La situation de dattes en algerie€¦ · 2 - Origine:-Les palmiers les plus anciens remontent au...
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Réalisé par :-GAROMOUCHE Nadia
-BOUTALI Asma
INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUEINSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE El Harrach –AlgerEl Harrach –Alger--
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Spécialité : TECHNOLOGIE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONSpécialité : TECHNOLOGIE ALIMENTAIRE ET NUTRITION HUMAINEHUMAINE
Module: Politique alimentaireModule: Politique alimentaire
La situation de dattes en algerieLa situation de dattes en algerie
1 - Introduction.
2 - Origine.
3 - Taxonomie.
4 - Caractéristiques morphologiques.
5 - Exigences climatiques de palmier dattier
6 - Répartition géographique de palmier dattier.
7 - Principales variétés de dattes en algérie.
8 – La composition biochimique de datte.
9 – L’importance de datte.
10 – Les problèmes de comercielisation des dattes en algérie.
11 – Les solutions.
Figure 1:La classification de palmierdattier……………………………………
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Figure2: Propagation de la culture du palmier dattier dans l'ancien continent
(Munier, 1973)……………………………………………………………………..
Figure3:Répartition des palmeraies en Algérie (Bouguedoura, 1991)
………………………………………………………………………………
Figure4: Répartition de la production de dattes par catégorie…………………
۞۞۞۞۞۞۞۞ Tableau 1:caractéristiques morphologiques de la datte (Mech-Degla)………...
Tableau 2:Principales variétés de dattes algériennes et leur aire de culture.
(Dubost, 1991)…………………………………………………………………..
Tableau 3 : Evolution de la production algérienne de datte (Qx) entre1995 à
2002 (Anonyme, 2002)……………………………………………………………..
Tableau 4 : Composition de la pulpe de datte fraîche Deglet-Nour (Devshony
et al., 1992)………………………………………………………………………...
Tableau 5: La composition minérale de la datte sèche (Devshony et al., 1992)..
Tableau 6 : Valeur énergétique de quelques fruits en Kcalories pour 100g de
pulpe.(Randouin, 1961)
Tableau 7: Evolution de la production de dattes par pays (Qx) de l'année
1998 à 2003. (Source : FAO, 2003)………………………………………………..
Tableau 8: Evolution des superficies des palmeraies (ha) et de la production
des dattes (Qx) en Algérie de 1990 à 2003 (Source : FAO, 2003)……………….
Tableau. 9 : Répartition du patrimoine phoenicicol national par wilaya de
l'année 2003……………………………………………………………………..
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Tableau 10 : L'évolution du nombre de palmiers dattiers et la productivité
par palmier en Algérie (Anonyme, 2002)………………………………………..
Tableau 11: Prix moyen mensuel d’un kilogramme de datte en algérie…….
1 - Introduction
-Le palmier dattier constitue l'élément fondamental de l'écosystème oasien. Il joue unrôle primordial sur le plan économique grâce à la production de la datte et des sous-produits(pâtes, farine, sirop, vinaigre, levure, alcool, confiserie,...). Ces derniers représentent la basede l'alimentation humaine et animale des régions sahariennes. Le palmier dattier assureaussi la stabilité de la population saharienne et qui est estimée à 2.8 millions habitants.L'Algérie occupe le cinquième rang mondial avec une production annuelle de 430 000tonnes.
-La datte correspond à une petite drupe brune sucrée et très nutritive, Un palmier dattier(Phoenix dactylifera) peut produire jusqu'à 1 000 dattes en une seule saison. -Le palmier dattier ne commence à produire qu’àpartir d’un age moyen de 05 ans(barreveld, 1993) et continue sa production évaluée en moyen de 400à600 kg annuellementpendant 60 ant (Myhara et al., 2000) -Un dattier, qui donne ses premiers fruits entre l’âge de 7 et 10 ans est capable d’enproduire jusqu’à 200 ans, voire beaucoup plus, fournit environ 35 kg de dattes par an. -Cet aliment vedette est très exploité en Afrique méditerranéenne, le Moyen-orient, l’Asiede l’Ouest et les Etats-Unis. C’est la principale source de revenus d’une vingtaine de paysde ces régions.
-La datte est un aliment de grande valeur énergétique. Elle est très appréciée aussi biensur le plan national qu'international, particulièrement la variété Deglet-Nour. La recherchede la qualité de cette variété relève de la technologie. Celle-ci recouvre toutes les opérationsqui - de la récolte à la commercialisation- ont pour objet de préserver la valeur nutritive dece fruit.
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2 - Origine:
-Les palmiers les plus anciens remontent au miocène. Le palmier dattier a été cultivédans les zones chaudes entre l'Euphrate et le Nil vers 4500 ans avant J.C. De là, sa culturefut introduite en Basse Mésopotamie vers l'an 2500 ans avant J.C. Depuis, elle progressavers le Nord du pays et gagna la région côtière du plateau Iranien puis la vallée de l'Indus(Munier, 1973). Depuis l'Egypte, les techniques culturales du dattier gagnèrent la Libyepuis se propagèrent d'abord vers les autres pays du Maghreb comme la Tunisie, l'Algérie etle Sud Marocain et arrivèrent ensuite dans l'Adrar Mauritanien
-Actuellement la culture du dattier s'étend dans l'Hémisphère Nord préférentiellementdans les régions arides et semi-arides chaudes (Ouinten, 1995).
3 - Taxonomie
-Le palmier dattier a été dénommé Phoenix dactylifera L. par Linne en 1734. Phoenixdérive de Phoinix, nom du dattier chez les Grecs de l'antiquité, qui le considéraient commel'arbre des phoeniciens; dactylifera vient du latin dactylus dérivant du grec dactulossignifiant doigt, en raison de la forme du fruit (Munier, 1973).
Selon Munier (1973), la classification du palmier dattier est comme suit:
Fig.1:La classification de palmier dattier
Embranchement ................................................Phanérogames.
Sous-embranchement........................................... Angiospermes.
Classe............................................................. Monocotylédones.
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Groupe............................................................ Phoenocoides.
Famille.............................................................Arecaceae.
Sous-famille......................................................Coryphoideae.
Genre..............................................................Phoenix.
Espèce............................................................Phoenix dactylifera L.
-D'après Chevaliert (1952), le genre Phoenix comporte douze espèces, L'espècedactylifera L. se distingue des autres espèces du même genre par un tronc long et grêle etpar des feuilles glauques (Djerbi, 1992).
Fig. 2 : Propagation de la culture du palmier dattier dans l'ancien continent
(Munier, 1973).
4 - Caractéristiques morphologiques
-Plante pérenne, ayant une croissance lente, ses caractéristiques dépendent du milieu, del'âge et des conditions culturales (Dowson et Aten, 1963 ; Munier, 1973 et Bouguedoura,1991).
Tableau 1 :caractéristiques morphologiques de la datte (Mech-Degla)
Paramètres Valeur moyennne
Poids de la datte 6.16 ± 0.89g
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Poids de la pulpe 5.10 ± 0.81g
Poids de noyau 1.06 ± 0.10g
Longueur de la date 3.59 ± 0.20cm
Largeur de la date 1.91 ±.0.26cm
Longeur de noyau 2.49 ± 0.12cm
Largeur de noyau 0.81 ± 0.02cm
a. Caractéristiques morphologiques des organes végétatifs
-Stipe : arbre monopodique dont le tronc est fin et non ramifiant, élancé de formecylindrique de 1 à 30m de hauteur, très garni en lifs. Son diamètre est de 45 à 55 cm. Il a lafaculté d'émettre 4 à 5 rejets qui reproduisent intégralement, les caractéristiques du pied-mère.
- Palmes : leur nombre est d'environ 70 palmes, disposées en spirale d'une longueur quiatteint 350 à 450 cm, garnies d'environ 173 folioles pliées en gouttières et disposées deux àdeux en oblique. Les segments inférieurs sont transformés en épines, au nombre de 38 enmoyenne.
b. Caractéristiques morphologiques des organes de fructification
- Régimes (grappe) : les dattes sont groupées sur un régime, ce regime apparaît au moisd’avril, il est constitué par un axe principal qui se ramifie en pédicelles. Sur le mêmerégime, la maturation des fruits est échelonnée. Le palmier émet 10 à 20 régimes mesurantde 30 à 80 cm de longueur. Le nombre de fleurs est de 20 à 60 par épillet donnant par lasuite 2 à 60 fruits. Le palmier est un arbre dioïque :
→ Le pied male ou DHOKKAR porte le pollen.
→ Le pied femelle ou NAKHLA porte le fruit.
-Fruit : dans sa catégorie (demi-molles), c'est une baie de forme fuselée à ovoïdeallongée. A maturité, le fruit se ramollit et se ride légèrement. La partie comestible est unepulpe translucide; l'épicarpe prend une couleur ambrée et le mésocarpe présente une texturefine légèrement fibreuse, l'autre partie non comestible est la graine ou noyau.
-Graine : une seule, lisse ; sa consistance est dure et cornée ; relativement petite, sacouleur est d'un brun léger, fusiforme et pointue aux deux extrémités. Un sillon ventral peuprofond et un embryon dorsal, la pulpe est appelée pericarpe compose de l’exocarpe,mésocarpe, endocarpe.le graine renferme un abondant albumen corné et un petit embryon.
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5 - Exigences climatiques du palmier dattier
1. Température
-Espèce thermophile, le palmier dattier ne peut fructifier au dessous de la température18 °C, mais supporte les températures basses. Il ne fleurit que si la température moyenneest de 20 à 25°C. L'humidité qui convient au palmier est celle de la zone saharienne,souvent inférieure à 40%.
2. Eau
-Pour assurer une bonne production dattière, l'arbre a besoin de 16.000 à 20.000m3/ha/an, selon la nature du sol, la profondeur de la nappe et le degré d'insolation et detempérature.
-Les estimations sont de l'ordre de 50 L/mn/ha en été et de 40 L/mn/ha en hiver.
3. Sol
-Les palmiers sont cultivés dans des sols très variés ils se contentent de solssquelettiques : sableux, sans aucune consistance mais affectionne les sols meubles etprofonds assez riches ou susceptibles d'êtres fertilisés. C'est une espèce qui craint l'argile(Anonyme, 1993).
6 - Répartition géographique du palmier dattier
1. Dans le monde
-La culture du palmier dattier est concentrée dans les régions arides au Sud de laMéditerranée et dans la frange méridionale du proche Orient de puis le Sud de l'Iran à l'Estjusqu'à la côte atlantique de l'Afrique du Nord à l'Ouest, entre les altitudes 35° Nord et 15°Sud. L'Espagne reste le seul pays d'Europe à produire des dattes principalement dans lacélèbre palmeraie d'Elche, située à l'Ouest d'Alicante à 39° Nord. Le palmier dattier estégalement cultivé à plus faible échelle au Mexique, en Argentine et en Australie.
-Au Etats-Unis d'Amérique, le palmier dattier fut introduit au XVIII ème siècle mais saculture n'a débuté réellement que vers les années 1900 avec l'importation des variétésalgériennes, en particulier Deglet-Nour, et des variétés Irakiennes (Hilgeman, 1972).
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2. En Algérie
-La culture du palmier dattier occupe toutes les régions situées sous l'Atlas saharien soit6000 ha depuis la frontière Marocaine à l'Ouest jusqu'à la frontière Est Tuniso-Libyenne.
-Du Nord au Sud du pays, elle s'étend depuis la limite Sud de l'Atlas saharien jusqu'àReggane à l'Ouest, Tamanrasset au centre et Djanet à l'Est.
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Fig. 2 : Répartition des palmeraies en Algérie (Bouguedoura, 1991).
-Les principales régions productrices sont celles de l'Est indemnes de Bayoud et quiconcentrent toute la production de la variété Deglet-Nour, avec principalement lespalmeraies de Oued rhir et des Ziban, de Oued souf, de la cuvette de Ouargla et du Mzab. Al'Ouest ce sont les palmeraies de l'Oued Saoura, du Touat, du Gourara et du Tidikelt.
7 - Principales variétés de dattes en Algérie :
-IL existe un grand nombre de variétés de dattes d'environ 200 qui se différencient parla qualité de leurs fruits (consistance) et par leur appréciation dans le marché.
Tableau 2: Principales variétés de dattes algériennes et leur aire de culture. (Dubost, 1991)
Variétés Consistance Aire de culture Utilisation
Deglet-Nour
Ghars
Demi molle (T)
Molle (P)
Bas Sahara Mzab
Idem
Export tout usage
En pâte (pâtisserie)
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Degla-Beïda
Mech Degla
Tante boucht
Tatezuine
Bent Keballah
Tadala
Timjouhert
Sèche (T)
Sèche (T)
Molle (P)
Demi molle (P)
Molle (P)
Molle (N)
Demi molle (N)
Oued rhir
Ziban
Ouargla Mzab
Ouargla Mzab
Ouargla Mzab
Mzab Laghouat
Mzab Gourara
Farine
Farine
En pâte
Fruit frais
Congelée
Fruit frais
Fruit frais
P: Précoce (Période de récolte en fin Août).
N: Normale (Période de récolte en Septembre).
T: Tardive (Période de récolte en Novembre).
-les fruits de palmier dattier sont classes comercialement sur la base de la texrure de lapeau en tant dattes molles, demi-molles, sèches.la texture et liée à la teneur en eau et autype de sucre dans le mesocarpe.
-Le tableau 2 donne les principales variétés représentées dans la production et lacommercialisation en Algérie qui sont les suivantes : Deglet-Nour, Ghars, Degla-Beïda, quisont classées selon leur consistance.
Tableau 3 : Evolution de la production algérienne de datte (Qx) entre1995 à 2002(Anonyme, 2002).
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Variété
Année
Deglet-Nour
(Demi-molle)
Ghars
(Molle)
Degla-Beïda
(Sèche)Total
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
1424130
1670480
1513220
1771715
1971030
1690220
2138070
2212310
628440
849430
391780
871601
849740
763220
1067050
640000
798980
1086460
1124930
1229814
1455060
1202720
1168200
1331960
2851550
3606370
3029930
3873130
4275830
3656160
4373320
4184270
La variété Deglet-Nour
La variété "Deglet-nour" occupe la première place et représente 53,9 %; elle est
suivie par la variété "Degla-beïda" avec 31,8 % de la production totale de dattes en
2002 (figure3).
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Figure3: Répartition de la production de dattes par catégorie
Boudrar et al. (1997), caractérisent la composante variétale de l'ensemble des oasis par :
- Une prédominance totale de Deglet-nour dans les zones du Sud-Est (Zibans, OuedRigh, Souf) et à un degré moindre dans la cuvette de Ouargla et le M'zab. Il faut noter, enoutre, la présence dans ces palmiers, des variétés Ghars (dattes molles), Degla-beïda etMech-degla (dattes sèches).
- Une dominance exclusive des variétés dites "communes" à faible valeur marchandedans les Oasis du Sud-Ouest. Dans ce sens, Benkhalifa (1988) compte 800 variétéscommunes en Algérie dont la majorité n'a qu'une importance économique très réduitequoique certaines d'entres elles soient commercialisées.
-A titre d'exemple, la variété Ghars, de consistance molle, est une variété rustique qui setrouve dans la plupart des palmeraies algériennes. Les variétés sèches sont commercialiséesau sud du Sahara, comme c'est le cas de la variété Degla-beïda (Dubost et al., 1974).
-Deglet-nour constitue jusqu'à l'heure actuelle l'unique variété appréciée sur les marchésnationaux et internationaux et par ce fait elle est la plus lucrative sensible à l'altération et seconservant mal sur les lieux de production. Elles sont sous la dépendance du milieu, del'age des arbres, des conditions culturales...etc. Le poids atteint 12g, la longueur moyenneest de 4 à 5 cm, le diamètre moyen est de 1.8 cm.
-La potentialité essentielle de cette variété est sa maturité échelonnée sur un mêmerégime; c'est-à-dire qu'à la période de la récolte on trouve des dattes à des stades différentsde maturité (Matallah, 1970).
8 - La composition biochimique de la datte ;
-La datte est constituée de la pulpe en chair et d'un noyau. La proportion du noyau parrapport à la datte entière constitue une caractéristique qui dépend non seulement de lavariété mais aussi des facteurs climatiques et des conditions de culture. Cette caractéristiqueest utilisée par les sélectionneurs pour évaluer la qualité d'une variété. Une datte Deglet-Nour de qualité, pesant environ 10 g, comporte 10 % de noyau et 90% de pulpe (Arnaud,1970). Dans les zones désertiques, les dattes ont représenté un fruit providentiel, un despiliers de l'économie des oasis, procurant une grosse partie de l'alimentation. Leur succès,sur une aussi longue période, s'explique par les qualités nutritionnelles de ces fruitsparticulièrement riches en sucres et en minéraux, ils conviennent à l'effort physique delongue durée. Les dattes ont été utilisées traditionnellement dans le domaine médicinal. Denos jours, elles font l'objet d'exportation.
-Tous les travaux sur l'étude de la composition chimique de la datte, ont montrés que lesucre et l'eau sont les principaux constituants de la chair.
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- La datte a une grande valeur nutritive (58 % de sucre, 2% de lipides, de protéines et desels minéraux). Sa stabilité dépend du rapport sucres/eau qui doit être d'environ de 2(Husson, 1931 et Matallah, 1970).
Tableau 4 : Composition de la pulpe de datte fraîche Deglet-Nour (Devshony et al.,1992).
-La forte teneur en sucre de la pulpede datte confère à ce fruit une grandevaleur énergétique soit : 275 Kcaloriespour 100g de pulpe de d a t t e Deglet-Nour (Randouin, 1961 et Ben Lambiote,1983).
- L a d a t t e n e c o n t i e n t p a sseulement des sucres et des protéines desminéraux. Il y a aussi des vitamines àd e s q u a n t i t é s appréciables telque : la vitamine B6 nécessaires aumétabolisme glucidique et lavitamine C.
La datte est une sourceappréciable d'élémentsminéraux (Tableau 4).
Tableau 5 : La compositionminérale de la datte sèche
(Devshony et al., 1992).
Les résultats sont exprimés en g /100g de matière sèche
Constituants(%) du poids à l'état
frais
Eau
Protéines
Sucres totaux
Saccharose
Glucose
Fructose
Cellulose
Lipides
Cendres
23
1.5
72
36.1
10.4
9.6
7.20
0.05
1.9
13
Eléments minéraux Pour 100g de datte sèche
Sodium 0.017
Potassium 0.3
Magnésium 0.036
Phosphore 0.07
Calcium 0.1
Fer 0.016
.
9 – Importance nutritionnelle de la datte :
-Les dattes sont considérées comme un aliment de choix pour le travailmusculaire.Perrot e t L e c o q (1933) proposent la datte comme aliment tonique,reconstituant et légèrement laxatif. Ils la recommandent, en dehors de ses qualités de fruitde table, dans l'établissement de divers régimes diététiques convenant particulièrement auxenfants, aux femmes enceintes ou allaitantes, aux convalescents, aux déprimés ainsi qu'auxvieillards.
-Sous un assez faible volume, les dattes fournissent un apport énergétique appréciable. En consommant une petite portion de 50 g net de dattes (soit 6 à 8 fruits, selon leur grosseur) on reçoit déjà près de 150 kcalories, provenant presque exclusivement (à plus de 96 % !) des glucides. Les dattes sont donc l'aliment de choix pour le travail musculaire (les glucides sont les carburants du muscle), et ceci d'autant plus qu'elles fournissent également des vitamines du groupe B (nécessaire au métabolisme glucidique). Ce sont des fruits à conseiller pour la pratique sportive, notamment de longue durée (comme la randonnée à pied ou à vélo, les courses en montagne, le ski de fond, etc.), et chaque fois qu'on doit faire des efforts physiques importants ou prolongés. -Prises en collation ou intégrées dans un dessert, les dattes, grâce à leur richesse en glucides, peuvent aussi contribuer au bon équilibre de l'apport énergétique journalier. En
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effet, les lipides occupent souvent trop de place dans l'alimentation (ils représentent près de40 % de l'apport énergétique total, alors qu'il serait préférable de ne pas dépasser 30 à 35 %), et cela au détriment de glucides, auxquels on donne généralement une place insuffisante (ils ne représentent le plus souvent que 42 à 45 % de l'apport énergétique total, au lieu des 50 à 55 % conseillés).
-Un complément minéral de choix
-C'est aussi grâce à leur apport élevé en minéraux que les dattes participent au bon équilibre alimentaire. Elles sont particulièrement riches en potassium, ce qui est intéressant pour les sportifs (dont les besoins sont augmentés), et les personnes âgées (qui n'en trouvent pas toujours assez dans leur alimentation). Leur teneur en magnésium et en fer est appréciable : or, ces minéraux ne sont pas toujours présents en quantité suffisante dans l'alimentation. Enfin, elles contribuent aussi, bien que dans une mesure moindre, à la couverture des besoins en calcium, en zinc, en cuivre et en manganèse.-Des fibres efficaces
Les dattes permettent enfin de renforcer très efficacement l'apport en fibres, souvent déficitaires aujourd'hui dans les repas. Une portion de 50 g de dattes en fournit plus de 3,5 g, ce qui représente pratiquement 12 à 15 % de la quantité préconisée pour la journée. Les fibres des dattes, essentiellement insolubles, sont très efficaces pour lutter contre la tendance à la paresse intestinale. Elles sont en général très bien tolérées, surtout lorsqu'on consomme les variétés de dattes les plus moelleuses.
Tableau 6 : Valeur énergétique de quelques fruits en Kcalories pour 100g de pulpe.
(Randouin, 1961)
Fruit Valeur énergétique (Kcal)
Tomate
Fraise
Citron
Orange
Abricot
Pêche
Poire
Cerise
22
40
43
48
52
52
61
77
15
Figue fraîche
Raisin
80
81
Importance du rapport sucres/eau :
-Le calcul de l'indice de qualité « r », proposé par Munier (1973), permet d'estimer ledegré de stabilité du fruit, jugé optimal si le rapport « r » est égal à 2.
-En effet, une datte trop humide fermentera. C'est pourquoi il est nécessaire de laisserressuer les dattes molles fraîches pour diminuer le taux d'humidité afin d'en assurer unebonne conservation.
-Les dattes demi-molles fraîches, peuvent dans certaines années présenter un légerexcédent d'eau dont l'origine est l'humidité de l'air relativement élevée ou à la suite despluies intempestives dans les régions phoenicicoles (Yahiaoui, 1998).
-En plus, les dattes ayant légèrement séchées en plantation à la suite des vents secs etchauds (Sirocco) dans les régions à climat aride et semi-aride; sont peu appréciées. Etantinsuffisamment moelleuses
10. Importance économique :
1.1. La production dans le monde:
-Avec une production mondiale de 2,5 millions de tonnes par an le palmier vient auquatrième rang des productions fruitières tropicales et subtropicales, après les agrumes, lesbananes et l'ananas. Le nombre de palmiers dans le monde peut être estimé à 100 millionsd'arbres répartis essentiellement au proche Orient et en Afrique du Nord. Le rendementmoyen mondial est seulement de 20 Kg par palmier (Ouinten, 1995).
-En 1995, les principaux pays producteurs de dattes étaient l'Irak, l'Iran, l'Egypte,l'Arabie saoudite, le Pakistan et l'Algérie. Par contre en l'an 2003, la production Irakienne achutée, ainsi l'Iran au 1er rang, suivi de l'Egypte, d'Arabie saoudite, du Pakistan et del'Algérie. Cette dernière maintient ainsi sa 5ème position mondiale malgré de légèresfluctuations durant les cinq dernières années (Tableau 6).
Tableau 7: Evolution de la production de dattes par pays (Qx) de l'année 1998 à 2003.(Source : FAO, 2003)
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Année
Pays1998 1999 2000 2001 2002 2003
Irak 6.300.000 4.380.000 4.000.000 5.123.000 6.565.200 -
Iran 9.181.310 9.083.400 9.083.400 8.749.860 8.750.000 8.750.000
Egypte 8.398.050 9.059.530 9.059.530 11.132.700 11.150.000 11.150.000
A-saoudite 6.480.000 7.120.000 7.120.000 8.180.000 8.290.000 8.300.000
Pakistan 7.216.430 5.798.800 5.798.000 6.302.810 6.500.000 6.500.000
Algérie 3.873.130 4.275.830 4.275.830 4.373.320 4.370.000 4.370.000
Oman 2.360.000 2.820.000 2.280.000 2.659.000 3.123.200 2.386.110
Soudan 1.750.000 1.755.000 1.755.000 3.000.000 2.500.000 2.500.000
Libye 1.300.000 1.320.000 1.320.000 1.400.000 1.400.000 1.400.000
Tunisie 1.030.000 1.030.000 1.030.000 1.050.000 1.100.000 1.150.000
1.2. La production en Algérie:
-L'Algérie occupe le sixième rang mondial avec une production annuelle entre 400000et 430000 tonnes dont plus de 48 % est représentée par la variété Deglet-Nour soit unemoyenne de 190000 à 210000 tonnes par an (Anonyme, 2003). La Deglet-Nour de bonnequalité est souvent exportée. Elle constitue ainsi une source non négligeable de devisespour le pays.
17
-L'évolution de la palmeraie en superficie a été significative pendant la dernièredécennie du fait des vastes programmes initiés pour son extension dans le cadre de la loiportant Accession à la Propriété Foncière Agricole (A.P.F.A) de l'année 1983 (Messar,1996) et le Plan National de Développement Agricole (P.N.D.A) de l'année 1998. En effet,prés de 2.5 millions de palmiers ont été plantés. Ces programmes sont un signe de regaind'intérêt à l'égard de la phoeniciculture (Anonyme, 1999).
-En parallèle à cette évolutiondes superficies; une légèreaugmentation de la production a étée n r e g i s t r é e . Cette dernière a connumalheureusement des fluctuations quip e u v e n t ê t r e a t t r i b u é e s àdifférentes causes; e n t r e a u t r el ' i n s t a b i l i t é d e s conditionsmétéorologiques.
-L'augmentation de la productionentre 1990-2003 est doncessentiellement due à l 'effort de laplantation plutôt qu'à l'améliorationd e s r e n d e m e n t s (Tableau 7).
Tableau 8 : Evolution dessuperficies des palmeraies (ha)
et de la production desdattes (Qx) en Algérie de 1990
à 2003 (Source : FAO, 2003).
-Effectivement, l'exploitation dup a l m i e r d a t t i e r constitue unesource de revenus financiersappréciables pour les habitants desoasis.
-La wi laya de B i s k r a e s tconsidérée comme la première régiondattière du pays. Elle -représenteactuellement 27 % du patrimoinenational avec une production
AnnéeSuperficie cultivée (ha) Production (Qx)
1985 70.600 1.980.000
1990 78.640 2.059.070
1991 81.890 2.090.920
1992 83.440 2.605.150
1993 84.410 2.616.120
1994 85.230 3.171.840
1995 87.020 2.851.550
1996 96.560 3.606.370
1997 96.520 3.029.930
1998 97.990 3.873.130
1999 100.120 4.275.830
2000 100.120 3.656.160
2001 120.036 4.373.320
2002 135.059 4.184.270
2003 135.000 4.200.000
2005 5.162.930
2006 328.100 4.921.880
2007 5.382.482
20085.439.020 (1er
trimestre)
18
dattière annuelle de 90000 tonnes suivi de près par la wilaya d'El-Oued (Fig. 3) (Anonyme,2003).
Tableau 9 : Répartition du patrimoine phoenicicol national par wilaya de l'année 2003
(Anonyme, 2003).
-Le Tableau 10 nous montre l'évolution du nombre de palmiers dattiers et laproductivité pour chaque palmier en Algérie. Le rendement est lié beaucoup plus auxdisponibilités en eau et à la conduite culturale.
-Les statistiques ne relèvent pas d'une façon exacte le rendement, mais font état de 80 à100 Kg par arbre lorsque toutes les conditions sont réunies. Il est de 25 à 30 Kg par arbre enmauvaises conditions.
Tableau 10 : L'évolution du nombre de palmiers dattiers et la productivité par
palmier en Algérie (Anonyme, 2002).
Année Nombre du palmierplants
Nombre du palmierproductif
Productivité(Kg/palmier)
1964
1974
1983
1985
1988
1990
1991
1992
1993
-
-
-
-
-
-
8364370
8536550
9006990
5919870
6146910
5871300
5875880
5843395
6222507
6305910
6529170
6666480
30
29
31
20
34
33
33
40
39
19%ADRAR
%27BISKRA
15%OUARGLA
23%EL-OUED
16%AUTRES
19
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
9528570
9665370
11186200
11366440
11567610
11670330
11901270
12035650
13505880
7123350
7026260
8259970
8579990
8785980
8833880
8955520
9065610
9370300
45
41
44
35
44
48
41
48
45
Exoportation de datte;
20
-Les dattes s'exportent bien sur les marchés internationaux. Les exportations de dattesne se feront plus que par quatre ports (Alger, Oran, Skikda et Bejaia), quatre aéroports(Alger, Oran, Biskra et Constantine) et trois points de sortie terrestres (Tamanrasset, Adraret Illizi) Toutefois, l'Algérie n'avait réussi qu'à écouler 24 000 tonnes en 2005, moins de 5pour cent de sa production. Quelque 11 260 tonnes avaient été vendues sur le marchéeuropéen (essentiellement français) et, dans une moindre mesure, sur les marchésaméricains, enregistrant près de 19 millions de dollars, tandis que 12 650 tonnes étaientéchangées contre des produits locaux avec les pays africains limitrophes.
-année 2006 les exportations ne dépassent pas 5% de la production en raison de ladésorganisation de la filière.
21
-Le Ministre de l'Agriculture et du Développement Rural, Monsieur Saïd Barkat, aannoncé la mise à la disposition des exportateurs d'un couloir vert pour l'exportation de ladatte vers les marchés européens.
- Il a indiqué lors d'une journée d'information portant sur les modalités de sa mise enoeuvre et de son fonctionnement que «Cette disposition a pour objectif d'assurer unefluidité maximale des opérations d'exportation permettant l'acheminement rapide de la datteaux ports d'entrée».
- Ammar Assabah, directeur de la réglementation et du développement des produitsagricoles au ministère de l'Agriculture, affirme que cet accord "assurera un flux maximalpour les opérations d'exportation, permettant le transport rapide des dattes vers les portsd'entrée".
-Les exportateurs s'étaient souvent plaints des retards bureaucratiques, qui ne leurpermettent pas de répondre rapidement à la demande de leurs clients.
-"En l'absence d'autorisation et d'accord des autorités sanitaires concernées", affirme leprésident de l'association des exportateurs de dattes de Biskra, Ghemri Youcef, "la qualitédes dattes en stock risque de se déprécier, ce qui compromet nos contrats avec nos clientsétrangers."
2. Importance socio-écologique
-Toutes les parties de la plante sont utilisables,les dattes de bonne à moyenne qualitéservant à l'alimentation de l'homme ;
- Les folioles des palmes, les noyaux et les dattes de mauvaise qualité alimentent lesanimaux domestiques (dromadaires, chèvres, moutons, ânes...);
- Le bois des stipes ainsi que les nervures principales et le pétiole des palmes servent de matériaux de construction.
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-L'importance qu'occupe le palmier dattier dans la société est due au rôle que joue cetteplante dans le système oasien. Elle favorise le développement d'un microclimat propice à laculture d'arbres fruitiers, maraîchères, fourragères ou céréalières. Le palmier dattierconstitue, ainsi, le pilier sur lequel repose tout le système oasien (Ouinten, 1995
10 - Les problèmes de commercialisation des dattes algériennes:
-Le problème de l’exportation de dattes en Algérie est une véritable équation à plusieursinconnues. Même les cadres du ministère de l’Agriculture et du Développement rural(MADR) disent ne pas comprendre cette situation qui fait que l’abondance de la productionphœnicicole ne soit pas accompagnée d’un engouement des opérateurs économiques pourexporter ce produit très prisé pourtant sur le marché international.
-Selon le bilan du ministère de l’Agriculture, le potentiel de production phoenicicoles’est accru de 70% entre 1999 et 2006. L’Algérie compte 17 millions de palmiers, dont 6,5millions produisant la variété Deglet Nour. Mais le problème de l’exportation reste unhandicap majeur pendant que le marché national demeure majoritairement parasité par despratiques de mauvais aloi, rendant ce fruit, très prisé de tous, pratiquement inaccessible auxbourses moyennes.
-Les cadres du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR) sont eneffet appelés à prendre le relais mais les chiffres sont là pour démontrer le contraire. Ainsi,alors que la production ces cinq dernières années a pratiquement doublé, passant de 345032 t en 2000 à 516 320 t en 2005, les exportations, elles, ont enregistré une baissevertigineuse. L’Algérie n’a exportée que 2585 t en 2004 contre 10 198 t en 2003, soit undécroissement qui avoisine les 70%.ainsi , il faut signalé que les exportateurs algériens sedébattent dans d’innombrables problèmes, alors qu’au même moment des quantitésimportantes de dattes algériennes sont exportées clandestinement vers notre voisin tunisien,où elles sont conditionnées et réexportées sous le label de ce pays. Au ministère del’Agriculture, on ne s’explique pas cette diminution brutale. D’autant plus que toutes lesmesures sont prises, assure-t-on, pour faciliter les opérations d’exportations de cettedeuxième richesse qui vient du Sahara, tout comme le pétrole, et qui est d’ailleurs endeuxième position après les produits énergétiques en matière d’exportations.
-Les problèmes des dattes algériennes sont le résultat d’un certain nombre decontraintes dont les principales sont :
a) D’origine technogique et économique :
Tebleau 11: Prix moyen mensuel d’un kilogramme de datte en algérie.
année 2003 2004 2005 2006
Le prix moyen mensuel (DA/KG)
126 138 151 160
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-présentation peu satisfaisante des fruits, due principalement au mode traditionnel derécolte, de stockage et de conditionnement, des difficultés de conservation liées enparticulier à l’importance des dattes molles et à l’absence de traitement des dattes aussi bienavant qu’après la récolte, un faible pourcentage de production commercialisable quis’explique en particulier par la relative importance des variétés de faible qualité marchande.Hormis Deglet Nour, les autres variétés restent peu connues et donc peu appréciées.
-il existe une alternance de production marquée et une saisonnalité de commercialisation ; des circuits de commercialisation mal organisés et une concurrence intense des dattes des pays voisins dont la Deglet Nour qui se vend sous le label tunisien
b) d'origine agricole (naturelle)
**L’impact de la maladie du bayoud, qui a détruit un grand nombre de palmiersdattiers... Malgré les efforts déployés pour pallier ce problème, les capacités nationales desélection et de multiplication ex situ, nous ne sommes pas parvenus à protégercomplètement les palmiers dattiers contre ce fléau.
** La salinité des sols dans certaines régions, provoquée par des pratiques d’irrigationtraditionnelles peu efficaces. Les palmiers, dans de telles situations de salinité voient leurrentabilité diminuer considérablement, au point d’être parfois délaissés par les agriculteurs.
** L’ensablement, qui recouvre les sols fertiles de superficies modestes.
NB :La maladie du bayoud, due à un champignon dont le mycélium se développe de la basevers le sommet de l’arbre, et provoque la mort lorsqu’il atteint le bourgeon terminal, est lahantise des phéniciculteurs locaux. Mais outre cette maladie, la salinité des sols, et lephénomène d’ensablement, M. Zirari souligne un quatrième facteur à l’origine de cettedangereuse érosion génétique: les "forces du marché". Ces forces (ou faiblesses) du marchésont en effet selon lui en grande partie responsables de l’appauvrissement génétique desvariétés cultivées, une évolution rendant les palmeraies plus vulnérables aux maladies tellesque le bayoud:
** Les forces du marché national et international sont aussi une des causes de ladisparition de plusieurs variétés du dattier. En effet, les préférences des marchés vont auxdattes de haute valeur commerciale (généralement de grande taille, molles et sucrées), quisont issues de variétés connues. Pour satisfaire cette demande du marché, les agriculteurssont en train de remplacer les différentes variétés existant in situ par un nombre très réduitde variétés offrant un meilleur attrait commercial.
11 – Les solutions:
a) D'origine économique:
Intérvention de l’Etat algérien dans la filière datte :
-La production de dattes devrait atteindre cette année 550 000 t contre 516 000 tl’exercice précédent.
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-Le secteur de l’agriculture retient en tout cas l’option de « mise en valeur », les circuitsde commercialisation à l’extérieur de ce produit générateur de devises. Ainsi, un nouveaudispositif a été mis en place par les pouvoirs publics afin d’encourager et de faciliterl’exportation de la datte, a annoncé, cité par l’APS, Saïd Barkat, ministre de l’Agricultureet du Développement rural, lors d’une journée d’information consacrée à ce sujet(. Cettemesure intervient suite aux décisions du conseil interministériel tenu en septembre derniersous la présidence du chef du gouvernement, consacré à l’exportation des produitsagricole"Par Nora Boudedja "
-Appelé couloir vert, ce dispositif vise à mettre un terme à tous les obstacles querencontrent actuellement les exportateurs de ce produit notamment en matière de transport.Ainsi, toutes les dispositions seront prises pour un acheminement rapide des quantités àexporter. Selon le directeur de la régulation et du développement des productions agricolesau niveau du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Ammar Assabah, unecellule de veille a été créée au niveau du ministère de tutelle pour prendre en charge lesdoléances des exportateurs de dattes. Celle-ci servira d’interface entre ces opérateurs et lesautres maillons de la chaîne, à savoir les banques, les services de contrôle phytosanitaire,les douanes, les ports et ceux chargés du transport. Ces derniers sont appelés à simplifier lesprocédures et raccourcir les délais. Outre l’agriculture, les départements du commerce etdes finances sont interpellés. L’exportation de ce produit ancestral s’effectuera à travers 11points de sortie, dont quatre ports (Alger, Oran, Skikda et Béjaïa), quatre aéroports (Alger,Oran, Biskra et Constantine) ainsi que par voie terrestre (Tamanrasset, Bordj BadjiMokhtar, dans la wilaya d’Adrar, et Deb Deb, dans la wilaya d’Illizi). Saïd Barkat a signaléque pour protéger les variétés algériennes, un projet de création d’un label Deglet Nour étaiten cours de réalisation. Le couloir vert prévoit, entre autres, la bonification des tauxd’intérêt. Celui-ci est pris en charge par l’Etat à hauteur de 3% dans le cadre des créditsaccordés par les banques algériennes. Les exportateurs peuvent également bénéficier d’uneprime d’incitation de 5 dinars algériens pour chaque kilogramme pour les dattes en vrac.C’est-à-dire les dattes naturelles ayant subi les opérations de désinfection, de triage et demise en emballage allant jusqu’à 12 kg. Pour les dattes conditionnées en emballagedivisionnaire d’un kilogramme et moins, cette prime est revue à la hausse. Elle est de 8dinars pour chaque kilogramme. Outres ces dispositions qui relèvent du Fonds national derégulation et du développement agricole (FNRDA), d’autres actions d’aides du Fondsspécial pour la promotion des exportations ont été décidées. Il s’agit, indique-t-on, « dutransport (intérieur et/ou international) et manutention dans les ports et aéroports algériens àconcurrence de 80% du coût global des frais de transport et de manutention et d’une primede valorisation de 5 DA/kg pour les dattes conditionnées et exportées en emballagedivisionnaire d’un kg et moins ». En matière de contrôle douanier, les différentes analysesphytosanitaires se font sur sites de production pour éviter les désagréments des formalitésdouanières au niveau des ports et des aéroports, relève le directeur de la protection desvégétaux au niveau du MADR, Ali Moumène.
b) Solutions agricoles :
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-Pour jouer son rôle de préservation de l’environnement oasien, un projet va essayerd’augmenter la diversité génétique des palmiers dattiers, et de promouvoir une utilisationplus profitable de cette diversité, afin que les communautés locales puissent bénéficier d’unplus grand nombre de variétés et de khalts. Ainsi son objectif global sera axé sur la luttecontre les forces du marché qui encouragent les agriculteurs à ne cultiver que quelquesvariétés de haute valeur commerciale au détriment d’une large gamme de variétés existantin situ. Parmi ces variétés très (trop) appréciées mondialement, M. Noureddine Nasr insistesur la variété deglet nour, "doigt de lumière" en arabe (le mot datte est dérivé du terme grecdaktulos signifiant doigt), dont la culture intensive s’est généralisée dans certaines régionset participe largement de l’appauvrissement génétique.
-Le projet a adopté une stratégie basée sur l’utilisation d’approches participativesimpliquant les agriculteurs, les chercheurs et les développeurs afin de réaliser lesprincipales opérations suivantes :
** Sélectionner in situ des variétés parmi les plus menacées ou les moins connues envue de leur multiplication.
** Développer des techniques performantes afin de multiplier le nombre de variétéset/ou de khalts.
** Développer des marchés alternatifs pour valoriser les produits et les sous-produitsdes variétés et/ou khalts, ce qui encouragera les agriculteurs à les multiplier et à les cultiverin situ.
** Renforcer les capacités nationales en matière de négociation des droits de propriétédes caractéristiques génétiques, afin de promouvoir les échanges de germoplasmes et d’entirer profit.
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** Reproduire les meilleures pratiques du projet sur d’autres sites afin d’assurer la
durabilité de ses resultants
· L'arrachage des vieilles plantations et des plantations bayoudées,
· La valorisation de la production et la promotion des exportations.
-accélérer le processus de modernisation du secteur en encourageant les investissements
productifs et technologiques durables et valorisants dans les exploitations de datte
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