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L’apiculture, les défis de sa praque en 2013! Journée d’informaon apicole Le 16 novembre 2013 Hôtel Le Victorin, Victoriaville Partenaire financier majeur

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L’apiculture, les défis de sa pratique en 2013!

Journée d’information apicole Le 16 novembre 2013 Hôtel Le Victorin, Victoriaville

Partenaire financier majeur

COORDONNÉES DE LA FÉDÉRATION

555, boul. Roland-Therrien, bureau 225 Longueuil (Québec) J4H 4E7 Téléphone : 450 679-0540 Télécopieur : 450 463-5226 Courriel : [email protected] Site Internet : www.apiculteursduquebec.com Christine Jean : poste 8601

Journée d’information apicole – 16 novembre 2013 Page 1 L’apiculture, les défis de sa pratique en 2013!

Mot de bienvenue!

La Fédération des apiculteurs du Québec est heureuse de vous accueillir aujourd’hui pour cette journée d’information apicole sous la thématique « L’apiculture, les défis de sa pratique en 2013! ». Nous vous remercions tous d’être présents en grand nombre. Cela témoigne de l’engouement pour la pratique apicole que l’on constate actuellement.

Vous aurez l’occasion d’entendre les résultats de plusieurs projets de recherche en apiculture menés au cours des dernières années ou sur le point de se terminer. Ces projets touchent différents sujets : les plantes mellifères, la sélection des reines, l’impact des néonicotinoïdes sur les abeilles, etc. Aussi, vous aurez un aperçu des enjeux de la production apicole tant de la part des professionnels du secteur que des apiculteurs eux-mêmes.

Dans ce cahier, vous trouverez les résumés des différentes présentations que vous entendrez aujourd’hui. De plus, des annonces publicitaires se trouvent à la fin du cahier. C’est l’option que certains des partenaires financiers ont choisie pour soutenir cette activité. D’ailleurs, le comité organisateur et la Fédération remercient très chaleureusement les entreprises et les organismes qui ont accepté d’appuyer financièrement la réalisation de cette journée.

Enfin, je remercie les membres du comité d’organisation qui ont accepté de voir avec moi au choix des thèmes abordés et des conférenciers, ainsi qu’aux différents aspects logistiques. Il s’agit d’Alexander Gardner, de Jean Pelletier et de Cyril Lapeyrie. Je remercie également le conseil d’administration pour son appui.

Nous vous souhaitons à tous une excellente journée!

Christine Jean Directrice générale Fédération des apiculteurs du Québec

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L’apiculture, les défis de sa pratique en 2013! Journée d’information apicole

Horaire de la journée

Présentateurs : Cyril Lapeyrie, apiculteur et Christine Jean, directrice générale, FAQ

8 h 30 Accueil et inscription

9 h 00 Mot de bienvenue

9 h 10 La mise en culture et l'évaluation de plantes mellifères horticoles multifonctionnelles ayant un potentiel pour améliorer la santé des colonies d’abeilles

Madeleine Chagnon, Ph. D. chercheure au CRSAD, chargée de cours à UQAM

9 h 35 Projets de recherche en cours et à venir au CRSAD

Pierre Giovenazzo, Ph. D. chercheur au CRSAD, chargé de cours à U. Laval

10 h 00 PAUSE et Prix de présence

10 h 20 Bilan des activités sanitaires apicoles pour la saison 2013

Claude Boucher, médecin vétérinaire, MAPAQ

10 h 50 Établissement en apiculture

Témoignages de Marie-Pierre Fortier et Jonathan Lessard, apiculteurs

11 h 20 Le développement durable pour une entreprise apicole

Denis Lagacé, candidat à la maitrise en environnement, U. Sherbrooke

11 h 45 Les nouveaux services-conseils en apiculture et le bilan de la saison 2013

Nicolas Tremblay, agronome, CRSAD

12 h 05 DÎNER

13 h 20 Services-conseils en apiculture : service d'identification pollinique

Mélissa Girard, M.Sc. agronome, CRSAD

13 h 30 Les abeilles et les néonicotinoïdes

Comment reconnaître les symptômes d’intoxication? Alexandre Gardner et Joël Laberge, apiculteurs

Interactions Pathogènes-Pesticide : quel impact sur les colonies d’abeilles Apis mellifera au Québec? Nicolas Derome, Ph. D., professeur-chercheur, Université Laval

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Suivi d’abeilles domestiques et de pollinisateurs indigènes lors des semis de cultures traitées aux néonicotinoïdes Olivier Samson-Robert, candidat à la maitrise, Université Laval

Mesures de réduction des risques proposées par Santé Canada suite aux mortalités d’abeilles déclarées en 2012 et 2013 Pierre-Olivier Duval, ARLA

Actions de la FAQ face à la problématique des néonicotinoïdes Jean-Pierre Chapleau, apiculteur

15 h 40 PAUSE

16 h 00 Quelques trucs du métier en apiculture Des apiculteurs font part d’éléments divers de leur boîte à outils… Joël Laberge, transport de ruches Jean-François Regalbuto, introduction des reines Alexandre Gardner, contrôle de la varroase sur les nuclei Jean-Pierre Chapleau, piégeage du varroa Cette présentation sera suivie d’un échange entre les participants.

17 h 00 Mot de remerciement

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RÉSUMÉS

La mise en culture et l'évaluation de plantes mellifères horticoles multifonctionnelles ayant un potentiel pour améliorer la santé des colonies d’abeilles Madeleine Chagnon1, Marie-Odile Lebeau2 et Marc-André Larose3 1Professeure associée, Département des sciences biologiques, Université du Québec à Montréal; 2Consultante indépendante; 3Étudiant gradué au département des sciences biologiques, Université du Québec à Montréal.

Une trentaine de plantes mellifères annuelles et vivaces ont été cultivées en champ dans trois environnements agricoles différents de la région de Lanaudière, afin d'évaluer leur attractivité pour les abeilles et l'impact de leur proximité aux ruches sur la santé des colonies. Les plantes ont été choisies selon leur valeur potentielle pour usage culinaire, aromatique, médicinal ou agronomique. La santé des colonies a été mesurée par le développement du couvain et la mortalité des abeilles devant les ruches. Les visites d’abeilles aux fleurs ont été enregistrées et on a mesuré les concentrations de nectar de certaines plantes. Dans la zone industrielle, la production de miel a été de 30 % inférieure dans le site témoin comparativement au site mellifère. Dans les sites mellifères, la production de miel a été plus grande, malgré une mortalité aux ruches similaire à celle des sites témoins. Ceci laisse croire que les colonies des ruchers mellifères avaient une plus grande résilience. Parmi les plantes évaluées, les visites d'abeilles ont été les plus importantes dans la phacélie, l’agastache, le basilic, le cosmos sulfureux, le radis sauvage et autres. Une transition de butinage de la phacélie vers l’agastache a été corrélée à la teneur en sucre du nectar (BRIX). Une meilleure compréhension du comportement saisonnier des abeilles sur les plantes mellifères pourrait nous aider à mieux choisir les espèces les plus adéquates pour aider à améliorer la santé et la productivité des colonies, tout en fournissant des cultures à valeur ajoutée pour les producteurs.

Les projets de recherche en cours et à venir au Centre de recherche en sciences animales de Deschambault Martine Bernier1, Nicolas Derome2, Valérie Fournier3, Pierre Giovenazzo1, Georges Martin1 et Andrée Rousseau1,3

1 Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD) 2 Département de biologie, Université Laval, Québec 3 Département de phytologie, Université Laval, Québec

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Une année 2013 très active et des projets intéressants prévus. Voici un bref aperçu des travaux de recherche supervisés par Pierre Giovenazzo Ph. D. au Centre de recherche en sciences animales de Deschambault. Chargé de projet : Georges Martin, MSc Nous avons terminé notre projet d’implantation du programme de sélection provincial et nous travaillons présentement à en assurer la suite. Les résultats démontrent une progression remarquable de la production de miel après trois années de sélection. Les éleveurs de reines participants (Miels d’Anicet, Le Château de Cyr, Les Élevages de reines Moreau, Rustique Apiculture) ont reçu des lignées du programme de sélection et peuvent vous offrir cette génétique dès l’an prochain. Chargée de projet : Martine Bernier, MSc Agr Nous poursuivons notre surveillance de l’invasion du Petit coléoptère de la ruche au sud de la région de la Montérégie. Cette année, un seul petit coléoptère a été recensé lors du dépistage du mois d’août. Sa capacité d’invasion semble difficile dans cette région. Chargée de projet : Andrée Rousseau, candidate MSc, collaboration Valérie Fournier Ph. D. Les faux-bourdons, caste dont le rôle est souvent minimisé dans la colonie, refont surface! Nous avons réalisé plusieurs protocoles afin d’étudier leurs qualités reproductives. Quelques résultats préliminaires seront présentés. Projets futurs? Giovenazzo 2014-2017 :

PerformNuc : Renforcement de la compétitivité et de l'autosuffisance du secteur apicole par une production de nucléi d'abeilles avec une génétique adaptée.

Derome et Giovenazzo 2014-2018 :

BeeProbio : Les probiotiques comme stratégie durable optimisant la santé et la productivité des colonies d’abeilles mellifères.

Bilan des activités sanitaires apicoles pour la saison 2013 Claude Boucher, médecin vétérinaire Direction de la santé et du bien-être des animaux, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec Le cheptel apicole québécois semble être demeuré stable au cours de la dernière année alors que près de 520 apiculteurs enregistrés auprès du MAPAQ ont déclaré posséder environ 45 000 colonies. À la suite de l’hivernage 2012-2013, une enquête menée auprès de ces apiculteurs a permis d’évaluer le niveau des mortalités de colonies d’abeilles au sein du cheptel à près de

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24 %. À l’échelle du Canada, ces mêmes pertes de colonies sont estimées à 28,6 % de tout le cheptel apicole hiverné. Les mortalités hivernales sont donc encore une fois significativement plus élevées que le taux d'environ 15 % jugé historiquement normal par les apiculteurs. Suite à une surveillance active du petit coléoptère de la ruche exercée dans le sud-ouest de la province au cours de l’été, nous pouvons croire que cette infestation n’a pas progressé alors que la présence de ce ravageur ne fut décelée que dans un seul rucher situé dans un secteur déjà identifié à risque au Québec. Compte tenu des circonstances, des mesures adéquates de contrôle furent mises en place sans que la destruction de ruches ne soit jugée nécessaire. Par ailleurs, plusieurs enquêtes furent menées à la suite du signalement de cas suspectés d’empoisonnement de colonies par des pesticides. Quatre d’entre elles furent concluantes impliquant la présence de résidus de néonicotinoides ou de diazinon.

Établissement en apiculture Marie-Pierre Fortier1 et Jonathan Lessard2 1Apicultrice, Herbamiel, Sacré-Cœur; 2Apiculteur, Merveilles d’abeilles, St-Didace. Deux jeunes apiculteurs font part de leur cheminement dans l’établissement en production apicole. Ils aborderont d’abord la question du choix de cette production. Puis, ils expliqueront quelle formation ils ont suivie et présenteront certains aspects du financement de leur entreprise. Ils feront part des choix qu’ils ont faits dans le développement de produits et services de leur entreprise (vente de miel et autres produits de l’abeille, pollinisation, etc.). Ils discuteront des embûches auxquelles ils ont dû faire face, et des solutions qu’ils ont envisagées, et plus encore.

Le développement durable pour une entreprise apicole Denis Lagacé, B.Sc., M.B.A. Candidat à la maîtrise en environnement (M.ENV.), Université de Sherbrooke Le modèle d’affaires encouragé depuis plusieurs siècles a principalement favorisé la croissance économique. En tant qu’entité responsable, une organisation se doit de créer de la valeur économique et sociale afin de s’enrichir et parallèlement améliorer la qualité de vie des citoyens. Cependant, il appert que la dimension environnementale agit maintenant comme une contrainte à la croissance économique telle qu’on l'a toujours connue. En ce XXIe siècle, les entreprises auront le devoir d’améliorer leur bilan environnemental afin de préserver la biodiversité et de ne pas excéder la capacité de support des écosystèmes de notre planète.

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Comment ferons-nous dans un proche avenir pour concilier la dimension sociétale avec la croissance économique tout en respectant les limites environnementales de notre planète? L’entreprise INTERMIEL a été contactée et a démontré un grand intérêt pour collaborer à ce projet en environnement et développement durable. Le présent projet s’inspire de la démarche BNQ 21000 et de l’analyse du cycle de vie (ACV) comme outils de diagnostic pour définir des indicateurs de pilotage dans la stratégie d’entreprise. Les points chauds dégagés lors de l’ACV simplifiée, ainsi que les enjeux soulevés par les parties prenantes sont repris pour suggérer une approche d’éco-innovation. Cette approche permettra de répondre aux préoccupations des parties prenantes d’INTERMIEL avec la possibilité d’être opérationnalisée dans son modèle d’affaires. Cela dit, cet essai universitaire s’inscrit parfaitement sur le quatrième axe de la Politique de souveraineté alimentaire du gouvernement du Québec, c’est-à-dire le développement durable.

Les nouveaux services-conseils en apiculture et le bilan de la saison 2013

Nicolas Tremblay, agronome Services-conseils en apiculture, Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD) Depuis 2006, le conseiller apicole provincial offre à l’ensemble des apiculteurs de la province des services-conseils. Bien implanté dans le milieu, il est une référence dans le domaine répondant aux questions des producteurs apicoles, des débutants, des divers intervenants en agriculture et des médias. En plus d’avoir animé de nombreux évènements, il a fait plusieurs présentations et formations, et il a rédigé des dizaines d’articles sur des sujets variés reliés à l’apiculture. Aujourd’hui, il vous présente un bilan de ses activités pour la saison 2013, le fonctionnement des services-conseils et ce qui s’en vient comme nouveaux services et projets. Pour plus d’information, visitez la page web des services-conseils apicoles sur le site web du CRSAD au www.crsad.qc.ca. Vous y trouverez les publicités pour les services, de nombreux écrits, des liens utiles et quelques galeries photo.

Le service d’identification des miels et du pollen; les changements Mélissa Girard, agronome, M. Sc. Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD) Le projet dans le cadre duquel le service d’identification des miels et du pollen était offert gratuitement est maintenant terminé. J’ai donc pensé à la continuité et à la pérennité du

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service, car il a été grandement apprécié par plusieurs apiculteurs du pays ainsi que par quelques chercheurs. D'ailleurs, j’ai été très surprise de recevoir autant d'échantillons. Au total, 676 échantillons ont été identifiés pendant le programme, soit 551 miels et 125 échantillons de pollen. Le miel le plus produit au pays est le miel de trèfle. Davantage de détails concernant les résultats compilés tout au long de ce projet vous seront présentés. Finalement, depuis le 15 juin 2013, le service est offert par les services apicoles du Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD). Il vous est donc toujours possible de faire analyser vos produits.

Les abeilles et les néonicotinoïdes Alexandre Gardner1, Joël Laberge2, Nicolas Derome3, Olivier Samson-Robert4, Pierre-Olivier Duval5 et Jean-Pierre Chapleau6 1 Apiculteur, formateur, Miel Gardner, St-Norbert-d’Arthabaska 2 Apiculteur, Miellerie Saint-Stanislas, Saint-Stanislas-de-Kostka 3 Professeur-chercheur, Université Laval, voir résumé p. 9 4 Candidat à la maitrise, Centre de recherche en horticulture, Université Laval, voir résumé p. 9 5 Agent régional de pesticides, ARLA, voir résumé p. 10 6 Apiculteur, Saint-Adrien-de-Ham, responsable du dossier Pesticides à la Fédération des apiculteurs du Québec Cette présentation à plusieurs voix a pour objectif de faire le point sur la situation vécue au Québec relativement à la problématique des néonicotinoïdes en regard de la santé des abeilles. D’abord, des apiculteurs expliqueront, photos et vidéos à l’appui, comment ils ont constaté les symptômes d’intoxication de leurs abeilles, et dans quel contexte cela s’est produit. Suivront des résultats de deux projets de recherche en lien avec les néonicotinoïdes : ceux de Nicolas Derome, professeur à l’Université Laval et d’Olivier-Samson-Robert. Puis, Pierre-Olivier Duval présentera les outils de bonnes pratiques développés par l’ARLA en lien avec cette problématique. Enfin, Jean-Pierre Chapleau, responsable du dossier Pesticides pour la Fédération des apiculteurs, présentera la position de la Fédération. Il décrira les démarches nombreuses effectuées au cours de l’année, en partie grâce au financement obtenu du MAPAQ pour un plan de communication visant à sensibiliser les producteurs agricoles aux impacts de l’utilisation des néonicotinoïdes sur les abeilles. Ce projet vise également à inciter fortement à une diminution de l’utilisation de ces produits. La position prise par la Fédération pour le bannissement des néonicotinoïdes sera présentée, de même que les actions à venir dans ce contexte.

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Interactions Pathogènes-Pesticide : quel impact sur les colonies d’abeilles Apis mellifera au Québec? Mohamed Alburaki1,2, Pierre-Luc Mercier1, Sébastien Boutin1,2, Louise Quesnel1,2, Madeleine Chagnon3 et Nicolas Derome1,2 1 Institut de Biologie intégrative et des systèmes (IBIS), Université Laval, Québec 2 Département de biologie, Faculté des sciences et de génie, Université Laval, Québec 3 Université du Québec à Montréal, Montréal L’Abeille domestique (Apis mellifera) joue un rôle essentiel dans la pollinisation des cultures entomophiles à très grande valeur économique. Cependant, des pertes massives de colonies d’abeilles mellifères ont été mesurées dans plusieurs des régions du monde incluant le Québec. Des études réalisées depuis vingt ans suggèrent que ce déclin pourrait résulter à la fois de maladies infectieuses et de l'exposition aux pesticides. De nombreux exemples in vitro montrent que des interactions entre produits chimiques et pathogènes affectent grandement la santé des abeilles. Il est essentiel de déterminer si les colonies d’abeilles sont victimes d'une interaction entre un ou plusieurs virus et un pesticide donné. Les néonicotinoïdes, une classe de pesticides systémiques, très employés au Canada, aux États-Unis et en Europe, sont particulièrement soupçonnés d'effets négatifs sur la santé des abeilles, et donc sur leurs performances zootechniques. Si des tests in vitro mettent en évidence une toxicité des néonicotinoïdes sur les abeilles, il est crucial de mesurer l’effet de cette classe de pesticides, à des doses sous létales et à l’échelle de colonies ou de ruchers. Nous présentons une stratégie expérimentale qui a permis de mettre en évidence que la santé de colonies d’abeilles est significativement affectée lorsqu’elles sont exploitées à proximité de champs de maïs traités avec un pesticide de la classe des néonicotinoïdes. Suivi d’abeilles domestiques et de pollinisateurs indigènes lors des semis de cultures traitées aux néonicotinoïdes Olivier Samson-Robert1, Geneviève Labrie2, Madeleine Chagnon3 et Valérie Fournier1

1Centre de recherche en horticulture, Université Laval, Québec 2CÉROM, Saint-Mathieu-de-Beloeil 3Département des sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Montréal La pollinisation entomophile est un processus indispensable à la reproduction sexuée de près de 90 % des angiospermes de la planète. La mise en terre de semences traitées aux insecticides néonicotinoïdes comporte d’importants risques d’intoxication pour les pollinisateurs. L’objectif de cette étude était de déterminer l’impact de ce type de semences sur le taux de mortalité des pollinisateurs durant la période des semis (mai-juin). Douze ruchers commerciaux ont été suivis aux printemps 2012 et 2013. Les sites « exposés » étaient situés à moins de 500 mètres d’un

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champ de maïs traité aux néonicotinoïdes, alors que les sites « témoins » étaient situés à une distance minimale de 3 km de ce type de culture. Tous les deux jours, les abeilles mortes étaient dénombrées, recueillies et analysées afin d’identifier la présence de pesticides (N = 81). Des échantillons d’eau prélevés à la surface des champs de maïs ont également été analysés pour les mêmes résidus de pesticides (N = 74). Des bourdons vivants, provenant d’une colonie commerciale installée sur chaque site, furent capturés à intervalle de 48 heures, puis analysés par PCR quantitative (N = 84) afin de déterminer le niveau d'expression d’acétylcholinestérase. Les résultats démontrent que le taux de mortalité des abeilles domestiques est significativement supérieur lorsqu’elles sont à proximité de semis de maïs. Les analyses d’eau de surface révèlent que tous les échantillons contiennent des traces de composés néonicotinoïdes (clothianidine ou thiaméthoxame). Enfin, les analyses génomiques indiquent que l’expression d’acétylcholinestérase est plus élevée à proximité des cultures traitées aux néonicotinoïdes. Mesures de réduction des risques proposées par Santé Canada suite aux mortalités d’abeilles déclarées en 2012 et 2013 Pierre-Olivier Duval, agent régional des pesticides Programme de la conformité des pesticides, Santé Canada – Région du Québec Aux printemps 2012 et 2013, l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA – Santé Canada) a reçu plusieurs déclarations d’incidents relatives à des mortalités d’abeilles importantes, principalement en Ontario et au Québec. Ces incidents ont été attribués aux poussières relâchées lors des semis de semences de maïs traitées à l’aide de certains insecticides de la famille des néonicotinoïdes. À la suite de ces mortalités, Santé Canada a proposé plusieurs mesures visant à réduire l’exposition des pollinisateurs à ces insecticides. Entre autres choses, deux documents développés à l’intention des agriculteurs proposent de bonnes pratiques permettant de protéger les pollinisateurs lors de l’utilisation de semences traitées ou de la pulvérisation de pesticides. De plus, l’ARLA procède présentement à une réévaluation accélérée de tous les pesticides de la famille des néonicotinoïdes et a récemment lancé un appel aux parties intéressées, les invitant à soumettre des commentaires sur les mesures de protection des pollinisateurs qui sont proposées.

Quelques trucs du métier Joël Laberge1, Jean-François Regalbuto2, Alexandre Gardner3 et Jean-Pierre Chapleau4 1 Apiculteur, Miellerie Saint-Stanislas, Saint-Stanislas-de-Kostka 2 Jean-François Regalbuto, apiculteur, producteur de reines, Rustique apiculture senc, St-Camille 3 Apiculteur, formateur, Miel Gardner senc, St-Norbert-d’Arthabaska

Journée d’information apicole – 16 novembre 2013 Page 11 L’apiculture, les défis de sa pratique en 2013!

4 Apiculteur, Saint-Adrien-de-Ham, responsable du dossier Pesticides à la Fédération des apiculteurs du Québec Quatre apiculteurs font part d’éléments de leur pratique qui favorisent une saine gestion de leurs ruchers ou facilitent leurs activités apicoles :

Joël Laberge fait le transport de ses ruches pour la pollinisation en camion réfrigéré; il explique comment il procède et quels sont les avantages qu’il en retire.

Jean-François Regalbuto décrit les conditions favorables à l’introduction des reines, de même que les périodes les plus propices au cours de la saison; il présente quelques méthodes d’introduction des reines.

Alexandre Gardner présente une méthode de contrôle de la varroase sur les nucléi.

Jean-Pierre Chapleau rappelle la méthode de piégeage des varroas avec la technique du cadre de faux-bourdons.

Les participants seront ensuite invités à échanger sur ces « trucs du métier » et sur la pratique de l’apiculture en général.

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Pour remplacer le sucre par du miel

Source : Ricardo, Volume 11, Numéro 8 Numéro spécial « Manger local ça veut dire quoi? »

Septembre-octobre 2013

3 CHOSES À SAVOIR :

1) En mettre moins : Une tasse de miel contient plus de glucides qu’une tasse de sucre (280 g contre 210 g) et sa saveur est plus sucrée. Nous suggérons donc de diminuer la quantité de miel par rapport au sucre (voir tableau)

2) Diminuer les liquides : Le miel contient généralement 18 % d’eau (au poids), ce qui correspond à environ 60 ml (¼ tasse) d’eau par tasse (250 ml) de miel. Pour compenser, il faut soustraire un peu de liquide (la plupart du temps du lait) de la recette (voir tableau)

3) Baisser la température du four : Le miel contient du glucose et du fructose, deux sucres qui brunissent davantage à la cuisson que le sucre blanc. Pour cette raison, nous recommandons de réduire la température du four de 15 °C (25 °F), surtout pour les recettes qui contiennent une quantité importante de miel (plus de 125 ml / ½ tasse).

LA MÉTHODE :

Pour les muffins : Puisque les muffins contiennent généralement peu de sucre, vous pouvez exceptionnellement le remplacer à 100 % par du miel. Mélangez le miel avec les ingrédients liquides de la recette (lait, babeurre, yogourt, etc.) Pour les gâteaux : Les gâteaux contiennent beaucoup de sucre. Or, le fructose présent dans le miel a un impact différent de celui du sucre blanc sur la cuisson de l’amidon de la farine. Si trop de miel est utilisé, la formation de la mie est compromise et le gâteau ne lève pas correctement. Pour un résultat optimal, optez pour un mélange moitié sucre, moitié miel, et ajoutez le miel aux ingrédients liquides de la recette (lait, babeurre, yogourt, etc.) Pour les gâteaux de type génoise ou des anges, qui ne contiennent pas de liquide outre les œufs : il vaut mieux trouver des recettes qui contiennent déjà du miel plutôt que de tenter de les modifier.

Journée d’information apicole – 16 novembre 2013 Page 13 L’apiculture, les défis de sa pratique en 2013!

GUIDE DE REMPLACEMENT DU SUCRE PAR LE MIEL :

REMPLACER cette quantité de SUCRE

PAR cette quantité de MIEL*

Et SOUSTRAIRE cette quantité de LIQUIDE

250 ml (1 tasse) 180 ml (¾ tasse) 45 ml (3 c. à soupe)

180 ml (¾ tasse) 150 ml (2/3 tasse) 40 ml

(2 c. à soupe + 2 c. à thé)

150 ml (2/3 tasse) 125 ml (½ tasse) 30 ml (2 c. à soupe)

125 ml (½ tasse) 90 ml

(1/3 tasse + 1 c. à soupe) 20 ml (4 c. à thé)

80 ml (1/3 tasse) 60 ml (¼ tasse) 15 ml (1 c. à soupe)

60 ml (¼ tasse) 45 ml (3 c. à soupe) 10 ml (2 c. à thé)

*Certains volumes ont été arrondis pour faciliter les mesures.

Un truc : avant de mesurer le miel, huiler d’abord la tasse à mesurer. Le miel glissera hors de la tasse, sans laisser de trace! Saviez-vous que? Le fructose présent dans le miel est un sucre « hygroscopique », c’est-à-dire qui attire l’eau. Le miel aide donc à retenir l’humidité dans les gâteaux, pains rapides et muffins, qui se conservent alors plus longtemps.

Fédération des apiculteurs du Québec

MERCI aux partenaires financiers de l’AGA et de la Journée d’information apicole 2013

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