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S302 87 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Matériels et méthodes.— Une coupe axiale tomodensitométrique (SCANNER) passant par le milieu de la glène a été réalisée sur 330 épaules normales (volontaires sains) et sur 150 patients souf- frant d’une omarthrose avec coiffe conservée. La rétroversion a été mesurée en utilisant la MF et l’IIG, en prenant comme point de référence la pointe de la voûte glénoïdienne (médial) et la tan- geante de la glène. Les différences de mesure ont été analysées par des Paired t-tests. Résultats.— La corrélation intra- et interobservateur était excel- lente (ICC model 1,1 : 0,978 et 0,981/ICC model 2,1 : 9,49 et 9,40) pour la MF et l’IG(pour les épaules saines et pour les omarthroses). Dans le groupe épaule saine, nous avons retrouvé une antéversion moyenne de 0,7 ± 4,1 avec la MF et une rétroversion moyenne de 7,2 ± 3,3 avec l’IIG. Dans le groupe omarthrose, la rétroversion moyenne était de 11,7 ± 9,3 avec la MF et de 16,8 ± 8,9 avec l’IIG. La rétroversion mesurée était statistiquement plus importante avec l’IG comparée à la MF. Discussion.— Connaître rétroversion glénoïdienne est utile pour la planification d’une arthroplastie totale d’épaule. Son calcul par la technique conventionnelle (MF) nécessite de visualiser la totalité de la scapula (bord médial). Le résultat est influencé par la forme du corps de la scapula. Le calcul de la rétroversion par la mesure de l’IG permet de ne tenir compte que de la rétroversion vraie de la glène. Conclusion.— La mesure de l’(IIG) correspond à la rétroversion « vraie » de la glène et est différente de celle mesurée avec la méthode conventionnelle (MF) .Cela doit être pris en compte dans la planification d’une arthroplastie totale d’épaule. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.071 100 Resurfac ¸age de l’épaule : reconstruit-on réellement l’anatomie proximale de l’humérus ? Nicolas Bonnevialle , Anne-Sophie Coutié , Pierre Mansat , Michel Rongières , Michel Mansat , Paul Bonnevialle Pôle de l’institut de l’appareil locomoteur, service d’orthopédie-traumatologie, CHU Purpan, 31059 Toulouse, France Auteur correspondant. Introduction.— Le but d’une prothèse de resurfac ¸age de l’épaule est de reproduire l’anatomie individuelle tout en préservant le capital osseux de la tête humérale. Peu de travaux ont évalué la reproduc- tion de l’anatomie après mise en place de cette prothèse. Patients et méthode.— Entre 2005 et 2009, 61 patients (64 épaules) ont bénéficié de la mise en place d’une prothèse de resurfac ¸age et ont été revus avec un recul minimum de 24 mois. Les étio- logies comprenaient : l’omarthrose primitive (26), l’omarthrose secondaire (21), l’ostéonécrose (quatre), la polyarthrite rhuma- toïde (quatre), les dysplasies (quatre) et d’autres indications (cinq). Toutes les prothèses étaient des hémiarthroplasties. Les résultats cliniques ont été évalués par les scores de Constant, de Neer et le quick-DASH. L’analyse radiographique réalisée en préopératoire, en post-opératoire immédiat et au recul a particulièrement évalué le positionnement de la prothèse. Résultats.— Au recul moyen de 36 mois (24—65), le score de Cons- tant était de 68 points et le quick-DASH de 28 points. Selon Neer, il existait 28 cas très satisfaisants, 16 satisfaisants, et 20 non satis- faisants. L’analyse radiographique préopératoire et postopératoire immédiate mettait en évidence une diminution du diamètre (de 51 ± 5mm à 48 ± 5 mm — p < 0,01) et de la hauteur (de 21 ± 4 mm à 19 ± 2 mm — p < 0,01) de la tête humérale, sans modification du rayon de courbure ou de la hauteur du centre de rotation. L’offset huméral augmentait de 3,3 ± 3,5 mm à 6,4 ± 3 mm (p < 0,01), ainsi que le déport latéral de l’humérus (6,8 ± 9 mm vs 10,4 ± 9mm — p < 0,05). L’implant était plutôt en varus en postopératoire comparé aux valeurs préopératoires (122 ± 11 vs 134 ± 7— p < 0,01). La dis- tance entre le sommet de la tête humérale et le tubercule majeur restait inchangée, de même que la distance acromio-humérale. L’analyse entre le postopératoire immédiat et le recul, ne retrou- vait pas de différence significative exceptée pour la profondeur de la glène qui augmentait de 4,2 ± 1,4 mm à 4,9 ± 1,8 mm (p < 0,01). Au recul, l’interligne glénohuméral restait visible dans 34 cas (54 %), alors qu’il était inexistant dans 30 cas (46 %). Il n’existait pas de liseré visible autour de l’implant, ni de migration. Discussion.— La prothèse de resurfac ¸age de l’épaule permet de reproduire l’anatomie individuelle de chaque patient et de com- penser l’usure induite par la pathologie dégénérative. Cependant, dans cette série, il existe une tendance au positionnement en varus de l’implant par défaut technique. Avec le recul, il appa- raît une médialisation de l’humérus par usure de la glène qui a aboutit chez certains patients à la survenue d’une glénoïdite symptomatique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.072 101 L’épaisseur d’un implant glénoidien sans ciment influence-t-elle les résultats cliniques et radiologiques par rapport aux implants cimentés plus minces ? Série prospective de 373 prothèses totales anatomiques d’épaule Denis Katz , Jean Kany , Philippe Valenti , Philippe Sauzières , Pascal Gleyze , Kamil ElKholti Clinique du Ter, 56270 Ploemeur, France Auteur correspondant. Le concept de glène sans ciment (MB) est accusé de risques de des- cellement, démontage, usure du polyéthylène, rupture de coiffe, toutes complications attribuées à l’épaisseur de l’implant. Le système ARROW utilise un MB de 6,5 mm d’épaisseur et une glène cimentée (GC) de 4 mm. Le but de ce travail est de comparer les résultats cliniques et radio- logiques de prothèses totales anatomiques avec glènes cimentées et sans ciment. Les critères de Constant pré- et postopératoire et le SST sont étu- diés et les résultats radiologiques sur des clichés standard, quatre incidences plus profil axilaire, mesure de la latéralisation et de l’interligne glénohuméral et leur évolution. De novembre 2003 à décembre 2011, 138 prothèses MB (131 malades) ont été implantées et 235 GC (217 patients), 64 % de femmes,69 ans en moyenne. L’arthrose à coiffe saine est l’étiologie dominante. 133 patients ont un recul minimum de 24 mois : 30 MB (38 mois, médiane 36, 24—75) et 103 GC (49 mois, médiane 46, 24—96). Le Constant passe de 28 (12—56,35 %) à 69 (35—90,95 %) pour les MB et de 37 (13—57,47 %) à 71 (25—94,96 %) pour les GC. La flexion passe de 93 (40—150) à 143 (80—180) pour les MB et de 99 (30—160) à 145 (60—180) pour les GC. Il n’y a pas de différence statistique entre les deux séries en postopératoire. En préopératoire, il y a moins de glène de type b dans la série des MB (21 % contre 37 %). Radiologiquement, sur les cas disposant d’une épaule controlatérale normale, contrairement aux glènes cimentées les glènes MB sont plus latéralisées : 0,29 cm par rapport au côté contrôle (p = 0,03) sans modification sur les contrôles successifs. On ne déplore aucun descellement, usure du polyéthylène, pincement articulaire dans la série MB contre neuf liserés glénoidiens dont cinq évolutifs et trois descellements dans les GC. Quatre ruptures de coiffe dont deux reprises par inversée sur- viennent dans les MB (3 %) contre 3 dans les GC(1 %). Le type de glène selon Walch influence le résultat. Plus la glène est usée, indif- féremment a2 ou b2, plus le résultat est limité, tant avec la glène GC que la MB. Ainsi les résultats cliniques des MB sont comparables point par point aux GC avec quelques ruptures de coiffe dans les deux groupes.

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atériels et méthodes.— Une coupe axiale tomodensitométriqueSCANNER) passant par le milieu de la glène a été réalisée sur30 épaules normales (volontaires sains) et sur 150 patients souf-rant d’une omarthrose avec coiffe conservée. La rétroversion até mesurée en utilisant la MF et l’IIG, en prenant comme pointe référence la pointe de la voûte glénoïdienne (médial) et la tan-eante de la glène. Les différences de mesure ont été analysées pares Paired t-tests.ésultats.— La corrélation intra- et interobservateur était excel-

ente (ICC model 1,1 : 0,978 et 0,981/ICC model 2,1 : 9,49 et 9,40)our la MF et l’IG(pour les épaules saines et pour les omarthroses).ans le groupe épaule saine, nous avons retrouvé une antéversionoyenne de 0,7 ± 4,1◦ avec la MF et une rétroversion moyenne de

,2 ± 3,3◦ avec l’IIG. Dans le groupe omarthrose, la rétroversionoyenne était de 11,7 ± 9,3◦ avec la MF et de 16,8 ± 8,9◦ avec l’IIG.

a rétroversion mesurée était statistiquement plus importante avec’IG comparée à la MF.iscussion.— Connaître rétroversion glénoïdienne est utile pour lalanification d’une arthroplastie totale d’épaule. Son calcul par laechnique conventionnelle (MF) nécessite de visualiser la totalitée la scapula (bord médial). Le résultat est influencé par la formeu corps de la scapula. Le calcul de la rétroversion par la mesuree l’IG permet de ne tenir compte que de la rétroversion vraie dea glène.onclusion.— La mesure de l’(IIG) correspond à la rétroversionvraie » de la glène et est différente de celle mesurée avec laéthode conventionnelle (MF) .Cela doit être pris en compte dans

a planification d’une arthroplastie totale d’épaule.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.071

00esurfacage de l’épaule : reconstruit-onéellement l’anatomie proximale de l’humérus ?icolas Bonnevialle ∗, Anne-Sophie Coutié , Pierre Mansat ,ichel Rongières , Michel Mansat , Paul Bonnevialle

Pôle de l’institut de l’appareil locomoteur, service’orthopédie-traumatologie, CHU Purpan, 31059 Toulouse, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le but d’une prothèse de resurfacage de l’épaule este reproduire l’anatomie individuelle tout en préservant le capitalsseux de la tête humérale. Peu de travaux ont évalué la reproduc-ion de l’anatomie après mise en place de cette prothèse.atients et méthode.— Entre 2005 et 2009, 61 patients (64 épaules)nt bénéficié de la mise en place d’une prothèse de resurfacaget ont été revus avec un recul minimum de 24 mois. Les étio-ogies comprenaient : l’omarthrose primitive (26), l’omarthroseecondaire (21), l’ostéonécrose (quatre), la polyarthrite rhuma-oïde (quatre), les dysplasies (quatre) et d’autres indications (cinq).outes les prothèses étaient des hémiarthroplasties. Les résultatsliniques ont été évalués par les scores de Constant, de Neer et leuick-DASH. L’analyse radiographique réalisée en préopératoire, enost-opératoire immédiat et au recul a particulièrement évalué leositionnement de la prothèse.ésultats.— Au recul moyen de 36 mois (24—65), le score de Cons-ant était de 68 points et le quick-DASH de 28 points. Selon Neer,l existait 28 cas très satisfaisants, 16 satisfaisants, et 20 non satis-aisants. L’analyse radiographique préopératoire et postopératoiremmédiate mettait en évidence une diminution du diamètre (de1 ± 5 mm à 48 ± 5 mm — p < 0,01) et de la hauteur (de 21 ± 4 mm19 ± 2 mm — p < 0,01) de la tête humérale, sans modification du

ayon de courbure ou de la hauteur du centre de rotation. L’offsetuméral augmentait de 3,3 ± 3,5 mm à 6,4 ± 3 mm (p < 0,01), ainsi

ue le déport latéral de l’humérus (6,8 ± 9 mm vs 10,4 ± 9 mm —< 0,05). L’implant était plutôt en varus en postopératoire comparéux valeurs préopératoires (122 ± 11 vs 134 ± 7 — p < 0,01). La dis-ance entre le sommet de la tête humérale et le tubercule majeur

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estait inchangée, de même que la distance acromio-humérale.’analyse entre le postopératoire immédiat et le recul, ne retrou-ait pas de différence significative exceptée pour la profondeur dea glène qui augmentait de 4,2 ± 1,4 mm à 4,9 ± 1,8 mm (p < 0,01).u recul, l’interligne glénohuméral restait visible dans 34 cas (54 %),lors qu’il était inexistant dans 30 cas (46 %). Il n’existait pas deiseré visible autour de l’implant, ni de migration.iscussion.— La prothèse de resurfacage de l’épaule permet deeproduire l’anatomie individuelle de chaque patient et de com-enser l’usure induite par la pathologie dégénérative. Cependant,ans cette série, il existe une tendance au positionnement enarus de l’implant par défaut technique. Avec le recul, il appa-aît une médialisation de l’humérus par usure de la glène qui

aboutit chez certains patients à la survenue d’une glénoïditeymptomatique.

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01’épaisseur d’un implant glénoidien sans cimentnfluence-t-elle les résultats cliniques etadiologiques par rapport aux implants cimentéslus minces ? Série prospective de 373 prothèsesotales anatomiques d’épauleenis Katz ∗, Jean Kany , Philippe Valenti , Philippe Sauzières ,ascal Gleyze , Kamil ElKholti

Clinique du Ter, 56270 Ploemeur, FranceAuteur correspondant.

e concept de glène sans ciment (MB) est accusé de risques de des-ellement, démontage, usure du polyéthylène, rupture de coiffe,outes complications attribuées à l’épaisseur de l’implant.e système ARROW utilise un MB de 6,5 mm d’épaisseur et une glèneimentée (GC) de 4 mm.e but de ce travail est de comparer les résultats cliniques et radio-ogiques de prothèses totales anatomiques avec glènes cimentéest sans ciment.es critères de Constant pré- et postopératoire et le SST sont étu-iés et les résultats radiologiques sur des clichés standard, quatrencidences plus profil axilaire, mesure de la latéralisation et de’interligne glénohuméral et leur évolution.e novembre 2003 à décembre 2011, 138 prothèses MB131 malades) ont été implantées et 235 GC (217 patients),4 % de femmes,69 ans en moyenne. L’arthrose à coiffe saine est’étiologie dominante.33 patients ont un recul minimum de 24 mois : 30 MB (38 mois,édiane 36, 24—75) et 103 GC (49 mois, médiane 46, 24—96). Leonstant passe de 28 (12—56,35 %) à 69 (35—90,95 %) pour les MB ete 37 (13—57,47 %) à 71 (25—94,96 %) pour les GC. La flexion passee 93◦(40—150) à 143◦(80—180) pour les MB et de 99◦(30—160) à45◦(60—180) pour les GC. Il n’y a pas de différence statistiquentre les deux séries en postopératoire. En préopératoire, il y aoins de glène de type b dans la série des MB (21 % contre 37 %).adiologiquement, sur les cas disposant d’une épaule controlatéraleormale, contrairement aux glènes cimentées les glènes MB sontlus latéralisées : 0,29 cm par rapport au côté contrôle (p = 0,03)ans modification sur les contrôles successifs. On ne déplore aucunescellement, usure du polyéthylène, pincement articulaire dans laérie MB contre neuf liserés glénoidiens dont cinq évolutifs et troisescellements dans les GC.uatre ruptures de coiffe dont deux reprises par inversée sur-iennent dans les MB (3 %) contre 3 dans les GC(1 %). Le type delène selon Walch influence le résultat. Plus la glène est usée, indif-

éremment a2 ou b2, plus le résultat est limité, tant avec la glèneC que la MB.insi les résultats cliniques des MB sont comparables point par pointux GC avec quelques ruptures de coiffe dans les deux groupes.

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Résumés des communications

Radiologiquement cette nouvelle génération de glène sans cimentne donne aucune des complications habituellement signalées, ycompris sur les cas à cinq ans. Les auteurs avaient sélectionné audébut de leur expérience préférentiellement des glènes de type apour éviter les contraintes de la subluxation postérieure. Mais cesbons résultats ainsi que le cortège classique de liserés évolutifs et dedescellements avec les glènes cimentées incite à poursuivre l’usagedu sans ciment.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.073

102Résultats à quatre ans de 29 mini glènes inclusesen polyéthylène dans l’athroplastie totale d’épaulepour omarthrose centréeJean-Marc Glasson ∗, Mark Ross134, avenue des Arènes de Cimiez, 06000 Nice, France∗Auteur correspondant.

L’arthroplastie totale d’épaule donne ses résultats les plusconstants et les plus satisfaisants dans l’omarthrose centrée à coiffecontinente. Toutefois, la longévité des implants glénoïdiens restentsouvent le facteur limitant dans le suivi de ces prothèses.Entre 2005 et 2010, 29 omarthroses centrées (26 patients) ont ététraitées, dans deux centres, par arthroplastie totale comprenantune mini glène encastrée. Une glène centimétrique à quille enpolyéthylène a été cimentée enfouie dans la glène native. Latête humérale a été remplacée sept fois par une prothèse deresurfacage et 22 fois par une prothèse modulaire à tige. La moitiédes patients était opéré du coté dominant. Il s’agissait de 53 % defemme (n = 14). Les glènes étaient classées A (n = 22) et B1 (n = 7).La coiffe présentait une lésion limitée du sus-épineux dans troiscas.Dix-neuf patients (20 épaules) ont pu revu à près de quatre ansde moyenne (18—84 mois). Cinq ont été perdu de vue, et un estdécédé. L’âge moyen à la révision était de 67 ans (50—85). Tousles patients ont été réexaminés cliniquement (Score de Constant,ASES, VAS et satisfaction) et ont bénéficié d’une série de radio-graphie. La douleur VAS a été coté à 10,8/100 (0—64), le scorede Constant brut à 75,3 (21—93), la fonction mesurée avec lescore ASES 61,8/100 (15—100). Deux complications sont à déplorer.Une infection chronique reprise à trois ans, greffée et réimplantéen hémiarthroplastie avec un résultat satisfaisant, et une ruptured’implant suite à un incident traumatique violent sur l’épaule.Hormis les complications, les lignes radioclaires périglénoïdiennesn’ont pas progressé après la première année de suivi. L’implantest stable. Le reste de la surface glénoïdienne ne présente aucuneusure excentrique ou asymétrique sur les reculs, même à longterme.L’utilisation d’une mini glène enfouie est une alternative sédui-sante dans les arthroplasties pour omarthrose centrée. Elle permetl’obtention d’une antalgie rapide et semble protéger la glène natived’une dégradation progressive, contrairement à ce qui est rap-porté pour les hémiarthroplasties. Son caractère inclus, son faibleencombrement et sa stabilité en font une indication idéale dansl’omarthrose centrée, et plus spécifiquement associée à une pro-thèse de resurfacage humérale.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.074

103Prothèses totales d’épaule inversées pour le

traitement des fractures humérales du sujet âgé :résultats à un an minimumLauryl Decroocq ∗, Grégory Moineau , Francois Sirveaux ,Philippe Clavert , Nicolas Brassart , Charles-Edouard Thélu ,Charles Bessière , Pascal Boileau

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Service de chirurgie orthopédique et traumatologie du sport,ôpital de l’Archet-2, 151, route de Saint-Antoine-de-Ginestière,6200 Nice, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— La consolidation osseuse des tubérosités autour desrothèses d’épaule est difficile à obtenir chez les sujets âgés> 70 ans).ypothèse.— Notre hypothèse était que la fixation des tubérositésssociée à une greffe osseuse autour d’une prothèse inversée spé-ifiquement dessinée pour le traitement des fractures huméralesméliorerait la consolidation osseuse et la mobilité de l’épaule chezes patients âgés présentant une fracture déplacée de l’humérusroximal.éthode.— Étude prospective de cohorte incluant 43 patients

39 femmes, quatre hommes) présentant une fracture déplacée de’humérus proximal traités par prothèse inversée d’épaule avecstéosynthèse systématique des tubérosités. L’âge moyen à la chi-urgie était de 80 ans ± 5 [68—88]. L’intervention était réalisée enoyenne sept jours (1—17) après le traumatisme. L’évaluation post-

pératoire comportait : la recherche de complications, la mesurees mobilités actives, du score de Constant, ainsi que l’évaluationubjective de la douleur (EVA) et du résultat subjectif (SSV). Sures radiographies et le scanner au dernier recul, la consolidationsseuse des tubérosités et leur éventuelle lyse étaient évaluées. Leecul moyen était de 17 mois (12—35 mois).ésultats.— L’élévation antérieure moyenne était de 132 ± 29◦40—180], la rotation externe de 24 ± 13◦ [0—50] et la rota-ion interne moyenne 5 ± 3 points [0—10]. La douleur moyenne

l’Eva était à 1/10 (0—4). Le score de Constant moyen étaite 66 ± 15 points (23—79) et le score de Constant pondéré de8 % (33 %—118 %). La valeur subjective de l’épaule (SSV) étaite 70 %. La consolidation du trochiter en position anatomiqueété observée chez 37 patients (86 %) ; trois cas de malposition

nitiale postopératoire du trochiter ont consolidé dans cette posi-ion ; un cas de migration, un pseudo-arthrose et migration, unstéolyse et migration. Aucun patient n’a été réopéré au dernierecul.onclusions.— Malgré l’âge avancé des patients, il est possible’obtenir la consolidation des tubérosités autour d’une prothèse’épaule inversée spécifique. La consolidation des tubérosités estssociée à une restauration combinée de l’élévation active ete la rotation externe active. Les complications postopératoiresbservées dans les prothèses inversées en l’absence de fixationes tubérosités (instabilité, infection ou descellement prothétique)’ont pas été observées dans cette série.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.075

04ésultat du traitement de l’arthrose primitive aveclène biconcave par prothèse inverséeilles Walch ∗, Naoko Mizuno , Patrick J. Denard , Patric Raiss

Unité épaule, centre orthopédique Santy, 24, avenue Paul-Santy,9008 Lyon, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Les glènes biconcaves dans l’omarthrose primitiveeprésentent un challenge difficile de par l’association d’une insta-ilité postérieure de la tête humérale et d’une érosion postérieuree la glène. Malgré une coiffe des rotateurs intacte, le taux deomplication des prothèses anatomiques nous a conduit à implanterans certains cas une prothèse inversée.’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques et

adiologiques.atients et méthode.— La population comportait 27 patients opé-és entre 1998 et 2009, en majorité des femmes (81 %) et l’âgeoyen était de 74,1 ans. Tous les patients opérés ont eu un