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L’Opistonos Ophélie Chrétien

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L’Opiston

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L’Opistonos

Ophélie Chrétien

11.52 639607

----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (134x204)] NB Pages : 136 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 11.52----------------------------------------------------------------------------

L’Opistonos

Ophélie Chrétien

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Chapitre 1

Choisie parmi d’autres. Parmi ces milliers de détenus grouillant dans une prison surpeuplée, sur une planète agonisant sous le poids d’une humanité sans cesse plus envahissante.

La mort n’a jamais terrifié Orphée. C’est une idée avec laquelle elle a toujours été familière. Car la seule certitude lorsqu’on vient au monde et que l’on a acquis la maturité pour la comprendre, la seule vérité, oui, c’est que l’on mourra un jour. Y avoir pensé de nombreuses fois, la rend plus familière, on apprivoise ce sentiment de terreur qui nous envahit lorsqu’on songe au néant de la non-existence. Ce vide qui n’a pas de nom et dont on ne sait rien. Orphée l’appelle même de toute son âme, cette mort qui se refuse à elle depuis qu’elle a commis l’irréparable. Avoir écourté elle-même l’existence d’un autre, et n’en éprouver aucun regret. Elle se méprise pour ça, et prend chaque jour la vie avec résignation. L’exigüité de sa cellule, la même routine, la saleté, la faim, la violence, les cris… De toute façon, plus rien n’a d’importance.

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La connerie qui a fait basculer sa vie, elle y a repensé des centaines de fois ; elle n’aurait pas pu agir autrement. Un avenir brillant lui était pourtant promis, des études d’exobiologiste, sa passion depuis l’enfance, un brillant coup de pinceau et de nombreuses toiles vendues à un prix respectable alors qu’elle n’avait que vingt ans… Et puis la descente aux enfers. Une pente glissante sans promesse de salut. Un tragique accident d’avion depuis que les dérèglements climatiques animent la planète de tempêtes sans cesse plus dévastatrices. La mort de ses parents. Et quelque chose qui se brise en elle, brutalement. Elle s’en est remise bien sûr, progressivement. Une année entière à ne rien faire d’autre que peindre et écrire, affronter l’université et les rues bondées de monde étant devenu tout bonnement impossible. Et puis son engagement dans une association de défense des droits des animaux. La visite clandestine de plusieurs élevages industriels pour dénoncer les horreurs dont sont victimes ces pauvres bêtes. Une lutte sans cesse plus acharnée contre la souffrance, que tout le monde sait mais que personne n’a le courage de dévoiler au grand jour, sous peine d’y perdre la vie. Une épine sauvagement enfoncée dans le cul des multinationales dont la seule préoccupation est l’argent, l’argent toujours, comme seule et unique motivation virtuelle. Et le meurtre, la rage, la folie qui s’est emparée d’elle depuis que son monde a basculé. Orphée se rappelle encore les

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hurlements de son amie lorsqu’elle avait lardé l’homme de coups de couteau, le sang dont elle était recouverte, et ce vide immense qui s’était davantage creusé en elle, jusqu’à ce qu’elle se retrouve ici, victime compatissante dans une prison encore sur Terre, et attendant d’être transférée dans une colonie à quelques années-lumière de la planète bleue, où ils pourraient passer quelques heures par jour dehors, leur avait-on promis. Il y avait eu un tirage au sort, et elle avait eu la chance d’être choisie. Mais elle s’en moque, elle se moque bien de la vie elle-même.

Ce matin n’est pas comme les autres, pourtant elle a été réveillée par un cauchemar. Toujours le même, mais qui n’était pas venu hanter ses nuits depuis longtemps. L’image de cet homme torturant un porc né malformé. Elle n’a pas la force de se souvenir davantage que déjà des cris fusent des cellules voisines. C’est aussi le grand jour, c’est vrai. L’eau glaciale qui coule du robinet sent mauvais mais elle s’en asperge quand même le visage, histoire de dissiper les ultimes visions d’horreurs qui dansent devant ses yeux. Le cochon aux yeux crevés qui ne cessait de couiner, et ceux de l’homme, d’un bleu-gris acier, mêlés de surprise et d’effroi à la vue de la lame plantée dans son ventre… Orphée contemple une seconde son visage dans le tout petit morceau de miroir suspendu au-dessus de l’évier, et ces yeux froids ne lui paraissent pas être ceux d’une étrangère, d’une meurtrière, mais d’une femme de vingt-quatre

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ans devenue folle par la force des événements. Dans ces accès de lucidité matinaux, elle prend conscience de l’inconcevable. Sa vie avait basculé en l’espace de quelques minutes, à jamais, sous l’emprise d’une impulsion incontrôlable. Car ceux qui partent loin de la Terre pour y être emprisonnés ne reviennent jamais, on ne sait pas ce qu’ils deviennent. Et si ça se trouve, se dit-elle en brossant négligemment ses cheveux blonds comme les blés, il n’y a pas de prison sur une autre planète, tout ça ce n’est que du baratin, un ramassis de mensonges pour qu’on leur fasse croire qu’ils ont de la chance de quitter tout ce merdier. Car c’est ce qu’est devenue la Terre. Un endroit intolérable aux yeux d’Orphée. Une planète surpeuplée en train de mourir à petit feu. Avoir été choisie est la seule nouveauté dans ce quotidien qu’elle vit depuis un peu moins d’un an, elle ne sait plus bien. Et si ça se trouve, elle pourrait peut-être s’échapper et enfin étudier la faune d’une autre planète, et faire ce qu’elle a toujours aimé faire…

Pour le moment, il faut aller à la douche matinale, dans ces couloirs glacials balayés par les courants d’air, jonchés d’immondices, avec la certitude d’être toujours aussi sale en revenant dans sa cellule. Manger ensuite, presque par automatisme. Et toujours ces plaies qui refusent de guérir. Tous les deux jours elle doit se rendre à l’infirmerie pour qu’on lui refasse ses pansements, voire lui en fasse de nouveaux si par malchance elle n’a pas encore été la victime d’un

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groupe de pervers sillonnant les quartiers libres de la prison. Mieux vaut encore rester calfeutré dans sa cellule, en attendant que le temps passe…

Après tout, se dit Orphée, jamais aucun émissaire des exo-planètes n’était encore venu sur Terre se présenter publiquement, et elle avait du mal à comprendre pourquoi, depuis tout ce temps… On était en 2354 et le premier voyage sur l’une de ces planètes datait déjà de plus de trente ans… Bref, elle ne reviendrait plus dans sa cellule aujourd’hui après le repas du matin, plus jamais d’ailleurs de sa petite vie misérable, fauchée par le malheur avant même d’avoir pu fleurir.

Le vacarme est assourdissant, comme toujours lorsqu’elle longe les couloirs humides et passablement couverts de saletés, et soudain l’angoisse la saisit : pour la première fois depuis tout ce temps passé elle va pouvoir à nouveau revoir le ciel, respirer l’air pur… Cent quarante prisonniers qui vont quitter la Terre pour plonger dans le vaste et sombre univers… Sur l’instant, Orphée songe que tout son passé n’aura plus aucune importance une fois qu’elle aura dit adieu au monde qu’elle a toujours connu, et une infime étincelle s’allume dans son esprit. L’envie de vivre, certes, guère plus qu’une ébauche, mais néanmoins bien allumée.

Et une touche de détermination imbibe quelque peu chacun de ses pas même si la faiblesse l’empêche de courir pour accéder plus rapidement à la lumière

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salvatrice. Elle se contient, son sac rempli de ses maigres possessions sur son épaule. Et lorsque les rayons du soleil caressent sa peau blafarde, elle manque de chanceler. Hélas, l’instant est fugace, et déjà il faut s’enfermer à nouveau. C’est une chose qu’elle n’a jamais comprise, cette manie des hommes de toujours vouloir s’isoler de l’air salvateur de notre mère à tous la Terre, condamnée à mourir lentement sous les affres des parasites auxquels elle a donné naissance. A moins que la vie ne vienne d’ailleurs, des confins de cet univers dont on ne sait pas grand-chose pour l’instant. Qui sait ?

Ses petites baskets n’empêchent nullement l’eau qui macule le béton de la vaste place devant la prison de s’infiltrer dans ses fines chaussettes, dont les trous n’ont jamais cessé de s’agrandir. Pourtant elle avait continué à les mettre. Une vague de terreur la saisit lorsqu’elle note au passage la rangée de policiers qui encadrent leur misérable procession. Ils lui semblent si beaux, leur teint est si lumineux, leurs uniformes d’une propreté impeccable… Et avec cette image, les larmes lui reviennent lorsqu’une vague de souvenirs du monde qu’elle a connu mais qui lui a été enlevé lui revient… Mais quelle connerie n’avait-elle pas commis, bon sang ? Fallait-il avoir subi tout ça pour s’en rendre finalement compte maintenant ? Comme c’est douloureux ! Comme la vie était belle auparavant, avant de venir mourir à petit feu ici avec tous les déchets de l’humanité ! Elle eut soudain honte

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de l’image déplorable qu’elle devait donner… Ces quelques minutes jusqu’au bus qui va les conduire elle ne sait où encore l’ont profondément ébranlées. Elle ne se rappelle même plus tous les détails. Les arbres en arrière fond, tous ces gens, les bâtiments gris comme le ciel… Et cette improbable éclaircie, comme si le soleil avait décidé de ne se montrer que pour elle, pour gonfler son cœur d’un espoir nouveau, au moment où elle en avait le plus besoin… Et ce silence à travers lequel elle avait entendu les bruits du monde extérieur, se moquant bien des hautes barrières entourant cette sinistre prison, et aussi un petit élixir qui avait suffi à tout changer pour Orphée. Quelque chose qu’elle n’avait plus entendu depuis si longtemps ! Le chant d’un oiseau comme une promesse d’un avenir meilleur effaçant le passé immédiat dont elle venait de subir les affres.

La route avait été un autre régal pour ses yeux délavés à force de regarder la grisaille des murs de sa cellule. Ce vert comparable à nul autre… Elle s’était endormie alors qu’elle n’en avait nullement l’intention. On l’avait secouée doucement, et un homme – sûrement un policier – avait esquissé un faible sourire avant qu’elle n’emboîte le pas à ses compagnons de fortune. Car assurément Orphée avait le cœur gonflé d’un espoir nouveau, et s’interdisait de penser que le vaisseau spatial les conduirait vers un enfer pire que ce trou à rats sur Terre. Tous ceux qui resteraient sur Terre avaient un pied dans la tombe,

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songea-t-elle, et elle, elle avait la chance inouïe de foutre le camp de tout ce merdier. Un sourire illumina son visage, figé dans un masque de tristesse depuis si longtemps, lorsque le voyage commença pour de bon. Il serait long mais ils le passeraient tous à dormir. Où pouvait-on les emmener, elle n’en avait toujours pas la moindre idée, mais elle s’en moquait éperdument. Elle avait quitté le monde des humains pour plonger dans la nuit éternelle de l’univers, et elle frémit de contentement à cette seule idée. Elle aurait bien été en peine d’imaginer ce qui l’attendait.

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Chapitre 2

Elle a tout d’abord entendu comme le ronronnement d’un moteur, mais elle s’est tout de suite rendormie. Il y eu ensuite une série de micro-éveils n’ayant guère duré plus de quelques secondes à chaque fois ; mais cette fois-ci, elle ouvre les yeux pour de bon. Un étrange bourdonnement résonne aussi ici en toile de fond. Sa première perception est celle du moelleux sur lequel son corps repose. Alors qu’il faisait nuit noire, tout à coup la pièce s’illumine vivement, la faisant douloureusement cligner des yeux. Elle met quelques temps à reprendre ses esprits, comme lorsqu’on a dormi trop longtemps et qu’il faut un certain temps avant que tout se remette bien en place dans la tête. C’est bon, tout revient en mémoire, la montée dans le vaisseau, les quelques jours passés à regarder la vitre s’ouvrant sur l’univers noir comme l’encre, et ce sommeil si profond…

Elle s’est à peine relevée sur un coude pour tenter de comprendre où elle se trouve, qu’une voix

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métallique résonne dans l’habitacle, et qu’une lumière illumine la pièce.

« Bienvenue sur l’Opistonos ! Ceci est l’habitacle qui vous a été alloué durant

votre séjour ici ! Il se compose de trois pièces : une chambre dans

laquelle vous vous situez, une salle d’eau ainsi qu’un espace cuisine, l’ensemble faisant exactement 27,3 mètres carrés.

Et vous avez la chance de bénéficier d’une vue directe sur le grand nuage de Magellan !

Cliquez sur l’écran pour obtenir davantage d’informations ! »

Et la voix s’était tue sans qu’Orphée s’en rende compte, bouche bée devant la vision qui s’était offerte à elle, lorsqu’un volet coulissant lui avait effectivement montré la vue dont elle bénéficierait.

Un noir d’encre qui la fit frissonner, avec en toile de fond quelques couleurs devant appartenir à une quelconque nébuleuse du nuage de Magellan.

Elle était donc toujours dans l’espace. Mais qu’était donc l’Opistonos ? Le nom du vaisseau ? Et où se trouvaient donc les autres prisonniers venus ici avec elle ? Etait-ce ça la nouvelle prison ? Toutes ces nouveautés lui donnait un fâcheux tournis… Elle devait forcément être en train de rêver…

Elle mit un certain temps à se détourner de la dite fenêtre – dont l’épaisseur de la vitre devait être considérable si dit-elle – et à s’apercevoir qu’elle

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portait une espèce de combinaison rouge dont la matière ne lui rappelait rien.

Elle se décida à explorer son habitation, passant d’une pièce à l’autre par une porte coulissante, revenant vite à son point de départ dans la chambre, son regard se portant finalement sur l’écran tactile situé juste au-dessus du lit.

Elle posa ses doigts un peu en tâtonnant, sursautant lorsque la voix de l’intelligence artificielle de son habitacle reprit :

« L’Opistonos est le vaisseau spatial le plus gigantesque ayant jamais été construit, ses dimensions défiant l’imagination de quelque race que ce soit. Son agrandissement est d’ailleurs toujours en cours, mais laissez-moi déjà vous expliquer la configuration même du vaisseau. Sa masse colossale a permis de le faire orbiter à la manière d’une planète autour d’une étoile de la constellation d’Orion, Alnitak, toute une panoplie de vaisseaux mineurs orbitant eux-mêmes autour de l’Opistonos. Sa forme de losange vertical vue de l’espace est en fait constituée de huit anneaux, les deux plus grands étant situés au centre de la structure, les autres anneaux étant d’un diamètre de plus en plus petits, cette forme conférant un avantage en termes de rotation sur lui-même et autour de l’étoile. Deux nouveaux anneaux-reliés par des rampes verticales (des ascenseurs)-d’un diamètre légèrement supérieurs aux deux derniers situés aux extrémités de la structure, sont en cours de construction. Les anneaux sont ainsi notés du centre vers

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les extrémités A1/A2 pour les plus gros, puis B1/B2, C1/C2, D1/D2. Nous nous trouvons actuellement dans l’anneau C2. Le centre des anneaux est réservé aux vaisseaux de transports commerciaux et de tourisme. Les anneaux A1/A2 sont réservés aux activités commerciales en tout genre, les autres étant dévolues aux habitations. Une gigantesque forme végétale a élu domicile au centre des deux anneaux centraux et alimente toute la structure en oxygène, la lumière d’Alnitak lui fournissant suffisamment de photons d’énergie pour vivre ; on la nomme la Soreinia. C’est ici aussi que vous pourrez vous rendre afin de trouver un emploi. Il faudra vous rendre au portillon Z2L9, comme tous les autres nouveaux arrivants dès que vous en aurez le temps.

Environ une quinzaine de races ont élu domicile sur l’Opistonos, la race humaine à laquelle vous appartenez étant la dernière à y avoir posé les pieds. Vous faîtes parti du huitième lot d’humains à avoir obtenu l’autorisation de vivre ici.

Nul ne sait quand l’Opistonos commença à être construit mais la seule certitude est qu’il était déjà présent il y plus de quatre mille ans, sa mise en orbite s’étant faite presque naturellement au fur et à mesure qu’il ne cessait de s’agrandir.

Maintenant prenez le temps de vous restaurer et de découvrir l’univers de l’Opistonos, et encore une fois, Bienvenue ! »

Orphée prit le temps d’ingurgiter ce flot d’informations qui la laissait décontenancée. Comment