Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

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Mohamed Belazougui, DG du centre de recherche en génie parasismique, intervenant hier, sur les ondes de la radio chaîne III, a jeté un véritable pavé dans la mare. Il doute fortement du respect strict des normes parasismiques dans toutes les constructions érigées au cours de ces dernières années. Belazougui a déclaré que la réglementation parasismique algérienne date depuis 1981 et qui a donc été renforcée en 2003. Ph : Bouabdallah B. Mohammed VI attendu à Paris L’INFORMATION AU QUOTIDIEN Quotidien national d’information - Prix Algérie 10 DA - France 1 euro Lundi 15 février 2016 - www.lecourrier-dalgerie.com - N°3643 - 12 e année LE DG DU CRGP JETTE UN PAVÉ DANS LA MARE Doutes sur les normes parasismiques LE MAROC VEUT TORPILLER LA VISITE DE BAN KI-MOON Les concessionnaires autos au pied du mur P 2 P 3 DES MILLIERS DE CLIENTS REVENDIQUENT LA RESTITUTION DE LEUR ARGENT Lire en page 4 Par Hafidh A. Settar D ans cette importante et riche commune du Grand Alger, un maire croupit en prison depuis plus d’un an maintenant. Pour mal- versation, corruption, voire plus si affinités, pour re- prendre le « plus in » des modes. Mais autant dire que c’est par là des griefs quasi banalisés, largement étendus aux mille et quelques municipalités que compte le pays. Ce qui reste dramatiquement cocasse dans les cas de notre P/APc- ne pas confondre avec Jean Paul- est que depuis l’orée 2000, il a fait la passe- sans arrière- pensée- avec son rejeton de cette sacrée mairie. Les mauvaises langues et elles sont nombreuses font état d’un luxe ostentatoire rarement étalé, des entreprises écrans pour Madame, le frangin qui roule désormais 4x4 ainsi que le fiston et les « fistonnes » – On anticipe là sur la réforme du Français. Ceci sans compter une armée de baltaguia, gras- sement récompensés en retour par des logements sociaux, des locaux- une quinzaine- toutes options n’ayant jamais existé en Algérie ou à tout le moins des centaines d’emplois fictifs. Près d’un millier en somme au profit de quidams dont on a trafiqué rési- dences et extraits de naissance pour la bonne cause ; c'est-à-dire les municipales de 2012 qui ont consacré le futur ex-maire, venu à la rescousse du prince héri- tier salement embarqué dans des faux et des marchés douteux. Le fin mot de l’histoire : à force de mettre tout son corps plutôt qu’un seul petit doigt dans le pot de miel, l’indélicat P/Apc n’en finit pas avec les déboires. « L’inspecteur Bedoui » maintenant la cadence des enquêtes, tous les élus encore en place et ayant échap- pé jusque- là aux mâchoires de la justice souffrent étrangement de diarrhées aiguës. Qui, cumulant avec ses fonctions d’élu a fait son beurre en entreprise Qui, s’est sucré avec les passations de marchés Qui a facturé un camion fictif d’enlèvement d’or- dures pour le demi milliard et l’assurance qu’une telle ingéniosité ne pourra jamais être découverte. Et les entourloupettes sont encore longues. Ce n’est déjà plus un panier de crabes mais de … crasse ! H. A. S. LIK YA CH'RIK ! Mairies, ces paniers de crabes

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Mohamed Belazougui, DG du centre de recherche en génie parasismique, intervenant hier, sur les ondes de la radio chaîne III, a jeté un véritable pavé dans la mare. Il doute fortement du respect strict des normes parasismiques dans toutes les constructions érigées au cours de ces dernières années. Belazougui a déclaré que la réglementation parasismique algérienne date depuis 1981 et qui a donc été renforcée en 2003.

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Mohammed VI attendu à Paris

L’INFORMATION AU QUOTIDIENQuotidien national d’information - Prix Algérie 10 DA - France 1 euro

Lundi 15 février 2016 - www.lecourrier-dalgerie.com - N°3643 - 12e année

LE DG DU CRGP JETTE UN PAVÉ DANS LA MARE

Doutes sur les normes parasismiques

LE MAROC VEUT TORPILLER LA VISITE DE BAN KI-MOON

Les concessionnaires autos au pied

du mur

P 2

P 3

DES MILLIERS DE CLIENTS REVENDIQUENT LA

RESTITUTION DE LEUR ARGENT

Lire en page 4

Par Hafidh A. Settar

D ans cette importante et riche commune du Grand Alger, un maire croupit en prison depuis plus d’un an maintenant. Pour mal-

versation, corruption, voire plus si affinités, pour re-prendre le « plus in » des modes.

Mais autant dire que c’est par là des griefs quasi banalisés, largement étendus aux mille et quelques municipalités que compte le pays.

Ce qui reste dramatiquement cocasse dans les cas de notre P/APc- ne pas confondre avec Jean Paul- est que depuis l’orée 2000, il a fait la passe- sans arrière-pensée- avec son rejeton de cette sacrée mairie. Les mauvaises langues et elles sont nombreuses font état d’un luxe ostentatoire rarement étalé, des entreprises

écrans pour Madame, le frangin qui roule désormais 4x4 ainsi que le fiston et les « fistonnes » – On anticipe là sur la réforme du Français.

Ceci sans compter une armée de baltaguia, gras-sement récompensés en retour par des logements sociaux, des locaux- une quinzaine- toutes options n’ayant jamais existé en Algérie ou à tout le moins des centaines d’emplois fictifs. Près d’un millier en somme au profit de quidams dont on a trafiqué rési-dences et extraits de naissance pour la bonne cause ; c'est-à-dire les municipales de 2012 qui ont consacré le futur ex-maire, venu à la rescousse du prince héri-tier salement embarqué dans des faux et des marchés douteux.

Le fin mot de l’histoire : à force de mettre tout son corps plutôt qu’un seul petit doigt dans le pot de miel,

l’indélicat P/Apc n’en finit pas avec les déboires.« L’inspecteur Bedoui » maintenant la cadence des

enquêtes, tous les élus encore en place et ayant échap-pé jusque- là aux mâchoires de la justice souffrent étrangement de diarrhées aiguës.

Qui, cumulant avec ses fonctions d’élu a fait son beurre en entreprise

Qui, s’est sucré avec les passations de marchés Qui a facturé un camion fictif d’enlèvement d’or-

dures pour le demi milliard et l’assurance qu’une telle ingéniosité ne pourra jamais être découverte.

Et les entourloupettes sont encore longues. Ce n’est déjà plus un panier de crabes mais de …

crasse !H. A. S.

LIK YA CH'RIK !Mairies, ces paniers de crabes

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Lundi 15 février 2016 ACTUALITÉ2

Mohammed VI attendu à Paris

FRANCE

Fabius quitte le Quai d’Orsay sur une série d’ échecs Le chef de la diplomatie

française, LaurentFabius, a annoncé, lui-

même mercredi dérnier, sondépart du Quai d'Orsay enexpliquant qu'il venait de par-ticiper à son dernier Conseildes ministres. Ce n’était plusqu’un secret de polichinellecar depuis longtemps on savaitque Laurent Fabius serait caséau Conseil constitutionnel, enremplacement de Jean- LouisDébré, qui en assumait la pré-sidence depuis neuf ans. Lechangement à la tète de ladiplomatie française marquel’échec de celui qui contraire-ment à la tradition gaulliste adonné un frein à la politiquede la Franc , s’alignant sur lesEtats-Unis et Israël et s’oppo-sant violemment à l’Iran. Sansparler de l’échec français enSyrie et le déroulé du tapisrouge aux dirigeants saoudiens

et qataris en contrepartie dejuteux marchés. Avec ledépart de Fabius, qui a missens dessus- dessous le presti-gieux Quai d’Orsay, c’esttoute la politique étrangère,notamment arabe, de la Francequi est appelée à changer et àadopter une nouvelle orienta-tion. Connu pour son aligne-ment atlantiste zélé et son pro-sionisme à tous crins, LaurentFabius s’est distingué, depuissa désignation à la tête de ladiplomatie en 2012, par unsoutien effréné aux soulève-ments dans le monde arabe. Ils’est particulièrement investidans la crise syrienne, en met-tant en place, avec ses alliésturc et qatari, une «Coalitionnationale syrienne», calquéesur le modèle libyen post-Kadhafi. Pendant son règne, ladiplomatie française a organi-sé, à plusieurs reprises, des

réunions des «amis du peuplesyrien» avec des pays alliés etdonateurs pour soutenir finan-cièrement la rébellion arméeen Syrie. Il faisait du départ deBachar Al-Assad la conditionsine qua non pour amorcertout dialogue entre le gouver-nement et l’opposition. Il mili-ta pendant des années pouraccentuer les sanctions inter-nationales contre Damas. Maisdepuis l’intervention militairerusse en Syrie, et la relance duprocessus de dialogue sousl’égide de Washington etMoscou, Paris se retrouvaitdésormais seul, avec Londres,après le grand virage queconnaît la crise syriennedepuis deux jours, suite à ladéclaration du secrétaire d’étataméricain John Kerry, lequel afinalement décidé d’adhérer àl’option russe qui préconise undialogue ouvert et sans préa-

lable entre les belligérants, enécartant, pour la première fois,la condition du départ du pré-sident Al-Assad. Paris ad’abord tenté de faire pressionsur l’Union européenne pourobtenir la levée de l’embargosur les armes destinées à l’op-position, en vain. LaurentFabius, le plus zélé de tous leschefs de diplomatie occiden-taux, décide donc avec sonhomologue britannique d’ou-trepasser l’Union européennepour annoncer l’intention deson pays de «passer à l’acte», enviolation flagrante du droitinternational. Avant d’annon-cer la décision de son gouver-nement, Laurent Fabius publieune tribune dans un journalfrançais où il tente de justifiersa décision, en essayant deremettre au goût du jour lacampagne qui a suivi la croisa-de contre la Libye en 2011,

mettent en relief la situationalarmante des populations,«massacrées» selon lui, par les«milices du régime» qui «frap-pent indistinctement hommes,femmes, enfants». Et de jouer,comme d’habitude, sur les sen-timents . Ce qui va porter lecoup de grâce à la "diplomatie" politique fabusienne, c’est lasérie d’attentats qui ont frappéParis en janvier et novembrederniers. Recentrant ses priori-tés sur la lutte contre le terro-risme et Daech, la France, touten adhérant au processus dedialogique (Genève I et II),abandonne son activismediplomatique en faveur de larébellion syrienne, et se met àl’avant-garde de la guerrecontre le terrorisme, en initiantdes frappes contre des posi-tions de Daech dans les pro-vinces syriennes.

M.B.

Ould Salekrecadre le MAEsaoudienLe ministre sahraoui des

Affaires étrangères,Mohamed Salem Ould Salek aestimé que les propos de sonhomologue saoudien, Adel al-Jubeir exprimant le soutien deson pays à l'occupation illégaledu Sahara occidental par leMaroc, sont en «contradictionclaire et complète avec le droitinternational, notamment l'avisconsultatif de la Cour internatio-nale de Justice en 1975 rejetantles liens de souveraineté entre leSahara occidental et le royaumedu Maroc.» Le ministre desaffaires étrangères sahraoui aexprimé sa «surprise» à la suitede cette déclaration, rappelantque le ministre saoudien a per-sonnellement participé au côtéde la République sahraouie dansle récent sommet de l'UA tenudu 30 au 31 janvier dernier àAddis-Abéba. Le chef de la diplomatie sah-

raouie a également souligné queson homologue saoudien a vu deprés que le royaume du Marocest le seul pays africain en dehorsde l'Union africaine et se trouvedans un isolement complet enraison de son occupation illégaledes territoires de la RASD,membre à part entière de l’UA.Ould Salek a en outre, rappeléque les chefs des pays et des gou-vernements africains ont adoptéune résolution condamnant lesobstacles marocaines posésdevant les efforts internationauxvisant à la décolonisation de ladernière colonie en Afrique duSahara occidental ". "La chariaislamique, les principes du droitinternational, la Charte desNations unies et les résolutionsde toutes les organisations inter-nationales sont suffisantes pourdémentir et condamner les pro-pos du ministre saoudien quisoutiennent l'injustice et enta-chent la réputation de son payset ne contribuent pas à la paixfondée sur la justice et le droit ",a par ailleurs affirmé le ministredes Affaires étrangères sahraoui.

M.B.

LE MAROC VEUT TORPILLER LA VISITE DE BAN KI -MOON

Alors que le Conseil de sécuritéde L’ONU vient de réaffirmer tout

son appui à la prochaine visitedu secrétaire général desNations unies au Sahara

occidental et notamment à ELAyoun , la panique s’est emparéede nouveau du Palais royal et du

monarque marocain.

Il faut rappeler que Ban Ki-Moondevait initialement se rendre dans larégion fin 2015 et un communiqué

officiel a même été publié à ce propos.Mais aussitôt le Maroc et son intenableambassadeur aux Nations unies qui secomporte beaucoup plus en makhzniqu’en diplomate a fait pression sur les«amis» du Maroc au Conseil de sécuritéet sur le secrétaire général de l'ONUpour l'amener à reporter sa visite dans larégion. Cette visite doit avoir lieu endéplacement est prévue pour le mois demars prochain, avant l’expiration dumandat de la Minurso et avant uneréunion décisive du Conseil de sécurité.Dans le même temps âpres une visiteillégale à El Ayoun occupée dans desconditions de sécurité digne d’un Etat desiège Mohammed VI qui se réveille épiso-diquement pour rappeler la colonisationdu Sahara occidental , envoie sonministre marocain des Affaires étrangèresà Londres, dans le cadre de la conférencedes donateurs sur la Syrie, où il a remis àBan Ki-moon une lettre du roi duMaroc, laquelle il appelle le secrétairegénéral de l’ONU à reporter son déplace-ment au «Maroc», en faisant sciemmentl'impasse sur le projet de Ban Ki-moonde visiter également les territoires sah-raouis occupés. Ainsi le Maroc qui a fermé le territoi-

re qu’il colonise à la presse internationaleet aux observateurs étrangers qu’il mal-mène et expulse sans ménagement veutabsolument éviter que la visite du SG del’ONU, puisse intervenir avant laréunion du Conseil de sécurité de l’ONUprévue en avril prochain pour la recon-duction de la Minurso et, éventuelle-ment, que le secrétaire général de l’ONUpuisse se rendre à EL Ayoun, occupée.On peut aisément comprendre pourquoile Maroc ne veut pas de cette visite quipourrait se révéler explosive pour lestenants de la thèse de l'autonomie et lesecrétaire général de l’ONU pourrait être

tenté d'imputer clairement la responsabi-lité au Maroc dans l'impasse actuelle et lefait que ce pays sape systématiquementles efforts de l'envoyé personnelChristopher Ross. D’autant que Ban Ki-Moon n’est pas un SG de L’ONU quel’on peut impressionner , menacer oucorrompre.Il faut rappeler la fermeté du secrétai-

re général de l'ONU qui a sèchementrépliqué au ministre marocain desAffaires étrangères, Salah-EddineMezouar, qu'il était décidé à maintenirson déplacement dans la région en marsprochain comme convenu. Un sentimentde panique s'est, depuis, emparé duMakhzen qui a décidé de dépêcher encatastrophe des émissaires pour bloquerle projet de Ban Ki-moon qui a décidé dese rendre uniquement à Tindouf si leMaroc refusait son déplacement à ELAyoun . C 'est dans ce cadre que laministre déléguée auprès du ministre desAffaires étrangères, Mbarka Bouaida, aété dépêchée «en toute urgence» àWashington et que le roi Mohammed VIse déplacera, mercredi prochain, à Paris,où il compte des « sujets » au sein dugouvernement Valls, pour tenter de faireobstruction à la visite du secrétaire géné-ral de l’ONU. Pour «noyer» cette visite etla dévier de son véritable objectif lié auconflit du Sahara occidental, Rabat sug-gère qu'elle ait lieu en marge du prochainsommet arabe prévu au Maroc. Ce quiexplique l’étonnante déclaration favo-

rable aux thèses marocaines arrachées auchef de la diplomatie saoudienne . Unedéclaration recadrée judicieusement parle MAE sahraoui , Mohammed OuldSalek. En effet une autre grande sourcede préoccupation pour le Maroc est ledépart de Laurent Fabius du Quaid’Orsay , qui instruisait ouvertement sesdiplomates pour défendre la thèse morteet enterrée de la marocanité du Sahara.Depuis des mois, le Maroc, ses lobbies etrelais à Paris se sont démenés comme debeaux diables pour faire nommer à la tètede la diplomatie française une native dupays , Elisabeth Guigou qui a été jusqu’àorganiser une réception royale dans lessalons d’apparat du Quai d’Orsay , souscouvert d’une manifestation d’une asso-ciation pour la méditerranée que présideson époux, Jean- louis Guigou. La déception du Maroc est d’autant

plus grande qu’il avait deux fers au feu etespérait voir Ségolène Royal , a qui, ilvenait de dérouler le tapis rouge àOuarzazate, , emportait la partie. Mais lefunambule Hollande en a décidé autre-ment. Pour ne pas trop mécontenterMohammed VI. Il a fait entrer au gouver-nement éjectant son ménagement FleurPellerin qui n’a pas démérité AudreyAzoulay , sa conseillère culturelle, maisaussi et surtout la fille de André Azoulay, conseiller du monarque qui fait la pluieet le beau temps dans les medias françaiset ceux qui se prévalent de culture .

Mokhtar Bendib

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Mohammed VI

Page 3: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

3Lundi 15 février 2016ACTUALITÉ

RÉORGANISATION DU SECTEUR PUBLIC MARCHAND DES TRANSPORTS

Mise en place de quatre groupes Le ministre des Transports,

Boudjema Talaï a insisté surl’impératif de rentabilité desentreprises publiques de sonsecteur. Il a estimé qu’il n’est

pas normal de continuer àinjecter de l’argent poursupporter le déficit des

entreprises senséescontribuer au renflouement

des caisses de l’État.

«P our plus d’autonomie dansla gestion des entreprisespubliques du secteur des

Transports afin d’être rentables écono-miquement parlant». C’est en cestermes que le ministre des Transports,Boudjema Talaï a expliqué la stratégiede son secteur à travers la nouvelleréorganisation du secteur public mar-chand des Transports. Tous les respon-sables et directeurs généraux des entre-prises du secteur des Transports étaientprésents, hier, au Cercle militaire deBéni messous pour écouter les explica-tions concernant cette nouvelle réorga-nisation des entreprises du secteur.Accompagné par cinq ministres dontcelui de l’Industrie ainsi que le secrétai-re général de la Centrale syndicale(UGTA), le ministre des Transports aexpliqué que le passage à ce nouveaumode d’organisation est dicté avanttout par un souci de rentabilité.Deuxième objectif est d’accompagnerces entreprises dans le processus demodernisation pour atteindre desniveaux de standards internationaux enterme de gestion. Pour Boudjema Talaï,fini l’époque où l’État injecte de l’ar-gent pour supporter le déficit des entre-prises publiques sensées contribuer aurenflouement des caisses de l’État.Selon l’ancien système, ces entreprisesorganisées sous forme d’EPIC etautres, étaient budgétivores. Situationde crise économique oblige, ces entre-prises sont appelées à jouer leur rôleéconomique en générant des divi-dendes a-t-il dit. Lors d’une conférencede presse animée en marge de la miseen place des quatre groupes publics dusecteur marchand des Transports,Boudjema Talaï s’est interrogé sur lepourquoi de la non rentabilité de lacompagnie aérienne publique de trans-port de voyageurs, Air Algérie, alorsqu’elle transporte la moitié du flux desvoyageurs à destination d’Algérie. Idempour le transport maritime de voya-geurs et de marchandises a-t-il ajouté.Justement, un des objectifs assignés àcette réorganisation du secteur publicmarchand des Transports est de garan-tir aux entreprises du secteur une auto-nomie de gestion et de la prise de déci-sion. Selon le ministre, la configurationactuelle du secteur public marchands’articulant autour des SGP, a atteintses limites. En effet, les SGP, dont lamission à la création en 2001, étaitprincipalement axée sur la gestion detitres dans un contexte de privatisationet de désengagement de l’État, se trou-vent, aujourd’hui, complètementdépassées, n’arrivant plus à jouer le rôled’animation, de développement et depilotage stratégique des EPE qui leursont rattachées. Les SGP n’arrivent plus à fédérer les

entreprises autour d’une stratégie dedéveloppement commune permettantde générer des synergies. Afin de remé-dier à cette situation, le CPE dans sarésolution n°01/142 du 28/08/2014 ainstruit les ministères en charge de lagestion des différents capitaux publics

marchands de proposer une nouvelleorganisation permettant de booster desentreprises relevant de leur portefeuille,lit-on dans le document remis à la pres-se. Dans ce cadre, le ministère desTransports a présenté au Conseil desparticipations de l’État «C.P.E» le 17Septembre 2015 la nouvelle configura-tion du secteur public marchand desTransports dont la mise en place esteffective à partir d’hier. Ainsi, quatregroupes publics du secteur des trans-ports ont été mis en place, hier, dans lecadre de la réorganisation du secteurpublic marchand décidée par les pou-voirs publics en 2014. Il s'agit du Groupe des services por-

tuaires (Serport), du Groupe de trans-port maritime (Gatma), du Groupetransport de marchandises et de logis-tique (Logitrans) et du Groupe trans-ports terrestres de voyageurs (Trans-tev). Ces groupes viennent en rempla-cement de trois Sociétés de gestion desparticipations de l'État du secteur(Sogeport, Gestramar et Fibder), quienglobent 48 entreprises publiqueséconomiques (EPE) ainsi que d'autresentreprises à caractère économique et

industriel (Epic) sous tutelle du minis-tère des Transports. Suite à cetterestructuration, le nouveau groupe Ser-port (capital de 54 milliards DA) serachargé de la gestion portuaire à traversdix (10) entreprises portuaires et une(1) entreprise de gestion des ports depêche, ainsi que de la gestion des ser-vices portuaires à travers trois sociétésmixtes dédiées aux conteneurs et deuxsociétés mixtes de logistique. D'uncapital de 22 milliards DA, le deuxièmegroupe Gatma regroupera les deuxfiliales de la Compagnie nationale denavigation (Cnan), l'Entreprise natio-nale de transport maritime de voya-geurs (Entmv), l'Entreprise nationalede réparation navale (Erenav) et cinqautres filiales chargées de la consigna-tion de navires et activités connexes.Quant au groupe Transtev, doté d'uncapital de 3 milliards DA, il regrouperal'Entreprise du métro d'Alger (Ema), laSociété d'exploitation des tramways(Setram), l'Entreprise de transportalgérien par câbles (Etac), la Société degestion de la gare routière d'Alger(Sogral) et cinq filiales de transport devoyageurs par cars. Pour le groupe

Logitrans (capital de 2 milliards DA),dont la mission est de gérer le transportdes marchandises et la logistique, il seraconstitué de sept filiales relevant de laSociété nationale du transport routier(Sntr). Par ailleurs, Boudjema Talaï aexpliqué que Air Algérie et la Sociéténationale des transports ferroviaires(SNTF) ne sont pas concernées parcette nouvelle réorganisation du faitque ces deux entreprises ont leurspropres plans de développement.

Hacène Nait Amara

C e n’est évidemment pas la joie du côté des conces-sionnaires automobiles dont le métier a été recadréaprès qu’il ait connu des vides juridiques qui étaient

à l’origine de plusieurs dépassements. Les choses ne s’arrê-tent pas là après notamment la limitation des importationsqui a poussé des milliers de clients, lassés d’attendre leursvéhicules, à demander la restitution de leur argent.Les délais non respectés sont les motifs qu’avancent la

plupart des clients qui ont, en effet, décidé de résilier oud’annuler le contrat d’achat de voiture auprès du concession-naire qu’ils ont choisi. C’est, en tout cas, la raison apparente ou bien derrière

cette démarche, existe-t-il, d’autres motivations ou des for-mules qui ont réussi à attirer l’attention de la clientèle deve-nue de plus en plus exigeante question qualité, prix maisaussi de respect des délais, comme par exemple celle du cré-dit à la consommation lancée la fin du mois de janvier der-nier. Ce crédit qui, faut-il le rappeler, est accordé à des par-ticuliers par des établissements bancaires pour financerl’achat de biens et de services de fabrication algérienne, com-prend également l’achat de la voiture Renault symbol qui estd’ailleurs l’unique produit automobile éligible au crédit à laconsommation. Comprenant, ainsi, des facilitations d’acquisition de ce

véhicule, le crédit à la consommation a peut être réussi àarracher la clientèle aux concessionnaires.Ceci n’est pourtant pas de l’avis du président de l’Asso-

ciation nationale de protection du consommateur (APOCE),Mustapha Zebdi, que nous avons joint hier par téléphone.Pour notre interlocuteur, les clients ont juste marre d’at-

tendre durant des mois sans que leur vehicule ne soit livré.«Il y a des concessionnaires qui sont en train de saisir leurclients par courrier soit pour reprendre leur argent ou signerpour une prolongation de délais», a-t-il en effet confirmééloignant que le lancement du crédit à la consommation ensoit la raison. « Ce sont des milliers d’acquéreurs qui veulentrésilier leur contrat à cause des blocages des procédures »,ajoute-t-il dans le même cadre d’idée. Il pointera du doigt, àce titre, certains concessionnaires qui ont pris la totalité duprix du véhicule alors que les clients payent seulement 10%du prix de véhicule lors du premier versement. « Ces conces-sionnaires ont enfreint la loi alors qu’ils savaient que leslivraisons ne pouvaient pas se faire en l’espace d’une semaine», soutient-il. Pour Zebdi, les clients ont le droit, dans ce cas, d’exiger

une indemnisation de 10%, alors que ceux qui ont payé seu-lement 10% peuvent récupérer leur argent normalement oubien de rallonger les délais.La limitation des importations et la conjoncture actuelle

liée à la chute des prix du pétrole sont à l’origine du blocageau niveau des ports, rappelle-t-il encore, soulignant que celane facilite certainement pas les choses pour les consomma-teurs. Pour ce qui est du crédit à la consommation, le prési-dent de l’APOCE estime qu’il n’a pas connu beaucoup deréussite et les consommateurs ne se sont pas empressés pourautant. Pour ce qui est de l’acquisition de la Renault symbol,Zebdi évoque l’obstacle du taux d’intérêt qui ne correspondpas, dira-t-il, aux convictions religieuses de certains consom-mateurs.

Ania Nait Chalal

DES MILLIERS DE CLIENTS REVENDIQUENT LA RESTITUTION DE LEUR ARGENT

Les concessionnaires autos au pied du mur

Le permis à pointsdélivré avant juin Annoncé à maintes fois par ses

prédécesseurs avant d’être renvoyéaux calendes grecques, le permis àpoints va être effectif au plus tard lemois de juin de l’année en cours.Interrogé, hier, sur ce sujet, Boudje-ma Talaï a indiqué que ce nouveausésame de conduire va être délivréavant le mois de juin de l’année encours. H.N.A

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4 Lundi 15 février 2016 ACTUALITÉ

VIRUS ZIKA

Un risque potentiel pourl’Algérie, selon des experts

Se voulant rassurants, lesProfesseurs Yahia

Abdelmoumène Mekki etMostéfa Khiati ont affirmé,

hier au Forum d’ElMoudjahid "qu’il n’y aaucun cas de malade

atteint par le virus Zika enAlgérie". Ils ont par contre

tiré la sonnette d’alarmequant à "l’énorme risque

potentiel, dont estconfronté notre pays à

cause de cette pandémieet sa propagation rapide".

Z ika est synonyme deforêt dense où pullulentdes milliers d’espèces

de moustiques dont quelquesunes sont à l’origine de cettemaladie suite à des piqûres surdes singes, qui ont à leur tourtransmis la maladie à l’homme,selon l’explication rapportéepar ce scientifique. BaptiséAedes et proche de la famille del’Hépatite C, le virus Zika a dessymptômes qui apparaissentsous formes d’inflammationsdes cellules de la peau, des cel-lules neurologiques, au niveaudu col de l’utérus chez lafemme, ainsi que sous forme demalformation chez fœtales,causant parfois la mort dufœtus.Quant à la transmission de

cette maladie, elle ne se fait paspar des contacts physiquesentre humains mais en plus desmoustiques elle est transmisepar les rapports sexuels, lestransfusions sanguines et desmères vers les fœtus. Pour cedernier cas, la transmissionn’est systématique et il fautattendre deux mois de grosses-se pour pouvoir détecter lamaladie. Pour les cas positifs,

l’interruption volontaire degrossesse (avortement) n’estpas systématique non plus, lesfemmes enceintes doivent êtresuivies continuellement par lesméthodes d’échographie etcette interruption n’intervientque dans les cas présentant unréel danger pour le bébé.Même si elle est peu ou pas

du tout connue, Zika est unemaladie anicienne qui existedepuis plus de 60 ans. Le virusest apparu pour la première foisen 1947 en Ouganda, alors queles premiers cas humainsatteints par ce virus sont appa-rus en 1952, dans ce mêmepays. En 1954, plusieurs autrescas ont été déclarés au Nigéria,puis en Egypte mais avec unnombre de cas beaucoup plusélevé, et plus tard au Sénégal.La maladie a été signalée égale-ment dans d’autres régions dela planète, à savoir, l’Inde,l’Australie et la Polynésie, undépartement français, d’où ellea été ensuite introduite enFrance et plus loin encore auxEtats-Unis et au Canada.C’est au Brésil que la propa-

gation de cette maladie a étéspectaculaire, en raison desconditions de multiplicationpropices, notamment le

manque d’hygiène et les éten-dues de la grande forêt d’Ama-zonie. Pas moins de 5000malades atteints par le virusZika ont été enregistrés en2014. Le chiffre a ensuite triplépour atteindre 1,5 million decas en 2015. Cette situation aamené l’Organisation mondialede la santé (OMS) à déclarerune alerte internationale contrecette pandémie, la quatrièmedu genre depuis l’apparition duvirus.

PAS DE TRAITEMENT NI DE VACCIN

Dr Mekki a fait savoir quejusque-là "il n’existe aucuntraitement ni aucun vaccinpour contrer cette pandémie,en précisant qu’il faut au moinsquatre années pour produire unvaccin, en passant par lesphases de culture, d’élimina-tion et de tests pour arriver à lacommercialisation". Il a tenu àpréciser, cependant, que lestraitements d’autres maladiescausées par des virus de lamême famille atténuent leseffets de Zika sur les malades,annonçant dans la foulée queles Etats Unis ont dégagé uneimportante enveloppe budgé-taire destinée à la recherche de

vaccins et à l’appui des labora-toires spécialisés. D’autres payscomme la France font beau-coup d’efforts dans ce sens, a-t-il ajouté. Mieux encore, cemédecin a souligné que plus de70% des malades atteints parZika sont complètement guéris.Les 30% qui restent ne décè-dent pas tous, une bonne partievis en portant le virus mais toutétant suivie de près. La luttecontre cette pathologie est l’af-faire de plusieurs ministères etpas seulement celui de la Santé,selon les conférenciers quiappellent à la mise en place decomité interministériel de veillesanitaire. En attendant de trou-ver un vaccin et un traitementdirect, cette lutte doit se faired’abord par l’hygiène au niveaudes marchés de fruits etlégumes, de bestiaux et desabatoires. Elle exige aussi lecontrôle des voyageurs et sur-tout des marchandises auniveau des ports et aéroports,ainsi que par le personnel opé-rant dans ces établissements.Le rôle des médias et la diffu-sion des informations fiables ens’appuyant sur des spécialistessont eux aussi très efficacesdans cette lutte, concluent-ils.Il y a lieu de rappeler que le

Pr Mekki est spécialiste en viro-logie au Centre hospitalo-uni-versitaire de Lyon, France où ilest connu par le qualificatif Dr.Zika, grâce à ses travaux et sesrecherches relatifs à cettepathologie. Le ministère fran-çais de la Santé a fait appel àses services pour intégrer uneimportante commission centra-le en charge de cette pandémie.Il est également expert en santéauprès de l’OMS. Le Pr Khiatiest chef de service en pédiatrieet président de la Fondationnationale pour la promotion dela santé et le développement dela recherche (FOREM).

Lyes Azizi

LE DG DU CRGP JETTE UN PAVÉ DANS LA MARE

Doutes sur les normes parasismiquesM ohamed Belazougui, DG du

centre de recherche en génieparasismique, intervenant hier,

sur les ondes de la chaine III, a jeté un véri-table pavé dans la mare. Il doute fortementdu respect strict des normes parasismiquesdans toutes les constructions érigées aucours de ces dernières années. Belazoughia déclaré que la réglementation parasis-mique algérienne date depuis 1981 et qui adonc été renforcée en 2003. Il a ajoutéqu’il serait hasardeux d’affirmer que lesnormes tendant à ériger des habitationsrésistant à des secousses telluriques soienttotalement respectées en Algérie. Toute-fois, l’intervenant ne remet pas en cause lesérieux des institutions de l’État quiveillent au respect des normes parasis-miques conformément aux lois en vigueur.Il a affirmé que la seule prévention efficaceest celle de la construction parasismique. Cet état de fait se traduit par le dimen-

sionnement et l’étude de conception desstructures qui doit évidemment obéir à uncertain nombre de règles en fonction desdifférents degrés d’intensité. Selon lui, cesont les auto-constructions qui posent pro-blème en la matière, car elles échappent aucontrôle des organismes spécialisés. Il asouligné que le séisme en Algérie est unphénomène connu par l’ampleur desdégâts qu’il cause à chaque fois qu’il semanifeste. Par ailleurs, il a rappelé que leNord de l'Algérie est une zone fortementsujette aux séismes. D’autre part, il est ànoter que l’Algérie s’est dotée de règlesparasismiques dans la réalisation desconstructions, destinées à l’habitation col-

lective, individuelle ou concernant desbâtiments publiques ou d’ouvrages d’art.De même, il est à rappeler que tous les dixans, ces règles sont pourtant revues et cor-rigées, prenant en compte l’avancée de larecherche dans le domaine du parasis-mique et la découverte de nouveaux procé-dés de construction. Ainsi il a été procédé,à cinq reprises, à la révision de règles algé-riennes de construction parasismique(1981, 1983, 1988, 1999 et 2003). Mais lenon-respect des normes parasismiquesdans les constructions reste à l’origine descatastrophes occasionnées par lessecousses telluriques. Si les normes para-sismiques sont plutôt observées et respec-tées par les organismes publics dans laconstruction, ces règles sont toujoursbafouées par certains particuliers. La pre-mière expérience relative à la constructionparasismique a été mise en applicationsuite au séisme de magnitude 7° d’ElAsnam (Chlef) de 1954 qui a provoqué1500 morts, 5000 blessés et a détruit à90% la ville. Durant cette époque, les auto-rités coloniales ont édicté un petit règle-ment se traduisant par un guide deconstruction parasismique qui s’intitulaitRAS 55. Ce document avait permis à l’époque à

servir de guide pour la reconstruction de laville d’Orléansville de l’époque. Après l’In-dépendance, le ministère des Travauxpublics qui était à l’époque en charge de lasécurité des constructions avait édicté en1973 une directive inspirée du règlementfrançais intitulée PS 62 et qui est devenuepar la suite PS 69. En outre, il a été évoqué

le second séisme destructeur du 10 octobre1980, d’une magnitude de 7,5 sur l’échellede Richter. Le bilan de cette catastrophefut terrible et lourd avec plus de 3 000morts, des habitations, des locaux adminis-tratifs et commerciaux en ruine, desimmeubles effondrés, des cadavres sous lesdécombres, des milliers de disparus ainsiqu’un nombre important de sans-abri. Ceséisme de grande ampleur avait réveillé lesconsciences et amené les autorités àprendre le problème à bras le corps. Aussi,il a été évoqué le 3ème règlement parasis-mique de 2012 édicté en Algérie et quienglobe l’expérience des trois décennies duparasismique. Selon Belazoughi, ce document est pra-

tiquement finalisé. Selon lui, ce documentdoit suivre tous les chemins techniques.Ensuite, il sera soumis à la fameuse com-mission technique permanente pour lecontrôle technique. A cet effet, il seraapprouvé par un arrêté ministériel publiéau journal officiel. D’ici au 2ème semestre de l’année en

cours, l’arrêté paraîtra pour être appliquéavec une période de transition qui seradéterminée. Par ailleurs, il a déclaré qu’àchaque séisme fort qui se manifeste enAlgérie, il y a beaucoup d’experts étrangersqui viennent tirer les leçons de l’événe-ment. Belazoughi a affirmé que 90% desconstructions érigées depuis 1981 répon-dent aux normes parasismiques. Il y a doncurgence de revoir le règlement parasis-mique algérien. Il faut impérativement tirerles leçons des derniers séismes.

Lazreg Aounallah

HUIT ENTREPRISESS’APPRÊTENT

À S’Y INTRODUIRE Redynamisation dela Bourse d’Alger ?

L a chute des prix du pétrole et la dégra-dation des revenus de l’état, recadre le

débat quant à la nécessité de réformer laBourse d'Alger pour lui permettre d'attirerplus d'opérateurs. En effet, la Bourse d’Al-ger, qui ne compte que quatre sociétéscotées, n’arrive toujours pas à sortir de salongue léthargie au moment où des placesboursières africaines font montre de dyna-misme et ne cessent de monter en cadence.Alors que la Commission d’organisation etde surveillance des opérations de bourse(Cosob) avait, il y a quelques jours, donnéson aval pour l'introduction en bourse de lasociété des ciments d'Aïn El-Kebira (Scaek)par augmentation de capital, l’opération nesemble pas proche de se concrétiser. Eneffet, plusieurs entreprises avaient expriméauparavant, leur souhait d’intégrer la Bour-se d’Alger, mais le projet n’a pas dépassé lestade des déclarations. Rappelons quel’opération s’inscrit dans le cadre de la miseen œuvre de la résolution du Conseil desparticipations de l’état (CPE), adoptée le21 janvier 2014, relative à l’introduction enbourse de huit (8) entreprises publiqueséconomiques. Prévue du 1er au 30 avril2016, la souscription pour cette augmenta-tion du capital se fera à travers l'émission de11,846 millions d'actions nouvelles d'unprix de 1.600 DA/action avec un montantglobal de l'émission de 18.953.600.000DA, précise la Cosob. La notice d'informa-tion de la Cosob et le prospectus pour cetteopération seront mis à la disposition desinvestisseurs au siège social de l'émetteur etauprès des intermédiaires financiers char-gés du placement. La Cosob rappellequ'une augmentation de capital est décidéepar une assemblée générale extraordinairedes actionnaires. Une telle opération,consistant à créer et à émettre de nouvellesactions souscrites par de nouveaux action-naires, est une modalité de croissance exter-ne qui sert essentiellement à lever des fondsnécessaires au financement du développe-ment d'une société tout en diversifiant sessources de financement. Cependant, laquestion qui mérite d’être posée est si l’en-trée prochaine de ces huit (8) entreprisesdans le marché boursier servira-t-elle destimulus tactile qui réveillera enfin la Bour-se d’Alger de sa longue léthargie ? C’est ceque souhaitent en tout cas dirigeants etéconomistes à cette institution financière,en décalage par rapport à ses consœurs depar le monde. Reste à savoir si leur arrivéeaura l’effet tant attendu, à savoir une dyna-misation de ce marché financier. Car,même après la récente entrée de deuxentreprises à capitaux privés, en l’occurren-ce la compagnie d’assurances, AllianceAssurances, et l’entreprise spécialisée dansl’agroalimentaire NCA-Rouiba, la Boursen’a toujours pas atteint sa vitesse de croisiè-re. Il convient de rappeler, dans ce sillage,que vers la fin décembre 2015, la Cosobavait donné son feu vert pour une entrée enBourse cette année du laboratoire pharma-ceutique Biopharm. Les résultats des sous-criptions aux nouvelles actions, prévues du18 au 28 janvier 2016, n’ont toujours pasété communiqués. Notons que la placeboursière d’Alger ne compte que quatreentreprises cotées. Il s’agit de deux sociétésdétenues majoritairement par l’état, àsavoir, la chaîne hôtelière El Aurassi et legroupe pharmaceutique Saidal. Côté privé,il s’agit de Alliance Assurances et le produc-teur de jus de fruits NCA Rouiba. Ainsi, la Bourse d’Alger peine à se déve-

lopper parce que les sociétés boudent cemarché financier. D’épineux problèmesentourent cette place boursière et freinentson envol. Afin d’y remédier à la situation,le ministre des Finances AbderrahmaneBenkhelfa a appelé la Société de gestion dela bourse des valeurs (SGBV) à s'allier avecles organisations patronales notamment leForum des chefs d'entreprises (FCE) pourredynamiser le marché financier et aug-menter son volume. Cependant, les pro-blèmes auxquels est affrontée la Boursed’Alger sont de taille. Manque flagrant deliquidités, insuffisance des financements etl’accès difficile aux crédits dissuadent,manque de culture boursière… etc sontparmi tant d’autres de problèmes qui entra-vent le développement du marché boursier.

Lamia Boufassa

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Page 5: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

5Lundi 15 février 2016-- ACTUALITÉNORDINE AÏT-LAOUSSINE, ANCIEN MINISTRE DE L’ÉNERGIE ET EXPERT INTERNATIONAL :

«La politique des hydrocarbures n’a paspu réaliser le progrès social escompté»

L’objectif dedéveloppement social

inscrit dans la politiquedes hydrocarbures

entamée à l’aube del’indépendance, n’a pas,malheureusement pour lepays, été mené à bout.

L’échec a été amèrement ressentidepuis la chute drastique duprix du pétrole, surtout lorsque

la diversification de l’économie, salutai-re alternative qui ne vient pas, n’a pas euraison de la précarité dont laquelle s’estretrouvé empêtré le peuple algérien,exacerbée par un chômage galopant tou-chant les jeunes entre 15 et 24 ans, qui aatteint les 25%, soit le double de lamoyenne mondiale. Le constat est deNordine Aït-Laoussine, ancien ministrede l’Énergie et expert international,émis, hier, lors du programme «L’illustreinvité», organisé par l’École supérieurede commerce de Koléa, dans la wilayade Tipaza. Dans sa communication inti-tulée «bilan de l’industrie pétrolière algé-rienne depuis l’indépendance», l’anciencadre de Sonatrach, «licencié après 17ans de labeur au sein de la boîte, sanspréavis ni indemnité», comme il a tenu àle rappeler lors du préambule de sonintervention, a rappelé que, en dépit desprogrès incommensurables réalisés enmatière d’alimentation en énergie auprofit du marché national, et mêmeinternational, l’épanouissement socialdevant être induit de ces recettes a étécompromis, n’a pas eu bon dos. Voiciquelques chiffres : 18 milliards de barilsde pétrole brut (2.3 milliards de tonnesenviron), 9 milliards de barils decondensats et GPL (800 millions detonnes environ), 3 000 milliards (1) dem3 de gaz naturel. Les revenus pétro-liers cumulés se sont élevés, quant à eux,à 1 000 milliards de dollars environ. Lefait reproché à notre politique à ce jourréside, selon l’intervenant, dans sadépendance aux hydrocarbures. Lesexportations en hydrocarbures consti-tuent plus de 90% des recettes, et lacontribution dans le Produit intérieurbrut atteint, elle, les 50%. Ces deux fac-teurs attestent à eux seuls du bien fondédu reproche précité. Jugeant égalementque, selon un rapport du Think TankNabni, le PIB a doublé depuis l’indé-pendance, contrairement à la Croissan-ce qui, elle, est restée insuffisante parrapport à celle des pays ayant eu lesmêmes conditions de départ, Corée duSud, Malaisie et Turquie, qui, elles, ontvu respectivement leur PIB se multiplierpar 16, 5 et 3 fois. Toutefois, le taux decroissance des années 62-78, selonNabni, était l’un des plus élevés àl’échelle mondiale.Avant d’énumérer les remèdes, Nor-

dine Aït-Laoussine tient un discours ras-surant, teinté de nostalgie et revigoré deBoumédiénisme, comme quoi que,durant les années 80, jalon, semble-t-il,avec celles des années 70, des crisespétrolières ayant donné à beaucoup depays dans le monde, pas encore l’Algé-rie, de revoir leur mode de gouvernance,que tout est possible pour renaître de sescendres. Comme le sphinx. Il suffit sim-plement de tenir un discours plus soupleau sein de l’Opep, dont il recommandeaux responsables de participer vigoureu-sement dans les réunions et de peser,comme ce fut le cas lors des périodesprécédemment citées, dans les questionsdécisives engageant l’avenir des Nations.

«Moins dogmatique, plus pragmatique»,recommande-t-il. Il s’en souvient émuque durant la crise de 1986, empreintedes mêmes conditions actuelles, avec unprix du baril plus bas que l’actuel coupléà une dette d’une trentaine de milliardsde dollars, la solution a été toute trouvée: vendre du pétrole sur 3 ou 4 ans, selonun système du prépayé. Parmi les remèdes prescrits, l’expert

plaide pour une diversification immi-nente de l’Economie, dont l’impact peutne pas être ressenti immédiatement, detoute façon l’Algérie est un pays demeu-rant dépendant des revenus du pétroleet du gaz, mais il le sera un jour ou unautre. Pour ce faire, des choix perti-

nents, un climat des affaires plus attrac-tif, une mise en œuvre opportune desréformes, sont parmi les mesures d’ac-compagnement sur lesquels devront sebaser les pouvoirs publics. Car, il estétonnant de relever que le taux d’inves-tissement en Algérie, était plus quantifiéen 1970 qu’en 2013, 30% contre 10%.La diversification de l’Economie nedevait pas, aux yeux de Aït Laoussine,suggérer la fin des hydrocarbures, lapaix énergétique devait, au contraire, yêtre incluse dans cette alternative.Parmi les créneaux en vogue, l’ancienministre, inclut les énergies renouve-lables, en prenant en considération lesaspects de leur intégration et celui du

rapport coût/rentabilité, et ce, bien quece dernier ne semblait plus préoccupantou ne figurant plus en tête des priorités.Il y a aussi l’urgence, selon lui tou-

jours, de redynamiser le Conseil natio-nal de l’énergie, créé en 1995 mais quin’a jamais siégé depuis 98. Ceci n’estque la énième preuve de l’échec dumode de gouvernance de Sonatrach. Ilsemble que, également, et selon le débatqui s’ensuivit dans la salle, les appréhen-sions liées à l’après-pétrole étaient déjàmonnaie courante durant les années1980. Le spectre planait sur nos têtes,mais que les responsables de l’époque,et ce, en dépit des alertes de leurs subor-donnés, en niaienxst les conséquences etdoutaient même de sa portée pratique.D’aucuns ont regretté qu’il y auraitdeux Sonatrach au lieu qu’une. Allusionest faite ici à une société dirigée par Aït-Laoussine, et dissoute du temps oùBélaid Abdeslam était ministre de l’In-dustrie et de l’Énergie. Une politiquepétrolière connectée à la réalité mondia-le, une politique énergétique susceptibled’envolée industrielle, une gouvernanceen concertation qui ne s’appuie pas uni-quement sur les décisions politicienneset les orientations budgétaires, un régi-me de subventions plus favorables auxcouches défavorisées et pas seulementaisées, comme c’est le cas actuellement.Ce sont là parmi les recommandationsde cette journée de haute facture, et quia donné lieu, aussi, à une divergenced’opinions de ceux vivant en Algérie,donc censés cohabiter amèrement avecles retombées de la crise pétrolière, et lesautres d’outre-mer.

Zaid Zoheir

LA SCÈNE POLITIQUE NATIONALE SE DÉCARCASSE

Évolution des uns, stagnation des autres

La scène politique nationale n’a pasmis longtemps à se réanimer aprèsl’adoption, le 7 du mois en cours,

de la nouvelle Loi fondamentale dupays. Plusieurs formations, aussi bienparmi celles connues pour leur proximi-té du pouvoir que parmi celles se récla-mant de son opposition, ont, en effet,réinvesti le terrain. Et ce, de différentesmanières : meetings populaires, ren-contres organiques ou conférences thé-matiques, entre autres. Le dernier week-end a été une parfai-

te illustration de ce regain d’activité par-tisane. Où pas moins de six partis, rele-vant de tout le spectre politique natio-nal, ont occupé les espaces médiatiqueset publics. Une « occupation », sommetoute, normale qui a, néanmoins, valupar le dévoilement de l’argumentairepolitique sur lequel celles-ci vont fonderleur action politique à venir. Un constats’impose immédiatement à tout obser-vateur impartial de la scène politiquenationale : si les partis dits du pouvoiront adopté un nouvel argumentaire,ceux de l’opposition, en revanche, s’entiennent à celui qu’ils utilisent depuis,au moins, l’année 2011. Agissantcomme si l’adoption de la nouvelleConstitution était un non-évènement,ils continuent à demander le change-ment de système par le départ du pou-voir en place. Une position qui étaitmanifeste, ce week-end, chez le RCD etEl Islah, deux partis que tout opposeidéologiquement, mais qui sont parte-naires dans la CNLTD (Coordinationnationale pour les libertés et la transitiondémocratique). Dans le discours qu’il aprononcé, avant-hier, à la salle Atlas où

se tenait le meeting organisé pour lacélébration du 27ème anniversaire de lacréation de son parti, Mohcine Belab-bès, président en exercice du RCD, arepris quasiment le même argumentairequ’il utilisait avant le 7 février dernier.Le seul rajout, au demeurant, imposépar l’actualité, est son affirmation, dansune allusion à peine voilée à l’adoptionde la nouvelle constitution, que laréponse aux problèmes du pays, ne pou-vait aucunement venir d’un systèmefinissant ». De ce fait, l’essentiel de son interven-

tion a été un long plaidoyer en faveur etde la démarche – «une période de transi-tion pacifique, démocratique et négo-ciée» - préconisée par la CNLTDcomme voie devant mener à «une refon-dation républicaine », et de la vision deson parti quant à l’organisation adminis-trative – «un état unifié régionalisé» - àdonner au pays pour qu’il puisse sedévelopper réellement et, surtout, d’unemanière équilibrée. El Islah n’est pasdemeurait en reste dans ses critiquescontre le pouvoir. Dans le communiquéqui a sanctionné la réunion qu’il a tenueavant-hier, son Bureau politique n’a pashésité, en effet, à qualifier «l’adoption dela nouvelle constitution de coup de forcedu pouvoir (en place) contre la volontépopulaire ». Une manière, on ne peutplus claire, de souligner que celui-ci et lesystème qu’il représente doivent partir.En face, l’évolution dans l’argumentaireutilisé est manifeste. Dépassant le cadrede la défense de la légitimité des institu-tions en place qui leur servait de substratà l’argumentaire qu’ils opposaient àcelui de l’opposition, pour plaider « un

changement en douceur du système », leRND, par la voix de Seddik Chihab, sonporte-parole officiel, et TAJ, par celle deson président, Amar Ghoul, se sont car-rément situés, dans leurs sorties respec-tives de ce week-end, dans celui de ladéfense de la pérennité de l’Algérie entant qu’état. Un positionnement qui leur a permis

de tomber à bras raccourcis sur l’oppo-sition à laquelle ils ont, ouvertement,reproché «sa courte vue». Ce qui ne les apas empêchés de l’inviter, pour le pre-mier, «à agir intelligemment face auxdéfis (qui menacent le pays)», et pour lesecond, «à se hisser, dans ses actions, àla hauteur» de ces mêmes défis. Si cetélargissement apparent du fossé entreles partis du pouvoir et ceux de l’oppo-sition regroupés dans la CNLTD peutlaisser croire à une exacerbation plusgrande à venir de leurs divergences, lespositions affichées, ce même week-end,par d’autres formations disant se tenir àéquidistance des uns et des autres, lais-sent penser que des passerelles peuventêtre aménagées entre les premiers et lesseconds. En appelant à « la constitution d’un

gouvernement de crise » et en plaidant «pour l’organisation d’un référendumpour définir la nature constitutionnelledu régime », le secrétaire général duFront El-Moustakbel, Abdelaziz Bélaïd,et le président du FNA, Moussa Touati,ont laissé grandes ouvertes les portes surun possible consensus national à mêmede permettre à l’Algérie de faire faceefficacement aux menaces qui planentsur son devenir…

Mourad Bendris

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Nordine Aït-Laoussine

Page 6: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

ACTUALITÉ6 Lundi 15 février 2016

CERTIFICATS MÉDICAUX

De nombreux documentsprésentent des "anomalies"en matière de rédaction

De nombreuxcertificats

médicaux destinésà la justice sontmal rédigés, neremplissant pas

les critères defond et de formede rédaction, a

déploré,dimanche, le Pr

Brahim Boulassel,président de la

SociétéAlgérienne de

médecine légale.

"Sur un échantillonde 500 certificatsmédicaux étu-

diés à Tizi-Ouzou, 96 % neremplissent pas les critèresde rédaction de fond et deforme", a précisé Pr Bou-lassel. "La topographie deslésions, la date non men-tionnée, l’imprécision (ex :des traces sur le dos)constituent autant d'élé-ments attestant du manquede rigueur dans la rédactiondes certificats médicaux",a-t-il ajouté, au lendemaind’une journée d’étude sur"le médecin et la loi", orga-nisée par l’association desmédecins spécialistes de lawilaya de Aïn Defla(AMSAD). Cette situation peut

s’avérer préjudiciable aumalade, a relevé le Pr Bou-lassel, signalant que "c’est

de son droit (le malade) leplus absolu que de lui déli-vrer un document rédigéselon les règles de l’art".Selon lui, les "anomalies"en matière de rédaction descertificats médicaux sont àimputer surtout à la forma-tion du médecin, faisantremarquer que, lors de lasixième année d’étude, l’ac-cent est mis, notammentsur la qualité de la rédac-tion des certificats médi-caux ainsi que sur les élé-ments qu’il y a lieu demettre en exergue. Il a sou-tenu que "nombre de méde-cins ne semblent pas accor-der une grande importanceà cet acte médical, oubliantqu’à travers cet acte écrit,leur responsabilité est enga-gée, qu’elle soit pénale,civile ou déontologique". Le Pr Boulassel a estimé

que cette journée d’étudeconstitue une opportunité

pour attirer l’attention de lacommunauté médicale surla nécessité d’accorderd’avantage d’attention aucertificat médical qui estutilisé à posteriori pourl’expertise, notamment enmatière pénale. Il a misl’accent sur le fait que desexperts sont parfois sollici-tés par un tribunal pour sta-tuer sur l’authenticité d’uncertificat médical, "d’oùl’importance de cet actequ’il ne faut, en aucun cas,banaliser", a-t-il insisté. Leprésident de l’AMSAD, leDr Larbi Bouamrane a,pour sa part, estimé que lemanque de l’aspect législa-tif dans la formation desmédecins peut avoir desrépercussions négatives surles décisions prises. Il a observé que des

thèmes, tels que la réquisi-tion et l’expertise figurentdans le cursus de formation

des médecins, mais "la rapi-dité avec laquelle ils sontdispensés ne permet pasaux étudiants de les assimi-ler parfaitement et d’enmesurer l’importance". Deson côté, le président duConseil de l’ordre desmédecins de Blida, YacineTerkmane, a soutenu quedes aspects liés à l’éthiqueet à la bioéthique totale-ment nouveaux en Algérie,nécessitent une réflexion auregard de certaines spécifi-cités d’ordre social et cultu-rel."Même s’ils ne sont pasdéveloppés en Algérie, desaspects tels que la biologiemédicale, le génie géné-tique, voire le clonagenécessitent une anticipationà la faveur d’une réflexionpermettant de cadrer lapratique de ces biotechno-logies médicales", a-t-ilprécisé.

IRRIGATION AGRICOLE

Près de 200 pompes solaires installées dans le Sud en 2015

Près de 200 pompessolaires ont été instal-lées en 2015 pour l'irri-

gation de périmètres agricolesdans le sud du pays, a indiquéle directeur du Centre dedéveloppement des énergiesrenouvelables (Cder), Nou-reddine Yassa. Ce projet, pilo-té par le Cder, s'inscrit dans lecadre de l'irrigation des terresagricoles et la promotion del'agriculture dans les régionsdu sud, dont la dernière instal-lation du genre a été mise enservice en décembre dernierdans la commune de Reggane(wilaya d'Adrar). Fonction-nant totalement en énergiesolaire, ces pompes assurentl'alimentation en eau pour l'ir-

rigation de périmètres agri-coles à partir des forages avecune profondeur pouvant allerjusqu'à 70 mètres et un débitde 180 m3/jour pour chaquepompe, précise M. Yassa.Elles sont alimentées en élec-tricité par le biais de mini cen-trales dotées d'une puissancemoyenne de 13 kilowatt (KW)et composées d'une trentainede panneaux photovoltaïques.Ces unités de pompage d'eauont été réalisées par les unitésde recherche du Cder et affec-tées par les services du minis-tère de l'Agriculture, du déve-loppement Rural et de lapêche. Les opérations d'instal-lation d'équipements de pom-page d'eau s'inscrivent dans le

cadre de la contribution de cecentre dans les efforts engagéspar les services du ministèrede l'Agriculture à l'effet d'aug-menter la superficie de péri-mètres agricoles irrigués, et ce,à travers la multiplication del'utilisation d'énergie solairedans le développement de lapetite et moyenne hydrauliquepour les régions du Sud. Pourla période 2015-2019, l'états'est fixé pour objectif de por-ter à 2,5 millions d’ha, lasuperficie nationale des péri-mètres irrigués qui est estiméeactuellement à 1,2 milliond’ha. De surcroît, le fait queles régions du sud du payssoient vastes, enclavées et dif-ficiles, sur le plan technique et

économique, à raccorder auréseau électrique cela rendnécessaire le recours à l'utilisa-tion de l'énergie solaire photo-voltaïque pour assurer leur ali-mentation en électricité et eneau, relève le même respon-sable. Ainsi, l'introduction desénergies renouvelables,notamment le solaire photo-voltaïque, dans l'irrigation etl'alimentation en énergie élec-trique des régions agricoles etrurales dans les Hauts Pla-teaux et le sud du pays"devrait permettre d'économi-ser d'importantes quantités degaz naturel et de mazout utili-sés pour le fonctionnementdes centrales électriques dansces régions", fait-il valoir.

Dans cette optique, le Cder aaussi poursuivi son program-me d'installation de kitssolaires pour l’électrificationet le pompage d’eau dans lesHauts Plateaux et le Sud.Cette opération a été pilotéepar les services du ministèrede l'Agriculture en collabora-tion avec ce centre à traversl’installation d'un millier dekits solaires pour l’électrifica-tion et le pompage. Parailleurs, l'année 2015 s'est sol-dée par la mise en service de14 centrales électriques photo-voltaïques d'une capacité de268 mégawatts (MW) dans lesHauts Plateaux et le sud dupays pour un coût total dequelque 70 millions de dinars.

AVCUne quarantainede personnesthrombolysées en un an à l'EHUd'Oran Une quarantaine de personnes

sujettes à des accidents vas-culaires cérébraux (AVC) se sontvues en un an administrer le trai-tement "thrombolyse" à l'unité deprise en charge des AVC auxUrgences de l'établissement hos-pitalo-universitaire (EHU)d'Oran, a-t-on appris dimanche,de la chef de service de neurologiede cet établissement sanitaire etresponsable de cette unité.Depuis l’ouverture en février2015 de l'unité, une quarantainede personnes victimes d'AVC sontarrivées à temps aux urgences del’EHU et se sont fait trombolyserà l'unité de prise en charge desAVC, a indiqué à l’APS Dr Badsi-Gaouar Douniazed. Se présenterà temps veut dire, selon Dr Badsi-Gaouar, dans les 4 heures qui sui-vent l'accident, "sinon le traite-ment n'aura aucun effet, d'oùl'importance d'une vrai campagnede sensibilisation en la matière",a-t-elle préconisé. à ce titre, laspécialiste a expliqué que "lesgens ne sont pas encoreconscients de l’importance desheures, des minutes et même dessecondes dans le traitement desAVC". "Nous avons fait de la sen-sibilisation là-dessus, à travers desaffiches et des rencontres, mais ilreste beaucoup à faire", a-t-ellesouligné. "Je suis en train de pré-parer un film documentaire surles principaux symptômes d'unAVC et leur traitement parthrombolyse, pour être diffusé aularge public", a annoncé la spé-cialiste, déclarant qu'"il faut aussiimpliquer davantage les médiasdans (la) démarche afin de débu-ter la prise en charge le plus pré-cocement possible". L’AVCreprésente un sérieux problème desanté publique et touche despopulations de plus en plusjeunes. Toute personne frappéesubitement d'une paralysie ou quiperd la parole, doit être évacuée leplus tôt possible vers les servicescompétents, car il risque deperdre une partie des fonctions ducerveau, a-t-on expliqué.

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RÉGIONALLundi 15 février 2016

TOMATE INDUSTRIELLE

Un défi à relever !

CHLEF

SOUK-AHRAS

BISKRA

ALGER

BORDJ BOU-ARRÉRIDJ

Quatre morts et 4 blessés graves dansun accident de la route

Quatre personnes ont trouvé la mort et 4 autres ont été grièvement blessées dans un accident de la route survenu samediaprès-midi sur l’autoroute Est-Ouest, à hauteur de Hammam El Bibane (Bordj Bou Arréridj), selon la Protection civile.Il s’agit d’une collision entre un camion tractant une remorque et une voiture légère dont les quatre occupants ont trou-

vé la mort sur place, au moment où un bébé à bord du même véhicule est dans un état critique et se trouve à l’heure actuelle ensoins intensifs dans un établissement hospitalier de la commune d’El Achir, selon la même source . Les trois occupants du véhi-cule lourd, également gravement blessés, ont été transportés vers l’Etablissement hospitalier de la commune d’El Mehir, a-t-onfait savoir. Une enquête a été aussitôt ouverte pour déterminer les circonstances de cet accident.

Ph : DR

L’ANEM vaplacer 5.500personnes sansemploi, en 2016

L’antenne de Souk Ahras del’Agence nationale de l’emploi(ANEM) envisage de placer 5.500demandeurs d’emploi en 2016, aindiqué samedi son directeur,Abderrezzak Mazouz. Le même res-ponsable a précisé, en marge d’unerencontre organisée pour la mise enplace du plan d’action de cetteagence pour l’année 2016, que4.000 emplois seront générés dansle cadre du système classique, tandisque le dispositif d’aide à l’insertionprofessionnelle (DAIP) contribueraà la création de 1.000 postes de tra-vail. Cinq cents autres placementsseront effectués au titre des contratsde travail aidé (CTA), a-t-il déclaré,soulignant que le programme de2016 de l’ANEM porte sur l’inten-sification des visites dans des entre-prises économiques afin de sensibi-liser les employeurs aux dispositifsd’emploi mis en œuvre par l’Etat etles mesures de facilitation accordéesdans ce domaine. Les participants àcette rencontre, en l’occurrence lesresponsables d’agences secondairesde cette antenne, ont insisté sur lanécessité "d’accompagner patiem-ment les jeunes à la recherche d’unemploi en les aidant à acquérir lestechniques de conduite d’un entre-tien d’embauche et à rédiger unCV".

400 véhiculesbientôt équipésde kits Sirghaz

Quelque 400 véhicules serontéquipés, courant 2016 à Bis-

kra, de kits Sirghaz (gaz de pétroleliquéfié), a indiqué, avant-hier, ledirecteur du département marketingde Naftal, Lazreg Lazreg, au coursd’une rencontre d’information surles services de cette entreprise filialede Sonatrach. La conversion desvéhicules au GPL est assurée dansdeux points ouverts au chef-lieu dewilaya et dans la ville de Tolga, aprécisé ce responsable lors de cetterencontre organisée à la maison dela culture de Biskra. Le GPL est uncarburant "à la fois économique etami de l’environnement", a affirméM. Lazreg, soulignant que le pro-priétaire d’une voiture roulant auSirghaz "peut économiser plus de27.500 dinars sur 30.000 km". Lemême responsable a rappelé que des"milliers" de voitures roulant auGPL circulent en Algérie, mais aussidans plusieurs pays du monde dontl’Italie, la Pologne, la Turquie etl’Australie. La rencontre a mis enrelief les différentes activités liées àla commercialisation des produitspétroliers sur tout le territoire natio-nal par Naftal.

Plus de 2 700 individusimpliqués dans diversesaffaires criminelles ont

été arrêtés durant le mois dejanvier 2016 au niveau de lawilaya d'Alger, a indiqué ,avant-hier, un communiqué dela cellule de communication dela sûreté de la wilaya d'Alger.2 314 affaires criminelles ayantdonné lieu à l'arrestation de2780 individus qui ont tous étédéférés devant les instancesjudiciaires compétentes et dont895 pour détention et usage destupéfiants et psychotropes,précise le communiqué. Dansle cadre de la lutte contre lesstupéfiants, 747 affaires ont ététraitées et soldées par la saisiede 1,2 kg de cocaïne et d'héroï-ne, et 11,7 kg de résine de cana-bis, 13 167 comprimés psycho-tropes et plus de 14 flaconscontenant des substances etliquides psychotropes. Entreautres affaires traitées, il y a lieu

de citer celles liées aux atteintesaux personnes avec 708 affairesdont deux de meurtre avec pré-méditation et aux biens (270)outre des affaires de portd'armes blanches prohibées aunombre de 195 impliquant 212personnes dont 87 ont été pla-cées sous mandat de dépôt.Quant aux délits contre lafamille et aux bonnes moeurs,les services de la police judiciai-re ont traité 27 affaires, 471

délits relatifs à la chosepublique et 91 autres affairesliées aux délits économique etfinancier. Dans un bilan desservices de la sûreté de wilayad'Alger pour la même période,43 arrêtés de fermeture ordon-nés par les autorités compé-tentes ont été exécutés ainsi que189 opérations de contrôle deprofessions règlementées. Parailleurs, les services de la sécuri-té publique ont enregistré

durant le même mois, 14 207infractions routières avec leretrait de 4 043 permis deconduire et l'enregistrement de82 accidents ayant fait 8 mortset 88 blessés. La cause princi-pale reste le non-respect ducode de la route, ajoute le com-muniqué qui souligne que pourla même période, il a été recen-sé 57 207 appels au numérovert 15-48 et 17, celui dessecours.

Les producteurs de latomate Industrielle de lawilaya de Chlef, à traversleur association,interpellent la directiondes services agricoles etcelle de l’hydraulique surla nécessité de mettre àleur disposition les engraisen sus de quantités d’eausuffisantes pour l’irrigationde leurs champs detomate.

Suite en page 8

SÛRETÉ

Arrestation de plus de 2 700 individus en janvier dernier

Saisie de près de 8 kg de kif Le bilan du service de la police judiciaire relevant de la sûreté de wilaya de Tindouf fait état

du traitement de 46 affaires impliquant 55 individus durant le mois de janvier 2016. Dansles détails, on dénombre 15 affaires relatives à l’atteinte aux biens, 15 relatives à l’atteinte

aux personnes et 15 à la détention, la vente et la consommation des drogues. Le même service asaisi au cours de ces dernières affaires quelque 7, 880 kg de kif. Sur les 55 personnes impliquéesdans ces 46 affaires, 40 ont été présentées devant le parquet de Tindouf dont 30 ont été écrouéeset 10 ont reçu des citations directes. M. A.

TINDOUF

Page 8: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

RÉGIONS8 Lundi 15 février 2016

CHLEFSuite de la page 7

…Selon le président de l’association « lasituation est critique et exige des pouvoirspublics une réelle prise en charge de cesecteur qui s’est développé au fil des ansau point que la production s’est dévelop-pée et l’engouement des fellahs pour latomate industrielle ne cesse d’augmenterdans toutes les régions de Chlef et plusparticulièrement au niveau de la communed’Ouled Ben Abdelkader, où se concentrele plus grand nombre». Selon M. Moha-med Benyamina, président de l’association« la production de la tomate industrielle atriplé cette année dans la région piloted'Ouled Ben Abdelkader, atteignant prèsde 600 000 quintaux. Cette croissancesignificative est le résultat de l'augmenta-tion des surfaces cultivées qui sont passéesde 200 ha en 2013 puis 726 ha en 2014 à1033 ha en 2014 et enfin 1500 ha en 2015». A noter que le nombre de fellahs qui ontinvesti ce créneau a lui aussi connu uneprogression significative puisque celui-ciest passé de 203 en 2015 à 263 fellahs en2016. A la direction des Services Agricoleson estime que ce bond quantitatif et qua-litatif s’explique, par l'introduction de l'ir-rigation du « goutte-à-goutte » tout enrassurant les producteurs de tomate deveiller à ce que l’eau destinée à l’irrigationleur sera fournie en quantités suffisantes,notamment à partir des deux barrages dela wilaya en l’occurrence celui de OuledBen Abdelkader et de Oued-Fodda en susdes retenues collinaires qui devront servird’appoint pour l’opération. Sur ce dernierpoint il faut souligner que deux retenuescollinaires de 1500 m3 chacune serontréalisées dans les zones agricoles par excel-lence de Hamouna et Sidi Amar.Le projeta été attribué à une entreprise spécialiséepour un montant de 910 millions de cen-times. Un délai d’un mois a été fixé pourl’exécution des travaux qui seront finan-

cés sur le budget de wilaya. Une fois opé-rationnels, ces bassins d’eau permettrontde répondre à la demande des fellahs de larégion en matière d’irrigation de leursexploitations agricoles précise-t-on à ladirection des services agricoles. Parailleurs il faut savoir que l'Etat maintient lasubvention de cette filière malgré la chutedes recettes pétrolières c’est du moins cequ’a déclaré récemment M. Cherif Omari, un responsable du ministère de l'Agricul-ture et du Développement rural , lorsd'une journée thématique dédiée à la filiè-re tomate, organisée à Guelma, il dira « lasubvention de 5,5 DA par kilogrammedont 4 DA pour les agriculteurs et 1,5 DApour les transformateurs sera maintenue,

malgré le contexte de crise financière etque les aides de l'Etat à cette filière ne selimitent pas à l'aspect financier mais s'élar-gissent aux aides destinées à l'installationdu système d'irrigation goutte à goutte, àla mécanisation, à la recherche et à l'assis-tance technique ». Les walis en cette occa-sion sont invités à intervenir afin d’assurerun approvisionnement régulier en eau dessuperficies agricoles spécialisées dans cettefilière pour atteindre des rendements de70 à 80 tonnes/hectare dans les prochainesannées ; à l'instar des autres pays du pour-tour méditerranéen, contre 50 tonnes / haaujourd’hui.

Bencherki Otsmane

Ph

: D

R

ORAN

TIZI OUZOU

Les randonnées pédestresinterrompues durant ladécennie noire repren-

dront à partir du mois de marsprochain, a indiqué la direc-tion de la jeunesse et des sports(DJS) de la wilaya de TiziOuzou. Un programme a été élabo-

ré à cet effet par la DJS avec lacontribution de professionnelsdu secteur, de cadres de la DJSet d’anciens membres d’asso-ciations et club de montagne.La relance de cette activitécoïncidera avec la période desvacances scolaires et permettraaux amoureux de la nature etde la montagne de découvrirou de redécouvrir le Djurdjuraet ses paysages féeriques d’esten ouest, a indiqué à l’APS, lechargé du programme au servi-ce jeunesse de la DJS, MezianiLounes. Le planning proposeaux passionnés de la montagneet de la randonnée huit circuitsallant de Tala Guilef, à l’ouest,jusqu’au Col de Chréa, à l’est,en passant par le massif centraldu Djurdjura. Il s’agit de TalaGuilef/Tabourth El Ainser,Ath Ergane/Ath Oulhadj,Tiguemounine/Ath Abdelali,Timeghras/Ath Abdellali,Tirourda/Azrou N’ethor, TiziLedjamaa/Ledjba vers TisslitBouanzar, col de Chréa/Man-sourah et col de Chréa versl’antenne de la Télédiffusion

algérienne (TDA) dans l’Akfa-dou à 1600 m d’altitude, puisvers Loudha Boudrar.Une ran-donnée inaugurale vers la forêtde l’Akfadou, a été organiséepar la DJS, en partenariat avecla conservation locale desforêts, le mouvement associatifet les maisons de jeunes. Pasmoins de trois mille (3000)personnes ont pris part à cetteactivité de loisirs pour ladécouverte de l’une des plusbelles forêts du Djurdjura. "Laréussite de cette première sor-tie et l’engouement des gens àce genre de loisirs, ainsi que lesnombreuses sollicitations par-

venues à la DJS pour réorgani-ser d’autres randonnées nous aencouragés à mettre en placeun planning qui débutera àpartir du mois de mars pro-chain", a indiqué le chargé duprogramme, Meziani Lounes.Cette activité de loisirs demontagne permet à ceux qui lapratiquent de maintenir unebonne santé physique et mora-le grâce à la marche en altitudeet en plein air, la découverte dela richesse du territoire de lawilaya de Tizi Ouzou auxplans touristique, culturel etsocial, puisque les circuitsincluent, entre autres, des vil-

lages, des zaouïas et des sitesnaturels. Elle permet égale-ment de promouvoir le contactet les échanges entre les parti-cipants qui seront égalementsensibilisés, par la même occa-sion, à la protection de l’envi-ronnement. Les personnesintéressées, âgées de 12 ans etplus, par ces randonnées sontinvitées à se rapprocher desmaisons de jeunes de leurslocalités et des plus prochesafin de s’inscrire, a indiqué M.Maziani, qui a précisé que parsoucis d’une meilleure prise encharge et d'un bon encadre-ment des participants. Lenombre de ces derniers seralimité pour chaque maison dejeunes. Ces structures sontégalement chargées de donneraux randonneurs certainesconsignes, notamment enmatière d’équipement dont laplus importante demeure lachaussure de marche, indis-pensable pour ce type d’activi-té", a insisté le chargé du pro-gramme. Des lieux de station-nement des bus de randon-neurs, seront prévus auxniveau des points d’arrivée etde retour, soit au début et à lafin du circuit. Des médecins,des spécialistes en randonnéeet un véhicule de secoursseront mobilisés pour chaquesortie, a-t-on souligné demême source.

RANDONNÉES PÉDESTRES

Relance de l’activité à partir du mois de mars

DÉCHETS MÉNAGERS Sensibilisation

au tri sélectif dans desétablissementsscolaires Une campagne de sensibili-

sation à l'importance dutri sélectif à la source desdéchets ménagers est en voiede lancement à travers les éta-blissements scolaires de troisquartiers populaires de la villed'Oran. Les trois quartiers bénéfi-ciaires de cette opération sontIbn Sina, Haï Essabah et SidiEl-Houari, a précisé MmeZhor Bereksi, responsable dupôle formation au "R20Med", organisme assurant lareprésentation méditerranéen-ne de l'Organisation non gou-vernementale (ONG) R20(Regions of climate actions).La campagne de sensibilisa-tion, prévue dans ce cadre,intervient dans le sillage duprogramme d'éducationcitoyenne au tri sélectif à lasource des déchets ménagers,élaboré en partenariat avec laDirection de l'environnementde la wilaya d'Oran, a expliquéMme Bereksi, lors de cettejournée d'information tenue ausiège de l'Assemblée populairecommunale (APC) d'Oran.Près de 130 jeunes et 40enseignants ont été formésdepuis le lancement de ce pro-gramme en août dernier, a-t-elle fait savoir, tout en souli-gnant le rôle des animateurs etéducateurs dans les domainessocioculturels dans la cam-pagne prévue prochainementau niveau des établissementsscolaires des trois quartiersciblés. Trois associationscomptant parmi les plusactives dans ces sites urbains(Chougrani à Ibn Sina, El-Wouroud Wel Hayet à HaïEssabah et Santé Sidi El-Houari à Sidi El-Houari) sontpartenaires de cette opérationvisant, à terme, la mise enoeuvre effective du tri sélectifau niveau de ces mêmes zonesd'habitation. Ce mode de ges-tion qui encourage lesménages à utiliser de nou-veaux bacs de recyclage pour ydéposer les déchets recyclables(plastique, verre, métal,papier, carton) est déjà appli-qué avec succès dans deuxquartiers d’Oran (AADL Pépi-nière et Akid-Lotfi). Depuis le 25 avril 2015, datedu lancement de l'opération-pilote au niveau de ces deuxsites, plus de 280 tonnes dedéchets potentiellement recy-clables ont été collectées etacheminées vers l'aire de tri duCentre d'enfouissement tech-nique (CET) de Hassi Bounif(Oran). Le pôle méditerranéen"R20 Med" a été installé àOran, suite à la signature, le25 juin 2013, d'un accord-cadre de partenariat entre legouvernement algérien (repré-senté par le ministère de l'En-vironnement) et l'ONG R20.En plus de la gestion et valori-sation des déchets, le "R20Med" intervient égalementdans les domaines de l'efficaci-té énergétique et des énergiesrenouvelables.

Page 9: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

RÉGIONS 9Lundi 15 février 2016

Les extensions des villes sefont avec une cadence

accélérée à tel point qu’enl’espace d’une décennie,

les observateurs constatent,après coup, que les choses

étaient prises à la hâtedans le domaine de la

conception de cesextensions qui, souvent au

lieu de venir agrémenter lesvilles, forment des

contrastes perceptibles àpremière vue sans quepersonne ne vienne les

prouver.

L es exemples les plusfrappants à citer dansce cadre précis sont les

programmes de logementsruraux, de résorption de l’ha-bitat précaire et évolutif. Cesprogrammes, initiés par desresponsables dont certainssont encore en poste de res-ponsabilité, non seulementsont mal foutus, mais consti-tuent véritablement des loge-ments précaires qu’il faut àtout pris raser. Ils ont prisbeaucoup de terrain à l’inté-rieur des grandes villes et deschefs lieux de commune dequoi construire de beaux etmagnifiques bâtiments, selondes aménagistes et urbanistes.Ces remarques et observa-tions que l’on vient de citerdans ce contexte précisconstituent un peu parmi tantd’autres connus par les res-ponsables concernés et lesélus locaux et qu’il n’est pasutile de les énumérer tous.C’est sans doute l’une des rai-sons majeures qui a poussé lewali Hamou Ahmed Touhamià dire, lors de la dernièreréunion de l’exécutif de wilaya«l’éradication des taudis, desbaraques, des gourbis…nécessite en premier des pros-pections d’assiettes foncièresappropriées non seulementpour projeter des programmesde logements, toutes formulesconfondues, mais aussi pourla promotion de l’investisse-ment.» Voulant certainementapporter sa touche propre àlui et marquer son passagedans la région, le wali a insistéà ce que « soit améliorée l’ar-chitecture, un domaine qui aété délaissé, si l’on ose direainsi dans les années 80 et 90du siècle dernier et durant ladécennie 2000. Sans doute leséisme du 22 décembre 1999,qui a ébranlé la wilaya d’AïnTémouchent, était pourquelque chose et que tout lemonde faisait dans la précipi-tation en vu de terminer lesprogrammes de logementssociaux en cours de réalisationou lancés aussitôt après lacatastrophe naturelle. Maiscela ne donnait aucunement

droit à ne pas exécuter lesprogrammes dans les normesusuelles tant architecturalequ’urbanistique. La situationdu secteur de la constructionet de l’urbanisme ainsi quecelui des travaux publics a étéau cœur de la rencontre duwali avec les membres del’exécutif, les premiersconcernés par les observationset remarques faites tout lelong de la réunion. Touhamia évoqué des expressions por-tant sur «la réforme ou leredressement de la situationen matière d’architecture etd’urbanisme», selon l’inter-prétation du vocable pronon-cé en langue arabe. Le rap-porteur du secteur de l’urba-nisme et la construction aaxé son intervention qui s’estfocalisée autour des pointsliés aux instruments d’urba-nisme (PDAU et POS), auxarrêtés d’urbanisme, auxatteintes et erreurs constatéesdans les différents pro-grammes de viabilisation, aulogement rural et à l’améliora-tion urbaine. Aussi ceux quisuivaient avec attention leregistre du directeur du sec-teur constate que le quin-quennal 2015-2019 vaconfronter de sérieux

pro,blèmes relatifs au manqueflagrants d’assiettes foncièresà lotir. En moins d’une décen-nie il était forcé de provoquerl’éclatement des plans direc-teurs d’aménagement urbains(PDAU) de plusieurs villes.Aujourd’hui Aïn Témou-chent, Hammam Bou Hadjar,Benisaf, pour ne citer quecelles-ci, n’ont plus de terrespour recevoir des projets etsont obligées d’empiéter surles terres agricoles les plusriches de l’Algérie. Ainsi, dit-il, il est temps de songer àrécupérer des assiettes setrouvant à l’intérieur des tis-sus urbains. Les caves coopé-ratives dont certaines demeu-rent en situation litigeusesdepuis des lustres constituentdes poches appréciables quipeuvent servir à recevoir deséquipements publics et desprogrammes de logementspromotionnels et autres, selonles besoins exprimés dechaque localité. Le wali, évo-quant cet aspect, aurait-ilreçu des assurances au pointd’espérer recevoir desréponses positives quant audégel de pas mal de proposi-tions de projets formulés parses soins dont les études dePDAU de plus d’une dizaine

de communes dans le besoinpressant ? Poursuivant sonregistre le directeur de l’urba-nisme et la construction avaitlaissé entendre qu’il existe despoches foncières totalisant626,6 hectares à récupérer ousur le point de l’être, selontoute vraisemblance. Ainsi sitout était mis en œuvre, selonles dires du rapporteur, 25projets d’investissementauraient reçu les actes deconstruction en 2015 contre06 en 2016. S’agissant desPOS (plans d’occupation dusol), seront lancées 17 unitésdont certaines en phases depréparation de cahiers descharges. Tout ce porte feuilledevait dégager 7 706 loge-ments pour une superficie de272,02 hectares. En sus l’ora-teur précisa à l’audiencequ’une enveloppe de 300 mil-lions de dinars a été consacréeà la viabilisation de 13 sites delogements ruraux sur les 175répartis à travers les 28 com-munes de la wilaya. Direaussi qu’on n’est pas sortie del’auberge et que la situationqui y prévaut nécessite beau-coup d’effort pour éradiquerles disparités sociales.

Boualem Belhadri

TINDOUFUn dealer écroué D ans le cadre de la lutte

contre la criminalité detoutes sortes et particulièrementen ce qui concerne la lutte contrela drogue, les forces de policerelevant de la 2e sureté urbainede Tindouf viennent de mettrefin aux activités néfastes d'undealer âgé de 27 ans. Aumoment de son arrestation, ilavait sur lui 10,4 g de résine decannabis. La perquisition a per-mis de saisir 37,3 g de kif débitésen morceaux destinés à la vente.À la fin de l’enquête, le mis encause a été présenté devant leparquet de Tindouf et placé sousmandat de dépôt.

M. A.

ADRARAssurance-chômage : prèsde 260 emploiscréés en 2015 A u moins 259 nouveaux

emplois ont été générésdans la wilaya de Adrar par ledispositif de la Caisse nationaled’assurance-chômage (CNAC),durant l’année écoulée, a-t-onappris dimanche, auprès de l’an-tenne locale de cet organisme. Ces emplois ont été créés parplus de 90 micro-entreprises quiont contribué à l’améliorationdes conditions sociales de leursjeunes promoteurs, en plus d’ap-porter une valeur ajoutée à l’ac-tion de développement local, a-t-on précisé. Une "nette" hausse aété enregistrée par la CNAC enmatière de projets financés danscette wilaya, grâce à la batteriede mesures de facilitation auxjeunes promoteurs et leuraccompagnement, à travers lesdifférentes étapes de concrétisa-tion de leurs projets, a-t-on faitsavoir. Ces micro-entreprisessont versées dans diverses activi-tés économiques, à l’instar del’agriculture (42 projets et 118emplois), le bâtiment et les tra-vaux publics (22 projets et 61emplois), l’industrie (9 projets et29 emplois) et l’artisanat tradi-tionnel (7 projets et 21 emplois).L’antenne locale de la CNAC afait état de plus de 630 projetsfinancés, durant les cinq der-nières années, et ayant généréplus de 1 750 emplois.

Ph : DR

AÏN TÉMOUCHENT TÉLEX… TÉLEX…

P lusieurs structures éducatives destrois cycles, actuellement en réalisa-tion à Blida, sont attendues à la

réception, à la prochaine rentrée scolaire, arévélé la directrice de l’Éducation de lawilaya. Mme Ghenima Aït Brahim a faitpart, à cet effet, de la réception attendue decinq écoles primaires, concentrées dans lazone-est de la wilaya, dont, notamment lesvilles ayant enregistrées une croissancehumaine, due aux actions de relogement defamilles à partir de la wilaya d’Alger, l’instar

de Meftah, et Larbaa. Parallèlement, deuxlycées seront réceptionnés à Mouzaia (àl’ouest de Blida) et à Larbaà (à l’est) , pré-cisément au niveau de la cité du 5-Juillet.La même période verra, également, l’ouver-ture, selon la même responsable, de 20classes extensibles, dont 12 au niveau duseul chef lieu de wilaya, et une autre aulycée Diar El Bahri de Beni Mered.Elle a, en outre, signalé la possibilité de

restitution, par son secteur, de 10 cantinesscolaires actuellement squattées, par des

citoyens, en vue de leur réouverture à laprochaine rentrée. Une salle de sport sera réceptionnée au

lycée Diar El Bahri de Beni Mered, pours’ajouter aux 97 salles similaires, que comp-te le secteur dans le cycle secondaire, enplus de 37 dans le moyen. Par ailleurs, une Unité de dépistage et de

suivi (UDS) sera ouverte au lycée Ibn Badisde Larbaà, portant ainsi à 42 le nombre deces structures en charge de la santé desélèves dans la wilaya.

BLIDAÉDUCATION

Réception en septembre prochain de plusieursstructures

INVESTISSEMENT

Des poches foncières de plus 620ha à récupérer pour les besoins du quinquennal 2015-2019

Page 10: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

Lundi 15 février 2016 11

SP RTIFL 1 MOBILIS (20E J)

RC Relizane l’espoir, à DRB Tadjenanet le podium Le RC Relizane a réussi une

bonne opération dans la courseau maintien en s'imposant (1-0)contre la JS Kabylie, samedi, en

clôture de la 20e journée deLigue 1 Mobilis de football, au

moment où le DRB Tadjenanet estremonté sur la 3e marche du

podium, à la faveur de son nul(1-1) chez l'USM El-Harrach.

Le RCR s'est imposé grâce à unpenalty de Tiaïba à la 27e minute,et le score aurait pu s'alourdir

pour les locaux, si le gardien internatio-nal, Azeddine Doukha, n'avait arrêté unpenalty devant ce même Tiaïba à la 48eminute. Les Relizanais ont tout demême le mérite d'avoir préservé le scoremême après avoir été réduits à dix, suiteà l'expulsion de Meddahi dans le dernierquart d'heure de la rencontre. Le RCRest toujours relégable, certes, mais cetteimportante victoire le ramène à seule-ment un point du premier club non relé-gable, l'USM Blida, tenue en échec deson côté par la lanterne rouge, le RCArbaâ (1-1) dans le derby de la Mitidja.Bien que bon dernier, avec huit pointsde retard sur son prédécesseur au classe-ment, le RC Arbaâ refuse d'abdiquer, etcontinue à lutter pour son maintienparmi l'élite, comme en témoigne sonouverture du score précoce contrel'USMB. Les Bleu et Blanc ont, en effet,mené dès la 10e minute, grâce à Tayeb,mais l'USMB, en manque de pointsaussi pour s'éloigner de la zone de tur-bulences a réussi à niveler la marque parl'intermédiaire de Abed, à la 24e minu-te. Le DRB Tadjenanet, considérécomme la révélation de la saison, aconfirmé tout le bien qu'on pensait de

lui, en ramenant un précieux point deson périlleux déplacement chez l'USMEl-Harrach, qui du coup reste scotché àla 7e place avec 28 points. Les protégés du coach Liamine Bou-

gherara avaient ouvert le score dès la 7eminute par Chibane, mais leur joie a étéde courte durée, puisque Bouguidah aégalisé pour les locaux à la 21e minute.Un résultat qui permet au DRBT deremonter sur la 3e marche du podium,ex-aequo avec le MO Béjaïa, ayant faitmatch nul contre l'ES Sétif (0-0), mardidernier, en ouverture de cette 20e jour-née. Les matchs disputés vendredi ont été

marqués par les faux pas à domicile duleader, l'USM Alger, et de son dauphin,le CR Belouizdad, respectivement (1-1)contre le CS Constantine et (2-2) contrele MC Oran. Ce qui a maintenu le statuquo dans le haut tableau, toujours avec

cette avance de dix points pour lesRouge et Noir devant le Chabab.Le car-ton de cette 20e journée a été réussi parla JS Saoura, n'ayant pas fait dans ledétail en accueillant le NA Hussein-Dey, qu'il a battu (4-0), grâce notam-ment à un triplé de Djallit (20', 31' et89') et une dernière banderille, signéeZaïdi (38'). Bien que sans entraîneur depuis le

limogeage du duo Meziane Ighil - Mus-tapha Biskri, le MC Alger a réussi àramener un nul (0-0) de son déplace-ment chez l'ASM Oran, grâce notam-ment à son gardien Fawzi Chaouchi,auteur de plusieurs arrêts décisifs. Unpetit résultat, mais qui devrait fairebeaucoup de bien au "Doyen" et à sonjeune entraîneur intérimaire, LotfiAmrouche, notamment sur le plan psy-chologique, en vue de la dernière lignedroite du parcours.

Les deux Algériens ont croisé le fer samediFortunes diverses pour Slimani et Belkaroui

Resté muet depuis deux journées,Islam Slimani a renoué avec lesfilets en inscrivant un doublé,

son quatrième cette saison, samedi lorsde la rencontre en déplacement face auNacional Madeira.Le buteur des Verts, auteur de huit

buts lors des six premiers matchs del’année 2016, porte désormais son capi-tal à 18 réalisations, et reste deuxièmeau classement des buteurs du cham-pionnat portugais.Il aurait pu inscrire un triplé s’il avait

exécuté le premier penalty offert à sonéquipe à la 52’. Mais du côté de Spor-ting, l’on a préféré convier cette missionà Silva, contrairement au second penaltyintervenu à la 86’ que l’Algérien s’estchargé de tirer avec réussite au momentoù les dès étaient déjà jetées.Néan-

moins, et malgré ce doublé, Slimanireste toujours loin du meilleur buteuractuel du championnat portugais, l’Ar-gentin de Benfica, Jonas, auteur de 23buts jusque-là.En revanche, SportingLisbonne, qui partageait avant cettejournée la première place avec Benfica,a repris seul les commandes du classe-ment de surcroît avec trois pointsd’avance sur l’ex co-leader, profitant dela défaite à domicile de ce dernier contrele FC Porto vendredi passé.Enrevanche, L’international algérien,Hichem Belkaroui, a effectué pour l’oc-casion sa première sortie avec son nou-veau club portugais, National Madeira,à l’occasion de la réception de SportingLisbonne dans le cadre de la 22èmejournée du championnat de premièredivision portugaise.Fraîchement arrivé

chez l’ancien club de son compatriote,Rafik Halliche, le désormais ex-défen-seur central du Club africain de Tunis aété aligné d’entrée. Mais pour sa pre-mière apparition sous les couleurs de sanouvelle équipe, il n’a pas eu la missionfacile face à son coéquipier chez lesVerts, Islam Slimani. Trois minutes àpeine passées du coup d’envoi que lebuteur de Sporting, que Belkaroui avaitla charge de museler, réussi à ouvrir lamarque. Le natif d’Oran va aussi écoperd’un carton jaune à la 21’.En somme, c’est une soirée cauche-

mardesque qu’a vécu l’ancien joueur del’USMH, puisqu’à l’arrivée son équipes’est inclinée sur le score de quatre butsà zéro, voyant ainsi sa situation se com-pliquer davantage en bas du classement.

Hakim S.

IL DEVRAIT QUITTER SON CLUB EN FIN DE SAISONMandi vit ses dernièressemaines à ReimsLe défenseur algérien, Aïssa

Mandi, terminera la saisonavec le stade de Reims. Mais il sepourrait bien qu’il vive actuelle-ment ses derniers mois avec leclub de ses premiers amours, soitle seul club qu’il a connu depuisqu’il a commencé à taper dans unballon.En tout cas, du côté de Reimsl’on se montre d’ores et déjà prêtà céder leur jeune capitaine à l’is-sue de l’exercice en cours, mais àune seule condition : que sontransfert vers un autre club serveles intérêts des deux parties.Sous contrat jusqu’en juin 2017,l’international algérien pourraitbénéficier d’un bon de sortie pourtenter une autre aventure l’étéprochain. À condition que toutesles parties y trouvent leurscomptes, précise le clubrémois.Revenant au bruit qui acouru au cours du mercato d’hi-ver, annonçant un intérêt particu-lier de la Fiorentina pour lejoueur algérien, le club champe-nois a nié avoir reçu une quel-conque offre pour Mandi.Etmême dans le cas où le joueur de24 ans avait été réellementconvoité par Fiorentina ou unautre club, Reims n’était pas prêtà le céder en raison de la situationdifficile que traverse cette forma-tion dans le championnat fran-çais. En effet, les camarades deMandi luttent pour leur maintienparmi l’élite, estimant que l’ap-port du défenseur dans ce registreest des plus vitaux.Outre son rôledéfensif, Mandi s’est souventillustré par ses montées à répéti-tions, ce qui explique le fait qu’ilsoit parmi les rares défenseurs dela Ligue 1 à avoir inscrit dix buts.

Hakim S.

Ph : DR

Résultats et classementMO Béjaïa - ES Sétif 0-0 CR Belouizdad - MC Oran 2-2 ASM Oran - MC Alger 0-0 USM Alger - CS Constantine 1-1 JS Saoura - NA Hussein Dey 4-0 USM Blida - RC Arbaâ 1-1 USM El Harrach - DRB Tadjenanet 1-1 RC Relizane - JS Kabylie 1-0

Pts J 1). USM Alger 42 20 2). CR Belouizdad 32 20 3). MO Béjaïa 31 20 --). DRB Tadjenanet 31 20 5). JS Saoura 30 20 6). MC Alger 29 20 7). USM El-Harrach 28 20 8). MC Oran 26 20 9). JS Kabylie 25 20 --). NA Hussein-Dey 25 20 --). ES Sétif 25 20 12). CS Constantine 24 20 13). USM Blida 23 20 14). RC Relizane 22 20 15). ASM Oran 18 20 16). RC Arbaâ 10 20.

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12 13SPORTS Lundi 15 février 2016

Page tournée sur leRwanda, les regardsqui se tournent sur le

Kenya et le grandrendez-vous des locauxde 2018. Le 1er stage

initié par Gourcuffaugure-t-il d’une réelle

volonté de la FAFd’oublier la traversée du

désert née du forfaitcontre la Libye et

relancer une catégoriesur laquelle tous les

espoirs sont fondés ?

L’E.N ne peut qu’en béné-ficier serait le discours envogue, mais beaucoup

demandent à voir. Espèrent uneprise de conscience. En commen-çant par améliorer des compéti-tions locales en perte de vitesse etn’intéressent plus que peu demonde.Une semaine de réflexionou le temps de passer aux chosessérieuses. De dire stop à la parlot-te qui fait tant de ravages et derecentrer un débat éculé, sans finet sans issue. Qui mène à une véri-table impasse. Passer aux chosessérieuses. C’est, et tellementcurieux, un sujet toujours de bru-lante actualité. Des promessessans lendemain. Le temps estvenu, se rend-on compte avantd’oublier l’essentiel, de dire vrai.D’aller à une grande remise encause. Dimanche, à Kigali (Rwan-da), la RD Congo corrigeait (unevictoire sans appel de 3 contrerien) le Mali dans une finaleouverte et réglée en moins d’uneheure, la 3e réalisation venant à la56e mn sonnante. Déséquilibrée.Large succès à valeur d’avertisse-ment lancé par un football en plei-ne mutation. Qui arrive à grandspas aux devants de la scène afri-caine. Fait partie de ces écolesdont apparemment trop de bienne nuit pas et peut survivre à ladéfection de ses expatriés et ce, onl’imagine au grand bonheur de sesdirigeants et du public, sous lecharme depuis la dernière messeafricaine en Guinée Equatorialeoù il s’est mêlé aux quatre plusgrands en s’invitant, contre touteattente mais fort logiquement,dans le dernier carré. Le CongoRD qui séduit et promet. S’impo-se comme le chef de file des «locaux » sur le continent en s’adju-geant haut la main le trophée demeilleure nation continentaledans la catégorie. Coïncidence, ils’asseyait sur le trône alors que seshomologues algériens du mêmestatut, punis pour avoir «refusé» derencontrer la Libye il y a mainte-nant deux éditions, soit la duréede leur suspension, consommaientenfin la sanction infligée par laCAF. Au moment même où nos«A’» (c’est l’appellation intra-muros désignant désormais l’anti-chambre de la sélection faniondont la route leur est barrée) bou-claient, au CTN de Sidi Moussa,leur 1er stage préparatoire plusd’une année (treize mois au juste)après avoir disparu totalement desradars. Une longue hibernation

diversement interprétée dans lafoulée ou le prolongement de cedébat interminable sur le labellocal dont on aura, au fil de sai-sons mornes et particulièrementfaibles (des championnats sansgrosses émotions, techniquementlargement en dessous de lamoyenne de l’avis avisé des spé-cialistes-maison), apprécié lesdégâts. Des veillées d’armes etcrêpages de chignon qui nous ontdémontré combien (le terrainn’étant pas la priorité pour desdirigeants au professionnalismedébridé) on privilégie la parlotteau grand dam des défenseurs dutravail à long terme. ChristianGourcuff, très peu convaincu parce «label» si décrié, qui tarde ou nefait rien pour s’imposer ici etailleurs (ailleurs, le défi relève dela gageur et du domaine de l’im-possible mis à part quelquesexceptions qui font malheureuse-ment la règle que le pire est tou-jours devant nous) mais pour lemoins mal servi par la méformepersistante et le manque cruel detemps de jeu de nombre de titu-laires évoluant hors frontières,semble faire contre mauvaise for-tune bon cœur, en lâchant du lest(c’est le terme qui s’impose ?) etconvoque une liste de joueurs ani-mant nos tristes week-ends foot-ballistiques. Un championnatnational loin du compte et mar-qué plus par des considérationsextra-sportives que l’envie debriller. Pourquoi maintenant ? Achacun ses réponses même si, eton le devine, le coach français del’E.N ne pipe mot sur ses inten-tions. Comme par exemple relan-cer la concurrence dans la maisonverte où, quoi qu’on dise, il n’y apas photo quant à ses préférencesquand il faudra passer auxéchéances internationales qui arri-vent déjà (une fin du mois de marsà valeur de virage important sur laroute du Gabon et la CAN 2016où il faudra assurer pour se consa-crer, la tête reposée, aux élimina-toires du Mondial russe qui nevont pas tarder à entrer dans leurphase décisive avec l’imminencedu tirage au sort des phases degroupe) et aux chances des Fen-necs de répondre à nouveau pré-sent au double plan continental etmondial où les choses ne parais-sent pas aussi simples. La fin del’hégémonie des joueurs issus del’immigration ou bien simplementune manière comme une autrepour le staff technique national decontenir momentanément les cri-tiques qui lui reprochent, entre

autres, d’enterrer ou ne pas don-ner suffisamment la chance auxlocaux de s’illustrer. Du moinsconstituer cette dose de «concur-rence» qui fait tant défaut en E.N? Ne la sert pas beaucoup ? Lapremière impression qui se dégagedepuis la fin de ce 1er conclave(un autre est prévu pour le 3 marsprochain où tout le monde devraitvoir plus «clair», on appréciera lesguillemets) est, qu’en ressortantdes placards le joueur local, l’en-traîneur en chef des Fennecs (laleçon rwandaise et le sacre congo-lais ont dû lui mettre la puce àl’oreille en plus de la fin de lapeine de deux CHAN infligée àl’Algérie pour cause d’un forfaitauquel personne n’a compris)plus que jamais sous pression avecla marche en demi-teinte des Bra-himi et consorts, dont les der-nières sorties officielles ont laisséune nette impression de recul(techniquement les choses nebougent pas et irritent leurs fans)est-il passé à la vitesse supérieurpour entamer maintenant, ouenfin, le deuxième volet des chan-tiers figurant au contrat signé avecla FAF, en se montrant plus com-municatif, sinon plus attentionnéavec des joueurs locaux désespé-rant de se frayer un chemin ouune place au soleil mais, estime-t-on (sans conviction apparem-ment) d’apporter le plus attendu.Sauf que, et de l’appréciationmême du Breton, le problème estsimple : ils ne travaillent pas assezdans leurs formations et sont dansl’impossibilité d’élever le niveauou de se mettre au diapason deleurs compatriotes (encore cetteépineuse histoire de formation à labase) venus d’ailleurs au bagagephysico-tactique de loin tran-chant. Sans équivoque, d’où lesrencontres initiées, on s’en rappel-le, avec des coachs de Ligue 1«Mobilis», mis indirectementdevant leurs responsabilités derevoir leur copie et d’inverser unetendance ne servant pas l’imagede marque d’un label en mal dereconnaissance. Perdu de vue, lepeu d’engouement montré, ons’en souvient par la majorité destechniciens «invités» (ils ferontd’ailleurs l’objet de sanctionsfinancières et d’avertissement)peu enclins à voir la réalité enface, pour ne pas dire collaborer,enfonçant le clou. Des stages pourlocaux, pourquoi faire d’autantplus que Gourcuff, sûr de saréflexion a tranché (avec la béné-diction ou le soutien du présidentde la Faf) quant à ses choix (sui-

vez notre regard) pour monter unesélection en mesure de rester dansla dynamique enclenchée depuis2010 et le Mondial sud-africain,l’objectif déclaré étant de resterdans la cour des grands en allant,dès l’année prochaine, chercher cetitre africain attendu par toutel’opinion depuis 1990 et le sacred’Alger qui demeure le seul tro-phée majeur venu égayer la vitrineà distinctions du côté de DelyBrahim. Les choses sérieusescommençant avec la doubleconfrontation devant l’Ethiopie,leurs dauphins du groupe sur laroute de Libreville, les Verts doi-vent faire vite pour retrouvertoutes leur sensation et ce niveauqui a fait d’eux, notamment auBrésil en 2014, une sélection res-pectée à laquelle il ne manqueplus que cette affirmation auniveau africain. En ont-ils lesmoyens et le feront-ils avec l’ap-port des locaux ? Une question àlaquelle il sera difficile derépondre par l’affirmative mêmesi, à l’avance, on peut parier que,dans l’immédiat surtout, l’affaireest réglée, Gourcuff n’ayant ni letemps ni l’envie de chamboulerses plans et de jouer, à la rouletterusse, l’avenir d’une équipe quiespère d’ores et déjà se mettre àl’heure russe et s’assurer (c’est lapriorité des priorités en plus d’unrôle de favori qu’il faut devoirassumer encore une fois au Gabonpour le compte de la CAN 2017où l’Algérie est évidemment atten-due au tournant et sera une deséquipes à battre) d’une présenceau pays des Tsars et faire aussibien que dans les terres du roiPelé. Des stages pour les locaux ?

Sûrement les bienvenus. Indispen-sables mêmes. A charge pour euxde démentir un peu tout le mondequant à leurs réelles qualités en sepréparant à aller le confirmer dansdeux ans au Kenya (CHAN 2018)à l’occasion de leurs grandsretours à cette compétition àlaquelle la CAF (à la FAF, c’est lemême son de cloche nous rassure-t-on) accorde toute l’attentionvoulue. Mais il leur sera demandéplus d’efforts s’ils veulent bienrelever le défi. Une réhabilitationqui passe néanmoins par une qua-lification. Attendons le tirage ausort et la suite des évènementspour savoir s’ils sont en mesure defaire le voyage de Nairobi et cetteimportante étape sur la route de laréhabilitation. C’est tout le malqu’on leur souhaite.

A.A.

LIGALe Real s'est faitbouger mais il aeu le dernier motC'est une constante depuisl'arrivée de Zidane à la têtedu Real : les Madrilènes mar-quent beaucoup à domicile. Cefut une nouvelle fois le cas face àl'Athletic Bilbao (4-2) même si lesBasques leur ont donné du fil àretordre. Varane a été expulsé etCR7 a signé un doublé. Le Real(2e) revient provisoirement à unelongueur du Barça (1e).Une semaine après avoir souffertpour battre Grenade (1-2) à l'ex-térieur, le Real Madrid, même s'ils'est fait bouger, a cette foismoins joué avec les nerfs de sessupporters au stade Santiago-Ber-nabeu. Avant leur huitième definale aller de C1 à Rome mercre-di, les joueurs de Zinédine Zidaneont fait preuve de réalisme pourvenir à bout d'une combativeéquipe de Bilbao (4-2) pour lecompte de la 24e journée de Liga.Après l'ouverture du score expressde Cristiano Ronaldo (3e), JamesRodriguez (37e) et Kroos (45e)ont répondu à l'égalisation d'Era-so (10e). CR7 a signé un doublé(86e) avant la réduction du scored'Elustondo (90e) En attendantles matches du Barça et de l'Atlé-tico dimanche, les Merengues'emparent provisoirement de ladeuxième place du classementavec un point de retard sur le lea-der catalan. Les Basques restentsixièmes.Depuis sa prise de fonctionsdébut janvier, Zidane n'avait pasencore croisé la route d'un cos-taud de la Liga. Le technicienmadrilène et ses joueurs ont réus-si ce premier test d'enverguremême s'ils ont été souvent mal-menés par les coéquipiers deLaporte. Servi par Benzema,Cristiano Ronado a mis rapide-ment son équipe sur orbite (3e, 1-0) mais ça n'a pas découragé Bil-bao, qui a profité d'une passe enretrait ratée de Varane à Navaspour égaliser grâce à Eraso (10e,1-1).

UN APRÈS-MIDI À OUBLIERPOUR VARANE Associé à Ramos, le défenseur tri-colore a souffert face à l'infati-gable Aduriz. La pointe de l'Ath-letic a buté sur un excellentNavas (18e) avant de toucher labarre transversale (29e). Leshommes de Valverde ont laissépasser leur chance et se sontheurtés ensuite au réalismemadrilène avec une frappe sou-daine du gauche de James Rodri-guez à l'entrée de la surface (37e,2-1) avant le premier but inscritcette saison par Kroos (45e, 3-1).Après une première période trèsanimée, les Merengue n'ont pasforcé en seconde avant de voirCristiano Ronaldo s'offrir un dou-blé d'un tir à bout portant (86e).Le Portugais s'est emparé de lapremière place du classement desbuteurs. Seul bémol de l'après-midi : l'expulsion un poil sévèrede Varane (82e) après deux aver-tissements pour des fautes surAduriz dans les airs.A quatre jours de son déplace-ment sur la pelouse de l'AS Romeen huitièmes de finale de la Liguedes champions, le Real de Zidaneenchaîne un sixième match sansdéfaite en Liga (5 succès et 1 nul)et se révèle toujours aussi intrai-table à domicile sous les ordres del'ancienne star des Bleus.

SERIE

La Juve s’offre Naples et prend les commandes

La Juventus Turin a signé unquinzième succès de rang en

Serie A, samedi face à Naples(1-0) lors de la 25e journée. Le

choc entre les deux premiersdu championnat a basculé en

toute fin de match sur unefrappe lourde et déviée de

Simone Zaza (88e). LesBianconeri sont leaders pour la

première fois de la saison.

Les supporters turinois s'attendaient àvoir un véritable festival entre lesdeux meilleures équipes italiennes

du moment. Ils ont dû attendre la toute finde la rencontre pour enfin s'enflammer etfêter le but de Zaza (88e) à l'issue du chocde la 25e journée de Serie A entre la Juven-tus Turin et Naples (1-0) samedi.L'attaquant italien a permis à son club

de s'emparer de la tête du classement pourla première fois de la saison en faisant tom-ber de son trône son adversaire du soir. LaVieille Dame prend un point d'avance surNaples et poursuit son ébouriffante sérieavec 15 victoires de rang en championnatdésormais.Ce Juve-Naples s'est longtemps résumé

à un gros combat tactique entre deuxdéfenses de fer à l'image de l'incroyableinterception de Bonucci pour empêcherHiguain de placer sa tête seul devant Buf-fon (35e). Buffon a pris le relais une minu-te plus tard en s'interposant devant RaulAlbiol (36e) Higuain a vécu une soiréecompliquée en étant sevré de ballonsexploitables. Le meilleur buteur de SerieA, serial scoreur depuis six journées, n'a

toujours pas réussi à ouvrir son compteurau Juventus Stadium.

KOULIBALY, EXCELLENT, N'A PAS SUFFI

Ses homologues turinois, Morata etDybala, ont pu eux aussi se sentir parfoisfrustrés dans le 4-4-2 mis en place parAllegri, surtout l'ancien Madrilène. Quantà l'Argentin, il a manqué de précision surun superbe service de Pogba (63e), saseule occasion de la rencontre. L'interna-tional tricolore s'est beaucoup démenépour créer des brèches mais il a souventbuté sur une excellente arrière-garde napo-litaine à l'image de son compatriote Kouli-baly. L'ancien Messin n'a rien pu faire surle coup de canon signé Zaza et dévié parRaul Albiol (88e, 1-0).

Le quatrième but en championnat de ladoublure turinoise est peut-être un tour-nant de la saison en Italie. Après un débutde saison complètement raté, les coéqui-piers d'Evra se rapprochent du record del'Inter Milan et de ses 17 matches de rangremportés lors de la saison 2006/2017. Ils auront l'opportunité d'égaler les

Lombards dans deux journées en les rece-vant au Juventus Stadium. Entre-temps, ily aura la venue du Bayern Munich en hui-tième de finale aller de la Ligue des cham-pions le 23 février. Déjà privé de Chiellinisur blessure, Massimiliano Allegri espèrene pas voir son binôme Bonucci, touché augenou et sorti avant la fin du match (53e),le rejoindre sur la liste des joueurs indispo-nibles. Ce serait le gros point noir d'unesoirée très réussie.

BUNDESLIGADortmundcreuse un grosécart pour la C1Vainqueur de Hanovre (1-

0) malgré l'absence d'Au-bameyang samedi lors de la21e journée, le Borussia Dort-mund ne compte plus quecinq points de retard sur leBayern, qui se déplace à Aug-sbourg dimanche. Le BayerLeverkusen, victorieux àDarmstadt (1-2), s'est emparéde la 3e place du classementen profitant du revers du Her-tha Berlin à Stuttgart (2-0).Vainqueur minimaliste de lalanterne rouge Hanovre (1-0)samedi, le Borussia Dortmunda profité de cette 21e journéepour accentuer son avance surses poursuivants pour unequalification en Ligue deschampions la saison prochai-ne. Les coéquipiers de MarcoReus comptent désormais trei-ze points d'avance sur le troi-sième, le Bayer Leverkusen, etprennent déjà une option surla deuxième place, directe-ment qualificative pour la C1.Ils reviennent surtout à cinqpoints du leader, le Bayern,qui se déplace dimanche àAugsbourg (14e). Hanovre abeau ne pas avoir glané lemoindre point en septmatches et marqué seulementdeux buts, le Borussia a biensouvent semblé gérer, plutôtque dominer, un adversaire apriori largement à sa portée.La faute, peut-être, à l'absencede son "serial buteur" gabo-nais Pierre-Emerick Auba-meyang (20 réalisations enchampionnat), blessé à unmollet et forfait. Il aura entout cas fallu attendre la 57eminute et une frappe puissan-te d'Henrikh Mkhitaryan justedevant de la surface de répara-tion pour voir les hommes deThomas Tuchel concrétiserune bonne série d'occasions.Un autre buteur manquait àl'appel en cette 21e journée, leMexicain de Leverkusen "Chi-charito" Hernandez (13 réali-sations), blessé aux fessiers,mais son absence n'a pas ététrop préjudiciable pour lessiens. Surpris par un but deWagner (28e) par Darmstadten première période, le Bayerest revenu au score pour fina-lement s'imposer (2-1) grâce àSulu (62 c.s.c.) et Brandt(77e). Une victoire qui, com-binée à la surprenante défaitedu Hertha Berlin à Stuttgart(2-0), lui permet de montersur la troisième marche dupodium.

Avant d'aller défier lePSG mardi, Chelsea n'afait qu'une bouchée de

Newcastle (5-1), lors de la 26ejournée de Premier League.Les Blues menaient 3-0 aprèsdix-sept minutes de jeu. Seulemauvaise nouvelle pour Chel-sea : la sortie de John Terry enpremière période. Touché augenou, l'Anglais est incertainpour le déplacement au Parcdes Princes.A une blessure près, celle de

John Terry, les Blues ne pou-vaient pas rêver meilleure pré-paration avant d'aller défier lePSG. Les Londoniens se sontjoliment imposés à domiciledevant Newcastle lors de la 26ejournée de Premier League (5-1). Face à des Magpies vitedépassés, les Blues ont eubesoin d'un gros quart d'heurepour tuer le match après lesbuts de Diego Costa (5e),Pedro (9e) et Willian (17e).L'ancien Barcelonais a finale-ment signé un doublé (59e),Traoré a également marqué(83e) et Townsend a sauvél'honneur de faibles visiteurs(90e+1). Chelsea est douzièmedu classement mais a vu soncapitaine John Terry sortir surblessure (38e).Le défenseur central londo-

nien s'est visiblement fait mal àun genou à la réception d'un

duel aérien et devrait vraisem-blablement manquer le dépla-cement au Parc des Princes.C'est évidemment un nouveaucoup dur pour Guus Hiddinkqui avait déjà perdu KurtZouma la semaine dernière. Lecoach néerlandais a dû faireappel au Ghanéen Baba Rah-man, 21 ans, et remanier sonarrière-garde en replaçant Bra-nislav Ivanovic dans l'axe etCesar Azpilicueta sur la droite.

HAZARD ET FABREGASCONVAINCANTS

Cette défense expérimentalede Chelsea ne s'est pas totale-

ment montrée sereine et intrai-table. Elle a notamment laisséAndros Townsend partir seuldans l'axe et allumer ThibautCourtois du gauche dans letemps additionnel (5-1). Enrevanche, les joueurs offensifsdes Blues ont tous brillé.Déchaîné, Diego Costa s'estjeté pour marquer son dixièmebut de la saison en champion-nat. Une septième réalisationsur ses huit derniers matchesde Premier League pourl'avant-centre qui portait unmasque pour protéger son nezcassé. Il a également signé unepasse décisive et rendu la poli-

tesse à l'excellent Willian. Pedroa retrouvé vivacité et adresse etsigné autant de buts dans cematch que lors de ses 19 précé-dents dans le championnatanglais.Auteur de somptueuses

ouvertures, Cesc Fabregas s'estégalement montré à son avan-tage dans cette rencontre à sensunique. L'Espagnol a notam-ment joliment lancé EdenHazard mais le Belge, percu-tant et volontaire, n'a pas réussià débloquer son compteur enchampionnat (87e). Paris estprévenu, Chelsa retrouve sesforces vives et de la confiance.

PREMIER LEAGUE

Chelsea corrige Newcastle

Ph

s :

DR

En ouverture de la 26e journée de Pre-mier League, samedi, ManchesterUnited s'est incliné sur le terrain de

Sunderland (2-1), qui signe sa première vic-toire en cinq matches. Khazri a marqué sonpremier but pour les Black Cats, tandis queMartial avait réduit le score.C’était la journée ou jamais pour que

Manchester United recolle au peloton detête. Les quatre premiers au classementopposés en duel, plus une balade sur le ter-rain du 19e de Premier League, Louis vanGaal ne pouvait pas imaginer mieux. Aufinal, les Red Devils reviennent du Stadium

of Light tête basse (1-2), la faute, notam-ment, à un Wahbi Khazri très inspiré. Déjàpasseur décisif lors de sa première appari-tion en Premier League à Liverpool, l’ancienBordelais a remis ça ce week-end : uneouverture du score rapide sur coup franc(3e), puis un corner à l’origine du but contreson camp de De Gea, sur une tête de l’an-cien Lorientais Lamine Koné (82e), laisséseul au marquage. Une véritable boufféed'air pour Sunderland, qui restait sur quatrematches sans la moindre victoire, et n'avaitjamais battu de son histoire les Mancuniensau Stadium of Light.

Seule éclaircie dans le ciel de Louis vanGaal, qui a assisté à une triste secondepériode de ses troupes : le joli but d'AnthonyMartial. Certains supporters commençaientà se poser des questions cette semaine, vu saproductivité (1 but sur ses sept derniersmatches). Son coéquipier Michael Carrickavait dû monter au créneau pour le défendresur le site officiel du club. Le Français aremis son camp en selle avant la pause surun joli ballon piqué (39e). Au classement,les Red Devils restent cinquièmes. S'il batTottenham dimanche, Manchester City peutles reléguer à neuf longueurs.

APRÈS LE TOMBER DE RIDEAU SUR LE CHAN 2016 AU RWANDA ET LE DERNIER STAGE DES “A’”

Quid du produit local algérien ?

Par Azouaou Aghiles

Sunderland douche Manchester United

Page 12: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

Lundi 15 février 201614 SPORTS

En refusant lesaugmentations desplaces souhaitées

par les propriétairesde Liverpool, les fansdes Reds ont rendu

service à tout lefootball anglais.

Parce que ladirection du club a

cédé et que ce gestea ouvert le débatoutre-Manche. Le

plafonnement du prixdes billets sera peut-être une réalité dans

un avenir plus oumoins proche.

L iverpool n’a pas rempor-té de plus grande victoi-re depuis Istanbul,

2005. Mais l’effet de celle-cisera peut-être encore plusdurable que le souvenir de laparade décisive de Jerzy Dudekdans l’épreuve des tirs au butface à Milan. Vous direz quej’exagère. Si c’est le cas, c’estun peu à dessein, je l’avoue.Comme j’avoue ma partialitéen la matière, si "être partial",c’est tenir à une certaine idéedu football, et de la justice. Uneidée qui s’est incarnée lorsqueplus de dix mille spectateurschoisirent de quitter leur placeà Anfield à la 77e minute dumatch des Reds contre Sunder-land, le week-end dernier.L’équipe de Klopp - absentpour cause d’appendicite -menait 2-0 lorsque le signal dequitter les sièges fut donné. Lefootball est un sport collectif.Supporter "son" club l’est aussi,comme les fans de Liverpoolnous l’ont rappelé. Chapeau àeux, une fois de plus. Liver-pool, déboussolé, dut concéderle match nul. Peut-être bienque les supporters étaient unpeu responsables des deuxpoints perdus… et alors ?Etaient-ils responsables de ceque FSG, le propriétaire améri-cain du club, avait jugé bon defixer le prix de certaines placesdans la nouvelle tribune d’An-field à 77£, soit 99€, 24€ deplus ce que le billet le plus cher- hormis dans les loges VIP -coûtait jusque-là ? Bien sûr quenon.

UNE QUESTION DE PRINCIPES

Notez que l’immense majo-rité des fans qui ont quittéAnfield ce jour-là paient etpaieront beaucoup moins quecela; il s’agissait d’abordd’abonnés, de fidèles, de gar-diens du temple, de ceux "sanslesquels le football n’est rien",comme l’a dit le grand JockStein. S’ils ont agi, c’était pourune question de principe; ou deprincipes, au pluriel, car ceux-ci ne se limitent pas à un coupd’oeil dans leur porte-monnaie.Quels sont-ils ? D’abord, celui

de la solidarité. Ce n’est pasparce que eux continueront depayer le même prix, voiremoins, puisque le club a décidéde libérer plusieurs milliers deplaces à des tarifs des plusgénéreux à partir de la saisonprochaine (*), que les "rebelles"se sont dégonflés. Ils ont penséaux autres, à la prochaine géné-ration de fans, et même auxvisiteurs occasionnels qui vien-dront humer l’air de leurmythique arène. Ce refus n’enest pas un. C’est même l’inver-se. C’était une affirmation, uneproclamation de ce que signifieLiverpool pour ses fans, sa ville,l’Angleterre, et au-delà. Onpourrait même arguer que ces"rebelles" ont renforcé la"marque" Liverpool en se com-portant de la sorte.

Ensuite, celui de la proprié-té, quand il s’agit de football enAngleterre. Un club n’appar-tient pas à son "propriétaire"ici. Celui-ci est un gardien, riend’autre, et peu importe ce qu’ilen pense lui-même, commeStan Kroenke s’en rendracompte un jour. Certains "pro-priétaires" l’oublieront, etferont couler le trésor qu’on

leur a confié. Les Gaydamak àPortsmouth. Hicks et Gillett àLiverpool, justement, avaienteu chaud… Mais, quand bienmême l’entreprise s’effondre-rait, le club renaîtrait.Aujourd’hui, près de soixanteclubs anglais, pros ou semi-pro,sont contrôlés par leurs fans,lesquels ont le plus souventrécupéré leur bien après qu’ilavait été mis à sac par un"investisseur"; les agonisantssont revenus à la vie et se por-tent mieux que jamais. De lamême façon que tout fananglais a aujourd’hui deuxclubs, le sien et Leicester City,tout fan, même s’il est fidèle àManchester United, s’estreconnu en son alter ego d’An-field, lorsque celui-ci a pris lechemin de la sortie. Et le plusbeau est qu’il a gagné. Les diri-geants de Liverpool ontrebroussé chemin. Oubliés, lesbillets à 77£.

BRAVO À HENRY ET SESCOLLABORATEURS Ce faisant, ces dirigeants ont

dit "goodbye" à 4,2m£ de reve-nus potentiels, soit 5,4m€. Parsaison. Ce faisant, ils ont aussiregagné l’estime et le respect deleurs supporters, ainsi que desfans de bien d’autres clubsanglais. La lettre ouvertepubliée sur le site du club, mer-credi soir, signée du big boss deFSG John W. Henry, contresi-gnée de ses alliés les plusproches, Tom Werner et MikeGordon, n’était pas seulementremarquable par le fond - vous,les fans, qui détenez zéroaction, avez pourtant eu gain decause - que par la forme. "Ça aété une semaine tumultueuse,lisait-on. De la part de tous auFenway Sports Group et àLiverpool, nous aimerions pré-senter nos excuses pour ladétresse causée par notre projetde tarification pour la saison2016-17. Tous les trois, nousavons été particulièrementtroublés par la perception quenous nous fichions des suppor-ters […] et que nous essayionsde profiter personnellement audétriment du club. […] Lemessage a été reçu". Qualifiez-moi de naïf, de bisounours, de

tout ce que vous voudrez; maisquand j’ai lu ce communiqué,j’ai adressé un salut muet àHenry et à ses collaborateurs.Peut-être n’agissent-ils que parintérêt - mieux vaut ne pas semettre les supporters des Redsà dos ! Mais peut-être, et c’estque je veux croire, qu’ils ont agiainsi parce qu’ils les compren-nent. Qu’ils comprennent quecet attachement viscéral, incon-ditionnel, à Liverpool, souventnoué dans la douleur, est ce quifait de ce club un club à part,aimé dans le monde entier.Comme tout club anglais est unclub à part, avec son histoire,ses tragédies, ses flirts avec lagloire, ancré dans une commu-nauté qui, souvent, ne survitque grâce au ballon, à un écus-son, des couleurs.

La réaction de l’Angleterredu football a été extraordinaire.Partout, des voix se sont élevéespour saluer et soutenir ces"rebelles" qui n’avaient que lebien de leur club pour motiva-tion. La campagne de la FSF, laplus grande organisation desupporters de football de la pla-nète (650 000 membres ! - dontje suis), pour que les fans endéplacement ne paient pas plusde 20£ (25,7€) pour leur placeattire de nouveaux partisanschaque jour. La question a étéposée à la Chambre des Com-munes, lors du traditionnelPrime Minister’s QuestionTime, et la réponse de Came-ron fut des plus encoura-geantes. "Il y a un problème",dit Cameron. "Certaineséquipes augmentent leurs prixtrès rapidement chaque année,bien que la plus grosse partie del’argent vienne des sponsors,des équipementiers et d’autressources". La télévision, au pre-mier lieu, qui fera affluer 10,3milliards d’euros dans lescaisses des vingt clubs de laPremier League entre 2016 et2019." Mon propriétaire metuera pour ça, mais on devraitfaire payer 10£ pour lesmatches à l’extérieur"

Et là est tracée la ligne dedémarcation. La PremierLeague elle-même - par quoij’entends son administration -encourage ses membres à

répercuter cette explosion desrevenus de telle façon que lessupporters en profitent, euxaussi. Et, croyez-le ou pas, laplupart des clubs de l’élite sonten faveur d’une redistribution -modeste - de l’incroyablemanne financière dont ils vontbénéficier. Un vote secret s’esttenu il y a un peu plus d’unesemaine, qui vit, dit-on, treizedes vingt pensionnaires de l’éli-te se prononcer en faveur del’établissement d’un prix maxi-mum (fixé à 30£, soit un peumoins de 39€) pour les billetsdes supporters en déplacement.Un pas en avant, peut-être troptimide, mais un pas en avantmalgré tout. Tony Pulis, lemanager de West Brom, adéclaré: "mon propriétaire metuera pour ça, mais on devraitfaire payer 10£ pour lesmatches à l’extérieur". QuiqueFlores (Watford): "j’aimeraisque les familles viennent pourrien, ou pour pas cher". SteveMcClaren (Newcastle): "les tic-kets doivent rester abordables,pour que les stades soientpleins". West Ham a fait savoirque le prix de l’abonnementserait diminué l’an prochain,lorsque les Hammers élirontdomicile au Stade Olympiquede Stratford. Amen. Seule-ment, les statuts de la PremierLeague font que toute décisiondoit avoir le soutien d’au moinsdeux tiers de ses actionnairespour être adoptée. Soit quator-ze voix sur vingt.

Il en a donc manqué uneseule. Et parmi les sept réfrac-taires figurait, selon les infor-mations que j’ai reçues, Arse-nal, qui ne se couvre décidé-ment pas de gloire depuis ledébut de 2016, sur le terrain oudans les salons où l’on cause etdécide de la meilleure façon detraire les supporters. Ce mêmeArsenal qui avait décidé d’ap-pliquer une surcharge de 20€pour la venue de Barcelone àl’Emirates, comme ça, parceque c’était le Barça, quand bienmême les abonnés avaient déjàpayé pour assister à ce match.

La réaction de ces abonnésne se fit pas attendre, et fut sivive que le directoire décida demettre son projet dans la pou-belle dont il n’aurait jamais dûsortir. Good. Le club annonçaensuite que le prix des abonne-ments serait "gelé" pour la sai-son 2016/2017. Good. Onaurait pu se passer de quelquesréflexions de son entraîneur,cela dit.

Comme celle-ci: "la pressionpour dépenser l’argent [enindemnités de transfert etsalaires] sera plus forte et on nepeut pas nécessairement distri-buer l’argent à d’autres gens”."D’autres gens"… Est-ce ainsiqu’on parle des supporters sanslesquels l’Emirates serait unecoquille vide ? Mais les "autresgens", cette fois-ci, ont gagné.La Premier League se réunira lemois prochain pour discuter ànouveau du plafonnement duprix des billets, et les premierssignes sont encourageants. Leplayer power, merci bien. Lefan power? Lui seul peut sauve-garder, sauver notre football.(*) Mille tickets gratuits parmatch pour les enfants, ticketsà partir de 9£ (11,50€) pourles adultes.

LES FANS DES REDS ONT DIT NON À LA HAUSSE DES PRIX À ANFIELD

L'Angleterre peut les en remercierPh

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S’ils ont agi,c’était pour unequestion deprincipe; ou deprincipes, aupluriel, car ceux-ci ne se limitentpas à un coupd’oeil dans leurporte-monnaie.Quels sont-ils ?D’abord, celui dela solidarité.

«

Page 13: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

MONDE 15Lundi 15 février 2016

SYRIE

L'armée turque confirme des frappes

Ce samedi, des cibles duParti kurde de l'union

démocratique et du régimesyrien ont été frappées dans

deux incidents séparés.

L' armée turque a frappé ce same-di des cibles du Parti kurde del'union démocratique (PYD) et

du régime syrien dans deux incidentsséparés, en réponse à des tirs, a rapportél'agence officielle Anatolie. Conformé-ment aux règles d'engagement, les forcesarmées turques ont frappé des cibles duPYD près de la ville d'Azaz, dans la pro-vince d'Alep, selon une source militairecitée par Anatolie. L'armée turque a également riposté à

des tirs de forces du régime syrien sur unposte militaire dans la région de Hatay ausud de la Turquie, selon la même source.À Munich, où il participe à la confé-

rence sur la sécurité, le secrétaire d'Étataméricain John Kerry a averti que le dos-sier syrien se trouvait à un « momentcharnière » entre guerre et paix, quelquesjours après que Washington et Moscousont tombés d'accord sur une prochaine «cessation des hostilités ». L'artillerieturque a bombardé des secteurs du nordde la province d'Alep que les Unités deprotection du peuple kurde (YPG) ontrécemment repris à des rebelles isla-mistes, a précisé l'Observatoire syrien desdroits de l'homme (OSDH). Une source au sein des YPG a indiqué

que les bombardements avaient notam-ment visé l'aéroport militaire de Minnigh,repris le 10 février par les forces kurdes.Situé à une dizaine de kilomètres de lafrontière turque, l'aérodrome de Minnighse trouve entre deux routes importantesqui mènent de la ville d'Alep, deuxièmeville du pays, à Azaz, plus au nord. Et le fait de le contrôler donne aux

forces kurdes une base de départ pour denouvelles offensives contre le groupe dji-hadiste État islamique (EI) plus loin endirection de l'est. C'est à quelques kilo-mètres plus au sud de cette zone que lerégime syrien, fort du soutien de l'avia-tion russe, mène une offensive d'envergu-re contre les rebelles. Cette offensive, lancée le 1er février, a

provoqué l'exode de dizaines de milliersde personnes qui restent notamment blo-quées au nord d'Azaz, tout près de la

frontière turque, espérant que les autori-tés turques les laissent entrer.

OPÉRATION TERRESTRE ? Le Premier ministre turc Ahmet

Davutoglu avait menacé plus tôt samedide lancer une opération militaire contrele Parti de l'union démocratique (PYD),la branche politique des YPG. La Tur-quie considère le PYD et les YPGcomme des branches du Parti des tra-vailleurs du Kurdistan (PKK), considérécomme une organisation terroriste. Leprésident turc Recep Tayyip Erdogan adénoncé mercredi le soutien militaire desÉtats-Unis à ses ennemis kurdes de Syrie.Les Turcs redoutent qu'un soutien étran-ger permette aux Kurdes syriens, quioccupent déjà une grande partie du nordde la Syrie, d'étendre encore leur influen-ce et de contrôler ainsi la quasi-totalité dela zone frontalière avec la Turquie. Leministre turc des Affaires étrangères,Mevlut Cavusoglu, a par ailleurs indiquésamedi que la Turquie et l'Arabie saoudi-te pourraient mener une opération ter-restre contre l'EI en Syrie.Selon lui, l'Arabie saoudite, devenue

ces derniers mois l'un des plus prochesalliés de la Turquie, va déployer desavions de chasse sur la base militaire stra-tégique d'Incirlik, dans le sud de la Tur-quie, où se trouvent déjà des avions de lacoalition anti-djihadistes conduite par lesAméricains. Le ministre saoudien des Affaires

étrangères, Adel al-Jubeir, avait annoncécette semaine que le royaume était prêt àdépêcher des troupes au sol en Syrie dans

le cadre de la coalition anti-djihadistes.Une intervention de la Turquie et del'Arabie saoudite en Syrie, deux pays quisoutiennent les rebelles, est évidemmentvu d'un mauvais oeil par le présidentsyrien Bachar el-Assad, qui a accusé cettesemaine ces deux pays de soutenir le «terrorisme ». Le régime qualifie de « ter-roriste » tout groupe armé qui le combat.

«GUERRE FROIDE»L'Arabie saoudite et la Turquie esti-

ment que le départ de Bachar el-Assadest indispensable pour une solution enSyrie, où la guerre a fait plus de 260 000morts en près de cinq ans et jeté sur lesroutes plus de la moitié de la population.Le Premier ministre russe Dmitri Medve-dev a mis en garde samedi contre touteintervention au sol des pays de la coali-tion lors d'un discours à la conférence deMunich, au cours duquel il a affirmé quele monde était entré dans une « nouvelleguerre froide ». La Russie a annoncé pour sa part l'en-

voi en Méditerranée d'une corvette lance-missiles qui se dirigerait vers la Syrie,selon des informations de presse. LesÉtats-Unis accusent, eux, la Russied'avoir « exacerbé» le conflit par sonappui militaire aux forces gouvernemen-tales, notamment dans l'offensive contreles rebelles dans la région d'Alep. John Kerry a appelé samedi Moscou à

« changer de cibles» militaires sur le ter-rain, alors que les Occidentaux repro-chent aux Russes de frapper surtout l'op-position modérée, et non les djihadistesles plus durs.

Ph : DR

L es Occidentaux ont misla pression samedi surles factions libyennes

pour qu'elles mettent enfin enplace un gouvernement d'unionnationale, sur fond de chaos etde montée de l'Etat islamique."Il n'y a plus de temps à perdrepour que ce gouvernementd?union nationale puisseprendre ses fonctions et s?ins-taller à Tripoli en toute sécuri-té", a souligné le nouveauministre français des Affairesétrangères, Jean-Marc Ayrault,à l'issue d'une réunion à Muni-ch (sud de l'Allemagne) surl'avenir de la Libye avec notam-ment ses homologues améri-cain, allemand et italien. "Cequi se passe à quelques cen-taines de kilomètres de l?Italiene peut nous être égal en Alle-

magne et en Europe (?) et ça nenous est certainement pas égalquand, à côté de l?Europe, lesmilices terroristes du groupeEtat islamique prennent pied",a de son côté martelé leministre allemand, Frank-Wal-ter Steinmeier, dans un com-muniqué. Lors de cetteréunion, les chefs de la diplo-matie américaine, française,allemande, italienne, égyptien-ne, de l'UE et l'émissaire del'ONU pour la Libye, MartinKobler, ont exhorté le présidentdu Parlement de Tobrouk (est)reconnu par la communautéinternationale, Aguila Saleh, àapprouver le gouvernementd'union nationale."Nous avons (...) indiqué

que nous attendions beaucoupde lui pour qu'il apporte son

soutien et l'investiture de laChambre des représentants auprojet de gouvernement qui esten cours de préparation", a sou-ligné M. Ayrault. "Notre mes-sage est : le temps desman?uvres tactiques est passé,maintenant il est temps de fairepreuve de responsabilité pour laLibye", a souligné M. Stein-meier."Il faut aller vite, aussi vite

que possible (...) Il en va de l'in-térêt des Libyens, de l'intérêt etde la sécurité des pays de larégion et il en va aussi de lasécurité en Europe", a renchériM. Ayrault. Ceux qui "s'oppo-seront" à ce processus politiquese verront infliger des "sanc-tions" de la part de la commu-nauté internationale, a mis engarde le ministre français.

Ces appels interviennentalors que le Conseil, composéde neuf membres de factionsrivales libyennes et dirigé parFayez al-Sarraj, un hommed'affaires appelé à devenir lefutur Premier ministre, a jus-qu'à dimanche pour former legouvernement dans le cadre dediscussions à Skhirat, auMaroc. Un premier gouverne-ment de 32 ministres avait étérejeté le 25 janvier par le Parle-ment reconnu par la commu-nauté internationale. Le choix du ministre de la

Défense entrave la formationd'une nouvelle équipe, le géné-ral controversé Khalifa Haftar,commandant des forces baséesdans l'est du pays, craignantque la personne retenue ne luifasse de l'ombre.

La Libye, déchirée par lechaos politique - avec deuxgouvernements rivaux, àTobrouk et Tripoli - et les vio-lences entre factions, est enoutre confrontée à une montéeen puissance du groupe Etatislamique (EI) le long de sescôtes.Les Occidentaux, inquiets

de l'installation d'un bastion del'EI à 300 kilomètres seulementde l'Europe, se disent prêts àcontribuer au rétablissement dela sécurité en Libye à conditionqu'un gouvernement d'unionnationale en fasse la demande.Depuis la chute du dictateurMouammar Kadhafi en 2011,la Libye est aussi devenue unebase arrière pour les passeursorganisant les traversées demigrants vers l'Europe.

NIGERIATrente mortsdans desattaquescontre deuxvillagesT rente personnes ont été

tuées dans des attaquesde membres du groupe isla-miste Boko Haram contredeux villages du nord-est duNigeria qu'ils ont pillés, ontaffirmé samedi à l'AFP desgardes armés. Des attaquantsarmés sont arrivés à bord deminibus et à vélo dans les vil-lages isolés de Yakhari et deKahifa, vendredi soir etsamedi. "Les attaquants onttué 30 personnes", a affirméun de ces gardes qui aidentles militaires luttant contreBoko Haram, MustaphaKarimbe. Selon lui, ils ontattaqués Yakshari aux envi-rons de 9H30 samedi matin(8H30 GMT), massacrant 22habitants "en les égorgeantavant de vider les magasinsd'aliments et d'emporter lesvaches", a ajouté MustaphaKarimbe, qui se trouve dansla ville de Biu, à environ 120kilomètres de ce village. Ven-dredi soir, les membres deBoko Harma avaient attaquéle village proche de Kachifa,tuant huit autres personnes."Nous pensons que ce sontles mêmes hommes armés quiont mené les deux attaques",a déclaré ce garde. BokoHaram, qui a fait allégeanceau groupe Etat islamique(EI), mène de nombreusesattaques et a de plus en plussouvent recours à des atten-tats suicide et des attaques àla bombe à mesure que lesmilitaires le repoussent deszones qu'il contrôlait aupara-vant, et a déjà frappé descamps de déplacés. Cinquan-te-huit personnes ont ététuées mardi dans un doubleattentat suicide perpétré pardeux femmes kamikazes dansun camp de personnes dépla-cées par les attaques du grou-pe Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.

LIBYE

Les Occidentaux réclament un gouvernement d'union au plus vite

Page 14: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

17MONDE Lundi 15 février 2016

PRIMAIRES AUX ÉTATS-UNIS

Donald Trump offensif s'en prend aux Bush

Le candidat à l'électionprésidentielle américaine a

attaqué tous azimuts dans undébat télévisé. Trump s'en est

pris à Jeb Bush sur la guerre enIrak.

A près deux primaires, les espritss'échauffent. Donald Trump,toujours favori des sondages, a

été très offensif lors d'un débat télévisé.Jeb Bush, ex-gouverneur de Floride, etTed Cruz, sénateur du Texas, ont enparticulier subi les attaques du milliardai-re qui mène toujours les sondages, à unesemaine de la primaire de Caroline duSud, où se déroulait ce débat organisépar la chaîne CBS. La présidentielle alieu en novembre. Donald Trump ainterrompu ses adversaires à de nom-breuses reprises, visiblement échauffé,levant la voix, gesticulant, et hué par lespartisans de ses victimes dans la salle.«Vous êtes le pire des menteurs», a-t-il dità Ted Cruz, qu'il avait traité plus tôt de«type méchant». «Vous êtes probablementpire que Jeb Bush», a déclaré DonaldTrump, que le sénateur du Texas avaitaccusé d'être un faux conservateur.«Donald, les adultes apprennent à ne pass'interrompre», a lâché Ted Cruz.

MATCH BUSH-TRUMP SUR L'INTERNATIONAL

Le match Jeb Bush-Donald Trump aégalement marqué toute la soirée,notamment sur la politique étrangère.L'homme d'affaires a commencé par direque les États-Unis ne pouvaient menerdeux guerres en même temps en Syrie, àla fois contre Bachar el-Assad et l'organi-sation État islamique, des «animaux» quidoivent être, selon lui, la priorité militaireaméricaine. «Jeb a tort», a ajouté DonaldTrump, alors que l'ex-gouverneur de Flo-ride insistait pour le départ du présidentsyrien. «C'est en l'écoutant, lui etd'autres, qu'on s'est retrouvés au Moyen-Orient depuis 15 ans sans avoir rien

gagné.» «Cela vient d'un homme dont lapolitique étrangère est inspirée d'émis-sions de télévision», a répondu Jeb Bush,frère cadet de George W. Bush. L'ex-pré-sident Bush doit pour la première foisparticiper à un meeting lundi, en Caroli-ne du Sud, avec son frère, son premier dela campagne.

«LE WORLD TRADE CENTERS'EST EFFONDRÉ SOUS LERÈGNE DE VOTRE FRÈRE »Donald Trump a ressorti le dossier

brûlant de la guerre d'Irak, affirmant : «Ilsont menti, il n'y avait pas d'armes de des-truction massive.» «J'en ai ras-le-bol qu'ilattaque ma famille», a répliqué Jeb Bush.« Pendant que Donald Trump faisait desémissions de télé-réalité, mon frèreconstruisait un appareil sécuritaire pournous protéger.» «Le World Trade Centers'est effondré sous le règne de votre frère.Souvenez-vous-en», a lâché l'homme d'af-faires. «Ce n'est pas ce que j'appelleraisnous protéger.» Tentant de trancher ledifférend, le sénateur de Floride MarcoRubio est intervenu en mêlant les démo-crates au débat. « Je remercie Dieu queGeorge W. Bush ait été à la Maison-Blanche le 11 septembre, et pas Al Gore»,a-t-il dit, en parlant du candidat démo-crate malheureux à la présidentielle de2000. «Le World Trade Center a étédétruit parce que Bill Clinton n'a pas tué

Oussama Ben Laden quand il en a eul'occasion.»

JOHN KASICH, LA VOIX DE LA RAISON

Ce ne fut pas le seul accroc de la soi-rée. Les sénateurs Ted Cruz et MarcoRubio se sont accusés mutuellementd'avoir retourné leur veste sur l'immigra-tion clandestine. Jamais les motsn'avaient été aussi durs entre les deuxcollègues du Sénat que ce soir. EtDonald Trump a aussi attaqué Jeb Bushsur ses liens avec des lobbyistes et surl'immigration, un dossier où il estimequ'il est «le plus faible» du lot. Le gouverneur de l'Ohio, John Kasich,

a tenté d'être la voix de la raison et adéploré le ton du débat. « Je pense quenous donnerons l'élection à Hillary Clin-ton si on n'arrête pas tout ça», a-t-il dit.Les candidats sillonnent actuellement laCaroline du Sud, un État conservateurde l'est des États-Unis qui compte uneforte population militaire et beaucoupd'électeurs chrétiens évangéliques. À ce jour, Donald Trump, qui a rem-

porté la primaire du New Hampshire le 9février, y recueille 35 % des intentions devoix, selon la moyenne calculée par le siteRealClearPolitics, suivi de Ted Cruz (17%), Marco Rubio (14 %) et Jeb Bush (11 %).

Ph : DR

ARABIE SAOUDITENouveau missi-le Scud tirédepuis le YémenL' Arabie saoudite a inter-cepté et détruit un nou-veau missile Scud tiré samedisoir contre son territoire depuisle Yémen, a annoncé la coalitionmilitaire arabe sous commande-ment saoudien qui combat lesrebelles chiites Houthis yémé-nites. Le missile, détruit par ladéfense antiaérienne saoudiennesamedi à 21H45 (18H45GMT), était dirigé contre la villede Khamis Moushaït, situéedans le sud de l'Arabie saouditeet à une centaine de km de lafrontière avec le Yémen, a préci-sé la coalition dans un commu-niqué publié par l'agence offi-cielle SPA. Dans la capitaleyéménite Sanaa, les rebellesHouthis ont affirmé sur l'agencede presse locale Saba que leurmissile avait visé l'aéroport d'Ab-ha, ville située près de KhamisMoushaït, et avait touché sacible avec précision.Il s'agit du troisième Scud tirédepuis le Yémen vers l'Arabiesaoudite et dont Ryad a annoncéla destruction depuis lundi. L'ar-mée saoudienne a déployé dansle sud du royaume des missilesantimissiles Patriot qui lui ontpermis d'intercepter des Scud,tirés jusqu'ici occasionnellementpar les Houthis et leurs alliés,des unités militaires restéesfidèles à l'ex-président AliAbdallah Saleh. Depuis l'inter-vention au Yémen de la coali-tion sous commandement saou-dien en mars 2015, les tirs demissiles et autres projectiles ontfait plus de 90 morts, civils etmilitaires, dans le sud de l'Ara-bie saoudite. Selon les Nationsunies, la guerre au Yémen a faitplus de 6.100 morts au Yémen,dont environ la moitié des civils,depuis mars 2015.

L' attentat du 2 févrierdernier avait fait unmort et deux blessés.

L'engin explosif n'avait cepen-dant pas explosé après le décol-lage.Ce samedi, les insurgés isla-

mistes shebabs ont revendiquél'attentat du 2 février contre unavion de ligne de la compagnieDaallo Airlines, dont le bilanavait été d'un mort et de deuxblessés. Il aurait pu être bienplus lourd si l'engin explosifn'avait pas explosé juste après ledécollage. C'est la première foisque les shebabs somaliens, affi-liés à Al-Qaïda, revendiquentun attentat contre un avion deligne. Cette opération, même sielle a partiellement échoué,montre leur capacité à déjouerles mesures de sécurité pour-tant importantes mises en placeà l'aéroport international deMogadiscio. « Agissant sur desrenseignements précis et aprèsune longue surveillance [...], lemouvement des moudjahidineshebabs a conduit cette opéra-

tion aéroportée comme un prixà payer pour les crimes commispar la coalition des croisés etleurs agences de renseignementcontre les musulmans deSomalie », ont précisé les she-babs dans un communiquétransmis à la presse. Le 2 février, un engin explo-

sif placé à bord d'un AirbusA321 de Daallo Airlines, avec74 passagers à bord, avaitexplosé 15 minutes après ledécollage de l'appareil deMogadiscio, provoquant untrou d'un mètre de diamètredans son fuselage. Le piloteserbe de l'appareil était parvenuà faire demi-tour et à poserl'avion sur le tarmac de l'aéro-port, le système de navigationn'ayant pas été endommagé parl'explosion survenue sur le côtédroit de l'appareil, juste au-des-sus de l'aile et d'un des réac-teurs. Un passager est mortdans cet attentat - le poseur debombe présumé -, et deuxautres ont été légèrement bles-sés. Le passager tué s'appelait

Abdulahi Abdisalam, ontdepuis révélé les autoritéssomaliennes, et l'enquête doitencore déterminer s'il s'agitbien du porteur de bombe. Aumoins 15 personnes ont étéarrêtées dans le cadre de cetteenquête.

EXPLOSION À BASSEALTITUDE

D'après le PDG de DaalloAirlines, une compagnie quiopère essentiellement dans laCorne de l'Afrique et dans despays du Golfe, le kamikaze pré-sumé devait initialementprendre un vol de la TurkishAirlines. L'avion turc ne s'étantpas présenté ce jour-là à Moga-discio, la compagnie Daalloavait accepté de transporter unepartie des passagers qui le sou-haitaient sur Djibouti. Dansleur communiqué, les shebabsaffirment que l'opération visaitdes « espions occidentaux » et «des militaires turcs de l'Otan ».La Turquie est un donateur etun investisseur important en

Somalie, un pays avec lequelelle a des relations historiques.Le président turc Recep TayyipErdogan entretient des liensétroits avec Mogadiscio et alancé une série de projets deconstruction et de développe-ment en Somalie depuis lafamine qui a frappé une partiedu pays en 2011. Turkish Air-lines est également une desrares compagnies aériennesinternationales qui dessertrégulièrement la capitale soma-lienne.Selon plusieurs experts en

aéronautique, l'explosion n'apas provoqué de dégâts impor-tants, car elle est survenue peuaprès le décollage, à basse alti-tude, une phase où la cabine del'appareil n'est pas encore pres-surisée. «Cela valide la procé-dure - en cas de suspicion debombe à bord - de descente àune altitude où l'air est respi-rable et de dépressurisationvolontaire de l'avion, avant dele poser le plus rapidement pos-sible », avait expliqué à l'AFP

un expert en sécurité aérienne,Xavier Tytelman. Dès le lende-main de l'attentat, les mesuresde sécurité à l'aéroport deMogadiscio, déjà entouré demurs pour empêcher des atten-tats à la voiture piégée, avaientété renforcées : des forces depolice supplémentaires avaientété déployées aux abords et lescontrôles avaient été renforcésà l'intérieur. L'aéroport interna-tional Aden Adde, du nom dupremier président somalien, estdevenu une forteresse depuisque s'est installée juste à côté laprincipale base de la force del'Union africaine en Somalie(Amisom), forte de 22 000hommes et qui aide le fragilegouvernement somalien dans salutte contre les shebabs, affiliésà Al-Qaïda. Chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis deleurs principaux bastions, ilsmènent des opérations de gué-rilla et des attentats suicidecontre des cibles gouvernemen-tales ou l'Amisom.

SOMALIE

Les islamistes shebabs revendiquent l'attentatcontre un avion de ligne

Page 15: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

CULTURE18 Lundi 15 février 2016

PEINTURE ARTISTIQUE

L'exposition «Regard's» du peintreAdlane Samet inaugurée à Alger L'artiste peintre Adlane Samet

mêle l'expression spontanée etbrute à la construction mythique

dans "Regard's", sa secondeexposition personnelle inaugurée

samedi à Alger.

Visible jusqu'au 13 avril à l'Espacecontemporain d'El Achour (ban-lieue d'Alger), cette exposition

invite à découvrir l'univers très affirméde ce jeune artiste de 26 ans, enfantinpar ses traits et ses couleurs, intriguant etsombre par ses personnages et sesscènes. A travers une vingtaine detableaux, des acryliques sur toile enmajorité, Adlane Samet déploie sur desfonds jaunes, pastels, rouges ou encoregris, des figures étranges et difformesdans des postures et des situations aussiinquiétantes les unes que les autres.Homme vert et cornu tenant un corbeaupar les pieds dans "Attrape cauchemar",cavalier sans visage poignardant sa mon-ture dans "Trahison" ou encore bête àqueue de poisson aux dents saillantescapturant un homme dans "L'ogre et lepêcheur", sont autant de représentationsque l'artiste propose. Ces scènes fantas-tiques qui semblent sortir tout droit d'unconte pour enfants ont été imaginées aposteriori, explique le peintre qui parle d'"expressionnisme pur" dans sa manièred'aborder "instinctivement" la peinture."C'est un dialogue avec la toile que j'en-

tame à chaque fois", insiste ce peintrehabitué des performances artistiquespour évoquer un travail qu'il aborde, dit-il, avec autant de "sincérité" et de "pure-té" qu'un enfant. Quant à expliquer lebestiaire (chèvres, dauphins, chats, cor-beau, etc) qui peuple son travail, l'artisteaime à parler de "bestial" à propos despersonnages "mythiques" et hybrides deses toiles. Cette dimension est d'ailleurssoulignée dans les textes accompagnantle catalogue de l'exposition où les cri-tiques parlent de "voies magiques", de"périples imaginaires" ou encore d"

"imagier sauvage et psychanalytique"pour décrire la particularité de cettedémarche esthétique. Né en 1989, Adla-ne Samet est diplômé des Beaux-artsd'Alger. Il compte à son actif plusieursexpositions collectives à Alger, une expo-sition individuelle en 2013 à Oran et desparticipations à des manifestations d'artcontemporain en Europe. Inauguré enoctobre 2015 avec une exposition collec-tive de plasticiens algériens, l'Espacecontemporain El Achour propose égale-ment des ateliers artistiques pourenfants.

THÉÂTRE AZZEDINE MEDJOUBI ÀAZZABA (SKIKDA)

"Hafila Tassir 2"ouvre les 1ères

journéesnationales de lamanifestation

Un monologue intitulé "Hafila Tas-sir 2", en référence à la célèbre

pièce du regretté Azzedine Medjoubi,monté par l’association des ArtistesLibres d’Azzaba (Skikda), a ouvert,samedi, dans cette ville située à l’est deSkikda, les 1ères journées nationalesde théâtre Azzedine-Medjoubi. Écritepar Merouane Mansouri et interprétéepar la comédien Tarek Nasri, l’œuvreest une sorte de récapitulatif desœuvres d’Azzedine Medjoubi et unhommage rendu à ce grand artiste àl’occasion du 21ème anniversaire deson assassinat, le 13 février 1995, danssa ville natale. "C’est une belle initiati-ve à la mémoire de cet artiste que per-sonne n’a oublié", a indiqué MmeAmina Medjoubi, sa veuve, présente àla cérémonie d’ouverture. Des troupesd’Oran, de Médéa, de Bordj Bou-Arreridj, de Tlemcen et de Tizi Ouzousont en lice pour les prix devant êtredécernés à l’issue de cette manifesta-tion culturelle de cinq jours après déli-bération d’un jury composé de Nou-reddine Omrane, de l’institut des artsdramatiques de Bordj El-Kiffan, et descomédiens Othmane Bendaoud etAntar Hellal. Un défilé des troupesparticipantes a été organisé sous lessons d’une fanfare au travers de l’ave-nue principale d’Azzaba, juste avantl’ouverture officielle de ces journées.Plus de vingt ans après sa mort, Med-joubi "demeure et demeurera unegrande figure du 4e art algérien, avecprès de trois décades au service duthéâtre en tant que comédien et entant que metteur en scène", a relevéMansouri, président de l’associationdes Artistes Libres.

JOURNÉES NATIONALES DUTHÉÂTRE ET ARTS DRAMATIQUES13 troupes en licedu prix "Loualoua

dhahabia" à Tissemsilt

Quelque 13 troupes seront en licepour le prix à Tissemsilt "loua-

loua dhahabia", dans le cadre de la3ème édition des journées nationalesdu théâtre et arts dramatiques, prévuedu 18 au 21 février courant à Tissem-silt, a-t-on appris mercredi, des orga-nisateurs. Cette manifestation, quisera abritée par la maison de jeunes dela commune de Khémisti, verra la pré-sence de cinq artistes de monodrames,8 troupes de théâtre, a souligné le pré-sident de l’association culturelle"Loualoua" de Tissemsilt. Les organi-sateurs ont consacré trois prix quedécernera un jury composé de spécia-listes en 4ème art, en l’occurrenceRomana Samia, Azzedine Abbar etAbderrahmane Djaaboubi, ajoutéMétahri Ouahid commissaire de lamanifestation. Des ateliers de forma-tion en écriture dramatique, scénogra-phie, comédie sont programmés outredes conférences données par des uni-versitaires de Sidi Bel Abbès a souli-gné le commissaire de ces journéesnationales. L’ouverture de ces jour-nées sera donnée par un monologue ElHoulm (Le rêve) écrit et mis en scènepar Samir Zemouri. L’œuvre traite dela situation de la femme algérienne, asouligné son auteur.

THÉÂTRE RÉGIONAL DE CONSTANTINE

One man show «Fordja», Toufik Mezaâche enmet plein la vue

L’humoriste sétifienToufik Mezaâche arégalé, mercredi soir,

le public du théâtre régionalde Constantine avec son oneman show "Fordja", présentédans le cadre du mois dumonologue. Compilation deplusieurs de ses spectacles,tels que "One two three vival'Algérie" et "Lamfartas","Fordja" caricature l'amourdébordant que vouent lesAlgériens à l’équine nationalede football. Avec pour seuldécor une guitare et troischaises, l'artiste, déployantune palette d'expressions auxgammes étendues, a aussi

"imagé" des scènes de jalousieet d’hypocrisie entre femmesau cours d’une fête. Le spec-tacle, hilarant à souhait, a faitmiroiter des liens familiaux"de plus en plus limités et sanschaleur". Mezaâche, auxmimiques très expressives,raconte des choses simplesque les gens vivent et subis-sent au quotidien, mettant lesspectateurs devant des scènesdes plus loufoques, reflétantde vraies scènes de la vie.Accrochant les spectateurstout au long de la représenta-tion, Toufik Mezââche aémerveillé son auditoire enracontant l’amour fou et déli-

rant que portent certainsAlgériens à leurs "Fennecs".Une passion qui "paralyse"toute une société et qui n’apas manqué d’arracher desrires du fond du cœur d’unpublic rapide à se projeterdans ces scènes cocasses ayantpour vedettes des supporters"fous des Verts". Fin observa-teur des "bizarreries" de lasociété, le comédien a égale-ment tenté de "décoder" lesgens par les sonneries qu’ilschoisissent pour leurs télé-phones portables, distinguant,entre autres, "les officiels" quisurfent sur la fibre patriotiqueet les autres, foncièrement

romantiques, aux sonneries"pleurnicheuses". Après lespectacle, l’artiste a indiquéque "Fordja" est "une fenêtresur la société". Il a égalementsoutenu que les contradic-tions de la société représen-tent "notre façon d’être et nosparticularités". Organisé parle département Théâtre de lamanifestation "Constantine,capitale 2015 de la culturearabe", le mois du monologuese poursuivra jeudi avecHakim Dekar et son fameuxmonologue "KhabbatKraâou", puis vendredi avecle show "Mourir de rire" deMourad Saouli.

La naissance d’un club dénomméEl Mizher El Masrahi, créé à l’ini-tiative d’acteurs du théâtre régio-

nal de Constantine (TRC), a été annon-cée samedi en présence d’un grandnombre d’artistes et d’amateurs du4ème art. Le club se veut, selon Moha-med Zetili, directeur du TRC qui a abri-té une cérémonie à cette occasion, "unespace de rencontres, d’échanges, d’ini-tiation et de formation, ouvert à toutesles compétences". Il s’agit, en fait, aajouté ce responsable, d’un "prolonge-ment de l’association El Mizhar El Qas-santini, créée en 1949 par l’écrivainmartyr Redha Houhou". Affirmant quele nouveau club vise à renforcer les rap-ports entre les acteurs du théâtre, Zetilia soutenu que des "thèmes de réflexion"seront proposés dans le cadre des activi-

tés d’El Mizher El Masrahi, en vue, a-t-il précisé, de " concrétiser des projetsculturels à même d’impulser davantagela scène théâtrale dans la ville desponts". `Le club El Mizher El Masrahi a

entamé ses activités en rendant homma-ge à trois figures emblématiques duthéâtre de Constantine, en l’occurrenceDjilani Cherif, El Hacen El Fegoun etHadj Smaïl, présents à la cérémonie.Dans une ambiance chaleureuse etconviviale, les acteurs Antar Hellal,Noureddine Bechekri, Tayeb Dehimi,Zoubir Azem et tant d’autres sont reve-nus sur des souvenirs impérissables etsur l’effervescence et le dynamisme quiont longtemps caractérisé le théâtre deConstantine. Ils ont également évoquéle rôle des acteurs honorés dans les acti-

vités culturelles et artistiques et dans la"fabrication" du rêve collectif dans l’an-tique Cirta. Djilani Cherif, 84 ans, estmembre fondateur, en 1964, du centrerégional des activités culturelles(CRAC), un espace qui avait permisl’émergence d’acteurs de théâtre derenommée à l’image d’Aissa Reddaf etd’Antar Hellal. El Hacen El Fegoun, 86ans, acteur, scénariste et enseignantd’art, a fait ses premiers pas dans le4ème art en 1948, contribuant tout aulong de sa carrière à la formation de plu-sieurs générations d’acteurs de théâtre.Hadj Smaïl, 84 ans, est considéré, quantà lui, comme l’un des parrains de la pre-mière expérience de l’écriture collectivede textes, initiée par l’équipe du TRC. Ila occupé la fonction de directeur duTRC en 1972, puis de 1978 à 1994.

Naissance du club El Mizher El Masrahi, un nouvel espace d’échanges et de formation

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Page 16: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

19Lundi 15 février 2016CULTUREGEORGE CLOONEY :

«Je suis prêt à accueillir des réfugiés»

À l'occasion de la 66e Berlinale,l'acteur américain, à l'affiche de

la comédie des frères Coen,Ave, César!, est revenu pour Le

Figaro sur sa rencontre avecAngela Merkel.

On croyait que l'acteur américainétait à Berlin pour promouvoirHail, César!, la comédie des

frères Coen, il est en réalité ici pour aler-ter sur la tragédie syrienne et le sort desmigrants. Une visite diplomatiquecomme le prouve son entretien avec laChancelière allemande, Angela Merkel,ce vendredi matin. George Clooneyrevient pour Le Figaro sur son rôle d'ac-teur engagé.

Vous avez rencontré Angela Mer-kel. Quelle a été la teneur de voséchanges ?J'ai rencontré Angela Merkel avec

David Milliband, le président de IRC(International Rescue Committee) aveclequel je travaille depuis plusieursannées. Ma femme et moi voulions avoirune entrevue avec la Chancelière parceque l'Allemagne joue un rôle détermi-nant dans la crise des réfugiés, avec ungrand sens des responsabilités. Lesautres pays sont à la traîne, y compris lemien, les États-Unis. Nous n'accueillonsque 10 000 réfugiés par an, c'est unehonte. Notre aide est insuffisante.

Avez-vous évoqué la guerre enSyrie ?Bien sûr, car cela reste le cœur du

problème. Ces gens essayent simple-ment de rester en vie. Ils ne viennent pasà Munich pour la gastronomie, ils vien-nent parce qu'ils sont en train de mou-rir. Ils laissent tout derrière eux parceque leur pays implose. Je suis Irlandais,nous n'étions pas forcément les bienve-

nus et nous nous sommes installés, celafait partie d'un processus. Ma conversa-tion avec la Chancelière portait doncl'aide que nous pouvions fournir car lesujet est devenu de plus en plus sensibledepuis Cologne.

«On ne va pas chasser dix-huitmillions de musulmans de notrepays! Ni renvoyer les Latinos del'autre côté de la mer!»Je peux tout à fait le comprendre. Les

événements de San Bernardino, qui n'apas de lien avec la question des réfugiés,a provoqué des commentaires xéno-phobes sur l'éradication des musulmansaux États-Unis. Surtout en période decampagne, comme c'est le cas actuelle-ment avec les primaires, les extrêmesfont entendre leurs voix de façon assour-dissantes. Mais on ne va pas chasser dix-huit millions de musulmans de notrepays! Ni renvoyer les Latinos de l'autrecôté de la mer !

Angela Merkel a-t-elle exprimé desdoutes sur sa politique d'ouverturevis-à-vis des migrants ?

Je l'ai trouvé, très claire dans sa posi-tion. Elle maintient les portes ouvertes.Elle m'a dit qu'elle espérait que lesÉtats-Unis prendront part au leader-ship. Cela me semble aussi important. Àcause des erreurs que nous avons com-mises en Irak et en Afghanistan, nousavons tardé à réagir sur la Syrie et Pou-tine en profite.

Seriez-vous prêt à accueillir desréfugiés chez vous ?Alma (son épouse, ndlr) et moi en

avons déjà discuté. Il se trouve qu'aucunréfugié ne peut poser un pied aux États-Unis, mais nous serions prêts à le faire.Je passe deux ou trois jours par semaineà essayer de soulever des fonds pour lesréfugiés syriens, cela compte plus quetout dans ma vie à l'heure actuelle. Jecomprends votre suggestion mais j'ail'impression de consacrer beaucoupd'énergie et de temps à cette cause. Sim-plement parce que j'ai de la chance. Jene suis pas un politicien mais l'une deschoses que je sais faire c'est attirer l'at-tention.

LIVREHarry Potter et l'enfant mauditdéjà en tête des ventesL e huitième tome des aventuresdu plus célèbre sorcier de la

pop culture ne sortira que le 31juillet. Pourtant, le livre est déjà plé-biscité en Grande-Bretagne où ils'est immédiatement placé à la pre-mière place sur Amazon.Le texte de la pièce Harry Potter etl'enfant maudit, qui sortira le 31juillet, au lendemain de la premièremondiale à Londres, était déjà entête des ventes de livres sur le sitebritannique d'Amazon le 11 février.Un jour après l'annonce de sa publi-cation, le livre était également entête des ventes sur le site de la chaî-ne de librairies britannique Waters-tones. Ces deux sites l'offrent déjàen prévente.Ce texte sera dans un premiertemps publié dans une édition «spé-ciale répétition», correspondant à laversion utilisée pour monter lapièce, avant une version définitive«collector» incorporant d'éventuelschangements apportés au fil desreprésentations.La romancière J.K. Rowling, larichissime auteur de la saga, a préci-sé sur son compte Twitter qu'il nes'agissait «pas d'un roman» maisbien d'un texte de théâtre.

175.000 PLACES ONT ÉTÉ VENDUES EN SEULEMENT

24 HEURESPremière pièce tirée des aventuresdu magicien, Harry Potter et l'en-fant maudit se déroule 19 ans aprèsles événements relatés dans HarryPotter et les Reliques de la Mort, leseptième et dernier tome de la saga,paru en 2007.Très attendue, la pièce promet deremporter un immense succès:quelque 175.000 places avaient étévendues en octobre seulement 24heures après l'ouverture des réserva-tions. Dans cette pièce coécrite parJack Thorne, J.K. Rowling et JohnTiffany, Harry Potter travailledésormais au ministère de la Magie.Marié, il est père de trois enfants,dont le dernier, Albus, «lutte contrele poids d'un héritage familial, dontil n'a jamais voulu».Par ailleurs, un film tiré de l'universdu sorcier et intitulé Les Animauxfantastiques sortira le 18 novembre.Le réalisateur David Yates, déjà àl'origine de nombreux films HarryPotter, mettra en scène Eddie Red-mayne dans le rôle de Norbert Dra-gonneau.

RENAUD

Son prochain album sortira le 8 avrilA près avoir dévoilé”

en janvier” son single“Toujours debout”,

le chanteur français a enfinannoncé la date de sortie deson dix-septième album stu-dio, successeur de MollyMalone paru en 2009. Sonretour est très attendu. Le«phénix renaît de sescendres», déclare-t-il lui-même. Après des années desilence discographique,Renaud reviendra sur ledevant de la scène le 8 avril,

date de parution de son pro-chain album, comme le chan-teur l'a annoncé vendredi 12février sur son compte Face-book. «Salut les Aminches, Jesors du studio ICP àBruxelles, j'ai finalisé les der-niers mixes. Mon album partà la gravure demain. Et il sortle 8 Avril. Soyez encore unpeu patients!», écrit le chan-teur dans un message postépour ses fans, accompagnéde la photographie qui illus-trera la pochette de son

disque. Intitulé Toujoursdebout - du nom du premiersingle dévoilé en janvier - cetalbum viendra mettre fin àsept ans de pause. Renaudn'avait en effet plus rien sortidepuis Molly Malone en2009, un disque de reprisesde morceaux traditionnelsirlandais. Il s'agira même dupremier album avec des pro-ductions originales de sa partdepuis Rouge sang, paru en2006. Toujours deboutcontiendra 13 nouvelles

chansons, ainsi qu'un bonusen version slam. En janvier,Renaud, 63 ans, chantait:«Toujours vivant, rassurez-vous / Toujours la banane,toujours debout». Malgré lafatigue apparente lors de sesdernières apparitionspubliques, le chanteur assurequ'il a la forme et clameencore à qui veut l'entendre:«Il est pas né ou mal barré.L'idiot qui voudrait m'rem-placer».

B ruce Springsteen se racontedans son nouveau livre Born toRun, dont la sortie est prévue

pour septembre 2016.Le «boss» a prévu de publier son

autobiographie le 27 septembre. Reve-nant sur ses premières années et sonparcours de jeune chanteur dans la peti-te ville du New Jersey, où il est né, sonouvrage promet de révéler bien dessecrets... Fan immodéré de Elvis Pres-ley, vénérant le grand Bob Dylan... Lechanteur américain Bruce Springsteense dévoile comme jamais. Dans uneautobiographie qui sera publiée fin sep-tembre par la maison d'édition Simon &Schuster aux États-Unis et dans 14pays, le «boss» a choisi de «montrer son

esprit au lecteur». Bruce Springsteen, 66ans, a mis sept ans pour écrire ce livre,qui sera intitulé Born to Run, titre del'un de ses albums les plus connus, sortien 1975, selon le communiqué publiéjeudi par Simon & Schuster. «Écrire sursoi-même, c'est un drôle de truc,explique le chanteur dans un passage dulivre. Mais pour un projet comme celui-là, l'auteur a fait une promesse, celle demontrer son esprit au lecteur. Dans cespages, j'ai essayé de le faire.» Dans cetteautobiographie, Bruce Springsteendécrit sa jeunesse, passée dans une peti-te ville du New Jersey, teintée de «poé-sie, de danger et de noirceur qui ont ali-menté son imagination», selon le com-muniqué.

10 MILLIONS DE DOLLARSIl est également question de ses pre-

mières années de musicien et de l'émer-gence de son groupe avec ses amis d'en-fance, le E Street Band. «Avec une fran-chise désarmante, il raconte aussi, pourla première fois, l'histoire de ses pro-blèmes personnels qui ont inspiré lemeilleur de son œuvre», poursuit Simon& Schuster. Simon & Schuster vapublier l'ouvrage dans cinq pays, dontles États-Unis, le Royaume-Uni et l'In-de. Les droits ont été acquis dans neufautres pays par des éditeurs, notammentAlbin Michel en France. Selon le quoti-dien The New York Post, l'artiste auraitreçu de l'éditeur une avance de plus dedix millions de dollars.

BORN TO RUN

Bruce Springste en raconte ses secrets de jeunesse

Ph : DR

Page 17: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

21Lundi 15 février 2016JEUX

Cette grille masque tous les mots de la liste. Rayez ces mots dans tous les sens, de haut en bas, de bas en haut, de gaucheà droite et de droite à gauche, horizontalement, verticalement ou diagonalement. Les lettres restantes vous donneront lasolution qui correspond à la définition suivante :

Qui n’agit que pour un salaire (10 lettres)

HORIZONTALEMENT1 - Trahison - 2 - Stationnaire - Quarts chauds - 3 -Désert - Sortes de blaireaux - 4 - Sans chef - Fleuvefrançais - 5 - Agent de liaison - Utile en laboratoire- Étoffe - 6 - Regroupa toutes les paires - Bloc deglace - 7 - Envoyer ad patres - Largeur de calicot -État-major - 8 - Argon - Avancer - 9 - Marque larépétition - Fin de participe - Condiment - 10 -Question d’un test - Crible - 11 - Meule - Blessé - 12- Pièges à poissons - Carottés.

VERTICALEMENT1 - Agitation - 2 - Fait sauter - Petite machine-outil- 3 - Fureur - Dans la mêlée - Piège - 4 - En file -Consonne double - Se mirait dans le Nil - Maisonde campagne - 5 - Ouvertes à la circulation -Mesure chinoise - Sélénium - 6 - Éclisses - 7 - Lieude décisions - Crie sous les bois - Aluminium - 8 -Élément de file indienne - Dans le nuage - Impor-tunée - 9 - Rappel - Originaire - 10 - Expérience -Combats.

N.B : Une même lettrepeut servir plusieursfois

ASPIC - ASSIS - AVANCE- BERET - BORNE -BOURG - CHANT -CLAIR - CLAN - DAIS -DEVANT - DIURNE -ECART - EGALE - EVENT- FARD - FOIE - FORME -GALANT - GALET -GILET - HAUSSE -HORDE - HOUPPE -HIATUS - IMPUR -INERTE - INTRUS -JARRE - JOULE - JUSTE- LAID - LIEN - LOIN -MEUTE - MOITE -MOROSE - NERVI -NOIRE - NORME - OINT- ORIENT - ORVET -PAREIL - PERTE -PRESSE - RAIDE -REGIR - RELENT -SERPE - SOIN - SORTIE -TARTE - TOISE - TONTE- USAGER - USANTE -USURE - VERBAL -VIVRE - VOUTE.

Mots croisés n°906Mots fléchés n°906

Mots masqués n°906

PAGE ANIMÉE PAR LAZREG AOUNALLAH

MOTS CROISÉS N° 9041. Réprimander - 2. Émeut - Eure- 3. Pisé - Usées -4. Rée - Rn - Sit- 5. Étêtées - Né - 6. St - Râ - Est- 7. Aéro - Taies - 8. Irones - Set -9. Têtes - Se - 10. Lie - Us - 11. Es- Étrière -12. Sons - Osées.

VERTICALEMENT : 1. Représailles - 2. Émietter - Iso- 3. Pesée - Rote - 4. Rue - Trône- Es - 5. Mt - Réa - État - 6. Une -Tsé - Ro - 7. Nés - Sea - Suis - 8.Dues - Sis - See - 9. Éreintées -Ré - 10. Reste - Stères.

MOTS FLÉCHES N° 904HORIZONTALEMENT :Forclusion - Déambuler - Do - Ir- Nô - Maillet - Vocale - Rée -Net - Star - At - Râ - Airs - Gère- Tee - GER - mure - Lie - Suées- Russe - Esse.

VERTICALEMENT :Rodomont - Élu - Ré - Ace - Gris- Acariâtre - Es - LM - LL - Are -Nubiles - Eus - Sure - Ta - Rue -Vil - Traitées - OEN - Erre - Es -Enroué - Sensé.

MOTS MASQU ÉS N°904PANTOUFLARD

Solutions du précédentnuméro

Page 18: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

22 Lundi 15 février 2016 TÉLÉVISION

Sélection du jour

4

Quotidien national d’information Edité par l’Eurl Millénium Presse

Siège social :Maison de la presse Kouba - Alger

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Présenté par : Stéphane RotenbergHélène Darroze Philippe EtchebestMichel SarranPhilippe Etchebest a réservé une épreuveredoutable - et qu'il connaît bien - à sixcandidats : cuisiner dans les conditions duconcours du Meilleur ouvrier de France.Pour cela, il est rejoint par deux confrèresportant également le col tricolore, JohanLeclerre et François Adamski, avec qui ildistribue des cartons à chaque erreurcommise : deux suffisent à envoyer le fautifen dernière chance. Puis, cinq autresparticipants doivent préparer un plat pourleur mentor, qui leur a transmis la passiondu métier. Les moins convaincantsrejoignent leurs camarades pour le dernierdéfi. Jean-François Piège leur demande decréer une recette originale et surprenantesur le thème du cordon-bleu. L'assiette lamoins réussie voit son auteur éliminé duconcours.

20H50 Top chef -Episode 4

Réalisé par : Alexandre LaurentActeurs : Bénabar (Jean-Pierre Letilleul(en 1969)) Bruno Salomone (PhilippeMarsy) Valérie Kaprisky (CatherineEnthoven (en 2015)) Julie de Bona (Julie)Hélène de Fougerolles (Françoise Marsy)Bruno Bénabar (Jean-Pierre Letilleul) JuliaPiaton (Ariane Letilleul)En 1969, Lasserre, le chasseur qu'Arianesoupçonne, est arrêté par la police. Il clameson innocence et leur fait une révélation. En2015, Yanis et Catherine, son amour dejeunesse, se rapprochent. En 1985, lesanalyses médicales de la petite Valentine nerévèlent aucune anomalie. Dans le mêmetemps, Rémi est fou de jalousie quand Yanislui apprend qu'il va passer la soirée chezCatherine.

Réalisé par :Costa-GavrasActeurs :YvesMontand (Z)Irene Papas(Hélène)Jean-LouisTrintignant (lejuged'instruction)JacquesPerrin (lereporter)FrançoisPérier (le procureur)Dans un pays au régime conservateur, un élu d'oppositiondoit tenir une conférence sur la dénucléarisation. En dépitdes pressions et autres menaces, le meeting se tientfinalement dans l'agitation. Mais à la sortie, le député estviolemment frappé à la tête par un individu qui prend la fuite.Les autorités soutiennent la thèse de l'accident. Un juge estpar la suite chargé de l'enquête par le procureur.

20H40 Le secret d'Elise - 3

20H50 Z

Réalisé par : PaulWS AndersonActeurs : JasonStatham (JensenAmes) Joan Allen(Hennessey) IanMcShane (Coach)Tyrese Gibson (JoeMason) NatalieMartinez (ElizabethCase)En 2012, dans unmonde ravagé par lechômage, la téléréalité est devenue le divertissement favori desmasses assoiffées de violence. «La Course à la mort», uneémission dans laquelle des prisonniers se livrent une lutteimpitoyable, remporte tous les suffrages. Ancien piloteautomobile condamné à tort pour le meurtre de sa femme,Jensen Ames se voit proposer d'y participer. S'il gagne, il seralibéré.

Acteurs : Ilmur Kristjánsdóttir (Hinrika) Björn HlynurHaraldsson (Trausti) Pálmi Gestsson (Hrafn) Olafur DarriOlafsson (Andri) Nina Dögg (Agnes)L'avalanche provoquée par Gudmundur plonge la ville dansl'obscurité. Le vieil homme est blessé, Andri part chercher del'aide. Plus tard, Sigurdur, le fils de Gudmundur, a une violentealtercation avec Hrafn, le maire. Pendant ce temps, Hinrikarend visite à Rognvaldur, un solitaire en fauteuil roulant quipasse son temps à observer les habitants avec son télescope. Ilaffirme avoir assisté à une querelle entre Hrafn et Geirmundur,quelques jours plus tôt.

Réalisé par : ZiadDoueiriActeurs : KadMerad (PhilippeRickwaert) NielsArestrup (FrancisLaugier) AnnaMouglalis (AmélieDorendeu) AstridWhettnall(VéroniqueBosso) HugoBecker (CyrilBalsan)Philippe Rickwaert demande à Daniel Calenbergue de se portercandidat pour le poste de premier secrétaire du parti socialiste.Tous deux mettent au point un plan pour piéger Laugier aumoment des primaires. De son côté, Amélie Dorendeu annoncesa candidature à la radio. Pendant ce temps, les policiers de labrigade financière continuent leur enquête après avoirperquisitionné dans les bureaux de Rickwaert.

Réalisé par : Miguel Courtois PaterninaJuan Carlos Ier, roi d'Espagne de 1975 à 2014, a longtemps été pris pour un héri-tier insignifiant. Pourtant, son règne marqua la renaissance et le retour de la démo-

cratie après 40 ans de dictature franquis-te. Beaucoup l'avaient pris pour un pan-tin, dont le général Franco lui-même.Mais après la mort du Caudillo, en 1975,le jeune monarque va parvenir - contretout attente - à réconcilier un peupledéchiré par la guerre civile. Il y a un an,Juan Carlos Ier a accepté de raconterson parcours pour la première fois, justeavant d'abdiquer en faveur de son fils, leprince Felipe. Une route jalonnée derenoncements, de trahisons, de déchi-rures, de drames mais aussi d'actes cou-rageux.

21H00 Baron Noir - Solférino

20h50 Moi, Juan Carlos, roi d'EspagneRéalisé par : Chris WeitzActeurs : Kristen Stewart (Bella Swan)Robert Pattinson (Edward Cullen) TaylorLautner (Jacob Black) Ashley Greene (AliceCullen) Peter Facinelli (Carlisle Cullen)Bella fête ses 18 ans en compagnie de son petitami Edward et sa famille de vampires, les Cullen.La soirée tourne mal à cause de Jasper, qui perdtoute retenue à la vue d'une goutte de sang.Craignant que les siens ne nuisent à sa promise,Edward décide de quitter la ville. Ravagée par lechagrin, Bella sombre dans une profondedépression. Elle se rapproche peu à peu deJacob, qui cache un secret. Elle découvre bientôtque Jacob est un loup garou et que son clanmène une guerre ancestrale contre les vampires,dont la famille Cullen.Dans le même temps, desmorts étranges se produisent dans la région.

20H50 Twilight, chapitre 2 : tentation

21H25 Trapped - 3

20H50 Course à la mort

Page 19: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

23Lundi 15 février 2016 COURRIER EXPRESS

DU TIC AU TAC

«Les normes parasismiques ne sont pas respectées» Mohamed Belazougui, directeur du Centre national de recherche appli-

quée en génie parasismique

- Tu aurais pu lancer ton pavé dans la mare une autre fois , monvieux, pas en ces temps de tremblote touts azimuts !

«Tous les arbitres sont contre la JSK, je saisirai Raouraoua»Moh Cherif Hannachi, président de la JSK (In Le Buteur)

- Notre avis est que tu dois saisir plutôt un…psy !

«Le Mouloudia et ses chnaoua ne se refusent pas» Jean Michel Cavalli ( In Compétition)

- Mazette ! Tu as oublié le plus important : « ses milliards ne serefusent pas » !

FAUT Y CROIRE !

France : un mort dans une avalancheen Savoie

Un skieur qui évoluait en hors-piste entreles stations de Courchevel et de Méribel, enSavoie, est mort emporté par une avalanchesamedi, ont indiqué des sources sécuritairescitées par les médias français. Selon LeParisien, la coulée qui a coûté la vie au skieurs'est déclenchée samedi peu avant 13h30 àproximité du col de la Loze, qui culmine à2.270 m d'altitude sur un secteur hors-pistede la station de La Tania. Vendredi, le Centrede prévision avalanches de Grenoble avait misen garde contre un "risque fort", de 4 sur uneéchelle de 5, de déclenchements accidentelsd'avalanche ce week-end sur l'ensemble desmassifs des Alpes.

Algérie Télécom sélectionnée au concours international de l'UIT Un projet d'Algérie Télécom

visant à relier à internet les locali-tés de moins de 1000 habitants, aété retenu par l'Union internatio-nale des Télécommunications(UIT) pour participer auconcours international "WsisProject Prizes 2016". Le projetd'Algérie Télécom qui a été sélec-tionné consiste à raccorder 1321localités de plus de 1000 habitantsau réseau national de fibreoptique avant la fin de 2017.Cette initiative de service public,entièrement financée sur fondspropres par Algérie Télécom, "viseà fournir un accès internet aux citoyens, entreprises, établissements scolaires et collectivitéslocales, dans toutes les régions du pays, y compris dans les zones les plus reculées de l'extrê-me sud du pays. Organisé chaque année par l'UIT, ce concours mondial est une compétitionsur les technologies de l'information et de la communication qui se tient dans le sillage duSommet mondial des sociétés de l'information (SMSI). Le "Swis Project Prizes 2016" setiendra à Genève (Suisse) du 2 au 6 mai 2016 pour récompenser les 18 meilleurs projetsTIC, répartis sur 18 catégories.

Une enquête sur la drogue en milieuscolaire lancée au 2éme trimestre

Une enquête nationale sur la prévalence de la drogue en milieu scolaire sera lancée àpartir du deuxième trimestre de l'année en cours avec un échantillon de 400 établissementsscolaires de l'enseignement moyen et secondaire à l'échelle nationale. Initiée par l'office encollaboration avec le ministère de l'Education nationale, l'enquête sera réalisée par leCentre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (Ceneap) surune durée de 7 mois. Une pré-enquête sera lancée durant le premier trimestre 2016 auniveau de certains établissements scolaires à la wilaya d'Alger pour valider le questionnairequi sera utilisé à cet effet. Pour concrétiser cette opération, une enveloppe financière deplus de 11 millions de dinars a été dégagée. Une enquête similaire sera lancée l'année pro-chaine en milieu universitaire.

Eau : les deux tiers de la populationmondiale souffrent de pénuries

Quatre milliards de personnes dans lemonde, dont près de deux milliards enChine et en Inde, connaissent des pénuriessévères d'eau au moins pendant un mois del'année, selon un rapport publié dans unerevue américaine spécialisée. Environ 500millions de personnes connaissent une rare-té de l'eau tout au long de l'année, ont éga-lement déterminé ces experts, dont les esti-mations sont nettement plus sombres quecelles avancées jusqu'alors, qui chiffraient lespopulations affectées entre 1,7 milliard et3,1 milliards. Les résultats de cette

recherche pourraient être utiles pour les gouvernements et les entreprises pour développerdes stratégies plus efficaces de gestion de l'eau, de manière à mieux satisfaire les besoinsurgents en eau des populations. L'accroissement démographique, l'amélioration du niveaude vie, les changements dans la consommation et le développement de l'irrigation dansl'agriculture sont les principaux facteurs qui augmentent fortement la demande mondialed'eau, expliquent les auteurs de ce rapport, Mesfin Mekonnen et Arjen Hoekstra, de l'uni-versité de Twente, aux Pays-Bas. Les besoins individuels en eau pour la consommationhumaine dans les habitations représentent de 1 à 4% du total, a estimé l'étude. La définitiond'une pénurie sévère adoptée par ces chercheurs est une situation où la demande en eaudans une région est deux fois plus grande que les disponibilités.

Page 20: Le Courrier d'Algérie du lundi 15 février 2016

La course contre la montre se poursuit, en

Libye, rythmée par des trac-tations pour la formation

du gouvernement national, selon l’accord politique signé le 17 décembre dernier, par les acteurs

libyens, qui n’arrivent pas à s’entendre sur celui qui doit

être à la tête du ministère de la Défense.

Situation qui préoccupe des acteurs internationaux, notamment des membres

de l’Alliance atlantique (Otan), principalement les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Italie et la France, qui envisagent une ré-intervention militaire en Libye, après celle de 2011, et celle en vue après la formation du gou-vernement libyen en question s’il en exprime la demande, à la coalition internationale contre Daech, que dirige Washington. Fin janvier, le patron de l’Otan déclarait que ses soldats n’inter-viendraient pas en Libye, avant la signature de l’accord politique et la formation du gouverne-ment d’union nationale appelé à formuler sa demande aux ac-teurs internationaux, membres de la coalition des pays que di-rige Washington, dans sa lutte contre les terroristes de daech en Syrie et en Irak. Le secrétaire général de l’Alliance militaire atlantique, Jens Stoltenberg a in-diqué, à ce propos, «Si un accord est trouvé, l’Otan se tient prête à apporter un soutien, mais, le gouvernement doit le demander,

et les conditions sur le terrain doivent changer.» a-t-il indiqué, fin janvier dernier. Auparavant, 20 janvier dernier, les ministres de la défense des sept pays in-fluents de l’Otan, les plus enga-gés aussi au sein de la Coalition que dirige les Etats unis contre Daech se sont réunis à Paris à la demande de Washington, avec pour ordre du jour, la lutte contre les terroristes de Daech, là où ils sont, y compris en Li-bye. Animant une conférence de presse conjointe, au terme de leurs conclave, si le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian déclarait, que c’est le « moment d’accroître nos efforts collectifs» a-t-il plaidé, c’est son homologue américain, Ashton Carter, qui met en avant les ob-jectifs à atteindre par « les efforts collectifs à accroître» dont a fait part Le Drian. Pour le ministre de la Défense américain, il s’agit en premier de «détruire le cancer de l’EI en supprimant ses centres de pouvoir» citant Rakka en Syrie et Mossoul en Irak, en se-cond, selon lui «lutter contre les métastases de cette tumeur dans le monde» précise-t-il, donc,

notamment en Libye et enfin «protéger les populations chez nous» a-t-il déclaré. Au conclave de Paris, lui succède, quelques jours après, une autre réunion des responsables des pays préci-tés, mais cette fois-ci au niveau des ministres des affaires étran-gères, s’est tenue en Italie, l’ex-puissance coloniale en Libye, et consacrant ses travaux sur le dossier libyen, à savoir pour mieux peaufiner les contours de l’intervention étrangère immi-nente en Libye. Dernière décla-ration en date, celle du nouveau ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, indiquant, à partir de Munich, Allemagne, qu’«il n'y a plus de temps à perdre pour que ce gou-vernement d'union nationale puisse prendre ses fonctions et s'installer à Tripoli en toute sé-curité». Propos du successeur, depuis jeudi dernier, de Laurent Fabius à la tête de la diplomatie française, au terme de la réu-nion sur l’avenir de la Libye, à Munich, des chefs de la diplo-matie américaine, française, al-lemande, italienne, égyptienne, de l'Union européenne (UE)

et l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler. De son côté, dans ce même ordre d’idée, dicté par la décision des membres de l’Otan de ré-inter-venir en Libye, cinq ans après 2011, son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier a dé-claré, à cette même occasion que «ce qui se passe à quelques cen-taines de kilomètres de l'Italie (Libye : Ndlr) ne peut nous être égal en Allemagne et en Europe (...)». Avant d’ajouter, poursuit-il «ça ne nous est certainement pas égal quand, à côté de l'Europe, les milices terroristes de l'EI (daech :ndlr) prennent pied» a indiqué dans un communiqué, Frank-Walter Steinmeier. Il est à noter que des informations font état que devant l’incapacité des libyens à s’entendre sur celui qui devra occuper le poste du minis-tère de la Défense, il est envisagé de laisser le poste vacant, durant deux à trois mois, période du-rant laquelle c’est le Conseil pré-sidentiel qui assurera la gestion et le traitement des questions liées à ce secteur.

L’OTAN FAIT FI DES VOIX CONTRE TOUTE INTERVENTION

EN LIBYE De l’autre côté des voix de

responsables de pays de la ré-gion et au niveau international, des acteurs et personnalités libyennes et des scènes régio-nale et internationale ne cessent d’avertir sur l’aggravation du chaos libyen si le plan de l’inter-vention militaire étrangère en Libye sera mis en exécution. Le simple citoyen libyen qui depuis cinq ans s’est vu plongé dans une vie où les bruits des armes se font le plus entendre dans l’ensemble des régions du pays et dans un chaos facilitant consi-dérablement l’accroissement de l’activité terroriste dans ce pays, dont celui de Daech, saisit plus que quiconque que c’est à tra-vers le dialogue politique et la réconciliation entre les Libyens, que le pays sera en mesure de relever les défis qui se posent, notamment sa pérennité. Par ailleurs, les pays voisins à la Libye ne lésinent pas pour réaf-firmer que la voie politique est à même d’assurer le retour à la vie politico-constitutionnelle dans ce pays, seule voie, ne manquent pas de souligner à même d’aider ce pays à répondre aux pro-blèmes épineux, dont la menace et l’activité terroriste en Libye. Si le ministre des Affaires étran-gères égyptien, a déclaré, ven-dredi dernier, à partir de Wash-ington, que « toute opération militaire probable en Libye, doit être sous la direction des libyens » au terme de sa rencontre avec son homologue américain John Kerry, son homologue tunisien, Khemaies Jhinaoui en visite, à Alger, samedi dernier, a indi-qué, que sa rencontre avec son homologue algérien Ramtane

Lamamra a permis de mettre en relief l’«importance de la forma-tion d'un gouvernement d'unité nationale à Tripoli qui aura» a-t-il ajouté «notamment à traiter des questions importantes en particulier le terrorisme» selon Khemaies Jhinaoui. Mettant en avant une « totale conver-gence des positions et analyses tunisiennes et algériennes», le ministre tunisien a assuré que Tunis et Alger, sont d'accord sur la « nécessité de privilégier la so-lution politique tout en amenant les frères libyens à trouver une solution.». Hier, c’était au tour du ministre des Affaires ma-ghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel qui a fait savoir hier à Alger, que «les pays voisins de la Libye devraient se réunir prochainement à Tunis pour coordonner leurs efforts sur le dossier libyen» a soutenu Messahel, au terme d'un entre-tien hier, avec le ministre tuni-sien Khemaies Jhinaoui. Rap-pelant à cette occasion, que «les pays voisins de la Libye restent attachés à l’unité et la stabilité de ce pays frère et un consensus international sur les solutions politiques proposée» a déclaré, Messahel.

Karima Bennour

Ph

s :

DR

L’INFORMATION AU QUOTIDIEN

HORAIRES DES PRIÈRESLundi 6 djoumad el oual 1437

Dohr : 13h02 Assar : 16h03 Maghreb : 18h31Îcha : 19h50

Mardi 7 djoumad el oual Sobh : 06h09 Chourouk : 07h36

MÉTÉO À ALGERLundi 15 février 2016

10°C / 6°CDans la journée : aversesVent : 34 km/h Humidité : 80 %

Dans la nuit : aversesVent : 11 km/h Humidité : 84 %

LA SOLUTION POLITIQUE S’ÉGARE SUR LE CHEMIN DE BRUXELLES

L’intervention de l’Otan en Libye se précise

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LIGUE DES CHAMPIONSTOUR PRÉLIMINAIRE

Le MO Béjaia débute par une défaite

Pour sa première partici-pation à la plus presti-

gieuse des compétitions afri-caines, le MO Béjaia aurait souhaité une autre issue à cette rencontre.

Sur une pelouse du Len Clay Stadium des plus impra-ticable, les protégés de Ab-delkader Amrani ont réussi à tenir le choc durant les 45 premières minutes (0-0). En seconde période, l’arrière garde du MOB a fini par céder à la 61e minute suite à l’ouver-ture du score pour les locaux signée Joshua. La situation des gars de la Soummam s’est compliquée d’avantage après l’expulsion de leur défenseur central, Adel Lekhadri à la 72e minute. Réduits à dix, les Mobistes ont réussi à tenir bon durant le reste de la ren-contre, en évitant d’encaisser un second but qui aurait com-pliqué d’avantage la situation. Suite à cette courte défaite, les chances du MOB de passer ce premier cap sont intactes. Les Crabes auront l’occasion de corriger le tir le dimanche 28 février prochain à l’occasion de la manche retour prévue à 18h00 au stade de l'Unité maghrébine (Béjaia).