LA PRIĒRE LORSQU’ON EST MALADE

4
 1 LA PRIĒRE LORSQU’ON EST MAL  ADE L’ Imam Al-Qoudouriy 1 al-Hanafiy dit dans son livre Al-Kitàb 2 : I- Lorsque le malade est incapable de se tenir debout 3 il accomplie sa prière assis tout en y faisant les Roukou (inclinations) et Soudjoud (prosternations) . 1 L’Imam Abou l-Houce yn, Ahmad bin Mou hammed bin Ahmad bin Dja far bin Hamdà n (362 H 428 H) Un des plus importants Faqi h du Madh’hab Hanafiy et son ouvrage dont on a tiré le chapitre, celui que l’on appelle Al-Kitàb ou le Moukhtasar (le Résumé) est l’un des plus important manuel résumé chez les Hanafiy.  2 L’essentiel de n os commentaires est pris de A l-Loubàb de Chaykh Abdou l-Ghaniy Al- Ghanimiy Al-Maydàniy Ach-Chàmiy Al-Hanafiy (1222 H 1298 H). Al-Loubàb est un commentaire du livre de référence traduit en ce fascicule. Chaykh Al-Ghanimiy Al-Maydà niy est l’auteur de plusieurs ouvrages de grande importance, dans différents sujets : Croyance, Fiqh, Ousoul, Hadi th, Grammaire… Il était l’élève de plusieurs grands Chouyoukh : grands Oulamàde grande importance et grand renom tel qu e Chaykh Mouhammad Amin Àbidin, connu sous le n om de ibnou Àbidin, ou Al- allàmah ach- Chàmiy. Ce dernier est l’auteur de la célèbre Hàchiyah (commentaire sur les marges) : Raddou l- Mouhtàr alà d-Dourri l-Moukhtàr.

Transcript of LA PRIĒRE LORSQU’ON EST MALADE

7/31/2019 LA PRIĒRE LORSQU’ON EST MALADE

http://slidepdf.com/reader/full/la-priere-lorsquon-est-malade 1/4

 

1

LA PRIĒRE LORSQU’ON EST MAL ADE

L’Imam Al-Qoudouriy1 al-Hanafiy dit dans son livre Al-Kitàb2 :

I- Lorsque le malade est incapable de se tenir debout 3

il accomplie sa prière assistout en y faisant les Roukou (inclinations) et Soudjoud (prosternations).

1 L’Imam Abou l-Houceyn, Ahmad bin Mouhammed bin Ahmad bin Dja far bin Hamdàn (362

H – 428 H) Un des plus importants Faqi h du Madh’hab Hanafiy et son ouvrage dont on a tiré le

chapitre, celui que l’on appelle Al-Kitàb ou le Moukhtasar (le Résumé) est l’un des plus important 

manuel résumé chez les Hanafiy. 2 L’essentiel de nos commentaires est pris de Al-Loubàb de Chaykh Abdou l-Ghaniy Al-

Ghanimiy Al-Maydàniy Ach-Chàmiy Al-Hanafiy (1222 H – 1298 H). Al-Loubàb est un commentairedu livre de référence traduit en ce fascicule. Chaykh Al-Ghanimiy Al-Maydàniy est l’auteur de plusieurs

ouvrages de grande importance, dans différents sujets : Croyance, Fiqh, Ousoul, Hadi th, Grammaire… Il

était l’élève de plusieurs grands Chouyoukh : grands Oulamà’ de grande importance et grand renom

tel que Chaykh Mouhammad Amin Àbidin, connu sous le nom de ibnou Àbidin, ou Al- allàmah ach-

Chàmiy. Ce dernier est l’auteur de la célèbre Hàchiyah (commentaire sur les marges) : Raddou l-

Mouhtàr alà d-Dourri l-Moukhtàr.

7/31/2019 LA PRIĒRE LORSQU’ON EST MALADE

http://slidepdf.com/reader/full/la-priere-lorsquon-est-malade 2/4

 

2

II- S’il ne peut pas y faire les r oukou et soudjoud, il y fera, pour cet effet, des

 signes avec sa tête. Il baissera sa tête pour le soudjoud plus que son inclination pour le

roukou .4 

III- Il ne soulèvera rien jusqu’au visage pour s’y prosterner 5 .

3 S’il se met debout il tombe ou risque de tomber, ou alors il en éprouvera beaucoup de douleurs

difficiles à supporter. Ainsi, la fatigue ou les incommodités que pourraient provoquer la position debout,

l’inclination ou la prosternation sans en arriver au risque de tomber ou bien aux douleurs intenables ne

 sont pas des excuses pour abandonner les mouvements d’origine dans la Salàt.

4 Sans être obligé d’aller au maximum de ses capacités ; de simples inclinations suffisent.

5 D’après Djàbir  le Prophète a rendu visit e à un homme malade et l’a vu faire la

Salàt sur un coussin, il le lui a pris et l’a jeté. L’homme a pris alors un bâton pour prier dessus et il lelui a pris aussi et l’a jeté ; et il lui a dit :

Ce qui signifie : « Fais la Salàt au sol (c’est -à-dire en posant le front au sol lors du soudjoud). Sinon,

fais des signes de la tête, et fais que [le signe de la tête faisant office de] ton Soudjoud soit plus bas que

celui de ton roukou . » [Al-Bayhaqiy dans As-Sounan Al-Koubrà, As-Sounan wa l-‘ Àthàr, As-Sounan As-Saghir : Ch. As-

Salàt/ss. Ch. : Les gestes que l’on peut faire pendant A s-Salàt, les signes de la tête. At-Tabarâniy dans Al-Mou djam Al-Kabir :

Ch. Les rapporteurs du nom de Abdou llâh. Rapporté par Al-Bazzàr aussi. Al- Asqalàniy a dit dans Ad-Dirâ yah que les

rapporteurs dans la version chez Al-Bayhaqiy sont sûrs.] Ce hadi th ne parle pas de s’asseoir sur un coussin ou sur un bâton mais de ne pas porter ou

lever coussin, bâton ou autre jusqu’au front pour y faire le soudjoud.

Ibnou Noudjaym Al-Misriy Al-Hanafiy dit dans Al-Bahrou r-Râ ’i q, son commentaire sur Kanzou

d-Daqâ ’i q de Abi l-Barakàt Abdi llàh bin Ahmad An-Naçafiy : Je dis : Il a dit dans Adh-Dhakhirah (c.

à d. l’Imam Al-Bourhàniy) : et si le coussin était posé par terre et il faisait son soudjoud dessus, sa Salàt 

est alors autorisé. Car il est sahih (sûr et authentique) que Oummou Salamah faisait son

 soudjoud sur un coussin de cuir qui était devant elle pour une maladie dont elle souffrait, et Raçoulou

llâh  ne l’en a pas empêché ». [Hadith dans As-Sounan As-Saghir de l-Bayhaqiy].

Ceci signifie l’absence du caractère déconseillé à ce sujet (si le coussin est au sol). Néanmoins, il y

a une karâhah effective (caractère déconseillé) lorsqu’un autre le lui soulève  ; en revanche, il n’y a pas

de karâ hah s’il est (le coussin) au sol tel qu’on le comprend de ce que l’auteur (An-Naçafiy) a cité.

Ensuite, j’ai vu que Al-Qouhoustàniy a dit, suite à la phrase : ‘‘et il ne soulève rien jusqu’au visage pour 

s’y prosterner’’  : en cela il y a un signe signifiant que s’il se prosterne sur une chose haute, posée au sol,

ce ne sera pas déconseillé. S’il se prosterne sur un support surélevé moins haut que sa poitrine ce sera

autorisé tout comme une personne en bonne santé. En revanche, si c’est plus haut que ce niveau il ne se

prosternera pas dessus mais se contentera de faire des signes de la tête. Voir Az-Zàhidiy. Fin de citation. 

7/31/2019 LA PRIĒRE LORSQU’ON EST MALADE

http://slidepdf.com/reader/full/la-priere-lorsquon-est-malade 3/4

 

3

IV- S’il ne peut pas s’asseoir, il s’allongera sur le dos ayant les pieds vers la

Qiblah et fera signe [de la tête] pour le roukou et le soudjoud. Et s’il se met sur le

côté6 tout en se dirigeant la face vers la Qiblah et faisant des gestes de la tête [en

 guise de roukou  et soudjoud] ce sera autorisé.

V- S’il ne peut pas faire les gestes avec la tête il reportera la Salàt [pour le

temps où il pourra faire les signes de la tête] et il ne fera pas des signes avec les yeux,

le cœur ou les sourcils.7 

VI- S’il peut se mettre debout mais ne peut pas faire les roukou  et soudjoud, il

ne lui sera pas obligatoire de se mettre debout (le qiyàm) ; il lui sera autorisé

6  Il peut choisir le côté qu’il veut : le côté droit ou gauche, les deux choix sont autorisés.

Toutefois, il est préférable de s’allonger sur dos et de soulever la tête au lieu de choisir l’un des deux

côtés. Ensuite, vient le côté droit dans la préférence avant le côté gauche.7  Il en est ainsi dans le Madh’hab Hanafiy, les signes des yeux, du cœur ou des sourcils n’ont 

aucun effet !

En disant qu’il faut reporter la Salàt, on en comprend que la Salàt lui incombera toujours et ce,

même si le nombre des Salàt devient important, tant que la personne est saine d’esprit et capable decomprendre le sens des paroles qui lui sont adressées. [Voir Al-Hidàyah de l-Marghinàniy] où il dit que

cet avis est celui qui est valable.

En revanche, l’auteur de An-Nahrou l-Fà’i q, [ commentaire de Kanzou d-Daqâ ’i q (Ibnou Noudjaym,

Oumar bin Ibrâhim, le frère de Ibnou Noudjaym Zaynou d-Din l’auteur de l-Bahrou r-Râ ’i q, commentaire du

même livre : Kanzou d-Daqâ ’i q précité), dit que si le nombre des Salàt non accomplies, à cause du handicap

en question, c’est -à-dire celui où la personne ne peut même faire les signes de la tête en guise de

roukou et soudjoud, devient nombreux, le rattrapage de ses Salàt au grand nombre ne lui incombera

plus.

Et il renvoie à Qâdikhân, Al-Badà’i , Al-Khoulàsah et Adh-Dhâhiriyyah. Et ce dernier a préciséque la fatwà d’usage à ce sujet est ainsi !

Voir aussi, Al-Yanàbi et Al-Walwalàdjiy. Même l’auteur de l-Hidàyah (Al-Marghinàniy), lui qui 

a dit dans Al-Hidàyah que le grand nombre à cause du handicap en question devra être rattrapé, il a

dit le contraire dans ses livres At-Tadjni  s et l’a validé dans Moukht àrât An-Nawàzil. Voir aussi At-

Tatàr Khâniyyah qui le rapporte du commentaire de At-Tahàwiy et qui dit : ‘‘Si la personne ne peut 

pas faire les signes de la tête, la Salàt ne sera pas obligatoire’’.

7/31/2019 LA PRIĒRE LORSQU’ON EST MALADE

http://slidepdf.com/reader/full/la-priere-lorsquon-est-malade 4/4

 

4

d’accomplir sa prière assis tout en faisant des gestes [remplaçant les roukou   et  soudjoud].8 

VII- Si celui qui est en bonne santé accomplie une partie de sa Salàt debout et 

au cours de celle-ci une souffrance affectant sa santé lui arrive, il continue alors sa

Salàt assis tout en faisant les roukou  et soudjoud, ou en faisant des signes de la tête à

la place s’il ne peut pas faire les roukou  et soudjoud, ou alors en étant allongé s’il ne

peut pas s’asseoir.

VIII- Celui qui accomplit la Salàt assis tout en y faisant les roukou  et soudjoud,

à cause d’un problème de santé le faisant souffrir, et qui a guéri (au cours de la Salàt)

il continue la Salàt debout.IX- Si en revanche, il a accompli une partie de sa Salàt en faisant des signes de

la tête et a pu ensuite la continuer en faisant les roukou  et soudjoud, il recommencera

la Salàt du début.

 X- Celui qui est resté évanoui 9 un temps couvrant cinq Salàt ou bien moins que

cela, devra les rattraper lorsqu’il recouvrera la santé. En revanche, si à cause de

l’évanouissement il a manqué plus de cela10 il ne les rattrapera pas.

 

8 Lors des gestes remplaçant les roukou et soudjoud, et dans ce cas, il est préférable que lapersonne soit assise, car plus proche du sol.

9 De même si cela était à cause de la folie : la perte de la raison due à la déficience mentale.

10 Lorsque le temps de la sixième Salàt est arrivé à son terme pour que le temps d’une septième

Prière commence. Ceci est parce que le rattrapage de cinq Salàt est accessible sans grande peine, tandis

que le rattrapage de six Salàt ou plus devient éprouvant pour le Croyant, et la Religion n’impose pas ce

qui est lourdement éprouvant…