Le Fouesnant : le premier pétrolierUne partie du travail consiste donc à redess-iner certains...

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Le Fouesnant : le premier pétrolier

Pris en charge par le Chantier le 10 févr-ier, le pétrolier a pu quitter Maurice le 28 du même mois, soit avec un peu

plus de vingt-quatre heures d’avance sur le calendrier prévu… Et cela malgré une alerte cyclonique et des conditions météo particu-lièrement défavorables, marquées par une pluviométrie exceptionnellement abondante ! Des conditions que le président de Socotra a pu apprécier : il était de passage à Maurice en pleine alerte cyclonique…A cela, s’ajoutait la visite, à Maurice, du prési-dent de la République Populaire de Chine et les nombreux embouteillages qu’elle a pu occasionner !Super-intendant et ingénieur délégué au Chantier par l’armateur pour la durée des travaux, Antoine Robin découvrait C.N.O.I. à cette occasion. «D’habitude, confie-t-il, nous travaillons avec les chantiers de Dubaï. C’est notre première expérience mauricienne et, franchement, ça c’est bien passé. On ne peut pas comparer les deux installations : à Dubaï, il y a 14 000 personnes qui travail-lent sur le chantier ! On craignait d’avoir des difficultés d’acheminement et de dédouane-

ment de pièces de rechange…et, à ce niveau également, tout s’est bien passé, même si on a quand même dû envoyer un régulateur et le tur-bo du moteur principal aux Emirats parce que, dans toute la région, il n’y a pas d’équilibreur de rotor. Mais cela n’a pas occasionné de retard» Les interventions programmées étaient pourtant lourdes : d’importantes dé-formations de coques –essentiellement dues aux poussées des remorqueurs-, une révision complète du moteur principal et des groupes, avec l’assistance de deux techniciens Carènes Australes

est une publication gratuite du Chantier Naval de l’Océan Indien.

Directeur de Publication : Jean-Yves Ruellou

Rédaction : Scoop & Stratégie Ltée, Morcellement Boocan, Port-Louis,

Ile Mauriceemail: [email protected]

Impression : C&N Printing Ltd,Port-Louis, Ile Maurice

Crédits photos : Scoop & Stratégie, Serge Gawono.

ÉditoA chaque nouvelle parution de Carènes Australes, nous vous tenons informés de l’avancée des travaux de l’élévateur à bateaux que nous construisons... Nous avons entamé la phase finale de cet important projet et nous pensons être en mesure de réaliser, début juin, les premiers essais en situation réelle à vide. Les dix treuils destinés au levage de la plateforme seront alors opérationnels et en mesure de lever des navires jusqu’à 1400T. Le premier bateau devrait être levé en juillet ! En parallèle, nous effectuons un important chantier de dragage devant les 150 mètres de quais construits en 2008. Selon nos estimations, le dragage devrait prendre fin à la mi-juillet. Mais le nouveau quai sera utilisable bien avant cette date : nous avons effectivement commencé en draguant d’abord la partie la plus proche des quais existants. Le prochain numéro de Carènes Australes nous fournira, bien évidemment, l’occasion de détailler cette phase finale de l’installation de cet équipement essentiel que constitue la plateforme élévatrice”

L’événement était d’importance : en février dernier, le C.N.O.I. recevait le Fouessant, un pétrolier de cent dix mètres, pour une visite intermédiaire. Armé par la Socatra et affrêté par Total, le navire assure habituellement, avec un autre navire de la même compagnie, le ravitaillement en hydrocarbures de Mayotte, de l’île d’Anjouan et de Tamatave, sur la côte Est de Madagascar, après s’être approvisionné aux Seychelles.

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Le safran du pétrolier a été déposé.

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L’événement était d’importance : en février dernier, le C.N.O.I. recevait le Fouessant, un pétrolier de cent dix mètres, pour une visite intermédiaire. Armé par la Socatra et affrêté par Total, le navire assure habituellement, avec un autre navire de la même compagnie, le ravitaillement en hydrocarbures de Mayotte, de l’île d’Anjouan et de Tamatave, sur la côte Est de Madagascar, après s’être approvisionné aux Seychelles.

étrangers, un énorme travail de tuyaute-rie, avec tout le circuit eau de mer à revoir et environ 150 mètres de tuyaux à refaire complètement, tout le réseau froid (clima-tisation et vivres), révision de l’hydraulique et des guindeaux et, en câle sèche, la dé-pose du safran !

Un gain de temps

Jusqu’au dernier instant, et malgré la confiance que le C.N.O.I. lui inspirait, Antoine Robin est pourtant resté anxieux…Et il y avait une excellente raison : «Ce type de navire est assez particulier. Il est doté de ce que l’on appelle un moteur lent. Il n’y a pas d’embrayage et le moteur entraîne di-rectement l’arbre : dès que les machines tournent, le bateau avance .En conséquence, nous ne pouvons pratiquer d’essais à quai…» Cette première visite d’un pétrolier de

Socatra pourrait annoncer une collabo-ration régulière et la venue prochaine de l’autre «carrier» opérant dans la zone. «En terme d’immobilisation, Maurice étant toute proche de notre zone de navigation, nous gagnons ici du temps par rapport à Dubaï. On avait, bien sûr, quelques ap-préhensions en venant pour la première fois, mais le Chantier Naval de l’Océan Indien nous a pleinement convaincu. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise : nous avons une longue histoire commune avec le chantier Piriou de Concarneau, qui a déjà construit un bateau pour nous.»Financièrement aussi, l’opération semble profitable à l’armateur : «Maurice est plus chère que les Emirats, mais si l’on prend en compte le temps d’immobilisation réduit, le carburant économisé… il n’est pas impos-sible que l’escale mauricienne se révèle être la moins onéreuse.»

en cale sèche à l’île Maurice

CNOIMaintenance

SOCATRA Un des derniers armements familiaux françaisIssu de la scission de Petromer et Petromarine, Socatra reste, majoritairement, une affaire familiale, dont les activités ont débuté à Paris, avec une quinzaine de bateaux-mouche. Aujourd’hui, la compagnie arme aussi bien des pétroliers à vocation régionale, comme le Fouesnant, qu’un super-tanker de 300 000 tonnes et les barges qui servent à transporter, sur la Garonne, les énormes tronçons de l’Airbus A 380, le plus gros avion de ligne jamais construit !

A. Robin, heureux de la collaboration avec C.N.O.I.

Le code couleur des conduites d’approvisionnement des cuves du pétrolier correspond à des produits spécifiques.

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Investissement stratégique, la construc-tion du shiplift devrait rapidement permettre de démultiplier les capaci-

tés d’intervention du Chantier en offrant la possibilité de travailler, en simultané, sur un nombre bien plus important de na-vires. Aujourd’hui, les possibilité du Chan-tier sont limitées à la longueur des quais (bientôt 350 mètres, tout de même) et à la cale sèche. Avec l’élévateur, c’est donc deux à trois bateaux supplémentaires qui pourront être traités dans le même temps!L’installation de l’élévateur représente un coût de plus de quatre millions d’Euros et

d’importantes difficultés techniques qu’il aura fallu résoudre l’une après l’autre. L’élévateur se compose, en effet, de plus de 1400 pièces! Depuis le 22 avril, le tablier est donc en phase de test et semble donner

toute satisfaction. La direction technique de cet impressionnant chantier est confiée à Yann Jacobée et Fabrice Gaudin.Ils ont bénéficié de l’assistance de Bruno Rossignol, détaché par le groupe Piriou.

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Trois super-intendants pour toute la flotte de SocotraBasé à Bordeaux, au siège de la compagnie, Antoine Robin a la responsabilité du suivi technique d’un tiers des navires de la Scocatra. Ses deux autres collègues sont basés à Bordeaux et Singapour. Ancien ingénieur de bord, il travaille en étroite collaboration avec l’équipe du chantier et devient, lors d’escales techniques, le représentant de l’armateur.Avant d’atterrir provisoirement à maurice, M. Robin était à Brest, où il supervisait une autre intervention sur un autre navire de la compagnie.Sa responsabilité couvrant également les navires opérant dans la région, il connaît bien l’océan Indien. Mais les événements récents l’inquiètent : «les pirates s’éloignent de plus en plus des côtes et un pétrolier comme le Fouessant combine deux désavantages : sa cargaison peut susciter la convoitise des pirates et le navire, compte-tenu de sa nature, est particulièrement vulnérable : je n’imagine pas qu’un commandant de pétrolier puisse prendre la décision de ne pas stopper s’il est sous la menace d’armes aussi dangereuses que des lance-roquettes. Un thonier ou un cargo peut toujours tenter de prendre la fuite ou même d’éperonner son agresseur. Le pétrolier, lui, ne peut pas se permettre ce genre de manœuvres et risquer d’être soumis à un tir de grenades anti-char…dont l’explosion aurait, bien sûr, des conséquences désastreuses.»

Premiers essais pour l’élévateurDepuis le 22 avril, l’ascenseur à bateau en construction au Chantier Naval de l’Océan Indien est entré dans sa première phase de test. Le tablier du synchrolift a été positionné pour la première fois et a effectué, sans encombre, ses premières remontées. Dans quelques mois, l’ensemble sera opérationnel et permettra de hisser des bateaux jaugeant jusqu’à 1 400 tonnes.

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Les «tuyauteurs» jouent des coudesPeu connus –mais reconnus!- les «tuyauteurs» réalisent souvent des interventions importantes sur les navires en escale technique au Chantier, et cela dans des conditions souvent délicates. Organisée par Thierry Lemarié, l’équipe de «tuyauteurs» du Chantier Naval de l’Océan Indien intervient sur la plupart des navires en réparation.

«I l y a, à bord d’un navire, explique M. Lemarié, des centaines de tuyaux, dans des matières très variées, et

dans lesquels circulent des liquides très dif-férents…» Il peut s’agir du circuit de car-burant, mais aussi des conduites d’eaux «grises» ou «noires», de l’ammoniaque qui sert à produire le froid de la cale réfrigérée d’un thonier… Le rôle du «tuyauteur» est donc de tout mettre en œuvre pour que le circuit con-cerné s’effectue sans obstacle et sans fuite ! La base du métier, explique, Daniel Ascoet, formateur et spécial-iste de l’amoniaque, c’est de «don-ner une direction à un tuyau». Il précise que, «bien souvent, quand surgit un problème sur un circuit de tuyauterie à bord d’un bateau, cela se passe en mer, et l’équipage procède à une réparation provisoire pour permettre au navire de poursuivre sa campagne de pêche. Ces «pansements» restent en place jusqu’à la prochaine escale technique. Résultat : «quand les tuyauteurs du chantier interviennent, ils se trouvent confrontés à ces réparations de fortune».Une partie du travail consiste donc à redess-iner certains circuits, notamment pour les simplifier ! Mais, le plus souvent, il s’agit de refaire, à l’identique, le tuyau d’origine. Cela oblige le tuyauteur à maîtriser un grand nombre de techniques différentes. D’abord, parce que les tuyaux peuvent être fabriqués dans des matières aux caractéristiques très dif-férentes : en bronze, mais aussi différents types de PVC et de plastiques, en inox, en aluminium, en acier ou en cuivre…ou en al-liages spéciaux. Les diamètres peuvent, également, aller de 10mm à 6OO mm ! Le cintrage, mécanique, à chaud, les techniques de chaudronnerie pour, éventuellement, recréer la pièce dé-fectueuse, font partie des options couram-ment utilisées. Et dans des conditions de travail sou-vent très inconfortables : «les tuyaux pas-sent partout dans le bateau. Il faut parfois travailler dans des recoins exigus, dans la chaleur ou le froid extrême, dans le bruit…» Le danger, aussi, est bien réel : «intervenir sur des circuits de gas oil ou d’ammoniaque ne se fait pas sans risque. On doit respecter des procédures de sécurité strictes, utiliser du matériel de protection et un spécialiste incendie doit toujours être près de nous, pour inter-

Daniel Ascoët.

Chaleur extême ou froid intense: le tuyauteur évolue dans un environnement difficile.

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venir rapidement en cas de problème.» Sur le Fouesnant, le pétrolier de la Socatra, les tuyauteurs du Chantier ont réalisé leur plus grosse intervention, en réparant, modifiant ou recréant des centaines de mètres de tuyaute-rie… Ce travail, titanesque, passe pourtant

parfois inaperçu, comme le souligne Daniel Ascoet, avec philosophie : «tout le monde comprend bien qu’une réparation du moteur du navire, de son gouvernail, ou d’un choc sur la carène sont vitales pour le bateau et la poursuite de son activité.

Notre travail n’est pas perçu de la même manière, pourtant, un thonier sans froid se-rait condamné à écourter sa marée et aucun bateau ne pourrait rester longtemps en mer avec un circuit de réfrigération ou d’eau de mer défaillant»…

Née de la chaudronnerie, la tuyauterie industrielle est une discipline exigeante. «Il y a deux éléments indispensables pour pouvoir

travailler correctement dans ce secteur», explique Daniel Ascoet. «D’abord, il faut être capable de visualiser, mentalement, le tuyau en trois dimensions… Tout le monde n’y parvient pas. Ensuite, la parfaite maîtrise des tables de trigonométrie est absolument nécessaire ! Je sais bien que l’informatique, avec des logiciels de calcul et de modélisation en 3D, permet, de plus en plus, de s’affranchir de ces deux compétences, mais le tuyauteur doit être capable de prendre des décisions rapidement pour faire face à un obstacle qui viendrait gêner le passage prévu du tuyau… Si à chaque fois, il doit retourner au bureau faire les calculs et attendre la modélisation de la solution par l’ordinateur…le bateau risque d’être reparti avant qu’il ait accompli la moitié du travail prévu !» Cela ne signifie, évidemment pas, que l’équipe «Tuyaux» de C.N.O.I. refuse d’utiliser l’outil informatique : un logiciel 3D permet aux membres de l’équipe de traiter, avec la plus grande précision, les situations les plus complexes et de définir la solution optimale.Pour un ouvrier déjà convenablement formé aux techniques de la chaudronnerie, l’apprentissage sera encore long pour devenir un tuyauteur performant. «En moyenne, il faut compter deux ans, précise

M. Ascoet, à la condition que la personne présente, au départ, cette fameuse capacité de visualisation en 3D !» A C.N.O.I., cette formation des ouvriers mauriciens s’est faite sur le chantier. Le groupe des spécialistes est placé sous la responsabilité de Thierry Lemarié, Daniel Ascoet et Mariel Goudé heureux des compétences acquises par les ouvriers formés sur place. Deux d’entre eux, Teddy Saint-Flour et Jean-Marie Julie ont d’ailleurs rapidement accédé au rang de chefs d’équipe.

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Les techniques de chaudronnerie, la basedu métier.Les conditions de travail des “tuyauteurs” sont parfois délicates.

Deux ans pour former un «tuyauteur»

Teddy Saint-Flour.Mariel Goudé, responsable d’équipe tuyauteurs et vannes de coques.

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D’un patrouilleur à l’autre…

Malgré le temps particulièrement pluvieux, de nombreuses personnalités avaient fait le

déplacement en cet après-midi de janvier. M. Jacques Maillard, ambassadeur de France à Maurice, devait prendre la parole après les quelques mots de bienvenue du directeur général du Chantier, Jean-Yves Ruellou. M. Maillard devait rappeler les circonstances au cours desquelles l’Osiris avait été arraisonné, par la marine française, alors que son équipage avait été surpris en flagrant délit de pêche illicite. Sur décision de justice, le navire fut confisqué au C.N.O.I. en 2003, pour être ensuite entièrement réaménagé en patrouilleur et affecté à la surveillance de la zone maritime des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF). M. l’Ambassadeur a expliqué les dégâts économiques et écologiques que peut provoquer la pêche illicite, et rappelé que le président français, M. Nicolas Sarkozy,

avait, lors de la visite officielle à Paris du Premier Ministre mauricien, le Dr. Navin Ramgoolam, déclaré que la France était disposée à aider Maurice à se doter d’un patrouilleur apte à assurer la surveillance de ses zones économiques exclusives. M. Maillard, qui assure le suivi de ce dossier, a annoncé qu’il était satisfait des progrès accomplis et, évoquant la question du budget, s’est alors tourné vers Mme Wiedey, représentante de l’Union Européenne à Maurice… L’UM. Maillard devait conclure en disant qu’en «travaillant tous ensemble, nous arriverons sans doute à trouver une solution». M. Rollon Mouchel-Blaisot, préfet des TAAF, basé à la Réunion, devait insister sur l’importance du rôle du patrouilleur qu’il devait qualifier de «gendarme de la mer». Le préfet devait expliquer que les patrouilles effectuées par l’Osiris avaient contribué à réduire, de façon significative, les pêches

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Le patrouilleur des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), l’Osiris, a effectué une escale technique en janvier dernier, au Chantier Naval de l’Océan Indien. Pour marquer le passage à Maurice de ce navire essentiel à la surveillance des zones de pêche de la région, C.N.O.I. à organisé une petite réception. L’occasion de rappeler l’importance de la surveillance des mers et le rôle fondamental qu’ont les patrouilleurs, particulièrement dans le contexte maritime actuel.

L’Osiris en cale sèche...

Jean-Yves Ruellou.

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illicites, et notamment celle de la légine, aujourd’hui soumise à des quotas rigoureux après avoir été menacée de surpêche. Monsieur le préfet devait, en outre, préciser que l’Osiris, en complément à ses missions dans les mers australes, assurait également des missions de surveillance au profit des Etats membres de la Commission de l’océan Indien (C.O.I.), notamment dans le canal de Mozambique. Ce fut le Ministre mauricien des Affaires étrangères, le Dr. Arvin Boolell, qui prit la parole en dernier. Il devait exprimer sa satisfaction devant l’unanimité que soulève un projet aussi important que celui de la

construction d’un patrouilleur mauricien. Il devait, tout comme l’avait fait l’ambassadeur de France, louer les qualités techniques de CNOI, qui, rappela-t-il, avait déjà fait ses preuves en construisant un patrouilleur pour l’Etat malgache, et qui, de ce fait, aurait pu aisément entreprendre la construction du navire mauricien. La discussion sur ce dossier s’est poursuivie autour des petits fours, dans une ambiance particulièrement chaleureuse. Les différents interlocuteurs, mauriciens, français et européens étant unanimes à reconnaître la nécessité de construire un tel navire.

L’ambassadeur de France, M. J. Maillard, a ardemment plaidé pour la construction d’un patrouilleur mauricien.

M. Mouchel-Blaisot, préfet des TAAF et Jacques Maillard, ambassadeur de France à Maurice, ont visité l’Osiris, sous la conduite du “Pacha”.

Le préfet et M. Jean-Pierre Dalais, un des directeurs du groupe IBL..

Sur le pont de l’Osiris (de gauche à droite), le commandant du patrouilleur, le préfet des TAAF et Franck Piriou, directeur commercial de C.N.O.I..

M. Patrice d’Hotman, C.E.O. du groupe IBL et Jean-Yves Ruellou, directeur général du Chantier.

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