LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE
Transcript of LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE DES
SCIENCES AGRONOMIQUES ------------------------------
DEPARTEMENT ELEVAGE
-------------------------------
LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE
-----------------------------------------
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR AGRONOME
OPTION ELEVAGE
Présenté le 16 Avril 2008
Par
RAMANANTSOA Voahirana Harinjato
Promotion « FANASINA » (2002-2007)
Jury
- Président : Professeur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène
- Tuteur : Docteur RANARISON Jean
- Examinateurs : Docteur RALAMBOMANANA Justin
Docteur RANDRIANARIVELOSEHENO Arsène Jules
A ma regrettée Maman
A mon Papa
A ma Tante Totoa Bebe
A mes frères et sœurs
A mes beaux frères et belles sœurs
A mes neveux et nièces
A toute ma famille
A mon Ami Lala
Gloire et louange au Seigneur tout puissant, sans qui, nous ne serons pas arrivée à
ce stade, car par sa grâce et son amour, ce mémoire a pu être effectué.
« Car l’Eternel donne la sagesse ; de sa bouche sortent la connaissance
et l’intelligence. » Proverbes 2 / 6
REMERCIEMENTS
Aussi ambitieux que fût le projet de réussir ce travail, il ne serait que pure utopie sans
la collaboration et le soutien de certaines personnalités.
Nous voudrons exprimer ici notre profonde reconnaissance à :
- Monsieur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène, Professeur titulaire, Docteur
d’Etat ès Sciences Biologiques, Docteur ès Sciences Naturelles, Chef du département Elevage
et Enseignant chercheur à l’ESSA pour les précieux conseils qu’il nous a offerts et de nous
avoir fait l’honneur de présider le jury de notre soutenance.
Nous lui adressons nos respectueux remerciements!
- Monsieur RANARISON Jean, Docteur ès Sciences, Maître de conférence, Enseignant
chercheur à l’ESSA et responsable du laboratoire de Zootechnie génétique, qui a bien voulu
nous proposer le sujet et qui, malgré ses nombreuses occupations, n’a su ménager ni son
temps, ni ses efforts pour nous encadrer au cours de l’élaboration de ce mémoire.
Veuillez agréer, monsieur, nos sentiments les plus respectueux!
- Monsieur RALAMBOMANANA Justin, Docteur en Zootechnie, Maître de conférences,
Enseignant chercheur à l’ESSA, d’avoir bien voulu siéger parmi les membres du jury.
Veuillez trouvez ici, monsieur, notre profonde gratitude!
- Monsieur RANDRIANARIVELOSEHENO Arsène Jules, Docteur Ingénieur, Enseignant
chercheur à l’ESSA, d’avoir accepté de faire partie des membres du jury malgré ses multiples
fonctions.
Qu’il veuille accepter nos vifs remerciements!
Nous tenons à remercier également :
- Monsieur RASAMIZAFIMANANTSOA Herman, Docteur vétérinaire, Directeur du
FIFAMANOR, de nous avoir reçu avec amabilité dans son établissement.
- Monsieur RAVELOSON Ainjara, Ingénieur Agronome, Chef de département Elevage-
FIFAMANOR, pour les conseils qu’il nous a offert lors de notre stage.
- Madame RALIVOLOLONA, Ingénieur Agronome, Chef de section centre ARMOR, de
nous avoir aimablement mis à disposition les documents nécessaires lors de notre stage.
- Tous les personnels du département Elevage- FIFAMANOR.
- Tous les enseignants et personnels de l’ESSA en particulier ceux du département Elevage.
Bref, de près ou de loin, nous remercions tous ceux qui ont contribué à la réalisation
de ce travail.
LISTE DES ABREVIATIONS ACPF : Aliment Concentré et Production Fourragère
ANOVA : Analyse de la Variance
CMV : Compléments Minéraux et Vitaminiques
EPIC : Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial
FIFAMANOR : Fiompiana Fambolena Malagasy Norveziana
GMQ : Gain Moyen Quotidien
I1If : Première insémination – insémination fécondante
j : jour
Kg : Kilogramme
l : litre
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche
MAP : Madagascar Action Plan
MS : Matière Sèche
n : Nombre d’observations
NVP : Nombre de Vache Présente
PRN : Pie Rouge Norvégienne
PV : Poids Vif
TIKO : Tiako Indrindra Ka Omeko
TNR : Taux de Non Retour
Tx : Taux
UF : Unité Fourragère
VIf : Vêlage – insémination fécondante
VI1 : Vêlage – première insémination
VP : Vache Présente
Titre : Contribution à l’étude des paramètres de croissance des génisses : influence de la
croissance sur la fécondité, la fertilité et les productions laitières des vaches PRN (cas du
centre ARMOR de FIFAMANOR Antsirabe). 73 pages
Auteur : RAMANANTSOA Voahirana Harinjato
Encadreur : RANARISON Jean
RESUME
La vulgarisation de la race laitière PRN a été permise grâce à FIFAMANOR. Ce
centre a tenu une grande place dans le développement de l’élevage laitier dans la région de
Vakinankaratra. La ferme ARMOR installée au sein de ce centre a été conçue pour servir de
référentiel en ce qui concerne les aspects techniques et économiques de la race PRN.
Dans une exploitation laitière, l’élevage de génisses est un passage obligé mais est
perçu comme un mal nécessaire pour l’éleveur. Jusqu’ici, très peu de recherches ont été
réalisées à Madagascar en ce qui concerne l’élevage et la croissance des génisses élevées en
mode intensif.
Ce travail se propose d’évaluer la croissance des génisses et d’étudier ses impacts sur
les paramètres de fécondité, fertilité et production laitière.
L’étude a porté sur les données de croissance, de reproduction et de production
obtenues au centre ARMOR entre 2001 et 2006 issues de 75 individus. Le poids à âge type et
le gain moyen quotidien sont les paramètres utilisés pour apprécier la croissance des animaux
et 4 facteurs de variation ont été analysés. Pour l’étude de la fécondité et la fertilité, 5
paramètres ont été calculé : les intervalles vêlage-1ère insémination, vêlage-insémination
fécondante, 1ère insémination-insémination fécondante, le taux de non retour en 1ère
insémination et le taux d’individus nécessitant au moins 3 inséminations pour être fécondés.
La lactation standard est le paramètre utilisé pour l’étude de la performance laitière. L’analyse
de la variance, la comparaison des moyennes et la régression linéaire sur le logiciel XLSTAT
de Microsoft constituent notre principale méthode statistique.
L’objectif de FIFAMANOR d’avoir un poids environ 60% du poids vif adulte à la
première insémination est atteint. La vitesse de croissance varie suivant l’âge des animaux, de
0 à 3 mois : 738,96 ± 151g, de 3 à 6 mois : 794,22 ± 191g, de 6 à 9 mois : 913,48 ± 190 g, de
9 à 12 mois : 817,33 ± 229 g, de 12 mois à la 1ère insémination : 755,15 ± 330 g et durant la
gestation : 661,30 ± 222 g.
3 facteurs ont été constatés ayant un effet significatif sur les paramètres de la
croissance à un seuil de 5% à savoir : la saison de naissance, les périodes climatiques et le
facteur génétique. La disponibilité alimentaire selon la saison a aussi un effet sur la
performance de croissance.
La fécondité et la fertilité s’améliorent quand le GMQ augmente, il en est de même
pour la performance de production laitière. Les vitesses de croissance avant la puberté, entre
la puberté et la première insémination, ainsi que durant la gestation présentent un effet
significatif à un seuil de 5% sur les paramètres de fécondité, fertilité et production laitière.
L’effet significatif du poids au premier vêlage sur ces paramètres a été aussi trouvé.
Le manque à gagner dû au retard de la mise à la reproduction des génisses a été évalué
à Ariary 412588 par vache présente par an en tenant compte de la naissance des veaux et de la
production laitière.
Nos recommandations portent sur 4 points :
- au niveau du suivi de croissance, il est nécessaire d’analyser séparément le GMQ
suivant les classes d’âge, il importe aussi d’évaluer l’hauteur au garrot ;
- pour le transfert des animaux de l’étable à veaux vers celle des génisses, il est
nécessaire de regrouper les veaux en lots 2 semaines auparavant ;
- pour la reproduction, il est nécessaire d’enregistrer les dates d’apparition des
premières chaleurs et d’effectuer la saillie dès que la génisse atteint le 60% du poids
vif adulte ;
- concernant l’alimentation, il faut veiller à ce que tous les besoins nutritionnels de la
génisse soient satisfaits.
Mots clés : Antsirabe, FIFAMANOR, centre ARMOR, élevage laitier, PRN, génisses,
croissance, fécondité, fertilité, production laitière
SOMMAIRE
Remerciements
Liste des abréviations
Résumé
Liste des tableaux
Liste des figures
Page
Introduction………………………………………………………………………………... 1
Partie 1 : Etude bibliographique………………………………………………………….. 3
1. Caractéristiques de la race PRN……………………………………………………….
3
1.1. Historique………………………………………………………………………….. 3
1.2. Caractères physiques et qualités de l’élevage des PRN…………………………… 3
2. L’élevage des génisses ………………………………………………………………..
4
2.1. Les phases de l’élevage de génisses……………………………………………….. 4
2.1.1. De la naissance jusqu’à l’âge de trois mois……………………………………. 4
2.1.2. De trois mois jusqu’à l’âge de six mois………………………………………... 5
2.1.3. De six mois à la puberté………………………………………………………... 5
2.2. L’alimentation des génisses……………………………………………………….. 6
2.2.1. Alimentation post sevrage…………………………………………………….... 6
2.2.2. Alimentation après le sevrage…………………………………………………... 9
2.2.3. Alimentation du sevrage à la saillie……………………………………………. 10
2.2.4. Alimentation de la saillie au vêlage……………………………………………. 11
3. Généralités sur la croissance des génisses………………………………………………
11
3.1. Définition…………………………………………………………………………... 11
3.2. Modélisation de la croissance de bovins…………………………………………... 11
3.3. Importance du niveau de croissance et objectifs de l’élevage des génisses……….. 12
4. Les paramètres zootechniques pouvant être influencés par la croissance……………..
14
4.1. Taux de croissance et maturité sexuelle………………………………………….... 14
4.2. Croissance et fertilité des génisses……………………………………………….... 14
4.3. Développement et état corporel au premier vêlage……………………………….. 15
4.4. Poids vif et problème de vêlage…………………………………………………… 16
4.5. Taux de croissance et capacité de production laitière……………………………... 16
4.6. Poids vif et production laitière des primipares……………………………………. 17
5. Facteurs influençant la croissance de la génisse……………………………………...
17
5.1. La saison de naissance…………………………………………………………….. 17
5.2. Le facteur génétique………………………………………………………………. 18
5.3. La santé…………………………………………………………………………… 18
5.4. Le logement………………………………………………………………………. 18
5.5. L’alimentation……………………………………………………………………… 19
5.5.1. Effet de la suralimentation et croissance excessive avant la puberté………….. 19
5.5.2. Effet de la sous-alimentation et de la croissance lente avant la puberté……….. 20
5.5.3. Effet de la suralimentation après la puberté…………………………………... 22
5.5.4. Effet de la sous-alimentation après la puberté (pendant la gestation)…………. 22
Partie 2 : Matériels et méthodes………………………………………………………........ 23
1. Le milieu d’études……………………………………………………………………..
23
1.1. La ferme ARMOR………………………………………………………………… 23
1.2. Situation géographique et climatique…………………………………………….... 23
1.3. Les infrastructures…………………………………………………………………. 25
1.4. La conduite de l’élevage…………………………………………………………... 25
1.4.1. Les animaux élevés…………………………………………………………….. 25
1.4.2. La santé………………………………………………………………………… 26
1.4.3. La croissance………………………………………………………………….... 26
1.4.4. La reproduction………………………………………………………………… 26
1.4.5. La traite………………………………………………………………………… 27
1.4.6. L’alimentation………………………………………………………………….. 28
2. Le déroulement du travail…………………………………………………………...... 34
3. Les données recueillies………………………………………………………………..
34
4. Les méthodes…………………………………………………………………………..
35
4.1. Comment établir une courbe de croissance : méthode utilisée……………………. 35
4.2. La méthode adoptée pour la recherche des impacts de la performance de
croissance sur la fertilité, fécondité et production laitière…………………………….
36
4.3. Calcul des paramètres……………………………………………………………... 39
4.3.1. Le Gain moyen quotidien (GMQ)……………………………………………... 39
4.3.2. L’intervalle entre vêlages……………………………………………………… 39
4.3.3. L’intervalle vêlage - première insémination…………………………………… 39
4.3.4. L’intervalle vêlage – insémination fécondante………………………………… 39
4.3.5. L’intervalle première insémination - insémination fécondante……………….. 39
4.3.6. Le taux de non retour (TNR) en 1ère IA……………………………………….. 39
4.3.7. Le taux d’individus nécessitant 3 inséminations et plus……………………….. 39
4.4. Traitement informatique…………………………………………………………... 40
4.4.1. L’analyse de variance…………………………………………………………... 40
4.4.2. La comparaison des moyennes………………………………………………… 40
4.4.3. La régression linéaire…………………………………………………………… 40
Partie 3 : Résultats et discussions…………………………………………………………. 41
1. Observations générales sur la croissance du troupeau………………………………... 41
1.1. Poids à la naissance………………………………………………………………. 41
1.2. Poids à âge type des animaux…………………………………………………….. 41
1.3. Age et poids à la première insémination………………………………………… 42
1.4. Age au premier vêlage…………………………………………………………… 43
1.5. Relation entre poids et âge des animaux…………………………………………. 44
1.6. Vitesse de croissance du troupeau……………………………………………….. 45
2. Effets des différents facteurs sur la croissance………………………………………..
46
2.1. Évolution de la croissance suivant l’année de naissance………………………….. 46
2.2. Effets de la saison de naissance…………………………………………………… 47
2.2.1. Répartition des naissances……………………………………………………... 47
2.2.2. Influence de la saison de naissance sur la vitesse de croissance……………….. 48
2.3. Effets des facteurs climatiques ……………………………………………………. 50
2.3.1. Température, pluviométrie et croissance………………………………………. 50
2.3.2. Effets des périodes climatiques………………………………………………… 52
2.4. Influence du facteur père sur la vitesse de croissance …………………………….. 53
3. Influence des vitesses de croissance et du poids à la reproduction sur la fertilité,
fécondité et productions laitières………………………………………………………..
54
3.1. Effets des vitesses de croissance…………………………………………………... 54
3.1.1. Incidence de la vitesse de croissance avant la puberté (GMQ)………………... 54
a- Evolution des paramètres de reproduction suivant le GMQ avant la puberté……. 54
b- Effet de la vitesse de croissance avant la puberté sur la production…………….. 56
3.1.2. Effet de la vitesse de croissance entre la puberté et la mise à la reproduction
sur les paramètres de fertilité………………………………………………………….
57
3.1.3. Incidence de la vitesse de croissance durant la gestation sur la
production……………………………………………………………………………..
58
3.2. Effets du poids à la mise en reproduction…………………………………………. 59
3.2.1. Effets du poids à la mise en reproduction sur les paramètres de fécondité……. 59
3.2.2. Incidence du poids à la mise en reproduction sur la fertilité…………………... 60
3.2.3. Effets du poids à la mise en reproduction sur la production…………………… 60
3.3. Effet du poids au premier vêlage …………………………………………………. 61
3.3.1. Incidence du poids au premier vêlage sur les paramètres de reproduction……. 61
3.3.2. Effet du poids au premier vêlage sur la production……………………………. 62
4. Impacts du retard de la mise à la reproduction des génisses : calcul des manques à
gagner…. ……….......................................................................................................... …..
63
4.1. Manque à gagner sur la production laitière……………………………………….. 63
4.2. Manque à gagner sur les naissances. ……………………………………………... 63
Partie 4 : Analyse et propositions d’amélioration…………………………………………. 64
1. Les aspects positifs et négatifs………………………………………………………...
64
1.1. Aspects positifs et atouts………………………………………………………….. 64
1.2. Aspects négatifs…………………………………………………………………… 65
2. Propositions d’amélioration…………………………………………………………... 65
2.1. Le suivi de la croissance…………………………………………………………... 65
2.2. La gestion du troupeau……………………………………………………………. 66
2.3. L’alimentation……………………………………………………………………... 67
Conclusion………………………………………………………………………………… 68
Références bibliographiques………………………………………………………………. 69
Webographie……………………………………………………………………………….
73
LISTE DES TABLEAUX
Page
Tableau n°1 : Besoins nutritionnels quotidiens des génisses laitières en croissance…… 9
Tableau n°1 : Ingestion de matière sèche, de concentré et du fourrage et composition
de la ration journalière des génisses……………………………………………………..
10
Tableau n°2 : Effet de la race laitière sur le poids vif à différents stades de
développement et le gain de poids vif désirable………………………………………...
13
Tableau n°3: Calendrier d’exploitation des fourrages suivant la catégorie d’animaux… 30
Tableau n°4 : besoin en alimentation de base…………………………………………... 32
Tableau n°5 : Les sous-classes pour chaque facteur ayant une incidence sur les
paramètres de fertilité, fécondité et production laitière…………………………………
37
Tableau n°6 : Paramètres de fécondité………………………………………………….. 38
Tableau n°7 : Paramètres de fertilité et objectif………………………………………… 38
Tableau n°8 : Poids à âge type des animaux…………………………………………… 41
Tableau n°9 : GMQ (g/j) des animaux enregistrés selon leur saison de naissance……... 48
Tableau n°10: Pourcentage des individus dans les normes et GMQ avant la puberté….. 55
Tableau n°11 : Pourcentage des individus dans les normes et poids à la mise en
reproduction……………………………………………………………………………..
59
LISTE DES FIGURES
Page
Figure n°1: Programme d'alimentation lactée des jeunes veaux………………………... 7
Figure n°2 : Courbe de croissance de référence……………………………………….... 12
Figure n°3: Croissance et étapes de reproduction des génisses………………………... 15
Figure n°4: Stratégie d'élevage pour obtenir le poids vif désirable à l'âge de 24 mois au
premier vêlage…………………………………………………………………………...
21
Figure n°5 : Courbe ombrothermique de Gaussen de la région d’Antsirabe ………….. 24
Figure n°6 : Evolution de la composition de l’alimentation des veaux avant le sevrage. 28
Figure n°7 : Récapitulatif du plan de travail……………………………………………. 34
Figure n°8 : Répartition des individus selon le poids à la naissance………………….... 41
Figure n° 9: Répartition des individus selon l’âge à la première insémination…………. 42
Figure n°10: Répartition des individus selon le poids à la première insémination……... 43
Figure n°11 : Répartition des individus selon l’âge au premier vêlage………………..... 44
Figure n°12 : Relation entre poids et âge des animaux…………………………………. 45
Figure n°13 : Vitesse de croissance suivant l’âge des animaux………………………... 46
Figure n°14: Variation de la vitesse de croissance suivant l’année de naissance………. 47
Figure n°15 : Répartition mensuelle des naissances……………………………………. 47
Figure n°16 : Variation de la vitesse de croissance suivant la saison de naissance…….. 49
Figure n°17 : Variation de la croissance suivant la saison de naissance………………... 49
Figure n°18: Variation de la vitesse de croissance en fonction des températures
mensuelles……………………………………………………………………………….
50
Figure n°19 : Variation de la vitesse de croissance en fonction de la précipitation
mensuelle………………………………………………………………………………..
51
Figure n°20 : Périodes climatiques et vitesse de croissance……………………………. 52
Figure n°21 : Variation de la vitesse de croissance des animaux suivant leurs pères…... 53
Figure n°22 : Variation de la croissance en fonction du père…………………………... 54
Figure n°23 : Variation des paramètres de fécondité en fonction du GMQ avant la
puberté…………………………………………………………………………………..
55
Figure n°24 : GMQ avant la puberté et paramètres de fertilité………………………… 56
Figure n°25 : Relation GMQ avant la puberté et production …………………………... 57
Figure n°26 : Relation GMQ entre la puberté – première insémination et paramètres de
fertilité……………………………………………………………………………………
58
Figure n°27 : Relation GMQ durant la gestation et production ………………………... 58
Figure n°28 : Variation des paramètres de fécondité en fonction du poids à la mise en
reproduction……………………………………………………………………………..
59
Figure n°29 : Relation poids à la mise en reproduction et paramètres de fertilité…….... 60
Figure n°30 : Relation poids à la mise en reproduction et production………………….. 61
Figure n°31 : Relation poids au premier vêlage et paramètres de fécondité….……….... 61
Figure n°32 : Relation poids au premier vêlage et paramètres de fertilité……………… 62
Figure n°33 : Relation poids au premier vêlage et production ………………………..... 62
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Introduction
INTRODUCTION
La recherche d’opportunités d’investissement dans le secteur agricole est une priorité
de l’économie dans toutes les régions de Madagascar (MAP, 2007). Les investissements déjà
réalisés depuis avec les vaches nécessitent des investigations plus approfondies dans le
secteur afin d’identifier les potentiels et les contraintes.
Selon le dernier recensement agricole (MAEP, 2004-2005), 882 841 vaches laitières
sont élevées à Madagascar. Les races améliorées ne représentent que 1% du cheptel (Mission
Economique de Tananarive, Janvier 2007). La vulgarisation de ces races améliorées a été
permise grâce à FIFAMANOR, qui est un centre technique, fruit de la coopération
Madagascar – Norvège. La région de Vakinankaratra a donc connu un essor en matière
d’élevage laitier depuis la création de ce centre. Pourtant, la production laitière reste encore
insuffisante.
Si les soins apportés aux vaches sont indéniables pour obtenir des résultats
économiques satisfaisants pour l’éleveur, l’élevage de génisses, véritable investissement à
long terme ne semble pas évident et souffre parfois d’une négligence significative. Cependant,
des préoccupations peuvent apparaître concernant cette période et ses liens avec les
performances ultérieures de l’animal tant de façon assez rapidement visible (croissance,
production laitière, reproduction) qu’en terme de carrière (GOARANT, 2002) [9]. Dans la
majorité des cas, cet aspect technico-économique n’est pas toujours abordé. En effet, les
animaux non productifs ne sont pas une priorité pour l’éleveur, ce qui entraîne des retards de
croissance des veaux et génisses. Or, le rythme de croissance au cours de la période d’élevage
a des conséquences certaines vis-à-vis des performances que l’animal réalisera au cours de sa
vie productive (TROCCON et PETIT, 1989) [28].
Notre étude « Contribution à l’étude des paramètres de croissance des génisses :
influence de la croissance sur la fécondité, la fertilité et les productions laitières des vaches
PRN » a utilisé les données obtenues au niveau de la ferme ARMOR qui est un référentiel
concernant les aspects techniques et économiques de la race PRN à Madagascar. Dans le
contexte de la ferme de référence, comment cet élevage apparaît-il, et les résultats permettent-
ils d’atteindre les objectifs fixés par les responsables de développement de cette race? Quels
sont les facteurs apparaissant comme déterminants et prioritaires ?
1
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Introduction
Cette étude a pour objectif d’analyser la performance de croissance des génisses afin
de déterminer son incidence sur les paramètres de fertilité, fécondité et production laitière.
Ce document comporte quatre parties :
- l’étude bibliographique, qui nous permet d’avoir une revue du sujet sur les
connaissances zootechniques actuelles en matière d’élevage de génisses;
- les matériels et méthodes, qui mettent l’accent sur la ferme d’étude, les données
recueillies ainsi que les méthodes utilisées ;
- les résultats et discussions, qui nous présentent les variations des paramètres de
croissance et leurs impacts sur la reproduction et la production ;
- et, les suggestions d’améliorations comprenant une analyse des points forts et une
proposition pour une amélioration des points faibles.
2
1- Caractéristiques de la race PRN
2- L’élevage de génisses
3- La croissance des génisses
4- Paramètres zootechniques pouvant être influencés
par la croissance
5- Facteurs influençant la croissance
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
Partie 1 : Etude bibliographique 1. Caractéristiques de la race PRN
1.1. Historique
La race Pie Rouge Norvégienne (PRN) est une race d’origine norvégienne comme son
nom même l’indique. Elle résulte de la fusion de trois races norvégiennes : les rouges
Tronder, la race sans corne de l’Est, et la race Ayshire (RAKOTOARIZAKA, 1976) [18].
Les rouges Tronder furent sélectionnés parmi les métis résultant du croisement
d’Ayshire importées et de vaches autochtones de la région de Trondheim qui avaient déjà un
sang étranger d’origines variées. Ce sont des animaux de référence vers les années 1890.
La race rouge sans corne de l’Est se développe au début du 19ème siècle au Sud-est de
la Norvège par croisement du bétail autochtone sans cornes et des vaches hollandaises et des
Angeln, puis avec des Ayshire et des Pies Rouges Suédoises.
La race d’Ayshire se développa au milieu du 19ème siècle. Pourtant, on ne s’intéressa
jamais beaucoup à cette race et les Ayshire virent leur nombre décroître à la fin du siècle.
En 1939, les Hedmark et le bétail de plaine à cornes fusionnèrent pour donner la race
« Pie Rouge Norvégienne ». Cette race gagna rapidement du terrain puisqu’en 1961, elle
comprenait 39,5% des vaches laitières contrôlées en Norvège.
En 1965, dans le cadre du projet de la ferme-Ecole Tombotsoa, dix femelles et un
mâle PRN (Pie Rouge Norvégienne) ont été importés de Norvège.
En 1972, dans le cadre du projet FIFAMANOR, 119 femelles et 24 mâles ont été
importés de Norvège. Ces animaux constituent la base d’introduction du bétail PRN à
Madagascar.
En 1983, une importation de 60 veaux femelles de la race PRN a été faite.
1.2. Caractères physiques et qualités de l’élevage des PRN
La robe des animaux PRN varie du blanc presque uni au rouge ou rouge pâle tacheté
de blanc ; on peut rencontrer une couleur noire, issue d’un caractère récessif, résultant des
croisements antérieurs avec des races Frisonnes ou d’autres races importées. La tête est large
et expressive ; le chanfrein est large chez le mâle que chez la femelle ; les cornes courtes, de
section circulaire, sont recourbées dans un plan horizontal et se terminent par des pointes qui
poussent vers le haut ; le cou est court et musclé ; le tronc est long et profond.
3
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
On note encore :
- un dos rectiligne avec une croupe légèrement inclinée,
- un bassin large et profond,
- des côtes longues et arrondies,
- des membres secs et solides avec de bonnes articulations et de bons aplombs,
- du poil souple, de longueur moyenne
- une peau mince, assez lâche
Le squelette est robuste et développé, la musculature est forte et importante. Les
animaux de race PRN sont tranquilles et dociles avec une grande facilité d’acclimatation.
Enfin, la mamelle est bien développée, très souple, avec des trayons bien implantés et
régulièrement repartis. Donc, ce sont des animaux faciles à traire (RAKOTOARIZAKA,
1976) [18].
2. L’élevage des génisses
Comme la génisse est la future vache laitière, bien maîtriser son élevage est donc
indispensable afin d’obtenir à une période fixée, une génisse prête à vêler avec ses
potentialités laitières et de reproduction, sachant bien valoriser une ration fourragère et
capable d’une longue carrière de vache (BRUNSCHWIG, 2002) [4]. Elever les génisses
traduit un intérêt génétique important pour le troupeau mais entraîne également une meilleure
adaptation des futures productrices au milieu de l’exploitation.
2.1. Les phases de l’élevage de génisses
2.1.1. De la naissance jusqu’à l’âge de trois mois
Les veaux nouveaux-nés en bonne santé sont essentiels à la rentabilité des entreprises
laitières. Ainsi, ils doivent avoir reçu un apport adéquat de colostrum de haute qualité pour lui
transmettre les anticorps maternels (DRACKLEY, 2002) [7]. Au cours de deux ou trois
premières semaines de vie, le système digestif du veau est encore immature et ne peut digérer
efficacement que des aliments à base de lait. Par conséquent, le veau, comme tous les
mammifères, doit être nourri principalement de lait ou d’un aliment d’allaitement pendant les
semaines qui suivent sa naissance.
4
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
Les veaux laitiers sont généralement logés dans des loges individuelles jusqu’au
moment de sevrage. Ce type de logement est souvent recommandé (QUIGLEY, 1997) [16].
La préférence pour un type de logement individuel découle sur le fait qu’un élevage
individuel se traduit par un gain de poids et une plus faible fréquence de maladie tout en
réduisant les problèmes de comportement comme la tétée entre animaux.
Cependant, le logement en groupes offre davantage d’espace, ce qui facilite
l’expression d’un comportement normal. L’élevage en groupes permet par ailleurs de réduire
la charge de travail associée au nettoyage et à la distribution des aliments (KUNG et al., 1997)
[12].
2.1.2. De trois mois jusqu’à l’âge de six mois
Dans des conditions naturelles, le sevrage du veau s’effectue graduellement puisque
l’animal continue généralement de recevoir une certaine quantité de lait de sa mère jusqu’à
l’âge de plus de six mois. Pendant cette période, l’apport en lait diminue graduellement à
mesure que le veau s’habitue aux aliments solides. Les veaux dans les fermes laitières sont
généralement sevrés entre l’âge de 1 mois et 3 mois alors qu’ils consomment encore
d’importantes quantités de lait (WEARY, 2002) [32].
Le veau une fois sevré, doit recevoir une alimentation intensive afin d’obtenir une
croissance maximale. A six mois, les génisses doivent avoir atteint 30% de leur poids adulte
(BRUNSCHWIG, 2002) [4]. Cela suppose une croissance soutenue, croissance indispensable
pour une bonne réussite des futures laitières. En effet, c’est à cette période que le potentiel de
développement corporel (squelettique et musculaire) est le plus élevé.
2.1.3. De six mois à la puberté
Les races laitières manifestent un âge à la puberté précoce contrairement au zébu (vers
30 mois chez la femelle zébu, AGBA, 1980, cité par RAJERISON, 2006 [17]; chez les autres
races : la race Guernesey et le Holstein Frisien : 11 mois et le Ayshire : 13 mois (ECKLES,
1916, cité par RANARISON, 1986) [22]. L’élevage intensif ne fait que favoriser cette
précocité. La vitesse de croissance sera ralentie de six mois jusqu’à l’apparition de la puberté.
En effet, la mise en place de la mamelle débute dès le sixième mois (VANDEHAAR, 2006)
[30]. Une vitesse de croissance trop élevée ou un engraissement de l’individu risque
d’atténuer l’entrée en activité des ovaires et la différenciation cellulaire au niveau de la
5
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
mamelle. La puberté doit correspondre à un poids suffisamment élevé pour qu’on puisse
mettre l’individu à la reproduction.
2.2. L’alimentation des génisses
Il existe de nombreuses ressemblances entre l'alimentation d'une génisse en croissance
et l'alimentation d'une vache laitière pour obtenir une forte production. Cette analogie est
particulièrement vraie entre la croissance d'un veau d'une part et le début de lactation d'une
vache d'autre part (MAAARO, 1996) [37].
2.2.1. Alimentation post sevrage
Le tube digestif du veau n'est pas entièrement développé à la naissance, mais subit une
métamorphose considérable les premiers mois après la naissance. Le tube digestif du
nouveau-né fonctionne comme celui d'un animal avec un seul estomac (monogastrique); la
caillette est le seul estomac qui est développé et fonctionnel. En conséquence, le colostrum et
le lait sont les seuls aliments à utiliser les premières semaines après la naissance (FIELD,
1994) [36].
Après le colostrum et le lait de transition, le veau doit recevoir un lait économique qui
a une valeur nutritionnelle élevée. L'alimentation lactée du veau permet:
• de préserver sa santé;
• d'obtenir une croissance du squelette (pas spécialement des muscles).
La manière de fournir le lait aux veaux laitiers, une fois qu’ils ont été séparés de leur
mère, a un impact important sur plusieurs aspects de leur comportement, de leur rendement et
de leur bien-être (WEARY, 2002) [32].
Eviter les maladies est plus important que d'avoir une croissance rapide tant que le
veau n'est pas sevré. Grâce au calcium et phosphore du lait, la croissance normale avec les
rations liquides est surtout osseuse et varie de 250 à 400 g/j (WATTIAUX, 2003) [31]. Ce
n'est qu'après le sevrage que la croissance devient principalement musculaire et adipeuse
atteignant facilement 700 à 900 g/j. La maîtrise de l'élevage du veau consiste donc aussi à
éviter de retarder le développement du rumen en nourrissant le veau avec trop de lait pendant
trop longtemps.
6
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
Les facteurs importants à considérer dans l'alimentation des veaux sont les suivants:
• Le type de lait offert (Figure n°1);
• La quantité de lait offerte;
• La fréquence des repas;
• La méthode d'alimentation;
• La température du lait (DRACKLEY, 2002) [7].
Quantité de lait à offrir
La règle générale est d'offrir 1 kg de lait pour chaque tranche de 10-12 kg de poids vif à la
naissance (WATTIAUX, 2003) [31]. En d'autres mots, la quantité journalière de lait à offrir
au veau doit être égale à 8-10% de son poids vif à la naissance. Le veau doit alors être nourri
avec cette même quantité de lait jusqu'au sevrage. Au fil des semaines, le veau pourrait
utiliser plus de lait, cependant, en limitant sa consommation de produits lactés, on l'encourage
à ingérer des aliments solides le plus tôt possible.
Source : WATTIAUX, 2003 [31]
Figure n°1: Programme d'alimentation lactée des jeunes veaux
7
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
Fréquence des repas
Le lait doit être offert en deux repas par jour : chacun d'une quantité de 4-5% du poids
vif du veau (FIELD, 1994) [36]. Lorsque la quantité journalière requise est offerte en un seul
repas, le volume de lait ingéré est plus élevé que la capacité de la caillette. L'excédant de lait
passe dans le rumen ce qui augmente la fréquence des problèmes de diarrhée et d'autres
problèmes de santé. Un seul repas par jour n'est possible que sous conditions d'élevages
intensives et strictement contrôlées.
Méthode d'alimentation
L'alimentation à la tétine force le veau à boire lentement, ce qui réduit les risques de
problèmes digestifs. L’apport en lait au moyen d’une tétine permet aux veaux de se nourrir de
manière plus naturelle et d’éviter la tétée d’autres objets ou d’autres animaux (WEARY,
2002) [32]. Cependant, le bénéfice de l'alimentation à la tétine est perdu si une hygiène stricte
n'est pas respectée.
Un veau peut apprendre à boire au seau, dès les premiers jours après la naissance. Cette
méthode est facile, rapide, et demande peu de travail de nettoyage. Van AMBURGH et al., en
1999 [29] ont démontré que l’apport de plus grandes quantités de lait au moyen de sceaux
présente d’importants avantages.
Température du lait
La température du lait doit être contrôlée étroitement les premières semaines après la
naissance parce que le lait froid provoque plus de problèmes digestifs que le lait chaud. Le lait
doit donc être offert à la température corporelle aux environs de 39°C (FIELD, 1994) [36];
mais un lait à 25-30°C est acceptable pour les veaux plus âgés.
La mise à disposition de foin et de concentré donnera la possibilité au veau de pouvoir
se séparer de l’alimentation lactée quand la quantité ingérée suffit à satisfaire ses besoins
(KUNG et al., 1997) [12]. Plus l’aliment est ingestible : fourrage et concentré, plus le sevrage
pourra être effectué très tôt (à 2 mois). La qualité de l’alimentation du veau est donc capitale
non seulement pour diminuer les charges d’élevage (prix du lait élevé), mais pour transformer
l’individu en ruminant (prix du fourrage bas).
8
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
Le tableau ci-après (Tableau n°1) indique les besoins nutritionnels des génisses laitières
Tableau n°1 : Besoins nutritionnels quotidiens des génisses laitières en croissance
Poids (kg) Aliments MS (kg) Protéines (kg) Ca (g) Phosphore (g)
25 0,45 0,11 7 5
30 0,52 0,13 8 5
40 0,62 0,15 10 6
50 0,76 0,22 12 7
60 1,30 0,27 16 9
Source : CLAPP, 1987 [35]
2.2.2. Alimentation après le sevrage
Le risque de diarrhée diminue fortement une fois que le veau est sevré. La santé du
veau s’améliore une fois qu’il est sevré, le sevrage étant vraisemblablement un facteur
déterminant du développement du pouvoir détoxifiant du rumen, du gonflement des aliments
solides dans l’intestin et de l’amélioration du bilan énergétique (DRACKLEY, 2002) [7]. Son
alimentation devient moins critique au maintien de sa santé. A ce stade, il faut alors nourrir
les veaux avec des sources d’énergie, de protéine, de minéraux et de vitamines tout en
permettant de couvrir les besoins pour assurer une croissance adéquate.
Au fil du temps, les besoins nutritionnels et la capacité d’ingestion des aliments
augmentent à des vitesses différentes (Tableaux n°2). Les génisses de moins d’un an ont des
besoins nutritionnels croissants mais elles manquent de capacité d’ingestion (volume du
rumen limité). En conséquence, leur croissance reste sub-optimale lorsqu’elles sont nourries
uniquement avec du fourrage. Les concentrés doivent être inclus dans la ration des génisses
sevrées.
9
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
Tableau n°2 : Ingestion de matière sèche, de concentré et du fourrage et composition de la
ration journalière des génisses (race laitière de grand format)
Age (mois)
3-6 7-12 13-18 19-22
Poids vif moyen, kg
Ingestion de MS, kg/j
Excellent fourrage1, kg/j
concentrés, kg/j
Bon fourrage2, kg/j
concentrés, kg/j
Pauvre fourrage3, kg/j
concentrés, kg/j
Fourrage, % de la ration
150
3.2 - 4.0
1.8 à 2.2
1.4 à 1.8
1.4 à 1.8
1.8 à 2.2
0.9 à 1.4
2.3 à 2.7
40 à 80
270
5.4 – 7.3
5 à 6
0 à 1
4.5 à 5
1.4 à 1.8
3.2 à 4
2.3 à 2.7
50 à 90
400
7.7 – 9.5
8 à 9
0 à 1
6.4 à 7.3
1.4 à 1.8
5.4 à 6.4
2.7 à 3.6
60 à 100
500
10 – 11.8
10 à 11
0 à 1
9 à 10
1 à 1.4
7.3 à 8.2
2.7 à 3.6
60 à 100
Source : WATTIAUX, 2003 [31]
1 excellent fourrage : plus de 60% de nutriments digestibles totaux (ensilage de maïs, jeune herbe)
2 bon fourrage : 54 à 56% de nutriments digestibles totaux (luzerne en floraison)
3 pauvre fourrage : 48 à 50% de nutriments digestibles totaux (paille, vieille herbe, etc.)
2.2.3. Alimentation du sevrage à la saillie
La ration des génisses âgées de 3 à 6 mois doit contenir entre 40% et 80% de
fourrages. Par contre, entre l’âge de 7 à 12 mois, la ration peut contenir entre 50 et 90% de
fourrage (cf. tableau n°2).
10
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
2.2.4. Alimentation de la saillie au vêlage
Les jeunes âgées de plus de 13 mois ont une capacité d’ingestion qui permet une
alimentation avec un fourrage grossier uniquement à condition qu’il soit de bonne qualité. En
fait, un fourrage riche en énergie, tel que l’ensilage de maïs, doit être offert en quantité limitée
parce que les génisses peuvent facilement se suralimenter et devenir obèse. Une combinaison
d’ensilage de maïs avec un fourrage de luzerne ou une graminée bien fertilisée satisfait les
besoins énergétiques et protéiques des génisses de plus d’un an. Par contre, lorsque le
fourrage est de qualité pauvre, un concentré doit être utilisé pour équilibrer la ration
(BRUNSCHWIG, 2002) [4].
3. Généralités sur la croissance des génisses
3.1. Définition
La croissance est un phénomène quantitatif conduisant l’individu vers sa taille
définitive. Elle correspond à l’augmentation de la masse corporelle en fonction du temps
selon une voie caractéristique de l’espèce. Elle se mesure par une augmentation du poids ou
de la taille.
On dit que la croissance d'une génisse est bonne si celle-ci montre le degré de
développement souhaitable pour son âge (MAAARO, 1996) [37]. Ce développement, tout
comme chez l'être humain, doit être mesuré selon deux dimensions : la hauteur (stature) et le
poids.
3.2. Modélisation de la croissance de bovins (HOCH et al, 2004) [10]
Pour chaque type d’animal, une courbe de croissance pondérale a été ajustée suivant
une équation de Gompertz, de la forme suivante :
PV = PV0 exp(a1(1 – exp(-a2 t)))
où PV représente le poids vif des animaux,
PV0 : le poids vif à la naissance,
t : l’âge des animaux,
a1 et a2 sont des paramètres ajustés pour différents races et sexes ; a1 (sans unité)
intervient dans l’estimation du poids vif à l’âge adulte ; a2 (par jour) correspond au taux avec
lequel le poids vif tend vers la valeur à l’âge adulte.
11
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
La vitesse de croissance instantanée, ou gain de poids vif (GPV, en kg), est calculée en
dérivant l’équation précédente par rapport au temps :
GPV = dPV/dt = PV0 a1 a2 exp(-a2 t)
La figure n°2 illustre l’évolution du poids vif ainsi que l’estimation du poids vif en un temps t
donné.
Source : HOCH et al, 2004 [10]
Figure n°2 : Courbe de croissance de référence, ajustée selon le
modèle de Gompertz
3.3. Importance du niveau de croissance et objectifs de l’élevage des génisses
La croissance des génisses reflète la qualité des techniques d’élevage utilisées dans
l’exploitation. Les besoins en alimentation, le logement, et les mesures sanitaires changent
constamment pendant la période d’élevage.
La croissance des génisses devrait être contrôlée pour de nombreuses raisons :
- elle influence la maturité sexuelle (âge à la puberté), l’âge à l’insémination et donc
l’âge au premier vêlage (PARAGON, 1991) [15];
- elle sert d’outil de décision pour mettre sur pied un mode d’élevage économique des
génisses (BRUNSCHWIG, 2002) [4];
- elle permet d’ajuster le mode d’élevage pour obtenir le poids vif désirable au premier
vêlage (WATTIAUX, 2003) [31].
12
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
Les gains de poids vifs quotidiens moyens désirables sous conditions intensives d'élevage
sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Tableau n°3 : Effet de la race laitière sur le poids vif à différents stades de
développement et le gain de poids vif désirable
A l’insémination Au vêlage
Race
Poids à la
naissance
(kg)
Poids(kg)
Age(mois)
Poids(kg)
Age(mois)
GMQ
(kg)
Poids de
l’adulte
(kg)
Holstein
Brune Suisse
40-45
360-400
14-16
544-620
23-25
0.74
650-725
Guemsey
Ayshire
35-40
275-310
13-15
450-500
22-24
0.60
525-580
Jersiaise
25-30
225-260
13-15
360-425
22-24
0.50
425-500
Source : WATTIAUX, 2003 [31]
Une courte période d'élevage a des avantages importants du point de vue économique et
de la sélection génétique. Par exemple, une croissance rapide et un premier vêlage à l'âge de
24 mois sont les suivants:
• Rentabilité plus grande des capitaux investis ;
• Réduction des coûts variables (main d'oeuvre, alimentation, etc.) ;
• Réduction du nombre de génisses nécessaires pour maintenir le nombre de vache
constant dans le troupeau ;
• Augmentation de la production à vie ;
• Gain génétique plus rapide ;
• Réduction de la quantité d'aliments nécessaires pour l'élevage (VANDEHAAR, 2006)
[30].
13
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
Dans les régions où les aliments de bonne qualité sont difficiles à produire et coûteux,
un taux de croissance rapide n'est probablement pas justifiable d'un point de vue économique.
L'élevage des génisses avec des aliments de qualité médiocre, mais disponible en abondance
retarde le premier vêlage, mais peut être une bonne stratégie d'un point de vue économique.
4. Les paramètres zootechniques pouvant être influencés par la croissance
4.1. Taux de croissance et maturité sexuelle
Le poids est le facteur prépondérant du déclenchement de la puberté chez les génisses
(FIELD, 1994) [36]. La vitesse de croissance influence donc l'âge de la puberté. Une génisse
peut atteindre la puberté à l'âge de 18-20 mois lorsque son gain moyen quotidien de poids vif
est faible (<0,35 kg/jour). Par contre, la puberté peut se produire à l'âge de 9 mois lorsque la
génisse est nourrie avec une ration riche en énergie et protéine, permettant un gain moyen de
poids vif élevé (>0,9 kg/jour) (WATTIAUX, 2003) [31].
Les premiers signes de chaleur s’observent en général lorsque la génisse atteint 40 à
50% de son poids adulte. Chez la génisse bien nourrie, la maturation sexuelle se produit vers
l’âge de 11mois. Cependant, le stress dû à la chaleur et la sous alimentation retarde la
maturation sexuelle. Dans les pays tropicaux, la maturité sexuelle de génisse ne se produit
pas, en général, avant l’âge de 14 à 15 mois (MARICHATOU et al., 2004) [14].
4.2. Croissance et fertilité des génisses
La génisse doit atteindre 50 à 60% du poids adulte lors de la première insémination
(CARON, 2001 [34]; MARICHATOU et al., 2004 [14]). Ainsi, si les vaches pèsent en
moyenne 600kg, les génisses devraient peser 360kg (600x60/100) au moment de
l’insémination. Pour une bonne fertilité, il est recommandé d’avoir un gain moyen quotidien
compris entre 400 et 800g par jour autour de l’insémination. Une sous-alimentation (GMQ
inférieur à 400g par jour) ou une suralimentation (GMQ supérieur à 800g par jour) pénalise
fortement le taux de réussite en première insémination (BRUNSCHWIG, 2002) [4].
Dès que la génisse est gestante, l’alimentation qui vise une croissance élevée sera
reprise. Au premier vêlage, la primipare n’a pas terminé sa croissance, de plus sa capacité
14
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
d’ingestion est inférieure à celle d’une multipare : pour un vêlage 2 ans, 80% du poids adulte
après la mise bas et 85% pour un vêlage trois ans (BRUNSCHWIG, 2002) [4].
4.3. Développement et état corporel au premier vêlage
Le succès de l’élevage des génisses repose sur le contrôle et l’ajustement des pratiques
d’élevage pour assurer un taux optimal de croissance (gain de poids vif quotidien). Le taux de
croissance influence la durée de l’élevage nécessaire pour minimiser le risque de difficulté au
vêlage et maximiser le potentiel de production d’une génisse (WATTIAUX, 2003) [31].
Une génisse bien préparée pour débuter sa première lactation doit peser 80 à 85% de
son poids adulte quelques jours après son vêlage (BRUNSCHWIG, 2002) [4].
Ces recommandations sont toujours valides dans quelque soit la région parce qu’elles sont
liées à la physiologie de la génisse et non aux conditions locales d’un environnement. En
d’autres mots, les génisses qui pèsent 80 – 85% de leur poids vif adulte sont prêtes au vêlage
car :
elles ont atteint un stade de développement avancé qui minimise le risque de difficulté
au vêlage ;
elles ont une capacité d’ingestion qui leur permet de mieux répondre à leur potentiel
de production laitière dès la première lactation.
Source : WATTIAUX, 2003 [31]
Figure n°3: Croissance et étapes de reproduction des génisses
15
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
La Figure n°3 indique que la puberté se produit lorsque la génisse pèse entre 40 et
50% de son poids vif adulte, quel que soit son âge. L'insémination devrait se produire lorsque
la génisse atteint 50 à 60% de son poids adulte (à l'âge de 14-16 mois). Et le taux de
croissance pendant la gestation doit être ajusté pour que la génisse pèse entre 80 et 85% de
son poids vif adulte au premier vêlage (à l'âge de 22-24 mois).
4.4. Poids vif et problème de vêlage
Les difficultés de vêlage se produisent plus souvent chez les primipares que chez les
vaches adultes (SHORT et BELLOWS, 1971) [27]. La cause d'un vêlage difficile peut être
mis en relation avec le développement de la primipare ou celui du veau:
• Le veau est très développé et de forte taille:
• à cause de son génotype
• à cause d'une gestation prolongée
• La primipare est sous-développée et son ouverture pelvienne est trop étroite pour la
taille du veau
• La primipare est trop grasse et l'excès de tissus adipeux interfère avec le vêlage normal
Pour minimiser les risques de difficulté au vêlage chez les primipares, il est souvent
recommandé:
• De choisir des taureaux d'insémination dont les filles présentent un faible pourcentage
de vêlage difficile (<8%)
• D'ajuster le taux de croissance des génisses pour obtenir 80-85% du poids vif adulte au
premier vêlage
• D'éviter l'obésité ou l'amaigrissement (VANDEHAAR, 2006) [30].
4.5. Taux de croissance et capacité de production laitière
Les tissus sécréteurs du lait se développent en deux phases : avant la puberté (entre
l’âge de 3 à 12 mois) et pendant le dernier trimestre de gestation (TROCCON et PETIT,
16
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
1989) [28]. La croissance excessive ou insuffisante pendant ces périodes de temps a des effets
négatifs sur la capacité de production laitière. En général, un taux de croissance soutenu en fin
de gestation est bénéfique (WATTIAUX, 2003) [31].
4.6. Poids vif et production laitière des primipares
Il y a une relation étroite et positive entre le poids vif des primipares et la production
de première lactation. WATTIAUX en 2003 [31] a trouvé que dans les conditions d'élevage
des Etats-Unis, les primipares ayant un poids vif d'au moins 620 kg pendant le premier mois
de lactation sont celles qui produisent le plus.
Cette relation ne signifie pas spécialement que la génisse génétiquement plus grande et
forte est la plus désirable, ce qui importe c'est que la génisse soit bien développée au moment
du premier vêlage. Une fois en lactation, le taux de croissance ralentit fortement et la vache
n'atteint son poids vif adulte qu'au cours de sa quatrième ou cinquième lactation
(VANDEHAAR, 2006) [30].
5. Facteurs influençant la croissance de la génisse
5.1. La saison de naissance
La variation saisonnière en milieu tropical entraîne un changement très fréquent de
l’alimentation de l’animal (Anonyme, 1984) [2].
Ce climat tropical peut être subdivisé en deux saisons bien distinctes :
- une saison de pluie à température élevée où on trouve surtout des aliments de bonnes
qualités et en abondance ;
- une saison sèche à température fraîche où les fourrages sont rares et de mauvaise
qualité
La croissance du veau est influencée par l’alimentation de sa mère au moment du vêlage, qui
est à son tour reflétée par la saison de vêlage. De plus, les diversités climatiques entre l’été et
l’hiver ont un effet sur la croissance du veau.
17
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
5.2. Le facteur génétique
Les effets directs des gènes transmis à un individu par ses parents influencent la
croissance du veau. Le poids au sevrage d’un veau, par exemple, est en effet lié à la fois au
potentiel de croissance transmis par ses parents, à la valeur laitière de sa mère, et aux
conditions de milieu dans lequel est élevé le veau. En effet, le potentiel de croissance du veau
est conditionné par les gènes transmis par ses parents. Ainsi, le niveau de croissance du veau
est lié par le facteur génétique.
Dans les troupeaux qui affichent d'excellentes courbes de croissance, les différences
au point de vue stature attribuable à la sélection sont aussi marquées. Les lacunes dans la
gestion, l'alimentation, la santé et le logement expliquent plus que l'hérédité les grandes
variations au point de vue taille.
La sélection au moyen de l'insémination avec des taureaux éprouvés peut améliorer la
taille rapidement tout en corrigeant des points de conformation qui stressent les génisses et
qui interfèrent avec la croissance tels que l’ossature de mauvaise qualité, les défauts aux
membres, les fragilités, etc. (MAAARO, 1996) [37].
5.3. La santé
La santé des génisses doit faire partie du programme sanitaire de l'ensemble du
troupeau. Un animal malade ne peut pas atteindre le niveau de croissance souhaitable
(WEARY, 2002) [32]. Il existe un lien entre d'une part, la diarrhée chez les veaux et d'autre
part, la distribution d'aliment liquide en excès et la contamination soit des ustensiles utilisés à
cette fin, soit du milieu environnant. On désigne souvent les maladies respiratoires comme
maladies de l'environnement ; une ventilation et un logement adéquats atténuent ce problème.
5.4. Le logement
Le logement doit fournir un environnement propice à la croissance des veaux et des
génisses (QUIGLEY, 1997) [16]. Les deux systèmes doivent fournir assez d'espace pour
éviter le surpeuplement, ainsi qu'une ventilation évacuant l'humidité et apportant de l'air frais
sans créer de courants d'air. L'aire de repos doit être propre et sèche. On peut avoir aussi un
dispositif de contention pour traiter ou inséminer les génisses. Les décisions relatives à
18
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
l'emplacement de l'étable sont basées sur le drainage, l'accès à une source d'aliment et sur le
système d'évacuation du fumier (MAAARO, 1996) [37].
5.5. L’alimentation
L’alimentation est un facteur principal qui conditionne la croissance des génisses. La
puberté ou apparition de l’ovulation, conditionne chez les génisses, l’âge au premier vêlage.
Le niveau alimentaire et la croissance contrôlent cet état physiologique (SHORT et
BELLOWS, 1971) [27].
Puisque les gains de poids vif enregistrés pendant les deux premiers mois de vie sont
généralement moins importants, il faut que les génisses enregistrent des gains de poids vif
encore plus importants après deux ou trois mois pour atteindre le poids vif ciblé à la puberté
(WATTIAUX, 2003) [31]. Or, la période qui se situe entre l’âge de trois mois et le début de la
puberté (c'est-à-dire l’arrivée des premières chaleurs, qui se manifestent généralement entre 7
et 10 mois) est une période critique dans le développement mammaire. En effet, c’est pendant
cette période que le parenchyme mammaire se déploie rapidement, comme des fleurons de
brocoli, à l’intérieur du coussin adipeux mammaire, formant les cellules filles essentielles au
développement mammaire subséquent (VANDEHAAR, 2006) [30]. Le nombre de cellules
lactifères pendant la lactation dépend du nombre de cellules parenchymateuses présentes à la
puberté. La croissance de la glande mammaire ralentit, peu de temps après la puberté.
La relation entre le taux de croissance prépubère et le développement mammaire est
davantage compliquée par le fait qu’il existe deux facteurs pouvant expliquer une croissance
rapide :
- d’abord, les génisses qui mangent ad libitum et sont élevées dans un environnement
sain afficheront une prise de poids vif plus importante si elles reçoivent une
alimentation hypercalorique ;
- en plus de prendre du poids plus rapidement, ces génisses stockent de gras et verront
leur rendement laitier subséquent diminuer (VANDEHAAR, 2006) [30].
5.5.1. Effet de la suralimentation et croissance excessive avant la puberté
L'alimentation avec des rations riches en énergie avant la puberté pourrait limiter le
potentiel de production laitière de la génisse. La recherche au Danemark a indiqué qu'une
19
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
croissance au-delà de 0,5 kg/j chez la Jersiaise et 0,65 kg/j chez la Holstein pourrait diminuer
la production laitière en première lactation (WATTIAUX, 2003) [31]. Les études
universitaires faisant état de croissance prépubère élevé ont démontré que les génisses ayant
reçu une alimentation hypercalorique en vue d’assurer une croissance accélérer avant la
puberté produisent moins de lait (GARDNER et coll., 1977 ; LITTLE et KAY, 1979 ; PERI et
coll., 1993 cité par VANDEHAAR en 2006) [30].
5.5.2. Effet de la sous-alimentation et de la croissance lente avant la puberté
Le taux de croissance influence l'âge à la puberté. Le poids de la génisse est un
élément plus déterminant dans la survenue de la puberté que l’âge (PARAGON, 1991) [15].
La sous alimentation entraîne chez la femelle reproductrice un retard de la puberté
(RAMILITIANA, 1999) [21].
La sous alimentation des jeunes retarde la puberté et donc la première mise bas
(PILLOT et all., 1990 ; cité par RAKOTONIAINA, 2001) [19].
Chez la génisse, une réduction durable des apports alimentaires entraîne une
croissance restreinte par rapport à son homologue bien alimentée (DOZIAS et coll., 2006) [6].
Tous les facteurs de ralentissement de croissance, retardent d’autant la puberté :
énergie, azote minéraux, et vitamines (PARAGON, 1991) [15].
Pour s'assurer que la génisse vêle à l'âge de 24 mois, la puberté doit se produire à l'âge
de 12-13 mois au plus tard (SHORT et BELLOWS, 1971) [27]. Lorsque la croissance avant la
puberté est lente, le poids désirable au vêlage ne peut pas être atteint sans:
• une croissance accélérée pendant la gestation (ligne aa', Figure n°4)
• un retard de l'insémination et du vêlage (ligne aa", Figure n°4)
• une combinaison des deux possibilités mentionnées ci-dessus
20
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
Source : WATTIAUX, 2003 [31]
Figure n°4: Stratégie d'élevage pour obtenir le poids vif désirable à l'âge
de 24 mois au premier vêlage (le poids vif sur l'axe vertical se rapporte
aux génisses de races laitières de grand format)
Par exemple, lorsque le gain moyen quotidien est de 0,55 kg/jour, la puberté se produit
à l'âge de 12-13 mois. En supposant que la gestation débute à l'âge de 15 mois, la croissance
doit alors être ajustée à 0,9 kg/jour pour obtenir le poids vif désirable au vêlage (ligne aa',
Figure n°4). Si la croissance n'est pas modifiée, la génisse peut vêler à l'âge de 24 mois, mais
dans un état corporel sous développé. Le risque de difficulté au vêlage augmente et la
production de première lactation sera très probablement décevante.
Ainsi, si la croissance ne peut pas être soutenue pendant la gestation, l'insémination
devrait être retardée pour éviter le sous développement au moment du vêlage. Par exemple, si
les contraintes locales empêchent d'obtenir un gain moyen quotidien supérieur à 0,55 kg/jour
pendant la totalité de la période d'élevage, l'insémination devrait être retardée. Le vêlage sera
retardé, la durée de vie productive de l'animal aura été raccourcie, et peut être même que le
coût de l'élevage aura augmenté, mais lorsque le choix se présente, un bon développement
(ligne aa", Figure n°4) est plus important qu'un âge précoce au vêlage.
21
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique
5.5.3. Effets de la suralimentation après la puberté
La croissance accélérée après la puberté n'a pas d'effet négatif sur le développement du
tissu sécréteur de lait et le potentiel de production (VANDEHAAR, 2006) [30]. Au contraire,
la croissance rapide pendant la gestation est en général désirable parce que elle permet:
• une bonne croissance du fœtus ;
• un développement adéquat de la génisse (GOARANT, 2002) [9].
Cependant, l'engraissement n'est pas désirable. Les génisses obèses ont un risque plus élevé
de problèmes au vêlage. L'alimentation doit donc être équilibrée. L'évaluation de l'état
corporel est un outil idéal pour décider du niveau d'alimentation des génisses en gestation.
5.5.4. Effet de la sous-alimentation après la puberté (pendant la gestation)
Le taux de conception est réduit chez les génisses qui ne gagnent pas de poids vif au
moment de l'insémination. Une croissance lente après la puberté n'a pas, en soi même, d'effets
négatifs à long terme. Cependant, une fois qu'une génisse est en gestation, une croissance
insuffisante peut avoir des effets néfastes:
• Développement insuffisant et risque de difficulté au vêlage ;
• Développement inadéquat du fœtus et diminution du taux de survie des veaux
(FIELD, 1994) [36]
• Résultat de lactation décevant (WATTIAUX, 2003) [31]
Une fois que la génisse est en gestation, il faut donc que son taux de croissance soit adéquat
pour assurer un bon développement au moment du vêlage (GOARANT, 2002) [9].
22
1- Le milieu d’études
2- Le déroulement du travail
3- Les données recueillies
4- Les méthodes utilisées
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
Partie 2 : Matériels et méthodes 1. Le milieu d’études
1.1. La ferme ARMOR
FIFAMANOR,un centre de développement rural et de recherche appliquée, régi par un
statut EPIC, a été créé en 1972, par suite d’un accord entre l’Etat Malgache et l’Etat
Norvégien, dans le but de développer l’agriculture et l’élevage dans la région de
Vakinankaratra. Elle comprend deux sections : MIMOSA et ARMOR, qui s’occupent
respectivement de l’agriculture et de l’élevage bovin.
La station ARMOR a été construite pour promouvoir l’élevage laitier. C’est un centre
d’expérimentation et se concentre sur l’élevage de bovin de race PRN. La station a pour
objectif : la production des géniteurs et la production laitière. Elle dispose de 337 ha de terrain
de cultures fourragères.
Ses principales activités sont :
le maintien d’un noyau de race pure PRN,
la production de géniteurs en vue de diffusion de gènes au niveau des stations
de monte,
l’insémination artificielle en milieu paysan,
l’expérimentation pour l’alimentation animale avec le volet ACPF du
département recherche du FIFAMANOR,
la formation d’inséminateurs pour les postes d’insémination FIFAMANOR,
la conduite d’une ferme servant de référence technique pour la région (Rapport
d’activité FIFAMANOR, 2005) [3].
1.2. Situation géographique et climatique
La ferme est située dans la commune rurale d’Andranomanelatra, située à 25 km au
Nord-Est d’Antsirabe. Elle est bordée à l’Ouest par la chaîne d’Ankaratra (2500 m d’altitude)
et à l’Est par la chaîne de Mandray (1800 m d’altitude). Elle est localisée à 1300 m d’altitude
à 19°52 latitude Sud et 47° longitude Est (RANARISON, 1986) [22].
Le climat est du type tropical d’altitude, caractérisé par un hiver froid et sec, et un été
chaud et pluvieux. Il est marqué par deux saisons bien définies :
23
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
- une saison pluvieuse relativement chaude, allant de mi-Septembre à mi-Avril (7
mois)
- une saison sèche et fraîche le reste de l’année (5 mois)
Le climat (température, précipitation) est représenté par la courbe ombrothermique de
GAUSSEN (figure n°5) ci-après.
0
50
100
150
200
250
300
juil aôut sept oct nov déc janv fév mars avr mai juin
Pluv
iom
étrie
(mm
)
0
25
50
75
100
125
150
Tem
péra
ture
(°C)
Pluviométrie Température
Source : Direction des exploitations météorologiques Ampandrianomby-Antananarivo
Figure n°5 : Courbe ombrothermique de Gaussen de la région d’Antsirabe (2002 à
2006)
La pluviométrie moyenne enregistrée est de 1156 mm répartie en 132 jours. La
température moyenne annuelle est de 18°C avec des moyennes maximale de 25°C et
minimale de 11°C.
Le pic de température et de pluviométrie se situe au mois de Décembre et le mois le
plus sec et le plus froid de l’année est le mois de Juin.
24
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
1.3. Les infrastructures
La ferme dispose :
d’une étable du type stabulation libre. Elle est divisée en compartiments logeant
les animaux qui sont répartis suivant l’âge, le sexe et le stade physiologique. Ainsi
les veaux, les génisses, les taurillons, les vaches en production et les vaches taries
se trouvent dans des lots différents.
Les murs de l’étable sont en briques, le sol est bétonné et la toiture est en tôle
galvanisée. L’étable comprend une aire de couchage et une aire de parcours.
Une salle de traite et une salle de stockage de lait sont annexées à cette étable.
d’une unité de provenderie pour fabrication d’aliments concentrés. Les opérations
dans la provenderie sont :
- la réception des matières premières,
- le hachage des matières grossières : comme manioc et tourteaux,
- le broyage des matières premières avant de les mélanger.
Le mélange est faite par les ouvriers de la ferme et selon la formule envoyée par le
département recherche.
d’un atelier de réparation des outils et matériels agricoles et des véhicules de
transport.
1.4. La conduite de l’élevage
1.4.1. Les animaux élevés
Les animaux élevés sont tous de race PRN. Le mode d’élevage est intensif. Ils sont
mis en stabulation libre c'est-à-dire qu’ils ne sont pas attachés dans leur étable et ne sortent
jamais au pâturage.
Les velles sont gardées en vue de l’augmentation ou du remplacement des vaches
reformées.
Chaque animal est muni d’une boucle d’oreille sur laquelle est inscrit un numéro
servant d’identification. Elle facilite l’enregistrement des différents évènements par exemple
lors du pesage mensuel (poids), la traite (production laitière par jour).
25
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
1.4.2. La santé
Les vermifugations commencent à partir d’un mois d’âge avec un rappel tous les trois
mois. Plus particulièrement, le douvicide ne se pratique qu’à 7 mois d’âge puisque c’est à
cette période que l’animal commence à ingérer beaucoup de fourrages verts.
La vaccination anticharbonneuse (symptomatique et bacteridien) est faite à 4 mois
d’âge avec un rappel après 21 à 30 jours et puis un rappel annuel. La fréquence des
traitements contre les tiques est fonction de l’état des animaux et de la saison.
Tous les locaux sont nettoyés quotidiennement. La fiche de traitement enregistre et
sert de suivi de la santé des animaux (annexe n°14). La dose de médicament à administrer
pour chaque animal est souvent fonction du poids qui est tenu mensuellement à l’aide de
pesage.
1.4.3. La croissance
La croissance des animaux est reflétée par l’augmentation du poids ou de la taille.
Pour la ferme ARMOR, un pesage des animaux est effectué tous les mois à l’aide d’une
bascule de pesage sous forme de cage et où on introduit l’animal à peser, située dans le
couloir de l’étable. Cette méthode permet de connaître l’évolution de la croissance des
animaux pendant la période d’élevage.
Concernent l’objectif en poids, la ferme se propose comme objectif d’avoir un poids
environ 60% (250 à 300kg) du poids vif adulte. Ce poids objectif est souvent atteint à l’âge de
14 et 15 mois de sorte qu’on ait un premier vêlage à 24 mois d’âge.
1.4.4. La reproduction
L’insémination est artificielle en utilisant des semences congelées importées de
Norvège. Les inséminations se font 8 à 24 heures après la détection des chaleurs. Cette
détection est facilitée par la présence d’une fiche permettant de connaître les vaches
susceptibles d’être en chaleur.
La ferme emploie une fiche de suivi de la reproduction qui est remplie mensuellement
pour connaître la situation de la reproduction du mois et les évènements (vêlage, IA,…)
(annexe n°17). C’est à partir de celle-ci qu’on élabore les fiches des femelles méritant des
interventions (liste des vaches à retour probable de chaleur, liste des vaches pouvant vêler).
26
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
La fiche d’insémination complète l’utilisation de la fiche de suivi de la reproduction
des vaches pour l’enregistrement et pour identifier le problème de reproduction de chaque
vache : retour de chaleur, avortement,… (annexe n°16). Elle indique l’identification de la
vache inséminée, la date de venue en chaleur, la semence utilisée et le nom de l’inséminateur.
La palpation transrectale est effectuée deux mois après une insémination, si la vache
ne retourne pas en chaleur après 21 jours. Cette opération permet de confirmer la gestation.
Un mois avant la date prévue de vêlage, la vache est conduite à la maternité. La vache
et son petit reste à la maternité une journée après le vêlage.
Une vache n’est reformée qu’à l’âge de 10 à 12 ans, sauf si elle présente des
problèmes de reproduction. Les accidents tels les fractures du bassin conduisent aussi à la
réforme de l’individu. La vache possédant deux mamelles qui ne sont pas fonctionnelles, est
en outre réformée.
1.4.5. La traite
La traite est mécanique et se fait deux fois par jour (matin à 6h 30 et soir à 15h). Les
vaches sont traites du jour du vêlage jusqu’au tarissement c'est-à-dire à 60 jours avant le
prochain vêlage.
La salle de traite est du type en épi à capacité de 16 vaches. Les opérations lors de la
traite des vaches sont :
- essuyage des trayons avec des chiffons ou lavage avec de l’eau chaude si la
mamelle est très sale,
- mise en marche de la machine à traire avec don de provende aux vaches,
- lecture de la quantité donnée par les vaches et enregistrement,
- lavage de la machine à traire à la fin de la traite et lavage de la salle de traite
(avec de l’eau chaude puis de la soude et enfin rinçage avec de l’eau chaude).
Une certaine quantité de lait est à extraire pour être apportée aux veaux qui sont
séparés de leurs mères et placés dans des box. Le reste est acheminé vers le tank de
réfrigération.
Les productions sont enregistrées dans des fiches de production de lait journalière par
vache (annexe n°18).
Le lait est commercialisé chez TIKO qui se charge du ramassage.
27
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
1.4.6. L’alimentation
a- L’alimentation des veaux
Le jour de leur naissance, les veaux profitent le colostrum de leurs mères. Le
deuxième jour, les veaux sont séparés de leurs mères dans le box à veaux. Le lait est apporté
quotidiennement à raison de deux fois par jour de la première semaine jusqu’à la 12ème
semaine. La quantité de lait apportée aux veaux diminue progressivement contrairement à
celle du concentré.
La figure suivante (figure n°6) montre l’évolution de la composition de l’alimentation
post sevrage des veaux :
01234567
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Age (semaine)
Lait
(litre
)
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
Prov
ende
(kg)
Lait (litre) Provende (kg)
Figure n°6 : Evolution de la composition de l’alimentation des veaux avant le sevrage
La ration de base post sevrage est constituée par du foin de Chloris distribué à volonté
complémentée par la provende. Les veaux sont sevrés à l’âge de 12 semaines.
b- L’alimentation des génisses et vaches laitières
Les animaux sont affouragés à l’auge toute l’année et disposent de l’eau à l’étable en
permanence à l’aide des abreuvoirs automatiques du type à clapet.
La ferme dispose environ 200ha de surfaces fourragères. Tous les animaux reçoivent
une ration de base qui est équilibrée par une ration complémentaire à base de concentré.
28
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
La ration de base
Elle est apportée deux fois par jour. Sa nature et sa qualité varient en fonction de la
saison. Il y a deux sortes de cultures fourragères distribuées sous forme verte:
- les cultures pluviales composées de : maïs, Chloris, Avoine, Trèfle, Kikiyu, Kizozi,
Setaria, Radis fourrager.
- les cultures de contre-saison : Avoine, Ray-grass, Trèfle.
Ces fourrages sont aussi conservés sous forme d’ensilage ou de foin. Ainsi, pendant la
saison sèche où les fourrages verts sont pauvres, l’ensilage de maïs constitue une grande
partie de ration de base complétée par du foin de Chloris, kikiyu, trèfle, avoine ou de la paille
d’orge.
La ferme dispose une fiche d’alimentation de base servant d’enregistrement des
fourrages distribués en fonction des catégories d’animaux (annexe n°15). Cette fiche
contient : la nature, la parcelle exploitée, le nombre de voyage effectué par le tracteur
d’affouragement, le poids en général de l’alimentation de base.
Le tableau (Tableau n°4) ci-après montre le calendrier d’exploitation des fourrages
suivant les catégories d’animaux femelles.
29
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
Tableau n°4: Calendrier d’exploitation des fourrages suivant la catégorie d’animaux
Catégories
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Vaches en
maternité
Kizozi/
Kikiyu/
Trèfle/
Relaza/
foin
Maïs
fourrage
vert/
kikiyu
Maïs fourrage
vert/ Kikiyu/
Relaza
Avoine/
Maïs fourrage
vert/ Radis
Avoine/
Radis
Avoine/
Radis/ Foin Chloris
Maïs ensilage/
Chloris/ Kikiyu/
Ray-grass
Maïs
ensilage/
Trèfle/
Kikiyu/
Ray-grass
Vaches
traites
Maïs
ensilage/
Ray-
grass/
Chloris
Maïs
ensilage/
Kikiyu/
Trèfle
Maïs
fourrage
vert/ Trèfle
Maïs ensilage/
Radis/ Soja
verte
Maïs
ensilage/
Radis/
foin
d’Avoine
Maïs
ensilage/
Radis/
Ray-
grass
Maïs
ensilage/
Radis/
foin
Chloris
Maïs ensilage/
Avoine/ Ray-grass
Maïs
ensilage/
Avoine/
Ray-
grass/
Trèfle
30
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
Génisses
Kizozi/
Kikiyu/
Trèfle/
foin
Maïs
fourrage
vert
Maïs fourrage
vert/ Kikiyu
Avoine/
Maïs fourrage
vert/ Radis
Avoine/
Radis
Avoine/
Radis/ Foin Chloris
Maïs ensilage/
Avoine/ foin
Maïs
ensilage/
Avoine/
foin/ Ray-
grass
Veaux
Foin
Source : Fiche d’alimentation de base, Centre ARMOR 2005-2006
31
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
La ration complémentaire
C’est un mélange de différents aliments dont la teneur de chacun varie en fonction de
la ration de base, du stade physiologique et de l’état de l’animal (âge, poids) pour palier au
déficit nutritionnel du fourrage (énergétique, azoté, vitaminique, minéral).
Le concentré est essentiellement composé de : son de blé, farine de maïs, farine de
soja, farine de coton, coquillage, CMV… La formule de composition de la ration
complémentaire, pour chaque catégorie d’animaux, est établie par le laboratoire de
nutrition animale à la station MIMOSA. Cette formule ne nous a pas été disponible durant
notre stage. Seulement, la ferme fabrique quatre types de ration complémentaire
correspondant aux quatre groupes des femelles selon leur stade (Tableau n°4).
La ferme dispose des données techniques servant de référence pour les besoins
alimentaires des différentes catégories d’animaux.
BESOIN EN ALIMENT DE BASE
Tableau n°5 : besoin en alimentation de base
Vaches Génisses Veaux
femelles
Veaux
mâles
Taureaux Taurillons Total
Norme
UF
8
4.8
1.5
1.5
4.8
8
Les besoins en alimentation de base (UF) annuel des animaux sont obtenus en
multipliant la norme UF par l’effectif d’animaux et par le nombre de jours dans une année
(365). Ce qui doit permettre à la section exploitation de connaître la quantité de fourrage à
produire pour bien recouvrir ces besoins.
32
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
BESOIN EN CONCENTRES :
Pour les vaches :
Moyenne de production : 6000l/lactation
Concentré : 0.35 kg/l
Besoin de gestation : 42 kg/animal
Pour les autres catégories
Veaux (jusqu’à 4 mois) : 88 kg/animal
Jeunes (4 mois à 8 mois) : 3 kg/jour
Mâles et femelles (8 à 18 mois) : 2kg/jour
Génisses 18 mois au premier vêlage : 2kg/jour
La quantité de provende à produire est donc envisagée à partir de ces données techniques.
Les vaches en production sont tous nourries avec une ration à taux unique. En effet, le besoin
en concentré des vaches est calculé à partir de la moyenne de production.
33
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
2. Le déroulement du travail
La figure ci-après montre les différentes étapes ainsi que le déroulement du travail :
Travaux préliminaires
Reconnaissance sur le terrain
Identification des animaux à étudier
Collecte des données
Exploitation des documents de la ferme
Données brutes
Traitements et analyses des données
Travaux bibliographiques
Elaboration du protocole de
recherche
Observations et entretiens
Résultats
Figure n°7 : Récapitulatif du plan de travail
3. Les données recueillies
Il a été prévu que l’étude porterait sur l’ensemble des données disponibles à
FIFAMANOR. Mais, comme les données antérieures à 2001 n’ont pas été retrouvées sur
place, l’étude était obligé de ne traiter que l’ensemble des vaches nées et donnant des
lactations durant la période de 2001 à 2006.
Les données d’enregistrement disponibles au centre ARMOR ont facilité la collecte
des données. Ainsi ont été consultés :
34
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
- la fiche d’enregistrement des naissances et mortalités (annexe n°13),
- la fiche d’enregistrement des poids des animaux pour chaque pesage (de 2001 à 2006)
(annexe n°12),
- la fiche de traitement (annexe n°14) indiquant les différentes interventions sur la santé
de l’animal (vaccination, maladies, traitements,…),
- la fiche de gestion de l’alimentation de base (annexe n°15),
- la fiche de suivi de la reproduction mensuelle (annexe n°17),
- la fiche de production mensuelle indiquant la production journalière par vache (annexe
n°18),
- les rapports mensuels d’insémination (annexe n°16),
- et, les rapports mensuels et annuels.
La matrice de collecte des données se trouve en annexe n°1.
L’étude a porté sur 75 vaches nées entre 2001 et 2004. Ces vaches sont toutes en
production jusqu’au mois de Décembre 2006.
Les données sur la croissance des animaux (évolution du poids) concernent 73 pesées
mensuelles durant les six années étudiées (2001 à 2006).
Les données sur la reproduction concernent 125 vêlages et les 2 premières lactations.
La date du début de la production laitière des génisses enregistrées est en Août 2003,
donc les données sur la production laitière concernent les années 2003, 2004, 2005 et 2006.
Les renseignements mal notés ne sont pas pris en compte.
4. Les méthodes
4.1. Comment établir une courbe de croissance : méthode utilisée
La confection d'une courbe de croissance constitue un excellent outil de gestion pour
obtenir, à partir des veaux femelles les « vaches désirées », ce qui sera le cas si la croissance
moyenne des génisses est proche de la courbe souhaitable.
Pour ce faire, nous avons adopté la méthode suivante :
- calculer le gain de poids vif moyen quotidien (GMQ) des animaux pour chaque
pesage mensuel,
35
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
- prendre les mesures de poids des animaux à âge fixe (à la naissance, à 3 mois, à 6
mois, à 9 mois, à 12 mois, à 15 mois, à la première insémination et au premier vêlage), et
calculer le GMQ pour chaque âge,
- établir la courbe de croissance du troupeau (à âge fixe),
- émettre une conclusion en comparant les résultats obtenus aux résultats souhaitables.
Ensuite, nous avons procédé à la recherche de groupes : chercher les sources de
variation de la croissance (GMQ, poids) : année de naissance, saison de naissance, climat et
facteur génétique (effet père).
Remarque
Pour apprécier les effets de chaque facteur sur la croissance des génisses, nous avons
identifié des sous-classes :
- Pour l’année de naissance, nous avons identifié l’année 2001, 2002, 2003, 2004.
- Pour la saison de naissance, nous avons subdivisé ce facteur en 4 sous-classes : la
saison de pluie (allant du mois de Novembre au mois de Mars), la transition saison de
pluie – saison sèche (mois d’Avril et Mai), la saison sèche (allant du mois de Juin au
mois d’Août) et la transition saison sèche – saison de pluie (mois de Septembre et
Octobre).
- Pour l’étude du facteur climat, nous avons considéré les 12 mois de l’année, et les 4
sous-classes de saison citées ci-dessus (saison de pluie, transition saison de pluie -
saison sèche, saison sèche et transition saison sèche - saison de pluie).
- Pour la recherche des effets taureau père, nous avons identifié 5 taureaux qui sont
retenus parmi les taureaux utilisés durant la période d’étude vu leur nombre de
descendants comparables. Ce sont: G4570, E4554, A4964, S5048 et O1919.
4.2. La méthode adoptée pour la recherche des impacts de la performance de croissance
sur la fertilité, fécondité et production laitière
Les paramètres de croissance identifiés comme ayant un effet sur la fertilité, fécondité
et production laitière sont : la vitesse de croissance avant la puberté, la vitesse de croissance
autour de la première insémination, la vitesse de croissance durant la gestation, le poids à la
mise en reproduction et le poids au premier vêlage.
36
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
Pour chaque facteur, nous avons identifié des sous-classes permettant d’apprécier ses
effets.
Pour l’étude des effets des vitesses de croissance et du poids, nous avons classé les
animaux en 4 classes basées sur la moyenne des vitesses de croissance µ1 et l’écart-type σ1 :
- 1ère classe (faible vitesse) : ≤ µ1 - σ1
- 2èmeclasse (vitesse moyennement faible) : ]µ1 - σ1 ; µ1]
- 3èmeclasse (vitesse moyennement élevé) : ]µ1 ; µ1 + σ1]
- 4èmeclasse (vitesse élevée) : > µ1 + σ1
Pour le facteur poids, nous avons aussi subdivisé les animaux en 4 classes basées sur
la moyenne des poids µ2 et l’écart-type σ2:
- 1ère classe (poids faible) : ≤ µ2 - σ2
- 2èmeclasse (poids moyennement faible) : ]µ2 - σ2 ; µ2]
- 3èmeclasse (poids moyennement élevé) : ]µ2 ; µ2 + σ2]
- 4èmeclasse (poids élevé) : > µ2 + σ2
Le tableau ci-dessous (Tableau n°6) montre la subdivision des facteurs en sous-classes :
Tableau n°6 : Les sous-classes pour chaque facteur ayant une incidence sur les paramètres de
fertilité, fécondité et production laitière
Facteurs Classes
Vitesse de croissance avant la puberté (g) ≤751,21 ; ]751,21-841,68] ; ]841,68-
932,15] ; >932,15
Vitesse de croissance autour de la première
insémination (g)
≤428,46 ; ]428,46-761,15] ; ]761,15-
1093,84] ; >1093,84
Vitesse de croissance durant la gestation (g) ≤440,41 ; ]440,41-652,28] ; ]652,28-
864,05] ; >864,05
Poids à la mise en reproduction (kg) ≤356,82 ; ]356,82-404,97] ; ]404,97-
453,12] ; >453,12
Poids au premier vêlage (kg) ≤423,35 ; ]423,35-476,56] ; ]476,56-
529,77] ; >529,77
37
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
Remarque :
Pour l’étude de la fertilité et fécondité, nous avons comparé les résultats avec les
objectifs proposés par CHARRON, 1987 [5] (cf Tableau n°7 et 8).
Tableau n°7 : Paramètres de fécondité
a- Intervalle VI1 (vêlage – première insémination) et objectif
Votre troupeau Moyenne du groupe Objectifs
Moyenne en jours
Répartition Nombre %
<40 jours
40-70 jours
70-90 jours
>90 jours
0%
100%
0%
0%
b- Intervalle VIf (vêlage - insémination fécondante) et objectif (CHARRON, 1987) [5]
Votre troupeau
Moyenne du groupe
(…élevage)
Objectifs
Moyenne en jours 70-80
Répartition Nombre %
<40 jours
40-80 jours
80-110 jours
>110 jours
0%
100%
0%
Tableau n°8 : Paramètres de fertilité et objectif (CHARRON, 1987) [5]
Taux de non retour
Taux ≥ 3 IA
Nombre
Nombre
%
%
Moyenne du groupe
Moyenne du groupe
> 70%
< 15%
38
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
4.3. Calcul des paramètres
4.3.1. Le Gain moyen quotidien (GMQ)
Le GMQ est la différence des poids vifs entre deux mesures consécutives divisée par
le nombre de jours qui s’écoulent entre ces deux mesures. Le GMQ peut être calculé pour
n’importe quelle période de temps à condition que le poids vif soit estimé au début et à la fin
de l’intervalle en question.
4.3.2. L’intervalle entre vêlages
C’est le nombre de jours s’écoulant entre deux mises bas consécutives.
4.3.3. L’intervalle vêlage - première insémination
C’est l’intervalle représentant le temps au bout duquel la vache est inséminée après un
vêlage. Il est exprimé en jours.
4.3.4. L’intervalle vêlage – insémination fécondante
Il exprime l’écart, en jours, entre le vêlage et l’insémination aboutissant à une
gestation.
4.3.5. L’intervalle première insémination - insémination fécondante
C’est le nombre de jours s’écoulant entre la première insémination et l’insémination
aboutissant à une fécondation.
4.3.6. Le taux de non retour (TNR) en 1ère Insémination
Il est calculé à partir de la formule :
TNR = Nombre de vaches fécondées après la 1ère insémination post vêlage × 100
Nombre d’observations
4.3.7. Le taux d’individus nécessitant 3 inséminations et plus
C’est le pourcentage des vaches n’étant pas fécondées qu’après trois inséminations et
plus.
39
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes
4.4. Traitement informatique
Le logiciel de traitement de données XLSTAT – Pro, version 7.0 de Microsoft, a été
utilisé pour l’analyse de l’effet des divers facteurs (cités en §4.1 et §4.2).
Toutefois, le logiciel EXCEL nous a aidé dans l’établissement des tableaux et figures.
Le logiciel WORD sous Windows constitue notre principal outil de traitement de texte.
4.4.1. L’analyse de variance
Elle a pour but de comparer les moyennes de plusieurs populations supposées
normales et de même variance, à partir d’échantillons aléatoires simples et indépendants les
uns des autres.
Nous avons utilisé l’analyse de la variance pour connaître si les facteurs cités en §4.1
et §4.2 ont respectivement des influences sur les paramètres de croissance et sur les
paramètres de fécondité, fertilité et production laitière.
4.4.2. La comparaison des moyennes
Éventuellement, quand l’analyse de la variance est significative, on procède à la
comparaison des moyennes. Elle permet d’identifier s’il y a une différence significative entre
les moyennes de deux couples de population différent l’une de l’autre.
4.4.3. La régression linéaire
La méthode de régression sert à déterminer la nature des relations pouvant exister
entre certaines grandeurs observées sur des unités d’une population bien déterminée. Ainsi, il
existe entre 2 types de variables observées « x » et « y » une différence de nature, en ce sens
que l’une d’entre elles joue pratiquement (ou théoriquement) un rôle explicatif, voir causal à
l’égard de l’autre.
En effet, l’étude de régression linéaire simple mettant une seule variable explicative x,
ce qui est notre cas, contribue au modèle d’équation suivante :
Y = a + bx
où a : représente un terme constant
b : constitue le coefficient de régression
40
1- Observations générales sur la croissance du troupeau
2- Effets des différents facteurs sur la croissance
3- Influence des vitesses de croissance et du poids à la
reproduction sur la fertilité, fécondité et productions laitières
4- Impacts du retard de la mise à la reproduction des génisses :
calcul des manques à gagner
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
Partie 3 : Résultats et discussions 1. OBSERVATIONS GÉNÉRALES SUR LA CROISSANCE DU TROUPEAU
1.1. Poids à la naissance
Le poids moyen à la naissance est de 34,36 ± 4,02 kg (avec n= 75 veaux), avec une
valeur maximale de 46 kg et une minimale de 26 kg.
La figure n°8 indique que la majorité des veaux (92%) ont un poids supérieur à 30 kg
à la naissance.
40-45kg5,33%
>45kg2,67% <30kg
8%
30-35kg41,33%
35-40kg42,67%
Figure n°8 : Répartition des individus selon le poids à la naissance
1.2. Poids à âge type des animaux
Le poids des animaux augmente en général avec l’âge.
Le tableau suivant montre le poids des animaux selon leur âge :
Tableau n°9 : Poids à âge type des animaux
Age (mois) 3 6 9 12 15 18
Poids moyen (kg) 91,93 172,35 254,56 328,12 390,48 449,97
Écart-type (kg) 10,88 20,27 23,73 27,37 32,32 36,57
Valeur maximale (kg) 109 219 319 384 454 497
Valeur minimale (kg) 72 136 208 256 333 382
Le tableau n°9 montre que l’objectif en poids est atteint : à 6 mois, les individus pèsent
plus de 30% du poids vif adulte (entre 550 et 600kg). Les poids à 3, 6, et 9 mois sont
41
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
inférieurs à ceux trouvés par GILIBERT et SERRES en 1983 [8] chez la race Normande
(n=70), qui sont respectivement de 120 kg, 211kg et 276kg. Cependant, les poids trouvés à
12, 15 et 18 mois sont supérieurs à ceux observés chez la race Normande qui sont
respectivement de 311kg, 363kg et 420 kg. Ces résultats pourraient s’expliquer par le fait que
la croissance des génisses PRN est un peu régulière par rapport à celle de la race Normande
de la naissance jusqu’à 18 mois.
Les résultats trouvés par SABIROV en 1989 [25] chez la race Pie Noire Russe sont
proches de ceux des PRN. En effet, les génisses Pie Noire Russe pèsent à 6 mois 172kg, à 12
mois : 316 kg, à 15 mois : 388 kg et à 18 mois : 460 kg.
1.3. Age et poids à la première insémination
L’âge moyen à la première insémination des génisses est de 15,43 ± 1,56 mois avec
des valeurs minimale de 11,93 mois et maximale de 22,37 mois. La figure n°9 indique que la
majorité des génisses (70.67%) sont inséminées pour la première fois entre l’âge de 14 à 16
mois.
16-18mois14,67%
>18mois8%
<14mois6,67%
14-16mois70,67%
Figure n° 9: Répartition des individus selon l’âge à la première insémination
Quand au poids à la première insémination, la moyenne est de 404,97 ± 48,15 kg avec
une valeur minimale de 301 kg et une maximale de 571 kg. Les génisses sont tous inséminées
avec un poids supérieur à 300kg.
42
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
450-500kg12%
>500kg5,33% 300-350kg
9,33%
350-400kg41,33%400-450kg
32%
Figure n°10: Répartition des individus selon le poids à la première insémination
La figure n°10 indique que la majorité des génisses ont atteint le 350 kg à la première
insémination (90,67%). WATTIAUX (2003) [31] a évoqué que ce poids (>350 kg) est
compatible pour les races laitières de grand format à la première insémination (Holstein et
Brune Suisse).
Pour les animaux type laitier et les métis Bos taurus – Bos indicus, en observant le
poids au moment de la première saillie, un poids minimum de 300 kg dans la région du
Moyen – Ouest et dans le Centre de Kianjasoa indique que l’animal a atteint un
développement physiologique adéquat pour porter une première fois (J.P. ROBERT, 1979;
cité par RAMAHERIJAONA, 1987) [20].
1.4. Age au premier vêlage
L’âge moyen au premier vêlage est de 25,43 ± 2,95 mois, avec une valeur maximale
de 38,79 mois et minimale de 22,16 mois. RANARISON (1986) [22] a trouvé pour la même
ferme, un âge moyen au premier vêlage plus élevé (28.6 ± 3.5 mois). Il en est de même pour
le résultat obtenu par RAJERISON (2006) [17] pour les années 2002 à 2004, qui est de 30.8
± 10.1 mois. RAMILITIANA (1999) [21] a trouvé une valeur supérieure (29.6 ± 6.2 mois)
pour la ferme Mahafaly – Antsirabe, élevant des vaches pures sang PRN.
RANDRIA-NARISON (1997) [23], a trouvé un âge moyen au premier vêlage de 26
mois pour les élevages modernes dans la région de Betafo Antsirabe.
43
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
28-32 mois12,00%
26-28 mois10,67%
>32 mois5,33%
24-26 mois33,33%
<24 mois38,67%
Figure n°11 : Répartition des individus selon l’âge au premier vêlage
La figure n°11 indique que la majorité des vaches (72%) vêlent avant l’âge de 26
mois. L’objectif de la ferme dans la conduite de la reproduction est d’obtenir des vaches
vêlant pour la première fois avant 24 mois, la proportion des vaches ayant cet âge objectif est
de 38,67 %. Ce résultat est meilleur par rapport à celui trouvé entre 2002 et 2004 par
RAJERISON (2006) [17] pour la même ferme : 31%. Concernant les individus ne vêlant pour
la première fois qu’après 32 mois, ils ne représentent qu’une faible proportion (5,33%).
1.5. Relation entre poids et âge des animaux
D’après la figure n°12, le poids des animaux augmente en général avec l’âge. Pourtant,
l’allure ne reste pas similaire car la vitesse de croissance varie suivant l’âge des animaux (cf
partie 3 § 1.6.). La première insémination se pratique juste après le 15ème mois avec un poids
autour de 400 kg. Le premier vêlage est observé en général après l’âge de 25 mois.
La méthode de régression linéaire (cf annexe n°11) a indiqué une équation:
Y = 21,59 X + 48,76 ; Y étant le poids vif et X l’âge en mois des animaux, n = 600
(75 x 8) avec un coefficient de corrélation R² = 0,96 élevé.
RAZAFIMAMONJY en 1989 [24] a trouvé pour la même ferme, une équation de
régression chez les femelles Y = 0,359 X + 40,451 avec un coefficient de corrélation R² =
0,869 (Y : PV en kg et X : âge en jour, n = 89). Ainsi, une amélioration au niveau de
l’évolution du poids est observée; cela pourrait être dû à l’amélioration de la conduite des
animaux.
44
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
Figure n°12 : Relation entre poids et âge des animaux
1.6. Vitesse de croissance du troupeau
La vitesse de croissance des animaux varie suivant l’âge. En moyenne, le GMQ
enregistré est de 780 g/j de la naissance jusqu’à 18 mois. Ce résultat est presque identique à ce
trouvé par SABIROV en 1989 [25] chez la race Pie Noire Russe (782 g/j). D’abord, de la
naissance à 3 mois, elle est de 738,96 ± 151g; de 3 à 6 mois d’âge, elle augmente légèrement
à 794,22 ± 191g. C’est pendant cette période que le potentiel de développement de l’animal
est le plus élevé. Ensuite, de 6 à 9 mois, la vitesse de croissance atteint sa maximale: 913,48 ±
190 g. De 9 à 12 mois, la vitesse de croissance des animaux diminue progressivement :
817,33 ± 229 g. GOARANT (2002) [9] a indiqué aussi qu’à une croissance rapide succédera
une croissance lente chez les génisses. Cela s’explique par l’apparition de la puberté qui est
une période critique pour les génisses. De 12 mois à la première insémination, cette vitesse
devient encore faible : 755,15 ± 330 g. Et enfin, de l’insémination au premier vêlage, elle est
de 661,30 ± 222 g.
Comparés aux résultats trouvés chez la race Normande (GILIBERT et SERRES en
1983) [8], la vitesse de croissance des génisses PRN avant l’âge de 6 mois est lente : 738,96
45
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
g/j contre 922g/j de 0 à 3 mois et 794,22 g/j contre 1011g/j de 3 à 6 mois. Pourtant, après
l’âge de 6 mois, les gains de poids observés sont supérieurs à ceux des races Normande :
913,48 g/j contre 722g/j de 6 à 9 mois; 817,33 g/j contre 388g/j de 9 à 12 mois.
0200400600800
1000
de 0 à 3 de 3 à 6 de 6 à 9 de 9 à 12 de 12mois à la1ère insé°
de la 1èreinsé° au
1er vêlage
Age (mois)
GMQ (g)
GMQ (g)
Figure n°13 : Vitesse de croissance suivant l’âge des animaux
2. EFFETS DES DIFFÉRENTS FACTEURS SUR LA CROISSANCE
2.1. Évolution de la croissance suivant l’année de naissance
D’une manière générale, la vitesse de croissance des animaux atteint sa valeur
maximale entre l’âge de 6 à 12 mois.
La moyenne générale du GMQ étant de 754,37 ± 59,46 g pour l’année 2001, 763,99±
62,51 g pour l’année 2002, 738,46 ± 59,87 g pour l’année 2003 et 759,45 ± 68,24g pour
l’année 2004.
D’après la figure n°14, la répartition du GMQ n’est pas homogène pour les années
2001 à 2004 pour un âge donné; mais on ne remarque pas de grande différence, sauf pour
l’année 2002 entre l’âge de 9 à 12 mois. Cependant l’ANOVA (cf annexe n°2) montre un
effet non significatif des années de naissance sur la vitesse de croissance.
46
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
0200400600800
1000
de 0 à 3 de 3 à 6 de 6 à 9 de 9 à 12 de 12 moisà la 1ère
insé°
de la 1èreinsé° au 1er
vêlage
Age (mois)
GMQ (g)
2001 2002 2003 2004
Figure n°14: Variation de la vitesse de croissance suivant l’année de naissance
2.2. Effets de la saison de naissance
2.2.1. Répartition des naissances
La figure ci-après (Figure n°15) montre que la naissance des veaux se répartit sur toute
l’année, mais une forte proportion des naissances est observée au mois de Septembre
(17,33%) qui coïncide à la période de transition saison sèche – saison pluvieuse; et au mois de
Janvier (14,67%) qui correspond à la période durant laquelle on enregistre une importante
pluviométrie. Le taux de naissance atteint son niveau le plus bas (2,78%) durant le mois de
Mai, Juin et Novembre.
0
5
10
15
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Mois de naissance
Nom
bre
de n
aiss
ance
Nombre de naissance
Figure n°15 : Répartition mensuelle des naissances
47
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
2.2.2. Influence de la saison de naissance sur la vitesse de croissance
Le tableau suivant (Tableau n°10) indique la variation de la vitesse de croissance
suivant la saison de naissance des veaux :
Tableau n°10 : GMQ (g/j) des animaux enregistrés selon leur saison de naissance
Saison
Age
SP
(Nov - Mars)
Tr. SP-SS
(Avril - Mai)
SS
(Juin – Août)
Tr. SS-SP
(Sept - Oct)
0 – 3 mois 743,37 795,22 741,92 766,67
3 – 6 mois 754,12 823,61 858,08 765,87
6 – 9 mois 805,17 1125,34 786,36 905,13
9 – 12 mois 914,34 901,38 923,23 897,62
12mois – 1ère IA 569,80 782,57 625,27 657,08
1ère IA – 1er vêl. 598,74 672,15 583,06 649,83
GMQ moy 730,92 850,04 752,98 773,70
SP: Saison pluvieuse
Tr. SP-SS: Transition saison pluvieuse – saison sèche
SS: Saison sèche
Tr. SS-SP: Transition saison sèche - saison pluvieuse
D’après le tableau n°10, la meilleure performance de croissance est observée chez les
animaux nés durant la transition saison pluvieuse – saison sèche (Mai – Juin). SACKER et al.
(1971) [26] en Uganda, ADENEYE et al. (1977) [1] au Nigeria expliquent également les
effets de la saison par le fait que les animaux nés en fin de saison de pluie sont plus lourds et
par conséquent ayant une meilleure croissance, car la mère a pu disposer de plus de nourriture
en période de fin de gestation. En plus, les veaux ne commençant à consommer du fourrage
vert que 5 à 6 mois plus tard, donc ils vont tomber sur une belle saison.
La valeur minimale de GMQ observée chez les génisses nées durant la saison
pluvieuse. Cette situation pourrait être expliquée par le fait que les veaux nés durant cette
saison sont victimes des maladies intestinales comme les diarrhées qui sont liées au climat et
à la ration de base de leurs mères pendant cette saison constituée en général par des fourrages
verts renfermant beaucoup d’eau.
L’ANOVA confirme l’existence d’un effet significatif de la saison de naissance des
veaux à un seuil de 5% (cf annexe n°3).
48
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
0200400600800
10001200
de 0 à 3 de 3 à 6 de 6 à 9 de 9 à 12 de 12 mois àla 1ère insé°
de la 1èreinsé° au 1er
vêlageAge (mois)
GMQ (g)
Saison pluvieuse Transition saison pluvieuse - saison sècheSaison sèche Transition saison sèche - saison de pluie
Figure n°16 : Variation de la vitesse de croissance suivant la saison de naissance
0
100
200
300
400
500
600
700
0 10 20 30 Age (mois)
Poids vif (kg) Saison pluvieuse
Transition saisonpluvieuse - saisonsècheSaison sèche
Transition saisonsèche - saison depluie
Figure n°17 : Variation de la croissance suivant la saison de naissance
La figure n°17 montre que de la naissance à 9 mois, les courbes de croissance sont
presque confondues. Une différence est observée à partir du 9 mois d’âge : les génisses nées
durant la transition saison pluvieuse – saison sèche ont un poids plus élevé : 270,5 ± 59,72 g
(254,13 ± 44,16 g pour la saison pluvieuse, 249,18 ± 46,17 g pour la saison sèche et 255,38 ±
54,13g pour la transition saison sèche – saison pluvieuse). Ces variations de poids sont liées à
la vitesse de croissance des animaux qui, à son tour, dépendra de certains facteurs tels que le
49
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
climat (cf partie 3 § 2.3.) et l’alimentation. En effet, les veaux nés durant la transition saison
pluvieuse – saison sèche atteignent l’âge de 9 mois au mois de Mars et Avril, qui
correspondent à la période pendant laquelle on note une abondance en fourrages verts de
bonne qualité (maïs plante entière). Ce régime alimentaire sera ensuite complété d’avoine et
d’ensilage pour les mois qui suivent; d’où la meilleure performance de croissance des
animaux. GOARANT (2002) [9] a déjà évoqué que les génisses nourries avec du maïs et
d’ensilage après la puberté ont une meilleure croissance. De ce fait, les individus nés durant la
transition saison pluvieuse – saison sèche ont un âge de mise en reproduction précoce (14,73
± 1,78 mois) et par conséquent un vêlage précoce (à 24,25 ± 2,03 mois). L’âge moyen au
premier vêlage le plus élevé est observé chez les individus dont leur naissance est comprise
dans la saison sèche (26,72 ± 2,43 mois).
2.3. Effets des facteurs climatiques
2.3.1. Température, pluviométrie et croissance
En général, les mois d’Octobre, Novembre et Mars se distinguent des autres du fait
que les gains moyens de poids enregistrés durant ces mois sont les plus élevés (cf figure n°18
et 19). Cette situation est expliquée par l’abondance en fourrages de bonne qualité, qui à son
tour, est liée à la température et à la précipitation.
0
5
10
15
20
25
Juill
etA
oût
Sept
embr
eO
ctob
reN
ovem
bre
Déc
embr
eJa
nvie
rFé
vrie
rM
ars
Avr
ilM
aiJu
in
Tem
péra
ture
(°C
)
0
200
400
600
800
1000
1200
GM
Q (g
)
Température mensuellemoyenne (°C)GMQ (g) [0 - 3mois]
GMQ (g) [3 - 6mois]
GMQ (g) [6 - 9mois]
GMQ (g) [9 - 12mois]
GMQ (g) [12 - 15mois]
Figure n°18: Variation de la vitesse de croissance en fonction des
températures mensuelles
50
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
Aux mois de Décembre et Janvier, la pluviométrie et la température sont très élevées,
cela entraîne un effet néfaste sur la croissance. En effet, la forte pluviométrie associée à une
température élevée favorise l’infestation parasitaire des animaux provoquant une diminution
de leur croissance.
0
50
100
150
200
250
300
Juill
etA
oût
Sept
embr
eO
ctob
reN
ovem
bre
Déc
embr
eJa
nvie
rFé
vrie
rM
ars
Avr
ilM
aiJu
in
mm
de
plui
e
0
200
400
600
800
1000
1200
GM
Q (g
)
Précipitation mensuellemoyenne (mm)Nombre de jours de pluies(jours)GMQ (g) [0 - 3mois]
GMQ (g) [3 - 6mois]
GMQ (g) [6 - 9mois]
GMQ (g) [9 - 12mois]
GMQ (g) [12 - 15mois]
Figure n°19 : Variation de la vitesse de croissance en fonction de la
précipitation mensuelle
Une diminution de la croissance est observée au mois de Mai qui correspond au début
de la saison froide. En effet, du mois d’Avril au Mai, une diminution de la température (de 19
au 16°C) est observée. Cette variation brusque de température provoque un stress chez les
animaux ayant un effet néfaste sur leur croissance.
Du mois de Juin au mois de Juillet, une légère augmentation du GMQ est observée,
cette situation pourrait être due à une adaptation des animaux à la saison froide.
Au mois d’Août, une diminution du GMQ est à noter. Cela peut s’expliquer par la
forme de distribution de fourrage (conservé) car durant ce mois, il n’y a aucune précipitation
enregistrée.
Du Septembre au mois de Novembre, une légère augmentation de GMQ est observée.
Cette période correspond à la transition saison sèche – saison pluvieuse durant laquelle on
enregistre une précipitation modérée favorisant la qualité des fourrages.
Particulièrement, pour les jeunes animaux de 0 à 3 mois, la fluctuation du GMQ en
fonction du mois adopte un cycle constitué d’une augmentation de la valeur durant la période
51
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
chaude suivie d’une diminution durant la période froide. KAMAL et al., en 1989 [11] ont
démontré qu’il existe un surplus de gain de poids d’environ 75g/j durant la période chaude
chez les jeunes veaux (GMQ : 752,35 ± 32,98 g/j durant la période chaude et 677,3 ± 34,45
g/j durant la période froide).
2.3.2. Effets des périodes climatiques
D’après la figure ci-après (Figure n°20), la meilleure performance est observée pour la
croissance à la période de saison de pluie (allant du mois de Novembre jusqu’au mois de
Mars) qui est de 855,05 ± 76,29 g. Ce résultat pourrait être expliqué par l’abondance
alimentaire qu’on rencontre durant cette saison. La vitesse de croissance commence à baisser
durant la transition saison pluvieuse - saison sèche (683,03 ± 48,12 g). En effet, le
changement du climat et du régime alimentaire durant cette saison (Avril – Mai) provoque un
effet néfaste sur la croissance qui est surtout perçu par la détérioration des performances tout
en réduisant les gains de poids. Durant la saison sèche, on observe encore une diminution du
GMQ (655,96 ± 44,76 g). Cette situation peut s’expliquer du fait que durant cette saison, la
ration de base des animaux est constituée principalement par des fourrages conservés (foin,
ensilage) et ceci a une influence sur la croissance des animaux par le fait que la qualité de ces
fourrages se détériore durant leur conservation. En effet, la combinaison d’une température
élevée et d’une précipitation excessive peut altérer la qualité des fourrages conservés en
particulier pour l’ensilage outre les pertes normales dues à la conservation.
L’ANOVA a révélé l’existence d’un effet significatif des périodes climatiques sur le
GMQ à un seuil de 5% (cf annexe n°4).
0100200300400500600700800900
SP (Nov-Mars)
Tr SP-SS(Avril-Mai)
SS (Juin-Août)
Tr SS-SP(Sept-Oct)
GMQ (g)
GMQ (g)
Figure n°20 : Périodes climatiques et vitesse de croissance
52
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
2.4. Influence du facteur père sur la vitesse de croissance
La figure ci-après (Figure n°21) montre que la vitesse de croissance des animaux varie
suivant leur père. La meilleure performance est observée pour les animaux issus du père
E4554 : de 0 à 3 mois, la vitesse de croissance est de 840,36 ± 58,19 g/j; de 3 à 6 mois, elle
est de 801,28 ± 53,14 g/j; de 6 à 9 mois, elle augmente jusqu’à 944,44 ± 66,37 g/j; de 9 à 12
mois, elle devient 875,93 ± 58,46 g/j; de 12 mois à la première insémination, elle atteint la
valeur 1008.26 ± 68.29 g/j et de la première insémination au premier vêlage, elle est de
796,33 ± 51,42 g/j.
La croissance la plus lente est observée pour les animaux issus du père S5048 du fait
que le GMQ enregistré pour ces animaux est en moyenne 723,49 ± 43.68 g contre 876,12 ±
78,85 g pour les animaux issus du père E4554. Ce résultat pourrait être dû au fait que le
taureau père E4554 possède un meilleur potentiel de croissance par rapport aux autres
taureaux utilisés. Donc, par effets directs des gènes transmis aux descendants, les génisses
issues de ce taureau ont aussi un meilleur potentiel de croissance.
L’ANOVA a indiqué un effet significatif du facteur père sur le GMQ à un seuil de 5%
(cf annexe n°5).
0200400600800
10001200
de 0 à 3 de 3 à 6 de 6 à 9 de 9 à 12 de 12 mois à la1ère insé°
de la 1ère insé°au 1er vêlage
Age (mois)
GMQ (g)
G4570 E4554 A4964 S5048 O1919
Figure n°21 : Variation de la vitesse de croissance des animaux suivant leurs pères
La figure n°22 montre que les courbes de croissance ont à peu près la même allure de
la naissance à l’âge de 12 mois. Une différence est surtout observée à partir du 12ème
mois jusqu’au vêlage: les courbes ont chacune une allure différente. C’est à partir de la
puberté que la vitesse de croissance des animaux issus du père E4554 devient plus rapide pour
53
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
atteindre un poids de 402,17 ± 53,07 kg à l’âge de mise en reproduction (14,11 ± 1,63 mois)
et un âge précoce au premier vêlage de 23,28 ± 1,93 mois avec un poids de 597,33 ± 43,58 kg
contre 430,14 ± 66,17 kg à la mise en reproduction (à 17,08 ± 3,28 mois) et un âge au premier
vêlage de 26,78 ± 2,27 mois avec un poids de 584,12 ± 38,07 kg pour les génisses issues du
père S5048.
0
100
200
300
400
500
600
700
0 5 10 15 20 25 30 Age (semaine)
Poids vif (kg)
G4570E4554A4964S5048O1919
Figure n°22 : Variation de la croissance en fonction du père
3. INFLUENCE DES VITESSES DE CROISSANCE ET DU POIDS A LA REPRODUCTION
SUR LA FERTILITE, FECONDITE ET PRODUCTIONS LAITIERES
3.1. Effets des vitesses de croissance
3.1.1. Incidence de la vitesse de croissance avant la puberté (GMQ)
a- Evolution des paramètres de reproduction suivant le GMQ avant la puberté
La figure n°23 montre que la fécondité s’améliore quand la vitesse de croissance
avant la puberté croît. En effet, l’intervalle vêlage – première insémination diminue de 123 ±
55 jours à 97 ± 49 jours. Les résultats obtenus pour les exploitations modernes dans la région
de Betafo Antsirabe indiquent des intervalles moyens plus longs : 120 à 150 jours
(RANDRIA-NARISON, 1996) [23].
Pourtant, l’ANOVA a indiqué un effet non significatif du GMQ avant la puberté sur le VI1.
54
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
Les intervalles I1If et VIf se raccourcissent quand le GMQ avant la puberté augmente :
pour un GMQ< 751,21 g, VIf est de 209 ± 127 jours et I1If de 86 ± 142 jours, ils se réduisent
à 134 ± 64 jours et 37 ± 46 jours pour un GMQ > 932,15 g. L’ANOVA montre un effet
significatif du GMQ avant la puberté sur l’intervalle VIf à un seuil de 5% (cf annexe n°6).
0
50
100
150
200
250
<751,21 751,21 -841,68
841,68 -932,15
>932,15 GMQ (g)
Inte
rval
les (
jour
s)
VI1 I1If VIf
Figure n°23 : Variation des paramètres de fécondité en fonction
du GMQ avant la puberté
Quand à la proportion des vaches suivant les normes c'est-à-dire vaches fécondes 40 à
110 jours après la mise bas, une forte proportion (60%) est observée pour la classe des
individus ayant un GMQ > 932,15 g, alors qu’elle n’est que 11,11% pour les individus ayant
une croissance ralentie (GMQ< 751,21 g) avant la puberté (cf Tableau n°11).
Tableau n°11: Pourcentage des individus dans les normes et GMQ avant la puberté
GMQ
Paramètres
< 751,21 g 751,21 – 841,68 g 841,68 – 932,15 g > 932,15 g
VI1 (40-70 jours) 22,22% 26,92% 28,97% 50%
VIf (40-110 jours) 11,11% 30,77% 33,33% 60%
Au niveau de la fertilité des vaches, on a constaté que quand le GMQ avant la puberté
s’élève, la fertilité s’améliore (cf Figure n°24).
55
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
41,18
53,70
58,62
60,00
23,53
20,37
27,59
32,00
35,29
25,93
13,79
8,00
0% 20% 40% 60% 80% 100%
<751,21
751,21 - 841,68
841,68 - 932,15
>932,15
GMQ (g)
TNR (IA1) TNR (IA2) Tx (>2IA)
Figure n°24 : GMQ avant la puberté et paramètres de fertilité
b- Effet de la vitesse de croissance avant la puberté sur la production
La figure n°25 indique que ce sont les génisses dont leur vitesse de croissance avant la
puberté est comprise entre 841,68 – 932,15 g/j qui possèdent la production la plus élevée en
première lactation (6157,12 ± 847,53 l). La croissance lente avant la puberté augmente le
risque de retarder le premier vêlage et d’avoir des génisses sous développées avec un niveau
de production faible (WATTIAUX, 2003) [31]. Ainsi, les génisses ayant une croissance lente
avant la puberté ont une production en première lactation basse (4914,28 ± 670,74 l).
Pourtant, la croissance trop rapide (GMQ>932,15 g/j) avant la puberté entraîne une
diminution de la production (de 6157,12 ± 847,53 l à 5641,21 ± 746,19 l). Ceci peut
s’expliquer par le fait que les génisses ayant une croissance accélérée avant la puberté ont eu
une réduction dans le développement mammaire et par conséquent une diminution de la
production laitière subséquente. En effet, la production laitière d’une vache dépend non
seulement de la capacité de la vache à approvisionner ses glandes mammaires en éléments
nutritifs, mais aussi de la capacité de ses glandes mammaires à produire du lait qui, à son tour,
dépend largement de la quantité de cellules lactifères (TUCKER, 1987; cité par
VANDEHAAR, 2006) [30]. Or, le nombre de cellules lactifères varie au moment du
développement de la glande mammaire qui se réduit quand la croissance est trop accélérée
avant la puberté.
56
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
Van AMBURGH et coll (1998), cité par VANDEHAAR, (2006) [30] ont démontré
qu’une croissance accélérée pendant la période prépubère (950 g/j) réduit le rendement laitier
de 5%.
L’ANOVA indique un effet significatif du GMQ avant la puberté sur le niveau de
production à un seuil de 5% (cf annexe n°6).
01000200030004000500060007000
<751,21 751,21 -841,68
841,68 -932,15
>932,15 GMQ (g)
Production (l)
Production en1ère lactation (l)
Figure n°25 : Relation GMQ avant la puberté et production
3.1.2. Effet de la vitesse de croissance entre la puberté et la mise à la reproduction sur les
paramètres de fertilité
La figure ci-après (Figure n°26) montre que ce sont les génisses dont leur vitesse de
croissance est comprise dans les intervalles 428,46 – 761,15 g et 761,15 – 1093,84 g qui ont
une bonne fertilité. En effet, ce sont les classes de ces génisses qui présentent une forte
proportion de taux de non retour en première insémination (59,26% et 60,71%). Les génisses
possédant une vitesse de croissance en dehors de ces intervalles affichent une mauvaise
fertilité (TNR IA1 : 29,41% et 25%).
BRUNSCHWIG (2002) [4] a évoqué qu’autour de l’insémination, une croissance
lente (<400 g/j) ou une croissance trop rapide (>800 g/j) entraîne un effet néfaste sur la
fertilité.
L’ANOVA montre un effet significatif du GMQ autour de la première insémination
sur l’intervalle I1If à un seuil de 5% (cf annexe n°7).
57
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
29,41
60,71
59,26
25,00
23,53
21,43
29,63
31,25
47,06
17,86
11,11
43,75
0% 20% 40% 60% 80% 100%
<428,46
428,46 - 761,15
761,15 - 1093,84
>1093,84
GMQ (g)
TNR (IA1) TNR (IA2) Tx (>2IA)
Figure n°26 : Relation GMQ entre la puberté – première insémination
et paramètres de fertilité
3.1.3. Incidence de la vitesse de croissance durant la gestation sur la production
D’après la figure ci-après (Figure n°27), la production augmente à mesure que le
GMQ durant la gestation s’élève. Ainsi, la meilleure performance est observée pour la classe
des individus ayant une vitesse de croissance supérieure à 864,05 g/j durant la gestation.
Pourtant, ces individus ne représentent qu’une faible proportion dans la population (12%). La
majorité des individus ont un GMQ compris entre 440,41 et 652,23 g/j.
L’ANOVA indique un effet significatif du GMQ durant la gestation sur la production
à un seuil de 5% (cf annexe n°8).
01000200030004000500060007000
<440,41 440,41 -652,23
652,23 -864,05
>864,05 GMQ (g)
Production (l)
Production en1ère lactation
Figure n°27 : Relation GMQ durant la gestation et production
58
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
3.2. Effets du poids à la mise en reproduction
3.2.1. Effets du poids à la mise en reproduction sur les paramètres de fécondité
La figure n°28 montre que ce sont les génisses ayant un poids à la mise en
reproduction le plus bas (<356,82 kg) qui affichent un VI1 le plus court. Pourtant, elles
présentent le plus long intervalle I1If. Cela s’explique par la faible proportion (18,75%) des
vaches fécondes 40 à 110 jours après la mise bas des individus dans cette classe (cf Tableau
n°12).
Tableau n°12 : Pourcentage des individus dans les normes et poids à la mise en reproduction
Poids
Paramètres
< 356,82 kg 356,82 – 404,97 kg 404,97 –453,12kg > 453,12kg
VI1 (40-70 jours) 28,57% 27,78% 31,57% 30,77%
VIf (40-110 jours) 18,75% 26,31% 36,11% 23,08%
La meilleure performance est observée pour la classe des génisses qui possèdent un
poids à la mise en reproduction compris entre les intervalles 356,82 – 404,97 kg et 404,97 –
453,12 kg. Pour les génisses dont le poids à la mise en reproduction est le plus élevé (>453,12
kg), un rallongement de l’intervalle VI1 et VIf est constaté.
L’ANOVA indique un effet non significatif du poids à la mise en reproduction sur les
paramètres de fécondité (cf annexe n°9).
050
100150200250
<356,82 356,82 -404,97
404,97 -453,12
>453,12 Poids (kg)
Inte
rval
les (
en jo
urs)
VI1 I1If VIf
Figure n°28 : Variation des paramètres de fécondité en fonction du poids
à la mise en reproduction
59
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
3.2.2. Incidence du poids à la mise en reproduction sur la fertilité
La figure ci-après (Figure n°29) montre que la fertilité s’améliore à mesure que le
poids à la première saillie s’élève. La meilleure performance est observée pour la classe des
individus ayant un poids à la mise en reproduction compris entre 404,97 et 453,12 kg (TNR
IA1: 57,74%). Mais, pour un poids à la mise en reproduction supérieur à 453,12 kg, une
diminution du TNR IA1 est constaté : 52,14%.
48,33
50,38
57,74
52,14
28,67
29,69
29,35
24,05
23,00
19,92
12,90
23,81
0% 20% 40% 60% 80% 100%
<356,82
356,82 -404,97
404,97 -453,12
>453,12
Poids (kg)
TNR (IA1) TNR (IA2) Tx (>2IA)
Figure n°29 : Relation poids à la mise en reproduction et
paramètres de fertilité
3.2.3. Effets du poids à la mise en reproduction sur la production
La figure n°30 montre que ce sont les génisses qui ont un poids à la mise en
reproduction compris entre 404,97 et 453,12 kg qui affichent la production la plus élevée en
première lactation. Les génisses avec un poids à la mise en reproduction inférieur à 356,82 kg
ont la production la plus basse. Pourtant, cette différence n’est pas significative car l’ANOVA
n’a pas indiqué un effet significatif à un seuil de 5% (cf annexe n°9). Ce résultat peut être dû
au fait que toutes les génisses ont atteint le poids optimal à la première insémination qui est de
300 kg (représentant plus de 50% du poids adulte).
60
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
5400
5420
5440
5460
5480
5500
<356,82 356,82 -404,97
404,97 -453,12
>453,12 Poids (kg)
Production (l)
Production en1ère lactation (l)
Figure n°30 : Relation poids à la mise en reproduction et production
3.3. Effets du poids au premier vêlage
3.3.1. Incidence du poids au premier vêlage sur les paramètres de reproduction
D’après la figure ci-après (Figure n°31), la fécondité s’améliore à mesure que le poids
au premier vêlage augmente. Il en est de même pour la fertilité. En effet, l’intervalle vêlage –
insémination fécondante se raccourcit quand le poids au premier vêlage est élevé. Ce résultat
est dû au fait que les vaches ayant un poids élevé au premier vêlage (>529.77kg) présentent
une grande proportion du taux de non retour en première insémination : 41,67% (cf Figure
n°32). L’ANOVA montre un effet significatif du poids au premier vêlage sur VIf à un seuil de
5% (cf annexe n°10).
050
100150200250
<423,35 423,35 -476,56
476,56 -529,77
>529,77 Poids (kg)
Inte
rval
les e
n jo
urs
VI1 I1If VIf
Figure n°31 : Relation poids au premier vêlage et paramètres de fécondité
61
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
25
29,63
38,10
41,67
31,25
25,93
33,33
33,33
44,44
28,57
25
43,75
0% 20% 40% 60% 80% 100%
<423,35
423,35 -476,56
476,56 -529,77
>529,77
Poids (kg)
TNR (IA1) TNR (IA2) Tx (>2IA)
Figure n°32 : Relation poids au premier vêlage et paramètres de fertilité
3.3.2. Effet du poids au premier vêlage sur la production
La figure n°33 montre que la production augmente quand le poids au premier vêlage
est élevé. Cela peut s’expliquer par le fait que les vaches ayant un poids lourd au premier
vêlage ont pu stocker plus d’énergie qui sera mobilisée lors de la période de production.
GOARANT (2002) [9] a trouvé que la différence entre le poids des vaches les plus lourdes et
celui des plus légères se traduit notamment par des démarrages de lactations plus élevés (+ 2,7
kg lait/j pour les vaches lourdes). L’ANOVA indique un effet significatif du poids au premier
vêlage sur le niveau de production à un seuil de 5% (cf annexe n°10).
01000200030004000500060007000
<423,35 423,35 -476,56
476,56 -529,77
>529,77 Poids (kg)
Production (l)
Production en1ère lactation (l)
Figure n°33 : Relation poids au premier vêlage et production
62
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions
4. IMPACTS DU RETARD DE LA MISE A LA REPRODUCTION DES GENISSES: CALCUL
DES MANQUES A GAGNER
Les données servant au calcul sont celles de l’année 2005.
4.1. Manque à gagner sur la production laitière : S1
L’âge moyen au premier vêlage est de 25,43 mois et la production laitière annuelle s’élève à
566033 litres.
Le nombre équivalent de vaches présentes est obtenu par la formule :
NVP=1 / 365 x Σni ; avec ni : nombre de jour de présence de la vache Vi au cours de l’année
Le nombre équivalent de vaches présentes obtenu est de 99,76 VP.
La production par vache présente est donc de 15,55 litres/jour/ VP.
Pour un âge au premier vêlage idéal de 24 mois (âge objectif), le temps improductif pour le
troupeau est de 1,43 mois, soit 43 jours.
Le manque à gagner est alors :
S1= production journalière par vache présente x nombre de jours improductifs x prix
du litre du lait
S1= 15,55 litre / jour / VP x 43 jours x Ar 600 / litre
= Ar 401190 / VP (S1)
4.2. Manque à gagner sur les naissances : S2
En se référant à l’intervalle entre vêlage idéal de 12,5 mois (proposé par BLAIR et
MURRAY, 1993) [33], le nombre de veau produit par an est de 0,96 veau / an.
Le nombre de veau non produit est donc 1,43 mois x 0,96 / 12 mois = 0,11 veau non produits
par vache présente.
Soit un total de 10,97 veaux non produits.
En supposant que les fréquences des veaux mâles et femelles sont identiques (50% = 5,48), le
manque à gagner est de :
- pour les mâles : S21 = 5,48 x 2 500 (prix estimé du kilo d’un veau) x 35 kg = Ar 479500
- pour les femelles : S22 = 5,48x 120 000 (prix estimé d’une velle) = Ar 657600
Le manque à gagner dû à la réduction des naissances est donc de Ar 11398 / VP (S2)
Le manque à gagner total S = S1 + S2 = Ar 412588 / VP
63
1- Les aspects positifs et négatifs
2- Propositions d’amélioration
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Analyse et propositions d’amélioration
Partie 4 : Analyse et propositions d’amélioration 1. LES ASPECTS POSITIFS ET NEGATIFS
1.1. Aspects positifs et atouts
De par son climat, sa position charnière, le centre ARMOR est bien placé pour
l’élevage des vaches laitières de race performante. De plus, elle dispose des ressources
suffisantes : en matériels, terrains, humains et financiers ; l’environnement est donc favorable
au développement de l’élevage laitier.
Sur le plan organisationnel, la tenue des fiches d’enregistrement (Annexes n°12 à 18)
constitue un atout majeur pour le centre qui permet de faciliter la communication des
informations.
Sur la conduite d’élevage, certaines pratiques méritent d’être poursuivies :
- la répartition des animaux en lot suivant l’âge, le sexe et l’état physiologique facilite le
contrôle et toute intervention (traitement médical, traite, affouragement…) ;
- l’assistance au vêlage et l’utilisation d’un box de maternité réduisent le risque de
contamination par les microbes ainsi que les pertes de veau et de vache ;
- l’accès à un endroit sec, à l’abri des courants d’air et à une bonne litière du petit
nouveau né ainsi que la prise hâtive de colostrum par le veau sont à retenir car la
période néonatale constitue un moment critique de la vie de la génisse laitière. La
présence de la mère pendant le repas de colostrum augmente l’absorption des
immunoglobulines par le veau (LEVIEUX, 1980) [13]. La santé du veau sera
grandement influencée par la régie, l’hygiène et les soins prodigués.
- le logement individuel des veaux permet d’affaiblir la fréquence des maladies et
d’éviter la tétée des animaux ;
- le nettoyage quotidien des locaux et des animaux est à poursuivre pour des raisons
sanitaires ;
- le pesage mensuel permet d’apprécier l’évolution du poids des animaux ;
- le poids à la mise en reproduction de 60 à 70% du poids adulte (>300kg) est à retenir
car avec un poids inférieur à cela, les génisses ne possèdent pas la capacité d’ingestion
qui leur permet de couvrir les besoins de gestation ;
- la pratique de l’insémination dans un délai de 8 à 24 heures après la détection des
chaleurs convient bien au bon moment d’insémination ;
64
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Analyse et propositions d’amélioration
- la palpation transrectale réalisée deux mois après l’insémination, en cas de non retour
en chaleur, permet de confirmer si la vache est gestante ou non, afin d’envisager de
remettre les vaches vides à la reproduction et de réduire les périodes improductives.
1.2. Aspects négatifs
Malgré les atouts que possède la ferme, elle a aussi quelques points négatifs tels que :
- la non exploitation des documents existants ;
- le transfert des veaux des loges individuels vers les locaux des génisses provoque un
stress nuisant à leur croissance ;
- l’inexistence d’objectifs fixés en poids suivant l’âge des animaux ;
- le traitement global de GMQ ne permettant pas de différencier les différentes phases
de croissance, ainsi les vitesses de croissance des animaux ne sont pas ajustées durant
leur phase de développement;
- le gain de poids en cours de gestation est nettement insuffisant
2. PROPOSITIONS D’AMELIORATION
2.1. Le suivi de la croissance
L’évaluation de la croissance est nécessaire afin de pouvoir ajuster la conduite. Pour
ce faire, un suivi assidu de la croissance est essentiel pour atteindre dans les meilleurs délais
un poids suffisant au vêlage. Pour bien effectuer ce suivi, on propose de comparer les
résultats avec des normes ou des courbes de croissance standard (cf Annexe n°19).
La croissance de la génisse est inversement proportionnelle avec l’âge, ainsi les
génisses ayant un âge inférieur à 6 mois doivent avoir une vitesse de croissance maximale et
les génisses en attente de la puberté (à partir de 6 mois) doivent avoir un GMQ plus faible.
La méthodologie de pesage devrait fixer les objectifs en poids suivant les classes d’âge
(poids à 3 mois, à 6 mois, à 9 mois, à la mise à la reproduction et poids avant vêlage). Lors de
l’analyse de GMQ, les données doivent être séparées suivant les classes d’âge précitées car le
traitement global de GMQ ne permet pas de différencier les différents stades de croissance
des génisses.
65
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Analyse et propositions d’amélioration
Evidemment, un suivi de croissance approprié ne s’appuie pas uniquement sur le
poids, il importe aussi d’évaluer la stature par la mesure de la hauteur au garrot car, le fait de
ne considérer que le poids induit une erreur. En effet, cette mesure ne permet pas de faire la
distinction entre le développement du squelette et les dépôts de graisse. Par exemple, les
vaches de grande taille ont des pis éloignés du sol, ce qui est important au point de vue
prévention des blessures, propreté et facilité de traite ; ces vaches ont également un corps
proportionnellement plus long, et de ce fait, une plus grande capacité corporelle. Nous
proposons donc qu’un guide fournissant les objectifs de hauteur au garrot et de poids entre la
naissance et le premier vêlage soit établi et utilisé pour améliorer la situation.
2.2. La gestion du troupeau
Le transfert des animaux : Lorsqu'on transfert les animaux de l'étable à veaux vers celle des
génisses, beaucoup d'entre eux subissent un arrêt de croissance. Pour éviter un tel stress, nous
proposons de regrouper les veaux en lots de quatre à six sujets deux semaines auparavant, et
de les garder ensemble pendant au moins quelques semaines après le transfert tout en
poursuivant la même alimentation. Le mode de constitution des groupes est important. En
effet, avant l'âge de 15 mois, plus le lot est petit, plus la gestion est facile, et plus il est aisé
d'apporter des corrections à l'alimentation. Avec de petits groupes, les génisses reçoivent plus
d'attention individuelle, et celles qui sont agressives peuvent être transférées dans un groupe
où il y a plus de concurrence. De la même manière, un sujet timide peut être mis dans un parc
où le groupe est plus calme.
La mise à la reproduction : le poids recommandé pour la première saillie (environ 300kg) est
atteint à 13 mois dans la majorité des cas, ce qui permettrait un vêlage à 22 mois. Or, pour la
moyenne du troupeau, le poids moyen à la mise à la reproduction observé est de 404,97 ±
48,15 kg. Ce poids élevé retarde indûment le premier vêlage. Nous proposons donc que la
première saillie soit effectuée lorsqu’on atteint 60% du poids adulte (environ 300kg). En effet,
la précocité sexuelle permet de réduire la période de non-productivité des génisses, et aussi
d’accélérer le progrès génétique par une réduction de l’intervalle entre générations.
Concernant l’enregistrement des paramètres, la puberté et la première insémination
sont souvent confondues. Pour qu’on puisse analyser la conduite de l’élevage sur l’apparition
66
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Analyse et propositions d’amélioration
de la puberté, il est nécessaire d’enregistrer les dates de premières chaleurs indépendamment
de la première insémination.
2.3. L’alimentation
L’alimentation est responsable en bonne partie des pertes économiques (temps
supplémentaires en âge) subies en raison du vêlage tardif des génisses. Nous proposons donc
qu’un programme alimentaire bien équilibré soit établi et utilisé durant toute l’année. Pour ce
faire, un planning d’affouragement et une prévision dans la fabrication de la ration
complémentaire (concentré) seront faits suivi d’une évaluation afin de pouvoir apporter des
corrections pour les prochaines prévisions.
Il faut veiller à ce que tous les besoins nutritionnels de la génisse soient satisfaits : la
protéine pour le développement musculaire et squelettique, l’énergie pour le gain moyen
quotidien et la synthèse des protéines microbiennes au niveau du rumen; la fibre pour le
développement du rumen; les minéraux, vitamines et additifs alimentaires afin d’atteindre les
objectifs de croissance et de développement de la génisse.
L’alimentation est à surveiller de près durant toutes les phases de développement de la
génisse, surtout durant la gestation. En effet, quelque soit l’âge au vêlage, une génisse
gestante doit avoir une croissance journalière de 800 g (BRUNSCHWIG, 2002) [4]. Or, le
gain de poids observé en cours de gestation est nettement insuffisant (GMQ: 661,30 ± 222
g/j). Si les génisses étaient saillies à 15 mois, même si elles pèsent alors plus de 350 kg, la
majorité ne parviendraient pas à vêler avec un développement suffisant. Nous proposons donc
qu’une régie appropriée et une alimentation bien équilibrée soient fournies pour maintenir un
gain de poids acceptable tout au long de la gestation.
Pour l’alimentation en eau, lors de notre stage, nous avons observé quelques
abreuvoirs qui ne fonctionnent plus donc, il faut les entretenir régulièrement pour que tous les
animaux disposent de l’eau à volonté.
67
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Conclusion
CONCLUSION
L’objectif de vêlage à 24 mois n’est pas atteint. Seulement 38,67% des génisses vêlent
pour la première fois à cet âge.
Les saisons de naissance ont des impacts sur la croissance. L’environnement
notamment les conditions climatiques tient une place importante sur la performance de
croissance de façon directe par la fluctuation de la température et la pluviométrie, et
indirectement par la disponibilité alimentaire. Nous avons constaté que les mois pour lesquels
la croissance est la moins bonne correspondent à la saison sèche.
Outre ces paramètres, le facteur génétique apporte aussi des influences sur la
croissance par effet direct des gènes transmis par le père aux descendants.
Concernant les effets de la croissance sur la reproduction : la fécondité s’améliore à
mesure que la vitesse de croissance croît ; il en est de même pour la fertilité. Pourtant, une
croissance trop rapide surtout autour de la première insémination entraîne un effet néfaste sur
la fertilité.
Pour la production laitière, elle augmente en générale quand le taux de croissance est
élevé. Cependant, un taux de croissance trop élevé avant la puberté provoque une diminution
de la production.
Le manque à gagner représentant un revenu potentiel mais non généré qui est de
l’ordre de Ariary 412588 par vache présente justifie le fait que la maîtrise de l’élevage des
sujets de remplacement est un facteur clé dans la réussite d’une exploitation.
Ces résultats doivent être considérés comme préliminaires et méritent d’être confirmés
sur un grand nombre de données issues d’un contrôle de performance effectué chez les
éleveurs de la race.
Nos suggestions consistent à une évaluation et un suivi assidu de la croissance, ceci
doit se faire en parallèle avec l’amélioration de la conduite et l’ajustement de l’alimentation,
afin de pouvoir effectuer une saillie hâtive conduisant à un vêlage à 24 mois.
Pour améliorer notre travail, une étude de l’influence de la croissance sur la carrière
des vaches c'est-à-dire l’ensemble de toutes les lactations est à entreprendre pour une
meilleure connaissance de l’impact de la croissance, car le succès d’un programme d’élevage
se mesure par la production sur la carrière productive des vaches et pas seulement sur leur
première lactation.
68
Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA Références bibliographiques
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73
LISTE DES ANNEXES
Page
Annexe n°1 : Matrice de collecte des données………………………………………………. a
Annexe n°2: Tableau d’analyse de la variance : effet de l’année de naissance sur le GMQ... b
Annexe n°3 : Tableau d’analyse de la variance : effet de la saison de naissance sur le GMQ b
Annexe n°4 : Tableau d’analyse de la variance : effet des saisons climatiques sur le GMQ.. b
Annexe n°5 : Tableau d’analyse de la variance : effet du facteur père sur le GMQ………… b
Annexe n°6 : Tableau d’analyse de la variance : effet du GMQ avant la puberté ………….. c
Annexe n°7 : Tableau d’analyse de la variance : effet du GMQ entre la puberté et la
première insémination………………………………………………………………………..
c
Annexe n°8 : Tableau d’analyse de la variance : effet de la vitesse de croissance durant la
gestation sur la production…………………………………………………………………...
c
Annexe n°9 : Tableau d’analyse de la variance : effet du poids à la mise en reproduction…. d
Annexe n°10 : Tableau d’analyse de la variance : effet du poids au premier vêlage………... d
Annexe n°11: Relation entre poids et âge des animaux……………………………………... e
Annexe n°12 : Modèle de fiche d’évolution des poids des animaux utilisé à FIFAMANOR. f
Annexe n°13 : Modèle de fiche d’enregistrement des naissances et mortalités utilisé à
FIFAMANOR………………………………………………………………………………...
g
Annexe n°14 : Modèle de fiche de traitement utilisé à FIFAMANOR……………………… h
Annexe n°15 : Modèle de fiche de gestion des fourrages utilisé à FIFAMANOR………….. i
Annexe n°16 : Modèle de rapport mensuel d’insémination utilisé à FIFAMANOR………... j
Annexe n°17 : Modèle de fiche de suivi de la reproduction utilisé à FIFAMANOR……….. k
Annexe n°18 : Modèle de fiche d’enregistrement de la production journalière utilisé à
FIFAMANOR………………………………………………………………………………...
l
Annexe n°19 : Courbe de croissance standard pour les races laitières de format moyen …... m
Annexes
Annexe n°1 : Matrice de collecte des données
N°
vache
Père N°
mère
Date
Naiss
Poids
Naiss
P1 P2 P3 … PI1 Date
I1
Date
I2
Date
I3
… Date
If
Date
MB1
Age
V1
P°
initiale
P°
100j
P°
305j
Date
I1…à If
Date
MB2
Naiss. : Naissance
P : Poids
I1 : Première insémination
If : Insémination fécondante
MB : Mise bas
Age V1 : Age au premier vêlage
P° : Production
a
Annexes
b
Annexe n°2: Tableau d’analyse de la variance : effet de l’année de naissance sur le GMQ
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 18404,50463 3 6134,834877 1,24465785 2,733647186 Effet
Erreur 349954,2273 71 4928,932779
pas
significatif
Total 368358,732 74
Annexe n°3 : Tableau d’analyse de la variance : effet de la saison de naissance sur le GMQ
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 86755,01135 3 28918,33712 4,127174609 2,733647186 Effet
Erreur 497483,6613 71 7006,812131 significatif
Total 584238,6726 74
Annexe n°4 : Tableau d’analyse de la variance : effet des saisons climatiques sur le GMQ
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 338642,9081 3 112880,9694 5,969214862 2,769430949 Effet
Erreur 1058989,236 56 18910,52207 significatif
Total 1397632,144 59
Annexe n°5 : Tableau d’analyse de la variance : effet du facteur père sur le GMQ
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 110113,6068 4 27528,40171 4,251574599 2,553395351 Effet
Erreur 330218,4765 51 6474,872089 significatif
Total 440332,0833 55
Annexes
c
Annexe n°6 : Tableau d’analyse de la variance : effet du GMQ avant la puberté
- sur les paramètres de fécondité :
VIf
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 87268,7 3 29089,56667 2,820346012 2,769430949 Effet
Erreur 577594,2833 56 10314,18363 significatif
Total 664862,9833 59
- sur la production :
Production en 1ère lactation
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 11347028,31 3 3782342,772 6,394253209 2,733647186 Effet
Erreur 41998076,71 71 591522,2072 significatif
Total 53345105,03 74
Annexe n°7 : Tableau d’analyse de la variance : effet du GMQ entre la puberté et la première
insémination
I1If
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 10073,2281 3 3357,742698 5,646235925 2,733647186 Effet
Erreur 42222,7719 71 594,6869282 significatif
Total 52296 74
Annexe n°8 : Tableau d’analyse de la variance : effet de la vitesse de croissance durant la
gestation sur la production
Production en 1ère lactation
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 8957644,163 3 2985881,388 5,451411286 2,735541477 Effet
Erreur 38340841,7 70 547726,3099 significatif
Total 47298485,86 73
Annexes
d
Annexe n°9 : Tableau d’analyse de la variance : effet du poids à la mise en reproduction
- sur les paramètres de fécondité
VI1
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 3090,02381 3 1030,007937 0,181443029 2,769430949 Effet non
Erreur 317898,3762 56 5676,756718 significatif
Total 320988,4 59
VIf
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 2170,040476 3 723,3468254 0,043823069 2,769430949 Effet non
Erreur 924340,1429 56 16506,07398 significatif
Total 926510,1833 59
- sur la production
Production en 1ère lactation
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 2511,109196 3 837,0363988 0,002303508 2,733647186 Effet non
Erreur 25799601,99 71 363374,676 significatif
Total 25802113,1 74
Annexe n°10 : Tableau d’analyse de la variance : effet du poids au premier vêlage
- sur les paramètres de fécondité
VI1
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 6911,139869 3 2303,71329 0,864061091 2,769430949 Effet non
Erreur 149304,1935 56 2666,146312 significatif
Total 156215,3333 59
Annexes
VIf
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 39811,48725 3 13270,49575 3,391148848 2,769430949 Effet
Erreur 219143,3627 56 3913,274335 significatif
Total 258954,85 59
- sur la production
Production en 1ère lactation
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne des
carrés F observé
Valeur critique
pour F Conclusion
Facteur 12837134,74 3 4279044,913 7,554679431 2,735541477 Effet
Erreur 39648690,15 70 566409,8593 significatif
Total 52485824,89 73
Annexe n°11: Relation entre poids et âge des animaux (régression linéaire)
e
Annexes
f
Annexe n°12 : Modèle de FICHE D’EVOLUTION DES POIDS DES ANIMAUX utilisé à
FIFAMANOR
DEPARTEMENT ELEVAGE
POIDS DES ANIMAUX (femelles)
Mois Janvier Février Mars … Décembre
N° Date
pesage
poids Date
pesage
poids Date
pesage
poids Date
pesage
poids Date
pesage
poids
Annexes
g
Annexe n°13 : Modèle de FICHE D’ENREGISTREMENT DES NAISSANCES ET
MORTALITES utilisé à FIFAMANOR
NAISSANCE :
DATE NUMERO PERE MERE SEXE PÖIDS OBSERVATIONS SIGNATURE
MORTALITE :
DATE NUMERO CATEGORIE OBSERVATIONS SIGNATURE
Annexes
h
Annexe n°14 : Modèle de FICHE DE TRAITEMENT utilisé à FIFAMANOR
N°………………
Date Diagnostic de maladies Traitement Observations
Date Vermifugation : produits utilisés Observations
Date Vaccination : Nom du vaccin Lot du vaccin observations
Annexes
i
Annexe n°15 : Modèle de FICHE DE GESTION DES FOURRAGES utilisé à FIFAMANOR
MOIS DE ……………
ALIMENTATION DE BASE
Date Nature Parcelle Parc Nombre
de voyage
Poids OBSERVATIONS
Annexes
Inséminations Date N°
Vache
N°
Génisse
N°
Parc 1 2 3+
N°
Taureau
Retr ch.
probable
Diagnostic
gestation
Vêlage
prévu
Obser-
vation
Annexe n°16 : Modèle de RAPPORT MENSUEL D’INSEMINATION utilisé à FIFAMANOR
Mois de……………..
j
Annexes
k
Annexe n°17 : Modèle de FICHE DE SUIVI DE LA REPRODUCTION utilisé à FIFAMANOR
Mois de …..
SITUATION de la REPRODUCTION début mois EVENEMENTS du mois
N° vache
Date Naiss
Date 1er vêl
Age 1er vêl
DAVVEL DTEDVEL IVV IJOUR VEL
Rang de lactation
DTEIA NIA IJIA RET PROB
Ex Diagn VEL PROB
TARIST VEL OBS DATE
Date Naiss : date de naissance Date 1er vêl : date premier vêlage Age 1er vêl : age (mois) au premier vêlage DAVVEL : date avant dernier vêlage DTEDVEL : date de dernier vêlage IVV : Intervalle avant dernier vêlage – dernier vêlage IJOURVEL : intervalle du jour - date de dernier vêlage DTEIA : date d’insémination
NIA : nombre d’insémination IJIA : intervalle du jour – date d’insémination RET PROB : retour probable Ex : examen de fécondation Diagn : diagnostic de gestation VELPROB : vêlage probable TARIST : tarissement ou préparation de vêlage 2 mois avant vêlage probable
Annexes
Annexe n°18 : Modèle de FICHE D’ENREGISTREMENT DE LA PRODUCTION
JOURNALIERE utilisé à FIFAMANOR DEPARTEMENT ELEVAGE
CENTRE ARMOR
Semaine du……………… …au …………………… PRODUCTION JOURNALIERE DE LAIT PAR VACHE
Nbre N° 1 2 3 4 5 6 7 Nbre N° 1 2 3 4 5 6 7 1 36 2 37 3 38 4 39 5 40 6 41 7 42 8 43 9 44 10 45 11 46 12 47 13 48 14 49 15 50 16 51 17 52 18 53 19 54 20 55 21 56 22 57 23 58 24 59 25 60 26 61 27 62 28 63 29 64 30 65 31 66 32 67 33 68 34 69 35 70
N° Délai d’attente Début Fin Lait à livrer le
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Annexes
Annexe n°19 : Courbe de croissance standard pour les races laitières de format moyen
Source : WATTIAUX, 2003
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