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White Paper IBM Global Technology Services Le cloud au service de l’enseignement Pour une nouvelle approche informatique

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Le cloud au service de l’enseignementPour une nouvelle approche informatique

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2 Le cloud au service de l’enseignement

Sommaire

Synopsis 2Introduction - Repenser les TIC pour réinventer l’éducation 3 Les défis de l’éducation 3 Les principes du cloud 4 Les promesses du cloud pour l’éducation 6Grandes tendances 8Bonnes pratiques 9 Cas 1 : ENT partagé (Environnement: Ecole secondaire) 9 Cas 2 : ressources IT “à la demande” (Environnement: Université) 10 Cas 3 : référentiel central de ressources pour projets de recherche (Environnement: Recherche) 11 Cas 4 : apprentissage collaboratif 12Scénarios concrets pour une “éducation 2.0” 13 Amphis virtuels 13 Labos “in the cloud” 13 Classe intelligente 14 Scénario 1: le suivi personnalisé 14 Scénario 2: la virtualisation des desktops 14 Portail pour contenus TNI 14 Nouveaux modèles métier 15 Administration intelligente 16 Analytique pédagogique 16 Recherche innovante 17Conditions de réussite du cloud dans l’éducation 18Proposition pour une ouverture de l’enseignement au cloud 19Annexes Le cloud dans tous ses états 22 IBM Cloud Academy / Cloud Education Community 23

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De tout temps, bien qu’à des rythmes différents, le monde de l’enseignement et de la formation a fait sien de nouvelles méthodes et de nouveaux outils pédagogiques. Depuis que l’ordinateur, dans un premier temps, et l’Internet, ensuite, ont fait leur apparition dans les classes, dans les départements administratifs mais aussi et surtout dans la vie quotidienne de chacun des acteurs concernés, l’école (au sens le plus générique du terme) est engagée dans une véritable course pour rester le plus possible en adéquation avec la réalité de la société. L’emballement technologique représente, à cet égard, un défi énorme que les cadres budgétaires restreints et les aléas des processus classiques de marchés publics rendent encore plus aigu.

Le présent document a dès lors pour objectif de présenter les perspectives qu’une évolution récente de ces mêmes progrès technologiques pourrait offrir à l’enseignement, en allégeant, à certains égards, la charge d’équipement, de gestion et de renouveau pédagogique qui pèsent sur les épaules de ce secteur.

Les solutions informatiques de type cloud (aménagées et fournies sous forme de services “à la carte” par des opérateurs et acteurs qui mutualisent les ressources) présentent, potentiel-lement, une série d’avantages:• réduction de coûts, notamment via une mutualisation

d’équipements et de solutions et une “consommation” des ressources à la demande (avec facturation à l’utilisation réelle),

• allégement du support technique à assurer individuellement par chaque établissement,

• évolutivité plus rapide des solutions utilisées, évitant ainsi les investissements qui figent le dispositif informatique d’un établissement pendant une durée relativement longue,

• promotion des échanges et des méthodes participatives et collaboratives (au niveau des établissements mais aussi à celui des professeurs et apprenants), etc.

Ce document expose les grands principes et potentiels du cloud appliqué au monde de l’éducation et illustre, à l’aide d’exemples puisés à l’international (voir chapitre IV), quelques pistes qui pourraient utilement être suivies au niveau régional. Une série d’initiatives locales existantes, dont nous n’avons repris ici que trois exemples (voir chapitre V), indiquent d’ailleurs que les concepts-clé du “cloud” (qui ne sont, pour partie, qu’une évolution plus moderne de principes déjà existants) ont déjà été adoptés et répondent à des besoins et volontés des acteurs de l’enseignement.

S’en inspirer pour initier des projets qui seraient portés par les acteurs locaux de l’enseignement pourrait permettre à ces derniers de franchir un pas important vers une remise en symbiose des attentes et des instruments mis à disposition. Plusieurs concepts thématiques (classe “intelligente”, amphis virtuels, analytique pédagogique, nouveaux modèles métier...) sont développés à titre d’exemples (voir chapitre VI). Ils pourraient servir de fils d’Ariane pour des initiatives et développements futurs qui seraient pilotés par des acteurs locaux de l’enseignement ayant déjà adopté ces concepts ou désireux de s’engager dans cette voie, en faisant valoir leur expertise afin d’en faire bénéficier les autres.

Synopsis

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4 Le cloud au service de l’enseignement

Les défis de l’éducation

Alors que les budgets et ressources demeurent sous contrainte, le secteur de l’enseignement est placé devant le défi croissant que représentent la technologie (à la fois opportunité et défi) et les mutations profondes de la société, notamment:• une accélération de l’innovation (rythme de renouvelle-

ment) dans les technologies de l’information qui ne permet plus aux établissements d’enseignement de suivre le mouve-ment et de se mettre au diapason de la réalité technologique quotidienne alors même qu’il est impératif qu’élèves et étudiants y soient préparés de manière optimale ; le fardeau de l’investissement matériel gagnerait donc à être partagé

• une “consumérisation” de l’IT qui met entre les mains des apprenants des outils nouveaux qui modifient le rapport à la connaissance et qu’il s’agit d’intégrer dans le parcours pédagogique

• l’avènement de générations de “natifs numériques” (“digital natives”) qui ont de la vie en société et des relations avec les autres une perception largement influencée par les outils numériques et des modes de comportement foncièrement différents des générations qui les ont précédés.

Ces phénomènes induisent la nécessité (ou la demande de la part des utilisateurs) de pouvoir supporter et intégrer, dans l’infrastructure IT de l’établissement, les nouveaux types d’équipements (PC portables, smart phones, tablettes tactiles, liseuses...) qu’utilisent les élèves (écoliers ou étudiants) et professeurs, voire de pouvoir intégrer leurs propres sites d’informations, portails, blogs ou wikis... qu’ils auraient initiés de leur côté.

Tout retard pris par l’éducation sur le rythme de l’innovation technologique risque de rompre encore davantage le contact, comme le soulignait l’AWT dans son Baromètre TIC 2010, entre le monde de l’enseignement et la société.

Plus que jamais, il s’agit de modifier le cadre de l’enseignement afin de mieux répondre aux attentes des apprenants et à la

réalité nouvelle du monde professionnel et de la société numérique.

Elèves, étudiants et professeurs ont besoin d’instruments plus flexibles, adaptatifs.L’arrivée de nouveaux systèmes (mobiles, entre autres) a notamment pour effet d’émanciper l’espace d’apprentissage qui ne se limite plus à la seule enceinte de l’établissement scolaire.

La mobilité est à la fois une réalité grandissante et une exi-gence de la part de l’apprenant et de l’enseignant. Tous deux s’appuient de plus en plus sur des outils IT pour préparer ou réviser les cours, accéder aux ressources et connaissances, en d’autres lieux que la classe.

Le rythme de l’apprentissage s’est libéré du carcan 8h-16h. De plus en plus, chaque élève ou étudiant attend un environne-ment pédagogique qui autorise un apprentissage au rythme qui lui est propre.

S’y ajoute la dimension “sociale”. De plus en plus, les appre-nants, de tout âge et niveau scolaire, voudront marier intime-ment la dimension scolaire à la dimension communautaire (réseaux sociaux).La génération Z (les enfants nés au 21ème siècle), plus encore que la précédente, perçoit la vie au travers des outils numé-riques (Internet, GSM, Smartphones, chat, blogs, réseaux sociaux, partage de vidéos...). C’est son seul point de référence, son outil majeur de communication, de relation, voire de citoyenneté. Cette génération Z est d’ailleurs parfois égale-ment surnommée la génération C (Communication, Collabo-ration, Connexion, Créativité).

Les notions de “just-in-time learning”, de “community learning” et de “found learning” se font jour et impliquent une approche, un rôle nouveaux pour les enseignants. Les générations actuelles baignent littéralement dans un environ-nement dont l’ADN est la collaboration, les échanges entre

Introduction - Repenser les TIC pour réinventer l’éducation

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pairs, l’apprentissage spontané et aléatoire au sein de commu-nautés et réseaux. Surfer sur Internet ou via Internet en quête de rencontres, de découvertes, d’expériences est quasi une “première nature”. L’apprentissage par l’expérience, person-nelle ou collégiale, est un nouveau mode de développement de soi et de ses connaissances. N’utiliser que des outils pédago-giques d’hier ne peut que déstabiliser et paraître artificiel aux apprenants d’aujourd’hui. Voire, de manière plus fondamen-tale, les priver des outils leur permettant de maîtriser les compétences dont ils ont besoin dans le monde actuel et futur.

Le travail collaboratif, la participation ‘sociale’ est déjà une réalité au niveau de la société. Elle doit investir l’espace pédagogique, non seulement au sein d’une classe ou entre les élèves ou étudiants d’une même année mais aussi entre classes et entre établissements (proches ou lointains).

Telles sont les attentes, sinon les exigences, des jeunes généra-tions mais aussi de tous ceux et celles qui doivent leur apporter les moyens et les contenus pédagogiques qu’elles sont en droit d’attendre. Le Cloud est alors outil de transformation métier, et pour cela, on doit repenser l’IT.

Les principes du cloud

D’un point de vue purement opérationnel et technique, le “cloud computing” (ou “informatique dans le nuage”) est un modèle de déploiement de ressources et de capacités informa-tiques qui tend à minimiser la charge d’implémentation et de gestion pour l’organisation utilisatrice. Le principe du “cloud” est en effet de mettre à disposition un ensemble de ressources informatiques (systèmes, applications et/ou données) sous forme de services que l’utilisateur peut solliciter et consommer “à la demande”, selon ses besoins, via Internet ou via un intranet/extranet, en ne payant que sa “consommation” réelle. Le Cloud offre des ressources standardisés et partage de l’information pro-activement. Cette standardisation permet en terme business de l’agilité, une extension de la communauté touchée et une efficacité financière améliorée de 20 à 40%.

En raison même des concepts qui le déterminent, le “cloud” est bien plus qu’un simple phénomène technologique, qu’une n-ième génération (après les mainframes, serveurs, PC pour tous...). Son principe est largement entré dans les pratiques - et ne cessera de plus en plus de les imprégner. Il modifie en profondeur le rapport qu’utilisateurs, prestataires, entreprises, acteurs économiques ou sociaux en tous genres, entretiennent avec les ressources informatiques qui sous-tendent leurs activités et la manière dont ils mettent leurs processus et activités en œuvre.Le principe du cloud correspond en outre parfaitement à une étape de l’humanité où les rapports entre les personnes, la génération de connaissances, l’établissement de collaborations, voire la recherche de sens s’expriment et s’organisent en maillages virtuels, spontanés, auto-restructurants, aléatoires et constamment évolutifs.Faire l’impasse sur le cloud, c’est se priver de cette flexibilité d’adaptation et de “consommation” de ressources présentes en abondance.

Le cloud computing fait intervenir à la fois des infrastructures, des logiciels, des processus et une variété de services.

Pour être qualifiée de “cloud’, une solution doit répondre à plusieurs caractéristiques :• mise à disposition du service (ressource, contenu...) en

libre-service à la demande• service accessible de partout• mutualisation (partage et échange) des ressources• “élasticité” de l’infrastructure : extensibilité, redimensionne-

ment et adaptation rapides des capacités et performances en fonction de la variation du besoin ou de la demande

• possibilité de “mesurer” le service (suivi de “consommation”) pour une facturation à l’utilisation.

Voir Annexe 1 pour une description plus technique des mises en œuvre possibles du principe de cloud.

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6 Le cloud au service de l’enseignement

Les promesses du cloud pour l’éducation

L’offre de ressources et de services via le cloud, qu’ils concernent l’infrastructure informatique ou les solutions qu’elle permet de mettre en œuvre, implique certes la mise en place de nouveaux processus mais porte également en elle la promesse de maints avantages, dont nous énumérons ci-des-sous une série d’exemples.

EconomiesLe cloud favorise une utilisation plus efficace des moyens informatiques. Notamment via:• une réduction des coûts via mutualisation d’équipements

informatiques, centralisés sur une plate-forme cloud (avec virtualisation des machines réduisant le nombre de systèmes nécessaires); cela permet de bénéficier d’économies d’échelle (en cas de partage entre divers établissements) et d’éviter les infrastructures locales coûteuses, sous- ou surdimensionnées, non exploitées au maximum de leur potentiel (de 50 à 90% des capacités serveur sont généralement laissées en léthargie)

• une réduction de la charge de sécurisation (licences logi-cielles, compétences en gestion, sécurité physique des locaux abritant les serveurs)

• une réduction de l’importance et de la complexité du parc de machines et de logiciels à installer dans chaque établissement et, par conséquent, de la charge de licences et de mainte-nance

• une diminution drastique du nombre d’applications à installer et déployer sur les ordinateurs de l’établissement (l’accès se fait, à distance, sur une application centralisée “dans le nuage” pour un nombre illimité d’utilisateurs)

• la facturation des services en fonction de l’utilisation réelle des ressources (pay-per-use)

• une économie en termes de ressources humaines (personnel technique devant gérer le parc interne)

• la libération de budgets Capex (le cloud induit le modèle Opex)

Actualisation garantieLe cloud induit une meilleure assurance “anti-désuétude” des solutions IT puisqu’il peut mieux faire face à l’évolution de plus en plus rapide des technologies informatiques.Il offre en outre la possibilité de mettre à jour de manière centralisée et systématique tous les documents (travaux, devoirs, syllabi, exercices de collaboration, projets...) et de les adapter de manière cohérente en un point central unique. Cela contribue à garantir leur adéquation et pertinence, de même qu’une information qui soit identique pour tous les utilisateurs.

FlexibilitéL’un des traits caractéristiques majeurs de ressources informa-tiques et pédagogiques “in the cloud” est d’éviter l’immobi-lisme qu’impliquent des investissements individuels en équipements. Investissements qu’il faut d’abord rentabiliser avant d’envisager une évolution ou un remplacement. Les infrastructures centralisées dans le cloud mettent en œuvre diverses techniques (notamment la virtualisation et la modula-rité des éléments constitutifs) qui favorisent une flexibilité à maints égards:• rapidité d’adaptation aux changements: la centralisation des

moyens mis à disposition, par ailleurs standardisés, autorise une mise à jour plus rapide, en cohérence avec les progrès technologiques et/ou l’évolution de la demande et des besoins;

• adaptation souple des ressources et moyens mis à disposition (serveurs, espaces de stockage, puissance de calcul, instances d’une application, contenus), grâce à l’“élasticité” de l’infrastructure et à la facilité de solliciter les ressources en fonction des besoins (le recours à une nouvelle version de l’application ou à tout logiciel applicatif, aussi ésotérique soit-il, s’en trouve sensiblement démocratisé);

• flexibilité dans la mise à disposition des contenus pédago-giques, y compris dans la perspective d’un enseignement personnalisé, d’un trajet d’apprentissage “sur-mesure”, répondant aux besoins et difficultés spécifiques de chaque

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apprenant (ou “profil” d’apprenant) ; chaque apprenant pourra puiser dans la somme des contenus disponibles l’information et les “outils” qu’il cherche ou qui sont adaptés à son niveau de formation;

• flexibilité en termes de parc à installer dans les établisse-ments scolaires: l’architecture cloud peut potentiellement supporter tout type d’équipement client et d’application (avec, toutefois, quelques exception selon les prestataires);

• potentiel de “self-service”: pour les apprenants, professeurs et établissements d’enseignement;

• flexibilité d’apprentissage: accès à des cours et contenus à toute heure, de tout endroit ; possibilité d’apprentissage en dehors des murs de l’établissement scolaire mais aussi en dehors de l’agenda scolaire (périodes de congés, formation permanente postscolaire/-universitaire).

Efficacité (en ce compris pédagogique)Le mode de déploiement que procure le cloud pour les ressources informatiques peut favoriser une dynamisation des échanges et de la participation à la fois des professeurs, des élèves et étudiants, de leur réseau social et des parents.Les moyens mis à disposition sont plus nombreux, pouvant mener à un apprentissage plus riche et efficace pour l’appre-nant (hausse du niveau, chances de réussite augmentées, meilleure adéquation avec la réalité de la vie professionnelle future...).En termes d’administration, le modèle cloud favorise une mise en commun et une exploitation des bonnes pratiques en matière de gestion.

MutualisationCompétences, bonnes pratiques, applications, contenus pédagogiques et infrastructures peuvent être partagés et mutualisés pour éviter que chaque établissement ne développe et n’acquière inutilement des ressources existant ailleurs.La mutualisation (des équipements) a par ailleurs pour effet d’harmoniser les ressources, d’en faciliter le support, d’éviter les problèmes d’incompatibilité ou d’intégration difficile entre divers outils et systèmes (en ce compris au sein d’un même établissement).La mutualisation (mise en commun et échanges) de contenus pédagogiques de qualité promet de gommer les inégalités pédagogiques, de lutter contre le phénomène des écoles “pauvres” ou “de seconde zone”. Elle porte donc en elle la promesse d’un accès plus égalitaire aux ressources éducatives et pédagogiques. C’est un élément de solution contre la fracture numérique, pour favoriser un nouveau mode de démocratisa-tion de l’éducation et pour éviter que le numérique, en finale, accentue les inégalités plus qu’il ne les résorbe.

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8 Le cloud au service de l’enseignement

L’évolution du monde de l’éducation s’aligne et est influencée, dans une certaine mesure, par les grosses tendances que l’on décèle dans la société au sens large: instantanéité, accès à une masse de plus en plus abondante et hétérogène d’informations (sinon de connaissances), concept du “toujours connecté”, traçabilité des faits et gestes de chaque individu, importance de la performance, époque placée sous le signe de la socialisation et de la collaboration...

Le monde de l’enseignement doit donc apprivoiser un certain nombre de phénomènes.• Accès aux ressources à partir d’une multitude

d’équipements, dont une bonne part de mobiles.

• Parcours d’apprentissage personnalisés, individualisés. Cela implique une approche nouvelle de la part des enseignants qui, eux aussi, doivent apprendre à maîtriser les nouveaux outils, la nouvelle flexibilité, pour adapter leurs comportements et habitudes, en détemporalisant leur accompagnement. Les murs de la classe font place aux contours aléatoires et mouvants de l’espace Internet: suivi de l’apprenant possible à toute heure du jour; dialogue temps réel avec lui sur un devoir qu’il est en train de faire à domicile; envoi de corrections ou commentaires (par SMS, courriel, chat...) alors que l’un et l’autre sont dans les transports en commun; expérience scientifique effectuée dans un labo virtuel sans nécessairement que tous les acteurs - professeur et élèves - soient réunis dans une même salle; ...

• Réorientation des processus “métier” désormais centrés sur la réussite de chaque apprenant individuel.

• Evaluation précise de la performance individuelle - tant celle de l’apprenant que de l’établissement.

• Analyse prédictive et aménagement dynamique du cadre pédagogique devant réduire les risques d’échec et de décrochage scolaire. La collecte d’informations et

l’application de schémas analytiques permettent d’évaluer au jour le jour l’évolution de l’apprenant et d’adapter ainsi rapidement le matériel pédagogique (types d’exercices, ...) et l’accompagnement. S’appuyant sur des données historiques et statistiques, il devient possible de “prédire” l’échec, d’identifier, par exemple, les signes précurseurs d’un dérapage ou d’une démotivation scolaire et d’en prévenir immédiatement l’enseignant. Sans plus devoir atteindre la fin de l’année et le verdict quasiment sans appel de l’échec aux examens.

• Acquisition de nouvelles compétences et connaissances. Le changement de contexte (Internet vs tableau noir) implique, en soi, un rapport nouveau aux connaissances, plus aisément accessibles, exploitables différemment. Une dualité s’instaure entre apprentissage individualisable et exploitation de communautés d’apprentissage “à géométrie variable”. Les intervenants de ces communautés virtuelles évoluent en effet en fonction des domaines d’apprentissage concernées, varient d’une personne à l’autre. Ainsi, les réseaux sociaux que se constituent les élèves d’une même classe peuvent être hautement disparates...

• Nouveaux profils Les professeurs doivent être aptes à: – guider l’apprenant dans le nouvel “espace-temps” qui se constitue

– l’accompagner et le conseiller dans ses méthodes d’apprentissage (en ce compris via réseau social, découverte Internet...)

– intervenir comme référents pour éviter les errements (filtrer les “connaissances” pas toujours fondées glanées sur le Net, auprès d’“amis” sur les réseaux sociaux...)

– s’appuyer sur la collaboration entre apprenants, sur leur participation plus dynamique aux cours alimentée par des informations auxquelles ils ont librement accès.

Grandes tendances

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Comme on le verra aussi dans les chapitres suivants, le fait de “déporter” infrastructures et solutions vers le cloud autorise de multiples scénarios. A titre d’exemples, nous avons choisi quatre réalisations, puisées à l’international. Les trois premières concernent, chacune, un niveau pédago-gique spécifique (enseignement secondaire, université, recherche). Ce qui n’exclut évidemment pas leur pertinence pour d’autres niveaux qui, eux aussi, peuvent utilement tirer parti des principes mis en œuvre.

Bonnes pratiques

Cas 1 : ENT partagé

Environnement: Ecole secondaire

Dans la région Pays de la Loire, le rectorat de l’Académie de Nantes, le Conseil régional et les Conseillers généraux des cinq départements (Loire Atlantique, Maine et Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée) ont fait cause commune pour doter l’ensemble des collèges et lycées de la région d’un même Environnement Numérique de Travail (ENT), baptisé e-lyco. Bien que commun à l’ensemble des établissements, il peut être personnalisé par chacun d’eux. 685 établissements d’enseignement (publics, privés et agricoles), totalisant près d’un million d’utilisateurs dont 321.000 élèves (le solde étant des parents, membres du personnel...), seront connectés d’ici 2014.

Exemples de services proposés: • accès aux notes et résultats, aux relevés d’absence, contenus

pédagogiques, contenus de cours antérieurs (fichiers, graphiques...)

• blogs de classe (avec espace questions-réponses entre élèves et professeurs)

• forum où les élèves peuvent travailler à distance avec des camarades

• espace dédié aux parents, qui peuvent notamment accéder au cahier de textes (travaux effectués en classe, liste des leçons, devoirs, contrôles...) pour un suivi de la scolarité de leur enfant

• messagerie (envoi de courriels entre professeurs et élèves)• outils collaboratifs permettant aux personnes-ressources,

techniciens ou experts de mutualiser les solutions, les pratiques et, ainsi, de faire évoluer la plate-forme et d’accélérer la résolution des problèmes.

Objectifs & Avantages

Ce projet poursuivait une série d’objectifs: dynamiser l’implication des

différents acteurs (élèves, professeurs, parents) dans le parcours

pédagogique; permettre un suivi et une scolarité plus efficaces, sans

entraves de temps ou de lieu; et diminuer les risques de rupture

scolaire, en ce compris pour les élèves absents ou malades (qui ont

ainsi accès aux cours, reçoivent le suivi nécessaire...).

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10 Le cloud au service de l’enseignement

Cas 2 : ressources IT “à la demande”

Environnement: Université

La North Carolina State University a mis en place un Virtual Computing Lab (VCL), une infrastructure cloud qui fédère des ressources informatiques de plusieurs sites (serveurs, systèmes de stockage, instances de logiciels). Elle permet aux élèves des différents établissements primaires et secondaires de l’Etat ainsi qu’aux étudiants des différents campus de l’université d’accéder, où qu’ils se trouvent (en ce compris chez eux), à un pool de ressources techniques et pédagogiques évoluées et à jour.Selon la nature du besoin (qu’il émane d’un professeur ou d’un élève ou étudiant) et le niveau d’enseignement corres-pondant, la plate-forme met à disposition les ressources ad hoc- depuis de simples desktops (virtualisés) jusqu’à des laboratoires virtuels pour une classe entière (avec autant de “machines virtuelles” qu’il n’y a d’apprenants), en passant par des serveurs, espaces de stockages, clusters de calcul hautes performances (pour calculs intensifs).Quelques exemples: accès aux applications Alice (histoires animées en 3D) ou MathQuest pour les élèves du primaire; accès à un serveur virtualisé et à une espace de stockage suffisant et activation d’un logiciel de physique par un collégien en train de faire ses devoirs à domicile; accès à des applications statistiques ou à des simulateurs et ressources mainframe pour les universitaires; accès à des ressources HPC (calcul intensif) pour les chercheurs de l’université.Chaque mise à disposition de service s’effectue via la création d’une session qui sollicite le volume requis de ressources. Une fois la session (exercice, classe, simulation...) terminée, les ressources sont reversées dans le pool, prêtes à être allouées à d’autres usages.Chaque établissement peut accéder à son propre “portlet”, avec menu personnalisé selon ses besoins, contenus de cours...Le “VCL cloud” est accessible à environ 250.000 élèves et étudiants. L’infrastructure fédère quelque 2.000 serveurs physiques, supportant près de 5.000 serveurs virtuels et plus de 800 images logicielles.

Objectifs & Avantages

Objectifs visés: améliorer le taux d’utilisation des ressources

informatiques, diminuer les frais de maintenance de l’infrastructure,

donner à tous un accès à des ressources optimisées.

Avantages dégagés: jusqu’à 75% d’économies en frais de licences,

augmentation de 150% du ratio nombre d’étudiants/licence; souplesse

accrue; meilleur taux d’utilisation des serveurs; investissement réduit

en desktops (utilisation de thin clients); équipe de support IT réduite à

deux personnes.

Tout élève, aussi reculée et modeste que soit son école, a accès aux

mêmes ressources pédagogiques (par ex. des vidéos et des

animations 3D interactives pour étudier la géographie) que ses

condisciples étudiant dans les établissements les plus réputés et mieux

lotis financièrement.

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Cas 3 : référentiel central de ressources pour projets de recherche

Environnement: Recherche

En vue de mieux planifier, gérer et évaluer les progrès des projets de recherche engagés, le College of Pharmacy de l’Université de Rhode Island a créé un portail collaboratif associé à des outils de réseautage social. Objectif: identifier de manière plus aisée, rapide et complète, les personnes qu’il serait utile de faire coopérer et déterminer les ressources (compétences, informations, financements) dont peut bénéficier chaque projet. Le constat posé était en effet que la masse croissante de données et de publications existant à travers le monde rend de plus en plus difficile la recherche des informations spécifiques et pertinentes qui pourraient intéresser les chercheurs.La solution mise en œuvre inclut une base de données centrale (registres, informations signalétiques sur les professeurs, articles publiés, thèses, mémoires...), un portail collaboratif, des outils de réseautage social et d’analyse de contenus.Chaque projet donne lieu à la création d’un profil et d’une page dédiée qui servira d’espace de rencontre et de collabora-tion avec d’autres chercheurs présentant des profils et compé-tences identiques, similaires ou complémentaires.Sur base du profil et du descriptif du projet, le système recherche automatiquement et systématiquement des corres-pondances potentielles, des informations pertinentes sur Internet (chercheurs, projets en cours, thèses, fonds dispo-nibles pour les disciplines visées...), les collecte et suggère des prises de contacts, recommande des collaborations.Les logiciels analytiques (analyse de contenu) et les outils de type social networking identifient des ressources et opportuni-tés de recherche (compétences, profils intéressants, publica-tions scientifiques pertinentes...). Les logiciels d’optimisation recommandent l’allocation de ressources (étudiants, profes-seurs, subventions...), établissent automatiquement des corrélations entre subventions, chercheurs, compétences, matériels et ressources disponibles.

Objectifs & Avantages

Identification plus rapide de ressources (humaines, financières) où

qu’elles se trouvent, mise en contact des chercheurs, service de recom-

mandation automatique.

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12 Le cloud au service de l’enseignement

Cas 4 : apprentissage collaboratif

L’enseignement - et l’apprentissage - collaboratif fait référence à divers principes:• une collaboration entre élèves ou étudiants pour la

réalisation d’un projet• le recours à des technologies collaboratives à des fins

pédagogiques• une “démarche active par laquelle l’apprenant travaille à la

construction de ses connaissances; le formateur joue alors un rôle de facilitateur de l’apprentissage tandis que le groupe sert de source d’information, d’agent de motivation, de moyen de soutien mutuel” (selon une définition de France Henri et Karin Lundgren-Cayrol, auteurs du livre Apprentissage collaboratif à distance).

Les outils de réseautage social (Facebook, Twitter...) reven-diquent une place dans ce schéma. Laurence Juin, professeur de lettres, histoire et géographie dans un lycée professionnel français, en expérimente les potentiels depuis plus d’un an (frompennylane.blogspace.fr).L’utilisation de Twitter a pour effet d’ouvrir la classe au monde extérieur: professeurs et parents peuvent suivre ce que les élèves écrivent, en mode micro-blog. Les échanges peuvent être structurés, par thème par exemple, et être marqués à l’aide de #tags (pour une recherche ultérieure). Les tweets peuvent servir de passerelles virtuelles vers des documents, textes, sites..., de moyen1212 de solliciter des réactions, propositions, commentaires... de la part du réseau de “followers”. Certains enseignants utilisent ce média nouveau comme outil de collaboration pour la préparation d’exposés, ou encore pour l’échange d’idées et de bonnes pratiques pédagogiques.

Objectifs & Avantages

Qu’il s’agisse d’outils “sociaux” ou d’outils de collaboration plus

classiques, l’objectif est de favoriser le travail en autonomie, d’insérer

plus dynamiquement l’apprenant dans le processus d’apprentissage et

d’acquisition de connaissances.

Avantages à la clé: développement d’un sens critique, autonomie et

confrontation aux modes de travail et apports des autres apprenants.

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Les principes associés à l’informatique “in the cloud” (ressources centralisées, optimisées, consommables ressources à la demande, évolutives...) permettent de repenser en profondeur la manière dont les établissements d’enseigne-ment et les apprenants peuvent exploiter des équipements, applications et contenus.A travers le monde, mais également chez nous, des initiatives se font jour pour exploiter ce nouveau modèle de mise à disposition de ressources.La manière dont l’“éducation 2.0” peut les mettre en œuvre pourra prendre de multiples formes. Nous avons choisi de mettre ici en évidence, à titre d’exemples, près d’une dizaine de scénarios thématiques concrets qui s’appliquent à divers contextes, processus et situations. Tous s’appuient sur la réalité, voire les promesses, des techniques et technologies cloud.

Amphis virtuels

Les technologies de communication et de collaboration font tomber les murs de la classe et favorisent les échanges, travaux collégiaux, projets trans-scolaires. Elles permettent à des professeurs enseignant par exemple dans un autre pays de donner cours, matériels à l’appui, à une classe locale. Ou à des élèves du même âge se trouvant dans des villes ou pays distants de partager en-ligne l’expérience d’apprentissage du cours.Des plates-formes et contenus hébergés “dans le cloud” permettent à des professeurs de donner naissance à des espaces de collaboration ou des forums où ils peuvent par exemple interagir et faire intervenir des collègues, qu’ils enseignent ou non les mêmes matières. Cela permet de confronter les apprenants à des matières remises dans un contexte plus vaste. Exemple: une découverte parallèle ou imbriquée des savants grecs, abordés simultanément sous l’angle des mathématiques et de l’histoire.

Labos “in the cloud”

Une infrastructure cloud peut procurer les ressources de traitement, de calcul, de simulation... nécessaires pour créer, à la demande (pour un temps déterminé et selon des capacités dimensionnées selon les besoins), des laboratoires virtuels. Les élèves ou étudiants peuvent y pratiquer toutes les simulations ou expériences virtuelles qu’ils désirent (chimie, physique, sciences sociales, économie...), des plus simples aux plus complexes, dans la mesure où les ressources informa-tiques (puissance de calcul, outils de simulation...) nécessaires sont mises à leur disposition, selon un schéma de “consom-mation” adaptatif.

Classe intelligente La disponibilité de ressources et d’applications “in the cloud” peut favoriser la qualité et l’efficacité de l’enseignement au niveau de la classe. Quelques exemples:• accès aux cours, syllabi, documentations, informations... quel

que soit l’endroit où se trouve l’apprenant: dans n’importe quel local de l’école, à la maison, dans les espaces ouverts de l’établissement, lors de ses trajets en transport en commun, à la bibliothèque...

• accès individuel ou par groupe d’élèves à un même contenu pédagogique, autorisant la collaboration

• accès personnalisé aux ressources pédagogiques les mieux adaptées à ses besoins, à ses difficultés d’apprentissage, etc. et ce, par libre choix (ou guidé par le professeur)

• ouverture des ressources pédagogiques d’un établissement aux élèves et professeurs d’autres établissements, pour une mutualisation des bonnes pratiques

• centralisation des résultats d’interrogation, d’examens, de devoirs ainsi que des évaluations des professeurs, pour une identification immédiate des difficultés de chacun et une mise en contexte des résultats actuels (par rapport à ses condisciples mais aussi par rapport à son historique personnel)

Scénarios concrets pour une “éducation 2.0”

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14 Le cloud au service de l’enseignement

Scénario 1: le suivi personnaliséLes nouveaux outils (smart phone, tablette, Internet...) permettent désormais à l’apprenant d’étudier, finaliser un devoir, consulter un e-manuel ou un site d’informations où qu’il soit (en classe, dans les transports en commun, à domicile, etc.). De même, des outils d’évaluation d’un genre nouveau permettent de “capter” les agissements de l’apprenant (site consulté, type d’exercice effectué, qualité de formulation de la réponse...) en temps réel et de fournir ces informations, pour analyse et évaluation, à un service central apte à surveiller son évolution. Ce genre d’outil d’évaluation, utilisable par l’ensei-gnant, accessible aux parents, peut en outre amener à adapter le programme éducatif personnel de l’élève, en fonction des résultats acquis au jour le jour.En classe, le professeur peut être averti automatiquement des divers sites que consultent les élèves à qui il a été demandé de réaliser un projet. Cela lui permet de guider les élèves vers des sources plus intéressantes ou de les conseiller sur des sites auxquels ils n’auraient pas pensé.

Scénario 2: la virtualisation des desktopsUne infrastructure cloud permet de mettre à disposition un ensemble de ressources informatiques individuelles, pouvant être dimensionnées selon les besoins, évoluant par exemple au gré du nombre d’élèves par classe ou par cours. Les PC (desktops) désormais virtualisés ne doivent plus être achetés en nombre suffisant pour équiper les différentes classes. Même s’il reste nécessaire d’au moins équiper les élèves en “thin clients” (matériels aux fonctionnalités moindres et, dès lors, moins coûteux).

C’est la solution qu’a choisie le réseau d’enseignement des Pike County Schools (écoles primaires et secondaires). Dans cette zone reculée du Kentucky, les restrictions budgétaires et le vieillissement des PC, coûteux à remplacer ou à réparer, posaient un problème. On ne comptait que 4.000 PC pour 14.000 utilisateurs; certaines écoles détenaient des

PC vieux de plus de 6 ans; d’autres avaient du matériel disparate, rendant impossible un enseignement homogène, égalitaire pour tous. La solution? Création de 1.400 desk-tops virtuels (avec une seule image système au lieu de 40 auparavant), maintien des PC existants mais qui ne servent plus désormais que d’instruments d’affichage (les applica-tions, espaces de stockage etc. sont disponibles sur l’infras-tructure délocalisée). Tous les élèves ont accès, en ce compris à partir de chez eux et via leurs équipements mobiles, à des ressources informatiques performantes et à des applications (bureautiques ou pédagogiques) récentes. Les enseignants peuvent mieux suivre, surveiller, les travaux et les progrès de leurs élèves, en ce compris en exploitant les devoirs faits à domicile (tout est centralisé).

La virtualisation des desktops permet également, selon un autre scénario techniquement assez différent, d’autoriser un panachage de matériels au sein de la classe. Cela permet potentiellement de laisser une liberté de choix à chacun ou de varier les types de “terminaux” utilisés en fonction des matières enseignées et des besoins en ressources, contenus et présentations.

Portail pour contenus TNI

Le phénomène TNI ou TBI (Tableaux Numériques/Blancs Interactifs) tend à prendre pied dans les écoles, tant au pri-maire qu’au secondaire. Mais les écoles et enseignants sont encore fort demandeurs de contenus numériques adaptés. Des cours, matériaux et contenus ont certes été développés dans d’autres pays (le Canada, par exemple, étant une destination utile pour écoles francophones) mais ils ne sont pas forcément adaptés aux programmes pédagogiques locaux. Ceux proposés par certains fabricants n’ont par ailleurs pas forcément été validés pédagogiquement par des professionnels.Les premiers enseignants qui se servent de TNI ont donc parfois recours à des contenus qu’ils ont créés eux-mêmes,

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parfois en numérisant des documents préexistants.Une mutualisation de ces contenus et des efforts de développe-ment fournis par les enseignants aurait un effet favorable à la fois sur la diversité et la qualité des contenus et sur l’aptitude de tous les établissements d’avoir accès à des contenus de qualité qu’ils n’ont pas les moyens de développer eux-mêmes. A cet égard, la constitution d’un référentiel de contenus demeurant dans le domaine public présenterait l’avantage, aux yeux de certains observateurs, d’éviter embûches d’une exploitation exclusivement commerciale (droits d’auteur...) et de garantir une meilleure validation par des professionnels de l’enseignement.

Nouveaux modèles métier

Les nouveaux modes d’apprentissage et le paysage numérique dans lequel évolue de plus en plus l’enseignement induisent une évolution des compétences et des modèles métier.

Quelques exemples:• enseignement dispensé de manière collégiale, avec

présence virtuelle de plusieurs professeurs pour un même cours

– création et édition de contenus par le corps enseignant: mise de contenus pédagogiques à la disposition de collègues et de tout élève/étudiant intéressé; avec éventuelle rétribution de l’enseignant ou de son établissement scolaire pour un contenu qu’il aurait développé

– (ré-) implication des parents dans le parcours et l’accompagnement pédagogiques: des portails ou des solutions du genre ENT (Espaces Numériques de Travail) peuvent permettre aux parents de suivre le parcours scolaire de leurs enfants, avec éventuellement données comparatives (résultats - anonymisés - d’élèves ou étudiants du même âge d’autres établissements, d’autres pays, etc.). Les informations ainsi mises à

disposition (résultats, taux d’absentéisme, efficacité en travail en groupe, degré d’utilisation des ressources Internet...) peuvent servir de socle à une interaction avec les enseignants.

– enseignement personnalisé: en se basant sur les données collectées en cours d’année ou d’études, les systèmes d’apprentissage peuvent sélectionner dynamiquement des contenus pédagogiques correspondant au profil de chaque apprenant. Les progrès technologiques augurent d’ores et déjà d’un “Web 3.0” mettant en œuvre des techniques telles qu’ontologies et gestion de métadonnées, pour structurer et filtrer spontanément données et connaissances.

– évaluation temps réel: des outils analytiques sont à même de surveiller, “tracer”, les activités et le parcours pédagogique de chaque apprenant, envoyant les informations en un point central (ou vers le système du professeur) où elles sont analysées et évaluées, et déclenchent des recommandations temps réel; cette évaluation systématique, régulière, a le potentiel de modifier la nature ou les finalités des examens et interros traditionnels.

– enseignement et apprentissage collaboratif: des applications collaboratives, des outils tels que des wikis, des solutions de vidéoconférence, de tableau interactif, mais aussi les outils de réseautage social, favorisent la collaboration entre apprenants, que ce soit ou non au sein d’une même classe (et même à plusieurs milliers de kilomètres de distance), permettent aussi à plusieurs professeurs d’intervenir dans un même cours; la collaboration peut également s’établir entre élèves, ou entre élèves et professeurs, en dehors de la classe. Les réseaux sociaux peuvent même l’ouvrir à des intervenants extérieurs, tels un spécialiste du domaine étudié qui serait par exemple une relation du père d’un élève.

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16 Le cloud au service de l’enseignement

Administration intelligente

Les besoins que rencontrent les responsables administratifs des établissements scolaires s’expriment notamment en termes de réduction de coûts, de gains d’efficacité et de nécessité de supporter les nouveaux modes d’apprentissage. Chaque établissement a par ailleurs besoin de se positionner par rapport aux autres, de faire valoir ses spécificités et valeurs ajoutées, ou de se “mesurer” à ses homologues, locaux ou non. Ils doivent donc, plus que jamais, disposer d’outils de gestion, d’évaluation des performances et de gestion des ressources efficaces.Certains de ces outils (voir aussi la section suivante: Analytique pédagogique) autorisent un suivi analytique des programmes pédagogiques et des résultats des élèves ou étudiants, ce qui permet d’effectuer une adaptation plus rapide des cours, de l’aide à l’apprenant, et une redistribution des ressources pédagogiques “au fil de l’eau”.Une application de suivi des performances, gérée dans le cloud, permet de centraliser et de confronter les données et informations de multiples établissements, autorisant un benchmarking qui peut dynamiser les politiques pédagogiques et mieux informer par ailleurs les élèves et leurs parents sur toute une série de critères.

L’Université de Wollongong à Dubai a par exemple implémen-té une solution d’évaluation constante et systématique de ses processus. Pilotée par un “Office of Institutional Effective-ness”, elle est organisée en 4 volets:• identification et définition des objectifs à atteindre, défini-

tion d’une stratégie adaptée• mise en œuvre d’actions spécifiques permettant d’atteindre

les objectifs fixés• identification des résultats obtenus et surveillance des

progrès réalisés• identification des changements nécessaires et adaptation

éventuelle des objectifs.

Le modèle SaaS (sofware as a service) appliqué aux solutions de gestion de performance ou de gestion de trajet éducatif (education lifecycle) permet de stocker et de traiter les informa-tions concernant les élèves ou étudiants, en ce compris ceux de plusieurs établissements différents, en un point central, accessible à tous, de partout. Utile pour une consultation en dehors des heures “ouvrables”, par exemple, mais aussi pour les enseignants travaillant dans plusieurs écoles, dans le cas de campus géographiquement dispersés, ou pour des réseaux d’enseignement.

Analytique pédagogique

La collecte systématique, en mode continu, des informations concernant le parcours pédagogique de chaque apprenant et leur exploitation après analyse par des outils spécifiques peut s’avérer utile à la fois pour les professeurs, les élèves ou étudiants et pour les services administratifs des établissements d’enseignement.Quelques exemples:• évaluation des performances du système éducatif ou de

chaque établissement: suivi des taux de réussite, de l’absen-téisme, de la fréquence d’utilisation des ressources mises à disposition...

• identification des bonnes pratiques, initiatives et projets fructueux...

• évaluation des chances de succès des apprenants (avec comparaison inter-établissements, voire inter-réseaux)

• évaluation de l’apprenant “au fil de l’eau”, avec possibi-lité d’utiliser les informations récoltées pour réviser, en temps réel, les programmes d’études, le mode d’enseigne-ment et les processus d’évaluation

• possibilité d’anticiper les risques d’abandon ou d’échec scolaire.

La centralisation des informations et évaluations, permet aux personnes concernées (professeurs, directions d’école, pa-rents...) de consulter à tout moment le statut et les résultats

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actuels de chaque élève ou étudiant. Ils peuvent en outre se concerter, réagir, émettre des recommandations sans pour autant devoir se rencontrer physiquement.

Recherche innovante Pour être opérationnelles et efficaces, les équipes de recherche ont besoin d’accéder à une information de plus en plus diffuse et abondante, éparpillée à travers la planète. Son exploitation est un véritable défi qu’une centralisation en un point unique, accessible par tous et de partout, peut aider à relever. Une solu-tion telle celle mise en œuvre par le College of Pharmacy de l’Université de Rhode Island (voir Chapitre IV - Bonnes pratiques) peut dès lors s’avérer utile. Elle le sera d’autant plus que les portails mis en œuvre seront alimentés et consultés en mode mutualisation, par des équipes de recherche venant de divers établissements ainsi que du monde de l’industrie. La création dynamique de communautés et de schémas de collaboration entre personnes partageant des intérêts communs ou complémentaires peut avoir un effet stimulateur sur la mise en œuvre de projets.

Les projets de recherche peuvent également tirer parti d’in-frastructures de calcul mutualisées, organisées en pool commun de ressources, accessible à tous au gré de leurs besoins. Sorte de time sharing adapté au concept de la virtuali-sation et du cloud.De même, la centralisation des données de recherche, venant de diverses sources, peut permettre d’en exploiter plus rapide-ment les résultats et d’accélérer la progression, dès l’instant où l’on soumet ces masses de données à la “moulinette” de logiciels d’analyse et d’optimisation.

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Conditions de réussite du cloud dans l’éducation

Qu’il soit provisionné et géré par un prestataire privé (commercial) ou un opérateur public (Région, Communauté, réseau d’enseignement...), un environnement cloud doit offrir un certain nombre de garanties aux utilisateurs qu’il dessert. Notamment, des garanties d’intégrité et de disponibilité continue des données, d’accessibilité constante et efficace aux données, applications ou ressources de traitement; des garanties de confidentialité et de sécurité (des ressources hébergées et des transferts), de récupération des données et applications en cas de rupture de contrat, de faillite de l’opérateur, de modification stratégique de ce dernier, etc.

La mise en œuvre de solutions cloud nécessitera que soient remplies certaines conditions. Notamment: des connexions optimales pour tous les établissements (réseau haut débit généralisé) et une certaine adaptation des infrastructures informatiques et des processus existants.

Il faudra par ailleurs veiller à :• la définition et mise en place de procédures d’accès, de mise

à disposition, de réservation d’espace et de ressources, simples et efficaces

• une qualification ou certification de la qualité des contenus mis à disposition ou diffusés (nécessité de garantir une révision par des experts, enseignants; processus de “peer review”)

• un respect de la confidentialité des données externalisées (vie privée etc.), par exemple pour tout ce qui se rapporte à des notes d’évaluation

• l’existence d’une instance ou d’un département au sein de chaque établissement qui définira la stratégie, surveillera l’utilisation qui est faite des services cloud, fera la promotion de son utilisation...

• la définition de critères de services (SLA)• la maîtrise de certains concepts nouveaux pour les

établissements d’enseignement, tels que la gestion des relations fournisseurs.

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Les acteurs de l’enseignement, qu’il s’agisse d’écoles, de hautes écoles ou d’universités, ont déjà fait leurs, à des degrés divers, les outils informatiques. L’évolution des moyens pédagogiques vers l’e-learning, les ENT (Espaces Numériques de Travail), les contenus pour tableaux interactifs, l’inclusion naissante d’outils de collaboration et les réseaux sociaux dans l’environ-nement éducatif, témoignent, parmi d’autres évolutions, de l’intérêt croissant pour l’acquisition et l’exploitation des nouvelles technologies.

Dans le même temps, le rythme d’évolution et de renouvelle-ment des technologies, le coût croissant d’un déploiement à grande échelle (en dépit de la démocratisation de certains matériels), les longueurs des processus de marchés publics imposent de réfléchir à de nouveaux modèles de déploiement et de mise à disposition des outils et contenus, tant informa-tiques que pédagogiques.

S’il est nécessaire pour chaque établissement d’offrir un environnement technologique à la page, rencontrant les attentes des élèves et étudiants mais aussi les exigences de notre société néo-numérique, il est irréaliste et “contre-pro-ductif” d’attendre ou d’espérer que chacun d’eux investisse individuellement, en termes d’achat d’équipements, de développements d’applications et de contenus. Il en va de même au niveau macro-économique, si l’on se place du point de vue du pouvoir public et de sa capacité à financer équipe-ments et contenus.

Le cloud peut participer à réduire les investissements néces-saires et à accélérer la mise en adéquation des moyens mis à disposition.Ses avantages potentiels du cloud ont été exposés dans le présent document. Les divers concepts, scénarios et thématiques

présentés sont autant de pistes pour le lancement de projets que les acteurs locaux de notre enseignement peuvent initier.Les principes-mêmes du cloud et, en premier lieu, celui de la mutualisation sont à même d’autoriser une mise en exergue des meilleurs projets, idées ou pratiques.

Pour concrétiser ces promesses au niveau de l’enseignement, il pourrait être utile de susciter une série de projets-pilote inspirés, notamment, des quelques scénarios et thématiques exposés dans le présent document.

L’appel à projets permettrait aux universités et hautes écoles, selon leur expertise existante ou leur vision propre, de s’approprier un thème et de formuler une proposition. Si elle est retenue (selon des critères à déterminer: avancée et pertinence technico-pédagogique, potentiel de mutualisation et de valorisation, existence de compétences...) à l’issue de l’appel à projets, la solution qui en serait le résultat pourrait être proposée, sous forme de service, aux autres établisse-ments d’enseignement qui en deviendraient les “clients” ou “consommateurs”.

Selon les potentiels et perspectives, la solution cloud pourrait par exemple être déployée:• sur l’infrastructure de l’établissement-pilote• sur l’infrastructure distribuée partagée par plusieurs établis-

sements• sur celle d’un fournisseur de solution cloud computing.

Pour les besoins des phases de développement et de test, les établissements-pilote pourraient, moyennant renforcement de l’infrastructure existante, utiliser la plate-forme de type cloud privé comme, par exemple, déjà aménagée par EuroGreen IT (Mons).

Proposition pour une ouverture de l’enseignement au cloud

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Les projets-pilotes, retenus à l’issue d’un appel à projets, pourraient bénéficier de subsides octroyés par le gouvernement.

La mise à disposition de chaque solution retenue serait proposée sous forme de service Software-as-a-Service (SaaS) aux autres établissements d’enseignement intéressés. Le mode de rétribution serait celui d’un abonnement et d’une factura-tion à l’utilisation. Cela aurait pour avantage de rétribuer l’auteur pour son développement et de minimiser les coûts pour les utilisateurs. L’autre grand avantage serait de promou-voir des solutions métier répondant réellement aux besoins locaux.

Chaque établissement-pilote serait chargé de continuer à faire évoluer la solution qu’il a développée, l’enrichissant ou l’améliorant notamment sur base des propositions et demandes des autres intéressés.

Pour garantir la pertinence des propositions et développe-ments, un comité de pilotage spécial pourrait être mis en œuvre, constitué de représentants des hautes écoles et universi-tés, des pouvoirs publics ainsi que d’experts en matière de cloud et cloud computing. Un tel comité pourrait veiller à ce que les conditions optimales de réalisation soient garanties:

• adéquation des solutions• non-redondance des développements et projets• conseils voire accompagnement à la gestion en matière

d’optimisation d’infrastructure, de stockage de contenus, de sécurité des plates-formes, de facturation équitable des services etc.

• accompagnement pour les relations avec les prestataires commerciaux éventuels

• guidance dans tout ce qui touche aux concepts de cloud (voir à cet égard, notamment, le chapitre VI dédié aux conditions de réussite du cloud dans l’éducation).

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Education for a Smarter Planet

Analytics, cloud computing and early-warning predictions

can make our education systems smarter

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22 Le cloud au service de l’enseignement

Le cloud dans tous ses états Une infrastructure cloud peut prendre quatre formes différentes:• Cloud privé: l’infrastructure cloud est “dédiée” à une seule

organisation utilisatrice; elle est mise en œuvre et gérée soit par l’organisation elle-même (cloud privé interne) soit par un tiers (cloud privé externe)

• Cloud public: infrastructure proposée par un prestataire externe à tout utilisateur intéressé, avec une forte connotation d’utilisation des services par une clientèle grand public

• Cloud hybride ou fédéré: modèle qui intègre et fait intervenir les ressources de différents types de clouds (public, privé...) qui interagissent au gré des besoins (cela suppose une certaine harmonisation technologique entre eux)

• Cloud communautaire: infrastructure cloud réservée à une “communauté”, autrement dit à des organisations utilisatrices qui ont des intérêts communs.

En termes de “services” mis à disposition, le modèle cloud peut servir diverses finalités (éventuellement cumulables):• Infrastructure-as-a-Service: les ressources et équipements

matériels (desktops, serveurs, systèmes de stockage, équipements réseau, ...) sont externalisés, en tout ou en partie

• Platform-as-a-service: solution externalisée mettant à disposition une plate-forme applicative et un environnement d’exploitation et des outils de développement, d’intégration et de suivi, de telle sorte à autoriser la gestion d’applications “dans le nuage” (l’utilisateur peut donc y héberger ses propres applications)

• Software-as-a-Service: l’application ou le logiciel est mis à disposition sous forme de service.

A ces trois modèles majeurs s’ajoutent encore des modèles dérivés ou voisins. Notamment:• Desktop-as-a-Service: sous-scénario de Infrastructure-as-a-

Service dans la mesure où c’est le volet desktops (postes de travail) qui est externalisé, hébergé dans le nuage (moyennant virtualisation) tandis que les matériels installés sur site se contentent d’assurer des fonctions d’affichage

• Middleware-as-a-Service: concept proche de celui de Platform-as-a-Service, bien qu’un rien plus restrictif; il concerne l’externalisation des solutions ‘middleware’, telles que serveurs d’applications, bases de données, messagerie, BPM...

• Business-as-a-Service: quasi-synonyme de Business Process Outsourcing.

Annexes

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IBM Cloud Academy / Cloud Education Community

IBM a mis en œuvre un forum de collaboration et de mutuali-sation permettant aux écoles (tous niveaux d’enseignement confondus - du primaire à l’université) qui se sont engagées dans la voie du cloud de mettre en commun et de s’échanger bonnes pratiques et bonnes idées.

Les écoles peuvent ainsi travailler de concert à améliorer les solutions déjà initiées, à développer de concert de nouvelles applications ou pratiques. La confrontation et mutualisation des idées entre établissements d’enseignement venant de multiples horizons (géographiques, culturels...) ont pour effet de dynamiser les concepts élaborés et mis en œuvre. L’objectif général est de promouvoir et de faire progresser l’utilisation du cloud dans le secteur de l’éducation. Et ce, tant en termes de technologies, de modèles opérationnels que de compétences à développer. Le forum permet aux établissements d’enseignement d’en découvrir les principes et potentiels dans un environnement spécifiquement orienté enseignement et participatif.

Le forum est ouvert à la fois aux professeurs et membres des équipes pédagogiques des établissements d’enseignement, aux concepteurs d’applications et de solutions, à des chercheurs et développeurs IBM ainsi qu’à des partenaires technologiques.

Les établissements participants peuvent ainsi:• se familiariser avec de nouvelles technologies et pratiques• utiliser et alimenter des bases de ressources (cours, outils,

pratiques...)• initier des projets-pilote auxquels collaboreront d’autres

établissements et partenaires• évaluer la pertinence (technique, financière, organisation-

nelle...) de ces projets• publier ou consulter des rapports, présentations; documents

de référence.

Les établissements participants s’engagent à:• utiliser des solutions et technologies cloud (pour un projet-

pilote ou projet réel)• partager leurs expériences, idées et bonnes pratiques avec les

autres participants au forum• communiquer les résultats et enseignements retirés.

Plus d’informations sur www.ibm.com/solutions/education/cloudacademy

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