« La serva padrona » de Giovanni Battista PERGOLESI · La Bohème, Giacchomo PUCCINI 1998.- Lady,...

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« La serva padrona » de PERGOLESI Production n°77 - Opéra-Studio de Genève « La serva padrona » de Giovanni Battista PERGOLESI Livret de Gennaro Antonio FEDERICO S’intéressant à la courte vie de Jean-Baptiste PERGOLESI, l’Opéra-Studio de Genève propose, pour la saison 2006/2007, un intermezzo en deux parties : « La serva padrona », sans décor, avec costumes et accessoires, à jouer dans les salons, châteaux, musées et petites salles. PERGOLESI a composé beaucoup de musique de chambre et de musique sacrée (dont le célèbre Stabat Mater), des opéras sérieux et comiques. La Serva padrona est le seul qui ait été régulièrement joué, et la fraîcheur de la musique est d’autant plus remarquable que l’œuvre fut au cœur de la fameuse « Guerre des bouffons » à Paris.

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« La serva padrona » de PERGOLESI Production n°77 - Opéra-Studio de Genève

« La serva padrona » de Giovanni Battista PERGOLESI

Livret de Gennaro Antonio FEDERICO

S’intéressant à la courte vie de Jean-Baptiste PERGOLESI, l’Opéra-Studio de Genève propose, pour la saison 2006/2007,

un intermezzo en deux parties : « La serva padrona », sans décor, avec costumes et accessoires,

à jouer dans les salons, châteaux, musées et petites salles.

PERGOLESI a composé beaucoup de musique de chambre et de musique sacrée (dont le célèbre Stabat Mater), des opéras sérieux et comiques. La Serva padrona est le seul qui ait été régulièrement joué, et la fraîcheur de la musique est d’autant plus remarquable que l’œuvre fut au cœur de la fameuse « Guerre des bouffons » à Paris.

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Fiche de présentation

Direction musicale et clavecin Jean-Marie CURTI, Genève Mise en scène et régie plateau Caterina PANTI-LIBEROVICI, Milan Assistante mise en scène et régie Silvia GATTI, Torino Costumes et accessoires Cristina ACETI, Bergamo Lumières à confirmer Administration Mireille BAILLIF, Genève Chargée de production Claire GOUGAIN, Hermance Organisation tournée Carmelo FOTIA, Bogève Les personnages

UBERTO, vieux maître de céans (basse) Raphaël MARBAUD, Avignon SERPINA, sa servante (soprano) Mercedez HERNANDEZ, Barcelona

et deux comédiennes Caterina PANTI, Silvia GATTI VESPONE, le domestique (rôle muet) marionnette

Une petite forme

Intermezzo en deux parties, version intégrale chantée en italien, extrait de l’opera seria « Il prigioniero superbo » (1733), sans décor, avec costumes et accessoires, à jouer dans les salons, châteaux, bateaux, musées et petites salles de théâtre. La formation orchestrale

Quatuor à cordes d’instruments anciens, diapason 415, avec clavecin. Durée Une petite heure Fiche technique

Spectacle apporté clés en mains. Espace au sol pour la scène : 6 x 6 m, fourniture de 2 prises électriques séparées de 220 volts chacune. Costumes, accessoires, régie lumières et clavecin sont apportés par voitures particulières avec la troupe. Convenir du lieu et des horaires des déchargement et chargement. Prix 5'000 € ++ au départ de Genève (80 € de défraiement journalier repas-

logement et 0,15 € par km et par personne), à discuter selon formule orchestrale, prise en charge du séjour et lieu de représentation.

Disponibilité dès août 2006, en tournée Troupe en déplacement 14 personnes

Diffusion – régisseur de tournée

Carmelo FOTIA - Le Clos - F-74250 BOGEVE Tél. – télécopie +33 (0)450 366 798 - GSM +33 (0)609 427 169

Courrier électronique [email protected]

Site Internet www.operastudiogeneve.ch

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L’Opéra-Studio de Genève Fondé en 1982 par le chef d’orchestre Jean-Marie CURTI, l'Opéra-Studio de Genève a trois buts :

porter l'art lyrique en dehors des scènes traditionnelles (places de village, églises, châteaux, bateaux, musées), avec une variété de formules et de styles serrant au plus près l'ambiance propre à chaque spectacle. L'interpellation du spectateur est ainsi forte et naturelle parce que proche de ses lieux de rêve ou d'existence ; favoriser l'accès à la scène professionnelle pour les jeunes talents,

chanteurs, instrumentistes, danseurs, régisseurs et techniciens ; donner principalement des créations ou des premières auditions, avec une mise

en scène permettant une compréhension aisée de la langue originale. L'Opéra-Studio est une association à but non lucratif animée par un conseil de direction, un bureau exécutif et quelques membres actifs dont la profession permet à l'Opéra-Studio de résoudre, grâce à leur concours bénévole, les questions inhérentes à la production d'un spectacle. Des sociétaires (entreprises et donateurs privés) le soutiennent par un versement annuel. Un fichier d'adresses informe quatre fois par an et gratuitement le public désireux de suivre ses activités. En 2005, l'Opéra-Studio de Genève a terminé une résidence de 9 ans dans la commune de Vernier (Genève, Suisse) ; elle a été ou est soutenu ponctuellement par la Ville et l'Etat de Genève, le Centre européen de recherche nucléaire, la Loterie Suisse romande, Pro Helvetia, plusieurs fondations et banques, la Fédération des coopératives Migros, diverses villes ou institutions d'Europe au gré des spectacles en tournée. De nombreux festivals ont déjà accueilli les productions de l'Opéra-Studio. Ses partenaires réguliers sont actuellement Les Dominicains de Haute Alsace à Guebwiller, les Soirées estivales de Brou à Bourg-en-Bresse (Ain), le Conseil général de la Savoie à Chambéry, la Maison de la culture de Nevers (Nièvre). Pour sa part, la Commune d’Hermance (Genève) a accueilli l’Opéra-Studio à de nombreuses reprises. L’Opéra-Studio organise également chaque année des Rencontres d’été pour grand orchestre, accueillies durant plusieurs années par les Fêtes de Genève, organisées depuis 2005 dans le cadre des Musicales Morzine/vallée d’Aulps. Parallèlement aux productions lyriques, il s’attache également à soutenir ponctuellement des réalisations de concerts originaux, regroupant des chanteurs et des instrumentistes venant de diverses régions d’Europe.

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Quelques réalisations de l’Opéra-Studio de Genève Voici quelques unes de ses 70 réalisations en Suisse, en France, en Italie, en Belgique. 1983.- Le Jeu de Daniel, manuscrit de Beauvais (anonyme, XIIIe siècle) 1983.- La Fida Ninfa, Antonio VIVALDI 1984-1986-2003.- L' Arche de Noé, opéra d’église de Benjamin BRITTEN (35

représentations) 1984.- Le Combat de Tancrède et Clorinde, Claudio MONTEVERDI 1985.- Les Tréteaux de Maître Pierre, Manuel DE FALLA 1986.- Le Maître d'Ecole et Pimpinone, G.-Ph. TELEMANN 1987-1989.- La Flûte Enchantée présentée aux enfants, Wolfgang-Amadeus MOZART

(20 représentations) 1988-1989.- Griselda, Antonio SCARLATTI 1990.- Le Grand Tétras, Jean-Marie CURTI (600 interprètes) 1991-1994.- T'es fou Nicolas !, opéra de chambre de Jean-Marie CURTI (16

représentations) 1990-1991.- Sacra rappresentazione, G. TRICARICO 1992.- King Arthur, Henry PURCELL 1993.- Les sept pêchés capitaux, K. WEILL 1994.- Candide, opéra-comique, Jean-Marie CURTI 1995.- Le Jeu d'Hérode, drame liturgique, Fleury, XIIe siècle 1996-1997.- L'Histoire du soldat, RAMUZ, STRAWINSKY 1997.- La Bohème, Giacchomo PUCCINI 1998.- Lady, be good !, Georg GERSHWIN 1998.- Le jeu de Robin et Marion, Adam de LA HALLE 1999.- Les chercheurs d’or, création pour Vernier, Jean-Marie CURTI 2000.- Carmen, Georges BIZET 2000.- Barbe-Bleue, Jacques OFFENBACH 2001.- Les noces de Figaro, Wolfgang-Amadeus MOZART 2002.- Requiem, Giuseppe VERDI, mise en espace (tournée) 2002.- Carmina Burana, Carl ORFF, mis en scène et en ballet 2002.- La Traviata, Giuseppe VERDI 2003.- Samson et Dalila, Camille SAINT-SAENS 2003.- La damnation de Faust, Hector BERLIOZ 2004.- Venus & Adonis, J. BLOW / Dido & Aeneas, Henry PURCELL 2004.- Don Giovanni, Wolfgang-Amadeus MOZART 2004/2005.- La belle Hélène, Jacques OFFENBACH 2005.- Eugène Onéguine, Piotr Illitch TCHAÏKOWSKY 2006.- Le Jeu de Daniel, drame liturgique du XIIe siècle, nouvelle production en

tournée 2006.- L’enlèvement au sérail, MOZART, nouvelle production en tournée

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Biographies Jean-Marie CURTI

Chef d’orchestre suisse, Jean-Marie CURTI est né à Montreux. Après une formation littéraire à Fribourg, il effectue ses études musicales dans diverses villes d'Europe dont l'Accademia Chigiana de Sienne. Etabli à Genève, il fonde en 1975 l'Atelier Instrumental et, en 1982, l’Opéra-Studio de Genève. Jean-Marie CURTI dirige durant 20 ans un chœur de chambre, le Cantus Laetus. En 1995 naît une nouvelle formation de musique médiévale, Campus Stelle. Il est également nommé à la tête des Musiciens d’Europe, orchestre en résidence aux Dominicains de Haute-Alsace (Guebwiller).

Durant plusieurs années, directeur artistique de l'Abbaye de Bonmont en Suisse, chef invité permanent des CERN Choir & Orchestra durant six ans, puis de l'Orchestre des Jeunes du Nord/Pas-de-Calais (Lille), Jean-Marie CURTI l'est maintenant régulièrement dans toutes les régions de Suisse, de France, à Paris, en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Belgique, en Chine, en Ukraine et en Pologne. Il a dirigé les concerts de musique classique aux Fêtes de Genève avec un grand orchestre ad hoc Europa Musa durant plusieurs années, avant de déplacer cette action d’été à Morzine (Haute-Savoie). Par ailleurs, chanteur haute-contre, organiste titulaire à Hermance/Genève, Jean-Marie CURTI est également compositeur : le « Jeu de l'esprit », opéra d'église ; « L'appel », ballet avec percussions ; « L'espoir des fous », cantate pour chœur et orchestre ; « Candide », opéra-comique sur le fameux conte de Voltaire ; « Le grand Tétras », opéra pour 600 interprètes ; « T’es fou, Nicolas », théâtre musical avec cor des Alpes ; un opéra pour la commune de Vernier : « Les chercheurs d'or »... Il a donné à Paris sa musique de scène pour « Clitandre » de Pierre Corneille ; il a créé à Genève un poème symphonique sur les « Béatitudes » avec Michaël Lonsdale. Jean-Marie CURTI a également édité divers travaux musicologiques sur le Moyen-Âge et anime régulièrement des stages sur les origines et l'évolution du drame liturgique. Caterina PANTI-LIBEROVICI Née à Turin, avec un diplôme de maturité classique en poche, Caterina PANTI-LIBEROVICI est aussi diplômée de théorie et de solfège au Conservatoire Giuseppe Verdi de Turin (Italie), où elle a étudié la clarinette et le chant. Dès 1986, elle se lance comme metteur en scène et comédienne dans la compagnie dont elle est la fondatrice : « La Congrega degli Indomiti ». Diplômée de l'école du théatre Sibile de Turin, dirigée par L. Ronconi, cette actrice trentenaire a suivi le stage triennal d’assistant à la mise en scène au Théâtre de la Scala. Caterina PANTI-LIBEROVICI a réalisé de nombreux opéras en tant que metteur en scène : « Andrea Chénier » de Umberto GIORDANO (2004, théâtre Donizetti de Bergame), « Rigoletto » de VERDI (2004, théâtre municipal d’Atri), « Les convenances et les inconvenances tréâtrales » de Gaetano DONIZETTI (2003, théâtre national croate de Zagreb), « Les Capulet et les Montaigu » de Vincenzo BELLINI (2002, théâtre national croate de Zagreb), « La somnambule » de V. BELLINI (théâtre national croate d’Osjiek), « Le mariage secret » de Domenico CIMAROSA (2001, théâtre national croate d’Osjiek), « Chi dell'altrui si veste presto si spoglia » de D. CIMAROSA (2000, pour l’Académie des Arts et métiers du théâtre de la Scala de Milan) et « La lettre anonyme » de G. DONIZETTI (1997, pour l’Académie des Arts et métiers du théâtre de la Scala de Milan).

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Silvia Gatti Née à Turin (Italie), Silvia Gatti débute son parcours professionnel comme danseuse classique, s’orientant par la suite à la danse contemporaine et au théâtre danse. De 1980 à 1988, elle intègre la compagnie « Gruppo danza di Torino » dirigée par Sara ACQUARONE. De 1989 à 1995, elle danse au sein de la compagnie Sutki, dirigée par Anna SAGNA, et avec laquelle elle participe à de nombreuses tournées en Europe et dans le monde entier. De 1994 à 1997, elle donne des cours pour des enseignants au sein du projet « Kaléidoscope » pour la ville de Turin. Dans les années 1996/97, elle collabore avec le « Gruppo della Rocca », travaillant intensément sur le rapport entre le théâtre et les porteurs de handicaps, réalisant avec celui-ci quelques performances. En 1997, Silvia GATTI travaille comme professeur spécialisée en expression corporelle dans le projet « Tespi » (ISRAE). Durant les dernières saisons, elle est engagée comme danseuse dans les productions de la Scala de Milan et de la Fondation Arena de Vérone ; elle est aussi chorégraphe dans diverses productions de l’Opéra de Zagreb (Yougoslavie). Raphaël MARBAUD Natif d’Avignon, Raphaël Marbaud se met à travailler le chant parallèlement à l’apprentissage de la guitare et à des études de musicologie. L’essentiel de sa formation vocale se fait avec Alain Charles, de l’Opéra d’Avignon . Il complète sa technique par de nombreux stages avec différents artistes : Lise Arseguet-Romeny, Rudolph Baus. A l’issue de ses études musicales, il dispose d’une licence de musicologie, d’un premier prix de solfège et de solides connaissances en harmonie et contrepoint. Après quatre ans à enseigner la musique dans le secondaire, il débute une carrière de chanteur en 1996. Il s’illustre dans de nombreux domaines : la musique contemporaine, la mélodie, le lied, la renaissance anglaise, le baroque et l’oratorio, avec entre autres à son actif, le « Magnificat » et plusieurs cantates de Bach, « Les Sept paroles du Christ en croix » de Schütz, « Jephté » de Carissimi, « Le reniement de Saint-Pierre » de Charpentier, différentes messes de J. Haydn, le « Requiem » de Mozart, le rôle d’Hérode dans « L’Enfance du Christ » de Berlioz ou encore Jésus dans « La passion selon Saint-Jean » de J.-S. Bach , tout cela avec différents ensembles et orchestres régionaux comme le groupe vocal Musicatreize, l’orchestre d’Avignon, l’orchestre de Cannes... Il se tourne progressivement vers l’opéra où sa voix souple et agile lui permet d’aborder un répertoire varié. Parmi les rôles à son actif, on trouve le Génie du Froid dans « King Arthur », le Grand Inquisiteur dans « Don Carlo », Don Basilio dans « Le Barbier de Séville », Zuniga dans « Carmen », Colas dans « Bastien et Bastienne », Méphistophélès dans « Faust » de Gounod, Uberto dans « La Serva padrona », Masetto et le commandeur dans « Don Giovanni », etc. Parmi ses quelques incursions dans l’opérette, on trouve notamment le rôle du Baron Grog dans « La Grande duchesse de Gérolstein » ou encore celui du mari dans « Un Mari à la Porte » du même Offenbach. Les théâtres de province lui ouvrent régulièrement leurs portes : Dax, Mont-de-Marsan, Salon-de-Provence, Aix-en-Provence, Agen, le théâtre de l’Odéon à Marseille, le Théâtre antique de Sanxay, l’Opéra-Studio de Genève, Draguignan, Grenoble, Saint-Etienne. Il a chanté dernièrement le Requiem et la Messe du couronnement de Mozart au festival d’art sacré d’Antibes.

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Mercedes HERNANDEZ Née à Saint-Jacques de Compostelle (Espagne), la soprano Mercedes HERNANDEZ commence sa formation musicale et chante dans plusieurs chœurs dès son enfance. Si elle s’est spécialisée en musique ancienne, elle étudie le chant au Conservatoire de Toulouse (France), à la Musikhochschule de Trossingen (Allemagne) et à la Schola Cantorum Basiliensis (Bâle-Suisse), avec des professeurs comme Guillemette LAURENS, Richard LEVITT et Montserrat FIGUERAS.

Comme soliste, Mercedes HERNANDEZ se produit en Europe et en Amérique latine, avec plusieurs ensembles et orchestres. Elle a chanté dans les festivals les plus renommés (Beaune, Ribeauvillé, Biennale de Berlin...) et des salles de concert (Liceu de Barcelonne, Konzerthaus à Vienne, Auditorio nacional de Madrid, Cité de la Musique à Paris, Konzerthaus à Berlin...). Elle a enregistré pour plusieurs radios (ORF, RNE...) et télévisions (TVE, TVG, SW...). Depuis 1991, Mercedes HERNANDEZ chante avec « La Capella Reial de Catalunya » dirigée par Jordi SAVALL, avec laquelle elle enregistre « Cantigas de Santa María-Alfonso X » et « Misteri d'Elx ». Elle a chanté aussi avec « Le Parlement de musique » dirigé par Martin GESTER, a enregistré les « Vêpres de Noel-Bassani, Legrenzi », CD très loué par la presse, et un autre CD avec des musiques de CARISSIMI et FRESCOBALDI. Avec Fernando REYES, elle fonde en 1991 l'ensemble Resonet à Saint-Jacques-de-Compostelle ; elle enregistre d’ailleurs quatre CD sur la musique des Chemins de Saint-Jacques. Avec l'ensemble UCS-Hannover, elle enregistre Fiesta española : rencontre entre la musique ancienne et le flamenco, CD numéro 1 en Allemagne. Avec l'ensemble Elyma, dirigé par Gabriel GARRIDO, elle enregistre « Fiesta criolla » et « Musique à la cathedrale de Oaxaca ». Elle chante aussi avec le Harp Consort dirige par Andrew LAWRENCE KING et La Fenice avec Jean TUBERY. Dans le domaine du lied, elle travaille avec les pianistes Antonio LOPEZ et Manuel BURGUERAS. Elle a exhumé des œuvres du valencien Martini SOLER. Dans l'opéra, elle interprète au Théâtre de Bâle (Suisse) le rôle de Stonatrilla dans l'opera seria de Floriano GASSMANN, et le rôle-titre dans « La Cleopatra » de Johann MATHESON. Dirigée par Jordi SAVALL dans l'opéra de Juan HIDALGO, « Celos aún del aire matan », elle chante Alecto à l'Auditorium de Barcelone et au Wiener Konzerthaus, et « L’ange » dans la Representazioni d’anima e corpo de Emilio CAVALIERI à Graz. En février 2001, elle débute au Gran Teatre del Liceu de Barcelona avec le rôle de la Ninfa dans « L’Orfeo » de Claudio MONTEVERDI, dirigé aussi par Jordi SAVALL. Avec Elyma, elle participe aux productions de « L’Orfeo » de MONTEVERDIet de « La Virtu d’strali d’amore » de CAVALLI. Avec le Swiss consort dirigé par Christophe DORSAZ, elle chante « La serva padrona » de PERGOLESI à Genève et à Champéry. Avec l’orchestre Real Filarmonia de Galicia, elle participe à la production de « La flûte enchantée » de MOZART à l'auditorium de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle a participé aussi à différentes productions théâtrales du Pegasus theater (Wiesbaden) comme chanteuse, et avec Resonet, UCS et Swiss Consort, elle s’est produite dans différents théâtres musicaux (« Don Pantalone », « Une nuit dans les jardins d’Espagne ») et autres concerts mis en espace. Elle a donné des cours de chant à Saint-Jacques-de-Compostelle et à La Habana (Cuba).

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Genèse de l’œuvre Au cours du XVIIIe siècle, Naples était l’une des villes les plus populeuses d’Italie. A la suite de la domination espagnole, presque bicentenaire – laquelle, disons-le en passant, contribua forcément à la gestation du style musical napolitain de ce siècle -, cette enclave géographique située entre le Vésuve et la mer, commençait à exercer une certaine suprématie politique et sociale. La cour fastueuse aimait satisfaire ses appétits artistiques par de la bonne musique : essentiellement dans le cadre de la mode irrésistible de l’opéra. Plusieurs théâtres importants fonctionnaient ; les conservatoires et écoles de chant proliféraient. La ville atteignit alors le rang d’épicentre lyrique italien. Et un personnage, capable d’agglutiner cette constellation favorable de facteurs sociaux et artistiques, allait surgir au moment opportun : Alessandro SCARLATTI (1660-1725). Il réalisa la fusion entre le goût musical napolitain inné et si particulier, et les nécessaires réformes des libretti imposées par Apostolo ZENO (1668-1750) et le grand Pietro METASTASIO (1698-1782), lesquels prétendirent éliminer des textes la superficialité et l’hétérogénéité de l’école vénitienne. De telle manière que s’est forgé un patron pour l’opéra, caractérisé par la volonté de concrétion et de véracité dramatique, mais encore, par la fluidité mélodique, la clarté harmonique, l’adoption déterminée de l’aria da capo et l’emploi de chansons populaires. Formé dans le climat, les goûts, la technique de l’école napolitaine et admirateur inconditionnel de SCARLATTI, PERGOLESI (1710-1736) se révéla être le bénéficiaire progressiste d’un tel patrimoine. Les joyeuses et populaires intentions de l’opera buffa (ou opéra bouffe) ne tardèrent pas à s’opposer aux prétentions aristocratiques et transcendantes de l’opera seria (ou opéra sérieux). Il faut en cherche les traits essentiels dans les personnages de la commedia dell’arte, allégés par le brillant dialogue et la désinvolture musicale inhérents à des situations et caractères pris dans la vie quotidienne. Un vigoureux réalisme comique émerge de la parodie ou de la caricature du talent héroïque et pompeux de l’opéra dit sérieux :

• le nombre d’acteurs a été réduit (à deux, en général) ; • l’emploi de chansons et de danses populaires augmente ; • on cesse de faire appel aux castrats, dont les voix aigues diminuaient le naturel

de l’action ; • on octroya davantage de liberté à la forme, de la simplicité à l’harmonie et de la

flexibilité à l’harmonie. Ingrédients qui, au début, furent employés dans des scènes légères, festives et souvent sans rapport entre elles, lesquelles étaient représentées durant les entractes d’œuvres plus ambitieuses (cette habitude provenait des intermedi de la Renaissance, sortes d’interludes musicaux destinés à remplir les intervalles de pièces théâtrales classiques). Vers 1700, ces parenthèses manquant de cohésion s’étaient déjà cristallisées en entités personnalisées et autonomes, bien qu’on ait continué à les mettre en scène en complément de productions plus prétentieuses. Il en fut ainsi de l’opéra bouffe le plus célèbre et décisif : La serva padrona (en français, La servante maîtresse), créé dans les intermèdes de Il prigioniero superbo, également de PERGOLESI (Théâtre San Bartolomeo, à Naples, le 28 août 1733).

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L’œuvre principale remporta peu de succès, tandis que l’entremet distrayant fit l’objet de soirées successives. Il conquit bientôt les publics italiens les plus divers, puis ceux d’Europe (Allemagne, Suisse, Autriche, Angleterre, Espagne, Scandinavie…). En 1752, il obtint un éclatant triomphe à Paris. Il déchaîna en outre la guerre des bouffons, laquelle divisa les Parisiens en deux partis irréconciliables : les partisans de la simplicité, de la transparence, de la chaude expressivité italiennes (le coin de la Reine, avec ROUSSEAU et les Encyclopédistes à sa tête) et les défenseurs de l’intellectualisme de RAMEAU et de ses acolytes (le coin du Roi, commandé par LOUIS XIV et la Pompadour). On peut dès lors imaginer l’influence exercée sur la musique française de l’époque, en particulier sur les débuts et le développement de l’opéra comique. Influence qui, de fait, s’exerce sur l’évolution du genre lyrique en général, du baroque à MOZART. Le Figaro ou le Don Giovanni du musicien salzbourgeois, dans l’exceptionnelle représentation de la psychologie – en divers points inégalée -, des mœurs et de la société, ne font que s’abreuver à la source stylistique érigée par le style buffo, parfaitement incarné par la petite œuvre maîtresse de PERGOLESI. Il semble que La serva padrona possède une capacité de suggestion intemporelle. Il ne faudrait pas reconnaître ce don au seul PERGOLESI (nom dérivé de Pergola et de Iesi, ville des marches d’où était originaire la famille de Giovanni Battista, lequel l’adopta pour le substituer au patronyme paternel de DRAGHI). Le mérite revient aussi en partie au poète napolitain Gennaro Antonio FEDERICO, qui réussit à écrire un livret simple et au comique garanti. Les péripéties dans lesquelles sont entraînés le vieux et grincheux UBERTO et SERPINA, la servante dégourdie qui trame un plan machiavélique destiné à se marier avec son maître bien candide, regorgent de vivacité et de picaresque. La fiction, toujours efficace du déguisement fait de VESPONE, le domestique soumis et simple, par ailleurs personnage muet (en raison d’une lésion organique ou d’une impossibilité de parler face à l’irréfrénable loquacité de ses comparses), un impérieux et redoutable CAPITAN TEMPESTA. Face aux exigences et aux menaces du prétendant imaginaire, le vieil homme réticent finit par accepter de se marier. L’œuvre atteint le comble du comique lorsque VESPONE est démasqué, épisode logiquement suivi d’une colère néanmoins fugace du vieil homme dupé, UBERTO. Le langage direct, incisif et émaillé de tournures populaires, contribue pour une large part à la grâce et à la causticité des actions. Un comique qui s’appuie sur des moyens à l’efficacité reconnue : l’exagération des caractères, le double sens du masque, les incongruités et faiblesses humaines. Cela, sans éviter les incursions toujours délicates dans le ridicule, genre qui, selon la façon dont il est traité, peut appeler la pure vulgarité aussi bien que le phénomène esthétique à capacité hilarante garantie. Avec le talent de FEDERICO et de PERGOLESI, la seconde formule l’emporte. Ainsi, le vérifie-t-on dans le sentiment d’allégresse saine suscité chez l’auditeur par une action et une musique qui semblent requérir des confidents ; qui incitent à une participation presque familière. Peut-on demeurer insensible au pouvoir de suggestion immédiate que la satire des vices et défauts humains impénitents entraîne généralement ? Est-il possible de se soustraire à la floraison mélodique, naturelle et concise, à l’incision rythmique, à l’accompagnement léger et caractérisé de l’orchestre, à la riante spontanéité de cette partition ?

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Un semblable pouvoir de captation sensible trouve l’un de ses meilleurs atouts dans l’heureuse interpénétration de la musique et du texte. L’idiosyncrasie (manière d’être particulière à chaque individu qui l’amène à avoir des réactions, des comportements qui lui sont propres), le climat créé par les paroles et les actions sont décrits avec une précision admirable. Rappelons, à titre d’exemple, la vivante simulation sentimentale de « A Serpina penserete », avec ces brusques changements de tempo qui expriment si fidèlement le passage de l’hypocrisie à l’auto-confidence chez la spirituelle servante ; ou les doutes séniles et l’étourderie maladive de « Son imbrogliato io già… », présenté avec une très vive impression mi-sérieuse mi-bouffonne, qui atteint son génie dans la phrase « Uberto, pensa a te » ; ou encore les demandes et le manque de modestie de SERPINA, les pleurnicheries et les protestations de UBERTO insérées dans le duo de l’ « Intermezzo primo », dont la véracité psychologique annonce MOZART dans son art définitif – un demi-siècle à l’avance. Une sorte de plastique qui ressemble à une entité vivante, née de l’urgence communicative, prend ainsi forme. La fugacité et le sentiment de l’instant présent et passager sont appréhendés dans toute leur fraîcheur. Aussi, le discours général jouit-il de cet insaisissable naturel, de cette inaltérable fermeté, comme s’il s’agissait d’une phénomène biologique. En définitive, nous assistons à une caractérisation profonde et subtile, qui marque une transition stylistique et historique décisive pour les possibilités de l’expression musicale.

Page 11: « La serva padrona » de Giovanni Battista PERGOLESI · La Bohème, Giacchomo PUCCINI 1998.- Lady, be good !, Georg GERSHWIN 1998.- Le jeu de Robin et Marion, Adam de LA HALLE 1999.-

« La serva padrona » de PERGOLESI Production n°77 - Opéra-Studio de Genève

Résumé de l’œuvre « La Serva padrona » connut 100 représentations à l’Opéra de Paris, avant de passer, en 1753, à la Comédie française où elle fut jouée 96 fois. C’est un opéra à petite échelle, l’orchestre n’étant composé que d’un quatuor à cordes. La pièce comprend une ouverture et deux intermezzi distincts, composés chacun d’une aria pour les deux personnages, et d’un duo. Premier intermezzo L’ouverture est joyeuse. Le rideau se lève : Uberto s’habille pour sortir, tout en se lamentant d’avoir attendu trois heures un chocolat qui n’est toujours pas arrivé. Il s’impatiente dans une aria moins formelle que celles qui suivront, toutes dans la forme da capo. Ses reproches s’adressent à sa servante Serpina dans le récitatif qui s’ensuit. Mais elle le bouscule et renvoie Vespone à ses affaires. La fraîcheur de l’aria d’Uberto, « Sempre in constrasti », est assez typique de la partition ; une grande agilité vocale est nécessaire pour la mener à bien. Serpina sermone Uberto une fois encore dans l’aria allegretto « Stizzoso, mio stizzoso » Uberto, exaspéré par une telle tyrannie, demande à Vespone d’aller lui trouver une épouse. « Quelle excellente idée, rétorque Serpina. Pourquoi pas moi ! » Dans le duo suivant, elle soutient qu’elle est un parti tout à fait acceptable, alors qu’il se dit décidé à se débarrasser d’elle – tout en s’avouant quelque peu dépassé par la situation. Second intermezzo Serpina manigance un stratagème qui forcera Uberto à l’épouser. Vespone saura l’aider. Elle annonce qu’elle a trouvé pour mari un soldat : la capitaine Tempête. Elle décrit son mauvais caractère et ajoute, dans une aria pathétique (« A Serpina penserete »), qu’elle espère n’être pas complètement oubliée après son départ. Elle apparaît alors comme une toute autre femme. Mais dès l’instant où elle voit un changement s’opérer sur le visage de son maître, le tempo de la musique change également, et nous savons que nous avons toujours affaire à la Serpina habituelle. Dès la fin de son aria, Uberto lui a pris la main : la ruse a donc produit son effet. Uberto ne sait plus quoi penser : « Son imbrogliato io già ». Serpina réapparaît, escortée de Vespone. Il semble prêt à exploser de colère à la moindre provocation, mais n’en reste pas moins parfaitement silencieux, comme toujours. Uberto est horrifié par son comportement inquiétant. Est-ce vraiment là le mari qu’il faut pour Serpina ? Elle répond que le capitaine réclame une dot importante ; à défaut, il refusera de l’épouser et il faudra alors qu’Uberto le remplace. Les fiançailles du maître et de la servante sont à peine conclues que Vespone arrache sa fausse moustache et son déguisement militaire. Uberto proteste vainement. Dans le duo qui clôt l’opéra, il avoue son amour pour Serpina.