L’ensemble DDR-Domaine Des Rugissants-Cie des … · Soucieux de lui trouver un amant...

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L’ensemble DDR-Domaine Des Rugissants-Cie des Rugissants Présentent Lulu Opéra d’après Alban Berg Livret Frank Wedekind Orchestration Eberhard Kloke Mise en scène Yves Lenoir Direction Musicale Thomas Amilien Vidéo Grégoire Letouvet Scénographie Avec le soutien d'Arcadi Île-de-France

Transcript of L’ensemble DDR-Domaine Des Rugissants-Cie des … · Soucieux de lui trouver un amant...

L’ensemble  DDR-Domaine Des Rugissants-Cie des Rugissants Présentent

Lulu

Opéra

d’après  Alban Berg

Livret

Frank Wedekind

Orchestration Eberhard Kloke

Mise en scène

Yves Lenoir

Direction Musicale Thomas Amilien

Vidéo Grégoire Letouvet

Scénographie

Avec le soutien d'Arcadi Île-de-France

Synopsis Lulu  est  recueillie  à  l’âge  de  douze  ans  par  Schön,  un  intrigant  qui  fait  d’elle  sa  maîtresse,  et  la marie au riche docteur Goll. Ce dernier meurt d'une crise cardiaque à la vue de Lulu en modèle de peinture. Lulu épouse alors ce peintre, tombé amoureux d'elle en faisant son portrait. Persuadé de l’innocence   et   de   la   pureté   de   la   jeune   femme,   il   se   tranche   la   gorge   lorsqu’il   apprend   la  relation avec Schön. Soucieux de lui trouver un amant suffisamment riche, Schön la lance dans une carrière théâtrale. Elle joue dans une revue écrite par Alwa, le fils de Schön, mais interrompt la représentation  lorsqu’elle  aperçoit  dans  une  loge  son  amant  en  compagnie  d’une  jeune  fille  de  bonne  famille  qu’il  entend  épouser  par  intérêt.  Elle  oblige  Schön  à  rompre  et  à  l’épouser,  elle. Désormais, elle habite sous son toit. La maison est fréquentée par toutes sortes de personnages, hommes et femmes : Schigolch, mendiant mi-père mi-amant  de  Lulu,  l’athlète  Rodrigo, le lycéen Hugenberg, Alwa lui-même, et la comtesse Geschwitz, éperdument éprise de Lulu. Schön découvre les multiples liaisons de sa femme, veut la contraindre au suicide et lui donne  son  revolver.  Mais  c’est  elle  qui  le  tue.  Elle  implore  Alwa  de  la  protéger.   Condamnée   à   neuf   ans   de   réclusion,   Lulu   s’évade   grâce   au   dévouement   de   la   comtesse  Geschwitz.   Elle   s’enfuit   avec   Alwa   à   Paris,   où   elle   vit   sous   un   faux   nom   et   fréquente  banquiers,   journalistes,  marquis,   comtesses,   ainsi   qu’une   bohème   interlope   ;   elle   subit   le  chantage   des   hommes   qui   gravitent   autour   d’elle   :   Casti-Piani, qui a vécu à ses dépens, menace  à  présent  de  la  dénoncer  si  elle  n’accepte  pas  de  travailler  dans  une  maison  close  au  Caire  ;  Rodrigo  lui  réclame  de  l’argent,  Schigolch  voudrait  de  nouveau  partager  son  lit.  Lulu  échappe de justesse à la police et se réfugie à Londres avec Alwa et Schigolch. Tous trois végètent dans une misérable soupente, et Lulu fait le trottoir. La comtesse Geschwitz les rejoint  dans  l’espoir  de  tirer  Lulu  de  son  avilissement,  mais  meurt  avec  elle  sous  le  couteau  de  Jack  l’Éventreur.

JACK Combien veux-tu? LULU Vous ne voulez pas passer toute la nuit ici? JACK Non, pas le temps, je dois rentrer à la maison. LULU Vous pouvez trouver une excuse pour rentrer demain. JACK Combien? Je n'ai pas beaucoup d'argent. LULU Je ne demande pas des monceaux d'or, mais  quand  même  une  petite  pièce… (Jack se tourne vers la porte Lulu le retient) Restez, pour l'amour du ciel! Donnez-moi la moitié de ce que j'ai dit. JACK C'est trop! Tu n'as pas l'air de faire ce métier depuis longtemps. LULU C'est la première fois aujourd'hui... JACK (voit aux côtés de Lulu la Comtesse déchue) Ce n'est pas ta soeur. Elle est amoureuse de toi. (lui caresse la tête comme à un chien.) Pauvre bête. LULU Pourquoi me regardez-vous tout à coup de cette façon? JACK Je te juge à la manière dont tu marches. Je me disais, elle doit être bien faite. J'ai même vu que tu avais une jolie

bouche. Mais je n'ai qu'une pièce d'argent sur moi LULU Qu'est-ce que ça fait? Donne-la-moi. JACK Mais il faut que tu m'en rendes la moitié. J'en ai besoin pour prendre le bus demain matin. LULU Je n'ai rien sur moi. JACK Regarde bien. Cherche dans tes poches! LULU (lui tend la main) C'est tout ce que j'ai. JACK Donne-moi la pièce! LULU Je ferai de la monnaie demain matin, je te donnerai la moitié. JACK Non, donne-moi tout. LULU (lui donne la pièce) Mon Dieu s'il le faut! Mais maintenant viens! (Elle prend la lampe) JACK Nous n'avons pas besoin de lampe, il y a la lune LULU Oui (Elle s'approche de Jack, se jette à son cou) Je  ne  vous  ferai  pas  de  mal…  Je  vous  aime! Ne me laissez pas mendier plus longtemps! JACK

Moi, ça me va.

Il la suit dans sa chambre, verrouille la porte de l'intérieur. La lampe s'éteint.

Ma fin est mon commencement Dans l'opéra classique, l'ouverture développe un élément thématique qui prépare l'auditeur au drame qui va se jouer, ses ambiances, ses harmonies, ses couleurs. Berg, dans le prologue de Lulu, ne déroge pas à la règle, et parvient en véritable architecte de la forme à résumer tout l'opéra dans ces huit premières mesures - ascension, culmination, chute. En quelques mesures, thème de l'éros et motif de la mort combattent, en contrepoint, et culminent sur un angoissant total chromatique – avec le même accord mourra Lulu sous le couteau   de   Jack.   La   puissante   forme   en   arche   de   l’opéra,   tragique   palindrome   musical  ascendant  puis  descendant,  conduit  l'œuvre  entière,  et symbolise magnifiquement le destin de Lulu, errante dans les classes sociales. Cette  obsession  formelle  de  l’Arche,  conjuguée  à  l'écriture  dodécaphonique  expressionniste  de Berg et le pluralisme de styles proposent un véritable éclatement du temps scénique et musical : effets de retours et de pressentiments qui préfigurent déjà les passions musicales de  l’après  guerre  autour  du  temps  musical  – Boulez, Adorno, Zimmermann. Adapter   cette   œuvre   s'intègre   à   la   démarche   artistique   de   notre   compagnie : à travers l'ajout de musiques électroniques, de séquences vidéo, nous tentons de refondre l’interaction  et  le  contrepoint  temporel  et  spatial  de  l’opéra. La version de Lulu que nous allons créer intégrera plusieurs parties de création vidéo et sonore. Confronter un outil d'écriture contemporain, comme la musique électronique, à de la musique sérielle est pour nous un moyen de mettre en exergue la puissance novatrice et poétique de chefs-d'œuvre  comme  Lulu. Afin de réduire la puissance de l'orchestre et de permettre à la compagnie de se produire dans des salles ne disposant pas de fosse d'orchestre, nous avons choisi de jouer un arrangement pour orchestre de chambre réalisé par Eberhard Kloke. Celui-ci, spécialiste des partitions de Berg, reste particulièrement fidèle aux principes d'écriture du compositeur. "Ainsi, instruments solistes, voix parlée, réduction de la masse orchestrale donnent à cet ouvrage, notamment la dernière scène, une couleur d'angoissante mélancolie, qui accompagne l'idée de course vers un néant final" (E. Kloke).

Thomas Amilien, direction musicale

Avant que la musique nous tue, il nous faut tuer la musique Alban Berg

Lulu,   femme   enfant,   femme   fatale,   apparaissant   en   poupée   d’ange   ou   en   princesse  prostituée…  cela  n’est  pas  faux,  bien  sûr.  Mais  là  où  il  y  a  selon  moi  manque  c’est  qu’elle  a  toujours   été   vue   d’un   point   de   vue   masculin.   Lulu   dans   la   plupart   des   mises   en   scène, comme  sans  doute  même  dans  l’œuvre  originale  de  Wedekind  et  de  Berg  reste  une  Ève.  J’ai  voulu  me   rapprocher  d’une  autre   femme,   la  première  en   réalité : Lilith. Cette Ève-là  n’est  pas   issue   du   flanc   d’Adam,   elle   a   une   existence   propre.   Lulu   – Lilith est une figure de l’étrange,  une  figure  de  l’altérité : « La chair possède à elle-même son propre esprit. » Lulu – Lilith   refuse   de   se   faire   dévorer,   de   se   faire   aliéner.   Au   contraire,   c’est   elle   qui   dévore ; comme   une   goule,   en   provoquant   ceux   qu’elle   aime   sur son terrain avant de les empoisonner  par  de  très  longs  baisers.  C’est  un  personnage  nocturne,  fantasmagorique,  un  personnage de Goya. Cette Lulu-là est désirante, volitive, révoltée. Elle est intrinsèquement transgressive, contestataire, subversive. Les  joutes  dont  elle  est  l’instigatrice  se  feront  sur  une  espèce  de  ring,  comme  à  la  boxe,  un  ring  qui  pourrait  évoquer  aussi  bien  l’arène  que  le  cirque  et  le  carnaval  ou  encore  la  corbeille  de la bourse et finalement une immense décharge. Sur ce ring, les personnages s’affronteront  en  duos :  duos  d’amour,  de  haine,  de  sexe  ou  de  massacre.  Car  bien  sûr  Lulu  aime  les  hommes  avec  qui  elle  est,  comme  la  Geschwitz  d’ailleurs,  mais  elle  attend  d’eux  en  retour  autant  que  ce  qu’elle  leur  offre,  cette  transcendance  exaltée  qu’elle  incarne.  Mais  où  trouver cette transcendance ?  Ni  le  miroir,  ni  le  portrait  n’y  suffisent.  Reste  donc  à  tuer,  ceux  qui  inlassablement  l’adorent.  Dans  ce  jeu  souvent  complexe,  chacun  – acteur ou spectateur de la scène, est livré à lui-même. Avec son libre-arbitre.  Celui  d’intervenir  ou  non  quand  la  situation dégénère et devient inacceptable, intolérable. En  toile  de  fond  et  autour  de  ce  ring,  se  manifestent  au  mieux  l’indulgence,  quelquefois   la  désinvolture et le plus souvent les cris et les  injures  d’un  microcosme : journaliste, banquier, commissaire de police, proxénète, décoratrice, etc. Ils assistent à la tentative émouvante et désespérée   d’une   femme   qui   lutte   pour   résister   au   rouleau   compresseur   d’une   société  aliénante, une société qui se complaît dans le divertissement avec un goût du décor et de la curée toujours de plus en plus obscène. Tous les personnages de cette micro société sont ainsi  présents  dès  le  début  de  l’opéra  et  les  cadavres  successifs  du  Professeur  de  médecine,  du Peintre,   de   l’Athlète   et   d’Alwa   se   relèvent   pour   se   joindre   à   eux   dans   leur   traque.  Finalement  c’est  Schön  sous  les  traits  d’un  autre  paria,  Jack  l’éventreur,  qui  s’interpose  entre  eux  et  Lulu.  Par  amour,   il  se  décide  à  tuer  Lulu  pour  l’empêcher  d’être  livrée  à une société qui a perdu tout sens des valeurs. Et Lulu accepte cette mort comme une dernière liberté, celle de pouvoir mourir en femme éternellement libre, éternellement autre.

Yves Lenoir

Mise en scène

« Le décor est un crime » Adolf Loos

Eléments de décor, Laure Satgé

Nous  sommes  sur  un  ring.  Un  ring  qui  pourra  évoquer  l’arène,  le  cirque,  le  carnaval  mais  aussi  la  corbeille  de  la  bourse  ou  une  décharge.  Sur  ce  ring,  les  personnages  s’affrontent  le  plus souvent en duo comme des fauves livrés à leurs instincts. Chaque homme marque son territoire  et  rêve  d’inféoder,  de  domestiquer  Lulu,  tour  à  tour  féline,  serpentine  ou  oiseau  de nuit. Un gigantesque ventilateur balaie cet espace de transpiration et de râle. Pour accentuer ce climat menaçant et inquiétant,  une  fumée  grasse  s’échappe  sous  le  ring  où  d’étranges  choses  se  passent : Lulu attire les hommes et les femmes sur son terrain avant de les  tuer.  Autour,  il  y  a  une  douche  et  des  portants  de  vêtements,  comme  s’il  fallait  nécessairement se laver après  l’amour  pour  essuyer  toute  trace  de  sperme  et  de  sueur  et  se  travestir pour recommencer la parade.

Dans la perspective de faire de Lulu une créature fantasmagorique et nocturne, il faut penser à lui réserver un lieu, probablement un lieu mobile. Un lieu  mirador  d’où  elle  peut  observer  ses  victimes.  Un  lieu  où  elle  rince  chaque  événement  dans  l’oubli  en  toilettant  à  travers  d’étranges  rituels  ses  victimes.  Son  image  est  retransmise  en  direct  sur  des  écrans  surplombant le ring, un peu comme on le voit pour les combats de boxe ou pour les concerts de  rock.  C’est  parfois  elle,  parfois  les  hommes  et  les  femmes  qui  la  désirent,  qui  tiennent  l’objectif  d’une  caméra  – miroir. Un miroir dans lequel Lulu cherche à saisir ce qui en elle provoque le désir, un miroir à travers lequel elle cherche les clefs de sa propre sublimation et  qui  lui  renvoie  son  portrait,  l’image  d’une  bouche  dévorante  dans  un  corps  de  poupée  de  porcelaine.  Car  c’est  là  le  drame  de  Lulu :  la  jouissance  n’est  jamais  qu’un  pis-aller,  elle  n’est jamais satisfaisante au regard du désir infini qui la motive.

Hans Makart

L’acte  II  au  centre  de  l’œuvre  pourrait  permettre  de  mettre  cet  espace  du  ring  entre  parenthèses. Chez le docteur Schön,  on  aurait  ainsi  l’envers  du  décor,  celui  d’un  espace  luxuriant,  excessivement  policé  à  la  Hans  Makart.  Sauf  qu’ici  le  goût  du  décor  et  du  divertissement poussé à son paroxysme finirait par prendre un aspect orgiaque, décadent et pornographique, comme si cette  noce  qui  n’en  finit  pas  n’avait  qu’une  seule  issue possible : le carnage.

Yves Lenoir.

Lulu d’Alban  Berg Version pour orchestre de chambre d’Eberhard  Kloke (2009)-Universal Edition- en langue allemande Musiciens  de  L’Ensemble DDR-Domaine Des Rugissants- Direction musicale : Thomas Amilien

Nomenclature :

-Flûte (jouant sol, Picc) -Hautbois (jouant Cors Anglais) -Quatuor de Saxophones -Trompette en do -Trombone ténor/basse -Percussions : ( timbales, Xylophone, Marimba, Gong, verge, Triangle, Cymbales, petit et gros tam-tam, tambourin, caisse de jazz,Petite caisse, grosse caisse, petit et gros Temple-Blocks, Balais) -Piano -Accordéon -Violon -Violon II -Alto -Violoncelle -Contrebasse Personnages

-Lulu (Soprano léger) -Dr Schön/ Jack (Baryton héroïque) -Alwa (Ténor héroïque, juvénile) -Le Peintre/ Nègre (Ténor lyrique) -Schigolch (Basse chantante) -La comtesse Geschwitz (Mezzo dramatique) -L’Athlète  (Basse  héroïque  de  caractère  bouffe) -Le Lycéen (Alto- rôle travesti) -Le marquis (Ténor bouffe) -Le professeur de médecine (rôle muet)

La Compagnie des Rugissants et  L’ensemble  DDR

Ensemble instrumental DDR-Domaine Des Rugissants-

L’ensemble   DDR-Domaine des Rugissants, issu de La Compagnie des Rugissants créé en 2010, s’attache   à   la   création   de   spectacles   vivants   pluridisciplinaires   axés   sur   le   répertoire   lyrique  contemporain et du XXe siècle, la création, et la sensibilisation artistique de ce répertoire auprès des publics jeune, amateur et non-initié. Son objectif est de faire découvrir le répertoire contemporain à un public plus large, promouvoir la culture lyrique, et nourrir l'art lyrique de formes originales, courtes, pluridisciplinaires, intégrant les musiques actuelles. Nous  nous  attachons  à  des  œuvres  qui  permettent  plusieurs  niveaux  de  lecture : argument et mise en scène profonds et accessibles ; une proposition originale en terme de composition, au service de la narration ; un choix de partitions qui mettent   en   valeur   l’expressivité   du   chant   lyrique et enfin l'utilisation   de   l’outil   audiovisuel   pour   offrir   de   nouvelles   possibilités   de   mise   en   scène   sur   le  répertoire. En  quatre  années  d’existence,  la  compagnie  a  réalisé  :

2009-2010 : Surgir ! (l’Occident), film-opéra de Grégoire Letouvet; fable-opéra sur le thème de l'immigration et la violence sociale, sur une musique originale. Le film est primé aux festivals de Locarno, Hors  Pistes  et  Amnesty  International,  diffusé  à  l’Ircam,  Beaubourg,  Cinémathèque Française, Cinémathèque de Bourgogne, mais aussi dans des cadres à portée sociale : l'université populaire du 18e, université populaire de Caen, la prison de Fresnes, ou le centre des réfugiés de la Goutte d'Or. Le projet a été parrainé par le compositeur Pierre Boulez et le

réalisateur Arnaud Despallières ; avec les participations des chanteurs Vincent Le Texier, Jean Marc Salzmann, François Harismendy, Odile Descols, Christophe Crapez ;   l’orchestre   Star   Pop   dirigé par Mathias Charton et Clément Mao-Takacs. été 2010 : une adaptation des Soldats de B. A. Zimmermann au Festival Européen Premiers Actes pour piano, vidéo et 4 chanteurs. La production est accompagnée de la réalisation d'un film tourné en son direct et décors naturels

automne 2010 : Talea, film-ballet de Grégoire Letouvet coproduit par la Fémis et Arte SWR. présenté dans une vingtaine de festivals européens en 2011, notamment Premiers Plans d'Angers, Songe d'une nuit DV, FIPA, Silence on Court, ainsi qu'aux Instituts Français d'Athènes et Rome, au CND de Bagnolet et à la Cinémathèque Française. printemps 2011 Génèse, jazz-oratorio

original, relecture contemporaine de la Bible, d'Ismael à Sidi Bouzid, sur des poèmes d'Adonis et un matériau musical de François Nicolas. Pour 4 comédiens et 6 musiciens, Génèse a été présenté à l'Auditorium du Conservatoire du 19e, l'église du Bon Secours (20e) et à l'auditorium de l'ENS rue d'Ulm. Projet réalisé en  partenariat  avec  l’associaton  Musiciens  avec  Gaza  et  la Ville de Clichy.

été 2011 : l’Aurore cinéconcert sur le film de F.W. Murnau, musique de Grégoire Letouvet pour quintet jazz; présenté aux Festival  Premiers  Actes,  Festival  Vague  de  Jazz,  Festival  C’L’été,  la  Femis, la Cinémathèque Française.

Printemps 2012: création de Du jour au Lendemain, opéra en un acte d'Arnold Schoenberg, arrangement pour 7 instruments de France et Jean-Claude Pennetier, coproduction avec la ville de Créteil. Avec Valeria Altaver, Richard Rittelmann, Christophe Crapez et Elisabeth Moussous.

Les Rugissants 6tet est un groupe de jazz contemporain réunissant les musiciens de la compagnie. Des compositions lyriques et complexes, influencées par Shorter, Zappa, Messiaen ou Varèse. Ils se sont produits au Sunside, l'Improviste, Duc des Lombards, festivals Jazz à Saint-Germain, Jazz à Vannes, Jazz à Oloron, Vague de Jazz.

2013 : Collaboration musicale sur le disque de Gabriel Sivak Ciudades Limitrofes paru chez Plombage Records (avec le partenariat de France Musique). tournée prévue en 2014.

Yves Lenoir Mise en scène

Yves  Lenoir  est  metteur  en  scène  d’opéra  et  de  théâtre,  comédien  et  auteur.  Entre   2005   et   2008,   il   est   artiste   associé   à   l’Atelier   du   Rhin   - Centre Dramatique  Régional  d’Alsace  (Comédie  De  l’Est)  et  aux  Jeunes  Voix  du  Rhin,  l’opéra  studio  de  l’Opéra  National du Rhin. Il y réalise lui-même des mises en scène   réunissant   plusieurs   œuvres   Mussorgsky-Ravel-Cage et Une Folle journée, spectacle créé à partir des Noces de Figaro de Mozart et du Barbier de Séville de Rossini. Après des stages de mise en scène au Royal Opera House (Covent Garden) à Londres, au DNO à Amsterdam et au Staatsoper Unter den Linden à Berlin, il

travaille directement comme assistant à la mise en scène : au DNO à Amsterdam pour Die Soldaten de Bernd Alois Zimmermann mis en scène par Willy Decker, au Staatsoper Stuttgart pour Der Schaum der Tage d’Edison  Denisov mis en scène par Jossi Wieler et Sergio Morabito sous la direction de Sylvain Cambreling, au Teatro alla Scala pour Oberto Conte di San Bonifaccio de Giuseppe Verdi mis en scène par Mario Martone sous la direction de Riccardo Frizza et en mai prochain au Komische Oper Berlin pour Castor et Pollux mis en scène par Barrie Kosky. En France, il a travaillé comme assistant de l’Opéra  National  de  Paris  pour  Hippolyte et Aricie de Rameau mis en scène par Ivan Alexandre sous la direction  d’Emmanuelle  Haïm,  à  l’Opéra  National  du  Rhin,  l’Opéra  de  Lille,  l’Opéra  Théâtre  de  Limoges  et  l’Opéra  de  Dijon.   En tant que metteur en scène, il travaille une   écriture   de   plateau   singulière   s’emparant   de   textes poétiques et de matériaux sonores : La Jeune Fille et la Mort de Nicolas Genka (Production Compagnie Y. Lenoir, Comédie de Clermont-Ferrand / scène nationale), Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon (Production Verticale & Sound Track, la Comédie De  l’Est  – Centre Dramatique Régional d’Alsace,  l’Allan  - scène nationale de Montbéliard et Art Zoyd), Dans la nuit la plus claire jamais rêvée, un   spectacle   sur   des   textes   de   Philippe   Jaccottet   (production   Sound   Track,   CCAM   Vandœuvre-les-Nancy - scène   nationale,   l’Allan   - scène nationale de Montbéliard, Nouveau Relax – scène conventionnée de Chaumont). Il   est   l’auteur   du   livret   Le Petit Bossu, un opéra de James Wood réalisé pour les Percussions de Strasbourg, de Leçons de Ténèbres, recueil publié  en  2006  chez  Comp’Act  et  d’Une Vie immobile chez Tarabuste en juin 2013.

Thomas Amilien, direction musicale

Après des études de piano, accompagnement, écriture et orchestration au CRR de Paris, Thomas Amilien se forme à la direction d'orchestre auprès de Philipe Nahon et Nicolas Brochot. Accompagnateur aux Conservatoires de Créteil et de Limeil-Brévannes, Thomas Amilien est spécialiste du répertoire lyrique. Il se produit régulièrement en récital dans  le  répertoire  du  lied  et  de  l’opéra.  Partenaire  privilégié  du saxophoniste Paul Fathi-Lacombe, ils forment ensemble le duo Harar. Pianiste chef de chant, il s'implique dans un large répertoire allant des productions   d’opéras  contemporains (Die Soldaten, d’après   l’œuvre  de  B.A  Zimmermann/  Festival  Premiers  Actes, Damya

de Benjamin Hamon, production Pocket Lyrique), jusqu'aux opérettes (les Mousquetaires au Couvent production du CRD de Créteil/ CRD de Sénart, Fritchen et Grietchen d'Offenbach…). Directeur musical de la Compagnie des Rugissants, il dirige, en mai 2012 Von Heute auf Morgen d'A. Schoenberg (production CAPCVM/ Cie des Rugissants). Engagé dans la création contemporaine, il est invité  à  diriger  l’enregistrement  de  l’album  Ciudad Limitrofes du compositeur Franco-Argentin Gabriel Sivak, paru en décembre 2013 chez le label suisse Plombage Records en partenariat avec Radio France. Explorant les domaines de convergence artistique, il travaille comme Directeur musical du film Surgir (l’occident) de Grégoire Letouvet, production La FEMIS 2009, et écrit, pour le festival poitevin de création   contemporaine   le   Souffle   de   l’équinoxe,   «Séquences Parallèles » pour 3 chanteurs, piano, danseur et installation vidéo, pièce traitant du concept d'interaction entre l'espace et le temps. Grégoire Letouvet vidéo

Diplômé de la FEMIS et du CRR de Paris, Grégoire Letouvet a travaillé avec Edith Canat de Chizy, François Leclère, Gérard Pesson, Stéphane Delplace pour la composition, avec Xavier Beauvois, Arnaud Despallières, et Jean-Paul  Civeyrac  pour   le  cinéma.   Il  est   l’auteur  de  trois courts-métrages invités dans des festivals internationaux (Locarno,   Hors   Pistes,   Premiers   Plans,   Amnesty   International,…)   de  spectacles musicaux et de mises en scène données au Palais de la Découverte, au festival Premiers Actes, festival Vague de Jazz. Il a réalisé depuis 2009 des adaptations de West Side Story (Bernstein), Incendies (Mouawad), Le  Marin  d’Eau  Douce (Pommerat) ou La Petite Renarde Rusée (Janacek) avec de jeunes musiciens et chanteurs.

Directeur artistique de la compagnie des Rugissants, il est artiste associé au festival Premiers Actes, et travaille comme assistant à la mise en scène pour Jean-Marie Straub (l’Héritier,   l’Inconsolable), Philippe Arlaud (Carmen, coproduction des opéras de Hong-Kong, Shangaï, Maribor) Paul-Emile Fourny (Don Giovanni, Opéra national de Maribor)

Corentin GIniaux Son, musiques additionnelles Compositeur et ingénieur du son hors-norme, Corentin Giniaux est clarinettiste improvisateur de jazz et musique contemporaine; il apprend le piano en autodidacte, et commence à composer. Il se perfectionne en jazz auprès de Philippe Poussard. (conservatoire du 17e) et apprend l’électronique  en  autodidacte.  Musicien  éclectique,   il   joue  des  clarinettes – soprane et basse - ainsi que du saxophone alto ou encore des claviers au sein de formations de jazz, jazz manouche, afrobeat, musique « classique » et contemporaine. Il compose également des musiques de spectacles (Fragments, Cie Arthur Harel, 2011 ; Paprika, Cie Nathalie Billard, 2009 ;  …)  et  courts  métrages,  dont  certaines  ont  été  primées.  En  tant  qu”ingénieur  du   son,   il   a  notamment   travaillé  pour   le   label   Zig Zag Territoires, sur des projets exigeants (Abu Nawas Rhapsody de Dhafer Youssef, Django 100, Cosmophono de  Lo’Jo,  La Mélodie des Choses de  Sébastien  Giniaux…).  

Compagnie des Rugissants

76 rue Victor Hugo 93170 Bagnolet

06 63 73 74 44

[email protected]