LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE LA FIÈVRE...

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* 60 e ANNÉE - N o 18 857 1,80 France métropolitaine Samedi 11 février 2006 www.lequipe.fr LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE FOOTBALL CAN : L’ÉGYPTE, CINQ ÉTOILES (Page 8) LENS, DERNIER OBSTACLE POUR LYON ? (Pages 9 à 12) Sidney Govou (ici à droite, face au Bordelais Marange) et les Lyonnais seront sur la voie royale s’ils ramènent ce soir de Lens un bon résultat. (Photo Mao) RUGBY LES BLEUS À L’ÉPREUVE DE L’IRLANDE (Pages 16 à 19) Yannick Nyanga et le quinze de France, dominés par l’Écosse (20-16), dimanche dernier, doivent laver l’affront face à l’Irlande, cet après-midi au Stade de France. (Photo Bruno Fablet) TENNIS LA FRANCE ASSOMME L’ALLEMAGNE (Pages 21 et 22) HALLE. – Sébastien Grosjean, vainqueur de Nicolas Kiefer, a montré la marche à suivre à Richard Gasquet, tombeur ensuite de Tommy Haas. (Photo Michel Deschamps) LA FIÈVRE OLYMPIQUE Lancés par une riche cérémonie d’ouverture, hier soir, les Jeux de Turin prennent le chemin des sommets, aujourd’hui. Côté français, Raphaël Poirée vise l’or du 20 km du biathlon, Sandra Laoura, un podium sur les bosses, et Jason Lamy-Chappuis, un coup d’éclat au combiné nordique. (Pages 2 à 6, et notre éditorial) SAN SICARIO. – Le biathlète Raphaël Poirée, multiple champion du monde et vainqueur de la Coupe du monde, défie aujourd’hui le Norvégien Ole-Einar Björndalen, multiple champion olympique lors des derniers Jeux à Salt Lake City. Dans l’épreuve du 20 km individuel, le Français, trente et un ans, tentera de placer la délégation tricolore sur orbite olympique. (Photo Eric Deferberg/AFP) HERMANN MAIER ET NOTRE GUIDE DES JEUX Avec « L’Équipe Magazine », consacré aux JO de Turin et à leurs héros – Hermann Maier, Ole-Einar Björndalen, et aussi les favoris français au podium –, « L’Équipe » vous offre le guide complet de la compétition. Un supplément de 70 pages consacrées au calendrier complet, à la carte des sites, au programme TV, etc. L’ÉQUIPE samedi : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 3 ; ESPAGNE, 3,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 3,65 ; LUXEMBOURG, 3 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Cliquez sur Orange World Ne bougez plus, vous êtes à la meilleure place pour suivre le Tournoi des VI Nations. Orange, partenaire officiel du XV de France (1) Service accessible depuis un terminal compatible. Coût de la connexion variable en fonction de l'offre choisie. Consultez la fiche tarifaire en vigueur. - Crédit photo : JB Autissier/FEP/Panoramic - 3854. (1) 3:HIKKLA=XUV]UZ:?k@m@b@b@a ; M 00103 - 211 - F: 1,80 E SPÉCIAL JO TEMPÊTE SUR LE SKI DE FOND (Page 2) LE PATINAGE ARTISTIQUE À L’HEURE DU RACHAT (Page 4) LES CINQ AS DU SKI ALPIN (Page 6) LAOURA PRÊTE À BOSSER (Page 6)

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*60e ANNÉE - No 18 857 1,80 � France métropolitaine Samedi 11 février 2006 www.lequipe.fr

LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE

FOOTBALL

CAN :

L’ÉGYPTE,

CINQ

ÉTOILES

(Page 8)

LENS,DERNIEROBSTACLEPOUR LYON ?(Pages 9 à 12)

Sidney Govou (ici à droite,face au Bordelais Marange) etles Lyonnais seront sur la voieroyale s’ils ramènent ce soirde Lens un bon résultat.(Photo Mao)

RUGBY

LES BLEUSÀ L’ÉPREUVEDE L’IRLANDE(Pages 16 à 19)

Yannick Nyanga et le quinze deFrance, dominés par l’Écosse(20-16), dimanche dernier,doivent laver l’affront face àl’Irlande, cet après-midi au Stadede France. (Photo Bruno Fablet)

TENNIS

LA FRANCEASSOMMEL’ALLEMAGNE(Pages 21 et 22)

HALLE. – Sébastien Grosjean,vainqueur de Nicolas Kiefer,a montré la marche à suivreà Richard Gasquet, tombeurensuite de Tommy Haas.(Photo Michel Deschamps)

LA FIÈVRE OLYMPIQUELancés par une riche cérémonie d’ouverture, hier soir, les Jeux de Turin prennent le chemin des sommets, aujourd’hui. Côté français, Raphaël Poirée vise l’ordu 20 km du biathlon, Sandra Laoura, un podium sur les bosses, et Jason Lamy-Chappuis, un coup d’éclat au combiné nordique. (Pages 2 à 6, et notre éditorial)

SAN SICARIO. – Le biathlète Raphaël Poirée, multiple champion du monde et vainqueur de la Coupe du monde, défie aujourd’hui le Norvégien Ole-Einar Björndalen, multiple champion olympique lors des derniers Jeux à SaltLake City. Dans l’épreuve du 20 km individuel, le Français, trente et un ans, tentera de placer la délégation tricolore sur orbite olympique. (Photo Eric Deferberg/AFP)

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L’ÉQUIPE samedi : ALLEMAGNE, 2 � ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 � ; AUTRICHE, 2 � ; BELGIQUE, 3 � ; ESPAGNE, 3,75 � ; GRÈCE, 1,95 � ; ITALIE, 3,65 � ; LUXEMBOURG, 3 � ; PAYS-BAS, 2 � ; PORTUGAL CONT., 1,8 �.

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(1)

3:HIKKLA=XUV]UZ:?k@m@b@b@a;M 00103 - 211 - F: 1,80 E

SPÉCIAL JO

TEMPÊTE SURLE SKI DE FOND(Page 2)

LE PATINAGEARTISTIQUEÀ L’HEUREDU RACHAT(Page 4)

LES CINQ ASDU SKI ALPIN(Page 6)

LAOURA PRÊTEÀ BOSSER(Page 6)

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JEUX OLYMPIQUES DOPAGE

Fondeurs à l’arrêtDouze fondeurs, dont un Français, Jean-Marc Gaillard, ont été interditsde départ en raison de paramètres sanguins anormaux.

Fondateur : Jacques GODDET

Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-MoulineauxCedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20. Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C.

S.A. INTRA-PRESSECapital : 2.150.620 �. Durée : 99 ans.Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.Président du Conseil d’administration : Philippe AMAURY.

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Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069.

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Tirage du vendredi 10 février 2006: 421 925 exemplaires

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nCombi é nordique, saut àà skis skis( fications,qualif à 11 heures)à

Biiathlon,individuel Hdi id l H(à(à partir deartir dà 13 heures)3 he

Snowboard, (entraîaînement,înà partir de 99 heures)à

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Pinerolo

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France

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Cesana Pariol

Cesana San Sicario

Sauze d’Oulx

Bardonecchia

L’HUMEUR

TURIN –de notre envoyé spécial

PREMIERS FRIMAS extra-sportifs,hier sur les Jeux, à travers l’annonceconfirmée d’une déclaration d’inap-titude durant cinq jours délivrée àl’encontre de douze fondeurs et fon-deuses, lesquels présentaient en lacirconstance des valeurs d’hémoglo-bine supérieure aux normes admises(16 pour les femmes, 17 pour leshommes). L’information, renduepublique très tard dans la soirée dejeudi (L’Équipe d’hier) et reprise hiermatin pour les huit premiers,concerne donc Jean-Marc Gaillard,l’Allemande Evi Sachenbacher(championne olympique à Salt LakeCity avec le relais 4 × 5 km), le Cana-dien Sean Crooks, les Bélarusses Ser-gueï Dalidovitch et Alexandre Lazut-kin, la Russe Natalia Matveeva et lesAméricains Kikkan Randall et Leif

Zimmermann. Hier en fin d’après-midi, on apprenait que quatre nou-veaux fondeurs présentaient desvaleurs hématologiques horsnormes : les Russes Nikolaï Pankra-tov et Pavel Korosteliev, le CroateAlen Abramovic et l’Éthiopien RobelTeklemariam, arrêtés cinq jours, euxaussi, à partir d’hier.La Fédération internationale de ski(FIS), par la voix de sa secrétairegénérale, Sarah Lewis, relayée unpeu plus tard par Jacques Rogge lui-même, a tenu clairement à replacercette information dans l’espace quilui convient : sanitaire. « En aucuncas, rappelait ainsi le président duCIO, il ne s’agit d’une mesure disci-plinaire. Il faut protéger la santé dessportifs à partir du moment où cesderniers présentent des paramètressanguins potentiellement dange-reux. Ce qui n’empêchera pas le CIOde pratiquer par ailleurs une détec-

tion de substances interdites. » Lesdouze athlètes, qui n’ont pas faitl’objet d’une détection urinaireparallèle immédiate, ont donc étéarrêtés cinq jours, comme le stipu-lent les règlements de la FIS, etdevront donc se soumettre à un nou-veau contrôle avant de reprendre lacompétition. On apprenait dansl’après-midi que la Fédération alle-mande de ski avait fait appel devantle TAS (Tribunal arbitral du sport) –au nom d’Evi Sachenbacher quidéclarait, quant à elle, n’avoir « rienà se reprocher » – contestant cetarrêt d’activité, ce qui est une grandepremière dans le monde sportif. Sonbut est bien évidemment que la fon-deuse prenne le départ, demain, dela poursuite 15 km.Ceci étant dit, c’est bien entendu lecas Jean-Marc Gaillard, qui, selon lestaff médical français, ne mérite pasd’interprétation insidieuse, qui a

néanmoins provoqué une certaineémotion. Le ministre des Sports, dela Jeunesse et de la Vie associative,Jean-François Lamour, informé parune dépêche AFP vers 23 heures jeu-di, a exprimé un léger agacementlors d’une conférence de presse quis’est tenue au Club France de Turin,hier : « Il y a sans doute des explica-tionsque jeneconnais pas (de la partde la FFS). Je les attends avec impa-tience…C’est sûr que pour des Jeux,il y a meilleure entame… » Avantd’ajouter : « J’avais fait contrôlertous les athlètes français avant leurdépart, et ils étaient tous négatifs. »

Lund suspenduun an

Le constat, pour l’heure, est toujoursvalable, pour les Français commepour tous les athlètes accréditéspour ces Jeux.Et ce n’est pas la rumeur insistante

nourrie par les déclarations d’unreprésentant du ministère de la San-té italien, Giovanni Zotta, associé àla task force antidopage olympiqueen vertu du consensus CIO-État ita-lien, qui démentira cette réalité.Annonçant officiellement la décou-verte de plusieurs cas d’EPO au labo-ratoire de Turin, il fut démenti par…Jacques Rogge en personne : « Il n’yapasde caspositif aux Jeuxà ce jour.C’est clair. » Une mise au point quilaisse augurer de lendemainscocasses au niveau de la cohabita-tion entre ce monsieur et les ins-tances sportives.Légère respiration dans l’actualitéavec le curieux épisode vécu par Her-mann Maier. Légèrement souffrant,l’Autrichien s’est ainsi vu contrôler,hier, inopinément – et curieuse-ment – au village olympique de Ses-trières. Informé que certains de sesfans les plus ardents l’attendaient à

la sortie du village, le skieur s’y pré-senta et se trouva face à des contrô-leurs du TOROC (le comité d’organi-sation de ces JO), qui lui prélevèrentdans la foulée sang et urine…En revanche, rien de bien risible ducôtédu TAS, sis tout près du palais dejustice turinois, où la sentenceconcernant Zach Lund, médaillépotentiel en skeleton, est tombéehier après-midi. Contrôlé positif ennovembre dernier au finastéride – unproduit favorisant la repousse descheveux, inscrit néanmoins dans laliste des produits interdits en vertude sa capacité à masquer la prise decertains stéroïdes (nandrolone) –,l’Américain, épargné par l’USADAmais pas par l’AMA (Agence mon-diale antidopage), ne participera pasaux Jeux : il a écopé d’une suspen-sion d’un an et rentre à la maison.

DAMIEN RESSIOT(avec J.-B. R. et P. Laf.)

LA QUESTION D’HIEREst-il judicieux d’avoir rappeléles anciens Ibanez et Magne,trente-deux ans, pour affronterl’Irlande ?OUI ......................................................................................... 70 %NON ....................................................................................... 30 %(nombre de votants : 49 833)Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS

LA MÉTÉO OLYMPIQUE

L’ÉDITO

L’hémoglobinesoussurveillanceÀ L’INSTAR D’AUTRES Fédérations inter-nationales (biathlon, patinage ou cyclisme),qui utilisent l’étude des paramètres sanguinsdans une logique sanitaire ou disciplinaire(ciblage), la Fédération internationale de ski(FIS) effectue avant les compétitions descontrôles sanguins. Et s’attache à l’observa-tion de l’hémoglobine et des réticulocytes(globules rouges immatures) dont le volumeet la population peuvent témoigner de la pra-tique de manipulations, de particularismesgénétiques ou de pathologies. Les douze fon-deurs contrôlés (voir ci-dessus) présentaientune concentration d’hémoglobine supé-rieure aux normes établies par la FIS (17 pourles hommes, 16 pour les femmes.)Qu’est-ce que l’hémoglobine ?C’est une pro-téine présente à l’intérieur des globulesrouges – c’est elle qui leur confère d’ailleurscette couleur –, qui joue un rôle essentieldans le transport de l’oxygène, et dont levolume varie en cas de manipulation san-guine. La surveillance de l’hémoglobine, parle biais d’une mesure directe, présente unréel avantagepar rapportàcelle de l’hémato-crite, qui résulte quant à lui d’un rapport(taux), moins précis, entre le nombre de glo-bules rouges et le volume sanguin total.Selon le professeur Michel Audran, spécia-liste du dopage sanguin, et sans toutefoisl’exonérer d’une quelconque responsabilité,la variation observée chez Jean-Marc Gail-lard, contrôlé à 17,5 alors qu’il présente unvolume d’hémoglobine frôlant parfois les16,8, « peut tout à fait s’expliquer naturelle-ment et ne semble pas significative ». Enfin,selon Bengt Saltin, directeur de la commis-sion médicale de la FIS, « un arrêt de cinqjoursest suffisantpourpermettreàunathlètede normaliser son volume d’hémoglobine sison niveau élevé est dû à l’altitude ou à ladéshydratation ». – D. R.

Gaillard fait débatLes Français prennent la défense de leur fondeur en mettanten avant son taux hémoglobine naturellement élevé.PRAGELATO –de notre envoyée spéciale

CONTRÔLÉAVEC UN TAUXhémoglobine à 17,5, undemi-point au-dessus du maximum autorisé par laFédération internationale de ski (FIS), Jean-Marc Gail-lard, vingt-six ans, ne participera pas à la poursuite,demain. Énervés par l’ampleur donnée à cette infor-mation (qu’ils avaient pourtant omis de révéler, laveille, lors d’un point presse), fustigeant les amal-games hâtifs, les membres de l’équipe de France, quiaccueillaient la presse, hier soir, dans leur maison dePragelato, près de Sestrières, n’avaient pas vraimentle sourire.« Sans cettehistoire, vous neseriez pas tousvenus », lâchait Alex Rousselet, un des sélectionnés.Jean-Pierre Burdet, directeur de l’équipe de France,prenait aussitôt la défense de Gaillard : « Jean-Marc atoujours eu des paramètres proches de la limite –d’après nos informations, il a très souvent été contrôléautour de 16,5 – mais, en 2002, quand nous avonssoumis son dossier à la FIS, l’autorisation de dépasserle seuil lui a été refusée. »

Encore contrôlé hierDepuis, s’étonne Sarah Lewis, secrétaire générale dela FIS, « nous n’avons plus eu de nouvelles. » Marie-Philippe Rousseau-Blanchi, médecin de la Fédérationfrançaise de ski (FFS), rétorque : « Simplement parceque depuis 2002 la situation érythropoïétique (lesparamètres sanguins) de Jean-Marc n’a pas évolué.Pourquoi la FIS lui accorderait, sur lesmêmes bases, cequ’elle lui a refusé il y a quatre ans ? » Jusqu’à jeudi,Gaillard n’avait jamais atteint le taux de 17 et lors deson dernier contrôle, diligenté par la FFS dans le cadredu suivi longitudinal, le 2 février dernier, il était à 16,5.

Reste que la France, à l’instar des Allemands dans lecas Filbrich (*) aurait pu « faire pression » sur la FIS ensoumettant inlassablement le dossier Gaillard. « Jen’y crois pas, dit Burdet. Il a fallu que Filbrich soit inter-dit de départ pour qu’il obtienne une dérogation. On aconnu ça avec Vincent Vittoz en 2000. Il avait dû êtremis à l’arrêt pour être autorisé à dépasser le tauxlégal. » Depuis 2001, le leader de l’équipe de France,champion du monde de poursuite, est tranquille sur cepoint : son taux hémoglobine a été reconnu commenaturellement élevé.Gaillard serait dans le même cas. Jeudi, le docteurRousseau-Blanchi a fourni à la FIS les résultats descontrôles le concernant entre 2002 et 2006 mais lejeune homme, pour sa première participation à des JO,a du mal à avaler l’affaire. Hier, vers 16 heures, il a dûse soumettre à un nouveau contrôle, antidopage cettefois, diligenté par l’AMA. Afin de rechercher l’EPO, onlui a prélevé urine et sang. Quatre heures plus tard, aumoment de s’exprimer, il n’évoquait même pas le faitd’être soumis à caution : « J’en veux surtout aux per-sonnes qui n’ont pas validé mon dossier. Un jour, j’ensuis sûr, je serai autorisé à dépasser le seuil, mais cesera trop tard. Je resterai toujours frustré d’avoir ratéla poursuite de mes premiers Jeux. » Sous réserve derésultat négatif suite au contrôle effectué hier, il seraautorisé à reprendre la compétition mardi.

DOMINIQUE ISSARTEL

(*) Interdit de départ à Kusamo, fin novembre, Filbrichavait fait une première demande, il y a un an, une deu-xièmeen début de saison etenfin une autredébut janvier.Le 9 janvier, il s’est vu attribuer une autorisation tempo-raire de dépassement pour la durée des JO du fait queceux-ci se déroulent en altitude.

PRAGELATO. – Les JO à Salt Lake City s’étaient achevéspar les exclusions pour dopage de trois fondeurs. Ceux de Turindébutent par la mise à l’arrêt, avant même l’entame des épreuves,de douze de leurs collègues. (Photo Andrew Medichini/AP)

CIO

Bach vice-présidentL’Allemand Thomas Bach, champion olympique d’escrime en 1976, a été élu au postede vice-président du CIO en battant facilement, après le retrait de l’Américain JimEaston, l’Italien Mario Pescante (57 voix à 34). Mario Pescante, après les retraits del’Américaine Anita DeFrantz et du Guinéen Alfa Diallo, a difficilement remporté lepremier poste de membre de l’exécutif du CIO en dominant le Sud-Africain Sam Ram-samy (47 voix à 45). Pour le second poste de membre de l’exécutif, le président del’association des comités olympiques africains (ACNOA) a intelligemment retiré sacandidature en faveur de Sam Ramsamy qui l’a finalement enlevé (57 voix à 36). Celafait longtemps qu’aucun Américain n’est plus aux commandes du CIO. – A. L.� CINQ NOUVEAUX MEMBRES. – Beatrice Allen (GAM), Nicole Hoevertsz(ARU), le Prince Tunku Imran (MAL), Francesco Ricci Bitti (ITA) ont été élusmembres du CIO. Le Néerlandais Heinz Verbruggen a été réélu au CIO et resteradonc président de la commission de coordination des Jeux de Pékin.

L’EXEMPLEÀ SUIVREde Turin

NE cérémonie vive, colorée, joyeuse et un peuU désordonnée, bourrée de petites émotions, parfoisirréelle, très « italienne » au fond, a ouvertofficiellement hier soir les JO de Turin. Jamais MichelPlatini, lorsqu’il était le maître à jouer de la Juventus,n’aura connu pareille ambiance en son bon vieux StadioComunale, rénové et rebaptisé « olimpico » pour lacirconstance. Du joyeux, de l’émouvant, il était temps,comme l’on est heureux en ce samedi de s’acheminervers les premiers verdicts sportifs des XXes JeuxOlympiques d’hiver.La journée qui a précédé a été moins légère, une foisencore. Une certitude : le dopage s’est encore invité àla fête olympique, même si les informations distilléessur le sujet entre jeudi soir et hier après-midi (quatreathlètes sanctionnés, huit fondeurs « mis au repos »dont le Français Jean-Marc Gaillard) ont eu peu à voiravec l’impact et le rocambolesque de l’affaireKenteris-Thanou qui avait autrement secoué l’approcheimmédiate des Jeux d’Athènes, en août 2004. Maisl’actualité du sport ne cesse, à chaque occasion, denous rappeler que la lutte contre le dopage, menéeavec énergie depuis le début de ce siècle par le Comitéinternational olympique (CIO) et l’Agence mondialeantidopage (AMA), n’en finit jamais et demeureessentielle pour peu que l’on veuille conserver sasignification à la compétition.Jacques Rogge, le président du CIO, a rappelé hier,quelques minutes avant que Stefania Belmondo neranime notre flamme pour les quinze jours à venir, lavaleur d’exemple que devait incarner chaque athlèteprésent à ces JO. « Surtout, participez loyalement enrefusant le dopage », a-t-il cette fois souligné. Il ne serapas entendu de tous. Mais ceux qui chercheront à joueravec les règles ont, bien plus que les générationspassées, la conscience des risques qu’ils prennent.Il ne faudra jamais se plaindre de cette extrêmevigilance. Ces Jeux peuvent commencer très fort pour laFrance. Raphaël Poirée est autant attendu sur les pas detir du biathlon de San Sicario, dès cet après-midi, que lesera Sandrine Bailly à partir de lundi. Et Vincent Vittozpeut brûler les pistes de fond de Pragelato dès demain.Jamais notre pays n’avait abordé des JO d’hiver avecautant d’ambitions côté « nordique ». La traque menéeces dernières années contre le dopage n’en est pas laseule raison. Mais elle n’y est pas étrangère non plus,tant les manipulations sanguines ont pu y influencercertains résultats en ski de fond et au biathlonjusqu’aux JO de Salt Lake City aussi sûrement que dansd’autres disciplines d’endurance.Combat, vigilance : la valeur d’exemple est à ce prix.

CLAUDE DROUSSENT

PAGE 2 SAMEDI 11 FÉVRIER 2006

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JEUX OLYMPIQUES 20 KM HOMMES BIATHLON

Poirée en missionLe Français, jamais couronné d’or olympique, peut mettre dès aujourd’hui toute l’équipe de France sur orbite.Pour la première journéede ces XXes Jeux d’hiver,la France aura troisoccasions de briller.Même siJason Lamy-Chappuis,révélation de l’hiver encombiné nordique, et labosseuse Sandra Laoura,en ski freestyle,pourraient créer unebelle surprise, le premierpodium tricolore estplutôt attendu du côté dubiathlon. Avec RaphaëlPoirée qui s’élancera surle 20 km vers 13 heures.

� Piste de San Sicarioà partir de 13 heures

SAN SICARIO – (ITA)de notre envoyée spéciale

RAPHAËL POIRÉE a une mission. Ils’est donné une mission, même. Untemps envisagé comme porte-dra-peau français pour la cérémonied’ouverture de ces XXes Jeux d’hiver,le Français a décliné l’offre. Il devait

se préparer, physiquement et menta-lement, pour ce20 km, la plus longueet première épreuve de ces Jeux pourlui. Celle qui peut lancer idéalementtoute l’équipe de France, et pas seu-lement celle de biathlon. À trente etun ans, Raphaël Poirée ne veut pasrater son entrée en jeu. C’est pour

cela, donc, qu’hier après-midi, il nes’est pas entraîné, ni en ski ni en tir.Qu’il a préféré monter sur un vélod’appartement, faire un footing dansles ruelles de San Sicario, et, surtout,visualiser, encore et toujours, cettepiste qu’il connaît par cœur à forcede se la réciter depuis des mois.« Tout le monde m’attend pour cesJeux, mais moi aussi je m’attends,prévient Poirée. Parfois, certainespersonnes me parlent de cettemédaille d’or avantmêmedemedirebonjour. » Après deux aventuresolympiques aux sorts divers, maisjamais teintées d’or, le doublemédaillé des Jeux de 2002 (deu-xième en poursuite et troisième en

relais) sait que cette troisième parti-cipation sera sans doute la plusimportante de sa carrière. Peut-être,même, la dernière de sa vie de bia-thlète, lui seul gardant la réponse.« Cela fait quatre ans que jem’entraîne pour cela et je veux fairede belles courses, promet Raph’. Jeveux quitter ces Jeux en n’ayantaucun regret. »

Entre troiset quatre médailles

En écrasant les Mondiaux 2004(5 médailles – dont 3 titres – sur5 courses), le Français a marqué lesesprits et, aussi, l’histoire de sonsport. Avec le Norvégien Ole-Einar

Björndalen, seigneur des anneaux àSalt Lake City avec quatre couronnesolympiques sur quatre possibles (*)et, cette fois encore, son plus grandadversaire (voir ci-dessous), Poiréeest l’un des rares biathlètes tout-ter-rain capables de briller sur chacunedes quatre épreuves individuelles àSan Sicario. Dès aujourd’hui, avec ce20 km qui fait si peur à cause de l’alti-tude du site perché à plus de1 600 mètres, ou plus tard dans laquinzaine en sprint, poursuite ou surle départ en ligne, nouvel inscrit auprogramme. En bon leader del’équipe de France, Poirée se doit demontrer l’exemple de la réussite.Mais, à la différence de la dernière

campagne olympique, l’enfant de LaChapelle-en-Vercors n’est plusesseulé à la tête du pouvoir français.Avec Vincent Defrasne, auteur d’unsuccès en Coupe du monde cet hiver,et Sandrine Bailly, numéro 1 mon-diale en 2005, il s’est trouvé deuxcostauds soutiens.« La grande différence avec les JOde2002, c’est qu’à l’époque on ne par-tait pas favoris.Aujourd’hui, la situa-tion est tout autre », avoue ChristianDumont, qui serait un patron heu-reux avec « trois ou quatremédailles ». Et, carrément combléavec, enfin, ce premier titre olym-pique après lequel court toujoursl’équipe de France masculine de bia-

thlon depuis 1960 et les premiersJeux de ce sport si insolite.

Les Françaises, elles, on s’en sou-vient, ont déjà conquis l’Olympe.C’était en 1992 à Albertville, avec lerelais composé d’Anne Briand,Corinne Niogret et Véronique Clau-del. À partir de lundi, ce sera au tourde Sandrine Bailly d’assurer la suc-cession. Comme Poirée, la jeunefemme de l’Ain peut faire des mer-

veilles sur toutes les distances et,aussi, transcender ses copines lorsdu relais. Mais pour cela, « Sansan »ne doitpas retomber dans ses traversde l’an dernier où, après avoir flambéen Coupe du monde, elle avait flan-ché le jour J aux Mondiaux. Alors,pour mettre toute cette équipe deFrance en forme olympique, RaphaëlPoirée n’a plus qu’une mission. Ellecommence aujourd’hui.

ANNE LADOUCE

(*) Avant lui, seuls deux autresathlètes avaient réussi pareil exploitdans une même édition des JO d’hiver.Il s’agit de l’Américain Eric Heiden(5 titres en 1980) et de la Russe LydiaSkoblikova en (4 en 1964).� FOURCADE PLUTÔT QUE CAN-NARD. – Simon Fourcade, quatre foischampion du monde juniors, sera le qua-trième représentant français en indivi-duel. Il a été préféré à Ferréol Cannard,jugé en forme moyenne. Avec une 17e etune 11e place cette saison, Fourcadeoccupe la 37e position au classementde laCoupe du monde. Ce sera également sonbaptême du feu dans une épreuve olym-pique.

AU DÉPART DE CHAQUE COURSE, une dizaine de candidats peut prétendre au titresuprême. Par leur expérience et leur début de saison tonitruant, les Allemands, RiccoGross (35 ans), Sven Fischer (34 ans) et Michael Greis (29 ans) seront de sérieuxclients. Tout comme les Russes, avec le jeune Tchoudov (23 ans), qui restent toujoursde très adroits tireurs. Enfin, les deux géants Poirée et Björndalen seront confrontés àune concurrence venue de l’intérieur. À vingt-neuf ans, Vincent Defrasne nourrit désor-mais les plus grands espoirs. Quant à Frode Andresen (32 ans) ou Halvard Hanevold(36 ans), les Norvégiens, ils constituent peut-être les plus grands dangers pour Björn-dalen.

AUJOURD’HUI11 heures et 15 heuresCOMBINÉ NORDIQUE : INDIVIDUEL13 heuresBIATHLON : 20 km HOMMES15 heures et 19 heuresSKI FREESTYLE : Bosses FEMMES6 heures et 18 h 10LUGE : monoplace HOMMES19 heuresPATINAGE ARTISTIQUE : COUPLES, programme court

Raphael POIRÉEBiathlon

Entraîneurs :Jean-Pierre Amat, Christian Dumont

31 ans,né le 9 août 1974 à Rives (Isère). 1,74 m ; 72 kg. Skis Rossignol. JO : 2e (poursuite, 2002) ;3e (relais, 2002) ;7e (relais, 1998) ; 9e (sprint, 2002) ;10e (individuel, 2002) ;22e (individuel, 1998).CM : 1er (individuel, sprint 2004 ;départ en ligne, 2000, 2001, 2002, 2004 ;relais, 2001) ; 2e (poursuite, 2004, 2001) ;3e (relais, 2004 ; départ en ligne,2003 et 2005 ; poursuite, 2000, 1998).Coupe du monde : 38 victoires.Classement général : 1er (2004, 2002,2001, 2000) ; 3e (2005) ; 4e (2003) ;5e (1999, 1998) ; 16e (1997) ; 17e (1996).

Ole-Einar BJÖRNDBiathlon

Entraîneurs : Joar Himle, Roger Grubb

32 ans,né le 27 janvier 1974 à Drammen (NOR). 1,79 m ; 66 kg. Skis Madshus. JO : 1er (sprint, 1998 ; individuel, sprint,poursuite, relais 2002) ; 2e (relais, 1998) ;7e (individuel, 1998 ; relais, 1994) ; 28e(sprint, 1994) ; 36e (individuel, 1994). En skide fond : 5e (30 km départ en ligne, 2002). CM : 1er (sprint, départ en ligne, 2003 ;sprint, poursuite, départ en ligne et relais,2005 ; par équipes, 1998) ; 2e (poursuite,1998 ; départ en ligne, 2001 ; relais, 1997,2000, 2004). Coupe du monde : 57 victoires.Classement général : 1er (2003, 2005) ; 2e(1997, 1999, 2000, 2001, 2004) ; 3e (1998,2002) ; 4e (1995) ; 9e (1996) ; 62e (1993).

RaphaëlPOIRÉE

Duel de géantsRaphaël Poirée, le Français, et Ole-Einar Björndalen,le Norvégien, se partagent le titre de numéro 1 mondialdepuis 2000. Ces deux géants du biathlon se retrouventaujourd’hui aux Jeux pour un duel qui, voilà quatre ans,avait été remporté par le Scandinave.

Ole-EinarBJÖRNDALEN

7 COURSES COURUES SUR 14 (dont 3 PODIUMS),toujours dans le top 5.2 victoires : poursuite à Östersund (SUE) le 27 novembre2005.Départ en ligne à Anterselva (ITA) le 22 janvier 2006.1 fois 2e : 20 km à Hochfilzen (AUT) le 8 décembre 2005.1 fois 4e ; 3 fois 5e.Actuellement 6e de la Coupe du mondeavec 297 pts.

13 COURSES COURUES SUR 14(dont 5 PODIUMS)1 victoire : 20 km à Hochfilzen (AUT) le8 décembre 2005.3 fois 2e : sprint à Östersund (SUE) le 26novembre 2005 ; poursuite à Ruhpolding(ALL) le 15 janvier 2006 ; départ en ligne àAnterselva (ITA) le 22 janvier 2006.1 fois 3e : départ en ligne à Oberhof (ALL) le 8janvier 2006.1 fois 4e ; 1 fois 7e ; 1 fois 8e ; 2 fois 12e ; 1 fois17e ; 1 fois 18e ; 1 fois non classé.Actuellement leader de la Coupe du mondeavec 404 pts.

SON TIR. – Depuis l’été dernier, le Français ne s’estjamais autant entraîné au tir. Il a même rappelé à

ses côtés son « œil », l’ancien champion olympiquede tir, Jean-Pierre Amat, avec lequel il avait déjà

travaillé entre 1998 et 2002. De plus, enconfrontation directe avec un adversaire sur un pasde tir, Poirée réussit souvent à prendre l’ascendant

psychologique.SON MENTAL. – Sa capacité à se transcender dansles moments difficiles constitue sa plus belle marquede fabrique. L’an passé, lors des finales de la Coupe

du monde, il s’était « enfermé » dans sa chambrependant trois jours avant l’épreuve du départ en

ligne qu’il devait impérativement gagner s’il voulaitremporter le classement de la spécialité. Pari réussi !

EN SKI. – Sa vitesse de déplacement est l’une desmeilleures du monde. Surtout, le Norvégien n’a jamais cesséde peaufiner sa technique pure afin d’avoir un maximum derendement sur chaque portion de ce parcours olympique, sidiversifié et très spécifique en raison de l’altitude. Sur lesbosses ou plats montants, il utilise désormais le passimultané, plus efficace puisqu’il s’agit d’une superpositiondes phases motrices (bras-jambes) et non pas d’unesuccession comme dans le pas décalé.EN TIR. – Jadis son talon d’Achille qui l’empêchait de viserdes podiums, le tir est aujourd’hui devenu une de ses vraiesforces. Plus adroit, le Norvégien a aussi considérablementamélioré sa vitesse d’exécution. C’est le fruit d’un travaileffectué depuis deux ans avec un entraîneur privé, JoarHimle, son ancien prof quand il était en ski-études.

SON SKI. – Cette saison, il a vécu des sortsdivers skis au pied, avec en compétition des

chronos allant du 2e meilleur temps au 54e…Une chose est sûre, si voilà deux ans encore, ilétait souvent l’égal de Björndalen en vitesse dedéplacement, il n’est plus aujourd’hui qu’un desnombreux animateurs du peloton de tête. Resteà savoir enfin s’il a réglé les quelques soucis de

matériel parfois mentionnés cet hiver. Celasemble être le cas.

UN HIVER PERTURBÉ. – Àcause d’une sinusite, il n’apas pu suivre à la lettre sonprogramme de compétitionsen janvier. En 2002, avantson sacre olympique, iln’avait été malade qu’unedemi-journée ! Reste àsavoir aussi si après sesexploits de Salt Lake City etceux des Mondiaux (4 titres)l’an dernier, son statut degrand favori de cettequinzaine olympique debiathlon ne sera pas troplourd à porter.

« Ole-Einar Björndalendemeure un très grandchampion et c’est

aujourd’hui le plus grandfavori des Jeux. Avec son

gabarit, léger, il estavantagé avec des

conditions en altitudecomme ici à San Sicario.C’est un plus qu’il a sur

ses adversaires. »

« Raphaël est l’un de mesplus sérieux adversairesdepuis des années, et je suissûr qu’il sera bien préparépour ce rendez-vous. Ce seral’un de mes plus grosadversaires. C’est toujoursun tireur très fortet, si sa forme physiqueest bonne, il seraà coup sûr dans le top 5. »

(PhotosPierre Lahalle)

Depuis que vous lisez cette annonce,84 pages ont été vues sur www.lequipe.fr,ou plutôt 168, enfin maintenant 252, en fait 336…bref, 84 pages vues par seconde,soit 226 135 506 pages vues en janvier 2006.

Source : Médiamétrie-eStat - CybereStat - Janvier 2006 - Copyright Médiamétrie-eStat - Tous droits réservés.

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SAMEDI 11 FÉVRIER 2006 PAGE 3

Noir Jaune

Bleu Rouge4

Noir Jaune

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« OÙ ES-TU ?– À Turin, dans le centre de presse du Lingotto.– Ah ! Tu es dans l’usine FIAT…– Non, je n’ai pas vu d’usine. C’est le centre depresse… »Qui n’a pas connu le Lingotto du temps de sa splendeurindustrielle se retrouvera sans peine dans ce dialogue desourds, entre confrères tentant d’apprivoiser la géogra-phie des XXes Jeux Olympiques d’hiver : nous sommes,sans parfois le savoir, les hôtes d’Alien, dans le ventre dumonstre.Allez donc trouver un centre névralgique à ces Jeux deTurin, quand Sestrières et ses crêtes immaculées pointentà 2 heures 30 de navette olympique, ce qui fait de chaquevisiteur curieux de tout voir uncosmonaute sidéré, lancé sansfin dans le temps et dans l’espace.Va donc, provisoirement, pour leLingotto, posé comme un vaisseau très spécial près duvillage olympique de la capitale piémontaise. La FabbricaItaliana di Automobili di Torino, dont on reconnaîtra sanspeine les initiales, est née ici il y a plus d’un siècle, danscette énorme bâtisse quadrangulaire qui, par la richessequ’elle procura à la région autant que par sa forme, héritadu nom de « lingot ».Avant que la production de la FIAT n’émigre vers lecomplexe de Mirafiori, on y assemblait méthodiquementles automobiles du rez-de-chaussée jusqu’au dernierétage. Au final, l’engin était testé sur le toit – où l’on peutvoir encore les restes d’une piste de type Indianapolis,longue de 1,1 km, avec sesdeux virages relevés aux extré-mités –, avant de dévaler un colimaçon de béton vers sonfutur utilisateur.Sans l’empire FIAT, même déclinant, il n’est pas sûr queles Jeux démarreraient ici aujourd’hui et, pour rendre àCésar ce qui appartient aux Agnelli, il suffit de visiter lapinacothèque de leur fondation, sur le toit même du Lin-

gotto, pour comprendre leur omnipotence : Canaletto,Poussin, Matisse, Modigliani, Renoir et Picasso y compo-sent un tableau à faire pâlir celui des médailles qui va sedessiner dans les heures à venir.Quittons Alien pour un tour en ville. Avec ses avenuesrectilignes, Turin propose aussi des jeux d’arcades donton ne se lasse pas.Autour de la place Castello, rebaptisée place desMédailles pour les cérémonies à venir, c’est un dédale depassages couverts, de cafés littéraires où l’on croisel’ombre de Dumas, Nietzsche, Puccini ou Cavour. L’unitéde l’Italie s’est faite ici, comme elle se perpétue dansl’élan des Jeux. On aurait même aperçu la silhouetted’Angelo Pardi à la recherche du Bonheur fou qu’est un

titre olympique. Angelo, vous voussouvenez, c’est ce hussard tombéd’un toit de Manosque par l’imagi-nation de Jean Giono, fils d’un cor-

donnier anarchiste piémontais… Il faut d’ailleursadmettre que, pour les derniers clous à planter dans lechantier olympique, il y a encore ici de l’anarchie dansl’air.Pour terminer cette balade initiatique dans Turin, aprèsavoir admiré le dôme de la Mole, qui inspira le triangleétoilé symbole des Jeux, il faut descendre vers lapiazza Veneto et les rives du Pô. Toute l’histoire spor-tive de la ville est résumée là, sur ces berges tranquilles.Au loin, sur sa colline, la basilique de Superga, avecson allure de navette spatiale figée dans l’éternité deson compte à rebours, rappelle le crash aérien quianéantit l’équipe du Torino en 1949 ; sur le fleuve,c’est toute la section aviron de la Juve, avec sesjeunes gens en maillot bianconero, qui tire sur le boutde bois.Ceux-là ne pensent pas aux Jeux de Turin, mais peut-être à ceux de Pékin.

BERNARD CHEVALIER

Jugesg

Jugesg

Officiel informatiqueq

Superviseur ISUp

Officiel informatiqueq

ContrC ôleur techniqueq

Officiel ISUO

Officiel ISUO

Sppécialiste techniqueq

Sppécialiste techniqueq

Juge-arbitreg

Caméra *

Speakersp

* Dès la fin du programme, les juges peuvent revoir chaque élément à vitesse réelle. Le contrôleur et le spécialiste technique, eux, bénéficient en plus du ralenti et de l’arrêt sur image.

Et maintenant qui fait quoi…Avec le nouveau système de jugement, deuxnouvelles fonctions sont apparues : le contrôleur technique qui est un juge et deux spécialistes, anciens patineurs. Ce sont eux qui déterminent les valeurs en point de chaque élément.

Dans la configuration officielle ce sont douzejuges qui officient. Sur les douze notes attribuées, le système informatique n’en garde que sept. La plus haute, la plus basse et trois notes au hasard sont retirées.

Photo Richard Martin

Jeux d’arcades

JEUX OLYMPIQUES COUPLES PATINAGE ARTISTIQUE

TURIN –de notre envoyée spéciale

ON NE POUVAIT TROUVER plusbel écrin pour crever l’écran. Àl’heure où les caméras de télévisiondu monde vont rallumer les projec-teurs sur le patinage, la Palavela,merveilleux palais de verre, est unescène idéalement belle pour queles acteurs de la glace tentent deredorer leur blason olympique,copieusement taché il y a quatreans par « l’Icegate » de Salt LakeCity. Et tout va recommencer cesoir avec la catégorie par laquellele scandale était arrivé, celle descouples, et une seule (quasi) certi-tude : il n’y aura, après demainsoir, à l’issue du libre, qu’une seulemédaille d’or et non deux (unepremière !), comme en 2002, avecles Russes Berezhnaïa-Sikharulidzequi avaient dû partager ensuite leurtitre olympique, sur décision duCIO, avec les Canadiens Sale-Pelletier. Ces derniers peuvent,aujourd’hui encore, remercier lajuge française Marie-Reine LeGougne d’avoir craqué et avouéqu’elle avait voté pour les Russesà la demande de Didier Gailhaguet,alors président de la fédérationfrançaise.Quatre ans et un nouveau systèmede jugement plus tard, il ne faudraitpourtant pas s’imaginer que tout achangé. Gailhaguet est toujours là,privé d’accréditation pour ces Jeuxde Turin par l’ISU, son ultime puni-tion, mais présent dans les tribunespour garder l’œil sur son protégé,Brian Joubert, meilleure chance demédaille du patinage français.« Joub » veut le titre depuisl’enfance mais la formidable bagarredu récent libre des Championnatsd’Europe à Lyon et sa frustrante troi-sième place derrière le Russe Evgue-ni Plushenko et le Suisse StéphaneLambiel l’empêchent aujourd’huid’être considéré comme favori.

La Russie pourun Grand Cheleminédit

Avant d’entrer en compétition, mar-di prochain, en James Bond séduc-teur, le beau gosse de Poitiers arriveaujourd’hui à Turin. Et avant son pre-mier entraînement, demain, il a pré-vu d’assister ce soir au programmecourt des couples pour y soutenir sescamarades Marylin Pla et YannickBonheur qui rêvent de frôler letop 10.Un autre couple français aura unebien plus lourde tâche dès vendrediprochain. En danse, Isabelle Delobel

et Olivier Schoenfelder succèdent eneffet aux champions olympiques entitre Marina Anissina et GwendalPeizerat. Et même si, peut-être unpeu naïvement, Tanith Belbin, joliepatineuse Canadienne naturaliséeUS in extremis par George Bush etsusceptible de créer une grosse sur-prise en compagnie de BenjaminAgosto, remarquait hier « avec lenouveau système de jugement toutest possible », on peut affirmer, sansgrosse chance de se tromper, que la

France abandonnera son titre olym-pique le 20 février, au soir du pro-gramme libre.Avec Plushenko chez les hommes,Tatiana Totmianina et Maxim Mari-nin chez les couples, Irina Slutskaïachez les femmes, Tatiana Navka etRoman Kostomarov en danse, tousmédaillés d’or européen le mois der-nier, la Russie peut rêver d’un grandchelem olympique, ce qu’aucun paysn’a réussi jusqu’ici. Mais, là encore,on ose penser que cela n’arrivera

pas. Parce que nous sommes auxJeuxOlympiques, que la concurrencesera plus relevée, et qu’aucun de cesprétendants n’a encore coursegagnée. Totmianina-Marinin vonten effet devoir composer dès ce soiravec le retour, semble-t-il en bonneforme, des derniers médaillés debronze olympiques et doubles cham-pions du monde (2002 et 2003), lesChinois Shen Xue et Zhao Hongbo.Même si ce dernier a été victimed’une rupture du tendon d’Achille,

en août dernier et s’il a réussi sonpremier triple saut le… 28 janvier !Mais ne lui dites surtout pas que celasemble insuffisant pour continuer àcaresser des rêves dorés : « Je viensici pour faire une performance par-faite », affirme le revenant qui, s’ilest vraiment au top, risque de chavi-rer d’émotion le palais glacé. His-toire de mettre un terme à uneincroyable série.Depuis les tsars Ludmila Belousovaet Oleg Protopopov, qui avaient

ravi sa première médaille d’orolympique à Innsbruck en 1964, laRussie n’a plus jamais abandonnéle titre en couples. Le pays de Poutinene s’est en revanche jamais imposéchez les femmes mais Irina Slutskaïa,triste médaillée d’argent en 2002, ales moyens de corriger le tir, d’autantqu’elle pense s’être débarrasséede son pire cauchemar : qu’une ado-lescente ne s’empare du titre,comme Tara Lipinski et SarahHughes, les deux Américaines res-

pectivement âgées de quinze et seizeans, lors de leurs surboums olym-piques de 1998 et 2002. La Japo-naise Mao Asada, quinze ans, qui ahumilié la Moscovite en décembredernier lors de la finale du Grand Prixn’est pas ici.De trois mois trop jeune pour partici-per au grand bal des anneaux, ellelaissera tout le monde la regretter.Exceptées peut-être, donc, les deuxvieilles copines qui ont animé la dis-cipline depuis près de dix ans.

L’Américaine Michelle Kwan ferapartie de la fête et Slutskaïa s’enréjouit. Elles étaient toutes deux surle podium il y a quatre ans, restent enquête du seul or qui manque à leurspalmarès. Mais c’est d’une autreAméricaine, Sasha Cohen, que laRusse devra le plus se méfier au soirdu libre femmes, le 23 février. Enespérant cette fois que le miroirmagique du patinage ne volera pasen éclat.

SOPHIE TUTKOVICS

TURIN. – Ce sontles couples quiinaugurent lesépreuves de patinageaujourd’huià la Palavela.La catégorie parlaquelle le scandaleétait arrivé à SaltLake City en 2002et qui a pousséà la création d’unnouveau systèmede jugement.(Photo Richard Martin)

On peut toujourss’arranger…Le nouveau système de jugement, mis en place après le scandale de 2002, n’interdit pastotalement la magouille.TURIN –de notre envoyée spéciale

VOUS ALLEZ PEUT-ÊTRE le décou-vrir ce soir devant votre petit écranmais le bon vieux 6.0 n’existe plus,officiellement, dans les grands Cham-pionnats depuis un peu plus d’un an.C’est exactement ici, à la Palavela deTurin, à l’occasion des Championnatsd’Europe 2005, que le nouveau sys-tème de jugement, né à la suite duscandale de Salt Lake City, et expéri-menté en compétition depuis 2003,a définit ivement remplacé lesfameuses notes et fait taire lescommentateurs qui s’indignaient du« 5.1 S-C-A-N-D-A-L-E-U-X de la jugebritannique ».Honnêtement, quand après le passaged’un patineur on annonce désormaisun score technique et un total artis-tique, et que l’on classe tout le mondeau cumul des points, c’est moins drôlequ’avant. Même pour les patineursquand ils attendent le résultat dans leKiss and Cry. Franchement, c’est beau-coup plus difficile d’apprécier.Mais ce nouveau système a vraimentôté pas mal de subjectivité dansl’établissement des classements. Pourle total technique, c’est simple, chaqueélément rapporte un certain nombrede points (9 pour un quadruple bouclepiqué, 3 pour une belle pirouette)auquel les juges ajoutent ou retirentjusqu’à 3 points selon le degréd’exécution. La note artistique, elle, encomprend 5, du nombre des compo-santes identifiées : la qualité de pati-nage, les transitions, l’exécution, lachorégraphie et l’interprétation. Ellespeuvent aller de 0 à 10 points, parpaliers de 0,25.

L’anonymat relatifdes juges

Douze juges au lieu de neuf aupara-vant sont à table (voir infographie) etofficiellement personne ne connaîtleur nationalité. Trois juges, sélection-nés de façon aléatoire par un ordina-teur,ne voientpas leurs notes prisesencompte et les notes les plus basses etles plus hautes sont systématiquementretirées. Donc, sur douze notes, seulessept comptent vraiment mais per-

sonne ne peut savoir à l’avance les-quelles. Ce qui devrait en principeconstituer un dispositif antima-gouilles, pour supprimer les ententesd’antan, genre « tu places bien monpatineur et je te file un coup de mainpour ton couple… ».Mais, à y regarder de plus près, lespetits arrangements entre amis sontencore possibles – surtout en dansesur glace où les chutes sont assezrares – grâce aux composantes artis-tiques. Suffisamment tentant pouressayer de favoriser tel ou tel coupleau détriment d’un autre. D’autantque l’anonymat des juges est tout rela-tif. Certes, le public ne sait plus queljuge a donné quelle note mais, dans lepetit monde du patinage, tout lemonde se connaît et un juge saitexactement identifier, sur les feuillesde résultats, quelles sont les notesqu’il a mises.Le tirage au sort de la nationalité desjuges pour ces Jeux Olympiques a étéréalisé le 15 octobre dernier enAutriche, les fédérations ont, dans lafoulée, désigné leurs édiles. Cela peutlaisser le temps nécessaire pour passerquelques coupsde fil à certainsamis…Officiellement, les juges n’ont pas àcôtoyer ni les patineurs ni les entraî-neurs. Pourtant, à la finale du GrandPrix, en décembre dernier, à Tokyo, ona pu remarquer d’assez fréquentes dis-cussions entre Nikolaï Morozov,entraîneur des danseurs ukrainiensGrushina-Goncharov, et quelquesmessieurs en noir qui étaient bel etbien des juges…Philippe Mériguet, juge internationaltrès réputé, plaide, lui, en faveur d’unclassement ATP des juges selon leurniveau de compétence qui permettraitde rompre définitivement tout lienentre un juge et sa fédération. Troisjuges italiens, par exemple, pourraientalors se retrouver derrière la mêmetable alors qu’un seul juge de chaquenationalité est autorisé aujourd’hui.D’ici là, Ottavio Cinquanta, le prési-dent de l’ISU, qui ne réfute pas totale-ment la possibilité qu’un scandalecomme celui de Salt Lake puisse sereproduire malgré le nouveau sys-tème, n’a plus qu’à croiser les doigts…– S. Tu.

Une image à redorerQuatre ans après le scandale de Salt Lake City, le patinage est en quête de rachat.

LES J.O. SUR RMC10H - 18H : INTÉGRALE OLYMPIQUE EN DIRECT DU CLUB FRANCE

13H : Raphaël POIRÉE en quête de la première médaille française au biathlon 15H : Jason LAMY-CHAPPUIS montera-t-ilsur le podium du combiné nordique ?19H : Sandra LAOURA : retour gagnant sur les bosses ?

23 H - 0H : INTÉGRALE OLYMPIQUE EN DIRECT DU CLUB FRANCE

AVEC

FLASH OLYMPIQUE TOUTES LES 20 MINUTES ET AUJOURD’HUI :

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CHRONIQUE OLYMPIQUE

PAGE 4 SAMEDI 11 FÉVRIER 2006

Noir Jaune

Bleu Rouge5

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Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

JEUX OLYMPIQUES COMBINÉ NORDIQUE

HommesHommes

ppCouplesCouplesCouplesCouplesCouplesCouples

FemmesFemmesssss

LES FRAN AIS DU JOURLES FRANÇAIS DU JOUR

Nicolas BALBALBALFrançççois BRAUDoiois BRAUDJason LAMY-CHAPPUISJason LAMY-CHAPPUISason LAMY-CHAPPUISLudovic ROUXvLudovic Vincent DEFRASNEcent DEFRASNEent DEFRASNESimon FOURCADmon FOURCADmon FOURCADERaphaRRaphaëël POIRl P ÉE

lien ROBERTJulie

Sandra LAOURASandra LAOURASandra LAOURA

Marylin PLAYannick BONHEUEUUR

Combinénordique(individuel)

Biathlon(20 km)

Ski freestyleS(bosses)

Patinageartistique(prog. coucoucourt)

LUGE

Duel sur la glaceLE KAISER OU LE MAESTRO ? L’Allemand ou l’Italien ?Hackl ou Zoeggeler ? Si, d’aventure, l’un ou l’autre s’empa-rait, demain à l’issue de la quatrième descente sur le tube deCesana, de la toison d’or, il hypertrophierait encore salégende déjà obèse.Pensez donc… Depuis Lillehammer, le couple infernal agobé, en luge monoplace, six des neuf médailles mises sur letapis aux Jeux. À gauche, Georg Hackl, trois sceptres olym-piques consécutifs (1992, 1994 et 1998), assaisonnés d’unepaire de médailles d’argent (1988 et 2002). À droite, ArminZoeggeler, adepte du crescendo, médaille de bronze à Lille-hammer, d’argent à Nagano et d’or à Salt Lake City. Entre lesdeux, des miettes…Sauf que cette saison, à presque quarante ans, le corps du

grand Georg a couiné dangereusement, l’obligeant à passersur le billard pour des ennuis dorsaux. Aux entraînements,l’Allemand, qui répète sans arrêt qu’il n’est qu’un « outsi-der », n’a jamais sorti une descente propre. Les deux pre-mières descentes, aujourd’hui, diront s’il peut prétendre à lagloire. Du coup, les faveurs se portent naturellement surArmin Zoeggeler. Il connaît par cœur la piste de Cesana, il aécrasé la saisonen Coupedu monde (quatre victoires en septétapes), il est chez lui. Si la menacene vient pasde Hackl, ellepourrait alors jaillir des luges de l’Américain Benshoof, del’Allemand Möller ou du Russe Demtschenko. Elle ne surgirapas, c’est acquis, d’une luge française, absente ici sur toutela ligne. – F. Be.

PATINAGEDE VITESSE 5 000 M HOMMES

� AUJOURD’HUI : 15 h 30.Oval Lingotto (à Turin, dans le quartier duLingotto, à proximité du village olympique ;capacité de 8 463 places).Les courses se disputent en une seule manche,avec deux patineurs par série. Le meilleurchrono de tous les participants l’emporte.Un faux départ par « couple » est autorisé.28 engagés.– JO 2002 : 1. Uytdehaage (HOL) ; 2. Parra(USA) ; 3. Boden (ALL) ; … 24. Kuentz.– CM 2005 : 1. Grodum (NOR) ; 2. Hedrick(USA) ; 3. De Jong (HOL).– Champions olympiques. – 1924 : Thun-berg (FIN). 1928 : Ballangrud (NOR). 1932 :Jaffee (USA). 1936 : Ballangrud (NOR). 1948 :Liaklev (NOR). 1952 : Andersen (NOR). 1956 :Shilkov (URS). 1960 : Kosichkin (URS). 1964 :Johannesen (NOR). 1968 : Maier (NOR). 1972 :Schenk (HOL). 1976 : Stensen (NOR). 1980 :Heiden (USA). 1984 : Gustafson (SUE). 1988 :Gustafson (SUE). 1992 : Karlstad (NOR). 1994 :Koss (NOR). 1998 : Romme (HOL). 2002 :Uytdehaage (HOL).– Principaux engagés : Hedrick (USA),Ervik (NOR), Sabris (ITA), Verheijen (HOL),Grodum (NOR), Dankerf (CAN), Kramer (HOL),S. Davis (USA), Boden (ALL), De Jong (HOL).– Aucun Français engagé.– Principaux absents : Uytdehaage (HOL,blessé), Parra (USA).– Vainqueurs cette saison en Coupe dumonde (5 000 m-10 000 m) : Hedrick (USA),2 fois ; Kramer (HOL) et Verheijen (HOL), 1 fois.– Coupe du monde 2006 (5 000 m-10 000 m, après 4 épreuves) : 1. Hedrick (USA),350 pts ; 2. Verheijen (HOL), 320 ; 3. Ervik(NOR), 270 ; … 38. Loy, 4.

HOCKEY SUR GLACE FEMMES

� AUJOURD’HUI : début du tour prélimi-naire.

� 17 FÉVRIER :17 h5 et 21 h 5, demi-finales ;pré-matches de classement pour les places5 à 8.

� 20 FÉVRIER : 16 h 35, match pour la3e place ; 20 h 35, finale ; matches de classe-ment pour les places 5 à 8.Palasport olympique (tour préliminaire, demi-finales et finale, au sud de Turin, près du dis-trict olympique ; capacité de 12 116 places) etTurin Expositions (tour préliminaire et matchesde classement, sur le corso massimo d’Azeglioà Turin, près du district olympique ;6 165 places).Huit équipes engagées. Les deux premiers dechaque groupe (A et B) du tour préliminairedisputent des demi-finales croisées avant lafinale.– JO 2002 : 1. Canada ; 2. États-Unis ; 3.Suède.– CM 2005 : 1. États-Unis ; 2. Canada ; 3.Suède.– Champions olympiques. – 1998 : Cana-da. 2002 : Canada.– Principaux engagés : Canada, États-Unis, Finlande, Suède.– Principaux absents : aucun.– Pas d’équipe de France.

COMBINÉ NORDIQUE INDIVIDUEL

� AUJOURD’HUI : 11 heures, saut (HS 106) ;15 heures, fond (15 km).Pragelato (saut) et Pragelato Plan (fond)(86 km à l’ouest de Turin).Épreuve de saut : deux tentatives sur le trem-plin normal (HS 106). Épreuve de fond : 15 km,départ enpoursuite dans l’ordre du classementdu saut.Altitude : 1 635 m au départ ; 1 528 m à l’arri-vée. 50 engagés.– JO 2002 : 1. Lajunen (FIN) ; 2. Tallus (FIN) ;3.Gottwald (AUT) ;… 10.Bal ; 17.Arnould ;26. Roux ; 37. Baud.– CM 2005 : 1. Ackermann (ALL) ; 2. Kirchei-sen (ALL) ; 3. Gottwald (AUT) ; … 13. Bal ; 18.Arnould ; 33. Lamy-Chappuis.– Champions olympiques. – 1924 : Haug(NOR). 1928 : Gröttumsbraten (NOR). 1932 :Gröttumsbraten (NOR). 1936 : Hagen (NOR).1948 : Hasu (FIN). 1952 : Slattvik (NOR). 1956 :Stenersen (NOR). 1960 : Thoma (RFA). 1964 :Knutsen (NOR). 1968 : Keller (RFA). 1972 :Wehling (RDA). 1976 : Wehling (RDA). 1980 :Wehling (RDA). 1984 : Sandberg (NOR). 1988 :Kempf (SUI). 1992 : Guy. 1994 : Lundberg(NOR). 1998 : Vik (NOR).– Médaillés français. – 1992 : 1er, Guy ; 2e,Guillaume.– Principaux engagés : Manninen, Tallus,Koivuranta (FIN) ; Stecher, Gottwald (AUT) ;Ackermann, Kircheisen (ALL) ; Moan (NOR) ;Lamy-Chappuis.– Autres Français engagés : Bal, Braud,Roux.– Principaux absents : aucun.– Vainqueurs cette saison en Coupe dumonde : Manninen (FIN), 11 fois ; Gottwald(AUT), Moan (NOR), Stecher (AUT) et Tande(NOR), 1 fois.– Coupe du monde 2006 (ap rès15 épreuves) : 1. Manninen (FIN), 1 264 pts ; 2.Moan (NOR), 605 ; 3. Stecher (AUT), 541 ; 4.Gottwald (AUT), 523 ; 5. Bieler (AUT), 519 ; …10. Lamy-Chappuis, 391 ; 38. Lacroix, 68 ;43. Laheurte, 43 ; 44. Braud, 41 ; 48. Bal,24 ; 55. Arnould, 7 ; 59. Martinez, 5.

PROGRAMME

PATINAGEARTISTIQUE

COUPLES� AUJOURD’HUI : 19 heures, programmecourt.

� LUNDI : 19 heures, programme libre.Palavela (au sud-est de Turin). Patinoire :60 m x 30 m.Tous les couples engagés dans le programmecourt, d’une durée maximale de 2 minutes et50 secondes, disputent le programme libre(4 min 30 s, +/– 10 s). 20 engagés.– JO 2002 : 1. Berezhnaïa-Sikharulidze (RUS)et Sale-Pelletier (CAN) ; 3. Shen Xue-ZhaoHongbo (CHN).– CM 2005 : 1. Totmianina-Marinin (RUS) ;2. Petrova-Tikhonov (RUS) ; 3. Zhang Dan-Zhang Hao (CHN) ; … 13. Pla-Bonheur.– Champions olympiques. – 1908 : Hubler-Burger (ALL). 1920 : L. Jakobsson-W. Jakobs-son (FIN). 1924 : Engelmann-Berger (AUT).1928 : A. Brunet-P. Brunet. 1932 : A. Bru-net-P. Brunet. 1936 : Herber-Baier (ALL).1948 : Lannoy-Baugnet (BEL). 1952 : R. Falk-P. Falk (RFA). 1956 : Schwarz-Oppelt (AUT).1960 : Wagner-Paul (CAN). 1964 : Belousova-Protopopov (URS). 1968 : Belousova-Protopo-pov. 1972 : Rodnina-Oulanov (URS). 1976 :Rodnina-Zaitsev (URS). 1980 : Rodnina-Zait-sev. 1984 : Valova-Vassiliev (URS). 1988 :Gordeieva-Grinkov (URS). 1992 : Mishkutie-nok-Dmitriev (CEI). 1994 : Gordeieva-Grinkov(RUS). 1998 : Kazakova-Dmitriev (RUS). 2002 :Berezhnaïa-Sikharulidze (RUS) et Sale-Pelle-tier (CAN).– Médaillés français. – 1924 : 3e, A. Brunet-P. Brunet ; 1928 : 1er, A. Brunet-P. Brunet ;1932 : 1er, A. Brunet-P. Brunet.– Principaux engagés : Totmianina-Marinin, Petrova-Tikhonov, Obertas-Slavnov(RUS) ; Shen Xue-Zhao Hongbo, Zhang Dan-Zhang Hao, Pang Qing-Tong Jian (CHN) ;Savchenko-Szolkowy (ALL).– Français engagés : Pla-Bonheur.– Principaux absents : aucun.– Finale du Grand Prix 2006 : 1. Totmiani-na-Marinin (RUS) ; 2. Zhang Dan-Zhang Hao(CHN) ; 3. Savchenko-Szolkowy (ALL).– Championnats d’Europe 2006 :1. Totmianina-Marinin (RUS) ; 2. Savchenko-Szolkowy (ALL) ; 3. Petrova-Tikhonov(RUS) ; … 6. Pla-Bonheur.

SAUT À SKIS HS 106 INDIVIDUEL

� AUJOURD’HUI : 18 heures, qualifications.

� DEMAIN : 18 heures, 1re manche ; 19 h 5,manche finale.Pragelato (86 km à l’ouest de Turin).Les 50 premiers des qualifications (dont les15 premiers de la Coupe du monde, automati-quement qualifiés) disputent la premièremanche. Les 30 meilleurs de la premièremanche sont qualifiés pour la manche finale.Altitude : 1 635 m au départ, 1 528 m à l’arri-vée. 69 engagés.– JO 2002 : 1. Ammann (SUI) ; 2. Hannawald(ALL) ; 3. Malysz (POL) ; … 22. Dessum.– CM 2005 : 1. Benkovic (SLV) ; 2. Janda(RTC) ; 3. Ahonen (FIN) ; … 26. Chedal ; 27.Lazzaroni.– Champions olympiques. – 1964 : Kank-konen (FIN). 1968 : Raska (TCH). 1972 : Kasaya(JAP). 1976 : Aschenbach (RDA). 1980 :Innauer (AUT). 1984 : Weissflog (RDA). 1988 :Nykänen (FIN). 1992 : Vettori (AUT). 1994 :Bredesen (NOR). 1998 : Soininen (FIN). 2002 :Ammann (SUI).– Principaux engagés : Ahonen, Hauta-maeki (FIN) ; Ammann, Küttel (SUI) ; Malysz(POL) ; Morgenstern, Widhoelzl (AUT) ;Romoeren, Ljoekelsoey (NOR) ; Benkovic,Peterka (SLV) ; Kazai, Okabe (JAP) ; Uhrmann,Herr (ALL).– Aucun Français engagé.– Principaux absents : Jussilainen (FIN),Schmitt (ALL), Ingebrigtsen (NOR).– Vainqueurs cette saison en Coupe dumonde : Janda (RTC), 5 fois ; Ahonen (FIN),Hautamaeki (FIN) et Küttel (SUI), 2 fois ; Bys-toel (NOR), Kofler (AUT), Kranjec (SLV) et Ljoe-kelsoey (NOR), 1 fois.– Coupe du monde 2006 (ap rès17 épreuves) : 1. Janda (RTC), 978 pts ; 2. Aho-nen (FIN), 935 ; 3. Küttel (SUI), 689 ; … 59.Lazzaroni, 14.

PROGRAMME DU JOUR 11 heures

COMBINÉ NORDIQUE : INDIVIDUEL,saut (HS 106).

13 heuresBIATHLON : 20 km HOMMES.HOCKEY SUR GLACE : tournoi FEMMES(tour préliminaire).

15 heuresCOMBINÉ NORDIQUE : INDIVIDUEL,fond (15 km).SKI ACROBATIQUE : bosses FEMMES,qualifications.

15 h 30PATINAGE DE VITESSE : 5 000 mHOMMES.

16 heuresLUGE : monoplace HOMMES, premièremanche.

18 heuresSAUT À SKIS : HS 106 individuel, qualifi-cations.

18 h 10LUGE : monoplace HOMMES, deuxièmemanche.

19 heuresSKI ACROBATIQUE : bosses FEMMES,finale.PATINAGE ARTISTIQUE : COUPLES,programme court.

BIATHLON 20 KM HOMMES

� AUJOURD’HUI : 13 heures.Cesana San Sicario (97 km à l’ouest de Turin).Le 20 km alterne cinq tours de piste de 4 km etquatre séances de cinq tirs : après chaqueboucle, les biathlètes s’arrêtent au stand de tir,dans des positions imposées (successivementcouché-debout-couché-debout), avant deconclure l’épreuve par un dernier tour del’anneau. Chaque ciblemanquée se traduit parune minute de pénalité. Le vainqueur est celuiqui a réalisé le meilleur temps, pénalitésincluses.Altitude : entre 1 618 m et 1 680 m. Dénivelétotal : 165 m. 89 engagés.– JO 2002 : 1. Björndalen (NOR) ; 2. Luck(ALL) ; 3. Maigourov (RUS) ; … 10. Poirée ;37. Defrasne ; 54. Robert ; 77. Cannard.– CM 2005 : 1. Dostal (RTC) ; 2. Greis (ALL) ;3. Gross (ALL) ; … 8. Poirée ; 11. Defrasne ;15. Cannard ; 25. Robert ; 82. Grebot.– Champions olympiques. – 1960 :Lestander (SUE). 1964 : Melanin (URS). 1968 :Solberg (NOR). 1972 : Solberg (NOR). 1976 :Kruglof (URS). 1980 : Alyabyev (URS). 1984 :Angerer (RFA). 1988 : Rötsch (RDA). 1992 :Redkin (CEI). 1996 : Tarasov (RUS). 1998 :Hanevold (NOR). 2002 : O. E. Björndalen(NOR).– Médaillés français : aucun.– Ordre de passage des principauxengagés. – 13 h 0’30’’ : Rostovtsev (RUS).13 h 1’ : Defrasne. 13 h 2’ : Gross (ALL).13 h 4’30’’ : Poirée. 13 h 7’30’’ : Bricis (LET).13 h 8’ : Tchoudov (RUS). 13 h 11’ : Tcherezov(RUS). 13 h 14’ : Tchepikov (RUS). 13 h 19’ :Greis (ALL).13 h20’30’’ : Rösch (ALL). 13h 24’ :Andresen (NOR). 13 h 28’30’’ : Björndalen(NOR).13 h29’30’’ :Dostal (RTC). 13 h 31’30’’ :Fischer (ALL). 13 h 32’ : Eckhoff (NOR).13 h 37’ : Hanevold (NOR).– Au t r e s F r a nç a i s e n g a g és . –13 h 13’30’’ : Robert. 13 h 21’30’’ :Fourcade.– Principaux absents : Wolf (ALL, nonsélectionné pour cette épreuve) ; Luck (ALL,retraité) ; Maigourov (RUS, retraité).– Vainqueurs cette saison en Coupe dumonde (20 km) : Poirée, 1 fois ; S. Fischer(ALL), 1 fois.– Coupe du monde 2006 (générale, après14 épreuves) : 1. Poirée, 404 pts ; 2. Rösch(ALL), 376 ; 3. Fischer (ALL), 367 ; 4. Greis(ALL), 329 ; 5. Wolf (ALL), 298 ; 6. Björndalen(NOR), 297 ; ... 9. Defrasne, 266 ;29. Robert, 116 ; 37. Fourcade, 64 ;6. Cannard, 17 ; 63. Grebot, 13.

SKI FREESTYLE BOSSES FEMMES

� AUJOURD’HUI : 15heures, qualifications ;19 heures, finale.Sauze d’Oulx (82 km à l’ouest de Turin).Qualifications : les 20 premières qualifiéespour la finale. Finale : un passage par concur-rente. Les skieuses doivent descendre unepiste bosselée et réaliser deux figures acroba-tiques à partir de tremplins, dans le meilleurtemps possible.Longueur de la piste : de 220 m à 250 m. Incli-naison : de 26° à 30°. 30 engagées.– JO 2002 : 1. Traa (NOR) ; 2. Bahrke (USA) ;3. Satoya (JAP) ; … 8. Laoura.– CM 2005 : 1. Kearney (USA) ; 2. Sudova(TCH) ; 3. Marbler (AUT) ; … 20. Laoura.– Championnes olympiques. – 1992 :Weinbrecht (USA). 1994 : Hattestad (NOR).1998 : Satoya (JAP). 2002 : Traa (NOR).– Principales engagées : Laoura ; Heil,Saint-Pierre (CAN) ; Traa (NOR) ; Roark,Bahrke, Kearney (USA) ; Uemura (JAP) ;N. Sudova (RTC) ; Kjellin (SUE).– Principales absentes : aucune.– Vainqueurs cette saison en Coupe dumonde : Traa (NOR), 3 fois ; Roark (USA), Heil(CAN), 2 fois ; Kearney (USA), 1 fois.– Coupe du monde 2006 (ap rès8 épreuves) : 1. Heil (CAN), 549 pts ; 2. Traa(NOR), 453 ; 3. Roark (USA), 416 ; … 16.Laoura, 137.

LUGE Monoplace HOMMES

� AUJOURD’HUI : 16 heures, premièremanche ; 18 h 10, deuxième manche.

� DEMAIN : 16 heures, troisième manche ;18 h 10, quatrième manche.Cesana Pariol (90 km à l’ouest de Turin).L’athlète descend la piste enposition allongée,sur le dos. La victoire revient à celui qui obtientle meilleur temps cumulé sur les quatremanches.Altitude : 1 686 m au départ, 1 569 m à l’arri-vée. Dénivelée : 117 m. Longueur : 1 435 m.19 virages (11 à gauche, 8 à droite). 36 enga-gés.– JO 2002 : 1. Zöggeler (ITA) ; 2. Hackl (ALL) ;3. Prock (AUT) ; … 15. Rousseau ; 18. Fri-cheteau.– CM 2005 : 1. Zöggeler (ITA) ; 2. Hackl(ALL) ; 3. Möller (ALL).– Champions olympiques. – 1964 : Köhler(RDA). 1968 : Schmid (AUT). 1972 : Scheidel(RDA). 1976 : Günther (RDA). 1980 : Glass(RDA). 1984 : Hildgartner (ITA). 1988 : Müller(RDA). 1992 : Hackl (ALL). 1994 : Hackl (ALL).1998 : Hackl (ALL). 2002 : Zöggeler (ITA).– Principaux engagés : Zöggeler, Huber,Rainer (ITA) ; Hackl, Möller, Eichhorn (ALL) ;Kleinheinz (AUT) ; Demtschenko, Kneib(RUS) ; Benshoof (USA) ; Rubenis (LET) ; Chris-tie (CAN).– Aucun Français sélectionné.– Principaux absents : aucun.– Vainqueurs cette saison en Coupe dumonde : Zöggeler, 4 fois ; Demtschenko(RUS), 2 fois ; Heichhorn (ALL) et Kleinheitz(AUT), 1 fois.– Coupe du monde 2006 (classementfinal) : 1. Zöggeler (ITA), 544 pts ; 2. Möller(ALL), 506 ; 3. Benshoof (USA), 498 ; … 36.Girod, 62 ; 46. Fricheteau, 20.

PATINAGE DE VITESSE

5 000 M HOMMES

Hedricka de l’appétitC’EST CETAPRÈS-MIDIque l’AméricainChad Hedrickentame un impressionnant marathon. Champion dumonde de ladistance en 2004 et en 2005, le Texan a cinqmédailles dans le viseur à Turin, sur 1 000 m, 1 500 m,5 000 m, 10 000 m et poursuite. Si Hedrick parvenait auniveau de ses ambitions, il égalerait son compatrioteEric Heiden (Lake Placid, en 1980).Hedrick, dont les parents se sont rencontrés en faisantdu patinage de vitesse, devra tout de même se méfierd’une rude concurrence dès aujourd’hui sur le 5 000 m,avec la présence d’un autre Américain, Shani Davis, duNorvégien Eskil Ervik et des Néerlandais Sven Kramer etCarl Verheijen. Le local de l’épreuve, Enrico Fabris, a luidéjà annoncé la couleur : « Je peux l’emporter et unemédaille d’or changerait vraiment ma vie ! » – Y. Ri.

SAUT À SKIS

Jandaen plein douteLES QUALIFICATIONS du saut débutent ce soir (17 heures) et legrand favori, Jakub Janda, leader de la Coupe du monde et vainqueurex aequo avec Ahonen de la Tournée des Quatre Tremplins, a craquénerveusement mercredi, au moment de prendre l’avion pour Turin. LeTchèque semble miné depuis quelques semaines par les éternellesquerelles qui divisent son entraîneur, le Slovène Vasja Bajc (en placedepuis deux saisons), et les dirigeants du saut à skis tchèque. Bajc, quia toujours été loué par son sauteur (« Il est la clé de ma réussite »), amis en place autour de lui un staff à large majorité slovène et semblecritiqué en permanence par les instances de son sport.Il y a quelques jours, sa sélection a été remise en cause et il avait mena-cé de ne pas se rendre aux Jeux Olympiques, avant de changer d’avis.« Il y a en République tchèque des ennemis du saut, a-t-il déclaré.Desgens qui vous font perdre toute motivation. » Hier, lors de l’entraîne-ment, Janda a alterné le bon et le mauvais lors d’une séance dominéepar l’Autrichien Koch et le Japonais Kasai. – D. I.

HOCKEY SUR GLACE FÉMININ

Canada et États-Unisà la lutteLETOURNOI DE HOCKEY sur glace féminin commence aujourd’hui.Et, déjà, tout le monde pense au 20 février, jour de la finale. Parce qu’ily a de grandes chances pour que le Canada et les États-Unis, les deuxmeilleures équipes du monde, s’y trouvent. En 1998 à Nagano,lorsque le hockey sur glace féminin est apparu pour la première foisaux JO, les États-Unis avaient battu le Canada en finale. En 2002, labande à Hayley Wickenheiser, une des toutes meilleures joueuses dumonde, monta cette fois sur la plus haute marche du podium, justeau-dessus des États-Unis.Alors, à qui la belle ? Lors des huit premiers Championnats du mondede la discipline, les filles à la feuille d’érable remportèrent à chaquefois la mise face… aux États-Unis ! Mais, en avril 2005, lors de laneuvième édition, les Américaines ont fait sauter la banque contre leCanada aux tirs au but. « Cette défaite, c’est la meilleure chose quinous est tombée dessus, estime l’attaquante Cassie Campbell. ÀTurin, notre duel face aux États-Unis va être extraordinaire. » – Y. Ri.

Jason l’héritierAvec deux podiums en Coupe du monde, Lamy-Chappuis (19 ans) s’inscrit commele successeur de Fabrice Guy et Sylvain Guillaume, héros des JO de 1992.� À partir de 11 heures (saut)À partir de 15 heures (fond)

PRAGELATO –de notre envoyée spéciale

MI-JANVIER 2006. Dans le busqui ramène l’équipe de France del’étape de Coupe du monde de Valdi Fiemme, en Italie, Xavier Girard,entraîneur intarissable, a actionnésa machine à souvenirs. Quinze ansauparavant, son bonnet enfoncéjusqu’aux yeux, il devenait vice-champion du monde par équipes(aux côtés de Fabrice Guy et FrancisRepellin) sur la piste où Jason Lamy-Chappuis, dix-neuf ans, vient de ter-miner cinquième. « C’est marrant,lui dit Girard, tu as presque le mêmeâge que ton sport. Jusqu’en 1985,il n’y avait jamais eu d’équipe natio-nale de combiné nordique en France.J’ai fait partie de la première. J’avaisquinze ans. »Préparés façon commando, les ado-lescents pris en main par JacquesGaillard et Éric Lazzaroni, pionniers

de l’époque, allaient participer auxJeux d’Albertville, en 1992, avec ledestin que l’on sait : deux d’entreeux, Fabrice Guy et Sylvain Guil-laume, étaient sacrés champion etvice-champion olympiques ducombiné nordique, une disciplinecurieuse, alliant saut à skis et skide fond, jusqu’alors inconnue enFrance.

« Ce serait chouette,une médaillesur mon CV »

Jason Lamy-Chappuis avait six ans etil ne garde aucun souvenir del’exploit de ses aînés, jurassienscomme lui. « Je nem’y suis intéresséque trois ans plus tard, quandj’ai commencé à faire du saut.À l’époque, il y avait une épreuvede Coupe du monde régulièrementorganisée à Chaux-Neuve, à côtéde chez nous et, avec mes copains,j’allais encourager les Français. J’aivu Ludo (Roux, qui sera au départaujourd’hui à Pragelato) monter surle podium, là-bas, en 1998. J’adoraisl’ambiance, le bruit de la foule. Il y

avait souvent près de 10 000 specta-teurs, et je suis sûr que c’est un peu àcause de ces moments-là que j’aimetant sauter quand il y a du publicaujourd’hui. »

Repéré à douze ans comme ayant unfort potentiel, Lamy-Chappuis éclôtà une époque où le combiné français,malgré la médaille de bronze rame-née des JO de Nagano par l’équipede France (Guy, Guillaume, Roux etBal), n’attire plus vraiment lesfonds fédéraux. « Tout l’argent étaitconservé pour le haut niveau, se sou-vient Nicolas Michaud, responsabledu saut et du combiné français.À l’époque, j’étais coach des juniorset, par chance, des garçons commeJason, mais aussi François Braud etMax Laheurte (tous deux font partiede l’équipe olympique), étaient sco-larisés au collège des Rousses, toutprès du pôle de Prémanon, qui est unpeu notre base nationale. Tous lesjours, ils venaient sauter aprèsl’école, avec les plus grands. C’étaitcomme s’ils faisaient partie d’une

miniéquipe de France, sans que celane coûte un sou. »L’an dernier, les trois garçons,accompagnés de Maxime Boillot,remportaient la médaille d’argent duconcours par équipes des Champion-nats du monde juniors et, cette sai-son, Lamy-Chappuis est monté àdeux reprises sur des podiums deCoupe du monde (troisième à Ram-sau et Harrachov), une performanceque les combinés n’avaient plusréalisé depuis 1998 (Roux, troisièmeà Chaux-Neuve et Guillaume,deuxième à Oslo).Né en 1986 dans le Colorado, d’unpère français et d’une mère améri-caine, tous deux moniteurs de skialpin au Club Med de Copper Moun-tain, il est arrivé dans le Jura, avecses parents, en 1990. Il rêvait déjàde voler. « Quand j’étais petit etqu’on partait en avion en vacancesaux États-Unis, j’ai eu plusieurs foisl’occasion d’aller dans le cockpit.J’adorais les turbulences et j’ai tou-jours voulu être pilote de ligne. »En septembre dernier, à tout justedix-neuf ans, il a obtenu son premier

brevet. « J’ai le droit d’être seul dansun petit avion, dans un rayon detrente kilomètres au-dessus del’aéroport d’Annemasse, où jeprends mes leçons. »Aujourd’hui, il suit des cours delicence de maths par correspon-dance et, accessoirement, va dispu-ter ses premiers Jeux : « Ce seraitchouette, une médaille sur mon CV,non ? » Ses deux entraîneurs, XavierGirard et Julien Eybert-Guillon,jurent d’une même voix : « C’estdifficile de lui trouver un défaut. Il estmodeste, intelligent et talentueux. »« Il est comme nous quand on étaitjeunes ! rigole Girard. Sauf qu’avecses copains il n’a pas lamême culturequenous. Àvingt ans, on connaissaitpar cœur les dialogues des Bronzés,du Père Noël est une ordure et desTontons flingueurs ; eux, c’est plutôtDjamel Debbouze. Et, quand on évo-quait un adversaire en disant “je luiai mis un sac”, eux parlent d’Acker-mann, le double champion dumonde, en hurlant : “Je lui ai mou-crave sa race au sprint !” »

DOMINIQUE ISSARTEL

CÉRÉMONIE D’OUVERTURE

Une bonne mise en boucheRythmée et enthousiaste, la cérémonie d’ouverture a mis sur orbite les XXes JeuxOlympiques d’hiver.TURIN –de notre envoyé spécial

« THERE’S FIVE MINUTES togo to the Olympic Games… »« There’s oneminute togo to theOlympic Games… » Ainsis’égrenait le compte à reboursdans le pimpant Stade olym-pique, ex-Stadio Comunale,rafraîchi par une températurefrisquette sans être sibérienne.Une attente de quatre ans sou-dain ramenée à une poussière detemps pour 35 000 spectateurs,mais aussi pour une planètesport forcément impatiente. Si letraditionnel « Mesdames etmessieurs, bienvenue à la céré-monie d’ouverture des XXes JeuxOlympiques d’hiver » a retenti à19 h 57 et si, en tant que prési-dent de la République italienne,Azeglio Carlo Ciampi a prononcéà 22 h 10 la non moins tradition-nelle sentence « Je déclareouvert les XXes Jeux Olympiquesd’hiver de Turin », c’est bien sûrla somptueuse « mise à feu » dela vasque qui, à 22 h 35 et justeavant la théâtrale clôture enmusique de Pavarotti, fit entrertout le monde de plain pied dansle grand raout hivernal.L’information circulait depuisl’après-midi : cet insigne hon-neur revenait à Stefania Belmon-do. Avec dix médailles olym-piques au compteur, un recordnational en la matière, la blondefondeuse a donc raflé la misesous le nez du slalomeur AlbertoTomba, qui se consola en faisantpénétrer la torche dans le stade.

Mingeon crispéPour une cérémonie placée sousle signe de la passion, il n’étaitpas incongru de faire la partbelle aux femmes. Témoinencore, un peu plus tôt, l’entréedans l’enceinte du drapeauolympique, accompagné destrompettes de l’Aïda de Verdi etporté par quelques fameusesreprésentantes du monde sportif(les athlètes Nawal el Moutawa-kel et Maria Mutola), la fon-deuse Manuela Di Centa) ou« civil » (les actrices SophiaLoren et Susan Sarandon, l’écri-vain Isabel Allende).Comme on chauffe une salle deconcert, le défilé des athlètes,accompagné d’une bande-sonjoyeusement rétro (Boney M,Gloria Gaynor, Barry White),avait achevé d’exciter l’assis-tance, alléchée par quelquestableaux très efficaces (le gestedu sauteur de ski décomposé parquelques centaines de figu-

rants), mais peut-être dubitativedevant d’autres moins convain-cants (l’étrange valse des vachesqui représentaient les sept paysalpins, la mise en place desanneaux).Comme à Albertville en 1992,une fillette avait entonnél’hymne national, mais la com-paraison avec les fulgurances deD é c o u f l é s ’ a r r ê t a i t l à .Qu’importe, l’entrée en scène ducontingent italien, en dernièreposition dans le protocole etemmené par la resplendissanteCarolina Kostner, remplit doncparfaitement sa mission d’ani-mation. Les Bleus, eux, n’avaientpas eu droit à ce fracas, maisfurent crédités d’une belle per-cée à l’applaudimètre d’unpublic tout de blanc vêtu. Pas dequoi décrisper tout à fait lebobeur porte-drapeau BrunoMingeon, l’homme aux cinq JO,mais Karine Ruby et SandrineBailly, entre autres, offraient dessourires épanouis.L’intrusion d’une monoplacepétaradante, flanquée des cinqanneaux et d’un rouge trèsreconnaissable, en a sans doutelaissé quelques-uns circonspectsquant aux valeurs olympiquesqu’elle pouvait véhiculer… Maisc’était avant le discours olym-pique du président du CIO,Jacques Rogge, élevant lesathlètes au rang de« modèles ».Avant que Deborah Compagno-ni transmette la flamme à Stefa-nia Belmondo. Oui, maintenant,place aux athlètes. A euxd’« Imaginer » leurs Jeux,comme le chantait hier soir PeterGabriel sur les célèbres parolesde John Lennon.

JEAN-BAPTISTE RENET

TURIN. – L’équipede France et son

porte-drapeau,Bruno Mingeon

(en bas à gauche),sont en marche

vers le rêveolympique.

La courseaux médailles

est lancée.(Photo

Richard Martin)

SAMEDI 11 FÉVRIER 2006 PAGE 5

Noir Jaune

Bleu Rouge6

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À voir.

Intéressant.

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JUDO 09.00Tournoi de Paris. 1er jour.

Canal + Sport 260 min

JEUX OLYMPIQUES 10.00Combiné nordique. Épreuve de saut à skis. Manche d’essai. À Pragelato (ITA).

Eurosport 180 min

JEUX OLYMPIQUES 12.50Biathlon.20 km individuel H. À Cesana San Sicario (ITA).

France 3 70 min

JEUX OLYMPIQUES 13.00Biathlon.20 km individuel H. À Cesana San Sicario (ITA).

Eurosport 115 minRediff. à 3 h

FOOTBALL 13.40Championnat d’Angleterre. 26e journée. Wigan-Liverpool.

TPS Foot 120 minRediff. à 22 h 20

TENNIS 14.00WTA Tour.Open Gaz de France. Demi-finales.

Paris Première 185 min

RUGBY 14.30Tournoi des Six Nations. 2e journée. France-Irlande.

France 2 110 min

TENNIS 14.45Coupe Davis. 1er tour. Allemagne-France. Le double. À Halle.

Sport + 165 min

JEUX OLYMPIQUES 15.00Combiné nordique. Épreuve de ski de fond (15 km individuel). Ski acrobatique (bosses F).

Eurosport 90 minRediff. demain à 5 h 45

JUDO 15.00Tournoi de Paris. 1er jour.

Canal + 120 min

FOOTBALL 15.25Championnat d’Allemagne. 21e journée. Hambourg-Mayence.

Canal + Sport 120 min

FOOTBALL 15.45Championnat d’Angleterre. 26e journée. Arsenal-Bolton.

TPS Star 140 min

FOOTBALL 15.55Championnat d’Angleterre. 26e journée. Middlesbrough-Chelsea.

TPS Foot 135 min

TENNIS 16.20Coupe Davis. 1er tour. Allemagne-France. Le double. À Halle.

France 2 90 min

JEUX OLYMPIQUES 16.30Hockey sur glace F. 1er tour. Groupe A. Suède-Russie. À Turin (ITA).

Eurosport 75 minRediff. à 17 h 15

FOOTBALL 17.00Ligue 1. 26e journée. Lens-Lyon.

Canal + 140 minRediff. à 19 h 25 Canal + Sport

JUDO 17.25Tournoi de Paris. 1er jour.

Canal + Sport 120 min

RUGBY 17.50Tournoi des Six Nations. 2e journée. Italie-Angleterre. À Rome (ITA).

France 2 55 minRediff. à 2 h

JEUX OLYMPIQUES 18.00Saut à skis. Concours individuel (tremplin normal).Manche de qualification. À Pragelato (ITA).

Eurosport 60 minRediff. à 2 h

FOOTBALL 18.10Championnat d’Angleterre. 26e journée. Portsmouth - Manchester United.

TPS Foot 125 min

JEUX OLYMPIQUES 18.45Hockey sur glace F ; patinage artistique (couples) ; saut à ski ; ski acrobatique.

France 2 71 min

JEUX OLYMPIQUES 19.00Patinage artistique.Programme court couples. À Turin (ITA).

Eurosport 75 minRediff. à 20 h 20

RUGBY À XIII 19.00Super League anglaise. 1 re journée. Dragons Catalans - Wigan Warriors (ANG).

Sport + 105 min

TURBO 19.05M6 35 min

FOOTBALL 19.50Ligue 1. 26e journée. Auxerre-Metz (153) ; Bordeaux-Rennes (154) ; Le Mans - Nice (155) ; Monaco-Troyes (156) ;Nancy - Saint-Étienne (157) ; Nantes-Sochaux (158) ; Strasbourg - AC Ajaccio (159).

Foot + 140 min

JEUX OLYMPIQUES 19.55Résumé de la 1 re journée. À Turin (ITA).

France 3 20 min

JEUX OLYMPIQUES 20.20Patinage artistique.Programme court couples. À Turin (ITA).

Eurosport 115 minRediff. à 4 h

FOOTBALL 21.55Championnat d’Espagne. 23e journée. Athletic Bilbao - Real Madrid.

Canal + Sport 115 min

JEUX OLYMPIQUES 22.15Ski acrobatique.Bosses F. Finale. À Sauze d’Oulx (ITA).

Eurosport 45 min

GOLF 22.30Circuit américain. Open de Pebble Beach (USA). 3e jour.

Sport + 90 min

JOUR DE FOOT 22.45Canal + 60 min

JEUX OLYMPIQUES 22.50Patinage artistique ; ski acrobatique. France 3 190 min

MAGAZINE 23.00« Olympic Extra » Eurosport 60 min

JEUX OLYMPIQUES 00.30Patinage de vitesse.5 000 m H. À Turin (ITA).

Eurosport 30 min

BASKET 04.30NBA. Los Angeles Lakers - Memphis Grizzlies.

NBA + 180 minRediff. dimanche 12 à 7 h 30

SESTRIÈRES. – Privé desJeux de Salt Lake à causede son accident de moto,

Hermann Maier aun compte à régler

avec les JO.(Photo Jean-Louis Fel)

SKI FREESTYLE

� À partir de 15 heures

SESTRIÈRES –de notre envoyé spécial

À SA FAÇON de décocher des rafales de sourireslarges comme ça dès qu’on lui cause de médaille,on devine que quelque chose d’aguicheur setrame dans la tête de Sandra Laoura. « C’est pasvraiment caché, s’amuse la seule engagée fran-çaise dans l’épreuve des bosses qui se dérouleaujourd’hui à Sauze d’Oulx. Jementirais si je vouspromettais que je ne pense pas à une médaille.Oui, j’y pense…Oui, j’ai pensé à un scénario par-fait… » Et c’est reparti pour une séance de zygo-matiques. La skieuse acrobate de La Plagne,25 ans, rattrape les semaines perdues, cet hiver, àserrer les crocs et à croiser les doigts pour que son

os cassé début décembre (trochiter, épaule) seressoude à temps.Écartée du circuit Coupe du monde au pire desmoments, la brunette a bossé en solo, loin desyeux des collègues et des juges. « De toute façon,j’étais tellement obsédée par l’idée d’aller auxJeux que, même sans être sur le circuit, j’étais àfond dedans. »Une fixette revendiquée qui a prisdavantage corps depuis que la demoiselle, hui-tième de ses premiers Jeux à Salt Lake City, estrevenue aux affaires fin janvier.Une vraie trouille à l’heure de tester son épauleesquintée, un vrai ouf en s’apercevant que çatenait et, surtout, un retentissant youpi il y a huitjours quand elle harponna la deuxième place àSpindleruv Mlyn. C’est là-bas, en Républiquetchèque, que ses fantasmes de médaille ontenflé. « Ça signifie que son run plaît aux juges etqu’elle est complètement revenue dans le coup,

apprécie Rémi Sella, le chef de la discipline. Elle aaussi marqué les esprits des autres filles et ça,c’est capital. » Même si, faute de temps pourmaîtriser la chose, Laoura a dû abandonner leprojet d’une vrille arrière en dernier saut – elleenchaînera en qualifs et, si tout va bien, en finale,un hélico en haut et un back flipen bas –, même sielle devra encore aujourd’hui harnacher une pro-tection à son épaule abîmée, le doux pressenti-ment d’un coup fumant ne quitte plus le clan fran-çais.On en oublierait presque que la concurrence pos-sède de sacrés atouts. En lapersonne, d’abord, dela Canadienne Jennifer Heil, numéro 1 mondialecette saison. La Norvégienne Kari Traa, cham-pionne olympique en titre, l’Américaine MichelleRoark ou la Japonaise Aiko Uemura ont, ellesaussi, en magasin de quoi faire des misères àLaoura.

FRÉDÉRIC BERNÈS

LA QUESTION DU JOURHuit ans après son doublé aux Jeuxde Nagano, le skieur autrichienHermann Maier va-t-il remporterune nouvelle médaille d’or ?

Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr ou envoyezOUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS).

RÉSULTATS

� DESCENTE HOMMES. Deuxième entraînement : Kröll (AUT), 1’49’’75 ; F. Strobl (AUT),1’50’’11 ; Kernen (SUI), 1’50’’13 ; Aamodt (NOR), 1’50’’52 ; Dénériaz, 1’50’’54 ; Büchel (LIE),1’50’’57 ; Miller (USA), 1’50’’72 ; Fill (ITA), 1’50’’82 ; Buder (AUT), 1’50’’83 ; Ghedina (ITA),1’50’’84 ; … Walchhofer (AUT), 1’51’’22 ; Kjus (NOR), 1’51’’34 ; Maier (AUT), 1’51’’38 ; Dalcin,1’51’’42 ; Bertrand, 1’51’’79 ; Bourgeat, 1’53’’86 ; Grange, 1’55’’15.Forfait : Rahlves (USA).

TÉLÉVISION LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »

DESCENTE HOMMES – 2e ENTRAÎNEMENT

Kröll à l’ombre de RahlvesL’Autrichien établit le meilleur chrono et se qualifie. Mais le temps scratch reste propriétéde l’Américain, absent hier.

SESTRIÈRES –de notre envoyé spécial

IL Y AVAIT sélection hier. Pourl’Autriche d’abord, et ce fut vite classé.Même si Buder fut méritant (9e chro-no), Klaus Kröll, en établissant la meil-leure perf, a confirmé qu’il méritaitamplement la quatrième place de laWunderteam, aux côtés de Fritz Strobl(son dauphin hier), Walchhofer etMaier, moins enrhumé que la veille.Sélection suisse également, qui a lais-sé Didier Cuche sur le carreau et amer,maugréant contre la formule qui quali-fie Tobias Grünenfelder à ses dépens.Sélection américaine enfin, les trois

protagonistes terminant dans un mou-choir, dont Nyman (11e) sort avec letroisième ticket. Les coaches US sesont ensuite finalement donné jusqu’àla séance de ce midi pour décider qui,de Sullivan (12e) ou Macartney (13e),séparés par trois centièmes, compléte-ra leur « squad » emmené par Miller etRahlves.

Loin de ces débauches d’influx qui lais-sent généralementdes traces, les Fran-çais ont continué leurs essais : « Cettepiste laisse tellement depossibilitésdetrajectoires qu’on n’aura pas trop detrois entraînements pour tout tester »,souriait Yannick Bertrand (22e). Juste

devant lui (19e), Dalcin avouait avoir« durci le bas »,après un départ canonet une partie de glisse bien négociée.Quant à Dénériaz, une nouvelle foistrès à l’aise (5e) tout en déplorant« quelques fautes de carres » et « unpassagede ski extrême, à la Bode (Mil-ler), dans le dévers », il prévoyaitquelques coups de frein aujourd’hui :« On a l’impression qu’il y aura avan-

tage à partir dans les quinze pre-miers. » Et, donc, de termineraujourd’hui, pour la distribution desdossards, entre la quinzième et la tren-tième place. Où on reverra Rahlves, aurepos hier après avoir marqué lesesprits et les tablettes la veille : ilgarde, en 1’49’’46, la performance deréférence. Celle de l’homme à battre.

PATRICK LAFAYETTE

L’ÉQUIPE TV6. Éditiondu week-end.8.30 Match aprèsmatch (rediff. toutes les heures jusqu’à13.30). 19. La Grande Édition Week-end.20. Édition du week-end. 23.30 LaGrande Édition Week-end, avec la Pagefoot.

INFOSPORT6. Journal en continu.

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JEUX OLYMPIQUES SKI ALPIN

Cinq colosses à la uneMaier, Miller, Raich, Kostelic et Paerson sont prêts à irradier les Jeux. Mais gare à l’imprévu des fameuses courses d’un jour.SESTRIÈRES –de notre envoyé spécial

POURQUOI, à l’heure d’attaquercette quinzaine à part, ne pas com-mencer par évoquer des souvenirsd’un autre séjour italien ? Pas ceuxde 1956, dernière halte olympiquetransalpine, quand à Cortinad’Ampezzo, Toni Sailer, génie autri-chien du ski, avait croqué les trois orsde l’alpin. Pas même ceux de 1997,quand déjà ils s’étaient donné ren-dez-vous à Sestrières pour desMondiaux à la gloire de DeborahCompagnoni, sacrée en géant et sla-lom. Non, à la veille de lancer lapêche aux métaux, avec dès demainla plus prestigieuse des épreuves, ladescente olympique masculine, cesont plutôt les images de Bormio quiaffleurent. Bormio et ses Champion-nats du monde. Il y a un an.De la Lombardie en février 2005 auPiémont en février 2006. La tenta-tion est grande de rapprocher lesdeux histoires. Même si l’environne-ment diffère totalement, la relativeintimité d’un Mondial là, l’incroyableexposition de Jeux Olympiques ici.Même si les enjeux jouent égale-ment au grand écart. Puisque rienn’égalera jamais les ors de l’Olympe.Pourtant, au moment de se risquerau périlleux mais si plaisant exercicede l’anticipation, tout invite à allerconsulter la liste des lauréats lom-bards. À se souvenir qu’ils furentcinq à se partager le magot. Oui, cinqseulement. Mais cinq colosses. BodeMiller, en descente et super-G, BenniRaich, en slalom et combiné, Her-mann Maier, en géant, du côté deshommes, et Janica Kostelic, des-cente, slalom et combiné, et AnjaPaerson, super-G et géant, du côtédes femmes. Stars majuscules. Incar-nations du ski d’aujourd’hui quivénère la polyvalence et condamne

les purs spécialistes au rôle, souventingrat et surtout aléatoire, de hérosde passage.Car les mois et les courses passentmais l’empreinte du « club descinq », elle, se fait toujours aussiprofonde. Au point de légitimement

se demander qui osera les priver d’unnouveau grand chelem. D’autantqu’ils débarquent tous avec uncompte à régler avec les Jeux. Maierparce qu’un accident de moto enaoût 2001 l’a fauché en plein apogéeet l’a privé de ceux de 2002, Miller,

Raich et Paerson parce qu’ils ne sonttoujours pas champions olympiqueset Kostelic pour le plaisir de répéter,voire embellir, son triplé magique deSalt Lake (géant, slalom et combiné).Et chacun peut puiser dans son his-toire, dans sa capacité à se surpasser

pour les grands rendez-vous, et dansle passé récent, de bonnes raisons decroire qu’ils se retrouveront d’ici au26 février à la croisée des destins.Pourtant, un coup d’œil dans le rétroolympique invite à tempérer la véritéde leur mainmise. La faute au

fameux syndrome de la course d’unjour. Celle qui en inhibe certainsquand elle en révèle d’autres. La listeest longue de ces skieurs arrivés pareffraction ou par surprise au sommetde cet Everest. Daniela Ceccarelli,piquante Italienne, incarne parfaite-

ment ce charme de la subiteapparition. Elle n’avait jamais gagnéavant, elle n’a plus gagné depuismais reste depuis quatre ans cham-pionne olympique de super-G pourl’éternité.Il y aura donc durant ces deux

semaines de la place pour l’imprévu.C’est le charme des Jeux. Pas lapeine, donc, de trop s’attarder sur lesdifférents classements de Coupe dumonde pour tenter d’esquisser l’ave-nir proche. Ils ne sont là que pourdresser une liste de ceux capables debousculer les cinq ogres et de décro-cher la lune. Walchhofer, Rahlves,Büchel, Rocca, Palander, du côté deshommes par exemple. Dorfmeister,Meissnitzer, Götschl, Hosp ouRienda pour ces dames. Inventaireévidemment non exhaustif. Sansoublier Fritz Strobl pleinementcapable de surmonter l’incroyabledéfi d’être le premier à conserver letitre olympique de descente. Sanssurtout négliger le légendaire appé-tit des deux légendes norvégiennes,Lasse Kjus et Kjetil Andre Aamodt,quand viennent les Jeux.

Fin de disettepour la France ?

Aamodt, l’homme aux dix-neufmédailles olympiques ou mondiales,tenant des titres du super-G et com-biné, et Strobl comme deux autresélégants traits d’union. Entre SaltLake 2002 et Turin 2006. Parce qu’ilfaut aussi évoquer les souvenirs de2002 à l’heure d’attaquer cettequinzaine. Pour rappeler la douceeuphorie qui avait alors bercé lesFrançais. Quatre médailles, dontdeux d’or, c’était la France en Utahde grâce. Depuis, il y a disette chezles Bleus, rentrés fanny des Mon-diaux 2003 et 2005. Autant êtreclair, un nouveau zéro plongeraitl’alpin tricolore dans un abîme dont ilaurait du mal à se remettre. Mais uneéclaircie ces jours-ci offrirait dutemps pour résoudre les maux qui,depuis trop longtemps, escortent unski français en panne de relève, etglobalement de résultats ces der-niers mois.Des deux champions olympiques,Jean-Pierre Vidal en pleine renais-sance etCarole Montillet prête à toutpour son ultime quête, à AntoineDénériaz, légitimement ambitieux,un frisson d’espoir accompagne lesBleus à l’aube des Jeux. Et ils ne doi-vent surtout pas s’interdire derêver…

BENOÎT LALLEMENT

BOSSES

Laoura, l’idée fixeLongtemps blessée cet hiver, la Plagnarde, revenue en flèche il y a huit jours,rêve à voix haute d’une médaille aujourd’hui.

ZAP

Ce soir 19 : 00

> LA GRANDE ÉDITION WEEK-END Notre consultant Laurent Benezech sur le plateau de Julien Hababou

> RUGBY

INFORMATION

PAGE 6 SAMEDI 11 FÉVRIER 2006

Noir Jaune

Bleu Rouge7

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JUDO TOURNOI DE PARIS

A l’épreuve de BercyLe tournoi de Paris, ce week-end à Bercy, est un premier test pour le nouvel encadrement français.QUELQUE CINQ MOIS après lesMondiaux, en septembre au Caire, letournoi de Paris, ce week-end à Ber-cy, frappe les trois coups d’une sai-son estampillée par les Champion-nats d’Europe, en mai à Tampere (enFinlande), et par le Championnat dumonde par équipes (à Bercy encore),un gros trimestre plus loin. À deuxans et demi des prochains JO, àPékin, cette trente-cinquième édi-tion s’apparente à un véritable pre-mier examen pour les nouvelleséquipes d’entraîneurs qui ont succé-dé, au lendemain du fructueux (septmédailles dont un titre) périple égyp-tien, au triumvirat formé par Sté-phane Traineau, Yves Delvingt etFrançois Fournier.« Nous n’avons pas fixé d’objectif depodiums (quinze l’an passé), résumeBrigitte Deydier, la directrice tech-nique nationale, mais ce tournoi deParis revêt une grande importancepour nous. Pour la confiance qu’ilpeut permettre d’emmagasinercomme pour se donner une preuvesupplémentaire que nous sommessur la bonne voie, ajoute celle qui asuccédé le 1er octobre dernier àFabien Canu. Au-delà des résultats,je serai très vigilante quant au com-portement des garçons, qui se doi-vent, globalement, de recouvrer unmental de battant. »La bonne voie qui permettrait peut-être, à terme, d’effacer définitive-ment des mémoires le souvenir amerdu marasme (une médaille d’argentpour unique récompense) des JO2004. Un échec cuisant que PatrickRosso, à l’époque « simple » entraî-neur national, aujourd’hui patron dusecteur masculin, ne souhaite plusrevisiter : « On s’est plantés, on a eutrop tendanceàgérer, onne s’estpasmis suffisamment en danger. Àcause de nous, un confort s’est ins-tallé chez nos athlètes. Le dossier estclos. L’heure n’est pas aux polé-miques, mais aux manches à seretrousser. Le chantier est vaste… »

« Esprit commando »Du gros œuvre, donc, qui se traduiranotamment par davantage derigueur et d’échanges avec les clubset les pôles. Et par des stages plusnombreux et une qualité de travailplus soutenue sur les plans tactiqueet technique. « Il faudra attendreenviron un an pour que tout ça portes e s f r u i t s , r e p r e n d Ro s s o .

� LA BANDE ROUGE DU TAPIS SUPPRIMÉE. – À l’occasion du tournoi deParis, l’Union européenne de judo (UEJ) a décidé, à titre expérimental, de suppri-mer la bande rouge qui entoure la surface de compétition afin de favoriser larecherche du ippon plutôt que la confrontation basée sur les aspects tactiques,telle la pénalité infligée à un combattant resté cinq secondes dans cette zone.

Aujourd’hui, nous avons pris le trainen marche et, jusqu’à Pékin, nousserons habités par un esprit com-mando. » Pour l’heure, concentrésur la tâche qui l’attend, le médailléd’a rgent aux Championnatsd’Europe 1994 (– 71 kg) envisageson week-end dans les tribunes« afin de se faire une idée large etpréciseducollectif », « avec la curio-sité de savoir où se situent les Fran-çais par rapport aux étrangers » et« sans pression ».Tout comme Christophe Brunet,l’ancien boss du pôle de Brétigny-sur-Orge, devenu celui de l’équipede France femmes. « Zéro angoisse,entame celui que tout le monde sur-nomme Chichi. J’ai hâte d’y être.Quand bien même ça ne rigoleraitpas à Bercy, je suis convaincu par ceque je propose aux filles, certain quece que nous mettons en place vapayer. On avance, on communique,c’est super riche. L’objectif, c’est2008, laChine. Je sais que jedégage-

rai si l’on revient bredouilles delà-bas, mais je suis sûr de mon fait.Avec Cathy (Fleury), Christophe(Massina) et les autres, noussommes à l’écoute, on observe et onse donne. On travaille avec tout lemonde et non plus, comme par lepassé, avec un groupe resserré. Onbénéficie de tout ce qu’avait faitYves (Delvingt) et on y a associé cer-taines de nos conceptions en lamatière. » Telle la pratique assiduede randoris (combats d’entraîne-ment) légers, plus souples, où l’ontente, où l’on ouvre, où l’on répèteses gammes sans crainte de tombersous le regard des autres. « Desséances qui n’empêchent pas lespériodes de maboule où les filles serentrent dedans. On a besoin de tout

ça. L’important, c’est de doser,estime Brunet, Je m’en suis longue-ment expliqué avec celles dont jem’occupe. Le message est passé. Jetraverse, comme tout le monde, desmoments de doute, mais je sais que,pour viser la performance, il n’y a pasque la baston. »La baston. Comme celle, parexemple, qui attend, demain, Sté-phane Traineau (– 100 kg), l’ex-directeur du haut niveau qui a signéson retour (après cinq ans deretraite) en tant que compétiteurpour le titre national, mi-janvier àAmiens. À trente-neuf ans. Avec lekimono de l’équipe de France sur lesépaules. Et l’un de ses anciensadjoints en guise de coach ?

OLLIVIER BIENFAIT

«Bien dans ma tête»LUCIE DÉCOSSE, championne du monde en – 63 kgen septembre, fait son retour à la compétition.

« DANS QUEL ÉTAT d’espritabordez-vous ce Tournoi deParis ?– Sans pression particulière, maisavec joie et appétit. Reprendredevant son public, c’est plutôtagréable.– Vous n’avez pas été trop sol-licitée après les Mondiaux ?– Non. J’ai simplement bien vécutout ce qu’il me fallait vivre. Je suispartie en Guyane (d’oùest originairesa mère), j’ai profité, je suis montéeassez haut en poids avant de meplonger à nouveau dans l’entraîne-ment et de retrouver ma forme. Sansproblème. Je suis bien dans ma tête.– À Bercy, vous porterez ledossard rouge de championne

du monde. Comment l’appré-hendez-vous ?– Je ne sais pas. C’est une situationque je n’ai jamais connue aupara-vant. Franchement, je n’y pense pas.J’ai juste envie de prouver à mesadversaires, sur le tapis de Bercy,que c’est encore moi la numéro 1.– L’encadrement a changédepuis les Mondiaux. Com-ment l’avez-vous vécu ?– J’ai eu quelques craintes, et puisj’ai vite été rassurée. La confiances’est instaurée. Je ne saurais tropl’expliquer, mais les rapportshumains et les méthodes de travailont changé. Je ne dirais pas que c’estmieux qu’avant, mais c’est diffé-rent… » – O. B.

PROGRAMME9 HEURES (DÉBUT DES PHASESFINALES À 15 HEURES), PALAISOMNISPORTS DE PARIS-BERCY.AUJOURD’HUI. –HOMMES :– 60kg:Soyer, J. Cadoux-Duc, Leroy, Dragin.– 66 kg : Besnard, Ould Saïd, Darbelet,Bouheraoua. – 73 kg : D. Euranie, Fort,Fritsch, Fernandes. FEMMES. – 48 kg :Marie, L. Payet, Bensemain, Jossinet.– 52kg:Delsalle,Richard, Daoud, Plai-sant. – 57 kg : A. Euranie, Harel,Ribout, Loko. – 63 kg : Décosse, Tou-canne, Korval, Faure.DEMAIN. – HOMMES. – 81 kg : Roux,Wolska, Zahirovic, Belliard. – 90 kg :Khaldoun, Dafreville, Demontfaucon,Stiegelmann. – 100 kg : Traineau,Bournisien, Fabre, Maret. + 100 kg :Robin, Pin, Bonvoisin, Ciaravino.FEMMES. – 70 kg : Emane, Morlot, LeBris, Poli. – 78 kg : Lebrun, S. Possa-maï, Louette, Mentouopou. + 78 kg :Mondière, Ramanich, Waldet, Mathe.

PROGRAMME

AUJOURD’HUI. – Tableau d’élimination directe à partir de 9 heures (7 heures,heure française) ; finale 18 heures (16 heures). DEMAIN. – Coupe du monde paréquipes à partir de 9 heures - 7 heures) ; finale à 18 heures (16 heures). Françaisengagés : F. et J. Jeannet, Boisse, Robeiri, Grumier, Lucenay, Lapierre.

Depuis son titre mondial,au Caire en septembre,Lucie Décosse a dûs’habituer à un nouvelencadrement. Elle assureque la transition a été bienfaite. À confirmeraujourd’hui poursa première sortieinternationale.(Photo Didier Fèvre)

ESCRIME

COUPE DU MONDE – ÉPÉE HOMMES

Les frères Jeanneten reconquêteContrariés par des pépins physiques, Fabriceet Jérôme Jeannet espèrent voir leur saisondécoller aujourd’hui à Doha.APPRIVOISER la douleur et lancerenfin la saison. Telest le vœu des frèresJeannet, qui attaquent ce matin, àDoha (Qatar) leur deuxième tournoi del’année. Depuis quelques semaines,Fabrice et Jérôme sont en effetennuyés par deux blessures épineusesqui contrarient leurs ambitions.Victime d’une entorse à l’index de lamain droite, le doigt qui travaille leplus sur la poignée de son épée,Fabrice pensait être sur la voie de lapleine guérison lorsqu’il fut denouveau touché à la main, il y a quinzejours, au Grand Prix de Koweït City,dans l’épreuve par équipes. La veille,en individuel, le vice-champion dumonde avait pourtant fait une rentréehonorable, éliminé en huitièmes definale. « Cette rechute m’a fait perdreunpeude tempsdansmonprogrammede reprise, admet le Martiniquais.Résultat, la semainepassée, je n’ai faitquedu travail de jambes.Mais là, ça vamieux. Je peux tenir l’épée, même si çame tire encore un peu. » Lundi dernier,leMartiniquais apris sapremière leçonavec Stéphane Riboud, son maîtred’armes, avant d’attaquer le lende-main le travail d’assauts avecadversaires. « Fabrice va bien mieux,confirme Riboud. On a travaillé lesmouvements sans exagérer. À moinsd’un coup violent sur son doigt, il nedevrait pas avoir trop de gêne pourtirer. »Ce ne sera sûrement pas le cas de sonfrère aîné, Jérôme. Ce dernier traîneune vilaine tendinite à l’épaule droitedepuis le début de l’année, qui l’asérieusement handicapé à Koweït Cityoù il fut éliminé dès les trente-

deuxièmes de finale. « Je n’avais pasles moyens physiques pour bien tirer,car j’étais gêné sur beaucoup degestes, notamment tous ceux avec del’amplitude, décrypte Jérôme. Certes,aujourd’hui, je ne suis pas totalementrétabli, mais je suis en nette améliora-tion et je me sens vraiment bien physi-quement. »

Un podiumen ligne de mire

Depuis quatre semaines, le championdu monde par équipes n’a certes pastouché la moindre épée, mais il a suiviun gros travail de fond : des exercicesde jambes et de déplacements prochesde l’assaut. Surtout, il s’est ménagé encette fin de semaine, le repos étant lemeilleur remède pour son mal. « C’estsûr, ce serait mieux que je ne participepas à ce Grand Prix, mais il n’y a quecinq compétitions sélectives pour leMondial (29 septembre - 7 octobre àTurin). Comme une épreuve (à KoweïtCity) s’est déjàdéroulée, que lesautresFrançais y ont fait de bonnes perfor-mances (Robeiri a fini 2e, Grumier 3e,Boisse 5e…), je ne peux pas louper laseconde. Car un bon résultat me per-mettrait d’envisager plus tranquille-ment la suite de la saison. »Sans grands repères, en phase dereprise, que peuvent espérer les deuxfrangins Jeannet ? « Un podium »,répondent-ils de concert. Mêmepronostic pour Riboud qui a cependantprévu de les laisser au repos pourl’épreuve par équipes de demain. Celalui permettra de faire tournerl’effectif...

JÉRÔME CAZADIEU

� SANS-FAUTE POUR GUYART. – Bonne journée pour Brice Guyart, qui aremporté hier ses six matches de poule à l’occasion de la première journée dutournoi de Coupe du monde de Venise. Le champion olympique du fleurets’est ainsi qualifié directement pour les trente-deuxièmes de finale.AUJOURD’HUI : tableau d’élimination directe à partir de 9 heures ; finale à16 h 30. Français engagés : Guyart, Beaudan, Le Pechoux, Sintès, Attely,Coutant, Ferrari, Joubert, Le Cabellec, Koenig, Marcilloux, Pitta.

� FRANCE-ITALIE. – En marge des tournois internationaux, les meilleurssabreurs français disputent aujourd’hui à 20 heures, au gymnase Erade àKoenigshofen, près de Strasbourg, un match de gala contre l’équipe d’Italie.Le vice-champion du monde 2001 et 2002, Julien Pillet, tentera de confirmersa récente victoire en Coupe du monde à Tunis.

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SAMEDI 11 FÉVRIER 2006 PAGE 7

Noir Jaune

Bleu Rouge8

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

l-Hadary-Hada-Had-EEEl9

Ahmed Hassancap., 7,5Saïd

7,5

Zaki6

Moteb4,5

El-Sakka6,5

Gomaanon noté

Abdel Wahab6,5

Barakat6

Shawki6

Abo Treka6,5

TiziT ééééé7

Éboué6

Kouassiua7

Zokora6,5

Y. Touré5,5

Drogbacap., 5

Akalé5,5

A. Koné6

K. TourTo é7

Boka6

Faé5,5

ÉGYPTEÉGYPTE

Sénégal

CÔTE D’IVOIRE

Nigeria

ÉGYPTE

Côte d’Ivoire

00

Sénégal - Nigeria, 0-1

RD Congo

GuinéeSÉNÉGAL

41

23

CamerounCÔTE D’IVOIRE

NIGERIATunisie

Quarts de finale Demi-finales Finale(hier)(mardi 7 février)(vendredi 3 et samedi 4 février)

3e placep(jeudi 9 février)Au Caire,stade de l’Académie militaire :

1

0

1

1

2

1

11

Le tableau final

Au Caire, stade International :

Au Caire, stade International :

Au Caire, stade International :

Au Caire, stade de l’Académie militaire :

À Port-Saïd :

À Alexandrie, stade H. El-Hedood :,

11-12aux t.a.b.

6-5aux t.a.b.

4-2aux t.a.b

À Alexandrie, stade H. El-Hedood :

HOSSAM HASSAN, l’attaquant égyptien qui a décroché satroisième CAN hier, évoque l’intensité de la séance de tirs au but.

« Ma vie s’est arrêtée »LE CAIRE –de notre envoyé spécial

C’EST UNE IMMENSE clameur quis’élève dans le ciel. 80 000 per-sonnes qui hurlent leur bonheur etcélèbrent des Pharaons exaltés. LeStade international du Caire est unearène infernale. La fête qui avaitdébuté trois heures et demie avant lematch est totale. Sur la pelouse, lestraditionnelles scènes de joiecontrastent avec la détresse ivoi-rienne. Les joueurs égyptiens vien-nent de recevoir la coupe d’Afriquedes nations des mains du présidentMoubarak. La presse a été invitée àse mêler à cet instant de folie. Lesjoueurs sont assaillis par les micros,mais s’échappent, dans un premiertemps, afin de rejoindre le carré quileur est réservé. Tous ensemble, ilss’agenouillent et embrassent le solbéni. Deux décennies après avoir

remporté la première de ses troisCAN, Hossam Hassan, quarante ansdans six mois, règne au milieu des" gamins ". Le bonheur qu’il ressentsemble toujours aussi intense, vio-lent : « Ma vie s’est arrêtée aumoment des tirs aux buts, raconte-t-il. Elle reprendmaintenant. » Impos-sible, pour lui, d’établir une hiérar-chie dans ses succès. Le suspense n’asemble-t-il jamais altéré la confiancede ses coéquipiers : « Je n’ai pas eupeur une seule fois, raconte WaelGomaa. Même quand Ahmed (Has-san)amanqué lepenalty dans lapro-longation. Moi, j’ai toujours penséqu’on allait gagner. » Depuis ledébut du tournoi, ajoute-t-il, avantde s’éclipser. Un peu plus loin, AbdelWahab, le latéral gauche, confirme :« On était convaincus qu’on pouvaity arriver. Si nous n’avions pas gagnéaujourd’hui, cela aurait été terrible

pour ce public. Cette finale représen-tait tant de choses pour tous cesgens. » Lui aussi affirme qu’il n’ajamais douté, même au moment destirs aux buts :« J’étais confiant, gon-flé. On n’avait pas le droit de perdre,même si la Côte d’Ivoire a vraimentune bonne équipe. Je suis persuadéqu’elle fera une grosse Coupe dumonde. » Plus loin, Mido ne sesépare plus de ce sourire lumineux.Le banni participe à la fête, la Coupeentre les mains. Pas de fausse notedans cette soirée. Lorsqu’il manquason penalty durant la prolongationavant d’inscrire son tir au but,Ahmed Hassan, si brillant depuis ledébut du tournoi, pensait déjà à cepublic qui a tant pesé tout au long dela compétition : « Tout le mondeétait triste. Mais on ne pouvait paslaisser tomber tous ces gens. »– S. Ta.

Les Ivoiriens prennent dateLE CAIRE –de notre envoyé spécial

BAKY KONÉ est inconsolable. LeNiçois a manqué son tir au but, ildéambule en zombie sur la pelouse.Didier Drogba, son capitaine, sonleader, l’enserre, le réconforte uneultime fois. La fureur ambiante luisemble en cet instant si étrangère, silointaine. Manu Eboué promène cemême faciès défait, il retient quasi-ment ses larmes, longtemps après lafin de la rencontre. Emerse Faé estlui beaucoup plus remonté. À fleurde peau. Il en veut à l’arbitre, àl’organisation : le Nantais digèremal le déroulement de sa soirée etdégaine. Sans l’intervention d’HenriMichel, son sélectionneur, il auraitd’ailleurs filé directement au ves-tiaire sans récupérer sa médaille.« C’est dommage de voir ça. C’estdésolant. On a fait une bonne CANet on va tirer des enseignements decette défaite. Mais il y a eu d’autresproblèmes. »

Il évoque alors ce temps infini passésur la route avant de rejoindre lestade international du Caire, pour-tant distant de quelques kilomètresde l’hôtel. « On avait une escortemais on a mis une heure ! s’empor-tait-il. Les policiers ne faisaient rienou rigolaient. Je ne suis pas du genremauvais perdant mais j’accepte deperdre dans l’honnêteté. Et ce soir,ce n’était pas le cas. C’est ce qui faitmal. »Henri Michel relayait en d’autrestermes un discours identique : « Ona vu ce qui s’était passé contre leSénégal en demi-finale (un penaltynon sifflé pour les Lions). C’étaitdéjà du vol ! On leur donne unpenalty aujourd’hui et en plus, ils nesont même pas capables de lemettre ! » Le sélectionneur préfé-rait ensuite retenir la montée enpuissance de son équipe : « Onaurait mérité de mettre l’occasionau fond en deuxième période (cellede Drogba), je crois que nousaurions gagné. Le match aurait été

fini. » Plus tard, Jean-Jacques Tizié,lucide, revenait sur ce tournoi. Eninsistant sur la portée de cette per-formance : « On a produit un beaufootball, ce fut une belle finale. On atout donné, l’Égypte était présenteaussi. Ça fait mal mais on n’a pas àrougir decequi s’est produit. Ce serapour la prochaine fois. »Même ana-lyse chez Kolo Touré, défenseur cen-tral d’Arsenal et pilier de ces pachy-dermes. « Nous sommes une équipejeune, reprenait-t-il, et nous avonsmontré de belles choses. C’est bonpour l’avenir. C’était notre premiertournoi ensemble. C’est une bonnepréparation pour la Coupe dumonde. » « Nous avons eu noschances de marquer, soulignaitDidier Zokora, le Stéphanois,mais cequi s’est passé en Égypte est unebonne chose. Nous voulons encoreprogresser. » Et pourquoi pas rem-porter la prochaine Coupe d’Afriqueau Ghana… – H. P.

El-Hadary était indomptableLES JOUEURS. – Le portier égyptien a réalisé une finale époustouflante.

ÉGYPTEEL-HADARY (9) : alors qu’il avait donné dessignes de faiblesses en quart de finale, le gar-dien égyptien a été parfait dans les arrêts et sursa ligne. Il a effectué un arrêt immense en pro-longation (101e) et a repoussé deux tirs auxbut.GOMAA (non noté) : touché à la cuissegauche, il a vite cédé sa place à AhmedFATHY(22e) (note :6), qui prit Aruna Koné aumarquage. Très bon jusqu’à la pause, un peumoins par la suite.SAÏD (7,5) : un grand match dans une positionde libero où il a senti tous les coups. Remplacépar ALI (114e), qui n’a pas cadré son tir au but.EL-SAKKA (6,5) : si Drogba fut présent parmoments, il a gagné son duel avec le buteur

ivoirien.BARAKAT (6) : un peu moins actif que d’habi-tude. Mais il a provoqué le penalty manqué(95e) et fut très sûr défensivement.A. HASSAN (7,5) : impressionnant à la récu-pération, incisif en position offensive. Une pres-tation de très haut niveau malgré son penaltymanqué (95e). Il a inscrit, ensuite, son tir au but.SHAWKI (6) : moins spectaculaire, mais pré-cieux devant la défense.ABDEL-WAHAB (6,5) : pas de soucis derrièreet une sacrée qualité de centre. Il a marqué sontir au but.ABO TREKA (6,5) : quelques passes man-quées en raison de ses prises de risque. Mais lesautres auraient souvent pu être décisives. Il a

marqué son tir au but, le dernier.MOTEB (4,5) : trop discret.ZAKI (6) : une première période très faible.Mais il fut excellent par la suite, tout en percus-sion. Il a marqué son tir au but.

CÔTE D’IVOIRETIZIE (7) : même s’il n’a pu capter le tir de Zakiqui a entraîné le but refusé, il a rassuré ses par-tenaires.ÉBOUÉ (6) : le Gunner effectua d’abord un tra-vail défensif solide. Il prit ensuite un peu plus derisques grâce à sa technique et sa vitesse. Faillitmême marquer en prolongation. A réussi son tirau but.KOLO TOURÉ (7) : il fut impérial dans le

domaine aérien et remporta la plupart de sesduels. A réussi son tir au but.KOUASSI (7) : comme son compère de ladéfense, Kouassi fut parfait dans le combat. Unjeu de tête dévastateur.BOKA (6) : le Strasbourgeois se concentra surson boulot défensif et sut être souvent présent.A progressé au fil du tournoi.ZOKORA (6,5) : en première période, il fut l’undes rares milieux à récupérer la balle. De bonsjaillissements.FAÉ (5,5) : indiscutablement du jus mais il eutpas mal de difficulté à conclure ses actions.YAYA TOURÉ (5,5) : très intéressant dans saconduite du jeu, dans ses passes, il eut un peuplus de mal dans son replacement défensif.

Remplacé par Baky KONÉ (91e), véritable poi-son mais qui a raté son tir au but.

AKALÉ (5,5) : pas toujours parfaitement placéà la récupération sur son côté gauche, il eut unimpact intéressant devant en se recentrant.Remplacé par KALOU (61e, 4,5), peu en vue.

AROUNA KONE(6) : sa puissance physique fitdes merveilles mais il ne fut pas toujours servidans les meilleures conditions.

DROGBA(5) : s’il travailla beaucoup devant, sison jeu de tête fut intéressant, il manqua uneoccasion en or (70e) et fut souvent pris par sesgardes du corps. A raté son tir au but.

HERVÉ PENOTet SÉBASTIEN TARRAGO

PALMARÈS1957 :ÉGYPTE-Éthiopie .......................................................................................... 4-01959 :ÉGYPTE-Soudan ............................................................................................ 2-11962 :ÉTHIOPIE-Égypte .................................................................................... 4-2a.p.1963 :GHANA-Soudan ............................................................................................ 3-01965 :GHANA-Tunisie ...................................................................................... 3-2a.p.1968 :CONGO-KINSHASA(actuelleRDC) -Ghana ................................................... 1-01970 :SOUDAN-Ghana ........................................................................................... 1-01972 :CONGO- Mali ................................................................................................ 3-21974 :ZAÏRE(actuelleRDC) -Zambie ......................... 2-2a.p.,puis 2-0(finale rejouée)1976 :MAROC-Guinée .................... 1-1 (Marocvainqueurde lapoule finaleà quatre)1978 :GHANA-Ouganda ......................................................................................... 2-01980 :NIGERIA-Algérie ........................................................................................... 3-01982 :GHANA-Libye ......................................................................... 1-1,7-6auxt.a.b.1984 :CAMEROUN-Nigeria ..................................................................................... 3-11986 :ÉGYPTE-Cameroun ................................................................ 0-0,5-4auxt.a.b.1988 :CAMEROUN-Nigeria ..................................................................................... 1-01990 :ALGÉRIE -Nigeria ........................................................................................... 1-01992 :CÔTED’IVOIRE-Ghana ...................................................... 0-0,11-10aux t.a.b.1994 :NIGERIA-Zambie ........................................................................................... 2-11996 :AFRIQUEDUSUD -Tunisie ............................................................................. 2-01998 :ÉGYPTE-AfriqueduSud ................................................................................. 2-02000 :CAMEROUN-Nigeria .............................................................. 2-2,4-3aux t.a.b.2002 :CAMEROUN-Sénégal ............................................................. 0-0,3-2aux t.a.b.2004 :TUNISIE-Maroc ............................................................................................. 2-12006 :ÉGYPTE-Côted’Ivoire ............................................................. 0-0,4-2auxt.a.b.

Bilan5 victoires : Égypte.4 victoires : Cameroun, Ghana.2 victoires : RD Congo (ex-Zaïre et Congo-Kinshasa), Nigeria.1 victoire : Afrique du Sud, Algérie, Congo, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Maroc, Soudan,Tunisie.

BUTEURS1. Eto’o (*) (Cameroun) ; AhmedHassan (Égypte) ; Feindouno(Guinée), Santos (Tunisie),4 buts ; 5. Flavio Amado (Angola) ; Drogba (Côte d’Ivoire) ; Moteb (Égypte), 3 buts ; 8.Meyong (Cameroun) ; Abo Treka (Égypte) ; O. Bangoura, K. Diawara (Guinée) ; Martins(Nigeria) ; H. Camara, Niang (Sénégal), 2 buts ; 15. Maurito (Angola) ; Geremi (Came-roun) ; A. Koné, B. Koné, Y. Touré (Côte d’Ivoire) ; Hossam Hassan, Mido, Zaki (Égypte) ;Adamu, Amoah (Ghana) ; S. Bangoura (Guinée) ; Lua-Lua, Mputu (RD Congo) ; Kames(Libye) ; Lawal, Obi Mikel, Obinna, Obodo, Taiwo (Nigeria) ; Is. Ba, Bouba Diop, So.Camara (Sénégal) ; Chérif Touré, Kader (Togo) ; Benachour, Bouazizi, Haggui (Tunisie) ;Chamanga, C. Katongo, Tana (Zambie) ; Benjani, Chimedza (Zimbabwe), 1 but.Ont marqué contre leur camp : Kalemba (*) (RD Congo, pour le Cameroun) ; El-Sak-ka (Égypte, pour la RD Congo), 1 but.

(*) Pour la CAF, Eto’o totalise cinq buts, car elle lui accorde le butmarqué contre laRDCongo. Mais le ballon avait percuté le poteau avant d’entrer grâce à la tête dugardien. Le tir n’était donc pas cadré, ce qui selon les critères de L’Équipe, donneun c.s.c.

ÉGYPTE - CÔTE D’IVOIRE : 0-0, 4-2 aux t.a.b.

������Temps frais. Pelouse en mauvais état. 74 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Daami (TUN).

Remplacements. – 22e : Gomaa par FATHY(note : 6) ; 82e : Moteb par M. HASSAN ;114e : Saïd par ALI.Non utilisés : A.W. El-Sayed (g.), AbdelMonsef (g.), A. El-Sayed, Eno-Moetaz, AbdelMalek, Sabry, Hossam Hassan, T. El-Sayed.Entraîneur : H. Chehata.

Remplacements. – 61e : Akalé par KALOU ;91e : A. Koné par B. KONÉ.

Non utilisés : Copa Barry (g.), Gnan-houan (g.), Demel, C. Domoraud, Zoro,Romaric, Tiéné, Yapi, Meïté, Aruna.Entraîneur : H. Michel.

LES TIRS AU BUTTirs au but réussis. – ÉGYPTE : Ahmed Hassan, Abdel Wahab, Zaki, Abo Treka ; CÔTE D’IVOIRE :K. Touré, Éboué.Tirs au but manqués.– ÉGYPTE : Ali ; CÔTE D’IVOIRE : Drogba, B. Koné.

LES CARTONS7 AVERTISSEMENTS. – Égypte : Ahmed Hassan (57e), El-Sakka (76e) ; Côte d’Ivoire : Akalé (3e),Kouassi (44e), Eboué (54e), Drogba (96e), Tizié (120e).

FOOTBALL COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS (finale) ÉGYPTE - CÔTE D’IVOIRE : 0-0 a.p. (4-2 aux t.a.b.)

Les Pharaons rois d’AfriqueLes Égyptiens ont remporté leur cinquième CAN au terme d’une séance de tirs au but cette fois-ci fatale à Didier Drogba.Les Pharaons d’Égypteont fini par gagnerla vingt-cinquièmeédition de la Couped’Afrique des nationsface à une Côte d’Ivoirequi ne sut pas toujoursgérer, notamment durantla première heure de jeu,la pression de ce grandévénement. Convaincanttout au longde ce tournoi malgréune blessure tenace,Didier Drogbaa manqué son tir au but,comme le NiçoisBaky Koné.

LE CAIRE –de notre envoyé spécial

SUR LE TOIT DE L’AFRIQUE,là-haut, tout près des étoiles, lesPharaons sont désormais seuls. Seulsà avoir remporté cinq fois cetteCoupe d’Afrique des Nations aprèsles éditions de 1957, 1959, 1986 et1998. Ce nouveau record, les Égyp-tiens le méritent tant ils ont dominécette épreuve. Hier soir, la Côted’Ivoire de Didier Drogba a paru tropempruntée, trop résignée, notam-ment dans la première heure de jeu,pour espérer vraiment inverser unetendance qui s’annonçait défavo-rable depuis le début de la journée.Dès les premières heures de la mati-née, tout un peuple, représenté parquatre-vingt mille privilégiés, tour-nait en effet ses pensées vers ce stadedélirant qui affichait complet cinqheures avant le coup d’envoi et dontles portes furent immédiatement fer-mées afin d’éviter les incidents. Plusd’un million et demi de demandes deplaces avaient été adressées auxorganisateurs pour cette finale histo-rique.Quels arguments les Éléphants pou-vaient-ils franchement mettre enavant pour arrêter la marche triom-

phante de cette équipe égyptiennequi n’a jamais été menée au scoretout au long de ce tournoi ?Dès les premières minutes de jeu, onsut à quel point l’exercice allait s’avé-rer périlleux pour cette formationivoirienne qui ne parvenait pas àtrouver ses marques ni à ajuster sespasses. Crispés, les Éléphants subis-saient et donnaient surtout l’impres-sion de tourner en rond. Malgrél’avantage psychologique qu’ils pri-rent sur leurs adversaires, lesPharaons ne parvenaient cependantpas à concrétiser leurs nombreusesoccasions.

Baky Konéà la hauteur

Agressifs, volontaires, les parte-naires de l’irrésistible Ahmed Hassanmarquaient leur territoire. Un tir deZaki (6e), un coup franc d’El Sakka auras du poteau (12e) et une bellereprise du gauche d’Abo Treka (35e)laissaient augurer de la suite des évé-nements. À la demi-heure de jeu, lesÉgyptiens perdaient même leurdéfenseur central, touché derrièreune cuisse, mais demeuraientconcentrés. Il fallait attendre laseconde mi-temps pour assister enfinà une réaction des Ivoiriens.

Didier Drogba se rappelait alors aubon souvenir des Égyptiens, mais sontir croisé à ras de terre frôlait lepoteau (64e). L’attaquant de Chelsearatait ensuite la plus belle occasionde la rencontre en expédiant troismètres trop haut, alors qu’il se trou-vait seul au second poteau, un bonballon adressé par Arouna Koné(77e). Dans la foulée, les Pharaonsmarquaient grâce à Zaki, mais le butétait logiquement refusé pour unhors jeu de Shawki sur le gardienTizié, bloqué à terre (84e). Dans la tri-bune de presse, Mido le banni se pre-nait alors la tête entre les mains.La prolongation pouvait débuter.Entré en jeu, Baki Koné donnait letournis à la défense égyptienne. Queldommage pour les Ivoiriens que leurentraîneur n’ait pas cru bon de comp-ter sur lui un peu plus tôt. La réussitede l’attaquant de poche revigoraitses partenaires. La Côte d’Ivoire pre-nait le match à son compte lorsquel’arbitre tunisien de la rencontreaccordait un penalty inexistant àl’Égypte, après une action où Kouassiet Barakat avaient levé le pied aussihaut l’un que l’autre. Drogba se mitmême à genou pour supplierl’homme en noir. Rien n’y fit. AhmedHassan, le spécialiste des hautes

œuvres, s’avança sûr de lui et expé-dia le ballon… sur le poteau de Tizié(96e). La justice divine, très certaine-ment… Le jeu devenait ensuite deplus en plus tendu. Épuisés, lesjoueurs attendaient la série de tirs aubut pour se départager, ce même siBaky Koné obligeait l’irréprochablegardien égyptien El-Hadary à unebelle parade (101e).Lorsqu’il fut question de la série detirs au but, pas un Ivoirien, joueur ousupporter, ne douta de l’issue decette séance particulière. Leur pre-mière CAN, les Éléphants la rempor-tèrent 11 tirs au but à 10 en 1992, auSénégal, face au Ghana. Quatorzeans plus tard, les Ivoiriens purentfaire apprécier leur maîtrise de cetexercice particulier en éliminant le

Cameroun en quart de finale par12 tirs au but à 11 ! Alors quandDrogba, qui avait inscrit le premier etle dernier face aux Lions Indomp-tables, s’avança le premier, laconfiance pouvait régner. Mais lemeilleur joueur de son équipe,comme le Camerounais Eto’oquelques jours plus tôt, rata safrappe. Tout comme Baky Koné. Sousles yeux de leur président Hosni Mou-barak protégé par une vitre anti-balles et toute une armée de gardesdu corps, les Égyptiens pouvaientexulter et évacuer le trop-plein depassion pour ce ballon rond qui dorten chacun d’eux. Les Pharaons rede-venaient pour deux ans les dieux ducontinent.

JEAN-PHILIPPE COINTOT

� MIDO N’A PAS JOUÉ. – Le deal conclu jeudi a été respecté. Réintégré au seindugroupe égyptien quelques heures avant la finale (lire notreéditiond’hier),Midon’a pas participé au match face à la Côte d’Ivoire. Présent avec ses coéquipiersavant et après la rencontre, l’ancien Marseillais a regardé jouer ces derniers de latribune de presse, jusqu’à la séance de tirs au but. Le buteur des Pharaons, quiavait agressé verbalement son sélectionneur lors de la demi-finale, a alors rejointses partenaires devant le banc de touche. Sa fédération l’a décidé ainsi : ce succèségyptien est aussi le sien. Dès la victoire acquise, il alla même féliciter Hasan She-hata avant de participer à la fête sur la pelouse. Acclamé par ce public qui lui avaitordonné de respecter les choix de son coach trois jours auparavant, fou de joiemais désolé pour Didier Drogba, son ami de l’OM, qu’il alla aussitôt embrasser.– S. Ta.

LE CAIRE. – Ahmed Hassan, Hassan Mostafa, Mohamed Shawki, Abdel Saher el-Sakka et Abdel Halim Ali peuvent laisser éclater leur bonheur : Mohamed Abo Treka vientd’inscrire le tir au but vainqueur. Et, comme la Tunisie il y a deux ans, l’Égypte emporte la CAN qu’elle organisait. (Photo Jean-Marc Pochat)

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PAGE 8 P SAMEDI 11 FÉVRIER 2006

Noir Jaune

Bleu Rouge9

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BleuRouge

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METZ

Rechute à l’arrièreLE DERBY CONTRE NANCY ayant été reporté à cause desconditions climatiques, Joël Muller a disposé de deuxsemaines complètes pour préparer son équipe. Ce n’est pasun luxe pour l’entraîneur messin. Depuis le début de l’année,son groupe présente à nouveau des symptômes que l’oncroyait disparus, notamment sur le plan défensif. Quatorzebuts encaissés en cinq matches de Championnat et un deCoupe de France, c’est beaucoup trop pour espérer se main-tenir au plus haut niveau. « Notre salut passe par une meil-leure solidité défensive, admet Muller. Nous devons êtreplus sérieux. Nous encaissons beaucoup trop de buts. Uneéquipe de L 1qui en prendautant nepeut rien espérer. Il fautdéjà être solides sur le plan défensif pour pouvoir espérer,comme en novembre-décembre, faire un résultat. »

Le dernier de L 1, qui avait enchaîné six matches sans défaitependant cette période, n’avait, en effet, concédé que troisbuts. Le retour de Mehdi Meniri et l’intégration de JamalAlioui sont censés favoriser l’indispensable resserrage deboulons. Distancé dans la course au maintien (Troyes, le pre-mier non-relégable est à 11 points), Metz va aussi devoirgérer un calendrier délicat. Auxerre, Marseille, Bordeaux,Monaco, Lyon et Rennes sont ses prochains adversaires.« Nos chances demaintien sont trèsminimes,mais nous lut-terons jusqu’au bout, promet Muller. Au-delà du maintien,nous devons montrer que nous méritions mieux que ce quenous venons de faire. Nous devons aussi préparer la saisonprochaine avec de l’espoir plutôt que du désespoir. » – M. T.et R. R.

AUXERRE - METZ

Où en est Luyindula ?L’ex-Marseillais réussit plutôt bien avec Auxerre. Pas forcément assezpour retrouver les Bleus.AUXERRE –de notre envoyé spécial

PEGUY LUYINDULA est la princi-pale victime collatérale des échecsauxerrois dans les différentesCoupes. Désormais, le meilleurbuteur français de L 1 doit se conten-ter du seul Championnat pour semettre encore plus en valeur.13 matches pour accrocher unehypothétique sélection pour laCoupe du monde en Allemagne.

AUXERREEn 22 matches avec l’AJA, Luyindulaa marqué presque autant qu’avecl’OM la saison passée (neuf contredix). « Je suis content, parfaitementsatisfait », dit l’attaquant, meilleurbuteur auxerrois, à propos de sonintégration dans l’Yonne. Un grosbémol : il n’a pas joué en Coupe del’UEFA, pour laquelle il n’était quali-fié qu’à partir des 16es de finale, et avécu depuis le banc les éliminationsen Coupes de France et de la Ligue.Contre Le Mans (1-1, 1-4 aux t.a.b.)et à Paris (0-1), Jacques Santini l’afait sortir avant la fin. Le week-enddernier à Ajaccio, en Championnat, ilétait carrément remplaçant. « Ceserait la plus grosse langue de boisdumondededire le contraire : quandje suis remplacé ou sur le banc, je nesuis pas content, j’ai l’impression dene pas servir à grand-chose. Pauleta,il ne sort jamais, même quand il estnul. Parce qu’à unmoment, onpensequ’il va marquer. Mais je comprendsaussi l’entraîneur : si je lui demande

pourquoi il me sort, il me dira : “Je tesentais moins bien”. Que peut-onrépondre à ça ? Rien ! »

L’ÉQUIPE DE FRANCE

L’ancien Lyonnais n’est plus apparusous le maillot bleu depuis le13 octobre 2004 (Chypre-France,0-2), et rien n’indique qu’il a progres-sé dans la hiérarchie établie par Ray-mond Domenech, qui l’a ignoré cetautomne alors qu’il rappelait Anel-ka. Saha, excellent avec ManchesterUnited depuis son retour de bles-sure, sera aussi un rude concurrentau moment du choix final. « À monavis, Raymond Domenech a déjà saliste des 23 bien au chaud », pres-sent Jacques Santini. « Je peux trèsbien faire le maximum et ne pas être

à la Coupe du monde, reconnaîtLuyindula. Alors je ne vais pas direque je n’y pense pas, mais ça nem’obsède pas. Ce n’est pas ma déci-sion. » En 2003-2004, il avait déjàréussi avec Lyon une remarquablesaison, sans doute la meilleure de sacarrière. Mais n’avait pas été retenupour l’Euro par… Jacques Santini.

L’AVENIR

« Sincèrement, je n’y ai pas encorepensé. De toute façon, je ne suis pasle seul décisionnaire. » Prêté, l’atta-quant international ne devrait envi-sager un engagement plus long dansl’Yonne que si son équipe dispute laprochaine Ligue des champions. Etencore. Troisobstacles s’y opposent :d’abord l’indemnité qu’il faudrait

verser aux Olympiens. D’autant queles relations entre les deux clubs sonttrès fraîches depuis l’épisode Benja-ni lors du mercato. Ensuite le salaire :dans le cadre du prêt, Auxerre prenden charge à peine la moitié des émo-luments mensuels perçus par lejoueur. Enfin le désir du joueur lui-même : « Le choix s’effectuera pluspar rapport au comportement desdirigeants que je rencontrerai, audiscours qu’onme tiendra », estime-t-il. En fait, il envisagerait plus uneprolongation de bail avec l’AJAcomme un dernier recours. À bientôtvingt-sept ans, Luyindula sait queson intérêt lui commandera sansdoute de prendre, en juin, un nou-veau départ.

RÉGIS DUPONT

Le cas FrauS’IL AVOUE SUIVRE avec attention les performances de Pierre-Alain Frauavec Lens, Gérard Houllier ne comprend en revanche pas pourquoi, en France,un joueur prêté a le droit de jouer contre le club auquel il appartient : « EnAngleterre, c’est carrément interdit. Et dans beaucoup de pays, un accord degré à gré est respecté entre les deux clubs concernés au moment du prêt.J’avais du reste demandé que Pierre-Alain ne puisse pas jouer contre nous,mais l’idée n’a pas été retenue à l’époque. À l’arrivée, ça m’embêterait doncqu’il joue contre nous, et je le lui ai d’ailleurs dit », témoigne le coach olym-pien, qui justifie ainsi sa position :« S’il flambe contre Lyon, on sait par avancequ’on nous reprochera de l’avoir prêté. Et s’il devait rater un but en faveur deLens, vous trouverez sûrement des gens pour penser qu’il ne souhaitait pasmarquer contre Lyon. » – C. C.

Clerc-Malouda,le duo improbableL’un était le troisième arrière droit,l’autre la quatrième solution à gauche.Ils seront pourtant titulaires ce soir.

LYON –de notre envoyé spécialpermanent

AVEC NEUF DÉFENSEURS dans soneffectif, Lyon pensait être à l’abri. Maisaprès la blessure de Monsoreaudimanche (déchirure aux ischio-jam-biers droit), ils ne sont plus que troisdéfenseurs de métier à disposition :Cris, Müller et Clerc. Lamine Diatta n’aété éliminé de la CAN que jeudi. Etaprès une seconde indisponibilité dedouze semaines, Éric Abidal a certesrepris du service en début de semaine.Mais, à dix jours de l’expédition à Ein-dhoven en Ligue des champions,Gérard Houllier n’a pas voulu prendrele moindre risque avec son interna-tional.Lyon va donc se présenter ce soir à Bol-laert avec un inattendu duo Clerc-Malouda sur les ailes de sa défense. Enl’absence de Réveillère et Diatta, Fran-çois Clerc a su creuser son sillon depuisla reprise. Et Florent Malouda a prouvéà Gérard Houllier, dimanche dernier enfin de match contre Bordeaux (0-0)qu’il était tout à fait apte à tenir lemême poste côté gauche.« Pour ma part, je touche du bois. Çase passe bien depuis que le coach a faitappel à moi. J’espère donc que ça vacontinuer », glisse François Clerc, ravid’entendre dire qu’il a été « la pre-mière bonne recrue lyonnaise du mer-cato d’hiver » ! « J’apprécie les com-mentaires positifs délivrés sur moncompte. Mais je sais aussi qu’il fautsans cesse confirmer. Je travaille doncen conséquence. »

Pour Malouda, en qui Guy Lacombepuis Paul Le Guen avaient discerné unvéritable potentiel de latéral gauche,les choses se présentent forcément dif-féremment. Devenu international auposte de milieu offensif gauche,double champion de France avec Lyon,Florent a pris du galon ces derniersmois. Avec Abidal, Berthod et Monso-reau derrière lui, Malouda n’imaginaitpasdevoir reculeret retrouverun posteque Le Guen lui avait parfois confié,espérant qu’il y prendrait goût…« Mon avenir n’est pas à ce poste, qui,pour l’attaquant que je suis, est mêmecarrément contre nature. Je ne peuxpas dire que j’y prends du plaisir, j’aitoujours la sensation de devoir en gar-der sous le pied. Mais ça ne medérange pas non plus de dépan-ner… », prévient Florent, qui a doncrefait ses gammes à cette place duranttoute la semaine. « Le problème, c’estde ne pas se laisser aspirer parl’attaque, de ne pas prendre trop derisques, de penser d’abord à défendre.C’est donc essentiellement dansl’approche mentale qu’il y a une diffé-rence.Ce que je reconnais avoir unpeuoublié en fin de match contre Auxerre(1-1) (*). »Ce soir, il pourrait retrouveren face de lui un certain… Pierre-AlainFrau. « Je me souviens avoir mis unevingtainedeminutespourm’adapter àsa vitesse lorsque je l’avais affrontéalors qu’il jouait avec Sochaux. Maisaujourd’hui, j’estime avoir plusd’expérience. Ça devrait aller ! »– C. C.(*) Il avait déjà suppléé Berthod lors dudernier quart d’heure.

PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi17 février, 20 h 45 : Lyon - Nantes(Canal +) ; Samedi 18 février,17 h 15 : Nice - Monaco (Canal +) ;20 heures : AC Ajaccio - Bordeaux,Paris-SG - Le Mans, Rennes - Lens,Saint-Étienne - Lille, Sochaux - Auxerre,Toulouse - Strasbourg, Troyes - Nancy(ces sept matches sur Foot +) ;Dimanche 19 février, 18 heures :Metz - Marseille (Canal + Sport).MATCHES EN RETARD. – Mardi14 février, 20 heures : Saint-Étienne - Nice (Foot +), Nantes - Troyes(Foot +) (24e journée) ; Mardi 7 mars,19 heures : Metz - Nancy (25e jour-née). Reste a fixer : Monaco - Lyon(24e journée).

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.— — — — — — — —

1. Lyon 55 24 16 7 1 39 15 +242. Bordeaux 46 25 12 10 3 22 12 +103. Auxerre 42 25 13 3 9 32 25 +74. Lille 40 25 11 7 7 34 19 +155. Paris-SG 39 25 11 6 8 31 25 +66. Marseille 39 25 11 6 8 26 27 -17. Lens 37 25 8 13 4 32 21 +118. Monaco 36 24 10 6 8 25 19 +69. Le Mans 36 25 10 6 9 24 19 +5

10. Saint-Étienne 34 24 8 10 6 23 22 +111. Nice 33 24 8 9 7 19 19 012. Toulouse 33 25 9 6 10 25 28 -313. Nancy 32 24 9 5 10 24 19 +514. Rennes 32 25 10 2 13 25 38 -1315. Nantes 30 24 8 6 10 24 24 016. Sochaux 27 25 6 9 10 18 25 -717. Troyes 25 24 6 7 11 21 30 -918. AC Ajaccio 20 25 4 8 13 14 29 -1519. Strasbourg 16 25 2 10 13 16 33 -1720. Metz 14 24 2 8 14 14 39 -25

AUJOURD’HUI

17 H 15Lens - Lyon (1-1) (Canal +)

20 HEURES

Auxerre - Metz (2-1)Bordeaux - Rennes (2-2)Le Mans - Nice (0-1)Monaco - Troyes (2-1)Nancy - Saint-Étienne (2-0)Nantes - Sochaux (0-1)Strasbourg - AC Ajaccio (0-0)(Ces sept matches sur Foot +)

DEMAIN

18 HEURESMarseille - Toulouse (0-1)(Canal + Sport)

21 HEURESLille - Paris-SG (1-2) (Canal +)Entre parenthèses, le scoredumatchaller (8e journée).

FOOTBALL LIGUE 1 (26e journée) LENS - LYON

Banderole en vueS’il négocie bien le rendez-vous lensois, Lyon sera sur la voie royale pour son cinquième titre.LYON –de notre envoyé spécialpermanent

C’EST PROBABLEMENT ce soir àLens que peuvent disparaître lestoutes dernières chances des…Bordelais. Maintenus à neuf pointsdu leader la semaine passée lors dumatch au sommet à Lyon (0-0), lesGirondins n’auront plus beaucoupd’occasions de se rapprocher duchampion en titre. Neuf points, celareprésente trois défaites, quatre sil’on y ajoute le match en retard quecompte Lyon. Or, après Lens, lesLyonnais ne connaîtront plus quetrois déplacements périlleux (àMonaco pour ce match en retard, àParis, puis enfin à Lille). Le reste n’arien d’un parcours du combattant.Jusqu’au 15 avril prochain, Lyon nerencontrera plus un seul clubaujourd’hui classé dans les dixpremiers.Les Girondins jetteront donc un œiltrès intéressé sur la rencontre de cet

après-midi, espérant y voir la confir-mation de vagues signes d’un ralen-tissement de la machine lyonnaise,contrainte deux fois de suite aumatch nul à Gerland (Auxerre, 1-1,puis Bordeaux).« Contrairement à ce que j’entendsdire, je trouve qu’on n’est pas si malen ce moment. Même si je veux bienqu’il y ait une petite baisse de régimedenotrepart, pasquestion dedouter,et encore moins de paniquer »,assure Grégory Coupet, histoire defaire écho aux propos de SidneyGovou, quand celui-ci suggère : « Jereconnais que, pour les spectateurs,le dernier match contre Bordeaux n’apas été très plaisant. Mais on a prisun point. Et on a ainsi gardé nos dis-tances. Aujourd’hui, on va à Lens,qui, à l’image des autres, voudrafrapper un grand coup devant sonpublic, face à Lyon. Mais, de notrecôté, on sait que l’opportunité estbelle aussi de frapper les esprits. »Frapper les esprits, cela consisterait àaligner une cinquième victoire à

l’extérieur en 2006 (deux en L 1 etdeux en Coupe de France) et à faireoublier, par la même occasion, ladésagréable impression du matchaller (1-1).

Houllier :« Il s’agirade ne pas reculer »« La densité athlétique des Lensoisnous avait fait souffrir à l’aller, maisce serait une erreur de limiter lesarguments de Lens à ça. Car cetteéquipeaégalementdebonnes indivi-dualités et un très bon collectif »,prévient ainsi le gardien olympien,pendant que François Clerc, qui étaità l’époque dans les tribunes, sesouvient avoir vu, le 22 septembredernier, « un adversaire qui avaitbien su nous bloquer, notamment enmilieu de terrain ».Gérard Houllier, lui, ne se fait aucuneillusion sur la nature de l’oppositionbien que le RC Lens ne ressemble plustout à fait à ce qu’il était en 2005quand il atomisait Auxerre (7-0) ou sepromenait au Parc des Princes (4-3) :« Ce sera de toute façon un combat,et il s’agira de ne pas reculer. J’avaisdit qu’un nouveau cycle prendrait finpour nous à Lens. Compte tenu que lereport du match à Monaco a cham-boulé nos plans, je pense aujourd’huiqu’ondevrait en savoir plus à la fin dumois, après avoir reçu deux fois desuite (Nantes et Rennes). C’est vraiqu’on commence à compter. Avechuit victoires de plus, ça devrait fairel’affaire ! Mais ces huit victoires, ilfaut aller les chercher. »« On a bien conscience que ce diffi-cile déplacement constitue un pas-sage obligé vers un cinquième titre.Mieux vaut s’attendre à un vraicombat à Lens. Mais je crois qu’onpeut réussir un coup là-bas », avanceCoupet. Les Lyonnais ont en plus lasensation que ce rendez-vous, face àune véritable équipe d’athlètes-foot-balleurs, sera un double test. Àl’échelon national, car ils ont l’occa-sion de décourager encore un peuplus l’adversité, alors qu’ils s’apprê-tent à terminer un cycle de matchescontre des concurrents directs. Et, àl’échelon européen, à dix jours deleur déplacement de Ligue des cham-pions à Eindhoven, où là aussi, ils sesavent attendus par des adversairesgrands, costauds, rapides et sautanthaut…

CLAUDE CHEVALLY

S’il n’est pas enchanté par la fonction, Florent Malouda (au centre) dépannera ce soir Gérard Houllier (à droite)au poste d’arrière latéral gauche, comme il le fit la semaine passée en seconde période contreBordeaux (0-0). (Photo Pierre Lahalle)

Cousin ne manque pas de cranL’avant-centre lensois a raté deux penalties la semaine dernière. Mais il n’hésitera pasà tirer le prochain.

LENS –de notre envoyé spécial

SI LENS OBTIENT un penalty contre Lyon, DanielCousin doit-il le tirer ? Le cœur dit oui puisque lejoueur possède une foi inébranlable en lui. La rai-son dit noncar il gâche trop d’opportunités dans cesecteur. « Bien sûr que je le tirerai, tranche-t-il. Jeprendrai mes responsabilités, je suis avant-centre. »Des penalties, l’attaquant lensois, auteur de dix-sept buts (9 en Championnat, 5 en Coupe del’UEFA et 3 en Coupe Intertoto), en a raté troisdepuis le début de la saison : à Troyes (1-1,12e journée), et rien que la semaine dernière, àRennes (0-1, 16e de finale de la Coupe de France) etface à Strasbourg (2-1, 25e journée). Heureuse-ment pour lui, sur sa dernière tentative, il a cata-pulté au fond des filets le ballon renvoyé dans sadirection par le gardien alsacien Nicolas Puyde-bois.Son bilan actuel fait état de trois revers et uneseule réussite (aux dépens des Roumains de Clujen Coupe Intertoto)… Ses échecs n’ont aucuneprise sur son mental. « Un jour, il m’a dit en tête àtête, et non pas en public pour faire bonne impres-sion : “Je ne doute jamais”, raconte Alain Pasca-

lou, son ancien entraîneur au Mans. Ce n’est pasde la prétention, il est comme ça. »Au MUC, Cousin avait attendu plus de deux ans,jusqu’en novembre 2002, pour tirer et inscrire sonpremier penalty, contre Châteauroux (1-1),puisque cette charge revenait habituellement àStéphane Samson. « J’ai pris beaucoup d’élan etj’ai appuyéma frappe, je n’ai pas tremblé », expli-quait-il ce soir-là.Méthode éprouvée avec succès pour son premiermatch à Bollaert en sang et or, à l’été 2004, auxdépens de Saint-Étienne (3-0). Fauché parHognon, il s’était saisi du ballon sans rien deman-der à personne. Boum et but !

« C’est ridicule de sifflerle tireur du club »« Autrefois tu les marquais en force, alors pour-quoi tu les tires du plat du pied ? », lui avaitdemandé Francis Gillot après l’arrêt de Pouplin, àRennes.Samedi passé, soit quatre jours seulement aprèsavoir échoué en Bretagne, c’est encore lui quis’approchait du point de penalty alors que la rai-son aurait dû l’en éloigner. Il restait seize minutesà jouer, Lens était mené par Strasbourg (0-1).

Petit dialogue entre Nicolas Gillet, qui songeait àfrapper, et Daniel Cousin...Gillet : « Tu te sens ? » Cousin : « Oui, je mesens. »Gillet :« Tu te sens bien ? »Cousin :« Oui,je le tire. » « Quand j’ai pris le ballon, j’entendaisplus les sifflets qu’autre chose, rapporte Cousin.C’est ridicule que les gens sifflent le tireur du club.Il n’était pas question pour moi de changer d’avis.Je neme voyais pasme rabaisser. J’ai tiré en force,dans l’axe. Sur le renvoi du gardien, j’ai eu de lachance que le ballon revienne sur moi. On dit quela chance sourit aux audacieux, n’est-ce pas ? »,sourit-il. « Autant le public nous a aidés à gagnerce match, autant je ne comprends pas pourquoi500 personnes l’ont sifflé, avoue son entraîneurFrancis Gillot. La peur sans doute.Mais nous aussion avait peur… Celui qui n’a pas connu le hautniveau ne peut pas semettre à la place du tireur depenalty. »Durant l’automne 2004, déjà, des supportersavaient pris en grippe Daniel Cousin, ce derniercristallisant en grande partie sur lui les mauvaisrésultats du Racing à l’époque. Une partie dupublic reste injuste avec le Franco-Gabonais. Cettesaison, il a réussi sept de ses neufs buts en Ligue 1àdomicile.

JEAN-LUC GATELLIER

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SAMEDI 11 FÉVRIER 2006 PAGE 9

Noir Jaune

Bleu Rouge10

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

Lens Arbitre : M. Coué

17 : 15Stade Felix-Bollaert

30ItandjetandjtItandItIIIII

34Barul

3Hiltontcap.

4A. Coulibaly

23A. Diarra

18Thomert

11Jussiê

9Cousin

14Frau

8Se. Keita

ouLacourt (13)

32Assou-Ekotto

Prix des places : 13, 26,50 et 35

En direct sur Canal +

Lyon

1Coupetoupetetoupetetttt

3Cris

4Müller

10F. Malouda

9Carew

21Tiago

8Juninho

cap.

7M. Diarra

22Wiltord

14Govou

2Clerc

Monaco Arbitre : M. Garibian

20 : 00Stade Louis-II

Prix des places : 5, 10, 15, 20 et 30

1armuzarmuzaarmuzaWWWaaaaWWWa

19Squillaci

3Dos Santos

32Givetcap.

4Modesto

5D. Perez

7Bernardi

23Di Vaio

6Plasil

21Meriem ou

Maurice-Belay (28)

36Vieri

En direct sur Foot +

Troyes

1Le Croe Crooe Croomomoooom

20Matuidi

10Nivet

28Montero

23Ib. Faye

3Boucansaudan

12Enza Yamissi

Grax9

17Amzine

6Tourenne

cap.

11Paisley

Nantes Arbitre : M. Derrien

20 : 00Stade de la Beaujoire-Louis-Fonteneau

1andreaundreanandreanLLLLaaaaLLaacap.cap

3Signorino

24Guilloni

17Toulalan

13M. Diallo

29Dimitrijevic

25Rossi

8Da Rocha

26Bamogo

4Cetto

15Savinaud

ou Leray (35)

Prix des places : 7, 10, 15 et 20

En direct sur Foot +

Sochaux

16RicherRicheeRicheertrrr

22Tosic

2Afolabil

20Calvé

7Pitau

19Dagano

11Ménez

ou Brunel (5)

9Ilan

12Isabeycap.

10Mézague

4Miranda

Le Mans Arbitre : M. Layec

20 : 00

Prix des places : 6,40, 11,40, 22, 27 et 32

Stade Léon-Bollée En direct sur Foot +

16RRocheRRocheRRRRRRR

6O. Thomas

15Cerdan

22Matsui

5F. Thomas 18

De Melo

27Fauré

26Douillard

20Bonnart

cap.

19Poulardu

7Hautcœur

Nice

16Grééé ngoriininininnin

2Varrault

cap.

13Abardonado

17S. Traorra é

14Balmont

6Echouafni

27Bigné

ou Bisconti (7)

19Vahirua ou

Ederson (10)

18Bellion

15Roudet

15Jarjat

ou Tchato (3)

Strasbourg Arbitre : M. Colombo

20 : 00Stade de la Meinau

Prix des places : 7, 16, 21 et 29

1uydeboisydeboydebyPPPPuuuuPPuu

5Kanté

3J.-C. Devaux

cap.

2Deroff

10P. Farnerud

27Loué

6Abou

20Diané

7A. Farnerud

11Abdessadki

21Hagguig

En direct sur Foot +

13Danjounj

15Laurenti

4AntonioCarlos

28André Luiz

9Lucas

12Mandrichi

14Mou. N’ Diaye

6Rodrigo

cap.

25Robin

21Chafni

AC Ajaccio

16Trrréé avisaaaananaaana

Auxerre Arbitre : M. Hamel

20 : 00Stade Abbé-Deschamps En direct sur Foot +

Prix des places : 7, 12, 16, 18, 26 et 30

1oooloooCCoooCo

3Jaurès

9Pieroni

8Lachuer

cap.

10Kahlenberg

7Be. Cheyrou 20

Luyindula

6Violeau

ou Berson(13)

12Mignotg

4Grichting

34Martin

Metz

1WWimbbWimbbééééééeeeee

12Proment

cap.

28Medjani

5Borbiconi

13Obraniak

8Youla

24Pimenov

10Ouadah

22Alioui

4Mén

17Bassong

Nancy Arbitre : M. Malige

20 : 00Stade Marcel-Picot

1aciglianoacigliaaacigliaBBrracap.p.

3Lécluse

28Puygreniery 6

Berenguer

24B. Gavanon

ou Andre Luiz Silva(5)

33Da Costa

11Zerka ou

Kroupi (22)

8Biancalani

20Chrétien

7Duchemin

23Brison

Prix des places : 15, 20, 25, 30 et 35

En direct sur Foot +

Saint-Étienne

16tJanootJanototttttttt

cap..cap.

23Ilunga

8Hellebuyck

27Sablécap.

9Piquionne

20Postiga

24L. Perrin

3Basto

6Z. Camara

19Perquisq

22F. Diawara

Arbitre : M. Sars

20 : 00 En direct sur Foot +

Prix des places : 8, 10, 14, 20, 26, 32 et 42

Stade Jacques-Chaban-Delmas

Bordeaux

13Jemmali

3Henrique

27Planusu

23Marange

14Br. Cheyrou

5Fernando ouMavuba (24)

29Chamakh

11Smicercap.

18Faubert

12Perea

16RRamRRRRRRR éécap.

Rennes

1Isakssoakssooakssooonoonon

2Perrier-Doumbé

28Mvuemba

18Monterrubio

cap.

24Sorlin

10Y. Gourcuff

11Y. Hadji

6G. Bourillon

5J. Faty

4Adailton ouult

Mensah (25)))a

9Edman

Les cinq derniers matches : P. N. P. N. G.Remplaçants : Biancarelli (g.) (16),Maurice-Belay (28) ou Meriem (21), Gigliotti(22) ou Gakpe (34), Veigneau (31), Cubilier(18).Entraîneur : F. Guidolin.Absents : Gerard (tendon d’Achille), Zikos(malade), Roma (convalescent), Maicon,Kapo, Lescure, Mangani, Licata (choix del’entraîneur).Suspendu : aucun.

Zikos et Maiconabsents

« Tourner la page et se remobiliser », c’est lemot d’ordre de Guidolin à son groupe aprèsl’élimination contre Nice en Coupe de la Ligue(0-1). Maicon écarté et Zikos malade, c’estsans doute Perez qui évoluera au côté deBernardi en milieu défensif. En attaque, le duoVieri-Di Vaio devra tenter de faire ladifférence. – E. Ba.

Vieux démons et bêtes noiresBeaucoup de records poussiéreux à faire tomber à l’occasion de cette 26e journée ! Le hasard veut en effet que six des dix clubs visiteurs entreprennent un déplacement qui, par tradition, ne leur réussit guère ...

le 17 mars 1963 (1-0)de Rennes à Bordeaux : le 11 novembre 1973 (1-0)

Dernières victoires

visites.

3 victoires en 35 matches.L’AC Ajaccio à Strasbourg : 0 victoire en 8 matches.

Bilan de ...

LES CINQ DERNIÈRES SAISONS00–01 01-02 02–03 03–04 04-05

Auxerre - Metz 1-0 3-2 — 2-1 4-0Bordeaux - Rennes 3-0 2-1 2-0 2-1 0-0Le Mans - Nice — — — 1-1 —Lens - Lyon 0-0 2-0 2-2 1-1 0-1Lille - Paris-SG 2-0 1-0 2-1 1-0 1-0Marseille - Toulouse 1-1 — — — —Monaco - Troyes 4-3 2-0 6-0 — —

Nancy - Saint-Etienne — — — — —Nantes - Sochaux — 0-0 0-1 3-1 2-2Strasbourg - AC Ajaccio — — 1-1 3-2 1-0

-

FOOTBALL LIGUE 1 (26e journée)

AUJOURD'HUI17 H 15

LENS (1-1) LYON20 HEURES

AUXERRE (2-1) METZBORDEAUX (2-2) RENNESLE MANS (0-1) NICEMONACO (2-1) TROYESNANCY (2-0) SAINT-ÉTIENNENANTES (0-1) SOCHAUXSTRASBOURG (0-0) AC AJACCIO

DEMAIN18 HEURES

MARSEILLE (0-1) TOULOUSE21 HEURES

LILLE (1-2) PARIS-SGEntre parenthèses, le score du match aller (8e journée).

PROCHAINES JOURNÉES

MATCHES EN RETARDMARDI 14 FÉVRIER

20 HEURESSaint-Étienne - Nice (Foot+) (24e journée)Nantes - Troyes (Foot +) (24e journée)

MARDI 7 MARS

19 HEURESMetz - Nancy (Foot +) (25e journée)

RESTE À FIXER

Monaco - Lyon (24e journée)

27e JOURNÉEVENDREDI 17 FÉVRIER

20 H 45Lyon - Nantes (Canal +)

SAMEDI 18 FÉVRIER

17 H 15Nice - Monaco (Canal +)

20 HEURESAC Ajaccio - BordeauxParis-SG - Le MansRennes - LensSaint-Étienne - LilleSochaux - Auxerre

Toulouse - StrasbourgTroyes - Nancy(Ces sept matches sur Foot +)

DIMANCHE 19 FÉVRIER

18 HEURESMetz - Marseille (Canal + Sport)

28e JOURNÉESAMEDI 25 FÉVRIER

17 H 15Nantes - Paris-SG (Canal +)

20 HEURES

Auxerre - ToulouseBordeaux - MetzLe Mans - Saint-ÉtienneLyon - RennesNancy - Sochaux(Ces cinq matches sur Foot +)

DIMANCHE 26 FÉVRIER

18 HEURESLens - AC Ajaccio (Canal + Sport)Monaco - Lille (Foot +)Strasbourg - Troyes (Foot +)

21 HEURESMarseille - Nice (Canal +)

AGENDADEMAIN

� LIGUE 1 (26e journée, matchesdécalés)Voir ci-dessus.

COUPE DE FRANCE

11 H 30Tirage au sort des huitièmes de finale(mardi 21 et mercredi 22 mars) dansl’émission Téléfoot sur TF 1, effectué parBernard Laporte.

MARDI 14 FÉVRIER

� LIGUE 1 (24e journée, matches enretard)Voir ci-dessus.

� COUPE DE FRANCE (16es de finale,match en retard)

20 HEURESChâteauroux (L 2) - Sochaux

MERCREDI 15 FÉVRIER

� COUPE DE L’UEFA (seizièmes definale aller)

16 H 30(15 H 30, HEURE FRANÇAISE)

Litex Lovetch (BUL) - Strasbourg (TPSStar)

18 HEURESFC Bâle (SUI) - Monaco (TMC)

19 HEURESLille - Chakhtior Donetsk (UKR) (Sport +)

19 H 45(20 H 45, HEURE FRANÇAISE)

Bolton (ANG) - Marseille (M 6)20 H 45

Udinese (ITA) - Lens (Sport +)JEUDI 16 FÉVRIER

� COUPE DE L’UEFA (seizièmes definale aller, suite)

TIRAGE No 11. – On joue sur les matches français, italiens et espagnols jusqu’à ce soir,19 h 45.TIRAGENo 10. – Aucunparieurn’a trouvé les treize bonspronostics.En revanche, ilsontété vingt-cinq à trouver les sept bons pronostics du tirage no 14. Ils empochent3 350 euros chacun.

TOTAL DOMICILE EXTERIEUR

CLASSEMENT Pts MATCHES BUTS MATCHES BUTS MATCHES BUTS

J. G. N. P. p. c. diff. J. G. N. P. p. c. J. G. N. P. p. c.

1. Lyon 55 24 16 7 1 39 15 +24 12 8 3 1 17 10 12 8 4 0 22 5

2. Bordeaux 46 25 12 10 3 22 12 +10 12 8 3 1 12 5 13 4 7 2 10 7

3. Auxerre 42 25 13 3 9 32 25 +7 12 10 0 2 23 6 13 3 3 7 9 19

4. Lille 40 25 11 7 7 34 19 +15 13 9 2 2 21 4 12 2 5 5 13 15

5. Paris-SG 39 25 11 6 8 31 25 +6 13 9 2 2 25 12 12 2 4 6 6 13

6. Marseille 39 25 11 6 8 26 27 -1 13 7 5 1 16 10 12 4 1 7 10 17

7. Lens 37 25 8 13 4 32 21 +11 12 6 5 1 21 8 13 2 8 3 11 13

8. Monaco 36 24 10 6 8 25 19 +6 11 5 3 3 11 6 13 5 3 5 14 13

9. Le Mans 36 25 10 6 9 24 19 +5 13 8 3 2 19 7 12 2 3 7 5 12

10. Saint-Étienne 34 24 8 10 6 23 22 +1 12 4 6 2 14 9 12 4 4 4 9 13

11. Nice 33 24 8 9 7 19 19 0 13 6 3 4 12 9 11 2 6 3 7 10

12. Toulouse 33 25 9 6 10 25 28 -3 12 6 3 3 12 8 13 3 3 7 13 20

13. Nancy 32 24 9 5 10 24 19 +5 13 4 5 4 15 10 11 5 0 6 9 9

14. Rennes 32 25 10 2 13 25 38 -13 12 6 1 5 18 19 13 4 1 8 7 19

15. Nantes 30 24 8 6 10 24 24 0 12 5 4 3 13 9 12 3 2 7 11 15

16. Sochaux 27 25 6 9 10 18 25 -7 13 4 5 4 11 9 12 2 4 6 7 16

17. Troyes 25 24 6 7 11 21 30 -9 12 4 5 3 11 11 12 2 2 8 10 19

18. AC Ajaccio 20 25 4 8 13 14 29 -15 12 3 5 4 9 10 13 1 3 9 5 19

19. Strasbourg 16 25 2 10 13 16 33 -17 13 1 6 6 7 16 12 1 4 7 9 17

20. Metz 14 24 2 8 14 14 39 -25 11 2 3 6 7 16 13 0 5 8 7 23

LILLE - PARIS-SG (demain)

Retour probable de MakounMAKOUN, RENTRÉ de la CAN, semble apte à tenir sa place demain. Le Nigérian Odem-wingie ne reprendra l’entraînement qu’aujourd’hui. Claude Puel jugera alors de l’étatphysiquedesonattaquant.QuantàSylva (Sénégal), son retourestattendupar sonentraî-neur, sans plus de précisions. Dumont (genou) a repris, mais n’est pas encore en état dejouer. Debuchy, en phase de reprise lui aussi, est incertain. – M. Bo.L’équipe probable : Malicki ou Sylva – Chalmé, Tavlaridis, Schmitz, Tafforeau (cap.) –Cabaye, Makoun – Lichtsteiner ou Keita, Bodemer, Dernis – Keita ou Moussilou.

Dhorasoo incertainHIERAPRÈS-MIDI,Pauletas’est contentéde trottineretde fairequelquessoins.Dhora-soo est, pour la deuxième journée desuite, resté aux soins. Sa participation à la rencontrede demain est donc incertaine. Le corps médical du PSG a refusé, pour le moment, des’exprimer sur la nature de sa blessure. En revanche, Pauleta est certain d’être présent àLille. Il a simplement préféré récupérer pour soigner des adducteurs légèrement doulou-reux.Rothen, lui, a repris l’entraînementnormalementdepuisquelques jours.Hier, il étaitaligné dans l’équipe des titulaires probables. – D. D.L’équipe probable : Alonzo – Pichot, Rozehnal, Yepes, Armand – Dhorasoo ou E. Cis-sé, M’Bami – Pancrate, C. Rodriguez ou Landrin, Rothen – Pauleta.

MARSEILLE - TOULOUSE (demain)

Niang et Oruma sont prêtsAPRÈS BEYE la semaine dernière, Taiwo, Niang et Oruma sont revenus de la CAN hiermatin. L’entraînement a donc été décalé à la fin d’après-midi. Taiwo, le plus sollicité enÉgypte (570 minutes de jeu), s’est contenté d’effectuer des tours de terrain. Niang etOruma, opérationnels demain, ont participé à une opposition dont Lamouchi était dis-pensé. Bonnissel forfait (dos), Jean Fernandez hésite entre Cantareil et Beye au poste delatéral gauche. Devant, le duo Pagis-Niang, qui avait fait ses preuves à Strasbourg, serareconstitué pour la première fois à l’OM. Jean Fernandez a convoqué un groupe de dix-huit joueurs dont ne fait pas partie André Luis. – D. Ro.L’équipe probable : Barthez (cap.) – Ferreira, Déhu, César, Beye ou Cantareil –Lamouchi, Cana, Oruma – Pagis, Ribéry – Niang.

Douchez, premièreLE MILIEU GUINÉEN Mansaré, rentré malade de la CAN, ne participera sans doute pasau match de demain, pas plus que Revault, Aubey (cuisse), Taïder (mollet) et Congré(reprise). Emana (Cameroun) et Santos (Tunisie) pourraient faire partie du groupe mêmesi le premier, peu utilisé lors de la CAN, est à court de rythme. Dans le but, Douchez fêterala première titularisation de sa carrière en L 1. Dao et Lièvre sont en balance pour uneplace en charnière centrale au côté d’Arribagé. – N. S.L’équipe probable : Douchez – Ebondo, Arribagé, Dao (ou Lièvre), Mathieu – Akpa-Akpro, Sirieix, Dieuze, Cardy, Batlles – Moreira.

Les cinq derniers matches : P. P. N. P. G.Remplaçants : Chabbert (g.) (1), Gillet (5),Carrière (10), Lacourt (13) ou Se. Keita (8),Khiter (29).Entraîneur : F. Gillot.Absents : Aruna (CAN), Zayatte, G. Rodriguez,Brocard (choix de l’entraîneur).Suspendu : Demont.

Keita incertainLe milieu de terrain malien, malade cettesemaine, est incertain. Il pourrait être rempla-cé par le jeune Lacourt. En l’absence deDemont, suspendu, Barul le remplace postepour poste. L’équipe lensoise restera toutefoisrésolument offensive avec quatre attaquantsalignés. – H. W.

Les cinq derniers matches : G. G. G. N. N.Remplaçants : Vercoutre (g.) (30), Diatta(15), Clément (6) ou Benzema (19), Pedretti(26), Fred (11).Entraîneur : G. Houllier.Absents : Caçapa, Réveillère, Monsoreau(cuisse), Abidal et Berthod (reprise), Ben Arfa(choix de l’entraîneur). Suspendu : aucun.

Carew titulaireRevenu de la CAN hier matin, Diatta sera duvoyage à Lens, au contraire d’Abidal qui, pourretrouver du rythme, participera aujourd’hui àune opposition à huis clos (de même que BenArfa). Deux précisions apportées par Houllierhier matin : Malouda jouera bien latéralgauche et Carew sera de nouveau titularisé àla pointe de l’attaque. – C. C.

Les cinq derniers matches : N. G. P. P. P.Remplaçants : Westberg (g.) (30), Boskovic(2), Ib. Bangoura (7), Dujeux (18), Faivre (27).Entraîneur : J.-M. Furlan.Absents : Dallet, Drouin (reprise), Jaziri(genou), Kouassi (CAN), Sanz, Berkak, Adam,Meslien, Guillaume, Boudard, N’Dour, Zitouri(choix de l’entraîneur).Suspendus : G. Ba, Nadé.

Quelqueschangements

Furlan a apporté quelques retouches parrapport à l’équipe qui s’est inclinée à domicileface à l’OM (0-1). Derrière, suspensionpurgée, Montero retrouve sa place à droite audétriment de Dujeux. En milieu de terrain,Tourenne reprend également son poste àdroite, Enza Yamissi épaulera Grax en attaque.Furlan devra aussi se passer de son autreattaquant tunisien, Jaziri, revenu de la CANavec un genou douloureux. – J.-P. K.

Les cinq derniers matches : P. G. N. G. P.Remplaçants : Heurtebis (g.) [16], Leray(35) ou Savinaud (15), Ca (23) ou Delhom-meau (12), Capoue (11), Keserü (28).Entraîneur : S. Le Dizet.Absents : Quint, Norbert, Oliech (genou),Yapi, Faé (CAN), Mhadhbi, Pierre, Thicot(choix de l’entraîneur).Suspendus : aucun.

Doutes pour SavinaudSavinaud, touché à la cuisse gauche cettesemaine, reste incertain. Leray le suppléeras’il devait renoncer. Le Dizet a gardé ungroupe de dix-sept. Bamogo devrait démarrerà gauche du 4-2-3-1, à la place de Capoue.Rossi fera ses débuts de titulaire à la Beau-joire, au soutien de Diallo sans doute. Avecpour objectif de marquer enfin après troisréceptions sans but. – Ph. C.

Les cinq derniers matches : N. P. G. N. N.Remplaçants : Martinovic (g.) [1], Sène(13), Brunel (5) ou Ménez (11), Genghini(23), Bühler (25).Entraîneur : D. Bijotat.Absents : Boudarène (cuisse), Daf, So. Dia-wara, N’Daw (CAN), Lonfat (reprise), Quercia(genou), Meghni, Weldon, Erding, Josse, Potil-lon (choix de l’entraîneur).Suspendus : aucun.

Ménez ou Brunel ?Dominique Bijotat, qui attend le retour de laCAN des Sénégalais, au plus tard demain, areconduit le groupe qui vient de partager lespoints avec Le Mans (0-0). Une incertitudedemeure au poste de milieu gauche, pourlequel Ménez et Brunel sont en concurrence.Weldon et Meghni, qui ont tout juste reprisl’entraînement, devraient jouer avec la réserveaujourd’hui. – C. M.

Les cinq derniers matches : N. G. P. P. N.Remplaçants : Gurtner (g.) (34), Vergerolle(33), Nemeth (17), Gmamdia (22), Lacour(19).Entraîneur : J. Duguépéroux.Absents : Cassard (pommette), Si. Keita(rééducation), Johansen (tendon d’Achille),Bellaïd, Gameiro (cheville), Arrache, Hosni(cuisse), Boka (CAN), Le Pen (repos), Krebs,Schneider, R. Faty (choix de l’entraîneur).Suspendu : aucun.

Beaucoup d’absentsDuguépéroux doit composer avec de nom-breuses absences. Si Pontus Farnerud est deretour après avoir purgé sa suspension, LePen est forfait après sa perte de connaissanceface à Paris (1-1). Le flanc gauche en seraprofondément modifié. Abou pourrait y monterd’un cran, Kanté y jouer le rôle de défenseurlatéral pour laisser la place à Haggui dansl’axe. En attaque, ni Gmamdia ni Nemeth,décevants, ne devraient être alignés. – P. M.

Les cinq derniers matches : P. P. G. N. G.Remplaçants : Lucchini (g.) (30), Jabi (27),Edson (10), Scarpelli (11), Abdoun (20).Entraîneur : J. Pasqualetti.Absents : Porato (genou), Dzodic et Rocchi(pubalgie), K. Diawara (bronchite), Saïfi(reprise), Becas, Joinville (choix de l’entraî-neur).Suspendu : Collin.

Sans Porato ni CollinAux absences de Dzodic et Rocchi, souffrantstous deux de pubalgie, et de Diawara (bron-chite), sont venues s’ajouter celles de Porato(genou) et de Collin (suspendu). Edson, qui seplaint d’une inflammation du tendon, estménagé. Ils seront remplacés poste pour postepar Trévisan, Robin et Mandrichi. Jabi, rentrétardivement de la CAN, sera sur le banc.– D. F.

Les cinq derniers matches : P. G. G. N. N.Remplaçants : Pinault (23), N’Dzomo (4),Fanchone (17), Chiumiento (28), Is. Bangou-ra (9).Entraîneur : F. Hantz.Absents : Pelé (g.) (cervicales), Basa(adducteurs), Lucau (genou), Loriot (tendi-nite), Romaric (CAN), Grafite, Périatambée,Ekhosuehi, Gormond, Lavecchia, Lisembart(choix de l’entraîneur).Suspendu : aucun.

Avec MatsuiLe Mans retrouve Matsui et Cerdan mais seraprivé de son gardien, Pelé (douleurs aux cervi-cales après un léger accident de voiture), etdu Brésilien Grafite, laissé au repos. LeGuinéen Bangoura, rentré de la CAN, seradans le groupe, comme le jeune N’Dzomo.– Ch. L.

Les cinq derniers matches : G. N. N. G. G.Remplaçants : Lloris (g.) (1), Tchato (3) ouJarjat (15), Ederson (10) ou Vahirua (19) ouSo. Camara (9), Bisconti (7) ou Bigné (27),An. Yahia (21) ou D. Diakite (23).Entraîneur : F. Antonetti.Absents : Bagayoko, Fanni (cuisse), Rool(mollet), Koné (CAN), Fauconnier et Larbi(convalescence), Dolci, Grenet, Lamatina,Moreau (choix de l’entraîneur).Suspendu : aucun.

Un groupe de 18Les indisponibilités de Bagayoko, Fanni et Roolimposent au moins un changement par ligne àAntonetti. L’entraîneur niçois, qui doit égale-ment composer avec la semaine de travailperturbée pour Varrault (cheville), S. Traoré(genou) et Bisconti (cheville), n’exclut pas delaisser souffler certains joueurs. Le milieudéfensif malien Diakite figure pour la premièrefois dans le groupe. – Ja. G.

Les cinq derniers matches : N. G. P. G. N.Remplaçants : Sorin (g.) (16), Sarkisian(18), Kroupi (22) ou Zerka (11), André LuizSilva (5) ou B. Gavanon (24), Sapina (19) ouCamerling (34).Entraîneur : P. Correa.Absents : D. Bakari (arrêt maladie), Adailton(cheville et tibia), Kim (reprise), N’Guémo(tibia), Curbelo, K. Keita (cheville), Diakhaté(CAN), Chouleur, Rudolf, N’Tolla (choix del’entraîneur).Suspendu : aucun.

Correa a le choixAucun nouveau blessé à déplorer, André LuizSilva est guéri et Zerka n’est plus suspendu :pour Correa, c’est quasi Byzance. L’entraîneurnancéien devrait encore ménager Sarkisian,qui n’a pas eu de vacances depuis plus d’unan. Gavanon, qui a beaucoup donné ces der-niers temps, pourrait également souffler. Enattaque, Zerka et Kroupi semblent en balance.– R. R.

Les cinq derniers matches : N. G. P. P. N.Remplaçants : Viviani (g.) (1), Al. Yahia(29), P. Feindouno (14), Mazure (10), Gomis(18) ou Dabo (21).Entraîneur : E. Baup.Absents : Hognon (cheville), Zokora, Tiéné,F. Mendy (CAN), Kamara, Houri, Piatti, Sakho,Saar (choix de l’entraîneur).Suspendu : aucun.

Perquis en défensecentrale

En l’absence de Vincent Hognon, JulienPerquis semble tout désigné pour prendreplace dans la défense centrale stéphanoiseaux côtés de Camara, alors qu’Ilunga, revenude la CAN, devrait retrouver son poste dans lecouloir gauche. Feindouno, qui n’a disputéqu’un seul entraînement collectif depuis sonretour d’Afrique, pourrait débuter la rencontresur le banc, au bénéfice du Portugais Basto.– J.-Y. D.

Les cinq derniers matches : P. G. N. G. P.Remplaçants : Hamel (g.) [16], Bolf (5),Mathis (18), Poyet (28), Berson (13) ou Vio-leau (6).Entraîneur : J. Santini.Absents : Kaboul, Sagna, Lejeune (convales-cents), Akalé (CAN), Kalabane, Radet(reprise).Suspendus : aucun.

Kalabaneest enfin rentré

Le défenseur guinéen est enfin rentré de laCAN, hier, soit trois jours après la date initiale-ment prévue. Il s’est contenté de soins etn’intègre évidemment pas le groupe. JacquesSantini reconduira le même groupe qu’à Ajac-cio. Radet, qui a repris l’entraînement, nefigure pas dans l’effectif. Cheyrou, Lachuer etLuyindula devraient faire leur retour au seind’un 4-3-3. – J.-P. G.

Les cinq derniers matches : P. P. P. P. P.Remplaçants : Marichez (g.) [30], Béria (2),Mihoubi (32), Kang (33), Contout (27).Entraîneur : J. Muller.Absents : Renouard, Huszti (pubis), Gueye,Tum (genou), Pompière, Walter (rééducation),Agassa (convalescent), Djiba (CAN), Diakité,Morisot, Mom. N’Diaye, Bong, Belson, Chérif(choix de l’entraîneur).Suspendus : aucun.

Méniri revientMéniri, qui en a fini avec sa suspension et sesproblèmes dorsaux, effectuera son retour ausein d’une défense qui, en son absence, a prisl’eau à Lille (1-3) et contre Nantes (1-4). Arri-vé pendant le mercato, Alioui devrait débuterdans le couloir droit. Renouard, qui s’est faitopérer d’une pubalgie hier, et Huszti qui pour-rait subir le même sort, sont forfait, toutcomme Tum, dont l’état du genou gauche nes’est pas amélioré. – R. R.

Les cinq derniers matches : G. G. G. G. N.Remplaçants : Roux (g.) (1), Denilson (22),Alonso (8), Mavuba (24) ou Fernando (5),Darcheville (9).Entraîneur : Ricardo.Absents : Jurietti (abdominaux), Valverde(rééducation épaule droite), Lavie, Ducasse,Francia, Beto (choix de l’entraîneur).Suspendu : Laslandes.

Retour de Chamakh ?Marouane Chamakh devrait faire son retour enattaque, associé au Colombien Perea. Las-landes est suspendu et Darcheville a étéménagé à l’entraînement. Le milieu ne devraitpas changer, avec Smicer et Faubert sur lescôtés. Marange reste à gauche pour rempla-cer Jurietti, toujours blessé. – L. L.

Les cinq derniers matches : G. P. P. P. P.Remplaçants : Pouplin (g.) (30), Mbia (17)ou Nsiabamfumu (13), Mensah (25) ou Adail-ton (4), Barbosa (14), Sow (29).Entraîneur : L. Bölöni.Absents : Frei (hanche), E. Didot (tendond’Achille), Källström, Briand, Ouaddou(cuisse), Jeunechamp (reprise), Utaka,C. N’Diaye (retour de CAN), Rochat, Sepsi, Bru(choix de l’entraîneur).Suspendu : aucun.

Sans pointeLes avants-centres sont forfait : Frei et Briandsont blessés, Utaka rentre de la CAN. Hadji, quia dépanné à ce poste en seconde mi-tempscontre Monaco (1-3), pourrait rempiler. Aumilieu, Rennes est privé de Källström, dont lacuisse a mal répondu à un ultime test hier.L’équipe, très jeune, enregistrera la premièresortie du revenant Sorlin. – J.-D. C.

BUTEURS1. Pauleta (Paris-SG), 16 buts.2. Luyindula (Auxerre) ; Cousin (Lens), 9 buts.4. Pieroni (Auxerre) ; Wiltord (Lyon), 8 buts.6. De Melo (Le Mans), 7 buts.

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PAGE 10 SAMEDI 11 FÉVRIER 2006

Noir Jaune

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FOOTBALL LIGUE 1 (26e journée) BORDEAUX - RENNES

« Je me suis remis en question »BRUNO CHEYROU, le milieu des Girondins, se sent de plus en plus à l’aise dans son nouveau rôle de récupérateur.Depuis la trêve, Bruno Cheyrou, 27 ans, s’est installé dans l’axe, à unposte où la concurrence est rude. L’ancien joueur de Lille, prêté parLiverpool, parle de sa fierté d’avoir su s’adapter pour convaincre sonentraîneur. De son ambition aussi, pour lui et pour son club, dauphindu leader lyonnais et auteur d’un mois de janvier très convaincant.

BORDEAUX –de notre correspondante

« EN JANVIER, BORDEAUX apris treize points sur quinze,avec un match nul à Lyon (0-0),dimanche dernier. Vous comp-tez garder le même rythme enfévrier ?– Il y a moins d’échéances, doncmoins de points à prendre. Il fallaitassurer le mois de janvier. La saisonprécédente, c’est à ce moment-làque s’était déclenchée la mauvaisepasse de Bordeaux. On est trèssatisfaits, on a réussi à creuser unpetit trou et on y voit plus clair qu’àla trêve, où sept ou huit équipes sebousculaient derrière Lyon.– Contre Lyon, vous réussis-sez un gros match. Avez-vousle sentiment d’être revenu auniveau que vous aviez à Lille ?– J’ai continué de progresser et jecrois que je peux être meilleurencore. Mon rôle sur le terrain a pasmal évolué depuis Lille ou Liverpool.Je joue plus derrière, j’aurais peut-

être moins souvent l’occasion debriller et d’être décisif, mais je suiscontent. J’arrive à avoir une cer-taine influence sur l’équipe, mêmesi c’est un travail un peu plus obs-cur.– Cela vous ennuie d’êtremoins en vue ?– (Il rit.) J’aimais bien quand, àLille, je marquais des buts. J’étaisdavantage sous le feu des projec-teurs. Un numéro dix, on en parleplus. Mais il faut de tout dans uneéquipe. Désormais, je pense m’êtrebien trouvé dans ce nouveau rôle.– On a quand même l’impres-s ion q u’ i l a f a l lu vo u sconvaincre…– Je me suis remis en question,c’est vrai. En fait, j’attendais lecoach qui me placerait là en medisant que ça correspondait davan-tage à mes qualités que le côtégauche. Bien sûr, si Zidane reste àgauche, ça va aller, mais c’estZidane... À Liverpool, j’évoluais plushaut, sous l’attaquant, ce qui ne

correspondait pas du tout à monprofil. J’ai besoin de toucher desballons. Avant de venir à Bordeaux,le directeur sportif, Charles Cam-porro m’avait dit qu’il me voyaitdans l’axe. J’ai pris ça comme unsigne. Au fond de moi, je savais.– Vous avez pourtant fait lapréparation de la saison enjouant à gauche et sans vousimposer. Puis, vous y êtesparvenu dans l’axe, où laconcurrence est féroce…– Certains étaient sceptiques, pen-saient que je ne pouvais pasdéfendre. Ce poste requiert beau-coup d’intensité physique, il fautêtre un moteur de l’équipe. Audébut, je pensais faire la différenceavec le ballon, en raison de mesqualités techniques. J’ai dû m’adap-ter. Je me suis d’abord consacré autravail défensif. Maintenant,j’essaie d’y ajouter la technique,comme les milieux modernes, Ger-rard, Lampard, Essien qui marquentdes buts. Même Ricardo était scep-tique sur mon association avec Fer-nando. Moi, je n’ai pas douté. Jesavais que j’étais capable de jouer àce poste. Je me surprendrai quandj’aurai encore élevé mon niveau dejeu. Je veux apprendre encore, êtreun relais.

– Raymond Domenech était àGerland. Qui venait-il regar-der ?– (Il rit.) Je ne pense pas que c’étaitmoi ! L’équipe de France n’est pasun élément moteur pour moi.J’essaye d’être le plus performantpossible avec Bordeaux. Après, il nepeut y avoir que des bonnes nou-velles…

« Je n’ai jamais jouéma carte perso »

– Que va-t-il se passer mainte-nant que le turnover vadiminuer ?– On verra. Si je joue régulièrement,j’espère apporter plus encore. Monproblème, c’est que je dois jouerrégulièrement. Si je ne joue pas pen-dant quinze jours, c’est dur deremettre la machine en route.– Pensez-vous avoir convaincules dirigeants de vous conser-ver la saison prochaine ?– Je suis prêté par Liverpool, qui neveut pas me reprendre. Bordeaux estun bon club et, s’il revient dans lecycle de la Coupe d’Europe, je nedemande pas grand-chose. Je n’aijamais joué ma carte perso. Jem’investis dans l’équipe, je parleavec le coach, j’ai une certaine expé-rience à transmettre. »

LAWRENCE LEENHARDT

Ça glisse à RennesAprès quatre défaites consécutives, les Bretons doivent stopper la chute.RENNES –de notre correspondant permanent

RENNES JOUE AU JOKARI en ce début d’année.Victorieux de ses deux premiers matches en 2006 –Nantes (2-0) et Le Mans (1-0) –, il croyait sa ballelancée vers des horizons européens. Elle était, enfait, attachée à un fil. Quatre défaites d’affilée ontramené dare-dare les Bretons en deuxième partiede tableau (14e). Rennes ne règne plus à domicileet ne concrétise pas ses progrès à l’extérieur. Il nejoue pas mal, prend l’ascendant souvent, maissubit son inefficacité offensive (un but en quatrematches) et défensive (19e défense de L 1 avec38 buts encaissés).Cette dérive ne s’accompagne pas (encore ?) detensions. Seul un huis clos décidé jeudi par LaszloBölöni exhalait un arôme d’urgence. Agacés par

leur revers monégasque (1-3 après avoir survolé lapremière période), les Rennais ne semblent pastrop inquiets, mais persuadés qu’ils méritentmieux. « On n’est pas une équipe qui doute trop,reconnaît Perrier-Doumbé. On connaît nos quali-téset onest persuadés qu’onvapouvoir s’en sortir.Mais on doit arrêter de se dire : on joue bien ; ça nemènenulle part. Ça créede la facilité, donc du relâ-chement. On n’est pas assez agressifs devant lebut et, derrière, on fait trop d’erreurs. À Bordeaux,l’objectif numéro 1, c’est de ne pas prendre de but.Les commentaires, on s’en fout. Je préfère lespoints. Regardez les Girondins : ils sont critiquésmais ils obtiennent toujours quelque chose. »C’est avec cet état d’esprit que les Rennaiss’étaient relancés après un mois d’août catastro-phique. Le bloc y avait gagné en homogénéité.Yoann Gourcuff appelle d’ailleurs à« plus de com-

munication sur le terrain. On pourra régler ainsipas mal de problèmes ». En deuxième périodecontre l’ASM, Rennes avait subi les piquées pleinaxe des deux meneurs excentrés, Plasil et Meriem.Bölöni, qui n’avait rien modifié de ses plans, avaitfustigé un déficit de maturité. « On n’arrive pas àarracher un point, ça reflète un manque », souli-gnait-il. « On traverse la période la plus délicatedepuis deux ans et demi entre les absents, les bles-sés et les joueurs qui ne trouvent pas la bonnedirection, constate l’entraîneur. On est obligéschaque fois de reconstruire. L’essentiel, c’est degagner du temps avant que les choses se remet-tent en place. Il va falloir accrocher quelquespoints. » Même à Bordeaux, chez le dauphin deLyon, où Rennes ne s’est plus imposé depuis lasaison 1973-74 (1-0).

JEAN-DENIS COQUARD

Ajaccio peut le faireAJACCIO –de notre envoyé spécial

LE FAMEUX « CHOC PSYCHOLOGIQUE », souventattendu en vain lors d’un changement d’entraîneur, aurait-ileu lieu à Ajaccio ? Après que Rolland Courbis a été écarté le12 janvier dernier après la défaite à domicile contre Nantes(0-2), l’embellie ne fut pourtant pas immédiate. Son succes-seur, José Pasqualetti, connut, d’entrée, la défaite au Mans(0-1), pour porter la série corse à 16 matches de L 1 sanssuccès (13 défaites, 3 nuls). Mais depuis, l’ACA a glané septpoints en trois matches : deux succès à domicile, contre Mar-seille (3-1) et Auxerre (1-0), et un nul à Nancy (0-0). Un véri-table renouveau.Éliminé de la Coupe de la Ligue (en quarts à Nancy, 0-1) et dela Coupe de France (en seizièmes par Lyon, 1-2 a.p.), Ajacciose consacre pleinement à l’opération maintien. « Il y a troissemaines, cela paraissait impossible, dit André Luiz,mais lavictoire contre l’OM fut un déclic. Aujourd’hui, tout rede-vient possible. »Pour rallumer un espoir presque éteint, Pasqualetti n’a« rien inventé d’extraordinaire. J’ai d’abord mis les joueursdevant leurs responsabilités, en utilisant l’image de l’écolierpris de panique quand arrive une interro surprise, parce qu’iln’a pas révisé. En foot, les interros surprises, ce sont les

matches. Alors, j’ai mis l’accent sur le fait que chacun devaitparfaitementmaîtriser son rôle individuel,afinde faireavan-cer le collectif ».Le nouvel entraîneur a donc renforcé le travail tactique, dansle cadre d’un 4-4-2 classique auquel il se tient, « tout eninsistant sur le plaisir », précise le latéral gauche Xavier Col-lin, suspendu ce soir : « On a repris confiance. Cela sera trèsdifficile, mais comme on doit encore aller chez nos adver-saires directs, Strasbourg, Sochaux et Troyes, on y croit plusque jamais. »Il suffit parfois de petits détails, comme l’apport de MoussaN’Diaye,prêté par Istres (L2).« Ilnousoffrede laprofondeurdans le jeu, mais aussi de la fraîcheur mentale, car il n’a passubi notre terrible série », estime Collin.Le Sénégalais s’est révélé décisif contre Marseille (un but,une passe) et face à Auxerre samedi dernier, en donnant lavictoire à son équipe à la 82e minute, alors qu’il revenait toutjuste revenu de l’enterrement de son père. « J’ai la rage, jeveux tout donner pour les supporters et sauver le club »,avoue-t-il. N’Diaye symbolise bien l’état d’esprit et le refusde renoncement souhaités par Pasqualetti. C’est seulementcomme cela qu’Ajaccio aura droit à une cinquième saisonen L 1.

LUC HAGÈGE

Nice va jouer le jeuNICE –de notre envoyé spécial

SANS ESPOIR NI CRAINTE particu-liers en Championnat, les Niçois pour-raient être tentés de miser toute leursaison sur la Coupe de la Ligue dont ilsjoueront la finale le 22avril auStadedeFrance contre Nancy. Mais ils n’appa-raissent pas prêts à tout lui sacrifier.« Ça ne m’intéresse pas de perdre enfinale et de terminer 14e duChampion-nat », dit Frédéric Antonetti en envisa-geant le pire des dénouements. « Ceserait un grand tort, souligne Sébas-tien Roudet. Ces derniers temps, c’estnotre tenue en Championnat qui nousa aidés à éliminer Bordeaux (2-1 a.p.)puis Monaco (1-0). Et c’est encore leChampionnatqui nousaidera àgagnerla finale. »Pour Antonetti, il est même temps

désormais que son équipe se montrecapable de mener de front deux com-pétitions et de viser deux objectifs à lafois. « C’est difficile mais il faut savoirce que l’on veut. Si on souhaite gran-dir, on doit en passer par là. C’est le lotdes grandes équipes de tout jouer àfond et de se remettre à chaque fois enquestion. Le Championnat, on ne lelaisse pas tomber. C’est même tou-jours notre priorité. Il est possible definir septième ou huitième. »

Pendant deux longs mois, le rendez-vous avec Nancy sera certes présentdans tous les esprits. Il peut permettreau Gym de gonfler son palmarès et dese hisser vers l’Europe. Mais il ne vam-pirisera pas le reste et en premier lieuun voyage au Mans que les Aiglonsabordent fatigués, diminués maisambitieux. – J.-P. Riv.

LE MANS - NICE

Le Mansa déjà oubliéLE MANS –de notre correspondant

MERCREDI, LE MANS a dit au revoirau Stade de France, en perdant endemi-finale de la Coupe de la Ligue àNancy (0-2). Mais cela ne suffit paspour éloigner Frédéric Hantz, l’entraî-neur du club de la Sarthe, de la lignequ’il s’est fixée. « Ça fait partie dumétier et ce n’est pas la fin du monde,dit-il. On s’est ratés, point final. Main-tenant, il est temps de passer à autrechose. Le Championnat demeure lapriorité de cette saison. Nous avons laferme intention de rester dans les dixpremiers, voire mieux si on arrive àbien enchaîner à domicile et à grappil-ler quelques bons points à l’exté-rieur. »Les joueurs, aujourd’hui neuvièmes deL 1, ne semblent pas trop accuser le

coup, et apprécient de devoir rapide-ment tourner la page, en recevant Nice(finaliste, lui, de la Coupe de la Ligue)aujourd’hui. « C’est bon de rejouer, deremonter tout de suite à cheval, assureYohan Hautcœur. On a dumal à expli-quer ce non-match de Nancy, alors ona envie de vite retrouver notre vrainiveau. »En Championnat, Le Mans est invaincudepuis un mois. Mais il avait concédéun nul, face à Toulouse (0-0), lors deson dernier match à Léon-Bollée. Cesoir, la victoire est donc un exerciceimposé.« Ondoit se surpasser etprou-ver qu’on n’a pas montré notre vraivisage en Lorraine, insiste Olivier Tho-mas, qui disputera son 100e match enL 1 ce soir.On vautmieuxque ça, sinonon ne serait pas là. »

CHRISTIAN LOUIS

MATCHES REPORTÉS

Strasbourg et Nantesne comprennent pasPHILIPPE GINESTET, le président de Strasbourg, est très remonté contre lasanction prise par la LFP après le report du match contre le Paris SG, comptantpour la 24e journée de L 1. Rappelons que le Racing s’est vu infliger, tout commeMonaco et Nantes, une amende de 40 000 euros. Ginestet se demande en quoile club n’a pas tout fait pour que le match ait lieu : « En Autriche, en Bavière, enAveyron, des toits ont rompu sous le poids de la neige. Comment peut-on nousreprocher qu’une simple bâche n’ait pas résisté avec toute la neige qui étaittombée en Alsace ? »« Ici, des gens ont travaillé jour et nuit. La bâche était en place et le système dechauffage fonctionnait. Mais que peut-on faire lorsque la bâche cède et que lesol gèle instantanément ? Cette sanction est scandaleuse en regard des effortsconsentis par le personnel du Racing, qui vit très mal cette décision. C’est pour-quoi, nous faisons appel en espérant que la raison et la compréhension l’empor-teront. » Nantes, également puni pour le report de Nantes-Troyes, a pris lamême décision. Dans un communiqué, le FCNA estime que la sanction« mécon-naîtgravement la situationde forcemajeurequi régnait dans lavilleet sa région,et les efforts déployés pour que cette rencontre ait lieu malgré tout ».– J.-M. B., J.-D. C.

Saint-Étiennesur ses gardesLORS DES MATCHES aller, les Verts n’avaientpas profité de leurs deux matches consécutifs àdomicile pour enchaîner deux victoires. Aprèss’être imposés contre le PSG (3-0), le 18 sep-tembre, ils avaient concédé leur première défaitede la saison en L 1, trois jours plus tard, face aupromu nancéien (0-2).Cinq mois plus tard, Saint-Étienne a plutôt biennégocié son déplacement à Paris en prenant unpointau Parc (2-2), samedi dernier.Mais réussira-t-il à prendre sa revanche sur le terrain de Nancy ?Élie Baup joue la grande prudence. L’entraîneurstéphanois est persuadé qu’un « bon grospiège » attend son équipe en Lorraine.Pour que son groupe soit assuré de s’entraînerdans de bonnes conditions, l’entraîneur l’a

emmené à Capbreton, dans les Landes, pendanttrois jours. Avec Ilunga, de retour de la CANdepuis mardi et jugé « en pleine forme » parBaup, avec Feindouno, qui a rejoint ses équipiersjeudi, mais sans Hognon, victime d’une entorse àune cheville.

Cette absence, qui s’ajoute à celle de l’IvoirienZokora, est d’autant plus préjudiciable que ledéfenseur, solide et régulier, est l’un des hommesinfluents de l’équipe. « Une fois de plus, on abesoin de tout le monde, annonce Baup. Mais,gare àNancy ! Trois jours après avoir décroché saqualification pour la finale de la Coupe de laLigue, cette équipe sera probablement eupho-rique et très encouragée par son public. » Lesingrédients du piège parfait. – C. C.

Dimanche, à Lyon (0-0), l’entraîneur de Bordeaux, Ricardo, avait une nouvelle fois préféré Bruno Cheyrou(à g., devant Florian Marange) à Rio Mavuba pour évoluer comme milieu récupérateur. Un rôle inhabituel pourl’ancien Lillois, qui s’est pourtant distingué par son travail défensif, notamment sur Sidney Govou.

(Photo Pierre Lahalle)

NANCY - SAINT-ÉTIENNE

Nancyrevient sur terreNANCY –de notre correspondant permanent

VAINQUEUR DU MANS mercredi en demi-finale de la Coupe de la Ligue (2-0), Nancy est vitedescendu de son nuage. « Cette qualificationpeut effacer la fatigue physique, affirme PabloCorrea. Elle existe, bien sûr, mais elle est plusfacile à gérer que la fatigue psychologique. Uneseule journée pour savourer notre qualification,c’est trop court,mais c’est la réalité. Nous entronsaussi dans une période, où les matches serontmoins rapprochés. Vu le nombre de joueurs donton dispose, c’est bien. »L’entraîneur a tenu à rappeler à ses joueurs que lasaison ne s’arrêtait pas le 22avril, date du rendez-vous au Stade de France, mais le 13 mai, après la

dernière journée de L 1. Jeudi, cesont les finalistesde la Coupe de la Ligue qui avaient effectué ledécrassage. Hier, ce sont des promus pas tout àfait certains de se maintenir qui sont partis auvert, après une légère séance en salle. « Nousserons sans doute davantage respectés, estimeJonathan Brison.Mais ce n’est pas pour cela quenous devons changer dementalité et nousmettreà croire que nous sommes une bonne équipe deL 1. » Le milieu nancéien assure qu’il n’est pasmécontent d’attendre plus de deux mois pourvoyager jusqu’à Saint-Denis : « D’ici là, nousdevons assurer le maintien pour nous y rendrel’esprit libéré. » Avec 32 points, soit douzed’avancesur lepremier relégable, l’affaire semblelargement dans les cordes des Lorrains. – R. R.

STRASBOURG - AC AJACCIO

« Je n’ai pas la L 2 en tête »AMARA DIANÉ, le milieu droit de Strasbourg, n’a pas renoncéau maintien. À condition de battre Ajaccio.STRASBOURG –de notre envoyé spécial

« APRÈS LENUL faceauPSG (1-1),votre équipe a échoué dans sonobjectif de prendre six pointscette semaine. Même si vousbattez Ajaccio, n’est-il pas déjàtrop tard pour se maintenir ?– Jene le pense pas. Il reste treize jour-nées. Là, on reçoit un concurrent directpour le maintien. C’est peut-être latoutedernière chance de nous relancer.Il faut ces trois points, c’est primordial.– Y croyez-vous vraiment ?– Oui, parce que le groupe n’a paslâché. Il a pris un coup sur la tête contreParis, mais il reste uni et sain. C’est saforce, on continue de croire que ça peutpasser quand même. Souvent, dans detelles circonstances, un groupe éclate.Ce n’est pas le cas pour l’instant.Autour de nous, beaucoup de genscommencent à dire que c’est foutu.Mais la confiance ne nous a pas aban-donnés.– Malgré les coups durs ?– C’est ça qui est terrible. Quoi qu’onfasse, le sort semble être contre nous.Là, on perd encore Ulrich (Le Pen, vic-timed’unchocà la tête contre le PSG). Ily a toujours des blessés, des absents.C’est déstabilisant. L’équipe changetout le temps.– Ne vous arrive-t-il pas de pen-ser qu’il faut préparer un effectifcostaud pour remonter la saisonprochaine ?– Non, je n’ai pas la L 2 en tête. Leschoses peuvent aller très vite. La saisondernière, je jouais à Reims. On avaitquelques points à prendre et on a fina-lement dû attendre les trois dernières

journées pour nous maintenir en L 2.J’ai déjà donné. L’important, c’est derester solide dans la tête.– Face au PSG, vous avez marquévotre troisième but en L 1. Maisvous auriez pu en inscrired’autres…

– Je mets un but, mais je rate deuxoccasions. J’en ai parlé avec le coach.Nous sommes d’accord, je dois travail-ler plus devant le but, me montrer pluslucide. En fait, je commence seulementà prendre mes repères. Parfois, j’aijoué, parfois non. Je suis seulement entrain de m’installer.– Vous occupez un poste de

milieu offensif droit. Vousconvient-il vraiment ?– C’est une place que j’ai souventoccupée à Reims. Je m’adapte aumieux. Mais j’aime bien aussi une posi-tion plus avancée, plus axiale.– Que se passera-t-il si vous nebattez pas Ajaccio ?– Il ne faut pas y penser. L’équipe estsous pression, c’est évident. Mais ilreste des matches. Ce qui est terriblec’est que même le PSG ne nous a pasmontré grand-chose. À domicile, on nedoit plus lâcher un point. Il faut êtreplus efficace, moi comme les autres. Cen’est pas encore perdu. »

JEAN-MARC BUTTERLIN

SAMEDI 11 FÉVRIER 2006 PAGE 11

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Di Vaio demande du tempsHeureux à Monaco, où il souhaite rester, l’Italien reconnaît qu’il est encore loin de son meilleur niveau.MONACO –de notre envoyé spécial

MARCO DI VAIO s’en veut encore.Mardi, en demi-finale de la Coupe dela Ligue, il a échoué deux fois, coup surcoup, face à Hugo Lloris, le jeune gar-dien niçois, alors que le score étaittoujours de 0-0. Et ce sont les Aiglonsqui, en fin de match, ont raflé la quali-fication (1-0). « Je me sens coupable,dit-il sans concession. De la manièredont les choses se sont passées, je medis que, si j’avais marqué, ça auraittout changé. Dans unmatch aussi ser-ré, les Niçois ne seraient jamais reve-nus au score et, aujourd’hui, c’estMonaco qui préparerait la finale. »Rater des occasions n’est pourtant pasdans ses habitudes. Son palmarès,tant à Parme qu’à la Juventus ou àValence, le démontre. Ses débuts sousle maillot monégasque ont entretenule mythe. Lors de son premier matchavec l’ASM, le 5 janvier à Auxerre(1-2), il avait marqué un but plein desang-froid et de virtuosité technique.Le seul qu’il ait inscrit depuis un moiset demi et son arrivée en Principauté.Ce manque de réussite, l’Italienl’impute d’abord à son manque decompétition, lui qui n’a pratiquementpas joué depuis six mois et le départ deRanieri de Valence, qui lui avait valud’être mis à l’écart. « Physiquementça va, mais il me faut retrouver lerythme de la compétition. Pour ça, iln’y a que desmatches qui peuvent mefaire progresser. »

« Des problèmespour redémarrer »

Ensuite, il y a les difficultés de Mona-co. À son arrivée, l’équipe était à unpoint de la deuxième place. Depuis,elle a rétrogradé et s’est fait sortir desdeux coupes nationales. « On a connuunvilainmois de janvier.Mais c’est unpeu normal. Une équipe qui trans-forme à ce point son effectif a logique-ment des problèmes pour redémar-rer. »Avec son compatriote Christian Vieri,Marco Di Vaio est un peu le symbole

FOOTBALL LIGUE 1 (26e journée) MONACO - TROYES

Deux ans de plus pour Guidolin ?LIÉ JUSQU’EN JUIN 2007 avec Monaco, Francesco Guidolin pourrait rapide-ment prolonger de deux années supplémentaires. « C’est plus que dans l’air,assure Jean-Luc Ettori, le directeur sportif de l’ASM. Le principe est acquis et desdiscussions auront lieu d’ici à quelques jours qui devraient aboutir. » Si les résul-tats ne plaident pas forcément en ce moment en faveur de l’entraîneur italien, sonsérieux, sa méthode et son professionnalisme font en revanche l’unanimité auclub. – J.-P. Riv.

du chambardement effectué parl’ASM lors du mercato. Depuis, onattend monts et merveilles du duo ita-lien. Là encore, Di Vaio demande dutemps. « Avec Bobo (Vieri), il fautqu’on s’adapte au jeu de l’équipe. Onest deux nouveaux joueurs dans lemêmesecteur de jeu, alors cen’estpasévident. En plus, j’ai vraiment le senti-ment qu’on est deux joueurs impor-tants. Si on réussit à faire des chosespositives, c’est toute l’équipe qui vamieux. Si on ne marque pas, c’esttoute l’équipe qui a du mal. »Laisser la place d’attaquant le plus enpointe à l’ancien Milanais ne pose àDi Vaio aucun problème. « À Auxerre,j’ai évolué seul en pointe (Vieri n’avaitpas signé) et ça m’a bien réussi. Maisje me définis avant tout comme unsecond attaquant. Quelqu’un capablede tourner autour de son partenaire.J’aime cette liberté. C’est comme çaque j’étais positionné en Italie, quandj’ai connu mes meilleures saisons. »Une période d’efficacité que l’ancienjoueur de Valence espère connaître ànouveau avec Monaco, mais unique-ment en Championnat, puisqueDi Vaio n’est pas qualifié pour laCoupe de l’UEFA que le club de la Prin-cipauté retrouve la semaine prochainepour un déplacement à Bâle (Monacoa dû choisir entre ses deux Italiens, quiont tout deux déjà joué cette saison enCoupe d’Europe). « Quand j’ai apprisça, j’ai été extrêmement déçu. J’étaisvenu ici pour jouer aussi cette compé-tition. Mais j’ai compris que le coachait choisi Bobo. Il est le seul à avoir sescaractéristiques. »La Coupe d’Europe, Marco Di Vaioentend néanmoins la jouer la saisonprochaine avec l’ASM. Prêté parValence avec une option d’achat, il n’aqu’une idée en tête : prolonger sonséjour en Principauté. « Je me sensbien ici. J’ai la confiance de tous et il yaunebonnebasepour réussir quelquechose. Je suis même prêt à faire dessacrifices pour rester. » Et accessoire-ment à trouver régulièrement le che-min des filets adverses.

JEAN-PIERRE RIVAIS

Troyes, chaud derrièreLA TENDANCE est aussi brutalequ’inquiétante. Le 11 janvier, après sonsuccès sur Lille (1-0), Troyes, confortable-ment installé sur son matelas de25 points, faisait figure de quinziène heu-reux. Metz, alors premier relégable, poin-tait à 11 longueurs. En l’espace de troissemaines, la position auboise est devenuenettement plus précaire.Les Troyens viennent de s’incliner à troisreprises. Le report de leur match à Nantesa amplifié le retour d’Ajaccio, qui leur arepris sept points. « Nous n’avons paspeur, assure Florent Boucansaud. Mais

notre situation nous empêche de nousendormir. L’idéal serait de gagner unmatch au plus vite car, en prenant troispoints, nous ferions un petit bond quinous redonnerait de l’oxygène. Ajaccioest actuellement sur une bonne série,mais elle prendra fin un jour. »Ce soir, pendant que l’ESTAC jouera àMonaco, les Corses se rendront à Stras-bourg. En cas de défaite troyenne, un deses deux poursuivants immédiats luireprendra donc du terrain. Furlan a inté-gré cette perspective à sa feuille de route :« Avecmon staff, nous nous sommes pré-

parés à enregistrer cinq contre-perfor-mances d’affilée et avons intégré cet élé-ment à notre plan de travail. Bien sûr, celane nous réjouirait pas, mais ce n’est pasimpossible. Ce qui compte, c’est d’êtreprésent pour le dernier match. »En début de saison, Furlan avait expliquéà ses joueurs qu’il les préparerait à jouerleur survie en L 1 lors du dernier match dela saison.Il va d’abord devoir gérer un mois defévrier compliqué, avec trois déplace-ments (Monaco, Nantes et Strasbourg) etla réception d’une équipe nancéienne qui

ne réussit pas aux siens. Depuis le débutde la saison, les Troyens n’ont été relé-gables que pendant la deuxième quin-zaine du mois d’octobre. En engrangeantdix points avant la trêve, ils étaient sortisde l’ornière.Cette fois, l’idéal serait de réagir avant detomber.« Des inquiétudes, nous enavonsà tous lesmatches, explique Boucansaud.Mais il reste encore beaucoup de points àprendre. Nous savons qu’en faisant unesérie positive, nous pouvons reprendrenos distances avec les trois derniers. » –R. R. (avec J.-P. K.)

Si Christian Vieri(à gauche) a déjà

marqué troisbuts depuisson arrivéeà Monaco,

Marco Di Vaio(au centre)

n’a pas encorecomplètement

trouvéses marques,

malgré son butà Auxerre

début janvier.(Photo

Stéphane Mantey)

NANTES - SOCHAUX

Nantesvise le doubléNANTES ESPÈRE DOUBLER LA MISE. Sous pressionfin octobre-début novembre, il avait fait le plein à la mai-son, écartant coup sur coup Le Mans (1-0) et Nancy (3-0).Il pensait ne plus connaître pareil enchaînement. Lereport de la réception de Troyes à mardi, juste après lavenue de Sochaux ce soir, lui offre la possibilité d’un nou-veau doublé à domicile. Et six points valideraient sansdoute le maintien.« Après une défaite àToulouse (0-1) etavant un déplacement délicat à Lyon (vendredi), ce sontdeux matches importants, reconnaît Serge Le Dizet. Tantque nous n’aurons pas 38 ou 39 points, rien ne seraacquis. Il ne faut pas attendre pour les arracher. »Mais Sochaux est en net regain, « plus confiant, plussolide », selon l’entraîneur nantais. Et le revers toulou-sain des Canaris a exposé des limites dans l’animation.« On est tombés sur une équipe qui nous a attendus etnous a fait déjouer, remarque Le Dizet. Il y a eu cependantdes choses positives sur le plan défensif. En revanche,offensivement, on n’a pas trouvé assez de décalages. Ondoit encore travailler nos automatismes. » Ceux-ci segrippent souvent à domicile face à des blocs bien regrou-pés. En L 1, Nantes n’a plus vaincu à la Beaujoire depuis le27 novembre (Strasbourg, 4-3). « On doit réussir à fairesauter ces verrous, avance Le Dizet. Sur ce que j’ai vu,Sochaux, qui possède un certain potentiel offensif, estune équipe qui joue. » – J.-D. C.

ResterimperméableCOMME SON ADVERSAIRE NANTAIS, Sochaux vavivre au régime des cadences infernales, avec pas moinsde trois rencontres en l’espace d’une semaine. Le matchde 16es de finale de Coupe de France, interrompu enraison du brouillard, est en effet reprogrammé mardi àChâteauroux, quatre jours avant la réception d’Auxerreau stade Bonal.Comme Dominique Bijotat ne récupérera ses trois inter-nationaux sénégalais quatrièmes de la CAN (SouleymaneDiawara, Daf et N’Daw) que dimanche, il a choisi dereconduire le groupe des seize retenu samedi derniercontre Le Mans (0-0). Ni le dernier renfort du mercato, leBrésilien Weldon, ni Mourad Meghni, qui n’ont quequelques jours d’entraînement dans les jambes, ne serontlà. Ils effectueront une « pige » avec la réserve, qui jouecet après-midi à Martigues, en CFA.« Lematch aller avaitcoïncidé avec notre premier succès de la saison à domi-cile, souligne Dominique Bijotat, qui a forcément de lasuite dans les idées. Il serait intéressant que ce matchretour devienne notre premier succès à l’extérieur del’année 2006. »Si Sochaux peut s’appuyer sur une solidité défensiveretrouvée (aucun but concédé lors des trois dernières ren-contres), des progrès sont encore à réaliser en termes deréalisme. « Il faudra manifester un état d’esprit conqué-rant et afficher beaucoup plus de conviction dans les der-niers gestes », souligne l’entraîneur franc-comtois. Unevictoire permettrait accessoirement au club du Doubs derejoindre son adversaire du jour au classement. – C. M.

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Le projet de calendrierdes Bleus

2 septembre 2006

ÎÎles Féroé - France6 septembre 2006

ÉÉcosse - France7 octobre 2006

France - Lituanie11 octobre 2006

Ukraine - France24 mars 2007

France - Italie28 mars 2007

Lituanie - France2 juin 2007

Gé gorgie - France6 juin 2007

pexempt8 septembre 2007

Italie - France12 septembre 2007

France - ÎÎles Féroé13 octobre 2007

France - ÉÉcosse17 octobre 2007

pexempt17 novembre 2007

France - Ukraine21 novembre 2007

France - Gé gorgie

BELGIQUE (22e journée)AUJOURD’HUI

Lierse - LokerenBeveren - Standard LiègeMouscron - AnderlechtCercle Bruges - La LouvièreSaint-Trond - FC BrugesGB Anvers - Waregem

DEMAIN

Roulers - CharleroiFC Brussels - WesterloGenk - La GantoiseClassement : 1. FC Bruges, 42 pts ;2. Anderlecht, 40 ; 3. Standard Liège, 39 ;4. Waregem, 37 ; 5. Genk, 34 ; 6. La Gan-toise, 34 ; 7. Westerlo, 32 ; 8. Lokeren,32 ; 9. Charleroi, 30 ; 10. FC Brussels, 29 ;11. Roulers, 26 ; 12. GB Anvers, 24 ;13. Mouscron, 23 ; 14. Cercle Bruges, 22 ;15. Beveren, 21 ; 16. La Louvière, 19 ;17. Saint-Trond, 18 ; 18. Lierse, 13.

ITALIE (25e journée)AUJOURD’HUI

Trévise - Chievo VéroneLazio Rome - Udinese

DEMAIN

Cagliari - LecceEmpoli - PalermeLivourne - FiorentinaParme - AscoliReggina - AC MilanSampdoria - MessineSienne - AS RomeInter Milan - Juventus Turin(20 h 30, Canal + Sport)Classement : 1. Juventus Turin, 63 pts ;2. Inter Milan,54 ; 3. AC Milan,51 ; 4. Fio-rentina, 50 ; 5. AS Rome, 45 ; 6. Livourne,39 ; 7. Chievo, 35 ; 8. Sampdoria, 34 ;9. Lazio Rome, 34 ; 10. Palerme, 30 ;11. Sienne, 26 ; 12. Udinese, 26 ; 13. Reg-gina,26 ; 14.Ascoli, 25 ; 15.Messine,23 ;16. Cagliari, 22 ; 17. Parme, 22 ; 18.Empoli, 22 ; 19. Trévise,14 ;20. Lecce,13.

ALLEMAGNE (21e journée)AUJOURD’HUI

Hambourg - Mayence(15 h 30, Canal + Sport)Schalke 04 - LeverkusenDuisburg - M’GladbachWolfsburg - Hertha BerlinWerder Brême - KaiserslauternBielefeld - VfB StuttgartEintracht Francfort - Hanovre

DEMAIN

FC Cologne - Borussia DortmundBayern Munich - NurembergClassement : 1. Bayern Munich, 51 pts ;2. Werder Brême, 43 ; 3. Hambourg, 41 ;4. Schalke 04, 36 ; 5. Hertha Berlin, 29 ;6. Borussia Dortmund, 28 ; 7. VfB Stutt-gart, 27 ; 8. Hanovre, 26 ; 9. M'Gladbach,26 ; 10. Leverkusen, 25 ; 11. EintrachtFrancfort, 25 ; 12. Bielefeld, 21 ;13. Wolfsburg, 21 ; 14. Mayence, 20 ;15.Nuremberg,18 ; 16.Duisburg,16 ; 17.FC Cologne, 14 ; 18. Kaiserslautern, 14.

ANGLETERRE (26e journée)AUJOURD’HUI

Wigan - Liverpool (13 h 45, TPS Foot)Arsenal - Bolton (16 heures, TPS Star)Middlesbrough - Chelsea(16 heures, TPS Foot)Aston Villa - NewcastleEverton - BlackburnFulham - West BromwichPortsmouth - Manchester U.(18 h 15, TPS Foot)

DEMAIN

Sunderland - Tottenham(14 h 30, TPS Foot)Manchester C. - Charlton(17 heures, TPS Star)

LUNDI

West Ham - Birmingham(21 heures, TPS Foot)Classement : 1. Chelsea, 66 pts ;2. Manchester U., 51 ; 3. Liverpool, 45 ;4. Tottenham, 44 ; 5. Arsenal, 40 ;6.Wigan,39 ; 7. Bolton,38 ; 8. WestHam,38 ; 9. Blackburn, 37 ; 10. Manchester C.,34 ; 11. Charlton, 33 ; 12. Everton, 33 ;13. Aston Villa, 30 ; 14. Fulham, 29 ;15. Newcastle, 29 ; 16. West Bromwich,26 ; 17. Middlesbrough, 25 ; 18. Birmin-gham, 20 ; 19. Portsmouth, 18 ; 20. Sun-derland, 9.

ÉCOSSE (26e journée)AUJOURD’HUI

Falkirk - HibernianHeart of Midlothian - AberdeenInverness CT - KilmarnockLivingston - DunfermlineMotherwell - Dundee U.

DEMAIN

Glasgow Rangers - Celtic Glasgow(13 h 30, Canal + Sport)Classement : 1. Celtic Glasgow, 61 pts ;2. Heart of Midlothian, 51 ; 3. Hibernian,44 ; 4. Glasgow Rangers, 43 ; 5. Kilmar-nock, 40 ; 6. Inverness, 35 ; 7. Aberdeen,32 ; 8. Motherwell,30 ;9. DundeeUnited,27 ; 10. Falkirk, 20 ; 11. Dunfermline, 15 ;12. Livingston, 12.

PORTUGAL (22e journée)AUJOURD’HUI

Academia Coimbra - BoavistaBelenenses - FC Porto

DEMAIN

Paços Ferreira - Gil VicenteNacional Funchal - U. LeiraRio Ave - NavalBraga - Estrela AmadoraV. Setubal - Sporting PortugalBenfica - Penafiel

LUNDI

Maritimo Funchal - GuimaraesClassement : 1. FC Porto, 45 points ;2. Benfica, 40 ; 3. Sporting Portugal, 40 ;4. Braga, 40 ; 5. Nacional Funchal, 39 ;6. Boavista, 35 ; 7. V. Setubal, 33 ;8. U. Leira, 28 ; 9. Maritimo Funchal, 27 ;10.Rio Ave, 26 ; 11.EstralaAmadora,26 ;12. Academia Coimbra, 26 ; 13. Bele-nenses, 25 ; 14. Gil Vicente, 24 ; 15. PaçosFerreira, 22 ; 16. Naval, 18 ; 17. Guima-raes, 17 ; 18. Penafiel, 11.

ESPAGNE (23e journée)AUJOURD’HUI

Cadix - FC SévilleOsasuna - SaragosseAthl. Bilbao - Real Madrid(22 heures, Canal + Sport)

DEMAIN

Betis Séville - La CorogneCelta Vigo - VillarrealEsp. Barcelone - SantanderAlavés - MalagaMajorque - GetafeAtl. Madrid - Real SociedadValence CF - FC Barcelone(21 heures, Sport +)Classement : 1. FC Barcelone, 52 pts ;2. Valence CF, 43 ; 3. Real Madrid, 42 ;4. Osasuna, 42 ; 5. Celta Vigo, 36 ;6. FC Séville, 35 ; 7. Villarreal, 35 ;8. La Corogne, 33 ; 9. Saragosse, 31 ;10. Getafe, 29 ; 11. Atl. Madrid, 29 ;12.RealSociedad,25 ;13. Santander,24 ;14. Esp. Barcelone, 24 ; 15. Cadix, 22 ;16. Betis Séville, 22 ; 17. Malaga, 20 ;18. Alavés, 19 ; 19. Athl. Bilbao, 19 ;20. Majorque, 18.Encasd’égalitédepoints, les équipessontdépartagéespar la différence de buts par-ticulière.

LE WEEK-END EUROPÉEN ANGLETERRE� MIDDLESBROUGH - CHELSEAAUJOURD’HUI, 15 HEURES(16 HEURES, HEURE FRANÇAISE),À MIDDLESBROUGH, STADEDE RIVERSIDE (TPS Foot)CHELSEA : Cech – Gallas, RicardoCarvalho, Terry (cap.), Del Horno – Essien,Makelele ou Gudjohnsen, Lampard –J. Cole, Crespo, Robben. Entraîneur :J. Mourinho.

ESPAGNE� ATHLETIC BILBAO - REAL MADRIDAUJOURD’HUI, 22 HEURES,À BILBAO, STADE SAN MAMES(Canal + Sport)REAL MADRID : Casillas – Cicinho,Woodgate, Mejia, Roberto Carlos –Gravesen– Beckham, Guti (cap.),Zidane– Robinho, Ronaldo. Entraîneur :J. R. Lopez Caro.

ÉTRANGER

FOOTBALL EURO 2008

LA FRANCE, l’Italie, l’Écosse, laGeorgie, la Lituanie et les Îles Féroése sont mis d’accord, hier, à Paris, surle calendrier du groupe 2 des élimi-natoires de l’Euro 2008. Mais cela nesuffira peut-être pas. Car au bout dequatorze heures de négociations,réparties sur deux jours, l’Ukrainecontinuait de faire obstruction, hier,au Sofitel Arc-de-Triomphe. Face àses revirements perpétuels, lesautres délégations ont choisi de quit-ter les lieux, au milieu de l’après-midi, de Marcello Lippi à RaymondDomenech, en laissant aux Ukrai-niens le seul choix d’accepter lecalendrier, ou de prendre le risque des’en remettre à un tirage au sorteffectué par l’UEFA.Mais le représentant ukrainien, fai-sant état des di f ficu ltés decommunications avec Kiev et sonsélectionneur Oleg Blokhine, a obte-nu un nouveau délai, en fin d’après-midi : l’Ukraine devra communiquersa réponse avant lundi prochain,13 heures. Les Ukrainiens ont ainsidoublement le calendrier dugroupe 2 entre leurs mains. S’ils ne levalident pas, l’UEFA procédera à untirage au sort intégral, le 2 mars, uneextrémité à laquelle elle n’a encorejamais été poussée.

Domenech :« Des négociationsde marchandsde tapis »« On ne sait pas exactement ce quedemandent les Ukrainiens, souli-gnait Raymond Domenech. Ce sontdes négociations de marchands detapis, et le prix change à chaque fois.Ils voulaient peut-être jouer tous lesmatches à la maison, et jamais deuxde suite… » Entre les six autrespays, l’accord avait été lent à venir,déjà.Le calendrier provisoire, puisqu’ilfaut bien l’appeler ainsi, enverraitl’équipe de France revoir les ÎlesFéroé et jouer à Torshavn le 2 sep-tembre, quatre jours avant de serendre en Écosse (voir infographiecalendrier). Il y a deux manières delire ce double voyage en ouverture :cela peut fragiliser une équipe quiperdra un certain nombre de cadresaprès la Coupe du monde, comme il ya deux ans, et sans doute les mêmes

qu’il y a deux ans, mais en mêmetemps, elle sera moins sous pression,du moins en Écosse, qu’elle nel’aurait été au Stade de France, face àl’obligation de victoire.Les deux matches contre l’Italie ontété intégrés au milieu du calendrier(24 mars 2007 au Stade de France,8 septembre 2007 en Italie) et lesBleus ont réussi à ne pas jouer aumois de juin 2007. Surtout, ils

termineront par quatre matches àdomicile : dans la négociation, ilsn’ont donc pas renoncé à tout. « Lemeilleur calendrier est celui de l’Ita-lie, souligne Domenech. Le nôtre estraisonnable, mais pas exceptionnel.Nous ne sommes ni avantagés nidésavantagés. »Et lorsqu’on lui demande si lesvoyages aux Féroé et en Écosse, enseptembre prochain, lui font envie,

l’actuel sélectionneur rétorque :« Une fois passée la porte de cethôtel, j’oublierai complètementl’Euro 2008. Pour moi, ces négocia-tions n’auront été qu’une péripétie,peut-être pour quelqu’un d’autre,d’ailleurs. Seule compte la Coupe dumonde. » Il suivra sûrement l’affairelundi, quand même.

VINCENT DULUC

Un calendrier suspenduL’Ukraine freine l’officialisation du calendrier des éliminatoires et pourraitprovoquer un tirage au sort.

PAYS-BAS (24e journée)HIER

SpartaRotterdam-AZAlkmaar ......... 0-1AUJOURD’HUI

PSV Eindhoven - Héraclès AlmeloHeerenveen - Vitesse ArnhemTwente - Roda JCWaalwijk - Willem II

DEMAIN

ADO La Haye - Ajax AmsterdamUtrecht - NEC NimègueNAC Breda - FeyenoordRoosendaal - GroningueClassement : 1. PSV Eindhoven, 57 pts ;2. AZ Alkmaar, 55 ; 3. Feyenoord, 54 ; 4.NEC Nimègue, 38 ; 5. Heerenveen, 37 ; 6.Ajax Amsterdam, 37 ; 7. Groningue, 37 ;8.Utrecht, 36 ; 9.Vitesse Arnhem,33 ; 10.Waalwijk, 31 ; 11. Roda JC, 29 ; 12.Twente, 28 ; 13. Heracles Almelo, 27 ; 14.Sparta Rotterdam, 24 ; 15. NAC Breda,24 ; 16. ADO La Haye, 18 ; 17. Willem II,14 ; 18. RBC Roosendaal, 5.

Tout comme lorsde la course à l’accessionpour le Mondialen Allemagne,la France et les Bleusattendront beaucoupde Thierry Henry(qui échappe iciau défenseurdes Îles Féroé, Horg)durant la campagnede qualification de l’EURO2008, qui débuteradès septembre prochain.(Photo Alain de Martignac)

SAMEDI 11 FÉVRIER 2006 PAGE 13

Noir Jaune

Bleu Rouge14

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

STE-GENEVIÈVE (CFA) –CALAIS (CFA)AUJOURD’HUI,

15 HEURES,À BONDOUFLE,

STADE ROBERT-BOBINSAINTE-GENEVIÈVE : Thénault –Bilamba, Basukisa, Rougui, Lours –Solentini, Antonin, R’Kiki, Savin –D. Diagouraga – Dobi. Remplaçants :El Kouche, Da Rocha, Trohel, Tho-diard, Doufène ou Zerrouki ou Aroles.Entraîneur : J.-C. Fernandes.CALAIS: Schille– Meirsman,Liébart,Baron (cap.) – Millien, Playe, G. Vas-seur, Bouzin, Rollet – Boutoille –Hoguet. Remplaçants : Rapain (g.),Devilliers, Dutitre, Diakhité, Hurtrel.Entraîneur : S. Jore.

AS VITRÉ (CFA) -LONGUENESSE (PH)

AUJOURD’HUI,18 HEURES,

STADE MUNICIPALAS VITRÉ : Chevrollier – Morisseau,Brard, Gomis, Marquet – Courteille(cap.), Koffi, Moro, Cabioch – J.-M.David, Le Mat. Remplaçants : Viseux(g.), Jouvrot, Guiriec, Fall, Anestah ouMoustapha. Entraîneur : J. Cloarec.LONGUENESSE : J. Potier ouBequet – Saint-Georges, Hochart,Foubles, A. Potier – F. Marc, Mametz,David, Guinot (cap.) – B. Marc, Melinou Lefebvre. Remplaçants : Bequet ouJ. Potier (g.), Descamps, Fasquel,Strobbe, Lefebvre ou Melin. Entraî-neur : D. Popieul.

AUJOURD’HUI

15 HEURESSainte-Geneviève-des-Bois (CFA) -Calais (CFA), à Évry-Bondoufle (stadeRobert-Bobin)

18 HEURESAS Vitré (CFA) - Longuenesse (PH)

MARDI

20 HEURESChâteauroux (L 2) - Sochaux (*)

MERCREDI 22 FÉVRIER

20 HEURESMontpellier (L 2) - Roye (CFA)(*) Ce match avait été arrêté à la52e minute, mardi 31 janvier.Le tirage au sort des huitièmes definale (mardi 21 et mercredi 22 mars)sera effectué demain dans le cadre del’émission Téléfoot sur TF 1, parBernard Laporte, entraîneur del’équipe de France de rugby.Sont déjà qualifiés : Bordeaux,Lille, Lyon, Marseille, Nantes,Paris-SG, Rennes, Bastia (L 2),Brest (L 2), Dijon (L 2), Lyon-La Duchère (CFA),Colmar (CFA 2).L 2 : Ligue 2 ; N : National ; CFA :Championnat de France amateurs(niveau 4) ; CFA 2 : Championnat deFrance amateurs 2 (niveau 5) ; PH :Promotion Honneur (niveau 7).

COUPE DE FRANCE(16es de finale,matches en retard)

CFA (19e journée) GROUPE A

MERCREDI 8 FÉVRIER

MetzB (13) - StrasbourgB(6) ............. 0-2AUJOURD’HUI

Dunkerque (9) - Lens B (8) (18 heures)Beauvais (2) - Compiègne (5) (18 h 30)

DEMAIN

Lille B (11) - Épinal (10) (15 heures)Lesquin (12) - Nancy B (3) (15 heures)Feignies (15) - Schilt igheim (17)(15 heures)Vauban-Strasbourg - Auxerre B, Mul-house -Wasquehalet Calais - Royeont étéreportés.

GROUPE BAUJOURD’HUI

Gap (12) - Cassis-Carnoux (6) (15 heures)Lyon B (2) - Monaco B (10) (15 heures)Martigues (5) - Sochaux B (17) (16 heures)Nice B (4) - Lyon-la-Duchère (14)(17 heures)Bourg-Peronnas (16) - Endoume (15)(18 heures)Saint-Priest (1) - Agde (9) (18 heures)Besançon (13) - Racing CF 92 (18)(18 heures)Fréjus (8) - Montpellier B (11) (18 heures)Jura-Sud - Le Pontet a été reporté.

GROUPE DAUJOURD’HUI

Guingamp B (3) - Mondeville (18)(15 heures)Paris-SG B (12) - Mantes (16) (15 heures)Sénart-Moissy (9) - Dieppe (11)(17 heures)Pacy-sur-Eure (13) - Bois-Guillaume (7)(18 heures)Paris FC (2) - Villemomble (4) (18 heures)Pontivy (6) - Quevilly (15) (19 h 30)Rouen (5) - Poissy (10) (20 heures)Noisy-le-Sec - Sainte-Geneviève-des-Boiset AS Vitré - Rennes B ont été reportés.

GROUPE AAUJOURD’HUI

Valenciennes B (7) - Armentières (16)(15 heures)Chantilly (15) - Saint-Omer (5) (15 heures)Oissel (8) - Red Star (2) (15 heures)Cambrai (13) - Le Havre B (1) (18 heures)Amiens B (6) - Rouen B (11) (18 heures)Saint-Quentin (4) - Évreux (9) (18 heures)Abbeville (14) - Arras (12) (18 h 30)

DEMAIN

Entente SSG B (3) - Avion (10) (15 heures)

GROUPE BAUJOURD’HUI

Sedan B (5) - Amnéville (3) (15 heures)Reims B (1) - Viry-Chât. (12) (15 heures)Jarville (10) - Taissy (11) (15 heures)Ivry (13) - Levallois (7) (18 heures)Créteil B (8) - Châlons-en-Ch. (15)(18 heures)Haguenau (6) - Sens (9) (18 heures)Forbach (14) - Blénod (16) (18 heures)Épernay (2) - Les Lilas (4) (19 heures)

GROUPE CAUJOURD’HUI

Dole-Tavaux(13) - Belfort (12) (15 heures)Villefranche-sur-Saône(7) - Montceau (8)(18 heures)La Chapelle-Saint-Luc. (10) - Dijon B (5)(18 heures)Lons-le-Sa. (15) - Colmar (3) (18 heures)

DEMAIN

Besançon B (14) - Stade Auxerrois (16)(15 heures)Auxerre C (4) - Pontarlier (9) (15 heures)Troyes B (2) - Vesoul (1) (15 heures)Selongey - Imphy-Decize a été reporté.

GROUPE DAUJOURD’HUI

Gueugnon B (7) - Bagnols-Pont-Saint-Esprit (11) (14 h 30)Arles (1) - GFCO Ajaccio B (16) (15 heures)Montélimar (14) - Bastia B (9) (15 heures)ClermontB (2) - Échirolles (10) (18 heures)Nîmes B (6) - Cournon (13) (18 heures)Saint-Georges-les-Ancizes (4) - Mâcon(15) (19 heures)

DEMAIN

AC AjaccioB (8) - Grenoble B (5) (15 heures)ASMinguettes - Rhône-Vallées a été repor-té.

GROUPE EAUJOURD’HUI

Corte (10) - Saint-Raphaël(11) (14 heures)CA Bastia (2) - L’Ile-Rousse (14) (14 h 30)Marseille B (5) - Carcassonne (8)(15 heures)Draguignan (4) - Cagnes (15) (16 heures)Manosque (1) - Lunel (12) (16 heures)Hyères (3) - Borgo (16) (16 h 30)Fos-sur-Mer (9) - Marignane (7)(18 heures)

DEMAIN

Castelnau-Le Crès (13) - Menton (6)(15 heures)

GROUPE FAUJOURD’HUI

Blagnac (8) - Brive B (15) (18 heures)Cugnaux (5) - La Roche-sur-Yon (2)(18 heures)FC Bassin Arcachon (3) - Limoges (14)(18 heures)Luçon (4) - Marmande (12) (18 heures)Les Sables-d’Olonne (13) - Mont-de-Mar-san (11) (18 h 30)La Rochelle (7) - Stade Bordelais (1)(19 heures)Libourne-Saint-Seurin B (6) - ToulouseFontaines (10) (20 heures)Biscarrosse (16) - Thouars (9) (20 heures)

GROUPE GAUJOURD’HUI

Laval B (15) - Vierzon (5) (18 heures)Chartres (13) - Dreux (7) (18 heures)Fontenay-le-C. (16) - Châteauroux B (2)(18 h 30)Les Herbiers (1) - Écommoy (14) (18 h 30)Châteaubriant (4) - Carquefou (11)(18 h 30)

DEMAIN

Saint-Pryvé-Saint-Hil. (3) - Mayenne (8)(15 heures)Angers B (6) - La Flèche (10) (15 heures)Niort B (9) - Avoine-Beaumont (12)(15 heures)

GROUPE HAUJOURD’HUI

Locminé (8) - Plabennec (3) (18 heures)Mondeville B (14) - Saint-Brieuc (11)(18 heures)Lamballe (12) - Caen B (2) (18 heures)Brest B (9) - Bayeux (15) (18 heures)Avranches (6) - La Montagnarde (7)(18 heures)Dives (13) - Alençon (5) (19 heures)Concarneau (1) - Lorient B (4) (19 heures)

DEMAIN

Vannes B (16) - Saint-Lô (10) (15 heures)

CFA2 (17e journée)

Barber légèrement blesséeLE DUEL ANNONCÉ entre ChristineArron et Eunice Barber sur 60 m n’afinalement pas eu lieu hier soir à Eau-bonne. Dans la matinée, la quintuplemédaillée mondiale a consulté unmédecin et a préféré s’abstenir afin depréserver sa cheville droite, doulou-reuse. À l’entraînement la semainedernière, à Los Angeles, Barber s’étaiten effet donné une petite entorse.« Nous avons fait un relais à l’entraî-nement et, en passant le témoin, j’aimarché sur le pied de la fille devant etje me suis un peu tordu la cheville »,raconte-t-elle. Une entorse sans gravi-té puisqu’elle ne l’a pas empêchée des’entraîner les jours qui ont suivi. Mais

sa cheville ayant un peu gonflé aprèsson voyage en avion entre la Californieet Paris, jeudi, Barber a préféré deman-der un avis médical et a choisi la pru-dence, renonçant à son premier 60 mdepuis 2000 (elle avait couru en 7’’36).« Je ne veux pas que ça me gêne troplongtemps », explique-t-elle, pru-dente car souvent handicapée par desblessures ces dernières saisons. Lachampionne du monde 2003 de la lon-gueur sera en revanche présente àBirmingham le 18 février, où elle sau-tera face à la Bahamienne Edwards, laJamaïquaine Goulbourne et l’hepta-thlonienne britannique Sotherton.– C. B.

PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi17 février, 19 heures : Moulins -GFCO Ajaccio, Toulon - Cannes ;20 heures : Pau - Entente SSG ;samedi 18 février, 18 heures :Raon-l’Étape - Cherbourg ; 19 h 30 :Châtellerault - Tours ; 20 heures :Croix de Savoie - Boulogne-sur-Mer,Libourne-Saint-Seurin - Niort, Romo-rantin - Louhans-Cuiseaux, Angers -Bayonne, Nîmes - Vannes.

En cas d’égalité de points, leséquipes sont départagées par la dif-férence de buts particulière.

FOOTBALL LIGUE 2 (25e journée)

ÉCOSSE

Les Rangers rêvent de Le GuenAlex McLeish, qui était en poste depuis décembre 2001, n’entraînera plus lesGlasgow Rangers la saison prochaine. David Murray, son président, l’a annoncéjeudi. Pour l’instant, aucun successeur n’a été désigné. Mais pour les journalistesécossais, le favori est Paul Le Guen, l’ancien entraîneur de Rennes et Lyon, libredepuis juin dernier. En novembre, Murray aurait rencontré le technicien français etaurait été séduit par son profil et son discours. Mais depuis son départ de Lyon,Paul Le Guen, consultant pour Canal +, a rencontré d’autres dirigeants. Il s’estoffert un joli tour d’Europe, répondant à de nombreuses invitations. S’il rejoint lesGlasgow Rangers, il aura beaucoup de choses à faire ou refaire… Qualifiés pourles huitièmes de finale de la Ligue des champions, les Écossais seront opposés àVillarreal. Mais ils vivent un Championnat catastrophique. Quatrièmes, les Rangerscomptent dix-huit points de retard sur le Celtic Glasgow et ne sont pas assurés dedisputer une Coupe d’Europe la saison prochaine. – G. D.

� SEMAK VERS LE FC MOSCOU. – Lemilieu de terrain russe du PSG doitsigner lundi un contrat de trois ansavec le FC Moscou. Sergueï Semak,qui aura 30 ans le 27 février, étaitarrivé fin janvier 2005 au PSG, quiavait déboursé près de 3 millionsd’euros. Il avait séduit les dirigeantsparisiens grâce à un triplé au Parcsous le maillot du CSKA Moscou, enLigue des champions. Recruté parHalilhodzic deux semaines seulementavant que le technicien ne soit limogé,le Russe n’a pas réussi à s’imposer auxyeux de ses successeurs sur le bancparisien, Laurent Fournier puis GuyLacombe.� MATCHES EN RETARD : LEPROGRAMME. – La Ligue a fixé hierles dates de deux matches reportés lasemaine dernière en raison du gel. EnL 1, Metz-Nancy (25e journée) aura lieule mardi 7 mars à 19 heures. En L 2,Reims-Bastia (24e journée) sera joué lemardi 28 février à 20 heures. Seul lematch Monaco-Lyon (24e journée deL 1) reste encore à fixer.� PSG-OM LE 5 MARS. – La LFP acommuniqué le programme desmatches décalés de la 29e journée deL 1, qui se terminera le dimanche soirpar le match Paris-SG - Marseille.Samedi 4 mars, 17 h 15 :Sochaux-Bordeaux (Canal +) ;

dimanche 5 mars, 18 heures :Troyes-Auxerre (Canal + Sport) ;21 heures : Paris-SG - Marseille(Canal +). Par ailleurs, deux matchesde la 28e journée de L 2 serontretransmis sur Eurosport :Sedan-Bastia (vendredi 3 mars,20 h 35) et Lorient-Caen (lundi 6 mars,20 h 30).� PÉRICARD PRÊTÉ À PLYMOUTH.– Vincent Péricard, 23 ans, s’estengagé pour le reste de la saison avecPlymouth, actuellement 16e deDeuxième Division anglaise.L’attaquant français, souvent blessé,n’est pas parvenu à s’imposer àPortsmouth. L’ancien joueur deSaint-Étienne et de la Juventus devraitfaire ses débuts aujourd’hui contreSheffield United.� DÉCÈS D’ANDRÉ STRAPPE. –L’international André Strappe(23 sélections, 4 buts) est décédé hierà l’âge de 77 ans. Il avait marqué112 buts en D 1 (et 31 en D 2) aucours de sa carrière, partagée entreLille (1948-1958), Le Havre(1958-1961) et Nantes (alors en D 2,1961-1963). Champion de France en1954, il avait remporté trois fois laCoupe de France avec Lille (1953,1955) puis Le Havre (1959). Avecl’équipe de France, il avait disputé laCoupe du monde 1954 en Suisse.

GROUPE CHIER

Brive (11) - LeMansB (5) ..................... 1-1AUJOURD’HUI

BordeauxB (9) - ToulouseB (4) (15 heures)Albi (7) - Anglet (16) (18 heures)Montluçon (14) - Saint-Étienne B (8)(18 heures)Yzeure (1) - Nantes B (2) (18 h 30)Balma (13) - Andrézieux (18) (18 h 30)Orléans (6) - Blois (17) (18 h 30)Poitiers (15) - Aurillac (12) (19 h 30)Rodez (3) - Luzenac (9) (20 heures)

NATIONAL (23e journée)HIER

GFCOAjaccio-Châtellerault .......... 0-1Cannes-Nîmes ............................... 3-1

AUJOURD’HUI

18 HEURESEntente SSG - Angers

19 H 30Bayonne - Toulon

20 HEURESBoulogne-sur-Mer - MoulinsNiort - Croix-de-SavoieTours - RomorantinLouhans-Cuiseaux - PauCherbourg - VannesRaon-L’Étape - Libourne-Saint-Seurin aété reporté.

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.— — — — — — — —

1. Libourne-St-Seurin .. 40 22 11 7 4 31 16 +152. Boulogne-s.-Mer .... 39 22 11 6 5 36 25 +113. Niort .............. 37 21 10 7 4 28 16 +124. Cannes.......... 34 23 9 7 7 32 30 +25. Tours ............. 33 22 8 9 5 24 20 +46. Vannes .......... 33 22 8 9 5 26 27 -17. Toulon ........... 33 22 8 9 5 20 16 +48. Nîmes ............ 32 23 9 5 9 27 25 +29. Louhans-Cuiseaux . 30 22 9 3 10 27 31 -4

10. Entente SSG. 30 22 7 9 6 25 21 +411. Raon-l'Étape. 29 22 7 8 7 26 24 +212. Cherbourg .... 29 22 6 11 5 24 26 -213. Croix-de-Savoie ... 27 22 6 9 7 17 21 -414. Châtellerault . 27 23 6 9 8 25 28 -315. Bayonne ....... 26 22 6 8 8 24 25 -116. Romorantin .. 26 22 6 8 8 18 24 -617. Angers .......... 24 22 6 6 10 24 27 -318. Pau ................ 20 22 4 8 10 19 26 -719. GFCO Ajaccio .... 20 23 4 8 11 17 28 -1120. Moulins ......... 19 21 5 4 12 23 37 -14

JEUDI

Montpellier -Valenciennes . 0-0HIER

Bastia-Laval ....................... 3-0Brest -Créteil ...................... 0-2Caen-Sète .......................... 1-0Châteauroux-Amiens ........ 0-0Dijon- Istres ........................ 2-0Grenoble-Sedan ................ 1-3Gueugnon- Guingamp ....... 1-0LeHavre-Reims .................. 1-1Lorient-Clermont .............. 0-2

PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi17 février, 20 h 30 : Amiens-Brest,Guin-gamp-Créteil, Istres-Grenoble, Laval -Le Havre, Lorient-Dijon, Reims-Mont-pellier, Sedan-Caen, Sète-Gueugnon,Clermont-Bastia, Valenciennes-Châ-teauroux.MATCH EN RETARD. – Mardi 28 fé-vrier, 20 heures : Reims-Bastia(24e journée).

BREST-CRÉTEIL : 0-2 (0-1)Temps froid et sec. Pelouse souple. 7 339 specta-teurs. Arbitre : M. Thual. Buts : A. M’Bodji (14e,75e). Avertissements. – Brest : Oliveira (42e, tacleirréguliersurA.M’Bodji) ; Créteil :RuiPataca (37e,contestation), Terrier (48e, antijeu), J. Perez (56e,tacle dangereux sur Guégan).BREST : Elana - Bourgis, Oliveira (P. Sarr, 80e),Charpenet, Massot - Auriac, Guégan (cap.), DeCarvalho (Verschave, 80e), Elzéard (Bernardet,61e) - Tomou, Malm. Entraîneur : A. RustCRÉTEIL : Trivino - Loja, Terrier, Ekobo (cap.), J.Perez (Sanchez, 73e) - Sessegnon, Gregori, Kim-bembe, Aubanel - A. M’Bodji, Rui Pataca. Entraî-neur : H. Velud

BREST A COMPLÈTEMENT raté sa sortie hiersoir. L’équipe d’Albert Rust, maladroite, n’a passu confirmer le succès rapporté de Clermont lorsde la journée précédente (1-0). La défense bres-toise était mise à mal dès le début de match et surune passe trop molle d’Oliveira, M’Bodji s’infil-trait et trompait Elana (0-1, 14e). Cette ouverturedu score ne réveilla pas les Brestois, terriblementempruntés et peu à l’aise collectivement. Certes,un bon centre de Tomou pour Malm aurait méritéun meilleur sort (34e), mais les Bretons n’inquié-taient guère Trivino en première mi-temps.Très resserré derrière, Créteil ne laissa ensuiteque peu d’espaces avant de contrer de bien pâlesBrestois sur un contre fulgurant de l’intenableM’Bodji (0-2, 75e). L’affaire était pliée. – P. S.� Albert RUST (entraîneur de Brest) : « C’estune déception ce soir. Créteil a deux occasions etmarque deux fois. Ce soir, on s’est compliqué latâche. »� Hubert VELUD (entraîneur de Créteil):«On asu tenir et bien gérer ensuite. On subit un peu lejeu en deuxièmemi-tempsmais nous réalisons cesoir une belle opération. »

GUEUGNON - GUINGAMP : 1-0 (1-0)Temps froid. Pelouse correcte. 3 364 spectateurs.Arbitre : M. Fautrel. But : Gueï (11e). Avertissement. –Guingamp : Pinto-Borges (37e, charge dangereuse surZarabi).GUEUGNON : Liébus - Rodrigues, Morestin, Zarabi, P.Correia (cap.) - Marty, Le Frapper, Colleau, Hauw - Ram-dani (Tsoumou, 73), Gueï (Dr. Coulibaly, 89e). Entraî-neur : V. Zvunka.GUINGAMP: Debès (cap.) -Bridonneau,Sikimic,Marti-ni, Le Lan - Jouffre (Gonzalez, 87e), Abriel, Pinto-Borges,Racon (B. Robert, 73e) - Shereni (Suarez, 62e), Kader.Entraîneur : A. Ravera.

SOUVENT DOMINÉS territorialement par des Guingam-pais solides et manifestement mieux organisés, Gueugnon aréussi, à force de ténacité, à arracher le gain d’un match quiaurait pu lui échapper. Un but de Gueï, qui exploita à mer-veille une balle mal dégagée par le défenseur central Martinipour venir battre Debès d’un tir croisé de vingt mètres, a suffià faire la différence (11e). Malgré leur domination, les Bre-tons n’ont que rarement été dangereux. Ils auraient mêmebien pu encaisser un second but en fin de rencontre si M.Fautrel, l’arbitre, avait sanctionné d’un penalty la faute com-mise par Martini sur Hauw (89e). – G. B.

� Victor ZVUNKA (entraîneur de Gueugnon) : « Nousnous sommes bien battus. Guingamp a eu peu d’occasions.Par contre, les Bretons ont eu la maîtrise du jeu. Ils nous ontbousculés. Fort heureusement, on a marqué rapidement eton s’est serré les coudes. On aurait peut-être pu bénéficierd’un penalty, qui nous aurait soulagés en fin de match. »

� AlainRAVERA (entraîneurde Guingamp) :« Onest biensûr toujours déçus lorsque l’on perd un match. Après, il y a laréalité de la compétition. On a décidé de se faire peur jus-qu’au bout, allons-y gaiement ! Mais je sais comment sortirle club de cette situation. L’avenir appartient à ceux qui veu-lent se battre. »

ATHLÉTISME MEETING D’EAUBONNE (salle)

Arron grignotePour sa deuxième sortie, Christine Arron est descendue à deux reprisessous les 7’’20 sur 60 m (7’’19 en série et 7’’17 en finale).« APRÈS, APRÈS », fait com-prendre Christine Arron aux chas-seurs d’autographes qui se précipi-tent vers elle. C’est qu’après avoirbouclé sans dommage sa série victo-rieuse du 60 m (7’’19), la doublemédaillée de bronze des Mondiauxd’Helsinki doit terminer son échauf-fement. « J’étais au téléphone et j’aimanqué une bretelle d’autoroute »,avance-t-elle à présent pour expli-quer son retard. « Deux heures detrajet ça m’a vraiment énervée. J’aifailli rentrer chez moi. » Mais lesorganisateurs qui tenaient absolu-ment à la présence de la Reine Chris-tine acceptèrent de modifier leurprogramme.Une heure et demie plus tard, dans lasalle couverte « Stéphane Diaga-na » (elle s’appelle ainsi depuis hiersoir), les sensations d’Arron étaientautres. Désireuse de courir en 7’’15,la Guadeloupéenne se mit pourtantà la faute en provoquant un fauxdépart. « Ça m’arrive très rarement,concéda-t-elle. Mais j’ai voulu anti-ciper. Lors du deuxième départ, jesuis restée sur la réserve. Sansretrouver la fluidité de la série, je suisrevenue sur Véronique (Mang) quiest une bonne partante. » Arrons’imposait en 7’’17, un peu mieux

que ses 7’’20 d’il y a quinze jours àMondeville, devant Mang (7’’25) etMuriel Hurtis, qui conclut son hiversur un honorable 7’’30. Voilà provi-soirement Arron au 8e rang mondialde l’hiver.Si la dame est en confiance à un moisdes Mondiaux, son camaraded’entraînement Ronald Pognon nemasque pas ses doutes. Hier soir, pardeux fois, il a été accroché par leminuscule Brésilien Vicente de Lima :« Je ne trouve pas la puissance quej’avais l’an passé, répétait Pognon,crédité de 6’’70 en séries puis 6’’67en finale. Mais je ne suis pas unemachine, je ne suis pas programmépour courir en 6’’45 (son recordd’Europe) à chaque fois. Il me resteun mois pour préparer Moscou. Enun mois, on peut abattre beaucoupde travail. Avec Guy (Ontanon), onva se pencher sur ce qui cloche.Mais’il faudra que je passe sous les6’’60 aux France (24-26 février àAubière). »

Pas de recordpour Ghezielle

Guy Ontanon, qui pouvait enfin voirson poulain en compétition après sessorties à Moscou (6’’73) et Stuttgart(6’’64), estimait qu’il y avait du

mieux. « Il est arrivé à compenserson manque de puissance en met-tant du rythme, notait le coach. Cequi lui permet de faire une meilleuredeuxième partie de course. Lerythme s’acquiert en enchaînant lescourses. » Cela tombe bien, Pognonparticipera cet après-midi au mee-ting de Valence, en Espagne.Un peu plus tard dans la soirée,Bouchra Ghezielle s’attaquait aurecord de France en salle du 1 500 mdétenu par Patricia Djaté-Taillard(4’6’’16 en 1997). La médaillée debronze du 1500 m à Helsinki n’apourtant pas fait de cette distanceson objectif de l’hiver. « Elle misedavantage sur le 3 000m, expliquaitson entraîneur Alain Lignier. Elle n’afait aucune séance spécifique. » Defait, Gheziellene parvint pas à passer

la surmultipliée quand Maria Mar-tins, chargée de lancer la course,passa en 2’45’’ au 1000 m. Il restait àpasser la surmultipliée. « J’étais àl’aise, j’aurais pu continuer à cerythme. En revanche, je n’ai pas lesjambes pour changer de rythme. »En 4’8’’12, elle signait toutefois latroisième performance mondiale del’hiver et devançait à distance sarivale Hind Dehiba (4’8’’53 samedidernier à Stuttgart). De même,Vanessa Boslak s’attaqua en vain àla meilleure performance françaiseen salle (4,51 m). De quoi s’interro-ger sur sa présence aux Mondiaux :« Je ferai le point aux France. Je neveux pas aller à Moscou si je ne suispas compétitive. »Un raisonnementqui vaut pour tous.

HERVÉ GARCIA

RÉSULTATSHOMMES. 60 m : 1. Vin. de Lima (BRE), 6’’67 ; 2. Pognon, 6’’67 ; 3. Ngom Priso (CAM), 6’’78.200 m : 1. Demeritte (BAH), 21’’20 ; 2. Djhone, 21’’23. 800 m : 1. Hautcœur, 1’50’’52. 60 mhaies : 1. J. Brown (USA), 7’’61 ; 2. Branco (BRE), 7’’73 ; 3. Lavanne, 7’’75.FEMMES. 60 m : 1. Arron, 7’’17 ; 2. Mang et Atangana (CAM), 7’’25 ; 4. Mballa (CAM), 7’’28 ;5. Hurtis, 7’’30 ; 6. Dia, 7’’41. 200 m A : 1. Kondratieva (RUS), 23’’47 ; 2. Jacques-Sébastien,23’’69. 200 m B : 1. Amertil (BAH), 23’’25 ; … 3. Mang, 23’’77. 1 500 m : 1. Ghezielle,4’8’’12 ; 2. Martins, 4’11’’20 ; 3. Benida (ALG), 4’12’’91. 60 m haies : 1. Dixon (JAM), 8’’11 ;2. Kirkland (USA), 8’’17 ; 3. Bujak, 8’’18 ; 4. Ramalalanirina, 8’’21 ; 5. Girard, 8’’44 (8’’32 enséries). Perche : 1. Boslak, 4,31M ; 2. Ivanova (RUS), 4,31 m ; 3. Golubchikova (RUS), 4,21 m.Triple saut : 1. Juravleva (OUZ), 14,07 m ; 2. Nzola, 13,45 m.

� MEETING DE VALENCE (salle).– La Bahreïnienne d’origineéthiopienne, Maryam Jamal,s’attaquera ce soir à Valence aurecord du monde du 1 500 m del’Américaine Regina Jacobs(3’59’’98). Du côté français, RonaldPognon remettra ça en Espagne sur60 m, seulement vingt-quatre heuresaprès Eaubonne, et Marc Raquileffectuera son retour à lacompétition.AUJOURD’HUI : vélodromeLuis-Puig, à partir de 17 h 20.Principaux engagés. HOMMES.60 m : Pognon ; Obikwelu (POR).400 m : Raquil ; Canal (ESP).800 m : Lacasse ; Czapiewski (POL) ;Yiampoy (KEN). 1 500 m : P. Korir(KEN) ; Rui Silva (POR). 3 000 m :A. Garcia, Estévez (ESP). Poids :J. Olsen (DAN) ; M. Martinez (ESP).FEMMES. 800 m : H. Benhassi

(MAR) ; M. Martinez (ESP). 1 500 m :Jamal (BRN) ; Turava (BLR) ; Chojecka(POL). 60 m haies : Ennis-London(JAM) ; Alozie (ESP) ; J. Kallur (SUE).Hauteur : Vlasic (CRO). Perche :Feofanova. Longueur : Aldama(ESP) ; Savigne (CUB).� PERCHE ÉLITE TOUR. – L’étapevosgienne du Perche Élite Tour aurades allures de Championnat deFrance hommes ce soir à Épinal, oùs’expliqueront Romain Mesnil, JeanGalfione, Damiel Dossevi, CharlesAndureu et Jérôme Clavier, ces deuxderniers ayant déjà réalisé lesminima pour les Mondiaux en salle(5,65 m).AUJOURD’HUI : Perch’stacul’air,Halle des sports d’Épinal, à 19 h 15.Principaux engagés. – HOMMES :Mesnil, Galfione, Dossevi, Andureu,Clavier. FEMMES : Buschbaum (ALL) ;Persson (SUE) ; Livebardon.

CAEN - SÈTE : 1-0 (1-0)Temps glacial. Pelouse en bon état. 10 574 spec-tateurs. Arbitre : M. Lecellier. But : Grandin (25e).Avertissements.- Caen : Seube (87e, antijeu) ;Sète : Cami (60e, antijeu).CAEN : Planté - Hengbart, Sorbon, Zubar (cap.),Seube - G. Leca (M. Traoré, 74e), Gouffran, Matic(Deroin, 74e), Lemaître - Grandin, Compan.Entraîneur : F. Dumas.SÈTE : La Bruna - Lahaye, Leclercq, F. Silvestre(cap.) (Carmona, 75e), Kharrazi, Tanagro - Cala-buig (Kharbouchi, 75e), Cami, Cohade - Psaume(Raynier, 88e), Ouejdide. Entraîneur : L. Batelli.

SÈTEN’ABDIQUEPAS.Malgréunesérieencoursdehuit défaites d’affilée, les Languedociens gardent latête haute. Adossés à un gardien en état de grâce, ilsont donné du fil à retordre à une équipe caennaise quiaura dû se contenter d’une victoire étriquée. Sur sapremière véritable poussée, le Stade Malherbe pre-nait les devants : Grandin, d’une tête plongeante,catapultait dans le but une première tête de Gouffran(25e). Au lieu de craquer, Sète serrait les rangs. Deuxessais de Psaume (40e, 58e) et une tête de Ouejdide(65e) autorisaient les Sètois à envisager l’égalisation.Il est vrai que les Caennais étaient fâchés avec le réa-lisme : à trois reprises, les poteaux repoussaient leurstentatives (Grandin et Lemaître à la 44e, Compan à la72e). Caen poursuit sa remontée. – J.-P. A.

� Franck DUMAS (entraîneur de Caen) : « Avant lematch, j’avais prévenu les joueurs qu’un succès 1-0dans la douleurme satisferait. En plus, on est tombéssur un gardien qui a réalisé des arrêts de grandeclasse. »

Ludovic BATELLI (entraîneur de Sète) : « L’équipe aenlevé le frein à main psychologique. Je suis déçu durésultat mais pas de la manière. Avec un peu plus deculot et d’opportunisme, on avait les moyens de nepas rentrer bredouilles. »

CHÂTEAUROUX-AMIENS: 0-0Temps froid. Pelouse moyenne. 6 213 specta-teurs. Arbitre : M. Lannoy.Avertissements.– Châ-teauroux : Bertin (57e, altercation avec Camara),Ferreira (60e, tacle irrégulier sur Celdran), Socrier(88e, jeu irrégulier sur Celdran) ; Amiens : Levrat(35e, croche-piedsurBoukari),Camara(57e,alter-cation avec Bertin), Baldé (77e, antijeu), Nicaise(45 + 2, antijeu).CHÂTEAUROUX : Fernandez – Viator, Bertin(cap.), Allegro, Moutaouakil – Ferreira (Merlin,65e), Mansouri, Sidibé (Hima, 46e) – Boukari,Socrier, Vandenbossche (Mulenga, 83e). Entraî-neur : D. Ollé-Nicolle.AMIENS: Tangara– Scotto(cap.), Sami,Hernan-dez, Levrat – Buron, De Freitas, Traoré (Nicaise,75e), Celdran – Camara (Fayolle, 78e), Baldé.Entraîneur : A. Dupont.

MALGRÉ UN BON DÉBUT de match concrétisénotamment par un centre de Socrier repris de la têtepar Vandenbossche mais stoppé par Tangara (4e), lesCastelroussins se montraient bien avares en occa-sions de but. Petit à petit, des Amiénois frileux endébut de rencontre reprenaient confiance et maîtri-saient les velléités offensives de leurs hôtes. Après lami-temps, les Castelroussins se montraient inca-pablesd’imposerdu rythmeà la rencontre.LesPicardsen profitaient donc pour adresser des contres. Maispar manque de lucidité, ils ne concrétisaient pas etc’est donc sur un score vierge et au terme d’un matchmédiocrequeseséparaient lesdeuxéquipes.– P.-Y.R.� Didier OLLE-NICOLLE (entraîneur de Château-roux) : « Nous sommes une nouvelle fois déçus. Nousavons été dangereux dans le premier quart d’heuremais ensuite, nous avons poussé de façon désordon-née. »� Alex DUPONT (entraîneur d’Amiens) : « C’est ledeuxième match où nous n’encaissons pas de but.C’est la preuve que défensivement nous avons étésérieux et concentrés. Autre point positif : l’équipe y acru jusqu’au bout et a joué à fond. »

DIJON - ISTRES : 2-0 (1-0)Temps frais. Pelouse en assez bon état. 4 416 specta-teurs. Arbitre : M. Viléo. Buts : Avezac (12e), Laurent(90e+ 1). Avertissements.– Dijon :Ab. Ba (63e, fautesurCavalli),Larcier (70e, gaindetemps) ; Istres :Maurel(54e,faute sur Avezac), Bilica (69e, jeu dangereux sur Asuar).DIJON : Mouko - Tacalfred, Grégoire (cap.), A. Ba,Vosahlo - Masson, Livramento, Larcier, Avezac (Laurent,76e), Asuar (Ja.Ba, 90e+ 1) - Estevès (Makriev,90e+ 2).Entraîneur : R. Garcia.ISTRES : Riou - S. Pérez, Bilica, Savry (Cid, 87e), Dumolin(cap.) - Bakour (Bochu,28e),Maurel,Yahiaoui, L. Malou-da (M’Futi, 73e), Cavalli - Viale. Entraîneur : J.-L. Gasset.

AVEC CETTE VICTOIRE face à des Istréens encore loind’avoir assurer leur avenir en L 2, les Dijonnais se sonteux rapprochés des 42 points synonymes de maintien.Douze minutes leur ont suffi pour se placer dans le sensdu vent grâce à un contre animé par Masson et conclupar Avezac de l’extérieur du pied gauche. Ensuite, Dijona géré son match avec beaucoup de maîtrise et de séré-nité, en se créant quelques occasions par Asuar (36e et50e), tout en restant via Maurel (52e) et Bochu (85e) sousla menace ponctuelle des Provençaux. Et le second butinscrit par Laurent lors du temps additionnel sur un ser-vice d’Asuar a parfaitement résumé la tendanceactuelle : Dijon, désormais à trois points de la troisièmeplace synonyme d’accession à la L1, ne devrait pas tar-der à s’intéresser à autre chose qu’au maintien… – A. B.Rudi GARCIA (entraîneur de Dijon) : « On s’est montrésefficaces face à une bonne équipe d’Istres. Et si Dijon occupece classement, c’est avant tout parce que cette équipe pos-sède de très bons joueurs. »

� Jean-Louis GASSET (entraîneur de Istres) : « Noussommes mal entrés dans la partie en encaissant un but trèstôt. Mais avec la même envie, mon équipe s’en sortira. »

GRENOBLE - SEDAN : 1-3 (0-1)Temps froid. Pelouse en bon état. 6 164 spectateurs.Arbitre :M. Cailleux.Buts.– GRENOBLE:Matheus (73e) ;SEDAN : Sabin (42e, 55e), Belhadj (90e + 3). Avertisse-ments. – Grenoble : Pelé (42e, tacle par derrière),Matheus (81e, contestation) ; Sedan : Noro (25e, tacledangereux), Ciani (72e, jeu dangereux).GRENOBLE:Bayiha–J.Stinat,S.Pelé,Matheus,N’Gan-ga – Connen, Da. Coulibaly, Kamissoko (cap.), Caillas(Belghazouani,51e) – Kermorgant (Akrour, 51e), Ogouro(François, 61e). Entraîneur : T. Goudet.SEDAN: Regnault–Ciani,Hénin(cap.),Sartre–Ducour-tioux,Noro(Amalfitano,70e),Bastien,Belhadj–Mokaké(Neumann,82e),Sabin(Gagnier,71e),Boutabout.Entraî-neur : S. Romano.

MÊME SI LES GRENOBLOIS ne méritaient pas une tellepunition, les Sedanais, avec un froid réalisme, se sont com-portés en leaders en maîtrisant les évènements et, surtout,en inscrivant un but capital juste avant la pause. En effet, ilsconvertissaient là leur première et seule occasion de la pre-mière période, Sabin, opportuniste, trompant Bayiha de prèsà la suite d’une frappe de Belhadj (42e). Assommés, les Dau-phinois n’eurent pas le loisir de reprendre leurs esprits enseconde mi-temps et Sabin en profita pour doubler la mise(55e). C’est Matheus, d’une volée explosive, qui redonna del’espoir à Grenoble (73e). Mais les Isérois ne parvinrent pas àégaliser, le but de Belhadj, d’un maître coup franc dans lalucarne, asseyant le succès des Ardennais. – G. G.

� Thierry GOUDET (entraîneur de Grenoble) : « On a faitune très bonne première période. Malheureusement, on aencaissé un but en fin de mi-temps et quand on est menésface à une telle équipe, tout devient difficile. Sedan est entête depuis le début de la saison et ce n’est pas un hasard. »

� Serge ROMANO (entraîneur de Sedan) : « On a pris unjoker par rapport à Lorient et Valenciennes.On a fait une dif-férence mais elle est encore fragile. Je tiens à féliciter mesjoueurs pour leur réaction après la défaite face à Dijon. »

LE HAVRE - REIMS : 1-1 (1-0)Temps frais. Pelouse bosselée. 8 681 spectateurs.Arbitre : M. Khendek. Buts. – LE HAVRE : Martot (5e) ;REIMS : Lundblad (86e). Avertissements. – Le Havre :Medaci (9e, charge irrégulière), Ducrocq (65e, jeu dange-reux), K. Traoré (86e, jeu dangereux) ; Reims : Bonnal(47e, tacle irrégulier), Ielsch (56e, jeu dur).LE HAVRE : Mandanda– Medaci, Seck,Ducrocq,Baca –Martot (A. Devaux, 85e), Aït Ben Idir, Digard, Davidas(Gauvin, 74e) – K. Traoré (Hoarau, 88e), Lesage. Entraî-neur : T. Uvenard.REIMS : Weber – Jeannel, Giraudon (Bonnal, 46e), Bar-bier, Truchet – Feret, Ielsch, S. Didot, Delmotte– Balégu-hé (Maspimby,78e), Nzigou (Lundblad,59e). Entraîneur :T. Froger.

LES HAVRAIS avaient toutes les cartes en mains pourl’emporter. Mais à force de reculer, ils ont dû concéder unmatchnul faceà des Rémoispourtantprenables,notammenten première mi-temps. Tout avait bien commencé pour lesNormands, qui ouvraient le score dès la 5e minute. Martotreprenait dans la confusion un coup franc de Lesage relâchépar Weber et marquait. Par la suite, les Havrais auraient pufaire le break, notammentpar Martot,dont le tirétait repous-sé par le poteau (33e). Ensuite, les Rémois, jouant beaucoupplushaut,prenaient possessionde l’entrejeuet, sansse mon-trer dangereux, dominaient les débats. C’est presque logi-quement qu’ils égalisaient par Lundblad (86e), qui reprenaitun centre de Maspimby. – P. L.

� Thiery UVENARD (entraîneur du Havre) : « On a reculéen deuxième mi-temps parce que l’adversaire nous y a obli-gés.Onaeu lapossibilitédeplier lematch,mais onn’apas sufaire le break. »

� Thierry FROGER (entraîneur de Reims) : « En premièremi-temps, on est passés au bord de la catastrophe. Jamais jen’avais vu mon équipe comme ça. Nos adversaires ont cruqu’ils avaient fait le plus dur en ouvrant le score, mais nousn’avons rien lâché. »

BASTIA - LAVAL : 3-0 (0-0)Temps froid. Pelouse bosselée. 4 144 spectateurs.Arbitre:M.Lamarre.Buts:André(50e),Meslin(62e),Sau-get (77e). Avertissements.– Bastia : Camadini (14e, tacledangereux sur R. Gomis) ; Laval : M. Leroy (45e+ 1,croche-pied sur Ben Saada), Yebda (59e, semelle surLorenzi).BASTIA : Penneteau - Marester, Laville, Lorenzi, Sauget- Diane, Camadini, Y. Gomez (Ghisolfi, 90e), Ben Saada -Meslin (Conombo, 70e), André (cap.) (Née, 86e). Entraî-neur : B. Casoni.LAVAL : Catherine - Buzaré (cap.), Mienniel, De Magal-haes, Nattes - Ben Khalfallah (Zoko, 65e), R. Gomis(Rebolo Lopes, 86e), M. Leroy, Yebda (Lebrun, 82e), Aït-Alia - Mauricio. Entraîneur : D. Troch.

BASTIA CONTINUE sur sa lancée, avec une quatrième vic-toire d’affilée en championnat, ce qui lui permet de s’accro-cher aux basques de Sedan et de faire le trou (4 points) avecLorient et Valenciennes. Emprunté, Bastia avait été logique-ment tenu en échec en première mi-temps. À la reprise, toutallait s’accélérer. Meslin s’enfonçait sur le côté droit et soncentre au deuxième poteau trouvait André, démarqué, quiouvrait la marque (50e). La machine bastiaise était lancée.LesCorsesdoublaient la mise dixminutesplus tard,suiteàuncentrede la gauchede Diane, reprisde la têteparAndré, dontle tir était repoussé par le poteau, Meslin réupérait et glissaitau fond des filets. Enfin, sur un nouveau service de Diane,Saugetmettait troisadversaires dans le vent pour venir trom-per Catherine. – M. D. G.� Bernard CASONI (entraîneur de Bastia) : « Dans cematch, lepremierbut était capital, lavictoire l’est toutautantcarellepeutnouspermettredemarquer les esprits.Ce qui estsûr, c’est qu’on est dans le vrai et qu’il faut continuer. »� Denis TROCH (entraîneur de Laval) : « Il y a de quoi êtredépité. On était très bien organisés en premièremi-temps eton sentaitqu’onavait la possibilité de faire quelquechose.Etpuis ensuite, il y a eu ces errements en début de deuxièmemi-temps, on a payé nos erreurs cash. »

Clermont créela sensation

LORIENT - CLERMONT : 0-2(0-0)

Temps très frais. Pelouse excellente. 7 441 spec-tateurs. Arbitre : M. Bonnin. Buts : Grauss (47e),Brando (59e). Avertissement. – Clermont : Gour-vennec (51e, contestation).LORIENT : Audard (cap.) – Boutruche, Genton,Recorbet, Morel – Moullec (Audel, 53e), Ewolo(Marveaux, 52e), Guel, Pédron – Bourhani (Reset,77e), N’Guéma. Entraîneur : C. Gourcuff.CLERMONT : Enjolras – Kehiha, Perrinelle, Uras,Loties,Ab.Coulibaly–Grauss,Gourvennec,Bran-do – Fouret (Diomède, 75e), Buengo (Zaïa, 75e).Entraîneur : M. Collat.

ALORS QUE LES PORTES de la L1 s’ouvraient à lui,Lorient doit revoir ses ambitions à la baisse. Éliminé àdomicile en Coupe de France par Lille (0-1), les Bre-tons ont subi dans la foulée un revers inquiétant àIstres (2-1). Et c’est encore contre une formation enquêtedu maintienque l’équipede Gourcuff s’est incli-née. Une défaite amère qui a fixé les limites d’un pré-tendant à l’accession. En seconde période, Clermontouvrait le score sur un contre favorable de Grauss,lequel glissait le ballon entre les jambes d’Audard(47e). La faillite collective de Lorient, privé, il est vrai,de ses piècesmaîtresses (K. Ziani,Marchal) se vérifiaitensuite sur une échappée de Brando, heureux d’offrirà ses coéquipiersune bonne bouffée d’oxygène.–G.J.

� Christian GOURCUFF (entraîneur de Lorient) :« On savait que l’on n’était pas bien. Des absencesdéfensives nous ont faits très mal. Mais quand onn’est pas bon dans le jeu, on défend aussi très mal. »

� Marc COLLAT (entraîneurde Clermont) : « Onestsatisfaitcar onsait que le cheminsera long.Onaeudela réussite, il en faut quand on joue à l’extérieur. »

Châteauroux devance Le Havre àla différence de buts particulière.

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.— — — — — — — —

1. Sedan 48 25 13 9 3 36 21 +152. Bastia 46 24 13 7 4 36 17 +193. Lorient 42 25 11 9 5 31 18 +134. Valenciennes 42 25 11 9 5 31 21 +105. Dijon 39 25 10 9 6 29 23 +66. Créteil 37 25 9 10 6 34 20 +147. Caen 34 25 8 10 7 30 25 +58. Montpellier 33 25 8 9 8 23 26 -39. Gueugnon 33 25 7 12 6 17 23 -6

10. Châteauroux 32 25 7 11 7 30 29 +111. Le Havre 32 25 7 11 7 30 29 +112. Grenoble 32 25 8 8 9 24 28 -413. Reims 31 24 6 13 5 21 15 +614. Amiens 30 25 6 12 7 24 25 -115. Brest 29 25 7 8 10 23 28 -516. Istres 27 25 6 9 10 22 34 -1217. Guingamp 26 25 5 11 9 17 20 -318. Clermont 25 25 6 7 12 20 40 -2019. Laval 22 25 6 4 15 20 36 -1620. Sète 14 25 2 8 15 19 39 -20

BUTEURS1. M’Bodji(+2) (Créteil), 13 buts.2. Lesage (Le Havre), 12 buts.3. K. Traoré (Le Havre), 11 buts.4. Savidan (Valenciennes), 10 buts.5. Meslin (+1) (Bastia) ; Heitzmann (Reims,9 puis Valenciennes, 0), 9 buts.7. Buengo (Clermont) ; Bourhani (Lorient) ; Boutabout (Sedan), 8 buts.10. I. Dia (Amiens) ; André(+1), Jau (Bastia) ; Compan, Samson (Caen) ; Socrier (Châ-teauroux) ; Boulebda (Créteil) ; Akrour (Grenoble) ; Kharbouchi (Sète), 7 buts ; 19.Malm,Sahnoun (Brest) ; Fouret (Clermont) ; Esteves (Dijon) ; Kermorgant (Grenoble) ;Fauré(Istres,partiauMans,L1) ;Mauricio (Laval) ;Audel (Lorient),6buts;27.Casartelli(Amiens) ; Ibisevic, Mangione (Dijon) ; Sabin (+2) (Sedan) ; Dufresne (Valenciennes), 5buts.

PAGE 14 SAMEDI 11 FÉVRIER 2006

Noir Jaune

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� BOURGAIN GARDE SA PLACE. – Mickaël Bourgain et Arnaud Tournants’affrontaient à distance, hier à Bordeaux, lors d’un test de sélectionnationale sur 500 m départ arrêté, afin de pourvoir au poste de relayeur envitesse par équipes pour les Championnats du monde. Comme en 2003, 2004et 2005, cette place de deuxième homme (derrière le démarreur GrégoryBaugé, qualifié d’office) revient à Bourgain, auteur du meilleur chrono (31’’35,contre 31’’51 pour Tournant). « C’était important de gagner ce test pour êtretranquille dans la tête », confiait Bourgain. Le nom du « finisseur » sera connule 25 mars, à l’issue d’un stage à Bordeaux. Cela se jouera entre ArnaudTournant, qui a occupé ce poste ces neuf dernières années, et le kilométreurFrançois Pervis. – J. A.

TOUR MÉDITERRANÉEN (2.1, 8-12 février). – 4e étape, Saint-Laurent-du-Var - Menton :1. Dessel (AG2R Prévoyance), les 87,3 km en 2 h 20’17’’ (moy. : 37,339 km/h) ; 2. Nocentini(ITA, Acqua & Sapone), à 6’’ ; 3. Botcharov (RUS, Crédit Agricole), m.t. ; 4. Caucchioli (ITA, CA), à19’’ ; 5. Bertagnolli (ITA, Cofidis), à 23’’ ; 6. Gutierrez (ESP, Caisse d’Epargne-Îles Baléares), à35’’ ;… 10. Lövkvist (SUE, Française des Jeux), à 1’1’’ ; 22. Dupont (A2r), à 1’37’’. – 110 clas-sés.Classement général : 1. Dessel (AG2R Prévoyance), en 8 h 5’27’’ ; 2. Botcharov (RUS, CréditAgricole), à 3’’ ; 3. Caucchioli (ITA, CA), à 9’’ ; 4. Gutierrez (ESP, Caisse d’Epagne-Îles Baléares), à21’’ ; 5. Nocentini (ITA, Acqua & Sapone), à 27’’ ; 6. Lövkvist (SUE, Française des Jeux), à47’’ ;… 11. Pauriol (CA), à 2’3’’.AUJOURD’HUI. – 5e étape : La Londe-les-Maures - Hyères (122 km). Départ à 13 heures, arrivéevers 16 heures.

Le Tour aide la LigueLA COUPE DE FRANCE démarresamedi avec le Tour du Haut-Var et,comme par le passé, elle aura finale-ment bien droit aux honneurs de latélé. Depuis six semaines, le douteétait permis après la révision destermes du contrat de Sport + après lafusion Canal Sat-TPS. La chaîne refu-sait en effet désormais de prendre encharge les droits de production (envi-ron 12 000 euros hors taxes parcourse). Déjà en difficulté depuis lamiseen place du Pro Tour pour mainte-nir des plateaux de qualité, les qua-torze organisateurs de cette compéti-tion se trouvaient donc contraints demettre la main à la poche alors qu’ilséprouvent déjà des difficultés à bou-cler leur budget (deux épreuvesont étéannulées l’année dernière). « Si nousn’avions pas réussi à bénéficier d’uneretransmission télévisée, certainssponsors seraient peut-être partis »,rapporte l’organisateur du Tro Bro

Leon, Jean-Paul Mellouet. Finalement,la bonne nouvelle est venue despatrons du Tour de France. Sollicitéspar la Ligue du cyclisme professionnel,ils ont en effet accepté de participer aufinancement. « Nous avons desdevoirs, des responsabilités vis-à-visducyclismeenFrance, expliquePatriceClerc, le président d’Amaury SportOrganisation. Il est donc normal quenous aidions financièrement la Coupede France. Ces courses contribuentaussi à solidifier notre audience carceux qui s’intéressent à ces épreuvess’intéressent également aux nôtres :ce sont nos " fameuses " racines. Lecyclisme à l’échelon continentalaujourd’hui représente un avenir pourdes jeunes coureurs, de jeunes forma-tions, il doit continuer d’exister. » Ber-nard Martineau, responsable du Tourde Vendée, se fait l’écho de sesconfrères : « Ce geste de solidariténous fait du bien alors que d’ordinaire

on se sent unpeuexclus depuis la créa-tion du Pro Tour. »

Grosso modo, ASO réglera un tiers dela facture, la Ligue un deuxième et lesorganisateurs le tiers restant. Lepackage négocié par la Ligue concerneles quatorze manches de Coupe deFrance plus le Grand Prix de Fourmies,le Tour de Picardie (organisé par ASO)et la Route du Sud. Si la Classic Haribo,le Tour de Vendée et Fourmies bénéfi-cieront d’un direct (leurs organisateursont les moyens d’en assumer la chargefinancière), les autres courses d’unjour feront l’objet d’un résumé devingt-six minutes le lendemain soir.Les années précédentes, ils étaient dif-fusés le soir même. « C’est unmoindremal, estime Thierry Cazeneuve, le pré-sident de la Ligue. Il ne faut pas oublierque certains sports posent leurs cas-settes sur la table pour être diffusés etqu’on n’en veut pas. » – B. R.

RÉSULTATS

� TOUR DE LANGKAWI (2.H.C., [MYS],3-12 février). – 8e étape, Yong Peng -Segamat : 1. Hinault (Crédit Agricole), les72,7 km en 1 h 33’33’’ ; 2. Cavendish (GBR,Sparkasse) ; 3. Marzoli (ITA, Lpr) ; 4. Missa-glia (ITA, Selle Italia) ; 5. Suhardi (MYS,Équipe nationale) ; … 8. Ravard (BouyguesTelecom) ; 9. Gene (Btl) ; 10. Radochla (ALL,Wiesenhoff), t.m.t.Classement général : 1. George (AFS,Équipe nationale), 26 h 22’58’’ ; 2. Missaglia(ITA, Colombia Selle Italia), à 1’57’’ ; 3. Bellot-ti (ITA, Crédit Agricole), à 2’19’’ ; 4. Pedraza(COL, Clm), m.t. ; 5. Grajales (COL, Naviga-tors), à 2’20’’ ; ... 9. Lefevre (Bouygues Tele-com), à 4’54’’ ; 10. Poilvet (CA), à 5’42’’ ; …72. Hinault (CA), à 45’38’’.Après Laurent Mangel, vainqueur de la6e étape, Sébastien Hinault est le deuxièmecoureur français à remporter une étape cetteannée. Le Breton du Crédit Agricole s’estimposé au terme d’un sprint massif, alors quela chaussée était rendue glissante par la pluie.« J’aime courir lorsqu’il pleut, a préciséHinault. J’avais étudié le final et vu qu’il étaittortueux. Il fallait donc aborder le sprint entête. »AUJOURD’HUI. – 9e étape : contre-la-montre à Melaka (16,2 km).� GP INTERNATIONAL COSTA AZUL (2.1,[POR], 9-12 février). – 2e étape, Alcochete-Montijo : 1. Degano (ITA, Barloworld), les189 ,4 km en 4 h 32 ’47 ’ ’ (moy :41,659 km/h) ; 2. McEwen (AUS, Davitamon-Lotto) ; 3. Banomi (ITA, Bar) ; 4. Eisel (AUT,Française des Jeux) ; 5. Seb. Chavanel(Bouygues Telecom) ; 6. Martias (Btl), t.m.t .Classement général : 1. McEwen (AUS,Davitamon-Lotto), en 8 h 34’25’’ ; 2. Eisel(AUT, Française des Jeux), à 11’’ ; 3. Banomi(ITA, Barloworld), à 13’’ ; 4. Cardoso (POR,Carvalhelhos-Boavista), m.t ; 5. Martias(Bouygues Telecom), à 15’’ ; … 14. Pineau(Btl), à 19’’ ; 22. Brochard (Btl), à 22’’.AUJOURD’HUI. – 3e étape : Alcacer do Sal-Grandola (192 km).

� SIX JOURS DE COPENHAGUE ([DAN],2-7 février). – Classement final : 1. Slip-pens-Stam (HOL), 220 points ; à un tour : 2.Betschart - Marvulli (SUI), 274 ; 3. Madsen-Lombardi (DAN-ITA), 175 ; 4. Gilmore-Schep(BEL-HOL), 139 ; à trois tours : 5. J.M. Ras-mussen - A. Rasmussen, 226.

TAEKWONDO

L’Iran incognitoLa venue de l’équipe iranienne en France, dans la discrétion, s’est révéléetrès bénéfique pour les Bleus, confrontés aux meilleurs combattants du monde.BOULOURIS –de notre envoyé spécial

C’EST UN TROU de verdure, un havrede paix au flanc d’une colline de l’Este-rel qui embrasse la Grande Bleue. Sitôtla barrière d’entrée franchie, sansmême avoir montré patte blanche, ons’enfonce dans les pins au gré des par-fums méditerranéens. Bien loin deshautes tensions du contexte interna-tional, c’est ici, au CREPS PACA deBoulouris, que l’équipe d’Iran de taek-wondo a passé une semaine au calme,loin de l’agitation médiatico-politico-sécuritaire générale. « Il a bien falluanticiper leur venue trois mois àl’avance, explique le DTN français,Philippe Bouëdo, mais nous noussommes mis en contact avec l’ambas-sade de France à Téhéran et, commeles membres de l’équipe nationaleiranienne sont des gens très sérieux,qu’ils sortent régulièrement de chezeux sans aucun souci, leurs visas ontété délivrés sans problème. »Le seul accroc de cette semaine, enfait, aura eu lieu mardi dernier, à causede la grève des contrôleurs aériens quiparalysa les vols intérieurs et retardaleur arrivée dans le Sud. Et ce ne sontpas les petits soucis d’intendance– trouver de la viande halal et s’arran-ger avec le traiteur pour qu’il proposedu poisson à chaque repas – qui sontvenus perturber ce stage, oùl’ambiance balança entre admiration,respect et convivialité. Force est à toutmoment restée au sport, un domainedans lequel les Iraniens excellentpuisque le pays titille, depuis unedemi-douzaine d’années, la Corée duSud au sommet du classementmondial masculin.Avecun million etdemide pratiquants,une super ligue professionnelle à huit

équipes et des matches tous les quinzejours, les Iraniens ont une énormesoif de combats. On le constate, dèsl’échauffement passé, lorsqu’ils enfi-lent le plastron, ils se transforment envéritables guerriers. Lors d’une séancede « points en or » improvisée, ilsl’emportent d’ailleurs nettement (9-3),le « Zidane iranien », Hadi Saei, starau grand cœur, champion olympiqueet double champion du monde, ayantpiégé par deux fois Borot.

« C’est l’une des plus grandes équipesaumonde,dit Henk Meijer, le directeurdes équipes de France. Ce stage estdonc super important pour nos jeunes,qui peuvent ainsi se frotter à l’élitemondiale. Tactiquement, physique-ment etmême techniquement, ils sontincroyables. » Mais pourquoi ont-ilschoisi la France ? Hassan Zolghadri, lechef d’équipe iranien, dit simplement :« La France est l’une des meilleureséquipes, avec de grands champions.

Nous aussi…alors, nous voulonsnousentraîner ensemble, avec pour objectifcommun de battre les Coréens. »Comme en 2000, à la Coupe du mondeorganisée à Lyon. Une grande pre-mière, un souvenir inoubliable pourHassan, et le point de départ d’ungrand respect entre deux nationsmajeures du taekwondo, loin de touteconsidération politique. Rien que pourle sport.

FRANÇOIS PEISSON

HOCKEY SUR GLACE � TOURNOI DE TILBURG. – L’équipe de France s’est inclinée dans les derniersinstants, la sortie du gardien tricolore, Eddy Fehri (préféré hier à Fabrice Lhenry),dans la dernière minute n’ayant pas changé la donne pour les Bleus. – Y. Mai.HIER (1re journée) : France-Norvège : 2-3. AUJOURD’HUI : France-Lituanie (17 heures).� FRANCE - NORVÈGE : 2-3 (2-1, 0-0, 0-2)Pénalités. – France : 14’. Norvège : 16’. Buts. – FRANCE : 9’52’’, M. Rozenthal (B. Amar, F. Rozen-thal), sup. num. ; 19’30’’, Bellemare (Karrer). NORVÈGE : 17’43’’, Hansen, inf. num. ; 47’45’’, Ander-sen sup. num. ; 57’33’’, Thoresen (Skadsdammen, Orbeck).� NHL (saison régulière). – JEUDI : Buffalo-Montréal, 2-3 (a.p.) ; Ottawa-Atlanta, 1-2 ; TampaBay-Carolina, 5-3 ; Boston-New Jersey, 2-3 (a.p.) ; Minnesota-Colorado, 1-2 ; Nashville-Detroit,2-3 ; Phoenix-Dallas, 1-5.� THÉODORE POSITIF, HUET EN PREMIÈRE LIGNE. – Cristobal Huet a à nou-veau tenu la cage de Montréal jeudi à Buffalo, offrant 26 arrêts sur 28 tirs et proté-geant une belle victoire en prolongation. L’implication du Français dans son équipepourrait même s’accroître dans les semaines à venir car l’autre gardien, José Théo-dore, a été contrôlé positif au Propecia, médicament contenant de la finastéride,substance dont l’interdiction a été prononcée en NHL quelque temps après lecontrôle inopiné dont a été l’objet Théodore le 12 décembre. Il a argué d’un usagethérapeutique depuis huit ou neuf ans pour lutter contre la calvitie, mais le produitest aussi un masquant de stéroïdes anabolisants, notamment la nandrolone, etfigure depuis 2004 sur la liste des substances interdites de l’AMA. Aux termes dunouveau protocole antidopage de la NHL, Théodore ne sera pas suspendu pendantla période d’appel et la justification thérapeutique pourrait être retenue. Enrevanche, il devrait être suspendu 2 ans au plan des compétitions internationales.� LIGUE MAGNUS (saison régulière). – AUJOURD’HUI, match en retardde la 18e journée, à 20 h 30 : Chamonix-Gap. Match avancé de la 24e jour-née, à 20 h 15 : Épinal - Mont-Blanc.Avant cesmatches, Épinal est 10e (21 points), Mont-Blanc 11e (18 pts), Chamonix13e (11 pts, – 2 m.), Gap 14e (6 pts, – 2 m.).

ÉQUITATION � QUATRE FRANÇAIS À VIGO. –Philippe Leoni, sur Cyrenaika, Jean-Marc Nicolas sur Modesto, PhilippeRozier sur Idéal de Prissey et JulienEpaillard sur Icare du Manet serontaujourd’hui en piste à Vigo (Espagne),pour la dixième étape de Coupe dumonde de saut d’obstacles. Alors qu’ilreste deux épreuves à disputer, Phi-lippe Léoni et dans une moindremesure Jean-Marc Nicolas sont tou-jours dans la course pour la finale de

Kuala Lumpur (Malaisie), qui réuniradu 26 au 30 avril les dix-huit premierscavaliers du classement de Coupe dumonde.

Coupe du monde 2006 (après9 épreuves) : 1. Schröder (ALL), 61 pts ;2. Mändli (SUI), 56 ; 3. Garcia (ITA) etEhning (ALL), 48 ; 5. Smith (GBR), 47 ;… 12. Léoni, 31 ; 25. Nicolas, 21 ;44. F. Angot, 12 ; 68. Bourdy, 5 ; 69.Broucqsault, 4.

SQUASH

� BALBO SORT LAVIGNE. – Lavictoire en cinq jeux au terme d’unmatch très intense de Julien Balboface au numéro 3 français RenanLavigne, membre de l’équipe de

CHAMPIONNATS DE FRANCE (Nîmes, 10-12 février). – HOMMES. Premiertour : Lincou (no 1 français)-Verseille (no 9), 3-0 ; Tenant (no 8)-Ébrard (no 10),3-0 ;Lavigne (no 3)-Marche (no 24), 3-0 ; Balbo (no 6)-Bouquet (no 15), 3-0 ; Castagnet(no 7)-Lezaud (no 17), 3-0 ; Arcucci (no 4)-Prandi (no 21), 3-0 ; Elriani (no 5)-Gouti(no 12), 3-0 ; Gaultier (no 2)-Perrin (no 11), 3-0. Quarts de finale : Lincou-Tenant,3-0 ; Balbo-Lavigne, 3-2 ; Arcucci-Castagnet, 3-1 ; Gaultier-Elriani, 3-0. FEMMES.Premier tour : Stoehr (no 1)-Tossut (no 25), 3-0 ; Duplomb (no 6)-Delavison(no 19), 3-0 ;Bois (no 5)-Bouzeza (no 14), 3-0 ; Delsinne (no 7)-Guilbert (no 15), 3-0 ;Renai (no 4)-Aumard (no 12), 3-0 ; Allamargot (no 3)-Villier (no 11), 3-0 ; De Muyl-der (no 81)-Fosse (no 8), 3-1 ; Serme (no 2)-Delavison (no 9), 3-1.

France troisième des Championnatsdu monde, fut la seule grosse surprisedes quarts de finale des Champion-nats de France qui se disputent àNîmes.

HOCKEY SUR GAZON

� SALLE : LES FINALES À CAM-BRAI. – Cambrai accueille ce week-end les demi-finales et finales duChampionnat de France en salle ainsique les matches de la poule de reléga-tion. Chez les femmes, les Cambré-siennes seront une nouvelle fois les

AUJOURD’HUI. – À Cambrai, demi-finales du Championnat de France en salle.HOMMES : Valenciennes - Amiens ; Montrouge - Lille. FEMMES : Cambrai -Villeneuve-Loubet ; Lille - Saint-Germain. DEMAIN : finales et matches declassement.

favorites pour un titre qu’elles détien-nent depuis 1998. Côté masculin, laconfrontation entre Lille, championdepuis 2000, et Montrouge, affichehabituelle de la finale, aura cette foislieu dès les demi-finales avec donc unefinale inédite en perspective.

BOULOURIS. – Le Français Borot (à gauche) avait été battu en finale des Championnats dumonde 2003 par Karami (à droite). Lors du stage à Boulouris, c’est le Français qui s’est imposéface à l’Iranien. (Photo Denis Boulanger/Presse Sports)

AIR � FOSSETT FONCE. – Survolant le Pacifique, le milliardaire américain était hiermatin à mi-parcours de sa tentative de record de distance aérien en solitaire et sansescale. À bord de son immense Virgin-Atlantic-GloblalFlyer, Steve Fossett fonçaitvers le continent américain à la vitesse de 570 km/h et à une altitude de 14 000mètres.Révélant avoiraffronté de terribles turbulences lors de son passage au-des-sus de l’Inde jeudi, il a avoué avoir mis son parachute de secours et craint que sonavion perde une aile. Fossett ambitionne de boucler 41 978 km en 80 heures.

GOLF

� PEBBLE BEACH NATIONALPRO-AM (Pebble Beach, Californie,Pebble Beach Golf Links, circuit améri-c a i n h o m m e s , 4 5 3 0 0 0 � ,9-12 février). – Premier tour(par 72) : 1. Donald (ANG), 62 ; 2.Weir (CAN), 63 ; 3. Allen, Oberholseret Watney, 65 ; 6. Davis (ANG), Stiles,Clark (AFS) etChalmers (AUS), 66 ; etc.Tous américains, sauf mention.

� JOHNNY WALKER CLASSIC(AUS, Perth, The Vines Resort & Coun-try Club, circuit européen hommes,1 814 419 � , 9-12 févr ier). –Deuxième tour (par 144) : 1. Choi

(CDS), 131 (65 + 66) ; 2. Stadler(USA), 133 (64 + 69) ; 3. Carolan(AUS), 135 (66 + 69), Green (AUS),135 (66 + 69) et Scott (AUS), 135(64 + 71) ; 6. Fischer (ANG), 136(69 + 67), Flint (AUS), 136 (72 + 64),Gardiner (AUS), 136 (70 + 66), Leaney(AUS), 136 (70 + 66), Molinari (ITA),136 (71 + 65), Poulter (ANG), 136(70 + 66) et Senior (AUS), 136(68 + 68) ;… 24. Jacquelin, 139(70 + 69) ; 53. Van de Velde, 142(66 + 76). N’ont pas franchi le cut :66. Cévaër, 143 (68 + 75) ; 95.Havret, 145 (69 + 76).

CYCLISME TOUR MÉDITERRANÉEN

Dessel refait surfaceÉtape et maillot jaune pour le coureur d’AG2R, poursuivi depuis deux ans par la malchance.MENTON –de notre envoyé spécial

SIX ANS qu’il n’avait plus connu ça.Six ans depuis un sprint houleux àl’arrivée du modeste Grand Prix Ost-fenster, au Luxembourg, sous les cou-leurs de Jean Delatour. Un premierbouquet pour un néo-pro très douéfaçonné à la belle école du VC Vaulx-en-Velin et de l’EC Saint-Étienne Loire.Ensuite, il y eut beaucoup de pro-messes, beaucoup de belles placesd’honneur (deuxième d’une étape duDauphiné et du Championnat deFrance en 2004). Mais jamais plus CyrilDessel n’avait connu la douce ivressede la victoire.Hier, sur le front de mer de Menton, oùles retraités emmitouflés préparaientsans s’affoler la fête du Citron, le cou-reur d’AG2R Prévoyance est redevenuun vainqueur. « Quand j’ai passé la

ligne, j’ai eu du mal à y croire. J’avaisoublié ce que ça fait de gagner. » Sonvisage s’illumine, ses yeux se plissentun peu. Il ajoute : « Je reviens de siloin… »

Le Stéphanois a brisé hier une vilainespirale entamée en juin 2004. Passé lasaison précédente chez les Suisses dePhonak, il avait alors son billet pour leTour en poche, après un excellent Dau-phiné. Mais d’obscures combines poli-tiques (il fallait un coureur espagnolsupplémentaire dans l’équipe) brisentnet son rêve de gosse. La plaie ne serefermera jamais. Revanchard et moti-vé comme jamais, Dessel quitte Pho-nak fâché et rebondit l’an dernier chezVincent Lavenu. Mais le soleil noir nel’a pas quitté. « J’ai chuté en Belgiquepourmon deuxième jour de course, surle genou. Puis j’ai chopé tous les virusqui traînaient avant d’être opéré

d’urgence de l’appendicite. » On estalors en juin et, pour la deuxièmeannée d’affilée, le Tour s’envole. « J’aieu du mal à m’en remettre, avoue-t-il.En fait, je n’ai pas vraiment refait sur-face. Mais je trouvais ça tellementinjuste que j’ai décidé de passer unhiver très studieux, en refaisant de lamusculation et en travaillant plus surlaqualité. J’aime ledébutde saison, il ya des courses qui me conviennent. »

« L’équipe estderrière moi »

Jeudi matin, il s’était rassuré en termi-nant huitième et meilleur Français ausommet du Faron : « J’étais un peu autaquet mais j’ai pu suivre le groupe detête jusqu’à 300 mètres de la ligne, sesouvenait-il.Çam’a fait un bien fou aumoral. J’ai repris confiance. » Aupoint, l’après-midi, lors du briefingprécédant le chrono par équipes, de se

poser sans rougir en leader :« Je savaisqu’il y avait quelque chose à tenter,alors j’ai demandé aux gars de faire lemaximum pour limiter les écarts. Onn’est que sept, certains ne sont pas aumieux mais ils ont été extraordinaires.Je les remercie. Si je suis en jauneaujourd’hui, c’est aussi grâce à eux. »Hier, Dessel, trente et un ans, a parfai-tement assumé son rôle. Après avoirété dépanné in extremis par son coé-quipier Stéphane Goubert à la suited’une crevaison, il s’est glissé, au pieddu redoutable col de la Madone, dansun petit groupe de chasse derrière Pie-tro Caucchioli (Crédit Agricole) et Tho-mas Lövkvist (Française des Jeux).« On a basculé à vingt secondes et jeme suis tout de suite lancé à bloc dansla descente. On s’est retrouvés àquatre et j’ai presque tout fait en tête.À 5 kilomètres de l’arrivée, j’ai encoreaccéléré dans une enfilade de virages,j’ai vu qu’ils n’étaient pas francs dansla roue et j’ai relancé. » Suffisant pours’imposer avec six secondes d’avance

sur un duo formé du revenant RinaldoNocentini (Acqua & Sapone) et d’Ale-xandre Botcharov (Crédit Agricole) etse parer d’un maillot jaune qui ne tientqu’à un fil.Dessel ne possède en effet que troissecondes d’avance sur Botcharov etneuf sur Caucchioli. Pas suffisant pourpasser le week-end au chaud. « Lesétapes les plus dures sont passées et jesais que l’équipe est derrière moi.J’étais au Tour Down Under, j’ai vul’état d’esprit des gars pour défendreun maillot (celui de Simon Gerrans).L’ambiance est super, on est très sou-dés. On va se battre. »À quelques mètres de là, Lövkvist étaitaffalé sur son guidon. En tête dans ladescente finale, le Suédois avait dûs’arrêter en raison d’une crevaison. Letemps d’être dépanné par une motovolante, ses rêves de succès et de mail-lot jaune s’étaient évanouis. Pas lasemaine de la Française, décidé-ment…

JEAN-PIERRE BIDET

� LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (5e journée)GROUPE A. – AUJOURD’HUI : Larvik (NOR) - Elda (ESP). DEMAIN : Ljubljana(SLV) - Viborg (DAN). Classement : 1. Viborg et Ljubljana, 6 pts ; 3. Larvik, 4 ;4. Elda, 0.GROUPE B. – AUJOURD’HUI : Slagelse (DAN) - Knajz Milos (SEM). DEMAIN :Togliatti (RUS) - Dunaferr (HON). Classement : 1. Slagelse, 6 pts ; 2. Togliattiet Dunaferr, 4 ; 4. Knajz Milos, 2.GROUPE C. – HIER : Niederösterreich (AUT) - Trondheim (NOR), 36-27.AUJOURD’HUI : Valence (ESP) - Podgorica (SEM). Classement :1. Niederösterreich, 6 pts ; 2. Trondheim, Podgorica et Valence, 4.GROUPE D. – AUJOURD’HUI : Györi (HON) - Skopje (MCD). DEMAIN :Aalborg (DAN) - Volgograd (RUS). Classement : 1. Skopje et Aalborg, 5 pts ;3. Györi, 4 ; 4. Volgograd, 2.Les deux premiers de chaque groupe accèdent aux quarts de finale.� COUPE DE L’EHF FEMMES (8es de finale aller). – AUJOURD’HUI :Rostov/Don (RUS) - Metz (15 heures), Match retour le 18 février (20 heures).� CHALLENGE CUP FEMMES (8es de finale aller). – HIER : Dijon - TrabzonBelediyespor (TUR), 39-21. Match retour demain toujours à Dijon (16 heures).DEMAIN : Buxtehude (ALL) - Mérignac (18 heures). Match retour le 19 févrierà Bordeaux (17 heures).En Coupe des Coupes femmes, Besançon jouera ses quarts de finale aller etretour, respectivement samedi et dimanche (18 heures), en France, contreBucarest.

� DIVISION 1 FEMMES (14e journée). – DÉJÀ JOUÉS : Dijon-Mérignac,26-22 ; Metz-Mios, 37-26. AUJOURD’HUI : Toulon-Nîmes ; Fleury-les-Aubrais -Besançon (20 h 30) ; Bègles-Angoulême (20 h 45). DEMAIN : Le Havre-Yutz(16 heures). Classement : 1. Metz, 37 points ; 2. Le Havre, 33 ; 3. Mérignac,32 ; 4. Dijon, 29 ; 5. Fleury-les-Aubrais, 27 ; 6. Besançon, 25 ; 7. Nîmes, 25 ; 8.Bègles, 25 ; 9. Mios, 24 ; 10. Yutz, 24 ; 11. Toulon, 20 ; 12. Angoulême, 19.

� COUPE DE FRANCE HOMMES (16es de finale). – Le tirage au sort desseizièmes de finale de la Coupe de France masculine a eu lieu hier à Paris. Lesrencontres se dérouleront le week-end des 4 et 5 mars sur le terrain despremiers cités. Les clubs qualifiés pour les Coupes d’Europe entreront en liceen huitièmes de finale. Les rencontres : Valence (N 1)–Istres ; Bourgoin-Jallieu(N 1) - Villefranche-en-Beaujolais ; Villeurbanne (D 2)-Nîmes ; Thionville(N 1)-Metz (D 2) ; Massy (N 1)-Dunkerque ; Livry-Gargan (D 2) - Sélestat ;Besançon (N 1) - Pontault-Combault ; Gien-Loiret (N 1) - Billère (D 2) ;Gonfreville-l’Orcher (N 1) - Tremblay-en-France ; Porte Normande(D 2)-Angers ; Saintes (N 1)-Toulouse.Nota : en gras, les clubs de D1.

HANDBALL

DIVISION 1 HOMMES (14e journée)

MONTPELLIER - CRÉTEIL

« Montrer notredétermination »THIERRY OMEYER, le gardien champion d’Europe,compte bien enchaîner avec Montpellier.

Sa demi-finale face à la Croatie, festival orné de vingt-huit parades,restera longtemps dans les mémoires. A Zürich, Thierry Omeyer n’estpas seulement devenu champion d’Europe, il s’est également imposécommel’undes toutmeilleursgardiensaumonde.Un joueurdétermi-né à vivre, dès aujourd’hui avec Montpellier, d’autres bonheurs,d’autres grands moments.

MONTPELLIER –de notre envoyé spécial

« EN SUISSE, l’équipe de France aété celle qui a sans doute lemieux géré la compétition. Unpeu comme Montpellier cesdernières années…– C’est vrai que nous sommes montésen puissance au fil du Tournoi, alorsque nos adversaires avaient, aucontraire, tendance à s’écrouler physi-quement. Je ne sais pas si l’on peutfaire la comparaison avec Montpellier.Je sais en revanche que, cette annéeencore, on a les cartes dans nos mains.A nous de montrer très vite notredétermination à décrocher ce neu-vième titre de champion.– Leader avec cinq pointsd’avance, l’affaire semble bienengagée...– Elle le sera si nous négocions biencette reprise. Créteil, puis Ivry vendrediprochain, Paris un peu plus tard… Sinous sortons indemnes de la sériealors, oui, il sera difficile d’aller nouschercher.– Dans l’intervalle, il y aura éga-lement le quart de finale deLigue des Champions…– Qui va arriver très vite… Avec lematch aller à domicile à la fin du mois.Voyager n’a jamais été notre fort enLigue des Champions. Maintenant, lamaîtrise affichée à Zürich pendantl’Euro augmente notre confianceavant de défier Veszprem. Peut-être

que nous allons enfin parvenir à évo-luer à notre vrai niveau hors de nosbases.– Quelles sont les règles à res-pecter pour transformer cetteeuphorie en mobilisation ?– Après le titre mondial de 2001,j’avais mis du temps à redescendre surterre et à être performant. Je penseque, l’expérience aidant, le problèmene se posera pas une deuxième fois.Dès dimanche, au soir de la finale,j’avais hâte de reprendre. Hâte deretrouver mes camarades, de rejouer àBougnol. Bien sûr, la coupure d’unesemaine m’a fait le plus grand bien.Mais, même si les images de Zürichsont encore bien présentes, je suistotalement déterminé à gagner avecMontpellier.– Il ne vous reste donc plus qu’àenchaîner avec Montpellier…– De magnifiques challenges s’offrentà nous. Si l’on parvient à former uneunité, comme l’équipe de France enSuisse, nous avons largement de quoiles relever. L’intérêt, avec ce calendrierdélicat, c’est que nous allons devoirêtre très vite opérationnels. En Cham-pionnat, bien sûr, puis en Ligue desChampions. J’aime ce type dematches. J’ai surtout compris,aujourd’hui, qu’il ne suffisait pas defaire vingt-cinq arrêts, mais que deuxou trois pouvaient parfois être déter-minants. »

PHILIPPE PAILHORIES

HIER : Toulouse - Chambéry, 25-26 ; Istres - Paris, 22-26 ; Nîmes - Angers, 30-19.AUJOURD’HUI (20 heures) : Dunkerque - Sélestat ; Montpellier - Créteil ; Pontault-Combault - Ivry ; Villefranche-en-Beaujolais - Tremblay-en-France.Classement : 1. Montpellier, 37 pts ; 2. Paris, 35 pts ; 3. Chambéry, 35 pts ; 4. Dun-kerque, 32 pts ; 5. Ivry, 31 pts ; Nîmes, 31 pts ; 7. Pontault-Combault, 24 pts ; 8. Créteil,24 pts ; 9. Selestat, 24 pts ; 10. Toulouse, 23 pts ; 11. Tremblay-en-Fr., 22 pts ; 12. Istres,22 pts ; 13. Villefranche, 19 pts ; 14. Angers, 17 pts.

TOULOUSE - CHAMBERY : 25-26 (11-16)1 800 spectateurs. Arbitres : MM. Moreno et Serrano.Évolution du score : 0-1 (1re), 2-3 (5e), 5-4 (9e), 6-8 (13e), 6-10 (19e), 9-15 (25e), 10-16 (28e),13-16 (33e), 16-17 (36e), 17-18 (40e), 19-19 (45e), 21-20 (47e), 23-22 (51e), 24-24 (55e), 25-25(58e).TOULOUSE. – Gardiens : Ploquin (15 min., 3 arrêts dt 0/1 pen.) ; Annotel (45 min., 12 arrêts dt1/3 pen). Buteurs : Roby (1/1), Kempe (cap., 4/6), C. Kabengele (1/3), Soudani (4/6), Meunier(1/4 dt 1/1 pen.), Celestin (2/3), Merz (3/7), Calvel (1/10), Ayed (6/11, dt 1/2 pen.), Sayad (2/5dt 1/1 pen.). Entraîneur : L. Bezeau. 2 min. : Merz (6e, 24e), Roby (42e). Passes décisives : 8(C. Kabengele, 4). Balles perdues : 6CHAMBÉRY. – Gardiens : Stojnovic (60 min., 22 arrêts, dt 1/4 pen.). Buteurs : Busselier (cap.,3/5), Fernandez Roura (7/12 dt 2/3 pen.), Nocar (4/5), Clémençon (4/6), Ben. Gille (0/1), Moret-ti, Vuckovic (2/5), Joli (1/1 pen.), Richardson (5/5). Entraîneur : P. Gardent. 2 min. : Ben. Gille(3e, 33e, 54e), Nocar (26e), Fernandez Roura (29e). Carton rouge : Ben. Gille (54e). Passes déci-sives : 7 (Nocar, 3). Balles perdues : 16.

ISTRES - PARIS : 22-26 (8-13)1 000 spectateurs environ. Arbitres : MM. Bader et Imloul.Évolution du score : 3-3 (10e), 4-7 (15e), 5-9 (20e), 6-11 (25e), 12-16 (35e), 12-19 (40e), 16-20(45e), 17-23 (50e), 19-24 (55e).ISTRES. – Gardiens : Cappelle (30 min. 6 arrêts dt 3/6 pen.) ; Stochl (30 min. 8 arrêts). Buteurs :Imaghri (2/4), Scaccianoce (1/5), Cismondo (cap., 8/12 dt 2/4 pen.), O. Martin (2/3), Rochette(1/6), Keller (3/7), Franceschini, Peyrabout, Fleurival, Diarra, Vitek (4/9), Buchta (1/7). Entraî-neur : J. Basny. 2 min. : Rochette (21e), Martin (40e), Fleurival (47e), Imaghri (52e), Keller (54e).Passe décisive : 1 (Keller). Balles perdues : 12PARIS. – Gardiens : Siffert (60 min. 18 arrêts dt 0/1 pen) ; Annonay (1/3 pen.). Buteurs : Diaw(5/10), Mongin (2/6), Arive (3/6 dt 2/3 pen.), Lis (2/4), Paillasson, Maillard, Sorhaindo, Speincer(0/2 pen.), Louis (6/10), Girault (cap., 7/12 dt O/1 pen.), Filah (1/1), Lacritick. Entraîneur :T. Anti. 2 min. : Lis (29e), Arive (43e), Spincer (57e), Louis (59e). Passes décisives : 2 (Lis, Louis).Balles perdues : 10

NÎMES - ANGERS : 30-19 (11-10)2 000 spectateurs environ. Arbitres : MM. Clapson et Fieschi.Évolution du score : 0-1 (3e), 2-3 (6e), 8-3 (21e), 10-9 (29e), 14-10 (32e), 14-13 (35e), 16-15(38e), 19-16 (46e), 25-16 (51e), 30-17 (59e).NÎMES. – Gardiens : Martini (38 min., 11 arrêts) ; Bourguignon (22 min., 9 arrêts dt 1/1 pen.).Buteurs : Balmossière (cap., 0/1), Haon (3/6), Vial (2/2), Michel (4/4), Segond (1/7), Grossmann(4/4), Basneville (1/1), M’Gannem (7/12 dt 2/3 pen.), Detrez (3/3), Ventre, Saric (5/9 dt 2/3pen.), Chevalier (0/2). Entraîneur : C. Mazel. 2 min. : Ventre (37e), Michel (52e, 59e). Passes déci-sives : 14 (Balmossière, 3). Balles perdues : 3.ANGERS. – Gardiens : Plantey (53 min., 20 arrêts dt 1/4 pen.) ; Gallas (7 min., 0/2 pen.).Buteurs : Malfoy (7/18), Burileanu (0/1), Bussard, Ziada (0/2), Poulin (1/8), Ragon (5/7), Mous-say (2/3), Lamali (0/1), Ivanovic (1/5), Lemaire (3/7 dt 0/1 pen.), Paschal (cap.). Entraîneur : E.Chedotal. 2 min. : Burileanu (12e, 53e), Bussard (36e), Paschal (49e), Poulin (57e). Passes déci-sives : 8 (Poulin, 3). Balles perdues : 9.

TENNIS DE TABLE

� COUPE NANCY EVANS : PONTOISE-CERGY ÉLIMINÉ. – Dernier club fran-çais encore en lice dans les compétitions européennes, Pontoise-Cergy s’est incli-né sèchement hier soir à Plüderhausen, en demi-finale retour de la Coupe NancyEvans et est donc éliminé. Les joueurs du club français ont manqué l’occasion decréer l’exploit lors des deux premières rencontres de la soirée avec les défaites à labelle de Franz et de Plachy. L’Allemagne, déjà très présente en Ligue des cham-pions avec ses quatre représentants en quart de finale, confirme donc son impres-sionnante suprématie continentale, puisque les finales de la Coupe Nancy Evansmasculine et féminine seront entièrement monopolisées par des formations deBundesliga.CoupeNancyEvans.– Demi-finales retour. HOMMES.HIER :Plüderhausen(ALL) -Pontoise-Cergy,3-0 (aller : 3-2) (Karakasevic - Plachy, 3-2 ; Lin Ju - Franz,3-2 ; Paszy - Such, 3-0). AUJOURD’HUI : Würzburg (ALL) - Frickenhausen (ALL)(1-3). FEMMES. HIER : Carthagène (ESP) - Berlin, 2-3 (2-3) ; Tostedt (ALL) - Hom-berg (ALL), 1-3 (2-3).

BOXE

Thomas s’engageJérôme Thomas a battu Amine Lamiri47-30 en demi-finales des champion-nats de France, hier à Troyes. Lesautres demi-finales se dérouleront cesoir à Fontenay-sous-Bois et au lac duBairon (Ardennes). Face au Grenoblois

� RÉUNION DE TROYES (10 février). – FEMMES. 50 kg. : Baena b. Dherse, arrêt au 1er round(17-1). 52 kg. : Ouchen b. De Sousa, arrêt au 2e round (22-7).54 kg. : Garcia b. De Santa Barbarapar forfait. 57 kg. : Ducastel b. Amand 35-17. 63 kg. : Chevalier b. Eloire, arrêt au 2e round(25-10). 66 kg. : Gonthier b. Dehoux 40-17.70 kg. : Alioua b. Baccouche par forfait. HOMMES.Mi-mouche : Oubaali b. Beccu, arrêt au 2e round (28-7). Mouche : Thomas b. Lamiri 47-30.Coq : Ziouti b. P. Frénois 39-23. Plume : G. Frénois b. Takoucht par forfait. Mi-lourds : Diam-bang b. Hamadi, arrêt au 3e round (31-11). Super-lourds : Samoudi b. Djeddi 30-20, Amanissi b.Rousset 40-27.AUJOURD’HUI. – 19 h 30, gymnase Joliot-Curie, Fontenay-sous-Bois. FEMMES. 46 kg. : Mah-moud-Saoudi. 48 kg. : Sekaf-Hamraoui. 52 kg. : Mancini-Nougue Cazenave. 54 kg. : Weaver-Ben-nasser. 66 kg. : Chaillou-Baghdad. 70 kg. : Alvarez-Cissoko. 75 kg. : Hedjam-Ayyadi. HOMMES.Mi-mouche : Asloum-Guerfi. Plume : Djelkhir-Sellami. Coq : Hallab-Savary. Légers : Dangnoko-Azzedine, Gomis-Abid. Moyens : Harihri-Rebrasse. Mi-lourds : Piquet-Soumare.AUJOURD’HUI.- 20 heures, salle des Sports, lac du Bairon Le Chesne (Ardennes).- FEMMES.46 kg. : Barka-Lagarrigue. 50 kg. : Nave-Bouvier. 57 kg. : Duhaut-Dellal. 60 kg. : Bertaud-Vieira,Orain b. Evrard par forfait. 63 kg. : Blary-El Hadrati. HOMMES.Mouche : Boumerdaci-Ltaief.Super-légers : Adriani Vastine-Belinga, Bouzaiane-Diabi. Welters : Alexis Vastine-Bouneb,Chiguer-Oliveri.Moyens : Ait Chaouche-Anouche.Lourds : Ouatah-Gomis, M’Bumba-Taleb.

sans complexe qui avançait, Thomas aété obligé de s’employer. Plus rapide,plus mobile, avec une meilleureallonge, le Picard a créé l’écart aupoints, contraignant Lamiri à s’expo-ser.

RUGBY À XIII � ÉLITE (13e journée). – AUJOURD’HUI : UTC - Limoux (15 heures).DEMAIN : Marseille - Lyon-Villeurbanne ; Carcassonne - Villeneuve-sur-Lot ;Lézignan - Saint-Gaudens ; Villefranche-de-Rouergue-Cahors - Carpentras (15 h).Classement : 1. Limoux, 31 pts (11 matches) ; 2. Pia, 31 (11 m.) ; 3. Toulouse, 29(11 m.) ; 4. UTC, 28 (11 m.) ; 5. Carcassonne, 24 (11 m.) ; 6. Saint-Gaudens, 22(10 m.) ; 7. Villeneuve-sur-Lot, 21 (11 m.) ; 8. Lyon-Villeurbanne, 17 (10 m.) ; 9.Villefranche-de-Rouergue-Cahors, 15 (11 m.) ; 10. Lézignan, 13 (10 m.) ; 11. Mar-seille, 11 (9 m.) ; 12. Carpentras, 10 (10 m.).� SUPERLEAGUE (1re journée). – HIER : Castelford - Hull : 18-42.AUJOURD’HUI : Harlequin - St Helens, Catalans - Wigan (19 h, en direct surSport +). DEMAIN : Leeds - Huddersfield, Wakefield - Bradford, Warrington -Salford.

� DIVISION 2 HOMMES (17e journée). – HIER : Ajaccio - Belfort, 23-19 ;Aix - Porte-Normande, 21-20 ; Cesson - Villeneuve-d’Ascq, 27-26.AUJOURD’HUI : Saint-Raphaël - Conflans (20 heures) ; Nancy - Wittelsheim(20 h 30) ; Aurillac - Villeurbanne (20 h 45). DIMANCHE : Nantes - Billère ;Metz - Livry-Gargan (16 heures).Classement : 1. Porte-Normande, 41 pts ; 2. Cesson, 40 pts ; 3. Conflans,39 pts ; 4. Villeurbanne, 37 pts ; 5. Saint-Raphaël, 36 pts ; 6. Nantes, 34 pts ;7. Wittelsheim, 34 pts ; 8. Nancy, 33 pts ; 9. Aurillac, 32 pts ;10. Villeneuve-d'Ascq, 31 pts ; 11. Ajaccio, 30 pts ; 12. Aix, 29 pts ; 13. Belfort,27 pts ; 14. Billère, 27 pts ; 15. Livry-Gargan, 22 pts ; 16. Metz, 20 pts.

SAMEDI 11 FÉVRIER 2006 PAGE 15

Noir Jaune

Bleu Rouge16

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

Sh. Horgan (Leinster, 27/41)(1,93 m/97 kg)

14O’Driscoll (cap.)(Leinster, 27/60)(1,80 m/90 kg)

13D’Arcy

(Leinster, 26/16)(1,78 m/94 kg)

12Bowe

(Ulster, 21/7)(1,91 m/89 kg)

11

O’Gara(Munster, 28/56)(1,80 m/83 kg)

10Stringer

(Munster, 28/62)(1,70 m/70 kg)

9

O’Kelly (Leinster, 31/76)(2,03 m/114 kg)

4O’Connell

(Munster, 26/30)(1,96 m/110 kg)

5

Leamy(Munster, 24/7)

(1,88 m/108 kg)

8S. Easterby

(Llanelli, GAL, 29/45)(1,91 m/106 kg)

6Wallace

(Munster, 29/23)(1,88 m/103 kg)

7

Hayes(Munster, 32/58)(1,93 m/121 kg)

3Flannery

(Munster, 27/2)(1,80 m/102 kg)

2Corrigan

(Leinster, 35/45)(1,88 m/115 kg)

1

Dominici(Stade Français, 33 ans/48 sélections)

(1,72 m, 82 kg)

15

Rougerie(Clermont, 25/38)(1,93 m/93 kg)

14Fritz

(Toulouse, 22/4) (1,80 m, 97 kg)

13Marty

(Perpignan, 23/3) (1,80 m/86 kg)

12Heymans

(Toulouse, 27/20)(1,80 m/90 kg)

11

Élissalde(Toulouse, 28/15)(1,72 m, 73 kg)

9

Magne(London Irish, ANG, 32/83)

(1,88 m/95 kg)

7Bonnaire

(Bourgoin, 27/15) (1,93 m/103 kg)

8Nyanga

(Toulouse, 22/15) (1,86 m, 92 kg)

6

Michalak(Toulouse, 23/38)(1,80 m/78 kg)

10

Milloud(Bourgoin, 30/31) (1,85 m/110 kg)

1De Villiers

(Stade Français, 33/51)(1,85 m/111 kg)

3Ibanez

(Wasps, ANG, 32/74) (1,78 m/100 kg)

2

Thion(Biarritz, 28/22)(1,99 m/115 kg)

5Pelous (cap.)

(Toulouse, 32/103) (1,98 m, 114 kg)

4

Murphy(Leicester, ANG, 27 ans/35 sélections)

(1,83 m/84 kg)

15

14 : 30À Saint-Denis, Stade de France

Arbitre : M. Honiss (NZL)

En direct sur France 2

France Entraîneur :Bernard Laporte

Entraîneur :Eddie O’Sullivan

(maillot bleu, short bleu, bas rouges)

Irlande(maillot vert, short blanc, bas verts)

Remplaçants :

Irlande : 16 R. Best (Ulster, 23/2, 1,80 m, 105 kg) ; 17 S. Best (Ulster, 28/10, 1,85 m,112 kg) ; 18 O’Callaghan (Munster, 26/20, 1,98 m, 97 kg) ; 19 O’Connor (Wasps, ANG, 25/10, 1,80 m, 96 kg) ; 20 Reddan (Wasps, ANG, 25/0, 1,70 m, 80 kg) ; 21 Humphreys (Ulster, 34/72, 1,78 m, 83 kg) ; 22 Trimble (Ulster, 21/2, 1,88 m, 91 kg).

France : 16 Bruno (Sale, ANG, 31/15, 1,75 m, 106 kg) ; 17 Marconnet (Stade Français, 29/59, 1,83 m, 115 kg) ; 18 Nallet (Castres, 29/13, 1,96 m, 120 kg) ; 19 Martin (Stade Français, 26/10, 1,95 m, 105 kg) ; 20 Yachvili (Biarritz, 25/24, 1,83 m, 84 kg) ; 21 Boyet (Bourgoin, 26/0, 1,85 m, 88 kg) ; 22 Valbon (Brive, 29/3, 1,83 m, 93 kg).

RESTENT À JOUER

DEMAINDEMAIN

AUJOURD’HUIAUJOURD’HUI

DÉJÀ JOUÉS

Tournoi 2006 (2e journée)

Galles - Écosse (à Cardiff, 16 heures [15 heures, heure locale], France 3)

France - Irlande (à Saint-Denis, 14 h 30, France 2)Italie - Angleterre (à Rome, 17 heures)

3e j journée ((samedi 25 et dimanche 26 février)France - Italie et É eterre, le 25 ; Irlande - Galles, le 26.cosse - Angl

1re j journée ((samedi 4 et dimanche 5 février)Irlande - Italie, 26-16 rre - Galles,r ; Angleter 47-13 ; Écosse - France, 20-16.

4e j journée )((samedi 11 et dimanche 12 mars)Galles - Italie et Irlande - ÉÉcosse, le 11 ; France - Angleterre, le 12.5e journée (samedi 18 mars)Italie - Écosse ; Galles - France ; Angleterre - Irlande.

CLASSEMENTCLASSEMENT

Pts Diff.P.p. P.c.J. G. N. P.1.2.3.4.5.6.

ANGLETERRE 2 1 1 0 0 + 3447 13Irlande 2 1 1 0 0 + 1026 16

0 1 0 0 1 - 1016 26Galles 0 1 0 0 1 - 3413 47

Écosse 2 1 1 0 0 + 420 16France 0 1 0 0 1 - 416 20

Dominici, 15 : première !Après 48 sélections à l’aile, le Parisien débute à l’arrière chez les Bleus.Ce qui impose des ajustements précis, surtout face à un ouvreur du calibre de O’Gara.LE CAS DE CHRISTOPHE DOMINICI, qui vadisputer son premier match à l’arrière del’équipe de France (en tant que titulaire) après48 sélections à l’aile, n’est pas si rare. La saisondernière, Julien Laharrague avait débuté àl’arrière dans le Tournoi, avant de se retrouver,au mois de juillet, à l’aile, en Australie (défaite37-31). Depuis 1945, c’est arrivé, chez lesBleus, à Georges Brun, Claude Lacaze, JeanGachassin, Jacques Cantoni, Serge Blanco,Didier Camberabero, Philippe Sella, Jean-Bap-tiste Lafond, Pepito Elhorga.« La polyvalence est devenue essentielle,avance Christophe Dominici. Je ne suis pas unarrière de formation,mais depuis deux ans, j’aiplus souvent joué à l’arrière qu’à l’aile avec leStade Français. Même si je suis sincèrementdésolé pour Nico (Brusque), ce n’est pas pourautant que je me considère comme un intéri-maire. Un troisième-ligne aile passe numéro 8,et il y reste ; un centre passe à l’aile, et il yreste… Tout peut aller très vite dans un senscomme dans l’autre. »Comme sur le terrain où les repères, le place-ment, le déplacement ne sont pas tout à fait les

mêmes, où il y a davantage de ballons à jouer,où la vision est plus périphérique. « Le place-ment est important, reprend Dominici. Demême que la communication avec les deuxailiers. L’arrière est performant quand les deuxautres, et le reste de l’équipe, sont prêts euxaussi à dynamiser le jeu.Mais je neme fais pasde souci en attaque. »Sous-entendu, en défense, il faudra être plusattentif, concentré en permanence sur le dan-ger que représentera pour lui, mais aussi pourCédric Heymans et Aurélien Rougerie, le jeu aupied de l’ouvreur irlandais Ronan O’Gara.« C’est le demi d’ouverture qui a le meilleurcoup de pied de déplacement au monde (avecle Néo-Zélandais Daniel Carter) pour presserl’adversaire », dit-il encore. D’où la nécessitépour le trio français de fonctionner en sym-biose.

Des paris sur l’anticipation« Sur une touche défensive, par exemple,l’ailier grand côtémonte sur lamême ligne queles centres, explique Aurélien Rougerie.L’arrière se place derrière lui, et l’ailier côté fer-

mé prend la place de l’arrière dans l’axe, der-rière les centres. Il y a deux " arrières " en bas-cule. La difficulté est de bien apprécier ladéfense. »En étant à hauteur des centres, l’ailier grandcôté ferme les extérieurs aux trois-quartsadverses. L’arrière est placé de telle sorte qu’ilpeut récupérer un ballon qui rebondit entrel’ailier et lui. Si l’ouvreur tape dans l’axe, l’ailiercôté fermé couvre. Si l’ouvreur, ou même lepremier centre, change de trajectoire sur lecôté opposé, on doit trouver alors le demi demêlée en repli stratégique.« Nous les ailiers, dit Cédric Heymans, devonsdonner de bonnes informations à notre arrièreet de mauvaises à O’Gara. L’an passé, un coupon montait très à plat, un coup on décrochaitdès qu’on le voyait taper. En fait nous faisonsdespetits paris sur l’anticipation.Car sion resteconstamment à plat, il va taper sans arrêt dansnotre dos, en essayant de mettre à la fautel’arrière. L’idéal, ensuite, étant de reconstituerau plus vite le trio autour de lui pour avoir deplus nombreuses solutions de relance. »Le problème, c’est que O’Gara maîtrise à mer-

veille cet aspect de la domination tactique.« Donc il faut que je veille dans mon position-nement d’arrière à nepasme laisser aspirer parla ligne de front devant moi, par cette ligned’affrontement, sur laquelle j’ai l’habitude mesituer enqualité d’ailier, rétorque “Domi”. Il yatoujours cette tentation de vouloir fermer troptôt et le risque de fermer trop tard. Le problèmeavec O’Gara, c’est que sur les coups de pied dedéplacement, il tape très bas et on a du mal àrattraper le ballon au rebond pour relancer à lamain. Et si c’est vrai que je suis plus à l’aise surles un contre un de partmon bagage d’ailier, làil faudra que je joue plus en trio ou que je tapepour remettre de la pression. L’autre problème,c’est qu’il tape des deux pieds et que quelque-fois il attaque d’un côté à lamain et subitementrevient vers l’autre côté pour taper dans le coinopposé dégagé. »À charge donc pour les avants de pourrir laconquête irlandaise et d’envoyer Nyangadéfendre en pointe sur lui. On résoudra déjàune partie du problème.

FRANCIS DELTÉRAL

QUESTIONS AUX ENTRAÎNEURS

Laporte : « S’engager autrement »« QU’ATTENDEZ-VOUS de l’équipe de France ?– L’objectif, c’est de s’engager autrement. Oublions l’Écosse, on ne va pas rester vingtans là-dessus ! Et oublions novembre aussi. Ou, plutôt, souvenons de ce que l’on faisaitbien à ce moment-là. À Murrayfield, on a fait des erreurs défensives que l’on n’a pascommises il y a trois mois. À Édimbourg, nous avons été moins présents en défense, ausoutien au porteur de balle. On s’est fait trouer trois ou quatre fois. Or, comment a-t-onbattu l’Australie et l’Afrique du Sud en novembre ? En étant bons sans le ballon, forts endéfense.– Le jeu au piedest pauvre etc’est unthème récurrent. Or on n’imaginepasDavid Marty pouvoir seconder Frédéric Michalak…– Fred n’est pas le seul responsable de notre jeu au pied défaillant la semaine dernière.Mais il doit s’appuyerdavantagesur les autrespour le soulager.C’est ce que l’ona travail-lé aux entraînements pour le match de samedi. Florian (Fritz) et Cédric (Heymans) serontlà pour le seconder dans des situations, des zones et des sens de jeu bien précis.– Redoutez-vous un secteur particulier chez les Irlandais ?– L’Irlande, on connaît son point fort : une grosse paire de centres, un 10 qui organisebien le jeu.Mais plus quesesoucierde l’adversaire, cequi est important,c’estde savoir ceque nous, on veut mettre. » – H. I.

RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (2e journée) FRANCE - IRLANDE

Six jours après le naufrage d’Édimbourg, le quinze de France remanié doit retrouver son cap face aux Irlandais.Gagner ou plonger dansle doute. Après leurcalamiteuse entrée dansle Tournoi face à l’Écosse(20-16), les Bleus,apathiques à Murrayfield,doivent se rachetercet après-midi face auxIrlandais et renouer avecla dynamique qui lesportait cet automne.Sinon…

PLACÉ À L’ARRIÈRE, pour affron-ter cet après-midi les Irlandais,Christophe Dominici a pris du reculet délivre, en quelques phrases,l’étendue des questions qui seposent au quinze de France après sadéfaite – aussi surprenantequ’humiliante – dimanche dernieren Écosse (20-16). Sur le match, ildit : « Nous avancions tous au die-sel, il n’y a pas eu d’étincelle… Il n’ya pas eu qu’un problème d’engage-ment physique, cette défaite estaussi intellectuelle ; personne n’asu trouver la solution au pro-blème. » Sur la « lessive » qui aconduit à cinq changements dansl’équipe, il poursuit : « Certains ontpayé pour les autres, on aurait putous y passer. » Avant de relever lerevers de la concurrence : « Chacundéfend son bifteck, car tout lemonde veut participer à laCoupedumonde. »Dominici refuse toutefois de tran-cher sur la portée des dégâts enre-gistrés à Murrayfield : « Il vautmieux perdre ce genre de matchaujourd’hui que pendant la Coupedu monde. On saura plus tard sicette défaite aura été salutaire. »Peut-être dès cet après-midi, mêmesi un seul match au Stade de France– quelle qu’en soit la qualité – nesuffira pas à balayer les inquiétudesque celui de dimanche dernier abrutalement réveillées. Les Britan-niques qui nous aiment bien, quoiqu’on en pense, appellent ça« l’imprévisibilité des Français »,capables du meilleur comme dupire.Ce pire survient régulièrementquand on ne l’attend plus et fait degrosses taches entre les lignes dupalmarès du quinze de France. CetÉcosse-France rejoint, dans le« hallof shame » des Bleus de BernardLaporte, les hontes subies récem-ment face aux Argentins (défaite14-24 à Marseille, le 10 novembre2004), aux Néo-Zélandais (défaite45-6 à Paris, le 17 novembre 2004)ou encore la victoire des Galloisdans le dernier Tournoi (18-24).

Français et Irlandaispartiront sur la mêmeligne

En écoutant Fabien Pelous, le capi-taine qui honorera sa 104e sélectioncet après-midi, on doit ajouter àcette liste peu glorieuse le France-Écosse du Tournoi 2005 (16-9) :« C’est un petit miracle si on legagne, rappelle-t-il. On a fait cejour-là le même match quedimanche dernier,maisonaeude lachance… »La même « chance » que les Irlan-dais ont eue, samedi dernier, pours’imposer (26-16) face à des Ita-liens, eux aussi victimes d’un arbi-trage litigieux. Sur le terrain del’amour-propre bafoué et du désirde rachat, Français et Irlandais par-t i r o n t s u r l a m ê m e l i g n eaujourd’hui.Cela n’augure pas de grandes envo-lées mais plutôt d’un match tenduentre deux formations vexées etdés i reuses avant tout d’en

O’Sullivan : « Une terrible réaction »« MIS À PART le remplacement for-cé de Horan par Corrigan, vousn’avezeffectuéaucunchangement.Pourquoi ?– Parceque je n’avaisaucune raisonde lefaire. Le match contre l’Italie représenteune mauvaise performance, c’est vrai,mais cela reste une victoire (26-16) et j’aiapprécié la faculté de l’équipe à ne paslâcherce matchalors que rien ne fonction-nait. Un mauvais match, ça arrive.L’important est de savoir réagir. Si nousn’élevons pas notre niveau de jeu, nousn’aurons aucune chance.– La contre-performance des Fran-çaisen Écossevousdonne-t-elledesidées ?

– Une grande équipe ne fait jamais deuxmauvais matches de suite et la Francepossèdeunegrande équipe.Ellea commisdes fautes grossières et inhabituelles surlesquelles il est impossible de bâtir unestratégie, car elle ne les commettra plus. Ilfaut simplement se préparer à un très grosmatch, intense et difficile, à une terribleréaction des Français.– Sur le plan du jeu, quel genre dematch attendez-vous ?– Certainement un match plus ouvertque face à l’Italie, dont l’objectif était deralentir le plus possible le jeu. La France,elle, développe un jeu plus ambitieux. Elleva certainement se livrer plus. Je penseque cela nous convient mieux. » – J. S.

Le rachat ou la crise

Se jeter sur tous les ballonsCETTE SEMAINE, l’équipe de Francea vécu des heures de haute tension àMarcoussis. Plus « Marcatraz »,comme les joueurs surnomment lecentre technique national, que ClubMed. Les vidéos de Bernard Laporte ontdûêtre difficiles à digérer pour certains.Là, devant l’écran, toutes les erreurssont disséquées, toutes les défaillancesindividuelles sont analysées. Toutes lesphases où les joueurs ont préféréattendre pour jouer le ballon plutôt quede venir faire le sale boulot, étayer, net-toyer, ont été exposées.Et pas moyen de s’échapper. L’ordina-teur et la caméra sont impitoyables.D’autant que le nouveau système utili-sé par les Bleus va jusqu’à décortiquerle nombre de mètres parcourus parchaque joueur et la vitesse à laquelle ils’est déplacé.À Bernard Laporte d’utiliser à bonescient toutes ces données pour opti-miser le rendement du quinze deFrance mais aussi pour galvaniser lesjoueurs. Car il ne faut jamais l’oublier,le rugby est d’abord un sport collectifde combat. Faire don de soi, être prêt àse jeter sur tous les ballons, sur tout cequi bouge, demeure le premier desingrédients. C’est pour l’avoir quelque

part oublié dimanche dernier que lesBleus sont tombés en Écosse. Cettesemaine, Bernard Laporte a remis de laconcurrence au sein du groupe pourque personne ne s’embourgeoise. Cer-tains entraînements ont été élec-

triques. Il est plus facile d’avoir quinzejoueurs intelligents et de les rendre« cons » pendant quatre-vingtsminutes que le contraire.Je suis sûr qu’on verra cet après-midiune équipe de France beaucoup plus

fringante, qui mettra beaucoup plusd’intensité, d’engagement physiquedans les zones d’affrontement qu’àMurrayfield. Mais pas seulement.Avec une semaine d’entraînement enplus, elle sera aussi sûrement plus pré-cise et mieux organisée. Depuis la findu mois de novembre, les joueurs ontété replongés au sein de leur club dansdes systèmes de jeu très différents decelui des Bleus. Ils ont assimiléd’autres codes, d’autres annonces etont perdu une partie de leurs automa-tismes. À Sale, après les tests del’automne, par exemple, j’ai passé unesemaine entière, à revoir, pas à pas,tous nos lancements de jeu, à repro-grammer les neurones. Car le sport dehaut de niveau, c’est aussi une affaired’extrême précision.Et c’est là le double défi que les Bleusdevront relever face aux Irlandais.Mettre l’accent sur les ballons portésqui avaient si bien fonctionné l’an der-nier à Dublin, donner la priorité aucombatparce que le rugby devientplusfacile quand on avance sur chaqueimpact. Utiliser donc cette envie derevanche, sans jamais tomber dansl’indiscipline, sans jamais perdre de lalucidité. Pas facile.

découdre sur les points d’affronte-ment.Le capitaine Brian O’Driscoll, tantdécrié pour son attitude déloyaleface aux Italiens, n’en sera que plusdangereux sur la pelouse qui l’aconsacré, le 19 mars 2000 (auteurde trois essais lors de la dernière vic-toire irlandaise à Paris, 25-27).O’Driscoll et son compère du centreGordon D’Arcy – à ne pas négligerlui non plus – constituent la princi-pale menace irlandaise dans la« bataille du milieu » où la paire decentres française, inédite à ceniveau, constituée par Florian Fritzet David Marty (chacun un matchdans le Tournoi) aura intérêt àdéfendre très haut et à ne pas bais-ser les yeux face à ces « maîtres ».Mais c’est bien le seul secteur où lequinze de France accusera un déficitd’expérience. Car la formationremaniée que Bernard Laporte adécidé d’al igner aujourd’huiregorge, dans toutes ses lignes, devétérans rappelés – ou déplacéscomme Dominici – pour remettre enmarche la belle dynamique del’automne, enrayée par ceux-làmêmes qui l’avaient impulsée. Ladéfaite en Écosse a chamboulé lesprévisions de l’entraîneur qui rêvait– il y a une semaine encore – de tra-verser le Tournoi « avec le mêmegroupe de vingt-deux joueurs ». Il arappelé des anciens (Ibanez,Magne, en attendant, peut-être,

Betsen et Castaignède) qu’il n’avaitpas prévu de convoquer avantnovembre prochain.Au retour d’Édimbourg, Laporte arevu ses plans et, outre les change-ments de joueurs, a totalementmodifié le planning de la prépara-tion de ce match. Au lieu d’unesemaine « tranquille » parce queraccourcie (premier match ledimanche, second le samedi), il l’amusclée par d’intenses séancesd’opposition où ceux qui ont affichéle plus de cœur ont séduit le sien. Aulieu d’une annonce d’équipe pro-grammée le lundi soir – « afin queles joueurs préparent le match avecplus de sérénité », disait-il –, ilsemble désormais décidé à l’annon-cer le jeudi, comme cette fois-ci,« afin de maintenir les joueurs souspression le plus longtemps pos-sible ».Ces détails révèlent l’importance dela remise en question que ce derniermatch a provoquée. L’entraîneur etson manager, Jo Maso, ont utilisé leterme de« trahison »pour qualifierle comportement en Écosse de leuréquipe. Un mot aussi fort que le« commando », qu’ils ont vouluresserrer cette semaine à Marcous-sis. Un mot qui nous rappellel’invective lancée par Gérard Houil-lier contre David Ginola, accusé, parson « Exocet », d’avoir privé lesBleus du football de la Coupe dumonde 1994 aux États-Unis.

À Murrayfield, faute d’avoir mis l’intensité nécessairedans l’engagement, le quinze de France a rarementtrouvé la faille en attaque, à l’image du centreFlorian Fritz, bloqué par l’Écossais Simon Webster.(Photo Bruno Fablet)

Les Bleus du rugby n’en sont pasencore là. Ils sont non seulementqualifiés pour le prochain Mondialqui se disputera chez eux, mais ilsfont encore partie des postulants autitre suprême, malgré ce qui s’estpassé dimanche.Ce France-Irlande, le dernier auStade de France avant celui quiopposera ces deux formations, le21 septembre 2007, pour la poule Dde la Coupe du monde, constitueautant une répétition générale quel’occasion de retrouver le cap perdudans les lochs.Une route, comme le révèle JoMaso, que les Bleus se sont fixée,début novembre 2005 : « Nousnous sommes promis de garder nosterres inviolées jusqu’à la Coupe dumonde. » Cet automne, Austra-liens, Canadiens, Tonguiens et Sud-Africains n’ont pu écorner ce pacte.Les Irlandais sont les prochains à s’yessayer. Le pari est de taille, quandon connaît les suivants : Italiens,Anglais puis Néo-Zélandais etArgentins en novembre. Et, surtout,tout cela apparaît très loin de l’étatd’urgence qui a présidé ces joursderniers dans le camp bleu. Car uneautre défaite aujourd’hui – à tout lemoins un nouvel échec dans le jeu –boucherait considérablementl’horizon et ouvrirait une crise deconfiance majeure à dix-neuf moisde la Coupe du monde.

CHRISTIAN JAURENA

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CCo-- eaau e,RRapha , et, ggJean-Baptiste Élissalde. C'est une premièreet on n’a jamais fait autant.

LES DIX DERNIERSFRANCE-IRLANDE12 mars 2005 : Irlande - France,19-26, à Dublin (T).14 février 2004 : France- Irlande,35-17, à Saint-Denis (T).9novembre2003 :France - Irlande,43-21, à Melbourne (CM).8 mars 2003 : Irlande - France,15-12, à Dublin (T).6 avril 2002 : France - Irlande, 44-5,à Saint-Denis (T).17 février 2001 : Irlande - France,22-15, à Dublin (T).19 mars 2000 : France - Irlande,25-27, à Saint-Denis (T).6 février 1999 : Irlande - France,9-10, à Dublin (T).7 mars 1998 : France - Irlande,18-16, à Saint-Denis (T).18 janvier 1997 : Irlande - France,15-32, à Dublin (T).Bilan : 7 victoires, 3 défaites,260 points marqués, 166 pointsencaissés (+ 94).

LES DIX DERNIERS MATCHESDE LA FRANCE5 février 2006 : Écosse - France,20-16, à Édimbourg (T).26 novembre 2005 : France -Afrique du Sud, 26-20, à Saint-Denis.19 novembre 2005 : France - Ton-ga, 43-8, à Toulouse.12 novembre 2005 : France - Cana-da, 50-6, à Nantes.5novembre 2005 : France - Austra-lie, 26-16, à Marseille.2 juillet 2005 : Australie - France,37-31, à Brisbane.25 juin 2005 : Afrique du Sud -France, 27-13, à Port Elizabeth.18 juin 2005 : Afrique du Sud -France, 30-30, à Durban.19 mars 2005 : Italie - France,13-56, à Rome (T).12 mars 2005 : Irlande - France,19-26, à Lansdowne Road (T).Bilan : 6 victoires, 1 nul, 3 défaites,317 points marqués, 196 pointsencaissés (+ 121).

LES DIX DERNIERS MATCHESDE L’IRLANDE4 février 2006 : Irlande - Italie,26-16, à Dublin (T).26 novembre 2005 : Irlande - Rou-manie, 43-12, à Dublin.19 novembre 2005 : Irlande - Aus-tralie, 14-30, à Dublin.12 novembre 2005 : Irlande - Nou-velle-Zélande, 7-45, à Dublin.19 juin 2005 : Japon - Irlande, 18-47,à Tokyo.12 juin 2005 : Japon - Irlande, 12-44,à Osaka.19 mars 2005 : Galles - Irlande,32-20, à Cardiff (T).12 mars 2005 : Irlande - France,19-26, à Dublin (T).27 février 2005 : Irlande - Angle-terre, 19-13, à Dublin (T).12 février 2005 : Écosse - Irlande,13-40, à Édimbourg (T).Bilan : 6 victoires, 4 défaites,279 points marqués, 217 pointsencaissés (+ 62).

RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (2e journée) – FRANCE - IRLANDE

« Il faudra être en colère »RAPHAËL IBANEZ, le talonneur des Bleus, insiste sur l’état d’esprit revanchard qui devra habiter les Français.Après avoir annoncé sa retraiteinternationale juste après laCoupe du monde 2003, il estrevenu chez les Bleus ennovembre, est entré en jeucontre le Canada (50-6) avantd’être titularisé face aux Tonga(40-8). Et, à presque trente-troisans – il les aura le 17 février –, ilretrouve le Tournoi, presquetrois ans après un France-Galles(33-5), le 29 mars 2003. Et il ditque ça lui « donne envie d’allerplus loin ».

« VOTRE TITULARISATION a étél’unedes surprises de la composi-tion d’équipe…– Sur le coup, j’ai ressenti beaucoupd’émotions. Comme avant France-Ton-ga en novembre dernier, alors que jerevenais après deux ans de parenthèsepuisque j’avais annoncé ma retraiteinternationale à l’issue de la Coupe dumonde 2003. Ce que je ressensaujourd’hui est identique, pour moi,c’est comme un nouveau départ.J’ai travaillé dur pour le mériter. J’aidonc été très ému parce que je suisun garçon sensible, un “affectif”.Après, il faut faire attention que ça nedéborde pas trop.– En entendant votre nom, avez-vous été réellement surpris ?– Je ne savais pas quoi penser avant.Nousétionsvingt-neuf pour vingt-deuxplaces, trois talonneurs dont l’un allaitpartir. Vraiment, je ne savais pas.Machinalement, j’avais même com-mencé à ranger machambre que je par-tageais avec Serge (Betsen). Il étaitdans la même situation que moi et onen parlait sans trop vouloir en parler.C’est pour cela qu’après l’annonce, il ya eu de la retenue entre nous deux.Moi, je restais, et lui, il allait partir.– La semaine dernière, vous fai-siez partie des sept joueurs sup-plémentaires appelés comme“sparring-partners”. Être “enplus” des vingt-deux, ou dans lesvingt-neuf avant l’annonce dugroupe, est-ce très différent ?– Pour moi, non. La semaine avant lematch en Écosse, je suis venu ensachant que je ne serais pas du voyagemais, en partant le jeudi, je peux vousdire que j’étais très énervé de devoirquitter Marcoussis. C’était… (Il serre lepoing.)J’étais très déçu.Mais mon état d’espritétait le même qu’aujourd’hui. J’étaistrès déterminé. Pour moi, il n’y aaucune différence. Quand on fait partiedes joueurs supplémentaires, on essaiede ne pas être traités comme des cas àpart. On n’est pas là “en plus”, pourmanger avec les autres. Je n’ai jamaiseu le sentiment de venir “en plus”. Sic’est le cas, tu n’acceptes pas de venir.La semaine dernière, j’ai fait comme sij’allais jouer en Écosse.

« Il faut retrouvercette défense quia “tué” toutle monde »

– Bernard Laporte a confiéq u ’ a p r è s l a t o u r n é e d enovembre, il vous avait prévenuqu’il ne ferait pas appel à vouspour le Tournoi afin de donnerdu temps de jeu à Szarzewski età Bruno…– Oui, c’est vrai. Et je l’avais très malpris. Je n’étais pas d’accord. Même si jecomprenais les orientations et lesoptions de l’encadrement. Mais je croisque ma réaction est normale. Quand onest un compétiteur, on s’accroche.– Justement, le fait de vous rap-peler hâtivement, Olivier Magneet vous, n’est-il pas significatifd’unconstatdecarence de la partdes entraîneurs ?– Olivier (Magne), Serge (Betsen)ou moi, on n’a pas besoin de50 000 explications. En équipede France, la règle est simple. Ont’appelle, tu viens et tu donnes tout ceque tu as, tout ce que tu es.– Vo us av e z é t é r a p pe l éen novembre dernier dansl’optique de la Coupe du monde2007, où Bernard Laporte emmè-nera trois talonneurs. Votreambition ne s’arrête pas à ce sta-tut de “numéro 3”…– Être rappelé comme ça en début deTournoi, quand on est numéro 3 audépart, c’est motivant. Ça donne envied’aller plus loin. Mais, si je comprendsque l’encadrement se projette en 2007,nous, les joueurs, on ferait une grosseerreur de raisonner pareillement.– Mercredi, alors que l’équipen’était pas connue, vous avez

soul ig né l ’ i mp or ta nce del’engagement physique à ceniveau de compétition. Le lende-main, Bernard Laporte a justifiéune partie de ses choix par cemême critère…– Ah, il a dit ça ? Ce n’est pas surpre-nant qu’il ait rappelé certaines bases.Et d’ailleurs, si vous avez suivi les deuxsemaines de préparation, il y a eu unchangement radical de discours etd’attente. Et c’est bien. Il faut ça en rug-by. Le rugby, c’est un sport de“branques” fait pour des “branques”.La semaine a bien démarré, avecde bonnes vieilles oppositions quim’ont ramené quelques années enarrière. Cela a eu le mérite de recentrertout le monde et de mettre l’énergienécessaire à la préparation d’un matchinternational.– N’est-ce pas inquiétant dedevoir être en position de réagirplutôt que d’agir ?– C’est agaçant, oui, que le quinzede France ait besoin de piqûre derappel. On a encore donné une occa-sion aux Anglais de rire de nous. Mais,après ce qui s’est passé en Écosse, noussommes les premiers malheureux.Et nous sommes conscients que pourFrance-Irlande, l’attente du publicest énorme.– Ce climat pesant, l’urgence dela situation, fait aussi partie de lavie d’un joueur de haut niveau ?– Complètement. Le plus dur, pourmoi, cela a été de ne pas vivre les ins-tants difficiles du week-end dernieravec eux. Et là, j’ai envie de vivre cetinstant à fond. Quand tu es joueur, tuesaussi fait pour vivre ces moments durset les encaisser. Mais ça se faitensemble, en groupe.– À quel point la défaite à Mur-rayfield a-t-elle atteint l’équipede France ?– Onsent que le groupe a été touché. Ilfaut évacuer cette défaite qui a marquéles esprits. Tout le monde est tendu. Ceserait grave si c’était pas le cas. Ce quis’est produit en Écosse ne correspondpas aux objectifs de l’équipe.– Justement, vous-même, Oli-vier Magne, allez-vous vous atta-cher à rassurer vos partenaires,leur parler plus, les motiver ?– On va d’abord se concentrer sur

notre propre rôle. Je ne suis pas là pourdonner des leçons ou tenir des dis-cours. Je suis surtout là pour être effi-cacedans le jeu àmon poste. Leader surle terrain, c’est facile à dire, mais si tune le fais pas… Ce qui compte,c’est faire !– Justement, votre personnali-té, votre statut d’ancien capi-tainevous conduisent sans douteà ne pas rester à l’écart ?– Cequ’il faut, c’est rester le plus natu-rel possible, ne pas faire de compromis.À partir du huis clos, le jeudi après-midi, il y a deux jours de préparationqu’il faut bien gérer. J’ai déjà traverséce genre de situations difficiles dans leTournoi, qui a une dimension histo-rique supplémentaire. J’espèreque l’onaura réussi à recentrer les énergies,bien les maîtriser, se resserrer. Tousensemble.– Pour avoir cet esprit de révoltequi a manqué en Écosse ?– L’idée générale, c’est qu’il faudraavoir du tempérament, de l’énergie, ducaractère. Il faudra être dans le dur,savoir se mettre en colère et je noussouhaite d’être en colère.– Peut-on retrouver les Bleusc on q u é r a n t s d u mo i s d enovembre face à l’Australie etl’Afrique du Sud ?– Jouer comme en novembre, c’est ceque l’on recherche. Mais, pour cela, ilfaut retrouver cette défense quia “tué”tout le monde. Et l’équipe de France estassez solide, elle a assez de repèrespour pouvoir faire face à la situationprésente. »

HAMID IMAKHOUKHENE

� �Raphaël IBANEZ� Wasps (ANG)� 32 ans, né le 17 février 1973 à Dax.� 1,78 m ; 100 kg.� 74 sélections

(dont 27 comme capitaine)� Talonneur� 30 points (6 essais)� Premièresélection: Paysde Galles

- France (16-15), le 16 mars 1996 àCardiff.

� Dernièresélection: France - Tonga(43-8), le 19 novembre 2005 à Tou-louse.

MARCOUSSIS. – « En équipe de France, la règle est simple :on t’appelle, tu viens et tu donnes tout ce que tu as, toutce que tu es », affirme Raphaël Ibanez (ici balle en mainentouré de Martin, Traille, Nyanga, Yachvili et Fritzde gauche à droite), qui retrouve le Tournoi presquetrois ans après.(Photo Alain de Martignac)

� L’ARBITRE : LE NÉO-ZÉLAN-DAIS PAUL HONISS. – Si à 42 ans,Paul Honiss a la réputation d’êtrel’arbitre au monde le mieux préparéphysiquement, il n’a en revanche pascelle d’être le plus expérimenté surles mêlées fermées. Ainsi, lorsd’Angleterre-France du Tournoi2003, des décisions de M. Honissavaient suscité l’incompréhensionde Bernard Laporte, puis de CliveWoodward, l’ancien entraîneuranglais la saison suivante. À suivredonc de près aujourd’hui.

� LA MÉTÉO : TEMPS BEAU ETFROID. – Les prévisions météoro-logiques annoncent de belles éclair-cies pour le début de l’après-midi enrégion parisienne. Le thermomètresera plus frileux, puisque la tempéra-ture ne devrait guère dépasser3 degrés.

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Brian O’DRISCOLL

27 ans,né le 21 janvier 19791,80 m 90 kg Centre 60 sélections 147 points (dont 27 essais)

Première sélectionAAustraliet li – Irlande (46-10),I l d (46 1le 12 juin 1999 à BrisbaneDernière sélectionIrlandeI l d – Italie (26-16),It li (26 16)le 4 février 2006 à Dublin

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RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (2e journée) – FRANCE - IRLANDE

Une charnièresous surveillanceLa paire Élissalde-Michalak n’a pas donné satisfaction face aux Écossais. Elle doit une revanchecontre l’Irlande, sinon elle pourrait en faire les frais.« LA CHARNIÈRE d’une équipe, c’est le petitrouage qui permet de faire marcher l’horloge,selon Jean-Baptiste Élissalde. Quand le rouagegrippe, les aiguilles ne tournent plus à la bonnevitesse et l’horloge déraille. » Dimanche dernier,à Murrayfield, les approximations du jeu desdemis ont fait grincer les dents de BernardLaporte. Des imprécisions dans les passes, deserreurs dans la conduite du jeu ou dans les choixtactiques ont participé à la déroute en Écosse.Mais l’entraîneur des Bleus n’a pas sanctionné lapaire Élissalde-Michalak, lui redonnant sa chancepour affronter l’Irlande. Pas sûr du tout qu’il luiautorise un nouvel écart de conduite. « Si Fred nerend pas une meilleure copie contre les Irlandais,il lui arrivera ce qui est arrivé aux autres », a ainsiprévenu Laporte (voir L’Équipe d’hier). Sous-entendu : Michalak connaîtra le sort réservé àSzarzewski, Marconnet, Martin, Brusque ou Val-bon, écartés ou renvoyés sur le banc desremplaçants.Les deux Toulousains savent donc à quoi s’entenir. Ni l’un ni l’autre, d’ailleurs, ne contestentl’avertissement reçu après Édimbourg.« De toutefaçon, remarque Michalak, personne n’est instal-

lé en équipe de France. Quand on gagne, je meremets en question, alors imaginez lorsqu’onperd… » Élissalde et Michalak n’ont pas eubesoin de la vidéo pour savoir que leur perfor-mance en Écosse a été en deçà des attentes.« Nousn’avons pasmis les bons ingrédients dansce match, analyse le premier. On a voulu se fairedes passes, ce qui n’était pas idiot vu qu’il y avaitdes espaces sur les extérieurs. Simplement, nousn’avonspasmis toute la détermination, l’applica-tion nécessaire. »

Michalak :« Je ne peux pastout faire tout seul »

Et parce que critique bien ordonnée commencepar soi-même, le demi de mêlée toulousainestime que ses deux passes manquées face auxÉcossais sont deux échecs de trop. « Une, je lamets trop devant Fred. J’aurais dû comprendreque ce ballon, il voulait le jouer plus en retrait.L’autre, je la mets par terre… Si ces deux trans-missions sont bonnes, cela nous fait deux bonsballons supplémentairesà exploiter. Et à la sortie,cela fait deux ballons d’attaque en moins. »

Avant de fêter le (presque) deuxième anniversairede leur association sous le maillot Bleu – le14 février 2004, France-Irlande (34-17) – et leurdixième sélection commune – ce qui en fait lacharnière la plus utilisée par Bernard Laportedepuis la fin de la Coupe du monde 2003 –, Élis-salde et Michalak n’ont pas oublié.« On s’est ser-vi de cette défaite pour bosser, affirme le demi demêlée.Dèsque tu t’écartes de la lignedeconduitetracée, la sanction tombe. Avant Murrayfield, onbaignait dans une douce euphorie, celle que nousprocurait des tests d’automne prometteurs. Tugagnes, tu te sens intouchable… et les ennuiscommencent. Alors Écosse-France, on l’a laissédans un petit coin pour passer à autre chose etpréparer l’Irlande. »

La semaine écoulée a montré combien le groupeétait motivé. « On sent que tout lemonde a enviede bien faire, poursuit Frédéric Michalak. Il y a euplusde rigueur.ÀMurrayfield, j’aimanquéquatreplaquages, peut-être était-ce dû à un petitmanque de rigueur sur certaines choses. Les cri-tiques ? Je les accepte. Mais maintenant, il fautavancer, ne pas reculer. Ma créativité était enberne en Écosse ? Elle passe aussi par les appels

demes coéquipiers, par le jeuautour demoi. Je nepeux pas tout faire tout seul. » On s’interrogeaussi beaucoup sur son jeu au pied. « Il est défail-lant ? Je sais que je suis capable de taper dansunballon. Après, c’est sur mon positionnementque je me mets en danger tout seul. » Élissaldevient au soutien pour soulager son dix. « Il y a dela tension et de la remise en question, assure-t-il.Mais il ne faut pas faire de catastrophisme. Unedéfaite ne peut pas tout remettre en cause, sinonnous n’avancerons pas. Avec Fred, on ne va paschanger notre fusil d’épaule, mais on va essayerde faire évoluer notre jeu. Dans le même sens. »C’est ce que Bernard Viviès appelle la complicitédes demis. « Ils doivent pouvoir se soulager l’unet l’autre lorsque les circonstances le réclament,explique l’entraîneuradjoint des arrières français.Le neuf doit peser davantage sur le jeu lorsque ledix éprouve le besoin de souffler. »

De leur complicité née à Toulouse, Élissalde etMichalak veulent tirer parti.« Pour le reste,assurele demidemêlée toulousain, je suis sûrque chacunmettra leminimum syndical dans l’investissementnécessaire à la réussite d’un bon match. »

GILLES NAVARRO

O’Driscoll, acte deuxSeulement cinq matches cette saison, mais un appétit féroce : le capitaine irlandais,de retour au premier plan après une blessure à l’épaule, a beaucoup à prouver.SON EGO est au niveau de son talent :énorme. Brian O’Driscoll a une hauteopinion de lui. N’est-il pas considéré,après tout, comme l’un des meilleursjoueurs de la planète ? Mais le capi-taine irlandais vient de traverser desmoments pénibles ces derniers mois etla cause de ses tourments se résumeendeux noms : All Blacks et Jauzion.Les premiers l’ont humilié l’été dernierlors de la tournée des Lions en Nou-velle-Zélande, en détruisant le rêveque tout joueur irlandais ou britan-nique cultive : être capitaine des Lions.L’honneur ultime, outre-Manche. Enlui brisant l’épaule dès le premier test(perdu21-3), le 25 juin, Tana UmagaetKevin Mealamu ont fait bien plus quede renvoyer O’Driscoll au frigo pour lerestant de la tournée. Ils ont brisé lesrêves de gloire de celui qui est considé-ré comme une star en Irlande, toussports confondus…Quant au second, l’attaquant du StadeToulousain, il a tout simplement détrô-né « BOD » pour le titre de meilleurtrois-quarts centre du monde en 2005.Insupportable. « Un joueur de grandeclasse », avoue tout de même l’Irlan-dais, poliment, à propos du Français.« Peut-être le meilleur de l’année,concède-t-il. Il a en tous cas unegrande influence sur le jeu de l’équipede France. Il ne joue pas, c’est unegrosse perte pour elle. Et c’est donctrès bon pour nous,même je neme faispas trop de soucis pour les Françaisavec le réservoir de joueurs qu’ils pos-sèdent. »

Des « stampings »non sanctionnés

La bête est blessée, dit-on en Irlande.La meilleure raison de s’en méfier. Carsi son retour à la compétition fut parti-culièrement remarqué avec le Leinsteren Coupe d’Europe en décembre, lerude traitement infligé par les défen-seurs italiens samedi dernier n’a rienfait pour calmer son agacement. Déci-dé à prouver qu’il reste le meilleur,Brian O’Driscoll a perdu patience faceà l’Italie (battue péniblement 26-16).Et la façon dont il piétina certainsadversaires dans quelques regroupe-ments aurait très bien pu lui valoir

d’être cité puis sanctionné. Maiscomme dit un journaliste irlandais :« Dans ce monde, ce que vous êtes asouvent plus de valeur que ce vousfaites. » Le joueur a certainementbénéficié de son statut ; il a peut-êtreaussi profité d’une clémence parmicertains dirigeants internationaux quiont estimé que O’Driscoll avait déjàsuffisammentpayéces derniers temps.« Je pense simplement que ce j’ai faitétait dans la règle, répond-il. Lesjoueurs qui se mettent à la faute doi-vent accepter d’être punis de cettefaçon. J’ai pris mes responsabilités. »Voilà donc O’Driscoll de retour auStade de France, théâtre de l’un de sesplus grands exploits, celui qui lança

véritablement sa carrière dans le Tour-noi 2000, quand il marqua trois essaisaux Bleus, pour la première victoire(27-26) de l’Irlande sur le sol françaisdepuis 1972. « Tout ça est bien loin,dit-il aujourd’hui. C’est simplement unbon souvenir. Ce que j’en retiens ?C’est qu’il est possible de battre laFrance chez elle. »Avec seulement cinq matches jouéscette saison, O’Driscoll a déjà atteintun niveau de performance très élevé.Sa magnifique prestation à Bath (vic-toire 35-23) il y a trois semaines avec leLeinster est restée dans les esprits,preuve que le joueur n’a pas perdu sontemps dans sa préparation. Et pas seu-lement sur le plan physique. Il en a aus-

si profité pour mettre la pression sur safédération et faire monter lesenchères, en allant se montrer du côtéde Biarritz cet automne. O’Driscoll saitqu’il devra frapper un grand coupaujourd’hui face à l’équipe de France,qu’il a déjà battue trois fois (pourautant de défaites) : « C’est vraimentle moment d’élever notre niveau deperformance si l’on veut exister faceaux Français, dont il vautmieux retenirce qu’ils ont réussi en novembre, plu-tôt que leur prestation face à l’Écossela semaine dernière. On ne peut pasdire que l’on a été bons contre l’Italie.On est sorti de ce match frustrés, on sedoit de réagir. »

JULIEN SCHRAMM

� TROIS BLÉSSÉS BLEUS. – ImanolHarinordoquy, le capitaine de France A,sorti à la mi-temps, souffre d’une grossebéquille à la cuisse droite. Son coéquipierbiarrot Philippe Bidabé, sorti à la 55e, apris un coup sur l’avant-bras gauche.Quant à David Skrela, sorti à la 76e,victime d’une contusion au mollet droit,il passera une IRM aujourd’hui pourconnaître la gravité de sa blessure. – G. N.

� VICTOIRE DES MOINS DE 21 ANSET DES FÉMININES. – L’équipe deFrance des moins de 21 ans, entraînéepar Émile Ntamak et David Retière, abattu son homologue irlandaise 21-10,hier à Strasbourg. De son côté, à Montau-ban, l’équipedeFrance fémininea dominéles Irlandaises, 32-0.

FRANCE A - IRLANDE A : 20-12

Une bonne mi-tempsFRANCE A - IRLANDE A : 20-12 (17-6)

Parc municipal de Beaublanc. Temps frais. Pelouse clairsemée. Bon éclairage.9 500 spectateurs. Arbitre : M. De Santis (Italie).FRANCEA : 2 E, Harinordoquy (14e), Kayser (39e) ; 2 T, (14e, 39e), 2 B (9e, 55e), Skrela.IRLANDE A : 4 B (17e, 30e, 50e, 65e), Staunton. Carton jaune. – Debaty (73e, fautetechnique) pour France A.Évolution du score : 3-0, 10-0, 10-3, 10-6, 17-6 (mi-temps), 17-9, 20-9, 20-12.FRANCEA:Thiéry–Clerc,Bidabé(Peyrelongue,55e),Boussès,Gobelet– (o)Skre-la (Messina, 76e), (m) Durand (cap.) (Albouy, 70e) – Dusautoir, Harinordoquy(Faure, 41e puis Lamboley, 62e), Le Corvec – Marchois, Lamboley (Bergez, 62e) –Mas, Kayser (Cabello, 55e), Poux (Debaty, 55e). Entraîneurs : M. Lièvremont etP. Chadebech.IRLANDE A : Duffy – Mc Phillips, B.Murphy (Cunningham, 72e), Lewis, Hearty – (o)Staunton (Wallace,66e), (m) O’Leary(Keane,59e) – Jennings,Heaslip,Best (Wilson,55e) – McCullough,O’Driscoll (cap.) (Cullen, 70e) – Young, Fogarty (Blaney, 37e),Hogan (McCormack, 47e). Entraîneurs : M.Bradley et A.Clarke.

LIMOGES –de notre envoyé spécial

L’ÉQUIPE DE France A a présentédeux visages distincts, hier àLimoges. L’un, conquérant et sédui-sant en première période, lui permitde prendre un avantage qui s’avére-rait décisif. Deux essais, le premierpar Harinordoquy (14e) en bout deligne, après un joli mouvement initiépar Durand et poursuivi par Skrela et

Clerc, le second par Kayser, portédans l’en-but irlandais par ses avantsjuste avant la mi-temps (39e), permi-rent aux Français d’atteindre lapause avec un avantage conséquent(17-6).

Le jeu des Bleus, bien animé par sacharnière – Durand sobre et efficace,Skrela entreprenant – et dans le sil-lage d’un pack conquérant, restaconsistant jusqu’à la 60e minute.Mais les nombreux changements

opérés et une certaine lassitudefirent baisser la qualité et l’intensitédu match. Les Irlandais, dont la basede l’équipe était constituée par lesfinalistes de la Coupe du monde desmoins de 21 ans 2004, restaient dansla partie grâce à la botte de leurbuteur des Wasps, Jeremy Staunton.Le carton jaune infligé au pilier rem-plaçant Vincent Debaty (73e) forçales Français à terminer la rencontre àquatorze. Les Irlandais jouèrent alorscrânement leur chance, grattant etse jetant sur tous les ballons. Mais ladéfense des Bleus, bien regroupéeautour de l’excellent Thierry Dusau-toir, ne lâcha rien. Avec le troisième-ligne biarrot, Mas, Lamboley et Hari-nordoquy, en première période,furent les joueurs les plus en vuechez les Bleus. Quant à Jean-Bap-tiste Gobelet, l’enfant du pays puis-qu’il fut formé à l’USA Limoges et àIsle, ses charges puissantes firentvibrer Beaublanc, sans parvenir àouvrir la défense irlandaise.

GILLES NAVARRO

RÉSULTATS

� SUPER 14 (1re journée). – HIER : Auc-kland Blues (NZL) - Well. Hurricanes (NZL),19-37 ; Western Force (AUS) - ACT Brumbies(AUS), 10-25 ; Free State Ch. (AFS) - North.Bulls (AFS), 18-30.

� ANGLETERRE (14e journée). – HIER :Gloucester - Leicester, 34-16 ; Leeds - Bristol,26-16. AUJOURD’HUI : Worcester - Sale.DEMAIN : London Irish - Newcastle, Wasps -Northampton, Saracens - Bath.

Jean-Baptiste Élissalde (ballon en main) et Frédéric Michalak, qui encadrent ici Julien Bonnaire, ont manqué leur sortie à Murrayfielddimanche. Il sera demandé beaucoup plus à la charnière toulousaine cet après-midi face aux Irlandais. (Photo Laurent Baheux / Flash Press)

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Le chiffre

C’est le score moyen, en défaveur de l’Italie, ensix confrontations et autant de défaites, dans leTournoi des Six Nations contre l’Angleterre.

BRIVE - AGENAUJOURD’HUI, 18 H 30, STADEAMÉDÉE-DOMENECHBRIVE:DallaRiva–Donguy, Bonet-ti, Leite, Sid–(o)Sadourny, (m)Clark– J. Bonvoisin (cap.), Chouly, Mallier– Van Rensburg, Drozdz – Capde-vielle, Campo, Toderasc. Entraî-neurs :D. Faugeron, L. RodriguezetL. Segura. Remplaçants : Pani,D. Rodriguez, Azoulai, Chinarro,Péjoine, Petitjean, Bottini.AGEN : Elhorga – Mirande,C. Stoltz, Miquel, Lafforgue (cap.) –(o) Gelez, (m) Morlaës – Ostiglia,Fonua, Mat. Lièvremont – Koule-mine, Yukes – Castellina, Rué, Cren-ca. Entraîneurs : Ch. Lanta,Ch. Deylaud et R. Sonnes. Rempla-çants : Narjissi, Califano, Galasso,Socol, Culine, Tilloles, Caucauni-buca.Arbitre : M. Maciello (Côte d’Azur)

ClassementPts J. G. N. P. p. c. B.— — — — — — — —

1. Biarritz ......... 53 15 11 0 4 397 184 92. Toulouse ..... 51 15 11 0 4 417 270 73. St. Français . 48 14 10 0 4 361 235 84. Perpignan .... 45 15 10 0 5 353 242 55. Bourgoin ...... 45 15 10 0 5 346 264 56. Castres ........ 44 14 9 0 5 437 252 87. Clermont ...... 40 14 9 0 5 360 288 48. Agen ............ 33 14 7 0 7 345 317 59. Brive ............ 30 14 6 1 7 209 281 4

10. Bayonne ...... 21 15 4 1 10 268 383 311. Narbonne .... 21 14 5 0 9 271 463 112. Montpellier... 16 14 3 0 11 240 340 413. Pau .............. 13 15 3 0 12 239 501 114. Toulon ......... 12 14 2 0 12 184 407 4

AUJOURD’HUI

18 H 30

Brive - AgenPROCHAINE JOURNÉE. – Samedi18 février : Perpignan-Castres(15 h 10, en direct sur Canal +) ; Brive-Biarritz (17 h 30, en direct sur Canal +Sport) ; Montpellier-Bourgoin ; Toulon-Clermont ; Pau-Bayonne ; Narbonne-Toulouse (18 h 30). Dimanche19 février : Agen-Stade Français(20 h 45, en direct sur Canal +).LA 16e JOURNÉE, init ialementprogrammée le 4 février, a été reportéeau 11 mars.

Les quatre premiers en demi-finales. Les 13e et 14e reléguésenPro D2. 4 pointspourunevictoire,2pourunnul,0 pourunedéfaite.Unpointdebonuspourchaqueéquipequi inscrira au moins 4 essais et/ou perdra par 7 points ou moins. Les 6 premiersqualifiés pour la Coupe d’Europe. En cas de victoire d’un club français en Couped’Europe, 7 clubs qualifiés.

TOP 14 (15e journée, match en retard)

� FRANCE -ÉCOSSE, L’AUTRE MATCH. – Présent le week-end dernier à Édim-bourg en compagnie de Claude Atcher, Bernard Lapasset, le président de la FFR,s’est rapproché des Écossais à la suite de la récente nomination d’Andy Irvine à latête de la Fédération. Un rendez-vous fructueux selon le patron du GIP France2007 car, rompant avec les relation tendues qui existaient avant l’arrivée d’Irvine,les deux parties ont avancé à grands pas sur le dossier de l’accueil des deuxmatches de poule du Mondial à Murrayfield. La convention entre le GIP France2007 et la Scottish Rugby Union, réglée à 90 %, devrait être finalisée vraisembla-blement le jour d’Écosse-Angleterre, le 25 février.� LE MONDIAL CRÉE DES EMPLOIS. – Récemment annoncé par le ministreJean-François Lamour (L’Équipe, 18 janvier), le programme national de dévelop-pement du sport aura un volet rugby. Dans le cadre de la Coupe du monde 2007organisée en France, l’État entend ainsi aider à l’accroissement du nombre depratiquants et au rayonnement de la France en matière d’organisation de rendez-vous sportifs majeurs dans le pays.Concrètement, la réussite de ce Mondial 2007et, plus généralement, la promotiondu rugby supposent la mise en action de nombreux personnels. Le soutien de l’Étatportera donc notamment sur la prise en charge de trois cent cinquante emplois.Ces postes permettront surtout d’encadrer les missions diverses des volontairesimpliqués dans le dispositif. Au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vieassociative, on insiste sur le fait que le niveau de rémunération de ces emplois serasupérieur à celui des emplois aidés traditionnels, sans toutefois en préciser lemontant exact. Quant au coût global de cette action, il devrait se situer entre 15 et20 millions d’euros sur trois ans. – P. I.

Avec LawrenceDallaglio (aucentre), autourduquel le pilierMatt Stevens(casqué) et lecapitaine MartinCorry viennentorganiser le maul,le pack anglaisa retrouvédu mordant,donnant la leçonaux avants gallois(de gaucheà droite, Sidoli,A. Jones, Owen,Peel et D. Jones).Les Italiens sontdonc avertis...(Photo Bruno Fablet)

COUPE DU MONDE 2007

�Trois pour un posteTrois candidats tiennent la corde pour remplacerVincent Roux-Trescases à la tête du comité d’organisation français.QUI SUCCÉDERA à Vincent Roux-Trescases ? À quatre jours du dé-part (*) du directeur général ducomité d’organisation de la Coupedu monde 2007, le nom de son rem-plaçant n’est pas encore connu, maisle nombre de candidats potentielss’est considérablement réduit. Pas-sant d’une douzaine de postulants àcinq, puis à trois prétendantssérieux.Aujourd’hui en lice, Essar Gabriel,trente-neuf ans, l’ancien directeurgénéral adjoint du GIP Paris 2012, lesous-préfet Alain Perret, cinquante-trois ans, et Gérard Wolf, cinquanteet un ans, directeur des métiersà EDF.Le premier, franco-libanais, disposed’une profonde expertise du mon-tage d’un événement sporti fd’envergure, son CV cumulant desfonctions de plus en plus presti-gieuses au Mondial 98 de football,aux JO 2000 de Sydney puis auxMondiaux d’athlétisme à Saint-Denis, en 2003.Le second, actuellement en poste àDunkerque (Nord), a une formationclassique de haut fonctionnaire del’Etat, ayant travaillé dans les minis-tères de la Fonction publique et del’Education nationale ou, plusrécemment, à la préfecture du Val-de-Marne avec Patrice Bergou-gnoux, aujourd’hui délégué intermi-nistériel au Mondial 2007.Enfin, dernier candidat de ce cerclerestreint, un passionné de rugby :Gérard Wolf, ancien bras droit deFrançois Roussely, l’ex-patron dugéant français de l’électricité.

Laquelle de ces trois personnalitésdécrochera le poste ? Mystère, pourle moment, car Bernard Lapasset, leprésident de la FFR et président duGIP France 2007 (dont la FFR détientla majorité des voix avec 52 %contre 46 % à l’Etat et 2 % auCNOSF), mettra à profit ces pro-chains jours pour affiner sa décision.Une décision qui devra être entéri-née lors du prochain conseil d’admi-nistration du GIP, sans doute à la findu mois, après les JO de Turin où setrouve actuellement le ministre desSports Jean-François Lamour.S’il est aujourd’hui probable que lesuccesseur de Vincent Roux-Tres-cases figure parmi ce trio, il n’est pas

impossible, faute d’accord au sein duGIP, qu’un invité de dernière minutepuisse rafler la mise.Seule certitude cependant, à dix-neuf mois du Mondial, alors quel’organisation entre dans sa phaseopérationnelle et s’apprête à lancer,le 10 avril, la vente de billets auprèsdu grand public, le temps pressepour régler ce premier dossier.

XAVIER AUDEBERTet PATRICK ISSERT

(*) Le 23 janvier dernier, il annonçaitson départ du comité d’organisationmais, en qualité de mandataire social,il aura toujours la signature pour suivreles affaires urgentes jusqu’à la nomi-nation de son successeur.

RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (2e journée) ITALIE - ANGLETERRE

L’Angleterre en imposeLe quinze de la Rose, en regain de confiance, paraît trop fort pour les Italiens de Pierre Berbizier. Même s’ils sont en progrès.

AUJOURD’HUI À ROME, À 17 HEURES,STADIO FLAMINIO

ITALIE : 15 Stoïca – 14 Canavosio, 13 Canale, 12 Mir. Bergamasco, 11 Nitoglia –10Pez,9Griffen–Mau.Bergamasco,8Parisse,6Sole-5Bortolami,4Dellape–3Nie-to, 2 Ongaro, 1 Perugini. Entraîneur : P. Berbizier. Remplaçants : 16 Festuccia, 17 LoCicero, 18 Castrogiovanni, 19 Del Faba, 20 Orlandi, 21 Picone, 22 Wakarua.ANGLETERRE : 15 Voyce – 14 Cueto, 13 Noon, 12 Tindall, 11 Cohen – 10 Hodgson,9 Ellis – 7 Moody, 8 Corry (cap.), 6 Worsley – 5 Grewcock, 4 Borthwick – 3 Stevens,2Thompson,1Sheridan.Entraîneur : A.Robinson.Remplaçants:16Mears,17White,18 Shaw, 19 Dallaglio, 20 Dawson, 21 Goode, 22 Simpson-Daniel.Arbitre : M.Deaker (NZL).

ROME –de notre envoyé spécial

« NOTRE PERFORMANCE enIrlande (défaite 16-26) n’est pas pas-sée inaperçue en Italie. Cela a crééune attente, ce qui ajoute encore unpeu plus de pression à ce matchcontre l’Angleterre. Il faudra être à lahauteur. Créer une dynamique, c’estbien, l’entretenir c’est encoremieux.Alors, il faudra sortir la tête haute dece match, comme nous l’avonssamedi dernier à Dublin contrel’Irlande. »Si Pierre Berbizier, l’entraîneur del’Italie, ne se fait guère d’illusion surl’issue de ce match, la performancede son équipe lors de la premièrejournée face aux Irlandais l’a certai-nement rassuré. Les Italiens auraientmérité de l’emporter et face à unadversaire du calibre de l’Irlande,cela suffit à résumer les progrès de laSquadra Azzura sous la direction del’ancien entraîneur des Bleus.Malheureusement, cela reste unedéfaite de plus pour les Italiens quivont certainement regretter encorelongtemps de n’avoir pas pu saisirl’opportunité qui s’est présentée àeux à Lansdowne Road. « Car notreconfiance aurait été encore plusgrande si cela s’était concrétisé parune victoire », regrette Berbizier.

« L’Angleterreest une machinede guerre »

Une certitude, mais on le savait déjàl’an dernier, l’Italie possède desavants performants. Forts enconquête, forts dans le jeu. Puis-sants, mobiles et techniques.Une nouveauté, ses trois-quarts ontsemble-t-il franchi un palier dans lejeu malgré les absences de quelquesjoueurs clés comme Masi ou Tron-con, un peu plus libérés que les sai-sons passées grâce au travail déjàvisible de Jean-Philippe Cariat,

l’adjoint de Berbizier, ancien entraî-neur de Colomiers et Pau.Une question : la domination que lesavants italiens ont su imposer enIrlande, sera-t-elle possible cetaprès-midi face aux Anglais ? Peuprobable. Face aux hommes fortsque sont Sheridan, Thompson,Grewcock, Corry ou Moody, les Ita-liens ne doivent pas s’attendre àavancer en mêlée et à dominer l’ali-gnement en touche comme ce fut lecas contre les Irlandais.Et s’ils font jeu égal, ce sera déjà ungrand pas pour espérer exister. « Laréalité pour nous, c’est que l’Angle-terre est une machine de guerre,affirme Berbizier. Un rouleau com-presseurquipratique un jeu sans sur-prise. On sait exactement ce que fontles Anglais et comment ils le font,mais ils le font bien pendant quatre-vingtsminutes. Il faut donc se prépa-rer à donner 100 % de nos moyensdu moment et espérer que lesAnglais jouent un ton en dessous deleur niveau habituel. À nous demettre le grain de sable qui peutnous permettre d’enrayer ce rouleaucompresseur. »Car les Anglais, qui ont surclassé lesGallois (47-13), ont fait une entréeen force dans ce Tournoi. Et si l’on adouté un instant de leur potentieloffensif et de leur manque de créati-vité derrière, notamment au centre,la forme resplendissante de leurouvreur Charlie Hodgson est unedonnée essentielle. Auteur d’unmatch parfait contre le Pays deGalles, « un match immense »,selon l’entraîneur Andy Robinson, lenuméro 10 de Sale n’a pas faitencore oublier Jonny Wilkinson (*)mais il est en passe de prouver quel’Angleterre peut se passer de lui. Etc’est déjà énorme.Largement suffisant en tous cas pourfaire le bonheur d’une ligne de trois-quarts au sein de laquelle les ailiersCueto et Cohen pourraient prendre

la mesure de leurs adversairesdirects et faire des dégâts. Car lesAnglais ont retrouvé de la confiance.L’Italie pourra-t-elle l’entamer ?

JULIEN SCHRAMM

(*) Wilkinson, qui n’a pas rejoué avecl’équipe d’Angleterre depuis la Coupedu monde 2003, est annoncé commeremplaçant demain avec Newcastleaux London Irish, deux mois et demiaprès une opération des adducteurs.

La performance 3 lames à prix BIC®

Bernard Laporte, sélectionneur

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“Aux lamescitoyens !”

SAMEDI 11 FÉVRIER 2006 PAGE 19

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AUJOURD’HUI 20 HEURES

Calais - BourgesNice - Saint-AmandMondeville - StrasbourgVilleneuve-d’Ascq - ClermontMontpellier - Challes

DEMAIN 15 h 30 (à Pau)

Mourenx - Tarbes16 HEURES

Valenciennes - Aix-en-ProvencePROCHAINE JOURNÉE. – SAMEDI18 FÉVRIER (20 HEURES) : Bourg -Mourenx, Saint-Amand - Valenciennes,Aix - Villeneuve d’Ascq, Strasbourg -Nice, Calais - Montpellier, Tarbes -Mondeville, Clermont - Challes.

ClassementPts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Mondeville............. 33 17 16 1 1348 11362. Bourges ................. 32 17 15 2 1314 988

Valenciennes ........ 32 17 15 2 1349 10564. Tarbes.................... 28 17 11 6 1312 12135. Montpellier............ 27 17 10 7 1211 11706. Aix .......................... 26 17 9 8 1180 1144

Villeneuve-d'Ascq .26 17 9 8 1227 11658. Clermont................ 25 17 8 9 1227 12709. Mourenx ................ 23 17 6 11 1132 1235

Saint-Amand......... 23 17 6 11 1079 118411. Challes ................... 22 17 5 12 1174 131512. Calais ..................... 21 17 4 13 1086 1235

Nice ........................ 21 17 4 13 1087 120114. Strasbourg ............ 18 17 1 16 1098 1512

LIGUE FÉMININE (18e journée)

Chalon au completAUJOURD’HUI, 20 HEURES, AU COLISÉE

Arbitres : MM. Bretagne, Bardera et GrosL’ÉLAN CHALONNAIS accueille Reims au complet après avoir joué un matchamical,mardi dernier faceà Dijon, qui a permis de faire tourner l’effectif. Battu lorsdeses deuxderniers matches dePro A auColisée (par Le Havre et Le Mans), Chalonvoudra interrompre cette série. – P. Des.

CHALON - REIMS

Reims respireLe club champenois compte sur le nouvel élan donnépar le vétéran Marc Brown pour se maintenir.

REIMS –de notre correspondant

UN SEUL ÊTRE vous enchante et toutest repeuplé ! Le RCB a revisité un vieiladage pour le transformer en unerecette « deux étoiles ». Lors des deuxdernières journées, l’équipe champe-noise, renforcée par le meneur améri-cain Marc Brown, a mis en effet à sontableau de chasse l’ASVEL puis Brest,repoussés à quinze longueurs sur leparquet de la salle René-Tys. En prove-nance du Brésil et de Telemar, un clubmanagé par la célébrissime gâchetteOscar Schmidt, ce meneur US auxallures débonnaires est revenu auxaffaires comme l’an dernier à pareilleépoque. Et, à nouveau, le RCB a rapi-dement débloqué son compteur devictoires. « L’alchimie avec Pattersonne prenait pas, ou alors par intermit-tence », explique le coach FrancisCharneux. « Marc nous apporte beau-coup dans la maîtrise du jeu. Avec lui,les ballons sont partagés. »Mais attention, ce vétéran (1,83 m,36 ans) n’est pas revenu dans la citédes sacres pour tirer la couverture à lui.Ses 16 points (54 % à trois points),2,3 rebonds et 6,3 passes sont trom-peurs : « Je suis là pour gagner et fairejouer l’équipe. Pas pour briller », lâchele nouveau patron rémois, victimed’une légère entorse de la cheville

cette semaine mais opérationnel pourle difficile déplacement à Chalon.« Depuis qu’il est là, notre basket estplus simple », souligne l’intérieur FredAdjiwanou, qui en a profité pour semontrer sous un jour nouveau (20 pts,11 rbds, 1,8 passe sur les trois der-nières journées).Hérosdu maintien en 2005, l’ailier-fortRob Feaster a également suivi une curede jouvence et est revenu à une lignede stats plus décente depuis le débutde l’année : 17 pts, 6,3 rbds et1,6 passe. Un meneur, un scoreur,un rebondeur : la troupe de FrancisCharneux, habitué de la « missionmaintien », a remusclé sa colonne ver-tébrale. « Il y a du talent dans cetteéquipe, insiste Marc “Showbiz”Brown.Elle abonesprit. Il luimanquaitjuste unmeneur. Le groupe fonctionnede mieux en mieux. Nous jouons plusintelligemment. Mais il ne faut pasoublier que nous sommes dans unesituation difficile. » Dans la lutte pouréviter la relégation face à Rouen etBrest, les Rémois ont maintenant desatouts en main. Ils précèdent d’unelongueur leurs deux rivaux, se sontemparés du point-average contreBrest la semaine dernière et se sontimposés à l’aller face à Rouen (82-70).De quoi respirer un peu mieux.

YVES DOGUÉ

PRO A (20e journée) EN DIRECT DE LA PRO A

BREST - CHOLETAUJOURD’HUI, 20 HEURES, SALLE MARCEL-CERDANArbitres : MM. Castano, Guédin et Gueu.LesBrestoisserontprivésde leurpivotsénégalais,BadouGaye(entorsed’unechevilledepuis lundi),absentdeuxsemaines.Quantà IsmaïlaSy, après levéede la suspensiondisciplinairedont il faisait l’objet il réintègrel’effectifde l’Étendard.ÀCholet,AntonioGrant,débarquédébut janvier commepigiste médical,a vu sonbail prolongé jusqu’àla fin de la saison. En effet, Olivier Bardet (fracture de fatigue à un tibia) devra sansdoute se faire opérer. – R. Gue. et P.-M. B.

ASVEL - HYÈRES-TOULONAUJOURD’HUI, 20 HEURES, ASTROBALLEArbitres : MM. Gasperin, Périer et Laplace.L’ASVEL, qui va enfin jouer à domicile en Pro A, voudra prendre sa revanchede l’allerface à Hyères. Avec un groupe au complet puisque Anthony Lever-Pedroza est pourl’instant confirmé de semaine en semaine, tandis que Makan Dioumassi est de nou-veautotalementopérationnel.C’estégalementaucompletquelesVaroisse rendrontaujourd’hui dans le Rhône. – C. C. et P. Sav.

PAU - BOURGAUJOURD’HUI, 20 HEURES, PALAIS DES SPORTSArbitres : MM. Chambon, Vauthier, Jeanneau.Dansl’attentede laqualificationdunouvel intérieuraméricainHiramFuller, lesPaloisseront privés de Xane d’Almeida, opéré en urgence de l’appendicite jeudi et absenttrois semaines. À Bourg, Branko Sindjelic s’est fait retirer les broches de sa maingauche, fracturée en novembre. Lance Allred se ressentait d’un genou douloureux.Julien Doreau a été freiné par une gastro-entérite et Adamou s’est donné une légèreentorse. Toute la troupe sera néanmoins à pied d’œuvre. – G. Cay. et Ph. Sé.

LE HAVRE - ROANNEAUJOURD’HUI, 20 HEURES, DOCKS OCÉANEArbitres : MM. Mateus, Danielou et Koog.Les Havrais verront leur jeune ailier US Tiras Wade, remplaçantde Tony Stanley, faireses débuts. Mais Babou Cissé, qui ne s’est pas entraîné de la semaine (entorse d’unecheville),est incertain.Aprèsavoir apaiséles remousde la semaine, laChoralepourracompter sur son nouveau meneur, Jemeil Rich, à pied d’œuvre depuis mercredi, etrécupérera Mike Bauer, touché au visage dans une altercation avec Gary Alexander,mais qui a repris l’entraînement jeudi soir. – P. Go. et P. B.

DIJON - LE MANSAUJOURD’HUI, 20 HEURES, PALAIS DES SPORTSArbitres : MM. Graffin, Maestre et Leprecq.À Dijon, l’arrière Tony Brown fera ses débuts mais la JDA ne sait pas encore si ellepourracompter sur Jimmy Baxter (entorsede la chevillegauche jeudi). Aprèsson suc-cès face à Gravelines, Le Mans sera au complet en Bourgogne. – B. Gr. et Ch. L.

PROGRAMMEDIMANCHE 19 FÉVRIER ÀHOUSTON (19 HEURES LOCALES,DANS LA NUIT DU 19 AU 20,2 HEURES DU MATIN, EN DIRECTSUR CANAL +)� SÉLECTION OUEST. – Cinq dedépart : Nash (Phoenix), Bryant(LA Lakers), McGrady (Houston),Duncan (San Antonio), Ming (Hous-ton). Le banc : T. Parker (San Anto-nio), R. Allen (Seattle), Marion(Phoenix), Nowitzki (Dallas), Garnett(Minnesota),Gasol (Memphis),Brand(LA Clippers). Entraîneur : A. Johnson(Dallas).� SÉLECTION EST. – Cinq dedépart : Iverson (Philadelphie),Wade (Miami), L. James (Cleveland),J.O’Neal (Indiana),S.O’Neal (Miami).Le banc : C. Billups (Detroit), R.Hamilton (Detroit), V. Carter (NewJersey), Pierce (Boston), R. Wallace(Detroit), Bosh (Toronto), B. Wallace(Detroit). Entraîneur : F. Saunders(Detroit).NOTA : Jermaine O’Neal étant blessé(adducteurs), lecommissionnerDavidStern a nommé l’arrière de Washing-ton Gilbert Arenas comme douzièmejoueur. Rasheed Wallace pourraitdonc glisser dans le cinq de départde la Sélection Est.� TIRS À TROIS POINTS. –Le tenant du titre Quentin Richardson(New York) sera opposé le samedi18 février par quelques grands nomscomme les All-Star Nowitzki, Allenet Billups, ainsi que deux outsiders,Jason Terry (Dallas) et Raja Bell(Phoenix).

Tony Parker et le meneur de Detroit, Chauncey Billups, vont connaître leur première sélectionau All-Star Game, dans huit jours à Houston, tout comme l’Espagnol de Memphis, Pau Gasol,l’arrière des Pistons, Richard Hamilton, et l’intérieur de Toronto, Chris Bosch. (Photo Franck Nataf)

RÉACTIONS � YvanMAININI (président de la Fédération française) :« C’est extraordinaire !Personne ne pensait qu’un jour un Français jouerait le All-Star Game. Tony lemérite vraiment, autant pour ses qualités de basketteur que pour ses qualitéshumaines. Je suis sur un nuagemais pas vraiment surpris. C’est un des joueurs lesplus rapides du monde et dans le contexte NBA c’est fondamental. J’en profitepour avoir une pensée envers tous ces joueurs français qui réussissent aux États-Unis. Parker est le premier mais sans doute pas le dernier sélectionné pour unAll-Star Game. Cela a une valeur symbolique importante, ça valorise la formationfrançaise. C’est aussi une leçon pour tout lemonde : pour atteindre le haut niveau,il faut énormément de travail. Tony a travaillé comme un fou. C’est une bellerécompense. »� Claude BERGEAUD (entraîneur de l’équipe de France) : « C’est fantastique !Son parcours est exceptionnel. Je ne pensais pas qu’il irait si vite si haut. Cela meparaissait inaccessible. Avoir fait l’équipe de France cet été ne l’a pas handicapé.Collectivement, cette distinction amène de la crédibilité à notre basket. » – M. Ba.

LES RÉSULTATSD a l l a s - M i a m i ,112-76 ; Sacramen-to-Chicago, 98-80.

NBA EXPRESS

LES FRANÇAISLes Sonics de JOHANPETRO recevaientAtlanta pour rebon-dir la nuit dernière

après un road tripmarqué par quatredéfaites de rang. Invaincus depuissept matches, les Spurs de TONYPARKER jouaient à New Jersey. LesNets de Jason Kidd étaient à larecherche d’une treizième victoired’affilée à domicile pour égaler lerecord du club... Les Suns de BORISDIAW recevaient Sacramento et lesWarriors de MICKAËL PIETRUSjouaient à Indiana.

BASKET NBA ALL-STAR GAME

Parker veut faire la fêteLe premier Français all-star souhaite s’amuser au milieu des plus grandes étoiles de la NBA.ETENPLUS, ils seront tous là. Après levote du public, la semaine passée pourdésigner les deux cinq de départ, lescoachesdes trente clubs NBA ont nom-mé les bancs jeudi et complété un pla-teau royal, l’élite absolue du jeu, avecKobe Bryant, Shaquille O’Neal, LeBronJames, Tim Duncan, Allen Iverson,Kevin Garnett, quatre Detroit Pistonsmais surtout, au milieu des monstres,un « petit géant » d’1,86 m et vingt-trois ans, premier Français admis dansce cercle fermé qui composera le55e All-Star Game dimanche prochainà Houston.Au-delà des performances indivi-duelles du jeune homme et de sonimpact sur le collectif de San Antonio,le casting réuni dans la plus grandeville du Texas suffit à consacrer TonyParker et son lumineux destin.Après la déception de l’an dernier, lemeneur carnassier des Spurs avait faitdu prestigieux rendez-vous de la mi-saison sa prochaine proie. Il n’a pasraté son coup, ne suscitant aucuneréserve au sein d’une presse améri-caine qui d’ordinaire adore pourfendreles entraîneurs et débattre de la perti-nence de leurs choix.Celle-ci était unanime à saluer la sélec-tion du Français et, d’une manièregénérale, à louer la composition duplateau, hormis peut-être les absencesdu pivot Marcus Camby (Denver) et dumeneur Gilbert Arenas (Washington),finalement retenu pour compenserl’indisponibilité de Jermaine O’Neal.

« La chair de poule »« Je l’avais loupé de peu l’an passé caronme trouvait encore trop jeune.Maiscette année, je n’ai jamais douté. Jesuis content que cela se soit confirmé,d’autant qu’il n’y a que les meilleursqui sont pris. C’est si dur de choisir quequand tu y arrives, tu fais “wow” et turéalises que tu fais partie des meil-leurs… », commentait Parker hier lorsd’une conférence téléphonique.« J’aurai la chair de poule lorsquemonnom sera annoncé à la présentationdes équipes », lâchait d’ailleurs cephénomène de maîtrise nerveuse, qui

se remémorait ses souvenirs de môme,les nuits blanches devant Canal +, enmême temps que des dizaines de mil-liers d’initiés que le All-Star Game fas-cinait, et qui avaient le sentimentd’être conviés à une réunion d’extra-terrestres. « Ce qui était impression-nant, c’était de voir tous les meilleursde laNBAdans lemêmematch. Le pre-mier All-Star qui me vient en tête, c’estle premier titre de MVP de Jordan en1988. Puis celui deMagic (Johnson) en1992 qui était fort, plein d’émotion »,rappelait-il, les yeux déjà illuminés.Il veut d’ailleurs vivre son All-StarGamecomme un plaisir autant person-nel que partagé, dans l’esprit de l’évé-nement, le fait d’y être étant plusimportant que la performance du jour.« Je vais le jouer comme une fête,m’amuser et profiter au maximum. »C’est aussi le sens que souhaite luidonner le premier Espagnol invité augrand show, l’intérieur de Memphis,Pau Gasol (25 ans), qui frôlait lui aussila sélection depuis quelques années etse voit récompensé après une remar-quable première partie de saison(19,5 pts ; 9,2 rbds) avec les surpre-nants Grizzlies (5e bilan à l’Ouest).« Jesuis en état de choc », commentait leCatalan sur son site Web après avoirapprisque Parker et lui seraient les hui-tième et neuvième Européens (voirL’Équipe d’hier) à fréquenter lecénacle, pour cinq étrangers sélection-nés, record de 2004 et 2005 égalé.Trois autres débutants, Chris Bosh(Toronto) et les Pistons Richard Hamil-ton et Chauncey Billups, effectuerontleur baptême de l’air. Mais c’est évi-demment celui du dernier nommé(29 ans) qui retient l’attention, aprèsune longue attente et une splendidesaison aux manettes de Detroit, quichasse les 70 victoires et place quatremembres de son cinq majeur sur lebanc de l’Est, une performance rare,que seuls les LA Lakers, les Celtics etles Sixers ont réalisée dans le passé, ladernière en 1998 par les Lakers.Parker, lui, écrit toujours l’histoire.

ARNAUD LECOMTE

PRO B (20e journée)

� PRO FÉMININE (16e journée). – AUJOURD’HUI : Cannes-Hainaut (17 heures) ;Saint-Raphaël - MVS La Rochette ; Stade Français Saint-Cloud - Cannet-Rocheville ;Riom-Albi (20 heures) ; Béziers-Mulhouse (20 h 30). Exempt : Istres.Classement : 1. Cannes, 28 points ; 2. Béziers, 26 ; 3. Melun, 24 ; 4. Istres, 22 ; 5. Mul-house, 21 ; 6. Albi, 18 ; 7. Saint-Raphaël, 18 ; 8. Hainaut, 17 ; 9. Paris, 17 ; 10. Cannet-Rocheville, 17 ; 11. Riom, 16.

� PRO B(18e journée).–AUJOURD’HUI : Harnes - Aix ; Grenoble -Martigues ; Saint-Brieuc- Saint-Quentin(20heures) ; Saint-Nazaire -Alès ;Cambrai -Dunkerque ;Asnières- Chaumont (20 h 30).Classement : 1. Asnières, 37 ; 2. Saint-Quentin, 34 ; 3. Cambrai, 32 ; Saint-Brieuc, 32 ;5. Chaumont, 31 ; 6. Dunkerque, 30 ; 7. Saint-Nazaire, 29 ; 8. Martigues, 21 ; 9. Aix, 19 ;10. Alès, 19 ; 11. Harnes, 16 ; 12. Grenoble, 6.

EN DIRECT DE LA PRO A

Tours sans NikolovTOURS SERA privé à Cannes de Vla-dimir Nikolov. Même si l’échographiepassée au retour de Roeselare n’amontré qu’une élongation à la cuissedroite et pas de déchirure, l’entraîneurtourangeau a préféré laisser aux soinsson pointu en prévision du matchretour européen. MarienMoreau étanttoujours en délicatesse avec sonépaule, Nourredine Hfaiedh sera titu-larisé en pointe. À Cannes, Jean-Patrice Ndaki Mboulet, laissé au reposdepuis mardi pour une tendinite augenou droit, est incertain pour le chocdes européens.Beauvais va récupérer pour la venuede Toulouse son central Heikkinen, quin’était pas à Ajaccio en raison d’unlumbago. En revanche, les Beauvai-siens, victimes d’une épidémie de gas-tro-entérite, n’ont pu enfin s’entraînerau complet qu’hier soir. Toulouse serendra avec prudence dans l’Oise :Joseph Smolka redoute en effet la

confrontation avec un ensemble qui,selon lui, vaut un peu mieux que sonclassement. Par ailleurs, les Toulou-sains n’on pas remplacé leur capitaine,Stéphane Sapinard, opéré d’un carti-lage au genou. Il devrait reprendre lacompétition d’ici six mois environ et delaisser enfin derrière lui cette blessure.Avignon ne pourra compter contreNice sur son libero Éric Bellon, qui s’estfracturé un doigt et sera remplacé surle poste par Zimakijevic. À Nice, leréceptionneur-attaquant croate IouriBoriskevitch, grippé toute la semaine,figurera dans le groupe mais ne débu-tera pas.À Paris, le réceptionneur-attaquantbrésilien Thiago Ranha, qui souffre dudos, est incertain. C’est l’unique soucide Veljko Basic au moment d’accueillirune équipe d’Ajaccio au completmais dont la fin de parcours risqued’être pesante.

HIER

Nancy-Clermont ................. 87-69AUJOURD’HUI 20 HEURES

Brest - CholetASVEL - Hyères-ToulonPau-Orthez - BourgLe Havre - RoanneChalon - ReimsDijon - Le Mans

DEMAIN 15 HEURES

Gravelines - Paris17 HEURES

Rouen - StrasbourgPROCHAINE JOURNÉE. – SAMEDI25 FÉVRIER (20 HEURES) : Roanne -Pau,Strasbourg- Le Havre,Paris - Dijon,Cholet - Chalon, Le Mans - Nancy,Hyères - Brest, Reims - Gravelines,Bourg - ASVEL, Clermont - Rouen.DIMANCHE 26 (15 HEURES) :Le Mans - Nancy (TPS Star).

ClassementPts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Pau-Orthez ........... 34 19 15 4 1417 12362. ASVEL ..................... 33 19 14 5 1494 1335

Le Mans ................ 33 19 14 5 1486 13324. Nancy ..................... 33 20 13 7 1640 15375. Bourg ..................... 32 19 13 6 1432 1376

Strasbourg ............ 32 19 13 6 1407 12957. Gravelines ............. 31 19 12 7 1484 14568. Chalon .................... 29 19 10 9 1457 1391

Le Havre ............... 29 19 10 9 1481 146210. Paris ....................... 28 19 10 9 1291 131011. Hyères-Toulon ..... 28 19 9 10 1497 153912. Cholet ..................... 27 19 8 11 1434 1421

Roanne ................... 27 19 8 11 1529 157514. Clermont ............... 27 20 7 13 1419 153815. Dijon ....................... 25 19 6 13 1419 151616. Reims ..................... 23 19 4 15 1422 156917. Brest ....................... 22 19 3 16 1494 1719

Rouen ..................... 22 19 3 16 1331 1527

GOLBEY-ÉPINAL - VICHY : 78-88 (14-23 ; 18-21 ; 20-21 ; 26-23)GOLBEY-ÉPINAL : Gardner (18), Cransac (7), Sani (2), Gouez (23), Tailleman (16) ; puisStokes (4), Dioum (1), Kere (5), M. Diaw (2). Entraîneur : P. Maucourant.VICHY : Pluvy (20), Cazalon (10), Mason (21), Nash (12), Lear (13) ; puis Nadeau, Julians (2),Asceric (10). Entraîneur : J.-L. Borg.

AIX-MAURIENNE - QUIMPER : 96-84 (20-18 ; 19-21 ; 23-23 ; 34-22)AIX-MAURIENNE : Doubal (21), S. Darnauzan (18), Gaillou (4), Diakité (12), McClark (12) ; puisVaccarin, Tapé, Kaczmarow (8), Stanford (21). Entraîneur : P. Ruivet.QUIMPER : Mouillard (7), Fein (21), Petrovic (14), Liatsos (6), Kennedy (13) ; puis Nijean (10),Granotier (3), Tensorer, Strunc (6), Hérard (4). Entraîneur : O. Cousin.

BESANÇON - NANTERRE : 90-84 (29-22 ; 19-20 ; 13-21 ; 29-21)BESANÇON : Banks (26), Gradit (14), Hoff (9), Ford (24), Éléléara (5) ; puis Patiejunas (3),Labeyrie (2), Boughedir (7). Entraîneur : G. Castano.NANTERRE : Schmieder (16), Drevo (14), T. Darnauzan (12), McFarlin (22), Ekanga-Ehawa(12) ; puis Badji (6), Stefanski (2), Corre. Entraîneur : P. Donnadieu.

SAINT-ÉTIENNE - ÉVREUX : 76-70 (21-15 ; 13-24 ; 16-14 ; 26-17)SAINT-ÉTIENNE : Periac (6), McClure (9), Adell (20), Ringstrom (14), Dean (17) ; puis Staelens(8), Sears (2), Rey. Entraîneur : A. Thinet.ÉVREUX : Bracey (12), Glover (15), Calvez (4), Diene (21), G. Plateau (10) ; puis M’Boma (5),Maizeroi (3). Entraîneur : P. Thibaud.

ORLÉANS - SAINT-QUENTIN : 82-76 (22-21 ; 14-15 ; 24-14 ; 22-26)ORLÉANS : Fellah (6), L. Bernard (17), W. Aka (6), Kanté, McFarlan (14) ; puis Bah, Blot (12),Oyono, Dewar (14), Humbert (13). Entraîneur : P. Hervé.SAINT-QUENTIN : Cologer (9), Joldersma (5), Grétouce (12), Wooten (19), Crowder (8) ; puisR. Tillon (17), Moulin, Simmons (6). Entraîneur : O. Hirsch.

HIER

Golbey-Épinal-Vichy .......... 78-88Aix-Maurienne-Quimper ... 96-84Besançon-Nanterre............ 90-84Saint-Étienne-Évreux ........ 76-70Orléans-Saint-Quentin ...... 82-76

AUJOURD’HUI 20 HEURES

Charleville - AngersBoulazac - ChâlonsLevallois - AntibesMulhouse - Nantes

Classement : 1. Orléans, 35 pts ; 2. Besan-çon, 33 ; 3. Vichy, 32 ; 4. Châlons, 31 ; 5.Quimper, 31 ; Évreux, 31 ; 7. Boulazac, 30 ;8. Saint-Quentin, 30 ; 9. Angers, 29 ;Nantes, 29 ; 11. Aix-Maurienne, 29 ; Gol-bey-Épinal, 29 ; 13. Nanterre, 28 ; Saint-Étienne, 28 ; 15. Levallois, 27 ; Mulhouse,27 ; 17. Charleville, 25 ; 18. Antibes, 24.

Les quatre premiers qualifiéspour les quarts de finale. Les équipes classéesde 5 à 12jouent despré-quarts enmatches aller-retour (19 et 26 avril, match aller chez la plusmal classée). Finale (16, 19 et 21 mai) au meilleur des trois manches.

ClassementPts J. G. P.— — — —

1. Tours ...................... 47 17 17 02. Poitiers .................. 41 18 14 43. Paris 38 17 13 44. Tourcoing .............. 36 18 12 65. Sète ........................ 32 17 11 66. Toulouse ................ 31 17 10 77. Nice ........................ 30 17 10 78. Cannes ................... 28 17 9 89. Beauvais ................ 24 17 8 910. Montpellier ............ 15 17 4 1311. Narbonne ............... 13 17 4 1312. Rennes ................... 12 17 4 1313. Avignon .................. 10 17 3 1414. Ajaccio ................... 3 17 1 16

HIER

Poitiers -Tourcoing ......................... 3-1AUJOURD’HUI

20 HEURESAvignon - NiceCannes - ToursNarbonne - RennesParis - AjaccioBeauvais - Toulouse

DIMANCHE

17 HEURESMontpellier - SètePROCHAINE JOURNÉE. – VEN-DREDI 24 FÉVRIER : Beauvais - Paris(20 heures) ; Sète - Cannes (20 h 30).SAMEDI 25 (20 heures) : Nice - Mont-pellier ; Tours - Narbonne ; Rennes -Poitiers ; Ajaccio - Avignon ; Toulouse -Tourcoing.

� COUPE DE FRANCE MASCULINE (32es de finale). – HIER : Golfe Juan - Urcuit : 89-65.

GOLFE JUAN (NM 1) - URCUIT (NM 1) : 89-65 (24-16 ; 14-15 ; 18-17 ; 33-17)GOLFE JUAN : Deblangy (6), Ducard (21), Hervé (6), Barbitch (9), Lebrun-Dideron (8), Lopez(17), Pages (3), Sebag (13), Bisséni (6). Entraîneur : D. Paquet.URCUIT : Cassus (3), Fall (14), Gayon (8), Lalanne (7), Barrouillet (14), Penuisic (11), Brochard(8). Entraîneur : F. Calmon.

NANCY - CLERMONT : 87-69

La maîtrise du SLUCCINQ JOURS après avoir chuté surle parquet de Strasbourg et unesemaine avant de retrouver les Alsa-ciens aux As, Nancy a disposé tran-quillement d’une équipe de Cler-mont vite pénalisée par les fautes deses intérieurs. Pourtant partis sur debonnes bases (10-6, 5e) et profitantd’une belle adresse à trois points, lesAuvergnats ont vite lâché sous lescoups de boutoir de Julian et McClin-tock à l’intérieur et les missiles lon-gue distance du duo Bailey-Hayes.Alors que Jean-Aimé Toupane recon-naissait que « perdre à Nancy devingt points faisait partie del’apprentissage », Jean-Luc Mons-chau se félicitait du jeu intelligent deson équipe : « On a bien défendu enpremière période face à une équipeadroite derrière l’arc. On a bien pro-voqué les fautes dans la raquettepour faire la différence. » – G. Gai.

VOLLEY-BALL

PRO A (18e journée)POITIERS - TOURCOING : 3-1

Poitiers a du cœurBien que diminués, les hommes de Martin Tefferont vaillamment renversé une partie mal engagée.

POITIERS –de notre correspondant

LES POITEVINS se faisaient une joiede rendre la monnaie de leur pièce auxTourquennois, faciles vainqueurs aumatchaller. Mais ils ont vite été cueillisà froid. Avec un Luc Marquet obligéd’enfiler le maillot de libero en raisond’une vive douleur au quadriceps, ilétait, il est vrai, certain que leur poten-tiel offensif se trouverait diminué. Kila-ma glissait sans complexe au poste dedeuxième pointu mais n’empêchaitpas son équipe de subir dans la pre-mière manche. Malgré une belle com-bativité, les efforts poitevins étaienttrop désordonnés pour lutter efficace-ment contre des Nordistes bien enplace et sans pitié.Après la perte logique du premier set(19-25), Poitiersmontait cependant enrégime avec un beau courage. Kilaman’hésitait plus à lâcher ses coups,Duerden carburait au super et le block-défense se mettait en branle sousl’impulsion d’un Marquet déchaîné.« Il peut désormais postuler au postede libero de l’équipe de France, diraplus tard l’entraîneur adverse MarceloFronckiowak. A cet instant du match,nous avons bénéficié de belles occa-sions de prendre le large, mais on amalheureusement craqué face àl’agressivité de nos adversaires. »

Des supportersen liesse

Déchaînés, les Poitevins ne se lais-saient en effet pas distancer (8-10,11-11, 11-13, 14-14). Sentant le venttourner, les Nordistes s’énervaient etcommettaient des fautes pas toujourstrès malines alors que leurs vis-à-vis semontraient de plus en plus efficaces etinspirés. Au moment opportun, Duer-den lâchait un service surpuissant dont

POITIERS - TOURCOING : 3-1(19-25 ; 26-24 ; 25-22 ; 25-19)

2 800 spectateurs environ. Arbitres MM. Lambert et Debarre. Points marqués : 185(95 + 90). Durée : 1 h 30’ (1er set : 20’ ; 2e : 26’ ; 3e : 24’ ; 4e : 20’).POITIERS: 1 ace (Kieffer) ; 12 contres gagnants (Kieffer, 4) ; 47 attaques gagnantes(Kilama,11) ; 29 fautesdirectes (dont 13 au service).Sixdedépart : Pujol (5) ; Kief-fer (12) ; Tsvetanov (13) ; Kilama (12) ; Frangolacci (8) ; Duerden (10). Libero : Mar-quet. Entraîneur : M. Teffer.TOURCOING : 4 aces (Trommel, Weick, Bozko, J.-C. Monneraye) ; 6 contresgagnants (Montméat, 4) ; 51 attaques gagnantes (Trommel, 20) ; 35 fautes directes(dont 18 au service).Six de départ : Weick (2) puis Descamps puis Quievreux ; J.-C. Monneraye (12) ;Montméat (10) ; Bozko (3) puis Capet (4) ; Duhagon (4) puis Delanghe (3) ; Trommel(23). Libero : Paulinho. Entraîneur : M. Fronckowiak.

tirait profit Pujol pour empocher ledeuxième set (26-24) et remettre ainsiles équipes à égalité.Mais les Tourquennois n’avaientencore pas tout vu. Dans le troisièmeset, ils étaient rapidement mis sousl’éteignoir par le contre poitevin. Relé-gués à distance respectable (12-6), ilsremontaient péniblement la pente,mais il était trop tard. D’autant que lebras de Tsvetanov ne tremblait paslorsque arrivait le moment d’écarter ledanger. Sublimés, les hommes de Mar-tin Teffer restaient stoïques, mêmelorsque les Nordistes semblaientreprendre du poil de la bête grâce àleur service et à leur block (1-4). Tran-quillement, ils comblaient alors leurretard, puis ils accéléraient, Kieffer sepayant au passage le luxe de signer unace. Avec quatre nouveaux contresdans cette manche, ils dégoûtaientdéfinitivement Trommel et Capet.Dans une salle Lawson-Body en ébulli-tion, les supporters en liesse fêtaientleurs héros. Comme un symbole, c’estKilama qui pliait la rencontre d’uneattaque ravageuse. « C’est la victoirede la volonté et du cœur, se délectaitl’entraîneur poitevin. Il nous a fallu unset pour nous mettre dans le bain. Cequi est toutà fait compréhensiblecar lajournée a été dure. A midi, Luc Mar-quetnedevait pas jouer du tout,mais ila insisté pour être libero. Il a eu raisoncar il a réalisé une splendide presta-tion, mais il n’est pas le seul. Les clefsdu match ? La réception avec Luc et,surtout, la solidité de notre block-défense. » Nantis de cette douzièmevictoire bonus de la saison, les Poite-vins s’offrent, en plus de cette belleémotion, une excellente opération :Tourcoingest désormais relégué à cinqlongueurs.

HENRI BRISSOT

PROCHAINE JOURNÉE. – MARDI21 FÉVRIER : Nanterre - Aix-Maur.,Evreux-Besançon, Nantes-Levallois,Angers-Boulazac, Antibes-Orléans,Vichy-Charleville, Châlons-Mulhouse,Quimper-Golbey, St-Quentin - St-Étienne.

POITIERS. – Le bras de Tsvetanov, ici au smash, n’a pas trem-blé aux moments décisifs. Monneraye et les Tourquennoisn’ont pu résister au retour poitevin.

(Photo La Nouvelle République/PQR)

NANCY 87CLERMONT 69

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdBailey 33 19 6/12 3/6 4/4 0-1 7Green 32 8 4/8 0/1 - 1-4 7Mcclintock 22 20 8/10 - 4/6 4-5 -Julian 25 10 2/7 - 6/9 2-8 -Kasperzec 2 0 0/1 0/1 - - -Zianveni 25 4 1/7 0/1 2/2 4-6 1M. Badiane 8 2 1/3 - - 2-0 -Boyette 16 8 4/9 - - 0-1 1Salmon 7 1 0/4 0/1 1/2 1-0 -Hayes 30 15 5/7 4/6 1/2 0-6 6TOTAL 200 87 31/68 7/16 18/25 15-32 22

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdIssa 19 4 2/3 - - 3-4 1Pene 14 0 0/4 0/3 - 0-4 3Racine 9 0 0/2 0/2 0/2 - 2Darrigand 31 14 5/9 3/5 1/3 0-1 3M. Smith 10 5 2/6 1/4 - 2-0 1Melody 31 7 2/4 1/3 2/2 0-2 2Larrouquis 24 15 5/9 3/5 2/2 1-0 -Fall 2 0 0/1 - - - -S. Traoré 16 0 0/7 0/3 - 0-1 1Tucker 23 14 5/12 2/5 2/2 5-4 1Stern 21 10 5/13 - - 1-5 -TOTAL 200 69 26/70 10/30 7/11 12-22 14

87-69 (20-15, 25-22, 28-19, 14-13)Écarts : NAN : + 23 (35e) ; CLE : + 4 (5e)Spect. : 4 900. Arb. : Julien, Greva et Mortz

PAGE 20 SAMEDI 11 FÉVRIER 2006

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RÉSULTATS

� ESSAIS F 1 (Jerez [ESP], 7-10 février).– Fisichella (ITA, Renault), 1’17’’763(75 tours) ; Kovalainen (FIN, Renault),1’17’’870 (59) ; Räikkönen (FIN, McLaren-Mercedes), 1’18’’207 (28) ; Heidfeld (ALL,BMW-Sauber), 1’19’’445 (80) ; De La Rosa(ESP, McLaren-Mercedes), 1’19’’488 (49) ;Paffett (GBR, McLaren-Mercedes), 1’19’’912(91) ; Kubica (POL, BMW-Sauber), 1’19’’994(82) ; Monteiro (POR, Midland-Toyota),1’20’’112 (78) ; Wurz (AUT, Williams-Cos-worth), 1’20’’314 (79) ; Speed (USA, ToroRosso-Cosworth), 1’20’’500 (79) ; Albers(HOL, Midland-Toyota), 1’21’’854 (63) ; Web-ber (AUS, Williams-Cosworth), 1’23’’494 (15).En italique, moteur V 10 bridé.

� L’A 1 GRAND PRIX À SENTUL.– C’est en Indonésie que se déroulece week-end la huitième épreuve del’A 1 Grand Prix. La France, en têteavec 119 points, sera représentéepar Nicolas Lapierre, tandis que leBrésil fera appel à ChristianFittipaldi, neveu d’Emerson, enremplacement de Nelson Piquet Jr,qui se consacre désormais à lapréparation de sa saison en GP 2.

RÉSULTATS

� PATTAYA (THA, WTA Tour, dur, 170 000 $, 5-12 février). – Quarts de finale :Peer (ISR) b. Dominguez Lino (ESP), 6-3, 6-2 ; Llagostera Vives (ESP) b. Castaño(COL), 1-6, 6-4, 6-3 ; Bammer (AUT) b. Czink (HON), 6-4, 6-3 ; Kostanic (CRO) b.Laine (FIN), 6-0, 4-6, 6-3.� WROCLAW (POL, ATP Challenger, indoor, 106 250 �, 6-12 février). – Deuxièmetour : Mahut b. Przysiezny (POL), 6-7 (6-8), 7-6 (7-2), 6-4.� BERGAME (ITA, ATP Challenger, indoor, 42 500 �, 6-12 février). – Deuxièmetour : Seppi (ITA) b. Montcourt, 6-2, 7-5. Quarts de finale : Bogdanovic (GBR) b.Péquery par forfait ; Bolelli (ITA) b. Carraz, 7-6 (11-9), 7-6 (7-1) ; Seppi (ITA) b.Haehnel, 7-5, 6-4.

� MARSEILLE SANS SAFIN MAIS AVECNADAL. – Marat Safin n’effectuera pas sarentrée dès la semaine prochaine à l’Open 13de Marseille. Le Russe, blessé au genou et quia disputé son dernier tournoi à Cincinnati, enaoût 2005, s’estime encore insuffisammentpréparé pour reprendre la compétition. L’Open13 pourra en revanche bel et bien compteravec le retour officiel de Rafael Nadal, arrivédès hier soir à Marseille. Les trois wild-cardsont été attribuées à Fabrice Santoro, ArnaudClément et Gilles Simon.

HALLE. – En battant Kiefer,douzième joueur mondial,

Sébastien Grosjean apresque égalé sa meilleure

perf en Coupe Davis, quireste sa victoire contreAndy Roddick, alors 11e

à l’ATP, à Roland-Garrosen 2002.

(Photo Michel Deschamps)

AUTOMOBILE

Un tour à RétromobileLe Salon parisien est l’occasion, entre autres, d’admirer d’anciennes voituresde la caravane du Tour de France.

AVEC DEUX PLAQUES de désen-sablage, une roue de secours sur lagalerie de toit et deux sièges avantstyle fauteuils de jardin à sangles pourune meilleure aération, la petite 4 CVRenault type Méditerranée-Le Cap1950 aurait presque pu faire le dernierDakar. Quoique’à soixante ans, il faillequand même ménager la méca-nique… C’est en effet cet anniversairede la petite caisse à « 4 chevaux,4 portes, 4 places », lancée en 1946au prix de 424 000 anciens francs,qu’on fête depuis hier à Rétromobile,porte de Versailles, à Paris.

Une dizaine de petites grenouillessympas trônent ainsi au centre dusalon, au milieu de modèles destinés àdes portefeuilles plus épais, du genreDelage D 8-120 S 1937 ou BugattiT 57 Gangloff coupé 1935, et non loinde quatre survivants de la caravanepublicitaire des Tours de Franced’antan. Parmi ceux-ci, une Dauphined’assistance aux portières avantdécoupées (notre photo) pour per-mettre aux mécanos d’intervenir surles vélos tout en roulant (1959), ou unNain Gourmand haut de quatremètres, à la fois affreux et spectacu-

laire avec sa trogne rouge et son bon-net de nuit bleu (1956).À Rétromobile, on trouve tout et oncherche tout. Ainsi, cet Américain sepromenant avec une photo couleuraccrochée autour ducou etcesmots enfrançais : « Je cherche à acheter cettepièce. »Quelle pièce ? Du rare :un car-burateur Longuemare de 1903 pourune Pierce-Arrow de la même année.Aux dernières nouvelles, un visiteuravait, quelque part dans le hall, un amipeut-être en mesure de fournir le carbuen question.À défaut, le collectionneur américainpouvait s’offrir une resplendissantepompe à essence reconvertie en

armoire, ou une superbe huile signéeStanley Rose, ou une combinaison surmesure pour gentleman driver, ou unepoignée de voitures miniatures.L’important quand on va visiter cesalon, où figurent également de trèsoriginales motos, est d’avoir du tempsdevant soi…

ANDRÉ-JACQUES DEREIXPRATIQUE. – Rétromobile, jusqu’audimanche 19 février, hall 7/3, Paris Expo,porte de Versailles, 75015 Paris. Samediet dimanche de 10 à 19 heures, ensemainede 11à 19 heures, sauf les mardis15 et 17 de 11 à 22 heures. Entrée :12 euros (7 euros de 6 à 12 ans). Rensei-gnements : www.retromobile.com

PARIS (WTA Tour, indoor)

La surprise GolovinLa jeune Française a battu Petrova, septième joueuse mondiale. Pierce a peiné.Mauresmo a impressionné.ON ATTENDAIT deux Françaises endemi-finales, on en aura trois. Avantqu’Amélie Mauresmo, impression-nante de solidité et d’efficacité, neprenne sa revanche de la finale del’année dernière en écrasant la surpuis-sante Dinara Safina (6-2, 6-2), avantque Mary Pierce ne se qualified’extrême justesse (7-6, 7-6) face à uneexcellente Émilie Loit, Tatiana Golovinavait causé une belle surprise en élimi-nant Nadia Petrova (3-6, 7-6, 6-3), 7e

mondiale, en sauvant une balle dematch au tie-break.

Après ses victoires sur Domachowskaet Mirza, Golovin s’estimait déjà heu-reuse d’avoir pu enchaîner. Cela luiavait permis de gommer de sa mémoireses deux défaites au premier tour del’Open d’Australie et de Tokyo. Mêmesi elle ambitionnait de jouer une troi-sième demi-finale consécutive à l’OpenGaz de France, une défaite honorablecontre Petrova ne l’aurait pas contra-riée. Mais Golovin connaissait bien sonadversaire pour s’être entraînée tousles jours avec elle à Paris et pour l’avoirbattue l’année dernière à Charleston.Après un premier set moyen, elle semontra plus offensive, mena 4-1 au

deuxième, se fit rejoindre, se détacha ànouveau 4-1 au tie-break et se procuradeux balles de set à 6-4. Petrova rem-porta les trois points suivants maiscommit une énorme double faute alorsqu’elle tenait une balle de match à 7-6.Golovin remporta finalement le tie-break 9-7 puis prit la direction des opé-rations.« Il y a eu des hauts et des bas maisdans l’ensemble, je me suis montréeplus constante qu’elle, appréciait laFrançaise. Surtout, j’avais une bonneprésence physique, je lui montrais quej’étais forte sur cepoint-là. Recommen-cer à gagner ici, dans ce tournoi et cestade qui me réussissent toujours bien,constitue une grande satisfaction. »En demi-finale, Tatiana Golovin semesurera à Amélie Mauresmo. « Je nel’ai jamais rencontrée mais je suis trèsheureusedeme trouver face à la numé-ro 2 mondiale, surtout après ce qu’ellevient de réaliser. »Si Mauresmo joue sur le même registrequ’hier face à Dinara Safina, Golovindevra sortir ce qu’elle a de meilleur desa raquette pour faire bonne figure.Après un aimable premier tour, lachampionne d’Australie a fait donner

la grosse artillerie pour empêcher laRusse, tenante du titre, de confirmer savictoire de l’année dernière en finale.Elle réussit à contenir sans problèmel’énorme puissance de Safina et prittoutes les initiatives possibles sansfaire d’erreurs (onze fautes directes autotal). Vu des tribunes, ce match sem-bla parfait. Vu du court, Mauresmoconfirma : « Je crois qu’il était difficilede faire mieux. J’étais relâchée,concentrée, j’ai été présente dans tousles compartiments du jeu. »

Tête de série no 2, Mary Pierce sembleactuellement loin de la numéro 1. Ellefrôla hier la défaite face à une excel-lente Émilie Loit, ce qui lui fit déclareraprès le match : « Comme au premiertour, j’ai joué juste assez bien pourgagner. » Pierce dut sauver une ballede premier set à 6-5 pour Loit au tie-break, et une de deuxième set à 6-5,30-40. Satisfaite de sa qualificationpour les demi-finales, elle reconnais-sait cependant être loin de son niveaude la fin de saison dernière : « Je necomprends pas. Vraiment, c’estbizarre. J’espère que c’est juste unmauvais passage et que ça va revenir

vite, mais c’est incroyable de fairetoutes ces fautes alors que physique-ment je suis impeccable et que je suisbien concentrée sur ceque j’ai à faire. »Pierce, qui n’aime pas les gauchères,trouvera cet après-midi en la personnede Patty Schnyder une adversaireencoreplus compliquée à jouer qu’Émi-lie Loit. La Suissesse, qui n’avait gagnéque deux matches en six participationsau tournoi, s’avère cette fois unesacréecliente.

ALAIN DEFLASSIEUX

PROGRAMMEAUJOURD’HUI, à partir de14heures: Pierce - Schnyder (SUI) ;Mauresmo - Golovin.En direct sur Paris Première.

RÉSULTATSDotation : 499 251 �Quarts de finale : Schnyder (SUI) b.Dementieva (RUS), 6-3, 6-3 ; Golo-vin b. Petrova (RUS), 3-6, 7-6 (9-7),6-3 ; Pierce b. Loit, 7-6 (8-6), 7-6(7-4) ; Mauresmo b. Safina (RUS),6-2, 6-2.

TENNIS COUPE DAVIS (premier tour) – ALLEMAGNE - FRANCE : 0-2

Grosjean de sang-froidTrès serein sur les points importants, le Français a fait contre Kiefer un joli retour gagnant en Coupe Davis.HALLE – (ALL)de notre envoyé spécial

SÉBASTIEN GROSJEAN est peut-être le Marseillais le plus calme de laterre. L’ancien numéro 1 français n’ajamais été très exubérant. Ainsi, hier,il raconta avec retenue la bellerevanche qu’il venait de prendre faceà Nicolas Kiefer. Il y avait pourtant dequoi s’extasier sur la façon dont ilavait contenu pendant deux sets lesvelléités du numéro 12 mondial avantde porter l’estocade par un 6-0. Effa-cée sa défaite en cinq sets contre lemême homme à l’Open d’Australie.Effacées aussi trois années de disetteen Coupe Davis. Mais les effusionsviendront après, si sa réussite person-nelle est totale, avec en prime la qua-lification de l’équipe.Il y avait de quoi perdre la boule dansce match qui vit plusieurs fois l’allantchanger de camp et qui fut le théâtred’un tie-break mouvementé. Au deu-xième set, à 7-7, Kiefer semblait avoirgagné le point qui lui donnait balle deset, mais le juge de ligne avait vu leservice de l’Allemand dehors. Sonannonce avait échappé à tout lemonde, sauf à Grosjean qui demandaalors à être rétabli dans ses droits.« C’est simple, la balle avait étéannoncéedehors, raconta le Français.Et,mêmesi j’avais retourné le service,ça ne changeait rien au problème. »Kiefer et son capitaine Patrick Kühneneurent beau argumenter, l’affaireétait entendue. Le scénario fut plushouleux sur le point suivant. Commeune réponse du berger à la bergère,Kiefer, battu sur un coup droit quidonnait la deuxième manche au Fran-çais, signala qu’un juge de ligne avaitannoncé la balle out. Cette fois,

l’arbitre de chaise se montra infle-xible. Kiefer avait-il entendu des voixou bien était-il de mauvaise foi ?« Il y a eu plusieurs décisions d’arbi-trage litigieuses dans cematch, expli-qua-t-il. Certaines ont été en mafaveur et d’autres contre moi. Maistout le monde a bien vu que la déci-sion la plus importante a basculé deson côté. Le juge de ligne a dit “out”.Je n’ai pas joué la balle. Elle étaitdehors, mais le juge de chaise ne l’apas vue comme ça. »Le numéro 1 allemand, qui avait livréun solide combat jusque-là, ne seremit jamais de cet incident. « Mani-festement, il était encore resté à cetteaffaire du tie-break, dit Grosjean.Moi, je ne sais pas très bien ce quis’est passé.Guy (Forget)m’adit denepas m’occuper de ça. » Il lui en auraitfallu sans doute plus pour sortir dumatch.

Solide en retourIl avait déjà montré en deux occasionscruciales sa capacité à se sortir demauvais pas. D’abord, en sauvantdeux balles de premier set puis deuxballes de break à 3-3 au deuxième.Mais, plutôt que cette capacité àgérer les points clés, c’est son efficaci-té en retour de service qu’il mitd’abord en avant. Il boucla le matchen alignant pas moins de trois retoursgagnants. « J’ai pumettre la pressionsur son service, analysait le Français.Il le fallait car, à l’opposé, je n’ai passervi aussi bien que je l’aurais souhai-té. » Un regret illustré par son faiblepourcentage de premières balles(51 %). Hormis cette lacune, la parti-tion fut parfaitement jouée. « Lematch a un peu ressemblé à celui deMelbourne pendant deux sets avecbeaucoup de breaks, expliquait levainqueur. C’est vrai aussi que j’ai

mieux joué les points importants. J’aiété unpeuplus opportuniste et agres-sif à cemoment-là pour aller chercherle match. »Et voilà comment on retrouve le che-min de la victoire en Coupe Davis,presque trois ans après son derniersuccès, contre Bastl. Ce point rem-bourse Grosjean en une fois de cettelongue « absence ». Il peut être com-

paré à ses victoires contre Roddick etBlake à Roland-Garros ou Kafelnikovà Bercy, toutes en 2002. « C’est unebelle victoire contre un joueur bienclassé qui fait un excellent début desaison, mais je crois qu’il faut resterconcentré. » Richard Gasquet n’allaitpas tarder à renforcer sa joie.

PASCAL COVILLE

LES AUTRES RENCONTRES

L’Espagne au plus malLES ESPAGNOLS ont sombré sur la moquette bélarusse, où les serveurs-vol-leyeurs Mirnyi et Voltchkov ont largement dominé les terriens Robredo et Ferrer.L’autre demi-surprise du jour vient d’Autriche où les Croates, tenants du titre maisapriori peu à l’aise sur terre battue, mènent 2-0. Ancic a remontéun déficitde deuxsets à rien puis Ljubicic a mis moins de deux heures pour battre Koubek.� AUTRICHE - CROATIE : 0-2À Graz (terre battue indoor). – HIER : Ancic (CRO) b. Melzer (AUT), 6-7 (2-7), 6-7(4-7), 6-4, 6-4, 6-3 ; Ljubicic (CRO) b. Koubek (AUT), 6-2, 6-2, 6-4. AUJOURD’HUI :Knowle-Peya (AUT) - Ancic-Ljubicic (CRO).� ARGENTINE - SUÈDE : 2-0À Buenos Aires (terre battue). – HIER : Nalbandian (ARG) b. Söderling (SUE), 3-6,6-2,6-4, 6-1 ;Acasuso (ARG)b. T. Johansson(SUE),6-1,6-1,6-3. AUJOURD’HUI: Calle-ri-Nalbandian (ARG) - Aspelin-Björkman (SUE).� BÉLARUS - ESPAGNE : 2-0À Minsk (indoor). – HIER : Mirnyi (BLR) b. Robredo (ESP), 6-3, 6-7 (5-7), 6-3, 6-3 ;Voltchkov (BLR) b. Ferrer (ESP), 6-3, 6-4, 6-3. AUJOURD’HUI : Mirnyi-Voltchkov (BLR) -Verdasco-F.Lopez (ESP).� SUISSE - AUSTRALIE : 1-1À Genève (terre battue indoor). – HIER : Luczak (AUS) b. Lammer (SUI), 1-6, 6-3,6-0, 6-3 ; Wawrinka (SUI) b. Guccione (AUS), 7-5, 3-6, 6-4, 7-6 (8-6). AUJOURD’HUI :Bastl-Allegro (SUI) - Arthurs-Hanley (AUS).� PAYS-BAS - RUSSIE : 0-2À Amsterdam (indoor). – HIER : Tursunov (RUS) b. Sluiter (HOL), 6-7 (2-7), 6-4, 7-6(7-5), 7-6 (7-5) ; Davydenko (RUS) b. Van Gemerden (HOL), 7-6 (8-6), 7-5, 6-4.AUJOURD’HUI : Sluiter-Van Lottum (HOL) - Andreev-Davydenko (RUS).� ÉTATS-UNIS - ROUMANIE :À La Jolla, Californie (dur). – HIER (la nuit dernière) : Roddick (USA) - Pavel(ROU) ; Blake (USA) - Hanescu (ROU). AUJOURD’HUI : B. Bryan-M. Bryan (USA) - Pavel-Sabau (ROU).� CHILI - SLOVAQUIE : 1-0À Rancagua(terre battue).– HIER (la nuit dernière) : Gonzalez (CHL) B. Mertinak(SLQ) 7-6 (7-5), 7-6 (7-3), 6-3 ; Massu (CHL) - Hrbaty (SLQ). AUJOURD’HUI : Gonzalez-Massu (CHL) - Hrbaty-Mertinak (SLQ).

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TENNIS COUPE DAVIS (premier tour) ALLEMAGNE - FRANCE : 0-2

ILS ONT DIT � Guy FORGET (capitaine del’équipe de France) : « Honnêtement,je ne m’attendais pas à ce résultat. Jesavais que c’était techniquement pos-sible, mais j’espérais plutôt grappillerun point. C’est inespéré et fabuleux, etje pèse mes mots. Ce qui estincroyable, c’est que, en si peu detemps, Richard et Sébastien aient puchanger des défaites en victoires, dansun milieu hostile. Évidemment, ça nevient pas demoi. Je ne suis pas un sor-cier. C’est donc l’esprit d’équipe qui afait la différence. Ils se sont transcen-dés. Le comportement de Richard m’aépoustouflé. Quand il a perdu le qua-trième set, je me suis dit : s’il remportece match, c’est la certitude qu’ildeviendra non pas un grand joueur,mais un très grand joueur. »

� Patrick KÜHNEN (capitaine del’équipe allemande) : « 0-2, c’est dur.Mais il faut reconnaître que les joueursfrançais n’ont pas volé leur victoire. Àpartir du moment où Gasquet a fait lebreakdans le deuxième set, il était lan-cé et n’a plus jamais baissé d’intensi-té. »

� Tommy HAAS : « Je suis absolu-mentcertain que laballequi aétéover-rulée au quatrième set était faute. Elleétait lente et juste devant moi. On n’aprofité des décisions d’arbitrage nidans le premier match, ni dans lesecond. Cela dit, Gasquet a bien surenverser la vapeur dans le deuxièmeset où j’ai un peu levé le pied. C’est évi-demment frustrant de ne pas transpo-ser ici notre débutdesaison. Etmainte-nant le double. Je suis prêt. » – P. Co.

DOUBLE

Le pilier et le doyenClassique dans sa forme, surprenant dans sa genèse,le duo Llodra-Clément devra remplirsa traditionnelle mission : gagner.

HALLE –de notre envoyé spécial

C’EST UN ATTELAGE évident maiscurieux qui s’avance aujourd’hui.Évident dans la lignée d’une saisonpassée où Clément et Llodra, quis’associeront aussi souvent que pos-sible sur le circuit, avaient scrupu-leusement assuré leurs deux pointsface à la Suède et la Russie. Curieuxparce que le premier nommé avaitcette fois-ci fait le deuil d’une sélec-tion, et que le second, éternel pilierde double, affiche pour cette annéeune priorité totale pour le simple. Unparadoxe ? « Il y a l’objectif person-nel et la CoupeDavis, répond Llodra,trop inconstant et trop diminué phy-siquement en début de saison pourdonner du crédit à son retour poten-tiel dans le Top 100. Et en CoupeDavis, mon rôle est de bien jouer. Etje vous assure que ce n’est pas sifacile ! J’ai l’un desmeilleurs palma-rès français dans le domaine, et onattend beaucoup de moi. En toutcas, je me régale à chaque fois ! »Et le Parisien n’oublie pas d’associer« Arnaud » dans le listing de sesnombreux partenaires préférés. Clé-

ment, justement, qui n’était pasretenu au départ par Guy Forget :« Et bizarrement, je ne pensais pasêtre aussi touché par cette nonsélection. Que j’avais tenté d’antici-per, même si je me sentais pas mal.Pendant trois jours, j’ai ressassé,ressassé… J’avais les boules, quoi !Mais le choix de Guy de prendreFabrice était logique. » Le revire-ment qui suivit, avec l’affaire del’exhibition de Tarbes, changeatout : d’exclu, Clément devenaitdans la foulée titulaire du double…« Mais je ne ressens pas de pressionparticulière par rapport à cetteaffaire, anticipe Clément. Fabrices’est mis dehors tout seul, c’est luiqui a affaibli l’équipe. Moi, je ne mesens pas attendu au tournant. Ce quicompte, c’est de tout donner pen-dant la préparation pour être sereinle jour du match. »Exemplaire dans sa recherche deperfection à l’entraînement, leadermoral par son sens du devoir et durecadrage chez les plus jeunes, le« doyen », ainsi qu’il se surnomme,finira donc par retrouver aujourd’huile pilier pour décrocher la timbale. –F. Ra (avec P. Co.)

Signé Magix !Auteur d’un match mémorable contre Haas, Gasquet a offert à la France son deuxième point après le succès de Grosjean.À la surprise générale,la France mène 2-0 aprèsla première journée.Battu en cinq setspar Kiefer à l’Opend’Australie, Grosjean atout maîtrisé (7-5, 7-6,6-0). Surclassé par Haasà Melbourne, Gasquet aretrouvé tout son éclat(1-6, 6-4, 6-4, 6-7, 6-3).Clément et Llodrapeuvent porterl’estocade aujourd’huien double.

HALLE – (ALL)de notre envoyé spécial

MALGRÉ la défaite, Guy Forgetétait revenu de Moscou, en juilletdernier, avec une certitude chevilléeau corps : selon lui, Richard Gasquetserait très bientôt un formidablejoueur et leader de Coupe Davis.L’augure n’aura mis que sept mois àse révéler exact : hier, sur le centralde Halle, le « petit » de Sérignan estné à la plus belle des compétitions endominant en cinq sets Tommy Haas(1-6, 6-4, 6-4, 6-7, 6-3, en 3 h 37).Superbe en soi, la performanceprend un relief supplémentaire, euégard au contexte de la partie et à saqualité technique. Arrivé en Alle-magne sur la lancée d’un début desaison tonitruant, l’Allemand sem-blait objectivement hors de portéed’un garçon, certes surdoué, maismanquant cruellement de références(une victoire en quatre tournoisdepuis le 1er janvier). Il faut croireque la dynamique de Coupe jouetoujours un rôle moteur en équipe de

France. Auteur d’un match extraor-dinaire, Gasquet est subitementredevenu hier le magicien qui avaitenchanté les foules de mars àoctobre 2005.Son mérite n’est pas mince. Biendécidé à marquer son territoire, Haasentra en effet dans la partie commeun rouleau-compresseur. Aprèsdouze minutes, il menait 4-0. Lâchépar son coup droit, Gasquet semblaitgagné par l’apathie. On aurait dit unjunior prenant une leçon de maintienet d’autorité. Mais, soutenu par For-get et tout son staff, il s’accrocha,sauva deux balles de 5-0 et attenditpatiemment la fin de l’orage. Ellesurvint au premier jeu du deuxièmeset. Jusqu’alors solide commel’acier, le coup droit de Haas se mit àtanguer, puis à flotter. Gasquet sau-ta sur l’occasionet breaka pour sedétacher 3-1. Ladémons trat ionpouvait commen-cer.Impressionnanten retour, où ilsemblait lire leservice de l’Alle-m a n d à l i v r eouvert, Gasquetse mit à dérouler un tennis parfoisimmaculé. Notamment au cœur dutroisième set, où une série de troisfabuleux points gagnants lui octroyale break à 3 partout. Contraint à sur-jouer pour déborder le maître del’échange, Haas perdit peu à peupied et patience. Excédé par un over-rule qui offrait au Français une ballede troisième set, puis par un autre,qui l’obligea à rejouer un point trou-blé par les cris d’un public soudainréveillé, l’Allemand semblait sur lepoint de renoncer. Il lutta pourtantsuffisamment pour arracher le qua-trième acte au tie-break. Mais Gas-quet tint bon. Si bon qu’il survola lacinquième manche, en réussissantnotamment 19 coups gagnants. Il

avait bien mérité de tomber sur ledos, poings tendus, après une ultimevolée de coup droit. L’équipe deFrance pouvait voir l’avenir en rose.Dans le premier simple, SébastienGrosjean avait en effet intelligem-ment profité des errances et del’anxiété de Nicolas Kiefer, pours’imposer en trois sets (7-5, 7-6, 6-0)et offrir ainsi son premier point àl ’équ ipe depu is un lo in ta inFrance - Suisse d’avril 2003. Promuleader par son classement ATP (12e),récent demi-finaliste à l’Open d’Aus-tralie, Kiefer se devait de mettre sonpays sur les rails d’un succès annon-cé. Énorme, la pression lui scia lesjambes et lui brouilla la vue. Dès lepremier jeu, long de neuf minutes, sanervosité fut patente. Breaké, il trou-va la force de revenir à hauteur, mais

son trouble reprit le dessus en fin deset. Presque au niveau de son péripleaustralien, Grosjean claquait sescoups droits et jouait juste, particu-lièrement les points importants. À5-4, il sauva ainsi calmement deuxballes de set, avant d’empocher lamanche sur un jeu blanc. Déjà terneen début de match, l’ambiance sui-vait la courbe de la températureextérieure en chutant de quelquesdegrés.Pour le Français, le plus difficile res-tait pourtant à venir. Décousue aupossible, la deuxième manche fut eneffet dominée par les breaks (six endouze jeux). Trop irrégulier, Gros-jean perdit trois fois son avantageinitial. Devenu inévitable, le tie-

break se révéla aussi abracadabrantque son préambule. Kiefer y mena3-1, perdit quatre points de suite,puis sauva deux balles de set. Il crutavoir écarté la troisième d’un smashdéfinitif lorsque l’arbitre, MohamedLahyani, fit rejouer le point : le jugede ligne avait vu son service faute.Grosjean enfonça le clou d’un retourde coup droit gagnant. Sorti de sesgonds, Kiefer tenta d’arguer d’uneannonce similaire de l’autre juge deligne. Soutenu par son juge-arbitre,Mike Morrissey, Lahyani se montrainflexible. S’ensuivit une bellepagaille, où l’on vit Morrissey raison-ner Patrick Kühnen, le capitaine alle-mand, lui-même contraint de calmerson joueur, rendu fou de rage par latournure des événements. Le matchétait plié. Mené 2 sets à 0, Kieferbaissa subitement la garde. Uneroue de bicyclette l’attendait autournant. C’était juste avant la for-midable ascension du mont Haasqu’allait réussir un prodige de 19ans. À 2-0 en sa faveur, l’équipe deFrance a désormais les cartes enmains. Au duo Llodra-Clément de semontrer aujourd’hui digne de ses sibrillants solistes.

VINCENT COGNET

HALLE.– Grâce à sa victoire contre Tommy Haas hier, Richard Gasquet compte désormais trois victoires pourdeux défaites dans les matches conclus au terme du cinquième set depuis le début de sa carrière. (Photo Michel Deschamps)

ALLEMAGNE - FRANCE :0-2

HIER : Grosjean b. Kiefer (ALL), 7-5,7-6 (9-7), 6-0 ; Gasquet b. Haas(ALL), 1-6, 6-4, 6-4, 6-7 (1-7), 6-3.

Samedi 11 février 2006

RICHARD GASQUET a vécu une soirée déjà inscritedans son panthéon.

« Énormément d’émotions »HALLE –de notre envoyé spécial

« C’EST REVENU, et c’est lemoindre des mots ! » Disparu ducercle des cadors depuis le début desaison, Richard Gasquet a fait unretour fracassant et haletant sur ledevant de la scène. Et Eric Debli-cker, son coach, avait bien du mal àdistinguer les moments magiques àretenir dans ce long thriller de Halle,scellant la renaissance du prodigenational.Son poulain avait successivementremonté la pente après un premierset très chaotique, répondu du tacau tac à un Haas« deplomb » , géréles moments tendus lorsque lepublic avait choisi les sifflets pourmontrer sa réprobation. Il avait aus-si retrouvé presque d’un coup sonplan de jeu densifié par les amortiesfines, les volées ciselées, la consis-tance de ses coups de fond de courtou les revers énormes. Et même sesservices, jadis rendus inopérantspar son coude fissuré, claquaienthier avec une belle régularité audessus des 210 km/h !« Il y avait tout, résumait Deblicker.Pour un gros, gros match, sans seprécipiter, en avançant, et le toutcontre unmec valant le Top 10 sansproblème. Énorme ! »« In-cro-ya-ble, insistait pour sapart l’entraîneur de l’équipe PatriceHagelauer, en disséquant les syl-labes d’un mot que l’on ne croyaitplus adapté cet hiver au jeu du

numéro 1 français. Il est dans lepotage au premier set, et il se libère.Il fait vraiment un très mauvais tie-break au quatrième set, et il reparttrès bien. Il y a eu des momentsextraordinaires. La Coupe Davis aun côté magique. Quand tu senscette ambiance, tu exploses si tu esun vrai champion. Et Richard est unvrai champion… » Comme la sai-son passée, le Biterrois avait sumettre sous le charme des suiveurspourtant rompus aux plus bellesbagarres.

Forget :« C’est devenuun homme »« Cette victoire me fait plus plaisirque celle face à Federer à Monte-Carlo, classait d’ailleurs Gasquetaprès le succès. Haas, en Alle-magne… c’est très, très grand ! Ilfallait un déclic et c’était l’occasionrêvée. Au début, je me sentais bienseul. On m’avait fait confiance et jevoulais tellement bien faire…Maisau final, il y a eu énormémentd’émotions. Je n’avais jamais étésifflé. Mais j’ai beaucoup regardéles mecs sur le banc et j’ai su ne pasm’éparpiller, ne pas subir la pres-sion. À la fin du match, à 5-1, j’étaiscrispé. J’ai fait n’importe quoi surles deux premières balles de match.Mais bon, j’ai fait ungrand jeuà5-3.Et la balle de match était très belle,non ? »Depuis un moment déjà, les échosde l’entraînement renvoyaient

l’espérance que le numéro 1 fran-çais retrouve en compétition tousles fondamentaux. « Éric me disait :" Il va revenir vite. Tu verras, lestage va lui faire du bien " », se sou-venait hier Patrice Hagelauer, quisemblait irradier d’un bonheursimple. Et laprédiction s’est réaliséedans la félicité d’un match aboutiaussi dans la gestion des émotions.Hier, il semblait que Richard Gas-quet, non content de s’étalonnervictorieusement au plus hautniveau mondial, avait su égalementélargir sa palette. « On avait beau-coup parlé avec Guy, durant la pré-paration, de l’attitude à avoir dansles moments difficiles, racontaitHagelauer. Et les petites crampesnerveuses qu’il a pu avoir dans lematch ont rapidement disparu.Parce qu’il a su prendre son tempsentre les points. Il a fait des pro-grès ! » « C ’es t devenu unhomme », résuma Guy Forget.Hier, Richard n’était déjà plus leGasquet trop émotif pour sa pre-mière expérience de Coupe Davis enRussie, ou celui qui s’était trop pré-cipité au moment de conclure face àGinepri en huitième de finale dudernier US Open. Il était simplementle Gasquet ré-emergent et « bienmoins excité », insubmersible,aguerri et terriblement soulagé.« Maintenant, j’espère qu’on vagagner le double. Comme ça, jen’aurai plus à toucher la raquette duweek-end ! »

FRANCK RAMELLA

PROGRAMMEAUJOURD’HUI, à partir de 14 h 45 :Haas-Waske (ALL) - Clément-Llo-dra.DEMAIN, à partir de 13 heures :Kiefer (ALL)-Gasquet ; Haas (ALL) -Grosjean.

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Gasquet est subitementredevenu hierle magicien qui avaitenchanté les foulesde mars à octobre 2005.