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N°44 LES AVENTURES DU MALUMAU ET DE SES TROUBLIONS Le Grand Voyage : Mai 2017 Lundi 1 mai 2017: Nous sommes de retour à la marina de Cienfuegos depuis plusieurs jours. Très peu de voiliers au mouillage, nous sommes hors saison. Nous apprécions cette marina car on a la possibilité de s'approvisionner localement y compris en légumes et fruits frais. Ce que nous n'apprécions pas trop, c'est que nous sommes au mouillage sur ancre et on paye quand même une redevance quotidienne alors que nous n'utilisons ni eau ni électricité... mais c'est aussi ça Cuba C'est la fête du travail à Cienfuegos. On a jamais vu cela fêté avec une telle ferveur. Toutes les entreprises défilent les unes après les autres avec des étendards patriotiques flanqués d'effigies de Fidel Castro. Tout cela nous interpelle un peu, n'y aurait il pas une part de conditionnement collectif par ce matraquage médiatique, un phénomène de groupe. Un aparté: après presque un mois et demi de présence à Cuba, nous avons constaté qu'à travers le patriotisme des cubains transpirait une sorte d'épée de Damoclès dont ils n'osent pas parler. Dés qu'on parle d'un sujet politique interne, la discussion devient rapidement stérile. Cela nous rappelle un situation identique à celle du Maroc quand on abordait une discussion sur le roi... où sont les différences ??!!?? Bref, aujourd'hui c'est la fête à Cienfuegos. Le cochon grille de bon matin et le rhum coule à flot !!!

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N°44 LES AVENTURES DU MALUMAU ET DE SES TROUBLIONS

Le Grand Voyage : Mai 2017

Lundi 1 mai 2017: Nous sommes de retour à la marina de Cienfuegos depuis plusieurs jours. Très peu devoiliers au mouillage, nous sommes hors saison. Nous apprécions cette marina car on a la possibilité des'approvisionner localement y compris en légumes et fruits frais. Ce que nous n'apprécions pas trop, c'est quenous sommes au mouillage sur ancre et on paye quand même une redevance quotidienne alors que nousn'utilisons ni eau ni électricité... mais c'est aussi ça Cuba

C'est la fête du travail à Cienfuegos. On a jamais vu cela fêté avec une telle ferveur. Toutes les entreprisesdéfilent les unes après les autres avec des étendards patriotiques flanqués d'effigies de Fidel Castro.

Tout cela nous interpelle un peu, n'y aurait il pas une part de conditionnement collectif par ce matraquagemédiatique, un phénomène de groupe. Un aparté: après presque un mois et demi de présence à Cuba, nousavons constaté qu'à travers le patriotisme des cubains transpirait une sorte d'épée de Damoclès dont ilsn'osent pas parler. Dés qu'on parle d'un sujet politique interne, la discussion devient rapidement stérile. Celanous rappelle un situation identique à celle du Maroc quand on abordait une discussion sur le roi... où sontles différences ??!!??

Bref, aujourd'hui c'est la fête à Cienfuegos. Le cochon grille de bon matin et le rhum coule à flot !!!

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Mercredi 3 mai 2017: Nous allons descendre à l'intérieur de l'Archipel des Jardins de la Reine. Nous allonsdécouvrir la navigation "rase cailloux", en espérant que lescartes nautiques soient précises. (De fait, après expérience,nous avons constatés que les cartes type CM93 sont inexactesalors que les Navionics sont précises).

Nous avons quitté Cienfuegos hier vers 17h00, suivi d'unenavigation de nuit pour arriver aujourd'hui à 10h30 à CayoAlcatracito. Nous sommes seuls, pas un bateau en vue. Nousallons rester ici un ou deux jours et y faire de la plongée sur lereef.

Jeudi 4 mai 2017: nous partons en annexe sur le reef faire dusnorkelling. Et là, franchement, nous ne regrettons pas cetteescale car les fonds marins sont magnifiques... plaisir des yeuxgaranti !!!

Décidément, les langoustes me boudent en ce moment. Tant pis, nous ne reviendrons pas bredouilles car aumenu, il y aura un Capitaine et un Mérou... huuummm ! Excellent au barbecue... Mais ce n'est pas sansrisques car deux gros barracudas tournaient autour de moi en lorgnant mes proies.

Vendredi 5 mai 2017: En nous levant ce matin, nous avons l'agréable surprise de retrouver Druuna, lecatamaran de Guy et Catherine, que nous avions laissé à Cayo Largo. Ils sont arrivés cette nuit après unenavigation un peu difficile. Mais dommage, nous devons continuer notre chemin à travers l'archipel car nousdevons être à Santiago de Cuba avant le 20 mai sinon, problème de visa en vue...

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Nous quittons avec regret nos amis et partons en direction du canal de Caballones. Dès que nous sortons dulagon, la mer devint forte et nous nous trouvons bout au vent. Changement de programme, nous prenons uncanal entre deux iles et entrons à l'intérieur de l'archipel où lesfonds sont constants à 13 m.

Le vent souffle, le génois fasseye en faisant un bruitbizarre. Je découvre qu'il est décousu sur la première laie...Big problème. On ne peut plus l'utiliser correctement. On meten place la trinquette. Le mouillage où nous arrivons n'est pastrès abrité. Tant pis, on n'y fera qu'une escale de nuit.

Samedi 6 mai 2017: Cap sur Cayo Chocolate. Ce cayo doitson nom à son littoral bordé d'étroites plages recouverted'algues mortes de couleur marron. Bon mouillage sur fond desable et herbier à tortues à 5 m de fond. Nous sommestoujours seuls parmi toute cette mangrove. Nous commençonsà être déçu par cet archipel qui, finalement, ne représente paspour nous un grand intérèt, ormis l'aspect sauvage et naturel des lieux. Par contre, les couchers de soleil ysont magnifiques.

Lundi 8 mai 2017: après une escale à Cayo Grenada hier,nous ancrons ce jour à 16h30 à Cayo Rabihorcado. Un bateaude pécheurs professionnels mouille à côté de nous. Une heureplus tard, une barque avec deux des pécheurs viennentaccoster au Malumau. Ils nous demandent d'où on vient et oùon va, s'intéressant à notre périple, le plaisir de discuter avecnous. En guise de bienvenue, ils nous offrent deux pagres, despoissons excellents. Cela nous fait vraiment plaisir etacceptons leur offre. En échange, nous leur offrons unebouteille de rhum de Guadeloupe.

On aperçoit sur la plage non loin de notre mouillage d'autrespécheurs locaux pratiquant une pèche plus artisanale. Vers19h00, une de ces barques vient accoster au Malumau. Même scénario, les deux jeunes pécheurs curieuxnous posent plein de questions et pour finir nous offrent 4 langoustes en guise de bienvenue. En échange,nous leur offrons également une bouteille de rhum. C'est ça aussi Cuba, l'accueil chaleureux des gens...

Vers 19h30, deux autres pécheurs du bateau ancré à coté de nous viennent nous voir pour discuter et pournous inviter à bord de leur bateau car, aujourd'hui, c'est l'anniversaire du capitaine. Alors ça, ça ne se refusepas. Et nous voilà rendu sur leur bateau et faisons connaissance avec tout l'équipage. Gabriel, le capitaine,Mario, le costaud, Miguel, le rigolo bavard, Osmani, le calme et Alberto le cuistot. Ils nous accueillentcomme des rois, avec la bonne humeur. Il faut dire que le capitaine a les yeux un peu brillants.

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Françoise a apporté son pain frais du jour qu'ils ont adoré. Nous passons un moment inoubliable. Mario nouslaisse son numéro de téléphone, Osmani veut nous inviter chez lui à Cabo Cruz quand on y sera. Alberto lecuistot insiste pour nous offrir du riz cubain, du café cubain et des gallettas.Vraiment inoubliable cette soirée.

Et cerise sur le gateau, ce sont eux qui nous apprennent le résultat des Présidentielles en précisant:" es no lamujer, es el hombre el nueve présidente... la mujer no buena!!!!"

Jeudi 11 mai 2017: Après plusieurs escales les joursprécédents dans les îlots de mangrove, nous sommes arrivéshier soir à Niquero, petite ville de pécheurs, d'agriculteurs etd'ouvriers travaillant à l'usine à sucre. Nous sommes loin descircuits touristiques. Ayant épuiser notre stock de carburant,nous descendons à terre pour essayer de trouver une station.Nous apprenons que celle la plus près est à 4 km. Nousquestionnons un des gardes côtes pour trouver un taxi. Ilsourit et nous demande de l'accompagner. Soudain, il hèle unhomme travaillant dans son jardin et lui demande s'il peutnous emmener à la station. L'homme, Ramon, accepte avecune gentillesse qui nous étonnera à nouveau. Il nous expliqueque son Tricycle est cassé et que nous irons en carriole tractépar un cheval. Mais pas n'importe quel cheval. Celui-ci sait lire les panneaux "STOP" et s'y arrête à chaquefois. Et nous voilà partis pour une balade à cheval de 8 km aller retour avec nos jerricans dans la carriole. Auretour, Ramon en profite pour nous faire visiter Niquero. Ici, pas de voiture, que des vélos, tricycles etchevaux. Ce qui explique pourquoi la station de carburant se trouve loin de la ville sur un axe routier.

Au retour, Ramon nous présente son petit fils qui fête aujourd'hui son troisième anniversaire. Vraimentsympa le Ramon ! L'accueil chaleureux cubains sera vraiment le point fort de notre voyage dans ce pays.

Samedi 13 mai 2017: nous sommes à Cabo Cruz depuis hier soir. Le lagon estrempli de sargasse et la mer au loin est remuante. Aujourd'hui nous allons à terrecar parait il qu'il y a un resto sympa à côté du phare. Un vrai phare, magnifique,tout en pierre de taille, un bel ouvrage.

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Cabo Cruz est un village de pécheurs. Deux de ceux qu'on avait rencontré dans les Jardins de la Reinehabitent ici. On nous avait prévenu que la difficulté, c'est d'accoster avec l'annexe au village car rien n'estprévu pour cela. Mais on se débrouille et on se case entre les barques des pécheurs.

Le restaurant est déjà plein de monde. Nous sommes le week-end et les gens se retrouvent en famille autour d'une bonnetable, dans une ambiance qui nous rappelle les guinguettes desbords de Loire. Et nous voilà installés parmi les cubains àdéguster les poissons grillés, et ici, pas de manières, on mangeavec les doigts...

La table voisine, toute une famille, essaie de nouer contactavec nous. Nous apprécions vraiment ce moment là qui finirapar une photo collective.

Mais il faut rentrer car demain c'est navigation probablementun peu difficile. Il faut préparer le bateau.

Dimanche 14 mai 2017: on aurait mieux fait de rester à CaboCruz. Car depuis que nous avons quitté le mouillage, noussubissons une mer contre nous, un vent de face qui monte àtrente nœuds avec des vagues de 3m toutes les 5 secondes. Legénois se déchire à nouveau, la trinquette s’abîme au niveaudu nerf de chute. Bref, on commence à s'inquiétersérieusement. On met le moteur pour nous aider à passer lesvagues quand soudain, en passant un banc de sargasses mêlésde déchets de toutes sortes, celui-ci se met à faire un drôle debruit comme si on s'était pris un cordage dans l'hélice... il nemanquait plus que ça. Nous subissons ce régime toute lejournée. Nous décidons de faire une arrivée de nuit à MaréaPortillo... après on verra...

Pendant toute la journée, nous naviguons sur une "mer poubelle". Les nombreux champs de sargasses sontégalement chargées de toutes sortes de déchets flottants, bidons en plastiques, cuillères et fourchettes enplastiques, boites en polystyrène dans lesquelles les locaux mangent dans la rue, morceaux de filets etcordages, morceaux de bois parfois de bonnes tailles. Si bien que nous sommes obligés de veillerattentivement tout au long du parcours pour les éviter.

En fin de journée, la mer et le vent se calme. La nuit tombe. Nous entrons dans le mouillage de MaréaPortillo dans une obscurité complète. Heureusement, nous nous guidons à l'aide de notre trace précédentearchivée sur l'ordinateur. Il est 22h00, nous plongeons l'ancre dans cette baie bien abritée, nous sommes très

Lever de soleil sur Cabo Cruz

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fatigués.

Lundi 15 mai 2017: Le réveil est difficile. Des courbaturespartout, les épaules en compote à force de wincher pour lesvirements de bord, serait-ce le poids de l'âge qui nous trahit ?Heureusement, le cadre idyllique de l'endroit où nous sommesnous fait vite oublier nos petits bobos. Nous apercevons auloin le petit village de pécheurs de Maréa Portillo où nous yirons accoster pour y faire quelques courses, si possible.

10h30: Non loin de nous est ancré un catamaran américainégalement arrivé hier en fin de journée. Les deux hommes àson bord viennent nous rejoindre sur le Malumau. On essaied'échanger quelques renseignements météo mais nous avonsbeaucoup de difficultés à les comprendre avec leur accentaméricain.

Entre temps, une barque quitte le ponton du village avec à sonbord une femme qui rame et un garde-frontière reconnaissableà son uniforme vert. Ils viennent récupérer notre Despecho, cefameux document qui permet aux autorités cubaines de noussuivre à chaque escale. Ils s'installent à bord et effectuent lesformalités ainsi que celles de nos visiteurs américains, toutcela dans une ambiance amicale.

Du mardi 16 au dimanche 21 mai 2017: la météo est trèsmauvaise. La houle arrive à rentrer dans la passe et vientdéferler sur les plages du complexe hotelier canadien situé nonloin de notre mouillage. Pas question de reprendre la mer dansces conditions. Mais il y a un problème: notre visa expire le 21mai et les jours passent. Nous avions demandé au garde cotesqu'elle était la solution mais sa réponse fut évasive.Finalement, c'est Joséphina, la femme pêcheuse quil'accompagnait qui se proposa de nous aider en nous invitantchez elle pour téléphoner aux autorités afin d'obtenir lesrenseignements. Nous fumes étonnés par l’amabilité de cettefemme qui se plia en quatre pour nous trouver une solution.Finalement, elle connaissait une personne au bureau del'immigration de Pilon, une petite ville située à 8 km, qui luidonna les informations. Il faut savoir que théoriquement, levisa cubain n'est reconductible que deux fois. A Pilon, lesautorités acceptèrent de nous le reconduire une troisième fois.Pour remercier Joséphina sans qui nous aurions galérer, nouslui donnons du matériel de pêche, fils, hameçons, toutes ceschoses qu'ils ont du mal à se procurer ici. Ce fut l'occasionpour nous de sympathiser avec plusieurs du village.

En attendant une meilleure météo, nous réparons notre génoiset entretenons le moteur. Nous retournons de temps en tempsau complexe hôtelier canadien pour y faire de l'internet avecleur autorisation. Et nous découvrons que nous pouvons ymanger pour 10 CUC un repas presque européen. Sinon, nousnous avitaillons à l'épicerie du village. Le frère de Joséphina, pécheur également, me demande si je peux luidonner quelques mètres de chaînes pour attacher sa barque... bien sûr que oui, avec plaisir !

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Lundi 22 mai 2017: 17 h, nous quittons Maréa Portillo en direction de Santiago de Cuba. La météo s'estenfin amélioré et nous profitons de la fin de journée où la houle s'atténue pour quitter la baie et bénéficier ducalme de la nuit. Nous naviguerons tout au moteur jusqu'à Santiago de Cuba.

Mardi 23 mai 2017: nous arrivons à 10h30 à la Marina où nous sommes accueillis par l'immigration etGeorges, le capitaine de la marina, qui nous reconnaît et nous demande de nous mettre directement à l'ancre.

Du Mercredi 24 au mercredi 31 mai 2017: tous les jours, nous allons à Santiago de Cuba principalementpour se connecter à internet pour la météo et le courrier. Pour cela, nous allons à l’hôtel Casa Granda, un peu« chicos », mais ayant une bonne connexion internet et où on peut manger le midi très bien et pour pas chermalgré les apparences. De la terrasse du restaurant, nous avons une belle vue sur la place « ParqueCespedes » et sur les rues environnantes.

Les prévisions météo sont notre premier souci car il va falloir choisir la route de notre retour, soit par le sudde St Domingue, soit par le nord. Et depuis que nous sommes à Santiago, chaque jours, les prévisions à 10jours ne sont pas bonnes. Le vent est d’Est Sud Est de force 5 à 6, la houle de même sens avec des vagues de3m toutes les 4 secondes. Alors, on patiente… on en profite pour visiter la ville, flâner dans la rue piétonneJosé Antonio Saco, et regarder les joueurs de dominos ou de Dames.

En chemin, nous rencontrons des écoliers avec leur uniforme,les vieilles voitures, derniers vestiges américains…Desorchestres improvisés ou pas égaye les rues de cette musiquecubaine si entraînante... On aime bien Santiago de Cuba, c’estune ville agréable quand on la connaît bien.

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Mais maintenant, il faut retourner sur notre Malumau. On vaessayer de retrouver notre taxi affilié, senior Carlo, avec quinous avons négocié un prix pour faire la navette entre lamarina et la ville. Ou bien allons nous prendre une vieilleaméricaine… on va voir.

De retour au bateau, nous filons chez Rosa pour récupérernotre linge que nous luis avons laissé à laver le matin. Sonmari Pedro est un intermédiaire qui peut fournir bidon gas-oil,gaz, huile moteur. Ce couple habite dans une petite ruederrière la marina. Ils sont très connu des navigateurs.

Un soir, ils nous invitent à dîner chez eux. Nous en profitonspour leur apporter un article du journal Compas, journal desnavigateurs dans les Caraïbes, où un journaliste navigateur aécrit un article sur eux et leurs services aux voyageurs. Ils ensont très fiers. Encore une bonne soirée...

Les jours passent. Nous nous inquiétons de ne pas voir lamétéo s’améliorer. Quelque soit la route, la navigation pourretourner vers St Martin promet d’être difficile.

En attendant, nous nettoyons le pont du Malumau jonché detaches jaunes provenant de la raffinerie voisine… un vraifléau pour nos ponts bien blancs. Mais la grosse consolation,c’est que le mouillage où nous sommes est super bien abrité.

Les jours passent… toujours rien de bon… toujourshésitants… par le sud ou par le nord…

La date de notre départ en avion vers la France approche etcela nous inquiète...