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Contacts presse : Au château d’Oiron : Carine Guimbard, administratrice - 05 49 96 51 25 [email protected] Samuel Quenault, chargé des collections - 05 49 96 57 42 [email protected] Pôle presse du CMN : Camille Boneu 01 44 61 21 86 [email protected] Pour retrouver l’ensemble des communiqués du CMN : www.presse.monuments-nationaux.fr Dossier de presse le 28 février 2017 Le Centre des monuments nationaux présente Architextures de paysage #1 du 25 mars au 4 juin 2017 au château d’Oiron Sous le commissariat de Marie Cantos et de Maryline Robalo de PA | Plateforme de création contemporaine, le Centre des monuments nationaux accueille les artistes Dove Allouche, Mélanie Berger, Blanca Casas Brullet, Vincent Chenut, Guillaume Constantin, Isabelle Ferreira, Julie C. Fortier, Marie-Jeanne Hoffner, Ali Tnani et Rémi Uchéda pour Architextures de paysage #1 du 25 mars au 4 juin au château d’Oiron. La grande allée du château d’Oiron par Cyprien Gaillard - © Laurent Lecat-CMN Le déploiement de l’exposition collective Architextures de paysage #1 au château d’Oiron permet de poursuivre une année de rencontres et d’invitations venant pointer des éléments constitutifs du lieu. Pensé en résonnance avec un patrimoine historique, une collection, un territoire et la création contemporaine actuelle, le travail mené par les commissaires et les artistes invité-e-s s’inscrira dans les réflexions déjà amorcées dans la programmation autour de la question du paysage : des signes qui le composent aux strates d’histoire qui l’épaississent, en passant par ses structures symboliques (la ligne d’horizon par exemple). Le CMN poursuit ainsi, au château d’Oiron, une dynamique d’échanges collaboratifs en accueillant une structure en mouvement : PA I Plateforme de création contemporaine.

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Contacts presse : Au château d’Oiron : Carine Guimbard, administratrice - 05 49 96 51 25 [email protected] Samuel Quenault, chargé des collections - 05 49 96 57 42 [email protected] Pôle presse du CMN : Camille Boneu 01 44 61 21 86 [email protected] Pour retrouver l’ensemble des communiqués du CMN : www.presse.monuments-nationaux.fr

Dossier de presse le 28 février 2017

Le Centre des monuments nationaux présente

Architextures de paysage #1 du 25 mars au 4 juin 2017

au château d’Oiron

Sous le commissariat de Marie Cantos et de Maryline Robalo de PA | Plateforme de création contemporaine, le Centre des monuments nationaux accueille les artistes Dove Allouche, Mélanie Berger, Blanca Casas Brullet, Vincent Chenut, Guillaume Constantin, Isabelle Ferreira, Julie C. Fortier, Marie-Jeanne Hoffner, Ali Tnani et Rémi Uchéda pour Architextures de paysage #1 du 25 mars au 4 juin au château d’Oiron.

La grande allée du château d’Oiron par Cyprien Gaillard - © Laurent Lecat-CMN

Le déploiement de l’exposition collective Architextures de paysage #1 au château d’Oiron permet de poursuivre une année de rencontres et d’invitations venant pointer des éléments constitutifs du lieu. Pensé en résonnance avec un patrimoine historique, une collection, un territoire et la création contemporaine actuelle, le travail mené par les commissaires et les artistes invité-e-s s’inscrira dans les réflexions déjà amorcées dans la programmation autour de la question du paysage : des signes qui le composent aux strates d’histoire qui l’épaississent, en passant par ses structures symboliques (la ligne d’horizon par exemple). Le CMN poursuit ainsi, au château d’Oiron, une dynamique d’échanges collaboratifs en accueillant une structure en mouvement : PA I Plateforme de création contemporaine.

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Sommaire

Architextures de paysage – Note d’intention des commissaires ................................ 3

Les commissaires de l’exposition ................................................................................ 5

Les artistes ..................................................................................................................... 6

Dove Allouche......................................................................................................................................... 6

Mélanie Berger ........................................................................................................................................ 6

Blanca Casas Brullet ............................................................................................................................... 8

Vincent Chenut ....................................................................................................................................... 9

Guillaume Constantin ......................................................................................................................... 10

Isabelle Ferreira .................................................................................................................................... 11

Julie C. Fortier ...................................................................................................................................... 12

Marie-Jeanne Hoffner .......................................................................................................................... 13

Ali Tnani ................................................................................................................................................. 14

Rémi Ucheda......................................................................................................................................... 15

Programmation culturelle 2017 au château d’Oiron .............................................. 16

Le château d’Oiron ..................................................................................................... 17

La collection Curios & Mirabilia ......................................................................................................... 18

Informations pratiques ............................................................................................... 20

Le CMN en bref ........................................................................................................... 21

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Architextures de paysage – Note d’intention des commissaires Au château d’Oiron, PA | Plateforme de création contemporaine propose le premier déploiement d’envergure de son cycle thématique intitulé Architextures de paysage. Il s’inscrit dans la continuité des réflexions amorcées, entre autres, avec Creuser son sillon, accrochage réalisé pour l’édition 2015 du salon SOON à Paris. A travers ce cycle d’expositions, l’association souhaite interroger deux champs d’intérêt importants et récurrents dans sa programmation : l’exploration des phénomènes mnésiques d’une part et la relation au paysage et à l’architecture d’autre part. Toute activité humaine génère des lignes : « des fils et des traces », distingue l’anthropologue anglais Tim Ingold dans son ouvrage Une brève histoire des lignes, qui peuvent devenir des motifs, certes, mais également des surfaces, pour créer du « tissu urbain », du « maillage de territoire ». Toute une texture du paysage qui ne relève pas seulement de ses caractéristiques géographiques mais bien de la manière dont on le regarde, l’habite, se le représente, se le remémore. Toute une « architexture » du paysage, pour emprunter au sociologue, géographe et philosophe français Henri Lefebvre (1901-1991) le néologisme du titre proposé pour ce cycle d’expositions. A travers leurs œuvres – dessins, vidéos, sculptures, installations, performances, etc. –, les artistes présenté-e-s dans Architextures de paysage #1 convoquent tour à tour un certain nombre d’éléments qui constituent un paysage (la lumière, la ligne d’horizon, les éléments naturels ou architecturaux, la foule de signes qui s’y inscrivent, etc.) qu’ils-elles confrontent aux expériences personnelles – donc souvent antagonistes – que l’on peut en faire : parcours spatiotemporel, distorsions perceptives, différences culturelles, etc. Ou comment rendre compte, de manières radicalement différentes, du feuilletage propre au paysage, lequel sédimente jusqu’à ne faire plus qu’une seule et même peau (une seule et même texture), les trois types d’espace énoncés par Henri Lefebvre dans son ouvrage La Production de l’espace (1974) : l’espace perçu, l’espace conçu et l’espace vécu. Et de cette confrontation, quelques traces indicielles de leur appréhension du monde. Des traces indicielles à déchiffrer : car la texture du paysage se lit. Comme un texte, dont elle partage l’étymologie : le terme provenant en effet du latin textus, participe passé du verbe texere, soit « tisser» ou « tramer ». Comme se lisent les paysages de l’artiste américain Ed Ruscha (1937), par exemple. Dans les salles du Château d’Oiron, chargées d’histoire et d’une collection qu’on ne présente plus, Dove Allouche, Mélanie Berger, Blanca Casas Brullet, Vincent Chenut, Guillaume Constantin, Isabelle Ferreira, Julie C. Fortier, Marie-Jeanne Hoffner, Ali Tnani et Rémi Uchéda esquisseront des paysages imaginaires, oniriques ou inquiétants, des cartographies d’espaces traversés par le souvenir et le sentimentalisme, des expériences visuelles parfois immersives où le vernaculaire côtoiera l’anecdote. Avec les affects pour reliefs et constructions.

Marie Cantos & Maryline Robalo PA | Plateforme de création contemporaine

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PA | Plateforme de création contemporaine

Depuis sa fondation en 2011, PA | Plateforme de création contemporaine (auparavant PapelArt) réunit dans un projet collectif les compétences, modes opératoires et outils nécessaires à rendre visible le travail d’artistes émergents plaçant le papier au cœur de leur processus créatif. Convaincue que seule la diversité et la convergence des contributions (commissaires d’exposition, critiques d’art, éditeurs, etc.) rend possible l’essor de nouveaux talents, l’association fédère une équipe dont les domaines d’expertise permettent d’accompagner les artistes, tant d’un point de vue intellectuel et créatif, qu’administratif et juridique. Témoin de la transversalité à l’œuvre dans les pratiques contemporaines, PA | Plateforme de création contemporaine favorise l’interaction des domaines entre eux (art, architecture, édition, etc.) et soutient le développement de propositions artistiques aux formes et formats variés, parfois hybrides, où se réécrivent en permanence les différents usages du papier. PA | Plateforme de création contemporaine incarne une alternative inédite dans le monde de l’art contemporain. Ces cinq dernières années, l’association s’est articulée autour de plusieurs pôles d’activité (la Galerie, l’Incubateur, le Laboratoire, les Editions, etc.) mettant ainsi en place une économie – dans tous les sens du terme – réellement mixte, et novatrice. Les projets hors les murs A travers sa structuration et son organisation mêmes, PA | Plateforme de création contemporaine met en pratique le travail collectif et l’accompagnement dans la durée. L’association s’attache évidemment à promouvoir les artistes qu’elle représente, mais veille également à reformuler ses collaborations avec les artistes qu’elle soutient, sous des formes diverses, prônant la mise en œuvre de projets suivis et évolutifs. En cela, le dialogue avec des structures partenaires, dans le cadre de projets hors les murs, est fondamental. PA | Plateforme de création contemporaine recherche ces rencontres avec de nouveaux interlocuteurs-trices, ces confrontations à des espaces d’exposition parfois radicalement différents, qui enrichissent nécessairement les propositions. Depuis 2015, PA | Plateforme de création contemporaine a répondu aux invitations du Château de Servières à Marseille (A l’heure du dessin, 2e temps), de l’Atelier DMM à Lingreville (Entre-temps), de galerie Jeune Création à Paris (La Lumière dépensée). En ce début d’année, l’association présente à La Forme au Havre, dans le cadre de la manifestation Art Sequana 2017 | « Ce que savent les images », une exposition collective intitulée Penser à ne pas voir. Après avoir investi les salles du Château d’Oiron, elle sera également accueillie à Modulab à Metz, puis à Circa à Nice.

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Les commissaires de l’exposition Marie Cantos (1981) est auteure de textes, d’expositions et de conférences performées. Elle est membre de l’AICA (association internationale des critiques d'art) et de C-E-A (commissaires d’exposition associés). Historienne de l’art, elle développe une pratique d’écriture au sens élargi, se déployant à travers différents médiums et s’affranchissant d’une certaine approche critique et théorique. Elle mène ses projets curatoriaux, éditoriaux et performanciels en indépendante, en France et à l’étranger, à l’invitation de galeries, d’associations, de centres d’art ou de grandes institutions, et intervient régulièrement en écoles d’art. Elle est programmatrice associée de PA | Plateforme de création (Paris) depuis 2013. Maryline Robalo (1981) est auteure de textes, d’expositions et de formes éditées et / ou imprimées. Diplômée de l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Nantes et de l’ASFORED elle conçoit et / ou accompagne artistiquement et techniquement des projets édités pour le compte de maisons d’éditions, d’institutions ou d’indépendants dans le domaine de l’art contemporain et de l’architecture contemporaine depuis 2008. En 2011, elle fonde PA | Plateforme de création contemporaine (auparavant PapelArt) dans le but de réunir des commissaires d'expositions, critiques d’art, éditeurs, collectionneurs et amateurs autour d’artistes qui mettent le papier au cœur de leur processus créatif. A travers ce projet, elle développe une pratique d’écriture à entendre dans l’acception large du terme.

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Les artistes Dove Allouche

Dove Allouche, Pétrographie 2, 2015 Tirage argentine d’après une lame mince de stalagmite, 180 x 130 cm Tirage unique © Dove Allouche Courtesy de l’artiste et de la galerie Peter Freeman, New York

BIO Dove Allouche est né en 1972 à Paris où il vit et travaille actuellement. Diplômé de l’ENSAPC | École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy, il a bénéficié de nombreuses bourses et résidences et a notamment été pensionnaire à la Villa Médicis à Rome. Récemment, il a collaboré avec le CIRVA (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques) et le CRC du MNHN (Centre de recherche sur la conservation des collections du Muséum national d'Histoire naturelle). Son travail a déjà fait l’objet de très nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger (Galerie Peter Freeman, New York ; Fondation d’entreprise Ricard, Paris ; Centre Pompidou, Paris ; Nomas Foundation, Rome ; Columbus Museum of Art, Ohio ; Drawing Room, Londres ; Sala Relalde, Bilbao ; Palais de Tokyo, Paris ; Musée du Louvre, Paris ; Palacio de Correos, Buenos Aires ; etc.)

NOTICE Dove Allouche se garde des statements de présentation, et rappelle volontiers que son travail consiste essentiellement à entreprendre une tâche grâce à laquelle et au bout de laquelle il pourra, pour lui-même, trouver quelque chose qu’il n’avait pas d’abord vu. « Je n’essaie pas de faire apparaître des choses absolument enfouies, oubliées depuis des siècles ou des millénaires, ni de retrouver derrière ce qui fut caché par d’autres, le secret qu’ils ont voulu cacher. Je n’essaie pas de découvrir un autre sens qui serait dissimulé dans les choses ou les discours. Non, j’essaie simplement de faire apparaître ce qui est très immédiatement présent et en même temps invisible. Mon approche correspond est celle d’un presbyte ! Je voudrais faire apparaître ce qui est trop proche de notre regard pour que nous puissions le voir, ce qui est là tout près de nous, mais à travers quoi nous regardons pour voir autre chose. Saisir « l’invisible du trop visible » dirait Foucault. » Parfois, comme ici, les œuvres de l’artiste se posent en énigme : quel est leur médium ? Comment ont-elles été fabriquées ? Que montrent-elles vraiment ? Du temps s’est déposé dans ses images dont le mystère, pour partie, des techniques convoquées, parfois obsolètes. Souvent choisies en rapport avec le sujet, elles en accomplissent la signification. Laborieuses, au sens propre, elles induisent un rapport à l’œuvre aux antipodes des modes actuels de production et de circulation de l’information.

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Mélanie Berger

Mélanie Berger, Sans Titre, 2016 Série de dessins, crayon de couleur recto-verso sur papier Schoellershammer Duria Matt 150 gr, 30 x 42 cm chacun Vue de l’exposition personnelle Monter, Profondément, EMA, Boulogne-sur-Mer, 2016 © Photo : Mélanie Berger Courtesy de l’artiste

BIO Mélanie Berger est née en 1979 à Grenoble, elle vit et travaille à Bruxelles. Diplômée de l’ENSAD (École nationale supérieure des Arts Décoratifs) de Paris en 2003, elle s’intéresse tout d’abord au dessin en mouvement, réalisant plusieurs films d’animation -- montrés notamment au Passage de Retz (Paris, 2006), au BBB (Toulouse, 2007) ou par le Magasin (Grenoble, 2009). Elle se tourne ensuite vers l’image fixe, développant un travail de dessin constitué de strates successives de crayon de couleurs, à la limite entre apparition et disparition, figuration et abstraction, surface et profondeur.

NOTICE « Il y aurait un effort tendu vers l’invisible. Pour l’effleurer du bout du doigt et aussitôt un retour fugitif au-delà du point d’origine. Un élastique qui se tend et se détend au centre d’une mécanique complexe. Une lutte où l’objet observé disparait et réapparait sans que jamais le dessin ne se fige. Tout ceci dans un silence qui sonne blanc comme le papier, sans aucun effet mais plein d’un mystère à sonder. C’est un travail qui échappe à l’œil, entre surface et profondeur. Profond dans ce qu’il maintient dans sa surface de papier. C’est cette lutte entre le dévoilement et l’effacement qui m’interpelle. Il faudrait rester dans cette position fragile de l’entre-deux, quand l’énergie déployée équivaut à l’image qui reste. Une manière d’infiniment se remettre en cause, de ne rien considérer comme acquis. Il y aurait des fantômes de pierres, d’herbes et de boues ; de l’eau et des algues dans la vase. Il y aurait des dessins froissés, de ceux qu’on ne veut plus voir et qui réapparaissent pourtant. Rien n’est dit du réel, il n’existe plus ici, absorbé dans l’épaisseur de l’écran de papier, transfiguré dans un autre monde dont nous ne voyons que la trace. Il faudrait creuser profond, un trou sans fin et dans son obscurité retrouver les choses rêvées, oubliées, dont on ne se remet pourtant jamais. Et si le dessin hésite à se dévoiler sous nos yeux c’est pourtant de là que naît sa présence. Moins un doute qu’un mouvement de balancier sans cesse répété à la recherche d’un équilibre, d’un moment de pause, d’une révélation. » (Claude Cattelain)

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Blanca Casas Brullet

Blanca Casas Brullet, Nuancier sensible, 2015 Papier et film argentique voilé, étagère en contreplaqué, dimensions variables Vue de l’exposition personnelle Empreints et ouvragés, Galerie du Château d’Eau, Toulouse, 2015 (commissaire : Jean-Marc Lacabe) © Photo : DR – Galerie du Château d’eau Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

BIO Blanca Casas Brullet est née en 1973 à Mataró (Espagne), elle vit et travaille actuellement entre Paris et Barcelone. Diplômée des Beaux-Arts de Barcelone et de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle montre son travail régulièrement dans des expositions individuelles et collectives dont, récemment, Réparer à l'endroit de l'accroc le tissu du temps, La Tôlerie, Clermont-Ferrand (2015) ; Fer Dir, Arts Santa Mònica, Barcelone (2014) ; L’apparition des images, Fondation Ricard, Paris (2013) ; Plus de Croissance. Un Capitalisme idéal, Centre d'Art Contemporain de la Ferme du Buisson, Noisiel (2012) ; Déballage, Maison d'Art Bernard Anthonioz, Nogent sur Marne (2012) ; The Digital Hand, Musée Nationale des Beaux-Arts de Taiwan, Taichung (2010) ; elles@centrepompidou, Centre Pompidou, Paris (2009) ; etc.

NOTICE Le travail de Blanca Casas Brullet se déploie de manière pluridisciplinaire et intègre aussi bien la photographie, que la vidéo, le dessin, la sculpture et la performance. Il y a quelques années, l’artiste explorait des images inscrites dans la langue quotidienne, la polysémie et la charge poétique se cachant dans les interstices et les passages d’une langue à l’autre. Aujourd’hui, elle poursuit ces recherches en interrogeant plastiquement le moment de l’apparition de l’image ainsi que son processus de fabrication ; le travail de création en somme, en tant que lieu ou l’artiste tente de « faire sens » tout en « faisant forme ». L’atelier, la table de travail et la page blanche se sont ainsi déplacés au centre du dispositif d’exposition. À travers des pièces qui prennent comme référence et reformulent la forme inachevée, l’essai et le brouillon, elle essaye de rendre sensible la transformation du matériau, le balbutiement du sens, l’émergence de l’image. Des formes a priori destinées à devenir des rebuts sont reprises dans des matériaux nobles et travaillées pour devenir porteuses de sens. Elles posent la question de l'essai, de la tentative ou de l'inabouti pour devenir des formes critiques. Il s’agit d’une part d’objets qui parlent de façon métonymique du travail artistique à partir de l’interrogation sur sa propre consistance. L’image est présentée en tant que forme instable, non seulement à l’état naissant mais aussi prototypique: des formes donc non arrêtées et prototypiques dans le sens aussi d’objets incertains mais initiaux.

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Vincent Chenut

Vincent Chenut, Cheval Deux Trois, 2013 Papier-peint gratté, 500 x 244 cm © Photo : Vincent Chenut Courtesy PA | Plateforme de création contemporaine

BIO Vincent Chenut est né en 1985 en France. Il a étudié à l'Ecole Nationale supérieure des arts visuels de la Cambre, à Bruxelles, en Belgique, où il vit et travaille depuis. Il est représenté par la PA | Plateforme de création contemporaine. Il a déjà bénéficié de résidences artistiques et s’est vu décerner le Collectors Prize Award lors de l’édition 2014 de la SLICK Art Fair (Paris). Récemment, on a pu voir son travail dans les expositions collectives Faire Surface à La Graineterie (Houilles) et FID Prize finalists à la Galerie Catherine Putman (Paris) en 2015. Ainsi que, en 2016, dans le cadre d’une exposition, cette fois-ci personnelle, au Botanique à Bruxelles (Panser).

NOTICE « [Vincent Chenut] fait partie de ces artistes qui tout en restant fidèle à la tradition, soumettent leur médium à de violents assauts. [Sa pratique] se décline principalement sous trois formes qui sont les papiers soulevés, les installations in situ et les cartes géographiques détournées. Le premier type d’intervention consiste à disséquer le papier dans le sens de l’épaisseur, de manière à ce que la partie supérieure se détache du support tout en gardant un point d’ancrage. [...] L’artiste choisit alors d’intervenir sur cette nouvelle surface de travail en y ajoutant du pigment, puis en la retournant sur elle-même jusqu’à épuisement de toutes les possibilités. [...] Cependant, il y a quelque chose de plus physique, voire de presque charnel dans le travail de Vincent Chenut. Tel un chirurgien armé de son scalpel, il détache précautionneusement l’épiderme de la feuille de papier. Les fibres révélées sont autant de muscles et de chair mises à nues. Il n’est pas étonnant d’apprendre que l’artiste a réalisé une série d’écorchés qui s’inspire des natures mortes de Jean Siméon Chardin. On l’aura deviné, le support de prédilection de l’artiste est le papier peint. Mais, loin de se contenter d’en dessiner le motif, l’artiste intervient souvent à même les murs. À l’aide de gouges et autres outils coupants, il attaque la surface peinte, l’incise et l’arrache pour produire de véritables décors. Souvent, la représentation redouble le lieu où il s’inscrit, qu’il s’agisse du musée, de la fabrique ou de la chambre. [...] En véritable archéologue, Vincent Chenut révèle des couches antérieures de vie passées, des strates d’existence. » (Septembre Tiberghien)

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Guillaume Constantin

Guilaume Constantin, Au Royaume de Coquetterie, 2015 Découpe numérique sur papier ancien, verre, laiton et bois Réplique de la carte du "Royaume de coquetterie", XVIIème siècle © Photo : Guillaume Constantin Courtesy Editions Franciscopolis / Galerie Bertrand Grimont

Bio Guillaume Constantin est né en 1974 à Tours, il vit et travaille à Montreuil et à Paris où il est représenté par la galerie Bertrand Grimont depuis 2011. Il a participé à de très nombreuses expositions collectives en France et à l’étranger. Il a, en outre, déjà bénéficié de plusieurs expositions personnelles, dont, notamment, en 2014, Penser les objets par les bords au MAC/VAL à Vitry sur Seine, Si personne ne me voit je ne suis pas là du tout au Cryptoportique de Reims dans le cadre de la programmation hors-les-murs du FRAC Champagne-Ardenne ou encore La Constante des variables au CRAC-Languedoc-Roussillon à Sète (commissariat Noëlle Tissier). Programmateur arts visuels des Instants chavirés à Montreuil, il mène également des projets en tant que commissaire d’exposition.

Notice « Appropriation, recyclage, détournement et autres déplacements, transformations voire déformations habitent l’œuvre de Guillaume Constantin. Développant un travail essentiellement sculptural et d’installation, il conçoit régulièrement des displays ou réalise des interventions sur des dispositifs d’exposition préexistants, notamment muséaux, interrogeant le rapport à l’œuvre ou à l’objet, sa collection et ses modes de monstration comme de circulation, son histoire, au sein de différents contextes pouvant mettre en tension conservation et disparition, visibilité et absence. L’artiste remet ainsi littéralement en jeu l’exposition en même temps qu’il en propose une réécriture et une relecture, convoquant la mémoire et les traces du passé. » (Raphaël Brunel, Antoine Marchand et Ann-Lou Vicente) Se déploient ainsi des œuvres à la géométrie ambiguë qui ricochent les unes sur les autres en devenant tour à tour un jeu sur le médium, le support, un hommage, un détournement, une réappropriation. Dernièrement, sa pratique de l’exposition procède d’un long jeu de construction où les contextes, les rencontres, les collaborations viennent modeler les propositions sculpturales qu’il fabrique alors spécifiquement. La matérialité de celles-ci amplifiant les jeux de tiroirs déjà engagés en amont. Les displays intitulés Fantômes du quartz agissent quasiment comme les miroirs matériels des Everyday ghosts, photographies issues de la série éponyme. Des enjeux mémoriels et d’actualisations s’engagent fortement autour de ces questions de matérialités, de techniques et de contexte qui s’entremêlent pour mieux s’ouvrir.

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Isabelle Ferreira

Isabelle Ferreira, Pétales #3, 2016 Papier déchirés, acrylique, 52 x 62 cm encadrés © Photo : Rebecca Fanuele Courtesy galerie Florent Maubert, Paris

BIO Isabelle Ferreira est née en 1972, elle vit et travaille à Paris où elle est nouvellement représentée par la galerie Florent Maubert. En mai 2017, elle y présentera d’ailleurs une exposition personnelle au titre programmatique : Revenir là où tout est résolu. Elle avait déjà bénéficié de deux expositions personnelles à Marseille et Genève en 2016 : Nous avons déjà conquis la mer. Diplômée de l’ENSBA (Ecole nationale supérieure des beaux-arts), son travail a été montré dans de nombreuses expositions collectives. Elle a également bénéficié de plusieurs résidences (Domaine de Kerguéhennec, Cité des Arts à Paris, Location One à New York, Terra Foundation à Giverny, Astérides à Marseille).

NOTICE « [L]a production artistique [d’Isabelle Ferreira] s’articule sur l’histoire et la pratique de disciplines traditionnellement séparées que sont la peinture et la sculpture, toutes deux mises en relation avec l’architecture. Son travail sculptural questionne à travers des gestes répétitifs de soustraction (ou d’ajout), la notion de frontière avec la peinture et met en œuvre son engagement interdisciplinaire au moyen d’une pratique où les arts de la combinaison, de la couleur et de la mesure interagissent. Elle questionne la complémentarité de ces disciplines en utilisant des unités picturales colorées aux principes minimaux et modulables. Des constructions où la frontière entre la sculpture et la peinture y est ténue car l’artiste s’emploie à la déplacer pour en proposer de possibles redéfinitions. Leon Battista Alberti considérait le tableau comme une fenêtre ouverte sur le monde. À partir de ce constat, Isabelle Ferreira a choisi d’enjamber le cadre de la peinture afin d’examiner les porosités qui existent entre la planéité et la spatialité. Pour cela, elle puise dans les répertoires fondamentaux de chacune des disciplines afin de les questionner et de les bousculer. Si elle explore la profondeur, le point de vue, le mouvement, le rythme et la densité, Isabelle Ferreira n’est pas peintre au sens classique du terme, elle s’octroie plutôt un statut transversal en inscrivant au cœur de sa pratique sculpturale des problématiques picturales fondamentales : composition, surface, couleur, lumière et perspective. » (Julie Crenn)

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Julie C. Fortier

Julie C. Fortier, La Chasse, 2014 Installation visuelle et odoriférante, touches à parfums, trois odeurs, dimensions variables (ici 80 000 touches à parfum pour environ 600 x 700 cm) Vue de l’exposition collective Vertige, Centre d’art Micro-onde, Vélizy Villacoublay, 2014 (commissariat : Marie Frampier) © Photo : Julie C. Fortier Courtesy de l’artiste

Bio Julie C. Fortier est née en 1973 à Sherbrooke (Québec, Canada), elle vit et travaille à Rennes depuis 2001. Diplômée en 2015 de l'école de parfumerie Le Cinquième Sens à Paris, elle est aussi titulaire d'une maîtrise de l'École des arts visuels et médiatiques de l'Université du Québec à Montréal. Son travail de performance a récemment été présenté à La Maison Rouge à Paris, au festival de Beaufort à Oostende, lors de ThinkThinkThink à Nantes. Il fera l'objet d'une exposition personnelle au Musée des Beaux-arts de Rennes en septembre 2017 et a aussi été exposé lors de La Nuit blanche de Toronto (2016), Lille 3000 au Tripostal (2015), Vertiges au Centre d'art Micro-Onde à Vélizy-Villacoublay (2014) et Art by Telephone au Emily Harvey Foundation à New York (2012).

Notice Depuis ses débuts en vidéo et performance, Julie C. Fortier témoigne du passage du temps à travers la mise en évidence de processus d'effacement et d'évidement. Ses recherches, qu’elle entreprend dans la réalité, font l'expérience de la déperdition (perte de temps, perte d'énergie, improductivité, boucle, effacement, etc.) et d'espaces lacunaires dans lesquels celle-ci peut se manifester (écran blanc, espace vide, trou de mémoire). L’artiste explore différentes manières de construire des images à travers des formes simples par la performance, la vidéo, la photographie, la sculpture ou l'installation. Depuis 2012, elle a ajouté à son répertoire une recherche expérimentale avec les odeurs et les arômes. Leur puissance mnésique et affective modifie les manières de mettre en jeu la mémoire dans les représentations et les récits qu’elle compose. Le caractère évanescent et insaisissable des odeurs est en lien avec le travail de perte et d'effacement qu’elle a pu mener dans ses performances ou avec les événements ténus qu’elle peut filmer. Obligé de respirer, le spectateur est obligé de sentir. Cet aspect paradoxal d'une absence pourtant présente, invisible mais intimement pénétrante la captive. Ce qui l'intéresse, c'est de reconfigurer la perception que nous pouvons avoir d'un espace donné et de provoquer des renversements de perception dans sa représentation, une rupture entre l'expérience présente et sa représentation passée. Les odeurs sont pour elle le matériau idéal pour poursuivre plus en avant son travail sur la construction des images en relation avec un souvenir et sa mise en récit.

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Marie-Jeanne Hoffner

Marie-Jeanne Hoffner, Perspectives, 2010 Installation, marqueur sur film plastique, 600 x 400 cm environ Vue de l’exposition collective Architectures en lignes, Musée Régional d'Art Contemporain du Languedoc-Roussillon, Sérignan, 2010 (commissaire : Hélène Audiffren) © Photo : Marie-Jeanne Hoffner Courtesy de l’artiste

Bio Marie-Jeanne Hoffner est née en 1974 à Paris où elle vit et travaille actuellement. Diplômée en 1999 des Beaux-arts de Nantes, son travail d’installation a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles en France et à l’étranger telles que : Le Pavillon, au Centre d’art de la Graineterie à Houilles en 2015 ; Miroir Noir, au Frac Alsace en 2013 ; A particular portion of space, Payne Shurvell Gallery, London, en 2011 ; New found land, au Point éphémère, à Paris, en 2009, ou encore Heimlich – What belongs to the house, au Linden Art centre, Melbourne, en 2007 ; etc. Elle a également participé à de nombreuses expositions collectives. Deux ouvrages monographiques ont déjà paru sur son travail dont Plans, en 2010, chez Roven éditions et diffusé par les presses du réel.

Notice « Entrer dans le travail de Marie-Jeanne Hoffner, c’est pénétrer dans l’épaisseur inattendue d’un espace réel, depuis longtemps défini en Occident comme vide et transparent. Marie-Jeanne Hoffner ne considère l’espace ni comme un concept abstrait ni comme une donnée métaphysique. Elle l’envisage au contraire comme un environnement proche, immatériel et sensible, visuel et mental mais fondamentalement stratifié, et dont la connaissance procède de l’effeuillage d’une succession d’affects, de représentations et de perceptions. Marie-Jeanne Hoffner développe une démarche tout entière orientée vers l’expérience offerte au visiteur d’une traversée d’un espace. Ainsi crée-t-elle des espaces à la fois construits et virtuels, des espaces juste esquissés mais déjà suggestifs, que l’on est invité à décrypter, à parcourir et même à reconnaître. Les dessins, vidéos et installations de Marie-Jeanne Hoffner ont pour point commun le langage de l’architecture. Le plan, l’axonométrie, la perspective et la coupe sont son vocabulaire courant. Pourtant, son œuvre ne tient pas du projet, elle ne vise rien de fonctionnel. Elle s’intéresse à la manière dont l’être occupe l’espace, elle s’intéresse à "l’habiter" et non à "l’habitat". L’architecture était dès l’antiquité associée à la mémoire et au langage, où elle était un modèle mental pour l’art de la rhétorique. Elle est ici le seuil d’une œuvre qui, entre archéologie et prospective, donne accès à un territoire de l’intériorité. » (Olivier Grasser)

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Ali Tnani

Ali Tnani, Data Trails, 2014-2016 Installation en réseau, 1920x1080 px, écran, ordinateur, code. Vue de l’exposition collective Données à voir, La Terrasse, espace d'art de Nanterre, 2016 (commissariat Sandrine Moreau et Thierry Fournier) © Photo : Thierry Fournier Courtesy de l’artiste

Bio Ali Tnani est né en 1982 à Tunis (Tunisie), il vit et travaille à Paris où il bénéficie actuellement d’une résidence à la Cité Internationale des Arts. Il est diplômé de l’Institut Supérieur des beaux-arts de Tunis. Au cœur de sa pratique – dessins, installations en réseau et photographies, la question de la trace et l’idée du négatif. Son travail a été exposé en Afrique du Sud, en France, au Maroc et en Tunisie, dans de nombreuses expositions collectives. Il prépare une exposition personnelle à Tunis, à la rentrée 2017.

Notice Ali Tnani mène des recherches protéiformes autour des données sur le réseau, la question de la trace et le devenir des archives dématérialisées. Cette question de la trace a toujours été présente, depuis ses séries sur les « restes » (It has never been to survive), jusque dans les vibrations pigmentaires des « dessins aspirés », en passant par les œuvres en réseau telles que Data Trails ou Crackling Data Machine. Cet intérêt pour la trace, indicielle ou rémanente, est le corollaire d’une réflexion que développe l’artiste sur la notion de « contre-espace ». Ces « contre-espaces » sont à la fois plastiques et politiques : y émergent des contradictions qui permettent de questionner ce que peut être l’utopie – au sens propre, étymologique (u-topos) – à l’heure de l’ultra-connexion. Ils permettent également de faire signe des traces fantomatiques de l’histoire, celle qui a été écrite, et celle qui se réécrit actuellement et se réécrira encore dans le futur. Au cours du siècle précédent, une « conservation documentaire absolue » est devenue prépondérante et le déplacement opéré par l’usage du code à l’écrit comme à l’oral nous amène à interroger cet autre langage stagnant, archivé dans les Data Center : une forme architecturale qui a émergé au cours des dernières décennies et qui se situe entre l’usine post-industrielle et les chambres coffre-fort. Nécessité du monument I puise son origine dans la littérature mais renvoie une fois encore au glissement du document vers le monument (et vice versa). Formellement, Ali Tnani semble chercher l’émergence des formes architecturées dans le processus de réalisation qui se joue, lui, plutôt, à l’horizontal, dans l’aplat et l’effacement.

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Rémi Ucheda

Rémi Uchéda, Palissade, 2008 Pneus de vélos, dimensions variables Vue de l’exposition collective Des constructeurs éclectiques II, CRAC, Sète, 2008 (commissaire : Lise Guéhenneux) © Photo : Rémi Uchéda Courtesy de l’artiste

BIO Rémi Uchéda est né en 1969 à Gange. Il vit et travaille à Paris. Diplômé des écoles des beaux-art de Nîmes et Montpellier, il a bénéficié de nombreuses bourses, résidences et commandes publiques. Son travail a été montré dans des expositions collectives telles que Attention à la marches (histoire de gestes) à La Galerie (Noisy-le-Sec) en 2005, Postures à la Galerie de Villa des Tourelles (Nanterre) en 2006, Zapping Unit à La Ferme du Buisson (Noisiel) ou Des constructeurs éclectiques au CRAC (Sète) en 2008, Deux Pièce Meublées à la Galerie Jean-Collet (Vitry-sur-Seine) en 2014, Dégagements / Déplacements au Générateur (Gentilly) en 2016, etc. Il a aussi et surtout fait l’objet de plusieurs expositions personnelles et diverses publications dont un ouvrage monographique.

NOTICE « Témoins révélant les traces d'une action passée sur leur surface, actrices en repos d'un événement achevé ou en latence, [l]es sculptures [de Rémi Uchéda] jouissent d'une sorte de double identité. Figées dans l'espace d'exposition, il émane de leur présence statique le souvenir vivace d'un passé en mouvement. C'est que certaines d'entre-elles [...] portent sur leurs bandages double-faces adhésifs les traces de leur échappée belle, de leur rencontre avec le monde, le paysage, le corps. C'est que d'autres sont par nature mouvantes, elles se plient [...], évoquent la vitesse [...], le voyage [...]. Ce sont des sculptures expérimentées (dans tous les sens du terme) que Rémi Uchéda donnent à voir, des œuvres opérantes et éprouvées qui embrassent autant l'espace réel qu'un contexte absent. [...] À bien y regarder, on peut se rendre compte que les problématiques qui traversent l'intégralité du travail de Rémi Uchéda, dont la pratique s'étend également à la performance (bien sûr) et à la vidéo, relèvent d'un champ à l'origine (et de moins en moins) étranger au territoire de l'art contemporain, celui de la danse. Le maintien, la posture, la retenue, le frottement, l'équilibre... sont autant d'axes de recherches qui nourrissent son œuvre. [...] Dans un texte qu'elle consacre au travail d'Erwin Wurm, la critique d'art Elisabeth Wetterwald interroge : « Une sculpture peut-elle être éphémère ? Une action peut-elle devenir une sculpture ? » Il conviendrait de retourner comme un gant ces questions pour entendre la réponse que formule Rémi Uchéda à travers son œuvre, une réponse qui a de toute évidence fait le choix de transgresser joyeusement les catégories : Une performance peut-elle devenir pérenne ? Une sculpture peut-elle devenir une action ? » (Guillaume Mansart)

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Programmation culturelle 2017 au château d’Oiron L’axe de la programmation 2017 est structuré autour des trois entités fondatrices du monument : son histoire, sa relation au territoire (village) et sa collection d’art contemporain. Le fil est le dialogue entre ces trois éléments, les notions de collaboratif et de participatif sont au centre de cette programmation. EcoSystème Protocole artistique, De Mohamed Bourouissa Avec le village d’Oiron, ses habitants, l’association des amis d’Oiron et les artistes invités Parcours inaugural le samedi 18 février 14h30 Dates de présentation du 18/02 au 12/03 The Time Is Out Of Joint Installation Etudiants de l’école des beaux-arts d’Angers Dates de présentation du 25 février au 12 mars SODAVI Rencontre autour du schéma d'orientation pour le développement des arts visuels de la Région Nouvelle Aquitaine 6 Avril 10h-17h Flow (titre provisoire) Mario D’Sousa Installation participative Présence de l’artiste dans le village et au château une semaine par mois de mars à mai Date d’exposition du 24 juin au 8 octobre

L’œil écoute Dispositif numérique innovant avec la mission stratégie numérique et le soutien de la Région Nouvelle Aquitaine Présentation deuxième quinzaine de septembre 2017

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Le château d’Oiron Elevé aux XVIe et XVIIe siècles, pour les parties encore visibles, le château d’Oiron fut dès son origine voué à l’art et à la culture. Attaché pendant près de deux siècles à la famille Gouffier, c’est l’un de ses plus fameux

représentants, Claude, Grand Ecuyer de François Ier et d’Henri II, qui y fit réaliser, peu avant 1550, la galerie peinte, exemple exceptionnel du style de l’Ecole de Fontainebleau. Longue de 55 mètres, cette galerie, parmi les plus grandes de France, illustre à merveille le texte antique de l’histoire de Troie. Composée de 14 scènes, vraisemblablement exécutées par un atelier italien d’Emilie - ainsi que l’attesterait un dessin préparatoire acquis par le musée du Louvre en avril 2008 - elle témoigne de l’esprit de création qui régnait à Oiron durant la Renaissance. Humaniste, grand connaisseur de l’art de son temps, Claude Gouffier abritait également dans sa collection des tableaux aussi importants que le Saint Jean-Baptiste de Raphaël ou le portrait du roi Jean le Bon, tous deux aujourd’hui conservés au Louvre. Son petit-fils Louis, entre 1620 et 1642, fait élever le pavillon du Roi, reconstruire le corps de Logis et réaliser différents plafonds et décors peints. Le duc de La Feuillade, époux de Charlotte Gouffier, ordonne entre 1669 et 1683, les travaux du pavillon des Trophées et intègre la chapelle et l’escalier Renaissance dans le corps de logis. En 1700, Madame de Montespan achète le château, au nom de son fils le duc d’Antin. Elle partage sa vie entre sa propriété d’Oiron et ses cures à Bourbon-l’Archambault où elle meurt en 1707.

Après un lent abandon - les propriétaires se succédant du XVIIIe au XX

e siècle n’ayant pas le

même intérêt pour le domaine ou tout simplement ne pouvant l’entretenir – le château est classé Monument Historique en 1923. En effet, dès 1840, Prosper Mérimée, Inspecteur général des monuments historiques, avait attiré l’attention sur le mauvais entretien des fresques de la galerie Renaissance, et sur la nécessité de sauvegarder cet ensemble exceptionnel. Les premières opérations de sauvegarde (mise hors d’eau) sont initiées dans les années 50, une consolidation des décors peints est opérée dans les années 70. Le château devient propriété de l’Etat en 1941. Puis parallèlement à la réflexion sur le devenir du château et à la conception d’une collection d’art contemporain inspirée par la personnalité de Claude Gouffier un véritable programme de restauration est mis en œuvre à la fin des années 80. Ce programme se poursuit encore aujourd’hui avec l’aboutissement d’un chantier exemplaire mené durant 7 ans sur le cycle de la Guerre de Troie et de l’Enéide de la galerie de peinture

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La collection Curios & Mirabilia

Le ministère de la Culture et de la Communication décide, en 1989, d’enrichir le patrimoine historique par la mise en place d’une collection d’art contemporain conçue spécifiquement pour le château en invitant des artistes internationaux. En 1993, est inauguré le premier volet de la collection Curios & Mirabilia. Elle concrétise la plus importante expérience menée en France d’inscription d’une création contemporaine dans un patrimoine ancien. En 1996, la collection Curios & Mirabilia s’est enrichie de nouvelles œuvres et peut, pour la première fois, être présentée dans sa totalité ; elle cherche à renouer avec l’esprit de curiosité de la Renaissance en s’appuyant sur l’idée des anciennes collections qu’étaient les Cabinets de curiosité. Cette référence historique, traitée librement par les artistes, permet le lien avec le monument et redonne ainsi le sentiment d’un lieu habité aujourd’hui, tout en

réactivant le souvenir des prestigieuses collections de Claude Gouffier (XVIe siècle). Curios & Mirabilia prend appui sur l’idée d’un autre rapport au monde, celui qui à la Renaissance privilégiait une approche sensible de la connaissance. Aussi, l’ouïe, l’odorat, le toucher, la vue et bientôt le goût, sont sollicités pour transformer la visite d’un monument historique en expérience sensorielle. Les senteurs du mur de cire de Wolfgang Laib, les sonorités de la musique de Gavin Bryars, les fauteuils de John Armleder pour le délassement du visiteur, les jeux visuels comme celui du couloir des illusions (Félice Varini) et toutes les créations réalisées pour ce château concourent à créer un parcours plein de surprises et d’émerveillements. Une des originalités de Curios & Mirabilia réside dans la volonté d’envisager le château avec un rôle social en l’inscrivant dans son environnement humain. Ainsi, grâce à une galerie de portraits des enfants de l’école d’Oiron (Christian Boltanski) ou au dîner annuel imaginé par Raoul Marek pour 150 Oironnais, représentés sur un service de table, la population de la commune est conviée comme sujet et témoin de la création. Le dialogue avec l’histoire s’instaure de manière forte dans les salles qui ont le mieux conservé le souvenir de leur fonction historique. Daniel Spoerri, dans la salle du Roi, où s’affirment puissance et pouvoir, répond

ironiquement aux princes du XVIIe siècle par ses Corps en morceaux qui réintroduisent quotidien et banalité comme nouvelle source du merveilleux.

Dans la chambre du Roi (les appartements d’apparat de Louis Gouffier, XVIIe siècle), lieu de la présence symbolique du pouvoir royal, restituée au silence de l’histoire par la monochromie des peintures de Claude Rutault. Dans la galerie des chevaux, Georg Ettl réveille l’iconographie ancienne et l’Histoire. Aujourd’hui, cette collection permet au château d’Oiron de s’ouvrir au public dans une

logique d’authenticité que d’autres lieux historiques ont abandonné. Au XVIe siècle, Claude Gouffier en avait fait le réceptacle de ses collections : sa personnalité et la nature privée du château donnaient le sens de leur présence.

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Depuis, ouvertes à la visite du public, les salles du château n’ont pas été seulement utilisées à des fins de présentation d’œuvres, mais s’offrent remeublées, réhabitées, réactualisées pour un regard qui ne peut être que d’aujourd’hui. De plus, la logique de collection qui unit ces œuvres augmente le sentiment de leur appartenance au lieu. Le sujet à Oiron est bien celui de la création dans sa relation au cadre que constituent l’histoire, l’architecture et le décor ancien. Le château d’Oiron est ouvert au public par le Centre des monuments nationaux.

La collection permanente d’art contemporain « Curios & Mirabilia » comporte plus de 70 artistes

exposés dont : Marina ABRAMOVIC, John ARMLEDER, Patrick BAILLY MAITRE-GRAND, Lothar

BAUMGARTEN, Alain BUBLEX, Guillaume BIJL, Jean-Charles BLANC, Christian BOLTANSKI, Marcel

BROODTHAERS, Stanley BROUWN, Frédéric BRULY BOUABRE, Gavin BRYARS, Pierre BURAGLIO, James

Lee BYARS, Patrick VAN CAECKENBERGH, Pascal CONVERT, Pascal CRIBIER, Bill CULBERT, Nicolas

DARROT, Wim DELVOYE, Laurent DUTHION, Eric DIETMAN, Braco DIMITRIJEVIC, Hubert DUPRAT,

Jean DUPUY, Georg ETTL, Robert FILLIOU, Ian Hamilton FINLAY, Peter FISCHLI & David WEISS, Joan

FONTCUBERTA, Gloria FRIEDMANN, Paul-Armand GETTE, Dario GHIBAUDO, Toni GRAND, Thomas

GRUNFELD, Yoon HEE, Sara HOLT, Thomas HUBER, Fabrice HYBERT, Alain JACQUET, Laurent JOUBERT,

Ilya KABAKOV, On KAWARA, Bodys Isek KINGUELEZ, Piotr KOWALSKI, Kane KWEI, Wolfgang LAIB,

Bertrand LAVIER, Sol LeWITT, LINARES (Famille), Raoul MAREK, Annette MESSAGER, Wolfgang NESTLER,

PANAMARENKO, Giuseppe PENONE, Anne et Patrick POIRIER, Markus RAETZ, André RAFFRAY, Philippe

RAMETTE, Charles ROSS, Claude RUTAULT, Thomas SHANNON, Kazuo SHIRAGA, Daniel SPOERRI, Jean

TINGUELY, Niele TORONI, Felice VARINI, Laurence WEINER, Caldas ZANINE…

Le cabinet de curiosités de Claude

Gouffier, Artiste : Guillaume Bijl /

commande publique pour le château

d’Oiron, Centre des monuments

nationaux, collection CNAP

Wall Drawing #752

Artiste : Sol LeWitt

Commande publique pour le château

d’Oiron, Centre des monuments nationaux,

collection CNAP

Decentre-Acentre

Artiste : Tom Shannon

Commande publique pour le

château d’Oiron, Centre des

monuments nationaux, collection

CNAP

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Informations pratiques

Centre des monuments nationaux Château d’Oiron 79100 Oiron tél. 05 49 96 51 25 [email protected] http://www.chateau-oiron.fr Retrouvez le château d’Oiron sur Facebook : http://www.facebook.com/chateauoiron Twitter : http://twitter.com/ChateauOiron @chateauoiron YouTube : https://www.youtube.com/user/CuriosetMirabilia Instagram : https://instagram.com/chateauoiron @chateauoiron

Horaires Le château d’Oiron est ouvert tous les jours (week-end compris) jusqu’au 31 mai 2017 de 10 h 30 à 17 h

du 1er juin 2017 au 30 septembre 2017 de 10 h 30 à 18 h

Fermeture : 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre et 25 décembre. Droits d’entrée

Plein tarif : 8€ Tarif groupe (à partir de 20 adultes) : 6€ 50 Gratuit pour les moins de 18 ans, les demandeurs d’emploi, les personnes handicapées et leur accompagnateur. Gratuit pour les moins de 26 ans ressortissants des 27 pays de l’Union européenne et résidents réguliers non européens sur le territoire français. Gratuit pour les titulaires du pass éducation du ministère de l’Éducation nationale. Gratuit pour les adhérents à l’Association des Amis d’Oiron Accès

Poitou-Charentes, Deux-Sèvres, axe Angers / Poitiers : A 40 km au sud de Saumur et 43 km au Nord-Ouest de Poitiers Parking : 50 m Depuis Saumur : sortie 3 par RN.147, direction Montreuil-Bellay, puis D.938 direction Thouars, puis D.37 et D.64 Depuis Poitiers : sortie 3 par RN.147, direction Thouars, puis D.18, D.37

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Le CMN en bref Sites archéologiques de Glanum et de Carnac, abbayes de Montmajour et du Mont-Saint-Michel, châteaux d’If et d’Azay-le-Rideau, domaine national de Saint-Cloud, Arc de triomphe ou encore villas Savoye et Cavrois, constituent quelques-uns des 100 monuments nationaux, propriétés de l’Etat, confiés au Centre des monuments nationaux. Premier opérateur public, culturel et touristique avec près de 8,6 millions de visiteurs par an, le Centre des monuments nationaux conserve et ouvre à la visite des monuments d’exception ainsi que leurs parcs et jardins. Ils illustrent, par leur diversité, la richesse du patrimoine français. S’appuyant sur une politique tarifaire adaptée, le CMN facilite la découverte du patrimoine monumental pour tous les publics. Son fonctionnement repose à 80 % sur ses ressources propres issues notamment de la fréquentation, des librairies-boutiques, des locations d’espaces ou encore du mécénat. Fondé sur un système de péréquation, le Centre des monuments nationaux est un acteur de solidarité patrimoniale. Les monuments bénéficiaires permettent la réalisation d’actions culturelles et scientifiques sur l’ensemble du réseau. Après l’ouverture au public du Fort de Brégançon en 2014 et de la Villa Cavrois restaurée en 2015, le CMN assure désormais la gestion de la Villa Kérylos, propriété de l’Institut de France, et prépare, à Paris, l’ouverture à la visite de la colonne de Juillet pour 2018 et de l’Hôtel de la Marine pour 2019.

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Monuments placés sous la responsabilité du CMN pour être ouverts à la visite Nouvelle Aquitaine Grotte des Combarelles Abri de Laugerie-Haute Abri de Cap-Blanc Grotte de Font-de-Gaume Site archéologique de Montcaret Gisement de La Ferrassie Gisement de La Micoque Abri du Poisson Grotte de Teyjat Gisement du Moustier Tour Pey-Berland à Bordeaux Abbaye de La Sauve-Majeure Grotte de Pair-non-Pair Château de Cadillac Château de Puyguilhem Tours de la Lanterne, Saint-Nicolas et de la Chaîne à La Rochelle Château d'Oiron Abbaye de Charroux Site gallo-romain de Sanxay Auvergne-Rhône-Alpes Château de Chareil-Cintrat Cloître de la cathédrale du Puy-en-Velay Château d'Aulteribe Château de Villeneuve-Lembron Château de Voltaire à Ferney Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse Trésor de la cathédrale de Lyon Bourgogne-Franche-Comté Château de Bussy-Rabutin Abbaye de Cluny Chapelle des Moines de Berzé-la-Ville Cathédrale de Besançon et son horloge astronomique Bretagne Maison d'Ernest Renan à Tréguier Grand cairn de Barnenez Sites mégalithiques de Carnac Site des mégalithes de Locmariaquer

Centre-Val de Loire Crypte et tour de la cathédrale de Bourges Palais Jacques Cœur à Bourges Tour de la cathédrale de Chartres Château de Châteaudun Château de Bouges Maison de George Sand à Nohant Château d'Azay-le-Rideau Cloître de la Psalette à Tours Château de Fougères-sur-Bièvre Château de Talcy Grand Est Château de La Motte Tilly Palais du Tau à Reims Tours de la cathédrale de Reims Paris Arc de triomphe Chapelle expiatoire Colonne de Juillet – Place de la Bastille Conciergerie Domaine national du Palais-Royal Hôtel de Béthune-Sully Hôtel de la Marine Hôtel de Brienne Musée des Plans-Reliefs Panthéon Sainte-Chapelle Tours de la cathédrale Notre-Dame Ile-de-France Château de Champs-sur-Marne Château de Jossigny Château de Maisons Villa Savoye à Poissy et sa loge Domaine national de Rambouillet Domaine national de Saint-Cloud Maison des Jardies à Sèvres Basilique cathédrale de Saint-Denis Château de Vincennes

Occitanie Château et remparts de la cité de Carcassonne Tours et remparts d'Aigues-Mortes Fort Saint-André de Villeneuve-lez-Avignon Site archéologique et musée d'Ensérune Forteresse de Salses Site archéologique de Montmaurin Château d'Assier Château de Castelnau-Bretenoux Château de Montal Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue Château de Gramont Hauts-de-France Colonne de la Grande Armée à Wimille Villa Cavrois Château de Coucy Château de Pierrefonds Tours et trésor de la cathédrale d'Amiens Normandie Château de Carrouges Abbaye du Mont-Saint-Michel Abbaye du Bec-Hellouin Pays-de-la-Loire Château d'Angers Maison de Georges Clemenceau à Saint-Vincent-sur-Jard Provence-Alpes-Côte d'Azur Place forte de Mont-Dauphin Trophée d'Auguste à La Turbie Site archéologique de Glanum Hôtel de Sade Château d'If Abbaye de Montmajour Monastère de Saorge Cloître de la cathédrale de Fréjus Abbaye du Thoronet Fort de Brégançon Villa Kérylos