LE SOIR D ALGERIE DU 29.07.2013.pdf

download LE SOIR D ALGERIE DU 29.07.2013.pdf

of 21

description

bis

Transcript of LE SOIR D ALGERIE DU 29.07.2013.pdf

  • LUNDI 29 JUILLET 2013 - 20 RAMADHAN 1434 - N 6934 - PRIX 10 DA - FAX : RDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICIT : 021 67 06 75 - TL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

    Edi

    tion

    dA

    lger

    -IS

    SNII

    II-

    0074

    LLuunnddii 2299JJuuiilllleett 22001133 -- 2200 RRaammaaddhhaann 11443344 LLuunnddii 2299JJuuiilllleett 22001133 -- 2200 RRaammaaddhhaann 11443344VViillllee

    AAllggeerr 2200 hh 00002200 hh 1122

    1199 hh 4466OOrraannCCoonnssttaannttiinnee

    IIffttaarrVViillllee

    AAllggeerr 0033 hh 5599

    0044hh 1199

    0033hh 4477

    OOrraann

    CCoonnssttaannttiinnee

    IImmssaakk

    Le Bonjour du Soir

    a fait une paie qu'il ne s'est pas manifestcelui-l ! Sa voix enroue me rveille de bon matin,au mobile :

    - Bonjour le journaleux ! C'est Moh Sabate !- Bonjour, espce d'espadrille troue ! Tu n'es

    pas mort ?- La mauvaise graine, comme on dit... Ta tata

    monopolisant tes billets, je me suis trouv cart !Pourtant, tu en as crit de bons grce moi !Venons-en aux faits. Et Farid ? Et Chakib ? Vousn'en parlez plus beaucoup !

    - C'est vrai ! Eux et leurs tuteurs comptent surle temps pour effacer leurs mfaits prsums.

    - Ont-ils par hasard cr une socit qui donnede la pub aux journaux ?

    - Non, ils sont en fuite... Mais c'est quoi cettehistoire ?

    - Si j'tais Farid ou Chakib, je lancerais unebote qui inonderait les quotidiens de placards !Comme a, les journalistes me laisseronttranquille !

    - Tu es mchant, Savate puante !- Dis-moi franchement : les journaux critiquent-

    ils les oprateurs de tlphonie mobile ?- J'ai vu une manchette trs mchante sur...- Oh, oui, je l'ai vue. Justement, ce journal ne

    reoit aucun placard de ces socits ! C'est pouren avoir qu'il critique en veux-tu en voil !

    [email protected] roumi avait lanc en pleine rue Didouche :

    A bas Sarkozy ! et Moh Sabate, dcid prouverqu'on tait aussi libres que les Franais, rpliqua :A bas Sarkozy ! Tu vois qu'on est galement endmocratie !

    (Tata Aldjia)

    Une bonne ide refiler Chakib

    et Farid !

    l SITUATION EN GYPTE

    MOSTAGANEMIncroyable mais vrai. B. Nama, une

    femme ge de 34 ans et mre dunenfant a tu de sang froid une petitefille qui venait peine de boucler sesdeux annes.

    Ds linformation de larrestation dela prsume coupable de cet actemacabre, une foule innombrable est

    venue pour crier son dsarroi devant lept de maisons o habite la mise encause, voisine de la famille de lavictime. Elle a avou sans peine quelleavait agi pour dissimuler un attentat la pudeur commis par son fils B. Asrig de 11 ans. Elle avait attir la petitefille en pleurs dans sa maison et elle a

    dcid de sen dbarrasser. Ce fut uneentre sans sortie, la petite Nadia y alaiss sa vie.

    Elle sera probablement prsenteavec son fils aujourdhui lundi, devantle procureur de la Rpublique deMostaganem.

    A. B.

    La petite Nadia tue par une voisine

    l COUPURES DE COURANT

    Sonelgazrelativise

    PAGE 6

    Les frresalgriens se

    dvoilentPAGE 3

    Ph

    otos

    : S

    am

    ir S

    id

  • Zone industrielle ouzone dinfluence ?

    A Bordj-Bou-Arrridj, tout lemonde voque cette affairedattribution de terrain auniveau de la zone industrielle.Les mauvaises langues vontmme jusqu dire quun priva eu 5 lots de dix mille mtrescarrs (10 000 m2) chacun, soit50 000 m2. Ce qui est sr, par

    contre, c'est quela liste na past renduepublique. Si celavenait tre fait

    alors peut-treque...

    O n a appris de sources sres, que le ministredlgu aux Affaires maghrbines et afri-caines, M. Messahel, a regagn Alger vendre-di dernier en provenance de Bruxelles. Leministre tait hospitalis dans la capita-le belge durant plusieurs semaines.

    Messahel regagneAlger

    [email protected]

    Lundi 29 juillet 2013 - Page 2

    ERISCOOPERISCOOP

    a agace en haut lieuSi dans ladministration et autres organismes publicsle portrait officiel du Prsident est obligatoire, on

    assiste depuis quelque temps un nouveau ph-nomne.

    En effet, le portrait du directeur gnral dunehaute structure tatique apparat chacune

    de ses sorties ct de celui du PrsidentBouteflika. Une habitude qui commen-

    ce agacer en haut lieu.

    Un jour, un sondage

    Pensez-vous que larme syrienne vafinir par mater la rbellion arme ?

    OUI NON Sans opinion

    Pensez-vous quavec ce deuxime assassinat politique, la Tunisie est entre

    dans une grave crise scuritaire ?RSULTATS DU DERNIER SONDAGEOui : 78,91%Non : 18,44%Sans opinion : 2,65%

    PP

    Six km de bton armLaroport dEl Gola va tre

    cltur avec du... bton arm.Cette clture va tre de sixkilomtres linaires. Na-t-onpas trouv un autre moyenaussi efficace et surtout moins

    cher pour clturercet aroport ?

    Rappelons toutsimplementque laroportdAlger nebnfice pas

    dune telle mesu-re de scurit.

  • Le SoirdAlgrie Actualit Lundi 29 juillet 2013 - PAGE3

    La nouvelle escalade en gypteavec la mort, avant-hier, dedizaines de personnes dans destroubles entre partisans du prsi-dent destitu Mohamed Morsi etforces de l'ordre, na pas t sansrveiller la fibre ikhouaniste enAlgrie avec la monte au crneaudes partis de cette mouvance quimultiplient ainsi les dclarations leffet de se refaire une virginitinterne grandement entame.

    Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Aleur tte, le MSP qui le contexte gyptienest tomb telle une bndiction pour se pla-cer en leader de la mouvance islamiste dansle pays.

    Cest ainsi que le parti de AbderrezakMokri qui, soit dit en passant, a organis, il ya une quinzaine de jours, un sit-in de soutien la lgitimit en gypte, sest fondu,avant-hier, dun long communiqu pourcondamner nergiquement la boucheriecommise par le pouvoir putschiste sangui-naire contre des manifestants pacifistesparmi le peuple gyptien qui refusent lecoup dEtat et qui demandent le retour lalgitimit constitutionnelle subtilise. Uneboucherie dont ont t victimes, selon leMSP, plus de 200 personnes dcdes et 4500 blesses alors que les chiffres officielsparlent de 72 morts.

    Le mouvement impute lentire respon-sabilit criminelle aux putschistes et leursallis et tous ceux qui se sont impliqusavec eux, avec linvitation faite aux organi-sations des droits de lHomme pour lespoursuivre devant les tribunaux internatio-naux.

    Le MSP invite galement le peuple gyp-tien dans toutes ses composantes lveilet une prise de conscience quant djouer les complots amricano-sionistesavec financement des pays du Golfe quivisent son unit, son identit et son arme travers le retour des rsidus du systmeMoubarak leffet de semparer dfinitive-ment des acquis de la rvolution du 25 jan-vier comme la libert, la dignit et la souve-rainet.

    Le MSP sen prend galement auxmdias gyptiens pour susciter et encoura-ger la haine de lautre et le racisme entre lesgyptiens et leur soutien aux crimes quecommettent les putschistes.

    Et au parti de Mokri dinviter la commu-naut internationale, institutions et forcesquelles soient mondiales ou rgionales, condamner clairement ces boucheriesavec son refus aux coups dEtat militaires etleur soutien aux peuples dans leur lutte pourleur libert et leur dignit et leur souveraine-t dans le choix de leurs dirigeants traversdes lections libres et transparentes.

    Le MSP nomettra pas den appeler aussiau gouvernement algrien condamnerdirectement et clairement les auteurs de cescrimes commis contre le peuple gyptienqui refuse le coup dEtat. De mme quil enappelle la classe politique et la socitcivile et les personnalits influentes pourune rencontre urgente leffet dadopter uneinitiative commune de soutien au peuplegyptien.

    Djaballah plus que jamais partisan de la Charia

    Et il ny a pas que le MSP smouvoirde la tragdie ikhouaniste en gyptepuisque son frre ennemi, AbdallahDjaballah, na pas laiss passer cetteopportunit pour rebondir et se rvlerdans sa vritable nature. Et le leader du FJDna pas du tout fait lconomie des mots

    puisque, dans un assez long communiqu, ila carrment accus le gnral gyptien El-Sissi et ses acolytes laques dtre derrirela tuerie de centaines de partisans de laCharia et de la souverainet et de balancerlgypte dans linscurit et linstabilit.Situation qui ne profite, selon lui, qu Israldont les intrts en Palestine et dans largion seront ainsi sauvegards

    Pour Djaballah, le nouvel homme fort duCaire, de concert avec les forces occiden-tales et leurs allis quil vitera soigneuse-ment de nommer, A mis lgypte sur le che-min de la tuerie et latteinte la dignit etaux liberts et la corruption. Une stratgiedont la premire tape est la dposition delex-prsident Mohamed Morsi et lajourne-ment de la Constitution qui stipule que laCharia est la source de gouvernance, et lafermeture de toutes les chanes de tlvi-sion du courant islamiste et les massivesarrestations de ses cadres et celles dautresde ses jeunes militants et adeptes.

    Ce qui augure, ajoute le prsident duFJD, dun prsent et dun avenir dinscuritet dinstabilit de lgypte. Et de s'interrogersi le peuple gyptien est prt vivre sous lergne du rgime militaire lui qui a pu arra-cher sa souverainet au bout de longues

    annes de lutte couronnes par la fameuservolution du 25 janvier 2011. Ou au contrai-re, optera-t-il pour la voie de la dignit et delhonneur, de la Charia et de la souverainetet de la lgitimit en poursuivant ses ras-semblements sur les places publiques quelquen soit le prix ?

    Pour Djaballah, le peuple gyptien estplus que jamais renseign sur les visesrelles dEl-Sissi et ses allis dont les slo-gans de dmocratie, de libert et de citoyen-net quils entonnent nont de sens pour euxque sils sont au pouvoir, dtenteurs de ladcision dans les affaires de lEtat et de lasocit et les seuls mme dinvestir dansles richesses du pays et leur exploitation.

    Et de faire porter El-Sissi la responsa-bilit dans les boucheries commises queson mouvement condamne avec vigueur,avec toutes les consquences qui en dcou-leraient pour lgypte. Exprimant son sou-tien avec les partisans de la Charia et de lalgitimit et les encourageant dans leurdtermination au retour de la lgitimit, leFJD invite le pouvoir en Algrie soutenir lalgitimit et condamner le coup dEtat donta t victime Mohamed Morsi.

    Du ct du TAJ, parti sorti tout droit desentrailles du MSP, puisque lanc lannedernire par lun de ses anciens cadres, leministre des Travaux publics, on semblebeaucoup plus nuanc. Son charg de lacommunication considre ce qui se passeen Egypte comme une question purementinterne. Cest une question de principepour nous de ne pas nous immiscer dans lesaffaires des autres, quils soient partis poli-tiques chez nous ou dans des pays tran-gers, soutient Nabil Yahiaoui qui nauramme pas se prononcer sur le coup deforce pour certains, des militaires contrelex-prsident Mohamed Morsi et deredressement pour les autres.

    Cependant, le porte-parole du partidAmar Ghoul ne fera pas lconomie duneinvitation du peuple gyptien suivrelexemple algrien travers une rconcilia-tion nationale srieuse. Il faut que lepeuple gyptien se contrle au mieux cartoute goutte de sang est une goutte de trop,surtout en ce mois de Ramadhan, soutient-il. Pour les autres porte-drapeaux de laconfrrie des Frres musulmans dans lepays, ils taient, hier, aux abonns absents,nos tentatives de prendre langue avec euxont t vaines.

    M. K.

    SITUATION EN GYPTE

    Les frres algriens se dvoilent

    Sofiane At Iflis - Alger (LeSoir) - La tendance nest pas lapaisement dans la valle du Nil.La mort violente fait partie du quo-tidien des Egyptiens qui se sontdlivrs dune dictature pour tom-ber dans les bras de celle plussinistre des islamistes contrelaquelle ils se sont nouveaumobiliss. Une rvolution refaire, corriger, encore coups decadavres.

    Les affrontements de samedimatin entre les partisans de Morsiet ses adversaires mobiliss lap-pel du gnral El-Sissi, lhommequi a dpos Morsi, ont fait, selonun bilan provisoire, 72 morts. LesFrres musulmans parlent de plusdune centaine.

    Dans la nuit, dans la rgion dePort-Said, au nord du pays, denouveaux affrontements ont cla-t. Bilan : 2 morts et 48 blesss.Toujours dans le camp des parti-sans de Morsi. Les balles avaientencore crpit. Ce seraient lesislamistes qui auraient fait usagedarmes les premiers, selon uneversion officielle des faits. LesFrres musulmans ont ni.

    Les affrontements ont eu lieuaprs les obsques dun partisande Morsi. Mmes scnes daffron-tement dans la ville de Kafr ElZayat. Des tirs aussi, aprs lesfunrailles dune autre victime desaffrontements de samedi matin.

    Par ailleurs, les services descurit gyptiens ont annonc

    llimination durant les dernires48 heures de 10 terroristes dans lapninsule du Sina, ainsi que lar-

    restation de 20 autres. Le nouveau pouvoir en gypte

    a promis ds vendredi de mener

    une lutte implacable contre le ter-rorisme. Il sest jusquici montrferme et dtermin. Dans le sillagede cette dtermination, pointe lespectre dun retour ltat dur-gence et aux administrations delutte contre lextrmisme et de sur-veillance des activits politiques etreligieuses, dissoutes aprs le 25janvier 2011.

    Un retour une situation ant laquelle ne souscrivent pas lesjeunes de Tamarrod qui ontenclench le processus de ladposition de Mohamed Morsi.Mais en mme temps, la luttecontre lextrmisme religieux et leterrorisme appelle la mise enplace dun cadre juridique, aujour-dhui absent. En face, les isla-mistes senttent poursuivreleurs manifestations.

    Samedi, le ministre delIntrieur avait averti quil allaitprochainement procder la dis-persion des partisans de Morsi desplaces quils occupent depuis plusdun mois. Lassaut peut tredonn dun moment lautre.

    S. A. I.

    GYPTE

    10 terroristes limins et 2 morts dans des affrontements

    Phot

    o:

    New

    Pres

    s

    Phot

    o:

    DR

    Lgypte semble plonger dans une violence durable,depuis vendredi, jour o pro et anti-Morsi ont dcid derivaliser dans la dmonstration de rue. Deux autres per-sonnes, tues dans la nuit de samedi dimanche dans lenord du pays, Port-Said, sont venues rallonger le bilanmacabre des victimes de samedi matin. Dans le Sina,repaire des islamistes radicaux, dix hommes arms ontt tus par les services de scurit.

  • Le SoirdAlgrie Lundi 29 juillet 2013 - PAGE 4Actualit

    Les Maliens ont vot massi-vement avec lespoir de voir dis-paratre cette page sombre delhistoire de leur pays : 18 moisde chaos. Les rsultats provi-soires doivent tre publis. Unsecond tour est prvu le 11aot, si aucun candidat nattei-gnait pas la majorit des suf-frages.

    Cest le meilleur scrutin quele Mali ait organis depuis sonindpendance en 1960, a esti-m le prsident par intrim,Dioncounda Traor, qui ne seprsente pas.

    Vingt-sept candidats dontune femme (la dpute Haidara

    Aichata Ciss, Ndlr) se sont misen lice pour cette joute qui a, aufait, mis aux prises deux groscalibres savoir, lancienPremier ministre IbrahimBoubacar Keta, ancienministre des Finances et lex-dirigeant de lUnion conomiqueet montaire de lAfrique delOuest (UEMOA), SoumalaCiss, les deux favoris.

    Le Mouvement pour lunicitet le jihad en Afrique de lOuest(Mujao) avait en effet, menacde frapper les bureaux de voteafin de dissuader les musul-mans maliens de prendre partau scrutin.

    Seul le Mali sera gagnantpour oublier le cauchemar quilvient de vivre, a dclar IBKaprs avoir vot, Bamako, lacapitale, tout comme son rival

    Soumala qui a soulignquaujourdhui, il faut tourner lapage, il faut retourner dans lecalme des institutions rpubli-caines.

    Au nord du Mali, territoireque les rebelles touaregs ontlibr avant linterventionfranaise, le scrutin sest drou-l sous la surveillance desCasques bleus, de la Minusmaet de larme malienne appuyepar les 3 200 soldats franaisqui campent toujours dans lepays. Cette lection devrait, eneffet, rtablir lordre constitution-nel interrompu le 22 mars 2012par un coup dEtat qui a prcipi-t la chute du Nord du Mali oulAzawad comme prfrent lap-peler les Touaregs aux mains degroupes islamistes de la mou-vance Al-Qada, allis dans un

    premier temps la rbelliontouareg du Mouvement national

    de libration de lAzawad(MNLA). L. H et AFP.

    PRSIDENTIELLE AU MALI

    Les Maliens ont vot massivement

    Au Mali, le premier tourdes lections prsiden-tielles a eu lieu, hier, sansincidents.

    Kidal, on vote pour le Maliou on manifeste pour l'indpendance

    Tout est foutu par le vent :trois hommes en boubou sont age-nouills autour d'une liste lectora-le dchire, cale par une grossepierre pour viter qu'elle ne s'envo-le, dans le centre de vote numroun, l'un des trois que compte Kidal, 1 500 km au nord-est deBamako.

    Il n'est pas encore huit heures,ouverture officielle des bureaux devote, mais dj des dizainesd'lecteurs se pressent devantl'entre du centre, un lyce. DesCasques bleus togolais lesfouillent un par un, alors qu'unvhicule blind de l'arme franai-se est stationn cent mtres del. Nous sommes venus tt pourvoter rapidement et rentrer enfamille. C'est important de voterpour le Mali, la libert, le travail eten finir avec la crise, expliqueBou Amine, militaire la retraite,

    qui tient la main sa carte etcherche son nom sur l'un desbureaux du centre, qui en contientune dizaine, des anciennes sallesde classe.

    Devant chacun est affiche uneliste lectorale, souvent dj enmauvais tat. L'une d'elles s'envo-le dans l'indiffrence. Plus loin, unobservateur des Nations uniesdemande des volontaires pourremplacer au pied lev plusieursprsidents de bureaux de vote etassesseurs, qui ne se sont pasprsents.

    Ces prsidents de bureau quine sont pas venus, ce sont desgens du MNLA qui tentent desaboter l'lection. Ils ont aussitent d'intimider les lecteurs pourqu'ils ne viennent pas voter,assure un homme qui tient resteranonyme. Les rebelles touareg duMouvement national de libration

    de l'Azawad (MNLA) assurentqu'ils n'empcheront personne devoter librement Kidal, une rgionqui ne compte que 35 000 lec-teurs recenss, mais qui est sym-bolique de la tenue du scrutin surl'ensemble du territoire malien, sixmois aprs la reconqute du Norddu pays, occup par des groupesislamistes arms.

    A 8h30 (locales et GMT), unseul lecteur a pu voter dans lecentre, mais le systme se rodepeu peu. Le bulletin de vote,unique, est impressionnant : ildtaille les photos et noms des 27candidats.

    Notre dsir,c'est l'indpendance

    C'est mal organis, on ne saitpas comment il faut voter. Mais ilfaut voter. La population souffre,nous n'avons pas d'eau, pasd'lectricit, il nous faut un prsi-dent pour s'occuper de tout cela,explique Aloussene Ag Andina.

    Organise sous la pression dela communaut internationale,

    France en tte, la prsidentielleest aussi l'occasion de reprendrele cours constitutionnel deschoses, aprs le coup d'Etat mili-taire de mars 2012.

    Depuis un an, on est dans unetransition qui n'en finit pas. On valire un prsident lgal qui va pou-voir rsoudre les problmes. Onest dans la pire situation qu'on aitjamais eue, avec en plus des pro-blmes interethniques, entrepopulations noires et touareg,mais aussi entre clans touareg,juge Ibrahim Ag Hanoufley, qui avot pour l'ancien Premier ministreIbrahim Boubacar Keta, l'un desfavoris.

    Mais de nombreux membres dela communaut touareg, majoritai-re Kidal, n'ont pas oubli la brvedclaration d'indpendance del'Azawad, le nord du Mali, aprs saconqute clair par les rebellestouareg allis des groupes isla-mistes en janvier 2012.

    Si certains Touareg voient laprsidentielle comme un malncessaire qui leur donnera un

    interlocuteur lgitime pour desngociations, d'autres la rejettent.

    Plus de soixante personnes,des femmes, des enfants et desjeunes brandissant les drapeauxdes rebelles touareg se sont ainsirunies devant l'arbre de lacontestation, sur une vaste place, quelque 500 m du centre devote. 53 ans de crimes de l'armemalienne, cela suffit, proclameune banderole, tandis qu'unhomme chevauchant un dromadai-re galope en brandissant l'ten-dard touareg.

    On ne veut plus du Mali, onn'en a jamais voulu. Les lections,ce n'est pas notre problme, c'estseulement les pro-maliens qui vontvoter, aucun de nous ne va voterpour le Mali, assure parmi la fouleBakdi Walet Ibrahim, une militantedu MNLA.

    Notre seul dsir, c'est l'ind-pendance de l'Azawad. Le Mali atu nos parents, nos enfants, nosfrres, mme nos troupeaux. Onveut en tre dlivrs, demande-t-elle. AFP

    On a besoin d'un prsident pour s'occuper des pro-blmes du Mali : le dveloppement et les rbellions rcur-rentes : en dpit des craintes, la prsidentielle a dbuthier sans incidents Kidal, bastion des rebelles touareg,dont certains ont manifest aux cris de Azawad oui, Malinon.

    IRAKNeuf policiers tus dans un

    attentat suicide en Irak Neuf policiers ont t tus hier matin dans un attentat suicide dans

    le nord de l'Irak, a indiqu la police dans un nouveau bilan. Un prc-dent bilan a fait tat de 8 policiers tus et 9 blesss.

    Un kamikaze au volant d'une voiture pige a attaqu un convoi detrois vhicules de policiers dans la ville de Touz Khourmatou, non loinde la rgion autonome du Kurdistan, selon le maire Chalal Abdoul.Neuf autres policiers ont t blesss. La ville de Touz Khourmatouabrite une communaut kurde importante, ce qui explique le dploie-ment dans cette ville d'environ 700 policiers kurdes, appartenant auxforces de scurit du Kurdistan. Il s'agit de la premire attaque contreun objectif kurde dans cette ville depuis prs de trois mois, selon lemaire. Plus de 700 personnes ont t tues depuis le dbut juilletdans des actes de violence en Irak, selon un bilan fourni par dessources scuritaires.

    Phot

    o:

    DR.

    Phot

    o:

    DR.

  • Le SoirdAlgrie Actualit Lundi 29 juillet 2013 - PAGE 5

    Kamel Amarni - Alger(Le Soir) - Une sorte desituation de ni guerre nipaix prvaut depuis jeudiavec des glissements pro-gressifs depuis les impres-sionnantes obsques deMohamed Brahmi, danslaprs-midi de vendredi.

    Une partie de la foule,du reste entirement hostileau parti islamiste au pou-voir, Ennahda, stait diri-ge, laprs-midi mme,vers le quartier du Bardo,dans la banlieue de Tunis,o se trouve le sige delAssemble nationaleconstituante. Objet et motsdordre : la dissolution decette Assemble et la chutedu rgime islamistedEnnahda.

    Ce sit-in sera toutefoisviolemment dispers parles forces de lordre, qui onteu recours aux grosmoyens, blessant au pas-sage un dput de lopposi-tion. Mais ce ntait quepartie remise. Le soir, aprs

    la rupture du jene, lesmanifestants hostiles Ennahda et son gouver-nement sont retourns surles lieux, mais ils ntaientpas seuls cette fois.

    Le parti de RachedGhennouchi a, entre-temps, battu le rappel deses troupes. Les deuxcamps se retrouvent, dslors, et pour la premire foisdepuis lclatement de lacrise, face face, dans larue, dun ct comme delautre dun impressionnantdispositif de scurit. Celaa commenc par des slo-gans : Ghennouchi,assassin, le peuple veutla chute du gouvernementdes assassins lanait-ondu ct des opposantsdmocrates. Il ny a pasde gnral Sissi enTunisie, rpliqueront avecmpris les troupesdEnnahda. Mais leschoses ne tarderont pas se gter et, place et lieu desslogans et des quolibets, ce

    seront des pierres que lonschangera des deuxcts. Le pire a t vit dejustesse aprs linterventionmuscle de la police, auxalentours de 2h du matin.

    Nempche, les bellig-rants ont camp sur leslieux jusqu laube et lapolice a d galement inter-venir pour empcher lesmanifestants dinstaller destentes lgyptienne surla place publique. Cettesquence, qui a eu lieu Tunis dans la nuit du ven-dredi samedi, donne unaperu de la grande tensionqui persiste travers tout lepays.

    Dans bien des villes, deslocaux du gouvernorat etceux du parti au pouvoir,Ennahda sont cibls pardes manifestants en furie.Dans la ville de Sidi Bouzid,lon en est dj mme unstade avanc de la fronde :un conseil des sages sy estconstitu depuis vendredidernier et qui dnie au pou-voir central, Ennahdadonc, tout droit de regardsur les affaires de la cit?Pendant ce temps, la sai-gne frappe encore la com-posante de lAssembleconstituante.

    Au dernier dcompte,

    hier dimanche, lon en tait 65 dputs qui se disentdmissionnaires de cetteinstance transitoire, seulsocle de lgitimit surlequel repose le nouveaurgime tunisien. Tout cela,et certainement traumatispar le sort de leursFrres en gypte, faitque les responsablesdEnnahda paniquent etdoutent. Do la brutalit

    manifeste des interventionsdes forces de lordre. Unerpression qui a fini parexcder la plus grandeorganisation du pays,lUnion gnrale des tra-vailleurs tunisiens.

    LUGTT qui a fermementcondamn les attaquesinjustifies de la policecontre les manifestants,annonce, par la voix de sonsecrtaire gnral adjoint,

    une runion dcisive pour(aujourdhui, ndlr) lundi.Cest au cours de cetterunion quil sera dcid dudestin de la Tunisie, aver-tira-t-il.

    Forte de 500 000 adh-rents mais aussi dun grandcapital sympathie dans lapopulation, lUGTT a effec-tivement de quoi inquiterEnnahda !

    K. A.

    Les rpliques de lassassinat, jeudi, de lop-posant anti-islamiste Mohamed Brahmi frap-pent, par -coups, une Tunisie qui sombre dansune nouvelle crise politique, peut-tre la plusdcisive depuis la chute de Ben Ali, en janvier2011. Certes, ce nest pas encore lembrasementmais la tension monte chaque jour davantage.

    SYRIE

    L'arme sur le point de prendre un secteurrebelle cl de Homs

    La prise de Khaldiy, devenuun des symboles de la rbellioncontre Bachar al-Assad, signifie-rait que le rgime n'aurait plusdevant lui que quelques quartiersrebelles notamment dans le vieuxHoms avant la chute totale de latroisime ville de Syrie.

    Le rgime, fort de son armede l'air, de son artillerie et appuypar le puissant Hezbollah dans saguerre contre les rebelle, avaitlanc il y a 29 jours l'offensivecontre ce quartier du nord de laville, esprant rditer son succsmilitaire de Qousseir, bastioninsurg dans la province de Homsrepris en juin aprs une rsistan-ce farouche d'un an.

    La tlvision d'Etat syrienne aannonc que l'arme contrle laquasi-totalit du secteur et mon-tr des images d'immeubleseffondrs, de dcombres jonchantles rues et de corps, vraisembla-blement de combattants.

    Un officier de l'arme inter-view par la chane a affirm qu'ilne reste plus que le nord du sec-teur qui sera libr dans les pro-chaines 24 heures.

    L'arme et le Hezbollahcontrlent Khaldiy en majorit et

    les combats se concentrentdsormais dans les priphriesnord et sud du quartier, a indiqude son ct l'AFP Rami AbdelRahmane, directeur del'Observatoire syrien des droits del'Homme (OSDH).

    Samedi, l'arme s'est emparede la mosque historique KhaledBen walid, dans le centre du quar-tier, selon l'OSDH et les mdiasofficiels.

    Egalement sur place, la chanepanarabe Al Mayadeen, base Beyrouth, a montr des imagesde l'intrieur de la mosqueconnue pour son architecturemamelouke, et o des soldats ontsuspendu un drapeau syrien ensigne de victoire.

    La mosque tait devenue undes symboles de la rvolte lanceen 2011 contre le rgime deBachar al-Assad, lorsque desmanifestants sortaient en massedu lieu saint pour dfiler dans lesrues contre le pouvoir, avant quela rvolte ne se transforme en uneguerre qui a fait plus de 100 000morts selon l'ONU.

    Le mausole de Khaled BenWalid, un compagnon duProphte Mohamed, a t dtruit

    par des obus de l'arme syrienneen dbut de semaine, selonl'OSDH et des militants.

    Selon la tlvision officielle, lesrebelles avaient transform lamosque en un centre pour leursoprations criminelles et pour lestockage d'armes et de muni-tions.

    Khaldiy et le Vieux Homs sontdepuis plus d'un an assigs parl'arme et bombards presquequotidiennement, les militantsdnonant rgulirement la situa-tion humanitaire catastrophiquedans le Vieux Homs.

    Ailleurs en Syrie, le bilan desvictimes civiles tues vendredi

    par un missile sol-sol dans lequartier de Bab Nairab dans laville d'Alep (nord), s'est alourdi 32 morts dont 19 enfants, selonun nouveau bilan de l'OSDH.

    L'attaque visait, selon l'OSDH,des QG de combattants dans cequartier de l'ancienne capitaleconomique du pays, mais le mis-sile s'est abattu sur les maisonsdes civils.

    Les combats et les bombarde-ments faisaient galement ragedans la province de Damas et Alep. Sur le plan politique, l'oppo-sition syrienne a rclam l'ONUde rvler les dtails de l'ac-cord pass avec le rgime pour

    enquter sur l'emploi ventueld'armes chimiques, aprs la visitede deux envoys spciaux desNations Unies Damas cettesemaine.

    Un communiqu conjoint del'ONU et du ministre syrien desAffaires trangres avait indiquvendredi que les discussions ontt productives et ont men un accord sur la faon de pour-suivre l'enqute.

    D'aprs l'opposition, celle-ci nesera complte que si les enqu-teurs de l'ONU inspectent lessites en zone rebelle o selon ellele rgime a utilis des armes chi-miques.

    Damas avait insist de sonct pour que l'ONU n'enqutequ' Khan al-Assal (nord), oselon ses affirmations, lesrebelles auraient fait usage deces armes le 19 mars.

    Le patron de l'ONU Ban Ki-moon, qui doit encore examinerl'accord avant d'en dvoiler lecontenu, avait rclam un accsgnralis pour enquter surtoutes les allgations.

    L'opposition a par ailleurscondamn l'excution collecti-ve de dizaines de combattantsloyalistes prisonniers des rebelles Khan al-Assal, en dbut desemaine, annonant la crationd'une commission d'enqute.

    L'arme syrienne, appuye par le Hezbollah, s'apprtait hier prendre le dernier carr de Khaldiy, le plus grand quartier rebel-le de Homs, troisime ville de Syrie et surnomme capitale de larvolution par les militants.

    TUNISIE

    LUGTT simplique, Ennahda panique

    Phot

    o:

    DR.

    Phot

    o:

    DR.

  • Comme les annes prcdentes,le calendrier des vacances estchamboul en raison duRamadhan. Agences de voyage,hteliers et particuliers verssdans les locations saisonniresmisent sur le mois daot pour sau-ver une saison estivale de plus enplus courte.

    Nawal Ims - Alger (Le Soir) - Commecest le cas depuis quelques annes dj, lesdparts en vacances sont subordonns la findu mois du Ramadhan. Cette anne encore,les dparts seront diffrs et le rush tradition-nel du dbut aot naura finalement lieuquaprs les ftes de lAd.

    Cest finalement la fin du Ramadhan quisonnera le dbut des vacances pour des mil-liers de personnes nayant pas pu profiter desjoies de la mer tout au long du mois de juillet.Une situation laquelle sadaptent depuis desannes les professionnels du secteur du tou-risme.

    Tout comme les quelques annes prc-dentes, la priode daprs ftes de lAd estconsidre comme la haute saison. Pour senconvaincre, il suffit de comparer les prix quisont appliqus avec ceux de juin ou de la mi-septembre.

    Aprs avoir souffert du faible taux de rem-plissage pendant le mois du Ramadhan, leshteliers misent tout sur le mois daot danslespoir damliorer leur chiffre daffaires et desauver une saison estivale de plus en pluscourte.

    Mme attente chez les personnes ayantpris en concession des plages et qui ont d sersoudre ramasser leur matriel prvu pourla location faute de frquentation des plages la

    journe. Hormis quelques tmraires quiaccompagnent leur progniture la plagepour quelques heures seulement, les plagessont restes dsesprment vides pendant lemois de juillet. Dans une tentative de sauverleur activit saisonnire, ces concessionnairesont cependant trouv la parade en exploitantles espaces de nuit pour compenser les pertesde la journe. Eprouvs par de longues jour-nes de jene, ils sont de plus en plus nom-breux se rendre au bord de la mer larecherche de la fracheur aprs le ftour. Lesjeunes verss dans la concession attendentnanmoins de pouvoir reprendre pleinementleurs activits de location de parasols, dechaises et autres accessoires proposs ou

    plutt imposs aux estivants. Ils parient surune trs grande frquentation des plages dsla fin du Ramadhan.

    Une priode qui sera galement celle desgrands dparts. Les agences de voyage affir-ment que des dparts sont prvus au lende-main des ftes de lAd. Le Maroc, la Turquieet lEspagne semblent avoir dtrn la Tunisiequi vit une priode critique. Les adeptes dutourisme local eux aussi se prparent inves-tir les routes. Les vacanciers ayant cependantdes enfants scolariss verront leur sjourcourts. La rentre scolaire prvue pour le 8septembre prochain sonnera la fin de larcration pour tous.

    N. I.

    Chrif Bennaceur - Alger(Le Soir) - Les assurances duministre de lEnergie et desMines et du P-dg du groupeSonelgaz quant la disponibilitde llectricit durant cet t2013 sont-elles remises encause ? La question se posedautant que certaines rgions dupays ont subi des perturbationsdurant le week-end coul, mar-qu par des tempratures cani-culaires.

    Des coupures dlectricit ontt ainsi enregistres notamment lEst du pays et dans la capita-le, diffrentes heures de la jour-ne et en particulier en soire.Des dlestages, des interrup-tions qui durant une demi-heure,une heure et parfois davantage,au grand dam de plusieurscitoyens. Ainsi, certains quartiersde la capitale, notamment Bouzarah, ont t affects pardes coupures.

    En outre, des agressions decbles ont t constates Hydra, Kouba et Bach-Djarrah,indique-t-on au niveau de laSocit de distribution dAlger(SDA, couvrant la capitale,Tipaza et Boumerds).

    La situation est toutefois reve-nue la normale et lalimentationa t rtablie assez rapidement,indique le premier responsable

    de la SDA, estimant que la capi-tale na pas t cependant plon-ge dans le noir comme lvo-quent certains mdias. Voire, ladistribution a t satisfaisante,observe Abdelkader Boussourdiqui estime que la situation sestamliore de 80% par rapport lt dernier, se fiant au constatde plusieurs citoyens. Et ce,grce notamment aux 714 nou-veaux postes mis en servicedurant les dernires semainesdans les trois wilayas sus-citeset dans la mesure o 99,99%de lnergie ont t consom-ms, relve le P-dg de la SDAqui considre que le dispositifdurgence mis en place a fonc-tionn.

    Des perturbations ont tgalement enregistres lEstdu pays, provoques notammentpar des orages dans les wilayasde Batna, Mila, Bjaa et Msila.Mais aussi Khenchela et Jijel,indique le P-dg de la Socit dedistribution de lEst (SDE), TaharDjouambi.

    Selon ce premier respon-sable, linterruption survenuedans une mosque de la ville deKhenchela a t provoque parun dysfonctionnement du syst-me interne de cette mosque. Ilny a pas eu de dlestage, assu-re-t-il, tout en prcisant que les

    lignes qui ont t coupes ontt rtablies, comme ailleurs,cela mme si les oprations dertablissement ont pris du tempsdans certaines localits rurales,isoles. Des perturbations ontt galement enregistres Jijel, indique le responsable de laSDE qui prcise toutefois que lasituation est revenue la norma-le. Dans le Centre et lExtrme-Sud du pays, couverts par laSocit de distribution du centre(SDC), lalimentation na pas subide grandes perturbations mmesi 36 incidents ont t relevsentre jeudi et hier dimanche.

    Selon un directeur techniquede la SDC, M. Mazri, cest lawilaya de Tizi-ouzou qui a enre-gistr le plus grand nombre din-cidents, soit 23 dysfonctionne-ments, suivie par celle deTamanrasset o lon a recensquelques 9 incidents de rseaux.

    Des incidents survenusnotamment en arien, provoquspar diverses causes mais sansaucun lien, toutefois, avec unproblme de production ou lesconditions atmosphriques,indique-t-on, tout en prcisantque les lignes perturbes ont trtablies.

    Dans lOuest du pays, desperturbations ont t galementenregistres ce week-end, enparticulier durant la nuit de same-di dimanche. Des quartiersdOran-ville, certaines localitsdAn Defla et un degrmoindre dAdrar ont t affectspar des perturbations, indique-t-on au niveau de la Socit dedistribution de louest (SDO).Toutefois, des perturbationsassez faibles, provoques pardes incidents et non par la cani-cule, indique-t-on la SDO olon prcise que les lignes ont trtablies assez rapidement,moins dune demi-heure aprslinterruption.

    En fait, la situation est assezstable, relvait le P-dg de laSDO, Noureddine Ghoul, dans lamesure o le plan durgence misen place dans cette rgion sav-re galement oprationnel. Defait, et contrario des supputa-tions mdiatiques, les socitsde distribution de lnergie consi-drent que la situation estmeilleure que celle qui a prdo-min lt dernier, jusqu nouvelordre.

    Dans le cadre du programmedurgence lanc depuis octobre2012 et quasiment achev, ladistribution et le transport dellectricit ont t renforcs parde nouvelles infrastructures, djmises en services.

    Des infrastructures qui ontpermis de mieux grer le risque,considre-t-on, mme si le zrocoupure nexiste pas.

    C. B.

    Le SoirdAlgrie

    Noureddine Bouterfa, P-dg de Sonelgaz.

    Actualit Lundi 29 juillet 2013 - PAGE6COUPURES DE COURANT

    Sonelgaz relativise

    Phot

    o:

    Sam

    irSi

    d

    APRS UN MOIS DE JUILLET SACRIFI

    Aot pour sauver les vacances CHEIKH ABDERRAHMANE

    CHIBANE

    Un homme de convictions,selon ses amis

    Le forum de la mmoire initi par lassocia-tion Machal-Echahid a rendu hier hommageau dfunt moudjahid, ex-ministre et ex-prsi-dent de lAssociation nationale des oulmasalgriens, cheikh Abderrahmane Chibane, loccasion du 2e anniversaire de sa mort.

    Tahar At Aaldjet, qui est venu apporter sontmoignage, a indiqu que son amiAbderrahmane Chibane est connu pour treun homme de convictions. Cest une per-sonne connue pour ses nombreuses qualitset qui nhsite pas dfendre ses positionsdevant nimporte quelle personne. Cela a t lecas lorsquil avait dfendu Bachir El Ibrahimi ensignifiant au juge lpoque que sil sattaquait El Ibrahimi, il sattaquerait tout un peuple,a tmoign M. At Aaldjet.

    Sad Chibane, frre du dfunt, a, quant lui, rappel lenfance de Abderrahmane qui, dit-il, avait un penchant pour Le Coran ds sonjeune ge. Il tait encore lcole primairelorsquil faisait des kilomtres pendant sesvacances scolaires et les jours fris pour serendre la mosque du village, a-t-il rappor-t. En 1931, Abderrahmane Chibane a quittlcole pour se consacrer entirement auCoran en rejoignant la zaoua dIsahnounene.En 1938, il rejoint lUniversit Ezzaytouna et ilen sortira diplm en 1948. Pour ses lves linstitut Ibn Badis o il enseignait,Abderrahmane Chibane tait un exemple.Il ntait pas seulement notre enseignant maisun ami qui a toujours respect ses lves et lesavis opposs, a tmoign M. Belalam, un deses lves.

    S. A.

    La distribution de llectricit a t relativement pertur-be dans certaines rgions du pays durant le week-endcoul, marqu par des tempratures caniculaires.Nanmoins, les socits de distribution de lnergieconsidrent que la situation est meilleure que celle ayantprvalu lt dernier.

    Les Soires Ramadhanesques By Mobilis Une belle ambiance aux soires Mobilis au Hilton, avec une pro-grammation artistique adapte tous les gots. Mobilis, sponsor officiel des soires Fi Qaadet lhbabe au SalonTassili, Well Sound by Mobilis au Chapiteau et Les Soires dArdisby Mobilis, vous donne rendez-vous chaque soir.Un riche programme aux genres varis, est propos au public, animpar des ttes daffiches nationales et internationales au talent avr,mlant tous les gots : musique, chant et humour, pour profiter dunmoment de dtente et de divertissement.Les sites abritent aussi un espace commercial, proposant aux visi-teurs les diffrents produits, offres et services de Mobilis.Par le biais de cet espace familial, Mobilis confirme son engagement tre toujours proche de ses clients, tout en restant lentreprisecitoyenne par excellence, longueur danne et plus particulirementdurant le mois de Ramadhan.

    CCoommmmuunniiqquu

  • Le SoirdAlgrie Contribution Lundi 29 juillet 2013 - PAGE 7

    Jai linsigne et pnibledevoir de dire adieu Hafid. Il tait mon ami, monfrre, mon camarade. Plusde cinq dcennies, faitesde hauts et de bas, commedans le cours de toute vie,ont forg, entre nous, desliens si solides qui nousont procur tant de satis-factions et ont su rsisteraux preuves enfantestout normalement par lacomplexit de la vie.

    Jai pu mesurer et apprcierla grandeur de lhomme quiltait par les valeurs qui le por-taient.

    Ctait un homme du peupleptri aux sources diverses deson pays, de son Bjaa ances-trale qui la vu natre et laquel-le il est rest si attach, au quar-tier de Hussein-Dey de sonenfance, sous loppression colo-niale, o il sest ancr dans cescouches populaires qui ont puis-samment irrigu le mouvementnational.

    Ctait un ouvrier, ajusteurtourneur, qui a subi les affres delexploitation capitaliste et desurcrot colonialiste. Il sest frottau mouvement ouvrier et sessyndicats si combatifs dont il estdevenu un membre trs actif.

    Ctait un moudjahid. Il arejoint trs tt les rangs delOCFLN en 1955. Il a connu laprison de Barberousse o il actoy tant de hros. Il a d sor-tir clandestinement du territoirenational avec laide delOrganisation pour rejoindre lesrangs de la Fdration deFrance du FLN. Il a milit avecdes noms prestigieux comme

    Omar Boudaoud, AhmedBenattig, Moussa Kebali etdautres dont les dirigeants delUgema. Il tait charg entreautres de missions de liaisonsdes plus dlicates en France etentre la France et dautres paysvoisins.

    Ctait un homme fru de cul-ture clectique et assoiff desavoir, ouvert sur luniversel etattach ses racines berbro-arabo-islamiques.

    Ctait un modle de patriotequi avait en permanence lanation algrienne et son pays aucur et se souciait sans relcheet, non sans tre parfois trspein, de lvolution de leurdevenir depuis lindpendancenationale. Il na eu de cessedagir, avec ses possibilits etses moyens, pour que lAlgriese dveloppe, par le travail desmains et des cerveaux de tousses enfants et slve au niveaudun pays moderne, influent,producteur de biens, de cultureet de savoirs et ouvert sur lemonde.

    Il respirait la bont. Son humi-lit, sa disponibilit et sa fidlittaient aussi exemplaires.

    Il avait de quoi tenir. De sonpre, Ammi Saad dabord, quejai eu le plaisir de connatre etdadmirer en juillet 1962. Ctaitun homme dont la rigueur, lamodestie et la gentillessemblouissaient. Ctait lun deces milliers de btisseurs ano-nymes de laprs-indpendance.

    De Rachid, son frre, monami, ce brillant ingnieur, auprsduquel jai tant appris mesdbuts luniversit de Dresdeen 1959. Il est devenu lun deses hauts cadres qui ont pris larelve des Franais lEGA

    (Electricit et Gaz dAlgrie)pour en faire, dans les annessoixante et soixante-dix, laSonelgaz qui a, entre autres,russi pour notre pays, lun destaux les plus lev au mondedlectrification rurale (87%).Hafid a t envoy par laFdration de France du FLNdans lex-RDA pour y faire destudes suprieures vers lesdbuts des annes soixante.Cest par son frre Rachid etsurtout dans les runions et lesactivits des sections delUgema en RDA que nousavons appris nous connatre.Nos assembles gnralestaient de vritables coles etsont devenues lgendaires parle haut niveau de leur tenue et leconcours de certains de nosans comme HermoucheArezki, Hachemi Bounedjar,Lounissi Ali, Goudjil Ramdane,Remas Baghdad, etc. Nous ytudions et discutions dmocra-tiquement les documents quinous parvenaient des instancesde la rvolution ou du comitexcutif de lUgema. Nous yorganisions nos activits pourdvelopper une solidarit activeavec le combat historique denotre peuple en informant surloppression quil subissait maisaussi sur lhistoire millnaire etriche de mme la culture et lestraditions de notre pays Hafid yprenait une part trs active et nerechignait devant aucune tche.

    Cest Berlin, lEcole sup-rieure de planification, Karshorst, que Hafid a fait desolides tudes et sest retrouvaux cts dautres tudiantsalgriens qui le devanaient dequelques annes comme KolliAhmed, Mazri Hamid, Mbarki

    Madjid, Mouffok Houari etdautres qui sont tous devenusde hauts cadres de lEtat ou delconomie nationale. Mouffokest devenu en 1963 le premierprsident de lUnea (Unionnationale des tudiants alg-riens).

    La section Ugema de Berlincomptait aussi dans ses rangslun des premiers tudiantsenvoys par la rvolution enRDA, Hachemi Bounedjar. Iltait inscrit en philosophie lUniversit Humbolt o il a pr-par un doctorat sur Avros(Ibn Rochd). Il est, lui aussi,rest un grand militant et estdevenu un haut cadre de laNation trs apprci. Cest ausein de la section Ugema deBerlin que Hafid a donn avecabngation le meilleur de lui-mme et a nou avec ses valeu-reux frres et camarades uneamiti de toujours. Lamiti quiliait Hafid Hachemi Bounedjartait toute particulire o la viva-cit et le dvouement de lun senourrissaient et se trempaientdans la profondeur philoso-phique et intellectuelle de lautre.Ils taient insparables.

    Cest Berlin, Karlshorst,que Hafid a connu et aim Dorisdevenu sa trs chre pouse luidonnant deux superbes enfants,Themi et Karina et laccompa-gnant avec courage, intelligenceet bonheur dans certainesphases, souvent difficiles, deleur vie commune.

    Deux autres personnalitsont marqu Hafid : MahmoudLatrche, ce maon dAlger qui avcu Jaffa et Jrusalem dutemps de loccupation britan-nique et qui est devenu unmonument du mouvement

    ouvrier international et un desfondateurs de plusieurs partiscommunistes arabes. Mahmoudavait trouv refuge en RDA et acrit ses colossales mmoires lAcadmie des sciencessociales.

    Maachou Abdelkader ditAbdeljalil, ce compagnon deHadj Ben Alla, de BoussoufAbdelhafid, de Ben Ahmed ditCommandant Moussa, qui a tle reprsentant du FLN-ALN auMaroc et dont Hafid tait le colla-borateur charg des questionsconomiques lantenne deSonatrach Munich.

    Hafid a dvelopp avecMahmoud et Abdeljalil une ami-ti faite de respect et dapprcia-tion mutuels

    On ne peut parler de Hafidsans relever le soutien constantquil a apport lantenne deBerlin de lOnamo et aux tra-vailleurs algriens venus suivreune formation et travailler enRDA. On ne peut aussi ne pasmentionner son concours multi-forme et comptent au sein desservices de notre ambassade Berlin pendant de longuesannes, comme travailleur vaca-taire. Hafid, ta vie a t bien plei-ne. Tu as mrit de la Nation etde ta famille. Tu resteras un deses exemples dont la vie seraconte, je lespre de tout cur,aux gnrations futures.

    Repose en paix. Nous te gar-derons dans nos curs et dansnos raisons. Puisse ta familletrouver le ncessaire couragepour surmonter, un tant soit peu,cette incommensurable peine.

    Adieu HafidM. A.

    Par Mahi Ahmed

    Hommage Hafid Manser

    CONDOLANCESEn date du 22/07/2013, s'en est all pour tou-jours, notre pre et grand-pre

    M. Boukhezar Abdelmadjid l'ge de 86 ans.Ce fut un poux exemplaire, un pre et ungrand-pre aimant, un homme gnreux etplein de bont... Simple mais pas ordinaire.En ce douloureux vnement, nous tenons remercier toutes les personnes, parents, proches, amis et voisins, quinous ont tmoign leur affection, leur compassion et leur soutien dansla douleur qui est la ntre. Toi ! me apaise ! retourne vers ton Seigneur, satisfaite etagre ! Entre donc avec Mes serviteurs, entre dans Mon Paradis.

    Repose en paix pour lternit.Nous ne t'oublierons jamais.

    Comega/B1

    PENSE PENSECela fait une anne, le29/07/2012 que notrecher poux, pre,grand-pre

    KOUCHA Mohamed-Sad

    nous a quitts pour un mondemeilleur, laissant derrire lui unmanque sidral. Sa femme, ses enfantset ses petits-enfants Manel et Melissademandent tous ceux qui lontconnu davoir une pieuse pense ensa mmoire en ce mois sacr duRamadhan.

    Que Dieu le Tout-Puissant te couvre de Sa Sainte Misricorde.

    R134 370/B1 R134 367/B1

    A celui qui fut, quia t et qui restera. Une pieuse pense.

    Publicit

  • Le SoirdAlgrie Contribution Lundi 29 juillet 2013 - PAGE 8

    LES MUTATIONS

    Leons du pass Quels que soient le rang et la position,

    lappel de certains la mise mort, mainte-nant et pour longtemps, du FLN avec ce quilrecle de bon et de mauvais ne contenterapas tant ses tenants lintrieur, parmi ceuxqui voient ce parti comme un obstacle et unbarrage au changement et au renouveau,que dautres milieux outre-mer, qui consid-reraient cette mise mort comme unerevanche avec effet rtroactif dont la mise enuvre na pas t possible durant la guerrede libration et mme un demi-sicle aprs.

    Le Front de libration nationale apparat, la veille du 60e anniversaire du dclenche-ment de la guerre de libration qui sera cl-br lanne prochaine en 2014, comme ungant aux pieds dargile atteint danmie etextnu par des luttes internes, perdu, sansboussole qui puisse le guider vers son salutet le sauver des vagues dferlantes quimenacent de le happer et lui faire perdre sonpass et son avenir et le dtourner de locca-sion de tirer les leons des expriences dupass, du congrs de la Soummam celuide Tripoli et des congrs qui ont suivi.

    A travers les crises rptition qui lesecouent, notamment aprs 1979, le Frontrenvoie une image expressive de ses difficul-ts de mutation politique, de lemprise de sabase sociale et de son lite intellectuelle, dela nature des luttes de positionnement qui semnent entre parties rivales comme si cha-cune de celles-ci avait sa propre qibla, enusant parfois de slogans se revendiquant dunationalisme du Front mais dont certains desobjectifs rpondent ausouci dassurer un qui-libre entre les Zenata-Senhadja-Banou Hillalet de rpartir les profits,dcorations et mdaillesen fonction de la forcede poigne. Plus dso-lant encore, lentte-ment que traduit le dic-ton bien de chez nous,selon lequel ntre neest meilleur que votrecheval.

    Nous ne devons pastre injuste lendroit du Front qui comptedes femmes et des hommes fidles et sin-cres, lorsque lon sait que celui-ci est lunedes victimes dune classe politique dont lamajorit de sa composante a t trs ttorpheline dans une socit en qute de rf-rents consensuels qui puissent admettreautant lenrichissement que le renouveau etau sein desquels peuvent coexister des cou-rants qui considrent laccession au pouvoircomme un moyen et non pas comme unefinalit en soi, ou simplement un moyen quiouvre la voie aux intrts et privilges, uni-quement la ligue.

    Le terme uniquement prend ici tout sonsens, la preuve ayant t tablie durant cestrente dernires annes que souvent lespostes et responsabilits se sont conjugusaux intrts. Les luttes acharnes passes etprsentes autour des rsultats issus autantdu neuvime congrs que celui qui la prc-d pour le positionnement au sein du comi-t central du parti, de son bureau politique etde son secrtariat gnral, le spectaclecomi-tragique quil donne voir, tout cela nediminue en rien de limportance de ce partiprsentement et lavenir, au vu particulire-ment du solide capital quil a russi accu-muler, par la dfense des idaux de libert etdes droits lgitimes des peuples dans lemonde entier.

    Le Front reste peut-tre lune des der-nires organisations politiques qui ne sestjamais dpartie de cette position effective etdclare. Ceci ne minimise en rien les obser-vations releves plus haut, y compris leterme uniquement. Mais il convient dajou-

    ter ces difficults anciennes et rcenteslcart qui se creuse de plus en plus entretrois gnrations de 1954 2012, ce qui dupoint de vue sociologique correspond davan-tage un tat de cohabitation plus ou moinspacifique qu un tat dinteractivit, outre ledifficile exercice dadaptation au multipartis-me qui, selon certains, a t volontiersaccept par le Front, mais qui, selondautres, lui a t impos dans lobjectif depermettre des dizaines de partis de voir lejour, sous des appellations qui ont puisplusieurs fois lalphabet de A Z. Le Front estrest cependant la formation la plus largesous langle structurel, cest--dire au sensappareil que certains considrent plusproche de la Fonction publique et de sa hi-rarchie bureaucratique complexe que du mili-tantisme partisan, cest--dire la propagationconvaincue de ses principes et du processusqui est le sien pour assurer son dveloppe-ment et sa mutation dmocratique.

    Il convient de souligner que nous neconnaissons pas du Front plus que nenconnaissent dautres, parmi les dirigeants etmilitants. La rflexion suivante dAbou Nouassapplique parfaitement ma personne :Dis celui qui de la science se prtend phi-losophe, tu as appris une chose et tu enignores beaucoup. Le second et plus rcentexemple parmi le flots danalogismes idolo-giques, ltude publie par un journal sous letitre : Etat-March-Socit, qui fait abstrac-tion du peuple dans cette quation troislments, comme si la socit pouvait exis-

    ter indpendamment deson creuset rel, cest--dire les femmes et leshommes de diffrentesclasses qui la composent.

    Cette vision autant queles concepts qui lui serventde fondements ne sont passeulement une consquen-ce du sociologisme, cestaussi un appel restreindrele rle et la place de lEtatet de ses institutions et librer la socit de ltatdaffrontement et dadversi-

    t entre ce que lauteur appelle la caserne etla socit, depuis lpoque ottomane cejour. Ainsi, les Algriens sont rests cinqsicles environ sous la surveillance draco-nienne du systme militaire travers lespoques, et cet affrontement perptuel entrearme et socit suggre que lagression de1830 nest que lune de ces poques.

    8- Projet de socit dans le manifestede la rvolution : apologie, apologie etquoi aprs ?

    Les exemples prcdemment cits nesont que quelques chantillons dapprochefonds sur le procd danalogisme inspirdes hypothses et des conclusions aux-quelles lcole coloniale franaise en particu-lier, a abouti et qui ont servi de base pournombre de nos anthropologues et socio-logues. Aussi, lune des priorits de ldifica-tion nationale est lintrt qui doit tre port la relation Etat-socit, depuis les ges lesplus reculs au jour daujourdhui, et au vri-table moteur de cette relation qui nest autreque le peuple, avec ses trois revendicationsque sont la libert, la justice dans son sens leplus large et enfin le dveloppement et laprosprit dont la majorit du peuple a tprive pendant longtemps.

    Cette relation est reste limite desgnralits empreintes de romantisme, endpit dune batterie de lois inspires de laConstitution avec ses amendements succes-sifs, et les rglements et rsolutions explica-tives qui ont prserv lessence contenuedans le prambule du texte fondamental, enintroduisant la dimension amazighe et non

    pas la composante amazighe, car dans notrepays il nexiste pas dethnies historiquementou gographiquement distinctes, ni de com-munauts isoles ou ghettoses pour seprmunir de la rpartition douteuse en septraces dont les pseudo-scientistes en ont faitla publicit, sous lil approbateur de ladmi-nistration coloniale. Lislam spirituel pur, lara-bit avec sa riche civilisation, lamazighitavec son patrimoine culturel authentique,tout ceci fait partie de nous, tout comme nousen faisons partie.

    La polmique sur le projet de socit sepoursuit dans notre pays, certains sinterro-geant de quel projet il sagit et pour quellesocit ? A croire que les rglements etcodes que lAlgrie a mis en place entre1954 et 2012 sont ns du nant ou, quilsagit dune simple reproduction calque surautrui, en dehors de lexprience historiquequi stend sur plusieurs sicles avant etpendant la colonisation, et cinquante ansaprs la nouvelle naissance de lEtat alg-rien. Lillusion de vide, demme que le fait que cer-tains estiment ncessairede commencer zro, parla numrotation des rpu-bliques sur le modle appli-qu outre-mer, ont conduitdes pans de llite divisernotre socit en clans enconflit, engags dans unelutte tragique une tapede notre histoire contempo-raine, lutte qui a cot lAl-grie des pertes colossaleset la prive de nombre deses lites cratrices et poli-tiques, offrant ainsi desmilieux qui nattendaientque cela, loccasion pourrappeler les jugementsracistes mis par A. Porot,ancien professeur de psy-chologie luniversit dAl-ger sur la violence hrditai-re des indignes, prtention dmentie par lespcialiste en psychiatrie F. Fanon, lun desmilitants et hommes de sciences qui ont faitleur la guerre de libration et qui en retouront ts adopts par celle-ci, celui-l mmequi a t lartisan de la thorie de la violencervolutionnaire pour la libert et la dignit,face la terreur et la violence colonialevisant lasservissement et lhumiliation, laviolence rvolutionnaire restant une violencelgitime et ncessaire.

    Les circonstances personnelles actuellesne permettent pas dtudier les discours par-tisans recherchant la socit algrienne,comme sil sagissait dune socit inconnuedans le monde dhier et daujourdhui, ni leprojet de socit vis aux mesures dechaque courant, tant sur ce point galedistance, mme si nous avons grandi au seindun mme foyer et avons t levs danslesprit de fidlit aux principes de celui-ci quisont fonds sur lunit de la patrie, de sonterritoire et de son peuple, et la librationconstante de cette patrie autant de la tutelleculturelle et conomique trangre, de ladpendance idologique, que des mfaits dutribalisme ractionnaire et du maraboutisme.

    Le Manifeste du 1er novembre 1954 afond le projet de socit et de lEtat algrienmoderne, et il est du droit des partis et cou-rants politiques au sein de la socit civilequi gravitent autour de celui-ci, de proposerdes programmes de mise en uvre, dans lecadre gnral, dudit manifeste, programmestendant trouver des solutions aux ques-tions actuelles et lvolution probable danslavenir. 58 ans ont pass, trois gnrationsse sont succd sans que le manifeste aitcess de prouver quil est moderne et dave-nir, quil nadmet ni suppression ni ajout, quil

    reflte un profond quilibre et une parfaitecomprhension de ce qutait et doit tre lepeuple algrien, quil dfinit les conditionsddification de lEtat de droit autant que lesdroits du citoyen de nationalit algrienne en

    Algrie, aprs la libra-tion quelle quen soitson origine. Il ny a eneffet pas de prfrencedans labsolu entreAlgrien de souche,qualificatif jamais utilisdans le langage diplo-matique officiel, et untranger quelle quensoit la nationalit, sil sesoumet aux lois delEtat algrien, et aucundes leaders de la rvo-lution na exig querevanche et justicesoient appliques lennemi dhier. LeManifeste du 1ernovembre est unedclaration prcoce etvolontaire des droitsimmuables de ltrehumain et du citoyen ; il

    se positionne clairement et sans lombre dundoute en faveur de la tolrance entre reli-gions rvles et du dialogue entre cultures,il rejette fermement toute distinction en rai-son de la couleur ou du genre, prne le res-pect des liberts individuelles et collectiveset dclare son innocence face aux torturesinfliges aux Algriens durant loccupationcriminelle. Les principes de la rvolutionalgrienne ne sont ni imports ni imposspar une quelconque partie trangre. Cesprincipes ont t adopts par la majorit dupeuple algrien qui a fait sienne, en cemmorable 1er novembre 1954, cette rvolu-tion salutaire autant que libratrice de la dic-tature de loccupant et des violations fla-grantes des droits de lhomme dont il sestport coupable. La signature aujourdhui parlEtat de ces principes dans les forums inter-nationaux, nintervient ni sous pression ni parcomplexe.

    La polarisation doutre-mer comme lesantagonismes des lites aprs la libration etles luttes qui ont eu lieu au sein et autour dupouvoir nont pas permis de faire aboutir leprojet de socit originel et authentique, telque dfini dans le Manifeste de la rvolution,den faire connatre la teneur hors frontirespar la recherche et la confrontation, et denprendre soin par la crativit dans le domai-ne des arts et des lettres, limage des troisrvolutions franaise, amricaine et bolche-vique dont lobjet et les objectifs ont tdepuis plus de deux sicles au centre denombreuses tudes et uvres de crationartistique et littraire, prenant ainsi le statutde rfrences universelles en dpit de ceque celles-ci ont subi de contre-coups lin-trieur, et des pratiques contredisant totale-ment leurs dclarations de principe.

    Par Dr. Mohamed Larbi Ould-Khelifa

    Chercheur universitaire

    La Ligue arabe est quant elle devenue loppos de ce

    que son nom indique ; elle nerunit plus les Etats, elle

    appelle lAlliance atlantique attaquer un tel Etat membre

    aprs lavoir touff puispig pour ensuite le dtruire

    ou geler ladhsion dunautre Etat et uvre en secretou mme publiquement lepousser vers la guerre civile

    sous prtexte de dfendre lesdroits du peuple la libert et

    la dmocratie, comme sitous les pays membres de

    cette Ligue jouissaienttotalement de la dmocratieet des droits de lhomme et

    du citoyen.

    A ce propos, nous naurons de cesse de rappeler noscollgues au sein de cette

    institution quil est prfrablede ne pas faire de lois pluttque de les faire et ne pas lesappliquer car ceci affaiblira

    sans aucun doute linstitutionet affectera la crdibilit

    de lEtat.

  • Le SoirdAlgrie Contribution Lundi 29 juillet 2013 - PAGE 9

    Que ces rvolutions soient lobjet dapolo-gie ou de critiques lendroit de certaines deleurs pratiques, celles-ci demeurent pr-sentes dans nombre de productions litt-raires et constituent une source de compa-raison ou de rfrence dans la majeure par-tie du tiers-monde. Lintention nest pas deformuler des reproches ni de dsigner unbouc missaire, si lon se limite voquer lesfaits de la guerre de libration et parfoismme en personnifiantceux-ci rappeler la guerredusure mene lintrieurentre frres dhier et lais-ser combler les vides histo-riques qui ont prcd etaccompagn la rvolutionpar les experts du nouveaucolonialisme au cours descinquante derniresannes. Il y a cinq cri-vains, leur tte BenjaminStora, qui se partagentavec des disciples alg-riens les gloires autant queles malheurs de la mmoi-re, pendant que dautreschez nous se disputent propos de dtails parfoissecondaires. Tout ceci a eu pour consquen-ce de dissiper la concentration sur le projetde socit dont les fondements majeurs ontt dfinis par le Manifeste du 1er novembre.Certains courants ont estim que la simpleappartenance verbale ce projet, tel un spotpublicitaire ou des clbrations occasion-nelles, est suffisant pour faire connatre leprojet, le faire adopter et lentourer de la cr-dibilit acquise par nos ans les martyrs,sans procuration de quiconque, crdibilit quiaurole les moudjahidine fidles aux sacri-fices des martyrs, ceux-l mmes qui ontsem avec abngation les graines de cessacrifices dans lesprit des enfants et despetits-enfants.

    Le changement, comment ? pourquoi ?Nous nous demandons aujourdhui, un

    demi-sicle aprs la libration de lAlgriedu colonialisme direct, quelles sont lesgrandes questions ayant un impact surlvolution du changement, cest--direcomment se fera-t-il ? Quel est son but,autrement dit, pourquoi changeons-nous ?Pourquoi changeons-nous ltat des lieux ?Quelles sont donc les questions qui pour-raient attirer lattention des politiques et desintellectuels ou ce quon appelle lintelli-gentsia de notre pays pour ce qui reste decette dcennie et les quelques dcennies venir ? Nous rpondrons comme suit augrand questionnement prcdent en num-rant des priorits ayant trs probablementune dimension stratgique durable :

    1- Notre unit nationale trouve sansaucun doute ses racines et ses represdans son exprience historique ancestraleet actuelle, elle trouve appui dans une docu-mentation scientifique ainsi que dans lacration dapproches enracinant le consen-sus quant ses composantes. Mais aujour-dhui, et la lumire des changements encours, ces repres devraient reposerdavantage sur un Etat fort de son peuple etde ses institutions jouissant de la confiancedes citoyens quil protge tant lintrieurqu lextrieur et que la majorit de cescitoyens soient convaincus de la sagesse etde la justice de ses gouvernants et fiers deporter la nationalit algrienne, tout enuvrant avec lEtat pour que celui-ci gagnele respect des autres nations, en sachantquun petit nombre de harraga suffit affecter la rputation de milliers de per-sonnes portant cette nationalit.

    2- LAlgrie partage des frontires gogra-phiques avec sept pays arabes et africains

    ainsi quune histoire culturelle et populairecommune dont limportance sest manifesteparticulirement durant la lutte de libration.Cette relation de partage a ensuite connu desfluctuations jusquaux dbuts des annes1980 du sicle pass. Mais le colonialisme etses anciens mandataires avec des appella-tions nouvelles ont maintenu leur forte empri-se sur leurs zones dinfluence notamment louest de lAfrique. Il est derrire beaucoup

    de coups dEtat et detransactions suspectesvisant piller lesrichesses de ces paysdans des ventes auxenchres publiques etsecrtes, telle la traitedes esclaves pour laconstruction de lEuropeet des Etats-Unis.

    Il serait juste de rap-peler que lAlgrie auvr durant le demi-sicle pass navoiraucun problme avecles pays voisins arabeset africains, en dpit destentations de certainspays voisins, voire leurs

    tentatives de lamputer de quelques partiesde son entit quils estiment gigantesques,tandis que dautres ont tent de la dissuaderde se renforcer de crainte injustifie que lAl-grie ne devienne la Prusse de lAfrique avecun Kaiser conqurant, alors quelle ne nour-rissait aucune vise agressive. Il est utile denommer les parties par leurs noms ; que laFrance travers ses cinq Rpubliquesconstitue lun des obstacles forts qui sestrige contre la prsence de lAlgrie sur lascne africaine et particulirement danslouest limitrophe notre pays. Ajoutons cela le manque dinvestissement sur la rpu-tation de la rvolution et les aides impor-tantes aux mouvements de libration, du sudjusqu louest de lAfrique, sans ingrencedans les affaires de ces pays aprs leur ind-pendance. LAlgrie continue sans doute jouir du respect de ces pays et sa parole estentendue dans le concert des nations afri-caines. Toutefois, aprs linversement delquilibre des puissances depuis la fin desannes 1980 et la rgression du mouvementde libration et aprs que les apparencescommmoratives du Mouvement des non-ali-gns et du groupe des 77 ont prim sur lespositions anti-hgmoniques et anti-agres-sion, ils ont tous oubli quun jour, ce mmegroupe a revendiqu, surinitiative de lAlgrie, unsystme conomiquemdiatique juste et qui-table. Quant aux autresorganisations, linstar delUnion africaine appeleauparavant Organisation delunit africaine (OUA), ellessont occupes par la sriede troubles et de coupsdEtat survenus en Afrique,souvent anims par lesanciens colonisateurs quijouent le rle de pyro-manes. La Ligue arabe estquant elle devenue lop-pos de ce que son nomindique ; elle ne runit plusles Etats, elle appelle lAlliance atlantique attaquer un tel Etat membre aprs lavoirtouff puis pig pour ensuite le dtruire ou geler ladhsion dun autre Etat et uvreen secret ou mme publiquement le pous-ser vers la guerre civile sous prtexte dedfendre les droits du peuple la libert et la dmocratie, comme si tous les paysmembres de cette Ligue jouissaient totale-ment de la dmocratie et des droits de lhom-

    me et du citoyen. LOrganisation de la coop-ration islamique qui est la plus grande aprslOrganisation des non-aligns ; ses Etatsmembres sont soit occups par les soulve-ments internes et les guerres fratricides, ouattendent les instructions de Washington oude Bruxelles mme pour ce qui est des rela-tions qui les lient. Dans leurs rsolutions,prdominent des prambules sans portequi napportent lIslam et aux musulmansque des invocations de patience face lop-pression et la dlivrance par Dieu le ToutPuissant. LAlgrie na aucunement tentdimposer un quelconque leadership surtoutes ces organisations et le fait de la bl-mer ou de craindre son influence et sa posi-tion dans le paysage continental, rgional etinternational est probablement ce quonappelle la carte dantcdents rvolution-naires pour la libration que le no-colonia-lisme considre comme un casier judiciairequil est impratif de mettre sous contrleavec des empreintes ou uncode source ouvert quiindique aussi bien au loin-tain quau proche quildfend sa souverainetnationale et soutient le droitdes peuples lauto-dter-mination ; et ce sont l desprincipes fixes, bien quecertains tributaires du colo-nialisme chez nous et lesbni oui-oui vous diront quecela appartient des tempsrvolus et quelles sontvaines aujourdhui et quilest impratif dadopter lareal policy qui nous estimpose et quil y a lieu dese repentir et de recon-natre la raison dEtat,autrement dit, dadhrer ceux qui sagenouillent etse prosternent devant lh-gmonie trangre.

    3- Les richesses du sol et du sous-sol delAlgrie appartiennent au peuple algrien et son Etat- nation ; leur dilapidation et leurcession sont un crime impardonnable, ettoute menace son exploitation est unemenace au pays qui permet sinon de voir sespartenaires participer lexploitation de cesrichesses afin de dvelopper la productionselon le taux de 49-51 et de partager le gainquitablement, ou ce quon appelle un parte-nariat (gagnant-gagnant), notamment sil estaccompagn dun plan srieux qui permet-

    trait aux cadres comp-tents dacqurir lesavoir-faire exig dansce domaine vital. Bienque les techniquesrenouvelables en dve-loppement continu setrouvent essentielle-ment outre-Atlantique,outre Mditerrane etoutre-Pacifique, notreopinion publique a ledroit de sinterroger surle combien et le com-ment de lexprienceacquise par notre paysaprs quelques quaran-te annes du recouvre-ment par lEtat de ses

    droits sur ces richesses au jour mmorabledu (24/02/1971 24/02/2012) ? Y a-t-il unevaluation objective qui permettrait de dter-miner les points de faiblesse et leurs causesainsi que les points forts et la manire denbnficier ?

    - La corruption tentaculaire : de la lutte la prvention institutionnelle

    Nous ne faisons pas allusion ici au flau

    de la corruption dans ce secteur et biendautres, quil soit apparent ou cach, et ce,pour deux raisons qui nont aucun rapportavec lutilisation des fins politiques :

    Premirement : Cest la raison la plusimportante, il sagit de prvenir le mal de ceflau, chose qui ne peut se faire en dehorsdes instances de contrle qui sont censesveiller appliquer les lois qui protgent lasocit en assumant pleinement leur respon-sabilit ; et dans ce cas, il est naturel quonleur accorde une grande considration ; ellestireront les sonnettes dalarme pour sanction-ner toute personne ou groupe de personnesqui soit tent ou manipul lintrieur ou lextrieur, ayant la certitude quil ne bnfi-cieront ni de limmunit ni de la protection dequi que ce soit. A ce propos, nous nauronsde cesse de rappeler nos collgues au seinde cette institution quil est prfrable de nepas faire de lois plutt que de les faire et nepas les appliquer car ceci affaiblira sans

    aucun doute linstitutionet affectera la crdibilitde lEtat. Quelle que soitlobjectivit des normesadoptes au sein de lor-ganisation Transparen-cy International, la 150eposition sur les 174pays exige un traitementurgent mme sil fautrecourir aux remdes decheval.

    Deuximement : Lacondamnation de lacorruption et lidentifica-tion de ses barons et deleurs complices estncessaire sinon utilepour les mdias ; cestune pratique souhai-table pour la libert dex-pression aux fins daiderles autres instances mettre nu les nids de

    corbeaux. Cependant, elle a un effet collat-ral nuisible et ngatif dont profitent les per-sonnes de mauvaise foi pour ternir limage delAlgrie tout entire et dissuader ainsi lestrangers cooprer avec elle. Il existe sansaucun doute en Algrie, tant dans le secteurpublic que dans le secteur priv, deshommes et des femmes intgres et nonsouills. Il est donc dsolant de gnraliser etde dire que tout le monde est corrompu et desacrifier mme ceux qui se sont dvouspour le pays et qui ont uvr perfectionnerleur travail sans attendre ni reconnaissanceni remerciements.

    4- Le dbut du processus dmocratiqueen Algrie remonte selon beaucoup dhisto-riens la fin des annes 1980, suite aux v-nements doctobre 1988 qui se sont tendussur tout le territoire national. Certaines institu-tions de lEtat ont pay un lourd tribut et leFront de libration nationale a t particuli-rement contest et tenu pour responsable delissue de la situation dsastreuse du pays.Toutefois, il convient de mentionner que lacause en tait dune part la privatisation anar-chique, parfois la vengeance du rgime pr-cdent, dune part, et dautre part, la pressionde la raret des ressources de lEtat induitespar la chute drastique des prix des hydrocar-bures sur ordre des grands producteurs dhy-drocarbures au service du cartel amricain eteuropen ainsi que limposition par le Fondsmontaire international dune srie de proc-dures relatives lendettement, laustrit etle licenciement des travailleurs, lencourage-ment la privatisation et la dvaluation dras-tique du dinar dans un pays qui nexportepresque rien en dehors des produits bruts,notamment les hydrocarbures.

    M. L. O. K.(A suivre)

    SOCIO-POLITIQUES

    et perspectives davenir

    Il y a cinq crivains, leur tteBenjamin Stora, qui se

    partagent avec des disciplesalgriens les gloires autant

    que les malheurs de lammoire, pendant quedautres chez nous se

    disputent propos de dtailsparfois secondaires. Tout ceci a eu pour

    consquence de dissiper laconcentration sur le projet desocit dont les fondements

    majeurs ont t dfinis par leManifeste du 1er novembre.

    Le Manifeste du 1er novembre1954 a fond le projet de

    socit et de lEtat algrienmoderne, et il est du droit despartis et courants politiques

    au sein de la socit civile quigravitent autour de celui-ci,

    de proposer des programmesde mise en uvre, dans le

    cadre gnral, duditmanifeste, programmestendant trouver des

    solutions aux questionsactuelles et lvolutionprobable dans lavenir.

    Les luttes acharnes passeset prsentes autour desrsultats issus autant du

    neuvime congrs que celuiqui la prcd pour le

    positionnement au sein ducomit central du parti, de

    son bureau politique et de sonsecrtariat gnral, le

    spectacle comi-tragique quildonne voir, tout cela ne

    diminue en rien delimportance de ce parti

    prsentement et lavenir, auvu particulirement du solide

    capital quil a russi accumuler, par la dfense desidaux de libert et des droitslgitimes des peuples dans le

    monde entier.

    (3e partie)

  • Karima B. - Alger (Le soir) -Llment fminin domine les lveshonors cette occasion pour leurperformance dans leurs tudes, etce, pour les trois paliers du systmeducatif, le secondaire, le moyen etle primaire. Sur les treize lves de

    la premire vague des lycensrcompenss pour lobtention dunemoyenne dpassant les 18/20, 11sont des filles. Pour le cycle moyen,la premire vague des lves hono-rs pour avoir dcroch une moyen-ne suprieure 18/20, on compte 12

    filles sur les 15 figurant sur la liste.Quant au cycle primaire, sur les 16lves honors ayant obtenu unemoyenne de 10/10, on compte 12colires.

    Des chiffres repres qui viennentconfirmer, encore une fois, que ll-ment fminin continue denregistrerle taux le plus lev dans lobtentionde meilleurs rsultats que les gar-ons dans les trois paliers du syst-me ducatif. Lcolire Khedam

    Sara-Imene de lEcole primaireChafika-Mazi, de Ben Aknoun toutecontente davoir obtenu la moyenne10/10, nous a exprim sa double joiede se voir distinguer par cette cr-monie, remise dun tableau dhon-neur et une tablette lectroniquesans manquer de nous dire jado-re les enfants, je voudrais devenirpdiatre. Il est rappeler quAlgercontinue doccuper la premireplace au niveau national avec 200

    coles du cycle moyen ayant enre-gistr 100% de russite pour lexa-men du BEM.

    Prsents la crmonie, le walidAlger, des reprsentants des auto-rits locales et des responsables dusecteur de lducation, les parentsdes lves distingus et une chora-le qui a ponctu par des chants, laremise des prix aux meilleurslves.

    K. B.

    La salle El-Mouggar a abrit hier matin, la crmonie tra-ditionnelle quorganise chaque fin danne, la wilayadAlger pour honorer les meilleurs lves des trois cyclesdu systme ducatif.

    Le SoirdAlgrie Lundi 29 juillet 2013 - PAGE 10Le Soir du Centre

    LES MEILLEURS LVES DALGER HONORS

    Llment fminin domine les distingus

    Durant ce mois de Ramadhan, Cherchell,lantique ville historique et touristique,connat une activit culturelle nocturne trsremarque qui contraste avec les rituellessoires musicales et rcratives des annesprcdentes.

    Except Tipasa, Kola et Hadjout etcontrairement aux autres villes de la wilaya, linstar de Bou Ismal, Gouraya, Damous,Menaceur et Ahmer El An qui semblent avoirfailli aux traditionnelles animations rcra-tives et culturelles du Ramadhan, Cherchellassiste par la Direction de la culture a rele-v le dfi dorganiser des soires musicalesnon-stop, depuis le dbut du Ramadhan.

    Cest ce titre que limposante associa-tion musicale El Kasaria de Cherchell, diri-ge par le maestro et chantre de la chansonandalaouse, Ghobrini Abdeldjalil, assist deDjabir, vient de clore son 13e festival de lachanson andalouse qui a vu la participationde plus de dix formations musicales durantplus de cinq jours linstar de Fen el Ailde Kola, de lorchestre rgional de Tlemcen

    o la diva Nesrine Ghenim sest vertue envoter le public cherchellois ; de lor-chestre Anadil El Andalous dAlger ; delorchestre rgional de Constantine o lecouple de tnors Abbas Righi et MalekChilough, se relayrent avec des coupletsqui emballrent le public tout en crant la dif-frence avec lancienne cole du maloufconstantinois.

    On a vu la participation des formations,Rachidia de Cherchell ; celles de Hadjout etde Tns qui furent compltes par les vir-tuoses de landalou, notamment le chantreGhobrini Braham Djabir, mais aussi par lechantre incontest de landalou SmalHakem, dont lAlgrien, le compositeur etethno-musicologue Rachid Guerbas diri-geant de lensemble de musique arabo-andalouse, les Marocains Ahmed Pirou etRonda Baha avaient lou lors du festivalinternational de landalou de 2009 Tipasa,les grandes qualits musicales spcifiquesde Smal Hakem.

    L. H.

    Les heureux bnficiaires decadeaux et distinctions furent lesmeilleurs lves des diffrentscycles de lducation, mais aussiceux ayant obtenu le baccalauratavec mention. En effet, ces der-niers qui sont au nombre de dix,viennent de bnficier chacun dunmicro-ordinateur portable de gran-de marque.

    Cette crmonie sest drouleen prsence de plusieurs parentsdlves venus des communesenvironnantes, puisque ces rcom-penses se sont largies lameilleure note de lensemble de ladara de Cherchell et aux lauratsdu baccalaurat de HadjretEnnous. Cet vnement a aussit marqu par la prsence dinvi-

    ts officiels reprsentant plusieurscommunes. Ce furent la choraledirige par le jeune Benmokademet la troupe thtrale de lassocia-tion culturelle El Ihsen, animepar son prsident Bouabdellah quiont contribu lanimation principa-le, complte en cela par une qui-pe de jeunes filles volontaires deHadjret Ennouss, qui ont su repro-duire et prsenter les danses,chants et traditions locales de cetteville.

    Mais ce fut lincontournablechanteur Amir Assou, qui se char-gea denflammer le public jeune etmoins jeune de Hadjret Ennousautour dun rpertoire riche.

    Lmotion fut son comblequand les parents des laurats

    furent dsigns pour honorer eux-mmes leurs enfants limage deceux du baccalaurat. Nous avonsvu des parents enlacer trs fort etavec passion leurs enfants en ver-sant des larmes dmotion, le toutaccompagn de youyous stridents,retentissant en cho dans limmen-se enceinte des ftes.

    M. Ahfir, le maire de la ville deHadjret Ennous fut combl. Cestla 6e dition de cette manifestationdestine aux lves laurats despaliers de lenseignement, dira-t-ilen voquant aussi, laccession endivision rgionale de lquipe defootball de la ville.

    Quant M. Bouabdellah, prsi-dent de lassociation El Ihsen,fier de la prestation des formationsartistiques, il dira : Cest ce typedvnement quil convient degnraliser toutes les contrespour permettre la circulation dunvritable message artistique, cultu-rel et historique.

    Larbi Houari

    HADJRET ENNOUSS (TIPASA)

    Des micro-ordinateurs portablespour les promus du baccalaurat

    FLICITATIONSKahina Souissi fli-cite chaleureuse-ment sa cousine

    Sonia ROUABAH

    pour sonbrillant succs lexamen du bacca-laurat et lui sou-haite dautres rus-sites dans sestudes suprieures.

    FLICITATIONSNassira Aboudadresse ses flici-tations sanice

    Sonia ROUABAHpour son succsau bac.Bravo etbonne chancepour la suitedes tudes.

    CHERCHELL DURANT LE RAMADHAN

    La ville antique se complatdans les mlopes du chabi

    et de landalouLa ville ctire de Hadjret Ennous, situe 100 kilomtres dAlger, vient dhonorer rcemmentdans une ambiance festive et conviviale les lveslaurats des diffrents paliers de lenseignementprimaire, moyen et secondaire.

    BOUMERDS

    Des responsables qui font fi de la communication

    Il y a quelques semaines, le Premierministre, Abdelmalek Sellal, proclamaitdevant la presse nationale que son gou-vernement na rien cacher.

    En sus de cet confession, le numroun du gouvernement somme par la mmeoccasion, les responsables tous lesniveaux de ladministration de communi-quer davantage, insistant en outre sur ledroit des journalistes, laccs linforma-tion. Quen est-il rellement dans lAlgriedes rgions, l o le journaliste est isol ?Jai la nette impression que les respon-sables de certaines institutions locales fonttout juste le contraire de ce que recom-

    mande le premier responsable du gouver-nement, dplore un confrre qui ren-contre moult problmes pour collecter desinformations.

    Notre confrre nest, malheureuse-ment, pas le seul voir de vritablesmurailles bureaucratiques se dresserdevant lui. Certains responsables fontabsolument de la rtention de linforma-tion mme celle quon peut classer dl-mentaire. Tous les correspondants depresse ont vcu ces situations.

    Une catgorie de responsables nhsi-te pas faire usage dintimidation etdautres tentent damadouer les journa-

    listes locaux qui risquent de les drangerpar leurs questions. Ces responsablesprennent, malheureusement, le mauvaisexemple sur les ministres. Et pour cause,la totalit des ministres en visite Boumerds font systmatiquement desdclarations lENTV pour rpondre desquestions cibles, gnralement choisiesavec les attachs de presse qui accompa-gnent les membres du gouvernement,avant de se proccuper des autresorganes de presse pour ne leur consacrerque trs peu de temps. Parfois aucuneminute. Rares sont les ministres quiconsentent animer un point de presse lissue des visites dans la rgion.

    Quant aux lus du peuple snateurs,dputs, membres de lAPW et maires, ilsdisparaissent compltement du paysagepolitico-mdiatique une fois les lections

    passes. Pourtant, leur chef de lexcutifde la wilaya fait appel chaque occasion,au bon sens des responsables de lexcu-tif et des lus locaux leur demandant decommuniquer davantage. Lui-mmeconvie la presse aux runions du conseilexcutif et aux sorties sur le terrain. Il arcemment invit les P/APC faire demme.

    Lexemple de la policeFort heureusement, il y a bien des res-

    ponsables ceux qui sont en mesuredapporter leur expertise et faire valoirleurs comptences ou leur savoir-faire qui anticipent et vont de lavant pour com-muniquer. Certains dentre eux nhsitentpas chercher la presse, et cest debonne guerre, afin de tisser des liens pro-fessionnels, avec les journalistes pour

    pouvoir prsenter leur secteur sous demeilleurs auspices. Il y a aussi, lexemplede la direction de la Sret de la wilaya quiexploite le net pour tenir informs les jour-nalistes de ce qui se passe dans leurwilaya.

    En effet, chaque fois quune affaire cri-minelle est rsolue, chaque journalistereoit un email donnant les grandes lignessur le dossier. De plus chaque mois, lacellule de communication de cette direc-tion envoie un bilan dtaill sur les activi-ts de la police judiciaire et celles de lascurit publique.

    Par ailleurs, lorsque un journalistemne ses propres investigations et quilest amen poser des questions auniveau de la Sret, positive ou ngative,sa rponse il laura.

    Abachi L.

    Faut-il faire, chaque fois, elles sont dcidment nombreuses les occa-sions, le constat par un huissier de justice et poursuivre le contrevenantdevant une juridiction afin de faire respecter les articles 1, 5 et, surtout, 83et 84 de la loi 12/05 du 12 janvier 2012 relative linformation ?

  • Lors de cette session qui s'estdroule en l'absence des lusde l'ancien parti unique, certainsont pos des questions relatives ces secteurs notamment lesretards dans la ralisation destablissements scolaires surtoutpour le palier secondaire.

    A ce sujet, le rapport de lacommission de l'ducation et del'enseignement suprieur et dela formation professionnelleindique que 13 lyces nont pasencore vu leurs travaux dmar-rer. Un retard qui risque de pro-voquer un problme de sureffec-tifs dans certaines localits etcommunes. S'agissant des pr-paratifs de la saison estivale, lesintervenants ont dplor l'anar-

    chie qui rgne au niveau desplages notamment les conces-sions d'exploitation dont lesbnficiaires imposent leur diktaten l'absence de l'Etat.

    D'autre part, l'lu MohamedBenseghir, oprateur cono-mique de son tat, membre duMouvement des nationalisteslibres, a dnonc la bureaucratiequi svit au sein des services dela wilaya auprs desquels ilavait demand, en qualit d'lu,audience, malheureusement, dit-il, sa demande a t rejete et illui a t exig de faire unedemande crite.

    Une pratique qui reflte l'es-prit bureaucratique qui a la peaudure au sein de certaines de nos

    administrations qui doivents'adapter aux rformes initiespar les pouvoirs publics ces der-

    nires annes pour allger leslourdeurs bureaucratiques.

    Bouhali Mohamed Cherif

    Les membres de l'Assemble populaire de wilaya ont passen revue lors de la deuxime session ordinaire tenue la semai-ne dernire, certains dossiers relatifs la saison estivale, auxprparatifs de la prochaine rentre scolaire, universitaire et pro-fessionnelle ainsi que les affaires religieuses et le budget com-plmentaire de wilaya.

    Le SoirdAlgrie Lundi 29 juillet 2013 - PAGE 10Le Soir de lEst

    LA CONCESSION DES PLAGES JIJEL

    Un casse-tte pour lAPWGUELMASoires

    de ptanquepour les com-

    munes ruralesQuoi de mieux pour se

    dtendre aprs une longue jour-ne caniculaire de ce mois deRamadhan Guelma, que dallertaper le cochonnet dans une par-tie conviviale de ptanque.

    Une ide gniale de la liguedes sports de boules de la wilayade Guelma qui a runi desjoueurs de tous les niveaux, dansle cadre dun tournoi, organis encollaboration avec la DJS et cer-taines APC.

    Cette manifestation se veutavant tout, une grande fte, afinde promouvoir le sport de boules travers les communes rurales.

    Un partenariat russi, puis-quils taient trs nombreux rpondre prsents au tournoiorganis ce week-end, au com-plexe sportif de proximit de lacommune de Nechmaya, o detalentueux joueurs ont rivalisdadresse pour disputer les pointsde cette comptition.

    Le prsident de la ligue dewilaya, A. Benchaabane, se flici-te de la concrtisation de ce pro-jet, en lanant un appel tousceux qui veulent adhrer ceprojet de promotion des sports deboules.

    N. Guergour

    En effet, des habitants de cettecommune dplorent le dficit dontsouffre le centre de sant existant,en quipement mdical et l'absen-ce d'un point de garde nocturne son niveau. Cela contraint les

    citoyens vacuer les maladesvers l'tablissement public hospi-talier Bachir Mentouri d'El Milia.De plus ils rclament l'ouvertured'un service de maternit ruraleau niveau de cet tablissement

    sanitaire qui, selon eux, connatun dlabrement avanc.

    La mme situation prvaut auniveau des salles de soins deslocalits de Ouled Messaouda,Ghedir El kebech, Remila, Nadouret Beniminoune. Ces structuressanitaires dpourvues desmoyens matriels fonctionnentavec un seul agent paramdical.

    Face cette situation, ils interpel-lent le Directeur de la sant et dela population pour doter ces infra-structures en moyens humains etmatriels, pour quelles puissents'acquitter de leur mission, savoir assurer une bonne couver-ture sanitaire dans ces rgionsdshrites.

    B. M. C.

    La couverture sanitaire dans la commune de BourraouiBelhadef demeure en de des attentes de la population localede cette commune situe une cinquantaine de km, l'est duchef-lieu de la wilaya.

    Cet essor est principalementperceptible au niveau du chef-lieu de la dara o une multitudede projets structurants ayantimpact rellement sur le cadrede vie des citoyens ont t ra-liss. Au chapitre logement, lacommune de Taoura a bnfici

    de 2010 jusqu ce jour de 1 050aides lhabitat rural, concer-nant le logement social locatif300 logements de type LSL ontt distribus au mois de maidernier.

    En matire dAEP, lonapprend que les canalisations

    deau ont t entirement rno-ves sur une distance de 10 kmen PHD et les habitants ne seplaignent plus du dbit trsfaible, les chemins communauxdune distance de 13 km ont trhabilits, outre louverture de10 pistes vers les mechtas recu-les.

    La sant aussi a eu saquote-part. Un nouvel hpitaldune capacit de 60 lits avecune envelopp