L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE FRANÇAISE EN 2018 ET ...©rence_de...Conférence de presse du 28 mars...

L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE FRANÇAISE EN 2018

ET PERSPECTIVES 2019

CONFÉRENCE DE PRESSE DU 28 MARS 2019

1

1

Conférence de presse du 28 mars 2019 2

Contexte international et européen

Sommaire

2 Activités pétrolières en France

3 Principaux défis du moment

4 Conclusions


CONTEXTE INTERNATIONAL ET EUROPÉEN


2016

0%

25%

50%

75%

100%

2040

Demande mondiale en énergie : principales tendances

-50% 0% 50% 100%

X 2 GDP

+ 23 % Energydemand

+ 1,72 billionPopulation

+ 11 % CO2

emissions

- 43 % carbonintensity

2016

Source : UFIP with ExxonMobil Energy Outlook 2019

Conférence de presse du 28 mars 2019

Énergie : la clé du développement social

La moins chère possible

Fiable et abondante

La plus propre

possible

ÉNERGIE

5


Le prix du brut : une seule certitude, sa volatilité

Source : UFIP avec Reuters

6


Un mix énergétique de plus en plus diversifié où le pétrole et le gaz vont

continuer à peser autour de 50 %

13 708

17 866 17 161 17 715

13 715

Mte

p

54 %53 % 56 % 53 %

48 %

* Renouvelables : éolien, solaire, géothermique, biomasse et biocarburant

Sources : ExxonMobil Energy Outlook 2018, BP Energy Outlook 2019, AIE World Energy Outlook 2018 (février 2019)

7


Fort développement des EnR …..mais pétrole et gaz vont rester essentiels

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

Pétrole Gaz Charbon Bioénergie Nucléaire Hydro Autres EnR

2016 2025 2040

Demande mondiale d’énergie

Sources : World Energy Outlook 2018, AIE scenario « new policies »

Mte

p

8

■ 2018 vs 2017 : + 7 %

■ dont :

Amérique du Nord : + 18 %

Autres zone : + 2,4 %

■ Estimation 2019 : + 3 à 8 %


Reprise des investissements dans l’amont


La demande en pétrole dominée par les transports et la pétrochimie

Source : Total energy outlook- scenario « Momentum »


La demande en électricité va fortement augmenter avec une part

croissante des renouvelables et du gaz

Evolution des sources d’électricitéMilliers de TWh

Autres énergies renouvelables

Eolien/Solaire

Nucléaire

Gaz naturel

Charbon

Pétrole

Transport

Résidentiel/Tertiaire

Industrie

Sources : UFIP avec ExxonMobil Energy Outlook 2018

43%

25%

13%

2%

12%

5%

2016


Croissance des véhicules électrifiés

Sources : UFIP avec ExxonMobil Energy Outlook 2018 et BP Energy Outlook 2018

Parc mondial de Véhicules électriques en Millions de voitures

Hybrides rechargeables

Batterie électrique

Véhicules légers

Transport commercial (terrestre,

maritime, aérien)

Chimie

Autres industries

Production d’énergie/Résidentiel/Commercial

Demande totale de pétrole (hyp 100 % VE)

Demande de pétrole par secteur en Millions de barils par jour

2 milliards

1,6 milliard

1,2 milliard

Parc mondial

23

45

22

18

10

118

- 10 % de demande en produits pétroliers tous usages (y compris bios)

entre 2015 et 2030 dans l’UE


Scenario Woodmackenzie / Concawe – Consommation européenne en

produits pétroliers

Sources : WoodMackenzie et Concawe

13


ACTIVITÉS PÉTROLIÈRES EN FRANCE

14


■ 46 % de l’énergie finale consommée en France

■ 92 % de l’énergie du transport en France

■ 62 millions de tonnes de capacité de raffinage

■ 200 000 emplois directs et indirects

■ 800 000 tonnes de bruts produites

■ 46 milliards d’€ de taxes en 2018

Un rôle majeur pour l’économie nationale et les territoires

87

Source : UFIP


■ Une logistique remarquable qui a fait

ses preuves durant les crises

■ Un maillage garantissant une bonne

sécurité d’approvisionnement

■ Des sites au cœur des bassins d’emploi

Des infrastructures souples et performantes

Raffinerie

Dépôts pétroliers

Sources : UFIP avec données CPDP


Évolution de la consommation tous produits pétroliers en France vs PIB :

décorrélation depuis 1999

98

75

89

0

500

1000

1500

2000

2500

50

60

70

80

90

100

110

Consommation tous produits PIB France (milliards d'euros courants)

74

Mill

ions

de

tonn

es

Sources : UFIP avec données INSEE et CPDP (PIB en 2018 : augmentation de 1,5 % par rapport à 2017)

Mill

iard

s d’

euro

s


0

5

10

15

20

25

30

35

40

1972

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

Essence Carburants aéronautiques Gazole Fiouls lourds Fioul domestique + GNR

Mill

ions

de

tonn

es

Source : UFIP avec données CPDP

- 1,8 % : baisse de la consommation totale carburants routiers 2018 (41,6 Mt) dont – 1 % (effet taxes en zones frontalières)

↑ 3,9 % (8,0 Mt) ↑ 3,2 % (6,8 Mt) ↓ 3,1 % (33,6 Mt) ↑ 2,1 % (0,52 Mt) ↓ 2,0 % (10,4 Mt)2018 vs 2017

Évolution de la consommation de produits pétroliers énergétiques en France


Évolution des marges brutes de raffinage

La marge brute de raffinage est définie selon la méthodologie DGEC

Alourdir les coûts pèse sur la compétitivité des sites industriels

20Conférence de presse du 28 mars 2019

Évolution du réseau de stations-service

Sources : UFIP et Nielsen

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

45 000

19

80

19

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6

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19

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19

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19

98

20

00

20

02

20

04

20

06

20

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20

10

20

12

20

14

20

16

20

18

Réseaux UFIP + indépendants GMS

Nombre de stations 2017 2018 Variation

GMS 5 116 5 142 +26

Réseaux traditionnels 6 031 5 926 -105

Total 11 147 11 068 -79


Évolution des prix à la pompe depuis 2008

Source : UFIP avec des données DGEC


Montant très élevé des taxes dans le prix à la pompe


TICPE, équivalent à une taxe carbone de l’ordre de 300 €/t CO2 pour l’essence et 223 €/t pour le gazole



+ 140 %(0,85 €/l)

0,61 €/l 0,56 €/l

+ 169 %(0,94 €/l)

1,46 €/l 1,50 €/l

Gazole SP 95

Au 22 mars 2019

TICPE, équivalent à une taxe carbone de 223 €/t CO2 pour le gazole et 300 €/t pour l’essence

58,21 %62,66 %

Les taxes dans le prix à la pompe

24

■ Une production nationale (800 000 t de pétrole) ancrée et reconnue dans les territoires depuis 70 ans : sud-ouest,

bassin parisien

■ Des investissements importants : 75 millions d’euros en 2018

■ Des ressources fiscales significatives (40 millions d’euros / an) et de l’emploi direct, indirect et induit pour les

départements et communes concernés

■ Une production qui génère 3 fois moins d’émissions de CO2 que le même volume importé

■ Un engagement dans l’économie circulaire : calories des eaux issues de la production utilisées pour le chauffage

de serres maraîchères ou d’éco-habitats (Landes, Essonne …), étude de valorisation du gaz


Exploration-production : un atout pour la France


PRINCIPAUX DÉFIS DU MOMENT

26

#1 La PPE : de gros impacts sociaux, sociétaux et

industriels


Principaux défis du moment

■ Objectif : mise en œuvre de la trajectoire SNBC vers la neutralité carbone à l’horizon 2050

Horizon 2023

• 2,5 millions de logements rénovés

• 10 000 chauffages charbon et 1 million de chaudières fioul remplacés par du chauffage à base d’énergies renouvelables ou

de gaz haute performance

• 1,2 million de voitures particulières électriques et hybrides rechargeables et 20 000 camions au gaz

• 9,5 millions de logements chauffés au bois avec un appareil labellisé et 3,4 millions de logements raccordés à un réseau de

chaleur

Horizon 2028

• 4,8 millions de voitures particulières électriques et hybrides rechargeables

• Baisse de 14 % de la consommation finale d’énergie (comparé à 2012)

• Réduction de 35 % de la consommation primaire d’énergies fossiles (comparé à 2012)

• Doublement des capacités de production d’électricité renouvelable

• Hausse de 40 % de la production de chaleur renouvelable

Une transition écologique réussie devra être graduelle, prévisible, lisible, cohérente et acceptée pour permettre à

tout le monde de s’adapter progressivement

Il faut commencer par expliquer combien elle coûte, comment elle est financée et quels sont les impacts sociaux


Le projet de PPE en bref

Ces évolutions doivent naturellement être menées en continuant à garantir le niveau de sécurité d’approvisionnement qu’attendent

les français et à un coût collectif maîtrisé, nécessaire à l’acceptabilité de cette transition énergétique par tous. Elles doivent donc être

conduites avec prudence et progressivité en capitalisant sur les acquis » (extrait de la synthèse PPE)

■ Pas de contestation sur le fond… mais demandes (non satisfaites) faites au Gouvernement d’études d’impact à moyen

terme sur l’ensemble de la filière pétrole (200 000 emplois), sur l’outil industriel (raffineries, dépôts et réseaux), sur

l’équilibre économique des ports, sur la sécurité d’approvisionnement en carburants et le maillage dans les territoires,

sur la filière fioul domestique (FOD), sur les usages intangibles du pétrole (chimie, bitumes, lubrifiants, aviation,

transports maritimes, transports poids lourds….)

■ Des coûts considérables (50 milliards/an sur 10 ans) et des impacts sociaux et économiques majeurs sans explicitation

du financement et des nécessaires mesures d’accompagnement

■ La neutralité technologique doit être respectée

■ L’acceptabilité des mesures et leurs coûts dépendront de la vitesse de la trajectoire qui nous semble beaucoup trop

rapide pour la mobilité, l’isolation thermique, le remplacement des chaudières

■ La France fait partie des bons élèves en matière d’économie décarbonée et nos marges financières sont faibles


PPE pour l’industrie pétrolière : des coûts et des impacts majeurs


#2 Les CEE, un coût important pour

le consommateur…



Le dispositif CEE

■ Sur 2018, un retard de 225 TWHc s’est constitué… soit 42 % du niveau d’obligation annuel non satisfaite !

■ L’offre est donc insuffisante ce qui tend le marché… et se traduit par une augmentation importante des prix à la pompe


CEE : une obligation très supérieure à la capacité de production

Source : UFIP avec emmy

■ Nos demandes :

Une meilleure maîtrise du dispositif afin de réduire

les coûts pour le consommateur

Un allègement du niveau des obligations

Un pilotage adapté aux enjeux : 4 milliards € par an


Les CEE : combien coûtent-ils?

5,63

Source : UFIP avec emmy


#3 Un niveau très élevé des taxes



Problème d’acceptabilité pour le pouvoir d’achat des particuliers et la

compétitivité des entreprises

Trajectoire prévue avant les évènements de l'automne 2018

Évolution annuelle et cumulée depuis 2017 : TICPE + impact TVA sur le GAZOLE

3,9

7,6

0

6,5 6,5 6,5

3,3

0,5

3,9

11,5 11,5

18

24,5

30,9

34,2

38,6

0

5

10

15

20

25

30

35

40

2017 2018 2019 2019 2020 2021 2022 2023

Evolution annuelle TTC Evolution annuelle cumulée TTC depuis 2017

Source : UFIP avec Douanes

c€/l

35Conférence de presse du 28 mars 2019

Attention aux écarts de prix avec les pays voisins

0,5

0,51

0,52

0,53

0,54

0,55

0,56

0,57

0,58

0,59

0,6

Allemagne Luxembourg France Belgique Italie Espagne

Gazole HT 2018

0,00

0,20

0,40

0,60

0,80

1,00

1,20

1,40

1,60

Luxembourg Espagne Allemagne Belgique France Italie

Gazole TTC 2018

euro

/l

Prix du gazole HT et TTC dans les pays limitrophes

Source : European commission- Energy Policy

#4 Le FOD reste l’énergie de chauffage pour 10 millions

de Français soit près de 4 millions de foyers



36

■ Eradication des chaudières : attention à l’impact sur

les foyers ruraux qui n’ont pas d’alternative crédible

et qui ne pourront pas avoir accès aux aides, le reste

à charge d’une pompe à chaleur étant élevé.

■ Problèmes techniques associés aux pompes à

chaleur (température eau insuffisante)

■ Le remplacement de 4 millions de chaudières par

des pompes à chaleur coûterait 60 milliards d’euros

■ Ne pas oublier que les nouvelles chaudières sont

beaucoup plus efficaces (- 30 % de consommation)

■ La profession propose d’étudier la faisabilité

technique d’introduire du bio (30 % réduirait les

émissions de GES à celles du gaz)


Le fioul domestique : une énergie de chauffage pour près de 4 millions de

foyers

Source : UFIP


CONCLUSIONS

■ Fioul soutes basse teneur en soufre

■ Teneur en soufre fioul domestique

■ Efficacité énergétique dans nos raffineries

■ ETS phase 4 et compétitivité raffinage européen (réduction quotas CO2)

■ Évolution technologie bitumes

■ Volumes en hausse de l’E85

■ Réduction consommation gazole (1 à 2 % par an) et réduction des importations

■ Réduction consommation moteurs (objectif essentiel pour la réduction des émissions de 4 l /100)

■ Habilitation diesel euro 6d à la vignette Crit'Air 1 (demande d’habilitation)

■ Recherches sur carburants liquides bas-carbone dont biocarburant 2G


Les principales évolutions à court / moyen terme pour l’industrie du pétrole


Différentes technologies peuvent être mises en œuvre pour réduire

l’intensité carboneR

éduc

tions

com

biné

es d

e l’i

nten

sité

car

bone

Augmenter la substitution des produits pétroliers avec des nouvelles charges et composants

Réduire de l’empreinte carbone des produits du raffinage

Disponible

Nouvelle stratégie

et approche

industrielle

En

développement

Hydrogène

vert et bleu

CCUS et stockage

naturel de carbone

Biocarburants

avancés

e-fuels

Efficacité

énergétique

Biocarburants

1G Qualité des

carburants

(high octane)

■ Le pétrole va rester indispensable très longtemps…

■ Les pétroliers contribuent à préparer le futur d’un mix énergétique moins carboné.

■ La transition écologique est engagée… La question est :

Comment ?...

A quelle vitesse ?...

Quels sont les coûts ?...

Quels sont les impacts sociaux ?

■ Le mécanisme des certificats d’économie d’énergie doit être assoupli.

■ Il faut arrêter le « pétrole bashing »… nous avons besoin de toutes les énergies.

« Ces évolutions doivent naturellement être menées en continuant à garantir le niveau de sécurité d’approvisionnement qu’attendent les Français et à

un coût collectif maîtrisé, nécessaire à l’acceptabilité de cette transition énergétique par tous. Elles doivent donc être conduites avec prudence et

progressivité en capitalisant sur les acquis » (extrait de la synthèse PPE) »


Conclusions


Les adhérents de l’UFIP

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