L’œuvre de Rachid Mimouni «entre hier et demain» Plaidoyer ... · Forum national sur le...

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ISSN n° 2335-1047 N° 1937 – Mercredi 6 mars 2019 – Prix : 10 DA Publicité Des politologues rappellent l’importance de garde-fous et le nécessaire encadrement des marches LIRE EN PAGE 3 LE CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE L’ANP PRÉVIENT SUR LES RISQUES DE DÉBORDEMENT DES MANIFESTATIONS Gaïd Salah Fermeté et leçons d’histoire Industrie pharmaceutique L’Unop compare les prix pour les augmenter M. Khalil Zerrouki, P-DG du laboratoire de production pharmaceutique Soprophal «Nous avons besoin d’une tarification réglementée et claire» Lire en page 4 Elle sera prête en avril prochain Exportations de ciment en quête d’une stratégie en béton Importation de produits alimentaires et qualité des eaux plates Vers le durcissement du contrôle microbiologique Lire en page 5 Energie électrique Sonelgaz veut s’installer dans le réseau libyen Lire en page 6 Sahara occidental Nouveaux contacts entre Marocains et Sahraouis à Berlin Lire en page 12 Festival du film amazigh Faute de qualité, l’Olivier d’or du long-métrage reste au placard Lire en page 16 Championnat d’Afrique de lutte à Hammamet (Tunisie) / 14 athlètes en stage dès aujourd’hui Ultimes réglages à Souidania Lire en page 18 La FAF chapeautera la LFP pour établir ou modifier la programmation des matchs Calendrier infernal et contexte complexe Lire en page 19 Le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a réagi hier aux développements politiques que connaît l’Algérie depuis le début des marches et des manifestations pour le changement, vendredi 22 février. Ahmed Gaïd Salah, en visite de travail à l’Académie militaire de Cherchell, a évoqué ces développements et prévenu de leurs conséquences en cas de débordement... LIRE EN PAGE 2

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ISSN

n° 2

335-1047

N° 1937 – Mercredi 6 mars 2019 – Prix : 10 DA

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Satisfecit de la majorité, doutes chez l’opposition

Abdelaziz Belaïd agite la menace du retrait

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1924-2018CHARLES

AZNAVOURLe temps qui

s’en vaLIRE EN PAGE16

LES ÉDITIONS FRANTZ FANON RESTITUENT SA VIE, SON PARCOURSMOHAND TAZROUT, UN INTELLECTUEL ALGÉRIE

A l’ouverture, Ouyahia annonce

l’Académie amazighe pour la � n de l’année

Grand Prix Assia-Djebar La palme de l’année 2018 à Ryad Girod, Nahed Boukhalfa et Mhenni Khali�

L’éditrice Selma Hellal à propos du dernier roman de Ryad Girod, Grand Prix Assia-Djebar 2018

«Une oeuvre singulière et formellement très exigeante»

LIRE EN PAGES 16-17

Le livre fait sa rentréeLe cru 2018

«REPORTERS» FÊTE SA 6e ANNÉE D’EXISTENCE UN GRAND MERCI À NOS LECTEURS ET À NOS ANNONCEURS

Forum national sur le phénomène de la harga

Les réseaux sociaux et des chansons

mis en fauteLIRE EN PAGES 2-3

Géant des Comic-books, il vient de disparaître à l’âge de 95 ans

Stan Lee le fantastique !

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JOURNÉE DU 25

NOVEMBRE

Economie algérienne

L’emploi et l’investissement,

un besoin pressant !Lire en page 7

Ballon d’or France

Football/Modric est le premier joueur

à briser le règne conjoint de Messi et CR7

Financement non conventionnel de l’économie à fin septembre4005 milliards de dinars sur la planche !

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LIRE EN PAGES 2-3

PRÉSIDENTIELLE DU 18 AVRIL 2019Horizon politique

dégagé sur fond de crise économique

L’opposition en candidatures dispersées

Rebaïne se lance dans la bataille pour la quatrième fois de suiteLes prétendants se multiplient, cogitation chez les hésitants !

LIRE EN PAGES 2-3

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MARCHÉ DES CHANGES

Marché pétrolierProduction US rec ord, crainte

pour les efforts de l’OpepLire en page 4

La fleurettiste retrouve l’Equipe nationale après une

longue blessureEX

CLUS

IF

Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni a plaidé, hier, en faveur de la maîtrise de consommation d’énergie. Il s’exprimait à l’occasion de la présentation par la Creg du programme d’approvisionnement du marché national en gaz naturel pour 2019-2028.

LEUR UTILISATION EXPLOSE AU MAGHREB

CLIMATISEURSCES BOUFFEURS D’ÉNERGIE !

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Des politologues rappellent l’importance de garde-fous et le nécessaire

encadrement des marchesLIRE EN PAGE 3

EXCLUSIF

E L E C T I O N P R É S I D E N T I E L L E D U 1 8 AV R I L 2 0 1 9

Photo archives : Rassemblement

électoral de mars 2014 à la Coupole.

Vague d’indignation après l’assassinat de l’étudiant

Prosper Ndudzo à Sidi-AmarTrois suspects

arrêtés, la police accusée

de laxismeLIRE EN PAGE 4

Les deux parties se déchirent sur les réseaux sociaux sur fond de précampagne électorale

Clash entre le RCD et le comité de soutien à Cevital

Lire en page 3

Des réunions bilatérales Benghebrit-syndicats grévistes sont entamées

Encore un round de négociations…

Lire en page 4

Système d’information des banques publiquesUn audit au bout du compte

Abderrahmane Benkhalfa, ex-ministre des Finances«Nous avons une structure

� nancière et bancaire � gée»Lire en page 5

Sidi Bel AbbèsLégumineuses, un saut quantitatif

sur les Hauts-PlateauxLire en page 9

Café littéraireL’Enag relance l’«Agora du livre»

Lauréate du prix Yamina Mechakra

Hedia Bensahli en tournée pour son roman «Orages»

Lire en page 15

214 nouvelles infrastructures sportives réceptionnées entre 2017 et 2018

Plan de gestion, le grand absentLire en page 18

Ligue des champions UEFA (1/8 de finale : Schalke 04 – Manchester City, ce soir à 21h00)

Mahrez, la C1 pour consolation ?Lire en page 19

EntreprisePME, à la recherche du million !Lire en page 6

GhardaïaDécor de retour à la tranquillité dans le M’ZabLire en page 8

REPORTAGEChineUn empire du Milieu connecté au futur

La firme n’a pas fini de dévoiler ses atoutsHuawei le «bel ouvrage» mondialLire en pages 12-13 et 14-15

A l’occasion du clap de départ du film sur «Si Mohand Ou M’hand»Mihoubi souhaite la � n de la polémique sur le � lm

«Larbi Ben M’hidi» et tacle le président du HCI

Exposition «Le Pigment au palais» jusqu’au 9 févrierKarim Meziani ou le mystique à la galerie BayaLire en page 16

L’Algérien a brillé lors de la 14e édition des Championnats d’Afrique de cyclisme sur pisteChalel, un pistard en double bronzeLire en page 19

LE CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE L’ANP PRÉVIENT SUR LES RISQUES DE DÉBORDEMENT

DES MANIFESTATIONS

Gaïd SalahFermeté et

leçons d’histoire

Jeudi 14 février 2019 : le directeur de campagne de

M. Bouteflika au siège de l’UGTA.

«Le Lac des cygnes» avec le ballet de Saint-Petersbourg à Alger

Impérial !Amine Kouider, Chef d’orchestre de l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger«C’est la consécration d’un rêve de près d’une trentaine d’années»

Appel à contributions pour un ouvrage collectif à paraître en 2020L’œuvre de Rachid Mimouni «entre hier et demain»

Les lieux de culte entre réappropriations et transformationsPlaidoyer pour le respect de la législation et un éventuel brassage architectural cultuel

Cinéma / «MAD Solutions» obtient les droits de distribution du long métrage de Yasmine Chouikh«Jusqu’à la fi n des temps» dans les salles du Monde arabe

« Al Lajna, le comité », roman de Sonallah IbrahimMarylin Monroe et Coca-Cola

Rencontre sur l’auteur de «l’Opium et le Bâton» à Tizi OuzouMammeri et son apport pour la sauvegarde du patrimoine amazigh soulignés

Chronique des 2RivesMessaour Boulanouar ou l’ouverture vers la lumièreLire en pages 12 à 16

Industrie pharmaceutiqueL’Unop compare les prix

pour les augmenter

M. Khalil Zerrouki, P-DG du laboratoire de production pharmaceutique Soprophal

«Nous avons besoin d’une tari� cation réglementée

et claire»Lire en page 4

Elle sera prête en avril prochainExportations de ciment en quête

d’une stratégie en béton

Importation de produits alimentaires et qualité des eaux plates

Vers le durcissement du contrôle microbiologique

Lire en page 5

Energie électriqueSonelgaz veut s’installer

dans le réseau libyen Lire en page 6

Sahara occidentalNouveaux contacts entre

Marocains et Sahraouis à BerlinLire en page 12

Festival du film amazighFaute de qualité, l’Olivier d’or

du long-métrage reste au placardLire en page 16

Championnat d’Afrique de lutte à Hammamet (Tunisie) / 14 athlètes en stage dès aujourd’huiUltimes réglages à Souidania

Lire en page 18

La FAF chapeautera la LFP pour établir ou modifier la programmation des matchsCalendrier infernal

et contexte complexeLire en page 19

Le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a réagi hier aux développements politiques que connaît l’Algérie depuis le

début des marches et des manifestations pour le changement, vendredi 22 février. Ahmed Gaïd Salah, en visite de travail à

l’Académie militaire de Cherchell, a évoqué ces développements et prévenu de leurs conséquences en cas de débordement...

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PrésidentielleBen� is se

prononcera le 3 marsLire en page 2

Tayeb Louh en visite à Annaba

«Tout Algérien a le droit de voter et de se porter

candidat»Lire en page 4

Industrie textileGrève générale au complexe

Tayal Lire en page 6

Le président de la JS Kabylie assure que son agression

a été préméditéeLes graves accusations de MellalLire en page 19

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ACTUJOURD'HUIm e r c r e d i 6 m a r s 2 0 1 92 ACTUJOURD'HUI m e r c r e d i 6 m a r s 2 0 1 9 3

le point

brèves

commentaire

divers

l’entretien

baromètre

tendances

repères

verbatim

empreinte

up-down

bon à savoir

entretien

sans détour

fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

le point

Ahmed Gaïd Salah, général de corps d’armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP : « Ce peuple, qui a mis en échec le terrorisme et déjoué ses desseins et visées, est celui-là même qui est appelé, aujourd’hui, à savoir comment se comporter face à la situation que traversent

son pays et son peuple, et comment s’ériger en rempart contre tout ce qui pourrait exposer l’Algérie à des menaces aux retombées imprévisibles. »

Des milliers d’étudiants à Alger et plusieurs régions du pays ont organisé, hier, de nouveaux rassemblements et marches pour demander le changement politique.

le point

Déclic et ordre ! PAR NAZIM BRAHIMI

La période préélectorale que vit le pays est manifestement accompagnée d’une vive tension visible dans les espaces publics. Il arrive, en pareille circonstance, que cette tension atteigne des niveaux très inquiétants, jusqu’à faire craindre le pire.Au-delà des avis formulés, sans doute sous diverses expressions, et des antagonismes qu’ils suscitent, le présent contexte aura déclenché un véritable déclic au sein de la société. Mais ce déclic ne doit nullement mener vers le désordre.A l’évidence, ce déclic se traduit par la parole et l’expression plus que jamais libérées de la contrainte. Cette liberté gagnerait à être accompagnée par un sens de la responsabilité. Les manifestations de rue que connaît le pays ces dernières semaines sont incontestablement la preuve irréfutable d’un déclic qu’il convient d’encadrer par la raison.Et c’est justement cette raison qui doit guider les comportements et toutes les actions au-delà des objectifs et des fi nalités recherchés par les uns et les autres.C’est en privilégiant la raison et la retenue que l’on parvient à maintenir l’ordre, lequel permet à toutes les sensibilités et opinions de s’exprimer sans qu’une partie d’une compétition politique, aussi acharnée soit-elle, ne doit recourir ou subir une violence.Le maintien de l’ordre est primordial. C’est ce cadre qui permet à des antagonismes d’avoir une existence dans l’espace public et d’œuvrer pour de potentielles adhésions. Rien de plus étonnant à ce que les avis soient contradictoires à l’heure d’une joute électorale.L’adversité fait, bien entendu, partie de la compétition, elle ne justifi e pas, cependant, une remise en cause de l’ordre public, ce lieu que nul n’a le droit d’empiéter.Les théoriciens comme les militants ont toujours œuvré à ce que les luttes politiques ne sacrifi ent pas, par l’intensité de leurs expressions ou par les enjeux qu’elles peuvent mettre en compétition, l’ordre public. Car une faille dans l’ordre public équivaut à une défaite de l’exercice politique. D’où la nécessité de savoir raison garder et d’œuvrer en responsable pour la préservation de l’ordre même quand les passions tendent à déborder !

PAR AZIZ LATRACHE

Les formations de l’opposition, réunies autour de l’initiative du Front pour la justice et le développement (FJD), tentent de main-tenir la fl amme en élargissant leur concerta-tion à d’autres partis politiques.C’est ce qu’a indiqué, hier, le président du FJD, Abdallah Djaballah, contacté par nos soins. «Nous continuerons à organiser des rencontres tout en élargissant l’action pour défendre les manifestations populaires.» Le leader islamiste nous a révélé, dans ce sens, qu’une commission «a été installée à l’issue de notre dernière rencontre (lundi) pour prendre contact avec d’autres partis, tels le FFS et le RCD». Interrogé s’il y aurait une coordination avec ces deux partis de la

mouvance démocratique, qui ont rejeté car-rément le processus électoral en cours, le chef du FJD a estimé qu’il était «prématuré» de se prononcer sur ce à quoi pourrait abou-tir la concertation. Sur la dernière réunion du conglomérat des partis, au siège du FJD, au moment où l’initiative d’une candidature unique de l’opposition n’avait plus de raison d’être, le même intervenant se réfère au communiqué rendu public. «Suite à la der-nière réunion nous avons diff usé un commu-niqué qui ne reconnaît ni cette intention de briguer un nouveau mandat ni d’ailleurs la dernière lettre du candidat Boutefl ika», a-t-il dit, ajoutant avoir fait appel à tous ceux qui pourraient contribuer à concrétiser «les revendications du peuple, d’autant plus que la Constitution est claire quand elle stipule

que le peuple est souverain et les pouvoirs sont là pour le servir». A la question de sa-voir si l’opposition n’est pas dépassée par ces marches pacifi ques organisées un peu partout à travers le territoire national, M. Djaballah défend l’apport des formations politiques sur le terrain. «L’opposition était claire là-dessus. Elle ne s’est pas attribuée l’origine de ces manifestations qu’elle sou-tient par ailleurs», dira-t-il. Pour lui, ces ma-nifestations «sont plus grandes que tous les partis politiques réunis, le peuple entier est sorti dans la rue pour une seule revendica-tion».Djaballah qualifi e cette mobilisation de «consensus populaire autour de cette ques-tion» et «l’opposition est une partie de ce peuple et elle le soutient».

Après l’échec de son initiativeLe FJD veut se rapprocher du FFS et du RCD

Ces universitaires plaident pour une feuille de route et des «mécanismes de sortie de crise».

PAR INES DALI

La lettre du président de la Répu-blique proposant une sortie de crise, et dans laquelle il s’engage, s’il est réélu, à organiser une élection prési-dentielle anticipée et une conférence nationale inclusive, entre autres, a fait l’objet de lectures diff érentes chez la société civile, la classe politi-que et autres franges de la société. Entre ceux qui y voient une volonté d’aller de l’avant et satisfaire les re-vendications du peuple et ceux qui n’y croient pas, le débat est à la me-sure de la crise politique provoquée par l’échéance du 18 avril et la déci-sion du chef de l’Etat sortant de s’y mesurer. Dans ce débat, le marqueur principal est celui du doute sur la sincérité du pouvoir à respecter ses promesses d’amorce d’un réel proces-sus de transition et d’une mise à jour complète de l’édifi ce politico-institu-tionnel avec lequel l’Algérie a fonc-tionné jusqu’ici, jusqu’à ce que la rue manifeste un profond rejet à son égard. Pour certains, en eff et, ce n’est pas la lettre en elle-même qui pose problème, mais c’est la garantie que

ce qu’elle contient comme engage-ments soit tenue. En fait, l’élément ou l’atout central, que l’Exécutif en place doit créer, est celui de la confi ance qu’il s’agit d’établir avec l’ensemble de la classe politique et des acteurs encore infl uents de la so-ciété civile, en espérant qu’ils aient les moyens de se faire entendre par la rue, elle-même devenue aujourd’hui le théâtre par excellence de la méfi ance et du scepticisme qui règnent en maîtres chez une partie des Algériens. Pour bien illustrer cette situation, le politologue Sofi ane Sekhri, professeur à la faculté des sciences politiques à l’Université Al-ger 3, est tranchant. Il soutient qu’«auparavant, il y a également eu des promesses et des engagements»,

alors «pourquoi ne les a-t-on pas te-nus ?» «Lors de la révision de la Constitution, il y a eu des engage-ments nouveaux. Ont-ils tous été te-nus ?», s’interroge-t-il pour bien sou-ligner la complexité de la situation actuelle. Il enchaînera en évoquant la question des réformes et rappelle-ra tout de go que «les promesses an-noncées pour les réformes n’ont pas été tenues non plus». Pour lui, «le pays est dans une situation très déli-cate et dangereuse. Ce qu’il faut maintenant, ce sont des mécanismes auxquels il faut réfl échir et mettre en place. Des mécanismes à même de venir à bout de la crise sociale et de la crise politique». En d’autres ter-mes, des garde-fous permettant de garder pacifi que la revendication de

la rue pour un changement de fond. Autrement, ce serait la porte ouverte à des aventures que le pays, encore convalescent de la décennie sanglan-te des années 1990, ne peut surtout pas se permettre. En particulier dans le contexte géopolitique actuel dans le continuum Afrique du Nord-bande sahélo-saharienne, en proie à des menaces, dont l’aff aire de Tiguentou-rine en janvier 2013 a été, par exem-ple, l’inquiétant indicateur. Belka-cem Kacem, enseignant en sciences politiques à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, abonde dans le même sens. Il estime que la situation actuelle, au-delà des enga-gements, nécessite une vigilance ac-crue au vu de la crise que traverse le pays. Il s’exprimera sur les aspects enthousiasmants, mais également risqués des marches qui ont débuté le 22 février dernier. Ces manifesta-tions populaires inédites, prévient-il, peuvent «déraper d’un moment à l’autre». En tant que politologues, «nous devons envisager les scénarios du pire pour parer à toute éventuali-té. Nous n’avons pas le droit de pré-senter des scénarios dans lesquels nous présentons la vie en rose seule-ment, car dans ce cas, si le pire nous tombait dessus, nous ne serions pas parés pour lui faire face». L’universi-taire de Tizi Ouzou poursuit : «On est en présence de mouvements de foule qui ne sont pas encadrés. On peut

même les qualifi er de marches spon-tanées. Il n’y a pas de leaders pour les orienter et prendre des décisions adéquates.» Et d’avertir : «Cette si-tuation ne devrait pas s’inscrire dans la durée, car si cela devait advenir, les conséquences pourraient ne pas être salutaires pour tout le monde.»Pour M. Kacem, «il faut admettre qu’à un moment donné, il faut bien qu’il y ait un interlocuteur pour ces marches, des leaders qui connaissent les revendications populaires et qui, en même temps, sauront les trans-mettre à qui de droit. Sinon c’est l’anarchie». Qui pourra donc repré-senter le peuple et porter sa voix ? Sur cette question, les avis des deux politologues, Sekhri et Kacem, convergent. Ils estiment tous deux qu’il vaut mieux que ce ne soit pas un parti politique ou une organisa-tion quelconque qui récupère la voix du peuple, mais plutôt des universi-taires et l’élite de la société qui, eux, sauront véhiculer son message et transmettre ses doléances. Ils propo-sent, dans ce sens, que soient établis une feuille de route et des mécanis-mes de sortie de crise. «Dans la situa-tion actuelle caractérisée par des marches quotidiennes, le peuple n’a pas besoin de leader ou d’une quel-conque récupération au profi t de qui que ce soit, mais d’une feuille de route pour dialoguer avec le pouvoir et porter sa voix.»

PAR MERIEM KACIET CORRESPONDANTS

Les étudiants de plusieurs uni-versités du pays sont sortis hier dans la sérénité et le calme pour exprimer de nouveau leur opposition à l’option de la continuité et pour réclamer le changement du système de gouver-nance. Une marche à laquelle les en-seignants du supérieur ont adhéré, en témoigne leur présence aux côtés de leurs étudiants.A Alger, au moins 5 000 étudiants, selon les estimations des services de l’ordre, se sont regroupés à la place Audin dans le but de marcher vers El Mouradia, siège de la présidence de la République. Sans heurts ni aff ron-tements. Des policiers, munis de gourdins et de boucliers, se sont dé-ployés au niveau de la rue Didouche-Mourad pour empêcher les manifes-tants de se frayer une voie vers leur destination de choix. Des camions à canons à eau ont été également dé-ployés, mais les policiers n’y ont pas eu recours. Des barrages devant les-quels les manifestants ont scandé en chœur «policiers et peuple, frères». Les marcheurs ont également enton-né le premier couplet de l’hymne na-

tional et crié des slogans hostiles au pouvoir en place.A Béchar, des centaines d’enseignants ont observé un sit-in à l’intérieur de

l’université Tahri-Mohamed pour marquer leur soutien et leur adhé-sion au mouvement populaire qui réclame le départ du système en pla-

ce. Les étudiants, pour leur part, ont choisi de défi ler dans les principales rues de la ville pour faire entendre leur voix. A Sidi Bel Abbès, étudiants

et enseignants ont boycotté les cours pour protester contre le maintien de la candidature du président sortant.

(Suite en page 4)

SYNTHÈSE DE LYES SAKHI

Après Nabni, le Cercle d’action et de réfl exion autour de l’entreprise (Care) réagit aux revendications pour le changement portées depuis le 22 février par des manifestations populaires dans plusieurs villes d’Algérie. Dans un communiqué daté du 1er mars, le think tank «salue le sursaut populaire salvateur en faveur du changement». Le Care considère que «les derniers événements politiques par lesquels la population algérienne dans son ensemble s’est exprimée dans le sens du rejet sans appel de l’immobilisme», constituent une «première amorce de changements salvateurs et d’un espoir immense que nous ne pouvons que saluer». Le Cercle de réfl exion accompagne sa réaction par des observations et des critiques de l’action économique de l’Exécutif. Il rappelle que «depuis sa création, il a investi toutes ses énergies dans l’animation du débat

économique national en s’eff orçant, de manière constante et constructive, de prôner le changement du système de gouvernance et de favoriser des réformes structurelles, seule voie ouverte pour concrétiser la diversifi cation économique que toutes les catégories de la population appellent de leurs vœux depuis de très longues années».«Ces réformes, dont même les autorités politiques en place reconnaissent depuis longtemps le bien-fondé et l’urgence, sont malheureusement restées au stade des discours sans lendemain, en dépit de la détérioration continue des grands équilibres de l’économie nationale depuis la chute des prix pétroliers de l’année 2014», ajoute le Care dans son communiqué. «A ce jour, le déni des réalités économiques persiste, tandis que le système de gouvernance continue de s’arc-bouter autour d’une minorité bureaucratique corrompue. Il s’est même engagé dans une forme de fuite en avant avec cette option dangereuse du

fi nancement par la planche à billets de défi cits abyssaux du Trésor public, qui n’est rien d’autre, dans la réalité, que le constat de sa faillite économique et une voie ouverte vers une récession économique annoncée», déplore le Care.«Par le positionnement clair qui a toujours été le nôtre, en tant qu’association préoccupée avant tout par le devenir de l’économie algérienne et par son insertion harmonieuse dans la compétition mondiale, nous sommes bien placés pour savoir que, si de grosses diffi cultés économiques et budgétaires seront inévitables, au cours des prochaines années, notre pays dispose d’un potentiel immense dont l’exploitation rationnelle, dans le dialogue et loin des dérives de la corruption et des clientélismes, est de nature à apporter des réponses appropriées aux attentes de notre jeunesse et aux exigences d’une justice sociale authentique, au bénéfi ce de la population algérienne», soulignera le think tank.

THINK TANK Le Care «salue» les revendications pour le changement

Plusieurs marches à travers le paysLes enseignants rejoignent le mouvement estudiantin

Face à la persistance de l’effervescence de la rue

Des politologues rappellent l’importance de garde-fous et le nécessaire encadrement des marches

Le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a réagi aux développements politiques que connaît l’Algérie depuis le début des marches et des manifestations pour le changement, vendredi 22 février.

PAR HOURIA MOULA

Ahmed Gaïd Salah, en visite de travail à l’Académie militaire de Cherchell, a évo-qué ces développements, mais seulement pour prévenir de leurs conséquences en cas de débordement.A bien apprécier son intervention, le chef d’état-major de l’ANP n’a, à aucun moment, évoqué l’élection présidentielle du 18 avril 2019 comme il l’a fait dans une précédente déclaration. Il n’a pas non plus semblé avoir d’appréciation de nature à déceler un avis politique précis sur ces manifestations. Hy-pothèse : il s’est contenté d’une formulation allusivement neutre au centre (du sujet des élections présidentielles et du 5e mandat qui focalise les regards des Algériens et mobi-lise l’intérêt international pour elle), mais ferme à la périphérie : c’est-à-dire en ce qui concerne les risques de dérapage probables en cas d’absence de décrue de la contesta-tion actuelle. A ce propos, le général de corps d’armée a paru privilégier deux as-pects : celui d’affi rmer qu’il existe un risque de menace directe à la sécurité nationale incarné par des « parties dérangées » par la stabilité de l’Algérie, des parties qu’il n’a pas identifi ées ; celui de rappeler ensuite que le pays se trouve dans un espace géographique et géo sécuritaire dangereux et face auquel il n’est pas permis d’avoir des signes de fai-blesse et d’ébranlement en ce qui concerne la cohésion nationale. « Le fait que l’Algérie a pu réunir les facteurs de sa stabilité, à travers l’éradication du ter-rorisme et la mise en échec de ses objectifs, grâce à la stratégie globale et rationnelle adoptée, puis grâce à la résistance résolue

dont a fait montre le peuple algérien, à sa tête l’Armée nationale populaire, aux côtés de tous les autres corps de sécurité, a déplu à certaines parties qui sont dérangées de voir l’Algérie stable et sûre, mais veulent la ra-mener aux douloureuses années de braises, lors desquelles le peuple algérien a vécu toute forme de souff rances et payé un lourd tribu », a déclaré Ahmed Gaïd Salah. En vé-rité, et à moins de s’y tromper lourdement, le message central est que la menace extérieure est suffi samment importante pour s’occuper de risques internes. La rue, croit-on com-prendre de son message, ne doit pas devenir une question de sécurité alors que l’ANP, rappelons-le, fait déjà un travail de police, notamment aux frontières contre le trafi c d’armes, de drogue et contre le banditisme. Dans l’ambiance surchauff ée de l’espace public, le général de corps d’armée convo-que l’histoire récente, ses leçons et appelle au bon sens populaire. « Ce peuple digne, authentique et conscient, qui a vécu ces du-res épreuves, et subi leurs aff res, ne pourra, en aucun cas, mettre en péril sa sécurité et sa quiétude », a appuyé le chef d’état-major de l’ANP. « Nous sommes conscients que cette sécurité et cette stabilité ainsi retrouvées continueront à s’ancrer et s’enraciner, que le peuple algérien continuera à en jouir, et que l’Armée nationale populaire demeurera

le garant de cet acquis si cher, grâce auquel notre pays a retrouvé sa notoriété », a-t-il ajouté. Pour Ahmed Gaïd Salah, « ce peuple qui a mis en échec le terrorisme et déjoué ses desseins et visées, est celui-là même qui est appelé, aujourd’hui, de savoir comment se comporter face à la situation que traverse son pays » et « comment s’ériger en rempart contre tout ce qui pourrait exposer l’Algérie à des menaces aux retombées imprévisibles ». Lors de sa visite à l’Académie interarmes de Cherchell, le vice-ministre de la Défense a beaucoup abordé les sujets strictement mili-taires en mettant en avant le « haut degré de conscience quant à l’impératif de réunir tous les facteurs de force en termes de formation, d’enseignement, de préparation et de profes-sionnalisme sur le terrain » des éléments de l’ANP, et ce, « outre l’emploi judicieux, voire optimal des équipements et des matériels modernes en dotation ». Pour le général de corps d’armée, «œuvrer à réunir tous ces facteurs constitue, à la fois, un engagement pour la préservation de l’in-tégrité territoriale de notre chère Algérie ». Et « tout cela dénote, selon lui, clairement l’importance majeure accordée à l’accom-plissement des nobles missions assignées dans le but de préserver la sécurité de notre patrie et sauvegarder son indépendance, sa souveraineté et sa stabilité ».

Le chef d’état-major de l’ANP prévient sur les risques de débordement des manifestations

Gaïd Salah : fermeté et leçons d’histoire

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divers

l’entretien

baromètre

tendances

repères

verbatim

empreinte

up-down

bon à savoir

entretien

sans détour

fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

le point

Ahmed Gaïd Salah, général de corps d’armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP : « Ce peuple, qui a mis en échec le terrorisme et déjoué ses desseins et visées, est celui-là même qui est appelé, aujourd’hui, à savoir comment se comporter face à la situation que traversent

son pays et son peuple, et comment s’ériger en rempart contre tout ce qui pourrait exposer l’Algérie à des menaces aux retombées imprévisibles. »

Des milliers d’étudiants à Alger et plusieurs régions du pays ont organisé, hier, de nouveaux rassemblements et marches pour demander le changement politique.

le point

Déclic et ordre ! PAR NAZIM BRAHIMI

La période préélectorale que vit le pays est manifestement accompagnée d’une vive tension visible dans les espaces publics. Il arrive, en pareille circonstance, que cette tension atteigne des niveaux très inquiétants, jusqu’à faire craindre le pire.Au-delà des avis formulés, sans doute sous diverses expressions, et des antagonismes qu’ils suscitent, le présent contexte aura déclenché un véritable déclic au sein de la société. Mais ce déclic ne doit nullement mener vers le désordre.A l’évidence, ce déclic se traduit par la parole et l’expression plus que jamais libérées de la contrainte. Cette liberté gagnerait à être accompagnée par un sens de la responsabilité. Les manifestations de rue que connaît le pays ces dernières semaines sont incontestablement la preuve irréfutable d’un déclic qu’il convient d’encadrer par la raison.Et c’est justement cette raison qui doit guider les comportements et toutes les actions au-delà des objectifs et des fi nalités recherchés par les uns et les autres.C’est en privilégiant la raison et la retenue que l’on parvient à maintenir l’ordre, lequel permet à toutes les sensibilités et opinions de s’exprimer sans qu’une partie d’une compétition politique, aussi acharnée soit-elle, ne doit recourir ou subir une violence.Le maintien de l’ordre est primordial. C’est ce cadre qui permet à des antagonismes d’avoir une existence dans l’espace public et d’œuvrer pour de potentielles adhésions. Rien de plus étonnant à ce que les avis soient contradictoires à l’heure d’une joute électorale.L’adversité fait, bien entendu, partie de la compétition, elle ne justifi e pas, cependant, une remise en cause de l’ordre public, ce lieu que nul n’a le droit d’empiéter.Les théoriciens comme les militants ont toujours œuvré à ce que les luttes politiques ne sacrifi ent pas, par l’intensité de leurs expressions ou par les enjeux qu’elles peuvent mettre en compétition, l’ordre public. Car une faille dans l’ordre public équivaut à une défaite de l’exercice politique. D’où la nécessité de savoir raison garder et d’œuvrer en responsable pour la préservation de l’ordre même quand les passions tendent à déborder !

PAR AZIZ LATRACHE

Les formations de l’opposition, réunies autour de l’initiative du Front pour la justice et le développement (FJD), tentent de main-tenir la fl amme en élargissant leur concerta-tion à d’autres partis politiques.C’est ce qu’a indiqué, hier, le président du FJD, Abdallah Djaballah, contacté par nos soins. «Nous continuerons à organiser des rencontres tout en élargissant l’action pour défendre les manifestations populaires.» Le leader islamiste nous a révélé, dans ce sens, qu’une commission «a été installée à l’issue de notre dernière rencontre (lundi) pour prendre contact avec d’autres partis, tels le FFS et le RCD». Interrogé s’il y aurait une coordination avec ces deux partis de la

mouvance démocratique, qui ont rejeté car-rément le processus électoral en cours, le chef du FJD a estimé qu’il était «prématuré» de se prononcer sur ce à quoi pourrait abou-tir la concertation. Sur la dernière réunion du conglomérat des partis, au siège du FJD, au moment où l’initiative d’une candidature unique de l’opposition n’avait plus de raison d’être, le même intervenant se réfère au communiqué rendu public. «Suite à la der-nière réunion nous avons diff usé un commu-niqué qui ne reconnaît ni cette intention de briguer un nouveau mandat ni d’ailleurs la dernière lettre du candidat Boutefl ika», a-t-il dit, ajoutant avoir fait appel à tous ceux qui pourraient contribuer à concrétiser «les revendications du peuple, d’autant plus que la Constitution est claire quand elle stipule

que le peuple est souverain et les pouvoirs sont là pour le servir». A la question de sa-voir si l’opposition n’est pas dépassée par ces marches pacifi ques organisées un peu partout à travers le territoire national, M. Djaballah défend l’apport des formations politiques sur le terrain. «L’opposition était claire là-dessus. Elle ne s’est pas attribuée l’origine de ces manifestations qu’elle sou-tient par ailleurs», dira-t-il. Pour lui, ces ma-nifestations «sont plus grandes que tous les partis politiques réunis, le peuple entier est sorti dans la rue pour une seule revendica-tion».Djaballah qualifi e cette mobilisation de «consensus populaire autour de cette ques-tion» et «l’opposition est une partie de ce peuple et elle le soutient».

Après l’échec de son initiativeLe FJD veut se rapprocher du FFS et du RCD

Ces universitaires plaident pour une feuille de route et des «mécanismes de sortie de crise».

PAR INES DALI

La lettre du président de la Répu-blique proposant une sortie de crise, et dans laquelle il s’engage, s’il est réélu, à organiser une élection prési-dentielle anticipée et une conférence nationale inclusive, entre autres, a fait l’objet de lectures diff érentes chez la société civile, la classe politi-que et autres franges de la société. Entre ceux qui y voient une volonté d’aller de l’avant et satisfaire les re-vendications du peuple et ceux qui n’y croient pas, le débat est à la me-sure de la crise politique provoquée par l’échéance du 18 avril et la déci-sion du chef de l’Etat sortant de s’y mesurer. Dans ce débat, le marqueur principal est celui du doute sur la sincérité du pouvoir à respecter ses promesses d’amorce d’un réel proces-sus de transition et d’une mise à jour complète de l’édifi ce politico-institu-tionnel avec lequel l’Algérie a fonc-tionné jusqu’ici, jusqu’à ce que la rue manifeste un profond rejet à son égard. Pour certains, en eff et, ce n’est pas la lettre en elle-même qui pose problème, mais c’est la garantie que

ce qu’elle contient comme engage-ments soit tenue. En fait, l’élément ou l’atout central, que l’Exécutif en place doit créer, est celui de la confi ance qu’il s’agit d’établir avec l’ensemble de la classe politique et des acteurs encore infl uents de la so-ciété civile, en espérant qu’ils aient les moyens de se faire entendre par la rue, elle-même devenue aujourd’hui le théâtre par excellence de la méfi ance et du scepticisme qui règnent en maîtres chez une partie des Algériens. Pour bien illustrer cette situation, le politologue Sofi ane Sekhri, professeur à la faculté des sciences politiques à l’Université Al-ger 3, est tranchant. Il soutient qu’«auparavant, il y a également eu des promesses et des engagements»,

alors «pourquoi ne les a-t-on pas te-nus ?» «Lors de la révision de la Constitution, il y a eu des engage-ments nouveaux. Ont-ils tous été te-nus ?», s’interroge-t-il pour bien sou-ligner la complexité de la situation actuelle. Il enchaînera en évoquant la question des réformes et rappelle-ra tout de go que «les promesses an-noncées pour les réformes n’ont pas été tenues non plus». Pour lui, «le pays est dans une situation très déli-cate et dangereuse. Ce qu’il faut maintenant, ce sont des mécanismes auxquels il faut réfl échir et mettre en place. Des mécanismes à même de venir à bout de la crise sociale et de la crise politique». En d’autres ter-mes, des garde-fous permettant de garder pacifi que la revendication de

la rue pour un changement de fond. Autrement, ce serait la porte ouverte à des aventures que le pays, encore convalescent de la décennie sanglan-te des années 1990, ne peut surtout pas se permettre. En particulier dans le contexte géopolitique actuel dans le continuum Afrique du Nord-bande sahélo-saharienne, en proie à des menaces, dont l’aff aire de Tiguentou-rine en janvier 2013 a été, par exem-ple, l’inquiétant indicateur. Belka-cem Kacem, enseignant en sciences politiques à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, abonde dans le même sens. Il estime que la situation actuelle, au-delà des enga-gements, nécessite une vigilance ac-crue au vu de la crise que traverse le pays. Il s’exprimera sur les aspects enthousiasmants, mais également risqués des marches qui ont débuté le 22 février dernier. Ces manifesta-tions populaires inédites, prévient-il, peuvent «déraper d’un moment à l’autre». En tant que politologues, «nous devons envisager les scénarios du pire pour parer à toute éventuali-té. Nous n’avons pas le droit de pré-senter des scénarios dans lesquels nous présentons la vie en rose seule-ment, car dans ce cas, si le pire nous tombait dessus, nous ne serions pas parés pour lui faire face». L’universi-taire de Tizi Ouzou poursuit : «On est en présence de mouvements de foule qui ne sont pas encadrés. On peut

même les qualifi er de marches spon-tanées. Il n’y a pas de leaders pour les orienter et prendre des décisions adéquates.» Et d’avertir : «Cette si-tuation ne devrait pas s’inscrire dans la durée, car si cela devait advenir, les conséquences pourraient ne pas être salutaires pour tout le monde.»Pour M. Kacem, «il faut admettre qu’à un moment donné, il faut bien qu’il y ait un interlocuteur pour ces marches, des leaders qui connaissent les revendications populaires et qui, en même temps, sauront les trans-mettre à qui de droit. Sinon c’est l’anarchie». Qui pourra donc repré-senter le peuple et porter sa voix ? Sur cette question, les avis des deux politologues, Sekhri et Kacem, convergent. Ils estiment tous deux qu’il vaut mieux que ce ne soit pas un parti politique ou une organisa-tion quelconque qui récupère la voix du peuple, mais plutôt des universi-taires et l’élite de la société qui, eux, sauront véhiculer son message et transmettre ses doléances. Ils propo-sent, dans ce sens, que soient établis une feuille de route et des mécanis-mes de sortie de crise. «Dans la situa-tion actuelle caractérisée par des marches quotidiennes, le peuple n’a pas besoin de leader ou d’une quel-conque récupération au profi t de qui que ce soit, mais d’une feuille de route pour dialoguer avec le pouvoir et porter sa voix.»

PAR MERIEM KACIET CORRESPONDANTS

Les étudiants de plusieurs uni-versités du pays sont sortis hier dans la sérénité et le calme pour exprimer de nouveau leur opposition à l’option de la continuité et pour réclamer le changement du système de gouver-nance. Une marche à laquelle les en-seignants du supérieur ont adhéré, en témoigne leur présence aux côtés de leurs étudiants.A Alger, au moins 5 000 étudiants, selon les estimations des services de l’ordre, se sont regroupés à la place Audin dans le but de marcher vers El Mouradia, siège de la présidence de la République. Sans heurts ni aff ron-tements. Des policiers, munis de gourdins et de boucliers, se sont dé-ployés au niveau de la rue Didouche-Mourad pour empêcher les manifes-tants de se frayer une voie vers leur destination de choix. Des camions à canons à eau ont été également dé-ployés, mais les policiers n’y ont pas eu recours. Des barrages devant les-quels les manifestants ont scandé en chœur «policiers et peuple, frères». Les marcheurs ont également enton-né le premier couplet de l’hymne na-

tional et crié des slogans hostiles au pouvoir en place.A Béchar, des centaines d’enseignants ont observé un sit-in à l’intérieur de

l’université Tahri-Mohamed pour marquer leur soutien et leur adhé-sion au mouvement populaire qui réclame le départ du système en pla-

ce. Les étudiants, pour leur part, ont choisi de défi ler dans les principales rues de la ville pour faire entendre leur voix. A Sidi Bel Abbès, étudiants

et enseignants ont boycotté les cours pour protester contre le maintien de la candidature du président sortant.

(Suite en page 4)

SYNTHÈSE DE LYES SAKHI

Après Nabni, le Cercle d’action et de réfl exion autour de l’entreprise (Care) réagit aux revendications pour le changement portées depuis le 22 février par des manifestations populaires dans plusieurs villes d’Algérie. Dans un communiqué daté du 1er mars, le think tank «salue le sursaut populaire salvateur en faveur du changement». Le Care considère que «les derniers événements politiques par lesquels la population algérienne dans son ensemble s’est exprimée dans le sens du rejet sans appel de l’immobilisme», constituent une «première amorce de changements salvateurs et d’un espoir immense que nous ne pouvons que saluer». Le Cercle de réfl exion accompagne sa réaction par des observations et des critiques de l’action économique de l’Exécutif. Il rappelle que «depuis sa création, il a investi toutes ses énergies dans l’animation du débat

économique national en s’eff orçant, de manière constante et constructive, de prôner le changement du système de gouvernance et de favoriser des réformes structurelles, seule voie ouverte pour concrétiser la diversifi cation économique que toutes les catégories de la population appellent de leurs vœux depuis de très longues années».«Ces réformes, dont même les autorités politiques en place reconnaissent depuis longtemps le bien-fondé et l’urgence, sont malheureusement restées au stade des discours sans lendemain, en dépit de la détérioration continue des grands équilibres de l’économie nationale depuis la chute des prix pétroliers de l’année 2014», ajoute le Care dans son communiqué. «A ce jour, le déni des réalités économiques persiste, tandis que le système de gouvernance continue de s’arc-bouter autour d’une minorité bureaucratique corrompue. Il s’est même engagé dans une forme de fuite en avant avec cette option dangereuse du

fi nancement par la planche à billets de défi cits abyssaux du Trésor public, qui n’est rien d’autre, dans la réalité, que le constat de sa faillite économique et une voie ouverte vers une récession économique annoncée», déplore le Care.«Par le positionnement clair qui a toujours été le nôtre, en tant qu’association préoccupée avant tout par le devenir de l’économie algérienne et par son insertion harmonieuse dans la compétition mondiale, nous sommes bien placés pour savoir que, si de grosses diffi cultés économiques et budgétaires seront inévitables, au cours des prochaines années, notre pays dispose d’un potentiel immense dont l’exploitation rationnelle, dans le dialogue et loin des dérives de la corruption et des clientélismes, est de nature à apporter des réponses appropriées aux attentes de notre jeunesse et aux exigences d’une justice sociale authentique, au bénéfi ce de la population algérienne», soulignera le think tank.

THINK TANK Le Care «salue» les revendications pour le changement

Plusieurs marches à travers le paysLes enseignants rejoignent le mouvement estudiantin

Face à la persistance de l’effervescence de la rue

Des politologues rappellent l’importance de garde-fous et le nécessaire encadrement des marches

Le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a réagi aux développements politiques que connaît l’Algérie depuis le début des marches et des manifestations pour le changement, vendredi 22 février.

PAR HOURIA MOULA

Ahmed Gaïd Salah, en visite de travail à l’Académie militaire de Cherchell, a évo-qué ces développements, mais seulement pour prévenir de leurs conséquences en cas de débordement.A bien apprécier son intervention, le chef d’état-major de l’ANP n’a, à aucun moment, évoqué l’élection présidentielle du 18 avril 2019 comme il l’a fait dans une précédente déclaration. Il n’a pas non plus semblé avoir d’appréciation de nature à déceler un avis politique précis sur ces manifestations. Hy-pothèse : il s’est contenté d’une formulation allusivement neutre au centre (du sujet des élections présidentielles et du 5e mandat qui focalise les regards des Algériens et mobi-lise l’intérêt international pour elle), mais ferme à la périphérie : c’est-à-dire en ce qui concerne les risques de dérapage probables en cas d’absence de décrue de la contesta-tion actuelle. A ce propos, le général de corps d’armée a paru privilégier deux as-pects : celui d’affi rmer qu’il existe un risque de menace directe à la sécurité nationale incarné par des « parties dérangées » par la stabilité de l’Algérie, des parties qu’il n’a pas identifi ées ; celui de rappeler ensuite que le pays se trouve dans un espace géographique et géo sécuritaire dangereux et face auquel il n’est pas permis d’avoir des signes de fai-blesse et d’ébranlement en ce qui concerne la cohésion nationale. « Le fait que l’Algérie a pu réunir les facteurs de sa stabilité, à travers l’éradication du ter-rorisme et la mise en échec de ses objectifs, grâce à la stratégie globale et rationnelle adoptée, puis grâce à la résistance résolue

dont a fait montre le peuple algérien, à sa tête l’Armée nationale populaire, aux côtés de tous les autres corps de sécurité, a déplu à certaines parties qui sont dérangées de voir l’Algérie stable et sûre, mais veulent la ra-mener aux douloureuses années de braises, lors desquelles le peuple algérien a vécu toute forme de souff rances et payé un lourd tribu », a déclaré Ahmed Gaïd Salah. En vé-rité, et à moins de s’y tromper lourdement, le message central est que la menace extérieure est suffi samment importante pour s’occuper de risques internes. La rue, croit-on com-prendre de son message, ne doit pas devenir une question de sécurité alors que l’ANP, rappelons-le, fait déjà un travail de police, notamment aux frontières contre le trafi c d’armes, de drogue et contre le banditisme. Dans l’ambiance surchauff ée de l’espace public, le général de corps d’armée convo-que l’histoire récente, ses leçons et appelle au bon sens populaire. « Ce peuple digne, authentique et conscient, qui a vécu ces du-res épreuves, et subi leurs aff res, ne pourra, en aucun cas, mettre en péril sa sécurité et sa quiétude », a appuyé le chef d’état-major de l’ANP. « Nous sommes conscients que cette sécurité et cette stabilité ainsi retrouvées continueront à s’ancrer et s’enraciner, que le peuple algérien continuera à en jouir, et que l’Armée nationale populaire demeurera

le garant de cet acquis si cher, grâce auquel notre pays a retrouvé sa notoriété », a-t-il ajouté. Pour Ahmed Gaïd Salah, « ce peuple qui a mis en échec le terrorisme et déjoué ses desseins et visées, est celui-là même qui est appelé, aujourd’hui, de savoir comment se comporter face à la situation que traverse son pays » et « comment s’ériger en rempart contre tout ce qui pourrait exposer l’Algérie à des menaces aux retombées imprévisibles ». Lors de sa visite à l’Académie interarmes de Cherchell, le vice-ministre de la Défense a beaucoup abordé les sujets strictement mili-taires en mettant en avant le « haut degré de conscience quant à l’impératif de réunir tous les facteurs de force en termes de formation, d’enseignement, de préparation et de profes-sionnalisme sur le terrain » des éléments de l’ANP, et ce, « outre l’emploi judicieux, voire optimal des équipements et des matériels modernes en dotation ». Pour le général de corps d’armée, «œuvrer à réunir tous ces facteurs constitue, à la fois, un engagement pour la préservation de l’in-tégrité territoriale de notre chère Algérie ». Et « tout cela dénote, selon lui, clairement l’importance majeure accordée à l’accom-plissement des nobles missions assignées dans le but de préserver la sécurité de notre patrie et sauvegarder son indépendance, sa souveraineté et sa stabilité ».

Le chef d’état-major de l’ANP prévient sur les risques de débordement des manifestations

Gaïd Salah : fermeté et leçons d’histoire

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Page 4: L’œuvre de Rachid Mimouni «entre hier et demain» Plaidoyer ... · Forum national sur le phénomène de la harga Les réseaux sociaux et des chansons mis en faute LIRE EN PAGES

24 HEURES AU PAYSm e r c r e d i 6 m a r s 2 0 1 94

ACTUJOURD'HUI

24 HEURES AU PAYS

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PAR WAFIA SIFOUANE

A travers un travail de bench-mark eff ectué à l’échelle de neuf pays, ils considèrent que le consom-mateur algérien est en mesure de faire un eff ort et acheter ses produits pharmaceutiques permettant à l’in-dustrie nationale de poursuivre son développement. Un enjeu majeur tant pour la fi lière que pour l’écono-mie nationale ! Soucieux du devenir de l’industrie pharmaceutique, qu’il estime freinée par la politique des bas prix des médicaments, Abde-louahed Kerrar, président de l’Union nationale des opérateurs de la phar-macie, a en eff et mis en garde les autorités contre un retour inévitable vers l’importation. C’est lors de la présentation d’une étude comparati-ve sur les prix du médicament en Algérie que le responsable a indiqué que la pression permanente exercée sur les prix des médicaments est en train de « casser la dynamique de croissance et surtout le développe-ment de la production locale, indis-pensable à la réalisation des objectifs de la politique nationale de santé pu-blique ». Indiquant que l’Algérie pro-duit aujourd’hui plus de 50% de ses besoins, il a regretté que les prix ap-pliqués dans le secteur constituent un « réel obstacle » pour l’investisse-ment, d’autant plus que la non-ren-tabilité du marché dissuade les pro-

ducteurs de « recourir à la technolo-gie de fabrication des produits inno-vants ou de produits de biotechnolo-gie », a-t-il dit. L’étude menée par le cabinet internationale IQVIA s’est intéressée à quelque 51 produits pharmaceutiques couvrant une di-zaine de classes thérapeutiques et incluant des molécules princeps tout autant que des molécules généri-ques. Pour donner une vision plus globale des politiques de prix exer-cés dans le monde, l’étude a inclus 9 pays issus des régions européenne et méditerranéenne, à savoir France, Espagne, Belgique, Royaume-Uni, Grèce, Turquie, Maroc, Tunisie et Egypte. Dr Nathalie Bassil, consul-tante principale de la région Moyen-Orient et Afrique de IQVIA, a indi-qué qu’il s’agissait de prix utilisés aujourd’hui par le Comité économi-que du médicament. Pour ce faire, cette étude comparative s’est intéres-sée à une dizaine d’aires thérapeuti-ques principales, telles que les anti-hypertenseurs, les antidiabétiques traditionnels et les antidiabétiques de nouvelle génération qui comptent aujourd’hui pour près de 1,4 milliard de dollars (63%) du marché pharma-ceutique algérien total (de vente au détail) en 2017, a indiqué le rapport de l’étude. Cinq molécules considé-rées comme les plus vendues en Al-gérie et aussi dans les pays de réfé-rence, comportant chacune des ori-

ginaux et des génériques, ont été choisies pour les besoins de cette re-cherche. L’étude menée sur les tarifs pratiqués en 2017, en se référant aux taux de change de la même période, a indiqué clairement que contraire-ment aux idées reçues, l’Algérie pré-sente des prix relativement bas. « Notre analyse a montré qu’à l’ex-ception de la Turquie, les prix en Al-gérie sont parmi les plus bas, ce qui pourrait aff ecter le potentiel d’ex-portation, avec une tendance simi-laire pour les originaux et les généri-ques », a indiqué Nathalie Bassil. En ajoutant : « La plupart des pays de référence de l’Algérie ont un fort sys-tème de remboursement, mais les prix moyens sont plus élevés qu’en Algérie. » L’étude a révélé aussi que le marché algérien des médicaments est un marché « attrayant » occupant la troisième place dans la région Mena, et que le pays « maintient une croissance régulière de 6,6% pour atteindre 4,1 milliards de dollars en 2021 ». Tout comme l’a souligné le président de l’Unop, cette étude a fortement démontré que l’applica-tion des prix les plus bas pourrait aff ecter le potentiel d’exportation et décourager dans le même sillage les

investisseurs ». En eff et, Nathalie Bassil a souligné que l’exportateur qui se réfère au prix bas pratiqués en Algérie aura des diffi cultés à faire des bénéfi ces et ne pourra pas concurrencer les autres médicaments non algériens vendus à des prix plus élevés. « Il y a une véritable diffi cul-té à attirer les investissements des sociétés multinationales pour des médicaments de grande valeur », a-t-elle fait savoir. Aussi parmi les conséquences de la politique tarifai-re de l’Algérie, le recours systémati-que de la majorité des fabricants lo-caux à des technologies simples en raison des prix bas. Abdelouahed Kerrar, qui appelle aujourd’hui les autorités à revoir les prix des médi-caments, a estimé que ce produit en plus d’être un enjeu social représente aussi un enjeu économique. Sur ce point, il a déclaré qu’il était possible de concilier entre l’objectif consis-tant à assurer un accès élargi aux soins, avec celui, non moins impor-tant, de rémunérer correctement les producteurs et leur permettre ainsi de se développer. Le responsable a aussi lancé un appel aux autorités pour faciliter l’exportation et booster ainsi l’économie nationale.

Dans cet entretien, le P-DG du laboratoire de production pharmaceutique Soprophal,M. Khalil Zerrouki fait savoir que l’Unop aspire à une réelle politique tarifaire qui soit dans l’intérêt des producteurs et de la santé publique. Les prix des médicaments pratiqués actuellement freinent, selon lui, l’accès à l’innovation et aux nouvelles technologies. A propos des prix, le président de l’Unop, Abdelouahed Kerrar, a confi é que le souhait des producteurs est d’ajuster les prix des médicaments en fonction des coûts. Un ajustement qu’il propose entre 2 et 15%. Une proposition soumise aux pouvoirs publics sans avoir eu d’écho à ce jour.

PROPOS RECUEILLIS PAR FAZIL ASMAR

Reporters : L’Unop a démontré, à travers

l’étude, que les prix des médicaments en Algérie sont les plus bas dans la

région. Quelle est la démarche à suivre

maintenant ?

Khalil Zerrouki : Nous avons tenu à inviter tous les protagonis-tes, l’administration, les pouvoirs publics, experts et producteurs ainsi que les médias, pour rendre publics les résultats de cette étude et pour débattre de la politique ta-rifaire en Algérie. Il y a une dizaine d’années, on n’arrêtait pas de dire que nos prix sont parmi les plus élevés dans le monde. Les produc-teurs, par la suite, ont assuré le contraire. Mais comme il n’y avait pas une réelle étude du marché, ce

constat était considéré plus comme une rumeur que comme une vérité. Cette étude de l’Iqvia, à l’initiative de l’Unop, prouve d’une façon scientifi que que ce constat est une réalité. L’objectif était de vérifi er cette information via un organisme neutre et connu dans le monde en-tier en matière de statistiques dans le secteur pharmaceutique. Ce qu’il faut savoir, en fait, c’est que cette étude a analysé les prix des pro-duits importés et de ceux fabriqués localement comme une seule enti-té. Si on se contente d’étudier les prix des produits locaux seulement et les comparer aux pays de réfé-rence, on constatera que les prix sont encore plus bas. Après la pu-blication de cette étude, on espère maintenant engager un débat autour de la politique tarifaire dans notre pays.

Avons-nous déjà une politique tarifaire du

médicament ?

Elle n’est pas claire en tout cas. Il nous faut une politique, une ré-glementation et une référence tari-faire à laquelle on peut s’adapter. Pour cela, un dialogue est néces-saire entre opérateurs, le ministère

de la Santé et la Sécurité sociale. Cette dernière est tenue, par exem-ple, de fi xer un tarif de référence et de remboursement. On souhaite aussi la révision de notre marge bé-néfi ciaire fi xée, actuellement, à 20% brut. A l’étranger, la marge bé-néfi ciaire minimum des multinatio-nales est de 60%. En dépit de l’in-fl ation, de la hausse du taux de change et des prix des matières premières, les prix des médica-ments n’ont pas bougé depuis les années 90. Si on veut aller à l’inno-vation, aux produits de dernières générations, à la recherche et au développement, la reconsidération tarifaire est nécessaire. Les trans-ferts technologiques coûtent très cher. Le plus important donc pour nous est la mise en place d’une po-litique qui prenne en considération nos revendications et l’intérêt de la santé publique. On a besoin qu’on nous soutienne. Or, pour le mo-ment, on est plus soutenus comme consommateurs que comme pro-ducteurs. Il est vrai, toutefois, que les pouvoirs publics, en bloquant les importations des molécules fa-briquées ici, nous ont rendu un grand service. Mais, maintenant, il s’agit de faire mieux pour le bien de tous.

M. Khalil Zerrouki, P-DG du laboratoire de production pharmaceutique Soprophal

«Nous avons besoin d’une tarification réglementée et claire»

entretien

Industrie pharmaceutique

L’Unop compare les prix pour les augmenterL’Union des opérateurs algériens de la pharmacie estime que les prix du médicament pratiqués actuellement dans le pays sont trop bas et ne suffi sent plus à assumer des charges de plus en plus lourdes.

(Suite de la page 3)

Une foule compacte de centaines de marcheurs a sillonné plusieurs artères du chef-lieu de wilaya, avant de converger vers la place du 1er-Novembre, au centre-ville, et se diriger par la suite vers le siège de la Maison de la presse, au quartier le Garden. La marche s’est poursuivie vers les autres ar-tères de la ville sous l’œil vigilant des services de sécurité, qui enca-draient le mouvement de protesta-tion sans enregistrer aucun inci-dent fâcheux.Alors que l’homme d’aff aires Issad Rebrab a appelé à l’annulation de la marche, prévue hier à Tizi Ouzou, pour soutenir le groupe Cevital, la communauté universi-taire n’en démord pas. Ils étaient des milliers, entre étudiants et en-seignants, à descendre dans la rue pour réclamer le départ immédiat du système. Ces derniers se sont donné rendez-vous à l’entrée du campus universitaire pour sillon-ner ensuite la rue Lamali-Ahmed en passant par celle du 20-Avril-1980 dans le centre-ville et rejoin-dre la place de l’Olivier.A Ouargla, précisément à l’univer-sité Kasdi-Merbah, enseignants et étudiants de diff érentes facultés ont organisé un grand rassemble-ment devant le rectorat pour crier, à l’image de leurs collègues et compatriotes, «non à la continui-té». Les manifestants ont parcouru la RN49 de Hay Ennasr jusqu’au centre-ville en scandant des slo-gans hostiles au régime. Ce mou-vement universitaire a été appuyé par les robes noires, qui ont orga-nisé un rassemblement devant le tribunal de Ouargla.Au cours de la même journée, la communauté estudiantine de Tlemcen a, de nouveau, battu le pavé en scandant «Libérez l’Algé-rie !». Point de ralliement, le bou-levard Pasteur, où les jeunes ma-nifestants devaient observer un sit-in devant le siège de la wilaya.Même ambiance à Sétif, où les en-seignants de l’université Ferhat-Abbas (Sétif1) et de celle de Mo-hamed-Lamine-Debaghine (Sétif 2) ont observé un sit-in devant les sièges des deux établissements universitaires dès la matinée, en scandantant des slogans contre le régime en place. Ces derniers ont marché vers le siège de la wilaya pour faire entendre leur voix, de nombreux citoyens ont rejoint la manifestation. A Oran, à l’intérieur des établisse-ments du supérieur, des milliers d’étudiants ont manifesté pour dé-noncer la «transgression des lois de la République» et leur rejet du système politique actuel.Au centre-ville de Annaba, une marche imposante des étudiants s’est déroulée, avec les mêmes mots d’ordre que dans les autres établissements universitaires.A Boumerdès, outre la commu-nauté universitaire sortie par mil-liers, des dizaines d’avocats ont organisé un sit-in devant le siège de la Cour pour réclamer un chan-gement radical. Il en est de même à Béjaïa, où les robes noires ont gelé toute activité et dénoncé les «atteintes» à la Constitution.La même atmosphère a été obser-vée à Adrar. Même cas de fi gure à Oum El Bouaghi, où un sit-in à l’intérieur du campus universitai-re a été observé par les étudiants et leurs enseignants, avant qu’ils ne se dirigent vers le siège de la wilaya et de se disperser par la suite dans le calme.

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PAR FARID MESSAOUD

Lors d’une visite d’inspection qui l’a conduit, dimanche dernier, à la société El Sweedy Cable, dans la ré-gion d’Aïn Defl a, il a parlé du sec-teur du ciment, révélant que les exportations de ce produit de-vraient atteindre les 100 millions de dollars, en 2019, contre 20 mil-lions l’année précédente. Le chiff re paraît excessif ! Le ministre dispose peut-être d’indications sur le pro-gramme d’exportation de ciment lui permettant de placer ainsi la barre aussi haut. Il a ajouté «on est en train de tra-vailler à la mise en place d’une stra-tégie, qui sera prête fi n avril pro-chain, qui a pour but d’encadrer les secteurs à fort potentiel en matière d’exportation, celui du ciment en est un». On va s’appuyer, a-t-il dit, «sur quelque chose de solide». Djel-lab a indiqué que les exportations hors hydrocarbures ont atteint 230 millions de dollars, dont 200 mil-lions représentent les recettes d’ex-portation du ciment et produits électroniques, soulignant que c’est le résultat de la diversifi cation de l’économie nationale. Ces chiff res semblent lui avoir donné des ailes. Quand le ministre du Commerce

met l’accent sur la fi lière du ciment, il confi rme en fait ce qui existait déjà avant lui. Les pouvoirs publics y ont, en eff et, toujours porté une attention particulière. Ils ont toujours souligné que le sou-tien de l’Etat à ce secteur peut en-gendrer, une fois l’étape d’autosuf-fi sance atteinte, des excédents qu’il faut placer sur des marchés exté-rieurs. Et, c’est ce qui est en train de se faire. Aujourd’hui, les acteurs intervenant dans l’export de ciment et de clinker ne sont pas rompus à l’exportation. Aussi, essayent-ils d’œuvrer à adapter leurs moyens logistiques pour optimiser les opé-rations d’export. Cette adaptation est d’autant plus urgente que la concurrence est de plus en plus fé-roce sur les marchés internatio-naux. Les cadences de charges de clinker sur les ports d’autres pays peuvent dépasser les 15 000 tonnes par jour. Elles atteignent jusqu’à 10 000 à 12 000 tonnes par jour en Algérie. Il faut dire que le secteur du ciment s’inscrit actuellement dans une nouvelle dynamique. La production a atteint un niveau iné-galé depuis plusieurs années et les prix du ciment ont sensiblement baissé au niveau des diff érents points de vente à travers le terri-

toire national, et ce grâce aux ré-centes mesures prises par le minis-tre de l’Industrie et des Mines qui ont permis de réduire la spécula-tion qui régnait sur le marché. Un groupe de travail a déjà été ins-tallé pour se pencher sur les problè-mes de cette fi lière. Il se donne pour objectif d’insuffl er une nou-velle dynamique dans le secteur du ciment et de stimuler davantage l’activité du Groupe industriel des ciments d’Algérie (Gica). Le grou-pe, sous tutelle du ministère de l’In-dustrie et des Mines, a décidé de mettre en place une charte des

clients qui régira les relations entre les entreprises de ciment et leurs partenaires dans le but de lutter ef-fi cacement contre la spéculation et d’améliorer l’approvisionnement en ciment des entreprises de réali-sation et des distributeurs agréés. Il ambitionne d’exporter entre 1 et 1,5 million de tonnes de sa produc-tion. Lafarge, autre producteur, ta-ble, lui, sur l’exportation de deux millions de tonnes de ciment à l’ho-rizon 2020. Il est possible de porter ce chiff re à près de 5 millions de tonnes par an, les années suivantes.

Education nationale / Concours de recrutement 9 000 postes en jeu et une seconde chance pour les recalésPAR FAYÇAL DJOUDI

De passage, hier, sur les ondes de la Radio nationale, l’inspecteur général du ministère de l’Education nationale, Nedjadi Messeguem, a affi rmé que neuf mille places sont à pourvoir pour les postes de professeur principal et professeur formateur, lors de la 2e session du concours de recrutement prévu le 16 mars. Environ 43 000 enseignants de l’Education nationale n’ayant pas été admis l’examen organisé en 2018, s’apprêtent à concourir à nouveau, le 16 mars, pour prétendre accéder aux grades de professeur principal ou de professeur formateur. Plus explicite, Nedjadi Messeguem, a expliqué, lors de son passage à la Chaîne III, que les «9 000 lauréats qui auront été retenus bénéfi cieront d’une formation spécialisée en matière de suivi des élèves scolarisés». Il a annoncé également que le Plan stratégique de formation, destiné à asseoir une école de qualité, avait déjà permis de former plus de 2 000 inspecteurs disposant de compétences avérées en matière d’organisation des cycles scolaires, de médiation et de pilotage des établissements d’enseignement.Pour réduire les déperditions scolaires, Messeguem a indiqué, d’autre part, que l’ensemble des élèves en diffi culté seront désormais assistés par le biais d’examens de rattrapage s’appuyant sur un programme de «guidance scolaire». Concernant le calendrier des examens actuellement en cours, celui-ci assure qu’il se déroule dans de bonnes conditions, grâce à un suivi permanent assuré par tous les inspecteurs de l’éducation. A propos des examens de fi n d’année, il déclare que leur préparation se déroule dans les meilleures conditions possibles, ajoutant que des commissions sont, actuellement, à pied d’œuvre pour élaborer les sujets qui seront soumis aux élèves. Sur un autre plan, l’inspecteur général du ministère s’inscrit en faux concernant les allégations de dopage des résultats par l’Onec, expliquant que les commissions en charge d’élaborer les sujets avaient «un protocole très serré» et ne recevaient aucune directive «pour tempérer les sujets». Argumentant son propos, il a mis en avant le fait que «sur les 3 dernières années, les indicateurs sont stabilisés», précisant que «79 à 81% des élèves du primaire ont obtenu leurs moyennes, de même pour 70 à 75 % des collégiens et pour quelque 53 % des postulants au baccalauréat. Des taux très signifi catifs prédisant les résultats avec une majoration de5 à 10 %», a-t-il conclu.

APPELER AU «CALME»

Interpelé sur la récente grève observée à l’appel des syndicats du secteur, il a assuré du «contact permanent» entre ces derniers et la tutelle, lequel a abouti à la résolution de «certains problèmes». Relevant que «pour la première fois, les syndicats sont unanimes pour discuter de pédagogie». Il a annoncé, à cette occasion, la tenue prochaine d’une journée d’étude afi n de «les informer de la stratégie du ministère visant à améliorer la qualité de l’enseignement».Par ailleurs, M. Messeguem a soutenu que le système éducatif est «épargné par les courants idéologiques qui avaient pignon sur rue dans les établissements», faisant état d’une «mobilisation» des inspecteurs dans ce sens. «L’école n’est pas politisée, les programmes élaborés en 2016 ont été allégés et élagués de tout ce qui peut nuire aux élèves», a-t-il souligné dans ce sens, relevant que «les constantes nationales sont la ligne rouge» à ne pas franchir.

PAR BOUZID CHALABI

« Deux laboratoires spéciali-sés dans l’analyse des produits ali-mentaires à base d’organismes gé-nétiquements modifi és (OGM), im-plantés l’un à Constantine et l’autre à Boumerdès, seront bientôt opéra-tionnels. De plus, la loi réglemen-tant la production et la commercia-lisation des eaux plates a besoin d’un changement pressant », a an-noncé en substance M. Rachid Bou-dissa, directeur général de l’orga-nisme algérien d’accréditation (Al-gerac), des organismes d’évaluation de la conformité (OEC). Ce dernier, qui s’exprimait à l’occasion de son passage hier au Forum du quotidienEl Moudjahid, a indiqué à propos des deux laboratoires cités ci-des-sus qu’ils font partie des 240 OEC possédant une accréditation et en voie d’être opérationnels.« Nous avons accordé la priorité de mise en place à 29 d’entre eux, car spécialisés dans des secteurs straté-giques, et aussi en rapport avec la consommation de la population », a expliqué le directeur général, non sans préciser que les 240 OEC sont pluridisciplinaires. Comme il a sou-ligné que le réseau formé de ces OEC « est le meilleur moyen pour réguler le marché local et aussi un moyen effi cace pour lutter contre la contrefaçon et veiller à la bonne qualité des produits de consomma-tion proposés à la vente ».

Toutefois, M. Rachid Boudissa a re-connu que la réglementation en vi-gueur, relative à la conformité des produits, n’est plus au diapason avec les nouvelles exigences des normes et de la qualité, « c’est pour-quoi une nouvelle feuille de route s’impose. Autrement dit de nou-veaux textes de loi ». Toujours dans ce sens, il a avoué, à propos des laboratoires en activité, que « la plupart ne sont pas aux normes exigées ». Pis encore, « il n’existe pas chez nous de labora-toire d’étalonnage et, du coup, les mesures se font selon un étalonna-ge extérieur », s’est off usqué le di-recteur général d’Algerac.Interrogé pour donner plus de dé-tails sur les 240 OCE implantés à travers le territoire national, il fera savoir que 50 laboratoires sont spé-cialisés dans l’agroalimentaire. « Ils

vont contrôler les produits impor-tés et les produits exportés », a-t-il lancé. Et de poursuivre dans ce sens : « 20 seront spécialisés dans l’in-dustrie mécanique, notamment les éléments entrant dans le CKD et SKD ». Ainsi, selon Boudissa, « plus aucun véhicule monté en Algérie ne sera vendu sans certifi cat d’ho-mologation ». Des laboratoires d’analyses vont aussi voir le jour et cibler le secteur des médicaments et celui des textiles. Chose qui était attendue, « car nous ne pouvons plus continuer à nous contenter de document de certifi cation délivré par le fournisseur », a lâché Bou-dissa. Concernant la stratégie de développer les exportations hors hydrocarbures, notamment les pro-duits agricoles frais, ce responsable a tenu à souligner : «Les exporta-teurs se doivent de disposer d’un

certifi cat de conformité délivré par un OEC pour éviter que leurs mar-chandises ne soient interdites d’ac-cès dans le pays de destination. Posséder une certifi cation de conformité, c’est en quelque sorte un droit d’accès notamment en di-rection de la zone européenne, où la réglementation en la matière est stricte, comme il est inscrit dans la fameuse clé 65 du règlement euro-péen portant sur les conditions d’importation de produit agricole.» Toujours à propos des exportations vers l’Europe, Boudissa a rappelé que « l’accord d’association avec l’UE va entrer en vigueur en 2020, d’où l’intérêt à ce que nos opéra-teurs exportateurs de certifi er leur productions et, de notre côté, de multiplier les expertises de contrôle des produits importés de l’UE, car il faudra s’attendre à un arrivage im-portant de marchandises provenant de la zone UE par suite du déman-tèlement tarifaire des droits d’ex-portation ». Boudissa a tenu à souligner enfi n qu’au niveau international, tous les produits certifi és par les OEC accré-dités sont bien accueillis par les pays de destination « depuis qu’Al-gerac a obtenu sa reconnaissance auprès des instances internationa-les habilitées en la matière ». Et d‘annoncer enfi n, avec beaucoup de fi erté, que « cette reconnaissance a été reconduite pour une autre pé-riode de quatre ans ».

Importation de produits alimentaires et qualité des eaux platesVers le durcissement du contrôle microbiologique

Elle sera prête en avril prochain

Exportations de ciment en quête d’une stratégie en bétonLe ministre du Commerce, M. Saïd Djellab, regarde l’avenir avec optimisme quand il évoque les exportations hors hydrocarbures. Il semble avoir sérié les problèmes. Mais, également, les domaines où il serait le plus bénéfi que de prendre des mesures immédiates destinées à relever la valeur et le volume des exportations.

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Colonne

Sa demande atteint le plus bas niveau en dix ansLa Chine inquiète le marché pétrolierPAR HAKIM OULD MOHAMED

La Chine inquiète le marché pétrolier. Les prévisions de croissance pour 2019 n’ont jamais été aussi sombres. A leur annonce, hier, les cours ont chuté, eff açant les gains de la veille, craignant une baisse de la demande mondiale de brut. Vers 17H00, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 65,33 dollars à Londres, perdant 34 cents par rapport au niveau de clôture de lundi. A New York, le baril américain de WTI pour le contrat d'avril décrochait et perd 25 cents à 56,34 dollars. C’est dire que l’euphorie suscitée la semaine dernière par l’avancée des négociations commerciales sino-américaines a cédé subito presto à l’inquiétude sur la croissance chinoise et, par ricochet, sur la demande mondiale de pétrole. Les prévisions d’hier ont déçu plus d’un ; le PIB chinois croîtra entre 6% et 6,5% en 2019, en très léger repli par rapport à 2018 (6,6%), a annoncé mardi le Premier ministre Li Keqiang. Pour les analystes de Wood MacKenzie, la croissance de la demande de pétrole de la Chine devrait atteindre son plus bas niveau en une décennie en 2019. «La demande est prise entre deux maux, la faiblesse de la croissance du PIB et l'eff et des politiques environnementales» qui favorisent les véhicules électriques, expliquent-ils. Le marché réagissait aussi à la reprise des extractions dans le champ d'al-Charara, en Libye, qui était bloqué depuis décembre par un groupe armé. Les extractions de 315 000 barils par jour devraient reprendre, ce qui va doper la production libyenne alors même que ses partenaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) tentent de limiter l'off re. Entre cette reprise libyenne et les baisses de production volontaires de l'Arabie saoudite, «la production de l'Opep devrait évoluer aux alentours de 30,4 à 30,6 millions de barils par jour (mbj) au deuxième trimestre», a estimé Tamas Varga, analyste chez PVM. Selon lui, la demande d'or noir en provenance de l'Opep devrait être d'environ 30,86 mbj sur la même période. L’off re des membres de l’Opep exemptés des accords de réduction de l’off re a, en revanche, perdu du terrain, puisqu’elle était en baisse de 700 000 barils par jour le mois dernier, ce qui est de nature à compenser certains excédents qui minent le marché. Mais, encore une fois, le risque de voir la production américaine battre de nouveaux records dans les mois à venir pèse. Les marchés gardent d’ailleurs les yeux rivés sur les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves des États-Unis, mais aussi sur l’état de la production. La semaine dernière, les dernières statistiques de l’EIA ont montré un fulgurant essor de l’industrie du schiste ; la production du pétrole atteignant un record inégalé de 12,2 millions de barils par jour. Au chapitre des réserves stratégiques du pays, les stocks de brut sont attendus en hausse de 1,05 million de barils la semaine achevée le 1er mars, les stocks d'essence en baisse de 1,5 million de barils, et ceux d'autres produits distillés (fi oul de chauff age et gazole) en baisse de 911 000 barils, selon la médiane d'un consensus d'analystes compilé par Bloomberg.

PAR K. REMOUCHE

Cet arrangement préliminaire à un développement plus étendu de la coopération entre les deux com-pagnies prévoit «la mise en place d'une relation commerciale et dura-ble dans le domaine de la produc-tion d'électricité à travers les fi liales de Sonelgaz». De façon plus précise, l'accord couvre les domaines de par-tenariat suivants : à court terme, la maintenance par Sonelgaz des cen-trales électriques libyennes, la for-mation des équipes de Gecol dans le domaine de la mise en marche et la maintenance des centrales de pro-duction d'électricité, la mise à dispo-sition de l'expertise de Sonelgaz dans ces domaines. A moyen terme, So-nelgaz s'impliquera dans la réalisa-tion de nouvelles centrales électri-ques libyennes. En d'autres termes, dans une première étape, il s'agit d'un concours de Sonelgaz à la main-tenance et au redémarrage des ins-tallations électriques libyennes, à l'arrêt en raison de la crise sécuritai-re dans ce pays, à la formation du personnel de la compagnie libyenne. Ainsi la compagnie nationale d'élec-tricité compte, à court terme, à tra-vers cet accord exporter son experti-se dans le domaine de la maintenan-ce et la production d'électricité. Ce qui entre dans le sillage de la politi-que du secteur visant le développe-ment des exportations de services.

Mohamed Arkab, le P-DG de Sonel-gaz, a précisé, en marge de la céré-monie et en réponse aux questions des journalistes, que le but de ce partenariat est la production en Li-bye, la maintenance, l’élaboration notamment des programmes, d’eff ec-tuer les diagnostics de maintenance, la réparation des pièces de rechange, des pièces nobles, dont les turbines à gaz et à vapeur, ainsi que le com-missionning et la mise en service de centrales électriques et leur exploita-tion. «Toutes ces chaînes de valeur sont maîtrisées maintenant par le groupe Sonelgaz à travers ses fi lia-les. Le but recherché avec nos frères li-byens est de mette en place un parte-nariat de telle manière à se trouver en Libye avec des sociétés pour pou-voir travailler avec eux dans un par-tenariat gagnant-gagnant qui va nous permettre de transférer notre tech-nologie et d'être dans le marché li-byen. On va commencer par la for-mation et la maintenance. Par la suite, avec les frères libyens, on s'est engagé à aller vers de nouveaux ho-rizons tels que la réalisation de cen-trales électriques, de réseaux de transport à haute tension et de distri-bution d'énergie électrique, et la réa-lisation de centrales rapides, urgen-tes, dans une région par rapport à un besoin». Sonelgaz a une expérience grâce au partenariat avec Général Electric. Il est question aussi d'étu-

dier la faisabilité technique et éco-nomique de quatre lignes de trans-port d'électricité de 400 kilovolts susceptibles d'exporter vers ce pays 2 000 MW par an en partenariat avec la partie libyenne. Sur l'aspect sécuritaire, il a ajouté que cette si-tuation est étudiée en coordination entre les deux pays.Le président du conseil d'administra-tion de Gecol, Abdelmadjid Moha-med Hamza, lui, a déclaré que sa compagnie «veut profi ter de l'expé-rience de Sonelgaz en matière de for-mation, de maintenance, de produc-tion, des progrès réalisés en partena-riat, en particulier, avec Général Electric. La Libye a besoin de renfor-cer la maintenance de ses installa-tions électriques qui n'ont pas subi de rénovation ou qui ont connu des problèmes en raison de la crise dans notre pays, la rénovation des pièces de rechange en Algérie. On va éten-

dre la coopération au transport d'énergie, notamment le raccorde-ment du réseau électrique algérien avec le réseau libyen». Tous les fac-teurs poussent à prioriser Sonelgaz dans les prochains appels d'off res, la proximité avec l'Algérie, le refus des sociétés européennes et américaines de travailler en Libye et la rapidité et la fl exibilité de la compagnie natio-nale algérienne.A noter que ce protocole d'accord sera suivi de la signature, probable-ment aujourd'hui, d'accords commer-ciaux entre Sonatrach et Gecol, a in-diqué un responsable de Sonelgaz et un comité mixte de suivi de la mise en œuvre de cette coopération sera installé. Enfi n, par ce partenariat, la compagnie nationale affi che sa vo-lonté de s'internationaliser en com-mençant par pénétrer les marchés des pays voisins ainsi que ceux de l'Afrique subsaharienne.

D’ORAN, AMINA GUERROUDJ

Le tour d’Algérie des rencontres professionnelles de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-fran-çaise (Cciaf) se poursuivait hier et aujourd’hui à Oran. Cette fois, le thème retenu par les responsables de la Chambre concerne l’industrie pé-trolière et gazière, un secteur abordé de manière fort opportune, sachant qu’il connaîtra d’ici à l’été prochain une nouvelle loi. Ce texte, annoncé par le ministre de l’Energie Musta-pha Guitouni, il y a quelques semai-nes, sera orienté selon lui vers l’en-couragement de l’investissement en amont comme en aval avec des pers-pectives plus affi rmées en ce qui concerne les services, une sous-fi lière bien représentée par les chefs d’en-treprise membres de la Cciaf. De «grandes opportunités» de croissance s'off rent au bilatéral algéro-français, a d’ailleurs déclaré le numéro 2 de la Chambre aux yeux de qui le partena-riat entre les parties algérienne et

française devrait connaître une nou-velle dynamique dans le « Oil and Gaz » ainsi que dans diff érents do-maines d’aff aires et d’investisse-ment.Michel Bisac, qui s’est adressé à la presse en marge de l’ouverture des rencontres professionnelles, a indi-qué que les opérateurs algériens et français disposent de fortes et sérieu-ses chances d’aff aires et de partena-riat à moyen et long termes dans plusieurs domaines d’activités indus-trielles. « L’Algérie est un pays qui

s’est lancé dans la production et qui s’ouvre sur le partenariat», a souli-gné le président de la Cciaf, rappe-lant que le processus en cours de di-versifi cation de l’outil industriel et économique, - un processus qui prend appui des hydrocarbures - est à encourager par un intérêt accru aux opportunités qu’off re le marché algérien à ceux qui veulent y faire du business. M. Bisac estime que le cli-mat des aff aires est sans cesse en amélioration avec des eff ets positifs sur les domaines de la pétrochimie,

de l’agroalimentaire et de l’industrie automobile. «Pour la pétrochimie, et dans le cadre du plan stratégique de développement du groupe pétrolier Sonatrach, d’énormes opportunités de partenariat sont assurées. Nous nous sommes engagés à les mettre en valeur par l’intensifi cation des acti-vités de communication et de la mise en relation entre les opérateurs des deux pays », a affi rmé M. Bisac. «Cet-te dynamique, a-t-il ajouté, va per-mettre le développement d’un im-portant tissu de sous-traitance autour de l’industrie pétrochimique en Al-gérie au même titre que l’industrie automobile ».Quelque 200 entreprises algériennes et plus d’une trentaine françaises participent aux rencontres sur l’in-dustrie pétrolière et gazière. Les ate-liers techniques ainsi que les discus-sions d’aff aires en BtoB ont lieu au Centre des conventions Mohamed-Benahmed, jouxtant le Méridien d’Oran. Parmi ces entreprises, des fi -liales de Sonatrach et de Total.

Pétrole et gaz en AlgérieLa Cciaf prospecte les nouvelles opportunités d’investissement

Energie électrique

Sonelgaz veut s'installer dans le réseau libyen

En signant, aujourd’hui, un protocole d’accord avec la compagnie libyenne General Electricity Company of Lybia (Gecol), Sonelgaz vient de faire un grand pas vers son redéploiement à l’international.

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Le complexe touristique la «Corne d’or» a abrité une rencontre entre les agriculteurs et les opérateurs économiques portant sur « l’industrie agro-alimentaire et son impact sur le développement de la production agricole », une rencontre qui fait suite à celle qui a regroupé dernièrement les fellahs et les chercheurs au niveau de l’UDES (unité de développement des équipements solaires) pour une optimisation des eff orts du secteur.

DE TIPASA, SEDDIKI DJAMILA

Organisée conjointement par la Chambre de l’Agriculture et la Chambre du Commerce et de l’In-dustrie de la wilaya de Tipasa, la rencontre qui a vu la participation de l’inspecteur général de la wilaya et des représentants des directions des services agri-coles, du commerce, des imports et des douanes algé-riennes, a été qualifi ée de première, une expérience à renouveler et encourager afi n de rapprocher les ac-teurs du développement économique que sont les secteurs agricole et de l’industrie. La rencontre, animée par les responsables de la chambre de l’agriculture et des experts et universi-taires, a été riche en informations sur les potentiali-tés qu’off re le secteur agricole dans la wilaya qui gagnerait à être valorisé par l’existence d’une indus-trie de transformation qui reste à créer pour absorber le surplus. Selon les responsables de la chambre, la wilaya qui a connu un développement exponentiel en matière d’investissement et de plantations de mil-liers d’hectares dans diff érentes spéculations dont les produits maraichers, les agrumes, la fraise et l’arbo-riculture, va se retrouver face à une surproduction qu’il va falloir prendre en charge sous forme de transformation pour ne pas avoir à la jeter comme cela a été le cas ces dernières années.D’ou l’appel à la mise en place, urgente, d’une indus-trie agro-alimentaire pour l’absorption du surplus

agricole et optimiser les eff orts des fellahs qui sont en constante expansion. Les perspectives économiques à Tipasa sont promet-teuses, de l’avis de beaucoup de participants et les opportunités sont nombreuses pour booster la crois-sance et faire de l’entreprise un moteur important du développement local à travers la création d’une industrie agroalimentaire actuellement en état em-bryonnaire en dépit de la vocation agricole de Ti-pasa.Pour ce faire, il faut entamer des démarches afi n de localiser des assiettes foncières pour l’implantation d’usines de transformation des produits agricoles et sortir de la dépendance aux hydrocarbures comme cela est déclamé à tout bout de champs. L’investisse-ment dans les usines de transformation agro-alimen-taires est un créneau porteur, son développement contribuera grandement à l’aisance économique de la wilaya et les animateurs de la journée citeront, pèle mêle, de nombreuses activités entrant dans le cadre de l’économie verte, dont Tipasa a été désignée wilaya pilote, le développement d’une agriculture biologique et de production de plantes aromatiques pour la production d’huiles essentielles sont le autres créneaux d’avenir pour Tipasa pour se frayer une place dans le marché extérieur très demandeur ac-tuellement. Le compostage des déchets par exemple

est une autre activité qui peut générer en plus de l’emploi, une valeur ajoutée. L’économie verte est un champ d’investissement extraordinaire avec, comme objectif, de contribuer à l’essor économique tout en concourant à la vulgarisation de la culture environ-nementale.Au cours des débats, c’est un véritable cri de cœur, qui a été lancé, par le président de la fi lière oléicole Meziane Boukaraoun qui attire l’attention sur, selon ses propos, la désarticulation totale au niveau macro-économique car il n’y a aucune relation entre le fel-lah et l’opérateur économique et s’alarme de la situa-tion grave qui attend le secteur avec l’arrivée d’une production importante induite par les dernières ex-tensions et plantations à valoriser par la création de petites industries de transformation en mettant à la disposition des investisseurs du foncier industriel.La rencontre a suscité un riche débat qui s’est ache-vée par l’adoption d’une série de recommandations, dont celle de la mise en place d’une commission composée de représentants des deux secteurs sous l’égide des deux chambres pour réfl échir à la concré-tisation de projets impliquant les agriculteurs et les investisseurs et industriels pour le lancement de pro-jets de transformation agro-alimentaire pour, entre autres, la fraise, les abricots et autres tomates pro-duites en grande quantité dans la wilaya.

Bordj Bou-Arréridj Après un an de blocage, l’APC de Bendaoud retrouve sa coalitionDE BORDJ BOU-ARRÉRIDJ, M. ALLOUACHE

La coalition formée au lendemain des dernières communales, l’APC de Bendaoud, à l’extrême sud-ouest de la wilaya, a fi ni par voler en éclats. Les membres n’ont eu de cesse de se jeter à la face des accusations quant à la mauvaise gestion de l’APC et la prise de décisions unilatérales ou purement pour des considérations partisanes. La situation prévaut depuis une année, sous la gestion intérimaire du chef de la daïra de Mansoura. Ce qui a nettement impacté sur la population locale, déjà touchée de plein fouet par le chômage et l’absence de perspectives. Récemment, le wali a réuni autour de la même table, les quinze membres de l’Assemblée en présence du chef de daïra pour discuter sur une sortie de crise. Et au bout de la réunion, où les moindres détails liés au statu quo ont été évoqués, le premier responsable a fi ni par convaincre les élus du peuple, issus de diff érentes obédiences, de surpasser les divergences partisanes et de travailler main dans la main pour être à l’écoute et au service des administrés de cette localité isolée. La situation de la commune d’El Mehir, non loin de là, n’est pas plus brillante, puisqu’elle traverse la même diffi culté de divergence dans la prise de décisions quant à la consommation des crédits liés au lancement de plusieurs projets qui restent prisonniers des tiroirs, alors que le chômage touche fortement la population active. Par ailleurs, la commune limitrophe de Harraza, dans la même daïra, vient de bénéfi cier de 500 hectares de poches de terre, relevant du secteur des forêts, qui seront distribués à 200 jeunes demandeurs d’emploi. Quatre mille autres hectares ont été mis en valeur et seront attribués à des jeunes des régions montagneuses, désireux de monter un projet agricole ou d’élevage, suivant des conventions signées par les directions de l’emploi et de la formation professionnelle.

Tipasa

Les agriculteurs et les opérateurs économiques plaident pour une industrie agroalimentaire

Le tribunal criminel d’appel près la cour de Skikda a condamné Merzoug Touati (31 ans) à 2 ans de prison fer-me et 3 autres avec sursis pour les dé-lits d’incitation de la population à por-ter les armes contre l’autorité de l’Etat, d’incitation à l’attroupement sur les places publiques, et d’intelligence avec une puissance étrangère susceptible de porter atteinte à la diplomatie algé-rienne et délit d’incitation à l’attrou-pement armé, a-t-on constaté. Après la réquisition du parquet qui avait requis cinq ans de prison contre l’accusé, 2 ans de prison ferme et 3 autres avec sursis, ce dernier a été libéré après avoir purgé sa peine (incarcéré en

2017). L’aff aire remonte à janvier 2017 lorsque la brigade de cybercri-minalité en coordination avec le servi-ce central de lutte contre les crimes liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) a repéré un compte sur un réseau social au nom du bloggeur Touati Merzoug ap-pelant à la rébellion et à l’attroupe-ment à partir de janvier 2017 à Bejaia dans une vidéo contre la loi de fi nan-ces. Le mis en cause a nié en bloc les accusations assurant avoir appelé à des manifestations pacifi ques. L’en-quête a révélé que l’accusé a eu des contacts (intelligence) avec des agents de pays étrangers de nature à nuire à

la diplomatie algérienne,tenait deux compte sur un réseau social titrés «El Hogra» et «Touati Merzoug», parta-geait avec d’autres personnes la ges-tion de la page «citoyenneté israélien-ne» et correspondait avec des person-nes fuyant la justice algérienne et inci-tant à l’atteinte de l’unité nationale. Le représentant du parquet a souligné dans son réquisitoire que l’accusé était en contact avec le nommé Hassan Kai-ba porte-parole des aff aires étrangères israéliennes pour les médias arabes et ancien colonel du Mossad israélien et a présenté à ce dernier des informa-tions sur les biens de juifs dans la ré-gion d’oued M’zab au moment des évènements de Ghardaïa. L’accusé a également eu des discussions avec la même personne à propos de la décla-ration d’un responsable algérien accu-sant des parties étrangères des évène-ments de Bejaia début 2016.L’accusé était également en rapport avec le nommé Yidine Cohen ensei-gnant dans une des universités israé-liennes d’origine libanaise à qui l’ac-cusé avait demandé de l’aider à émi-grer en Israël en plus de sa relation

avec Gabriel Kettaf membre du clergé chrétien et avec Tajo Kodach, un sy-rien kurde avec qui l’accusé gérait la page «citoyenneté israélienne». La dé-fense a soutenu que l’accusé était jour-naliste et avait le droit de communi-quer avec des étrangers et d’exercer toute activité en rapport avec sa pro-fession et qu’il n’a pas incité à l’attrou-pement mais seulement repris sur sa page des informations. L’aff aire a été renvoyée à la cour de Skikda après que la Cour suprême ait accepté l’appel in-troduit par l’accusé, condamné à la prison par le tribunal de Bejaia. Le tri-bunal criminel près la cour de Bejaia a condamné en première instance l’in-culpé à 10 ans puis 7 ans après le pro-cès en appel. (APS)

Skikda / JusticeMerzoug Touati libéré

ANNONCEIngénieur 20 ans d’expérience dans traitement des eaux, cherche emploi.

0666 720 031

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Médéa Hommage au martyr Si LakhdarUne cérémonie commémorative a été organisée mardi à Djebel Boulegroune, dans la commune de Djouab (Médéa), à l’occasion du 61e anniversaire de la mort du commandant Si Lakhdar, l’un des grands chefs militaires de la wilaya IV historique. Une foule nombreuse composée d’anciens moudjahidine de la wilaya IV historique, d’anciens compagnons d’arme du martyr, de proches et de nombreux citoyens anonymes sont venus rendre un hommage posthume à ce valeureux combattant de la liberté, tombé au champ d’honneur, le 5 mars 1958, lors d’un accrochage avec l’armée coloniale, à Djebel Boulegroune, un vaste massif forestier situé dans la commune rurale de Djouab, à 65 km à l’est de Médéa. Le commandant Si Lakhdar, de son vrai nom, Rabah Mokrani, naquit le 6 novembre 1936, au sein d’une famille pauvre, originaire du petit village de Guergour, à l’ouest de l’ex-Palestro (l’actuelle Lakhdaria), dans la wilaya de Bouira. Il entama un bref cursus scolaire dans sa ville natale et se voit confi er, à un âge précoce, la mise en place des premières cellules combattantes dans la région de Lakhdaria et Aïn Bessam, dépendant du commandement militaire de la wilaya Iv historique. Si Lakhdar est nommé, tour à tour, chef des unités de combat de choc, aff ectées dans diff érentes zones de la wilaya IV historique, puis, chargé, en compagnie du chahid Ali Khodja, de la formation des commandos d’élite de l’Armée de libération nationale (ALN). Ses grandes qualités militaires lui valurent la confi ance de son chef hierarchique, le chahid Si-Mhamed Bouguerra, qui lui confi a la mission de doter les maquis de la Révolution d’unités combattantes aguerries, l’organisation des structures militaires locales et la planifi cation des opérations militaires, dont beaucoup seront couronnées de succès et lui valurent, grâce aux rudes coups portés à l’ennemi, le titre de «faucon du mont Zbarbar». Mortellement blessé, lors d’un accrochage avec des troupes d’élites de l’armée d’occupation coloniale, dans la nuit du 4 au 5 mars 1958, à Djebel Boulegroune, le commandant Si Lakhdar, succombera à ses blessures malgré les tentatives d’exfi ltration entreprises par les éléments de la Katibat Zoubiria, dirigée par le commandant Ali Khodja. Il sera enterré au douar Zenine, en contrebas du Djebel Boulegroune où une stèle fut érigée, à l’indépendance, en hommage à ce chef militaire hors pairs, mort pour la partie à l’âge de 22 ans.

DE TIZI-OUZOU, S. OULARBI

Les villages désirant participer à la 7e édition du concours du village le plus propre Rabah-Aïssat pourront dé-poser leur dossier du 10 mars au 30 avril prochain. Une décision qui a été prise à l’issue de la réunion des mem-bres de la commission santé, d’hygiène et de la protection de l’environnement au niveau de l’Assemblée populaire de wilaya de Tizi Ouzou qui s’est tenue, dimanche dernier, a affi rmé le prési-dent de cette commission, Sid-Ali Youcef. Ce dernier a indiqué que tou-tes les facilitations ont été mises à la disposition des villages postulants, puisque cette-fois, la présentation d’agréments ou de cachets du comité de village n’est pas obligatoire, il suf-fi t de déposer une demande de partici-pation au niveau de l’APW et, par la suite, une fi che de participation leur sera remise pour donner des rensei-gnements sur leur village. Tout en af-fi rmant que si le village ne dispose pas d’agrément, les associations de l’envi-ronnement peuvent prendre le relais pour présenter la fi che de participa-tion. Pour ce qui est de la nouveauté de cette nouvelle édition, il a été décidé de renforcer la composante des mem-bres de la commission d’évaluation, constituée des représentants de diff é-rentes directions de l’exécutif local. «Cette fois, nous avons décidé de met-

tre en valeur le patrimoine culturel dans les critères de sélection des villa-ges les plus propres. Ce qui nous a poussé à solliciter la direction de la culture à désigner son représentant pour prendre part à cette commission d’évaluation. « Notre objectif est d’en-richir ce concours. Ainsi, et contraire-ment aux précédentes éditions qui ont vu l’adhésion de l’ensemble des villa-ges sélectionnés, il a été décidé de fai-re participer seulement les cinq pre-miers lauréats du concours de 2018. Tandis que les villages, ayant décro-ché les 6e, 7e, 8e, 9e et 10e places, lors de la sixième édition de 2018, pour-

ront participer cette année dans l’es-poir de décrocher les premières places, a-t-il expliqué.

DE NOUVEAUTÉS DANS LE BARÈME DE SÉLECTION

Sid-Ali Youcef a indiqué qu’une com-pétition « best-off » de la propreté a été prévue entre les villages lauréats des précédentes éditions, plus précisément de la 1re édition de ce concours, qui a eu lieu en 2006, jusqu’à la 5e qui a eu lieu en 2017 dans l’objectif de permet-

tre à ces villages qui ont pu préserver la propreté de gagner une cagnotte dont la somme n’a pas été encore dé-fi nie. Ajouter à cela, une subvention de 25% du montant du prix accordés par les villages lauréats à l’APC au lieu de 20% comme elle était à titre de re-connaissance d’attribution d’un brevet d’aff ectation destiné à la réalisation de projets liés à l’environnement. «Nous devrons donner plus d’importance aux projets visant la préservation environ-nementale». Le barème de notation a changé par la mise en place de nou-veaux axes afi n de donner une occa-sion aux villages d’être sélectionnés. La gestion des déchets avec 25 points, le tri sélectif 10 points, le compostage 10 points et la collecte des ordures a ob-tenu 5 points. Le barème pour la voie publique a perdu 5 points puisqu’il est passé de 25 à 20 points. Les places publiques sont à 15 points au lieu de 20 comme cela été lors des précédents concours. L’entretien est évalué à 10 points et 5 points pour l’aménagement. Les lieux de culture et monuments ont bénéfi cié de 2 points de plus cette an-née pour atteindre 12 points au lieu de 10 points auparavant. Le président de la commission de la santé au niveau de l’APW a appelé les comités de vil-lage et les associations environnemen-tales de présenter leur candidature de participation à ce concours qui veille sur la protection de l’environnement dans les villages de Kabylie.

Au moment où l’Etat a consacré une enveloppe fi nancière estimée à plus de 1,2 milliard d’euros pour réaliser deux grands transferts « est » et « ouest » pour permettre l’irrigation d’une superfi cie de plus de 36 000 hectares, plusieurs milliers d’hectares de terre agricole fertile ont été dernièrement détournés de leur vocation.

DE SÉTIF, A. LOUCIF

C’est le cas de plusieurs terres agricoles dans la com-mune de Guelta Zergua, située à l’est de Sétif, tout près du transfert de l’est « Barrage Draa Diss ». En eff et, sur plusieurs hectares de terre, des construc-tions illicites ont poussé comme des champignons ces dernières années. En dépit des dernières opérations de démolition des constructions illicites menées par les services de l’APC, plusieurs hectares de terres agricole ont été transformés par la mafi a du foncier en lotissements urbains illicites, a-t-on appris d’une source qui a préféré garder l’anonymat. « Lors des dix dernières années, de nombreux hectares de terres ont été aménagés en lots de terrain. Ces lots ont été ven-dus par cette mafi a illégalement », ajoutera notre in-terlocuteur. C’est le même constat pour la commune d’El-Eulma où des centaines d’hectares ont été illici-tement détournés de leur vocation agricole. Les terres fertiles de Smara notamment, sur la RN5 reliant El-Eulma et Sétif, ont été agressées. Ainsi, le phénomène de la clôture en dur des terres agricoles a pris des proportions alarmantes. Le long de cet axe routier, des parcs pour la vente de matériaux de construction ont été installés. Par ailleurs, certains ont procédé à la construction d’unités de production, de hangars et de somptueuses villas bafouant ainsi la loi d’orienta-

tion agricole de 2008 qui interdit l’utilisation des ter-res agricoles à d’autres fi ns qu’agricoles. Les agricul-teurs de cette région ont abandonné l’activité de l’agriculture, selon des informations en notre posses-sion pour diverses raisons. Selon des agriculteurs que nous avons rencontrés, les confl its entre héritiers ont poussé les propriétaires à vendre ces terres agricoles. Par ailleurs, le manque d’eau a poussé aussi les agri-culteurs à céder leurs terres à des industriels», expli-quera un agriculteur. Pis encore, l’extension urbaine de plusieurs villes, à l’instar d’El-Eulma et Sétif, se fait au détriment des terres agricoles. C’est le cas de la ville d’El-Eulma qui ne cesse de s’agrandir pour occuper certaines terres agricoles, comme la ferme Hassani. C’est presque le même constat dans les com-munes de Guidjel, Mezloug, Aïn Arnat, El-Ouricia, Bazer Sakhra…

LES EXPLOITATIONS AGRICOLES N’ONT PAS ÉTÉ ÉPARGNÉES Dans le même sillage, les exploitations agricoles n’ont pas été épargnées de ces agressions récurren-tes. En eff et, des chiff res alarmants ont été dévoilés

par la direction des services agricoles relatifs au massacre des terres agricoles dans la capitale des Hauts-Plateaux connue pour ces terres fertiles. Se-lon les statistiques établies par les services agrico-les de la wilaya, 199 exploitations agricoles ont été agressées, soit 121 exploitations agricoles collecti-ves (EAC) et 78 exploitations agricoles individuel-les (EAI) réparties sur de nombreuses communes de la wilaya. Selon le directeur des services agricoles de la wi-laya de Sétif, Ali Zerarga, ce rapport a été établi par une commission composée notamment des re-présentants de la direction des services agricoles (DSA) qui ont visité toutes les communes de la wi-laya. Notre interlocuteur a ajouté que les P/APC ont été saisis pour réagir contre ces agressions contre les terres agricoles. Ainsi, 70 correspondances ont été adressées à ces derniers avec une copie au wali pour information. Aussi, pas moins de 172 mises en demeure ont été adressées aux propriétaires des ex-ploitations agricoles. Pour lutter contre ce massa-cre, pas moins de 33 dossiers ont été traduits de-vant la justice.

Tizi Ouzou / 7e édition du Concours Rabah-Aïssat du village le plus propreLes inscriptions débuteront dimanche prochain

Sétif

L’agression et le détournement des terres agricoles prennent de l’ampleur

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C’est ce qui a été décidé lors de la réunion, dimanche, tenue sous la présidence du secrétaire général de la wilaya de Ghardaïa Boualem Amrani.

DE GHARDAÏA, O. YAZID ET APS

Etaient présents à cette réunion, les direc-teurs de la Chambre de l’artisanat et de la Chambre de l’agriculture, l’inspecteur général et le responsable de la cellule de communica-tion de la wilaya de Ghardaïa M. Tarek Boua-mer. Le choix de cette date n’étant pas fortuit, elle coïncide avec les vacances de printemps qui débuteront le jeudi 21 mars 2019. Ce qui permettra aux familles algériennes de tout le pays et même d’outre-Méditerranée d’assister à cette superbe fête, qui a rassemblé le gratin de la tapisserie nationale. Un merveilleux défi lé de chars suivi de fantasia et de folklore annon-cera l’ouverture de cette fête. Néanmoins, la tenue offi cielle n’est pas encore confi rmée, les autorités locales attendent l’accord du ministè-re de l’Intérieur.Devenue durant plus d’un demi-siècle l’un ren-dez-vous annuel incontournable pour les voya-gistes et autres visiteurs de la région du M’zab durant la période des vacances scolaires de printemps, cette manifestation s’assigne pour

objectif de valoriser les potentialités que recèle la région aussi bien dans le domaine de l’artisa-nat que du tourisme. L’évènement constitue une opportunité pour mettre en valeur le sa-voir-faire des artisanes et tisserandes, et garder l’essence même de l’artisanat algérien à travers les couleurs, les symboles, les codes et les des-

sins réalisés selon l’imagination fertile des tis-seuses des diff érentes régions du pays, a souli-gné à l’APS le secrétaire général de la wilaya, Boualem Amrani. Cette édition permet égale-ment de célébrer la beauté du tapis, ses cou-leurs et ses textures, dans le but de préserver ce patrimoine culturel lié aux métiers de l’artisa-

nat, et de mettre en évidence cette activité gé-nératrice de revenus pour de nombreuses tis-seuses, pour la plupart des femmes au foyer, a-t-il ajouté. «C’est une occasion pour encoura-ger le savoir-faire, la créativité, le travail poin-tilleux qui préside à la fabrication du tapis «œuvre artistique» et également la valorisation des eff orts déployés par les tisseuses depuis des siècles en vue de préserver ce savoir-faire an-cestral qui requiert de la patience, la rigueur et de longues journées et nuits de labeur derrière un métier à tisser», a indiqué M. Amrani. En prévision de cet événement à caractère natio-nal, de nombreuses opérations d’embellisse-ment de la vallée du M’zab qui compte quatre communes, ont été entamées par les services de la commune, particulièrement à Ghardaïa et Bounoura. Le comité d’organisation s’attèle à assurer une organisation «parfaite» à cette 51e fête du tapis traditionnel, à l’eff et d’assurer une réussite à cette manifestation socioéconomique et culturelle pour stimuler les activités touristi-ques et artisanales, a assuré le secrétaire géné-ral. L’événement constitue une valeur ajoutée pour l’essor de l’économie locale et sera mar-qué par l’organisation aussi de plusieurs activi-tés sportives nationales et internationales, a-t-on fait savoir à la wilaya. Les organisateurs prévoient une exposition-vente de produits ar-tisanaux, un défi lé de chars ornés de tapis tissés à la main ainsi que des représentations des us et coutumes des diff érentes régions, des specta-cles de fantasia ainsi que d’autres arts populai-res locaux.

Ghardaïa

Sauf imprévu, la fête du tapisdu 23 au 27 mars prochain

Sidi Bel Abbès 4 individus condamnés à 5 ans de réclusion criminelle pour kidnapping et séquestrationCinq ans de réclusion criminelle est la peine infl igée à quatre individus accusés de kidnapping, séquestration, attentat à la pudeur, vol sous la menace d’arme blanche et menace de publier des photos indécentes d’un commerçant sur le net. L’aff aire remonte au 16 novembre 2017, où les services de la police ont reçu la plainte du dénommé B. H. âgé de 26 ans, un commerçant de son état, accusant le dénommé CH. S. et trois autres personnes de l’avoir enlevé, séquestré, fi lmé dans des positions indécentes et lui avoir volé la somme de 25 millions de centimes. Le 15 novembre soir, le principal accusé avait demandé à sa victime de le conduire de la commune de Badrabine vers la ville de Sidi Bel Abbès et de le payer 2 000 DA, mais arrivé au niveau du quartier le Rocher, l’accusé lui recommande de garer le véhicule et à ce moment, trois individus encagoulés armés d’épées et poignards, le surprennent et l’obligent à descendre du véhicule et les accompagner dans une baraque, où ils l’ont ligoté et au moment où deux sont restés pour le surveiller, les deux autres sont partis acheter des boissons alcoolisées pour faire la fête. Après s’être saoulés, ils l’ont photographié nu dans des positions équivoques pour lui faire du chantage en cas où il refuse de leur donner 20 millions de centimes. Libéré le lendemain, il a couru déposer plainte. Pour piéger les criminels, les éléments de la police ont demandé à la victime de contacter l’un d’eux et prendre rendez-vous, où ils l’ont pris en fl agrant délit recevoir l’argent et l’ont arrêté pour qu’il dénonce ses complices par la suite. Devant le tribunal criminel, les accusés ont nié toutes les accusations retenues contre eux et déclarent et diront qu’ils étaient en désaccord avec lui pour un commerce de psychotropes. L’avocat du ministère public a requis la peine de 5 ans de réclusion criminelle à l’encontre des 4 prévenus, mettant en exergue la gravité des faits.

D’ORAN, NADIA BOUTALBI

Les services de la Gendarmerie natio-nale d’Oran ont démantelé, dernièrement, trois réseaux de trafi c de drogue dans une opération ayant permis la saisie d’un quintal de kif traité, a-t-on appris lundi de ce corps sécuritaire. Agissant sur informations parve-nues aux services de la Gendarmerie natio-nale de Misserghine, les éléments de la bri-gade territoriale ont intensifi é des investiga-tions et suivi des mouvements des éléments d’un réseau suspect chargé du transport et du trafi c de drogue. Ces éléments, assistés d’une brigade cynotechnique de la gendar-merie et soutenue par des éléments de la bri-gade d’intervention de Misserghine, ont in-tercepté un véhicule touristique, à bord du-quel se trouvaient trois individus. La fouille du véhicule a permis la découverte de 4 kg de drogue soigneusement dissimulés sous les sièges arrière. Poursuivant leurs investiga-tions, les enquêteurs ont réussi à mettre hors d’état de nuire, le baron du réseau et saisi 80 kg de kif traité, caché dans la ferme du mis

en cause dans le village de Boutlélis (ouest d’Oran). Dans le même contexte de lutte contre les stupéfi ants, les éléments de la bri-gade territoriale d’Es-Sénia ont arrêté 5 élé-ments dont deux femmes versés dans le trafi c de drogue. L’opération a permis de saisir 8 kg de kif traité outre deux véhicules touristi-

ques ainsi que 68 cartouches et une grenade. De leur côté, les éléments de la brigade terri-toriale de la Gendarmerie nationale de Hai Nedjma (sud d’Oran) ont démantelé aussi un réseau criminel, composé de deux personnes, et saisi 3 kg de kif traité, des psychotropes et des armes blanches dont deux sabres.

Le projet d’extension du termi-nal de containers du port d’Oran sera réceptionné au troisième trimestre de l’année en cours, a-t-on appris du Président direc-teur général par interim de l’En-treprise portuaire d’Oran, Korba Mokhtar. Le taux d’avancement des travaux d’extension confi és au groupe algéro-chinois «Médi-tram CC» a dépassé 80% et le projet sera livré défi nitivement au deuxième ou au début du

troisième trimestre de l’année en cours, a indiqué à l’APS M. Korba. Les travaux portent sur le dé-blaiement sur une superfi cie de 16,5 ha pour atteindre une su-perfi cie globale de 24 ha avec la réalisation d’un quai de 146 mètres de long et de moins de 14 mètres de profondeur, selon les normes internationales en vigueur au niveau de la Médi-terranée. Cette extension permet

d’accueillir de gros navires de type Parmax d’une capacité va-riant entre 4 000 et 6 000 containers, et le traitement, en première phase, de 500 000 containers pour atteindre pro-gressivement plus d’un million de containers par an, a ajouté le P-DG par intérim de l’EPO. Il est prévu l’acquisition d’un maté-riel sophistiqué dont deux élé-vateurs pour le déchargement des containers des navires vers

le quai, a fait savoir M. Korba soulignant que ce projet contri-buera amplement à développer l’activité du port d’Oran pour devenir un pôle économique par excellence de l’Ouest du pays. Il a indiqué aussi que l’extension sera accompagnée par des opé-rations de formation et de recy-clage de la ressource humaine pour une gestion optimale et l’ouverture de nouveaux em-plois. (APS)

Démantèlement de trois réseaux de trafic de drogue Saisie d’un quintal de kif traité

Oran / PortRéception du projet d’extension du terminal de containers au troisième trimestre

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PLANÉTARIUMm e r c r e d i 6 m a r s 2 0 1 912 PLANÉTARIUM m e r c r e d i 6 m a r s 2 0 1 9 13

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LibyeRéouverture du plus grand champ pétrolier du paysLa Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé avant-hier lundi dans la soirée la réouverture d’un des plus importants champs pétroliers, sinon le plus grand, en Libye. Ce site était bloqué depuis décembre par un groupe armé.

SYNTHÈSE ANIS REMANEDans un communiqué publié sur son site internet, la NOC a annoncé la levée de la « force majeure » dans le champ d’al-Charara, géré par la compagnie Akakus, une joint-venture entre la NOC, l’espagnol Repsol, le français Total, l’autrichien OMV et le norvégien Statoil. Invoqué dans des circonstances exceptionnelles, l’état de force majeure permet une exonération de la responsabilité de la compagnie en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.Il avait été déclaré en décembre 2018 dans ce champ pétrolier situé dans la région d’Oubari (environ 900 km au sud de Tripoli) qui produit 315.000 barils par jour, sur une production globale libyenne de plus d’un million de b/j, selon la compagnie. La production «devrait reprendre dans les prochaines heures», a précisé la NOC qui a déploré des pertes d’1,8 milliard de dollars à cause de la fermeture du champ depuis décembre. La compagnie a indiqué avoir décidé sa réouverture après le départ des miliciens qui occupaient le site et après avoir été assurée que «la sécurité y a été rétablie ». «Cet épisode coûteux souligne combien il est important que la NOC reste indépendante et ne soit pas victime d’extorsion, ni d’incursion armée », a déclaré le patron de la NOC, Mustafa Sanalla, cité dans le communiqué.

L’ONU SE FÉLICITEEn réaction à la réouverture du site, hier, la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) s’est félicitée de la décision de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (Noc) de lever l’état de force majeure qu’elle avait dû décréter pour le champ pétrolier Charara. Il est impératif de « protéger les installations nationales et d’assurer un environnement sûr pour tout le personnel au profi t du peuple libyen », a souligné la Manul, citée par des médias libyens. La NOC a expliqué que sa décision intervient suite à l’engagement des protagonistes de la crise libyenne d’expulser tous les hommes armés de ce champ et de mettre en oeuvre des mesures de sécurité supplémentaires. « Plus jamais un groupe armé ne devrait être autorisé à menacer les travailleurs de la NOC et prendre le pays en otage. Un environnement de travail sûr est impératif pour permettre au pétrole de couler au profi t de tous les Libyens », a déclaré le président de la NOC, Mustafa Sanalla.

SYNTHÈSE SALIM BENNOUR

De nouveaux entretiens entre Marocains et Sahraouis ont lieu à Berlin sous la houlette de l’Envoyé personnel du Secrétaire général l’ONU au Sahara occidental, Horst Koehler. Ce tour de table intervient une semaine après un précédent qui a eu lieu à Paris dans un contexte général marqué par l’espoir que la médiation de M. Koehler aboutisse enfi n à des résultats. Depuis sa no-mination à la tête de la mission ONUsienne pour le Sahara occiden-tal, une sorte de déclic semble avoir eu lieu, du point de vue même de la partie sahraouie. Il reste à M. Koe-hler à confi rmer ce constat et aller à l’essentiel : briser le statu quo préva-lant jusqu’à présent dans le dossier du confl it vieux de plus de quarante ans. Des observateurs pensent cette perspective possible, en particulier depuis que l’administration améri-caine s’est montrée intéressée du-rant ces derniers mois par un règle-ment rapide du dossier, un intérêt

marqué par les déclarations de John Bolton. Le Monsieur sécurité dans le cabinet de Donal Trump s’est dit en décembre 2018 « impatient » de voir la question sahraouie réglée. Fin fé-vrier dernier, Le président du Co-mité des forces armées du Sénat des Etats-Unis, James Inhofe, en visite dans les camps de réfugiés de Tin-douf a assuré «l’engagement du pré-sident américain, Donald Trump, à l’égard de la liberté du peuple sa-hraoui qu’il recouvrera indubitable-ment». M. Inhofe avait indiqué que la visite dans la région d’une impor-tante délégation américaine «consti-tue un encouragement aux peuples comme celui du Sahara occidental de recouvrer la liberté». A Berlin, la délégation sahraouie est conduite par le membre du secrétariat natio-nal du Front Polisario, Khatri Ad-douh, président du Conseil national sahraoui, accompagné de M’hamed Khaddad, coordinateur du Front Po-lisario avec la Mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso),

Fatma Elmehdi, ex-présidente du l’Union des femmes sahraouies, Sidi Mohamed Omar, représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et Mohamed Ali Zerouali, Conseiller auprès du Secrétariat du Front Poli-sario. La réunion de Berlin refl ète la « dynamique active adoptée par M. Kohler et sa volonté de rompre avec l’impasse dans laquelle le dossier avait été confi né, notamment en rai-son de l’attitude du Royaume maro-cain à poursuivre son occupation du Sahara occidental», souligne une source diplomatique sahraouie. Dans la capitale allemande, la délé-gation du Front Polisario a réitéré, à l’occasion, son «implication sincère et constructive» dans les négocia-tions sous les auspices de l’ONU, à travers son envoyé personnel, Horst Koehler, qui a, sans cesse, exprimé sa volonté à respecter, sans faille, «les droits légitimes du peuple sa-hraoui à l’autodétermination et à l’indépendance». M. Kohler avait présenté en janvier dernier un brie-fi ng au Conseil de sécurité, dans le-

quel il a invité les parties au confl it, le Maroc et le Front Polisario, à te-nir des consultations concernant plusieurs questions liées au proces-sus politique, afi n de préparer le deuxième cycle de négociations qui devra se tenir durant le mois de mars à Genève. L’émissaire ONUsien avait organisé, les 5 et 6 décembre 2018 à Genève, une première table ronde avec des délégations maro-caine et sahraouie, en présence des pays voisins, l’Algérie et la Maurita-nie, alors qu’il est attendu l’annonce de la date de la deuxième table ron-de prévue courant mars 2019. A ce titre, le Front Polisario a réitéré sa disponibilité à engager des négocia-tions directes dans un esprit constructif et sérieux sous les auspi-ces des Nations unies en vue de trouver une solution pacifi que, juste et durable garantissant le droit ina-liénable du peuple sahraoui à l’auto-détermination, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée géné-rale de l’ONU.

Sahara occidental

Nouveaux contacts entre Marocains et Sahraouis à BerlinCette rencontre devrait servir à la préparation d’un nouveau cycle de négociations prévu ce mois-ci à Genève.

La mission interministérielle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CE-DEAO), a, au terme d’un séjour en Guinée-Bissau, exprimé hier ses in-quiétudes quant au climat social tendu dans ce pays à cause notam-ment de la série de grèves dans le secteur éducatif. La mission inter-ministérielle de la Cedeao a appelé ainsi, dans un communiqué, tous les acteurs sociaux à éviter les «po-sitions maximalistes» dans leurs re-vendications et à mettre au premier plan les intérêts de la nation. Ces derniers mois, les trois syndicats du secteur de l’éducation, à savoir le Syndicat national des professeurs (Sinaprof), le Syndicat démocrati-que des enseignants (Sindeprof) et le Syndicat de l’enseignement supé-rieur ont observé des grèves pour exiger du gouvernement, entre autres, le paiement de leurs arriérés

de salaire. La mission interministé-rielle de la Cedeao était dirigée par Geoff rey Onyeama, ministre nigé-rian des Aff aires étrangères, par ailleurs président du Conseil des ministres de la Cedeao. Il était ac-compagné, entre autres, de Naby Youssouf Kiridi Bangoura, ministre d’état et Secrétaire général de la présidence de la Guinée. Durant cette visite de travail de 24 heures, les émissaires de la Cedeao se sont entretenus avec José Màrio Vaz, le président bissau-guinéen. La délé-gation de l’organisation commu-nautaire a également rencontré le Premier ministre Aristides Gomes, le président de la Commission na-tionale électorale, José Pedro Sam-bö, ainsi que le groupe des ambas-sadeurs et des organisations parte-naires internationaux de la Guinée-Bissau afi n d’analyser ensemble le processus électoral en cours.

Afrique de l’OuestLa Cedeao préoccupée par la grogne sociale en Guinée-Bissau

Le président du Conseil euro-péen Donald Tusk a dénoncé mardi les forces extérieures «anti-européen-nes» qui cherchent à infl uencer le résultat des élections, à trois mois du renouvellement du Parlement de Strasbourg. «Il y a des forces exté-rieures anti-européennes, qui cher-chent - ouvertement ou secrètement - à infl uencer les choix démocrati-ques des Européens, comme cela a été le cas avec le Brexit et un certain nombre de campagnes électorales en Europe. Et cela pourrait être de nou-veau le cas avec les élections euro-péennes en mai», a déclaré Donald Tusk, lors d’une conférence de presse à Bruxelles. «C’est la raison pour la-quelle j’appelle tous ceux qui ont le souci de l’Europe à coopérer étroite-ment pendant et après les élections européennes. Ne permettez pas aux partis politiques qui sont fi nancés par des forces extérieures, hostiles à l’Europe, de décider des priorités de l’UE, et du nouveau leadership des institutions européennes», a lancé M. Tusk, Il réagissait à la tribune pu-bliée mardi dans des médias euro-

péens par le président français Em-manuel Macron. Citant une phrase du président français dans sa tribune – «Notre liberté première est la li-berté démocratique, celle de choisir nos gouvernants là où, à chaque scrutin, des puissances étrangères cherchent à peser sur nos votes»- M. Tusk a ajouté qu’il «soutenait totale-ment sa façon de penser». M. Macron qui semblait faire allusion à la Russie selon des médias de son pays s’est inquiété dans sa tribune des ingéren-ces extérieures dans les démocraties européennes et à ce titre veut «inter-dire le fi nancement des partis politi-ques européens par des puissances étrangères». Il envisage également la création d’une «Agence européenne de protection des démocraties», vi-sant à protéger les élections «contre les cyberattaques et les manipula-tions».Cette inquiétude fait écho à celle de la Commission européenne qui a dé-voilé en décembre un «plan d’action» contre la désinformation en ligne, agitant le spectre d’ «ingérences rus-ses» dans le scrutin de fi n mai.

Elections européennesDonald Tusk dénonce des forces extérieures «anti-européennes»

PAR KEVIN TRUBLET

«Les responsables européens n’ont pas eff ectué d’action similaire», a-t-il assuré, obligeant les banques britanniques à transférer leurs clients européens vers leurs fi liales sur le continent, ont critiqué, à demi-mot, les responsables de la BoE. Seule-ment, «le processus de migration des activités, des actifs et des contrats sur une courte période pose égale-ment des risques opérationnels, sus-ceptibles de perturber les services dans l’UE», a averti la BoE. Londres constitue en eff et de loin la princi-pale place fi nancière européenne. De nombreux établissements installés dans la capitale britannique ou ailleurs au Royaume-Uni approvi-sionnent depuis ces bases toute l’Eu-rope en services fi nanciers divers.

Mais les sociétés britanniques «ne sont pas encore en position d’off rir l’ensemble de leurs services fi nan-ciers aux clients européens» dans l’hypothèse d’un Brexit abrupt et sans transition le 29 mars. Cela pour-rait provoquer des désordres fi nan-ciers «en l’absence de nouvelles ac-tions de la part des responsables de l’UE», a prévenu la Banque d’Angle-terre. Sollicitée par l’AFP, la Banque centrale européenne (BCE) s’est refu-sée à tout commentaire. Si les Euro-péens seront les premiers pénalisés, selon la BoE, «il faut aussi s’attendre à ce que (les perturbations) se réper-cutent sur le Royaume-Uni d’une ma-nière qui ne peut être totalement an-ticipée et compensée». Depuis la der-nière réunion du comité de politique fi nancière en novembre, des progrès ont néanmoins été réalisés côté euro-

péen, a souligné la BoE, alors que l’Union européenne a récemment autorisé trois Chambres de compen-sation britanniques à poursuivre leur activité sur le Continent pendant douze mois en cas de Brexit sans ac-cord.

PRÊTS EN EUROS

La Banque d’Angleterre a également insisté, une nouvelle fois, sur la soli-dité du système fi nancier britanni-que, «préparé à un large éventail de risques, incluant un Brexit désordon-né». De plus, les banques britanni-ques pourront obtenir des liquidités en euros, et non plus seulement en livres ou en dollars, au moment du Brexit, si cela se révèle nécessaire pour leurs clients, a annoncé la BoE. De leur côté, les banques européen-

nes auront la possibilité d’obtenir des livres britanniques. Ces opérations auront lieu chaque semaine, en lien avec la BCE. La semaine dernière, la BoE avait déjà annoncé l’augmenta-tion de la fréquence des prêts en li-vres, alors que les conditions de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ne sont pas encore fi xées à moins d’un mois de l’échéance. «Stabilité fi nancière n’est pas stabili-té des marchés», a cependant averti la Banque d’Angleterre, anticipant une forte volatilité du prix des actifs, et du cours de la devise britannique.

Le Royaume-Uni doit se préparer à un risque de «réduction de l’appétit des investisseurs pour les actifs bri-tanniques» en cas de sortie sans ac-cord, a ajouté l’institution. La Pre-mière ministre Theresa May a conclu un accord de sortie avec les diri-geants des 27 autres pays de l’UE sur les conditions du Brexit, mais les dé-putés britanniques l’ont sèchement rejeté en janvier. Un nouveau vote est prévu d’ici au 12 mars à la Cham-bres des communes.

Source AFP

BREXIT Banque d’Angleterre : Les risques � nanciers concernent avant tout l’EuropeLa Banque d’Angleterre (BoE) a jugé que le système fi nancier européen était moins préparé que le Royaume-Uni à un Brexit sans accord, alertant sur des risques de désordres pour le Continent. Le comité de politique fi nancière de l’institution a souligné que le Royaume-Uni avait pris les mesures nécessaires pour que les établissements fi nanciers européens puissent continuer à fonctionner dans le pays et à vendre leurs services aux Britanniques - mais a martelé que la réciproque n’était pas vrai.

Page 11: L’œuvre de Rachid Mimouni «entre hier et demain» Plaidoyer ... · Forum national sur le phénomène de la harga Les réseaux sociaux et des chansons mis en faute LIRE EN PAGES

PLANÉTARIUMm e r c r e d i 6 m a r s 2 0 1 912 PLANÉTARIUM m e r c r e d i 6 m a r s 2 0 1 9 13

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LibyeRéouverture du plus grand champ pétrolier du paysLa Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé avant-hier lundi dans la soirée la réouverture d’un des plus importants champs pétroliers, sinon le plus grand, en Libye. Ce site était bloqué depuis décembre par un groupe armé.

SYNTHÈSE ANIS REMANEDans un communiqué publié sur son site internet, la NOC a annoncé la levée de la « force majeure » dans le champ d’al-Charara, géré par la compagnie Akakus, une joint-venture entre la NOC, l’espagnol Repsol, le français Total, l’autrichien OMV et le norvégien Statoil. Invoqué dans des circonstances exceptionnelles, l’état de force majeure permet une exonération de la responsabilité de la compagnie en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.Il avait été déclaré en décembre 2018 dans ce champ pétrolier situé dans la région d’Oubari (environ 900 km au sud de Tripoli) qui produit 315.000 barils par jour, sur une production globale libyenne de plus d’un million de b/j, selon la compagnie. La production «devrait reprendre dans les prochaines heures», a précisé la NOC qui a déploré des pertes d’1,8 milliard de dollars à cause de la fermeture du champ depuis décembre. La compagnie a indiqué avoir décidé sa réouverture après le départ des miliciens qui occupaient le site et après avoir été assurée que «la sécurité y a été rétablie ». «Cet épisode coûteux souligne combien il est important que la NOC reste indépendante et ne soit pas victime d’extorsion, ni d’incursion armée », a déclaré le patron de la NOC, Mustafa Sanalla, cité dans le communiqué.

L’ONU SE FÉLICITEEn réaction à la réouverture du site, hier, la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) s’est félicitée de la décision de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (Noc) de lever l’état de force majeure qu’elle avait dû décréter pour le champ pétrolier Charara. Il est impératif de « protéger les installations nationales et d’assurer un environnement sûr pour tout le personnel au profi t du peuple libyen », a souligné la Manul, citée par des médias libyens. La NOC a expliqué que sa décision intervient suite à l’engagement des protagonistes de la crise libyenne d’expulser tous les hommes armés de ce champ et de mettre en oeuvre des mesures de sécurité supplémentaires. « Plus jamais un groupe armé ne devrait être autorisé à menacer les travailleurs de la NOC et prendre le pays en otage. Un environnement de travail sûr est impératif pour permettre au pétrole de couler au profi t de tous les Libyens », a déclaré le président de la NOC, Mustafa Sanalla.

SYNTHÈSE SALIM BENNOUR

De nouveaux entretiens entre Marocains et Sahraouis ont lieu à Berlin sous la houlette de l’Envoyé personnel du Secrétaire général l’ONU au Sahara occidental, Horst Koehler. Ce tour de table intervient une semaine après un précédent qui a eu lieu à Paris dans un contexte général marqué par l’espoir que la médiation de M. Koehler aboutisse enfi n à des résultats. Depuis sa no-mination à la tête de la mission ONUsienne pour le Sahara occiden-tal, une sorte de déclic semble avoir eu lieu, du point de vue même de la partie sahraouie. Il reste à M. Koe-hler à confi rmer ce constat et aller à l’essentiel : briser le statu quo préva-lant jusqu’à présent dans le dossier du confl it vieux de plus de quarante ans. Des observateurs pensent cette perspective possible, en particulier depuis que l’administration améri-caine s’est montrée intéressée du-rant ces derniers mois par un règle-ment rapide du dossier, un intérêt

marqué par les déclarations de John Bolton. Le Monsieur sécurité dans le cabinet de Donal Trump s’est dit en décembre 2018 « impatient » de voir la question sahraouie réglée. Fin fé-vrier dernier, Le président du Co-mité des forces armées du Sénat des Etats-Unis, James Inhofe, en visite dans les camps de réfugiés de Tin-douf a assuré «l’engagement du pré-sident américain, Donald Trump, à l’égard de la liberté du peuple sa-hraoui qu’il recouvrera indubitable-ment». M. Inhofe avait indiqué que la visite dans la région d’une impor-tante délégation américaine «consti-tue un encouragement aux peuples comme celui du Sahara occidental de recouvrer la liberté». A Berlin, la délégation sahraouie est conduite par le membre du secrétariat natio-nal du Front Polisario, Khatri Ad-douh, président du Conseil national sahraoui, accompagné de M’hamed Khaddad, coordinateur du Front Po-lisario avec la Mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso),

Fatma Elmehdi, ex-présidente du l’Union des femmes sahraouies, Sidi Mohamed Omar, représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et Mohamed Ali Zerouali, Conseiller auprès du Secrétariat du Front Poli-sario. La réunion de Berlin refl ète la « dynamique active adoptée par M. Kohler et sa volonté de rompre avec l’impasse dans laquelle le dossier avait été confi né, notamment en rai-son de l’attitude du Royaume maro-cain à poursuivre son occupation du Sahara occidental», souligne une source diplomatique sahraouie. Dans la capitale allemande, la délé-gation du Front Polisario a réitéré, à l’occasion, son «implication sincère et constructive» dans les négocia-tions sous les auspices de l’ONU, à travers son envoyé personnel, Horst Koehler, qui a, sans cesse, exprimé sa volonté à respecter, sans faille, «les droits légitimes du peuple sa-hraoui à l’autodétermination et à l’indépendance». M. Kohler avait présenté en janvier dernier un brie-fi ng au Conseil de sécurité, dans le-

quel il a invité les parties au confl it, le Maroc et le Front Polisario, à te-nir des consultations concernant plusieurs questions liées au proces-sus politique, afi n de préparer le deuxième cycle de négociations qui devra se tenir durant le mois de mars à Genève. L’émissaire ONUsien avait organisé, les 5 et 6 décembre 2018 à Genève, une première table ronde avec des délégations maro-caine et sahraouie, en présence des pays voisins, l’Algérie et la Maurita-nie, alors qu’il est attendu l’annonce de la date de la deuxième table ron-de prévue courant mars 2019. A ce titre, le Front Polisario a réitéré sa disponibilité à engager des négocia-tions directes dans un esprit constructif et sérieux sous les auspi-ces des Nations unies en vue de trouver une solution pacifi que, juste et durable garantissant le droit ina-liénable du peuple sahraoui à l’auto-détermination, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée géné-rale de l’ONU.

Sahara occidental

Nouveaux contacts entre Marocains et Sahraouis à BerlinCette rencontre devrait servir à la préparation d’un nouveau cycle de négociations prévu ce mois-ci à Genève.

La mission interministérielle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CE-DEAO), a, au terme d’un séjour en Guinée-Bissau, exprimé hier ses in-quiétudes quant au climat social tendu dans ce pays à cause notam-ment de la série de grèves dans le secteur éducatif. La mission inter-ministérielle de la Cedeao a appelé ainsi, dans un communiqué, tous les acteurs sociaux à éviter les «po-sitions maximalistes» dans leurs re-vendications et à mettre au premier plan les intérêts de la nation. Ces derniers mois, les trois syndicats du secteur de l’éducation, à savoir le Syndicat national des professeurs (Sinaprof), le Syndicat démocrati-que des enseignants (Sindeprof) et le Syndicat de l’enseignement supé-rieur ont observé des grèves pour exiger du gouvernement, entre autres, le paiement de leurs arriérés

de salaire. La mission interministé-rielle de la Cedeao était dirigée par Geoff rey Onyeama, ministre nigé-rian des Aff aires étrangères, par ailleurs président du Conseil des ministres de la Cedeao. Il était ac-compagné, entre autres, de Naby Youssouf Kiridi Bangoura, ministre d’état et Secrétaire général de la présidence de la Guinée. Durant cette visite de travail de 24 heures, les émissaires de la Cedeao se sont entretenus avec José Màrio Vaz, le président bissau-guinéen. La délé-gation de l’organisation commu-nautaire a également rencontré le Premier ministre Aristides Gomes, le président de la Commission na-tionale électorale, José Pedro Sam-bö, ainsi que le groupe des ambas-sadeurs et des organisations parte-naires internationaux de la Guinée-Bissau afi n d’analyser ensemble le processus électoral en cours.

Afrique de l’OuestLa Cedeao préoccupée par la grogne sociale en Guinée-Bissau

Le président du Conseil euro-péen Donald Tusk a dénoncé mardi les forces extérieures «anti-européen-nes» qui cherchent à infl uencer le résultat des élections, à trois mois du renouvellement du Parlement de Strasbourg. «Il y a des forces exté-rieures anti-européennes, qui cher-chent - ouvertement ou secrètement - à infl uencer les choix démocrati-ques des Européens, comme cela a été le cas avec le Brexit et un certain nombre de campagnes électorales en Europe. Et cela pourrait être de nou-veau le cas avec les élections euro-péennes en mai», a déclaré Donald Tusk, lors d’une conférence de presse à Bruxelles. «C’est la raison pour la-quelle j’appelle tous ceux qui ont le souci de l’Europe à coopérer étroite-ment pendant et après les élections européennes. Ne permettez pas aux partis politiques qui sont fi nancés par des forces extérieures, hostiles à l’Europe, de décider des priorités de l’UE, et du nouveau leadership des institutions européennes», a lancé M. Tusk, Il réagissait à la tribune pu-bliée mardi dans des médias euro-

péens par le président français Em-manuel Macron. Citant une phrase du président français dans sa tribune – «Notre liberté première est la li-berté démocratique, celle de choisir nos gouvernants là où, à chaque scrutin, des puissances étrangères cherchent à peser sur nos votes»- M. Tusk a ajouté qu’il «soutenait totale-ment sa façon de penser». M. Macron qui semblait faire allusion à la Russie selon des médias de son pays s’est inquiété dans sa tribune des ingéren-ces extérieures dans les démocraties européennes et à ce titre veut «inter-dire le fi nancement des partis politi-ques européens par des puissances étrangères». Il envisage également la création d’une «Agence européenne de protection des démocraties», vi-sant à protéger les élections «contre les cyberattaques et les manipula-tions».Cette inquiétude fait écho à celle de la Commission européenne qui a dé-voilé en décembre un «plan d’action» contre la désinformation en ligne, agitant le spectre d’ «ingérences rus-ses» dans le scrutin de fi n mai.

Elections européennesDonald Tusk dénonce des forces extérieures «anti-européennes»

PAR KEVIN TRUBLET

«Les responsables européens n’ont pas eff ectué d’action similaire», a-t-il assuré, obligeant les banques britanniques à transférer leurs clients européens vers leurs fi liales sur le continent, ont critiqué, à demi-mot, les responsables de la BoE. Seule-ment, «le processus de migration des activités, des actifs et des contrats sur une courte période pose égale-ment des risques opérationnels, sus-ceptibles de perturber les services dans l’UE», a averti la BoE. Londres constitue en eff et de loin la princi-pale place fi nancière européenne. De nombreux établissements installés dans la capitale britannique ou ailleurs au Royaume-Uni approvi-sionnent depuis ces bases toute l’Eu-rope en services fi nanciers divers.

Mais les sociétés britanniques «ne sont pas encore en position d’off rir l’ensemble de leurs services fi nan-ciers aux clients européens» dans l’hypothèse d’un Brexit abrupt et sans transition le 29 mars. Cela pour-rait provoquer des désordres fi nan-ciers «en l’absence de nouvelles ac-tions de la part des responsables de l’UE», a prévenu la Banque d’Angle-terre. Sollicitée par l’AFP, la Banque centrale européenne (BCE) s’est refu-sée à tout commentaire. Si les Euro-péens seront les premiers pénalisés, selon la BoE, «il faut aussi s’attendre à ce que (les perturbations) se réper-cutent sur le Royaume-Uni d’une ma-nière qui ne peut être totalement an-ticipée et compensée». Depuis la der-nière réunion du comité de politique fi nancière en novembre, des progrès ont néanmoins été réalisés côté euro-

péen, a souligné la BoE, alors que l’Union européenne a récemment autorisé trois Chambres de compen-sation britanniques à poursuivre leur activité sur le Continent pendant douze mois en cas de Brexit sans ac-cord.

PRÊTS EN EUROS

La Banque d’Angleterre a également insisté, une nouvelle fois, sur la soli-dité du système fi nancier britanni-que, «préparé à un large éventail de risques, incluant un Brexit désordon-né». De plus, les banques britanni-ques pourront obtenir des liquidités en euros, et non plus seulement en livres ou en dollars, au moment du Brexit, si cela se révèle nécessaire pour leurs clients, a annoncé la BoE. De leur côté, les banques européen-

nes auront la possibilité d’obtenir des livres britanniques. Ces opérations auront lieu chaque semaine, en lien avec la BCE. La semaine dernière, la BoE avait déjà annoncé l’augmenta-tion de la fréquence des prêts en li-vres, alors que les conditions de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ne sont pas encore fi xées à moins d’un mois de l’échéance. «Stabilité fi nancière n’est pas stabili-té des marchés», a cependant averti la Banque d’Angleterre, anticipant une forte volatilité du prix des actifs, et du cours de la devise britannique.

Le Royaume-Uni doit se préparer à un risque de «réduction de l’appétit des investisseurs pour les actifs bri-tanniques» en cas de sortie sans ac-cord, a ajouté l’institution. La Pre-mière ministre Theresa May a conclu un accord de sortie avec les diri-geants des 27 autres pays de l’UE sur les conditions du Brexit, mais les dé-putés britanniques l’ont sèchement rejeté en janvier. Un nouveau vote est prévu d’ici au 12 mars à la Cham-bres des communes.

Source AFP

BREXIT Banque d’Angleterre : Les risques � nanciers concernent avant tout l’EuropeLa Banque d’Angleterre (BoE) a jugé que le système fi nancier européen était moins préparé que le Royaume-Uni à un Brexit sans accord, alertant sur des risques de désordres pour le Continent. Le comité de politique fi nancière de l’institution a souligné que le Royaume-Uni avait pris les mesures nécessaires pour que les établissements fi nanciers européens puissent continuer à fonctionner dans le pays et à vendre leurs services aux Britanniques - mais a martelé que la réciproque n’était pas vrai.

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BOUILLON DE CULTUREm e r c r e d i 6 m a r s 2 0 1 916

ACTUJOURD'HUI

24 HEURES AU PAYS

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entretien

sans détour

fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

PAR SIHEM BOUNABI

Lors de la cérémonie de clôture, qui s’est déroulée à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, le président du jury Saïd Oulmi a expliqué que les quatre long mé-trages en compétition à cette 17e édition, qui a débuté le 28 février dernier, «ne remplissaient pas les critères technico-artistiques d’attribu-tion de la plus haute distinction de ce festival». En précisant que «les quatre productions qui ont été proposées ne répondaient pas, entre autres, aux plans du scénario de la mise en scène, de l’interprétation, de la réalisation, de la direction de la photographie, du mixage et de la musique», en soulignant que le long mé-trage exige beaucoup de moyens.Le même constat avait été dressé l’année pas-sée, lors de la 16e édition, où le jury présidé par l’universitaire et scénariste Tahar Boukella avait, dans les recommandations du jury, tenu à expliquer qu’à l’unanimité les membres du jury ont tenu à respecter le critère de qualité. Et dans les fi lms fi ction, la qualité n’était pas au rendez-vous. Sur cette lancée, le président du jury Boukella a souligné que le Festival du fi lm amazigh doit relever le défi de la qualité en proposant l’ouverture de la compétition du fes-tival à des œuvres amazighes internationales. A l’instar des productions de haute qualité de nos voisins marocains ou égyptiens.Cette ouverture vers l’international avait égale-ment été affi chée par le nouveau commissaire de la manifestation Amar Tribèche qui, tout en soulignant la diffi culté de trouver des longs métrages de qualité, avait confi é à Repor-ters que son but est de faire de cette manifesta-tion un festival international. Il avait précisé, à cet eff et, dans nos colonnes que «notre objectif à travers cela est de rehausser le niveau de la manifestation en intégrant des œuvres d’autres pays, afi n de découvrir d’autres formes et ap-proches cinématographiques». «Ceci à l’instar des productions cinématographiques de la Tu-

nisie, du Maroc, de la Libye, d’Egypte, des îles Canaries et du Canada, dont les œuvres de fi lm amazigh sont de grande qualité et surtout pro-fessionnelles», dira M.Tribèche. Toutefois, dans l’édition de cette année, faute de s’ouvrir à l’in-ternational, les organisateurs ont essayé de trouver des solutions à l’amer constat de l’inexistence de longs métrages amazighs de qualité en organisant diff érents master-class pour les stagiaires afi n de les former et de les encourager. C’est dans cet esprit d’encourage-ment que le jury a attribué une mention spé-ciale pour le long métrage de 85 mn «Tama-chahut N Selyouna» d’Aziz Chelmouni, construit autour de la légende de Selyouna. Le président du jury a souligné à ce propos que «l’attribu-tion de cette mention vise à encourager les jeu-nes pour qu’ils continuent de rêver et de pro-duire». Quant au fi lm «Issegmi N Tayri», un long métrage de Lounès Medjnah, il a obtenu le prix du public de la meilleure fi ction.

LE DOCUMENTAIRE AMAZIGH SAUVE L’HONNEUR

Si la catégorie longs-métrages a encore une fois déçu les professionnels, celle documentaire ap-porte par contre satisfaction et une véritable embellie sur le devenir du septième art amazi-gh. En eff et, deux Oliviers d’or ont été attri-bués en ex aequo aux fi lms «JSK Asmi tervah» d’Abdarazak Larbi Cherif et «Juba II» de Mo-krane Aït Saada. Le documentaire de Larbi Cherif retrace à travers des témoignages, cin-quante ans d’un parcours parsemé de gloires et de réussites du club de football algérien, la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK). «Je voulais que ce soit un fi lm positif qui rassemble. Ra-conter une époque qui nous a fait rêver», a sou-ligné à l’APS le réalisateur, déjà primé de l’Oli-vier d’or pour ses documentaires «Cheikh El Hasnaoui, de la Maison blanche à l’océan

bleu» et «Kamel Hamadi». Larbi Cherif a ajouté que «c’est un peu un fi lm, pour moi et tous ceux qui ont connu cette période de gloi-re de la JSK. Expliquer à ceux qui ne l’ont pas connu qu’il fut un temps où la JSK était un grand club et que le football algérien était d’un bon niveau». Quant à l’autre grand vainqueur de cette catégorie, le documentaire «Juba II» de Mokrane Aït Saada, retraçant l’épopée du roi amazigh, bâtisseur, pacifi ste et savant, rap-pelle comment Juba II a été enlevé par Rome où il grandit avant d’être renvoyé à l’âge de 25 ans, en Numidie, où il sera intronisé par Rome roi de Maurétanie. Le réalisateur s’est appuyé sur l’historien Ab-derrahmane Khelifa pour la réalisation de ce documentaire d’histoire, des témoignages de spécialistes qui ont donné une valeur histori-que à ce documentaire ainsi que les décors et accessoires qui lui ont apporté une valeur es-thétique. Dans cette même catégorie, le jury a attribué la mention spéciale au fi lm «Asefrek Idhouman dhi Bouzguène» de Djamel Bacha qui traite de la gestion des déchets dans la ré-

gion de Bouzguène à Tizi-Ouzou. Dans la caté-gorie court métrage «l’Olivier d’or» a été attri-bué à «Celui qui brûle» de Slimane Bounia, un fi lm de 17 mn qui a nécessité trois ans de tra-vail pour raconter l’histoire de Lounès, un pê-cheur qui va tenter de s’immoler, a indiqué le réalisateur à la réception de sa distinction. Ce fi lm a déjà été primé dans d’autres festivals à l’instar du Festival international du fi lm ama-zigh de Montréal. «Je suis fi er d’avoir obtenu une distinction dans ce festival», s’est-il réjoui. Le court métrage «Tayematt» de Yahia Hadda-di a décroché la mention spéciale du jury dans cette même catégorie. S’agissant des autres catégories, l’Olivier d’or du meilleur fi lm d’animation a été attribué à Rabah Hattabi pour son fi lm «Ighalen Ye-douklen». La meilleure interprétation masculi-ne a été remportée en ex æquo par Nassim Kheladi dans le long métrage «le Rival», et Di-lef Hakim dans le fi lm «le Choc». La meilleure interprétation féminine est revenue à Fetta Ho-cini dans son rôle de la mère d’Idir dans le fi lm de «Issegmi N Tayri».

Festival du film amazigh

Faute de qualité, l’Olivier d’or du long-métrage reste au placardLa 17e édition du Festival culturel national du fi lm amazigh s’est clôturée, avant-hier, sans attribution, pour la deuxième année consécutive, de l’Olivier d’or du meilleur long métrage par le jury, car aucun des quatre longs métrages en compétition ne respecte les critères de qualité d’une œuvre cinématographique digne de ce nom.

PAR RÉDACTION CULTURELLE

Le ministre de la Culture Azzedi-ne Mihoubi a déclaré, avant-hier, que le réseau mondial des centres de «l’Instituto Cervantes» œuvrait à l’ouverture d’une branche en vue de venir en aide aux réfugiés dans les camps sahraouis. Dans une déclara-tion, au terme de l’audience qu’il a accordée au directeur du réseau des centres de «l’Instituto Cervantes», Luis Garcia Montero, au siège de son ministère, le ministre de la Culture a indiqué que son hôte œu-vrait à ouvrir une branche pour ve-nir en aide aux réfugiés dans les camps sahraouis, eu égard au «legs historique qui doit être préservé dans la région, par souci de consoli-dation de la culture et de la langue espagnoles», rapporte l’APS. Le mi-nistre a indiqué que la rencontre, qui s’est déroulée en présence d’une importante délégation composée de

personnalités et de responsables es-pagnols, avait abordé plusieurs dos-siers de coopération bilatérale liés notamment à l’organisation d’une

conférence internationale sur la culture espagnole en Algérie, concernant l’expérience de l’œuvre de création de l’écrivain espagnol

Miguel de Cervantès, au menu de la prochaine édition du Salon interna-tional du livre d’Alger (Sila). M. Mi-houbi a rappelé que l’Algérie avait récemment classé la grotte où s’était réfugié l’écrivain espagnol Cervan-tès à Alger et les fortifi cations espa-gnoles d’Oran, patrimoine national, outre la coordination des eff orts en-tre les deux pays au niveau interna-tional, aux fi ns de classement de quelques-unes de ces fortifi cations sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.De son côté, Luis Garcia Montero a affi rmé que la rencontre, durant la-quelle plusieurs dossiers de la coo-pération culturelle et du patrimoine historique commun entre les deux pays ont été évoqués, «contribuera au renforcement des relations bila-térales à travers la concrétisation d’une série de projets culturels et artistiques à l’avenir». Il a cité, en outre, les diff érentes activités

de l’Instituto Cervantes à Alger et à Oran en vue de «mettre en avant le potentiel culturel de l’Algérie» auprès du public espagnol, notam-ment en matière de traduction et d’enseignement de la langue espa-gnole, outre les activités culturelles et artistiques présentées par l’insti-tut espagnol Cervantes devant le public algérien notamment en ma-tière d’art plastique, de cinéma et de théâtre en consolidation des liens historiques entre les deux pays.Soulignant le rôle important du ré-seau des centres de «l’Instituto Cer-vantes» pour renforcet la position de la langue et de la culture espa-gnoled et latino-américaines dans le monde, M. Garcia a fait savoir qu’il sera procédé à l’organisation d’une exposition d’art plastique sur les œuvres du célèbre artiste espa-gnol Francisco de Goya et d’une conférence sur la traduction espa-gnole et arabe.

Réseau mondial des centres de l’Instituto CervantesOuverture d’une branche d’aide aux réfugiés sahraouis

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BOUILLON DE CULTURE m e r c r e d i 6 m a r s 2 0 1 9 17

Vente-dédicaceMeriem Guemache dédicacera son recueil de nouvelles «La Demoiselle du métro» (éditions Casbah), le samedi 9 mars à partir de 13h30 à la librairie Multi-Livres Cheikh (19, avenue Abane Ramdane, Tizi-Ouzou).

Théâtre régional d’Oran

Représentation de la pièce «Arlequin, valet des deux maîtres», mise en scène par Ziani-Chérif Ayad et produite par le Théâtre régional Abdelkader-Alloula d’Oran, le samedi 16 mars à 16h au TRO.

ConcertConcert (sur réservation) de Sammy Decoster, le jeudi 7 mars à 19h30 à l’Institut français d’Alger.

Programme du TNA du mois de mars

Jeudi 7 mars à 20h : spectacle de stand-up avec Wary Nichen, accompagné de Charles Nouveau et Kamel Abdat.Vendredi 8 mars à 18h : spectacle de ballet intitulé «Rêve d’une ballerine».Samedi 9 mars à 10h30 : représentation de la pièce pour enfant «Sadiq el-biaâ».Samedi 9 mars à 15h : Hommage à des artistes organisées par l’association Troisième Millénaire et le Théâtre national algérien.Mardi 12 mars à 14h30 : représentation de la pièce pour enfant «Sadiq el-biaâ».Mercredi 13 mars à 10h30 : exposition.Mercredi 13 mars à 15h : représentation de la pièce «Mouhakama».Jeudi 14 mars à 18h : représentation de la pièce «Mouhakama».Vendredi 15 mars à 10h30 : spectacle de marionnettes intitulé «Karial».Vendredi 15 mars à 16h : représentation de la pièce «Mouhakama».Samedi 16 mars à 10h30 : spectacle de marionnettes intitulé «Karial».Samedi 16 mars à 15h : représentation de la pièce «Mouhakama».Mardi 19 mars à 14h30 : spectacle pour enfant intitulé «Tifel Al-Anid/Agrud Bu Tyennant».Mercredi 20 et jeudi 21 mars à 18h : représentation de la pièce «Arlequin, valet des deux maîtres».Vendredi 22 mars à 10h30 : représentation de la pièce pour enfant «Sadiq el-biaâ».Vendredi 22 mars à 16h: représentation de la pièce «Arlequin, valet des deux maîtres».Du 23 au 29 mars : Journées du Théâtre du Sud ; Colloque international «Critique d’expérience...hamzet wassl», organisée par le TNA, en collaboration avec l’Institut du Théâtre Arabe.Samedi 30 mars à 18h : spectacle de l’Orchestre des Jeunes d’Algérie (OJA).Du 31 mars au 5 avril : Journées du théâtre pour enfant.

PROGRAMME POUR ENFANT DE L’ONCI

Salle Ahmed-Bey de Constantine à 15h :Vendredi 8 mars : représentation de la pièce «El Boum Chaoum».Salle Essaâda d’Oran à 14h :Samedi 2 mars : représentation de la pièce «El Boum Chaoum».Samedi 9 mars : représentation de la pièce «Farha

wa zahwa».Salle 8-Mai 1945 de Kherrata (Béjaïa) à 15h :Vendredi 8 mars : représentation de la pièce «Al Qird wa Ghaylam».Salle de spectacles Les Issers (Boumerdes) à 15h :Vendredi 8 mars : représentation de la pièce «Qissat Moâlima».Complexe culturel Abdelouaheb-Selim de Chenoua (Tipaza) à 15h :Vendredi 8 mars : représentation de la pièce «Ana wa Akhawati».

RencontresRencontre-débat avec Abderrahmane Khelifa, autour de son ouvrage «Alger la bien gardée» (éditions Gaïa), le samedi 9 mars à 15h à la librairie Mauguin (18, place du 1er Novembre, Blida).

Dans le cadre du cycle «Agora du Livre», rencontre intitulée «Femmes et écriture», le samedi 9 mars à 14h à la librairie Média Book (26, rue Ahmed Zabana, Alger).

Dans le cadre du cycle de conférences «Histoire du Maghreb/ Histoire au Maghreb» du CEMA (Centre d’études maghrébines en Algérie), conférence de Karima Lazali, autour de son essai «Le trauma colonial : Enquête sur les eff ets de l’oppression coloniale en Algérie» (éditions Koukou), le mercredi 6 mars à 10h30 au CEMA (Cité du Chercheur, ex-IAP, Université d’Oran 1).

Table-ronde (sur réservation) intitulée «Folies et société», le dimanche 10 mars à 18h à l’Institut français d’Alger.

Conférence (sur réservation) intitulée «L’archéologue peut-il réécrire l’histoire», animée par l’archéologue Nadia Ameziane-Federzoni, le samedi 9 mars à 16h30 à l’Institut français d’Alger.

Rencontre littéraire autour de l’ouvrage «Traduire Assia Djebar» (éditions Sedia), avec Amel Chaouati, Maria Nadotti et Vicente Pradal, le jeudi 7 mars à 19h au Centre culturel algérien de Paris (171, rue de la Croix Nivert, 75017, Paris).

Festival du � lm Latino-américain d’Alger

L’Institut Cervantes d’Alger, en collaboration avec les ambassades d’Argentine, du Brésil, du Chili, de Colombie, de Cuba, du Mexique, du Pérou et du Venezuela, organise le Festival du fi lm Latino-américain d’Alger, du 31 janvier au 31 mars 2019, à raison d’une projection tous les jeudis à 18h à l’Institut Cervantes d’Alger (9, rue Khelifa Boukhalfa, Alger). Entrée libre.

PROGRAMMEJeudi 7 mars : «Post tenebras lux» (Mexique).Jeudi 14 mars : «El Acuarelista» (Pérou).Jeudi 21 mars : «Diario de bucaramanga» (Venezuela).

Initiation au LatinLe Centre d’études diocésain –Les Glycines (5, chemin Slimane Hocine, Alger) organise une session intensive d’initiation au latin (niveau débutant), et ce, du dimanche 24 mars au jeudi 4 avril 2019. Ce sont 50 heures de cours répartis sur cinq jours par semaine. L’inscription se fait par mail, sur : [email protected]. Pour plus d’informations : 021239485.

Cinéma à l’IFAProjection «Le fi ls de Jo» de Philippe Guillard, le mercredi 6 mars à 18h à l’Institut français d’Alger. Entrée libre.

L’Université pour Tous«L’Université pour Tous» pluridisciplinaire, gratuite et ouverte à tous, se veut un lieu de rencontre et d’échange des savoirs universitaires actuels en sciences humaines et sociales favorisant l’esprit critique et la réfl exion. Des séminaires se tiendront

entre 2018 et 2019 au Centre d’études diocésain –Les Glycines (5, chemin Slimane Hocine, Alger).

PROGRAMMEMardi 19 mars, de 18h à 20h : «Camus, au-delà des femmes, le féminin», par Agnès Spiquel.Jeudi 11 avril, de 18h à 20h : «Gaston Bachelard», par Mustapha Haddab.

ExpositionsDu 9 mars au 4 avril au Centre culturel Mustapha-Kateb (5, rue Didouche Mourad, Alger-centre), exposition collective d’artisanat.

Jusqu’à la mi-mars à l’Institut culturel italien (4 bis, rue Yahia Mazouni, El Biar, Alger), exposition d’œuvres réalisées suite à une formation sur les techniques du papier mâché.

Jusqu’au 31 mars à la Bibliothèque DILOU (3, rue Boudehane Messoud, Constantine), exposition de photographies de Chaouki Bouledroua et Armand Vial intitulée «Présences intimes».

Jusqu’au 30 mars au Centre des arts et de la culture du Palais des Raïs –Bastion 23 (23, avenue Amara Rachid, Bab El Oued, Alger), exposition «Emergence» –Regards pluridisciplinaires de peinture, photographie, dessin et sculpture sur l’art contemporain, par un collectif de jeunes artistes étudiants en art à l’Ecole supérieure des Beaux-arts d’Alger.

Du 9 au 24 mars à la galerie Dar El Kenz (Lot Bouchaoui 2, n° 35 bis, Chérage. Face à la forêt Bouchaoui), exposition de Rachid Nacib intitulée «Résonnances», qui invite ses amis artistes à exposer avec lui : Moussa Bourdine, Mustapha Boucetta, Amar Briki et Mustapha Nedjai. La galerie est ouverte du samedi au jeudi, de 10h à 17h. Le vernissage est prévu le samedi 9 mars à 14h.

Jusqu’au 21 mars à la galerie d’art Mohammed-Racim (7, avenue Pasteur, Alger-Centre), exposition de calligraphies de Salah El Magbad.

Jusqu’au 23 mars à la galerie d’Art Le Paon (Centre des Arts Riadh El Feth, niveau 104, Local 1B32), exposition de Wakai Mayuka intitulée «Le soleil se lève à l’ouest». La galerie est ouverte du samedi au jeudi, de 10h à 18h.

Jusqu’au 7 mars au Centre culturel Mustapha-Kateb (5, rue Didouche Mourad, Alger-Centre), exposition de la plasticienne Sabah Ould Taleb.

Jusqu’au 18 avril au Palais Mustapha Pacha (12, rue des frères Mecheri, Basse-Casbah), exposition intitulée «Tonalité, charme et gaité de la miniature algérienne».

Jusqu’au 9 mars à Seen Art Gallery –Galerie d’art spécialisée en art contemporain (156, Lotissement El Bina, Dely Brahim, Alger), exposition de Yazid Kheloufi intitulée «Les encres de l’âme».

Appel à contribution pour un ouvrage collectif

Le laboratoire de recherche LLC (Langues, Littératures, Cultures) lance un appel à contribution pour un ouvrage collectif «Le roman algérien contemporain : nouvelle(s) posture(s), nouvelle(s) approche(s)», dont la parution est prévue pour décembre 2019. Les contributeurs, qui devront envoyer des résumés de 3000 signes avant le 30 mars 2019, sont invités à réfl échir sur les six axes (thématiques de l’ouvrage) suivants : «Nouvelle(s) mouvance(s) du roman algérien de langue française», «La construction posturale de l’auteur algérien à l’ère de la mondialisation», «Une littérature aux écritures plurielles (hétérogénéité, fragmentation, hybridité)», «Processus d’écriture et élaboration d’une esthétique de la singularité», «Le discours dénonciateur : stratégies posturales et rhétoriques du dé-voilement et de l’inter-dit», «Formes et genres littéraires : une littérarité et une poétique en devenir». Les propositions de contribution doivent être rédigées en français et comporter le nom de l’auteur, son affi liation professionnelle et son courriel, et envoyées à : [email protected]/ [email protected].

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SPORTISSIMOm e r c r e d i 6 m a r s 2 0 1 918

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PAR SAÏD B.

En effet, nos sélections nationa-les multiplient les stages afi n d’être bien prêtes pour ces joutes conti-nentales où elles ont l’habitude d’arracher des médailles. Ainsi, 60 athlètes de la sélection algérienne juniors et seniors de lutte (mes-sieurs et dames) ont eff ectué le 13 février dernier un stage de quatre jours. Le staff technique national, composé des entraîneurs Zeghdane Messaoud, Aoune Fayçal et Sofi ane Nouiga, a convoqué 60 athlètes (33 juniors, 10 seniors et 17 fi lles) pour prendre part à ce stage de présélection. Au même moment, la sélection algérienne seniors (lut-te gréco-romaine) poursuivait alors son stage de préparation à Budapest en Hongrie (9-25 fé-vrier), sous la conduite des entraî-neurs Rusu Cornell et Bendjedaa

Maazouz. Ce stage a été ponctué par la participation de nos athlètes au Tournoi international Polyak-Imre. Et là, des huit lutteurs algé-riens présents en Hongrie, seul Sid Azara Bachir (87 kg) a réussi à ar-racher une médaille en argent lors de ce Grand Prix international Po-lyak Imre, consacré à la lutte gréco-romaine, organisé les 23 et 24 février à Budapest.

FAIRE MIEUX QU’À PORT HARCOURTEn dépit de cette petite « récolte» de nos athlètes dans ses joutes en Europe, ce rendez-vous incontour-nable de la lutte mondiale où le niveau est très élevé, cette partici-pation leur a permis de bien se préparer sur le plan pratique et surtout de jauger leurs capacités avant les grandes échéances afri-

caines dont ces championnats d’Afrique, prévus du 26 au 31 mars à Hammamet (Tunisie).Dès ce mercredi donc 14 athlètes ont été convoqués par le staff tech-nique national, composé des en-traîneurs, le Roumain Rusu Cornel et Bendjedaa Maazouz, pour pren-dre part un stage de préparation au Centre de regroupement et de préparation de Souidania (Alger). Cette nouvelle étape de prépara-tion des équipes nationales entre dans le cadre du programme établi par la direction des équipes natio-

nales (DEN) en vue des champion-nats d’Afrique de Tunis (cadets, juniors, seniors et féminine), un rendez-vous très important pour l’instance fédérale. Enfi n, il est utile de rappeler que lors des der-niers championnats d’Afrique 2018 (cadets, juniors, seniors et fémini-ne) organisés à Port Harcourt au Nigéria, les sélections algériennes avaient décroché 37 médailles (16 or, 10 argent et 11 de bronze). A Hammamet nos athlètes sont donc appelés à faire mieux qu’à Port Harcourt.

Décès de Ted Lindsay, légende de la NHLLe Canadien Ted Lindsay, quadruple vainqueur de la Coupe Stanley dans les années 1950 avec les Detroit Red Wings, est mort lundi à l’âge de 93 ans à son domicile de Oakland (Michigan), a annoncé sa famille dans un communiqué. La légende de la NHL, Ted Lindsay, est décédé lundi a annoncé sa famille dans un communiqué. Il avait 93 ans. Né le 29 juillet 1925 à Renfrew dans l’Ontario, Lindsay avait fait ses débuts dans la Ligue professionnelle, où il gagnera le surnom de «Terrible Jack», dans l’immédiate après-guerre, au cours de la saison 1944-45 sous les couleurs des Detroit Red Wings.

MEMBRE DE LA «PRODUCTION LINE»Avec l’ailier droit Gordie Howe et le centre Sid Abel, il y a formé dans les années 1950 l’un des plus redoutables trios d’attaque de la Ligue, la «Production Line» (Ligne de Production). Avec ces deux partenaires, ce petit homme de 1,72 m a remporté quatre fois la Stanley Cup, en 1950, 52, 54 et 55. En 1.068 matches, Lindsay a inscrit 379 buts et réussi 472 assistances. «Ted était un homme pugnace, courageux et déterminé, tant dans la vie que sur la glace», a déclaré sa famille dans un communiqué. «Nous sommes si fi ers de toutes les vies qu’il a contribué à améliorer, grâce à son inlassable travail de défense des intérêts des joueurs».

AU NOM DES JOUEURSAu-delà de ses activités de joueur, Lindsay avait en eff et créé l’Union des joueurs, l’ancêtre de l’Association des joueurs de la NHL, dont il fut le premier président. «J’étais guidé par un sentiment d’équité», avait-il alors déclaré. Cette attitude lui avait valu d’être exilé par ses patrons aux Chicago Black Hawks, une équipe de seconde zone, après 14 saisons de loyaux services aux Red Wings. Il avait été admis en 1966 au Hall of Fame, le Panthéon des joueurs de la NHL. Mais, toujours animé par ce sentiment d’équité et de justice qui l’a guidé pendant toute sa vie, il avait décidé de ne pas assister au banquet organisé pour son intronisation, parce que les femmes n’y étaient pas autorisées. La règle a depuis été modifi ée pour permettre aux épouses et compagnes des joueurs d’y assister.

Volley-ball/JO-2020 : l’Algérie candidate à l’organisation du tournoi pré-olympiqueL’Algérie a déposé sa candidature pour abriter le tournoi pré-olympique de volley-ball (Zone Afrique), qualifi catif aux Jeux Olympiques JO-2020 de Tokyo, a appris l’APS hier de la Fédération algérienne de la discipline (FAVB). «Nous avons envoyé récemment une demande de candidature au niveau de la CAVB (Confédération africaine de volley) pour abriter le tournoi pré-olympique. Outre l’Algérie, il y a également la Tunisie, l’Egypte et le Cameroun qui se sont positionnés», a affi rmé le président de la FAVB Mustapha Lemouchi. La dernière participation de l’Algérie aux JO remonte à l’édition 1992 disputée à Barcelone (Espagne), terminant le tournoi à la 12e et dernière place au classement. «L’instance continentale n’a pas encore tranché la formule de qualifi cation aux JO-2020. Il y a deux éventualités, soit en organisant un seul tournoi pré-olympique, ce qui rendrait diffi cile la mission de l’Algérie pour l’abriter au vu de la concurrence, soit en instaurant un système par étapes, ce qui devrait nous permettre d’organiser un tournoi chez nous», a-t-il conclu.

Championnat d’Afrique de lutte à Hammamet (Tunisie) / 14 athlètes en stage dès aujourd’hui

Ultimes réglages à SouidaniaSur les soixante-huit athlètes de la sélection algérienne juniors et seniors de lutte (messieurs et dames), 14 seniors ont été choisis par le staff technique national pour poursuivre les dernières étapes de la préparation en vue des championnats d’Afrique. Une compétition prévue du 26 au 31 mars à Hammamet (Tunisie).

Les 14 athlètes en stage dès ce mercrediAbdelkrim Fergat (55kg), Ishak Ghafou (63kg), Abdenour Laouni (60kg), Abdeldjebbar Djebari (60kg), Abdelmalek Merabet (63 kg), Fares Guebili (67kg), Tarek Aziz Benaissa (77kg), Akrem Boudjemline (77kg), Bachir Sid Azara (82kg), Chawki Doulache (82kg), Fadi Rouabah (82kg), Adem Boudjemline (87kg), Hamza Haloui (97kg), Hichem Kouchit (125kg).

Battus par leurs voisins des Clippers cette nuit (105-113), les Lakers s’éloignent encore un peu plus des playoff s. Surtout que les Spurs ont gagné (contre les Nug-gets, 104-103) dans le même temps. Une fi n de saison cauche-mardesque pour LeBron James et les siens. LeBron James a beau dé-barquer en ville, les Clippers res-tent la meilleure équipe de Los Angeles. Comme c’est le cas depuis plus de cinq ans maintenant. Ils sont moins prestigieux, moins glo-rieux, moins soutenus aussi. Mais ils sont plus solides. Mieux gérés. Plus cohérents. Et, sauf énorme re-tournement de situation, ce sont encore eux qui vont faire les playoff s cette saison. Les Clippers ont quasiment enterré les rêves de qualifi cation de leurs voisins en l’emportant lors du choc fratricide cette nuit. Une victoire nette, des-sinée à la faveur d’un quatrième quart temps bien géré (113-105 score fi nal).

JAMES PAS À 100%

Les vétérans Danilo Gallinari (23 pts) et Lou Williams (21) ont

mené le bal. Mais c’est la force de tout un groupe qui a fait la diff é-rence. Comme ils le font depuis le début de la saison. Les Clippers ont perdu leur meilleur joueur, Tobias Harris, transféré en février, et ils n’ont pas baissé le pied. Par-ce que d’autres éléments ont haussé leur niveau de jeu. Encore six joueurs à plus de 11 points cette nuit. Au fi nal, les Clippers ont l’eff ectif parfait… il leur man-que juste une superstar. C’est peut-être là-bas que LeBron James aurait dû signer.Le King s’est démené pendant 42 minutes. Il a terminé avec 27 points, 9 sur 19 aux tirs, 8 re-bonds et 6 passes. Pas sûr qu’il soit dans l’état de santé nécessaire (probablement pas à 100%) pour claquer 40 pions comme il le fai-sait l’an dernier. Et c’est beaucoup trop juste pour des Lakers privés de Lonzo Ball mais aussi de Bran-don Ingram cette nuit. Rajon Ron-do a compilé un triple-double (24 pts, 10 rbds, 12 pds) mais le mal est fait. Avec six victoires de moins que les Spurs, huitièmes, et dix-huit matches à jouer, les An-gelenos sont quasiment éliminés.

Voilà qui promet un grand cham-boulement cet été alors que les rois du scoop aux Etats-Unis an-

noncent déjà que Luke Walton est quasiment sûr de se faire licencier à la fi n de la saison.

Basket-ball (NBA)/LeBron James pourrait ne pas disputer les play-offsCette fois, c’est quasiment � ni pour les Lakers

Pré-saison : La NBA de retour au Japon pour la première fois depuis 2003Les Toronto Raptors et les Houston Rockets joueront les 8 et 10 octobre prochains deux matches de pré-saison au Japon, où aucune équipe de NBA n’avait plus joué depuis 2003. La NBA de retour au pays du Soleil-Levant. La Ligue nord-américaine de basket a annoncé hier la programmation de deux matches de pré-saison les 8 et 10 octobre prochain au Japon qui verront s’aff ronter les Toronto Raptors aux Houston Rockets. La NBA n’avait plus mis les pieds sur le territoire nippon depuis les 12 matches de saison régulière qui s’y étaient tenus entre 1990 et 2003. Ces dernières années, la NBA s’est régulièrement délocalisée : environ 20 matches de pré-saison ont ainsi eu lieu en Chine depuis 2004.

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Football La LFP somme les clubs des Ligues 1 et 2 Mobilis de respecter l’éthique sportive en cette fin de saisonLa Ligue de football professionnel (LFP) a sommé les clubs professionnels des Ligues 1 et 2 Mobilis de respecter l’éthique sportive en cette fi n de saison, au risque d’être sévèrement sanctionnés. «Est considérée comme responsable de tentative d’infl uence sur le cours du championnat toute équipe senior qui au cours des cinq dernières journées du championnat n’aura pas aligné au moins huit joueurs ayant déjà fi guré sur les feuilles de matchs des dix premières journées de la phase retour», a indiqué la LFP dans un communiqué diff usé mardi sur son site offi ciel. La LFP a anticipé, en eff et, cette pratique courante chez certains clubs, qui une fois leurs objectifs atteints ont tendance à fi nir la saison avec de jeunes joueurs, issus des catégories junior ou espoir. Une pratique courante même chez les clubs relégués en Division inférieure et qui, dès la confi rmation de cette descente, ont tendance à vivre une importante saignée, qui les oblige à terminer la saison avec des jeunes du cru. Un comportement susceptible de fausser complètement l’issue du championnat, car confrontés à des jeunes inexpérimentés, les adversaires de ces clubs ne trouvent généralement aucune diffi culté à s’imposer, et même à soigner leur goal-average. L’article 119 du règlement des championnats professionnels interdit formellement cette pratique, et aujourd’hui que les championnats des Ligues 1 et 2 Mobilis touchent à leur fi n, la LFP a tenu à rappeler cette disposition aux clubs. «Le club contrevenant sera sanctionné conformément aux dispositions prévues par le code disciplinaire en vigueur», a averti la Ligue, en précisant que «la commission de discipline veille déjà à surveiller» d’éventuelles infractions de ce genre. (APS)

Football / Ligue 2 Mobilis La 25e journée décalée au mardi 12 mars La 25e journée du championnat de Ligue 2 Mobilis, initialement programmée pour samedi, a été décalée au mardi 12 mars, à l’exception de la rencontre NC Magra-JSM Béjaïa, fi xée à mercredi, a annoncé la Ligue de football professionnel. La JSMB pourra ainsi bénéfi cier d’une journée de repos supplémentaire en raison du déroulement, samedi, de sa rencontre aller face au Paradou AC pour le compte des quarts de fi nale de la Coupe d’Algérie, précise mardi la même source. A l’issue de la 24e journée de Ligue 2 Mobilis, le NC Magra occupe la première place avec un total de 44 points, devant le duo ASO Chlef - US Biskra qui compte 4 unités en moins.

Le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Abdelk-rim Medouar a brandi la menace de quitter son poste, contestant la ges-

tion de son instance, neuf mois après son élection en remplacement de Mahfoud Kerbadj.«Je ne suis pas satisfait de ce qui se

passe actuellement au niveau de la gestion de la LFP. Je ne suis pas venu pour entrer en confl it avec les gens et prendre constamment mes précautions vis-à-vis d'un fonction-naire de la Ligue, d'un journaliste, ou d'un membre d'une structure. Si la situation persiste, je ne suis pas prêt à continuer. Je ne peux pas res-ter pour me torturer davantage», a affi rmé Medouar lundi soir sur le plateau de l'émission «Studio Foot» de la chaîne Echourouk News.

JE SUIS COMME UN POMPIERPourtant, en novembre dernier, Ab-delkrim Medouar avait rejeté toute idée de démissionner de son poste : «Je n'ai jamais songé à démission-ner. Je ne le ferai jamais. J’ai été élu démocratiquement en m’ap-puyant sur la confi ance des mem-

bres de l’assemblée générale». Des propos tenus à l'issue du confl it avec les membres du Bureau exécu-tif de la LFP.«Jusqu'au jour d'aujourd'hui, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais au niveau de la LFP. Je me vois comme un pompier, contraint à chaque fois d'éteindre le feu. Ce n'est guère la gestion d'une Ligue professionnel-le», a-t-il conclu. Ce revirement in-tervient au moment où plusieurs rencontres ont été reportées en rai-son du mouvement de manifesta-tions populaires, ce qui va prolon-ger la compétition au-delà des dé-lais fi xés initialement.Medouar, ancien président de l'ASO Chlef, avait été élu à la tête de la LFP le 21 juin 2018, récoltant 19 voix contre 7 pour Azeddine Arab (ES Sétif), 6 pour Mohamed El-Morro (ASM Oran) et 4 pour Mou-rad Lahlou (NA Husseïn-Dey).

Ligue de football professionnelMedouar songe à quitter la présidence

PAR MOHAMED TOUILEB

La Fédération algérienne de football (FAF) a signifi é à la LFP, via Kheireddine Zetchi, qu’elle de-vra la consulter à chaque demande de report émanant des autorités lo-cales des wilayas: «Concernant la programmation des rencontres de championnat, il a été décidé de fai-re parvenir à la FAF toute demande de report émanant d’une autorité locale (wali) pour concertation et prise de décision. Les Ligues sont appelées à faire preuve de vigilance, dans le traite-ment des demandes de report », in-dique le boss de l’instance.

LA COUPE, L’AUTRE VARIABLE DE L’ÉQUATION

Zetchi a aussi révélé que « si la si-tuation l’exige, un BF restreint pourrait se tenir pour prendre des décisions touchant à la programma-tion», tout en notant qu’il a incité «Medouar à être en contact perma-nent avec la fédération pour étudier toutes les possibilités concernant un éventuel report du championnat. La décision doit être prise après consul-tation, dans l’intérêt de notre pays et de notre football.» Ainsi, Me-douar a dit qu’il fera « parvenir à la FAF toute demande de report éma-nant d’une autorité locale (Wali) pour concertation et prise de déci-sion. Les ligues sont appelées à faire preuve de vigilance en traitant les demandes de report.»

Au championnat, se greff e Dame Coupe. Deux agendas qui viennent s’entremêler. Lors de la dernière réunion du Bureau fédéral (BF), te-nue le 27 février dernier au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa, Medouar a relevé ce point. Il a notamment regretté que « la Commission de la Coupe d’Algérie reprogramme le match retour des quarts de fi nale de la coupe oppo-sant l’ESS à l’USMAn pour le 27 fé-vrier au lieu du 26/02 initialement prévu. Un changement qui a mis dans la gêne la LFP par rapport au match du championnat ESS-JSK an-noncé pour le 2 mars 2019 », pou-vait-on lire sur le PV de ce conclave. Il a aussi demandé à la commission de la coupe de « respecter la pro-grammation et d’informer, si chan-gement il y a, la Ligue avant de faire une annonce » en invitant « égale-

ment MM. Oumamar et Benmedjber à veiller à ce que les feuilles de mat-che arrivent à la LFP et à la Com-mission de discipline.»

RIEN N’EST MOINS SÛRDans l’épreuve populaire, on ne re-cense qu’un seul qualifi é au carré d’as. Il s’agit de l’ES Sétif tombeuse de l’USM Annaba (défaite 2/0 à l’al-ler et succès 4/0) au «retour»). Les trois autres formations qui complè-teront le « fi nal four » ne sont pas encore connues. Le CR Belouizdad a déjà joué le quart de fi nale «aller» face au NA Hussein-Dey en atten-dant le match «retour» qui ne se tiendra que le 28 mars à venir. Les autres affi ches, JSM Béjaïa – Para-dou AC et CS Constantine – MC Oran en l’occurrence, ne se sont pas

encore disputées pour les deux ac-tes. Il reste donc 10 duels à pro-grammer.En Ligue 1 Mobilis, il reste trois ren-contres de mises à jour en instance (NA Hussein-Dey – MO Béjaïa, MC Alger – MC Oran et DRB Tadjena-net) et 7 journées à caser dans le programme. Soit un totale de 59 matchs avant le 19 mai prochain, date fi xée pour clore l’exercice en championnat.En tout cas, il a été convenu à ce que « la reprogrammation de ces matches se fera une fois la visibilité sera meilleure.» Sachant l’instabilité de la situation avec une évolution qui pourrait al-ler dans le mauvais sens à tout ins-tant, dire que la tâche de la FAF et la LFP est facile serait mentir. La menace plane, plus que jamais, sur la saison footballistique.

La FAF chapeautera la LFP pour établir ou modifier la programmation des matchs

Calendrier infernal et contexte complexeC’est certainement la crainte numéro un des décideurs du football en Algérie. Réussir à aller au bout du championnat de Ligue 1 et Ligue 2 Mobilis ainsi que la Coupe d’Algérie dans un contexte très complexe. Deux compétitions gérées par deux instances diff érentes qui se retrouvent dans l’obligation de travailler en concertation pour sauver la saison 2018-2019. Les patrons des deux structures, à savoir Abdelkrim Medouar (LFP) et Kheireddine Zetchi (FAF), ne sont pas les meilleurs amis du monde, mais devront œuvrer dans le même sens sur un dossier sensible.

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Le bilan établi par l’Offi ce national de lutte contre la drogue et la toxicomanie fait ressortir la saisie de près de 32 tonnes de résine de cannabis, en 2018, en baisse par rapport à 2017.

SYNTHÈSE NAZIM BRAHIMI

La même source précise que 61% de cette quantité ont été sai-sies dans l’ouest du pays. «Au total, 31 936,386 kg de résine de canna-bis ont été saisis durant l’année 2018, en Algérie, dont 61,63% dans la région Ouest du pays», a précisé l`Offi ce dans son rapport, se référant au bilan des services de lutte contre les stupéfi ants (Gen-darmerie nationale, Sûreté natio-nale et Douanes). La quantité de résine de cannabis saisie durant l`année 2018, a enregistré une baisse de 39,30% par rapport à la même période de l’année 2017, en raison surtout du renforcement du dispositif sécuritaire aux frontières, selon les explications de l’Offi ce

qui relève que malgré «cette baisse, les quantités saisies sont toujours très élevées».Selon le rapport, 28,99% des quan-tités saisies ont été enregistrées dans la région Sud du pays, 5,05% dans la région Est et seulement 4,33% au Centre du pays. Pour ce qui est des drogues dures, la quantité de cocaïne saisie en Al-gérie a très fortement augmenté passant de 6 279,407 grammes en 2017 à 6 887,093 grammes en 2018, soit une hausse de 10,59%, selon le bilan de l’Offi ce. La quan-tité d`héroïne saisie a, également, augmenté passant de 2 120,965 à 4 324,220 grammes durant la même période de référence.Le bilan de l’Offi ce a relevé égale-ment la saisie de 1 807 843 compri-més de substances psychotropes de diff érentes marques en 2018, soit une augmentation de 50,43%.Par ailleurs, le même bilan fait état de l’implication de près de 50 000 personnes dans des aff aires de dro-gue. Plus précisément, 49 749 indi-vidus ont été impliqués dans des aff aires liées à la drogue, dont 260 étrangers, en hausse de 17,24% se-lon le même bilan, qui fait état de 1 048 personnes en fuite. Les don-nées de l`Onldt révèlent également que parmi les personnes impli-quées, 9 142 sont des trafi quants,

25 976 des usagers de résine de cannabis, 7 364 des trafi quants de substances psychotropes, et 6 916 autres des usagers de ces substan-ces. Concernant les drogues dures, sont impliqués 167 trafi quants et 61 usagers de cocaïne, 40 trafi -quants d’héroïne et 43 usagers de cette drogue. Sur un autre aspect et concernant les aff aires traitées, le

bilan de l’Offi ce en a enregistré 39 504 en 2018, contre 32 952 en 2017, soit une augmentation de 19,88%. Sur le total de ces aff aires traitées, 9 725 sont liées au trafi c illicite de drogues, 29 748 autres aff aires relatives à la détention et à l`usage de drogues et 31 aff aires liées à la culture de drogues, conclut le bilan de l’Offi ce.

Selon l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie

Les saisies de drogues dures en hausse

12e Congrès de l’UNFA Nouria Hafsi réélue secrétaire générale PAR LILIA ZAIMI

Nouria Hafsi a été réélue, hier à Alger, au poste de secrétaire générale de l’Union nationale des femmes algériennes (Unfa).Attendue pour qu’elle s’exprime sur l’actualité politique qui agite le pays, Mme Hafsi semble avoir préféré la neutralité : elle n’a pas apporté son soutien à la candidature du président sortant tout comme elle n’a pas non plus appelé les femmes à sortir manifester dans la rue. Elle salue, par ailleurs, le caractère pacifi que qui a prévalu lors des dernières manifestations. Pour ce qui est du congrès, les militantes et autres déléguées venues des quatre coins du pays ont opté pour la reconduction de Mme Hafsi pour un second mandat, en reconnaissance de «ses eff orts pour la promotion des droits de la femme», selon des représentantes de l’Unfa. A l’occasion de cette rencontre, tenue à quelques jours du 8 Mars, Journée mondiale de la femme, les militantes pour la cause féminine et dans leurs recommandations ont plaidé «pour la concrétisation des droits de la femme algérienne». Les déléguées présentes à ce rendez-vous estiment que la femme a encore beaucoup à acquérir en termes d’égalité et de droits. Par ailleurs, la secrétaire générale et les militantes ont évoqué «les acquis de la femme sous l’ère du président Boutefl ika».

OranIl y a 80 ans, des réfugiés antifranquistesDes intervenants, hier, à la journée commémorative du 80e anniversaire de l’arrivée à Oran des réfugiés espagnols, ont mis en exergue la solidarité «exemplaire» de la population algérienne avec ces personnes qui ont fui en 1939 les exactions du régime fasciste de Franco en Espagne. Lors de cette journée, organisée au siège de la Chambre de commerce et de l’industrie d’Oran en présence notamment de la ministre espagnole de la Justice, Dolores Delgado, la directrice de l’Institut Cervantes d’Oran, Inmaculada Jimenez, a mis l’accent sur «la solidarité exemplaire manifestée par le peuple algérien à l’époque». «La population algérienne s’était mobilisée, dès l’arrivée des Espagnols, leur apportant vivres, eau et couvertures, alors que l’administration coloniale avait interdit le débarquement des réfugiés pendant plus d’un mois», a souligné l’intervenante, rappelant les conditions inhumaines infl igées par l’administration coloniale française à ces exilés, qui furent internés dans des camps insalubres plusieurs mois durant, notamment à Oran, Relizane et Djelfa. Auparavant, la ministre espagnole de la Justice avait souligné que l’objectif de cette commémoration est de «restituer la mémoire de milliers de réfugiés espagnols qui, en 1939, ont fui le fascisme sur le navire Stanbrook vers la ville d’Oran. Nous voulons rappeler leur histoire et leurs souff rances passées sous silence». Dolores Delgado a rappelé l’aventure du «dernier navire de l’exil», le Stanbrook, qui, en 1939, quelques jours seulement avant la fi n de la guerre civile espagnole, emporta plus de 2 600 personnes depuis le port d’Alicante vers Oran, «ce qui leur a permis de survivre», a-t-elle souligné. Elle a également indiqué que les cérémonies de commémoration ont lieu, simultanément, dans 43 villes du monde, en collaboration avec l’Institut Cervantès. En fi n d’après-midi, la ministre espagnole a baptisé la bibliothèque de l’Institut Cervantes d’Oran du nom de Francesco Boix, un révolutionnaire et photographe, emprisonné dans le camp de concentration de Mathausen

Source APS

PAR FERIEL NOURINE

L’économie nationale a enre-gistré la concrétisation de 55 000 projets d’investissement, entre 2002 et 2018, a indiqué, lundi à Msila, le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Youcef Yousfi . Ces projets ont coûté 7 000 mil-liards de dinars, a-t-il ajouté, pré-cisant que 9 000 d’entre eux sont des projets industriels, dont le coût est estimé à 4 600 milliards dinars. Le ministre a mis ces chiff res sur le compte du «développement crois-sant de l’industrie algérienne».Parmi les fi lières inscrites dans cette tendance croissante, il citera la sidérurgie, dont les prévisions de production, en 2019, sont de 6 millions de tonnes et qui de-vraient atteindre 16 millions de tonnes à l’horizon 2030, alors que

les besoins de l’Algérie en produits sidérurgiques oscillent entre 8 et 9 millions de tonnes par an. La fi lière textile a également connu «une grande évolution», a indi-qué M. Yousfi , précisant que cette avancée est due notamment à la réalisation du complexe des texti-les de Relizane, qui compte 10 usi-nes d’une importante capacité de production permettant, en plus de satisfaire la demande locale, l’ex-portation «ultérieurement» de 60% de sa production. Rappelant que le complexe emploie actuellement 10 000 travailleurs, il dira que ce nombre augmentera pour atteindre 25 000 «au fur et à mesure de la mise en service de toutes les unités de ces usines».Le ministre a rappelé les dernières décisions du gouver-nement relatives à l’investissement dans plusieurs wilayas de l’Est

afi n d’augmenter la production de phosphate de 2,5 tonnes par an, ac-tuellement, à environ 12 millions de tonnes, à travers le complexe de transformation du phosphate de Tébessa et ses annexes, implantés à Souk Ahras pour la productions des engrais, et Skikda pour la transfor-mation de l’ammoniac, ainsi que le projet de modernisation de la voie ferrée entre Bir El Ater (Tébessa) et Annaba, en plus de l’extension du port d’Annaba dans le cadre du mégaprojet du complexe de phos-phate. Ces projets, qui nécessitent des investissements allant de 1 300 à 1 500 milliards de dinars, seront réalisés «dans les meilleurs délais», a affi rmé le ministre de l’Indus-trie et des Mines. Selon Youcef Yousfi , l’Algérie peut devenir

«un pays industriel», elle compte 1 500 entreprises industrielles employant chacune au minimum 50 travailleurs. Pour ce faire, il faudra exploiter à leur juste valeur les moyens dont dispose le pays et développer les diff érents secteurs dont l’agriculture et le tourisme, en mesure, a-t-il dit, «d’appuyer l’élan industriel que connaît le pays pour rompre progressivement avecla dépendance aux hydrocarbures». M. Yousfi a également évoqué la suspension par son département de l’investissement dans les mino-teries depuis 2007. En réponse aux préoccupations des opérateurs éco-nomiques de la wilaya de Mila, il a expliqué que les minoteries exis-tantes «couvrent largement les be-soins du pays en la matière».

Selon le ministre de l’Industrie et des Mines9 000 projets concrétisés entre 2002 et 2018

Partenariat algéro-turc Lancement des travaux de réalisation de l’usine de production de tuyaux à RélizaneFruit d’un partenariat algéro-turc, la pose de la première pierre pour la réalisation d’un complexe de production de tuyaux dans la zone industrielle de Sidi Khettab (wilaya de Relizane) a été eff ectuée, hier, par le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib. Il s’agit d’un investissement d'une valeur de 80 millions d’euros obéissant à la règle de partenariat 49-51 entre le groupe algérien Cosider et la société turque Samssan Makina Industries. Cette usine, dont le délai de réalisation est fi xé à 18 mois, produira plus de 100 000 tonnes de tuyaux par an, ce qui devrait satisfaire les besoins du marché national et permettre de s’orienter vers l’exportation. Le site est implanté sur une superfi cie de 33 hectares et devrait créer 160 emplois, selon les explications fournies. M. Necib a indiqué, à cette occasion, que le projet «s’inscrit dans le cadre de la politique de l’Etat visant à diversifi er l’économie nationale hors hydrocarbures et à réduire la facture d’importation». Il a ajouté que ce complexe est «un acquis» pour la wilaya et l'Algérie qui satisfera les besoins du secteur des ressources en eau et le marché national. N. B.

Condoléances Attristé par la nouvelle du décès de son père Omar Zeghmi, ancien de l'APS et fi gure connue du journalisme algérien, le collectif de Reporters présente à son fi ls et son confrère Khaled Zegh-mi, ses plus sincères condoléances et l'assure de son plein soutien en ces pénibles circonstances. Le défunt a exercé au sein de l'APS en sa qualité de journaliste et responsable du service Econo-mie, et a supervisé la publication de la Revue économique de l'Agence édité durant les années 1980-1990. Il était également correspondant de l'APS à Rabat de 1997 à 2000. Le défunt est aussi connu pour avoir été parmi le collectif ayant lancé la revue Algérie et Développement, éditée à l'époque (1972-1974) par le quotidien El Moudjahid. Il était marié et père de deux enfants. A Dieu nous appartenons, à Dieu nous retournons.