Le peuple est le juge suprême de la façon dont les ......2008, Manuel Valls, député de...

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La dépêche Hebdomadaire de la fédération de l’Aube du Parti Communiste Français N°1390 du 13 mai2016 - Prix : 0,80 € PAR RÉMI Après l’avoir utilisé à trois reprises pour la loi Macron, le pouvoir aura une nouvelle fois recours à l’article 49-3 pour faire appliquer la loi travail. Un choix gravissime pour museler la mobilisation sociale et syndicale. DE L’AUBE www.ladepechedelaube.org L’HUMEUR... DE GUY CURE Loi El Khomri 49-3 : non au coup de force ! « Autres temps, autres mœurs », dit un adage. En 2006, alors que De Villepin imposait aux jeunes le CPE (contrat première embauche), en utilisant l’article 49-3, François Hollande, à l’époque patron du PS, n’avait pas de mots assez durs : « Le 49-3 est une brutalité [...] un déni de démocratie [...] une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire. » En 2008, Manuel Valls, député de l’Essonne avait signé un amendement pour limiter l’utilisa- tion du 49-3 à « des textes très particu- liers tels le projet de loi de finances ou le projet de loi de financement de la Sécurité sociale ». Si cet amendement avait été adopté, le premier ministre aurait dû passer par un débat et un vote pour faire ap- pliquer la loi Macron. Idem pour la loi travail. En état de décomposition avancée Alors que les “sondologues” explorent avec minutie la popularité en capilotade de F. Hol- lande, cette fin de quinquennat est bien pi- teuse. À vouloir, à marche forcée, exécuter à la lettre le cahier des charges co-rédigé par la Commission européenne, la BCE et le FMI, le pouvoir, après s’être coupé de l’électorat po- pulaire et avoir consommé la rupture idéolo- gique au sein de son propre parti, en était réduit à godiller et à “faire le tour des popotes” dans les travées de l’Assemblée Nationale pour réu- nir une garde prétorienne qui lui permettrait de faire passer une loi travail, qu’une majorité de français récuse. Nous en sommes là : avec une majorité en état de décomposition avan- cée, le gouvernement ne gouverne plus, il im- pose, muré dans son autisme libéral sur lequel l’actuel premier secrétaire du Parti socialiste ne trouve absolument rien à redire. En gelant à l’Assemblée Nationale tout débat (alors que des propositions ont été mises sur la table) et en se livrant à des politicailleries avec arrière- pensées électoralistes, l’exécutif utilise contre le peuple et ses élus, une muselière qu’il aurait dû poser au Medef et aux oligarques. Les élu-e-s GDR voteront la censure Le président de la République, en campagne électorale, et son premier ministre feraient bien de peser les risques. L’expérience de De Villepin, imposant au forceps du 49-3 le CPE, puis contraint d’abroger le texte dans les se- maines suivantes sous la pression des mani- festations qui ne faiblissaient pas, devrait servir de leçon. Pour leur part, les salariés et les jeunes mobilisés ont appris de cette expé- rience. Tout à la préparation de son coup de bonneteau, le gouvernement a refusé de met- tre en cause des points clé qui fondent la contes- tation contre la loi El Khomri. Il aura manqué deux voix pour qu’une motion de cen- sure de gauche soit déposée. Estimant que « le seul moyen [...] pour obtenir le retrait de cette loi [...], c’est de voter une motion de censure quels que soient ceux qui la présentent », les élu-e-s du groupe GDR vote- ront la motion de censure de droite. “Partout, faisons entendre notre colère contre ce recul majeur de nos droits sociaux.” La loi travail est l’œuvre de gens qui n’ont pas été élus pour mener cette politique, n’ont pas de majorité et qui décident de passer en force. Le peuple est le juge suprême de la façon dont les gouvernants remplissent leur mission puisqu’il est la personne qui leur a donné le pouvoir et qui garde à ce titre, la faculté de les révoquer.John Locke Philosophe anglais (1632 - 1704) Les militants du PCF ont choisi, en votant la semaine dernière à 51,2 % des suffrages expri- més, de retenir la proposition de la direction de leur parti comme base de discussion de leur 37 ème Congrès. PAR LDA 37 ème Congrès du PCF La base de discussion est sur l’établi Avec 14 942 voix et 51,2% des suffrages exprimés, la proposition du Conseil national, articulée en trois textes distincts correspondant aux trois points de l’ordre du jour du Congrès (« Le temps du commun » ; « 2017 : une autre voie pour l’avenir de la France » ; et « Des transforma- tions utiles et concrètes pour un Parti communiste de nouvelle généra- tion »), devient la base de discussion de tous les communistes. C’est donc désormais sur la base de ce texte que devront se construire les choix de congrès des communistes. Une orientation qui pose tout à la fois « les axes du projet communiste du XXI ème siècle », le choix pour la présidentielle de 2017 d’une « primaire de projet pour désigner une candidature » de « rassemblement des forces citoyennes et politiques » de gauche mobilisées contre la politique du gouvernement, et la volonté de « faire du PCF un parti d’éducation populaire et de conquête du pou- voir » qui développe une « pratique citoyenne » de la politique. Ce sont en particulier ces deux derniers points qui ont donné lieu à des options différentes soumises au vote, et qu’il va falloir maintenant rassembler. « Nous allons écouter et avancer tous ensemble. Dans cette première phase du débat, se sont exprimées des idées, mais aussi des préoccupations et des inquiétudes », a déclaré le porte-parole du Parti communiste, Olivier Dartigolles, pour qui « il reste quatre semaines pour créer les conditions qu’un plus grand nombre de camarades entrent dans cette discussion ». Ce n’est donc pas la fin des discussions ouvertes à l’occasion de la pré- paration du 37 ème Congrès, mais le début d’une nouvelle phase pour les communistes. Un débat qui va se poursuivre dorénavant dans le cadre prévu par les statuts du PCF, c’est-à-dire par l’amendement du docu- ment qu’ils ont primé par leur vote comme base commune de discussion. « Le texte qui sera choisi début mai continuera d’évoluer et de s’enrichir », avait souligné avant le scrutin Pierre Laurent dans un « appel aux mi- litants », le secrétaire national du PCF souhaitant concilier « le respect de la diversité et la volonté de converger jusqu’au congrès en construisant l’unité de tous les communistes à partir de choix majoritaires ». Comme partout en France, les communistes du département de l’Aube vont entamer leurs travaux dans le cadre de leurs conférences de sec- tions, puis de la conférence départementale qui se réunira le 28 mai (nous y reviendrons). Les conférences des sections de Troyes et agglo- mération et de Romilly-Nogent se tiendront le 21 mai, de Bar-sur-Seine le 14 mai et de Brienne-le-Château le 19 mai. mieux ou pire L’augmentation de salaire de Carlos Ghosn a fait rebondir l’indi- gnation. Il y a de quoi être abasourdi à chaque fois qu’on apprend le nombre de zéros nécessaires pour écrire la rémunération de ces maitres du monde. Même les actionnaires ont repoussé les prétentions du diri- geant ; un refus qui n’a pas pesé lourd face à l’argent. Mais la démocratie ne voudrait-elle pas que cette appropriation privée du travail collectif soit traitée comme une question nationale, qui dépasse le cercle d’un groupe d’actionnaires et d’adminis- trateurs ? Un débat serait le bienvenu pour expliquer où est le mérite qui justifie ces fortunes qui progressent au rythme de la misère des autres, un débat pour nous persuader que « ça va mieux » quand ces aberrations durent et s’accentuent ? L’éditorialiste des Echos trouve des circonstances atténuantes par deux arguments : il y a pire (ou mieux) ailleurs, et des spor- tifs ont des rémunérations comparables. Faire admettre le mal au nom du pire, on connaissait l’argument au plan politique et on en subit les conséquences. Absoudre des financiers par l’exemple de sportifs payés à la mesure de leurs excès de lan- gage et de comportement, de leur dépravation et de leurs tri- cheries, revient à citer des fantoches comme alibis aux parasites. La comparaison que Dominique Seux a établie ne manque vrai- ment pas d’intérêt ! DIMANCHE 15 MAI À 17 H 30 Cinéma Le Vagabond à Bar-sur-Aube Une projection à l’initiative du Collectif de soutien au peuple grec- Aube suivie d’un débat avec le réalisateur et d’un buffet solidaire. Entrée 5,50 ¤ - 4,50 ¤ pour les chômeurs Les résultats du vote dans l’Aube : Texte de la direction nationale : 62,50% Textes alternatifs : n°1 ; 19,79% - n°2 ; 9,39% - n°3 ; 4,17% - n°4 ; 4,17% n Mardi 17 mai à 17 h devant la préfecture de Troyes : rassemblement de soutien aux syndicalistes de Goodyear Amiens. n Jeudi 19 mai à 14 h place de la mairie de Troyes : rassemblement unitaire pour le retrait de la loi travail. On ne lâche rien...

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LadépêcheHebdomadaire de la fédération de l’Aube du Parti Communiste Français N°1390 du 13 mai 2016 - Prix : 0,80 €

PAR RÉMI

Après l’avoir utilisé à trois reprises pour la loi Macron, le pouvoir aura une nouvellefois recours à l’article 49-3pour faire appliquer la loi travail. Un choix gravissimepour museler la mobilisation sociale et syndicale.

DE L ’AUBEwww.ladepechedelaube.org

L’HUMEUR... DE GUY CURE

Loi El Khomri

49-3 : non au coup de force !

«Autres temps, autres mœurs», dit un adage.En 2006, alors que De Villepin imposait auxjeunes le CPE (contrat première embauche),en utilisant l’article 49-3, François Hollande,à l’époque patron du PS, n’avait pas de motsassez durs : «Le 49-3 est une brutalité [...] undéni de démocratie [...] une manière de freinerou d’empêcher le débat parlementaire.» En2008, Manuel Valls, député de l’Essonne avaitsigné un amendement pour limiter l’utilisa-tion du 49-3 à «des textes très particu-liers tels le projet de loi de finances oule projet de loi de financement de laSécurité sociale». Si cet amendementavait été adopté, le premier ministre aurait dûpasser par un débat et un vote pour faire ap-pliquer la loi Macron. Idem pour la loi travail.En état de décomposition avancéeAlors que les “sondologues” explorent avecminutie la popularité en capilotade de F. Hol-lande, cette fin de quinquennat est bien pi-teuse. À vouloir, à marche forcée, exécuter à lalettre le cahier des charges co-rédigé par laCommission européenne, la BCE et le FMI, lepouvoir, après s’être coupé de l’électorat po-pulaire et avoir consommé la rupture idéolo-gique au sein de son propre parti, en était réduit

à godiller et à “faire letour des popotes” dansles travées de l’Assemblée Nationale pour réu-nir une garde prétorienne qui lui permettraitde faire passer une loi travail, qu’une majoritéde français récuse. Nous en sommes là : avecune majorité en état de décomposition avan-cée, le gouvernement ne gouverne plus, il im-pose, muré dans son autisme libéral sur lequell’actuel premier secrétaire du Parti socialiste

ne trouve absolument rien à redire. En gelantà l’Assemblée Nationale tout débat (alors quedes propositions ont été mises sur la table) eten se livrant à des politicailleries avec arrière-pensées électoralistes, l’exécutif utilise contrele peuple et ses élus, une muselière qu’il auraitdû poser au Medef et aux oligarques.Les élu-e-s GDR voteront la censureLe président de la République, en campagneélectorale, et son premier ministre feraientbien de peser les risques. L’expérience de DeVillepin, imposant au forceps du 49-3 le CPE,puis contraint d’abroger le texte dans les se-

maines suivantes sous la pression des mani-festations qui ne faiblissaient pas, devraitservir de leçon. Pour leur part, les salariés etles jeunes mobilisés ont appris de cette expé-rience. Tout à la préparation de son coup debonneteau, le gouvernement a refusé de met-tre en cause des points clé qui fondent la contes-tation contre la loi El Khomri. Il aura manqué

deux voix pour qu’une motion de cen-sure de gauche soit déposée. Estimantque «le seul moyen [...] pour obtenir leretrait de cette loi [...], c’est de voter une

motion de censure quels que soient ceux qui laprésentent», les élu-e-s du groupe GDR vote-ront la motion de censure de droite.

“Partout, faisons entendre notre colère contre ce recul majeur de nos droits sociaux.”

La loi travail est l’œuvre de gens qui n’ont pas été élus pour mener cette politique, n’ont pas de majorité et qui décident de passer en force.

“Le peuple est le juge suprême de la façon dont les gouvernants remplissent leur mission puisqu’il est la personne qui leur a donné le pouvoir et qui garde à ce titre, la faculté de les révoquer.”

John LockePhilosophe anglais (1632-1704)

Les militants du PCF ont choisi,en votant la semaine dernièreà 51,2 % des suffrages expri-més, de retenir la propositionde la direction de leur particomme base de discussion deleur 37ème Congrès.

PAR LDA

37ème Congrès du PCF

La base de discussion est sur l’établi

Avec 14 942 voix et 51,2% des suffrages exprimés, la proposition duConseil national, articulée en trois textes distincts correspondant auxtrois points de l’ordre du jour du Congrès («Le temps du commun» ;«2017 : une autre voie pour l’avenir de la France» ; et «Des transforma-tions utiles et concrètes pour un Parti communiste de nouvelle généra-tion»), devient la base de discussion de tous les communistes.C’est donc désormais sur la base de ce texte que devront se construireles choix de congrès des communistes. Une orientation qui pose tout àla fois «les axes du projet communiste du XXIème siècle», le choix pourla présidentielle de 2017 d’une «primaire de projet pour désigner unecandidature » de «rassemblement des forces citoyennes et politiques» degauche mobilisées contre la politique du gouvernement, et la volontéde «faire du PCF un parti d’éducation populaire et de conquête du pou-voir» qui développe une «pratique citoyenne» de la politique. Ce sonten particulier ces deux derniers points qui ont donné lieu à des optionsdifférentes soumises au vote, et qu’il va falloir maintenant rassembler.«Nous allons écouter et avancer tous ensemble. Dans cette première phasedu débat, se sont exprimées des idées, mais aussi des préoccupations etdes inquiétudes», a déclaré le porte-parole du Parti communiste, OlivierDartigolles, pour qui «il reste quatre semaines pour créer les conditionsqu’un plus grand nombre de camarades entrent dans cette discussion».

Ce n’est donc pas la fin des discussions ouvertes à l’occasion de la pré-paration du 37ème Congrès, mais le début d’une nouvelle phase pour lescommunistes. Un débat qui va se poursuivre dorénavant dans le cadreprévu par les statuts du PCF, c’est-à-dire par l’amendement du docu-ment qu’ils ont primé par leur vote comme base commune de discussion.«Le texte qui sera choisi début mai continuera d’évoluer et de s’enrichir»,avait souligné avant le scrutin Pierre Laurent dans un «appel aux mi-litants», le secrétaire national du PCF souhaitant concilier «le respectde la diversité et la volonté de converger jusqu’au congrès en construisantl’unité de tous les communistes à partir de choix majoritaires». Comme partout en France, les communistes du département de l’Aubevont entamer leurs travaux dans le cadre de leurs conférences de sec-tions, puis de la conférence départementale qui se réunira le 28 mai(nous y reviendrons). Les conférences des sections de Troyes et agglo-mération et de Romilly-Nogent se tiendront le 21 mai, de Bar-sur-Seinele 14 mai et de Brienne-le-Château le 19 mai.

mieux ou pireL’augmentation de salaire de Carlos Ghosn a fait rebondir l’indi-gnation. Il y a de quoi être abasourdi à chaque fois qu’on apprendle nombre de zéros nécessaires pour écrire la rémunération deces maitres du monde.Même les actionnaires ont repoussé les prétentions du diri-geant ; un refus qui n’a pas pesé lourd face à l’argent. Mais ladémocratie ne voudrait-elle pas que cette appropriation privéedu travail collectif soit traitée comme une question nationale,qui dépasse le cercle d’un groupe d’actionnaires et d’adminis-trateurs ? Un débat serait le bienvenu pour expliquer où est lemérite qui justif ie ces for tunes qui progressent au rythme dela misère des autres, un débat pour nous persuader que « çava mieux » quand ces aberrations durent et s’accentuent ?L’éditorialiste des Echos trouve des circonstances atténuantespar deux arguments : il y a pire (ou mieux) ailleurs, et des spor-tifs ont des rémunérations comparables. Faire admettre le malau nom du pire, on connaissait l’argument au plan politique eton en subit les conséquences. Absoudre des f inanciers parl’exemple de sportifs payés à la mesure de leurs excès de lan-gage et de comportement, de leur dépravation et de leurs tri-cheries, revient à citer des fantoches comme alibis aux parasites.La comparaison que Dominique Seux a établie ne manque vrai-ment pas d’intérêt !

DIMANCHE 15 MAI À 17 H 30Cinéma Le Vagabond à Bar-sur-Aube

Une projection à l’initiative du Collectif de soutien au peuple grec-Aube suivie d’un débat avec le réalisateur et d’un buffet solidaire.

Entrée 5,50 ¤ - 4,50 ¤ pour les chômeurs

Les résultats du vote dans l’Aube :Texte de la direction nationale : 62,50%

Textes alternatifs : n°1 ; 19,79% - n°2 ; 9,39% - n°3 ; 4,17% - n°4 ; 4,17%

n Mardi 17 mai à 17 h devant la préfecture de Troyes : rassemblementde soutien aux syndicalistes deGoodyear Amiens.

n Jeudi 19 mai à 14 h place de la mairie de Troyes : rassemblement unitaire pour le retrait de la loi travail.

On ne lâche rien...

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Société nouvelle La Dépêche de l’Aube 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES Tél.: 03 25 73 32 82 - Fax: 03 25 73 84 13 - Mail : [email protected] - SARL au capital de 300 €. Durée :99 ans - Gérant-directeur de la publication : Jean LEFEVRE - Associés à parts égales : Jean Lefèvre, Anna Zajac, Hugues Petitjean, Françoise Cuisin, Geneviève Delabruyère - Inscription CommissionParitaire n° 0217 C 87550 - Abonnements : 1 an = 40 € - Régie, publicité, petites annonces : La Dépêche de l’Aube - Imprimerie LA DEPêCHE DE L’AUBE 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES.

À ceux qui boudent la dépense, j’ai toujours soutenu l’OrchestreSymphonique de l’Aube du fait d’un besoin populaire pour lamusique et de la qualité des prestations données par cette formation qu’anime un chef généreux, pugnace et éclectique.Éclectique en ef fet, puisque Gilles Millière a su se faire un publicen choisissant d’abord des œuvres connues et même ressas-sées jusqu’à ce que ce même public ait voulu y voir et entendred’un peu plus près. Plus près de notre époque évidemment.Chaque concer t comprend maintenant au moins une œuvrecontemporaine. Certes, une partie des mélomanes qui en sontrestés au classicisme ou au romantisme le plus farouche, di-sent en catimini que «Varèse, c’est du bruitage», que Webernou Messiaen, c’est n’importe quoi. Les mêmes l’avaient dit pourPicasso. En lit térature, ils ne disent rien, ils ne lisent pas. L’OSAest donc un objet culturel incontournable.Le dernier concert du 1er mai nous f it connaître le pianiste Mi-chel Berof f, un peu pincé pour les saluts mais expansif, exubé-rant dès qu’il se met à table. Le 3ème concer to pour piano deProkof iev, malgré sa complexité, montre une vitalité et une ori-ginalité étonnantes. Prokof iev est sans doute un type tour-menté, impulsif dont la musique change en permanence de ton,de couleur, de style. Il s’est nourri aux mamelles de la musiqueslave originelle mais a très envie d’être insolemment neuf, àpreuve les critiques qu’on lui jette à la f igure d’utiliser des «har-monies bolcheviques», pas davantage appréciées du stalinienJdanov. Suivit une œuvre d’Alfred Schnittke, auteur russe qui se quali-f iait de « futuriste et réactionnaire» et dont on n’entendit hélasque des bribes (Suite d’après Gogol). Mais assez pour com-prendre combien la musique moderne est un endroit qui permetde recycler les fausses notes, de les cuisiner de bonne manièreavec piment, poivre et vodka, et de faire comprendre que la dis-sonance est un bon moyen de déboucher les oreilles et de ra-fraîchir nos neurones.

JEAN LEFÈVRE

L’OSA affirme son talent

campagne “zéro chômage”

JE M’ABONNE À LA DÉPÊCHENom - Prénom :

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Je joins mon réglement de 40 euros (pour 52 numéros)À retourner à La Dépêche de l’Aube 22ter, av. A.-France 10000 - TROYES

Les 1% les plus riches de la planète détien-nent plus de richesses que les 99% restants.Ce livre a deux ambitions : faire la pédago-gie d’un système qui permet aux 1% d'im-poser leur loi et démontrer que les 99%peuvent reprendre la main sur le cours del'histoire. Contrairement à tous les livrespolitiques du moment, il dit "nous" (et non"je") et porte sur le besoin d'unité et de ré-investissement populaire dans la politique.

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Une réunion nationale pourfaire le point sur la cam-pagne “Zéro chômage” s’esttenue à Paris le 3 maidernier avec la participationde différents secteurs de travail du PCF (économie,agriculture, féminisme, travail).Il s’agissait d’abord d’évaluerle contenu de cette campagnede longue haleine. Dans sonintroduction, Jacques Chaba-

lier, responsable de la “Vie du Parti” a rappelé le contexte, c’est-à-direla mobilisation d’ampleur contre la loi El Khomri, marquée par la té-nacité du mouvement social et aussi, de plus en plus, par la violencede la répression policière. Quelques pistes de travail ont été évoquées lors de cette rencontre :faire connaître les propositions communistes ; valoriser la propositionde loi de sécurisation de l’emploi ; multiplier les débats sur une poli-tique de gauche pour l’emploi ; montrer combien cette approche s’ins-crit dans une autre civilisation de l’emploi ; lier cet enjeu à la recherchede rassemblement politique ; donner toute sa place à cette questiondans le cadre de la consultation populaire lancée par le PCF (“Quedemande le peuple ?”) ; mobiliser sur cet enjeu le Parti et viser un ren-forcement de l’implantation communiste dans les entreprises ; accor-der, enfin, un temps de débat sur cette question dans la préparationet la tenue du congrès. Jacques Chabalier a conclu en estimant qu’ils’agissait désormais de «franchir un seuil» en envisageant des initia-tives d’été, une relance lors de l’Université d’été du PCF (fin août àAngers), puis lors de la fête de l’Humanité.

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Le 29/03/2016, l'associé unique a décidé detransférer le siège social au 50 rue des Four-mis 10190 Chennegy à compter du 02/04/2016Objet : Bureau d'Etudes en BâtimentGérance : M. Rubens KADOUCH,50 rue desFourmis 10190 Chennegy Radiation au RCSde Créteil Inscription au RCS de Troyes.

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10400 NOGENT-SUR-SEINE797 808 060 RCS TROYES

Aux termes d'une délibération en date du31/12/2015, l'Assemblée Générale Extraordi-naire a décidé la dissolution anticipée de la So-ciété à compter du 31/12/2015 et sa mise enliquidation amiable sous le régime convention-nel dans les conditions prévues par les statutset les délibérations de ladite assemblée. Elle anommé comme liquidateur Mme SandrineCHAUDRON, demeurant 10 Rue Paul Dubois– 10400 NOGENT SUR SEINE, pour toute ladurée de la liquidation, avec les pouvoirs lesplus étendus tels que déterminés par la loi etles statuts pour procéder aux opérations de li-quidation, réaliser l'actif, acquitter le passif, etl'a autorisé à continuer les affaires en cours età en engager de nouvelles pour les besoins dela liquidation. Le siège de la liquidation est fixé 10 Rue PaulDubois - 10400 NOGENT SUR SEINE - C'està cette adresse que la correspondance devraêtre envoyée et que les actes et documentsconcernant la liquidation devront être notifiés.Les actes et pièces relatifs à la liquidation se-ront déposés au Greffe du Tribunal de Com-merce de TROYES, en annexe au RCS.

POUR AVIS - Liquidateur

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L'Assemblée Générale Ordinaire réunie le27/04/2016 a approuvé le compte définitif de li-quidation, déchargé Mme Sandrine CHAUDRONde son mandat de liquidateur, donné à cettedernière quitus de sa gestion et constaté la clô-ture de la liquidation à compter du 31/12/2015.Les comptes de liquidation sont déposés augreffe du Tribunal de Commerce de TROYES,en annexe au RCS et la Société sera radiéedudit registre.

POUR AVIS - Le Liquidateur

Clôture de liquidation

Aux termes des décisions du 29/02/2016, l'as-sociée unique de la SAS CAP-BC, en liquida-tion, au capital de 500 €, ayant son siège socialet son siège de liquidation Route de Droupt,Chemin des Vignes, 10170 RHEGES, immatri-culée au RCS de TROYES sous le n° 799 126370, a approuvé les comptes de liquidation, adonné quitus au liquidateur et l'a déchargé deson mandat, et a prononcé la clôture de la li-quidation en date du 29/02/2016.Les actes, pièces relatifs à la liquidation et lescomptes de liquidation seront déposés au RCSde TROYES.

Pour avis, Le Liquidateur

Avis est donné de la constitution d'une Sociétéprésentant les caractéristiques suivantes :DENOMINATION : SCI DU LYSFORME : Société civile immobilièreSIEGE SOCIAL : 28 rue des Vannes – 10160AIX EN OTHEOBJET : L'acquisition, l'administration, la ges-tion par location ou autrement de tous immeu-bles et biens immobiliers, la vente de tousimmeubles et biens immobiliers. Toutes opéra-tions financières, mobilières ou immobilières serattachant directement ou indirectement à cetobjet.DUREE : 99 ansCAPITAL : 1.000 eurosGERANCE : Cosme RAGOT demeurant 28rue des Vannes – 10160 AIX EN OTHEIMMATRICULATION : au RCS de TROYES.

Pour avis,

SOCIETE GUILLEMINOT PERE ET FILSSociété par actions simplifiée au capital de 38 112,25 euros

Siège social : 2 Chemin de la Grande HaieRN 19

10270 COURTERANGES 672880259 RCS TROYES

Suivant procès-verbal des décisions de l'asso-ciée unique du 31/03/16, il résulte que l'EURLPVM PARTICIPATIONS, au capital de 161 000euros, dont le siège social est Chemin de laGrande Haie, 10270 COURTERANGES, im-matriculée au RCS TROYES sous le numéro504707431, a été nommée en qualité de Pré-sidente en remplacement de M. VincentMATHIEU.

POUR AVIS Le Président

SOCIETE CIVILE AGRICOLE DE BONNEVOISINE

Capital : 506 312 EurosCHAMPFLEURY (10700), 11, Bonne Voisine , lieudit « Bonne Voisine »

RCS TROYES 313 335 002

L’assemblée Générale Extraordinaire des as-sociés en date du 29 mars 2016 a décidé denommer en qualité de cogérant, pour unedurée indéterminée : Monsieur Grégoire FIO-RANO, 41, Rue du Général de Gaulle, 10000Troyes,Mention en sera faite au RCS de Troyes.

KNGSAS au capital de 1 000 €

Siège social :3 RUE HUGUIER TRUELLE, 10000 Troyes

809 129 935 RCS de Troyes

L'AGO du 13/04/2016 a pris acte de la cessa-tion des fonctions de Directeur Général Délé-gué de M. LACOMBE Guy.Mention au RCS de Troyes.

GFA LA SABLONNIERECapital social : 142.387,38 EUROSSiège social : 92 rue Saint Savinien

10280 RILLY SAINTE SYRERCS TROYES 389 414 186

Aux termes d’une A.G.E. du 02/05/2016, lesassociés ont décidé de nommer en qualité denouveau gérant, Monsieur Damien RAUDIN,demeurant à RILLY SAINTE SYRE (10280), 92rue Saint-Savinien, pour une durée illimitée, enremplacement de Monsieur Jean-Marie RAU-DIN, décédé.Mention sera faite au RCS de TROYES.

Pour avis et mention, Le Gérant.

DU CÔTÉ DE L’UPOPAUBE...

L’ACTU DU PCF

Alors que les salarié-es, lesjeunes, les privé-es d’emploi, lesretraité-es sont mobilisés de-puis plus de deux mois pour leretrait du projet de loi travailet l’obtention de nouveauxdroits, alors que l’opinion pu-blique reste massivement oppo-sée à ce texte, le gouvernementdécide de passer en force enutilisant le 49-3. Inacceptable !Ce sont les mobilisations quiont contraint le gouvernement,à proposer des modifications au projet de loi pour tenter d’en minimi-ser les impacts. Le compte n’y est toujours pas ! Un code du travail parentreprise à l’opposé de la “hiérarchie des normes”, élément protecteuret égalitaire, perdure dans le projet de loi. Scandaleux ! Plusieurs sec-teurs professionnels continuent de développer des actions, des grèves(cheminots, routiers, énergie, chimie, construction, aéroport de Paris,etc.), qui sont autant d’éléments d’appui et de dynamiques dans lapoursuite, l’amplification et l’élargissement du rapport de force.Cette situation renforce la nécessité d’amplifier les mobilisations déjàengagées le 12 mai sur tout le territoire. À partir de tous ces éléments,les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et les organi-sations de jeunesse, UNEF, UNL et FIDL invitent leurs structures àorganiser des assemblées générales avec les salarié-es pour débattredes modalités d’actions, de la grève et de sa reconduction.Elles appellent leurs organisations à construire deux nouvelles jour-nées de grèves et manifestations le mardi 17 mai et le jeudi 19 maiprochains. De plus, elles n’écartent aucun type d’initiatives pour lessemaines à venir, y compris une manifestation nationale. Afin de fairevaloir leurs propositions elles décident de s’adresser ensemble au Pré-sident de la République pour être reçues rapidement. Une nouvelleréunion des organisations syndicales se tiendra dès le début de la se-maine prochaine pour décider de nouvelles mobilisations.

Loi El Khomri

communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL