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Le miel 1. Historique Au paléolithique, l’homme primitif se comportait comme un ours vis-à-vis des abeilles : il pillait les nids qu’il trouvait dans les troncs d’arbres, dans les creux des rochers ou sous la terre. Il volait le miel aux abeilles, plusieurs peintures rupestres l’attestent. Avec la révolution néolithique, il devint sédentaire. agriculteur, éleveur, et il domestiqua aussi les abeilles en leur construisant des abris – les premières ruches – avec l’osier, l’écorce des arbres, la paille, les roseaux et l’argile. On a retrouvé en Mésopotamie des tablettes de cire d’abeille portant des inscriptions cunéiformes, preuve de la maîtrise tech- nique des Babyloniens qui savaient utiliser les matériaux naturels de leur environnement. À cette époque, les Égyptiens connaissaient également parfaitement le miel dont ils se servaient, mélangé à de la propolis, pour embaumer leurs morts et les empêcher ainsi de se putréfier. L’apiculture prit son essor à l’apogée de la civilisation grecque. Chaque paysan de l’Attique avait une ou plusieurs ruches à l’époque de Périclès, le miel servant surtout à la nourriture des enfants. La mythologie ne disait-elle pas que Zeus avait été élevé grâce au lait de la chèvre Amalthée et au miel des abeilles du mont Ida ? À l’époque romaine, le miel entrait dans la fabrication de tous les gâteaux. De plus, les femmes s’en servaient pour confectionner des produits de beauté. L’hydromel était à la mode. Virgile parle souvent des abeilles et du miel, avec des accents lyriques. Au Moyen Âge,

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Le miel

1. Historique

Au paléolithique, l’homme primitif se comportait comme un ours vis-à-vis des abeilles : il pillait les nids qu’il trouvait dans les troncs d’arbres, dans les creux des rochers ou sous la terre. Il volait le miel aux abeilles, plusieurs peintures rupestres l’attestent. Avec la révolution néolithique, il devint sédentaire. agriculteur, éleveur, et il domestiqua aussi les abeilles en leur construisant des abris – les premières ruches – avec l’osier, l’écorce des arbres, la paille, les roseaux et l’argile.

On a retrouvé en Mésopotamie des tablettes de cire d’abeille portant des inscriptions cunéiformes, preuve de la maîtrise tech-nique des Babyloniens qui savaient utiliser les matériaux naturels de leur environnement. À cette époque, les Égyptiens connaissaient également parfaitement le miel dont ils se servaient, mélangé à de la propolis, pour embaumer leurs morts et les empêcher ainsi de se putréfier.

L’apiculture prit son essor à l’apogée de la civilisation grecque. Chaque paysan de l’Attique avait une ou plusieurs ruches à l’époque de Périclès, le miel servant surtout à la nourriture des enfants. La mythologie ne disait-elle pas que Zeus avait été élevé grâce au lait de la chèvre Amalthée et au miel des abeilles du mont Ida ?

À l’époque romaine, le miel entrait dans la fabrication de tous les gâteaux. De plus, les femmes s’en servaient pour confectionner des produits de beauté. L’hydromel était à la mode. Virgile parle souvent des abeilles et du miel, avec des accents lyriques. Au Moyen Âge,

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par la suite, la « blonde avette » resta présente au sein de toutes les campagnes. La royauté, avec Childéric Ier, au ve siècle, adopta même l’abeille sur ses armoiries : Bonaparte suivra cet exemple quand il deviendra Napoléon et se choisira des insignes à la mesure de sa puissance, l’abeille voulant symboliser la pérennité des institutions et, pourquoi pas, l’immortalité.

2. Les sucres et le miel

Pendant plusieurs millénaires, et jusqu’au début du xviiie siècle, le miel fut la principale source de sucre pour l’homme. Or, en moins de trois siècles, sa consommation s’est tellement réduite, par rapport à celle des autres variétés de sucres, qu’elle est statistiquement devenue négligeable. Quel étonnant exemple de l’accélération de l’histoire !

La canne à sucre est un roseau qui pousse à l’état naturel sur les bords du golfe du Bengale. C’est Alexandre le Grand qui ramena le premier du sucre en Europe : le suc de ce roseau, à propos duquel il s’étonne : « c’est un roseau qui donne du miel sans le concours des abeilles. » Pendant des siècles le sucre de canne, acheminé par caravanes des rives de l’Indus jusqu’aux bords de la mer Noire, sera un aliment de luxe, au prix très élevé, réservé à l’élite qui pouvait se l’offrir. À la Renaissance, l’investigation de l’Amé-rique centrale par les Européens permit de développer la culture de la canne à sucre sur d’immenses plantations, avec le concours des esclaves. Le climat des Antilles, en particulier, convient bien à la culture de la canne à sucre. Mais au xviiie siècle, un nouveau sucre apparaît en Europe, extrait d’une plante cultivée sur notre continent : la betterave. Le sucre de betterave connaîtra son expansion à l’époque napoléonienne avec le blocus continental qui ferma les ports européens aux navires anglais amenant la

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canne à sucre des Antilles. La culture de betterave sucrière se développa dans toute l’Europe. Et aujourd’hui, le sucre qui en est extrait occupe le premier rang, largement devant le sucre de canne, très loin du miel. Ces trois aliments ont des points communs.

Le miel, le sucre de canne et le sucre de betterave constituent des glucides, encore appelés hydrates de carbone étant donné leur composi-tion chimique (ce sont des combinaisons d’hydrogène, d’oxygène et de carbone). On distingue deux sortes d’hydrates de carbone :

– les monosaccharides, constitués de molécules simples, et que l’on appelle encore les sucres simples. Les principaux sont le glucose (ou dextrose) et le fructose (ou lévulose) ;

– les polysaccharides, constitués d’associations moléculaires, égale-ment appelés sucres composés. Les principaux sont le saccharose et l’amidon.

Seuls les sucres simples sont directement assimilés par l’orga-nisme, sans digestion préalable, sans aucune transformation. Les sucres composés, avant leur assimilation, doivent être transformés en sucres simples par le tube digestif : cette digestion se fait dans la bouche (sous l’action de la ptyaline pour l’amidon), dans le duodénum (sous l’action du suc pancréatique pour le saccharose) et dans l’intestin.

Ainsi, le sucre de canne et le sucre de betterave, constitués de saccharose, ne sont utiles à l’organisme qu’après leur transformation en monosaccharides assimilables. Au contraire le miel, composé de sucres simples (fructose et glucose), est immédiatement absorbé par l’organisme, sans qu’il ait besoin d’être digéré : cette propriété du miel est de première importance, nous le verrons tout au long de ce livre. Mais revenons au processus d’assimilation des glucides.

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Les sucres simples passent dans le sang, absorbés par les minuscules vaisseaux sanguins qui tapissent les villosités de la paroi intestinale. Ils se rassemblent dans la veine porte qui les conduit jusqu’au foie.

Dans le foie, les sucres sont transformés en glycogène, qui est leur forme polymérisée (un polymère est une grosse molécule formée par l’union de plusieurs molécules identiques : une molécule de glyco-gène peut contenir 100 000 molécules de glucose !).

Les sucres – à l’état de glycogène – sont alors disponibles pour les cellules de l’ensemble du corps et en particulier des muscles à qui ils fournissent des réserves énergétiques. L’organisme puise son énergie dans l’oxydation du glycogène musculaire. S’il a épuisé toutes ses réserves – dans le cas d’une alimentation pauvre en hydrates de carbone – il se tourne alors vers les graisses qui lui fournissent un combustible de secours. Ce processus de substitution est à la base de certains régimes amaigrissants modernes où il s’agit de supprimer totalement les hydrates de carbone de l’alimentation pour contraindre l’organisme à brûler les réserves de graisses : c’est le principe du régime de Atkins, régime que nous condamnons personnellement sans réserves car il conduit à ne consommer que des protéines et des lipides, attitude alimentaire contre nature et dangereuse (nous reviendrons sur ce problème dans un prochain livre). De ce dévelop-pement, nous devons retenir que pour mobiliser l’organisme contre les graisses en excès, il faut limiter la consommation de glucides. Une surconsommation de sucre, par ailleurs, fatigue le foie qui ne peut en assimiler que 150 grammes à la fois. Mais ce métabolisme pose un autre problème :

Le métabolisme des glucides est contrôlé par plusieurs hormones, en particulier l’insuline, sécrétée par le pancréas. L’insuline joue un rôle très précis : elle permet de faire passer le glucose du sang dans

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les cellules, abaissant par conséquent la glycémie (teneur du sang en glucose). Dans le cas d’un dysfonctionnement du pancréas, la sécrétion d’insuline diminue, ce qui entraîne un accroissement de la glycémie ou hyperglycémie, faute d’une absorption cellulaire suffi-sante. C’est le mécanisme du diabète.

Le seul sucre qui ne nécessite pas l’intervention de l’insuline pour être assimilé est le fructose-lévulose (ces deux mots sont synonymes). Cette propriété du fructose autorise certains à recommander le miel aux diabétiques : c’est une erreur, car s’il est vrai que le miel est riche en fructose, il contient autant de glucose-dextrose pour l’assimila-tion duquel l’insuline pancréatique doit nécessairement intervenir. À l’extrême rigueur, le miel d’acacia (le plus riche en fructose) peut être modérément consommé par les diabétiques légers.

Une consommation excessive de sucres congestionne le foie, fatigue le pancréas, provoque des caries dentaires, conduit à l’obésité et peut provoquer le diabète.

Par contre, une consommation insuffisante entraîne une fatigue générale, un amoindrissement de la résistance physique, un dégoût de l’effort, une constante frilosité.

Les glucides sont indispensables à l’organisme : tirons un trait sur tous les régimes qui prétendent interdire telle ou telle famille d’ali-ments. Certains veulent supprimer totalement les glucides et ne jurent que par les protéines. D’autres condamnent et refusent les protéines qu’ils proscrivent énergiquement. Qui croire ? Qui dit vrai ? Ni les uns ni les autres. La diététique est une discipline qui doit nous conduire à la mesure, au bon sens. Mais revenons aux sucres. Nous devons en manger, c’est indéniable. Mais nous ne devons pas consommer n’importe quel sucre. Le développement qui suit nous conduit à préférer le miel, toutes les fois que c’est possible.

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L’opposition ressemble à un combat de boxe :– À ma droite le sucre blanc. En morceaux, en poudre, cristallisé,

c’est le sucre consommé par 99 % des gens. De canne ou de betterave, mais blanc. Saccharose + saccharose + saccharose… Raffiné à l’ex-trême. Dénaturé, squelettique, dévitalisé. Et, par-dessus le marché, blanchi au bleu d’indanthrène RS. Produit par des usines.

– À ma gauche le miel. Le nectar des fleurs. Riche, vivant. Fruc-tose + glucose + vitamines + sels minéraux + oligo-éléments + hormones + diastases + substances aromatiques +… Multiple, naturel. Produit par les abeilles.

Oui, un combat de boxe. Alors laissez-moi vous poser la ques-tion : pour votre santé, sur qui allez-vous miser ?…. Moi, je ne donne pas cher du sucre !

J’allais oublier les arbitres1 :– le cyclamate : cyclohexylsulfamate de sodium ;– la dulcine : éthoxyphénylurée ;– le P.4000 : propoxy-amino-nitrobenzène.Alors là, voyez-vous, je n’aime pas bien ces arbitres-là. Je n’ai pas

du tout confiance. Revenons vite à nos abeilles.

3. Le butinage du nectar

L’ouvrière devient butineuse vers le vingt et unième jour et elle le restera jusqu’à sa mort : cette activité est donc la plus longue de sa vie, la plus importante. Le butinage est toujours précédé par un certain nombre de vols de repérage : par groupes d’une vingtaine, les abeilles volent sur place, tournées vers le trou de vol, pour fixer dans leur mémoire la situation de la ruche dans son environnement immédiat. C’est le soleil d’artifice.

1 Édulcorants du sucre.

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Le tiers des abeilles peut quitter la ruche en même temps, pour aller butiner. Leurs vols sont assujettis à certaines conditions :

– la température ne doit pas être trop basse. Aucun butinage n’a lieu à des températures inférieures à 10° chez notre abeille domes-tique commune apis mellifica. Ce seuil de température varie locale-ment, et il peut y avoir quelques écarts entre les ruchers de montagne et les ruchers – par exemple – du littoral méditerranéen.

– Le vent hypothèque le butinage : les abeilles ne l’aiment pas du tout. Un vent assez faible réduit leur activité. Un vent fort (mistral par exemple) leur interdit de sortir.

– Le soleil joue un rôle non négligeable en favorisant le buti-nage : l’activité des abeilles est toujours plus forte quand la lumino-sité augmente.

– La pluie est une contradiction absolue. Le plus souvent, un temps orageux dissuade les abeilles, car elles craignent inconsciemment de ne pouvoir rentrer à la ruche si l’orage se déclare pendant leur vol.

Au total, le froid, le vent et la pluie contrarient le butinage, et représentent un danger pour l’abeille, sans oublier les prédateurs dont nous parlons plus haut (philanthe apivore, thomise, bondrée apivore…). Le butinage obéit, par ailleurs, à certaines « règles » :

– Dans la mesure du possible, les abeilles essaient de butiner aussi près de la ruche qu’elles le peuvent : en effet, au-delà d’une certaine distance, le butinage cesse d’être rentable, car la dépense d’énergie nécessaire à un vol prolongé (l’abeille « brûle » du miel pour voler) devient égale ou même inférieure au potentiel énergétique de la récolte de nectar. Jusqu’à 1 km de la ruche, le butinage est rentable. Au-delà la rentabilité diminue, jusqu’à 3 km où elle devient nulle. Les abeilles ne s’aventurent pas au-delà. Exceptionnellement, elles peuvent aller à plus de 5 km.

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– Les abeilles suivent toujours les mêmes voies, en évitant soigneusement de survoler les grandes étendues d’eau (mer, lacs) et de traverser les montagnes.

– Quand elles ont trouvé une aire de butinage, elles lui reste-ront fidèles jusqu’à la fin de la floraison, revenant toujours au même endroit tant qu’elles peuvent récolter quelque chose. Cette fidélité est une chose fort surprenante, car elle les conduit à ignorer d’autres aires de butinage qui seraient bien plus riches tant qu’elles n’ont pas épuisé la leur.

Nous expliquons, par ailleurs, comment les butineuses renseignent leurs compagnes sur la position et l’importance des aires de buti-nage : par leurs danses frétillantes qui forment un véritable langage. Mais venons-en au nectar.

Le nectar est le liquide sucré et parfumé que les abeilles butinent au sein des f leurs et dont la concentration permettra la transfor-mation en miel (le miel pouvant également provenir du butinage du miellat comme nous l’expliquons plus loin). Le nectar est essentiellement de l’eau (80 %) sucrée (20 %). Il y a toujours accumulation de sucre dans les tissus végétaux. Dans certaines conditions favorables, en particulier pendant la croissance de la plante, l’eau remonte des racines vers les extrémités en dissol-vant ce sucre. Quand ces conditions favorables sont interrom-pues, principalement lorsque la croissance de la plante prend f in, l’aff lux de liquide sucré n’étant pas interrompu, il se produit un engorgement.

Alors des glandes entrent en action : les nectaires, qui jouent à la fois le rôle de soupapes (pour faciliter ou interdire l’exsudation) et de pompes (pour permettre l’émergence de ce liquide sucré). La plupart des nectaires sont situés à l’intérieur des fleurs, mais il existe des

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nectaires extra-floraux, sous les feuilles. Les nectaires ont plusieurs stomates, chaque stomate sécrétant une gouttelette dont la réunion, en surface du nectaire, produit une goutte de nectar.

La nature et la composition du nectar varient de façon très sensible en fonction des plantes qui le produisent : il y a autant de variétés de nectar que de plantes : le nectar d’acacia est riche en fructose, celui de lierre en glucose, celui de rhododendron en saccharose… La nature du sucre prépondérant du nectar conditionne les propriétés du miel qui en sera issu, en particulier sa consistance (liquide pour les miels riches en fructose, par exemple). Ce qui varie également, pour un nectar donné, c’est la concentration en sucre, l’importance de sa dilution dans l’eau. Il peut y avoir des variations considérables, essentiellement en fonction des conditions météorologiques : d’une semaine à l’autre, le nectar de la même fleur peut contenir deux fois moins de sucre.

– Le nectar ne varie pas seulement dans sa composition, mais aussi et surtout dans le volume de sa production, cette variation étant fondamentale puisqu’elle conditionne l’importance des miellées. Les facteurs de cette inégalité de production de nectar sont :

– l’heure : elle joue un rôle dans la sécrétion de nectar : il semble, dans la majorité des cas, que les moments propices soient le milieu de la matinée et la fin de l’après-midi ;

– l’humidité du sol : elle influence directement la production de nectar, car initialement ce sont les racines de la plante qui puisent l’eau dans le sol pour diluer ensuite les sucres contenus dans les tissus végétaux, donnant naissance au nectar : un sol trop sec ralentira la production de nectar. L’idéal ce sont les périodes de pluie suivies d’un beau temps chaud, sec et ensoleillé : le sol, gorgé d’eau par la pluie, restitue son humidité à l’atmosphère par l’intermédiaire des

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nectaires activés par le soleil. Parfois, en été, un seul gros orage suffit à provoquer une abondante sécrétion de nectar pourvu que le lende-main le soleil tape dur.

4. La transformation du nectar en miel

a) La controverseL’abeille vole de fleur en fleur et aspire le nectar avec sa trompe,

remplissant son jabot avant de revenir à la ruche. Mais le nectar n’est pas le miel. Le nectar est avant tout de l’eau sucrée. C’est donc l’abeille qui va véritablement fabriquer le miel, par une concentration et une transformation biochimique dont l’homme a depuis longtemps percé le secret. Le miel donne lieu à une certaine ambiguïté : Est-ce un produit végétal ? Est-ce un produit animal ? Quelle est l’im-portance réciproque du nectar et de l’abeille dans son élaboration ? Faut-il dire apis mellifera ou apis mellifica, littéralement Abeille qui transporte le miel ou Abeille qui fabrique le miel ? Franchement, il y a des deux : sans nectar il n’y aurait pas de miel, mais sans abeille non plus. Le miel est tout à la fois un produit végétal et animal. Les végétaliens proscrivent le miel comme tous les produits d’ori-gine animale. Mais nous connaissons personnellement des magasins diététiques s’adressant exclusivement à des végétaliens qui vendent du miel « sous le manteau », reconnaissant ainsi implicitement la valeur alimentaire et thérapeutique d’un produit que leur éthique devrait leur interdire de proposer, au sens strict. Nous nous garde-rons bien de prendre parti, certains que nous sommes, de la richesse de cette complémentarité du végétal et de l’animal synthétisée par l’organisme de l’abeille, pour notre santé. Mais comment s’opère cette transformation ?

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b) La concentration du nectarL’appauvrissement du nectar en eau, et sa concentration en

sucre qui va de pair, reposent sur le principe de la trophallaxie qui caractérise tous les insectes sociaux (les abeilles aussi bien que les fourmis…). La trophallaxie consiste à échanger de la nourriture. Lorsque la butineuse revient à la ruche, le jabot plein de nectar, elle régurgite le nectar qui est absorbé par une abeille restant à la ruche, laquelle remplit son propre jabot. La butineuse repart en quête d’une nouvelle récolte : ce qui se passe alors au sein de la ruche ne la concerne plus. L’abeille qui a recueilli le nectar de la butineuse régurgite à son tour le contenu de son jabot sur la langue d’une de ses sœurs, laquelle procédera de même… et ainsi de suite. Cette circulation du nectar d’abeille en abeille, merveilleuse illustration de la cohésion sociale de leur société, concentre peu à peu le nectar en éliminant l’eau. Au fur et à mesure que le sucre devient prépondé-rant, le nectar devient miel.

Ouvrons une parenthèse pour évoquer l’adaptation du tube digestif de l’abeille à cette concentration du nectar : la bouche de l’abeille se prolonge par l’œsophage qui ne débouche pas sur l’es-tomac, contrairement au tube digestif humain, mais sur une poche appelée jabot, fermée à l’amont par une valvule, véritable soupape autorisant ou condamnant le passage vers l’estomac. L’abeille peut donc à volonté faire progresser le nectar entre la bouche et le jabot, court-circuitant le reste de son tube digestif.

Mais, pendant cette succession d’absorptions et de régurgitations qui permettent la concentration du nectar, une véritable transfor-mation s’opère sans laquelle le miel ne serait pas le miel mais simple-ment du nectar dont l’abeille aurait éliminé la plus grande partie de l’eau.

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c) La transformation du nectarPendant la concentration, les abeilles incorporent au nectar des

sécrétions de leurs glandes salivaires riches en ferments, en diastases qui vont transformer les polysaccharides du nectar en sucres simples, fructose et glucose. La principale de ces diastases est l’invertase. Ainsi, le produit fini (pour parler en termes « industriels » ) sortant de « l’usine » abeille sera immédiatement assimilable par l’organisme de la personne qui le consommera. L’abeille nous donne un miel prédigéré.

Aux termes d’une concentration et d’une transformation conve-nables, le nectar, devenu miel, va être entreposé dans les alvéoles de la ruche où les abeilles vont « l’affiner » pour lui donner une forme achevée, définitive : c’est la maturation. Elle dure trois ou quatre jours, selon la chaleur qui règne au sein de la ruche. Les ouvrières déposent le miel dans les alvéoles et battent des ailes pour assurer une bonne ventilation de façon à éliminer encore un peu de l’eau en excès. C’est la concentration ultime, grâce à laquelle le miel ne contient plus qu’environ 20 % d’eau. La proportion inverse du nectar initial.

Ainsi « achevé », le miel, suffisamment riche en sucre, ne fermen-tera pas. L’abeille peut alors fermer l’alvéole. L’operculation conser-vera parfaitement le miel protégé par le bouchon de cire.

À chaque vol, la butineuse peut ramener jusqu’à 40 mg de nectar à la ruche. Or, pour fabriquer 1 kg de miel, les abeilles doivent effectuer 50 000 vols. Plusieurs milliers d’abeilles partent butiner en même temps lorsque les conditions sont favorables. Certains jours de miellées exceptionnelles, une ruche peut produire 6 kg de miel. La place arrive à manquer pour stocker le miel, et les abeilles inves-tissent les cellules du couvain, ce qui implique un ralentissement de

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l’activité de la reine : c’est le blocage naturel de la ponte. Les apicul-teurs peuvent l’éviter, avec les ruches à cadres mobiles, en posant des hausses en temps opportun.

5. Le miellat

Le miellat est le liquide sucré et visqueux qui recouvre les feuilles de certains arbres (épicéa, sapin, pin, mélèze, chêne, peuplier, frêne, tilleul, bouleau, érable), liquide sécrété par certains insectes (coche-nilles et pucerons) qui se nourrissent de la sève de ces arbres, et butiné par les abeilles au même titre que le nectar des fleurs.

Le promeneur non averti peut s’étonner de rencontrer des ruchers importants et en pleine activité dans certaines forêts où il n’y a pas une seule fleur. Le consommateur non informé ne comprend pas qu’il puisse trouver du miel de sapin : il n’a jamais vu un sapin fleurir ! Or, dans son esprit, il associe le miel à l’abeille et l’abeille à la fleur. Il se trompe. Il y a bien quelques – rares – fleurs dans les clairières des forêts, en particulier celles des framboisiers qui peuvent couvrir des surfaces d’une certaine importance, mais le « miel de forêt » ne doit rien au nectar des fleurs : il dérive du butinage du miellat par les abeilles. Le miel de forêt est appelé à prendre une place plus impor-tante dans l’avenir étant donné l’évolution actuelle de l’agriculture : remembrements, monoculture, diminution des surfaces de plantes fourragères, emploi généralisé de désherbants et de pesticides toxi-ques. L’âge d’or des fleurs est bien loin, pour le plus grand malheur des abeilles… et des apiculteurs. Ceux-ci se tournent vers la forêt, relativement mieux épargnée par les agressions de l’homme et les perturbations écologiques qu’elles entraînent, vers la forêt source de nourriture pour leurs abeilles : le miellat.

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Malheureusement pour les apiculteurs, la récolte de miel en forêt est plus aléatoire : en effet, les facteurs climatiques sont prépondé-rants quant à la production de miellat par les pucerons et les coche-nilles. Les bonnes années sont exceptionnelles (cela explique le prix élevé du miel de sapin) : il faut un automne doux suivi d’une longue période de sécheresse, l’été suivant, avec des journées très chaudes entrecoupées de nuits froides. L’année 1976 fut exceptionnelle, pour la production de miel de forêt. Nous n’oublierons jamais la fréné-tique activité des abeilles autour des ruches, lors d’une balade faite avec M. Mettler dans un de ses ruchers situés à la lisière d’un bois de sapin. C’était en juillet 1976. Il y avait sur les Vosges comme un couvercle d’air chaud et sec, parfaitement immobile. Dans cette atmosphère irrespirable, le bourdonnement des abeilles m’impres-sionna. Notre ami ne savait pas où donner de la tête : chaque ruche avait deux hausses, et le travail ne manquait pas à la miellerie. Mais de telles miellées sont vraiment rares : tous les cinq ans, et encore…

Les pièces buccales de l’abeille – en particulier la trompe – sont inadaptées à la récolte de la sève des plantes à l’intérieur de celles-ci. Elles se limitent à prélever les sécrétions externes des nectaires. Mais il existe certains insectes hémiptères qui ont eux la possibi-lité de pénétrer dans l’intimité des plantes grâce à une morphologie adaptée : les pucerons et les cochenilles ont un organe de nutrition très spécialisé se terminant par une gaine effilée qu’ils enfoncent dans les tissus végétaux pour aspirer la sève.

Ces insectes se gorgent de sève. En une heure, ils peuvent ingur-giter une quantité de sève égale à leur propre poids ! Il est bien évident, dans ces conditions, qu’ils n’assimilent qu’une infime quantité de cette sève en guise de nourriture. La quasi-totalité de la sève qu’ils absorbent avec voracité ne fait que traverser leur corps, leur anatomie

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étant adaptée à ce processus étonnant : leur tube digestif possède un organe appelé chambre filtrante qui leur permet de court-circuiter l’essentiel de l’intestin. La plus grande partie de la sève prend ainsi un « raccourci », n’étant pas totalement soumise aux contraintes de la digestion. Elle subit malgré tout une certaine modification biochi-mique : le miellat qui en résulte est différent de la sève initiale.

Le puceron – ou la cochenille – expulse cette sève transformée en miellat par des contractions de l’intestin. Une goutte se forme à l’ori-fice de celui-ci. Elle grossit jusqu’à ce que son propre poids provoque sa chute, ou bien l’insecte la fait tomber avec une de ses pattes. La goutte tombe alors sur une feuille. On comprend pourquoi ce sont les feuilles des branches les plus basses qui sont surtout recouvertes de miellat.

Les espèces sont plus ou moins bonnes productrices de miellat. Chez le puceron, on connaît surtout le Cinara Piceæ, et chez la cochenille le Physokermès.

Les miellats contiennent un peu moins de sucres que les nectars, mais sont plus riches en acides aminés et oligo-éléments. Le miellat issu du mélèze contient un sucre – le mélézitose – qui cristallise très vite, au sein même de la ruche, dans les alvéoles.

Ce miellat, appelé « Manne de Briançon », contrarie les apicul-teurs pour l’extraction du miel. D’une façon générale, les miels issus de miellats sont plus foncés que les miels de nectars.

Le plus recherché et le plus cher de tous les miels, le miel de sapin, a une indéfinissable couleur brun-noir à reflets verts, un goût résineux et aromatique. Le plus apprécié est celui des Vosges.

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6. Le travail en miellerie

a) Le prélèvement des cadresLa récolte du miel a lieu à des époques variables selon les variétés

et les régions. En France, elle dure de fin mai à fin septembre. Le premier miel récolté est celui de colza. La seconde récolte est celle d’acacia, en juin. Le miel de sapin se récolte au mois d’août, celui de bruyère en septembre. Mais, d’une année à l’autre, les dates peuvent varier sensiblement, pour une même variété et dans la même région, en fonction des conditions météorologiques qui peuvent avancer ou retarder la floraison.

L’apiculteur doit être très vigilant avant la récolte : il est indis-pensable que le miel soit bien mûr, une concentration insuffisante pouvant avoir de graves conséquences par la suite (le miel trop riche en eau peut fermenter).

Il ne faut extraire que les cadres dont la quasi-totalité des rayons sont pleins de miel, en veillant bien à ce que les cellules soient operculées (signe d’une bonne maturation). Il ne faut pas toucher au miel qui entoure le couvain car les nourrices en ont besoin pour nourrir les larves. Dans la majorité des cas, l’apiculteur ne prélève que les cadres situés dans les hausses.

L’apiculteur doit opérer, s’il le peut, avant la fin de la miellée, par temps calme, en ayant pris soin de bien enfumer de façon à refouler les abeilles dans le corps de la ruche : les hausses qu’on enlève doivent contenir le moins d’abeilles possibles.

Les apiculteurs ont parfois bien des difficultés à enlever les cadres, lorsque les abeilles ont propolisé les espaces qui les séparent.

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Le miel

27

Une fois les cadres enlevés, l’apiculteur entreprend alors un travail bien particulier : le travail en miellerie, pour lequel rien ne remplace l’expérience.

b) La désoperculationLes rayons retirés des hausses sont operculés : chaque cellule est

fermée par un bouchon de cire légèrement concave qui protège le miel. Le premier travail en miellerie consiste à enlever ces opercules de cire qui empêcheraient le miel de s’écouler dans l’extracteur.

L’apiculteur utilise un couteau à désoperculer qu’il trempe dans l’eau chaude au préalable (pour ramollir la cire). L’usage de couteaux élec-triques tend à se généraliser aujourd’hui.

La désoperculation se fait sur chaque face. du rayon, bien entendu. L’apiculteur doit prendre soin de ne pas faire trop de dégâts en brisant la cire.

Mais le miel n’est pas libéré pour autant de ses alvéoles. Le passage à l’extracteur est nécessaire pour cela.

c) L’extractionEn retirant le miel des alvéoles, il faut prendre soin de ne pas

abîmer les rayons car ils doivent resservir pour la prochaine récolte. L’extraction du miel repose sur le principe de la force centrifuge. L’extracteur est un cylindre au centre duquel tourne un pivot vertical prolongé à sa partie supérieure par une traverse à laquelle on fixe les cadres. L’axe central tourne – traditionnellement grâce à une mani-velle, aujourd’hui avec un moteur électrique – entraînant les rayons dans son mouvement rotatif. Le miel est extrait des cellules sous l’effet de cette force centrifuge, et il est projeté sur les parois du

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261

Table des matières

Le mieL

Le mieL  11

1. Historique 112. Les sucres et le miel 123. Le butinage du nectar 164. La transformation du nectar en miel 20

a) La controverse 20

b) La concentration du nectar 21

c) La transformation du nectar 22

5. Le miellat 236. Le travail en miellerie 26

a) Le prélèvement des cadres 26

b) La désoperculation 27

c) L’extraction 27

d) La maturation 28

e) Non au chauffage 29

f) Étiquetage et pureté du miel 30

7. La composition du miel 328. Les propriétés organoleptiques du miel 33

a) Couleur 33

b) Odeur 33

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Apithérapie

262

c) Saveur 34

d) Densité 34

e) Consistance 34

f) Cristallisation 35

9. Le miel en question 37

Les propriétés thérapeutiques des mieLs  39

1. Propriétés générales 392. Propriétés spécifiques des miels les plus courants 413. Propriétés des autres miels 48

a) Miels millefleurs 48

b) Miels en rayons 49

c) Miels d’importation 49

d) Principales indications de variétés de miels plus rares 51

4. Utilisations particulières du miel 52a) Injections intraveineuses 52

b) Mellites 52

c) Gargarismes 52

d) Applications externes 53

e) Cataplasmes 53

f) Aromels 53

5. Recettes à base de miel 53a) Petits-déjeuners au miel 53

b) Nougat 54

c) Pastilles au miel 54

d) Pain d’épices 54

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263

Table des matières

e) Hydromel 55

f) Grog 56

6. Le miel et les produits de beauté 56

Le poLLen

qu’est-ce que Le poLLen ?  61

La fécondation des fleurs 61La pollinisation 61La récolte du pollen par les abeilles 62Les pelotes de pollen 63La récolte du pollen par les apiculteurs 64Le séchage du pollen 65Composition 65Indications 66

L’action reminéraLisante du poLLen  68

Calcium 68

Magnésium 68

Phosphore 69

Potassium 69

Fer 70

Zinc 70

Sélénium 70

Cuivre 71

Soufre 71

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Apithérapie

264

intérêt du poLLen en cas d’ostéoporose  73

Pour les os, il ne fait pas bon vieillir 73Un traitement naturel 74

Apport de calcium 74

Apport de vitamine D 76

Le poLLen, nutriment « roi » des probLèmes  de prostate  78

Précieux bêta sitostérol 78Anatomie 78Les 3 affections de la prostate 79

La prostatite 79

Le cancer de la prostate 80

L’hypertrophie bénigne de la prostate 80

De 20 à 200 grammes ! 80Les conséquences de l’hypertrophie 81Des signes qui ne trompent pas 82Allez-vous vous faire opérer ? 84Comment agit le pollen ? 85Richesse en zinc 85En résumé 86

apport du poLLen dans Le traitement  de L’insuffisance veineuse  88

L’insuffisance veineuse 88Un traitement naturel 89Hygiène complémentaire 90

La réguLation de La constipation  

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265

Table des matières

fonctionneLLe chronique par Le poLLen  93

Ralentissement du transit 93Les stigmates des constipés 94Les constipations occasionnelles 95

Alitement 95

Changement des habitudes 95

Grossesse 96

Les constipations fonctionnelles chroniques 96L’irrespect de l’hygiène 96

Les erreurs alimentaires 97

La sédentarité 98

Le stress 98

L’insuffisance hépatique 98

Les causes endocriniennes 99

Les causes iatrogènes 99

L’action inverse de certains laxatifs 100

Les affections induites par la constipation 100La diverticulite 100

La péritonite 101

L’appendicite 101

Les hémorroïdes 102

La nécessité d’une réforme alimentaire 102Les céréales complètes 103

Les légumes 104

Les fruits 105

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Apithérapie

266

Le poLLen est bénéfique pour Les yeux  108

Anatomie et physiologie de l’œil 109La cataracte 111La dégénérescence maculaire 112Des composants bénéfiques 113

LA pRopoLiS

qu’est-ce que La propoLis ?  117

Comment elle est produite 117Utilisation de la propolis par les abeilles 118Embaumement 119À propos de l’effet placebo 120Déjà, chez les Égyptiens 121Usages traditionnels de la propolis 121Stradivarius lui-même 122Un authentique antibiotique naturel 123Alternative naturelle 125Indications de la propolis 125

rôLe de La propoLis dans L’hygiène  buccodentaire  128

La carie dentaire 129La pulpite 130L’abcès dentaire 131La gingivite 132La parodontite 133La stomatite et la glossite 134

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267

Table des matières

Résumé des indications de la sphère buccodentaire 135Des études confirment 136Deux cas de pratique clinique 138

en cas de rhume, prenez vite  de La propoLis  140

Une affection virale 140Évolution du rhume 141Soins d’hygiène naturelle en cas de rhume 142

contre La grippe, stimuLez votre immunité avec La propoLis  144

La peste noire 144Antibiorésistance 146La grande peur de 2003 147La nouvelle grippe affole les experts 150Faut-il se faire vacciner ? 153Un redoutable mutant 154Opacité de l’information 156Qui est menacé ? 157Chez nous, en France 160

action de La propoLis en cas de candidose  163

La propoLis, active contre La cystite  urinaire  167

Alternative aux antibiotiques 167Cystite aiguë, cystite chronique 167La crise de cystite 168

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Apithérapie

268

L’action purificatrice de La propoLis  dans nos intestins  171

Une intense fermentation 171L’effet barrière 172L’équilibre de notre écosystème intestinal 173Une station d’épuration 174

La propoLis aide à soigner L’uLcère  gastrique  176

Anatomie 176Physiologie 177

Mécanique 177

Chimie 177

Les « problèmes » gastriques 178Facteurs de risques 179

Les agressions extérieures 179

Une bactérie agressive 181

Les facteurs endogènes 181

En résumé 182

action de La propoLis contre Le psoriasis  183

Des plaques rouges sur la peau 183Les différentes formes de psoriasis 184Différentes causes 186Le traitement 186

La propoLis apaise La conjonctivite  188

Conséquences de l’inflammation 188

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269

Table des matières

Différentes causes 188Hygiène naturelle 189

LA geLée RoyALe

qu’est-ce que La geLée royaLe ?  193

Un nutriment qui prolonge la vie 193La gelée royale entre dans l’histoire 194Les stars de la chanson et du cinéma aussi… 195Le complément alimentaire anti-vieillissement 196Comment se présente la gelée royale ? 197Une composition d’une richesse incomparable 198Les 3 molécules « miracles » de la gelée royale 201

L’acide pantothénique 201

L’acide 10-hydroxy-2-décénoïque (10-2 HDA) 202

La Royalisine 203

Une fabuleuse richesse protéique 204De multiples propriétés bénéfiques 207Les principales indications 209Sous quelle forme faut-il prendre la gelée royale ? 210Votre sécurité 212

La geLée royaLe, notre meiLLeure arme contre La fatigue  214

Que de symptômes ! 215Troubles fonctionnels 215

Troubles du sommeil 215

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Apithérapie

270

Troubles somatiques 215

Troubles digestifs 216

Troubles du comportement alimentaire 216

Troubles musculaires 216

Troubles cognitifs 217

Troubles émotionnels 217

Troubles affectifs 217

Troubles psychologiques 218

Troubles sexuels 218

Vous avez le choix 218

L’action anti-vieiLLissement de La geLée  royaLe  220

Les radicaux libres 220Les méfaits des radicaux libres 222Les antioxydants 224Les nutriments anti-vieillissement de la gelée royale 225

Vitamine C 225

Vitamine E 226

Bêta carotène 227

Zinc 227

Sélénium 228

La geLée royaLe stimuLe La vigueur  sexueLLe mascuLine  229

Anatomie et physiologie de la verge 229Le mécanisme de l’érection 230

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271

Table des matières

La tumescence 230

La rigidité 231

L’éjaculation 232

La détumescence 232

Les causes de l’impuissance masculine 233Causes organiques 233

Causes psychiques 235

Que faire en cas d’impuissance ? 235

La geLée royaLe stimuLe La Libido féminine 237

À tous les âges de la vie d’une femme 237Stimulation de la libido 238

La geLée royaLe aide à passer Le cap  de La ménopause  240

L’âge critique 240Les bouffées de chaleur 242Symptomatologie de la ménopause 243L’alternative 245Le THS (Traitement Hormonal de Substitution) 246

action anti-âge de La geLée royaLe  sur La peau  248

Anatomie de la peau 248L’épiderme 248

Le derme 250

L’hypoderme 250

Les fonctions de la peau 251

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Apithérapie

Protection 251

Excrétion 251

Régulation thermique 251

Réception sensorielle 252

Synthèse de la vitamine D 252

Le vieillissement cutané 252

Les facteurs intrinsèques ou chronobiologiques 252

Les facteurs extrinsèques ou actiniques 252

Les manifestations du vieillissement 253

Les mécanismes et les causes du vieillissement cutané 253

Crispations dermiques 255

Diminution de la production hormonale 255

Radicaux libres 256

Rayonnement solaire 256

Besoins spécifiques à chaque âge de la vie 257Indications de la gelée royale concernant la peau 258

bibLiographie  260

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