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L’UNITé DANS LA DIVERSITé Candidature à la Présidence du Comité International Olympique Thomas Bach

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L’unité dans La diversité

Candidature à la Présidence du Comité International Olympique

Thomas Bach

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«L’unité dans la diversité» – ce slogan reflète ce que je pense du Mouvement Olympique.

Les pages suivantes vous montreront comment cette devise influence mon ap-proche du CIO et de l’Olympisme. Elles vous présenteront également quelques idées susceptibles de mener notre Mouvement Olympique vers un avenir encore plus radieux; ce sont des idées que j’ai mises au point après vous avoir écoutés et m’être entretenu avec vous pendant de nombreuses années. Bien entendu, je ne peux pas faire un tour exhaustif de toutes les questions importantes, mais je tiens au moins à vous exposer quelques-uns des principes directeurs que j’aimerais suivre si vous me faites le grand honneur de me confier la responsa-bilité de servir le CIO en tant que Président.

«L’unité dans la diversité», cela signifie avant tout le respect des différences de cultures, de sexes, d’origines sociales, de perceptions, d’attitudes et d’opinions. Il n’existe pas une vérité unique pour l’avenir du CIO. Le secret de la magie Olympique, c’est la diversité et l’universalité à tous points de vue. C’est cette universalité et cette diversité que nous devons préserver et même renforcer dans toutes nos activités, qu’il s’agisse de nos structures des Jeux Olympiques, ou de nos projets éducatifs, culturels et sociaux.

Pour parvenir à l’«unité dans la diversité», la transparence, le dialogue et la solidarité sont indispensables.

La transparence est le fondement de tout dialogue véritable. Ceux qui y partici-pent doivent posséder le même niveau d’information si l’on veut que le dialogue aboutisse à un résultat équitable.

Dans le même temps, la transparence est également le préalable permettant aux décisions d’être compréhensibles pour toutes les personnes intéressées.

Le dialogue est la clef qui nous permet de façonner notre avenir Olympique com-mun, de trouver un équilibre entre les intérêts et de rechercher ensemble des solu-tions raisonnables. Ce type de dialogue interne implique avant tout un dialogue avec et entre les Membres, ainsi qu’un dialogue entre le CIO, les CNO et les FI.

Dialoguer, signifie également s’ouvrir à notre société moderne, en interaction avec le monde de la culture, de la politique, de l’éducation, des affaires, des médias, de la science, etc. Cette contribution est nécessaire parce que le sport n’est plus un îlot dans l’océan de la société, il fait partie intégrante de celle-ci, il y est très populaire et jouit d’un grand respect. Nous pouvons être heureux et fiers que le CIO représente une diversité d’expertise aussi fascinante. C’est pour-quoi un dialogue ouvert entre nous, ainsi qu’avec d’autres groupes de la société, aboutira à des idées nouvelles et fera progresser notre Mouvement Olympique.

La solidarité est essentielle pour qu’un tel dialogue produise des résultats sus-ceptibles d’être respectés par toutes les parties prenantes.

Nous avons un besoin urgent de solidarité pour être réellement universels. Nous devons donner une chance équitable à tous les membres de notre Famille Olympique, hommes ou femmes, sans aucune forme de discrimination.

Il nous faut de la solidarité entre les FI et les CNO, ce qui sera facilité par le fait que ceux-ci ont les mêmes membres: les Fédérations Nationales.

Nous avons besoin de solidarité entre disciplines sportives, entre pays et nations, ainsi qu’entre athlètes.

En faisant preuve de solidarité dans un dialogue transparent et ouvert, nous parviendrons à l’unité et à la loyauté.

Grâce à cette unité, nous serons parfaitement positionnés pour relever les nombreux défis qui se profilent déjà à l’horizon: garantir le caractère unique des Jeux Olympiques, analyser nos structures, y inclus la limite d’age, trouver le bon équilibre entre les intérêts de nos parties prenantes, sauvegarder notre autonomie responsable, atteindre les jeunes, assumer notre responsabilité so-ciale, garder notre pertinence dans un monde qui change plus vite que jamais.

J’ai bon espoir qu’ensemble, nous pourrons mener notre Mouvement Olympique vers un avenir radieux. Pour cela, la contribution et la participation de chacune et de chacun d’entre nous est nécessaire. C’est pourquoi le présent exposé de principes ne saurait être un document définitif, mais a pour but de vous inciter à exprimer vos idées et vos commentaires. La plupart de ces conseils repren-nent ceux que vous avez bien voulu m’offrir durant nos nombreuses années de coopération et d’amitié, et j’attends avec plaisir d’en recevoir beaucoup d’autres.

Dans toutes nos très fréquentes conversations, chers amis Membres du CIO, j’ai constaté que nous partagions non seulement un dévouement passionné pour le Mouvement Olympique et le sport, mais aussi l’idée que la continuité doit être assurée par une évolution plutôt que par une révolution, si nous voulons mener notre fier vaisseau à bon port.

Nous avons déjà beaucoup réalisé ces dernières années, ce qui nous permet d’asseoir notre avenir sur des bases solides et de représenter notre Mouvement Olympique avec confiance et avec fierté.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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nous Les MeMbres Nous devrions changer les méthodes de travail de notre Session, de nos Commis-sions et de notre Commission Exécutive.

La session devrait devenir plus interactive et mettre davantage l’accent sur le dialogue et la discussion plutôt que de s’attarder sur la présentation de rapports. L’ordre du jour de chaque Session devrait comporter un sujet stratégique spécifique, qui serait présenté par un expert, membre du CIO ou externe, et suivi d’un débat général étendu.

Le rôle et l’influence des Commissions devraient être renforcés. Elles seraient encouragées à prendre des initiatives par elles-mêmes pour toutes les questions relevant de leur compétence. Le cas échéant, leur président serait invité aux réunions de la Commission Exécutive pour discuter de leur position stratégique. Pour des questions ponctuelles, des groupes de travail, internes aux commissions ou externes, seraient créés et dotés de mandats et de délais précis. Dans ce contexte, nous devrions étudier les moyens d’étendre la compétence de certaines commissions et de la préciser pour d’autres, afin d’aborder notre travail sous un angle stratégique plutôt que technique.

Les réunions de la Commission exécutive devraient se donner le temps de discuter d’initiatives nouvelles et d’échanger des opinions en profondeur avant de prendre des décisions, afin d’aboutir à des idées innovantes. C’est pourquoi j’allongerais les réunions de la Commission Exécutive et ferais de la première d’entre elles une semaine de réflexion approfondie consacrée aux grandes ques-tions stratégiques et à l’instauration d’un esprit d’équipe.

La communication directe entre Membres et leur participation ac-crue au processus décisionnel sont essentielles pour assurer au Mouve-ment Olympique un avenir encore meilleur. Nous avons besoin des contributions et des idées de Membres aux horizons différents, venus de toutes les régions du monde et issus de toutes les sociétés. C’est cette diversité universelle et sociale qui fait l’unicité et la force du Cio.

Cette partition «Mouvement Olympique» composée par tous les Membres, nous devrions la jouer ensemble et en harmonie

… comme un orchestre universel.

Nous ne produirons un son parfait que si chacune et chacun est en mesure d’y contribuer à titre individuel avec son instrument favori. Les œuvres que nous in-terprétons n’ont pas été écrites par J.S. Bach, Andrew Lloyd Webber ou d’autres personnes étrangères au Mouvement Olympique: elles ont été composées (ou le sont encore) par nous tous, unis par notre dévouement au Mouvement Olympique et sont le reflet d’époques, de cultures, de sociétés, de croyances, et de bagages différents.

Le Président du CIO est le chef appelé à diriger cet orchestre.

Le Président encourage les Membres à participer au concert et assure que chacune et chacun y contribue avec ses moyens individuels.

Il incombe au Président d’équilibrer les sons potentiellement différents venant des diverses parties de l’orchestre pour aboutir à une mélodie harmonieuse unissant tous les instruments.

Si vous, Membres du CIO, me faites l’insigne honneur de m’élire à la Présidence et de me confier cette responsabilité, je ferai de mon mieux pour diriger le CIO par la participation, le dialogue, le consensus et la motivation. De par ma vaste expérience et ma longue carrière dans l’administration sportive, vous pouvez être certains que le rôle décisif et la responsabilité des Membres se trouveront encore renforcés, avec le soutien et la coopération de notre administration hautement efficace et appréciée.

Les Membres du CIO réunissent une énorme richesse d’expériences, de passions, de connaissances et de dévouement. Bien sûr, notre diversité est parfois source d’opinions divergentes. Nombre de Membres me connaissent comme président de différentes commissions et groupes de travail. Ils savent qu’en dirigeant les débats, je tiens au dialogue. J’ai confiance dans mes collègues. J’en-courage les idées et les contributions car je suis sûr qu’entre personnes partageant le même objectif et le même amour du sport il est toujours possible de trouver un terrain d’entente.

Pour relever les grands défis qui nous attendent: Jeux Olympiques, structure du Mouvement Olympique, y compris la limite d’âge, jeunesse, crédibilité, autonomie, pour n’en citer que quelques-uns, il nous faut les idées et la coopération de chacune et chacun des Membres du CIO. Cela sera obtenu en instaurant un dialogue direct entre Membre et Président et en renforçant le rôle des Membres dans leurs CNO ou FI respectifs.

… ressemblons à un orchestre universel

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dans la lutte contre les paris irréguliers et la corruption connexe, les pouvoirs publics doivent apporter une contribution et faire preuve d’une dé-termination encore plus grandes que dans la lutte contre le dopage. Parce que dans celle-ci, nous disposons de tests antidopage, d’un système d’information sur la localisation des athlètes, du principe de la responsabilité stricte et de sanctions sévères infligées par les organisations sportives, que les législations nationales ne peuvent pas imposer pour des raisons juridiques et constitutionnelles.

Pour lutter contre les paris irréguliers, ces options n’existent pas. C’est pourquoi nous devons encourager les Etats et les gouvernements à adopter des législations pénales correspondantes, à les harmoniser au plan international et à coordonner étroitement leurs forces de police dans le monde entier, parce que l’action des organisations criminelles, qui tirent les ficelles des paris irréguliers et de la cor-ruption qu’ils entraînent, ne s’arrête pas aux frontières nationales.

La Commission des athlètes du Cio, dont je suis fier d’avoir été un membre fondateur, et qui est désormais démocratiquement élue, est l’organe représentatif légitime des athlètes Olympiques. Nous devrions donc aider notre Commission à s’établir comme le partenaire légitime des discussions avec d’autres parties et à se distinguer des autres groupes de pression ou syndicats de joueurs susceptibles de jouer un rôle pour des problèmes très spécifiques.

Le succès retentissant des Jeux Olympiques de Londres 2012 a démontré une nouvelle fois qu’il est essentiel de mettre les intérêts des athlètes au centre de l’attention. Cela vaut pour les questions techniques comme pour l’ex-périence Olympique émotionnelle. C’est pourquoi nous devrions encore renforcer cet aspect dans l’évaluation des villes candidates et au sein des Commissions de coordination, par exemple en demandant un rapport spécifique sur «l’expérience des athlètes».

Après leur carrière sportive, les athlètes ont une vie de citoyen. Le soutien aux programmes de doubles carrières est donc essentiel. Nous devrions rechercher une coopération plus étroite avec nos sponsors pour les convaincre, exemples de bonnes pratiques à l’appui, que le recrutement d’un athlète n’est pas seulement un outil de marketing, mais qu’il établit aussi une situation gagnant-gagnant. Nous devrions coopérer avec toutes nos parties prenantes sportives pour créer un outil numérique accessible aux athlètes et présentant toutes les offres d’emploi proposées dans les organisations sportives.

Nous devrions encourager une coopération plus étroite entre la Commission des athlètes à tous les niveaux et les associations d’Olympiens respectives, afin de veiller à ce que les intérêts des athlètes en activité soient dûment représentés et pris en compte.

nous Les athLètes … sommes au cœur du Mouvement

Olympique…et nous en sommes le coeur

Les athlètes sont les principaux représentants de nos idéaux. Ils rendent nos va-leurs et notre message tangibles pour des milliards d’individus de par le monde. Ce rôle essentiel dévolu aux athlètes leur impose des responsabilités envers le Mouvement olympique notamment celles de se conformer aux règles et à l’esprit de fair-play, de respecter nos valeurs et de les promouvoir. Cela attribue également au Mouvement olympique des responsabilités envers les athlètes, notamment celles de fixer et d’appliquer des règles justes, de protéger les athlètes, leur santé ainsi que leur intégrité physique et psychique, et de s’occuper de leur vie après la fin de leur carrière sportive. Enfin, cela im-plique pour les athlètes le droit et le devoir de faire entendre leur voix au sein du Mouvement Olympique.

nous devrions suivre la politique de tolérance zéro établie par notre Président Jacques Rogge, dans la lutte contre le dopage, la corruption et tout type de manipulation, afin de protéger les athlètes qui se plient aux règles antidopage et à celles de l’équité.

dans la lutte contre le dopage, nous avons besoin d’une coopération étroite avec toutes nos parties prenantes, y compris les pouvoirs publics et les agences an-tidopage au plan national, régional et mondial. Dans le processus de révision du Code mondial antidopage qui est en cours, nous devrions faire tous les efforts pour que les propositions faites par le CIO et ses parties prenantes quant à des sanctions plus dissuasives, à de meilleures procédures de tests, à une meilleure coopération avec les autorités gouvernementales, soient acceptées. Dans cette lutte contre le dopage, nous ne pouvons réussir que si nous appliquons un système combinant la prévention et les sanctions. Les mesures de prévention doivent commencer dès les toutes pre-mières étapes de la carrière d’un athlète. C’est pourquoi à cet égard nous avons besoin de la coopération étroite des CNO et des FI qui, par le biais de leurs membres communs, les Fédérations Nationales, par le biais de leurs clubs et de leurs organisations sportives pour la jeunesse, devraient établir un programme de prévention efficace.

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nos Jeux oLyMpiques

Nous devons veiller à ce que l’organisation des Jeux olympiques soit attrayante et faisable pour de nombreuses villes et de nombreux pays dans le monde entier, quel que soit leur arrière-plan social, culturel ou politique. A cet égard, il se pourrait que nous devions réexaminer nos procédures de candidature, afin de les rendre plus incitatives et plus flexibles, tout en garantissant l’excellence opérationnelle. Nous devons trouver un équilibre entre les intérêts du CIO, - qui doit examiner en profondeur les candidatures et en analyser les risques - et les intérêts des candidats potentiels, qui cherchent un rendement social et promotionnel sur investissement.

Nous devrions étayer par des études scientifiques pertinentes la valeur d’une candidature Olympique et celle de l’organisation des Jeux. L’héritage positif des Jeux Olympiques peut varier considérablement selon le point de départ de chaque ville hôte: il n’est donc pas possible d’appliquer des critères émanant d’une seule région du monde.

S’agissant de l’organisation des Jeux Olympiques, nous devrions nous concentrer sur un bon équilibre entre la gestion efficace des opérations et le déploiement de la magie unique des Jeux olympiques dans le contexte de la culture du pays hôte. Cela devrait imprégner toute la période de la candidature, y com-pris celle de l’évaluation. Les Membres, appelés à prendre la décision finale, devraient être mis dans la meilleure position possible pour tenir compte de cet aspect important.

Les fans de sport, les universitaires, les politiques, les historiens, les divers groupes de la société, tous ont une approche spécifique des Jeux Olympiques. Pour les athlètes, ceux-ci constituent le «sommet de la carrière sportive», pour les finan-ciers «la seule source de revenus du CIO», pour les spécialistes de marketing «une marque fascinante». Tout cela est vrai, mais n’est qu’une partie de la vérité: les Jeux olympiques sont l’élément central de la «raison d’être» du Cio.

C’est pourquoi la priorité du CIO, vu les nombreux défis qui nous attendent, doit être de sauvegarder l’unicité et la pertinence des Jeux olympiques dans un monde en constante mutation. Notre succès passe par le fait d’offrir aux meilleurs athlètes du monde entier les meilleures conditions pour qu’ils réalisent leurs meilleures performances, mais l’Olympisme va bien au-delà. Les Jeux Olympiques sont une plate-forme mondiale exceptionnelle pour dissé-miner nos valeurs. Pour toutes ces raisons, une priorité majeure du CIO doit être de faire en sorte que les Jeux olympiques restent, pour toutes nos parties prenantes, la manifestation la plus attrayante du monde. Dans la vie des meilleurs athlètes, les Jeux Olympiques doivent offrir une expérience unique d’excellence sportive, d’émotions et d’inspiration, qui l’emporte sur tous les autres intérêts à court terme.

nous devons veiller à ce que le caractère unique des Jeux olympiques ne soit pas dilué par d’autres manifestations et que d’autres incitations ne viennent pas distraire les athlètes et les amener à ne plus considérer les Jeux Olympiques comme le véritable point culminant et le but ultime de leurs efforts.

… font partie de mon ADN

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Gestion durable La gestion durable intègre de nombreux facteurs; dans le contexte des Jeux Olym-piques il s’agit avant tout du respect de l’environnement, de la faisabilité et du développement en vue de laisser un héritage positif à la communauté d’accueil et au monde du sport en général.

Nous sommes confrontés à des attentes toujours plus élevées de la part de nom-breuses parties prenantes. De même, les comités d’organisation aspirent à faire mieux que leurs prédécesseurs. Nous devons donc gérer de manière globale ces revendications et ces ambitions qui peuvent toutes être raisonnables, prises indi-viduellement. Mais cela nécessite des efforts concertés et la contribution de toutes les parties prenantes.

Il n’y a pas une seule solution pour tous assurant la gestion durable des Jeux Olym-piques. Les villes candidates partent de points de départ différents et aspirent à des objectifs de développement également différents. nous devrions respecter cette diversité et la prendre en considération dès le stade de l’évaluation et de l’élection d’une ville hôte – sans transiger pour autant sur l’excellence opérationnelle.

Cette diversité fait partie de la magie des Jeux. Le CIO peut contribuer à leur gestion durable en assurant une coordination étroite avec toutes les parties prenantes et en les sensibilisant à l’impact de leurs revendications sur l’ensemble de l’organisation.

il serait utile de constituer une commission de la gestion durable composée de parties prenantes et d’experts. Cette commission devrait étudier ré-gulièrement les opportunités offertes par les réflexions les plus récentes en matière de gestion durable, en particulier sur le plan des coûts et d’un modèle financier d’organisation des Jeux olympiques équilibré et transparent.

A cet égard, elle devrait aborder tous les facteurs de coûts, y compris les exigences de la technologie et des médias. La distinction claire entre les coûts d’exploitation réels des Jeux Olympiques et les dépenses d’investissement dans les futures in-frastructures d’une ville hôte devrait être plus fouillée et plus transparente.

Cette commission devrait être étroitement liée aux commissions d’évaluation, de coordination et du programme.

S’agissant de la taille des Jeux Olympiques, nous devrions absolument conserver la limitation du nombre des athlètes. En composant le programme, nous devrions toujours tenir compte de son impact sur le nombre de sites de compétition ainsi que des solutions temporaires potentielles.

programme

Le programme des Jeux Olympiques doit représenter un équilibre entre la tradition et le progrès. Nous avons vu quel impact positif peuvent avoir de nouvelles épreuves, reflétant des cultures nouvelles et attirant de nouveaux publics. Cela a également encouragé d’autres sports Olympiques à

moderniser leurs compétitions sans pour autant compromettre leurs éléments traditionnels essentiels.

La composition du programme olympique ressemble à un puzzle: on ne peut tout simplement pas remplacer une pièce par une autre sans risquer de détruire l’harmonie de l’ensemble.

C’est pourquoi nous devrions nous autoriser une certaine souplesse en matière de programme. Considérer davantage les disciplines plutôt que les sports dans leur ensemble pourrait être un moyen d’y parvenir. Dans cette entreprise, nous pourrions profiter des ex-périences acquises lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse. Cela aboutirait également à une vision plus universelle du Programme Olympique.

Cette flexibilité du Programme Olympique nous permettrait de trouver un équilibre entre les intérêts des FI et ceux des CNO ainsi qu’entre la tradition et le progrès, tout en respectant une saine gestion des coûts des Jeux Olympiques.

solidarité et développement

Le développement durable du sport est la clef de la diffusion des valeurs Olym-piques qui sont ainsi mises à la portée d’un nombre croissant d’individus et de communautés. De même, un développement sportif bien ciblé peut aboutir à une amélioration et à une évolution équilibrée des Jeux Olympiques.

Le CIO devrait continuer à contribuer au développement du sport, principa-lement par le biais des FI et des CNO, en garantissant une vision stratégique mondiale dans ce domaine et en facilitant la coordination entre diverses orga-nisations impliquées, afin de veiller à une utilisation plus efficace des fonds dis-ponibles. Le CIO devrait également faciliter les synergies nécessaires entre les institutions du Mouvement Olympique et d’autres organisations, publiques ou privées, pour permettre l’établissement et le financement de programmes de développement sportif partageant les mêmes objectifs.

La Solidarité Olympique continuera à jouer un rôle important dans l’exécution de la politique de développement du CIO, en étroite collaboration avec les CNO et avec l’aide indispensable des FI.

Le CIO devrait continuer à tenir compte de l’importante contribution que le sport peut apporter au développement humain et social, surtout dans les régions et les pays moins favorisés. C’est la raison pour laquelle nous devrions promouvoir divers programmes de responsabilité sociale des entreprises, développés en liaison avec nos principales parties prenantes, sponsors et autres institutions telles que fondations ou ONG, désireuses et capables d’être asso-ciées à ce genre d’actions.

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nos vaLeurs … font la différence

sans nos valeurs, le sport olympique ne serait plus olympique. Il dégénèrerait en un simple divertissement. L’Olympisme est plus qu’un concept pour le sport. C’est une philosophie de vie. Certaines de nos valeurs sont décrites dans la Charte Olympique, d’autres sont inhérentes au sport. C’est pourquoi bon nombre de nos valeurs se transmettent du simple fait que nous pratiquons le sport ensemble. Citons notamment le respect, le fair-play, le dévouement, le contrôle de soi, la discipline, la joie dans l’effort. De plus, les valeurs Olympiques incluent la véritable universalité, la solidarité, l’intégra-tion, la compréhension internationale.

Nos valeurs et nos règles sont reconnues universellement. Le sport est en fait le seul domaine de notre société humaine qui a réalisé ce que la philosophie politique appelle «le droit mondial» ou ce que la philosophie morale appelle «l’éthique mondiale». Comme d’autres normes et règles éthiques, nos valeurs sont menacées. Notre mission consiste à les sauvegarder et à les diffuser dans le monde entier. L’estime pour le sport Olympique, la place qu’on lui accorde, dépendent beaucoup de nos valeurs. C’est pourquoi j’avais choisi comme thème de mon discours inaugural en tant que président fondateur de la DOSB en 2006: «accroître la valeur du sport grâce à ses valeurs».

Cette approche reflète nos responsabilités et offre de grandes chances au CIO, mais aussi à toutes les parties prenantes du Mouvement Olympique.

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autonomie L’autonomie responsable est indispensable pour assurer l’existence du sport international et pour la diffusion de nos valeurs dans le monde. Le sport a besoin de liberté pour réglementer ses affaires sportives sous sa propre res-ponsabilité et conformément aux lois en vigueur.

L’autonomie responsable du sport est menacée dans un nombre crois-sant de pays et de régions. Certaines de ces attaques sont subtiles, parfois même séduisantes, d’autres sont très directes et obstructives. La plupart d’entre elles sont menées par les gouvernements en vue de contrôler davantage le sport et de mieux accéder à ses actifs en termes financiers et de communication.

Le sport doit être politiquement neutre mais le sport ne peut pas être apolitique. C’est pourquoi le Mouvement Olympique a besoin à la fois d’une autonomie responsable et d’un partenariat avec la politique. Cela peut se faire par un dialogue empreint de respect mutuel entre le Mouvement Olympique et les autorités gouvernementales à tous les niveaux, y compris les Nations Unies, les organisations intergouvernementales et les gouvernements nationaux.

Nous devrions définir plus clairement le concept d’autonomie responsable et mieux communiquer à toutes les parties les avantages qui en découlent tant pour la politique que pour le sport. A cet égard, le Cio devrait faire usage de son statut déjà bien établi d’observateur auprès de l’onu. Les CNO, les FI et leurs associations respectives devraient suivre à leur niveau. Des consultations avec les ONG pourraient être utiles pour que notre concept d’au-tonomie responsable soit mieux compris du public.

En raison de la structure du Mouvement Olympique, toute attaque lancée contre l’autonomie de l’un de ses membres représente une attaque visant l’autonomie de tout le Mouvement olympique. L’absence d’au-tonomie d’une Fédération Nationale, par exemple, entraîne toujours l’absence d’autonomie du CNO et de la FI correspondants. C’est pourquoi, au-delà de nos mesures préventives, nous devrions davantage optimiser et harmoniser notre système de sanctions. Chaque FI et chaque association continentale de CNO et de FI devrait désigner un expert au plus haut niveau exécutif, auquel il serait fait appel dès qu’un problème d’autonomie se présenterait. Les sanctions imposées par le CIO devraient être respectées et appliquées par un nombre aussi grand que possible de FI, une telle approche unie aboutissant à un maximum d’efficacité.

Crédibilité Nos valeurs ne seront respectées que si nos compétitions et nos organisations jouissent de crédibilité. Le CIO, sous la houlette de notre Président Jacques Rogge, s’est particulièrement illustré à cet égard. Il a montré clairement que le sport, comme l’ensemble de la société, était susceptible de manipulation et de corruption. Il n’a pas laissé planer le moindre doute sur le fait que la crédibilité du CIO devait être assurée par la stricte application de nos règles de bonne gouvernance, y compris la transparence, la responsabilité et la participation. nous devrions assurément suivre cette politique de tolérance zéro afin de protéger nos principes éthiques consacrés dans la Charte Olympique. La discrimination, la corruption ou les manipulations sous toutes leurs formes sont les violations les plus graves de ces principes et doivent donc être combattues avec détermination par nous tous. Le CIO avec sa Commission d’Ethique et ses règles pertinentes possède les outils qui lui permettent de garantir son intégrité et sa crédibilité. Afin d’être à la hauteur des exigences toujours nouvelles, nous devrions cependant envisager, par exemple, de structurer la Commission d’Ethique en deux instances distinctes ayant des compétences et des fonctions différentes et clairement définies.

Suite aux recommandations du Congrès Olympique de 2009, nous devrions veiller à ce que tous les membres du Mouvement Olympique adoptent et appliquent en tant que norme minimale les «principes universels de bonne gouvernance du Mouvement olympique.» Le CIO devrait offrir des conseils à toutes les parties prenantes en organisant des séminaires pertinents, en faisant de la bonne gouvernance un sujet de chaque cours de la Solidarité Olympique et en exigeant des parties prenantes un rapport régulier sur la bonne gouvernance. En cas de défaillances structurelles, des mesures devraient être prises ou des conséquences tirées sur le plan financier.

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Culture Le sport est un phénomène culturel. Mais le sport s’exprime de manière spécifique et touche les gens d’innombrables façons, au point que certains le considèrent comme un phénomène unique en son genre. Par-delà cette réflexion plus philoso-phique, notre fondateur Pierre de Coubertin et la Charte Olympique nous donnent pour mission d’allier le sport à la culture.

Nous aspirons à accomplir cette mission par le biais de nombreux projets et me-sures culminant dans les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olym-piques et dans une architecture Olympique représentative.

Nous devrions, à plus d’un titre, élargir notre approche des relations avec le monde de la culture. Le sport et les Jeux Olympiques sont devenus un véritable phénomène de société au point que des écrivains, des sculpteurs, des peintres, des musiciens, des artistes, des architectes, etc. s’occupent de sport et de manifestations sportives.

Nous devrions identifier ceux qui sont les plus proches de nous et rester en contact avec eux même après la création de leur œuvre d’art liée au sport ou à l’Olympisme.

Nous devrions leur demander quel regard ils portent sur le rôle de l’Olympisme dans la société actuelle et future. Dans un premier temps, nous devrions inviter certains d’entre eux à une table ronde avec le CIO. Une idée à creuser ensemble consisterait à inviter un ou deux artistes comme «artistes en résidence» aux Jeux olympiques et à leur demander de traduire leur expérience olympique en œuvres d’art.

Nous devrions envisager de décerner un prestigieux prix olympique, venant couronner des réalisations exceptionnelles alliant le sport à la culture.

Nous avons réussi à rendre populaire la culture du bénévolat, même dans les régions et les pays qui ignoraient cette tradition, et nous devrions continuer dans ce sens. Les centaines de milliers de volontaires Olympiques, avec leur en-thousiasme et leur dévouement, sont un trésor caché pour l’Olympisme et pour la société. Nous ne devrions pas les délaisser lorsque nous quittons la ville hôte des Jeux. Nous devrions donc envisager de créer un «Club des volontaires olympiques» (virtuel dans un premier temps), qui permettrait de continuer à les informer, de tirer les leçons de leurs expériences et de préserver la vivacité de leur esprit Olympique au-delà de leur contribution ponctuelle au succès des Jeux. La diffusion de nos valeurs Olympiques s’en trouverait ainsi renforcée.

education L’éducation est la clef de l’avenir de nos sociétés. L’éducation est également la clef du développement sain du Mouvement Olympique. Nous avons beaucoup d’excellents exemples d’Académies Olympiques, de CNO et de COJO qui diffusent nos valeurs aussi en dehors de la période des Jeux Olympiques.

Nous devrions faire un effort pour rassembler tous ces programmes et échanger des exemples de bonnes pratiques entre les parties prenantes. Nous devrions faire usage des nouveaux médias pour élaborer une stratégie en matière d’éducation olympique numérique. De la sorte, nous pourrions atteindre directement de nombreux jeunes dans le monde entier afin de les sensibiliser à nos valeurs. Les champions Olympiques devraient être considérés comme des exemples à suivre et comme des enseignants de première main pour attirer un public aussi large que possible et faire passer notre message de manière authen-tique et convaincante.

Nous devrions mener un dialogue approfondi avec l’unesCo sur la meil-leure manière d’intégrer la dissémination de nos valeurs Olympiques dans les systèmes éducatifs nationaux pertinents.

Nous devrions envisager de conclure des partenariats, ou tout au moins d’établir des réseaux avec des onG ou d’autres fondations privées à but non lucratif respectées, qui ont un rayonnement et possèdent une expertise considérable en matière de programmes éducatifs. Un exemple pourrait être une coopération étroite dans les centres «Sport pour l’espoir».

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notre MarketinG et La téLévision

Le programme de marketing Olympique et la vente de droits de télévision ont résisté à la récente crise économique mondiale en raison du succès retentissant des Jeux Olympiques, qui ont attiré des publics plus nombreux que jamais. C’est également dû à l’excellente production télévisée de notre propre société OBS. Mais dans les deux domaines, le marketing et la télévision, des change-ments importants sont déjà en cours et d’autres, encore plus fondamentaux s’annoncent. Les sponsors et les publicitaires recherchent une relation plus stratégique, qui soit plus étroitement liée au véritable contenu de la manifestation ou de l’émission sponsorisée.

en marketing, on voit déjà se dessiner une tendance à la fusion entre le marketing et les programmes de rse des en-treprises. Cela ouvre de grandes opportunités pour le CIO, parce que notre «produit» n’est pas seulement composé d’outils de marketing portant sur une manifestation sportive unique, mais inclut aussi nos nombreuses actions liées aux activités éducatives, au développement, aux causes humanitaires et so-ciales, à l’accès à la jeunesse, etc. Nous devrions donc intégrer nos projets de rse dans notre programme de marketing, en le rendant encore plus attrayant pour les sponsors potentiels. Ce nouveau programme abouti-rait également à une meilleure activation des sponsors et à des recettes plus élevées au niveau national.

… doivent servir à promouvoir nos valeurs

S’agissant de la vente de nos droits de télévision, nous devrions veiller au bon équilibre entre les redevances les plus élevées possibles et le public le plus large possible, parce que notre objectif ultime doit être la promotion universelle des Jeux Olympiques et de nos valeurs.

Le CIO devrait chercher à approfondir le dialogue avec les partenaires de la radiodiffusion, en vue de renforcer la préparation promotionnelle menant aux Jeux Olympiques, en collaboration avec le CNO concerné.

Entre les Jeux Olympiques et en collaboration avec les FI et les CNO, le CIO devrait continuer à explorer les options en vue d’assurer une plus grande présence à la télévision des sports olympiques et de leurs valeurs, y compris par la création d’une chaîne de télévision Olympique.

Nous constatons que le recours de plus en plus fréquent à un deuxième écran (tablette, PC, etc.) ne fait qu’accroître la consommation de télévision. C’est pourquoi, dans un avenir prévisible, la télévision restera notre partenaire prio-ritaire numéro un. Puisque nous avons des contrats ou des options pour les grands marchés jusqu’en 2020, nous pouvons et nous devrions nous concen-trer dans les années à venir sur les marchés où nos recettes ne sont pas à la hauteur, eu égard au développement dynamique des pays concernés sur le plan sportif et économique. Ici, nous devrions adopter une approche «taillée sur mesure», dans notre propre intérêt à long terme, et investir dans l’un ou l’autre marché national spécifique afin de stimuler l’intérêt pour le sport olympique et les Jeux Olympiques.

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Nous devrions attirer des jeunes gens qui se sont distingués en dehors des milieux sportifs, par exemple des musiciens ou des acteurs, qui seraient en quelque sorte des ambassadeurs, car bon nombre d’entre eux sont fans de sport, voire même amis d’athlètes illustres. Cela permettrait également aux Jeux Olympiques (de la Jeunesse) et au sport en général de figurer plus souvent dans les médias non sportifs destinés aux jeunes.

Aujourd’hui, l’accès aux jeunes passe par les réseaux sociaux. Avec nos partenaires de la télévision et d’autres, nous devrions concevoir une stratégie mondiale des réseaux sociaux pour créer un lien entre les jeunes, les athlètes et les Jeux Olympiques, y compris dans l’intervalle entre deux éditions des Jeux. Cette stratégie viserait non seulement à diffuser des informations sur le sport, mais aussi à inciter les jeunes à le pratiquer.

La Jeunesse… est notre avenir

Nos athlètes représentent le meilleur de la jeune génération. Mais dans notre monde numérique moderne, le sport a de nombreux concurrents qui séduisent les jeunes.

C’est pourquoi, si les jeunes ne viennent plus naturellement au sport, c’est le sport qui doit aller aux jeunes.

Avec la création des Jeux olympiques de la Jeunesse, inspirés par notre président Jacques rogge, nous avons fait un grand pas en avant pour mieux intéresser les jeunes.

Après la prochaine édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse, jusqu’ici très réus-sis, nous devrions soigneusement les évaluer et nous demander comment faire pour qu’ils passionnent aussi les jeunes qui ne sont pas encore intégrés dans notre système sportif, soit parce qu’ils font du sport dans leur coin, soit parce qu’ils sont intéressés par le sport sans pour autant le prati-quer activement. Nous devrions envisager d’intégrer au programme de nouvelles formes de sport et d’activités physiques qui n’y figurent pas (encore). Nous devrions envisager d’inviter des jeunes qui ne sont pas (encore) impliqués dans le sport à participer à des rencontres et des réunions spéciales avec de jeunes athlètes.

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Mes quaLifiCations et CoMpétenCes

Avec mes parents, j’ai eu beaucoup de chance: ils étaient tous deux passionnés de sport et convaincus de sa valeur éducative. Dans mon enfance, j’ai donc passé le plus clair de mon temps à jouer au football avec mes amis dans la rue ou sur le sable rouge et rugueux du terrain de foot local – ce qui m’a souvent valu des genoux et parfois des coudes écorchés. Pas le temps d’aller au jardin d’enfants. A l’âge de six ans, mes parents ont décidé que l’hyperactivité sportive de leur deu-xième enfant devait être mieux canalisée au sein d’un club de sport.

Après de longues discussions et quelques larmes, ils m’ont convaincu d’adhérer au club d’escrime local récemment créé, sous prétexte que l’exercice sportif en général améliorerait aussi mes compétences en football. Pour des raisons que j’ai oubliées, j’ai même été astreint à pratiquer l’escrime avec la main droite, alors que j’utilisais le pied gauche au football et la main gauche au tennis, et que je continue d’ailleurs à le faire.

Ainsi, les années suivantes, j’ai poursuivi ma «double carrière» sportive et scolaire. A commencer par les championnats régionaux juniors, j’ai enfin vu se réaliser le rêve de ma vie en 1976: Champion Olympique – en tant que jeune escrimeur de 22 ans.

Ayant été élu président de la Commission allemande des athlètes en 1979, j’ai lutté de toutes mes forces contre le boycott des Jeux Olympiques de Moscou en 1980, mais le Président allemand, le Chancelier et le Parlement ont emporté une victoire qui devait s’avérer une victoire à la Pyrrhus. Conscient de la faiblesse du sport vis-à-vis de la politique de l’époque et de la faiblesse des athlètes dans notre organisation sportive nationale, j’ai pris la décision de «passer de l’autre côté de la barrière» en acceptant des responsabilités en tant qu’administrateur sportif.

… à vous de les vérifier

thomas bach

59 ans Marié à Claudia

Français, English, Español

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Après avoir été membre fondateur de la Commission des Athlètes du CIO dès le 11ème Congrès Olympique de Baden-Baden en 1981 et jusqu’en 1988, j’ai été élu Membre du CIO en 1991. Depuis lors, j’ai présidé deux Commissions d’évaluation, de nombreuses Commissions disciplinaires antidopage, et je continue à présider à la fois la Commission Juridique et la Commission Sport et Droit. Dans le même temps, je suis membre de la Commission de Marketing et de la Commission des Droits de télévision et des nouveaux médias, où notre Président m’a confié la négociation des droits de télévision pour l’Europe. De plus, je préside la chambre d’appel du Tribunal Arbitral du Sport (TAS). C’est un grand honneur pour moi que la Session m’ait élu à quatre reprises à la Commission Exécutive, dont trois fois en tant que Vice-président.

En 2006, j’ai participé à une initiative qui a abouti à la fusion entre le CNO al-lemand et la Confédération allemande des sports, pour former la Confédération allemande des sports Olympiques (DOSB), dont j’ai été élu Président fondateur et réélu en 2010. La DOSB, qui compte environ 28 millions de membres(un tiers de la population allemande) dans 91.000 clubs et 98 (Con)Fédérations, est de loin la plus grande organisation civile de mon pays. La DOSB est le porte-parole de tous les sports en Allemagne, bénéficie d’une autonomie totale et constitue un parte-naire recherché du gouvernement allemand – puisqu’elle coopère avec tous les ministères fédéraux, du Social à l’Économie, de la Santé aux Finances, de l’Intérieur aux Affaires étrangères, du Chancelier fédéral au Président fédéral.

Toujours en poursuivant ma «double carrière» de professionnel et de bénévole dans le monde sportif, j’ai ouvert mon propre cabinet d’avocat en 1983. A ce titre, j’ai été conseiller du Ministre allemand de l’Économie à l’époque de la réunification allemande. Puis, dans ma carrière professionnelle, j’ai abandonné la pratique du droit en faveur de la gestion. Je préside aujourd’hui la Chambre de commerce et d’industrie germano-arabe, qui jouit du soutien des chambres de commerce et des ambassades des 22 pays arabes, et qui est reconnue par le gouvernement alle-mand. Ma principale activité consiste à diriger différentes sociétés internationales de divers secteurs (technologie, finance, machines, assurances, capital-investis-sement) en tant que membre du conseil de surveillance de deux d’entre elles et président du conseil de surveillance de trois autres.

Si j’étais élu Président du CIO, je m’établirais bien entendu à Lausanne et je me consacrerais à titre bénévole au service du CIO.

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