La Taurillon dans l'arène n°6, Mai 2010

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Le Taurillon dans l’Arène Dans ce numéro : Edito 1 Communauté urbaine à Bordeaux Euratlan- tique ? 2 Retour sur les 3e Etats généraux d’Eu- rope, ou quand le ministre dérape 3 Déclaration du 9 mai 1950 (extrait) 4 Y a-t-il encore des grands Hommes (européens) ? 5 Le Conseil de l’Euro- pe et les minorités religieuses 6 L’Union européenne, vue d’ailleurs L’Agenda 7 8 L’Europe, c’est toi, c’est moi, c’est nous ! Voici donc le dernier numéro du Taurillon dans l’Arène de l’année universitaire. Une occa- sion pour nous de revenir sur les actions menées cette année par les Jeunes Européens Bordeaux. Il y a d’abord eu des échanges, les intervenants que nous avons invités lors de nos cafés-débats et de nos conférences partici- pant avec nous à la confronta- tion d’idées et de points de vue sur de nombreux thèmes. L’Eu- rope ne peut se concrétiser que par le biais de la discussion, de la disputatio. Nous avons débat- tu sur le traité de Lisbonne, sur les prisons en France, sur les animaux en Europe, sur le lob- bying et sur la place de l’Europe dans les élections régionales françaises. Il y a eu ensuite des rencontres, riches et marquan- tes avec les étudiants Erasmus, avec un artiste tel que David Lescot pour son Européenne, mais aussi et surtout avec des jeunes. L’excellente réputation de nos interventions « Europe à l’école » nous a permis de tou- cher de jeunes enfants et des adolescents, qui se sont mon- trés attentifs au projet euro- péen. Il leur appartient de pro- mouvoir une vision nouvelle de l’Europe, une Europe jeune, vivante et dynamique, une Eu- rope de l’amitié et du partage, une Europe citoyenne. Nous devons continuer à informer les citoyens européens sur ce pro- jet, par les stands que nous avons tenus, par nos articles sur le Taurillon et par les actions de rue. Notre visibilité nous per- met de fédérer plus de person- nes autour de ce projet. Autre action fard des Jeunes Euro- péens-Bordeaux les moments forts de commémoration pour le 20 e anniversaire de la chute du mur de Berlin, pour la sensi- bilisation à la situation politi- que en Biélorussie, ou encore pour le 60 e anniversaire de la Déclaration Schuman. Les mo- ments de prise de position, notamment sur la question de l’identité nationale. Notons enfin les moments festifs, les moments de partage et de bonne humeur grâce aux fêtes de Noël, aux soirées Erasmus et à la soirée spéciale Présiden- ce espagnole du Conseil de l’Union européenne. L’Europe aux multiples visages, c’est aussi cela notre engagement. Le 9 mai sera la journée de l’Europe, une journée pour promouvoir notre projet et casser les préjugés de l’Europe technocrate et bureaucratique. L’Europe est au plus près de nous. Que ce soit aux Etats Généraux d’Europe, au sémi- naire international des Jeunes Européens, ou aux futurs évè- nements européens qui auront lieu durant l’été, venez cons- truire avec nous l’Europe dont vous rêvez, l’Europe que vous voulez ! A très vite… Marine Privat Mai 2010, n° 6 Les JE-Bordeaux au séminaire européen des Jeunes Européens - France, avril 2010

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Magazine en ligne des JE Bordeaux

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Page 1: La Taurillon dans l'arène n°6, Mai 2010

Le Taurillon dans

l’Arène

Dans ce numéro :

Edito 1

Communauté urbaine

à Bordeaux Euratlan-

tique ?

2

Retour sur les 3e

Etats généraux d’Eu-

rope, ou quand le

ministre dérape

3

Déclaration du 9 mai

1950 (extrait)

4

Y a-t-il encore des

grands Hommes

(européens) ?

5

Le Conseil de l’Euro-

pe et les minorités

religieuses

6

L’Union européenne,

vue d’ailleurs

L’Agenda

7

8

L’Europe, c’est toi, c’est moi, c’est nous !

Voici donc le dernier numéro

du Taurillon dans l’Arène de

l’année universitaire. Une occa-

sion pour nous de revenir sur

les actions menées cette année

par les Jeunes Européens –

Bordeaux.

Il y a d’abord eu des échanges,

les intervenants que nous avons

invités lors de nos cafés-débats

et de nos conférences partici-

pant avec nous à la confronta-

tion d’idées et de points de vue

sur de nombreux thèmes. L’Eu-

rope ne peut se concrétiser que

par le biais de la discussion, de

la disputatio. Nous avons débat-

tu sur le traité de Lisbonne, sur

les prisons en France, sur les

animaux en Europe, sur le lob-

bying et sur la place de l’Europe

dans les élections régionales

françaises. Il y a eu ensuite des

rencontres, riches et marquan-

tes avec les étudiants Erasmus,

avec un artiste tel que David

Lescot pour son Européenne,

mais aussi et surtout avec des

jeunes. L’excellente réputation

de nos interventions « Europe à

l’école » nous a permis de tou-

cher de jeunes enfants et des

adolescents, qui se sont mon-

trés attentifs au projet euro-

péen. Il leur appartient de pro-

mouvoir une vision nouvelle de

l’Europe, une Europe jeune,

vivante et dynamique, une Eu-

rope de l’amitié et du partage,

une Europe citoyenne. Nous

devons continuer à informer les

citoyens européens sur ce pro-

jet, par les stands que nous

avons tenus, par nos articles sur

le Taurillon et par les actions de

rue. Notre visibilité nous per-

met de fédérer plus de person-

nes autour de ce projet. Autre

action fard des Jeunes Euro-

péens-Bordeaux les moments

forts de commémoration pour

le 20e anniversaire de la chute

du mur de Berlin, pour la sensi-

bilisation à la situation politi-

que en Biélorussie, ou encore

pour le 60e anniversaire de la

Déclaration Schuman. Les mo-

ments de prise de position,

notamment sur la question de

l’identité nationale. Notons

enfin les moments festifs, les

moments de partage et de

bonne humeur grâce aux fêtes

de Noël, aux soirées Erasmus

et à la soirée spéciale Présiden-

ce espagnole du Conseil de

l’Union européenne. L’Europe

aux multiples visages, c’est

aussi cela notre engagement.

Le 9 mai sera la journée de

l’Europe, une journée pour

promouvoir notre projet et

casser les préjugés de l’Europe

technocrate et bureaucratique.

L’Europe est au plus près de

nous. Que ce soit aux Etats

Généraux d’Europe, au sémi-

naire international des Jeunes

Européens, ou aux futurs évè-

nements européens qui auront

lieu durant l’été, venez cons-

truire avec nous l’Europe dont

vous rêvez, l’Europe que vous

voulez ! A très vite…

Marine Privat Mai 2010, n° 6

Les JE-Bordeaux au séminaire européen des Jeunes Européens - France, avril 2010

Page 2: La Taurillon dans l'arène n°6, Mai 2010

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se. À cet égard, beaucoup d’es-

poir repose sur le nouveau fran-

chissement Jean Jacques Bosc,

qui devrait prendre la forme

d’un pont.

Tout ceci ne se fera qu’en te-

nant compte d’un facteur essen-

tiel : le développement durable.

Ce concept très en vogue passe-

ra non seulement par l’aména-

gement de moyens de trans-

ports doux comme le vélo (on

note à ce sujet la mise en place

du V CUB, vélo en libre service,

disponible aux 139 bornes répar-

ties sur tout le territoire de la

CUB), mais aussi par la volonté

de ne pas trop dénaturer le

patrimoine bordelais, notam-

ment au regard de ses techni-

ques architecturales. Le projet

Euratlantique cherche avant

tout à répondre aux attentes de

la population locale. C’est d’ail-

leurs dans ce sens que M. Salle-

nas a interrogé les habitants sur

la manière dont ils envisa-

geaient leur « nouveau Bor-

deaux ». Il en est ressorti un

besoin de convivialité au cœur

de la ville, une accessibilité des

sites et une réduction de l’utili-

sation de la voiture… On cons-

tate effectivement au cœur de la

ville une fâcheuse habitude,

celle de prendre sa voiture pour

le moindre déplacement. Ceci

parait inévitable au regard de la

concentration des activités dans

le centre ville. C’est d’ailleurs

dans ce but que la rocade a été

crée en 1970. Cette voie de com-

munication entre la ville et sa

périphérie est aujourd’hui clas-

sée autoroute de par les six

voies qui la composent.

M. Mamère pose le doigt sur le

nœud du problème : la lutte

contre l’étalement urbain. Il

faut, d’un côté, faciliter le trajet

entre le domicile et le lieu de

travail et, de l’autre, veiller {

diversifier les activités pour

qu’elles ne soient plus seule-

ment concentrées dans le cen-

tre ville. L’accent est mis sur le

développement du quartier

Belcier, que l’on souhaite inté-

grer à la dynamique de la ville.

En effet, c’est en son sein que le

projet d’éco-quartier est le plus

ambitieux. Sur un plan énergé-

tique, on veut préserver le volet

environnemental. Les quais

seront de plus en plus verts et

aménagés de façon à accueillir

les moyens de déplacement

doux que le projet promeut, et

prolongés pour couvrir l’espace

qui va du pont Saint-Jean aux

Bassins à Flot. Sur un plan éco-

nomique, c’est un site sur lequel

on cherche { développer l’em-

ploi. En effet, il est prévu la

construction de 40 000 à 50 000

m² de bureaux. Alain Juppé

dissipe les craintes en précisant

que cela ne représente qu’{

peine 10% de la Défense à Pa-

ris…

Sur un plan humain, on veut

favoriser la vie sociale, c'est-à-

dire le développement des rela-

tions entre les habitants. Pour

ce faire, de nouveaux logements

à bas coûts sont prévus, afin

notamment de démocratiser

l’accès { la propriété, dont rêve

une grande partie de la popula-

tion. En effet, on ne peut pas

réellement souhaiter un ac-

croissement durable du nombre

d’habitants { Bordeaux sans

créer de nouveaux espaces de

vie, appropriables par tout un

chacun. Sur un plan culturel, la

création d’une nouvelle associa-

tion est prévue : le FRAC (Front

régional d’action culturelle).

C’est dans l’idée de créer un

projet convivial et concerté que

tant les élus que les experts et

les habitants y ont été associés.

Tout ceci sera coordonné par la

création d’un nouvel établisse-

Communauté urbaine à Bordeaux Euratlantique ?

ment public d’aménagement du

territoire, gage d’efficacité opé-

rationnelle.

Vous l’aurez compris, le projet

Euratlantique dont rend compte

l’ouvrage de C. Sallenave n’est

pas une mince affaire. Une

problématique tant européenne

que locale sous-tend l’opération,

de réels enjeux sont appréhen-

dés et certaines contraintes sont

à intégrer. Impulsé par M. Cour-

tois au niveau national, ce pro-

jet devrait se concrétiser au

cours des dix prochaines an-

nées. L’enjeu est de taille : Bor-

deaux doit devenir une métro-

pole européenne, mais tout en

restant le Bordeaux connu, vécu

et aimé par ses habitants…

Audrey Levoux

Communauté urbaine à bordeaux Eura-

tlantique, question durable de métropo-

le, gouvernance et mémoires d’urbanité

Editions Bastingage, 28€

Le TnBA de Bordeaux recevait

les 9, 10 et 11 avril derniers, l’Es-

cale du livre. Festival littéraire,

cet évènement nous a permis de

découvrir l’œuvre de Christian

Sallenave, docteur en sociologie,

intitulée Communauté Urbaine

à Bordeaux Euratlantique ?

Lors d’un dialogue regroupant

autour de cet ouvrage Alain Jup-

pé, maire de Bordeaux et vice-

président de la Communauté

urbaine de Bordeaux (CUB),

Conchita Lacuey, maire de Floi-

rac, et Noël Mamère, maire de

Bègles, Christian Sallenave nous

a fait part de la façon dont il a

mené son travail. Rédigé avec 15

co-auteurs, cet ouvrage rend

compte d’une nouvelle problé-

matique, celle du rayonnement

de la ville de Bordeaux, capitale

régionale, au niveau européen.

Le projet Euratlantique consiste

en une opération d’intérêt natio-

nal (OIN). De nombreux parte-

naires, dont l’État, des collectivi-

tés locales, des établissements

publics comme la SNCF et RFF

(réseaux ferrés de France), s’as-

socient en vue de faire de Bor-

deaux une ville dynamique, at-

tractive et millionnaire en ter-

mes d’habitants. Il s’agit tout

d’abord de perfectionner l’amé-

nagement urbain avec la réalisa-

tion d’infrastructures telles que

la fameuse Ligne à grande vitesse

(LGV), qui devrait relier Bor-

deaux à Paris en deux heures à

partir de 2016. Ensuite, un nou-

veau maillage du tramway sur le

territoire de la CUB devrait per-

mettre { l’ensemble de l’agglo-

mération d’accéder { l’Arc de

développement, constitué autour

du centre de Bordeaux. Mme

Lacuey, témoignant de son expé-

rience floiraquaise, estime que

l’enjeu majeur du projet est de

développer au maximum les

zones de franchissement entre le

centre et la périphérie bordelai-

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Retour sur les 3e États généraux de l’Europe,

ou quand le Ministre dérape

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drons celui avec Paul Collo-wald, ancien collaborateur de Jean Monnet, qui, l’es-prit encore très vif, a parta-gé avec nous ses souvenirs de l’histoire de la déclara-tion Schuman, ce qui fut un moment particulièrement émouvant. Enfin, nombre d’anima-tions culturelles et sporti-ves ont marqué la journée ainsi que des stands. Nous avons ainsi pu composer du slam européen, faire de la gym suédoise, découvrir la création artistique, parti-ciper à un concours photo, etc… Autant de choses nous montrant que l’Euro-pe est diverses et peut être partout. Ces EGE ont été un succès, ils ont permis à tout le tis-su associatif européen de se retrouver, de confronter ses idées et de faire émer-ger de nouvelles proposi-tions pour aller vers une Europe meilleure. C’est ce que nous attendons d’une telle manifestation. Vive-ment la prochaine édition !

Nicolas Jean

www.etatsgeneraux-europe.eu

ment ce même Président avait sauvé la Géorgie ou encore avait protégé l’Euro-pe contre la crise des sub-primes, c’est à ce moment là que les huées ont commen-cé à surgir de la salle, n’en pouvant plus d’entendre un tel discours. Que n’avait-il pas fait ? Comment Pierre Lellouche, diplomate, ratta-ché au Quai d’Orsay, peut-il à ce point être aussi inso-lent, face à un public a prio-ri europhile, mais surtout si irrespectueux envers nos amis et voisins Allemands ainsi que tous les autres Européens présents dans la salle ? L’arrogance françai-se s’est ainsi retrouvée incarnée par notre Ministre lui-même. Rappelons que tout cela s’est déroulé sous les yeux de José Manuel Barroso. Pour le coup, mê-me le Président de la Com-mission est passé pour un fervent militant européen lors de son allocution, c’est pour dire… Au-delà des discours offi-ciels plus ou moins perti-nents, les EGE sont, avant tout, toute une série d’ate-liers et d’animations où les citoyens peuvent confron-ter leurs idées, venir ap-prendre, débattre et propo-ser. Les 18 ateliers ont regrou-pé des débats de tous les sujets, de l’Europe et du Maghreb, à l’Europe sociale, en passant par l’armée eu-ropéenne ou encore la ré-gulation financière. Ces ateliers ont débouché sur 18 propositions qui seront transmises aux autorités compétentes et que vous pouvez retrouver sur le site des EGE. Parallèlement, nous pou-vions assister aux ateliers littéraires. Nous retien-

La troisième édition des Etats Généraux de l’Europe (EGE) s’est déroulée le 16 avril dernier à Strasbourg. Organisés par Europanova, le Mouvement Européen France et Notre Europe, ils ont réuni plus de 1500 per-sonnes et un plateau d’inter-venants exceptionnels tant par leur notoriété que par leurs horizons différents et leur expertise. Se pose toujours la question de savoir si l’on aura du monde, et surtout si de telles manifestations sont utiles ou pas. Les gens sont venus en nombre, et le public était plus jeune que lors des pré-cédentes éditions. Les ate-liers étaient pleins mélan-geant europhiles, euroscepti-ques et eurodéçus. Car, là est un objectif des EGE, faire débattre les citoyens et les intéresser à la « chose » européenne, quel-les que soient leurs convic-tions. Ces EGE étaient placés sous le thème de « L’Europe : un héritage, quelles responsabi-lités ? » en commémoration de la déclaration Schuman qui fête cette année ses 60 ans. Revenons sur les mo-ments forts.

Après la plénière d’ouvertu-re, ce furent les allocutions de Pierre Lellouche, Secrétai-re d’Etat aux Affaires Euro-péennes, et de José Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne. Pris, sans doute, par une irrépressible envie de provo-quer, notre Secrétaire d’Etat a réussi l’exploit de se faire siffler et huer par les person-nes réunies en plénière le matin. Alors que toutes les associations s’étaient ré-unies, que nous venions par-tager notre envie de plus d’Europe, et que nous étions à Strasbourg à la frontière allemande, Pierre Lellouche a cru bon de s’étonner de tout ce qui ne fonctionnait pas en Europe, prenant à partie le public, l’interro-geant sur le fait qu’il trouve anormal que l’Europe n’ait pas fait telle ou telle chose. Nombreux étaient ceux qui étaient prêts à l’interpeler pour le mettre face à ses responsabilités et lui deman-der ses propositions pour remédier à ces dysfonction-nements. C’était surestimer l’envie d’Europe de notre Ministre. Pire, pour conclure en beauté, il a exprimé son admiration pour le Président de la République, ce qui est son droit, mais surtout com-

Retrouvez ces

articles sur le

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Déclaration du 9 mai 1950 (extrait)

La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent.

La contribution qu'une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des rela-tions pacifiques. En se faisant depuis plus de vingt ans le champion d'une Europe unie, la France a toujours eu pour objet

essentiel de servir la paix. L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre.

L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l'opposition séculaire de la France et

de l'Allemagne soit éliminée. L'action entreprise doit toucher au premier chef la France et l'Allemagne.

Dans ce but, le gouvernement français propose immédiatement l'action sur un point limité mais décisif.

Le gouvernement français propose de placer l'ensemble de la production franco-allemande de charbon et d'acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe.

La mise en commun des productions de charbon et d'acier assurera immédiatement l'établissement de bases communes de développement économique, première étape de la Fédération européenne, et changera le destin de ces régions long-

temps vouées à la fabrication des armes de guerre dont elles ont été les plus constantes victimes.

La solidarité de production qui sera ainsi nouée manifestera que toute guerre entre la France et l'Allemagne devient non seulement impensable, mais matériellement impossible. L'établissement de cette unité puissante de production ouverte à tous les pays qui voudront y participer, aboutissant à fournir à tous les pays qu'elle rassemblera les éléments fondamen-taux de la production industrielle aux mêmes conditions, jettera les fondements réels de leur unification économique.

Cette production sera offerte à l'ensemble du monde sans distinction ni exclusion, pour contribuer au relèvement du ni-veau de vie et au développement des oeuvres de paix. L'Europe pourra, avec des moyens accrus, poursuivre la réalisation

de l'une de ses tâches essentielles : le développement du continent africain.

Ainsi sera réalisée simplement et rapidement la fusion d'intérêts indispensable à l'établissement d'une communauté éco-nomique qui introduit le ferment d'une communauté plus large et plus profonde entre des pays longtemps opposés par

des divisions sanglantes.

Par la mise en commun de productions de base et l'institution d'une Haute Autorité nouvelle, dont les décisions lieront la France, l'Allemagne et les pays qui y adhéreront, cette proposition réalisera les premières assises concrètes d'une Fédéra-

tion européenne indispensable à la préservation de la paix.

(...)

Voici des extraits de la proposition,

lancée par Robert Schuman, ministre

français des Affaires étrangères, et

considéré comme l'acte de naissance de

l'Union européenne.

Ci-contre : Robert Schuman (1886-1963)

et Jean Monnet (1888-1979)

Service Audiovisuel de la Commission

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Y a-t-il encore des grands Hommes (européens) ?

Les hommes font l’histoire mais ne savent pas l’Histoire qu’ils font. Un grand Homme ne peut être qualifié comme tel qu’a posteriori. Dès lors, une ques-tion récurrente revient dans le débat public quand il est ques-tion d’Europe : y a-t-il un pilote dans l’avion ? Robert Schuman et Jean Monnet ont marqué l’histoire par leur volonté politi-que et leur désir européen ma-térialisés dans le discours du 9 mai 1950. Courageux et révolu-tionnaire, il a scellé le destin de l’Europe en marquant le début de la construction européenne telle que nous la connaissons aujourd’hui, avec ce mélange de supranationalité et d’intergou-vernementalisme qui la rend si unique. Face à une telle déclara-tion, est-ce d’un grand Homme ou d’un grand discours dont nous avons besoin aujourd’hui en Europe ?

Le grand Homme européen introuvable ?

« Y a t il encore des grands Hommes ? » C’est { cette ques-tion que de nombreux candi-dats aux carrières du service public ont déjà dû répondre. En effet, ce grand homme se carac-térise par la croyance collective en son caractère extraordinaire. Elle peut s’extérioriser au fron-tispice de monuments comme le Panthéon (« Aux grands Hommes, la Patrie reconnais-

sante ») ; néanmoins, elle pose le paradoxe entre le rôle d'identifi-cation entre sa personne et une mission historique, et son déclin contemporain. En ce sens cela doit-il nous amener à susciter les vertus d'un grand Homme (européen) ou nous amener à de nouvelles formes de rassemble-ment et d'unité en Europe ?

En réalité, il s’agit sans doute d’un subtil mélange dont l’Union européenne a besoin, en effet la présidence française de l’Union européenne au deuxième semes-tre 2008 a démontré la capacité de l’Europe { faire émerger un grand Homme ou du moins à susciter la rencontre d’une vo-lonté personnelle et d’une mis-sion politique ou historique. La récente crise grecque a démon-tré, s’il le fallait encore, que l’un des moteurs de l’Europe était constitué par le couple franco-allemand, éclipsant temporaire-ment le triumvirat de l’UE. Les hommes européens – les grands Hommes de surcroît – se font rare en Europe. Pourtant, elle en a et en aura besoin dans un monde multipolaire, et marqué par le déclin annoncé du Vieux Continent. Le débat sur le choix du président permanent du Conseil européen avait permis d’y réfléchir ; les noms de Tony Blair, Jean-Claude Junker ont démontré la faiblesse du caractè-re européen des carrières de certains hommes d’État. Aussi salvateur aient-elles été, ces

tergiversations se sont soldées par le choix de « celui qui fera le moins d’ombre entre nous » pour adapter une formule connue de la vie politique française.

La dernière trouvaille à la portée des citoyens euro-

péens…

Force est de constater que l’é-mergence de grands Hommes n’est pas une sinécure, les efforts doivent donc s’appuyer sur le renforcement de l’unité au tra-vers d’un grand discours. Ce n’est peut-être pas tant d’un grand homme dont on a besoin, mais d’un discours. Comme le soulignait Alain Lamassoure, ce qui reste de la déclaration du 9 mai 1950, c’est avant tout le cou-ple franco-allemand mais égale-ment l’idée de construction pro-gressive, créant des « solidarités de fait ». Or, cette démarche des petits pas a fait un grand saut avec l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne – qui soit dit en passant, n’a pas de père – et plus particulièrement avec l’introduc-tion du droit d’initiative démo-cratique. Par ce biais, chaque citoyen deviendra un grand Homme, car si un million de citoyens de six ou sept pays font une pétition dans un domaine où l’Union n’est pas intervenue, la Commission européenne sera invitée à agir. Dès lors, elle sera obligée de faire suivre au Conseil

des ministres et au Parlement européen du problème soulevé, et ce dernier sera d’ailleurs tenu de lancer un débat.

Les grands Hommes sont donc de notre responsabilité politique collective, par le choix des candi-dats (européens) aux élections internes, mais aussi par l’exercice de ce droit de pétition. C’est { la prise de conscience citoyenne de ces moyens que dépendront pour une large part le destin de l’Europe et la séduction voire la passion unissant un projet et un peuple.

Nicolas SALVI

Cet article est issu d’une confé-rence organisée par les Jeunes Européens Bordeaux, le 12 avril intitulée « 60 ans après la Dé-claration Schuman, le choix de l’Europe est-il devenu politique-ment incorrect ? », en présence de Claude Fischer, présidente de Confrontations Europe, d’Alain Lamassoure, député européen et de Jean Quatremer, corres-pondant de Libération à Bruxel-les et auteur du blog « Les cou-lisses de Bruxelles ».

Photos : Stéphanie Khoury

Alain Lamassoure

Jean Quatremer Claude Fischer

Page 6: La Taurillon dans l'arène n°6, Mai 2010

de l’Europe { prendre en comp-

te de façon directe le problème

des minorités religieuses. Ce-

pendant, à y regarder plus en

détail, on peut mettre en avant

une reconnaissance médiate des

minorités religieuses à travers la

Convention européenne des

droits de l'homme.

Notons également que le plura-

lisme religieux est défendu et

que les adeptes de ces causes

savent utiliser tout le potentiel

du système juridictionnel de la

Convention. Ainsi, on peut

mettre en exergue tant le vérita-

ble statut que la Cour reconnait

aux minorités religieuses que

l’acception extensive de certains

droits qui englobent dès lors les

questions religieuses.

La Convention prévoit en effet

que toute personne physique,

organisation non gouvernemen-

tale ou groupe de particuliers

peuvent saisir la Cour (Article

34). Ainsi, les minorités reli-

gieuses, au même titre que

d’autres, peuvent se saisir d’une

affaire individuellement ou

collectivement. L’Eglise de

Scientologie est un requérant

habituel de la Cour européenne.

Moins célèbres, mais non moins

fins connaisseurs du système,

les Saints Monastères et l’Eglise

métropolitaine de Mézarabie

sont aussi très connus de la

Cour. A titre individuel, la juris-

prudence de la Cour concerne

régulièrement les témoins de

Jéhovah. En 1997, 97 membres

de la secte ont saisi la Cour qui

a rendu un arrêt se positionnant

sur la liberté religieuse. La Cour

est souvent saisie par des fidèles

mais on peut aisément confon-

dre ces recours avec le droit des

minorités religieuses.

Plus concrètement, des recours

sont exercés devant la Cour sur

le fondement de l’article 9 de la

Convention, relatif à la liberté

de pensée, de conscience et de

religion. On ne peut que souli-

gner l’interprétation extensive

Le Conseil de l’Europe et les minorités religieuses

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faite par la Cour, notamment

concernant la notion de convic-

tion religieuse qui comprend le

droit d’avoir des convictions et

celui de les manifester. L’article

14 de la même convention, re-

layé par le Protocole addition-

nel n°12, relatif aux non discri-

minations, est fréquemment

invoqué, au même titre que

l’article 2 du Premier Protocole

sur le droit { l’instruction, l’arti-

cle 8 de la convention sur le

droit au respect de la vie privée

ou encore l’article 1er du Premier

Protocole relatif au respect des

biens. On remarque en définiti-

ve que la plupart des articles de

la Convention peuvent donner

lieu à une interprétation en

faveur de la cause des minorités

religieuses. Malgré tout, la juris-

prudence de la Cour demeure

difficilement lisible. Elle reste

timide quant aux questions

relatives aux minorités au sein

d’autres mouvements en com-

paraison de ce qui peut être

produit lorsqu’on rapporte la

minorité à la société globale.

Quoiqu’il en soit, ce n’est que

par une jurisprudence extensive

que la Cour assoit le statut des

minorités.

Là aussi, il ne faut pas oublier

les limites inhérentes à ces ob-

servations. Ainsi la Cour euro-

péenne des Droits de l'Homme

refuse d’entrer dans une logique

d’exacerbation du droit { la

différence. Elle repousse ainsi

toutes les possibilités d’immix-

tion dans les conflits interreli-

gieux qui se présentent à elle.

Le moins que l’on puisse dire,

c’est que ce sujet épineux ne

trouve grâce qu’aux yeux de la

jurisprudence et donc d’une

démarche empirique, échap-

pant à toute théorie, à tout

principe posé de façon précise.

Virginie Renaudin

Un cycle de conférences organi-

sé au sein des Universités Mon-

taigne Bordeaux III, Montes-

quieu Bordeaux IV et de Scien-

ces Po Bordeaux a récemment

traité de la question de l’Europe

et des religions. Lors de la jour-

née d’étude sur les minorités

religieuses en Europe qui s’est

tenue le 24 mars dernier, Mada-

me Catherine Gauthier, maître

de conférences en droit public,

nous a plus particulièrement

parlé du droit du Conseil de

l’Europe et des minorités reli-

gieuses.

Les minorités religieuses ne

sont pas définies ni même vrai-

ment prises en compte par le

droit du Conseil de l’Europe,

qui comprend la Convention

européenne de sauvegarde des

droits de l’Homme et des liber-

tés fondamentales (CEDH) mais

aussi toute la jurisprudence de

la Cour européenne des droits

de l’Homme et la production

conventionnelle des organes

associés. Le bilan est hélas mai-

gre lorsqu’on s’intéresse aux

droits que peuvent avoir les

minorités, regroupement de

personnes liées entre elles par

affinités de différentes natures

et placées dans une situation

d’infériorité numérique par

rapport à une globalité. Plus

précisément, d’un point de vue

religieux, la minorité s’exprime

en fonction d’un courant, du

nombre ou encore des autres

religions. Il faut bien remarquer

que si le droit du Conseil de

l’Europe ne définit pas vérita-

blement ces concepts ni même

ne les protège expressément,

des droits sont accordés aux

personnes appartenant à des

minorités.

On remarque donc une absence

de prise en compte directe et

spécifique des minorités reli-

gieuses par le droit du Conseil

de l’Europe. Elles n’ont pas de

réalité juridique car ce droit, de

tradition individualiste et libé-

rale, ne fait aucune promotion

aux droits des groupes.

Seules les questions concernant

les minorités nationales se po-

sent, avec les élargissements du

Conseil vers les Etats de l’Euro-

pe centrale et orientale. Dès

lors, le droit des personnes ap-

partenant à une minorité reli-

gieuse n’est protégé que si la

religion est un élément fort de

l’identité nationale.

Une prise en considération de

ce droit, certes ponctuelle, exis-

te néanmoins. Ainsi, peut-on

remarquer de récentes initiati-

ves comme celle de l’Assemblée

parlementaire qui a produit une

résolution le 27 janvier 2010

relative à la liberté de religion et

aux droits de l'Homme sur les

minorités non musulmanes en

Turquie et les minorités musul-

manes en Thrace orientale. De

même, le mois dernier, la Com-

mission de Venise, organe du

Conseil de l’Europe chargé de

promouvoir la démocratie par le

droit, s’est aussi penché aussi

sur le cas de la Turquie.

On ne peut donc que constater

les lacunes du droit du Conseil

Source : Flickr

Page 7: La Taurillon dans l'arène n°6, Mai 2010

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L’Union européenne, vue d’ailleurs

I and the European Union – equal to inequality. Is it European enough to state that that I am

living the inequality in each of it aspect, recognized or not. While the EU conforms its citizens

with the notion of basic human right and basic standards for living the NON EU citizens

enjoy the EU exerted discrimination. How? Very simple suffering created by long queues for

NON EU citizens, higher universities quotas, recently annulled Schengen visas for the prom-

ised land and on the other EU side rich national libraries, theater plays, open debates, legiti-

mated conferences, high rated hotels, established RICH standards, happy families and

“freedom of personalities”. ? Coming from the Republic of Macedonia in international frames

recognized as the Former Yugoslavian Republic of Macedonia I feel the consequences of THE

inequalities on everyday basis. The EU does not recognize the identity of my country as the

way that it is? Should we put a red make up in order to become Europeans? Or a green one?

When going home we take the makeup off.. In the end my question is can you speak about non

discrimination when you are providing it? So while the unrecognized Republic of Macedonia is

endeavoring to retain its identity the EU in the “spirit of comprise” demands a change..a

change of its name…IS THE NAME SO IMPORTANT IN ORDER TO BECOME EUROPEAN ?

DOES THE EU CREATE UNIFORMITY? ARE WE EQUALL IF WE ARE THE SAME?.. In the

meantime we have to find a way to survive, create and participate within everything which

discriminates us. I and the European Union – equal to inequality.

Biljana D., 26 ans Macédoine

La première chose à laquelle je pense quand on me parle d’Union européenne est cette

capacité des pays concernés à créer des institutions et à coopérer au plan politique.

J’admire l’implication des Etats tout au long des XXème et XXème siècles, et leurs ac-

tions pour se forger une gouvernance à travers des institutions communes, tout comme

leurs efforts accomplis afin de préserver et de renforcer la légitimité de ces institu-

tions vis-à-vis de la démocratie et de la souveraineté. L’Union européenne est de mon

point de vue un modèle pour d’autres régions en termes de coopération. Les Etats d’A-

mérique du Sud tentent depuis maintenant plusieurs décennies de développer une voie

semblable pour aller dans la même direction, à travers le Mercosul (Mercado Comum do

Sul/Mercado Común del Sur). Mais les institutions du Mercosul sont encore bien loin

d’avoir la même efficacité que celles de l’UE et elles sont encore confrontées à des obs-

tacles caractéristiques des premières étapes de la coopération multilatérale. Enfin, les

institutions européennes ont un rôle crucial dans le maintien et le renforcement de la

paix dans la région, puisque les liens économiques et politiques désormais solides ont

tressé un destin commun à tous ces Etats, ne laissant qu’une infime possibilité pour qu’un

conflit ne devienne une guerre. L’UE démontre depuis sa création que la paix et la coopé-

ration sont possibles entre de vieux (et sanguinaires) rivaux.

Nina Maria B., 26 ans, Brésil

Parfois je me demande ce que signifie l’Union européenne pour moi. Chaque fois que je me pose cette question, je finis par me sentir perplexe parce que je vois aussi le re-vers de la médaille. Le premier côté, justement celui qui me rend perplexe, est cette interdiction du droit de certains pays de se mouvoir librement. C’est là qu’entre mon expérience personnelle en tant que citoyen de la République du Kosovo. La libre circu-lation pour un jeune homme venant de la République du Kosovo est très difficile, voire impossible. Là, les Etats membres devraient s’arrêter un instant et se demander s’il s’agit d’une violation des droits de l’homme, d’interdiction de la liberté ? Je pense que c’est le cas, car il s’agit d’une violation des droits de l’homme et de la liberté d’expres-sion. Toutefois, il reste l’autre côté de la médaille et là je vois l’Union européenne com-me un point de référence en ce qui concerne le respect de la justice et des droits de l’homme, la promotion et l’engagement de la jeunesse dans divers domaines et je vois une Europe qui travaille de plus en plus à casser les barrières et les stéréotypes qu’il existe encore entre l’UE et les peuples des Balkans entre autre et même au-delà.

Ron S., 23 ans, Kosovo

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Le Taurillon dans l’Arène est la version bordelaise, mensuelle et papier du Taurillon.org, le magazine en ligne des Jeunes Européens-France. Il regroupe les articles publiés par les Jeunes Européens-Bordeaux et vous informe sur les prochains activités de l'association.

Notre objectif est de montrer que la construction européenne ne se limite pas aux institutions et de promouvoir une Europe citoyenne.

Rédactrice en chef : Marine Privat Relecture : Stéphanie Khoury et Solène Meissonnier

Si vous souhaitez participer { la rédaction du journal ou nous donnez votre avis, n’hésitez pas et écrivez-nous à [email protected]

Pour adhérer { l’association des Jeunes Européens ou être informé de l’actualité de l’association, rendez-vous sur www.jeunes-europeens.org ou www.je-bordeaux.eu

Ce numéro a été imprimé grâce au financement de l’Université Montesquieu Bordeaux IV et

Sciences Po Bordeaux.

L’Agenda - mai 2010

Lundi 3 : 18h30-22h – Place Jean Jaurès

Maison de l’Europe Bordeaux Aquitaine, Bordeaux

Inauguration de la semaine de l’Europe à Bordeaux

Avec : Alain Juppé, maire de Bordeaux

Mardi 4 : 17h30-20h – Hôtel de Région, hémicycle Chaban-Delmas, Bordeaux Forum Citoyen "L'Europe au Quotidien" organisé par Le Bureau d'Information pour la France du Parlement européen en partenariat avec le Conseil Régional d'Aquitaine et la maison de l’Eu-rope Bordeaux Aquitaine Avec :

Françoise Castex, députée européenne

Catherine Greze, députée européenne

Alain Lamassoure, député européen

Jeudi 6 : 19h – Café Français, Bordeaux “A la rencontre des langues d’Europe”, apéritif linguistique et intergénérationnel avec le pôle Senior de la Ville de Bordeaux et l’association Blablabylone language and culture group. Jeudi 6 : 19h - Paris, 11

e, Ledru Rollin

Tournage d’une vidéo pédagogique sur le service civique Vendredi 7 : 17h30-19h, Vieux-Boucau (40) Participation des Jeunes Européens-Bordeaux à une réunion d’information Dimanche 9 :10h-18h – Quai Richelieu, Bordeaux Village européen : "l’Europe aux quais", stands des partenaires européens, danse et musique du groupe occitan Lous Réoules, animation DeutschMobil du Goethe-Institut, animation-quizz des Jeunes Européens - Bordeaux.

Mardi 25 : 18h – Librairie Mollat

Débat : Les lumières entre histoire et actualité

Avec :

Tristan Coignard, maitre de conférences à l’Université Bordeaux III

Jean Mondot, professeur à l’Université Bordeaux III