Le Fil 29 janvier 2015

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Volume 50, numéro 18 29 janvier 2015 Le brise-glace de recherche scientifique Amundsen continuera de sillonner la région nordique grâce à une subvention de 7,6 millions $ du fédéral. p3 Direction : le Grand Nord photo Philippe Bourseiller, ArcticNet Grappe de vertus p2 Physiothérapie : 50 ans déjà ! p8-9

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Le journal de la communauté universitaire

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Volume 50, numéro 18 29 janvier 2015

Le brise-glace de recherche scientifique Amundsen continuera de sillonner la région nordique grâce à une subvention de 7,6 millions $ du fédéral. p3

Direction : le Grand Nord

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Grappe de vertus p2 Physiothérapie : 50 ans déjà ! p8-9

2le fil | le 29 janvier 2015recherche

en bref

Votez pour la découverte de l’année !Après la parution, dans son dernier numéro, des 10 percées scientifiques exceptionnelles de 2014, le magazine Québec Science invite maintenant le public à choisir la plus significa-tive parmi ces 10 avancées majeures issues des universités et des laboratoires du Québec. À gagner : près de 1 500 $ en prix, dont divers forfaits au Parc national du Mont-Mégantic ou au Centre des sciences de Montréal, des livres et des cartes-cadeaux. Rappelons que les découvertes de deux équipes de recherche de l’Université Laval sont à l’honneur cette année. La première découverte touche un gène de résistance à la tordeuse des bourgeons de l’épinette, alors que l’autre concerne l’ap-parition d’une floraison automnale de phyto-plancton dans plusieurs zones de l’océan Arctique. Un récent article du Fil a d’ailleurs paru à ce sujet : bit.ly/1CwILK5. La période de votation prend fin le 19 février.

Pour en savoir plus et participer au vote : quebecscience.qc.ca/decouverte2014

Victoire aux Jeux d’ergothérapie-physiothérapie Pour la première fois, les étudiants de la Faculté de médecine ont remporté la coupe des Jeux d’ergothérapie-physiothérapie (ou occupationnal therapy – physical therapy (OTPT)). Ce sont 24 équipes comportant 8 délégués chacune qui ont représenté l’Uni-versité Laval. Cette compétition amicale, qui s’est tenue du 16 au 18 janvier à l’Université McGill, a regroupé plus de 1 000 étudiants en ergothérapie et en physiothérapie et a combiné activités sociales, sportives et intel-lectuelles afin de permettre aux étudiants de rencontrer de futurs collègues.

Talents sur le campusLe concours Université Laval en spectacle est de retour ! Venez admirer les talents en musique, en chant, en danse et en théâtre des étudiants de l’Université Laval. On nous promet un spectacle haut en couleur avec un programme réunissant neuf numéros. Ces artistes seront en compétition pour remporter le 1er prix, soit représenter l’Université Laval à la finale nationale d’Univers-Cité en spectacle, qui aura lieu le 4 avril à Trois-Rivières.

Mercredi 11 février, à 20 h, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Procurez-vous vos billets à la billetterie en ligne, à l’adresse lepointdevente.com/billets/ULA150211001, ou à la porte du Grand Salon le soir de l’événement.

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Du cheddar santé au raisin ?Les polyphénols extraits de ce petit fruit pourraient survolter les bienfaits nutritifs des fromagespar Jean Hamann

La famille des polyphénols regroupe plus de 8 000 molécules synthétisées par les végétaux. Les petits fruits, notamment le raisin, contiennent de nombreux polyphénols ayant des vertus pour la santé.

Verra-t-on un jour des fromages enrichis de polyphénols dans la section des pro-duits laitiers des épiceries ? La chose est théoriquement possible, viennent de démontrer des chercheurs de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) et d’Agriculture et Agro alimen-taire Canada (AAC) dans un récent numéro du Journal of Dairy Science.

Les polyphénols sont une famille regroupant plus de 8000 molécules syn-thétisées par les végétaux. Ils sont parti-culièrement abondants dans les petits fruits comme la fraise, la canneberge, le bleuet et le raisin. On leur prête des ver-tus dans la prévention et le traitement du cancer, des maladies inflammatoires, cardiovasculaires et neurodégénéra-tives. Certaines molécules appartenant à cette famille auraient même des effets antibiotiques, notamment contre des microorganismes qui causent des mala-dies buccales.

En théorie, il serait possible de profiter des bienfaits des polyphénols en les consommant sous forme de comprimés. « Par contre, consommer les polyphénols dans des aliments, transformés ou non, permet de profiter de la synergie avec d’autres molécules bioactives bénéfiques pour la santé et, possiblement, d’instaurer

de saines habitudes alimentaires », fait valoir Charles Couillard, l’un des auteurs de l’étude. C’est ce qui a donné l’idée au professeur Couillard et à Laurent Bazinet, de l’INAF, à Michel Britten, de l’INAF et d’AAC, et à Denise Felix da Silva et Paula Matumoto-Pintro, de l’Universidade Estadual de Maringá au Brésil, de fabri-quer un fromage à forte teneur en poly-phénols. Des travaux antérieurs avaient démontré que ces molécules interagissent avec les protéines laitières. Restait à savoir si ces interactions favorisaient ou non le transfert des polyphénols vers le fromage. « Nor malement, lorsqu’on part avec 100 kg de lait, on finit avec 10 kg de fro-mage et 90 kg de lactosérum, rappelle le professeur Britten. Il fallait déterminer quel pourcentage des polyphénols se retrouvait dans la partie fromage. »

Dans une étude précédente, les cher-cheurs avaient utilisé des polyphénols provenant du thé vert. « Ces molécules passaient bien dans le fromage, mais les tests sensoriels étaient moins concluants, admet Michel Britten. Le fromage avait une coloration verdâtre et il asséchait beaucoup la bouche. Ce problème est causé par les interactions entre certains polyphénols et les protéines respon-sables de la lubrification de la salive. »

Cette fois, les chercheurs ont eu re -cours à des polyphénols provenant de raisin pour mener leurs tests. Premier constat : ces molécules ne nuisent pas à la récupération des protéines et des matières grasses du lait, un point impor-tant pour maintenir un bon rendement. Second constat : jusqu’à 87 % des poly-phénols ajoutés au lait passe dans le fro-mage. « Le résultat est que quelques grammes de ce fromage contiennent autant de polyphénols qu’un litre de jus de raisin », résume Michel Britten. Cette association entre les protéines du lait et les polyphénols présente un grand avan-tage, fait valoir de son côté le professeur Couillard. « Elle protégerait les polyphé-nols de la dégradation lors de la diges-tion. Ceci leur permettrait de rester intacts jusqu’à ce qu’ils atteignent l’in-testin où ils exercent leurs effets santé. »

Les résultats de cette recherche ont été communiqués à Novalait, le regroupe-ment des producteurs et des transforma-teurs de lait du Québec qui a financé les travaux. Des réflexions sont en cours pour savoir quelles suites seront don-nées à l’étude.

Quelques grammes de ce fromage contiendraient autant de polyphénols qu’un litre de jus de raisin

3le fil | le 29 janvier 2015 actualités UL

Fleuron du réseau ArcticNet, ce navire permet aux chercheurs canadiens et à leurs partenaires étrangers de récolter d’énormes quantités de données sur le Nord

Le chef scientifique du NGCC Amundsen, Louis Fortier, a une très bonne raison de se réjouir : le navire de la Garde côtière canadienne recevra une subvention de 7 608 313 $ de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) afin de poursuivre ses activités de recherche. Répartie sur trois ans, la somme couvrira une partie de ses frais d’exploita-tion, qui s’élèvent à 55 000 $ par jour. Bon an, mal an, faire fonctionner l ’Amundsen coûte plus de 6 millions $.

Fleuron du réseau ArcticNet, ce na vire permet aux cher-cheurs canadiens et à leurs partenaires étrangers de récol-ter d’énormes quantités de données sur le Nord. L’ob jectif du programme d’ArcticNet est d’étudier les effets à long terme des changements clima-tiques et de la modernisation sur l’écosystème marin arc-tique. Des missions océano -graphiques sont ainsi organi-sées chaque été. L’Amundsen est le premier brise-glace de recherche au monde à avoir mené aussi des expéditions hivernales dans l’Arctique, en 2003-2004 et en 2007-2008. « Ces expéditions coûtent très cher, mais sont nécessaires pour comprendre le climat de l’Arctique et ses écosystèmes », souligne Louis Fortier.

Faute de financement, il crai-gnait, il n’y a pas si longtemps, devoir limiter le nombre d’ex-péditions scientifiques. La subvention de la FCI, an non-cée vendredi dernier par le ministre d’État aux Sciences et à la Techno logie, Ed Holder, tombe donc à point nommé. « Plus de 30 % de l’enveloppe distribuée aujour d’hui a été octroyée au navire scienti-fique Amundsen. C’est une somme exceptionnelle qui dépasse les 7,6 millions $ et qui assurera la poursuite des travaux et des recherches menées grâce à l’Amundsen depuis sa création, en 2002 »,

a déclaré le recteur Denis Brière devant le ministre et une délégation de scientifi-ques et d’universitaires.

Ne cachant pas sa joie de recevoir la part du lion, comme il se plaît à le dire, Louis Fortier utilisera cette somme pour optimiser le rendement des missions de recherche. La sub-vention servira notamment à l’entretien et à la mise à ni -veau des 63 systèmes d’équi-pements scientifiques du na -vire. Des sous-marins télégui-dés aux récepteurs satellites, ceux-ci doivent être inspectés et nettoyés rigoureusement. « Leur entretien a toujours été

le talon d’Achille de notre organisation, vu les condi-tions extrêmes dans lesquelles ils sont utilisés. Parfois,

l’équipement était tellement mal préparé que son entretien grugeait le rendement scienti-fique des missions. On perdait notre temps à le réparer au lieu de faire des observations. Avec cette subvention, on va pouvoir souffler pour les trois pro-chaines années », reconnaît le professeur de biologie.

Dès le mois de mai, une équipe de scientifiques quittera le port pour une expédition dans la mer du Labrador, qui sera suivie d’une longue mission dans l’Arc-tique. En plus du programme d’Arc tic Net, des chercheurs s’intéresseront à la santé des Inuits du Nunavik, aux écosys-tèmes de la mer de Baffin et aux émanations de méthane dans l’océan. Un projet de circum-navigation du Groen land a éga-lement été mis en branle avec le Danemark.

Outre l’Amundsen, deux autres projets de recherche au Québec ont reçu du soutien de la FCI. Il s’agit de la plate-forme de diffusion et de re -cherche Érudit, née d’un consortium interuniversitaire dont fait partie l’Université Laval. En faveur du libre accès, cette plateforme rend 95 % des documents qu’elle diffuse accessibles gratui-tement à tous (erudit.org). L’autre projet québécois est le Laboratoire de sources femto-secondes, consacré à la créa-tion d’un nouveau type de laser.

Pour plus d’information sur l’Amundsen : amundsen.ulaval.ca / Sur le réseau de centres d’excellence ArcticNet : arcticnet.ulaval.ca

Ottawa octroie une subvention de 7,6 millions $ au brise-glace Amundsen afin qu’il poursuive ses activités de recherche dans le Grand Nordpar Matthieu Dessureault

Un appui considérable

Une partie de la subvention sera réservée à l’entretien et à la mise à niveau des équipements scientifiques. photo Martin Fortier, ArcticNet

L’Amundsen pourra désormais parcourir les mers glacées pendant près de 150 jours par année. photo Philippe Bourseiller, ArcticNet

Denis Brière, recteur de l’Université Laval, Louis Fortier, directeur scientifique du réseau ArcticNet et du brise-glace Amundsen, Ed Holder, ministre d’État (Sciences et Technologie) et Jacques Gourde, député de Lotbinière-Chutes-de-la-Chaudière.photo Marc Robitaille

Du cheddar santé au raisin ?

4le fil | le 29 janvier 2015agroalimentaire

en bref

Le père Georges-Henri Lévesque sur le Web La Faculté des sciences sociales met en ligne une exposition virtuelle consacrée à son fon-dateur, le père Georges-Henri Lévesque. Le document contient de nombreux textes et pré-sente 315 images ainsi que 40 extraits sonores et vidéo. L’exposition vise à souligner le quin-zième anniversaire du décès d’un homme aux idées novatrices qui a créé et laissé en héritage une faculté avant-gardiste. Ce prêtre domini-cain était engagé et rassembleur. En 1938, il fondait l’École des sciences sociales, politiques et économiques de l’Université Laval. En 1943, celle-ci changeait de nom pour la Faculté des sciences sociales. Libéral, Georges-Henri Lévesque a milité en faveur de la séparation de l’Église et de l’État. Il a conseillé des politiciens comme Jean Lesage et René Lévesque. On lui attribue la paternité de la Révolution tranquille pour avoir formé de nombreux étudiants qui en ont été les artisans par la suite. Georges-Henri Lévesque a, par ailleurs, fondé l’Université natio-nale du Rwanda. photo Castonguay, Ottawa

On peut voir l’exposition virtuelle à l’adresse suivante : expo-virtuelle.fss.ulaval.ca. Pour plus d’information sur le père Lévesque, voir l’article du Fil du 10 octobre 2013 : bit.ly/1zUXxeo

Des projets innovants en marketingLa Faculté des sciences de l’administration et l’agence Cossette étaient fières de présenter, le 14 janvier, les tout premiers lauréats du nou-veau Fonds Pierre-Delagrave, qui encourage la création de projets porteurs en innovation dans le domaine du marketing. Le donateur, Pierre Delagrave, titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires de l’Université Laval, option marketing, est l’un des fonda-teurs de Cossette, la plus importante agence de communication au Canada. Le Fonds et les bourses d’un montant maximum de 10 000 $ qui y sont associées ont pour objectif de soute-nir la réalisation concrète de projets innovants en marketing, que ceux-ci soient proposés par des étudiants ou par des professeurs.

Les récipiendaires de bourses à l’automne 2014 sont Stéphanie Lessard, doctorante en marke-ting alimentaire (« Substitution du sucre par du sirop d’érable dans les produits transformés de marques privées de distributeurs québécois »), Frank Pons, professeur en marketing, et l’équipe du Groupe de recherche sur l’éva luation et la mesure en marketing (GREMM) (« Innovations dans le domaine des commandites : mesures et retours sur investissements des opérations d’activation marketing ») et Charles Pineault et le comité organisateur des Jeux du commerce 2016 (création d’une application mobile pour les Jeux du commerce de janvier 2016). Avis aux intéressés : ce concours reviendra l’an prochain !

L’hiver en bouteilleDeux spécialistes de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) ont participé à la mise en place d’une appellation pour le cidre de glace, considéré comme un fleuron de la gastronomie québécoise par Pascale Guéricolas

Généralement, les vergers du Québec font relâche en janvier alors qu’une bonne couche de neige recouvre les arbres. Tous ? Non ! Quelques-uns, sur-tout situés en Montérégie, attirent des cueilleurs munis d’échelles et de seaux. Faisant fi du froid mordant, ces cueilleurs se lancent dans le ramassage des pommes gelées dans les arbres. Dans la région de Québec, la récolte s’effectue plutôt en novembre ou en décembre. Les pommes cueillies à cette époque de l’année sont habituellement pressées pendant qu’elles sont encore gelées et produisent, après une fermentation, le cidre de glace. Autre moyen d’obtenir ce nectar liquoreux qui a fait sa place sur les plus grandes tables du Québec : faire geler, à l’extérieur pendant l’hiver, le jus des pommes conservées en chambre froide depuis l’automne.

En décembre dernier, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Ali-mentation du Québec a officiellement reconnu ce type de cidre comme une appellation réservée. Cela faisait plu-sieurs années que l’Association des cidri-culteurs artisans du Québec, qui regroupe une cinquantaine de producteurs, tentait d’obtenir cette appellation relative au lien avec un terroir, soit l’Indication géogra-phique protégée (IGP). L’apport de Rémy

Lambert, professeur au Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation, qui a été assisté dans ses travaux par Fabien Jouve, professionnel de recherche à la FSAA, a finalement fait la différence pour obtenir ce label. « L’Association m’a contacté parce que j’avais organisé, dans le passé, plusieurs colloques sur les appellations, explique le professeur. Je me suis engagé à aider les cidriculteurs, car cela me per-mettait de mettre en pratique l’expé-rience que j’avais acquise. »

Pendant un an, les deux hommes ont réfléchi, avec les producteurs, aux princi-paux critères qui permettraient de consi-dérer le cidre de glace comme une créa-tion québécoise. Ils se dont donc pen-chés, entre autres, sur l’histoire de la pomiculture qui remonte au XVIIIe siècle aux alentours de Montréal et de Québec, sur le développement du cidre d’ici, puis, finalement, sur la mise au point de procé-dés permettant de tirer parti des sucres concentrés dans la pomme et dans le jus grâce au froid naturel. Ce dernier point distingue vraiment le Québec des autres régions dans le monde qui pourraient prétendre faire aussi du cidre de glace. Le froid a la propriété de concentrer les sucres, ce qui donne un cidre au goût

complexe, avec un taux d’alcool de 9 à 13 degrés, soit le double de celui du cidre ordinaire.

Dans le cahier des charges élaboré par l’Association des cidriculteurs artisans du Québec, en collaboration avec les deux spécialistes de l’Université Laval, on trouve divers éléments comme le taux de sucre naturel et d’alcool que doit contenir le cidre de glace, la date à partir de laquelle les producteurs peuvent commercialiser leur cru de l’année et l’obligation de stoc-ker le jus de pomme dehors et non dans un congélateur. Ce cahier des charges est une façon d’encadrer le savoir-faire élaboré depuis une vingtaine d’années par des arti-sans qui ont beaucoup investi pour lutter contre la mauvaise image que la boisson conservait depuis les années 70. De nom-breux Québécois se souviennent sans doute de lendemains de veille difficiles causés par des cidres souvent riches en sulfites. Ces derniers étaient alors utilisés à profusion pour accélérer la fermentation.

L’appellation garantit donc au consom-mateur que les étapes de fabrication ont été respectées. « C’est surtout important pour les producteurs qui exportent, explique Fabien Jouve, ou pour ceux dont les clients ne sont pas forcément en contact avec des cidreries. » Chaque pro-ducteur qui souhaite faire figurer l’appel-lation sur ses bouteilles doit maintenant en faire la demande auprès du Conseil des appellations réservées et des termes valo-risants (CARTV). C’est cet organisme qui est chargé de vérifier que les conditions de production du cidre de glace sont bien respectées avant de délivrer l’appellation. Pour l’instant, une dizaine de producteurs ont déjà présenté leur demande.

Pendant un an, les deux hommes ont réfléchi, avec les producteurs, aux principaux critères qui permettraient de considérer le cidre de glace comme une création québécoise

5le fil | le 29 janvier 2015 actualités UL

Valérie Beaudoin-Carle avait prévu animation, musique et chocolats chauds pour réchauffer la foule. photo Sylvain Gingras-Demers

Chaque duchesse devait organiser une activité précarnavalesque rassembleuse. Marie-Pier Catellier-Savard avait opté pour un « barbecue givré » au parc Jean-Guyon. photo Gérard Bouillon

Le défi était de taille : repro-duire l’emblématique visage de Bonhomme Carnaval avec l’aide de personnes vêtues de noir, de rouge et de blanc, puis immortaliser le tout par une photo aérienne. Malgré le froid mordant et le vent gla-cial, plusieurs courageux ont participé à ce projet audacieux mené par Valérie Beaudoin-Carle. « L’idée de faire une photo aérienne s’est imposée d’elle-même. Comme je con-naissais un pilote, je me suis dit que ce serait un beau projet rassembleur », raconte celle qui avait prévu musique, ani-mation et chocolats chauds pour réchauffer la foule.

L’étudiante, qui habite dans le village de Saint-Henri, sur la Rive-Sud, a été choisie pour être la duchesse de Lévis du 61e Carnaval de Québec. Les représentantes de Bon-homme devaient organiser une activité précarnavalesque dans leur duché respectif. La reine du Carnaval, qui sera tirée au sort, sera dévoilée lors de la cérémonie d’ouver-ture de cette grande fête, qui aura lieu du 30 janvier au 15 février.

De son côté, la duchesse de Beauport, Marie-Pier Catellier-Savard, avait opté pour un « barbecue givré » au parc Jean-Guyon. Avec des jeux gonflables, une tour d’es-calade, des performances de feu, des parasols et des chaises longues colorées, elle avait fait le maximum pour créer une ambiance festive. À sa grande surprise, l’événement a attiré plus de 1000 carnavaleux. « Je m’attendais à ce qu’il y ait 300 personnes, incluant ma famille et mes amis. En mon-tant sur scène pour faire un discours, j’avais peine à y croire; il y avait tellement de gens ! On ne voyait même plus la neige sous leurs pieds », se souvient-elle.

Les sept duchesses ont été sélectionnées par un jury d’entrepreneures pour l’origi-nalité de leur projet, leur dynamisme et leurs habiletés en communication. Ravies d’avoir été choisies parmi 90 candidates de la région de Québec, les pétillantes Marie-Pier Catel l ier-Savard et Valérie Beaudoin-Carle vivent à fond l’aventure. Bientôt

diplômées d’un baccalauréat en communication publique, elles mettent en application la matière apprise au cours de leurs études pour propager l’ambiance festive du Car na-val. Rédaction de communi-qués de presse, entrevues à la radio et à la télévision, gestion des réseaux sociaux, tournage de vidéos promotionnelles, activités protocolaires et vente de bougies : nos duchesses ne chôment pas. Elles sont enca-drées dans leurs tâches par différents professionnels de la communication ou de l’événe-mentiel. « C’est de l’apprentis-sage sur le terrain. J’ai telle-ment appris dans le dernier mois ! », s’exclame, enthou-siaste, Marie-Pier Catellier-Savard. « Toute expérience est bonne pour le marché du tra-vail, poursuit sa camarade de classe. La visibilité qu’offre le Carnaval, c’est fou ! Sans ou -blier les rencontres que l’on peut y faire ! Plusieurs béné-voles du comité exécutif sont propriétaires d’entreprises. Qui sait jusqu’où ça peut nous mener ! »

En ce qui a trait à la pro-grammation de ce 61e Car-naval, l’organisation pro-pose plus de 200 activités aux quatre coins de la ville.

Prestation du groupe Karma Kameleons, dégustation de scotches et whiskys, vélo sur neige et autos tamponneuses sur glace figurent parmi les nouveautés. Il y en aura pour tous les goûts, promet la pré-sidente du Carnaval, Isabelle Hurtevent, qui veut attirer davantage d’étudiants. « Cha-cun aura au moins trois ou quatre activités coup de cœur. On vise un événement festif, participatif et rassembleur. On veut que tout le monde

s’amuse et fasse son propre carnaval ! »

Programmation complète du Carnaval : carnaval.qc.ca. Pour plus d’information sur nos duchesses : duchessescarnaval.ca. On peut également suivre leurs activités sur leur page Facebook : Valérie – Duchesse de Lévis et Marie-Pier – Duchesse de Beauport.

Salut Bonhomme !Les étudiantes en communication Marie-Pier Catellier-Savard et Valérie Beaudoin-Carle ont été élues duchesses parmi 90 candidates de la région de Québecpar Matthieu Dessureault

Les sept duchesses ont été sélectionnées par un jury d’entrepreneures pour l’originalité de leur projet, leur dynamisme et leurs habiletés en communication

Le Carnaval de Québec en trois chiffres

• 17 jours de festivités

• 1 200 bénévoles

• Près de 600 000 visiteurs sur les sites

L’hiver en bouteille

6le fil | le 29 janvier 2015

Sur la clinique SABSADifférentes initiatives met-tant à l’avant-plan les infir-mières, telle la clinique de proximité SABSA à Québec, ont vu le jour dans la province. Cette coopéra-tive de solidarité fonctionne sans médecin et avec des infirmières praticiennes, qui peuvent demander des tests et des examens, mais aussi prescrire certains médica-ments. « La coopérative a émergé parce que des gens souffraient et n’avaient pas de soins, vu que le réseau n’était pas adapté à eux, explique Bernard Roy. C’est très difficile de mettre en place quelque chose de dif-férent. Je pense que SABSA peut susciter de la transfor-mation dans un système très hospitalocentré. »

Sur le tabou du suicide en milieu de travail

Un sondage récent indique que, dans la dernière année, trois personnes sur dix ont été confrontées à un suicide survenu dans leur entou-rage. Dans 28 % des cas, la victime était un collègue de travail et, dans 16 % des cas, le suicide s’est produit sur les lieux du travail. « Voilà vingt ans que j’accompagne des organisations et c’est un phénomène qu’on vit plus qu’avant, assure Jean-Pierre Brun. Mais la ques-tion demeure toujours lar-gement taboue au sein des entreprises. On refuse d’en parler en amont, à titre de prévention. Or, il faut déconstruire les tabous qui entourent cet enjeu. »

Sur la visibilité grandissante de Laureen Harper

Laureen Harper, l’épouse du premier ministre canadien, prononçait en dé cembre dernier, à la place de son mari, un discours partisan devant les militants du Parti conservateur du Canada. Selon Réjean Pelletier, cette stratégie, qui sert surtout à humaniser les politiciens, pourrait se retourner contre le parti. « Laureen Harper, dans une campagne électo-rale, pourra faire des dis-cours un peu partout, dit-il, mais de là à remplacer le chef, ça pourrait à la longue nuire à ce dernier et faire dire : Voyez, Stephen Harper n’est même pas capable de se présenter comme étant le chef, ou comme le premier ministre qui va en élection. »

technologiesils ont dit...

Bernard Roy, Faculté des sciences infirmières

Le Devoir, 17 janvier

Jean-Pierre Brun, Département de management

La Presse, 21 janvier

Réjean Pelletier, Département de science politique

Le Journal de Montréal, 26 janvier

L’Institut technologies de l’information et sociétés de l’Université Laval (ITIS) s’as-socie à un organisme à but non lucratif et à deux établis-sements d’enseignement col-légiaux voués au transfert d’ex pertise pour accompa-gner les municipalités du Qué bec dans leur développe-ment en tant que « villes intel-ligentes ». Le Regroupement d’expertises vers des commu-nautés intelligentes a fait l’ob-jet d’un lancement virtuel, le mardi 20 janvier.

« Le Regroupement vise à mettre en réseau une partie de l’expertise disponible à travers le Québec, explique le tout nouveau directeur de l’ITIS, Paul Fortier. L’inté-gration du numérique vient résoudre plusieurs problèmes liés notamment à la crois-sance de la sphère urbaine. Il s’agit donc, pour les élus, de faire les bons choix, de mettre en place des solutions dont ils ont réellement besoin et d’avoir, de ce fait, une dé -marche intelligente vers la ville intelligente. »

Une ville est dite intelligente lorsqu’elle intègre de façon optimale, dans la gestion et la coordination de ses activités, les nouvelles technologies de l’information et de la commu-nication. Qu’ils soient liés au transport, aux infrastructures, à la sécurité, à l’énergie ou aux archives, les systèmes intel-ligents permettent de mieux gérer les réseaux et leurs in formations. Les données disponibles, utilisées plus

efficacement, permettent conséquemment d’offrir des services améliorés à la popula-tion. Un bon exemple de sys-tème intelligent est ce réseau de capteurs mis en place sur les voies publiques de Nice, en France. Grâce à lui, les auto-mobilistes peuvent savoir en temps réel où se trouvent les places de stationnement vacantes.

Comme c’est le cas pour toute nouvelle tendance, la numérisation des villes pré-sente un risque important : celui de s’engager sans ré serve dans une démarche potentiel-lement coûteuse. « Il est donc nécessaire pour les municipa-lités d’être bien outillées, af -firme Paul Fortier. C’est sur ce plan que notre regroupement intervient. Nous ne sommes pas en concurrence avec les fournisseurs de matériel infor-matique. Toutefois, nous vou-lons éviter ce que l’on voit trop souvent, dans les grands pro-jets informatiques publics no -tamment : des retards dans la livraison et des dépassements de coûts. »

La numérisation des muni-cipalités représente un phé-nomène en plein développe-ment. Le géant américain de produits et services informa-tiques Cisco évalue ce mar-ché, dans les prochaines années, à des dizaines de mil-liards de dollars. En 2014, une trentaine de lobbyistes, repré-sentant différents géants informatiques, se sont inscrits au Registre des lobbyistes du gouvernement du Québec.

Guichet unique d’infor ma-tion et de conseil, le Regrou-pement offre de l’expertise neutre et indépendante dans les grands centres comme en région. Cette expertise re -groupe des savoirs spécialisés complémentaires qui cou-vrent l’ensemble des besoins relatifs à une démarche numé-rique structurante. L’accom-pagnement offert vise à for-mer, mais aussi à soutenir les acteurs du milieu municipal.

Qu’ils soient liés au transport, aux infrastructures, à la sécurité, à l’énergie ou aux archives, les systèmes intelligents permettent de mieux gérer les réseaux et leurs informations

Cela se fait, entre autres, par le développement d’outils de mobilisation, d’aide à la déci-sion ou de diagnostic, par l’analyse relative au dévelop-pement du territoire et par la veille stratégique.

« Nous pensons que le mou-vement vers les communautés intelligentes est extrêmement important, soutient Paul Fortier. Il faut que les munici-palités prennent ce virage afin d’être mieux gérées. Elles vont faire d’importantes dépenses pour la mise en ligne d’infor-mations et pour de nouvelles façons d’offrir leurs services. Nous disons qu’elles ont be soin d’accompagnement, de conseils et d’études de be soins. L’ITIS, qui fédère plus de 150 chercheurs, peut assumer un rôle important à ce chapitre, ainsi qu’un cer-tain leadership au sein du Regroupement. »

Outre l’ITIS, le Regrou-pement est constitué de l’Ins-titut de gouvernance numé-rique, du Centre de géoma-tique du Québec (Cégep de Chicoutimi) et du Centre d’initiation à la recherche et d’aide au développement durable (Cégep de la Gaspésie et des Îles).

« Le Québec vit une révo-lution importante avec le numérique, indique, pour sa part, Jean-François Gauthier, président-directeur général de l’Institut de gouvernance nu mérique. Plusieurs villes et États ont pris conscience de ce nouveau paradigme et de la nécessité de construire des stratégies afin d’en profiter pleinement. »

L’offre de service est dis po-nible sur le site Web de chacun des membres, dont itis.ulaval.ca.

Vers des villes numériséesL’ITIS et des partenaires indépendants se mobilisent pour accompagner les municipalités du Québec dans leur démarche numérique structurantepar Yvon Larose

Dans les prochaines années, le géant américain de produits et services informatiques Cisco évalue le marché de la numérisation des municipalités à des dizaines de milliards de dollars. photo Trey Ratcliff

7le fil | le 29 janvier 2015 international

Q3

En décidant de baisser de 0,75 % son taux directeur déjà très bas, la Banque du Canada a surpris plus d’un analyste financier. Devant la baisse spectaculaire du prix du pétrole, cette institution a donc choisi de donner un coup de pouce aux investissements en permettant aux entreprises de diminuer les frais d’em-prunt pour réaliser leurs projets, comme l’explique Benoît Carmichael, profes-seur au Département d’économique.

Q Comment expliquer que la baisse du prix du baril du pétrole ait une influence sur le taux directeur de la Banque du Canada ?

R Il faut se rappeler que, depuis les an -nées 2000, l’exploitation des sables bitu-mineux a pris une importance grandis-sante dans notre économie. Le Canada est devenu un gros joueur dans le monde pétrolier, au point que les exportations de gaz et de pétrole représentent désor-mais environ de 8 à 10 % des exporta-tions. L’Alberta constitue désormais un des moteurs de l’économie canadienne, au détriment de l’Ontario, et le dollar canadien s’est transformé en pétrodol-lar. Autrement dit, la demande pour notre monnaie a augmenté avec les achats de pétrole. Qui se souvient que le dollar canadien avait atteint un creux historique lorsque l’euro est entré sur le marché en 2001 ? À cette époque, on échangeait un dollar américain pour 62 sous canadiens. Plusieurs pensaient alors que notre dollar était périmé ! Avec la hausse de la production des sables bitumineux, le dollar canadien est passé, juste avant la crise financière de 2008, à 1,07 dollar américain. Le pétrole joue donc un rôle majeur dans notre écono-mie. Nos réserves sont aussi importantes que celles d’Arabie Saoudite, sauf qu’il s’agit de sables bitumineux, donc elles sont plus chères à exploiter. Il faut donc que le prix du baril tourne autour de 50 à 70 dollars pour que cette exploitation soit viable pour l’industrie. Les effets de l’effondrement du prix du pétrole à moins de 50 $ le baril, comme c’est le cas actuellement, sont donc dramatiques pour l’Alberta.

Q Quel va être l’effet de cette baisse du taux d’intérêt sur l’économie canadienne ?

R La baisse du taux d’intérêt a d’abord pour effet de rendre le loyer de l’argent moins cher ; les projets d’investissement deviennent donc plus rentables. Au Canada, une grande partie des dépenses d’investissement des entreprises est liée aux ressources naturelles de l’Ouest canadien. En baissant le taux directeur, la Banque du Canada baisse, du même coup, le taux d’intérêt à payer par l’in-dustrie pour financer ses projets, que ce soit dans les sables bitumineux ou le pétrole de schiste en Saskatchewan. Cela permet donc de soutenir ce secteur, même si le prix du pétrole a chuté, une situation qui ne devrait pas durer éter-nellement. Par ailleurs, la baisse du taux d’intérêt a pour effet de faire diminuer la demande pour le dollar canadien sur le marché mondial, car les actifs au Canada vont moins rapporter. Cette déprécia-tion de la monnaie a donc un effet direct sur les exportations de produits fabri-qués au Canada, qui deviennent alors plus compétitifs. Selon plusieurs ana-lystes, la baisse du taux de change va aider à redémarrer le cœur économique du Québec et de l’Ontario, dont l’indus-trie manufacturière, qui a souffert de la hausse du dollar.

Q Pourquoi les banques canadiennes ont-elles attendu avant d’emboîter le pas à la Banque centrale en baissant leurs taux hypothécaires ? R Le taux directeur de la Banque du Canada représente le taux auquel les banques canadiennes peuvent emprunter à cette institution si elles le désirent. En pratique, cela influence surtout le taux auquel les banques se prêtent de l’argent entre elles. Ces établissements ont tou-jours besoin de financement, car les dépôts et les retraits de leurs clients ne coïncident pas toujours. C’est ce que l’on appelle le marché des fonds à un jour, soit des prêts de 24 heures. La baisse du taux directeur a finalement poussé certaines banques à offrir de meilleurs taux hypo-thécaires cette semaine afin d’attirer de nouveaux clients. Elles n’ont pas immé-diatement emboîté le pas à la Banque centrale, car leurs analystes ont pris quelques jours pour évaluer si le prix du pétrole allait rester bas ou non. Bien sûr, le risque, c’est que ce mouvement à la baisse accroisse l’endettement des Cana-diens. Au Canada, on estime que la dette représente 1,60 $ pour chaque dollar de revenu disponible, dont une bonne partie vient de la dette hypothécaire. Le pari qu’a fait la Banque du Canada, c’est qu’il vaut mieux prévenir le risque d’effondre-ment des investissements des entreprises, plutôt que de s’inquiéter de l’endette-ment des ménages.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Journaliste pour la télévision de Radio-Canada, Sophie Langlois a couvert famines, conflits, révoltes et manifes-tations. La spécialiste de l’Afrique voue une grande ad miration aux acteurs hu -manitaires, ces « héros du quotidien » qui travaillent jour et nuit pour aider leur prochain. « Ce qui me frappe, dit-elle, c’est à quel point il y a sur le terrain des gens compé-tents, passionnés et dévoués à leur cause. Mais souvent, leurs efforts sont neutralisés par les organisations qui les emploient. Je pense, par exemple, aux organisations reliées à l’ONU, qui sont d’une lourdeur bureaucra-tique paralysante. »

Ce n’est pas un secret que la crise du virus Ebola, qu’elle a couverte en octobre dernier au Sénégal et en Guinée, aurait pu être mieux contrô-lée. La journaliste estime que l’Organisation mondiale de la santé a perdu un temps pré-cieux avant de reconnaître la gravité de l’épidémie. Les

Invitée par le programme Managers sans frontières, la journaliste Sophie Langlois donnera une conférence sur les dessous de la coopération internationalepar Matthieu Dessureault

L’envers de la médaille

sur le taux directeur de la Banque du Canada

pays donateurs, et le Canada particulièrement, ont été très lents à réagir. Bon nombre de décès auraient pu être évités.

Les situations frustrantes dans le monde de l’humani-taire ne manquent pas. Lors d’un séjour au Niger pour couvrir une crise alimentaire, elle a été choquée de voir des entrepôts du Programme ali-mentaire mondial remplis de riz provenant du Canada. Plutôt que d’encourager la relance de l’économie locale,

l’organisation s’était approvi-sionnée chez les producteurs canadiens. « La raison est simple : l’ONU achète les produits des pays du Nord en échange de son financement. Il y a plusieurs enjeux der-rière l’aide humanitaire qui, à long terme, n’aident pas les populations concernées », se désole la journaliste.

Pragmatique, elle refuse cependant de « carburer » au pessimisme. « Il faut conti-nuer à croire qu’on peut changer le monde, un petit pas à la fois ! Plus les acteurs du développement interna-tional seront conscients des effets pervers de l’humani-taire, plus ils vont trouver des façons de les contourner et de les combattre. »

La journaliste abordera cette question délicate lors d’une conférence qu’elle donnera jeudi prochain à l’auditorium IBM du pavillon Palasis-Prince. Sur le thème « L’industrie de l’humani-taire aide-t-elle l’Afrique ? », cette conférence exposera les bons coups et les ratés qu’elle a constatés sur le terrain.

L’activité, qui s’inscrit dans le cadre de la Semaine du développement internatio-nal, vient souligner les dix ans d’existence des stages Managers sans frontières. Ce programme permet chaque année à des étu-diants formés en administra-tion de partir en mission dans des pays en voie de dévelop pement. « On avait envie d’avoir un autre point de vue sur le domaine du développement internatio-nal et de l’action humani-taire. Le thème de la confé-rence est un peu provoca-teur. Mais en tant que pra-ticien, c’est bien parfois de prendre du recul pour faire une autocritique », rappelle Geneviève Bédard, chargée d’ensei gnement à la Faculté des sciences de l’administra-tion et responsable des stages Managers sans frontières.

La conférence, qui est ou -verte à tous, est organisée en collaboration avec l’Associa-tion étudiante en dévelop-pement international et ac -tion humanitaire, la Chaire en développement interna-tional, le Département d’in-formation et de communica-tion et les Hautes études internationales.

Jeudi 5 février, à 16 h, à l’auditorium IBM (local 0610) du pavillon Palasis-Prince. L’entrée est libre. Pour plus d’infor-mation : [email protected] ou 418 656-2131, poste 4021.

Chaque année, le programme de stages Managers sans frontières permet à des étudiants formés en administration de partir en mission dans des pays en voie de développement

Financé en majeure partie par la Fondation Famille-Choquette, le programme Managers sans frontières a permis jusqu’à mainte nant d’envoyer plus de 250 étudiants sur le terrain. photo Dany Côté

En octobre dernier, Sophie Langlois a couvert l’épidémie d’Ebola en Afrique. Benoît Carmichael

8le fil | le 29 janvier 2015

En septembre dernier, pour la pre-mière fois de son histoire, le pro-gramme de physiothérapie – tradi-tionnellement féminin – accueillait autant d’hommes que de femmes parmi ses nouveaux étudiants. Heureuse coïncidence, cette parité 50-50 a été atteinte au moment où le programme s’apprête à fêter ses 50 ans de création ! Une firme de communication stratégique n’aurait pas trouvé mieux pour promouvoir l’anniversaire de ce programme qui a formé plus de 2000 finissants au fil des ans. Tout ce beau monde sera d’ailleurs convié à participer aux célébrations qui marqueront le demi-siècle du programme au cours des prochains mois.

L’histoire de ce programme débute en 1962 alors que le Conseil universi-taire accepte une résolution présen-tée par des médecins visant la créa-tion d’une unité pour dispenser une formation en physiothérapie. « Au Canada, le premier programme d’en-seignement universitaire dans cette

discipline est apparu en 1915, rap-pelle la professeure Carol Richards. Il est né du besoin d’aider les militaires blessés lors de la Première Guerre mondiale. Le programme de l’Uni-versité Laval a été le septième à voir le jour au Canada. »

Il a fallu trois ans de préparation à l’Université pour monter le pro-gramme et recruter des enseignants. En septembre 1965, tout est prêt et 16 étudiants – 14 femmes et 2 hommes – répondent à l’appel. Frances King était du nombre. « J’ar-rivais du couvent et quelqu’un m’avait parlé de ce nouveau programme qui commençait à l’Université. C’était l’époque des enfants du thalidomide, nés avec de graves malformations. Je voulais les aider comme je voulais aider les soldats blessés, mais être infirmière ne m’attirait pas. »

La jeune femme – qui allait par la suite occuper un poste d’enseignante en physiothérapie à l’Université de 1972 jusqu’en 2007 – et ses collègues de classe suivent leurs cours à l’École

de réadaptation installée dans le pavillon Rousseau de l’Hôpital Laval. « Nous avions quelques cours sur le campus, mais nous passions la plus grande partie de notre temps là-bas. C’était un milieu fermé, juste pour nous. Nous avions même notre propre bibliothèque. »

Les premiers finissants trouvent rapidement des emplois, tous en milieu hospitalier. « À l’époque, les médecins prescrivaient les interven-tions à faire et les physiothérapeutes les exécutaient. Pourtant, nous avions appris à faire des évalua-tions », souligne madame King. Cette situation créait des frictions entre médecins et physiothérapeutes, se souvient Carol Richards. « Les méde-cins décidaient tout et nous étions considérés comme des techniciens. Il y avait des chicanes constantes. » La situation s’envenime au début des années 1970 lorsque les cégeps lan-cent un programme de technique en réadaptation physique. L’arrivée de ce nouveau joueur change la donne; un comité interne de l’Université – sur lequel ne siège aucun physiothé-rapeute – recommande même de dis-continuer les programmes de physio-thérapie et d’ergothérapie puisque, selon les auteurs du rapport, les

techniciens remplissent des fonc-tions similaires.

Non seulement cette recommanda-tion ne sera pas appliquée, mais la physiothérapie prendra du galon dans les années qui suivront. En 1973, à la suite de l’adoption du Code des professions, la Corporation pro-fessionnelle des physiothérapeutes du Québec voit le jour. « La physio-thérapie devenait alors une profes-sion autonome reconnue à part en -tière, souligne Frances King. La créa-tion de cliniques privées, où les phy siothérapeutes exerçaient sans être sous la supervision de médecins, a aussi contribué à l’évolution de la profession. »

Pour Carol Richards, un autre élé-ment a fortement contribué à affir-mer le rôle du physiothérapeute. « Dans les années 1970, la physiothé-rapie a développé son propre champ d’expertise en recherche. L’Univer-sité Laval a donné l’exemple de ce côté. Dès 1990, tous les professeurs de son programme étaient déten-teurs d’un doctorat. Les conclusions de travaux de recherche en physio-thérapie ont conduit à l’enseigne-ment de bonnes pratiques fondées sur la science. C’est ce qui a permis à la physiothérapie de s’imposer

La physiothérapie fête son 50e anniversaire de création à l’Université Lavalpar Jean Hamann

Un programme en mouvement constant

11. Cours pratique pendant lequel les étudiantes s’initiaient aux mobilisations de base en physiothérapie, notamment les étirements des ischio-jambiers. 2. En 1965, les étudiantes en action dans ce qui s’appelait, à l’époque, une classe de gymnastique. 3. Première collation des grades en physiothérapie en 1967. Le vice-recteur Napoléon Leblanc remet un diplôme à Frances King. Cinq ans plus tard, la jeune femme devenait professeure en physiothérapie à l’Université. Elle est restée en poste jusqu’en 2007. 4. La première cohorte comptait 14 femmes et 2 hommes. On voit ici une partie du groupe dans les locaux situés au pavillon Rousseau de l’Hôpital Laval.

L’enseignement de bonnes pratiques fondées sur la recherche scientifique a permis à la physiothérapie de s’imposer comme la discipline de l’évaluation et du traitement des troubles du mouvement et de la mobilité

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9physiothérapie

comme la discipline de l’évaluation et du traitement des troubles de la motricité. »

En 50 ans, le programme de physio-thérapie a changé de rattachement administratif à de nombreuses repri-ses, en plus de déménager ses pénates cinq fois. Depuis 1997, il a fait sa niche au sein du Département de réa-daptation de la Faculté de médecine, où il cohabite avec l’ergothérapie et l’orthophonie, au pavillon Ferdinand-Vandry. Le programme, lui, a continué de bouger. Au début des an nées 2000, un mouvement s’est dessiné en faveur d’un prolongement de la for-mation conduisant à l’exercice de la physiothérapie au Canada. L’Univer-sité a emboîté le pas et, en septembre 2008, elle im plantait le programme de continuum baccalauréat-maîtrise d’une durée de 4,5 ans. « Il fallait rehausser la formation parce que le volume de connais sances à acquérir avait augmenté et que le physiothéra-peute était appelé à accomplir de nouvelles tâches, notamment sur le plan du diagnostic », explique le directeur du programme, Richard Debigaré.

Au même moment, la formation a été revue pour passer à une approche par compétences. « Toute la forma-tion, depuis les cours de base du pre-mier cycle jusqu’aux stages de maî-trise, est axée sur l’atteinte des com-pétences que doit posséder un phy siothérapeute. L’étudiant doit non seulement acquérir des connais-sances, mais un savoir-faire et un agir complexe », précise le professeur Debigaré. Cette approche donne des résultats tangibles. « Les employeurs nous disent que nos étudiants arri-vent mieux préparés à exercer leur rôle de physiothérapeute. »

Le programme de physiothérapie n’a pas de problème de recrutement : les 100 places qu’il offre maintenant trouvent facilement preneurs. Le taux de placement de 100 % des fi -nissants n’est sans doute pas étranger à ce succès. L’offre de stages consti-tue toutefois un défi constant pour une discipline où l’expérience pra-tique est essentielle. Un réseau de 400 superviseurs répartis dans 130 milieux de stage est déjà en place, mais les responsables du programme souhaitent faire plus. « En 2011, nous avons implanté des stages dans des milieux non traditionnels. Les étu-diants vont dans des endroits qui n’emploient pas de physiothérapeute

pour étudier et prévenir les risques musculosquelettiques reliés à cer-taines activités. Par exemple, certains de nos étudiants ont agi comme consultants auprès des étudiants de la Faculté de musique, d’autres sont allés à l’École de cirque de Québec ou encore chez Louis Garneau. Nous voulons développer cette filière. Les étudiants qui y participent rendent de précieux services dans les milieux qui les accueillent et ils développent une grande autonomie profes sionnelle », constate le professeur Debigaré.

La formation pratique des étudiants pourrait connaître un développe-ment majeur sous peu. En effet, le projet de création d’une clinique d’enseignement universitaire en phy-siothérapie pourrait se concrétiser au cours des prochains mois. « L’idée est d’offrir une expérience de formation pratique à nos étudiants en dispen-sant des services de physiothérapie à certaines clientèles, comme le fait la clinique de la Faculté de médecine dentaire. Pour éviter de concurren-cer les cliniques privées, la clinique de physiothérapie ne recevrait que des personnes qui ne sont pas cou-vertes par un programme d’assu-rance ou qui ne consulteraient pas un physiothérapeute autrement. »

Pour célébrer ses 10 lustres, une équipe du programme de physiothé-rapie a concocté une série d’activités où personne n’a été oublié. Le coup d’envoi sera donné le 29 janvier, au Théâtre de la cité universitaire, avec le Gala des os d’or, un spectacle de varié-tés mettant en vedette les étudiants et les enseignants du programme. Au cours des prochains mois, trois confé-rences grand public seront offertes pour mieux faire connaître le travail du physiothérapeute à la popula-tion. Les thèmes abordés seront les commotions cérébrales (Bradford McFadyen, 18 fé vrier), la réadaptation après une lésion cérébrale (Cyril Schneider, 20 mai) et le physiothéra-peute en première ligne dans l’armée (major Luc Hébert, 23 septembre). Enfin, en octobre prochain, diplômés, enseignants et personnel du pro-gramme de physiothérapie ainsi que partenaires du milieu seront conviés au gala du 50e anniversaire qui clôtu-rera les célébrations.

fmed.ulaval.ca/site_fac/faculte/vie-facultaire/nos-activites/50e-anniversaire-de-physiotherapie/les-festivites-du-50e/

Un programme en mouvement constant

5. Les étudiantes apprenaient à ajuster des béquilles à la taille d’un patient et à lui enseigner comment se déplacer à l’aide de celles-ci. 6. Toute la formation, depuis les cours de base du premier cycle jusqu’aux stages de maîtrise, est maintenant axée sur l’atteinte des compétences que doit posséder un physiothérapeute. photo Jérôme Bourgoin/Faculté de médecine 7. Pour la première fois de son histoire, le programme de physiothérapie a accueilli autant d’hommes que de femmes parmi ses 100 nouveaux étudiants l’automne dernier. photo Jérôme Bourgoin/Faculté de médecine

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le fil | le 29 janvier 2015

10 scienceen bref

Toute une aventure autour de l’assiette !L’Institut sur la nutrition et les aliments fonc-tionnels (INAF) s’est vu remettre, le 21 janvier à Montréal, le prix DUX 2015 dans la catégorie « Projets soumis par une institution » pour son camp d’été Aliment’Terre – Une aventure au -tour de l’assiette ! Lors du gala, 450 acteurs du milieu agroalimentaire étaient présents pour récompenser les initiatives qui contribuent à améliorer l’alimentation des Québécois. Aliment’Terre est un camp de jour offrant aux enfants entre 10 et 12 ans une semaine d’activi-tés ludiques et éducatives axées sur la décou-verte des aliments et de leur provenance, telles que jardinage, transformation des aliments et cours de cuisine avec un grand chef. Béné fi-ciant des précieux con seils de ses deux men-tors, la nutritionniste Simone Lemieux et le chef Jean Soulard, le camp s’est rapidement mérité une excellente réputation.

Pour en savoir plus sur ce camp, consultez la page Web bit.ly/1z8yMZi

Quand l’art rencontre la forêt La Semaine des sciences forestières présente l’exposition Au bouleau, il y a du pin sur la planche ! Plusieurs photographies, qui ont été prises dans le cadre d’un concours organisé par l’association étudiante de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, côtoient les œuvres des artistes peintres Pierre Leduc, Marie-Claude Bouchard et Ghislain Perron. Leur point commun ? Elles mettent toutes à l’honneur la forêt, source intarissable d’inspiration.

Jusqu’au 7 février, à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Les heures d’ouverture sont de 9 h à 16 h 30 du lundi au vendredi et de 12 h à 16 h le samedi.

« Concerts Mitteleuropea »Le Quatuor Arthur-LeBlanc, formé d’Hibiki Kobayashi et de Brett Molzan au violon, de Jean-Luc Plourde à l’alto et de Ryan Molzan au violoncelle, vous propose d’assister à une série de quatre concerts de musique de cham-bre. Les groupes sont formés d’étudiants de la Faculté de mu sique, d’anciens étudiants et de quelques invités réunis pour l’occasion. Au programme, des œuvres de Bartók, de Janácek et de Dvorák. Les concerts mettront en scène tour à tour différents ensembles : duos, trios, quatuors et orchestre de chambre, formés de différents instruments.

Les jeudi 29 janvier, vendredi 30 janvier, samedi 31 janvier et dimanche 1er février, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre. Pour plus d’info : mus.ulaval.ca/index.php

Des chercheurs de la Faculté de médecine viennent de jeter un nouvel éclairage sur un mécanisme cellulaire qui pré-vient la prolifération de cel-lules dont l’ADN est endom-magé. Ce mécanisme per-mettrait la séquestration tem -poraire de certains ARN mes sagers impliqués dans la division cellulaire, le temps que l’ADN soit réparé, avan-cent-ils dans un récent numéro de la revue PLOS ONE.

C’est à la suite d’une ob -servation fortuite que les chercheurs ont entrepris cette étude, signale le res-ponsable de l’équipe, Edward Khandjian. « Nos travaux portent sur une protéine impliquée dans le syndrome du X fragile, une maladie qui

cause un retard mental chez les enfants. Lors d’une expé-rience, nous devions exposer des cellules à un rayonne-ment UV-C (ultraviolet de type C) et nous avons eu la surprise de constater la for-mation de granules de stress dans le cytoplasme. Ce type de granules avait été signalé une seule fois en 1999 par une équipe de Boston, mais depuis personne n’en avait vus et les chercheurs avaient laissé tomber. »

C’est en bonne partie parce qu’ils ne cherchaient pas ces granules que les chercheurs de la Faculté de médecine les ont trouvés. « Lorsque des cellules sont exposées à la chaleur ou à un produit chimique oxy-dant, les granules de stress

apparaissent après quelques minutes seulement, rappelle le professeur Khandjian. Dans notre cas, les granules sont apparus 12 heures après l’ex-position aux UV-C. J’imagine que personne n’avait attendu aussi longtemps auparavant. »

Les observations de son équipe ont montré que la for-mation de ces granules coïn-cide avec la suspension du cycle de division cellulaire. Lorsque ces granules dispa-raissent, le cycle reprend. Les analyses biochimiques ont révélé que ces granules con-tiennent, entre autres, des ARN messagers. « Notre hy -pothèse est que certains de ces ARN sont impliqués dans la prolifération cellulaire. Pendant qu’ils se retrouvent

dans ces granules, la division cellulaire est suspendue, ce qui laisse le temps à la cellule de réparer les dommages cau-sés à l’ADN par les UV-C. Cette pause prévient la multi-plication de cellules mutées », résume Edward Khandjian.

Outre son intérêt fondamen-tal en biologie cellulaire, ce mécanisme pourrait servir à déterminer si certains stres-seurs endommagent l’ADN, avance le chercheur. « On pourrait y avoir recours, par exemple, pour étudier l’effet de stresseurs comme les ondes produites par les lignes à haute tension, les téléphones cellu-laires ou les compteurs intelli-gents. L’apparition de gra-nules de stress indiquerait que l’ADN a subi des dommages. »

L’étude publiée dans PLOS ONE est signée par Mohamed Taha Moutaoufik, Rachid El Fatimy, Hassan Nassour, Cristina Gareau, Jérôme Lang , Rober t Tanguay, Rachid Mazroui et Edouard Khandjian.

Des chercheurs font la lumière sur un mécanisme qui prévient la multiplication de cellules porteuses de mutationspar Jean Hamann

Une pause salutaire

Quelques heures après une exposition aux UV-C, des granules de stress (les points verts) apparaissent dans le cytoplasme (rouge). Les cellules demeurent en latence tant que les granules sont présents. Les structures bleues sont les noyaux cellulaires. photo Mohamed Taha Moutaoufik et Hassan Nassour

Ce mécanisme pourrait aussi servir à déterminer si des stresseurs comme les ondes produites par les lignes à haute tension, les téléphones cellulaires ou les compteurs intelligents endommagent l’ADN

le fil | le 29 janvier 2015

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Fruit du Pantoum, le groupe Beat Sexü se décrit comme un « cocktail inspiré du dance-punk, du disco et de l’électro-rock ». Il est formé de Jean-Michel Letendre-Veilleux à la guitare (photo du haut), Jean-Étienne Collin-Marcoux aux percussions et à la voix (photo du bas), Maxine Maillet au clavier et à la voix, ainsi que Symon Marcoux à la basse. photos Marion Desjardins (Llamaryon)

L’artiste Chloé Poirier Sauvé réalisera une performance de dessin sur sable, qui sera filmée et projetée sur les murs. photo Josué Bertolino

L’étudiant en arts visuels Guillaume Tardif crée des installations et des sculptures à partir d’objets du quotidien. Son travail sera mis à l’honneur au Pantoum dans le cadre de la Bourse RIDEAU.photo Guillaume Tardif

Une question s’impose d’em-blée : qu’est-ce que le Pan-toum ? Bien que le lieu attire soir après soir une foule d’ar-tistes et de curieux, il fait tou-jours figure d’ovni sur la scène culturelle de Québec. De l’extérieur, le bâtiment ressemble à n’importe quel autre du quartier Saint-Sauveur. Une fois à l’inté-rieur, cependant, on décou-vre une grande salle de spec-tacle multifonctionnelle. Cet espace, où on présente des

prestations musicales, des expositions et des projec-tions, est ouvert au public deux fois par mois. Eldorado du musicien, le reste du com-plexe est divisé entre un stu-dio d’enregistrement et des locaux de répétition.

Depuis sa fondation en 2012 par Jean-Michel Letendre-Veilleux et Jean-Étienne Collin-Marcoux, le Pantoum a vu naître moult projets créa-tifs. « La musique est notre activité principale, mais on

accueille aussi des artistes qui œuvrent avec le multimédia, la vidéo, la scénographie ou la photographie. L’endroit permet à tous ces gens de faire du réseautage et de lancer de nouveaux projets », ex -plique Jean-Michel Letendre- Veilleux.

Étudiant au baccalauréat en musique et directeur musical de la station CHYZ, il est bien placé pour être à l’affût des nouvelles tendances. Son complice, un diplômé du pro-gramme de musique classi-que, œuvre, pour sa part, comme technicien pigiste pour les événements de l’Uni-versité. Chacun mène en parallèle une prolifique car-rière de musicien, notamment avec les groupes Leafer, X-Ray Zebras et Beat Sexü. Débrouillards, ils produisent leurs propres concerts et en -registrent leurs disques. Le Pantoum dispose, par ail-leurs, d’un atelier de sérigra-phie où les groupes peuvent créer des affiches ou des t-shirts à leur effigie. On y trouve aussi un espace consa-cré à la conception de décors. Ici, le troc et la collaboration sont à l’honneur. Pour faire fonctionner cette machine à rêves, la troupe met à contri-bution les forces de chacun. Leur projet ne bénéficie d’aucun appui financier de la part des institutions.

Voilà que la Bourse RIDEAU s’intéresse au Pantoum. Cette organisation d’importance dans l’industrie du spectacle permet chaque année à de nombreux agents, produc-teurs et diffuseurs de décou-vrir des artistes. Pour la pre-mière fois, ces professionnels sont invités à passer les portes du Pantoum, le 18 février, pour une soirée festive égale-ment ouverte au grand public. « Beaucoup de gens de l’in-dustrie entendent parler du Pantoum, mais ne compren-nent pas de quoi il s’agit, in -dique Jean-Étienne Collin-Marcoux. J’ai hâte de voir leur réaction ! Pour des diffu-seurs ou des producteurs habitués à des salles de spec-tacle classiques, le Pantoum, c’est un autre monde ! »

Assurément, ils en auront plein la vue avec le programme multidisciplinaire qui a été concocté. Chaque parcelle des trois étages du Pantoum sera investie par un artiste.

Au menu, des prestations des groupes FurHats, Les Marinellis et Beat Sexü. Pen-dant ce temps, Chloé Poirier Sauvé proposera une perfor-mance de dessin sur sable, réa-lisée à l’aide d’une table lumi-neuse. Le tout sera agrémenté de performances du danseur Dany Desjardins, de la contor-sionniste Andréane Leclerc et du comédien Jean-Philippe Baril Gérard.

L’événement sera aussi l’oc-casion de découvrir le talent de Guillaume Tardif, un étu-diant à la maîtrise en arts visuels qui crée des sculp-tures et des installations. « Je m’intéresse à l’abondance

d’objets qui meublent mon quotidien. J’accumule toutes sortes de matériaux, que je mélange afin de créer des œuvres qui semblent obéir à une forme de vie qui leur est propre », explique l’artiste, également connu dans le monde de la musique. Il fait partie du populaire groupe rock Charlie Foxtrot, en plus d’être formateur à l’Ampli de Québec, un organisme qui aide les jeunes musiciens. « Guillaume est très impliqué sur la scène musicale locale et dans le milieu des arts visuels, dit Jean-Étienne Collin-Marcoux. Pour nous, c’était logique de l’inviter au

Pantoum. On lui a laissé carte blanche. »

Pour voir ce que l’artiste pré-pare, il faudra être sur place, le 18 février dès 23 h, au 76, rue Saint-Vallier Ouest. L’orga-nisation de l ’événement est signée Patrick Labbé (DOZE Management), Yanick Capuano (Kapuano Records) et Marc-Antoine Arrieta.

La programmation complète de la Bourse RIDEAU est dis ponible à l’adresse rideau-inc.qc.ca. Ceux qui désirent as sister à un spec-tacle doivent réserver leur place à la billetterie des salles participantes.

Adeptes du système DLes artistes du Pantoum participeront pour la première fois à la Bourse RIDEAU avec une soirée festive réunissant musique, théâtre, danse, cirque et art visuelpar Matthieu Dessureault

Depuis sa fondation en 2012 par Jean-Michel Letendre-Veilleux et Jean-Étienne Collin-Marcoux, le Pantoum a vu naître moult projets créatifs

le fil | le 29 janvier 2015actualités UL12

Avis officiel

FACULTÉ DE MÉDECINE DENTAIRE

Poste de doyenne ou doyenClôture du concours : 25 février 2015Date d’entrée en fonction : 1er juillet 2015www.fmd.ulaval.ca

FACULTÉ DES SCIENCES DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATION

Poste de doyenne ou doyenClôture du concours : 25 février 2015Date d’entrée en fonction : 1er juillet 2015www.fsaa.ulaval.ca

FACULTÉ DES SCIENCES ET DE GÉNIE

Poste de doyenne ou doyenClôture du concours : 25 février 2015Date d’entrée en fonction : 1er juillet 2015www.fsg.ulaval.ca

En tant qu’employeur qui valorise la diversité au sein de son

effectif, l’Université Laval invite toutes les personnes qualifiées

à présenter leur candidature, en particulier les femmes, les mem-

bres de minorités visibles et ethniques, les autochtones et les

personnes handicapées; la priorité sera toutefois accordée aux

Canadiens ainsi qu’aux résidents permanents.

CONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 3 février 2015

ORDRe Du jOuR1. Ouverture de la séance2. Ordre du jour3. Procès-verbal de la séance ordinaire

du 2 décembre 20144. Communications du président5. Questions des membres6. Programmes de certificat et de baccalauréat

en français, langue seconde : évaluation périodique

− Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales

− Plan d’action du doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines

7. Plan de développement de la recherche 2015-2020 – Priorités institutionnelles

Huis clos Clôture de la séance

CONSEIL D’ADMINISTRATION Séance ordinaire du 5 février 2015

ORDRe Du jOuR1. Ouverture de la séance2. Ordre du jour3. Procès-verbal de la séance ordinaire du

26 novembre 20144. Procès-verbal de la séance extraordinaire

du 17 décembre 20145. Communications du président et du recteur6. Questions des membres

Sur consentement des membres7. Comité exécutif : rapport des activités au

Conseil d’administration pour la période du 1er au 30 septembre 2014

− Recommandation du Comité exécutif8. Comité exécutif : rapport des activités au

Conseil d’administration pour la période du 1er au 31 octobre 2014

− Recommandation du Comité exécutif9. Comité exécutif : rapport des activités au

Conseil d’administration pour la période du 1er novembre au 31 décembre 2014

− Recommandation du Comité exécutif10. Amendement no 10 au Règlement du Régime

complémentaire de retraite de l’Université Laval (RCRUL)

− Recommandations du Comité exécutif11. Contrats d’assurance collective au 1er no-

vembre 2014 pour les retraités et au 1er janvier 2015 pour les professionnels et cadres : renouvellement

12. Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) : déclaration de la masse sala-riale assurable pour 2015, choix de la limite d’assurance par réclamation et mandat de signataire

− Recommandations du vice-recteur aux ressources humaines

13. Rapport annuel 2013-2014 du Vice-rectorat à la recherche et à la création

14. Centre de santé et de services sociaux Alphonse-Desjardins – contrat d’affiliation : approbation

15. La Fondation de l’Université Laval : demande de subvention par l’Université Laval pour l’année 2015-2016

− Recommandations du Comité exécutif16. MC2 Expérience stratégique : rapport annuel

2013-201417. Abrogation de la Politique d’accès à l’égalité

en emploiHuis clos (pts 18 à 24)

ORDRe Du jOuR COuRANt25. Plan de développement de la recherche

2015-2020 – Priorités institutionnelles − Recommandation de la vice-rectrice

à la recherche et à la création26. Location d’espaces additionnels à l’édifice

du Boulevard (350, boulevard Charest Est, Québec) et réaménagement à l’édifice La Fabrique pour le déploiement du pro-gramme de baccalauréat en design de pro-duits et l’augmentation de la capacité d’ac-cueil du baccalauréat en art et science de l’animation de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design

− Recommandations du Comité exécutif27. Clôture de la séance

Du 3 au 5 février se dérouleront sur le campus les activités de la Semaine du développement international, un événement organisé par le Par te-nariat : Objectifs du millénaire pour le développement (POMD) en colla-boration avec plusieurs associations et organisations, dont la Chaire en développement international, la CADEUL et l’ÆLIÉS. Sur le thème « Protection des sols et développement durable : le rôle des jeunes ? », la programmation comprend des activités de sensibilisation ainsi que plu-sieurs conférences gratuites et ouvertes à tous. photo Marie-Claude Mallet

MARDi 3 FéVRieR

11 h 30 à 12 h 30•Conférencesurl’impactdesminièrescanadiennesdanslespays

du Sud•Conférencier:ConnexionJusticeSociale•ActivitéprésentéeparJeunesseCanadaMonde(JCM)11 h à 13 h•Projectionde7 milliards d’autres et dévoilement des BD de la

Semaine du développement international de Carrefour Tiers-Monde•AtriumJean-Guy-PaquetdupavillonAlphonse-Desjardins•ActivitéprésentéeparCarrefourTiers-Monde,Développementet

paix et Partenariat : Objectifs du millénaire pour le développement17 h à 20 h •ColloqueUniterra2015:«Lavoixdesjeunesendéveloppement»•AtriumdupavillonCharles-DeKoninck•ActivitéprésentéeparEntraideuniversitairemondiale

du Canada

MeRCReDi 4 FéVRieR

11 h 30 à 12 h 30 •ConférencesurleVIH/sida•Local2855dupavillonFerdinand-Vandry•ActivitéprésentéeparPharmacie:Santéinternationale

et interculturelle (Pharma SII)11 h 30 à 12 h 30 •Conférence:«LerôleduCanadadansledéveloppement

international »•Conférencier:ClaudeBoucher•Local3AdupavillonCharles-DeKoninck•ActivitéprésentéeparlesJeuneslibérauxduCanada

de l’Université Laval

jeuDi 5 FéVRieR

8 h à 16 h •4e Colloque étudiant en développement international•SalonHermèsdupavillonPalasis-Prince•ActivitéprésentéeparlaChairededéveloppementinternational11 h à 14 h •Carrefourdelacoopérationinternationale(foiredel’emploi

à caractère international et social)•TerrasseFIÉSA(prèsdel’auditoriumIBM,local0610)dupavillon

Palasis-Prince•Activitéprésentéeparl’Associationétudianteendéveloppement

international et action humanitaire (AÉDIAH)16 h•Conférence«L’industriedel’humanitaireaide-t-ellel’Afrique?»•Conférencière:SophieLanglois,journalisteetcorrespondante

en Afrique pour Radio-Canada•AuditorimIBMdupavillonPalasis-Prince,local0610•ActivitéprésentéeparManagerssansfrontières

Du MARDi 3 Au jeuDi 5 FéVRieR •Installationd’unestructuredesensibilisation•PavillonsCharles-DeKoninck,Paul-ComtoisetAlexandre-Vachon•ActivitéprésentéeparJeunesseCanadaMonde

Pour plus d’information sur les activités : [email protected]

Semaine du développement international

le fil | le 29 janvier 2015 société 13

Dans ce monde en mutation, la religion est-elle devenue un volet de l’actualité ? Jeffery Aubin, doctorant en sciences des religions, croit que oui. « Dans le monde des religions, dit-il, il y a, chaque jour, des nouvelles qui méritent une couverture médiatique. »

Un bref survol de l’actualité religieuse qué-bécoise et internationale tend à lui donner raison. Entre la mi-décembre 2014 et la mi-janvier 2015, une femme, pour la première fois, a été nommée évêque de l’Église d’Angle-terre. Le journal satirique français Charlie Hebdo a subi un terrible attentat motivé par le fanatisme religieux. Et le député péquiste Bernard Drainville a présenté un nouveau projet de charte de la laïcité.

Ces nouvelles, comme plusieurs autres, ont fait les manchettes du site Web La montagne des dieux. Ce média indépendant, créé à l’Université, se spécialise dans les phéno-mènes religieux et spirituels. Il a été lancé au printemps 2014 par cinq étudiants inscrits au baccalauréat, à la maîtrise ou au doctorat en sciences des religions. Ce sont Jeffery Aubin, Hugues St-Pierre, Étienne Lebrun, Steeve Bélanger et Marie-Hélène Dubé. Jeffery Aubin assume la direction éditoriale du site.

« Au Québec, explique-t-il, nous sommes le premier mé dia en ligne à aborder spécifique-ment le fait religieux de manière impartiale et critique. D’autres médias consacrés à la reli-gion, des revues, des stations de radio, voire des chaînes de télé, mettent leur foi de l’avant.

Nous, nous sommes neutres. Nous sélection-nons des sujets susceptibles de rejoindre les Québécois. »

Il semble que cette approche ait séduit les internautes. Depuis septembre dernier, ceux-ci lisent en moyenne 3 400 pages chaque mois. Le site contient à ce jour plus de 400 textes. Dans la section « Blo gues », le texte le plus lu, faut-il s’en étonner, est le récent billet intitulé « Je suis Charlie ». Dans la section « Dossiers », les internautes consultent souvent la sous-catégorie consacrée aux nouveaux mouve-ments religieux.

Une équipe de spécialistes, tous rédacteurs bénévoles, effectue une veille médiatique qui répertorie et résume l’actualité religieuse, tant nationale qu’internationale. Ces rédacteurs proposent aussi des dossiers thématiques, des billets de blogue et des comp tes rendus

critiques de livres et de films. Le site contient même une section « Webtélé ».

Les rédacteurs du site s’alimentent à des sources nombreuses et diversifiées, comme l’Obs, l’AFP, The Guar dian, la BBC et, plus localement, La Presse ou Le Soleil. Selon Jeffery Aubin, le site a sa raison d’être dans une société où la religion d’autrefois a été rempla-cée par une religiosité personnelle. « Quel est le sens de la vie ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Les questions essentielles auxquelles répond la religion demeurent, soutient-il. Les Québécois ont continué à se poser ces ques-tions, sauf qu’ils ont changé de mode pour y répondre. »

Le site contient un texte sur le nouveau ro -man de l’écrivain français Michel Houellebecq, Sou mission. Dans cette œuvre polémique, lan-cée au début de janvier 2015, l’auteur imagine une société française en voie d’islamisation. Le collaborateur de La montagne des dieux, Charles Gariépy, un étudiant inscrit à la maî-trise en études anciennes, établit un parallèle avec un autre livre sulfureux récent, Le suicide français. Selon lui, les deux ouvrages illustrent l’idée que « les Français ne veulent plus vivre » et que la démocratie et la laïcité offrent une porte d’entrée « à toutes les valeurs promul-guées par les cultures fortes et les religions en santé, principalement l’islam ».

Selon Jeffery Aubin, les textes pour lesquels les rédacteurs ont investigué et re monté aux sources démon trent l’une des forces du site. Par exemple, en novembre dernier, le site a diffusé un article dénonçant la parution d’un livre, The Lost Gospel. Cet ouvrage soutient que Jésus était marié à Marie-Madeleine. La dépêche de l’AFP mentionnait que l’auteur appuyait sa thèse sur tel texte apocryphe.

« Nous sommes spécialistes des sciences des religions, souligne-t-il, ce qui nous permet de dire : attention, ce texte ne concerne pas cette question-là. Nous disons également que l’au-teur est connu pour des coups d’éclat qui, après vérification, se sont avérés des canulars. Nous avons produit plusieurs critiques de ce genre. Elles montrent notre force, c’est-à-dire être vraiment au courant de ce qui se passe dans le domaine religieux », conclut le direc-teur éditorial.

On peut consulter le site à l’adresse suivante : montagnedesdieux.com

Le grand frère PoutineLa dimension impérialiste de l’actuelle politique étrangère russe s’inscrit dans la continuitépar Yvon LaroseEn Ukraine, l’annexion de la péninsule de Crimée, où vit une importante minorité rus-sophone, a été l’un des temps forts de la politique étrangère de Moscou en 2014. S’agit-il d’une nouvelle forme d’impé-rialisme russe ? « Oui et non, répond Aurélie Campana,

professeure au Département de science politique et spécia-liste de l’Europe de l’Est. La Russie a toujours eu une atti-tude paternaliste à l’égard de ces pays voisins où vivent des russophones, comme le Kazakhstan et l’Ukraine. Elle les considère sous sa sphère

d’influence exclusive. Malgré la dissolution de l’empire soviétique, au début des an -nées 1990, la Russie se voit toujours comme le grand frère, le leader régional. »

Le mercredi 4 février, Aurélie Campana participera à une table ronde au pavillon Gene-H.-Kruger consacrée aux enjeux de la nouvelle ère Poutine. La rencontre permet-tra de faire le point sur les grandes orientations de la poli tique étrangère russe. Elle est coorganisée par les Hautes Études internationales de l’Université Laval et la Société des relations internationales de Québec.

Selon la professeure, l’ac-tuelle attitude impérialiste de Moscou s’alimente à un natio-nalisme et à un patriotisme de plus en plus affirmés sur la scène intérieure. Certains Russes défilent en faveur d’un

retour de l’Union des répu-bliques socialistes soviétiques (URSS). D’autres défendent des idées nationalistes dures. « Les nationalistes, précise-t-elle, se sont rapprochés des cercles du pouvoir. Ils ont de plus en plus voix au chapitre depuis quelques années. »

La crise politique qui con-tinue à secouer l’Ukraine avait comme point de départ la volonté d’une majorité de citoyens de se rapprocher économiquement de l’Union européenne, plutôt que d’em-brasser le projet russe d’Union eurasienne. Cette union éco-nomique ne réunit pour le moment que la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan. « Pour de nombreux diri-geants russes, indique Aurélie Campana, il serait totalement inacceptable de voir les pays de la sphère d’influence russe s’intégrer à l’Union

européenne. De là découle la posture ferme et agressive de la Russie à l’endroit de l’Union et de l’OTAN. »

Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, incarne l’actuelle politique étrangère russe. Il en est à son troisième mandat à la tête de son pays, ayant été élu en 2000, 2004 et 2012. « Poutine éprouve de la nostalgie pour l’URSS, souligne-t-elle. Il considère que la Russie a beaucoup perdu de la dissolu-tion de l’Union soviétique. Ce passé ne peut pas être évacué. Il faut le gérer. »

Selon Aurélie Campana, la Russie a de moins en moins les moyens de ses ambitions. Elle a subi de plein fouet les effets de la crise financière de 2008. Le pays connaissait, depuis, un redressement de son économie. Mais la crise ukrainienne a entraîné des

sanctions économiques occi-dentales pour la Russie. Et la récente chute du prix du baril de pétrole, dans cet important pays exportateur, a eu des conséquences immédiates.

« L’économie russe souffre d’un manque de diversifica-tion, explique-t-elle. Et ce pays reste assez peu attrayant pour les investisseurs étrangers. Il faut voir comment les choses vont évoluer pour les citoyens russes. Ils accordent un très grand soutien à Poutine. Une classe moyenne a émergé. Mais un coup de frein vient d’être donné. »

La table ronde se tiendra le mercredi 4 février, de 17 h à 18 h 30, au local 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. L’entrée est libre, mais l’inscription est obligatoire. Pour information : [email protected], [email protected]

Dieu, Allah, Yahvé…Un site Web lancé par cinq étudiants porte un regard impartial et critique sur l’actualité religieusepar Yvon Larose

Les rédacteurs du site La montagne des dieux effectuent une veille médiatique. Ils proposent également des dossiers thématiques, des billets de blogues et des comptes rendus critiques de livres et de films. Le site contient même une section « Webtélé ».

Le président russe Vladimir Poutine considère que la Russie a beaucoup perdu de la dissolution de l’Union soviétique. photo Canadian Press / Ilya Pitalev-TASS

Les internautes qui consultent le site lisent en moyenne 3 400 pages chaque mois

La Russie a toujours eu une attitude paternaliste à l’égard de ses voisins qu’elle considère sous sa sphère d’influence exclusive

le fil | le 29 janvier 2015bravo !14

Mathieu ArdynaÉtudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du QuébecDoctorant en biologie, Mathieu Ardyna a été dési-gné étudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec – Nature et tech-nologies pour le mois de janvier. Cette distinction lui est attribuée pour souligner la qualité d’un article qu’il a publié dans Geophysical Research Letters. Ses tra-vaux ont mis en lumière l’apparition d’une floraison automnale de phytoplanc-ton dans l’océan Arctique au cours des dernières dé -cennies. Cette étude figure parmi les 10 grandes décou-vertes de l’année 2014 rete-nues par Québec Science.

René Blais Prix d’excellence-CMQLe Conseil d’administration du Collège des médecins du Québec (CMQ) a attribué, le 12 décembre dernier, le Prix d’excellence 2015 à René Blais, professeur au Département de médecine familiale et de médecine d’urgence. Ce prix est une récompense prestigieuse remise annuellement à un médecin ayant à son actif des réalisations exceptionnelles au profit de l’ensemble de la communauté québécoise et s’étant démarqué par son apport hors du commun à l’évolution de la profession. Tout au long de sa carrière, René Blais a contribué de façon majeure à l’évolution de la pratique médicale en médecine d’urgence et en toxicologie.

Sarah BoothPrix René-RichardL’École des arts visuels de l’Université Laval a décerné, le 18 décembre dernier, le Prix René-Richard 2014 (maîtrise) à Sarah Booth. Depuis plus de trente ans, le Prix René-Richard souligne l’excellence d’un étudiant de l’École des arts visuels. Le jury a souligné la qualité du dossier de l’artiste, la perti-nence de sa recherche et les perspectives d’avenir de sa pratique. Détentrice d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques et d’un di -plôme du microprogramme de deuxième cycle en créa-tion de livres d’artistes, la lauréate vient de terminer son programme de maîtrise en arts visuels par la présen-tation de son exposition PUNCH.DARA PUNCH.

Jean-Marie De KoninckGrand Lauréat Le Soleil /  Radio-Canada 2014Le professeur Jean-Marie De Koninck a été nommé Grand Lauréat Le Soleil / Radio-Canada 2014 lors d’une soirée tenue au Musée de la civilisation, le 26 jan-vier. Fait officier de l’Ordre du Canada en juin 2014, le mathématicien n’en est donc pas à ses premiers honneurs. Homme d’idées, il a notam-ment mis sur pied, en 1984, à Québec, le désormais très populaire service de raccom-pagnement Opération Nez rouge. Pédagogue dans l’âme, Jean-Marie De Koninck se fait également un devoir d’in-téresser les jeunes aux mathé-matiques et de combattre les préjugés qui y sont associés. Un de ses projets, le Show math, tente d’amener les élèves du secondaire à per-sévérer en mathématiques.

Vincent GoudreaultGrand Prix BMO Banque de Montréal Lors du gala du 13e Concours d’idées d’entreprises, qui a eu lieu en novembre dernier, Vincent Goudreault, étu-diant au baccalauréat en informatique, s’est mérité le Grand Prix BMO Banque de Montréal pour son pro-jet HoroBoros. Ce projet porte sur la plani fication auto ma tisée des ho raires des employés. Orga nisé par Entrepreneuriat Laval, en collaboration avec l’Univer-sité Laval et le Regrou pe ment des étudiants entrepreneurs de l’Université Laval (RÉEL), ce concours vise à stimuler l’émergence de nouveaux projets d’entreprises au sein de chacune des facultés du campus.

Mathieu GouletÉtudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du QuébecDéclaré lauréat du mois de décembre du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, Mathieu Goulet, qui vient d’obtenir son doctorat, était jusqu’à tout récemment étu-diant au Département de physique, de génie physique et d’optique. Cet honneur lui a été attribué pour souligner la qualité d’un article qu’il a signé dans la revue Medical Physics. Ses travaux, supervi-sés par Luc Beaulieu, Louis Archambault et Luc Gingras, ont été réalisés au sein du Groupe de recherche en physique médicale. Ils pour-raient conduire à un meil-leur contrôle de qualité des techniques modernes de radiothérapie.

Adnane Kara et Jessy MathaultPrix Brian-L.-BargeInscrits respectivement à la maîtrise et au baccalauréat en génie électrique, Adnane Kara et Jessy Mathault ont remporté le prix d’excellence en intégration de microsys-tèmes Brian-L.-Barge pour leur présentation intitulée « Low Cost and High Density Microelectrode Array on Polymer Sustrate for Electrochemical Sensing and Particles Manipula tion ». Ce prix récompense la meil-leure utilisation multidisci-plinaire ou multitechnolo-gique des microsystèmes à une compétition de la CMC Microsystems. Le projet présenté par ces étudiants a été conçu au LABIoTRON de l’Université Laval, sous la direction des professeurs Amine Miled et Jesse Greener.

Fannie Lafontaine et Jocelyn MaclureMembres du jury des Prix du Canada 2015Deux chercheurs de l’Univer-sité ont été sélectionnés pour faire partie du prochain jury des Prix du Canada. Il s’agit de Fannie Lafontaine, pro-fesseure à la Faculté de droit et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la justice internationale pénale et les droits fondamentaux, et de Jocelyn Maclure, pro-fesseur à la Faculté de philo-sophie et cotitulaire de la Chaire La philosophie dans le monde actuel. Les Prix du Canada sont attribués aux meilleurs livres savants en sciences humaines et sociales publiés dans l’année et ayant bénéficié du soutien finan-cier du Prix d’auteurs pour l’édition savante.

Hugo LaporteGrand Prix OSM Standard LifeDu 18 au 22 novembre der-nier se déroulait le 75e Con-cours OSM Standard Life. Vingt-quatre finalistes, en provenance de partout au Canada, participaient à ce prestigieux concours de musique qui réunissait des spécialistes des bois, des cuivres et du chant. À l’issue de la compétition, le baryton Hugo Laporte, étudiant à la Faculté de musique sous la supervision de Patricia Fournier, s’est vu décerner le Grand Prix OSM Standard Life. Ce prix est octroyé au finaliste, toutes catégories confondues, s’étant le plus illustré durant le Concours.

Mario LeclercLauréat Le Soleil /  Radio-Canada 2014, catégorie Science et rechercheLe jury du concours Lauréat de Québec Le Soleil/Radio-Canada a sélectionné le pro-fesseur du Département de chimie Mario Leclerc comme gagnant dans la catégorie Science et recherche pour 2014. L’année dernière, Mario Leclerc a obtenu une bourse Killam, l’une des plus presti-gieuses bourses de recherche attribuées au Canada. Le chercheur mène des travaux dans le domaine des piles solaires dans lesquelles les semi-conducteurs classiques, comme le silicium, sont rem-placés par des polymères. Le nom de Mario Leclerc fi gurait, en 2014, sur la liste des World’s Most Influential Scientific Minds, dressée par la société d’information stra-tégique Thomson Reuters.

Mikael RönnqvistGoodeve Medal 2013 En raison de l’innovation méthodologique employée à la planification des opéra-tions particulières et délicates d’une raffinerie qu’ont pré-sentée dans un article Mikael Rönnqvist, professeur en génie mécanique, et ses collè-gues norvégiens de l’UMB School of Economics and Business et de la Norwegian School of Economics, l’Operational Research Society leur a remis la Goodeve Medal. Cette im portante reconnaissance souligne la contribution remarquable des auteurs à l’avancement de la recherche opérationnelle en 2013. Intitulé « Robust Planning of Blending Activities at Refineries », l’article primé a été publié dans le Journal of the OR Society.

Michel Y. RouleauPrix Gilles-HudonLors du Congrès annuel de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, tenu le 21 novembre dernier, le Dr Michel Y. Rouleau, pneu-mologue, a été nommé lau-réat du prix Gilles-Hudon, remis par l’Office de déve-loppement professionnel continu. Ce prix vise à recon-naître le travail d’un pion-nier, d’un bâtisseur ou d’un innovateur en développe-ment professionnel continu. Ce médecin spécialiste a eu une carrière très active en enseignement et a occupé le poste de directeur du Centre de développement profes-sionnel continu de la Faculté de médecine de 2002 à 2012.

15le fil | le 29 janvier 2015 sports

en bref

Rencontres cruciales contre l’Université Concordia Les formations de basketball de l’Université Laval disputent un avant-dernier programme double à domicile, ce samedi dès 17 h. Ces ren-contres, qui les opposeront aux Stingers de l’Université Concordia, auront une incidence directe sur le classement de la saison universi-taire puisque les Stingers suivent de près le Rouge et Or, tant chez les hommes que chez les femmes. Il s’agira d’un premier duel entre les deux universités depuis le tout premier match de la saison. Rappelons que les filles du Rouge et Or avaient alors gagné par la marque de 72-65, alors que les garçons s’étaient incli-nés par le score de 80-70. photo Yan Doublet

Les billets sont disponibles à la billetterie du Rouge et Or. Coût : 9 $ (étudiants UL : 6 $).

Volleyball masculin : vers la victoire pour la 10e fois ?Les équipes de volleyball Rouge et Or dispute-ront ce vendredi un dernier programme double à domicile en saison régulière, alors qu’elles accueilleront le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke. Pour la formation masculine, une victoire signifierait le premier rang du classe-ment régulier du RSEQ pour une 10e année consécutive, en plus d’une qualification auto-matique pour la finale du circuit québécois. Les dames, pour leur part, voudront rester au cœur de la lutte pour la première place, alors qu’elles ont actuellement un match de retard par rapport à l’Université de Montréal.

Les billets sont disponibles à la billetterie du Rouge et Or. Rappelons que, sur présen-tation de la carte étudiante, les étudiants de l’Université Laval ont droit à une consom-mation gratuite, autant lors des matchs de basketball que de volleyball.

Vendredi 30 janvierVolleyball | SherbrookePEPS | 18 h (f), 20 h (m)

Samedi 31 janvierBasketball | ConcordiaPEPS | 17 h (f), 19 h (m)

Dimanche 1er févrierSoccer F | Centre national de haute performanceStade TELUS-Université Laval | 13 h 30

Soccer M | Académie de l’Impact de MontréalStade TELUS-Université Laval | 15 h 30

Samedi 7 févrierVolleyball F | McGillPEPS | 19 h

Campus dynamique

En plus des cours réguliers de yoga, le Peps propose cet hiver une vaste sélection de « séances à la pièce ». La formule « à la pièce » est parfaite pour ceux et celles qui veulent découvrir plusieurs styles de yoga et varier leur entraînement. L’achat de billets pour ces séances se fait au bureau d’accueil du PEPS. Pour en savoir plus, consultez le site peps.ulaval.ca. photo Vinyasa Flow Power - Québec

Pour une 15e année consécu-tive, les populaires camps de la relâche du PEPS sont de retour. Alors que certains de ces camps sont conçus pour des jeunes désireux de se perfectionner dans un sport précis, d’autres sont plutôt des camps d’initiation à l’exer-cice physique et à la saine alimentation.

C ’ e s t l e c a s d u c a m p « Bambins-sports », qui laisse une large place au jeu libre. Dans une ambiance décon-tractée, ce camp propose aux garçons et aux filles âgés de six ou sept ans de dépenser leur énergie et de s’amuser grâce à une pléiade d’activités, dont le trampoline, la danse, l’autodéfense, la piscine, etc.

Relâche : huit camps au menu !Du 2 au 6 mars, des jeunes âgés entre 6 et 17 ans pourront profiter d’une semaine inoubliable !par Julie Turgeon

Pour sa part, le camp « Initia-tion aux sports », destiné aux enfants âgés entre 8 et 11 ans, veut inciter les jeunes à décou-vrir de nouveaux sports, qui sauront certes les intéresser.

On dit qu’il n’est jamais trop tôt pour apprendre à cuisiner. Le populaire camp « Sports et découvertes culinaires », offert aux jeunes entre 10 et 12 ans, prend cette maxime au sé -rieux. Il propose, en effet, aux apprentis cuisiniers de faire leurs premières armes devant un fourneau. Des nutrition-nistes encadrent les ateliers culinaires qui ont lieu le matin, alors que l’après-midi est en -tièrement consacré à l’activité physique. Les jeunes au ront alors l’embarras du choix des

activités : auto-défense, esca-lade, trampoline, volleyball, etc.

SOCCeR, BADMiNtON, CHeeRLeADiNg, PLONgeON et tRiAtHLON

Des camps spécialisés sont aussi au programme. Par exemple, le camp de soccer pour les jeunes entre 7 et 12 ans, dirigé par des étu-diants-athlètes du Club de soc-cer Rouge et Or, est toujours très populaire. Adapté au degré d’habileté de l’enfant, ce camp favorise le développe-ment sportif et humain. Plu-sieurs forfaits sont disponibles et varient en fonction de l’âge de l’enfant et de ses jours de présence. Les autres sports

dans lesquels les jeunes peu-vent choisir de se perfection-ner au cours d’un camp sont le cheerleading, le badminton, le plongeon et le triathlon.

Une nouveauté s’ajoute cette année ! Le camp de tria thlon permettra aux participants d’améliorer leur technique dans les trois disciplines en expérimentant « un triathlon modifié » qui se déroulera en -tièrement à l’intérieur du PEPS. Gestion de l’effort, tac-tiques et notions de nutrition sportive seront également à l’horaire. photo PEPS

Veuillez noter qu’un service de traiteur est disponible pour faciliter la gestion des repas. L’inscription se dé roule par Internet au peps.ulaval.ca, par la poste ou sur place jusqu’au 20 février. Faites-vite, les places sont limitées !

Pusieurs camps seront ponctués de conseils pratiques provenant des joueurs et joueuses du Rouge et Or

le fil | le 29 janvier 2015

16 au fil de la semaine

Migration internationale et économie

Les employeurs embau-chant des travailleurs étran-gers disent généralement le faire pour des raisons finan-cières. Pourtant, les prati-ques de mobilité des voya-geurs associées aux accords de libre-échange et de réci-procité font apparaître d’autres motifs comme les capacités de réseautage des migrants transnationaux et la mobilité géographique, deux éléments qui peuvent conférer un avantage décisif pour les entreprises. Hélène Pellerin, professeure à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa, offrira une analyse des effets de ces deux phéno-mènes sur l’économie poli-tique du travail et de la migration.

Vendredi 30 janvier, à 12 h, au local 3470, du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

Des portes qui ne se ferment plus !

Autrefois en France, ce qui distinguait la ville d’un vil-lage n’était pas l’importance de la population, mais la présence d’une enceinte. Les villes étaient encerclées d’un mur percé de quelques por-tes, qui se fermaient la nuit venue. Or, au XVIIIe siècle, avec le report des défenses aux frontières du royaume, l’aménagement de voies de communication intérieures et le débordement de la ville au-delà des murs, les autori-tés remettent en question l’utilité des portes de la ville. Ces portes qui, jusque-là, constituaient des édifices publics importants, autant d’un point de vue civil que militaire, doivent être redéfinies. Agueda Iturbe-Kennedy, doctorante en his-toire, expliquera ce qui est advenu de ces monuments à l’heure du décloisonnement urbain (XVIIe-XVIIIe siècle).

Lundi 2 février, à 11 h 30, à l’auditorium 3D du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

Tentés par la coopération internationale ?

Vous êtes un étudiant géné-reux et dynamique qui a envie de contribuer à la coopération internationale ? Pourquoi ne pas devenir membre de l’association étudiante Oxfam-Québec Université Laval ? Ce grou pe, qui s’intéresse avant tout aux grands enjeux liés à la pauvreté et aux injustices sociales partout dans le monde, cherche actuelle-ment de nouveaux membres pour s’impliquer dans les nombreuses campagnes de financement orchestrées par l’organisme. Vous êtes intéressé ou vous avez des questions à poser ? Venez assister à la prochaine réu-nion et rencontrer les mem-bres de l’association !

Mardi 3 février, de 11 h 30 à 12 h 30, au local 2239 du pavillon Maurice-Pollack. Pour plus d’information : [email protected]. Vous pouvez consulter la page Facebook de l’associa-tion : on.fb.me/1uTlx07

Du développement durable rentable

Pendant longtemps, les entreprises ont considéré le développement durable comme un coût. Toutefois, de nombreuses recherches démontrent aujourd’hui que la contribution au dévelop-pement durable peut mener à l’accroissement de la ren-tabilité des organisations. Marc Journeault, professeur à l’École de comptabilité et membre de l’Institut EDS, donnera une conférence intitulée « Comptabilité du développement durable : comment la comptabilité peut aider les organisations à tirer profit d’initiatives durables ? ». Cette confé-rence est présentée par l’Institut EDS en environ-nement, développement et société.

Mercredi 4 février, à 11 h 30, à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse- Desjardins. Entrée libre.

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Une journée carrière stimulante !

Vous êtes étudiant à la Faculté des sciences de l’agri-culture et de l’alimentation ou vous étudiez dans un domaine connexe ? Ne manquez pas la chance de rencontrer des gens du milieu ainsi que de potentiels employeurs lors d’une journée carrière organisée conjointement par le Comité de placement en agricul-ture, alimentation et consommation et le Service de placement. Une quarantaine d’organisations y partici-pent. Vous pourrez y rencontrer des organismes et des entreprises comme Agropur, le Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ), la Commission de pro-tection du territoire agricole du Québec, Les serres du St-Laurent (Savoura), l’Ordre des agronomes du Québec et la Ville de Québec, division de la gestion des matières résiduelles. Venez donc découvrir les nombreuses possi-bilités de carrière qui s’offrent à vous !

Mercredi 4 février, de 10 h à 15 h, à la cafétéria du pavillon Paul-Comtois. Entrée libre. Pour la liste complète des participants : spla.ulaval.ca/Media/ documents/journeescarriere/JCFSAA2014.pdf. Pour information : [email protected]

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

La génomique au service des forêts

Dans le cadre des Collo-ques du SCF-CFL, Richard Hamelin, chercheur chez Ressources naturelles Canada, prononcera une communication intitulée « La génomique à la res-cousse de nos forêts ». Puisque les forêts québé-coises sont sans cesse menacées par des insectes ravageurs et des agents pathogènes, il importe de décoder le génome de ceux-ci afin de déterminer les gènes qui leur permettent d’attaquer les arbres. La signature génomique des agents pathogènes aide à découvrir la source des épi-démies, une information cruciale pour la lutte phyto-sanitaire. De plus, la géno-mique permet également de concevoir des outils plus performants destinés à la détection et à la surveillance des ravageurs forestiers.

Jeudi 5 février, de 10 h 30 à 12 h, à la salle Lionel-Daviault du Centre de foresterie des Laurentides. Entrée libre.

Actualisez vos stratégies de communication

Le développement d’une stratégie de communication liée aux médias sociaux est devenu essentiel dans les organisations, que celles-ci soient petites ou grandes. Mais comment bien réussir cette intégration ? De quelle façon une entreprise ou une association peut-elle tirer le maximum d’avantages d’une présence sur Facebook ou Twitter ? À l’occasion des Rencontres du numérique, Francine Charest, profes-seure au Département d’in-formation et de com munica-tion et directrice de l’Obser-vatoire des médias sociaux en relations publiques, pro-posera une démarche à suivre à ceux qui souhaitent repenser les communications de leur organisa tion. Sa con-férence intitulée « Inté grer les médias sociaux dans son organisation en 10 étapes » vous montrera que la maî-trise des réseaux sociaux est beaucoup plus simple que vous ne le pensez !

Jeudi 5 février, à 19 h, à la salle Gérard-Martin de la bibliothèque Gabrielle-Roy. Entrée libre.

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