L'enseignement supérieur en Chine

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« COOPÉRATION UNIVERSITAIRE » SERVICE DE COOPÉRATION ET D’ACTION CULTURELLE AMBASSADE DE FRANCE EN CHINE L’enseignement supérieur en Chine

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Une présentation de l'enseignement supérieur en Chine. Ce document provient de la mission éducation numérique en Chine organisée par Cap Digital en 2010.

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« COOPÉRATION UNIVERSITAIRE »

SERVICE DE COOPÉRATION ET D’ACTION CULTURELLE

AMBASSADE DE FRANCE EN CHINE

L’enseignement supérieur en Chine

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Eléments contextuels nationaux

- 1950 – 1960 : modèle soviétique

- 1985 : « Décision du CC du PCC sur la réforme du système éducatif »

- 1993 : « Grandes lignes de la réforme et du développement de l’éducation en Chine »

- 1995 : « Loi sur l’éducation »

- 1998 : « Loi sur l’enseignement supérieur »

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Eléments contextuels nationaux

En parallèle à la Loi de 1998, instauration d’universités pluridisciplinaires de taille plus importante par fusion d’établissements => rationalisation du paysage et une meilleure performance des EES

Passage d’un enseignement élitiste à un enseignement de masse : 5,6 millions d’étudiants en 2000 => 25 millions en 2007

Réforme du financement des EES : aujourd’hui, sur 1908 EES en Chine, seuls 70 sont sous tutelle directe du MOE, les autres sont supervisés et financés par les provinces et municipalités.

Entre 1995 et 2005, la part des financements publics est passée de 70 à 43% alors que la part des frais d’inscription a décuplé.

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Financement à l’échelle nationale (2005)

Administration centrale et autorités locales : 43%

Fonds sociaux et fonds privés : 6%

Donations et levées de fonds : 1%

Droits de scolarité : 32%

Autres fonds : 19%

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Contenu des réformes au niveau des EES

Structures

Gouvernance

Financement

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Recomposition du dispositif

Centralisation au MoE des fonctions réglementaires. Avant la réforme,

24 ministères supervisaient et administraient des EES ; entre 1990 et 2000, le

nombre d’EES dépendant d’autres instances nationales est passé de 318 à 50,

alors que le nombre d’établissements directement gérés par le MoE doublait

(36 à 71).

Décentralisation de la gestion des établissements. Entre 1990 et 2000,

le nombre d’établissements gérés par les autorités locales est passé de 721 à

1114.

Création d’un enseignement supérieur privé (nombre d’EES et effectifs

en croissance) et d’un secteur privé au sein des établissements publics.

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Réforme de la gouvernance des EES

Autonomie de conception des programmes d’enseignement ; autonomie d’organisation des services et composantes internes ; autonomie de recrutement et licenciement du personnel administratif de niveau intermédiaire ; autonomie de définition des normes et critères de recrutement des personnels techniques

Libre candidature aux appels d’offres publics et projets de recherche scientifique ; libre initiative pour conduire des projets de recherches pour d’autres organismes

Liberté de gestion des dépenses de fonctionnement et d’investissement

Autonomie des composantes facultaires qui sont devenues les unités de base pour le recrutement étudiant, l’élaboration des programmes, la recherche... Structuration des EES sur trois niveaux : université, faculté, département (et non plus deux université/département)

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Le positionnement du PCC dans les EES

Loi de 98 : responsabilisation du Président de l’Université, sous tutelle du PCC ;

Le comité du PCC, dirigé par un secrétaire, est une entité parallèle à l’administration dirigée par le Président ;

Le secrétaire du PCC, le Président et les VP sont désignés par les pouvoirs publics ;

Dans chaque composante, faculté ou département, des représentants du PCC sont chargés de contrôler la mise en œuvre des politiques.

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Rôle du PCC dans les EES

Le comité de Parti réglemente les modes de fonctionnement de l’établissement, il nomme et révoque les Vice-présidents, les directeurs de facultés, de départements, d’unités de recherche ;

Le comité de Parti ne participe plus directement à la gestion du quotidien, mais supervise la mise en œuvre des principes et politiques ;

D’une manière générale, on constate une diminution du nombre de représentants du PCC dans les organes directeurs et parmi le personnel administratif ;

Rôle et influence croissants du conseil d’administration, dirigé par le Président.

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Réforme du financement des EES

Quatre sources principales :

Subventions per-capita, calculées sur un nombre fixe d’étudiants, versées par le gouvernement central ou les gouvernements provinciaux ;

Autres subventions de l’Etat, essentiellement programmes d’excellence (211 et 985)

Droits de scolarité (fixés par les gouvernements locaux)

Revenus supplémentaires : instituts à gestion privée, revenus commerciaux ou contrats de recherche ;

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Réforme de la rémunération des personnels

L’affiliation politique n’est plus déterminante dans le recrutement des personnels, les primes sont modulées en fonction des performances et du niveau de contribution des individus et non plus sur une base statutaire. Elles dépassent souvent le salaire de base.

Structure des revenus des personnels :

salaire de base (fixé conjointement par le Ministère du personnel et le MoE)

Le supplément universitaire

Le « supplément post-secondaire »

Le « supplément de département »

Pour ces 3 derniers éléments, le montant des primes varie d’un établissement à l’autre en fonction de la réussite de ses activités à caractère commercial.

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Programmes d’excellence : le « projet 211 »

Mis en œuvre en 1995, ce projet a pour objectif de favoriser le renforcement d’une centaine d’EES et de domaines disciplinaires stratégiques en leur allouant des fonds spécifiques. Il est piloté par 3 instances nationales : Commission d’Etat pour la planification du développement, Ministère de l’Education et Ministère des finances.

19,6 milliards de RMB au titre du 9e plan quinquénal et 17.2 au titre du 10e plan ;

Répartition des financements : 29% pour les travaux d’infrastructure, 7% pour la formation des enseignants, 45% pour les disciplines clés et 19% pour la mise en place de services communs interuniversitaires.

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Projet 211 : bilan

Bilan d’ensemble positif : Nombre d’étudiants aspirants-chercheurs : x 6

Fonds destinés à la recherche : x 8

Enseignants titulaires d’un doctorat : x 6

Valeur globale des équipements : x 5

ratio moyen des articles publiés et cités en nette progression

Au total, les 107 universités du projet 211 (6% de l’ensemble) réunissent : 96% des laboratoires clés

85% des disciplines clés

1/3 des étudiants de benke

2/3 des étudiants de master

4/5 des étudiants de doctorat

La moitié des étudiants étrangers

70% des fonds de la recherche scientifique

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Programmes d’excellence : le « projet 985 »

Le programme a été lancé en 1998 (mai 98). Il vient en complément du « projet 211 » et a pour objectif de faire émerger des universités chinoises de niveau mondial.

Deux phases de développement : 1999-2004 et 2004-2008. 34 établissements sélectionnés dans la 1e phase et 4 supplémentaires dans la seconde.

Le projet a permis de faire avancer les fusions d’universités, le recrutement de professeurs d’excellence et d’experts étrangers, la réforme de gestion des personnels, l’amélioration des conditions de recherche, la liaison universités entreprises et la coopération internationale.

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Outils de gestion et évaluation des EES

La « Commission des titres et diplômes de l’enseignement supérieur » du Conseil des affaires d’Etat définit les grands principes, la « Commission d’orientation » du MoE fixe les directives d’application.

Instance d’évaluation des EES. La « Commission des titres » examine les dossiers des EES ;

Mécanismes d’évaluation. L’habilitation des EES à délivrer les diplômes peut être reconduite ou annulée (rare). Un EES peut être sanctionné avec mise à l’épreuve ou radié. L’habilitation des doctorats et formations professionnelles est de la compétence du MoE, celle des licences/masters des commissions provinciales.

Chaque université est évaluée une fois tous les 5 ou 6 ans.

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Grades académiques et diplômes

Grades académiques : Xueshi (licence), généralement en 4 ans (parfois 5) Shuoshi (master), en 3 ans ou 2 ans Boshi (doctorat), en 3 ans

Les grades sont délivrés sous l’autorité de l’Etat

Diplômes nationaux : Dazhuan (gaokao + 3 ans)

Benke (gaokao + 4 ans)

Aspirant-chercheur niveau master (gk + 6 ou 7 ans)

Chercheur niveau doctorat (gk + 9 ou 10 ans)

Les grades sont conférés aux titulaires de diplômes nationaux ayant obtenus de bonnes notes. Le Dazhuan ne confère pas de grade académique.

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Organisation des études

Le principe de progression entre les cycles repose sur la réussite à un concours.

Concours d’entrée à l’université au sortir du secondaire (gaokao)

Concours d’entrée en master au sortir de la licence ;

Concours d’entrée en doctorat au sortir du master ;

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Internationalisation et mondialisation

Avant la fin des années 1990, l’internationalisation de l’enseignement supérieur chinois se caractérisait essentiellement par l’augmentation du nombre d’étudiants et enseignants partant poursuivre un programme d’études à l’étranger.

Au début de ce mouvement, la quasi-totalité des étudiants étaient boursiers et sélectionnés dans les grandes universités. A partir de la fin des années 90 et l’autorisation accordée aux étudiants d’aller à l’étranger à leurs frais, les chiffres ont explosé, passant de moins de 20000 en 1998, à 117 000 en 2008, 144 000 en 2007, et plus de 200 000 en 2008 ?

En parallèle, la Chine accueille elle aussi beaucoup d’étudiants étrangers. 197 000 étudiants étrangers accueillis en 2007 (avec + 58% pour les étudiants africains)

Enfin, l’enseignement supérieur en Chine a évolué aussi depuis 1995 à travers l’internationalisation des cursus et des programmes (traduction de manuels, cursus sino-étrangers co-diplômants, ouvertures d’Instituts délocalisés en Chine)