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Sommaire n°57 Décembre

2015

À quelques jours des fêtes de fin d’année, nous ne pouvons oublier que nous venons d’être très durement touchés par une horrible série d’attentats.

La Charente-Maritime a exprimé sa solidarité et sa compassion envers les familles et les proches des victimes de ces actes de barbarie. Notre devoir est de rester vigilants et de montrer notre détermination à défendre les valeurs républicaines qui nous rassemblent bien au-delà de nos différences.

À l’heure où vous lirez ces lignes, les résultats des élections régionales seront connus.

La Charente-Maritime est l’un des Départements les plus importants de cette grande Région dont Bordeaux sera la capitale.

Une nouvelle répartition des compétences entre les différentes collectivités (Région, Départements, Intercommunalités) va progressivement se mettre en marche et chacun devra apprendre à travailler avec les autres.

Sans attendre, le Conseil départemental a récemment fait le point sur deux dossiers importants.

- Le premier concerne l’abandon du projet d’autoroute A 831. Le Premier Ministre nous a reçus fin septembre pour nous présenter un projet, intégrant le contournement de Marans, sur lequel l’État s’engagerait à participer au financement.

Nous attendons maintenant le relevé de décisions et le protocole d’accord qui nous ont été promis. Nous voulons aussi savoir quels seront les engagements financiers réels de l’État.

Je considère néanmoins que le dossier de l’A 831 n’est pas définitivement clos et qu’un prochain Gouvernement se devra de le relancer.

- Le deuxième dossier est relatif au désengagement financier croissant de l’État qui met en danger le versement des trois allocations individuelles de solidarité, le Revenu de solidarité active (RSA), l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) et la Prestation de compensation du handicap (PCH).

L’Assemblée des Départements de France (ADF), que je préside depuis mai, a adopté, à l’unanimité, une motion alertant le Gouvernement sur les difficultés financières des Départements et exigeant des mesures d’urgence.

Je propose donc de suivre les décisions de l’ADF et de n’inscrire dans le budget pour 2016, en attendant d’éventuelles avancées sur ce point, que le montant des dépenses sociales inscrites au budget 2015.

Ayant une pensée toute particulière pour celles et ceux qui vivront les fêtes de fin d’année dans des conditions tristes ou difficiles, je vous adresse, en mon nom et au nom de mes collègues du Conseil départemental, nos vœux de bonheur et de santé pour 2016.

Très sincèrement.

Édito

Vous n’avez pas reçu ce magazine dans votre boîte aux lettres ?Signalez-le au Département (coordonnées page ci-contre). Une distribution dans tous les foyers de la Charente-Maritime est normalement effectuée.

Dominique BUSSEREAUPrésident du Département de la Charente-Maritime

Retrouvez la Charente-Maritime sur et• twitter.com/departement17• facebook.com/lacharentemaritime

Charmant et fragileLe chenal de la Perrotine, dans l’île d’Oléron, est l’une

des frontières entre les Communes de Saint-Pierre (à droite)

et le hameau de la Perrotine et Saint-Georges (à gauche)

avec le village de Boyardville.

Ce dernier, qui doit son nom au Fort-Boyard que l’on

aperçoit un peu au large, est l’un des pôles touristiques

importants de la Charente-Maritime.

Le chenal permet d’éviter écueils sableux et aléas des marées.

Plusieurs activités maritimes y cohabitent ; si la plaisance

se développe bien, on y rencontre aussi bateaux de pêche

et embarcations ostréicoles, et, en saison, le « Port Olona »

qui assure la liaison avec La Rochelle.

Durement touché par Xynthia en 2010, le secteur va bénéficier

d’une protection renforcée dans le cadre du Plan digues.

Les travaux, d’un coût de 8 M€, devraient durer 2 ans.

Ils vont être lancés dans quelques mois.

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7 Mer Protection du littoral : le chantier du port de La Flotte.

8 Patrimoine Aulnay-de-Saintonge, chef-d’œuvre de l’art roman.

12 Solidarités Lutte contre la désertification médicale. Téléassistance : les 30 ans de l’ASA.

14 Tribune Expression des groupes politiques.

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4 Vie locale Diversité des aides du Département aux petites communes.

6 Décentralisation Les compétences du Département dans le cadre de la Loi NOTRe.

7

10 Département Contournement de Marans, le nouveau Préfet, sécurité dans les transports scolaires, Prix des Mouettes et Horizon Chine.

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La Charente-Maritime est le magazine du Département de la Charente-Maritime.85 boulevard de la République CS 60003 17 076 La Rochelle CEDEX 9 Tél. 05 46 317 000 Fax 05 46 31 17 17 E-mail : [email protected] de la publication : Dominique Bussereau Co-directrice de la publication : Sylvie Marcilly Rédacteur : François Blazy Maquette et mise en page : RC2C La Rochelle Crédit photo : voir mentions Photo édito : Mélanie Chaigneau Impression : Imprimerie Vincent Imprimé sur papier recyclé N° ISSN : 1639-0393 Dépôt 4e trimestre 2015

La « Une » de ce numéro 57 a été spécialement conçue et réalisée par Nicolas Tabary. Le fils de Jean Tabary, le père de nombreux personnages de BD dont Iznogoud, Totoche… mort en août 2011 à Pont l’Abbé d’Arnoult, où il résidait, vient se sortir un album (« De père en fils ») au titre évocateur.

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endant une vingtaine d’an-nées, Madame Duc a tenu un commerce multiservices (épicerie, tabac, presse…) rue de la Liberté à Nieul-

les-Saintes, Commune du canton de Saint-Porchaire dont la population atteint 1 116 habitants en 2012.

En avril 2013, elle passe le relais à Laurent Bourguès, « épiciologue » (le néologisme est de lui) venu de l’Ile-de-France. La pérennité de ce commerce local de proximité est donc assurée.

Pour améliorer sa localisation et permettre d’élargir l’éventail des services (par un bar, notamment), l’équipe municipale décide alors de réaménager un nouveau multiservices dans les locaux de l’ancienne panification, place André Jarzat.

Les travaux se sont étalés sur plus d’un semestre et le nouveau commerce a pu ouvrir ses portes fin août 2014. Son inauguration officielle, retardée pour ne pas interférer avec les élections départementales du printemps dernier, n’a eu lieu que le 10 octobre 2015.

Le montant des travaux s’est élevé à 183 390 €. Dans le cadre du Fonds d’aide à la revitalisation des petites Communes, la Commission permanente du Conseil

départemental a accordé une subvention correspondant à 30 % (25 % du fait de la population + 5 % parce qu’il s’agit d’un commerce) du plafond subventionnable.

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Boresse-et-Martron : une « nouvelle » mairie

Le Gué d’Alleré : inauguration et mises aux normes

Mornac-sur-Seudre : pour équiper la bibliothèque

Lors de ses réunions des 29 mai, 25 juin et 24 juillet 2015, la Commission perma-nente du Conseil départemental a voté plusieurs subventions (5 au total) au bé-néfice de la Commune de Varaize, dans le canton de Matha (ex-Saint-Jean d’Angély).

Le Conseil municipal de cette Commune, qui comptait 560 habitants (au 1-1-2012), a en effet adopté un vaste projet de réa-ménagement de la place des Halles.

La principale opération concerne l’an-cienne salle des fêtes, qui datait de l’entre-deux-guerres. Le bâtiment a été désaffecté quand la Commune, en 1996, a aménagé une nouvelle salle des fêtes en face, à l’emplacement de l’ancienne halle.

Les parties vétustes vont donc être démo-lies et un espace multi-accueil va être créé.

Il comprendra notamment une salle asso-ciative et l’agence postale, qui sera donc transférée. Une petite halle sera égale-ment aménagée devant ce bâtiment.

Enfin, le logement abritant actuellement l’agence postale au rez-de-chaussée sera entièrement réhabilité, ce qui va permettre de créer un logement locatif communal à loyer libre, ces travaux étant financés à 25 % par le Département.

Les autres opérations (démolition, aména-gement d’une salle associative, réaména-gement de l’agence postale, création d’une petite halle) sont financées à hauteur de 30 % dans le cadre du Fonds départemen-tal d’aide à la revitalisation des petites Communes.

La mairie de Boresse-et-Martron, Com-mune du canton des Trois Monts (ex-Mon-tguyon) d’une population de 205 habi-tants, a longtemps été hébergée dans une pièce unique multifonctions (secrétariat, bureau du maire, salle du conseil…).

Le même bâtiment accueillait le loge-ment de l’instituteur, logement désaffecté depuis de nombreuses années. Le Conseil municipal, en janvier 2015, a donc décidé de réaliser des travaux d’extension et de mise aux normes de cet ensemble, afin que la Commune, son personnel, ses admi-nistrés, disposent de locaux fonctionnels.

Ces travaux, en cours d’achèvement cet automne, sont financés à hauteur de 35 % par le Département dans le cadre du Fonds

d’aide à la revitalisation des petites Com-munes.

Quel est le cours d’eau que l’on franchit au Gué d’Alleré, Commune du canton de Marans (ex-Courçon) peuplée de 729 habitants (au 1-1-2012, INSEE), en pleine croissance démographique ?

La réponse (« La Roulière ») est inscrite à la façade de l’école communale. La plaque a été dévoilée lors d’une inauguration, le vendredi 9 octobre, qui a aussi été l’occa-sion de présenter les travaux de mise aux normes entrepris pour accompagner la « sortie » de la Commune du Regroupe-ment pédagogique intercommunal avec Anais, Benon et Ferrières.

Ces travaux ont été financés à hauteur de 25 % par le Département (Commission permanente du 25 juin).

La Commission permanente du Conseil départemental, réunie le 23 octobre, a voté deux subventions en faveur de la Commune de Mornac-sur-Seudre, dans le cadre des actions en faveur de la lecture publique en milieu rural.

Le Département finance ainsi à 25 % l’ac-quisition d’équipements (mobilier et ma-tériel informatique) pour la bibliothèque communale, qui est hébergée dans le vaste ensemble à vocation associative et cultu-relle aménagé dans un ancien bâtiment sur le port de ce village (qui fait notam-ment partie du réseau départemental des Villages de pierres et d’eau).

Marans : entretenir le moulin

Le moulin de Beauregard fait partie du pa-trimoine historique de Marans. Construit au XVIIe siècle, juste après le siège de La Rochelle, il a fonctionné jusqu’à la veille de la Seconde guerre mondiale. Puis il a été laissé à l’abandon. Sa destruction pro-grammée est évitée du fait de la volonté de la municipalité et de l’action d’une as-sociation de sauvegarde. En 1994, la Com-mune le rachète et décide de le restaurer à l’identique.

En 2000, le Moulin de Beauregard entame une seconde vie ; tout en produisant de la farine, il devient l’un des pôles touristiques

et pédagogiques aux portes du Marais Poi-tevin.

Récemment, il est devenu nécessaire de remettre en état le système de fonction-nement des ailes.

L’actuelle équipe municipale a donc décidé d’effectuer cette remise en état et a solli-cité une subvention du Département dans le cadre du Fonds d’aide à l’équipement touristique des petites Communes.

La Commission permanente du Conseil départemental (réunion du 25 juin 2015) a voté une subvention représentant 30 % du montant des travaux.

Revitalisation

Équipement touristique Aide aux écoles

Lecture publiqueVaraize : réaménagement de la place des Halles

Migron : le jardin d’enfants réaménagé en logement

Logement locatif En janvier 2015, le Conseil municipal de Migron, commune du canton de Cha-niers (721 habitants au 1-1-2012, chiffres INSEE 2015), décide de procéder à la réhabilitation d’un bâtiment communal jouxtant l’école et qui a hébergé un « jar-din d’enfants » pendant de nombreuses années.

Ces travaux devraient permettre de le ré-nover entièrement et de le réaménager en logement locatif.

Le Département, dans le cadre du Fonds d’aide compétent, a voté (Com-mission permanente du 29 mai) une subvention représentant 25 % du coût des travaux.

Lors de la même réunion, la Commis-sion permanente a accordé une autre subvention à la Commune de Migron pour des travaux de réfection de la toiture du logement communal situé avenue de la République

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Allas-Champagne : travaux de confortementL’école maternelle d’Allas-Champagne, petite Commune du canton de Jonzac, peuplée de 272 habitants (au 1-1-2012) comprend une classe unique qui réu-nit les petite et moyenne sections. Les enfants vont ensuite dans les écoles des deux autres Communes du Regroupement pédagogique intercommunal (Arthenac et Brie-sous-Archiac).

L’école est également équipée d’un réfec-toire et d’un dortoir. Ce dernier a été im-pacté par des mouvements du sol consé-

cutifs à des aléas climatiques (sécheresse, notamment). Le Conseil municipal a donc décidé de procéder rapidement aux tra-vaux de confortement nécessaires.

Dans le cadre du Fonds départemental d’aide aux constructions et grosses répa-rations des locaux scolaires du premier de-gré, la Commission permanente du Conseil départemental, lors de sa réunion du 25 juin, a voté une subvention d’un montant de 21 202 €, représentant 35 % du coût des travaux.

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Nieul-les-Saintes : soutenir le commerce local

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LE DÉPARTEMENT POURRA CONSERVER DES COMPÉTENCESPour les ports, « la propriété, l’amé-nagement, l’entretien et la gestion des ports relevant du Département peuvent être transférés, au plus tard au 1-1-2017… aux autres collectivités territoriales… ». « Peuvent » n’est pas « doivent ».

Le Département peut demander le maintien de sa compétence. Au 31 mars 2016, s’il est le seul à en faire la demande, il la conserve. Si plusieurs collectivités sont candidates, l’État devra proposer la constitution d’un syndicat mixte.

En matière de transports, le Départe-ment ne conserve, en principe, que « les services de transport spécial des élèves handicapés vers les établissements sco-laires ».

Le transfert doit s’opérer au 1-1-2017 (transport de voyageurs) et à partir du 1-9-2017 (transport scolaire).

Mais la Région pourra déléguer cette compétence à une autre collectivité territoriale. Donc au Département.

LE DÉPARTEMENT CONSERVE DE NOMBREUSES COMPÉTENCES Voici les principales :

Les collèges, la voirie, l’aménagement numérique (« lutte contre la fracture numérique »), les laboratoires d’ana-lyses, le Service départemental d’incen-die et de secours (SDIS), bibliothèque

et archives départementales, la gestion des espaces naturels sensibles, la poli-tique des cheminements, le programme d’équipement rural…

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epuis le mois de septembre, le port de La Flotte est fermé. La saison estivale à peine terminée, une partie de ses abords a été occupée

par des installations de chantier.

Les travaux vont durer plusieurs mois, la réouverture du port étant programmée pour juin 2016. Quand ils seront achevés, le port de La Flotte disposera d’un dispositif contre les submersions marines d’un niveau de protection au moins égal à 4,95 mètres NGF (Niveau général de la France), correspondant à un événement de type Xynthia + 20 centimètres.

Une porte coulissante et deux murets

Ce dispositif comprend principalement (voir schéma) :- la mise en place d’une porte coulissante ;- la réalisation de deux murets.

Les deux murets de protection (successive-ment quai Est puis môle Nord) sont de lon-gueurs inégales. Leur construction devrait être terminée à la fin de l’hiver.

La plus grosse opération concerne la mise en place de la porte coulissante, assurant elle aussi un niveau de protection de 4,95 mètres. Cette fin d’année a été consacrée à la réalisation des batardeaux, à la construction d’un radier et à la reprise du môle Nord. Il faudra ensuite construire un môle Est. Une fois la porte (45 tonnes !) mise en place (de février à avril), il restera à enlever les batardeaux.

Ces travaux sont réalisés par des entre-prises locales et régionales, sous maîtrise d’ouvrage du Département de la Charente- Maritime. Leur coût total s’élève à 5 M€.

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Le port de La Flotte est fermé jusqu’en juin 2016 pour cause de travaux de mise en sécurité.

La Flotte : endiguer la submersion marine

Protection du littoral

Ports départementaux

L’indispensable dragageLe dragage des ports et des chenaux dépar-tementaux (54 ports en Charente-Mari-time, dont 36 relevant de la compétence du Département) est une opération vitale. Elle est indispensable pour la pérennisation des activités économiques (pêche, conchylicul-ture, commerce, plaisance) et pour assurer la sécurité des conditions de navigation.

• Le service des dragages du Département est une régie simple avec un budget annexe. Il emploie une quarantaine de personnes exerçant une grande variété de métiers.

Il dispose de 5 dragues : 3 dragues aspiratrices stationnaires (« Avalis II », « La Grande Mulette » et « Ariane », exploitée pour les voies d’eau), 1 drague polyvalente (« Fort-Boyard ») et 1 rotodévaseur (« Mer d’Antioche ») pour les sites étroits et difficiles d’accès. Il en assure l’exploitation et la maintenance. Leurs caractéristiques

techniques différentes permettent de satisfaire à un large éventail de besoins.

• Le service des dragages intervient en régie directe dans les ports non concé-dés : Rochefort - Tonnay-Charente, Chef-de-Baie à La Rochelle, île d’Aix, Loix et Fouras (la Fumée). Il intervient sur les ports départementaux concédés ou communaux, mais peut aussi répondre à des appels d’offres sur toute la façade atlantique, généralement avec la drague « Fort-Boyard ».

• Le Département accorde aux Communes des subventions représentant 40 % du coût des travaux de dragage, comme ce fut le cas dernièrement à Saint-Fort-sur-Gironde (chenal port Maubert), à Bourcefranc - Le Chapus, à Charron, à La Tremblade (port de l’Atelier) ou encore à Dolus d’Oléron (chenal de la Baudissière).

Comme toute opération similaire, ils sont financés à 40 % par l’État, et à 20 % par la Région, le Département et la Communauté de Communes de l’île de Ré, qui sera gestionnaire des ouvrages.

Ils s’inscrivent dans le Programme d’actions

de prévention contre les inondations (PAPI) de l’île de Ré, pour lequel ont été identifiés 10 secteurs d’intervention. Et dont un autre chantier est en cours et deux autres sont lancés ou vont l’être très prochainement (lire encadré).

Muret môle Nord Longueur 56,50 mNiveau protection : 4,95 m NGFHauteur muret : 0,72 m à 0,84 m

Porte coulissanteLongueur haut : 14,40 m - Longueur bas : 12,10 mÉpaisseur : 1,10 m - Hauteur : 6,80 mNiveau protection : 4,95 m NGF - Poids : 45 Tonnes

Muret quai EstLongueur : 467 mNiveau protection variable : de 5,15 à 5,55 m NGFHauteur muret : 0,70 m à 1,20 m

LE PORT DE LA FLOTTE

• En 2014, les volumes dragués se sont élevés à 610 989 m3 répartis sur 28 sites, mais dont plus de la moitié provenait du port de commerce de Rochefort et du port des Minimes.

Autres chantiers• Dans l’île de Ré, un autre chantier très important est en cours depuis plus de 2 ans entre La Couarde-sur-Mer et Ars-en-Ré. Il s’agit de la reconstruction de la digue du Boutillon. Les travaux, d’un coût de 10 M€, devraient être terminés mi-2016.

Sont lancés ou en passe de l’être deux chantiers concernant :

- le renforcement des digues ouest de Saint-Clément-des-Baleines. 30 mois de travaux, coût : 8,9 M€ (lancé le 20 novembre) ;

- le renforcement des digues de la Tonille, dans le secteur de la Fosse de Loix (2 ans de travaux, coût : 4 M€).

Plusieurs chantiers vont être lancés dans les mois à venir :

- la protection du secteur Aytré-plage/pointe du Chay (Angoulins-sur-Mer). 2 ans de travaux, coût : 4 M€.

- le renforcement des digues de Port-des-Barques le long de l’estuaire de la Charente. 2 ans de travaux, coût : 2,5 M€.

- la protection du secteur du port de Saint-Trojan-les-Bains. Environ 18 mois de travaux, coût : 2 M€.

- la protection du secteur de Boyardville-La Perrotine (Communes de Saint-Georges et Saint-Pierre d’Oléron). Plus de 2 ans de travaux, coût : 8 M€.

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La drague « Avalis II » dans le port de commerce de Rochefort.

DÉCENTRALISATION6

LE DÉPARTEMENT EST CHEF DE FILE DES SOLIDARITÉS SOCIALES ET TERRITORIALES• Le Département « est compétent pour mettre en œuvre toute aide ou action relative à la prévention ou à la prise en charge des situations de fragilité, au développement social, à l’accueil des jeunes enfants et à l’auto-nomie des personnes... et pour faciliter l’accès aux droits et aux services des publics dont il a la charge ».

Dans ce cadre, « l’État et le Département élaborent conjointement un schéma dé-partemental d’amélioration de l’accessi-bilité des services publics », qui comprend notamment « un plan de développement de la mutualisation des services sur l’en-semble du territoire départemental ».

• Le Département « a compétence pour promouvoir les solidarités et la cohé-sion territoriale sur le territoire dépar-temental dans le respect de l’intégrité, de l’autonomie et des attributions des régions et des communes ».

Il peut ainsi « contribuer au financement des projets dont la maîtrise d’ouvrage

est assurée par les communes ou leurs groupements, à leur demande ».

Il peut aussi « pour des raisons de solida-rité territoriale et lorsque l’initiative pri-vée est défaillante ou absente », contri-buer au financement d’investissements des Communes et des Intercommunali-tés en faveur des entreprises de services marchands nécessaires aux besoins de la population en milieu rural, ainsi qu’en fa-veur de l’entretien et de l’aménagement de l’espace rural réalisés par les associa-tions syndicales autorisées ».

La loi NOTRe confirme le rôle irremplaçable du Département

LE DÉPARTEMENT AURA DES COMPÉTENCES LIMITÉES DANS LE DOMAINE ÉCONOMIQUELa loi NOTRe fait de la Région le chef de file dans ce domaine.

« La Région est la collectivité territoriale responsable, sur son territoire, de la définition des orientations en matière de développement économique ».

Elle élabore un « schéma régional d’amé-nagement, de développement durable et d’égalité des territoires ».

Des dispositions sont prévues pour une période transitoire (l’année 2016). De plus, les aides à l’immobilier d’entreprise

pourront être re-déléguées au Département par voie de convention.

Une autre possibilité est offerte au Département (toujours par voie de convention) pour aider « les entreprises dans le domaine de la production, de la commercialisation et de la transformation de produits agricoles, de produits de la pêche ou de la forêt ».

Autre transfert - « Chaque région est couverte par un plan régional de prévention et de gestion des déchets ».

La loi portant Nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) a été promulguée le 7 août 2015.Depuis l’adoption du projet au Conseil des Ministres du 18 juin 2014, dont l’exposé des motifs (« dans ce nouveau contexte et jusqu’en 2020, les conseils départementaux verront leur action recentrée sur leurs compétences essentielles… ») impliquait la disparition des Départements en 2020, la loi NOTRe a fait l’objet de longs débats parlementaires.

Au final, le Département perd sa compétence générale (c’est aussi le cas de la Région). Mais il conserve bon nombre de ses compétences, dont certaines seront même renforcées. Par ailleurs, certaines compétences seront « partagées ». D’autres compétences sont transférées à la Région. Cependant, des dispositions devraient permettre au Département d’en conserver certaines, totalement ou partiellement.

LE DÉPARTEMENT PARTAGE CERTAINES COMPÉTENCESLe Département partage avec les autres collectivités territoriales « les compé-tences en matière de culture, de sport, de tourisme, de promotion des langues régionales et d’éducation populaire… ».

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n lisière de forêt, c’était un lieu de passage entre le pays des Pictons (le futur Poitou) et celui des Santons (la future Saintonge). Les

Romains y bâtirent un vaste camp pour surveiller ces deux peuplades gauloises après une révolte. Puis cela devint un sanctuaire à un embranchement de voies romaines. Plus tard, le bourg d’Aulnay se bâtit autour de son château, plus à l’est, mais l’église Saint-Pierre de la Tour (sans doute la tour ronde du sanctuaire romain qui resta debout un peu au sud jusqu’au XVIIIe siècle) resta à l’embranchement, près de la grande route de Poitiers à Saint-Jean d’Angély puis Saintes, ce qui explique son rôle futur sur les chemins des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Le site passa vers 1120 en la possession des chanoines de la cathédrale de Poitiers, qui décidèrent aussitôt de rebâtir ici une église somptueuse et de faire appel pour cela aux sculpteurs de la région (qui n’en manquait pas). Le chantier fut apparemment très rapide mais, malgré cela, il y avait tant de chapiteaux, tympans et consoles à sculpter qu’il fallut faire appel non pas à un atelier de sculpteurs, mais trois. Et pas les plus mauvais…

Le premier atelierIl est à l’œuvre au début du chantier et se serait chargé des sculptures du portail sud 1 du chevet 2 des absidioles 3 et des

chapiteaux de la croisée du transept 4 . C’est un groupe local dont on reconnaît le style précieux et fantaisiste (comme le bestiaire du portail sud, ici avec l’âne musicien et le bélier 5 ) dans d’autres édifices contemporains du Poitou (Saint-Savinien et Saint-Hilaire de Melle) et de Saintonge (Saint-Eutrope de Saintes).

L’église au XIIe siècleCe à quoi devait ressembler l’église une fois le chantier terminé, dans la deuxième moitié du XIIe siècle. Les chanoines de Poitiers sont venus célébrer une messe dans leur belle église, dont le chœur a pu être alors occupé par leurs stalles et un jubé face aux fidèles.

L’évêque de Poitiers officie à l’autel, comme aujourd’hui dans le chevet surélevé 17 dont la fenêtre centrale est ornée au dehors de figures entrelacées ressemblant à celles des manuscrits enluminés 18 .

Le clocher est peut-être alors couronné d’un tambour à pilastres 19 , comme celui de l’Abbaye aux Dames de Saintes construit à la même époque (hypothèse de Ferdinand Werner).

Trop lourd, il aurait pu être à l’origine des dégâts sur la façade ouest. Un clocher plus bas (ici en gris) avec le petit étage supérieur de style gothique 20 est bâti aux environs du XIVe siècle, surmonté d’une flèche de pierre. Encore trop lourde, celle-ci est remplacée en 1756 par la charpente de bois actuelle 21 .

La façade ouestElle a dû être très vite fragilisée par les poussées venues du clocher : tout le haut est rebâti entre XVe et XVIIIe siècles et l’ensemble est soutenu par quatre contreforts massifs. Sur le dessin à droite, la façade originelle 22 (restitution d’après les hypothèses de Ferdinand Werner). À gauche 23 , son état aujourd’hui après la démolition de la statue équestre 24 en 1793 et le nivellement du perron central 25 en 1855.

À lire (et regarder) : « Aulnay de Saintonge

und die romanische Skulptur in Westfrankreich »,

Ferdinand Werner 1979 ; « Aulnay d’ombre et de lumière »,

Rémy Prin 2009.

Réalisation : Studio Différemment 2015

Texte : Jean de Saint Blanquat

Illustrations : Jean de Saint Blanquat, François Brosse, Jean-François Binet.

Le portail ouestChef-d’œuvre du troisième atelier, il est surplombé de quatre voussures avec, de haut en bas, les travaux des champs (et les signes du zodiaque) 13 , les vierges folles et les vierges sages de la parabole de l’Évangile 14 , la « psychomachie » (combat des vertus et des vices) 15 et l’agneau pascal et les anges 16 .

Le second atelierIl aurait continué le travail dans le haut de la façade sud du transept (avec les fameux amoureux 6 ), puis réalisé tous les chapiteaux de la nef 7 ainsi que ceux des façades nord et sud 8 . Sa sculpture est très décorative (beaucoup d’ornementation végétale), mais aussi plus simpliste et démonstrative, comme les étonnants visages dont le nez dessine l’arête des chapiteaux 9 côté sud de la nef. Cette manière se retrouve à l’Abbaye aux Dames de Saintes et à la cathédrale d’Angoulême.

Le troisième atelierIl finit le chantier avec la façade ouest 10où apparaissent des sculptures presque détachées de l’architecture, comme les vierges folles et sages du grand portail central 11 ou le malheureusement disparu Constantin à cheval 12 qui ornait l’arcade au-dessus, ressemblant à celui de Saint-Hilaire de Melle.

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Aulnay-de-Saintonge,chef-d’œuvre de l’art romanBien que située à la lisière de la Saintonge et à l’écart du village, elle a toujours attiré les regards et suscité l’émerveillement. Classée Monument Historique dès 1840, inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1998 au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle (tout comme l’Abbaye Royale de Saint-Jean-d’Angély, la basilique Saint-Eutrope de Saintes et l’Hôpital des Pèlerins de Pons), l’église Saint-Pierre d’Aulnay est un édifice majeur de l’art roman pour lequel on fit appel, au XIIe siècle, à trois très bons ateliers de sculpteurs. Près de 900 ans plus tard, difficile de dire lequel fut le meilleur…

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près « l’enterrement », par le Gouvernement, du projet d’autoroute A 831 début juillet (« Charente-Mari-time » n° 56, p. 3-4-5), le

contournement (à l’est) de Marans revient à l’ordre du jour.

Car même s’il ne résoudra pas le pro-blème des liaisons Charente-Maritime/Vendée (désenclavement, sécurité…), ce contournement est une des priorités d’un projet d’aménagement routier plus global entre Fontenay-le-Comte et Rochefort. Ce projet devrait également inclure un « barreau » relié à la RD 137 afin de dé-senclaver le Grand Port Maritime et de désengorger la rocade de La Rochelle.

• Le Premier Ministre Manuel Valls a reçu les élus concernés, dont Dominique Bus-sereau, le 29 septembre. Il leur a présenté cette alternative à l’A 831, en précisant que l’État participerait au financement.

« Nous attendons maintenant un relevé de décisions, qui devrait être suivi d’un protocole d’accord », a rapporté Domi-nique Bussereau aux Conseillers dépar-

tementaux de la Charente-Maritime à la session d’automne.

• Le Président du Département avait déjà fait le point sur la situation à Marans, à l’occasion de la réunion du Conseil municipal de cette Commune tenue le vendredi 2 octobre.

Devant les élus du Département comme devant les élus de Marans, il a affirmé l’en-gagement du Département. Il a ajouté que « cela va prendre du temps et coûter très cher », et souhaité que « les opposants à l’autoroute ne deviennent pas les oppo-sants à la déviation ».

Le contournement après « l’enterrement »

Transports scolaires

Culture

Horizon Chine

ÉtatDÉPARTEMENT10

Plus de 300 personnes ont assisté au 3e colloque national sur le thème “La Chine : nouveaux marchés, nouvelles approches ?”, qui s’est tenu le 25 septembre à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle, en présence notamment de Zhai Jun, Ambassadeur de la République Populaire de Chine à Paris, de Dominique Bussereau, Président du Département de la Charente-Maritime, de Jean-Pierre Raffarin, Sénateur de la Vienne, Président de la Fondation Prospective et Innovation.

Échanges et témoignages étaient organisés autour de 4 séquences thématiques :- Vers quel nouveau modèle de

développement chinois ?- Des réponses françaises aux nouveaux

besoins de la Chine.- Les nouveaux besoins de la Chine et les

PME françaises.- Faire des affaires en Chine : bonnes

pratiques et retours d’expériences.

Lors de sa session d’automne du Conseil départemental (du 19 au 23 octobre), le Conseil départemental approuve trois conventions relatives à des financements d’études menées par SNCF Réseau.

La première concerne la modernisation de la ligne Saintes/Royan, dans le cadre du projet d’électrification de l’étoile de Saintes et du passage de TGV pour les-quels est prévu un relèvement de vitesse à 140 km/h. Or une portion de cette

ligne à voie unique, soumise à des ralen-tissements, nécessite une remise en état.

Le Département va également participer au financement :

- des études de fiabilisation du pro-gramme de rénovation des voies sur le tronçon La Roche-sur-Yon/La Rochelle.

- du dimensionnement ferroviaire de la réservation foncière de La Rochelle, dans la perspective d’un contournement au nord de l’agglomération.

Au Conseil des Ministres du 30 septembre 2015, Éric Jalon a été nommé Préfet de la Charente-Maritime en remplacement de Béatrice Abollivier, nommée préfète du Maine-et-Loire le même jour, après plus de 4 années dans notre département.

Éric Jalon était Préfet de la Savoie depuis juillet 2012. Diplômé de l’École normale supérieure (histoire) puis de l’École nationale d’administration, il a commencé sa carrière dans la « préfectorale » comme sous-préfet, directeur de cabinet du préfet de la Sarthe (1998), puis sous-préfet, directeur de cabinet du préfet de la région Aquitaine (2000).

Il a ensuite occupé plusieurs fonctions au ministère de l’Intérieur. Il a ainsi été successivement adjoint au sous-directeur des finances locales et de l’action économique, conseiller technique au cabinet du Ministre, sous-directeur des affaires financières, puis directeur de l’évaluation de la performance et des affaires financières et immobilières et directeur général des collectivités locales de 2009 à 2012.

Éric Jalon est né en juin 1971 à Lyon. Il est marié et père de 4 enfants.

Une stratégie efficace pour les entreprises

Réseau ferroviaire : le Département finance trois études

Éric Jalon, Préfet de la Charente-Maritime

La sécurité « superprioritaire »

Infrastructures

Initiés par le Département pour stimuler la création artistique, les Prix des Mouettes sont des distinctions culturelles très prisées en Charente-Maritime. L’édition 2015 a confirmé cet engouement, si bien que les jurys présidés par Alberte van Herwynen (littérature) et Michel Vergnaud (art contemporain) ont eu fort à faire pour procéder aux sélections et à la désignation des lauréats.

La remise des prix a eu lieu le mercredi 18 novembre, dans l’atrium de la Maison de la Charente-Maritime à La Rochelle,

où les œuvres sélectionnées sont exposées jusqu’au 31 décembre.

Palmarès : Littérature - Grand prix « Création contemporaine » : Richard Texier pour « Nager » (Ed. Gallimard) et Alain Gillot pour « La surface de réparation » (Ed. Flammation). Grand prix « Histoire et documentaire » : Jean-Michel Blaizeau pour « La Rochelle, Rochefort et l’Aunis sous le Front populaire 1936-1938 » (Ed. Les Indes savantes).

Art contemporain. Grand prix : Jean-Christophe Roudot (« Un, phi, deux, pi,

Les Prix des Mouettes 2015

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Depuis le 1er septembre 2015, le port de la ceinture est obligatoire dans les transports en commun. Le Département de la Charente-Maritime et son délégataire Kéolis n’ont pas attendu cette date pour mener des campagnes de sensibilisation axées sur les bons comportements à respecter en matière de sécurité.

Ces actions ont connu un beau succès et c’est donc dans la continuité que s’inscrit l’opération « Superhéros du quotidien », centrée sur le port obligatoire de la ceinture.

• Tout au long du mois de novembre, plusieurs animations ont participé à la valorisation des bons comportements à adopter à bord des transports en com-mun : interventions de deux comédiennes (saynètes, chansons…), jeu-concours, dif-fusion de vidéos sur un mini-site, mobili-sation du personnel roulant…

Les superhéros du quotidien adoptent les bonnes attitudes, et montrent donc l’exemple en attachant leur ceinture.

• Simultanément, le Département poursuit son action de sécurisation des arrêts en relation avec les transporteurs. En 3 ans, 104 arrêts ont déjà été sécurisés.

En chiffresLe transport scolaire, dont le budget annuel est d’environ 30 M€, ce sont, chaque jour de classe :

340 autocars,1 100 circuits et près de 27 000 élèves.

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La ligne unique Saintes/Royan en gare de Varzay.

Dominique Bussereau et Thierry Belhadj, Maire de Marans.

Une mission technique en octobre

Les témoignages des chefs d’entreprise qui ont bénéficié de la dynamique créée par la stratégie Horizon Chine sont unanimes. Le marché chinois est très intéressant mais il convient de bien le connaître et d’affermir les liens de coopération créés depuis 2011.

Ainsi, une mission technique conduite par Jean-Claude Beaulieu, vice-président du Département, s’est rendue dans les pro-vinces du Nord-est du 12 au 26 octobre. Au programme :

- Coopération équine avec le groupe Lian-gyun, basé à Dalian après l’ouverture du premier poney-club chinois à Pékin (lire « Charente-Maritime » n°53, p.15).

les partenaires chinois veulent créer un centre de formation sur les métiers de cette filière et créer un élevage franco-chinois.

- Développement de l’activité de plaisance et sportive en Chine du Nord-est. L’école de voile « à la française » va être transfé-rée de Jinzhu à Dalian (photo ci-dessus).

- Les nouvelles opportunités de la filière « thermalisme » à Liaoyang (province du Liaoning) pour le développement d’une approche plus médicalisée.

- Participation au forum franco-chinois des entreprises à Chengdu (photo ci-contre).

infini »). Prix spécial du jury : Richard Petit (Sans titre). 2e prix spécial du jury : Carole Sionnet (« La ville bleue -

Quartier New-York »). Prix du Conseil départemental des jeunes : Guillaume Tournade (« Les mangeurs de glaces »).

A 831 : le Premier Ministre a présenté un projet alternatif dont le contournement de Marans est une des priorités. Dominique Bussereau attend de connaître les engagements réels de l’État.

Au Conseil municipal de Marans

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SOLIDARITÉS12

e vendredi 9 octobre, à l’in-vitation de l’État (Préfecture de la Charente-Maritime), du Département et de l’Agence régionale de santé (ARS), les

élus de Charente-Maritime (notamment les maires) ont pu assister à une réunion d’information tenue à la Maison de la Cha-rente-Maritime de La Rochelle.

Plusieurs thèmes étaient à l’ordre du jour, dont « les modes d’exercice regroupés » (maisons et pôles de santé), la démogra-phie médicale du département et les dis-positifs d’incitation à l’installation des médecins.

De fortes disparitésLa situation de la Charente-Maritime, à cet égard, est très contrastée. Globalement, la densité en médecins spécialistes en méde-cine générale est plutôt bonne, meilleure que dans beaucoup d’autres départements.

Mais cette densité moyenne masque de grosses disparités entre les zones littorales et/ou urbaines, et les zones plus rurales de l’est et du sud. Il y a quelques années déjà, un groupe de travail présidé par Corinne Imbert, 1er vice-présidente du Conseil dé-partemental depuis avril 2015, en charge des affaires sociales depuis 2008, avait analysé la situation pour conclure que la désertification médicale « s’accentue à l’intérieur des terres ».

Les cessations d’activité y sont plus nom-breuses que les installations, et comme la moyenne d’âge des généralistes, en toute

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13Téléassistance : 30 ans de veille et d’écoute

Remédier à la désertification u printemps prochain, l’As-

sociation pour la sécurité et l’assistance aux personnes âgées, handicapées ou iso-lées (ASA) aura 30 ans. Elle

a en effet été créée en avril 1986 par Jean-Roger Lepetit (décédé en avril 2012). Aujourd’hui, elle est présidée par Domi-nique Simonnet.

Pendant ces trois décennies l’ASA, dont le siège social est à Saint-Georges-de-Di-donne, s’est développée et s’est adaptée aux évolutions techniques. Par exemple, il lui est possible, depuis quelques an-nées, d’équiper ses adhérents d’un émet-teur détecteur automatique de chutes « lourdes », qui peut agir en complément de l’appel volontaire par le traditionnel bouton-poussoir.

• Ces évolutions restent au service d’un objectif principal : proposer une téléas-sistance à vocation sociale et à but non lucratif. Équipés à leur domicile d’un télé-transmetteur relié à la centrale de veille, les adhérents de l’ASA doivent pouvoir « vieil-lir chez eux en toute sécurité », en bénéfi-ciant à la fois d’une « action secours » et d’une « action relations humaines » desti-née à rompre leur isolement.

Toute l’équipe de l’ASA, qui compte 20 salariés autour de Dominique Batiot, le directeur, et de Marie-Pierre Lorette, son assistante, revendique cette dimension humaine très identitaire, résultat de tout un travail de proximité, d’une disponibi-lité permanente pour des dépannages, du sens de l’écoute, et d’un réseau de béné-voles qui rendent visite aux adhérents qui le souhaitent… Un réseau qui a toujours besoin de renforts*.

• À bientôt 30 ans, l’ASA compte autour de 1 600 adhérents. Si l’association est également implantée en Vienne, en Haute-Vienne et dans les Deux-Sèvres, la grande majorité des adhérent(e)s sont charentais(es)-maritimes. Plus d’1/3 ont plus de 90 ans, et 80 % sont des femmes seules.

Grâce à ses 4 antennes de Saint-Xandre, Rochefort, Saintes et Saint-Georges-de-Didonne, l’ASA couvre tout le territoire départemental. 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 !

*Renseignements 10 bis, rue Jean-Pierre Coulon, 17110 Saint-Georges-de-Didonne Tél. : 05 46 06 05 00 ou sur www.teleassistance-asa.com

Téléassistance en Charente-MaritimePour consulter la liste des entreprises et associations proposant des services de téléassistance, se rendre sur le site du Département : www.charente-maritime.fr puis cliquer sur « Les solidarités et la population ». À la rubrique « personnes âgées », chercher « établissements et services », puis « aide à domicile ». La téléassistance figure parmi les actions proposées.

TNT : adaptation obligatoireavant le 5 avril 2016Le 5 avril 2016, la Télévision numérique terrestre (TNT) passe à la haute définition (HD). L’opération, accomplie en une seule nuit, va permettre de diffuser l’ensemble des 25 chaînes nationales gratuites de la TNT en HD, sur tout le territoire, avec une meilleure qualité de son et d’image.

L’Agence nationale des fréquences, qui ac-compagne cette évolution, insiste notam-ment sur l’impact direct qu’elle va avoir sur les téléspectateurs recevant la télévi-sion par une antenne râteau.

Ceux qui ne possèdent aucun récepteur compatible avec la HD ne pourront plus recevoir la télévision à partir de cette date du 5 avril 2016.

Selon l’Observatoire de l’équipement au-diovisuel des foyers, c’est le cas d’environ 10 % des foyers français, le plus souvent des personnes âgées et/ou vulnérables.

Les foyers concernés doivent donc com-mencer par tester, le plus tôt possible, la compatibilité de leur(s) téléviseur(s) afin d’acquérir un équipement TNT HD avant le 5 avril pour chacun de leurs postes non compatibles.

Si vous avez des parents ou des proches pouvant être concernés (et si vous l’êtes vous-mêmes), il ne faut donc pas attendre et procéder ou faire procéder à cette ac-quisition.

Le site www.recevoirlatnt.fr fournit tous les renseignements nécessaires au passage à la TNT haute définition.

Pour les personnes n’ayant pas accès à internet, l’Agence nationale des fré-quences met à disposition son centre d’appel (prix d’un appel local) au 0970 818 818.

Hommage à Jacques Rapp

Après avoir fêté son demi-siècle d’exis-tence en 2014, l’Association Départe-mentale pour l’Éducation et l’Insertion de Charente-Maritime (ADEI 17) vient d’inaugurer, début octobre, les nouveaux locaux de son ESAT (Établissement et Ser-vice d’Aide par le Travail) de Marlonges, sur la zone industrielle de Périgny, où l’ADEI avait ouvert une « annexe » dès 1997.

Cet ESAT, créé en 1975 à Chambon, sur un terrain mis à disposition par le Départe-ment, emploie 47 salariés et accueille 90 travailleurs (hommes et femmes âgés de 20 à 60 ans) en situation de handicap.

Les prestations proposées par cet ESAT vont de la sous-traitance industrielle (ate-lier lavage, soudures, entretien de locaux, petites réparations…) au traitement des espaces verts, en passant par la repro-graphie, le petit mobilier, la livraison de repas…

À Périgny, l’ESAT dispose dorénavant de bâtiments lumineux et fonctionnels (ate-liers, espace de stockage, cuisine centrale, salles de restauration, de formation infor-matique, bureaux…) sur une superficie d’environ 1 500 m2.

Insertion

AutonomieDémographie médicale

Petite enfance

L’ESAT de Marlonges, est l’un des 4 ESAT que gère l’ADEI 17, dont le siège départe-mental est à Aytré. La salle de réunion (conseils d’administration…) y porte désormais le nom de Jacques Rapp, qui a présidé l’ADEI pendant 21 ans, jusqu’à son retrait du Conseil général en 2004. Décédé en juin dernier, Jacques Rapp était président d’hon-neur de l’association.

Le 23 octobre, en présence notamment de Dominique Bussereau et de Corinne Imbert, président et 1re vice-présidente, en charge de l’action sociale, du Département, une plaque a été dévoilée.

De Marlonges à Périgny

A

Le Département aide les structures d’accueilDans le cadre de la politique d’aide du Département aux structures d’accueil et de garde de la petite enfance, la Commission permanente (CP) accorde des subventions aux collectivités ou aux associations gestionnaires.

Il s’agit de les aider à acquérir des équipements (mobilier, jeux…) destinés à l’aménagement de ces structures.

Ont ainsi été votées, ces derniers mois, des subventions au bénéfice :

- de l’association Les Bambins d’Aunis, à Forges d’Aunis, pour le multi-accueil et la halte-garderie Les Bambin’bus (CP du 25 juin) ;

- de l’association Enfance et soleil, à Saint-Trojan-les-Bains, pour le multi-accueil à participation parentale (CP du 25 juin) ;

- du Syndicat à vocation multiple de la plaine d’Aunis, pour le multi-accueil La Ribambelle, à La Jarrie (CP du 24 juillet) ;

- de la société par actions simplifiée unipersonnelle Les Mininous, à Saint-Agnant (CP du 13 novembre) ;

- de la Commune de Jarnac-Champagne pour la micro-crèche O’clair de lune (CP du 13 novembre).

Le multi-accueil La Ribambelle à La Jarrie.

logique, continue d’augmenter, les perspectives sont encore plus sombres.

Des résultats encourageants

C’est pourquoi le Département, en juin 2011, a adopté un dispositif d’incitation des jeunes médecins à s’installer dans les zones de la Charente-Maritime frap-pées par la désertification médicale. En privilégiant un système de soutien aux personnes, plutôt qu’aux équipements (lire encadré).

Les résultats, obligatoirement différés, semblent inciter à persévérer.

Il n’y a eu pour l’instant qu’une installation (à Matha), mais 6 jeunes médecins aidés par le Département devraient s’ins-taller au premier semestre 2016 (2 à Archiac, 2 à Montlieu-la-Garde, 1 à Jarnac-Champagne et 1 à Matha).

Et d’autres conventions devraient être signées très prochainement.

Un dispositif incitatif

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Aux étudiants en médecine générale, il est proposé un financement de leurs trois dernières années du 3e cycle d’études à hauteur de 800 € mensuels (1re année), puis 1 100 € (2e année) et 1 600 € (3e année). Le futur médecin s’en-gage à s’implanter dans une zone déficitaire en offre de soins, et à y rester au moins 4 ans, sous peine de devoir rembourser les sommes allouées. Ajoutons que ce dispositif n’est pas exclusif d’autres possibilités d’aides.

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Expression des groupes politiques 15TRIBUNE14

Christophe Dourthe (Saintes)

Groupe des élus socialistes et républicains

Mickaël Vallet (Marennes)

Fabrice Barusseau (Chaniers) David Baudon (La Jarrie) Michèle Bazin (Marennes) Guy Denier (Aytré) Karine Dupraz (Marans) Brigitte Favreau (Saintes) Corinne Grégoire (Chaniers) Line Lafougere (La Jarrie) Denis Petit (Marans) Martine Villenave (Aytré)

La culture et l’éducation pour l’avenir de nos jeunes

u moment où nous écrivons ces lignes, la France est en deuil, blessée dans sa chair et meurtrie

par les attentats barbares qui ont été perpétrés à Paris, le 13 novembre.

Nous nous associons à la douleur des proches et des familles de celles et ceux qui ont été tués, blessés et nous saluons la compétence, le courage et le dévouement total des forces de sécurité, des sapeurs pompiers, des secouristes (de la Croix-Rouge, de la protection civile, d’autres institutions encore) et des soignants des hôpitaux mobilisés en masse dans cette situation de guerre. Nous associons à ces professionnels tous ceux qui ont aidé spontanément en accueillant, recueillant, portant secours ou hébergeant chez eux.

Comment vaincre cet endoctrinement des jeunes, cette volonté de faire la guerre ?

Comment de tels jeunes peuvent devenir

ces individus que la haine rend fous et pousse à devenir kamikazes ?

Nous pensons que l’éducation à la citoyenneté, à la laïcité, l’accès au sport et à la culture pour tous, sont les garants essentiels qui permettront peut-être aux jeunes générations de grandir et vivre ensemble. Vivre ensemble dans une République apaisée et dont les valeurs qu’elle porte doivent être défendues sans relâche et sans concession.

Le Département joue un rôle majeur dans l’éducation car il assume la compétence des collèges ; cette responsabilité lui reste après la parution de la Loi NOTRe et il est de notre devoir de tout mettre en œuvre pour favoriser l’avenir des jeunes de Charente-Maritime.

Savez-vous qu’un bachelier sur deux, dans ce département, arrête ses études quand il obtient ce diplôme et ne va pas

plus loin ? Il est de la responsabilité des élus départementaux de s’interroger sur cette constatation et de tenter de trouver des explications afin de corriger ce qui pourrait l’être et permettre aux jeunes de poursuivre leurs études.

Nous plaidons pour une augmentation du montant des bourses allouées aux lycéens et étudiants afin qu’ils puissent accéder aux études supérieures qu’ils souhaitent suivre, en alternance ou à l’université.

Nous soutiendrons toutes les initiatives prises par la majorité départementale qui iront dans le sens de l’amélioration de l’accès à l’éducation, à la culture et aux sports de la jeunesse charentaise-maritime.

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Non aux coupes budgétaires sur les centres sociaux : l’action sociale est la première mission du Département !

a Charente-Maritime compte 23 centres sociaux. Les centres sociaux sont des acteurs

indispensables du développement social sur l’ensemble de notre territoire. Les centres sociaux charentais-maritimes, c’est également un réseau d’employeurs avec 875 salariés dont 208 emplois aidés soit 438 équivalents temps plein. C’est un réseau ouvert avec près de 20 000 adhérents et 35 000 personnes concernées. C’est aussi 1 219 bénévoles impliqués.

Les centres sociaux sont indispensables, donc, pour des raisons qui touchent l’hu-main, la solidarité et l’emploi. Ils parti-cipent fortement à l’action sociale qui est la première compétence obligatoire d’un Département, ce que vient de réaffirmer la loi NOTRe.

Le financement des centres sociaux est assuré par la CAF, les Communes, les Com-munautés de Communes, les Communau-tés d’Agglomération, le Département et l’État. Le Département apporte un soutien financier au titre du tronc commun, au titre de la mission d’animation et de pré-vention. Il intervient aussi au titre d’actions sur la parentalité, la jeunesse et finance la

fédération départementale des centres sociaux. Le Département intervient sur-tout au titre de la démarche d’accompa-gnement concertée appelée la DAC. 22 de nos 23 centres sociaux participent à cette démarche. Rappelons que la DAC est un accompagnement qui a pour but d’inclure les personnes les plus en difficulté dans un parcours individuel et collectif. L’objectif étant de développer leur autonomie et de favoriser leur insertion.

Un centre social est un équipement de quartier à vocation sociale, familiale et pluri-générationnelle ouvert à l’ensemble de la population, offrant accueil, anima-tion, activités et services à finalités so-ciales. Il participe à la mise en œuvre de nos politiques départementales d’action sociale, d’insertion socioprofessionnelle et de prévention de toute forme d’exclusion.

Fragiliser les centres sociaux existants, c’est réduire l’investissement dans l’action sociale préventive à un moment où les besoins s’intensifient :

• le nombre de personnes percevant le RSA ne cesse d’augmenter,

• de plus en plus de familles sont démunies,

• de plus en plus de jeunes sont en décrochage,

• de plus en plus de personnes sont isolées et en très grande difficulté,

• une grande tranche de la population se précarise de plus en plus !

Ralentir ou supprimer les actions menées actuellement par les centres sociaux ne manquera pas d’avoir des répercussions sur le nombre de bénéficiaires du RSA, sur l’APA, sur le nombre d’emplois au sein des centres sociaux. Mais c’est surtout mettre à mal un support et des leviers collectifs et de proximité pour les travailleurs sociaux du département.

Chaque territoire est différent et les difficultés sont bien réelles partout. Sans bien sûr méconnaître celles des zones rurales, La Rochelle est la seule commune du département où trois quartiers ont été reconnus par l’État comme prioritaires au titre des contrats de ville.

Soyons donc vigilants et attentifs car vouloir faire des économies sur le social aujourd’hui peut nous coûter plus cher à l’avenir !

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Nadège Désir (La Rochelle 3)

Avec le soutien des autres élus du groupe « Alternative radicalement républicaine »

Pascal Ferchaud (Saujon)

Marylise Fleuret-Pagnoux (La Rochelle 1) Patricia Friou (La Rochelle 2) Dominique Guégo (La Rochelle 2) Ghislaine Guillen (Saujon) Pierre Malbosc (La Rochelle 1) Pierre Robin (La Rochelle 3)

En avant la Charente-MaritimeEntretiens avec les élus de la majorité départementale

e Conseil départemental a la responsabilité des collèges. Comment se décline cette compétence ?

La Charente-Maritime compte 51 collèges publics et 10 collèges privés. Ces établissements relevant du Département accueillent chaque jour près de 29 000 élèves de la 6e à la 3e.

Depuis les lois de décentralisation, le Département a engagé d’importants travaux de modernisation. Plus de 160 M€ ont ainsi été investis depuis 2008, dans les collèges afin d’améliorer toujours plus les conditions de vie et de travail de nos élèves.

En 2015, le Département maintient ses dotations au titre du fonctionnement des collèges publics à hauteur de 5,6 M€. La Charente-Maritime est l’un des Départements qui consacre le plus de crédits à la formation des jeunes.

Vous avez décidé d’augmenter le montant des investissements en 2015 ?

Oui. Cette année, le Département a amplifié ses investissements à hauteur de 12,5 M€ dans les collèges. Le collège Françoise Dolto à La Jarrie fait l’objet de travaux importants dans le cadre d’une extension de 1 400 m2 et ce pour un coût de 2,8 M€.

Le Département finance l’extension de la demi-pension au collège André Dulin à Aigrefeuille pour un montant de 1 M€. Nous réaménageons les accès aux collèges de Montendre et d’Archiac. Nous avons restructuré en partie le rez-de-chaussée du Collège Marc Chagall à Dompierre-sur-Mer…

Le Département a également investi dans les nouvelles technologies ?

Effectivement. Depuis 2013, tous les collèges publics sont raccordés à la fibre optique permettant la connexion au très haut débit. De même, ils sont dotés d’outils informatiques performants dont des tableaux numériques. Chaque salle dispose d’un vidéoprojecteur et d’au moins un ordinateur dédié à la gestion du cahier de texte électronique. On compte aujourd’hui 1 ordinateur pour moins de 5 élèves en 2015. Dans le cadre du développement numérique, le collège de Courçon a été retenu par l’État comme établissement préfigurateur, avant la généralisation du plan numérique à partir de 2016.

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Brigitte Rokvam Conseillère départementale du canton Les Trois Monts. Vice-présidente du Conseil Départemental, notamment chargée de la vie scolaire et du patrimoine immobilier des collèges.

a saison touristique est maintenant achevée. Quel bilan en faites-vous ?

L’année 2015 sera une très bonne année. La très grande majorité des professionnels a vu sa fréquentation augmenter et, dans une moindre mesure, son chiffre d’affaires également. Beaucoup soulignent une présence plus marquée

des clientèles étrangères notamment britannique, allemande, néerlandaise et belge. Les ponts du printemps, la bonne météo en juillet et août ainsi que les températures que nous avons connues à l’automne ont participé à ce bon cru 2015.

En 2014, la Charente-Maritime avait perdu sa 2e place. Le podium est très serré entre le Var, l’Hérault et nous. Espérons que cette année 2015 va nous permettre de retrouver notre rang. Au chapitre des satisfactions, nous demeurons 1re destination durant l’été.

La Charente-Maritime est un grand département touristique. Que représente cette économie ?

C’est la première économie de la Charente-Maritime avec 1,8 milliard de chiffre d’affaires et 3 500 entreprises, souvent des TPE familiales. Mais avant tout, le tourisme est le premier employeur de la Charente-Maritime avec 13 500 emplois en moyenne sur l’année et 23 000 environ en été.

N’oublions pas que le tourisme est souvent, en campagne, l’activité complémentaire qui permet à de nombreux commerces de demeurer en activité. Le tourisme, c’est de l’économie et de l’emploi. Le tourisme, c’est aussi de la solidarité territoriale.

Vous venez d’être élu Président du Réseau National des Destinations Départemen-tales. Comment envisagez-vous cette nouvelle fonction ?

Depuis 2008, avec l’équipe de Charente-Maritime Tourisme que je préside, je me suis passionné pour le tourisme, poumon économique de notre département. Concernant la France, l’opportunité de prendre la présidence du Réseau National des Destinations Départementales me permet de mesurer les enjeux de demain et je suis déterminé à mettre toute mon énergie avec une équipe d’élus et de directeurs au service de la première économie de l’Hexagone. Objectif : 100 millions de visiteurs en 2020 !! Avec des emplois non délocalisables !!

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Stéphane Villain Conseiller départemental du canton de Châtelaillon-Plage. Vice-président du Conseil Départemental, notamment chargé du tourisme.

e Département soutient la création artistique en Charente-Maritime notamment dans le cadre des Prix des Mouettes, dont vous avez présidé la pro-

clamation des palmarès le 18 novembre.

Effectivement. Le Département a initié les Prix des Mouettes, qui suscitent toujours un grand engouement : depuis 1996,

près de 2 000 plasticiens et 500 auteurs ont présenté leurs œuvres. Chaque année, près de 1 000 visiteurs découvrent l’exposition des œuvres sélectionnées à la Maison de la Charente-Maritime.

Le budget consacré à la culture est-il touché par les contraintes budgétaires ?

Malgré le contexte difficile, nous maintenons un niveau élevé de soutien à la culture. Il s’agit pourtant d’une compétence facultative (et qui restera « partagée » dans le cadre de la loi NOTRe), mais dans un domaine essentiel, je dirais même « vital » surtout en ces périodes troublées. Le Département y consacre un budget d’environ 10 M€ qui permet de financer une politique culturelle aux aspects très divers.

Quels sont ces aspects ?

En investissement, nous finançons les projets de restauration de monuments historiques et d’objets mobiliers classés initiés par les Communes, ainsi que pour les édifices cultuels non protégés (Communes de moins de 1 000 habitants). Il faut penser aussi à la sauve-garde et l’animation de certains sites remarquables comme Brouage, l’île d’Aix…

Dans le domaine de l’animation, le Département aide des dizaines d’associations, soutient des lieux culturels, les écoles de musique et de danse, des compagnies de théâtre… Il est partenaire de plusieurs festivals ou autres événements culturels.

L’objectif premier est de favoriser l’accès de tous à la culture, avec des aides particulières au monde rural à travers le Fonds d’aide à la diffusion culturelle ou encore les subventions pour la création et l’équipement de bibliothèques-médiathèques, mais aussi en direction des adolescents (collège au cinéma, théâtre au collège).

Mais il faudrait aussi parler des Archives départementales, de la Médiathèque départementale, de notre politique d’archéologie, des Sites en Scène…

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Michel Parent Conseiller départemental du canton de l’Île d’Oléron. Vice-président du Conseil Départemental, chargé des affaires culturelles.

Sylvie Marcilly Conseillère départementale du canton de Châtelaillon-Plage. Vice-présidente du Conseil Départemental, notamment chargée du développement économique et de la filière nautique.

e nautisme est une activité phare en Charente-Maritime. Comment se porte cette filière ?

Notre filière nautique constitue un pôle économique majeur : près de 400 entreprises, 4 000 emplois directs, un chiffre d’affaires annuel de 400 M€ avec un taux exceptionnel d’exportation à hauteur de 65 %.

Derrière les grands noms du nautisme, Dufour, Fountaine-Pajot, Amel, NautiTech… la Charente-Maritime présente un maillage complet d’entreprises, de la conception à la distribution. La renommée du secteur repose sur la qualité de ses architectes et de ses bureaux d’études en recherche et développement. Ce savoir-faire place la Charente-Maritime parmi les départements les plus performants.

Le Département soutient cette filière chaque année. Quels sont les dispositifs d’accompagnement ?

Le Département, partenaire de l’économie, accompagne la filière nautique, à travers l’incubateur départemental, Initiative Charente-Maritime et au titre de l’aide à l’immobilier d’entreprises. En 2015, une aide globale de plus de 225 000 € a été votée. Elle permet de financer aussi la présence d’entreprises innovantes à des salons internationaux de renom, tels « le Nautic » à Paris ou le Grand Pavois à La Rochelle. N’oublions pas la recherche et le développement, éléments cruciaux dans le domaine nautique pour atteindre la performance et des niveaux d’innovation qui permettent à notre industrie de compter sur les marchés internationaux.

Dans le cadre d’Horizon Chine, le Département ouvre de nouveaux horizons aux entreprises charentaises-maritimes.

Oui tout à fait. Par notre savoir-faire, nous favorisons le développement de l’activité plaisance et sportive dans la Chine du Nord-Est. Nous participons à l’ouverture d’une École de voile à la française à Dalian, le 3e port de commerce chinois en partenariat avec le Comité départemental de voile 17 qui assure la formation des moniteurs. Horizon Chine, c’est aussi l’agroalimentaire, le tourisme, le thermalisme et la filière équine.

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Page 9: Charmant et fragile - Charente-Maritimeebook.charente-maritime.fr/eBook/mag17/magazine-n57... · ment pédagogique intercommunal avec Anais, Benon et Ferrières. Ces travaux ont été

avec Le Département De La charente-maritime

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