LEES HHEEMMOORRRRAAGGI IE ESS HDDIIGGEESSTTIVVESS ...
Transcript of LEES HHEEMMOORRRRAAGGI IE ESS HDDIIGGEESSTTIVVESS ...
PPrréésseennttéé ppaarr :: Docteur Yahia Zain-Al-Abidine KHEDID
SSoouuss llaa ddiirreeccttiioonn dduu Professeur EL Mahjoub ECHARRAB
Année 2020
MMéémmooiirree ddee ffiinn dd’’ééttuuddeess
Pour L’obtention du Diplôme National de Spécialité en Chirurgie Générale et Digestive
Intitulé
ROYAUME DU MAROC Université Mohammed V - Rabat
Faculté de Médecine et de Pharmacie
RABAT
LLEESS HHEEMMOORRRRAAGGIIEESS DDIIGGEESSTTIIVVEESS HHAAUUTTEESS UULLCCEERREEUUSSEESS :: TTRRAAIITTEEMMEENNTT CCHHIIRRUURRGGIICCAALL,, TTEECCHHNNIIQQUUEESS EETT
RREESSUULLTTAATTSS ((EEXXPPEERRIIEENNCCEE DDUU SSEERRVVIICCEE DDEESS UURRGGEENNCCEESS CCHHIIRRUURRGGIICCAALLEESS EETT VVIISSCCEERRAALLEESS
DEDICACES
A MA CHERE MERE ET MON CHER PERE
Cela me fait plaisir de savoir que vous êtes si contents, pour voir en moi
un vœu exaucé. Ce travail n’aurait été terminé sans vos incessants
encouragements, supports et prières.
Depuis mon jeune âge, vous m’aviez inculqué les bonnes valeurs de la vie,
vous m’aviez éduqué pour que mon comportement soit humble.
Merci pour vos sacrifices. Merci pour vos soucis et vos peurs pour moi.
Je ne pourrais certes vous rendre la pareille, mais j’implore ALLAH pour
me permettre au moins d’être une source de bonheur pour vous.
Qu’ALLAH vous garde joyeux et heureux pour toute votre vie.
A MA CHERE EPOUSE ET MA PETITE FILLE
Nous avons passé cette période d’internat et de résidanat ensemble, avec
toutes les joies et les difficultés qu’on a endurées ensemble. Je te remercie
pour ton soutien et pour m’avoir épaulé durant ce temps. Et toi ma petite,
tu as été la cerise sur le gâteau, je te dédie ce travail en priant ALLAH le
tout puissant pour que je puisse te voir grandir et donner le meilleur de
toi-même.
A Mes Maitres Du Service Des Urgences Chirurgicales Viscérales De
L’hôpital Ibn Sina De Rabat
Pr Amraoui
Pr Echarrab
Pr El Alami
Pr El Ounani
Pr El Absi
Pr Errougani
Vous Nous Aviez Accueillis Dans Votre Service Avec Sympathie Et
Appris La Chirurgie. Merci D’avoir Guidé Nos Pas Et Montré Le
Chemin Vers Le Savoir. Je Vous En Suis Reconnaissant Pour Toujours.
REMERCIEMENT
A Mon Maître Le Professeur Echarrab, Professeur De Chirurgie
Viscérale Au Service Des Urgences Chirurgicales Et Viscérales De
L’hôpital Ibn Sina De Rabat
Vous m’aviez confié cette étude et soutenu pleinement lors de son
élaboration. Permettez-moi de vous exprimer mon profond sentiment de
reconnaissance et mon immuable respect
A Mes Maîtres Les Membres Du Jury :
Pr Sabbah
Pr Belkouchi
Pr Benamr
Pr Echarrab
Nous sommes honorés de vous avoir comme membres du jury, et nous
vous remerciant pour votre dévouement pour notre encadrement
pédagogique. Permettez-moi de vous exprimer toute ma gratitude.
A tous nos maîtres de chirurgie viscérale
Nous vous serons toujours reconnaissant pour nous avoir appris le métier
de chirurgien et partagés votre expérience et savoir.
Merci infiniment.
LISTE DES ABREVIATIONS
ABREVIATIONS
ACFA : Arythmie complète par fibrillation auriculaire
AGD : Artère gastro duodénale
AINS : Anti-inflammatoires non stéroïdiens
ATCDs : Antécédents
AVK : Anti vitamines K
Bpm : Battements par minute
CAT : Conduite à tenir
CDS : Cul de sac
CGR : Concentré de globules rouges
CHP : Centre hospitalier provincial
CHU : Centre hospitalier universitaire
CP : Concentré plaquettaire
Cpm : Cycle par minute
Créat : Créatinine
CRO : Compte rendu opératoire
D1 : Premier duodénum
D2 : 2éme duodénum
DDS : Décontamination digestive sélective
ECG : Electrocardiographie
FC : Fréquence cardiaque
FOGD : Fibroscopie oeso-gastro-duodénale
FPPP : Fermeture plan par plan
FR : Fréquence respiratoire
GB : Globule blanc
GCS : score de Glasgow
GDS : Gazs du sang
GR : Globule rouge
H.pylori : Helicobacter pylori
Hb : Hémoglobine
HDH : Hémorragie digestive haute
HDM : Histoire de la maladie
HTA : Hypertension artérielle
IHC : Insuffisance hépatocellulaire
IPP : Inhibiteur de la pompe à protons
IV : Intraveineux
MEC : Mise en condition
MH : Motif d’hospitalisation
NE : Numéro d’entrée
OMI : Œdème des membres inférieurs
PEC : Prise en charge
PFC : Plasma frais congelé
PLQ : Plaquettes
RUCH : Réanimation des urgences chirurgicales
Sa02 : Saturation artérielle en oxygène
SAP : Seringue auto pulsée
SB : Sérum bicarbonaté
SDLR : Syndrome de lutte respiratoire
SG : Sérum glucosé
SNG : Sonde nasogastrique
SS : Sérum salé
T : Température
TA : Tension artérielle
TCA : Temps de céphaline activé
TDM : Tomodensitométrie
TP : Taux de prothrombine
UCV : Urgences chirurgicales viscérales
UGD : ulcère gastro-duodénal
USI : Unité de soins intensifs
VVP : Voie veineuse périphérique
LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES FIGURES
Figure 1: l’œsophage long d’environ 25 cm, traverse successivement le cou, le
thorax et l’abdomen. .................................................................................................... 5
Figure 2 : vue antérieure schématique montrant la vascularisation artérielle de
l’œsophage.. ................................................................................................................. 7
Figure 3 : vue antérieure schématique montrant la vascularisation veineuse de
l’œsophage ................................................................................................................... 8
Figure 4 : configuration externe de l’estomac............................................................ 10
Figure 5: vue antérieure de la région gastrique montrant les rapports antérieurs
de l’estomac ............................................................................................................... 12
Figure 6 : vue antérieure de l’estomac montrant les rapports postérieurs ................... 12
Figure 7 : vascularisation artérielle de l’estomac ....................................................... 14
Figure 8: situation du duodénum ............................................................................... 15
Figure 9 : vue antérieure du cadre duodénal montrant les artères du duodénum ........ 16
Figure 10: Pièce macroscopique : ulcère bénin de la paroi postérieure de l’antre
gastrique de 2 cm. Les bords de l’ulcère sont surélevés et nets ................................... 20
Figure 11: Diagramme montre la distribution selon âge et sexe pour notre série. ...... 41
Figure 12: Répartitions des signes cliniques chez nos malades. ................................. 43
Figure 13: les différents aspects endoscopiques de l’ulcère gastroduodénal selon
FORREST.................................................................................................................. 60
Figure 14: FORREST Ia ........................................................................................... 61
Figure 15: Forrest Ib ................................................................................................. 61
Figure 16: Forrest IIa ................................................................................................ 62
Figure 17: Forrest II b ............................................................................................... 62
Figure 18: Forrest II c ............................................................................................... 63
Figure 19: Forrest III ................................................................................................. 63
Figure 20 : ulcération hémorragique de la jonction après traitement par injection
d’adrénaline. .............................................................................................................. 73
Figure 21: La voie d’abord ........................................................................................ 77
Figure 22: Pyloroduodénotomie ................................................................................ 79
Figure 23 : Pyloroplastie selon Heinecke-MiKulicz .................................................. 81
Figure 24 : Pyloroplastie sous-muqueuse .................................................................. 82
Figure 25 : pyloroplastie selon Finney ...................................................................... 83
Figure 26: Pylorectomie partielle .............................................................................. 85
Figure 27: Vagotomie tronculaire.............................................................................. 87
Figure 28 : vagotomie sélective ................................................................................. 88
Figure 29: Vagotomie hypersélective ........................................................................ 90
Figure 30: gastrectomie partielle avec rétablissement de la continuité digestive ........ 92
Figure 31 : Arbre décisionnel : prise en charge d’une hémorragie ulcéreuse à la
phase aigüe. ............................................................................................................... 97
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I:Nombre d’unités sanguines transfusées par malade. .................................. 45
Tableau II : Particularités cliniques et endoscopiques des malades opérés avec
types de chirurgies effectuées ..................................................................................... 47
Tableau III : Age moyen des patients présentant une HDH selon les auteurs. ........... 51
Tableau IV: statistiques objectivant une nette prédominance masculine chez des
patients présentant une HDH ...................................................................................... 51
Tableau V : différents modes de révélation de l’HDH selon les auteurs. ................... 53
Tableau VI: critères d’évaluation de l’abondance d’une hémorragie digestive. ......... 56
Tableau VII : Classification FORREST .................................................................... 59
Tableau VIII : Valeur pronostique de l’aspect endoscopique des ulcères
gastroduodénaux hémorragiques ................................................................................ 66
SOMMAIRE
SOMMAIRE INTRODUCTION......................................................................................................1
RAPPELS ...................................................................................................................3
I. RAPPELS ANATOMIQUES ................................................................................4
A. L’œsophage .....................................................................................................4
B. l’estomac .........................................................................................................9
C. Duodénum ..................................................................................................... 15
II. ETIOPATHOGENIE ........................................................................................ 17
1- Infection à Helicobacter-pylori ....................................................................... 18
2- Prise médicamenteuse .................................................................................... 18
2-1- AINS ....................................................................................................... 18
2-2 Aspirine .................................................................................................... 19
3- UGD non liés à H. pylori, non médicamenteux .............................................. 19
4- Syndrome de Zollinger-Ellison ....................................................................... 19
5- Autres facteurs ............................................................................................... 19
MATERIELS ET METHODES ............................................................................. 21
RESULTATS ........................................................................................................... 40
I. EPIDEMIOLOGIE .............................................................................................. 41
1- Fréquence ....................................................................................................... 41
2- Age et sexe ..................................................................................................... 41
3- Facteurs étiologiques ...................................................................................... 41
II. DIAGNOSTIC .................................................................................................. 42
A. Clinique .......................................................................................................... 42
B. Biologie ......................................................................................................... 44
C. Imagerie ......................................................................................................... 44
III. ETIOLOGIE .................................................................................................... 45
IV. TRAITEMENT ............................................................................................... 45
1- Réanimation d’urgence ................................................................................... 45
1-1- Oxygénothérapie ...................................................................................... 45
1-2- remplissage vasculaire ............................................................................. 45
1-3- Transfusion .............................................................................................. 45
1-4- Drogues vaso-actives ............................................................................... 46
2- Traitement médical ......................................................................................... 46
3- Traitement endoscopique ................................................................................ 46
4- Traitement chirurgical en urgence .................................................................. 46
V. EVOLUTION DES MALADES ....................................................................... 48
DISCUSSION ........................................................................................................... 49
I. EPIDEMIOLOGIE ............................................................................................. 50
1. Fréquence de l’HDH ....................................................................................... 50
2. Age et sexe ..................................................................................................... 50
II. DIAGNOSTIC .................................................................................................. 52
A. Clinique ......................................................................................................... 52
A.1. Affirmation du diagnostic ........................................................................ 52
A-2- L’anamnèse ............................................................................................ 53
A-3- Examen clinique ..................................................................................... 55
B. Examens complémentaires ............................................................................. 58
III. ETIOLOGIE : L’ULCERE GASTRODUODENAL ......................................... 64
IV. PRONOSTIC DES HDH ULCEREUSES ......................................................... 65
V. TRAITEMENT DES HDH ULCEREUSES ....................................................... 67
1. Prise en charge thérapeutique initiale non spécifique ...................................... 67
a- Remplissage vasculaire ............................................................................... 68
b- La transfusion sanguine .............................................................................. 69
c- Oxygénothérapie ......................................................................................... 70
d- Mise en place d’une sonde nasogastrique .................................................... 70
e- Une surveillance régulière ........................................................................... 71
2. Traitement spécifique des hémorragies ulcéreuses .......................................... 71
a- L’hémostase pharmacologique .................................................................... 71
b- L’hémostase endoscopique ......................................................................... 71
b-1- Méthodes .............................................................................................. 72
b-2- Indications ............................................................................................ 74
b-3- Résultats ............................................................................................... 75
c- La chirurgie ................................................................................................. 76
c-1- Techniques ............................................................................................ 76
1. Installation ............................................................................................ 76
2. Incision ................................................................................................. 76
3. Avant toute chose, ouvrir le petit épiploon ............................................ 78
4. Clamper l’aorte sous les piliers diaphragmatiques ................................. 78
5. La manœuvre de Kocher expose la région ............................................. 78
6. Antro-pyloro-duodénotomie ................................................................. 78
7. L’hémostase .......................................................................................... 79
a. Suture d’ulcère .................................................................................. 79
b. Gastrectomie ..................................................................................... 91
8. Drainage et fermeture de la paroi plan par plan ...................................... 91
c-2- Indications ............................................................................................ 93
c-3- Résultats ............................................................................................... 93
c-4- L’heure de la chirurgie .......................................................................... 94
d- L’antibiothérapie ......................................................................................... 95
VI. PLACE DE LA CHIRURGIE DANS LE TRAITEMENT DES HDH
ULCEREUSES ...................................................................................................... 95
VII. PREVENTION DES HDH ULCEREUSES .................................................... 96
CONCLUSION ........................................................................................................ 98
RESUMES .............................................................................................................. 100
ANNEXES .............................................................................................................. 104
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................. 107
1
INTRODUCTION
2
L’hémorragie digestive haute de l’adulte est une urgence, due à un saignement en
rapport avec une lésion située en amont de l’angle de Treitz. [1]
Les ulcères gastroduodénaux (UGD) hémorragiques en représente la principale
cause. [2]
L’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et le vieillissement
de la population expliquent l’absence apparente d’amélioration du pronostic, bien que
la stratégie diagnostique et thérapeutique ait beaucoup évolué ces dernières années. [1]
Le diagnostic de ces hémorragies repose sur la visualisation de la lésion qui
saigne à la fibroscopie d’urgence, dont l’intérêt est à la fois diagnostic, thérapeutique
et pronostic.
Quel que soit la cause des hémorragies digestives hautes, la conduite à tenir
initiale doit permettre une évaluation précoce de la gravité et la mise en route de
mesures de réanimation, nécessitant ainsi une collaboration étroite entre les
urgentistes, les gastro-entérologues et les chirurgiens.
Une hémostase rapide doit être assurée par une prise en charge adéquate et une
endoscopie dans les plus brefs délais.
Notre travail est une étude rétrospective, réalisée au sein du service des urgences
chirurgicales viscérales (UCV) du CHU de Rabat entre les années 2015 et 2019, en
détaillant les stratégies diagnostique et thérapeutique ainsi que les résultats obtenus.
En présence d’ulcère gastroduodénal, le traitement chirurgical garde toute sa
place devant l’urgence hémorragique. [3]
Buts du travail :
Ce travail est effectué pour répondre aux objectifs suivants :
Décrire les aspects diagnostiques ;
Préciser la place de la chirurgie dans le traitement des hémorragies digestives
hautes ulcéreuses ;
Evaluer les méthodes chirurgicales dans le traitement de l’hémorragie
digestive haute d’origine ulcéreuse.
3
RAPPELS
4
I. RAPPELS ANATOMIQUES
La connaissance de l’anatomie du haut appareil digestif et de sa
vascularisation est la condition première d’une chirurgie sans danger. Il
comprend l’œsophage, estomac et duodénum.
A. L’œsophage :
L’œsophage est le segment crânial du tube digestif situé entre le pharynx et
l’estomac. Il traverse successivement le cou, le thorax, le diaphragme et
l’abdomen.
C’est un conduit musculomembraneux permettant le passage des aliments
de la bouche vers l’estomac. Le sphincter inférieur de l’œsophage, renforcement
de la musculature lisse, grâce à son activité tonique, prévient normalement le
reflux du contenu de l’estomac. [4]
En endoscopie, par rapport à l’arcade dentaire supérieure, la bouche
œsophagienne (de Killian) est à 15 cm en regard de C6 ; l’entrée dans le thorax
en regard de Th2 se fait à 20 cm. La traversée diaphragmatique (hiatus
œsophagien du diaphragme) en regard de Th10 est à 37 cm, le cardia étant placé
à 40 cm. [4]
Le long de son trajet, l’œsophage est appliqué contre la colonne vertébrale.
La tunique externe de l’œsophage cervical et thoracique est l’adventice.
Seul l’œsophage abdominal est recouvert d’une séreuse (péritoine viscéral) sur
sa face antérieure. Dans l’ensemble, l’œsophage est fixe, au contact direct des
structures qui l’entourent. Lors de la traversée du hiatus, l’œsophage est fixé au
diaphragme par une membrane phréno-œsophagienne. [4]
5
Figure 1: l’œsophage long d’environ 25 cm, traverse successivement le cou, le thorax et
l’abdomen. [5]
6
La paroi œsophagienne est constituée d’une :
Muqueuse qui comporte un épithélium de type malpighien non kératinisé
pluristratifié, un chorion qui contient quelques glandes mucoscrétantes et des
vaisseaux sanguins et lymphatiques, et une musculaire muqueuse.
Sous-muqueuse qui contient quelques glandes, des vaisseaux et des nerfs
(plexus de Meissner).
Musculeuse faite de deux couches musculaires lisses involontaires
(circulaire interne et longitudinale externe), séparées par le plexus myentérique
d’Auerbach.
Adventice est constitué d’une couche conjonctive externe, fibreuse, très
riche en cellules adipeuses, rendant l’œsophage solidaire des organes
médiastinaux qui l’entourent. Il n’y a de séreuse autour de l’œsophage que dans
la petite portion d’œsophage intra-abdominal (péritoine viscéral).[4]
Vascularisation :
Les artères œsophagiennes se répartissent en artères œsophagiennes
supérieures (issues des artères thyroïdiennes inférieures), moyennes (issues
directement de l’aorte thoracique) et inférieures (issues des artères phréniques
inférieures et gastrique gauche).
Les veines œsophagiennes drainent un réseau sous-muqueux très
développé et, par l’intermédiaire d’un réseau péri œsophagien, rejoignent en bas
le système porte par la veine gastrique gauche et le système cave inférieur par la
veine phrénique inférieure gauche, et en haut le système cave supérieur par
l’intermédiaire du système azygos. Le plexus veineux sous-muqueux de
l’extrémité inférieure de l’œsophage est donc une anastomose porto cave
physiologique.[4]
7
Figure 2 : vue antérieure schématique
montrant la vascularisation artérielle de l’œsophage [6].
8
Figure 3 : vue antérieure schématique montrant la vascularisation
veineuse de l’œsophage [6].
Le drainage lymphatique se fait au cou vers les nœuds jugulaires
internes et laryngés inférieurs, dans le thorax vers les nœuds latérotrachéaux,
trachéobronchiques inférieurs et médiastinaux postérieurs, puis dans l’abdomen
par les nœuds gastriques gauches et cœliaques. [4]
9
Innervation :
Dans la partie haute de l’œsophage, la motricité est étroitement dépendante
de la motricité volontaire pharyngée (intrication de fibres musculaires lisses et
striées).
Dans le reste de l’œsophage, l’innervation appartient en majeure partie au
système nerveux autonome sympathique (ganglion cervicothoracique, plexus
solaire) et parasympathique (nerfs pneumogastriques ou dixième paire
crânienne). [4]
B. l’estomac :
Segment dilaté du tube digestif faisant suite à l’œsophage, l’estomac est
situé dans l’étage sus mésocolique de la cavité péritonéale, dans la loge sous-
phrénique gauche. [7]
L’estomac a deux faces, antérieure et postérieure, et deux bords, les
grande et petite courbures. Dans un plan sagittal, il est orienté selon un axe
oblique en avant et en bas. Vide, il est aplati d’avant en arrière.
Ayant grossièrement la forme d’un J, il est divisé au niveau de l’incisure
angulaire, nette sur la petite courbure, en :
une portion verticale (2/3 de l’estomac) ou fundus, comportant la
grosse tubérosité et le corps séparés par une ligne horizontale passant
par le cardia ;
une portion horizontale ou antre pré pylorique, séparée du fundus par
une ligne tirée de l’incisure angulaire. [7]
10
Figure 4 : configuration externe de l’estomac [5].
La paroi de l’estomac est épaisse de 5 mm. Elle comporte de dedans en
dehors une muqueuse glandulaire rosée plissée, une sous-muqueuse, une
musculeuse (musculature lisse) oblique interne, circulaire moyenne et
longitudinale externe. L’ensemble est recouvert d’une séreuse (péritoine
viscéral). [7]
Les rapports topographiques de l’estomac [6] :
La face antérieure et supérieure :
La partie supérieure est en rapport avec le diaphragme et par
l’intermédiaire de ce muscle, avec la plèvre gauche, le poumon gauche et la
paroi thoracique, depuis la cinquième côte jusqu’au niveau du bord inférieur du
thorax.
11
La partie inférieure ou épigastrique est en rapport en haut avec le lobe
gauche du foie et la moitié gauche et inférieure de la région épigastrique appelée
« triangle de Labbé »
La face postérieure et inférieure :
Elle est en rapport :
En haut, avec le rein gauche, la capsule surrénale gauche et la rate.
Dans sa partie moyenne, avec le pancréas et le mésocolon transverse.
En bas, avec la quatrième portion du duodénum, l’angle duodéno-jéjunal et
les anses intestinales.
L’estomac est séparé de ces différents organes par l’arrière cavité des
épiploons.
12
Figure 5: vue antérieure de la région gastrique montrant
les rapports antérieurs de l’estomac [6].
Figure 6 : vue antérieure de l’estomac montrant les rapports postérieurs [6].
13
Vascularisation :
La vascularisation artérielle est réalisée par les trois branches du tronc
cœliaque, qui s’anastomosent en arcades. L’arcade de la petite courbure est
formée par l’anastomose des branches de l’artère gastrique gauche avec les
branches de l’artère gastrique droite.
L’arcade de la grande courbure est formée par l’anastomose entre l’artère
gastro-omentale droite et l’artère gastro-omentale gauche. Le fundus est
vascularisé par les artères gastriques courtes et par les branches œsophagiennes
de l’artère splénique et de l’artère gastrique gauche.
Les veines sont satellites des artères et portent le même nom. Elles se
drainent majoritairement dans la veine porte. Il existe des anastomoses porto
caves par les veines cardiotubérositaires.
Les lymphonœuds sont situés sur le trajet des artères et le drainage est
divisé en trois territoires qui se chevauchent en partie : gastrique gauche,
splénique et hépatique. [7]
14
Figure 7 : vascularisation artérielle de l’estomac [5]
Innervation :
Les nerfs de l’estomac proviennent des deux nerfs pneumogastriques
(système parasympathique, Xe paire crânienne) et du nerf grand sympathique,
entre lesquels existent des anastomoses.
Le pédicule de la petite courbure, antérieur et postérieur, constitué des
branches des nerfs pneumogastriques gauche et droit, à destinée essentiellement
fundique, jouant un rôle sécrétoire. [7]
15
C. Duodénum :
Le duodénum est en forme de C, entourant la tête du pancréas. Il mesure 20
à 25 cm de long. Sa lumière est la plus large de l’intestin grêle.
Il comprend 4 parties :
le premier duodénum horizontal (D1), qui fait suite au pylore
le deuxième duodénum (D2) vertical, qui chemine au bord droit du
rachis lombaire, de L1 au disque L3–L4
le troisième duodénum (D3), qui est horizontal
le quatrième duodénum (D4), qui est ascendant et se termine par un
angle aigu, l’angle duodénojéjunal, en regard de L2. Il se poursuit
avec la première anse jéjunale. [7]
Figure 8: situation du duodénum [6 bis]
16
Le duodénum comporte comme le reste de l’intestin grêle, de dedans en
dehors, une muqueuse glandulaire de type villositaire rosée formant des valvules
conniventes, une sous-muqueuse, une musculeuse (circulaire interne,
longitudinale externe). Il est revêtu du péritoine viscéral dans ses portions non
accolées. [7]
Vascularisation :
La vascularisation artérielle du bulbe duodénal est commune avec celle
du pylore (artères gastrique droite et gastro-omentale droite).
La vascularisation du reste du duodénum est indissociable de celle de la
tête du pancréas et de la terminaison de la voie biliaire principale. Les artères
duodéno-pancréatiques forment deux arcades anastomotiques, antérieure et
postérieure, entre le système cœliaque (par l’intermédiaire des artères hépatique
moyenne et gastroduodénale) et l’artère mésentérique supérieure. [7]
Figure 9 : vue antérieure du cadre duodénal
montrant les artères du duodénum [6]
17
Les veines duodéno-pancréatiques sont satellites des artères et se
drainent dans la veine porte et la veine mésentérique supérieure.
Les lymphonœuds duodénaux se drainent dans les relais hépatiques et
cœliaques, mésentériques supérieurs et inter-cœlio-mésentériques.
L’innervation est assurée par le plexus cœliaque. Cette innervation est
végétative. Les afférences parasympathiques sont sécrétoires et les afférences
sympathiques sont nociceptives. [7]
II.ETIOPATHOGENIE :
Environ la moitié des hémorragies digestives hautes sont en rapport avec le
saignement d'un ulcère gastrique ou duodénal. [12]
L’ulcère gastroduodénal (UGD) se définit comme une perte de substance
de la paroi gastrique ou duodénale atteignant en profondeur la musculeuse.
Il se différencie des érosions qui sont des lésions limitées à la muqueuse et
des ulcérations qui atteignent la sous-muqueuse sans la dépasser.
L’UGD résulte du déséquilibre entre l’agression chlorhydropeptique et les
mécanismes de défense (barrière muqueuse) en un point précis de la muqueuse.
La barrière muqueuse a une composante pré-épithéliale (mucus, sécrétion
de bicarbonates et phospholipides), épithéliale (cellules de surface) et sous
épithéliale (flux sanguin muqueux). Les prostaglandines (PGS) stimulent ces
mécanismes de protection. [13]
De multiples facteurs endogènes et exogènes modulent l’équilibre
agression/défense :
18
1- Infection à Helicobacter-pylori :
H. pylori est un bacille gram négatif, flagellé qui résiste à l’acidité
gastrique grâce à son activité uréasique et qui colonise la surface de la muqueuse
gastrique, principalement antrale. [13]
H. pylori est une bactérie ulcérogène qui se transmet par voie orale.
Le mécanisme physiopathologique de cette infection étant dû à :
une cytotoxicité directe par libération d’enzymes et de toxines ;
une augmentation de la sécrétion d’acide gastrique quand le siège de
l’infection se situe au niveau antral.
Ces deux mécanismes sont responsables d’un remplacement de
l’épithélium normal de la muqueuse duodénale par l’épithélium gastrique.
Lorsque H. pylori colonise ce milieu, une inflammation, des érosions, puis un
ulcère surviennent. [14]
2- Prise médicamenteuse :
2-1- AINS :
Les AINS sont susceptibles d’endommager n’importe quel segment du tube
digestif, depuis l’œsophage jusqu’au rectum. Nonobstant, c’est le haut appareil
qui est la principale victime des AINS. [15]
Les propriétés thérapeutiques des AINS non sélectifs reposent sur
l’inhibition des cyclooxygénases (COX) 1 et 2, enzymes qui transforment
l’acide arachidonique en prostaglandines.
L’inhibition de la synthèse des prostaglandines gastroduodénales par les
AINS altère les mécanismes de défense de la muqueuse et favorise la survenue
d’ulcères. [13]
19
2-2 Aspirine :
Le risque de toxicité digestive de l’aspirine augmente avec la dose. Toutefois, il a été démontré chez des volontaires sains que des doses d’aspirine inférieures à 100 mg induisaient déjà des lésions muqueuses gastroduodénales [16].
3- UGD non liés à H. pylori, non médicamenteux :
Peu nombreux, affectent des sujets atteints de comorbidités notamment cardiovasculaires, rénales, hépatiques ou pancréatiques.
Liés à une altération des mécanismes de défense de la muqueuse gastroduodénale.
4- Syndrome de Zollinger-Ellison :
Exceptionnel, lié à une hypersécrétion d’acide induite par une sécrétion tumorale de gastrine (gastrinome). [13]
5- Autres facteurs :
Tabagisme :
La nicotine ainsi que d'autres éléments de la fumée de cigarette semblent attester d'un rôle dans l'augmentation des sucs gastrique, d'un dommage direct de la muqueuse ou de la réduction de son renouvellement et de son irrigation [36].
Terrain génétique
Le Stress : chez les patients hospitalisés en réanimation.
Mécanisme du saignement de l’ulcère est double :
Un saignement capillaire péri-ulcéreux : c’est le mode le plus fréquent, l’hémorragie cesse souvent spontanément et ne récidive que rarement.
Un saignement artériel par rupture d’une artériole ou d’une artère située sur le cratère ulcéreux lui-même (ulcère angiotérébrant) ; ce type de saignement est volontiers abondant et persiste ou récidive fréquemment.
20
Figure 10: Pièce macroscopique : ulcère bénin de la paroi postérieure de l’antre gastrique de
2 cm. Les bords de l’ulcère sont surélevés et nets [63].
21
MATERIELS ET METHODES
22
OBSERVATION N°1
Identité :
Patient âgé de 50 ans, marié, originaire et habitant à CHAOUEN,
RAMEDISTE.
NE : 3314
Date d’entrée : 14/03/2017
MH : Hématémèses avec méléna
ATCDs : tabagisme chronique, cannabisme
HDM : remonte à 2 semaine par l’installation d’hématémèses avec méléna
pour lesquels le malade a été hospitalisé au CHP de CHAOUEN, où le malade a
été transfusé de 2 culots globulaires. Une FOGD a été faite à titre externe
montrant un processus tumoral du 2éme duodénum, puis il a été transféré au
CHU d’Ibn Sina.
Examen physique à l’admission :
TA : 07/03 FC : 60 bpm GCS : 15
Sa02 : 100% FR : 18 cpm
Diurèse : non sondé
Examen abdominal : distension avec matité
Examen pleuropulmonaire : pas de râles audibles
Examen cardiovasculaire : Sans particularités
Le reste de l’examen est sans particularités
23
CONCLUSION :
Patient âgé de 50 ans, ayant comme antécédent un tabagisme
chronique + cannabisme, admis pour prise en charge d’hématémèses +
méléna, chez qui l’examen clinique trouve un état de choc hémorragique
avec présence d’ascite.
CAT initial :
1. Oxygénothérapie
2. Remplissage SS 9 %
3. DDS + Décharge de CGR
4. Sondage urinaire
5. Bilan : NFS : Hb : 10 g/dl VGM : 89 FL CCMH : 33%
GB : 87000/mm3 PLQ : 30000/mm3
TP : 100% TCA : 0,90 sec
6. Radio thorax : normale
7. ECG : rythme régulier sinusal, FC : 96 bpm
8. Transfusion de plaquettes
9. IPP 80mg en IV puis 40 mg/8H
10. FOGD : suspicion d’un processus du D2
11. TDM abdominopelvienne : épaississement tissulaire diffus de la
paroi gastrique + signes de souffrance digestive + ascite de moyenne abondance.
12. Intervention chirurgical : CRO (15/3/2017)
Sous anesthésie générale, décubitus dorsale, billot sous les omoplates.
Incision médiane sus ombilicale.
24
L’exploration trouve une sténose à la jonction D1 D2 post pylorique reconnue par des adhérences et son caractère ombiliqué.
Gastropyloroduodénotomie objective un ulcère postérieur ayant déjà fait son hémostase avec un vaisseau
Fermeture de l’ulcère par deux points en X au Vicryl 2/0
PYLOROPLASTIE
Drainage sous-hépatique par sonde gastrique
FPPP
Suites opératoires :
Patient admis à la RUCH où il a bénéficié de :
o Monitorage
o Introduction de la Noradrénaline en per opératoire
o VVC jugulaire interne
o Recharge potassique
o Radio thorax, ECG
o Transfusion de 08 CGR +04 PFC + 08 CP
o GDS
BONNE EVOLUTION, SORTIE LE 30/03/2017
25
OBSERVATION N°2
Identité :
Patient âgé de 36 ans, RAMEDISTE
NE : 8394
Date d’entrée : 11/07/2018
MH : Hématémèses de grande abondance
ATCDs : tabagique chronique à raison de 10 paquets/année
HDM : remonte en juin 2018 par l’installation d’épi gastralgies sans irradiation, compliquées le 09/07/18 d’hématémèses de moyenne abondance. Le tout évoluant dans un contexte d’apyrexie. Le malade a été admis le 10/07/18 à la salle d’observation où il a été transfusé de 02 CGR, puis a bénéficié le 11/07/18 d’une FOGD qui a objectivé un ulcère de la face antérieur du bulbe classé FORREST II b (caillot adhérent). Le malade a été déclaré sortant sous IPP.
Le 13/07/18, le malade a représenté des hématémèses de grande abondance avec instabilité hémodynamique.
Examen clinique :
Constantes vitales : TA : 08/04 FC : 73 bpm Sp02 : 100%
GCS : 15
Constantes générales : Pâleur cutanéo muqueuse généralisée,
Extrémités froides
hématémèses de grande abondance (vu par médecins d’urgences)
Examen abdominal : abdomen souple
Absence de cicatrice chirurgicale
Sensibilité épigastrique
Foie cliniquement normal
26
Rate non palpable
TR : présence de méléna
Examen pleuropulmonaire : malade eupnéique supporte le décubitus dorsal, pas de râles
Le reste de l’examen est sans particularités
Conclusion :
Patient âgé de 36 ans, tabagique chronique à raison de 10 paquets /année, admis pour prise en charge d’une hémorragie digestive haute, chez qui l’examen clinique trouve un syndrome anémique avec instabilité hémodynamique.
CAT initial :
1. Hospitalisation
2. Oxygénothérapie
3. 2 VVP + 2L SS 0,9% en flash
4. Introduction de noradrénaline 2 ampoules 5CC/H
5. DDS +décharge de CGR
6. Bilan: NFS : Hb : 5g/dl VGM : 90 FL CCMH: 33%
GB: 10000/mm3 PLQ: 250000/mm3
Ionogramme : Na+ : 139 mmol/l k+ : 4,1 mmol/l,
Urée : 0,53 g/l créat : 11 mg/l
7. Transfusion de 03 CGR
8. Flash d’échographie : épanchement péritonéal
9. FOGD (11/07) : ulcère bulbaire antérieur FORREST II b
10. Radio thorax : mal faite
11. ECG : rythme régulier sinusal à 64bpm
12. Avis chirurgie : indication chirurgicale
27
13. Intervention chirurgicale : CRO (13/07/2018)
Sous anesthésie générale, décubitus dorsale
Incision médiane à cheval sur l’ombilic
L’exploration trouve un estomac distendu, colon et grêle plein de selles noirâtres
Après duodénotomie l’exploration trouve :
Un ulcère bulbaire postérieur avec anévrysme de l’artère gastroduodénale
Fermeture de l’AGD par points en X à la soie N°1
Section duodénale
Antrectomie : ligature des vaisseaux gastriques de la grande et petite courbures à ras du parenchyme gastrique
Fermeture d’une partie de l’antrectomie par surjet au Vicryl 0 en laissant une queue de raquette gastrique.
Montée de la 2éme anse jéjunale avec anastomose gastro-jéjunale par 2 hémi surjet au Vicryl 2/0
Fermeture du moignon duodénal par surjet au Vicryl 3.0 aller-retour.
Suites opératoires :
Le patient a présenté une instabilité hémodynamique ; TA : 05/04 sous noradrénaline à fortes doses
Reprise chirurgicale le 14/07/18 : absence de saignement actif
Extubation le 14/07/18 avec bonne tolérance
NFS post transfusionnel :
Hb: 12,8 g/dl GB: 13,75/mm3 PLQ: 101 000/mm3
Bonne évolution, Sortie le 21/03/18.
28
OBSERVATION N°3
Identité :
Patient âgé de 65 ans, originaire et habitant à sidi Kacem, RAMEDISTE
NE : 00307533
Date d’entrée : 04/02/19
MH : Hématémèse +méléna
ATCDS : tabagique chronique depuis 20 ans non sevré.
HDM : début de la symptomatologie remonte à 5jours avant par l’installation de douleurs épigastriques sans irradiation, calmées par le jeûne et aggravée par l’alimentation, d’évolution intermittente, associées à des hématémèses et méléna de moyenne abondance.
Examen clinique :
Constantes vitales : GCS : 15 FR :16 cpm FC : 80 bpm TA : 09/04
Constantes générales : pâleur cutanéo-muqueuse
Pas de signes d’IHC, OMI -, T°: 37°
Examen abdominal : Abdomen souple
Sensibilité épigastrique
Foie RAS,
Rate non palpable
TR : présence de méléna
Le reste de l’examen est sans particularités
Conclusion :
Patient âgé de 65ans, tabagique chronique non sevré, présente depuis 5jours des épigastralgies type gastrite avec hématémèses et méléna et un syndrome anémique clinique.
CAT initial:
1. Hospitalisation
2. Oxygénothérapie
29
3. 2 VVP + 2L de SS 0,9% en flash
4. Bilan: NFS : Hb : 4,6 g/dl VGM : 101,9 FL
CCMH: 28, 9 %
GB: 10000/mm3 PLQ: 178000/mm3
Ionogramme: Na+: 135 mmol/l K+: 4 mmol/l
Urée : 0,40 g/l créat : 8mg/l
TP: 84% TCA: 25 sec
5. Transfusion de 03 CGR puis 02 CGR
6. FOGD : antrite congestive + ulcère bulbaire postérieur classé FORREST I b
7. Bolus d’IPP en iv 80mg puis 40mg/08h
8. Décision : transfert en médecine C pour mise en place d’un clip.
9. Echo abdominal (05/02/19) : fine lame d’épanchement péritonéal en péri hépatique après le geste endoscopique.
10. Radio thorax : normale ECG : rythme régulier sinusal
11. Intervention chirurgicale : CRO (06/02/19)
Sous anesthésie générale, décubitus dorsale
Incision médiane sus ombilicale élargie en sous ombilicale
Exploration : présence de liquide de souffrance
Présence d’ulcère perforé bouché antérieur pylorique
Geste : Adhésiolyse
Fermeture du cratère par Vicryl 3/0
Epiplooplastie
Drainage par sonde gastrique au niveau du Winslow
FPPP + pansement
Suites opératoires :
Bonne évolution, sortie le 09/02/19
30
OBSERVATION N°4
Identité :
Patient âgé de 50ans, habitant à sidi Kacem, RAMEDISTE
NE : 2879
Date d’entrée : 05/03/18
MH : Hématémèses +méléna
ATCDs : opéré une semaine avant pour lithiase rénale coralliforme
Tabagique chronique.
HDM : remonte au 03/03/18 par l’installation d’hématémèses +méléna
associées à une instabilité hémodynamique, stabilisée après un séjour en
réanimation où le patient a bénéficié d’un remplissage et d’une transfusion de 07
CCG mais pas de bilan fait.
Examen clinique à l’admission aux UCV :
Constantes hémodynamiques : TA : 08/06 FC : 114bpm
Sp02 :100% à l’air ambiant
Constantes générales : patient conscient, pâle, conjonctives décolorées.
Examen abdominal : cicatrice post opératoire.
Examen respiratoire : patient eupnéique.
Le reste de l’examen est sans particularités
Conclusion :
Patient âgé de 50 ans, opéré pour lithiase rénale coralliforme une
semaine avant, admis pour la prise en charge d’une hémorragie digestive
haute de grande abondance, chez qui l’examen clinique trouve un
syndrome anémique.
31
CAT initial :
1. Hospitalisation
2. DDS, Prise de 2 VVP
3. Remplissage 500cc SS 0,9%
4. Sonde urinaire
5. Oxygénothérapie
6. Bilan : NFS : Hb : 6,3 g/dl
GB : 12700/mm3
PLQ : 224000/mm3
Ionogramme : Na+ : 134 mmol/l
K+ : 3,89 mmol/l
Urée : 0,55 g/l créat : 8, 4 mg/l
TP : 100% TCA : 1 sec
7. Transfusion de 02 CCG
8. Perfusion de 1g de Calcium
9. Surveillance hémodynamique + diurèse
10. FOGD : ulcère de la paroi duodénale postérieure classé FORREST
I a.
11. Intervention chirurgicale : CRO (06/03/2018)
Sous anesthésie générale, décubitus dorsale
Incision médiane sus ombilicale
Gastrotomie : sang noirâtre aspiré, muqueuse saine
Duodénotomie : sang rouge vif aspiré + caillot
32
Gros ulcère de la paroi duodénale postérieure avec saignement
artériel en jet
Aiguillage au prolène 3/0 (contrôle de l’hémostase)
Décollement de Kocher
Fermeture du duodénum par pyloroplastie en point séparé selon
Heineke Mickulicz
Fermeture de la paroi gastrique par surjet au Vicryl 3.0
Lavage abondant
Compte des compresses
Drainage par 2 lames de Delbet mise respectivement dans le
Winslow et sur D1
Drain de Redon dans le CDS Douglas
FPPP, Pansement
Suites opératoires
Patient admis à la RUCH pour prise en charge post opératoire du choc sur
ulcère duodénal postérieur hémorragique
Stable sur les plans neurologique, respiratoire, et hémodynamique.
Bonne évolution, sortie le 13/03/18
33
OBSERVATION N°5
Identité :
Patient âgé de 82 ans, marié, originaire et habitant à Témara, RAMEDISTE.
NE : 8551
Date d’entrée : 03/06/2017
MH : Hématémèses + méléna
ATCDs : ACFA depuis 4 ans sous Cardix +Sintrom
Pas d’HTA
Pas d’hépatopathie connue
HDM : remonte à 3jours par l’installation des épigastralgies sans irradiation avec méléna et hématémèses de grande abondance ramenant le patient à consulter aux urgences.
Examen clinique :
Constantes hémodynamiques : TA : 7/4 FC : 86bpm
SaO2 : 98% à l’air ambiant
Constantes générales : patient conscient, conjonctives légèrement décolorées
Examen abdominal : sensibilité épigastrique
Examen cardiovasculaire : B1B2 bien perçus, à rythme irrégulier
Pas de souffle à l’auscultation
Examen pleuropulmonaire : pas de SDLR, pas de râles
Le reste de l’examen est sans particularités
Conclusion :
Patient âgé de 82 ans, ayant comme antécédent une ACFA depuis 4 ans sous Cardix + Sintrom, admis pour prise en charge d’une hémorragie digestive haute de grande abondance, chez qui l’examen clinique trouve un syndrome anémique avec une sensibilité épigastrique.
34
CAT initial :
1. Hospitalisation
2. Oxygénothérapie
3. MEC, VVP, remplissage SS 0,9% 2L en flash
4. Bilan : NFS : HB : 6,6 g/dl
VGM : 87 ,9 FL
CCMH : 31,4%
GB : 10030 /mm3
PLQ : 86000 /mm3
Frottis sanguin : présence de macro plaquettes
TP : 8% TCA : 1,54 sec
Ionogramme : Na+ : 144 mmol/l
K+: 4,18 mmol/l
Urée : 1,61g/l créat : 14,6 mg/l
5. DDS, transfusion de 4 CGR
6. Radio de poumon : Normal
7. ECG : rythme irrégulier
8. Accord de sédation
9. FOGD sous AG : (04/06/17)
Œsophage : présence de stigmates de saignement récent Estomac : plein de
sang
Fundus : plissement harmonieux
Antre : muqueuse d’aspect normal
35
Pylore : centre bien franchi
Bulbe : saignement actif en nappe
Présence d’un caillot adhérent au niveau de la face postérieur du bulbe
D1, D2 : saignement actif en nappe
10. Avis du viscéraliste : indication chirurgicale posée
11. Intervention chirurgicale : CRO (05/06/17)
Sous anesthésie générale
Incision médiane sus ombilicale
Duodéno-pyloro-antrotomie : pas de saignement actif ni au niveau de D1, ni pylore, ni antre gastrique, présence d’un petit cratère ulcéreux non saignant au niveau de l’antre.
Antrectomie emportant l’ulcère
Dissection de la face postérieure de l’antre et décollement de Kocher
Confection d’une anastomose gastroduodénale termino-terminale en queue de raquette
Epiplooplastie +lavage+ drainage+ FPPP
Suites opératoires :
Cliniquement : patient conscient, TA : 13/06, rythme irrégulier
Léger pli de déshydratation, pas d’OMI
Diurèse conservée : 2L/J
Bilan : urée: 2,43 g/l créat: 56,9 mg/l
Na+: 139 mmol/l K+: 5, 43 mmol/l
Hb: 8, 4 g/dl PLQ: 79000 /mm3 TP: 54%
Un avis néphro a été demandé : insuffisance rénale fonctionnelle secondaire à l’hémorragie + hyperkaliémie due au saignement digestif chez un patient ayant fait un accident aux AVK
36
CAT :
1. Traitement hypokaliémiant médical :
Nébulisation à la Ventoline 3fois/j
1 ampoule de gluconate de calcium
SG5% 500CC + 5 unités insuline en 30 minutes avec surveillance de la glycémie (Dextro)
SB 14% 500CC 7
Lasilix 80mg en IVD
2. SB 14% /6H SS9% 500CC/12H
3. Arrêter le potassium en perfusion
4. DDS+ transfusion de 02 CGR selon protocole :
Chaque poche en 1H suivie du traitement de l’hyperkaliémie
5. Contrôle ionogramme quotidien
6. Faire TP, INR
7. ECG : rythme irrégulier, aspect QS en antérieur
8. Demander un avis cardio
Avis cardio : 08/06/17
Accident hémorragique aux AVK chez un malade porteur d’une FA
Indication d’une reprise d’anticoagulant par Sintrom ¼ cp avec contrôle de l’INR à H48
Cardix 6,25 : ½ cp 2fois /jour
L’évolution a été marquée par une amélioration clinique et paraclinique.
Sortie le 16/06/17
37
OBSERVATION N°6
Identité :
Patiente âgée de 40 ans, mariée, originaire et habitante à Rabat, RAMEDISTE.
NE : 8806
Date d’entrée : 12/06/15
MH : Rectorragies
ATCDS : HTA avec mauvaise observance thérapeutique
Hospitalisée en neuro pendant 1 mois pour paraplégie des membres inférieurs avec bilan radiologique normal et évolution spontanément favorable
Opérée en 2013 en urologie A pour kyste rénal droit
Notion de prise d’AINS
HDM : le début remonte au 29/05/15 où la patiente a été opérée pour péritonite par perforation d’ulcère bulbaire antérieure dont le geste opératoire était une suture simple avec lavage et drainage, compliquée d’un arrêt cardiaque pendant 10 min au moment de l’extubation sur une hypokaliémie, récupérée sans déficit. Durant son hospitalisation, elle a présenté des pics hypertensifs à 22/10 : mise sous Loxen à la SAP. Le 11/06/15, la patiente a présenté des rectorragies de grande abondance, pour lesquels elle a été transférée au service des UCV le 12/06/15.
Examen clinique :
Constantes hémodynamiques : TA : 10/06 FC : 78 bpm
FR : 17 cpm Sa02 : 98% à l’air ambiant
Constantes générales : patiente consciente, pâle, conjonctives décolorées.
Examen abdominal : cicatrice post opératoire médiane
Sensibilité épigastrique
TR : présence de rectorragies
Examen pleuropulmonaire : pas de râles ni SDLR
Examen cardio vasculaire : B1B2 bien perçus
Pas de souffle ni de bruits sur ajoutés. Le reste de l’examen est sans particularités
38
Conclusion :
Patiente âgée de 40 ans ayant comme ATCDs une HTA avec mauvaise observance thérapeutique, hospitalisée en neuro pendant 1mois pour paraplégie des membres inférieurs et opérée en 2013 pour kyste rénal droit, admise pour prise en charge de rectorragies de grande abondance en post opératoire précoce d’une suture simple pour ulcère perforé, chez qui l’examen clinique trouve un syndrome anémique avec une sensibilité épigastrique.
CAT initiale :
1. Hospitalisation
2. MEC, 2VVP
3. Remplissage SS 0,9%
4. Sondage urinaire
5. Oxygénothérapie
6. Bilan : NFS: Hb : 6 g/dl VGM: 84 FL CCMH: 35 %
GB: 10000/mm3
PLQ: 30000/mm3
Ionogramme: Na+: 144mmol/l K+: 4,8 mmol/l
Urée : 1,53 g/l créat : 14 mg/l
TP : 70% TCA : 0,80 sec
7. Transfusion de 04 CCG et de plaquettes
8. Radio poumon : normal
9. ECG : rythme régulier sinusal
10. FOGD (14/06) :
Œsophage: muqueuse œsophagienne normale
Estomac : absence de sang dans la cavité gastrique
Muqueuse antrale et fundique siège d’une gastrite minime érythémateuse
Pylore bien franchi
Bulbe : siège d’un gros ulcère circonférentiel classé FORREST IIa
39
11. Intervention chirurgicale : CRO (15/06/15)
Sous anesthésie générale, décubitus dorsale
Incision médiane sus ombilicale élargie en sous ombilicale reprenant l’ancienne cicatrice
A l’exploration : abdomen propre, bonne cicatrisation de la suture de la perforation d’ulcère de la face antérieure du bulbe
Ouverture du bulbe : sang rouge en jet venant d’un ulcère postérieur
Antrectomie après libération de la partie droite de la grande courbure et celle de la petite courbure+ contrôle de l’AGD
Fermeture du moignon duodénale
Anastomose gastro-jéjunale sur anse en oméga termino latérale trans méso colique
Fermeture de l’orifice trans méso colique
Vérification de l’hémostase
Lavage au sérum salé
Drainage par SNG mise sous hépatique
FPPP, pansement
Suites opératoires :
Patiente admise à la RUCH pour PEC post opératoire d’ulcère duodénal circonférentiel occasionnant un choc hémorragique
Patiente consciente, eupnéique, très encombrées
TA : 17/10 FC : 85 bpm Urines concentrées Glycémie : 0,5
La patiente a bénéficié de :
Réhydratation SS 0, 9% 500CC/6H + SG 5% 500CC/8H + 3g Nacl +
1g Kcl
Loxen 0, 5 mg/12H
Surveillance stricte
Bonne évolution et sortie le 24/06/15
40
RESULTATS
41
I. EPIDEMIOLOGIE
1- Fréquence :
De 2015 à 2019, nous avons hospitalisé 6 patients qui présentent une
hémorragie digestive haute.
2- Age et sexe :
On a cinq patients de sexe masculin et une patiente de sexe féminin.
La tranche d’âge la plus touchée est celle entre 30 et 50 ans avec une
moyenne d’âge de 54 ans.
Figure 11: Diagramme montre la distribution selon âge et sexe pour notre série.
3- Facteurs étiologiques :
Antécédents de maladie ulcéreuse :
Dans notre série, une patiente avait un ulcère bulbaire qui s’est compliqué
d’une péritonite et traité par une simple suture avec lavage et drainage.
42
Pathologie chronique :
Un de nos patients est en ACFA et une patiente est hypertendue.
Tabagisme :
Quatre de nos patients sont des tabagiques chroniques.
Prise médicamenteuse :
Dans notre série, la prise d’AINS a été notée chez une patiente
Un autre patient était sous AVK.
Infection à Helicobacter Pylori : non documentée
Stress
II. DIAGNOSTIC :
A. Clinique:
Les signes cliniques :
Hématémèses et méléna :
Dans notre série, 5 patients ont présenté des hématémèses associées à des
mélénas.
Rectorragies :
Dans notre série, une patiente a présenté des rectorragies.
Epigastralgies :
Dans notre série, 3 patients ont présenté des épigastralgies qui ont précédé
l’installation de l’hémorragie.
43
Figure 12: Répartitions des signes cliniques chez nos malades.
Les données de l’examen clinique :
L’examen clinique a trouvé :
Un syndrome anémique chez tous les patients
Une sensibilité épigastrique chez 4 patients
Ascite chez un patient
Méléna chez 2 patients
Rectorragies chez une patiente.
Evaluation de la gravité de l’HDH :
Abondance de l’hémorragie :
Dans notre série, tous les patients ont présenté une hémorragie digestive
haute de grande abondance occasionnant un état de choc hémorragique.
44
B. Biologie :
Un bilan a été réalisé de façon systématique chez tous nos patients.
NFS : Hb, PLQ, GB
Ionogramme sanguin
Bilan rénal
Bilan de coagulation
Dans notre étude de cas, on a constaté :
o Une anémie normo chrome normocytaire chez tous nos patients
o Une thrombocytopénie chez trois patients
o Une hyperkaliémie chez un patient
o Une insuffisance rénale fonctionnelle chez 2 patients
o Un trouble d’hémostase chez un patient
C. Imagerie :
Fibroscopie œsogastroduodénale :
La FOGD était réalisée de façon systématique chez tous nos patients.
Dans notre étude de cas, le diagnostic étiologique de l’hémorragie digestive
haute a été porté chez 5 malades grâce à la fibroscopie.
On a visualisé chez 5 patients un ulcère gastroduodénal hémorragique, et
on a suspecté un processus de D2 chez un patient.
Autres examens :
TDM :
Le scanner a été réalisé chez l’un de nos patients devant l’incertitude
diagnostique.
45
Echographie abdominale :
Un flash d’échographie a été réalisé chez 2 de nos patients qui a objectivé
un épanchement péritonéal.
III. ETIOLOGIE :
Dans notre série, il s’agit d’un ulcère gastroduodénal hémorragique chez
tous les patients.
IV. TRAITEMENT :
1- Réanimation d’urgence :
1-1- Oxygénothérapie :
Dans notre série, tous les patients ont été oxygénés.
1-2- remplissage vasculaire :
Tous nos patients ont bénéficié d’un remplissage vasculaire en utilisant le
sérum salé 0,9%
1-3- Transfusion :
Une transfusion de culots globulaires a été nécessaire pour tous nos
patients. Le tableau ci-dessous résume le nombre d’unités de sang transfusées
par malade :
Culots globulaires Nombre de cas
Entre 2 et 4 3
Supérieur à 4 3
Tableau I:Nombre d’unités sanguines transfusées par malade.
Une transfusion de plaquettes a été nécessaire pour 2 patients.
46
1-4- Drogues vaso-actives :
Dans notre série, l’administration de Noradrénaline a été nécessaire pour un
patient.
2- Traitement médical :
Selon l’étiologie de l’hémorragie, les médicaments utilisés dans la prise en
charge urgente de l’HDH sont les IPP par voie parentérale.
Deux de nos patients ont reçu un bolus d’IPP.
3- Traitement endoscopique :
Un geste endoscopique a été effectué chez un de nos malades :
Mise en place d’un clip.
4- Traitement chirurgical en urgence :
Il y avait un recours à la chirurgie en urgence chez tous nos patients.
Après l’analyse des observations de ces malades, on remarque que :
5 sont de sexe masculin et 1 de sexe féminin
Une patiente avait comme antécédent une maladie ulcéreuse et 3 ont
présenté un syndrome ulcéreux
L’âge moyen est de 54 ans
Tous les malades ont été admis pour hémorragie digestive haute de
grande abondance
Le tableau ci-dessous résume les particularités cliniques de ces malades
avec les résultats de fibroscopies réalisées et les traitements chirurgicaux
effectués.
47
Particularités cliniques
des malades
Résultats de la
fibroscopie
Traitement
chirurgical effectué
Indication
Malades présentant un
syndrome ulcéreux : 3
1 : ulcère bulbaire
antérieur IIb
Section duodénale
+antrectomie
Hémorragie massive
d’emblée
2 : antrite
congestive
+ulcère bulbaire
postérieur Ib
Suture d’ulcère
Apparition d’une
lame d’épanchement
en péri hépatique
après le geste
endoscopique
3 : caillot
adhérent au
niveau de la face
postérieure du
bulbe+saignement
en nappe
Antrectomie
Hémorragie massive
d’emblée
Malade présentant un
antécédent de maladie
ulcéreuse : 1
ulcère bulbaire
IIa+
gastrite
Antrectomie Hémorragie après
suture d’ulcère
perforé
Malades cliniquement
indemnes: 2
1 : suspicion d’un
processus du D2
Suture d’ulcère
Hémorragie massive
d’emblée
2 : ulcère duodénal
avec saignement
artérielle en jet
Suture d’ulcère Hémorragie massive
d’emblée
Tableau II : Particularités cliniques et endoscopiques des malades
opérés avec types de chirurgies effectuées
Le délai écoulé entre l’admission des malades et l’intervention chirurgicale
était entre 24 et 72H.
48
V. EVOLUTION DES MALADES :
Le rendement transfusionnel était bon chez tous nos patients
L’hémostase a été assurée chez 5 de nos patients
Une reprise chirurgicale a été nécessaire pour un de nos patients devant une
instabilité hémodynamique post opératoire
La durée du séjour post opératoire était entre 4 et 10 jours.
49
DISCUSSION
50
I. EPIDEMIOLOGIE :
1. Fréquence de l’HDH :
L’incidence des hémorragies digestives hautes reste extrêmement variable
d’une étude à une autre [17].
Une étude a été réalisée au service des urgences de l’hôpital militaire
Mohamed V à Rabat en 2002 a montré une fréquence de 0,52% [18].
Une autre étude a été réalisée aux urgences du CHU Ibn Rochd à
Casablanca en 2011 a montré une fréquence plus importante, 2,5% [19].
L’incidence annuelle des hémorragies digestives aiguës de l’adulte est
difficile à préciser. Les études épidémiologiques anglo-saxonnes l’évaluent de
100 à 150 épisodes pour 100 000 habitants.
Une étude française réalisée en région Ouest montre une incidence annuelle
de 146 pour 100 000 habitants [1].
Une autre étude effectuée par Diara dans le service de Médecine de
l’hôpital régional de SIKASSO entre 2002 et 2003, a montré que les
hémorragies digestives hautes représentent 5,55% de l’ensemble des
endoscopies digestives hautes. [20]
L’incidence des hémorragies digestives aiguës hautes paraît influencée par
les progrès récents dans le traitement de la maladie ulcéreuse gastroduodénale
[38].
2. Age et sexe :
Dans notre étude, l’âge varie entre 36 et 82 ans avec une moyenne d’âge de
54 ans, la tranche d’âge la plus représentée est celle entre 30 et 50 ans,
contrairement à la littérature où l’HDH est plus fréquente chez le sujet âgé de
plus de 61 ans. [1]
51
L’âge moyen des patients présentant une hémorragie digestive haute est
estimé à : (tableau n°3)
Auteur Moyen d’âge
PATERON [1] 61-71 ans
OHMANN [22] 80 ans
DIARRA [20] 47,45 ans
EL MEKKAOUI [21] 47 ans
BEN CHAABANE [24] 54 ans
Tableau III : Age moyen des patients présentant une HDH selon les auteurs.
Dans notre série, on note une nette prédominance masculine, le sexe ratio
étant de 5.
En France, le sexe ratio est de 1,5 [23]
Cette prédominance apparait dans la majorité des statistiques : (tableau
n°4)
Auteur Pays Pourcentage
Hommes Femmes
HAFIDI 2002 [18] Maroc (Rabat) 71,4% 28,5%
El MEKKAOUI 2009 [21] Maroc ( Fès) 63% 37%
BEN CHAABANE 2010 [24] TUNISIE 63,1% 36,9%
DIARRA 2007 [20] SIKASSO (milieu rural) 73,6% 26,4%
NALET 2007 [25] France 65% 35%
Tableau IV: statistiques objectivant une nette prédominance masculine
chez des patients présentant une HDH
52
II. DIAGNOSTIC :
A. Clinique :
Parallèlement à la mise en condition, il conviendra dans un premier temps
d’affirmer l’hémorragie par un interrogatoire précis et un examen clinique
complet.
A.1. Affirmation du diagnostic :
Classiquement, l’hémorragie digestive haute se manifeste cliniquement
par la survenue de : [26] [27]
Hématémèses :
L’hématémèse est une hémorragie extériorisée par des vomissements.
Méléna :
Le méléna est l’émission par l’anus de sang digéré noir et fétide. L’origine
de l’hémorragie est alors en règle générale située en amont de l’angle colique
droit.
Rectorragies :
Une rectorragie est l’émission par l’anus de sang rouge vif non digéré. Elle
est en règle générale le signe d’une hémorragie digestive basse. Cependant, en
cas d’hémorragie digestive haute massive, le sang peut arriver à l’anus non
digéré et donc rouge.
L’affirmation de l’HDH est en général facile devant une hématémèse suivie
d’un méléna, surtout lorsque l’extériorisation du sang est constatée par le
médecin. Par ailleurs, elle est moins aisée devant un méléna isolé.
Dans notre série, 5 patients ont présenté des hématémèses associées à des
mélénas et 1 patiente a présenté des rectorragies.
53
Les différents modes de révélation de l’HDH selon les auteurs sont
représentés dans le tableau ci-dessous :
Auteurs Hématémèses
+Méléna Hématémèses Méléna Rectorragies
HAFIDI (Rabat) 37,50% 55% 7,50% 0%
MOUNI (Fès) 28% 57,10% 22,80% 0%
NALET (France) 22,50% 56,50% 21% 0%
SOMBIE (Afrique de
l’ouest) [28] 50,9% 35,5% 13,6% 0%
Tableau V : différents modes de révélation de l’HDH selon les auteurs.
Par ailleurs, toute HDH peut se manifester par un état de choc ou un
malaise inexpliqué. En cas de doute, la pose d’une sonde gastrique permet
d’affirmer l’hémorragie [29]. Néanmoins, l’absence de sang ne permet d’exclure
l’hémorragie digestive haute.
L’hémoptysie (rejet par la bouche de sang lors d’effort de toux),
l’hémorragie bucco pharyngé et l’épistaxis déglutie sont les trois diagnostics
différentiels qui doivent être éliminés.
A-2- L’anamnèse :
Concomitante à l’affirmation du diagnostic, elle sera la plus brève possible
afin de ne pas retarder la mise en œuvre des mesures de réanimation.
L’interrogatoire s’attachera à préciser le mode de début de l’hémorragie, les
antécédents, la prise médicamenteuse et les habitudes toxiques.
Le début de l’hémorragie :
Il existe souvent un saignement distillant dans les jours précédant l’épisode
hémorragique [30].
54
Il faut rechercher alors la notion de malaise récent, d’épisodes syncopaux,
d’état confusionnel, de douleur thoracique, pouvant traduire une spoliation
sanguine mal tolérée.
Les antécédents :
Antécédents ulcéreux :
Soit l’ulcère est connu du patient, soit il décrit des crises douloureuses
récentes typiques (post prandiales calmées par les repas) ou moins typiques
(pouvant revêtir un aspect angineux ou dyspeptique par exemple) [31].
Dans notre série, une patiente a présenté des antécédents d’ulcère, et 3
patients ont présenté des épigastralgies récentes précédent l’hémorragie.
Les comorbidités :
En particulier les pathologies chroniques coronariennes, respiratoires ou
rénales, qui aggravent considérablement le pronostic de l’hémorragie digestive
haute.
Dans notre série, 2 patients sont porteurs de pathologies chroniques (HTA,
ACFA)
La prise médicamenteuse :
La prise d’AINS est associée à une augmentation importante du risque de
complications ulcéreuses sévères : hémorragie digestive, perforation, ou sténose
gastroduodénale.
Le nombre de prescriptions d’AINS en France est estimé à 30 millions
[32].
Aux États-Unis, on estime que 10 à 20 % des personnes de plus de 65 ans
sont traitées par AINS, correspondant à plus de 110 millions de prescriptions par
an auxquelles il faut ajouter l’automédication [34].
55
La prise d’aspirine même à faible dose est associée à un risque élevé
d’hémorragie digestive haute. Elle concernerait 1,2 millions d'adultes en France
[33].
Selon des études effectuées dans les pays anglo-saxons, environ 20 à 25 %
des ulcères gastro-duodénaux hémorragiques seraient attribuables aux
traitements AINS et environ 10 % à la prise d’aspirine [35].
Au Maroc, l’épidémiologie des lésions gastroduodénales dues aux AINS
reste mal connue.
Les corticostéroïdes ne sont pas directement gatrotoxiques mais ils
semblent doubler le risque de pathologie ulcéreuse et d’hémorragies par ulcère
bulbaire en association avec les AINS.
Le traitement anti-vitamine K est un facteur de risque indépendant
d’hémorragie ulcéreuse [32].
Dans notre série, la prise médicamenteuse a été retrouvée chez 2 patients :
- AVK : 1
- AINS : 1
Les habitudes toxiques :
Le tabagisme favorise significativement le développement et la
permanence de l'ulcère [36].
Dans notre série, 4 patients sont tabagiques chroniques.
A-3- Examen clinique :
Evaluation de la gravité :
Il s'agit de la première étape de la prise en charge qui doit être
concomitante à la mise en œuvre des mesures de réanimation.
56
Cette évaluation s’effectue sur des critères simples, essentiellement
cliniques.
L'anamnèse ne permet qu'une appréciation grossière de la perte sanguine.
Le malade et son entourage ont souvent tendance à surestimer la quantité de
sang extériorisée.
o Abondance de l’hémorragie :
Les critères d’évaluation de l’abondance ont été précisés par des
recommandations d’experts (tableau n°6) [39] :
Pertes sanguines
(ml) <750 750-1500 1500
Pression artérielle Normale Diminuée en
orthostatisme diminuée
Pouls capillaire
(sec) <2 >2 >2
Fréquence
cardiaque (bpm) <100 100-120 >120
Fréquence
respiratoire (cpm) 14-20 20-30 >30
Etat neurologique Normale Anxiété Confusion
Tableau VI : critères d’évaluation de l’abondance d’une hémorragie digestive.
Les signes cliniques de l’hypovolémie :
Les signes de gravité sont :
Une fréquence cardiaque > 120 bpm
Une tension artérielle systolique < 80 mm hg (de façon permanente)
avec différentielle pincée.
57
La pâleur cutanée, conjonctives décolorées, sueurs froides, agitation,
soif, polypnée, trouble de la conscience
La coexistence de rectorragies
La quantité du sang transfusée pour maintenir un état hémodynamique
stable reste le meilleur critère d’évaluation.
C’est ainsi qu’on considère que l’hémorragie est :
Minime si la quantité de l’hémorragie est inférieure à 750 ml
Moyenne si la quantité de l’hémorragie est entre 750 ml et 1,5 L
Grave si la quantité de l’hémorragie est supérieure à 1,5 L
Dans notre étude, tous les patients ont présenté une hémorragie de grande
abondance.
o Activité de l’hémorragie :
L’activité de l’hémorragie est d’évaluation plus difficile. La répétition des
lavages gastriques permet de comparer la couleur du contenu gastrique et donc
de visualiser la persistance d’un saignement actif [40].
Il n’y a pas de contre-indication à la pose de la sonde gastrique. Un lavage
gastrique clair n’élimine pas l’hémorragie digestive haute [41]. Cette éventualité
doit être envisagée en particulier lorsqu'il existe une instabilité hémodynamique
marquée. La répétition du lavage gastrique renseigne sur l'activité du saignement
et est utile pour permettre la réalisation d'un examen endoscopique dans
de bonnes conditions [42].
o Terrain sur lequel l’hémorragie survient :
Les pathologies coronarienne, respiratoire ou rénale sont des facteurs
de mauvaise tolérance de l'hémorragie [37].
58
L’impact des facteurs pronostiques liés au malade est plus important
que celui des facteurs liés à l’hémorragie.
On complétera l’examen clinique par :
La recherche de cicatrices d’intervention sur l’abdomen, la palpation de
l’abdomen à la recherche d’une douleur ou d’une défense.
Un toucher rectal à la recherche de méléna ou de rectorragies. Un examen
cardio-vasculaire complet, comprenant notamment la palpation des pouls
périphériques et un électrocardiogramme.
Enfin, malgré une enquête clinique soigneuse les éléments d’orientation
sont parfois absents.
B. Examens complémentaires :
Devant toute hémorragie digestive, doivent être recherchés une
déglobulisation aigue et des troubles de coagulation avec un bilan biologique
regroupant NFS et bilan de coagulation [43].
D’autres examens biologiques sont systématiques : détermination du
groupe sanguin et du Rhésus, ionogramme sanguin et fonction rénale.
Pour les hémorragies digestives hautes et pour toutes les hémorragies
digestives massives, l’endoscopie œso-gastro duodénale est une étape essentielle
du diagnostic [44].
Elle a un triple objectif [16] :
– Faire le diagnostic lésionnel ;
– Évaluer le risque de poursuite ou de récidive hémorragique ;
– Réaliser si besoin un geste d’hémostase.
Elle doit être réalisée le plus rapidement possible après stabilisation
hémodynamique. Sa rentabilité diagnostique est d'autant plus grande qu'elle est
pratiquée précocement [37].
59
Une sédation au propofol a été préconisée par certaines équipes permettant
un geste de meilleure qualité sans risque accru [46], cependant l’endoscopie est
réalisée le plus souvent sans anesthésie [49].
Dans l'idéal, la réalisation de l'endoscopie doit avoir lieu dans les 12 heures
suivant le début de l'hémorragie ce qui permet de diagnostiquer une hémorragie
active dans plus de 40 % des cas [45].
En cas de troubles de la conscience, une intubation préalable peut être
nécessaire en raison du risque d'inhalation.
La description de la lésion ulcéreuse fait appel à la classification de Forrest
(tableau n° 7) :
FORREST
I a hémorragie en jet
I b suintement diffus
II a vaisseau visible non hémorragique
II b caillot adhérent
II c taches pigmentées
III cratère à fond propre
Tableau VII : Classification FORREST [47]
60
Figure 13: les différents aspects endoscopiques de l’ulcère
gastroduodénal selon FORREST [48].
61
Figure 14: FORREST Ia [100]
Figure 15: Forrest Ib [100]
62
Figure 16: Forrest IIa [100]
Figure 17: Forrest II b [100]
63
Figure 18: Forrest II c [100]
Figure 19: Forrest III [100]
64
III. ETIOLOGIE : L’ULCERE GASTRODUODENAL
Dans notre travail, on exclue les autres étiologies des hémorragies
digestives hautes.
La première cause d'HDH est la maladie ulcéreuse gastroduodénale [37].
Environ la moitié des hémorragies digestives hautes sont en rapport avec le
saignement d’un ulcère gastrique ou duodénal [50, 51].
L’hémorragie digestive aiguë révèle la maladie ulcéreuse gastroduodénale
dans un tiers des cas et peut n’avoir été précédée ni accompagnée d’aucune
symptomatologie douloureuse [1].
Dans la série d’EL. Mekkaoui [21], l’ulcère est la lésion la plus
fréquemment retrouvée avec une fréquence de 44%.
En France, la cause principale des HDH est la maladie ulcéreuse gastrique
ou duodénale et les ulcérations gastroduodénales [52].
L’incidence des hospitalisations liées à l’hémorragie digestive aiguë
ulcéreuse reste stable et n’a pas été influencée par les progrès thérapeutiques
récents de la maladie ulcéreuse contrairement à ce qui s’est passé pour
l’hospitalisation des poussées de maladie ulcéreuse gastroduodénale sans
hémorragie qui a quasiment disparu depuis 20 ans. Ce fait s’explique
probablement par le vieillissement de la population et l’utilisation plus
importante des AINS qui ont accru l’incidence et la morbidité de ces
hémorragies [52].
L’âge moyen d’apparition des ulcères est 65 ans avec une nette
prédominance masculine selon les données de la littérature [53].
L’étude des différentes séries endoscopiques montre que le siège bulbo-
duodénal est le plus fréquent au Maroc, en France, aux Etats unis et à Dakar par
rapport au siège gastrique, ce rapport est inversé dans les pays asiatiques tels que
la Thaïlande et le Japon [21, 25, 54, 55].
65
Dans notre série, tous les ulcères se localisent au niveau du bulbe duodénal,
ce qui rejoint les données de la littérature.
Les signes de l’ulcère gastrique ou duodénal sont très variables, le signe clinique majeur et la douleur épigastrique typique qui se traduit par des crampes
ou des brûlures, à distance des repas, possiblement avec des irradiations dorsales, parfois soulagées par les repas et/ou les antiacides, évoluant par périodes de rémission. La douleur ulcéreuse peut être moins typique, type
dyspepsie haute, inconfort abdominal postprandial. D’autres symptômes fréquents : nausées/vomissements, l’anorexie, et la pâleur d’une anémie ferriprive [56, 57].
Le diagnostic positif de l’ulcère est basé sur la fibroscopie gastroduodénale.
La maladie ulcéreuse est liée à l’Helicobacter pylori dans 58%.
L’HDH ulcéreuse survient fréquemment chez le sujet coronarien, ou aux antécédents d’accidents vasculaires cérébraux traité par d’aspirine, AINS non
salicylés ou anti thrombotiques [26].
IV. PRONOSTIC DES HDH ULCEREUSES
Le taux de mortalité des hémorragies digestives est compris entre 5 et 10 % mais le décès n’est directement imputable à la spoliation sanguine que dans le
quart des cas.
La mortalité de l’hémorragie digestive haute ulcéreuse est de l’ordre de 5% et est relativement stable depuis 30 ans malgré les progrès thérapeutiques.
La mortalité ne s’explique généralement pas par la perte sanguine elle-même mais par la décompensation de pathologies préexistantes telles qu’une cardiopathie ischémique, une insuffisance rénale, une hépatopathie ou une
insuffisance respiratoire chronique [1].
L’HDH ulcéreuse cesse spontanément dans 80% des cas et persiste ou récidive dans près de 20% des cas [50, 51], la persistance du saignement ou la survenue d’une récidive hémorragique augmente la mortalité [58].
66
Plus de 90% des récidives hémorragiques surviennent dans les 3-4 premiers
jours, puis le risque diminue progressivement pour devenir négligeable après le
7éme jour [59].
Plusieurs scores pronostiques ont été développés pour but de repérer des
groupes à risque de récidive hémorragique précoce et de mortalité afin de
proposer une surveillance initiale étroite aux groupes à risque élevé et un retour
au domicile précoce aux groupes à risque faible.
Le score de Glasgow-blatchford (annexe n°2) utilise des paramètres
clinicobiologiques pour prédire le besoin d’une intervention (hospitalisation,
transfusion, chirurgie) et le risque de récidive hémorragique [60].
Le score de Rockall (annexe n°1) est un score composite combinant des
paramètres clinicobiologiques recueillis avant l’endoscopie et les données de
cette dernière afin de prédire la mortalité [61].
Ces deux scores ont été validés par de nombreuses études.
L’aspect endoscopique de l’ulcère est un autre facteur pronostique
important, notamment le caractère actif du saignement. Ainsi, la classification
de Forrest permet d’apprécier la gravité des lésions.
Classe Récidive % Mortalité %
III < 5 < 5
IIc 10 0-10
IIb 20 5-10
IIa 45 10
Ib 55 10
Ia
Tableau VIII : Valeur pronostique de l’aspect endoscopique
des ulcères gastroduodénaux hémorragiques [26].
67
L’étude des facteurs pronostiques de l’hémorragie par ulcère
gastroduodénal montre que la récidive est liée à l’importance du saignement
initial, en particulier s’il a été marqué par un état de choc, l’âge élevé des
malades et les critères endoscopiques de l’ulcère [62].
Le risque de récidive est en outre augmenté en cas d’un ulcère mesurant 1
ou 2 cm de diamètre, de siège duodénal postérieur, ou gastrique surtout au
niveau de la petite courbure, et la présence de sang dans la cavité gastrique [72].
Ces caractéristiques anatomiques sont associées à une moins bonne efficacité du
traitement endoscopique [73].
La présence d’Helicobacter pylori et la prise d’AINS ne semblent pas être
impliquées.
En ce qui concerne le décès, les facteurs de risque sont l’âge, l’existence
d’un collapsus cardiovasculaire initial, une pathologie associée et les critères
endoscopiques de récidive hémorragique de l’ulcère.
V. TRAITEMENT DES HDH ULCEREUSES
La prise en charge des hémorragies digestives aiguës nécessite la
collaboration multidisciplinaire qui concerne les urgentistes pré hospitaliers,
hospitaliers, les gastroentérologues, les radiologues et les chirurgiens.
1. Prise en charge thérapeutique initiale non spécifique :
Elle a pour but de corriger les troubles hémodynamiques qui peuvent
compromettre le pronostic vital du malade.
Cette réanimation se fera en milieu spécialisé, sous surveillance médico-
chirurgicale stricte.
La première urgence thérapeutique est d’assurer ou de restaurer un état
hémodynamique satisfaisant. La perte sanguine est responsable d’une
diminution de la perfusion tissulaire en oxygène et doit être corrigée rapidement
[40].
68
Dès l’admission alors :
Il est nécessaire d'avoir un abord veineux permettant le remplissage
vasculaire. Cet abord est obtenu prioritairement sur le réseau veineux
périphérique à l'aide de cathéters de calibre supérieur ou égal 14 Gauge. il est
souvent utile de disposer de deux voies veineuses. Un abord veineux central est
envisagé lorsque l'abord périphérique n'a pas été rapidement possible [37].
Prélever rapidement du sang pour :
- Une numération formule sanguine et un groupage sanguin en vue
d’une transfusion,
- Une évaluation de l’hématocrite,
- Le taux de prothrombine,
- Une créatininémie,
Commencer en attendant le groupage, un remplissage vasculaire.
a- Remplissage vasculaire :
Il dépend de l’abondance de l’hémorragie.
Les recommandations conjointes de la société de réanimation de langue
française et de la société française d’anesthésie-réanimation sur le remplissage
vasculaire au cours des hypovolémies préconisent l’utilisation des cristalloïdes
(Ringer Lactate, Sérum Salé isotonique) lorsque la perte sanguine est estimée à
moins de 20% de la masse sanguine et pour un choc hémorragique patent, avec
perte estimée supérieure à 20% de la masse sanguine ou si la PAS est d’emblée
inférieure à 80 mm hg, l’utilisation de colloïdes est recommandée en première
intention [64].
L’objectif est d’obtenir une pression artérielle moyenne de 80 mm hg [65].
Dans notre série, le sérum salé 0,9% a été utilisé chez tous les patients.
69
b- La transfusion sanguine :
La décision initiale de transfusion dépend de l'appréciation de l'abondance
du saignement et des pathologies associées notamment la pathologie
coronarienne qui est systématiquement évaluée par un Electrocardiogramme. Le
maintien de l'hémoglobinémie supérieure ou égale à 7 g/100 ml peut être
recommandé chez le sujet sans facteur de comorbidité. Lorsqu'il existe une
pathologie associée, en particulier cardiaque, l'objectif moyen est de maintenir
une hémoglobinémie supérieure ou égale à 10 g/100 ml [37].
Les produits utilisés sont :
Les produits sanguins labiles (PSL)
Notamment les concentrés de globules rouges (CGR) déleucocytés.
Plusieurs formules existent pour calculer la quantité de sang nécessaire, mais il
est admis qu’approximativement chez l'adulte, 1 CGR permet d’augmenter l'Hb
d'1g/dl.
Le plasma frais congelé (PFC) utilisé en cas de trouble de l’hémostase et
systématiquement si l’hémorragie est abondante.
Les concentrés plaquettaires sont utilisés seulement en cas de transfusion
massive ou s’il existe une thrombopénie inférieure à 50.000/mm³. On
administrera alors une unité plaquettaire / 10 Kg [66, 67].
Les dérivés du Sang
Surtout l’Albumine humaine : indiquée en cas de décompensation
hépatique aigue ou un taux d’albumine inférieur à 20g/l.
Les problèmes liés à la transfusion sont rares, mais très graves, chose qui
impose des conditions strictes de prélèvements : sujet sain (sérologie hépatite,
VIH négatives), n’ayant jamais eu de transfusion sanguine, greffe de tissu ou
d’organe…etc.
70
c- Oxygénothérapie :
Une oxygénothérapie par voie nasale favorise l’oxygénation tissulaire et
sera entreprise rapidement lorsqu’il existe un facteur d’hypoxie, sujet âgé,
hémorragie sévère, chez le coronarien ou lorsqu’il existe une pathologie
pulmonaire préalable [70].
d- Mise en place d’une sonde nasogastrique :
La sonde nasogastrique permet d’affirmer le diagnostic d’hémorragie
digestive lorsque celle-ci n’est pas extériorisée. Elle met en évidence du sang
dans la cavité gastrique, elle apprécie le caractère récent et actif de l’hémorragie
par des lavages gastriques (habituellement 500 cc) répétés toutes les heures ou
en continu jusqu’à éclaircissement du contenu gastrique.
Les lavages gastriques préparent l’estomac afin d’effectuer une endoscopie
dans des conditions diagnostiques optimales [38].
Malgré ses avantages potentiels, l’intérêt de la pose d’une sonde
nasogastrique reste un sujet très controversé et certaines équipes la jugent inutile
avant de réaliser l’endoscopie diagnostique. Ainsi dans une étude nationale de
pratiques hospitalières des hémorragies digestives, 40 % des équipes de
gastroentérologie ne posent pas de sonde gastrique [68].
Elle est d’autre part considérée comme l’un des gestes les plus désagréables
en médecine d’urgence [69].
En revanche, des travaux récents ont montré l’intérêt potentiel de
l’administration d’érythromycine IV, à la dose de 250 mg une demi-heure avant
l’endoscopie pour entraîner une vidange gastrique avant l’examen endoscopique
et assurer une bonne visibilité de la cavité gastrique [71]. L’utilisation
d’érythromycine nécessite de s’assurer préalablement de l’absence
d’allongement du QT à l’ECG.
71
e- Une surveillance régulière :
du pouls, de la pression artérielle, de l’état de conscience, la coloration des
téguments, de la diurèse, des numérations itératives du produit d’aspiration de la
sonde gastrique, du nombre d’unités de sang transfusées.
2. Traitement spécifique des hémorragies ulcéreuses :
a- L’hémostase pharmacologique :
En cas de suspicion d’HDH ulcéreuse, un traitement par inhibiteurs de la
pompe à protons intraveineux à fortes doses (dose de charge de 80 mg puis 8
mg/h) doit être administrés sans attendre le diagnostic endoscopique [74].
L’intérêt de ce traitement réside dans sa capacité à maintenir un pH intra
gastrique neutre, condition favorable à l’hémostase primaire. L’intérêt de ce
traitement a été démontré uniquement en cas d’hémorragie ulcéreuse active ou
lorsqu’il existe un caillot adhérent [75] et pour une durée de 72 heures. Dans les
autres cas, un traitement « standard » de l’ulcère est suffisant.
De nombreux essais randomisés démontrent que l’administration de fortes
doses d’IPP potentialise l’effet du traitement endoscopique.
L’aspect de l’ulcère ne peut cependant être déterminées qu’au moment de
l’endoscopie et certaines équipes administrent un IPP dès le début de la prise en
charge puis adaptent le traitement en fonction des données de l’endoscopie. Le
lavage gastrique n’a pas de vertu hémostatique mais permet de réaliser une
endoscopie dans de meilleures conditions techniques [76].
Les médicaments vasoactifs par voie systémique ne sont pas utiles dans
l'hémorragie ulcéreuse [37].
b- L’hémostase endoscopique :
Le traitement endoscopique a pris une place prépondérante ces dernières
années, et ce par l’avènement de nouvelles techniques endoscopiques
interventionnelles.
72
La qualité de l’hémostase endoscopique dépend essentiellement de
l’expérience du gastro-entérologue.
b-1- Méthodes :
Injections [77] :
Elles consistent en l’injection de substances à activité hémostatique à l’aide
d’une aiguille rétractable de petit diamètre introduite par le canal opérateur de
l’endoscope. Les injections doivent viser la périphérie de la lésion et/ou la lésion
elle-même. Elles sont de réalisation aisée en toutes circonstances, souvent très
efficaces, au moins à court terme, et ont un coût faible.
L’adrénaline diluée à 1/10000, qui agit par un triple effet de
vasoconstriction, de tamponnement local et de stimulation de l’agrégation
plaquettaire, est le produit à préférer.
Des agents sclérosants comme l’alcool, le polidocanol et l’ethanolamine
peuvent également être utilisés mais toujours à petites doses, car leur utilisation
expose à des risques de complications locales sévères. Il n’y a pas de bénéfice
démontré à associer aux injections d’adrénaline un produit sclérosant.
73
Figure 20 : ulcération hémorragique de la jonction après traitement
par injection d’adrénaline [78].
Méthodes thermiques :
On peut citer le laser et l’électrocoagulation, le laser est une technique
adaptée aux vaisseaux de gros calibre.
La coagulation thermique des ulcères hémorragiques est une technique
d’hémostase ancienne dont l’utilisation est maintenant devenue marginale. Le
principe est l’utilisation d’un outil d’endothérapie branché à un bistouri
électrique pour coaguler la lésion hémorragique. Le risque de complication
propre à cette technique, notamment les perforations d’ulcères, n’est pas nul
[43].
Leur efficacité est démontrée mais le coût de l’appareillage est important,
de plus certaines lésions sont inaccessibles.
74
Méthodes mécaniques :
Elles sont dominées par la pose de clips qui a démontré un grand intérêt
dans ce contexte.
Les clips métalliques hémostatiques permettent une hémostase mécanique
par fermeture de l’ulcère ou d’un vaisseau hémorragique [43].
Des échecs de traitement sont possibles, notamment pour les ulcères
anciens et fibreux et en cas de présentation tangentielle ou de lésion duodénale.
La morbidité de la technique est faible [77].
Par ailleurs, l’utilisation de la colle biologique est très difficile.
Une grande nouveauté pour le traitement des hémorragies actives est la
disponibilité depuis peu de poudres hémostatiques. Hemospray® (Cook
Medical) est une poudre inerte aux propriétés absorbantes qui, lorsqu’elle est en
contact avec le sang, permet la formation d’un coagulum permettant de créer un
obstacle mécanique. Elle absorbe le sérum permettant une augmentation locale
du taux de facteurs de coagulation et de plaquettes [43].
b-2- Indications :
L’hémostase endoscopique des ulcères hémorragiques est recommandée en
cas d’hémorragie active (Forrest Ia ou Ib) ou avec stigmate de risque de récidive
hémorragique (Forrest IIa ou II b).
En cas de saignement artériel en jet, le recours à une méthode thermique ou
mécanique est conseillé pour achever l’hémostase et éviter une récidive. Dans
les autres situations, l’injection d’adrénaline seule est suffisante [85].
Pour le stade Forrest II b, l’ablation endoscopique du caillot adhérent a
pour but de prévenir sa chute spontanée avec récidive hémorragique, mais n’est
conseillée qu’en situation et environnement permettant de faire face à une
éventuelle hémorragie per endoscopie [77].
75
b-3- Résultats :
Le traitement endoscopique permet un arrêt initial de l’hémorragie dans
plus de 90% des cas [77].
Les méta-analyses les plus récentes ont montré une efficacité comparable
de l’ensemble de ces techniques qui réduisent la récidive hémorragique.
Ces essais ont montré une tendance à réduire le recours à la chirurgie. Une
réduction de la mortalité n’a été démontrée que dans un seul essai.
Il existe actuellement un consensus pour proposer l’hémostase
endoscopique en première intention dans l’ulcère hémorragique [79].
Les risques d’échecs du traitement endoscopique sont maximums en cas
d’ulcère volumineux (supérieur à 2cm de diamètre), de la face postérieure du
bulbe ou de la petite courbure gastrique, d’hémorragie active à l’endoscopie
initiale (Forrest Ia ou Ib), surtout lorsqu’il s’agit d’une hémorragie en jet, et
lorsque la première hémorragie a été abondante. Dans ce cas, un second
traitement endoscopique doit être tenté, car il permet dans 70% des cas une
hémostase définitive [77].
En cas de récidive, une chirurgie s’impose dans les 3 premiers jours.
En France, une étude prospective multicentrique effectuée par J.ZEITOUN
en 2009, a montré que sur l’ensemble des malades admis pour hémorragie
ulcéreuse dans l’ensemble des hôpitaux de France, un traitement endoscopique a
été nécessaire dans 23,5%. La méthode utilisée était : l’injection d’adrénaline
dans plus de 70% des cas [82].
A Fès, l’étude effectuée par A.BENAJAH a montré que sur une période de
3ans, aucun malade admis pour hémorragie ulcéreuse n’a bénéficié d’un
traitement endoscopique [83].
Dans notre étude, un geste endoscopique a été effectué chez un malade :
pose d’un clip.
76
c- La chirurgie :
Le recours à la chirurgie pour le traitement de l’hémorragie ulcéreuse a
nettement diminué au cours des 10 dernières années avec l’avènement de
l’hémostase endoscopique dans l’urgence, avec l’élargissement de l’arsenal
médicamenteux anti-sécrétoire et l’éradication de l’Helicobacter pylori [84, 86].
Le traitement chirurgical d’ulcère doit viser l’hémostase locale ainsi que le
traitement de la maladie ulcéreuse.
c-1- Techniques:
Deux types de traitement chirurgical peuvent être proposés en urgence :
Traitement radical :
Consiste à réaliser une gastrectomie partielle emportant l’ulcère.
Traitement conservateur :
Associe une suture de l’ulcère à une vagotomie.
L’intervention se conçoit en plusieurs étapes successives bien codifiées
[87] :
1. Installation :
Elle doit être la plus rapide possible et bénéficie au mieux des habitudes
d’une équipe entraînée. Pour obtenir une bonne exposition sus mésocolique il est
préférable d’installer le patient sur un coussin (de « Haute feuille »). En son
absence il est possible de mimer celui-ci avec d’une part un billot placé à la
pointe des omoplates et surtout en surélevant la tête, le thorax et les deux bras à
la même hauteur que le billot (draps roulés, par exemple).
2. Incision :
L’incision la plus rapide est la meilleure. Notre préférence va à l’incision
médiane, décrochant l’ombilic et prolongée si besoin du fait de la morphologie
du patient.
77
Figure 21: La voie d’abord [101].
78
3. Avant toute chose, ouvrir le petit épiploon :
Le patient en arrêt cardiaque, ou saignant très abondamment, le premier
objectif consiste à clamper l’aorte pour permettre de restaurer une volémie et
éventuellement de masser le cœur efficacement. La ligature du ligament rond
peut être omise, pour gagner du temps, si la mise en place de la valve ou de
l’écarteur est réfléchie et ne prend pas le parenchyme hépatique entre valve et
auvent costal. En revanche, il est impératif d’ouvrir aux ciseaux le petit
épiploon. Une simple ouverture suffit, même limité à 1 cm, pour qu’il se déchire
facilement, laissant le champ libre pour placer le clamp aortique. Dans le cas
contraire, le risque est de désinsérer toute la face postérieure du lobe gauche et
d’entraîner un syndrome hémorragique massif au déclampage.
4. Clamper l’aorte sous les piliers diaphragmatiques :
Ce geste doit être réalisé dans le même mouvement que l’ouverture de
l’épiploon. La main gauche de l’opérateur qui a exposé l’épiploon en refoulant
et en verticalisant le foie, descend dans le petit épiploon, les doigts s’écartent et
vont chercher un contact avec l’aorte. Le risque est de blesser l’œsophage en
plaçant le clamp vasculaire.
5. La manœuvre de Kocher expose la région :
L’exposition rapide de la région par la manœuvre de Kocher est un
préalable indispensable pour disséquer plus vite et éviter de blesser la voie
biliaire ou le pancréas ; ce temps doit être réalisé. Dès que le fascia est ouvert, la
face latérale du duodénum peut être exposée aux doigts, rapidement. Il est
nécessaire d’effectuer les hémostases sur les petits vaisseaux posés sur le feuillet
en regard de la paroi duodénale avant qu’un hématome ne rende ce geste
dangereux pour la paroi duodénale.
6. Antro-pyloro-duodénotomie [88]:
Après exposition de la région, le duodénum est ouvert longitudinalement
entre deux fils de traction. Une pylorotomie est souvent nécessaire.
79
Figure 22: Pyloroduodénotomie [88]
7. L’hémostase [88] :
a. Suture d’ulcère :
Après mise en évidence de l’ulcère hémorragique, celui-ci est suturé par un
point en X puis les quatre bords sont suturés par des sutures transfixiantes.
Une fois l’ulcère suturé, il faut lier les vaisseaux nourriciers en dehors de la
lumière intestinale. Ceci comporte la ligature de l’artère gastroduodénale, de
l’artère pancréatico-duodénale au bord supérieur du duodénum, ainsi que la
ligature de l’artère pancréatico-duodénal supérieure et de l’artère gastro-
épiploîque droite au bord inférieur du bulbe duodénal.
Une fois ces vaisseaux liés, la duodénotomie est fermée soit directement,
soit comme une pyloroplastie lorsque le pylore a été sectionné. Lorsque l’ulcère
est duodénal, il est par ailleurs indiqué d’adjoindre à cette suture une vagotomie
proximale.
80
Les récidives ulcéreuses peuvent être à l’origine de sténoses du pylore et du
bulbe duodénal. Dans ce cas une plastie d’élargissement peut être indiquée
associée à la vagotomie.
Pyloroplastie selon Heineke-Mikulicz :
Le pylore est ouvert entre deux fils de traction, en incisant aussi bien les
parois gastriques que duodénale. L’incision doit être prolongée jusqu’à 3cm en
amont et en aval du pylore. En cas de sténose duodénale pure, l’incision est plus
distale et peut éventuellement épargner le pylore. Le principe de la plastie selon
Heineke-Mikulicz est l’incision longitudinale associée à une suture transversale.
Une fois la paroi incisée, la traction sur les fils permet de tendre l’incision
transversalement. La fermeture se fait alors par des points séparés totaux.
En cas de suture correcte, la lumière du pylore se trouve élargie.
81
Figure 23 : Pyloroplastie selon Heineke-MiKulicz [88]
82
Pyloroplastie sous muqueuse :
Au niveau du pylore, la séreuse et la musculeuse sont incisés de façon
ovalaire puis excisées.
Les fibres circulaires du pylore sont détachées de la sous muqueuse soit
aux ciseaux, soit au petit tampon dissecteur. Les fibres sont alors résequées. La
perte de substance ainsi créée est fermée par des points séparés séro-musculeux.
Figure 24 : Pyloroplastie sous-muqueuse [88]
83
Pyloroplastie selon Finney :
La pyloroplastie selon Finney ainsi que l’anastomose gastroduodénale
latéro-latérale selon Jaboulay permettent une large communication entre
estomac et duodénum. Tandis que le procédé de Jaboulay respecte le pylore,
celui-ci est coupé lors du procédé de Finney et est inclus dans l’anastomose
latéro-latérale.
La grande courbure de l’estomac ainsi que le premier et le deuxième
duodénum sont mobilisés. Les deux parties gastrique et duodénale sont
affrontées sur 6 cm environ. Une série de points séromusculaires permet de créer
un premier plan postérieur ; ensuite estomac et duodénum sont ouverts par une
incision en U inversé. La muqueuse du plan postérieur est alors suturée par un
surjet de fil à résorption lente, et la suture du plan antérieur se fait par des points
séparés totaux.
Figure 25 : pyloroplastie selon Finney [88]
84
Pylorectomie partielle :
Lorsque la région est très scléreuse, la pyloroplastie peut être dangereuse.
Dans ce cas, on peut recommander la résection de la paroi duodéno-pylorique
antérieure suivie d’une anastomose gastroduodénale termino-terminale.
1. Excision ovalaire de la paroi antérieure du canal pylorique. Toutes les
couches de la paroi sont excisées sur l’hémi circonférence antérieure du pylore.
2. Lorsque cette excision découvre une ulcération de la paroi postérieure,
on excise également celle-ci en prenant soin de ne pas blesser le canal
cholédoque sous-jacent.
3. La fermeture se fait par des points séparés de fil à résorption lente 3/0.
85
Figure 26: Pylorectomie partielle [88]
86
Vagotomie [88] :
La vagotomie est une méthode simple et sûre de baisser l’acidité gastrique.
On peut en distinguer trois types :
- La vagotomie tronculaire qui peut être faite par voie abdominale ou
thoracique.
- La vagotomie sélective qui nécessite comme la vagotomie tronculaire
une pyloroplastie pour faciliter la vidange gastrique.
- La vagotomie hypersélective, également appelée suprasélective.
Les différents types de vagotomie s’orientent à l’innervation vagale de
l’estomac et concernent les zones productrices d’acide au niveau de la paroi
gastrique.
Vagotomie tronculaire :
Mise sur lac de l’œsophage abdominal après incision du repli péritonéal.
Découverte des deux nerfs pneumogastriques droit et gauche et section sous
contrôle de la vue.
Le tronc du nerf pneumogastrique droit, qui court en arrière et à droite de
l’œsophage, peut être attiré au doigt ou avec un dissecteur puis est sectionné. Le
pneumogastrique gauche, qui court en arrière et à gauche, est sectionné sur le
doigt. Il est nécessaire de confectionner après une vagotomie tronculaire une
pyloroplastie (par exemple selon Heineke-Mikulikz) pour éviter un spasme du
pylore et pour permettre une bonne vidange gastrique.
87
Figure 27: Vagotomie tronculaire [88]
88
Vagotomie sélective :
Cette forme de vagotomie consiste à dénerver toute la petite courbure
gastrique, en commençant par le duodénum et en remontant jusqu’à la partie
terminale de l’œsophage abdominal. Toutes les fibres à destination gastrique
doivent être sectionnées, surtout les fibres à destinée antrale. Les fibres destinées
au foie et à la vésicule biliaire sont conservées. Là encore, la pyloroplastie est
obligatoire.
Figure 28 : vagotomie sélective [88]
89
Vagotomie hypersélective :
La vagotomie commence au niveau de la patte d’oie qui doit être respectée
à tout prix. La section des fibres remonte alors jusqu’au cardia le long de la
petite courbure. Le nerf de Latarjet est soigneusement respecté lors des ligatures
du petit épiploon.
Il est important de disséquer la paroi postérieure de l’œsophage pour
obtenir une vagotomie complète.
90
a.
Figure 29: Vagotomie hypersélective [88]
91
b. Gastrectomie :
Toute résection gastrique peut être séparée en deux parties. L’une consiste
en la mobilisation et la libération gastrique, l’autre comprend la résection
à proprement parler et le rétablissement de la continuité digestive.
Traitement biotechnique réséquant : dans cette technique, on résèque les
zones productrices d’acide sous forme d’une gastrectomie des deux tiers voire
d’une gastrectomie totale. La continuité est rétablie par une anastomose gastro-
jéjunale ou une anastomose gastroduodénale.
Traitement combiné : Une courte résection gastrique, enlevant l’ulcère
(antrectomie) est associée à une vagotomie sélective bilatérale.
8. Drainage et fermeture de la paroi plan par plan
92
Figure 30: gastrectomie partielle avec rétablissement de la continuité digestive [102].
93
c-2- Indications :
L'intervention en urgence est indiquée d'emblée en cas d'hémorragie
massive d'un ulcère gastroduodénal. Elle est indiquée également lorsque
l'endoscopie n'a pas permis d'obtenir un arrêt de l'hémorragie, et en cas de
récidive hémorragique après hémostase endoscopique initiale [89].
Actuellement, la chirurgie peut être proposée dans certaines situations : les
ulcères larges, notamment de la face postérieure du bulbe, les ulcères avec un
saignement initialement actif ou un vaisseau visible surtout si le sujet est âgé [1].
La décision du geste opératoire ne se conçoit qu’en peropératoire selon la
nature de l’ulcère, le remaniement du bloc pyloroduodénal et l’état du malade
[90].
c-3- Résultats :
La chirurgie est un traitement hémostatique efficace, mais sa mortalité et sa
morbidité restent relativement lourdes ; la mortalité postopératoire de l’ulcère
gastroduodénal hémorragique est élevée : entre 18 et 26% dans six séries
rapportées [3, 91, 92].
La morbidité postopératoire est également élevée : 45% dans une série
réalisée sur 49 patients opérés en urgence dans un centre chirurgical entre 1994
et 1999 [3].
Un délai >3 trois jours entre l’hémorragie et l’intervention chirurgicale est
un facteur aggravant la mortalité postopératoire [3].
Dans les pays en voie de développement où on ne dispose pas de traitement
endoscopique en urgence, le recours à la chirurgie est plus élevé.
L’avantage d’une méthode chirurgical par rapport à une autre est évalué en
fonction du taux de mortalité, de la récidive hémorragique et des séquelles à
long terme.
94
Deux études sur l'ulcère duodénal n'ont pas démontré de différence de
mortalité entre les deux attitudes et notaient un taux de récidive hémorragique
plus faible avec la gastrectomie [93, 94].
Cependant, la suture de l'ulcère associée à la vagotomie conserve une place
notamment pour les malades jeunes car elle limite l'incidence des séquelles
fonctionnelles post- opératoires.
En cas d’ulcère gastrique, la gastrectomie emportant l'ulcère est préférable
du fait du risque de cancer associé.
La vagotomie ne semble plus indispensable à l’heure des inhibiteurs de la
pompe à proton [95] et de l’éradication de l’Helicobacter pylori qui diminue le
risque de récidive ulcéreuse.
c-4- L’heure de la chirurgie :
Elle a fait l’objectif de plusieurs études. Deux attitudes sont préconisées :
Une attitude interventionniste défendant le principe de l’intervention
chirurgicale précoce après une courte période de réanimation
Une attitude abstentionniste préconisant l’intervention chirurgicale
retardée en cas d’échec des autres méthodes.
La majorité des études sont d’accord pour opérer dans l’immédiat (48
heures après l’admission) : une hémorragie cataclysmique, un saignement
artériel actif à la fibroscopie et la persistance de l’hémorragie ou sa récidive
après une courte réanimation [96, 97].
Mais il n’est pas toujours possible d’identifier en urgence les patients qui
pourraient bénéficier du traitement chirurgical. Le plus souvent, la chirurgie
n’est réalisée que dans une situation dramatique avec un état de choc ne
répondant pas à la réanimation [87].
95
La chirurgie différée n’est indiquée qu’après échec d’un deuxième
traitement endoscopique ou en cas de récidive hémorragique après un deuxième
geste endoscopique [98].
d- L’antibiothérapie :
Le traitement antibiotique en cas d’hémorragie ulcéreuse est indiqué
principalement dans deux situations :
- La première, en cas de présence d’Helicobacter pylori. L’antibiothérapie
en urgence ne réduit pas le risque de récidive précoce. En revanche l’éradication
de l’Helicobacter Pylori annule le risque de récidive à moyen et long termes
rendant le traitement d’entretien inutile [80].
- La deuxième indication est d’ordre préventif. Elle concerne les malades à
haut risque d’endocardite infectieuse avant la réalisation de geste endoscopique
[81].
VI. PLACE DE LA CHIRURGIE DANS LE TRAITEMENT DES HDH ULCEREUSES :
Le recours à la chirurgie d’hémostase en urgence est faible de l’ordre de
5% comme le montre l’analyse de 5 112 ulcères hémorragiques pour lesquels
une hémostase endoscopique de première intention a été effectuée [99].
Le traitement chirurgical est un traitement hémostatique efficace mais dont
la mortalité et la morbidité sont importantes (respectivement 10% et 30%).
Les traitements chirurgicaux sont à préférer au traitement conservateur car
ils diminuent le risque de récidive hémorragique post opératoire, facteur de
mortalité post opératoire, sans augmenter la mortalité et la morbidité [93, 94].
La chirurgie est indiquée en cas d’hémorragie massive cataclysmique ne
permettant pas un traitement endoscopique, et en cas d’hémorragie active à
l’endoscopie, lorsque le traitement endoscopique est soit un échec soit
impossible du fait d’une lésion inaccessible.
96
Dans ce contexte, comme en cas d’intervention chirurgicale différée, les
gestes chirurgicaux conservateurs sont à éviter [93]. Mais c’est surtout lors
d’une récidive hémorragique après succès initial d’un traitement endoscopique
que l’attitude à proposer se discute. La plupart des récidives sont accessible à un
nouveau traitement endoscopique ; cependant, en cas d’intervention
chirurgicale, un délai supérieur à 3 jours entre l’hémorragie et l’intervention
chirurgicale est un facteur de mortalité opératoire [93].
Récemment, une étude randomisée a comparé le traitement chirurgical
d’emblée à une seconde tentative de traitement endoscopique en cas de récidive
hémorragique après traitement endoscopique par injections d’adrénaline et
thermocoagulation initialement efficace ; un second traitement endoscopique
réduisait significativement le nombre de malades opérés sans augmenter la
mortalité et avec une moindre morbidité que l’intervention chirurgicale.
Les facteurs prédictifs d’échec d’un second traitement endoscopique étaient
l’hypotension initiale et la présence d’une lésion ulcéreuse de plus de 2 cm de
diamètre [84].
VII. PREVENTION DES HDH ULCEREUSES :
La maladie ulcéreuse doit être dépistée et traitée avant le stade des
complications dont l’hémorragie digestive haute. Le praticien doit donc s’arrêter
et faire un bilan précis devant toute suspicion d’ulcère.
La prévention passe aussi par la lutte contre les facteurs de risque de la
maladie ulcéreuse :
Eviction des aliments épicés, le café, l'alcool et le tabagisme
La prescription de médicaments gastrotoxiques (AINS, Aspirine,
anticoagulants…) doit être prudente et non abusive, et doit être
associée à un traitement par IPP chez les malades à risque.
L’éradication obligatoire d’Helicobacter pylori en cas de positivité
(bi-antibiothérapie plus un IPP).
97
Figure 31 : Arbre décisionnel : prise en charge d’une hémorragie
ulcéreuse à la phase aigüe [12].
Hémorragie ulcéreuse à la phase aigue
Endoscopie
Forrest Ia, b Forrest IIa Forrest IIb Forrest IIc, III
Hémostase endoscopique +traitement IPP à fortes doses
Impossible, Echec (Ia)
Succès Surveillance 3 jours
Pas de récidive
Eradication HP Chirurgie première Récidive précoce
Pas d’hémostase endoscopique
2ème hémostase endoscopique
Echec Succès
Chirurgie
Contrôle endoscopique à
distance.
98
CONCLUSION
99
L’hémorragie digestive haute est une urgence médico-chirurgicale qui met
en jeu le pronostic vital du malade.
La première cause des HDH est la maladie ulcéreuse gastroduodénale.
Dans notre série :
6 patients ont été admis pour hémorragie digestive haute au service
des UCV Avicenne Rabat.
Il y’a une nette prédominance masculine.
L’endoscopie digestive constitue l’examen clé, avec un triple intérêt
diagnostic, thérapeutique et pronostic.
Le traitement médical est prioritaire.
La chirurgie reste le recours indispensable lors d’une hémorragie
grave.
Les suites opératoires ont été marquées par une bonne évolution
clinicobiologique chez 5 patients, un seul patient a présenté une
instabilité hémodynamique post opératoire dont la reprise chirurgicale
n’a pas objectivé un saignement actif.
Les mesures préventives restent essentielles pour empêcher
l’évolution fatale des HDH, en dépistant précocement l’UGD et en
luttant contre ses facteurs de risque.
100
RESUMES
101
Résumé
Titre : Les hémorragies digestives hautes ulcéreuses : traitement chirurgical, techniques
et résultats (expérience des UCV).
Auteur : Dr KHEDID Yahia Zain-Al-Abidine
Mots clés : hémorragie – ulcère – urgence – traitement chirurgical.
Introduction : Les hémorragies digestives hautes représentent une urgence médico-
chirurgicale pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
Matériel et méthode : il s’agissait d’une étude rétrospective qui s’est réalisé sur une
période de 5 ans (2015- 2019) dans le service des UCV de l’hôpital Avicenne à Rabat portant
sur 6 patients âgés entre 36 ans et 82 ans, 5 Hommes et une femme.
Résultat : la symptomatologie clinique était marquée par des hématémèses et des
mélénas chez 5 patients, des rectorragies chez une patiente, des épigastralgies précédant
l’hémorragie digestive chez 3 patients.
Tous nos patients ont présenté une hémorragie de grande abondance.
Une de nos patients avait un antécédent d’ulcère bulbaire compliqué d’une péritonite, 4
patients sont tabagiques chroniques. La prise médicamenteuse était notée chez 2 patients.
La FOGD a posé le diagnostic et a objectivé un ulcère gastro duodénal chez tous les
patients.
Tous les patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical : 3 sutures d’ulcère, 3
antrectomies,
L’hémostase a été assurée chez 5 patients, une reprise chirurgicale était nécessaire chez
un patient devant une instabilité hémodynamique post opératoire.
Discussion : A la lumière de ces résultats et de revue de la littérature, la chirurgie reste
le recours indispensable lors d’une hémorragie grave par ulcère gastroduodénal.
Conclusion : l’ulcère hémorragique est la cause la plus fréquente des HDH, son
diagnostic est clinique et endoscopique, l’intervention chirurgicale en urgence est indiquée
d’emblée en cas d’hémorragie massive.
102
Abstract
Title: Upper ulcerative digestive hemorrhages: surgical treatment, techniques and
results (experience of SVE).
Author: Dr KHEDID Yahia Zain-Al-Abidine
Key words: hemorrhage - peptic ulcer – emergency - surgical treatment.
Introduction: Upper digestive hemorrhages represent a medico-surgical emergency
that can be life-threatening.
Material and method: this was a retrospective study which was carried out over a
period of 5 years (2015-2019) in the department of visceral surgical emergencies of the
Avicenne University Hospital of Rabat, involving 6 patients aged between 36 and 82 years, 5
men and a woman.
Result: the clinical symptomatology was marked by hematemesis and melena in 5
patients, rectal bleeding in one patient, epigastralgia preceding digestive hemorrhage in 3
patients.
All of our patients have had a large amount of bleeding.
One of our patients had a history of bulbar ulcer complicated by peritonitis, 4 patients
are chronic smokers. The drug intake was noted in 2 patients.
The FOGD made the diagnosis and objectified a gastro-duodenal ulcer in all the
patients.
All patients underwent surgical treatment: 3 ulcer sutures, 3 antrectomies.
Hemostasis was ensured in 5 patients, a repeat surgery was necessary in a patient facing
postoperative hemodynamic instability.
Discussion: In light of these results and review of the literature, surgery remains the
essential remedy in the event of severe bleeding from peptic ulcer.
Conclusion: hemorrhagic ulcer is the most common cause of HDH, its diagnosis is
clinical and endoscopic, emergency surgery is indicated immediately in the event of massive
bleeding.
103
الملخص
الجراحي ؟، تقنیات ونتائج (تجربة قسم التقرحي، العلاج العلوي الھضمي الجھاز : نزیف العنوان
الحشویة) الطوارئ الجراحیة
د. خدید یحیى زین العابدین: من طرف
قرحة معدة، التنظیر الداخلي، العلاج الجراحي النزیف، : الكلمات الرئیسیة
حیاة المریض. تھدید العلوي حالة طوارئ طبیة وجراحیة بإمكانھا يالجھاز الھضم یمثل نزیف :مقدمة
) في2019-2015سنوات ( 5ھذه دراسة استعادیة التي أجریت على مدى : كانت الوسائل والمنھجیات
مرضى تتراوح 6بالرباط، وشملت الدراسة ابن سینا المستعجلات الجراحیة الحشویة بالمستشفى الجامعيقسم
رجال وامرأة 5عاما 82و 36 أعمارھم بین
مرضى ، تغوط دموي عند مریضة 5وتغوط أسود عند دموي بقیئ تمیزت الأعراض السریریة: النتائج
مرضى. 3واحدة، آلام شرسوفیة سابقة للنزیف الھضمي عند
كان جمیع مرضانا یعانون من نزیف حاد.
مرضى 4و الصفاق، قدت بالتھابتع والتي المعدة من قرحة السابق في كانت مریضة واحدة تعاني
عند مریضین. الأدویة ولوحظ تناولمزمنون. مدخنون
ھر قرحة مرضى والذي مكن من تشخیص المرض و أظتم اللجوء إلى المنظار الداخلي لفائدة جمیع ال
عملیات 3عملیات خیاطة القرحة، 3 : حيوخضع جمیع المرضى لعلاج جرا .ھضمیة عند جمیع المرضى
ار المعدة.غ استئصال
الدورة واحد أمام عدم استقرار مریض لدى الجراحة استئناف مرضى، وقد تم 5عند تم ضمان الإرقاء
بعد العملیة الجراحیة. الدمویة
وفي ضوء ھذه النتائج ومراجعة الأدبیات، تبقى الجراحة ھي العلاج الأساسي للنزیف الھضمي :المناقشة
التقریبي.
بشكل یعتمد تشخیصھا العلوي، الھضمي الجھاز لنزیف الأكثر شیوعا ھي السبب النزفیة : القرحةالخلاصة
الداخلي، ویجب الخضوع إلى عملیة جراحیة مستعجلة في حالة وإیجاد المنظار الأعراض السریریة على رئیسي
علوي تقرحي. نزیف ھضمي
104
ANNEXES
105
ANNEXE N°1 :
Points 0 1 2 3 Âge < 60 ans 60–79 ans > 80 ans
Signes de Absents FC > 100 b/min PAS > 100 mmHg
choc PAS < 100 mmHg
Comorbidité Absence Absence Coronaropathie I. rénale
Insuffisance cardiaque I. hépatique
Autre comorbidité majeure Cancer disséminé
Cause Syndrome de Autres diagnostics Lésions malignes
Mallory Weiss
Absence de lésion
Critère Aucun Saignement actif, caillot adhérent,
endoscopique Tâches hémorragiques vaisseau visible
de risque
Score de ROCKALL [61]
Un score de Rockall supérieur à 8 indique un haut risque de mortalité.
106
ANNEXE N°2 : Marqueur de risque à l’admission Points
Urée sanguine (mmol/L) ≥6,5 et < 8 2
≥8 et < 10 3
≥10 et < 25 4
≥25 6
Hémoglobine (g/L) ≥12 et < 13 1
chez l'homme ≥10 et < 12 3
< 10 6
Hémoglobine (g/L) ≥10 et < 12 1
chez la femme < 10 6
Pression artérielle ≥ 100 et < 109 1
systolique (mmHg) ≥ 90 et < 100 2
< 90 3
Autres marqueurs FC ≥100 b/min 1
Méléna 1
Syncope 2
Hépatopathie 2
Insuffisance cardiaque 2
Score de Glasgow- Blatchford [60]
Un score supérieur à 8 justifie un transfert du patient en USI/réanimation.
107
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