LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES ------------------------------ DEPARTEMENT ELEVAGE ------------------------------- LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE ----------------------------------------- MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR AGRONOME OPTION ELEVAGE Présenté le 16 Avril 2008 Par RAMANANTSOA Voahirana Harinjato Promotion « FANASINA » (2002-2007) Jury - Président : Professeur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène - Tuteur : Docteur RANARISON Jean - Examinateurs : Docteur RALAMBOMANANA Justin Docteur RANDRIANARIVELOSEHENO Arsène Jules

Transcript of LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Page 1: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE DES

SCIENCES AGRONOMIQUES ------------------------------

DEPARTEMENT ELEVAGE

-------------------------------

LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

-----------------------------------------

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR AGRONOME

OPTION ELEVAGE

Présenté le 16 Avril 2008

Par

RAMANANTSOA Voahirana Harinjato

Promotion « FANASINA » (2002-2007)

Jury

- Président : Professeur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène

- Tuteur : Docteur RANARISON Jean

- Examinateurs : Docteur RALAMBOMANANA Justin

Docteur RANDRIANARIVELOSEHENO Arsène Jules

Page 2: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

A ma regrettée Maman

A mon Papa

A ma Tante Totoa Bebe

A mes frères et sœurs

A mes beaux frères et belles sœurs

A mes neveux et nièces

A toute ma famille

A mon Ami Lala

Page 3: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Gloire et louange au Seigneur tout puissant, sans qui, nous ne serons pas arrivée à

ce stade, car par sa grâce et son amour, ce mémoire a pu être effectué.

« Car l’Eternel donne la sagesse ; de sa bouche sortent la connaissance

et l’intelligence. » Proverbes 2 / 6

Page 4: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

REMERCIEMENTS

Aussi ambitieux que fût le projet de réussir ce travail, il ne serait que pure utopie sans

la collaboration et le soutien de certaines personnalités.

Nous voudrons exprimer ici notre profonde reconnaissance à :

- Monsieur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène, Professeur titulaire, Docteur

d’Etat ès Sciences Biologiques, Docteur ès Sciences Naturelles, Chef du département Elevage

et Enseignant chercheur à l’ESSA pour les précieux conseils qu’il nous a offerts et de nous

avoir fait l’honneur de présider le jury de notre soutenance.

Nous lui adressons nos respectueux remerciements!

- Monsieur RANARISON Jean, Docteur ès Sciences, Maître de conférence, Enseignant

chercheur à l’ESSA et responsable du laboratoire de Zootechnie génétique, qui a bien voulu

nous proposer le sujet et qui, malgré ses nombreuses occupations, n’a su ménager ni son

temps, ni ses efforts pour nous encadrer au cours de l’élaboration de ce mémoire.

Veuillez agréer, monsieur, nos sentiments les plus respectueux!

- Monsieur RALAMBOMANANA Justin, Docteur en Zootechnie, Maître de conférences,

Enseignant chercheur à l’ESSA, d’avoir bien voulu siéger parmi les membres du jury.

Veuillez trouvez ici, monsieur, notre profonde gratitude!

- Monsieur RANDRIANARIVELOSEHENO Arsène Jules, Docteur Ingénieur, Enseignant

chercheur à l’ESSA, d’avoir accepté de faire partie des membres du jury malgré ses multiples

fonctions.

Qu’il veuille accepter nos vifs remerciements!

Page 5: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Nous tenons à remercier également :

- Monsieur RASAMIZAFIMANANTSOA Herman, Docteur vétérinaire, Directeur du

FIFAMANOR, de nous avoir reçu avec amabilité dans son établissement.

- Monsieur RAVELOSON Ainjara, Ingénieur Agronome, Chef de département Elevage-

FIFAMANOR, pour les conseils qu’il nous a offert lors de notre stage.

- Madame RALIVOLOLONA, Ingénieur Agronome, Chef de section centre ARMOR, de

nous avoir aimablement mis à disposition les documents nécessaires lors de notre stage.

- Tous les personnels du département Elevage- FIFAMANOR.

- Tous les enseignants et personnels de l’ESSA en particulier ceux du département Elevage.

Bref, de près ou de loin, nous remercions tous ceux qui ont contribué à la réalisation

de ce travail.

Page 6: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

LISTE DES ABREVIATIONS ACPF : Aliment Concentré et Production Fourragère

ANOVA : Analyse de la Variance

CMV : Compléments Minéraux et Vitaminiques

EPIC : Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial

FIFAMANOR : Fiompiana Fambolena Malagasy Norveziana

GMQ : Gain Moyen Quotidien

I1If : Première insémination – insémination fécondante

j : jour

Kg : Kilogramme

l : litre

MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche

MAP : Madagascar Action Plan

MS : Matière Sèche

n : Nombre d’observations

NVP : Nombre de Vache Présente

PRN : Pie Rouge Norvégienne

PV : Poids Vif

TIKO : Tiako Indrindra Ka Omeko

TNR : Taux de Non Retour

Tx : Taux

UF : Unité Fourragère

VIf : Vêlage – insémination fécondante

VI1 : Vêlage – première insémination

VP : Vache Présente

Page 7: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Titre : Contribution à l’étude des paramètres de croissance des génisses : influence de la

croissance sur la fécondité, la fertilité et les productions laitières des vaches PRN (cas du

centre ARMOR de FIFAMANOR Antsirabe). 73 pages

Auteur : RAMANANTSOA Voahirana Harinjato

Encadreur : RANARISON Jean

RESUME

La vulgarisation de la race laitière PRN a été permise grâce à FIFAMANOR. Ce

centre a tenu une grande place dans le développement de l’élevage laitier dans la région de

Vakinankaratra. La ferme ARMOR installée au sein de ce centre a été conçue pour servir de

référentiel en ce qui concerne les aspects techniques et économiques de la race PRN.

Dans une exploitation laitière, l’élevage de génisses est un passage obligé mais est

perçu comme un mal nécessaire pour l’éleveur. Jusqu’ici, très peu de recherches ont été

réalisées à Madagascar en ce qui concerne l’élevage et la croissance des génisses élevées en

mode intensif.

Ce travail se propose d’évaluer la croissance des génisses et d’étudier ses impacts sur

les paramètres de fécondité, fertilité et production laitière.

L’étude a porté sur les données de croissance, de reproduction et de production

obtenues au centre ARMOR entre 2001 et 2006 issues de 75 individus. Le poids à âge type et

le gain moyen quotidien sont les paramètres utilisés pour apprécier la croissance des animaux

et 4 facteurs de variation ont été analysés. Pour l’étude de la fécondité et la fertilité, 5

paramètres ont été calculé : les intervalles vêlage-1ère insémination, vêlage-insémination

fécondante, 1ère insémination-insémination fécondante, le taux de non retour en 1ère

insémination et le taux d’individus nécessitant au moins 3 inséminations pour être fécondés.

La lactation standard est le paramètre utilisé pour l’étude de la performance laitière. L’analyse

de la variance, la comparaison des moyennes et la régression linéaire sur le logiciel XLSTAT

de Microsoft constituent notre principale méthode statistique.

L’objectif de FIFAMANOR d’avoir un poids environ 60% du poids vif adulte à la

première insémination est atteint. La vitesse de croissance varie suivant l’âge des animaux, de

0 à 3 mois : 738,96 ± 151g, de 3 à 6 mois : 794,22 ± 191g, de 6 à 9 mois : 913,48 ± 190 g, de

9 à 12 mois : 817,33 ± 229 g, de 12 mois à la 1ère insémination : 755,15 ± 330 g et durant la

gestation : 661,30 ± 222 g.

Page 8: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

3 facteurs ont été constatés ayant un effet significatif sur les paramètres de la

croissance à un seuil de 5% à savoir : la saison de naissance, les périodes climatiques et le

facteur génétique. La disponibilité alimentaire selon la saison a aussi un effet sur la

performance de croissance.

La fécondité et la fertilité s’améliorent quand le GMQ augmente, il en est de même

pour la performance de production laitière. Les vitesses de croissance avant la puberté, entre

la puberté et la première insémination, ainsi que durant la gestation présentent un effet

significatif à un seuil de 5% sur les paramètres de fécondité, fertilité et production laitière.

L’effet significatif du poids au premier vêlage sur ces paramètres a été aussi trouvé.

Le manque à gagner dû au retard de la mise à la reproduction des génisses a été évalué

à Ariary 412588 par vache présente par an en tenant compte de la naissance des veaux et de la

production laitière.

Nos recommandations portent sur 4 points :

- au niveau du suivi de croissance, il est nécessaire d’analyser séparément le GMQ

suivant les classes d’âge, il importe aussi d’évaluer l’hauteur au garrot ;

- pour le transfert des animaux de l’étable à veaux vers celle des génisses, il est

nécessaire de regrouper les veaux en lots 2 semaines auparavant ;

- pour la reproduction, il est nécessaire d’enregistrer les dates d’apparition des

premières chaleurs et d’effectuer la saillie dès que la génisse atteint le 60% du poids

vif adulte ;

- concernant l’alimentation, il faut veiller à ce que tous les besoins nutritionnels de la

génisse soient satisfaits.

Mots clés : Antsirabe, FIFAMANOR, centre ARMOR, élevage laitier, PRN, génisses,

croissance, fécondité, fertilité, production laitière

Page 9: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

SOMMAIRE

Remerciements

Liste des abréviations

Résumé

Liste des tableaux

Liste des figures

Page

Introduction………………………………………………………………………………... 1

Partie 1 : Etude bibliographique………………………………………………………….. 3

1. Caractéristiques de la race PRN……………………………………………………….

3

1.1. Historique………………………………………………………………………….. 3

1.2. Caractères physiques et qualités de l’élevage des PRN…………………………… 3

2. L’élevage des génisses ………………………………………………………………..

4

2.1. Les phases de l’élevage de génisses……………………………………………….. 4

2.1.1. De la naissance jusqu’à l’âge de trois mois……………………………………. 4

2.1.2. De trois mois jusqu’à l’âge de six mois………………………………………... 5

2.1.3. De six mois à la puberté………………………………………………………... 5

2.2. L’alimentation des génisses……………………………………………………….. 6

2.2.1. Alimentation post sevrage…………………………………………………….... 6

2.2.2. Alimentation après le sevrage…………………………………………………... 9

2.2.3. Alimentation du sevrage à la saillie……………………………………………. 10

2.2.4. Alimentation de la saillie au vêlage……………………………………………. 11

3. Généralités sur la croissance des génisses………………………………………………

11

3.1. Définition…………………………………………………………………………... 11

3.2. Modélisation de la croissance de bovins…………………………………………... 11

3.3. Importance du niveau de croissance et objectifs de l’élevage des génisses……….. 12

4. Les paramètres zootechniques pouvant être influencés par la croissance……………..

14

Page 10: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

4.1. Taux de croissance et maturité sexuelle………………………………………….... 14

4.2. Croissance et fertilité des génisses……………………………………………….... 14

4.3. Développement et état corporel au premier vêlage……………………………….. 15

4.4. Poids vif et problème de vêlage…………………………………………………… 16

4.5. Taux de croissance et capacité de production laitière……………………………... 16

4.6. Poids vif et production laitière des primipares……………………………………. 17

5. Facteurs influençant la croissance de la génisse……………………………………...

17

5.1. La saison de naissance…………………………………………………………….. 17

5.2. Le facteur génétique………………………………………………………………. 18

5.3. La santé…………………………………………………………………………… 18

5.4. Le logement………………………………………………………………………. 18

5.5. L’alimentation……………………………………………………………………… 19

5.5.1. Effet de la suralimentation et croissance excessive avant la puberté………….. 19

5.5.2. Effet de la sous-alimentation et de la croissance lente avant la puberté……….. 20

5.5.3. Effet de la suralimentation après la puberté…………………………………... 22

5.5.4. Effet de la sous-alimentation après la puberté (pendant la gestation)…………. 22

Partie 2 : Matériels et méthodes………………………………………………………........ 23

1. Le milieu d’études……………………………………………………………………..

23

1.1. La ferme ARMOR………………………………………………………………… 23

1.2. Situation géographique et climatique…………………………………………….... 23

1.3. Les infrastructures…………………………………………………………………. 25

1.4. La conduite de l’élevage…………………………………………………………... 25

1.4.1. Les animaux élevés…………………………………………………………….. 25

1.4.2. La santé………………………………………………………………………… 26

1.4.3. La croissance………………………………………………………………….... 26

1.4.4. La reproduction………………………………………………………………… 26

1.4.5. La traite………………………………………………………………………… 27

1.4.6. L’alimentation………………………………………………………………….. 28

Page 11: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

2. Le déroulement du travail…………………………………………………………...... 34

3. Les données recueillies………………………………………………………………..

34

4. Les méthodes…………………………………………………………………………..

35

4.1. Comment établir une courbe de croissance : méthode utilisée……………………. 35

4.2. La méthode adoptée pour la recherche des impacts de la performance de

croissance sur la fertilité, fécondité et production laitière…………………………….

36

4.3. Calcul des paramètres……………………………………………………………... 39

4.3.1. Le Gain moyen quotidien (GMQ)……………………………………………... 39

4.3.2. L’intervalle entre vêlages……………………………………………………… 39

4.3.3. L’intervalle vêlage - première insémination…………………………………… 39

4.3.4. L’intervalle vêlage – insémination fécondante………………………………… 39

4.3.5. L’intervalle première insémination - insémination fécondante……………….. 39

4.3.6. Le taux de non retour (TNR) en 1ère IA……………………………………….. 39

4.3.7. Le taux d’individus nécessitant 3 inséminations et plus……………………….. 39

4.4. Traitement informatique…………………………………………………………... 40

4.4.1. L’analyse de variance…………………………………………………………... 40

4.4.2. La comparaison des moyennes………………………………………………… 40

4.4.3. La régression linéaire…………………………………………………………… 40

Partie 3 : Résultats et discussions…………………………………………………………. 41

1. Observations générales sur la croissance du troupeau………………………………... 41

1.1. Poids à la naissance………………………………………………………………. 41

1.2. Poids à âge type des animaux…………………………………………………….. 41

1.3. Age et poids à la première insémination………………………………………… 42

1.4. Age au premier vêlage…………………………………………………………… 43

1.5. Relation entre poids et âge des animaux…………………………………………. 44

1.6. Vitesse de croissance du troupeau……………………………………………….. 45

2. Effets des différents facteurs sur la croissance………………………………………..

46

Page 12: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

2.1. Évolution de la croissance suivant l’année de naissance………………………….. 46

2.2. Effets de la saison de naissance…………………………………………………… 47

2.2.1. Répartition des naissances……………………………………………………... 47

2.2.2. Influence de la saison de naissance sur la vitesse de croissance……………….. 48

2.3. Effets des facteurs climatiques ……………………………………………………. 50

2.3.1. Température, pluviométrie et croissance………………………………………. 50

2.3.2. Effets des périodes climatiques………………………………………………… 52

2.4. Influence du facteur père sur la vitesse de croissance …………………………….. 53

3. Influence des vitesses de croissance et du poids à la reproduction sur la fertilité,

fécondité et productions laitières………………………………………………………..

54

3.1. Effets des vitesses de croissance…………………………………………………... 54

3.1.1. Incidence de la vitesse de croissance avant la puberté (GMQ)………………... 54

a- Evolution des paramètres de reproduction suivant le GMQ avant la puberté……. 54

b- Effet de la vitesse de croissance avant la puberté sur la production…………….. 56

3.1.2. Effet de la vitesse de croissance entre la puberté et la mise à la reproduction

sur les paramètres de fertilité………………………………………………………….

57

3.1.3. Incidence de la vitesse de croissance durant la gestation sur la

production……………………………………………………………………………..

58

3.2. Effets du poids à la mise en reproduction…………………………………………. 59

3.2.1. Effets du poids à la mise en reproduction sur les paramètres de fécondité……. 59

3.2.2. Incidence du poids à la mise en reproduction sur la fertilité…………………... 60

3.2.3. Effets du poids à la mise en reproduction sur la production…………………… 60

3.3. Effet du poids au premier vêlage …………………………………………………. 61

3.3.1. Incidence du poids au premier vêlage sur les paramètres de reproduction……. 61

3.3.2. Effet du poids au premier vêlage sur la production……………………………. 62

4. Impacts du retard de la mise à la reproduction des génisses : calcul des manques à

gagner…. ……….......................................................................................................... …..

63

4.1. Manque à gagner sur la production laitière……………………………………….. 63

4.2. Manque à gagner sur les naissances. ……………………………………………... 63

Page 13: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Partie 4 : Analyse et propositions d’amélioration…………………………………………. 64

1. Les aspects positifs et négatifs………………………………………………………...

64

1.1. Aspects positifs et atouts………………………………………………………….. 64

1.2. Aspects négatifs…………………………………………………………………… 65

2. Propositions d’amélioration…………………………………………………………... 65

2.1. Le suivi de la croissance…………………………………………………………... 65

2.2. La gestion du troupeau……………………………………………………………. 66

2.3. L’alimentation……………………………………………………………………... 67

Conclusion………………………………………………………………………………… 68

Références bibliographiques………………………………………………………………. 69

Webographie……………………………………………………………………………….

73

Page 14: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau n°1 : Besoins nutritionnels quotidiens des génisses laitières en croissance…… 9

Tableau n°1 : Ingestion de matière sèche, de concentré et du fourrage et composition

de la ration journalière des génisses……………………………………………………..

10

Tableau n°2 : Effet de la race laitière sur le poids vif à différents stades de

développement et le gain de poids vif désirable………………………………………...

13

Tableau n°3: Calendrier d’exploitation des fourrages suivant la catégorie d’animaux… 30

Tableau n°4 : besoin en alimentation de base…………………………………………... 32

Tableau n°5 : Les sous-classes pour chaque facteur ayant une incidence sur les

paramètres de fertilité, fécondité et production laitière…………………………………

37

Tableau n°6 : Paramètres de fécondité………………………………………………….. 38

Tableau n°7 : Paramètres de fertilité et objectif………………………………………… 38

Tableau n°8 : Poids à âge type des animaux…………………………………………… 41

Tableau n°9 : GMQ (g/j) des animaux enregistrés selon leur saison de naissance……... 48

Tableau n°10: Pourcentage des individus dans les normes et GMQ avant la puberté….. 55

Tableau n°11 : Pourcentage des individus dans les normes et poids à la mise en

reproduction……………………………………………………………………………..

59

LISTE DES FIGURES

Page

Figure n°1: Programme d'alimentation lactée des jeunes veaux………………………... 7

Figure n°2 : Courbe de croissance de référence……………………………………….... 12

Figure n°3: Croissance et étapes de reproduction des génisses………………………... 15

Figure n°4: Stratégie d'élevage pour obtenir le poids vif désirable à l'âge de 24 mois au

premier vêlage…………………………………………………………………………...

21

Figure n°5 : Courbe ombrothermique de Gaussen de la région d’Antsirabe ………….. 24

Figure n°6 : Evolution de la composition de l’alimentation des veaux avant le sevrage. 28

Figure n°7 : Récapitulatif du plan de travail……………………………………………. 34

Figure n°8 : Répartition des individus selon le poids à la naissance………………….... 41

Page 15: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Figure n° 9: Répartition des individus selon l’âge à la première insémination…………. 42

Figure n°10: Répartition des individus selon le poids à la première insémination……... 43

Figure n°11 : Répartition des individus selon l’âge au premier vêlage………………..... 44

Figure n°12 : Relation entre poids et âge des animaux…………………………………. 45

Figure n°13 : Vitesse de croissance suivant l’âge des animaux………………………... 46

Figure n°14: Variation de la vitesse de croissance suivant l’année de naissance………. 47

Figure n°15 : Répartition mensuelle des naissances……………………………………. 47

Figure n°16 : Variation de la vitesse de croissance suivant la saison de naissance…….. 49

Figure n°17 : Variation de la croissance suivant la saison de naissance………………... 49

Figure n°18: Variation de la vitesse de croissance en fonction des températures

mensuelles……………………………………………………………………………….

50

Figure n°19 : Variation de la vitesse de croissance en fonction de la précipitation

mensuelle………………………………………………………………………………..

51

Figure n°20 : Périodes climatiques et vitesse de croissance……………………………. 52

Figure n°21 : Variation de la vitesse de croissance des animaux suivant leurs pères…... 53

Figure n°22 : Variation de la croissance en fonction du père…………………………... 54

Figure n°23 : Variation des paramètres de fécondité en fonction du GMQ avant la

puberté…………………………………………………………………………………..

55

Figure n°24 : GMQ avant la puberté et paramètres de fertilité………………………… 56

Figure n°25 : Relation GMQ avant la puberté et production …………………………... 57

Figure n°26 : Relation GMQ entre la puberté – première insémination et paramètres de

fertilité……………………………………………………………………………………

58

Figure n°27 : Relation GMQ durant la gestation et production ………………………... 58

Figure n°28 : Variation des paramètres de fécondité en fonction du poids à la mise en

reproduction……………………………………………………………………………..

59

Figure n°29 : Relation poids à la mise en reproduction et paramètres de fertilité…….... 60

Figure n°30 : Relation poids à la mise en reproduction et production………………….. 61

Figure n°31 : Relation poids au premier vêlage et paramètres de fécondité….……….... 61

Figure n°32 : Relation poids au premier vêlage et paramètres de fertilité……………… 62

Figure n°33 : Relation poids au premier vêlage et production ………………………..... 62

Page 16: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Introduction

INTRODUCTION

La recherche d’opportunités d’investissement dans le secteur agricole est une priorité

de l’économie dans toutes les régions de Madagascar (MAP, 2007). Les investissements déjà

réalisés depuis avec les vaches nécessitent des investigations plus approfondies dans le

secteur afin d’identifier les potentiels et les contraintes.

Selon le dernier recensement agricole (MAEP, 2004-2005), 882 841 vaches laitières

sont élevées à Madagascar. Les races améliorées ne représentent que 1% du cheptel (Mission

Economique de Tananarive, Janvier 2007). La vulgarisation de ces races améliorées a été

permise grâce à FIFAMANOR, qui est un centre technique, fruit de la coopération

Madagascar – Norvège. La région de Vakinankaratra a donc connu un essor en matière

d’élevage laitier depuis la création de ce centre. Pourtant, la production laitière reste encore

insuffisante.

Si les soins apportés aux vaches sont indéniables pour obtenir des résultats

économiques satisfaisants pour l’éleveur, l’élevage de génisses, véritable investissement à

long terme ne semble pas évident et souffre parfois d’une négligence significative. Cependant,

des préoccupations peuvent apparaître concernant cette période et ses liens avec les

performances ultérieures de l’animal tant de façon assez rapidement visible (croissance,

production laitière, reproduction) qu’en terme de carrière (GOARANT, 2002) [9]. Dans la

majorité des cas, cet aspect technico-économique n’est pas toujours abordé. En effet, les

animaux non productifs ne sont pas une priorité pour l’éleveur, ce qui entraîne des retards de

croissance des veaux et génisses. Or, le rythme de croissance au cours de la période d’élevage

a des conséquences certaines vis-à-vis des performances que l’animal réalisera au cours de sa

vie productive (TROCCON et PETIT, 1989) [28].

Notre étude « Contribution à l’étude des paramètres de croissance des génisses :

influence de la croissance sur la fécondité, la fertilité et les productions laitières des vaches

PRN » a utilisé les données obtenues au niveau de la ferme ARMOR qui est un référentiel

concernant les aspects techniques et économiques de la race PRN à Madagascar. Dans le

contexte de la ferme de référence, comment cet élevage apparaît-il, et les résultats permettent-

ils d’atteindre les objectifs fixés par les responsables de développement de cette race? Quels

sont les facteurs apparaissant comme déterminants et prioritaires ?

1

Page 17: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Introduction

Cette étude a pour objectif d’analyser la performance de croissance des génisses afin

de déterminer son incidence sur les paramètres de fertilité, fécondité et production laitière.

Ce document comporte quatre parties :

- l’étude bibliographique, qui nous permet d’avoir une revue du sujet sur les

connaissances zootechniques actuelles en matière d’élevage de génisses;

- les matériels et méthodes, qui mettent l’accent sur la ferme d’étude, les données

recueillies ainsi que les méthodes utilisées ;

- les résultats et discussions, qui nous présentent les variations des paramètres de

croissance et leurs impacts sur la reproduction et la production ;

- et, les suggestions d’améliorations comprenant une analyse des points forts et une

proposition pour une amélioration des points faibles.

2

Page 18: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

1- Caractéristiques de la race PRN

2- L’élevage de génisses

3- La croissance des génisses

4- Paramètres zootechniques pouvant être influencés

par la croissance

5- Facteurs influençant la croissance

Page 19: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

Partie 1 : Etude bibliographique 1. Caractéristiques de la race PRN

1.1. Historique

La race Pie Rouge Norvégienne (PRN) est une race d’origine norvégienne comme son

nom même l’indique. Elle résulte de la fusion de trois races norvégiennes : les rouges

Tronder, la race sans corne de l’Est, et la race Ayshire (RAKOTOARIZAKA, 1976) [18].

Les rouges Tronder furent sélectionnés parmi les métis résultant du croisement

d’Ayshire importées et de vaches autochtones de la région de Trondheim qui avaient déjà un

sang étranger d’origines variées. Ce sont des animaux de référence vers les années 1890.

La race rouge sans corne de l’Est se développe au début du 19ème siècle au Sud-est de

la Norvège par croisement du bétail autochtone sans cornes et des vaches hollandaises et des

Angeln, puis avec des Ayshire et des Pies Rouges Suédoises.

La race d’Ayshire se développa au milieu du 19ème siècle. Pourtant, on ne s’intéressa

jamais beaucoup à cette race et les Ayshire virent leur nombre décroître à la fin du siècle.

En 1939, les Hedmark et le bétail de plaine à cornes fusionnèrent pour donner la race

« Pie Rouge Norvégienne ». Cette race gagna rapidement du terrain puisqu’en 1961, elle

comprenait 39,5% des vaches laitières contrôlées en Norvège.

En 1965, dans le cadre du projet de la ferme-Ecole Tombotsoa, dix femelles et un

mâle PRN (Pie Rouge Norvégienne) ont été importés de Norvège.

En 1972, dans le cadre du projet FIFAMANOR, 119 femelles et 24 mâles ont été

importés de Norvège. Ces animaux constituent la base d’introduction du bétail PRN à

Madagascar.

En 1983, une importation de 60 veaux femelles de la race PRN a été faite.

1.2. Caractères physiques et qualités de l’élevage des PRN

La robe des animaux PRN varie du blanc presque uni au rouge ou rouge pâle tacheté

de blanc ; on peut rencontrer une couleur noire, issue d’un caractère récessif, résultant des

croisements antérieurs avec des races Frisonnes ou d’autres races importées. La tête est large

et expressive ; le chanfrein est large chez le mâle que chez la femelle ; les cornes courtes, de

section circulaire, sont recourbées dans un plan horizontal et se terminent par des pointes qui

poussent vers le haut ; le cou est court et musclé ; le tronc est long et profond.

3

Page 20: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

On note encore :

- un dos rectiligne avec une croupe légèrement inclinée,

- un bassin large et profond,

- des côtes longues et arrondies,

- des membres secs et solides avec de bonnes articulations et de bons aplombs,

- du poil souple, de longueur moyenne

- une peau mince, assez lâche

Le squelette est robuste et développé, la musculature est forte et importante. Les

animaux de race PRN sont tranquilles et dociles avec une grande facilité d’acclimatation.

Enfin, la mamelle est bien développée, très souple, avec des trayons bien implantés et

régulièrement repartis. Donc, ce sont des animaux faciles à traire (RAKOTOARIZAKA,

1976) [18].

2. L’élevage des génisses

Comme la génisse est la future vache laitière, bien maîtriser son élevage est donc

indispensable afin d’obtenir à une période fixée, une génisse prête à vêler avec ses

potentialités laitières et de reproduction, sachant bien valoriser une ration fourragère et

capable d’une longue carrière de vache (BRUNSCHWIG, 2002) [4]. Elever les génisses

traduit un intérêt génétique important pour le troupeau mais entraîne également une meilleure

adaptation des futures productrices au milieu de l’exploitation.

2.1. Les phases de l’élevage de génisses

2.1.1. De la naissance jusqu’à l’âge de trois mois

Les veaux nouveaux-nés en bonne santé sont essentiels à la rentabilité des entreprises

laitières. Ainsi, ils doivent avoir reçu un apport adéquat de colostrum de haute qualité pour lui

transmettre les anticorps maternels (DRACKLEY, 2002) [7]. Au cours de deux ou trois

premières semaines de vie, le système digestif du veau est encore immature et ne peut digérer

efficacement que des aliments à base de lait. Par conséquent, le veau, comme tous les

mammifères, doit être nourri principalement de lait ou d’un aliment d’allaitement pendant les

semaines qui suivent sa naissance.

4

Page 21: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

Les veaux laitiers sont généralement logés dans des loges individuelles jusqu’au

moment de sevrage. Ce type de logement est souvent recommandé (QUIGLEY, 1997) [16].

La préférence pour un type de logement individuel découle sur le fait qu’un élevage

individuel se traduit par un gain de poids et une plus faible fréquence de maladie tout en

réduisant les problèmes de comportement comme la tétée entre animaux.

Cependant, le logement en groupes offre davantage d’espace, ce qui facilite

l’expression d’un comportement normal. L’élevage en groupes permet par ailleurs de réduire

la charge de travail associée au nettoyage et à la distribution des aliments (KUNG et al., 1997)

[12].

2.1.2. De trois mois jusqu’à l’âge de six mois

Dans des conditions naturelles, le sevrage du veau s’effectue graduellement puisque

l’animal continue généralement de recevoir une certaine quantité de lait de sa mère jusqu’à

l’âge de plus de six mois. Pendant cette période, l’apport en lait diminue graduellement à

mesure que le veau s’habitue aux aliments solides. Les veaux dans les fermes laitières sont

généralement sevrés entre l’âge de 1 mois et 3 mois alors qu’ils consomment encore

d’importantes quantités de lait (WEARY, 2002) [32].

Le veau une fois sevré, doit recevoir une alimentation intensive afin d’obtenir une

croissance maximale. A six mois, les génisses doivent avoir atteint 30% de leur poids adulte

(BRUNSCHWIG, 2002) [4]. Cela suppose une croissance soutenue, croissance indispensable

pour une bonne réussite des futures laitières. En effet, c’est à cette période que le potentiel de

développement corporel (squelettique et musculaire) est le plus élevé.

2.1.3. De six mois à la puberté

Les races laitières manifestent un âge à la puberté précoce contrairement au zébu (vers

30 mois chez la femelle zébu, AGBA, 1980, cité par RAJERISON, 2006 [17]; chez les autres

races : la race Guernesey et le Holstein Frisien : 11 mois et le Ayshire : 13 mois (ECKLES,

1916, cité par RANARISON, 1986) [22]. L’élevage intensif ne fait que favoriser cette

précocité. La vitesse de croissance sera ralentie de six mois jusqu’à l’apparition de la puberté.

En effet, la mise en place de la mamelle débute dès le sixième mois (VANDEHAAR, 2006)

[30]. Une vitesse de croissance trop élevée ou un engraissement de l’individu risque

d’atténuer l’entrée en activité des ovaires et la différenciation cellulaire au niveau de la

5

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Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

mamelle. La puberté doit correspondre à un poids suffisamment élevé pour qu’on puisse

mettre l’individu à la reproduction.

2.2. L’alimentation des génisses

Il existe de nombreuses ressemblances entre l'alimentation d'une génisse en croissance

et l'alimentation d'une vache laitière pour obtenir une forte production. Cette analogie est

particulièrement vraie entre la croissance d'un veau d'une part et le début de lactation d'une

vache d'autre part (MAAARO, 1996) [37].

2.2.1. Alimentation post sevrage

Le tube digestif du veau n'est pas entièrement développé à la naissance, mais subit une

métamorphose considérable les premiers mois après la naissance. Le tube digestif du

nouveau-né fonctionne comme celui d'un animal avec un seul estomac (monogastrique); la

caillette est le seul estomac qui est développé et fonctionnel. En conséquence, le colostrum et

le lait sont les seuls aliments à utiliser les premières semaines après la naissance (FIELD,

1994) [36].

Après le colostrum et le lait de transition, le veau doit recevoir un lait économique qui

a une valeur nutritionnelle élevée. L'alimentation lactée du veau permet:

• de préserver sa santé;

• d'obtenir une croissance du squelette (pas spécialement des muscles).

La manière de fournir le lait aux veaux laitiers, une fois qu’ils ont été séparés de leur

mère, a un impact important sur plusieurs aspects de leur comportement, de leur rendement et

de leur bien-être (WEARY, 2002) [32].

Eviter les maladies est plus important que d'avoir une croissance rapide tant que le

veau n'est pas sevré. Grâce au calcium et phosphore du lait, la croissance normale avec les

rations liquides est surtout osseuse et varie de 250 à 400 g/j (WATTIAUX, 2003) [31]. Ce

n'est qu'après le sevrage que la croissance devient principalement musculaire et adipeuse

atteignant facilement 700 à 900 g/j. La maîtrise de l'élevage du veau consiste donc aussi à

éviter de retarder le développement du rumen en nourrissant le veau avec trop de lait pendant

trop longtemps.

6

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Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

Les facteurs importants à considérer dans l'alimentation des veaux sont les suivants:

• Le type de lait offert (Figure n°1);

• La quantité de lait offerte;

• La fréquence des repas;

• La méthode d'alimentation;

• La température du lait (DRACKLEY, 2002) [7].

Quantité de lait à offrir

La règle générale est d'offrir 1 kg de lait pour chaque tranche de 10-12 kg de poids vif à la

naissance (WATTIAUX, 2003) [31]. En d'autres mots, la quantité journalière de lait à offrir

au veau doit être égale à 8-10% de son poids vif à la naissance. Le veau doit alors être nourri

avec cette même quantité de lait jusqu'au sevrage. Au fil des semaines, le veau pourrait

utiliser plus de lait, cependant, en limitant sa consommation de produits lactés, on l'encourage

à ingérer des aliments solides le plus tôt possible.

Source : WATTIAUX, 2003 [31]

Figure n°1: Programme d'alimentation lactée des jeunes veaux

7

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Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

Fréquence des repas

Le lait doit être offert en deux repas par jour : chacun d'une quantité de 4-5% du poids

vif du veau (FIELD, 1994) [36]. Lorsque la quantité journalière requise est offerte en un seul

repas, le volume de lait ingéré est plus élevé que la capacité de la caillette. L'excédant de lait

passe dans le rumen ce qui augmente la fréquence des problèmes de diarrhée et d'autres

problèmes de santé. Un seul repas par jour n'est possible que sous conditions d'élevages

intensives et strictement contrôlées.

Méthode d'alimentation

L'alimentation à la tétine force le veau à boire lentement, ce qui réduit les risques de

problèmes digestifs. L’apport en lait au moyen d’une tétine permet aux veaux de se nourrir de

manière plus naturelle et d’éviter la tétée d’autres objets ou d’autres animaux (WEARY,

2002) [32]. Cependant, le bénéfice de l'alimentation à la tétine est perdu si une hygiène stricte

n'est pas respectée.

Un veau peut apprendre à boire au seau, dès les premiers jours après la naissance. Cette

méthode est facile, rapide, et demande peu de travail de nettoyage. Van AMBURGH et al., en

1999 [29] ont démontré que l’apport de plus grandes quantités de lait au moyen de sceaux

présente d’importants avantages.

Température du lait

La température du lait doit être contrôlée étroitement les premières semaines après la

naissance parce que le lait froid provoque plus de problèmes digestifs que le lait chaud. Le lait

doit donc être offert à la température corporelle aux environs de 39°C (FIELD, 1994) [36];

mais un lait à 25-30°C est acceptable pour les veaux plus âgés.

La mise à disposition de foin et de concentré donnera la possibilité au veau de pouvoir

se séparer de l’alimentation lactée quand la quantité ingérée suffit à satisfaire ses besoins

(KUNG et al., 1997) [12]. Plus l’aliment est ingestible : fourrage et concentré, plus le sevrage

pourra être effectué très tôt (à 2 mois). La qualité de l’alimentation du veau est donc capitale

non seulement pour diminuer les charges d’élevage (prix du lait élevé), mais pour transformer

l’individu en ruminant (prix du fourrage bas).

8

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Le tableau ci-après (Tableau n°1) indique les besoins nutritionnels des génisses laitières

Tableau n°1 : Besoins nutritionnels quotidiens des génisses laitières en croissance

Poids (kg) Aliments MS (kg) Protéines (kg) Ca (g) Phosphore (g)

25 0,45 0,11 7 5

30 0,52 0,13 8 5

40 0,62 0,15 10 6

50 0,76 0,22 12 7

60 1,30 0,27 16 9

Source : CLAPP, 1987 [35]

2.2.2. Alimentation après le sevrage

Le risque de diarrhée diminue fortement une fois que le veau est sevré. La santé du

veau s’améliore une fois qu’il est sevré, le sevrage étant vraisemblablement un facteur

déterminant du développement du pouvoir détoxifiant du rumen, du gonflement des aliments

solides dans l’intestin et de l’amélioration du bilan énergétique (DRACKLEY, 2002) [7]. Son

alimentation devient moins critique au maintien de sa santé. A ce stade, il faut alors nourrir

les veaux avec des sources d’énergie, de protéine, de minéraux et de vitamines tout en

permettant de couvrir les besoins pour assurer une croissance adéquate.

Au fil du temps, les besoins nutritionnels et la capacité d’ingestion des aliments

augmentent à des vitesses différentes (Tableaux n°2). Les génisses de moins d’un an ont des

besoins nutritionnels croissants mais elles manquent de capacité d’ingestion (volume du

rumen limité). En conséquence, leur croissance reste sub-optimale lorsqu’elles sont nourries

uniquement avec du fourrage. Les concentrés doivent être inclus dans la ration des génisses

sevrées.

9

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Tableau n°2 : Ingestion de matière sèche, de concentré et du fourrage et composition de la

ration journalière des génisses (race laitière de grand format)

Age (mois)

3-6 7-12 13-18 19-22

Poids vif moyen, kg

Ingestion de MS, kg/j

Excellent fourrage1, kg/j

concentrés, kg/j

Bon fourrage2, kg/j

concentrés, kg/j

Pauvre fourrage3, kg/j

concentrés, kg/j

Fourrage, % de la ration

150

3.2 - 4.0

1.8 à 2.2

1.4 à 1.8

1.4 à 1.8

1.8 à 2.2

0.9 à 1.4

2.3 à 2.7

40 à 80

270

5.4 – 7.3

5 à 6

0 à 1

4.5 à 5

1.4 à 1.8

3.2 à 4

2.3 à 2.7

50 à 90

400

7.7 – 9.5

8 à 9

0 à 1

6.4 à 7.3

1.4 à 1.8

5.4 à 6.4

2.7 à 3.6

60 à 100

500

10 – 11.8

10 à 11

0 à 1

9 à 10

1 à 1.4

7.3 à 8.2

2.7 à 3.6

60 à 100

Source : WATTIAUX, 2003 [31]

1 excellent fourrage : plus de 60% de nutriments digestibles totaux (ensilage de maïs, jeune herbe)

2 bon fourrage : 54 à 56% de nutriments digestibles totaux (luzerne en floraison)

3 pauvre fourrage : 48 à 50% de nutriments digestibles totaux (paille, vieille herbe, etc.)

2.2.3. Alimentation du sevrage à la saillie

La ration des génisses âgées de 3 à 6 mois doit contenir entre 40% et 80% de

fourrages. Par contre, entre l’âge de 7 à 12 mois, la ration peut contenir entre 50 et 90% de

fourrage (cf. tableau n°2).

10

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Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

2.2.4. Alimentation de la saillie au vêlage

Les jeunes âgées de plus de 13 mois ont une capacité d’ingestion qui permet une

alimentation avec un fourrage grossier uniquement à condition qu’il soit de bonne qualité. En

fait, un fourrage riche en énergie, tel que l’ensilage de maïs, doit être offert en quantité limitée

parce que les génisses peuvent facilement se suralimenter et devenir obèse. Une combinaison

d’ensilage de maïs avec un fourrage de luzerne ou une graminée bien fertilisée satisfait les

besoins énergétiques et protéiques des génisses de plus d’un an. Par contre, lorsque le

fourrage est de qualité pauvre, un concentré doit être utilisé pour équilibrer la ration

(BRUNSCHWIG, 2002) [4].

3. Généralités sur la croissance des génisses

3.1. Définition

La croissance est un phénomène quantitatif conduisant l’individu vers sa taille

définitive. Elle correspond à l’augmentation de la masse corporelle en fonction du temps

selon une voie caractéristique de l’espèce. Elle se mesure par une augmentation du poids ou

de la taille.

On dit que la croissance d'une génisse est bonne si celle-ci montre le degré de

développement souhaitable pour son âge (MAAARO, 1996) [37]. Ce développement, tout

comme chez l'être humain, doit être mesuré selon deux dimensions : la hauteur (stature) et le

poids.

3.2. Modélisation de la croissance de bovins (HOCH et al, 2004) [10]

Pour chaque type d’animal, une courbe de croissance pondérale a été ajustée suivant

une équation de Gompertz, de la forme suivante :

PV = PV0 exp(a1(1 – exp(-a2 t)))

où PV représente le poids vif des animaux,

PV0 : le poids vif à la naissance,

t : l’âge des animaux,

a1 et a2 sont des paramètres ajustés pour différents races et sexes ; a1 (sans unité)

intervient dans l’estimation du poids vif à l’âge adulte ; a2 (par jour) correspond au taux avec

lequel le poids vif tend vers la valeur à l’âge adulte.

11

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Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

La vitesse de croissance instantanée, ou gain de poids vif (GPV, en kg), est calculée en

dérivant l’équation précédente par rapport au temps :

GPV = dPV/dt = PV0 a1 a2 exp(-a2 t)

La figure n°2 illustre l’évolution du poids vif ainsi que l’estimation du poids vif en un temps t

donné.

Source : HOCH et al, 2004 [10]

Figure n°2 : Courbe de croissance de référence, ajustée selon le

modèle de Gompertz

3.3. Importance du niveau de croissance et objectifs de l’élevage des génisses

La croissance des génisses reflète la qualité des techniques d’élevage utilisées dans

l’exploitation. Les besoins en alimentation, le logement, et les mesures sanitaires changent

constamment pendant la période d’élevage.

La croissance des génisses devrait être contrôlée pour de nombreuses raisons :

- elle influence la maturité sexuelle (âge à la puberté), l’âge à l’insémination et donc

l’âge au premier vêlage (PARAGON, 1991) [15];

- elle sert d’outil de décision pour mettre sur pied un mode d’élevage économique des

génisses (BRUNSCHWIG, 2002) [4];

- elle permet d’ajuster le mode d’élevage pour obtenir le poids vif désirable au premier

vêlage (WATTIAUX, 2003) [31].

12

Page 29: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

Les gains de poids vifs quotidiens moyens désirables sous conditions intensives d'élevage

sont présentés dans le tableau ci-dessous :

Tableau n°3 : Effet de la race laitière sur le poids vif à différents stades de

développement et le gain de poids vif désirable

A l’insémination Au vêlage

Race

Poids à la

naissance

(kg)

Poids(kg)

Age(mois)

Poids(kg)

Age(mois)

GMQ

(kg)

Poids de

l’adulte

(kg)

Holstein

Brune Suisse

40-45

360-400

14-16

544-620

23-25

0.74

650-725

Guemsey

Ayshire

35-40

275-310

13-15

450-500

22-24

0.60

525-580

Jersiaise

25-30

225-260

13-15

360-425

22-24

0.50

425-500

Source : WATTIAUX, 2003 [31]

Une courte période d'élevage a des avantages importants du point de vue économique et

de la sélection génétique. Par exemple, une croissance rapide et un premier vêlage à l'âge de

24 mois sont les suivants:

• Rentabilité plus grande des capitaux investis ;

• Réduction des coûts variables (main d'oeuvre, alimentation, etc.) ;

• Réduction du nombre de génisses nécessaires pour maintenir le nombre de vache

constant dans le troupeau ;

• Augmentation de la production à vie ;

• Gain génétique plus rapide ;

• Réduction de la quantité d'aliments nécessaires pour l'élevage (VANDEHAAR, 2006)

[30].

13

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Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

Dans les régions où les aliments de bonne qualité sont difficiles à produire et coûteux,

un taux de croissance rapide n'est probablement pas justifiable d'un point de vue économique.

L'élevage des génisses avec des aliments de qualité médiocre, mais disponible en abondance

retarde le premier vêlage, mais peut être une bonne stratégie d'un point de vue économique.

4. Les paramètres zootechniques pouvant être influencés par la croissance

4.1. Taux de croissance et maturité sexuelle

Le poids est le facteur prépondérant du déclenchement de la puberté chez les génisses

(FIELD, 1994) [36]. La vitesse de croissance influence donc l'âge de la puberté. Une génisse

peut atteindre la puberté à l'âge de 18-20 mois lorsque son gain moyen quotidien de poids vif

est faible (<0,35 kg/jour). Par contre, la puberté peut se produire à l'âge de 9 mois lorsque la

génisse est nourrie avec une ration riche en énergie et protéine, permettant un gain moyen de

poids vif élevé (>0,9 kg/jour) (WATTIAUX, 2003) [31].

Les premiers signes de chaleur s’observent en général lorsque la génisse atteint 40 à

50% de son poids adulte. Chez la génisse bien nourrie, la maturation sexuelle se produit vers

l’âge de 11mois. Cependant, le stress dû à la chaleur et la sous alimentation retarde la

maturation sexuelle. Dans les pays tropicaux, la maturité sexuelle de génisse ne se produit

pas, en général, avant l’âge de 14 à 15 mois (MARICHATOU et al., 2004) [14].

4.2. Croissance et fertilité des génisses

La génisse doit atteindre 50 à 60% du poids adulte lors de la première insémination

(CARON, 2001 [34]; MARICHATOU et al., 2004 [14]). Ainsi, si les vaches pèsent en

moyenne 600kg, les génisses devraient peser 360kg (600x60/100) au moment de

l’insémination. Pour une bonne fertilité, il est recommandé d’avoir un gain moyen quotidien

compris entre 400 et 800g par jour autour de l’insémination. Une sous-alimentation (GMQ

inférieur à 400g par jour) ou une suralimentation (GMQ supérieur à 800g par jour) pénalise

fortement le taux de réussite en première insémination (BRUNSCHWIG, 2002) [4].

Dès que la génisse est gestante, l’alimentation qui vise une croissance élevée sera

reprise. Au premier vêlage, la primipare n’a pas terminé sa croissance, de plus sa capacité

14

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d’ingestion est inférieure à celle d’une multipare : pour un vêlage 2 ans, 80% du poids adulte

après la mise bas et 85% pour un vêlage trois ans (BRUNSCHWIG, 2002) [4].

4.3. Développement et état corporel au premier vêlage

Le succès de l’élevage des génisses repose sur le contrôle et l’ajustement des pratiques

d’élevage pour assurer un taux optimal de croissance (gain de poids vif quotidien). Le taux de

croissance influence la durée de l’élevage nécessaire pour minimiser le risque de difficulté au

vêlage et maximiser le potentiel de production d’une génisse (WATTIAUX, 2003) [31].

Une génisse bien préparée pour débuter sa première lactation doit peser 80 à 85% de

son poids adulte quelques jours après son vêlage (BRUNSCHWIG, 2002) [4].

Ces recommandations sont toujours valides dans quelque soit la région parce qu’elles sont

liées à la physiologie de la génisse et non aux conditions locales d’un environnement. En

d’autres mots, les génisses qui pèsent 80 – 85% de leur poids vif adulte sont prêtes au vêlage

car :

elles ont atteint un stade de développement avancé qui minimise le risque de difficulté

au vêlage ;

elles ont une capacité d’ingestion qui leur permet de mieux répondre à leur potentiel

de production laitière dès la première lactation.

Source : WATTIAUX, 2003 [31]

Figure n°3: Croissance et étapes de reproduction des génisses

15

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La Figure n°3 indique que la puberté se produit lorsque la génisse pèse entre 40 et

50% de son poids vif adulte, quel que soit son âge. L'insémination devrait se produire lorsque

la génisse atteint 50 à 60% de son poids adulte (à l'âge de 14-16 mois). Et le taux de

croissance pendant la gestation doit être ajusté pour que la génisse pèse entre 80 et 85% de

son poids vif adulte au premier vêlage (à l'âge de 22-24 mois).

4.4. Poids vif et problème de vêlage

Les difficultés de vêlage se produisent plus souvent chez les primipares que chez les

vaches adultes (SHORT et BELLOWS, 1971) [27]. La cause d'un vêlage difficile peut être

mis en relation avec le développement de la primipare ou celui du veau:

• Le veau est très développé et de forte taille:

• à cause de son génotype

• à cause d'une gestation prolongée

• La primipare est sous-développée et son ouverture pelvienne est trop étroite pour la

taille du veau

• La primipare est trop grasse et l'excès de tissus adipeux interfère avec le vêlage normal

Pour minimiser les risques de difficulté au vêlage chez les primipares, il est souvent

recommandé:

• De choisir des taureaux d'insémination dont les filles présentent un faible pourcentage

de vêlage difficile (<8%)

• D'ajuster le taux de croissance des génisses pour obtenir 80-85% du poids vif adulte au

premier vêlage

• D'éviter l'obésité ou l'amaigrissement (VANDEHAAR, 2006) [30].

4.5. Taux de croissance et capacité de production laitière

Les tissus sécréteurs du lait se développent en deux phases : avant la puberté (entre

l’âge de 3 à 12 mois) et pendant le dernier trimestre de gestation (TROCCON et PETIT,

16

Page 33: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

1989) [28]. La croissance excessive ou insuffisante pendant ces périodes de temps a des effets

négatifs sur la capacité de production laitière. En général, un taux de croissance soutenu en fin

de gestation est bénéfique (WATTIAUX, 2003) [31].

4.6. Poids vif et production laitière des primipares

Il y a une relation étroite et positive entre le poids vif des primipares et la production

de première lactation. WATTIAUX en 2003 [31] a trouvé que dans les conditions d'élevage

des Etats-Unis, les primipares ayant un poids vif d'au moins 620 kg pendant le premier mois

de lactation sont celles qui produisent le plus.

Cette relation ne signifie pas spécialement que la génisse génétiquement plus grande et

forte est la plus désirable, ce qui importe c'est que la génisse soit bien développée au moment

du premier vêlage. Une fois en lactation, le taux de croissance ralentit fortement et la vache

n'atteint son poids vif adulte qu'au cours de sa quatrième ou cinquième lactation

(VANDEHAAR, 2006) [30].

5. Facteurs influençant la croissance de la génisse

5.1. La saison de naissance

La variation saisonnière en milieu tropical entraîne un changement très fréquent de

l’alimentation de l’animal (Anonyme, 1984) [2].

Ce climat tropical peut être subdivisé en deux saisons bien distinctes :

- une saison de pluie à température élevée où on trouve surtout des aliments de bonnes

qualités et en abondance ;

- une saison sèche à température fraîche où les fourrages sont rares et de mauvaise

qualité

La croissance du veau est influencée par l’alimentation de sa mère au moment du vêlage, qui

est à son tour reflétée par la saison de vêlage. De plus, les diversités climatiques entre l’été et

l’hiver ont un effet sur la croissance du veau.

17

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5.2. Le facteur génétique

Les effets directs des gènes transmis à un individu par ses parents influencent la

croissance du veau. Le poids au sevrage d’un veau, par exemple, est en effet lié à la fois au

potentiel de croissance transmis par ses parents, à la valeur laitière de sa mère, et aux

conditions de milieu dans lequel est élevé le veau. En effet, le potentiel de croissance du veau

est conditionné par les gènes transmis par ses parents. Ainsi, le niveau de croissance du veau

est lié par le facteur génétique.

Dans les troupeaux qui affichent d'excellentes courbes de croissance, les différences

au point de vue stature attribuable à la sélection sont aussi marquées. Les lacunes dans la

gestion, l'alimentation, la santé et le logement expliquent plus que l'hérédité les grandes

variations au point de vue taille.

La sélection au moyen de l'insémination avec des taureaux éprouvés peut améliorer la

taille rapidement tout en corrigeant des points de conformation qui stressent les génisses et

qui interfèrent avec la croissance tels que l’ossature de mauvaise qualité, les défauts aux

membres, les fragilités, etc. (MAAARO, 1996) [37].

5.3. La santé

La santé des génisses doit faire partie du programme sanitaire de l'ensemble du

troupeau. Un animal malade ne peut pas atteindre le niveau de croissance souhaitable

(WEARY, 2002) [32]. Il existe un lien entre d'une part, la diarrhée chez les veaux et d'autre

part, la distribution d'aliment liquide en excès et la contamination soit des ustensiles utilisés à

cette fin, soit du milieu environnant. On désigne souvent les maladies respiratoires comme

maladies de l'environnement ; une ventilation et un logement adéquats atténuent ce problème.

5.4. Le logement

Le logement doit fournir un environnement propice à la croissance des veaux et des

génisses (QUIGLEY, 1997) [16]. Les deux systèmes doivent fournir assez d'espace pour

éviter le surpeuplement, ainsi qu'une ventilation évacuant l'humidité et apportant de l'air frais

sans créer de courants d'air. L'aire de repos doit être propre et sèche. On peut avoir aussi un

dispositif de contention pour traiter ou inséminer les génisses. Les décisions relatives à

18

Page 35: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

l'emplacement de l'étable sont basées sur le drainage, l'accès à une source d'aliment et sur le

système d'évacuation du fumier (MAAARO, 1996) [37].

5.5. L’alimentation

L’alimentation est un facteur principal qui conditionne la croissance des génisses. La

puberté ou apparition de l’ovulation, conditionne chez les génisses, l’âge au premier vêlage.

Le niveau alimentaire et la croissance contrôlent cet état physiologique (SHORT et

BELLOWS, 1971) [27].

Puisque les gains de poids vif enregistrés pendant les deux premiers mois de vie sont

généralement moins importants, il faut que les génisses enregistrent des gains de poids vif

encore plus importants après deux ou trois mois pour atteindre le poids vif ciblé à la puberté

(WATTIAUX, 2003) [31]. Or, la période qui se situe entre l’âge de trois mois et le début de la

puberté (c'est-à-dire l’arrivée des premières chaleurs, qui se manifestent généralement entre 7

et 10 mois) est une période critique dans le développement mammaire. En effet, c’est pendant

cette période que le parenchyme mammaire se déploie rapidement, comme des fleurons de

brocoli, à l’intérieur du coussin adipeux mammaire, formant les cellules filles essentielles au

développement mammaire subséquent (VANDEHAAR, 2006) [30]. Le nombre de cellules

lactifères pendant la lactation dépend du nombre de cellules parenchymateuses présentes à la

puberté. La croissance de la glande mammaire ralentit, peu de temps après la puberté.

La relation entre le taux de croissance prépubère et le développement mammaire est

davantage compliquée par le fait qu’il existe deux facteurs pouvant expliquer une croissance

rapide :

- d’abord, les génisses qui mangent ad libitum et sont élevées dans un environnement

sain afficheront une prise de poids vif plus importante si elles reçoivent une

alimentation hypercalorique ;

- en plus de prendre du poids plus rapidement, ces génisses stockent de gras et verront

leur rendement laitier subséquent diminuer (VANDEHAAR, 2006) [30].

5.5.1. Effet de la suralimentation et croissance excessive avant la puberté

L'alimentation avec des rations riches en énergie avant la puberté pourrait limiter le

potentiel de production laitière de la génisse. La recherche au Danemark a indiqué qu'une

19

Page 36: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

croissance au-delà de 0,5 kg/j chez la Jersiaise et 0,65 kg/j chez la Holstein pourrait diminuer

la production laitière en première lactation (WATTIAUX, 2003) [31]. Les études

universitaires faisant état de croissance prépubère élevé ont démontré que les génisses ayant

reçu une alimentation hypercalorique en vue d’assurer une croissance accélérer avant la

puberté produisent moins de lait (GARDNER et coll., 1977 ; LITTLE et KAY, 1979 ; PERI et

coll., 1993 cité par VANDEHAAR en 2006) [30].

5.5.2. Effet de la sous-alimentation et de la croissance lente avant la puberté

Le taux de croissance influence l'âge à la puberté. Le poids de la génisse est un

élément plus déterminant dans la survenue de la puberté que l’âge (PARAGON, 1991) [15].

La sous alimentation entraîne chez la femelle reproductrice un retard de la puberté

(RAMILITIANA, 1999) [21].

La sous alimentation des jeunes retarde la puberté et donc la première mise bas

(PILLOT et all., 1990 ; cité par RAKOTONIAINA, 2001) [19].

Chez la génisse, une réduction durable des apports alimentaires entraîne une

croissance restreinte par rapport à son homologue bien alimentée (DOZIAS et coll., 2006) [6].

Tous les facteurs de ralentissement de croissance, retardent d’autant la puberté :

énergie, azote minéraux, et vitamines (PARAGON, 1991) [15].

Pour s'assurer que la génisse vêle à l'âge de 24 mois, la puberté doit se produire à l'âge

de 12-13 mois au plus tard (SHORT et BELLOWS, 1971) [27]. Lorsque la croissance avant la

puberté est lente, le poids désirable au vêlage ne peut pas être atteint sans:

• une croissance accélérée pendant la gestation (ligne aa', Figure n°4)

• un retard de l'insémination et du vêlage (ligne aa", Figure n°4)

• une combinaison des deux possibilités mentionnées ci-dessus

20

Page 37: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

Source : WATTIAUX, 2003 [31]

Figure n°4: Stratégie d'élevage pour obtenir le poids vif désirable à l'âge

de 24 mois au premier vêlage (le poids vif sur l'axe vertical se rapporte

aux génisses de races laitières de grand format)

Par exemple, lorsque le gain moyen quotidien est de 0,55 kg/jour, la puberté se produit

à l'âge de 12-13 mois. En supposant que la gestation débute à l'âge de 15 mois, la croissance

doit alors être ajustée à 0,9 kg/jour pour obtenir le poids vif désirable au vêlage (ligne aa',

Figure n°4). Si la croissance n'est pas modifiée, la génisse peut vêler à l'âge de 24 mois, mais

dans un état corporel sous développé. Le risque de difficulté au vêlage augmente et la

production de première lactation sera très probablement décevante.

Ainsi, si la croissance ne peut pas être soutenue pendant la gestation, l'insémination

devrait être retardée pour éviter le sous développement au moment du vêlage. Par exemple, si

les contraintes locales empêchent d'obtenir un gain moyen quotidien supérieur à 0,55 kg/jour

pendant la totalité de la période d'élevage, l'insémination devrait être retardée. Le vêlage sera

retardé, la durée de vie productive de l'animal aura été raccourcie, et peut être même que le

coût de l'élevage aura augmenté, mais lorsque le choix se présente, un bon développement

(ligne aa", Figure n°4) est plus important qu'un âge précoce au vêlage.

21

Page 38: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Etude bibliographique

5.5.3. Effets de la suralimentation après la puberté

La croissance accélérée après la puberté n'a pas d'effet négatif sur le développement du

tissu sécréteur de lait et le potentiel de production (VANDEHAAR, 2006) [30]. Au contraire,

la croissance rapide pendant la gestation est en général désirable parce que elle permet:

• une bonne croissance du fœtus ;

• un développement adéquat de la génisse (GOARANT, 2002) [9].

Cependant, l'engraissement n'est pas désirable. Les génisses obèses ont un risque plus élevé

de problèmes au vêlage. L'alimentation doit donc être équilibrée. L'évaluation de l'état

corporel est un outil idéal pour décider du niveau d'alimentation des génisses en gestation.

5.5.4. Effet de la sous-alimentation après la puberté (pendant la gestation)

Le taux de conception est réduit chez les génisses qui ne gagnent pas de poids vif au

moment de l'insémination. Une croissance lente après la puberté n'a pas, en soi même, d'effets

négatifs à long terme. Cependant, une fois qu'une génisse est en gestation, une croissance

insuffisante peut avoir des effets néfastes:

• Développement insuffisant et risque de difficulté au vêlage ;

• Développement inadéquat du fœtus et diminution du taux de survie des veaux

(FIELD, 1994) [36]

• Résultat de lactation décevant (WATTIAUX, 2003) [31]

Une fois que la génisse est en gestation, il faut donc que son taux de croissance soit adéquat

pour assurer un bon développement au moment du vêlage (GOARANT, 2002) [9].

22

Page 39: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

1- Le milieu d’études

2- Le déroulement du travail

3- Les données recueillies

4- Les méthodes utilisées

Page 40: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

Partie 2 : Matériels et méthodes 1. Le milieu d’études

1.1. La ferme ARMOR

FIFAMANOR,un centre de développement rural et de recherche appliquée, régi par un

statut EPIC, a été créé en 1972, par suite d’un accord entre l’Etat Malgache et l’Etat

Norvégien, dans le but de développer l’agriculture et l’élevage dans la région de

Vakinankaratra. Elle comprend deux sections : MIMOSA et ARMOR, qui s’occupent

respectivement de l’agriculture et de l’élevage bovin.

La station ARMOR a été construite pour promouvoir l’élevage laitier. C’est un centre

d’expérimentation et se concentre sur l’élevage de bovin de race PRN. La station a pour

objectif : la production des géniteurs et la production laitière. Elle dispose de 337 ha de terrain

de cultures fourragères.

Ses principales activités sont :

le maintien d’un noyau de race pure PRN,

la production de géniteurs en vue de diffusion de gènes au niveau des stations

de monte,

l’insémination artificielle en milieu paysan,

l’expérimentation pour l’alimentation animale avec le volet ACPF du

département recherche du FIFAMANOR,

la formation d’inséminateurs pour les postes d’insémination FIFAMANOR,

la conduite d’une ferme servant de référence technique pour la région (Rapport

d’activité FIFAMANOR, 2005) [3].

1.2. Situation géographique et climatique

La ferme est située dans la commune rurale d’Andranomanelatra, située à 25 km au

Nord-Est d’Antsirabe. Elle est bordée à l’Ouest par la chaîne d’Ankaratra (2500 m d’altitude)

et à l’Est par la chaîne de Mandray (1800 m d’altitude). Elle est localisée à 1300 m d’altitude

à 19°52 latitude Sud et 47° longitude Est (RANARISON, 1986) [22].

Le climat est du type tropical d’altitude, caractérisé par un hiver froid et sec, et un été

chaud et pluvieux. Il est marqué par deux saisons bien définies :

23

Page 41: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

- une saison pluvieuse relativement chaude, allant de mi-Septembre à mi-Avril (7

mois)

- une saison sèche et fraîche le reste de l’année (5 mois)

Le climat (température, précipitation) est représenté par la courbe ombrothermique de

GAUSSEN (figure n°5) ci-après.

0

50

100

150

200

250

300

juil aôut sept oct nov déc janv fév mars avr mai juin

Pluv

iom

étrie

(mm

)

0

25

50

75

100

125

150

Tem

péra

ture

(°C)

Pluviométrie Température

Source : Direction des exploitations météorologiques Ampandrianomby-Antananarivo

Figure n°5 : Courbe ombrothermique de Gaussen de la région d’Antsirabe (2002 à

2006)

La pluviométrie moyenne enregistrée est de 1156 mm répartie en 132 jours. La

température moyenne annuelle est de 18°C avec des moyennes maximale de 25°C et

minimale de 11°C.

Le pic de température et de pluviométrie se situe au mois de Décembre et le mois le

plus sec et le plus froid de l’année est le mois de Juin.

24

Page 42: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

1.3. Les infrastructures

La ferme dispose :

d’une étable du type stabulation libre. Elle est divisée en compartiments logeant

les animaux qui sont répartis suivant l’âge, le sexe et le stade physiologique. Ainsi

les veaux, les génisses, les taurillons, les vaches en production et les vaches taries

se trouvent dans des lots différents.

Les murs de l’étable sont en briques, le sol est bétonné et la toiture est en tôle

galvanisée. L’étable comprend une aire de couchage et une aire de parcours.

Une salle de traite et une salle de stockage de lait sont annexées à cette étable.

d’une unité de provenderie pour fabrication d’aliments concentrés. Les opérations

dans la provenderie sont :

- la réception des matières premières,

- le hachage des matières grossières : comme manioc et tourteaux,

- le broyage des matières premières avant de les mélanger.

Le mélange est faite par les ouvriers de la ferme et selon la formule envoyée par le

département recherche.

d’un atelier de réparation des outils et matériels agricoles et des véhicules de

transport.

1.4. La conduite de l’élevage

1.4.1. Les animaux élevés

Les animaux élevés sont tous de race PRN. Le mode d’élevage est intensif. Ils sont

mis en stabulation libre c'est-à-dire qu’ils ne sont pas attachés dans leur étable et ne sortent

jamais au pâturage.

Les velles sont gardées en vue de l’augmentation ou du remplacement des vaches

reformées.

Chaque animal est muni d’une boucle d’oreille sur laquelle est inscrit un numéro

servant d’identification. Elle facilite l’enregistrement des différents évènements par exemple

lors du pesage mensuel (poids), la traite (production laitière par jour).

25

Page 43: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

1.4.2. La santé

Les vermifugations commencent à partir d’un mois d’âge avec un rappel tous les trois

mois. Plus particulièrement, le douvicide ne se pratique qu’à 7 mois d’âge puisque c’est à

cette période que l’animal commence à ingérer beaucoup de fourrages verts.

La vaccination anticharbonneuse (symptomatique et bacteridien) est faite à 4 mois

d’âge avec un rappel après 21 à 30 jours et puis un rappel annuel. La fréquence des

traitements contre les tiques est fonction de l’état des animaux et de la saison.

Tous les locaux sont nettoyés quotidiennement. La fiche de traitement enregistre et

sert de suivi de la santé des animaux (annexe n°14). La dose de médicament à administrer

pour chaque animal est souvent fonction du poids qui est tenu mensuellement à l’aide de

pesage.

1.4.3. La croissance

La croissance des animaux est reflétée par l’augmentation du poids ou de la taille.

Pour la ferme ARMOR, un pesage des animaux est effectué tous les mois à l’aide d’une

bascule de pesage sous forme de cage et où on introduit l’animal à peser, située dans le

couloir de l’étable. Cette méthode permet de connaître l’évolution de la croissance des

animaux pendant la période d’élevage.

Concernent l’objectif en poids, la ferme se propose comme objectif d’avoir un poids

environ 60% (250 à 300kg) du poids vif adulte. Ce poids objectif est souvent atteint à l’âge de

14 et 15 mois de sorte qu’on ait un premier vêlage à 24 mois d’âge.

1.4.4. La reproduction

L’insémination est artificielle en utilisant des semences congelées importées de

Norvège. Les inséminations se font 8 à 24 heures après la détection des chaleurs. Cette

détection est facilitée par la présence d’une fiche permettant de connaître les vaches

susceptibles d’être en chaleur.

La ferme emploie une fiche de suivi de la reproduction qui est remplie mensuellement

pour connaître la situation de la reproduction du mois et les évènements (vêlage, IA,…)

(annexe n°17). C’est à partir de celle-ci qu’on élabore les fiches des femelles méritant des

interventions (liste des vaches à retour probable de chaleur, liste des vaches pouvant vêler).

26

Page 44: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

La fiche d’insémination complète l’utilisation de la fiche de suivi de la reproduction

des vaches pour l’enregistrement et pour identifier le problème de reproduction de chaque

vache : retour de chaleur, avortement,… (annexe n°16). Elle indique l’identification de la

vache inséminée, la date de venue en chaleur, la semence utilisée et le nom de l’inséminateur.

La palpation transrectale est effectuée deux mois après une insémination, si la vache

ne retourne pas en chaleur après 21 jours. Cette opération permet de confirmer la gestation.

Un mois avant la date prévue de vêlage, la vache est conduite à la maternité. La vache

et son petit reste à la maternité une journée après le vêlage.

Une vache n’est reformée qu’à l’âge de 10 à 12 ans, sauf si elle présente des

problèmes de reproduction. Les accidents tels les fractures du bassin conduisent aussi à la

réforme de l’individu. La vache possédant deux mamelles qui ne sont pas fonctionnelles, est

en outre réformée.

1.4.5. La traite

La traite est mécanique et se fait deux fois par jour (matin à 6h 30 et soir à 15h). Les

vaches sont traites du jour du vêlage jusqu’au tarissement c'est-à-dire à 60 jours avant le

prochain vêlage.

La salle de traite est du type en épi à capacité de 16 vaches. Les opérations lors de la

traite des vaches sont :

- essuyage des trayons avec des chiffons ou lavage avec de l’eau chaude si la

mamelle est très sale,

- mise en marche de la machine à traire avec don de provende aux vaches,

- lecture de la quantité donnée par les vaches et enregistrement,

- lavage de la machine à traire à la fin de la traite et lavage de la salle de traite

(avec de l’eau chaude puis de la soude et enfin rinçage avec de l’eau chaude).

Une certaine quantité de lait est à extraire pour être apportée aux veaux qui sont

séparés de leurs mères et placés dans des box. Le reste est acheminé vers le tank de

réfrigération.

Les productions sont enregistrées dans des fiches de production de lait journalière par

vache (annexe n°18).

Le lait est commercialisé chez TIKO qui se charge du ramassage.

27

Page 45: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

1.4.6. L’alimentation

a- L’alimentation des veaux

Le jour de leur naissance, les veaux profitent le colostrum de leurs mères. Le

deuxième jour, les veaux sont séparés de leurs mères dans le box à veaux. Le lait est apporté

quotidiennement à raison de deux fois par jour de la première semaine jusqu’à la 12ème

semaine. La quantité de lait apportée aux veaux diminue progressivement contrairement à

celle du concentré.

La figure suivante (figure n°6) montre l’évolution de la composition de l’alimentation

post sevrage des veaux :

01234567

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Age (semaine)

Lait

(litre

)

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

Prov

ende

(kg)

Lait (litre) Provende (kg)

Figure n°6 : Evolution de la composition de l’alimentation des veaux avant le sevrage

La ration de base post sevrage est constituée par du foin de Chloris distribué à volonté

complémentée par la provende. Les veaux sont sevrés à l’âge de 12 semaines.

b- L’alimentation des génisses et vaches laitières

Les animaux sont affouragés à l’auge toute l’année et disposent de l’eau à l’étable en

permanence à l’aide des abreuvoirs automatiques du type à clapet.

La ferme dispose environ 200ha de surfaces fourragères. Tous les animaux reçoivent

une ration de base qui est équilibrée par une ration complémentaire à base de concentré.

28

Page 46: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

La ration de base

Elle est apportée deux fois par jour. Sa nature et sa qualité varient en fonction de la

saison. Il y a deux sortes de cultures fourragères distribuées sous forme verte:

- les cultures pluviales composées de : maïs, Chloris, Avoine, Trèfle, Kikiyu, Kizozi,

Setaria, Radis fourrager.

- les cultures de contre-saison : Avoine, Ray-grass, Trèfle.

Ces fourrages sont aussi conservés sous forme d’ensilage ou de foin. Ainsi, pendant la

saison sèche où les fourrages verts sont pauvres, l’ensilage de maïs constitue une grande

partie de ration de base complétée par du foin de Chloris, kikiyu, trèfle, avoine ou de la paille

d’orge.

La ferme dispose une fiche d’alimentation de base servant d’enregistrement des

fourrages distribués en fonction des catégories d’animaux (annexe n°15). Cette fiche

contient : la nature, la parcelle exploitée, le nombre de voyage effectué par le tracteur

d’affouragement, le poids en général de l’alimentation de base.

Le tableau (Tableau n°4) ci-après montre le calendrier d’exploitation des fourrages

suivant les catégories d’animaux femelles.

29

Page 47: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

Tableau n°4: Calendrier d’exploitation des fourrages suivant la catégorie d’animaux

Catégories

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Vaches en

maternité

Kizozi/

Kikiyu/

Trèfle/

Relaza/

foin

Maïs

fourrage

vert/

kikiyu

Maïs fourrage

vert/ Kikiyu/

Relaza

Avoine/

Maïs fourrage

vert/ Radis

Avoine/

Radis

Avoine/

Radis/ Foin Chloris

Maïs ensilage/

Chloris/ Kikiyu/

Ray-grass

Maïs

ensilage/

Trèfle/

Kikiyu/

Ray-grass

Vaches

traites

Maïs

ensilage/

Ray-

grass/

Chloris

Maïs

ensilage/

Kikiyu/

Trèfle

Maïs

fourrage

vert/ Trèfle

Maïs ensilage/

Radis/ Soja

verte

Maïs

ensilage/

Radis/

foin

d’Avoine

Maïs

ensilage/

Radis/

Ray-

grass

Maïs

ensilage/

Radis/

foin

Chloris

Maïs ensilage/

Avoine/ Ray-grass

Maïs

ensilage/

Avoine/

Ray-

grass/

Trèfle

30

Page 48: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

Génisses

Kizozi/

Kikiyu/

Trèfle/

foin

Maïs

fourrage

vert

Maïs fourrage

vert/ Kikiyu

Avoine/

Maïs fourrage

vert/ Radis

Avoine/

Radis

Avoine/

Radis/ Foin Chloris

Maïs ensilage/

Avoine/ foin

Maïs

ensilage/

Avoine/

foin/ Ray-

grass

Veaux

Foin

Source : Fiche d’alimentation de base, Centre ARMOR 2005-2006

31

Page 49: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

La ration complémentaire

C’est un mélange de différents aliments dont la teneur de chacun varie en fonction de

la ration de base, du stade physiologique et de l’état de l’animal (âge, poids) pour palier au

déficit nutritionnel du fourrage (énergétique, azoté, vitaminique, minéral).

Le concentré est essentiellement composé de : son de blé, farine de maïs, farine de

soja, farine de coton, coquillage, CMV… La formule de composition de la ration

complémentaire, pour chaque catégorie d’animaux, est établie par le laboratoire de

nutrition animale à la station MIMOSA. Cette formule ne nous a pas été disponible durant

notre stage. Seulement, la ferme fabrique quatre types de ration complémentaire

correspondant aux quatre groupes des femelles selon leur stade (Tableau n°4).

La ferme dispose des données techniques servant de référence pour les besoins

alimentaires des différentes catégories d’animaux.

BESOIN EN ALIMENT DE BASE

Tableau n°5 : besoin en alimentation de base

Vaches Génisses Veaux

femelles

Veaux

mâles

Taureaux Taurillons Total

Norme

UF

8

4.8

1.5

1.5

4.8

8

Les besoins en alimentation de base (UF) annuel des animaux sont obtenus en

multipliant la norme UF par l’effectif d’animaux et par le nombre de jours dans une année

(365). Ce qui doit permettre à la section exploitation de connaître la quantité de fourrage à

produire pour bien recouvrir ces besoins.

32

Page 50: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

BESOIN EN CONCENTRES :

Pour les vaches :

Moyenne de production : 6000l/lactation

Concentré : 0.35 kg/l

Besoin de gestation : 42 kg/animal

Pour les autres catégories

Veaux (jusqu’à 4 mois) : 88 kg/animal

Jeunes (4 mois à 8 mois) : 3 kg/jour

Mâles et femelles (8 à 18 mois) : 2kg/jour

Génisses 18 mois au premier vêlage : 2kg/jour

La quantité de provende à produire est donc envisagée à partir de ces données techniques.

Les vaches en production sont tous nourries avec une ration à taux unique. En effet, le besoin

en concentré des vaches est calculé à partir de la moyenne de production.

33

Page 51: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

2. Le déroulement du travail

La figure ci-après montre les différentes étapes ainsi que le déroulement du travail :

Travaux préliminaires

Reconnaissance sur le terrain

Identification des animaux à étudier

Collecte des données

Exploitation des documents de la ferme

Données brutes

Traitements et analyses des données

Travaux bibliographiques

Elaboration du protocole de

recherche

Observations et entretiens

Résultats

Figure n°7 : Récapitulatif du plan de travail

3. Les données recueillies

Il a été prévu que l’étude porterait sur l’ensemble des données disponibles à

FIFAMANOR. Mais, comme les données antérieures à 2001 n’ont pas été retrouvées sur

place, l’étude était obligé de ne traiter que l’ensemble des vaches nées et donnant des

lactations durant la période de 2001 à 2006.

Les données d’enregistrement disponibles au centre ARMOR ont facilité la collecte

des données. Ainsi ont été consultés :

34

Page 52: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

- la fiche d’enregistrement des naissances et mortalités (annexe n°13),

- la fiche d’enregistrement des poids des animaux pour chaque pesage (de 2001 à 2006)

(annexe n°12),

- la fiche de traitement (annexe n°14) indiquant les différentes interventions sur la santé

de l’animal (vaccination, maladies, traitements,…),

- la fiche de gestion de l’alimentation de base (annexe n°15),

- la fiche de suivi de la reproduction mensuelle (annexe n°17),

- la fiche de production mensuelle indiquant la production journalière par vache (annexe

n°18),

- les rapports mensuels d’insémination (annexe n°16),

- et, les rapports mensuels et annuels.

La matrice de collecte des données se trouve en annexe n°1.

L’étude a porté sur 75 vaches nées entre 2001 et 2004. Ces vaches sont toutes en

production jusqu’au mois de Décembre 2006.

Les données sur la croissance des animaux (évolution du poids) concernent 73 pesées

mensuelles durant les six années étudiées (2001 à 2006).

Les données sur la reproduction concernent 125 vêlages et les 2 premières lactations.

La date du début de la production laitière des génisses enregistrées est en Août 2003,

donc les données sur la production laitière concernent les années 2003, 2004, 2005 et 2006.

Les renseignements mal notés ne sont pas pris en compte.

4. Les méthodes

4.1. Comment établir une courbe de croissance : méthode utilisée

La confection d'une courbe de croissance constitue un excellent outil de gestion pour

obtenir, à partir des veaux femelles les « vaches désirées », ce qui sera le cas si la croissance

moyenne des génisses est proche de la courbe souhaitable.

Pour ce faire, nous avons adopté la méthode suivante :

- calculer le gain de poids vif moyen quotidien (GMQ) des animaux pour chaque

pesage mensuel,

35

Page 53: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

- prendre les mesures de poids des animaux à âge fixe (à la naissance, à 3 mois, à 6

mois, à 9 mois, à 12 mois, à 15 mois, à la première insémination et au premier vêlage), et

calculer le GMQ pour chaque âge,

- établir la courbe de croissance du troupeau (à âge fixe),

- émettre une conclusion en comparant les résultats obtenus aux résultats souhaitables.

Ensuite, nous avons procédé à la recherche de groupes : chercher les sources de

variation de la croissance (GMQ, poids) : année de naissance, saison de naissance, climat et

facteur génétique (effet père).

Remarque

Pour apprécier les effets de chaque facteur sur la croissance des génisses, nous avons

identifié des sous-classes :

- Pour l’année de naissance, nous avons identifié l’année 2001, 2002, 2003, 2004.

- Pour la saison de naissance, nous avons subdivisé ce facteur en 4 sous-classes : la

saison de pluie (allant du mois de Novembre au mois de Mars), la transition saison de

pluie – saison sèche (mois d’Avril et Mai), la saison sèche (allant du mois de Juin au

mois d’Août) et la transition saison sèche – saison de pluie (mois de Septembre et

Octobre).

- Pour l’étude du facteur climat, nous avons considéré les 12 mois de l’année, et les 4

sous-classes de saison citées ci-dessus (saison de pluie, transition saison de pluie -

saison sèche, saison sèche et transition saison sèche - saison de pluie).

- Pour la recherche des effets taureau père, nous avons identifié 5 taureaux qui sont

retenus parmi les taureaux utilisés durant la période d’étude vu leur nombre de

descendants comparables. Ce sont: G4570, E4554, A4964, S5048 et O1919.

4.2. La méthode adoptée pour la recherche des impacts de la performance de croissance

sur la fertilité, fécondité et production laitière

Les paramètres de croissance identifiés comme ayant un effet sur la fertilité, fécondité

et production laitière sont : la vitesse de croissance avant la puberté, la vitesse de croissance

autour de la première insémination, la vitesse de croissance durant la gestation, le poids à la

mise en reproduction et le poids au premier vêlage.

36

Page 54: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

Pour chaque facteur, nous avons identifié des sous-classes permettant d’apprécier ses

effets.

Pour l’étude des effets des vitesses de croissance et du poids, nous avons classé les

animaux en 4 classes basées sur la moyenne des vitesses de croissance µ1 et l’écart-type σ1 :

- 1ère classe (faible vitesse) : ≤ µ1 - σ1

- 2èmeclasse (vitesse moyennement faible) : ]µ1 - σ1 ; µ1]

- 3èmeclasse (vitesse moyennement élevé) : ]µ1 ; µ1 + σ1]

- 4èmeclasse (vitesse élevée) : > µ1 + σ1

Pour le facteur poids, nous avons aussi subdivisé les animaux en 4 classes basées sur

la moyenne des poids µ2 et l’écart-type σ2:

- 1ère classe (poids faible) : ≤ µ2 - σ2

- 2èmeclasse (poids moyennement faible) : ]µ2 - σ2 ; µ2]

- 3èmeclasse (poids moyennement élevé) : ]µ2 ; µ2 + σ2]

- 4èmeclasse (poids élevé) : > µ2 + σ2

Le tableau ci-dessous (Tableau n°6) montre la subdivision des facteurs en sous-classes :

Tableau n°6 : Les sous-classes pour chaque facteur ayant une incidence sur les paramètres de

fertilité, fécondité et production laitière

Facteurs Classes

Vitesse de croissance avant la puberté (g) ≤751,21 ; ]751,21-841,68] ; ]841,68-

932,15] ; >932,15

Vitesse de croissance autour de la première

insémination (g)

≤428,46 ; ]428,46-761,15] ; ]761,15-

1093,84] ; >1093,84

Vitesse de croissance durant la gestation (g) ≤440,41 ; ]440,41-652,28] ; ]652,28-

864,05] ; >864,05

Poids à la mise en reproduction (kg) ≤356,82 ; ]356,82-404,97] ; ]404,97-

453,12] ; >453,12

Poids au premier vêlage (kg) ≤423,35 ; ]423,35-476,56] ; ]476,56-

529,77] ; >529,77

37

Page 55: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

Remarque :

Pour l’étude de la fertilité et fécondité, nous avons comparé les résultats avec les

objectifs proposés par CHARRON, 1987 [5] (cf Tableau n°7 et 8).

Tableau n°7 : Paramètres de fécondité

a- Intervalle VI1 (vêlage – première insémination) et objectif

Votre troupeau Moyenne du groupe Objectifs

Moyenne en jours

Répartition Nombre %

<40 jours

40-70 jours

70-90 jours

>90 jours

0%

100%

0%

0%

b- Intervalle VIf (vêlage - insémination fécondante) et objectif (CHARRON, 1987) [5]

Votre troupeau

Moyenne du groupe

(…élevage)

Objectifs

Moyenne en jours 70-80

Répartition Nombre %

<40 jours

40-80 jours

80-110 jours

>110 jours

0%

100%

0%

Tableau n°8 : Paramètres de fertilité et objectif (CHARRON, 1987) [5]

Taux de non retour

Taux ≥ 3 IA

Nombre

Nombre

%

%

Moyenne du groupe

Moyenne du groupe

> 70%

< 15%

38

Page 56: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

4.3. Calcul des paramètres

4.3.1. Le Gain moyen quotidien (GMQ)

Le GMQ est la différence des poids vifs entre deux mesures consécutives divisée par

le nombre de jours qui s’écoulent entre ces deux mesures. Le GMQ peut être calculé pour

n’importe quelle période de temps à condition que le poids vif soit estimé au début et à la fin

de l’intervalle en question.

4.3.2. L’intervalle entre vêlages

C’est le nombre de jours s’écoulant entre deux mises bas consécutives.

4.3.3. L’intervalle vêlage - première insémination

C’est l’intervalle représentant le temps au bout duquel la vache est inséminée après un

vêlage. Il est exprimé en jours.

4.3.4. L’intervalle vêlage – insémination fécondante

Il exprime l’écart, en jours, entre le vêlage et l’insémination aboutissant à une

gestation.

4.3.5. L’intervalle première insémination - insémination fécondante

C’est le nombre de jours s’écoulant entre la première insémination et l’insémination

aboutissant à une fécondation.

4.3.6. Le taux de non retour (TNR) en 1ère Insémination

Il est calculé à partir de la formule :

TNR = Nombre de vaches fécondées après la 1ère insémination post vêlage × 100

Nombre d’observations

4.3.7. Le taux d’individus nécessitant 3 inséminations et plus

C’est le pourcentage des vaches n’étant pas fécondées qu’après trois inséminations et

plus.

39

Page 57: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Matériels et méthodes

4.4. Traitement informatique

Le logiciel de traitement de données XLSTAT – Pro, version 7.0 de Microsoft, a été

utilisé pour l’analyse de l’effet des divers facteurs (cités en §4.1 et §4.2).

Toutefois, le logiciel EXCEL nous a aidé dans l’établissement des tableaux et figures.

Le logiciel WORD sous Windows constitue notre principal outil de traitement de texte.

4.4.1. L’analyse de variance

Elle a pour but de comparer les moyennes de plusieurs populations supposées

normales et de même variance, à partir d’échantillons aléatoires simples et indépendants les

uns des autres.

Nous avons utilisé l’analyse de la variance pour connaître si les facteurs cités en §4.1

et §4.2 ont respectivement des influences sur les paramètres de croissance et sur les

paramètres de fécondité, fertilité et production laitière.

4.4.2. La comparaison des moyennes

Éventuellement, quand l’analyse de la variance est significative, on procède à la

comparaison des moyennes. Elle permet d’identifier s’il y a une différence significative entre

les moyennes de deux couples de population différent l’une de l’autre.

4.4.3. La régression linéaire

La méthode de régression sert à déterminer la nature des relations pouvant exister

entre certaines grandeurs observées sur des unités d’une population bien déterminée. Ainsi, il

existe entre 2 types de variables observées « x » et « y » une différence de nature, en ce sens

que l’une d’entre elles joue pratiquement (ou théoriquement) un rôle explicatif, voir causal à

l’égard de l’autre.

En effet, l’étude de régression linéaire simple mettant une seule variable explicative x,

ce qui est notre cas, contribue au modèle d’équation suivante :

Y = a + bx

où a : représente un terme constant

b : constitue le coefficient de régression

40

Page 58: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

1- Observations générales sur la croissance du troupeau

2- Effets des différents facteurs sur la croissance

3- Influence des vitesses de croissance et du poids à la

reproduction sur la fertilité, fécondité et productions laitières

4- Impacts du retard de la mise à la reproduction des génisses :

calcul des manques à gagner

Page 59: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

Partie 3 : Résultats et discussions 1. OBSERVATIONS GÉNÉRALES SUR LA CROISSANCE DU TROUPEAU

1.1. Poids à la naissance

Le poids moyen à la naissance est de 34,36 ± 4,02 kg (avec n= 75 veaux), avec une

valeur maximale de 46 kg et une minimale de 26 kg.

La figure n°8 indique que la majorité des veaux (92%) ont un poids supérieur à 30 kg

à la naissance.

40-45kg5,33%

>45kg2,67% <30kg

8%

30-35kg41,33%

35-40kg42,67%

Figure n°8 : Répartition des individus selon le poids à la naissance

1.2. Poids à âge type des animaux

Le poids des animaux augmente en général avec l’âge.

Le tableau suivant montre le poids des animaux selon leur âge :

Tableau n°9 : Poids à âge type des animaux

Age (mois) 3 6 9 12 15 18

Poids moyen (kg) 91,93 172,35 254,56 328,12 390,48 449,97

Écart-type (kg) 10,88 20,27 23,73 27,37 32,32 36,57

Valeur maximale (kg) 109 219 319 384 454 497

Valeur minimale (kg) 72 136 208 256 333 382

Le tableau n°9 montre que l’objectif en poids est atteint : à 6 mois, les individus pèsent

plus de 30% du poids vif adulte (entre 550 et 600kg). Les poids à 3, 6, et 9 mois sont

41

Page 60: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

inférieurs à ceux trouvés par GILIBERT et SERRES en 1983 [8] chez la race Normande

(n=70), qui sont respectivement de 120 kg, 211kg et 276kg. Cependant, les poids trouvés à

12, 15 et 18 mois sont supérieurs à ceux observés chez la race Normande qui sont

respectivement de 311kg, 363kg et 420 kg. Ces résultats pourraient s’expliquer par le fait que

la croissance des génisses PRN est un peu régulière par rapport à celle de la race Normande

de la naissance jusqu’à 18 mois.

Les résultats trouvés par SABIROV en 1989 [25] chez la race Pie Noire Russe sont

proches de ceux des PRN. En effet, les génisses Pie Noire Russe pèsent à 6 mois 172kg, à 12

mois : 316 kg, à 15 mois : 388 kg et à 18 mois : 460 kg.

1.3. Age et poids à la première insémination

L’âge moyen à la première insémination des génisses est de 15,43 ± 1,56 mois avec

des valeurs minimale de 11,93 mois et maximale de 22,37 mois. La figure n°9 indique que la

majorité des génisses (70.67%) sont inséminées pour la première fois entre l’âge de 14 à 16

mois.

16-18mois14,67%

>18mois8%

<14mois6,67%

14-16mois70,67%

Figure n° 9: Répartition des individus selon l’âge à la première insémination

Quand au poids à la première insémination, la moyenne est de 404,97 ± 48,15 kg avec

une valeur minimale de 301 kg et une maximale de 571 kg. Les génisses sont tous inséminées

avec un poids supérieur à 300kg.

42

Page 61: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

450-500kg12%

>500kg5,33% 300-350kg

9,33%

350-400kg41,33%400-450kg

32%

Figure n°10: Répartition des individus selon le poids à la première insémination

La figure n°10 indique que la majorité des génisses ont atteint le 350 kg à la première

insémination (90,67%). WATTIAUX (2003) [31] a évoqué que ce poids (>350 kg) est

compatible pour les races laitières de grand format à la première insémination (Holstein et

Brune Suisse).

Pour les animaux type laitier et les métis Bos taurus – Bos indicus, en observant le

poids au moment de la première saillie, un poids minimum de 300 kg dans la région du

Moyen – Ouest et dans le Centre de Kianjasoa indique que l’animal a atteint un

développement physiologique adéquat pour porter une première fois (J.P. ROBERT, 1979;

cité par RAMAHERIJAONA, 1987) [20].

1.4. Age au premier vêlage

L’âge moyen au premier vêlage est de 25,43 ± 2,95 mois, avec une valeur maximale

de 38,79 mois et minimale de 22,16 mois. RANARISON (1986) [22] a trouvé pour la même

ferme, un âge moyen au premier vêlage plus élevé (28.6 ± 3.5 mois). Il en est de même pour

le résultat obtenu par RAJERISON (2006) [17] pour les années 2002 à 2004, qui est de 30.8

± 10.1 mois. RAMILITIANA (1999) [21] a trouvé une valeur supérieure (29.6 ± 6.2 mois)

pour la ferme Mahafaly – Antsirabe, élevant des vaches pures sang PRN.

RANDRIA-NARISON (1997) [23], a trouvé un âge moyen au premier vêlage de 26

mois pour les élevages modernes dans la région de Betafo Antsirabe.

43

Page 62: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

28-32 mois12,00%

26-28 mois10,67%

>32 mois5,33%

24-26 mois33,33%

<24 mois38,67%

Figure n°11 : Répartition des individus selon l’âge au premier vêlage

La figure n°11 indique que la majorité des vaches (72%) vêlent avant l’âge de 26

mois. L’objectif de la ferme dans la conduite de la reproduction est d’obtenir des vaches

vêlant pour la première fois avant 24 mois, la proportion des vaches ayant cet âge objectif est

de 38,67 %. Ce résultat est meilleur par rapport à celui trouvé entre 2002 et 2004 par

RAJERISON (2006) [17] pour la même ferme : 31%. Concernant les individus ne vêlant pour

la première fois qu’après 32 mois, ils ne représentent qu’une faible proportion (5,33%).

1.5. Relation entre poids et âge des animaux

D’après la figure n°12, le poids des animaux augmente en général avec l’âge. Pourtant,

l’allure ne reste pas similaire car la vitesse de croissance varie suivant l’âge des animaux (cf

partie 3 § 1.6.). La première insémination se pratique juste après le 15ème mois avec un poids

autour de 400 kg. Le premier vêlage est observé en général après l’âge de 25 mois.

La méthode de régression linéaire (cf annexe n°11) a indiqué une équation:

Y = 21,59 X + 48,76 ; Y étant le poids vif et X l’âge en mois des animaux, n = 600

(75 x 8) avec un coefficient de corrélation R² = 0,96 élevé.

RAZAFIMAMONJY en 1989 [24] a trouvé pour la même ferme, une équation de

régression chez les femelles Y = 0,359 X + 40,451 avec un coefficient de corrélation R² =

0,869 (Y : PV en kg et X : âge en jour, n = 89). Ainsi, une amélioration au niveau de

l’évolution du poids est observée; cela pourrait être dû à l’amélioration de la conduite des

animaux.

44

Page 63: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

Figure n°12 : Relation entre poids et âge des animaux

1.6. Vitesse de croissance du troupeau

La vitesse de croissance des animaux varie suivant l’âge. En moyenne, le GMQ

enregistré est de 780 g/j de la naissance jusqu’à 18 mois. Ce résultat est presque identique à ce

trouvé par SABIROV en 1989 [25] chez la race Pie Noire Russe (782 g/j). D’abord, de la

naissance à 3 mois, elle est de 738,96 ± 151g; de 3 à 6 mois d’âge, elle augmente légèrement

à 794,22 ± 191g. C’est pendant cette période que le potentiel de développement de l’animal

est le plus élevé. Ensuite, de 6 à 9 mois, la vitesse de croissance atteint sa maximale: 913,48 ±

190 g. De 9 à 12 mois, la vitesse de croissance des animaux diminue progressivement :

817,33 ± 229 g. GOARANT (2002) [9] a indiqué aussi qu’à une croissance rapide succédera

une croissance lente chez les génisses. Cela s’explique par l’apparition de la puberté qui est

une période critique pour les génisses. De 12 mois à la première insémination, cette vitesse

devient encore faible : 755,15 ± 330 g. Et enfin, de l’insémination au premier vêlage, elle est

de 661,30 ± 222 g.

Comparés aux résultats trouvés chez la race Normande (GILIBERT et SERRES en

1983) [8], la vitesse de croissance des génisses PRN avant l’âge de 6 mois est lente : 738,96

45

Page 64: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

g/j contre 922g/j de 0 à 3 mois et 794,22 g/j contre 1011g/j de 3 à 6 mois. Pourtant, après

l’âge de 6 mois, les gains de poids observés sont supérieurs à ceux des races Normande :

913,48 g/j contre 722g/j de 6 à 9 mois; 817,33 g/j contre 388g/j de 9 à 12 mois.

0200400600800

1000

de 0 à 3 de 3 à 6 de 6 à 9 de 9 à 12 de 12mois à la1ère insé°

de la 1èreinsé° au

1er vêlage

Age (mois)

GMQ (g)

GMQ (g)

Figure n°13 : Vitesse de croissance suivant l’âge des animaux

2. EFFETS DES DIFFÉRENTS FACTEURS SUR LA CROISSANCE

2.1. Évolution de la croissance suivant l’année de naissance

D’une manière générale, la vitesse de croissance des animaux atteint sa valeur

maximale entre l’âge de 6 à 12 mois.

La moyenne générale du GMQ étant de 754,37 ± 59,46 g pour l’année 2001, 763,99±

62,51 g pour l’année 2002, 738,46 ± 59,87 g pour l’année 2003 et 759,45 ± 68,24g pour

l’année 2004.

D’après la figure n°14, la répartition du GMQ n’est pas homogène pour les années

2001 à 2004 pour un âge donné; mais on ne remarque pas de grande différence, sauf pour

l’année 2002 entre l’âge de 9 à 12 mois. Cependant l’ANOVA (cf annexe n°2) montre un

effet non significatif des années de naissance sur la vitesse de croissance.

46

Page 65: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

0200400600800

1000

de 0 à 3 de 3 à 6 de 6 à 9 de 9 à 12 de 12 moisà la 1ère

insé°

de la 1èreinsé° au 1er

vêlage

Age (mois)

GMQ (g)

2001 2002 2003 2004

Figure n°14: Variation de la vitesse de croissance suivant l’année de naissance

2.2. Effets de la saison de naissance

2.2.1. Répartition des naissances

La figure ci-après (Figure n°15) montre que la naissance des veaux se répartit sur toute

l’année, mais une forte proportion des naissances est observée au mois de Septembre

(17,33%) qui coïncide à la période de transition saison sèche – saison pluvieuse; et au mois de

Janvier (14,67%) qui correspond à la période durant laquelle on enregistre une importante

pluviométrie. Le taux de naissance atteint son niveau le plus bas (2,78%) durant le mois de

Mai, Juin et Novembre.

0

5

10

15

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Mois de naissance

Nom

bre

de n

aiss

ance

Nombre de naissance

Figure n°15 : Répartition mensuelle des naissances

47

Page 66: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

2.2.2. Influence de la saison de naissance sur la vitesse de croissance

Le tableau suivant (Tableau n°10) indique la variation de la vitesse de croissance

suivant la saison de naissance des veaux :

Tableau n°10 : GMQ (g/j) des animaux enregistrés selon leur saison de naissance

Saison

Age

SP

(Nov - Mars)

Tr. SP-SS

(Avril - Mai)

SS

(Juin – Août)

Tr. SS-SP

(Sept - Oct)

0 – 3 mois 743,37 795,22 741,92 766,67

3 – 6 mois 754,12 823,61 858,08 765,87

6 – 9 mois 805,17 1125,34 786,36 905,13

9 – 12 mois 914,34 901,38 923,23 897,62

12mois – 1ère IA 569,80 782,57 625,27 657,08

1ère IA – 1er vêl. 598,74 672,15 583,06 649,83

GMQ moy 730,92 850,04 752,98 773,70

SP: Saison pluvieuse

Tr. SP-SS: Transition saison pluvieuse – saison sèche

SS: Saison sèche

Tr. SS-SP: Transition saison sèche - saison pluvieuse

D’après le tableau n°10, la meilleure performance de croissance est observée chez les

animaux nés durant la transition saison pluvieuse – saison sèche (Mai – Juin). SACKER et al.

(1971) [26] en Uganda, ADENEYE et al. (1977) [1] au Nigeria expliquent également les

effets de la saison par le fait que les animaux nés en fin de saison de pluie sont plus lourds et

par conséquent ayant une meilleure croissance, car la mère a pu disposer de plus de nourriture

en période de fin de gestation. En plus, les veaux ne commençant à consommer du fourrage

vert que 5 à 6 mois plus tard, donc ils vont tomber sur une belle saison.

La valeur minimale de GMQ observée chez les génisses nées durant la saison

pluvieuse. Cette situation pourrait être expliquée par le fait que les veaux nés durant cette

saison sont victimes des maladies intestinales comme les diarrhées qui sont liées au climat et

à la ration de base de leurs mères pendant cette saison constituée en général par des fourrages

verts renfermant beaucoup d’eau.

L’ANOVA confirme l’existence d’un effet significatif de la saison de naissance des

veaux à un seuil de 5% (cf annexe n°3).

48

Page 67: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

0200400600800

10001200

de 0 à 3 de 3 à 6 de 6 à 9 de 9 à 12 de 12 mois àla 1ère insé°

de la 1èreinsé° au 1er

vêlageAge (mois)

GMQ (g)

Saison pluvieuse Transition saison pluvieuse - saison sècheSaison sèche Transition saison sèche - saison de pluie

Figure n°16 : Variation de la vitesse de croissance suivant la saison de naissance

0

100

200

300

400

500

600

700

0 10 20 30 Age (mois)

Poids vif (kg) Saison pluvieuse

Transition saisonpluvieuse - saisonsècheSaison sèche

Transition saisonsèche - saison depluie

Figure n°17 : Variation de la croissance suivant la saison de naissance

La figure n°17 montre que de la naissance à 9 mois, les courbes de croissance sont

presque confondues. Une différence est observée à partir du 9 mois d’âge : les génisses nées

durant la transition saison pluvieuse – saison sèche ont un poids plus élevé : 270,5 ± 59,72 g

(254,13 ± 44,16 g pour la saison pluvieuse, 249,18 ± 46,17 g pour la saison sèche et 255,38 ±

54,13g pour la transition saison sèche – saison pluvieuse). Ces variations de poids sont liées à

la vitesse de croissance des animaux qui, à son tour, dépendra de certains facteurs tels que le

49

Page 68: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

climat (cf partie 3 § 2.3.) et l’alimentation. En effet, les veaux nés durant la transition saison

pluvieuse – saison sèche atteignent l’âge de 9 mois au mois de Mars et Avril, qui

correspondent à la période pendant laquelle on note une abondance en fourrages verts de

bonne qualité (maïs plante entière). Ce régime alimentaire sera ensuite complété d’avoine et

d’ensilage pour les mois qui suivent; d’où la meilleure performance de croissance des

animaux. GOARANT (2002) [9] a déjà évoqué que les génisses nourries avec du maïs et

d’ensilage après la puberté ont une meilleure croissance. De ce fait, les individus nés durant la

transition saison pluvieuse – saison sèche ont un âge de mise en reproduction précoce (14,73

± 1,78 mois) et par conséquent un vêlage précoce (à 24,25 ± 2,03 mois). L’âge moyen au

premier vêlage le plus élevé est observé chez les individus dont leur naissance est comprise

dans la saison sèche (26,72 ± 2,43 mois).

2.3. Effets des facteurs climatiques

2.3.1. Température, pluviométrie et croissance

En général, les mois d’Octobre, Novembre et Mars se distinguent des autres du fait

que les gains moyens de poids enregistrés durant ces mois sont les plus élevés (cf figure n°18

et 19). Cette situation est expliquée par l’abondance en fourrages de bonne qualité, qui à son

tour, est liée à la température et à la précipitation.

0

5

10

15

20

25

Juill

etA

oût

Sept

embr

eO

ctob

reN

ovem

bre

Déc

embr

eJa

nvie

rFé

vrie

rM

ars

Avr

ilM

aiJu

in

Tem

péra

ture

(°C

)

0

200

400

600

800

1000

1200

GM

Q (g

)

Température mensuellemoyenne (°C)GMQ (g) [0 - 3mois]

GMQ (g) [3 - 6mois]

GMQ (g) [6 - 9mois]

GMQ (g) [9 - 12mois]

GMQ (g) [12 - 15mois]

Figure n°18: Variation de la vitesse de croissance en fonction des

températures mensuelles

50

Page 69: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

Aux mois de Décembre et Janvier, la pluviométrie et la température sont très élevées,

cela entraîne un effet néfaste sur la croissance. En effet, la forte pluviométrie associée à une

température élevée favorise l’infestation parasitaire des animaux provoquant une diminution

de leur croissance.

0

50

100

150

200

250

300

Juill

etA

oût

Sept

embr

eO

ctob

reN

ovem

bre

Déc

embr

eJa

nvie

rFé

vrie

rM

ars

Avr

ilM

aiJu

in

mm

de

plui

e

0

200

400

600

800

1000

1200

GM

Q (g

)

Précipitation mensuellemoyenne (mm)Nombre de jours de pluies(jours)GMQ (g) [0 - 3mois]

GMQ (g) [3 - 6mois]

GMQ (g) [6 - 9mois]

GMQ (g) [9 - 12mois]

GMQ (g) [12 - 15mois]

Figure n°19 : Variation de la vitesse de croissance en fonction de la

précipitation mensuelle

Une diminution de la croissance est observée au mois de Mai qui correspond au début

de la saison froide. En effet, du mois d’Avril au Mai, une diminution de la température (de 19

au 16°C) est observée. Cette variation brusque de température provoque un stress chez les

animaux ayant un effet néfaste sur leur croissance.

Du mois de Juin au mois de Juillet, une légère augmentation du GMQ est observée,

cette situation pourrait être due à une adaptation des animaux à la saison froide.

Au mois d’Août, une diminution du GMQ est à noter. Cela peut s’expliquer par la

forme de distribution de fourrage (conservé) car durant ce mois, il n’y a aucune précipitation

enregistrée.

Du Septembre au mois de Novembre, une légère augmentation de GMQ est observée.

Cette période correspond à la transition saison sèche – saison pluvieuse durant laquelle on

enregistre une précipitation modérée favorisant la qualité des fourrages.

Particulièrement, pour les jeunes animaux de 0 à 3 mois, la fluctuation du GMQ en

fonction du mois adopte un cycle constitué d’une augmentation de la valeur durant la période

51

Page 70: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

chaude suivie d’une diminution durant la période froide. KAMAL et al., en 1989 [11] ont

démontré qu’il existe un surplus de gain de poids d’environ 75g/j durant la période chaude

chez les jeunes veaux (GMQ : 752,35 ± 32,98 g/j durant la période chaude et 677,3 ± 34,45

g/j durant la période froide).

2.3.2. Effets des périodes climatiques

D’après la figure ci-après (Figure n°20), la meilleure performance est observée pour la

croissance à la période de saison de pluie (allant du mois de Novembre jusqu’au mois de

Mars) qui est de 855,05 ± 76,29 g. Ce résultat pourrait être expliqué par l’abondance

alimentaire qu’on rencontre durant cette saison. La vitesse de croissance commence à baisser

durant la transition saison pluvieuse - saison sèche (683,03 ± 48,12 g). En effet, le

changement du climat et du régime alimentaire durant cette saison (Avril – Mai) provoque un

effet néfaste sur la croissance qui est surtout perçu par la détérioration des performances tout

en réduisant les gains de poids. Durant la saison sèche, on observe encore une diminution du

GMQ (655,96 ± 44,76 g). Cette situation peut s’expliquer du fait que durant cette saison, la

ration de base des animaux est constituée principalement par des fourrages conservés (foin,

ensilage) et ceci a une influence sur la croissance des animaux par le fait que la qualité de ces

fourrages se détériore durant leur conservation. En effet, la combinaison d’une température

élevée et d’une précipitation excessive peut altérer la qualité des fourrages conservés en

particulier pour l’ensilage outre les pertes normales dues à la conservation.

L’ANOVA a révélé l’existence d’un effet significatif des périodes climatiques sur le

GMQ à un seuil de 5% (cf annexe n°4).

0100200300400500600700800900

SP (Nov-Mars)

Tr SP-SS(Avril-Mai)

SS (Juin-Août)

Tr SS-SP(Sept-Oct)

GMQ (g)

GMQ (g)

Figure n°20 : Périodes climatiques et vitesse de croissance

52

Page 71: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

2.4. Influence du facteur père sur la vitesse de croissance

La figure ci-après (Figure n°21) montre que la vitesse de croissance des animaux varie

suivant leur père. La meilleure performance est observée pour les animaux issus du père

E4554 : de 0 à 3 mois, la vitesse de croissance est de 840,36 ± 58,19 g/j; de 3 à 6 mois, elle

est de 801,28 ± 53,14 g/j; de 6 à 9 mois, elle augmente jusqu’à 944,44 ± 66,37 g/j; de 9 à 12

mois, elle devient 875,93 ± 58,46 g/j; de 12 mois à la première insémination, elle atteint la

valeur 1008.26 ± 68.29 g/j et de la première insémination au premier vêlage, elle est de

796,33 ± 51,42 g/j.

La croissance la plus lente est observée pour les animaux issus du père S5048 du fait

que le GMQ enregistré pour ces animaux est en moyenne 723,49 ± 43.68 g contre 876,12 ±

78,85 g pour les animaux issus du père E4554. Ce résultat pourrait être dû au fait que le

taureau père E4554 possède un meilleur potentiel de croissance par rapport aux autres

taureaux utilisés. Donc, par effets directs des gènes transmis aux descendants, les génisses

issues de ce taureau ont aussi un meilleur potentiel de croissance.

L’ANOVA a indiqué un effet significatif du facteur père sur le GMQ à un seuil de 5%

(cf annexe n°5).

0200400600800

10001200

de 0 à 3 de 3 à 6 de 6 à 9 de 9 à 12 de 12 mois à la1ère insé°

de la 1ère insé°au 1er vêlage

Age (mois)

GMQ (g)

G4570 E4554 A4964 S5048 O1919

Figure n°21 : Variation de la vitesse de croissance des animaux suivant leurs pères

La figure n°22 montre que les courbes de croissance ont à peu près la même allure de

la naissance à l’âge de 12 mois. Une différence est surtout observée à partir du 12ème

mois jusqu’au vêlage: les courbes ont chacune une allure différente. C’est à partir de la

puberté que la vitesse de croissance des animaux issus du père E4554 devient plus rapide pour

53

Page 72: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

atteindre un poids de 402,17 ± 53,07 kg à l’âge de mise en reproduction (14,11 ± 1,63 mois)

et un âge précoce au premier vêlage de 23,28 ± 1,93 mois avec un poids de 597,33 ± 43,58 kg

contre 430,14 ± 66,17 kg à la mise en reproduction (à 17,08 ± 3,28 mois) et un âge au premier

vêlage de 26,78 ± 2,27 mois avec un poids de 584,12 ± 38,07 kg pour les génisses issues du

père S5048.

0

100

200

300

400

500

600

700

0 5 10 15 20 25 30 Age (semaine)

Poids vif (kg)

G4570E4554A4964S5048O1919

Figure n°22 : Variation de la croissance en fonction du père

3. INFLUENCE DES VITESSES DE CROISSANCE ET DU POIDS A LA REPRODUCTION

SUR LA FERTILITE, FECONDITE ET PRODUCTIONS LAITIERES

3.1. Effets des vitesses de croissance

3.1.1. Incidence de la vitesse de croissance avant la puberté (GMQ)

a- Evolution des paramètres de reproduction suivant le GMQ avant la puberté

La figure n°23 montre que la fécondité s’améliore quand la vitesse de croissance

avant la puberté croît. En effet, l’intervalle vêlage – première insémination diminue de 123 ±

55 jours à 97 ± 49 jours. Les résultats obtenus pour les exploitations modernes dans la région

de Betafo Antsirabe indiquent des intervalles moyens plus longs : 120 à 150 jours

(RANDRIA-NARISON, 1996) [23].

Pourtant, l’ANOVA a indiqué un effet non significatif du GMQ avant la puberté sur le VI1.

54

Page 73: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

Les intervalles I1If et VIf se raccourcissent quand le GMQ avant la puberté augmente :

pour un GMQ< 751,21 g, VIf est de 209 ± 127 jours et I1If de 86 ± 142 jours, ils se réduisent

à 134 ± 64 jours et 37 ± 46 jours pour un GMQ > 932,15 g. L’ANOVA montre un effet

significatif du GMQ avant la puberté sur l’intervalle VIf à un seuil de 5% (cf annexe n°6).

0

50

100

150

200

250

<751,21 751,21 -841,68

841,68 -932,15

>932,15 GMQ (g)

Inte

rval

les (

jour

s)

VI1 I1If VIf

Figure n°23 : Variation des paramètres de fécondité en fonction

du GMQ avant la puberté

Quand à la proportion des vaches suivant les normes c'est-à-dire vaches fécondes 40 à

110 jours après la mise bas, une forte proportion (60%) est observée pour la classe des

individus ayant un GMQ > 932,15 g, alors qu’elle n’est que 11,11% pour les individus ayant

une croissance ralentie (GMQ< 751,21 g) avant la puberté (cf Tableau n°11).

Tableau n°11: Pourcentage des individus dans les normes et GMQ avant la puberté

GMQ

Paramètres

< 751,21 g 751,21 – 841,68 g 841,68 – 932,15 g > 932,15 g

VI1 (40-70 jours) 22,22% 26,92% 28,97% 50%

VIf (40-110 jours) 11,11% 30,77% 33,33% 60%

Au niveau de la fertilité des vaches, on a constaté que quand le GMQ avant la puberté

s’élève, la fertilité s’améliore (cf Figure n°24).

55

Page 74: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

41,18

53,70

58,62

60,00

23,53

20,37

27,59

32,00

35,29

25,93

13,79

8,00

0% 20% 40% 60% 80% 100%

<751,21

751,21 - 841,68

841,68 - 932,15

>932,15

GMQ (g)

TNR (IA1) TNR (IA2) Tx (>2IA)

Figure n°24 : GMQ avant la puberté et paramètres de fertilité

b- Effet de la vitesse de croissance avant la puberté sur la production

La figure n°25 indique que ce sont les génisses dont leur vitesse de croissance avant la

puberté est comprise entre 841,68 – 932,15 g/j qui possèdent la production la plus élevée en

première lactation (6157,12 ± 847,53 l). La croissance lente avant la puberté augmente le

risque de retarder le premier vêlage et d’avoir des génisses sous développées avec un niveau

de production faible (WATTIAUX, 2003) [31]. Ainsi, les génisses ayant une croissance lente

avant la puberté ont une production en première lactation basse (4914,28 ± 670,74 l).

Pourtant, la croissance trop rapide (GMQ>932,15 g/j) avant la puberté entraîne une

diminution de la production (de 6157,12 ± 847,53 l à 5641,21 ± 746,19 l). Ceci peut

s’expliquer par le fait que les génisses ayant une croissance accélérée avant la puberté ont eu

une réduction dans le développement mammaire et par conséquent une diminution de la

production laitière subséquente. En effet, la production laitière d’une vache dépend non

seulement de la capacité de la vache à approvisionner ses glandes mammaires en éléments

nutritifs, mais aussi de la capacité de ses glandes mammaires à produire du lait qui, à son tour,

dépend largement de la quantité de cellules lactifères (TUCKER, 1987; cité par

VANDEHAAR, 2006) [30]. Or, le nombre de cellules lactifères varie au moment du

développement de la glande mammaire qui se réduit quand la croissance est trop accélérée

avant la puberté.

56

Page 75: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

Van AMBURGH et coll (1998), cité par VANDEHAAR, (2006) [30] ont démontré

qu’une croissance accélérée pendant la période prépubère (950 g/j) réduit le rendement laitier

de 5%.

L’ANOVA indique un effet significatif du GMQ avant la puberté sur le niveau de

production à un seuil de 5% (cf annexe n°6).

01000200030004000500060007000

<751,21 751,21 -841,68

841,68 -932,15

>932,15 GMQ (g)

Production (l)

Production en1ère lactation (l)

Figure n°25 : Relation GMQ avant la puberté et production

3.1.2. Effet de la vitesse de croissance entre la puberté et la mise à la reproduction sur les

paramètres de fertilité

La figure ci-après (Figure n°26) montre que ce sont les génisses dont leur vitesse de

croissance est comprise dans les intervalles 428,46 – 761,15 g et 761,15 – 1093,84 g qui ont

une bonne fertilité. En effet, ce sont les classes de ces génisses qui présentent une forte

proportion de taux de non retour en première insémination (59,26% et 60,71%). Les génisses

possédant une vitesse de croissance en dehors de ces intervalles affichent une mauvaise

fertilité (TNR IA1 : 29,41% et 25%).

BRUNSCHWIG (2002) [4] a évoqué qu’autour de l’insémination, une croissance

lente (<400 g/j) ou une croissance trop rapide (>800 g/j) entraîne un effet néfaste sur la

fertilité.

L’ANOVA montre un effet significatif du GMQ autour de la première insémination

sur l’intervalle I1If à un seuil de 5% (cf annexe n°7).

57

Page 76: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

29,41

60,71

59,26

25,00

23,53

21,43

29,63

31,25

47,06

17,86

11,11

43,75

0% 20% 40% 60% 80% 100%

<428,46

428,46 - 761,15

761,15 - 1093,84

>1093,84

GMQ (g)

TNR (IA1) TNR (IA2) Tx (>2IA)

Figure n°26 : Relation GMQ entre la puberté – première insémination

et paramètres de fertilité

3.1.3. Incidence de la vitesse de croissance durant la gestation sur la production

D’après la figure ci-après (Figure n°27), la production augmente à mesure que le

GMQ durant la gestation s’élève. Ainsi, la meilleure performance est observée pour la classe

des individus ayant une vitesse de croissance supérieure à 864,05 g/j durant la gestation.

Pourtant, ces individus ne représentent qu’une faible proportion dans la population (12%). La

majorité des individus ont un GMQ compris entre 440,41 et 652,23 g/j.

L’ANOVA indique un effet significatif du GMQ durant la gestation sur la production

à un seuil de 5% (cf annexe n°8).

01000200030004000500060007000

<440,41 440,41 -652,23

652,23 -864,05

>864,05 GMQ (g)

Production (l)

Production en1ère lactation

Figure n°27 : Relation GMQ durant la gestation et production

58

Page 77: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

3.2. Effets du poids à la mise en reproduction

3.2.1. Effets du poids à la mise en reproduction sur les paramètres de fécondité

La figure n°28 montre que ce sont les génisses ayant un poids à la mise en

reproduction le plus bas (<356,82 kg) qui affichent un VI1 le plus court. Pourtant, elles

présentent le plus long intervalle I1If. Cela s’explique par la faible proportion (18,75%) des

vaches fécondes 40 à 110 jours après la mise bas des individus dans cette classe (cf Tableau

n°12).

Tableau n°12 : Pourcentage des individus dans les normes et poids à la mise en reproduction

Poids

Paramètres

< 356,82 kg 356,82 – 404,97 kg 404,97 –453,12kg > 453,12kg

VI1 (40-70 jours) 28,57% 27,78% 31,57% 30,77%

VIf (40-110 jours) 18,75% 26,31% 36,11% 23,08%

La meilleure performance est observée pour la classe des génisses qui possèdent un

poids à la mise en reproduction compris entre les intervalles 356,82 – 404,97 kg et 404,97 –

453,12 kg. Pour les génisses dont le poids à la mise en reproduction est le plus élevé (>453,12

kg), un rallongement de l’intervalle VI1 et VIf est constaté.

L’ANOVA indique un effet non significatif du poids à la mise en reproduction sur les

paramètres de fécondité (cf annexe n°9).

050

100150200250

<356,82 356,82 -404,97

404,97 -453,12

>453,12 Poids (kg)

Inte

rval

les (

en jo

urs)

VI1 I1If VIf

Figure n°28 : Variation des paramètres de fécondité en fonction du poids

à la mise en reproduction

59

Page 78: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

3.2.2. Incidence du poids à la mise en reproduction sur la fertilité

La figure ci-après (Figure n°29) montre que la fertilité s’améliore à mesure que le

poids à la première saillie s’élève. La meilleure performance est observée pour la classe des

individus ayant un poids à la mise en reproduction compris entre 404,97 et 453,12 kg (TNR

IA1: 57,74%). Mais, pour un poids à la mise en reproduction supérieur à 453,12 kg, une

diminution du TNR IA1 est constaté : 52,14%.

48,33

50,38

57,74

52,14

28,67

29,69

29,35

24,05

23,00

19,92

12,90

23,81

0% 20% 40% 60% 80% 100%

<356,82

356,82 -404,97

404,97 -453,12

>453,12

Poids (kg)

TNR (IA1) TNR (IA2) Tx (>2IA)

Figure n°29 : Relation poids à la mise en reproduction et

paramètres de fertilité

3.2.3. Effets du poids à la mise en reproduction sur la production

La figure n°30 montre que ce sont les génisses qui ont un poids à la mise en

reproduction compris entre 404,97 et 453,12 kg qui affichent la production la plus élevée en

première lactation. Les génisses avec un poids à la mise en reproduction inférieur à 356,82 kg

ont la production la plus basse. Pourtant, cette différence n’est pas significative car l’ANOVA

n’a pas indiqué un effet significatif à un seuil de 5% (cf annexe n°9). Ce résultat peut être dû

au fait que toutes les génisses ont atteint le poids optimal à la première insémination qui est de

300 kg (représentant plus de 50% du poids adulte).

60

Page 79: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

5400

5420

5440

5460

5480

5500

<356,82 356,82 -404,97

404,97 -453,12

>453,12 Poids (kg)

Production (l)

Production en1ère lactation (l)

Figure n°30 : Relation poids à la mise en reproduction et production

3.3. Effets du poids au premier vêlage

3.3.1. Incidence du poids au premier vêlage sur les paramètres de reproduction

D’après la figure ci-après (Figure n°31), la fécondité s’améliore à mesure que le poids

au premier vêlage augmente. Il en est de même pour la fertilité. En effet, l’intervalle vêlage –

insémination fécondante se raccourcit quand le poids au premier vêlage est élevé. Ce résultat

est dû au fait que les vaches ayant un poids élevé au premier vêlage (>529.77kg) présentent

une grande proportion du taux de non retour en première insémination : 41,67% (cf Figure

n°32). L’ANOVA montre un effet significatif du poids au premier vêlage sur VIf à un seuil de

5% (cf annexe n°10).

050

100150200250

<423,35 423,35 -476,56

476,56 -529,77

>529,77 Poids (kg)

Inte

rval

les e

n jo

urs

VI1 I1If VIf

Figure n°31 : Relation poids au premier vêlage et paramètres de fécondité

61

Page 80: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

25

29,63

38,10

41,67

31,25

25,93

33,33

33,33

44,44

28,57

25

43,75

0% 20% 40% 60% 80% 100%

<423,35

423,35 -476,56

476,56 -529,77

>529,77

Poids (kg)

TNR (IA1) TNR (IA2) Tx (>2IA)

Figure n°32 : Relation poids au premier vêlage et paramètres de fertilité

3.3.2. Effet du poids au premier vêlage sur la production

La figure n°33 montre que la production augmente quand le poids au premier vêlage

est élevé. Cela peut s’expliquer par le fait que les vaches ayant un poids lourd au premier

vêlage ont pu stocker plus d’énergie qui sera mobilisée lors de la période de production.

GOARANT (2002) [9] a trouvé que la différence entre le poids des vaches les plus lourdes et

celui des plus légères se traduit notamment par des démarrages de lactations plus élevés (+ 2,7

kg lait/j pour les vaches lourdes). L’ANOVA indique un effet significatif du poids au premier

vêlage sur le niveau de production à un seuil de 5% (cf annexe n°10).

01000200030004000500060007000

<423,35 423,35 -476,56

476,56 -529,77

>529,77 Poids (kg)

Production (l)

Production en1ère lactation (l)

Figure n°33 : Relation poids au premier vêlage et production

62

Page 81: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Résultats et discussions

4. IMPACTS DU RETARD DE LA MISE A LA REPRODUCTION DES GENISSES: CALCUL

DES MANQUES A GAGNER

Les données servant au calcul sont celles de l’année 2005.

4.1. Manque à gagner sur la production laitière : S1

L’âge moyen au premier vêlage est de 25,43 mois et la production laitière annuelle s’élève à

566033 litres.

Le nombre équivalent de vaches présentes est obtenu par la formule :

NVP=1 / 365 x Σni ; avec ni : nombre de jour de présence de la vache Vi au cours de l’année

Le nombre équivalent de vaches présentes obtenu est de 99,76 VP.

La production par vache présente est donc de 15,55 litres/jour/ VP.

Pour un âge au premier vêlage idéal de 24 mois (âge objectif), le temps improductif pour le

troupeau est de 1,43 mois, soit 43 jours.

Le manque à gagner est alors :

S1= production journalière par vache présente x nombre de jours improductifs x prix

du litre du lait

S1= 15,55 litre / jour / VP x 43 jours x Ar 600 / litre

= Ar 401190 / VP (S1)

4.2. Manque à gagner sur les naissances : S2

En se référant à l’intervalle entre vêlage idéal de 12,5 mois (proposé par BLAIR et

MURRAY, 1993) [33], le nombre de veau produit par an est de 0,96 veau / an.

Le nombre de veau non produit est donc 1,43 mois x 0,96 / 12 mois = 0,11 veau non produits

par vache présente.

Soit un total de 10,97 veaux non produits.

En supposant que les fréquences des veaux mâles et femelles sont identiques (50% = 5,48), le

manque à gagner est de :

- pour les mâles : S21 = 5,48 x 2 500 (prix estimé du kilo d’un veau) x 35 kg = Ar 479500

- pour les femelles : S22 = 5,48x 120 000 (prix estimé d’une velle) = Ar 657600

Le manque à gagner dû à la réduction des naissances est donc de Ar 11398 / VP (S2)

Le manque à gagner total S = S1 + S2 = Ar 412588 / VP

63

Page 82: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

1- Les aspects positifs et négatifs

2- Propositions d’amélioration

Page 83: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Analyse et propositions d’amélioration

Partie 4 : Analyse et propositions d’amélioration 1. LES ASPECTS POSITIFS ET NEGATIFS

1.1. Aspects positifs et atouts

De par son climat, sa position charnière, le centre ARMOR est bien placé pour

l’élevage des vaches laitières de race performante. De plus, elle dispose des ressources

suffisantes : en matériels, terrains, humains et financiers ; l’environnement est donc favorable

au développement de l’élevage laitier.

Sur le plan organisationnel, la tenue des fiches d’enregistrement (Annexes n°12 à 18)

constitue un atout majeur pour le centre qui permet de faciliter la communication des

informations.

Sur la conduite d’élevage, certaines pratiques méritent d’être poursuivies :

- la répartition des animaux en lot suivant l’âge, le sexe et l’état physiologique facilite le

contrôle et toute intervention (traitement médical, traite, affouragement…) ;

- l’assistance au vêlage et l’utilisation d’un box de maternité réduisent le risque de

contamination par les microbes ainsi que les pertes de veau et de vache ;

- l’accès à un endroit sec, à l’abri des courants d’air et à une bonne litière du petit

nouveau né ainsi que la prise hâtive de colostrum par le veau sont à retenir car la

période néonatale constitue un moment critique de la vie de la génisse laitière. La

présence de la mère pendant le repas de colostrum augmente l’absorption des

immunoglobulines par le veau (LEVIEUX, 1980) [13]. La santé du veau sera

grandement influencée par la régie, l’hygiène et les soins prodigués.

- le logement individuel des veaux permet d’affaiblir la fréquence des maladies et

d’éviter la tétée des animaux ;

- le nettoyage quotidien des locaux et des animaux est à poursuivre pour des raisons

sanitaires ;

- le pesage mensuel permet d’apprécier l’évolution du poids des animaux ;

- le poids à la mise en reproduction de 60 à 70% du poids adulte (>300kg) est à retenir

car avec un poids inférieur à cela, les génisses ne possèdent pas la capacité d’ingestion

qui leur permet de couvrir les besoins de gestation ;

- la pratique de l’insémination dans un délai de 8 à 24 heures après la détection des

chaleurs convient bien au bon moment d’insémination ;

64

Page 84: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Analyse et propositions d’amélioration

- la palpation transrectale réalisée deux mois après l’insémination, en cas de non retour

en chaleur, permet de confirmer si la vache est gestante ou non, afin d’envisager de

remettre les vaches vides à la reproduction et de réduire les périodes improductives.

1.2. Aspects négatifs

Malgré les atouts que possède la ferme, elle a aussi quelques points négatifs tels que :

- la non exploitation des documents existants ;

- le transfert des veaux des loges individuels vers les locaux des génisses provoque un

stress nuisant à leur croissance ;

- l’inexistence d’objectifs fixés en poids suivant l’âge des animaux ;

- le traitement global de GMQ ne permettant pas de différencier les différentes phases

de croissance, ainsi les vitesses de croissance des animaux ne sont pas ajustées durant

leur phase de développement;

- le gain de poids en cours de gestation est nettement insuffisant

2. PROPOSITIONS D’AMELIORATION

2.1. Le suivi de la croissance

L’évaluation de la croissance est nécessaire afin de pouvoir ajuster la conduite. Pour

ce faire, un suivi assidu de la croissance est essentiel pour atteindre dans les meilleurs délais

un poids suffisant au vêlage. Pour bien effectuer ce suivi, on propose de comparer les

résultats avec des normes ou des courbes de croissance standard (cf Annexe n°19).

La croissance de la génisse est inversement proportionnelle avec l’âge, ainsi les

génisses ayant un âge inférieur à 6 mois doivent avoir une vitesse de croissance maximale et

les génisses en attente de la puberté (à partir de 6 mois) doivent avoir un GMQ plus faible.

La méthodologie de pesage devrait fixer les objectifs en poids suivant les classes d’âge

(poids à 3 mois, à 6 mois, à 9 mois, à la mise à la reproduction et poids avant vêlage). Lors de

l’analyse de GMQ, les données doivent être séparées suivant les classes d’âge précitées car le

traitement global de GMQ ne permet pas de différencier les différents stades de croissance

des génisses.

65

Page 85: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Analyse et propositions d’amélioration

Evidemment, un suivi de croissance approprié ne s’appuie pas uniquement sur le

poids, il importe aussi d’évaluer la stature par la mesure de la hauteur au garrot car, le fait de

ne considérer que le poids induit une erreur. En effet, cette mesure ne permet pas de faire la

distinction entre le développement du squelette et les dépôts de graisse. Par exemple, les

vaches de grande taille ont des pis éloignés du sol, ce qui est important au point de vue

prévention des blessures, propreté et facilité de traite ; ces vaches ont également un corps

proportionnellement plus long, et de ce fait, une plus grande capacité corporelle. Nous

proposons donc qu’un guide fournissant les objectifs de hauteur au garrot et de poids entre la

naissance et le premier vêlage soit établi et utilisé pour améliorer la situation.

2.2. La gestion du troupeau

Le transfert des animaux : Lorsqu'on transfert les animaux de l'étable à veaux vers celle des

génisses, beaucoup d'entre eux subissent un arrêt de croissance. Pour éviter un tel stress, nous

proposons de regrouper les veaux en lots de quatre à six sujets deux semaines auparavant, et

de les garder ensemble pendant au moins quelques semaines après le transfert tout en

poursuivant la même alimentation. Le mode de constitution des groupes est important. En

effet, avant l'âge de 15 mois, plus le lot est petit, plus la gestion est facile, et plus il est aisé

d'apporter des corrections à l'alimentation. Avec de petits groupes, les génisses reçoivent plus

d'attention individuelle, et celles qui sont agressives peuvent être transférées dans un groupe

où il y a plus de concurrence. De la même manière, un sujet timide peut être mis dans un parc

où le groupe est plus calme.

La mise à la reproduction : le poids recommandé pour la première saillie (environ 300kg) est

atteint à 13 mois dans la majorité des cas, ce qui permettrait un vêlage à 22 mois. Or, pour la

moyenne du troupeau, le poids moyen à la mise à la reproduction observé est de 404,97 ±

48,15 kg. Ce poids élevé retarde indûment le premier vêlage. Nous proposons donc que la

première saillie soit effectuée lorsqu’on atteint 60% du poids adulte (environ 300kg). En effet,

la précocité sexuelle permet de réduire la période de non-productivité des génisses, et aussi

d’accélérer le progrès génétique par une réduction de l’intervalle entre générations.

Concernant l’enregistrement des paramètres, la puberté et la première insémination

sont souvent confondues. Pour qu’on puisse analyser la conduite de l’élevage sur l’apparition

66

Page 86: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Analyse et propositions d’amélioration

de la puberté, il est nécessaire d’enregistrer les dates de premières chaleurs indépendamment

de la première insémination.

2.3. L’alimentation

L’alimentation est responsable en bonne partie des pertes économiques (temps

supplémentaires en âge) subies en raison du vêlage tardif des génisses. Nous proposons donc

qu’un programme alimentaire bien équilibré soit établi et utilisé durant toute l’année. Pour ce

faire, un planning d’affouragement et une prévision dans la fabrication de la ration

complémentaire (concentré) seront faits suivi d’une évaluation afin de pouvoir apporter des

corrections pour les prochaines prévisions.

Il faut veiller à ce que tous les besoins nutritionnels de la génisse soient satisfaits : la

protéine pour le développement musculaire et squelettique, l’énergie pour le gain moyen

quotidien et la synthèse des protéines microbiennes au niveau du rumen; la fibre pour le

développement du rumen; les minéraux, vitamines et additifs alimentaires afin d’atteindre les

objectifs de croissance et de développement de la génisse.

L’alimentation est à surveiller de près durant toutes les phases de développement de la

génisse, surtout durant la gestation. En effet, quelque soit l’âge au vêlage, une génisse

gestante doit avoir une croissance journalière de 800 g (BRUNSCHWIG, 2002) [4]. Or, le

gain de poids observé en cours de gestation est nettement insuffisant (GMQ: 661,30 ± 222

g/j). Si les génisses étaient saillies à 15 mois, même si elles pèsent alors plus de 350 kg, la

majorité ne parviendraient pas à vêler avec un développement suffisant. Nous proposons donc

qu’une régie appropriée et une alimentation bien équilibrée soient fournies pour maintenir un

gain de poids acceptable tout au long de la gestation.

Pour l’alimentation en eau, lors de notre stage, nous avons observé quelques

abreuvoirs qui ne fonctionnent plus donc, il faut les entretenir régulièrement pour que tous les

animaux disposent de l’eau à volonté.

67

Page 87: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA V.H. Conclusion

CONCLUSION

L’objectif de vêlage à 24 mois n’est pas atteint. Seulement 38,67% des génisses vêlent

pour la première fois à cet âge.

Les saisons de naissance ont des impacts sur la croissance. L’environnement

notamment les conditions climatiques tient une place importante sur la performance de

croissance de façon directe par la fluctuation de la température et la pluviométrie, et

indirectement par la disponibilité alimentaire. Nous avons constaté que les mois pour lesquels

la croissance est la moins bonne correspondent à la saison sèche.

Outre ces paramètres, le facteur génétique apporte aussi des influences sur la

croissance par effet direct des gènes transmis par le père aux descendants.

Concernant les effets de la croissance sur la reproduction : la fécondité s’améliore à

mesure que la vitesse de croissance croît ; il en est de même pour la fertilité. Pourtant, une

croissance trop rapide surtout autour de la première insémination entraîne un effet néfaste sur

la fertilité.

Pour la production laitière, elle augmente en générale quand le taux de croissance est

élevé. Cependant, un taux de croissance trop élevé avant la puberté provoque une diminution

de la production.

Le manque à gagner représentant un revenu potentiel mais non généré qui est de

l’ordre de Ariary 412588 par vache présente justifie le fait que la maîtrise de l’élevage des

sujets de remplacement est un facteur clé dans la réussite d’une exploitation.

Ces résultats doivent être considérés comme préliminaires et méritent d’être confirmés

sur un grand nombre de données issues d’un contrôle de performance effectué chez les

éleveurs de la race.

Nos suggestions consistent à une évaluation et un suivi assidu de la croissance, ceci

doit se faire en parallèle avec l’amélioration de la conduite et l’ajustement de l’alimentation,

afin de pouvoir effectuer une saillie hâtive conduisant à un vêlage à 24 mois.

Pour améliorer notre travail, une étude de l’influence de la croissance sur la carrière

des vaches c'est-à-dire l’ensemble de toutes les lactations est à entreprendre pour une

meilleure connaissance de l’impact de la croissance, car le succès d’un programme d’élevage

se mesure par la production sur la carrière productive des vaches et pas seulement sur leur

première lactation.

68

Page 88: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Mémoire de fin d’études de RAMANANTSOA Références bibliographiques

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Page 90: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

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Page 92: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

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73

Page 93: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE
Page 94: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

LISTE DES ANNEXES

Page

Annexe n°1 : Matrice de collecte des données………………………………………………. a

Annexe n°2: Tableau d’analyse de la variance : effet de l’année de naissance sur le GMQ... b

Annexe n°3 : Tableau d’analyse de la variance : effet de la saison de naissance sur le GMQ b

Annexe n°4 : Tableau d’analyse de la variance : effet des saisons climatiques sur le GMQ.. b

Annexe n°5 : Tableau d’analyse de la variance : effet du facteur père sur le GMQ………… b

Annexe n°6 : Tableau d’analyse de la variance : effet du GMQ avant la puberté ………….. c

Annexe n°7 : Tableau d’analyse de la variance : effet du GMQ entre la puberté et la

première insémination………………………………………………………………………..

c

Annexe n°8 : Tableau d’analyse de la variance : effet de la vitesse de croissance durant la

gestation sur la production…………………………………………………………………...

c

Annexe n°9 : Tableau d’analyse de la variance : effet du poids à la mise en reproduction…. d

Annexe n°10 : Tableau d’analyse de la variance : effet du poids au premier vêlage………... d

Annexe n°11: Relation entre poids et âge des animaux……………………………………... e

Annexe n°12 : Modèle de fiche d’évolution des poids des animaux utilisé à FIFAMANOR. f

Annexe n°13 : Modèle de fiche d’enregistrement des naissances et mortalités utilisé à

FIFAMANOR………………………………………………………………………………...

g

Annexe n°14 : Modèle de fiche de traitement utilisé à FIFAMANOR……………………… h

Annexe n°15 : Modèle de fiche de gestion des fourrages utilisé à FIFAMANOR………….. i

Annexe n°16 : Modèle de rapport mensuel d’insémination utilisé à FIFAMANOR………... j

Annexe n°17 : Modèle de fiche de suivi de la reproduction utilisé à FIFAMANOR……….. k

Annexe n°18 : Modèle de fiche d’enregistrement de la production journalière utilisé à

FIFAMANOR………………………………………………………………………………...

l

Annexe n°19 : Courbe de croissance standard pour les races laitières de format moyen …... m

Page 95: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

Annexe n°1 : Matrice de collecte des données

vache

Père N°

mère

Date

Naiss

Poids

Naiss

P1 P2 P3 … PI1 Date

I1

Date

I2

Date

I3

… Date

If

Date

MB1

Age

V1

initiale

100j

305j

Date

I1…à If

Date

MB2

Naiss. : Naissance

P : Poids

I1 : Première insémination

If : Insémination fécondante

MB : Mise bas

Age V1 : Age au premier vêlage

P° : Production

a

Page 96: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

b

Annexe n°2: Tableau d’analyse de la variance : effet de l’année de naissance sur le GMQ

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 18404,50463 3 6134,834877 1,24465785 2,733647186 Effet

Erreur 349954,2273 71 4928,932779

pas

significatif

Total 368358,732 74

Annexe n°3 : Tableau d’analyse de la variance : effet de la saison de naissance sur le GMQ

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 86755,01135 3 28918,33712 4,127174609 2,733647186 Effet

Erreur 497483,6613 71 7006,812131 significatif

Total 584238,6726 74

Annexe n°4 : Tableau d’analyse de la variance : effet des saisons climatiques sur le GMQ

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 338642,9081 3 112880,9694 5,969214862 2,769430949 Effet

Erreur 1058989,236 56 18910,52207 significatif

Total 1397632,144 59

Annexe n°5 : Tableau d’analyse de la variance : effet du facteur père sur le GMQ

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 110113,6068 4 27528,40171 4,251574599 2,553395351 Effet

Erreur 330218,4765 51 6474,872089 significatif

Total 440332,0833 55

Page 97: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

c

Annexe n°6 : Tableau d’analyse de la variance : effet du GMQ avant la puberté

- sur les paramètres de fécondité :

VIf

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 87268,7 3 29089,56667 2,820346012 2,769430949 Effet

Erreur 577594,2833 56 10314,18363 significatif

Total 664862,9833 59

- sur la production :

Production en 1ère lactation

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 11347028,31 3 3782342,772 6,394253209 2,733647186 Effet

Erreur 41998076,71 71 591522,2072 significatif

Total 53345105,03 74

Annexe n°7 : Tableau d’analyse de la variance : effet du GMQ entre la puberté et la première

insémination

I1If

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 10073,2281 3 3357,742698 5,646235925 2,733647186 Effet

Erreur 42222,7719 71 594,6869282 significatif

Total 52296 74

Annexe n°8 : Tableau d’analyse de la variance : effet de la vitesse de croissance durant la

gestation sur la production

Production en 1ère lactation

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 8957644,163 3 2985881,388 5,451411286 2,735541477 Effet

Erreur 38340841,7 70 547726,3099 significatif

Total 47298485,86 73

Page 98: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

d

Annexe n°9 : Tableau d’analyse de la variance : effet du poids à la mise en reproduction

- sur les paramètres de fécondité

VI1

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 3090,02381 3 1030,007937 0,181443029 2,769430949 Effet non

Erreur 317898,3762 56 5676,756718 significatif

Total 320988,4 59

VIf

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 2170,040476 3 723,3468254 0,043823069 2,769430949 Effet non

Erreur 924340,1429 56 16506,07398 significatif

Total 926510,1833 59

- sur la production

Production en 1ère lactation

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 2511,109196 3 837,0363988 0,002303508 2,733647186 Effet non

Erreur 25799601,99 71 363374,676 significatif

Total 25802113,1 74

Annexe n°10 : Tableau d’analyse de la variance : effet du poids au premier vêlage

- sur les paramètres de fécondité

VI1

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 6911,139869 3 2303,71329 0,864061091 2,769430949 Effet non

Erreur 149304,1935 56 2666,146312 significatif

Total 156215,3333 59

Page 99: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

VIf

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 39811,48725 3 13270,49575 3,391148848 2,769430949 Effet

Erreur 219143,3627 56 3913,274335 significatif

Total 258954,85 59

- sur la production

Production en 1ère lactation

Source des

variations

Somme des

carrés

Degré de

liberté

Moyenne des

carrés F observé

Valeur critique

pour F Conclusion

Facteur 12837134,74 3 4279044,913 7,554679431 2,735541477 Effet

Erreur 39648690,15 70 566409,8593 significatif

Total 52485824,89 73

Annexe n°11: Relation entre poids et âge des animaux (régression linéaire)

e

Page 100: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

f

Annexe n°12 : Modèle de FICHE D’EVOLUTION DES POIDS DES ANIMAUX utilisé à

FIFAMANOR

DEPARTEMENT ELEVAGE

POIDS DES ANIMAUX (femelles)

Mois Janvier Février Mars … Décembre

N° Date

pesage

poids Date

pesage

poids Date

pesage

poids Date

pesage

poids Date

pesage

poids

Page 101: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

g

Annexe n°13 : Modèle de FICHE D’ENREGISTREMENT DES NAISSANCES ET

MORTALITES utilisé à FIFAMANOR

NAISSANCE :

DATE NUMERO PERE MERE SEXE PÖIDS OBSERVATIONS SIGNATURE

MORTALITE :

DATE NUMERO CATEGORIE OBSERVATIONS SIGNATURE

Page 102: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

h

Annexe n°14 : Modèle de FICHE DE TRAITEMENT utilisé à FIFAMANOR

N°………………

Date Diagnostic de maladies Traitement Observations

Date Vermifugation : produits utilisés Observations

Date Vaccination : Nom du vaccin Lot du vaccin observations

Page 103: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

i

Annexe n°15 : Modèle de FICHE DE GESTION DES FOURRAGES utilisé à FIFAMANOR

MOIS DE ……………

ALIMENTATION DE BASE

Date Nature Parcelle Parc Nombre

de voyage

Poids OBSERVATIONS

Page 104: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

Inséminations Date N°

Vache

Génisse

Parc 1 2 3+

Taureau

Retr ch.

probable

Diagnostic

gestation

Vêlage

prévu

Obser-

vation

Annexe n°16 : Modèle de RAPPORT MENSUEL D’INSEMINATION utilisé à FIFAMANOR

Mois de……………..

j

Page 105: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

k

Annexe n°17 : Modèle de FICHE DE SUIVI DE LA REPRODUCTION utilisé à FIFAMANOR

Mois de …..

SITUATION de la REPRODUCTION début mois EVENEMENTS du mois

N° vache

Date Naiss

Date 1er vêl

Age 1er vêl

DAVVEL DTEDVEL IVV IJOUR VEL

Rang de lactation

DTEIA NIA IJIA RET PROB

Ex Diagn VEL PROB

TARIST VEL OBS DATE

Date Naiss : date de naissance Date 1er vêl : date premier vêlage Age 1er vêl : age (mois) au premier vêlage DAVVEL : date avant dernier vêlage DTEDVEL : date de dernier vêlage IVV : Intervalle avant dernier vêlage – dernier vêlage IJOURVEL : intervalle du jour - date de dernier vêlage DTEIA : date d’insémination

NIA : nombre d’insémination IJIA : intervalle du jour – date d’insémination RET PROB : retour probable Ex : examen de fécondation Diagn : diagnostic de gestation VELPROB : vêlage probable TARIST : tarissement ou préparation de vêlage 2 mois avant vêlage probable

Page 106: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

Annexe n°18 : Modèle de FICHE D’ENREGISTREMENT DE LA PRODUCTION

JOURNALIERE utilisé à FIFAMANOR DEPARTEMENT ELEVAGE

CENTRE ARMOR

Semaine du……………… …au …………………… PRODUCTION JOURNALIERE DE LAIT PAR VACHE

Nbre N° 1 2 3 4 5 6 7 Nbre N° 1 2 3 4 5 6 7 1 36 2 37 3 38 4 39 5 40 6 41 7 42 8 43 9 44 10 45 11 46 12 47 13 48 14 49 15 50 16 51 17 52 18 53 19 54 20 55 21 56 22 57 23 58 24 59 25 60 26 61 27 62 28 63 29 64 30 65 31 66 32 67 33 68 34 69 35 70

N° Délai d’attente Début Fin Lait à livrer le

l

Page 107: LABORATOIRE DE ZOOTECHNIE-GENETIQUE

Annexes

Annexe n°19 : Courbe de croissance standard pour les races laitières de format moyen

Source : WATTIAUX, 2003

m