L’Epaule Gelée - antalvite.fr et Neurocryostimulation en... · REMERCIEMENTS Ma première...
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L’Epaule Gelée :
Neurocryostimulation et
Ostéopathie complémentarité?
Mémoire en vue de l’obtention du
Diplôme en Ostéopathie
Tuteurs du mémoire :
Dr Guy CHATAP Amélie BONJOUR Jennifer BOHEC
Médecin Gériatre Ostéopathe D.O
REMERCIEMENTS
Ma première pensée s’adresse au Dr Guy CHATAP, mon tuteur, qui m’a permis de
concevoir ce mémoire, m’a encadré, soutenu et qui s’est montré bienveillant tout au
long de sa réalisation.
Un grand merci également à Annabelle DE SOUSA, kinésithérapeute à l’hôpital, pour
sa patience et son dévouement dans ce projet qui sans son soutien n’aurait pu aboutir.
Merci à tous les patients du Pavillon Jean Rostand de l’hôpital E. Roux, qui ont su
s’ouvrir à une nouvelle thérapie souvent méconnue pour eux ainsi qu’à la confiance
qu’ils m’ont accordée tout au long des séances.
Je souhaite aussi remercier Amélie BONJOUR, ostéopathe D.O M.R.O.F d’avoir
accepté d’être mon tuteur.
Une tendre pensée à mes parents qui m’ont toujours soutenu dans mes choix et m’ont
permis de m’épanouir. Merci pour leur patience et leur réconfort dans des moments
difficiles.
Une pensée particulière à un être cher, qui même loin, m’aide à avancer et à me
construire chaque jour.
Merci également à une amie proche pour sa complicité et sa disponibilité durant ces
cinq années d’études.
Un clin d’œil particulier à mon « technicien informatique » pour son aide précieuse et
ses conseils, merci beaucoup…
« Quand j’étais jeune, je plaignais les vieux.
Maintenant que je suis vieux, ce sont les jeunes que je plains. »
Jean Rostand
RÉSUMÉ
Près de 80% des personnes âgées de plus de 80 ans présentent une rupture de la coiffe
des rotateurs de l’épaule, qui est la principale pathologie de cette articulation chez le
sujet âgé.
Si, dans la majorité des cas, cette atteinte est peu symptomatique, elle réalise, pour un
certain nombre de vieillards, un handicap fonctionnel qui limite leur autonomie pour la
réalisation des gestes de la vie courante, essentiellement par la douleur associée.
Le traitement de la rupture de coiffe, chez la personne âgée, est essentiellement
conservateur, et trouve vite ses limites.
Nous évaluons, dans cette pathologie, l’intérêt thérapeutique de 2 techniques manuelles
innovantes : d’une part la neurocryostimulation, pour ses effets antalgiques, anti-
inflammatoires, vasomoteurs et myorelaxants, et d’autre part l’ostéopathie, qui propose
des techniques spécifiques.
Mots-clés : rupture de coiffe, personne âgée, douleur, Ostéopathie
Neurocryostimulation.
SUMMARY
About 80% of elderly persons have a rotator Cuff rupture, which is the main shoulder’s
pathology in older persons.
If the rotator Cuff is often slightly symptomatic, for a certain number of older persons, it
constitute a physically disability, and limits their self-sufficiency, especially by the
associated pain.
The treatment of rotator Cuff in the elderly is rarely curative.
We evaluate for this pathology, the interest of two new manual practices: the
neurocryostimulation and osteopathy.
Key words. Rotator Cuff, elderly, pain, osteopathy, neurocryostimulation
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION
II. L’ÉPAULE EN IMAGES
II A. RAPPELS ANATOMIQUES
II A 1. LES ARTICULATIONS DE L’ÉPAULE
II A 2. LES MUSCLES DE L’ÉPAULE
II A 3. LE PLEXUS BRACHIAL
II A 4. DERMATOMES DU MEMBRE SUPÉRIEUR
II A 5. LES FASCIAS DE L’ÉPAULE
II B. MOBILITÉS DE L’ARTICULATION SCAPULO-HUMÉRALE
III. LA COIFFE DES ROTATEURS
III C 1. ÉTIOLOGIES
III C 2. LE DIAGNOSTIC
III C 3. LE TRAITEMENT
IV. MATERIEL
IV A 1. DÉMARCHE PRÉLIMINAIRE
IV B 1. L’ÉCHELLE VISUELLE ANALOGIQUE (EVA)
IV B 2. LE MINI MENTAL TEST EXAMINATION (MMSE)
IV B 3. LE SCORE DE CONSTANT
IV C 1. DÉFINITION
IV C 2. MÉCANISME D’ACTION ET PROPRIÉTÉS
IV C 3. LES INDICATIONS DE LA NEUROCRYOSTIMULATION
IV C 4. LES CONTRE-INDICATIONS DE LA NEUROCRYOSTIMULATION
IV C 5. L’APPAREIL DE NEUROCRYOSTIMULATION
V.MÉTHODES
V A 1. SÉLECTION DES PATIENTS
V A 2. RECUEIL DES DONNÉES
V A 3. CRITÈRES DE SÉLECTION
V A 4. RANDOMISATION DES PATIENTS
V A 5. MODALITÉS PRATIQUES
V B 1. LES TESTS GLOBAUX
V B 2. LES TESTS SPÉCIFIQUES
V C 1. UN TESTING MUSCULAIRE DE L’ÉPAULE,
V C 2. LA MESURE DES AMPLITUDES ARTICULAIRES DE L’ÉPAULE,
V C 3. DES TESTS OSTÉOPATHIQUES SPÉCIFIQUES DE L’ARTICULATION
SCAPULO-HUMÉRALE
V D 1. LE TRAITEMENT PAR LA NEUROCRYOSTIMULATION
V D 2. LE TRAITEMENT PAR L’OSTÉOPATHIE
VI. LES RÉSULTATS
VI B 1. DANS LE GROUPE 1 (NEUROCRYOSTIMULATION SEULE)
VI B 2. DANS LE GROUPE 2 (NEUROCRYOSTIMULATION + OSTEOPATHIE)
VI B 3. COMPARAISON DES GAINS DANS LES 2 GROUPES
VI C 1. DANS LE GROUPE 1 (NEUROCRYOSTIMULATION)
VI C 2. DANS LE GROUPE 2 (NEUROCRYOSTIMULATION + OSTEOPATHIE)
VI D 1. DANS LE GROUPE 1 (NEUROCRYOSTIMULATION)
VI D 2. DANS LE GROUPE 2 (NEUROCRYOSTIMULATION + OSTEOPATHIE)
VI D 3. COMPARAISON DES 2 GROUPES
VII. DISCUSSION
VIII. LES LIMITES DE L’ÉTUDE
IX. CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
6
I. INTRODUCTION
La douleur est le principal symptôme dont se plaignent les personnes âgées :
elle est source de perte d’autonomie, de dépression, d’isolement, et de repli sur soi.
Son incidence est très élevée, et seuls 6% des plus de 65 ans ne rapportent aucune
douleur1.
Les douleurs rhumatismales viennent en tête des plaintes douloureuses.
Parmi ces douleurs rhumatismales, les pathologies dégénératives de l’épaule sont très
fréquentes : elles sont dominées par les épaules gelées par rupture de la coiffe des
rotateurs.
Les épaules pseudo-paralytiques, en particulier par rupture de la coiffe des rotateurs,
accentuent le handicap fonctionnel lors de la réalisation des actes de base
(alimentation, toilette, courses,…).
30 à 50 % des personnes âgées seraient concernées par cette pathologie, dans
laquelle la douleur n’est pas toujours au premier plan, même si elle est constamment
présente, en particulier chez le sujet âgé.
Chez le sujet jeune, le traitement curatif de la rupture de la coiffe des
rotateurs, souvent d’origine traumatique, est relativement bien codifié : la chirurgie
réparatrice, suivie d’une rééducation, est efficace.
Chez la personne très âgée, la réparation chirurgicale n’est que rarement
réalisée (lésions musculaires souvent anciennes et très étendues rendant l’acte
chirurgical beaucoup plus lourd, contre-indications anesthésiques en raison des
pathologies associées), le traitement est le plus souvent palliatif, associant des
médicaments (antalgiques, anti-inflammatoires, infiltrations de cortisone), et une
thérapie manuelle (kinésithérapie et ergothérapie).
Ce traitement palliatif rencontre rapidement des limites : risques liés à la prise
prolongée d’anti-inflammatoires (hémorragie digestive, insuffisance rénale,
1 Ferrell LL BA, Ferrell BR et al. Pain in the nursing home. J Am Geriatr Soc 1990, 38:409-414.
7
interactions médicamenteuses néfastes), difficultés à organiser sur le long terme des
séances de kinésithérapie et/ou d’ergothérapie, baisse de motivation du patient...
Des approches alternatives, encore peu pratiquées, peuvent être proposées
dans cette indication. C’est le cas de la neurocryostimulation, nouvelle technique,
pratiquée depuis peu à l’hôpital gérontologique Émile Roux (94, Limeil Brévannes),
et dont une équipe vient de publier des résultats prometteurs d’une évaluation.2
D’autre part, l’épaule gelée constitue une indication aux techniques de l’ostéopathie,
mais il n’existe pas, à notre connaissance, de travaux portant sur des sujets très âgés.
Il nous a, alors, semblé intéressant, par la réalisation d’une étude prospective
contrôlée, d’évaluer l’intérêt de l’ostéopathie dans cette pathologie, chez le sujet âgé,
en termes d’amélioration des capacités fonctionnelles, et accessoirement, en mesurer
l’effet antalgique et rechercher si l’association des 2 techniques nouvelles pouvait
être proposée.
2 Chatap G, De Sousa A, et coll. Les douleurs du sujet âgé. Évaluation prospective de l’antalgie par
cryothérapie gazeuse hyperbare (neurocryostimulation). La Revue du rhumatisme 2007 ;12 :1289-94
8
II. L’ÉPAULE EN IMAGES
II A. RAPPELS ANATOMIQUES
II A 1. LES ARTICULATIONS DE L’ÉPAULE
Figure 1.Articulation scapulo-humérale (vue latérale)
9
Figure 2. Coupe coronale à travers l'articulation scapulo-humérale
10
II A 2. LES MUSCLES DE L’ÉPAULE
Figure 3. Les muscles de l'épaule
11
II A 3. LE PLEXUS BRACHIAL
Figure 4. Innervation par le plexus brachial
12
II A 4. DERMATOMES DU MEMBRE SUPÉRIEUR
Figure 5. Vue antérieure des dermatomes de l'épaule
Figure 6. Vue postérieure des dermatomes de l'épaule
13
II A 5. LES FASCIAS DE L’ÉPAULE
Figure 7. Vue antérieure du fascia pectoral, clavi-pectoral et axillaire
14
II B. MOBILITÉS DE L’ARTICULATION SCAPULO-
HUMÉRALE
Tableau I. Amplitudes articulaires de l'épaule normale
MOUVEMENT Muscles
Principaux Nerfs – Origines AMPLITUDES
Flexion
Deltoïde (fx ant)
Coraco-brachial
N. Axillaire C5
N. Musculo-cutané C5 C6 0 à 60°
Extension Grand dorsal
Grand rond
Deltoïde (fx post)
N. du grand dorsal C6 C8
N. du grand rond C5 C6
N. Axillaire C5
0 à 45/50°
Abduction Deltoïde (fx moyen)
Supra-épineux
N. Axillaire C5 C6
N. Supra-scapulaire C5 C6
0 à 90°
Adduction Grand pectoral
Grand dorsal
N. Grand pectoral C5 D1
N. Grand dorsal C6 C8
0 à 30/45°
Rotation Externe Infra-épineux
Petit rond
N. Supra-scapulaire C5 C6
N. Axillaire C5
0 à 80°
Rotation Interne
Infra scapulaire
Grand pectoral
Grand dorsal
Grand rond
N. Infra-scapulaire C5 C6
N. Grand pectoral C5 D1
N. Du grand dorsal C6 C8
N. Du grand rond C5 C6
0 à 90/100°
15
III. LA COIFFE DES ROTATEURS
III A. LES MUSCLES
4 muscles entourent l’épaule :
Le muscle sous-scapulaire (subscapularis)
Le muscle sus-épineux (supraspinatus)
Le muscle sous-épineux (infraspinatus)
Le muscle petit-rond
A ces 4 muscles, vient s’ajouter la longue portion du biceps, pour constituer un
manchon tendino-musculaire appelé " coiffe des rotateurs ". (Figure 8)
Figure 8. Les muscles de la coiffe des rotateurs
16
III B. LE RÔLE DE LA COIFFE
Le rôle de la coiffe est double :
D’une part, permettre la mobilisation de l’épaule,
D’autre part, assurer la stabilité articulaire, en maintenant le centrage de la
tête humérale sur la glène de la scapula.
III C. LA RUPTURE DE LA COIFFE
Les tendons de la coiffe des rotateurs sont naturellement exposés : en raison
de leur situation anatomique, ils sont pris en étau entre la tête de l'humérus et la
scapula.
Lorsque cet étau est trop serré, les tendons de la coiffe souffrent et
deviennent inflammatoires : c'est la tendinite, qui peut évoluer vers la rupture
partielle, totale, et au maximum à l'arthrose secondaire, responsable d’une " épaule
gelée ", parfois appelée " épaule sénile ".
Près de 80% des individus de plus de 80 ans ont une rupture de coiffe,
souvent sans symptôme associé.
La rupture atteint le plus fréquemment le tendon supérieur, celui du muscle
sus-épineux, qui présente une zone mal vascularisée coïncidant avec la zone de
conflit potentiel. (Figure 9)
17
Figure 9. Rupture du tendon du muscle sus-épineux
III C 1. ÉTIOLOGIES
III C 1 1. Les traumatismes
La rupture de coiffe peut survenir au décours d’un traumatisme :
Un effort violent, avec le bras en hauteur
Une chute
Un effort minime
Une succession de petits traumatismes liés à certaines activités :
Soit sportives : tennis, natation, activité trop fréquente
ou trop intense, musculature trop faible pour l'activité, technique inadaptée,
Soit professionnelles et manuelles : cadences intenses,
poste de travail mal adapté, mauvaise position de travail, utilisation d'outils
non adaptés, musculature trop faible pour l'activité,….
18
Certaines professions sont plus exposées ; ce sont celles ou l'on est
amené à lever fréquemment le bras en exerçant une force vers l'avant, comme
les menuisiers, les soudeurs et les peintres, ainsi que certaines activités de
bricolage.
III C 1 2. La rupture dégénérative
Elle est la forme la plus fréquente chez la personne âgée.
En effet, avec le vieillissement, le frottement continu des muscles sous
l'acromion (protubérance de la scapula), conjugué à la baisse de l'apport
sanguin aux tendons, entraine progressivement leur amincissement, puis leur
rupture par usure.
La rupture dégénérative survient :
Soit spontanément
Soit progressivement, à partir de 50 ans
Soit après un geste banal, comme l’habillage
III C 2. Le DIAGNOSTIC
III C 2 1. L’examen clinique
L'objectif de l'examen clinique d'un patient suspect (sur les données de
l’interrogatoire et/ou l’analyse de la plainte douloureuse) de présenter une RDC
(rupture de coiffe) est de préciser la topographie de la rupture en s'appuyant sur des
tests spécifiques.
19
Certains tests permettent de préciser l’existence d’un conflit.
Ils sont quasiment toujours positifs en cas de rupture de coiffe.
● Le signe de Neer ou "Impingement sign"
L’apparition d’une douleur, classiquement entre 90 et 120°, à
l’antépulsion passive du bras en rotation interne, la scapula bloquée, traduit un
conflit avec le bord antérieur de l’acromion (sensibilité de 90% selon Walch3).
(Figure 10)
Figure 10. Recherche du signe de Neer
● La manœuvre de Hawkins
Elle consiste à l’élévation passive du bras à 90° de flexion antérieure
stricte. Dans cette position, l’examinateur exerce un mouvement de rotation interne
de l’épaule en abaissant l’avant-bras.
Le déclenchement d’une douleur traduit un conflit avec le ligament acromio-
coracoïdien (sensibilité de 87% selon Walch3). (Figure 11)
3 Walch G, Liotard JP, Boileau P, Noël E. Le conflit glénoïdien postéro-supérieur : un autre conflit de
l’épaule. Rev Chir Orthop, 1991 ;77 :571-4
20
Figure 11. Manœuvre de Hawkins
● Le test de Yocum
La douleur survenant à l’élévation active contrariée du coude, main
posée sur l’épaule opposée, signifie un conflit antéro-interne de l’épaule (sensibilité
de 80%). (Figure 12)
Figure 12. Test de Yocum
21
Les tests spécifiques recherchent une douleur provoquée ou une faiblesse.
Ce sont des mouvements actifs contre résistance, pratiqués pour mettre en tension les
tendons susceptibles d’être atteints.
● Le test du supraspinatus ou manœuvre de Jobe
Il permet de mettre en évidence une rupture complète de la partie
supérieure de la coiffe (sus-épineux), avec une sensibilité de 90% et une spécificité
de 90%, selon Walch.
Il s’effectue bras à 90° d’abduction, en rotation interne (pouce tourné
vers le sol), ramené 30° en avant, dans le plan de la scapula. (Figure 13)
Figure 13. Manœuvre de Jobe
● La manœuvre de Patte
Elle permet de mettre en évidence une rupture complète de la partie
postérieure (infraspinatus et petit rond), avec une sensibilité de 79% et une spécificité
de 37%, selon Walch.
Elle s’effectue en rotation externe, coude à 90° de flexion, bras
abduction de 90°. (Figure 14)
22
Figure 14. Manœuvre de Patte
● Le signe du clairon
En l’absence de rotateurs externes, le patient, pour porter la main à la
bouche, doit élever le coude au-dessus du plan horizontal, prenant la position d’un
joueur de clairon. (Figure 14 Bis)
Figure 14 Bis. Le signe du clairon
● Le retour automatique ou signe du portillon
En l’absence de rotateur externe, le patient ne peut freiner le retour
automatique de la main vers l’abdomen, lorsque partant d’une position en rotation
externe coude au corps, l’examinateur lâche la main du patient. (Figure 15)
23
Figure 15. Retour automatique
● Le "Palm Up " test
Il permet de révéler une rupture du long chef biceps.
Il s’effectue avec le bras en antépulsion de 60° et en rotation externe
(paume vers le haut). (Figure 15 Bis)
Figure 15 Bis. Le Palm Up test
● La manœuvre de Gerber ou "Lift-off test "
Elle recherche une rupture du sous-scapulaire, avec une spécificité de
100% en cas de rupture totale, selon Walch.
Le test est positif si le patient est incapable de décoller sa main placée
dans le dos, au niveau des lombes. (Figure 16)
24
Figure 16. Manœuvre de Gerber
● Le " Belly-press test" examine également le sous-scapulaire
Le test est positif si le patient, main posée sur son ventre, est incapable
de pousser son coude vers l’avant sans décoller la main de son abdomen. (Figure17)
Figure 17. Le Belly-press test
III C 2 2. L’imagerie
Les examens morphologiques confirment le diagnostic, font le bilan
lésionnel, et préparent l’intervention chirurgicale :
Radiographie
Échographie
Arthroscanner
25
Imagerie par Résonnance Magnétique (IRM)
Arthro-IRM
III C 3. LE TRAITEMENT
III C 3 1. Le traitement conservateur
Il associe un traitement médicamenteux (antalgiques, anti-inflammatoires),
physiothérapie et kinésithérapie, dont l’objectif est de renforcer la tonicité
fonctionnelle des muscles sains.
Il est parfois complété par des infiltrations de cortisone dans l’espace sous-
acromial.
III C 3 2. Le traitement chirurgical
Non détaillé ici, ses indications sont de plus en plus larges, en particulier
chez le sujet jeune qui peut bénéficier de techniques sous arthroscopie.
26
IV. MATERIEL
IV A. MATERIEL : L’ETUDE
Il s’agit d’une étude prospective, randomisée, comparative et monocentrique. Elle
s’est déroulée pendant 2 mois, dans une Unité de Soins de Longue Durée, à l’hôpital
Émile Roux (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris – 94, Limeil Brévannes).
Cette étude a concerné des patients très âgés en institution, présentant une épaule
gelée par rupture de la coiffe des rotateurs.
Les objectifs recherchés étaient :
Principalement : évaluer l’apport de l’ostéopathie dans l’amélioration
fonctionnelle chez des personnes âgées présentant une épaule bloquée.
Secondairement : rechercher si l’ostéopathie pouvait contribuer au
soulagement de la douleur et si elle pouvait compléter les bienfaits de la
neurocryostimulation.
Les critères évalués et comparés étaient :
Le score fonctionnel de Constant de l’épaule
La force musculaire
Les amplitudes articulaires
L’intensité douloureuse
27
IV A 1. DÉMARCHE PRÉLIMINAIRE
Le travail s’est déroulé au sein du pavillon Jean Rostand, qui abrite 88 patients très
âgés, répartis sur 4 étages de 22 lits chacun.
Nous avions, au préalable, obtenu pour cette étude, l’accord du Chef de service.
Nous avons travaillé, sous la direction du praticien hospitalier du pavillon, et avec la
collaboration active de la kinésithérapeute du pavillon.
Tous les patients sélectionnés ont donné leur accord pour participer à ce travail, et
ont accepté la prise de photographies (Annexe V).
IV B. LES OUTILS D’ÉVALUATION
IV B 1. L’ÉCHELLE VISUELLE ANALOGIQUE (EVA)
IV B 1 1. Définition
C’est une échelle d’évaluation de l’intensité douloureuse. Elle est dite
"d’auto-évaluation ", car c’est le patient douloureux qui l’utilise pour mesurer lui-
même sa propre douleur. Elle est sensible, reproductible, fiable et validée aussi bien
dans les situations de douleur aigüe que de douleur chronique.
IV B 1 2. Description
L’EVA se présente sous la forme d’une réglette en plastique de 10 cm
graduée en mm, qui peut être présentée au patient horizontalement ou verticalement.
(Figure 18)
Sur la face présentée au patient, se trouve un curseur qu’il mobilise le long
d’une ligne droite dont l’une des extrémités correspond à "Absence de douleur ", et
l’autre à " Douleur maximale inimaginable ".
28
Le patient doit, le long de cette ligne, positionner le curseur à l’endroit qui
situe le mieux sa douleur.
Sur l’autre face, se trouvent des graduations millimétrées vues seulement par
le soignant. La position du curseur mobilisé par le patient permet de lire l’intensité de
la douleur, qui est mesurée en mm.
Figure 18. L’échelle visuelle analogique
IV B 1 3. Les limites de l’EVA
L’utilisation de l’EVA n’est possible que chez des patients communicants, et
ayant des capacités d’abstraction. Dans la population générale, 15% des individus ne
peuvent pas déterminer l’intensité de leur douleur à l’aide de l’EVA.
L’EVA ne donne aucune information sur la cause ou le mécanisme de la
douleur.
IV B 1 4. Utilisation de l’EVA chez les personnes âgées
L’utilisation de l’EVA n’est pas possible dans un grand nombre de cas, en
particulier chez les personnes présentant des handicaps rhumatologiques (ankylose
des doigts empêchant l’utilisation du curseur), des troubles visuels, des troubles
cognitifs limitant la compréhension des consignes, des limites culturelles réduisant
les capacités d’abstraction.
29
IV B 2. LE MINI MENTAL TEST EXAMINATION (MMSE)
IV B 2 1. Définition
Mis au point en 1975 par Folstein, un neurologue américain, le MMSE est un test
utilisé dans le monde entier pour dépister rapidement des déficits cognitifs, dont un
bilan complémentaire peut conduire à un diagnostic de démence, en particulier de
Maladie d’Alzheimer. Une version française consensuelle a été réalisée par le
Groupe de Recherche et d’Évaluation Cognitive (GRECO) en 1999. 4 (Tableau II)
Le MMSE évalue plusieurs concepts :
L’orientation temporelle
L’orientation spatiale
La mémoire
Les praxies cognitives
IV B 2 2. Limites du MMSE
Certains états peuvent influer sur les résultats du MMSE :
L’anxiété du patient lors du passage du test
Le niveau socioculturel du sujet
Des troubles sensoriels (surdité, cécité, aphasie,…)
Des pathologies diverses (neuropsychiatriques)
4 Le mini mental state examination (MMSE) : un outil pratique pour l’évaluation de l’état cognitif des
patients par le clinicien. Version française consensuelle.
Derouesné C, Poitreneau J, Hugonot L, Kalafat M, Dubois B, Laurent B.
Presse Med 1999 ; 28 : 1141-8)
30
Tableau II. Le MMSE version GRECO
Le résultat du test est un score, dont le maximum est 30.
En dessous de 24 sur 30, le test est considéré comme anormal
31
IV B 3. LE SCORE DE CONSTANT
IV B 3 1. Définition
Le score de Constant et Murley a été publié en 1987.5 Il est proposé depuis 1990 par
la Société Européenne de Chirurgie de l’Épaule et du Coude comme outil
d’évaluation clinique de l’épaule.
Il a été utilisé en 1996 comme score officiel du Symposium Européen de l’Épaule sur
la coiffe des rotateurs, qui a été basé sur l’examen de 1205 épaules utilisant la même
fiche informatique. 6
Il est également recommandé par la Haute Autorité de Santé depuis 2001 pour
l’évaluation des pathologies non opérées de la coiffe des rotateurs.
Ce score, global et fonctionnel, repose sur l’addition de 4 paramètres principaux :
● 2 paramètres subjectifs :
La douleur de l’épaule dans la vie quotidienne (15 points)
Le handicap dans les activités quotidiennes (20 points)
● 2 paramètres objectifs :
La mobilité active de l’épaule (Flexion, Abduction, Rotation externe,
Rotation interne) (40 points)
La force musculaire (25 points)
Le total de ces paramètres est calculé sur 100 points (maximum possible pour le sujet
jeune et sain) pour chacune des 2 épaules. (Tableau III)
5 A clinical method of functional assessment of shoulder. Constant C, Murley A. Clinical
Orthopaedics 1987;214:160-164
6 Gazielly DF, Gleyze P, Thomas T. The Cuff, 414 p. Paris, Elsevier, 1997
32
Tableau III. Version française du Score de Constant
Droite Gauche
1- Douleur : (A + B)/2
A- Douleur au quotidien : aucune ou barosensibilité = 15 ; modérée
ou lors d’effort important = 10 ; moyenne ou lors d’effort mineur
= 5 ; intolérable ou permanente = 0
B- Echelle algométrique : 15-X
0__________________X__________________15
Absence de douleur Douleur très sévère
/15
/15
/15
/15
/15
/15
2- Activités quotidiennes :
A- Activités professionnelles / occupationnelles :
Impossible ou non repris = 0 ; gène importante = 1 ; gène moyenne =
2 ; gène modérée = 3 ; aucune gène = 4
B- Activités de loisirs :
Impossible = 0 ; gène importante = 1 ; gène moyenne = 2 ; gène
modérée = 3 ; aucune gène = 4
C- Gène dans le sommeil :
Douleurs insomniantes = 0 ; gène modérée = 1 ; aucune gène = 2
/10
/4
/4
/2
/10
/4
/4
/2
3- Niveau de travail avec la main :
A quelle hauteur le patient peut-il utiliser sa main sans douleur et
avec une force suffisante ?
Taille = 2 ; xiphoïde = 4 ; cou = 6 ; tête = 8 ; au dessus de la tête = 10
/10 /10
4- Mobilité :
Patient assis, amplitudes actives et sans douleur
A- Antépulsion :
0-30° = 0 ; 31°-60° = 2 ; 61°-90° = 4 ; 91°-120° = 6 ; 121°-150° =
8 ; >150° = 10
B- Abduction :
0-30° = 0 ; 31°-60° = 2 ; 61°-90° = 4 ; 91°-120° = 6 ; 121°-150° =
8 ; >150° = 10
C- Rotation externe :
Mains derrière la tête, coude en avant = 2 ; mains derrière la tête,
coude en arrière = 2 ; mains sur la tête, coudes en avant = 2 ; mains
sur la tête, coudes en arrière = 2 ; élévation complète depuis le
sommet de la tête = 2
D- Rotation interne :
Dos la de main niveau fesse = 2 ; dos de la main niveau sacrum = 4 ;
dos de la main niveau L3 = 6 ; dos de la main niveau T12 = 8 ; dos
de la main niveau T8 = 10
/40
/10
/10
/10
/10
/40
/10
/10
/10
/10
5- Force musculaire :
ABD isométrique, bras horizontal dans le plan de la scapula, 5X5
secondes, 500g = 1point
/25 /25
6- Total (1+2+3+4+5)
Valeur absolue
/100 /100
33
IV B 3 2. Score pondéré de Constant
Constant a par ailleurs établi un tableau des valeurs fonctionnelles normales de
l'épaule en fonction de l'âge et du sexe. (Tableau IV)
Tableau IV. Score pondéré de Constant
Age
Hommes Femmes
Droit Gauche Moyenne Droit Gauche Moyenne
21-30 97 99 98 98 96 97
31-40 97 90 93 90 91 90
41-50 86 96 92 85 78 80
50-60 94 87 90 75 71 73
61-70 83 83 83 70 68 70
71-80 76 73 75 71 64 69
81-90 70 61 66 65 64 64
91-100 60 54 56 58 50 52
34
IV C. OUTIL THÉRAPEUTIQUE : LA
NEUROCRYOSTIMULATION
IV C 1. DÉFINITION
Mise au point en 1993 par une équipe française, la neurocryostimulation (NCS)
est une technique de plus en plus utilisée dans les milieux sportifs, les cabinets de
kinésithérapie et de rhumatologie, en particulier pour soulager diverses douleurs.
La NCS consiste en la projection, sur la peau, d’un flux de microcristaux de
carboglace à très basse température (-78°C), sous une pression d’environ 50 bars. La
combinaison de l’intensité brutale du froid et de la vitesse de refroidissement cutanée
liée à la haute pression du gaz, engendre une baisse rapide de la température cutanée,
qui est ramenée à 2°C en moins de 45 secondes (lorsque la cryothérapie classique
met 15 à 30 minutes pour ramener cette température entre 13 et 15°C) : cela
détermine le choc thermique.
IV C 2. MÉCANISME D’ACTION ET PROPRIÉTÉS
La neurocryostimulation, également appelée cryothérapie gazeuse hyperbare (CGH),
accentue tous les effets physiologiques de la cryothérapie traditionnelle.
Effet anti-inflammatoire. On a mesuré qu’une séance de NCS réalisée
en phase aigüe entraînait une forte diminution de l’activité des enzymes de
l’inflammation. Cette limitation a pour effet l’arrêt instantané de la crise
inflammatoire aigüe.
Une publication Suisse récente fait état, à propos de patients atteints de
rhumatisme inflammatoire en phase de poussée et traités par NCS, d’une diminution
de la prise des anti-inflammatoires de 20 et 45%.
Effet antalgique. Cette réaction est obtenue par une inhibition des
capteurs nociceptifs et par une forte diminution, voire un arrêt de la conduction des
fibres nociceptives.
35
Effet vasomoteur. L’effet du froid sur les réflexes vasomoteurs est
bien connu.
La NCS ajoute à cette action le drainage réalisé grâce à la pression de 50 bars
utilisée pour pulvériser le gaz froid. Avec un pic de vasodilatation de 117% en 20
secondes, l’effet anti-œdémateux est immédiat. (Tableau V)
Tableau V. Effet vasomoteur comparé (Glace/NCS)
Pic de
vasoconstriction
Temps de
vasoconstriction
Pic de
vasodilatation
Temps de
vasodilatation
Application de glace 38 % 30 secondes 80 % 20 minutes
Neurocryostimulation 38 % 7 secondes 117 % 20 secondes
Effet myorelaxant. Une action de relâchement des grosses fibres
musculaires apparaît sous l’action de la cryothérapie. Elle est liée à une mise en jeu
des gammas motoneurones. Cependant, de nombreuses études sont en cours,
notamment pour évaluer l’abaissement local du tonus musculaire, qui pourrait être dû
à une action réflexe située au niveau de la moelle épinière (réflexe myotatique).
Ainsi, le mode d’action particulier de la neurocryostimulation, essentiellement lié
aux propriétés du choc thermique qui l’accompagne, ne la limite plus, comme la
cryothérapie classique, à un simple traitement adjuvant, mais en fait souvent une
réelle thérapeutique curative. 7 (Figure19)
Elle permet d’une part une baisse très rapide de la température cutanée, à un niveau
d’efficacité démontrée sur la douleur, l’inflammation, et la baisse de la conduction
nerveuse ; d’autre part, la haute pression d’éjection du gaz permet d’obtenir quasi-
7 Utilisation simultanée des ondes de choc radiales et de la cryothérapie gazeuse hyperbare en cabinet
de traumatologie sportive: À propos de 333 cas ROZENBLAT M. J. traumatol. sport 2003, vol. 20, n
o4, 211-218
36
instantanément des températures intramusculaires et intra-articulaires efficaces,
court-circuitant la limite individuelle que constitue le panicule adipeux.
Figure 19. Échelle de refroidissement
37
IV C 3. LES INDICATIONS DE LA NEUROCRYOSTIMULATION
Elles deviennent de plus en plus nombreuses.
Citons, notamment :
La rééducation fonctionnelle (facilitation de la mobilisation par la diminution
de la douleur et le relâchement musculaire)
La traumatologie (exemples : entorse, tendinite, déchirure musculaire)
Les rhumatismes dégénératifs et inflammatoires
Les soins post-chirurgicaux (douleur, œdème, cicatrice inflammatoire)
Certains syndromes neurologiques (canal carpien, sclérose latérale
amyotrophique)
Une étude récente, réalisée par une équipe de l’hôpital gérontologique Émile Roux
(94, Limeil Brévannes), vient de montrer l’intérêt de la NCS chez des personnes très
âgées, présentant des douleurs très variées, aussi bien par leur type que par leur
ancienneté.8
IV C 4. LES CONTRE-INDICATIONS DE LA NEUROCRYOSTIMULATION
Elles sont rares, et limitées à des situations particulières :
L’allergie au froid
Le syndrome de Raynaud
La cryoglobulinémie
8 Les douleurs du sujet âgé. Évaluation prospective de l’antalgie par cryothérapie gazeuse hyperbare
(neurocryostimulation). G. CHATAP, A. DE SOUSA, K. GIRAUD, JP VINCENT et le groupe
« Douleurs aiguës de la personne âgée ». La Revue du rhumatisme 2007 ;74(12) :1289-94
38
IV C 5. L’APPAREIL DE NEUROCRYOSTIMULATION
L’appareil utilisé était le Cryo + de la société Cryonic™. (Photo 1)
Il est muni :
■ D’un pistolet ergonomique équipé d’une mesure infrarouge guidée par
laser, pour un diagnostic thermographique immédiat
■ D’un clavier de commandes par touches ultrasensibles
■ D’un écran de contrôle qui comporte des indicateurs pour :
● La température cutanée, grâce à un pyromètre infrarouge
ultrasensible
● Le temps d’application, qu’il est possible de programmer
● Les niveaux de charge de la batterie et de la bouteille de gaz
Photo 1. Appareil de Cryo +
39
Un guéridon à roulettes facilite son transport et contient la bouteille de gaz.
Le gaz utilisé est du dioxyde de carbone (CO2) médical. Celui-ci est contenu dans
des bouteilles équipées d’un tube plongeur, qui permet de récupérer la phase liquide
du gaz et qui garantit une température constante de -78°C.
Les bouteilles de gaz sont fournies par la pharmacie de l’hôpital.
Le CO2 médical a 3 propriétés physico-chimiques remarquables :
Il est pur à 99,9%
Il est sec, et donc confortable et non douloureux pour le patient
Il est bactériostatique et fongiostatique : son application n’engendre
donc aucun risque infectieux, et il peut être pulvérisé sur les plaies et les
berges des cicatrices opératoires.
40
V.MÉTHODES
V A. MÉTHODES : DONNEES CLINIQUES
V A 1. SÉLECTION DES PATIENTS
Elle s’est faite sur la base du dossier médical, en concertation avec le praticien
hospitalier et la kinésithérapeute du pavillon.
Le diagnostic de rupture de la coiffe des rotateurs était :
soit clairement établi dans le dossier médical (diagnostic rhumatologique ou
orthopédique),
soit suspecté sur l’examen clinique et confirmé par une radiographie standard
de face ou par la manœuvre de Leclercq, décrite en 1950 : il s‘agit d’un cliché
radiologique simple de face et en abduction contrariée (coude au corps) ; en cas de
rupture de la coiffe des rotateurs, il montre une ascension de la tête humérale, avec
une diminution de l’espace sous-acromio-huméral.9
9 Leclercq R. Diagnostic de la rupture du sus-épineux. La Revue du rhumatisme 1950 ;10 :510-515
41
V A 2. RECUEIL DES DONNÉES
Au préalable, une fiche standardisée a été élaborée, pour renseigner les
caractéristiques principales des patients (Annexe VI)
V A 3. CRITÈRES DE SÉLECTION
● Les patients retenus étaient :
Agés de plus de 65 ans
Hospitalisés dans l’unité de soins de longue durée depuis au moins 3 mois
Atteints d’une " épaule gelée " par rupture de la coiffe des rotateurs
Capables de mesurer leur intensité douloureuse par l’EVA et de suivre les
consignes
D’accord pour participer à l’étude
● Les critères d’exclusion étaient :
L’âge inférieur à 65 ans
L’hospitalisation dans une autre unité de l’hôpital
Des fonctions cognitives altérées (MMS< 15 sur 30)
L’existence d’une tutelle
Le refus de participation
Une contre-indication à l’ostéopathie et/ou à la neurocryostimulation
42
V A 4. RANDOMISATION DES PATIENTS
Les patients étaient répartis au hasard dans 2 groupes comparables pour l’âge et le
sexe, selon la thérapeutique appliquée :
Groupe 1. Neurocryostimulation seule
Groupe 2. Neurocryostimulation + Ostéopathie
V A 5. MODALITÉS PRATIQUES
Les séances se sont déroulées dans la salle de rééducation localisée dans le pavillon.
43
V B. LE BILAN PRÉALABLE
Il comportait systématiquement :
● Une évaluation des fonctions supérieures par le MMS
● Une évaluation de l’intensité de la douleur par l’EVA, effectuée au repos
● La confirmation du diagnostic de rupture de la coiffe des rotateurs, par les
manœuvres spécifiques décrites plus haut dans ce texte.
● Le calcul du score de Constant
● Un bilan ostéopathique initial incluant des tests globaux, puis des tests
spécifiques :
V B 1. LES TESTS GLOBAUX
Ils visaient à évaluer la vitalité et l’harmonisation globale. Ils étaient réalisés :
En décubitus :
● Ecoute sacrée, pour ressentir les attirances sacrées
● Ecoute abdominale
● Test du diaphragme
● Ecoute crânienne (pour rechercher une harmonisation avec le sacrum)
Assis sur la table
● Test des vertèbres cervicales
● Test des vertèbres dorsales
44
V B 2. LES TESTS SPÉCIFIQUES
Ces tests de l’épaule atteinte incluaient successivement
V B 2 1. Des tests d’exclusion
Ils avaient pour objectif d’éliminer une atteinte artérielle ou nerveuse pouvant
constituer une contre-indication relative ou absolue à la pratique de l’ostéopathie.
La palpation directe des artères
L’artère axillaire était palpée dans le pli de l’aisselle.
L’artère brachiale était palpée à la face interne du bras, du creux de l’aisselle au pli
du coude, entre le muscle biceps en avant et le triceps en arrière.
L’abolition du pouls ou la diminution de son ressenti signe une atteinte sur le trajet
de l’artère.
La Manœuvre de WRIGHT (Sotto hall) permet de déterminer si l’artère sous-
clavière est comprimée par un spasme des muscles Petit-Pectoral et Scalènes,
engendrant une éventuelle névralgie cervico-brachiale.
Description.
Le praticien est debout derrière le patient, son pied homolatéral à la névralgie
éventuelle posé sur la table.
Le patient est assis, et son membre supérieur, qui repose sur la cuisse du
praticien, est en rotation externe, coude fléchi à 90°.
Le praticien prend alors le pouls radial, puis sollicite une rotation de la tête.
45
Si le pouls diminue lors de la rotation de tête, cela signe une compression de
l’artère sous-clavière et du plexus brachial, due au spasme du petit pectoral et des
scalènes. (Photo 2)
Photo 2. La manœuvre de Wright
La Manœuvre d’ADSON recherche une diminution du pouls radial, en faveur de
l’existence d’une pince costo-claviculaire.
Description.
Le praticien saisit les poignets du patient et place ses index et ses majeurs au niveau
de l’artère radiale. Il entraîne ensuite les bras du patient en abduction et rétropulsion,
les coudes fléchis à 90°.
Le pouls radial diminue du côté où se trouve une éventuelle pince costo-claviculaire.
Le Test de Compression/Décompression vise à rechercher un phénomène
arthrosique des articulations postérieures, mais surtout une lésion en ERS (extension,
side et rotation).
46
Description.
Le praticien est debout derrière le patient, mains posées sur la tête de celui-ci, et les
doigts croisés.
Le patient est assis sur la table.
Le praticien appuie sur le vertex, provoquant une compression cervicale responsable
d’une hyper convergence des facettes articulaires.
L’apparition d’une douleur sourde va évoquer un phénomène arthrosique des
articulations postérieures, alors qu’une douleur vive fera penser à un phénomène
lésionnel en ERS, la pression poussant un peu plus le ménisque en avant dans
l’imbrication facettaire.
A l’inverse, le praticien empaume de ses deux mains la base du crâne et tracte
céphaliquement la tête, provoquant une décompression cervicale, signant plus un
problème ligamentaire par étirement. (Photos 3 et 4)
Photo 3 et Photo 4. Le test de compression/décompression
Le Test de LASSEGUE du bras permet d’évaluer la sévérité d’une éventuelle
névralgie cervico-brachiale.
Description.
Le praticien est debout derrière le patient, qui est assis, faisant corps avec lui.
47
Il saisit le membre supérieur du patient au niveau de la main et l’amène
en abduction-extension-rétropulsion et rotation externe, avec le poignet en extension
et les doigts tendus. (Photo 5)
Il demande ensuite au patient d’effectuer une rotation controlatérale de la tête afin de
mettre en tension maximale les racines du plexus brachial.
Photo 5. Le test de Lassègue du bras
Les troubles de la Sensibilité superficielle (hypoesthésie, hyperesthésie), sont
recherchés, de manière bilatérale et comparative, au niveau des dermatomes de la
région de l’épaule (C5, C6 et C7), à l’aide de la pointe d’un marteau-réflexe.
48
L’analyse des réflexes ostéo-tendineux de la région de l’épaule, dont l’altération
peut signifier l’atteinte de l’intégrité du segment concerné, complétait cette série de
tests d’exclusion.
Réflexe bicipital.
Ce réflexe dépend du niveau médullaire C5.
Le patient est assis, l’avant bras reposant sur la cuisse et la paume tournée vers le
bas.
Le praticien palpe le tendon inférieur du biceps avec le pouce, et le met en légère
tension par appui. Puis il étire le tendon par une percussion de son pouce avec le
marteau réflexe.
La réponse normale du membre est une mise en flexion et pronation. On peut
également observer une contraction visible du ventre du muscle, ou sentir le tendon
se tendre sous le pouce.
Réflexe tricipital.
Il explore le niveau C7.
Le patient est assis et porte son bras en arrière.
Le praticien saisit avec une main le bras du patient, au dessus du coude, l’avant bras
se balançant librement.
Avec l’autre main, il palpe le tendon du triceps juste au dessus de l’olécrâne, puis
percute directement ce tendon avec le marteau (attention à ne pas percuter le nerf
ulnaire, en dedans du tendon).
La réponse est une extension du bras. On peut aussi observer la contraction du
muscle.
49
V B 2 2. Des tests orthopédiques
Le test d’appréhension de la gléno-humérale a pour objectifs : la recherche d’une
instabilité (luxation par exemple) par le déclenchement d’une réaction
d’appréhension, et l’atteinte des muscles de la coiffe des rotateurs, voire une
pathologie du bourrelet glénoïdien, qui se traduisent par une douleur aiguë lors du
test. (Photo 6)
Description.
Le praticien est debout, derrière le patient en position assise.
D’une main, il saisit le poignet du patient et amène le bras en abduction à 90°,
rotation externe maximale, le coude étant fléchi à 90°.
De l’autre main, il saisit le moignon de l’épaule.
La manœuvre consiste à augmenter la rotation externe tout en poussant en avant
le moignon de l’épaule.
Photo 6. Test d’appréhension de la gléno-humérale
50
Le Test de l’instabilité de la gléno-humérale dans le plan sagittal recherche une
exagération de l’amplitude du mouvement par rapport au côté sain, signe en faveur
d’une instabilité de l’articulation. (Photo 7)
Description.
Le praticien est debout, derrière le patient qui est lui-même assis, légèrement
penché en avant, bras le long du corps, mains reposant sur les cuisses.
Chaque main empaume les moignons des épaules et mobilise la tête humérale
d’arrière en avant et d’avant en arrière par rapport à la glène de la scapula.
En cas d’instabilité de la tête humérale dans le plan sagittal, le praticien perçoit
une exagération de l’amplitude du mouvement par rapport au côté opposé.
Photo 7. Test d’instabilité de la gléno-humérale
51
Le Test de YERGASON permet d’apprécier la stabilité de la longue portion du
biceps dans la gouttière bicipitale de l’humérus.
Description.
Le praticien est debout, du côté à tester.
Le patient est assis, bras le long du corps, coude fléchi à 90°.
D’une main, le praticien saisit et maintient le coude du patient contre son thorax,
tandis que l’autre main prend le poignet et imprime une rotation externe de la
scapulo-humérale tout en poussant l’avant bras vers le bas.
Ce test déclenche une douleur aiguë en cas d’instabilité du tendon du biceps dans la
gouttière bicipitale. (Photo 8)
Photo 8. Test de Yergason
52
V C. LES SÉANCES SUIVANTES incluaient :
V C 1. UN TESTING MUSCULAIRE DE L’ÉPAULE,
Il est réalisé selon l’échelle MRC (Medical Research Council), qui comporte 6
grades.10
(Tableau VI)
Ce testing évalue la force des 5 muscles de la coiffe des rotateurs (sus-épineux, sous-
épineux, petit rond, sous-scapulaire, portion intra-articulaire du tendon du long
biceps).
Tableau VI. Echelle MRC de testing manuel
Cotation Force musculaire
5 Normale
4+ et 4- Mouvement actif possible contre résistance
3+ et 3- Mouvement actif possible contre pesanteur
2+ et 2- Mouvement franc possible
1+ Contraction visible avec petit déplacement
1- Contraction visible mais sans déplacement
0 Aucune contraction volontaire
10
Hogrel JY, Ollivier G, Desnuelle C. Testing musculaire manuel et quantifié dans les maladies
neuromusculaires. Comment assurer la qualité des mesures de force dans les protocoles cliniques ?
Rev Neurol 2006 ;162(4) :427-436
53
V C 2. LA MESURE DES AMPLITUDES ARTICULAIRES DE L’ÉPAULE,
effectuée à l’aide d’un goniomètre, en passif et sans compensation.
V C 3. DES TESTS OSTÉOPATHIQUES SPÉCIFIQUES DE
L’ARTICULATION SCAPULO-HUMÉRALE
A la recherche de dysfonctions d’antériorité, de postériorité, de supériorité et
d’infériorité de la tête humérale:
V C 3 1.Le test fonctionnel
Description.
Le patient est assis sur la table
Le praticien se tient debout, derrière le patient, du côté de l’épaule à tester:
Sa main interne bloque la scapula et la clavicule et constituera le point fixe.
Sa main externe saisit l’extrémité supérieure de l’humérus, les doigts étant
placés en avant de la tête humérale et le pouce en arrière. (Photo 9)
Photo 9.Test Fonctionnel
Action :
Le praticien décoapte légèrement l’articulation, puis teste le glissement
antérieur de la tête humérale en la poussant vers l’avant avec le pouce de sa
54
main externe. Il revient ensuite à la position neutre, en maintenant la
décoaptation.
Le praticien teste le glissement postérieur de la tête humérale en la tractant
vers l’arrière avec les doigts de sa main externe.
Pour tester le glissement supérieur, il tracte la tête humérale vers le haut.
Le glissement inférieur s’effectue en amenant la tête vers le bas, dans l’axe
du bras.
V C 3 2. Les tests structurels
Le test de l’antériorité et de la postériorité
Les positions et le test sont identiques au test fonctionnel de l’antériorité
et de la postériorité, mais sans décoaptation.
Le test de la supériorité et de l’infériorité
Le patient est assis sur la table
Le praticien est debout, derrière le patient, du côté de l’épaule à tester.
Il place les doigts de sa main interne au niveau de l’interligne articulaire, en
latéral de l’acromion.
Avec sa main externe, il saisit le coude du patient. (Photo 10)
Photo 10. Test Structurel
55
Action :
Le praticien tracte le coude du patient vers le bas, la main interne étant
sensitive et appréciant la capacité de la tête humérale à s’inférioriser. Il
revient ensuite à la position neutre.
Le praticien emmène le coude du patient vers le haut pour tester la supériorité
de la tête humérale, sa main interne étant toujours sensitive, puis revient à la
position neutre.
56
V D. LE TRAITEMENT
Pour le Groupe 1 (neurocryostimulation seule), le bilan ostéopathique était
réalisé en début de séance puis après la neurocryostimulation.
Pour le Groupe 2 (neurocryostimulation + ostéopathie), le bilan était réalisé au
début de séance, après la NCS, et enfin après l’ostéopathie pour suivre l’évolution du
traitement.
V D 1. LE TRAITEMENT PAR LA NEUROCRYOSTIMULATION
Les séances étaient réalisées par la kinésithérapeute du pavillon (Photo 11)
Photo 11. Séance de neurocryostimulation
57
Description
La technique de neurocryostimulation consiste en une brève application de gaz (CO2
médical) à une température de -78°, associée à une haute pression (50 bars) par
l’intermédiaire d’un pistolet.
L’application du jet de froid s’effectue par un balayage lent et régulier de la zone à
traiter, le pistolet maintenu à une distance de 10 cm de la surface cutanée, ce qui
permet d’observer l’action du froid grâce au dépôt de microcristaux de carboglace
visibles sur la surface cutanée.
Pour chaque patient, le froid était successivement appliqué sur les différents groupes
musculaires de l’épaule :
Le trapèze (faisceau supérieur, moyen et inférieur)
Les muscles de la coiffe des rotateurs (subscapulaire,
supra-épineux, infra-épineux, petit rond et longue
portion du biceps)
Le deltoïde (chefs claviculaire, acromial et spinal)
Le grand rond
La durée du traitement était variable de 60 à 90 secondes selon l’importance du
muscle, jusqu’à obtention du choc thermique (abaissement de la température cutanée
en dessous de 4° en moins de 45 secondes).
Après l’application du froid, chaque patient était laissé au repos pendant 15 minutes
avant la prise des mesures goniométriques, pour favoriser l’installation de l’effet
myorelaxant.
58
V D 2. LE TRAITEMENT PAR L’OSTÉOPATHIE
Le groupe 2, traité en ostéopathie, a bénéficié d’une technique de déroulement
fascial de l’articulation scapulo- humérale.
La Technique fasciale de l’articulation scapulo-humérale en déroulement.
Description
Le patient est assis en bord de table.
L’examinateur est debout, du côté de l’articulation à traiter.
L’avant-bras antérieur du praticien maintient l’avant-bras et le coude du sujet avec le
pouce dans le pli du coude.
L’examinateur ajoute une légère abduction et antépulsion d’environ 30° pour être
dans l’axe de l’articulation.
Le bord ulnaire de la main postérieure du praticien se place sur la partie supérieure
de la tête humérale.
Le praticien exerce d’abord une traction caudale avec les 2 mains pour décoapter
l’articulation, puis suivre le déroulement tissulaire, jusqu’à ressentir un arrêt du
mouvement sous ses doigts.
Puis il attend un relâchement tissulaire localisé et la reprise d’un mouvement
harmonieux avant de relâcher progressivement sur une inspiration du patient. (Photo
12)
59
Photo 12. Technique de déroulement fascial sur la scapulo-humérale
V E. LA DERNIÈRE SÉANCE
Le traitement s’est terminé par une nouvelle évaluation de l’intensité de la douleur
par l’EVA et l’établissement d’un nouveau score de Constant.
V F. RYTHME DES SÉANCES
Au préalable, il avait été décidé de réaliser un total de 3 séances pour chaque patient,
avec un intervalle de 15 jours entre elles
Pour les patients du groupe 2 (NCS + Ostéopathie), le traitement ostéopathique se
déroulait 24 heures après la séance de neurocryostimulation, afin de limiter les
risques d’interférences.
V G. ANALYSE DES RÉSULTATS
Les calculs ont été réalisés à l’aide du logiciel Excel (Microsoft).
Compte-tenu de la faiblesse de l’effectif, les tests statistiques n’ont pas été réalisés.
60
VI. LES RÉSULTATS
Pendant 3 mois, de Novembre 2007 à Janvier 2008, 12 patients âgés de 91,5 ans (76-
99), volontaires, hospitalisés dans une unité de Soins de Longue Durée, ont été inclus
dans l’étude. Ils présentaient tous une épaule fonctionnellement handicapée par une
rupture de la coiffe des rotateurs.
Ils ont été répartis en 2 groupes comparables pour l’âge ± 5 ans : les patients du
groupe 1 ont été traités par Neurocryostimulation seule, alors que ceux du groupe 2
ont reçu l’association Ostéopathie-Neurocryostimulation
Les soins ont été bien tolérés. Il n’y a eu aucun abandon, ni effet indésirable relevé.
VI A. LA POPULATION
Les éléments importants de la population étudiée sont présentés sur le Tableau VII.
Tableau VII. Caractéristiques de la population
Groupe 1 Groupe 2
Age 89,8±8,3 ans 93,3±4,6 ans
Sexe 4 Femmes
2 Hommes 6 Femmes
Durée
d’hospitalisation 4,3 ans 3,1 ans
Nb d’antécédents
rhumato-
orthopédiques
2 2,3
MMSE 21 21
EVA initial (mm) 38,16 29,6
Épaules droites
traitées 3 4
Épaules gauches
traitées 3 2
61
VI B. LE SCORE DE CONSTANT
Le score scapulaire de Constant a été mesuré, pour chaque patient, au début et à la
fin de l’étude.
Nous avons également comparé son évolution au sein de chaque groupe, puis entre
les 2 groupes de l’étude.
Quel que soit le groupe thérapeutique, nous observons une nette amélioration de ce
score.
VI B 1. DANS LE GROUPE 1 (NEUROCRYOSTIMULATION SEULE)
Le score de Constant augmente en moyenne de 32%, avec un score
absolu moyen qui passe de 33,7 points à 44,5 points. (Tableau VIII)
Tous les paramètres du score sont améliorés, à l’exception de la force musculaire, qui
n’évolue pas.
Le paramètre qui profite le plus de ce traitement est la Douleur, qui passe de 7,25 à
11,3 points en moyenne, soit une augmentation de près de 55%.
Au niveau individuel, l’augmentation du score est comprise entre 12 % et 72%.
VI B 2. DANS LE GROUPE 2 (NEUROCRYOSTIMULATION +
OSTEOPATHIE)
L’augmentation moyenne du score de Constant est de 41,6%, et le
score absolu moyen passe de 30,7 à 43,5 points. (Tableau IX)
Ici encore, tous les paramètres du score sont améliorés, à l’exception de la force
musculaire, qui n’évolue pas.
62
Le paramètre qui augmente le plus est la Mobilité active, qui passe de 10,6 à 18
points en moyenne, soit une augmentation de près de 80%.
Au niveau individuel, l’augmentation du score est comprise entre 16 % et 70%.
63
Tableau VIII. Évolution du Score de Constant dans le groupe 1 (NSC seule)
Début 1ère
séance Fin 3ème
séance
Paramètres Paramètres
Douleur Activités Mobilité Force SCORE Douleur Activités Mobilité Force SCORE GAIN
Patient 1 7,5 10 10 4 31,5 11 11 26 4 52 +65%
Patient 2 7,5 9 12 4 32,5 11 12 14 4 41 +26,1%
Patient 3 10 12 26 7 55 15 12 28 7 62 +12,7%
Patient 4 6 8 14 11 39 10 11 16 11 48 +23%
Patient 5 2 3 10 3 18 7 9 12 3 31 +72,2%
Patient 6 10,5 9 6 1 26,5 14 12 6 1 33 +24,5%
MOYENNE 7,25±3 8,5±3 13±6,8 5±3,5 33,7±12,5 11,3±2,8 11,16±1 17±8,4 5±3,5 44,5±11,8 + 32%
Rappel. Le Score de Constant normal pondéré pour les sujets de plus de 90 ans, à épaule saine, est :
Hommes Femmes
Droit Gauche Moyenne Droit Gauche Moyenne
60 54 56 58 50 52
64
Tableau IX. Évolution du Score de Constant dans le groupe 2 (NCS + Ostéopathie)
Début 1ère
séance Fin 3ème séance
Paramètres Paramètres
Douleur Activités Mobilité Force SCORE Douleur Activités Mobilité Force SCORE GAIN
Patient 1 6,5 12 16 3 37,5 10,5 12 24 3 49,5 +33,3%
Patient 2 7 9 6 3 25 10,5 12 12 3 37,5 +50%
Patient 3 4,5 8 6 5 23,5 10 13 22 5 40 +70,2%
Patient 4 8,5 10 10 2 30,5 12 13 20 2 47 +54%
Patient 5 10 9 6 1 26 17 10 10 1 38 +46,1%
Patient 6 11 9 20 2 42 14 13 20 2 49 +16,6%
MOYENNE 7,9±2,3 8,5±3 10,6±6 2,6±1,3 30,7±7,4 12,3±2,7 12,1±1,1 18±5,6 2,6±1,3 43,5±5,6 + 41,6%
Rappel. Le Score de Constant normal pondéré pour les sujets de plus de 90 ans, à épaule saine, est :
Hommes Femmes
Droit Gauche Moyenne Droit Gauche Moyenne
60 54 56 58 50 52
65
VI B 3. COMPARAISON DES GAINS DANS LES 2 GROUPES
Si, en valeurs absolues, les 2 traitements semblent proches, ce n’est pas le cas lorsqu’on
compare les augmentations relatives des 2 Scores de Constant.
L’association entre l’ostéopathie et la neurocryostimulation s’avère, en valeurs relatives,
supérieure au seul traitement par la neurocryostimulation.
Cette supériorité de l’association Ostéopathie + Neurocryostimulation est particulièrement
sensible pour les paramètres de Mobilité et Activités
(Tableau X)
Tableau X. Score de Constant : comparaison des 2 groupes
Paramètre
Groupe 1
(NCS seule)
Groupe 2
(NCS + Ostéopathie)
Douleur 11,3 pts
(+55%)
12,3 pts
(+55,6%)
Activités 11,1pts
(+31,5%)
12,1 pts
(+43,6%)
Mobilité 17 pts
(+30,7%)
18 pts
(+ 69,8%)
Force 5 pts
(+ 0%)
2,6 pts
(+0%)
SCORE 44,4 pts
(+ 32%)
45 pts
(+41,6%)
66
VI C. ÉVOLUTION DE LA FORCE MUSCULAIRE
Quel que soit le groupe thérapeutique, nous n’avons pas observé de modification de la force
musculaire, par le système de cotation retenu.
VI C 1. DANS LE GROUPE 1 (NEUROCRYOSTIMULATION)
Tableau XI. Évolution de la force musculaire dans le groupe 1
Mouvement Début 1ère
séance Fin 3ème
séance
Patient P1 P2 P3 P4 P5 P6 P1 P2 P3 P4 P5 P6
ABD (supra –épineux)
3+ 3+ 3+ 2+ 3+ 2 3+ 3+ 3+ 2+ 3+ 2
RE (infra-épineux)
2+ 2 3+ 2+ 2 2+ 2+ 2 3+ 2+ 2 2+
RE (petit rond)
2+ 2 3+ 2+ 2 2+ 2+ 2 3+ 2+ 2 2+
RI (subscapulaire)
3+ 3+ 3 3 3+ 3 3+ 3+ 3 3 3+ 3
FLEXION (LP biceps)
3+ 1+ 4 3 3+ 3+ 3+ 2 4 3 3+ 3+
VI C 2. DANS LE GROUPE 2 (NEUROCRYOSTIMULATION + OSTEOPATHIE)
Tableau XII. Évolution de la force musculaire dans le groupe 2
Mouvement Début 1ère
séance Fin 3ème
séance
Patient P1 P2 P3 P4 P5 P6 P1 P2 P3 P4 P5 P6
ABD (supra –épineux)
3+ 3+ 3+ 2+ 3+ 2 3+ 3+ 3+ 2+ 3+ 2
RE (infra-épineux)
2+ 2 3+ 2+ 2 2+ 2+ 2 3+ 2+ 2 2+
RE (petit rond) 2+ 2 3+ 2+ 2 2+ 2+ 2 3+ 2+ 2 2+
RI (subscapulaire) 3+ 3+ 3 3 3+ 3 3+ 3+ 3 3 3+ 3
FLEXION (LP biceps)
3+ 1+ 4 3 3+ 3+ 3+ 2 4 3 3+ 3+
67
VI D. ÉVOLUTION DES AMPLITUDES ARTICULAIRES
Quel que soit le groupe thérapeutique, toutes les amplitudes articulaires ont été améliorées.
VI D 1. DANS LE GROUPE 1 (NEUROCRYOSTIMULATION)
Les amplitudes articulaires sont améliorées, selon les mouvements, de 10% à 28%.
Un patient (P6), a toutefois, pour des motifs non retrouvés, perdu 10° d’adduction.
Le gain le plus sensible concerne la Flexion, avec une augmentation de 28% en fin de
traitement. (Tableau XIII)
VI D 2. DANS LE GROUPE 2 (NEUROCRYOSTIMULATION + OSTEOPATHIE)
L’amélioration des amplitudes articulaires varie de 23 % à 136 %.
Le gain le plus important concerne les mouvements de rotation externe (+136 %), et de
flexion (+ 62,8 %).
Signalons le cas du patient P6, qui au début du traitement avait une amplitude en rotation
externe de 0°, et qui, en fin de traitement, a gagné 65°.
(Tableau XIV)
68
Tableau XIII. Évolution des amplitudes articulaires au sein du groupe 1 (NCS seule)
Mouvement Début 1ère
séance Fin 3ème
séance Gain
Patient P1 P2 P3 P4 P5 P6 Moyenne P1 P2 P3 P4 P5 P6 Moyenne
FLEXION (P. DGH)
40° 45° 55° 45° 40° 50° 45° 55° 60° 60° 55° 60° 60° 58° +28%
EXTENSION (P. DGH)
35° 45° 50° 25° 50° 35° 40° 45° 50° 50° 35° 35° 50° 44° +10%
ABDUCTION (P. DGH)
70° 80° 85° 80° 65° 80° 76° 90° 90° 85° 75° 75° 90° 84° +10,5%
ADDUCTION (P. DGH)
30° 20° 20° 30° 10° 30° 28° 30° 20° 25° 30° 20° 20° 24° -14%
RI (P. DGH)
50° 30° 60° 80° 60° 60° 56° 50° 45° 60° 75° 60° 60° 68° +21,4%
RE (P. DGH)
80° 30° 55° 0° 25° 30° 36° 80° 35° 60° 25° 35° 35° 45° +23%
69
Tableau XIV. Évolution des amplitudes articulaires au sein du groupe 2 (NCS + Ostéopathie)
Mouvement Début 1ère
séance Fin 3ème
séance Gain
Patient P1 P2 P3 P4 P5 P6 Moyenne P1 P2 P3 P4 P5 P6 Moyenne
FLEXION (P. DGH
25° 35° 45° 35° 45° 30° 35° 55° 60° 55° 60° 55° 60° 57° +62,8%
EXTENSION (P. DGH)
35° 20° 40° 10° 50° 20° 29° 40° 35° 35° 45° 50° 35° 40° +37,9%
ABDUCTION (P. DGH)
45° 40° 65° 50° 70° 35° 50° 60° 55° 70° 75° 80° 80° 70° +40%
ADDUCTION (P. DGH)
15° 15° 20° 10° 30° 10° 16° 20° 25° 20° 20° 30° 25° 23° +43,7%
RI (P. DGH)
40° 25° 45° 60° 30° 25° 39° 30° 45° 45° 60° 55° 55° 48° +23%
RE (P. DGH)
45° 10° 50° 30° 20° 0° 25° 60° 40° 80° 70° 40° 65° 59° +136%
70
VI D 3. COMPARAISON DES 2 GROUPES
En valeurs relatives, les gains d’amplitudes sont toujours supérieurs lors de
l’association de l’ostéopathie à la neurocryostimulation (Groupe 2).
(Tableau XV)
Tableau XV. Amplitudes articulaires : comparaison des gains entre les 2 groupes
Mouvement Groupe 1
(NCS seule)
Groupe 2
(NCS+Ostéopathie) Écart
FLEXION (P. DGH
+ 28% + 62,8% + 34,8%
EXTENSION (P. DGH)
+ 10% + 37,9% + 27,9%
ABDUCTION (P. DGH)
+ 10,5 + 40% + 30,5%
ADDUCTION (P. DGH)
- 14% + 43,7% + 57,7%
RI (P. DGH)
+ 21,4% + 23% + 1,6%
RE (P. DGH)
+ 23% + 136% + 113%
71
VII. DISCUSSION
La neurocryostimulation est une technique nouvelle. Plus connue dans les
milieux sportifs, elle équipe de plus en plus les cabinets des kinésithérapeutes et des
rhumatologues. Elle voit régulièrement ses indications s’élargir, accompagnées de
nouvelles publications.
Une étude récente vient de montrer son efficacité pour soulager un grand nombre de
douleurs rencontrées chez les personnes âgées.11
L’ostéopathie, quant à elle, est une pratique qui vient (enfin) d’acquérir, en
France, ses lettres de noblesse. Relativement peu pratiquée chez les personnes très
âgées, peu d’études portant sur cette tranche de la population sont disponibles.
Notre étude se proposait d’associer ces 2 techniques novatrices, et d’en évaluer
l’intérêt, en termes de bénéfice fonctionnel, dans le cadre de la prise en charge d’une
pathologie très fréquente du sujet âgé, la rupture dégénérative de la coiffe des
rotateurs, susceptible de provoquer un handicap péjoratif pour la réalisation des actes
de la vie quotidienne.
11
Chatap G, De Sousa A, et coll. Les douleurs du sujet âgé. Évaluation prospective de l’antalgie par
cryothérapie gazeuse hyperbare (neurocryostimulation). La Revue du rhumatisme 2007 ;12 :1289-94
72
VII A. LE SCORE DE CONSTANT
Le score d’évaluation scapulaire de Constant et Murley est, en France et en
Europe, le score de référence pour l’évaluation de l’épaule. Malgré ses difficultés de
reproductibilité12
, la version française est recommandée par la Haute Autorité de
Santé (HAS). Constant a mis au point une grille permettant de l’analyser en fonction
de l’âge des patients. C’est ce score pondéré qui nous a servi de référence dans le
cadre de notre étude.
Quelle que soit la modalité thérapeutique (NCS seule ou association NCS-
Ostéopathie), la prise en charge permet d’obtenir une amélioration très sensible du
score de Constant, qui passe de 33,7 à 44,5 dans le groupe 1 (NCS seule), et de 30,7
à 43,5 dans le groupe 2 (NCS+Ostéopathie).
En valeurs relatives, le gain est plus net lorsque le traitement associe l’ostéopathie à
la neurocryostimulation (+41,6% contre +32%).
L’analyse des paramètres composant ce score montre toutefois des nuances
intéressantes :
Dans le groupe 1 (NCS seule), le gain le plus significatif concerne la douleur
(+55%). Ce résultat n’est pas surprenant, compte-tenu du mode d’action de la
technique et de ses propriétés, décrites plus haut dans ce texte. L’effet antalgique de
la NCS permet d’obtenir une amélioration de la mobilité de l’épaule, et par
conséquent, une meilleure aptitude à réaliser les gestes de la vie quotidienne.
Dans le groupe 2 (NCS+Ostéopathie), si la douleur est également diminuée
(+55,6%), la mobilité de l’épaule est fortement améliorée (+69,8%). Nous pensons
que ce gain est lié à la possibilité, pour l’ostéopathe, de réaliser, chez un patient peu
algique, des techniques fasciales qu’il n’aurait pas été possible de pratiquer en
présence de douleur importante. Le patient peut ainsi bénéficier des suites liées à la
12
Livain T, Pichon H, Vermeulen J, Vaillant J, Saragaglia D, Poissin MF, Monnet S. Etude de
reproductibilité intra et inter-observateur de la version française du score de Constant au cours de la
rééducation des coiffes opérées. Revue de chirurgie orthopédique 2007,93:142-149
73
réalisation de ces pratiques ostéopathiques, et qui retentissent également de manière
positive sur l’aptitude à la pratique des gestes de la vie courante, avec un score
d’activité qui augmente de +43,6%.
Enfin, soulignons que pour les 2 groupes, le score obtenu à la fin des séances permet
à ces patients très âgés de se rapprocher du niveau normal correspondant aux patients
à épaules saines et d’âge comparable.
VII B. LA FORCE MUSCULAIRE
Il est remarquable de noter que quel que soit le mode thérapeutique, la force
musculaire reste strictement identique et n’évolue pas, entre le début et la fin des
séances.
Selon nous, cette stabilité s’explique :
D’une part, par le vieillissement physiologique de l’épaule, dont les études
indiquent qu’elle touche plus de 80% des personnes de plus de 80 ans, avec une
traduction clinique et radiologique13
.
D’autre part, par l’ancienneté de la pathologie. En effet, les patients de notre
échantillon sont très âgés, et la rupture de coiffe qu’ils présentent a déjà plusieurs
dizaines d’années d’ancienneté. Elle s’est probablement compliquée de calcifications
(tendinite calcifiante) et de rétractions fibreuses (capsulite rétractile également
appelée « épaule gelée ») rendant illusoire toute possibilité de récupération de tonus
musculaire, et même le traitement ostéopathique n’apporte aucun gain sur la perte de
tonicité musculaire de l’épaule du patient.
13
Nové-Josserand L, Walch G, Adeleine P, Courpron P. Etude du vieillissement naturel de l’épaule.
Revue de chirurgie orthopédique 2005,91 :508-514
74
VII C. LES AMPLITUDES ARTICULAIRES
Si les 2 techniques ont permis d’améliorer sensiblement les mobilités articulaires, 2
observations sont à souligner :
L’apport de l’ostéopathie est particulièrement intéressant, et la technique
utilisée permet de gagner, en valeurs relatives, plus d’amplitude articulaire. Le gain
semble même spectaculaire pour les mouvements de flexion (+62,8%) et de rotation
externe (+136%). Dans ce groupe, l’un des patients, qui, initialement, n’avait aucune
possibilité de rotation externe de l’épaule, a terminé l’étude avec une amplitude de
+65°.
2 mouvements sont particulièrement concernés : la flexion et la rotation
externe. Cette mobilité acquise est très importante pour l’exécution de nombreux
gestes élémentaires, comme l’indique le Tableau XVI.
Tableau XVI. Impact de l'amélioration des amplitudes articulaires
Secteurs
articulaires
augmentés
Tests fonctionnels améliorés Activités de la vie quotidienne
améliorées
Flexion
Main/Epaule Se laver le haut du corps
Se laver le visage
Main/Bouche Se laver les dents
Se raser
Main/Front S’alimenter
S’habiller le haut du corps (pull, sous-
pull…)
Main/Tête Préhension d’objets situés en hauteur
Rotation externe Main/Nuque Se laver le haut du dos
D’une manière générale, l’amélioration des amplitudes articulaires et la diminution
de l’état algique de l’épaule permettent de réintégrer le membre supérieur dans le
schéma corporel normal et d’augmenter ses capacités fonctionnelles.
75
VIII. LES LIMITES DE L’ÉTUDE
Notre étude comporte plusieurs limites qu’il faut souligner.
D’une part, notre échantillon est relativement faible, et nos résultats mériteraient
d’être confirmés par des travaux sur de plus grandes séries de patients, pour pouvoir
en généraliser les conclusions.
D’autre part, nous n’avons pas tenu compte des éventuels traitements
médicamenteux, y compris à visée antalgique, prescrits à nos patients. Cela a pu, par
une constitution non homogène des 2 groupes, constituer un biais.
Par ailleurs, compte-tenu de l’âge de notre population, il est possible qu’aient été
inclus dans l’étude des patients présentant plusieurs atteintes articulaires intriquées.
En effet, des études réalisées dans la tranche d’âge des plus de 75 ans ont montré
que la rupture de coiffe des rotateurs était souvent associée à d’autres atteintes, telles
la raideur ou l’arthrose.14
Enfin, notre étude a été limitée dans le temps, et nous ne savons pas si les résultats
positifs obtenus pour tous les patients se maintiennent dans le temps. Il est possible
que des séances d’entretien, à un rythme non déterminé, soient nécessaires pour
renforcer et/ou améliorer les acquis.
14
Scarlat M, Florescu A. Scores fonctionnels de l’épaule asymptomatique dans une population de 180
patients âgés de plus de 75 ans. Revue de Chirurgie Orthopédique 2005;91:502-507
76
IX. CONCLUSION
La neurocryostimulation et l’ostéopathie sont des techniques manuelles nouvelles et
originales. D’autre part, les personnes très âgées sont constamment douloureuses, et
présentent souvent des lacunes fonctionnelles qui les handicapent pour la réalisation
de gestes élémentaires. Cette incapacité fonctionnelle est souvent le motif de leur
admission dans les institutions gériatriques, avec toutes ses conséquences :
dépression, installation de douleurs et isolement affectif et social.
Nous avons montré, sur une petite série de patients présentant une rupture de la
coiffe des rotateurs de l’épaule, que si les 2 techniques pouvaient améliorer les
performances fonctionnelles, l’ostéopathie, peu pratiquée aux âges avancés, pouvait
aussi être proposée à un âge très avancé, et apportait un bénéfice certain dans
l’amélioration de capacités fonctionnelles des sujets très âgés.
Une étude avec une méthodologie rigoureuse, sur un groupe de plus grande ampleur,
devrait pouvoir confirmer les résultats que nous avons observés.
77
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS
RESUME
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION ................................................................................................................ 6
II. L’ÉPAULE EN IMAGES ................................................................................................... 8
II A. RAPPELS ANATOMIQUES ...................................................................................... 8
II A 1. LES ARTICULATIONS DE L’ÉPAULE ............................................................ 8
II A 2. LES MUSCLES DE L’ÉPAULE ....................................................................... 10
II A 3. LE PLEXUS BRACHIAL .................................................................................. 11
II A 4. DERMATOMES DU MEMBRE SUPÉRIEUR ................................................ 12
II A 5. LES FASCIAS DE L’ÉPAULE ......................................................................... 13
II B. MOBILITÉS DE L’ARTICULATION SCAPULO-HUMÉRALE .......................... 14
III. LA COIFFE DES ROTATEURS .................................................................................... 15
III A. LES MUSCLES ................................................................................................... 15
III B. LE RÔLE DE LA COIFFE .................................................................................. 16
III C. LA RUPTURE DE LA COIFFE .......................................................................... 16
III C 1. ÉTIOLOGIES .................................................................................................... 17
III C 1 1. Les traumatismes ........................................................................................ 17
III C 1 2. La rupture dégénérative ............................................................................. 18
III C 2. Le DIAGNOSTIC ............................................................................................. 18
III C 2 1. L’examen clinique ...................................................................................... 18
III C 2 2. L’imagerie .................................................................................................. 24
III C 3. LE TRAITEMENT............................................................................................ 25
III C 3 1. Le traitement conservateur ......................................................................... 25
III C 3 2. Le traitement chirurgical ............................................................................ 25
IV. MATERIEL ..................................................................................................................... 26
78
IV A. MATERIEL : L’ETUDE ......................................................................................... 26
IV A 1. DÉMARCHE PRÉLIMINAIRE ....................................................................... 27
IV B. LES OUTILS D’ÉVALUATION ............................................................................ 27
IV B 1. L’ÉCHELLE VISUELLE ANALOGIQUE (EVA) .......................................... 27
IV B 1 1. Définition .................................................................................................... 27
IV B 1 2. Description ................................................................................................. 27
IV B 1 3. Les limites de l’EVA .................................................................................... 28
IV B 1 4. Utilisation de l’EVA chez les personnes âgées ........................................... 28
IV B 2. LE MINI MENTAL TEST EXAMINATION (MMSE) ................................... 29
IV B 2 1. Définition .................................................................................................... 29
IV B 2 2. Limites du MMSE........................................................................................ 29
IV B 3. LE SCORE DE CONSTANT ........................................................................... 31
IV B 3 1. Définition .................................................................................................... 31
IV B 3 2. Score pondéré de Constant ......................................................................... 33
IV C. OUTIL THÉRAPEUTIQUE : LA NEUROCRYOSTIMULATION ...................... 34
IV C 1. DÉFINITION .................................................................................................... 34
IV C 2. MÉCANISME D’ACTION ET PROPRIÉTÉS ................................................ 34
IV C 3. LES INDICATIONS DE LA NEUROCRYOSTIMULATION ....................... 37
IV C 4. LES CONTRE-INDICATIONS DE LA NEUROCRYOSTIMULATION ...... 37
IV C 5. L’APPAREIL DE NEUROCRYOSTIMULATION ....................................... 38
V.MÉTHODES ...................................................................................................................... 40
V A. MÉTHODES : DONNEES CLINIQUES ................................................................. 40
V A 1. SÉLECTION DES PATIENTS .......................................................................... 40
V A 2. RECUEIL DES DONNÉES ............................................................................... 41
V A 3. CRITÈRES DE SÉLECTION ............................................................................ 41
V A 4. RANDOMISATION DES PATIENTS .............................................................. 42
V A 5. MODALITÉS PRATIQUES .............................................................................. 42
V B. LE BILAN PRÉALABLE ......................................................................................... 43
79
V B 1. LES TESTS GLOBAUX .................................................................................... 43
V B 2. LES TESTS SPÉCIFIQUES .............................................................................. 44
V B 2 1. Des tests d’exclusion .................................................................................... 44
V B 2 2. Des tests orthopédiques................................................................................ 49
V C. LES SÉANCES SUIVANTES incluaient : ............................................................... 52
V C 1. UN TESTING MUSCULAIRE DE L’ÉPAULE, .............................................. 52
V C 2. LA MESURE DES AMPLITUDES ARTICULAIRES DE L’ÉPAULE, .......... 53
V C 3. DES TESTS OSTÉOPATHIQUES SPÉCIFIQUES DE L’ARTICULATION
SCAPULO-HUMÉRALE .............................................................................................. 53
V C 3 1.Le test fonctionnel ......................................................................................... 53
V C 3 2. Les tests structurels ...................................................................................... 54
V D. LE TRAITEMENT ................................................................................................... 56
V D 1. LE TRAITEMENT PAR LA NEUROCRYOSTIMULATION ........................ 56
V D 2. LE TRAITEMENT PAR L’OSTÉOPATHIE .................................................... 58
V E. LA DERNIÈRE SÉANCE ......................................................................................... 59
V F. RYTHME DES SÉANCES ....................................................................................... 59
V G. ANALYSE DES RÉSULTATS ................................................................................ 59
VI. LES RÉSULTATS ........................................................................................................... 60
VI A. LA POPULATION .................................................................................................. 60
VI B. LE SCORE DE CONSTANT .................................................................................. 61
VI B 1. DANS LE GROUPE 1 (NEUROCRYOSTIMULATION SEULE) ................. 61
VI B 2. DANS LE GROUPE 2 (NEUROCRYOSTIMULATION + OSTEOPATHIE) 61
VI B 3. COMPARAISON DES GAINS DANS LES 2 GROUPES .............................. 65
VI C. ÉVOLUTION DE LA FORCE MUSCULAIRE ..................................................... 66
VI C 1. DANS LE GROUPE 1 (NEUROCRYOSTIMULATION) .............................. 66
VI C 2. DANS LE GROUPE 2 (NEUROCRYOSTIMULATION + OSTEOPATHIE) 66
VI D. ÉVOLUTION DES AMPLITUDES ARTICULAIRES .......................................... 67
VI D 1. DANS LE GROUPE 1 (NEUROCRYOSTIMULATION) .............................. 67
VI D 2. DANS LE GROUPE 2 (NEUROCRYOSTIMULATION + OSTEOPATHIE) 67
80
VI D 3. COMPARAISON DES 2 GROUPES ............................................................... 70
VII. DISCUSSION ................................................................................................................ 71
VII A. LE SCORE DE CONSTANT ................................................................................. 72
VII B. LA FORCE MUSCULAIRE .................................................................................. 73
VII C. LES AMPLITUDES ARTICULAIRES ................................................................. 74
VIII. LES LIMITES DE L’ÉTUDE ....................................................................................... 75
IX. CONCLUSION ................................................................................................................ 76
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
ANNEXE I
TABLE DES FIGURES ET ILLUSTRATIONS
Liste des figures
Figure 1.Articulation scapulo-humérale (vue latérale) ................................................ 8
D'après Franck-H. NETTER : "Atlas d'anatomie humaine" PLANCHE 406
Figure 2. Coupe coronale à travers l'articulation scapulo-humérale ............................ 9
D'après Franck-H. NETTER : "Atlas d'anatomie humaine" PLANCHE 406
Figure 3. Les muscles de l'épaule ............................................................................... 10
D'après Franck-H. NETTER : "Atlas d'anatomie humaine" PLANCHE 408
Figure 4. Innervation par le plexus brachial............................................................... 11
D'après Franck-H. NETTER : "Atlas d'anatomie humaine" PLANCHE 413
Figure 5. Vue antérieure des dermatomes de l'épaule ................................................ 12
D'après Franck-H. NETTER : "Atlas d'anatomie humaine" PLANCHE 465
Figure 6. Vue postérieure des dermatomes de l'épaule .............................................. 12
D'après Franck-H. NETTER : "Atlas d'anatomie humaine" PLANCHE 465
Figure 7. Vue antérieure du fascia pectoral, clavi-pectoral et axillaire ..................... 13
D'après Franck-H. NETTER : "Atlas d'anatomie humaine" PLANCHE 411
Figure 8. Les muscles de la coiffe des rotateurs ........................................................ 15
Figure 9. Rupture du tendon du muscle sus-épineux ................................................. 17
Figure 10. Recherche du signe de Neer ..................................................................... 19
Figure 11. Manœuvre de Hawkins ............................................................................. 20
Figure 12. Test de Yocum .......................................................................................... 20
Figure 13. Manœuvre de Jobe .................................................................................... 21
Figure 14. Manœuvre de Patte ................................................................................... 22
Figure 15. Retour automatique ................................................................................... 23
Figure 16. Manœuvre de Gerber ................................................................................ 24
Figure 17. Le Belly-press test .................................................................................... 24
Les figures 10 à 17 proviennent du site www.chir-ortho.com/Examen4.jpg
Figure 18. L’échelle visuelle analogique ................................................................... 28
D'après www.antalvite.fr
Figure 19. Échelle de refroidissement ........................................................................ 36
Liste des photographies
Photo 1. Appareil de Cryo + ...................................................................................... 38
http://www.cryonic-medical.com/appareils.htm
Photo 2. La manœuvre de Wright .............................................................................. 45
Photo 3 et Photo 4. Le test de compression/décompression ...................................... 46
Photo 5. Le test de Lassègue du bras ......................................................................... 47
Photo 6. Test d’appréhension de la gléno-humérale .................................................. 49
Photo 7. Test d’instabilité de la gléno-humérale ........................................................ 50
Photo 8. Test de Yergason ......................................................................................... 51
Photo 9.Test Fonctionnel ........................................................................................... 53
Photo 10. Test Structurel ............................................................................................ 54
Les photos 2 à 10 sont inspirés des tests décrits dans le livre "Ostéopathie Clinique et
Pratique" d'après A.Chantepie, J-F Perrot, Ph Toussirot.
Photo 11. Séance de neurocryostimulation ................................................................ 56
Photo 12. Technique de déroulement fascial sur la scapulo-humérale ...................... 59
Liste des tableaux
Tableau I. Amplitudes articulaires de l'épaule normale ............................................. 14
Tableau II. Le MMSE version GRECO ..................................................................... 30
Tableau III. Version française du Score de Constant ................................................. 32
Tableau IV. Score pondéré de Constant ..................................................................... 33
Tableau V. Effet vasomoteur comparé (Glace/NCS) ................................................. 35
Tableau VI. Echelle MRC de testing manuel............................................................. 52
Tableau VII. Caractéristiques de la population .......................................................... 60
Tableau VIII. Évolution du Score de Constant dans le groupe 1 (NSC seule) .......... 63
Tableau IX. Évolution du Score de Constant dans le groupe 2 (NCS + Ostéopathie)
.................................................................................................................................... 64
Tableau X. Score de Constant : comparaison des 2 groupes ..................................... 65
Tableau XI. Évolution de la force musculaire dans le groupe 1 ................................ 66
Tableau XII. Évolution de la force musculaire dans le groupe 2 ............................... 66
Tableau XIII. Évolution des amplitudes articulaires au sein du groupe 1 (NCS seule)
.................................................................................................................................... 68
Tableau XIV. Évolution des amplitudes articulaires au sein du groupe 2 (NCS +
Ostéopathie) ............................................................................................................... 69
Tableau XV. Amplitudes articulaires : comparaison des gains entre les 2 groupes .. 70
Tableau XVI. Impact de l'amélioration des amplitudes articulaires .......................... 74
Les tableaux VII à XVI sont de réalisation personnelle d’après les résultats obtenus.
ANNEXE II
LEXIQUE
Sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Charcot : maladie neurologique
relativement fréquente, de cause inconnue, de pronostic sombre. Concerne les deux
sexes et son incidence augmente avec l’âge à partir de 40ans. C’est une
dégénérescence progressive des neurones moteurs du cortex cérébral et de la corne
antérieure de la moelle épinière associée à une destruction du faisceau pyramidal et
faisceau géniculé.
Syndrome de Raynaud : état touchant le flux sanguin vers les extrémités telles les
doigts, les orteils, le nez et les oreilles en cas d’exposition à des changements de
température ou de stress.
Cryoglobulinémie : présence de cryoglobulines, des immunoglobulines (protéines
ayant une activité anticorps) anormales dans la circulation qui s’épaississent ou
gélifient en cas d’exposition au froid.
ANNEXE III
LETTRE DU TUTEUR
LETTRE DU CO-TUTEUR
ANNEXE IV
LETTRE DE CONSENTEMENT I
« L’épaule Gelée : Neurocryostimulation et Ostéopathie complémentarité? »
Je soussigné(e) M. Mme. Mlle ______________________________ né(e) le
_________________ accepte de participer au protocole sur « L’épaule Gelée :
Neurocryostimulation et Ostéopathie complémentarité? » ainsi que la clause
d’ambivalence.
Je peux me retirer à tout moment sans que les soins en pâtissent.
Si je suis dans le groupe témoin, je serais de toute façon traité(e) à la fin de
l’étude.
Fait à _________________ Le __________________
Signature
ANNEXE V
LETTRE DE CONSENTEMENT II
Je soussigné(e) M. Mme. Mlle ______________________ accepte la
publication de photographies prises lors des séances inclues dans le protocole, dans
le cadre du mémoire de ………. portant sur « L’épaule gelée : Neurocryostimulation
et Ostéopathie complémentarité ? ».
Fait à ___________________ Le____________________
Signature
ANNEXE VI
FICHE PATIENT
La Fiche Patient ci-joint est la fiche standard utilisée pour noter rapidement les
résultats des différents tests.
Elle a permis par la suite de réaliser les tableaux de la partie « Résultats ».
TESTS GLOBAUX SUR LA SCAPULO HUMERALE
Début de séance
BILAN ACTIF
Dysfonction de la scapulo humérale
Gauche Droite
Flexion
Extension
Abduction
Adduction
Rotation interne
Rotation externe
Testing Musculaire Epaule Gauche Epaule Droite
Supra épineux (ABD)
Infra épineux (RE)
Petit rond (RE)
Subscapulaire (RI)
Biceps
(flexion/supination)
BILAN PASSIF
Dysfonction de la scapulo humérale
Gauche Droite
Flexion
Extension
Abduction
Adduction
Rotation interne
Rotation externe
TESTS OSTEOPATHIQUES SPECIFIQUES DE L’EPAULE
Dysfonction de la scapulo humérale
Antéro interne
Postéro externe
Inférieure
Supérieure
TESTS GLOBAUX SUR LA SCAPULO HUMERALE
Après la NCS gazeuse
BILAN ACTIF
Dysfonction de la scapulo humérale
Gauche Droite
Flexion
Extension
Abduction
Adduction
Rotation interne
Rotation externe
Testing Musculaire Epaule Gauche Epaule Droite
Supra épineux (ABD)
Infra épineux (RE)
Petit rond (RE)
Subscapulaire (RI)
Biceps (flexion/supination)
BILAN PASSIF
Dysfonction de la scapulo humérale
Gauche Droite
Flexion
Extension
Abduction
Adduction
Rotation interne
Rotation externe
TESTS OSTEOPATHIQUES SPECIFIQUES DE L’EPAULE
Dysfonction de la scapulo humérale
Antéro interne
Postéro externe
Inférieure
Supérieure
TESTS GLOBAUX SUR LA SCAPULO HUMERALE
Après la technique ostéopathique
BILAN ACTIF
Dysfonction de la scapulo humérale
Gauche Droite
Flexion
Extension
Abduction
Adduction
Rotation interne
Rotation externe
Testing Musculaire Epaule Gauche Epaule Droite
Supra épineux (ABD)
Infra épineux (RE)
Petit rond (RE)
Subscapulaire (RI)
Biceps
(flexion/supination)
BILAN PASSIF
Dysfonction de la scapulo humérale
Gauche Droite
Flexion
Extension
Abduction
Adduction
Rotation interne
Rotation externe
TESTS OSTEOPATHIQUES SPECIFIQUES DE L’EPAULE
Dysfonction de la scapulo humérale
Antéro interne
Postéro externe
Inférieure
Supérieure
ANNEXE VII
LISTE DES REFERENCES
1. Ferrell LL BA, Ferrell BR et al. Pain in the nursing home. J Am Geriatr Soc
1990, 38:409-414.
2. Chatap G, De Sousa A, et coll. Les douleurs du sujet âgé. Évaluation
prospective de l’antalgie par cryothérapie gazeuse hyperbare
(neurocryostimulation). La Revue du rhumatisme 2007 ;12 :1289-94
3. Walch G, Liotard JP, Boileau P, Noël E. Le conflit glénoïdien postéro-
supérieur : un autre conflit de l’épaule. Rev Chir Orthop, 1991 ;77 :571-4
4. Le mini mental state examination (MMSE) : un outil pratique pour
l’évaluation de l’état cognitif des patients par le clinicien. Version française
consensuelle.
5. Derouesné C, Poitreneau J, Hugonot L, Kalafat M, Dubois B, Laurent B.
6. Presse Med 1999 ; 28 : 1141-8)
7. Utilisation simultanée des ondes de choc radiales et de la cryothérapie
gazeuse hyperbare en cabinet de traumatologie sportive: À propos de 333 cas
ROZENBLAT M. J. traumatol. sport 2003, vol. 20, no4, 211-218
8. Les douleurs du sujet âgé. Évaluation prospective de l’antalgie par
cryothérapie gazeuse hyperbare (neurocryostimulation). G. CHATAP, A. DE
SOUSA, K. GIRAUD, JP VINCENT et le groupe « Douleurs aiguës de la
personne âgée ». La Revue du rhumatisme 2007 ;74(12) :1289-94
9. Leclercq R. Diagnostic de la rupture du sus-épineux. La Revue du
rhumatisme 1950 ;10 :510-515
10. Hogrel JY, Ollivier G, Desnuelle C. Testing musculaire manuel et quantifié
dans les maladies neuromusculaires. Comment assurer la qualité des mesures
de force dans les protocoles cliniques ? Rev Neurol 2006 ;162(4) :427-436
11. Chatap G, De Sousa A, et coll. Les douleurs du sujet âgé. Évaluation
prospective de l’antalgie par cryothérapie gazeuse hyperbare
(neurocryostimulation). La Revue du rhumatisme 2007 ;12 :1289-94
12. Livain T, Pichon H, Vermeulen J, Vaillant J, Saragaglia D, Poissin MF,
Monnet S. Etude de reproductibilité intra et inter-observateur de la version
française du score de Constant au cours de la rééducation des coiffes opérées.
Revue de chirurgie orthopédique 2007,93:142-149
13. Nové-Josserand L, Walch G, Adeleine P, Courpron P. Etude du
vieillissement naturel de l’épaule. Revue de chirurgie orthopédique
2005,91 :508-514 14. Scarlat M, Florescu A. Scores fonctionnels de l’épaule asymptomatique dans
une population de 180 patients âgés de plus de 75 ans. Revue de Chirurgie
Orthopédique 2005;91:502-507
ANNEXE VIII
LISTE DES ECRITS D’INSPIRATION
Références d’articles et de revues
1. LAURENT Agnès « Un pistolet portable pour la cryothérapie » dans
« L’usine nouvelle » 01/08/98.
2. REMY Florence « Le froid qui soulage » dans « Pleine Vie » 01/01/01.
3. THIBAULT Corinne « Nouveau : un coup de froid contre la douleur » dans
Aujourd’hui en France » 01/04/01.
4. Dr BINET Karine « Cryothérapie Hyperbare : un choc thermique » dans
« Panorama du Médecin » 01/05/01.
5. Y.P « Cryothérapie Hyperbare Gazeuse » dans « Le concours médical »
01/05/01.
6. Dr MENJUC Arnold « Cryothérapie et Contractures » dans « Impact
médecine hebdomadaire » 01/05/01.
7. FUKS Marie « Cryothérapie Hyperbare Gazeuse : un traitement rapide et
efficace contre la douleur » dans « Objectif soin » 01/09/01.
8. CLUZEAU Christian « Nous sommes entrés dans l’ère de la
NeuroCryoStimulation » dans « FMT » 01/01/04.
9. CLEMENS Monique « Christian Cluzeau répand la thérapeutique du très
grand froid » dans « Les Echos » 01/01/04.
10. ANDRIKIAN Yves « Coup de froid sur le mondial » dans « L’Est
Républicain » 05/07/06.
11. « La Technique CRYONIC MEDICAL » dans « La Revue des SAMU »
15/07/06.
12. « Douleurs chroniques ou aigües ? Soulagez-les par le froid ! » dans
« MAXI » 16/10/06.
13. « Neurocryostimulation : un nouveau moyen à la disposition des séniors pour
soulager » sur www.senioractu.com 12/02/07.
14. Dr DURON ALIROL Martine « La Cryothérapie est désormais disponible
en ville » dans « LE QUOTIDIEN DU MEDECIN » 22/06/07.
15. Dr BODIN Michel « La Cryothérapie évolue : évolution des techniques et
des indications » dans « Le Rhumatologue » 01/09/07.
16. Dr ROZENBLAT Marc « La Santé venue du froid » dans « TOP SANTE »
01/09/07.
17. Dr CHATAP Guy « La NeuroCryoStimulation » dans
« L’Infirmière Magazine » 01/01/08.
18. CRYONIC MEDICAL Copyright © « Formation expert à la
NeuroCryoStimulation » Version 2006 Document « Prise de Notes ».
19. A. Chantepie, J-F Perot, Ph Toussirot « Ostéopathie Clinique et Pratique »
Edition Maloine
Références des Mémoires
20. DERGUINI Arnaud « Technique de libération de l’épaule douloureuse
simple » ; Institut Supérieur d’Ostéopathie Paris-Est 2004.
21. GINDER Anne « Diagnostic différentiel en ostéopathie – Examen médical et
ostéopathique du membre supérieur » ; Institut Supérieur d’Ostéopathie Aix-
en-Provence 2004.
22. LADEMANN Mai « L’Ostéopathie en accompagnement des douleurs
chroniques au quatrième âge » ; Institut Supérieur d’Ostéopathie Aix-en-
Provence 2004.
Références de sites internet
23. http://www.antalvite.fr
24. http://www.cryonic-medical.com/
25. http://www.clubortho.fr/cariboost_files/score_20constant.pdf
26. http://srvsofcot.sofcot.com.fr/Apcort/conf/02_79/art02.htm
27. http://www/epaule/com
28. http://www.chir-ortho.com/Examen4.jpg
ANNEXE IX
BIBLIOGRAPHIE
1. ALAPHILIPPE Daniel, FONTAINE Roger, PERSONNE Michel « Difficultés
et réussite de la vie en établissement pour les personnes âgées » Edition Erès
22/11/07
2. FORTHOMME Bénédicte « Rééducation raisonnée de l’épaule opérée et non
opérée » Edition Frison Roche 01/04/04
3. KAPANDJI I.A « Physiologie Articulaire : Le Membre Supérieur » 5ème
Edition ;
Edition Maloine 2002
4. NETTER Franck H. « Atlas d’anatomie humaine » Edition Maloine
5. PELISSIER « Pathologies de la coiffe des rotateurs de l’épaule » Edition Masson
01/12/97
6. PERRON Marine « Communiquer avec les personnes âgées : la « Clé des
sens » » Edition Chronique Sociale 3ème
Edition 30/09/03
7. SUEUR G. « L’Ostéopathie. La santé au bout des mains » Edition Crancher 1992
RÉSUMÉ
Près de 80% des personnes âgées de plus de 80 ans présentent une rupture de la
coiffe des rotateurs de l’épaule, qui est la principale pathologie de cette articulation
chez le sujet âgé.
Si, dans la majorité des cas, cette atteinte est peu symptomatique, elle réalise, pour
un certain nombre de vieillards, un handicap fonctionnel qui limite leur autonomie
pour la réalisation des gestes de la vie courante, essentiellement par la douleur
associée.
Le traitement de la rupture de coiffe, chez la personne âgée, est essentiellement
conservateur, et trouve vite ses limites.
Nous évaluons, dans cette pathologie, l’intérêt thérapeutique de 2 techniques
manuelles innovantes : d’une part la neurocryostimulation, pour ses effets
antalgiques, anti-inflammatoires, vasomoteurs et myorelaxants, et d’autre part
l’ostéopathie, qui propose des techniques spécifiques.
Mots-clés : rupture de coiffe, personne âgée, douleur, Ostéopathie
Neurocryostimulation.
SUMMARY
About 80% of elderly persons have a rotator Cuff rupture, which is the main
shoulder’s pathology in older persons.
If the rotator Cuff is often slightly symptomatic, for a certain number of older
persons, it constitute a physically disability, and limits their self-sufficiency,
especially by the associated pain.
The treatment of rotator Cuff in the elderly is rarely curative.
We evaluate for this pathology, the interest of two new manual practices: the
neurocryostimulation and osteopathy.
Key words. Rotator Cuff, elderly, pain, osteopathy, neurocryostimulation