Le Journal du Développement #327€¦ · 2016 la crise au Venezuela, dont un million depuis...

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La Revue Indépendante des Professionnels du Développement Cameroun anglophone Afrique - Monde VENEZUELA-COLOMBIE Les enfants vénézuéliens ont besoin d’aide ENFANCE Les mariages d’enfants concernent des millions de garçons Monde Afrique L'ONU avertit d'un "fort risque d'escalade" au Mali #327 - Lundi 10 Juin 2019 Le calvaire des coopérants cubains La crise "la plus négligée au monde" Epidémie d'Ebola : La barre des 2.000 cas franchie RD Congo 100.000 nouveaux déplacés et réfugiés Niger Bénin Des stages de formation intensive à l'agriculture bio

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La Revue Indépendante des Professionnels du Développement

Cameroun anglophone

Afrique - Monde

VENEZUELA-COLOMBIELes enfants

vénézuéliens ont besoin d’aide

ENFANCELes mariages

d’enfants concernent des

millions de garçons

Monde Afrique

L'ONU avertit d'un "fort risque d'escalade" au Mali

#327 - Lundi 10 Juin 2019

Le calvaire des coopérants cubains

La crise "la plus négligée au monde"

Epidémie d'Ebola : La barre des 2.000 cas franchie

RD Congo

100.000 nouveaux déplacés et réfugiésNiger

BéninDes stages de formation intensive à l'agriculture bio

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L’actrice amé-ricaine An-gelina Jolie, envoyée spé-

ciale de l’ONU pour les réfugiés, a plaidé samedi 8 juin auprès du gouverne-ment colombien en faveur des quelque 20.000 en-fants de parents véné-zuéliens qui risquent de se retrouver apatrides, conséquence de l’exode provoqué par la crise au Venezuela voisin.

L’ambassadrice de bonne volonté du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) a évo-qué ce phénomène méconnu avec le président colombien Ivan Duque, dans le cadre d’une visite de deux jours en Colombie.

Risque d’apatridie

“Avec le président, nous avons parlé du risque que plus de 20.000 enfants vénézuéliens deviennent apatrides et de son engagement à toujours venir

En Colombie, Angelina Jolie plaide pour les enfants vénézuéliens

en aide aux enfants”, a-t-elle déclaré après l’entretien, qui s’est déroulé à Carthagène (nord).

Quelque 3,3 millions de personnes ont fui depuis début 2016 la crise au Venezuela, dont un million depuis novembre, selon l’ONU.

“Le rythme des sorties est vertigineux”, ont indiqué le HCR et l’Organisation inter-nationale pour les migrations (OIM).

La Colombie, qui en accueille quelque 1,3 million à elle seule, ne reconnaît pas automatique-ment comme ses ressortis-sants les enfants nés sur son territoire.

Situation irrégulière

Or, de nombreux migrants sont en situation irrégulière, et les parents peinent à faire enregistrer leurs enfants dans les consulats vénézuéliens, en pleine rupture diplomatique entre Caracas et Bogota.

Ivan Duque, qui appuie les pressions internationales sur

le gouvernement du président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro, a également sou-ligné l’urgence de résoudre ce problème.

“Nous voulons nous occu-per de (...) la naturalisation de milliers d’enfants vénézuéliens dans notre pays, qui n’ont pas aujourd’hui de situation mi-gratoire définie (...). Faire cela, c’est une façon humanitaire de leur donner opportunité et bienfaits”, a-t-il lancé.

De son côté, Angelina Jolie a vanté la manière dont la Co-lombie fait face à la plus impor-tante vague migratoire de son histoire, après s’être rendue

dans une zone frontalière.“J’ai vu par moi-même la

pression qui repose sur les écoles, les hôpitaux et les ser-vices locaux, mais j’ai vu aussi de quelle manière inspirante les communautés locales font preuve d’humanité”, a-telle dit. AFP

Angelina Jolie

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En v i r o n 3 , 2 m i l -l i o n s d ’ e n f a n t s ont besoin d’aide

au Venezuela, a estimé l’Unicef après une mis-sion dans le pays.

“D’après les estimations pré-liminaires de l’ONU, un enfant sur trois a besoin d’aide pour accéder à des services de nutri-tion, de santé et d’éducation de base”, a déclaré vendredi 7 juin Christophe Boulierac, porte-parole de l’agence.

“Les centres médicaux fonc-

Venezuela : Plus de 3 millions d'enfants ont besoin d'aide

tionnent au minimum de leur capacité à cause de la pénurie de médicaments. Faute de pièces détachées, les unités de santé mobile et les ambulances ne peuvent plus se déplacer. Cette situation est aggravée par le nombre important de mé-decins, d’infirmières et d’infir-miers qui ont quitté le pays”, rapporte l’Unicef.

“Pour un pays dont la quali-té des soins de santé avait remarquablement progressé pendant des dizaines d’années, la situation est dramatique”, a

mis en garde Paloma Escudero, directrice de la communication de l’Unicef, de retour de sa mis-

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Près de Caracas, une ambulance à l’abandon faute de pièces pour la réparer

sion, notant que la mortalité in-fantile avait augmenté de moitié entre 2014 et 2017.

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Environ 800 fem-mes et enfants syriens ont com-mencé lundi 3

juin à quitter le camp de déplacés surpeuplé d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, pour rejoindre leurs foyers, une première opération du genre menée par les autorités semi-autonomes kurdes.

Une vingtaine de bus trans-portant femmes et enfants ont quitté le camp surpeuplé, qui héberge notamment des familles liées au groupe Etat islamique (EI).

74.000 déplacés

Ces femmes et enfants doi-vent être acheminés dans les régions de Raqa et Tabqa, dans le nord syrien, où ils rejoindront le reste de leurs familles, selon les autorités kurdes.

Syrie : 800 femmes et enfants quittent le camp d'Al-Hol

A maintes reprises, ces dernières ont tiré la sonnette d’alarme concernant la situa-tion à Al-Hol, où s’entassent

près de 74.000 personnes, selon l’ONU, réclamant plus d’aide internationale. Les ONG ont dénoncé les conditions dif-ficiles - malnutrition aiguë chez les enfants, manque de soins

médicaux.Sous de vastes tentes blan-

ches où règne une chaleur étouffante, femmes et enfants

en pleurs attendaient leur tour pour pouvoir être autorisés à monter dans les bus. Certains enfants portaient autour du coup une fiche les identifiant, d’autres avaient sur la main leur

nom complet avec un numéro de téléphone.

Les forces chargées de la sécurité du camp organisaient des files pour enregistrer le nom des femmes qui vont quitter le camp.

Cette initiative est la pre-mière du genre pour le camp d’Al-Hol. A terme, l’objectif est de faire sortir tous les déplacés, d’après les autorités kurdes.

L’initiative sans précédent va aussi concerner des proches de jihadistes. Elle se fait à la demande - et avec les garanties - de chefs tribaux et de figures locales, selon le responsable.

Après avoir proclamé leur victoire en mars face au “califat” de l’EI en Syrie, les autorités kurdes soutenues par Washing-ton sont toujours confrontées à des défis de taille, notamment la situation difficile dans les camps surpeuplés du nord-est syrien.

AFP

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Un enfant dans le camp d’Al-Hol

Syrie : Qui se soucie vraiment d'Idleb ?Après Alep et la Ghouta, le drame de la guerre syrienne se rejoue à Idleb sous les yeux d’une communauté in-

ternationale muette et impuissante face aux enfants qui meurent de nouveau sous les bombes, aux hôpitaux qui volent en éclats, au flot des déplacés.

Le conflit qui secoue la région depuis 2011 a quitté la Une des journaux après la dé-

faite territoriale du groupe Etat islamique (EI) en mars. L’indignation des débuts a fait long feu et les ONG désespèrent de réveiller la communauté internationale.

“Le monde entier regarde le massacre qui se déroule et le passe sous silence. L’ONU n’a pas bougé le petit doigt”, accuse Mohammad Zahed Al-Masri de l’Alliance des ONG syriennes (SNA).

Depuis fin avril, le régime de Bachar al-Assad et son allié russe bombardent les secteurs jihadistes de la province d’Idleb

(nord-ouest), la dernière qui échappe encore à son contrôle avec le nord-est kurde.

“Service minimum”

Plus de 300 civils ont été tués, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), et plus de 270.000 personnes déplacées, d’après l’ONU. Au moins 23 hôpitaux et cliniques, mais aussi plusieurs écoles, ont été touchés par les bombarde-ments.

Parfois, un dirigeant occi-dental s’insurge d’un tweet. “Le Monde observe cette boucherie. Quel est l’objectif, qu’est-ce que vous allez obtenir? ARRET-EZ!”, a lancé dimanche 2 juin

l’Américain Donald Trump.“La situation humanitaire en

Syrie est critique et aucune op-tion militaire n’est acceptable”, avertissait le 7 mai le président français Emmanuel Macron.

“Mais qu’est-ce qu’un tweet du président?”, pointe un diplo-mate, déplorant ce “service minimum” d’Occidentaux sans prise sur le cours des événe-ments.

“Les Américains sont coincés”

La Russie, arbitre de la crise, affirme viser des “terroristes” à Idleb, en grande partie contrô-lée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne

d’Al-Qaïda). Début mai, Moscou s’est opposé à une initiative du Conseil de sécurité de l’ONU pour faire baisser la tension dans la province.

“Les Américains sont coin-cés, ils n’arrivent pas à s’insérer dans un dialogue avec les Rus-ses parce que les Russes fer-ment la porte”, analyse une source diplomatique française.

De son côté, le président Macron a tenté, sans grand succès, d’instaurer un dialogue avec Moscou via un groupe de contact réunissant six pays.

Pour l’heure, le régime - freiné par l’accord conclu entre Moscou et Ankara, parrain de groupes rebelles, en septembre

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n La moitié des Afghans des zones rurales en situation d'insécurité alimentaire

Conséquence du conflit en cours et d’une séche-resse historique,

près de la moitié des Af-ghans vivant en milieu rural sont en situation d’insécurité alimentaire, a indiqué lundi 3 juin le Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Plusieurs saisons consécu-tives de faibles précipitations ont contribué à un déficit hy-drique de plus de 70% dans de nombreuses régions du pays, souligne OCHA dans son rap-port annuel.

La majorité de la population dépendant de l’agriculture pour subsister, “des centaines de milliers de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer pour chercher de l’aide près des grandes villes”, indique l’agence onusienne.

Alors que le conflit en cours dans le pays a déplacé un peu plus de 382.000 personnes en 2018 - soit 21% de moins qu’en 2017 (près de 484.000 personnes) - la sécheresse a elle conduit au déplacement de

251.000 personnes, soit un total de 635.000 déplacés l’an passé, contre 512.000 en 2017.

13,5 millions de personnes ont besoin

d’aide alimentaire

Le nombre de personnes né-cessitant une aide alimentaire est ainsi passé de 3,3 millions début 2018 à 13,5 millions en février dernier, pour une popu-lation estimée d’un peu plus de 30 millions d’habitants.

Selon le rapport, 6,5 mil-lions de personnes ont pu être soutenues par des organisa-tions humanitaires en 2018, pour un budget de 426 millions d’euros.

La situation a été aggravée par le retour d’Afghans qui avaient émigré dans les pays voisins. Si les retours du Pakis-tan n’ont jamais été aussi bas, avec seulement 46.300 retours en 2018, 775.000 Afghans sont revenus d’Iran.

Malgré les graves consé-quences de la sécheresse, le conflit est resté le principal mo-teur des besoins humanitaires en Afghanistan tout au long de 2018, d’après OCHA.

Selon la Mission des Nations unies en Afghanistan (Manua),

3.804 civils ont été tués et 7.189 blessés du fait du conflit armé, soit une augmentation de 11% du nombre de civils tués par rapport à 2017.

Manque d’accès aux services de base

OCHA estime également que “les besoins humanitaires sont exacerbés simultanément par la pauvreté chronique, le manque de développement et le manque d’accès à des services de base de qualité dans tout le pays”.

Le rapport cite une enquête sur les conditions de vie en

Afghanistan (ALCS) révélant que 55% des Afghans vivaient en-dessous du seuil national de pauvreté en 2016-2017 (contre 34% en 2007-2008), fixé à 83 centimes d’euros par personne et par jour.

“Si l’on ne s’attaque pas à ces problèmes de développement sous-jacents, l’Afghanistan restera vulnérable aux crises humanitaires provoquées par les chocs naturels et politiques”, conclut l’agence des Nations unies.

AFP

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Une fontaine publique à Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan

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2018 - n’a pas annoncé une offensive à proprement parler contre HTS.

Mais il poursuit ses bombar-dements et livre des combats au sol, laissant présager une volonté de reconquête de la province.

“On sait que les Russes et Assad ont décidé qu’il fallait (passer à l’acte)”, souligne la source diplomatique française.

Pour Michel Duclos, ancien ambassadeur de France en Syrie et conseiller spécial de l’Institut de réflexion Montaigne, la com-munauté internationale est rongée depuis longtemps par

un “sentiment d’impuissance”. Et “dans ce cas, vous préférez détourner les yeux”, dit-il.

“Mais il y a aussi une décrois-sance de l’indignation, d’Alep (2016) à la Ghouta (banlieue de Damas, 2018) à Idleb”, déplo-

re l’auteur de “La longue nuit syrienne”, en se demandant si l’on n’assiste pas in fine à

une “accoutumance devant les drames humanitaires”, de la Syrie au Yémen.

Les Etats-Unis et la France

IdlebSuite de la page précédente

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Une famille quitte la province d’Idleb au mois de mai

mettent avant tout le régime en garde contre toute attaque chimique à Idleb, agitant la menace de frappes aériennes si cette “ligne rouge” était fran-chie, comme en 2018 dans la Ghouta.

Et les Européens redoutent l’exode de centaines de milliers de réfugiés de la poche d’Idleb, où s’entassent trois millions de personnes, vers le Vieux conti-nent via la Turquie.

“C’est une menace insup-portable pour la stabilité de la région et indirectement pour notre propre sécurité”, résumait fin mai le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian à l’Assemblée nationale.

Valérie Leroux, AFP

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nLa Corée du Sud débloque 8 millions de dollars d'aide pour le Nord

La Corée du Sud a annoncé mer-credi 5 juin avoir débloqué 8 mil-

lions de dollars d’aide hu-manitaire pour le Nord, alors que les négociations sur l’arsenal nucléaire de Pyongyang et les relations intercoréennes sont dans l’impasse.

Le ministère sud-coréen de l’Unification, qui gère les relations intercoréennes, a indiqué que le gouvernement avait débloqué l’aide à cause de “la situation alimentaire qui se détériore” chez son voisin.

Séoul donnera 4,5 millions de dollars au Programme ali-mentaire mondial (PAM) pour lutter contre la malnutrition et 3,5 millions de dollars à l’Unicef pour la santé des enfants et femmes enceintes.

Pénuries alimentaires

Plus de 10 millions de Nord-Coréens (40% de la population) souffrent de graves pénuries ali-

mentaires, une proportion sta-ble par rapport à ces dernières années, selon de récentes esti-mations de l’ONU.

“Le PAM et d’autres organi-sations internationales ont demandé de l’aide pour le Nord à cause d’inquiétudes con-cernant la détérioration de la situation des plus vulnérables là-bas”, a expliqué le ministère de l’Unification.

Il s’agit de la première aide de ce type fournie par Séoul à Pyongyang depuis 2015, alors que la Corée du Nord a eu les plus mauvaises récoltes depuis une décennie, d’après l’ONU.

Rétablir les relations Pyongyang-Washington

Le président sud-coréen Moon Jae-in cherche à rétablir les relations diplomatiques en-tre Pyongyang et Washington depuis le fiasco du sommet de Hanoï en février, lorsque le di-rigeant nord-coréen Kim Jong Un et son homologue américain Donald Trump avaient échoué à trouver une entente sur le

démantèlement du programme nucléaire de Pyongyang en échange d’une levée des sanc-tions.

La Corée du Nord a depuis coupé l’essentiel de ses contacts

avec Séoul et Washington. Un organe de propagande

nord-coréen avait déjà qualifié le mois dernier l’assistance du Sud de “non essentielle” aux relations intercoréennes. Si le Sud “souhaite sincèrement un développement, une paix et

une prospérité à long terme”, il devrait mettre en oeuvre les projets économiques conjoints décidés l’an dernier par le Nord et le Sud au lieu de “soulever le problème de l’aide humani-

taire”, avait déclaré le site nor-diste Uriminzokkiri.

Plusieurs séries de sanctions économiques, imposées au Nord à cause de ses program-mes nucléaire et de missiles balistiques, bloquent la plupart des projets conjoints. AFP

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Le président sud-coréen Moon Jae-in (gauche) et le dirigeant nord-coréen Kim Jung-un, le 18 septembre 2018 à Pyongyang

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souffrent de graves pénuries ali- à trouver une entente sur le développement, une paix et des projets conjoints. AFP

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Amnesty Interna-tional a décerné vendredi 7 juin son prix le plus

prestigieux à l’adolescente suédoise Greta Thunberg, égérie du combat pour le climat.

Le prix d’“ambassadrice de conscience” récompense Greta Thunberg et le mouve-ment “Fridays For Future” (“Les vendredis pour l’avenir”) à l’initiative de marches or-ganisées dans le monde entier pour alerter sur l’urgence de lutter contre les dérèglements climatiques.

“Chaque jeune personne participant à ‘Fridays for future’ incarne ce que signifie agir sur notre conscience. Ils nous rap-pelent que nous sommes plus puissants que nous le pensons

Greta Thunberg récompensée par Amnesty International

et que nous avons tous un rôle à jouer dans la protection des droits de l’homme contre la ca-tastrophe climatique”, a estimé le secrétaire général de l’ONG, Kumi Naidoo.

“Injustice flagrante”

Greta Thunberg s’est dite “honorée” de recevoir ce prix et a dénoncé “l’injustice flagrante” du réchauffement climatique qui “affecte d’abord les popu-lations de l’hémisphère sud alors qu’elles en sont le moins responsables”.

La jeune Suédoise de 16 ans est devenue une star mondiale en observant chaque vendredi depuis la rentrée 2018 une grève de l’école pour le climat qui a fait florès sur tous les continents. Elle compte près de deux millions d’abonnés à son

compte Instagram.L’adolescente a annoncé fin

mai qu’elle allait prendre une année sabbatique et se rendrait en septembre à New York pour participer au sommet mondial sur le climat organisé par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Elle qui ne se déplace qu’en

train réfléchit encore au moyen de franchir l’océan autrement

que par les airs.“Comme je ne prends pas

l’avion, je vais devoir traverser l’Atlantique autrement. Je n’ai pas encore vraiment trouvé de solution mais de toute façon j’irai”, a-t-elle assuré.

AFP

Greta Thunberg

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Des rapaces planent à la recherche d’une proie au-dessus de l’impressionnante

décharge de Ghazipur, dont la silhouette menaçante se distingue à des kilomètres à la ronde. Vaches vagabondes, chiens errants et rats grouillent dans cet amas fétide où termi-nent une partie des déchets de la mégapole de 20 millions d’habitants.

Des feux, nourris par le méthane qui s’échappe de la décharge, se déclarent régu-lièrement et peuvent prendre des jours à être éteints. Du lixiviat, un liquide noir toxique, suinte de la colline et s’écoule dans un canal.

“Cette odeur empoisonnée fait de nos vies un enfer. Les gens tombent malades tout le

A New Delhi, une montagne de déchets

temps”, raconte Puneet Shar-ma, un riverain de 45 ans.

Autre résident à proximité

de la décharge, Pradeep Kumar a pris sa décision: “Je quitte ce

quartier pour mes enfants. J’ai deux enfants à la maison, l’un

de huit ans et l’autre de quatre. Et les deux tombent fréquem-ment malades à cause de la

pollution”.Selon un ingénieur en chef

pour East Delhi, Arun Kumar, la montagne est déjà haute de

plus de 65 mètres et progresse de près de 10 mètres chaque an-née. Les autorités escomptent qu’elle dépassera en hauteur le Taj Mahal (73 mètres) en 2020.

Saturée depuis 2002

La décharge a été ouverte en 1984 et est arrivée à saturation en 2002, lorsqu’elle aurait dû être fermée. Mais chaque jour, des centaines de camions ont continué à apporter des détri-tus. Elle couvre aujourd’hui une aire grande comme plus de 40 terrains de football.

“Environ 2.000 tonnes de poubelles sont déchargées chaque jour à Ghazipur”, a indiqué un responsable de la municipalité de Delhi sous

La décharge de Ghazipur

Dans la banlieue orientale de la capitale indienne New Delhi, la montagne de déchets la plus élevée d’Inde, haute de quelque 60 mètres, s’apprête à dépasser l’année prochaine la taille de l’emblématique Taj Mahal et em-poisonne la vie des riverains.

Par Uzair Rizvi, à New Delhi

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nLes mariages d'enfants concernent aussi des millions de garçons

Environ 115 mil-lions de garçons e t d ’ h o m m e s dans le monde

ont été mariés alors qu’ils étaient enfants, a rapporté l’Unicef, vendredi 7 juin, à l’issue de la première étude jamais réalisée sur le sujet dans 82 pays.

Ce chiffre porte à 765 mil-lions le nombre total d’enfants, filles et garçons, mariés avant d’avoir atteint l’âge adulte, précise un communiqué de l’Unicef.

Sur les 115 millions de gar-çons et d’hommes recensés, un enfant sur cinq - soit 23 millions d’individus - a été marié avant l’âge de 15 ans, précise l’étude.

“Ces mariages ont volé leur enfance”

Le mariage de garçons est notamment constaté en Afrique subsaharienne, en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Asie du sud et de l’est, et dans le Pacifique, ajoute-t-elle.

“Ces mariages ont volé leur enfance”, dénonce la directrice générale de l’Unicef, Henrietta Fore.

“Les mariés sont obligés d’assumer des responsabilités d’adultes pour lesquelles ils peuvent ne pas être prêts. Les mariages précoces entraînent une paternité précoce et, avec elle, une pression supplémen-taire pour créer une famille, réduisant ainsi les possibili-tés d’éducation et d’emploi”,

estime-t-elle.

Record en Centrafrique

Selon l’étude, la Centrafrique a le plus haut taux de garçons mariés (28%) devant le Nica-ragua (19%) et Madagascar (13%).

Les filles restent les premières concernées par les mariages d’enfants, rappelle l’Unicef. Alors que plusieurs études exis-tent sur le mariage des filles,

peu de recherches avaient été faites jusqu’à présent sur celui qui touche les garçons, note le communiqué.

“Marier des garçons et des filles pendant leur enfance va à l’encontre de la Convention sur les droits des enfants” adoptée il y a trente ans, fait valoir Hen-rietta Fore. En s’appuyant sur la recherche et des investisse-ments, “nous pouvons mettre fin à cette violation”, espère-t-elle. AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Reconstitution d’un mariage au Népal

Unic

efcouvert d’anonymat.

En 2018, de fortes précipita-tions ont causé l’effondrement d’une partie de la colline, tu-ant deux personnes. Après ces morts, les nouveaux décharge-ments ont été interdits. Mais la mesure n’a duré que quelques jours, les autorités n’arrivant pas à trouver d’autre endroit où mettre les déchets.

La croissance de la décharge de Ghazipur est inextricable-ment liée au développement de l’Inde et de sa société de consommation, explique Chitra Mukherjee, directrice de l’ONG

Chintan.“Au fur et à mesure que

vous gagnez davantage, que votre économie croît, vous allez acheter davantage de choses. Pas besoin d’être physicien nucléaire pour savoir que plus vous achetez, plus vous jetez”, dit-elle.

Problèmes respiratoires et digestifs

D’après Shambhavi Shukla, chercheuse au Center for Sci-ence and Environment de New Delhi, le méthane émanant des poubelles devient encore plus nocif lorsqu’il se mélange à

l’atmosphère. Une usine d’inci-nération de déchets adjacente émet également une fumée qui détériore un peu plus l’air respiré par les voisins.

Dans son cabinet, le Dr Ku-mud Gupta voit ainsi passer chaque jour près de 70 per-sonnes, dont des bébés, souf-frant de problèmes respiratoires et digestifs dus à la pollution de l’air.

“Cela peut causer des mala-dies mortelles s’ils inhalent ces gaz empoisonnés, au long cours ils peuvent avoir le cancer”, affirme-t-elle.

Selon une étude récente, la décharge de Ghazipur pose un

risque sanitaire pour les gens résidant jusqu’à cinq kilomètres autour, qui vivent déjà dans l’une des villes les plus polluées du monde.

Les montagnes de poubelles de l’Inde ne semblent cependant pas prêtes de se résorber, ainsi que les problèmes environ-nementaux et sanitaires qu’elles posent.

Alors que l’Inde génère actu-ellement 62 millions de tonnes de poubelles par an, cette pro-duction pourrait s’élever d’ici 2030 à 165 millions de tonnes annuellement, selon des chiffres du gouvernement.

AFP

New DelhiSuite de la page précédente

S’informer avant d’agir

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Ces trois médecins cubains ont préféré poursuivre leur vie à l’étranger plutôt que

rentrer dans leur pays par peur des représailles, après avoir abandonné ce réseau de blouses blanches fortement imprégné d’idéologie. Ils n’ont pas sou-haité révéler leur nom.

Tous trois relatent des faits concordants: avoir été conduits dans des lieux qu’ils n’avaient pas choisis, avoir dû remettre leur passeport à un “supervi-seur”, être interdits de voyager dans le pays où ils se trouvaient, être incités à dénoncer si besoin leurs collègues.

“Trahison à la patrie”

L’un d’eux, un endocrino-logue de 40 ans, explique avoir jeté l’éponge au Botswana non pas en raison des conditions difficiles de sa mission huma-nitaire, mais parce qu’il ne supportait plus “la surveillance extrême, le contrôle permanent, la répression”.

Il se souvient aussi d’une mission à Haïti: là-bas, même les pauvres parvenaient à s’acheter des médicaments de base, tandis qu’à Cuba, “le prétendu paradis où tout fonc-tionne bien”, les diabétiques manquaient d’insuline et les patients en étaient réduits à réutiliser les seringues jetables. “Haïti fut un choc”, confie-t-il.

Sa consoeur de 37 ans, qui a travaillé au Guatemala et au Bré-sil, détaille son dégoût à l’égard du “harcèlement”, y compris “à teneur sexuelle”, qu’elle dit

avoir subi, des “contributions forcées” au Parti communiste cubain, de “l’endoctrinement politique”.

Elle souffrait, elle aussi, de constater toutes les carences de Cuba chaque fois qu’elle y retournait en congé. “Quand j’ai vu que le fils de Fidel Cas-tro, qui est médecin, faisait des croisières en yacht en Turquie, j’ai pensé: ‘Où va mon argent?’

Depuis, elle est interdite de rentrer à Cuba, où elle est accu-sée de “trahison à la patrie”.

La troisième ex-coopérante était en poste au Venezuela. Le pire, se rappelle-t-elle, fut pro-

bablement le trucage imposé des statistiques. “Il fallait in-clure des faux noms et docu-ments pour que cela corres-ponde à la quantité de patients

dont nous étions censés nous occuper chaque semaine”.

Le comble, ajoute-t-elle, était de devoir faire disparaître des médicaments apportés de Cuba, où ils étaient manquants, afin que leur consommation présumée corresponde à leur utilisation faussement décla-rée.

L’internationalisme médical cubain

Elle a décidé de continuer sa vie au Brésil, où quelque 8.000 médecins cubains ont cessé d’exercer après que le président

Coopération : Le calvaire des médecins cubains en mission à l'étranger

d’extrême droite Jair Bolsona-ro, farouche anticommuniste, a mis en question leurs com-pétences et dénoncé leurs con-ditions de travail proches de “l’esclavage”.

Ces trois professionnels de santé partagent la même désil-lusion au sujet de l’internatio-nalisme médical cubain, un système qui représente une source cruciale de revenu pour la grande île caribéenne, mais décrit par la majorité de ses participants comme coercitif et non volontaire, d’après l’ONG Prisoners Defenders.

Selon cette organisation, tout refus de partir en mission se traduit par des conséquences terribles pour la carrière et la famille du médecin frondeur. Et les médecins envoyés ne reçoivent que moins d’un quart de leur salaire versé par le pays hôte, le reste étant prélevé par les autorités cubaines.

Pendant 60 ans, les méde-cins ont été, avec les soldats et les enseignants, les ambassa-deurs de la révolution cubaine, sous l’impulsion de Fidel Cas-tro, qui se voulait le chantre de l’anti-impérialisme dans le monde.

Il restait fin 2018 plus de 34.000 agents de santé cubains déployés dans 66 nations de la planète, parmi lesquelles seuls 25 bénéficient d’une aide gra-tuite, selon les autorités de La Havane. AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Après avoir passé des années au sein des missions médicales internationales cubaines, trois médecins démis-sionnaires dénoncent un “système d’esclavage” déguisé sous la forme d’une “fausse solidarité”, au profit du régime de La Havane.

Des médecins cubains au Kenya

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Glissement de terrain à Pempa, au Mozambique, après le passage de Kenneth

NigerClimat : 11 millions d'euros de la BAD

Cyclones au Mozambique : Un tiers des besoins promis par les donateurs

F I N A N C E M E N T S

Les donateurs in-ternationaux se sont engagés à verser 1,2 milliard

de dollars pour aider le Mozambique à se remettre des ravages causés par les cyclones Idai et Kenneth, mais 3,2 milliards de dol-lars sont nécessaires au total, ont annoncé lundi 3 juin les Nations unies.

Cette annonce intervient à la suite d’une conférence qui s’est tenue à Beira (centre), avec 700 représentants d’agences des Nations unies, de l’Union européenne, de la Banque mon-diale et de la Banque africaine

de développement. Les tempêtes se sont abat-

tues sur le Mozambique en mars et avril 2019, frappant

le centre et le nord du pays à six semaines d’intervalle. Plus de deux millions de personnes ont été affectées et environ 650 sont mortes.

Risque de nouvelles catastrophes

“Le Mozambique est sujet aux catastrophes liées au chan-gement climatique, et ces cy-clones n’étaient malheureuse-ment pas des événements ponc-tuels. La probabilité que ces catastrophes se reproduisent à plusieurs reprises est très élevée”, a mis en garde Noura Hamladji, directrice régionale du PNUD pour l’Afrique. AFP

Afrique

La Banque africaine de développement (BAD) a signé jeudi 6 juin avec le Niger un accord de financement de 7,3 milliards

de francs CFA (environ 11 millions d’euros) en faveur du Pro-gramme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC), a rapporté l’Agence nigérienne de presse (ANP).

Le projet, qui vise l’amélioration de la résilience des écosys-tèmes du fleuve Niger et des populations par une gestion durable des ressources naturelles, doit bénéficier à plus de 4 millions de personnes (producteurs, femmes et jeunes) dans les régions de Dosso, Tahoua, Niamey et Tillabéry.

Le programme doit permettre la récupération de 140.000 ha de terres dégradées, la construction de 209 infrastructures hydrau-liques, la mise en œuvre de 450 sous-projets de développement, le renforcement des capacités d’adaptation au changement climatique d’un million de ménages et l’opérationnalisation d’un mécanisme de financement durable des activités de gestion des ressources naturelles, a indiqué la ministre nigérienne du Plan, Kané Aïchatou Boulama, citée par l’ANP.

La Banque mondiale a remis au Bénin une subvention de 100 millions de dollars pour réduire les risques d’inondation dans

la ville de Cotonou et renforcer la gestion et les capacités munici-pales en matière de résilience urbaine, d’après un communiqué de l’institution reçu vendredi 7 juin.

Le projet financera la construction de 28 km de collecteurs et de 7 km de matelas-gabions pour protéger les berges, ainsi que la remise en état de trois bassins de rétention totalisant un volume de stockage de plus de 430.000 m3.

“Les inondations sont un fléau récurrent à Cotonou, et elles causent des dommages importants à la population. Ce projet vient renforcer les actions déjà entreprises par la Banque mondiale pour limiter les problèmes causés par les eaux pluviales dans cette ville”, a déclaré Katrina Sharkey, représentante de la Banque mondiale au Bénin. Xinhua

BéninLa Banque mondiale aide à prévenir les inondations

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F I N A N C E M E N T SAfrique

La Banque mondiale a accordé au Mali vendredi 31 mai un don de 60 millions de dollars pour la mise en œuvre du programme

“Accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle”, a rapporté l’Agence Ecofin.

Le projet contribuera à “améliorer l’utilisation et la qualité des services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, adolescente et de nutrition, en particulier dans les ménages les plus pauvres des zones ciblées”, a déclaré le Premier ministre malien Boubou Cissé.

Le projet couvre les districts des régions de Koulikoro, Mopti, Ségou et Gao.

L a Banque mondiale a approuvé un financement en faveur du Projet multisectoriel de nutrition et de santé en RDC, pour une

enveloppe globale de 502 millions de dollars, a rapporté lundi 3 juin Radio Okapi.

Le programme vise à réduire la prévalence des retards de croissance, fournir des services communautaires et primaires de soins de santé et de nutrition et assurer des services de planifica-tion familiale, dans les provinces de Kwilu, Kasaï Central, Kasaï et Sud-Kivu.

Il devrait bénéficier à 1,5 million de femmes enceintes et allai-tantes et 2,5 millions d’enfants de moins de 5 ans. Plus de 200.000 femmes en âge de procréer y seront également associées, à travers les services de planification familiale.

“Dans un pays comme la RDC, où 6 millions d’enfants souffrent encore de malnutrition, la lutte contre les retards de croissance est à la fois un engagement de long terme et le meilleur investissement que les autorités puissent consentir”, a déclaré Jean-Christophe Carret, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC.

RD Congo500 millions de dollars pour la nutrition et la santé

MaliLa BM soutient la couverture santé

La Banque africaine de développement (BAD) a accordé à la Côte d’Ivoire, mercredi 5 juin, deux prêts d’un montant total

de 150 millions d’euros pour la construction ou l’extension de deux centrales électriques.

Le premier prêt, de 100 millions d’euros, servira à la construc-tion d’une centrale au gaz d’une puissance de 390 mégawatts (MW) à Taboth, dans le département de Jacqueville (ouest d’Abidjan), explique la BAD dans un communiqué.

Le deuxième projet concerne l’extension de la centrale ther-mique au gaz d’Azito, à Yopougon.

“En plus de contribuer à l’accroissement de la capacité énergé-tique du pays et ainsi atteindre l’accès universel d’ici 2030, ces deux projets permettront d’alimenter en électricité les pays voisins, et à un coût abordable”, assure la BAD.

Côte d'IvoirePrêts de la BAD pour la production d'électricité

La Banque mondiale a signé lundi 3 juin une convention d’une valeur de 350 millions de dollars avec l’Ethiopie pour réduire

la dégradation de l’environnement et la vulnérabilité des commu-nautés pastorales à la sécheresse.

L’accord prévoit également de faciliter l’accès aux services so-ciaux tels que les points d’eau, les installations vétérinaires, ainsi que financer la construction de routes, de marchés au bétail, de projets d’irrigation et de développer des partenariats entre entre-prises privées et éleveurs.

On estime que 11% des 105 millions d’Ethiopiens vivent dans des zones essentiellement pastorales. Xinhua

EthiopieSécheresse : 350 millions de dollars de la BM

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n Epidémie d'Ebola en RD Congo : La barre des 2.000 cas franchie

Plus de 2.000 per-sonnes ont con-tracté le virus Ebola depuis la

déclaration il y a dix mois de l’épidémie qui sévit dans l’est de la RDC, selon le ministère de la Santé.

En date du 4 juin, 2.025 cas ont été enregistrés (dont 1.931 confirmés et 94 probables) avec 1.357 décès dont 110 agents de santé.

“Evolutions positives”

“Malgré ce cap, les évolutions de ces dernières semaines sont positives bien que la vigilance reste de mise”, relativisent les autorités sanitaires.

Elles se félicitent de “la ré-duction du nombre d’attaques ciblées (qui) a permis aux équipes de rattraper une partie de leur retard pour contenir la propagation de l’épidémie”, même si “la situation sécuritaire reste instable et imprévisible”.

Les autorités se réjouissent

également d’avoir pu contenir l’épidémie dans les seules pro-vinces du Nord-Kivu et Ituri, sans que des cas ne soient si-gnalés dans des pays voisins.

“Réinitialiser” la réponse

Pourtant, plusieurs ONG ont demandé de “réinitialiser” la réponse.

“Il est clair que la réponse actuelle pour affronter Ebola (...) ne marche pas (...). Nos équipes rencontrent toujours des gens au quotidien qui ne pensent pas qu’Ebola existe”, déplore Oxfam dans un com-muniqué.

Il faut “construire cette con-fiance cruciale avec les commu-nautés, sans laquelle nous ne serons pas capables de gagner la bataille contre Ebola”, pour-suit Oxfam qui cite sa directrice pays, Corinne N’Daw.

Il s’agit de “répondre aux peurs, à la défiance et aux inquiétudes persistantes des communautés”, précise la Fé-dération internationale de la

Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Médecins sans frontières (MSF) ajoute que “la popula-tion peine à se rendre dans les

centres de traitement Ebola, accentuant ainsi le risque de propagation du virus dans le système de santé généraliste et traditionnel”.

“Les gens meurent chez eux ou dans des établissements de soins de santé généralistes.

Les corps présentent un risque important de transmission pour la communauté”, met en garde MSF.

L’actuelle épidémie d’Ebola

est la dixième sur le sol congo-lais depuis 1976, et la deuxième la plus grave dans l’histoire de la maladie après les quelque 11.000 morts en Afrique de l’ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) en 2014.

Le JD avec AFP

S A N T EAfrique

PAM

Le centre de traitement d’Ebola de Beni

www.lejournaldudeveloppement.comL’actualité en continu L’actualité par thèmes

L’actualité par pays

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nLa distribution massive d'antibiotiques aux enfants semble efficace

Une équipe de cher- cheurs de l’univer-sité de Californie à San Francisco et

Berkeley et du Carter Center avaient mené il y a quelques années un premier grand essai au Niger et dans d’autres pays africains, MORDOR I, pour vé-rifier si la distribution massive de l’antibiotique azithromycine aux enfants de moins de cinq ans, deux fois par an, réduisait la mortalité générale.

De MORDOR i à MORDOR ii

Cet antibiotique est efficace contre plusieurs bactéries, notamment E. coli et celle à l’origine du trachome, grave maladie contagieuse qui a ren-du aveugles près de deux mil-lions de personnes dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé. L’OMS gère d’ailleurs un immense programme qui a distribué des centaines de millions de doses d’azithromycine dans les pays

les plus affectés.Pour l’essai MORDOR I,

financé par la Fondation Bill et Melinda Gates, les chercheurs avaient constaté après deux ans

que la mortalité était réduite de 18% dans les villages traités au Niger, par rapport aux villages témoins, où les enfants avaient reçu des placébos.

Mais les scientifiques se po-saient plusieurs questions: con-tinuer la distribution d’année en année pourrait-il réduire

davantage encore la mortalité? Ou alors, cela pourrait-il avoir comme effet pervers de ren-forcer les souches de bactéries résistantes aux antibiotiques?

Ils ont donc réalisé la suite de MORDOR I, pendant une troisième année, baptisé MOR-DOR II. Cette fois, tous les enfants de moins de cinq ans, dans les 594 villages, ont reçu l’antibiotique, en solution buva-ble, deux fois dans l’année.

Les résultats sont clairs,

selon l’étude parue dans la revue médicale New England Journal of Medicine: l’effet n’a pas augmenté, mais il “ne s’est pas estompé”, écrivent les chercheurs. De la résistance a été observée en laboratoires, mais sans conséquence sur la mortalité.

Trois nouvelles années d’études

Et l’effet a été quasiment immédiat: que les villages aient reçu l’antibiotique pour la pre-mière fois, ou qu’ils aient été traités pour la troisième année consécutive, la mortalité a été réduite dans des proportions semblables.

Reste à savoir si la résistance pourrait se développer à plus long terme. Les chercheurs vont poursuivre l’expérience trois années supplémentaires, a révélé l’auteur principal, Tom Lietman, de l’université de Cali-fornie à San Francisco. “Nous commencerons à en savoir plus l’an prochain”. AFP

S A N T EAfrique

La distribution massive d’antibiotiques à des enfants au Niger a réduit la mortalité dans leurs villages, sans apparemment créer la résistance aux antibiotiques tant redoutée par les experts, selon une étude publiée mercredi 5 juin aux Etats-Unis.

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La Somalie fait face à un risque important de fa-mine en raison de

l’une des pires sécheresses vécues depuis des décen-nies, a averti mercredi 5 juin le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock.

“Les prévisions pour la saison des pluies en Somalie (entre avril et juin) vont se tradu-ire par l’une des pires séche- resses survenues au cours des 35 dernières années”, souligne le responsable dans un commu-niqué.

2,2 millions de personnes risquent la famine

Le même jour, l’ONU a dé-bloqué en urgence 45 millions de dollars pour aider la popu-lation, notamment en eau et

Somalie : La sécheresse risque de conduire à la famine, redoute l'ONU

en nourriture en Somalie mais aussi dans certaines régions

de l’Ethiopie et du Kenya. Sur cette somme, environ 30 mil-lions de dollars sont destinés à la Somalie, où 2,2 millions de personnes risquent la famine d’ici à septembre.

Environ 3,2 millions de per-sonnes supplémentaires ris-

quent d’avoir des difficultés à s’approvisionner en nourriture

sur la même période.La sécheresse en Somalie

s’est développée plus vite que ce qui avait été constaté au cours de la dernière décennie, précise Mark Lowcock dans son communiqué.

Déjà entre octobre et décem-

bre, les pluies avaient été moin-dres que par le passé.

“Les communautés déjà touchées par les sécheresses passées sont de nouveau con-frontées à la faim et à la pénurie d’eau, accentuant leur vul-nérabilité aux maladies mor-telles contagieuses”, précise le responsable de l’ONU.

Un milliard de dollars

“Les agences humanitaires en Somalie sont déjà dépassées et subissent un sérieux manque de financement”, déplore-t-il.

L’ONU a besoin d’un mil-liard de dollars cette année pour l’aide à apporter à la Somalie, mais seulement 22% de cette somme ont été obtenus.

La Somalie a déjà connu deux famines meurtrières en 1992 et 2011 pour cause de sécheresses, exacerbées par le conflit secouant le pays.

AFP

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Des enfants déplacés dans un centre du PAM à Mogadiscio

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nCentrafrique : Des ateliers de dessin pour soigner les enfants traumatisés

Le bruissement des crayons de couleur s’échappe de pages blanches dans un

camp de déplacés à Kaga Ban-doro. Penchés sur leurs bu-reaux, des enfants dessinent leur quotidien. Des hommes armés, des chars. Et du rouge. Beaucoup de rouge.

Dans une tente de fortune, lunettes sur le nez et les pieds dans la poussière, Mamie Nouria Meniko, psychologue congolaise de 43 ans, analy-se les dessins des enfants du camp de déplacés de Lazaré, où s’entassent des familles de la région qui ont fui les exactions de groupes armés.

“Exposition quotidienne à la violence”

“Le problème, c’est l’exposi-tion quotidienne à la violence”, explique la responsable du pro-gramme du Comité Interna-tional de la Croix-Rouge (CICR) mis en place pour identifier et traiter des enfants atteints de stress post-traumatique.

“Le dessin, dit-elle, aide à exprimer ce que l’enfant a dans sa tête. Il raconte ce qu’il ne peut pas dire de vive voix. Parfois, certains commencent à peine à dessiner qu’ils se met-tent à pleurer”.

Les ateliers de dessin repré-sentent un travail d’ampleur à Kaga Bandoro - localité située à 330 km au nord de Bangui - qui a connu cinq années de conflit sans véritable répit.

Située dans une zone stra-tégique, carrefour de transhu-mance, la ville était depuis 2014 contrôlée uniquement par des

groupes armés.Après cinq ans d’absence, les

Forces armées centrafricaines

sont revenues dans cette zone à la mi-mai, après la signa-ture d’un accord de paix entre

le gouvernement et quatorze groupes armés en février. En restant pour le moment confi-nées dans leur base.

Cauchemars

A Kaga Bandoro, les ateliers de dessin ont permis d’identifier 233 enfants, âgés entre 5 et 15 ans, souffrant de troubles de stress post-traumatique.

Assise sur une natte, la psy-chologue congolaise s’adresse à un groupe de 6 enfants: “La nuit dernière, qui a fait un cauche-mar”? Trois mains se lèvent.

Une jeune fille de 10 ans, sa petite soeur sur les genoux, raconte son mauvais rêve : “Ma mère et mon père sont venus me chercher pour m’emmener

avec eux mais je leur ai dit que je ne voulais pas venir”. Ses deux parents ont été tués par la

rébellion de la Séléka en 2013.Pour tenter d’aider ces en-

fants traumatisés à vaincre

leurs angoisses, la psychologue enseigne des techniques de res-piration et de relaxation.

“Quand ça ne va pas, je fais ces exercices et je pense à un bon plat que je pourrais man-ger”, explique la jeune fille.

A sa droite, un garçon de 12 ans, fait lui aussi partie de ces enfants identifiés comme étant traumatisés.

“Enlever les images de ma tête”

Il en est à sa troisième sé-ance. Sur ses dessins, toujours la même chose: des pick-up montés de mitrailleuses, un cadavre dans une rivière. Une main dans un puits. Une mai-son en feu avec son père à

l’intérieur. “Je dois dessiner à chaque

fois pour enlever les images de ma tête et pouvoir dormir”, confie-t-il.

“Avant, il criait chaque nuit. Cette semaine, il ne s’est réveillé que cinq fois”, se réjouit sa mère, veuve depuis les attaques de la Séléka de 2013.

“Quand il n’écoutait pas et qu’il faisait des bêtises, je le frappais. Je ne comprenais pas. Maintenant, je sais pourquoi il faisait ça, alors on s’écoute”, ajoute cette maman.

Problèmes d’attention, com-portements agressifs, les symp-tômes du traumatisme sont difficiles à comprendre pour l’entourage des enfants. La psy-chologue tente de sensibiliser les parents pour permettre de renouer les liens.

“Un vrai problème de santé publique”

Selon le Pr Jean-Chrysosto-me Gody, médecin chef de l’hô-pital pédiatrique de Bangui, les troubles mentaux liés au stress post-traumatique, pourtant tabous, sont fréquents dans un pays en conflit depuis 2003.

“C’est un vrai problème de santé publique”, constate le Pr Gody. “Les traumas non soignés peuvent apporter des dépres-sions, voire de la violence. Cela alimente le cercle vicieux”.

Le chemin est encore long pour que les cauchemars dis-paraissent totalement. A la fin d’une séance éprouvante, la psychologue congolaise soupi-re: “On ne peut rien effacer. Le but est de leur apprendre à vivre avec le trauma”. AFP

E N F A N C EAfrique

CICR

A Kaga Bandoro, dans le nord de la Centrafrique, le CICR organise des ateliers de dessin pour identifier les enfants souffrant de troubles post-traumatiques.

Par Florent Vergnes, à Kaga Bandoro

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contrôlée uniquement par des me chercher pour m’emmener son en feu avec son père à

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J U S T I C EAfrique

Deux jeunes blo-gueurs maurita-niens détenus de-

puis plus de deux mois pour “dénonciation calom-nieuse” envers le président Mohamed Ould Abdel Aziz ont été remis en liberté provisoire, lundi 3 juin.

“Les deux blogueurs (Ab-derrahmane) Ould Weddadi et (Cheikh) Ould Jiddou ont été mis en liberté provisoire cet après-midi sur un arrêt de la chambre d’accusation” à laquelle le dossier avait été transmis par un juge d’instruction, a affirmé

Mauritanie : Libération de deux blogueurs accusés de "calmonie" envers le président

Brahim Ould Ebetty, l’un de leurs avocats.

“Un dossier encombrant”

“A défaut d’un non-lieu que nous continuerons à réclamer, nous allons demander qu’ils soient jugés”, a affirmé Me Ould Ebetty. Selon lui, “la justice a voulu se débarrasser d’un dos-sier encombrant, objet de con-damnations de par le monde et qui pèse lourd contre elle”.

Les avocats des deux blo-gueurs, Brahim Ould Ebetty et Henri Thulliez, avaient annoncé le 21 mai la saisie du Groupe de

travail de l’ONU sur la déten-tion arbitraire.

Les prévenus reprenaient depuis plusieurs mois sur Fa-cebook des informations de la presse étrangère “relatives au potentiel gel d’un compte ban-caire par les autorités de Dubaï qui appartiendrait au chef de l’Etat”, rappelaient les avocats.

Escroquerie immobilière

Le président mauritanien, interrogé le 5 mars par la presse sur cette affaire, avait affirmé qu’il “s’agissait d’une rumeur qui finira par s’estomper”.

Selon leurs avocats, “surtout, les deux blogueurs enquêtaient depuis plusieurs années sur une escroquerie immobilière basée sur le système de Ponzi, touchant plusieurs milliers de familles et qui aurait bénéficié à des proches du président sans que l’auteur principal présumé ne soit jamais inquiété par la justice”.

Ils faisaient référence à un chef religieux accusé par des milliers de créanciers de les avoir escroqués, mais dont les griefs n’ont pas abouti à une plainte.

AFP

Cent militants du Mouvement pour la renaissance d u C a m e r o u n

(MRC), parti de l’opposant Maurice Kamto, ont été libérés après leur inter-pellation le 1er juin pen-dant des manifestations, a indiqué leur parti, jeudi 6 juin.

Au total, 351 partisans du MRC avaient été arrêtés le

1er juin au cours d’une mani-festation qui s’était déroulée dans plusieurs villes du pays, dont Yaoundé et Nkongsamba (ouest), selon le parti.

Des dirigeants toujours en prison

Le vice-président de cette formation politique, Mamadou Mota, également interpellé ce jour là, n’a toujours pas été relâ-ché, selon la même source.

“Nous avons encore 251 personnes incarcérées en cel-lule ou en prison”, a déclaré Me Christopher Ndong, avocat et secrétaire général du MRC.

Les manifestants étaient descendus dans la rue pour réclamer, entre autres, la libéra-tion de leur président, Maurice Kamto, emprisonné depuis fin janvier à la suite d’une autre manifestation.

Interdites par les autorités, des marches sont organisées

par le MRC depuis la prési-dentielle d’octobre 2018, que le parti qualifie de “hold-up électoral”, après la proclama-tion des résultats donnant son candidat Maurice Kamto deux-ième après Paul Biya.

Dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux après leur libération, certains militants du MRC ont affirmé avoir été torturés au Secrétariat d’Etat à la défense (SED), le siège de la gendarmerie à Yaoundé. AFP

Cameroun : Libération de 100 opposants

Directeur de la Publication: Sébastien Drans [email protected] et publicité: Arlette Sioblo [email protected]

Le Journal du Développement est publié par l’association Information et Développement (I&D)1, rue des Mésanges22 170 Plerneuf - FranceE-mail: [email protected] www.lejournaldudeveloppement.com

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Des naufragés sont débarqués par la marine libyenne à Garabulli

Les forces armées m a l t a i s e s o n t secouru en une journée 370 mi-

grants, au cours de plu-sieurs opérations dans les eaux de la Méditerranée, ont-elles annoncé mer-credi 5 juin.

La première opération a été conduite dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 juin par un navire militaire qui a secouru 63 personnes dont le canot

pneumatique prenait l’eau et menaçait de couler.

L’embarcation se trouvait dans la zone de secours et de recherche (SAR) qui dépend de Malte, a précisé l’armée.

Trois autres opérations se sont déroulées le mercredi, la première ayant permis de venir en aide à 61 personnes, la seconde 147 et la troisième 99 autres migrants en détresse dont de nombreuses femmes et enfants, a ajouté l’armée maltaise.

Toutes les personnes ont été transférées à Malte.

800 débarquements depuis janvier

Ile de 450.000 habitants si-tuée au sud de la Sicile, Malte a réclamé l’aide de l’Union euro-péenne alors que la fermeté affichée par le gouvernement populiste en Italie et la quasi-absence de navires de secours au large de la Libye l’ont repla-cée sur la carte migratoire.

Plus de 800 migrants ont débarqué à Malte depuis le début de l’année, comparés à 1.425 en Italie dotée d’une po-pulation 130 fois supérieure à celle de l’île.

Selon les données de l’Orga-nisation internationale pour les migrations (OIM), 24.687 migrants sont arrivés en Eu-rope depuis le début de l’année, un chiffre bien en dessous du record d’un million atteint en 2015 et inférieur aux 144.000 de l’an dernier. AFP

La marine maltaise secourt 370 migrants

M I G R A T I O N SAfrique

Lundi 3 juin, 85 naufra-gés, dont des femmes et des enfants, originaires

de plusieurs pays africains, asiatiques et arabes, ont été pris en charge par la marine libyenne à 74 milles nautiques (137 km) des côtes de la ville de Khoms, située à environ 120 km à l’est de la capitale Tripoli, selon un communiqué.

Le lendemain, 77 hommes, 11 femmes et 4 enfants africains et asiatiques ont été secourus au large de la ville de Garabulli (ouest).

Enfin, jeudi 6 juin, ce sont 82 Africains qui ont été sauvés, à 96 km au large de Tripoli, toujours selon le bureau d’information

La Libye porte secours à 259 naufragés

de la marine.

Centres d’accueil

Dans les trois cas, la marine affirme que les naufragés ont reçu une assistance humani-taire et médicale et ont été transférés dans des centres d’accueil.

Médecins sans frontières (MSF) a une nouvelle fois dé-noncé les conditions de vie dans les centres libyens.

“Vous avez moins d’un mètre carré par personne dans de nombreux centres de déten-tion”, a rapporté Julien Raick-man, un responsable de MSF en Libye, soulignant que beaucoup

La marine libyenne a annoncé avoir porté secours à 259 migrants au cours de trois opérations de sauvetage en l’espace de quatre jours.

souffrent de tuberculose.“Ces gens ne mangent sou-

vent que des pâtes, sans aucun apport de protéines pendant

des mois, en quantités qui ne sont pas suffisantes”, a-t-il poursuivi, mardi 4 juin.

Agences

Vos commentaires, opinions et réactions sur l’actualité du développement,

vos expériences, vos lettres ouvertes, nous intéressent.

Ecrivez-nous, et nous les publierons :

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Des réfugiés nigérians dans le camp d’Assaga, près de Diffa

Plus de 100.000 nouveaux dépla-cés et réfugiés ont été recensés

depuis janvier au Niger, qui en abrite déjà 300.000, en raison de “la détério-ration” de la situation sécuritaire, notamment d’attaques de Boko Haram, a annoncé l’ONU.

“La détérioration de la situa-tion sécuritaire observée depuis le mois de mars 2019 a entraîné d’importants mouvements de populations et une réduction significative de l’espace hu-manitaire”, a déploré Fatouma Bintou Djibo, la coordonnatrice humanitaire des Nations unies pour le Niger, dans un com-muniqué transmis vendredi 7 juin.

A Diffa, dans le sud-est, “des attaques des groupes armés non étatiques ont entraîné des mou-vements secondaires d’environ 25.000 personnes”, souligne le communiqué.

De violentes attaques y avaient fait 88 morts en mars. “Récemment, la détérioration de la situation sécuritaire à la

Niger : Plus de 100.000 nouveaux déplacés et réfugiés

frontière avec le Nigeria a égale-ment entraîné le déplacement d’environ 20.000 Nigérians vers la région (nigérienne) de Maradi”, dans le centre-sud du pays, selon le texte.

Dans les régions de Tahoua et Tillabéri, dans l’ouest du Niger, proche du Mali et du Burkina Faso, “plus de 70.000 personnes se sont déplacées de façon interne depuis le début de l’année” pour fuir les violences, ajoute le communiqué.

79 millions de dollars nécessaires pour les six

prochains mois

Lors d’une réunion jeudi 6 juin avec des représentants des agences de l’ONU, d’ONG et des partenaires bilatéraux et multilatéraux, Mme Djibo a “déploré l’amenuisement” des ressources financières et les “a exhortés à augmenter le volume de leur appui” pour “face aux nouveaux défis humanitaires”, selon le communiqué. Pour “les six prochains mois”, 79 millions de dollars sont nécessaires pour des activités humanitaires “pri-oritaires”, a-t-elle précisé.

Mme Djibo a déploré qu’à ce jour, “15%” seulement des 383 millions de dollars demandés

pour financer les activités hu-manitaires en 2019 au Niger aient pu être mobilisés.

2,3 millions de personnes ont besoin d’aide

Or, en 2019, quelque 2,3 mil-lions de personnes, soit 10,4% de la population du Niger, ont besoin d’une assistance humanitaire, principalement dans les zones très instables de Diffa, Tillabéri et Tahoua,

a-t-elle alerté. Diffa abrite depuis 2015 plus

de 300.000 réfugiés et déplacés

à cause des attaques de Boko Haram, dont des milliers vivent aux dépens d’une population locale déjà très pauvre, d’après les ONG.

Tillabéri et Tahoua héber-gent depuis 2012 plus de 57.405 réfugiés maliens.

Les violences qui vont cre-scendo empêchent la distribu-tion de l’aide à l’ensemble des personnes dans le besoin, selon les ONG.

AFP

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Le secrétaire général du NRC, Jan Egeland, au Cameroun, en avril

Cameroun anglophone : La crise "la plus négligée au monde", juge le NRC

La crise humani-taire qui sévit dans les régions anglophones du

Cameroun est la “plus négligée au monde”, selon le classement annuel du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), publié mercredi 5 juin.

“La crise dans les régions anglophones du Cameroun est la crise humanitaire et de dé-placement (de personnes) la plus négligée au monde”, écrit dans un communiqué l’ONG, présente dans le pays depuis 2017.

“Nous devons en finir avec cette paralysie de la commu-nauté internationale. Chaque jour que dure ce conflit, la ran-coeur se renforce et la région se rapproche dangereusement d’une guerre sans merci”, a dé-claré Jan Egeland, secrétaire général du NRC, cité dans le rapport.

“La communauté internationale demeure

passive”

“Tandis que la crise dans les régions anglophones du Came-roun se poursuit, la commu-nauté internationale demeure passive”, a-t-il ajouté.

Les séparatistes anglopho-nes du Cameroun - pays ma-joritairement francophone - militent pour la création d’un Etat indépendant dans les ré-gions du Nord-Ouest et du

Sud-Ouest.Fin 2017, après un an de pro-

testation, des séparatistes ont pris les armes contre Yaoundé. Depuis, ces régions sont le théâtre d’un conflit armé qui n’a cessé de prendre de l’ampleur.

530.000 déplacés

Cette crise a déjà poussé plus de 530.000 personnes à quitter leur foyer, d’après les chiffres de l’ONU. En vingt mois, le conflit a fait 1.850 morts, selon le centre d’analyses géopolitiques International Crisis Group (ICG).

Longtemps inexistantes, les pressions internationales se sont intensifiées ces derniers mois.

Début février, Washington a mis un terme à plusieurs programmes d’aide militaire et sécuritaire. De son côté, le Parlement européen a adopté mi-avril une résolution invitant les autorités camerounaises à “mettre un terme” de façon ur-gente “aux violences”.

Une première réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation humanitaire au Cameroun s’est tenue mi-mai à New-York, alors que les grandes puissances avaient privilégié jusqu’alors les pressions bilaté-rales sur le président Paul Biya pour tenter d’inverser le cours des choses.

Quelques jours avant cette réunion, le Premier minis-tre camerounais Joseph Dion Ngute s’était rendu dans les

régions anglophones, déclarant que Yaoundé était prêt à dia-loguer de tout “hormis la sépa-ration et la sécession”.

Fin mai, neuf ONG, dont Amnesty International et Hu-

man Rights Watch, ont accusé le Conseil de sécurité de l’ONU d’avoir “en grande partie gardé le silence sur la crise”.

Sécurité, droits humains

“Sans action rapide, la situa-tion risque de s’aggraver”, ont averti ces ONG, suggérant au Conseil d’“organiser régulière-ment des réunions d’informa-tion et des discussions sur la situation au Cameroun et (de) l’ajouter officiellement à son ordre du jour”.

“Je suis profondément pré-occupé par la détérioration persistante des conditions de sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun”, s’est inquiété mardi 4 juin Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU.

Dans un rapport présenté au

Conseil de sécurité, M. Guterres s’est aussi dit “préoccupé par la situation alarmante des droits de l’homme dans les deux ré-gions”, notant “que la violence et les abus sont apparemment

perpétrés tant par les forces gouvernementales que par les groupes armés”.

Pas “d’avancées décisives”

“Le règlement pacifique de la crise par la voie du dialogue n’a pas enregistré d’avancées décisives, et les répercussions humanitaires ne cessent de s’aggraver”, a-t-il souligné, appelant “toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue”.

Le classement annuel du NRC se base sur trois critères: le manque de financement pour répondre aux besoins humani-taires, le manque de couverture médiatique et la négligence politique.

Dans ce classement, le Came-roun est suivi par la RDC et la Centrafrique. AFP

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Des Casques bleus à Gao, au Mali

S E C U R I T E

L'ONU avertit d'un "fort risque d'escalade" au Mali

Le secrétaire gé-n é r a l d e s N a -tions unies An-tonio Guterres a

averti d’un “fort risque” d’atrocités futures au Mali, dans un rapport appelant à renforcer la présence de la force onusienne de maintien de la paix dans le centre du pays.

Dans ce rapport adressé au Conseil de sécurité ven-dredi 31 mai, M. Guterres s’est dit “consterné” par la montée des violences et a appelé le gouvernement à renforcer sa réponse contre les groupes extrémistes.

“Si ces inquiétudes ne sont pas prises en compte, il y a un fort risque d’escalade qui pourrait aboutir à la commis-sion d’atrocités”, a écrit M. Guterres.

Quelque 160 habitants d’un village peul du centre du Mali, Ogossagou, ont été tués le 23 mars, la plus grave tuerie qu’ait connue le Mali depuis 2012. Le drame a suscité une vague d’indignation populaire et des manifestations aboutissant un mois plus tard à la démis-sion du gouvernement, jugé incapable d’endiguer la hausse

des violences liées aux groupes jihadistes et aux troubles inter-communautaires.

Ne pas réduire les effectifs de la Minusma

Face à cette détérioration de la situation, Antonio Guterres recommande que la force de maintien de la paix de l’ONU au Mali, la Minusma, ne soit pas réduite, malgré les appels des Etats-Unis en ce sens.

Le Conseil de sécurité doit se prononcer le 27 juin sur le mandat de la Minusma, mise en place après l’intervention militaire menée par la France en

2013 pour chasser les jihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali.

Selon le rapport, la mission devrait être renouvelée pour un an, avec un effectif maximum inchangé de 13.289 militaires et de 1.920 policiers.

Renforcer la présence dans le centre

Actuel lement , quelque 14.700 militaires et policiers sont déployés au Mali, pour l’une des missions de l’ONU les plus dangereuses, avec quelque 120 morts dans des actes hos-tiles.

M. Guterres recommande que la présence de la Minusma soit renforcée dans le centre du pays en y déployant une ou deux unités de police, soit 280 agents.

De plus, la gestion d’un camp dans le nord du Mali pourrait être transférée aux forces mali-ennes, estime le rapport, libé-rant ainsi 650 personnes pour des renforts dans la région de Mopti, dans le centre du pays.

Un accord de paix a été signé à Bamako en 2015 entre le gou-vernement malien et des grou-pes armés, mais près de quatre ans plus tard, l’accord a échoué à stopper les violences.

Afrique

Min

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Des installations de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont été prises pour cible samedi 1er juin, sans faire de victimes, a

annoncé le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric.“Trois obus de mortier” ont été tirés “contre une base de la Mi-

nusma à Tessalit, dans la région de Kidal, où heureusement aucune victime ni dégât ne sont à déplorer”, a déclaré M. Dujarric.

Par ailleurs, “des explosions ont été entendues près de la piste d’atterrissage du camp de l’ONU à Tombouctou, sans faire de victimes ni de dégâts”, a-t-il ajouté. Le JD

Deux sites de l'ONU pris pour cible

Un attentat contre la Mission de formation militaire de l’Union européenne au Mali (EUTM) a été déjoué à Bamako, selon un

communiqué du ministère malien de la Sécurité, samedi 8 juin.Un engin explosif improvisé (EEI), accroché à un véhicule, a été

découvert à l’extérieur du quartier général de l’EUTM, à la faveur d’un contrôle de routine, a précisé le communiqué.

“L’engin qui était connecté à un téléphone portable a pu être arraché par un robot démineur sans aucun incident”, a indiqué le texte. Xinhua

Un attentat déjoué contre la mission EUTM

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S E C U R I T EAfrique

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Les dernières élections législatives maliennes, en novembre 2013

Le gouvernement malien a adopté un projet de loi prolongeant de

nouveau, cette fois de près d’un an, le mandat des députés, jugeant impos-sible la tenue d’élections du fait de l’insécurité.

Ce projet fait suite à une pré-cédente prorogation de six mois du mandat des députés, qui arrivait à échéance le 30 juin, a rappelé le gouvernement dans un communiqué, à l’issue d’un Conseil des ministres extraor-dinaire, vendredi 7 juin.

Un scrutin initialement prévu en novembre-

décembre 2018

Pour être adopté, ce projet de loi organique doit encore être voté par les 2/3 des dépu-

Mali : Un projet de loi pour prolonger le mandat des députés

tés, puis présenté pour avis à la Cour constitutionnelle.

“L’évaluation de la situa-

tion politique et sécuritaire du pays révèle la persistance des difficultés et contraintes qui ne permettent pas la tenue d’élections législatives régu-

lières et transparentes”, affirme le gouvernement pour justifier cette nouvelle prorogation.

Le projet de loi vise à pro-roger le mandat des députés jusqu’au 2 mai 2020, “afin de réunir les conditions optimales à la bonne organisation des

élections”, ajoute-t-il, alors que le scrutin législatif était ini-tialement prévu en novembre-décembre 2018.

Réviser la Constitution

Dans son dernier rapport trimestriel sur le Mali, daté du 31 mai, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a jugé nécessaire une prorogation du mandat des députés pour mener à bien une révision de la Constitution dans le but d’y intégrer des réformes prévues par l’accord de paix de 2015.

Les réformes institution-nelles qu’il prévoit “devront être ancrées dans la Constitu-tion, notamment celles visant à assurer une représentation plus large et plus équitable de la population malienne dans les institutions étatiques”, selon ce rapport. AFP

Deux soldats ont été tués et deux autres blessés au centre du Mali par un engin explosif improvisé (EEI), ont rapporté

samedi 8 juin les médias locaux citant un communiqué du ministère

Deux soldats maliens tués au centre du paysmalien de la Sécurité.

En provenance de Youwarou (centre du Mali), la mission était en route pour Dioura, plus au nord.

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n Niger : Une série d'attentats déjoués à Niamey et Diffa

Samedi 1er juin, “un groupe de cinq per-sonnes dont deux ter-roristes avérés a été

arrêté au quartier aéroport (qui abrite l’aéroport international de Niamey)”. “Ces terroristes avaient l’intention de perpétrer des attentats dans la ville de Niamey ou ses environs”, selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense.

Le communiqué n’a fourni

aucun détail sur l’identité de ces personnes ni sur leurs cibles.

Un dépôt d’hydrocarbures et une église visés

Deux autres attaques ont été déjouées à Diffa le lende-main, d’après le ministère de la Défense, qui a confirmé des informations données par des autorités locales qui incrimi-naient Boko Haram.

Ville de 200.000 habitants, Diffa est située à quelques kilo-mètres de la frontière du Nige-ria, berceau de Boko Haram.

“Dans la nuit du 2 au 3 juin, quatre autres kamikazes ont été neutralisés, dont un dépôt de la Sonidep (Société nigéri-enne des dépôts pétroliers, publique) de la ville de Diffa et trois à l’aéroport avec leurs ceintures d’explosifs et des fu-sils Kalachnikov AK 47”, selon le communiqué.

“Il n’y a pas de doute, les dépôts de la Sonidep”, où sont stockés les réserves d’hydro-carbures de la région, “étaient bien leur cible, heureusement

qu’ils ont été stoppés à temps”, a déclaré un élu.

Dimanche 2 juin au matin, toujours à Diffa, c’est une at-taque contre une église qui a été évitée.

“Dans la matinée du diman-che, une tentative d’attaque kamikaze contre une église a été déjouée dans la ville de Diffa. Le kamikaze et son guide ont été arrêtés devant l’église, ils étaient en possession d’une ceinture d’explosifs avec son dispositif de mise à feu, et d’un pistolet automatique avec un chargeur de 13 cartouches”, d’après le communiqué du mi-nistère. AFP

S E C U R I T EAfrique

L e gouverneur de la région de l’Est du Burkina Faso, le lieute-nant-colonel Saïdou T.P. Sanou, a annoncé mercredi 5 juin la

prolongation d’un mois du couvre-feu dans sa région “en raison de la recrudescence des attaques ou des menaces d’attaques ter-roristes”.

“Du vendredi 7 juin au samedi 6 juillet, les heures du couvre-feu restent inchangées de minuit à 4h du matin dans la ville de Fada N’gourma. En ce qui concerne les autres localités de la region, elles demeurent de 19h30 à 4h du matin”, indique un communiqué.

Une série d’attentats contre la capitale nigérienne Niamey et la grande ville du sud-est Diffa, ont été déjoués en deux jours, a annoncé le gouvernement.

La force française Barkhane et l’armée burkinabè ont mené, du 20 mai au 3 juin, une opération militaire qui a permis de

“neutraliser” des groupes terroristes et de détruire leurs bases, dans le nord du Burkina Faso, selon un communiqué de la force française basée au Mali, parvenu vendredi 7 juin.

“Après plusieurs jours de manœuvres, les militaires français et leurs partenaires burkinabè ont amoindri les capacités logistiques de l’adversaire et ses moyens de communication et de déplace-ment”, indique le communiqué.

L’opération a mobilisé 450 hommes et plus d’une centaine de véhicules.

Cet engagement de la force Barkhane au sol sur le territoire du Burkina Faso, aux côtés des Forces Armées nationales du Burkina Faso (FABF), était une première depuis la signature de l’accord SOFA de décembre 2018, selon le communiqué.

Burkina FasoDes groupes terroristes "neutralisés"

Burkina FasoLe couvre-feu prorogé dans l'Est

Un poste de police a été la cible d’une attaque dans l’ouest du Burkina Faso, dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 juin,

lors de laquelle un assaillant a été tué.“Le poste de contrôle de police de Boromo a fait l’objet d’une

attaque armée. Mais les éléments en faction ont immédiatement réagi en neutralisant un assaillant”, a indiqué une source sécu-ritaire sur place.

Boromo se situe dans la province des Balé, dans l’ouest du Burkina Faso, sur l’axe Ouagadougou-Bobo Dioulasso.

Selon des sources locales, “trois Kalachnikov et 350 munitions et de l’habillement militaire” ont été retrouvés sur l’assaillant.

Burkina FasoUn poste de police attaqué, l'assaillant tué

NiGER - UN VéHiCULE DE L’ARMéE AMéRiCAiNE a sauté sur un engin explosif samedi 8 juin, sans faire de victime, près de la ville de Ouallam, dans l’ouest du Niger, a indiqué l’ambassade des Etats-Unis à Niamey.

Selon une source sécuritaire locale, le véhicule de l’armée américaine “a sauté sur un engin explosif à Ouallam (dans la ré-gion de Tillabéri, proche du Mali), le véhicule est complètement endommagé mais l’explosion n’a fait aucune victime”.

Les soldats américains se rendaient sur un champ de tir lorsque l’incident est survenu, selon un journal nigérien en ligne.

Ouallam est située à une centaine de kilomètres de Niamey et abrite un important camp d’entraînement de l’armée nigéri-enne.

C’est le deuxième incident impliquant directement des soldats américains au Niger. Le 4 octobre 2017, quatre soldats américains et cinq militaires nigériens avaient été tués par des jihadistes à hauteur de Tongo Tongo, à environ 80 km au nord-ouest de Ouallam.

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nRD Congo : Vers une "action régionale coordonnée" contre les groupes armés

S E C U R I T E

Les chefs des ren-seignements de quatre Etats des Grands lacs afri-

cains ont annoncé “une action régionale coordon-née et concertée” contre des groupes armés actifs dans l’est de la RDC, selon un communiqué parvenu vendredi 7 juin.

Les chefs des services de renseignement et de sécurité du Rwanda, de la Tanzanie, de l’Ouganda et de la RDC “ont convenu de l’urgence d’une action régionale coordonnée et concertée pour faire face à la menace posée par les forces né-gatives”, lit-on dans le commu-niqué rendu public après deux jours de travaux à Kinshasa.

“Echange continu de renseignements”

L’action consiste à assurer “un échange continu de rensei-

gnements, une analyse appro-fondie et consensuelle ainsi qu’une planification conjointe entre les services de renseigne-ment et de sécurité des Etats concernés”, indique le texte.

Les quatre pays ont institué “un Groupe de travail techni-que” pour un état des lieux des groupes armés et des stratégies mises en oeuvre pour les neu-traliser.

120 groupes armés et rébellions

Par ailleurs, les quatre chefs des services de renseignement ont invité la communauté in-ternationale “à assurer un sou-tien continu et approprié” à ce processus.

Dans un rapport conjoint fin 2017, Human Rights Watch (HRW) et le Groupe d’Etudes sur le Congo (GEC) de l’université de New-York avaient répertorié 120 groupes armés et rébellions nationaux et étrangers opérant

dans l’est de la RDC.Le groupe ougandais musul-

man Forces démocratiques alliées (ADF) et la rébellion rwandaise des Forces démocra-tiques de libération du Rwanda (FDLR) sont considérés comme les plus redoutables dans la région.

Toutes les initiatives pour éradiquer ces groupes armés,

par l’armée congolaise, les Casques bleus des Nations unies ou dans le cadre des opérations conjointes avec les armées des pays voisins, n’ont jamais abouti.

AFP

Afrique

Mon

usco

Des miliciens se rendent en avril dans la province du Tamganyika

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Le président tchadien Idriss Déby Itno a dé-noncé mardi 4 juin à N’Djamena “de fortes

complicités locales” avec le groupe jihadiste nigérian Boko Haram dans la région du lac Tchad, où au moins huit at-taques ont eu lieu en un an, appelant à dénoncer “tous ceux qui servent de relais aux terroristes”.

Il a également menacé de ré-tablir la cour martiale, suppri-mée en 1993, alors que l’est du pays est en proie à un grave conflit intercommunautaire entre éleveurs et agriculteurs. Cette juridiction était compé-tente pour juger militaires et civils. Le Tchad a aboli fin 2016 la peine de mort, sauf pour les affaires de “terrorisme”.

Pour l’opposition tchadi-enne, les dernières déclarations du chef de l’Etat illustrent son “incapacité” à continuer à pré-sider aux destinées du Tchad.

“Le régime actuel est à bout de souffle”

“C’est la preuve que Déby est incapable de gérer le pays sans recourir à des lois d’exception (...) les conflits intercommu-nautaires se multiplient de plus en plus. C’est la preuve que le régime actuel est à bout de souffle”, a déclaré le président de l’Union Nationale pour le Développement et le Renou-

veau (UNDR), Saleh Kebzabo.Au moins 31 personnes sont

mortes mi-mai dans l’est du Tchad, au cours d’affrontements

opposant agriculteurs autoch-tones ouaddaïens et éleveurs membres de tribus arabes.

Depuis plusieurs dizaines d’années, l’est tchadien, zone de transhumance et région stratégique à la frontière avec le Soudan, est en proie à des con-flits entre ces communautés. En novembre 2018, des affronte-ments meurtriers ont fait une dizaine de morts près d’Abéché, capitale du Ouaddaï, province orientale du Tchad.

“Le président Idriss Deby, 66 ans, qui est depuis 29 ans accroché au pouvoir, n’a pas été capable d’instaurer la paix et la sécurité au Tchad”, estime le secrétaire général du Parti pour

les Libertés et le Développe-ment (PLD), Mahamat Ahmat Alhabo. “Déby doit se blâmer lui-même, c’est l’échec de sa gouvernance”, a-t-il ajouté.

Sécheresse et transhumance

Selon des chercheurs, l’aug-mentation de la sécheresse dans la région et la pression démographique ont intensifié les tensions liées à la transhu-mance. Et à ces changements structurels sont venus se greffer des problèmes ethniques.

Les troupeaux appartien-nent en grande majorité aux Zaghawa, l’ethnie du président Déby Itno, selon les agricul-teurs, qui dénoncent l’impunité dont les éleveurs bénéficient lorsqu’un différend éclate.

Une situation conflictuelle entre éleveurs et agriculteurs qui se retrouve dans plusieurs autres pays africains, notam-ment au Nigeria.

“Sans nier les graves ten-sions dans ce pays, Idriss Deby a l’habitude d’exacerber les menaces internes”, analyse le spécialiste français Roland Marchal, chercheur à Sciences-Po.

Des élections législatives, maintes fois reportées doivent avoir lieu en 2019.

“Tout ce qui pourra retarder la tenue de ces élections pour Deby sera bienvenu”, selon M.

Marchal qui s’interroge sur la nécessité de rétablir la cour martiale alors que la “principale raison de l’intensification de ces conflits est liée à la séche-resse”.

De son côté, la société civile tchadienne estime que la mon-tée de l’insécurité est due à une crise de l’autorité de l’Etat et à la complicité de certaines auto-rités décentralisées.

“Chercher les causes profondes”

“Dans le cas de Boko Haram (...), il faut chercher les causes profondes de la survivance et de la résistance de cette nébuleuse secte islamiste” si “on évoque à demi-mot une certaine compli-cité de nos compatriotes”, juge le fondateur du Mouvement Citoyen pour la Préservation des Libertés (MCPL), associa-tion de défense des droits de l’homme, Jean Bosco Manga.

Le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) du président Déby, estime que le système ju-diciaire actuel n’a pas “dissuadé certains de nos concitoyens d’exprimer leur haine en recou-rant à la violence” dans la région du lac Tchad et dans le conflit intercommunautaire dans l’est du pays. “Le rétablissement de la cour martiale” pourrait les en dissuader, selon un membre du MSP, Jean-Bernard Padaré.

Djimet Wiche, AFP

Tchad : Société civile et opposition dénoncent la "défaillance" du régime

S E C U R I T EAfrique

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La société civile et l’opposition tchadienne ont dénoncé la “défaillance” du pouvoir qui menace de rétablir la cour martiale au moment où les attaques jihadistes et les violences intercommunautaires se multiplient dans le pays.

Idriss Déby Itno

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nBénin : Des stages de formation intensive à l'agriculture bio

A G R I C U L T U R E

Ma c h e t t e s à l a main et chapeau de paille tradi-tionnel sur la

tête pour se protéger du so-leil, les participants à “l’Agro-BootCamp” de Tori-Bossito, commune rurale du Bénin, dé-frichent des parcelles de maïs, niébé et sorgho.

“Il faut faucher à la base”, conseille Oluwafèmi Kochoni, qui dirige l’atelier. “Ensuite, laissez les plants sur place, on va les enfouir. Ils vont se dé-composer et fertiliser le sol”.

Au Bénin, 80% des 11 mil-lions d’habitants dépendent de l’agriculture, selon le Pro-gramme alimentaire mondial (PAM).

La grande majorité toutefois sont des fermiers de subsis-tance, cultivant de petites par-celles de terre et ne disposant pas d’infrastructures ou de moyens pour contrer les aléas climatiques ou les mauvaises récoltes.

Mais cet “agro-bootcamp”, dont le nom a été emprunté aux entraînements intensifs de l’armée américaine, vise un public bien différent.

Encourager l’autosuffisance

alimentaire

La troisième édition de ce camp de formation à l’agro-éco-logie et à l’entrepreneuriat vert veut encourager l’autosuffisance alimentaire sur le continent africain, sur lequel il reste les 2/3 de terres arables dans le monde, et qui pourtant importe sa nourriture à hauteur de 64,5 milliards de dollars chaque année, selon les chiffres de la Banque africaine de développe-ment.

Pour 27.000 Francs CFA

(environ 40 euros), pendant une semaine, chaque jour de 6h à 22h, les 25 participants ap-prennent différentes techniques agricoles, suivent des cours de

marketing et rencontrent des agro-entrepreneurs qui ont réussi. Ils dorment aussi sur

place, sous des tentes.“Notre conviction, c’est que

pour résoudre le problème de l’emploi dans nos pays, les jeu-nes doivent créer leurs entre-prises avec une conscience écologique et climatique”, ex-plique Tanguy Gnikobou, le coordinateur.

Africains et Européens

Sur les 85 participants qui ont suivi les deux derniers “entraînements”, dix ont déjà démarré de nouvelles activités, fermes ou entreprises agri-coles, et huit autres ont accé-léré leur production sur leurs terres, selon les organisateurs de l’AgroBootCamp.

Africains ou européens, les 25 participants de la session

la plus récente sont de huit nationalités différentes (en majorité des hommes) mais partagent la même vision d’une agriculture écologique source de

développement. “Au départ, l’agriculture bio

était une alternative à l’agricul-

ture conventionnelle. Puis, c’est devenu un mode de vie et une philosophie”, affirme le prési-dent des Jardins de l’Espoir.

Sur trois hectares mis à dis-position pour la semaine par une famille en échange de paniers de légumes, tout a été construit en branches de palmier et de teck: une cuisine avec foyer amélioré, des toilettes sèches, mais aussi un bassin de pisciculture et une champignonnière.

“Avec la nature, on a tout à portée de main”

Cheikh Amadou Bass, 36 ans, est arrivé de Nouakchott en Mauritanie. Ce fonctionnaire dont les parents sont paysans possède une ferme de 8 hec-tares dans son village natal. Il

aimerait montrer à ses jeunes compatriotes qu’au lieu de traverser la mer, il y a des op-portunités dans la terre.

“J’ai eu une grande révéla-tion ici”, raconte-t-il près de sa tente couverte du drapeau mauritanien. “Avec la nature, on a tout à portée de main. Je ne vais plus dépenser en engrais mais utiliser le fumier de nos ruminants pour mes cultures. C’est rentable”.

Rachidi Idrissou, étudiant béninois en cinquième année d’agronomie, veut faire du ma-raîchage sur son terrain.

Pelle en main, il partage son expérience: “Les conseils que reçoivent d’habitude les agricul-teurs sont basés sur l’utilisation d’intrants chimiques. On pense aux rendements rapides et pas à produire durablement pour préserver nos terres”.

Faire mieux que les aînés

Des sessions de l’AgroBoot-Camp sont prévues dans le nord du Bénin, puis au Tchad et en Côte d’Ivoire d’ici la fin de l’année.

Cela traduit-il un retour à la terre pour cette jeunesse?

Doryan Kuschner a eu le temps d’y réfléchir. Seul Fran-çais du camp, cet architecte de 25 ans est actuellement en mission au Bénin et a pris une semaine de congés pour venir à Tori-Bossito. “Ce n’est pas un retour mais une continuité car les jeunes ici ne sont pas coupés de l’agriculture”.

Il ajoute: “L’Afrique a une chance incroyable, elle n’a pas dépassé un point de non-retour comme nous Occidentaux. Ceux qui sont là ne veulent pas ré-parer les dégâts, ils veulent faire mieux que leurs aînés”.

AFP

Afrique

Au Bénin, l’ONG bénino-nigérienne “Les Jardins de l’Espoir” a mis en place un programme de formation avec pour but d’apprendre les techniques agricoles élémentaires et ancestrales à ceux qui les auraient oubliées, ou à ceux qui veulent retourner à la terre.

Par Delphine Bousquet, à Tori-Bossito

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