LE SOIR D ALGERIE du 23.01.2016.pdf

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Photos : Samir Sid Photo : NewPress Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 VEND. 22 - SAM. 23 JANVIER 2016 - 11-12 RABIE EL THANI 1437 - N° 7697 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Le Bonjour du «Soir» Un petit rêve d'enfant... Si les choses se précisent, je pourrai réaliser mon rêve. Et je crois que c'est sur la bonne voie. Lors du CES de Las Vegas, on a compris que la voiture autonome n'est plus un projet dans les cartons, ce truc nommé «concept car» et qui met souvent plusieurs années pour sortir de l'ombre. On a vu rouler, sur les routes américaines, plusieurs marques, sans chauffeur ! Sur des milliers de kilomètres ! Sans aucun problème ! Bien sûr, il y avait toujours un conducteur placé devant un volant qui ne servait à rien, puisque la voiture marchait toute seule. Mais il pouvait être sollicité en cas de pépins. Ça, c'est les règlements mis en place par l'administration US qui n'a pas encore autorisé ces véhicules du futur à prendre d'assaut les routes, consentant cependant que les expériences se poursuivent sous un contrôle strict. Mais, bientôt, la voiture sans volant sera là. Entièrement autonome ! Et ça, c'est pour bibi ! L'enivrante sensation d'occuper, enfin, le siège avant-gauche. Je l'ai fait deux fois : la première, c'était dans une bagnole anglaise ! La seconde : il y avait un volant et j'étais à mon premier kilomètre. Un virage, la bête ne voulait pas tourner. Elle finit dans un gourbi et moi, pas à la gendarmerie. Parce que celui qui m'obligea à prendre le volant ce jour-là était le chef de brigade qu'on appelait Golda Mayer ! Tu ne pouvais rien lui refuser ! J'attends impatiemment de «conduire» cette voiture sans conducteur pour la simple raison que je n'ai pas de permis de... conduire, un document qui ne servira bientôt à rien... [email protected] l APRÈS DES NUITS D’ÉMEUTES Retour du couvre-feu en Tunisie l APRÈS CELUI DE MAZAFRAN l PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1 l BAC ET BEM AVANT LE RAMADHAN Le second congrès de l’opposition le 27 mars prochain La défense contre-attaque 2016 sera une exception l TRAFIC DE MARCHANDISES Les gendarmes de Boumerdès traquent les Chinois dans les couloirs douaniers verts PAGE 3 PAGE 5 PAGE 5 PAGE 15 PAGE 3 l FRUITS ET LÉGUMES De nouvelles règles pour les marchés de gros l En vue d'assainir les circuits de distribution et garantir la transparence dans la traçabilité des marchandises, une nouvelle réglementation pour les marchés de gros des fruits et légumes est en préparation au niveau du ministère du Commerce. PAGE 3 l Recours de nouveau au couvre-feu en Tunisie dans l’espoir, pour les autorités, de mettre fin au chaos que vit le pays depuis trois jours.

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Quotidien national

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VEND. 22 - SAM. 23 JANVIER 2016 - 11-12 RABIE EL THANI 1437 - N° 7697 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

Le Bonjour du «Soir»

Un petit rêved'enfant...

Si les choses se précisent, je pourrairéaliser mon rêve. Et je crois que c'est sur labonne voie. Lors du CES de Las Vegas, on acompris que la voiture autonome n'est plusun projet dans les cartons, ce truc nommé«concept car» et qui met souvent plusieursannées pour sortir de l'ombre. On a vu rouler,sur les routes américaines, plusieursmarques, sans chauffeur ! Sur des milliers dekilomètres ! Sans aucun problème ! Bien sûr,il y avait toujours un conducteur placé devantun volant qui ne servait à rien, puisque lavoiture marchait toute seule. Mais il pouvaitêtre sollicité en cas de pépins.

Ça, c'est les règlements mis en place parl'administration US qui n'a pas encoreautorisé ces véhicules du futur à prendred'assaut les routes, consentant cependantque les expériences se poursuivent sous uncontrôle strict. Mais, bientôt, la voiture sansvolant sera là. Entièrement autonome ! Et ça,c'est pour bibi ! L'enivrante sensationd'occuper, enfin, le siège avant-gauche. Je l'aifait deux fois : la première, c'était dans unebagnole anglaise ! La seconde : il y avait unvolant et j'étais à mon premier kilomètre. Unvirage, la bête ne voulait pas tourner. Elle finitdans un gourbi et moi, pas à la gendarmerie.Parce que celui qui m'obligea à prendre levolant ce jour-là était le chef de brigade qu'onappelait Golda Mayer ! Tu ne pouvais rien luirefuser !

J'attends impatiemment de «conduire»cette voiture sans conducteur pour la simpleraison que je n'ai pas de permis de...conduire, un document qui ne servira bientôtà rien...

[email protected]

l APRÈS DES NUITS D’ÉMEUTESRetour du couvre-feu

en Tunisie

l APRÈS CELUI DE MAZAFRAN l PROCÈS DE L’AFFAIRESONATRACH 1

l BAC ET BEM AVANTLE RAMADHANLe second

congrès del’opposition le

27 mars prochain

La défensecontre-attaque

2016 seraune exception

l TRAFIC DE MARCHANDISESLes gendarmes de Boumerdès traquent lesChinois dans les couloirs douaniers verts

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l FRUITS ET LÉGUMES

De nouvellesrègles pour lesmarchés de gros

l En vue d'assainir les circuits de distribution et garantir latransparence dans la traçabilité des marchandises, une nouvelleréglementation pour les marchés de gros des fruits et légumes

est en préparation au niveau du ministère du Commerce. PAGE 3

l Recours de nouveau au couvre-feu en Tunisie dans l’espoir, pour les autorités,de mettre fin au chaos que vit le pays depuis trois jours.

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Plusieurs entreprises du groupe public du bâtiment ouvriront leur capital aux investis-seurs privés, afin de leur permettre de se hisser au niveau de performance des sociétésconcurrentes.

On évoque également dans le secteur de l'habitat la possibilité de pri-vatiser certaines entreprises ou de les ouvrir au partenariat avec dessociétés étrangères. En dépit de tout l'effort consenti par les pouvoirspublics, certaines entreprises du bâtiment ne sont pas encore parve-nues à atteindre le niveau de performance qui les met à l'abri de l'as-sistanat.

PP

Les petitsLes petitset les autreset les autresDe près comme de loin, visiblement, le pro-

cès Sonatrach ne nous remplit pas les yeux.Certes, personne ne s’attendait à ce que desrévélations révolutionnaires y éclatent, maisquand même, chouia ! On aurait voulu quel’investigation aille un peu au-delà de l’appa-rence et ne s’intéresse pas qu’aux secondscouteaux.

Est-on en train de nous dire qu’il y a desintouchables et que c’est comme ça ?Malheur aux petits !

A. [email protected]@yahoo.fr

[email protected]

Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - Page 2

Un jour, un sondage

Oui : 54,31%

Non : 41,76%

S. opinion :3,93%

Pensez-vous que les émeutes en Tunisie constituent un échecde l’expérience démocratique dans ce pays ?

Résultat sondage

Faites-vous plus attention à votre consommation électriquedepuis l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs ?

NON Sans opinionOUI

DIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan Panique à Rabat

Après avoir obtenu l'annulation de l'accord agricoleconclu entre le Maroc et l'Union européenne, l'avocatdu Polisario, Gilles Devers, est devenu très actif pourtorpiller un accord similaire portant sur l'activité depêche.

Les lobbyistes de Rabatcraignent que l'avocat dupeuple sahraoui n'influen-ce l'Union européennepour modifier les termesde l'accord de pêche, encours de discussions àBruxelles.

L'annulation de l'accordagricole a provoqué l'écrou-lement des volumesd'exportations maro-caines.

Des lycéens soulagésL'annonce faite par Benghebrit des dates des

épreuves du baccalauréat a soulagé bon nombrede lycéens qui avaient prévu la participation auxexamens du bac français.

Pour l'année 2016, le ministèrefrançais de l'Education a décidé

d'unifier les dates des exa-mens du baccalauréat à tra-vers le monde et les a fixéesentre le 6 et le 10 juin.

Les lycéens algériensauront ainsi le

temps demieux pré-parer lesé p r e u v e sdu bac fran-çais.

ERISCOOPERISCOOP

Privatisations en vue chez Tebboune

www.magazinemm.com / Le mensuel du satellite, de la télévision numérique et des Télécoms (Disponible également sur vos mobiles)

MM NUMÉRO 3 EST CHEZ LES BURALISTES !• Un dossier sur les satellites : c’estquoi un satellite, de quoi est-il fait, sa

caractéristique et les différents types dédiés à desdomaines aussi divers que l’espionnage, la météo ou latélévision ?• Le récepteur sélectionné par NacerAouadi ce mois-ciest un bijou de chez Forever de Sétif : le 9898.Époustouflant !• Les actualités des chaînes nationales et étrangères,des sat, écrans et phone• Conso : comment choisir votre téléviseur ? Présentationd’un des derniers nés de Condor (Led 43U8200), à décou-vrir absolument !• Rétro : il était une fois le piratage.• Reportage : Virée dans une chaîne de télévision : cettefois, c’est KBC. Le tour se poursuivra avec toutes lesautres télévisions privées.

• Questions à M. AtefKedadra, directeur de la rédactionde KBC : «KBC tient à garder son objectivité».• 2 Pages questions-réponses pour tout savoir sur laréception satellite et l’audiovisuel ainsi que sur le mobile.• Pratique : comment distribuer les signaux TV satellite etterrestre sur un seul câble ; VLC : un bon lecteur pour lestreaming sur récepteur sous Linux ; du shraing avec desclés 3G ? Oui c’est possible.• Marketsat : lisez avant d’acheter tous ces produits dontvous avez besoin pour installer une parabole et découvrezce petit «parapluie» qui protège le LNB de la pluie et de laneige.• MOBILE : A quand la fidélisation des abonnés ?• Opérateurs : Les surprises (très bonnes) d’AlgérieTélécom pour 2016 ; Mobilis relooke ses offres mixtes ;Djezzy renforce ses offres ; les services phares d’Oreedoo.• Marché de la téléphonie : le grand bazar.

• Un guide pour bien acheter son mobile.• Android : les applis et les astuces du mois.• Découvrez l’édito de Maâmar FARAH et la chronique deMourad Nini.• Et, pour terminer, la succulente chronique de HakimLaâlam qui se dit… intégriste ! Mais intégriste du… vidéo-projecteur…Et pour l’info quotidienne, mise à jour à tout moment(nouvelles fréquences, les feeds du jour, les changementschez les opérateurs du mobile, les grandes nouvelles dela télé algérienne et mondiale, n’oubliez pas de faire untour sur : www.magazinemm.com.Toujours sur ce site, le numéro 2 va être téléchargégratuitement et vous pouvez le découvrir entièrement enPDF…

Le team de MM.

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Younès Djama - Alger (LeSoir) - C’est ce qu’a annoncé jeudile ministre du Commerce, BakhtiBélaïb, précisant que la nouvelleréglementation prévoit l'obligationde facturation. Un projet de décretdéfinissant les modalités de miseen application de cette nouvelleréglementation a été élaboré etsoumis au gouvernement, a enco-re indiqué Bélaïb qui effectuait unevisite de travail dans la wilayad’Alger en compagnied’Abdelkader Zoukh.

Selon le ministre, l'objectif dece nouveau dispositif vise à limiterles intermédiaires dans la chaînede distribution aux seuls produc-teurs, grossistes et détaillants.

Outre les paysans, la régle-mentation touchera également leséleveurs et les pêcheurs quiauront l'obligation de recourir à lafacturation, a signalé BakhtiBélaïb. Lors d’une halte au mar-ché de gros des fruits et légumesdes Eucalyptus, le ministre adonné des instructions pour amé-nager des espaces au profit despaysans afin de leur permettre

d'écouler leurs produits directe-ment, insistant sur la nécessitéd'effectuer les transactions com-merciales à l'intérieur des mar-chés de gros pour éviter la spécu-lation. M. Bélaïb a appelé àenrayer le phénomène des com-merçants illicites qui représentent,selon la Fédération nationale desgrossistes, 60% de l'ensemble desintervenants activant dans cedomaine. Dans le même registre,M. Belaïb a évoqué la possibilitéde plafonner les prix de certainsproduits en vue de préserver lepouvoir d'achat du citoyen.

Le ministre a rappelé la réalisa-tion de huit marchés entamée parl’entreprise publique Magro dontdeux à Aïn Defla et à Sétif serontréceptionnés cette année.

Le ministre a procédé, à l'occa-sion de cette visite, à l'inaugura-tion des marchés de proximité àKouba, Mohammadia et à la placedu 1er-Mai. Il a également visité leCentre national d'essais à la nou-velle ville de Sidi Abdallah, le labo-ratoire régional de contrôle de laqualité et de répression de la frau-

de et le port sec de Rouiba. Leministre a par ailleurs réaffirmél'engagement du gouvernement àsubventionner les prix des pro-duits de base (pain, sucre, huile,lait). A propos de la hausse desprix du ciment et du rond à bétonaprès l'entrée en vigueur deslicences d'importation, le ministrea estimé que le marché devrait«se stabiliser» grâce aux stocks«considérables» importés avantl'entrée en vigueur de ce dispositif.«Nous allons faire en sorte queces quantités soient commerciali-sées pour faire face à la spécula-tion et assurer la stabilité desprix», a-t-il précisé.

Y. D.

Le Soird’Algérie Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE3Actualité

L’espace proposé par la Wilaya pour abriter lemarché de gros des produits agro-alimentaires,situé dans la localité d’Aïn Melha (Birkhadem), a étérejeté par l'Union des commerçants et artisans algé-riens (UGCAA), en raison du fait que la superficie del'assiette foncière estimée à 10 ha et sa situation enpleine agglomération «ne conviennent pas à cetusage». L’espace proposé par la Wilaya est destinéà abriter le marché de gros des produits agro-ali-mentaires qui se trouve actuellement à Gué-de-Constantine (ex-Semmar). «Nous voulons un mar-

ché qui unit tous les commerçants. La superficie del'assiette foncière doit dépasser les 40 hectaresavec ouverture directe sur l'autoroute», a insistéSalah Souilah, SG de l’UGCAA qui était aux côtésdu ministre du Commerce.

Ce dernier a convenu avec le ministre duCommerce de visiter un autre site dans la wilaya deBoumerdès pouvant accueillir le plus grand marchéde gros des produits alimentaires en Algérie (800commerçants).

Y. D.

En vue d'assainir les circuits de distribution et garantirla transparence dans la traçabilité des marchandises, unenouvelle réglementation pour les marchés de gros desfruits et légumes est en préparation au niveau du ministè-re du Commerce.

DÉLOCALISATION DU MARCHÉ DE GROS DE SEMMAR

L’UGCAA rejette une première proposition de site

Bakhti Belaïb en visite de travail dans la wilaya d’Alger.

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TRAFIC DE MARCHANDISES

Les gendarmes de Boumerdès traquent les Chinoisdans les couloirs douaniers verts

Les deux affaires ont été, rap-pelons-le, relatées en exclusivitédans les colonnes du Soird’Algérie du 15 juin et 7 décembre2015. Il y a lieu de rappeler, enoutre, que la plus importante affai-re a été dévoilée, en premier lieupar la Direction du commerce dela wilaya de Boumerdès (DCWB)avant que les limiers de la GN neprennent le relais. Dans les deuxaffaires, 13 ressortissants chinois(11 mandats de dépôt), 2 Malienset 1 Algérien ont été arrêtés préci-se le bilan des services du com-mandant Saïdani.

Il est aussi question de la sai-sie, dans les deux dossiers, de 1366 272 pétards et autres fumi-gènes, 13 579 bouteilles d’alcoolchinois et 20 kilogrammes d’ivoire.

Ces marchandises sont éva-luées à plusieurs milliards de cen-times.

Les gendarmes ont, parailleurs, saisi des sommes ennuméraires en dinars algériens (15075 300), en euros (131) et en dol-lars (1 575).

Pour leur part, les inspecteursde la DCWB avaient mis, àl’époque, sous scellés, des mar-chandises importées frauduleuse-ment par deux sociétés apparte-nant à des Chinois, les SarlZenwei Kessing Faw et Yachang,travaillant pour le compte du projetde la Grande Mosquée d’Alger.

Dans l’inventaire des marchan-dises saisies par les inspecteursdu commerce, il est question de 69articles dont de l’outillage, dumatériel électrique, des machineset des fournitures de bureau éva-luées à 55 233 663,01 dinars.

Quelque temps après ce scandale,les Chinois avaient fait courir lebruit disant que cette affaire a étédéclenchée à l’instigation deAmara Beyounès, en poste à latête du ministère du Commerce,qui était contre la construction dela Grande Mosquée d’Alger.

Au cours de la discussion, lecommandant Saïdani nous aconfié que ces délinquants ont uti-lisé le privilège du couloir vertconsenti par la Douane algérienneaux importateurs pour faire passerillégalement ces marchandises.Ceci dit, les gendarmes de

Boumerdès n’ont pas résolu queces deux affaires. En 2015, lesservices de la police judiciaire ontouvert, 2 047 dossiers (1 941délictueux et 106 criminels) etarrêté 1 054 personnes. 485 sus-pects ont été placés sous mandatde dépôt par la justice. Dans 2 047dossiers, 591 (41,73%) concer-nent des agressions contre lespersonnes notamment les CBV(coups et blessures volontaires),339 cas, homicides involontaires(41cas), blessures involontaires(57 cas) ou des menaces écritesou verbales (57 cas).

Dans la rubrique des agres-sions contre les biens d’autrui (669dossiers), les gendarmes deBoumerdès ont enregistré particu-lièrement 518 plaintes pour vol outentatives de vol, 94 autresplaintes pour destruction des biensd’autrui et 15 pour agressioncontre les biens publics.

Au cours de l’année, 138 indivi-dus ont été arrêtés pour crimeorganisé et 183 personnes impli-quées dans 96 affaires de trafic dedrogue (48,481 kg) et 8 696 com-primés psychotropes.

Abachi L.

Dans la rubrique de la criminalité du bilan 2015 desactivités du groupement de la Gendarmerie nationale deBoumerdès qu’a présenté, ce jeudi, le lieutenant-colonelLazrag Bekkouche, chef d’état-major de ce groupe, lecommandant Houari Saïdani, chef de la police judiciairedu groupement, a repris les deux grandes affaires de tra-fic de marchandises mettant en cause des Chinois.

FRUITS ET LÉGUMES

De nouvelles règles pour les marchés de gros

BAC ET BEM AVANT LE RAMADHAN

2016 sera une exceptionLa ministre de l’Education nationa-

le a décidé de la révision du calen-drier des examens nationaux. Le bacet le BEM se dérouleront avant lemois de Ramadhan, comme revendi-qué par les élèves. Cette concessionest une exception pour 2016, affir-ment les syndicats du secteur. LeRamadhan, expliquent-ils, intervien-dra un peu plus tôt les prochainesannées et les programmes ne serontpas finalisés avant cette date.

Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Non,les examens de fin de cycle avant le Ramadhanne seront pas une règle. «La concession» faitecette année par le ministère de l'Educationnationale est une exception pour les examensnationaux de 2016, affirment les syndicats dusecteur. Mme Benghebrit qui annonçait la nou-velle de la révision du calendrier national desexamens nationaux a expliqué avoir répondu àune demande des élèves. Ces derniers se plai-gnaient de passer des examens de fin de cycle

en plein mois de Ramadhan. Selon elle, l’années’étant déroulée dans un climat propice, lesprogrammes seront donc finalisés à temps.S’agit-il d’une exception ? Nouria Benghebrit,sans être affirmative, a répondu que la choseest faisable même l’année prochaine si l’on pro-cède, entre autre, à l’avancement de la rentréescolaire. Une hypothèse que rejettent cepen-dant les différents syndicats de son secteur.D’ailleurs, certains dénoncent un tel chambou-lement pour des raisons «infondées».

«Cette année nous l’avons fait mais il nefaut pas satisfaire les caprices des élèves àchaque fois» a indiqué Meziane Meriane, coor-donnateur du Snapest (Syndicat national desprofesseurs de l’enseignement secondaire ettechnique). Preuve à l’appui, il a expliqué quetechniquement un tel chamboulement estimpossible pour l’année prochaine, ni mêmepour celle d’après. En 2017, dit-il, le mois deRamadhan interviendra le 27 mai et en 2018 le20 mai. Les dates des examens ne peuventdonc pas, assure-t-il, être fixées avant cesdates. Et en raison des grandes chaleurs dansle sud, poursuit-il, la rentrée ne peut pas être

avancée non plus. Même son de cloche du côtédu Cnapest (Conseil national des professeursde l’enseignement secondaire et technique).«C’est une exception pour 2016» réitèreMessaoud Boudiba, chargé de communicationau niveau du syndicat. Le problème, soulève lesyndicaliste, ce n’est pas le mois deRamadhan. Le calendrier des examens natio-naux, dit-il, a été «mal conçu» depuis le début.C’est pourquoi, souligne Boudiba, le Cnapest aparticipé à la commission chargée de faire cetterévision. Selon lui, faire la même chose les pro-chaines années est «impossible» et l’annéescolaire ne peut pas être avancée pour espérerla finalisation des programmes. Pour rappel, lacommission chargée de la révision du calen-drier des examens a décidé que le bac sedéroulera du 29 mai au 2 juin, le BEM du 24 au26 mai et la 5e, le 22 mai.

Le ministère de l’Education nationale quidevrait valider ces dates ne s’est pas encoreexprimé officiellement. Initialement, le bacdevait se dérouler entre le 12 et le 18 juin et leBEM entre le 7 et le 9 juin.

S. A.

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Le Soird’Algérie Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAgE 4Actualité

Amel Bentolba - Oran (Le Soir) -Lors de sa prise de parole à l’ouvertu-re de la journée d’information sur lesnouveaux dispositifs relatifs à laSécurité sociale au profit des agricul-

teurs qu’organise la Caisse nationalede mutualité agricole (CNMA), qui aeu lieu en marge du Salon, le ministrea instruit tous les acteurs œuvrantdans les secteurs de la Casnos, la

CNMA et les Chambres d’agricultureà doubler d’effort et montrer plus decoordination entre eux afin de réunirtoutes les conditions à même d’ame-ner les agriculteurs à se rapprocherdes Caisses de la protection sociale. Ils’agit là, dira le ministre, d’une formede soutien à l’économie du pays,«toutes les franges travailleuses dupays sont appelées à s’investir pourassurer l’avenir, face à la chute du prixdu pétrole et les différentes criseséconomiques. La contribution de tousest sollicitée et pour ce faire, il faudraitaller d’avantage sur le terrain, com-muniquer, expliquer, orienter pour lapérennisation du secteur».

La question de la secheresse nesemble pas inquiéter le ministre quise veut rassurant sans trop entrerdans le détail. Quelques détails quiont été communiqués par le directeurde l’Institut technique des grandescultures Omar Zeghouane, qui diraque la région ouest souffre d’un défi-cit hydrique important. Cela dit-il, vase répercuter sur le rendement, tou-tefois, il explique que pour l’heure, iln’y a pas de pourcentage qui évoqueune grande perte de production. Ils’agit plutôt de certaines superficiesqui ont dépéri et, par conséquent, lerendement sera très faible. Il feranéanmoins remarquer que s’il ne

pleut pas au mois d’avril, la situationsera difficile.

Cette première édition AgriproExpo aspire, selon les organisateursà accompagner le secteur agricole,«en faisant découvrir ses potentialitéset les soutenir en créant un événe-mentiel dédié au secteur. C’est fairedécouvrir les acteurs majeurs dumétier à un public de professionnelset d'amateurs et partager et informernos participants et visiteurs sur lesdernières réglementations et nou-veautés du domaine en réunissantinstitutions, professionnels et asso-ciations».

A. B.

SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE D’ORAN

Plus de coordination pour une meilleureintégration des agriculteurs

Prenant part ce jeudi à la première édition du Saloninternational de l’agriculture qui sera clôturé aujourd’huià Oran au niveau du Centre des conventions, le ministrede l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche,Sid-Ahmed Ferroukhi, a affirmé qu’il est temps de remé-dier au faible taux d’insertion des agriculteurs à laSécurité sociale. «Sur environ un million et demi d’agri-culteurs recensés, une minorité seulement est affiliée, lanon-intégration de cette frange rend la main-d’œuvreinstable dans ce secteur».

Le Soir d’Algérie : Par quelsmoyens la CNMA s’est-elle rapprochéede agriculteurs et du monde rural pourles intéresser à ces dispositions ?

Benhabilès Cherif : Afin de nous rap-procher du monde agricole et rural endeux ans et demi, nous avons ouvert plusde 120 agences dans les coins les plusreculés. Nous avons créé de l’emploi etnous avons recruté des experts qui vontfaire de l’accompagnement. Parce quel’assurance telle que nous la préconisonsn’est pas un acte administratif mais beau-

coup plus un acte économique. Nousvoulons aussi intervenir avec nos agricul-teurs dans la gestion et la prévention durisque pour leur apprendre à se prémunircontre les risques climatiques.

Malgré toutes vos initiatives, leconstat est tel qu’il y a toujours cetteréticence à contracter des assurancesdans le domaine agricole et rural.

Les choses sont en train de changer,d’abord les agriculteurs ont pris conscien-ce de l’intérêt de l’assurance par la sensi-bilisation et l’information. Maintenantavec le travail que nous sommes en trainde mener sur le terrain par nos experts, il

y a une sorte de confiance qui s’installe.

Le dispositif Tahadi «le crédit Rfig»ne semble pas attirer autant d’agricul-teurs qui se plaignent d’entravesbureaucratiques.

Ce crédit Rfig que les pouvoirspublics ont mis en place par certainesbonifications et facilité, je pense qu’il adonné quelques résultats. Je ne suis paslà pour tirer des conclusions, ça concer-ne beaucoup plus la banque, l’assurancereste comme une garantie supplémentai-re au crédit et au financement.

Pouvez-vous nous en dire plus surla convention que la CNMA vient designer avec la Casnos ?

C’est une convention d’intérêt géné-ral qui va permettre à nos partenaires dela Casnos d’abord d’être installés surnotre réseau et à partir de là, l’agriculteurvient généralement chez nous, parcequ’il est client et sociétaire et ensuitec’est une occasion pour lui et pour laCasnos de présenter les derniers dispo-sitifs lui permettant de se prendre encharge convenablement en matière desécurité.

A. B.

M. BENHABILES CHERIF, DG DE LA CNMA,AU SOIR D’ALGÉRIE :

«Il est important de sécuriserl’investissement»

Entretien réalisé parAmel Bentolba

ENLÈVEMENT D’ENFANTS

Vers la mise en placed’un système d’alerte

en Algérie Les kidnappings d’enfants, qui défraient la chronique de

manière dramatique, mobilisent de plus en plus les autoritésà l’échelle nationale appelées à mettre en place des systèmeset des mesures de protection des mineurs.

Bien que ces mêmes autorités se refusent de parler de«phénomène», les kidnappings d’enfants choquent l’opinionpublique, qui attend efficacité et rapidité face à ces crimesd’enlèvement d’enfants. Il est connu que les premièresheures suivant le kidnapping d’un enfant mineur sont cru-ciales, d’où à l’étranger l’adoption de système dit «alerte enlè-vement» qui signale l’enlèvement d’un enfant en donnant sonidentité et toutes les informations susceptibles d’aider à leretrouver vivant. Or, il semble que l’Algérie se dirige vers lamise en place d’un système identique ayant fait ses preuvesdans les autres pays où il est appliqué. C’est la 2e Région dela gendarmerie d’Oran, qui a évoqué la mise en place de ceplan qui est encore en voie de finalisation.

Ainsi, ce plan sera déclenché dès qu’un enlèvement estconfirmé, avec la diffusion sur les télés et radios de flashstoutes les 15mn «secours enfant enlevé». La photo accompa-gnera ce flash, il se pourrait dans la mesure du possible quece flash apparaisse sur des panneaux de signalisation sur lesautoroutes comme cela se fait encore ailleurs dans le monde.

L’utilisation des réseaux sociaux sont déjà mis à contribu-tion par des initiatives personnelles de proches de famille dontl’enfant a disparu. Mais bien sûr avant le lancement de l’aler-te, les forces de sécurités se devront de vérifier la véracitéde l’enlèvement, d’où certaines conditions préalables quiseront exigées comme l’accord des parents pour diffuser lesinformations.

Fayçal M.

Naouel Boukir - Alger (LeSoir) - Constitutionnaliser la pro-tection de l’enfance contre toutesformes de violences qui sont sus-ceptibles d’être commises à sonégard, est «certainement» uneavancée. Surtout que cela a tou-jours fait l’objet des revendica-tions de la société civile, a souli-gné M. Khiati.Un autre argument est que

«l’enfant n’est plus en sécurité»dans notre société. D’où l’urgen-ce de le protéger justement. En

effet, cette situation particulière-ment sensible, si ce n’est qu’elleest dramatique, est retracée parplusieurs indicateurs «même s’ilssont loin de la réalité», a-t-il pré-cisé. 10 000 cas de violencesavérées ont été déclarés en2015. Il n’empêche que le prési-dent de la Forem, outre la socié-té civile, experts et sociologues,juge que ces statistiques neconstituent que «la tête de l’ice-berg». Et les chiffres réelsdevraient avoisiner voire dépas-

ser les 50 000 cas, selon lui. Unénorme fossé demeure entre cequi se passe et ce qui est recen-sé, a-t-il ajouté. Rappelant que des tabous sub-

sistent encore s’agissant desdéclarations, particulièrement dansles zones rurales ou reculées.Revenant sur le fond de l’ar-

ticle sur la protection de l’enfanceprévu par la loi fondamentale, M.Khiati a apprécié sa rédaction letrouvant «perspicace», puisquecette responsabilité à l’égard del’enfant doit être assumée et parla famille, la société et l’Etat parses institutions. Ceci en rajoutant,que suite à la promulgation de lanouvelle Constitution, c’est l’en-semble du dispositif législatif quidevra être revu pour «une remise

à niveau» afin de l’adapter davan-tage aux besoins de la société.Tabac, alcool et drogue

devront également être «assimi-lés» à des violences contre l’en-fance puisque leur consomma-tion a atteint des proportionsalarmantes même au sein desécoles primaires et collèges, a-t-il confirmé. Ceci en s’appuyantsur ses récentes statistiques enla matière révélant que 14% descollégiens ont consommé aumoins une fois des produits stu-péfiants. Toutefois, ce chiffredevra être relativisé puisque cen’est, évidemment, pas l’en-semble des concernés qui sesont «déclarés».Par ailleurs, le président de la

Forem a tenté d’expliquer le pour-quoi du comment de la société qui

sombre sensiblement dans lesviolences aujourd’hui. Car, selonlui, les années 90 ne justifient pastout. Il y a lieu de prendre en lignede compte d’autres facteurs.L’injustice sociale liée à l’emploiet au logement, l’exode rural etl’éclatement de la famille qui s’enest suivi, puis la constitution decités anonymes où l’autre estrejeté. Un tout qui a conduit à«une société anonyme» selonses observations.Néanmoins, restant relative-

ment optimiste, M. Khiat a indi-qué que «ce n’est jamais troptard pour agir» si chacun y metdu sien. Signifiant paradoxale-ment que ce fléau, rassemblanttoutes les formes de violence,s’amplifie.

N. B.

PLUS QUE JAMAIS CIBLÉE

L’enfance évolue dans une société malsaineUne avancée importante qu’est la protection de l’enfan-

ce prévue par le projet de révision de la Constitution,selon Mustapha Khiati, président de la Fondation nationa-le pour la promotion de la santé et de la recherche scien-tifique (Forem). Pourtant, une solution en aval ne suffitpas à solutionner les problèmes de fond en amont.

Depuis sa création, la Caisse nationale de mutualité agricole(CNMA) propose en plus des assurances économiques, desassurances sociales. Depuis 1995-1996, il y a eu la réunificationdu régime général et à partir de là, la partie sociale pour lemonde agricole est revenue vers le système de la Sécurité socia-le. Un bilan a été fait et très peu, 3 à 4%, des agriculteurs sontassurés socialement. A partir de là, les pouvoirs publics ont misen place un dispositif qui va leur donner la possibilité de sous-crire à la Sécurité sociale. La CNMA compte près de 417 agencesréparties à travers plusieurs wilayas, le directeur général de laCNMA Benhabilès Cherif nous en parle.

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M. Kebci - Alger (Le Soir) -Des membres qui se sont retrou-vés, avant-hier jeudi au siègenational du mouvement Islah,presqu’au complet, comme celan’est presque jamais arrivédepuis son installation le 10 sep-tembre 2014 tant des absencesétaient à chaque fois signalées,voire répétitives pour certains.A l’image du président du FJD

qui a presque, de tout temps,boudé ces sommets et cette fois-ci, il a même décidé de ne pas sefaire représenter, préférant sefaire représenter par… le RCDauquel il a donné procuration. Et au bout de près de quatre

heures de débats, les membresde l’instance ont convenu detenir leur second congrès le 27mars prochain. Pour ce faire, ilsont installé une commissionchargée de préparer toute la litté-

rature politique nécessaire à lalumière du diagnostic qu’ils fontde la situation du pays sur tousles plans, notamment politico-économique. Une documentation qui sera

par la suite, discutée et débattueà l’occasion du prochain sommetde l’Icso prévu à mi-chemin, soitle 28 février prochain, chez leRCD.Aussi, n’a-t-il pas été décidé,

comme attendu, de l’élargisse-ment de la base de l’instance, enconvenant d’une série decontacts à nouer avec biend‘autres acteurs de l’opposition,soit ceux qui ont eu à prendrepart au premier congrès avant demarquer le pas et en prendre dis-tance à l’exemple du FFS, soitdes partis qui ont de tout tempsdésapprouvé la démarche àl’image du PT qui revient pro-

gressivement de ses illusions, duFNA ou de Ahd54.Les membres de l’instance de

concertation et de suivi de l’op-position ont également débattudu projet de la nouvelleConstitution. Un projet qu’ils

disent «refuser», car résultant,selon eux, «du fait accompli d’unpouvoir dictatorial, non habilitéen l’absence du peuple algérien,le vrai constituant et auquelrevient le droit qu’il exerce direc-tement ou via ses représentants

élus souverainement».L’instance considère, par ailleurs,que l’élaboration d’uneConstitution doit être le couron-nement de la volonté populaire,qui exprime ses aspirations en laliberté, la dignité».L’Icso a également débattu de

la loi de finances 2016, relevant«l’absence d’une vision prospec-tive chez les gouvernants dontelle dit refuser le recours à uneœuvre punitive du peuple forcé àsupporter le poids de la criseaigue, résultat de leur échec. Ce que, prévient l’Icso, «le

citoyen ne pourra supporter long-temps au vu de la dégringoladecontinue des cours du pétrole»,prenant acte des demandessociales légitimes exprimées àtravers le territoire national. Elle avertit le pouvoir quant à

l’usage de la force contre lesmanifestations pacifiques descitoyens, expression du refus dupeuple des politiques adoptéespar le gouvernement».

M. K.

Le Soird’Algérie Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE5Actualité

L’opposition tiendra son second congrès le 27 marsprochain. C’est la date choisie par consensus par lesmembres de l’Instance de concertation et de suivi issuedu premier congrès tenu, pour rappel, le 10 juin 2014.

Les membres de l’instance ont convenu d’un second congrès.

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PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1

La défense contre-attaque

Abder Bettache - Alger (LeSoir) - Le procès de l’affaireSonatrach a pris depuis mercredidernier une dimension politique.Ce que la presse a jusque-là,évoqué depuis l’éclatement del’affaire, les avocats de la défen-se l’ont ouvertement évoqué aupremier jour du début des plai-doiries. Ainsi, si Miloud Brahimi l’a

implicitement évoqué et KhaledBourayou l’a annoncé publique-ment en demandant «pourquoin’a-t-on pas entendu l’ex-ministrede l’Energie et des Mines,Chakib Khelil», le jeune avocatNabil Ouali n’a pas été par tren-te-six chemins pour mettre enexergue «les arrière-pensées decette affaire». «Je suis avocat etje me vois dans l’obligation de ledire. On a demandé à MohamedMeziane de citer des personneset il sera écarté de cette affaire.Moi je vais vous dire c’est quoi lefond du problème. On a demandé à l’ex-P-dg de

Sonatrach de citer le nom de l’ex-ministre de l’Energie et desMines M. Chakib Khelil et le pré-sident de la République. Il n’estun secret pour personne qu’ils’agissait bel et bien d’un problè-me, voire un différend qui oppo-sait la présidence de laRépublique à une autre institu-tion. Voilà le problème de fond decette affaire», dira Me Ouali Nabil.Assurant la défense de l’ex- P-dg

de Sonatrach, l’avocat OualiNabil monte en puissance etdéclare à l’adresse du présidentdu tribunal criminel : «Depuis ledépart de Mohamed Meziane,Sonatrach a consommé cinq P-dg. C’est pour vous expliquer M.le président du tribunal criminel,que la présence de mon client àla tête de la compagnie pétrolièreSonatrach était d’un apportconsidérable pour notre pays etpour la société en question. Si Meziane était réellement

tenté par la corruption, il n’auraitpas attendu d’être nommé à latête de la compagnie pour agir dela sorte. Il a passé plus de 34 ansà la tête de cette importantesociété comme il avait occupéd’importants postes de responsa-bilité et par conséquent ce n’estpas aujourd’hui qu’il va découvrirla corruption», a-t-il conclu endemandant aux membres du juryde répondre par «non à la majo-rité» à tous les chefs d’inculpa-tion retenus contre son client.

Absence d’expertise La plaidoirie de la défense

entamée par le plus ancien(Brahimi) et le plus jeune (Ouali)avocats constitués dans cetteaffaire a placé le procès dansune autre dimension. L’uncomme l’autre ont fait savoir que«cette affaire a porté un réel pré-judice à notre compagnie et à

notre pays». «Croyez-moi, je neveux pas être à votre place. Votreresponsabilité est à la fois gran-de et immense et laissez-moivous dire que l’ouverture de cedossier a une conséquencegrave sur notre pays. Si réellement, on a mesuré

l’ampleur des conséquences deson ouverture de cette manière,on ne l’aurait jamais fait. Il ne fautpas vous étonner si demain, ondira dans certaines capitalesqu’on ne pourra pas acheter dupétrole et du gaz algériens, carils sont entachés de corruption»,a conclu Me Ouali. Transition toute faite à un

autre ténor de la défense. Il s’agitde l’avocat Mohamed Athmani,qui est par ailleurs président dubarreau de Sidi-Bel-Abbès. Faisant partie du collectif

assurant la défense de l’ex-P-dgde Sonatrach, il s’est interrogésur «l’absence de l’expertise».«Nous avons vu tant les avocatsdu Trésor public que ceux de lapartie accuser mon client ou lesautres personnes mises encause dans cette affaire. Maismoi, je me pose la question sui-vante : où se trouve le préjudice?Pourquoi n’a-t-on pas procédé àune expertise ? Comment peut-on parler de préjudice alors qu’iln’y a aucun document attestantce manque à gagner ? Noussommes face à une véritablecomédie», lance d’emblée l’avo-cat. Il monte en puissance et

lâche : «Vous savez que c’estMeziane qui a tué le PrésidentBoudiaf et vous savez que c’estmême Meziane qui a fait baisserles cours actuels du brent». Rires dans la salle. Et de

revenir à la charge pour la secon-de fois : «Pourquoi il n’y a pas eud’expertise ? Donnez-moi lespreuves pénales de notre incul-pation et après, nous seronsprêts à nous faire couper la tête.Les PV qui ont été faits ont eulieu sous la menace d’arme àfeu. Le seul refuge dans ce paysest vous, monsieur le président.Rendez-nous justice et l’Histoirevous retiendra dans sesannales».

«On a politisé cette affaire»Très attendue par l’assistan-

ce, la plaidoirie d’un autre poidslourd du barreau d’Alger a ététrès suivie. Lors de l’interventionde Me Bourayou Khaled, c’est unsilence religieux qui s’est installédans la salle. Lui non plus, n’a pas hésité un

moment pour dire que «l’affaireSonatrach qui doit être traitéejuridiquement a été aussitôt poli-

tisée et utilisée pour régler descomptes ». Et d’ajouter : «Ce quiest étrange, c’est que celui quiétait à l’origine de ce dossier aété écarté de cette affaire».Défendant Chawki Rahal etAbdelaziz Abdelwahab, l’avocatBourayou a plaidé l’acquittementde ses clients, tout en rappelantaux membres du jury composantle tribunal criminel que «cetteaffaire a été politisée pour desraisons que nous connaissons etque vous connaissez». Les plaidoiries de la défense

se sont poursuivies durant toutela journée de jeudi dernier.L’audience du procès qui repren-dra demain verra l’entrée en liced’autres avocats à l’instar de Me

Aït Larbi qui va assurer la défen-se des Meghaoui père et fils.Sont attendues aussi les plaidoi-ries des avocats Berguel Khaledet Chiat Hocine.

A. B.

La politique s’invite au procès de l’affaire Sonatrach.C’est le constat qui s’est dégagé 48 minutes après ledébut des plaidoiries de la défense. Une défense dont lecoup d’envoi a été donné par le doyen des avocats, Me

Miloud Brahimi et confortée par l’intervention magistraledu président du barreau de Sidi-Bel-Abbès, l’avocatMohamed Athmani.

Les plaidoiries de la défense se sont poursuiviesdurant toute la journée de jeudi.

APRÈS CELUI DE MAZAFRAN DE JUIN 2014

Le second congrès de l’oppositionle 27 mars prochain

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Le Soird’Algérie Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE 6Actualité

Cherif Bennaceur - Alger (LeSoir) - Ces trois opérateurs pourrontainsi fournir un service de téléphoniefixe et mobile de qualité spécifique,l’acheminement des appels d’urgen-ce ainsi que l’accès à Internet (débitminimum de 512 kbits) à une popula-tion d’environ 220 000 habitants.

Dans un premier temps, ces four-nisseurs vont offrir le service globalau niveau de 97 localités parmi lesplus enclavées du pays, majoritaire-ment dans le Sud en plus des Hauts-Plateaux ainsi que des localités fron-talières.

Couvrant un total de 28 wilayas,ces 97 localités sont réparties endeux catégories, la première ciblantles régions totalement dépourvuesde couverture en communications ettélécommunications tandis que laseconde catégorie concerne les loca-lités couvertes en téléphonie mobile(GSM) seulement. Elles sont répar-ties également en termes de densitéd’habitation : entre 1 500 et 2 000habitants pour le sud du pays et entre1 000 et 2 000 habitants pour le nord(Hauts-Plateaux).

Les offres d’Ooredoo n’ont pas été retenues

Soumissionnaires depuis le 22décembre 2015 à l’appel à concur-rence lancé quelques mois plustôt (en avril) par l’Autorité de régula-tion de la poste et des télécommuni-cations (ARPT), ces trois opérateursont été retenus pour des offres

recevables car moins disantes.A contrario, les offres de l’opérateurWataniya Télécom Algérie (WTA,Ooredoo) ont été considérées irrece-vables car plus disantes. A ce titre,Mobilis a remporté 6 lots, dont 2 pourla première catégorie et 4 pour ladeuxième.

Djezzy a pris également 6 lotsrépartis à égalité 3 pour la premièrecatégorie et 3 pour la deuxième.Algérie Télécom, quant à elle, s’estvu octroyer 5 lots avec un seul pourla première catégorie et 4 pour ladeuxième.

Relevons que Mobilis avait sou-missionné pour 8 lots dans la catégo-rie 1 et 8 lots dans la catégorie 2 tan-dis qu’Ooredoo avait proposé 3 lotspour la catégorie 1 et 3 lots dans lacatégorie 2. Djezzy avait, quant àelle, soumissionné avec 8 lots dansla catégorie 1 et 8 lots pour la catégo-rie 2 et idem pour Algérie Télécom.

L’introduction du SUTopportune, selon Mme FeraounDécoulant de l’évaluation tech-

nique et financière des offres sou-mises le 22 décembre dernier, lechoix des opérateurs s’est déroulé ausiège de l’ARPT, en présence notam-ment de la ministre de la Poste et desTechnologies de l’information et de lacommunication, Houda-ImaneFeraoun.

En raison de leur éloignement etisolement géographiques et avec unepopulation inférieure à 2 000 habi-

tants, ces régions n'étaient pasconsidérées par les opérateurscomme étant économiquement ren-tables, d'où l'absence, totale ou quasientière, du service global. En cesens, l’introduction du SUT s’avèreopportune dans la mesure où ellevise à assurer, entre autres, un«développement durable et équili-

bré» pour l'ensemble des régions dupays et le «renforcement des pôlesindustriels» dans le domaine destélécommunications ainsi que«l'amélioration du cadre de vie descitoyens», considèrera Houda-ImaneFeraoun, exprimant sa «satisfaction»quant au processus de désignationdes opérateurs en question.

Les prestations des opérateurs seront évaluées

Faisant savoir qu'à terme, ce servi-ce concernera plus de 1,3 million d'ha-bitants, la ministre s’est réjouie de l'im-pact de celui-ci sur le rendement dusystème éducatif, outre le fait qu'ilcontribuera à la création d'une «nou-velle dynamique» pour ces régions, enfaisant profiter des milliers d'usagersdes avantages offerts par les TIC.

Notons, ce faisant, que les opéra-teurs retenus ont un délai de 10 jours,à compter de la notification de cesrésultats, pour se présenter au siègede l'ARPT et finaliser leur cahier descharges.

Mme Feraoun indiquera, dans cecontexte, qu’une «évaluation pério-dique» de ce programme-pilote seraassurée en vue de situer les «difficul-tés» auxquelles pourront faire face lesdifférents intervenants et ce, dans laperspective du lancement, dans lefutur, de projets similaires. En ce sens,la ministre de la Poste invitera les opé-rateurs à faire montre de profession-nalisme et à fournir des prestations àla hauteur de leurs engagements.

C. B.

SERVICE UNIVERSEL DES TÉLÉCOMMUNICATIONS

Algérie Télécom, Mobilis et Djezzyretenus comme fournisseurs

Les opérateurs Algérie Télécom (AT), Algérie TélécomMobile (Mobilis) et Optimum Télécom Algérie (OTA –Djezzy) ont été retenus, jeudi dernier, pour la fourniture duService universel des télécommunications (SUT) en matiè-re de téléphonie et accès à Internet.

Feraoun s’est réjouie que ce service profitera à des milliers d’usagers.

C’est une certaine tendancehaussière que les cours du pétroleaffichaient hier, lors des échangeseuropéens mais aussi en Asie.

Ainsi, le baril de brent de la mer du Nord,pour livraison en mars, valait 30,86 dollars surl'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres,en hausse de 1,61 dollar par rapport à la clô-ture de jeudi. Sur le New York MercantileExchange (Nymex), le baril de Light sweetcrude (WTI) pour la même échéance prenait1,35 dollar à 30,88 dollars. Plus tôt en Asie, lebaril de WTI), progressait de cinq cents à29,58 dollars tandis que le brent gagnait 13cents à 29,38 dollars.

Un rebond asiatique que les déclarationsdu président de la Banque centrale européen-ne (BCE), Mario Draghi, évoquant la nécessitéde «réévaluer et peut-être revoir» la politiquemonétaire lors de la prochaine réunion duconseil des gouverneurs, le 10 mars, ont sti-mulé. Après avoir hésité sur la marche àsuivre une bonne partie de la séance, lescours du brent et du WTI ont franchementrebondi la veille jeudi, dans le sillage de lapublication des derniers chiffres du départe-ment américain de l'Energie (DoE) sur lesréserves américaines de brut, qui ont montréun fort déclin des stocks de produits distillés (-1 million de barils). Notons que mercredi, leWTI était tombé à 26,19 dollars avant de clô-turer à 26,55 dollars, son plus bas depuis mai2003.

Le brent était également passé sous les 28dollars, un plus bas de 12 ans. Après un reculde près de 30% depuis le début de l’année, lesprix du pétrole ont ainsi connu un rebondimpressionnant qui a ramené à la fois le brent

et le WTI au-dessus des 30 dollars le baril.Soit un seuil-plancher en dessous duquel lesdeux contrats s'étaient installés depuis unesemaine, notait un analyste. Cela même si l’onmet en garde contre l'idée qui consisterait àconsidérer que les prix de l'or noir ont touchéleur plancher.

«C'est la fin de la semaine. Et depuis troissemaines, les marchés démentent les ana-lystes qui prédisent un rebond», considéreraun observateur. Un autre analyste estimaitcependant qu'il n'y avait pas eu de réel cataly-seur dans les fondamentaux de l'offre et de lademande permettant d'expliquer ce rebond.

L’incertitude sur une reprise des cours

durable demeure en effet, à cause des fac-teurs baissiers continuant à peser sur le mar-ché, et notamment la forte hausse des stocksde brut (+4 millions de barils) et d'essence(+4,6 millions de barils) enregistrée lors de lasemaine achevée le 15 janvier. Mais aussi enraison des propos tenus par un opérateursaoudien.

En effet, le président de la compagniepétrolière nationale saoudienne Aramco,Khalid al-Falih, a estimé que les prix du pétro-le étaient «irrationnels» lors d'un débat surl'énergie organisé dans le cadre du Foruméconomique mondial de Davos. Pour autant,il n'a donné aucune indication que son pays

soit prêt à limiter sa production pour aider lescours à se redresser : «Si les prix demeurentbas, nous serons capables de résister pen-dant très longtemps. Nous ne l'espérons pas,mais nous y sommes préparés», a-t-il dit, rap-pelant que son pays affichait «les coûts deproduction les plus bas de la planète».

Les cours ayant plongé en raison d'uneoffre largement excédentaire que n'arrive plusà absorber une demande moribonde, en rai-son du ralentissement économique mondial,et notamment de la Chine, la perspective d'unretour du brut iranien sur le marché ne fait quecontribuer à faire baisser les prix.

C. B./Agences

PÉTROLE

Léger rebond des cours

Institué dans la loi 2000-03 du 5 août 2000 et finan-cé par un fonds public géré par l’ARPT, le SUT vise àmettre à la disposition de chaque habitant, indépen-damment de sa localisation géographique et de sonstatut social, les moyens d’accès aux services de télé-communications de base et plus particulièrement lesservices d’accès à Internet à des prix abordables.

Dans la mesure où les seules forces du marché nesont pas en mesure d’assurer un accès à des prix rai-sonnables aux citoyens habitant dans des localités

éloignées, non suffisamment rentables pour susciterchez les opérateurs un intérêt économique pour lesdesservir, l’intervention des pouvoirs publics s’avèrenécessaire.

De fait, c’est une priorité pour ces derniers, d’autantque le Service universel des télécommunications est unlevier de politique publique et d’aménagement du terri-toire permettant d’assurer la cohésion sociale en rédui-sant les disparités entre les groupes de populations.

C. B.

Vocation du Service universel des télécommunications

La chute des prix du pétrole,principale source de revenus despays du Golfe, constitue unechance pour eux de mettre fin àleurs subventions et introduiredes réformes économiques. C’estce qu’indiquaient hier à Davos, enSuisse des ministres de cesmonarchies arabes.

«Avec des prix bas (...), c'est lebon moment» de réduire les sub-ventions sur les produits pétro-liers, a déclaré le ministre koweï-tien des Finances Anas Saleh lorsdu Forum économique mondial.

Lors d'un débat sur l'avenirdes réformes économiques dans

le monde arabe, M. Saleh, quioccupe les fonctions de ministredu Pétrole par intérim, a égale-ment estimé que le prix bas dupétrole rendrait moins pénible,pour les consommateurs, la levéedes subventions sur les produitspétroliers. «Il s'agit d'une opportu-nité pour les gens de faire labonne chose, qui est de payer lecoût réel de l'énergie», a indiquéde son côté le ministre émirati del'Energie, Suhail al-Mazroui, quiparticipait au même débat. «Nousdevons repenser les réformesmajeures qui feront en sorte quenos budgets ne dépendent pas

des recettes pétrolières», a-t-il dit. Après avoir libéralisé les prix en

juin dernier, les Emirats cherchentà lever les subventions sur d'autresproduits et services, a poursuivi M.Mazroui, citant l'exemple des sub-ventions encore existantes surl'électricité. «C'est malsain», a-t-ildit, parlant du gaz vendu à desfournisseurs d'électricité avec untaux de subvention. Il a souligné lanécessité d'«appliquer les prix dumarché international».

Le chef du Bureau du dévelop-pement économique de Bahreïn,Khalid al-Roumaihi, est même alléplus loin, qualifiant la chute des

recettes pétrolières comme une«bénédiction déguisée» car ellefournit une chance pour lesréformes». Selon lui, la chute desrevenus pétroliers, qui représen-tent le gros des recettes des Etatsdu Golfe, peut avoir commeconséquences des réformes fis-cales et un élargissement de labase économique de ces pays. Leministre koweïtien a déclaré quesi les prix venaient à remonter, lesgouvernements devraient «envi-sager de rationaliser les subven-tions (...) pour ceux qui en ontbesoin».

Agences

La chute des cours, «une bénédiction» pour les pays du Golfe !

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ContributionLe Soird’Algérie Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - Page 7

L’ actualité nationale des années2014-2015 a été souvent tendue,parfois tourmentée, et à certains

moments au bord de l’explosion. En toutcas, elle a été incontestablement marquéepar deux inquiétants évènements politico-sécuritaires, qui ont, d’une certaine maniè-re, carrément éclipsé tous les autres. Ils’agit, en l’occurrence : d’une part, de lamarche à Alger des Unités républicainesde sécurité (URS), en octobre 2014, suivied’un sit-in spectaculaire devant les lieux lesplus symboliques du pouvoir d’Etat (Palaisdu gouvernement et siège de la Présiden-ce), et d’autre part, de l’incroyable boule-versement qui s’est produit au sein duDépartement de la sécurité et du rensei-gnement (DRS), immédiatement suivid’une sombre affaire de coups de feu tirésd’un fusil-mitrailleur d’assaut de typekalachnikov par un militaire à proximité

d’une résidence présidentielle, puis d’unepurge drastique au sein des directions dela Gendarmerie nationale et de la justicemilitaire, et ensuite par des arrestations etle renvoi devant les tribunaux de pas moinsde trois généraux, dont deux ont d’ores etdéjà été condamnés par les tribunaux mili-taires de Blida et de Constantine à despeines fermes d’emprisonnement. Notonspar contre que c’est seulement endécembre 2015 que des poursuites judi-ciaires ont été engagées contre le chef desURS et certains de ses subordonnés.

Observons en outre qu’au-delà dequelques timides tentatives entreprises pardes analystes et politologues en vue depercer la chape de plomb ou l’épais halod’opacité dont le système sait couvrir lesaffaires politiques embarrassantes et lesquestions sécuritaires sensibles, le mystè-re qui entoure ces ténébreuses affairesreste à ce jour entier, sauf bien entendupour les initiés.

Pour autant, personne, y compris lesplus blasés qui arpentent les arcanes dupouvoir, ne saurait croire qu’il ne s’agit làque d’une négligeable tempête dans unverre d’eau, ou rien d’autre qu’une quel-conque «révolution de palais» qui n’a abou-ti qu’à des changements de personnes.Alors, faudrait-il y voir les signes annoncia-teurs d’un tournant décisif vers l’instaura-tion, dans notre pays, d’un régime démo-cratique dans le cadre d’un Etat civil ? Avrai dire, on n’en sait rien pour le moment.Mais au-delà des vives et vaines polé-miques, des chamailleries politiciennes etdu flot d’insultes ordurières auxquelles cesétranges évènements ont donné lieu, ilimporte de souligner que si des réservesont été exprimées par quelques personnesde bonne foi sur l’opportunité des muta-tions et des relèves de hauts gradés aux-quelles il a été procédé au niveau du DRS,ainsi que sur les transferts de tutelle ou lasuppression pure et simple de certainesstructures, l’opinion publique était, semble-t-il, généralement d’accord sur le fait quece service avait un besoin pressant d’uneréorganisation structurelle et profonde à lafois. Il est clair également qu’il y a, tant auniveau des institutions officielles que de lasociété politique et de la société civile, unlarge consensus sur l’impérieuse nécessitéde redéfinir avec précision et d’encadrer defaçon rigoureuse les attributions et compé-tences du DRS en matière d’information,de renseignement et de répression. Il y aen outre unanimité sur le fait que le DRSdoit être uniquement et exclusivementdédié aux affaires d’atteinte à la sûreté del’Etat, à la surveillance du territoire, au

contre-espionnage, à la lutte contre le ter-rorisme et à l’intelligence économique. Iln’est en effet ni raisonnable pour le DRS nipar ailleurs digne de lui d’investiguer ou defouiller dans les secrets d’alcôves, d’en-quêter dans les affaires de mœurs, de ver-baliser des infractions à la morale et d’ini-tier de lui-même des enquêtes sur descrimes et délits de droit commun.

Cet important service de sécurité n’apas non plus à s’ériger en tuteur-parraindes partis politiques, ni des syndicats nides associations ; il n’y est habilité paraucun texte constitutionnel ou législatif etaucune autorité civile politique ou adminis-trative ne l’a mandaté à cette fin.

Le ferait-elle, cette autorité commettraitun acte arbitraire, un excès de pouvoir etse mettrait en porte-à-faux par rapport auxprincipes de l’Etat de droit. Aujourd’hui, ilsemble que, avant même la mise en place

d’une instance «indépendante» de prépa-ration et de suivi des opérations électo-rales, la tâche la plus urgente à laquelleles autorités compétentes devraient s’atte-ler est celle qui consiste à éloigner lenouveau DRS réformé de l’organisation etde la supervision des élections et desréférendums.

Le DRS n’a certainement pas non pluspour vocation de servir de garde prétorien-ne au pouvoir politique, quel qu’il fût. LeDRS n’est pas non plus un commissariatpolitique, comme il en existait jadis dansles armées des Etats du bloc communiste.Rappelons que le commissariat politique a

été instauré au sein de l’Armée rouge, vers1918-1919, par Léon Trotsky, principale-ment dans le but de surveiller et de contrô-ler les activités et la conduite des officiersdont il avait quelques raisons de se méfier,puisque certains d’entre eux avaient servidans l’ancienne armée impériale.

Les commissariats politiques auxarmées ont été supprimés après l’effondre-ment du communisme, sauf en Chine etCorée du Nord. Chez nous, l’implication del’armée dans la vie et l’action politiques dequelque manière que ce soit et a fortiori àtravers le DRS (et auparavant à travers laSM) a été souvent contreproductive – lapreuve en a été administrée maintes fois —et a eu des conséquences néfastes, voiredangereuses sur la vie politique, dans lamesure où l’interférence de ce service desécurité a automatiquement suscité l’appa-rition, autour des forces armées, d’unefoule d’individus peu recommandables,faite d’intrigants et d’opportunistes, muspar des intérêts personnels matériels, etqui n’ont eu de cesse que de dévier l’ANPet le DRS de leurs missions, telles qu’ellessont définies par la Constitution et les loisde la République. Certes, il fut un temps oùdes voix autorisées avaient proposé d’ins-crire dans le marbre de la Constitution lamention suivante : «L’Armée est la gardien-ne de la Constitution.»

Ces personnes pensaient de bonne foique c’était de cette façon-là que l’on pou-vait «démilitariser», si j’ose dire, la poli-tique. Leur intention était assurémentlouable, mais le résultat risquait d’être

contraire à l’objectif visé. En effet, confier àl’armée – et sans préciser à quel chef ou àquelle structure de cette armée — le soinde «garder» la Constitution, n’est-ce pasconsacrer par la Loi fondamentale la politi-sation de l’armée ? Il semble en effet que lameilleure façon de démilitariser la politique– afin d’instaurer comme il est d’usage dedire à présent l’Etat civil — c’est encore de«dépolitiser l’armée» et surtout de cesserde penser et répéter obstinément qu’enmatière de grands choix politiques et orien-tations internes ou internationales de l’Etat,rien ne peut se faire sans son accord ouson feu vert, voire même sans son appui.

Il faut en effet être clair à ce sujet : soiton affirme à travers les textes fondamen-taux – la Constitution, une charte, ou uneloi organique — que l’armée est la sourcedu pouvoir et qu’elle l’exerce directementou indirectement par le biais de civils quine seraient en fait que des fondés de pou-voir ou des prête-noms, et tout le mondecomprendra que le changement est ren-voyé sine die et que le système sui generismis en place depuis 1962 va perdurer. Soiton réaffirme solennellement le principeselon lequel c’est le peuple qui est la sour-ce du pouvoir et qu’il l’exerce par sesreprésentants élus au suffrage universeldirect, et tout le monde aura compris quel’heure du changement de régime et desystème a sonné.

Telle est la seule alternative. Dans touteRépublique, le souverain c’est le peuple :cela va, me semble-t-il, sans dire, maiscela va mieux en le disant. Est-ce qu’on estprêt à effectuer ce virage ou continuera-t-on à aller droit vers le mur ? Les habitudeset les réactions pavloviennes acquisesdepuis les premiers jours de l’indépendan-ce vont-elles s’y opposer et la puissante

force d’inertie du système réussira-t-elle,une fois de plus, à bloquer le processus dechangement ? Ce n’est pas exclu. On lit eneffet dans un média qu’on dit bien informé,que «le soutien franc et sans réserve,exprimé jeudi (14 janvier 2016) par legénéral de corps d’armée Ahmed GaïdSalah, au projet de révision de la Constitu-tion a assurément un poids lourd. On abeau entendre des voix discordantes par-ci, par-là critiquant certaines dispositionsdu projet (de Constitution), la voix de l’ar-mée est décisive dans un système poli-tique où elle reste un partenaire incontour-nable», et d’ajouter à l’intention de ceux qui

n’auront pas bien compris le message :«Evidemment, le général Gaïd Salah parleau nom de l’armée…» in Algérie1 du 15janvier 2016. Tout est ainsi dit. L’expres-sion parler au nom de l’armée a en effet unautre sens que l’expression parler au nomdu gouvernement, d’autant que ce hautgradé cumule la fonction militaire de chefd’état-major de l’ANP et la fonction poli-tique de membre du gouvernement, enqualité de vice-ministre de la Défensenationale. Ceci étant observé, il n’en restepas moins que s’il est légitime de s’interro-

ger sur le nombre, la répartition, l’utilisationdes officiers supérieurs du DRS, ainsi quesur sa structuration, sur ses méthodesd’action, par contre personne ne met endoute la nécessité pour l’Algérie d’avoir unDRS, préalablement «dépolitisé» — ce quiest du reste la condition sine qua non pourl’instauration de la démocratie —, et quisoit uniquement dédié à la sécurité inté-rieure et extérieure de l’Etat, à la défensede l’intégrité territoriale et de l’unité natio-nale, à la protection des institutions de laRépublique et de l’économie nationale,dans les conditions qu’on vient de dire ci-dessus. Simple hasard d’agenda ou heu-reuse coïncidence, on observe qu’onmême temps qu’il procède à une réorgani-sation du DRS, le président de la Répu-blique a remis en route la révision constitu-tionnelle qu’il avait annoncée il y a déjàquelques années.

L’Algérie a-t-elle cette fois-ci pris optionpour le vrai changement et pour la démo-cratie ? Ou faut-il s’attendre avec l’écrivainRachid Boudjedra qui, réagissant récem-ment sur le journal on line TSA (7/01) à lapublication de l’avant-projet de texte derévision de la Constitution, a écrit quegrâce à cette révision «les mêmeshommes et les mêmes institutions seronttoujours là et vont se perpétuer à l’infini.Omnipotents. Arrogants. Narcissiques» ? Ilest fort à craindre en effet, que commed’habitude, ces grands faits politiques — laréforme du DRS qui apparemment estachevée et la révision de la Constitution quiest imminente — qui sont d’extraordinairesoccasions propices à l’instauration d’ unrégime démocratique ne se réduisent, àforce de manœuvres politiciennes et deluttes sourdes pour le pouvoir, qu’à unesimple «révolution de palais», dont la fina-lité n’aura été que de déloger des individusoccupant des postes sensibles pour lesremplacer par d’autres, mais sans rienchanger au fond du système.

En d’autres termes et pour reprendre uneréflexion d’un personnage particulièrementcalculateur et machiavélique du célèbreroman Le Guépard, il est possible de procé-der à tous les changements de personnesqui sont à l’intérieur d’un système, sans rienchanger au système lui-même, surtoutquand ceux qui prônent le changement fontpartie intégrante du système. Là est le pro-blème et de là aussi cet axiome énoncé parle père de la théorie de la relativité, AlbertEinstein : «Les problèmes ne peuvent pasêtre résolus par ceux qui les ont créés.»

Z. S.

Par Zineddine Sekfali

Etat de droit, Etat civil, DRS et Constitution

Le DRS n’a certainement pas non plus pour vocation de servir degarde prétorienne au pouvoir politique, quel qu’il fût. Le DRS n’estpas non plus un commissariat politique, comme il en existait jadis

dans les armées des Etats du bloc communiste.

Certes, il fut un temps où des voix autorisées avaient proposé d’inscrire dans le marbre de la Constitution la mention

suivante : «L’Armée est la gardienne de la Constitution.»Ces personnes pensaient de bonne foi que c’était de cette

façon-là que l’on pouvait «démilitariser», si j’ose dire, la politique.Leur intention était assurément louable, mais le résultat

risquait d’être contraire à l’objectif visé.

Simple hasard d’agenda ou heureuse coïncidence, on observequ’on même temps qu’il procède à une réorganisation du DRS,

le président de la République a remis en route la révisionconstitutionnelle qu’il avait annoncée il y a déjà quelques

années. L’Algérie a-t-elle cette fois-ci pris option pour le vraichangement et pour la démocratie ?

Page 8: LE SOIR D ALGERIE du  23.01.2016.pdf

Dans une déclaration, à l’issued’une visite de travail et d’inspection àla commune d’El Bouni, deuxièmecommune en importance, après celledu chef-lieu de wilaya, le premier res-ponsable de la wilaya a fait savoir queplus de 14 000 enquêtes ayant cibléles demandeurs de logement étaienten phase de finalisation et qu’à partirdu mois de mars prochain, il sera pro-cédé au relogement de ceux ayantsatisfait à cette exigence de transpa-rence et d’équité.

Durant l’année 2016 en cours, unnombre de logements identique auxenquêtes sera distribué aux bénéfi-ciaires. Outre des milliers de loge-ments, sur les 24 000 en chantier ou à

lancer au pôle urbain, constituant lapremière phase des 50 000 logementsde Draâ-Errich, ou dans d’autres loca-lités de la wilaya, seront réceptionnésdurant l’année 2016. D’où les assu-rances du wali quant à la possibilité deloger un important nombre de deman-deurs pour les années 2016-2017.

Le financement de ces projets nepose pas de problème, estime le waliqui a indiqué que 14 milliards dedinars ont été débloqués récemmentuniquement pour le pôle urbain deDraâ-Errich. Cependant, un légerbémol à cet optimisme est intervenuces derniers temps avec la flambéedes prix des matériaux de construc-tion, quand bien même les pro-

grammes de construction du secteurpublic n’auront pas à supporter lesmêmes conséquences que ceux dusecteur privé.

Avec la crise économique consé-quente à la chute drastique des prixdu baril, ces prix sont passés en l’es-pace de quelques semaines du simpleau triple à l’exemple du ciment pour neciter que ce produit essentiel dans laconstruction. Durant la même visite detravail et d’inspection, et après leschantiers de logements, le chef del’exécutif de la wilaya de Annaba s’estenquis des projets de renforcement del’alimentation en eau potable (AEP)destinée aux nouvelles cités implan-tées dans cette commune d’El Bouni.

Il aura également à suivre unexposé sur le projet en cours relatif àla rénovation du collecteur principald’eaux usées et de celui des eaux depluie afin d’éviter les problèmes

d’inondation. Parmi les autres projetssocio-économiques qui ont fait l’objetd’un intérêt particulier du wali deAnnaba, il faut citer le Centre nationalde formation des cadres du ministèrede l’Intérieur et des Collectivitéslocales (MICL); celui de payement desimpôts; du laboratoire de contrôle dela qualité relevant de la Drection ducommerce; du foyer d’accueil desfemmes victimes de violences ainsique la future école des Beaux-Arts.

Lors de la visite des projets del’hôpital de cardiologie pédiatrique etde la banque de sang, le wali a expri-mé son insatisfaction devant le grandretard enregistré par ces deux struc-tures primordiales pour la santé. Il ainstruit les responsables concernés àaccélérer la cadence des travaux deréalisation afin de les livrer dans lesmeilleurs délais, vu leur caractèreprioritaire. a. bouacha

Les rapports communiqués parles services de sécurité deviennentde plus en plus inquiétants. La policeréagit pour s’attaquer à l’insécurité età la délinquance des mineurs dansces endroits.

Hommes et moyens sontdéployés pour assurer une présenceeffective des forces de l’ordre dans

les quartiers les plus touchés par cesfléaux. Ces derniers temps, lesagressions, les attaques ou tenta-tives d'attaques à l'arme blanche, lesaffrontements entre jeunes ont faitdes morts et des blessés graves,selon un décompte de la police deGuelma.

En dépit de la volonté affichée par

les services de police de lutter contrela délinquance et de sécuriser la cité,le port d'armes blanches constituetoujours un véritable problème desociété.

En témoignent les nouvellesagressions dont ont été victimes,cette semaine, des commerçants,âgés de 47 et 27 ans, de la nouvelleville de Oued Lamaïz, dans les envi-rons immédiats de la ville de Guelma.Leurs magasins semblent avoir étéattaqués, selon la cellule de commu-nication de la Sûreté de wilaya, parun individu qui entendait les cambrio-ler par effraction en utilisant des

armes blanches bien lourdes. Sitôt alertés, les enquêteurs de la

5ème Sûreté urbaine ont identifié etarrêté le suspect principal, un hommeâgé de 23 ans et originaire deGuelma. Une fouille à son domicile apermis de saisir les outils utilisésdans ces attaques, rapporte la mêmesource, précisant que le prévenu aété écroué par le magistrat instruc-teur près le tribunal de Guelma. Il estpoursuivi pour détention illégale d'ar-me blanche, tentative de vol sous lamenace d'arme blanche, dégradationde biens d'autrui.

noureddine guergour

Le Soird’Algérie vend. 22 - sam. 23 janvier 2016 - page 8Régions

ANNABA

14 000 logements à livrer avant fin 2016

GUELMA

Deux agressions à l'arme blanche sur des commerçantsde la nouvelle ville de Oued Lamaïz

Les cités, Gerodon (Rahabi), Fougerole (Aïn Defla),Oued Lamaïz, Adjabi... sont devenues des zones à risque,pas une semaine ne s’écoule sans que l’actualité ne fasseétat de faits gravissimes de délinquance dans ces quar-tiers populaires de Guelma.

L’officier supérieur a, en outre, citécertains axes routiers dont la RN5Alger/Constantine, la RN 24Alger/Azzefoun par le littoral et laRN12 Thénia / Béjaïa par Tizi-Ouzou.Les services du commandant Zair ont,en effet, recensé le plus grand nombre

de drames sur ces points. Concernant l’autoroute, l’officier

supérieur inscrit dans sa liste noire letronçon qui survient à quelques kilo-mètres à l’ouest des tunnels deBouzegza, tout particulièrement lavoie dans le sens vers Alger, à hauteur

de la ville de Larbaâtache. C’est unvirage dans une descente extrême-ment dangereuse, spécialementquand il pleut. Plusieurs accidentsmortels ont été enregistrés à cetendroit. Au mois d’octobre 2014, nousrapportions le décès de 2 jeunes, âgésentre 20 et 38 ans qui venaient de Tarfà bord d’une Clio. Ils ont été affreuse-ment calcinés. Deux autres jeunes quise trouvaient à bord de la Clio ainsiqu’un père et son fils, qui circulaientdans leur camion, ont été gravementblessés. Ce jour-là, il pleuvait et lesdeux véhicules allaient entamer lasinistre descente avant que l’un d’euxne dérape.

Le commandant Zair cite, en outre,les points pas loin de cette descente. Ils’agit, d’après lui, de la distance entreles deux tunnels de Bouzegza et dutronçon à hauteur de la ville deKhemis El Khechna.

Pour illustrer la dangerosité dutronçon autoroutier de 30 km qui tra-verse la wilaya de Boumerdès, rappe-lons le sinistre bilan que nous a com-muniqué, en octobre 2014, le com-mandant Ahmed Mokanine de laProtection civile. Les pompiers avaient

enregistré, selon lui, le long de ces 30km, entre le 1er janvier et octobre2014, 13 décès et 472 blessés.Entretemps, le bilan s’est alourdi. Al’intérieur de la wilaya de Boumerdès,le commandant Zair attire notre atten-tion sur d’autres points noirs àBoudouaou, au niveau de la descentede Benadjel (RN5), des étapes auniveau de Souk El Had (RN5), HaiEllouz ( RN5 /ouest de la ville deThénia), Si Mustapha (RN12).

Concernant le bilan 2015, les ser-vices de la gendarmerie deBoumerdès ont enregistré, à traversles 32 communes de Boumerdès, unediminution d’accidents et des dégâtspar rapport à 2014.

En 2015, 552 accidents sontrecensés. Ils ont causé la mort de 93personnes alors que 1.045 ont étéblessées. Comparativement à 2014, lenombre de morts a chuté de 11 pointset il y a eu moins de blessés (-406).Ce résultat positif, le lieutenant-colo-nel Lazrag Bekkouche l’impute auxefforts consentis, durant toute l’année,par les gendarmes et les structuresqui ont en charge la sécurité routière.

abachi l.

SÉCURITÉ ROUTIÈRE DANS LA WILAYA DE BOUMERDÈS

Attention aux points noirs sur l’autoroute Est-Ouest Lors de la présentation par le lieutenant-colonel, Lazrag

Bekkouche chef d’état-major du groupement de la gendarme-rie de Boumerdès, du bilan des activités des structures de cegroupement durant l’année 2015, le commandant Amar Zair,chef de service de la sécurité routière de la wilaya deBoumerdès, n’a de cesse attiré l’attention des confrères pouralerter à travers eux, les automobilistes qui circulent sur letronçon autoroutier traversant la wilaya de Boumerdès.

Avec 26 000 logements en finition ou déjà lancés et untaux de réalisation appréciable, le secteur de l’habitatconnaîtra une avancée significative avant la fin de l’année2017 à Annaba, selon le wali, Youcef Cherfa.

SÉTIF

Démantèlementd’un atelierclandestin

de fabricationde cartouchesLes éléments de la Brigade de

recherche et d’investigation (BRI),relevant de la Sûreté de wilaya deSétif ont réussi, il y a deux jours, àdémanteler un atelier clandestinspécialisé dans la fabrication decartouches de chasse, au niveaudu village Aïn Sfaâ commune deAïn Roua, daïra de Bougaâ, wilayade Sétif, où ils ont opéré une saisiede 1 314 cartouches de chassedestinées à la vente.

Agissant sur renseignementsfaisant état de la vente, par un indi-vidu, de cartouches de fusils dechasse au village précité, et aprèsrecoupement de ces données etidentification du mis en cause, cedernier a été pris en flagrant délit enpossession de 475 cartouches dechasse qu’il envisageait de vendre.Ce dernier disposait d’un atelierclandestin dans son domicile.

Suite à un mandat de perquisi-tion délivré par le procureur de laRépublique près le tribunal deBougaâ, les agents de la BRI ontdécouvert dans cet atelier, quatreappareils de confection de muni-tions, 839 cartouches de différentscalibres et six kilos de poudre noireainsi qu’une somme de 78 millionsde centimes provenant de cetteactivité illégale. Une procédurejudiciaire a été engagée à l’en-contre de l’intéressé qui a étéplacé sous mandat de dépôt pourvente et fabrication de cartouchesde chasse. imed sellami

GRARA (MASCARA)

Un train percuteun bus : 4 mortset 10 blessésC’est aux environs de neuf

heures vingt, hier qu’un train trans-portant du carburant et se dirigeantvers le sud du pays a percuté unbus de type Toyota en provenanced’Oran et ceci à l’entrée de la villede Bouhanifia, au lieu-dit Grara.

Le bilan est lourd avec quatremorts et dix blessés dont deuxdans un état grave, nous a-t-onindiqué. Les éléments de laProtection civile ont évacué lesblessés vers l’hôpital.

m. meddeber

La population du petit village de la plaine de OuedDjenane au nord d’Aït Amrane, dans le sud-est de la wilayade Boumerdès, a appris avec effroi l’assassinat d’un jeuneressortissant malien de 21 ans.

Selon nos informations, la victime a été atrocement mas-sacrée à coups de pelle. Par la suite, ses deux assassins ontjeté le corps dans un oued. S’agissant des deux assassins,

arrêtés par les gendarmes de la brigade d’Aït-Amrane, lemagistrat du tribunal de la ville de Boudouaou les a placéssous mandat de dépôt. Il s’agit du bénéficiaire d’une EAC etde la personne qui a sous-loué les terres de cette EAC.

Selon nos informations, le jeune Malien, qui travaillaitdans la ferme a réclamé son salaire. Suite à quoi les deuxassassins l’ont massacré. abachi l.

AÏT AMRANE (BOUMERDÈS)

Un jeune Malien massacré à coups de pelle

Djezzy l’opérateur Du peuple algérien, au serviCe Des Citoyens en Contribuant au serviCe universel Des téléCommuniCations

Djezzy est fier d’annoncer avoir été sélectionné pour la fournituredu Service universel des télécommunications (SUT) en remportant 5lots pour la couverture de localités isolées dans 28 wilayas à l’issued’une cérémonie organisée ce jeudi 21 janvier au siège de l’Autorité deRégulation des Postes et des Télécommunications (ARPT) en présen-ce de Mme Imane Houda Feraoun, ministre des PTIC ainsi que desreprésentants des opérateurs. Les 5 lots sont scindés en deux catégo-ries de régions : la première concerne les localités dépourvues de toutecouverture tandis que la seconde désigne celles qui ne sont, à présent,couvertes que par le GSM. Djezzy apportera donc sa contribution dansla stratégie de désenclavement et de démocratisation des télécommu-

nications à travers un service téléphonique d’une qualité spécifiée ainsique l’acheminement des appels d’urgence et l’accès aux servicesinternet à un débit minimum de 512 Kbps. Au-delà de son engagementcitoyen qu’il a toujours assumé et assuré, Djezzy confirme sa positiond’opérateur du peuple algérien en se mettant au service des commu-nautés les plus éloignées conformément à la politique du gouverne-ment visant le renforcement de la cohésion sociale en réduisant lesdisparités et en harmonisant le développement économique du pays.

Lors de son intervention, Madame la ministre des PTIC, ImaneHouda Feraoun, a mis en relief l’importance que revêt le Service uni-versel dans la politique des pouvoirs publics en offrant les moyens

d’accès aux différentes prestations de base et plus particulièrementl’internet.

De son côté, le président de l’ARPT, Mohamed-Toufik Bessaï, asouligné que le SUT va concerner 97 localités lors de cette phase dedémarrage du processus sur le millier prévu, en insistant sur l’apportde ce service dans la démocratisation de l’accès à la communication,base des sociétés modernes.

Le Service universel des télécommunications a été institué dans laloi 2000-03 du 5 août 2000 en tant que principe fondamental structu-rant l’ouverture à la concurrence des marchés de la poste et des télé-communications.

Communiqué

Page 9: LE SOIR D ALGERIE du  23.01.2016.pdf

Le 28 du mois de janvier, les 22centres de formation que compte lawilaya vont accueillir 500 jeunes poury suivre une formation allant de 12 à24 mois ; parmi les 5 000 stagiaires,il y a lieu de compter 1 800 jeunesfilles, et 1 200 places en internat. Lesstagiaires percevront au cours despremiers six mois de leur formation3 800 dinars/mois, soit 15% duSNMG, qui représentent 19 millionsde dinars/mois et en 6 mois d'indem-

nités, 114 millions de dinars. A la fin du premier cycle de forma-

tion, les stagiaires en vue d'élargirleurs compétences doivent être pla-cés dans les entreprises. Ces der-nières ont l'obligation d'attribuer unpré-salaire de l'ordre de 35% duSNMG soit 6.300 dinars/mois et pro-gressivement, 50% du SNMG soit9 000 dinars pour arriver en fin de for-mation en entreprise à 80% du salai-re minimum garanti représentant

14 400 dinars/mois et par stagiaire. Ilest à signaler que sur 4 000 opéra-teurs économiques de la wilaya deBordj-Bou-Arréridj, seule une dizained'opérateurs ont daigné répondre àl'invitation de la Direction de la forma-tion professionnelle et, pourtant, c'estun secteur névralgique de l'économienationale.Initialement, les formations sont

destinées à faire en sorte que lesbénéficiaires gardent leurs emploisou d'en trouver un. La réalité est toutautre, les stagiaires disent que leschefs d'entreprises ne leur donnentpas la formation adéquate tel qu'il eststipulé dans le contrat d’insertion, parcontre, ils sont placés dans des acti-vités diverses loin de leur formation,ce qui a poussé la Direction de la for-mation à accompagner les stagiaires

jusqu'à la fin du cycle final. Pour certains chefs d'entreprises,

les stagiaires n'ont pas de réelles for-mations et sont en deçà des attentesde l’outil de production, ils soutien-nent ironiquement que le verre est àmoitié plein. Pour la Direction de la formation,

les insuffisances des jeunes inscritsen formation sont une réalité, cepen-dant il est dispensé une formation debase aux stagiaires jugée insuffisantequi leur permet, ainsi, de suivre uncycle de formation sans difficultés, onpeut considérer que le verre est àmoitié vide, et s'en désoler.Les 22 centres de formation sont

composés de presque 1 500 tra-vailleurs dont 453 enseignants, lereste (1 147) du personnel comprenddes comptables, des agents de

bureau, les gardiens, les femmes deménages et les cadres. Toutes cespersonnes ont la noble mission decréer les commodités nécessairespour les stagiaires afin qu'ils sortentdu chômage, et par conséquent, dela désocialisation, la précarisation, lapauvreté et la catastrophe sociale. Les 1 500 travailleurs affectés à la

formation professionnelle ont unesurchauffe budgétaire salariale de 3milliards par mois, à raison de 20 000dinars/mois et par salarié, soit 36 mil-liards par année de dépense, sanscompter les équipements de forma-tion qui ont un coût assez consé-quent, et pour quel résultat, étantdonné que les stagiaires en fin de for-mation trouvent rarement le cheminde l'emploi rémunérateur. La politique de la formation pro-

fessionnelle n'a pas eu les effetsescomptés pour relever le défi et éra-diquer le chômage. Les politiqueschargés de la formation et de l'emploidoivent revoir leur stratégie et se direqu’en fin de course tout se sait, y arien à cacher ni avec les mots, niavec les statistiques erronées, et,c'est bien connu, ne se trouve que dusable sous le pavé.

Layachi Salah-Eddine

Le Soird’Algérie Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE 9Régions

BORDJ-BOU-ARRÉRIDJ

La formation professionnelle dans le rougeLes 20 et 21 janvier, la Direction de la formation profes-

sionnelle a organisé deux journées «portes ouvertes sur laformation professionnelle», il y avait des dizaines de parti-cipants, des stagiaires, des opérateurs économiques, desenseignants, la directrice de la formation professionnelle,le directeur général de la FNAC, un professeur d'universitéen organisation, l'inspection du travail et le public.

Ces exploitants agricoles ajoutentqu'ils ont adressé des correspon-dances aux responsables locauxmais aucune suite ne leur est parve-nue, ils ont montré tous leurs docu-

ments comprenant, entre autres, desphotos et des PV d’huissiers de justi-ce relatifs aux dégâts occasionnés,ils disent qu'ils ont écrit à toutes lesautorités de la wilaya et aux direc-

tions concernées, y compris à l’APW.En outre, ces professionnels de la

terre ont soulevé le manque d’entre-tien des drains mais également ladétérioration du chemin vicinal quiest dans un état lamentable sur unelongueur de 5 km et qui les mène àleurs exploitations, les déchargesanarchiques des déchets et desdéblais sur les rives de ce chemin etle curage des drains. «Il existe uneligne électrique et des poteaux, j’aidemandé uniquement à l’APC derajouter 3 lampadaires pour éclairer

le chemin menant à la ferme étantdonné que nous sommes des agri-culteurs qui peuvent travailler de jourcomme de nuit et aussi pour la sécu-rité des biens et des personnes maishélas» entonne l’un des exploitants. En réponse, le premier V/P de

l’APC de Hassi-El-Ghella, M.Bennabi Ali, a expliqué «L’APC n’apas d’engins pour entreprendre lestravaux sollicités par ces fellahs.Pour l’enlèvement des ordures, il sefera immédiatement. Cependant leproblème d’inondation est pris en

charge par la direction de l’hydrau-lique». Dans le même sillage, uncadre au niveau de la Direction del’hydraulique (DR) a précisé : «Cetteinondation est un phénomène natureldans cette plaine dû à sa situationgéographique. Ces protestataires ontdéjà introduit une action en justice etl’Etat les a indemnisés confortable-ment. Malgré tout, la DH a lancé uneétude qui consiste à refouler ceseaux vers un oued. L’opération estextrêmement coûteuse.»

S. B.

AÏN-TÉMOUCHENT

Grogne des exploitants agricoles de Hassi-El-GhellaDe nombreux exploitants agricoles du domaine Meslem dans

la commune de Hassi-El-Ghella sont montés au créneau pourdénoncer l'état dans lequel sont leurs exploitations agricoles.Ces derniers disent que leurs terres, des dizaines d'hectares,étaient fertiles dans la plaine de Hassi-El-Ghella, mais elles sontsont devenues improductives à cause des inondations par leseaux de pluies et surtout les eaux usées.

Dans une déclaration à la pres-se, le chef du groupement de laGendarmerie nationale de la wilayade Jijel, le lieutenant colonel AchourHamel, a affirmé que la communed'Emir-Abdelkader vient en poleposition en matière de criminalité

avec 168 affaires, suivie de celled'El Milia avec 123 affaires et entroisième position vient le chef-lieude wilaya avec 113 affaires alorsque la commune d'Erraguène vienten dernière position avec 3 affairesseulement.

Le premier responsable de laGendarmerie nationale de la wilayaa indiqué par ailleurs que le pillagede sable des plages qui constitueune véritable hémorragie a enregis-tré une nette baisse de 25,33%comparativement à l'année écouléealors que les affaires liées à ladrogue et stupéfiants ont connu unehausse vertigineuse estimée à97,82% par rapport à l'année 2014.Concernant les accidents de la

route qui prennent de plus en plusd'ampleur, le lieutenant-colonelAchour Hamel a avancé le chiffre de310 accidents causant la mort de 29personnes et faisant 526 blessés ;par contre la wilaya de Jijel, del'avis dudit responsable, est épar-gnée par le phénomène de l'immi-gration clandestine et le trafic decorail, contrairement à certaineswilayas côtières.

Bouhali Mohamed-Cherif

LE CHEF DU GROUPEMENT DE LA GENDARMERIE NATIONALE AFFIRME

Les affaires de drogue sont en hausse à JijelLes services de la Gendarmerie nationale de la wilaya

ont traité 1 090 affaires sanctionnées par l'arrestation de1581 personnes dont 44 femmes, 91 mineurs et 522 per-sonnes placées en détention préventive.

La direction de la Protection civilea dressé un bilan annuel en fonctiondes interventions réalisées au coursde l’année 2015 sur les noyades,incendies, asphyxies et accidents dela circulation sans compter des enga-gements au profit de la collectivitélocale lors des manifestations spor-tives et culturelles. Le bilan mentionne 19 morts par

noyade survenus dans des plagesnon autorisées à la baignade (13)

mais aussi en dehors des horairesassurés par les maîtres nageurs (6).Le bilan incendie fait état de 18 feuxcausant des dégâts à 3 hectares depins, maquis, broussailles et arbresfruitiers. Les accidents domestiquestouchent aussi les volets de l’as-phyxie avec 13 victimes secourues. Le bilan routier affiche 1 081 inter-

ventions sur 1 018 accidents recen-sés causant le décès de 32 per-sonnes et 1 271 blessés en compa-

raison à l’année 2014 où la wilaya aenregistré 1 881 accidents causant44 morts et 1 302 blessés liés tous àdes facteurs de non-respect du codede la route. Les évacuations sani-taires sont de l’ordre de 11 405 et lesopérations diverses à 6 045. Plusieurs unités d’intervention de

secours ont été créées dans desendroits névralgiques pour rappro-cher les véhicules de secours pourdes interventions immédiates etd’autres projets sont en cours de tra-vaux comme le célibatorium, uncentre de repos et de loisirs, uneunité marine à la Salamandre et laréhabilitation d’un CMS pour les tra-

vailleurs et les civils. Ce même bilancite plusieurs actions de sensibilisa-tion et de préventions organiséesavec des institutions et écoles rela-tives aux accidents domestiques dontceux en rapport avec le gaz et l’élec-tricité. En rapport avec le bilan annuel,

nous avons assisté à une présenta-tion de matériel et des moyens d’in-tervention utilisés par les élémentsde la P/C dans les différentes opéra-tions de secours, de sauvetage et dela plongée avec des exercices desimulation qui attestent la dynamiquede ce corps de secours.

A. B.

MOSTAGANEM

La Protection civile dresse son bilan annuelMardi dernier, le colonel Ahmed Hassani directeur de la

Protection civile de wilaya a dévoilé le bilan annuel del’année 2015 avec 20 032 interventions englobant plu-sieurs secteurs de risques.

Suite à des informations faisant état de la présen-ce d’une fillette de 13 ans dans les rues du quartierMerakchi à Ouled Slama, commune située à 30 kilo-mètres à l’est de Blida, errant seule avec des chaînesen acier autour de son corps, les éléments de la gen-darmerie de Bougara se sont vite déplacés sur leslieux et ont pris la fillette avec eux au siège de la bri-gade. Interrogée, elle avouera que c’est son père etsa marâtre qui l’ont enchaînée et torturée et elle a puse sauver de la maison familiale mais n’a pu se défai-

re des chaînes qui étaient cadenassées. Dans lamême nuit, aux environs de 20 heures, le père de lafille s’est présenté à la brigade de gendarmerie pourles informer de la disparition de sa progéniture qui n’apas donné signe de vie depuis 10 heures du matin. Ilexpliquera que cette dernière a profité de l’absencede son épouse pour fuguer. Il révèlera également quec’est lui qui l’a enchaînée à l’intérieur de son domicileet la frappait même car elle leur causait beaucoupd’ennui.

Convoquée, la seconde épouse confessera quesa filleule avait subi des sévices corporels de la partson père mais n’a rien pu faire pour lui éviter la tortu-re. De son côté, la victime dira que depuis la mort desa mère et le remariage de son père, elle n’a plusconnu l’affection paternelle. Traumatisée psychologi-quement, la fillette a été placée par le juge desmineurs dans un centre de protection de l’enfance àSétif alors que le père a été écroué, mercredi dernier,à la prison de Boufarik. M. B.

LE PÈRE PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPÔT À BOUFARIK

Il enchaînait sa fille de 13 ans et la torturait

NAÂMA

394 kg de kif traité saisis à

Hadjerat-Lemguil Dans un point de presse don-

née jeudi dernier au siège de la bri-gade de la Gendarmerie nationalede Djeniène-Bourezg, le comman-dant Chawki Rahmouni, du com-mandement de la gendarmerie deAïn-Séfra, a indiqué qu’une impor-tante quantité de kif traité condi-tionnée en 15 plaquettes d’unpoids total de 394 kg a été décou-verte au lieudit Rahète-L’joumitdans la région de Hadjerat-Lemguil(commune de Djeniène-Bourezg).La marchandise a été transbor-

dée à travers ces terrains acciden-tés à dos de baudets du pays voi-sin et était bien protégée et dissi-mulée dans un coin en pleine natu-re et devait être récupérée du côtéde la frontière algérienne, maiscette tentative d’introduction de ladrogue a été rapidement mise enéchec grâce à une embuscadetendue et les efforts menésconjointement par les éléments dela GGF (Gardes-frontières) quiveillent à la sécurité de nos fron-tières et les brigades de laGendarmerie nationale de Aïn-Séfra et Djeniène-Bourezg. Une enquête a été aussitôt

ouverte pour remonter la piste dutrafic de drogue ; un trafic qui esten pleine expansion ces dernierstemps dans le pays.

B. Henine

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Le Soird’Algérie Culture Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE 10

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LIBRAIRIE MULTI-LIVRES (19,AVENUE ABANE-RAMDANE(ÉTABLISSEMENT OMAR-CHEIKH),TIZI-OUZOU) Samedi 23 janvier à 14h : Séance devente-dédicace du livre Conduite duchangement dans l’universitéalgérienne (Collection White SeaBusiness School), en présence du Dr

Zoubir Benleulmi et du Pr RachidaHadiby-Ghoul, auteurs du livre.MUSÉE DES ARTS TRADITIONNELSET POPULAIRES AU PALAISKHEDAOUEDJ EL-AÂMIA (CASBAH,ALGER)

Samedi 23 janvier à 14h :Communication et exposition sur M’cidFatah, animées par Smalah Ahcène,ancien élève de cette école de LaCasbah que fréquentèrent desrévolutionnaires et des artistes à l’imagede Krim Belkacem, TalebAbderrahmane, Amar Bentoumi, SaïdAmrani, Rouiched , Hadj M’hamed ElAnka et Hadj M’rizek.CAFÉ LITTÉRAIRE DE CHLEFSamedi 23 janvier à 14h : Conférencedu Dr Guetarni sur les traductions duCoran (au cinéma Djamel). SALLE IBN ZEYDOUN DE RIADH EL-FETH (EL-MADANIA, ALGER)Samedi 23 janvier à 19h30 : Concert

de Amine Haouki.PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA, ALGER)Samedi 23 janvier à 14h : Conférencede Mme Oufriha Fatima autour de sonlivre Au Temps des grands Empires.GALERIE D’ARTS AÏCHA HADDAD (84,RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER)Jusqu’au 4 février : Expositionde peinture par l’artiste AbdellahBelhaimer.CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏASamedi 23 janvier à 14h :Le Dr Belaïd Abane est l’invité du cafélittéraire de Béjaïa autour de son dernierlivre Nuages sur la Révolution, Abaneau cœur de la tempête, paru aux

éditions Koukou. La rencontre estprévue au Théatre régional de Béjaïa. THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN CENTRE CULTUREL MUSTAPHA-KATEB (5, RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER-CENTRE) Jusqu’au 30 janvier : Exposition d’artsplastiques «La note bleue» de l’artisteSamia Boumerdassi.EZZOUART GALERIE DU CENTRECOMMERCIAL ET DE LOISIRS DEBAB-EZZOUAR (ALGER)Jusqu’au 28 janvier : Exposition del’artiste Jaoudet Gassouma.GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BDKRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER)Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition

de peinture «Sirocco» de l’artisteValentina Ghanem Pavlovskaya.MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNEET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUELARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE)Jusqu’au 11 février 2016 :7e Festival international de l'artcontemporain (Fiac). Avec laperticipation de Clémentine Carsberg(France), Patrick Altes (France), PatrickMaïssa (France), Francisco Javier RuizCarrasco (Espagne), Yannis Stefanakis(Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou(Congo), Gastineau Massamba Mbongo(Congo), les artistes algériens FatihaBouziane, Slimane Ould Mohand,Mohamed Skander, etc.

C’est «la guerre d’Algérie» en France. Aux opé-rations du FLN répondent une terrible répression etune série d’arrestations parmi les suspects et lesmilitants. «Dans ce climat de tension, il nous arri-vait parfois de prendre le temps de souffler. C’étaitla fin du mois d’août 1957. Epuisés par le marathondes réunions, les tournées pour la collecte defonds, la crainte à chaque instant d’une possiblearrestation, nous avions décidé avec mon adjoint,voisin et ami Goudjil Mohamed Ouamer d’aller aucinéma voir Pain, amour et chocolat, avec GinaLollobrigida», écrit Rachid Benzema dans son livreMémoire vive. Le long combat d’un enfant de laSoummam pour la liberté et la dignité, paru derniè-rement chez Dar El Othmania.

C’est la fin de la séance dans ce cinéma deSaint-Etienne. «Nous sommes sortis du cinéma plu-tôt détendus mais arrivés au carrefour des ruesTarentaize, Baubrain et Georges Teissier, nousnous sommes retrouvés face à deux policiers quicontrôlaient de manière systématique les papiersde chaque passant ‘‘ressemblant à un Nord-Afri-cain’’.» Que faire ? «Il était trop tard, nous n’avionsaucun moyen d’échapper au contrôle. Le plus ter-rible est que nous avions tous les deux une arme depoing sous la veste. Mon ami, responsable du FLN,avait une autorisation de port d’arme qu’il avaitobtenue grâce à un commissaire nommé Cordierqui venait souvent manger le couscous au restau-rant du père Goudjil. Il avait rusé (avec la bénédic-tion de l’organisation) et fait croire au commissairequ’il était menacé par ‘ces terroristes du FLN’ etqu’il lui fallait une arme pour légitiment sedéfendre.»

Le véhicule avance lentement comme dans unfilm. «Je proposais discrètement à mon ami de pas-ser le premier sortir son arme au lieu des papiers.Tout dépendrait alors de la réaction du policier. Sicelui-ci dégaine, nous tirerons ensemble, lui ai-jesuggéré. Arrivés donc devant le policier, mon amiGoudjil Mohamed Ouamer a exhibé son arme. Ins-tantanément, le policier a eu cette répliqueincroyable : ‘‘Circulez, circulez ! Ne faites pas lecon, j’ai quatre enfants moi’’.» A la guerre, c’est pas toujours comme à la

guerre !K. B.

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LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

Guerre et paix Par Kader Bakou

ARTS DE LA RUE

Spectacles aujourd’hui à Alger

Comme pour l’action de solida-rité, l’appel a été lancé sur lesréseaux sociaux mais cettefois-ci, c’est l’associationMawahib wa afaq (Talents ethorizons) qui invite les artistesde toutes les disciplines à serejoindre à la Grande-Posteaujourd’hui à 13h. Cette initiati-ve baptisée «Arts dans la rue»et lancée en partenariat avecl’OPCA (Office de promotionculturelle et artistique) et l'ODEJ(Office des établissements dejeunes d’Alger) s’inscrit dansune démarche d’animation del’espace public où toutes lesdisciplines pourront s’exprimer,allant de la musique au conteen passant par les spectaclesde clowns, la peinture, le por-trait et le dessin facial affection-né par les enfants. L’associationappelle tous ceux désireux departiciper à s’inscrire simple-ment en envoyant un bref des-criptif par la messagerie privéede la page de l’événement. Ilfaut dire que ce n’est pas la pre-mière fois que les places d’Al-ger connaissent des perfor-mances artistiques : depuisdeux ans, un collectif de comé-diens organise régulièremententre Bab El-Oued et le centre-ville des spectacles de théâtrede rue qui drainent chaque foisun public nombreux. Maisdepuis l’affaire du jeune guita-riste interpellé par la police et lavague d’indignation qu’elle asuscitée ainsi que l’annonce dumaire d’Alger-Centre quant à lafacilitation d’obtention des auto-

risations pour les artistes derue, l’organisation de ce spec-tacle multidisciplinaire prenddes accents particuliers d’au-tant qu’il s’agit là d’un partena-riat entre une association cultu-relle et des organismes éta-tiques.

A souligner, en effet, quedès le lendemain du rassemble-ment de soutien auquel ontparticipé une dizaine de musi-ciens et chanteurs, le P/APC,M. Abdelkrim Battache, a reçuMoh Vita dans ses bureauxpour lui fournir le précieux sésa-me au motif duquel il a étéinquiété par les éléments del’ordre. Cette «autorisation» estconsidérée par certains artistesnon pas comme une victoiremais une atteinte déguisée auxlibertés publiques car la rue«appartient à tous les Algériensdont les artistes» et son occu-pation n’est pas censée êtresoumise à des tracasseriesadministratives. Un point de vueque ne partage pas le chef deSûreté de la wilaya qui déclare,en marge d’un point de presseanimé lundi, que cette affaire aété «surmédiatisée» et que «laloi est applicable à tous». Quoiqu’il en soit, le débat sur laplace des arts dans l’espacepublic ne fait que commencer ettout porte à croire que le succèsde la mini-protesta de samedidernier poussera les autoritéslocales à envisager de compo-ser avec la détermination deces jeunes artistes à défendreleurs droits à l’existence en

dehors des espaces conven-tionnels contrôlés par l’Etat etdont l’accès a toujours été pro-

blématique pour les freelance etla scène alternative.

Sarah H.

PROCHAIN SPECTACLE THÉÂTRAL DU COMÉDIEN MOHAMMED MIHOUBI

Rani m’choumer, nouveau monologuesous forme de halqa

I l s’agira du 22e mono-logue que va camper lecomédien Mohamed

Mihoubi, connu pour soninteraction avec le public.Prévu pour le 6 février 2016au Théâtre régional d’Oran,le spectacle d’une duréed’une heure s’intitule Ranim’choumer (je suis fauché).Un thème qui est loin d’êtrechoisi au hasard par lecomédien qui en est l’auteuret le metteur en scène, ilcolle à l’actualité, nous diraMohamed Mihoubi.

A la question de savoirpourquoi cette concentration

dans le monologue, notreinterlocuteur dira que cestyle-là accroche avec lepublic, surtout les jeunes. Lanouveauté pour ce one-man-show, ce sera plus de com-munication et de participa-tion du public à ce spectacle.Ainsi, durant près de 45 mn,le jeu de l’acteur aura lieu ensalle avec le public.

«Il s’agit d’un one-man-show où le personnage, unjeune désœuvré prénomméBelaïd, se rend au théâtredemander une aide financiè-re du public pour acheter uncadeau à sa fiancée», a indi-

qué le comédien. Le disposi-tif scénique est installé auniveau de la salle où seraassis le public et pas unique-ment sur scène, de mêmeque la lumière. «Je veux utili-ser la halqa (la ronde desspectateurs autour duconteur-comédien) dans lethéâtre», dira l’humoriste carc’est bien là la spécialité ducomédien : rire de la réalitésans prise de grosse têtemais toujours avec desprises de conscience.

Amel Bentolba

Après le succès inattendu du mouvement artistiquequi a pris possession de la rue algéroise samedi dernieren réponse au harcèlement policier dont a fait l’objetle guitariste Moh Vita, un autre rendez-vous est donnéaujourd’hui pour une série de spectacles de rue.

L e livre d’actualité Conduite duchangement dans l’universitéalgérienne, coécrit par Zoubir

Benleulmi et Rachida Hadiby-Ghoul, paru récemment en Algé-rie, dans la collection White SeaBusiness School (décembre 2015)est disponible en Algérie. Cetouvrage, de 139 pages, traite del’évolution de l’université. Pour-quoi la qualité de la formationn’est-elle pas à la hauteur desattentes, en dépit des effortsconsentis ? Et comment faire pouraméliorer la situation actuelle etrehausser le niveau ? Les auteursont traité ces questions d’abord enanalysant un certain nombre dechangements majeurs comme l’in-troduction du système LMD,l’adoption du statut de l’ensei-gnant-chercheur et la mise enplace des grandes écoles pour lesfilières sciences et technologies.«Nous avons ensuite décrit l'ac-tion que nous avons menée, auniveau d'une des plus importantesuniversités algériennes : un pro-gramme de conduite du change-ment, un programme pilote d’amé-lioration que nous avons nous-mêmes conçu et déployé au coursde l'année 2015. Et c'est le chemi-nement de ce programme, de saconception à sa mise en œuvre,que ce livre se propose de rela-ter», expliquent les auteurs. Poureux, d’ailleurs, l’écriture de ce livrepart d’une volonté de partage. Lasituation de l’université algériennerequiert l’implication de tous, au-delà des enseignements clas-siques, les auteurs ont engagé unplan d’amélioration. Ils ont analyséla situation et ont estimé qu’il estimportant de partager leur analysepour une plus grande prise deconscience et un engagementplus important de tous pour l’amé-lioration de l’université. Leur mes-sage : un changement vers unavenir meilleur est possible…

Comme l’a souligné M. MohamedHannache dans la préface qu’il asignée pour ce livre: l’intérêt de celivre réside aussi dans l’originalitéde l’approche adoptée, en déci-dant de traiter ce sujet sous unaspect volontairement anecdo-tique, avec un style qui trancheavec la forme et le contenu desouvrages généralement écrits surce thème. Que préconisent lesauteurs comme solutionsconcrètes pour améliorer l’ensei-gnement supérieur ? D’abordl’analyse. Il est important d’êtrelucide sur la situation et sur lescauses. Ensuite la démarche deconduite du changement qu’ils ontutilisé à l’USTO : une démarcheassociative, qui implique les par-ties prenantes.

En troisième lieu l’innovationdans la mise en place d’un pro-gramme de formation destiné auxenseignants, que les auteurs onteux-mêmes conçu et déployé en2015. Le livre est destiné à tousceux qui s’intéressent à l’évolutionde l’université algérienne : déci-deurs, gestionnaires, enseignants,étudiants ou simplement tousceux qui sont curieux de com-prendre l’état de mécontentementgénéral manifesté par la commu-nauté universitaire et scientifiqueet les possibilités d’action.

CONDUITE DU CHANGEMENT DANSL’UNIVERSITÉ ALGÉRIENNE DE ZOUBIR

BENLEULMI ET RACHIDA HADIBY-GHOUL

Le système LMD et les autres

Photos : DR

Page 11: LE SOIR D ALGERIE du  23.01.2016.pdf

Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE 11

Après avoir passé son dernier examen defin de rattrapage, Nadia, soulagée, décide deflâner dans les rues d’Alger, et pourquoi pasfaire une halte dans une nouvelle boutiqued’habillement. Elle rencontre Fazia, sonamie, à qui elle avait donné rendez-vous, etensemble, elles vont à la découverte du nou-vel établissement.

- J’ai vraiment envie de m’offrir une bellerobe. J’en ai marre des jeans et des fuseaux.

- Excellente idée, il n’y a pas mieux pour

déstresser ; en plus, je trouve l’endroitagréable et très accueillant. Elles scrutent leslieux, commentent la déco qu’elles apprécient.

- Ma mère m’a dit que c’était une boulan-gerie avant. En tout cas, la transformationest réussie.

Elles changent de registre et enchaînentsur le déroulement de l’examen.

-J’avais vraiment les boules. J’imaginaisle pire. Mais je suis tombée sur un sujet quej’ai potassé toute la nuit.

Nadia essaye une robe d’un rouge ver-millon qui lui va à ravir. En rentrant dans lacabine pour remettre ses vêtements, elledécouvre que son porte-documents a dispa-ru. Elle panique, Fazia, confiante, la calme.

- En rentrant au magasin tu ne l’avais pas.Ne t’inquiète pas, on va le retrouver.

- J’étais tellement pressée de partir aucentre-ville que j’ai pris un taxi en quittant lafac. Mon Dieu j’espère que je ne l’ai pasoublié dans la voiture. Tu te rends compte ily a tout le travail de mon mémoire.

Elle éclate en sanglots. Les vendeuses laconsolent, mais rien n’y fait. Nadia ôte larobe et sort précipitamment de la boutique.Fazia la rattrape.

- Ne te mets pas dans cet état, si un clientla trouve il va sûrement la remettre au chauf-feur. Il finira bien par te retrouver.

Elle n’a pas achevé sa phrase et le télé-phone sonne.

Une voix masculine lui demande :«Vousêtes bien Fazia, je suis le chauffeur de taxiqui vous a pris de l’université, j’ai trouvé unnuméro de téléphone gribouillé sur unefeuille dans votre porte-documents que vousavez oublié.

- En fait ce n’est pas moi, mais je vais toutde suite vous passer Nadia.

Elle n’en croyait pas ses oreilles et tend letéléphone à son amie.

- Oui, c’est moi. Qui êtes-vous ?- Je vous appelle pour vous remettre le

porte-documents que vous avez oublié dansmon taxi.

Nadia pousse un cri de joie, faisant fi detout ce qui l’entoure.- Merci, vous venez de me sauver la vie. n

Par Naïma Yachir [email protected]

Providence

ATTITUDES

Enquête-Témoignages

Les Algériens réapprennent-ils àvivre avec leurs moyens ?Redécouvrent-ils la réalité de leur pou-voir d’achat ? Entre un train de vie dopédes années durant par les subventions etun retour progressif à la réalité des prix,les Algériens sont-ils préparés à renon-cer à leur confort, à sacrifier des compor-tements dépensiers ? Redécouvrent-ilsenfin ce qu’est la valeur des choses ?Pour comprendre leur état d’esprit, nousles avons interrogés.

Malika, éducatrice de sportdans un lycée : «Je suis

éducatrice de sport dans unlycée à Alger. Jesuis diplômée del’ISTS, célibataire

et bonnevivante»

C’est ainsi que seprésente ce profes-seur, la trentaine bienentamée. Et lorsquevous lui demandezquel sens elle donne àl’expression «bonnevivante», elle n’hésitepas à répondre :«J’aime la vie, sortir,voyager, me faire plai-sir, acheter pleins de vêtements,dépenser... C’est ma nature, je ne meprive jamais. D’ailleurs, dès que j’ai eumon premier emploi, je n’ai pas attendule temps de cumuler l’épargne suffisan-te pour avoir ma voiture ; le crédit à laconsommation étant interdit, j’ai vite faitde réunir la somme dont j’avais besoinen faisant le tour de la famille. J’aiemprunté pour environ 100 millions decentimes que je rembourse par petitesmensualités.» Autrement dit, Malika esttoujours endettée mais elle ne s’inquiè-te pas outre mesure. «J’ai entendu par-ler du retour du crédit à la consomma-tion. Je ne pourrai pas changer de voi-ture vu que le choix se résume à unseul modèle proposé, mais je n’hésite-rai pas pour des produits hi-fi ou des

meubles.» Qu’en est-il des hausses ducarburant ? «J’étais surprise le premierjour. Mais au bout de dix jours, je nefais plus attention, il faut bien faire leplein, on n’achète pas un véhicule pourle garer ! Ils peuvent tripler le prix, rienne m’empêchera de rouler !» s’excla-me-t-elle.

Amel, fonctionnaire, mère de deux enfants :«Je regarde à deux fois»«Pour être honnête avec vous, cela

fait plusieurs mois qu’on a commencé,mon mari et moi, à faire des coupesbudgétaires. En fait, depuis que notre

dossier pour l’acquisition d’un loge-ment AADL a été accepté. Nous épar-gnons le maximum car nous savonsque d’un moment à l’autre on nousconvoquera pour payer une tranchesupplémentaire. Il faut aussi penseraux dépenses quotidiennes et surtout àun gros poste : le loyer. Nous payonsun loyer de 25 000 DA/mois, ce qui faitpresque un salaire entier rien que pourla location sans compter l’école et lacrèche des deux petits. Cet été déjà,nous avons fait l’impasse sur lesvacances et nous ressentons vraimentla régression de notre pouvoir d’achat.Fort heureusement, les prix deslégumes et des aliments de base sontplus au moins stables sinon cela auraitété insupportable. Pour les extras, ils

sont carrément bannis. Les seuls quenous nous permettons c’est pour lesenfants, surtout pour l’habillement.Avant d’effectuer un achat, je comparede plus en plus. Je prends le temps devisiter plusieurs boutiques, les prix sontpresque identiques mais nous nous fai-sons une raison.»

Djamel, ferronnier, marié : «J’ai toujours fait attention

à mes dépenses»Pour Djamel, être regardant est un

comportement naturel. «J’étais adoles-cent durant les années 90, celle de lavraie crise. Nous voyions nos parentstrimer. Ce n’est pas comme aujourd’hui,il y a du travail et un minimum de reve-

nus. Durant ces années, nous avonsété marqués parce qu’il y avait le chô-mage et l’insécurité partout. Chaquecentime comptait. Il ne faut pas oublierque nous sommes arrivés à ponction-ner sur les salaires pour pouvoir payertout le monde. Aujourd’hui, lorsque jevois les adolescents porter des vête-ments de marque de la tête au piedaccrochés aux derniers smartphones,je me demande d’où et comment ilspeuvent se permettre tout ces excès.C’est la crise que nous avons traverséequi nous rend regardant, il faut faireattention. J’ai quitté l’école très jeune etil n’y avait pas le papa pour donner del’argent de poche chaque matin. Elhamdoullah, j’ai galéré pour apprendre

un métier. Je suis ferronnier et je gagnesuffisamment bien ma vie. Mais cen’est pas une raison pour gaspiller.Aujourd’hui il m’arrive de voir desparents à l’entrée de l’école primaire oùsont scolarisés mes enfants glisser desbillets de 500 DA à leurs petits. Il y aquelque chose d’anormal dans toutcela ! Moi, je fais attention, j’ai toujoursété comme ça et j’apprendrai à mesenfants à être ainsi. La règle d’or, il nefaut jamais dépenser le centime qu’onn’a pas.»

Mohamed, 47 ans, père de 4 enfants : «Nous

redeviendrons économes»Mohamed est un haut cadre parmi

ceux qui font partie de la classe moyen-ne. Du primaire au secondaire, sesenfants sont dans les différents paliersavec chacun ses exigences. «Jusque-là, j’ai permis quelques largesses entermes de dépenses. Là, il va falloirresserrer les vis mais je ne m’inquiètepas plus que ça. Ces dernières années,nous avons vu les revenus augmenteret une vraie classe moyenne réappa-raître. C’est important pour l’économiecar c’est la classe moyenne qui porte laconsommation et la croissance.

Ces deux dernières années, jesens que cette classe développe denouvelles ambitions, par exempleacheter un logement, ce qui n’était pasimaginable au début des années 2000.Après plusieurs années de consomma-tion effrénée pour assouvir des envieslongtemps inaccessibles, j’ai le senti-ment autour de moi que l’ordre despriorités commence à reprendre unsens logique. Les gens sont gavés deproduits de consommation, de hi-fi, detéléphones, de vêtements… Ils veulentmaintenant construire quelque chosede durable. Voyez ces derniers jours lafluidité de la circulation à Alger. Il va fal-loir étudier tout cela mais je n’écartepas l’effet de la hausse du prix des car-burants sur le phénomène. L’hommeest par nature quelqu’un de rationnelmême s’il commet quelques déra-pages. Nous redeviendrons économeset je pense que ce n’est pas une simauvaise nouvelle pour l’économie etpour les ménages.» n

ENTRETIEN«en règle générale,l’Algérien n’a pasencore acquis la

culture de la gestiondu budget»

M. Samir Elksouri, vice-secrétaire général,chargé des médias

auprès de l’Associationpour la protection et

l’orientation duconsommateur et de sonenvironnement (Apoce),

décortique lecomportement desconsommateurs entermes de gestion deleur budget et de leurconsommation. Il lesappelle à essayer de

perdre certains réflexestels que le stockage des

produits.Lire en page 12

.............

C’EST MA VIELa nouvelle destinée

de NadiraTorturée, elle ne pouvaitplus supporter de mentir

aux autres, d’avoirhonte de ce qu’elle

ressentait pourMouloud. Discrète etn’ayant jamais fait devagues, elle surprendratout le monde, quandelle décidera de tout

laisser tomber..............

VOYAGE CULINAIREKhdawedj ala

derbouz, un plat quinous vient de notreCasbah profondeCette semaine nous

découvrirons une recettequi tient ses origines denotre Casbah profonde.Ce mets était très prisépar les Algérois et dansles temps anciens, on le préparait surtoutpendant le mois deRamadhan et lorsde repas de fête.

Lire en page 13

Depuis plusieurs mois, les Algériens n’ont qu’unseul mot à la bouche : austérité. Chacun s’attend à

ne plus pouvoir joindre les deux bouts. Avec cedébut d’année et la mise en application des

nouvelles augmentations, particulièrement sur lesproduits énergétiques, les craintes s’exaspèrent etl’annonce d’un retour du crédit à la consommationn’a pas pu rassurer. Si les ménages s’inquiètent,la nouvelle donne impose également une nouvelle

rigueur dans la dépense.

«CELA FAIT PLUSIEURSMOIS QU’ON A

COMMENCÉ, MON MARI ETMOI, À FAIRE DES COUPESBUDGÉTAIRES. EN FAIT,

DEPUIS QUE NOTREDOSSIER POUR

L’ACQUISITION D’UNLOGEMENT AADL A ÉTÉ

ACCEPTÉ. CET ÉTÉ DÉJÀ,NOUS AVONS FAITL’IMPASSE SUR LESVACANCES ET NOUS

RESSENTONS VRAIMENTLA RÉGRESSION DE NOTRE

POUVOIR D’ACHAT.»

Par Sarah Raymouche

Les Algériens doivent-ils réapprendre à être économes !?

Le Soird’Algérie

[email protected]

Animé par Naïma YachirNuméro 209

Phot

os :

DR

Page 12: LE SOIR D ALGERIE du  23.01.2016.pdf

Le Soird’Algérie Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE 12Entretien

Soirmagazine : Selon vous, com-ment qualifiez-vous la gestion desbudgets des ménages ?

Samir Elksouri : Avant derépondre à cette question, je voudraismettre en avant un point essentiel. Ausein de notre association, nous avonsfait une étude sur le montant du bud-get moyen mensuel d’une famillemoyenne composée des parents et detrois enfants. Nous avons comptabili-sé les dépenses standard, à savoir leloyer, l’eau, l’électricité, les vêtementset les produits de large consommation.Nous avions estimé ce budget en2014 à 45 000 DA.

Ce montant a augmenté vers la fin2015, en prenant en considération lesnouveaux tarifs, pour atteindre les55 000 DA. Ainsi, nous considéronsque ce montant correspond à une ren-trée d’argent permettant de vivredignement, sans crédit et sans endet-tement. Les produits de consomma-tion auxquels nous faisons référencene prennent pas en compte les achatsde luxe ou occasionnels.

Pour répondre à votre question, jepeux vous dire que nous considéronsque l’Algérien en règle générale n’apas encore acquis la culture de la ges-tion du budget.

Il ne sait pas faire réellement derestriction et aussi la part des choses.Rares sont ceux qui font leur marché

et leurs achats avec une liste bienordonnée. A titre d’exemple, le mêmeproduit ou article peut être acheté parplusieurs personnes du même ména-ge comme le pain, le lait ou les pâtes.Ils n’étudient pas leurs besoins. Jedirais que nous avons une culture destockage.

Je pense que la majorité desAlgériens doivent apprendre àbien gérer leur consommationsans stocker et surtout sanss’endetter tout en faisant la partentre les besoins primaires ouessentiels de ceux secondairesou auxiliaires, de luxe.

Vous voulez dire qu’ils nesavent pas prioriser lors deleurs acquisitions ?

Oui, tout à fait. C’est ce qui faitqu’ils ne savent pas épargner. Etlorsqu’ils doivent faire des dépensesurgentes et importantes, ils s’endet-tent ou bien ils empruntent. Je cite àce titre notamment les soins médi-caux. Nous devons en tant queconsommateur algérien changer decomportement lors de nos achats enconnaissant nos besoins réels. Je leredis encore une fois : nous devonschanger notre culture de stockage à lamaison. Car, c’est ce stockage quiencourage la flambée des prix.D’autant plus que l’Algérien a adopté

un comportement lié à la rumeur. Ilfaut savoir qu’en stockant à la maisonnous encourageons la spéculation defaçon indirecte.

Dès qu’il y a une information vraieou fausse faisant état d’une pénurie oumanque, les consommateurs se ruentpour en acheter. C’est ce qui conduit àla pénurie du produit. Autre exemple,malgré l’augmentation du prix d’unproduit, l’Algérien ne sait pas se rete-nir ou s’en passer.

Il n’a pas cette culture. Il subit seu-lement. Il ne sait pas ainsi boycotterledit produit ou bien faire l’auto-boy-cott. Il faut que le consommateur réali-se que le prix de l’offre augmente parrapport à la demande. C’est à cegenre de culture de consommationque nous œuvrons pour qu’el-le existe.

Avec l'augmentation duprix du gasoil et de l'électricité, pen-sez-vous qu'ils prendront des dis-positions pour gérer leur consom-mation tous azimuts ?

Je ne pense pas qu’au départ, il yaura un changement dans la consom-mation. Par contre, au début dudeuxième trimestre, les Algérienschangeront leurs dépenses et vont

rationaliser crescendo. Pourquoi ?Tout simplement par ce qu’ils rece-vront leurs factures d’électricité etd’eau. Ils se rendront compte de l’aug-mentation à ce moment-là et ilsdevront de facto diminuer leursdépenses ménagères. Je voudraisaussi dire, selon la nouvelle réglemen-tation, que le tarif du kilowatt augmen-te à partir du seuil de consommationéquivalent à 250 kW, ce qui équivaut à4 ampoules. La consommationmoyenne d’un ménage moyen varieentre 800 et 900 kW.

Et pour l’augmentation du gasoil,pensez-vous qu’il y aura un impactsur l’utilisation des véhicules oudes transports en commun ?

Je peux dire qu’il y a eu un change-ment dans le comportement des auto-mobilistes dès le premier jour de l’aug-mentation des tarifs. Nous avonsconstaté une diminution de la circula-tion des véhicules, notamment durantles heures «hors de pointe» dites com-munément les heures creuses.

Sur le long terme, nous pensonsqu’il y aura une diminution des dépla-cements en véhicule léger sauf pourobligation. Certains agissements telsqu’utiliser le véhicule individuel pourun déplacement bref sera évité.

Par contre, notre organisation refu-se catégoriquement l’augmentationanarchique du prix du ticket du trans-port en commun. Cela part du postulatque dans le plein du véhicule l’aug-mentation varie entre 400 et 600 DA.Si nous répartissons cette augmenta-

tion sur le nombre depassager, cela nepeut excéder 1 DA.Les transports ontvoulu cumuler l’aug-mentation du prixdu gasoil avec leprix des pièces derechange, ce quin’est pas normal.Nous, en tantqu’organisationde protection desconsommateurs,nous refusonset ne pouvonsreconnaîtretout accord

entre la direction des trans-ports et le représentant des transportsen commun sans que les représen-tants des consommateurs y soientassociés. Nous appelons aussi à aug-menter les moyens de transport encommun pour répondre à la demande.

Nous pensons également qu’àmoyen terme, il y aura une légèrehausse des tarifs des produits alimen-taires, en considération de l’augmen-tation des charges. n

M. SAMIR ELKSOURI, VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, CHARGÉ DES MÉDIAS AUPRÈS D’APOCE, AU SOIRMAGAZINE :oirmagazineS

Par Sarah Raymouche

«En règle générale, l’Algérien n’a pas encoreacquis la culture de la gestion du budget»

Dans cet entretien, M. Samir Elksouri , vice-secrétairegénéral, chargé des médias auprès de l ’Association pour laprotection et l ’orientation du consommateur et de son envi-

ronnement (Apoce), décortique le comportement desconsommateurs algériens en termes de gestion de leur bud-get et de leur consommation. Il appelle les consommateursà perdre certains réflexes tels que le stockage des produits.

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Le Soird’Algérie C’est ma vie Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE 13

A près de brillantes études à l’uni-versité, elle fera carrière dans l’ad-ministration. On lui confiera un

poste de responsabilité aux côtés deMouloud. Ce dernier, encore beau garçon,toujours plaisant, malgré la soixantainebien entamée, très galant, avait un faiblepour les femmes. On disait de lui qu’ilsavait user de son charme et réussissait àséduire les plus rebelles et se distinguaitpar son humour irrésistible. Après son veu-vage, il se retrouve célibataire une fois deplus. Très respectueux envers les femmesqu’il adulait, il avait beaucoup de classe, enétait conscient et savait en faire bon usage.Nadira ne l’attirait pas. Travailleuse, tou-jours disponible, il l’admirait pour sonsérieux, quand il s’agissait de boucler undossier épineux en moins de trois jours oupréparer une étude pour une missionurgente en 24 heures. Il anticipait toujourssur les évènements, et tous étaient subju-gués devant ses analyses dignes d’ungrand politologue.Nadira était en admiration face à ce

puits de savoir. Après avoir partagé pen-

dant quelques années son service, où ilsavaient formé un excellent binôme, elle futpromue et changera de direction. Une séparation, somme toute sans

aucune «incidence» sur elle. Mais au fildes jours, elle commençait à ressentircomme un vide autour d’elle. Mouloud, ellele croisait à la sortie du boulot lorsque sonépoux et ses enfants venaient la récupé-rer ou le matin en regagnant sonposte de travail. Ils discutaient lon-guement et se remémoraient lesjours où ils abattaient une massede travail, satisfaits des résultats.Ça finissait toujours par un«passe au bureau, on discuteraplus longuement» et chacun rejoi-gnait de son côté son petit espace. Un rituel duquel est devenue

dépendante Nadira. Tous les matins, enfranchissant le portail de son institution,son cœur battait la chamade, et son visagevirait au rouge lorsqu’elle le rencontrait.Elle ne compte pas rater l’occasion de

vivre une nouvelle vie avec un hommequ’elle a choisi et qu’elle aime. Elle s’est

armée de courage pour le dire et affrontertous ses futurs ennemis. Elle sera honniedes siens et convolera en justes nocesavec Mouloud qui lui promettra le bonheuréternel. En quittant sa petite famille quil’accompagnait à son lieu de travail, elleétait heureuse à l’idée de le retrouver. Elleétait excitée comme une adolescente. Cejour-là, quelle fut sa déception lorsqu’ellene le vit pas. Elle s’empressa de rentrerdans son bureau pour l’appeler (à l’époquele téléphone portable n’existait pas). C’estsa secrétaire qui décrochera. Confuse, ellebafouilla, évoquant un dossier qu’ilsdevaient traiter ensemble, et tel un coupe-ret, la nouvelle tomba : «Il est en missionà l’étranger, il sera de retour dans 15jours.» Elle passera 15 jours de calvaire oùplus rien n’existera pour elle. Son entoura-ge remarquera vite le changement ; ellen’est plus concentrée à ses tâches, elle,calme, est devenue nerveuse et acariâtre. A la maison, d’habitude douce et atten-

tionnée envers ses enfants, elle se trans-forme en une mère indifférente, prétextantla fatigue et le stress du travail. Elle atten-dra sur des charbons ardents son retour.Le jour J arrive enfin et Nadira décide de sefaire belle pour lui. Elle choisira une robemoins sobre, ira chez le coiffeur pour

rafraîchir sacoupe

de

cheveuxet optera pour un maquillage bonne mine.La transformation ne passera pas inaper-çue et lui vaudra des compliments de sescollègues qui ne comprennent pas ce chan-

gement subit ; les mauvaises langues dirontqu’à coup sûr, son mari la trompe et qu’elleessaye de rattraper le coche. Elle n’en acure. Maintenant, il n’y a plus de doute, elleest amoureuse de lui et elle ne peut conce-voir sa vie sans lui. «Quelle métamorphose! Tu es resplendissante !» Elle rougit, et leremercie. Ce fut pour lui le déclic. Il ne laverra plus désormais comme la bosseuse,mais comme une femme ravissante, douceet élégante. «Comment ne l’ai-je pasremarquée toutes ces années ?»

Ils ne s’étaient pas retrouvés depuislongtemps, et pour la première fois, ils sesentaient gênés de ce tête-à-tête. Il quitte-ra alors vite son bureau et comprit à sontour qu’elle ne lui était plus indifférente.Ses visites se faisaient de plus en plusrégulières, et les déjeuners en «couple» deplus en plus fréquents. Les langues se déliaient, et elle fut au

centre des ragots. «Comment ose-t-elletromper son mari avec un vieillard ? Ellen’a pas pensé à ses enfants. Une fille sage,de bonne famille !» Mais personne nesavait que Nadira pour la première foisvivait le grand amour. Ayant fait un mariagede raison, elle fut pendant plus de douzeans une parfaite épouse, une bonne mère,une belle-fille exemplaire, pensant toujoursaux autres avant elle ; jusqu’au jour où elleretrouvera en Mouloud tout ce dont ellerêvait. Le couple qui s’était avoué sonamour a décidé de se marier. Si pourMouloud la décision n’était pas difficile àprendre, pour Nadira, en revanche, dire oui,bouleverserait sa vie, et surtout celle de sesenfants, que pour rien au monde elle nevoudrait perdre. Après un an de mariage etla naissance de sa fille, elle baignait dans lebonheur, elle savait qu’elle ne s’était pastrompée. Ses deux enfants, qui n’ont jamaiscessé de l’aimer même s’ils ont subi le trau-matisme de la séparation, ont fini par com-prendre que leur maman a toujours étéhonnête et respectueuse envers leur père ;cela la valorisait à leurs yeux. n

Par Naïma Yachir

APRÈSUN AN DE MARIAGE ET

LA NAISSANCE DE SA FILLE,ELLE BAIGNAIT DANS LE BONHEUR,

ELLE SAVAIT QU’ELLE NE S’ÉTAIT PASTROMPÉE. SES DEUX ENFANTS ONTFINI PAR COMPRENDRE QUE LEUR

MAMAN A TOUJOURS ÉTÉ HONNÊTEET RESPECTUEUSE ENVERS LEUR

PÈRE. CELA LA VALORISAITÀ LEURS YEUX.

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Khdawedj ala derbouz, un plat quinous vient de notre Casbah profonde

Notre voyage culinaire de cette semai-ne va nous faire remonter dans le temps etfaire découvrir aux nostalgiques de Dzaïrqdima, une recette qui tient ses origines denotre Casbah profonde. Ce mets, à base de viande d’agneau et

d’œufs, était très prisé par les Algérois etdans les temps anciens, on le préparaitsurtout pendant le mois de Ramadhan etlors de repas de fête. C’était un plat tradi-tionnel copieux et riche que les hôtes pré-sentaient aux invités de marque. Au fil dutemps et des époques, khdawedj ala der-bouz ou tadjine el casbah est devenu très

populaire si bien que de nos jours, il estdevenu la recette incontournable dans laliste des plats du mois sacré de RamadhanComme son nom le montre si bien,

cette recette, très simple et très populairedans les milieux de la gastronomie algéroi-se, remonte à l’époque ottomane. La fille du Dey d’Alger, Hassan Pacha,

la princesse Khdawedj El-Amia, raffolait dece plat si bien qu’on lui attribua son nom.On raconte qu’elle se faisait accompagnerdans l’aile du palais où se trouvaient lescuisines et qu’elle restait à attendre pen-dant des heures appuyée sur la rampe ducorridor, s’enivrant des effluves qui sedégageaient des cuisines en attendant queles cuisinières du palais finissent de cuisi-ner pour elle son plat favori. Elle restait ainsi des heures entières à

guetter la venue de ses servantes qui luiannonçaient que le repas était prêt. Alorssans plus tarder, elle se dirigeait dans sesappartements et s’installait confortable-ment pour se gaver de son mets à l’abri detous les regards.

Ingrédients :Pour la sauce :500 g de viande de mouton1 gros oignon1 c. à s. de s’men (beurre clarifié) ou d’huilevégétale3 œufs, 1 c. à c. de cannelleSel/poivrePour les boulettes :300 g. de viande hachée fraîche500 g. de pommes de terre1 jaune d'œuf, 1 bouquet de persilSel/poivreHuile pour la friture, 2 c. à s. de farine

Préparation :Dans une marmite allant sur le feu, faire

revenir à feux doux la viande coupée enmorceaux, l’oignon haché finement dans les’men ou l’huile, ajouter la cannelle, lepoivre noir et le sel. Mouiller avec un verred’eau, couvrir et laisser cuire sur feu moyen.Pendant ce temps, éplucher les pommes deterre et les faire cuire dans de l’eau salée.Lorsqu’elles sont cuites, les passer à la

moulinette et les réduireen purée. Incorporer laviande hachée, le persilfinement ciselée, le jauned’œuf, le poivre noir et le sel. Bien malaxerle tout et former des boulettes de la tailled’une noix. Passer chacune des boulettesdans la farine et les faire frire dans une fritu-re d’huile bien chaude. Egoutter les bou-lettes dans un couscoussier ou dans dupapier absorbant. Prendre un plat allant au four, y disposer

les morceaux de viande au milieu, disposerles boulettes tout autour, arroser de sauce.Travailler les œufs en omelette et la versersur la viande et parsemer de persil hachépuis enfourner pendant 10 minutes côté gril.Lorsque les œufs auront pris une couleurdorée, sortir le plat du four. Au moment de servir, parsemer de persil

haché et décorer de quartiers de citron. Onpeut aussi confectionner de petits bâtonnetsavec la viande hachée en forme de dattespuis les enrober de purée de pommes deterre, les passer légèrement dans de la fari-ne puis les faire frire. n

Par H.Belkadi

La nouvelle destinée de Nadira

Torturée, elle ne pouvait plus supporter de mentiraux autres, d’avoir honte de ce qu’elle ressentaitpour Mouloud. Discrète et n’ayant jamais faitde vagues, elle surprendra tout le monde, quand

elle décidera de tout laisser tomber.

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Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE 14

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Soupe delégumes au pain

et au gruyère3 pommes de terre, 2 poireaux, 2 oignons, 1carotte, 1 navet, 1 branche de céleri, 30 g debeurre, 1,5 l de bouillon, 25 cl de lait, 200 g defromage râpé, 4 tranches de pain, sel, poivre

Emincer les poireaux, les oignons, la carotte, lenavet et le céleri. Les faire fondre doucement dansle beurre, assaisonner. Verser le bouillon, etlaisser mijoter 1 h en couvrant. Faire cuire lespommes de terre à l'eau salée pendant 20 min.Les éplucher et les réduire en purée avec un peude lait. Faire griller les tranches de pain.Préchauffer le four à 200°C (thermostat 6-7).Quand le potage est cuit, ajouter la purée depommes de terre, bien mélanger. Répartir le paingrillé et le fromage dans des bols allant au four,verser la soupe et passer au four 15 min.

Chocolat chaudà la cannellecaramélisée

150g de chocolat, 25cl de lait, 250g de crèmefraîche, 50g de sucre semoule, 2 bâtons

de cannelle, 1 gousse de vanillePour la décoration : 50g de sucre roux

Hachez le chocolat et mettez-le dans un récipient.Dans une casserole portez à ébullition le lait et lacrème. Mettez le sucre dans une casserole etfaites-le fondre sur feu moyen. Ajoutez-y lesbâtons de cannelle et la gousse de vanille fendueet grattée. Continuez à cuire le sucre jusqu'à cequ'il atteigne une couleur caramel. Retirez lacasserole du feu. Versez le liquide bouillant enplusieurs fois sur le caramel afin de décuire cedernier tout en mélangeant à l'aide d'un fouet.Lorsque le caramel est bien dissouts dans leliquide, versez cette préparation en plusieurs foissur le chocolat afin d'obtenir une ganache puis lechocolat chaud. Passez le chocolat dans unepetite passoire afin de filtrer les épices. Pour ladécoration des verres, trempez le bord des verresdans le chocolat chaud puis posez-les dans lesucre roux afin de réaliser une couronne de sucre.

PARENTS

Savoir encouragervotre enfant

N ous intervenonsrégulièrement quandquelque chose ne va

pas ou nous dérange, maisquand l’enfant s’améliore,nous oublions parfois de lesouligner.L’enfant est très sensible à

notre opinion, de même qu’àcelle de ses professeurs et de

ses amis. S’il sent que nousreconnaissons ses efforts,cela l’encouragera àpoursuivre dans la bonnevoie. Et attention quand nousavons un reproche à lui faire !Ne pas dire : «Tu coupestoujours la parole.» Les«jamais» et les «toujours»sont parfois blessants. La

veille, l’enfant peut avoirattendu son tour pour parler. Ilse dira : «Pourquoi faire desefforts pour m’améliorer ?Maman ne les remarquepas.» Il est important derenforcer les comportementspositifs, même s’ils ne sontpas fréquents. Ça finit parêtre payant.

Question Pour sasanté, oùest-ilpréférablede perdredu poids ?

Réponse : Du ventre.L’excès de poids localiséau niveau du ventre estle plus préjudiciable pourla santé cardiovasculaire.Mesurez votre tour detaille afin de le maintenirinférieur à 102 cm sivous êtes un homme ouinférieur à 88 cm si vousêtes une femme.

Le saviez-vous ? Pour un teint éclairci et lumineux Faites dissoudre : 15 g delevure lyophilisée dans unjus d’orange ou dansl’eau minérale, remuez etbuvez un verre chaquematin pendant 30 jours. Bonne digestionTous les matins prendreun verre de jus de carottebien froid : rien de mieuxpour avoir une digestionlégère et donner des vitamines à ma peau et mes yeux. Sivous avez trop mangé, rajoutez du jus de citron dans votreverre, c'est encore plus efficace ! Coup de peps Il s'agit d'une cure de nettoyage de l'appareil digestif quirenforce également l'énergie : boire au réveil un verre de citronpressé.

Agir sur la cellulite soustrois angles d’attaque

Du miel contre la toux

Drainer Le système

lymphatique, parallèleaux artères et auxveines, assure ledrainage de l’eau,en complément dusystème veineux. Lagraisse et/ou la fibrosepeuvent freinerlocalement son flux. Sile volume des jambesfluctue dans la journée(plus gonflées le soir), ils’agit d’une rétention d’eauque l’on peut contrer parun drainage lymphatiqueprofessionnel : un kinéprocède à des effleuragesdu pied aux citernes où estcollectée la lymphe dansl’abdomen. A la maisonune gymnastique adaptéeest conseillée : le bout dupied posé sur le nez d’unemarche, on fait descendrele talon le plus possiblepour étirer les musclesprofonds à l’arrière de lajambe et chasser ainsi lesang veineux et la lymphe.

Masser C'est éveiller les

structures endormies par unmassage «mécanique». Lacible ? Le tissu conjonctifconstitué d'adipocytes,mais surtout de fibroblastesqui fabriquent les fibres decollagène et d’élastine. Lacirculation des réservesgraisseuses disgracieusesdépend des mouvementsqu’on lui imprime. Lesgrands (activité physique)

comprennentune marche de 20 minutesquotidienne pour brûler lesgraisses remises encirculation. Les petitsstimulent par«mécanotransduction» lesfibroblastes. Mais pasquestion de casser oudécoller la cellulite : malaxerpour assouplir, pétrir à deuxmains. Les crèmes sont unexcellent appoint quifacilitent le palper-rouler ;inversement le palper-rouler accélère lapénétration des principesactifs (caféinés en tête).

Bouger Plus on a de muscle plus

on brûle de l’énergie enmouvement. Mentionspéciale pour le rameur et,mieux encore, l’aquagym :on travaille en résistance(12 fois plus que dans l’air !)les muscles agonistes etantagonistes. La circulationet le drainage sontoptimisés.À 28°C aussi, la

dépense énergétique estsupérieure dans l’eau.

Votre enfant tousse ? Sesquintes de toux perturbentson sommeil ? Avant defouiller dans votre pharmacieà la recherche d'un reste desirop antitussif, essayez unecuillère de miel.Certes, n'en attendez pas

un effet immédiat et radical,mais une étude scientifique amontré que les propriétés dumiel étaient une alternativeintéressante aux siropscontre la toux. Miel ou siropcontre la toux ? De nombreuxproduits contre la toux et lesinfections des voies

respiratoires sont proposésen pharmacie. Par ailleurs,nous avons tous tendance àconserver, au cas où, dessirops contre la toux sècheprescrits lors d'un rhumeprécédent. Ceux-ci sontgénéralement à base dedestrométhrophane. Leurefficacité est régulièrementcontestée, mais comme ilssont dénués d'effets négatifs,on préfère souvent tentercette solution plutôt que de nerien faire. Une alternative estd'utiliser les propriétésnaturelles du miel.

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Le Soird’Algérie Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE15Monde

APRÈS DES NUITS D’ÉMEUTES

Retour du couvre-feuen Tunisie

En effet, les manifestationsdes jeunes du gouvernorat deKasserine ont fait tache d’huileet, comme une boule de neige,elles se sont multipliées, prati-quement, dans toutes lesrégions du pays, y compris lacapitale.

Bien qu’elles soient d’accordavec les manifestations considé-rées comme «légitimes», lesautorités s’élèvent contre lesactes de vandalisme qui ontendeuillé de nombreuses locali-tés, en particulier les quartiersproches de la capitale qui ont

vécu, jeudi soir, une nuit mouve-mentée marquée par le pillagede nombreux magasins ou d’édi-fices publics. Cependant, on nedéplore pas de victimes, sinonde blessés dans les rangs desmanifestants ou des forces del’ordre. C’est grâce au non-recours aux balles réelles par lespoliciers que la tragédie a étéévitée malgré une révolte, sou-vent exagérée, de la part desjeunes dont la principale reven-dication reste l’emploi.

Cette revendication est récur-rente, en ce sens que depuiscinq ans, ils ne reçoivent quedes promesses qui n’ont fait

qu’augmenter le nombre deschômeurs, en particulier parmiles diplômés. Après voir décrétéle couvre-feu dan la région deKasserine uniquement et parcrainte de voir les manifestationsprendre des proportions sem-blables à celles de 2011 qui ontprovoqué la fuite de Ben Ali, legouvernement a décidé, vendre-di, de l’étendre à tous le pays.

Parallèlement, le gouverne-ment a pris des mesures «apai-santes», à savoir le recrutementde 190 000 jeunes chômeurs aucours de l’année 2016, sanscompter d’autres mesures d’ac-compagnement qui les aide-raient à créer leurs propres pro-jets. Serait-ce suffisant, estime-t-on, quand on sait que le chôma-ge touche, officiellement, plus de15% de la population active ?

Cependant, en raison de l’in-capacité du gouvernement àrépondre aux besoins de cenombre, il est fort à craindre queles manifestants aillent del’avant.

D’autant plus que leursrevendications sont appuyéespar de nombreux hommes poli-tiques, des députés en particu-lier. Comme il était prévisible,l’année 2016 sera difficile, voiretrès difficile pour la Tunisie.

K. M.

Recours de nouveau au couvre-feu en Tunisie dansl’espoir, pour les autorités, de mettre fin au chaos quevit le pays depuis trois jours.

Federica Mogherini a été obligée de châtier GillesPargneaux. Cet eurodéputé, grassement rémunéré parRabat, ne fait pas seulement dans l’excès de zèle, mais duzèle dans l’excès.

Gilles Pargneaux demande la parole. Il tente tout pour se faire remarqueret braquer, sur lui, les regards. Cet eurodéputé, qui, pour défendre le Maroc,l’un de ses employeurs, ne fait pas simplement de l’excès de zèle mais duzèle dans l’excès.

Que voulait-il donc révéler avant-hier à Strasbourg et de si important ?Rien de bien particulier ni de précis, sauf à évoquer, pêle-mêle, la situation

au Sahel, les groupes terroristes et... l’aide de l’Union européenne aux réfu-giés sahraouis. Pour ce Pargneaux, le Polisario détournerait les apports euro-péens à d’autres fins que celles convenues. Par sa prise de parole, il voulait,selon lui, confondre Federica Mogherini, Mme relations extérieures et défensecommune de l’Union européenne.

Mal tombé, Pargneaux ! La vice-présidente de la Commission, en fait legouvernement des 28, lui répond sèchement, sans égards.

Mogherini, Italienne (en dialectal algérien ça sonne mieux, taliania)connaît parfaitement Pargneaux, elle qui officia comme ministre des Affairesétrangères dans son pays avant d’être proposée et acceptée, par une largemajorité de pays, au poste européen actuel.

Sévèrement donc, Mogherini remet à l’ordre et à sa place l’eurodéputé enlui signifiant que la question du Sahara occidental était «politique» et que sontraitement ne relevait pas de considérations techniques et, surtout, qu’elle (laquestion sahraouie) ne se prêtait pas aux amalgames.

Federica Mogherini conclut en rappelant que le statut définitif du Saharaoccidental n’était pas encore réglé et qu’il relève de l’ONU que l’Union euro-péenne soutient en le dossier. Sonné, Pargneaux se rassoit et se le tint pourdit. Mohamed Sidati, ministre, représentant le Polisario et la RASD en Europe,l’interpella, un jour, à Bruxelles : «M. Pargneaux, avez-vous un jour eu un sen-timent de honte ? Savez-vous que vos attitudes n’aident pas le Maroc à sesortir du problème sahroui ?» Ce jour-là, remonté et pas disposé à concéderquoi que ce soit, Mohamed Sidati lui conseilla «au moins, après avoir prisvotre chèque de la part des Marocains, conseillez-leur d’emprunter la voie dela sagesse et du discernement...» Pargneaux, tête baissée, quitte la salle despas perdus du Parlement européen à Bruxelles. A Strasbourg, Mogherini luiassène un autre coup.

A. M.

FEDERICA MOGHERINI HUMILIE,PUBLIQUEMENT, L’EURODÉPUTÉ

PARGNEAUX SUR LE SAHARAOCCIDENTAL

Gifle de rappelDe Tunis, Kettou Mohamed

La France annonce «un plande soutien d'un milliardd'euros» sur cinq ans

Le Président français François Hollande a annoncé hier que «laFrance mettrait en œuvre un plan de soutien à la Tunisie d'un mil-liard d'euros sur les cinq prochaines années» alors que le pays esten proie à des troubles sociaux, a indiqué l'Elysée dans un com-muniqué. «Un des axes majeurs de ce plan vise à aider les régionsdéfavorisées et la jeunesse, en mettant l'accent sur l'emploi», aspécifié la présidence française, à l'issue d'un déjeuner entreM. Hollande et le Premier ministre tunisien Habib Essid à Paris.

De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

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Le Soird’Algérie Sports Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE16

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FOOTBALL

LIGUE 1 MOBILIS (17e JOURNÉE)

JS Kabylie-MO Béjaïa :pour que la fête soit !

l La ville de Tizi-Ouzou s’ap-prête à accueillir cet après-midile derby kabylo-kabyle qui met-tra aux prises les Canaris de laJSK aux Crabes du MOB dans unerencontre qui devrait se jouer àguichets fermés. Une rencontrequi revêt un cachet particulierpour les deux équipes qui res-tent sur un succès de la 16e jour-née. En plus de son caractère de

derby kabylo-kabyle, ce sera unerencontre de confirmation et pourles gars de la ville des Genêts,auréolés de leur dernier succèsarraché à Constantine face auCSC, et pour les gars de la villede Yemma Gouraya, victorieux àdomicile face au RCA lors de laprécédente journée. Une ren-contre que les deux teams ontpréparée soigneusement pendanttoute la semaine qui a précédé laconfrontation avec des exercicesspécifiques pour les camaradesde Ferhani. Du côté des Crabes,l’entraîneur Amrani, après avoirentamé la préparation, a étécontraint de laisser son équipemercredi à cause d’une interven-tion chirurgicale qu’il a subie enurgence à l’abdomen. Pour lescoéquipiers de Ndoye, ce seraune rencontre à gagner pour leurentraîneur. Sur le terrain, lesdeux teams devraient se présen-ter avec des effectifs amoindrisde part et d’autre. En plus deDoukha, toujours convalescent, etde Harrouche, blessé, jusqu’àhier en fin de journée, le stafftechnique de la JSK ne savait pasencore si Rahal serait opération-nel ou pas pour la rencontre. Eneffet, l’attaquant des Canaris s’estblessé mercredi lors de la séanced’entraînement. Du côté du MOB,

le staff technique devrait se pas-ser des services de pas moins dequatre éléments à savoir Yaya,Salhi, Okacha et Khadir Sofiane,tous souffrants. Par ailleurs, l’en-traîneur Bijotat devrait se réjouirdu retour de son buteur-maison, àsavoir Diawara, absent face auCSC pour cause de cumul decartons jaunes. «Notre dernièrevictoire face au CSC est très pré-cieuse pour nous. On doit ainsiconfirmer face au MOB. On s’estpréparés dans la sérénité et onfera tout pour remporter les troispoints mis en jeu à domicile, jesais ce que représente ce matchpour tous les amoureux de l’équi-pe, j’espère qu’on sera à la hau-teur de leurs attentes et on fêterala victoire ensemble», a déclaréDominique Bijotat, l’entraîneur dela JSK. «La JSK et le MOB sontune seule famille et les deuxéquipes doivent honorer toute larégion en mettant en exerguecette fraternité, tout en faisant dece derby une fête pour toute laKabylie», a souligné pour sa part

Boubekeur Yekhlef, le présidentdu MOB. Au classement général,la JSK occupe la 9e place avec 21points alors que le MOB s’ac-croche au peloton de tête (3e)avec 26 points. Au match aller,disputé au stade de l’Unité magh-rébine, les deux équipes s’étaients’éparées sur le score de parité(0-0). Qu’en sera-t-il pour l’affiched’aujourd’hui ?

Harrouche pas encore opérationnelLe néo-meneur de jeu de la

JS Kabylie, Hocine Harrouche, nesera pas de la partie aujourd’huiface au MOB. Souffrant desadducteurs, l’ancien joueur duRCA devrait patienter encore unesemaine avant de prendre saplace au sein du Onze desCanaris.

Rahal dans le douteBlessé mercredi lors de la

séance d’entraînement au stadedu 1er-Novembre de Tizi-Ouzou,Fawzi Rahal, l ’attaquant desCanaris, était jusqu’à hier soirincertain pour le derby kabylo-kabyle. Le staff médical était auxpetits soins pour essayer demettre sur pied l’attaquant kabyle.«Je suis déçu de ne pouvoir pré-parer ce derby avec mes parte-naires. J’ai bien entamé la semai-ne, malheureusement, mon élana été encore une fois freiné parces blessures récurrentes. Je

n’arrive hélas pas à enchaînerdeux ou trois matchs de suite, etcela dure depuis l’entame de lasaison. Je suis vraiment malchan-ceux. Je vais suivre des soinsintensifs (…) Je veux vraimentparticiper à ce big rendez- vous,qui est très spécial pour moi», adéclaré Rahal à la presse spécia-lisée.

Diawara de retourLe buteur-maison de la JSK,

Diawara, absent samedi dernierlors de la 16e journée pour causede cumul de cartons jaunes, estde retour face au MOB.L’attaquant burkinabé, qui a ainsipurgé sa suspension, se dit impa-tient de retrouver sa place au seindu Onze des Canaris. «On cher-chera à confirmer notre derniersuccès et annoncer notre retouren force, c’est l’objectif tracé pource derby et peu importe celui quimarquera les buts», a-t-il déclaré.

Khadir, Okacha, Yayaet Salhi forfait

Pour le match d’aujourd’huiface la JS Kabylie, les Crabesseront privés de quatre élémentsà savoir Hamzaoui, Lakhdari,Salhi, Yaya et Okacha pourcause de blessures. En effet, lesquatre joueurs ont contracté desblessures lors du match de same-di dernier contre le RC Arbaâ.

Ahmed Ammour

Amrani opéréL’entraîneur des Crabes Abdelkader Amrani a subi avec succès

une intervention chirurgicale à l’abdomen qui le contraint au repospour trois à quatre jours. Souffrant de douleurs au niveau de l’abdo-men, Amrani a été évacué en urgence à l’hôpital d’Amizour. Reste àsavoir s’il sera sur le banc lors du derby kabylo-kabyle, aujourd’huiau stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou. La rédaction du Soird’Algérie lui souhaite un prompt rétablissement.

Ah. A.

LE MC ALGER À NOUVEAU EN PLEINES TURBULENCES

Ighil se range du côté des joueurs«Je souhaite que mes joueurs ne soient

pas déviés de leurs objectifs principaux, àsavoir se relancer en championnat et gagneren Coupe face au RC Relizane. La crise finan-cière touche pratiquement tous les clubs.Quelque part, je suis dans l’obligation de sou-tenir mes joueurs, et ce, pour éviter toute rup-ture de confiance entre moi et le groupe.Donc, j’estime qu’ils ont droit à la parole», diraIghil Meziane qui souhaite que ce problèmed’ordre financier ne soit pas amplifié.

Un timing mal choisi pour la réunion«Betrouni a mal choisi le timing de la

réunion qui a regroupé l’administration et les

joueurs», estimera, par ailleurs, l’entraîneur enchef des Vert et Rouge. Celui-ci était absentpour ce rendez-vous pour des raisons fami-liales. «J’avais demandé une rencontre entrel’administration et les joueurs il y a de cela plu-sieurs semaines. C’était au moment où l’équi-pe était dans une dynamique de succès», pré-cise l’ex-sélectionneur national.

Karaoui-Chaouchi divergence d’opinionPour le coach mouloudéen, la prise de

bec qui a eu lieu entre le gardien Chaouchiet le milieu de terrain Karaoui n’est que lerésultat d’une grande pression que subissentles joueurs. Pour Ighil, des faits pareils exis-tent dans le football. «Il est vrai qu’il y a unedivergence d’opinions et de visions entreChaouchi et Karaoui. Je trouve que ce faitanodin est dû à la pression qui rôde autourdu groupe depuis quelques semaines. A

l’heure où je vous parle, tout est rentré dansl’ordre. Il n’y a aucune rancune entre cesdeux éléments», fera savoir Meziane Ighilqui explique que ces deux éléments «sontdes joueurs à caractère impulsif».

Quand Merzougui abuse de vitaminesA propos de la suspension de Merzougui

à titre conservatoire par la FAF, suite à soncontrôle positif, Ighil Meziane se montredéçu. «Pour vous dire, lors de notre premierstage au centre d’hôtellerie de Aïn Benian,j’avais exigé auprès de la direction d’organi-ser une séance d’information sur le dopage.Nos dirigeants ont invité des experts dans cedomaine. Il y a eu un grand échange entreles joueurs et les experts. Dans mon esprit,je me suis dit que mes joueurs sont avertiset au courant de tout», avoue Ighil. Avantd’enchaîner : «Je doute fort que Merzougui

ait agi d’une façon volontaire. Je crois qu’il aseulement pris des vitamines mais il a dûexagérer dans les dosages», confie le coachmouloudéen qui espère que les analyses del’échantil lon B soient favorables à sonjoueur.

«L’échec face au CRB m’a affecté»Ighil n’est pas du tout le genre d’entraî-

neur à exprimer ses sentiments, mais ladéfaite face au CR Belouizdad semble l’avoiraffecté. «C’est une défaite amère. A la fin dela rencontre, j'étais très affecté», dira DaMeziane, qui a tenu à manifester son embar-ras vis-à-vis des supporteurs du MCA. «Jerespecte les critiques et les avis des suppor-teurs, mais ces derniers doivent assumerleur rôle aussi. Les joueurs ont besoin d’êtresécurisés» a-t-il suggéré.

A. Andaloussi

l Le coach Ighil s’est vite rattrapé en tenantune réunion informelle avec ses joueurs, dans lebut de calmer les esprits, sensibiliser les plusrebelles parmi les joueurs et mettre fin au cla-nisme qui commence à se former.

JEUNESSE ET SPORTS

El Hadi Ould-Alirencontre

l’ambassadeurde la PalestineEl Hadi Ould-Ali a reçu jeudi der-

nier l ’ambassadeur de l ’Etat dePalestine à Alger Aïssa Louai à l’effetd’étudier les possibilités de renforcerles relations entre les deux pays dansle domaine de la jeunesse et dessports. Les discussions entre lesdeux parties se sont articulées autourde plusieurs points dont principale-ment la disponibilité du départementd’El Hadi Ould-Ali pour contribuer audéveloppement du sport en Palestinepar le biais de la formation et la parti-cipation d’équipes du pays hôte auxstages et compétitions sportivestoutes discipl ines confondues.Saisissant l’opportunité, El Hadi Ould-Ali et Aïssa Louai, n’ont pas été sansparler de la prochaine rencontre ami-cale de football entre l’équipe natio-nale et son homologue palestinienneprévue la veille de la commémorationde la journée du Chahid, un événe-ment historique incarnant le lien desolidarité, de fidélité et de fraternitéentre les deux peuples.

Mourad Benameur

LIGUE 1MOBILIS(17e JOURNÉE)

RésultatsJoués hierMC Oran-CS Constantine 1-1DRB Tadjenanet-JS Saoura 0-0Samedi 23 janvier (16h)A Larbaâ : RCA-CR Belouizdad (15h) A Alger 1er-Novembre: USM Harrach-USM Blida (15h) A Alger (Omar-Hamadi) : MCA-RCRelizaneA Alger 20-Août-1955 : NA HusseinDey - ASM OranA Tizi-Ouzou : JS Kabylie-MO BéjaïaA Sétif : ESS-USM Alger

LIGUE 2 MOBILIS(17e JOURNÉE)

RésultatsJoués hierOM Arzew-Olympique Médéa 1-2US Chaouia-USM Bel-Abbès 1-0JSM Skikda-CA Batna 0-1CRB Aïn Fekroun-JSM Béjaïa 0-0Paradou AC-ASO Chlef 1-0Amel Bou-Saâda-AS Khroub 0-1USMM Hadjout-MC Saïda 0-2Samedi 23 janvier (17h)A El-Eulma : MC El-Eulma-CA BordjBou-Arréridj

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Le Soird’Algérie Sports Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE17

Phot

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HANDBALLBASKET-BALL

L’AGEX de laFédération

algérienne debasket-ballaujourd’hui

La Fédération algérienne de basket-ball (FABB) tiendra aujourd’hui, à 10h,à Staouéli, son assemblée généraleextraordinaire relative à la mise enconformité des statuts. Une AGE quidevrait permettre à la FABB d'harmoni-ser ses statuts avec les nouvelles dis-positions du décret exécutif 14-330 du27 novembre 2014 fixant les modalitésdu statut-type des fédérations spor-tives, avec la présence de tous lesmembres de l’assemblée générale dela FABB.

Report du matchGSP-CRBDB

Prévu initialement hier, vendredi, à18h, à la salle omnisports d’Hydra, lematch GS Pétroliers-CRB Dar El-Beïda,comptant pour la 16e journée du cham-pionnat de la Superdivision A, délocali-sé dans un premier temps à la salle deStaouéli toujours pour hier, à 16h, a étéreporté à une date ultérieure pour«indisponibilité d’officiels», selon M.Boufenik, président de la commissiondes compétitions de la FABB. «Après lerefus du directeur de la salle d’Hydrad’abriter trois rencontres le même jour àsavoir GSP-ECEB et OCA-HDM(dames) et GSP-CRBDB (garçons),cette dernière devait être jouée àStaouéli, mais à la dernière minute, ons’est rendu compte de l’indisponibilitédes arbitres. On a voulu la programmerpour samedi, apparemment la salle deStaouéli est occupée, alors on a décidédu report de la rencontre GSP-CRBDBà une date ultérieure», a expliqué M.Boufenik qui précise que la 17e journéeest par ailleurs maintenue pour vendre-di 29 janvier comme prévue initiale-ment. Un report qui n’a pas été du goût du

président du GSP, M. DjamelChouchou, qui affirme ne pas com-prendre les véritables raisons de cereport. «Quand la Fédération de bas-ket-ball nous a appris que la rencontresera reportée, je ne vous cache pasque j’étais hors de moi. Les joueursétaient en mise-au-vert, et ils se sontpréparés activement pour cette ren-contre. On a dépensé de l’argent pourcette mise-au-vert. On a proposé lasalle de Staouéli, mais Dar El-Beïda arefusé cette domiciliation. Mais, de queldroit ils refusent cette domiciliation. J’aiparlé avec le président de la FABB et leprésident de la commission des compé-titions qui m’ont dit que la rencontre aété reportée faute d’arbitres. Ils m’ontexpliqué que l ’un des arbitres quidevaient nous officier aurait été mena-cé. Je leur ai demandé de désigner desarbitres de la ligue du centre. C’est unerencontre entre deux clubs du centre.Je suis vraiment écœuré de cettedéprogrammation». Avec ce nouveau report, le GS

Pétroliers se retrouve avec deuxmatchs en retard face respectivement àl’AB Skikda et au CRB Dar El-Beïda.

PSE-NBS reprogramméepour aujourd’hui

Programmée initialement pour hier,la rencontre devant mettre aux prises lePS El-Eulma au NB Staouéli a étédécalée pour aujourd’hui, samedi, à16h à salle omnisport d’El-Eulma.

Ahmed Ammour

22e COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS SENIORS-MESSIEURS (ÉGYPTE DU 21 AU 30 JANVIER)

Les Verts, deux visages, despromesses et des inquiétudes

Mohamed Bouchama - Alger(Le Soir) - Vaincre les Egyptiens,chez eux et devant leur bruyantegalerie, n’était pas mission impos-sible pour Berkous et compagnie.Le premier tiers de cette empoi-gnade, jeudi soir, a confirmé lesbons échos fournis par la prépa-ration effectuée par les Verts enSlovénie. Le Sept national ad’abord mené, quoique légère-ment, pendant une bonne dizainede minutes avant de voir lescamarades d’El-Ahmer remonterprogressivement. Les sauvetagesdu portier d’El-Ahly, Handaoui,semblaient décourager peu à peules attaquants algériens.Défensivement moyens et d’uneaffligeante médiocrité devant les 9mètres adverses, les Algériensvont perdre du terrain. Au bout dela première demi-heure, l’écartétait de 4 buts (7-11) au profit del’équipe égyptienne qui affichait,au début, une certaine fébrilitédevant le système de jeu desAlgériens. Une stratégie qui serade moindre efficacité à la reprise,où l’Egypte prendra un avantageplus sécurisant (12-18 à la 45’) endépit des sanctions ayant frappécertains de ses joueurs suspen-dus pour deux minutes. Moinssolides derrière, les Verts aurontsurtout du mal à transformer leursoffensives (47% de réussite surles tirs lointains) mais vont tout demême conserver la marge de 4buts d’écart et ce, grâce à la belleprestation de l’ailier droit Saker (4buts) qui s’est montré à son aisecontrairement à Hamoud, tropmou devant la zone de vérité.Une victoire (22-18) à l’économie,faut-il le rappeler, dans la mesureoù le sélectionneur égyptien,Marwane Ragab, a préféré faire

tourner alignant les seize joueursqui étaient cochés sur la feuille(Bouchekriou s’est privé de plu-sieurs éléments comme Berriah,Kieffer, Chahbour Omar et autreDjellabi). A l’issue du derby, lecoach algérien reconnaissait laforce de la formation d’Egypte«une grande équipe avec desjoueurs talentueux» soulignantqu’il était impossible à son teamde surprendre son vis-à-vis. «Sinous voulons battre une équipedu calibre de l’Egypte nous nepouvons pas nous permettre derater autant d’occasions de scorernotamment sur des jets de 7 m etdes face-à-face faciles», expli-quait-il.

Des frayeurs face au GabonUn scénario, marquer dans la

zone de vérité (7 m) en l’occur-rence, qui s’est de nouveau repro-duit hier à l’occasion de la secon-de sortie des Verts dans cepremier tour. Face à desGabonais pas vraiment préparésà ce rendez-vous, en témoigneleur défaite, jeudi, contre leMaroc, l’entraîneur algérien aapporté un certain nombre dechangements sur son Sept initial.Outre la titularisation du jeuneGhedbane dans les bois,Bouchekriou a mis dans le bainafricain Sylvain Kieffer et a incor-poré d’entrée les chevronnésBerriah, Chahbour Omar etHamoud. Des réaménagementsqui ont apporté un léger mieux surle plan de la fluidité du jeu offen-sif. Sans une débordante confian-ce à l’approche de la zone de but,l’Algérie aurait pu atomiser l’arriè-re-garde gabonaise. Un pêchémignon dans lequel les ailiersalgériens, Hamoud et Kieffer en

particulier, ont montré un affli-geant potentiel. Malgré un soldebénéfique (19 buts) lors de cettepremière mi-temps, les Algériensont souffert défensivement. Outreles 14 buts encaissés par le jeuneKhelifa Ghedbane, les arrièresincorporés par Bouchekriou ontmultiplié les fautes et ont logique-ment subi les sanctions de lapaire ivoirienne CoulibalyYalatima et Nanga-DiabateMamoudou. Une faille qui a incitéle staff algérien à revoir sa straté-gie non sans tancer certains élé-ments coupables d’errements etd’excès de confiance. Il faut, parail leurs, signaler la dispenseaccordée à Mohamed Mokrani, leseul pivot emmené parBouchekriou en Egypte, trop uséphysiquement par le match inten-se livré aux égyptiens qui a suivila rencontre depuis le banc, lais-sant l’équipe évoluer dans unschéma inédit (3/3). Ces réglagesvont stabiliser la défense et amé-liorer davantage le rendementoffensif des Verts. Les Gabonaisne parviendront à inscrire que dixbuts lors du second half aumoment où les attaquants algé-riens s’ouvriront le chemin desfilets de Guillaume Tire à seize

reprises. Le score final (35-24) nedoit pas, pour autant, rassurercomplètement Bouchekriou. LeMaroc, ce soir, sera une autrepaire de manches.

M. B.

l Démarrage en trombe de la CAN-2016 de handball seniors-mes-sieurs. Les favoris, l’Egypte et la Tunisie notamment, ont confirmé leursuprématie africaine en imposant la loi lors de leurs premières sortiesrespectives durant cette 22e édition ouverte jeudi à l’Aréna Hall duCaire. L’Algérie, elle, a attendu la seconde journée pour reprendre son«âme», jeudi les joueurs de Salah Bouchekriou ont fait semblant 20minutes durant avant de céder les points du derby, contre l’Egypte.

LES GARDIENS ÉGYPTIENS ONT FAIT LA DIFFÉRENCE FACE AUX VERTS

L’Algérie regrette Slahdjil S’il y a un élément qui a véri-

tablement réduit les chances algé-riennes de provoquer l’exploit faceaux Egyptiens, c’est bien le com-portement des gardiens retenuspour cette CAN-2016.En effet, la paire du GSP,

Abdallah Benmenni et KhelifaGhedbane, n’a que très rarementréussi à se mettre au diapason lorsde cette confrontation marquée parla grande performance des gardiensadverses, Mostafa Karim Handawi«Katonga» et Khalil Mahmoud. Lepremier notamment s’est livré à un«one man show» qui a séduit sup-porters, téléspectateurs et adver-saires tant sa prestation a complète-ment déstabilisé les Algériens. Les«bras» de l’attaque algérienne, quin’avaient pas non plus l’occasion deplaner devant les arrières égyptiens,ayant souvent échoué sur le portierd’El-Ahly, auteur d’une dizaine d’ar-rêts décisifs. Un exploit qui ne doitrien au hasard tant le portier égyp-tien (1,88m pour 96 kg) a atteint ce

niveau de performance grâce au tra-vail mené au sein de son club, El-Ahly, mais également sous lesordres de l’immense Mahmoud Al-Naqib, l’entraîneur des gardiens desPharaons. Un homme d’expériencequi avait, lors de sa longue et richecarrière de joueur, découragé lesmeilleurs frappeurs du handballmondial. Ce n’est pas, donc, unhasard si quelques-uns de ses «dis-ciples» sortent de telles prestationsde niveau mondial, il est vrai face àdes attaquants algériens manquantterriblement de concentration etd’adresse. La performance de«Katonga» comparée à celle de nosdeux portiers Benmenni etGhedbane (tous deux du GSP)remet sur la table du débat la néces-sité d’intégrer un entraîneur de gar-diens au sein de l’EN et même auniveau des clubs de l’élite. La retrai-te de Abdelmalek Slahdji, qui restele portier numéro des Pétroliersd’Alger, a mis à nu les carences fla-grantes dans la prise en charge decette partie dont l’importance n’est

plus à démontrer au sein d’une équi-pe de handball. La sélection algé-rienne a rarement fait appel à unentraîneur de gardiens, le derniern’étant autre que Réda Zeguilli quiavait confié cette mission à Mouissipuis Samir Hellal. Avant lui, l’actuelsélectionneur des Verts, SalahBouchekriou, avait compté sur AmarDaoud pour s’occuper de la prépara-tion spécifique de Slahdji et consortslors du Mondial-2013 en Espagne.Ce même Daoud s’était égalementoccupé de la préparation des gar-diens en sélection de jeunes.L’actuel doublure de Benmenni etBousmal a bénéficié des «bonssoins» et autre expérience de l’an-cien gardien international. Sa pro-gression ne peut s’opérer qu’aucontact des gardiens chevronnés etd’entraîneurs de métier. Ce rôle desgardiens nous renvoie à prendrel’exemple de l’Euro-2016. A l’occa-sion de cette compétition d’envergu-re, les hommes de match sont pourla plupart des gardiens de but dontla prestation offre une garantie suffi-

sante aux favoris du tournoi.L’Egypte semble prendre de l’avan-ce par rapport à notre sélection pré-cisément à cause de la présence degardiens si déterminants. La sélec-tion de Tunisie qui fait toujoursconfiance à Marwane Maggaiez estdans la même posture. C’est pour-quoi, lors de cette CAN-2016, il n’estpas surprenant de voir l’Algérie subirla suprématie des équipes autre-ment mieux nanties dans ce registre.Quand on voit des sélections afri-caines, comme le Gabon, faire appelà des entraîneurs étrangers spéciali-sés dans la préparation des gar-diens de but, il y a lieu de craindre lepire. Après le prochain Mondial(France-2017), d’autres joueurs dechamps (Mokrani, Boultif, les frèresChahbour, le néo-capé Kieffer etmême le gardien Bousmal) franchi-ront largement la barre des 30 ans.L’Algérie aura du mal à les suppléersachant que la «source» a sérieuse-ment tari. Pendant ce temps, lesautres nations explorent, travaillentet avancent. M. B.

RésultatsJeudi 21 janvier (1re journée)Groupe AAlgérie- Egypte 18-22Maroc- Gabon 29-23Nigeria- Cameroun 15-24Groupe BAngola- Kenya 42-16Tunisie-Libye 30-18RD Congo-Congo 30-29Joués hier (2e journée)Groupe AAlgérie-Gabon 35-24Maroc- Cameroun (en soirée)Egypte-Nigeria (en soirée)Groupe BLibye-Angola 15-29Kenya-Congo 19-34RD Congo-Tunisie 22 -37

Programme d’aujourd’hui(heure algérienne)

Salle 2 (15h) : Nigeria-GabonSalle Aréna (16h) : Algérie-Maroc Salle Aréna (18h) : Egypte-Cameroun Groupe BSalle Aréna (12h) : Tunisie-KenyaSalle Aréna (14h) : Angola-CogoSalle 2 (17h) : Libye-RD Congo

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Le Soird’Algérie LE SOIR NUMÉRIQUE ET SATELLITE Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE 18

TECHNOLOGIE

La nouvelle norme vidéo H.265/HEVC

Successeur du H.264...mais encore ?

Qu'est-ce que le H.264,pour commencer ? Répondantégalement au nom de MPEG-4AVC, il s'agit d'une norme decodage vidéo dont une premiè-re version fut approuvée dèsmai 2003 avant de connaîtreplusieurs «mises à jour» deses capacités au fil des ver-sions successives validées jus-qu'en 2012.

Les initiales AVC renvoientaux termes AdvancedVideoCoding (codage vidéoavancé), et on retrouve cettenorme très aisément autour denous : les chaînes qui diffusenten 1080i, par exemple, fontappel à cette forme de MPEG-4.

Si les deux sont souventconfondus pour des raisons desimplification, il est utile denoter que norme et codec sontdeux choses différentes. Lanorme, de son côté, délimite un

format, tandis que le codec estun logiciel (ou un appareil)capable de coder et de déco-der (compresser et décom-presser) un flux de données.Ainsi, il est par exempleinexact de parler de codecH.264, car plusieurs codecsexistent, à l'image du x 264 oudu Open H264. Il arrive, néan-moins, que certains codecs, enl'absence d'alternative,empruntent directement le nomde la norme correspondante.

Fort apprécié des diffuseursde tous types, le H.264 s'estimposé en l'espace de 10 anscomme le standard le plus lar-gement accepté pour la com-pression de contenus vidéo dedéfinition Full HD et inférieure.Il se heurte, néanmoins, à unelimite : alors qu'on nous parleaujourd'hui de définitions UltraHigh Definition (3 840 x 2 160px) et même de 8K (7 680 x 4320 px) ainsi que de fré-quences de 100, 200 ou même

de 600 Hz, sa compatibilité seborne à une «modeste» imagede 4 096x2 304 px pour moinsde 60 i/s. Un format «maxi-mum» qui réclamerait, qui plusest, un débit de l'ordre de 50Mb/s. Il était donc temps defaire place à un successeur.

Finalisée dès janvier 2013,la norme H.265/HEVC (HighEfficiencyVideoCoding —codage vidéo haute perfor-mance) est d'ores et déjà d'ac-tualité. Le nouveau standardpromet une économie debande passante (débit binaire)de l'ordre de 20 à 60% par rap-port à son prédécesseur. Cette

différence d'efficacité varie,certes, en fonction du contenu(une image fixe en 1 280x720ne permet pas les mêmesgains qu'un film en 1080p),mais se montre dans tous lescas sensible. Une nouvelledonne qui permet d'envisagerla distribution de contenusUHD/4K/8K avec bien moinsde contraintes, voire de bar-rières, que sous le H.264.

En effet, le H.265/HEVC estprévu pour accompagner noscontenus jusqu'à une «véri-table» définition 8K de 8 192x4320 px, et supporte technique-ment jusqu'à 300 images par

seconde. Avec de telles capaci-tés de compression, il est aussipossible, par extension, d'imagi-ner une multiplication deschaînes proposées via unmême transpondeur. Pour réfé-rence, un flux UHD en 50p neconsomme pas plus de 20 Mb/s.

Le HEVC va certainementdevenir un standard incontour-nable dans le secteur de l'au-diovisuel professionnel etgrand public. Cette norme decompression vidéo vousaccompagnera très certaine-ment dans les 10 voire 15 pro-chaines années.

N. A.

High EfficiencyVideoCoding (HEVC) est une norme decodage vidéo finalisée depuis janvier 2013, devant succé-der au H.264/MPEG-4 AVC (Advanced VideoCoding)actuel. Ses applications concernent aussi bien la com-pression des vidéos en très haute définition (2K, 4K, 8K...).

SAT NEWS

La chaîne algérienne Programmenational sur NilesatLa chaîne publique algérienne Programme national, dif-fusée depuis plusieurs années sur le satellite AtlanticBird 3 (5.0°W), est enfin disponible sur Nilesat (7.0°W),au grand bonheur des Algériens. Avec l’arrivée deProgramme national (qui a démarré le 9 décembre 2015sur Nilesat avec les paramètres 11679 MHz, H, 27500.Toutefois, la chaîne Programme national demeure tou-jours cryptée en BISS. Pour la décoder, il faut introduire laclé 11 00 00 11 00 000000 dans le récepteur numérique.

Les Coupes du monde 2018 et2022 diffusées sur TF1 et beINSportsSans surprise, TF1 sera le diffuseur des prochainesCoupes du monde de football (2018 et 2022). De soncôté, beIN Sports diffusera l'intégralité des deux compé-titions. Le groupe TF1 s’est octroyé les droits de retrans-mission des 28 meilleures affiches des deux compéti-tions, ainsi que ceux de la Coupe des Confédérations2017 et de la Coupe du monde féminine 2019.Voici le détail des 28 matchs des deux prochainsMondiaux que TF1 diffusera sur ses antennes : les 16plus belles rencontres des phases de poules, les 5 plusbelles affiches des huitièmes de finale, les trois plusbelles affiches des ¼ de finale, les deux ½ finales, lapetite finale et la finale). beIN Sports retransmettra l'en-semble des 64 matchs de chaque Mondial, dont 36 enexclusivité.

Al Jazeera America annoncequ'elle met la clef sous la porteLancée en fanfare en 2013, la chaîne Al JazeeraAmerica, pendant américain de la grande chaîne qataried'information continue, va mettre la clef sous la porte finavril, faute d'avoir su trouver son public. «Notre modèle économique n'est simplement plusviable à la lumière des défis économiques que connaîtle marché américain des médias», a résumé le directeurgénéral du groupe, Mostefa Souag. Pour le directeur

général d'Al Jazeera America, Al Anstey, la chaîne avaitbien «trouvé une audience fidèle à travers les Etats-Uniset était de plus en plus reconnue comme une voix nou-velle de l'information télévisée». Mais le «paysage économique du secteur des médias»a poussé la direction a mettre fin à l'expérience, a-t-ilexpliqué dans un communiqué. Pour rester présent sur le marché américain, Al Jazeeraa annoncé que parallèlement à la fermeture de la chaîneaméricaine, le 30 avril, il entendait renforcer sa présen-ce en ligne et sur l'ensemble des supports mobiles, quiseront alimentés par le contenu produit par les autresantennes du groupe. Al Jazeera America s'arrête brutalement moins de troisans après son lancement, marqué par l'ambition desdirigeants du groupe, qui appartient à la famille royaledu Qatar. Al Jazeera n'avait pas hésité à débourser environ 500millions de dollars pour racheter, fin 2012, la petite chaî-ne câblée Current TV, sur laquelle elle a bâti son projet. La chaîne avait également débauché plusieurs person-nalités du journalisme télévisé, notamment Ali Velshi,figure du concurrent CNN. Au total, 850 personnes avaient été embauchées pourtravailler dans 12 bureaux à travers les Etats-Unis (surun total de 70 dans le monde). Pour le lancement, en août 2013, le groupe s'était offertplusieurs pages de publicité dans les plus grands quoti-diens du pays et avait fait une campagne de promotionintense sur les réseaux sociaux. Al Jazeera America promettait de bousculer l'informationcontinue à la télévision, chasse gardée de Fox News, leleader incontesté, de CNN et de MSNBC.

Eurosport 360° arrive surCanalsatLe nouveau service exclusif* multicanal Eurosport 360°va vous permettre de vivre une expérience sportive soustoutes ses facettes :- Enrichissement de l’offre de matchs disponibles pourles grands événements (tennis, football, rugby, etc.)- Multiplication des angles de vue disponibles sur descompétitions diffusées sur les chaînes Eurosport 1 ouEurosport 2 (sports mécaniques, cyclisme, etc.)- Retrouvez en intégralité des événements diffusés par-

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L'animateur Thomas Thouroudequitte Canal +On ne reverra plus l'ex-animateur du «Before» et de«L'Equipe du dimanche» sur les antennes de Canal + etses filiales.Thomas Thouroude a décidé de quitter le groupe danslequel il a passé seize ans, pour se consacrer à de«nouveaux projets». Une décision qu'il mûrissait«depuis de longs mois», et qu'il nous assure avoir prise«sans aucun regret, ni aucun sentiment d'aigreur et enaccord avec la chaîne».Sa dernière apparition à l'antenne remonte aux vacancesde Noël, pendant lesquelles il a présenté le divertisse-ment quotidien «Le Ce Soir Show» dans la case du«Grand Journal», devant un demi-million de fidèles.Le groupe comptait sur lui pour présenter son émissionmensuelle «Rio, le magazine des Jeux olympiques»,lancée ce vendredi soir sur Canal + Sport. Son rempla-çant ou sa remplaçante aux commandes du programmeest en cours de recrutement.

Page 19: LE SOIR D ALGERIE du  23.01.2016.pdf

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE 19

Chutes----------------Pronom

Guetter----------------

EchecFlots

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Iridium----------------Manches----------------Mailles

Cobalt (inv)----------------Entrée deRome----------------Calife

Préposition----------------Vil----------------Lac

Note----------------Rapport

Dans le reste----------------Dans lanausée----------------Gérées

Préfixe----------------Fer----------------Oiseau

Jeu----------------Possèdes----------------Mammifères

Artère----------------Dans la nuit

Abri----------------Osmium----------------Dans lecoin

Tas----------------Adversaire----------------SalitArmes

----------------Plante

Caprice----------------Volonté----------------Penses

Sain----------------Césium

Mimera----------------En l’état----------------Os

Cérium----------------Erbium

Abat----------------Nobélium

Adverbe----------------

DésertImpôt

----------------Chaîne TV

Roches----------------Humilier

Ebruité----------------

NéonFlânes

----------------Par opposi-

tion

Etoffer----------------Profitera

Pièges----------------Détruites

Réelles----------------

RivesRefus

----------------Personnel

Froid----------------Peuple

Souveraines----------------Sans reliefs

Obstination----------------

Mis

Espèceanimale

Poètes----------------Pronom

Rangs----------------Séduit----------------Grecque

Issus----------------Arme----------------PossessifImaginaire----------------Epuisées

Régal----------------

Sied

Mal----------------

FleuveTête blonde----------------Dopant

Contournes----------------Enduré

Dinar----------------Prénom

Thé anglais----------------Pronom

Motd’enfant

----------------Ile

Préposition----------------Désempli-

ssait

Dans lapeine

----------------Dévêtue

Article----------------Possessif----------------ParasiteShoots

----------------Calculée

Inutiles----------------Lot----------------TouffueMisérable----------------

HardiCarton

----------------Larme

Cycle----------------Branché

Complexe----------------

Perdre

Apprécie----------------Granderoue

Couleur----------------Singulier

Glande----------------

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----------------Parc

Radio----------------

Nazis

Raille----------------

CachaMort latine----------------

Egard

Possessif----------------Amusai

Liaison----------------Fut apte(inv)

Parentes----------------

AvouaiGuide

----------------Rappel

Poisson----------------Radium

Clarté----------------

PalaceSélénium

----------------Coquille

Ville deSyrie

----------------Capitale

Echec----------------Interjection----------------UniqueMétro

----------------Auteur

américain

Comptoir----------------Préfixe

Germanium----------------Prénom

Note----------------Meitnerium

Polonium----------------Consonnedouble

LancéRabais

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Page 20: LE SOIR D ALGERIE du  23.01.2016.pdf

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Benzid Oualià l’âge de 80 ans, décédé à Meulin, France,mardi 17 janvier.

L’enterrement aura lieu aujourd’huisamedi 23 janvier au village Taourirt-Isoulas, cimetière Aneïr-Meddour, à Ath-Yenni, à 13 h.

A Dieu nous appartenons, à Lui nousretournons.

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Page 21: LE SOIR D ALGERIE du  23.01.2016.pdf

La rumeur court depuis plu-sieurs jours, ce qui n’est paspour déplaire à tout le monde

et notamment à ceux qui s’impa-tientent dans les officines de recru-tement du palais. C’est que, pources derniers, il y aurait en perspec-tive une dépouille de gouverne-ment à se partager. Certes, rienpour le moment n’est venu attesterque le chef de file conduisant(théoriquement ?!) l’attelage estdorénavant en délicatesse. Saufque les spéculations les mieuxargumentées le donnent partantpour une «simple raison de cas-ting». Et ce que l’on entend à tra-vers cet euphémisme signifie juste-ment que Sellal, accompagné d’unebonne fournée de ministres, neserait plus en mesure d’animer ungouvernement de crise et de sur-croît manquerait de crédit si parhasard l’on devait attendre d’euxqu’ils plaident avec conviction lesvertus de l’austérité. En clair, l’ons’aperçoit que les retombées dudébat houleux suscité par lesobjectifs fixés dans la loi definances ne s’arrêtent pas auxfameuses passes d’armes qui onteu lieu au Parlement.

En termes donc de mise enapplication de cette «NEP» (nouvel-le économie politique) pour indi-gènes, celle-ci exige nécessaire-ment un grand ménage au sein del’exécutif. Celui de promouvoirceux qui seraient en mesure d’as-sumer la chirurgie qu’exige l’austé-rité. En bonne logique donc, les cri-tiques, voire les appels du pied auxconseillers – décideurs qui inspi-rent Bouteflika, ne se focalisentguère sur la personnalité de Sellalmais seulement sur la nécessité demuscler la communication du pou-voir. Souhaiter un changement

d’hommes, lorsque la perspectiveglobale de la prochaine politiquevient de virer de sens brusque-ment, pourrait effectivement n’ap-paraître que comme simple soucide cohérence dans les actes del’Etat. Celle qui ne serait compa-tible qu’avec la cohésion au sein del’attelage qui doit à son tour l’assu-mer. Or, c’est de ce semblant dedécalage (déphasage ?) humainque se nourrissent les critiquesconcernant les compétencesapproximatives de l’actuel Premierministre. Certes, ce scepticisme nes’exprime jamais sur le mode de laclarté mais cela ne change que peuaux intentions qu’il distille. Les dia-gnostics cinglants sur le désordrequi gangrène un gouvernementsont suffisamment parlants pouridentifier celui qu’ils visent. Ensomme, le problème global de ladésignation aux responsabilitésest à nouveau posé après uneparenthèse (peu glorieuse évidem-ment) de 40 mois au cours des-quels Sellal fut surexposé. Même sil’on doit rappeler à la décharge decelui-ci qu’il a été désigné à ceposte dans des circonstancesexceptionnelles l’ayant privé de lamoindre possibilité d’imprimer sonautorité, il demeure, néanmoins, leseul comptable d’une gouvernan-ce, à la fois instable (4 remanie-ments en 3 années) et compositedont il ne pouvait évidemment enfaire une «dream team», comme ilse dit dans le jargon sportif.

En effet, hormis les départe-ments techniques où le téléphoneest en permanence relié à celui dela primature, tous les puissantsministres agissent à ce jour en pro-consuls émancipés de toutes hié-rarchies de proximité. Un déplo-rable spectacle de la déliquescen-

ce du centre du pouvoir qu’illustreparfaitement l’insoutenable pro-cessus de substitution à l’originedu déclin de la parole politique auprofit de celle d’un curieux patro-nat prospérant aux crochets desmarchés captifs de l’Etat. Car lamultiplication des critiques quis’échangent au sein même desarcanes du pouvoir n’est guère laconséquence de quelques «chocs»doctrinaux mais le produit malsainde véritables soldes de touscomptes entre clans rivaux quianticipent sur l’assèchement desrentes. Or cela revient à ferraillerpour créer les conditions néces-saires afin d’accéder au pilotage dupays. Quitte à ce que ce succèspasse par la décapitation politiquede ceux qui sont en poste. Et c’està cette fin que se déploient descampagnes médiatiques qui, souscouvert d’analyses et de commen-taires, mettent l’accent sur l’extrê-me indigence de la méthodejusque-là employée, voire l’archaïs-me des références programma-tiques de l’action actuelle du gou-vernement.

En apparence donc, il n’y avaitaucune raison de faire grief à ceuxqui mettent en exergue l’indicibleéchec de celui qui, en définitive, nefut que le louangeur du Président sice n’est qu’ils ont été des compa-gnons de route.

D’où la duplicité d’un discoursqui maquille la malhonnêteté poli-tique de ceux qui estiment de leurdevoir d’exposer publiquementleurs critiques et les contrepropo-sitions qui vont avec. Et c’est ainsid’ailleurs que se forment et se for-mulent des «offres de service». Orsi au bout du compte la fonction dePremier ministre est avant tout pré-caire au point de n’indiquer que les

vents dominants, comme le feraitune girouette, toute la question estde savoir vers où se tournera lechef de l’Etat. Alors que nul n’igno-re que ses capacités manœu-vrières sont désormais réduites ; etsurtout, qu’il est sollicité par lesinfluences du carré des fidèles,Bouteflika risque bel et bien de pri-vilégier des choix qui ne lui res-semblent pas.

Car plutôt à tort qu’à raison, lehandicap qui l’affecte altère sapugnacité coutumière et du mêmecoup fait le lit à une baronnie douéepour le rassurer en toutes circons-tances, au point de lui céder lesclés de l’Etat.

C’est donc au cœur d’un statuquo au sommet, qui dure depuisprès de trois années, que le pou-voir tente de résoudre la simplequestion de succession d’un inten-dant, fût-il celui de l’Etat.

B. H.

Par Boubakeur [email protected]

LETTRE DE PROVINCECrise et austérité : Sellal fera-t-il

les frais d’un remaniement ?PANORAMAPANORAMA

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : [email protected]

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]@hakimlaalam

POUSSE AVEC EUX !

Boutef’ décoré de la plus haute distinction par laPrésidente de Malte. Purée ! Même Malte a mis…

… une croix dessus !

Bon, je résume : l’émir Abdelkader a fait «allégean-ce» à Fafa. Yacef et Zohra ont «trahi». Les têtes pen-santes du FLN-ALN ont été assassinées par le FLN-ALN sans tête, mais avec moustaches de calibre9mm. Les généraux janviéristes ont torturé. Aentendre tout ça, l’argumentaire en vogue ces der-nières heures, la seule question qui me vient à l’es-prit est celle-là : y a-t-il un héros dans la salle ? Et s’ilvous plaît, ne me faites surtout pas cette réponse quim’horripile : oui, le peuple ! Le peuple en a assezsoupé de cette ritournelle. Plus sérieusement, face àcette déferlante de «révélations» en kit Playmobileprêt au montage, je n’ai qu’une seule urgence.Commander des… divans ! Oui, des divans. Le divan,c’est le créneau d’avenir. Le pétrole, c’est fini, avec lachute des cours sur la durée. Lorsque le dernierimmeuble aura été construit sur l’ultime centimètrecarré constructible du pays-HLM, les Chinois reparti-ront. Que restera-t-il alors ? Le divan ! Je vais enacheter des centaines. Que dis-je ? Des centaines demilliers à voir la liste noire, ou rouge des mecs et des

nanas radiés des effectifs de l’héroïsme. A croire,comme me l’a dit un ami internaute, qu’«avec l’âge,ils ne supportent plus de s’approcher de la tombe enmarchant encore sur le mensonge». Mais peut-êtreest-ce là l’objectif recherché. Une sorte de doubleeffet Kiss-Cool de la Bleuite, mais à retardement. Unemine anti-Algérie enterrée quelques heures avant1962 par Fafa, sciemment oubliée depuis, et réacti-vée aujourd’hui, au moment T, T comme Trévidic outrappistes ou encore comme takachouf ! Et si, finale-ment, les supplétifs non-embarqués sur les bateauxen mai et juin 62 avaient aujourd’hui pour mission decasser le totem ? De briser l’épopée ? De pisser surles tombes?  Et de nous faire détester l’acte libéra-teur ? Toutes pourries, vos gloires d’antan ! Tiens !Regarde et lis les archives. Les mêmes qui ont faillidécimer le maquis et la hargne combattante dutemps du 2e bureau et du capitane Léger. C’est légercomme explication au vent de furie que la 5e colonnesans vertèbres fait souffler ces dernières heures ?Peut-être ! N’empêche ! Le résultat est là. Descendsdans la rue et vas-y demander à un jeune de 20 ansce qu’il pense des héros de 62. Je prends le pari. Il yaura du De Gaulle dans sa réponse. Je fume du thé etje reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

La Bleuite à retardement !