Le Catalyseur, automne 2009

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Bien plus qu’un simple milieu, le théâtre franco-ontarien est davantage un « mouvement », celui d’une communauté artistique vouée au développement dramaturgique et au rayonnement de ses créations; celui d’une communauté marquée par le contexte minoritaire propre à l’Ontario français et par les caractéristiques que l’on y connaît, y compris celui d’un conservatisme latent. Peu étonnant donc que ce même milieu se soit doté de normes très rapidement, dont la plus importante et la plus connue a été celle de priser « le théâtre de création », la marque de commerce du mouvement. Que faire donc de la grande hétérogénéité des programmations du Théâtre la Catapulte depuis sa création, un théâtre qui n’a jamais eu peur d’afficher son appartenance à cette communauté? Car, au fil des ans, force est de constater qu’il a eu de nombreux élans créateurs qui ont traversé des séries de spectacles. Par exemple, à mon arrivée à la direction artistique, un premier cycle a émergé, celui qui s’articulait autour d’un désir de creuser certains mythes fondateurs. Le désir d’explorer la science fiction a aussi pendant longtemps habité la compagnie. Et, en 2009-2010 commencera un nouveau cycle, celui qui se veut une exploration de certains textes issus du répertoire (L’Illusion comique, Le Médecin malgré lui, etc.). Faut-il voir en ce choix une façon de répondre aux rêves, aux intérêts et aux ambitions de certains metteurs en scène et comédiens? Aux besoins des publics dans le domaine du développement culturel? Ou encore, un moyen pour mettre davantage à profit les talents des artistes de la relève artistique franco-ontarienne? Oui, sûrement, sans doute. Il n’en demeure pas moins que la motivation première de ce nouvel élan est tout autre. Ce sont des pièces, des projets et des productions que je ne peux pas ne pas monter. Et cette urgence, somme toute personnelle, me fait réfléchir… Un premier constat : qu’il soit axé sur un texte de répertoire, sur un texte en traduction, sur un texte original, sur le corps du comédien ou sur un poème, l’artiste vise toujours la sincérité d’expression. Ainsi, le plus important pour le créateur demeure le besoin d’aborder la pratique comme un éclaireur et de refuser toutes certitudes. Deuxième constat : le mandat d’une compagnie n’est pas la grille d’analyse première du travail des artistes qui l’habitent! En fait, l’artiste n’a pas à utiliser un mandat pour se situer dans une écologie théâtrale, mais doit s’appuyer sur un mandat pour mieux suivre son filon de lumière. Troisième constat : le théâtre, tout comme l’art en général, cohabite mal avec les normes. Qu’un artiste affirme qu’il existe un mode d’opération, des cadres ou des contraintes me semble antithétique à l’esprit même de la création théâtrale. Quatrième et dernier constat : affirmer qu’une structure, n’importe laquelle, ne peut pas être assez flexible pour permettre aux créateurs de sortir de leurs propres sentiers battus n’a tout simplement pas de sens. Au contraire : les structures de création doivent exister pour encourager l’exploration et le dépassement. Il existe une logique unificatrice à tout ce que j’ai fait depuis dix ans, il y a celle des intérêts esthétiques – toujours en mouvance, comme il se doit – et de la passion d’un directeur artistique et des créateurs rassemblés autour de chaque projet. Voilà la seule logique qui compte! Et voilà où j’en suis, en ce 12 août 2009. Joël Beddows, directeur artistique BULLETIN DE LIAISON DU THÉÂTRE LA CATAPULTE, AUTOMNE 2009 photo : Jean-François Dubé « JE PENSE, DONC JE CRÉE. JE CRÉE, DONC JE SUIS. », étudiant anonyme dans le cadre du dernier Festival en milieu scolaire de Théâtre Action à Sudbury OUR EN FINIR AVEC LES NORMES P Bélisle, Isabelle Boyer, Marc-André Bradshaw, Simon Brault, Pierre Coderre-Williams, Margaret Corriveau, Larissa CALENDRIER DE L’AUTOMNE 2009 PROJET RIDEAU/RIDEAU PROJECT (présenté dans le cadre des Zones Théâtrales) Lieu de rencontre : la sculpture Maman de Louise Bourgeois devant le Musée des beaux-arts du Canada Les jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 septembre 2009 Départs à 18 h, 18 h 30 et 19 h Billets gratuits à se procurer à la billetterie du CNA Renseignements par téléphone : 613.947.7000 ou 1.866.850.2787, poste 861 FRÈRES D’HIVER de Michel Ouellette (laboratoire public présenté dans le cadre des Zones Théâtrales) Salle de répétition, La Nouvelle Scène Le samedi 19 septembre 2009 à 14 h 45 Entrée libre HIKIKOMORI du Théâtre des 4 Coins (Québec) (accueil) Salle Caisses Desjardins, La Nouvelle Scène Du mardi 3 au vendredi 6 novembre 2009 à 10 h et 13 h Réservations matinées scolaires : 613.562.0851, poste 222 L’ILLUSION COMIQUE de Pierre Corneille Salle Caisses Desjardins, La Nouvelle Scène Du mercredi 18 au samedi 28 novembre 2009 Réservations : 613.241.2727, poste 1 Réservations matinées scolaires: 613.562.0851, poste 222 Ce n’est pas trop tard pour vous procurer votre CARTE LIBERTÉ virtuelle de La Nouvelle Scène pour profiter de rabais imbattables ! 613.241.2727, POSTE 1 NOUVEAUTÉ

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Bulletin de liaison du Théâtre la Catapulte

Transcript of Le Catalyseur, automne 2009

Bien plus qu’un simple milieu, le théâtre franco-ontarien est davantage un « mouvement », celui d’unecommunauté artistique vouée au développement dramaturgique et au rayonnement de ses créations;celui d’une communauté marquée par le contexte minoritaire propre à l’Ontario français et par lescaractéristiques que l’on y connaît, y compris celui d’un conservatisme latent. Peu étonnant donc quece même milieu se soit doté de normes très rapidement, dont la plus importante et la plus connue aété celle de priser « le théâtre de création », la marque de commerce du mouvement.

Que faire donc de la grande hétérogénéité des programmations du Théâtre la Catapulte depuis sacréation, un théâtre qui n’a jamais eu peur d’afficher son appartenance à cette communauté? Car, aufil des ans, force est de constater qu’il a eu de nombreux élans créateurs qui ont traversé des séries despectacles. Par exemple, à mon arrivée à la direction artistique, un premier cycle a émergé, celui quis’articulait autour d’un désir de creuser certains mythes fondateurs. Le désir d’explorer la science fiction a aussi pendant longtemps habité la compagnie. Et, en 2009-2010 commencera un nouveaucycle, celui qui se veut une exploration de certains textes issus du répertoire (L’Illusion comique,Le Médecin malgré lui, etc.).

Faut-il voir en ce choix une façon de répondre aux rêves, aux intérêts et aux ambitions de certainsmetteurs en scène et comédiens? Aux besoins des publics dans le domaine du développement culturel? Ou encore, un moyen pour mettre davantage à profit les talents des artistesde la relève artistique franco-ontarienne? Oui, sûrement, sans doute.

Il n’en demeure pas moins que la motivation première de ce nouvel élan est tout autre. Ce sont des pièces, des projets et des productions que je ne peux pas ne pas monter. Etcette urgence, somme toute personnelle, me fait réfléchir…

Un premier constat : qu’il soit axé sur un texte de répertoire, sur un texte en traduction, sur un texte original, sur le corps du comédien ou sur un poème, l’artiste vise toujoursla sincérité d’expression. Ainsi, le plus important pour le créateur demeure le besoin d’aborder la pratique comme un éclaireur et de refuser toutes certitudes. Deuxième constat : le mandat d’une compagnie n’est pas la grille d’analyse première du travail des artistes qui l’habitent! En fait, l’artiste n’a pas à utiliser un mandat pour se situer dansune écologie théâtrale, mais doit s’appuyer sur un mandat pour mieux suivre son filon de lumière. Troisième constat : le théâtre, tout comme l’art en général, cohabite mal avecles normes. Qu’un artiste affirme qu’il existe un mode d’opération, des cadres ou des contraintes me semble antithétique à l’esprit même de la création théâtrale. Quatrième etdernier constat : affirmer qu’une structure, n’importe laquelle, ne peut pas être assez flexible pour permettre aux créateurs de sortir de leurs propres sentiers battus n’a tout simplement pas de sens. Au contraire : les structures de création doivent exister pour encourager l’exploration et le dépassement.

Il existe une logique unificatrice à tout ce que j’ai fait depuis dix ans, il y a celle des intérêts esthétiques – toujours en mouvance, comme il se doit – et de la passion d’un directeur artistique et des créateurs rassemblés autour de chaque projet. Voilà la seule logique qui compte!

Et voilà où j’en suis, en ce 12 août 2009.Joël Beddows, directeur artistique

BULLETIN DE LIAISON DU THÉÂTRE LA CATAPULTE, AUTOMNE 2009

photo : Jean-François Dubé

« JE PENSE, DONC JE CRÉE. JE CRÉE, DONC JE SUIS. », étudiant anonyme dans le cadre du dernier Festival en milieu scolaire de Théâtre Action à Sudbury

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CALENDRIER DE L’AUTOMNE 2009PROJET RIDEAU/RIDEAU PROJECT(présenté dans le cadre des Zones Théâtrales)Lieu de rencontre : la sculpture Maman de LouiseBourgeois devant le Musée des beaux-arts du CanadaLes jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 septembre 2009Départs à 18 h, 18 h 30 et 19 hBillets gratuits à se procurer à la billetterie du CNA Renseignements par téléphone :613.947.7000 ou 1.866.850.2787, poste 861

FRÈRES D’HIVER de Michel Ouellette (laboratoire public présenté dans le cadre des ZonesThéâtrales)Salle de répétition, La Nouvelle ScèneLe samedi 19 septembre 2009 à 14 h 45 Entrée libre

HIKIKOMORI du Théâtre des 4 Coins (Québec)(accueil)Salle Caisses Desjardins, La Nouvelle Scène Du mardi 3 au vendredi 6 novembre 2009 à 10 h et 13 hRéservations matinées scolaires : 613.562.0851, poste 222

L’ILLUSION COMIQUE de Pierre CorneilleSalle Caisses Desjardins, La Nouvelle Scène Du mercredi 18 au samedi 28 novembre 2009 Réservations : 613.241.2727, poste 1Réservations matinées scolaires: 613.562.0851, poste 222

Ce n’est pas trop tard pour vous procurer votre CARTE LIBERTÉ virtuelle de La Nouvelle Scène

pour profiter de rabais imbattables ! 613.241.2727, POSTE 1

N O U V E A U T É

E S É V È N E M E N T S À N E P A S M A N Q U E R . . .DL

En collaboration avec le Magnetic North Theatre Festival (MNTF)et la Biennale Zones Théâtrales (ZT) du Centre national des Arts,et en partenariat avec le programme d’animation des sites de la Commission de la capitale nationale (CCN) et la Chaire de recherche sur la francophonie canadienne (pratiques culturelles)de l’Université d’Ottawa, le Théâtre la Catapulte présentera dujeudi 17 au samedi 19 septembre 2009, trois fois par soir, sixcréations originales signées Pierre Brault, Patrick Gauthier, SarahMigneron, Luc Moquin, John Ng et Michel Ouellette.

Il s’agit d’un projet en gestation depuis cinq ans. En fait, c’est en2005 que Paul Lefebvre, directeur artistique des ZT, Mary Vingoe,directrice artistique sortante du MNTF, et Joël Beddows, directeurartistique du Théâtre la Catapulte, se sont rencontrés pour la première fois et ont témoigné de leur désir partagé de collaborerà un projet de création qui prendrait comme source d’inspirationpremière certains lieux publics du centre-ville d’Ottawa. Au fil des discussions, ilsont adopté l’idée d’un spectacle ambulatoire, c’est-à-dire une production où lesspectateurs seraient appelés à circuler entre différents lieux situés près du Centrenational des Arts ou dans le Marché By. Plus précisément et à l’instar du romanLa Peau d’un lion dans lequel Michael Ondaatje décrit Toronto « de l’intérieur »,comme point de départ pour le travail de création, ils avaient envie d’explorer les« histoires perdues » de la capitale nationale, celles moins souvent contées dansune ville où le protocole gouvernemental et l’aspect officiel éclipsent souvent lesexpressions artistiques locales.

Il a été décidé que six textes, trois en français et trois en anglais, seraient commandés, développés et montés sur une période de trois ans. Au moment de

lancer un appel de projets, il était précisé que les auteurs devaient proposer desprojets d’écriture d’une durée de vingt minutes, des histoires pensées en fonctiond’un lieu public.

Ainsi est né un grand laboratoire qui a permis aux artistes impliqués de creuserles divers sens que l’on peut attribuer à un lieu public, trop souvent conçu comme un lieu de passage, mais aussi, de mettre en contact les imaginaires descommunautés artistiques anglophones et francophones d’Ottawa.

Une première série de représentations de ce projet regroupant quarante-huit ar-tistes a eu lieu dans le cadre du Magnetic North Theatre Festival, du vendredi 5 ausamedi 13 juin 2009.

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Une création fort remarquée« Ça commence sous la sculpture Maman devant le Musée des beaux-arts, et là onvoit la première pièce, un texte de Patrick Gauthier intitulé en anglais Tourist Things.Et ça part très très, très bien. […] On a la chance de découvrir à la fois des auteurset des acteurs qu’on ne fréquente pas normalement si on fréquente le théâtre francophone […] et de découvrir des lieux au centre ville d’Ottawa et c’est une soirée formidable ! […] On a eu énormément de plaisir. », Anne Michaud,Radio-Canada

« It turned downtown into a theatre laborary. […] Brault did it again with an ex-cellent, excellent piece. […] Closest perhaps to Robert W. Service and the Crema-tion of Sam McGee, he proposes a complex piece of writing: theatre, art and dyingare all woven together. It takes place in a perfect setting and was well directed byNatalie Joy Quesnel. », Alvina Ruprecht, CBC Radio

« In Trash by Sarah Migneron, we were shown an operatic over the top character.[…] I loved the character’s costume. Isabelle made a long dress out of hand bagssewn together so that you get the impression that she is carrying her whole life withher. And it takes place in the space in between the old jail and the Arts Court wherewafts of urine come floating up through the garbage which makes the fantasy allthat much more realistic! », Alvina Ruprecht, CBC Radio

« Is public space as transitory as we think? Does it have its own, often-ignoredidentity? Do we too frequently hurry by the human dramas and comedies takingplace beneath our noses? […] Speculations like these, and the sheer fun of wat-ching delighted tourists stop to catch a few minutes of a show like Patrick Gau-thier’s Tourist Things, help stamp the Rideau Project/Projet Rideau as a smart idea.»,Patrick Langston, Ottawa Citizen

« Mention honorable à Bison mystique de Luc Moquin. Un concentré de westerndans lequel on se plaît à découvrir la polyvalence de la comédienne Magali Lemèle(en aubergiste vulgaire) ainsi que le talent de deux jeunes cowboys recrus: Marc-André Boyer et Michel Sauvé. Texte hilarant et belle utilisation de l’espace encoreune fois. Bravo à l’équipe également pour avoir su interagir avec les nombreux pas-sants! […] De tels voyages dans l’antre imaginaire, historique et physique d’Ot-tawa sont rares. Ou plutôt espérons que ce genre de projets en convainc d’autresde faire se rencontrer les communautés théâtrales francophones et anglophones dela région: c’est gage d’un recueil mémorable et fertile! », Mélissa Proulx, blog deVoir Ottawa-Gatineau

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SOUPER-THÉÂTRE À LA NOUVELLE SCÈNE :Réservez pour déguster un repas somptueux préparé par La Gourmandise, accompagné par des artistes dela production. L’Illusion comique, le vendredi 27 novembre 2009 (repas à 18 h et spectacle à 20 h )

Corneille demeure l’auteur le moins connu du célèbre trio du théâtre classiquefrançais, le moins connu et le moins aimé. À Molière le génie de la langue et l’auradu comédien, à Racine la fascination des grandes passions amoureuses, à Corneillele reproche d’avoir « peint les hommes tels qu’ils devraient être », ce qui à notreépoque de téléréalité est, on en conviendra, impardonnable.

Alors, quand une metteure en scène monte Corneille, ce doit être parce qu’elle veutdonner des leçons ou quelque chose du genre; en tout cas cela ne peut être que désespérément « platte ». Il est vrai, je l’avoue, que L’Illusion comique donne uneleçon, une leçon de… théâtre puisque toute la pièce donne à voir et à vivre les pouvoirsdu théâtre sous différents genres, du rire à l’angoisse, de la commedia à la tragédie.C’est ainsi que L’Illusion comique démontre au public la « théâtréalité », c’est-à-direla capacité qu’a la représentation théâtrale (pour ne pas dire comique comme auXVIIe) à faire croire (par illusion) au monde qu’elle crée. Il s’agit donc bien d’un en-chantement dont la première victime est un père pour lequel un magicien fera revivreles grands événements des dix dernières années de la vie de son fils. La seconde vic-

time est le public qui, enchanté du spectacle, oubliera qu’il n’estpeut-être qu’un leurre, qu’une « illusion comique ».

J’ai voulu que cette pièce d’un dramaturge de vingt-sept ans soit servie par de très jeunes comédiens qui incarnent la relève et sont animés parla passion que seule la vocation peut donner. Gilles Provost, comédien chevronné et inspiré, jouera le rôle du père convaincu de la valeur attachéeau métier qu’il a pratiqué et défendu tout au long d’une riche carrière. Là encore, la réalité rejoindra la fiction, l’illusion sera parfaite pour le plusgrand plaisir des spectateurs.

Domnique LafonMetteure en scène

Après l’immense succès du Fantôme de Canterville auprès du public adolescent au printemps2007, le collectif du Théâtre des 4 Coins nous revient avec sa plus récente création, Hikikomori.Voici un plongeon dans un univers fantastique où la poésie visuelle côtoie la rapidité duvidéoclip, où les échos du passé résonnent dans un monde moderne surréaliste. Dans une ville imaginaire qui pourrait être tout près, les catastrophes résonnent en canon autélé-journal, bouleversent Hiki et le hantent. Le jeune homme se terre dans sa chambre.Pour lui, le temps se défile, s’arrête. Autour, le rythme s’accélère. Il reçoit d’étranges visiteurs.L’eau monte. On évacue son immeuble, son quartier. Soudain, un poisson surgit d’une légende; Hiki découvre que son sort et celui de l’île sont liés…

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E S É V È N E M E N T S À N E P A S M A N Q U E R . . .ILLUSION COMIQUE

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Commentaires des adolescents« J’ai trouvé la pièce et son univers très surprenants, j’ai adoré la présentation visuelle.»« Le décor, bien que simple, comble amplement la scène et laisse notre imagination y participer.»« La mise en scène, la plus intéressante que j’ai vue au théâtre, et les mouvements de décors étaient captivants.»

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ETOUR SUR UN HIVER ET UN P R INTEMPS 2009 TRÈS CHARGÉS !RDans le cadre de la première « Carte blanche » offerte par le Théâtre la Catapulte à un artiste pigiste ou un collectif, Marc LeMyre et son équipe de création ont offert au public du Théâtre la Catapulte une « poésie électrique » dense, intense, déconcertante et une performance d’actrice inoubliable que les médias n’ont pas manqué de souligner :

« Ce qu’on retient surtout de ce spectacle, c’est l’habileté suprême de Marc LeMyre avec les mots, mais aussi, et surtout, la magistrale performancede la comédienne Geneviève Couture. Faisant un usage très intelligent ducorps et de la voix, elle porte le spectacle sur ses solides épaules avec un airde femme soldat à toute épreuve! », Mélissa Proulx, Voir Ottawa-Gatineau

« L’Honnête homme : un one woman show, pour résumer, c’est une performance mémorable, à couper le souffle, de la part d’une comédienne allumée, Geneviève Couture, qui envahit la scène et la maîtrise comme si elleétait dompteuse de fauves et de mots égarés. C’est une scénographie et unenvironnement sonore qui sont admirables à tous points de vue. C’est unemise en scène imaginative et poétique. », Marthe Lemery, Le Droit

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HONNÊTE HOMME : UN ONE WOMAN SHOW QUI NE LAISSE PERSONNE INDIFFÉRENT.L’

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A VUE D’EN HAUT : UN CRID’ALARME CONTRE UN CAPITALISME SAUVAGEL’

Présenté dans le cadre de la Scène Colombie-Britannique du Centre national des Arts, le Théâtre la Seizième nous a offert une satire percutante de la société vancouvéroise prise par la folie des Olympiques.La première soirée de surtitres en anglais dans l’histoire du Théâtre la Catapulte et de La Nouvelle Scène a été réussie : les publics anglophoneet francophile de la région étaient au rendez-vous.

« Le tableau est mis pour cette vision post-apocalyptique de Vancouver, dela société, de nos obsessions, avec la valeur, l’argent, nos maisons,

comment on ne veut pas perdre d’argent, et surtout dans ces temps de récession, c’est assez approprié, on voit comment l’argent estbien matériel- on peut perdre la valeur rapidement - et on devrait peut être revenir à des valeurs plus fondamentales que ça. C’est un texte très noir, sombre on peut rire à certain moment mais on rit jaune, on rit mais ce n’est pas tellement drôle ce qui se passe sur la scène. […] Mais c’est très certainement une proposition intéressante. », Anne Michaud, Radio-Canada

♥♥♥ 45% ♥♥ 23%♥ 20%♥ 12%

Appréciation du public d’Ottawa

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EGARDE-MOI ! SILLONNE LES ROUTES DU CANADA.R

Cette reprise de la création d’Isabelle Bélisle a fait l’objet de trente-cinqreprésentations jouées devant environ 5 700 spectateurs de l’Ontario, duQuébec et du Nouveau-Brunswick au printemps passé. Il s’agissait d’unepremière sortie pour la compagnie dans l’Est du Québec et seulement uneseconde sortie en Acadie. Bravo et merci à toute l’équipe !

♥♥♥ 65% ♥♥ 28%♥ 5%♥ 2%

Appréciation du public d’Ottawa

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ETOUR SUR UN HIVER ET UN P R INTEMPS 2009 TRÈS CHARGÉS !AGEÀ OT TAWA E T PA R TO U T A I L L E U R S E N ON TA R I OR

Après vingt-huit ateliers-discussions animés par le metteur en scène Joël Beddows, après avoir été vue par 5 360 spectateurs, à la suite de quarante trois représentations grand public et matinées scolaires confondues et à la lumière des commentaires des publics touchés et des critiques médiatiques, on peut affirmer que cette nouvelle création a été un véritable succès !

La critique a dit…

♥♥♥ 84% ♥♥ 13%♥ 2%♥ 1%

Appréciation du public d’Ottawa

« Nous revenons à peine de la Nouvelle scène et les élèves ont envie d’en parler. Ils ont été tous touchés et je crois que le dialogueest entamé! Bravo à toute l’équipe! Quelle réussite! », J. Séguin (enseignant), É.S.C. Garneau, Ottawa

« J’ai vraiment apprécié les effets sonores. Ils ont ajouté une atmosphère plus intéressante pour la pièce. Je n’étais jamais ennuyé,et j’étais toujours sur le bord de mon siège.», Élève de John McCrae S.S., Ottawa

Le milieu scolaire a dit…

1 054 spectateurs ont franchi les portes de La Nouvelle Scènepour assister à l’une des huit représentations de cet accueil duthéâtre l’Escaouette de Moncton. Manifestement, les jeunes etleurs enseignants se sont laissé prendre au piège de cette« comédie western acadienne » !

IE D’CHEVAL :UNE COMÉDIE LOUFOQUE VENUE D’ACADIEv

♥♥♥ 81% ♥♥ 14%♥ 3%♥ 2%

Appréciation du public d’Ottawa

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« Le metteur en scène Joël Beddows offre une lecture très sensible du texte de l’auteure vancouvéroiseMichele Riml, traduit par Sarah Migneron. Les deux interprètes exécutent avec agilité un tango qui oscilleentre la violence pure et dure et les moments de tendresse, quand on ne rigole pas franchement. »,Geneviève Turcot, Le Droit

« Victor Trelles et Nathaly Charrette s’investissent totalement dans leur personnage et font de Rage uneréussite. […] La mise en scène austère et bien tassée de Joël Beddows ajoute au sentiment de malaise quitraverse le spectateur. », Patrick Voyer, Info07.com

« The translation worked very well and was penned by Ottawa’s Sarah Migeron. Victor Trelles is very, very strong. His roaring outburst of hate sent shivers up my spine.[…] The tension is also suggested by Aymar’s vibrating soundscape and even Lynn Cox and Joël Beddows’ fractured set suggests that the school is not listening. […]Go and see this: it is a very, very strong play. A very amusing theatre that forces people to think. », Alvina Ruprecht, CBC Radio

photo : Alexandre Mattar

photo : Marc Poulin

Tout au long de la saison 2009-2010, le Théâtre la Catapulte continuera à investir dans le développement de nouveaux textes par des auteurs d’ici. Certains projetsentamés au cours de la saison 2008-2009 se poursuivront selon des horaires conçus en fonction des besoins de chaque auteur tandis que d’autres sont à leurs premiers balbutiements.

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Lauréates du Concours d’écriture provincial 2008-2009

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ÉVELOPPEMENT DRAMATURGIQUED

Joël Beddows accompagne l’auteur émergeant Marc-Antoine Cyr dans le développement d’un nouveau texte destiné au public adolescent, un projet qui s’inspire librement du mythe de Peter Pan et du phénomène sociétal du refus devieillir qui hante actuellement les cultures occidentales.

Grâce à un séjour à Banff, l’auteur émergeant franco-ontarien Julian Doucet –également comédien que l’on a pu apprécier dans L’Hôtel d’Alex Poch-Golden etThe Empire Builders (Les Bâtisseurs d’Empires) de Boris Vian – a poursuivi la rédaction d’un texte qui prend comme source d’inspiration première les nombreuxdébats entourant l’interprétation des textes classiques. Doucet y raconte l’histoired’une comédienne sous deux manifestations – l’une à l’époque romantique, l’autredans un contexte contemporain – qui cherche à cerner le sens même de l’authenticité en tant que personne.

Cette lauréate deux fois récipiendaire du Prix O’Neill-Karch (2004-2005 et 2005-2006) signe son premier texte pour adolescents qui fera l’objet d’un laboratoireà l’automne 2009, une exploration de la mythification de la guerre dans une société qui n’a pas connu de conflit sur son territoire depuis 1812.

Dans le cadre d’un partenariat avec le Théâtre français du Centre national desArts, la prochaine étape du développement du texte le plus récent du lauréat 2001-2002 du Prix O’Neill-Karch et de l’auteur d’Exit(s) sera assuré par le Théâtre laCatapulte et fera l’objet d’un laboratoire en décembre 2009 à La Nouvelle Scène.

Rue de sésame de Marc-Antoine Cyr

Métaposition de Julian Doucet

Afghanistan de Véronique-Marie Kaye

Malemort (titre de travail) de Luc Moquin

Félicitations à Lucie Pagé de Toronto, lauréate du Prix O’Neill-Karch (relève adulte) pour son texte Morsures et à Chloé Hinch de Windsor, lauréate du Prix Josée-Létourneau (relève adolescente) pour son texte Et patati et patata… trois p’tits tours et puis s’en va. Le jury tenait à souligner la richesse et le potentiel de chacun desprojets d’écriture qui seront développés au cours de la saison à suivre et feront l’objet d’une mise en lecture publique au printemps prochain.

N’oubliez pas de soumettre vos textes pour les Prix Josée-Létourneau (prix relève adolescent) et O’Neill-Karch (prix relève adulte) dans le cadre du concours d’écritureanimé annuellement par le Théâtre français de Toronto, le Théâtre du Nouvel-Ontario et le Théâtre la Catapulte. Pour de plus amples renseignements ou pour téléchargerun formulaire d’inscription, veuillez consulter le site Internet www.catapulte.ca. Date de tombée : le lundi 3 mai 2010.

Concours provincial d’écriture dramatique

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E T H É Â T R E L A CATA P U LT E E N B R E FLe Prix Ontario-France a été décerné à François Ouimet, finissant du Département de théâtre de l’Université d’Ottawa, qui s’est envolé en juillet dernier vers la Franceet plus précisément vers Avignon. Grâce à l’Ambassade de France, il a pu vivre une expérience inoubliable qu’il nous partage.

Rencontres d’artistes, ateliers, lectures, débats, présentation de films, arts plastiques, artistes de rue, une trentaine de spectacles présentés dans le « In » et près de mille spectacles présentés tous les jours dans le « OFF »; voilà ce que le Festival d’Avignon offre. C’est le paradis terrestre pour moi! Pour offrir toute cette programmation, la ville d’Avignon se transforme dans une cité dédiée à l’art théâtral et tout espace, que ce soit un garage, un hangar, une église ou les rues, est transformé en lieu de représentation.

Cette ville unique et magique est une source d’inspiration constante. La relation entre l’artiste et le spectateur est exceptionnelle et, même dans la cour d’honneursituée au palais des Papes, les spectateurs ne se gênent pas pour manifester leur désaccord pendant le déroulement d’un spectacle. Mon expérience fut celle d’un petitgamin dans un magasin de bonbons où les choix se font difficiles. Lors de cette 63e édition, j’ai eu la chance de voir plusieurs spectacles, quelques expositions, desmises en lectures et de rencontrer des artistes tels que Christophe Honoré, un romancier, réalisateur et metteur en scène français.

Cette participation au Festival d’Avignon est marquante pour moi parce qu’elle m’a permis de discuter avec de jeunes artistes des quatre coins dumonde. On voudrait arrêter le temps pour mieux absorber tout ce qu’Avignon peut nous apporter.

Je voudrais remercier l’Ambassade de France, le Théâtre la Catapulte, le Théâtre français de Toronto et le Théâtre du Nouvel-Ontario de donner lachance à de jeunes artistes comme moi de participer à une activité aussi inspirante.

François Ouimet

N MERCITRÈS CHALEUREUXU

Le vendredi 26 juin 2009, le Théâtre la Catapulte a organisé sondeuxième Tournoi de golf comme activité de prélèvement de fondsen appui aux activités de tournée et de rayonnement de la compagnie en Ontario français et ailleurs au Canada. Au nom detous les artistes, des spectateurs, du personnel et des membres duconseil d’administration, nous tenons à remercier tous ceux etcelles qui ont fait de cet événement un succès !

Tournoi de golf

Le 26 mai dernier, la soirée bénéfice de La Nouvelle Scène et de ses quatre compagnies a été un succès et l’objectif de prélèvement de fonds a été atteint. Les membres du Conseil d’administration du Théâtre la Catapulte et même d’anciens membres y ont participé un grand nombre et ont contribué à ce succès, démontrantune nouvelle fois le dynamisme de la compagnie et son engagement envers La Nouvelle Scène. Merci à vous tous !

Soirée bénéfice à La Nouvelle Scène

Un énorme merci à Mathilde Lebourgeois, étudiante à l’Université de Lyon II, qui a été notre stagiaire en communications de janvier à mai 2009, et à Marie-Pierre Proulxqui a pris la relève comme employée d’été. Grâce à elles, le deuxième tournoi de golf aura été un véritable succès et de nombreux dossiers ont avancé !

Deux « Catapultiennes » qui vont nous manquer !

photo : Marie Claude Dicaire

OT R E M I S S I O NNLe Théâtre la Catapulte est une compagnie de développement et de création enracinée en Ontario français, proposant des expériences artistiques audacieuses et contemporaines nourries par la fougue des artistes en émergence et des artistes établis. Il assure à ses productions une grande diffusion auprès des publics adultes et adolescents, à Ottawa et dans l’ensemble du Canada.

OS PARTENAIRES EN 2009-2010N

Conseil d’administration

Maurice Demers – Président Dianne Soutif – Vice-présidenteAngela Haché – Secrétaire-trésorière Marie-Michèle LaferrièreLaurentin Lévesque Nicole Ouimette

PersonnelJoël Beddows – Directeur artistiqueCéline Paquet – Agente administrativeSandrine Vrilliard - Agente de vente et de communicationLindsay Tremblay – Agente de production et de tournée

PARTENAIRES DU SECTEUR PUBLIC PARTENAIRES DU SECTEUR PRIVÉ

THÉÂTRES ET DIFFUSEURS PARTENAIRES MÉDIATIQUES

THÉÂTRE LA CATAPULTE333, avenue King-Edward,Ottawa (ON),K1N 7M5 Téléphone : 613.562.0851 Télécopieur : 613.562.0631Site Internet : www.catapulte.ca

Graphiste : [email protected]