L’ensemble DDR-Domaine Des Rugissants-Cie des … · Soucieux de lui trouver un amant...
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L’ensemble DDR-Domaine Des Rugissants-Cie des Rugissants Présentent
Lulu
Opéra
d’après Alban Berg
Livret
Frank Wedekind
Orchestration Eberhard Kloke
Mise en scène
Yves Lenoir
Direction Musicale Thomas Amilien
Vidéo Grégoire Letouvet
Scénographie
Avec le soutien d'Arcadi Île-de-France
Synopsis Lulu est recueillie à l’âge de douze ans par Schön, un intrigant qui fait d’elle sa maîtresse, et la marie au riche docteur Goll. Ce dernier meurt d'une crise cardiaque à la vue de Lulu en modèle de peinture. Lulu épouse alors ce peintre, tombé amoureux d'elle en faisant son portrait. Persuadé de l’innocence et de la pureté de la jeune femme, il se tranche la gorge lorsqu’il apprend la relation avec Schön. Soucieux de lui trouver un amant suffisamment riche, Schön la lance dans une carrière théâtrale. Elle joue dans une revue écrite par Alwa, le fils de Schön, mais interrompt la représentation lorsqu’elle aperçoit dans une loge son amant en compagnie d’une jeune fille de bonne famille qu’il entend épouser par intérêt. Elle oblige Schön à rompre et à l’épouser, elle. Désormais, elle habite sous son toit. La maison est fréquentée par toutes sortes de personnages, hommes et femmes : Schigolch, mendiant mi-père mi-amant de Lulu, l’athlète Rodrigo, le lycéen Hugenberg, Alwa lui-même, et la comtesse Geschwitz, éperdument éprise de Lulu. Schön découvre les multiples liaisons de sa femme, veut la contraindre au suicide et lui donne son revolver. Mais c’est elle qui le tue. Elle implore Alwa de la protéger. Condamnée à neuf ans de réclusion, Lulu s’évade grâce au dévouement de la comtesse Geschwitz. Elle s’enfuit avec Alwa à Paris, où elle vit sous un faux nom et fréquente banquiers, journalistes, marquis, comtesses, ainsi qu’une bohème interlope ; elle subit le chantage des hommes qui gravitent autour d’elle : Casti-Piani, qui a vécu à ses dépens, menace à présent de la dénoncer si elle n’accepte pas de travailler dans une maison close au Caire ; Rodrigo lui réclame de l’argent, Schigolch voudrait de nouveau partager son lit. Lulu échappe de justesse à la police et se réfugie à Londres avec Alwa et Schigolch. Tous trois végètent dans une misérable soupente, et Lulu fait le trottoir. La comtesse Geschwitz les rejoint dans l’espoir de tirer Lulu de son avilissement, mais meurt avec elle sous le couteau de Jack l’Éventreur.
JACK Combien veux-tu? LULU Vous ne voulez pas passer toute la nuit ici? JACK Non, pas le temps, je dois rentrer à la maison. LULU Vous pouvez trouver une excuse pour rentrer demain. JACK Combien? Je n'ai pas beaucoup d'argent. LULU Je ne demande pas des monceaux d'or, mais quand même une petite pièce… (Jack se tourne vers la porte Lulu le retient) Restez, pour l'amour du ciel! Donnez-moi la moitié de ce que j'ai dit. JACK C'est trop! Tu n'as pas l'air de faire ce métier depuis longtemps. LULU C'est la première fois aujourd'hui... JACK (voit aux côtés de Lulu la Comtesse déchue) Ce n'est pas ta soeur. Elle est amoureuse de toi. (lui caresse la tête comme à un chien.) Pauvre bête. LULU Pourquoi me regardez-vous tout à coup de cette façon? JACK Je te juge à la manière dont tu marches. Je me disais, elle doit être bien faite. J'ai même vu que tu avais une jolie
bouche. Mais je n'ai qu'une pièce d'argent sur moi LULU Qu'est-ce que ça fait? Donne-la-moi. JACK Mais il faut que tu m'en rendes la moitié. J'en ai besoin pour prendre le bus demain matin. LULU Je n'ai rien sur moi. JACK Regarde bien. Cherche dans tes poches! LULU (lui tend la main) C'est tout ce que j'ai. JACK Donne-moi la pièce! LULU Je ferai de la monnaie demain matin, je te donnerai la moitié. JACK Non, donne-moi tout. LULU (lui donne la pièce) Mon Dieu s'il le faut! Mais maintenant viens! (Elle prend la lampe) JACK Nous n'avons pas besoin de lampe, il y a la lune LULU Oui (Elle s'approche de Jack, se jette à son cou) Je ne vous ferai pas de mal… Je vous aime! Ne me laissez pas mendier plus longtemps! JACK
Moi, ça me va.
Il la suit dans sa chambre, verrouille la porte de l'intérieur. La lampe s'éteint.
Ma fin est mon commencement Dans l'opéra classique, l'ouverture développe un élément thématique qui prépare l'auditeur au drame qui va se jouer, ses ambiances, ses harmonies, ses couleurs. Berg, dans le prologue de Lulu, ne déroge pas à la règle, et parvient en véritable architecte de la forme à résumer tout l'opéra dans ces huit premières mesures - ascension, culmination, chute. En quelques mesures, thème de l'éros et motif de la mort combattent, en contrepoint, et culminent sur un angoissant total chromatique – avec le même accord mourra Lulu sous le couteau de Jack. La puissante forme en arche de l’opéra, tragique palindrome musical ascendant puis descendant, conduit l'œuvre entière, et symbolise magnifiquement le destin de Lulu, errante dans les classes sociales. Cette obsession formelle de l’Arche, conjuguée à l'écriture dodécaphonique expressionniste de Berg et le pluralisme de styles proposent un véritable éclatement du temps scénique et musical : effets de retours et de pressentiments qui préfigurent déjà les passions musicales de l’après guerre autour du temps musical – Boulez, Adorno, Zimmermann. Adapter cette œuvre s'intègre à la démarche artistique de notre compagnie : à travers l'ajout de musiques électroniques, de séquences vidéo, nous tentons de refondre l’interaction et le contrepoint temporel et spatial de l’opéra. La version de Lulu que nous allons créer intégrera plusieurs parties de création vidéo et sonore. Confronter un outil d'écriture contemporain, comme la musique électronique, à de la musique sérielle est pour nous un moyen de mettre en exergue la puissance novatrice et poétique de chefs-d'œuvre comme Lulu. Afin de réduire la puissance de l'orchestre et de permettre à la compagnie de se produire dans des salles ne disposant pas de fosse d'orchestre, nous avons choisi de jouer un arrangement pour orchestre de chambre réalisé par Eberhard Kloke. Celui-ci, spécialiste des partitions de Berg, reste particulièrement fidèle aux principes d'écriture du compositeur. "Ainsi, instruments solistes, voix parlée, réduction de la masse orchestrale donnent à cet ouvrage, notamment la dernière scène, une couleur d'angoissante mélancolie, qui accompagne l'idée de course vers un néant final" (E. Kloke).
Thomas Amilien, direction musicale
Avant que la musique nous tue, il nous faut tuer la musique Alban Berg
Lulu, femme enfant, femme fatale, apparaissant en poupée d’ange ou en princesse prostituée… cela n’est pas faux, bien sûr. Mais là où il y a selon moi manque c’est qu’elle a toujours été vue d’un point de vue masculin. Lulu dans la plupart des mises en scène, comme sans doute même dans l’œuvre originale de Wedekind et de Berg reste une Ève. J’ai voulu me rapprocher d’une autre femme, la première en réalité : Lilith. Cette Ève-là n’est pas issue du flanc d’Adam, elle a une existence propre. Lulu – Lilith est une figure de l’étrange, une figure de l’altérité : « La chair possède à elle-même son propre esprit. » Lulu – Lilith refuse de se faire dévorer, de se faire aliéner. Au contraire, c’est elle qui dévore ; comme une goule, en provoquant ceux qu’elle aime sur son terrain avant de les empoisonner par de très longs baisers. C’est un personnage nocturne, fantasmagorique, un personnage de Goya. Cette Lulu-là est désirante, volitive, révoltée. Elle est intrinsèquement transgressive, contestataire, subversive. Les joutes dont elle est l’instigatrice se feront sur une espèce de ring, comme à la boxe, un ring qui pourrait évoquer aussi bien l’arène que le cirque et le carnaval ou encore la corbeille de la bourse et finalement une immense décharge. Sur ce ring, les personnages s’affronteront en duos : duos d’amour, de haine, de sexe ou de massacre. Car bien sûr Lulu aime les hommes avec qui elle est, comme la Geschwitz d’ailleurs, mais elle attend d’eux en retour autant que ce qu’elle leur offre, cette transcendance exaltée qu’elle incarne. Mais où trouver cette transcendance ? Ni le miroir, ni le portrait n’y suffisent. Reste donc à tuer, ceux qui inlassablement l’adorent. Dans ce jeu souvent complexe, chacun – acteur ou spectateur de la scène, est livré à lui-même. Avec son libre-arbitre. Celui d’intervenir ou non quand la situation dégénère et devient inacceptable, intolérable. En toile de fond et autour de ce ring, se manifestent au mieux l’indulgence, quelquefois la désinvolture et le plus souvent les cris et les injures d’un microcosme : journaliste, banquier, commissaire de police, proxénète, décoratrice, etc. Ils assistent à la tentative émouvante et désespérée d’une femme qui lutte pour résister au rouleau compresseur d’une société aliénante, une société qui se complaît dans le divertissement avec un goût du décor et de la curée toujours de plus en plus obscène. Tous les personnages de cette micro société sont ainsi présents dès le début de l’opéra et les cadavres successifs du Professeur de médecine, du Peintre, de l’Athlète et d’Alwa se relèvent pour se joindre à eux dans leur traque. Finalement c’est Schön sous les traits d’un autre paria, Jack l’éventreur, qui s’interpose entre eux et Lulu. Par amour, il se décide à tuer Lulu pour l’empêcher d’être livrée à une société qui a perdu tout sens des valeurs. Et Lulu accepte cette mort comme une dernière liberté, celle de pouvoir mourir en femme éternellement libre, éternellement autre.
Yves Lenoir
Mise en scène
« Le décor est un crime » Adolf Loos
Eléments de décor, Laure Satgé
Nous sommes sur un ring. Un ring qui pourra évoquer l’arène, le cirque, le carnaval mais aussi la corbeille de la bourse ou une décharge. Sur ce ring, les personnages s’affrontent le plus souvent en duo comme des fauves livrés à leurs instincts. Chaque homme marque son territoire et rêve d’inféoder, de domestiquer Lulu, tour à tour féline, serpentine ou oiseau de nuit. Un gigantesque ventilateur balaie cet espace de transpiration et de râle. Pour accentuer ce climat menaçant et inquiétant, une fumée grasse s’échappe sous le ring où d’étranges choses se passent : Lulu attire les hommes et les femmes sur son terrain avant de les tuer. Autour, il y a une douche et des portants de vêtements, comme s’il fallait nécessairement se laver après l’amour pour essuyer toute trace de sperme et de sueur et se travestir pour recommencer la parade.
Dans la perspective de faire de Lulu une créature fantasmagorique et nocturne, il faut penser à lui réserver un lieu, probablement un lieu mobile. Un lieu mirador d’où elle peut observer ses victimes. Un lieu où elle rince chaque événement dans l’oubli en toilettant à travers d’étranges rituels ses victimes. Son image est retransmise en direct sur des écrans surplombant le ring, un peu comme on le voit pour les combats de boxe ou pour les concerts de rock. C’est parfois elle, parfois les hommes et les femmes qui la désirent, qui tiennent l’objectif d’une caméra – miroir. Un miroir dans lequel Lulu cherche à saisir ce qui en elle provoque le désir, un miroir à travers lequel elle cherche les clefs de sa propre sublimation et qui lui renvoie son portrait, l’image d’une bouche dévorante dans un corps de poupée de porcelaine. Car c’est là le drame de Lulu : la jouissance n’est jamais qu’un pis-aller, elle n’est jamais satisfaisante au regard du désir infini qui la motive.
Hans Makart
L’acte II au centre de l’œuvre pourrait permettre de mettre cet espace du ring entre parenthèses. Chez le docteur Schön, on aurait ainsi l’envers du décor, celui d’un espace luxuriant, excessivement policé à la Hans Makart. Sauf qu’ici le goût du décor et du divertissement poussé à son paroxysme finirait par prendre un aspect orgiaque, décadent et pornographique, comme si cette noce qui n’en finit pas n’avait qu’une seule issue possible : le carnage.
Yves Lenoir.
Lulu d’Alban Berg Version pour orchestre de chambre d’Eberhard Kloke (2009)-Universal Edition- en langue allemande Musiciens de L’Ensemble DDR-Domaine Des Rugissants- Direction musicale : Thomas Amilien
Nomenclature :
-Flûte (jouant sol, Picc) -Hautbois (jouant Cors Anglais) -Quatuor de Saxophones -Trompette en do -Trombone ténor/basse -Percussions : ( timbales, Xylophone, Marimba, Gong, verge, Triangle, Cymbales, petit et gros tam-tam, tambourin, caisse de jazz,Petite caisse, grosse caisse, petit et gros Temple-Blocks, Balais) -Piano -Accordéon -Violon -Violon II -Alto -Violoncelle -Contrebasse Personnages
-Lulu (Soprano léger) -Dr Schön/ Jack (Baryton héroïque) -Alwa (Ténor héroïque, juvénile) -Le Peintre/ Nègre (Ténor lyrique) -Schigolch (Basse chantante) -La comtesse Geschwitz (Mezzo dramatique) -L’Athlète (Basse héroïque de caractère bouffe) -Le Lycéen (Alto- rôle travesti) -Le marquis (Ténor bouffe) -Le professeur de médecine (rôle muet)
La Compagnie des Rugissants et L’ensemble DDR
Ensemble instrumental DDR-Domaine Des Rugissants-
L’ensemble DDR-Domaine des Rugissants, issu de La Compagnie des Rugissants créé en 2010, s’attache à la création de spectacles vivants pluridisciplinaires axés sur le répertoire lyrique contemporain et du XXe siècle, la création, et la sensibilisation artistique de ce répertoire auprès des publics jeune, amateur et non-initié. Son objectif est de faire découvrir le répertoire contemporain à un public plus large, promouvoir la culture lyrique, et nourrir l'art lyrique de formes originales, courtes, pluridisciplinaires, intégrant les musiques actuelles. Nous nous attachons à des œuvres qui permettent plusieurs niveaux de lecture : argument et mise en scène profonds et accessibles ; une proposition originale en terme de composition, au service de la narration ; un choix de partitions qui mettent en valeur l’expressivité du chant lyrique et enfin l'utilisation de l’outil audiovisuel pour offrir de nouvelles possibilités de mise en scène sur le répertoire. En quatre années d’existence, la compagnie a réalisé :
2009-2010 : Surgir ! (l’Occident), film-opéra de Grégoire Letouvet; fable-opéra sur le thème de l'immigration et la violence sociale, sur une musique originale. Le film est primé aux festivals de Locarno, Hors Pistes et Amnesty International, diffusé à l’Ircam, Beaubourg, Cinémathèque Française, Cinémathèque de Bourgogne, mais aussi dans des cadres à portée sociale : l'université populaire du 18e, université populaire de Caen, la prison de Fresnes, ou le centre des réfugiés de la Goutte d'Or. Le projet a été parrainé par le compositeur Pierre Boulez et le
réalisateur Arnaud Despallières ; avec les participations des chanteurs Vincent Le Texier, Jean Marc Salzmann, François Harismendy, Odile Descols, Christophe Crapez ; l’orchestre Star Pop dirigé par Mathias Charton et Clément Mao-Takacs. été 2010 : une adaptation des Soldats de B. A. Zimmermann au Festival Européen Premiers Actes pour piano, vidéo et 4 chanteurs. La production est accompagnée de la réalisation d'un film tourné en son direct et décors naturels
automne 2010 : Talea, film-ballet de Grégoire Letouvet coproduit par la Fémis et Arte SWR. présenté dans une vingtaine de festivals européens en 2011, notamment Premiers Plans d'Angers, Songe d'une nuit DV, FIPA, Silence on Court, ainsi qu'aux Instituts Français d'Athènes et Rome, au CND de Bagnolet et à la Cinémathèque Française. printemps 2011 Génèse, jazz-oratorio
original, relecture contemporaine de la Bible, d'Ismael à Sidi Bouzid, sur des poèmes d'Adonis et un matériau musical de François Nicolas. Pour 4 comédiens et 6 musiciens, Génèse a été présenté à l'Auditorium du Conservatoire du 19e, l'église du Bon Secours (20e) et à l'auditorium de l'ENS rue d'Ulm. Projet réalisé en partenariat avec l’associaton Musiciens avec Gaza et la Ville de Clichy.
été 2011 : l’Aurore cinéconcert sur le film de F.W. Murnau, musique de Grégoire Letouvet pour quintet jazz; présenté aux Festival Premiers Actes, Festival Vague de Jazz, Festival C’L’été, la Femis, la Cinémathèque Française.
Printemps 2012: création de Du jour au Lendemain, opéra en un acte d'Arnold Schoenberg, arrangement pour 7 instruments de France et Jean-Claude Pennetier, coproduction avec la ville de Créteil. Avec Valeria Altaver, Richard Rittelmann, Christophe Crapez et Elisabeth Moussous.
Les Rugissants 6tet est un groupe de jazz contemporain réunissant les musiciens de la compagnie. Des compositions lyriques et complexes, influencées par Shorter, Zappa, Messiaen ou Varèse. Ils se sont produits au Sunside, l'Improviste, Duc des Lombards, festivals Jazz à Saint-Germain, Jazz à Vannes, Jazz à Oloron, Vague de Jazz.
2013 : Collaboration musicale sur le disque de Gabriel Sivak Ciudades Limitrofes paru chez Plombage Records (avec le partenariat de France Musique). tournée prévue en 2014.
Yves Lenoir Mise en scène
Yves Lenoir est metteur en scène d’opéra et de théâtre, comédien et auteur. Entre 2005 et 2008, il est artiste associé à l’Atelier du Rhin - Centre Dramatique Régional d’Alsace (Comédie De l’Est) et aux Jeunes Voix du Rhin, l’opéra studio de l’Opéra National du Rhin. Il y réalise lui-même des mises en scène réunissant plusieurs œuvres Mussorgsky-Ravel-Cage et Une Folle journée, spectacle créé à partir des Noces de Figaro de Mozart et du Barbier de Séville de Rossini. Après des stages de mise en scène au Royal Opera House (Covent Garden) à Londres, au DNO à Amsterdam et au Staatsoper Unter den Linden à Berlin, il
travaille directement comme assistant à la mise en scène : au DNO à Amsterdam pour Die Soldaten de Bernd Alois Zimmermann mis en scène par Willy Decker, au Staatsoper Stuttgart pour Der Schaum der Tage d’Edison Denisov mis en scène par Jossi Wieler et Sergio Morabito sous la direction de Sylvain Cambreling, au Teatro alla Scala pour Oberto Conte di San Bonifaccio de Giuseppe Verdi mis en scène par Mario Martone sous la direction de Riccardo Frizza et en mai prochain au Komische Oper Berlin pour Castor et Pollux mis en scène par Barrie Kosky. En France, il a travaillé comme assistant de l’Opéra National de Paris pour Hippolyte et Aricie de Rameau mis en scène par Ivan Alexandre sous la direction d’Emmanuelle Haïm, à l’Opéra National du Rhin, l’Opéra de Lille, l’Opéra Théâtre de Limoges et l’Opéra de Dijon. En tant que metteur en scène, il travaille une écriture de plateau singulière s’emparant de textes poétiques et de matériaux sonores : La Jeune Fille et la Mort de Nicolas Genka (Production Compagnie Y. Lenoir, Comédie de Clermont-Ferrand / scène nationale), Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon (Production Verticale & Sound Track, la Comédie De l’Est – Centre Dramatique Régional d’Alsace, l’Allan - scène nationale de Montbéliard et Art Zoyd), Dans la nuit la plus claire jamais rêvée, un spectacle sur des textes de Philippe Jaccottet (production Sound Track, CCAM Vandœuvre-les-Nancy - scène nationale, l’Allan - scène nationale de Montbéliard, Nouveau Relax – scène conventionnée de Chaumont). Il est l’auteur du livret Le Petit Bossu, un opéra de James Wood réalisé pour les Percussions de Strasbourg, de Leçons de Ténèbres, recueil publié en 2006 chez Comp’Act et d’Une Vie immobile chez Tarabuste en juin 2013.
Thomas Amilien, direction musicale
Après des études de piano, accompagnement, écriture et orchestration au CRR de Paris, Thomas Amilien se forme à la direction d'orchestre auprès de Philipe Nahon et Nicolas Brochot. Accompagnateur aux Conservatoires de Créteil et de Limeil-Brévannes, Thomas Amilien est spécialiste du répertoire lyrique. Il se produit régulièrement en récital dans le répertoire du lied et de l’opéra. Partenaire privilégié du saxophoniste Paul Fathi-Lacombe, ils forment ensemble le duo Harar. Pianiste chef de chant, il s'implique dans un large répertoire allant des productions d’opéras contemporains (Die Soldaten, d’après l’œuvre de B.A Zimmermann/ Festival Premiers Actes, Damya
de Benjamin Hamon, production Pocket Lyrique), jusqu'aux opérettes (les Mousquetaires au Couvent production du CRD de Créteil/ CRD de Sénart, Fritchen et Grietchen d'Offenbach…). Directeur musical de la Compagnie des Rugissants, il dirige, en mai 2012 Von Heute auf Morgen d'A. Schoenberg (production CAPCVM/ Cie des Rugissants). Engagé dans la création contemporaine, il est invité à diriger l’enregistrement de l’album Ciudad Limitrofes du compositeur Franco-Argentin Gabriel Sivak, paru en décembre 2013 chez le label suisse Plombage Records en partenariat avec Radio France. Explorant les domaines de convergence artistique, il travaille comme Directeur musical du film Surgir (l’occident) de Grégoire Letouvet, production La FEMIS 2009, et écrit, pour le festival poitevin de création contemporaine le Souffle de l’équinoxe, «Séquences Parallèles » pour 3 chanteurs, piano, danseur et installation vidéo, pièce traitant du concept d'interaction entre l'espace et le temps. Grégoire Letouvet vidéo
Diplômé de la FEMIS et du CRR de Paris, Grégoire Letouvet a travaillé avec Edith Canat de Chizy, François Leclère, Gérard Pesson, Stéphane Delplace pour la composition, avec Xavier Beauvois, Arnaud Despallières, et Jean-Paul Civeyrac pour le cinéma. Il est l’auteur de trois courts-métrages invités dans des festivals internationaux (Locarno, Hors Pistes, Premiers Plans, Amnesty International,…) de spectacles musicaux et de mises en scène données au Palais de la Découverte, au festival Premiers Actes, festival Vague de Jazz. Il a réalisé depuis 2009 des adaptations de West Side Story (Bernstein), Incendies (Mouawad), Le Marin d’Eau Douce (Pommerat) ou La Petite Renarde Rusée (Janacek) avec de jeunes musiciens et chanteurs.
Directeur artistique de la compagnie des Rugissants, il est artiste associé au festival Premiers Actes, et travaille comme assistant à la mise en scène pour Jean-Marie Straub (l’Héritier, l’Inconsolable), Philippe Arlaud (Carmen, coproduction des opéras de Hong-Kong, Shangaï, Maribor) Paul-Emile Fourny (Don Giovanni, Opéra national de Maribor)
Corentin GIniaux Son, musiques additionnelles Compositeur et ingénieur du son hors-norme, Corentin Giniaux est clarinettiste improvisateur de jazz et musique contemporaine; il apprend le piano en autodidacte, et commence à composer. Il se perfectionne en jazz auprès de Philippe Poussard. (conservatoire du 17e) et apprend l’électronique en autodidacte. Musicien éclectique, il joue des clarinettes – soprane et basse - ainsi que du saxophone alto ou encore des claviers au sein de formations de jazz, jazz manouche, afrobeat, musique « classique » et contemporaine. Il compose également des musiques de spectacles (Fragments, Cie Arthur Harel, 2011 ; Paprika, Cie Nathalie Billard, 2009 ; …) et courts métrages, dont certaines ont été primées. En tant qu”ingénieur du son, il a notamment travaillé pour le label Zig Zag Territoires, sur des projets exigeants (Abu Nawas Rhapsody de Dhafer Youssef, Django 100, Cosmophono de Lo’Jo, La Mélodie des Choses de Sébastien Giniaux…).
Compagnie des Rugissants
76 rue Victor Hugo 93170 Bagnolet
06 63 73 74 44