Le magazine du Département de la Charente-Maritime...

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N°51 Juillet 2014 Le magazine du Département de Destination vélo lire page 4 Le Poitou-Charentes avec l’Aquitaine Édito page 3

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N°51 Juillet 2014

Le magazine du Département de

Destination vélo lire page 4

Le Poitou-Charentes

avec l’Aquitaine Édito page 3

Sommaire n°51 Juillet

2014

Au moment où le Gouvernement tente de mettre en œuvre un bouleverse-ment assez désordonné de notre organisation territoriale, je me permets de vous faire part de ma réflexion.

Je suis, moi aussi, favorable à la création d’un nombre restreint de grandes Régions, autour de métropoles à l’échelle européenne. Au sein de ces grandes Régions, qui auront en charge les projets structurants, les Départements devront, à mes yeux, continuer à gérer le quotidien.

• Le Poitou-Charentes doit fusionner avec l’Aquitaine (et peut-être aussi avec le Limousin ?), avec Bordeaux comme métropole.

Pour appuyer ce souhait nous pourrions remonter au XIIe siècle et à Aliénor d’Aquitaine !

Mais ce rappel historique n’est pas inutile car il permet de mieux comprendre les liens économiques et culturels (sans parler du rugby !) qui unissent nos territoires.

Pour la Charente-Maritime, le rapprochement avec Bordeaux et l’Aquitaine est une évidence. C’est ce choix du Grand Sud Ouest qu’ont déjà fait, pour notre Département, de nombreux groupes industriels et des structures administratives, professionnelles et d’information.

• Mais, en même temps, les Départements doivent être confortés dans leurs missions de proximité, d’aménagement du territoire et d’interlocuteurs de la ruralité.

La suppression des Départements, dont le Gouvernement semble vouloir accélérer le calendrier, laissant entrevoir de fumeuses économies, fait planer de graves menaces.

Menaces sur nos services publics, et pas seulement dans les cantons ruraux : qui financera les collèges, l’entretien et la sécurisation des routes, les centres d’incendie et de secours, les gendarmeries ; qui aidera les Communes à conserver leur bureau de poste, à maintenir une activité économique et commerciale de proximité ?…

Menaces aussi sur les solidarités sociales, les aides aux personnes âgées et handicapées, les exclus de la croissance, l’enfance en difficulté, mais aussi les politiques culturelles et sportives…

Dans une grande Région, forte et dynamique, les Départements doivent continuer à répondre aux défis de la proximité pour le bien-être de tous.

Nous allons donc nous battre avec vous pour la grande Région que nous souhaitons et un Département de la Charente-Maritime conforté, géré par des élus démocratiquement élus pour cette mission dans des cantons correspondant à notre vie quotidienne.

Très sincèrement.

« La Charente-Maritime et notre future Région »

La Charente-Maritime est le magazine du Département de la Charente-Maritime.85 boulevard de la République CS 60003 17 076 La Rochelle CEDEX 9 Tél. 05 46 317 000 Fax 05 46 31 17 17 E-mail : [email protected] de la publication : Dominique Bussereau Co-directeur de la publication : Jean-Louis Frot Rédacteur : François Blazy Maquette et mise en page : RC2C La Rochelle Crédit photo : voir mentions Photo couverture : Joël Damase Photo édito : Mélanie Chaigneau Impression : Imprimerie Vincent Imprimé sur papier recyclé N° ISSN : 1639-0393 Dépôt 3e trimestre 2014

Édito

6 Culture - Patrimoine Le Centenaire de la Première Guerre mondiale aux Archives départementales.

7 Spectacle équestre à Dampierre-sur-Boutonne. Ars-en-Ré, village de pierres et d’eau.

5Vous n’avez pas reçu ce magazine dans votre boîte aux lettres ?Signalez-le au Conseil général (coordonnées page ci-contre). Une distribution dans tous les foyers de la Charente-Maritime est normalement effectuée.

10 Infrastructures Les priorités 2014-2020 en Charente-Maritime.

12 Économie Horizon Chine : les fruits de la mission multisectorielle. Conférence économique et soutien aux mytiliculteurs.

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Dominique BUSSEREAUPrésident du Conseil général de la Charente-Maritime

4 Tourisme La Charente-Maritime, 2e « destination vélo » de France.

5 Département Le Stade Rochelais retrouve le Top 14.

La tournée 2014 de « Bienvenue chez vous ».

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8 Patrimoine Site du Fâ : un port gallo-romain resurgit du passé.

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Retrouvez la Charente-Maritime sur et• twitter.com/departement17• facebook.com/lacharentemaritime

Des ermites aux touristesIl n’est pas besoin de remonter aux temps de l’ermitage

chrétien pour comprendre que le site de Mortagne-sur-

Gironde a toujours été privilégié.

Son histoire est jalonnée d’événements qui le prouvent :

enjeu de combats franco-anglais, puis principauté, Mortagne

est devenue un port important avec le creusement du bassin

à flot au XVIIIe siècle, au pied de la « ville haute ».

Port militaire, port de commerce, accueillant cargos et

navires de la Royale, port de pêche également, il est

aujourd’hui quasi-entièrement consacré à la plaisance.

Au bord de l’estuaire de la Gironde, dont il est l’un des

joyaux, ce Village de pierres et d’eau, également étape d’une

voie verte d’où l’on bénéficie d’un panorama exceptionnel,

est un site touristique très fréquenté.

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13 Département Les maires du département à la Maison de la Charente-Maritime.

14 Tribune Expression des groupes politiques.

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Le « Stade » retrouve le Top 14 !

Accueil Vélo©

Vélodyssée® : projets et actions pour 2014-2016

4 300 kilomètres !

Destination vélo DÉPARTEMENT5TOURISME4 Sports

La marque nationale Accueil Vélo© regroupe 4 catégories de services pour les touristes itinérants à vélo : les hébergements, les loueurs de vélo, les sites touristiques et les offices de tourisme. Les professionnels s’engagent à proposer un accueil et des services dédiés, en respectant la charte de qualité nationale.

Elle garantit ainsi l’accueil de touristes à vélo chez des prestataires situés à moins de 5 km de l’itinéraire, et repérables par le logo Accueil Vélo©.

• À la suite de l’engagement du Département depuis son ouverture en juin 2012, la Vélodyssée® est le premier axe concerné. 110 établissements ont obtenu la marque Accueil Vélo© sur son itinéraire.

La volonté du Département et de Cha-rente-Maritime Tourisme est de déployer la marque sur l’ensemble de la Charente-Ma-ritime, dans le sillage de la signature d’un « engagement de pilotage » entre CMT et France Vélo Tourisme.

La marque Accueil Vélo© pourra alors être attribuée aux prestataires situés le long de tous les grands itinéraires.

Le 11 février 2014, Charente-Maritime Tourisme et le Conseil général de la Charente-Maritime ont accueilli le Comité de pilotage de la Vélodyssée®, au sein duquel sont représentés 9 Départements et 3 Régions.

Charente-Maritime Tourisme a été désigné coordinateur national des projets et actions pour la période 2014-2016.

En 2014, les priorités du Département portent sur 3 domaines principaux :- La mise en place d’un protocole d’entretien commun afin de garantir

la sécurité des itinérants.- La mise en place de panneaux Relais Information Service présentant

aussi le patrimoine à découvrir.- Le suivi et l’évaluation de la fréquentation.

Initié en 2004, le Plan Départemental des Cheminements se décline en trois axes :

• La réalisation en maîtrise d’ouvrage départementale d’axes structurants de randonnée pédestres et cyclables.

• L’aide aux porteurs de projets locaux pour la création d’un maillage local de circuits de randonnées pédestres et cyclables qui se greffent aux axes structurants (les pistes cyclables de La Rochelle, l’île de Ré et d’Oléron par exemple).

• La mise en place du Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et de Randonnées (PDIPR).

Au total, l’offre représente aujourd’hui, toutes pratiques confondues, plus de 4 300 km, qui se répartissent en :

• Plus de 700 km (711 en 2013) de grands itinéraires : eurovéloroutes (n°1, la Vélodyssée, et n°3), véloroutes (n°43 et n°92) et voies vertes. Il y a 6 voies vertes, parfois empruntées aussi par les (Euro)Véloroutes. Elles sont ouvertes

exclusivement aux piétons, aux cyclistes, aux rollers, aux PMR (Personnes à Mobilité Réduite) et, en certains endroits, aux chevaux, ce qui exclut tout moyen de locomotion motorisé.

• 600 km de pistes cyclables, principalement localisées dans les îles d’Oléron et de Ré et en agglomération ;

• Plus de 3 000 km (3 029) répartis sur 269 « circuits » recensés et dédiés aux pratiques du cyclotourisme (VTT, VTC…).

Derrière le Bas-Rhin, et devant la « Savoie-Mont Blanc », la Charente-Maritime est une nouvelle fois sur un podium national !

En l’occurrence, il s’agit des Trophées de la Destination vélo 2014, initiés par la Fédération française de cyclotourisme.

Cette distinction, décernée par un jury de spécialistes, récompense la politique que mènent le Département et Charente-Maritime Tourisme depuis de nombreuses années pour développer et aménager un réseau de plus en plus dense d’itinéraires cyclables, favoriser les liaisons douces et contribuer à faciliter le tourisme à vélo en multipliant services et prestations.

u terme d’une très belle saison, ponctuée par 21 victoires, 1 match nul et 8 défaites, l’Atlantique Stade Rochelais a conquis le droit de disputer les matches d’accession au Top 14.

Après une demi-finale à domicile, que les jaune et noir ont gagnée 35-18 contre la Section paloise, c’est à Bordeaux, au stade Chaban-Delmas, le

dimanche 25 mai, qu’ils ont disputé la finale contre le SU Agen.

Une belle victoire, acquise de haute lutte, (31-22) permet ainsi aux poulains de Vincent Merling d’accéder de nouveau au Top 14, l’élite de l’Ovalie.

Fidèle partenaire du Stade Rochelais, qu’il soutient dans le succès comme dans l’adversité, le Département partage pleinement la joie des dirigeants et joueurs du club et de ses formidables supporters.

La Charente-Maritime a, en outre, parrainé le dernier match de la saison régulière, pour la venue à Marcel Deflandre du leader, déjà champion de Pro D2, le Lyon Olympique Universitaire. C’était le dimanche 11 mai, et le LOU avait gagné d’un point (27-26) devant une affluence record.

Défaite sans conséquence, comme l’a prouvé la suite.

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Itinéraires et pistes cyclables

en Charente-Maritime

Bienvenue chez vous !

Les rendez-vous de 2014

La tournée 2014 de « Bienvenue chez vous ! » a été lancée le 27 mai à l’occasion de la foire mensuelle de Saint-Pierre d’Oléron.

Le camion est ensuite passé par Thénac, Givrezac, Charron, Châtelaillon-Plage, Brouage, Surgères, Montendre, Gémozac, Jonzac et Saint-Martin-de-Ré.

Il vous donne rendez-vous les :

- Mercredi 25 juin dans le canton de Saint-Agnant (6 jours de trottinettes)

- Mercredi 2 juillet à Royan (marché central)

- Dimanche 31 août à Pons-Avy (meeting aérien)

- Lundi 1er septembre à Saintes (foire mensuelle)

- Vendredi 5 septembre à Matha (foire mensuelle)

- Samedi 6 septembre à Rochefort (mise à l’eau de l’Hermione)

- Lundi 8 septembre à Saujon (foire mensuelle)

- Samedi 13 septembre à Port d’Envaux (fête des Lapidiales)

- Dimanche 14 septembre à Taugon (fête des battages)

- Lundi 15 septembre à Pont l’Abbé d’Arnoult (fête de la mojhette)

- Samedi 20 septembre à Saint-Jean d’Angély (foire mensuelle)

- Dimanche 21 septembre à La Rochelle (marché de La Pallice).

Informations sur www.charente-maritime.fr

Sus aux moustiques !« S’informer, comprendre, agir ». Et signaler. Il s’agit des moustiques, et notamment du moustique tigre. Il est noir, rayé de blanc, originaire de l’Asie du sud-est, et vecteur potentiel de la dengue et du chikungunya.

Aussi l’EID Atlantique (Etablissement public interdépartemental pour la démoustication du littoral atlantique) a-t-il créé l’application iMoustique®, qu’il est possible de télécharger (c’est gratuit) et vous informe, vous conseille, vous initie à la reconnaissance des moustiques et vous permet même de signaler leur présence.

Renseignements à l’EID Atlantique, 1 rue Toufaire 17300 Rochefort - Tél. 05 46 88 12 34 - Email : [email protected] Internet : www.eidatlantique.eu

Environnement

Concours photo Le Département organise une nouvelle fois un concours photo numérique consacré à ses pôles-nature et espaces naturels sensibles.

Il comporte 3 catégories pour les plus de 16 ans (vie végétale et animale ; la nature insolite ; les paysages) et 1 catégorie « libre » pour les moins de 16 ans. Dans chaque catégorie, les 3 meilleures photos seront récompensées.

La date-limite de réception est fixée au 30 septembre.

Règlement complet et renseignements sur www.charente-maritime.fr

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CULTUREPATRIMOINE

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es documents sont d’une grande variété : carnets de route de « poilus », corres-pondances adressées aux proches, portraits émou-

vants, images du front, objets réalisés par les soldats pour les familles et pour trom-per l’angoisse, livrets militaires, citations et

médailles, documents illustrant la propa-gande et l’effort de l’arrière pour soutenir les combattants, journaux, cartes postales,

affiches annonçant les emprunts pour sou-tenir l’effort de guerre…

• L’exposition est d’abord l’occasion de rendre un respectueux hommage « à tous ceux, pour la plupart restés jusque-là anonymes, dont ces archives familiales révèlent le rôle durant la Grande Guerre ». Elle permet aussi de remercier nommé-ment tous les contributeurs.

Les panneaux et vitrines sont organisés autour de plusieurs thèmes : la guerre sous la plume et le crayon des soldats ; la vie des combattants ; la vie à l’arrière ; la fin de la guerre et la construction du souvenir.

La visite est accompagnée par un mon-tage audiovisuel comportant des lectures de correspondances. Et une cabine-son permet d’écouter certains témoignages de descendants des poilus enregistrés à l’occasion de la Grande collecte.

• L’exposition « Souvenirs familiaux de la Première Guerre mondiale », que le Dépar-tement est fier de proposer à un public que

l’on espère le plus large possible, contribue grandement au travail de mémoire collec-tive. Avec un aspect plus particulièrement émouvant puisqu’il s’agit uniquement de « documents » (au sens le plus large de ce terme) qui ont resurgi des tiroirs, des armoires ou des greniers à l’occasion de la Collecte du centenaire.

Les Archives départementales, qui dis-posent bien évidemment de leur(s) propre(s) fonds sur ce vaste sujet, pour-suivront ce travail au cours des prochaines années.

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Hommage(s) aux poilus

L’exposition « Souvenirs familiaux de la Première Guerre mondiale », que proposent les Archives départementales à leur site de La Rochelle, a été entièrement « mise en scène » à partir de certains des documents recueillis à l‘occasion de la Grande collecte de novembre 2013 (lire ci-dessous).

Exposition « Souvenirs familiaux de la Première Guerre mondiale » La Grande collecte aux Archives départementales - 35 rue François de Vaux de Foletier à La Rochelle.

Entrée libre. Du lundi au vendredi de 9 h à 17h30 (lundi : 10 h-17h30). Renseignements au 05 46 45 17 77.

À SAVOIR

Le site de Jonzac des Archives départementales proposera, en partenariat avec la Communauté de Communes de Haute-Saintonge, une exposition consacrée à « La Grande Guerre en Haute-Saintonge ».

La Grande Guerre en Haute-SaintongeCette exposition sera ouverte au public le vendredi 19 septembre, la veille des Journées du patrimoine 2014.

Elle sera composée des fonds des contributeurs au site de Jonzac (un peu plus de 80 sur les 300 du département).

Afin de parfaire la pré-paration des commé-morations du cente-naire de la Première Guerre mondiale, une Grande collecte a été organisée en France en novembre 2013.

Elle a permis de com-pléter les fonds publics d’archives, et ainsi d’ « enrichir la mémoire collective », en s’adres-sant directement aux familles ayant conservé des témoignages (cor-respondances, photos, objets…) de la « Grande Guerre ».

Ces documents ont été numérisés, photographiés, répertoriés… Ils pouvaient être restitués ou confiés défi-nitivement.

Les Archives départementales de la Cha-rente-Maritime ont participé à cette Grande collecte. Et les Charentais-Mari-times, qu’ils le soient depuis plusieurs gé-nérations ou plus récemment, ont répondu massivement à l’appel.

Le bilan est très satis-faisant, puisque 300 fonds ont été collec-tés sur l’ensemble des deux sites (La Rochelle et Jonzac) soit davan-tage que dans d’autres départements « atlan-tiques » pourtant plus peuplés, comme la Gironde ou la Loire-Atlantique.

Environ 7 000 images numériques ont été réalisées ; et une di-zaine de contributeurs ont été enregistrés.

C’est à partir de cette collecte qu’ont été élaborées les exposi-

tions proposées aux Archives départemen-tales de La Rochelle jusqu’au 20 août, et de Jonzac à partir du 19 septembre (lire ci-dessus).

Par ailleurs, les Archives ont envoyé une cinquantaine d’histoires de vie pour une mise en ligne sur Europeana 1914-1918, bibliothèque numérique européenne (www.europeana1914-1918.fr).

Grande collecte : de nombreux contributeurs

Sites en ScèneCentenaire de la Première Guerre mondiale

Villages de pierres et d’eau

L’Audacieuse : le « site en selle » de l’été

Bons baisers de...

un des temps forts de l’été 2014 en Charente-Maritime sera sans conteste la création du spectacle équestre « L’Audacieuse »,

les 7, 8, 9 et 10 août, au pôle-nature de l’Asinerie du Baudet du Poitou, à Dampierre-sur-Boutonne.

Labellisée par la Mission nationale du centenaire de la Première Guerre mondiale, et intégrée au programme des Sites en Scène 2014 que pilote le Département, cette création permet de rappeler que la Grande Guerre a été la dernière pendant laquelle furent mobilisés chevaux, mules et ânes. Et que 760 000 équidés ont été tués, en France, pendant ce conflit.

« Audacieuse » est le nom de la jument de Joseph, laboureur à Dampierre-sur-

Boutonne. En 1914, il a d’abord voulu la cacher mais, ensemble, ils durent rejoindre l’artillerie. Pendant plusieurs mois, ils ont fait leurs classes : entraînements, manœuvres, dressage des jeunes chevaux, ânes et mulets devant rejoindre le front. Pendant ce temps, les femmes ont appris le métier des hommes…

Sur cette trame, Mario Luraschi a mis en scène un spectacle équestre, sur un récit imaginé par Jean-Jacques Mauriat et une musique originale de Frédéric Laforêt.

Ce spectacle, qui mobilise 50 chevaux, 60 cavaliers et figurants, et 10 cascadeurs, « associe des moments très divers qui permettent de présenter des figures d’équitation variées ».

L’

Appel à bénévoles : l’association de Sauvegarde du Baudet du Poitou (SABAUD), partenaire du spectacle, a besoin de bénévoles logistiques (technique, organisation) et de bénévoles « acteurs figurants ». Renseignements au pôle-nature : tél. 05 46 24 68 94 - [email protected]

Chères lectrices, chers lecteurs

Après Clion-sur-Seugne en 2011, Saint-Sauvant en 2013 et Saint-Savinien-sur-Charente en 2013 (« Charente-Maritime » n° 38, 43 et 47), c’est d’un autre Village de pierres et d’eau que je vous adresse cette petite carte postale.

Au « nord-ouest » de l’île de Ré, Ars-en-Ré est d’abord connu par le clocher, culminant au moins à 40 mètres, de son église Saint-Étienne, qui date pour l’essentiel du XVe siècle. La célébrissime flèche en noir et blanc servait de repère aux marins. Ce qu’on appelle un amer (et donc, pour les natifs, l’amer-patrie).

L’autre « monument » visible sur les anciennes cartes postales était la che-minée de la raffinerie de sel. Elle a été détruite il y a une trentaine d’années. L’ancien Manoir (XVIe) du Sénéchal, au coin de la rue Gambetta, a été heureu-sement préservé. Ainsi que la Redoute du Martray (fin XVIIe) et la batterie Kora-

Karola (mi-XXe), vestiges de dispositifs de défense conçus respectivement par Vauban et von Rundstedt.

Aujourd’hui, les ouvrages de défense sont réalisés par la Communauté de Com-munes de l’île de Ré et le Département de la Charente-Maritime et « l’ennemi »

se prénomme par exemple Xynthia ou Christine.

Ars, il est vrai, est un village d’eau(x) s’il en est. La mer et les marais, dont certains sont encore « salants », en font à la fois son charme et sa fragilité. L’Océan baigne la commune au nord, dans le Fier, espace magique menacé d’envasement et d’ensablement, et au sud, luttant contre des digues qui ne concèdent de (mini) plage qu’à la Grange.

Dans le port, il n’y a plus de pêcheurs allant boire leur coup chez Ulysse ou au Commerce, mais plus de 500 bateaux de plaisance amarrés aux deux bassins de la Prée et de la Criée.

L’air marin a iodé mon séjour dans ce séduisant village de pierres et d’eau, séjour ponctué par une balade à vélo dans les nombreuses rues et ruelles pleines de charme, valorisées par un vaste programme communal d’embellissement que subventionne le Département.

Le réseau des Villages de pierres et d’eau comprend 13 Communes (de moins de 3 000 habitants) de Charente-Maritime reliées par une logique de complémentarité de l’offre touristique : Ars-en-Ré, Clion-sur-Seugne, Crazannes, La Flotte, Hiers-Brouage, Île d’Aix, Mornac-sur-Seudre, Mortagne-sur-Gironde, Port d’Envaux, Saint-Sauvant, Saint-Savinien-sur-Charente, Saint-Trojan-les-Bains et Talmont-sur-Gironde.

Ces Villages bénéficient d’une aide spécifique pour valoriser et animer leur patrimoine, en contrepartie de certains engagements.

À SAVOIR

ARS-EN-RÉ

À l’Asinerie du Baudet du Poitou, à Dampierre-sur-Boutonne, les 7, 8 et 9 août à 20h30, le dimanche 10 août à 16h30. Informations et réservations sur spectacleaudacieuse.fr ou au 05 46 33 14 44.

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Du premier au troisième siècle de notre ère : un important sanctuaire, un théâtre, des entrepôts, des thermes, une grande avenue, un port... et puis plus rien.

Le Fâ à BarzanUn grand site portuaire gallo-romain resurgit du passé !

Les thermes de Barzan : un site unique en Europe

Au sud du sanctuaire, les Thermes ont été rebâties à partir du début du IIe siècle après J.C., selon un

plan semi-symétrique rare en Gaule. Le baigneur se déshabillait dans deux frigidariums, est 11

et ouest 12 (salles froides), avant de gagner le tepidarium 13 (salle tiède) où il commençait à suer

et à se nettoyer, puis le caldarium 14 (bain chaud) chauffé par le sol 15 , pour finir par un bain froid de

nouveau dans le frigidarium. Les sportifs disposaient d’une palestre 16 pour s’entraîner et d’une étuve

(destrictarium) 17 particulière. Un portique en façade abritait des boutiques 18 et une schola 19 (siège d’une

corporation qui a probablement construit les thermes). 20 Salle du puits des thermes : au début des années 2000

y ont été découvertes des pièces en bois constituant une machinerie antique d’alimentation en eau (Noria), exemple

inédit en Europe. Il ne s’agit pas d’un aqueduc, comme c’est souvent le cas, ce qui en fait un mode d’approvisionnement

en eau très particulier.

uand il partait de Burdigala (Bordeaux) vers le nord, le voyageur antique avait 19 lieues à parcourir jusqu’à Blavia (Blaye). De là, 28

lieues jusqu’à Novioregum, qui se trouvait à 15 lieues de Mediolanum Santonum (Saintes), capitale du pays des Santons, peuple gaulois qui occupait le territoire des deux Charentes actuelles (et qui donnera son nom à la Saintonge). C’est du moins ce que mentionne l’Itinéraire d’Antonin, un guide de voyage romain indiquant sommairement les distances d’étape à étape dans presque tout l’empire.

Et c’est tout ce que la littérature antique nous a laissé sur Novioregum.

Mais où était Novioregum ? Au début du XVIIe siècle, le géographe Claude Masse, chargé par le roi de cartographier les côtes de Saintonge, note qu’à « environ 1 100 toises de Talmont, la tradition assure qu’il y avait jadis une ville fameuse ». Et sur la carte qu’il dresse minutieusement, il inscrit près du « Moulin du Far ou du

Fa » : « L’on tient qu’il y avait ici une ville ». Tout près : « Hauteur de La Garde d’où on découvre fort bien les restes d’un amphithéâtre ». Et dans la conche (baie marécageuse) d’Aury : « Ancien port ». Les vestiges qui servent alors depuis des siècles de carrière aux riverains ne laissent en effet aucun doute au géographe. Mais il faudra attendre le XXe siècle pour que des fouilles sérieuses commencent et qu’apparaissent peu à peu les fondations de ce que les spécialistes appellent une « agglomération secondaire », une de ces villes gallo-romaines riches et actives, mais sans vrai rôle politique.

Mais pas sans rôle religieux : sur un site déjà occupé depuis plus de 300 ans par les Santons, les notables locaux font construire au début du IIe siècle un impressionnant sanctuaire avec un original et très haut temple circulaire 1 entouré d’un large portique. C’est sur le podium du temple que sera bâti plus tard le moulin du Fâ. Le sanctuaire est situé à l’extrémité d’une « grande avenue » 2 , elle aussi

hors normes, bordée d’entrepôts 3 caractéristiques d’une cité portuaire et de bâtiments publics comme les Thermes 4 . Cette voie devait servir aux processions et menait peut-être à d’autres temples, non fouillés, et au quartier du Théâtre 5 , adossé lui à la colline de La Garde

et qui pouvait contenir de 5 000 à 6 000 spectateurs.

Tout cet ensemble monumental a été édifié entre environ 50 et 150 de notre ère, apogée de la cité qui, de petite localité santone, devient le principal port 6 de la région et l’un des débouchés commerciaux de Saintes, capitale de l’Aquitaine romaine jusqu’au milieu du IIe siècle. À partir de la fin du IIIe siècle, l’insécurité croissante pénalise

le commerce maritime. L’envasement du port et l’absence de remparts accentuent l’abandon de la ville.

Novioregum, si c’était bien là (on attend la découverte d’une inscription pour le confirmer), disparaît des cartes : la Table de Peutinger, la première et dernière carte romaine dont on conserve la trace et qui semble dater du IIIe siècle, ne mentionne déjà plus rien à cet endroit.

Depuis de nombreuses années, le Département de la Charente-Maritime est engagé dans la prospection et la

valorisation du site. Des fouilles sont programmées chaque année et permettent de nouvelles découvertes qui enrichissent les connaissances des historiens et les collections du musée créé sur place.

À lire : « Le Fâ, 5 000 ans d’histoire », éditions Bonne Anse 2009. À visiter : Musée et Site gallo-romains du Fâ, route du Fâ, 17120 Barzan (05 46 90 43 66, www.fa-barzan.com).

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Réalisation : studio Différemment.

Texte : Jean de Saint Blanquat. Illustrations : Philippe Biard.

Remerciements : Laurence Tranoy, le Service d’archéologie départementale et le Syndicat mixte pour la valorisation du site archéologique du Fâ - Barzan.

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Une découverte venue du cielCi-dessus, les trois états de l’un des entrepôts au nord de la Grande Avenue : de la fin du IIe siècle 7 , apogée de la cité, aux ruines du Ve siècle 8 , après l’abandon du port. Et à la fin juin 1975 9 , lorsque « la conjonction des conditions de cultures et d’une météorologie très favorables » permet à Jacques Dassié de découvrir depuis son avion 10 l’importance de la cité antique : « Au début de l’été, le jaunissement des céréales fut particulièrement révélateur et tous les grands pôles d’une ville apparurent ».

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Cognac - Angoulême

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INFRASTRUCTURES10

Plusieurs « opérations ferroviaires priori-taires » intéressent la Charente-Maritime.

1 - L’une d’elles vient en complément du « volet portuaire » (lire ci-dessus) puisqu’il s’agit des études à mener « afin de finaliser la bande sur laquelle sera implanté le futur contournement ferroviaire de La Rochelle » qui doit accompagner le développement du Grand port maritime 4 .

2 - Deux autres opérations concernent l’électrification de l’étoile ferroviaire de Saintes. Le Protocole d’intention affirme que « la priorité des investissements

pour la période 2014-2020 se situe sur les trois branches » concernées de cette étoile, « au regard de la volonté de permettre à Royan de bénéficier d’une desserte TGV ».

Cela permettra en même temps de développer des modes de transport réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Comme l’avait proposé la résolution adop-tée à l’unanimité par les Conseils généraux de la Charente et de la Charente-Maritime lors de la réunion du 26 novembre 2012 à Cognac, il est retenu de privilégier « dans un premier temps, l’axe Angoulême-

Cognac-Saintes-Royan » 5 . Le Protocole ajoute : « les travaux d’électrification de la branche Niort-Saintes seront également engagés » 6 .

3 - Le volet ferroviaire retient aussi deux opérations sur l’axe Nantes - Bordeaux :

- des travaux de rénovation des voies sur la ligne entre La Rochelle et La Roche-sur-Yon 7 ;

- la modernisation de la signalisation de la ligne La Rochelle - Saintes 8 .

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Des chantiers pour 2014-2020

Volet ferroviaire

11

Dans la continuité du programme inscrit au CPER 2007-2013, le Contrat de Plan Etat-Région 2014-2020 devrait retenir comme « opérations les plus prioritaires » 3 :

1 - Développement du terminal de Chef-de-Baie. Il s’agit de construire une structure d’accostage permettant d’accueillir de nouveaux trafics maritimes « en offrant un tirant d’eau homogène aux autres quais du terminal ».

2 - Aménagement de la Repentie. Le second quai de l’Anse Saint-Marc sera terminé en

2015. Le remblaiement de la Repentie est en cours. Afin d’exploiter le potentiel offert par la proximité de ces deux espaces portuaires, « il faut ouvrir des accès (entre eux) à travers le viaduc du môle d’escale » et « préparer des plateformes » recevant des activités à trafic maritime.

3 - Modernisation et sécurisation du réseau ferroviaire portuaire.

4 - Développement du pôle de réparation et de construction navale.

Volet portuaire

Les « opérations routières prioritaires » sont classées selon 3 objectifs :

- axe nord-sud de la Région (la RN 10),

- poursuite de l’aménagement de la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA),

- amélioration de la desserte du littoral charentais.

La Charente-Maritime est plus parti-culièrement concernée par ce dernier objectif pour 2 opérations :

1 - L’aménagement de la RN 150 entre Saujon et Royan, notamment la traversée de Médis 1 .

2 - La restructuration de l’échangeur de Diconche 2 . Cet échangeur assure la liaison entre la RN 150 et la rocade de Saintes, ainsi que la RN 141 Saintes-Cognac- Angoulême.

Il est aussi le carrefour avec la RD (ex RN) 137 La Rochelle-Bordeaux. Les aménagements doivent aussi « contribuer au désenclavement de la zone économique sud de l’agglomération de Saintes ».

Volet routier

Document préparatoire au Contrat de Plan État-Région (CPER) 2014-2020, le Protocole d’intention signé le 3 avril est relatif aux « grands travaux d’infrastructures » qui vont permettre de renforcer l’attractivité et de poursuivre le désenclavement du territoire régional, tout en soutenant l’activité économique et l’emploi.

est un document important pour l’avenir de la Région Poitou-Charentes et notam-ment du Département de la Charente-Maritime qui a

été signé à Poitiers le 3 avril 2014.

• Important puisqu’il s’agit d’un Protocole d’intention, document préparatoire, qui « aura vocation à être précisé » au Contrat de Plan État-Région (CPER) 2014-2020. Lequel devrait être finalisé fin 2014, en tenant compte des financements disponibles et des calendriers de réalisation des opérations.

• Important puisque ce document est relatif aux « grands travaux d’infrastructures. Ce « volet mobilité » du CPER n’est pas seulement déterminant pour le renforcement de l’attractivité et la poursuite du désenclavement du territoire régional, il répond aussi à un enjeu en termes « d’opportunités de chantiers » pour le secteur du BTP.

• Important dans la mesure où ce Protocole d’intention illustre le « consensus que la Région et l’État ont su rassembler avec les Départements et les Agglomérations ». Les signataires en sont en effet Élisabeth Borne, Préfète de région, Ségolène Royal, Présidente du Conseil régional, Claude Bertaud, Michel Boutant, Dominique Bussereau et Éric Gautier, respectivement Présidents des Conseil généraux de la Vienne, de la Charente, de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres.

L’attractivité du littoral charentais-maritime

L’élaboration du volet « mobilité » du CPER, dont le Protocole d’intention signé le 3 avril est une étape-clé, prend en compte quelques paramètres essentiels.

• La situation géographique du Poitou-Charentes entre bassin aquitain et bassin parisien, et par extension

entre péninsule ibérique et nord de l’Europe, génère un trafic de transit très important, nécessitant des infrastructures conséquentes.

• S’y ajoute l’attractivité du littoral cha-rentais-maritime, avec des conséquences multiples dues notamment au rang de 2e destination touristique départementale qu’occupe la Charente-Maritime depuis plusieurs années, mais aussi, plus locale-ment, au développement du Grand port maritime de La Rochelle.

• Il a également été tenu compte de l’impact, tant en termes de trafic que d’opportunités de développement éco-nomique, du chantier, puis de la mise en service, prévue pour 2017, de la Ligne à grande vitesse sud-Europe/Atlantique.

Lire page 11 : les opérations prioritaires qui concernent la Charente-Maritime.

Nos priorités

Dominique Bussereau s’est félicité de la signature de ce document, qu’il trouve très positif.

En revanche, il se demande comment ces actions vont être financées, en posant deux questions que l’on peut résumer ainsi :

- quel financement de l’État si l’écotaxe disparaît ?

- quel financement des Départements si les Départements disparaissent ?

Quels financements ?

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Le TGV en gare de Royan avant 2020 ? (photomontage)

La Charente-Maritime accueille les maires dans leur « Maison »

e lundi 2 juin, les maires élus en mars étaient les invités de Dominique Bussereau à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle.

Le Département, premier partenaire des Communes, a organisé cette « journée d’accueil » pour mieux faire connaître

ses différentes compétences, notamment pour les maires qui entament leur premier mandat.

Six « tables rondes », animées par des Conseillers généraux, se sont ainsi suc-cédé, consacrées aux thèmes suivants : aides aux collectivités ; aide sociale/ emploi/handicap et logement ; éducation/

animation : culture/sport et lecture ; routes/mobilité et numérique ; aménage-ment durable et ports ; tourisme et entre-prises.

Plus de 250 maires ont assisté à cette journée d’information, de rencontres et d’échanges.

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ÉCONOMIE12

DÉPARTEMENT13 Collectivités locales

Le volet « enseignement supérieur » était également concerné par la mission multisectorielle. Faisaient en effet partie de la délégation M’hamed Faouri, directeur de l’Ecole Nationale d’Industrie Laitière et des Industries Agroalimentaires et l’Ecole Nationale Supérieure de Meunerie et des Industries Céréalières (ENILIA-ENSMIC), Daniel Baudin, directeur des projets internationaux du Groupe Sup de Co de La Rochelle, et Christian Gaujac, directeur du Centre audiovisuel de Royan pour l’étude des langues (photo ci-dessous).

Membre du club Horizon Chine, le CAREL (48, bd Franck Lamy, à Royan, tél. 05 46 39 50 00, [email protected]) « devrait pouvoir s’impliquer dans des actions de formation en amont au sein de la stratégie Horizon Chine ».

Enseignement supérieur

Horizon Chine

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La mission multisectorielle qui s’est rendue en Chine au mois de mai concernait plusieurs volets de la coopération entre la Charente-Maritime et la Chine du nord-est : notamment les filières agroalimentaire, nautique, équine, et les échanges universitaires.

ne mission multisectorielle de la Charente-Maritime s’est rendue en Chine du 11 au 19 mai. Conduite par Dominique Bussereau, elle

a permis de continuer à approfondir et à diversifier les liens de coopération tissés depuis 2011 entre la Charente-Maritime et les deux provinces du Dongbei, le Liaoning et le Jilin, dans le cadre de la stratégie Hori-zon Chine.

• La Charente-Maritime était également présente au Salon international de l’agroalimentaire (SIAL) de Shanghaï. Les produits français y étaient à l’honneur, et la France y était représentée par 3 régions (Aquitaine, Bretagne et Bourgogne) plus la Charente-Maritime et 73 entreprises, dont 12 charentaises-maritimes.

Accueillies dans les 6 stands du Départe-ment, ce sont majoritairement des entre-prises des filières vitivinicole et ostréicole ;

mais les pâtisseries, les chocolateries-confiseries et le miel étaient également représentées. À l’heure des premiers bilans, toutes estimaient avoir pu nouer de nom-breux contacts.

De plus, une conférence franco-chinoise a été organisée le 14 mai sur le thème : « L’agroalimentaire avec la Charente-Ma-ritime, votre garantie pour la sécurité et la qualité des produits », thème qui répond aux préoccupations prioritaires actuelles du marché chinois.

Elle était co-présidée par Dominique Busse-reau, Emmanuel Lenain, Consul général de France à Shanghaï, et Wang Yongbin, PDG du groupe Liangyun, qui avait été accueilli en Charente-Maritime le 9 février.

• D’autres volets de cette coopération ont progressé à l’occasion de cette mis-sion multisectorielle. À Dalian et à Shen-yang, dans le Liaoning, des accords ont été conclus :

- Un protocole de coopération avec la Ville de Dalian.

- Un accord de coopération avec le groupe Liangyun sur le développement de la filière équine.

- Un accord de partenariat avec ODC Ma-rine sur la création d’un service après-vente nautisme « à la française » dédié à la clien-tèle des chantiers charentais-maritimes dans le Dongbei.

Le 2e Colloque national sur le thème « La Chine : quels atouts et quels outils pour les PME françaises ? » devait se tenir le 13 juin à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle, en présence de Sem Zhai Jun, ambassadeur de la République populaire de Chine à Paris, de Jean-François Roubaud, président de la CG-PME, de Jean-Paul Bachy, président du Conseil régional Champagne-Ardenne, de Jean-Pierre Raffarin et de Dominique Bussereau.

La Chine et les PME françaises

Multisectorielle

Conférence économiqueMer

Soutien aux mytiliculteursLes mytiliculteurs de la Charente-Maritime sont très durement touchés depuis le mois de mars par une vague de surmortalité des moules adultes dont les conséquences peuvent être extrêmement graves pour la filière, qui représente des dizaines d’entre-prises et quelques centaines d’emplois.

• Dès le 25 avril, à l’occasion de sa session de printemps, le Département a initié un programme exceptionnel de soutien.

Dans un premier temps, sera mis en place un dispositif consistant à exonérer les myti-liculteurs du paiement des redevances d’oc-cupation temporaire du domaine public portuaire départemental. Cette exonération est assortie d’une compensation financière du manque à gagner pour les concession-naires de ces ports départementaux.

Un crédit de 150 000 € sera inscrit au Bud-get supplémentaire. Des mesures analogues avaient été adoptées en décembre 2013 en faveur des ostréiculteurs.

Dans un second temps, le Département devrait mettre en place un dispositif d’ac-compagnement des aides de l’État et/ou de la Région. Il a participé aux réunions à la Préfecture de La Rochelle (5 mai) puis à Fontenay-le-Comte (réunion commune Charente-Maritime/Vendée, le 19 mai), te-nues afin d’étudier les modalités des aides à apporter à la profession mytilicole.

La 2e édition de la Conférence écono-mique départementale s’est tenue le 23 mai à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle, sous la présidence de Sylvie Marcilly, vice-présidente du Conseil général.

Organisée avec le concours des chambres consulaires de la Charente-Maritime, elle

avait pour thème « L’attractivité de la Charente-Maritime pour les entreprises ».

Trois tables rondes axées respectivement sur l’innovation, la formation-insertion et l’export, ont permis d’organiser échanges et témoignages entre les différents parti-cipants.

Un Département attractifLe vendredi 11 avril, Dominique Bussereau, entouré de nombreux conseillers généraux, a reçu à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle les maires qui n’étaient pas candidats à leur succession aux élections

municipales du mois de mars.

Ils (et elles) étaient plusieurs dizaines, à qui le président du Conseil général a rendu hommage pour leur implication dans la vie locale, n’hésitant pas à parler de

« sacerdoce », notamment pour les maires des petites communes, tant la fonction de « premier magistrat » est devenue de plus en plus complexe et de plus en plus accaparante.

Hommage aux « anciens »

Conseiller général du canton de Burie pendant 3 mandats, Michel Chéneau s’est éteint le 19 février dernier à l’âge de 62 ans.

Né aux Gonds, conducteur de travaux à la Direction de l’Équipement, Michel Chéneau a été élu conseiller général en 1985. Il a été réélu en 1992 et 1998 et a décidé de « passer la main » en 2004. En juillet 2005, il a été nommé conseiller général honoraire.

Il a également siégé au Conseil municipal de Burie à partir de 1989, étant adjoint au maire de 1997 à 2008.

Michel Chéneau était aussi un randonneur (adhérent puis président d’honneur de Rando-Evasion), un habitué des Chantiers internationaux de jeunesse, le fondateur (et longtemps président) du Syndicat intercantonal personnes âgées et retraitées (SIPAR)…

Très connu pour son humanisme et son esprit d’ouverture, sa bonté et sa truculence, il a été notamment un défenseur acharné du maintien des services publics en zone rurale.

Michel Chéneau

Solidarités

CLIC : un numéro unique

Les Délégations Territoriales rochelaises changent d’adresse

Seniors de la Charente-Maritime, les CLIC (Conseils locaux d’information et de coordination) vous informent au 09 70 82 12 13.

C’est le numéro unique d’appel (prix d’un ap-pel local) mis en place depuis le 2 juin par le Département, en par-tenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS).

Les retraités et personnes âgées de plus de 60 ans peuvent appeler ce numéro pour tout renseignement et/ou conseil concernant les aides financières, le soutien à domicile, l’hébergement, les transports…

Leur appel sera orienté vers le CLIC compétent puis éventuellement vers des structures contribuant aux réponses à leurs attentes.

Les deux Délégations Territoriales de La Rochelle-Ré et du pays d’Aunis, qui étaient domiciliées respectivement rue de la Somme et avenue de Fétilly, à La Rochelle, vont changer d’adresse.

À partir du 21 juillet, elles exerceront leurs missions sociales de proximité dans de nouveaux locaux, au 49 de l’avenue Aristide Briand.

Sur cet ancien site de l’École Normale d’institutrices, que le Département a ensuite mis à la disposition de l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM), viendront également s’installer, à la rentrée, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), la Direction de l’habitat et du logement, et le Centre de lutte antituberculeuse.

Handicap et automobileL’édition 2014-2015 du guide Handicap & Automobile est parue. Mis au point par l’association Point Carré Handicap, il contient informations, recommandations et conseils sur les aménagements, les aides financières, les formalités…

Renseignements au 01 47 01 09 60 ou sur www.handicap.fr

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Expression des groupes politiques 15En avant la Charente-MaritimeEntretiens avec les élus de la majorité départementale

e projet de loi de décentralisation présenté par le Gouvernement préconise la suppression des Départements. Quel est votre sentiment ?

Je suis d’autant plus surpris que le Président de la République avait déclaré, en janvier dernier, qu’il était attaché à leur maintien. Je rappelle que le Gouvernement a récemment établi une nouvelle carte des cantons sans aucune concertation avec les élus de proximité, et a modifié le mode de scrutin pour les

élections départementales, prévues en mars 2015.

Les élections cantonales et régionales devaient se tenir en 2014. Elles ont été reportées à 2015. Or, le Gouvernement nous annonce maintenant un report de ces élections pour l’automne 2015.

Parallèlement, après le redécoupage des cantons, on envisage une refonte des Régions et la suppression des Départements. Il est donc surprenant de vouloir reporter des élections pour ensuite supprimer le Conseil Départemental. La loi de 1990 stipule pourtant qu’on ne peut changer les conditions d’une élection à moins d’un an du scrutin. On en perd vraiment notre latin.

Tous s’accordent à dire que les Départements ont, depuis plus de 30 ans, réalisé un travail important en termes d’aménagement du territoire.

En Charente-Maritime, le Conseil général a porté des projets structurants parmi lesquels les ponts de l’Île de Ré et d’Oléron, la promotion et la valorisation des sites exceptionnels contribuant au développement du tourisme, l’électrification de la ligne ferroviaire Poitiers-La Rochelle permettant l’arrivée du TGV, l’implantation de l’École d’ingénieurs EIGSI, la création de l’Université de La Rochelle, le développement des axes de communication routiers…

Le contexte nous impose pourtant de faire évoluer les structures administratives.

Certes, il faut simplifier le millefeuille administratif. Nous devons optimiser, rationaliser les moyens et donc améliorer l’efficacité des services publics. Je pense que le maintien des Conseils départementaux serait cependant justifié pour le soutien à la ruralité, aux petites Communes, à un aménagement équilibré du territoire…

ans la salle des sessions du Conseil général, à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle, c’est

désormais Marie-Christine Bureau qui siège à la place dédiée au canton de Pons.

Comme il l’avait laissé entendre, en effet, Daniel Laurent, sénateur du département et de nouveau maire de Pons à l’issue des élections municipales de mars dernier, après avoir cédé le siège à Henri Mejean en 2008, a démissionné de son mandat

de conseiller général dans le respect de la législation sur les cumuls.

Marie-Christine Bureau ayant été élue en même temps que lui, en 2011, en tant que suppléante, est donc la nouvelle conseillère générale du canton de Pons.

Née à Pérignac, où elle a été écolière, et où son père a été adjoint au maire pendant 4 mandats, Marie-Christine Bureau a poursuivi ses études à Cognac, puis à Bordeaux. Avant de revenir s’installer comme pharmacienne, en 1987, dans son village natal. Elle s’y est aussi impliquée dans la vie publique, puisqu’elle a été élue au Conseil municipal en 2001, 2008 et 2014, devenant adjointe au maire en mars dernier.

Mais elle vit à Lonzac, dont son mari, Jean-Paul, a été le maire de 1989 à 2014, soit pendant 4 mandats.

Daniel Laurent avait donc choisi une suppléante très enracinée dans ce territoire et ayant déjà fait ses preuves d’un engagement civique et social au service des autres.

LD

Alain Galteau Conseiller général du canton de Saint-Hilaire de Villefranche.

Marie-Christine Bureau Conseillère générale du canton de Pons

ue pensez-vous de la nouvelle carte des cantons en Charente-Maritime ?

Cette nouvelle cartographie modifie profondément l’avenir de notre ruralité et celui de nos territoires. La disparition programmée du canton de Mirambeau et de son chef-lieu de canton est une atteinte à la ruralité. Nos communes rattachées au nouveau canton de Pons seront éloignées des centres

d’intérêt. À titre d’exemple, Courpignac située au sud se trouvera à plus de 20 km du nouveau chef-lieu. Nos services publics de proximité sont menacés de disparaître.

Le Gouvernement nous annonce par ailleurs la suppression des départements au 1er janvier 2017. L’aménagement de nos secteurs ruraux est compromis.

Une autre réforme fait débat, celle des rythmes scolaires ?

Le décret relatif à l’organisation du temps scolaire prévoit le transfert d’activités aux Communes en milieu rural. Les questions liées au personnel, aux locaux, aux transports engendrent des coûts supplémentaires pour les Communes qui subissent, en 2014, la baisse des dotations de l‘État à hauteur de 5 %. Cette réforme crée donc une inégalité entre les élèves, selon que les Communes soient riches ou pauvres. Elle ouvre la voie à une école à deux vitesses.

Localement, vous portez le projet de déviation de Mirambeau.

Ce projet de déviation est une nécessité. Le trafic à la croisée des routes départementales 137 et 730 est très dense et génère des conditions de circulation difficiles. Cette réalisation permettra de diminuer le trafic dans le bourg de Mirambeau pour une plus grande sécurité des riverains. Pour ce projet de plus de 14 M€, l’enquête publique est sur le point d’être lancée. Des terres agricoles ont été acquises par le Département.

Autre projet, auquel je suis très attaché, les travaux d’urgence de la digue entre Vitrezay et Port Conac, pour un montant de 370 000 €. Ils viennent de débuter et vont ainsi protéger durablement notre pôle nature et la commune de Saint-Sorlin.

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Bernard Louis-Joseph Conseiller général du canton de Mirambeau.

Chantal Guimberteau Conseillère générale du canton d’Archiac.

l’aube d’un probable bouleversement des collec-tivités, pourriez-vous nous rappeler les grandes missions du Département ?

Le Département mène une politique volontariste tournée vers le développement économique et touristique, créateur d’em-plois. 238 M€ sont consacrés en 2014 aux investissements, dont 2,5 M€ au titre des aides à l’économie (FDAIDE), 10 M€ destinés aux réhabilitations des 51 collèges publics, 5,5 M€

au titre de la revitalisation des Communes (investissements dans les écoles, aides aux aménagements), 32 M€ dans le cadre de travaux routiers départementaux, 8 M€ affectés aux défenses des côtes, 7,5 M€ destinés aux structures départementales… Ces investissements importants génèrent de l’activité économique et de l’emploi.

Le Département joue également un rôle majeur en faveur de la solidarité.

L’action sociale est la première de ses compétences. En 2014, le Département intervient auprès de 14 120 personnes âgées, bénéficiaires de l’APA. Il vient en aide auprès de 5 800 personnes handicapées. Il finance le RSA et porte une attention particulière aux bénéficiaires dans le cadre de l’insertion. Il gère les foyers d’accueil pour les enfants suite à des détresses familiales... Le budget de l’action sociale s’élève à 355 M€, représentant 60 % du budget de fonctionnement.

Le Département est aussi un partenaire essentiel des grands projets.

Oui. Le Département porte des projets structurants départementaux contribuant à l’aménagement du territoire comme l’autoroute A 831. Ce projet, impulsé par la Charente-Maritime et la Vendée, doit relier Fontenay-le-Comte à Rochefort. Un investissement indispensable au développement du tourisme notamment.

L’électrification et la modernisation de la ligne ferroviaire Saintes-Saujon-Royan et Niort-Saintes vont permettre l’arrivée du TGV à destination de la Côte de Beauté. Les travaux de sécurité sur la RN 150-Rocade de Saintes, les aménagements de la liaison Saujon-Royan sont également des initiatives du Département. Vous le voyez, le Département joue un rôle moteur en faveur du développement.

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TRIBUNE14

Pierre Feydeau Conseiller général du canton de Rochefort Sud

Autres Conseillers généraux du groupe socialiste : Fabrice Barusseau, David Baudon, Christian Brunier, Jack Dillenbourg, Christophe Dourthe, Patricia Friou, Jean-Pierre Guillon, Thierry Julien, Bernard Lalande, Denis Leroy, Jean-Pierre Mandroux, Marc Parnaudeau, Isabelle Pichard-Chauché, Jean-Yves Quéré, Mickaël Vallet.

Pour un véritable plan départemental des déchets

ors de la présentation du Plan Départemental de Prévention et de Gestion des Déchets, le

Groupe des élus Socialistes et Appa-rentés, notamment par la voix de notre collègue de Burie, Fabrice Barusseau, décidait de s’exprimer contre ce plan départemental pour quelques raisons essentielles :

- non prise en compte de la directive européenne du 19 novembre 2008 relative aux déchets. Elle fixe, en particulier, un objectif de recyclage à hauteur de 50 % pour les déchets ménagers à l’horizon 2020 ;

- non-respect des objectifs du plan d’action national déchets qui impose de porter le recyclage matière et organique à 45 % en 2015, de diminuer de 15 % les quantités de déchets incinérés et stockés entre 2009 et 2012, de doubler, entre 2009 et 2015, les capacités de valorisation biologique des déchets ménagers ;

- pas de concertation avec le Plan Régional de prévention et de gestion des déchets de la Région Poitou-Charentes ;

- un volet « prévention » inexistant (diminution des emballages…) ;

- et, en conséquence, la mise en œuvre d’un plan reposant essentiellement sur le tout incinération.

Nous dénoncions ainsi un véritable défaut d’ambition politique doublé d’un manque cruel de vision d’avenir pour notre département. Nous regrettions que ce plan ne soit en fait que l’assemblage sans cohérence de plusieurs projets locaux. Nous regrettions également la politique proactive de la préfecture de la Charente-Maritime en faveur du tout incinération et ceci en dépit des réglementations européennes et nationales.

Nous indiquions que ces projets seraient contestés et force est de constater que nous avions raison. Car le Plan Départemental de Prévention et de Gestion des Déchets a des effets immédiats en permettant la mise en œuvre de projets anachroniques, catastrophiques pour le développement de nos territoires et la vie de nos concitoyens, trop souvent mis devant le fait accompli.

La construction d’un incinérateur engage les collectivités a minima pour 30 ans et les emprisonne littéralement.

La Charente-Maritime, les habitants de Paillé et d’Echillais ne méritent-ils pas mieux que ces projets qui enlaidissent leur environnement et font peser des risques sur leur santé ?

Il est urgent que le Président du Conseil général entende les inquiétudes exprimées par les populations directement impactées. Il est urgent d’envisager une remise à plat du plan de gestion départementale des déchets. Il est urgent d’envisager la création d’un syndicat départemental pour la gestion des déchets, outil le mieux à même d’accompagner la mise en œuvre de politiques de traitement des déchets ambitieuses, respectant notre avenir et notre environnement et créatrices d’emploi.

Les élus Socialistes et Apparentés sont disposés à participer à la remise en chantier du Plan Départemental. Ce que nous avons su faire pour d’autres dossiers, nous saurons le faire pour celui-ci. Nous n’attendons plus qu’un signe du Président du Conseil général.

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Suppression des Départements : est-ce la vraie question ?

a réduction du nombre de Ré-gions et la suppression des Dé-partements sont au cœur de la

modification de la carte territoriale envi-sagée par le Gouvernement Valls.

La suppression des Départements n’en-traînera pas la fin, ni même la diminution, des dépenses des services publics gérés par ceux-ci. Il faudra bien continuer le versement des prestations sociales, assu-rer le fonctionnement des collèges ou encore rénover et entretenir les routes. Les Départements contribuent à une garantie de développement harmonieux des territoires ruraux et urbains avec en parallèle une garantie de péréquation fi-nancière horizontale synonyme d’équité.

Le Département est donc nécessaire. Mais il est toujours possible de confier à d’autres collectivités ses missions ac-tuelles : les routes, les transports urbains, les collèges aux Régions ; les actions sociales aux Intercommunalités redessi-nées à l’échelle des bassins de vie. Il est également possible de réserver certaines missions à des établissements publics spécialisés agissant sur le périmètre dé-partemental ou interdépartemental avec des élus issus des Communes ou des Intercommunalités, comme le Syndicat

des eaux, le SDIS, l’Unima, etc. C’est une piste de remplacement.

Le débat risque d’être sans fin mais ne devrait-on pas le prendre sous l’angle du regard de plus en plus désintéressé de nos concitoyens ? Ce qui se traduit par l’abs-tention ou la montée des populismes. Ne faudrait-il pas d’abord les entendre quand ils disent qu’ils ne comprennent plus grand-chose à l’organisation et à la gestion des services publics tant natio-naux que locaux, qu’ils ne savent plus à qui s’adresser, qu’ils font face à une com-plexité administrative qui les pousse à la résignation ou à la révolte ? C’est là que se trouve le véritable enjeu.

Les lois de décentralisation se sont mul-tipliées et empilées depuis plus de 30 ans. Chaque nouvelle réforme devait permettre de mieux définir le « qui fait quoi », devait chercher à réduire et sim-plifier le fameux millefeuille territorial. Mais ce fut à chaque fois le contraire. Au final, le citoyen ressent une complexité croissante qui s’ajoute à ses difficultés croissantes.

Il ressent également un éloignement des centres de décision avec en prime une impression d’argent public gaspillé ou inutilement dépensé.

Supprimer les Départements est une question prématurée. Ce n’est pas la question mais une solution qui répon-drait à un souci d’efficacité des services publics. Il faut d’abord se poser les ques-tions sur la qualité du service rendu à la population, sur l’adéquation entre un type de service et un type de structure pour l’accomplir, sur la rationalisation de l’utilisation de l’argent public et la ré-duction des structures intervenant dans chaque domaine, sur la proximité et l’ac-cessibilité des services publics. Ce sont ces questions préalables qui aideront à déterminer si la suppression des Dépar-tements luttera contre l’enchevêtrement des compétences.

Il est urgent d’agir pour réconcilier la Ré-publique et le citoyen. Cela nécessite une vaste réflexion qui ne se limite pas à la suppression de telle ou telle Collectivité.

Sans tabou et avec audace, il faut se tour-ner vers une République plus moderne et plus en adéquation avec les attentes citoyennes, voire une 6e République selon les principes exposés par les Radicaux de-puis les années 1970.

LPascal Ferchaud Conseiller général du canton de Saujon

Gilles Gautronneau Conseiller général du canton de La Rochelle 1

Jean-Yves Martin Conseiller général du canton de Saint-Jean d’Angély

Autres membres du groupe PRG : Marie-Pierre Brunet (Surgères), Marylise Fleuret-Pagnoux (La Rochelle 3), Yann Juin (La Rochelle 5), Denis Petit (Courçon d’Aunis), Michel Rogeon (La Rochelle 8).

www.prg17.org