LCFF Magazine n°38 Abonné

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    Bonjour à toutes et à tous,

    Ce mois-ci, LCFF a décidé de mettre l’accent surl’apprentissage du français langue étrangère. Eneffet, c’est en mars-avril que ceux qui souhaitentse perfectionner dans la langue de Molière vontrechercher un établissement qui va les accueillir,que ce soit en France ou à l’étranger. L’un des

    outils que LCFF a mis en place pour les aider, c’estson nouveau site mon-ecole-de-francais.com : surce site, toutes les écoles sont répertoriées (etcelles qui ne le sont pas encore doivent absolumentse manifester auprès de notre rédaction, c’est gratuit !). Et c’est également sur ce site que lesapprenants qui ont déjà fréquenté certaines écoles peuvent les noter.LCFF propose aussi dans ses pages des articles quiont pour thème l’enseignement/apprentissagedu français : la réforme de l’orthographe,la présentation des Instituts Français, le plurilinguisme et même quelques conseils pourmieux comprendre les professeurs ! Nous avonsaussi voulu mettre à l’honneur les travaux desélèves d’une classe de français qui avait illustré,l’année dernière, l’opération Dis-moi dix mots.Nous avons également eu l’opportunité derencontrer Mohed Altrad, l’écrivain. Nous sommesheureux de pouvoir vous présenter cet homme horsdu commun.Et comme toujours, vos rubriques Cinéma, Livres,

    Tourisme, Vivre en France, etc.

    Bonne lecture !

    Édito 

    http://chorus.hauts-de-seine.fr/http://jazzorjazz.fr/

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    LIVRE

    LA PETITE FILLE DE MONSIEURLINH, DE PHILIPPE CLAUDEL

    P. 11

    VIVRE EN FRANCE

    ÊTRE UNE FAMILLE EN FRANCE

    SOCIÉTÉ

    COMMENT VALORISER LEPLURILINGUISME À L’ÉCOLE ?

    LANGUE

    LA RÉFORME DE L’ORTHOGRAPHE

    MON ÉCOLE DE FRANÇAIS

    LANGUE

    L’INSTITUT FRANÇAISLANGUE

    APPRENDRE AUTREMENT

    TÉMOIGNAGE ÉTUDIANT

    IAN L’ÉCOSSAISTÉMOIGNAGE PROFESSEUR

    PROF DE FRANÇAIS ? J’AIME ÇA !TÉMOIGNAGE ÉTUDIANT

    APPRENDRE LE FRANÇAISEN SUISSE

    AFRIQUES

    GAMAL ABDEL NASSER

    LANGUE

    PETIT GUIDE POUR MIEUXCOMPRENDRE SON ENSEIGNANT

    AGITOX

    JEUX

    TOURISME RESPONSABLE

    L’ÉCOTOURISME

    P. 22

    P. 25

    P. 27

    P. 33

    P. 28

    P. 34P. 36

    P. 40P. 41P. 42

    P. 44

    P. 38

    P. 49

    P. 18

    LES ARTICLES SONT ADAPTÉS À DES 

    NIVEAUX B1 À C2. LA DIFFICULTÉ 

    DE L’ARTICLE EST REPRÉSENTÉE PAR 

    LE PICTOGRAMME EN FORME DE LIVRE EN HAUT DE 

    LA PAGE.

    LES  ARTICLES  QUI  COMPORTENT  CE 

    PICTOGRAMME EXISTENT EN VERSION 

    AUDIO 

    LITTÉRATURE FRANCOPHONE

    L’ODEUR DU CAFÉ, DE DANY LAFERRIÈRE P. 12

    ENVIRONNEMENT

    EN ROUTE POUR LE COVOITURAGE P. 17

    P. 13ROMAN A SUIVRE

    TOURNER AUTOUR DU POT

    MELODY GARDOT

    WILL GUTHRIE

    THÉO CECCALDI

    MATS GUSTAFSSON

    JAN GARBAREK

    TRILOK GURTU

    EVE RISSER

    TE DESERT ORCHESTRA

    JOZEF DUMOULIN

    LISA SIMONE

    RHODA SCOTT LADY QUARTET

    LE QUERREC – PORTAL – SCLAVIS – TEXIER – MARGUET

    ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ

    ALEXANDRA GRIMAL

    LUIS LOPES

    THE MAGIC SHOOKHEADS

    KENNY GARRETT

    KAJA DRAKSLER

    www.jazzorjazz.frTél. : 02 38 62 75 30

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    Cinéma  

    © Pyramidefilms

    Si je vous disais que Brigie Cervoni arrive à fairee tour du monde en un jour, me croiriez-vous ? Et

    bien, Brigie est enseignante de français dans laclasse d’accueil d’un collège parisien et elle côtoiechaque jour des élèves venant des quatre coins du

    monde. Ces élèves sont arrivés il y a peu de tempsen France avec leurs parents qui cherchaient à fuirune zone politiquement instable, une région encrise ou qui ont tout simplement immigré pour desraisons professionnelles. Agés de onze à quinze ans,ces adolescents se retrouvent dans une même classe

    Ce mois-ci, LCFF vous fait découvrir l’envers du décor des écoles de FLE. A cee occasion,nous avons choisi de vous présenter le documentaire de Julie Bertuccelli qui a posé sescaméras et ses micros dans la classe d’accueil du collège de la Grange-aux-Belles dans leX e  arrondissement de Paris, pour suivre un petit groupe d’élèves nouvellement arrivésen France.

       ©   P  y  r  a  m

       i   d  e

       fi   l  m  s

       ©   P  y  r  a  m

       i   d  e

       fi   l  m  s

    pour apprendre ou parfaire leurs connaissancesen langue française avant de pourvoir intégrerun cursus scolaire ordinaire. La réalisatrice, Julie Bertuccelli, qui n’en est pas à son premierdocumentaire, a observé pendant trois trimestresdes adolescents roumains, chinois, irlandais,sénégalais, chiliens, croates, ukrainiens et de biend’autres nationalités, afin de nous faire comprendrele parcours de ces jeunes qui viennent de pays plusdifférents les uns que les autres et n’espèrent qu’unechose : devenir des collégiens comme les autres.

    Au sein de cee petite classe, qui représenteà elle seule le monde, des amitiés se créent,mais aussi des tensions que l’enseignante doitdésamorcer1 avec la seule arme qu’elle possède :la parole. Les mots ont un grand rôle ; on réalise

    Romain Devaux

    Lexique  1. désamorcer (v.) : éviter une crise 

    2. visent (v. viser) : ont pour but 

    3. laïcité (n. f.s.) : caractère de ce qui n’est pas religieux 

    4. féru (adj. m.s.) : amateur passionné 

    bien rapidement, grâce aux interactionsde ses élèves aux langues natalestrès différentes, que chaque languereflète la conception du monded’une communauté. Le jeu de motdans le titre construit à partir dumythe biblique de la Tour de Babelexplique très simplement cee idée.

    De sa voix douce, l’enseignante les cor-rige, les accompagne et les guide à tra-vers les leçons et exercices qui visent2 à leur permere de s’exprimer avecplus d’aisance. Tour à tour, les élèvess’interpellent et passent au tableau pourparler du plus beau souvenir qu’ils ontde leur pays natal ou de ce qu’ils ontéprouvé lorsqu’ils ont quié leurs amis pour alleren France. Ils sont à la fois heureux et tristes etmeent, pour la plupart, beaucoup d’espoir dansl’accomplissement de leurs études en France. Trèsimpliquée, leur enseignante n’hésite pas à leur faireaborder des sujets tels que la religion et la laïcité3 et les fait participer à un concours de cinéma pour

    lequel la classe doit réaliser un court métrage. Toutcela permet aux élèves de soulever de grandesquestions malgré leur jeune âge et leur innocence.Vous n’êtes pas féru4 de documentaires ? Lancez-vous, vous ne le regreerez pas. Construit commeun récit de vie, on ne voit pas le temps passer eton s’aache très vite aux personnages. Chose sur-prenante, on ne voit que très peu l’enseignante. Laréalisatrice a en effet souhaité donner la parole auxélèves pendant la plus grande partie de l’œuvre.

    Qe vous appreniez le français à l’école, à lamaison ou en famille, La cour de Babel  vousrappellera très certainement votre propreapprentissage de la langue de Molière.

       ©   P  y  r  a  m

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       fi   l  m  s

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    Arts  

    © muzak

    Longtemps dénigré1, le hip hop a aujourd’huitrouvé sa place dans le paysage artistiquefrançais et est entré dans les écoles de danse.Mourad Merzouki et la Compagnie Käfig n’ysont pas pour rien2…

    Savez-vous cequ’est le hiphop ? Ce n’estpas seulementune dansemais un cou-rant culturelné dans lesgheos noirset latinos de New York, aux Etats-Unis, à la findes années 1970 comme une réponse aux tensionssociales, raciales et politiques de l’époque. La ruedevient une scène où l’improvisation est la règle,que ce soit pour la danse, la musique (le rap) ou legraffi ti.

    Cee culture urbaine est arrivée en France dans

    les années 1980 mais elle n’a pas eu une très bonneréputation jusqu’à une époque récente. Le hip hopne semblait pas assez académique ou trop dirigévers les jeunes des banlieues.

    Depuis 1996, Mourad Merzouki essaye de fairedécouvrir cee danse pleine d’énergie et d’inventivitéau plus grand nombre. Pour cela, le jeune danseur

       ©   b  o

       l   t  r  o  n

       ©

       S  r  y   8   5

    et chorégraphe originaire d’une banlieue de Lyondécide de créer sa propre compagnie qui prend lenom de sa pièce inaugurale3  : Käfig. Ce drôle demot signifie « cage4 » en arabe et en allemand, cequi indique clairement la volonté d’ouverture duchorégraphe ainsi que son refus de s’enfermer dansun seul style.

    Dès ses débuts, le danseur et chorégraphe ne secontente5  pas seulement d’explorer toutes lesfacettes6  du langage hip hop mais il s’ouvreégalement à d’autres univers chorégraphiques ouartistiques, comme le cirque, les arts plastiques, lavidéo ou la musique. Tout en s’appuyant sur lesracines, les origines sociales et géographiques dumouvement hip hop, Mourad Merzouki est en effetpersuadé que la confrontation avec d’autres moyensd’expression artistiques permet d’aller vers deshorizons à chaque fois nouveaux.

    En plus de quinzeans d’existence, laCompagnie Käfig

    a présenté environvingt-cinq créa-tions dans plus desept cents villes etsoixante-et-un pays.Si vous avez la chance de pouvoir assister à l’unede leurs représentations, n’hésitez pas, entrez dansla danse !

    Lexique  1. dénigré (adj. m.s.) : critiqué négativement 

    2. n’y sont pas pour rien : sont responsables 

    3. inaugurale (adj. f.s.) : première, qui marque le début 

    4. cage (n. f.s.) : espace fermé par des barreaux, synonyme de prison,

    de limitation

    5. se contente (v. se contenter) : pense suffi sant 

    6. facettes (n. f.p.) : aspects 

    Axelle Negrignat

    Spectacle  

    Lexique  1. abolir (v.) : supprimer, éliminer 2. de renom : célèbres 

    3. acerbe (adj. f.s.) : dure, cruelle 4. engagée (adj. f.s.) : qui exprime ouvertement ses opinions 

    David Sultan

    Le 9 mars prochain, sera lan-

    cée la première édition dufestival Traversées . Son ambitionsera d’offrir, chaque printemps, unpanorama de la création artistiqued’une région du monde.Depuis plus de dix ans, le Tarmacest l’unique lieu entièrement dédiéà la création théâtrale, chorégra-phique et liéraire francophone.Chaque saison, sont proposés desspectacles d’une grande variétéd’esthétiques et de cultures, issusdes quatre coins du monde ; ils fontdu Tarmac une invitation perma-nente à abolir1  les frontières et àdécouvrir la richesse de nos diffé-rences.Ces dix dernières années, des artistes originaires dequarante-cinq pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe ouencore des Caraïbes ont été accompagnés. Travail-lant avec des institutions telles que les Récréâtralesde Ouagadougou (Burkina Faso), la Scène Nationalede Martinique, les Journées éâtrales de Carthage(Tunisie), le Tarmac est devenu un acteur essentielpour la promotion de la culture francophone enFrance et sa circulation partout dans le monde.Pour ces premières Traversées , le Tarmac a choisi

    de faire appel à de jeunes

    chorégraphes burkinabè etcamerounais de talent, Au-guste Ouedraogo, BienvenueBazie et Simon Abbé, afin demere en lumière la vitalitéde la danse contemporaineafricaine. Herman Diephus,chorégraphe néerlandaisexpérimenté, présentera sonObjet principal du voyage ,pièce de danse conçue spé-cialement pour quatre dan-seurs burkinabè. Parallè-lement, des comédiens derenom2 porteront sur scèneles textes de deux grandsauteurs : Etienne Minoun-

    gou racontera son Cahier d’un retour au pays natal(Aimé Césaire), tandis que l’enfant terrible de Braz-zaville, Dieudonné Niangouna, tentera de partageravec le public la plume acerbe3 et engagée4 de SonyLabou Tansi et de son Machin la Hernie .D’autres spectacles et de nombreuses rencontrespermeront ainsi au public de découvrir un ailleurs,une parole sensible et politique et des artistes quireconstruisent les chemins qui nous relient les unsaux autres.

    Traversées africaines9 mars au 16 avril 2016

    www.letarmac.fr

    DANSE I THÉÂTRE I RENCONTRES

    9 MARS

    16 AVR.

    2016

    traverséesafr i ca ines

    Contactpresse| DavidSultan–[email protected] |0140312058–0630993856

       C  o  n  c  e  p   t   i  o  n  g  r  a  p   h   i  q  u  e  :  e   l  e  m  e  n   t  -  s ,  p   h  o   t  o  :   P  e  r  -   A  n   d  e  r  s   P  e   t   t  e  r  s  s  o  n

    DOSSIER DE PRESSE

    9 12 MARS DANSEObjet principal du voyageHerman Diephuis

    17 18 MARS DANSEPerformerS

     Auguste OuedraogoBienvenue Bazié

    23 26 MARS THÉÂTRECahier d’un retourau pays natal

     Aimé CésaireDaniel Scahaise

    30 MARS 2 AVRIL THÉÂTRE Africa | Peter Verhelst

    7 8 AVRIL DANSERupture | Simon Abbé

    13 16 AVRIL THÉÂTREMachin la HernieSony Labou TansiJean Paul Delore

    159 AVENUE GAMBETTA 75020 PARISRÉSERVATIONS 01 43 64 80 80 WWW.LETARMAC.FR

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    Livre  

    Christelle DucrotLexique  1. a été décimée (v. décimer. Passif) : a été tuée 

    2. est contraint (v. contraindre. Passif) : est obligé 

    3. fade (adj. m.s.) : sans couleur, sans particularité, très ordinaire 

    4. point d’ancrage (n. m.s.) : point de raachement, lien fort 

    5. chahutés (adj. m.p.) : secoués, malmenés 

    Voici un court roman de Philippe Claudel

    que vous allez prendre plaisir à lire et mêmeà relire ! Le sujet de l’immigration et de ladiffi cile intégrat ion des réfugiés y est abordéavec beaucoup de poésie, dans une langue à lafois simple et imagée.

    Monsieur Linh  vientd’arriver en Franceaprès un long voyagederrière lequel il alaissé avec amertumeet tristesse son pays,ses proches et tousses repères. Toute safamille a été décimée1 pendant la guerre àl’exception de sa petitefille, la fille de sonfils, miraculeusementsauvée des bombes. Il a

    traversé les océans en compagnie de cee enfant quin’était qu’un nouveau-né au moment du départ.

    On ne connaît pas le nom de son pays d’origine,mais Monsieur Linh nous en fait partager l’intimitédes odeurs, senteurs et saveurs au travers de sessouvenirs. Son quotidien y était si différent de là oùil est désormais contraint2 de vivre !

    Dans ce pays si fade3, si triste et si froid, Monsieur

    Linh ne rencontre que l’indifférence et la moquerie.Il ne partage ni la langue ni les coutumes desanonymes qu’il croise, ce ‘’troupeau aveugle etsourd’’. Monsieur Linh  se renferme sur lui-même jusqu’à ne plus avoir comme point d’ancrage4 quecee petite-fille prénommée Sang Diû. Comme tousces enfants chahutés5 par le destin, elle est calme,sereine, silencieuse. Comme pour ne pas ajouter depeine à celui qui en a la charge. Comme pour ne passe faire rejeter.

    Heureusement, une rencontre illumine le quotidiende Monsieur Linh. Celle avec Monsieur Bark, unhomme veuf qui se pose chaque jour sur le mêmebanc public. Ils ne parlent pas la même langue maisils se comprennent par les gestes, les regards, le sonde la voix, et partagent finalement beaucoup.

    Si les sujets abordés sont graves - la guerre, la perte,l’exil, la solitude - la lecture de ce roman donne

    plutôt un message d’espoir. Lumineux comme cerefrain chanté par Monsieur Linh à l’oreille de SangDiû :

    © Rula Sibai

    « Toujours il y a le matin, toujours revientla lumière, toujours il y a un lendemain,un jour c’est toi qui seras mère »

    Nos méthodes pour un apprentissage

    efficace et dynamique !

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    Grands adolescents et adultes

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    Chapitre 8   Julie Boudillon

    C’est ainsi que ma viea changé, un soir deprintemps. Les membresdu MIAM  parcouraient1  laplanète pour recruter, financer etsoutenir des cuisiniers créatifs.Et voilà que j’allais rejoindrele club très sélect2  des artisansde la cuisine : deux sœursmexicaines qui s’activent dansune hacienda au bout d’uneroute balayée par les vents ; uncuisinier inuit qui réinvente lepoisson cru ; une fromagèresicilienne qui bichonne3  seschèvres ; un chef égyptien quimélange et renouvelle les receestraditionnelles méditerranéennes ;et d’autres encore… Nous étionsquinze en tout, moi y compris,moi, le boulanger amoureux (oui,amoureux, inutile de tournerautour du pot plus longtemps !).Farine, eau et puis le reste, commepartout dans le monde, comme à

    toutes les époques. L’occasionrêvée pour eux de compléter leurliste. A mon tour, j’allais devoirconfectionner4  des produitsdignes de la longue histoire dupain, digne des papilles5  de

    mes clients. J’allais devoir faireà manger comme nous aurionstoujours dû le faire : avec amouret bienveillance.

    La vie a continué comme ça, dou-cement, à glisser sur les jours etles nuits passées dans la boulan-gerie. Régulièrement, un membredu MIAM, jamais le même, merendait visite. Il goûtait mes re-cees, me conseillait et m’encou-rageait. Les clients étaient de plusen plus nombreux, sans douteairés par mes nouvelles créa-tions qui s’inspiraient des painsdu monde entier.

    Et puis, il y a eu cee critiquegastronomique catastrophique,accusant Claudine de se détacherdes valeurs traditionnelles. Peude temps après la parution, unmembre du Miam m’a renduvisite et m’a tout raconté : la

    critique sans pitié, l’abattement6 de Claudine et le MIAM quin’acceptait pas qu’un de leursmembres se décourage. La luedevait continuer !

    8. Tourner autour du pot. Je n’ai pas dormi de la nuit. J’at-tendais mon heure. Mon heure,c’était 9h13, le lendemain.« - Une baguee s’il vous plaît.- Ce sera tout ?- Oui, merci. » Je lui ai tendu la baguee, mais je ne l’ai pas lâchée tout de suite. J’ai pris une grande respirationet j’ai parlé d’une traite7, lesyeux rivés8  sur la baguee,comme quand on récite unepoésie apprise par cœur.« - Oubliez les critiques. Seulvotre talent compte. MIAMvaincra ! »

    Les yeux encore baissés, j’ai suqu’il s’était passé quelque chose.La main de Claudine, jusque làimpatiemment  crispée9  sur labaguee, s’est relâchée soudain.C’est à ce moment que j’ai relevéla tête.

    Lexique  1. parcouraient (v. parcourir) : voyageaient 

    2. sélect (v. m.s.) : chic, élitiste 

    3. bichonne (v. bichonner) : prend soin

    4. confectionner (v.) : préparer 

    5. papilles (n. f.p.) : petites excroissances sur la

    langue qui permeent de reconnaître les goûts 

    6. abattement (n. m.s.) : découragement 

    7. d’une traite : en une seule fois, tout d’un coup 

    8. rivés (adj. m.p.) : fixés, accrochés 

    9. crispée (adj. f.s.) : serrée, contractée 

    Liérature francophone  

    Christelle DucrotLexique  1. breuvage (n. m.s.) : boisson

    2. ne perd alors pas une miette : enregistre tout 

    3. quasiment (adv.) : presque 

    4. en surplomb (loc. prép.) : au-dessus

    5. dépositaire (n. f.s.) : personne qui garde 

    6. rancœurs (n. f.p.) : sentiments négatifs qu’on garde longtemps 

    7. rumeurs (n. f.p.) : nouvelles non prouvées

    8. superstitieux (adj. m.p.) : qui croient à des éléments irrationnels 

    9. amoncellement (n. m.s.) : entassement, accumulation

    10. anecdotes (n. f.p.) : petites histoires 

    11. empreints (adj. m.p.) : pleins de 

    12. haut en couleurs : original, spécial 

    13. bien trempé : très fort 

    14. sollicitude (n. f.s.) : soin aentionné 

    © Francesc Rovira

    L’odeur du café   est undes romans autobiogra-

    phiques de l’auteur haï-tien Dany Laferrière. Sivous le lisez, non seule-ment vous aurez envie deboire un bon café serré,mais tous vos sens seronttransportés dans un autreespace-temps.

    L’auteur se replonge en 1963, durant l’été de ses dixans. Il habite avec sa grand-mère Da à Petit-Goâve,à quelques kilomètres de Port-au-Prince, la capitalede l’île. Le titre du roman s’explique par le fait queDa consomme et offre des cafés à ses visiteurs àlongueur de journée. L’odeur de ce breuvage1  estomniprésente dans l’univers familial.Comme Dany est malade cet été-là, il doit rester aucalme pendant une longue période. Privé de jeux etde camarades, le temps s’étire. Dany ne perd alorspas une miette2 de tout ce qui s’agite autour de lui,

    qu’il s’agisse des gens ou de la nature.Da connaît tout sur tout le monde. Elle passe qua-siment3 tout son temps dehors, sur une chaise,en surplomb4  du village. Dépositaire5  des pe-tits et grands secrets, ‘’Da est sur la galerie aussi

    fidèlement que le soleil se lève chaque matin’’. Onvient à elle et on lui ouvre son coeur, et elle recueille

    rancœurs6 et rumeurs7.Les habitants de Petit-Goâve sont pour la plupartpeu éduqués et très superstitieux8, il y a doncbeaucoup d’événements liés à ces croyances popu-laires.

    L’auteur assiste à toutes ces discussions et ne seprive pas d’ouvrir lui aussi grand ses oreilles. ‘’Ilentend tout, dit sa grand-mère, il ne faut rien diredevant lui, surtout quand il dort.’’

    Ce livre est un amoncellement9 de courtes anec-dotes10, avec des retours en arrière qui permeentde mieux comprendre le contexte de Petit-Goâve.Certains passages pourront paraître trop détaillésou empreints11  d’une réalité trop éloignée de lavôtre. Mais même si on retrouve un grand nombrede personnages tout au long du livre, on peut trèsbien avancer dans la lecture en sautant certains pas-sages.

    En quiant ce livre, on rêve d’avoir eu une grand-mère comme Da, personnage haut en couleurs12,au caractère bien trempé13, mais pleine de sollici-tude14 et de tendresse envers son petit-fils.

    https://soundcloud.com/lcf-magazine/tourner-autour

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    15C.Velvet

    Tourisme 

     

    © Alcyone

    La maison Picassiee(Eure-et-Loir) 

    A une heure quinze de Paris, Chartres et sa magnifiquecathédrale aendent votre visite… Mais connaissez-vousla maison Picassiee ? Couverte de mosaïques coloréesà l’extérieur comme à l’intérieur, elle est un bel exemple

    d’art naïf et populaire. Son nom fait allusion aux maté-riaux utilisés (morceaux de vaisselle cassée) et au peint rePicasso. Elle est l’œuvre d’un modeste ouvrier, RaymondIsidore, né dans la ville en 1900.

    Les égouts de Paris Les égouts ? C’est dégoûtant, me direz-vous ! L’endroit estcertes moins glamour que les Champs-Elysées, mais beau-coup plus original ! Véritable ville sous la ville, vous appren-drez mille et une choses sur l’histoire de la capitale dans lemusée souterrain.

    Vue d’ailleurs, la France des cartes postales, c’est d’abord Paris et sa tour Eiffel, laProvence et ses champs de lavande ou encore la Loire et ses châteaux. Il existe aus-si une France plus secrète, sauvage ou surprenante que je vous invite à explorer cemois-ci. Créés par la nature ou façonnés1 par l’homme, les quelques sites insolitessélectionnés pour vous éveilleront votre imagination peut-être, votre admirationparfois et votre curiosité sans doute ! Suivez le guide à la découverte de ces lieuxpas comme les autres.

       ©   M  u  s  e  e

       d  e  s

       B  e  a  u  x

       A  r   t  s

       d  e

       C   h  a  r   t  r  e  s

    Le pont-canal de Briare(Loiret) Construit à la fin du XIXe  siècle, véritable ouvraged’art, ce pont-canal a la particularité de faire passer lecanal latéral à la Loire… au-dessus de la Loire !Le site, qui rappelle le pont Alexandre III à Paris, abeaucoup de charme et aire autant les plaisanciers2 que les promeneurs sur ses rives3.

    Le passage du Gois (Vendée) Ce chemin relie le continent à l’Ile de Noirmoutier. Nul besoinde voiture amphibie4 pour traverser le Gois, il faut simplementaendre la marée basse ! and la mer se retire, les véhiculespeuvent passer. A marée haute, la mer recouvre alors la routequi disparaît sous les flots.

    Le phare de Cordouan (Gironde) Surnommé « le Versailles de la mer » ou « le roi des phares »du fait de son histoire et de son architecture remarquables,c’est le plus ancien phare français encore en activité. Situéà sept kilomètres des côtes, vous y accéderez5  en bateau.Empruntez les trois cent onze marches de son escalier mo-numental et appréciez la vue. Magique, tout simplement !

    Le chantier médiéval de Guédelon

    (Yonne) En Bourgogne, un projet fou a vu le jour il y a quelquesannées : construire un château avec les outils et les te ch-niques du Moyen-Age ! Vous pouvez voir les artisans, vêtus commeautrefois, travailler et présenter la vie quotidienne de l’époque. Aller àGuédelon, c’est comme voyager dans la machine à remonter le temps !

       ©   A  n  n  e

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       V  a  n

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       t  e  r  s

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    https://soundcloud.com/lcf-magazine/france-insolite

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    Lexique  1. façonnés (adj. m.p.) : fabriqués 

    2. plaisanciers (n. m.p.) : personnes qui pratiquent la navigation pour

    le plaisir 

    3. rives (n. f.p.) : bords de l’eau 

    4. amphibie (adj. f.s.) : qui peut aller sur terre et dans l’eau 

    5. accéderez (v. accéder) : arriverez, aeindrez 

    6. culmine (v. culminer) : mesure, a pour point le plus haut 

    7. rénover (v.) : faire des travaux pour réparer, embellir 

    8. Cathares (n. m.p.) : membres d’une secte religieuse du Moyen-Âge 

    9.Templiers (n. m.p.) : chevaliers du Moyen-Âge 

    10. ocre (n. m.s.) : pierre rouge utilisée comme colorant 

       ©   X  a  v

       i  e  r

       D  e  v  r  o  e  y

    La dune du Pilat(Gironde) Ceci n’est pas un mirage : vous n’êtes pas au beau milieudu Sahara mais en Aquitaine, pas très loin de Bordeaux !La dune du Pilat (ou Pyla) est la plus grande dune de sabled’Europe et culmine6 à cent dix mètres de hauteur. Grim-pez à son sommet et vous serez récompensé p ar un superbepanorama sur le bassin d’Arcachon et la forêt des Landes.

    Le palais idéal du facteur Cheval (Drôme) Ferdinand Cheval était facteur. Les magazines et cartespostales qu’il distribuait étaient sa façon de voyager etde se représenter les pays lointains où il n’irait jamais.Il s’en est inspiré pour construire de 1879 à 1912 chez

    lui à Hauterives un authentique palais fait de pierres ramassées lors deses tournées. Un chef-d’œuvre de l’art naïf, impressionnant et touchant.

    Le Colorado provençal 

    (Vaucluse) Comme son nom l’indique, le dépaysementest garanti. Ces anciennes carrières d’ocre10 se trouvant sur la commune de Rustrel donnent au paysageun petit air de Far West. Pourtant, vous êtes bien en France,au cœur du Luberon !

    Le domaine de l’abbé Saunière(Aude) 

    En 1885, Béranger Saunière est nommé prêtre duvillage de Rennes-le-Château. La vie de cet homme

    simple change soudainement. Il fait rénover7

      l’église, agrandirson habitation, construire une tour. On dit qu’il aurait découvertun trésor : celui des rois de France ? Des Cathares8 ? Des Tem-pliers9 ? Apprenez-en plus sur son incroyable histoire en visitantson domaine.

       ©

       D  e  n  n

       i  s   J  a  r  v

       i  s

    Marie-Laurence Meckler-Leluc

    Environnement  

    © splashbase

       ©   J   P   S   6   8

    Lexique  1. se détournent (v. se détourner) : refusent 

    2. essor (n. m.s.) : développement, croissance 

    3. système D (n . m.s.) :méthode peu conventionnelle, réalisée avec peu

    de moyens (D pour « débrouille ») 

    4. se sont dotés (v. se doter) : se sont équipés 

    Ecologique, fiable, économique et convivial,le covoiturage est devenu un véritable phéno-

    mène de société qui a tout pour séduire.

    En France, beaucoup de personnes se détournent1 des transports publics, comme le train par exemple,pour voyager parce qu’ils les trouvent trop chers.Faire un trajet avec une personne qui va au mêmeendroit que vous mais qui est toute seule dans savoiture semble alors être une excellente idée. C’estune pratique sociale qui tend à se développer et quidépasse largement un public d’étudiants qui n’a p asbeaucoup d’argent à dépenser dans les transports.Aujourd’hui, toutes les générations s’essayent aucovoiturage !

    Cee nouvelle tendance ne présente que desavantages. Tout d’abord, ce système représente unebelle économie pour le conducteur comme pour le

    Axelle Négrignat

    passager puisqu’ils vont se partager les coûts liés aucarburant et aux autoroutes. C’est donc l’occasion

    de se déplacer plus souvent ou plus loin ! C’estégalement l’occasion de rencontrer de nouvellespersonnes et de passer un moment sympathiqueà discuter alors que certains trajets peuvent êtrelongs et ennuyeux. Il semblerait également que lecovoiturage soit positif pour la sécurité de chacun : leconducteur qui prend des passagers se sentirait plusresponsable et adopterait de bons comportements auvolant. Enfin, et c’est très important, le covoiturageréduit le nombre de voitures qui circulent sur lesroutes et par la même occasion les émissions de gazpolluants.

    Si le covoiturage est aujourd’hui organisé par desplateformes communautaires et doit beaucoup deson succès à l’essor2  d’Internet en simplifiant lescontacts entre les conducteurs et les passagers,il était à l’origine une sorte de système D3. C’esten effet la crise pétrolière de 1973 qui a incité desétudiants et des salariés américains à se partagerleur voiture sur des trajets quotidiens. En Europe,le covoiturage s’est développé à partir des années1990 et les pays se sont petit à petit dotés4 d’outilsfacilitant et stimulant cee pratique qui a encoresans doute de beaux jours devant elle.

    https://soundcloud.com/lcf-magazine/covoituragehttps://soundcloud.com/lcf-magazine/carnavalhttp://www.dailymotion.com/video/x2hcjv0_carnaval-de-dunkerque-2015-la-bande-de-la-citadelle_news

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    Tourisme responsable  

    © voyagir.org

    Expert du tourisme responsable, VOY’AGIR est heureux de vous proposer cette rubrique. Chaquemois, nous mettons en avant une action ou une initiative remarquable qui vous permet d’être unvoyageur responsable et de voyager dans le respect de l’autre et de la planète.

    L’Organisation Communautaire Naso del’Ecotourisme (OCEN) est une initiativeremarquable qui montre tout l’intérêt dutourisme responsable.  L’OCEN est l’associationnaso qui organise l’accueil de voyageurs au sein dela communauté, la plus petite des sept communautésindigènes1 encore présentes au Panama.

    Le créateur de l’association accompagne les voya-geurs pour remonter la rivière en  pirogue2 jusqu’aupremier village de la communauté. Ici, il est possiblede dormir chez l’habitant ou dans une cabane surpilotis3  construite pour les voyageurs grâce à destechniques traditionnelles et naturelles. Les repas seprennent sous la cabane de sa mère où tout est pré-paré sur le feu central. Cela mijote4 toute la jour-née, pour nourrir la moitié du village de 4h à 19h30.

    Marine de BeaufortFondatrice de Voy’agir

    Ici pas d’électricité ni d’eau courante.Les membres de la communauté proposent diffé-rentes randonnées dans la jungle et diverses activi-tés de découverte : visite des autres communautésnaso, cuisine traditionnelle, danses et costumes tra-ditionnels, etc.

    Les impacts de l’OCEN sur la communauténaso

    Le tourisme peut être une source de revenus impor-tante pour la communauté. Elle permet déjà à cer-tains de ne plus quier la communauté pour allerchercher du travail en ville.L’intérêt porté par les « étrangers » au mode devie traditionnel met en valeur les traditions qui seperdaient. Costumes, danses guerrières et artisanatsont à nouveau pratiqués ; on enseigne la languenaso aux enfants. La connaissance est à nouveautransmise.Enfin l’arait de la jungle vierge et intouchée pourles touristes crée auprès des Nasos eux-mêmes uneprise de conscience sur la nécessité de protéger leurterre.

    Pour aller plus loin :Retrouvez l’article complet sur www.blog.voyagir.fr

    Lexique  1. indigènes (adj. f.p.) : qui vivent à l’endroit où elles sont nées 2. pirogue (n. f.s.) : long bateau creusé dans le tronc d’un arbre 3. pilotis (n. m.p.) : piquets de bois qui supportent une

    maison que  l’on a construite au-dessus de l’eau 4. mijote (v. mijoter) : cuit pendant très longtemps 

       ©    M .   N .   H .   N . -

       B  e  r  n  a  r   d   F  a  y  e

    TRÉSORSDE LA TERREGALERIE DE MINÉRALOGIE

    ET DE GÉOLOGIE36 RUE GEOFFROY ST-HILAIRE

    PARIS 5e

    EXPOSITION

    http://www.galeriedemineralogieetgeologie.fr/http://blog.voyagir.fr/http://www.galeriedemineralogieetgeologie.fr/http://www.galeriedemineralogieetgeologie.fr/http://www.galeriedemineralogieetgeologie.fr/http://www.galeriedemineralogieetgeologie.fr/http://www.galeriedemineralogieetgeologie.fr/http://www.galeriedemineralogieetgeologie.fr/http://www.galeriedemineralogieetgeologie.fr/http://www.galeriedemineralogieetgeologie.fr/http://blog.voyagir.fr/http://blog.voyagir.fr/http://www.galeriedemineralogieetgeologie.fr/

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    Mode  

    © Viktor 

    Malgré son âge certain et ses multiplesrayures, elle apparaît une fois encore

    comme LA pièce incontournable desdéfilés haute-couture printemps-été 2016, j’ai nommé : LA MARINIERE !Mais qui est-elle ? voici quelques repères pourvous rappeler le parcours de ce produit « made inFrance » !

    Elle débuta auservice de laMarine Nationaleen 1858 puis, c’estla célèbre créatriceCoco Chanel audébut 1900, inspiréepar ses nombreuxséjours balnéaireset l’uniforme desmarins, qui détourna

    la marinière en l’adaptant aux femmes dans uneforme courte réalisée en jersey. Elle créa ainsi le« style marin ».C’est à partir de 1980 que l’excentrique et génial Jean-Paul Gaultier lui a voué1 une passion inégaléeet ce, jusqu’à nos jours! En effet, il la  décline2 dansses créations sous des formes, matières et styles lesplus divers ; il en fera son symbole en l’arborant3 àla fin de chacun de ses défilés.Depuis lors, tous les plus grands créateurs etcréatrices de mode français ont intégré la marinièredans leur collection, nous régalant4  de leurscréations à porter en toutes occasions.

    1. a voué (v. vouer) : a éprouvé, a consacré2. décline (v. décliner) : propose plusieurs versions différentes 3. arborant (v. arborer. Part. prés.) : portant fièrement 

    4. régalant (v. régaler. Part. prés.) :  faisant plaisir 5. garde-robe (n. f.s.) : ensemble des vêtements que l’on possède 6. assortir (v.) : mere ensemble harmonieusement 

    Lexique  Sandrine Varlet/ conseillère en imageProfessionnelle de la mode et du [email protected]

    C’est pourquoi je vouslivre aujourd’hui dif-

    férentes suggestionsde tenues autour de lamarinière mais aussi,inspirées par la rayuredite « tennis »  (verti-cale). C’est le motif ten-dance de notre garde-robe5 printanière, ceeannée ; alors usez-ensans modération !Vous pouvez porter lestyle « marin chic »avec un mélange derayures XXL bicolores,marines et vertes, portées sur une jup e-crayon pourun esprit nautique. En version « sporty chic », l’élé-gance d’un blazer à rayures verticales est associéeà une jupe short ou à une robe sans manches rayée(collection Collector de R. Edition). Ou encore, enmode « chic décontracté », le charme d’une mari-

    nière bi-matière, coton et dentelle est àassortir6

     à un jean ou un pantalon Chino. Et il ne faut pasoublier l’incontournable pull rayé en maille qui jouela féminité en mode superposé.

    Bref, toutes les déclinaisons sont permises ! Bon shopping !

    http://www.salaisebluesfestival.fr/https://www.facebook.com/LIGNE-CoiffureRelooking-151373768548963/?fref=ts

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    Vivre en France  

    © Merelize

    « C’est pour mon père, ma mère, mes frères etmes sœurs, pour moi c’est le bonheur » chantaitClaude François en 1964. Un demi-siècle plus tard,quel est le visage de la famille en France ?

    Selon les statistiques, deux parents mariés avec deuxenfants reste la situation la plus courante en France.Mais le mariage et la famille traditionnelle ne sontplus l’unique modèle. Chaque décennie a apporté denouvelles formes d’union et de famille.

    Depuis toujours (ou presque !), leshommes et les femmes se marient.

    « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants… »concluent les contes. Les personnes sans enfant sont

       ©    C

      a   i  o  r  e  s  e  n

       d  e

    rares et une famille sur cinq est nombreuse (troisenfants et plus). Pour ces raisons, la France est, avecl’Irlande, championne d’Europe de la fécondité. Lemariage demeure l’union la plus fréquente : troiscouples sur quatre sont mariés.

    Depuis 1975, on peut divorcer plusfacilement.

    Et oui, parfois l’amour disparaît et les couples seséparent. C’est après cinq à sept ans de mariage queles divorces sont les plus nombreux. Mal  vus1 dansle passé, les divorces augmentent continuellementdepuis les années 1970. Mai 68 est passé par là :aujourd’hui, on divorce trois fois plus que dans les

    années 1960.e deviennent les enfants ? Sur dix, sept habitentavec leur mère, un chez leur père et deux sont engarde alternée2. Les familles monoparentales3 sont plus nombreuses, les familles recomposéesaussi grâce aux remariages (un mariage sur cinq).

    La rubrique « Vivre en France » vous propose chaque mois un article sur la viequotidienne à la française. Découvrez le portrait de la société d’aujourd’hui grâceà des faits, des chiffres et des anecdotes réunis par INSITU.

    Elodie RessouchesEcole de français INSITU

    www.immersion-insitu.comLexique  1. vus (adj. m.p.) : considérés 

    2. alternée (adj. f.s.) : qui change de manière régulière et systématique 

    3. monoparentales (adj. f.p.) : qui sont composées d’un seul parent 

    4. libertaires (adj. m.p.) : qui poussent à une liberté totale, basée sur le

    refus de tout e forme d’autorité 

    5. alternative (adj. f.s.) : différente, autre 

    6. succession (n. f.s.) : transmission des biens après la mort 

    Depuis les années 1970,l’union libre est acceptée.

    Vivre en couple sans être marié alongtemps été mal considéré par lasociété, surtout pour les femmes. AParis, on parlait des « mariés à la mairiedu XIIIe  arrondissement ». Pourquoi ?Parce que, à l’époque, Paris n’avait quedouze arrondissements !A la fin du XIXe  siècle, des penseurslibertaires4  ont critiqué le mariage aunom de la liberté. L’expression « unionlibre » est apparue à cee époque.C’est une union amoureuse stable,librement engagée, en dehors de laloi et de la religion. D’abord rare, l’union libre estdevenue courante et acceptée à partir des années1970. Aujourd’hui, l’union libre concerne 23% descouples. En 1966, Georges Brassens chantait : « J’ail’honneur de ne pas te demander ta main ». Ceechanson a inspiré une cérémonie originale : la « nondemande en mariage ». Chaque automne depuis2007, à Montmartre, les amoureux peuvent se « nonmarier » et rester « fiancés pour l’éternité » !

    Depuis 1999, le PACS est une unionalternative5.

    Depuis 2010, il y a plus d’un million de« pacsés » en France. Le Pacte civil de solidarité aété voté après dix ans de débats. Son but au momentde sa création ? Offi cialiser les couples homosexuels.Les formalités en sont très simples. Il organise la viematérielle du couple (logement, impôts…) et restetrès limité au niveau familial : par exemple, pasd’adoption possible.Mais le PACS a aussi beaucoup de succès chez les

    hétérosexuels : neuf signatures sur dix en 2010 ! Ilaugmente chaque année : un pour quatre mariagesen 2005, trois pour quatre mariages en 2014. Pourbeaucoup de jeunes, ce sont des « fiançaillesmodernes » et une fête est organisée. 40% des PACSse transforment en mariage !

       ©

       N   i  c  o

       l  a  s

       C   h  a  u  v  e  a  u

    Depuis 2006, tous les enfantssont légitimes !

    La loi française faisait autrefois la différence entreles enfants légitimes, nés de parents mariés, et lesillégitimes, nés hors mariage. Aujourd’hui ceedistinction n’existe plus : les enfants ont tous lesmêmes droits. Hasard ou coïncidence ? C’est en2006 que le nombre d’enfants nés hors mariage adépassé les 50% ! Aujourd’hui, six enfants sur dixnaissent de parents non mariés.

    Depuis 2013, tous les couples ont ledroit de se marier.

    Depuis 1999, l’idée du mariage entre homosexuelsest devenue courante en France. Après de nombreuxdébats politiques et manifestations sociales, laFrance est devenue le neuvième pays européen et lequatorzième pays au monde à autoriser le mariagehomosexuel. Par principe d’égalité et liberté, la loi aouvert des droits pour l’adoption et la succession6.En 2014, 4% des mariages concernent des couples demême sexe.

    En savoir plus ?Infos et vidéos sur facebook.com/immersion.insitu/

    http://www.immersion-insitu.com/http://www.immersion-insitu.com/http://localhost/var/www/apps/conversion/tmp/scratch_2/facebook.com/immersion.insitu/http://localhost/var/www/apps/conversion/tmp/scratch_2/facebook.com/immersion.insitu/https://soundcloud.com/lcf-magazine/famillehttp://localhost/var/www/apps/conversion/tmp/scratch_2/facebook.com/immersion.insitu/http://www.immersion-insitu.com/

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    Société  

    La France est un pays officiellement monolingue : le français est la seulelangue officielle. Mais malgré la représentation souvent répandue selon la- quelle les Français sont monolingues, ils ne le sont pas tous. Beaucoup ont unelangue maternelle autre que le français.

    Le plurilinguisme des Français peut être lié à l’immigration, mais aussi aux langues régionales, avec no-tamment les langues créoles. Elles sont utilisées dans différentes îles françaises d’Amérique, d’Océanie etd’Afrique que l’on appelle les territoires d’outre-mer : la Martinique, la Guadeloupe ou encore la Réunionsont les plus connus, mais connaissez-vous Wallis-et-Futuna, deux petites îles situées à l’est de l’Australie ?

    A Wallis-et-Futuna, de nombreux enfants ont pour langue maternelle le créole et i ls arrivent souvent à l’écolesans savoir parler le français : on dit alors qu’ils sont « allophones ». Parler français y est indispensable pouraccéder à ses droits et trouver un emploi. Mais c’est également le droit culturel de tout être humain de pou-voir pratiquer la langue de son choix. Alors, comment enseigner le français à ces enfants, tout en faisant ensorte qu’ils continuent également à s’exprimer dans leur langue maternelle ?

    Lors du Forum intitulé « langue fran-çaise, territoire du commun », quis’est tenu à Lyon en octobre 2015, desspécialistes se sont exprimés sur cesquestions.

    Michel Launey, linguiste, est un fer-vent défenseur du plurilinguisme. Ilexplique qu’à Wallis-et-Futuna, un sys-tème permet d’accueillir les enfants àl’école dans leur langue maternelle. Enclasse de petite section, on leur parle à90% en créole, et c’est ensuite progres-sivement que la langue française est in-troduite. Malheureusement, ce systèmefait encore figure d’exception.

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    Citation  

    ©Domaine public

    Est, ouest, sud ou nord, il n’y a pas de différence.Peu importe votre destination, assurez-vous seulement de

     faire de chaque voyage un voyage intérieur.Si vous voyagez intérieurement, vous parcourrez

    le monde entier et au-delà.

    Soufi mon amour, Elif Shafak, Ed. Phébus (2010)

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     Raphaële MasureChargée de projet culturel

    et de communicationCaravane des dix mots

    En France métropolitaine, les écoles accueillent des enfants aux origines très diverses, qui ont des languesmaternelles différentes. Laura Rakotomalala, psychologue à l’Education nationale, explique que la languematernelle et la langue de l’école, le français, sont trop souvent en conflit, alors qu’il faudrait au contraireque les enfants puissent être fiers de leur langue maternelle. Elle cite le cas d’un élève d’origine malienne, bonélève mais parfois en rejet vis-à-vis de l’école. Cet élève parle la langue soninké en famille, mais, quand samère lui dit de bien travailler à l’école, elle utilise le français. Le soninké n’est donc pas pour lui une languedu savoir et de la réussite.De façon générale, les études du « Program for International Student Assessment » (PISA) soulignent que laFrance est l’un des p ays qui a le plus de mal à faire réussir les enfants issus de l’immigration.

    Des idées pour encourager le plurilinguisme des enfants en francophonie 

    Il existe plusieurs initiatives et outils quivalorisent le plurilinguisme des enfants

    pour en faire un atout dans l’apprentis-sage.

    A Montreuil, à côté de Paris, l’associa-tion DULALA (D’une langue à l’autre)organise des ateliers d’éveil aux langues.Elle a aussi créé des livres multilingueset des jeux qui permeent aux enfants dedécouvrir et d’utiliser plusieurs languesautres que le français à l’école.

    S’il est important que l’école sensibilise les enfants au plurilinguisme, c’est également la mission d’autresespaces de la société. C’est l’un des objectifs du musée Mundolingua qui se situe à Paris. Ce musée est un lieuludique et pédagogique qui permet de découvrir la diversité des six mille langues qui existent dans le mondeainsi que le fonctionnement du langage.

    La France est riche d’une grande diversité linguistique qu’il est donc important de prendre en compte dès leplus jeune âge, dès l’école. C’est l’un des défis à relever !

    Le Forum « langue française, territoire du commun » a été organisé le 12 octobre 2015

    à l’Université Jean Moulin Lyon 3 par l’association La Caravane des dix mots et l’Ins-titut international pour la Francophonie, en partenariat avec la métropole de Lyon.Si vous voulez en savoir plus, les vidéos de ce forum sont disponibles sur la chaîne YouTubede l’Université Jean Moulin Lyon 3 et une synthèse écrite est téléchargeable sur le sitewww.caravanedesdixmots.com hps://www.youtube.com/playlist?list=PLLtQXumaY4yvIO2Hz_SU5OjWQ8N7yYo7M

    Dulala : hp://www.dunelanguealautre.org/Mundolingua : hp://www.mundolingua.org/

    Agitox, la gazette FLE-Édu du site Agito sort chaquevendredi avec des actus, une rubrique pour s’informer, desressources pour enseigner, des outils pour se former et uncoup de coeur. Retrouvez le Best of Agitox chaque mois

    dans LCFF !

    Chaque année, l’AIF édite un rapport portant un regardgéoculturel sur chaque pays membre de la francophonie.Sur le site Agora francophone, des articles sont à lire pourchaque pays et région de la francophonie, l’opportunitéde s’informer mais aussi d’illustrer nos propos lorsquenous décrivons la francophonie à nos étudiants.hp://nq.st/1hdog

    Sophfle propose une fiche pédagogique pour travaillerles pronoms relatifs qui, que et où. Lancement du sujet,repérage, réemploi : il n’y a qu’à suivre les étapes enadaptant éventuellement l’activité visant à comparer lesstructures du français avec celles de l’espagnol.hp://nq.st/1hdom

    Une série créative du Canopé Besançon pour uneéducation à la maîtrise de l’énergie en 20 web épisodesd’1 minute 30. Tous publics, la web série se veut« pleine d’humour et d’énergie » ; elle a obtenu plusieursprix lors de festivals. Tous les films sont téléchargeables :il s’agit d’autant de supports à utiliser en classe pour desthèmes de discussion.hp://nq.st/1hdoc

    http://www.caravanedesdixmots.com/http://www.caravanedesdixmots.com/https://www.youtube.com/playlist?list=PLLtQXumaY4yvIO2Hz_SU5OjWQ8N7yYo7Mhttp://www.dunelanguealautre.org/http://www.dunelanguealautre.org/http://www.dunelanguealautre.org/http://www.mundolingua.org/http://www.mundolingua.org/http://www.mundolingua.org/http://nq.st/1hdoghttp://nq.st/1hdoghttp://nq.st/1hdomhttp://nq.st/1hdomhttp://nq.st/1hdochttp://nq.st/1hdochttp://nq.st/1hdochttp://nq.st/1hdomhttp://nq.st/1hdoghttp://www.mundolingua.org/http://www.dunelanguealautre.org/https://www.youtube.com/playlist?list=PLLtQXumaY4yvIO2Hz_SU5OjWQ8N7yYo7Mhttp://www.caravanedesdixmots.com/http://www.caravanedesdixmots.com/https://soundcloud.com/lcf-magazine/pierre-bachelethttps://www.youtube.com/watch?v=cXARMIQdIpM

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    mon-ecole-de-francais.com 

    Lexique  1. fréquentera (v. fréquenter) : ira régulièrement 2. attribuez (v. attribuer) : donnez 

    3. dédié (v. dédier. part. passé passif) :  réservé, consacré 4. primordial (adj. m.s.): très important, essentiel 

    Florence Teste

    Un bon nombre d’entre vous fréquentera1  dansles mois qui viennent une école de français, qu’ellesoit privée ou publique, un Institut français ouune Alliance française, que ce soit une université,un lycée ou une association, ou encore dans votreentreprise, que ce soient des cours particuliers ou engroupe, pour préparer un examen ou envisager unséjour dans un pays francophone.

    Et justement, comment trouver cet établissement oùvous vous sentirez pris en compte avec vos besoins,vos goûts, votre façon d’apprendre ? Celui qui seraproche de chez vous, qui s’adaptera à votre emploidu temps ou à vos exigences   professionnelles oupersonnelles ?Souvent, vous nous demandez des conseils pourvous aider à choisir cet endroit. C’est vrai, LCFFn’appartient à aucun réseau, à aucune école. Noussommes donc bien placés pour vous conseiller entoute objectivité.

    C’est pourquoi, depuis la mi-janvier, nous avons misen place avec le soutien du ministère de la Cultureet de la communication, un nouveau site qui vouspermet de trouver où apprendre et/ou perfectionnervotre français.En suivant ce lien, vous arriverez sur le sitemon-ecole-de-francais.com.

    Savez-vous qu’il y a dans le monde 274 millions de personnes qui parlentfrançais, dont 125 millions à l’apprendre en tant que langue étrangère ?Vous en faites partie puisque vous lisez à cet instant votre magazine préféré,

    LCFF !Tapez le nom de la ville où vous avez envie d’aller,ou pointez-la sur la carte et vous obtiendrezla liste et la localisation précise de tous lesétablissements existant dans la zone choisie.Nous avons répertorié plus de 2000 d’entre eux.

    Vous avez fréquenté un établissement dans unpassé récent ? Attribuez2-lui une note pour aiderles autres personnes qui sont à la recherche d’uneécole.Vous travaillez vous-même dans une école et vousdésirez donner davantage de la visibilité à votreétablissement ? Un espace professionnel vousest dédié3  ; profitez de ce site pour présenter auxétudiants votre établissement sous son meilleur jour.

    Pour vous qui apprenez le français, le choix de

    l’endroit où vous allez étudier est primordial

    4

    .

    Pour vous, professionnel du FLE, la visibilité devotre établissement est essentielle.

    Alors venez visiter mon-ecole-de-francais.com !

    http://mon-ecole-de-francais.com/https://soundcloud.com/lcf-magazine/sport-en-france

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    Portrait  

    © Simone Perolari

    Comment présenter Mohed Altrad ? C’est un Français d’origine syrienne. C’estun brillant homme d’affaires. C’est le président de l’un des plus grands clubs derugby de France. C’est le bienfaiteur de nombreuses associations caritatives. Etc’est aussi un écrivain. C’est sur ce dernier aspect que nous avons eu la chance del’interroger.

    Vous êtes arrivé en France, vous ne parliez pas unmot de français. Comment l’avez-vous appris ? 

     Je suis arrivé en septembre. Pendant les premières semaines, j’ai

    étudié le français à la faculté de leres de Montpellier. Ensuite, jeme suis débrouillé1, en vivant avec les gens, j’ai appris « sur letas2».

    Dans votre livre, Badawi, on peut lire un françaistrès poétique, assez sophistiqué. Comment êtes-vous

     passé de l’apprentissage d’un français basique à undegré de connaissance avancé de notre langue ? 

    Dans mon cas, il y a beaucoup de temps entre les deux niveaux : je suis arrivé en France dans les années soixante-dix et j’ai écritBadawi  en 2002. En t rente ans, j’ai eu le te mps de progresser. Maisil faut beaucoup de travail ! Il faut travailler et travailler encore.Mais pas uniquement sur la langue. Ecrire dans la langue d’unpays sans en connaître la culture n’est pas possible. La cuisine, le

    Florence Teste

    Lexique  1. me suis débrouillé (v. se débrouiller) : ai trouvé des solutions par

    moi-même 

    2. sur le tas : par la pratique 

    3. accompli (adj. m.s.) : expérimenté 

    4. brouillons (n. m.p.) : premiers essais qui doivent encore être corrigés 

    5. ratures (n. f.p.) : lignes tirées sur un mot pour l’annuler 

    6. synopsis (n. m.s.) : résumé, grandes lignes d’un récit 

    7. au fur et à mesure que (loc. prép.) : progressivement 

    8. intrigue (n. f.s.) : coeur de l’histoire 

    9. dégager (v.) : libérer 

    10. éponge (n. f.s.) : élément qui absorbe

    climat , les poètes… toutest important ! On lit, onécrit, on prend des notes, onobserve, … Le travail d’écriturearrive après, un peu comme larésultante de tout ce travail. J’ai d’abord écrit des livres degestion, ce qui a facilité monaccès à la langue écrite. Le pas-sage à la liérature, c’est autrechose !

    Vous vous voyez commeun homme d’affairesqui écrit ou comme unécrivain qui fait des

    affaires ? 

    Vous savez, on n’est jamais unhomme d’affaires ou un écrivain accompli3. Onprogresse constamment. Personne n’est né écrivain,même les plus grands. and vous regardez lesbrouillons4 des écrits de Pascal ou de Hugo, c’estplein de ratures5. Par moment, on est content ; parmoment, on ne l’est pas du tout. Alors on jee toutet on recommence.

    Qand et comment écrivez-vous ? Onimagine que vous devez avoir un emploidu temps extrêmement chargé ! 

    Ce n’est pas tellement l’histoire qui est compliquéeà écrire, c’est plutôt le message que vous voulezfaire passer. En ce qui me concerne, pour Badawi  par exemple, l’histoire était déjà prête puisqu’elleest autobiographique. Mais finalement, le plus dur,ce n’est pas d’écrire un roman, c’est d’en écrire undeuxième ! Tout le monde écrit sur soi pour com-mencer. Après, il faut passer à autre chose : écrireune fiction, imaginer une hi stoire, la mere en scèneà travers les personnages.

    Pour écrire une fiction, j’écrisd’abord un synopsis6. Maisil faut bien dire qu’il est assezrare que l’histoire à l’arrivéesoit conforme à ce que l’onavait imaginé au départ. Aufur et à mesure qu7’on avancedans le texte, on fait des ana-lyses qui permeent de donnerde la profondeur, de l’intensitéau personnage et à l’intrigue8.L’histoire évolue et prend del’ampleur. Le synopsis est doncmodifié en permanence.

    Est-ce que vous lisez

    beaucoup ? 

    Beaucoup, non. Je lis quelquesromans. Et j’écris dans les temps que j’arrive àdégager9 : le soir, la nuit, pendant les déplacements,en vacances, en week-end. Je prends beaucoup denotes, j’observe. Un écrivain, c’est une éponge10. Ilcherche à donner un sens à la vie, à ce qui se passeau quotidien. Car la vie est pleine de petites choses.Prenez votre journée, la mienne, qu’est-ce qu’il y ade vraiment significatif ? Je parle pour moi : rien !Sauf que, en fait, vous écrivez une histoire sans lesavoir, sans le vouloir.

    Est-ce que vous avez un nouveau livreen préparation en ce moment ?

    Oui mais il me faut du temps pour écrire. Mon pro-chain livre n’est pas encore prêt. Il sortira l’annéeprochaine, ou l’année d’après. Il est beaucoup plus

    complexe car c’est un travail sur l’identité ; il y abeaucoup de choses à dire sur ce sujet. Ce ne serapas une autobiographie. Ca, je l’ai déjà fait ; je n’aiplus rien à raconter sur ce sujet. Mais de toute fa-çon, quand on écrit, cela passe à travers soi-même etc’est donc forcément un peu biographique.

    https://soundcloud.com/lcf-magazine/rallye

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    35 bis, rue Paul Valéry – 75116 Paris

    Tél. : 01 45 00 91 75 – www.dapper.fr

    30 septembre 2015 – 17 juillet 2016De 11 h à 19 h, sauf le mardi et le jeudi – Nocturnes jusqu’à 22 h, le vendredi et le samedi

    Langue  

    Sophie MullerChef de produit Cordial

     ©Domaine public

    Cette réforme a plus de vingt cinq ans, pour-tant elle n’a jamais vraiment été appliquée enFrance.En effet, les tentatives de changement dans lalangue par la loi ont toujours été ineffi caces. Laseule méthode qui a fonctionné a été de l’imposerpar l’éducation dès la petite enfance. C’est ce quetente de faire le gouvernement français cee annéeen l’imposant dans les manuels scolaires. Cela a déjàmarché, principalement parce que les changementsétaient perçus à l’oral, forçant1 ainsi les parents àapprendre au contact de leurs enfants.

    Alors cette réforme qui ne touche que l’écritsera-t-elle un échec ?C’est l’usage qui nous le dira ! Il est indispensabled’observer l’évolution de la langue pour savoir quelsmots vont être utilisés. C’est aux francophones qu’ilappartient de choisir d’appliquer ou pas cee ré-forme et de déterminer si elle leur simplifie la vieet surtout l’écrit. Car la langue française appartientà ceux qui l’utilisent et ce sont eux qui auront lefin mot2 de l’histoire. Peu importe qui est pour oucontre et pourquoi.

    En fait, la principale diffi culté ne se pose pas lorsde l’écriture. La loi impose en effet de tolérer3 lesdeux orthographes, classique et nouvelle. Si l’onest contre, rien n’oblige à l’employer, ce qui sembleéchapper à bon nombre de commentateurs de ceeréforme.

    Seule l’identification des erreurs sera plus compli-quée. Ainsi, les tweets les plus populaires sur ceeréforme se moquent de la disparition de l’accentsur « chômage », « impôts » ou « jeûne ». Pour-tant, aucun de ces mots n’est touché par la réforme,contrairement au verbe « jeuner », qui perd sonaccent circonflexe.Une seu le diffi culté demeure4  : comment signalerà son collègue, à son enfant, à un élève ou un étu-diant, qu’il a fait une faute si l’on ne maîtrise pasl’ensemble des orthographes alternatives5 ?Si vous n’utilisez pas la nouvelle orthographe, vousdevrez en revanche apprendre à la tolérer dans lesécrits des autres…

    Lexique  1. forçant (v. forcer. Part. prés.) : obligeant 

    2. fin mot : dernier mot 

    3. tolérer (v.) : accepter 

    4. demeure (v. demeurer) : reste, persiste 

    5. alternatives (adj. f.p.) : différentes, autres 

    http://www.dapper.fr/http://www.dapper.fr/http://www.dapper.fr/http://www.dapper.fr/http://www.dapper.fr/http://www.dapper.fr/http://www.cordial-enligne.fr/http://www.dapper.fr/http://www.editionsdidier.com/

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    Langue  

    ©David

       ©  s  o  r   t

       i  e   à   C   h  a  m  o  n

       i  x ,

       G   é  n

       é  r  a

       t   i  o  n

       b   i   l   i  n  g  u  e

       2   0   1   5   ©   C  u

       t   C  u

       t   P  r  o

    L’Institut français est l’opérateur de l’action culturelle extérieure de la France. Sous latutelle du ministère français des Affaires étrangères et du développement international(MAEDI), sa mission est de promouvoir la culture et la langue françaises à l’international.

    Ses activités favorisent les échanges artistiques in-ternationaux et permeent de partager la créationntellectuelle française, de diffuser le patrimoine

    cinématographique et audiovisuel français, de déve-opper le dialogue des cultures, de favoriser la mobi-ité internationale des créateurs, d’agir pour la diver-

    sité culturelle ou encore d’encourager la diffusion et’apprentissage de la langue française. Internet etes réseaux sociaux ayant bouleversé la diffusion dea culture, l’Institut français est également au cœur

    des enjeux actuels du numérique avec notamment ledéploiement de plateformes numériques culturellestelles que IFcinéma ou Culturethèque.

    Cee diplomatie culturelle de la France s’appuie surun réseau de quatre-vingt-seize Instituts français etplus de huit cents Alliances françaises constituantun réseau culturel unique au monde avec lequel’Institut français travaille très étroitement, en par-

    ticulier pour promouvoir la langue française.

    Dans ce secteur, l’Institut français a pour objectif derendre l’apprentissage du français plus aractif ausein des centres de cours du réseau culturel fran-çais à l’étranger et des systèmes éducatifs étran-gers. Afin d’aeindre cet objectif, de nombreusesactions sont mises en place dans quatre secteursprioritaires : l’enseignement bi/plurilingue franco-phone, le français dans l’enseignement supérieur, lefrançais langue de l’emploi et le numérique éducatif.

    Voici cinq exemples de projets illustrant cee poli-tique offensive de promotion du français mais pluslargement de promotion de la diversité linguistique,de la complémentarité entre les langues, de la ri-chesse du plurilinguisme.

    Génération bilingue 

    Le programme d’aractivité Génération bilinguepermet d’accueillir chaque été en France des élèvesde seize à dix-huit ans venant du monde entier quisont scolarisés dans des filières bilingues franco-phones. Des concours organisés par le réseau cultu-rel français dans plus de cinquante pays permeentde sélectionner les lauréats et de promouvoir ces fi-

    lières d’excellence où près de deux millions d’élèvesapprennent non seulement le français mais aussi enfrançais (l’histoire, les sciences, les mathématiques,etc.).

    Christophe ChaillotResponsable du pôle

    Coopération éducative et linguistiqueInstitut français

    Le réseau social de l’éducation en français IFprofs 

    Ce réseau social permet aux professeurs de français du monde entier d’échanger, de mutualiser des bonnespratiques et des ressources mais aussi d’exister en tant que communauté. Elle vise à terme un million d’uti-lisateurs.

    Culturethèque

    La plateforme Culturethèque est une bibliothèquenumérique qui permet aux abonnés des média-thèques du réseau culturel français à l’étrangerd’accéder sur place et à distance à des milliers deressources numériques : livres numériques, presse,musique, documentaires, bandes dessinées, etc.Une rubrique « Apprendre » permet de consul-

    ter des ouvrages classés par niveau de langue, deslivres audio et des jeux et cours en ligne pour seperfectionner.

    IFos, la plateforme de formation au français professionnel

    Lancé en 2015 et développé en partenariat avec le MAEDI, la Chambre de Commerce et d’Industrie Paris Ile-de-France, TV5 Monde et le Centre de linguistique appliquée de Besançon, ce CLOM (ou « MOOC ») permetde former en ligne des professeurs de français du tourisme, français des affaires, français juridique, françaisde l’hôtellerie et de la restauration, etc. Il s’agit de répondre au besoin des entreprises qui souhaitent de plusen plus recruter des personnes parlant plusieurs langues dont le français.

    Et en plus je parle français ! 

    Enfin, sera prochainement offi ciellement lancée une nouvelle campagne de promotion du français intituléeEt en plus je parle français ! . Créée en partenariat avec le MAEDI, l’Organisation Internationale de la Fran-cophonie et la Fondation Alliance française, elle mera en lumière des enfants et jeunes professionnels dumonde entier aux compétences multiples et qui en plus parlent français !Campagne à découvrir très prochainement sur le site  www.institutfrancais.com.

    https://www.youtube.com/watch?v=rm9vUbQu3uohttps://soundcloud.com/lcf-magazine/institut-francaishttp://www.institutfrancais.com/frhttps://www.youtube.com/watch?v=rm9vUbQu3uo

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    Langue  

    Pourquoi votre prof vous faittravailler en sous-groupes ?

    L’enseignant décide de vous faire travailler en petitsgroupes pour démultiplier1  le temps de parole.C’est mathématique : si vous êtes dix et que chaquepersonne prend la parole en groupe entier, vousparlerez cinq minutes chacun sur un cours de cin-quante minutes. En revanche, si l’enseignant vousdonne une activité à deux pendant trente minutes,vous pratiquerez beaucoup plus votre expressionorale tout en vous sentant plus libre. Et puis, vousn’avez pas dix paires d’oreilles qui vous écoutent,c’est quand même moins impressionnant !

    Pourquoi vous ne choisissez pastoujours avec qui vous travail- lez ?

    Pour chaque activité, votre prof réfléchit à la meil-leure manière de vous faire avancer individuel-lement ou collectivement. Si vous échangez avecquelqu’un qui a la même langue maternelle que

    Lorsque l’on apprend une langue, on se laisse souvent guider par les choix deson enseignant qui nous propose une progression, des thématiques de travail, descontenus grammaticaux, etc… Il y a des activités que l’on aime et des activitésque l’on déteste, et parfois, on se demande : mais pourquoi travaille-t-on de cettemanière ? Pourquoi mon prof fait ça ?Et si je tentais de vous donner quelques « trucs » pour mieux le comprendre, ceprof ?

    vous, il y a de fortes chances que vous parliez votrelangue ; c’est humain et logique ! Suivant les activi-tés, le prof peut choisir de vous faire travailler avecune personne de niveau identique (pour réfléchirsur un point spécifique) ou de vous aribuer unbinôme avec un niveau différent (pour favoriser lacollaboration entre les étudiants).Votre prof prend en compte votre progression etcelle du groupe … Equilibre toujours diffi cile à at-teindre.

    © estrattonbailey & earesculpt

       ©  e  s

       t  r  a   t   t  o  n

       b  a

       i   l  e  y

       &  w  e  a  r  e  s  c  u

       l  p   t   1

    Céline Mézangehttp://tenseignes-tu.com/

    Lexique  1. démultiplier (v.) : augmenter très fortement la puissance 

    2. simuler (v.) : faire comme si 

    3. êtes en capacité : pouvez 

    Pourquoi votre prof vousdemande de participer à des

     jeux de rôle ?

    Le jeu de rôle est une activité qui permet de simu-ler2  une activité de la vie réelle. Sans sortir de laclasse, l’enseignant vous propose ainsi une mise ensituation afin d’appliquer ce que vous avez appris.Cee technique vient de l’approche dite commu-nicative (encore très importante aujourd’hui pourles enseignants) qui aborde l’apprentissage d’unelangue par rapport à des actes de langage (parexemple : demander poliment ou raconter un évé-nement passé).

    Pourquoi votre prof refuse detraduire les mots du texte quevous ne comprenez pas ?  Parce que votre enseignant vous fait travailler surdes stratégies de compréhension. En effet, même sivous ne comprenez pas tous les mots dans un texte,vous  êtes en capacité3  de comprendre, grâce aucontexte, le sens général, la thématique de celui-ci. En travaillant ainsi, votre enseignant vous aide

    à développer votre autonomie (qui vous servira endehors de la classe lorsque vous lirez un journal,une affi che, etc ).

    Pourquoi avez-vous parfoisl’impression de ne pas travaillerla langue ?

    Ce n’est pas parce que l’on ne fait pas de grammaireen tant que telle que l’on ne travaille pas le fonction-nement de la langue. Je vous donne un exemple :votre enseignant vous propose de créer une affi chepour annoncer un événement dans l’école. En vous

    proposant cee activité (le prof parle de « tâche »),il sait exactement quelle connaissance vous devezmobiliser pour réussir votre réalisation.En construisant votre affi che, vous allez devoir réu-tiliser du lexique, de la grammaire mais vous allezaussi devoir gérer (en français) l’organisation dutravail dans le groupe. Vous travaillez de manièresimultanée sur des savoirs (la langue), des savoir-faire (écrire un texte qui plaira aux lecteurs) et dessavoir être (travailler ensemble, négocier). Ceemanière de travailler s’inscrit dans une méthodolo-gie appelée l’approche actionnelle. Celle-ci affi rme

    que la personne qui apprend une langue estavant tout un citoyen qui agit et que, parconséquent, on apprend en faisant !

    En espérant que ces quelques pointsauront réussi à vous éclairer sur lespratiques obscures de votre enseignant, je vous souhaite un bon apprentissage !

       ©  e  s

       t  r  a

       t   t  o  n

       b  a

       i   l  e  y

       &  w  e  a  r  e  s  c  u

       l  p   t   1

    http://tenseignes-tu.com/http://tenseignes-tu.com/http://tenseignes-tu.com/https://soundcloud.com/lcf-magazine/guidehttp://tenseignes-tu.com/

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    http://en.ludoexpression.com/

    Ma vocation était d’être expert-comptable ; j’étais directeur de finance d’une société pri-vée où on produisait une liqueur de whisky en Écosse. Après avoir travaillé pendant trente-huitans, j’ai décidé de « faire une boucle » et de réapprendre la langue française. J’avais toujours un amour de lalangue, c’était mon cours favori à l’école et j’ai passé un semestre au Lycée Fresnel à Caen avant d’étudier ledroit à l’université.Les cours étaient aussi importants, parce que je voudrais déménager dans Le Languedoc-Roussillon. J’aiacheté une maison a trente kilomètres de Carcassonne, donc j’avais une motivation forte à maîtriser lalangue.Je me trouvais i mmédiatement à l’aise pendant les cours avec notre professeur. J’ai passé un mois très

    agréable à l’école. Le vocabulaire et la grammaire étaient toujours importants, parce que la structure de lalangue est diffi cile pour les Écossais ! Mais, ce qui était plus important, c’ét ait l’environnement sympathiquedans lequel je pouvais discuter les sujets diverses et la culture française avec Dominique, la professeure, etles autres étudiants. Ce dialogue était indispensable. Je trouvais qu’elle était bien capable de s’adapter auxbesoins des étudiants.

    Témoignage étudiant  

    Témoignages  Numéro spécial  ‘‘Apprendre le français’’  

    Le plus beau voyagec’est celui qu’on n’a pas encore fait 

    Loïck Peyron

    Témoignage professeur  

    Lexique  1. cosmopolite (adj. f.s.) : qui accueille des gens de tous les pays dumonde 2. fournir (v.) : donner, proposer 3. à cet égard : à ce sujet, pour cela 

    4. rien de tel que : rien n’est aussi bien que 5. défi (n. m.s.) : but, objectif à réaliser, challenge 6. glane (v. glaner) : trouve 

    Carole Hus

    Au début des années 90, je suis partie dans unlycée anglophone pour donner des coursde français. Cee première expérience m’adonné le goût de l’enseignement mais j’ai vraimentcompris que je voulais faire ce métier cinq ansplus tard lorsque j’ai donné des cours de français àl’université de Cork en Irlande.Après de multiples expériences dans différents paysdu monde, j’ai posé mes valises à Montpellier quiest une ville cosmopolite1 et vivante. J’y enseigneune grande partie de l’année à l’école de langue

    IEF et je suis chargée de cours à l’institut de languefrançaise universitaire.Après toutes ces années, je suis toujours aussienthousiaste dans mon travail et c’est en grandepartie grâce aux étudiants. J’ai en effet la chanced’enseigner dans des instituts où les étudiants sonttrès motivés, amoureux de la France et désireuxde partager leur culture avec les autres. J’essaie

    Mon rêve depuis toute petite

    était de parcourir le monde, de

    découvrir de nouvelles cultures

    et de faire partager la mienne.

    J’ai donc décidé de faire des

    études de langues à l’université pour trouver un travail qui me

     permettrait de voyager.

    en retour de leur fournir2  lesoutils qui leur permeront des’exprimer en français et decomprendre tout ce qui lesentoure.C’est pourquoi les cours que jedonne ne sont pas seulementcentrés sur la langue maisaussi sur les aspects sociaux-culturels de la France. A cetégard3, la ville de Montpellieret ses événements sont unformidable terrain de jeu que j’utilise régulièrement pour

    mes cours. Rien de tel qu4’une sortie au musée,des activités d’observation ou d’interaction avec lesFrançais pour faire briller les yeux des étudiants.Comme je change régulièrement de niveaux etd’étudiants, chaque classe est un nouveau défi5 pour moi. C’est pourquoi je revois à chaque foisune nouvelle manière de présenter mon cours et jecherche de nouveaux supports pédagogiques que je glane6 dans ma vie quotidienne pour rendre laclasse encore plus intéressante. La routine n’existepas, chaque jour nous réserve des surprises et c’est

    ce qui rend ce métier passionnant.Il m’arrive parfois d’être triste quand je vois desétudiants partir car la relation que j’ai créée aveceux peut être forte. Mais comme on dit : “ C’est lavie ! ”…

    Témoignages  Numéro spécial  ‘‘Apprendre le français’’  

    http://www.ludoexpression.com/http://www.ludoexpression.com/http://www.ludoexpression.com/

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    Eurocentres Lausanne

    Parmi eux, Sara, mexicaine : « Je me suis inscrite au cours

    Intensif, j’ai aimé l’ambiance en petits groupes

    où les profs peuvent se concentrer sur aque étu- diant. Grâce aux tests sur my.eurocentres on peut

    vraiment améliorer ses compétences linguistiques.

    Aujourd’hui, j’ai le niveau B1 : je peux suivre une

    conversation, regarder un film, lire le journal et je

    n’ai plus peur de téléphoner en français ! »

    Lausanne, au bord du Lac Léman, située à quelques kilomètres des plus hauts sommets des Alpes estidéale pour les activités de loisir, les randonnées, le vélo, les sports nautiques, l’alpinisme et tous lessports d’hiver. La Suisse est un parfait point de départ pour des week-ends dans des capitales euro-péennes. Notre école, en plein centre ville, offre un environnement d’apprentissage idéal : salles de classemodernes, enseignement interactif à la pointe de la technologie.Des étudiants du monde entier étudient le français à Eurocentres Lausanne.

    Témoignage étudiant  

    Témoignages  Numéro spécial  ‘‘Apprendre le français’’  

    Séjour avec :

    •  plateforme d’apprentissage my.eurocentres

    • suivi individualisé

    •  atelier de conversation

    • activités culturelles et sportives

    • hébergem ent en fami l le d ’accue i l

    Venez étudier le français en Suisse :

    Eurocentres Lausanne, plus de 60 ans

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    Afriques  

       ©   A   l  e  x  a  n

       d  e  r

       S  a  r   l  a  y

    Qi n’a jamais entendu parler deNasser ou de « nassérisme » ?

    Gamal Abdel Nasserest né en 1918 dansun quartier popu-laire d’Alexandrie, enEgypte, dans une fa-mille modeste1  ; il agrandi entre Alexan-drie et Le Caire. Ly-céen déjà, il nourritun esprit nationa-liste, a des convic-tions p olitiques affi r-mées et se positionneen leader en présidant des groupements de jeunesétudiants. Plus tard, il crée et mène une cellule demilitaires qui conduira à l’avènement2 du  mouve- 

    ment des offi ciers libres a  et à la fin de la monarchieen Égypte.

    Gamal Abdel Nasser est à l’origine de la pro-clamation de la République d’Égypte après lamonarchie ; il a été le second président de larépublique d’Égypte. C’est après avoir ren-versé la monarchie du roi Farouk Ier et écartéceux qui ne partageaient pas ses idées et lesmêmes ambitions que lui pour l’Égypte qu’ilest arrivé au pouvoir, en 1956 et ce jusqu’en1970, année de sa mort.

    Nasser était un homme avec des convictionset un projet : se bare contre l’influence

    britannique, qui avait imposé son protectorat àl’Égypte au début de la Première guerre mondiale,et contre la domination occidentale de manièregénérale ; réformer et moderniser l’Égypte ; don-ner à l’Égypte une place centrale dans le mondearabe qu’il souhaitait unir grâce au mouvement   panarabe b  ; défendre la libération et l’indépendancedes autres pays africains, ce qui ouvrait égalementla voie au mouvement   panafricainc . Ses ambitionset son audace étaient particulièrement admiréespar de nombreux pays, notamment du sud. Ainsi,en 1964, en pleine Guerre froide, il prend la tête dumouvement des non-alignés d. On parle aujourd’huide l’ère nassériste .

    Toutefois, les aspirations de Nasser pour mere finà l’impérialisme occidental, pour favoriser l’indé-pendance et développer l’économie de l’Égypte,n’étaient pas fondées sur une vision démocratique.Par conséquent, Gamal Abdel Nasser est considéré

    par les uns comme un symbole de la dignité arabe

    Awa Bagayoko

    Lexique  1. modeste (adj. f.s.) : pas riche 2. avènement (n. m.s.) : arrivée au pouvoir 3. défaite (n. f.s.) : contraire de «victoire» 

    4. en masse : en grand nombre 5. funérailles (n. f.p.) : enterrement 6. deuil (n. m.s.) : période de tristesse après la mort d’une personne 

    mais, à l’inverse, comme un despote par d’autres.Si les avis sont partagés, il convient, en tout cas,de dire qu’il a représenté pour tous une figurepaternelle. Ainsi, à sa défaite3 à l’issue de la guerreengagée contre Israël ( la Guerre des six jours) , ilsouhaite démissionner mais le peuple égyptiendéfile en masse4 dans les rues pour demander sonmaintien au pouvoir. À sa mort, ce même peupleégyptien assiste à ses funérailles5  et des millionsde personnes prennent le deuil6. Aucun dirigeantdu monde moderne n’avait encore bénéficié d’unetelle mobilisation.

    Toutefois, son bilan, à sa mort, se révèle plutôtnégatif : l’Égypte se retrouve dans une situationéconomique désastreuse. De plus, Israël a vaincuNasser et a annexé le Sinaï à la suite de la Guerrede six jours, sa plus grande défaite et humiliation.Mais sa popularité dépasse les frontières. Il repré-sente encore aujourd’hui une des personnalités lesplus importantes d’Afrique et du monde arabe, l’unedes plus influentes du XXe siècle. Le nassérisme  a in-fluencé de nombreux pays arabes, africains et peut-être même d’Amérique latine. Il constitue aussi au- jourd’hui le fondement de la politique intérieure etextérieure de certains pays.

    a. Organisation militaire égyptienne clandestine pour la libération de l’Egypte 

    b. Mouvement politique, culturel et idéologique fortement qui vise à réunir et à unifier les peuples arabes 

    c. Idéologie et mouvement politique qui vise à promouvoir et encourager la solidarité entre les pays africains d. Regroupement de pays qui se sont dits neutres dans la Guerre froide qui opposa les grandes puissances du bloc de l’est dule bloc de l’ouest 

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    Correspondants  

    © Alcyone

    Il était une fois unefamille  inuit du nord de l’Alas-ka nommée Yukon.C’était une familleout à fait tradition-

    nelle : le père s’ap-pelait Isha, ce quisignifie en languenord-amérindienne“le protecteur”, etson épouse s’appe-ait Sora (“oiseau

    chantant qui prendson vol”). Ils avaient deux enfants, une fille de 9ans, Doli (“oiseau bleu”) et un fils de 16 ans, Lenno

    “homme”). Ils vivaient tous ensemble à Kiana, unepetite ville paisible du nord de l’Alaska. Commec’était la tradition chez les Inuits, la famille ha-bitait dans un igloo décoré avec beaucoup de

    grigris. Les enfants étaienttrès curieux et voulaient

    découvrir le monde.Par contre, les pa-rents étaient plutôtréservés et conser-vaient les traditionsdu nord. Malgré

    ces différences, ilsavaient une très bonne

    relation.

    Un jour, sa soeur Doli a dit à son frère : “ Il y

    aura une  kermesse  à l’école. Si on y allaitensemble ? ”. Il a accepté cee invitation, il en aensuite parlé à Isha qui lui a répondu “ Bien sûr,amuse-toi bien! Mais demain je voudrais pêcheravec toi, et donc fais aentionà l’heure, parce que pour ob-tenir beaucoup de poissons, ilfaut qu’on parte le plus tôtpossible ! ” Le lendemain,ils sont partis à la ker-messe. Il y a retrouvé un

    ami du lycée qui s’appe-lait Amarok (“loup” enlangue nord-amérin-dienne). Amarok luia raconté une histoirefantastique sur les États-Unis. Il connaissait l’ouestde cet immense pays, lespaysages magnifiques, et lesmajestueuses villes avec leur grande population. Ila tout de suite pensé à y aller mais en même tempscela lui semblait trop diffi cile. Amarok, lui, savaitque c’était facile d’y aller donc il l’a encouragé. Fina-lement Lenno est devenu très motivé. Le lendemain,

    Avec les 10 mots de 2015, la classe B2 de l’écoleAccent Français de Montpellier a rédigé un

    magnifique texte dont voici des extraits.