La Science Face Aux Extra-terrestres

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Jean-Claude BOURRET

La scienceface

aux extta,-terrestres

ÉDITIONS FRANCtr - EMPIRE68, rue Jean-Jacques-Rousseau, 75001 Paris

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« Les hommes de science quand ilss'aaenturent hors de Leur spécr.alité sontoussi déraisonnables et aussi têtus quen'tmporte gui, et plus ils sont r,ntellr,-gents, plus r.ls sont dangereuæ. >,

Arthur Kcsrr,nn

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REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier tout particulièrement ici ceuxgrâce à qui ce livre a pu naître:

- la rédaction en chef de l'Agence France-Presse,

- nos confrères de I'AFP René Oviedo de Santiagodu Chili et René Centassi aux USA,

- M. Cochard, directeur de la Gendarmerie nationale;

- le commandant Dauvergne, chef des relations publi-ques de la gendarmerie,

- Ie commandant René Maljean, commandant le grou-pement de gendarmerie de I'air,

- tous les amis de Jean Nocher et notammentM. Guinchard de Radio-France, Pierre Fromentin, Ber-nard Gandray-Réti, et les éditions Del Duca,

- Miche1 Bougard et Lucien Clérebaut de Ia Sociétébelge d'études des phénomènes spaciaux (SOBEPS),74, avenue Paul-Janson, 1070 Bruxelles,

- M. Veillith et Jacques Scornaux du groupement« Lumières dans la Nuit », 43400 Le Chambon-sur-Lignon,

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T2 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

- Jean-Pierre d'Hondt, secrétaire général du groupe-ment nordiste d'études des OVNI, route de Béthune,62136 Lestrem,

- le capitaine Charles Gouiran et Jean-Pierre Atze-rias du groupement Véronica,3, rue Folco-de-Baroncelli,30000 Nîmes,

- M. Forest et M. Compain-Batisson de la SVEPS(Société varoise d'étude des phénomènes spatiaux) 6, ruePaulin-Guérin, 83100 Toulon. INTRODUCTION

Que se passera-t-il Ie jour où nous entrerons en contactavec une civilisation extra-terrestre? Question double-ment fascinante. D'abord parce qu'elle implique l'exis-tence d'autres vies dans l'univers. Et c'est un pas impor-tant dans notre compréhension du cosmos. Ensuite parcequ'elle n'écarte pas la possibilité d'un contact directentre « eux » et nous. Or, ce n'est pas un auteur descience-fiction qui a soulevé ce fantastique problème.Non. Ce sont tout simplement des exobiologistes, dessociologues, des astro-physiciens, des psychologues, bref,des savants bien de chez nous avec leurs diplômes etleurs certitudes.

Nul n'est censé ignorer Ia science. Ce devrait être notreloi. Or. j'ai découvert que peu d'entre nous ont Ie pri-vilège de connaître la science. Mais entendons-nous bien.Parvenir à cette connaissance ne signifie pas que l'onest un scientifique. 11 s'agit simplement de connaître lecheminement de Ia science, ses grands thèmes, ses direc-tions, ses certitudes et ses faiblesses. Mais, dans unecivilisation qui est à un tournant de son chemin, f irra-tionnel a brusquement surgi. Comme au Moyen Age, onbrûIe les scientiflques sur l'autel du Mal de Vivre et lesscientifiques balayés par la grande lame de fond des

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T2 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

- Jean-Pierre d'Hondt, secrétaire général du groupe-ment nordiste d'études des OVNI, route de Béthune,62136 Lestrem,

- le capitaine Charles Gouiran et Jean-Pierre Atze-rias du groupement Véronica,3, rue Folco-de-Baroncelli,30000 Nîmes,

- M. Forest et M. Compain-Batisson de la SVEPS(Société varoise d'étude des phénomènes spatiaux) 6, ruePaulin-Guérin, 83100 Toulon. INTRODUCTION

Que se passera-t-il Ie jour où nous entrerons en contactavec une civilisation extra-terrestre? Question double-ment fascinante. D'abord parce qu'elle implique l'exis-tence d'autres vies dans l'univers. Et c'est un pas impor-tant dans notre compréhension du cosmos. Ensuite parcequ'elle n'écarte pas la possibilité d'un contact directentre « eux » et nous. Or, ce n'est pas un auteur descience-fiction qui a soulevé ce fantastique problème.Non. Ce sont tout simplement des exobiologistes, dessociologues, des astro-physiciens, des psychologues, bref,des savants bien de chez nous avec leurs diplômes etleurs certitudes.

Nul n'est censé ignorer Ia science. Ce devrait être notreloi. Or. j'ai découvert que peu d'entre nous ont Ie pri-vilège de connaître la science. Mais entendons-nous bien.Parvenir à cette connaissance ne signifie pas que l'onest un scientifique. 11 s'agit simplement de connaître lecheminement de Ia science, ses grands thèmes, ses direc-tions, ses certitudes et ses faiblesses. Mais, dans unecivilisation qui est à un tournant de son chemin, f irra-tionnel a brusquement surgi. Comme au Moyen Age, onbrûIe les scientiflques sur l'autel du Mal de Vivre et lesscientifiques balayés par la grande lame de fond des

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INTRODUCTION

existent-ils vraiment? » Pendant vingt ans, ii était debon ton d'affirmer que les témoins confondaient lesmétéorites avec les soucoupes volantes, quand on nemettait pas en doute leur intégrité cérébrale. Et puisun jour I'opinion publique a été mieux informée du dos-sier OVNI. EIle s'est rendue compte qu'il était beaucoupplus solide que ne Ie laissait croire ceux qui vivaienten partie de leur profession de foi anti-soucoupiste.Depuis, j'ai eu le grand honneur d'être confronté à ceuxqui savaient, ou plutôt qui croyaient savoir. Et enbalayant lors des débats les défenses fragiles des scien-tifiques anti-OVNI, je me suis rendu compte combieniI fallait de courage et d'honnêteté intellectuelle auxscientifiques pro-OVNI. Eux non plus ne « croyaientpas » aux OVNI au départ, mais ils avaient fait l'effortde se pencher sur Ie dossier avant d'émettre une opi-nion, en toute connaissance de cause.

Les idées vont vite dans un monde où les médias ontune importance croissante. Les journaux, la radio, latélévision donnent à chaque client une masse d'infor-mations corisidérables. Au moment où j'écris ces lignes,Ia bataille pour les élections municipales vient de s'ache-ver en France. On y constate une poussée sans précé-dant des écologistes. Et lorsqu'un débat a réuni leurporte-drapeau, M. Dumont, aux grands ténors de lapolitique, j'âi été frappé de constater Ie fossé psychoio-gique qui les séparait. Lorsque M. Dumont, parole calmeet cheveux blancs, reprochait aux Numéros Un des ditré-dents partis assis à ses côtés leur incapacité à gérer lecadre de vie, à protéger la nature, j'ai vu des visagescondescendants et des sourires complices barrer 1e visagede ces ennemis de toujours. M. Dumont n'était pas deleur monde. I1 parlait d'arbres, de verdure, d'insonori-sation, de pollution. Ce n'était pas leurs mots à eux, lesprofessionnels de la politique. IIs auraient compris d'au-tres mots : bureaucratie, capital, nationalisation, pro-

l514 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESjrITES

mages, des chirurgiens aux mains nues, des astrologues,des derviches-tourneurs, des mâliums, des imposteursde l'archéologie et du triangle des Bermudes, les scien-tifiques font le gros dos et laissent passer la bourrasquedes croyances en tout genre. Les scientifiques, je lesconnais bien. Paradoxalement, j'ai fait leur connaissancegrâce à un dossier particulièrement contesté. Celui desOVNI, des objets volants non identifiés. En 1973, je necroyais pas aux OVNI. Journaliste à << France-fnter >>,

c'est en vérifiant une histoire incroyable, racontée parl'Agence France-Presse, que je me suis penché sur cedossier. Rapidement, ceux qui étudiaient le dossier desOrfNI m'ont dirigé vers les scientifiques qui, eux aussi,l'avaient approfondi et le connaissaient bien. J'ai ainsirencontré des hommes de valeur. Mais mon métier m'aappris à ne pas entendre une seule catégorie d'individuspour me forger une opinion. Même si leur raisonnementétait logique, même si leur démonstration me semblaitsans faute, même si leurs preuves m'apparaissaientconvaincantes, je suis allé discuter avec les scientifiquesanti-OVNI. Naïvement, je pensais que la science ne separtageait pas, qu'elle était aussi une et indivisible quenotre République. Hélas pour moi, et pour la science,j'avais prêté trop de beaux et de bons sentiments à desêtres qui avaient presque autant de défauts que moi.J'ai constaté avec ahurissement que la motivation anti-soucoupiste de certains scientifiques était beaucoup plussuperficielle que Pierre Guérin ne I'afflrme 2. Ce n'étaitmême pas l'insupportable affront d'être obligé d'admet-tre que l'homme n'est pas au sommet de la pyramidedes intelligences. Non. C'est tout simplement que pen-dant vingt ans, ces scientifiques-Ià étaient les invités desradios et de Ia téIévision sur le thème : <« Les OVNI

1. Voir La nourselleEmpire, 1974.

2. Voir Le nouueau

Dague des soucoupes ool,anües. France-

défi des O.V.N.I. France-Empire, 19?6.

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INTRODUCTION

existent-ils vraiment? » Pendant vingt ans, ii était debon ton d'affirmer que les témoins confondaient lesmétéorites avec les soucoupes volantes, quand on nemettait pas en doute leur intégrité cérébrale. Et puisun jour I'opinion publique a été mieux informée du dos-sier OVNI. EIle s'est rendue compte qu'il était beaucoupplus solide que ne Ie laissait croire ceux qui vivaienten partie de leur profession de foi anti-soucoupiste.Depuis, j'ai eu le grand honneur d'être confronté à ceuxqui savaient, ou plutôt qui croyaient savoir. Et enbalayant lors des débats les défenses fragiles des scien-tifiques anti-OVNI, je me suis rendu compte combieniI fallait de courage et d'honnêteté intellectuelle auxscientifiques pro-OVNI. Eux non plus ne « croyaientpas » aux OVNI au départ, mais ils avaient fait l'effortde se pencher sur Ie dossier avant d'émettre une opi-nion, en toute connaissance de cause.

Les idées vont vite dans un monde où les médias ontune importance croissante. Les journaux, la radio, latélévision donnent à chaque client une masse d'infor-mations corisidérables. Au moment où j'écris ces lignes,Ia bataille pour les élections municipales vient de s'ache-ver en France. On y constate une poussée sans précé-dant des écologistes. Et lorsqu'un débat a réuni leurporte-drapeau, M. Dumont, aux grands ténors de lapolitique, j'âi été frappé de constater Ie fossé psychoio-gique qui les séparait. Lorsque M. Dumont, parole calmeet cheveux blancs, reprochait aux Numéros Un des ditré-dents partis assis à ses côtés leur incapacité à gérer lecadre de vie, à protéger la nature, j'ai vu des visagescondescendants et des sourires complices barrer 1e visagede ces ennemis de toujours. M. Dumont n'était pas deleur monde. I1 parlait d'arbres, de verdure, d'insonori-sation, de pollution. Ce n'était pas leurs mots à eux, lesprofessionnels de la politique. IIs auraient compris d'au-tres mots : bureaucratie, capital, nationalisation, pro-

l514 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESjrITES

mages, des chirurgiens aux mains nues, des astrologues,des derviches-tourneurs, des mâliums, des imposteursde l'archéologie et du triangle des Bermudes, les scien-tifiques font le gros dos et laissent passer la bourrasquedes croyances en tout genre. Les scientifiques, je lesconnais bien. Paradoxalement, j'ai fait leur connaissancegrâce à un dossier particulièrement contesté. Celui desOVNI, des objets volants non identifiés. En 1973, je necroyais pas aux OVNI. Journaliste à << France-fnter >>,

c'est en vérifiant une histoire incroyable, racontée parl'Agence France-Presse, que je me suis penché sur cedossier. Rapidement, ceux qui étudiaient le dossier desOrfNI m'ont dirigé vers les scientifiques qui, eux aussi,l'avaient approfondi et le connaissaient bien. J'ai ainsirencontré des hommes de valeur. Mais mon métier m'aappris à ne pas entendre une seule catégorie d'individuspour me forger une opinion. Même si leur raisonnementétait logique, même si leur démonstration me semblaitsans faute, même si leurs preuves m'apparaissaientconvaincantes, je suis allé discuter avec les scientifiquesanti-OVNI. Naïvement, je pensais que la science ne separtageait pas, qu'elle était aussi une et indivisible quenotre République. Hélas pour moi, et pour la science,j'avais prêté trop de beaux et de bons sentiments à desêtres qui avaient presque autant de défauts que moi.J'ai constaté avec ahurissement que la motivation anti-soucoupiste de certains scientifiques était beaucoup plussuperficielle que Pierre Guérin ne I'afflrme 2. Ce n'étaitmême pas l'insupportable affront d'être obligé d'admet-tre que l'homme n'est pas au sommet de la pyramidedes intelligences. Non. C'est tout simplement que pen-dant vingt ans, ces scientifiques-Ià étaient les invités desradios et de Ia téIévision sur le thème : <« Les OVNI

1. Voir La nourselleEmpire, 1974.

2. Voir Le nouueau

Dague des soucoupes ool,anües. France-

défi des O.V.N.I. France-Empire, 19?6.

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gramme commun, inflation. Mais .. verdure et arbres »,

ils ne connaissaient pas.Pourtant le grand public, celui dont tout Ie monde

suppute les réactions, celui qui est courtisé ious azimursdes hommes politiques aux publicitaires, le grand public,lui, avait compris. Une nouvelie force politique était née :

celle de ceux qui, précisément, pensent qu'il est plusimportant de vivre dans la verdure, le calme, Ia bonneentente avec ses voisins, que de vivre dans une HLMavec le << Programme Commun )) sur l'étagère ou " Dé-mocratie Française » sur la table du salon.

Or,le même éclatement des esprits a eu lieu ces dix der-nières années dans Ie domaine fantastique de l'existencepossible d'autres vies dans le cosmos. Cette fois, à Iadifiérence de Ia politique, les spécialistes de la question,les scientifiques, ont développé cette idée : oui, 1es extra-terrestres existent. Oui, la vie est un phénomène natu-rel dans l'univers. Mais, jamais nous ne pouruons nousrendre mutuellement visite compte tenu des distancesénormes qui nous séparent. Cependant, les premiers pasde l'homme sur la lune, puis l'aventure des sondes auto-matiques qui s'enfoncent de plus en plus dans I'espace,ont amené un certain nombre de scientifiques à modifierleur jugement. Un jour nous découvrirons une autreforme de vie intelligente. Il y aura peut-être contact.Ce jour-Ià sera Ie plus important dans l'histoire deshommes, depuis la naissance du Christ.

Progrès ou destruction ?

Si gouverner c'est prévoir, on ne peut qu'être frappépar l'imprévision officielle en ce domaine. La gestiondes Etats de notre planète s'arrête aux frontières et àl'espace aérien. Certes, les USA et I'URSS se préoccu-pent de protéger l'espace cosmique de toute intrusion

INTRODUCTION L7

agressive de la part d'un satellite de l'autre camp. Maisnous agissons comme si nous étions les seuls au monde.Or, je trouve surprenant qu'aucun Etat n'ait débloquéquelques crédits pour se poser cette simple question :

que ferons-nous si un jour iI y a contact entre nouset une autre intelligence venue du cosmos?

Les scientifiques ont pour habitude de travailler surdes hypothèses. On émet une idée, on vérifle expérimen-talement qu'elle est correcte et on en tire les conclusionsqui s'imposent. On pardonnera au modeste journalisteque je suis, de glisser sur le terrain des hypothèses scien-tifiques, mais peut-être serez-vous d'accord avec moi :

le sujet est trop brûlant, trop lourd de conséquencespour que l'on reste indifférent face aux espoirs ou auxmenaces qu'il contient.

Personne ne peut dire de quelle façon ce contact auralieu. Mais j'ai l'intime conviction qu'un jour, dans unan ou dans un siècle, nous devrons affronter cette situa-tion. Oui, que se passera-t-il alors? Comment réagirontles peuples de la terre au message venu des étoiles?Comprendrons-nous ce message? Autant de questionsque vous retrouverez en transparence à travers Ia pre-mière partie de ce livre : l'hypothèse scientifique ducontact. Certaines situations, certaines informationsvous sembleront peut-être exagérées, affolantes ouimpossibles. C'est pour cette raison que vous trouverezdans la deuxième partie de ce livre quelques éIémentsde réponse aux nombreuses questions soulevées parl'hypothèse du contact avec une civilisation extra-ter-restre. Ce jour-là, ce ne seront ni les gouvernements,ni les partis politiques, ni les syndicats qui pourrontrépondre aux pressantes questions des Terriens. La pa-role sera aux scientiflques et aux philosophes. Et chacund'entre nous, chacun d'entre vous, devra faire face, seul,à la grande peur ou au grand espoir venu du fond desétoiles.

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gramme commun, inflation. Mais .. verdure et arbres »,

ils ne connaissaient pas.Pourtant le grand public, celui dont tout Ie monde

suppute les réactions, celui qui est courtisé ious azimursdes hommes politiques aux publicitaires, le grand public,lui, avait compris. Une nouvelie force politique était née :

celle de ceux qui, précisément, pensent qu'il est plusimportant de vivre dans la verdure, le calme, Ia bonneentente avec ses voisins, que de vivre dans une HLMavec le << Programme Commun )) sur l'étagère ou " Dé-mocratie Française » sur la table du salon.

Or,le même éclatement des esprits a eu lieu ces dix der-nières années dans Ie domaine fantastique de l'existencepossible d'autres vies dans le cosmos. Cette fois, à Iadifiérence de Ia politique, les spécialistes de la question,les scientifiques, ont développé cette idée : oui, 1es extra-terrestres existent. Oui, la vie est un phénomène natu-rel dans l'univers. Mais, jamais nous ne pouruons nousrendre mutuellement visite compte tenu des distancesénormes qui nous séparent. Cependant, les premiers pasde l'homme sur la lune, puis l'aventure des sondes auto-matiques qui s'enfoncent de plus en plus dans I'espace,ont amené un certain nombre de scientifiques à modifierleur jugement. Un jour nous découvrirons une autreforme de vie intelligente. Il y aura peut-être contact.Ce jour-Ià sera Ie plus important dans l'histoire deshommes, depuis la naissance du Christ.

Progrès ou destruction ?

Si gouverner c'est prévoir, on ne peut qu'être frappépar l'imprévision officielle en ce domaine. La gestiondes Etats de notre planète s'arrête aux frontières et àl'espace aérien. Certes, les USA et I'URSS se préoccu-pent de protéger l'espace cosmique de toute intrusion

INTRODUCTION L7

agressive de la part d'un satellite de l'autre camp. Maisnous agissons comme si nous étions les seuls au monde.Or, je trouve surprenant qu'aucun Etat n'ait débloquéquelques crédits pour se poser cette simple question :

que ferons-nous si un jour iI y a contact entre nouset une autre intelligence venue du cosmos?

Les scientifiques ont pour habitude de travailler surdes hypothèses. On émet une idée, on vérifle expérimen-talement qu'elle est correcte et on en tire les conclusionsqui s'imposent. On pardonnera au modeste journalisteque je suis, de glisser sur le terrain des hypothèses scien-tifiques, mais peut-être serez-vous d'accord avec moi :

le sujet est trop brûlant, trop lourd de conséquencespour que l'on reste indifférent face aux espoirs ou auxmenaces qu'il contient.

Personne ne peut dire de quelle façon ce contact auralieu. Mais j'ai l'intime conviction qu'un jour, dans unan ou dans un siècle, nous devrons affronter cette situa-tion. Oui, que se passera-t-il alors? Comment réagirontles peuples de la terre au message venu des étoiles?Comprendrons-nous ce message? Autant de questionsque vous retrouverez en transparence à travers Ia pre-mière partie de ce livre : l'hypothèse scientifique ducontact. Certaines situations, certaines informationsvous sembleront peut-être exagérées, affolantes ouimpossibles. C'est pour cette raison que vous trouverezdans la deuxième partie de ce livre quelques éIémentsde réponse aux nombreuses questions soulevées parl'hypothèse du contact avec une civilisation extra-ter-restre. Ce jour-là, ce ne seront ni les gouvernements,ni les partis politiques, ni les syndicats qui pourrontrépondre aux pressantes questions des Terriens. La pa-role sera aux scientiflques et aux philosophes. Et chacund'entre nous, chacun d'entre vous, devra faire face, seul,à la grande peur ou au grand espoir venu du fond desétoiles.

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Première partie

L'HYPOTHÈSP

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LE CONTACT

17 février,23 h 42.

Adarn Smith regarda sa montre. Il était 23 h 42. Smithse dirigea vers Ie distributeur de café et appuya machi-nalement sur le bouton. Un petit ronronnement le ras-sura, pour une fois cette sacrée machine n'était pas enpanne. Smith avait trente-six ans. Astrophysicien, iI par-ticipait depuis dix-huit mois à un programme de recher-ches de la vie intelligente dans I'univers. Un programmesimple. I1 consistait à braquer vers les éLoiles les piusproches de nous, les immenses oreilles métalliques desradio-télescopes américains.

A plusieurs reprises dans Ie passé, des astrophysiciensavaient tenté ce type d'expériences. En octobre 1972, àVienne, devant le congrès de Ia fédération internatio-nale d'astronautique, Sébastian Von Hærner, astrophy-sicien américain, d'origine allemande, avait fait Ie pointsur un calcul de probabilités permettant d'évaluer Ienombre des civilisations extra-terrestres nous entou-rant. Un autre scientifique américain, Bernard Oliver,révélait de son côté qu'il avait tenté de se mettre àl'écoute de ces éventuelles civilisations. Evidemment,les grandes oreilles de la terre n'avaient pas entendu debip bip extra-terrestres dès le premier essai, cela au-

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rait été surprenant. Mais les scientifiques n'avaient pasl'intention de renoncer. Et lors de ce congrès, l'équipedu professeur Oliver proposait de recommencer avecdes moyens plus puissants, mobilisés plus longtemps etdans une bande de fréquences plus larges.

Le programme n'était pas une nouveauté bien qu'ilait tout à fait excité les journalistes qui suivaient lestravaux. Dès le 20 mai 1964 s'était réuni, à Byurakan, enArménie, le premier congrès soviétique rrr lur civilisa-tions extra-terrestres et sur les communications inter-stellaires. La première phase prononcée à ce congrès futsimple. Mais elle eut le mérite de résumer le problème :

l'existence et l'évolution d'une vie intelligente dans l'uni-vers est d'une énorme importance scientiflque et philo-sophique.

Depuis ce congrès en 1964, depuis la conférence d'oc-tobre 72. à Vienne, Ies mises en garde s'étaient accumu-lées. Mais elles n'avaient pas franchi le seuil des publi-cations professionnelles des astronomes, et le grandpublic comme les gouvernements étaient d'une indiffé-rence totale à cet égard. Et puis était survenue Ia grandecrise économique du pétrole en 19?3. La plupart despays industrialisés avaient d'autres problèmes queI'éventuel contact avec d'autres êtres du cosmos. II fal-Iait faire face à des maladies bien terriennes : chômage,inflation, agitation.

Mais, maintenant, la crise n'était plus qu'un mauvaissouvenir. Et quelques crédits avaient été débloqués pourque les radio-observatoires américains, en liaison avecles soviétiques, braquent leurs antennes vers un pointprécis du cosmos. Il s'agissait d'une étoile située à 800années-lumière de la terre. Elle avait été choisie parcequ'elle ressemblait beaucoup à notre soleil. Ses dimen-sions étaient voisines et des calculs precis sur ses ano-malies de rotations permettaient d'avoir la certitudequ'elle entraînait avec elle un cortège de planète. Peut-

L'HYPOTHESE 23

être, sur l'une d'entre elles, y avait-iI des êtres pensants?Et peut-être allions-nous réussir ce fameux contactespéré depuis plus de trente ans.

Adam Smith porta précautionneusement à ses lèvreste petit gobelet de café brûlant. Bigre, il y a encore desjoies simples, pensa-t-il! Dans la grande salle du radio-télescope de Green Bank tout était calme. Une batteriede stylets couraient avec un léger grattement sur delarges bandes de papier, tandis que six magnétophonesscientiflques enregistraient le bruit de fond de notregalaxie. C'est incroyable ce que les étoiles peuvent êtrebavardes, constata Smith en jetant un coup d'æil sur lesbandes de papier. Avec application, mais vivacité, gui-dés par une main invisible, vingt-trois stylets traçaientdes courbes incohérentes, chaque crête, chaque pointede cette courbe comespondait à un « cri » de Ia galaxie.Peut-être I'explosion d'une étoile ou la brusque aLlg-mentation de l'activité atomique d'un autre soleil.

C'est alors que Smith eut le plus grand choc de sa vied'astrophysicien. Là, sur Ia bande numéro 7, celle quienregistrait en permanence les émissions radio sur Ialongueur d'onde de l'hydrogène, le stylet décrivait unesérie de créneaux, d'abord parfaitement symétriques,puis avec une progression géométrique. C'était incom-préhensible, ce n'était plus le bruit de fond de Ia galaxie,c'était quelque chose d'autre : la manifestation d'uneintelligence. fncrédule, Smith resta sans bouger, le gobe-let de café à la main. Intérieurement, iI répétait : « Oh,merde! » pour la troisième fois, ce qui, on en convien-dra, n'est guère une attitude scientifique, lorsqu'il décidad'agir. D'abord la bande, regarder la bande. Depuiscombien de temps ces signaux étaient-ils enregistrés?Smith alluma une lampe, se pencha sur la caisse oùs'enroulait automatiquement la feuille millimétrée. Lessignaux avaient commencé dix minutes auparavant. Il yavait d'abord six créneaux identiques, puis Ie septième

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rait été surprenant. Mais les scientifiques n'avaient pasl'intention de renoncer. Et lors de ce congrès, l'équipedu professeur Oliver proposait de recommencer avecdes moyens plus puissants, mobilisés plus longtemps etdans une bande de fréquences plus larges.

Le programme n'était pas une nouveauté bien qu'ilait tout à fait excité les journalistes qui suivaient lestravaux. Dès le 20 mai 1964 s'était réuni, à Byurakan, enArménie, le premier congrès soviétique rrr lur civilisa-tions extra-terrestres et sur les communications inter-stellaires. La première phase prononcée à ce congrès futsimple. Mais elle eut le mérite de résumer le problème :

l'existence et l'évolution d'une vie intelligente dans l'uni-vers est d'une énorme importance scientiflque et philo-sophique.

Depuis ce congrès en 1964, depuis la conférence d'oc-tobre 72. à Vienne, Ies mises en garde s'étaient accumu-lées. Mais elles n'avaient pas franchi le seuil des publi-cations professionnelles des astronomes, et le grandpublic comme les gouvernements étaient d'une indiffé-rence totale à cet égard. Et puis était survenue Ia grandecrise économique du pétrole en 19?3. La plupart despays industrialisés avaient d'autres problèmes queI'éventuel contact avec d'autres êtres du cosmos. II fal-Iait faire face à des maladies bien terriennes : chômage,inflation, agitation.

Mais, maintenant, la crise n'était plus qu'un mauvaissouvenir. Et quelques crédits avaient été débloqués pourque les radio-observatoires américains, en liaison avecles soviétiques, braquent leurs antennes vers un pointprécis du cosmos. Il s'agissait d'une étoile située à 800années-lumière de la terre. Elle avait été choisie parcequ'elle ressemblait beaucoup à notre soleil. Ses dimen-sions étaient voisines et des calculs precis sur ses ano-malies de rotations permettaient d'avoir la certitudequ'elle entraînait avec elle un cortège de planète. Peut-

L'HYPOTHESE 23

être, sur l'une d'entre elles, y avait-iI des êtres pensants?Et peut-être allions-nous réussir ce fameux contactespéré depuis plus de trente ans.

Adam Smith porta précautionneusement à ses lèvreste petit gobelet de café brûlant. Bigre, il y a encore desjoies simples, pensa-t-il! Dans la grande salle du radio-télescope de Green Bank tout était calme. Une batteriede stylets couraient avec un léger grattement sur delarges bandes de papier, tandis que six magnétophonesscientiflques enregistraient le bruit de fond de notregalaxie. C'est incroyable ce que les étoiles peuvent êtrebavardes, constata Smith en jetant un coup d'æil sur lesbandes de papier. Avec application, mais vivacité, gui-dés par une main invisible, vingt-trois stylets traçaientdes courbes incohérentes, chaque crête, chaque pointede cette courbe comespondait à un « cri » de Ia galaxie.Peut-être I'explosion d'une étoile ou la brusque aLlg-mentation de l'activité atomique d'un autre soleil.

C'est alors que Smith eut le plus grand choc de sa vied'astrophysicien. Là, sur Ia bande numéro 7, celle quienregistrait en permanence les émissions radio sur Ialongueur d'onde de l'hydrogène, le stylet décrivait unesérie de créneaux, d'abord parfaitement symétriques,puis avec une progression géométrique. C'était incom-préhensible, ce n'était plus le bruit de fond de Ia galaxie,c'était quelque chose d'autre : la manifestation d'uneintelligence. fncrédule, Smith resta sans bouger, le gobe-let de café à la main. Intérieurement, iI répétait : « Oh,merde! » pour la troisième fois, ce qui, on en convien-dra, n'est guère une attitude scientifique, lorsqu'il décidad'agir. D'abord la bande, regarder la bande. Depuiscombien de temps ces signaux étaient-ils enregistrés?Smith alluma une lampe, se pencha sur la caisse oùs'enroulait automatiquement la feuille millimétrée. Lessignaux avaient commencé dix minutes auparavant. Il yavait d'abord six créneaux identiques, puis Ie septième

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24 LA SCIENCE FACE AT]X EXTRA.TERRES"RES

créneau devenait deux fois plus long, le huitièmeencore deux fois plus long que Ie precédent et ainsi desuite jusqu'au dixième. Au départ, chaque créneau avait23 mm de côté. Mais si le dernier créneau faisait tou-jours 23 mm de << hauteur >>, sa « longueur >r atteignait368 mm. Smith eut soudain un doute. Et si c,était uneblague. fl n'aurait pas été surpris qu'Anderson ait bran-ché en dérivation un générateur de fréquence. I1 ima-ginait déjà les rires. Il voyait Anderson et ses colèguescachés derrière la porte de Ia grande salle, pouffant faceà son excitation! Smith connaissait bien les enregistreursà stylets. On les avait changés en 1gT0 lorsque l,antennede 25 mètres de'Green Bank avait été élargie à 91 mètres.Il vérifia discrètement que des fiIs supplémentairesn'existaient pas près des boîtes d'alimentation. Rien.Smith prit alors un air dégagé et s'avança d,un pas non-chalant vers la grande pori.e. 11 la poussa fermement,redoutant une explosion de rires. Rien. Alors, Ie cæurde smith battit plus vite. En courant iI revint vers raboîte numéro 7. Les signaux continuaient. Toujours resmêmes.

L4 février, minuit dix.

John 'William, le directeur du projet Starlife, s,étaitcouché tôt. La nuit prochaine, c'était à son tour de sur-veiller le programme et it tenait à être en forme. Safemme, JuIy, lui avait d'abord reproché à plusieurs repri-ses ce « sacré métier d'adorateur des étoiles » qui lesempêchait de sortir plus souvent ou de recevoir desamis. Mais \Milliam aimait son métier. Il aimait être seuldans Ia salle où s'enregistrait le bavardage des étoiIes.Et william espérait bien un jour capter un signal intel-ligent à travers tout ce brouhaha provoqué par Ie fantas-tique bouillonnement de notre galaxie.

L'HYPOTHESE 25

La sonnerie du téléphone fit brusquement sursauterM-" 'William. Le téIéphone était de son côté. D'une mainhésitante elle chercha Ie combiné et demanda, dans unephrase à peine compréhensible : « Qui est Ià? »

A I'autre bout du fil, elle ne reconnut pas tout d'abordla voix de Smith.

- Ah, c'est vous, Smith! mais enfin, que se passe-t-il? il y a Ie feu à I'observatoire?

- Passez-moi John! hurla Smith. Passez-1e-moi, c'esttrès très important!

John poussa un grognement. July regarda ses épaulesmassives qui sortaient des draps et eut un moment d'at-tendrissement. Ces grands balots et leurs étoiles, pensa-t-e11e... Enfin! Elle secoua John qui grogna, se tournavers elIe les yeux fermés et, semble-t-il, bien décidé àfinir sa nuit. Au téléphone, Smith s'impatientait : .. AIIô,allô, mais enfin passez-moi 'Wil1iam, nom de Dieu! »

M-" 'William rougit et dit d'une voix sèche :

- Mon petit Smith, je ne sais pas ce qui se passe,mais cela ne vous autorise pas à être grossier.

- Pardonnez-moi, Madame, continua à hurler Smithau téIéphone, mais c'est très très grave!

- Mais enfln, que se passe-t-il, Smith?

- Nous avons le contact, Madame!

- Le contact? A ce mot, M'" 'Wi1liam, qui ne semblaitpas comprendre, s'assit brusquement et cria à son tour,gagnée par I'excitation :

- John, John! Tu entends! Mais réveille-toi bon sang!Smith me dit qu'il a un contact!

'William ouvrit un æil de mauvaise grâce. 11 s'apprê-tait à poser une question, lorsque sa chère JuIy lui répétaavec un air excédé:

- Tu entends, chéri! Smith a un contact!

- Nom de Dieu! dit William soudain bien réveillé.Cette fois M'" 'William ne releva pas Ie juron.

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24 LA SCIENCE FACE AT]X EXTRA.TERRES"RES

créneau devenait deux fois plus long, le huitièmeencore deux fois plus long que Ie precédent et ainsi desuite jusqu'au dixième. Au départ, chaque créneau avait23 mm de côté. Mais si le dernier créneau faisait tou-jours 23 mm de << hauteur >>, sa « longueur >r atteignait368 mm. Smith eut soudain un doute. Et si c,était uneblague. fl n'aurait pas été surpris qu'Anderson ait bran-ché en dérivation un générateur de fréquence. I1 ima-ginait déjà les rires. Il voyait Anderson et ses colèguescachés derrière la porte de Ia grande salle, pouffant faceà son excitation! Smith connaissait bien les enregistreursà stylets. On les avait changés en 1gT0 lorsque l,antennede 25 mètres de'Green Bank avait été élargie à 91 mètres.Il vérifia discrètement que des fiIs supplémentairesn'existaient pas près des boîtes d'alimentation. Rien.Smith prit alors un air dégagé et s'avança d,un pas non-chalant vers la grande pori.e. 11 la poussa fermement,redoutant une explosion de rires. Rien. Alors, Ie cæurde smith battit plus vite. En courant iI revint vers raboîte numéro 7. Les signaux continuaient. Toujours resmêmes.

L4 février, minuit dix.

John 'William, le directeur du projet Starlife, s,étaitcouché tôt. La nuit prochaine, c'était à son tour de sur-veiller le programme et it tenait à être en forme. Safemme, JuIy, lui avait d'abord reproché à plusieurs repri-ses ce « sacré métier d'adorateur des étoiles » qui lesempêchait de sortir plus souvent ou de recevoir desamis. Mais \Milliam aimait son métier. Il aimait être seuldans Ia salle où s'enregistrait le bavardage des étoiIes.Et william espérait bien un jour capter un signal intel-ligent à travers tout ce brouhaha provoqué par Ie fantas-tique bouillonnement de notre galaxie.

L'HYPOTHESE 25

La sonnerie du téléphone fit brusquement sursauterM-" 'William. Le téIéphone était de son côté. D'une mainhésitante elle chercha Ie combiné et demanda, dans unephrase à peine compréhensible : « Qui est Ià? »

A I'autre bout du fil, elle ne reconnut pas tout d'abordla voix de Smith.

- Ah, c'est vous, Smith! mais enfin, que se passe-t-il? il y a Ie feu à I'observatoire?

- Passez-moi John! hurla Smith. Passez-1e-moi, c'esttrès très important!

John poussa un grognement. July regarda ses épaulesmassives qui sortaient des draps et eut un moment d'at-tendrissement. Ces grands balots et leurs étoiles, pensa-t-e11e... Enfin! Elle secoua John qui grogna, se tournavers elIe les yeux fermés et, semble-t-il, bien décidé àfinir sa nuit. Au téléphone, Smith s'impatientait : .. AIIô,allô, mais enfin passez-moi 'Wil1iam, nom de Dieu! »

M-" 'William rougit et dit d'une voix sèche :

- Mon petit Smith, je ne sais pas ce qui se passe,mais cela ne vous autorise pas à être grossier.

- Pardonnez-moi, Madame, continua à hurler Smithau téIéphone, mais c'est très très grave!

- Mais enfln, que se passe-t-il, Smith?

- Nous avons le contact, Madame!

- Le contact? A ce mot, M'" 'Wi1liam, qui ne semblaitpas comprendre, s'assit brusquement et cria à son tour,gagnée par I'excitation :

- John, John! Tu entends! Mais réveille-toi bon sang!Smith me dit qu'il a un contact!

'William ouvrit un æil de mauvaise grâce. 11 s'apprê-tait à poser une question, lorsque sa chère JuIy lui répétaavec un air excédé:

- Tu entends, chéri! Smith a un contact!

- Nom de Dieu! dit William soudain bien réveillé.Cette fois M'" 'William ne releva pas Ie juron.

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26 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

14février,7h30.

Ce 14 février, ils étaient cinq dans f immense salle deGreen Bank. Cinq hommes qui, sans un mot, regar-daient courir le stylet de la boîte n" 7 sur le papier.Avec une régularité appliquée, le même signal se répé-tait toutes les dix-sept second.es. Religieusement, V/il-liam tenait dans ses mains le premier message. I1 s'étaitenregistré à 23 h 34, le 13 février. C'était déjà hier.

- Non, dit rWi[iam. Messieurs, tout ceci doit resterentre nous pour I'instant. Je vous demande de restercalmes. I1 est évident que nous n'avons pas encore decertitude. Il peut s'agir d'un nouveau pulsar 1.

- Mais enfin, c'est exclu, John! Nous ne connaissonspas un pulsar qui s'approche de près ou de loin de cetype d'émission! Et puis n'oubliez pas que cette émissiona commencé brusquement hier soir alors que nous écou-tons dans cette direction et cette longueur d'onde depuisdix-huit mois! C'est exactement comme si on avait allu-mé un émetteur quelque part dans la galaxie!

- Messieurs, je vous le redis, nous jouons notre répu-tation de scientifique. Que cela reste entre nous tantque nous n'avons pas de certitudes. Au travail! Smith,branchez l'enregistrement magnétique.

Chaque enregistrement graphique était en effet cou-pIé à une bande magnétique qui enregistrait les sons endirect du cosmos. Avec des gestes précis, Smith prit unebande, la disposa sur un magnétophone de lecture et lafit défiler à grande vitesse.

- Voilà, dit-il, ça devrait commencer dans quelquessecondes, j'ai calé la bande à 23 h 33.

Smith appuya sur un bouton, le magnétophone tourna,

1. Les pulsars sont des émissions radio-électriques natu-relles régulières, eüê l'on a d'abord cru être la manifestationd'une intelligence extra-terrestre.

L'HYPOTHESE 27

un haut-parleur cracha une poignée de grésillementsdivers : le bruit de fond de notre galaxie.

Soudain, très distinctement, les cinq astrophysiciensentendirent six « bip ». Puis d'autres. Mais à un rythmede plus en plus lent. Le dernier « bip » était une sortede long gémissement. 11 s'arrêta net, puis les << bip »

reprirent, puis le gémissement. Les scientiflques étaientpétrifiés. Ce son glaçait les âmes.

- Arrêtez ça! flt Anderson d'une voix blanche.Smith appuya sur un bouton rouge. Les cinq astro-

physiciens se regardèrent.

- C'est fantastique, murmura Anderson, fantastique!

t 5 février, midi.

Il y avait maintenant trente-six heures que les mêmessignaux se répétaient inlassablement sur les bandes.Trente-six heures pendant lesquelles les cinq hommesavaient travaillé sans relâche dans un enthousiasme decollégiens. La fatigue était aussi lisible que la barbe surles visages. A midi, ce 15 février, Anderson réunit sonéquipe. C'était l'heure de la décision.

- Chers collègues, dit Anderson d'une voix un peuthéâtrale, Ie moment est venu de faire le point. J'aipour ma part vérifié la proven€u1ce du signal. Il ne peuten aucun cas s'agir d'un signal d'origine terrestre quiaurait été réfléchi par un corps cosmique, et qui nousreviendrait très affaibli. Ce signal est bien parti d'ail-leurs. Et il appuya sur ce dernier mot. I1 provient d'ungroupe d'étoiles moyennes, situées à 800 années-lumièrede nous. L'analyse spectrale réalisée sur ce grouped'étoiles nous a confirmé les similitudes des paramètresphysiques avec le soleil. Je suis...

Anderson lui coupa la parole. Sympathique barbu dequarante-deux ans, Anderson alliait un sens de l'humour

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26 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

14février,7h30.

Ce 14 février, ils étaient cinq dans f immense salle deGreen Bank. Cinq hommes qui, sans un mot, regar-daient courir le stylet de la boîte n" 7 sur le papier.Avec une régularité appliquée, le même signal se répé-tait toutes les dix-sept second.es. Religieusement, V/il-liam tenait dans ses mains le premier message. I1 s'étaitenregistré à 23 h 34, le 13 février. C'était déjà hier.

- Non, dit rWi[iam. Messieurs, tout ceci doit resterentre nous pour I'instant. Je vous demande de restercalmes. I1 est évident que nous n'avons pas encore decertitude. Il peut s'agir d'un nouveau pulsar 1.

- Mais enfin, c'est exclu, John! Nous ne connaissonspas un pulsar qui s'approche de près ou de loin de cetype d'émission! Et puis n'oubliez pas que cette émissiona commencé brusquement hier soir alors que nous écou-tons dans cette direction et cette longueur d'onde depuisdix-huit mois! C'est exactement comme si on avait allu-mé un émetteur quelque part dans la galaxie!

- Messieurs, je vous le redis, nous jouons notre répu-tation de scientifique. Que cela reste entre nous tantque nous n'avons pas de certitudes. Au travail! Smith,branchez l'enregistrement magnétique.

Chaque enregistrement graphique était en effet cou-pIé à une bande magnétique qui enregistrait les sons endirect du cosmos. Avec des gestes précis, Smith prit unebande, la disposa sur un magnétophone de lecture et lafit défiler à grande vitesse.

- Voilà, dit-il, ça devrait commencer dans quelquessecondes, j'ai calé la bande à 23 h 33.

Smith appuya sur un bouton, le magnétophone tourna,

1. Les pulsars sont des émissions radio-électriques natu-relles régulières, eüê l'on a d'abord cru être la manifestationd'une intelligence extra-terrestre.

L'HYPOTHESE 27

un haut-parleur cracha une poignée de grésillementsdivers : le bruit de fond de notre galaxie.

Soudain, très distinctement, les cinq astrophysiciensentendirent six « bip ». Puis d'autres. Mais à un rythmede plus en plus lent. Le dernier « bip » était une sortede long gémissement. 11 s'arrêta net, puis les << bip »

reprirent, puis le gémissement. Les scientiflques étaientpétrifiés. Ce son glaçait les âmes.

- Arrêtez ça! flt Anderson d'une voix blanche.Smith appuya sur un bouton rouge. Les cinq astro-

physiciens se regardèrent.

- C'est fantastique, murmura Anderson, fantastique!

t 5 février, midi.

Il y avait maintenant trente-six heures que les mêmessignaux se répétaient inlassablement sur les bandes.Trente-six heures pendant lesquelles les cinq hommesavaient travaillé sans relâche dans un enthousiasme decollégiens. La fatigue était aussi lisible que la barbe surles visages. A midi, ce 15 février, Anderson réunit sonéquipe. C'était l'heure de la décision.

- Chers collègues, dit Anderson d'une voix un peuthéâtrale, Ie moment est venu de faire le point. J'aipour ma part vérifié la proven€u1ce du signal. Il ne peuten aucun cas s'agir d'un signal d'origine terrestre quiaurait été réfléchi par un corps cosmique, et qui nousreviendrait très affaibli. Ce signal est bien parti d'ail-leurs. Et il appuya sur ce dernier mot. I1 provient d'ungroupe d'étoiles moyennes, situées à 800 années-lumièrede nous. L'analyse spectrale réalisée sur ce grouped'étoiles nous a confirmé les similitudes des paramètresphysiques avec le soleil. Je suis...

Anderson lui coupa la parole. Sympathique barbu dequarante-deux ans, Anderson alliait un sens de l'humour

Page 19: La Science Face Aux Extra-terrestres

28 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTEES

très britannique à une réputation scientifique interna-tionale.

- Ecoute, John, ne tournons pas autour du pot. Noussavons tous que ce signal vient bien de Biostar. C'estun succès fabuleux qui nous laisse les bras ballants. Cesignal est parti il y a huit cents ans. Celui qui l'a envoyéest mort depuis longtemps, même si là-bas les condi-tions de vie sont très différentes. Ce message est sansdoute oublié de la civilisation qui I'a transmis et cettecivilisation elle-même est peut-être morte. Oui, noussommes comme un gosse qui a fait un gros caprice pouravoir un train électrique et quf obtient satisfaction. I1a son train 1à, devant lui, et iI ne sait pas par quoicommencer pour assouvir son plaisir.

- C'est exactement Çâ, reprit Smith avec passion.Depuis dix-huit mois nous cherchons à capter un signalintelligent. Franehement, je n'y croyais absolument pas.Il y a trente ans que différents programmes ont échoué,mais maintenant nous avons réussi et nous ne savonsque faire. Ce message est incompréhensible. I1 y a main-tenant trente-six heures qu'il se répète toutes les dix-sept secondes. Or, non seulement, nous sommes inca-pables de le déchiffrer, mais nous ne savons pas quandiI va s'arrêter. Peut-être que ceux de là-haut - et Smithdésigna le ciel du pouce - ont envoyé ce message àrépétition perrdant vingt ans!

- Ça promet! dit Anderson en éclatant de rire.

- Chers collègues! Le silence se fit. John William etses cinq collaborateurs avaient soudainement repris leursvisages graves. Chers collègues, répéta William, nousavons maintenant une certitude. Il existe dans notregalaxie au moins une intelligence dont le niveau tech-nologique égale et même dépasse le nôtre. N'oublionspas, en effet, que ces signaux qui continuent à nous par-venir, sont partis il y a huit cents ans, à une époque où

L'HYPOTHESE 29

l'homme vivait dans des villages fortifiés en Europe etoù les Etats-Unis étaient à un demi-millénaire de leurnaissance. Cette information d'une importance scienti-Iique et philosophique considérable ne nous appartientpas. Nous devons la donner au monde. Mais supportera-t-il le choc?

15 février, 15 heures.

- Qui dois-je annoncer?Rosa, la secrétaire de Bender avait prononcé cette

phrase d'un ton très snob. Depuis qu'elle avait quittéIes bureaux de Ia General Import and Co, où elle tra-vaillait depuis quinze ans, Rosa s'imaginait être Ie brasdroit du président des Etats-Unis. En fait, elle était à

la Maison-Blanche depuis six mois et elle s'occupait dusecrétariat de \Milliam Bender, le conseiller du prési-dent américain pour les affaires scientifiques. Au boutdu fil John'William était un peu ému. Smith, son fldèIecollaborateur, avait I'écouteur. I1 croisa ses index pour'conjurer Ie sort et fit un ostensible coup d'æil à Ander-son :

- Ça va aIler'\Milliam! je suis sûr qu'il va vous rece-voir.

Les cinq scientiflques avaient en effet pris Ia décisionde prévenir directement le président des Etats-Unis.Lui seul pouvait prendre les decisions qui s'imposaientet fournir aux scientifiques l'aide technique et finan-cière dont ils allaient avoir besoin. 'William déclina sonidentité, ses titres scientiflques, et ajouta :

- Mademoiselle, c'est très important! dites-lui bienqu'il s'agit de quelque chose de grave!

Rosa ne s'émut pas outre mesure. Elle avait souventdes scientifiques au téléphone, tous plus farfelus et fol-kloriques les uns que les autres. Mais elle avait noté

Page 20: La Science Face Aux Extra-terrestres

28 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTEES

très britannique à une réputation scientifique interna-tionale.

- Ecoute, John, ne tournons pas autour du pot. Noussavons tous que ce signal vient bien de Biostar. C'estun succès fabuleux qui nous laisse les bras ballants. Cesignal est parti il y a huit cents ans. Celui qui l'a envoyéest mort depuis longtemps, même si là-bas les condi-tions de vie sont très différentes. Ce message est sansdoute oublié de la civilisation qui I'a transmis et cettecivilisation elle-même est peut-être morte. Oui, noussommes comme un gosse qui a fait un gros caprice pouravoir un train électrique et quf obtient satisfaction. I1a son train 1à, devant lui, et iI ne sait pas par quoicommencer pour assouvir son plaisir.

- C'est exactement Çâ, reprit Smith avec passion.Depuis dix-huit mois nous cherchons à capter un signalintelligent. Franehement, je n'y croyais absolument pas.Il y a trente ans que différents programmes ont échoué,mais maintenant nous avons réussi et nous ne savonsque faire. Ce message est incompréhensible. I1 y a main-tenant trente-six heures qu'il se répète toutes les dix-sept secondes. Or, non seulement, nous sommes inca-pables de le déchiffrer, mais nous ne savons pas quandiI va s'arrêter. Peut-être que ceux de là-haut - et Smithdésigna le ciel du pouce - ont envoyé ce message àrépétition perrdant vingt ans!

- Ça promet! dit Anderson en éclatant de rire.

- Chers collègues! Le silence se fit. John William etses cinq collaborateurs avaient soudainement repris leursvisages graves. Chers collègues, répéta William, nousavons maintenant une certitude. Il existe dans notregalaxie au moins une intelligence dont le niveau tech-nologique égale et même dépasse le nôtre. N'oublionspas, en effet, que ces signaux qui continuent à nous par-venir, sont partis il y a huit cents ans, à une époque où

L'HYPOTHESE 29

l'homme vivait dans des villages fortifiés en Europe etoù les Etats-Unis étaient à un demi-millénaire de leurnaissance. Cette information d'une importance scienti-Iique et philosophique considérable ne nous appartientpas. Nous devons la donner au monde. Mais supportera-t-il le choc?

15 février, 15 heures.

- Qui dois-je annoncer?Rosa, la secrétaire de Bender avait prononcé cette

phrase d'un ton très snob. Depuis qu'elle avait quittéIes bureaux de Ia General Import and Co, où elle tra-vaillait depuis quinze ans, Rosa s'imaginait être Ie brasdroit du président des Etats-Unis. En fait, elle était à

la Maison-Blanche depuis six mois et elle s'occupait dusecrétariat de \Milliam Bender, le conseiller du prési-dent américain pour les affaires scientifiques. Au boutdu fil John'William était un peu ému. Smith, son fldèIecollaborateur, avait I'écouteur. I1 croisa ses index pour'conjurer Ie sort et fit un ostensible coup d'æil à Ander-son :

- Ça va aIler'\Milliam! je suis sûr qu'il va vous rece-voir.

Les cinq scientiflques avaient en effet pris Ia décisionde prévenir directement le président des Etats-Unis.Lui seul pouvait prendre les decisions qui s'imposaientet fournir aux scientifiques l'aide technique et finan-cière dont ils allaient avoir besoin. 'William déclina sonidentité, ses titres scientiflques, et ajouta :

- Mademoiselle, c'est très important! dites-lui bienqu'il s'agit de quelque chose de grave!

Rosa ne s'émut pas outre mesure. Elle avait souventdes scientifiques au téléphone, tous plus farfelus et fol-kloriques les uns que les autres. Mais elle avait noté

Page 21: La Science Face Aux Extra-terrestres

30 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRES?RES

très consciencieusement, en sténo, sa conversation télêphonique avec M. John \Milliam. Elle appuya sur un bou-ton lumineux translucide. rWilliam Bender écouta, pritIa communication. Deux minutes plus tard, il sortait entrombe de son bureau.

- Rosa, dit-il, annulez immédiatement tous mes ren-dez-vous de cet après-midi.

- Mais...

- n n'y a pas de mais, Rosa, c'est trop grave pourque je puisse hésiter, annulez, annulez!

15 févriet, 19 h 30.

Le président américain, John 'Wolf, n'était pas dansson bureau. 'William Bender l'avait fait prévenir par laligne spéciale de sécurité, celle qui ne sert que pour lesévénements graves, un conflit nucléaire, par exemple.Le président \MoIf était à 80 kilomètres de 'Washington

où il participait à l'ouverture d'un congrès des ancienscombattants du Vietnam. L'hélicoptère à turbines duprésident américain devait atterrir d'un moment à I'au-tre sur Ia pelouse de la Maison-Blanche. Bender étaitréduit à l'attente et à un tête à tête avec la photo sou-riante du président Kennedy.

Face à lui, \Milliam s'était assis du bout des fesses surun fauteuil. Et pour Ia dixième fois, Bender lui de-manda :

- Vous êtes sûr de vous? Vous avez bien vérifié?C'est à cet instant précis que le président des Etats-

Unis entra dans Ie bureau. Les cheveux abondants, levisage buriné, Ie président Wolf avait conquis l'électoratféminin aux présidentielles. Militant démocrate dès dix-huit ans, 'WoIf était un ancien colonel des Marines. I1s'était illustré lors de la guerre du Vietnam en 1973 et1974. L'opinion publique savait qu'il était l'homme desdécisions rapides.

L'HYPOTTIESE 31

- Que se passe-t-il de si grave, Bender?

- Monsieur le Président, nous avons capté un signalintelligent en provenance d'une étoile située à huit centsannées-lumière de la terre. Toutes les vérifications ontété faites pendant trente-six heures. Vous aYez devantvous John 'William, directeur du programme de recher-ches Starlife. Il est eatégorique. M. 'William a préférévous parler directement sans passer par la voie hiérar-chique en raison des implications scientifiques, politiqueset philosophiques de sa découverte.

Le président \MoIf ne üt rien. Il regarda 'William,

comme pour le soupeser, Ie jauger. trMilliam, tout rouge,trouvait brusquement un intérêt prodigieux aux piedsdu bureau présidentiel.

- Monsieur \Milliam, interroga soudain le président.

Qu'est-ce qui vous permet de dire que ces signaux sontla manifestation d'une intelligence?

- Nous avons tout vérifié, Monsieur le Président,répondit .William rapidement. Ces signaux suivent uneprogression géométrique parfaite. On ne peut les confon-dre avec aucun bruit naturel de la galaxie. Ils sont tota-lement différents, et le simple fait qu'il y ait un rapportmathématique précis entre chaque signal exclut qu'ils'agisse d'une émission radio naturelle. Nous avons évi-demment immédiatement pensé à une radio-source d'ori-gine terrestre qui reviendrait vers nous après avoir étéémise de la terre. Nous avons déj'à capté ce type d'aber-rations dans la propagation des ondes. Mais cela durequelques secondes, jamais trente-six heures. Non, Mon-sieur le Président, mon équipe et moi-même sommes sûrsque ces signaux ont bien été émis par une civilisationextra-terrestre.

- Que proposez-vous, Monsieur \Milliam?

- Nous avons besoin de renfort scientifique dansd'autres disciplines et d'un certain nombre de matériels.J'ai confié une liste à M. Bender en ce sens. Nous devons

Page 22: La Science Face Aux Extra-terrestres

30 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRES?RES

très consciencieusement, en sténo, sa conversation télêphonique avec M. John \Milliam. Elle appuya sur un bou-ton lumineux translucide. rWilliam Bender écouta, pritIa communication. Deux minutes plus tard, il sortait entrombe de son bureau.

- Rosa, dit-il, annulez immédiatement tous mes ren-dez-vous de cet après-midi.

- Mais...

- n n'y a pas de mais, Rosa, c'est trop grave pourque je puisse hésiter, annulez, annulez!

15 févriet, 19 h 30.

Le président américain, John 'Wolf, n'était pas dansson bureau. 'William Bender l'avait fait prévenir par laligne spéciale de sécurité, celle qui ne sert que pour lesévénements graves, un conflit nucléaire, par exemple.Le président \MoIf était à 80 kilomètres de 'Washington

où il participait à l'ouverture d'un congrès des ancienscombattants du Vietnam. L'hélicoptère à turbines duprésident américain devait atterrir d'un moment à I'au-tre sur Ia pelouse de la Maison-Blanche. Bender étaitréduit à l'attente et à un tête à tête avec la photo sou-riante du président Kennedy.

Face à lui, \Milliam s'était assis du bout des fesses surun fauteuil. Et pour Ia dixième fois, Bender lui de-manda :

- Vous êtes sûr de vous? Vous avez bien vérifié?C'est à cet instant précis que le président des Etats-

Unis entra dans Ie bureau. Les cheveux abondants, levisage buriné, Ie président Wolf avait conquis l'électoratféminin aux présidentielles. Militant démocrate dès dix-huit ans, 'WoIf était un ancien colonel des Marines. I1s'était illustré lors de la guerre du Vietnam en 1973 et1974. L'opinion publique savait qu'il était l'homme desdécisions rapides.

L'HYPOTTIESE 31

- Que se passe-t-il de si grave, Bender?

- Monsieur le Président, nous avons capté un signalintelligent en provenance d'une étoile située à huit centsannées-lumière de la terre. Toutes les vérifications ontété faites pendant trente-six heures. Vous aYez devantvous John 'William, directeur du programme de recher-ches Starlife. Il est eatégorique. M. 'William a préférévous parler directement sans passer par la voie hiérar-chique en raison des implications scientifiques, politiqueset philosophiques de sa découverte.

Le président \MoIf ne üt rien. Il regarda 'William,

comme pour le soupeser, Ie jauger. trMilliam, tout rouge,trouvait brusquement un intérêt prodigieux aux piedsdu bureau présidentiel.

- Monsieur \Milliam, interroga soudain le président.

Qu'est-ce qui vous permet de dire que ces signaux sontla manifestation d'une intelligence?

- Nous avons tout vérifié, Monsieur le Président,répondit .William rapidement. Ces signaux suivent uneprogression géométrique parfaite. On ne peut les confon-dre avec aucun bruit naturel de la galaxie. Ils sont tota-lement différents, et le simple fait qu'il y ait un rapportmathématique précis entre chaque signal exclut qu'ils'agisse d'une émission radio naturelle. Nous avons évi-demment immédiatement pensé à une radio-source d'ori-gine terrestre qui reviendrait vers nous après avoir étéémise de la terre. Nous avons déj'à capté ce type d'aber-rations dans la propagation des ondes. Mais cela durequelques secondes, jamais trente-six heures. Non, Mon-sieur le Président, mon équipe et moi-même sommes sûrsque ces signaux ont bien été émis par une civilisationextra-terrestre.

- Que proposez-vous, Monsieur \Milliam?

- Nous avons besoin de renfort scientifique dansd'autres disciplines et d'un certain nombre de matériels.J'ai confié une liste à M. Bender en ce sens. Nous devons

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32 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

étudier ces signaux, essayer de les décrypter, c'est untravail énorme, mais passionnant.

- Pour l'instant, Monsieur 'William, vous avez carteblanche, mais j'exige deux choses de vous et de vos col-laborateurs : le secret et une information permanente dela progression de vos travaux.

- Certainement, Monsieur le Président.

- Bender, convoquez immédiatement mon conseil desécurité.

Le président \Molf s'était levé. Une inquiétude barraitson visage.

1.6 février, 7 heures.

Il y avait maintenant trois jours que l'équipe de John\Milliam travaillait en permanence dans la salle du labo-ratoire d'astrophysique du radio-télescope de GreenBank. July William repoussa furieusement les couver-tures et enflla ses pantoufles fleuries d'un geste rageur.

- Le salaud., murmura-t-elle...Le salaud, c'était évidemment son John de mari qui

découchait pour la troisième nuit consécutive. July Wil-liam était une rousse splendide de trente-cinq ans, queJohn avait connue au bal de I'Université. Depuis septans, John et July fllaient le parfait amour, ce qui contras-tait sérieusement avec les échecs sentimentaux desquatorze autres membres de l'équipe. En tant que patrondu projet Starlife, John William était obligé de rentrertard et quelquefois de ne pas rentrer du tout. Mais cedernier cas était I'exception.

Maintenant, July parlait à voix haute : << Non mais,pour qui me prend-il ce salaud? » Elle avait prononcé<< bastard » avec un air de dégoût très convaincant. JuIymit deux sucres dans son thé, serra précieusement satasse aux creux des mains et but à petites gorgées. EIle

L'HYPOTI{ESE 33

était décidée. Après la nuit blanche qu'eIle venait depasser, elle était sûre que John la trompait. July posala tasse, se dirigea vers une tablette et prit le bottinde Ia vilte. Elle chercha Ia rubrique « Détective privé ».

t7 février, 10 heures.

- Salut Bunny! Bunny leva Ia tête. C'était Spin, ledétective.

Bunny avait recolté ce surnom un soir de cuite mémo-rable. Une patrouille de police l'avait trouvé vautré surune banquette d'autobus avec un collant de (( Bunnygirl », ces filles de clubs qui se baladent les seins à l'airet un pompon sur Ie derrière. L'affaire avait fait le tourde Ia ville et depuis, dans la rédaction du Morning Star,le reporter Fred Slide était devenu Bunny...

- Salut Bidet, répliqua Bunny.Edouard Spin, c'était « Le Bidet ». Détective privé

depuis douze ans, Spin était un ancien de la police, virépour avoir boxé son supérieur. Comme I'essentiel de ses

affaires consistait à surveiller les couples illégitimes dansles chambres d'hôtel, les journalistes l'avaient surnommé« Bidet » avec un humour et une délicatesse qui carac-térisent la profession.

- Si t'as 1000 dollars, tu peux p't-être avoir un« scoop », dit le détective.

Fred Slide, dit Bunny, siffla entre ses dents. 1 000 dol-lars! Mais tu te crois au Neu.r York Times ou quoi?

- Ecoute Bunny, 1000 dollars c'est un coup terrible.Tu fais toute Ia << une >> pendant des semaines avec mon« scoop ».

- Alors ça vaut 100 000 dollars, répliqua Bunny, enéclatant de rire.

- Ça pourrait, mon vieux. Ça pourrait, reprit le détec-

Page 24: La Science Face Aux Extra-terrestres

32 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

étudier ces signaux, essayer de les décrypter, c'est untravail énorme, mais passionnant.

- Pour l'instant, Monsieur 'William, vous avez carteblanche, mais j'exige deux choses de vous et de vos col-laborateurs : le secret et une information permanente dela progression de vos travaux.

- Certainement, Monsieur le Président.

- Bender, convoquez immédiatement mon conseil desécurité.

Le président \Molf s'était levé. Une inquiétude barraitson visage.

1.6 février, 7 heures.

Il y avait maintenant trois jours que l'équipe de John\Milliam travaillait en permanence dans la salle du labo-ratoire d'astrophysique du radio-télescope de GreenBank. July William repoussa furieusement les couver-tures et enflla ses pantoufles fleuries d'un geste rageur.

- Le salaud., murmura-t-elle...Le salaud, c'était évidemment son John de mari qui

découchait pour la troisième nuit consécutive. July Wil-liam était une rousse splendide de trente-cinq ans, queJohn avait connue au bal de I'Université. Depuis septans, John et July fllaient le parfait amour, ce qui contras-tait sérieusement avec les échecs sentimentaux desquatorze autres membres de l'équipe. En tant que patrondu projet Starlife, John William était obligé de rentrertard et quelquefois de ne pas rentrer du tout. Mais cedernier cas était I'exception.

Maintenant, July parlait à voix haute : << Non mais,pour qui me prend-il ce salaud? » Elle avait prononcé<< bastard » avec un air de dégoût très convaincant. JuIymit deux sucres dans son thé, serra précieusement satasse aux creux des mains et but à petites gorgées. EIle

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était décidée. Après la nuit blanche qu'eIle venait depasser, elle était sûre que John la trompait. July posala tasse, se dirigea vers une tablette et prit le bottinde Ia vilte. Elle chercha Ia rubrique « Détective privé ».

t7 février, 10 heures.

- Salut Bunny! Bunny leva Ia tête. C'était Spin, ledétective.

Bunny avait recolté ce surnom un soir de cuite mémo-rable. Une patrouille de police l'avait trouvé vautré surune banquette d'autobus avec un collant de (( Bunnygirl », ces filles de clubs qui se baladent les seins à l'airet un pompon sur Ie derrière. L'affaire avait fait le tourde Ia ville et depuis, dans la rédaction du Morning Star,le reporter Fred Slide était devenu Bunny...

- Salut Bidet, répliqua Bunny.Edouard Spin, c'était « Le Bidet ». Détective privé

depuis douze ans, Spin était un ancien de la police, virépour avoir boxé son supérieur. Comme I'essentiel de ses

affaires consistait à surveiller les couples illégitimes dansles chambres d'hôtel, les journalistes l'avaient surnommé« Bidet » avec un humour et une délicatesse qui carac-térisent la profession.

- Si t'as 1000 dollars, tu peux p't-être avoir un« scoop », dit le détective.

Fred Slide, dit Bunny, siffla entre ses dents. 1 000 dol-lars! Mais tu te crois au Neu.r York Times ou quoi?

- Ecoute Bunny, 1000 dollars c'est un coup terrible.Tu fais toute Ia << une >> pendant des semaines avec mon« scoop ».

- Alors ça vaut 100 000 dollars, répliqua Bunny, enéclatant de rire.

- Ça pourrait, mon vieux. Ça pourrait, reprit le détec-

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34 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRE§TRES

tive d'un air très convaincu, mais tu sais bien que je tefais des prix...

- Bon, écoute « coco », or se connaît depuis trop long-temps pour se raconter des « corlneries ». Accouche, etje te jure que si ça vaut le coup, tu as tes 1000 dollars,tu me connais!

- O.K. dit Edouard Spin. Et d'un ton un peu mono-tone, comme s'il faisait un rapport de police au bon vieuxtemps, Spin le détective exPliqua.

- Bon. Il y a deux jours, une splendide rousse estvenue me voir. L'affaire de << cul >» classique. Son marine rentre plus à la maison. Elle a des doutes. Elle veutsavoir.

- Si c'est une histoire de << cul », coupa Fred Slide,

ça ne m'intéresse pas.

- Attends, reprit Spin, avec une passion soudaine.Comme la fille exige un rapport sous vingt-quatre heuresqu'elle paye d'avance, je fais un effort. Son mari tra-vaille au radio-télescope. I1 s'appelle John William. C'estle chef du projet Starlife dont tu as parlé à plusieursreprises dans ton canard. Bon. Je me pointe à I'obser-vatoire pour vérifier si c'est bien vrai que le gars a tel-lement de boulot qu'il ne rentre plus à la maison. Etqu'est-ce que je vois à l'entrée de I'enceinte : deux bagno-les de fédéraux! Coup de bol, je connais bien l'un d'en-tre eux. Je lui ai rendu quelques petits services. T'auraisvu la tête de Barnett quand iI m'a aperçu! J'ai tout desuite compris qu'il était sur un gros coup. Barnett, tucomprends, c'est un << monsieur » à la CIA.

- Bien, interrompit Slide, qu'est-ce qu'il t'a dit tonBarnett?

- Mais rien, explosa Spin. Justement! 11 ne m'a riendit, ce fils de pute. Ecoute, depuis dix ans qu'on tra-vaille ensemble, c'est la première fois qu'il ne me ran-carde pas. Non mais, tu te rends compte. Faire ça à untype fidèle comme moi!

unypornÈso 35

- Et muet corrme une tombe, susurra perfidementFred Slide.

- Je ne bavarde pas avec n'importe gui, répliquaSpin avec un bon sourire. Donc, je me suis dit, si Bar-nett est 1à et s'il est muet, c'est un très gros coup.

- Alors!

- Ben, mon vieux, reste bien assis dans ta chaise. Leradio-télescope capte depuis quatre jours des émissionsradio intelligentes envoyées par une civilisation extra-terrestre.

C'est à ce moment précis que Slide tomba à la ren-verse.

17 février, 10 h 30.

- Mais enfln, bon dieu! c'est pas possible! John Wil-liam répétait cette phrase pour Ia dixième fois en uneheure. Entre ses mains, il regardait la bande n. 7.

- Quatre jours! ça fait quatre jours que ces zigottosenvoient le même message incompréhensible.

- Si ça se trouve, dit Robert Anderson, ils ont misune bande en boucle sur leur magnétophone!

Vÿil1iam n'était pas d'humeur à plaisanter.

- Anderson, mon vieux! où en êtes-vous dans vostravaux avec ce brillant renfort de Ryce University?

La veille en effet, le professeur Victory, spécialisted'analogie des communications, était venu épauler lapetite équipe de William. Victory, la quarantaine sanscheveux blancs, avait l'allure d'un dandy italien desannées 50. Mais sous sa chevelure abondante et gomi-née se cachait un cerveau de première grandeur, commedisaient les astronomes.

En fait, le professeur Victory était mondialement ré-puté dans le monde scientiflque pour les remarquablestravaux réalisés dans le domaine de la compréhension

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34 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRE§TRES

tive d'un air très convaincu, mais tu sais bien que je tefais des prix...

- Bon, écoute « coco », or se connaît depuis trop long-temps pour se raconter des « corlneries ». Accouche, etje te jure que si ça vaut le coup, tu as tes 1000 dollars,tu me connais!

- O.K. dit Edouard Spin. Et d'un ton un peu mono-tone, comme s'il faisait un rapport de police au bon vieuxtemps, Spin le détective exPliqua.

- Bon. Il y a deux jours, une splendide rousse estvenue me voir. L'affaire de << cul >» classique. Son marine rentre plus à la maison. Elle a des doutes. Elle veutsavoir.

- Si c'est une histoire de << cul », coupa Fred Slide,

ça ne m'intéresse pas.

- Attends, reprit Spin, avec une passion soudaine.Comme la fille exige un rapport sous vingt-quatre heuresqu'elle paye d'avance, je fais un effort. Son mari tra-vaille au radio-télescope. I1 s'appelle John William. C'estle chef du projet Starlife dont tu as parlé à plusieursreprises dans ton canard. Bon. Je me pointe à I'obser-vatoire pour vérifier si c'est bien vrai que le gars a tel-lement de boulot qu'il ne rentre plus à la maison. Etqu'est-ce que je vois à l'entrée de I'enceinte : deux bagno-les de fédéraux! Coup de bol, je connais bien l'un d'en-tre eux. Je lui ai rendu quelques petits services. T'auraisvu la tête de Barnett quand iI m'a aperçu! J'ai tout desuite compris qu'il était sur un gros coup. Barnett, tucomprends, c'est un << monsieur » à la CIA.

- Bien, interrompit Slide, qu'est-ce qu'il t'a dit tonBarnett?

- Mais rien, explosa Spin. Justement! 11 ne m'a riendit, ce fils de pute. Ecoute, depuis dix ans qu'on tra-vaille ensemble, c'est la première fois qu'il ne me ran-carde pas. Non mais, tu te rends compte. Faire ça à untype fidèle comme moi!

unypornÈso 35

- Et muet corrme une tombe, susurra perfidementFred Slide.

- Je ne bavarde pas avec n'importe gui, répliquaSpin avec un bon sourire. Donc, je me suis dit, si Bar-nett est 1à et s'il est muet, c'est un très gros coup.

- Alors!

- Ben, mon vieux, reste bien assis dans ta chaise. Leradio-télescope capte depuis quatre jours des émissionsradio intelligentes envoyées par une civilisation extra-terrestre.

C'est à ce moment précis que Slide tomba à la ren-verse.

17 février, 10 h 30.

- Mais enfln, bon dieu! c'est pas possible! John Wil-liam répétait cette phrase pour Ia dixième fois en uneheure. Entre ses mains, il regardait la bande n. 7.

- Quatre jours! ça fait quatre jours que ces zigottosenvoient le même message incompréhensible.

- Si ça se trouve, dit Robert Anderson, ils ont misune bande en boucle sur leur magnétophone!

Vÿil1iam n'était pas d'humeur à plaisanter.

- Anderson, mon vieux! où en êtes-vous dans vostravaux avec ce brillant renfort de Ryce University?

La veille en effet, le professeur Victory, spécialisted'analogie des communications, était venu épauler lapetite équipe de William. Victory, la quarantaine sanscheveux blancs, avait l'allure d'un dandy italien desannées 50. Mais sous sa chevelure abondante et gomi-née se cachait un cerveau de première grandeur, commedisaient les astronomes.

En fait, le professeur Victory était mondialement ré-puté dans le monde scientiflque pour les remarquablestravaux réalisés dans le domaine de la compréhension

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36 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA.TEITRESTRES

du langage animal. Julie, sa guenon, était célèbre. EIIecomprenait Ll4 mots différents et on avait souvent vu,à la télévision, te üalogue étonnant entre la bête et lesavant. Julie, que l'on disait un peu cabotine, car ellesemblait très excitée par la présence d'une carnéra, Julierépondait par oui ou non au professeur en hochant vigou-reusement la tête. « Julie, es-tu un mâle? » Non, opi-nait Julie.

- Où est le professeur Victory? Et Julie montrait leprofesseur d'une main décidée, tout en sautant sur ses

pattes avec satisfaction. Pour certains, c'était du cirque.Mais le résultat était 1à. Julie comprenait L74 mots etparmi eux, eIle savait désigner toutes les parties de soncorps, avec une assurance surprenante. Le professeurVictory s'était ensuite illustré en étudiant le dauphin.Un animal prodigieusement intéressant, avait-il coutumede dire. Il racontait comment un jour, Alfred, un dau-phin de trois ans, lui avait fait des propositions amou-reuses. Victory avait mis un certain temps à se remet-tre de l'expérience et il se demandait si Alfred Ie dau-phin était sérieux où s'il avait voulu le tester. Car lesdauphins, expliquait volontiers le professeur Victory,sont les seuls êtres pensants qui aiment les joutes psy-chologiques et qui les provoquent. Ce même A1fred,poursuivit Ie professeur, jouait à Ia balle avec moi.D'abord, avec une précision stupéfiante. J'étais en mail-lot de bain dans Ia piscine et le plus maladroit dans I'en-voi de Ia balle, c'était évidemtrnent moi. Alfred, Iui, mela renvoyait systématiquement dans les mains. Lorsque,petit à petit, la balle tombait de plus en plus loin demoi. J'étais obtigé de bouger d'abord, pour l'attraper, denager ensuite. Au début, je n'ai pas fait attention et j'aimis cette maladresse croissante sur Ie compte de Ia fati-gue. Mais j'ai finalement compris qu'Alfred me testait.II voulait savoir jusqu'où il pouvait aller trop loin sansprovoquer de réaction. Et après un silence, le profes-

L'HyporuÈsp 37

seur avait ajouté : << Par moment, je me demande s'ilsne sont pas plus intelligents que nous. ))

Le brillant renfort de Ryce University, comme l,ap-pelait William, faisait partie des quatre scientifiquesvenus épauler son équipe. Et le spécialiste d,analogietravaillait maintenant sur les signaux depuis vingt-qua-tre heures sans diseontinuer avec Anderson.

- Ecoutez, 'William, répondit Anderson. Le professeurVictory met au point un programme de comparaisonanalogique progressive. I1 est là depuis vingt-quatreheures et il a déjà abattu un travail considérable. Il pro-pose une réunion générale dans une heure pour fairele point et synchroniser les efforts de tous. Qu,en pen-sez-vous?

- O.K, répondit 'William. Dans une heure. Et d'unpas un peu fatigué il se dirigea vers le téIéphone gris.Celui qui le reliait directement maintenant au présidentdes Etats-Unis.

17 février, I"0 heures.

Dans le petit bureau beige de la Maison-Blanche, leprésident John \Molf avait tombé la veste. C,était telle-ment insolite de Ia part d'un ancien militaire, si strictd'habitude, qu'un silence gêné s'établit aussitôt. Autourdu président les quatorze conseillers attendaient que Iaveste fût précautionneusement accrochée au dossier de Iachaise, comme si l'avenir des Etats-Unis en dépendait.Le président lMolf se retourna. 11 était un peu rouge.Et cela aussi ne lui ressemblait pas.

- Je vous ai demandé de venir, messieurs, car noussommes confrontés à un problème très « emmerdant ».Le président prononça ce dernier mot avec tellementde naturel qu'il ne choqua personne. L'une des équipesscientifiques du radio-observatoire de Green Bank a

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36 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA.TEITRESTRES

du langage animal. Julie, sa guenon, était célèbre. EIIecomprenait Ll4 mots différents et on avait souvent vu,à la télévision, te üalogue étonnant entre la bête et lesavant. Julie, que l'on disait un peu cabotine, car ellesemblait très excitée par la présence d'une carnéra, Julierépondait par oui ou non au professeur en hochant vigou-reusement la tête. « Julie, es-tu un mâle? » Non, opi-nait Julie.

- Où est le professeur Victory? Et Julie montrait leprofesseur d'une main décidée, tout en sautant sur ses

pattes avec satisfaction. Pour certains, c'était du cirque.Mais le résultat était 1à. Julie comprenait L74 mots etparmi eux, eIle savait désigner toutes les parties de soncorps, avec une assurance surprenante. Le professeurVictory s'était ensuite illustré en étudiant le dauphin.Un animal prodigieusement intéressant, avait-il coutumede dire. Il racontait comment un jour, Alfred, un dau-phin de trois ans, lui avait fait des propositions amou-reuses. Victory avait mis un certain temps à se remet-tre de l'expérience et il se demandait si Alfred Ie dau-phin était sérieux où s'il avait voulu le tester. Car lesdauphins, expliquait volontiers le professeur Victory,sont les seuls êtres pensants qui aiment les joutes psy-chologiques et qui les provoquent. Ce même A1fred,poursuivit Ie professeur, jouait à Ia balle avec moi.D'abord, avec une précision stupéfiante. J'étais en mail-lot de bain dans Ia piscine et le plus maladroit dans I'en-voi de Ia balle, c'était évidemtrnent moi. Alfred, Iui, mela renvoyait systématiquement dans les mains. Lorsque,petit à petit, la balle tombait de plus en plus loin demoi. J'étais obtigé de bouger d'abord, pour l'attraper, denager ensuite. Au début, je n'ai pas fait attention et j'aimis cette maladresse croissante sur Ie compte de Ia fati-gue. Mais j'ai finalement compris qu'Alfred me testait.II voulait savoir jusqu'où il pouvait aller trop loin sansprovoquer de réaction. Et après un silence, le profes-

L'HyporuÈsp 37

seur avait ajouté : << Par moment, je me demande s'ilsne sont pas plus intelligents que nous. ))

Le brillant renfort de Ryce University, comme l,ap-pelait William, faisait partie des quatre scientifiquesvenus épauler son équipe. Et le spécialiste d,analogietravaillait maintenant sur les signaux depuis vingt-qua-tre heures sans diseontinuer avec Anderson.

- Ecoutez, 'William, répondit Anderson. Le professeurVictory met au point un programme de comparaisonanalogique progressive. I1 est là depuis vingt-quatreheures et il a déjà abattu un travail considérable. Il pro-pose une réunion générale dans une heure pour fairele point et synchroniser les efforts de tous. Qu,en pen-sez-vous?

- O.K, répondit 'William. Dans une heure. Et d'unpas un peu fatigué il se dirigea vers le téIéphone gris.Celui qui le reliait directement maintenant au présidentdes Etats-Unis.

17 février, I"0 heures.

Dans le petit bureau beige de la Maison-Blanche, leprésident John \Molf avait tombé la veste. C,était telle-ment insolite de Ia part d'un ancien militaire, si strictd'habitude, qu'un silence gêné s'établit aussitôt. Autourdu président les quatorze conseillers attendaient que Iaveste fût précautionneusement accrochée au dossier de Iachaise, comme si l'avenir des Etats-Unis en dépendait.Le président lMolf se retourna. 11 était un peu rouge.Et cela aussi ne lui ressemblait pas.

- Je vous ai demandé de venir, messieurs, car noussommes confrontés à un problème très « emmerdant ».Le président prononça ce dernier mot avec tellementde naturel qu'il ne choqua personne. L'une des équipesscientifiques du radio-observatoire de Green Bank a

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38 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

capté un signal intelligent en provenance d'une étoilesituée à 800 années-lumière de nous. Le président setourna vers Bender, son conseiller pour les affaires scien-tifiques. J'ai eu M. 'William au téléphone tout à l'heure,il piétine. Il nous demande d'utiliser le X 7 I20 du Pen-tagone (le X 7 L20 c'était tout simplement le plus puis-sant ordinateur du monde). Pensez-vous que cela soitnécessaire, Bender?

- Monsieur le Président, répondit Bender d'une voixgrave et calme, j'ai toute confiance dans I'équipe duprofesseur William. S'il nous demande l'ordinateur duPentagone, iI faut leur en permettre l'utilisation.

- Général Haig, demanda le président, votre opinion?

- Négatif, Monsieur le Président, je ne vois pas com-ment permettre I'accès d'un terminal de notre ordina-teur à des civils. Je comprends très bien qu'ils veuillentune machine puissante pour réaliser le maximum derecoupements entre le signal et leurs hypothèses. Maisnous ne pouvons nous permettre le moindre faux-pasface aux Soviétiques. Imaginez que les Soviétiques réus-sissent à glisser un sous-programme dans la manipula-tion du terminal. Nous ne voulons pas prendre le risque.

Depuis quelques secondes, Jimmy Tirn avait allumésa lampe verte. I1 demandait ainsi la parole et tout lemonde sentait bien que l'incident était proche. Le géné-ral Haig manifestait toujours beaucoup d'agressivité àl'égard de ce civil à qui le président confiait trop sou-vent à son gré des missions diplomatiques qui débor-daient sur les questions militaires importantes. De plus,Jimmy Tirn avait une culture et une envergure humainequi désarçonnait et rendait jaloux le conseiller militairedu président.

- Oui, Jimmy, dit familièrement le président.

- Monsieur le Président, explosa Jimmy Tirn d'unevoix indignée, je suis scandalisé. Je n'ai pas du tout,mais alors pas du tout l'impression dtêtre face au grand

n'nyporaÈsn g9

responsable du pays le plus puissant du monde. La façondont vous abordez ce problème est dérisoire pour nepas dire plus. Vous nous dites, Monsieur le Président,que nous avons un contact avec une civilisation extra-terrestre, située à 800 années-lumière de nous. Bon, pre-mier problème, est-il nécessaire de garder le secret surcette affaire?

- Mais nous ne connaissons pas la teneur du message!plaida le président. I1 me paraît dangereux de révélerau grand public que nous avons un contact extra-terres-tre, sans pouvoir préciser son contenu. Il risque d'yavoir panique.

- Monsieur le Président, vous ne pourrez garder cesecret longtemps. Trop de gens sont dans la confidence.Le choc sur les citoyens risque d'être beaucoup plus forts'ils l'apprennent dans de mauvaises conditions.

- Vous faites allusion à la presse, interrogea le pré-sident.

- Par exemple.

- Je maintiens pourtant ma demande de secret, pour-suivit Ie président. Mais j'aimerais, messieurs, avoirvotre sentiment.

Treize mains se levèrent. Tous les conseillers du pré-sident sauf Jimmy Tirn se rangeaient à l'avis présiden-tiel. Tirn continua comme si rien ne s'était passé.

- Le deuxième problème, c'est de savoir quelle pour-raît être la réaction de nos concitoyens d'abord, de laplanète ensuite et des Russes en particulier.

- Mais puisqu'il y aura lç secret, insista le président.

- Le troisième problème, poursuivit imperturbable-ment Tirn, est de decrypter ce message. Et le quatrième,est d'en tirer les conséquences et éventuellement d'yrépondre. Comme vous le constatez, messieurs, nousétions loin avec le général Haig d'une vue d'ensembledu problème.

- Je vous ferai remarquer, mon cher, répliqua le

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38 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

capté un signal intelligent en provenance d'une étoilesituée à 800 années-lumière de nous. Le président setourna vers Bender, son conseiller pour les affaires scien-tifiques. J'ai eu M. 'William au téléphone tout à l'heure,il piétine. Il nous demande d'utiliser le X 7 I20 du Pen-tagone (le X 7 L20 c'était tout simplement le plus puis-sant ordinateur du monde). Pensez-vous que cela soitnécessaire, Bender?

- Monsieur le Président, répondit Bender d'une voixgrave et calme, j'ai toute confiance dans I'équipe duprofesseur William. S'il nous demande l'ordinateur duPentagone, iI faut leur en permettre l'utilisation.

- Général Haig, demanda le président, votre opinion?

- Négatif, Monsieur le Président, je ne vois pas com-ment permettre I'accès d'un terminal de notre ordina-teur à des civils. Je comprends très bien qu'ils veuillentune machine puissante pour réaliser le maximum derecoupements entre le signal et leurs hypothèses. Maisnous ne pouvons nous permettre le moindre faux-pasface aux Soviétiques. Imaginez que les Soviétiques réus-sissent à glisser un sous-programme dans la manipula-tion du terminal. Nous ne voulons pas prendre le risque.

Depuis quelques secondes, Jimmy Tirn avait allumésa lampe verte. I1 demandait ainsi la parole et tout lemonde sentait bien que l'incident était proche. Le géné-ral Haig manifestait toujours beaucoup d'agressivité àl'égard de ce civil à qui le président confiait trop sou-vent à son gré des missions diplomatiques qui débor-daient sur les questions militaires importantes. De plus,Jimmy Tirn avait une culture et une envergure humainequi désarçonnait et rendait jaloux le conseiller militairedu président.

- Oui, Jimmy, dit familièrement le président.

- Monsieur le Président, explosa Jimmy Tirn d'unevoix indignée, je suis scandalisé. Je n'ai pas du tout,mais alors pas du tout l'impression dtêtre face au grand

n'nyporaÈsn g9

responsable du pays le plus puissant du monde. La façondont vous abordez ce problème est dérisoire pour nepas dire plus. Vous nous dites, Monsieur le Président,que nous avons un contact avec une civilisation extra-terrestre, située à 800 années-lumière de nous. Bon, pre-mier problème, est-il nécessaire de garder le secret surcette affaire?

- Mais nous ne connaissons pas la teneur du message!plaida le président. I1 me paraît dangereux de révélerau grand public que nous avons un contact extra-terres-tre, sans pouvoir préciser son contenu. Il risque d'yavoir panique.

- Monsieur le Président, vous ne pourrez garder cesecret longtemps. Trop de gens sont dans la confidence.Le choc sur les citoyens risque d'être beaucoup plus forts'ils l'apprennent dans de mauvaises conditions.

- Vous faites allusion à la presse, interrogea le pré-sident.

- Par exemple.

- Je maintiens pourtant ma demande de secret, pour-suivit Ie président. Mais j'aimerais, messieurs, avoirvotre sentiment.

Treize mains se levèrent. Tous les conseillers du pré-sident sauf Jimmy Tirn se rangeaient à l'avis présiden-tiel. Tirn continua comme si rien ne s'était passé.

- Le deuxième problème, c'est de savoir quelle pour-raît être la réaction de nos concitoyens d'abord, de laplanète ensuite et des Russes en particulier.

- Mais puisqu'il y aura lç secret, insista le président.

- Le troisième problème, poursuivit imperturbable-ment Tirn, est de decrypter ce message. Et le quatrième,est d'en tirer les conséquences et éventuellement d'yrépondre. Comme vous le constatez, messieurs, nousétions loin avec le général Haig d'une vue d'ensembledu problème.

- Je vous ferai remarquer, mon cher, répliqua le

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40 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

général Haig, que c'est Monsieur le Président qui m'ainterrogé sur un point précis, I'utilisation de I'ordina-teur X 7 120.

- Messieurs, je vous en prie, coupa le président. Nousdevons prendre des décisions graves et mettre au pointun plan de bataille. Ce n'est pas le moment de vouschamailler!

Le président fut alors interrompu par un discret bour-donnement. I1 decrocha un téléphone blanc. Apportez-moi ça, dit-il, au bout de quelques secondes. Une minuteplus tard un commandant, attaché de camp du présidentdes Etats-Unis, entra dans la salle où la fumée voilaitles formes. Il tenait dans sa main gantée de blanc unjournal. Le président John \Molf le déplia, ses yeuxdevinrent fixes. I1 releva alors la tête puis retourna lejournal pour montrer Ia première page, à ses quatorzecollaborateurs. En énormes caractères, on pouvait lireà la une du Morrnng Stor: << Exclusif : radio-contactextra-terrestre >>, juste en dessous, en caractères plusraisonnables, cette question : << Menace pour l'huma-nité? »

L7 février, 11 h 30.

- Je répète, je demande des renforts de police. Lescurieux arrivent de tous côtés, et i1s veulent pénétrersur la zone réservée.

- O.K. O.K. Patientez, Çà arrive. Terminé.Barnett, chef de district à Ia CIA, était dans ses petits

souliers. On lui avait confié Ia protection du secret avecle maximum de recommandations. Résultat, deux joursplus tard, trois cents badauds étaient 1à autour de I'en-ceinte principale et ça grossissait de minute en minute.Les journalistes aussi commençaient d'arriver. Et Bar-nett suivit machinalement des yeux un car TV méta1-

L'HYPOTI{ÈSE 4L

lisé de la CBS. La foire va commencer, pensa Barnett.Le haut-parleur de la voiture-radio nasilla.

- CB 41, CB 41 de BB 2.

- CB 41 écoute, répondit prestement Barnett.

- Appliquez code 1, je répète, appliquez code 1. Ter-miné.

Barnett raccrocha le micro, plutôt content. II préféraitI'action aux longues planques. Et I'action allait com-mencer. Le code 1, c'était un plan précisant les actionsà engager en cas de fin accidentelle du secret. a) Assu-rer une protection rapprochée des scientifiques afin d'évi-ter tout contact avec la presse ou avec le public. b) Lestransférer discrètement dans un autre laboratoire.

Barnett prit immédiatement contact avec le profes-seur'William et son équipe. Une rapide discussion et uncoup de téléphone à la Maison-Blanche où le conseillerscientifique du président approuva, débouchèrent surun consensus général. La nouvelle avait filtré. C'était àprévoir. Les scientifiques souhaitaient une seule chose :

travailler dans le calme. Or, Ià-bas, près de Ia grandeporte d'entrée du radio-observatoire, il y avait mainte-nant plus d'un millier de personnes, une dizaine de voi-tures de police dont on distinguait parfaitement lesgyrophares, et plusieurs cars des grandes chaînes detélévision.

- Anderson, dit \Milliam, vous resterez ici pour conti-nuer à surveiller l'enregistrement des signaux. Nousavons besoin de travailler dans le calme. Nous irons doncà 1 000 kilomètres d'ici avec les premiers enregistre-ments dans le laboratoire de biologie du professeur Vic-tory. Pour l'opinion publique, nous serons toujours ici.Anderson, vous vous montrerez de temps en temps pouraccréditer cette certitude. Nous serons en liaison tech-nique permanente. Et grâce à une dérivation, nous rece.vrons aussi en direct du cosmos la totalité des signauxLes techniciens du Pentagone vont également nous ins-

Page 32: La Science Face Aux Extra-terrestres

40 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

général Haig, que c'est Monsieur le Président qui m'ainterrogé sur un point précis, I'utilisation de I'ordina-teur X 7 120.

- Messieurs, je vous en prie, coupa le président. Nousdevons prendre des décisions graves et mettre au pointun plan de bataille. Ce n'est pas le moment de vouschamailler!

Le président fut alors interrompu par un discret bour-donnement. I1 decrocha un téléphone blanc. Apportez-moi ça, dit-il, au bout de quelques secondes. Une minuteplus tard un commandant, attaché de camp du présidentdes Etats-Unis, entra dans la salle où la fumée voilaitles formes. Il tenait dans sa main gantée de blanc unjournal. Le président John \Molf le déplia, ses yeuxdevinrent fixes. I1 releva alors la tête puis retourna lejournal pour montrer Ia première page, à ses quatorzecollaborateurs. En énormes caractères, on pouvait lireà la une du Morrnng Stor: << Exclusif : radio-contactextra-terrestre >>, juste en dessous, en caractères plusraisonnables, cette question : << Menace pour l'huma-nité? »

L7 février, 11 h 30.

- Je répète, je demande des renforts de police. Lescurieux arrivent de tous côtés, et i1s veulent pénétrersur la zone réservée.

- O.K. O.K. Patientez, Çà arrive. Terminé.Barnett, chef de district à Ia CIA, était dans ses petits

souliers. On lui avait confié Ia protection du secret avecle maximum de recommandations. Résultat, deux joursplus tard, trois cents badauds étaient 1à autour de I'en-ceinte principale et ça grossissait de minute en minute.Les journalistes aussi commençaient d'arriver. Et Bar-nett suivit machinalement des yeux un car TV méta1-

L'HYPOTI{ÈSE 4L

lisé de la CBS. La foire va commencer, pensa Barnett.Le haut-parleur de la voiture-radio nasilla.

- CB 41, CB 41 de BB 2.

- CB 41 écoute, répondit prestement Barnett.

- Appliquez code 1, je répète, appliquez code 1. Ter-miné.

Barnett raccrocha le micro, plutôt content. II préféraitI'action aux longues planques. Et I'action allait com-mencer. Le code 1, c'était un plan précisant les actionsà engager en cas de fin accidentelle du secret. a) Assu-rer une protection rapprochée des scientifiques afin d'évi-ter tout contact avec la presse ou avec le public. b) Lestransférer discrètement dans un autre laboratoire.

Barnett prit immédiatement contact avec le profes-seur'William et son équipe. Une rapide discussion et uncoup de téléphone à la Maison-Blanche où le conseillerscientifique du président approuva, débouchèrent surun consensus général. La nouvelle avait filtré. C'était àprévoir. Les scientifiques souhaitaient une seule chose :

travailler dans le calme. Or, Ià-bas, près de Ia grandeporte d'entrée du radio-observatoire, il y avait mainte-nant plus d'un millier de personnes, une dizaine de voi-tures de police dont on distinguait parfaitement lesgyrophares, et plusieurs cars des grandes chaînes detélévision.

- Anderson, dit \Milliam, vous resterez ici pour conti-nuer à surveiller l'enregistrement des signaux. Nousavons besoin de travailler dans le calme. Nous irons doncà 1 000 kilomètres d'ici avec les premiers enregistre-ments dans le laboratoire de biologie du professeur Vic-tory. Pour l'opinion publique, nous serons toujours ici.Anderson, vous vous montrerez de temps en temps pouraccréditer cette certitude. Nous serons en liaison tech-nique permanente. Et grâce à une dérivation, nous rece.vrons aussi en direct du cosmos la totalité des signauxLes techniciens du Pentagone vont également nous ins-

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42 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TEERES?RES

taller'très rapidement un terminal d'ordinateur qui nouspermettra d'avoir accès au X 7 120.

\Milliam se tourna alors vers Barnett et les hommesde la CIA.

- Messieurs, nous sommes à votre disposition pourle transfert discret que vous avez mis au point.

17 lévrier, 11 h 15.

Le téléphone rouge nous appelle en urgence, Monsieurle Président. John'Wolf, le président des Etats-Unis, se

leva rapidement de son bureau pour se rendre dans Iapetite pièce où un télescripteur était en liaison perma-nente avec le Kremlin à Moscou. En fait, ce télescrip-teur était abusivement appelé « téléphone rouge » pourles besoins du raccourci journalistique. L'officier de per-manence face au télescripteur se mit au garde-à-vous,salua, puis dit très rapidement:

- Monsieur Ie Président, les Russes veulent vousparler directement.

- Qui est au bout? interrogea Ie président WoIf.

- M. Vodgorny, président du Présidium.

- O.K., dites que je suis prêt.Les doigts de l'officier sautillèrent sur les touches avec

rapidité et élégance. La réponse arriva quasi instanta-nément, en anglais, lettre après lettre, les phrases cou-raient sur la bande de papier. Le président lisait par-dessus l'épaule de I'officier.

- Bonjour, Monsieur le Président. Ici Vodgorny. Noussavons çlue vous aussi ayez capté les signaux radio enprovenance de cette civilisation extra-terrestre. Je vousdemande, à ce stade, si vous êtes d'accord pour mettreen commun nos connaissances scientifiques et nosmoyens pour tenter de résoudre cette énigme cosmique.

'Tû[olf se pinça le menton. Il réfléchissait rapidement.

L'HYPOTHESE 43

Un effort de concentration étonnant se dégageait duvisage de l'ancien colonel des marines.

- Répondez O.K.!Dix secondes plus tard, le télescripteur reprenait vie.

Le Kremlin, qui avait sans aucun doute prévu cetteréponse positive, faisait une série de propositions.

- Premièrement, nous vous proposons l'échangeimmédiat de scientifiques entre votre centre de GreenBank et notre radio-observatoire de Zelentchouk.Deuxièmement, une liaison-radio multi-canaux perma-nente reliera ces deux centres par satellite. Troisième-ment, une commission mixte américano-soviétique siè-gera à I'ONU pour coordonner les travaux, les paysdisposant d'un potentiel de recherches astrophysiquespourront nous rejoindre.

Le président 'Wolf parut soudain très las. Il s'appuyad'un geste lourd sur Ie rebord du télescripteur. Tout lepoids du monde semblait peser sur ses épaules. Les deuxofficiers regardaient par terre d'un air détaché.

- Quelle histoire de fou! Le président des Etats-Unisavait mâchonné cette petite phrase.

- Je vous demande pardon, Monsieur le Président?L'officier avait soudain rectifié la position.

- Transmettez que nous étudions leurs propositionset que nous leur répondrons dans Ia journée.

Les doigts du télétypiste se mirent à sautiller à nou-veau. Et tout là-bas, à I'autre bout, dans une salle duKremlin, Vodgorny, silhouette massive penchée lui aussisur Ie ruban, hocha la tête en faisant une moue dubi-tative.

17 février, L7 h 47.

La sonnette du téiéscripteur de l'Agence France-Pressese mit soudain à grelotter d'un ton impératif. Assez blasé,

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42 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TEERES?RES

taller'très rapidement un terminal d'ordinateur qui nouspermettra d'avoir accès au X 7 120.

\Milliam se tourna alors vers Barnett et les hommesde la CIA.

- Messieurs, nous sommes à votre disposition pourle transfert discret que vous avez mis au point.

17 lévrier, 11 h 15.

Le téléphone rouge nous appelle en urgence, Monsieurle Président. John'Wolf, le président des Etats-Unis, se

leva rapidement de son bureau pour se rendre dans Iapetite pièce où un télescripteur était en liaison perma-nente avec le Kremlin à Moscou. En fait, ce télescrip-teur était abusivement appelé « téléphone rouge » pourles besoins du raccourci journalistique. L'officier de per-manence face au télescripteur se mit au garde-à-vous,salua, puis dit très rapidement:

- Monsieur Ie Président, les Russes veulent vousparler directement.

- Qui est au bout? interrogea Ie président WoIf.

- M. Vodgorny, président du Présidium.

- O.K., dites que je suis prêt.Les doigts de l'officier sautillèrent sur les touches avec

rapidité et élégance. La réponse arriva quasi instanta-nément, en anglais, lettre après lettre, les phrases cou-raient sur la bande de papier. Le président lisait par-dessus l'épaule de I'officier.

- Bonjour, Monsieur le Président. Ici Vodgorny. Noussavons çlue vous aussi ayez capté les signaux radio enprovenance de cette civilisation extra-terrestre. Je vousdemande, à ce stade, si vous êtes d'accord pour mettreen commun nos connaissances scientifiques et nosmoyens pour tenter de résoudre cette énigme cosmique.

'Tû[olf se pinça le menton. Il réfléchissait rapidement.

L'HYPOTHESE 43

Un effort de concentration étonnant se dégageait duvisage de l'ancien colonel des marines.

- Répondez O.K.!Dix secondes plus tard, le télescripteur reprenait vie.

Le Kremlin, qui avait sans aucun doute prévu cetteréponse positive, faisait une série de propositions.

- Premièrement, nous vous proposons l'échangeimmédiat de scientifiques entre votre centre de GreenBank et notre radio-observatoire de Zelentchouk.Deuxièmement, une liaison-radio multi-canaux perma-nente reliera ces deux centres par satellite. Troisième-ment, une commission mixte américano-soviétique siè-gera à I'ONU pour coordonner les travaux, les paysdisposant d'un potentiel de recherches astrophysiquespourront nous rejoindre.

Le président 'Wolf parut soudain très las. Il s'appuyad'un geste lourd sur Ie rebord du télescripteur. Tout lepoids du monde semblait peser sur ses épaules. Les deuxofficiers regardaient par terre d'un air détaché.

- Quelle histoire de fou! Le président des Etats-Unisavait mâchonné cette petite phrase.

- Je vous demande pardon, Monsieur le Président?L'officier avait soudain rectifié la position.

- Transmettez que nous étudions leurs propositionset que nous leur répondrons dans Ia journée.

Les doigts du télétypiste se mirent à sautiller à nou-veau. Et tout là-bas, à I'autre bout, dans une salle duKremlin, Vodgorny, silhouette massive penchée lui aussisur Ie ruban, hocha la tête en faisant une moue dubi-tative.

17 février, L7 h 47.

La sonnette du téiéscripteur de l'Agence France-Pressese mit soudain à grelotter d'un ton impératif. Assez blasé,

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44 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

le surveillant de printing de « France Inter >> jeta toutde même un æil, on ne savait jamais... La sonnette indi-quait qu'une information importante allait tomber surles fiIs. Mais ce pouvait être aussi bien le résultat dela Coupe d'Europe de fr:,otball, que l'assassinat du pré-sident des Etats-Unis. Lettre après lettre s'inscrivirentrapidement : « "..Flash, radio contact avec une civilisa-tion extra-terrestre >>, et tout de suite après ce court mes-sage, l'Lreur€ : 17 h 47. Le coupeur de dépêches, bienque non-journaliste, avait l'habitude de juger f impor-tance de l'information. I1 coupa prestement ia bande depapier blanc et partit en courant vers la rédaction àdeux pas. « Pichon, hurla-t-il, un flash! ,

Pichon était un vieux routier du métier dont on appré-ciait le calme et le talent.

-- Qui est mort, dit-il d'une voix neutre?Le coupeur de dépêches se contenta de lui tendre Ie

bout de papier blanc. Trente secondes pltts tard, Pichonétait dans le studio pour un flash spécial.

Partout dans le monde, le même scénario se répétait.Des centaines de millions de Terriens apprenaient brus-quement l'une des plus fantastiques nouvelles qu'unjournaliste ait jamais donnée. L'homme n'était pas le seulêtre intelligent clu cosmos. Là-Ïraut, à 800 années-lumière,à des milliards et des milliards de kilomètres, d'autresêtres pensants existaient. Les premières éditions desjournaux du soir tombèrent vers 21 heures. Les crieursétaient pris d'assaut. En énormes caractères, France-Soir titrait : << Les extra-terrestres nous appellent. >» LeNIonde.' << Pour la première fois dans I'histoire de l'hu-manité un signal radio est capté er) provenance d'unecivilisation extra-terrestre située à 800 années-lumière. >>

La Crotæ: << Ifn signal radio d'origine extra-terrestrecapté par un radio-observatoire américain. >>

Les photos montraient unanimement à Ia premièrepage le radio-observatoire de Green Bank. C'est tout ce

L'HYPOTHÈSU 45

que l'on avait trouvé pour illustrer très rapidement cettenouvelle fabuleuse. Dans les rues des grandes villes, desgroupes se formaient. Dès 19 heures, I'ensernble duréseau téléphonique français était saturé. On se téIé-phonait la nouvelle pour la commenter en plaisantantou avec passion. Les programmes de téIévision étaientbouleversés pour la soirée. Sur la première chaîne, unepièce de Giono avait été remplacée r,n eætremis par undébat entre scientiflques. C'est à 20 h 17 que le centraldes pompiers de Paris reçut le premier appel. Rue La-Fayette, un couple s'était suicidé. A 23 heures, on flt lescompte, quatorze Parisiens n'avaient pas supporté lechoc de l'information et s'étaient donnés Ia mort. Par-tout en France et dans le monde on assista au mêmephénomène. La simple certitude que d'autres êtres intel-ligents que nous existaient vraiment dans le cosmos,provoquait chez certains une teile crise d'angoisse et depeur qu'ils préféraient Ia mort. Un journal à sensationn'hésita pas à titrer Ie lendemain : « Les extra-terrestresont déjà tué deux cent soixante-treize Terriens. ,,

L8 février, t heures.

Mais c'est un paradis! John 'William avait effacé d'unsourire ses traits tirés par cinq jours de travail ininter-rompu et intensif. Le directeur du projet « Starlife »

avait accompagné son affirmation enthousiaste d'un largegeste des deux bras. Il soulignait ainsi le panorama quientourait le grand laboratoire du professeur Victory.Neuf scientifiques au total se dirigeaient vers la bâtissetrapue, après avoir pris le petit déjeuner sous la vérandade la villa du professeur \rictory. L'excitation des pre-miers jours s'était effacée au profit d'une puissance detravail profonde et méthodique. Le professeur Victorypassa le premier Ia petite porte en fer. Il tenait à mesu-

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44 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

le surveillant de printing de « France Inter >> jeta toutde même un æil, on ne savait jamais... La sonnette indi-quait qu'une information importante allait tomber surles fiIs. Mais ce pouvait être aussi bien le résultat dela Coupe d'Europe de fr:,otball, que l'assassinat du pré-sident des Etats-Unis. Lettre après lettre s'inscrivirentrapidement : « "..Flash, radio contact avec une civilisa-tion extra-terrestre >>, et tout de suite après ce court mes-sage, l'Lreur€ : 17 h 47. Le coupeur de dépêches, bienque non-journaliste, avait l'habitude de juger f impor-tance de l'information. I1 coupa prestement ia bande depapier blanc et partit en courant vers la rédaction àdeux pas. « Pichon, hurla-t-il, un flash! ,

Pichon était un vieux routier du métier dont on appré-ciait le calme et le talent.

-- Qui est mort, dit-il d'une voix neutre?Le coupeur de dépêches se contenta de lui tendre Ie

bout de papier blanc. Trente secondes pltts tard, Pichonétait dans le studio pour un flash spécial.

Partout dans le monde, le même scénario se répétait.Des centaines de millions de Terriens apprenaient brus-quement l'une des plus fantastiques nouvelles qu'unjournaliste ait jamais donnée. L'homme n'était pas le seulêtre intelligent clu cosmos. Là-Ïraut, à 800 années-lumière,à des milliards et des milliards de kilomètres, d'autresêtres pensants existaient. Les premières éditions desjournaux du soir tombèrent vers 21 heures. Les crieursétaient pris d'assaut. En énormes caractères, France-Soir titrait : << Les extra-terrestres nous appellent. >» LeNIonde.' << Pour la première fois dans I'histoire de l'hu-manité un signal radio est capté er) provenance d'unecivilisation extra-terrestre située à 800 années-lumière. >>

La Crotæ: << Ifn signal radio d'origine extra-terrestrecapté par un radio-observatoire américain. >>

Les photos montraient unanimement à Ia premièrepage le radio-observatoire de Green Bank. C'est tout ce

L'HYPOTHÈSU 45

que l'on avait trouvé pour illustrer très rapidement cettenouvelle fabuleuse. Dans les rues des grandes villes, desgroupes se formaient. Dès 19 heures, I'ensernble duréseau téléphonique français était saturé. On se téIé-phonait la nouvelle pour la commenter en plaisantantou avec passion. Les programmes de téIévision étaientbouleversés pour la soirée. Sur la première chaîne, unepièce de Giono avait été remplacée r,n eætremis par undébat entre scientiflques. C'est à 20 h 17 que le centraldes pompiers de Paris reçut le premier appel. Rue La-Fayette, un couple s'était suicidé. A 23 heures, on flt lescompte, quatorze Parisiens n'avaient pas supporté lechoc de l'information et s'étaient donnés Ia mort. Par-tout en France et dans le monde on assista au mêmephénomène. La simple certitude que d'autres êtres intel-ligents que nous existaient vraiment dans le cosmos,provoquait chez certains une teile crise d'angoisse et depeur qu'ils préféraient Ia mort. Un journal à sensationn'hésita pas à titrer Ie lendemain : « Les extra-terrestresont déjà tué deux cent soixante-treize Terriens. ,,

L8 février, t heures.

Mais c'est un paradis! John 'William avait effacé d'unsourire ses traits tirés par cinq jours de travail ininter-rompu et intensif. Le directeur du projet « Starlife »

avait accompagné son affirmation enthousiaste d'un largegeste des deux bras. Il soulignait ainsi le panorama quientourait le grand laboratoire du professeur Victory.Neuf scientifiques au total se dirigeaient vers la bâtissetrapue, après avoir pris le petit déjeuner sous la vérandade la villa du professeur \rictory. L'excitation des pre-miers jours s'était effacée au profit d'une puissance detravail profonde et méthodique. Le professeur Victorypassa le premier Ia petite porte en fer. Il tenait à mesu-

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46 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TERRES?RES

rer l'effet que produiraient sur ses colIègues ses équi-pements scientiflques. L'équipe du projet « Starlife » etquelques renforts étaient arrivés la veille au soir dansIe laboratoire. Et iI fut décidé, à l'unanimité, de pren-dre pour la première fois depuis le 14 février, une véri-tabl.e nuit de sommeil. Ce fut Robert Anderson qui réagitle premier.

- Mais c'est mieux qu'à Disneyland!Le petit groupe éclata de rire. Au milieu d'une grande

salle circulaire, il y avait en effet un bassin de 12 mètresde diamètre à l'intérieur duquel un dauphin sautait enpoussant des cris bizarres. Il se laissa caresser avec sagueule souriante par tous les membres de l'équipe, heu-reux comme des enfants.

- Eh bien! messieurs, Alfred et moi sommes fiers devous souhaiter la bienvenue dans notre nouveau centrede recherches.

Alfred, le dauphin, eut l'air d'acquiescer en hochant latête, ce qui déclencha une nouvelle salve de rires chezles scientifiques.

- Professeur William, vous avez la parole...Le professeur "William se tourna vers ses colIègues

après s'être accoudé au bassin d'Alfred. Il regarda samontre.

- Messieurs, il est très exactement I heures. I1 y amaintenant plus de quatre jours que nous captons cessignaux sans que nous ayons progressé d'un pouce dansla compréhension. Ces signaux sont désespérément iden-tiques et je les juge désespérément courts. Le messagetransmis par cette civilisation extra-terrestre est cer-tainement très bref. C'est notre tâche de le traduire etc'est un travail exaltant. Jusqu'à présent nous avonsdû faire face à de multiples problèmes matériels. Main-tenant, nous allons pouvoir travailler dans le calme dulaboratoire du professeur Yictory. Grâce à nos stations-relais alertées dès captation des premiers messages, nous

L'HYPOTHÈSE 47

sommes en mesure de recevoir cette émission radio-électrique vingt-quatre heures sur vingt-quatre malgréla rotation de Ia terre. Ces signaux sont centralisés àGreen Bank grâce à des relais-satellite. De Ia mêmefaçon, nous recevrons ces signaux ici à l'aide d'une sta-tion-réception mobile qui est arrivée dans la nuit parcamion spécial. D'autre part, les techniciens de la sécu-rité militaire nous installent un terminal d'ordinateurqui nous permettra d'avoir accès directement au X 7 120

du Pentagone. Ce terminal est situé dans Ie sous-sol dulaboratoire. Trois officiers programmeurs auront seulsaccès aux touches de ce terminal pour des raisons desécurité. Pour ces rnêmes raisons, je vous demanderaide vous plier de bonne grâce aux fouilles éventuelles etau port du badge, Ie laboratoire du professeur Victoryétant maintenant classé « zortê militaire no 1 » en raisonde Ia présence de ce terminal d'ordinateur relié au Pen-tagone. Comme vous pouvez le constater, I'équipe tech-nique a déjà installé les magnétophones scientiflquesdans cette salle, ainsi que les bandes enregistreuses dela fréquence qui nous intéresse. Notre travail va doncêtre facilité. Notre tâche est simple, continuer à enre-gistrer les signaux et deuxièmement essayer de lesdéchiffrer. Professeur Victory, votre opinion?

Le professeur Victory quitta le groupe de ses collèguespour venir s'adosser à son tour au bassin dans lequelAlfred continuait ses mimiques. Le dauphin de trois ansregardait, Ia tête largement sortie de l'eau, le groupe desscientifiques avec une curiosité où l'on croyait noter unepointe de malice.

- Ce problème que nous avons'à résoudre est fasci-nant, dit te professeur Victory en soulignant du geste.

J'ai le sentiment que nos lointains cousins du cosmosont dû nous envoyer un message très condensé, facile à

traduire dans leur esprit. Seulement voilà, y a-t-il unrapport entre leur façon de raisonner et la nôtre? Rien

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46 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TERRES?RES

rer l'effet que produiraient sur ses colIègues ses équi-pements scientiflques. L'équipe du projet « Starlife » etquelques renforts étaient arrivés la veille au soir dansIe laboratoire. Et iI fut décidé, à l'unanimité, de pren-dre pour la première fois depuis le 14 février, une véri-tabl.e nuit de sommeil. Ce fut Robert Anderson qui réagitle premier.

- Mais c'est mieux qu'à Disneyland!Le petit groupe éclata de rire. Au milieu d'une grande

salle circulaire, il y avait en effet un bassin de 12 mètresde diamètre à l'intérieur duquel un dauphin sautait enpoussant des cris bizarres. Il se laissa caresser avec sagueule souriante par tous les membres de l'équipe, heu-reux comme des enfants.

- Eh bien! messieurs, Alfred et moi sommes fiers devous souhaiter la bienvenue dans notre nouveau centrede recherches.

Alfred, le dauphin, eut l'air d'acquiescer en hochant latête, ce qui déclencha une nouvelle salve de rires chezles scientifiques.

- Professeur William, vous avez la parole...Le professeur "William se tourna vers ses colIègues

après s'être accoudé au bassin d'Alfred. Il regarda samontre.

- Messieurs, il est très exactement I heures. I1 y amaintenant plus de quatre jours que nous captons cessignaux sans que nous ayons progressé d'un pouce dansla compréhension. Ces signaux sont désespérément iden-tiques et je les juge désespérément courts. Le messagetransmis par cette civilisation extra-terrestre est cer-tainement très bref. C'est notre tâche de le traduire etc'est un travail exaltant. Jusqu'à présent nous avonsdû faire face à de multiples problèmes matériels. Main-tenant, nous allons pouvoir travailler dans le calme dulaboratoire du professeur Yictory. Grâce à nos stations-relais alertées dès captation des premiers messages, nous

L'HYPOTHÈSE 47

sommes en mesure de recevoir cette émission radio-électrique vingt-quatre heures sur vingt-quatre malgréla rotation de Ia terre. Ces signaux sont centralisés àGreen Bank grâce à des relais-satellite. De Ia mêmefaçon, nous recevrons ces signaux ici à l'aide d'une sta-tion-réception mobile qui est arrivée dans la nuit parcamion spécial. D'autre part, les techniciens de la sécu-rité militaire nous installent un terminal d'ordinateurqui nous permettra d'avoir accès directement au X 7 120

du Pentagone. Ce terminal est situé dans Ie sous-sol dulaboratoire. Trois officiers programmeurs auront seulsaccès aux touches de ce terminal pour des raisons desécurité. Pour ces rnêmes raisons, je vous demanderaide vous plier de bonne grâce aux fouilles éventuelles etau port du badge, Ie laboratoire du professeur Victoryétant maintenant classé « zortê militaire no 1 » en raisonde Ia présence de ce terminal d'ordinateur relié au Pen-tagone. Comme vous pouvez le constater, I'équipe tech-nique a déjà installé les magnétophones scientiflquesdans cette salle, ainsi que les bandes enregistreuses dela fréquence qui nous intéresse. Notre travail va doncêtre facilité. Notre tâche est simple, continuer à enre-gistrer les signaux et deuxièmement essayer de lesdéchiffrer. Professeur Victory, votre opinion?

Le professeur Victory quitta le groupe de ses collèguespour venir s'adosser à son tour au bassin dans lequelAlfred continuait ses mimiques. Le dauphin de trois ansregardait, Ia tête largement sortie de l'eau, le groupe desscientifiques avec une curiosité où l'on croyait noter unepointe de malice.

- Ce problème que nous avons'à résoudre est fasci-nant, dit te professeur Victory en soulignant du geste.

J'ai le sentiment que nos lointains cousins du cosmosont dû nous envoyer un message très condensé, facile à

traduire dans leur esprit. Seulement voilà, y a-t-il unrapport entre leur façon de raisonner et la nôtre? Rien

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48 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

n'est moins sûr. Vous l'avez constaté, ce signal intelli-gent qu'ils nous ont transmis est d'une terrible simpli-cité. Il y a d'abord six sons, six créneaux identiques.Pourquoi six? première question. Ensuite, le septièmecréneau double. Pourquoi Ie septième et pourquoi dou-ble-t-il? Puis Ie huitième et Ie neuvième et le dixièmedoublent eux aussi à chaque fois par rapport au précé-dent. Pour nous, il y a là un rapport géométrique. Maisavons-nous la même géométrie? Grâce au puissant ordi-nateur des militaires, nous allons tenter d'établir de mul-tiples corrélations avec tous les systèmes arithmétiquesque nous connaissons. Peut-être trouverons-nous un filconducteur. Nous avons mis trente ans pour capter unsignal intelligent, il nous faudra peut-être davantage detemps pour le comprendre.

On entendit soudain la sonnerie d'un téléphone. Leprofesseur Victory contourna le bassin pour aller décro-cher. Alfred le suivait avec application. Les scientifiquesse mirent à parler entre eux à voix basse. Une minuteplus tard le professeur Victory revint tout excité. CherscolIègues, dit-il, Ies Russes nous envoient du renfort.

18février,9h15.

Le soleil venait de se lever sur Moscou. La grandeplace rouge était encore voilée par une légère brume.Devant le Mausolée de Lénine, la garde d'honneur secroisait avec une régularité d'automate. Un vieux camiontressauta sur les pavés. I1 y avait déjà des queues devantles étalages du Goum 1. Une longue file de limousinesnoires apparut soudain. Des ordres claquèrent, des armesbrillèrent. Une lourde porte s'ouvrit dans l'enceinte. Dix

1. Grand magasin de Moscou.

L'HYPOTTTESE 49

minutes plus tard, M. Vodgorny, président du Présidiumsuprême, dirigeait les travaux du Comité spécial duParti. Au total vingt-deux membres, assez vieux, assezbedonnants pour la plupart et ayant tous le visage uni-formément triste.

- Camarades, vous le savez, depuis trois jours nouscaptons un message intelligent venu du cosmos. LesAméricains aussi. J'ai immédiatement proposé au prési-dent 'V/oIf une collaboration technique et scientifique.Après consultation de son comité de sécurité, iI a accepté.Il y aura donc un échange de scientifiques entre nosdeux radio-observatoires où sont centralisés les rensei-gnements. Une commission mixte américano-soviétiquesera constituee dès aujourd'hui à I'ONU. Si je vous aidemandé de venir ce matin, en séance extraordinaire,c'est parce que nous devons faire face à l'émotion pro-voquée par la diffusion de f information dans notre payset dans les républiques socialistes sæurs. Où en est-on?Le président Vodgorny se tourna vers Smersko, émi-nence grise du Parti et redouté de tous en raison de soninfluence.

- Camarade président, la diffusion de cette nouvellesans préparation idéologique a été une faute grave. Nousdevons faire face à trois séries de conséquences. La pre-mière est une importante baisse du rendement dans l'in-dustrie et l'agriculture. Nous connaissons l'âme russe etsa sensibilité, son imagination. Les camarades ouvriersou agriculteurs commentent passionnément la nouvelle.Des associations se sont créées pour favoriser le contactavec ces camarades du cosmos. C'est insensé! Smerskoarracha brusquement ses lunettes pour les essuyer d'ungeste saccadé. La deuxième conséquence, poursuivit-il,est d'ordre idéologique. Les théoriciens du Parti sedemandent quelle attitude, quelle réponse peut donnerIe marxisme-léninisme face à cette situation. Vnou-venko nous fera tout à l'heure un exposé rapide sur ce

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48 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

n'est moins sûr. Vous l'avez constaté, ce signal intelli-gent qu'ils nous ont transmis est d'une terrible simpli-cité. Il y a d'abord six sons, six créneaux identiques.Pourquoi six? première question. Ensuite, le septièmecréneau double. Pourquoi Ie septième et pourquoi dou-ble-t-il? Puis Ie huitième et Ie neuvième et le dixièmedoublent eux aussi à chaque fois par rapport au précé-dent. Pour nous, il y a là un rapport géométrique. Maisavons-nous la même géométrie? Grâce au puissant ordi-nateur des militaires, nous allons tenter d'établir de mul-tiples corrélations avec tous les systèmes arithmétiquesque nous connaissons. Peut-être trouverons-nous un filconducteur. Nous avons mis trente ans pour capter unsignal intelligent, il nous faudra peut-être davantage detemps pour le comprendre.

On entendit soudain la sonnerie d'un téléphone. Leprofesseur Victory contourna le bassin pour aller décro-cher. Alfred le suivait avec application. Les scientifiquesse mirent à parler entre eux à voix basse. Une minuteplus tard le professeur Victory revint tout excité. CherscolIègues, dit-il, Ies Russes nous envoient du renfort.

18février,9h15.

Le soleil venait de se lever sur Moscou. La grandeplace rouge était encore voilée par une légère brume.Devant le Mausolée de Lénine, la garde d'honneur secroisait avec une régularité d'automate. Un vieux camiontressauta sur les pavés. I1 y avait déjà des queues devantles étalages du Goum 1. Une longue file de limousinesnoires apparut soudain. Des ordres claquèrent, des armesbrillèrent. Une lourde porte s'ouvrit dans l'enceinte. Dix

1. Grand magasin de Moscou.

L'HYPOTTTESE 49

minutes plus tard, M. Vodgorny, président du Présidiumsuprême, dirigeait les travaux du Comité spécial duParti. Au total vingt-deux membres, assez vieux, assezbedonnants pour la plupart et ayant tous le visage uni-formément triste.

- Camarades, vous le savez, depuis trois jours nouscaptons un message intelligent venu du cosmos. LesAméricains aussi. J'ai immédiatement proposé au prési-dent 'V/oIf une collaboration technique et scientifique.Après consultation de son comité de sécurité, iI a accepté.Il y aura donc un échange de scientifiques entre nosdeux radio-observatoires où sont centralisés les rensei-gnements. Une commission mixte américano-soviétiquesera constituee dès aujourd'hui à I'ONU. Si je vous aidemandé de venir ce matin, en séance extraordinaire,c'est parce que nous devons faire face à l'émotion pro-voquée par la diffusion de f information dans notre payset dans les républiques socialistes sæurs. Où en est-on?Le président Vodgorny se tourna vers Smersko, émi-nence grise du Parti et redouté de tous en raison de soninfluence.

- Camarade président, la diffusion de cette nouvellesans préparation idéologique a été une faute grave. Nousdevons faire face à trois séries de conséquences. La pre-mière est une importante baisse du rendement dans l'in-dustrie et l'agriculture. Nous connaissons l'âme russe etsa sensibilité, son imagination. Les camarades ouvriersou agriculteurs commentent passionnément la nouvelle.Des associations se sont créées pour favoriser le contactavec ces camarades du cosmos. C'est insensé! Smerskoarracha brusquement ses lunettes pour les essuyer d'ungeste saccadé. La deuxième conséquence, poursuivit-il,est d'ordre idéologique. Les théoriciens du Parti sedemandent quelle attitude, quelle réponse peut donnerIe marxisme-léninisme face à cette situation. Vnou-venko nous fera tout à l'heure un exposé rapide sur ce

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LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

point très important. La trorsreme conséquence dêcouletle la première. En quarante-huit heures, l'annonce dece contact avec des extra-terrestres a provoqué la mortde cent vingt-huit personnes. Ne sont pas comptabilisésdans ce triste bilan les accidents dus à nos concitoyensqui ont trop arrosé la nouvelle... II est donc urgent,camarade président, de calmer les esprits, grâce à Iaradio et à la téIévision notamment et de limiter lesconséquences idéologiques de cet événement. Je proposede donner Ia parole au camarade Vnouvenko, théoriciendr.r Parti.

Le président Vodgorny fit un geste de la main pouracquiescer. Vnouvenko, manifestement le plus jeune detous, une cinquantaine légèrement couperosée, se levaau moment précis où Smersko se rasseyait.

- Camarade président, il semble que le responsablede f information du Parti ait pris une lourde responsa-bilité en laissant diffuser une information choquantesans préparation idéologique.

Piqué au vif, Djimrev se leva d'un bond malgré ses

soixante-cinq ans.

- Je ne puis laisser exprimer des inepties, dit-iMétait impensable de cacher une information de cettetaille. N'oubliez pas que nos universitaires écoutent lavoix de l'Amérique et Radio Free Europe. Nous avon§retenu la nouvelle trente-six heures de plus que lesAméricains. Mais elle circulait de bouche à oreille, cequi était la pire des solutions. Il y eut un instant desilence. Djimrev se rassit sous le regard désapprobateurdu président.

- Je ne vous reproche pas d'avoir laissé publier l'in-formation, reprit Vnouvenko, mais de ne pas l'avoiraccompagnéc d'une préparation idéologique qui auraitévité les chocs en retour que le camarade Smersko vientde nous détailler. Le simple fait que cette informationait été donnée sans autre commentaire qu'une mise en

L'HYPOTHESE

valeur de la technologie soviétique qui I'a captée, alaissé chacun de nos concitoyens dans un état d'ébran-lement psychique compréhensible. Nous aurions dûimmédiatement expliquer ce qu'iI fallait penser de cetteinformation choquante, ce qui aurait permis d'unifierles comportements.

- J'estime qu'il n'est pas trop tard pour agir, remar-qua le président Vodgorny, que proposez-vous?

- Eh bien! il faut d'abord souligner que ce messagen'est en aucun cas une menace pour notre humanité.D'abord parce qu'il a été envoyé il y a huit cents ans,et que la civilisation galactique qui I'a émis est peut-êtremorte. Ensuite, il faut appuyer sur le fait que le simpleacte d'envoyer un message à d'autres peuples est commeune main tendue à d'autres humanités. C'est un signede bonne volonté, de désir de connaître les autres,d'échanger des informations et des idées. C'est du com-munisme à l'échelle cosmique. Et ce sera la troisièmeidée à diffuser: il n'y a pas incompatibilité, bien aucontraire, entre nos camarad.es du cosmos et nous. Lescapitalistes américains auront bien du mal à en direautant.

- Camarade Djimrev, êr tant que responsable del'information, vous êtes chargé de faire diffuser Ie plusrapidement et Ie plus efficacement ces idées qui meparaissent excellentes pour calmer les esprits échauffés.Notre Parti a suffisamment de problèmes sans qu'il soitnécessaire d'assumer ceux envoyés par une civilisationcosmique. A propos, demanda soudain Ie président, ense tournant vers un général en grand uniforme. Où ensont vos tentatives de decodage du message?

Le général Stolierof était Ie grand patron du KGB,les services secrets soviétiques. Il se leva, prit une petitefeuille de papier sur laquelle il jeta un coup d'æil, etlâcha :

51

,I

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LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

point très important. La trorsreme conséquence dêcouletle la première. En quarante-huit heures, l'annonce dece contact avec des extra-terrestres a provoqué la mortde cent vingt-huit personnes. Ne sont pas comptabilisésdans ce triste bilan les accidents dus à nos concitoyensqui ont trop arrosé la nouvelle... II est donc urgent,camarade président, de calmer les esprits, grâce à Iaradio et à la téIévision notamment et de limiter lesconséquences idéologiques de cet événement. Je proposede donner Ia parole au camarade Vnouvenko, théoriciendr.r Parti.

Le président Vodgorny fit un geste de la main pouracquiescer. Vnouvenko, manifestement le plus jeune detous, une cinquantaine légèrement couperosée, se levaau moment précis où Smersko se rasseyait.

- Camarade président, il semble que le responsablede f information du Parti ait pris une lourde responsa-bilité en laissant diffuser une information choquantesans préparation idéologique.

Piqué au vif, Djimrev se leva d'un bond malgré ses

soixante-cinq ans.

- Je ne puis laisser exprimer des inepties, dit-iMétait impensable de cacher une information de cettetaille. N'oubliez pas que nos universitaires écoutent lavoix de l'Amérique et Radio Free Europe. Nous avon§retenu la nouvelle trente-six heures de plus que lesAméricains. Mais elle circulait de bouche à oreille, cequi était la pire des solutions. Il y eut un instant desilence. Djimrev se rassit sous le regard désapprobateurdu président.

- Je ne vous reproche pas d'avoir laissé publier l'in-formation, reprit Vnouvenko, mais de ne pas l'avoiraccompagnéc d'une préparation idéologique qui auraitévité les chocs en retour que le camarade Smersko vientde nous détailler. Le simple fait que cette informationait été donnée sans autre commentaire qu'une mise en

L'HYPOTHESE

valeur de la technologie soviétique qui I'a captée, alaissé chacun de nos concitoyens dans un état d'ébran-lement psychique compréhensible. Nous aurions dûimmédiatement expliquer ce qu'iI fallait penser de cetteinformation choquante, ce qui aurait permis d'unifierles comportements.

- J'estime qu'il n'est pas trop tard pour agir, remar-qua le président Vodgorny, que proposez-vous?

- Eh bien! il faut d'abord souligner que ce messagen'est en aucun cas une menace pour notre humanité.D'abord parce qu'il a été envoyé il y a huit cents ans,et que la civilisation galactique qui I'a émis est peut-êtremorte. Ensuite, il faut appuyer sur le fait que le simpleacte d'envoyer un message à d'autres peuples est commeune main tendue à d'autres humanités. C'est un signede bonne volonté, de désir de connaître les autres,d'échanger des informations et des idées. C'est du com-munisme à l'échelle cosmique. Et ce sera la troisièmeidée à diffuser: il n'y a pas incompatibilité, bien aucontraire, entre nos camarad.es du cosmos et nous. Lescapitalistes américains auront bien du mal à en direautant.

- Camarade Djimrev, êr tant que responsable del'information, vous êtes chargé de faire diffuser Ie plusrapidement et Ie plus efficacement ces idées qui meparaissent excellentes pour calmer les esprits échauffés.Notre Parti a suffisamment de problèmes sans qu'il soitnécessaire d'assumer ceux envoyés par une civilisationcosmique. A propos, demanda soudain Ie président, ense tournant vers un général en grand uniforme. Où ensont vos tentatives de decodage du message?

Le général Stolierof était Ie grand patron du KGB,les services secrets soviétiques. Il se leva, prit une petitefeuille de papier sur laquelle il jeta un coup d'æil, etlâcha :

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52 LA SCIENCE TACE AUX E)(TRA-TERRESTRES

- Camarade président, j'ai une révélation sensation-nelle à vous communiquer.

Un silence encore plus épais envahit brusquement Iapièce. Mesurant son effet, le général Stolierof dit en mar-telant ses mots :

- Nous 'avons une chance raisonnable d'accéder àl'ordinateur du Pentagone.

L8 février, 19 heures.

I1 avait fallu un peu plus de trente-six heures pourréussir à mettre au point le projet de John Adams. Ledirecteur de la chaîne de télévision américaine NBCavait proposé une Mondovision de trois heures. Les pré-sidents des grands pays et les scientiflques devaient yparticiper et répondre aux millions de Terriens qui vou-laient savoir. Dans une civilisation en pleine crise éco-nomique et culturelle, f irruption d'une nouvelle don-née aussi inattendue avait profondément choqué unebonne partie de la population. Mais deux jours aprèscette révélation, Ie nombre des suicides avait légère-ment diminué tout en restant à un niveau inquiétant.C'est pour dédramatiser la nouvelle que le directeur del'une des plus grandes chaînes américaines avait decidéde lancer une opération dont Ie choc pourrait contre-balancer celui provoqué par l'information. Pour des rai-sons de décala.ge horaire, il fut décidé que cette émissionaurait lieu à 13 heures, heure de Washington. C'est-à-dire à 19 heures à Paris et à Londres, et à 21 heures àMoscou. Mais au total, quatre-vingts pays y participaienten la relayant grâce au réseau de satellites géo-station-naires. A 19 heures précises, Ii France entière étaitdevant son poste de télévision. Un générique spécialapparut. Des étoiles se mirent à déIiler sur ce petit écran,et l'espace d'un instant, chaque téléspectateur eut la sen-

L'HYPOTHÈSE 53

sation vertigineuse d'être dans une fusée fonçant dans iecosmos. Le directeur de la NBC avait bien fait 1es choses.Le président 'Wolf était 1à. II était entouré de plusieursscientifiques, dont Anderson qui représentait son direc-teur John'V/illiam. Officiellement 'William et son équipeétaient toujours censés travailler à Green Bank sous laprotection de la police.

A Paris, à Londres, à Bonn, à Rome, les présidentsou les chefs de gouvernement étaient face aux caméras.A Moscou, M. Vodgorny et quatre scientifiques aussi.L'Afriquc, l'Asie, le Japon se contentaient de suivrel'émjssion sans y participer. Grâce à une batterie detélescripteurs installés à Ia hâte, Ie meneur de jeu amé-ricain savait quel pays posait une question et à qui laposer.

- Monsieur le Président français, l'un de vos conci-toyens clemande pour quelle raison vos radio-télescopesn'ont pas capté eux aussi le signal envoyé par Biostar?

- Monsieur Ie Président italien, êtes-vous prêt à par-ticiper flnancièrement, malgré la crise à une rechercheinternationale pour décrypter Ie message?

- Monsi.eur le Président du Présidium, pensez-vousque les extra-temestres connaissent le communisme?

Les standards de centralisation des différents paysfurent débordés par les questions. I1 apparut qu'en défi-nitive, c'était toujours les mêmes qui revenaient :

- Que veut dire le message? Ou bien, quand allez-vous Ie traduire?

- Allez-vous répondre même si vous ne comprenezpas?

- Y a-t-il un danger quelconque pour l'humanité?

- Pourquoi les gens se suicident-ils?Un pourcentage irnportant des appels reprocha même

aux Américains d'avoir révélé la nouvelle.

- Ça nous empêche de dormir!

- Ça fait faire des cauchemars à ma femme!

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52 LA SCIENCE TACE AUX E)(TRA-TERRESTRES

- Camarade président, j'ai une révélation sensation-nelle à vous communiquer.

Un silence encore plus épais envahit brusquement Iapièce. Mesurant son effet, le général Stolierof dit en mar-telant ses mots :

- Nous 'avons une chance raisonnable d'accéder àl'ordinateur du Pentagone.

L8 février, 19 heures.

I1 avait fallu un peu plus de trente-six heures pourréussir à mettre au point le projet de John Adams. Ledirecteur de la chaîne de télévision américaine NBCavait proposé une Mondovision de trois heures. Les pré-sidents des grands pays et les scientiflques devaient yparticiper et répondre aux millions de Terriens qui vou-laient savoir. Dans une civilisation en pleine crise éco-nomique et culturelle, f irruption d'une nouvelle don-née aussi inattendue avait profondément choqué unebonne partie de la population. Mais deux jours aprèscette révélation, Ie nombre des suicides avait légère-ment diminué tout en restant à un niveau inquiétant.C'est pour dédramatiser la nouvelle que le directeur del'une des plus grandes chaînes américaines avait decidéde lancer une opération dont Ie choc pourrait contre-balancer celui provoqué par l'information. Pour des rai-sons de décala.ge horaire, il fut décidé que cette émissionaurait lieu à 13 heures, heure de Washington. C'est-à-dire à 19 heures à Paris et à Londres, et à 21 heures àMoscou. Mais au total, quatre-vingts pays y participaienten la relayant grâce au réseau de satellites géo-station-naires. A 19 heures précises, Ii France entière étaitdevant son poste de télévision. Un générique spécialapparut. Des étoiles se mirent à déIiler sur ce petit écran,et l'espace d'un instant, chaque téléspectateur eut la sen-

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sation vertigineuse d'être dans une fusée fonçant dans iecosmos. Le directeur de la NBC avait bien fait 1es choses.Le président 'Wolf était 1à. II était entouré de plusieursscientifiques, dont Anderson qui représentait son direc-teur John'V/illiam. Officiellement 'William et son équipeétaient toujours censés travailler à Green Bank sous laprotection de la police.

A Paris, à Londres, à Bonn, à Rome, les présidentsou les chefs de gouvernement étaient face aux caméras.A Moscou, M. Vodgorny et quatre scientifiques aussi.L'Afriquc, l'Asie, le Japon se contentaient de suivrel'émjssion sans y participer. Grâce à une batterie detélescripteurs installés à Ia hâte, Ie meneur de jeu amé-ricain savait quel pays posait une question et à qui laposer.

- Monsieur le Président français, l'un de vos conci-toyens clemande pour quelle raison vos radio-télescopesn'ont pas capté eux aussi le signal envoyé par Biostar?

- Monsieur Ie Président italien, êtes-vous prêt à par-ticiper flnancièrement, malgré la crise à une rechercheinternationale pour décrypter Ie message?

- Monsi.eur le Président du Présidium, pensez-vousque les extra-temestres connaissent le communisme?

Les standards de centralisation des différents paysfurent débordés par les questions. I1 apparut qu'en défi-nitive, c'était toujours les mêmes qui revenaient :

- Que veut dire le message? Ou bien, quand allez-vous Ie traduire?

- Allez-vous répondre même si vous ne comprenezpas?

- Y a-t-il un danger quelconque pour l'humanité?

- Pourquoi les gens se suicident-ils?Un pourcentage irnportant des appels reprocha même

aux Américains d'avoir révélé la nouvelle.

- Ça nous empêche de dormir!

- Ça fait faire des cauchemars à ma femme!

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54 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

- Vous auriez dû garder la nouvelle!Le présentateur américain sourit en lisant ces détails

qu'il jugeait un peu naïfs. Il avait tort. L,humanité avaitvraiment du mal à dormir. I1 est vrai qu,elle venait àpeine de s'éveiller.

19 février, 11 heures.

- Monsieur le Président, vous a.vez commis une folieet je vous demande de toutes mes forces d'arrêter cetteexpérience. vous ne connaissez pas les Russes! IIs vontprofiter de...

Le président Wolf interrompit brutalement le géné-ral Haig.

- Général! Nous avons longuement soupesé le pouret le contre et je connais vos arguments. Je ne crois pasà cette possibilité. Les Russes, s'ils tentaient quoi quece soit, seraient discrédités aux yeux de l,opinion mon-diale.

- Mais ils s'en flchent, Monsieur Ie président! Lasituation, pour eux, est inespérée. Voyons, messieurs, unpeu de bon sens et de tucidité sont nrécessaires pour biencomprendre la fantastique erreur que nous sommes entrain de commettre. Nous sommes dans la situation oùdeux hommes seraient face à face avec une mitraillette.C'est l'équilibre de la terreur et personne n,ose tirer.Mais nous, nous allons non seulement poser notre mi-traillette mais permettre aux Russes de nous saboter lechargeur!

Le général Haig était visiblement ému. euelques finesgouttes de sueur perlaient sur son front. Il se rassit enregardant le président. Une lampe verte s,a1luma, euine surprit personne. Jimmy Tirn allait sans doute enfon-cer quelques banderilles dans la casquette étoilée de sonvieil ennemi.

L'HYPOTHESE 55

- Oui, Jimmy, demanda le président.

- Monsieur le Président, il me paraît insensé d'êtreobligé de supporter une seconde fois les jérémiades dugénéral Haig. Nous avons patiemment écouté ses argu-ments lors de notre dernière séance. La question a étéréglée à l'unanimité moins sa voix. Oui, nous installonsun terminal d'ordinateur X 7 120 dans Ie laboratoire duprofesseur Victory. Oui, il y avait un risque que lesRusses tentent quelque chose. Mais nous avons pristoutes les précautions nécessaires pour que rien defâcheux ne se produise. Monsieur le Président, je consi-dère pour ma part que cette question est réglée, et jevous suggère, chers collègues, de passer à l'ordre dujour: devons-nous répondre à ce message envoyé it y ahuit cents ans, et répondre quoi...

Plusieurs têtes opinèrent et le président WoIf se tournavers son conseiller scientifique 'William Bender.

- Wiltiam, j'ai encore eu tout à l'heure au tétéphoneJohn V[i11iam. Ils sont maintenant opérationnels dansIe laboratoire du professeur Victory. La zone est classéenuméro un par les militaires. Mais aucun journaliste,aucun curieux ne s'est manifesté.

John 'William est beaucoup plus calme que les pre-miers jours tout en restant très enthousiaste. II pensevenir à bout de l'énigme qui nous est posée. Mais surle plan technique, c'est avec vous qu'il a conversé etqu'il a précisé ses projets.

- Exactement, Monsieur le Président. Pour l'instant,John'William et ses collaborateurs continuent de captervingt-quatre heures sur vingt-quatre les signaux et celamalgré la rotation de la terre. Ils utilisent depuis le pre-mier jour les satellites-relais. Le signal, très court, en-voyé par cette civilisation extra-terrestre semble trèssimple. Pour John 'William ce n'est peut-être qu'uneapparence. Avant toute étude sur ordinateur, its ontdéjà réalisé une simple étude visuelle. Tous pensent qu'il

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54 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

- Vous auriez dû garder la nouvelle!Le présentateur américain sourit en lisant ces détails

qu'il jugeait un peu naïfs. Il avait tort. L,humanité avaitvraiment du mal à dormir. I1 est vrai qu,elle venait àpeine de s'éveiller.

19 février, 11 heures.

- Monsieur le Président, vous a.vez commis une folieet je vous demande de toutes mes forces d'arrêter cetteexpérience. vous ne connaissez pas les Russes! IIs vontprofiter de...

Le président Wolf interrompit brutalement le géné-ral Haig.

- Général! Nous avons longuement soupesé le pouret le contre et je connais vos arguments. Je ne crois pasà cette possibilité. Les Russes, s'ils tentaient quoi quece soit, seraient discrédités aux yeux de l,opinion mon-diale.

- Mais ils s'en flchent, Monsieur Ie président! Lasituation, pour eux, est inespérée. Voyons, messieurs, unpeu de bon sens et de tucidité sont nrécessaires pour biencomprendre la fantastique erreur que nous sommes entrain de commettre. Nous sommes dans la situation oùdeux hommes seraient face à face avec une mitraillette.C'est l'équilibre de la terreur et personne n,ose tirer.Mais nous, nous allons non seulement poser notre mi-traillette mais permettre aux Russes de nous saboter lechargeur!

Le général Haig était visiblement ému. euelques finesgouttes de sueur perlaient sur son front. Il se rassit enregardant le président. Une lampe verte s,a1luma, euine surprit personne. Jimmy Tirn allait sans doute enfon-cer quelques banderilles dans la casquette étoilée de sonvieil ennemi.

L'HYPOTHESE 55

- Oui, Jimmy, demanda le président.

- Monsieur le Président, il me paraît insensé d'êtreobligé de supporter une seconde fois les jérémiades dugénéral Haig. Nous avons patiemment écouté ses argu-ments lors de notre dernière séance. La question a étéréglée à l'unanimité moins sa voix. Oui, nous installonsun terminal d'ordinateur X 7 120 dans Ie laboratoire duprofesseur Victory. Oui, il y avait un risque que lesRusses tentent quelque chose. Mais nous avons pristoutes les précautions nécessaires pour que rien defâcheux ne se produise. Monsieur le Président, je consi-dère pour ma part que cette question est réglée, et jevous suggère, chers collègues, de passer à l'ordre dujour: devons-nous répondre à ce message envoyé it y ahuit cents ans, et répondre quoi...

Plusieurs têtes opinèrent et le président WoIf se tournavers son conseiller scientifique 'William Bender.

- Wiltiam, j'ai encore eu tout à l'heure au tétéphoneJohn V[i11iam. Ils sont maintenant opérationnels dansIe laboratoire du professeur Victory. La zone est classéenuméro un par les militaires. Mais aucun journaliste,aucun curieux ne s'est manifesté.

John 'William est beaucoup plus calme que les pre-miers jours tout en restant très enthousiaste. II pensevenir à bout de l'énigme qui nous est posée. Mais surle plan technique, c'est avec vous qu'il a conversé etqu'il a précisé ses projets.

- Exactement, Monsieur le Président. Pour l'instant,John'William et ses collaborateurs continuent de captervingt-quatre heures sur vingt-quatre les signaux et celamalgré la rotation de la terre. Ils utilisent depuis le pre-mier jour les satellites-relais. Le signal, très court, en-voyé par cette civilisation extra-terrestre semble trèssimple. Pour John 'William ce n'est peut-être qu'uneapparence. Avant toute étude sur ordinateur, its ontdéjà réalisé une simple étude visuelle. Tous pensent qu'il

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56 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

s'agit d'un code de progression mathématique propre àcette civilisation. Ils hésitent entre deux solutions. Oubien iI y a cinq signaux identiques, puis le début d,uneprogression mathématique, c'est-à-dire 1, 2, 4, B, 1G. Oubien iI y a six signaux identiques indiquant une sorted'unité puis des pourcentages de cette unité.

- Je ne saisis pas très bien, 'William, dit le président.\Milliam se dirigea vers un tableau de papier, prit un

gros crayon feutre et synthétisa 1e dessin capté par lesscientifiques. Puis il traça un grand trait vertical pourle couper en deux.

- Vous le constatez, Monsieur le Président, à gauchede ce trait il y a cinq signaux identiques. Et à droitecinq signaux doublant par rapport aux précédents.

- Ah! D'accord, flt le président qui, visiblement, fai-sait un effort pour saisir ces données mathématiques aveclesquelles il avait été maladroit dès son plus jeune âge.

- Vous constatez que dans ce cas, Monsieur le pré-sident, on a une progression logique, du moins telle quenous I'entendons. C'est-à-dire, cinq fois l'unité, puisunité, puis 2, 4, B, 16. Autrement dit une progressiongéométrique extrêmement simple.

- Et dans le deuxième cas, demanda le président.

- Eh bien! nous avons en bloc six unités, puis Ia pro-gression géométrique.

- Quelle est la différence?

- Sans doute importante, pour ceux qui nous l,ontenvoyé. Pour nous, ceLa ne nous avance guère...

- Savez-vous où en sont les Russes?

- Eh bien! Monsieur le Président, ils ne semblentguère plus avancés que nous. Deux scientifiques duradio-observatoire de Zelentchouk sont sur le point d'ar-river dans le laboratoire du professeur Victory, tandisque deux des nôtres sont déjt à Zelentchouk.

- Je vous remercie, 'William. Le président désigna dudoigt la pendule. Il est 11 h 30. Messieurs, j'ai juste Ie

L'HYPOTHESE 57

temps de prendre l'avion pour New York. La séanceextraordinaire de l'Assemblée générale de I'ONU vaêtre un grand moment historique. J'espère que lesEtats-Unis ne décevront pas l'histoire.

19 févrie4 L4 heures.

Les voilà! Le professeur Victory montrait un pointnoir sur la route qui avançait à bonne allure. Le rubande bitume qui conduisait au laboratoire du professeuravait été discrètement neutralisé par Ies services secretsde l'armée. Des << travaux » barraient le tronçon deroute qui permettait l'accès au laboratoire. Des « ou-vriers » travaillent nuit et jour. Un æiI exercé auraitconstaté avec surprise que les travaux n'avançaientguère. Une voiture de police stationnait devant Ies pre-mières barrières du chantier en permanence, pour évitertoute tentative de franchissement. Précisément, une lon-gue Cadillac noire arrivait en souplesse et en silence.Elle s'arrêta à la hauteur du petit groupe, qui attendaità l'entrée de la propriété. Un homme en civil murmuraquelque chose dans un talkie-walkie. L'équipe du pro-fesseur John 'William était efflcacement surveillée. Uneporte s'ouvrit. Deux hommes descendirent. Ils avaientle même costume, apparemment gris anthracite, avecde grands plis qui froissaient le bas de Ia veste. Avecun fort accent russe, ils se présentèrent en serrant abon-damment les mains.

- Professeur Vladimir Smilk, et voici mon collègueastrophysicien Gaspod Bronski. Chers coIlègues, Iais-sez-nous vous dire notre enthousiasme de travailler surune opération si fantastique!

Sans même vouloir se rafraîchir, les deux scientifiquesrusses voulurent tout de suite visiter 1e laboratoire duprofesseur Victory. Alfred, Ie dauphin, flt quelques bonds

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56 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

s'agit d'un code de progression mathématique propre àcette civilisation. Ils hésitent entre deux solutions. Oubien iI y a cinq signaux identiques, puis le début d,uneprogression mathématique, c'est-à-dire 1, 2, 4, B, 1G. Oubien iI y a six signaux identiques indiquant une sorted'unité puis des pourcentages de cette unité.

- Je ne saisis pas très bien, 'William, dit le président.\Milliam se dirigea vers un tableau de papier, prit un

gros crayon feutre et synthétisa 1e dessin capté par lesscientifiques. Puis il traça un grand trait vertical pourle couper en deux.

- Vous le constatez, Monsieur le Président, à gauchede ce trait il y a cinq signaux identiques. Et à droitecinq signaux doublant par rapport aux précédents.

- Ah! D'accord, flt le président qui, visiblement, fai-sait un effort pour saisir ces données mathématiques aveclesquelles il avait été maladroit dès son plus jeune âge.

- Vous constatez que dans ce cas, Monsieur le pré-sident, on a une progression logique, du moins telle quenous I'entendons. C'est-à-dire, cinq fois l'unité, puisunité, puis 2, 4, B, 16. Autrement dit une progressiongéométrique extrêmement simple.

- Et dans le deuxième cas, demanda le président.

- Eh bien! nous avons en bloc six unités, puis Ia pro-gression géométrique.

- Quelle est la différence?

- Sans doute importante, pour ceux qui nous l,ontenvoyé. Pour nous, ceLa ne nous avance guère...

- Savez-vous où en sont les Russes?

- Eh bien! Monsieur le Président, ils ne semblentguère plus avancés que nous. Deux scientifiques duradio-observatoire de Zelentchouk sont sur le point d'ar-river dans le laboratoire du professeur Victory, tandisque deux des nôtres sont déjt à Zelentchouk.

- Je vous remercie, 'William. Le président désigna dudoigt la pendule. Il est 11 h 30. Messieurs, j'ai juste Ie

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temps de prendre l'avion pour New York. La séanceextraordinaire de l'Assemblée générale de I'ONU vaêtre un grand moment historique. J'espère que lesEtats-Unis ne décevront pas l'histoire.

19 févrie4 L4 heures.

Les voilà! Le professeur Victory montrait un pointnoir sur la route qui avançait à bonne allure. Le rubande bitume qui conduisait au laboratoire du professeuravait été discrètement neutralisé par Ies services secretsde l'armée. Des << travaux » barraient le tronçon deroute qui permettait l'accès au laboratoire. Des « ou-vriers » travaillent nuit et jour. Un æiI exercé auraitconstaté avec surprise que les travaux n'avançaientguère. Une voiture de police stationnait devant Ies pre-mières barrières du chantier en permanence, pour évitertoute tentative de franchissement. Précisément, une lon-gue Cadillac noire arrivait en souplesse et en silence.Elle s'arrêta à la hauteur du petit groupe, qui attendaità l'entrée de la propriété. Un homme en civil murmuraquelque chose dans un talkie-walkie. L'équipe du pro-fesseur John 'William était efflcacement surveillée. Uneporte s'ouvrit. Deux hommes descendirent. Ils avaientle même costume, apparemment gris anthracite, avecde grands plis qui froissaient le bas de Ia veste. Avecun fort accent russe, ils se présentèrent en serrant abon-damment les mains.

- Professeur Vladimir Smilk, et voici mon collègueastrophysicien Gaspod Bronski. Chers coIlègues, Iais-sez-nous vous dire notre enthousiasme de travailler surune opération si fantastique!

Sans même vouloir se rafraîchir, les deux scientifiquesrusses voulurent tout de suite visiter 1e laboratoire duprofesseur Victory. Alfred, Ie dauphin, flt quelques bonds

Page 49: La Science Face Aux Extra-terrestres

58 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

impressionnants dans son bassin pour saluer les nou-veaux venus. Ces derniers rirent beaucoup, surtoutquand Alfred le malicieux aspergea tout le monde d,unsavant coup de queue. Une demi-heure plus tard, Iesonze scientifiques étaient réunis pour leur premièreséance de travail commune.

- Chers collègues soviétiques, nous sommes heureuxde travailler avec vous pour tenter de résoudre cetteénigme fascinante. Nous sommes désormais parés pourun travail en profondeur. Nous disposons d,un terminald'ordinateur relié à notre plus puissant computeur : celuide nos militaires du Pentagone. \Miltiam rougit un peuet poursuivit : vous connaissez les militaires, ne vousoffusquez pas si je suis obligé de vous interdire l,accèsau sous-sol où se trouve le terminal de l,ordinateur.Nous sommes d'ailleurs tous dans ce cas, sauf AdamSmith, qui sera chargé du contact avec les officiers pro-grammeurs. Eux seuls auront accès au clavier. Depuisce matin, d'autre part, nous sommes en liaison télex ettéléphone permanente avec votre centre de Zelentchouk.Nous recevons évidemment grâce à des satellites-relaisle fameux signal vingt-quatre heures sur vingt-quatre.n s'enregistre à la fois graphiquement et acoustique-ment sur ces magnétophones. Je ne vous cacherai pasque nous avons perdu beaucoup de temps. Cependant,nous sommes parvenus déj à à un certain nombre deconclusions :

Premièrement, ce signal est simple. Il doit représen-ter un code.

Deuxièmernent, nous ne comprenons pas le signal,mais nous comprenons encore moins pour quelles raisonsiI y a maintenant près de six jours que cela dure.

Troisièmement, 'William marqua un temps... Nousattendons vos suggestions!

Le petit groupe de scientifiques sourit et Vladimir

L'HYPOTHESE 59

Smilk, de sa grosse voix roulant les « r », répondit aus-sitôt :

- Je dois avouer sans fausse modestie que nous avonsété moins surpris que vous par ce contact avec uneautre civilisation galactique. Vous savez, chers collègues,que notre Académie des sciences a mis au point desprojets beaucoup plus éIaborés que les vôtres pour ten-ter ce type de contact. Malgré tout, nous n'avons pasdécrypté le message. Nous pensons comme vous quec'est une clé très simple. Mais une série d'études surordinateur n'a rien donné. Hélas, nous devons recon-naître que notre technique électronique est moins sophis-tiquée que la vôtre. Pour cette raison, je me suis faitaccompagner par mon collègue Bronsky, qui ajoute àses qualités d'astrophysicien celle d'un programmeurhors pair. It a déjà imaginé toute une série de compa-raisons analogiques, que seul peut réaliser un ordina-teur de Ia puissance du vôtre. Le deuxième problèmesur lequel nous sommes peut-être plus avancés, c'estla réponse à donner à ce message.

- Comment? interrompit le professeur Victory, vousvoulez répondre à un message envoyé iI y a huit centsans et que vous ne comprenez pas? Mais c'est insensé!

- Pas du tout, professeur!

- Mais, qu'allez-vous leur répondre? Que nous neles comprenons pas? Et dans quelle langue? En anglais?En russe?

- Nous allons utiliser le langage universel du cos-mos. Celui avec lequel ils tentent d'entrer en contactavec nous : le langage mathématique. 11 faut leur ren-voyer leur message en le modifiant. Par exemple, enrajoutant un onzième créneau, double par rapport audixième. Ils comprendront ainsi que nous avons captéleur appel et que nous connaissons aussi la progressiongéométrique.

Page 50: La Science Face Aux Extra-terrestres

58 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

impressionnants dans son bassin pour saluer les nou-veaux venus. Ces derniers rirent beaucoup, surtoutquand Alfred le malicieux aspergea tout le monde d,unsavant coup de queue. Une demi-heure plus tard, Iesonze scientifiques étaient réunis pour leur premièreséance de travail commune.

- Chers collègues soviétiques, nous sommes heureuxde travailler avec vous pour tenter de résoudre cetteénigme fascinante. Nous sommes désormais parés pourun travail en profondeur. Nous disposons d,un terminald'ordinateur relié à notre plus puissant computeur : celuide nos militaires du Pentagone. \Miltiam rougit un peuet poursuivit : vous connaissez les militaires, ne vousoffusquez pas si je suis obligé de vous interdire l,accèsau sous-sol où se trouve le terminal de l,ordinateur.Nous sommes d'ailleurs tous dans ce cas, sauf AdamSmith, qui sera chargé du contact avec les officiers pro-grammeurs. Eux seuls auront accès au clavier. Depuisce matin, d'autre part, nous sommes en liaison télex ettéléphone permanente avec votre centre de Zelentchouk.Nous recevons évidemment grâce à des satellites-relaisle fameux signal vingt-quatre heures sur vingt-quatre.n s'enregistre à la fois graphiquement et acoustique-ment sur ces magnétophones. Je ne vous cacherai pasque nous avons perdu beaucoup de temps. Cependant,nous sommes parvenus déj à à un certain nombre deconclusions :

Premièrement, ce signal est simple. Il doit représen-ter un code.

Deuxièmernent, nous ne comprenons pas le signal,mais nous comprenons encore moins pour quelles raisonsiI y a maintenant près de six jours que cela dure.

Troisièmement, 'William marqua un temps... Nousattendons vos suggestions!

Le petit groupe de scientifiques sourit et Vladimir

L'HYPOTHESE 59

Smilk, de sa grosse voix roulant les « r », répondit aus-sitôt :

- Je dois avouer sans fausse modestie que nous avonsété moins surpris que vous par ce contact avec uneautre civilisation galactique. Vous savez, chers collègues,que notre Académie des sciences a mis au point desprojets beaucoup plus éIaborés que les vôtres pour ten-ter ce type de contact. Malgré tout, nous n'avons pasdécrypté le message. Nous pensons comme vous quec'est une clé très simple. Mais une série d'études surordinateur n'a rien donné. Hélas, nous devons recon-naître que notre technique électronique est moins sophis-tiquée que la vôtre. Pour cette raison, je me suis faitaccompagner par mon collègue Bronsky, qui ajoute àses qualités d'astrophysicien celle d'un programmeurhors pair. It a déjà imaginé toute une série de compa-raisons analogiques, que seul peut réaliser un ordina-teur de Ia puissance du vôtre. Le deuxième problèmesur lequel nous sommes peut-être plus avancés, c'estla réponse à donner à ce message.

- Comment? interrompit le professeur Victory, vousvoulez répondre à un message envoyé iI y a huit centsans et que vous ne comprenez pas? Mais c'est insensé!

- Pas du tout, professeur!

- Mais, qu'allez-vous leur répondre? Que nous neles comprenons pas? Et dans quelle langue? En anglais?En russe?

- Nous allons utiliser le langage universel du cos-mos. Celui avec lequel ils tentent d'entrer en contactavec nous : le langage mathématique. 11 faut leur ren-voyer leur message en le modifiant. Par exemple, enrajoutant un onzième créneau, double par rapport audixième. Ils comprendront ainsi que nous avons captéleur appel et que nous connaissons aussi la progressiongéométrique.

Page 51: La Science Face Aux Extra-terrestres

6.0 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

- Et iI faudra attendre mille six cents ans pour avoirla réponse? C'est insensé!

- Je ne Ie pense pas. Nous sommes des scientifiques,professeur Victory. Nous avons le privilège de vivrela plus exaltante des découvertes. Là-bas, sur un autremonde, d'autres scientiflques comme nous attendentnotre réponse depuis huit cents ans. La science nous sur-vivra.

Le professeur Smilk, manifestement ému, s,animaitdavantage. Une larme perla sur sa peau ridée.

-_ Le message nous survivra des siècles et des siècles,professeur! Ce sera notre æuvre qui parcourïa lesimmensités galactiques à la rencontre de cette civili-sation.

Smilk s'arrêta. Tous étaient très émus et personne netrouvait absurde ou ridicule les idées du docteur russe.Une petite voix calme se fit alors entendre. GaspodBronsky, Ie deuxième scientifique russe, dit simplement :

- J'aimerais commencer immédiatement ma program-mation sur votre ordinateur.

19 février, 15 heures.

Jamais Ia grande salle de I'ONU n'avait connu unetelle affluence. Tous les délégués étaient tà discutantentre eux avec une folle excitation. Des flashes de pho-tographes jaillissaient sans cesse comme dans une ten-tative dérisoire pour imiter le ciel étoilé. un brouhahaimmense emplissait la salle. Ce 19 février, I,ONU vivaitsa plus insolite page d'histoire. Le président américainWolf avait succédé au secrétaire général de I,ONU à tatribune. Dans son discours iI avait souligné Ia parfaitecollaboration scientifique qui s'était immédiatementengagée avec les Soviétiques. Le président américain

L'HYPOTTTÈST 61

avait reconnu que les Russes avaient fait les premierspas « nous prenant ainsi de vitesse ».

Les peuples de Ia terre, avait conclu le prési-dent 'Wolf, n'ont aucune raison de s'inquiéter. Je com-prends le choc qu'ont pu ressentir certains d'entre vousmal préparés à une telle certitude. Mais cette civilisa-tion extra-temestre ne nous veut aucun mal. Elle a sim-plement lancé une poignée d'ondes dans l'univers commeon lance une bouteille à Ia mer. La certitude que nousne sommes pas les seuls êtres intelligents du cosmosdoit nous conduire à plus de responsabilité, plus demodestie et moins d'orgueil dans notre conduite desaffaires de la terre. Nous sommes maintenant les enfantsdes étoiles. D'autres êtres plus adultes, plus sages, sontà même de nous juger. Ne les décevons pas en poursui-vant nos projets d'hégémonie. Que chaque peuple decette planète vive en paix. Que cet appel venu d'uneautre étoile nous serve de leçon. Il est temps pour nousde nous apercevoir que notre nombril n'est plus le centredu monde.

Le président avait été très applaudi, bien que certainsaient trouvé son discours un peu boy-scout et manquantde réalisme. Personne n'avait été étonné lorsque le délé-gué soviétique avait répondu au président américain surle même registre. Mais tout le monde avait noté lamise en garde :

Mon gouvernement continuera à collaborer loya-lement avec les Etats-Unis et avec tous les Etats quisouhaitent participer à cette grande recherche, peut-être lourde de conséquences pour l'avenir de notre huma-nité. Mais cette civilisation galactique qui se manifesteà nous ne doit pas nous faire oublier les nobles tâchesque s'est fixé le marxisme-léninisme. Au contraire. Noussommes loin de représenter la société idéale. Nos frèresdu cosmos seraient sans doute très choqués s'ils appre-naient que sur notre planète, f injustice, les inéga1ités

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6.0 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

- Et iI faudra attendre mille six cents ans pour avoirla réponse? C'est insensé!

- Je ne Ie pense pas. Nous sommes des scientifiques,professeur Victory. Nous avons le privilège de vivrela plus exaltante des découvertes. Là-bas, sur un autremonde, d'autres scientiflques comme nous attendentnotre réponse depuis huit cents ans. La science nous sur-vivra.

Le professeur Smilk, manifestement ému, s,animaitdavantage. Une larme perla sur sa peau ridée.

-_ Le message nous survivra des siècles et des siècles,professeur! Ce sera notre æuvre qui parcourïa lesimmensités galactiques à la rencontre de cette civili-sation.

Smilk s'arrêta. Tous étaient très émus et personne netrouvait absurde ou ridicule les idées du docteur russe.Une petite voix calme se fit alors entendre. GaspodBronsky, Ie deuxième scientifique russe, dit simplement :

- J'aimerais commencer immédiatement ma program-mation sur votre ordinateur.

19 février, 15 heures.

Jamais Ia grande salle de I'ONU n'avait connu unetelle affluence. Tous les délégués étaient tà discutantentre eux avec une folle excitation. Des flashes de pho-tographes jaillissaient sans cesse comme dans une ten-tative dérisoire pour imiter le ciel étoilé. un brouhahaimmense emplissait la salle. Ce 19 février, I,ONU vivaitsa plus insolite page d'histoire. Le président américainWolf avait succédé au secrétaire général de I,ONU à tatribune. Dans son discours iI avait souligné Ia parfaitecollaboration scientifique qui s'était immédiatementengagée avec les Soviétiques. Le président américain

L'HYPOTTTÈST 61

avait reconnu que les Russes avaient fait les premierspas « nous prenant ainsi de vitesse ».

Les peuples de Ia terre, avait conclu le prési-dent 'Wolf, n'ont aucune raison de s'inquiéter. Je com-prends le choc qu'ont pu ressentir certains d'entre vousmal préparés à une telle certitude. Mais cette civilisa-tion extra-temestre ne nous veut aucun mal. Elle a sim-plement lancé une poignée d'ondes dans l'univers commeon lance une bouteille à Ia mer. La certitude que nousne sommes pas les seuls êtres intelligents du cosmosdoit nous conduire à plus de responsabilité, plus demodestie et moins d'orgueil dans notre conduite desaffaires de la terre. Nous sommes maintenant les enfantsdes étoiles. D'autres êtres plus adultes, plus sages, sontà même de nous juger. Ne les décevons pas en poursui-vant nos projets d'hégémonie. Que chaque peuple decette planète vive en paix. Que cet appel venu d'uneautre étoile nous serve de leçon. Il est temps pour nousde nous apercevoir que notre nombril n'est plus le centredu monde.

Le président avait été très applaudi, bien que certainsaient trouvé son discours un peu boy-scout et manquantde réalisme. Personne n'avait été étonné lorsque le délé-gué soviétique avait répondu au président américain surle même registre. Mais tout le monde avait noté lamise en garde :

Mon gouvernement continuera à collaborer loya-lement avec les Etats-Unis et avec tous les Etats quisouhaitent participer à cette grande recherche, peut-être lourde de conséquences pour l'avenir de notre huma-nité. Mais cette civilisation galactique qui se manifesteà nous ne doit pas nous faire oublier les nobles tâchesque s'est fixé le marxisme-léninisme. Au contraire. Noussommes loin de représenter la société idéale. Nos frèresdu cosmos seraient sans doute très choqués s'ils appre-naient que sur notre planète, f injustice, les inéga1ités

Page 53: La Science Face Aux Extra-terrestres

LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

sociales, Ia misère, sont érigées en institution dans lespâys capitalistes. Tout en continuant sa collaborationscientifique avec les Etats-Unis, I'URSS, consciente deses hautes responsabilités, poursuivra sa lutte pour fairetriompher le socialisme afin de parvenir à un mondemeilleur...

Le délégué soviétique lisait avec application le texteque Moscou lui avait fait parvenir.

- Les Russes gardent les pieds sur terre, glissa unjournaliste à l'oreille d'un confrère.

- C'est le cas de Ie dire!Le détégué soviétique termina son discours et s'assit

sous des applaudissements diversement chaleureux maiscertainement très mesurés dans les rangs des pays alliésdes USA.

19 février, t7 heures.

La pluie se mit soudain à tomber sur Paris. Dessilhouettes imprécises couraient en tous sens à la recher-che d'un abri. Quelques parapluies s'ouvrirent sur lestrottoirs comme les fleurs maudites d'un jardin invisible.Le café << chez Mimi » s'était empli brusquement. Aubar, les discussions couraient plus vite que les pots debière sur le zinc.

- Tiens, encore un coup des extra-terrestres! Ils nousdétraquent le temps!

Mimi, le patron du bar, avait crié la phrase avec ungros clin d'æil.

- Ah! Tu peux te raarrer, Mimi! Mais p't'être qu'ilspeuvent faire la pluie et Ie beau temps chez eux! répon-dit une voix.

- P't'être aussi qu'il ne pleut jamais chez eux!

- Et que les « nana » ont trois seins!

L'HYPOTTTESE

La remarque déclencha quelques rires et déchaîna lesimaginations.

- P't'être qu'ils ne payent pas d'impôts!

- P't'être aussi qu'ils vivent mille ans!

- P't'être qu'ils parlent tous Ia même langue!

- P't'être qu'ils ont huit pattes et des poils partout!

- P't'être qu'ils sont tous morts depuis l'envoi dumessage!

- P't'être qu'ils connaissent pas le tiercé!

- P't'être que les patrons de bistro, chez eux, paientleur tournée sans rechigner.

De nouveaux éclats de rire accueillirent cette dernièresuggestion. La salle avait vidé son imagination. Unevoix s'éleva sur un ton plus sérieux.

- En tout cas, moi, ça me fout les j'tons ce truc-Ià!

- Quoi? T'as peur?

- Ouais, je trouve pas ça rassurant!

- T'aurais p't'être voulu ne rien savoir pour dormirtranquille?

- Exactement!

- Ça alors, c'est un comble! Non, mais vous enten-dez les gars, cette vieille poule mouillée? Monsieur faitdes insomnies parce qu'il a des p'tits frères dans lecosmos!

- Eh, alors j'y peux rien, je suis angoissé, c'est tout.Mais j'ai pas f intention de me suicider comme certains.Note que dans un sens, j'les comprends.

- Mais t'es dingue ou quoi? T'as rien dans le falzarmon vieux. Si t'as les j'tons, reste avec nous, on te pro-tègera, mais si ça se trouve t'as une tronche qui foutraitune jaunisse à ces extra-terrestres?

- A condition qu'ils aient un foie, dit quelqu'un.Mimi, le patron du bar, interpella son consommateur

inquiet.

- Tu vois, eh'uis sûr que tu fais partie des gens quine voudraient pas qu'on leur dise qu'ils ont un cancer.

63

Page 54: La Science Face Aux Extra-terrestres

LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

sociales, Ia misère, sont érigées en institution dans lespâys capitalistes. Tout en continuant sa collaborationscientifique avec les Etats-Unis, I'URSS, consciente deses hautes responsabilités, poursuivra sa lutte pour fairetriompher le socialisme afin de parvenir à un mondemeilleur...

Le délégué soviétique lisait avec application le texteque Moscou lui avait fait parvenir.

- Les Russes gardent les pieds sur terre, glissa unjournaliste à l'oreille d'un confrère.

- C'est le cas de Ie dire!Le détégué soviétique termina son discours et s'assit

sous des applaudissements diversement chaleureux maiscertainement très mesurés dans les rangs des pays alliésdes USA.

19 février, t7 heures.

La pluie se mit soudain à tomber sur Paris. Dessilhouettes imprécises couraient en tous sens à la recher-che d'un abri. Quelques parapluies s'ouvrirent sur lestrottoirs comme les fleurs maudites d'un jardin invisible.Le café << chez Mimi » s'était empli brusquement. Aubar, les discussions couraient plus vite que les pots debière sur le zinc.

- Tiens, encore un coup des extra-terrestres! Ils nousdétraquent le temps!

Mimi, le patron du bar, avait crié la phrase avec ungros clin d'æil.

- Ah! Tu peux te raarrer, Mimi! Mais p't'être qu'ilspeuvent faire la pluie et Ie beau temps chez eux! répon-dit une voix.

- P't'être aussi qu'il ne pleut jamais chez eux!

- Et que les « nana » ont trois seins!

L'HYPOTTTESE

La remarque déclencha quelques rires et déchaîna lesimaginations.

- P't'être qu'ils ne payent pas d'impôts!

- P't'être aussi qu'ils vivent mille ans!

- P't'être qu'ils parlent tous Ia même langue!

- P't'être qu'ils ont huit pattes et des poils partout!

- P't'être qu'ils sont tous morts depuis l'envoi dumessage!

- P't'être qu'ils connaissent pas le tiercé!

- P't'être que les patrons de bistro, chez eux, paientleur tournée sans rechigner.

De nouveaux éclats de rire accueillirent cette dernièresuggestion. La salle avait vidé son imagination. Unevoix s'éleva sur un ton plus sérieux.

- En tout cas, moi, ça me fout les j'tons ce truc-Ià!

- Quoi? T'as peur?

- Ouais, je trouve pas ça rassurant!

- T'aurais p't'être voulu ne rien savoir pour dormirtranquille?

- Exactement!

- Ça alors, c'est un comble! Non, mais vous enten-dez les gars, cette vieille poule mouillée? Monsieur faitdes insomnies parce qu'il a des p'tits frères dans lecosmos!

- Eh, alors j'y peux rien, je suis angoissé, c'est tout.Mais j'ai pas f intention de me suicider comme certains.Note que dans un sens, j'les comprends.

- Mais t'es dingue ou quoi? T'as rien dans le falzarmon vieux. Si t'as les j'tons, reste avec nous, on te pro-tègera, mais si ça se trouve t'as une tronche qui foutraitune jaunisse à ces extra-terrestres?

- A condition qu'ils aient un foie, dit quelqu'un.Mimi, le patron du bar, interpella son consommateur

inquiet.

- Tu vois, eh'uis sûr que tu fais partie des gens quine voudraient pas qu'on leur dise qu'ils ont un cancer.

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Page 55: La Science Face Aux Extra-terrestres

64 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-T,ERRES?RES

- Sûr!

- Ben, c'est de la lâcheté, enfin je trouve.

- Pas du tout, c'est du bonheur! T'y comprends rien,Mimil Si tu sais que tu as un cancer, tes dÀrniers moisde vie sont empoisonnés. Tu te prives de dizaines et dedizaines de jours de bonheur tranquille. Si tu sais rien,tu vis comme d'habitude jusqu'à la dernière seconde!Ben, tu vois les extra-terrestres, c'est pareil. J'étais tran-quiile, pénard. Maintenant, j'me pose un tas de questions.Ça me turlupine de savoir que là-haut y en a d'autres.Est-ce qu'ils croient en Dieu, seulement! Et d'abord, ont-ils le même Dieu que nous?

Dehors la pluie s'était arrêtée. Un agent de police s'en-cadra dans Ia vitrine. Il sortit son carnet de contraven-tions et s'approcha d'un air intéressé d'une voiture endouble fiIe.

- En v'là un qu'a rien compris à la paix cosmique,lança Mimi.

19 tévrier, L7 h 20.

July \Milliam, pour la cinquième fois de Ia senr,aine,s'apprêtait à quitter I'observatoire de Green Bank. Lasécurité militaire lui avait demandé de jouer la comédiede la visite à son mari pour fixer curieux et journalistesautour de Green Bank. Pour July, ce n'était pas désa-gréable. Elle arrivait dans la voiture du shérif sous lesflashes et les regards de dix mille curieux. Puis ellepénétrait dans l'enceinte. Elte bavardait alors avecAnderson resté seul pour assurer Ie relais avec Ie labo-ratoire du professeur Victory où John \Milliam et sonéquipe s'était réfugié.

- Anderson, dit JuIy, j'ai une question à vous poser.

- Oui, Madame William?

- Pourquoi ce secret?

L'HYPOTTTÈSE 65

.-- C'est tout simple, Madame 'V/illiam. Pour travail-ler correctement nous avons besoin de calme. Et conve-nez qu'il est difflcile de se concentrer avec un tel chari-vari à 500 mètres d'ici! De plus, nous utilisons des moyensmilitaires sur lesquels iI convient dêtre discret.

M'" William parut satisfaite par Ia réponse du colla-borateur de son mari. Elle décrocha un téléphone grisclair. I1 était 17 h 30, l'heure de sa conversation quoti-dienne avec son mari.

- John chéri, comment vas-tu depuis hier?

- Nous travaillons comme des fous avec un enthou-siasme de colIégien. Tu sais, je crois que nous voyons lebout du tunnel!

- Vous avez décodé 1e message?

- Non, mais un collègue soviétique est en train depréparer un programme spécial pour l'étudier sur ordi-nateur.

- Je peux dire ça à la presse en sortant? demandaJuly.

- Attends, je demande à l'offlcier de sécurité! Uneminute plus tard, John 'William reprenait le combiné.

- July!

- Oui, John.

- Tu peux le dire en précisant bien qu'il s'agit d'unordinateur civil de grande puissance. John marqua untemps. Tu sais, Ju1y, je t'ai vu hier soir à la télé, tuétais très belle.

- Tu me manques John. Crois-tu que tu vas resterlongtemps là-bas?

- Ecoute, j'ai la mer à deux pas, des cocotiers, dusoleil, un ordinateur, des étoiles et mes extra-terrestres.Mais tout ça ne vaut pas ma July!

- Vieil hypocrite, je n'en erois pas un mot!Ils eclatèrent de rire tous les deux.

Page 56: La Science Face Aux Extra-terrestres

64 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-T,ERRES?RES

- Sûr!

- Ben, c'est de la lâcheté, enfin je trouve.

- Pas du tout, c'est du bonheur! T'y comprends rien,Mimil Si tu sais que tu as un cancer, tes dÀrniers moisde vie sont empoisonnés. Tu te prives de dizaines et dedizaines de jours de bonheur tranquille. Si tu sais rien,tu vis comme d'habitude jusqu'à la dernière seconde!Ben, tu vois les extra-terrestres, c'est pareil. J'étais tran-quiile, pénard. Maintenant, j'me pose un tas de questions.Ça me turlupine de savoir que là-haut y en a d'autres.Est-ce qu'ils croient en Dieu, seulement! Et d'abord, ont-ils le même Dieu que nous?

Dehors la pluie s'était arrêtée. Un agent de police s'en-cadra dans Ia vitrine. Il sortit son carnet de contraven-tions et s'approcha d'un air intéressé d'une voiture endouble fiIe.

- En v'là un qu'a rien compris à la paix cosmique,lança Mimi.

19 tévrier, L7 h 20.

July \Milliam, pour la cinquième fois de Ia senr,aine,s'apprêtait à quitter I'observatoire de Green Bank. Lasécurité militaire lui avait demandé de jouer la comédiede la visite à son mari pour fixer curieux et journalistesautour de Green Bank. Pour July, ce n'était pas désa-gréable. Elle arrivait dans la voiture du shérif sous lesflashes et les regards de dix mille curieux. Puis ellepénétrait dans l'enceinte. Elte bavardait alors avecAnderson resté seul pour assurer Ie relais avec Ie labo-ratoire du professeur Victory où John \Milliam et sonéquipe s'était réfugié.

- Anderson, dit JuIy, j'ai une question à vous poser.

- Oui, Madame William?

- Pourquoi ce secret?

L'HYPOTTTÈSE 65

.-- C'est tout simple, Madame 'V/illiam. Pour travail-ler correctement nous avons besoin de calme. Et conve-nez qu'il est difflcile de se concentrer avec un tel chari-vari à 500 mètres d'ici! De plus, nous utilisons des moyensmilitaires sur lesquels iI convient dêtre discret.

M'" William parut satisfaite par Ia réponse du colla-borateur de son mari. Elle décrocha un téléphone grisclair. I1 était 17 h 30, l'heure de sa conversation quoti-dienne avec son mari.

- John chéri, comment vas-tu depuis hier?

- Nous travaillons comme des fous avec un enthou-siasme de colIégien. Tu sais, je crois que nous voyons lebout du tunnel!

- Vous avez décodé 1e message?

- Non, mais un collègue soviétique est en train depréparer un programme spécial pour l'étudier sur ordi-nateur.

- Je peux dire ça à la presse en sortant? demandaJuly.

- Attends, je demande à l'offlcier de sécurité! Uneminute plus tard, John 'William reprenait le combiné.

- July!

- Oui, John.

- Tu peux le dire en précisant bien qu'il s'agit d'unordinateur civil de grande puissance. John marqua untemps. Tu sais, Ju1y, je t'ai vu hier soir à la télé, tuétais très belle.

- Tu me manques John. Crois-tu que tu vas resterlongtemps là-bas?

- Ecoute, j'ai la mer à deux pas, des cocotiers, dusoleil, un ordinateur, des étoiles et mes extra-terrestres.Mais tout ça ne vaut pas ma July!

- Vieil hypocrite, je n'en erois pas un mot!Ils eclatèrent de rire tous les deux.

Page 57: La Science Face Aux Extra-terrestres

66 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

- A demain mon amour!

- A demain, July, et tâche d'être aussi convaincantequ'hier à Ia télé.

July raccrocha et s'approcha d'Anderson:

- Bon! Anderson, je vais affronter ces fauves. Johnme parlait d'un ordinateur que vous utilisez, qu'est-ceque je peux dire d'autre à ces sacrés journalistes.

- Dites-Ieur qu'ils fassent un peu moins de bruit à

la porte d'entrée. Nous n'entendons plus parler les extra-terrestres!

19 févrierr 22 heures.

Alfred, Ie dauphin, poussait de petits cris. Mais les

onze scientifiques semblaient fort peu intéressés par sa

présence. Assis autour d'une table rectangulaire, les onze

hommes étaient préoccuPés.

- Je maintiens ma proposition. Nous devons répon-dre immédiatement à ce signal même si nous ne le com-prenons pas.

Le professeur Victory ajouta :

- Je rejoins en cela I'opinion de mon éminent col-lègue soviétique, Ie docteur Vladimir Smi1k.

- Je ne comprends pas du tout votre position, pro-fesseur Victory. Surtout, je ne comprends pas votre pré-cipitation. Etle n'a rien de scientiflque. Voyons, raison-nons calmement: ce message a été envoyé au hasard de

l'infini il y a huit cents ans. Nous Ie captons depuis unesemaine. Brusquement, vous voulez y répondre sans

même Ie comprendre. Ne pensez-vous pas qu'il seraitplus sage de répondre dans quelques semaines, au pirequelques mois, quand nous I'aurons compris?

- Je vous retourne votre raisonnement, mon cher

L'HYPOTHESE 67

william, répondit victory. si nous répondons immédiate-ment un message, rien ne nous empêche d,en envoyer unsecond mieux construit dans quelques semaines.

- I1 me paraît impensable de...Le directeur du projet Starlife, John V[illiam, s,inter-

rompit soudainement. La ligne avec Anderson à GreenBank sonnait d'un grelot impératif. John william se reva,décrocha...

- Oui, Anderson, ici William.

- Bon Dieu! Vous êtes sûr?John'william se tourna vers les dix visages intemo-

gateurs pointés vers lui.

- Ils envoient de nouveaux messages!La salle ronde s'anima soudain comme une fourmi-

lière ébranlée par un coup de pied. Tous se précipitèrentvers les stylets. Effectivement, de nouveaux signes, tousdifférents des autres, s'inscrivaient sur la bande depapier.

- Du boulot pour l'ordinateur, murmura GaspodBronski.

20 février, 6 heures.

Le colonel clarke trouva le président en robe de cham-bre, I'air de méchante humeur.

- Pardonnez-moi de venir si tôt, Monsieur le pré-sident, mais c'est très grave.

Le colonel Clarke était l'un des as du contre-espion-nage, il travaillait en liaison avec la cIA et les servicessecrets de I'armée.

- Ne faites pas attention à mon visage, répondit leprésident, il n'arrive pas à se réveiller après Ia séance

Page 58: La Science Face Aux Extra-terrestres

66 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

- A demain mon amour!

- A demain, July, et tâche d'être aussi convaincantequ'hier à Ia télé.

July raccrocha et s'approcha d'Anderson:

- Bon! Anderson, je vais affronter ces fauves. Johnme parlait d'un ordinateur que vous utilisez, qu'est-ceque je peux dire d'autre à ces sacrés journalistes.

- Dites-Ieur qu'ils fassent un peu moins de bruit à

la porte d'entrée. Nous n'entendons plus parler les extra-terrestres!

19 févrierr 22 heures.

Alfred, Ie dauphin, poussait de petits cris. Mais les

onze scientifiques semblaient fort peu intéressés par sa

présence. Assis autour d'une table rectangulaire, les onze

hommes étaient préoccuPés.

- Je maintiens ma proposition. Nous devons répon-dre immédiatement à ce signal même si nous ne le com-prenons pas.

Le professeur Victory ajouta :

- Je rejoins en cela I'opinion de mon éminent col-lègue soviétique, Ie docteur Vladimir Smi1k.

- Je ne comprends pas du tout votre position, pro-fesseur Victory. Surtout, je ne comprends pas votre pré-cipitation. Etle n'a rien de scientiflque. Voyons, raison-nons calmement: ce message a été envoyé au hasard de

l'infini il y a huit cents ans. Nous Ie captons depuis unesemaine. Brusquement, vous voulez y répondre sans

même Ie comprendre. Ne pensez-vous pas qu'il seraitplus sage de répondre dans quelques semaines, au pirequelques mois, quand nous I'aurons compris?

- Je vous retourne votre raisonnement, mon cher

L'HYPOTHESE 67

william, répondit victory. si nous répondons immédiate-ment un message, rien ne nous empêche d,en envoyer unsecond mieux construit dans quelques semaines.

- I1 me paraît impensable de...Le directeur du projet Starlife, John V[illiam, s,inter-

rompit soudainement. La ligne avec Anderson à GreenBank sonnait d'un grelot impératif. John william se reva,décrocha...

- Oui, Anderson, ici William.

- Bon Dieu! Vous êtes sûr?John'william se tourna vers les dix visages intemo-

gateurs pointés vers lui.

- Ils envoient de nouveaux messages!La salle ronde s'anima soudain comme une fourmi-

lière ébranlée par un coup de pied. Tous se précipitèrentvers les stylets. Effectivement, de nouveaux signes, tousdifférents des autres, s'inscrivaient sur la bande depapier.

- Du boulot pour l'ordinateur, murmura GaspodBronski.

20 février, 6 heures.

Le colonel clarke trouva le président en robe de cham-bre, I'air de méchante humeur.

- Pardonnez-moi de venir si tôt, Monsieur le pré-sident, mais c'est très grave.

Le colonel Clarke était l'un des as du contre-espion-nage, il travaillait en liaison avec la cIA et les servicessecrets de I'armée.

- Ne faites pas attention à mon visage, répondit leprésident, il n'arrive pas à se réveiller après Ia séance

Page 59: La Science Face Aux Extra-terrestres

68 LA SCIENCE ÿACE AUX EXTRA.TERRESTRES

d'hier à I'ONU qui s'est prolongée tard dans la nuit. Quese passe-t-il?

- Monsieur le Président, les Russes ont essayé denous faire un enfant dans le dos.

- Ce qui veut dire?

- Bronski, l'un des deux scientifiques envoyés cheznous pour décrypter le message extra-terrestre est unhomme du KGB. Un spécialiste de Ia programmation.Vous pensez que nous I'avions à 1'æi1. Or, hier, il aenvoyé son premier programme. Heureusement quenous avions prévu une double sécurité pour notre ter-minal d'ordinateur installé chez le professeur Victory.

Que s'est-il passé?

Le visage du président V/oIf s'était brusquementréveillé.

- Bronski a tout simplement injecté un programmedestiné à neutraliser notre réponse atomique automa-tique en cas d'attaque nucléaire soviétique.

- C'est une accusation très grave, vous en êtes sûr?

- Absolument, Monsieur le Président. Ce que lesRusses ne savent pas, c'est que notre terminal d'ordi-nateur chez le professeur Victory n'est pas directementrelié au computeur. En fait, nous recevons Ie programmesur une machine du Pentagone et nous décidons alors,après analyse, de f injecter vraiment dans le cerveauélectronique. C'est ce qui nous a sauvé de Ia catastrophe.

Le président \Molf était soudain tout rouge. Une viveémotion se lisait sur son visage.

- Monsieur le Président, reprit le colonel un peugêné, leur petite ruse nous donne finalement un avan-tage.

- Un avantage?

- Eh bien! oui, si nous ne leur disons rien et s'ilsattaquent, ils auront une fameuse surprise!

- Colonel, vous êtes un idiot!

L'HYPOTAÈSE 69

Le colonel rougit à son tour. sans lui laisser le tempsde répondre, le président Wolf ajouta:

- Allez vérifler que l'officier de permanence d.u téIé-phone rouge ne roupille pas. J,arrive.

20 février, 7 heures.

L'envoyé spécia1 de « Radio one >> aux Etats-unis tré-pignait d'impatience. Il tapait du pied dans la petitecabine téléphonique de la salle de presse tout en par-lant à voix basse :

- Oui, Mademoiselle, en urgent et en pCV, je voussupplie de faire vite!

- Mais Monsieur, je sonne votre correspondant deLondres et ça ne répond pasl

- Enfin, ce n,est pas possible, Mademoiselle, c,est« Radio one »! Le standard fonctionne vingt-quatreheures sur vingt-quatre!

- Bien, je recommence.

_ Les coups de pied dans la cabine se firent plus rapides.Bob Glide, I'envoyé spécial de << Rad.io onà , à èreenBank, se retourna soudain vers la salle de presse, I,æilinquiet. Mais personne ne faisait attentior, â ses gestes.Rassuré, le journaliste anglais s'appuya sur la tablette.Il avait du mal à maîtriser son impatience.

- Allô! Ah, enfin! Passez-moi Spak.spak, c'était te directeur de l'information de « Radio

One ».

- Spak?

- Oui, Bob, où en es-tu?De la dynamite, mon vieux! J'ai l'enregistrement des

signaux, les anciens et les nouveaux!

- c'est fantastique! Ne quitte pas, ie te branche surle KB 1. Mais comment as-tu fait?

I. K.B. Salle d'enregistrement.

Page 60: La Science Face Aux Extra-terrestres

68 LA SCIENCE ÿACE AUX EXTRA.TERRESTRES

d'hier à I'ONU qui s'est prolongée tard dans la nuit. Quese passe-t-il?

- Monsieur le Président, les Russes ont essayé denous faire un enfant dans le dos.

- Ce qui veut dire?

- Bronski, l'un des deux scientifiques envoyés cheznous pour décrypter le message extra-terrestre est unhomme du KGB. Un spécialiste de Ia programmation.Vous pensez que nous I'avions à 1'æi1. Or, hier, il aenvoyé son premier programme. Heureusement quenous avions prévu une double sécurité pour notre ter-minal d'ordinateur installé chez le professeur Victory.

Que s'est-il passé?

Le visage du président V/oIf s'était brusquementréveillé.

- Bronski a tout simplement injecté un programmedestiné à neutraliser notre réponse atomique automa-tique en cas d'attaque nucléaire soviétique.

- C'est une accusation très grave, vous en êtes sûr?

- Absolument, Monsieur le Président. Ce que lesRusses ne savent pas, c'est que notre terminal d'ordi-nateur chez le professeur Victory n'est pas directementrelié au computeur. En fait, nous recevons Ie programmesur une machine du Pentagone et nous décidons alors,après analyse, de f injecter vraiment dans le cerveauélectronique. C'est ce qui nous a sauvé de Ia catastrophe.

Le président \Molf était soudain tout rouge. Une viveémotion se lisait sur son visage.

- Monsieur le Président, reprit le colonel un peugêné, leur petite ruse nous donne finalement un avan-tage.

- Un avantage?

- Eh bien! oui, si nous ne leur disons rien et s'ilsattaquent, ils auront une fameuse surprise!

- Colonel, vous êtes un idiot!

L'HYPOTAÈSE 69

Le colonel rougit à son tour. sans lui laisser le tempsde répondre, le président Wolf ajouta:

- Allez vérifler que l'officier de permanence d.u téIé-phone rouge ne roupille pas. J,arrive.

20 février, 7 heures.

L'envoyé spécia1 de « Radio one >> aux Etats-unis tré-pignait d'impatience. Il tapait du pied dans la petitecabine téléphonique de la salle de presse tout en par-lant à voix basse :

- Oui, Mademoiselle, en urgent et en pCV, je voussupplie de faire vite!

- Mais Monsieur, je sonne votre correspondant deLondres et ça ne répond pasl

- Enfin, ce n,est pas possible, Mademoiselle, c,est« Radio one »! Le standard fonctionne vingt-quatreheures sur vingt-quatre!

- Bien, je recommence.

_ Les coups de pied dans la cabine se firent plus rapides.Bob Glide, I'envoyé spécial de << Rad.io onà , à èreenBank, se retourna soudain vers la salle de presse, I,æilinquiet. Mais personne ne faisait attentior, â ses gestes.Rassuré, le journaliste anglais s'appuya sur la tablette.Il avait du mal à maîtriser son impatience.

- Allô! Ah, enfin! Passez-moi Spak.spak, c'était te directeur de l'information de « Radio

One ».

- Spak?

- Oui, Bob, où en es-tu?De la dynamite, mon vieux! J'ai l'enregistrement des

signaux, les anciens et les nouveaux!

- c'est fantastique! Ne quitte pas, ie te branche surle KB 1. Mais comment as-tu fait?

I. K.B. Salle d'enregistrement.

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70 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

- Je me suis associé avec un radio amateur. I1 a

repéré Ia fréquence de retransmission des signaux entreles autres stations d'écoute et Green Bank. On s'esttranquillement installés et on a tout enregistré.

Spak bascula la communication dans la salle d'enre-gistrement et s'y précipita. Tous les techniciens avaientinterrompu leur travail pour écouter. Depuis unesemaine, en effet, personne n'avait entendu ces cris venusd'un autre monde. Américains et Soviétiques s'y étaientrefusés pour ne pas ajouter à I'angoisse d'un monde déjàtraumatisé. D'autant que les psychologues de l'arméeaméricaine avaient constaté que la fréquence de ces

signaux déclenchaient automatiquement une frayeurplus ou moins grande chez ceux qui les écoutaient. Unhaut-parleur grésilla dans Ia salle technique. Autourde lui, une demi-douzaine de techniciens et le directeurde l'Information attendaient.

- Attention! Je branche mon magnétophone sur letéléphone et je décompte pour Ie niveau d'enregistre-ment.

- 10... 9... 8... 7...

Pendant que Bob Glide à Green Bank décomptait, danssa cabine téléphonique, à Londres, un technicien réglaitle niveau de l'enregistrement en suivant la course dela frne aiguille d'un vumètre.

3 ....2 ... 1 ...0On entendit un déc1ic suivi d'un court silence, puis

un long hululement envahit la pièce. Les techniciensrestèrent figés de stupeur, les yeux rivés sur le haut-parleur, comme s'ils redoutaient d'en voir sortir unmonstre aux écailles suintantes. C'étaient des sons quejamais aucun d'entre eux n'avaient entendu. Aucun bruithumain ne s'en approchait. Des sons qui déclenchaientI'angoisse. L'enregistrement s'amêta au bout d'une mi-nute trente. Le haut-parleur se tut.

- C'est dingue ce truc, murmura un technicien'

L'HYPOTHÈSE 7I

Spak, le directeur de l'information de << Radio One »réagit le premier.

- Mes enfants, on a un scoop fantastique. Je vais austudio, on diffuse ça immédiatement.

Spak fonça dans le studio, s'assit, reprit son souffleet dit dans f interphone :

- O.K. on y va!Derrière Ia double vitre de la cabine technique, l,in-

génieur du son poussa une manette. L'indicatif du flashspécial intemompit Ie programme. puis la lampe rouges'alluma dans le studio. Spak était en direct. Cinquartemillions d'auditeurs dans le monde l,écoutaient.

- Au micro, Henri Spak, directeur de l,information.Madame, Monsieur, nous intemompons notre programmecar notre envoyé spécial à Green Bank a réussi à enre-gistrer les signaux sonores envoyés par ra civilisationextra-terrestre. ces signaux, « Radio one » va vous lesfaire entendre en exclusivité mondiale. Ils ont été enre-gistrés ce matin à Green Bank. Depuis vingt-quatreheures, de nouveaux signaux sont captés. pour la pre-mière fois, vous allez donc entendre ce que les ingânieurs américains et soviétiques captent depuis ,rresemaine. Ecoutez!

Dans tous les foyers, cette annonce avait brusquementimmobilisé les auditeurs. Des dizaines de millions deBritanniques s'étaient figés pour écouter avec attentionce signal radio parti il y a huit cents années-Iumièred'un autre monde de la galaxie.

Le long hululement modulé envahit 1es salons, lescuisines, les voitures, il courut dans quelques rues,retransmis par les haut-parleurs d'une quinzaine com-merciale. une terrible psychose de peur envahit tout unpeuple. A Londres, des milliers de gens se réfugiaientdans le métro, comme s'ils redoutaient une attaque venuedu cosmos. Dans les petites vil1es, les sirènes des pom-piers sonnèrent l'alerte. Les services de secours ras-

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70 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

- Je me suis associé avec un radio amateur. I1 a

repéré Ia fréquence de retransmission des signaux entreles autres stations d'écoute et Green Bank. On s'esttranquillement installés et on a tout enregistré.

Spak bascula la communication dans la salle d'enre-gistrement et s'y précipita. Tous les techniciens avaientinterrompu leur travail pour écouter. Depuis unesemaine, en effet, personne n'avait entendu ces cris venusd'un autre monde. Américains et Soviétiques s'y étaientrefusés pour ne pas ajouter à I'angoisse d'un monde déjàtraumatisé. D'autant que les psychologues de l'arméeaméricaine avaient constaté que la fréquence de ces

signaux déclenchaient automatiquement une frayeurplus ou moins grande chez ceux qui les écoutaient. Unhaut-parleur grésilla dans Ia salle technique. Autourde lui, une demi-douzaine de techniciens et le directeurde l'Information attendaient.

- Attention! Je branche mon magnétophone sur letéléphone et je décompte pour Ie niveau d'enregistre-ment.

- 10... 9... 8... 7...

Pendant que Bob Glide à Green Bank décomptait, danssa cabine téléphonique, à Londres, un technicien réglaitle niveau de l'enregistrement en suivant la course dela frne aiguille d'un vumètre.

3 ....2 ... 1 ...0On entendit un déc1ic suivi d'un court silence, puis

un long hululement envahit la pièce. Les techniciensrestèrent figés de stupeur, les yeux rivés sur le haut-parleur, comme s'ils redoutaient d'en voir sortir unmonstre aux écailles suintantes. C'étaient des sons quejamais aucun d'entre eux n'avaient entendu. Aucun bruithumain ne s'en approchait. Des sons qui déclenchaientI'angoisse. L'enregistrement s'amêta au bout d'une mi-nute trente. Le haut-parleur se tut.

- C'est dingue ce truc, murmura un technicien'

L'HYPOTHÈSE 7I

Spak, le directeur de l'information de << Radio One »réagit le premier.

- Mes enfants, on a un scoop fantastique. Je vais austudio, on diffuse ça immédiatement.

Spak fonça dans le studio, s'assit, reprit son souffleet dit dans f interphone :

- O.K. on y va!Derrière Ia double vitre de la cabine technique, l,in-

génieur du son poussa une manette. L'indicatif du flashspécial intemompit Ie programme. puis la lampe rouges'alluma dans le studio. Spak était en direct. Cinquartemillions d'auditeurs dans le monde l,écoutaient.

- Au micro, Henri Spak, directeur de l,information.Madame, Monsieur, nous intemompons notre programmecar notre envoyé spécial à Green Bank a réussi à enre-gistrer les signaux sonores envoyés par ra civilisationextra-terrestre. ces signaux, « Radio one » va vous lesfaire entendre en exclusivité mondiale. Ils ont été enre-gistrés ce matin à Green Bank. Depuis vingt-quatreheures, de nouveaux signaux sont captés. pour la pre-mière fois, vous allez donc entendre ce que les ingânieurs américains et soviétiques captent depuis ,rresemaine. Ecoutez!

Dans tous les foyers, cette annonce avait brusquementimmobilisé les auditeurs. Des dizaines de millions deBritanniques s'étaient figés pour écouter avec attentionce signal radio parti il y a huit cents années-Iumièred'un autre monde de la galaxie.

Le long hululement modulé envahit 1es salons, lescuisines, les voitures, il courut dans quelques rues,retransmis par les haut-parleurs d'une quinzaine com-merciale. une terrible psychose de peur envahit tout unpeuple. A Londres, des milliers de gens se réfugiaientdans le métro, comme s'ils redoutaient une attaque venuedu cosmos. Dans les petites vil1es, les sirènes des pom-piers sonnèrent l'alerte. Les services de secours ras-

Page 63: La Science Face Aux Extra-terrestres

72 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

semblèrent Ia population sur les places. Des ennemisde toujours se réconeilièrent. Un débiteur remboursa les17 000 livres qu'il devait à son voisin. Des milliersd'amoureux décidèrent de se fiancer immédiatementdevant leur transistor. Des ménagères ouvrirent leursplus précieuses conserves pour les avaler. Pour 1a seuleville de Londres, on dénombra soixante-douze suicidesdans l'heure qui suivit Ia diffusion du message.

En une demi-journée, le hululement venu d'un autremonde fit le tour de Ia terre, relayé par des centainesde stations de radios et de télévisions. L'angoisse, pro-voquée par l'annonce d'un contact avec une civilisationextra-terrestre, était dfuuplée.

La terre entière oubliait ses problèmes écologiques,sociologiques, idéologiques et politiques. Les extra-ter-restres criaient dans les oreilles des Terriens par tran-sistors interposés.

20février,7h15.

L'officier en uniforme blanc faillit trébucher en entrantdans le bureau du président \Molf.

- Ça y est, Monsieur le Président, M. Vodgorny està I'autre bout.

- Pas trop tôt, grommela le président des Etats-Unis,qui se leva immédiatement pour rejoindre la salle dutéléphone rouge. Envoyez-leur ceci.

Le président WoIf tendit à I'officier du télescripteurune feuille de papier sur Iaquelle il y avait un textetracé d'une fine écriture au stylo-feutre :

« Bonjour Monsieur le Président Vodgorny. Je suisobligé dès à présent de protester vigoureusement, aunom de mon paÿs, en raison de l'attitude belliqueuse ettrompeuse de I'URSS. En cherchant à abuser de la con-

L'HYPOTAÈSE 73

fiance de notre nation généreuse, vous avez pris le risqued'un conflit militaire nucléaire qui pourrait rayer de lacarte une bonne partie de notre planète. Je tiens à vousprévenir que I'armée des Etats-Unis est en alerte rougerenforcée et que toute tentative de votre part se heurte-rait à une riposte immédiate et massive. Le scandaleprovoqué par votre gouvernement va être immense.Lorsque tous les Etats du monde vont apprendre quevous avez introduit un espion militaire, chargé de détra,quer notre ordinateur du Pentagone, sous couvert decoopération scientifique, Ia réprobation va être unanime.Vos professions de foi en faveur de Ia paix et du désar-mement prennent maintenant toute leur valeur. I1 estévident que notre coopération scientiflque est imm&ia-tement arrêtée. Vous voudrez bien faciliter le retour denos astrophysiciens envoyés à votre centre de Zelen-tchouk, de la même façon que nous allons vous renvoyerVladimir Smilk et votre brillant élève du KGB, Gas-pod Bronski. Enfin, mon gouvernement saisira le Conseilde Sécurité de I'ONU car nous considérons vos agisse-ments comme une agression militaire. A vous... r,

A Moscou, au Kremlin, le président du Présidium,M. Vodgorny, restait pensif en lisant, Iigne après ligne,le long message du président américain Wolf. I1 n'étaitpas surpris. Le KGB fonctionnait bien et connaissait déjàI'échec de sa tentative de neutralisation de l'ordinateurdu Pentagone. Une réunion spéciale avait eu lieu tarddans la soirée. Il fallait limiter la casse. Deux optionsavaient été avancées. La première consistait à nier latentative. Le grand public n'est guère familiarisé avecla programmation d'un ordinateur. Le généraI Stolierofdu KGB avait suggéré de laisser les Américains s'em-pêtrer dans leurs explications techniques obligatoire-ment compliquées. Mais Smersko, le conseiller du pré-sident Vodgorny, avait vigoureusement contré ce projet.

« - En Amérique et dans les pays occidentaux, la

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72 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

semblèrent Ia population sur les places. Des ennemisde toujours se réconeilièrent. Un débiteur remboursa les17 000 livres qu'il devait à son voisin. Des milliersd'amoureux décidèrent de se fiancer immédiatementdevant leur transistor. Des ménagères ouvrirent leursplus précieuses conserves pour les avaler. Pour 1a seuleville de Londres, on dénombra soixante-douze suicidesdans l'heure qui suivit Ia diffusion du message.

En une demi-journée, le hululement venu d'un autremonde fit le tour de Ia terre, relayé par des centainesde stations de radios et de télévisions. L'angoisse, pro-voquée par l'annonce d'un contact avec une civilisationextra-terrestre, était dfuuplée.

La terre entière oubliait ses problèmes écologiques,sociologiques, idéologiques et politiques. Les extra-ter-restres criaient dans les oreilles des Terriens par tran-sistors interposés.

20février,7h15.

L'officier en uniforme blanc faillit trébucher en entrantdans le bureau du président \Molf.

- Ça y est, Monsieur le Président, M. Vodgorny està I'autre bout.

- Pas trop tôt, grommela le président des Etats-Unis,qui se leva immédiatement pour rejoindre la salle dutéléphone rouge. Envoyez-leur ceci.

Le président WoIf tendit à I'officier du télescripteurune feuille de papier sur Iaquelle il y avait un textetracé d'une fine écriture au stylo-feutre :

« Bonjour Monsieur le Président Vodgorny. Je suisobligé dès à présent de protester vigoureusement, aunom de mon paÿs, en raison de l'attitude belliqueuse ettrompeuse de I'URSS. En cherchant à abuser de la con-

L'HYPOTAÈSE 73

fiance de notre nation généreuse, vous avez pris le risqued'un conflit militaire nucléaire qui pourrait rayer de lacarte une bonne partie de notre planète. Je tiens à vousprévenir que I'armée des Etats-Unis est en alerte rougerenforcée et que toute tentative de votre part se heurte-rait à une riposte immédiate et massive. Le scandaleprovoqué par votre gouvernement va être immense.Lorsque tous les Etats du monde vont apprendre quevous avez introduit un espion militaire, chargé de détra,quer notre ordinateur du Pentagone, sous couvert decoopération scientifique, Ia réprobation va être unanime.Vos professions de foi en faveur de Ia paix et du désar-mement prennent maintenant toute leur valeur. I1 estévident que notre coopération scientiflque est imm&ia-tement arrêtée. Vous voudrez bien faciliter le retour denos astrophysiciens envoyés à votre centre de Zelen-tchouk, de la même façon que nous allons vous renvoyerVladimir Smilk et votre brillant élève du KGB, Gas-pod Bronski. Enfin, mon gouvernement saisira le Conseilde Sécurité de I'ONU car nous considérons vos agisse-ments comme une agression militaire. A vous... r,

A Moscou, au Kremlin, le président du Présidium,M. Vodgorny, restait pensif en lisant, Iigne après ligne,le long message du président américain Wolf. I1 n'étaitpas surpris. Le KGB fonctionnait bien et connaissait déjàI'échec de sa tentative de neutralisation de l'ordinateurdu Pentagone. Une réunion spéciale avait eu lieu tarddans la soirée. Il fallait limiter la casse. Deux optionsavaient été avancées. La première consistait à nier latentative. Le grand public n'est guère familiarisé avecla programmation d'un ordinateur. Le généraI Stolierofdu KGB avait suggéré de laisser les Américains s'em-pêtrer dans leurs explications techniques obligatoire-ment compliquées. Mais Smersko, le conseiller du pré-sident Vodgorny, avait vigoureusement contré ce projet.

« - En Amérique et dans les pays occidentaux, la

Page 65: La Science Face Aux Extra-terrestres

74 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

presse est libre. Contrairement à ce que vous dites,général Stolierof, Ies spécialistes scientiflques de tousles journaux se feront immédiatement une opinion. Illeur sera facile de vérifier le bien-fondé des accusationsaméricaines. Non, j'ai une meilleure idée. Nous allonsreconnaître la tentative mais pas sa paternité. Nousdirons que nous découvrons cette tentative avec autantde surprise que les Américains et que nous allons faireune enquête. Cette enquête aboutira rapidement à dessanctions. Comme le président des Etats-Unis n'est pasun enfant, iI sait très bien qu'une telle décision n'a puêtre prise qu'au plus haut niveau, sinon au sommet. Nousleur offrirons alors votre tête, mon cher général. DansIe fond, c'est normal, vous avez parié et vous avez perdu.»

La discussion avait été vive, mais chacun était convenuqu'il s'agissait de la meilleure solution pour sauver laface. Le général Stolierof avait obtenu un additif. Onpréciserait bien que dans son esprit, il s'agissait de pro-téger la paix en évitant une attaque de I'Union sovié-tique à la suite d'une erreur technique des radars longueportée américains.

Le président Vodgorny avait lui aussi un texte toutprêt, en anglais, pour répondre aux accusations du pré-sident Wolf.

Les Américains firent semblant de croire les Russestout en donnant force détails aux journalistes, par ONUinterposé.

<< Guerre atomique évitée de justesse entre les deuxgrands. »

C'était le titre du Washlngton Post qui ajoutait ensous-titre : « Les Russes reconnaissent leurs torts et des-tituent Ie chef du KGB. »

Mais un journal à sensation eut une meilleure idéeavec ce titre en gros caractères:

<< Les extra-terrestres ont failli déclencher une guerreatomique. >>

L'HYPOTHESE

21 février,9h30.

L'équipe du professeur John William avait été profon-dément marquée par I'expulsion des deux astrophysicienssoviétiques. Il fut décidé, à l'unanimité, de ne plus enparler afin de ne pas mobiliser les esprits sur un pro-blème jrgé marginal. Afin de dynamiser son groupe,John William décida de répondre au message des extra-terrestres dès ce 21 février.

- L'idée du professeur Victory me semble finalementexcellente. Pendant une semaine nous avons reçu lemême message, ces fameux dix créneaux à progressiongéométrique sur lesquels nous nous sommes cassés noscerveaux. Maintenant, c'est un véritable brouhaha inter-sidéral que nous adressent nos frères de Ia galaxie. Il ya environ trente-six heures que cela dure, mais para-doxalement c'est une chance. En effet, d'après les offl-ciers spécialistes en programmation que le Pentagonenous a immédiatement envoyés, après le départ de noscollègues soviétiques, les comparaisons analogiques vontêtre plus significatives et plus faciles.

- Pouvez-vous être plus clair, professeur, nous nesommes guère familiarisés avec la technique de pro-grammation sur ordinateur, demanda Smith.

- Moi non plus! Mais une image va vous aider à com-prendre. J'estime que le premier signal est une clé.Une sorte de mesure à eux. Après la cIé, ils nous envoienttout un bâtiment avec de multiples portes d'entrée. Ehbien! plus nous avons de portes donc de serrures, plusnous avons de chances de mettre cette clé dans Ia bonneserrure et d'ouvrir cette porte. Autrement dit...

- Professeur 'William, hurla Adam Smith! Lessignaux viennent de s'arrêter!

William et ses collègues se précipitèrent vers les sty-lets. IIs couraient toujours sur les larges bandes de

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Page 66: La Science Face Aux Extra-terrestres

74 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

presse est libre. Contrairement à ce que vous dites,général Stolierof, Ies spécialistes scientiflques de tousles journaux se feront immédiatement une opinion. Illeur sera facile de vérifier le bien-fondé des accusationsaméricaines. Non, j'ai une meilleure idée. Nous allonsreconnaître la tentative mais pas sa paternité. Nousdirons que nous découvrons cette tentative avec autantde surprise que les Américains et que nous allons faireune enquête. Cette enquête aboutira rapidement à dessanctions. Comme le président des Etats-Unis n'est pasun enfant, iI sait très bien qu'une telle décision n'a puêtre prise qu'au plus haut niveau, sinon au sommet. Nousleur offrirons alors votre tête, mon cher général. DansIe fond, c'est normal, vous avez parié et vous avez perdu.»

La discussion avait été vive, mais chacun était convenuqu'il s'agissait de la meilleure solution pour sauver laface. Le général Stolierof avait obtenu un additif. Onpréciserait bien que dans son esprit, il s'agissait de pro-téger la paix en évitant une attaque de I'Union sovié-tique à la suite d'une erreur technique des radars longueportée américains.

Le président Vodgorny avait lui aussi un texte toutprêt, en anglais, pour répondre aux accusations du pré-sident Wolf.

Les Américains firent semblant de croire les Russestout en donnant force détails aux journalistes, par ONUinterposé.

<< Guerre atomique évitée de justesse entre les deuxgrands. »

C'était le titre du Washlngton Post qui ajoutait ensous-titre : « Les Russes reconnaissent leurs torts et des-tituent Ie chef du KGB. »

Mais un journal à sensation eut une meilleure idéeavec ce titre en gros caractères:

<< Les extra-terrestres ont failli déclencher une guerreatomique. >>

L'HYPOTHESE

21 février,9h30.

L'équipe du professeur John William avait été profon-dément marquée par I'expulsion des deux astrophysicienssoviétiques. Il fut décidé, à l'unanimité, de ne plus enparler afin de ne pas mobiliser les esprits sur un pro-blème jrgé marginal. Afin de dynamiser son groupe,John William décida de répondre au message des extra-terrestres dès ce 21 février.

- L'idée du professeur Victory me semble finalementexcellente. Pendant une semaine nous avons reçu lemême message, ces fameux dix créneaux à progressiongéométrique sur lesquels nous nous sommes cassés noscerveaux. Maintenant, c'est un véritable brouhaha inter-sidéral que nous adressent nos frères de Ia galaxie. Il ya environ trente-six heures que cela dure, mais para-doxalement c'est une chance. En effet, d'après les offl-ciers spécialistes en programmation que le Pentagonenous a immédiatement envoyés, après le départ de noscollègues soviétiques, les comparaisons analogiques vontêtre plus significatives et plus faciles.

- Pouvez-vous être plus clair, professeur, nous nesommes guère familiarisés avec la technique de pro-grammation sur ordinateur, demanda Smith.

- Moi non plus! Mais une image va vous aider à com-prendre. J'estime que le premier signal est une clé.Une sorte de mesure à eux. Après la cIé, ils nous envoienttout un bâtiment avec de multiples portes d'entrée. Ehbien! plus nous avons de portes donc de serrures, plusnous avons de chances de mettre cette clé dans Ia bonneserrure et d'ouvrir cette porte. Autrement dit...

- Professeur 'William, hurla Adam Smith! Lessignaux viennent de s'arrêter!

William et ses collègues se précipitèrent vers les sty-lets. IIs couraient toujours sur les larges bandes de

75

Page 67: La Science Face Aux Extra-terrestres

76 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

papier, qui se déroulaient lentement, mais ce n'étaitplus que le bruit de fond de la galaxie.

- Vérifiez que les liaisons-relais ne sont pas inter-rompues avec Green Bank.

- J'ai And.erson au bout du fil, iI confirme : le signals'est arrêté iI y a deux ry1inutes.

\Milliam regarda le dernier signal intelligent enregis-tré. C'était à nouveau les dix créneaux du début. Lesdeux officiers programmeurs hochèrent la tête :

- Je crois que nous avons une chance de trouver, pro-fesseur, nous sommes sûrs que ces dix créneaux sont laclé de l'énigme.

- Messieurs, continuez à chercher. Nous, nous allonsrépondre dès ce matin, sans comprendre!

Le principe de la réponse était relativement simple.Grâce à un générateur de fréquence, on avait reconsti-tué Ie signal initial. Ce signal, on allait le renvoyermodifié dans le cosmos en général et en direction deBiostar en particulier. L'antenne receptrice de GreenBank pouvait se transformer en antenne émettrice parune simple commutation. Après une longue discussion,les scientiflques étaient convenus que Ia modificationdevait être un prolongement de Ia démonstration mathé-matique du signal original. On allait ajouter un onzièmecréneau qui serait le double du dixième. CeIa permet-trait aux extra-terrestres d'avoir la certitude que leursignal avait été capté et que Ia civilisation qui Ie ren-voyait avait compris Ia progression géométrique qu'ilcontenait. C'était un peu simpliste. Mais John '\Milliamestimait qu'ils avaient toute leur vie de chercheur de-vant eux. Le signal était parti il y a huit cents ans. Onn'était pas à dix ans près. Smith appela Anderson. Ilétait prêt pour l'émission de la séquence.

- C'est amusant, dit Smith, ce micro est branché surle câble d'émission. Si je l'ouvre, les extra-terrestres

f

ri

L'HYPOTAÈSE 77

entendront nos conversations... mais pas avant huit centsans...

- Eh bien! ouvrez-le et qu'iIs nous écoutent! Qui nousdit que flnalement, ce n'est pas leur voix qu'ils ontémise? Tout est possible! Mais faisons cela sérieusement.Envoyons d'abord le message codé pendant vingt-quatreheures. Ensuite, nous lirons un texte que je vais mettreau point cette nuit, afin de leur donner une chance denous comprendre et le plaisir d'entendre nos voix méIo-dieuses, ajouta Ie professeur avec un clin d'æiI.

Smith, entouré de toute I'équipe, jeta un coup d'æiIaux instruments. I1 appuya sur un bouton et tourna unpotentionlètre. Une aiguille se mit à bouger dans uncadran.

- Messieurs, dit-il, notre réponse est en route. Maisla recevront-ils un jour?

22février,9h40.

I1 y avait maintenant un peu plus de vingt-quatreheures que le générateur de fréquences, couplé à unmagnétophone, envoyait inJassablement le même signal.A 300 000 kilomètres-seconde, le premier message étaitdéjà à 26 milliards de kilomètres de la terre, soit 86 000fois la distance de la terre à la lune. Mais il lui restaitencore à parcourir 292 000 fois cette distance pour ami-ver à Biostar... encore 800 années à la vitesse de lalumière!

John 'Wil1iam s'approcha du micro, une feuille depapier à la main.

- Ouvrez Ie micro et arrêtez l'émission, Smith, c'estle moment!

L'astrophysicien tendit le micro à John 'Vlilliam:

- Allez-y! Vous êtes en direct avec le cosmos!

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76 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

papier, qui se déroulaient lentement, mais ce n'étaitplus que le bruit de fond de la galaxie.

- Vérifiez que les liaisons-relais ne sont pas inter-rompues avec Green Bank.

- J'ai And.erson au bout du fil, iI confirme : le signals'est arrêté iI y a deux ry1inutes.

\Milliam regarda le dernier signal intelligent enregis-tré. C'était à nouveau les dix créneaux du début. Lesdeux officiers programmeurs hochèrent la tête :

- Je crois que nous avons une chance de trouver, pro-fesseur, nous sommes sûrs que ces dix créneaux sont laclé de l'énigme.

- Messieurs, continuez à chercher. Nous, nous allonsrépondre dès ce matin, sans comprendre!

Le principe de la réponse était relativement simple.Grâce à un générateur de fréquence, on avait reconsti-tué Ie signal initial. Ce signal, on allait le renvoyermodifié dans le cosmos en général et en direction deBiostar en particulier. L'antenne receptrice de GreenBank pouvait se transformer en antenne émettrice parune simple commutation. Après une longue discussion,les scientiflques étaient convenus que Ia modificationdevait être un prolongement de Ia démonstration mathé-matique du signal original. On allait ajouter un onzièmecréneau qui serait le double du dixième. CeIa permet-trait aux extra-terrestres d'avoir la certitude que leursignal avait été capté et que Ia civilisation qui Ie ren-voyait avait compris Ia progression géométrique qu'ilcontenait. C'était un peu simpliste. Mais John '\Milliamestimait qu'ils avaient toute leur vie de chercheur de-vant eux. Le signal était parti il y a huit cents ans. Onn'était pas à dix ans près. Smith appela Anderson. Ilétait prêt pour l'émission de la séquence.

- C'est amusant, dit Smith, ce micro est branché surle câble d'émission. Si je l'ouvre, les extra-terrestres

f

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entendront nos conversations... mais pas avant huit centsans...

- Eh bien! ouvrez-le et qu'iIs nous écoutent! Qui nousdit que flnalement, ce n'est pas leur voix qu'ils ontémise? Tout est possible! Mais faisons cela sérieusement.Envoyons d'abord le message codé pendant vingt-quatreheures. Ensuite, nous lirons un texte que je vais mettreau point cette nuit, afin de leur donner une chance denous comprendre et le plaisir d'entendre nos voix méIo-dieuses, ajouta Ie professeur avec un clin d'æiI.

Smith, entouré de toute I'équipe, jeta un coup d'æiIaux instruments. I1 appuya sur un bouton et tourna unpotentionlètre. Une aiguille se mit à bouger dans uncadran.

- Messieurs, dit-il, notre réponse est en route. Maisla recevront-ils un jour?

22février,9h40.

I1 y avait maintenant un peu plus de vingt-quatreheures que le générateur de fréquences, couplé à unmagnétophone, envoyait inJassablement le même signal.A 300 000 kilomètres-seconde, le premier message étaitdéjà à 26 milliards de kilomètres de la terre, soit 86 000fois la distance de la terre à la lune. Mais il lui restaitencore à parcourir 292 000 fois cette distance pour ami-ver à Biostar... encore 800 années à la vitesse de lalumière!

John 'Wil1iam s'approcha du micro, une feuille depapier à la main.

- Ouvrez Ie micro et arrêtez l'émission, Smith, c'estle moment!

L'astrophysicien tendit le micro à John 'Vlilliam:

- Allez-y! Vous êtes en direct avec le cosmos!

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78 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TE'RRESTRES

A Ia surprise générale, William se contenta de dire:- 1, 7, \, 7, 7, 2,4, B, 16, 32, 64; je répète, 1, 1, 1...Alfred Ie dauphin semblait suivre l'expérience avec

un énorme intérêt. Brusquement il se mit à pousser unesérie de cris de toutes ses forces. C'étaient des modula-tions très curieuses, accompagnées de claquementsétrahges.

Médusé, le professeur lVilliam resta bouche-bée, lemicro à la main. Le groupe de scientifiques regardaitavec désapprobation Alfred qui continuait avec enthou-siasme.

John \Milliam se tourna vers Srriith, soudain cour-roucé :

- Coupez! mon vieux. Coupez! Cet imbécile d,AI-fred nous a tout fait rater.

- J'imagine Ie casse-tête des extra-terrestres quandils vont recevoir ce message! Votre voix plus celle dudauphin, ça ne va pas être facile à décoder...

Smith avait demandé à Anderson de repasser Ia grandeantenne de Green Bank sur réception, Ie temps qu,ilsenregistrent Ie message sur magnétophone par sécuritéet pour éviter toute facétie nouvelle d'Alfred. Mais à300 000 kilomètres-seconde, la voix du professeur \Mil-liam mêIé à celle du dauphin fonçait dans Ie cosmos.

26 févner, 17 h 20.

Il y avait maintenant un peu plus de quatre jours quele message du professeur John William était parti dansl'univers. Les scientifiques savaient que ni eux, ni leursfiIs n'auraient de réponse à leur message. II faudraitattendre vingt générations pour que ce message arrivesur Biostar et vingt générations pour que la réponserevienne, éventuellement...

lit

*I

L'HYPOTHESE 79

Le grand radio-observatoire de Green Bank s'étaitremis à I'écoute de Ia galaxie. Les extra-terrestresavaient peut-être envoyé un second message...

Le décryptage des signaux progressait lentement maissemble-t-il sûrement. Les officiers programmeursavaient maintenant Ia certitude qu'il s'agissait d'uneimage et que chaque série de créneaux correspondait àun point. Mais l'ordinateur ne parvenait pas encore àsaisir les relations mathématiques entre tous les cré-neaux et le signal d'origine.

- Bon sang, mais oui! C'est peut-être Ia solution!L'officier programmeur qui travaillait avec une sim-

p1e feuille de papier et un rrrini-calculateur de table seretourna vers \Milliam.

- Nous cherchons à placer ces points sur une sur-face, autrement dit dans un espace à deux dimensions.Mais c'est peut-être un volume? Et un espace à troisdimensions, cela permettrait de résoudre notre problème.En effet, une série de signaux sur trois ne colle pas.Nous avons l'impression qu'elle est en trop jusqu'à pré-sent. Maintenant, avec un espace à trois dimensions,tout semble coller!

- J'ss5sye de comprendre, se contenta de dire le pro-fesseur"William, approuvé d'un hochement de tête parle professeur Victory.

- Depuis Ie début, expliqua l'un des officiers, nousconstatons qu'il y a un rapport précis entre chaque sériede nouveaux signaux et le signal d'origine. Nous avonsimaginé qu'il s'agissait d'un code mathématique pouvantaboutir à une image. Si vous prenez cette feuille depapier et que vous Ia divisez en milliers de minusculescarrés, en donnant deux chiffres, abscisse et ordonnée,je détermine un point. Comnre à Ia bataille navale, ensomme. Or, nous avions une information de trop. Ilsnous ont peut-être envoyé une image en relief à troisdimensions, c'est-à-dire largeur, longueur plus hauteur.

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78 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TE'RRESTRES

A Ia surprise générale, William se contenta de dire:- 1, 7, \, 7, 7, 2,4, B, 16, 32, 64; je répète, 1, 1, 1...Alfred Ie dauphin semblait suivre l'expérience avec

un énorme intérêt. Brusquement il se mit à pousser unesérie de cris de toutes ses forces. C'étaient des modula-tions très curieuses, accompagnées de claquementsétrahges.

Médusé, le professeur lVilliam resta bouche-bée, lemicro à la main. Le groupe de scientifiques regardaitavec désapprobation Alfred qui continuait avec enthou-siasme.

John \Milliam se tourna vers Srriith, soudain cour-roucé :

- Coupez! mon vieux. Coupez! Cet imbécile d,AI-fred nous a tout fait rater.

- J'imagine Ie casse-tête des extra-terrestres quandils vont recevoir ce message! Votre voix plus celle dudauphin, ça ne va pas être facile à décoder...

Smith avait demandé à Anderson de repasser Ia grandeantenne de Green Bank sur réception, Ie temps qu,ilsenregistrent Ie message sur magnétophone par sécuritéet pour éviter toute facétie nouvelle d'Alfred. Mais à300 000 kilomètres-seconde, la voix du professeur \Mil-liam mêIé à celle du dauphin fonçait dans Ie cosmos.

26 févner, 17 h 20.

Il y avait maintenant un peu plus de quatre jours quele message du professeur John William était parti dansl'univers. Les scientifiques savaient que ni eux, ni leursfiIs n'auraient de réponse à leur message. II faudraitattendre vingt générations pour que ce message arrivesur Biostar et vingt générations pour que la réponserevienne, éventuellement...

lit

*I

L'HYPOTHESE 79

Le grand radio-observatoire de Green Bank s'étaitremis à I'écoute de Ia galaxie. Les extra-terrestresavaient peut-être envoyé un second message...

Le décryptage des signaux progressait lentement maissemble-t-il sûrement. Les officiers programmeursavaient maintenant Ia certitude qu'il s'agissait d'uneimage et que chaque série de créneaux correspondait àun point. Mais l'ordinateur ne parvenait pas encore àsaisir les relations mathématiques entre tous les cré-neaux et le signal d'origine.

- Bon sang, mais oui! C'est peut-être Ia solution!L'officier programmeur qui travaillait avec une sim-

p1e feuille de papier et un rrrini-calculateur de table seretourna vers \Milliam.

- Nous cherchons à placer ces points sur une sur-face, autrement dit dans un espace à deux dimensions.Mais c'est peut-être un volume? Et un espace à troisdimensions, cela permettrait de résoudre notre problème.En effet, une série de signaux sur trois ne colle pas.Nous avons l'impression qu'elle est en trop jusqu'à pré-sent. Maintenant, avec un espace à trois dimensions,tout semble coller!

- J'ss5sye de comprendre, se contenta de dire le pro-fesseur"William, approuvé d'un hochement de tête parle professeur Victory.

- Depuis Ie début, expliqua l'un des officiers, nousconstatons qu'il y a un rapport précis entre chaque sériede nouveaux signaux et le signal d'origine. Nous avonsimaginé qu'il s'agissait d'un code mathématique pouvantaboutir à une image. Si vous prenez cette feuille depapier et que vous Ia divisez en milliers de minusculescarrés, en donnant deux chiffres, abscisse et ordonnée,je détermine un point. Comnre à Ia bataille navale, ensomme. Or, nous avions une information de trop. Ilsnous ont peut-être envoyé une image en relief à troisdimensions, c'est-à-dire largeur, longueur plus hauteur.

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BO LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

Nous allons immédiatement faire un nouveau pro-gramme en ce sens. Les deux officiers disparurent dansle sous-sol au moment où Ia ligne directe avec GreenBank sonnait.

- Oui, Anderson?... Quoi, mais c'est impossiblevoyons!... Ou alors une sinlple réflexion sur un corpscéleste? Comment?... Mais c'est hallucinant!

Le professeur Victory se tourna vers ses colIègues, levisage bouleversé.

- Messieurs, Anderson m'affirme que l'on vient derépondre à notre signal!

- C'est une blague, dit Smith très calmement. Qua-tre jours après, c'est scientifiquement impossible. Ilreste huit cents ans moins quatre jours pour que notremessage arrive à Biostar, sans parler de réponse!

- Précisément John, Anderson affirme que ce mes-sage vient d'un autre point du cosmos très différent.

Tous se précipitèrent vers les stylets. IIs enregistraientdes créneaux. C'étaient les mêmes que ceux envoyés parl'équipe de "William le 22 février dernier. Mais il y avaitun douzième créneau. Deux fois plus long que le on-zième. Quelque part sur un autre monde, on avait com-pris. Puis une série de courbes vives, sans rapport appa-rent entre elles, succédaient au douzième créneau.

_* Arrêtez l'un des magnétophones, dit 'William, etfaites-nous écouter ça.

Smith arrêta l'un des six magnétophones scientifiques.fl remonta la bande de deux minutes. Le hululementhabituel les surprit moins. IIs commençaient à s,y habi-tuer. Mais après le hululement, une série de gémisse-rnlents, de claquements et de cris se firent entendre.

A1fred, le dauphin, fit des bonds prodigieux. Ses frèresdu cosmos lui répondaient.

Le professeur Victory regarda Alfred ahuri...

- Un autre monde peuplé de dauphins! C,est in-eroyable!

L'HYPOTHESE 81

- C'est d'autant plus impensable, répliqua John \Mil-liam, qu'il n'existe aucune planète ou étoile à quatrejours-lumière de la teme.

- Ce n'est même pas à quatre jours-lumière mais àdeux jours. N'oubliez pas qu'il y a l'aller et le retour!

- Qu'est-ce que tout cela veut dire?William décrocha le téIéphone.

- Anderson? Où en êtes-vous dans vos vérifications?

- Tout concorde, John! Et je .r'y comprends rien!Ça vient bien du cosmos. Ce n'est pas émis par un satel-iite et la direction d'émission est très différente de cellede Biostar.

- Votre opinion, Smith?

- n faudra encore vérifier. Mais, je fais conflance àAnderson. Je ne vois qu'une explication. Nos ondes éIec-triques ont peut-être pris un raccourci de I'espace, untrou noir. Et une autre civilisation les a captées.

- Mais alors, Ia vie foisonne dans notre galaxie!L'un des officiers programmeurs monta soudain les

escaliers quatre à quatre.

- Messieurs, venez vite, je crois que nous avonstrouvé!

Les neuf scientifiques se précipitèrent dans le sous-sol. Sur une large bande de papier, reliée à l'ordinateurcentral du Pentagone, un dessin à trois dimensions s'éta-lait sur un mètre de hauteur.

- C'est curieux, commenta I'un des officiers, vous netrouvez pas que ça ressemble à un dauphin?

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Page 72: La Science Face Aux Extra-terrestres

BO LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

Nous allons immédiatement faire un nouveau pro-gramme en ce sens. Les deux officiers disparurent dansle sous-sol au moment où Ia ligne directe avec GreenBank sonnait.

- Oui, Anderson?... Quoi, mais c'est impossiblevoyons!... Ou alors une sinlple réflexion sur un corpscéleste? Comment?... Mais c'est hallucinant!

Le professeur Victory se tourna vers ses colIègues, levisage bouleversé.

- Messieurs, Anderson m'affirme que l'on vient derépondre à notre signal!

- C'est une blague, dit Smith très calmement. Qua-tre jours après, c'est scientifiquement impossible. Ilreste huit cents ans moins quatre jours pour que notremessage arrive à Biostar, sans parler de réponse!

- Précisément John, Anderson affirme que ce mes-sage vient d'un autre point du cosmos très différent.

Tous se précipitèrent vers les stylets. IIs enregistraientdes créneaux. C'étaient les mêmes que ceux envoyés parl'équipe de "William le 22 février dernier. Mais il y avaitun douzième créneau. Deux fois plus long que le on-zième. Quelque part sur un autre monde, on avait com-pris. Puis une série de courbes vives, sans rapport appa-rent entre elles, succédaient au douzième créneau.

_* Arrêtez l'un des magnétophones, dit 'William, etfaites-nous écouter ça.

Smith arrêta l'un des six magnétophones scientifiques.fl remonta la bande de deux minutes. Le hululementhabituel les surprit moins. IIs commençaient à s,y habi-tuer. Mais après le hululement, une série de gémisse-rnlents, de claquements et de cris se firent entendre.

A1fred, le dauphin, fit des bonds prodigieux. Ses frèresdu cosmos lui répondaient.

Le professeur Victory regarda Alfred ahuri...

- Un autre monde peuplé de dauphins! C,est in-eroyable!

L'HYPOTHESE 81

- C'est d'autant plus impensable, répliqua John \Mil-liam, qu'il n'existe aucune planète ou étoile à quatrejours-lumière de la teme.

- Ce n'est même pas à quatre jours-lumière mais àdeux jours. N'oubliez pas qu'il y a l'aller et le retour!

- Qu'est-ce que tout cela veut dire?William décrocha le téIéphone.

- Anderson? Où en êtes-vous dans vos vérifications?

- Tout concorde, John! Et je .r'y comprends rien!Ça vient bien du cosmos. Ce n'est pas émis par un satel-iite et la direction d'émission est très différente de cellede Biostar.

- Votre opinion, Smith?

- n faudra encore vérifier. Mais, je fais conflance àAnderson. Je ne vois qu'une explication. Nos ondes éIec-triques ont peut-être pris un raccourci de I'espace, untrou noir. Et une autre civilisation les a captées.

- Mais alors, Ia vie foisonne dans notre galaxie!L'un des officiers programmeurs monta soudain les

escaliers quatre à quatre.

- Messieurs, venez vite, je crois que nous avonstrouvé!

Les neuf scientifiques se précipitèrent dans le sous-sol. Sur une large bande de papier, reliée à l'ordinateurcentral du Pentagone, un dessin à trois dimensions s'éta-lait sur un mètre de hauteur.

- C'est curieux, commenta I'un des officiers, vous netrouvez pas que ça ressemble à un dauphin?

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Page 73: La Science Face Aux Extra-terrestres

Deuxième partie

A L'ECOUTEDES EXTRA.TERRESTRES

Page 74: La Science Face Aux Extra-terrestres

QUESTIONS

Si vous avez eu f impression de lire un roman descience-fiction, je dois tout de suite vous mettre engarde : vous vous trompez. La quasi-totalité des situa-tions, des affirmations, des détails, des réactions quevous venez de lire, correspondent à des événements quise sont déjà produits. Je me suis contenté de rassemblerdans le temps ces événements épars dans I'histoire.

Dans la deuxième partie de ce livre je vais donc ten-ter de répondre aux questions soulevées par l'hypothèsede contact que vous venez de lire. Ces questions sontmultiples et vont dans un ordre croissant. La première,la plus fondamentale est de savoir si la vie existe dansl'univers. Quelles preuves avons-nous de cette vie éven-tuelle et quelle est l'attitude des scientifiques à cet égard?Mais mon hypothèse soulève bien d'autres problèmesPeut-on imaginer un contact entre eux et nous? Desprogrammes scientifiques sont-ils réellement en eoursaux Etats-Unis et en Union soviétique notamment, pourtenter de capter un message radio envoyé par une civi.lisation extra-terrestre? Avons-nous, nous aussi, adresséun ou plusieurs messages à des civilisations cosmiques?Que se passera-t-il? Comment réagirons-nous le jour oùil y aura contact? Y aura-t-il une angoisse chez certains

Page 75: La Science Face Aux Extra-terrestres

86 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA.TERRES?RES

d'entre nous ou une grande joie, ou même de f indiffé-rence? Que fera alors I'ONU? Cet organisme internatio-na1 se sentira-t-il concerné? Nos institutions internatio-nales se sont-eIles déjà penchées sur ce problème? Cesextra-terrestres nous ressemblent-ils forcément avec unetête, deux bras et deux jambes? Peut-on imaginer uneautre civilisation ou des formes de vie très différentesseraient au somnaet de Ia pyramide biologique? LesOVNI existent:ils? Si oui, sont-ils Ia manifestation d'uneintelligence extra-terrestre? Tuer un extra-terrestren'est pas un crime selon notre droit; une évolution juri-dique est-elle en cours pour modifier cette situation? Uncontact avec une civilisation extra-terrestre perturbe-rait-il la théologie chrétienne? Allons-nous partir à taconquête des étoiles? Le voyage dans l'espace intersi-déral est-il possible grâce à de nouvelles théories?

Vous le const atez, Ies problèmes soulevés par Ia viedans l'univers sont multiples. Mais notre civilisation quivient de faire ses premiers pas dans Ie cosm,trs ne peutpas les fuir. Imaginer un voyage sur Ia lune en 1930était considéré comme une absurdité par les scienti-fiques de I'époque. I1 est vrai que trois ans auparavant,1e B mai 7927, Charles Nungesser et François Coli avaienttrouvé la mort dans leur tentative de relier d'un seulcoup d'ailes Paris à New York. Les heures héroïquesde I'aviation nous semblent si lointaines dans notrepassé... C'était pourtant il y a cinquante ans.

Le 4 octobre 1957, pour la première fois dans I'his-toire de I'humanité, un objet fabriqué par l'homme quit-tait I'attraction terrestre pour se mettre en orbite autourde notre terre. C'était Spoutnik 1. 11 pesait 83,6 kg. Jeme souviens de l'émotion et de l'enthousiasme provo-qués par les bip bip du satellite soviétique. L'astronau-tique fêtera ses vingt ans Ie 4 octobre 1977. Maintenant,malgré des crédits rognés en raison de Ia crise écono-mique, tout continue d'aller très vite. J'ai le sentiment

A L'ECOUTE DE§ EXTRA-TERRESÏRES 87

qu'un contact avec une civilisation intelligente peutavoir lieu rapidement. J'ai Ia conviction que ce sera ungrand bouleversement scientiflque et philosophique. J'aiI'espoir que nous saurons faire face à l'événement avecla maturité qui sied à une civilisation qui vient de faireses premiers pas dans l'univers.

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86 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA.TERRES?RES

d'entre nous ou une grande joie, ou même de f indiffé-rence? Que fera alors I'ONU? Cet organisme internatio-na1 se sentira-t-il concerné? Nos institutions internatio-nales se sont-eIles déjà penchées sur ce problème? Cesextra-terrestres nous ressemblent-ils forcément avec unetête, deux bras et deux jambes? Peut-on imaginer uneautre civilisation ou des formes de vie très différentesseraient au somnaet de Ia pyramide biologique? LesOVNI existent:ils? Si oui, sont-ils Ia manifestation d'uneintelligence extra-terrestre? Tuer un extra-terrestren'est pas un crime selon notre droit; une évolution juri-dique est-elle en cours pour modifier cette situation? Uncontact avec une civilisation extra-terrestre perturbe-rait-il la théologie chrétienne? Allons-nous partir à taconquête des étoiles? Le voyage dans l'espace intersi-déral est-il possible grâce à de nouvelles théories?

Vous le const atez, Ies problèmes soulevés par Ia viedans l'univers sont multiples. Mais notre civilisation quivient de faire ses premiers pas dans Ie cosm,trs ne peutpas les fuir. Imaginer un voyage sur Ia lune en 1930était considéré comme une absurdité par les scienti-fiques de I'époque. I1 est vrai que trois ans auparavant,1e B mai 7927, Charles Nungesser et François Coli avaienttrouvé la mort dans leur tentative de relier d'un seulcoup d'ailes Paris à New York. Les heures héroïquesde I'aviation nous semblent si lointaines dans notrepassé... C'était pourtant il y a cinquante ans.

Le 4 octobre 1957, pour la première fois dans I'his-toire de I'humanité, un objet fabriqué par l'homme quit-tait I'attraction terrestre pour se mettre en orbite autourde notre terre. C'était Spoutnik 1. 11 pesait 83,6 kg. Jeme souviens de l'émotion et de l'enthousiasme provo-qués par les bip bip du satellite soviétique. L'astronau-tique fêtera ses vingt ans Ie 4 octobre 1977. Maintenant,malgré des crédits rognés en raison de Ia crise écono-mique, tout continue d'aller très vite. J'ai le sentiment

A L'ECOUTE DE§ EXTRA-TERRESÏRES 87

qu'un contact avec une civilisation intelligente peutavoir lieu rapidement. J'ai Ia conviction que ce sera ungrand bouleversement scientiflque et philosophique. J'aiI'espoir que nous saurons faire face à l'événement avecla maturité qui sied à une civilisation qui vient de faireses premiers pas dans l'univers.

Page 77: La Science Face Aux Extra-terrestres

LA VIE, ACCIDENT OU NECESSITE?

En 1953, Stanley Mi1ler, jeune étudiant en chimie deI'université de Chicago, avait une fol1e idée en tête. Etsi Ia vie était l'aboutissement normal des éIéments miné-raux qui constituaient les premiers mondes? L,hypo-thèse serait restée éternellement au niveau de Ia dis-cussion et de la théorie si Miller n,avait eu l,idée,incroyable pour l'époque, de la mettre en pratique. Sonmaître à penser, IJry, lui rit au nez quand" iI 1ui proposal'expérience et lui paria même 1 000 dollars eue « ça nemarcherait pas ».

On comprend le scepticisme du savant lorsque l,on saità quel point le raisonnement et I'expérience de stanleyMiller étaient simplistes. Miller avait en effet suggéréde mettre dans une grosse éprouvette les matières miné-rales qui constituaient notre planète à l'origine. Notam-ment, du méthane, de l'ammoniac, de 1,hydrogène et dela vapeur d'eau. Miller fit son expérience. Il mélangead.ans son éprouvette les différentes matières minérJ1eset y déclencha des étincelles électriques. on sait en effetqu'au-dessus de la « soupe primitive » qui constituaitnotre planète il y a quatre milliards d,années, de vio-lents orages étaient fréquents. Au bout d'une semainede ce traitement, Miller arrêta l'expérience. II regarda

A L'ECOTJTE DES EXTRA.TERRESTRES 89

au fond de son éprouvette. Il y avait une matière rou-geâtre, insolite. Miller se précipita pour I'analyser : c'étaitdes acides aminés. Or Ies acides aminés sont les pre-mières briques de la vie. Certes, à partir de matièrespurement minérales, Milier n'est pas parvenu à créer lavie, mêrrre sous une forme très rudimentaire. Mais il a

mis à jour un processus chimique qui évolue vers la vie.N'oublions pas que l'expérience a duré une semaine alorsque notre terre a mis plus de quatre rrtilliards d'annéespour nous voir naître à sa surface...

Je dois à ta justice de I'histoire de ne pas oublier queMiller et son expérience géniale sont l'aboutissementd'une hypothèse révolutionnaire émise dès 1924 par lebiochimiste soviétique Oparine. 11 avait décrit le pro-cessus de la naissance de la vie sur terre de Ia façonsuivante : il y a quatre milliards d'années, les premiersacides aminés s'étaient formés sur notre planète sous

I'action des rayons ultra-violets émis par le soleil. Cespremières briques de Ia vie seraient tombées dans lesocéans constituant ainsi Ia << soupe primitive ». Ces bri-ques se seraient ensuite associées dans des montagesde plus en plus complexes et la vie, ainsi, serait née. Cen'était pas pure imagination pour le biochimiste sovié-tique. Oparine avait lui-même observé que les protéinesavaient tendance à se grouper dans l'eau dans une solu-tion colloïdale concentrée avec un excès de solvant. Lestravaux de Miller en 1953 marquent une date fonda-mentale dans l'évolution des esprits scientifiques. Car lascience évolue par à-coups. Et Miller avait donné uneformidable secousse à ceux qui affirmaient - et c'étaitIa majorité - que la vie est un phénomène spontané etexceptionnel qui ne s'est produit que sur notre planète.En prouvant par l'expérience que la matière s'associepour évoluer naturellement et chimiquement vers 1a vie,l'Américain Miller faisait s'effondrer d'un seul coup led«-rgme de la vie spontanée et exceptionnelle-

Page 78: La Science Face Aux Extra-terrestres

LA VIE, ACCIDENT OU NECESSITE?

En 1953, Stanley Mi1ler, jeune étudiant en chimie deI'université de Chicago, avait une fol1e idée en tête. Etsi Ia vie était l'aboutissement normal des éIéments miné-raux qui constituaient les premiers mondes? L,hypo-thèse serait restée éternellement au niveau de Ia dis-cussion et de la théorie si Miller n,avait eu l,idée,incroyable pour l'époque, de la mettre en pratique. Sonmaître à penser, IJry, lui rit au nez quand" iI 1ui proposal'expérience et lui paria même 1 000 dollars eue « ça nemarcherait pas ».

On comprend le scepticisme du savant lorsque l,on saità quel point le raisonnement et I'expérience de stanleyMiller étaient simplistes. Miller avait en effet suggéréde mettre dans une grosse éprouvette les matières miné-rales qui constituaient notre planète à l'origine. Notam-ment, du méthane, de l'ammoniac, de 1,hydrogène et dela vapeur d'eau. Miller fit son expérience. Il mélangead.ans son éprouvette les différentes matières minérJ1eset y déclencha des étincelles électriques. on sait en effetqu'au-dessus de la « soupe primitive » qui constituaitnotre planète il y a quatre milliards d,années, de vio-lents orages étaient fréquents. Au bout d'une semainede ce traitement, Miller arrêta l'expérience. II regarda

A L'ECOTJTE DES EXTRA.TERRESTRES 89

au fond de son éprouvette. Il y avait une matière rou-geâtre, insolite. Miller se précipita pour I'analyser : c'étaitdes acides aminés. Or Ies acides aminés sont les pre-mières briques de la vie. Certes, à partir de matièrespurement minérales, Milier n'est pas parvenu à créer lavie, mêrrre sous une forme très rudimentaire. Mais il a

mis à jour un processus chimique qui évolue vers la vie.N'oublions pas que l'expérience a duré une semaine alorsque notre terre a mis plus de quatre rrtilliards d'annéespour nous voir naître à sa surface...

Je dois à ta justice de I'histoire de ne pas oublier queMiller et son expérience géniale sont l'aboutissementd'une hypothèse révolutionnaire émise dès 1924 par lebiochimiste soviétique Oparine. 11 avait décrit le pro-cessus de la naissance de la vie sur terre de Ia façonsuivante : il y a quatre milliards d'années, les premiersacides aminés s'étaient formés sur notre planète sous

I'action des rayons ultra-violets émis par le soleil. Cespremières briques de Ia vie seraient tombées dans lesocéans constituant ainsi Ia << soupe primitive ». Ces bri-ques se seraient ensuite associées dans des montagesde plus en plus complexes et la vie, ainsi, serait née. Cen'était pas pure imagination pour le biochimiste sovié-tique. Oparine avait lui-même observé que les protéinesavaient tendance à se grouper dans l'eau dans une solu-tion colloïdale concentrée avec un excès de solvant. Lestravaux de Miller en 1953 marquent une date fonda-mentale dans l'évolution des esprits scientifiques. Car lascience évolue par à-coups. Et Miller avait donné uneformidable secousse à ceux qui affirmaient - et c'étaitIa majorité - que la vie est un phénomène spontané etexceptionnel qui ne s'est produit que sur notre planète.En prouvant par l'expérience que la matière s'associepour évoluer naturellement et chimiquement vers 1a vie,l'Américain Miller faisait s'effondrer d'un seul coup led«-rgme de la vie spontanée et exceptionnelle-

Page 79: La Science Face Aux Extra-terrestres

90 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RE§

Après Miller, Melvin, Calvin, prix Nobel de chimie,perfectionnèrent l'expérience en utilisant Ie flux d'éIec-trons d'un cyclotron à la place des rayons ultra-violets.Puis un autre scientifique, Fox, essaya de se rapprocherdes conditions de la « soüp€ primitive ». It y a quatremilliards d'années, les volcans crachaient le feu suitouteIa planète et de la lave en fusion courait directementdans l'océan. Fox eut donc l,idée de mettre la << soupeprimitive » qu'il avait reconstituée, en contact avec deIa lave. Il chaufta le tout à 10? degrés centigrades enprésence de dix-huit acides aminés. Nouvelle surprise etnouvelle preuve que la matière évolue naturellementvers Ia vie : Fox obtint des polypeptold.es, c,est-à-diredes chaînes d'acides aminés form&:s par des centainesde molécules. une nouvelle science venait de naître : labiogenèse. Depuis 1gb3, Ies expériences de laboratoirese sont affreusement compliquées. Des chercheurs sontparvenus à associer de plus en plus d'acides aminés, d.emolécules. En 1g?0, on a même créé une mo1écule d,ADN,l'acide désoxyribonucléique.

Parallèlement à ces découvertes terrestres, des astro-physiciens constataient la présence de molécules les plusdiverses dans l'espace cosmique. Face à une telle déôou-verte, une nouvelle science est égalemÊnt née : l'astro-chimie. une science récente qui remonte à peine auxannés 70. I1 est vrai qu'en tg7z, les astrophysiciensavaient déjà découvert vingt-quatre molécules différen-tes dans l'univers et quarante-cinq en 1977.

Lundi 23 mai 1977,I'astronome Jacques Lequeux pré-sentait devant I'Académie française des sciences la der-nière des molécules découvertes dans re cosmos. Il s,agitd'une molécule composée de neuf atomes : C2H5CN.cette nouvelle preuve d'une chimie cosmique évoluantvers des associations complexes multiples a été établiepar l'observatoire de Meudon Ie dimanch e 22 mai lg77 "Pourtant on croyait le cosmos incapabre de sécréter

A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRESTRES 91

autre chose que des atomes et des particules. Depuis, lamoisson des corps chimiquement complexes s'est accen-tuée. On a même cru déceler la molécule de porphyrinequi cornprend quatre-vingt-trois atomes. Mais cettedécouverte n'a pas été confirmée depuis. On a aussidétecté de I'eau, de l'ammoniac, du formaldéhyde(CH2O), du méthane, et plusieurs molécules comprenantune dizaine d'atomes. Les molécules déjà élaborées pour-raient jouer un rôle considérable dans la croissance deIa vie dans I'univers. Tels les spores de champignons,elles iraient ensemencer les planètes, poussées par levent cosmique ou chevauchant les comètes glacées. Unehypothèse que certains scientifiques admettent commeune forte probabilité. Conclusion évidente : dans le cos-mos comme sur terre, Ia chimie semble naturellements'orienter vers une structure de plus en plus complexe,structure qui doit aboutir à la création de la vie.

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90 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RE§

Après Miller, Melvin, Calvin, prix Nobel de chimie,perfectionnèrent l'expérience en utilisant Ie flux d'éIec-trons d'un cyclotron à la place des rayons ultra-violets.Puis un autre scientifique, Fox, essaya de se rapprocherdes conditions de la « soüp€ primitive ». It y a quatremilliards d'années, les volcans crachaient le feu suitouteIa planète et de la lave en fusion courait directementdans l'océan. Fox eut donc l,idée de mettre la << soupeprimitive » qu'il avait reconstituée, en contact avec deIa lave. Il chaufta le tout à 10? degrés centigrades enprésence de dix-huit acides aminés. Nouvelle surprise etnouvelle preuve que la matière évolue naturellementvers Ia vie : Fox obtint des polypeptold.es, c,est-à-diredes chaînes d'acides aminés form&:s par des centainesde molécules. une nouvelle science venait de naître : labiogenèse. Depuis 1gb3, Ies expériences de laboratoirese sont affreusement compliquées. Des chercheurs sontparvenus à associer de plus en plus d'acides aminés, d.emolécules. En 1g?0, on a même créé une mo1écule d,ADN,l'acide désoxyribonucléique.

Parallèlement à ces découvertes terrestres, des astro-physiciens constataient la présence de molécules les plusdiverses dans l'espace cosmique. Face à une telle déôou-verte, une nouvelle science est égalemÊnt née : l'astro-chimie. une science récente qui remonte à peine auxannés 70. I1 est vrai qu'en tg7z, les astrophysiciensavaient déjà découvert vingt-quatre molécules différen-tes dans l'univers et quarante-cinq en 1977.

Lundi 23 mai 1977,I'astronome Jacques Lequeux pré-sentait devant I'Académie française des sciences la der-nière des molécules découvertes dans re cosmos. Il s,agitd'une molécule composée de neuf atomes : C2H5CN.cette nouvelle preuve d'une chimie cosmique évoluantvers des associations complexes multiples a été établiepar l'observatoire de Meudon Ie dimanch e 22 mai lg77 "Pourtant on croyait le cosmos incapabre de sécréter

A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRESTRES 91

autre chose que des atomes et des particules. Depuis, lamoisson des corps chimiquement complexes s'est accen-tuée. On a même cru déceler la molécule de porphyrinequi cornprend quatre-vingt-trois atomes. Mais cettedécouverte n'a pas été confirmée depuis. On a aussidétecté de I'eau, de l'ammoniac, du formaldéhyde(CH2O), du méthane, et plusieurs molécules comprenantune dizaine d'atomes. Les molécules déjà élaborées pour-raient jouer un rôle considérable dans la croissance deIa vie dans I'univers. Tels les spores de champignons,elles iraient ensemencer les planètes, poussées par levent cosmique ou chevauchant les comètes glacées. Unehypothèse que certains scientifiques admettent commeune forte probabilité. Conclusion évidente : dans le cos-mos comme sur terre, Ia chimie semble naturellements'orienter vers une structure de plus en plus complexe,structure qui doit aboutir à la création de la vie.

Page 81: La Science Face Aux Extra-terrestres

COMBIEN DE MONDES HABITES?

Le 23 mai 1964, s'ouvrait à Byurakan, en Arménie sovié-tique, le deuxième congrès 1 sur l'existence de civilisa-tions extra-terrestres et sur les communications radiointersidérales pour tenter d'entrer en contact avec cescivilisations.

<< Nous sommes tous d'accord pour reconnaître que lascience, et en particulier Ia science soviétique, ne peutignorer Ie problème posé par l'existence d,une vie intel-ligente dans l'univers et des moyens d,entrer en com-munication avec eIle. >>

D'entrée de jeu, l'astrophysicien soviétique Ambart-sumyan avait situé le problème à trois niveaux:

a) l'existence probable de civilisations extra-ter-restres;

b) Ia détection de ces mondes intelligents et la com-munication avec eux;

c) comment communiquer avec ces extra-terrestres,autrement dit, quel langage utiliser.

Evidemrnent, dès 1964, on était pratiquement sûr

1. Le premier avait eu lieu dès 1g61 à Green Bank (u.s.A.),

A L'ECOIJTE DES EXTRA-TERRESTRES 93

qu'aucune vie intelligente n'existait sur les planètes dusystème solaire. Une autre civilisation intelligente nepourrait donc être née que sur un système planétaireorbitant autour d'une autre étoile que Ie soleil. C'est-à-dire et au minimum sur une planète située à plusieursannées-lumière de notre terre. La lumière parcourant300 000 kilomètres par seconde -

grosso modo la distancede la terre à Ia lune - on a tout de suite une idée des

énormes distances qui sont en jeu. L'étoile Ia plus pro-che de nous c'est le soleil. I1 est à 150 millions de kilo-mètres de Ia terre. Pour nous parvenir, la lumière dusoleil met B minutes et 30 secondes. Eh bien, Ia deuxièmeétoile la plus proche de nous, Alpha 4, est située à

...4,2 années-lumière! Voilà qui situe déià les problèmesde distance qu'il faut résoudre poul établir un contactradio - sans parler de voyage - avec une autre civi-Iisation. Or, notre planète terre est située dans la grande

banlieue d'une galaxie dont Ie diamètre est évalué à

plus de 100 000 années-lumière et I'épaisseur à 30 000

ans. 11 y a dans notre galaxie entre 100 et 250 milliardsde soleils, plus ou moins grands que le nôtre. Autourde combien de soleils gravitent des planètes habitées?A quelle distance de nous? Quelle est I'évolution de ces

civilisations? Comment entrer en contact avec elles?

VoiIà quelques-uns des problèmes fondamentaux étu-diés dès L964 par l',Académie des sciences soviétiqued'Arménie.

Le professeur Chlovsky, de I'université de Moscou,précisa d'abord :

L. que les systèmes planétaires étaient très fréquentsautour des étoiles;

2. les récentes découvertes en biologie moléculaire etbiophysique permettent d'imaginer que de tels proces-

sus se sont développés sur d'autres planètes où unefornae de vie a pu naître;

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COMBIEN DE MONDES HABITES?

Le 23 mai 1964, s'ouvrait à Byurakan, en Arménie sovié-tique, le deuxième congrès 1 sur l'existence de civilisa-tions extra-terrestres et sur les communications radiointersidérales pour tenter d'entrer en contact avec cescivilisations.

<< Nous sommes tous d'accord pour reconnaître que lascience, et en particulier Ia science soviétique, ne peutignorer Ie problème posé par l'existence d,une vie intel-ligente dans l'univers et des moyens d,entrer en com-munication avec eIle. >>

D'entrée de jeu, l'astrophysicien soviétique Ambart-sumyan avait situé le problème à trois niveaux:

a) l'existence probable de civilisations extra-ter-restres;

b) Ia détection de ces mondes intelligents et la com-munication avec eux;

c) comment communiquer avec ces extra-terrestres,autrement dit, quel langage utiliser.

Evidemrnent, dès 1964, on était pratiquement sûr

1. Le premier avait eu lieu dès 1g61 à Green Bank (u.s.A.),

A L'ECOIJTE DES EXTRA-TERRESTRES 93

qu'aucune vie intelligente n'existait sur les planètes dusystème solaire. Une autre civilisation intelligente nepourrait donc être née que sur un système planétaireorbitant autour d'une autre étoile que Ie soleil. C'est-à-dire et au minimum sur une planète située à plusieursannées-lumière de notre terre. La lumière parcourant300 000 kilomètres par seconde -

grosso modo la distancede la terre à Ia lune - on a tout de suite une idée des

énormes distances qui sont en jeu. L'étoile Ia plus pro-che de nous c'est le soleil. I1 est à 150 millions de kilo-mètres de Ia terre. Pour nous parvenir, la lumière dusoleil met B minutes et 30 secondes. Eh bien, Ia deuxièmeétoile la plus proche de nous, Alpha 4, est située à

...4,2 années-lumière! Voilà qui situe déià les problèmesde distance qu'il faut résoudre poul établir un contactradio - sans parler de voyage - avec une autre civi-Iisation. Or, notre planète terre est située dans la grande

banlieue d'une galaxie dont Ie diamètre est évalué à

plus de 100 000 années-lumière et I'épaisseur à 30 000

ans. 11 y a dans notre galaxie entre 100 et 250 milliardsde soleils, plus ou moins grands que le nôtre. Autourde combien de soleils gravitent des planètes habitées?A quelle distance de nous? Quelle est I'évolution de ces

civilisations? Comment entrer en contact avec elles?

VoiIà quelques-uns des problèmes fondamentaux étu-diés dès L964 par l',Académie des sciences soviétiqued'Arménie.

Le professeur Chlovsky, de I'université de Moscou,précisa d'abord :

L. que les systèmes planétaires étaient très fréquentsautour des étoiles;

2. les récentes découvertes en biologie moléculaire etbiophysique permettent d'imaginer que de tels proces-

sus se sont développés sur d'autres planètes où unefornae de vie a pu naître;

Page 83: La Science Face Aux Extra-terrestres

94 LA SCIENCE FACE ATJX EXTRA.TERRESTEES

3. l'extraordinaire développement de la radio-astro-nomie permet d'envisager un contact radio avec cescirrilisations intelligentes dans un rayon de 100 parsecs(1 parsec : 3,263 années-lumière) autour de ta terre;

4. la cybernétique va jouer un grand rôle dans l,éta-blissement d'un contact avec d'autres civilisations intel-ligentes, y compris des civilisations où seules existeraientdes intelligences artificielles;

5. la conquête de l'espace est Ia raison essentielle quistimule notre intérêt pour un contact avec une intelli-gence extra-terrestre. L'inexorable expansion de l,hu-manité dans le cosmos est en elle-même ra preuvequ'une humanité peut s'échapper de sa planète ori-ginelle.

L'univers exploré par les télescopes permet d'avoir lacertitude qu'il y a au moins 10 milliards de galaxies,chacune de ces galaxies comprenant au minimum 100milliards d'étoiles. Les astrophysiciens savent qu'uneétoile sur deux comprend un système planétair". tI y

"donc dans l'univers photographié des miliards de mil-liards de planètes. Même en prenant une hypothèse trèsfaible, par exemple que la vie existe sur une planètesur un milliard, cela fait encore des milliards de mondeshabités... une probabilité qui devient certitude mathé-mathique.

Cependant, un certain nombre d,astrophysiciens pen-sent encore que nous sommes seuls dans |univers. Jedois à l'objectivité de reconnaître que re professeurchlovsky qui avait pourtant dès 1g64 envisagé le contactradio avec une civilisation extra-terrestre, a modiflé sonopinion de la façon la plus radicale. Dans un articlepublié par la revue soviétiqu e euestions d,e ptu.losop,hr,ede novembre 1976, le professeur chlovsky estime qrô 1uthommes sont seuls dans I'univers et il rejette toutecroyance en des civilisations extra-terrestres. Après avoir

A L'ECOUTE DES EXTRA-TERRES?RES

examiné, dit-il, les diverses théories sur la pluralité desmondes habités, à la lumière des données les plus récentesde Ia science cosmique moderne, il aboutit à la conclu-sion que « notre civilisation sur la terre est la seule exis*tante, sinon dans tout I'univers, du moins dans notregalaxie, ou dans ce que l'on appelle notre système localde galaxies >>. Le professeur Chlovsky dénonce ceux quiaccréditent la croyance en des visites sur la terre d'ex-tra-terrestres à bord d'engins baptisés soucoupes volan-tes. << Il n'existe pas de fondements scientiflques à detelles hypothèses)), affirrqe l'astrophysicien soviétique.

« Le phénomène de vie raisonnable, poursuit-il, se pré-sente dans I'univers comme un fait rare. Car s'il y avaitdans notre galaxie ou dans les systèmes voisins d'étoilesdes civilisations d'extra-terrestres, on n'aurait pas man-qué sur terre, avec les moyens modernes dont nous dis-posons, de remarquer leurs activités dans l'espace cos-mique. » Le professeur Chlovsky estime que « la vieorganique est peut-être due à quelque miracle de Ianature, à une coïncidence très rare de circonstancesextrêmement favorables. Le phénomène de notre soli-tude dans l'univers, ou une grande partie de l'univers,est très important sur le plan rnoral. I1 doit être un puis-sant stimulant pour les activités créatrices de I'Homme"I1 s'ensuit une responsabilité considérablement accruede I'humanité pour les tâches qui lui incombent. D'oùla nécessité de rendre impossibles les guerres barbareset insensées, ainsi que Ia destruction suicidaire de I'en-vironnement de l'Homme à notre époque ,, conclutM. Iossif Chlovsky.

Souvent, femme varie, bien fol est qui s'y fie! Un vieuxproverbe que I'on pourrait soumettre au professeur so-viétique. Le 14 avril 1965, un an après Ie congrès deByurakan, ce même professeur Chlovsky écrivait dansla Prauda: << 1I est impossible d'exclure l'émouvantehvpothèse qui veut que le signal reÇu en provenance de

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94 LA SCIENCE FACE ATJX EXTRA.TERRESTEES

3. l'extraordinaire développement de la radio-astro-nomie permet d'envisager un contact radio avec cescirrilisations intelligentes dans un rayon de 100 parsecs(1 parsec : 3,263 années-lumière) autour de ta terre;

4. la cybernétique va jouer un grand rôle dans l,éta-blissement d'un contact avec d'autres civilisations intel-ligentes, y compris des civilisations où seules existeraientdes intelligences artificielles;

5. la conquête de l'espace est Ia raison essentielle quistimule notre intérêt pour un contact avec une intelli-gence extra-terrestre. L'inexorable expansion de l,hu-manité dans le cosmos est en elle-même ra preuvequ'une humanité peut s'échapper de sa planète ori-ginelle.

L'univers exploré par les télescopes permet d'avoir lacertitude qu'il y a au moins 10 milliards de galaxies,chacune de ces galaxies comprenant au minimum 100milliards d'étoiles. Les astrophysiciens savent qu'uneétoile sur deux comprend un système planétair". tI y

"donc dans l'univers photographié des miliards de mil-liards de planètes. Même en prenant une hypothèse trèsfaible, par exemple que la vie existe sur une planètesur un milliard, cela fait encore des milliards de mondeshabités... une probabilité qui devient certitude mathé-mathique.

Cependant, un certain nombre d,astrophysiciens pen-sent encore que nous sommes seuls dans |univers. Jedois à l'objectivité de reconnaître que re professeurchlovsky qui avait pourtant dès 1g64 envisagé le contactradio avec une civilisation extra-terrestre, a modiflé sonopinion de la façon la plus radicale. Dans un articlepublié par la revue soviétiqu e euestions d,e ptu.losop,hr,ede novembre 1976, le professeur chlovsky estime qrô 1uthommes sont seuls dans I'univers et il rejette toutecroyance en des civilisations extra-terrestres. Après avoir

A L'ECOUTE DES EXTRA-TERRES?RES

examiné, dit-il, les diverses théories sur la pluralité desmondes habités, à la lumière des données les plus récentesde Ia science cosmique moderne, il aboutit à la conclu-sion que « notre civilisation sur la terre est la seule exis*tante, sinon dans tout I'univers, du moins dans notregalaxie, ou dans ce que l'on appelle notre système localde galaxies >>. Le professeur Chlovsky dénonce ceux quiaccréditent la croyance en des visites sur la terre d'ex-tra-terrestres à bord d'engins baptisés soucoupes volan-tes. << Il n'existe pas de fondements scientiflques à detelles hypothèses)), affirrqe l'astrophysicien soviétique.

« Le phénomène de vie raisonnable, poursuit-il, se pré-sente dans I'univers comme un fait rare. Car s'il y avaitdans notre galaxie ou dans les systèmes voisins d'étoilesdes civilisations d'extra-terrestres, on n'aurait pas man-qué sur terre, avec les moyens modernes dont nous dis-posons, de remarquer leurs activités dans l'espace cos-mique. » Le professeur Chlovsky estime que « la vieorganique est peut-être due à quelque miracle de Ianature, à une coïncidence très rare de circonstancesextrêmement favorables. Le phénomène de notre soli-tude dans l'univers, ou une grande partie de l'univers,est très important sur le plan rnoral. I1 doit être un puis-sant stimulant pour les activités créatrices de I'Homme"I1 s'ensuit une responsabilité considérablement accruede I'humanité pour les tâches qui lui incombent. D'oùla nécessité de rendre impossibles les guerres barbareset insensées, ainsi que Ia destruction suicidaire de I'en-vironnement de l'Homme à notre époque ,, conclutM. Iossif Chlovsky.

Souvent, femme varie, bien fol est qui s'y fie! Un vieuxproverbe que I'on pourrait soumettre au professeur so-viétique. Le 14 avril 1965, un an après Ie congrès deByurakan, ce même professeur Chlovsky écrivait dansla Prauda: << 1I est impossible d'exclure l'émouvantehvpothèse qui veut que le signal reÇu en provenance de

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96 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-T,ERRESTRES

la radio-source CTA - L02, soit envoyé par une super-civilisation extra-terrestre. » A l'époque, cette hypothèseémise par les scientifiques soviétiques avait tellementfrappé les imaginations que la guerre du Vietnam, quipourtant battait son plein, avait été reléguée dans lespages intérieures des journaux... Chacun sait qu'il n'estpas plus méchantes femmes que celles déçues en amour...Peut-être faut-il trouver dans la déception du profes-seur Chlovsky de ne pas avoir eu Ie privilège du contactavec nos frères du cosmos une explication à ce virage à180 degrés.

LES GRANDES OREILLES DE LA TERRE

Au début de 1977, les Soviétiques ont mis enservice à Zelentchouk Ie plus grand radio-téIescopeexistant au monde. Situé dans Ie Nord-Caucase, cetteantenne va permettre d'écouter les pulsations de l'uni-vers à des milliards d'années-lumière. Le radio-télescopede Zelentchouk est couplé à un ordinateur. Constituépar de multiples miroirs mobiles, cette oreille de Ia terrea un diamètre équivalent à 576 mètres. Sa sensibilité estétonnante et iI peut recevoir des émissions entre 1 et30 cm de longueur d'onde. Or, on pense que si une civi-lisation extra-terrestre se manifestait, elle utiliserait lalongueur d'onde de l'hydrogène, c'est-à-dire 18 cm pourIe radical O H ou 21 cm. L'hydrogène est partout dansle cosmos et 1es astrophysiciens imaginent qu'une civi-lisation évoluée choisirait cette longueur d'onde pourémettre un signal intelligent. Le radio-télescope deZelentchouk pourra donc se mettre à l'écoute des civi-lisations extra-terrestres sur la longueur d'onde de l'hy-drogène et iI pourra le faire plus longtemps que lesautres radio-télescopes. Les miroirs métalliques du radio-observatoire soviétique sont en effet couplés à un ordi.nateur qui leur donne une direction constante par rap-port à une radio-source. Les astrophvsiciens soviétiques

Page 86: La Science Face Aux Extra-terrestres

96 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-T,ERRESTRES

la radio-source CTA - L02, soit envoyé par une super-civilisation extra-terrestre. » A l'époque, cette hypothèseémise par les scientifiques soviétiques avait tellementfrappé les imaginations que la guerre du Vietnam, quipourtant battait son plein, avait été reléguée dans lespages intérieures des journaux... Chacun sait qu'il n'estpas plus méchantes femmes que celles déçues en amour...Peut-être faut-il trouver dans la déception du profes-seur Chlovsky de ne pas avoir eu Ie privilège du contactavec nos frères du cosmos une explication à ce virage à180 degrés.

LES GRANDES OREILLES DE LA TERRE

Au début de 1977, les Soviétiques ont mis enservice à Zelentchouk Ie plus grand radio-téIescopeexistant au monde. Situé dans Ie Nord-Caucase, cetteantenne va permettre d'écouter les pulsations de l'uni-vers à des milliards d'années-lumière. Le radio-télescopede Zelentchouk est couplé à un ordinateur. Constituépar de multiples miroirs mobiles, cette oreille de Ia terrea un diamètre équivalent à 576 mètres. Sa sensibilité estétonnante et iI peut recevoir des émissions entre 1 et30 cm de longueur d'onde. Or, on pense que si une civi-lisation extra-terrestre se manifestait, elle utiliserait lalongueur d'onde de l'hydrogène, c'est-à-dire 18 cm pourIe radical O H ou 21 cm. L'hydrogène est partout dansle cosmos et 1es astrophysiciens imaginent qu'une civi-lisation évoluée choisirait cette longueur d'onde pourémettre un signal intelligent. Le radio-télescope deZelentchouk pourra donc se mettre à l'écoute des civi-lisations extra-terrestres sur la longueur d'onde de l'hy-drogène et iI pourra le faire plus longtemps que lesautres radio-télescopes. Les miroirs métalliques du radio-observatoire soviétique sont en effet couplés à un ordi.nateur qui leur donne une direction constante par rap-port à une radio-source. Les astrophvsiciens soviétiques

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98 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

pourront donc suivre une émission pendant une heureavant d'être éventuellement relayés par une autre oreillegéante.

Car il y a de nombreux radio-télescopes géants dansIe monde. Et éventuellement, ils pourraient se relayerpour capter en permanence, vingt-quatre heures survingt-quatre, une radio-source intelligente.

A Porto-Rico (USA), les ingénieurs ont utilisé le reliefd.'une mini-vallée, cernée par des montagnes, pour ins-taller le radio-télescope d'Arecibo. Le réflecteur sphéri-que mesure 300 mètres de diamètre et renvoie un fais-ceau concentré sur un récepteur situé à 130 mètres dusol et tenu par d'immenses câbles partant des montagnes.Mais ce radio-télescope ne reçoit que des longueursd'onde supérieures à 50 cm. Il est aussi utilisé en radar-astronomie sur 7,5 et 70 cm.

Très connu également, le radio-télescope de JodrellBank en Angleterre. Terminé en 1957, monté sur desroulements récupérés sur l'artillerie de marine de SaTrès Gracieuse Majesté, Jodrell Bank fut le premiergéant des radio-télescopes. Son diamètre atteint 76 m,et Jodrell Bank peut capter la longueur d'onde de I'hy-drogène : 21 cm. Orientable dans toutes les directions.il est utilisé aussi comme radar.

600 kilomètres plus au sud, en France, se trouve Ieradio-télescope de Nançay. Composé d'un réflecteurmobile et d'une structure flxe, le radio-téIescope deNançay peut capter des longueurs d'onde jusqu'à 6 cm

L'Australie possède aussi un radio-télescope de grandepuissance. Situé à Parkes, dans l'ouest du paÿs, l'an-tenne a un diamètre de 65 mètres. Lui aussi, comme leradio-télescope de Nançay, peut descendre jusqu'à 6 cmde longueur d'onde.

Enfin Ie radio-télescope de Green Bank aux Etats-Unis existe réellernent. Son antenne mesure 91 mètres

A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRESTRES 99

de diamètre. Situé en Virginie, iI a été construit en 1g62et agrandi en 1970.

Il y a évidemment beaucoup d'autres radio-télescopesgéants dans le mond.e,l'essentiàl étant moins de les réper-torier que de comprendre f importance du travail qu'ilspermettent de réaliser. D'abord observé à l'æil nu, Ieciel étoilé a ensuite été étudié grâce à des appareilsoptiques. Les lunettes astronomiques sont nées en lta-lie aux environs de 1590. Galilée utilisa ce genre d'ins-trument en 1609. Le grossissement fut progressivementaugmenté par Galilée lui-même. 11 passa de 3 à Bb. Gali-lée acquit une grande notoriété, accompagnée d'unehaute protection, en offrant au doge de Venise uneIunette de grossissement g.

L'astronomie optique se perfectionna lentement. Chris-tian Huygens découvrit en 1655 le premier satellite deSaturne. Cassini découvrit deux autres satellites deSaturne en 1671 puis deux autres encore en 16?b. En1666, I'Académie des sciences fonda I'un des premiersobservatoires. Peu après, I'Angleterre suivit la Franceet en 1675 fut créé l'observatoire royal britannique parordonnance du roi Charles II.

Ainsi naquit l'astronomie d'observation optique. Lesinstruments se perfectionnèrent, les grossissements aug-mentèrent. Mais très vite on se rendit compte quel'image des planètes ne pouvait être grossie indéflnimenten raison de I'aberration chromatique. C'est en cher-chant le moyen de parvenir à un grossissement plusimportant, et à une image plus nette sur les bords, queNewton conçut Ie télescope, en 7672. Cette fois, un jeude miroirs permettait d'obtenir une image de meilleurequalité. Et dès L77ï,'William Hershel construisit un téIes-cope dont les performances étaient supérieures auxmeilleures lunettes de l'époque. Le plus grand miroirtélescopique conçu par Hershel avait 48 cm de diamètre.En1977,les Russes disposent à Savropol, près de Zelent-

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98 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

pourront donc suivre une émission pendant une heureavant d'être éventuellement relayés par une autre oreillegéante.

Car il y a de nombreux radio-télescopes géants dansIe monde. Et éventuellement, ils pourraient se relayerpour capter en permanence, vingt-quatre heures survingt-quatre, une radio-source intelligente.

A Porto-Rico (USA), les ingénieurs ont utilisé le reliefd.'une mini-vallée, cernée par des montagnes, pour ins-taller le radio-télescope d'Arecibo. Le réflecteur sphéri-que mesure 300 mètres de diamètre et renvoie un fais-ceau concentré sur un récepteur situé à 130 mètres dusol et tenu par d'immenses câbles partant des montagnes.Mais ce radio-télescope ne reçoit que des longueursd'onde supérieures à 50 cm. Il est aussi utilisé en radar-astronomie sur 7,5 et 70 cm.

Très connu également, le radio-télescope de JodrellBank en Angleterre. Terminé en 1957, monté sur desroulements récupérés sur l'artillerie de marine de SaTrès Gracieuse Majesté, Jodrell Bank fut le premiergéant des radio-télescopes. Son diamètre atteint 76 m,et Jodrell Bank peut capter la longueur d'onde de I'hy-drogène : 21 cm. Orientable dans toutes les directions.il est utilisé aussi comme radar.

600 kilomètres plus au sud, en France, se trouve Ieradio-télescope de Nançay. Composé d'un réflecteurmobile et d'une structure flxe, le radio-téIescope deNançay peut capter des longueurs d'onde jusqu'à 6 cm

L'Australie possède aussi un radio-télescope de grandepuissance. Situé à Parkes, dans l'ouest du paÿs, l'an-tenne a un diamètre de 65 mètres. Lui aussi, comme leradio-télescope de Nançay, peut descendre jusqu'à 6 cmde longueur d'onde.

Enfin Ie radio-télescope de Green Bank aux Etats-Unis existe réellernent. Son antenne mesure 91 mètres

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de diamètre. Situé en Virginie, iI a été construit en 1g62et agrandi en 1970.

Il y a évidemment beaucoup d'autres radio-télescopesgéants dans le mond.e,l'essentiàl étant moins de les réper-torier que de comprendre f importance du travail qu'ilspermettent de réaliser. D'abord observé à l'æil nu, Ieciel étoilé a ensuite été étudié grâce à des appareilsoptiques. Les lunettes astronomiques sont nées en lta-lie aux environs de 1590. Galilée utilisa ce genre d'ins-trument en 1609. Le grossissement fut progressivementaugmenté par Galilée lui-même. 11 passa de 3 à Bb. Gali-lée acquit une grande notoriété, accompagnée d'unehaute protection, en offrant au doge de Venise uneIunette de grossissement g.

L'astronomie optique se perfectionna lentement. Chris-tian Huygens découvrit en 1655 le premier satellite deSaturne. Cassini découvrit deux autres satellites deSaturne en 1671 puis deux autres encore en 16?b. En1666, I'Académie des sciences fonda I'un des premiersobservatoires. Peu après, I'Angleterre suivit la Franceet en 1675 fut créé l'observatoire royal britannique parordonnance du roi Charles II.

Ainsi naquit l'astronomie d'observation optique. Lesinstruments se perfectionnèrent, les grossissements aug-mentèrent. Mais très vite on se rendit compte quel'image des planètes ne pouvait être grossie indéflnimenten raison de I'aberration chromatique. C'est en cher-chant le moyen de parvenir à un grossissement plusimportant, et à une image plus nette sur les bords, queNewton conçut Ie télescope, en 7672. Cette fois, un jeude miroirs permettait d'obtenir une image de meilleurequalité. Et dès L77ï,'William Hershel construisit un téIes-cope dont les performances étaient supérieures auxmeilleures lunettes de l'époque. Le plus grand miroirtélescopique conçu par Hershel avait 48 cm de diamètre.En1977,les Russes disposent à Savropol, près de Zelent-

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1OO LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

chouk, d'un télescope doté d'un miroir de 6 mètres dediamètre. C'est le plus grand du monde. Les Améri-cains utilisent au mont Palomar un télescope à miroirde 5 mètres de diamètre dont la qualité est remarquableet permet de photographier des galaxies jusqu'à 5 mil-liards d'années-lumière de la terre.

En 1934, un nouveau pas en avant allait être franchi.Jansky découvrit par hasard que la voie lactée émettaitdes ondes radio-électriques. La radio-astronomie étaitnée. EIle devait surtout se développer après la DeuxièmeGuerre mondiale. Les zones-radio constituent la princi-pale source d'information des astrophysiciens. En étu-diant les variations de l'intensité du rayonnement desastres, les seientifiques parviennent à préciser leurforme, leur vitesse, leur surface, leur position, leur com-position. Mais surtout, grâce à I'écoute du cosmos, denombreux astrophysiciens espèrent vivre le jour histo-rique du contact radio avee une autre civilisation.

ALLO LES EXTRA-TERRESTRES!

En 1959, Sir Bernard Lovell, directeur du radio-obser-vatoire de Jodrell Bank en Angleterre, reçut une rettred'un éminent collègue suisse. Le professeur Cocconi, denationalité américaine, ecrivait pour quelles raisons iIpensait que la vie foisonnait dans l,univers. « Il y a debonnes chances, écrivait-il, que des animaux bien plusévolués que les hommes existent sur certaines planètàs. "Presque au même moment, en 1g60, le professeur Hoylede Cambridge affirmait : << La recherche d,un contactavec une civilisation extra-terrestre ne doit pas êtreconsidérée comme un caprice de savant, mais ces tenta-tives doivent s'inscrire dans une perspective normaled'évolution de notre civilisation 1. » Dès lgbg, certainsscientifiques de haut niveau envisageaient un contactpossible entre un autre monde et la terre. Il sufflsaitalors d'aller jusqu'au bout du raisonnement et de lemettre en pratique. c'est précisément le professeur coc-coni qui eut le mérite de mettre au point le premierprojet scientifique pour tenter d'enregistrer un signalintelligent envoyé au hasard de l'infini par une civili-

1. Alfred Roulet : A la recherehe des ertra-terrestres.Ed. Julliard.

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1OO LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

chouk, d'un télescope doté d'un miroir de 6 mètres dediamètre. C'est le plus grand du monde. Les Améri-cains utilisent au mont Palomar un télescope à miroirde 5 mètres de diamètre dont la qualité est remarquableet permet de photographier des galaxies jusqu'à 5 mil-liards d'années-lumière de la terre.

En 1934, un nouveau pas en avant allait être franchi.Jansky découvrit par hasard que la voie lactée émettaitdes ondes radio-électriques. La radio-astronomie étaitnée. EIle devait surtout se développer après la DeuxièmeGuerre mondiale. Les zones-radio constituent la princi-pale source d'information des astrophysiciens. En étu-diant les variations de l'intensité du rayonnement desastres, les seientifiques parviennent à préciser leurforme, leur vitesse, leur surface, leur position, leur com-position. Mais surtout, grâce à I'écoute du cosmos, denombreux astrophysiciens espèrent vivre le jour histo-rique du contact radio avee une autre civilisation.

ALLO LES EXTRA-TERRESTRES!

En 1959, Sir Bernard Lovell, directeur du radio-obser-vatoire de Jodrell Bank en Angleterre, reçut une rettred'un éminent collègue suisse. Le professeur Cocconi, denationalité américaine, ecrivait pour quelles raisons iIpensait que la vie foisonnait dans l,univers. « Il y a debonnes chances, écrivait-il, que des animaux bien plusévolués que les hommes existent sur certaines planètàs. "Presque au même moment, en 1g60, le professeur Hoylede Cambridge affirmait : << La recherche d,un contactavec une civilisation extra-terrestre ne doit pas êtreconsidérée comme un caprice de savant, mais ces tenta-tives doivent s'inscrire dans une perspective normaled'évolution de notre civilisation 1. » Dès lgbg, certainsscientifiques de haut niveau envisageaient un contactpossible entre un autre monde et la terre. Il sufflsaitalors d'aller jusqu'au bout du raisonnement et de lemettre en pratique. c'est précisément le professeur coc-coni qui eut le mérite de mettre au point le premierprojet scientifique pour tenter d'enregistrer un signalintelligent envoyé au hasard de l'infini par une civili-

1. Alfred Roulet : A la recherehe des ertra-terrestres.Ed. Julliard.

Page 91: La Science Face Aux Extra-terrestres

IO2 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TEERESTRES

sation extra-terrestre. Le radio-observatoire de GreenBank en Virginie a retenu son attention. I1 était alors dedimension modeste: 27 mètres de diamètre (iI sera refaiten 1970 et le diarnètre de son antenne passera à 91mètres). La portée utile de l'instrument atteignait àpeine 15 années-lumière. Le champ d'exploration d'au-tres mondes habités se restreignait à une dizaine d'étoi-les, dont on supposait qu'elles entraînaient des systèmesplanétaires semblables aux nôtres. Cocconi choisit deuxétoiles en limite de portée de Green Bank : Tau Ceti à10,7 années-lumière et Epsilon Eridani à 10,9 années-lumière. Les astrophysiciens connaissent d'autant mieuxles étoiles qu'elles sont proches de notre planète terre.Or, les deux objets astronomiques choisis par Cocconiressenablent beaucoup à notre soleil : rotation lente, cequi semble indiquer la présence de planètes, et mêmeâge (approximativement 5 milliards d'années-Iumière).Force est de constater chez les scientiflques les plusaudacieux dans leurs hypothèses un anthropomorphismeviscéral. A la fantastique évolution que représente Iareconnaissance d'autres vies dans l'univers, s'oppose lanécessité inconsciente « qu'ils sont forcément commenous ». D'où les recherches de Cocconi en direction d'au-tres soleils. Cocconi publia son projet détaillé dans I'unedes meilleures revues scientifiques mondiales : Natute.Franck Drake et'Vÿilliam 'Waltman s'emparèrent du pro-jet dans Ie fol espoir de le réaliser concrètemlent. Ilsobtinrent pour un court délai l'utilisation du radio-observatoire de Green Bank et se mirent, le cæur bat-tant, à l'écoute des deux étoiles. Pendant trois mois,Franck Drake et'William 'Waltman attendirent. En vain.Les extra-terrestres n'habitaient pas les planètes situéesautour de ces soleils. Ou bien ils n'étaient pas assez évo-lués pour envoyer des signaux radio. Ou bien ils étaienttrop évolués et utilisaient un autre type de transmissionencore inconnu de notre technique. Ou bien, ils émet-

A T.'ÉCOIITE DES EXTRA-TEREE§TRES 103

taient sur une longueur d'onde à laquelle Drake et'ü/alt-man n'avaient pas pensé.

Car l'un des problèmes diffieiles à résoudre pour écou-ter une civilisation galactique est de savoir sur quellelongueur d'onde elle émet. Nous en vivons un exempleconcret à Paris, où, en cette année L977, des écologistesréalisent des émissions pirates, sur la modulation defréquence. Les curieux savent que c'est vers 18 heures,mais ils ne connaissent pas la longueur d'onde. Ils sontdonc obligés de tourner le bouton en espérant trouverI'émission au hasard du balayage. Mais ces curieux peu-vent très bien passer à côté... c'est peut-être ce qu'ontfait sans le savoir les deux astronomes américains. SurIes conseils de Cocconi, ils ont decidé de réaliser leurtentative sur 21 cm de longueur d'onde, e'est-à-dire dansla raie de l'hydrogène. Ce dernier étant répandu partoutdans l'univers, les scientifiques arnéricains ont imaginéque c'était peut-être 1à te trait d'union entre tous lesmondes habités, étant entendu que I'ensemble des astro-physiciens du cosmos ferait le même raisonnement. Maisest-ce bien sûr? D'ailleurs, après trois mois d'écoute, Ieprojet ayant échoué, d'autres scientiflques critiquèrentle choix de la longueur d'onde de l'hydrogène et propo-sèrent la moitié ou le double de 21 cm (c'est-à-dire unharmonique) pour une meilleure chance d'écoute. IIreste que la longueur d'onde de l'hydrogène, à tort ouà raison, conserve toujours en 19?? Ia faveur des astro-physiciens. D'autant que pour des raisons techniques(absorption du signal par le bruit de fond de Ia galaxie)la plage d'émission doit se situer obligatoirement entre3 et 30 cm. CeIa limite singulièrement les recherches designaux. Encore faut-il que « leur >> technologie connaisseles mêmes limitations. Le projet baptisé Ozma avaitéchoué. Mais il fait date dans l'histoire de l'humanitéau même titre que le premier spoutnik ou l'arrivée del'Homme sur la lune. Le projet Ozma a duré de mai à

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IO2 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TEERESTRES

sation extra-terrestre. Le radio-observatoire de GreenBank en Virginie a retenu son attention. I1 était alors dedimension modeste: 27 mètres de diamètre (iI sera refaiten 1970 et le diarnètre de son antenne passera à 91mètres). La portée utile de l'instrument atteignait àpeine 15 années-lumière. Le champ d'exploration d'au-tres mondes habités se restreignait à une dizaine d'étoi-les, dont on supposait qu'elles entraînaient des systèmesplanétaires semblables aux nôtres. Cocconi choisit deuxétoiles en limite de portée de Green Bank : Tau Ceti à10,7 années-lumière et Epsilon Eridani à 10,9 années-lumière. Les astrophysiciens connaissent d'autant mieuxles étoiles qu'elles sont proches de notre planète terre.Or, les deux objets astronomiques choisis par Cocconiressenablent beaucoup à notre soleil : rotation lente, cequi semble indiquer la présence de planètes, et mêmeâge (approximativement 5 milliards d'années-Iumière).Force est de constater chez les scientiflques les plusaudacieux dans leurs hypothèses un anthropomorphismeviscéral. A la fantastique évolution que représente Iareconnaissance d'autres vies dans l'univers, s'oppose lanécessité inconsciente « qu'ils sont forcément commenous ». D'où les recherches de Cocconi en direction d'au-tres soleils. Cocconi publia son projet détaillé dans I'unedes meilleures revues scientifiques mondiales : Natute.Franck Drake et'Vÿilliam 'Waltman s'emparèrent du pro-jet dans Ie fol espoir de le réaliser concrètemlent. Ilsobtinrent pour un court délai l'utilisation du radio-observatoire de Green Bank et se mirent, le cæur bat-tant, à l'écoute des deux étoiles. Pendant trois mois,Franck Drake et'William 'Waltman attendirent. En vain.Les extra-terrestres n'habitaient pas les planètes situéesautour de ces soleils. Ou bien ils n'étaient pas assez évo-lués pour envoyer des signaux radio. Ou bien ils étaienttrop évolués et utilisaient un autre type de transmissionencore inconnu de notre technique. Ou bien, ils émet-

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taient sur une longueur d'onde à laquelle Drake et'ü/alt-man n'avaient pas pensé.

Car l'un des problèmes diffieiles à résoudre pour écou-ter une civilisation galactique est de savoir sur quellelongueur d'onde elle émet. Nous en vivons un exempleconcret à Paris, où, en cette année L977, des écologistesréalisent des émissions pirates, sur la modulation defréquence. Les curieux savent que c'est vers 18 heures,mais ils ne connaissent pas la longueur d'onde. Ils sontdonc obligés de tourner le bouton en espérant trouverI'émission au hasard du balayage. Mais ces curieux peu-vent très bien passer à côté... c'est peut-être ce qu'ontfait sans le savoir les deux astronomes américains. SurIes conseils de Cocconi, ils ont decidé de réaliser leurtentative sur 21 cm de longueur d'onde, e'est-à-dire dansla raie de l'hydrogène. Ce dernier étant répandu partoutdans l'univers, les scientifiques arnéricains ont imaginéque c'était peut-être 1à te trait d'union entre tous lesmondes habités, étant entendu que I'ensemble des astro-physiciens du cosmos ferait le même raisonnement. Maisest-ce bien sûr? D'ailleurs, après trois mois d'écoute, Ieprojet ayant échoué, d'autres scientiflques critiquèrentle choix de la longueur d'onde de l'hydrogène et propo-sèrent la moitié ou le double de 21 cm (c'est-à-dire unharmonique) pour une meilleure chance d'écoute. IIreste que la longueur d'onde de l'hydrogène, à tort ouà raison, conserve toujours en 19?? Ia faveur des astro-physiciens. D'autant que pour des raisons techniques(absorption du signal par le bruit de fond de Ia galaxie)la plage d'émission doit se situer obligatoirement entre3 et 30 cm. CeIa limite singulièrement les recherches designaux. Encore faut-il que « leur >> technologie connaisseles mêmes limitations. Le projet baptisé Ozma avaitéchoué. Mais il fait date dans l'histoire de l'humanitéau même titre que le premier spoutnik ou l'arrivée del'Homme sur la lune. Le projet Ozma a duré de mai à

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104 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESîRES

juillet 1960. Ce fut un premier pas. D'autres suivirent.Le 6 avril 19?6, à Paris, des chercheurs venus des

quatre coins du monde se réunirent pour faire le pointsur les tentatives de communication avec les extra-ter-restres. Que de chemin parcouru en seize ans! Invitéspar I'Association aéronautique et astronautique fran-çaise (A.A.A.F.), on a beaucoup parlé de Ceti, un sigleinconnu du grand public. Ceti, c'est l'abréviation de Com-munication'TWith Extra-terrestrial Intelligence (commu-nication avec des intelligences extra-terrestres). Ceti estné dix ans plus tôt en 1965. L'idée bouleversante qu'ilcontenait s'est répandue comme une traînée de poudrechez les scientifiques du monde entier. Une mutationpsychologique venait de s'opérer.

C'était une nouvelle étape. La première avait été fran-chie en 1953 par Stanley Miller et son expérience surla « soupe primitive » dont l'évolution chimique abou-tissait à créer des acides aminés, premières briques dela vie. La seconde étape fut octobre 1957, lorsque pourIa première fois l'homme s'évada de Ia pesanteur ter-restre en mettant en orbite Spoutnik 1. La troisièmeétape fut le projet Ozma et les possibilités de vie intel-ligente sur d'autres planètes avec qui nous souhaitionsentrer en contact, même de façon unilatérale. Mais cettefois, à Paris, en ce 6 avril 1976, c'est l'ensemble de lacommunauté scientifique internationale qui aborde leproblème, et non plus quelques chercheurs isolés. 1960,

et l'expérience Ozma aux Etats-Unis, est incontestable-ment une date charnière. Du 20 au 23 mai 1964, c'est-à-dire quatre ans plus tard, se réunissait à Byurakan,en Arménie soviétique, la seconde conférence sur I'exis-tence des civilisations extra-terrestres et les commu-nications interstellaires. La première avait eu lieu troisans plus tôt avec beaucoup de discrétion à Green Bank,sur les lieux mêmes du projet Ozma. Mais on ne parlaitpas encore de Ceti. Le sigle a figuré cependant sur I'in-

A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRESTRES 105

signe de la deuxième conférence de Byurakan en 1971qui réunissait les astrophysiciens américains et soviêtiques. Enfin l'Académie d'astronautique a créé dès 1972une comirnission permanente sur le problème Ceti.

En 1976, à la réunion de Paris, de nouvelles estima-tions ont été faites pour tenter de connaître le nombrepossible ou probable de civilisations intelligentes dansnotre seule galaxie. Alain Dupas, maître-assistant dephysique à la faculté des sciences d'Orsay, estime qu'ilpeut y avoir entre un milliard et 10 milliards de pla-nètes capables de communiquer avec nous dans notregalaxie! L'estimation est de taille à faire rêver, sinon àcréer l'angoisse... Que représentons-nous dans Ia hiérar-chie des intelligences? Notre monde technologrque ayantà peine un siècle, comment nous situons-nous face à eemilliard de planètes minimum où des êtres sans doutetrès différents de nous pensent, agissent, construisent,progressent?

Ce fantastique bond en avant dans les estimations -dix ans plus tôt on admettait des possibilités de vie surquelques planètes par galaxie, la vie étant considéréecomme un accident exceptionnel et non comme l'abou-tissement normal de la chimie du cosmos - le profes-seur de biophysique Buvet, de l'université de Paris, I'areconnu. Nos idees sur les probabilités d'apparition deIa vie sur une planète ont été complètement boulever-sées en une décennie. Oui, les extra-terrestres existentOui, d'autres civilisations plus avancées que la nôtrevivent sur des planètes qui tournent autour des étoilesde notre galaxie.

De l'attitude passive de l'écoute de ces autres mondessur des fréquences radio aléatoires, les scientifiques sontpassés à l'attitude active : l'envoi d'un message. Ce futIa quatrième étape. Le 16 novembre L974, dans l'île dePorto Rico, le radio-télescope d'Arecibo, l'un des pluspuissants du monde, envoyait un message vers les étoiles

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104 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESîRES

juillet 1960. Ce fut un premier pas. D'autres suivirent.Le 6 avril 19?6, à Paris, des chercheurs venus des

quatre coins du monde se réunirent pour faire le pointsur les tentatives de communication avec les extra-ter-restres. Que de chemin parcouru en seize ans! Invitéspar I'Association aéronautique et astronautique fran-çaise (A.A.A.F.), on a beaucoup parlé de Ceti, un sigleinconnu du grand public. Ceti, c'est l'abréviation de Com-munication'TWith Extra-terrestrial Intelligence (commu-nication avec des intelligences extra-terrestres). Ceti estné dix ans plus tôt en 1965. L'idée bouleversante qu'ilcontenait s'est répandue comme une traînée de poudrechez les scientifiques du monde entier. Une mutationpsychologique venait de s'opérer.

C'était une nouvelle étape. La première avait été fran-chie en 1953 par Stanley Miller et son expérience surla « soupe primitive » dont l'évolution chimique abou-tissait à créer des acides aminés, premières briques dela vie. La seconde étape fut octobre 1957, lorsque pourIa première fois l'homme s'évada de Ia pesanteur ter-restre en mettant en orbite Spoutnik 1. La troisièmeétape fut le projet Ozma et les possibilités de vie intel-ligente sur d'autres planètes avec qui nous souhaitionsentrer en contact, même de façon unilatérale. Mais cettefois, à Paris, en ce 6 avril 1976, c'est l'ensemble de lacommunauté scientifique internationale qui aborde leproblème, et non plus quelques chercheurs isolés. 1960,

et l'expérience Ozma aux Etats-Unis, est incontestable-ment une date charnière. Du 20 au 23 mai 1964, c'est-à-dire quatre ans plus tard, se réunissait à Byurakan,en Arménie soviétique, la seconde conférence sur I'exis-tence des civilisations extra-terrestres et les commu-nications interstellaires. La première avait eu lieu troisans plus tôt avec beaucoup de discrétion à Green Bank,sur les lieux mêmes du projet Ozma. Mais on ne parlaitpas encore de Ceti. Le sigle a figuré cependant sur I'in-

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signe de la deuxième conférence de Byurakan en 1971qui réunissait les astrophysiciens américains et soviêtiques. Enfin l'Académie d'astronautique a créé dès 1972une comirnission permanente sur le problème Ceti.

En 1976, à la réunion de Paris, de nouvelles estima-tions ont été faites pour tenter de connaître le nombrepossible ou probable de civilisations intelligentes dansnotre seule galaxie. Alain Dupas, maître-assistant dephysique à la faculté des sciences d'Orsay, estime qu'ilpeut y avoir entre un milliard et 10 milliards de pla-nètes capables de communiquer avec nous dans notregalaxie! L'estimation est de taille à faire rêver, sinon àcréer l'angoisse... Que représentons-nous dans Ia hiérar-chie des intelligences? Notre monde technologrque ayantà peine un siècle, comment nous situons-nous face à eemilliard de planètes minimum où des êtres sans doutetrès différents de nous pensent, agissent, construisent,progressent?

Ce fantastique bond en avant dans les estimations -dix ans plus tôt on admettait des possibilités de vie surquelques planètes par galaxie, la vie étant considéréecomme un accident exceptionnel et non comme l'abou-tissement normal de la chimie du cosmos - le profes-seur de biophysique Buvet, de l'université de Paris, I'areconnu. Nos idees sur les probabilités d'apparition deIa vie sur une planète ont été complètement boulever-sées en une décennie. Oui, les extra-terrestres existentOui, d'autres civilisations plus avancées que la nôtrevivent sur des planètes qui tournent autour des étoilesde notre galaxie.

De l'attitude passive de l'écoute de ces autres mondessur des fréquences radio aléatoires, les scientifiques sontpassés à l'attitude active : l'envoi d'un message. Ce futIa quatrième étape. Le 16 novembre L974, dans l'île dePorto Rico, le radio-télescope d'Arecibo, l'un des pluspuissants du monde, envoyait un message vers les étoiles

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106 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRESTEES

de I'Amas Messier 13. Ce m,essage était composé de

1 679 caractères binaires, soit 73 lignes de 23 caractères.chaque point précisant un dessin très stylisé. Et notam-ment l'image d'un homme et d'une femme donnant Iamain à un enfant. Mais avec ce message, oD est loinde la définition d'un écran tétévision en 625 ou 819 lignes.Et le dessin envoyé dans f infini du cosmos est drama-tiquement pauvre. J'espère même, Pâr fierté, que per-sonne ne Ie captera, tant notre image de marque cos-

mique en serait affectée...Il reste que cette main tendue vers les extra-terrestres

par radio-télescope interposé est psychologiquement déci-sive. Personne ne rit plus de ces tentatives de commu-nications interstellaires. Nous solnmes passés de lacontemplation satisfaite de notre nombril en tant que

centre de l'univers à Ia conscience de notre juste placedans l'espace cosmique et dans la hiérarchie des intelli-gences. Le projet Ozma semble déjà bien loin. Depuis,sept tentatives d'écoute du cosmos sur différentes lon-gueurs d'onde ont été faites, aussi bien par les Russes

que par les Américains, mais avec des instruments plussensibles et plus puissants. Et cinq de ces tentatives se

poursuivent en ce moment même.Le 4 décembre 19?6, à Genève, à la demande des Etats-

Unis, soutenus par I'URSS, une commission internatio-nale des téIécommunications (UIT) a entrepris uneétude approfondie sur les signaux radio-électriques quipourraient être émis par des civilisations extra-terres-tres. Cette étude est menée par Ia deuxième commis-sion du Comité consultatif international des radio-com-munications (CCIR). Dans le texte faisant état de sa

décision, le CCIR note « QUê de nombreux savants croientqu'une vie intelligente est répandue dans notre galaxie »,

e1 que « les ondes électro-rnagnétiques sont le seulmoyen pratique de détecter l'existence d'une vie extra-terrestre intelligente. Nous croyons teehniquement pos-

A T,'ÉCOIITE DES EXTRA-TERRE§TRES 10?

sible, poursuit le texte, de capter des signaux radio-électriques émanant de civilisations extra-terrestres. Onpeut raisonnablement penser que des signaux artificielsseraient reconnaissables r.

Se fondant sur ces considérations, le CCIR a donnéla priorité d'études aux caractéristiques les plus pro-bables de signaux radio-électriques qui pourraient êtreémis par des civilisations extra-terrestres. L'étude por-tera également sur des bandes de fréquences dans les-quelles la recherche devra être faite.

En ce moment même, plus de soixante-dix scientifi-ques dans le monde sont mobilisés pour cette tentativede radiotéléphonie interstellaire. Pour l'instant, le télé-phone existe, mais personne encore n'a appelé...

Page 96: La Science Face Aux Extra-terrestres

106 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRESTEES

de I'Amas Messier 13. Ce m,essage était composé de

1 679 caractères binaires, soit 73 lignes de 23 caractères.chaque point précisant un dessin très stylisé. Et notam-ment l'image d'un homme et d'une femme donnant Iamain à un enfant. Mais avec ce message, oD est loinde la définition d'un écran tétévision en 625 ou 819 lignes.Et le dessin envoyé dans f infini du cosmos est drama-tiquement pauvre. J'espère même, Pâr fierté, que per-sonne ne Ie captera, tant notre image de marque cos-

mique en serait affectée...Il reste que cette main tendue vers les extra-terrestres

par radio-télescope interposé est psychologiquement déci-sive. Personne ne rit plus de ces tentatives de commu-nications interstellaires. Nous solnmes passés de lacontemplation satisfaite de notre nombril en tant que

centre de l'univers à Ia conscience de notre juste placedans l'espace cosmique et dans la hiérarchie des intelli-gences. Le projet Ozma semble déjà bien loin. Depuis,sept tentatives d'écoute du cosmos sur différentes lon-gueurs d'onde ont été faites, aussi bien par les Russes

que par les Américains, mais avec des instruments plussensibles et plus puissants. Et cinq de ces tentatives se

poursuivent en ce moment même.Le 4 décembre 19?6, à Genève, à la demande des Etats-

Unis, soutenus par I'URSS, une commission internatio-nale des téIécommunications (UIT) a entrepris uneétude approfondie sur les signaux radio-électriques quipourraient être émis par des civilisations extra-terres-tres. Cette étude est menée par Ia deuxième commis-sion du Comité consultatif international des radio-com-munications (CCIR). Dans le texte faisant état de sa

décision, le CCIR note « QUê de nombreux savants croientqu'une vie intelligente est répandue dans notre galaxie »,

e1 que « les ondes électro-rnagnétiques sont le seulmoyen pratique de détecter l'existence d'une vie extra-terrestre intelligente. Nous croyons teehniquement pos-

A T,'ÉCOIITE DES EXTRA-TERRE§TRES 10?

sible, poursuit le texte, de capter des signaux radio-électriques émanant de civilisations extra-terrestres. Onpeut raisonnablement penser que des signaux artificielsseraient reconnaissables r.

Se fondant sur ces considérations, le CCIR a donnéla priorité d'études aux caractéristiques les plus pro-bables de signaux radio-électriques qui pourraient êtreémis par des civilisations extra-terrestres. L'étude por-tera également sur des bandes de fréquences dans les-quelles la recherche devra être faite.

En ce moment même, plus de soixante-dix scientifi-ques dans le monde sont mobilisés pour cette tentativede radiotéléphonie interstellaire. Pour l'instant, le télé-phone existe, mais personne encore n'a appelé...

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A L'ECOUTE DES EXTRA-TERRES?RES 109

COMMENT COMMUNIQUERAVEC LES EXTRA.TERRESTRES?

Si une civilisation n'envoie pas des signaux d'alertedans Ie cosmos, on ne pouga pas détecter son existence.En revanche, si une civilisation plus avancée que la nôtrede quelques décennies émet des signaux radio-électri-ques, nous pourrons détecter son existence dans un rayonde 500 à 1000 années-lumière autour de la terre. Enfi'n,si deux civilisations captent mutuellement des signauxradio-électriques, elles peuvent établir un contact radioau niveau de notre galaxie. Ces conclusions sont cellesdu professeur Kotel Nikov de l'Académie des sciencesd'URSS, spécialiste à l'Institut de radio et d'électro-nique. Le professeur a présenté ses conclusions dès 1964

à la Conférence sur les civilisations extra-terrestres de

Byurakan.Mais l'une des questions les plus délicates à résoudre

est celle du langage employé entre deux civilisationsgalactiques qui ignorent tout I'une de l'autre. Dans unexposé brillant et clair, le professeur Gladki de l'Ins-titut de mathématiques de Novossibirsk résuma la situa-tion de la façon suivante :

1. La première question à prendre en considérationest le contenu probable d'un message reçu d'une autre

civilisation. Il semble raisonnable de penser que ce mes-sage contiendrait une partie des connaissances de lacivilisation émettrice. Le décodage de ce message serasans doute effectué par une méthode jugée ra plus élé-mentaire par la civilisation extra-terrestre qui l'auraenvoyée. A yriori, nous ne pouvons exclure llexistenced'une civilisation très en avance par rapport à la nôtreet dont les mathématiques seraient fondamentalementdifférentes des nôtres ou même qui n'auraient aucunrapport avec notre façon de penser et de calculer.

2. Rien ne peut être avancé jusqu,à présent (noussommes en mai 1964) sur la nature du langage à employerpour communiquer avec une autre civilisation. Mais ilsemble probable que l'usage d,un langage quelconquesoit nécessaire au contact entre deux civilisations.

3. En conclusion, dans le cas d,un contact avec unecivilisation extra-terrestre, nous devrions utiliser et déve-lopper une théorie générale du langage sans applicationparticulière au problème des communications interstel-laires. ces aspects ultra-modernes de la pédagogie scien-tifique ne reçoivent pas assez d'attention d.e ra part desresponsables, termina le professeur Gladki.

Le 23 mai 1964, la deuxième conférence mondiale surles civilisations extra-temestres publiait une résolution :

1. Le problème de l'existence et de l,évolution d,unevie intelligente dans l'univers est d'une énorme impor-tance philosophique et scientifique. La phitosophie *àt*rialiste a fermement rejeté le concept d'anthropocen-trisme. La science moderne soutient cette thèse, mais iln'y a à l'heure actuellq,, aucune preuve de l,existenced'une vie intelligente dans l,univers. Cependant, lecontact avec une civilisation extra-terrestre intelligentesera d'une grande importance pour les sciences natu-relles, la philosophie et notre vie de chaque jour. Jus-qu'à un passé récent, les communications interstellaires

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A L'ECOUTE DES EXTRA-TERRES?RES 109

COMMENT COMMUNIQUERAVEC LES EXTRA.TERRESTRES?

Si une civilisation n'envoie pas des signaux d'alertedans Ie cosmos, on ne pouga pas détecter son existence.En revanche, si une civilisation plus avancée que la nôtrede quelques décennies émet des signaux radio-électri-ques, nous pourrons détecter son existence dans un rayonde 500 à 1000 années-lumière autour de la terre. Enfi'n,si deux civilisations captent mutuellement des signauxradio-électriques, elles peuvent établir un contact radioau niveau de notre galaxie. Ces conclusions sont cellesdu professeur Kotel Nikov de l'Académie des sciencesd'URSS, spécialiste à l'Institut de radio et d'électro-nique. Le professeur a présenté ses conclusions dès 1964

à la Conférence sur les civilisations extra-terrestres de

Byurakan.Mais l'une des questions les plus délicates à résoudre

est celle du langage employé entre deux civilisationsgalactiques qui ignorent tout I'une de l'autre. Dans unexposé brillant et clair, le professeur Gladki de l'Ins-titut de mathématiques de Novossibirsk résuma la situa-tion de la façon suivante :

1. La première question à prendre en considérationest le contenu probable d'un message reçu d'une autre

civilisation. Il semble raisonnable de penser que ce mes-sage contiendrait une partie des connaissances de lacivilisation émettrice. Le décodage de ce message serasans doute effectué par une méthode jugée ra plus élé-mentaire par la civilisation extra-terrestre qui l'auraenvoyée. A yriori, nous ne pouvons exclure llexistenced'une civilisation très en avance par rapport à la nôtreet dont les mathématiques seraient fondamentalementdifférentes des nôtres ou même qui n'auraient aucunrapport avec notre façon de penser et de calculer.

2. Rien ne peut être avancé jusqu,à présent (noussommes en mai 1964) sur la nature du langage à employerpour communiquer avec une autre civilisation. Mais ilsemble probable que l'usage d,un langage quelconquesoit nécessaire au contact entre deux civilisations.

3. En conclusion, dans le cas d,un contact avec unecivilisation extra-terrestre, nous devrions utiliser et déve-lopper une théorie générale du langage sans applicationparticulière au problème des communications interstel-laires. ces aspects ultra-modernes de la pédagogie scien-tifique ne reçoivent pas assez d'attention d.e ra part desresponsables, termina le professeur Gladki.

Le 23 mai 1964, la deuxième conférence mondiale surles civilisations extra-temestres publiait une résolution :

1. Le problème de l'existence et de l,évolution d,unevie intelligente dans l'univers est d'une énorme impor-tance philosophique et scientifique. La phitosophie *àt*rialiste a fermement rejeté le concept d'anthropocen-trisme. La science moderne soutient cette thèse, mais iln'y a à l'heure actuellq,, aucune preuve de l,existenced'une vie intelligente dans l,univers. Cependant, lecontact avec une civilisation extra-terrestre intelligentesera d'une grande importance pour les sciences natu-relles, la philosophie et notre vie de chaque jour. Jus-qu'à un passé récent, les communications interstellaires

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110 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTEES

étaient techniquement impossibles. Mais des expériencesrécentes (projet Ozma) prouvent que I'on peut envisagerun contact radio avec ces civilisations extra-terrestresen utilisant certaines raies du spectre électro-magné-tique. Pour assurer le maximum d'efficacité dans cestentatives de contacts radio, 1es communications inter-stellaires doivent être comprises dans une bande de fré-quence allant de 10 puissance 9 à 10 puissance 11 cyclespar seconde (ondes centimétriques et décimétriques).

Les moyens modernes de l'astrophysique sont tout àfait adaptés à ce type de fréquences. D'un autre côté Iedéveloppement rapide de la cybernétique nous permetd'envisager le decryptage des signaux codés envoyés parune autre civilisation. L'importance croissante de la lit-térature scientifique sur le thème de Ia vie intelligentedans l'univers, la participation sans cesse plus impor-tante de scientiflques de toutes disciplines à l'étude dece problème, et finalement Ia première application pra-tique de ces idées par les Etats-Unis (projet Ozma),tout cela démontre clairement que la question d'uncontact possible avec une civilisation extra-terrestre afranchi une étape et doit être considérée comme unequestion scientiflque de première grandeur qui mériteune attention soutenue.

2. Une expérimentation pratique et théorique de cettequestion doit maintenant commencer. Cette rechercheexpérimentale sur un contact avec une civilisation extra-terrestre doit être envisagée dans deux directions prin-'cipales :

a) des écoutes régulières et systématiques en directiond'objets céIestes situés dans un rayon de 1000 années-lumière autour de la terre. Parallèlement, envoi de mes-sages depuis la terre;

b) recherches de signaux émis par des civilisationsbeaucoup plus avancées que la nôtre par une analyse

A L'ECOUTE DES EXTRA.TEERESTRES 111

détaillée de radio-sources de faible puissance qui sug-gèrent une origine artificielle.

Enfin, la résolution de la conférence de Byurakan, enArménie soviétique, en 1964, suggère de développer lesobservations optiques et l'étude d'un langage cosmiquecompréhensible par toute civilisation technologiquementévoluée.

Depuis lors, les Soviétiques sont allés plus vite etplus loin que les Américains, alors que ces derniersavaient pris une confortable avance dans les années 60.Le programme Ceti (Communications with extra-terres-trial intelligence) est prévu en deux étapes. Ceti 1

(1975-1985) et Ceti 2. (19S0-1990).

Avant d'en étudier le détail, voici les directions fon-damentales choisies par les Soviétiques :

1. Les tentatives en vue d'entrer en contact avec descivilisations extra-terrestres sont une æuvre de longuehaleine. Les travaux scientifiques doivent être prévussur une longue période car iI ne faut pas s'attendre àun contact immédiat et facile.

2. Cette recherehe doit faire appel à la technologie depointe (radio-télescopes, interféromètres) sur la based'un programme sans cesse révisé.

3. Un effort particulier doit être fait pour l'étude théo-rique de signaux intelligents dont la nature peut échap-per totalement à notre logique.

4. La question d'un contact avec une civilisationextra-terrestre est arrivée à un niveau tel, qu'il estnécessaire de créer une structure scientifique d,accueilpermanente. Cette organisation scientifique coordonnerales travaux de recherche.

5. La coordination doit s'étendre au domaine de l,as-tronomie, la biologie, l'informatique, l'origine et le déve-loppement des civilisations.

Page 100: La Science Face Aux Extra-terrestres

110 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTEES

étaient techniquement impossibles. Mais des expériencesrécentes (projet Ozma) prouvent que I'on peut envisagerun contact radio avec ces civilisations extra-terrestresen utilisant certaines raies du spectre électro-magné-tique. Pour assurer le maximum d'efficacité dans cestentatives de contacts radio, 1es communications inter-stellaires doivent être comprises dans une bande de fré-quence allant de 10 puissance 9 à 10 puissance 11 cyclespar seconde (ondes centimétriques et décimétriques).

Les moyens modernes de l'astrophysique sont tout àfait adaptés à ce type de fréquences. D'un autre côté Iedéveloppement rapide de la cybernétique nous permetd'envisager le decryptage des signaux codés envoyés parune autre civilisation. L'importance croissante de la lit-térature scientifique sur le thème de Ia vie intelligentedans l'univers, la participation sans cesse plus impor-tante de scientiflques de toutes disciplines à l'étude dece problème, et finalement Ia première application pra-tique de ces idées par les Etats-Unis (projet Ozma),tout cela démontre clairement que la question d'uncontact possible avec une civilisation extra-terrestre afranchi une étape et doit être considérée comme unequestion scientiflque de première grandeur qui mériteune attention soutenue.

2. Une expérimentation pratique et théorique de cettequestion doit maintenant commencer. Cette rechercheexpérimentale sur un contact avec une civilisation extra-terrestre doit être envisagée dans deux directions prin-'cipales :

a) des écoutes régulières et systématiques en directiond'objets céIestes situés dans un rayon de 1000 années-lumière autour de la terre. Parallèlement, envoi de mes-sages depuis la terre;

b) recherches de signaux émis par des civilisationsbeaucoup plus avancées que la nôtre par une analyse

A L'ECOUTE DES EXTRA.TEERESTRES 111

détaillée de radio-sources de faible puissance qui sug-gèrent une origine artificielle.

Enfin, la résolution de la conférence de Byurakan, enArménie soviétique, en 1964, suggère de développer lesobservations optiques et l'étude d'un langage cosmiquecompréhensible par toute civilisation technologiquementévoluée.

Depuis lors, les Soviétiques sont allés plus vite etplus loin que les Américains, alors que ces derniersavaient pris une confortable avance dans les années 60.Le programme Ceti (Communications with extra-terres-trial intelligence) est prévu en deux étapes. Ceti 1

(1975-1985) et Ceti 2. (19S0-1990).

Avant d'en étudier le détail, voici les directions fon-damentales choisies par les Soviétiques :

1. Les tentatives en vue d'entrer en contact avec descivilisations extra-terrestres sont une æuvre de longuehaleine. Les travaux scientifiques doivent être prévussur une longue période car iI ne faut pas s'attendre àun contact immédiat et facile.

2. Cette recherehe doit faire appel à la technologie depointe (radio-télescopes, interféromètres) sur la based'un programme sans cesse révisé.

3. Un effort particulier doit être fait pour l'étude théo-rique de signaux intelligents dont la nature peut échap-per totalement à notre logique.

4. La question d'un contact avec une civilisationextra-terrestre est arrivée à un niveau tel, qu'il estnécessaire de créer une structure scientifique d,accueilpermanente. Cette organisation scientifique coordonnerales travaux de recherche.

5. La coordination doit s'étendre au domaine de l,as-tronomie, la biologie, l'informatique, l'origine et le déve-loppement des civilisations.

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II2 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TEERESTR.ES

Enfin, les Soviétiques ont détaillé deux projets pourun contact avec d'autres civilisations galactiques.

Projet Ceti 7 (1975-1985).

1. Huit stations de grande puissance seront mobiliséesen permanence pour capter d'éventuels signaux radiointelligents en provenance d'une autre civilisation.

2. Afin d'éehapper aux parasites terrestres, ces sta-tions seront complétées par une série de satellites munisd'antennes omni-directionnelles et couvrant les lon-gueurs d'onde de 3 à 30 cm.

3. Une deuxième batterie d'antennes sera pointée enpermanence vers les galaxies les plus proches de lanôtre.

Projet Cett. 2 (1980-1990).

1. Une série de satellites de grande sensibilité tente-ront de capter en permanence un signal radio intelli-gent en provenance du cosmos.

2. Deux radio-observatoires de grande puissance, dontcelui de Zelentchouk, mais éloignés l'un de l'autre, ten-teront une réception synchronisée afin de permettreéventuellement une meilleure isolation du signal parrapport au bruit de fond de la galaxie.

Chez les astrophysiciens soviétiques en particulier,mais dans le monde de l'astrophysique en général, c'estla mobilisation pour I'écoute de nos frères du cosmos.Mais sont-ils vraiment nos frères? Et que se passera-t-il,que nous dirons-ils si nous les comprenons? Commentréagiront alors les peuples de notre planète?

PANIQUE OU IOIE?

En 1936, Orson'Welles, dans une célèbre émission deradio aux Etats-Unis, imagina l'amivée des extra-ter-restres sur notre planète. Des sortes de vaisseaux cos-miques géants s'enfonçaient à la surface de notre solcomme autant d'obus monstrueux. L'armée, mobiliséeautour des engins, était soudain réduite à néant par unmystérieux et terrifiant rayon. L'émission de radio d'Or-son'Welles suivait une progression dramatique si réalisteque nombre d'auditeurs en furent effrayés. Quelques-uns moururent de crise cardiaque, il y eut des suicideset surtout un exode massif sur les routes, ce qui provo-qua des accidents. Les policiers en patrouille prirentl'émission pour argent comptant et tentèrent de faireface à l'angoissant problème avec des moyens qu'ilsjugèrent soudain bien dérisoires face à la puissanceinconnue à la disposition de ces entités venues d'ailleurs.

Dix ans plus tard, Jean Nocher provoqua lui aussi unebelle panique. Passionné par les soucoupes volantes àmoteur photonique, par l'anti-matière, Jean Nocher avaitprévu la mise en orbite de bombes nucléaires. Le 4 f.ê-vrier 1946, une émission de vingt-quatre minutes allaitprovoquer un effroyable scandale en France. MauriceThorez proposa même en conseil des ministres, l'arres-

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II2 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TEERESTR.ES

Enfin, les Soviétiques ont détaillé deux projets pourun contact avec d'autres civilisations galactiques.

Projet Ceti 7 (1975-1985).

1. Huit stations de grande puissance seront mobiliséesen permanence pour capter d'éventuels signaux radiointelligents en provenance d'une autre civilisation.

2. Afin d'éehapper aux parasites terrestres, ces sta-tions seront complétées par une série de satellites munisd'antennes omni-directionnelles et couvrant les lon-gueurs d'onde de 3 à 30 cm.

3. Une deuxième batterie d'antennes sera pointée enpermanence vers les galaxies les plus proches de lanôtre.

Projet Cett. 2 (1980-1990).

1. Une série de satellites de grande sensibilité tente-ront de capter en permanence un signal radio intelli-gent en provenance du cosmos.

2. Deux radio-observatoires de grande puissance, dontcelui de Zelentchouk, mais éloignés l'un de l'autre, ten-teront une réception synchronisée afin de permettreéventuellement une meilleure isolation du signal parrapport au bruit de fond de la galaxie.

Chez les astrophysiciens soviétiques en particulier,mais dans le monde de l'astrophysique en général, c'estla mobilisation pour I'écoute de nos frères du cosmos.Mais sont-ils vraiment nos frères? Et que se passera-t-il,que nous dirons-ils si nous les comprenons? Commentréagiront alors les peuples de notre planète?

PANIQUE OU IOIE?

En 1936, Orson'Welles, dans une célèbre émission deradio aux Etats-Unis, imagina l'amivée des extra-ter-restres sur notre planète. Des sortes de vaisseaux cos-miques géants s'enfonçaient à la surface de notre solcomme autant d'obus monstrueux. L'armée, mobiliséeautour des engins, était soudain réduite à néant par unmystérieux et terrifiant rayon. L'émission de radio d'Or-son'Welles suivait une progression dramatique si réalisteque nombre d'auditeurs en furent effrayés. Quelques-uns moururent de crise cardiaque, il y eut des suicideset surtout un exode massif sur les routes, ce qui provo-qua des accidents. Les policiers en patrouille prirentl'émission pour argent comptant et tentèrent de faireface à l'angoissant problème avec des moyens qu'ilsjugèrent soudain bien dérisoires face à la puissanceinconnue à la disposition de ces entités venues d'ailleurs.

Dix ans plus tard, Jean Nocher provoqua lui aussi unebelle panique. Passionné par les soucoupes volantes àmoteur photonique, par l'anti-matière, Jean Nocher avaitprévu la mise en orbite de bombes nucléaires. Le 4 f.ê-vrier 1946, une émission de vingt-quatre minutes allaitprovoquer un effroyable scandale en France. MauriceThorez proposa même en conseil des ministres, l'arres-

Page 103: La Science Face Aux Extra-terrestres

114 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

tation immédiate de Jean Nocher. Il est important deconstater que ni la Radio-diffusion française, ni JeanNocher n'avaient voulu effrayer Ie public 1. Au contraire,sept communiqués s'étaient succédé tout au long de lasemaine précédant la diffusion de l'émission de science-fiction. Mais un oubli eut de fâcheuses conséquences :

le dernier communiqué, précisant qu'il s'agissait d'uneæuvre d'imagination, ne fut pas diffusé juste avantI'émission, corune prévu. Cela créa une véritable psy-chose de peur. Il n'était plus question, comme dansl'émission d'Orson rüflelIes, d'une guerre entre notre pla-nète et ceux venus d'ailleurs. Jean Nocher avait imaginéun thème tout aussi angoissant: le développement d'unemaladie due à la radio-activité.

<< Je vous conjure de ne vous laisser en aucun casentraîner à Ia panique si vous étiez témoins d'événe-ments extraordinaires, tels que : lueurs soudaines dansle ciel, vibrations du sol, pannes de lumière, arrêt desmoteurs ayant des connections électriques, enfin trou-bles psychologiques légers : tremblements, excitationsépidermiques, perte momentanée du sens de I'équili-bre... » Cette mise en garde eut évidemment l'effet con-traire et on assista à une folle angoisse à travers laFrance radiophonique. Des familles ingurgitèrent leursplus nobles eonserves avant de se faire désintégrer, uncapitaine des pompiers réunit tous les habitants d'uneville de province sur la place publique, des Eunoureux sefiancèrent devant le poste à lampes, un débiteur vintrestituer à son voisin les 17 000 francs qu'il tui devaitdepuis douze ans, et neuf mois plus tard, 3 000 enfantsde plus naquirent dans Ia seule région parisienne. L'ul-time étreinte intime ayant sans doute été considérée parbeaucoup de couples comme le dernier geste qu'il conve-nait de faire sur une planète qui allait mourir. Enfin,

l. J""" N"cher : En d,i.rect auec l'ar:enir. F:d.. Del Duca. paris,1962.

,,,

A T,'TûCOUTP DES EXTRA-TERRES?RES 115

il y eut plusieurs morts de crise cardiaque et deux sui-cides que l'on attribua à l'émission sans avoir de cer-titude.

On le constate, une information choquante, au sensoriginel du mot, provoque des réactions de peur et depanique.

Peut-on imaginer de telles réactions dans le cas d'unmessage radio émis par des extra-terrestres? La simplecertitude que nous ne sommes pas les seuls dans I'uni-vers peut avoir un effet traumatisant. C'est la fln del'homme en tant que sommet de la pyramide des intel-ligences. C'est la certitude que d'autres êtres plus évo-lués que nous (le message étant probablement parti il ya plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de mil-liers d'années) existent. C'est la crainte fondée de deve-nir des esclaves d'une super-civilisation qui nous impo-serait ses lois, parce que ce sont celles du plus fort.

Nous en sommes évidemment réduits en ce domaineaux hypothèses anthropomorphiques. Force est de cons-tater que sur notre planète les civilisations dites évo-lurSes, ont toujours imposé leur culture aux civilisationsdites primitives ou sous-développées.

C'est ce que nous avons fait en Afrique où les petitsnoirs récitaient sans rire << Nos ancêtres les Gaulois ».

C'est ce que nous faisons en Guyane avec les Indiens.En 1973, j'y étais allé comnxe envoyé spécial de « France-Inter >>. Dans Ia forêt amazonienne, j'eus la surprise deconstater que le progrès était passé chez ceux que l'onconsidère comme des primitifs: fusils à Ia place desarcs, moteurs hors-bord sur les pirogues, transistors lon-gue portée, mais aussi exploitation des Indiens par descommerçants sans scrupule, maladies vénériennes, pros-tihrtion. L'un des vieux blancs du Paÿs, un ancienbagnard, ffiê raconta un incident qui pose bien le pro-blème de contact entre deux civilisations qui ne se

connaissent pas. Il y a une quarantaine d'années, lors-

Page 104: La Science Face Aux Extra-terrestres

114 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

tation immédiate de Jean Nocher. Il est important deconstater que ni la Radio-diffusion française, ni JeanNocher n'avaient voulu effrayer Ie public 1. Au contraire,sept communiqués s'étaient succédé tout au long de lasemaine précédant la diffusion de l'émission de science-fiction. Mais un oubli eut de fâcheuses conséquences :

le dernier communiqué, précisant qu'il s'agissait d'uneæuvre d'imagination, ne fut pas diffusé juste avantI'émission, corune prévu. Cela créa une véritable psy-chose de peur. Il n'était plus question, comme dansl'émission d'Orson rüflelIes, d'une guerre entre notre pla-nète et ceux venus d'ailleurs. Jean Nocher avait imaginéun thème tout aussi angoissant: le développement d'unemaladie due à la radio-activité.

<< Je vous conjure de ne vous laisser en aucun casentraîner à Ia panique si vous étiez témoins d'événe-ments extraordinaires, tels que : lueurs soudaines dansle ciel, vibrations du sol, pannes de lumière, arrêt desmoteurs ayant des connections électriques, enfin trou-bles psychologiques légers : tremblements, excitationsépidermiques, perte momentanée du sens de I'équili-bre... » Cette mise en garde eut évidemment l'effet con-traire et on assista à une folle angoisse à travers laFrance radiophonique. Des familles ingurgitèrent leursplus nobles eonserves avant de se faire désintégrer, uncapitaine des pompiers réunit tous les habitants d'uneville de province sur la place publique, des Eunoureux sefiancèrent devant le poste à lampes, un débiteur vintrestituer à son voisin les 17 000 francs qu'il tui devaitdepuis douze ans, et neuf mois plus tard, 3 000 enfantsde plus naquirent dans Ia seule région parisienne. L'ul-time étreinte intime ayant sans doute été considérée parbeaucoup de couples comme le dernier geste qu'il conve-nait de faire sur une planète qui allait mourir. Enfin,

l. J""" N"cher : En d,i.rect auec l'ar:enir. F:d.. Del Duca. paris,1962.

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A T,'TûCOUTP DES EXTRA-TERRES?RES 115

il y eut plusieurs morts de crise cardiaque et deux sui-cides que l'on attribua à l'émission sans avoir de cer-titude.

On le constate, une information choquante, au sensoriginel du mot, provoque des réactions de peur et depanique.

Peut-on imaginer de telles réactions dans le cas d'unmessage radio émis par des extra-terrestres? La simplecertitude que nous ne sommes pas les seuls dans I'uni-vers peut avoir un effet traumatisant. C'est la fln del'homme en tant que sommet de la pyramide des intel-ligences. C'est la certitude que d'autres êtres plus évo-lués que nous (le message étant probablement parti il ya plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de mil-liers d'années) existent. C'est la crainte fondée de deve-nir des esclaves d'une super-civilisation qui nous impo-serait ses lois, parce que ce sont celles du plus fort.

Nous en sommes évidemment réduits en ce domaineaux hypothèses anthropomorphiques. Force est de cons-tater que sur notre planète les civilisations dites évo-lurSes, ont toujours imposé leur culture aux civilisationsdites primitives ou sous-développées.

C'est ce que nous avons fait en Afrique où les petitsnoirs récitaient sans rire << Nos ancêtres les Gaulois ».

C'est ce que nous faisons en Guyane avec les Indiens.En 1973, j'y étais allé comnxe envoyé spécial de « France-Inter >>. Dans Ia forêt amazonienne, j'eus la surprise deconstater que le progrès était passé chez ceux que l'onconsidère comme des primitifs: fusils à Ia place desarcs, moteurs hors-bord sur les pirogues, transistors lon-gue portée, mais aussi exploitation des Indiens par descommerçants sans scrupule, maladies vénériennes, pros-tihrtion. L'un des vieux blancs du Paÿs, un ancienbagnard, ffiê raconta un incident qui pose bien le pro-blème de contact entre deux civilisations qui ne se

connaissent pas. Il y a une quarantaine d'années, lors-

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116 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-T.EERESTRES

que les premiers Blancs entrèrent en contact avec lesIndiens du fond de la forêt, ils eurent des rapports inti-mes avec des Indiennes. L'Indien a une sexualité assezdiffuse et le comportement des Blancs ne I'avait paschoqué. Tout au plus avaient-ils remarqué que le Blancdonnait une pièce de monnaie à la femme choisie en laquittant. Les Indiens avaient mis ce geste étonnant poureux (ils ne savaient pas ce qu'était I'argent) sur Iecompte de la tradition des Blancs. Or, un jour, le sous-préfet de Saint-Laurent-du-Maroni invita Ie chef indienà une réception. Après cinq jours de pirogue, le chefamiva à l'embouchure du Saint-Laurent, où se trouvela sous-préfecture. Il vit madame la sous-préfète, latrouva fort à son goût, sortit d'un gousset de peau pen-due à son eou une pièce de monnaie, la lui donna, ettenta de l'entraîner dans le jardin. L'affaire scandalisales uns et amusa les autres. EIle prouve en tout casqu'une civilisation forte impose toujours sa loi à unecivilisation moins évo1uée.

Peut-on imaginer qu'entre civilisations extra-terrestresévoluées il y a une sorte de code intersidéral? Peut-oncroire sans faire d'anthropomorphisme que de même quel'évolution de la chimie aboutit à la vie, l'évolution del'intelligence aboutit à la sagesse? Encore faudrait-il défi-nir ce mot. Il serait tentant de Ie croire, mais peu sagede l'admettre. Seule l'expérience - cuisante ou béné-fique d'un premier contact permettra de lever Iedoute. Mais jusqu'à mieux informé le contact engendrela peur. << La peur ou en tout cas l'inquiétude, parais-sent justifiées dans le cas de contact avec des extra-terrestres doués de vie organique, parce qu'ils aurontdes caractéristiques biologiques que nous ne connais-sons pas 1. » L'expérience de notre récent passé scienti-

1. François Biraud-Jean-Claude Ribes :lisations eætra-temestres. Ed. Fayard.

A T.'ÉCOIITE DES EXTRA.TERRESTRES LL7

fique, qui se rapproche de plus en plus de I'hypothèsedu radio-contact intelligent, s'est produite en 1965. Le12 avril de cette année-Ià, I'Agence de presse soviétiqueTass signalait dans un téIégramme << urgent » que <. desastronomes avaient capté des signaux pouvant émanerd'être intelligents ». La nouvelle fut propagée à traversle monde à la vitesse de la lumière. Les radios, les télé-visions puis les éditions spéciales des journaux en firentleur gros titre. Une conférence de presse internationaleavait été organisée à Ia hâte à Moscou. La capitale sovié-tique a vu soudain arriver une centaine d'envoyés spé-eiaux de la plupart des pays du monde. Le professeurKardachev expliqua alors, dans un silence religieux,comment il avait capté un signal radio dont la fréquenceétait régulière. La source avait été détectée dès 1960 parles Américains. C'était CTA 102. Pendant trois jours, Iemonde entier parla du contact. Mais de nouvelles véri-fications permirent de découvrir qu'il s'agissait d'uneradio-source naturelle. Ce n'était pas encore Ie momenthistorique. Une simple répétition...

En juillet 1967, le radio-observatoire de Cambridgemet en service de nouvelles antennes. Elles sont bra-quées vers le ciel et immédiatement essayées. Le bruitde fond de la galaxie s'inscrit aussitôt sur une bande depapier. Jocelyn Bell qui fait partie de l'équipe scienti-fique chargée de dépouiller les données sous la directionde M. Hewish constate soudain I'apparition d'une sériede créneaux parfaitement réguliers. Très intriguée, ellevérifie d'abord qu'il ne s'agit pas d'un signal parasitecomme en captent quelquefois les radio-observatoires.Mais non, le signal vient bien du cosmos! Les vérifica-tions faites, elle alerte son directeur. Très sceptique,M. Hewish doit se rendre à I'évidence. Des impulsionstrès régulières et très brèves s'inscrivent sur les appa-reils d'enregistrement toutes les 1,337 secondes. Au furet à mesure que les vérifieations se poursuivent, l'émo-

Le dossier des c"tui-

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que les premiers Blancs entrèrent en contact avec lesIndiens du fond de la forêt, ils eurent des rapports inti-mes avec des Indiennes. L'Indien a une sexualité assezdiffuse et le comportement des Blancs ne I'avait paschoqué. Tout au plus avaient-ils remarqué que le Blancdonnait une pièce de monnaie à la femme choisie en laquittant. Les Indiens avaient mis ce geste étonnant poureux (ils ne savaient pas ce qu'était I'argent) sur Iecompte de la tradition des Blancs. Or, un jour, le sous-préfet de Saint-Laurent-du-Maroni invita Ie chef indienà une réception. Après cinq jours de pirogue, le chefamiva à l'embouchure du Saint-Laurent, où se trouvela sous-préfecture. Il vit madame la sous-préfète, latrouva fort à son goût, sortit d'un gousset de peau pen-due à son eou une pièce de monnaie, la lui donna, ettenta de l'entraîner dans le jardin. L'affaire scandalisales uns et amusa les autres. EIle prouve en tout casqu'une civilisation forte impose toujours sa loi à unecivilisation moins évo1uée.

Peut-on imaginer qu'entre civilisations extra-terrestresévoluées il y a une sorte de code intersidéral? Peut-oncroire sans faire d'anthropomorphisme que de même quel'évolution de la chimie aboutit à la vie, l'évolution del'intelligence aboutit à la sagesse? Encore faudrait-il défi-nir ce mot. Il serait tentant de Ie croire, mais peu sagede l'admettre. Seule l'expérience - cuisante ou béné-fique d'un premier contact permettra de lever Iedoute. Mais jusqu'à mieux informé le contact engendrela peur. << La peur ou en tout cas l'inquiétude, parais-sent justifiées dans le cas de contact avec des extra-terrestres doués de vie organique, parce qu'ils aurontdes caractéristiques biologiques que nous ne connais-sons pas 1. » L'expérience de notre récent passé scienti-

1. François Biraud-Jean-Claude Ribes :lisations eætra-temestres. Ed. Fayard.

A T.'ÉCOIITE DES EXTRA.TERRESTRES LL7

fique, qui se rapproche de plus en plus de I'hypothèsedu radio-contact intelligent, s'est produite en 1965. Le12 avril de cette année-Ià, I'Agence de presse soviétiqueTass signalait dans un téIégramme << urgent » que <. desastronomes avaient capté des signaux pouvant émanerd'être intelligents ». La nouvelle fut propagée à traversle monde à la vitesse de la lumière. Les radios, les télé-visions puis les éditions spéciales des journaux en firentleur gros titre. Une conférence de presse internationaleavait été organisée à Ia hâte à Moscou. La capitale sovié-tique a vu soudain arriver une centaine d'envoyés spé-eiaux de la plupart des pays du monde. Le professeurKardachev expliqua alors, dans un silence religieux,comment il avait capté un signal radio dont la fréquenceétait régulière. La source avait été détectée dès 1960 parles Américains. C'était CTA 102. Pendant trois jours, Iemonde entier parla du contact. Mais de nouvelles véri-fications permirent de découvrir qu'il s'agissait d'uneradio-source naturelle. Ce n'était pas encore Ie momenthistorique. Une simple répétition...

En juillet 1967, le radio-observatoire de Cambridgemet en service de nouvelles antennes. Elles sont bra-quées vers le ciel et immédiatement essayées. Le bruitde fond de la galaxie s'inscrit aussitôt sur une bande depapier. Jocelyn Bell qui fait partie de l'équipe scienti-fique chargée de dépouiller les données sous la directionde M. Hewish constate soudain I'apparition d'une sériede créneaux parfaitement réguliers. Très intriguée, ellevérifie d'abord qu'il ne s'agit pas d'un signal parasitecomme en captent quelquefois les radio-observatoires.Mais non, le signal vient bien du cosmos! Les vérifica-tions faites, elle alerte son directeur. Très sceptique,M. Hewish doit se rendre à I'évidence. Des impulsionstrès régulières et très brèves s'inscrivent sur les appa-reils d'enregistrement toutes les 1,337 secondes. Au furet à mesure que les vérifieations se poursuivent, l'émo-

Le dossier des c"tui-

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I18 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

tion croît considérablement parmi l'équipe des astro-physiciens. Cinq kilomètres de bandes étaient pourtant1à, sous leurs yeux, avec toujours le même petit signalinsolite. Malgré leur certitude, les chercheurs décidè-rent d'un commun accord de garder le secret. Ils bapti-sèrent cet émetteur LMG 1 (Little Green Men 1), autre-ment dit : petits hommes verts numéro 1. Mais dès sep-tembre 196?, M. Hewish eut la certitude qu'iI s'agissaitd.'une nouvelle radio source naturelle du cosmos. I1 fal-lut tout de même attendre 1970 pour que l'explicationsoit trouvée (entre-temps on avait découvert une tren-taine de radio-sources d'un type identique). Les pulsarsétaient nés. Ce sont des étoiles qui s'effondrent sur elles-mêmes en gardant leur mouvement angulaire. Leurvitesse de rotation devient rapide et elles envoient trèsrégulièrement des bouffées de particules dans le cosmosen pulsations régutières d'où leur nom : les pulsars.

Une deuxième fois, les astrophysiciens, pourtant ren-dus prudents par la mésaventure des Soviétiques deuxans plus tôt, s'étaient fait prendre au grand vertige cos-mique du contact avec une civilisation extra-terrestre.Persuadés qu'iIs avaient enfin la preuve absolue, les

scientiflques de Cambridge avaient décidé de garder ]e

secret. L'information leur semblait trop fantastique pourIa donner aux autres Terriens. Mais pour Ia deuxièmefois, des scientifiques réputés se trompaient. Personnene songe à les en blâmer. Et comme le proverbe affirme« jamais deux sans trois >>, patientons...

PIONEER X: LE FACTEUR DES ETOILES!

En février L972, puis en avril t974,les Américains lan-cèrent deux sondes jumelles, Pioneer X et Pioneer XI.Les d.eux engins devaient passer près de Jupiter etaccélérés par Ia masse de la planète, prendre une vitessesuffisante pour se libérer du système solaire et foncervers d,,autres étoiles de notre galaxie, peut-être vers

d.'autres mondes habités. La décision fut prise à laNASA de fixer sur les Pioneer une plaque. D'autresêtres intelligents peuvent en effet capter ces sondes etil était nécessaire de les éclairer sur l'origine des enginsqu'ils récupèreront, leur signification, leur intention, laphysiologie des êtres qui les ont lancés. Une plaque indes-iructible de 1b X ZZ cm fut donc flxée. Le plus difficileétant d,y graver un message. sur cette véritable lettreaux extra-terrestres (voir photo), après de multiples dis-cussions, il fut decidé de dessiner en haut à gauche Ies

deux états de l'atome d'hydrogène. En dessous, la façondont nous captons les principaux pulsars (radio-sourcesnaturelles de l,univers). En dessous encore, notre sys-

tème solaire. Les atomes d'hydrogène permettront auxéventuels extra-terrestres d'établir une unité de mesure,les pulsars de savoir où se trouve notre système solairepar un simple calcul trigonométrique. La troisième pla-nète tournant autour de notre étoile favorite, c'est notre

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tion croît considérablement parmi l'équipe des astro-physiciens. Cinq kilomètres de bandes étaient pourtant1à, sous leurs yeux, avec toujours le même petit signalinsolite. Malgré leur certitude, les chercheurs décidè-rent d'un commun accord de garder le secret. Ils bapti-sèrent cet émetteur LMG 1 (Little Green Men 1), autre-ment dit : petits hommes verts numéro 1. Mais dès sep-tembre 196?, M. Hewish eut la certitude qu'iI s'agissaitd.'une nouvelle radio source naturelle du cosmos. I1 fal-lut tout de même attendre 1970 pour que l'explicationsoit trouvée (entre-temps on avait découvert une tren-taine de radio-sources d'un type identique). Les pulsarsétaient nés. Ce sont des étoiles qui s'effondrent sur elles-mêmes en gardant leur mouvement angulaire. Leurvitesse de rotation devient rapide et elles envoient trèsrégulièrement des bouffées de particules dans le cosmosen pulsations régutières d'où leur nom : les pulsars.

Une deuxième fois, les astrophysiciens, pourtant ren-dus prudents par la mésaventure des Soviétiques deuxans plus tôt, s'étaient fait prendre au grand vertige cos-mique du contact avec une civilisation extra-terrestre.Persuadés qu'iIs avaient enfin la preuve absolue, les

scientiflques de Cambridge avaient décidé de garder ]e

secret. L'information leur semblait trop fantastique pourIa donner aux autres Terriens. Mais pour Ia deuxièmefois, des scientifiques réputés se trompaient. Personnene songe à les en blâmer. Et comme le proverbe affirme« jamais deux sans trois >>, patientons...

PIONEER X: LE FACTEUR DES ETOILES!

En février L972, puis en avril t974,les Américains lan-cèrent deux sondes jumelles, Pioneer X et Pioneer XI.Les d.eux engins devaient passer près de Jupiter etaccélérés par Ia masse de la planète, prendre une vitessesuffisante pour se libérer du système solaire et foncervers d,,autres étoiles de notre galaxie, peut-être vers

d.'autres mondes habités. La décision fut prise à laNASA de fixer sur les Pioneer une plaque. D'autresêtres intelligents peuvent en effet capter ces sondes etil était nécessaire de les éclairer sur l'origine des enginsqu'ils récupèreront, leur signification, leur intention, laphysiologie des êtres qui les ont lancés. Une plaque indes-iructible de 1b X ZZ cm fut donc flxée. Le plus difficileétant d,y graver un message. sur cette véritable lettreaux extra-terrestres (voir photo), après de multiples dis-cussions, il fut decidé de dessiner en haut à gauche Ies

deux états de l'atome d'hydrogène. En dessous, la façondont nous captons les principaux pulsars (radio-sourcesnaturelles de l,univers). En dessous encore, notre sys-

tème solaire. Les atomes d'hydrogène permettront auxéventuels extra-terrestres d'établir une unité de mesure,les pulsars de savoir où se trouve notre système solairepar un simple calcul trigonométrique. La troisième pla-nète tournant autour de notre étoile favorite, c'est notre

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120 LA SCTENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

terre. Une flèche indique Ie trajet suivi par Pioneer Xpuis par Pioneer XI. A droite de Ia plaque, on retrouvel'engin stylisé avec devant lui un homme et une femme.C'est nous. Enfin nous, l'humanité, qui sommes repré-sentés dans le plus simple appareil. L'homme lève Iamain en signe de paix et de bonne volonté. I1 a un visagepasse-partout, afin que les Jaunes, les Noirs et les Blancss'y reconnaissent. C'est la femme de l'ex-biologiste amé-ricain Carl Sagan qui a écrit cette première lettre auxextra-terrestres. Il n'y a pas de timbre sur l'enveloppeet la distribution n'est pas garantie par la NASA. Maiscette plaque résume bien à elle seule nos bloquages psy-chologiques et nos naivetés, notre anthropomorphismeet la vie de notre société. D'abord, Carl Sagan raconte 1

toutes les vicissitudes de cette première lettre aux extra-terrestres dessinée par sa femme. Pour ne pas choquerl'état-major de la NASA, à qui le dessin devait êtresoumis, M'" Sagan << oublia » de dessiner le sexe de Iafemme. Un simple petit trait vertical. De même il futdécidé de supprimer toute pilosité, jugee malséante.Malgré ces précautions, la NASA en général et les Saganen particulier, durent faire face à une avalanche de cri-tiques. Elles provenaient pourtant de ces hommes et deces femmes gui, par leur travail et leur conquête duprogrès, ont fait des Etats-Unis, Ia plus puissante et Iaplus riche nation du monde.

Un lecteur du Los Angeles Ttmes parla << d'exhibitionéhontée >>, ur article de la Cathol,tc Reuue regretta I'ab-sence de Dieu sur la plaque, sans préciser d'ailleursquelle image il aurait fallu dessiner, le Chicago SunTimes censura trois fois la publication de la plaque,opérations dans lesquelles l'homme perdit progressive-ment tout le symbole de sa virilité. L'Inquirer de Phila-delphie alla plus loin dans la chirurgie morale en gom-

l. The Cosmic Connection. Andros Press, 1973.

A T.'ÉCOIITE DES EXTRA.TERRESTRES LzI

mant à la fois le sexe de l'homme et les seins de Iafemme. << N'est-i1 pas exécrable que l'état-major de laNASA ait jugé opportun de répandre cette ordure au-

delà de notre système solaire au moment où nous som-

mes envahis par la pornographie », pouvait-on lire dansle courrier des lecteurs du Los Angel.es Ttmes.

Des mouvements féministes protestèrent contre I'atti-tude passive de la femme. Sur le dessin, on ne peut pas

dire que c'est I'homme qui porte la culotte, mais c'estlui qui, en tout cas, a Ie beau rôle du contact, Ia femmese contentant d'être Ià pour Ie décor...

Au-delà des passions puériles et navrantes déchaînéespar cette première lettre aux extra-terrestres, se posentdes problèmes beaucoup plus sérieux. Il faut d'abordimaginer que les éventuels extra-terrestres qui recevrontPioneer X et Pioneer XI sur leur planète, auront des

yeux. on peut très bien concevoir des êtres intelligentsdépourvus de ces organes, il y en a sur terre. Eh admet-tant qu'ils aient des yeux et une intelligence au moinségale à la nôtre - cela semble plus évident - commentêtre sûr qu'ils interpréteront bien le dessin? Et pourcela il ne nous reste plus qu'à espérer une race d'extra-terrestres tout à fait semblable à nous, avec deux bras,deux jambes et deux yeux. Admettons encore- Maiscomment interpréteront-ils Ie geste de la main levée?

N'est-ce pas une incroyable naïveté que d'affirmer qu'ilsont les mêmes coutumes et les mêmes gestes que nous?

Ne peut-on imaginer une civilisation extra-terrestre où

le comble de la courtoisie serait de se saluer par unvigoureux bras d'honneur, tandis que la main levée de

la plaque des Pioneer serait considérée comme un insup-portable affront? Pioneer X porterait donc sur lui, par}a faute de savants trop anthropomorphiquement naTfs,

Ie cosu.s betti interstellaire auquel personne encore n'apensé. Reste que ce ne sera pas demain Ia veille qu'unextra-terrestre verra passer notre soucoupe volante ter-

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120 LA SCTENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

terre. Une flèche indique Ie trajet suivi par Pioneer Xpuis par Pioneer XI. A droite de Ia plaque, on retrouvel'engin stylisé avec devant lui un homme et une femme.C'est nous. Enfin nous, l'humanité, qui sommes repré-sentés dans le plus simple appareil. L'homme lève Iamain en signe de paix et de bonne volonté. I1 a un visagepasse-partout, afin que les Jaunes, les Noirs et les Blancss'y reconnaissent. C'est la femme de l'ex-biologiste amé-ricain Carl Sagan qui a écrit cette première lettre auxextra-terrestres. Il n'y a pas de timbre sur l'enveloppeet la distribution n'est pas garantie par la NASA. Maiscette plaque résume bien à elle seule nos bloquages psy-chologiques et nos naivetés, notre anthropomorphismeet la vie de notre société. D'abord, Carl Sagan raconte 1

toutes les vicissitudes de cette première lettre aux extra-terrestres dessinée par sa femme. Pour ne pas choquerl'état-major de la NASA, à qui le dessin devait êtresoumis, M'" Sagan << oublia » de dessiner le sexe de Iafemme. Un simple petit trait vertical. De même il futdécidé de supprimer toute pilosité, jugee malséante.Malgré ces précautions, la NASA en général et les Saganen particulier, durent faire face à une avalanche de cri-tiques. Elles provenaient pourtant de ces hommes et deces femmes gui, par leur travail et leur conquête duprogrès, ont fait des Etats-Unis, Ia plus puissante et Iaplus riche nation du monde.

Un lecteur du Los Angeles Ttmes parla << d'exhibitionéhontée >>, ur article de la Cathol,tc Reuue regretta I'ab-sence de Dieu sur la plaque, sans préciser d'ailleursquelle image il aurait fallu dessiner, le Chicago SunTimes censura trois fois la publication de la plaque,opérations dans lesquelles l'homme perdit progressive-ment tout le symbole de sa virilité. L'Inquirer de Phila-delphie alla plus loin dans la chirurgie morale en gom-

l. The Cosmic Connection. Andros Press, 1973.

A T.'ÉCOIITE DES EXTRA.TERRESTRES LzI

mant à la fois le sexe de l'homme et les seins de Iafemme. << N'est-i1 pas exécrable que l'état-major de laNASA ait jugé opportun de répandre cette ordure au-

delà de notre système solaire au moment où nous som-

mes envahis par la pornographie », pouvait-on lire dansle courrier des lecteurs du Los Angel.es Ttmes.

Des mouvements féministes protestèrent contre I'atti-tude passive de la femme. Sur le dessin, on ne peut pas

dire que c'est I'homme qui porte la culotte, mais c'estlui qui, en tout cas, a Ie beau rôle du contact, Ia femmese contentant d'être Ià pour Ie décor...

Au-delà des passions puériles et navrantes déchaînéespar cette première lettre aux extra-terrestres, se posentdes problèmes beaucoup plus sérieux. Il faut d'abordimaginer que les éventuels extra-terrestres qui recevrontPioneer X et Pioneer XI sur leur planète, auront des

yeux. on peut très bien concevoir des êtres intelligentsdépourvus de ces organes, il y en a sur terre. Eh admet-tant qu'ils aient des yeux et une intelligence au moinségale à la nôtre - cela semble plus évident - commentêtre sûr qu'ils interpréteront bien le dessin? Et pourcela il ne nous reste plus qu'à espérer une race d'extra-terrestres tout à fait semblable à nous, avec deux bras,deux jambes et deux yeux. Admettons encore- Maiscomment interpréteront-ils Ie geste de la main levée?

N'est-ce pas une incroyable naïveté que d'affirmer qu'ilsont les mêmes coutumes et les mêmes gestes que nous?

Ne peut-on imaginer une civilisation extra-terrestre où

le comble de la courtoisie serait de se saluer par unvigoureux bras d'honneur, tandis que la main levée de

la plaque des Pioneer serait considérée comme un insup-portable affront? Pioneer X porterait donc sur lui, par}a faute de savants trop anthropomorphiquement naTfs,

Ie cosu.s betti interstellaire auquel personne encore n'apensé. Reste que ce ne sera pas demain Ia veille qu'unextra-terrestre verra passer notre soucoupe volante ter-

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122 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?EES

restre. Lancé le 3 mars L972 de Cap Kennedy, pioneer Xest passé près de Jupiter le 31 décembre 1gTB. Accélérépar la gravité jupitérienne, Pioneer a pris une vitessede 39 600 kilomètres-heure. Nous avons te temps d.,at-tendre une réaction à notre message. A cette vitesse, rasonde américaine va mettre dix milliards d,années pourcroiser la première étoile et peut-être la première pla-nète habitée gravitant autour d'elle...

Le 3 juin L977, à Ia surprise générale d,un mondeplongé dans la crise du pétrole, le secrétaire général deI'ONU, M. Kurt 'Waldheim, révélait qu'il venait d,,adres-ser un message aux extra-terrestres. Ce message, enre-gistré en anglais, sera emporté dans les flancs de deuxsondes américaines : « Voyager I » et « Voyager II ».Ces engins spatiaux seront lancés en juillet-août 1977.

" Voyager I » et « Voyager II » feront ce que les scien-tifiques de Ia NASA appellent le grand tour. parties deIa terre, les deux sondes automatiques alimentées àl'énergie atomique, passeront près de Jupiter et pourla première fois près d'Uranus et de Neptune. Enfln,comme « Pioneer X » et « Pioneer XI ,r, elles s,enfon-ceront dans l'immensité de l'espace interstellaire. Unjour, peut-être, elles entreront en contact avec d,autrescivilisations intelligentes. C'est pour cette raison queM. 'Kurt Waldheim, secrétaire général de I'ONU, a enre-gistré ce message :

.< En tant que secrétaire général des Nations unies,une organisation de cent quarante-sept Etats qui repré-sente presque tous les êtres humains de la ptanète terre,je vous salue au nom des peuples de notre planète.

« En quittant le système solaire pour entrer dans l,uni-vers, nous ne recherchons que la paix et l'amitié. Noussommes prêts à enseigner si telle est notre vocation.Nous sommes prêts à apprendre si nous avons cettechance et cette possibilité.

A UACOTITE DES EXTRA.TERRESTRES L23

<< Nous sommes pleinement conscients du fait quenotre planète et tous ses habitants ne sont qu'une petitepartie de cet univers immense qui nous entoure, et nousentreprenons cette aventure avec humilité et espoir. »

Quatorze délégations, dont celles de la France, de laBelgique et du Canada ont adressé des messages auxextra-terrestres que le vaisseau spatial américain« Voyager » pourrait rencontrer lors de sa mission au-delà du système solaire.

Parmi ces messages, figurent des poèmes, un passage

du Coran en arabe, et divers textes en espéranto, enanglais, en flamand, en a1lemand, en espagnol, en perse,

en urdu, en indonésien, en créole et en éfik, la langue duNigeria.

Côté français, c'est Ie poème « Elévation » de CharlesBaudelaire qui a été choisi : « Par-delà le soleil, par-delà les éthers, au-delà des confins des sphères étoiIées... »

« Voyager I » atteindra Jupiter en mars 1979 etSaturne en novembre 1980. « Voyager II » suivra « Voya-ger I >> douze jours plus tard pour une mission exacte-ment semblable...

Mais, les deux sondes ne rencontreront pas d'étoileavant plusieurs dizaines de millions d'années. Nous avonsle temps d'attendre Ia réPonse!

Je ne sais pas si les extra-terrestres qui capteront éven-tuellement ce message vont s'y retrouver. Mais à tra-vers cette débauche de déclarations, d'informations, de

poèmes, de bruits, de musiques, peut-être arriveront-ilsà comprendre que, comme eux, nous sommes des enfantsd.u cosmos. Avec cette différence, c'est qu'en L977, nous,

les Terriens, venons de redécouvrir que nous n'étionsplus le centre de I'univers...

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122 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?EES

restre. Lancé le 3 mars L972 de Cap Kennedy, pioneer Xest passé près de Jupiter le 31 décembre 1gTB. Accélérépar la gravité jupitérienne, Pioneer a pris une vitessede 39 600 kilomètres-heure. Nous avons te temps d.,at-tendre une réaction à notre message. A cette vitesse, rasonde américaine va mettre dix milliards d,années pourcroiser la première étoile et peut-être la première pla-nète habitée gravitant autour d'elle...

Le 3 juin L977, à Ia surprise générale d,un mondeplongé dans la crise du pétrole, le secrétaire général deI'ONU, M. Kurt 'Waldheim, révélait qu'il venait d,,adres-ser un message aux extra-terrestres. Ce message, enre-gistré en anglais, sera emporté dans les flancs de deuxsondes américaines : « Voyager I » et « Voyager II ».Ces engins spatiaux seront lancés en juillet-août 1977.

" Voyager I » et « Voyager II » feront ce que les scien-tifiques de Ia NASA appellent le grand tour. parties deIa terre, les deux sondes automatiques alimentées àl'énergie atomique, passeront près de Jupiter et pourla première fois près d'Uranus et de Neptune. Enfln,comme « Pioneer X » et « Pioneer XI ,r, elles s,enfon-ceront dans l'immensité de l'espace interstellaire. Unjour, peut-être, elles entreront en contact avec d,autrescivilisations intelligentes. C'est pour cette raison queM. 'Kurt Waldheim, secrétaire général de I'ONU, a enre-gistré ce message :

.< En tant que secrétaire général des Nations unies,une organisation de cent quarante-sept Etats qui repré-sente presque tous les êtres humains de la ptanète terre,je vous salue au nom des peuples de notre planète.

« En quittant le système solaire pour entrer dans l,uni-vers, nous ne recherchons que la paix et l'amitié. Noussommes prêts à enseigner si telle est notre vocation.Nous sommes prêts à apprendre si nous avons cettechance et cette possibilité.

A UACOTITE DES EXTRA.TERRESTRES L23

<< Nous sommes pleinement conscients du fait quenotre planète et tous ses habitants ne sont qu'une petitepartie de cet univers immense qui nous entoure, et nousentreprenons cette aventure avec humilité et espoir. »

Quatorze délégations, dont celles de la France, de laBelgique et du Canada ont adressé des messages auxextra-terrestres que le vaisseau spatial américain« Voyager » pourrait rencontrer lors de sa mission au-delà du système solaire.

Parmi ces messages, figurent des poèmes, un passage

du Coran en arabe, et divers textes en espéranto, enanglais, en flamand, en a1lemand, en espagnol, en perse,

en urdu, en indonésien, en créole et en éfik, la langue duNigeria.

Côté français, c'est Ie poème « Elévation » de CharlesBaudelaire qui a été choisi : « Par-delà le soleil, par-delà les éthers, au-delà des confins des sphères étoiIées... »

« Voyager I » atteindra Jupiter en mars 1979 etSaturne en novembre 1980. « Voyager II » suivra « Voya-ger I >> douze jours plus tard pour une mission exacte-ment semblable...

Mais, les deux sondes ne rencontreront pas d'étoileavant plusieurs dizaines de millions d'années. Nous avonsle temps d'attendre Ia réPonse!

Je ne sais pas si les extra-terrestres qui capteront éven-tuellement ce message vont s'y retrouver. Mais à tra-vers cette débauche de déclarations, d'informations, de

poèmes, de bruits, de musiques, peut-être arriveront-ilsà comprendre que, comme eux, nous sommes des enfantsd.u cosmos. Avec cette différence, c'est qu'en L977, nous,

les Terriens, venons de redécouvrir que nous n'étionsplus le centre de I'univers...

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ET LES DAUPHINS PRIRENT LE POUVOIR...

L'un des problèmes à résoudre parmi les plus déIicats,est celui de savoir si les autres êtres du cosmos nous res-semblent. On peut, pour tenter de répondre à cetteredoutable question, faire d'abord un certain nombre deconstatations. sur notre planète, les êtres vivants issusde la « soupe originelle >> ont des formes et des modesde vie considérablement variés. Rémy Chauvin, pro-fesseur de sociologie animale à Ia Sorbonne, d.onnel'exemple du Brachime-pistolet 1. Lorsqu,on l,attrape,ce petit insecte lâche une bouffée de gaz violemmentpropulsée pff une explosion. Cet insecte sécrète del'eau oxygénée concentrée dans sa voie rectale. Lors-qu'il est inquiété, il injecte une peroxydase dans cetteeau oxygénée, la rendant ainsi explosive. La tempéra-ture à I'intérieur de la vésicule rectale atteint arors110"! Mais on trouve aussi des larves d'insectes vivantdans des geisers à 65o, des larves de mouches ne pou-vant vivre que dans le pétrole et s'en nourrissant, desmicro-organismes ne pouvant se développer que dansune atmosphère d'ammoniac très concentré.

1. Jean-Claude Bourret : La nouuell,e uague d,es soucoupesuolantes. F,d. France-Empire, 1974.

et ses

A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRESTRES

Mais Rémy Chauvin va plus loin, et cet éminent scien-tiflque admet parfaitement que sur une autre planète,les oiseaux, Ies pieuvres ou les dauphins aient saisi lachance qui fut celle de I'homme sur la terre. Surtout,Rémy Chauvin et sa femme Bernadette, chargée derecherche au CNRS, font justice du comportement desanimaux 1. A l'origine, il y avait la bien commode dis-tinction entre l'instinct et f intelligence. Les travaux desChauvin prouvent combien cette distinction est subjec-tive. Ainsi, dans l'île de Koshima, des scientifiques quiobservaient la vie des macaques japonais, eurent la sur-prise de voir ces derniers utiliser un plateau de boisabandonné par les expérimentateurs et s'en servir pourlaver les patates douces dont ces macaques sont friands.PIus signiflcatif encore, cette invention s'est propagéeà l'intérieur de la colonie des macaques : un seul en1953 (l'inventeur), onze en 1956, dix-sept en 1g5B ettrente-six en t962, ce qui représentait 7b % de Ia colo-nie des singes.

On est également très injuste avec f intelligence desoiseaux. Bernadette Chauvin explique que les oiseauxmarins savent faire des næuds pour suspendre leursnids, que d'autres savent tisser des fibres végétales, quele pic confectionne un véritable étau pour caler les noixet mieux les casser, et que l'on trouve enfin en Afriquedes oiseaux décorateurs. Ils préparent et décorentamoureusement Ie nid pour la femelle. Celle-ci fera letour des garçonnières avant d'épouser celui qui aura cons-truit, et surtout décoré, le plus beau nid. Mais l'une desintelligences plus que fascinantes est certainement celledu dauphin. Les études les plus poussées sur cet ani-mal ont été réalisées aux Etats-Unis. Il est vrai quedes préoccupations militaires ont permis de débloquer

1. Rémy et Bernadette Chauvin : Le monde antmalcomportements compleres. Ed. Plon, 1977.

L25

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ET LES DAUPHINS PRIRENT LE POUVOIR...

L'un des problèmes à résoudre parmi les plus déIicats,est celui de savoir si les autres êtres du cosmos nous res-semblent. On peut, pour tenter de répondre à cetteredoutable question, faire d'abord un certain nombre deconstatations. sur notre planète, les êtres vivants issusde la « soupe originelle >> ont des formes et des modesde vie considérablement variés. Rémy Chauvin, pro-fesseur de sociologie animale à Ia Sorbonne, d.onnel'exemple du Brachime-pistolet 1. Lorsqu,on l,attrape,ce petit insecte lâche une bouffée de gaz violemmentpropulsée pff une explosion. Cet insecte sécrète del'eau oxygénée concentrée dans sa voie rectale. Lors-qu'il est inquiété, il injecte une peroxydase dans cetteeau oxygénée, la rendant ainsi explosive. La tempéra-ture à I'intérieur de la vésicule rectale atteint arors110"! Mais on trouve aussi des larves d'insectes vivantdans des geisers à 65o, des larves de mouches ne pou-vant vivre que dans le pétrole et s'en nourrissant, desmicro-organismes ne pouvant se développer que dansune atmosphère d'ammoniac très concentré.

1. Jean-Claude Bourret : La nouuell,e uague d,es soucoupesuolantes. F,d. France-Empire, 1974.

et ses

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Mais Rémy Chauvin va plus loin, et cet éminent scien-tiflque admet parfaitement que sur une autre planète,les oiseaux, Ies pieuvres ou les dauphins aient saisi lachance qui fut celle de I'homme sur la terre. Surtout,Rémy Chauvin et sa femme Bernadette, chargée derecherche au CNRS, font justice du comportement desanimaux 1. A l'origine, il y avait la bien commode dis-tinction entre l'instinct et f intelligence. Les travaux desChauvin prouvent combien cette distinction est subjec-tive. Ainsi, dans l'île de Koshima, des scientifiques quiobservaient la vie des macaques japonais, eurent la sur-prise de voir ces derniers utiliser un plateau de boisabandonné par les expérimentateurs et s'en servir pourlaver les patates douces dont ces macaques sont friands.PIus signiflcatif encore, cette invention s'est propagéeà l'intérieur de la colonie des macaques : un seul en1953 (l'inventeur), onze en 1956, dix-sept en 1g5B ettrente-six en t962, ce qui représentait 7b % de Ia colo-nie des singes.

On est également très injuste avec f intelligence desoiseaux. Bernadette Chauvin explique que les oiseauxmarins savent faire des næuds pour suspendre leursnids, que d'autres savent tisser des fibres végétales, quele pic confectionne un véritable étau pour caler les noixet mieux les casser, et que l'on trouve enfin en Afriquedes oiseaux décorateurs. Ils préparent et décorentamoureusement Ie nid pour la femelle. Celle-ci fera letour des garçonnières avant d'épouser celui qui aura cons-truit, et surtout décoré, le plus beau nid. Mais l'une desintelligences plus que fascinantes est certainement celledu dauphin. Les études les plus poussées sur cet ani-mal ont été réalisées aux Etats-Unis. Il est vrai quedes préoccupations militaires ont permis de débloquer

1. Rémy et Bernadette Chauvin : Le monde antmalcomportements compleres. Ed. Plon, 1977.

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726 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

des crédits lorsque l'on s'est avisé de dresser les dau-phins pour Ia protection d.es escadres ou des bases desous-marins atomiques. Les dauphins possèdent un sys-tème sonar. IIs émettent une série de sàns compris urir"200 Hz et 150 kHz. c'est ainsi qu'ils détectent 1es objetsqui les entourent ou qu'ils peuvent poursuivre un maque-reau sans visibilité. Le cerveau du dauphin a un pôia,relatif considérable : 0,66 % du poids du corps (1,08 %chez I'homme). De plus, l,encéphale du dauphin pré-sente des circonvolutions cérébrales très marquees. Lescentres auditifs sont très développés. Le dauphin peutdescendre à 800 mètres sous Ia mer (400 mètres au maxi-mum pour les sous-marins atomiques). Enfin, à l,air libre,il est capable d'émettre des cris puissants ou faibtes,selon son humeur.

John Lilly, de l'Institut de recherche sur Ia commu-nication de coral Gables, spéciariste de l,étude du dau-phin dans les années 00, fut précisément invité, peuaprès l'échec du projet ozma, à la première conférenceaméricaine sur les possibilités de communications avecd'autres mondes habités. cette conférence eut tieu àGreen Bank, sur les ]ieux mêmes du projet ozma. carlsagan raconte comment les scientifiq,r"r i.,r"nt conquispar les récits de John Lilly et de ses dauphins savants 1.

Il fut même décidé de créer un ordre des àauphins réser-vés aux scientifiques qui participèrent à ce premier-congrès.

Sagan, quelque temps plus tard, se rendit dansle laboratoire du professeur Lily à coral Gables, auxcaraibes. L'un des dauphins, étudié par Ie professeur,s'appelait Elvar. Il vivait dans un grand bassin circu-laire au centre de l'Institut de recÀerche. Le premiercontact entre sagan et le dauphin Ervar est fantàstique.Elvar vint se ranger près du bord le ventre en l,air àquelques centimètres de la main de Sagan, eui, tout

A L'ECOUTE DES EXTRA-TERRESTRES I27

naturellement, le caressa. Elvar eut l'air d'aimer ça, fitun tour de bassin et revint se poster au même endroit,mais 20 cm sous Ia surface. Sagan retroussa sa mancheet caressa à nouveau. Elvar continua le petit jeu, commepour tester jusqu'où irait la bonne volonté de l'homme.Mais lorsqu'il se présenta ventre en l'air à un mètresous l'eau, Sagan, qui ne voulait pas complètement sedéshabiller, s'arrêta et regarda Elvar les yeux dans lesyeux, séparé par un mètre d'eau. Il se produisit alors unévénement fantastique. Le dauphin surgit brusquementde l'eau, se dressa sur sa queue et cria « encore » (more!).Sagan, très choqué, se precipita vers Ie professeur Litlyqui travaillait dans une autre pièce du laboratoire. Il luiraconta l'affaire avec excitation. Le professeur Lillyconfirma : « encorê » êst bien l'un des mots qu'E1var Iedauphin avait appris! Les rapports entre Ie dauphin etl'homme avaient toujours été passionnels. Notre histoireest truffée d'anecdotes où le dauphin vient au secours del'homme. La dernière en date remonte à septembre L972,où deux dauphins ont protégé une naufragée des requins,pendant quarante-cinq minutes. Des pêcheurs ont eu lasurprise de voir soudain se gonfler leurs filets : des dau-phins y avaient rabattu des bancs de poissons. La marineaméricaine a utilisé des dauphins remarquablement dres-sés. A un signal, ils se déploient en éventail protecteurà l'avant d'un convoi de navires, un autre signal, et ilsse remettent en patrouille libre, donnent l'alerte envenant appuyer sur un bouton dans Ia coque du navire-amiral avec leur museau.

Les anecdotes sur l'histoire des dauphins fourmillentde détails pittoresques qui démontrent à l'évidence uneintelligence. Mais le contact entre eux et nous restedésespérément sommaire, souvent réduit précisément àl'anecdote. II semble que nous ayons gagné le sommetde Ia pyramide sur cette terre parce que nous avons desmains qui peuvent attraper et façonner un outil. Le1. carl sagan : The cosmie connection. Anchor Fress, 1g72,

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des crédits lorsque l'on s'est avisé de dresser les dau-phins pour Ia protection d.es escadres ou des bases desous-marins atomiques. Les dauphins possèdent un sys-tème sonar. IIs émettent une série de sàns compris urir"200 Hz et 150 kHz. c'est ainsi qu'ils détectent 1es objetsqui les entourent ou qu'ils peuvent poursuivre un maque-reau sans visibilité. Le cerveau du dauphin a un pôia,relatif considérable : 0,66 % du poids du corps (1,08 %chez I'homme). De plus, l,encéphale du dauphin pré-sente des circonvolutions cérébrales très marquees. Lescentres auditifs sont très développés. Le dauphin peutdescendre à 800 mètres sous Ia mer (400 mètres au maxi-mum pour les sous-marins atomiques). Enfin, à l,air libre,il est capable d'émettre des cris puissants ou faibtes,selon son humeur.

John Lilly, de l'Institut de recherche sur Ia commu-nication de coral Gables, spéciariste de l,étude du dau-phin dans les années 00, fut précisément invité, peuaprès l'échec du projet ozma, à la première conférenceaméricaine sur les possibilités de communications avecd'autres mondes habités. cette conférence eut tieu àGreen Bank, sur les ]ieux mêmes du projet ozma. carlsagan raconte comment les scientifiq,r"r i.,r"nt conquispar les récits de John Lilly et de ses dauphins savants 1.

Il fut même décidé de créer un ordre des àauphins réser-vés aux scientifiques qui participèrent à ce premier-congrès.

Sagan, quelque temps plus tard, se rendit dansle laboratoire du professeur Lily à coral Gables, auxcaraibes. L'un des dauphins, étudié par Ie professeur,s'appelait Elvar. Il vivait dans un grand bassin circu-laire au centre de l'Institut de recÀerche. Le premiercontact entre sagan et le dauphin Ervar est fantàstique.Elvar vint se ranger près du bord le ventre en l,air àquelques centimètres de la main de Sagan, eui, tout

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naturellement, le caressa. Elvar eut l'air d'aimer ça, fitun tour de bassin et revint se poster au même endroit,mais 20 cm sous Ia surface. Sagan retroussa sa mancheet caressa à nouveau. Elvar continua le petit jeu, commepour tester jusqu'où irait la bonne volonté de l'homme.Mais lorsqu'il se présenta ventre en l'air à un mètresous l'eau, Sagan, qui ne voulait pas complètement sedéshabiller, s'arrêta et regarda Elvar les yeux dans lesyeux, séparé par un mètre d'eau. Il se produisit alors unévénement fantastique. Le dauphin surgit brusquementde l'eau, se dressa sur sa queue et cria « encore » (more!).Sagan, très choqué, se precipita vers Ie professeur Litlyqui travaillait dans une autre pièce du laboratoire. Il luiraconta l'affaire avec excitation. Le professeur Lillyconfirma : « encorê » êst bien l'un des mots qu'E1var Iedauphin avait appris! Les rapports entre Ie dauphin etl'homme avaient toujours été passionnels. Notre histoireest truffée d'anecdotes où le dauphin vient au secours del'homme. La dernière en date remonte à septembre L972,où deux dauphins ont protégé une naufragée des requins,pendant quarante-cinq minutes. Des pêcheurs ont eu lasurprise de voir soudain se gonfler leurs filets : des dau-phins y avaient rabattu des bancs de poissons. La marineaméricaine a utilisé des dauphins remarquablement dres-sés. A un signal, ils se déploient en éventail protecteurà l'avant d'un convoi de navires, un autre signal, et ilsse remettent en patrouille libre, donnent l'alerte envenant appuyer sur un bouton dans Ia coque du navire-amiral avec leur museau.

Les anecdotes sur l'histoire des dauphins fourmillentde détails pittoresques qui démontrent à l'évidence uneintelligence. Mais le contact entre eux et nous restedésespérément sommaire, souvent réduit précisément àl'anecdote. II semble que nous ayons gagné le sommetde Ia pyramide sur cette terre parce que nous avons desmains qui peuvent attraper et façonner un outil. Le1. carl sagan : The cosmie connection. Anchor Fress, 1g72,

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128 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-T.URRESTRES

dauphin a sans doute eu tort de rester poisson et de nepas se hisser sur Ie sable de la ptage. Les millions d,an-nées aidant, ses nageoires se seraient transformées enmembres, sans doute pourvues d'une main. II n,auraitpas été sûr alors que l'homrne soit resté aussi haut etaussi seul sur son piédestal. Peut-être, sur une autre pla-nète, dans un autre monde, des dauphins ont-ils réussi àquitter le milieu aquatique pour vivre sur la terre ferme.A tout prendre, entre un monde dominé par les pieu-vres, comme f imagine Rémy Chauvin, et une planètedirigée par les dauphins, on me permettra de choisircette dernière hypothèse. A travers les modestes ten-tatives de contacts entre les différentes intelligences decette planète, on aura compris combien peut être diffi-cile, voire impossible, une communication intelligenteentre une civilisation extra-terrestre et nous.

MARS: LA FABULEUSE SURPRTSE...

Il n'a pas fallu aller bien loin dans le cosmos pourque notre insupportable vanité « d'êtres intelligents quisavent tout » soit confrontée à une réalité objective etdéroutante. Le 20 juillet 1976, Viking I se pose sur laplanète Mars. C'est un engin très sophistiqué, commedisent les ingénieurs, autrement dit très compliqué. Lesimple fait d'avoir posé en douceur un module sur laplanète Mars est un exploit technol.ogique dont l'enver-gure égale celle du premier homme sur la lune. Le vais-seau Viking, tétéguidé depuis la terre, s'est d'abord misen orbite autour de Mars. Des photos sont prises depuisle compartiment orbital. Puis, Viking I se détache duvéhicule de service, plonge vers Mars et va se poserdans le bassin Chryse. Mars est alors à 341 millions dekilomètres de la terre. Même à 300 000 kilomètres parseconde, Ia lumière mettra dix-neuf minutes pour I'at-teindre. Plus de trente-huit minutes aller et retour!C'est mille fois le temps d'un accident. Viking I comprenddonc un ordinateur qui prendra les décisions en tempsréel en fonction des informations qu'il recueillera. Parsécurité, les Américains ont envoyé Viking II, tout àfait semblable à Viking I. Les techniciens de Passadenaont l'espoir qu'une des sondes au m,oins se posera et

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128 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-T.URRESTRES

dauphin a sans doute eu tort de rester poisson et de nepas se hisser sur Ie sable de la ptage. Les millions d,an-nées aidant, ses nageoires se seraient transformées enmembres, sans doute pourvues d'une main. II n,auraitpas été sûr alors que l'homrne soit resté aussi haut etaussi seul sur son piédestal. Peut-être, sur une autre pla-nète, dans un autre monde, des dauphins ont-ils réussi àquitter le milieu aquatique pour vivre sur la terre ferme.A tout prendre, entre un monde dominé par les pieu-vres, comme f imagine Rémy Chauvin, et une planètedirigée par les dauphins, on me permettra de choisircette dernière hypothèse. A travers les modestes ten-tatives de contacts entre les différentes intelligences decette planète, on aura compris combien peut être diffi-cile, voire impossible, une communication intelligenteentre une civilisation extra-terrestre et nous.

MARS: LA FABULEUSE SURPRTSE...

Il n'a pas fallu aller bien loin dans le cosmos pourque notre insupportable vanité « d'êtres intelligents quisavent tout » soit confrontée à une réalité objective etdéroutante. Le 20 juillet 1976, Viking I se pose sur laplanète Mars. C'est un engin très sophistiqué, commedisent les ingénieurs, autrement dit très compliqué. Lesimple fait d'avoir posé en douceur un module sur laplanète Mars est un exploit technol.ogique dont l'enver-gure égale celle du premier homme sur la lune. Le vais-seau Viking, tétéguidé depuis la terre, s'est d'abord misen orbite autour de Mars. Des photos sont prises depuisle compartiment orbital. Puis, Viking I se détache duvéhicule de service, plonge vers Mars et va se poserdans le bassin Chryse. Mars est alors à 341 millions dekilomètres de la terre. Même à 300 000 kilomètres parseconde, Ia lumière mettra dix-neuf minutes pour I'at-teindre. Plus de trente-huit minutes aller et retour!C'est mille fois le temps d'un accident. Viking I comprenddonc un ordinateur qui prendra les décisions en tempsréel en fonction des informations qu'il recueillera. Parsécurité, les Américains ont envoyé Viking II, tout àfait semblable à Viking I. Les techniciens de Passadenaont l'espoir qu'une des sondes au m,oins se posera et

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130 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERR.ESTRES

fonctionnera normalement. Leurs espoirs vont être com-blés au-detà de ce qu'ils avaient imaginé : Viking I et IIse sont posés en douceur et tous leurs appareils sontopérationnels. Les premières photos sont saisissantes dequalité. Un terrain désertique, une sorte de sable par-semé de cailloux plus ou moins gros (voir dossier photo),une couleur rougeâtre. Des astronomes l'avaient notédepuis longtemps, mais cette fois, il s'agit d'une certi-tude. A bord de Viking f, les expériences vont com-mencer très vite et dès Ie 15 août 1976, on est en mesurede présenter un premier bilan. C'est une impasse. Rienne prouve qu'il y a de la vie sur Mars, et rien ne prouvenon plus qu'il n'y en a pas. Le bras articulé de Vikingest allé creuser le sol de Mars à 3 mètres de Ia sonde. Ila rapporté dans ses griffes métalliques une poignée desol martien et I'a réparti dans trois analyseurs automa-tiques. On a mis cette terre d'un autre monde dans unmilieu nutritionnel. Le premier laboratoire automatiquedoit déceler une accumulation de carbone. Le seconddétecteur de vie doit mettre en évidence un éventueldégagement gazeux des échantillons de so1 martien misen présence d'un milieu nutritif. Le troisième détecteurde vie précisera la nature des éventuels échanges cons-tatés dans les deux premiers laboratoires automatiques.90 '1, des scientifiques de la NASA pensent que rienne se produira, mais il leur semble naturel de tenter Iadétection d'une vie sur Mars. Le 22 juillet 19?6, l'émo-tion est soudain très grande à Passadena. Les rlesurestéIémétriques révèlent un intense dégagement gazeux.Les échantillons préIevés et mis dans les détecteurs devie, dégagent quinze fois plus d'oxygène que lors desexpériences réalisées sur terre en présence de micro-organismes. Le second détecteur confirme : le so1 mar-tien .< mange ,, Ia nourriture mise à sa disposition. Enflnle 7 août, les techniciens de la NASA constatent avecune intense émotion que Ie soI de Mars assimile le car-

A L'ECOUTE DES EXTRA-TERRESTRES 131

bone comme les végétaux terrestres! Déjà les premiersflashes tombent sur les télescripteurs des agences depresse du monde entier : la vie existe sur Ia mystérieuseplanète rouge! Mais les scientifiques incitent les jour-nalistes à la prudence. Peut-être Viking I ne fonctionne-t-iI pas bien? I1 faut attendre les résultats de Viking II.Or, un mois plus tard, Viking II confirmera 1es résul-tats. Bien plus, une contre-expérience sera faite dès le22 août 1976. Les échantillons martiens nourris surViking I vont être stérilisés. On va les chauffer à 160 .Cpendant trois heures. Puis on les remettra dans lemilieu nutritionnel. Le raisonnement est simple. Si ledégagement gazeux est la manifestation d'une chimieélaborée certes, mais d'une chimie quand même, alors,le dégagement gazeux se reproduira. En revanche, siles échantillons de sol martien contiennent des micro-organismes, donc de Ia vie, la chaleur intense va lestuer et iI n'y aura plus de dégagement gazeux. Les scien-tifiques attendent Ie résultat le cæur battant. Nouvellesurprise : plus de dégagement gazeux après la stéri1i-sation. C'est exactement comme si des micro-organismesmartiens avaient été tués par Ia chaleur. Et cette mortprouve la vie. Mais tout n'est pas aussi simple. Carl'analyseur chimique, le troisième appareil automatique,ne détecte pas de molécules organiques. Or les cher-cheurs de notre bonne vieille terre considèrent que lavie ne peut exister sans matières organiques. Pourtantles résultats des deux sondes sont 1à. Elles ébranlentmême certains esprits. Plusieurs biologistes de pasa-dena admettent finalement qu'une vie puisse existersans composés organiques. Pour les autràs, nous som-mes en présence d'une chimie inconnue sur terre pourf instant, mais que les techniciens de Pasadena s,effor-cent de recréer en laboratoire. En l'état actuel des résul-tats, il est impossible de conclure dans un sens ou dansl'autre, si l'on souhaite conserver une démarche scien-

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fonctionnera normalement. Leurs espoirs vont être com-blés au-detà de ce qu'ils avaient imaginé : Viking I et IIse sont posés en douceur et tous leurs appareils sontopérationnels. Les premières photos sont saisissantes dequalité. Un terrain désertique, une sorte de sable par-semé de cailloux plus ou moins gros (voir dossier photo),une couleur rougeâtre. Des astronomes l'avaient notédepuis longtemps, mais cette fois, il s'agit d'une certi-tude. A bord de Viking f, les expériences vont com-mencer très vite et dès Ie 15 août 1976, on est en mesurede présenter un premier bilan. C'est une impasse. Rienne prouve qu'il y a de la vie sur Mars, et rien ne prouvenon plus qu'il n'y en a pas. Le bras articulé de Vikingest allé creuser le sol de Mars à 3 mètres de Ia sonde. Ila rapporté dans ses griffes métalliques une poignée desol martien et I'a réparti dans trois analyseurs automa-tiques. On a mis cette terre d'un autre monde dans unmilieu nutritionnel. Le premier laboratoire automatiquedoit déceler une accumulation de carbone. Le seconddétecteur de vie doit mettre en évidence un éventueldégagement gazeux des échantillons de so1 martien misen présence d'un milieu nutritif. Le troisième détecteurde vie précisera la nature des éventuels échanges cons-tatés dans les deux premiers laboratoires automatiques.90 '1, des scientifiques de la NASA pensent que rienne se produira, mais il leur semble naturel de tenter Iadétection d'une vie sur Mars. Le 22 juillet 19?6, l'émo-tion est soudain très grande à Passadena. Les rlesurestéIémétriques révèlent un intense dégagement gazeux.Les échantillons préIevés et mis dans les détecteurs devie, dégagent quinze fois plus d'oxygène que lors desexpériences réalisées sur terre en présence de micro-organismes. Le second détecteur confirme : le so1 mar-tien .< mange ,, Ia nourriture mise à sa disposition. Enflnle 7 août, les techniciens de la NASA constatent avecune intense émotion que Ie soI de Mars assimile le car-

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bone comme les végétaux terrestres! Déjà les premiersflashes tombent sur les télescripteurs des agences depresse du monde entier : la vie existe sur Ia mystérieuseplanète rouge! Mais les scientifiques incitent les jour-nalistes à la prudence. Peut-être Viking I ne fonctionne-t-iI pas bien? I1 faut attendre les résultats de Viking II.Or, un mois plus tard, Viking II confirmera 1es résul-tats. Bien plus, une contre-expérience sera faite dès le22 août 1976. Les échantillons martiens nourris surViking I vont être stérilisés. On va les chauffer à 160 .Cpendant trois heures. Puis on les remettra dans lemilieu nutritionnel. Le raisonnement est simple. Si ledégagement gazeux est la manifestation d'une chimieélaborée certes, mais d'une chimie quand même, alors,le dégagement gazeux se reproduira. En revanche, siles échantillons de sol martien contiennent des micro-organismes, donc de Ia vie, la chaleur intense va lestuer et iI n'y aura plus de dégagement gazeux. Les scien-tifiques attendent Ie résultat le cæur battant. Nouvellesurprise : plus de dégagement gazeux après la stéri1i-sation. C'est exactement comme si des micro-organismesmartiens avaient été tués par Ia chaleur. Et cette mortprouve la vie. Mais tout n'est pas aussi simple. Carl'analyseur chimique, le troisième appareil automatique,ne détecte pas de molécules organiques. Or les cher-cheurs de notre bonne vieille terre considèrent que lavie ne peut exister sans matières organiques. Pourtantles résultats des deux sondes sont 1à. Elles ébranlentmême certains esprits. Plusieurs biologistes de pasa-dena admettent finalement qu'une vie puisse existersans composés organiques. Pour les autràs, nous som-mes en présence d'une chimie inconnue sur terre pourf instant, mais que les techniciens de Pasadena s,effor-cent de recréer en laboratoire. En l'état actuel des résul-tats, il est impossible de conclure dans un sens ou dansl'autre, si l'on souhaite conserver une démarche scien-

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T32 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

tifique. Norman Harowitz, l'un des membres de l'équipebiologique de l'opération Viking, dira simplement :

« Nous sommes tous terriblement conscients du fait que

tout ce que nous disons peut être faux. >>

Dans Ia banlieue de la terre, une simple poignée de

sable nous fait un pied de nez. Mars la rouge n'a pas

perdu son mystère. Comme une femme voluptueuse vouslaisse deviner une partie de ses charmes, la terre mar-tienne a enflammé l'imagination des scientifiques. LaNASA veut savoir. Elle va dépenser un milliard de

dollars (5 mitliards de francs) pour construire Viking III.Ce sera une sonde ultra-perfectionnée. Elle pourra se

déplacer sur des chenilles et fonctionner pendant deux

"rri. Une maquette de cet engin révolutionnaire a été

présentée par la NASA en juin 19?? au 32' Salon duBourget. La chenillette martienne, si le congrès améri-cain vote les crédits en octobre 1977, pourrait être lan-cée en 1982 et se poser sur la planète Mars en 1984.

viking III pèsera 700 kg. Le véhicule martien roulerasur la planète rouge à une vitesse maximum de 150 mà I'heure. EIle pourra parcourir jusqu'à 50 km parmois. Et surtout, viking III nous dira si Mars est habitéeou non. QueI que soit le résultat, chimie élaborée ou vierudimentaire, Mars préfigure Ie choc psychologique etphilosophique d'un contact avec une civilisation extra-terrestre. Sans aucun doute « ils » sont très différents,et nous ferions bien d'en être persuadés pour limiter }e

choc du futur...

EN ROUTE POUR LES ETOILES

Depuis le 21 juillet 1969, l'homme est devenu un extra-terrestre. Ce jour-Ià, Amstrong posa un pied incertainsur un sol qui n'était pas la terre. « Un petit pas pourl'homme, ür grand pas pour l'histoire de l'humanité. »

La phrase d'Amstrong est un tournan! dans llhistoiredes civilisations de Ia terre. L'aventure ApoIIo commen-çait. D'ApolIo XI à Apollo XVII, les Américains sontallés six fois sur la lune (Apollo XIII avait été un echec)et ils en ont rapporté plus d'une demi-tonne de pierres.

Dans le monde entier, Apollo XI avait donné Ie grandfrisson. En France beaucoup passèrent une nuit blanche.Les télespectateurs étaient fascinés par cet autremonde qu'un des leurs foulait aux pieds. La radio natio-nale avait decidé de coupler tous ses émetteurs (FranceInter, France Culture, France Musique) en une radiounique, comme si inconsciemment, les responsables res-sentaient Ie besoin de parler d'une seule voix face àl'immensité du cosmos. Pourtant, la lune c'est la ban-lieue de Ia terre. Et l?romme visera toujours plus loin.

On sait peu de choses sur les projets soviétiques d'ex-ploration de I'espace. L'URSS se contente de confirmerle lancement d'un satellite, d'une sonde spatiale ou d'unvol habité après son lancement. Cependant, les Sovié-

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tifique. Norman Harowitz, l'un des membres de l'équipebiologique de l'opération Viking, dira simplement :

« Nous sommes tous terriblement conscients du fait que

tout ce que nous disons peut être faux. >>

Dans Ia banlieue de la terre, une simple poignée de

sable nous fait un pied de nez. Mars la rouge n'a pas

perdu son mystère. Comme une femme voluptueuse vouslaisse deviner une partie de ses charmes, la terre mar-tienne a enflammé l'imagination des scientifiques. LaNASA veut savoir. Elle va dépenser un milliard de

dollars (5 mitliards de francs) pour construire Viking III.Ce sera une sonde ultra-perfectionnée. Elle pourra se

déplacer sur des chenilles et fonctionner pendant deux

"rri. Une maquette de cet engin révolutionnaire a été

présentée par la NASA en juin 19?? au 32' Salon duBourget. La chenillette martienne, si le congrès améri-cain vote les crédits en octobre 1977, pourrait être lan-cée en 1982 et se poser sur la planète Mars en 1984.

viking III pèsera 700 kg. Le véhicule martien roulerasur la planète rouge à une vitesse maximum de 150 mà I'heure. EIle pourra parcourir jusqu'à 50 km parmois. Et surtout, viking III nous dira si Mars est habitéeou non. QueI que soit le résultat, chimie élaborée ou vierudimentaire, Mars préfigure Ie choc psychologique etphilosophique d'un contact avec une civilisation extra-terrestre. Sans aucun doute « ils » sont très différents,et nous ferions bien d'en être persuadés pour limiter }e

choc du futur...

EN ROUTE POUR LES ETOILES

Depuis le 21 juillet 1969, l'homme est devenu un extra-terrestre. Ce jour-Ià, Amstrong posa un pied incertainsur un sol qui n'était pas la terre. « Un petit pas pourl'homme, ür grand pas pour l'histoire de l'humanité. »

La phrase d'Amstrong est un tournan! dans llhistoiredes civilisations de Ia terre. L'aventure ApoIIo commen-çait. D'ApolIo XI à Apollo XVII, les Américains sontallés six fois sur la lune (Apollo XIII avait été un echec)et ils en ont rapporté plus d'une demi-tonne de pierres.

Dans le monde entier, Apollo XI avait donné Ie grandfrisson. En France beaucoup passèrent une nuit blanche.Les télespectateurs étaient fascinés par cet autremonde qu'un des leurs foulait aux pieds. La radio natio-nale avait decidé de coupler tous ses émetteurs (FranceInter, France Culture, France Musique) en une radiounique, comme si inconsciemment, les responsables res-sentaient Ie besoin de parler d'une seule voix face àl'immensité du cosmos. Pourtant, la lune c'est la ban-lieue de Ia terre. Et l?romme visera toujours plus loin.

On sait peu de choses sur les projets soviétiques d'ex-ploration de I'espace. L'URSS se contente de confirmerle lancement d'un satellite, d'une sonde spatiale ou d'unvol habité après son lancement. Cependant, les Sovié-

Page 123: La Science Face Aux Extra-terrestres

134 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

tiques qui furent les premiers à ouvrir Ia longue routede la conquête spatiale avec spoutnik I en octobre 1957,

ont poursuivi depuis une étude systématique. Ils ontmis sur orbite plus de six cents satellites Cosmos. En197?, le commandement de la défense aérienne nord-américaine annonçait Ie lancement dans l'espace du...

dix millième objet fabriqué par I'homme depuis octo-bre 195?! Au 1." juiIletL977,4289 de ces objets gravitenttoujours autour de Ia terre. 5 ?11 ont été récupérés ou

se sont désintégrés dans les couches basses de l'atmo-sphère. Environ Ia moitié de ces objets sont d'originesoviétique.

L'âme russe a toujours été attirée par l'espace. Enoctobre 1976, Alexeï Leonov et Valeri Koubasov, deuxcosmonautes soviétiques, ont expliqué comment ilsvoyaient l'avenir de ta conquête spatiale :

<< Tout va devenir possible dans l'espace, ont-iIs dità leurs collègues américains lors d'une conférence de

presse à Anaheim, en californie. Des vols habités versla planète Mars, des missions communes américano-soviétiques à l',aide de }a navette spatiale américainequi se dirigetu vers les grandes stations orbitales sovié-tiques en cours de réalisation. » Les deux cosmonautesont participé au vol Apollo-Soyouz en 1975. Cette mis-sion américano-soviétique était au centre de }a journéedu 2?" congrès de la fédération astronautique interna:tionale. Ce fut l'occasion de dresser les grandes lignesde l,avenir de Ia conquête spatiale malgré le handicapfinancier dû au resserrernent des crédits provoqué parla crise du pétrole. Les Soviétiques ont révéIé qu',ils pré-paraient techniquement un atterrissage habité sur laplanète Mars. Mais, cette mission humaine n'aura pas

lieu avant dix ou quinze ans, c'est-à-dire pas avant 1987

au plus tôt.« Une telle mission demandera deux ans de voyage'

A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRESjrR.E§ 135

Pour la rentabiliser iI faudrait rester un an sur Mars.Ce sera possible, si l'on trouve autant d'eau que sem-blent l'indiquer les sondes américaines Viking I et Vi-king II. D'ici là, a expliqué Va1eri Koubasov, il fautpoursuivre les vols des sondes automatiques pour bienconnaître les planètes. C'est ce que nous faisons déjà. ,

II n'est pas impossible qu'Américains et Soviétiquesréalisent une nouvelle mission corunune. Ce ne serapas avant 1980, sans doute avant I'avènement de lanavette spatiale. Cette navette est une sorte d'avion-fusée qui décollera pour se mettre en orbite par sespropres moyens et surtout qui reviendra se poser envol plané. Cela diminuera considérablement le coût dela conquête spatiale grâce à une réutilisation indéfiniede cette navette.

Déjà, Soviétiques et Américains ont programmé laconstruction de doubles systèmes d'arrimages. Cela per-mettra à Ia navette de venir s'accrocher à une stationsoviétique de type Saliout. Mais, malgré les progrès,I'astronautique soviétique a joué de malchance. En 1g?4,la station Soyouz 18 avait été obligée d'interrompre unemission sanS avoir pu rejoindre la maison de l'espaceSaliout.

Ce retour prématuré était dû au mauvais fonctionne-ment du système autorriatique qui permet au vaisseaude s'approcher de Ia station pour les manæuvres d'arri-mage. CeIa est d'autant plus regrettable que la précé-dente mission Saliout 5 n'avait pas été entièrement satis-faisante. Après quarante-huit jours seulement de voyageorbital, les deux cosmonautes de Soyouz 21, Vitaly Zho-lobov et Boris Volynov avaient été obligés d'atterriralors que leur mission était prévue pour quatre-vingt-dix jours. Le record de vols en orbite n'avait pu êtrebattu par les Soviétiques. I1 reste la propriété des Amé-ricains avec quatre-vingt-quatre jours. Le record desSoviétiques ayant été étabti à soixante-quatre jours.

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134 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

tiques qui furent les premiers à ouvrir Ia longue routede la conquête spatiale avec spoutnik I en octobre 1957,

ont poursuivi depuis une étude systématique. Ils ontmis sur orbite plus de six cents satellites Cosmos. En197?, le commandement de la défense aérienne nord-américaine annonçait Ie lancement dans l'espace du...

dix millième objet fabriqué par I'homme depuis octo-bre 195?! Au 1." juiIletL977,4289 de ces objets gravitenttoujours autour de Ia terre. 5 ?11 ont été récupérés ou

se sont désintégrés dans les couches basses de l'atmo-sphère. Environ Ia moitié de ces objets sont d'originesoviétique.

L'âme russe a toujours été attirée par l'espace. Enoctobre 1976, Alexeï Leonov et Valeri Koubasov, deuxcosmonautes soviétiques, ont expliqué comment ilsvoyaient l'avenir de ta conquête spatiale :

<< Tout va devenir possible dans l'espace, ont-iIs dità leurs collègues américains lors d'une conférence de

presse à Anaheim, en californie. Des vols habités versla planète Mars, des missions communes américano-soviétiques à l',aide de }a navette spatiale américainequi se dirigetu vers les grandes stations orbitales sovié-tiques en cours de réalisation. » Les deux cosmonautesont participé au vol Apollo-Soyouz en 1975. Cette mis-sion américano-soviétique était au centre de }a journéedu 2?" congrès de la fédération astronautique interna:tionale. Ce fut l'occasion de dresser les grandes lignesde l,avenir de Ia conquête spatiale malgré le handicapfinancier dû au resserrernent des crédits provoqué parla crise du pétrole. Les Soviétiques ont révéIé qu',ils pré-paraient techniquement un atterrissage habité sur laplanète Mars. Mais, cette mission humaine n'aura pas

lieu avant dix ou quinze ans, c'est-à-dire pas avant 1987

au plus tôt.« Une telle mission demandera deux ans de voyage'

A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRESjrR.E§ 135

Pour la rentabiliser iI faudrait rester un an sur Mars.Ce sera possible, si l'on trouve autant d'eau que sem-blent l'indiquer les sondes américaines Viking I et Vi-king II. D'ici là, a expliqué Va1eri Koubasov, il fautpoursuivre les vols des sondes automatiques pour bienconnaître les planètes. C'est ce que nous faisons déjà. ,

II n'est pas impossible qu'Américains et Soviétiquesréalisent une nouvelle mission corunune. Ce ne serapas avant 1980, sans doute avant I'avènement de lanavette spatiale. Cette navette est une sorte d'avion-fusée qui décollera pour se mettre en orbite par sespropres moyens et surtout qui reviendra se poser envol plané. Cela diminuera considérablement le coût dela conquête spatiale grâce à une réutilisation indéfiniede cette navette.

Déjà, Soviétiques et Américains ont programmé laconstruction de doubles systèmes d'arrimages. Cela per-mettra à Ia navette de venir s'accrocher à une stationsoviétique de type Saliout. Mais, malgré les progrès,I'astronautique soviétique a joué de malchance. En 1g?4,la station Soyouz 18 avait été obligée d'interrompre unemission sanS avoir pu rejoindre la maison de l'espaceSaliout.

Ce retour prématuré était dû au mauvais fonctionne-ment du système autorriatique qui permet au vaisseaude s'approcher de Ia station pour les manæuvres d'arri-mage. CeIa est d'autant plus regrettable que la précé-dente mission Saliout 5 n'avait pas été entièrement satis-faisante. Après quarante-huit jours seulement de voyageorbital, les deux cosmonautes de Soyouz 21, Vitaly Zho-lobov et Boris Volynov avaient été obligés d'atterriralors que leur mission était prévue pour quatre-vingt-dix jours. Le record de vols en orbite n'avait pu êtrebattu par les Soviétiques. I1 reste la propriété des Amé-ricains avec quatre-vingt-quatre jours. Le record desSoviétiques ayant été étabti à soixante-quatre jours.

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136 LA SCIE,NCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

U ne comm:u,nauté satell,r,te tnternationale.

La première mission planétaire dans laquelle sera sansdoute utilisée la navette spatiale américaine aura Jupi-ter comme objectif. Quatre spécialistes américains ontprésenté ce projet baptisé « Jupiter Orbiter Probe Mis-sion >>. Cette mission pourrait commencer à être financéedans le cadre du budget de 19?8 de Ia NASA. Il s'agiraitd'une sonde automatique combinant les appareils et lescaractéristiques des .. Pioneer » et des << Mariner ». Lelancement serait effectué le I janvier 1982 afin de met-tre à profit le moment où Jupiter traverse le plan del'écliptique ce qui réduira I'énergie requisepour atteindre cette planète et la vitesse d'arrivée enorbite. I1 faudra mille cinquante-neuf jours à la sondepour parvenir dans la banlieue de Jupiter. Ainsi, Ie com-partiment de descente n'entrera pas dans l'atmosphèrede Jupiter avant le 15 novembre 1984. Au cours de cettedescente, cette sonde jupitérienne fera toute une sériede mesures. Elles seront envoyées immédiatement parondes radio vers l'autre partie du compartiment restéeen orbite qui, à son tour, servira de relais vers Ia terre.Les Américains ont mis au point et perfectionné cettetechnique qu'iIs maîtrisent parfaitement bien. On l'aconstaté avec les deux Viking qui se sont posés en juil-let et août 1976 sur la planète Mars. L'un des dangerssera I'intense eeinture de radiation qui entoure Jupiteret ses satellites naturels. Trois d'entre eux, Dix, Gany-mede et Callisto, seront étudiés par la sonde orbitalequi les survolera onze fois avant de changer d'orbite.Des mesures seront également faites sur la magnéto-sphère jupitérienne. La capsule de descente se déta-chera cinquante-six jours avant que la sonde n'atteigneles abords de Jupiter, soit neuf cent soixante-dix joursaprès Ie lancement. L'intérêt scientifique d'un tel pro-

A L'ECOT]TE DES EXTRA-TERRES?RE§ 13?

jet est considérable. Il permettra d'abord de vérifier queles indications envoyées par « pioneer x » et (( plo-neer xI )> (en 1973 et en 1974) étaient correctes. onvérifiera également les nouvelles indications attenduesen août 1977 par les deux nouvelres missions << MarinerJupiter Saturne ».

Mais, si le lancement est prévu en août Lg77, ces indi-cations ne parviendront pas à Ia terre avant janvier1979 en raison de la longueur du voyage. Enfln, Iei scien-tifiques attendent de cette mission « Jupiter orbiterProbe Mission » des détails sur les vents jupitériens, la« tache rouge >, qui semble une gigantesque anomalie,et la composition de Ia ionosphère et de l,atmosphèrejupitériennes. Tous ces détails ont été révéIés au vingt-septième congrès de la Fédération astronautique intàr-nationale qui s'est tenu en californie en octobre 1926.

chaque jour, de nouveaux progrès sont faits par lesingénieurs de l'espace. Insensiblement, nous quittonsnotre planète terre pour devenir les enfants de l,uni-vers. Pourtant, il n'y a pas encore vingt ans que ïrousles Terriens, faisions notre premier pas sur la ràute quimène aux étoiles. Grâce aux techniques spatiales, ndusallons mieux connaître I'univers. Au début àes années g0,la NASA mettra en orbite autour de la terre un téIe-scope géant. I1 permettra de rassembler les informationspouvant expliquer l'origine de l'univers, son évolutionet une étude beaucoup plus précise des étoiles et desgalaxies. Dans l'espace intersidéral, il n,y a plus d,aber-ration des images due à I'atmosphère. c'est évidemmentI'un des handicaps essentiels des térescopes modernes.Encore que le 30 mai L977, des scientifiques de l,univer-sité de Berkeley aux Etats-unis aient mis au point untélescope qui élimine toutes les aberratio.rr p"ôrroquéespar l'atmosphère. Ce télescope terrestre .orrrprurrâ unensemble de six miroirs branchés sur ordinateur. L,unité

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136 LA SCIE,NCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

U ne comm:u,nauté satell,r,te tnternationale.

La première mission planétaire dans laquelle sera sansdoute utilisée la navette spatiale américaine aura Jupi-ter comme objectif. Quatre spécialistes américains ontprésenté ce projet baptisé « Jupiter Orbiter Probe Mis-sion >>. Cette mission pourrait commencer à être financéedans le cadre du budget de 19?8 de Ia NASA. Il s'agiraitd'une sonde automatique combinant les appareils et lescaractéristiques des .. Pioneer » et des << Mariner ». Lelancement serait effectué le I janvier 1982 afin de met-tre à profit le moment où Jupiter traverse le plan del'écliptique ce qui réduira I'énergie requisepour atteindre cette planète et la vitesse d'arrivée enorbite. I1 faudra mille cinquante-neuf jours à la sondepour parvenir dans la banlieue de Jupiter. Ainsi, Ie com-partiment de descente n'entrera pas dans l'atmosphèrede Jupiter avant le 15 novembre 1984. Au cours de cettedescente, cette sonde jupitérienne fera toute une sériede mesures. Elles seront envoyées immédiatement parondes radio vers l'autre partie du compartiment restéeen orbite qui, à son tour, servira de relais vers Ia terre.Les Américains ont mis au point et perfectionné cettetechnique qu'iIs maîtrisent parfaitement bien. On l'aconstaté avec les deux Viking qui se sont posés en juil-let et août 1976 sur la planète Mars. L'un des dangerssera I'intense eeinture de radiation qui entoure Jupiteret ses satellites naturels. Trois d'entre eux, Dix, Gany-mede et Callisto, seront étudiés par la sonde orbitalequi les survolera onze fois avant de changer d'orbite.Des mesures seront également faites sur la magnéto-sphère jupitérienne. La capsule de descente se déta-chera cinquante-six jours avant que la sonde n'atteigneles abords de Jupiter, soit neuf cent soixante-dix joursaprès Ie lancement. L'intérêt scientifique d'un tel pro-

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jet est considérable. Il permettra d'abord de vérifier queles indications envoyées par « pioneer x » et (( plo-neer xI )> (en 1973 et en 1974) étaient correctes. onvérifiera également les nouvelles indications attenduesen août 1977 par les deux nouvelres missions << MarinerJupiter Saturne ».

Mais, si le lancement est prévu en août Lg77, ces indi-cations ne parviendront pas à Ia terre avant janvier1979 en raison de la longueur du voyage. Enfln, Iei scien-tifiques attendent de cette mission « Jupiter orbiterProbe Mission » des détails sur les vents jupitériens, la« tache rouge >, qui semble une gigantesque anomalie,et la composition de Ia ionosphère et de l,atmosphèrejupitériennes. Tous ces détails ont été révéIés au vingt-septième congrès de la Fédération astronautique intàr-nationale qui s'est tenu en californie en octobre 1926.

chaque jour, de nouveaux progrès sont faits par lesingénieurs de l'espace. Insensiblement, nous quittonsnotre planète terre pour devenir les enfants de l,uni-vers. Pourtant, il n'y a pas encore vingt ans que ïrousles Terriens, faisions notre premier pas sur la ràute quimène aux étoiles. Grâce aux techniques spatiales, ndusallons mieux connaître I'univers. Au début àes années g0,la NASA mettra en orbite autour de la terre un téIe-scope géant. I1 permettra de rassembler les informationspouvant expliquer l'origine de l'univers, son évolutionet une étude beaucoup plus précise des étoiles et desgalaxies. Dans l'espace intersidéral, il n,y a plus d,aber-ration des images due à I'atmosphère. c'est évidemmentI'un des handicaps essentiels des térescopes modernes.Encore que le 30 mai L977, des scientifiques de l,univer-sité de Berkeley aux Etats-unis aient mis au point untélescope qui élimine toutes les aberratio.rr p"ôrroquéespar l'atmosphère. Ce télescope terrestre .orrrprurrâ unensemble de six miroirs branchés sur ordinateur. L,unité

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138 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

de contrôle change la longueur focale au millième deseconde en fonction des perturbations atmosphériques.

Mais par-delà l'image parfaite d'un univers qu'il con-naît mal, d'un univers qu'il s'apprête à explorer avecdes techniques de pointe, l'homme va aussi partir à laconquête des étoiles. L'établissement de colonies humai-nes placées en orbite éIevé autour de la terre pourraitêtre envisagé et réalisé à partir de 1990. C'est ce quete physicien amérieain Gérard O'Neill, de l'universitéde Princeton, a déclaré Ie 19 mars L977, devant uneconférence organisee à Ottawa par le conseil canadiende la recherche. << L'avenir de notre monde, a expliquéle scientifique américain, passera par ces stations orbi-tales qui capteront l'énergie solaire et la transmettrontsur terre sous forme de micro-ondes. Cela permettra auxTerriens de I'an 2000 d'obtenir de I'électricité à bas prixet en quantité illimitée. Des colonies spatiales de dixmille personnes pourraient vivre en vase clos sur desbases internationales. » M. O'NeiIl a laissé entendre quela navette spatiale américaine qui commencera son pre-mier vol orbital en 1980 pourrait transporter I'équipe-ment de base de ces colonies géantes de l'espace.

Cette déclaration a été confortée par deux médecinsaméricains de la NASA. Le 20 mars L977, ils ont afflrméà Buenos Aires que les Etats-Unis mettraient en orbitedès 1980 une communauté satellite internationale dedeux mille personnes. Les docteurs 'Walter Johnson etCarles Barry ont fait ces révélations au cours d'uneconférence de presse. Le docteur Barry a afflrmé quecette station orbitale serait lancée en 1978 et qu'elleserait habitée en permanence à partir de 1980 par dessavants. « Il ne faudra pas plus de quinze iours, a ajouté1e médecin américain, pour assurer la préparation desfuturs habitants de cette station qui seront régulière-ment remplacés et effectueront des séjours d'une périodeencore indéterminée, mais qui poumait être d'environ

A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRESTRES 139

une centaine de jours. » Et Ie docteur Barry a confirméce que le physicien américain avait révélé la veille à

Ottawa. « Cette station orbitale sera Ie premier pasd'une usine destinée à capter I'énergie solaire, appor-tant ainsi une solution à l'un des grands problèmes del'humanité. »

Après les satellites artificiels, après les satellites habi-tés, après le premier vol de l'homme vers la lune et sespremiers pas sur une autre planète, après les coloniesde l'espace que l'on envisage déjà, l'homme ira toujoursplus loin, il s'enfoncera dans la nuit étoilée, à la recher-che de son Passé, à travers son Avenir...

La NASA a planifié une série de sondes automatiquesqui vont explorer Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Sa-turne, IJranus, Neptune et Pluton au cours des vingtproehaines années. Les Américains I'appellent le << GrandTour ». C'est ce que réalisent en ce moment même dessondes << Mariner », profitant d'une disposition des pla-nètes que l'on ne retrouvera pas avant cent soixante-dix-neuf ans. Avec I'exploration de notre système pla-nétaire, nous touchons les limites de nos possibilitéstechnologiques. De 1978 à 1991, la NASA enverra dansle cosmos quarante-trois sondes dans l'espace intersidé-ral vers toutes les planètes du système solaire. Mais enl'état actuel de nos connaissances, personne ne peut direce que les techniciens de l'espace, Russes ou Américains,programmeront pour aller plus loin, toujours plus loindans le noir de I'infini déchiré par l'éclat de milliardsd'étoiles. Ce sera une autre étape, une autre dimensionde la connaissance humaine. Elle devra être à la mesurede l'infini.

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de contrôle change la longueur focale au millième deseconde en fonction des perturbations atmosphériques.

Mais par-delà l'image parfaite d'un univers qu'il con-naît mal, d'un univers qu'il s'apprête à explorer avecdes techniques de pointe, l'homme va aussi partir à laconquête des étoiles. L'établissement de colonies humai-nes placées en orbite éIevé autour de la terre pourraitêtre envisagé et réalisé à partir de 1990. C'est ce quete physicien amérieain Gérard O'Neill, de l'universitéde Princeton, a déclaré Ie 19 mars L977, devant uneconférence organisee à Ottawa par le conseil canadiende la recherche. << L'avenir de notre monde, a expliquéle scientifique américain, passera par ces stations orbi-tales qui capteront l'énergie solaire et la transmettrontsur terre sous forme de micro-ondes. Cela permettra auxTerriens de I'an 2000 d'obtenir de I'électricité à bas prixet en quantité illimitée. Des colonies spatiales de dixmille personnes pourraient vivre en vase clos sur desbases internationales. » M. O'NeiIl a laissé entendre quela navette spatiale américaine qui commencera son pre-mier vol orbital en 1980 pourrait transporter I'équipe-ment de base de ces colonies géantes de l'espace.

Cette déclaration a été confortée par deux médecinsaméricains de la NASA. Le 20 mars L977, ils ont afflrméà Buenos Aires que les Etats-Unis mettraient en orbitedès 1980 une communauté satellite internationale dedeux mille personnes. Les docteurs 'Walter Johnson etCarles Barry ont fait ces révélations au cours d'uneconférence de presse. Le docteur Barry a afflrmé quecette station orbitale serait lancée en 1978 et qu'elleserait habitée en permanence à partir de 1980 par dessavants. « Il ne faudra pas plus de quinze iours, a ajouté1e médecin américain, pour assurer la préparation desfuturs habitants de cette station qui seront régulière-ment remplacés et effectueront des séjours d'une périodeencore indéterminée, mais qui poumait être d'environ

A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRESTRES 139

une centaine de jours. » Et Ie docteur Barry a confirméce que le physicien américain avait révélé la veille à

Ottawa. « Cette station orbitale sera Ie premier pasd'une usine destinée à capter I'énergie solaire, appor-tant ainsi une solution à l'un des grands problèmes del'humanité. »

Après les satellites artificiels, après les satellites habi-tés, après le premier vol de l'homme vers la lune et sespremiers pas sur une autre planète, après les coloniesde l'espace que l'on envisage déjà, l'homme ira toujoursplus loin, il s'enfoncera dans la nuit étoilée, à la recher-che de son Passé, à travers son Avenir...

La NASA a planifié une série de sondes automatiquesqui vont explorer Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Sa-turne, IJranus, Neptune et Pluton au cours des vingtproehaines années. Les Américains I'appellent le << GrandTour ». C'est ce que réalisent en ce moment même dessondes << Mariner », profitant d'une disposition des pla-nètes que l'on ne retrouvera pas avant cent soixante-dix-neuf ans. Avec I'exploration de notre système pla-nétaire, nous touchons les limites de nos possibilitéstechnologiques. De 1978 à 1991, la NASA enverra dansle cosmos quarante-trois sondes dans l'espace intersidé-ral vers toutes les planètes du système solaire. Mais enl'état actuel de nos connaissances, personne ne peut direce que les techniciens de l'espace, Russes ou Américains,programmeront pour aller plus loin, toujours plus loindans le noir de I'infini déchiré par l'éclat de milliardsd'étoiles. Ce sera une autre étape, une autre dimensionde la connaissance humaine. Elle devra être à la mesurede l'infini.

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LES VOYAGES INTERSTELLAIRESFACE A LA RELATIVITE

A travers les exemples d'observations récentesd'OVNI, notamment I'affaire du caporal chilien Valdes,le 25 avril 1977 1, on comprend que cette intelligencequi nous rend visite, se promène allégrement dans letemps. Voilà une notion qui nous échappe et que nousavons du mal à admettre. Les lois de la relativité décou-vertes par Einstein seront-elles éternellement valables?Certainement oui, dans notre espace à trois dimensions.Mais la théorie relativiste est de plus en plus remise enquestion. A Sofra, en juin 1977, s'est tenu un congrès descientiflques contestataires. D'après Einstein, le tempsse ralentit quand la vitesse s'éIève, et plus Ia vitesseapproche de I'absolu (300 000 km/seconde), plus Ie tempsdu passager d'un véhicule va s'écouler lentement. Deplus, et c'est une autre notion difficile à admettre (onrejoint ainsi avec la théorie relativiste des descriptionsincroyables, hors de l'entendement, 9ui ne sont pas plusabsurdes, selon notre logique, que les descriptionsd'OVNI), lorsque la vitesse d'une fusée augmente parrapport à un observateur, sa longueur diminue et sa

A L'ÉCOTJTE DES EXTRA-TERRESTRES 141

masse croît. Une fusée de 20 mètres de long pesant10 tonnes lancée à 260 000 km par seconde, va mesurer10 mètres et peser 20 tonnes.

A Sofia, en Bulgarie, le professeur Stephan Marinov,du laboratoire de physique fondamentale de Sofia et ledocteur Sacharov, de l'Académie des sciences soviétiques,ont remis la relativité en question. Pour eux, la relati-vité est davantage une croyance qu'une science. Ils ontmis au point une expérience qui permet, selon eux, deconstater que la vitesse de Ia lumière varie en fonctionde sa direction par rapport à la rotation de Ia terre.C'est donc que le mouvement de notre planète inter-vient et c'est surtout un des fondements de la relativitéqui s'écroule. Reste à vérifier la qualité de l'expériencebulgare. En attendant, Ies lois de la relativité décou-vertes par Einstein en 1915 restent valables. Pour bienles comprendre, iI §ufflt de lire l'article publié dans larevue Lumières dans la Nutt, n" 165 de mai 1977 1. Jac-ques Scornaux, docteur en sciences, y fait le point denos connaissances :

« I1 est couramment admis que Ia relativité, par Iecaractère de limite infranchissable qu'elle attribue à lavitesse de la lumière, rend les uogages interstel,Latreseætrêmement difficiles. Tout au plus, notre scienceactuelle peut-e1le envisager, pour un avenir encore indé-terminé, des expéditions longues de plusteurs dtzainesd'années Ders quelques étotles yroches, mais la « na-vette » interstellaire régu1ière apparaît une francheimpossibilité. Si on veut réduire la durée du trajet parune augmentation de Ia vitesse, on dépasse en effet rapi-dement les possibilités de toute source d'énergie connue.Et même si ce problème était un jour résolu, il resteencore l'obstacle psychologique dressé por le fameu.æ

l. Voir la troisième partie de ce livre. 1. << L.D.L.N. » M. Veillith, 43400 Le Chambon-sur-Lignon.

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LES VOYAGES INTERSTELLAIRESFACE A LA RELATIVITE

A travers les exemples d'observations récentesd'OVNI, notamment I'affaire du caporal chilien Valdes,le 25 avril 1977 1, on comprend que cette intelligencequi nous rend visite, se promène allégrement dans letemps. Voilà une notion qui nous échappe et que nousavons du mal à admettre. Les lois de la relativité décou-vertes par Einstein seront-elles éternellement valables?Certainement oui, dans notre espace à trois dimensions.Mais la théorie relativiste est de plus en plus remise enquestion. A Sofra, en juin 1977, s'est tenu un congrès descientiflques contestataires. D'après Einstein, le tempsse ralentit quand la vitesse s'éIève, et plus Ia vitesseapproche de I'absolu (300 000 km/seconde), plus Ie tempsdu passager d'un véhicule va s'écouler lentement. Deplus, et c'est une autre notion difficile à admettre (onrejoint ainsi avec la théorie relativiste des descriptionsincroyables, hors de l'entendement, 9ui ne sont pas plusabsurdes, selon notre logique, que les descriptionsd'OVNI), lorsque la vitesse d'une fusée augmente parrapport à un observateur, sa longueur diminue et sa

A L'ÉCOTJTE DES EXTRA-TERRESTRES 141

masse croît. Une fusée de 20 mètres de long pesant10 tonnes lancée à 260 000 km par seconde, va mesurer10 mètres et peser 20 tonnes.

A Sofia, en Bulgarie, le professeur Stephan Marinov,du laboratoire de physique fondamentale de Sofia et ledocteur Sacharov, de l'Académie des sciences soviétiques,ont remis la relativité en question. Pour eux, la relati-vité est davantage une croyance qu'une science. Ils ontmis au point une expérience qui permet, selon eux, deconstater que la vitesse de Ia lumière varie en fonctionde sa direction par rapport à la rotation de Ia terre.C'est donc que le mouvement de notre planète inter-vient et c'est surtout un des fondements de la relativitéqui s'écroule. Reste à vérifier la qualité de l'expériencebulgare. En attendant, Ies lois de la relativité décou-vertes par Einstein en 1915 restent valables. Pour bienles comprendre, iI §ufflt de lire l'article publié dans larevue Lumières dans la Nutt, n" 165 de mai 1977 1. Jac-ques Scornaux, docteur en sciences, y fait le point denos connaissances :

« I1 est couramment admis que Ia relativité, par Iecaractère de limite infranchissable qu'elle attribue à lavitesse de la lumière, rend les uogages interstel,Latreseætrêmement difficiles. Tout au plus, notre scienceactuelle peut-e1le envisager, pour un avenir encore indé-terminé, des expéditions longues de plusteurs dtzainesd'années Ders quelques étotles yroches, mais la « na-vette » interstellaire régu1ière apparaît une francheimpossibilité. Si on veut réduire la durée du trajet parune augmentation de Ia vitesse, on dépasse en effet rapi-dement les possibilités de toute source d'énergie connue.Et même si ce problème était un jour résolu, il resteencore l'obstacle psychologique dressé por le fameu.æ

l. Voir la troisième partie de ce livre. 1. << L.D.L.N. » M. Veillith, 43400 Le Chambon-sur-Lignon.

Page 131: La Science Face Aux Extra-terrestres

142 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

<< paradore des jumeauæ » par sutte de l,'écoulernentpl,us Lent du temp's dans un engin se dép,l,açant ù uneuitesse très p.roche de cel.l,e de la lumtère,Ies voyageursretrouveraient, après quelques années pour eux, Ieurplanète d'ortgtne uter,l,lte de plusieurs siècles, c€ quiserait une expérience assez traumatisante, on en con-viendra.

« C'est pourquoi, s'appuyant sur les nombreusesconfirmations expérimentales de la théorie de la rela-tivité, la plupart des hommes de science estiment impos-sible que nous recevions Ia visite d'autres êtres intelli-gents, ou du moins que de telles visites soient fréquentes.Certains en tirent argument pour nier purement et sim-plement l'existence des OVNI, d'autres pour réfuter seu-lement leur origine extra-terrestre. On peut même direque la difficulté supposée des voyages interstellairesconstitue l'une des principales objections à l'existencedu phénomène OVNI, ou du moins à I'hypothèse extra-terrestre.

« Certains esprits pourtant scientifiques ont ainsi étéamenés à émettre des hypothèses fort gratuites : lesOVNI ne voyageraient pas d'une étoile à I'autre en tra-versant l'espace mais se « dématérialiseraient » au dé-part pour se « rernatérialiser » à l'arrivée. On nous parlede << manipulations de l'espace-temps ,r, de « mondesmentaux » (où l'on voyagerait à la vitesse - infinie, celava de soi - de la pensée...), ou encore d'<< univers paral-lèIes » : non seulement on n'a aucune preuve de l,exis-tence de ces derniers, mais qu'est-ce qui prouve de plusque le passage d'un univers à I'autre serait possible?Plutôt que de recourir à des hypothèses aussi verbeuseset vagues, iI vaudrait mieux reconnaître humblementque nous ignorons présentement tout du mode de dépla-cement des OVNI et que notre physique est loin d,êtreachevée.

« Ainsi, la relativité interdit-elle vraiment à tout

A L'ECOUTE DES E](TRA.TERRESII'RES I43

jamais les voyages interstellaires aisés et fréquents?Nous avons rencontré un jeune physicien belge, M. Pa-trick de Visscher, qui estime que c'est loin d'être sûr.Ayant débattu longuement de ce problème avec lui, etIui ayant posé maintes questions, nous avons été captivépar les perspectives qu'il laisse entrevoir. C'est pour-quoi nous avons estimé intéressant de vous présenter,avec toute la prudence que requiert un domaine aussicomplexe, une synthèse des réflexions qu'il nous aconflées. Nous tenons à remercier vivement M. de Viss-cher pour son aimable autorisation de reproduire sespropos dans Lunu,ères dans la Nuit.

<< Afin que le lecteur puisse bien comprendre où sesitue le nceud du débat, il est indispensable de rappelerd'abord certaines notions essentielles de relativité res-treinte. Contrairement à ce que l'on pense fréquemment,un exposé de cette théorie ne requiert pas nécessaire-ment l'usage de lourdes formules mathématiques. Enfait, tout découle des étonnants paradoxes liés à Ia ma-nière dont se propage Ia lumière. Si on en saisit bienla portée, la relativité restreinte s'en déduit de manièreimmédiate.

La uitesse de la lumière.

., On entend par « lumière » au sens large toute ondeélectromagnétique, c'est-à-dire toute forme d'énergieconstituée par un champ électrique et un champ magné-tique oscillants se propageant ensemble. Selon la lon-gueur d'onde, c'est-à-dire Ia distance parcourue parl'onde pendant un cycle de vibration des champs, ondistingue, pâr ordre croissant, des longueurs d'onde, etdécroissant, des énergies véhiculées, les rayons cosmi-ques, les rayons gamma, les rayons X, 1'ultra-violet, lalumière visible, f infrarouge et les ondes hertziennes

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<< paradore des jumeauæ » par sutte de l,'écoulernentpl,us Lent du temp's dans un engin se dép,l,açant ù uneuitesse très p.roche de cel.l,e de la lumtère,Ies voyageursretrouveraient, après quelques années pour eux, Ieurplanète d'ortgtne uter,l,lte de plusieurs siècles, c€ quiserait une expérience assez traumatisante, on en con-viendra.

« C'est pourquoi, s'appuyant sur les nombreusesconfirmations expérimentales de la théorie de la rela-tivité, la plupart des hommes de science estiment impos-sible que nous recevions Ia visite d'autres êtres intelli-gents, ou du moins que de telles visites soient fréquentes.Certains en tirent argument pour nier purement et sim-plement l'existence des OVNI, d'autres pour réfuter seu-lement leur origine extra-terrestre. On peut même direque la difficulté supposée des voyages interstellairesconstitue l'une des principales objections à l'existencedu phénomène OVNI, ou du moins à I'hypothèse extra-terrestre.

« Certains esprits pourtant scientifiques ont ainsi étéamenés à émettre des hypothèses fort gratuites : lesOVNI ne voyageraient pas d'une étoile à I'autre en tra-versant l'espace mais se « dématérialiseraient » au dé-part pour se « rernatérialiser » à l'arrivée. On nous parlede << manipulations de l'espace-temps ,r, de « mondesmentaux » (où l'on voyagerait à la vitesse - infinie, celava de soi - de la pensée...), ou encore d'<< univers paral-lèIes » : non seulement on n'a aucune preuve de l,exis-tence de ces derniers, mais qu'est-ce qui prouve de plusque le passage d'un univers à I'autre serait possible?Plutôt que de recourir à des hypothèses aussi verbeuseset vagues, iI vaudrait mieux reconnaître humblementque nous ignorons présentement tout du mode de dépla-cement des OVNI et que notre physique est loin d,êtreachevée.

« Ainsi, la relativité interdit-elle vraiment à tout

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jamais les voyages interstellaires aisés et fréquents?Nous avons rencontré un jeune physicien belge, M. Pa-trick de Visscher, qui estime que c'est loin d'être sûr.Ayant débattu longuement de ce problème avec lui, etIui ayant posé maintes questions, nous avons été captivépar les perspectives qu'il laisse entrevoir. C'est pour-quoi nous avons estimé intéressant de vous présenter,avec toute la prudence que requiert un domaine aussicomplexe, une synthèse des réflexions qu'il nous aconflées. Nous tenons à remercier vivement M. de Viss-cher pour son aimable autorisation de reproduire sespropos dans Lunu,ères dans la Nuit.

<< Afin que le lecteur puisse bien comprendre où sesitue le nceud du débat, il est indispensable de rappelerd'abord certaines notions essentielles de relativité res-treinte. Contrairement à ce que l'on pense fréquemment,un exposé de cette théorie ne requiert pas nécessaire-ment l'usage de lourdes formules mathématiques. Enfait, tout découle des étonnants paradoxes liés à Ia ma-nière dont se propage Ia lumière. Si on en saisit bienla portée, la relativité restreinte s'en déduit de manièreimmédiate.

La uitesse de la lumière.

., On entend par « lumière » au sens large toute ondeélectromagnétique, c'est-à-dire toute forme d'énergieconstituée par un champ électrique et un champ magné-tique oscillants se propageant ensemble. Selon la lon-gueur d'onde, c'est-à-dire Ia distance parcourue parl'onde pendant un cycle de vibration des champs, ondistingue, pâr ordre croissant, des longueurs d'onde, etdécroissant, des énergies véhiculées, les rayons cosmi-ques, les rayons gamma, les rayons X, 1'ultra-violet, lalumière visible, f infrarouge et les ondes hertziennes

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I44 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

(ondes radio). Tous ces rayonnements se propagent dansle vide à une vitesse uniforme de 299 792 km/seconde,valeur que l'on arrondit pour les calculs courants à300 000 km/seconde (dans un milieu matériel, la vitesseest plus faible et dépend de ce milieu et de la longueurd'onde).

« Et ici commence I'étrange : à cette attesse, on nepeut rien ajouter ni retranch.er. Pour bien faire com-prendre ce que ce comportement a d'anormal, prenonsune comparaison élémentaire. Soit un homme qui lanceune balle à bord d'un train. Si le train est à l'arrêt, laballe aura simplement la vitesse que lui communiquele bras, soit 50 km/heure. Si maintenant on lance la ballealors que le train roule à 30 km,4reure par exemple, quese passera-t-il? Pour un passager, rien ne change : laballe paraît toujours animée de Ia même vitesse de50 km/heure. Mais pour quelqu'un qui se trouveraitimmobile au bord de Ia voie, la vitesse observee de laballe dépend maintenant de Ia vitesse du train et dusens du lancer. Si on lance la balle dans 1è sens de Iamarche, la vitesse mesurée depuis l'extérieur vaudra50 + 30 -_ 80 km/heure. Si on lance la balle dans le sensopposé, la vitesse vaudra 50 - 30 - 20 km/heure. Sile train roulait plus vite que 50 km/heure, Ia balle lan-cée vers l'arrière se déplacerait même vers l'avant pourun observateur extérieur. I1 ÿ â, dit-on en physique,additivité des vitesses : elles s'ajoutent si elles vont dansle même sens et se soustraient si elles vont en sensopposés.

<< La vitesse mesurée de la balle est donc différenteselon que I'observateur est en mouvement ou non parrapport à celui qui la lance. Et on ne peut pas dire quela vitesse qui tient compte de celle du train est « réelle »

et I'autre « apparente )), car I'observateur qui voit pas-ser le train est lui-même en mouvement, entraîné parIa rotation de la terre et la translation de celle-ci autour

A L'ÉCAUTE DES EXTRA-TEERESTRES 145

du soleil. Ces mouvements s'ajoutent également à celuide la balle, de m,ême que ceux du soleil dans la galaxieet de celle-ci dans l'univers. C'est bien pourquoi on dit,en physique, qu'aucune vitesse n'est absolue : on mesuretoujours la vitesse relattue d'un objet, c'est-à-dire savitesse par rapport ù un autre objet constdéré arbitrat-rement cornrrLe fire, que l'on appelle « repère » ou« système de référence >>. On ne dispose dans l,universd'aucun repère fixe : si deux galaxies par exemple s,éIoi-gnent l'une de I'autre, rien ne permet de déterminer sil'une est en mouvement et I'autre fixe, ou vice versa,ou encore si elles se déplacent toutes deux. En d,autrestermes, aucun critère ne permet de distinguer un mou-vement rectiligne à vitesse constante de l'immobitité:c'est ce que l'on appelle le principe de rel,atiuité, énoncénon pas par Einstein mais par Galilée, trois siècles plustôt. Seules sont ressenties les variations de vitesse, endirection (courbure) ou en intensité (accélération).

<< Revenons maintenant à la lumière : pour elle, etpour elle seulement, rien de ce qui précède n'est appti-cable. Si on remplace la balle de notre comparaison parun faisceau lumineux, la vitesse de celui-ci sera la mêmepour un observateur extérieur, qu'on I'envoie versl'avant ou vers l'arrière du train. D'une manière plusgénérale, on peut dire que la vitesse de la lumière appa-raît indépendante du mouvement relatif entre la sourceet l'appareil de mesure. Peu importe que l'émetteur soitfixe ou non par rapport au récepteur, la vitesse mesu-rée est touj.ours inébranlablement de 800 000 km/s. Etc'est 1à un fait expérimental maintes fois vérifié: ainsiqu'une étoile se rapproche ou s'éloigne de la terre, lavitesse de la lumière qu'elle émet est rigoureusementla même.

« On fut donc naturellement amené à penser que lalumière ne pouvait pas être assimitee à un corpuscule

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(ondes radio). Tous ces rayonnements se propagent dansle vide à une vitesse uniforme de 299 792 km/seconde,valeur que l'on arrondit pour les calculs courants à300 000 km/seconde (dans un milieu matériel, la vitesseest plus faible et dépend de ce milieu et de la longueurd'onde).

« Et ici commence I'étrange : à cette attesse, on nepeut rien ajouter ni retranch.er. Pour bien faire com-prendre ce que ce comportement a d'anormal, prenonsune comparaison élémentaire. Soit un homme qui lanceune balle à bord d'un train. Si le train est à l'arrêt, laballe aura simplement la vitesse que lui communiquele bras, soit 50 km/heure. Si maintenant on lance la ballealors que le train roule à 30 km,4reure par exemple, quese passera-t-il? Pour un passager, rien ne change : laballe paraît toujours animée de Ia même vitesse de50 km/heure. Mais pour quelqu'un qui se trouveraitimmobile au bord de Ia voie, la vitesse observee de laballe dépend maintenant de Ia vitesse du train et dusens du lancer. Si on lance la balle dans 1è sens de Iamarche, la vitesse mesurée depuis l'extérieur vaudra50 + 30 -_ 80 km/heure. Si on lance la balle dans le sensopposé, la vitesse vaudra 50 - 30 - 20 km/heure. Sile train roulait plus vite que 50 km/heure, Ia balle lan-cée vers l'arrière se déplacerait même vers l'avant pourun observateur extérieur. I1 ÿ â, dit-on en physique,additivité des vitesses : elles s'ajoutent si elles vont dansle même sens et se soustraient si elles vont en sensopposés.

<< La vitesse mesurée de la balle est donc différenteselon que I'observateur est en mouvement ou non parrapport à celui qui la lance. Et on ne peut pas dire quela vitesse qui tient compte de celle du train est « réelle »

et I'autre « apparente )), car I'observateur qui voit pas-ser le train est lui-même en mouvement, entraîné parIa rotation de la terre et la translation de celle-ci autour

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du soleil. Ces mouvements s'ajoutent également à celuide la balle, de m,ême que ceux du soleil dans la galaxieet de celle-ci dans l'univers. C'est bien pourquoi on dit,en physique, qu'aucune vitesse n'est absolue : on mesuretoujours la vitesse relattue d'un objet, c'est-à-dire savitesse par rapport ù un autre objet constdéré arbitrat-rement cornrrLe fire, que l'on appelle « repère » ou« système de référence >>. On ne dispose dans l,universd'aucun repère fixe : si deux galaxies par exemple s,éIoi-gnent l'une de I'autre, rien ne permet de déterminer sil'une est en mouvement et I'autre fixe, ou vice versa,ou encore si elles se déplacent toutes deux. En d,autrestermes, aucun critère ne permet de distinguer un mou-vement rectiligne à vitesse constante de l'immobitité:c'est ce que l'on appelle le principe de rel,atiuité, énoncénon pas par Einstein mais par Galilée, trois siècles plustôt. Seules sont ressenties les variations de vitesse, endirection (courbure) ou en intensité (accélération).

<< Revenons maintenant à la lumière : pour elle, etpour elle seulement, rien de ce qui précède n'est appti-cable. Si on remplace la balle de notre comparaison parun faisceau lumineux, la vitesse de celui-ci sera la mêmepour un observateur extérieur, qu'on I'envoie versl'avant ou vers l'arrière du train. D'une manière plusgénérale, on peut dire que la vitesse de la lumière appa-raît indépendante du mouvement relatif entre la sourceet l'appareil de mesure. Peu importe que l'émetteur soitfixe ou non par rapport au récepteur, la vitesse mesu-rée est touj.ours inébranlablement de 800 000 km/s. Etc'est 1à un fait expérimental maintes fois vérifié: ainsiqu'une étoile se rapproche ou s'éloigne de la terre, lavitesse de la lumière qu'elle émet est rigoureusementla même.

« On fut donc naturellement amené à penser que lalumière ne pouvait pas être assimitee à un corpuscule

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146 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?EES

matériel en déplacement, mais n'était qu'une vibrationtransmise par un milieu ambiant emplissant tout I'es-pace, que I'on baptisa « éther » (de même que Ies ondesacoustiques sont portées par I'air : la vitesse du son nedépend pas de la vitesse de I'émetteur). Mais l'expé-rience céIèbre de Michelson et Morley (1BB?) a montréque cet éther n'existait pas. Ces chercheurs pensaientfort logiquement que le mouvement de Ia terre devaitinfluer sur la vitesse de la lumière (la planète se dépla-

çant par rapport à l'éther et ils élaborèrent un procédésimple pour le vérifier : une source lumineuse émet deuxrayons à 90' l'un par rapport à I'autre. A des distanceségales sont disposés deux miroirs qui renvoient lesrayons vers la source. Comme I'effet du mouvement dela terre dépend de la direction (il est maximal dans ladirection est-ouest du fait de la rotation, et minimaldans la direction nord-sud), Ies deux rayons n'auraientpas dû revenir en même temps et le décalage de phaserésultant aurait été facilement observable grâce au phé-nomène des interférences.

« Eh bien! cela ne marchait pas! Tout se passait commesi Ia terre était immobile, Ies deux rayons effectuant letrajet en des temps égaux! Comme un nombre suffisantd'autres expériences montraient que la terre tournaiteffectivement (la plus célèbre est celle du pendule deFoucault), ce résultat qui contredisait la mécanique deNewton plongea les physiciens dans la stupéfaction. I1fallut attendre 1905 pour qu'Einstein donne une inter-prétation de ce phénomène: la lumière présente unaspect à la fois ondulatoire (comme un son) et corpus-culaire (comme un objet matériel), de telle sorte qu'ellese passe de milieu porteur, et sa vitesse est une cons-tante absolue à laquelle la loi d'additivité des vitessesn'est pas applicable et qui serait étroitement liée à lastructure même de l'espace. La vitesse de la lumièredans le vide, symbolisée par un c minuscule, est deve-

A L'ECOUTE DES EXTRA-TERRESTRES I47

nue l'une des grandes constantes universelles de la phy-sique contemporaine. Elle se retrouve notamment dansde nombreuses relations d'électromagnétisme et dans lacéIèbre formule d'équivalence de Ia masse et de l,éner-gie:E:mc2.

La dilatatton du temps.

<« L'invariance de la vitesse de la lumière a des consé-quences immédiates sur le comportement d'un mobileanimé, par rapport à un observateur, d'une vitesse prochede c (ce que I'on appelle une vitesse « subluminique »).Rappelons qu'il importe peu que ce soit l'objet conservé,l'observateur, ou 1es deux qui soient en mouvement:seule compte - et seule peut d'ailleurs être mesurée -la vitesse relative. Soit donc un mobile de vitesse v quiémet un faisceau lumineux perpendiculairement au sensde la marche (un faisceau dans le sens de Ia marcheintroduirait une complication, nous verrons plusloin pourquoi). A f instant initial, Ie rayon lumineuxpart du point A pour atteindre, au bout d'un temps t, lepoint B (flgure 1a). Pour un observateur situé dans Iemobile, le rayon a donc parcouru une distance AB _ ct.Pour celui qui observe Ie phénomène depuis un repèreextérieur considéré comme fixe, le rayon parcourt untrajet oblique et non perpendiculaire par rapport audéplacement puisque, pendant que le faisceau avance, Iemobile, et avec lui Ie point B, progresse par rapport aurepère << fixe » à la vitesse v. On voit donc le rayonlumineux arriver en B' (flgure lb) après avoir par-couru un espace AB' - cto, au bout d'un temps to plusgrand que t, puisque AB' est plus grand que AB et quec est invariant d'où qu'on le mesure (dans le cas d,unobjet matériel, comme une balle qu'on lancerait dansun train vers 1e plafond du compartiment, Ies vitesses

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matériel en déplacement, mais n'était qu'une vibrationtransmise par un milieu ambiant emplissant tout I'es-pace, que I'on baptisa « éther » (de même que Ies ondesacoustiques sont portées par I'air : la vitesse du son nedépend pas de la vitesse de I'émetteur). Mais l'expé-rience céIèbre de Michelson et Morley (1BB?) a montréque cet éther n'existait pas. Ces chercheurs pensaientfort logiquement que le mouvement de Ia terre devaitinfluer sur la vitesse de la lumière (la planète se dépla-

çant par rapport à l'éther et ils élaborèrent un procédésimple pour le vérifier : une source lumineuse émet deuxrayons à 90' l'un par rapport à I'autre. A des distanceségales sont disposés deux miroirs qui renvoient lesrayons vers la source. Comme I'effet du mouvement dela terre dépend de la direction (il est maximal dans ladirection est-ouest du fait de la rotation, et minimaldans la direction nord-sud), Ies deux rayons n'auraientpas dû revenir en même temps et le décalage de phaserésultant aurait été facilement observable grâce au phé-nomène des interférences.

« Eh bien! cela ne marchait pas! Tout se passait commesi Ia terre était immobile, Ies deux rayons effectuant letrajet en des temps égaux! Comme un nombre suffisantd'autres expériences montraient que la terre tournaiteffectivement (la plus célèbre est celle du pendule deFoucault), ce résultat qui contredisait la mécanique deNewton plongea les physiciens dans la stupéfaction. I1fallut attendre 1905 pour qu'Einstein donne une inter-prétation de ce phénomène: la lumière présente unaspect à la fois ondulatoire (comme un son) et corpus-culaire (comme un objet matériel), de telle sorte qu'ellese passe de milieu porteur, et sa vitesse est une cons-tante absolue à laquelle la loi d'additivité des vitessesn'est pas applicable et qui serait étroitement liée à lastructure même de l'espace. La vitesse de la lumièredans le vide, symbolisée par un c minuscule, est deve-

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nue l'une des grandes constantes universelles de la phy-sique contemporaine. Elle se retrouve notamment dansde nombreuses relations d'électromagnétisme et dans lacéIèbre formule d'équivalence de Ia masse et de l,éner-gie:E:mc2.

La dilatatton du temps.

<« L'invariance de la vitesse de la lumière a des consé-quences immédiates sur le comportement d'un mobileanimé, par rapport à un observateur, d'une vitesse prochede c (ce que I'on appelle une vitesse « subluminique »).Rappelons qu'il importe peu que ce soit l'objet conservé,l'observateur, ou 1es deux qui soient en mouvement:seule compte - et seule peut d'ailleurs être mesurée -la vitesse relative. Soit donc un mobile de vitesse v quiémet un faisceau lumineux perpendiculairement au sensde la marche (un faisceau dans le sens de Ia marcheintroduirait une complication, nous verrons plusloin pourquoi). A f instant initial, Ie rayon lumineuxpart du point A pour atteindre, au bout d'un temps t, lepoint B (flgure 1a). Pour un observateur situé dans Iemobile, le rayon a donc parcouru une distance AB _ ct.Pour celui qui observe Ie phénomène depuis un repèreextérieur considéré comme fixe, le rayon parcourt untrajet oblique et non perpendiculaire par rapport audéplacement puisque, pendant que le faisceau avance, Iemobile, et avec lui Ie point B, progresse par rapport aurepère << fixe » à la vitesse v. On voit donc le rayonlumineux arriver en B' (flgure lb) après avoir par-couru un espace AB' - cto, au bout d'un temps to plusgrand que t, puisque AB' est plus grand que AB et quec est invariant d'où qu'on le mesure (dans le cas d,unobjet matériel, comme une balle qu'on lancerait dansun train vers 1e plafond du compartiment, Ies vitesses

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148 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

observées depuis I'extérieur et depuis f intérieur seraientdifférentes). Or le point B' n'est autre que le point Bobservé Cepuis un système de référence différent. Letrajet réel effectué par Ie rayon lumineux est le mêmeet l'allongement du temps apparaît comme un effetobseruationnel q:ui découle immédiatement de Ia cons-tance de c. La relation entre t et t. s'obtient de manièredirecte par le théorème de Pythagore en considérant letriangle rectangle ABB' (figure 1c) :

Fie. la Fig. lb Fie. lc

Terre

Fig. 2

Qzto'

V

B

c.t

A

o

o112

o0

o0

o

v. to

Fig. 3 a Fig. 3 b

o"

A L'ÉCOUTE DES EXTRA-TERRES?RES 149

(AB) e - (AB')' - (BB) 2 avec AB - ct, AB' : cto etBB' - vto

donc: (ct)' - (ct")' - ('ot")' - t21tz, -L - v2/cz -+ t - t,\F- yrre

et nous avons ainsi obtenu de manière simple cette rela-tion fondamentale de la relativité qu'est la formule deLorentz. Celle-ci nous montre que si v est proche de c,t est plus petit que to : Ie temps semble s'récouler pluslentement dans Ie mobile pour un observateur situé dansun repère fixe. Mais si v est petit devant c, l'expres-sion sous racine est proche de l'unité et aucune diffé-rence n'est mesurable. I1 importe de faire immédiatementremarquer que ce phénomène observationnel est stric-tement réversible : si depuis Ie mobile on regarde lerepère << fixe », c'est ce dernier qui semblera animé d'unevitesse subluminique et dans lequel le temps paraîtras'écouler plus lentement.

« I1 est une autre manière de faire sentir intuitivementIa nécessité d'introduire la notion de dilatation du temps.Soit un engin se déplaçant à une vitesse proche de cqui émet un rayon lumineux vers I'arrière. Supposonsque derrière la source lumineuse se trouve un couplede cellules photo-sensibles distantes d'un mètre l'une deI'autre, qui enregistrent le passage du rayon : la vitessemesurée sera c bien sûr. Par la suite, le rayon atteint laterre où deux récepteurs photosensibles placés à unmètre de distance eux aussi mesurent à l",rr tour savitesse (figure 2) : on trouvera c également, ce qui estanormal en mécanique classique. En effet, comme l'en-gin avance en sens opposé du rayon, les récepteurs quiy sont fixés vont à la rencontre du rayon et le tempsde passage mesuré entre deux points distants d'un mètredevrait être plus court sur I'engin que sur terre. On lève

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148 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

observées depuis I'extérieur et depuis f intérieur seraientdifférentes). Or le point B' n'est autre que le point Bobservé Cepuis un système de référence différent. Letrajet réel effectué par Ie rayon lumineux est le mêmeet l'allongement du temps apparaît comme un effetobseruationnel q:ui découle immédiatement de Ia cons-tance de c. La relation entre t et t. s'obtient de manièredirecte par le théorème de Pythagore en considérant letriangle rectangle ABB' (figure 1c) :

Fie. la Fig. lb Fie. lc

Terre

Fig. 2

Qzto'

V

B

c.t

A

o

o112

o0

o0

o

v. to

Fig. 3 a Fig. 3 b

o"

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(AB) e - (AB')' - (BB) 2 avec AB - ct, AB' : cto etBB' - vto

donc: (ct)' - (ct")' - ('ot")' - t21tz, -L - v2/cz -+ t - t,\F- yrre

et nous avons ainsi obtenu de manière simple cette rela-tion fondamentale de la relativité qu'est la formule deLorentz. Celle-ci nous montre que si v est proche de c,t est plus petit que to : Ie temps semble s'récouler pluslentement dans Ie mobile pour un observateur situé dansun repère fixe. Mais si v est petit devant c, l'expres-sion sous racine est proche de l'unité et aucune diffé-rence n'est mesurable. I1 importe de faire immédiatementremarquer que ce phénomène observationnel est stric-tement réversible : si depuis Ie mobile on regarde lerepère << fixe », c'est ce dernier qui semblera animé d'unevitesse subluminique et dans lequel le temps paraîtras'écouler plus lentement.

« I1 est une autre manière de faire sentir intuitivementIa nécessité d'introduire la notion de dilatation du temps.Soit un engin se déplaçant à une vitesse proche de cqui émet un rayon lumineux vers I'arrière. Supposonsque derrière la source lumineuse se trouve un couplede cellules photo-sensibles distantes d'un mètre l'une deI'autre, qui enregistrent le passage du rayon : la vitessemesurée sera c bien sûr. Par la suite, le rayon atteint laterre où deux récepteurs photosensibles placés à unmètre de distance eux aussi mesurent à l",rr tour savitesse (figure 2) : on trouvera c également, ce qui estanormal en mécanique classique. En effet, comme l'en-gin avance en sens opposé du rayon, les récepteurs quiy sont fixés vont à la rencontre du rayon et le tempsde passage mesuré entre deux points distants d'un mètredevrait être plus court sur I'engin que sur terre. On lève

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150 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

cette contradiction en posant que le temps qui devraitêtre plus court ne I'est pas parce qu'il s'est dilaté.

<< Préeisons que Ia dilatation du temps est un fait véri-fié expérimentalement : les particules élémentaires trèsinstables que sont les mésons ont une durée de vie bienplus longue quand elles sont accélérées à une vitessesubluminique.

« Ce phénomène a pour corollaire immédiat l'accrois-sement de la masse. Considérons un oscillateur harmo-nique, tel qu'un ensemble de deux masses dont la dis-tance varie de manière périodique et régulière, commedans un montage à ressort : du fait de la dilatation dutemps, ces deux masses paraîtront, pour un observateurextérieur, osciller plus lentement. On peut donc direque « tout se passe comme si » les masses avaient aug-menté dans la même mesure que le temps s'est dilaté eto - mo/ lT -l? c ou mo figure la masse au repos.

La relatiuité de la simultanéité et la contraction deslongueurs.

<< La réversibilité de la dilatation du temps possèdeun corollaire particulièrement important et en mêmetemps très choquant pour notre logique : c'est Ia désyn-chronisation des horloges d'un corps animé d'une vitesseçubluminique. Restons dans les comparaisons ferroviai-res et supposons un train qui passe Ie long d'un quaià une vitesse très proche de c. Des horloges sont pla-cées aux deux extrémités du quai et du train. Au tempst - 0, Ia tête du train passe devant une extrémité duquai (figure 3a) et au bout d'une unité de temps, soitune microseconde (ps) pour simplifier, elle atteint l'au-tre extrémité, où l'horloge indique donc t - I ps. Que

A L'ECOTJTE DES EXTRA-TERRES?RES 151

marque à ce moment l'horloge de tête de train? Si v -\Æ/4 c,la relation de Lorentz nous donne t (tête train)

- t/2 ps : le temps apparaît ralenti de moitié à borddu train.

<< Mais qu'indiquerait alors l'horloge située en queuedu train? Contrairement à ce que Ie simple bon senssemble montrer, elle ne marquerait pas L/2 ps commeI'horloge de tête! En effet, raisonnons maintenant dupoint de vue du train qui passe devant la première hor-loge du quai : pour un passager, c'est Ie quai qui paraîtanimé d'une vitesse subluminique et qui subit donc Iaditatation du temps. Etant donné qu'entre le passage desdeux horloges du train il s'est écoulé 1 ps sur le quai, ila donc dû s'écouler 2 ps dans Ie train puisque, pour cedernier, le temps s'écoule deux fois plus lentement surle quai. Quand les deux horloges du quai indiquent 1 ps,

les horloges de tête et de queue du train indiquent doncdeux heures différentes, soit l/2 ps et 2 ps respective-ment (figure 3b).

<. C'est ce que l'on appelle la désynchronisation ou larel,atiuité de la simultanéité: quand deux repères sonten mouvement subluminique l'un par rapport à l'autre,si une chaîne d'horloges située dans le sens du déplace-ment est synehronisée dans un repère, elle ne l'est pas

dans I'autre, et vice versa. Ainsi, si on synchronisait lesdeux horloges du train dans I'exemple ci-dessus, les deuxhorloges du quai apparaîtraient alors désynchronisées.Comme des horloges appartenant au même repère quenous, c'est-à-dire fixes par rapport à nous, seront évi-demment synchronisées, on en déduit qu'il est impos-sible de voir un objet en déplacement subluminique parrapport à nous dans toute sa longueur au même instant.La tête et la queue que l'on observe simultanément n'ontpas le même âge : la tête est vue à un moment anté-rieur à celui où l'on voit Ia queue. Pour visualiser cela,

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150 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

cette contradiction en posant que le temps qui devraitêtre plus court ne I'est pas parce qu'il s'est dilaté.

<< Préeisons que Ia dilatation du temps est un fait véri-fié expérimentalement : les particules élémentaires trèsinstables que sont les mésons ont une durée de vie bienplus longue quand elles sont accélérées à une vitessesubluminique.

« Ce phénomène a pour corollaire immédiat l'accrois-sement de la masse. Considérons un oscillateur harmo-nique, tel qu'un ensemble de deux masses dont la dis-tance varie de manière périodique et régulière, commedans un montage à ressort : du fait de la dilatation dutemps, ces deux masses paraîtront, pour un observateurextérieur, osciller plus lentement. On peut donc direque « tout se passe comme si » les masses avaient aug-menté dans la même mesure que le temps s'est dilaté eto - mo/ lT -l? c ou mo figure la masse au repos.

La relatiuité de la simultanéité et la contraction deslongueurs.

<< La réversibilité de la dilatation du temps possèdeun corollaire particulièrement important et en mêmetemps très choquant pour notre logique : c'est Ia désyn-chronisation des horloges d'un corps animé d'une vitesseçubluminique. Restons dans les comparaisons ferroviai-res et supposons un train qui passe Ie long d'un quaià une vitesse très proche de c. Des horloges sont pla-cées aux deux extrémités du quai et du train. Au tempst - 0, Ia tête du train passe devant une extrémité duquai (figure 3a) et au bout d'une unité de temps, soitune microseconde (ps) pour simplifier, elle atteint l'au-tre extrémité, où l'horloge indique donc t - I ps. Que

A L'ECOTJTE DES EXTRA-TERRES?RES 151

marque à ce moment l'horloge de tête de train? Si v -\Æ/4 c,la relation de Lorentz nous donne t (tête train)

- t/2 ps : le temps apparaît ralenti de moitié à borddu train.

<< Mais qu'indiquerait alors l'horloge située en queuedu train? Contrairement à ce que Ie simple bon senssemble montrer, elle ne marquerait pas L/2 ps commeI'horloge de tête! En effet, raisonnons maintenant dupoint de vue du train qui passe devant la première hor-loge du quai : pour un passager, c'est Ie quai qui paraîtanimé d'une vitesse subluminique et qui subit donc Iaditatation du temps. Etant donné qu'entre le passage desdeux horloges du train il s'est écoulé 1 ps sur le quai, ila donc dû s'écouler 2 ps dans Ie train puisque, pour cedernier, le temps s'écoule deux fois plus lentement surle quai. Quand les deux horloges du quai indiquent 1 ps,

les horloges de tête et de queue du train indiquent doncdeux heures différentes, soit l/2 ps et 2 ps respective-ment (figure 3b).

<. C'est ce que l'on appelle la désynchronisation ou larel,atiuité de la simultanéité: quand deux repères sonten mouvement subluminique l'un par rapport à l'autre,si une chaîne d'horloges située dans le sens du déplace-ment est synehronisée dans un repère, elle ne l'est pas

dans I'autre, et vice versa. Ainsi, si on synchronisait lesdeux horloges du train dans I'exemple ci-dessus, les deuxhorloges du quai apparaîtraient alors désynchronisées.Comme des horloges appartenant au même repère quenous, c'est-à-dire fixes par rapport à nous, seront évi-demment synchronisées, on en déduit qu'il est impos-sible de voir un objet en déplacement subluminique parrapport à nous dans toute sa longueur au même instant.La tête et la queue que l'on observe simultanément n'ontpas le même âge : la tête est vue à un moment anté-rieur à celui où l'on voit Ia queue. Pour visualiser cela,

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I52 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

imaginons un serpent qui ramperait à une vitesse extrê-mement proche de c : on verrait passer la tête d'unbébé serpent et la queue d'un serpent tout près de mou-rir de vieillesse.

.. En fait, il est impossible de donner un âge à l'en-semble d'un mobile très rapide, puisque les différentesparties sont vues à des âges différents. Il en découleimmédiatement qu'il est tout aussi impossible de situersa position exacte dans l'espace, puisque si I'on connaîtla position d'une extrémité à un certain moment, la posi-tion connue de l'autre extrémité correspond à un mo-ment différent...

« La désynchronisation permet d'introduire de manièreintuitive un autre corollaire important de f invariancede c, à savoir Ia contraction des longueurs. En effet, sil'on observe une queue « plus vieille » que la tête, celasignifie que si la queue était vue au même âge que latête, elle serait plus loin en arrière... On voit donc Iemobile plus court qu'il n'est en réalité. Supposons quel'on abaisse en même temps pour un repère fixe deuxcouteaux sur Ie trajet de notre serpent subluminique :

si le premier couteau lui tombe devant le laez et lesecond derrière le bout de la queue, nous pourrons légi-timement en conclure que Ie serpent est plus court quela distance entre les deux couteaux. Ce à quoi le rep-tile pourra objecter, tout aussi légitimement, que le pre-mier couteau a été abaissé, de son point de vue, avantle second, eu'à ce moment, sa queue n'avait pas encorefranchi I'endroit où allait tomber le second, et qu'il estdonc plus long que la distance entre les couteaux. L'ex-plication de cette contradiction est que lorsque les cou-teaux sont synchronisés, la tête et la queue du serpentne Ie sont pas et vice versa. La longueur d'un mobile seraccourcit donc dans la même mesure que le temps se

A L'ÉCOTJTE DES EXTRA.TERRES?RES I53

dilate et la longueur en mouvement (L) et celle au repos(L") sont liés par la formule de Lorentz :

u æL pggr v - .yÆ/4 c, soit 260 000 km/seconde, ona lT=îâ7ê * L/2

'et si deux objets sont animés d'une

telle vitesse l'un par rapport à l'autre, chacun d'euxparaîtra raccourci de molfié vu de I'autre. Comme lesvariations de temps et de masse, iI s'agit donc d'un phé-nomène observationnel symétrique et des instrumentsde mesure où des passagers se trouvant à bord d'unengin se déplaçant à une telle vitesse ne ressentiraientrien d'anormal.

« Mais iI y a plus étrange encore, et les esprits logi-ques sont instamment priés d'attacher leur ceinture!Abandonnons cette fois nos comparaisons femoviaires etreptiliennes pour considérer le cas plus réaliste, et plusdirectement intéressànt pour les ufologues, d'un enginintersidéral. Soit une fusée (ou un OVITTI si vous pré-férez) qui se rend d'une étoile à une autre à une vitessede {51+ c. Comment mesurer la durée du voyage? Onpeut envisager deux méthodes, irréalisables en pratiquemais exactes du point de vue théorique:

« 1. Supposons que Ia fusée traîne en remorque unechaîne d'horloges longue de plusieurs années-lumière.Comme toutes ces horloges sont solidaires de I'engin,elles peuvent être synchronisées et indiquer la mêmeheure (elles font partie d'un même « repère fixe »). Unobservateur sur la planète de départ verra défiler devantlui la chaîne d'horloges. Si au bout de dix ans pour cetobservateur l'engin atteint l'autre étoile, quel tempsindiqueront les horloges? Remarquons que la fusée et sa

chaîne d'horloges synchronisées sont à eomparer aux

Page 142: La Science Face Aux Extra-terrestres

I52 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

imaginons un serpent qui ramperait à une vitesse extrê-mement proche de c : on verrait passer la tête d'unbébé serpent et la queue d'un serpent tout près de mou-rir de vieillesse.

.. En fait, il est impossible de donner un âge à l'en-semble d'un mobile très rapide, puisque les différentesparties sont vues à des âges différents. Il en découleimmédiatement qu'il est tout aussi impossible de situersa position exacte dans l'espace, puisque si I'on connaîtla position d'une extrémité à un certain moment, la posi-tion connue de l'autre extrémité correspond à un mo-ment différent...

« La désynchronisation permet d'introduire de manièreintuitive un autre corollaire important de f invariancede c, à savoir Ia contraction des longueurs. En effet, sil'on observe une queue « plus vieille » que la tête, celasignifie que si la queue était vue au même âge que latête, elle serait plus loin en arrière... On voit donc Iemobile plus court qu'il n'est en réalité. Supposons quel'on abaisse en même temps pour un repère fixe deuxcouteaux sur Ie trajet de notre serpent subluminique :

si le premier couteau lui tombe devant le laez et lesecond derrière le bout de la queue, nous pourrons légi-timement en conclure que Ie serpent est plus court quela distance entre les deux couteaux. Ce à quoi le rep-tile pourra objecter, tout aussi légitimement, que le pre-mier couteau a été abaissé, de son point de vue, avantle second, eu'à ce moment, sa queue n'avait pas encorefranchi I'endroit où allait tomber le second, et qu'il estdonc plus long que la distance entre les couteaux. L'ex-plication de cette contradiction est que lorsque les cou-teaux sont synchronisés, la tête et la queue du serpentne Ie sont pas et vice versa. La longueur d'un mobile seraccourcit donc dans la même mesure que le temps se

A L'ÉCOTJTE DES EXTRA.TERRES?RES I53

dilate et la longueur en mouvement (L) et celle au repos(L") sont liés par la formule de Lorentz :

u æL pggr v - .yÆ/4 c, soit 260 000 km/seconde, ona lT=îâ7ê * L/2

'et si deux objets sont animés d'une

telle vitesse l'un par rapport à l'autre, chacun d'euxparaîtra raccourci de molfié vu de I'autre. Comme lesvariations de temps et de masse, iI s'agit donc d'un phé-nomène observationnel symétrique et des instrumentsde mesure où des passagers se trouvant à bord d'unengin se déplaçant à une telle vitesse ne ressentiraientrien d'anormal.

« Mais iI y a plus étrange encore, et les esprits logi-ques sont instamment priés d'attacher leur ceinture!Abandonnons cette fois nos comparaisons femoviaires etreptiliennes pour considérer le cas plus réaliste, et plusdirectement intéressànt pour les ufologues, d'un enginintersidéral. Soit une fusée (ou un OVITTI si vous pré-férez) qui se rend d'une étoile à une autre à une vitessede {51+ c. Comment mesurer la durée du voyage? Onpeut envisager deux méthodes, irréalisables en pratiquemais exactes du point de vue théorique:

« 1. Supposons que Ia fusée traîne en remorque unechaîne d'horloges longue de plusieurs années-lumière.Comme toutes ces horloges sont solidaires de I'engin,elles peuvent être synchronisées et indiquer la mêmeheure (elles font partie d'un même « repère fixe »). Unobservateur sur la planète de départ verra défiler devantlui la chaîne d'horloges. Si au bout de dix ans pour cetobservateur l'engin atteint l'autre étoile, quel tempsindiqueront les horloges? Remarquons que la fusée et sa

chaîne d'horloges synchronisées sont à eomparer aux

Page 143: La Science Face Aux Extra-terrestres

154 LA SCIENCE FACE AUX EX,TRA-TERRESTRES

horloges synchronisées du quai devant lesquelles passeune horloge du train. Par rapport à ce « repère fixe »»,

c'eslÈ planète qui est animée d'une vitesse égale à

l/g\c et qui vieillit deux fois moins vite. Donc pour t(planète) - dix ans, t (horloges) - vingt ans.

« 2. Supposons qu'un second observateur se trouve surla planète d'arrivée et que celle-ci soit fixe par rapportà la planète de départ. Les deux planètes peuvent alorsformer un même système de référence et on peut syn-chroniser leurs horloges. Elles jouent donc cette fois lerôle du quai et, au bout de dix ans, c'est la fusée quiaura vieilli deux fois moins vite, soit de cinq ans.

.< Posons alors la question, en tâchant de garder latête froide : en fin de compte, de combien a réellementvieilli la fusée, de cinq ans ou de vingt ans?

Le paradore d,es jumeau,î.

<< Tenter de répondre à la question qui précède nousamène à traiter du célèbre paradoxe des jumeaux oudu voyageur de Langevin. Celui-ci constitue un orne-ment inévitable des livres et articles de vulgarisationsur la relativité, et un piment de beaucoup d'ouvragesde science-fiction. Rappelons-en brièvement la substance:si l'un des deux jumeaux effectue un voyage à unevitesse subluminique, il sera à son retour moins vieuxque son frère, puisque le temps s'est écoulé plus lente-ment pour lui. Disons tout de suite que, contrairementà ce que pourrait faire croire son succès auprès des vul-garisateurs et des romanciers, Ie paradoxe des jumeauxest loin de faire l'unanimité parmi les physiciens. Beau-coup, prudemment, ne se prononcent pas à son sujet.

« Il importe donc à ee stade que le lecteur soit clai-

A L'ÉCOI]TE DES EXTRA-TERRESTRES 155

rement averti : alors que les notions de relativité res-treinte rappelées dans les paragraphes précédents, siétranges et paradoxales qu'elles puissent paraître auprofane, reposent sur une ferme base expérimentale,nous entrons en revanche maintenant dans un domaineplus spéculatif où le débat reste entièrement ouvert.

<< Or donc, le jeune physicien que nous avons rencon-tré, M. Patrick de Visscher, pense pouvoir démontrerque le paradoxe des jumeaux est faux. I1 est bien sûrune objection évidente : puisque seule la vitesse relatiuecompte, du point de vue du voyageur, c'est la terre quise déplace à grande vitesse et c'est donc son frère quidevrait vieillir moins vite. Pour nier cette réversibilité,les partisans du paradoxe des jumeaux invoquent la dis-symétrie du problème : la terre poursuit sa course régu-lière, tandis que Ie voyageur subit des accélérations(notons qu'en physique ce dernier terme englobe lesralentissements, qui sont des accélérations négatives, etles changements de direction). La réversibilité ne seraitapplicable qu'à deux systèmes animés l'un par rapportà I'autre d'un mouvement rectiligne à vitesse constante.

« A cet argument, Patrick de Visscher oppose deuxobjections:

« 1. Supposons un second voyage deux fois plus longque le premier mais se faisant à la même vitesse de

\Mi, acquise après des accélérations identiques (voirfigure 4a; les traits interrompus représentent les zonesd'accélération). Si le premier voyage dure cinq ans etdonc le second dix ans, la terre aura respectivementvieilli de dix et de vingt ans en vertu de la relation deLorentz : l'effet supposé de I'accélération aura donc pro-voqué dans un cas un raccourcissement de cinq ans, dansI'autre de dix ans. Or elle est la même, €r durée eten intensité...

Page 144: La Science Face Aux Extra-terrestres

154 LA SCIENCE FACE AUX EX,TRA-TERRESTRES

horloges synchronisées du quai devant lesquelles passeune horloge du train. Par rapport à ce « repère fixe »»,

c'eslÈ planète qui est animée d'une vitesse égale à

l/g\c et qui vieillit deux fois moins vite. Donc pour t(planète) - dix ans, t (horloges) - vingt ans.

« 2. Supposons qu'un second observateur se trouve surla planète d'arrivée et que celle-ci soit fixe par rapportà la planète de départ. Les deux planètes peuvent alorsformer un même système de référence et on peut syn-chroniser leurs horloges. Elles jouent donc cette fois lerôle du quai et, au bout de dix ans, c'est la fusée quiaura vieilli deux fois moins vite, soit de cinq ans.

.< Posons alors la question, en tâchant de garder latête froide : en fin de compte, de combien a réellementvieilli la fusée, de cinq ans ou de vingt ans?

Le paradore d,es jumeau,î.

<< Tenter de répondre à la question qui précède nousamène à traiter du célèbre paradoxe des jumeaux oudu voyageur de Langevin. Celui-ci constitue un orne-ment inévitable des livres et articles de vulgarisationsur la relativité, et un piment de beaucoup d'ouvragesde science-fiction. Rappelons-en brièvement la substance:si l'un des deux jumeaux effectue un voyage à unevitesse subluminique, il sera à son retour moins vieuxque son frère, puisque le temps s'est écoulé plus lente-ment pour lui. Disons tout de suite que, contrairementà ce que pourrait faire croire son succès auprès des vul-garisateurs et des romanciers, Ie paradoxe des jumeauxest loin de faire l'unanimité parmi les physiciens. Beau-coup, prudemment, ne se prononcent pas à son sujet.

« Il importe donc à ee stade que le lecteur soit clai-

A L'ÉCOI]TE DES EXTRA-TERRESTRES 155

rement averti : alors que les notions de relativité res-treinte rappelées dans les paragraphes précédents, siétranges et paradoxales qu'elles puissent paraître auprofane, reposent sur une ferme base expérimentale,nous entrons en revanche maintenant dans un domaineplus spéculatif où le débat reste entièrement ouvert.

<< Or donc, le jeune physicien que nous avons rencon-tré, M. Patrick de Visscher, pense pouvoir démontrerque le paradoxe des jumeaux est faux. I1 est bien sûrune objection évidente : puisque seule la vitesse relatiuecompte, du point de vue du voyageur, c'est la terre quise déplace à grande vitesse et c'est donc son frère quidevrait vieillir moins vite. Pour nier cette réversibilité,les partisans du paradoxe des jumeaux invoquent la dis-symétrie du problème : la terre poursuit sa course régu-lière, tandis que Ie voyageur subit des accélérations(notons qu'en physique ce dernier terme englobe lesralentissements, qui sont des accélérations négatives, etles changements de direction). La réversibilité ne seraitapplicable qu'à deux systèmes animés l'un par rapportà I'autre d'un mouvement rectiligne à vitesse constante.

« A cet argument, Patrick de Visscher oppose deuxobjections:

« 1. Supposons un second voyage deux fois plus longque le premier mais se faisant à la même vitesse de

\Mi, acquise après des accélérations identiques (voirfigure 4a; les traits interrompus représentent les zonesd'accélération). Si le premier voyage dure cinq ans etdonc le second dix ans, la terre aura respectivementvieilli de dix et de vingt ans en vertu de la relation deLorentz : l'effet supposé de I'accélération aura donc pro-voqué dans un cas un raccourcissement de cinq ans, dansI'autre de dix ans. Or elle est la même, €r durée eten intensité...

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156 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

Te rreL

Fig. 4 a

I

Terre

Fig. 4 b

« 2. Supposons deux voyageurs quittant Ia terre endes sens opposés, à des vitesses telles qu'ils s'écartentl'un de l'autre à une vitesse relative de {f/4V. Au boutd'un trajet d'une même longueur, ils s'ariêtent et revien-nent vers la terre à la même vitesse (figure 4b). commependant tout le trajet chacun verrait lautre vieillir deuxfois moins vite, qui serait le plus vieux au retour? euel'on ne vienne pas dire que la symétrie dans les accé-lérations annule leur effet : le ralentissement et l,arrêtsimultanés des deux engins ne peuvent faire rattraperle <« retard » pris par I'autre, car ils égolâsen t les vitessesd'écoulement apparentes du temps mais ne font pas

Terre

A L'ÉCOT]TE DES EXTRA-TERRESTRES I57

s'écouler le temps plus uite pour l'autre. Le retard estdonc stabiltsé, mais non diminué par suite des accéIêrations...

<< Mais Patrick de Visscher présente en plus une réfu-tation mathématique du paradoxe des jumeaux : ellerepose sur la constatation que le ph,énomène de dilata-tion du temps n'est pas transitif . Que cela signifie-t-i1?Soit un train qui se déplace à une vitesse de 0,8 c parrapport à un repère fixe sur le quai, une horloge àbord du train indiquera 6 heures puisque t - to \f=W avec to : 10 heure" et lT1@e - 0,6. SLppo-sons maintenant un second train plus rapide allant dansla même direction que le premier, à une vitesse de 0,8 cpar rapport à celui-ci. Sa vitesse par rapport au quaivaut alors, en vertu de la loi d'additivité des vitessesdans le domaine subluminique (formule de relativité toutà fait classique :

V- Vr*Vz:1 + !iJ,

c2

1,6c - 0,976 c

1,64

« Au bout de 6 heures à l'horloge du premier train,celle du second indiquera 6 X 0,6 - 3,6 heures. Mais6 heures dans le premier train équivalent à 10 heuresdans le repère fixe. Donc 3,6 heures dans le second cor-respond à 10 heures pour le quai. Calculons maintenantde manière directe le vieillissement du second train parrapport au repère frxe en considérant la vitesse de0,9?6 c. On a {T=?p - 0,219 et pour to : 10 heures,t - 2,19 heures (et non 3,6...). Selon Ia méthode decalcul, directe ou indirecte (en passant par le premiertrain), le résultat est donc différent : on dit que l'effetn'est pas transitif, ce qui tend à mettre en doute le carac-tère objectif des différences de vieillissement...

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156 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

Te rreL

Fig. 4 a

I

Terre

Fig. 4 b

« 2. Supposons deux voyageurs quittant Ia terre endes sens opposés, à des vitesses telles qu'ils s'écartentl'un de l'autre à une vitesse relative de {f/4V. Au boutd'un trajet d'une même longueur, ils s'ariêtent et revien-nent vers la terre à la même vitesse (figure 4b). commependant tout le trajet chacun verrait lautre vieillir deuxfois moins vite, qui serait le plus vieux au retour? euel'on ne vienne pas dire que la symétrie dans les accé-lérations annule leur effet : le ralentissement et l,arrêtsimultanés des deux engins ne peuvent faire rattraperle <« retard » pris par I'autre, car ils égolâsen t les vitessesd'écoulement apparentes du temps mais ne font pas

Terre

A L'ÉCOT]TE DES EXTRA-TERRESTRES I57

s'écouler le temps plus uite pour l'autre. Le retard estdonc stabiltsé, mais non diminué par suite des accéIêrations...

<< Mais Patrick de Visscher présente en plus une réfu-tation mathématique du paradoxe des jumeaux : ellerepose sur la constatation que le ph,énomène de dilata-tion du temps n'est pas transitif . Que cela signifie-t-i1?Soit un train qui se déplace à une vitesse de 0,8 c parrapport à un repère fixe sur le quai, une horloge àbord du train indiquera 6 heures puisque t - to \f=W avec to : 10 heure" et lT1@e - 0,6. SLppo-sons maintenant un second train plus rapide allant dansla même direction que le premier, à une vitesse de 0,8 cpar rapport à celui-ci. Sa vitesse par rapport au quaivaut alors, en vertu de la loi d'additivité des vitessesdans le domaine subluminique (formule de relativité toutà fait classique :

V- Vr*Vz:1 + !iJ,

c2

1,6c - 0,976 c

1,64

« Au bout de 6 heures à l'horloge du premier train,celle du second indiquera 6 X 0,6 - 3,6 heures. Mais6 heures dans le premier train équivalent à 10 heuresdans le repère fixe. Donc 3,6 heures dans le second cor-respond à 10 heures pour le quai. Calculons maintenantde manière directe le vieillissement du second train parrapport au repère frxe en considérant la vitesse de0,9?6 c. On a {T=?p - 0,219 et pour to : 10 heures,t - 2,19 heures (et non 3,6...). Selon Ia méthode decalcul, directe ou indirecte (en passant par le premiertrain), le résultat est donc différent : on dit que l'effetn'est pas transitif, ce qui tend à mettre en doute le carac-tère objectif des différences de vieillissement...

Page 147: La Science Face Aux Extra-terrestres

158 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

« Patrick de Visscher a poussé le calcul plus loin, àI'aide d'un ordinateur : soit un train se déplaçant à0,9999 c par rapport à un repère, ce qui donne rapportde dilatation du temps t,zt" -,-. 0,01414 (c'est-à-dire quele temps s'écoule 70 fois plus lentement dans le train).Si on considère un deuxième train plus lent, tel que savitesse par rapport au quai soit égale à Ia vitesse dupremier par rapport à lui, on peut comme ci-dessus cal-culer la dilatation du temps du mobile le plus rapiderelativement au repère fixe de deux manières. Consi-dérons ensuite 4, puis B, puis 16 trains, etc., dont lesvitesses sont telles que les vitesses relatives du pluslent par rapport au quai et de l'un quelconque par rap-port à celui qui le suit immédiatement soient toutes éga-les. Pour chaque nombre de trains, on peut calculer Iadilatation du temps du plus rapide par rapport au repèrefixe soit directement, soit en passant par tous les trainsde vitesses intermédiaires. Déterminé de la secondemanière, Ie rapport du temps écoulé dans Ie train Ieplus rapide sur le temps écoulé dans le repère fixe tendrapidement vers 1 quand on multiplie le nombre detrains intermédiaires 1.

« Que peut-on en conclure? Avec une prudence loua-ble, Patrick de Visscher fait remarquer que cela neprouve pas, à proprement parler, qu'il n'y a aucune dif-férence réelle de temps entre le mobile qui revient etle repère fixe. Simplement, la certitude que cette diffé-rence existe est remise en question. I1 apparaît ici unmanque de cohérence, une contradiction dans la manièreusuelle de présenter les lois de la relativité : deuxméthodes de caIcul, en principe aussi valables l'une quel'autre, mènent à des résultats différents.

1. Nous tenons à laresse le « listing >> du

disposition des lecteurs que cela inté-programme de calcui utilisé.

A T-'ECOUTT DES Er.TP.A-TERRESTRES

Fatsons le Por,nt.

.. Que conclure de tout ce qui précède? Avant tout,c,est un fait bien établi qu'il est impossible de répon-

dre exactement aux deux questions: quel est le temps

rée] à bord d.'un engin animé d'une vitesse subluminiquepar rapport à ,o.,i? et : où se trouve-t-il réellement?

b' p""f d,ailleurs s'interroger sur 1e sens du mot .. réel >»

en ce cas. Pour le physicien, la seule réa1ité tangible est

celle qu'il peut obseruer et rruesurer. c'est 1à un point

imporiant qu,il convient de ne jamais perdre de vue.

Voïloir intioduire une distinction entre phénomènes

observationnels et réeIs apparaît donc un débat philo-

sophique assez vain. Retenons essentiellement qu'ilexiste une contradiction permanente et irréductible entre

les faits observés depuis un repère considéré comme fixe

et les mêmes faits observés depuis un mobile en dépla-

cement rapide... Peut-être les conséquences observées de la théorie

de la relativité ne nous paraissent-elles aussi choquantes

pour notre logique que parce que nous rr'y sommes pas

àr.or" habituâs. priri.t de Visscher fait à cet égard

appel à une comparaison frappante. Avant. que la gra-

vifation universelle ne fût devenue un fait connu de

tous, véritablement « entré dans les mæurs ,, de notre

civilisation, i1 était difficile de faire admettre que, si laterre était ronde, des hommes vivaient de l',autre côté.

Des gens pourtant intelligents ne manquaient pas de

répliquer que ., le pur bon sens »> et << Ia simple logi-q". " monfraient que des hommes se trouvant aux anti-podes auraient eu « la tête en bas >> et seraient tombés

à"r, le vide,.. Patrick de Visscher suggère que c'est 1e

même genre de blocage pseudo-logique qui entraveauiourd;hui la claire compréhension des concepts de lareiativité et que peut-être les hommes du xxr" siècle

évoqueront avec 1à sourire nos actuels démêlés avec ]a

Page 148: La Science Face Aux Extra-terrestres

158 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

« Patrick de Visscher a poussé le calcul plus loin, àI'aide d'un ordinateur : soit un train se déplaçant à0,9999 c par rapport à un repère, ce qui donne rapportde dilatation du temps t,zt" -,-. 0,01414 (c'est-à-dire quele temps s'écoule 70 fois plus lentement dans le train).Si on considère un deuxième train plus lent, tel que savitesse par rapport au quai soit égale à Ia vitesse dupremier par rapport à lui, on peut comme ci-dessus cal-culer la dilatation du temps du mobile le plus rapiderelativement au repère fixe de deux manières. Consi-dérons ensuite 4, puis B, puis 16 trains, etc., dont lesvitesses sont telles que les vitesses relatives du pluslent par rapport au quai et de l'un quelconque par rap-port à celui qui le suit immédiatement soient toutes éga-les. Pour chaque nombre de trains, on peut calculer Iadilatation du temps du plus rapide par rapport au repèrefixe soit directement, soit en passant par tous les trainsde vitesses intermédiaires. Déterminé de la secondemanière, Ie rapport du temps écoulé dans Ie train Ieplus rapide sur le temps écoulé dans le repère fixe tendrapidement vers 1 quand on multiplie le nombre detrains intermédiaires 1.

« Que peut-on en conclure? Avec une prudence loua-ble, Patrick de Visscher fait remarquer que cela neprouve pas, à proprement parler, qu'il n'y a aucune dif-férence réelle de temps entre le mobile qui revient etle repère fixe. Simplement, la certitude que cette diffé-rence existe est remise en question. I1 apparaît ici unmanque de cohérence, une contradiction dans la manièreusuelle de présenter les lois de la relativité : deuxméthodes de caIcul, en principe aussi valables l'une quel'autre, mènent à des résultats différents.

1. Nous tenons à laresse le « listing >> du

disposition des lecteurs que cela inté-programme de calcui utilisé.

A T-'ECOUTT DES Er.TP.A-TERRESTRES

Fatsons le Por,nt.

.. Que conclure de tout ce qui précède? Avant tout,c,est un fait bien établi qu'il est impossible de répon-

dre exactement aux deux questions: quel est le temps

rée] à bord d.'un engin animé d'une vitesse subluminiquepar rapport à ,o.,i? et : où se trouve-t-il réellement?

b' p""f d,ailleurs s'interroger sur 1e sens du mot .. réel >»

en ce cas. Pour le physicien, la seule réa1ité tangible est

celle qu'il peut obseruer et rruesurer. c'est 1à un point

imporiant qu,il convient de ne jamais perdre de vue.

Voïloir intioduire une distinction entre phénomènes

observationnels et réeIs apparaît donc un débat philo-

sophique assez vain. Retenons essentiellement qu'ilexiste une contradiction permanente et irréductible entre

les faits observés depuis un repère considéré comme fixe

et les mêmes faits observés depuis un mobile en dépla-

cement rapide... Peut-être les conséquences observées de la théorie

de la relativité ne nous paraissent-elles aussi choquantes

pour notre logique que parce que nous rr'y sommes pas

àr.or" habituâs. priri.t de Visscher fait à cet égard

appel à une comparaison frappante. Avant. que la gra-

vifation universelle ne fût devenue un fait connu de

tous, véritablement « entré dans les mæurs ,, de notre

civilisation, i1 était difficile de faire admettre que, si laterre était ronde, des hommes vivaient de l',autre côté.

Des gens pourtant intelligents ne manquaient pas de

répliquer que ., le pur bon sens »> et << Ia simple logi-q". " monfraient que des hommes se trouvant aux anti-podes auraient eu « la tête en bas >> et seraient tombés

à"r, le vide,.. Patrick de Visscher suggère que c'est 1e

même genre de blocage pseudo-logique qui entraveauiourd;hui la claire compréhension des concepts de lareiativité et que peut-être les hommes du xxr" siècle

évoqueront avec 1à sourire nos actuels démêlés avec ]a

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160 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TERRESTRES

relativité de la simultanéité et la dilatation du temps...« Quoi qu'il en soit de ce que nous réserve l,avenir,

on conviendra aisément que f indétermination qui pèsesur les deux questions introduisant ce paragraphe ouvrepour l'instant la porte à bien des supputations... La situa-tion se complique encore quand on considère non prusun mobile observé pendant son voyage, mais ce qui sepasse lors du retour de ce mobile. rI n'est plus question1à de parler de phénomènes observationnels réveisibles :

le problème de ta différence éventuelle de temps entrel'horloge du voyageur qui revient et celle de l'ôbserva-teur flxe doit avoir une solution précise et univoque.Patrick de visscher pense que les deux horloges mar-queront le même temps, et que celui-ci sera le pluscourt des deux que nous indique le paradoxe desjumeaux. En d'autres termes, un voyageur qui, selon ceparadoxe, aborderait au bout de b ans un monde vieilride 10 ans, reviendrait bel et bien, dans Ia réalité, après5 ans et non 10, mais il trouverait en fait un mondevieilli de 5 ans corrune lui. ceci est évidemment capitalpour la praticabilité des voyageurs interstellaires. Dep1us, sur ce temps, le voyageur aura accompli un trajetbeaucoup plus grand que ne le pense un observateur fixe.

« Patrick de visscher fonde sa réflexion sur ce faitexpérimental qu'est l'allongement de vie des mésons(particules élémentaires très instables) animés d,unegrande vitesse. comment se constate cet allongement?Tout simplement par le fait que Ie trajet parcouru parla particule est d'une longueur incompatible avec sontemps de vie au repos. << Tout se passe donc eomme si >>

le temps s'était ralenti pour e1le. Mais il est absorumentéquivalent, et tout aussi compatible avec Ia relativité,de dire que, pour le méson rapide pris comme systèmede référence, c'est l'accélérateur de particules et toutl'appareillage qui I'entoure qui se raccourcissent et quedès lors le méson parcourra sur un temps de vie inchangé

f,:\',,' *.*** Tcù

i,,,*,:,,,, ,

D'immenses oreilles métalliques tentent deRadio-observatoire de

capter I'appel d'un autre monde. lci, leParkes (Australie).

(Photo Palais de la Découverte)

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A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRES"RES 161

une distance plus grande du point de vue de l'expéri-mentateur. Et si on calculait Ia vitesse de la particuleen divisant I'espace parcouru, mesuré dans notre sys-tème de référence, par le temps de vie au repos, ontrouverait une vitesse supérieure à celle de la lumière.

Rien ne nous empêche donc de dire euê « tout se passecomme si » la particule s'était déplacée plus vite quec... sans avoir en fait jamais dépassé c!

« Par analogie avec Ie trajet allongé de la particulerapide, on peut avancer qu'un engin parcourra, à vitesseégale, une distance plus grande que si Ia relativité n'exis-tait pas. Pour clarifier un peu les choses, dressons unpetit tableau des deux points de vue possibles. Soit unedistance donnée à parcourir à une vitesse donnée:

1. Point de vue du voyageur;

- écoulement du temps : inchangé,

- distance parcourue : raccourcie.<< En conséquence : sans dépasser c, on met moins de

temps que sans la relativité, puisque la distance est pluscourte.

2. Point de vue de l'observateur fixe;

- écoulement du temps : ralenti pour le voyageur,

- distance parcourue : inchangée.<< En conséquence : sans dépasser c, le trajet dure

moins longtemps pour le voyageur que sans la relativité.« Si nous reprenon!.1'exemple d'un engin se déplaçant

à une vitesse de ÿ3/a c, il se trouvera au bout de b ansnon pas à 5 ÿT/T années-lumière (AL), mais bien audouble, soit à 8,66 AL, puisque les distances sont pourlui réduites de moitié. Il nous semblera donc avoir voyagéà une vitesse de 8,66/5 - L,73 c, soit 520 000 km/seconde!Ne perdons pas de vue que cette vitesse « translumi-nique » n'est pas réellement atteinte et peut être qua-

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162 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRE§

lifiée d'<< illusoire ». Mais elle permet des simplificationsde calcul et notamment de calculer l'énergie nécessairesans correction relativiste pour l'accroissement de lamasse.

« Ce qui nous intéresse avant tout dans le cadre decette revue, c'est bien évidemment I'impact des idéesde Patrick de Visscher sur le problème de la navigationinterstellaire. Les objections que l'on fait à la possibi-lité de voyages réguliers vers les étoiles sont de troisordres principalement :

« 1. L'infranchissabilité de la vitesse de la lumière :

elle rendrait impossibles les voyages à très grande dis-tance pour cause de durée trop longue, se chiffrant enannées, même pour se rendre sur les étoiles les plus pro-ches. C'est faux, répond Patrick de Visscher, on pour-rait aller aussi loin que l'on veut en un temps limité,car aux très hautes vitesses l'espace se contracte et onva donc beaueoup plus loin que si la relativité n'exis-tait pas sans dépasser c. Par exemple, pour v - 0,99 c,les distances sont réduites à 0,142 fois leur valeur aurepos et en un an, au lieu de parcourir 0,99 AL, on enparcourra 7! C'est là de la relativité tout à fait classiqueet l'analogie avec l'allongement bien réel de la trajec-toire des particules élémentaires instables permet depenser que nous avons affaire à un phénomène objectif.P. de Visscher n'est donc pas le seul à avoir relevé cettepossibilité, mais les auteurs qui l'évoquent I'assortissentgénéralement de l'hypothèse de Ia dilatation objectivedu temps, ce qui nous amène à Ia deuxième objeetion.

«2. Le paradoxe des jumeaux : il soulève un obstaclede nature psychologique plutôt que physique. Qui s'en-gagerait Ie cæur léger dans un voyage interstellaire s'ilsait qu'à son retour le monde qu'il a quitté aura profon-dément changé, que sa famille et ses amis seront vieux

A L'ECOUTE D.ES EXTRA.TEERESTRES 163

ou disparus? On risquerait de ne pas trouver beaucoupde volontaires... Seuls sont concevables en ce cas desexpéditions sans grand espoir de retour, des « exils »

définitifs. Or nous envisageons ici la possibilité de voya-ges réguliers et fréquents, de << navettes » en quelquesorte. La remise en question, qui nous semble solide-ment étayée, du paradoxe des jumeaux par Patrick deVisscher lève complètement cet obstacle, si son exac-titude se confirme.

« 3. Le problème de l'énergie : même si l'on tient l'ac-croissement relativiste de Ia masse pour un phénomèneillusoire, ce problème demeure entièrement posé. Cal-culons en effet, sans correction relativiste afin de nousplacer dans la situation la plus favorable, la puissancenécessaire pour atteindre en un an la vitesse de lalumière. Comme un an vaut 3,15.107 secondes, l'accélé-ration a - v/t - 3,108/3,15.107 soit à peu près 10 m/s2ou L g (accélération de Ia pesanteur). Pour une massede 1000 tonnes, qui semble un minimum pour un vais-seau interstellaire, la puissance vaut m.a2. t - 106. 102.

3.107 - 3.1015 watts - 3 000 milliards de kilowatts, c'est-à-dire au moment où la vitesse de la lumière est atteinteune dépense d'énergie, ù chaque seconde, égale à ce1le

d'une bombe à hydrogène de 0,2 mégatonne! On se

trouve à nouveau devant un problème apparemmentinsoluble : même Ia plus puissante source d'énergie dis-ponible, Ia fusion de l'hydrogène en hélium, est de trèsloin insuffisante. Ici, Patrick de Visscher n'a pas desolution précise à présenter. Il affirme simplement sa

conviction, que nous partageons, que l'homme n'a cer-tainement pas encore libéré toutes les énergies possiblesde l'univers. L'énormité de l'énergie dégagée par les« objets quasi-stellaires » ou quasars demeure notam-ment en partie une énigme, D'autre part, les nombreuxproblèmes qui se posent dans Ie domaine des particules

Page 167: La Science Face Aux Extra-terrestres

162 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRE§

lifiée d'<< illusoire ». Mais elle permet des simplificationsde calcul et notamment de calculer l'énergie nécessairesans correction relativiste pour l'accroissement de lamasse.

« Ce qui nous intéresse avant tout dans le cadre decette revue, c'est bien évidemment I'impact des idéesde Patrick de Visscher sur le problème de la navigationinterstellaire. Les objections que l'on fait à la possibi-lité de voyages réguliers vers les étoiles sont de troisordres principalement :

« 1. L'infranchissabilité de la vitesse de la lumière :

elle rendrait impossibles les voyages à très grande dis-tance pour cause de durée trop longue, se chiffrant enannées, même pour se rendre sur les étoiles les plus pro-ches. C'est faux, répond Patrick de Visscher, on pour-rait aller aussi loin que l'on veut en un temps limité,car aux très hautes vitesses l'espace se contracte et onva donc beaueoup plus loin que si la relativité n'exis-tait pas sans dépasser c. Par exemple, pour v - 0,99 c,les distances sont réduites à 0,142 fois leur valeur aurepos et en un an, au lieu de parcourir 0,99 AL, on enparcourra 7! C'est là de la relativité tout à fait classiqueet l'analogie avec l'allongement bien réel de la trajec-toire des particules élémentaires instables permet depenser que nous avons affaire à un phénomène objectif.P. de Visscher n'est donc pas le seul à avoir relevé cettepossibilité, mais les auteurs qui l'évoquent I'assortissentgénéralement de l'hypothèse de Ia dilatation objectivedu temps, ce qui nous amène à Ia deuxième objeetion.

«2. Le paradoxe des jumeaux : il soulève un obstaclede nature psychologique plutôt que physique. Qui s'en-gagerait Ie cæur léger dans un voyage interstellaire s'ilsait qu'à son retour le monde qu'il a quitté aura profon-dément changé, que sa famille et ses amis seront vieux

A L'ECOUTE D.ES EXTRA.TEERESTRES 163

ou disparus? On risquerait de ne pas trouver beaucoupde volontaires... Seuls sont concevables en ce cas desexpéditions sans grand espoir de retour, des « exils »

définitifs. Or nous envisageons ici la possibilité de voya-ges réguliers et fréquents, de << navettes » en quelquesorte. La remise en question, qui nous semble solide-ment étayée, du paradoxe des jumeaux par Patrick deVisscher lève complètement cet obstacle, si son exac-titude se confirme.

« 3. Le problème de l'énergie : même si l'on tient l'ac-croissement relativiste de Ia masse pour un phénomèneillusoire, ce problème demeure entièrement posé. Cal-culons en effet, sans correction relativiste afin de nousplacer dans la situation la plus favorable, la puissancenécessaire pour atteindre en un an la vitesse de lalumière. Comme un an vaut 3,15.107 secondes, l'accélé-ration a - v/t - 3,108/3,15.107 soit à peu près 10 m/s2ou L g (accélération de Ia pesanteur). Pour une massede 1000 tonnes, qui semble un minimum pour un vais-seau interstellaire, la puissance vaut m.a2. t - 106. 102.

3.107 - 3.1015 watts - 3 000 milliards de kilowatts, c'est-à-dire au moment où la vitesse de la lumière est atteinteune dépense d'énergie, ù chaque seconde, égale à ce1le

d'une bombe à hydrogène de 0,2 mégatonne! On se

trouve à nouveau devant un problème apparemmentinsoluble : même Ia plus puissante source d'énergie dis-ponible, Ia fusion de l'hydrogène en hélium, est de trèsloin insuffisante. Ici, Patrick de Visscher n'a pas desolution précise à présenter. Il affirme simplement sa

conviction, que nous partageons, que l'homme n'a cer-tainement pas encore libéré toutes les énergies possiblesde l'univers. L'énormité de l'énergie dégagée par les« objets quasi-stellaires » ou quasars demeure notam-ment en partie une énigme, D'autre part, les nombreuxproblèmes qui se posent dans Ie domaine des particules

Page 168: La Science Face Aux Extra-terrestres

164 LA SCIENCE YACE AUX EXTRA.TERRES?EES

élémentaires, dont la multiplication - on en connaîtmaintenant plus de 1000 ditrérentes! - rend d'ailleursinvolontairement ironique ee terme d'<< éIémentaire »,

laissent pressentir la nécessité d'une prochaine révolu-tion de la physique. Nous pensons donc que ce problèmed'énergie sera tôt ou tard résolu, même si nous n'entre-voyons encore absolument pas l'amorce de la solution.

Conclusion :

<< Alors, Ie voyage interstellaire aisé et fréquent sera-t-il un jour possible? L'est-il déjà pour d'autres quenous? Il serait bien sûr prématuré de l'affirmer maisaprès avoir longuement réfléchi sur les idées présentéesdans ce texte, et plus encore après avoir discuté de lon-gues heures avec Patrick de Visscher, il ne nous sembleplus possible d'assurer le contraire avec certitude. Enconséquence, Ie mode de déplacement des OVNI n'estpeut-être pas si éloigné de notre science actuelle quecertains estiment devoir le penser.

<< En 1'état présent de Ia question, l'essentiel est de serendre compte que la relativité ne doit pas nécessaire-ment être considérée comme un étouffoir des recherchessur les voyages interstellaires. Etant donné I'énormeimportance de ce problème pour le débat sur l'originedes OVNI, et pour la science en général, il faut que ladiscussion des idées émises ici s'ouvre franchement etlargement. C'est dans cet esprit que nous avons tenu àprésenter les hypothèses de Patrick de Visscher auxlecteurs de Lumtères dans l.a Nuit. Au mieux les idéescirculent, plus vite elles peuvent recevoir soit confirma-tion, soit démenti. »

Jacques SconNeux

A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRESTRES 165

Orientation btblr,ographique: avant le présent article,les hypothèses de Patrick de Visscher n'ont été déve-loppées que dans son mémoire présenté pour l'obten-tion du titre de licencié en sciences physiques : la dila-tation du temps en relativité restreinte, septembre 1g6g(hors commerce). Aux lecteurs désirant en savoir plussur la relativité, nous ne pouvons mieux faire, puisqu'ilvaut mieux s'adresser a.u bon Dieu qu'à ses saints, queconseiller Ie petit livre : La relattuité (petite bibtiothè-que Payot, 1964) écrit par Albert Einstein lui-même àf intention d'un public ne possédant pas de connaissancesparticulières en physique.

Programme

REL 09 : 39 07 /Ol /76

/.NNEXEde cal,cul de la dLlatation

THURSDAY

100 v _ _9999100N-0120M_1130N-N+1140 M - 2§§ (N- 1)150 T1 = ([1

-v§§2] §§.5)160 T : (tl - §§2] §§.51 §§M170 PRINT N, M, V, T1, T180 v - (2- ((4-4§ (v§ §2)) §§ .5)) / (2§v)190 IF N.. 24 GOTO 210200 GoTo 1302IO END

REL 09 :40 O'l lÙl/76 THURSDAY

N

1

2J

4

MVI 9.9990000008-012 9.859568136E-014 8.4486409998-018 5.504068839E-01

T1

r.414178207E-021.670004841E-015.3498098348-018.3489655788-01

T1.4t4t78207E'022.7889t6t69E-028.191310319E-022.3608117828-01

Page 169: La Science Face Aux Extra-terrestres

164 LA SCIENCE YACE AUX EXTRA.TERRES?EES

élémentaires, dont la multiplication - on en connaîtmaintenant plus de 1000 ditrérentes! - rend d'ailleursinvolontairement ironique ee terme d'<< éIémentaire »,

laissent pressentir la nécessité d'une prochaine révolu-tion de la physique. Nous pensons donc que ce problèmed'énergie sera tôt ou tard résolu, même si nous n'entre-voyons encore absolument pas l'amorce de la solution.

Conclusion :

<< Alors, Ie voyage interstellaire aisé et fréquent sera-t-il un jour possible? L'est-il déjà pour d'autres quenous? Il serait bien sûr prématuré de l'affirmer maisaprès avoir longuement réfléchi sur les idées présentéesdans ce texte, et plus encore après avoir discuté de lon-gues heures avec Patrick de Visscher, il ne nous sembleplus possible d'assurer le contraire avec certitude. Enconséquence, Ie mode de déplacement des OVNI n'estpeut-être pas si éloigné de notre science actuelle quecertains estiment devoir le penser.

<< En 1'état présent de Ia question, l'essentiel est de serendre compte que la relativité ne doit pas nécessaire-ment être considérée comme un étouffoir des recherchessur les voyages interstellaires. Etant donné I'énormeimportance de ce problème pour le débat sur l'originedes OVNI, et pour la science en général, il faut que ladiscussion des idées émises ici s'ouvre franchement etlargement. C'est dans cet esprit que nous avons tenu àprésenter les hypothèses de Patrick de Visscher auxlecteurs de Lumtères dans l.a Nuit. Au mieux les idéescirculent, plus vite elles peuvent recevoir soit confirma-tion, soit démenti. »

Jacques SconNeux

A L'ECOUTE DES EXTRA.TERRESTRES 165

Orientation btblr,ographique: avant le présent article,les hypothèses de Patrick de Visscher n'ont été déve-loppées que dans son mémoire présenté pour l'obten-tion du titre de licencié en sciences physiques : la dila-tation du temps en relativité restreinte, septembre 1g6g(hors commerce). Aux lecteurs désirant en savoir plussur la relativité, nous ne pouvons mieux faire, puisqu'ilvaut mieux s'adresser a.u bon Dieu qu'à ses saints, queconseiller Ie petit livre : La relattuité (petite bibtiothè-que Payot, 1964) écrit par Albert Einstein lui-même àf intention d'un public ne possédant pas de connaissancesparticulières en physique.

Programme

REL 09 : 39 07 /Ol /76

/.NNEXEde cal,cul de la dLlatation

THURSDAY

100 v _ _9999100N-0120M_1130N-N+1140 M - 2§§ (N- 1)150 T1 = ([1

-v§§2] §§.5)160 T : (tl - §§2] §§.51 §§M170 PRINT N, M, V, T1, T180 v - (2- ((4-4§ (v§ §2)) §§ .5)) / (2§v)190 IF N.. 24 GOTO 210200 GoTo 1302IO END

REL 09 :40 O'l lÙl/76 THURSDAY

N

1

2J

4

MVI 9.9990000008-012 9.859568136E-014 8.4486409998-018 5.504068839E-01

T1

r.414178207E-021.670004841E-015.3498098348-018.3489655788-01

T1.4t4t78207E'022.7889t6t69E-028.191310319E-022.3608117828-01

Page 170: La Science Face Aux Extra-terrestres

166 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

5166327648 1289 25610 stz11 tO24t2 204813 4096t4 819215 16384t6 32768t7 6553618 t3to72t9 26214470 52428821 104857622 209715223 419430424 838860825 16777216

2.9996616528-011.535178431E-017.721658907E.023.866601628E-021.9340239558-029.67t0242118-034.8356251758-032.417826722E-031.2089r5128E-036.0445178498-043.022289202E.041.511144640E-047.555723336E-0s3.777861858E-051.888931348E-059.444667870E.064.7223460038-062361202232E-061.1 80657030E-065.9044160968-072.955873310E-07

9.539498413E-019.881458758E-01997A143421E.019.992521900E-019.998129601E-019.9995323468-Ot9.9998830838-019.99997077LF.OI9.9999926938-Ot9.999998173E-019.999999543E-019.999999886E-019999999971E.019.999999993E-019.9999999988-011.0000000000E+oo1.0000000000E+oo1.0000000000E+oo1.0000000000E+001.0000000000E+oo1.0000000000E+00

4.7033645528-Ot6.8276931',708-018.2582868768-019.086861716E-019.5324178398-019.763399251E-019.880990091E-019.940316768E-019.9701137038-019.985045667E-0r9.9925200368-019.9962593188-019.998129484E-019.999064698E-019.999532338E-019.999766166E-019.999883082E-019.999941539E-019.999970767E.019.999985378E-019.9999995428-Ot

PROCESSING 1 UNITS

OFF AT 09

V.B.

A§B: A.BA§§B = ABA**B = A>B

V = vitesse du train N par

M = nombre de trains

Tr:J= \/-T=Vc2

rapport au train N-l

T, : (i)t

Nous croyons utile d'attirer l'attention du lecteur surle fait que l'application d'un tel calcul aux cas qui nousoccupent, est contestable dans son principe : peut-onassimiler, s'il y a deux trains, 6 heures dans le train leplus lent à 3,6 heures dans le train le plus rapide et à10 heures sur le quai? En effet, depuis le train lent, c'est

l

I

,l

A L'ECOUTE DES EXTRA-TERRESTRES 167

1e quai qui est animé d'une vitesse de 0,8 C en sensinverse. Et, aux 6 heures du train, correspondraientdonc à la fois 3,6 heures sur le quai et sur le train leplus rapide.

Méflons-nous donc : en relativité, Ie bon sens est unbien mauvais guide.

Jacques Sc«lnNeux.

18 juin L977.

Page 171: La Science Face Aux Extra-terrestres

166 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

5166327648 1289 25610 stz11 tO24t2 204813 4096t4 819215 16384t6 32768t7 6553618 t3to72t9 26214470 52428821 104857622 209715223 419430424 838860825 16777216

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9.539498413E-019.881458758E-01997A143421E.019.992521900E-019.998129601E-019.9995323468-Ot9.9998830838-019.99997077LF.OI9.9999926938-Ot9.999998173E-019.999999543E-019.999999886E-019999999971E.019.999999993E-019.9999999988-011.0000000000E+oo1.0000000000E+oo1.0000000000E+oo1.0000000000E+001.0000000000E+oo1.0000000000E+00

4.7033645528-Ot6.8276931',708-018.2582868768-019.086861716E-019.5324178398-019.763399251E-019.880990091E-019.940316768E-019.9701137038-019.985045667E-0r9.9925200368-019.9962593188-019.998129484E-019.999064698E-019.999532338E-019.999766166E-019.999883082E-019.999941539E-019.999970767E.019.999985378E-019.9999995428-Ot

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OFF AT 09

V.B.

A§B: A.BA§§B = ABA**B = A>B

V = vitesse du train N par

M = nombre de trains

Tr:J= \/-T=Vc2

rapport au train N-l

T, : (i)t

Nous croyons utile d'attirer l'attention du lecteur surle fait que l'application d'un tel calcul aux cas qui nousoccupent, est contestable dans son principe : peut-onassimiler, s'il y a deux trains, 6 heures dans le train leplus lent à 3,6 heures dans le train le plus rapide et à10 heures sur le quai? En effet, depuis le train lent, c'est

l

I

,l

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1e quai qui est animé d'une vitesse de 0,8 C en sensinverse. Et, aux 6 heures du train, correspondraientdonc à la fois 3,6 heures sur le quai et sur le train leplus rapide.

Méflons-nous donc : en relativité, Ie bon sens est unbien mauvais guide.

Jacques Sc«lnNeux.

18 juin L977.

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DEMAIN, UN AUTRE SOLEIL

Nous voilà donc comme des indigènes face à un énormeocéan que nous ne savons pas franchir sur nos piroguesdérisoires. Cet océan d'espace et de temps qui défle notreimagination est-il franchissable? Peu de scientifiquesacceptent de se prononcer sur cette question. Suivantles canons classiques (reiativité restreinte), le voyageest techniquement, humainement, hors de notre portée.Deux alternatives : ou bien ce mur de la relativité estun mur absolu, et nous devrons nous résigner à jamais,ou bien quelque chose nous échappe. Celui qui poumaeffectuer cette traversée saura du même coup manipu-ler l'espace et le temps. Est-ce que cela peut avoir unsens? Certains ont avancé que les trous noirs de l'es-pace pourraient être des tunnels mettant notre espaceen communication avec un << univers parallèIe ». Qu'àcela ne tienne, empruntons ces trous noirs, ces raccour-cis d'espace et de temps. HéIas! les champs de gravitéqui règnent en ces régions de l'espace sont tellementintenses qu'iIs disloqueraient les atomes eux-mêmes(que dire alors d'un vaisseau et de son équipage!). Au-tant vouloir faire passer un éIéphant par Ie chas d'uneaiguille! I1 reste les spéculations, les conjectures. Si lachose est possible, il s'agit d'hyperphysique, de recours

A L'ECOUTE DES EXTRA-TERRESTEES 169

à des lois, à des phénomènes que nous ne connaissonspas, ou que nous n'avons pas encore identifié. AvantEinstein, l'espace avait trois dimensions. Après lui letemps fut qualifié comme une quatrième dimension. Desthéories circulent sous le manteau, parce qu'elles n'ontpas encore la rigueur, la netteté requise pour mériterle nom de physiques. Bearden (USA) pense que l'es-pace a plus de quatre dimensions. Les quatre d.imensions,trois d'espace et une de temps, seraient liées à l'acted'observer l'univers. Revenons un peu en arrière pourcomprendre le chemin proposé. L'histoire de l'hommeest une faillite constante de l'anthropocentrisme. Laterre, après avoir été considérée comme le centre ducosmos, se voit détrônée par Ie soleil. Puis on montre que1es étoiles sont aussi des soleils. L'astre du jour n'estplus qu'un nain jaune banal, perdu dans Ia banlieuepériphérique d'une entité appelée « galaxie )), et eui,vue par Ia tranche, devient notre voie lactée. La galaxiebaptisée de nouveau centre de I'univers. Au début dusièc1e, on découvre que ces nébuleuses, comme Andro-mède, notre jolie voisine, sont aussi faites de milliardsd'étoiles, qu'elIes sont aussi des galaxies. L'univers n'aplus de centre, ou plutôt, pour reprendre Ia phrase clas-sique : son centre est partout et sa périphérie nulle part.

Toute Ia cosmologie moderne repose sur ce nouveaupostulat, ce nouveau principe cosmologique. On cherchealors des descriptions de l'univers qui soient indépen-dantes du lieu où l'on se trouve. Ces descriptions repo-sent sur ce pilier des mathématiques modernes : le cal-cul tensoriel. Que disent alors des chercheurs commeBearden? Que l'univers n'a pas un visage mais une infi-nité de visages. C'est un janus, un cristal, un polyèdre, euenous, hommes de la terre, observons sous un angle par-ticulier. A partir de ce point de vue d'espace et de temps,les entités de I'univers nous apparaissent atomes, pho-tons, neutrons. La géométrie, Ia topologie, ne sont qu'il-

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DEMAIN, UN AUTRE SOLEIL

Nous voilà donc comme des indigènes face à un énormeocéan que nous ne savons pas franchir sur nos piroguesdérisoires. Cet océan d'espace et de temps qui défle notreimagination est-il franchissable? Peu de scientifiquesacceptent de se prononcer sur cette question. Suivantles canons classiques (reiativité restreinte), le voyageest techniquement, humainement, hors de notre portée.Deux alternatives : ou bien ce mur de la relativité estun mur absolu, et nous devrons nous résigner à jamais,ou bien quelque chose nous échappe. Celui qui poumaeffectuer cette traversée saura du même coup manipu-ler l'espace et le temps. Est-ce que cela peut avoir unsens? Certains ont avancé que les trous noirs de l'es-pace pourraient être des tunnels mettant notre espaceen communication avec un << univers parallèIe ». Qu'àcela ne tienne, empruntons ces trous noirs, ces raccour-cis d'espace et de temps. HéIas! les champs de gravitéqui règnent en ces régions de l'espace sont tellementintenses qu'iIs disloqueraient les atomes eux-mêmes(que dire alors d'un vaisseau et de son équipage!). Au-tant vouloir faire passer un éIéphant par Ie chas d'uneaiguille! I1 reste les spéculations, les conjectures. Si lachose est possible, il s'agit d'hyperphysique, de recours

A L'ECOUTE DES EXTRA-TERRESTEES 169

à des lois, à des phénomènes que nous ne connaissonspas, ou que nous n'avons pas encore identifié. AvantEinstein, l'espace avait trois dimensions. Après lui letemps fut qualifié comme une quatrième dimension. Desthéories circulent sous le manteau, parce qu'elles n'ontpas encore la rigueur, la netteté requise pour mériterle nom de physiques. Bearden (USA) pense que l'es-pace a plus de quatre dimensions. Les quatre d.imensions,trois d'espace et une de temps, seraient liées à l'acted'observer l'univers. Revenons un peu en arrière pourcomprendre le chemin proposé. L'histoire de l'hommeest une faillite constante de l'anthropocentrisme. Laterre, après avoir été considérée comme le centre ducosmos, se voit détrônée par Ie soleil. Puis on montre que1es étoiles sont aussi des soleils. L'astre du jour n'estplus qu'un nain jaune banal, perdu dans Ia banlieuepériphérique d'une entité appelée « galaxie )), et eui,vue par Ia tranche, devient notre voie lactée. La galaxiebaptisée de nouveau centre de I'univers. Au début dusièc1e, on découvre que ces nébuleuses, comme Andro-mède, notre jolie voisine, sont aussi faites de milliardsd'étoiles, qu'elIes sont aussi des galaxies. L'univers n'aplus de centre, ou plutôt, pour reprendre Ia phrase clas-sique : son centre est partout et sa périphérie nulle part.

Toute Ia cosmologie moderne repose sur ce nouveaupostulat, ce nouveau principe cosmologique. On cherchealors des descriptions de l'univers qui soient indépen-dantes du lieu où l'on se trouve. Ces descriptions repo-sent sur ce pilier des mathématiques modernes : le cal-cul tensoriel. Que disent alors des chercheurs commeBearden? Que l'univers n'a pas un visage mais une infi-nité de visages. C'est un janus, un cristal, un polyèdre, euenous, hommes de la terre, observons sous un angle par-ticulier. A partir de ce point de vue d'espace et de temps,les entités de I'univers nous apparaissent atomes, pho-tons, neutrons. La géométrie, Ia topologie, ne sont qu'il-

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170 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRESTRES

lusions, apparences. L'univers est un kaléidoscope. Ladistance, Ie temps, nos lois physiques ne sont que desimages. Et nous retrouvons le vieux mythe de Ia cavernede P1aton. L'observateur au fond de sa grotte, regardedes ombres imprécises qui se précisent sur la paroi.Remarquons que cette image est assez parlante, car lesombres portées sont des images à deux dimensions d'ob-jets éventuellement tri-dimensionnels situés hors de 1a

grotte. L'univers de Ia perception serait donc « ombreportée » quadri-dimensionnelle d'un être doté d'unestructure plus riche. On représenterait une autre imageen comparant une scène réelle et le fi.1m qu'on a pris avecune caméra. Nous verrions ainsi le film à quatre dimen-sions d'une scène se déroulant en fait dans un espacede nombre de dimensions supérieur. Tout devient illu-sion d'optique. Les lois de physique, Ie temps, Ia clis-tance-

Cette vision est évidemment révolutionnaire. Maiselle n'a rien de foncièrement illogique. Après Platon,Kant et Leibniz avancèrent des descriptions du mêmestyle. Pour ,Kant, I'univers est un noumène, un être ensoi, que nul ne saurait embrasser du regard. Pour Leib-niz, il est fait de nomades, d'entités. Et ce sont les rela-tions, les rapports entre ces entités qui ont pour nousl'apparence du réel. L'univers serait peut-être non localet achronique. Et c'est la perception de l'observateur quiferait ces illusions que nous nommons espace et temps.Le discours s'arrête Ià. Ces idées, visiblement anciennes,sont << dans l'air ». Faut-il un nouveau formalisme mathé-matique pour les décrire? Peut-être... Jeu du mathéma-ticien? Défions-nous de ce jugement hâtif. Depuis cin-quante ans notre physique est guidee par ces jeux demathématiciens qui s'appellent relativité, anti-matière,trous noirs, particules élémentaires. Si le chemin existe,il sera trouvé par des mathématiciens. A force de tra-vail, ou par hasard, par jeu. C'est par hasard que

A L'ECOT]TE DES EXTRA.TT]RRES?RES 171

Friedman a obtenu sa fameuse solution des équationsde la relatir,,ité générale, Pâr jeu que Dirac a découvertl'anti-matière, et Schwarzschild les fameux trous noirs,tous deux identifiés par les physiciens plusieurs décen-nies plus tard. Un instant de génie, un peu de hasardet quelqu'un peut-être trouvera Ia porte inconnue. Legrand pull-over que la science tricotait depuis cinquanteans, et qui s'appelle théorie quantique des champs, rela-tivité générale, n'est pas sans défaut. Çà et 1à, des mail-les cèdent. Certains paradoxes de Ia physique seraientpour les scientifiques, autant de fils conducteurs. Para-doxe attaché à la dualité matière-anti-matière. La proli-fération des particules élémentaires issues de la méca-nique quantique n'est-elle pas Ie signe d'un essouffle-ment du modèle. L'équation de Schoidinger serait-ellecomparable aux épicycles de Ptolémée, vision fausse dusystème solaire qui resta pourtant en usage pendantdouze siècles? Toutes ces particules élémentairesseraient-elles des faces d'un même cristal, observées sousun angle, un jour différent? Ou le grand voyage estimpossible, ou il impliquera une révolution coperni-cienne. un remaniement fabuleux de notre représenta-tion du cosmos. Et ce jour-là, Ia révolution scientifiqueprovoquée par cette découverte débouchera sur unerévolution philosophique comme notre monde n'en a pas

connu depuis la naissance du Christ. Mais supporterons-nous le choc?

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170 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRESTRES

lusions, apparences. L'univers est un kaléidoscope. Ladistance, Ie temps, nos lois physiques ne sont que desimages. Et nous retrouvons le vieux mythe de Ia cavernede P1aton. L'observateur au fond de sa grotte, regardedes ombres imprécises qui se précisent sur la paroi.Remarquons que cette image est assez parlante, car lesombres portées sont des images à deux dimensions d'ob-jets éventuellement tri-dimensionnels situés hors de 1a

grotte. L'univers de Ia perception serait donc « ombreportée » quadri-dimensionnelle d'un être doté d'unestructure plus riche. On représenterait une autre imageen comparant une scène réelle et le fi.1m qu'on a pris avecune caméra. Nous verrions ainsi le film à quatre dimen-sions d'une scène se déroulant en fait dans un espacede nombre de dimensions supérieur. Tout devient illu-sion d'optique. Les lois de physique, Ie temps, Ia clis-tance-

Cette vision est évidemment révolutionnaire. Maiselle n'a rien de foncièrement illogique. Après Platon,Kant et Leibniz avancèrent des descriptions du mêmestyle. Pour ,Kant, I'univers est un noumène, un être ensoi, que nul ne saurait embrasser du regard. Pour Leib-niz, il est fait de nomades, d'entités. Et ce sont les rela-tions, les rapports entre ces entités qui ont pour nousl'apparence du réel. L'univers serait peut-être non localet achronique. Et c'est la perception de l'observateur quiferait ces illusions que nous nommons espace et temps.Le discours s'arrête Ià. Ces idées, visiblement anciennes,sont << dans l'air ». Faut-il un nouveau formalisme mathé-matique pour les décrire? Peut-être... Jeu du mathéma-ticien? Défions-nous de ce jugement hâtif. Depuis cin-quante ans notre physique est guidee par ces jeux demathématiciens qui s'appellent relativité, anti-matière,trous noirs, particules élémentaires. Si le chemin existe,il sera trouvé par des mathématiciens. A force de tra-vail, ou par hasard, par jeu. C'est par hasard que

A L'ECOT]TE DES EXTRA.TT]RRES?RES 171

Friedman a obtenu sa fameuse solution des équationsde la relatir,,ité générale, Pâr jeu que Dirac a découvertl'anti-matière, et Schwarzschild les fameux trous noirs,tous deux identifiés par les physiciens plusieurs décen-nies plus tard. Un instant de génie, un peu de hasardet quelqu'un peut-être trouvera Ia porte inconnue. Legrand pull-over que la science tricotait depuis cinquanteans, et qui s'appelle théorie quantique des champs, rela-tivité générale, n'est pas sans défaut. Çà et 1à, des mail-les cèdent. Certains paradoxes de Ia physique seraientpour les scientifiques, autant de fils conducteurs. Para-doxe attaché à la dualité matière-anti-matière. La proli-fération des particules élémentaires issues de la méca-nique quantique n'est-elle pas Ie signe d'un essouffle-ment du modèle. L'équation de Schoidinger serait-ellecomparable aux épicycles de Ptolémée, vision fausse dusystème solaire qui resta pourtant en usage pendantdouze siècles? Toutes ces particules élémentairesseraient-elles des faces d'un même cristal, observées sousun angle, un jour différent? Ou le grand voyage estimpossible, ou il impliquera une révolution coperni-cienne. un remaniement fabuleux de notre représenta-tion du cosmos. Et ce jour-là, Ia révolution scientifiqueprovoquée par cette découverte débouchera sur unerévolution philosophique comme notre monde n'en a pas

connu depuis la naissance du Christ. Mais supporterons-nous le choc?

Page 176: La Science Face Aux Extra-terrestres

Troisième partie

OVNI:UN NOUVEAU DOSSIER

Page 177: La Science Face Aux Extra-terrestres

OVNI :

NOUVELLES PREUVES FANTASTIQUES

II serait intellectuellement malhonnête de ma partde passer sous silence le dossier OVNI dans un livreconsacré au problème rationnel d'un contact entre notreterre et une civilisation extra-terrestre. Je sais pourtantque ce chapitre choquera certains d'entre vous, car ilrepose sur une ambiguité. Autant les scientifiques lesplus rationnalistes (au sens dogmatique du terme) sontgénéralement d'accord pour admettre que nous ne som-mes pas les seuls dans I'univers, autant ils sont encored'accord pour admettre la possibilité d'un contact-radioavec une super-civilisation, autant ils ne sont plus d'ac-cord, mais alors plus du tout, pour concevoir une visitephysique de ces extra-terrestres. Les lois de Ia relati-vité générale, découvertes et précisées par Einstein en1917, expliquent que l'on ne peut pas dépasser Ia vitessede la lumière. Certes, 300 000 km par seconde, celaparaît fantastique à de modestes terriens limités à 90 km/heure sur les Nationales. Mais c'est une vitesse tragi-quement lente face à I'immensité du cosmos. Encoreest-i1 souhaitable de souligner qu'à Ia vitesse de la lu-mière, Ia masse d'un vaisseau spatial deviendrait infinieet qu'il serait désintégré. Dans le meilleur des cas, un

Page 178: La Science Face Aux Extra-terrestres

176 IrA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

vaisseau cosmique ne pourrait se déplacer qu'à la vitessede Ia lumière,moins 2 ou 3 %. Mais laissons là ce pour-centage pour les commodités du raisonnement. Si I'onimagine que la plus proche planète habitée tourne autourde l'étoile la plus proche de nous, Alpha 4 du Centaure,il faut envisager un voyage de 4,2 années pour s'y ren-dre. Ce qui fait neuf ans pour I'aller et retour, à condi-tion de ne pas traîner sur place! Or, rien ne prouveque le monde le plus proche se trouve bien en orbiteautour de I'étoile Ia plus proche. Nous vivons sur unetoute petite boule de magma refroidie qui orbite autourd'une étoile très banale : le soleil. Cette étoile est situéedans la lointaine banlieue d'une galaxie dont le dia-mètre dépasse 100 000 années-lumière et l'épaisseur 15

à 30 000 ans! II s'agit 1à, on Ie constate, d'un argumentde poids qu'il ne convient pas de prendre à la légère.Mais tout esprit rationnel se doit aussi d'étudier desfaits, même si ceux-ci dérangent parce qu'ils sont inclas-sifiables. Or, ces faits existent. I1s sont vérifiables parn'importe quel esprit rationnel de bonne foi. Et, à moinsde se boucher les yeux et les oreilles, à moins d'admet-tre que tous les témoins soient fous, que toutes les pho-tos soient truquées - y compris celles prises par desgendarmes ou des pilotes militaires - que les tracesd'atterrissage soient faites au niveau planétaire par unmaniaque fortuné, eue les détections radar soient le fruitd'aberrations mal expliquées, que les calculs statistiquesde Claude Poher 1 soient faux, que des témoins rappro-chés se soient infligés eux-mêmes des traces physiquesdouloureuses, que Ia lavande soit complice de cette psy-chose collective en faisant semblant de ne pas repousserpendant neuf ans sur une aire d'atterrissage d'OVNI 1,

que des Terriens ne se connaissant pas décident par un

1. Jean-Claude Bourret : Le nouuel,u déli des OVNI.Ed. France-Empire, 1976. Jean-Claude Bourret : La nouuelleüague des soucoupes uolantes. Ed. France-Empire, 1974.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER t77

simple hasard de faire des déclarations identiques surun même phénomène extraordinaire à des gendarmeriesdifférentes, que des voitures tombent en panne généraleélectrique tout à fait par hasard et que le conducteuralléguant le passage d'un OVNI à quelques mètres desa voiture cherche une mauvaise excuse pour une voi-ture sans doute mal entretenue, que des animaux ter-rorisés jouent la comédie pour accréditer l'hypothèsedes OVNI auprès des grands benêts que nous sommesen « sentant » la présence de ces engins avant que leurmaître ne les découvre à son tour, que Ie président desEtats-Unis Jimmy Carter est un joyeux farceur lorsqu'ilaffirme avoir été témoin d'un OVNI avec neuf autrespersonnes, que...

Mais est-il bien utile de continuer une liste que vousconnaissez sans doute aussi bien que moi pour avoir lumes deux premières enquêtes 1. Dans le cas contraire,permettez-moi de vous suggérer Ia lecture de mes deuxpremiers livres qui font largement Ie point sur Ia ques-tion. Cependant, depuis 1976, des événements, de nou-veaux témoignages decisifs se sont produits. Ils viennentépaissir un dossier déjà indiscutable.

1. Voir note p. 1?6.

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176 IrA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

vaisseau cosmique ne pourrait se déplacer qu'à la vitessede Ia lumière,moins 2 ou 3 %. Mais laissons là ce pour-centage pour les commodités du raisonnement. Si I'onimagine que la plus proche planète habitée tourne autourde l'étoile la plus proche de nous, Alpha 4 du Centaure,il faut envisager un voyage de 4,2 années pour s'y ren-dre. Ce qui fait neuf ans pour I'aller et retour, à condi-tion de ne pas traîner sur place! Or, rien ne prouveque le monde le plus proche se trouve bien en orbiteautour de I'étoile Ia plus proche. Nous vivons sur unetoute petite boule de magma refroidie qui orbite autourd'une étoile très banale : le soleil. Cette étoile est situéedans la lointaine banlieue d'une galaxie dont le dia-mètre dépasse 100 000 années-lumière et l'épaisseur 15

à 30 000 ans! II s'agit 1à, on Ie constate, d'un argumentde poids qu'il ne convient pas de prendre à la légère.Mais tout esprit rationnel se doit aussi d'étudier desfaits, même si ceux-ci dérangent parce qu'ils sont inclas-sifiables. Or, ces faits existent. I1s sont vérifiables parn'importe quel esprit rationnel de bonne foi. Et, à moinsde se boucher les yeux et les oreilles, à moins d'admet-tre que tous les témoins soient fous, que toutes les pho-tos soient truquées - y compris celles prises par desgendarmes ou des pilotes militaires - que les tracesd'atterrissage soient faites au niveau planétaire par unmaniaque fortuné, eue les détections radar soient le fruitd'aberrations mal expliquées, que les calculs statistiquesde Claude Poher 1 soient faux, que des témoins rappro-chés se soient infligés eux-mêmes des traces physiquesdouloureuses, que Ia lavande soit complice de cette psy-chose collective en faisant semblant de ne pas repousserpendant neuf ans sur une aire d'atterrissage d'OVNI 1,

que des Terriens ne se connaissant pas décident par un

1. Jean-Claude Bourret : Le nouuel,u déli des OVNI.Ed. France-Empire, 1976. Jean-Claude Bourret : La nouuelleüague des soucoupes uolantes. Ed. France-Empire, 1974.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER t77

simple hasard de faire des déclarations identiques surun même phénomène extraordinaire à des gendarmeriesdifférentes, que des voitures tombent en panne généraleélectrique tout à fait par hasard et que le conducteuralléguant le passage d'un OVNI à quelques mètres desa voiture cherche une mauvaise excuse pour une voi-ture sans doute mal entretenue, que des animaux ter-rorisés jouent la comédie pour accréditer l'hypothèsedes OVNI auprès des grands benêts que nous sommesen « sentant » la présence de ces engins avant que leurmaître ne les découvre à son tour, que Ie président desEtats-Unis Jimmy Carter est un joyeux farceur lorsqu'ilaffirme avoir été témoin d'un OVNI avec neuf autrespersonnes, que...

Mais est-il bien utile de continuer une liste que vousconnaissez sans doute aussi bien que moi pour avoir lumes deux premières enquêtes 1. Dans le cas contraire,permettez-moi de vous suggérer Ia lecture de mes deuxpremiers livres qui font largement Ie point sur Ia ques-tion. Cependant, depuis 1976, des événements, de nou-veaux témoignages decisifs se sont produits. Ils viennentépaissir un dossier déjà indiscutable.

1. Voir note p. 1?6.

Page 180: La Science Face Aux Extra-terrestres

LES OVNI : DEPUIS QUAND?

Lorsque après avoir étudié le dossier des OVNI defaçon approfondie on parvient à la conclusion que « ça »

existe, que << c'est » intelligent et que « ce » n'est pas

d'origine humaine, plusieurs questions très délicatesviennent à I'esprit de chacun d'entre nous. Si les OVNIsont Ia manifestation d'une existence extra-terrestre,pourquoi avoir choisi de visiter notre planète, bien petiteet bien banale, perdue parmi des milliards d'étoiles dansla lointaine banlieue de notre galaxie? Impossible pourf instant de répondre à cette question, sinon sous formed'hypothèse. Peut-être avons-nous été trouvés au hasardd'un voyage interstellaire? Les occupants de I'OVNI ontalors alerté leur planète d'origine. Et sans doute, sur Ieguide Michelin des extra-terrestres, notre planète terreèst-elle accompagnée de trois étoiles : mérite un détour.Il s'agit 1à d'une hypothèse amusante, très anthropocen-trique, mais finalement pas plus absurde que les his-toires d'OVNI.

La deuxième question délicate est de savoir pour quel-les raisons << ils » ne prennent pas contact avec nous.

Ceux qui me posent d'ailleurs cette question, au hasardde mes conférences, ne précisent jamais ce qu'ils enten-

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER

dent par « prendre contact ». sans doute, imaginent-ilsun OVNI se posant dans Ia cour du palais de l,Elyséeet demandant immédiatement à rencontrer le présidentde la République. Encore faudrait-il que ces extra-ter-restres parlent notre langue, sachent que nous avons unprésident et situent I'Elysée sur Ia carte de France"C'est à mon avis leur prêter beaucoup. Si sur la luneAmstrong s'était trouvé nez à nez avec un extra-terrestre,je ne sais pas ce qui ce serait passé. Mais j,imagineAmstrong essayant de crier en anglais à travers soncasque : « Conduisez-moi à votre président! ». C,est gro-tesque, impensable et cela aurait sans doute été trèseffrayant pour cet hypothétique lunien. une fois deplus, pour tenter d'apporter une réponse, nous allonsêtre obligés d'admirer notre nombril. En observant cequi se passe autour de lui, iI n,est pas impossible quenous obtenions un élément de réponse.

Nous avons déjà vu que la rassurante crassificationentre instinct pour les animaux et interligence pour leshumains était loin d'être monolithique. chez les dau-phins, Ies oiseaux, Ies singes, les rongeurs et certainsinsectes, on a noté des actions qui dépassent l'instinct.Fabre a constaté ce qu'il appelle des facurtés de discerne-ment chez les insectes. Le corbeau de Nouvelle-calédonieembroche Ies insectes avec une brindille de longueurappropriée. Un oiseau, le pecnoptère, brise les æufs d,au-truche en utilisant une pierre. L'étéphant se gratte avecune baguette tenue dans sa trompe. Le paradister-jardi-nier peint sa hutte avec un pinceau de flbres d'écorcecolorées par diverses substances végétares. or, les paléon-tologues réservent la dénomination d'Homo aux pri-mates chez lesquels on constate l'utilisation régulièred'un outil. La frontière entre l'intelligence est donc aussifloue que celle séparant le monde animal de notre monde.En fait, qui d'entre nous a éprouvé l,envie d,entrer encontact avee des abeilles ou des fourmis ou des dau-

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LES OVNI : DEPUIS QUAND?

Lorsque après avoir étudié le dossier des OVNI defaçon approfondie on parvient à la conclusion que « ça »

existe, que << c'est » intelligent et que « ce » n'est pas

d'origine humaine, plusieurs questions très délicatesviennent à I'esprit de chacun d'entre nous. Si les OVNIsont Ia manifestation d'une existence extra-terrestre,pourquoi avoir choisi de visiter notre planète, bien petiteet bien banale, perdue parmi des milliards d'étoiles dansla lointaine banlieue de notre galaxie? Impossible pourf instant de répondre à cette question, sinon sous formed'hypothèse. Peut-être avons-nous été trouvés au hasardd'un voyage interstellaire? Les occupants de I'OVNI ontalors alerté leur planète d'origine. Et sans doute, sur Ieguide Michelin des extra-terrestres, notre planète terreèst-elle accompagnée de trois étoiles : mérite un détour.Il s'agit 1à d'une hypothèse amusante, très anthropocen-trique, mais finalement pas plus absurde que les his-toires d'OVNI.

La deuxième question délicate est de savoir pour quel-les raisons << ils » ne prennent pas contact avec nous.

Ceux qui me posent d'ailleurs cette question, au hasardde mes conférences, ne précisent jamais ce qu'ils enten-

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER

dent par « prendre contact ». sans doute, imaginent-ilsun OVNI se posant dans Ia cour du palais de l,Elyséeet demandant immédiatement à rencontrer le présidentde la République. Encore faudrait-il que ces extra-ter-restres parlent notre langue, sachent que nous avons unprésident et situent I'Elysée sur Ia carte de France"C'est à mon avis leur prêter beaucoup. Si sur la luneAmstrong s'était trouvé nez à nez avec un extra-terrestre,je ne sais pas ce qui ce serait passé. Mais j,imagineAmstrong essayant de crier en anglais à travers soncasque : « Conduisez-moi à votre président! ». C,est gro-tesque, impensable et cela aurait sans doute été trèseffrayant pour cet hypothétique lunien. une fois deplus, pour tenter d'apporter une réponse, nous allonsêtre obligés d'admirer notre nombril. En observant cequi se passe autour de lui, iI n,est pas impossible quenous obtenions un élément de réponse.

Nous avons déjà vu que la rassurante crassificationentre instinct pour les animaux et interligence pour leshumains était loin d'être monolithique. chez les dau-phins, Ies oiseaux, Ies singes, les rongeurs et certainsinsectes, on a noté des actions qui dépassent l'instinct.Fabre a constaté ce qu'il appelle des facurtés de discerne-ment chez les insectes. Le corbeau de Nouvelle-calédonieembroche Ies insectes avec une brindille de longueurappropriée. Un oiseau, le pecnoptère, brise les æufs d,au-truche en utilisant une pierre. L'étéphant se gratte avecune baguette tenue dans sa trompe. Le paradister-jardi-nier peint sa hutte avec un pinceau de flbres d'écorcecolorées par diverses substances végétares. or, les paléon-tologues réservent la dénomination d'Homo aux pri-mates chez lesquels on constate l'utilisation régulièred'un outil. La frontière entre l'intelligence est donc aussifloue que celle séparant le monde animal de notre monde.En fait, qui d'entre nous a éprouvé l,envie d,entrer encontact avee des abeilles ou des fourmis ou des dau-

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lBO LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"EES

phins? Pourtant ce contact entre ce monde visible, acces-sible qui nous entoure, pourrait se réaliser. Des scien-tifiques I'ont tenté. On a décodé récemment une partiedu langage des abeilles. Karl Von Frish, après de longset minutieux travaux, a découvert que les abeilles pou-vaient se transmettre, par une sorte de danse, des ren-seignements très précis : position, distance et impor-tance d'une source de nourriture, essaimage, etc. Frisha même « dialogué » avec ces insectes. Avec une fausseabeille, qu'il faisait danser au bout d'une aiguille, il atransmis des informations qui ont été comprises et accep-tées par les vraies abeilles. Mais ces informations étaientextraordinairement râluites. Une distall.ce, une sourcede nourriture et c'est tout. Ce type d'expérience peutêtre généralisé. Les conclusions en seront toujours lesmêmes et donneront ainsi un élément de réponse à laquestion : pourquoi ne prennent-ils pas contact avecnous? Lorsque deux psychismes très différents se ren-contrent, le psychisme supérieur ne peut obtenir dupsychisme inférieur que des informations très réduites,Ie plus souvent inintéressantes. Peut-être sommes-nousles abeilles d'une civilisation galactique.

La troisième question que l'on me pose souvent estde savoir depuis quand nous observons des OVNI. Plu-sieurs auteurs remontent, sans hésiter, jusqu'à Ia Bible.Dans |'Ancien Testament, on trouve des passages quipeuvent correspondre à des visions d'OVNI décrites dansIe langage imagé de I'époque et déformé par Ie tempset la symbolique religieuse. << Le ciel s'ouvrit et je fusle témoin d'une vision divine... Un gros nuage environnéd'une lueur, un feu d'où jaillissait des éclairs, et au centrecomme I'eclat du vermeil au milieu du feu... Il y avaitune roue à terre ayant I'éclat de la chrysolithe... L'espritm'enleva et j'entendis derrière moi Ie bruit d'un grandtumulte... C'était Ie bruit des roues... J'arrivai à Tel Abib

AVNI : UN NOUVEAU DOSSIER

et je restai sept jours comme hébété... » Ezéchiel a-t-il vuun OVNI et a-t-il été enlevé par ses occupants? Nes'agit-il pas 1à d'un simple symbolisme religieux qu,ilfaut transcender? Nous tenterons dans un instant d,ap-porter une réponse plus sûre à travers les études menéespar un technicien de la NASA .

Pline le jeune (61-113 après Jésus-Christ) décrit un<< bouclier ardent » qui s'arrêta au-dessus d'un champde bataille, au grand étonnement des combattants. L,ex-pression << bouclier ardent » est très parlante. Mais était-ce vraiment un OVNI? Le temps efface les preuves, etpour cette raison, permettez-moi de feuilleter rapide-ment le grand livre de notre passé historique pour enarriver à une description relativement plus proche denous et en tout cas plus signifiante. C'est grâce à CharlesGouiran, qui dirige le groupe d'ufologie « VERONICA »1

et aux recherches de M'*" Carayon, bibliothécaire, qu,aété découvert cet opuscule. I1 est significatif de consta-ter que I'auteur fait lui-même des rapprochements avecla bible! Vous Ie constatez, l'idée n'est pas nouvelle.Voici ce texte, tel qu'il fut écrit en 1621 :

«« Les signes effroyables nouvellement apparus en lrair surles villes de Lyon, Nîmes, Montpellier et autres lieux circon-yoisins au grand étonnement du peuple. »>

Paris, chez Isaac Mesnier, sur Ia copie imprimée à Lyon.1621,. Avec permission.

Les impressions de l'air sont tellement diverses qu,iln'est pas possible de rendre raison de toutes les chosesqui adviennent en ce monde, et principalement de cellesqui arrivent contrenature: Car à icelle, les principes de1a philosophie faillent et n'y peut-on asseoir aucun juge-ment, c'est pourquoi il en faut laisser les jugements à

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l. VERONICA: 3, rue Folco de Baroncelli, 80000 Nîmes.

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lBO LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"EES

phins? Pourtant ce contact entre ce monde visible, acces-sible qui nous entoure, pourrait se réaliser. Des scien-tifiques I'ont tenté. On a décodé récemment une partiedu langage des abeilles. Karl Von Frish, après de longset minutieux travaux, a découvert que les abeilles pou-vaient se transmettre, par une sorte de danse, des ren-seignements très précis : position, distance et impor-tance d'une source de nourriture, essaimage, etc. Frisha même « dialogué » avec ces insectes. Avec une fausseabeille, qu'il faisait danser au bout d'une aiguille, il atransmis des informations qui ont été comprises et accep-tées par les vraies abeilles. Mais ces informations étaientextraordinairement râluites. Une distall.ce, une sourcede nourriture et c'est tout. Ce type d'expérience peutêtre généralisé. Les conclusions en seront toujours lesmêmes et donneront ainsi un élément de réponse à laquestion : pourquoi ne prennent-ils pas contact avecnous? Lorsque deux psychismes très différents se ren-contrent, le psychisme supérieur ne peut obtenir dupsychisme inférieur que des informations très réduites,Ie plus souvent inintéressantes. Peut-être sommes-nousles abeilles d'une civilisation galactique.

La troisième question que l'on me pose souvent estde savoir depuis quand nous observons des OVNI. Plu-sieurs auteurs remontent, sans hésiter, jusqu'à Ia Bible.Dans |'Ancien Testament, on trouve des passages quipeuvent correspondre à des visions d'OVNI décrites dansIe langage imagé de I'époque et déformé par Ie tempset la symbolique religieuse. << Le ciel s'ouvrit et je fusle témoin d'une vision divine... Un gros nuage environnéd'une lueur, un feu d'où jaillissait des éclairs, et au centrecomme I'eclat du vermeil au milieu du feu... Il y avaitune roue à terre ayant I'éclat de la chrysolithe... L'espritm'enleva et j'entendis derrière moi Ie bruit d'un grandtumulte... C'était Ie bruit des roues... J'arrivai à Tel Abib

AVNI : UN NOUVEAU DOSSIER

et je restai sept jours comme hébété... » Ezéchiel a-t-il vuun OVNI et a-t-il été enlevé par ses occupants? Nes'agit-il pas 1à d'un simple symbolisme religieux qu,ilfaut transcender? Nous tenterons dans un instant d,ap-porter une réponse plus sûre à travers les études menéespar un technicien de la NASA .

Pline le jeune (61-113 après Jésus-Christ) décrit un<< bouclier ardent » qui s'arrêta au-dessus d'un champde bataille, au grand étonnement des combattants. L,ex-pression << bouclier ardent » est très parlante. Mais était-ce vraiment un OVNI? Le temps efface les preuves, etpour cette raison, permettez-moi de feuilleter rapide-ment le grand livre de notre passé historique pour enarriver à une description relativement plus proche denous et en tout cas plus signifiante. C'est grâce à CharlesGouiran, qui dirige le groupe d'ufologie « VERONICA »1

et aux recherches de M'*" Carayon, bibliothécaire, qu,aété découvert cet opuscule. I1 est significatif de consta-ter que I'auteur fait lui-même des rapprochements avecla bible! Vous Ie constatez, l'idée n'est pas nouvelle.Voici ce texte, tel qu'il fut écrit en 1621 :

«« Les signes effroyables nouvellement apparus en lrair surles villes de Lyon, Nîmes, Montpellier et autres lieux circon-yoisins au grand étonnement du peuple. »>

Paris, chez Isaac Mesnier, sur Ia copie imprimée à Lyon.1621,. Avec permission.

Les impressions de l'air sont tellement diverses qu,iln'est pas possible de rendre raison de toutes les chosesqui adviennent en ce monde, et principalement de cellesqui arrivent contrenature: Car à icelle, les principes de1a philosophie faillent et n'y peut-on asseoir aucun juge-ment, c'est pourquoi il en faut laisser les jugements à

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l. VERONICA: 3, rue Folco de Baroncelli, 80000 Nîmes.

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182 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

Dieu seul qui ne fait rien en vain et qui n'ignore pointles causes ni les raisons. Mais entre tant d'histoiresqui se pourraient présenter, pour prouver ce qui est plusclair que le jour, je n'en puis avoir de plus prompt exem-ple que des visions qui ont souvent apparu en I'air, nonpoint d'étoiles, ni de comètes, d'un soleil obscurci, oud'une lune qui tui cause son éclipse (car toutes ces chosessont naturelles) : mais des armées d'hommes marchantpar troupes et combats qu'on a vus en l'air, et autreschoses, et qui sont visions, lesquelles certainement trom-pent les yeux des hommes.

Nous lisons au second livre des Macchabées, chapitrecinquième, qu'aux temps qu'Antiochus partit pour laseconde fois pour aller en Egypte, par toute la cité de

Jérusalem, on vit par l'espace de quarante jours, des

chevaucheurs armés en I'air, courant d'un côté et d'au-tre, comme bataille rangée par ordonnance. C'est ce quidepuis a été écrit par saint Luc, au second chapitre desActes des Apôtres. Certes en ces jours-là j'étendrai surmes serviteurs et servantes et ils prophétiseront. Etferai des choses merveilles au ciel en haut, et signes enterre, en bas sang et feu, et vapeurs de fumée : le soleilse convertira en ténèbres, et la lune en sang, devantque le grand notable jour du Seigneur vienne"

Je ne m'étendrai davantage aux exemples de la SainteEcriture, pour ce quiconque en est instruit médiocre-ment, on peut remarquer une infinité d'autres exemples.Nous lisons en Tite-Live, au livre second de la pre-mière décade, Plutarque, Vallere au premier livre, titredes miracles, et plusieurs autres auteurs disent, quedurant que Lucius Scipio et Norbanus, étaient'consuls,ont entendu entre Cappoue et Vulturne, un grand sonen l'air, et un épouvantable bruit d'armes, tellementqu'il sembla par plusieurs jours, qu'on voyait deuxarmées se combattre l'une contre I'autre. Licostenes

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 183

est auteur que l'an 1520 à Vulssembourg qui est sur leRhin, tout ceux de la ville ont entendu en plein midiun grand horrible bruit d'armes en l'air, comme si deuxarmées bien fortes et puissantes eussent combattu àtoute outrance : de sorte que la plus grande part deceux de 1a ville, qui pouvaient porter armes, de craintequ'ils eurent, prirent promptement leurs armes, et s'as-semblèrent pour défendre leur ville, laquelle ils pen-saient être assiégée par les ennemis. A Eneas Sylvius,lequel mourut l'an 460, écrit que I'an sixième après leJubilee, il fut vu entre Sienne et Florence, vingt nuées,lesquelles agitaient des vents, bataillaient les unes contreles autres, chacune en leur rang reculant et s'approchant,comme si elles eussent été ordonnées en bataille, et pen-dant ce conflit des nuées, les vents faisaient aussi leurdevoir d'autre côté, de démolir, abattre, briser, froisser,et rompre maisons, rochers, même jusqu'à enlever leshommes et les bêtes en l'air.

Toutes ces semblables histoires que nous pourrionsréciter des Signes qui se sont apparus en I'air, même ence royaume durant les guerres civiles, notamment quel-ques jours, avant les batailles de Moncontour, de Cou-tras, de Saint-Denis et plusieurs autres qui nous pour-raient servir de plus amples témoignages aux signes quidepuis peu se sont apparus sur les villes et cités de Lyon,Nîmes et Montpellier et autres lieux circonvoisins.

La nuit du 12 octobre dernier (1621) sur les B heuresdu soir ou environ, n'ayant pour lors aucune clarté, lalune étant à son dernier quartier, l'air outre nature com-mença à s'éclaircir du côté du levant, et continuant uneheure et demie ou environ, Ie temps se rendit aussi clairet net qu'il fait aux plus beaux jours de 1'été, ce quidonna un grand étonnement aux habitants de Lyon, laplus grande partie d'iceux regardant en I'air aperçurentdes choses du tout étrange et hors le cours de nature.

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Dieu seul qui ne fait rien en vain et qui n'ignore pointles causes ni les raisons. Mais entre tant d'histoiresqui se pourraient présenter, pour prouver ce qui est plusclair que le jour, je n'en puis avoir de plus prompt exem-ple que des visions qui ont souvent apparu en I'air, nonpoint d'étoiles, ni de comètes, d'un soleil obscurci, oud'une lune qui tui cause son éclipse (car toutes ces chosessont naturelles) : mais des armées d'hommes marchantpar troupes et combats qu'on a vus en l'air, et autreschoses, et qui sont visions, lesquelles certainement trom-pent les yeux des hommes.

Nous lisons au second livre des Macchabées, chapitrecinquième, qu'aux temps qu'Antiochus partit pour laseconde fois pour aller en Egypte, par toute la cité de

Jérusalem, on vit par l'espace de quarante jours, des

chevaucheurs armés en I'air, courant d'un côté et d'au-tre, comme bataille rangée par ordonnance. C'est ce quidepuis a été écrit par saint Luc, au second chapitre desActes des Apôtres. Certes en ces jours-là j'étendrai surmes serviteurs et servantes et ils prophétiseront. Etferai des choses merveilles au ciel en haut, et signes enterre, en bas sang et feu, et vapeurs de fumée : le soleilse convertira en ténèbres, et la lune en sang, devantque le grand notable jour du Seigneur vienne"

Je ne m'étendrai davantage aux exemples de la SainteEcriture, pour ce quiconque en est instruit médiocre-ment, on peut remarquer une infinité d'autres exemples.Nous lisons en Tite-Live, au livre second de la pre-mière décade, Plutarque, Vallere au premier livre, titredes miracles, et plusieurs autres auteurs disent, quedurant que Lucius Scipio et Norbanus, étaient'consuls,ont entendu entre Cappoue et Vulturne, un grand sonen l'air, et un épouvantable bruit d'armes, tellementqu'il sembla par plusieurs jours, qu'on voyait deuxarmées se combattre l'une contre I'autre. Licostenes

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est auteur que l'an 1520 à Vulssembourg qui est sur leRhin, tout ceux de la ville ont entendu en plein midiun grand horrible bruit d'armes en l'air, comme si deuxarmées bien fortes et puissantes eussent combattu àtoute outrance : de sorte que la plus grande part deceux de 1a ville, qui pouvaient porter armes, de craintequ'ils eurent, prirent promptement leurs armes, et s'as-semblèrent pour défendre leur ville, laquelle ils pen-saient être assiégée par les ennemis. A Eneas Sylvius,lequel mourut l'an 460, écrit que I'an sixième après leJubilee, il fut vu entre Sienne et Florence, vingt nuées,lesquelles agitaient des vents, bataillaient les unes contreles autres, chacune en leur rang reculant et s'approchant,comme si elles eussent été ordonnées en bataille, et pen-dant ce conflit des nuées, les vents faisaient aussi leurdevoir d'autre côté, de démolir, abattre, briser, froisser,et rompre maisons, rochers, même jusqu'à enlever leshommes et les bêtes en l'air.

Toutes ces semblables histoires que nous pourrionsréciter des Signes qui se sont apparus en I'air, même ence royaume durant les guerres civiles, notamment quel-ques jours, avant les batailles de Moncontour, de Cou-tras, de Saint-Denis et plusieurs autres qui nous pour-raient servir de plus amples témoignages aux signes quidepuis peu se sont apparus sur les villes et cités de Lyon,Nîmes et Montpellier et autres lieux circonvoisins.

La nuit du 12 octobre dernier (1621) sur les B heuresdu soir ou environ, n'ayant pour lors aucune clarté, lalune étant à son dernier quartier, l'air outre nature com-mença à s'éclaircir du côté du levant, et continuant uneheure et demie ou environ, Ie temps se rendit aussi clairet net qu'il fait aux plus beaux jours de 1'été, ce quidonna un grand étonnement aux habitants de Lyon, laplus grande partie d'iceux regardant en I'air aperçurentdes choses du tout étrange et hors le cours de nature.

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184 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES"RES

Savoir sur la grande place de Bellecourt virent commeune grande montagne, sur laquelle était la flgure d'unchâteau, duquel sortait force éclairs qui donnaient detous côtés et perdaient leur lumière à un instant, etcette flgure de château se consommait à mesure que lesdits éclairs en sortaient; cela semblait couvrir tout lequartier de Ia porte du Rhône, de Saint-Michel, Ia rivièrede Saône et donnait jusqu'au faubourg de Saint-Geor-ges. Du côté de la place des Terreaux, il fut vu parplus de quatre cents personnes, en I'air, comme Ia formed'un bataillon de gendarmes à cheval, à la tête desquelsil y avait une étoile fort lumineuse, qui semblait lesconduire, laquelle était plus grande et plus claire quecelles que l'on voit ordinairement au ciel.

Cette étoile comme un second soleil faisait dissiperdevant elle tous les nuages, qui se présentaient de diver-ses figures, et semblaient à voir, vouloir tenir sa clarté,mais étant surmontée par sa grande lumière perdaiententièrement leur figure et ne paraissaient plus. Toute Iaville et lieux circonvoisins furent couverts cette nuit etautres suivantes de divers signes et prodiges, commelance de feu ardent, qui semblaient venir du côté dufaubourg de Ia Guillotière, lesquelles s'approchant dupont du Rhône se dispersaient et ne paraissaient plus,et cela dura jusqu'au lever du jour. Sur Ia ville deNîmes, qui est une des beIles cités et marchande villedu Languedoc, a demi-journée du Rhône, et assez prèsdu levant, il se vit à même temps ci-devant nommé parles habitants de ladite vil1e, principalement la nuit dutreizième du dit mois, environ I à 10 heures du soir, surl'amphithéâtre, comme un grand soleil fort resplendis-sant, lequel était entouré d'un nombre d'autres flam-beaux lumineux, et semblait vouloir cheminer droit surla tour romaine, que l'on appelle la Tour Magne, surlaquelle il paraissait comme des chariots de feu toutentourés d'étoiles fort éclairantes.

OÿNI : UN NOUVEAU DOSSTER 185

I1 parut aussi d'autres signes tant sur Ie Capitole quesur Ie Temple, lesquels semblaient couvrir toute la vilre,ce qui étonna grandement tous les habitants de 1aditeville, et autres des lieux circonvoisins.

Sur la ville et cité de Montpellier, ville après parisl'une des plus renommées de l'Europe pour la profes-sion de Médecine, commença à paraître sur icelle quan-tité de flambeaux ardents en formes de torches, de Ialumière desquelles sortaient nombre comme de rancesde feu qui allaient de part et d'autre : cette façon defaire dura depuis les I à 10 heures de nuit jusqu,à3 heures du matin, eu€ s'apparut une grande et lumi-neuse étoile avec une longue queue, d,autres petitesétoiles, lesquelles semblaient faire dissiper une grossenuée mêlée de divers éclairs qui Ia voulaient commecouvrir et empêcher sa clarté, ce qui dura jusqu,au leverdu jour au grand étonnement du peuple.

Tous ces signes ci-dessus ne nous peuvent prédireautre chose que le grand Dieu des armées rendra notremonarque victorieux tenant en sa puissante main lesverges contre les perturbateurs de son Etat et fortifleraI'Armée de Sa Majesté contre les rebelles. C,est tout ceque nous autres Catholiques Français avec l,assistancedes prières de Notre Mère Sainte Eglise devons souhai-ter et dire avec le Royal Psalmiste : Domine saluum facregern. >>

On le constate, un texte écrit il y a un peu plus detrois siècles est déjà d'un accès difficite tant Ie langagede l'époque et sa grammaire s'écartent du nôtre. Cepen-dant, et autant que l'on puisse en juger trois cent cin-quante-six ans plus tard, il semble bien qu'i1 s,agisse làd'une description d'OVNI. Le chroniqueur de l'époqueprend bien soin de souligner que ees << signes effroya-bles , n'ont rien à voir avec << étoiles, comètes, soleil

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184 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES"RES

Savoir sur la grande place de Bellecourt virent commeune grande montagne, sur laquelle était la flgure d'unchâteau, duquel sortait force éclairs qui donnaient detous côtés et perdaient leur lumière à un instant, etcette flgure de château se consommait à mesure que lesdits éclairs en sortaient; cela semblait couvrir tout lequartier de Ia porte du Rhône, de Saint-Michel, Ia rivièrede Saône et donnait jusqu'au faubourg de Saint-Geor-ges. Du côté de la place des Terreaux, il fut vu parplus de quatre cents personnes, en I'air, comme Ia formed'un bataillon de gendarmes à cheval, à la tête desquelsil y avait une étoile fort lumineuse, qui semblait lesconduire, laquelle était plus grande et plus claire quecelles que l'on voit ordinairement au ciel.

Cette étoile comme un second soleil faisait dissiperdevant elle tous les nuages, qui se présentaient de diver-ses figures, et semblaient à voir, vouloir tenir sa clarté,mais étant surmontée par sa grande lumière perdaiententièrement leur figure et ne paraissaient plus. Toute Iaville et lieux circonvoisins furent couverts cette nuit etautres suivantes de divers signes et prodiges, commelance de feu ardent, qui semblaient venir du côté dufaubourg de Ia Guillotière, lesquelles s'approchant dupont du Rhône se dispersaient et ne paraissaient plus,et cela dura jusqu'au lever du jour. Sur Ia ville deNîmes, qui est une des beIles cités et marchande villedu Languedoc, a demi-journée du Rhône, et assez prèsdu levant, il se vit à même temps ci-devant nommé parles habitants de ladite vil1e, principalement la nuit dutreizième du dit mois, environ I à 10 heures du soir, surl'amphithéâtre, comme un grand soleil fort resplendis-sant, lequel était entouré d'un nombre d'autres flam-beaux lumineux, et semblait vouloir cheminer droit surla tour romaine, que l'on appelle la Tour Magne, surlaquelle il paraissait comme des chariots de feu toutentourés d'étoiles fort éclairantes.

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I1 parut aussi d'autres signes tant sur Ie Capitole quesur Ie Temple, lesquels semblaient couvrir toute la vilre,ce qui étonna grandement tous les habitants de 1aditeville, et autres des lieux circonvoisins.

Sur la ville et cité de Montpellier, ville après parisl'une des plus renommées de l'Europe pour la profes-sion de Médecine, commença à paraître sur icelle quan-tité de flambeaux ardents en formes de torches, de Ialumière desquelles sortaient nombre comme de rancesde feu qui allaient de part et d'autre : cette façon defaire dura depuis les I à 10 heures de nuit jusqu,à3 heures du matin, eu€ s'apparut une grande et lumi-neuse étoile avec une longue queue, d,autres petitesétoiles, lesquelles semblaient faire dissiper une grossenuée mêlée de divers éclairs qui Ia voulaient commecouvrir et empêcher sa clarté, ce qui dura jusqu,au leverdu jour au grand étonnement du peuple.

Tous ces signes ci-dessus ne nous peuvent prédireautre chose que le grand Dieu des armées rendra notremonarque victorieux tenant en sa puissante main lesverges contre les perturbateurs de son Etat et fortifleraI'Armée de Sa Majesté contre les rebelles. C,est tout ceque nous autres Catholiques Français avec l,assistancedes prières de Notre Mère Sainte Eglise devons souhai-ter et dire avec le Royal Psalmiste : Domine saluum facregern. >>

On le constate, un texte écrit il y a un peu plus detrois siècles est déjà d'un accès difficite tant Ie langagede l'époque et sa grammaire s'écartent du nôtre. Cepen-dant, et autant que l'on puisse en juger trois cent cin-quante-six ans plus tard, il semble bien qu'i1 s,agisse làd'une description d'OVNI. Le chroniqueur de l'époqueprend bien soin de souligner que ees << signes effroya-bles , n'ont rien à voir avec << étoiles, comètes, soleil

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obscurci par une éclipse de lune, car toutes ces chosessont naturelles ». Non, iI s'agit d'un « château duquelsortaient forces éclairs >>, d'une « étoile fort lumineuse...qui brillait comme un second soleil », il s'agit enfin.< d'un grand soleil fort resplendissant entouré d'autresflambeaux lumineux... de flambeaux ardents desquelssortaient nombre de lances de feu ».

I1 est signifrcatif de remarquer qu'à aucun moment Iechroniqueur ne fait allusion au moind.re bruit qui auraitpu accompagner ces observations et que le peuple n'au-rait pas manqué de rapporter, sans doute en exagérantson ampleur. En L977, le « soleil » s€rait devenu unO\fNI lumineux et silencieux, les << bataillons de gen-darmes )) une escadrille d'OVNI d'apparence métalliqueet les << torches » des cigares volants. Mais en 1621, I'ar-rière-arrière-arrière-grand-père de nos rationalistes dog-matiques d'aujourd'hui n'avait malheureusement pasencore été conçu. Sinon il aurait sans doute expliqué queces centaines de « gêrlS du peuple », évidemment ignaresdes choses de Ia science, avaient confondu le vo1 decigognes en migration passant devant Ia planète Vrénustandis qu'un orage éclatait dans Ie lointain, avec cequ'un chroniqueur peu sérieux et amateur de sensation-nel qualifiait de .. signes effroyables »!

Passons encore quelques siècles pour arriver au débutde celui-ci. En 1905, un événement extraordinaire s'estpassé au-dessus de Cherbourg où était ancrée notre ma-rine de guerre. Cette fois Ia description coincide davan-tage avec le langage de notre époque. Voici ce qu'écrivait7e C'herbourg Eclair, journal de la région:

<< Dans la soirée de samedi, soit le 30 mars 1905, unglobe lumineux venant du Nord fut aperçu au-dessusde Ia digue, et qui après avoir décrit une large courbeau-dessus de la ville, disparaissait vers 11 heures dansla direction d'où il était venu. Des officiers, des person-

OÿNI : UN NOUVEAU DOSSIER 18?

nes qui ont une certaine compétence, ont parfaitementvu ce phénomène lumineux qui donnait l'impressiond'une lampe à arc éIectrique, qui se serait ainsi prome-née dans I'espace, semblant suivre une ligne déter-minée. >>

.. On n'a pas pu savoir approximativement à quellehauteur cette lumière planait et on peut encore moinsétablir qu'il s'agit d'une planète, d'un météore inobservéjusqu'à présent, bien entendu, ou d'un ballon qui, dansce cas, serait parfaitement dirigeable, car pendant cestrois soirs, il est apparu et disparu au même endroitaprès avoir parcouru le même cycie. Certaines per-sonnes croient avoir remarqué que l'aveuglante lumièreétait devenue par moments verte et rouge. En tout cas,le vice-amiral Besson, préfet maritime, avait fait fonc-tionner des projecteurs électriques, mais leurs rayonss'éparpillaient bien avant d'avoir atteint l'altitude oùplanait Ie bolide. Le préfet maritime a donné des ordrespour que les torpilleurs suivent le phénomène s,il sereproduisait. Lucien Rudaux, directeur de l,Observa-toire de Donville, près de Granville, ayant une expé-rience spécia1e de cette région céleste, ne pense pas quele phénomène puisse être astronomique. Il ne correspondà rien qui ait été observé d'analogue jusqu'à présent enaucune station météorologique ou autre. Les dimensionsindiquées pour le disque lumineux n'apprennent pasgrand-chose. On sait, et c'est une base, euê le disque dela lune observé à 50 cm de l'æil, présente un diamètred'un demi-centimètre, soit celui d'un pain à cacheter.L'astre de Cherbourg, si c'en est üD, avec ses lb cmde diamètre apparent, serait donc énorme et prodigieuxen comparaison, et l'hypothèse d'un ballon captif lumi-neux est plus vraisemblable. Il convient égalementd'écarter l'hypothèse d'un bolide, car ce bolide ne seraitpas revenu sur l'horizon plusieurs jours de suite. »

Page 189: La Science Face Aux Extra-terrestres

186 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

obscurci par une éclipse de lune, car toutes ces chosessont naturelles ». Non, iI s'agit d'un « château duquelsortaient forces éclairs >>, d'une « étoile fort lumineuse...qui brillait comme un second soleil », il s'agit enfin.< d'un grand soleil fort resplendissant entouré d'autresflambeaux lumineux... de flambeaux ardents desquelssortaient nombre de lances de feu ».

I1 est signifrcatif de remarquer qu'à aucun moment Iechroniqueur ne fait allusion au moind.re bruit qui auraitpu accompagner ces observations et que le peuple n'au-rait pas manqué de rapporter, sans doute en exagérantson ampleur. En L977, le « soleil » s€rait devenu unO\fNI lumineux et silencieux, les << bataillons de gen-darmes )) une escadrille d'OVNI d'apparence métalliqueet les << torches » des cigares volants. Mais en 1621, I'ar-rière-arrière-arrière-grand-père de nos rationalistes dog-matiques d'aujourd'hui n'avait malheureusement pasencore été conçu. Sinon il aurait sans doute expliqué queces centaines de « gêrlS du peuple », évidemment ignaresdes choses de Ia science, avaient confondu le vo1 decigognes en migration passant devant Ia planète Vrénustandis qu'un orage éclatait dans Ie lointain, avec cequ'un chroniqueur peu sérieux et amateur de sensation-nel qualifiait de .. signes effroyables »!

Passons encore quelques siècles pour arriver au débutde celui-ci. En 1905, un événement extraordinaire s'estpassé au-dessus de Cherbourg où était ancrée notre ma-rine de guerre. Cette fois Ia description coincide davan-tage avec le langage de notre époque. Voici ce qu'écrivait7e C'herbourg Eclair, journal de la région:

<< Dans la soirée de samedi, soit le 30 mars 1905, unglobe lumineux venant du Nord fut aperçu au-dessusde Ia digue, et qui après avoir décrit une large courbeau-dessus de la ville, disparaissait vers 11 heures dansla direction d'où il était venu. Des officiers, des person-

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nes qui ont une certaine compétence, ont parfaitementvu ce phénomène lumineux qui donnait l'impressiond'une lampe à arc éIectrique, qui se serait ainsi prome-née dans I'espace, semblant suivre une ligne déter-minée. >>

.. On n'a pas pu savoir approximativement à quellehauteur cette lumière planait et on peut encore moinsétablir qu'il s'agit d'une planète, d'un météore inobservéjusqu'à présent, bien entendu, ou d'un ballon qui, dansce cas, serait parfaitement dirigeable, car pendant cestrois soirs, il est apparu et disparu au même endroitaprès avoir parcouru le même cycie. Certaines per-sonnes croient avoir remarqué que l'aveuglante lumièreétait devenue par moments verte et rouge. En tout cas,le vice-amiral Besson, préfet maritime, avait fait fonc-tionner des projecteurs électriques, mais leurs rayonss'éparpillaient bien avant d'avoir atteint l'altitude oùplanait Ie bolide. Le préfet maritime a donné des ordrespour que les torpilleurs suivent le phénomène s,il sereproduisait. Lucien Rudaux, directeur de l,Observa-toire de Donville, près de Granville, ayant une expé-rience spécia1e de cette région céleste, ne pense pas quele phénomène puisse être astronomique. Il ne correspondà rien qui ait été observé d'analogue jusqu'à présent enaucune station météorologique ou autre. Les dimensionsindiquées pour le disque lumineux n'apprennent pasgrand-chose. On sait, et c'est une base, euê le disque dela lune observé à 50 cm de l'æil, présente un diamètred'un demi-centimètre, soit celui d'un pain à cacheter.L'astre de Cherbourg, si c'en est üD, avec ses lb cmde diamètre apparent, serait donc énorme et prodigieuxen comparaison, et l'hypothèse d'un ballon captif lumi-neux est plus vraisemblable. Il convient égalementd'écarter l'hypothèse d'un bolide, car ce bolide ne seraitpas revenu sur l'horizon plusieurs jours de suite. »

Page 190: La Science Face Aux Extra-terrestres

188 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA.TERRESTEES

Cinq jours plus tard, le Cherbo?trg Eclair faisait paraî-tre l'article suivant:

<< Sur des ordres venus du ministère, M. le vice-amiralBesson, préfet maritime, a donné des instructions pourque des observations soient prises relativement au phé-nomène lumineux remarqué dans notre ciel depuis le 30mars. A bord du Chosselou-Daubat,La journée de mardi aété passée à enregistrer les observations déjà recueillies,ainsi d'ailleurs qu'à l'observatoire de l'arsenal. RichardArapu, ingénieur des Arts et Manufactures, et son rédac-teur scientifique du journal Le Mattn se sont mis en rap-port avec les autorités maritimes, et dans la soirée, ilsémettaient I'avis que l'astre mystérieux n'était autreque la planète Vénus, vue dans notre ciel dans des condi-tions météorologiques telles qu'e1les présentent un carac-tère réel d'intérêt. A bord du Chosselou-Daubat, on aécarté I'hypothèse de Jupiter, mais en même temps, ona dit que les coordonnées ne correspondent pas aveccelles indiquées pour Vénus dans les ouvrages sur Iaconnaissance des temps. De l'ensemble des observationsrecueillies, tous les officiers de ce cuirassé inclinent àpenser que Ie corps lumineux dont iI s'agit est vrai-semblablement une planète. Ainsi qu'on Ie voit, il n'ya pas accord dans les milieux officiels sur la nature etle nom de l'astre qui éclaire la nuit d'une si magnifiquelueur. >>

Cet objet mystérieux qui a tant intrigué à la fois lescivils et les militaires de Cherbourg, â encore fait l'ob-jet d'un nouvel article dans le journal Cherbourg Eclar,r,le 19 avril 1905:

<< L'astre a fait une réapparition dimanche soir, etplusieurs de nos lecteurs ont bien voulu nous informerqu'ils I'ont vu vers I heures, Ies uns à l'æil ru, lesautres avec une lorgnette, et en suivant la marche vers

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 189

l'ouest. or, iI n'était pas possible de confondre le phé-nomène astronomique que nous signalons ici

"'ouà Ia

I_une, puisque celle-ci britlait en même temps dans unedirection fort différente, d'après un témoin- de ce phé-nomène, que les astronomes nient parce qu,ils .r"

-p",r-

vent l'expliquer, leur science se trouvant prise en défaut.« on l'apercevait dimanehe soir et vers le nord-ouest,

gros deux fois au moins comme les plus grosses pla-nètes, et dont l'eclat semblait égal un intensité à unfeu de four. une buée rougeâtre l'entourait, et iI lais-sait derrière lui un sillage de feu. D'autre part, les deuxgrosses étoiles dont iI était question dans la chroniquede notre collaborateur charles de Lourmel étaient visi-bles également, et continuaient d'escorter le noyau deforme ogivale, qui paraît être tout bonnement unecomète nouvelle et non un bolide qui aurait déjà chu. Ils'agit 1à d'un phénomène météorologique d,auiant plusintéressant qu'insoupçonné. >>

« Le journal de Caen, pour sa part, signale qu,un offi-cier chargé de relever des observations sur l,aitre mys-térieux que l'on observe depuis querque temps avait crupouvoir identifler que l'astre était ra planète Jupiter.L'inexactitude de ce renseignement a été scientiâque-ment démontré et l'on croit qu,il s,agit d.,un phéno_mène céleste que ies astronomes n,onf pas eu fusqu,àprésent à étudier. "

Les tentatives d'explications sont tout à fait signifi-catives d'un état d'esprit qui n,a pas changé. En 1g0bcomme en L977, nous, les Terriens, connaissons tout.cette évidence étant répétée, en 1g05 comme en Lg77,les rationalistes dogmatiques n'hésitent pas à puiserdans les connaissances acquises pour collei rrru

"*plica-tion, aussi absurde soit-elle, sur un phénomène mani-festement nouveau et inexplicable. L'astronome LucienRudaux, de l'observatoire de Donville, a estimé te dia-

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188 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA.TERRESTEES

Cinq jours plus tard, le Cherbo?trg Eclair faisait paraî-tre l'article suivant:

<< Sur des ordres venus du ministère, M. le vice-amiralBesson, préfet maritime, a donné des instructions pourque des observations soient prises relativement au phé-nomène lumineux remarqué dans notre ciel depuis le 30mars. A bord du Chosselou-Daubat,La journée de mardi aété passée à enregistrer les observations déjà recueillies,ainsi d'ailleurs qu'à l'observatoire de l'arsenal. RichardArapu, ingénieur des Arts et Manufactures, et son rédac-teur scientifique du journal Le Mattn se sont mis en rap-port avec les autorités maritimes, et dans la soirée, ilsémettaient I'avis que l'astre mystérieux n'était autreque la planète Vénus, vue dans notre ciel dans des condi-tions météorologiques telles qu'e1les présentent un carac-tère réel d'intérêt. A bord du Chosselou-Daubat, on aécarté I'hypothèse de Jupiter, mais en même temps, ona dit que les coordonnées ne correspondent pas aveccelles indiquées pour Vénus dans les ouvrages sur Iaconnaissance des temps. De l'ensemble des observationsrecueillies, tous les officiers de ce cuirassé inclinent àpenser que Ie corps lumineux dont iI s'agit est vrai-semblablement une planète. Ainsi qu'on Ie voit, il n'ya pas accord dans les milieux officiels sur la nature etle nom de l'astre qui éclaire la nuit d'une si magnifiquelueur. >>

Cet objet mystérieux qui a tant intrigué à la fois lescivils et les militaires de Cherbourg, â encore fait l'ob-jet d'un nouvel article dans le journal Cherbourg Eclar,r,le 19 avril 1905:

<< L'astre a fait une réapparition dimanche soir, etplusieurs de nos lecteurs ont bien voulu nous informerqu'ils I'ont vu vers I heures, Ies uns à l'æil ru, lesautres avec une lorgnette, et en suivant la marche vers

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l'ouest. or, iI n'était pas possible de confondre le phé-nomène astronomique que nous signalons ici

"'ouà Ia

I_une, puisque celle-ci britlait en même temps dans unedirection fort différente, d'après un témoin- de ce phé-nomène, que les astronomes nient parce qu,ils .r"

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vent l'expliquer, leur science se trouvant prise en défaut.« on l'apercevait dimanehe soir et vers le nord-ouest,

gros deux fois au moins comme les plus grosses pla-nètes, et dont l'eclat semblait égal un intensité à unfeu de four. une buée rougeâtre l'entourait, et iI lais-sait derrière lui un sillage de feu. D'autre part, les deuxgrosses étoiles dont iI était question dans la chroniquede notre collaborateur charles de Lourmel étaient visi-bles également, et continuaient d'escorter le noyau deforme ogivale, qui paraît être tout bonnement unecomète nouvelle et non un bolide qui aurait déjà chu. Ils'agit 1à d'un phénomène météorologique d,auiant plusintéressant qu'insoupçonné. >>

« Le journal de Caen, pour sa part, signale qu,un offi-cier chargé de relever des observations sur l,aitre mys-térieux que l'on observe depuis querque temps avait crupouvoir identifler que l'astre était ra planète Jupiter.L'inexactitude de ce renseignement a été scientiâque-ment démontré et l'on croit qu,il s,agit d.,un phéno_mène céleste que ies astronomes n,onf pas eu fusqu,àprésent à étudier. "

Les tentatives d'explications sont tout à fait signifi-catives d'un état d'esprit qui n,a pas changé. En 1g0bcomme en L977, nous, les Terriens, connaissons tout.cette évidence étant répétée, en 1g05 comme en Lg77,les rationalistes dogmatiques n'hésitent pas à puiserdans les connaissances acquises pour collei rrru

"*plica-tion, aussi absurde soit-elle, sur un phénomène mani-festement nouveau et inexplicable. L'astronome LucienRudaux, de l'observatoire de Donville, a estimé te dia-

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190 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

mètre de cet << astre » à trente fois celui de Ia ptanèteLune. Or, iI ne s'agissait pas d'un astre puisque cetteIueur extraordinaire était visible dans un rayon maxi-mum de 50 km autour de Cherbourg. Et il est difficilecette fois d'avancer l'hypothèse que les témoins ontconfondu avec les phares d'atterrissage d'un avion, lesfeux de position d'un hélicoptère, ou un ballon captifgéant qui aurait échappé à la vigilance de ta marine pen-dant plus d'une semaine... Cette région de Cherbourg ad'ailleurs vécu tout récemment, en 19?3, un phénomènesemblable, et il est intéressant de comparer les deuxphénomènes 1. Cherbourg a-t-elle vu en 1905 ce que Ieprophète Ezéchiel a vécu il y a plus de 2 500 ans, en 592avant Jésus-Christ? Dans la revue de l'IJnesco Impact,de décembre L974, un ingénieur de la NASA, JosephBlumrich, va beaucoup plus loin que la simple hypo-thèse. Ce technicien de l'espace cosmique, à partir desrécits de Ia Bible a reconstitué le vaisseau spatial à bordduquel Ezéchiel a fait un voyage terrorisant. Blumrichraconte comment iI était d'abord violemment anti-extra-terrestres. Puis, par hasard, il a lu Les chariots de Dteud'Erich Von Daniken. « Mais au moment où j'arrivaisau verset 7 du premier chapitre, je me surpris interpré-tant une description des béquilles d'atterrissage d'ungenre de véhicule volant : << Leurs jambes étaient droi-tes et la plante de leurs pieds étaient rondes et ils étin-celaient comme du bronze poli ». Ayant moi-même conçuet mis à l'essai de telles structures, explique JosephBlumrich dans la revue lmpact de l'Unesco, je ne pou-vais nier qu'il fût possible d'y voir une description sim-ple certes, mais directe et technique... >>

Blumrich s'est donc mis au travail, et à partir desdescriptions sommaires et emberlificotées du prophète,

1. Voir La nouuelle uagueFrance-Empire, 1974, page 58.

des soucoupes uol,antes. Ed.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 191

mal à l'aise lrour décrire avec son vocabulaire une tech-nique en avance sur son époque de plusieurs millénaires,Blumrich a reconstitué ce qui devait être à I'époque Ievaisseau cosmique des extra-terrestres. La revue offi-cielle de I'Unesco a pris soin de préciser que I'articlen'engageait que son auteur. « Si le présent article a vuIe jour, explique la revue lmpact, c'est par respect pourla liberté d'expression, la liberté de penser et la librecirculation des idées entre les peuples. A ces principes,l'Unesco demeure passionnément attachée. »

C'est une démarche intellectuelle tout à fait dans lemême sens, qui m'autorise à vous soumettre ces idéessur les OVNI et notre passé, sur leurs visites qui remon-tent peut-être jusqu'à la Bible. La Bible est-e1le la résul-tante de multiples contacts entre une civilisation extra-terrestre et nous? Personne de sérieux ne peut préten-dre rêpondre avec certitude dans un sens ou dans unautre à cette question. Mais si vous consentez à tenterl'expérience que je vous propose, sans doute serez-voustroublés comme moi : lisez Ia Bible en gardant cette hypo-thèse en tête. Tout semble alors devenir lumineux. Lelangage souvent ésotérique et hermétique est transcendépar cette vision que seul un homme du xxr' sièc1e peutconcevoir pour I'avoir vécue : d'autres êtres d'une autreplanète

- comme nous sommes allés sur la lune et bien-tôt sur Mars - nous ont rendu visite.

Hypothèse invérifiable et que je vous soumets sim-plement, parce que cette idée circule, au nom de la con-naissance. Libre à vous, en fonction de votre philosophieet de votre culture, de la rejeter ou de I'accepter. Pourma part, j'estime que ia réponse à Ia question .< depuisquand nous visitent-ils? » est moins importante que cetteautre question : nous visitent-ils toujours?

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190 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

mètre de cet << astre » à trente fois celui de Ia ptanèteLune. Or, iI ne s'agissait pas d'un astre puisque cetteIueur extraordinaire était visible dans un rayon maxi-mum de 50 km autour de Cherbourg. Et il est difficilecette fois d'avancer l'hypothèse que les témoins ontconfondu avec les phares d'atterrissage d'un avion, lesfeux de position d'un hélicoptère, ou un ballon captifgéant qui aurait échappé à la vigilance de ta marine pen-dant plus d'une semaine... Cette région de Cherbourg ad'ailleurs vécu tout récemment, en 19?3, un phénomènesemblable, et il est intéressant de comparer les deuxphénomènes 1. Cherbourg a-t-elle vu en 1905 ce que Ieprophète Ezéchiel a vécu il y a plus de 2 500 ans, en 592avant Jésus-Christ? Dans la revue de l'IJnesco Impact,de décembre L974, un ingénieur de la NASA, JosephBlumrich, va beaucoup plus loin que la simple hypo-thèse. Ce technicien de l'espace cosmique, à partir desrécits de Ia Bible a reconstitué le vaisseau spatial à bordduquel Ezéchiel a fait un voyage terrorisant. Blumrichraconte comment iI était d'abord violemment anti-extra-terrestres. Puis, par hasard, il a lu Les chariots de Dteud'Erich Von Daniken. « Mais au moment où j'arrivaisau verset 7 du premier chapitre, je me surpris interpré-tant une description des béquilles d'atterrissage d'ungenre de véhicule volant : << Leurs jambes étaient droi-tes et la plante de leurs pieds étaient rondes et ils étin-celaient comme du bronze poli ». Ayant moi-même conçuet mis à l'essai de telles structures, explique JosephBlumrich dans la revue lmpact de l'Unesco, je ne pou-vais nier qu'il fût possible d'y voir une description sim-ple certes, mais directe et technique... >>

Blumrich s'est donc mis au travail, et à partir desdescriptions sommaires et emberlificotées du prophète,

1. Voir La nouuelle uagueFrance-Empire, 1974, page 58.

des soucoupes uol,antes. Ed.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 191

mal à l'aise lrour décrire avec son vocabulaire une tech-nique en avance sur son époque de plusieurs millénaires,Blumrich a reconstitué ce qui devait être à I'époque Ievaisseau cosmique des extra-terrestres. La revue offi-cielle de I'Unesco a pris soin de préciser que I'articlen'engageait que son auteur. « Si le présent article a vuIe jour, explique la revue lmpact, c'est par respect pourla liberté d'expression, la liberté de penser et la librecirculation des idées entre les peuples. A ces principes,l'Unesco demeure passionnément attachée. »

C'est une démarche intellectuelle tout à fait dans lemême sens, qui m'autorise à vous soumettre ces idéessur les OVNI et notre passé, sur leurs visites qui remon-tent peut-être jusqu'à la Bible. La Bible est-e1le la résul-tante de multiples contacts entre une civilisation extra-terrestre et nous? Personne de sérieux ne peut préten-dre rêpondre avec certitude dans un sens ou dans unautre à cette question. Mais si vous consentez à tenterl'expérience que je vous propose, sans doute serez-voustroublés comme moi : lisez Ia Bible en gardant cette hypo-thèse en tête. Tout semble alors devenir lumineux. Lelangage souvent ésotérique et hermétique est transcendépar cette vision que seul un homme du xxr' sièc1e peutconcevoir pour I'avoir vécue : d'autres êtres d'une autreplanète

- comme nous sommes allés sur la lune et bien-tôt sur Mars - nous ont rendu visite.

Hypothèse invérifiable et que je vous soumets sim-plement, parce que cette idée circule, au nom de la con-naissance. Libre à vous, en fonction de votre philosophieet de votre culture, de la rejeter ou de I'accepter. Pourma part, j'estime que ia réponse à Ia question .< depuisquand nous visitent-ils? » est moins importante que cetteautre question : nous visitent-ils toujours?

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LE PHENOMENE OVNIET LES SCIENTIFIQUES AMERICAINS

Le 12 avril 1977, I'Agence de Presse Internationale,AFP, publiait une enquête faisant le point sur Ie phé-nomène OVNI face aux scientifiques américains qui s'enpréoccupent. En décembre 1969, le Pentagone (quartiergénéral des forces armées américaines) avait décidé deliquider son Bureau de recherches après la publicationpar le Comité scientifique CONDON d'une enquête surle phénomène OVNI aux Etats-Unis. « Aucun de cesobjets ne s'est jamais révélé être une menace pour Iasécurité des Etats-Unis, il ne concerne donc pas I'ar-mée de I'air américaine. >) Ainsi, la réalité des OVNIrestait toujours à démontrer. Mais dans Ie même temps,selon de nombreux savants, tout était encore à fairepuisque par son manque total d'objectivité, le rapportCONDON ne pouvait nullement être pris au sérieux.Ce fut Ie point de vue de I'astronome Allen Hynek qui,après avoir longtemps douté de l'existence des OVNI,adopta après enquête personnelle une position beaucoupplus favorable à leur égard. Le docteur Hynek a crééen 19?3, à Evanston, dans l'Illinois, üh « centre d'étudesdes OVNI ». Depuis deux ans, après avoir quitté Ia pré-sidence du Département d'Astronomie de Ia « North-

OÿNI : UN NOUVEAU DOSSTER 193

western University ,r, le docteur Hynek consacre toutson temps à un phénomène dans lequel i1 croit distin-guer une manifestation d'intelligence.

<< Je dirai simplement, a confié Ie docteur Hynek, à

René Centassi de I'AFP, euê dans Ie phénomène OVNI,nous avons à faire à quelque chose qui révèIe une formed'intelligence. Mais j'ignore s'il s'agit de quelque chosequi est proche de nous ou d'un produit de notre propreintelligence. En tout cas, c'est bien de l'intelligence!

- Des extra-terrestres?

- Non, répond le docteur Hynek, parce que cettehypothèse se heurte à une grosse difficulté : nous voyonsbeaucoup trop d'OVNI. La terre n'est qu'un grain depoussière dans l'univers. Pourquoi nous ferait-on I'hon-neur de venir nous visiter si souvent? S'il s'agissait vrai-ment de visiteurs venus de l'espace, nous nous estime-rions heureux d'en recevoir un tous les cent ans, et nonpas cent tous les ans. Je crois plutôt, poursuivait le pro-fesseur Hynek, à quelque chose de méta-terrestre' unesorte de réalité parallèle. Nous nous engageons évidem-ment 1à sur un terrain très dangereux : les mystiques etles grands chefs religieux nous ont dit depuis longtempsque le monde physique qui nous entoure ne constituepas toute la somme de notre environnement et qu'ilexiste d'autres niveaux de vie. Bien strr, pour un phy-sicien, cela ne veut rien dire. Mais il y a tant d'autreschoses qui ne veuient rien dire pour un physicien : Iaperception extra-sensorielle, les expériences de psycho-kinésie, la télépathie, etc. J'ai f impression que les OVNInous annoncent un prochain changement de nos para-digmes scientifiques. Je crains fort que les OVNI nesoient en rapport avec des phénomènes psychiques. Etsi je dis que je le crains, a conclu Ie docteur Hynek, c'estparce qu'au centre d'Evanston, nous voulons étudier cesujet sous l'angle des sciences physiques. Mais iI seraitabsurde de ne suivre qu'un chemin à l'exclusion de tout

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LE PHENOMENE OVNIET LES SCIENTIFIQUES AMERICAINS

Le 12 avril 1977, I'Agence de Presse Internationale,AFP, publiait une enquête faisant le point sur Ie phé-nomène OVNI face aux scientifiques américains qui s'enpréoccupent. En décembre 1969, le Pentagone (quartiergénéral des forces armées américaines) avait décidé deliquider son Bureau de recherches après la publicationpar le Comité scientifique CONDON d'une enquête surle phénomène OVNI aux Etats-Unis. « Aucun de cesobjets ne s'est jamais révélé être une menace pour Iasécurité des Etats-Unis, il ne concerne donc pas I'ar-mée de I'air américaine. >) Ainsi, la réalité des OVNIrestait toujours à démontrer. Mais dans Ie même temps,selon de nombreux savants, tout était encore à fairepuisque par son manque total d'objectivité, le rapportCONDON ne pouvait nullement être pris au sérieux.Ce fut Ie point de vue de I'astronome Allen Hynek qui,après avoir longtemps douté de l'existence des OVNI,adopta après enquête personnelle une position beaucoupplus favorable à leur égard. Le docteur Hynek a crééen 19?3, à Evanston, dans l'Illinois, üh « centre d'étudesdes OVNI ». Depuis deux ans, après avoir quitté Ia pré-sidence du Département d'Astronomie de Ia « North-

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western University ,r, le docteur Hynek consacre toutson temps à un phénomène dans lequel i1 croit distin-guer une manifestation d'intelligence.

<< Je dirai simplement, a confié Ie docteur Hynek, à

René Centassi de I'AFP, euê dans Ie phénomène OVNI,nous avons à faire à quelque chose qui révèIe une formed'intelligence. Mais j'ignore s'il s'agit de quelque chosequi est proche de nous ou d'un produit de notre propreintelligence. En tout cas, c'est bien de l'intelligence!

- Des extra-terrestres?

- Non, répond le docteur Hynek, parce que cettehypothèse se heurte à une grosse difficulté : nous voyonsbeaucoup trop d'OVNI. La terre n'est qu'un grain depoussière dans l'univers. Pourquoi nous ferait-on I'hon-neur de venir nous visiter si souvent? S'il s'agissait vrai-ment de visiteurs venus de l'espace, nous nous estime-rions heureux d'en recevoir un tous les cent ans, et nonpas cent tous les ans. Je crois plutôt, poursuivait le pro-fesseur Hynek, à quelque chose de méta-terrestre' unesorte de réalité parallèle. Nous nous engageons évidem-ment 1à sur un terrain très dangereux : les mystiques etles grands chefs religieux nous ont dit depuis longtempsque le monde physique qui nous entoure ne constituepas toute la somme de notre environnement et qu'ilexiste d'autres niveaux de vie. Bien strr, pour un phy-sicien, cela ne veut rien dire. Mais il y a tant d'autreschoses qui ne veuient rien dire pour un physicien : Iaperception extra-sensorielle, les expériences de psycho-kinésie, la télépathie, etc. J'ai f impression que les OVNInous annoncent un prochain changement de nos para-digmes scientifiques. Je crains fort que les OVNI nesoient en rapport avec des phénomènes psychiques. Etsi je dis que je le crains, a conclu Ie docteur Hynek, c'estparce qu'au centre d'Evanston, nous voulons étudier cesujet sous l'angle des sciences physiques. Mais iI seraitabsurde de ne suivre qu'un chemin à l'exclusion de tout

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194 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

autre. S'iI se présente la moindre preuve que le phéno-mène puisse avoir une dimension para-normale, nousemprunterons cette voie-là. I1 existe peut-être entre lemonde psychique et Ie monde physique, des relationsplus étroites que nous ne Ie pensions jusqu'à présent. »

Aux Etats-Unis, le dossier des OVNI ne cesse de gros-sir et un nombre de scientifiques américains sans cessecroissant parce que mieux informés, acceptent de se pen-cher sur Ia question avec de plus en plus d'intérêt. Ainsi,un questionnaire a été envoyé récemment par I'univer-sité de Stanford (Californie) aux deux mille membresde l'Association américaine d'astronomie. Plus de Iamoitié d'entre eux ont répondu que Ie problème desOVNI << méritait d'être étudié scientifiquement » et qu'ilsseraient ravis d'y contribuer si seulement ils savaientcomment ». L'Establishment scientifique des Etats-Uniss'était enfoui Ia tête dans Ie sable « pour ne pas voir »,

et nos savants «< ort été les victimes de structures men-tales rigides ». << Mais, a expliqué Ie docteur Hynek àRené Centassi, de I'AFP, notre révolution scientiflquen'a pas été ta dernière. Il y aura bientôt du nouveau. »

De son côté, Ie docteur Edward U. Condon, profes-seur de physique à l'université du Colorado, avaitdeclaré en octobre 1966 en réponse à Ia question : « Quepensez-vous du phénomène OVNI ? » : « Je pense commeIa plupart des hommes de science que ce phénomène estimprobable mais pas impossible. » Le docteur Condon,en cette année-là, venait d'être chargé d'un grouped'études patronné par l'armée de l'air des Etats-Unis.Un groupe qui devait élaborer un rapport sur le phéno-mène des Objets Volants Non Identiflés afin d'en tirer sipossible des conclusions définitives. L'enquête fut ren-due publiqr{e en décembre 1969. Elle avait coûté un demi-million de dollars aux contribuables américains. 69 casseulement sur plusieurs milliers avaient été retenus.Les conclusions du docteur Condon étaient : « Dans la

OYNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 195

plupart des cas les apparitions des prétendus ovNI sont

àttribuabtes à des phénomènes naturels ou artificielsconnus. Il reste un résidu incompressible d'observationsnon expliquées. Mais il n'est pas intéressant pour Iascience de tes étudier. ,, or, Ie rapport condon publiaitdes photos d'ovNl jugées authentiques par les scien-

tiflques eux-mêmes. Le docteur condon, depuis, est

p"rii dans un monde meilleur. Paix à son âme qui a

peut-être rejoint le monde des OVNI. Qui sait"'

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194 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

autre. S'iI se présente la moindre preuve que le phéno-mène puisse avoir une dimension para-normale, nousemprunterons cette voie-là. I1 existe peut-être entre lemonde psychique et Ie monde physique, des relationsplus étroites que nous ne Ie pensions jusqu'à présent. »

Aux Etats-Unis, le dossier des OVNI ne cesse de gros-sir et un nombre de scientifiques américains sans cessecroissant parce que mieux informés, acceptent de se pen-cher sur Ia question avec de plus en plus d'intérêt. Ainsi,un questionnaire a été envoyé récemment par I'univer-sité de Stanford (Californie) aux deux mille membresde l'Association américaine d'astronomie. Plus de Iamoitié d'entre eux ont répondu que Ie problème desOVNI << méritait d'être étudié scientifiquement » et qu'ilsseraient ravis d'y contribuer si seulement ils savaientcomment ». L'Establishment scientifique des Etats-Uniss'était enfoui Ia tête dans Ie sable « pour ne pas voir »,

et nos savants «< ort été les victimes de structures men-tales rigides ». << Mais, a expliqué Ie docteur Hynek àRené Centassi, de I'AFP, notre révolution scientiflquen'a pas été ta dernière. Il y aura bientôt du nouveau. »

De son côté, Ie docteur Edward U. Condon, profes-seur de physique à l'université du Colorado, avaitdeclaré en octobre 1966 en réponse à Ia question : « Quepensez-vous du phénomène OVNI ? » : « Je pense commeIa plupart des hommes de science que ce phénomène estimprobable mais pas impossible. » Le docteur Condon,en cette année-là, venait d'être chargé d'un grouped'études patronné par l'armée de l'air des Etats-Unis.Un groupe qui devait élaborer un rapport sur le phéno-mène des Objets Volants Non Identiflés afin d'en tirer sipossible des conclusions définitives. L'enquête fut ren-due publiqr{e en décembre 1969. Elle avait coûté un demi-million de dollars aux contribuables américains. 69 casseulement sur plusieurs milliers avaient été retenus.Les conclusions du docteur Condon étaient : « Dans la

OYNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 195

plupart des cas les apparitions des prétendus ovNI sont

àttribuabtes à des phénomènes naturels ou artificielsconnus. Il reste un résidu incompressible d'observationsnon expliquées. Mais il n'est pas intéressant pour Iascience de tes étudier. ,, or, Ie rapport condon publiaitdes photos d'ovNl jugées authentiques par les scien-

tiflques eux-mêmes. Le docteur condon, depuis, est

p"rii dans un monde meilleur. Paix à son âme qui a

peut-être rejoint le monde des OVNI. Qui sait"'

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LE PRESIDENT DES U.S.A. REVELh,:J'AI VU UN OVNI!

Le jeudi 17 février L977 à 19 heures, le président Gis-card d'Estaing recevait quelques journalistes à I'Elysée.Nous étions en pleine bataille des municipales et lesquestions posées au président étaient surtout politiques.Pour quitter ce sujet un peu lassant, je demandai alorsau président : << Le président Jimmy Carter affrrme avoirvu un O\rNI, d'autre part, l'un de vos ministres, M. Ro-bert Galley, alors qu'iI était aux Armées, m'a confirméqu'il y avait des phénomènes inexpliqués 1 enquêtés parla gendarmerie 2, avez-vous une opinion sur Ia question,Monsieur Ie Président? »

Visiblement surpris, le président Giscard d'Estaing nesouhaitait manifestement pas aborder un sujet qu'ilsemblait ne pas connaître. Il me répondit : << Je croisqu'il y a quelques phénomènes aériens lumineux, maisje connais mal ce dossier. En revanche, je me suis beau-coup intéressé à I'astronomie. » Le président, en mefaisant cette réponse, était évidemment sincère. 11 nes'est jamais préoccupé du phénomène OVNI. Voilà qui

1. Voir La nouuelle uegue desFrance-Empire, L974.

2. Voir Le nouueau défi des OÿNI.

soucoupes uolantes. Ed.

Ed. France-Empire, 1976.

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 197

fera justice des informations irresponsables contenuesdans certains livres à sensations. Selon leurs auteurs, ily aurait un vaste complot des gouvernements du mondeentier pour cacher au public la réalité sur Ie phénomèneOVNI. Je suis persuadé pour ma part que les gouverne-ments ont bien d'autres problèmes en tête. Tant queI'étude des OVNI n'aura pas une incidence politique iIen sera ainsi. C'est évidemment dangereux. Car l'étudedes OVNI peut être récupérée politiquement. Or, s'il ya un dossier qui doit échapper au jeu médiocre et subal-terne de la politique politicienne, c'est bien celui desOVNI. On pourrait en dire autant de l'écologie, bien queles deux sujets soient fort différents. Je me contenteraide vous rappeler Ia dérisoire et soudaine multiplicationdes vocations écologiques de la part d'hommes politiquesde tous horizons, après le deuxième tour des munici-pales. Le score des écologistes qui atteignait parfois20 % des voix dans certaines villes, n'était évidemmentpour rien comme on l'imagine dans cette éclosion devocations.

Le jour où il en sera de même avec les OVNI, ce jour-1à, bien des hommes politiques s'agiteront devant microset caméras pour demander, que dis-je, pour exiger,l'étude sérieuse scientifique du phénomène OVf{I. Unjour que je déjeunais avec Aymeric Simon-Lorière,député RPR de Sainte-Maxime, il me proposa de poserune question orale au ministre des Armées pour fairele point sur la question. Aymerie Simon-Lorière étaitun homme politique pour qui j'avais le plus grand res-pect et la plus grande estime car il était sincère et mêmeses ennemis politiques Ie savaient bien. J'ai dissuadé Ieplus jeune député de France d'agir ainsi. Cela pourdeux raisons. La première c'est qu'une question orale àI'Assemblée nationale n'apporterait pas forcément deréponse aux nombreuses questions que nous nous posons.La seconde c'est parce que cette question avait déjà été

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LE PRESIDENT DES U.S.A. REVELh,:J'AI VU UN OVNI!

Le jeudi 17 février L977 à 19 heures, le président Gis-card d'Estaing recevait quelques journalistes à I'Elysée.Nous étions en pleine bataille des municipales et lesquestions posées au président étaient surtout politiques.Pour quitter ce sujet un peu lassant, je demandai alorsau président : << Le président Jimmy Carter affrrme avoirvu un O\rNI, d'autre part, l'un de vos ministres, M. Ro-bert Galley, alors qu'iI était aux Armées, m'a confirméqu'il y avait des phénomènes inexpliqués 1 enquêtés parla gendarmerie 2, avez-vous une opinion sur Ia question,Monsieur Ie Président? »

Visiblement surpris, le président Giscard d'Estaing nesouhaitait manifestement pas aborder un sujet qu'ilsemblait ne pas connaître. Il me répondit : << Je croisqu'il y a quelques phénomènes aériens lumineux, maisje connais mal ce dossier. En revanche, je me suis beau-coup intéressé à I'astronomie. » Le président, en mefaisant cette réponse, était évidemment sincère. 11 nes'est jamais préoccupé du phénomène OVNI. Voilà qui

1. Voir La nouuelle uegue desFrance-Empire, L974.

2. Voir Le nouueau défi des OÿNI.

soucoupes uolantes. Ed.

Ed. France-Empire, 1976.

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 197

fera justice des informations irresponsables contenuesdans certains livres à sensations. Selon leurs auteurs, ily aurait un vaste complot des gouvernements du mondeentier pour cacher au public la réalité sur Ie phénomèneOVNI. Je suis persuadé pour ma part que les gouverne-ments ont bien d'autres problèmes en tête. Tant queI'étude des OVNI n'aura pas une incidence politique iIen sera ainsi. C'est évidemment dangereux. Car l'étudedes OVNI peut être récupérée politiquement. Or, s'il ya un dossier qui doit échapper au jeu médiocre et subal-terne de la politique politicienne, c'est bien celui desOVNI. On pourrait en dire autant de l'écologie, bien queles deux sujets soient fort différents. Je me contenteraide vous rappeler Ia dérisoire et soudaine multiplicationdes vocations écologiques de la part d'hommes politiquesde tous horizons, après le deuxième tour des munici-pales. Le score des écologistes qui atteignait parfois20 % des voix dans certaines villes, n'était évidemmentpour rien comme on l'imagine dans cette éclosion devocations.

Le jour où il en sera de même avec les OVNI, ce jour-1à, bien des hommes politiques s'agiteront devant microset caméras pour demander, que dis-je, pour exiger,l'étude sérieuse scientifique du phénomène OVf{I. Unjour que je déjeunais avec Aymeric Simon-Lorière,député RPR de Sainte-Maxime, il me proposa de poserune question orale au ministre des Armées pour fairele point sur la question. Aymerie Simon-Lorière étaitun homme politique pour qui j'avais le plus grand res-pect et la plus grande estime car il était sincère et mêmeses ennemis politiques Ie savaient bien. J'ai dissuadé Ieplus jeune député de France d'agir ainsi. Cela pourdeux raisons. La première c'est qu'une question orale àI'Assemblée nationale n'apporterait pas forcément deréponse aux nombreuses questions que nous nous posons.La seconde c'est parce que cette question avait déjà été

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198 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TEERES?RES

posée. Au ministre des Armées en 1974' pa. mes soins,alors que j'étais journaliste à <« France Inter ». Maisaussi, dès 1955, juste à Ia fin de Ia grande vague d'ob-servation d'OVNI en France à la fin de 1954. Voici cequi est écrit au Journol offr,ctel, page 19 de la séance du11 janvier 1955:

« Défense nationale et forces armées. 13 688. M. JeanNocher fait part au secrétaire d'Etat aux Forces armées(Air) de l'émotion suscitée dans le public par les nom-breux et divers témoignages concernant des .. soucoupesvolantes ». I1 lui demande : 1) si ses prédécesseurs ausecrétariat à I'Air étaient préoccupés comme aux USA eten URSS depuis de longues années, d'ouvrir une enquêtesur la présence dans notre atmosphère u d'objets volantsnon identifiés », êt dans I'affirmative, quels sont les résul-tats publiables de ces investigations; 2) dans la néga-tive, s'il compte constituer une commission largementétendue à toutes les branches scientiflques intéresséesafln d'étudier objectivement ce phénomène en dégageantla vérité des erreurs ou des mystifications possibles(question du 7 octobre 1951).

« Réponse :

« - 1. La question des objets aériens non identifiés aété suivi par l'état-major des forces armées « Air » etpar les services d'information du département depuisl'année 1951. Jusqu'en septembre dernier, dans notrepaÿs, comme aux Etats-Unis, presque toutes les obser-vations signalées - lorsqu'elles étaient sincères et suf-fisamment précises, ont pu recevoir une explication natu-relle ne faisant appel ni à des essais d'armes secrètes,

1. Voir La nouuelleFranee-Empire, 1974.

u&gue des souco?rpes uol,antes. Ed.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 199

ni à des arrivées d'engins extra-terrestres. Toutefois, ila été prescrit aux formations et aux bases de l'arméede l'Air :

<< a) de faire établir par les témoins militaires oucivils un eompte rendu objectif et détaillé, chaque foisqu'un objet céleste non identifié leur sera directementsignalé;

« b) de transmettre ce compte rendu, revêtu de I'avisdu commandant de base ou de la formation à l'état-majordes forces armées « Air » (Bureau scientiflque) où desofficiers ont été spécialement désignés pour suivre laquestion. Enfin, la prise en chasse de ces engins, bienqu'elle n'ait jusqu'à ce jour donné aucun résultat lors-qu'e1le a été tentée, est autorisée chaque fois qu'ellen'entraîne aucun risque d'accident. Le personnel desbases et formations qui se trouverait en présence d'unetelle apparition, doit s'efforcer de photographier, etautant que possible cinématographier Ie phénomène, cequi n'a pu être fait jusqu'à ce jour avec la netteté etI'authenticité désirables;

<< c) en tout état de cause, il ne semble pas qu'il yait lieu d'exagérer l'importance documentaire de témoi-gnages, dont Ie nombre et la bonne foi ne suffisent paspour les assimiler à des observations scientifiques objec-tivement contrôlées. »

Autrement dit, dès 1955, I'attitude des forces armtéesétait simple : les OVNI r n'existent pas, mais les avionsmilitaires ont l'ordre de les prendre en chasse!

Peu de Français savent que le dossier des OVNI aété soumis à I'ONU en 1967. En fait, le professeur JamesMacDonald, de I'Université de I'Arizona, avait reçu I'au-torisation de faire une déclaration devant Ie groupe desAffaires spatiales de I'ONU. Cela s'est passé le 7 juin1967.

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198 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TEERES?RES

posée. Au ministre des Armées en 1974' pa. mes soins,alors que j'étais journaliste à <« France Inter ». Maisaussi, dès 1955, juste à Ia fin de Ia grande vague d'ob-servation d'OVNI en France à la fin de 1954. Voici cequi est écrit au Journol offr,ctel, page 19 de la séance du11 janvier 1955:

« Défense nationale et forces armées. 13 688. M. JeanNocher fait part au secrétaire d'Etat aux Forces armées(Air) de l'émotion suscitée dans le public par les nom-breux et divers témoignages concernant des .. soucoupesvolantes ». I1 lui demande : 1) si ses prédécesseurs ausecrétariat à I'Air étaient préoccupés comme aux USA eten URSS depuis de longues années, d'ouvrir une enquêtesur la présence dans notre atmosphère u d'objets volantsnon identifiés », êt dans I'affirmative, quels sont les résul-tats publiables de ces investigations; 2) dans la néga-tive, s'il compte constituer une commission largementétendue à toutes les branches scientiflques intéresséesafln d'étudier objectivement ce phénomène en dégageantla vérité des erreurs ou des mystifications possibles(question du 7 octobre 1951).

« Réponse :

« - 1. La question des objets aériens non identifiés aété suivi par l'état-major des forces armées « Air » etpar les services d'information du département depuisl'année 1951. Jusqu'en septembre dernier, dans notrepaÿs, comme aux Etats-Unis, presque toutes les obser-vations signalées - lorsqu'elles étaient sincères et suf-fisamment précises, ont pu recevoir une explication natu-relle ne faisant appel ni à des essais d'armes secrètes,

1. Voir La nouuelleFranee-Empire, 1974.

u&gue des souco?rpes uol,antes. Ed.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 199

ni à des arrivées d'engins extra-terrestres. Toutefois, ila été prescrit aux formations et aux bases de l'arméede l'Air :

<< a) de faire établir par les témoins militaires oucivils un eompte rendu objectif et détaillé, chaque foisqu'un objet céleste non identifié leur sera directementsignalé;

« b) de transmettre ce compte rendu, revêtu de I'avisdu commandant de base ou de la formation à l'état-majordes forces armées « Air » (Bureau scientiflque) où desofficiers ont été spécialement désignés pour suivre laquestion. Enfin, la prise en chasse de ces engins, bienqu'elle n'ait jusqu'à ce jour donné aucun résultat lors-qu'e1le a été tentée, est autorisée chaque fois qu'ellen'entraîne aucun risque d'accident. Le personnel desbases et formations qui se trouverait en présence d'unetelle apparition, doit s'efforcer de photographier, etautant que possible cinématographier Ie phénomène, cequi n'a pu être fait jusqu'à ce jour avec la netteté etI'authenticité désirables;

<< c) en tout état de cause, il ne semble pas qu'il yait lieu d'exagérer l'importance documentaire de témoi-gnages, dont Ie nombre et la bonne foi ne suffisent paspour les assimiler à des observations scientifiques objec-tivement contrôlées. »

Autrement dit, dès 1955, I'attitude des forces armtéesétait simple : les OVNI r n'existent pas, mais les avionsmilitaires ont l'ordre de les prendre en chasse!

Peu de Français savent que le dossier des OVNI aété soumis à I'ONU en 1967. En fait, le professeur JamesMacDonald, de I'Université de I'Arizona, avait reçu I'au-torisation de faire une déclaration devant Ie groupe desAffaires spatiales de I'ONU. Cela s'est passé le 7 juin1967.

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2OO LA SCIENCD FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

Déclaration faite devant le groupe des Affaires spatiales del'Or,ganisation des Nations unies, ie 7 luin L967, fuar JamesMacDonald, professeur à l,Uniyersité de I'Arizona:

<< Depuis vingt ans, il y a eu un flot insolite de rapportsprovenant de pays situés dans toutes les parties dumonde, concernant ce que l'on appelle les objets volantsnon identifiés. Dans la totalité de ces rapports, quellequ'en soit I'origine geographique, la nature des OVNIparaît être semblable.

« Au cours des douze derniers mois, j,ai poursuivi unexamen très attentif des aspects scientifiques du pro-blème des OVNI, d'après les rapports établis aux Etàts-unis. Après avoir interrogé les témoins-clé de plusieursdouzaines de cas importants répartis sur la période7947-1967, après avoir étudié avec les officiers de l,USAir Force les méthodes d'enquête officielle, après avoirvériflé personnellement un grand nombre d'autres sour-ces d'informations, je suis arrivé à la conclusion queloin d'être un faux problème, la question des OVNI estun problème d'un extraordinaire intérêt scientifique.

.< Je eonstate qu'aucun groupe officiel de mon paysn'a pu procéder à une étude correcte de ce problème.Cette conclusion est contraire à l'impression gardée parde nombreux observateurs, à la fois à l'intérieur et horsdes Etats-Unis. Ils pensent qu'un examen scientifiquecompétent des rapports américains a été entrepris. Jecrains que cette fausse impression ne soit largementrépandue et ait longtemps détourné l'attention scienti-fique d'un problème d'un intérêt international évident.J'ai sollicité Ia présente occasion de paraître devant regroupe des Affaires spatiales, parce que je veux d.eman-der instamment que toutes les démarches possibles soientimmédiatement entreprises par l'Organisation desNations unies, par l'intermédiaire de son état-majorscientifique et des établissements scientifiques dont dispo-sent toutes les nations qui en sont membres, afin qu,une

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 20L

étude systématique du problème des OVNI à l'échellemondiale soit entreprise sans détai.

« Le nombre des rapports d'observations à faible dis-tance et à basse altitude d'objets aériens absolumentinsolites, ayant l'apparence de machines, et dont lesperformances présentent des caractéristiques inexpli-quables, s'est accru récemment. C'est très net à l'inté-rieur des Etats-Unis. Le même accroissement se mani-feste dans de nombreux territoires étrangers. Mes pro-pres études m'ont conduit à rejeter l'opinion selonlaquelle il ne s'agit que de phénomènes atmosphériquesnaturels ou de phénomènes astronomiques mal inter-prétés. A ce propos, nombre d'explications offlciellessont presque toujours absurdes. II est également impos-sible d'expliquer toutes ces observations avec des hypo-thèses invoquant les produits d'une technologie d'avant-garde ou des véhicules expérimentaux secrets, avec leshypothèses de mystification, de fraude, ou de superche-rie, ou avec des hypothèses psychologiques. Chacune deces hypothèses intervient effectivement dans un grandnombre de cas, mais il reste un résidu incompressiblede rapports faits par des observateurs hautement quali-flés et dignes de foi durant les vingt dernières années.Ce vaste résidu de rapports se chiffre maintenant parcentaines et peut-être même par des milliers de cas. I1doit retenir l'attention des savants du monde entier.Cependant, en rarson dp la raillerie officielle, journalis-tique, et même scientiflque, largement répandue, pres-que aucune attention scientifique n'est habituellementaccordée à ce problème. Cette situation doit être trans-formée très vite. La raillerie officielle doit être rempla-cée par un examen scientifique minutieux. En raisonde la nature mondiale du phénomène, les Nations uniesdoivent prendre leur responsabilité pour encourager uneétude scientifique internationale de haut niveau.

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2OO LA SCIENCD FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

Déclaration faite devant le groupe des Affaires spatiales del'Or,ganisation des Nations unies, ie 7 luin L967, fuar JamesMacDonald, professeur à l,Uniyersité de I'Arizona:

<< Depuis vingt ans, il y a eu un flot insolite de rapportsprovenant de pays situés dans toutes les parties dumonde, concernant ce que l'on appelle les objets volantsnon identifiés. Dans la totalité de ces rapports, quellequ'en soit I'origine geographique, la nature des OVNIparaît être semblable.

« Au cours des douze derniers mois, j,ai poursuivi unexamen très attentif des aspects scientifiques du pro-blème des OVNI, d'après les rapports établis aux Etàts-unis. Après avoir interrogé les témoins-clé de plusieursdouzaines de cas importants répartis sur la période7947-1967, après avoir étudié avec les officiers de l,USAir Force les méthodes d'enquête officielle, après avoirvériflé personnellement un grand nombre d'autres sour-ces d'informations, je suis arrivé à la conclusion queloin d'être un faux problème, la question des OVNI estun problème d'un extraordinaire intérêt scientifique.

.< Je eonstate qu'aucun groupe officiel de mon paysn'a pu procéder à une étude correcte de ce problème.Cette conclusion est contraire à l'impression gardée parde nombreux observateurs, à la fois à l'intérieur et horsdes Etats-Unis. Ils pensent qu'un examen scientifiquecompétent des rapports américains a été entrepris. Jecrains que cette fausse impression ne soit largementrépandue et ait longtemps détourné l'attention scienti-fique d'un problème d'un intérêt international évident.J'ai sollicité Ia présente occasion de paraître devant regroupe des Affaires spatiales, parce que je veux d.eman-der instamment que toutes les démarches possibles soientimmédiatement entreprises par l'Organisation desNations unies, par l'intermédiaire de son état-majorscientifique et des établissements scientifiques dont dispo-sent toutes les nations qui en sont membres, afin qu,une

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 20L

étude systématique du problème des OVNI à l'échellemondiale soit entreprise sans détai.

« Le nombre des rapports d'observations à faible dis-tance et à basse altitude d'objets aériens absolumentinsolites, ayant l'apparence de machines, et dont lesperformances présentent des caractéristiques inexpli-quables, s'est accru récemment. C'est très net à l'inté-rieur des Etats-Unis. Le même accroissement se mani-feste dans de nombreux territoires étrangers. Mes pro-pres études m'ont conduit à rejeter l'opinion selonlaquelle il ne s'agit que de phénomènes atmosphériquesnaturels ou de phénomènes astronomiques mal inter-prétés. A ce propos, nombre d'explications offlciellessont presque toujours absurdes. II est également impos-sible d'expliquer toutes ces observations avec des hypo-thèses invoquant les produits d'une technologie d'avant-garde ou des véhicules expérimentaux secrets, avec leshypothèses de mystification, de fraude, ou de superche-rie, ou avec des hypothèses psychologiques. Chacune deces hypothèses intervient effectivement dans un grandnombre de cas, mais il reste un résidu incompressiblede rapports faits par des observateurs hautement quali-flés et dignes de foi durant les vingt dernières années.Ce vaste résidu de rapports se chiffre maintenant parcentaines et peut-être même par des milliers de cas. I1doit retenir l'attention des savants du monde entier.Cependant, en rarson dp la raillerie officielle, journalis-tique, et même scientiflque, largement répandue, pres-que aucune attention scientifique n'est habituellementaccordée à ce problème. Cette situation doit être trans-formée très vite. La raillerie officielle doit être rempla-cée par un examen scientifique minutieux. En raisonde la nature mondiale du phénomène, les Nations uniesdoivent prendre leur responsabilité pour encourager uneétude scientifique internationale de haut niveau.

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202 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RE§

« Mon auxs, basé su,r un eæunen scienttftque suffisantd'hgpothèses s'earcluant mutuelle,rnent, est que tes OVNIsont des sondes spattales de surueillance, d'origine eætra-temestre.

« Je souligne qu'à l'heure actuelle, en Lg6?, ceci n,estqu'une hgpothèse contre laquelle se d.ressent naturelle-ment beaucoup d'idees scientifiques préconçues. Je sou-ligne aussi qu'il y a d'innombrables facettes des phéno-mènes o\ri§I qui sont très déroutantes et inexpriquabrespar notre science et notre technologie. Je voudrais faireremarquer que si ces objets ne sont pas d'origine extra-terrestre, alors les hypothèses qu'i1 faudrait prendre enconsidération seraient encore plus étonnantes, et peut-être d'un grand intérêt scientifique pour l,humànité.En conséquence, quelle que soit l,explication finale duphénomène ovNI, l'indifférence et Ia raillerie scienti-fique présentes devront être remplacées par une étudescientiflque intensive. Je recommande au groupe desAffaires spatiales de I'ONU qu'il cherche tous les moyenspossibles afin d'obtenir l'attention mondiale nécessaireface à ce problème.

<< En premier lieu, il est nécessaire de mettre un termeà cette raillerie, eui, de toute évidence, s,oppose à ceque l'on fasse ouvertement état des observations inso-lites. Je suis personnellement tout à fait au courant deses effets inhibiteurs aux Etats-Unis. Mes conversationsavec des savants et avec d'autres personnes compétentesà l'étranger m'ont convaincu que la moquerie est com-parable dans tous les pays du monde. seule une infimepartie des informations parvient ainsi à passer par rescanaux officiels. Il faut porter rapidement remède àcette déplorable situation, car toutes les tentatives pourdécouvrir des constantes dans les observations d'ovNlsont bloquées par ce handicap. Prendre au sérieux ceproblème inconnu doit devenir impératif dans Ie monde

OVNL : UN NOUVEAU DOSSIER 203

entier, si I'on veut mettre un terme à Ia raillerie quifait obstacle à une information objective et complète.

<< Deuxièmement, I'existence d'un système de détee-tion (radar) est très précieuse. Actuellement, Ia plupartdes observations radar des OVNI ne parviennent pas

entre les mains des scientifiques parce qu'elle sont uti-lisées par des militaires n'ayant pas admis l'existencedes OVNI. Dans presque tous les pays du monde, les

militaires passent sous silence les rapports relatifs à

l'observation radar, de cibles inexplicables, à vitessesélevées, ou bien cachent ces rapports aux scientifiques.si compréhensible que soit de prime abord cette atti-tude, e]Ie doit rapidement se transformer. Aucune autretechnique actuellement disponible ne peut se comparerau radar, lorsqu'il s'agit d'obtenir des données objec-

tives sur des *ourr"*ents et des caractéristiques de

fonctionnement d'OVNI, j'espère que des appareils de

détection supérieurs seront élaborés dès que Ie pro-

blème des orrNl sera considéré avec Ie sérieux qu'ilmérite. Mais dans l',avenir immédiat, seuls les équipe-

ments radar semblent nous offrir la promesse de nous

fournir sur ce problème des données scientifiques objec-

tives... IJne grande variété de perturbations électro-magn&

tiques accompagnent le passage à faible distance ou lestàtionnement en vol d'objets volants non identifiés.cela a en effet été déjà enregistré à travers le monde.

Bien que ce type d'enreglstrement ne fasse pas encore par-

tie dô ce qu'on appelle des « enregistrements scientifl-ques >r. Des perturbations sur Ie fonctionnement des mo-

tlurs à comtustion coincidant avec le passage à courtedistance d'objets insolites en forme de disque ou de cylin-dre, ont été observées dans plusieurs centaines de cas. Je

connais personnellement des douzaines de cas de ce phé-

nomène, rapportés par des gens dignes de foi, sur le seul

temitoire américain, au cours de ces dernières années'

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202 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RE§

« Mon auxs, basé su,r un eæunen scienttftque suffisantd'hgpothèses s'earcluant mutuelle,rnent, est que tes OVNIsont des sondes spattales de surueillance, d'origine eætra-temestre.

« Je souligne qu'à l'heure actuelle, en Lg6?, ceci n,estqu'une hgpothèse contre laquelle se d.ressent naturelle-ment beaucoup d'idees scientifiques préconçues. Je sou-ligne aussi qu'il y a d'innombrables facettes des phéno-mènes o\ri§I qui sont très déroutantes et inexpriquabrespar notre science et notre technologie. Je voudrais faireremarquer que si ces objets ne sont pas d'origine extra-terrestre, alors les hypothèses qu'i1 faudrait prendre enconsidération seraient encore plus étonnantes, et peut-être d'un grand intérêt scientifique pour l,humànité.En conséquence, quelle que soit l,explication finale duphénomène ovNI, l'indifférence et Ia raillerie scienti-fique présentes devront être remplacées par une étudescientiflque intensive. Je recommande au groupe desAffaires spatiales de I'ONU qu'il cherche tous les moyenspossibles afin d'obtenir l'attention mondiale nécessaireface à ce problème.

<< En premier lieu, il est nécessaire de mettre un termeà cette raillerie, eui, de toute évidence, s,oppose à ceque l'on fasse ouvertement état des observations inso-lites. Je suis personnellement tout à fait au courant deses effets inhibiteurs aux Etats-Unis. Mes conversationsavec des savants et avec d'autres personnes compétentesà l'étranger m'ont convaincu que la moquerie est com-parable dans tous les pays du monde. seule une infimepartie des informations parvient ainsi à passer par rescanaux officiels. Il faut porter rapidement remède àcette déplorable situation, car toutes les tentatives pourdécouvrir des constantes dans les observations d'ovNlsont bloquées par ce handicap. Prendre au sérieux ceproblème inconnu doit devenir impératif dans Ie monde

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entier, si I'on veut mettre un terme à Ia raillerie quifait obstacle à une information objective et complète.

<< Deuxièmement, I'existence d'un système de détee-tion (radar) est très précieuse. Actuellement, Ia plupartdes observations radar des OVNI ne parviennent pas

entre les mains des scientifiques parce qu'elle sont uti-lisées par des militaires n'ayant pas admis l'existencedes OVNI. Dans presque tous les pays du monde, les

militaires passent sous silence les rapports relatifs à

l'observation radar, de cibles inexplicables, à vitessesélevées, ou bien cachent ces rapports aux scientifiques.si compréhensible que soit de prime abord cette atti-tude, e]Ie doit rapidement se transformer. Aucune autretechnique actuellement disponible ne peut se comparerau radar, lorsqu'il s'agit d'obtenir des données objec-

tives sur des *ourr"*ents et des caractéristiques de

fonctionnement d'OVNI, j'espère que des appareils de

détection supérieurs seront élaborés dès que Ie pro-

blème des orrNl sera considéré avec Ie sérieux qu'ilmérite. Mais dans l',avenir immédiat, seuls les équipe-

ments radar semblent nous offrir la promesse de nous

fournir sur ce problème des données scientifiques objec-

tives... IJne grande variété de perturbations électro-magn&

tiques accompagnent le passage à faible distance ou lestàtionnement en vol d'objets volants non identifiés.cela a en effet été déjà enregistré à travers le monde.

Bien que ce type d'enreglstrement ne fasse pas encore par-

tie dô ce qu'on appelle des « enregistrements scientifl-ques >r. Des perturbations sur Ie fonctionnement des mo-

tlurs à comtustion coincidant avec le passage à courtedistance d'objets insolites en forme de disque ou de cylin-dre, ont été observées dans plusieurs centaines de cas. Je

connais personnellement des douzaines de cas de ce phé-

nomène, rapportés par des gens dignes de foi, sur le seul

temitoire américain, au cours de ces dernières années'

Page 206: La Science Face Aux Extra-terrestres

204 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA'TERRES?BES

Souvent, ces perturbations éIectro-magnétiques sont,accompagnées par des bruits recueillis par des appa-reils radio. Dans de nombreux cas, les compas sur lesnavires et sur les avions ont été perturbés. Des magne-tomètres et même des montres ont été affectés. Tous lesrapports sur ces faits, beaucoup trop nombreux pourqu'on puisse les citer en détail, font penser à quelques« bruits » électro-magnétiques ou à des effets électro-magnétiques secondaires grâce auxquels on pourraitespérer concevoir de nouveaux appareils de détection.Mais ces derniers appareils ne pourront être élaborésque lorsque des ingénieurs et des physiciens compétentsIe prendront au sérieux. Et lorsqu'ils étudieront 1a

masse rapidement croissante des rapports d'observationsà courte distance et à basse altitude des OVNI. Dansf immédiat, le radar doit être utilisé, mais de nouveauxappareils devront être élaborés pour renforcer lesmoyens de poursuites et les techniques de détection desOVNI. Les variations temporelles et spatiales, à l'occa-sion des mouvements des OVNI doivent être constatéessans que, comme c'est le cas actuellement, interviennentIes effets déroutants de ces facteurs psychologiques quiexercent une action inhibitrice même sur la fraction detoutes les observations qui est ouvertement rapportée.Quelques-uns parmi ceux qui étudient sérieusement lesOVNI, afflrment qu'on peut discerner chez les OVNIdes structures, des tracés de reconnaissances et d'explo-rations. Je suis disposé à donner l'assurance que quel-ques-uns de ces tracés apparaissent dans les rapports,mais je ne suis pas enclin à tenter de tirer de ce faitdes conclusions quelconques, car j'ai eu connaissancepar trop de témoignages, que seule nous parvient unemince fraction de toutes les observations signalées.

« Il y a encore des témoignages selon lesquels desobjets insolites ont été vus avant L947. Si c'est vrai,c'est d'une immense portée. Il faudrait qu'un examen

OYNI : UN NOUVEAU DOSSTER 205

spécial de ces témoignages soit entrepris par des per'-

sonnes versees dans une grande variété de disciplines,

pardessavantsayantuneconnaissancefamilièredesdivers as1:ects hiJtoriques de Ia technologie et d9t

domainesquis'yrattacfrent'Jenetenteraipasici-declétailler, mais iL teu* souligner qu'u-n certain nombre

;; ;;" qui éiudient ce problème ont rassemblé des

ierrrolgn*ges or) I'on constate que Ie phénomène OVNI

remonte au moins à un demi-siècle, si ce n'est davantage'

Cn doit alors mettre l'accent Sur ce point troublant :

t,t,éq..encedesobservationss,estaccruededeuxoutrois fois en lg4t, pour des raisons que llous ne com-

pr"rrors pas. I1 se peut que cette ignorance ne soit pas

facile à surmoni"t, *'iu à moins qr.le nous ne connais-

sions I'étude scie'ntiflque sérieuse du problème des OVNI'

nous persisterons dans une complète ignorance de ce

;;i "rt petrt_être pour I'humanité entière un sujet d'ex-

ceptionnelle PréoccuPation',« En résumé, je dirai tout Ie prix que j'attache à l'oc-

casion qui m,a eia aor."ée de vous rencontrer pour parier

avec vous rle ce problème' J'insiste pour que I'Organisa-

tion des Nations unies entreprenne immédiaternen't I',exa-

men du problème rJes OVXI : peut-être-par I'intermé-

diaire au grnupe cles Affaires spatiales' Et j'espère que

toutes les natiàns membres seront encouragées à _ créer

des bureartx de recherches et <les commissions d,études

envuedel,examendel'observationtl,oVNldansleur, propre Paÿs, et a{in d'bbtenir un rapide accroissement de

l'attention scientilique mondiale à l'égard de ce pro-

b1ème. Si, sur la bàse de rnes recherches scientifiques

récentes au suiet de ce problème fascina,t, ie p,is vous

aider de quelqie manièie que ce soit' j'espère que votre

groupe fera àppet à moi' Beaucoup d'autres que je

connais.",*iu.,tégalementprêtsàoffrirleurassistancedans ce rlomaine,

-avec l'espoir que ce problème' long-

temps négligà, bénéficie'n à'rr"u harrtc priorité scie,ti-

Page 207: La Science Face Aux Extra-terrestres

204 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA'TERRES?BES

Souvent, ces perturbations éIectro-magnétiques sont,accompagnées par des bruits recueillis par des appa-reils radio. Dans de nombreux cas, les compas sur lesnavires et sur les avions ont été perturbés. Des magne-tomètres et même des montres ont été affectés. Tous lesrapports sur ces faits, beaucoup trop nombreux pourqu'on puisse les citer en détail, font penser à quelques« bruits » électro-magnétiques ou à des effets électro-magnétiques secondaires grâce auxquels on pourraitespérer concevoir de nouveaux appareils de détection.Mais ces derniers appareils ne pourront être élaborésque lorsque des ingénieurs et des physiciens compétentsIe prendront au sérieux. Et lorsqu'ils étudieront 1a

masse rapidement croissante des rapports d'observationsà courte distance et à basse altitude des OVNI. Dansf immédiat, le radar doit être utilisé, mais de nouveauxappareils devront être élaborés pour renforcer lesmoyens de poursuites et les techniques de détection desOVNI. Les variations temporelles et spatiales, à l'occa-sion des mouvements des OVNI doivent être constatéessans que, comme c'est le cas actuellement, interviennentIes effets déroutants de ces facteurs psychologiques quiexercent une action inhibitrice même sur la fraction detoutes les observations qui est ouvertement rapportée.Quelques-uns parmi ceux qui étudient sérieusement lesOVNI, afflrment qu'on peut discerner chez les OVNIdes structures, des tracés de reconnaissances et d'explo-rations. Je suis disposé à donner l'assurance que quel-ques-uns de ces tracés apparaissent dans les rapports,mais je ne suis pas enclin à tenter de tirer de ce faitdes conclusions quelconques, car j'ai eu connaissancepar trop de témoignages, que seule nous parvient unemince fraction de toutes les observations signalées.

« Il y a encore des témoignages selon lesquels desobjets insolites ont été vus avant L947. Si c'est vrai,c'est d'une immense portée. Il faudrait qu'un examen

OYNI : UN NOUVEAU DOSSTER 205

spécial de ces témoignages soit entrepris par des per'-

sonnes versees dans une grande variété de disciplines,

pardessavantsayantuneconnaissancefamilièredesdivers as1:ects hiJtoriques de Ia technologie et d9t

domainesquis'yrattacfrent'Jenetenteraipasici-declétailler, mais iL teu* souligner qu'u-n certain nombre

;; ;;" qui éiudient ce problème ont rassemblé des

ierrrolgn*ges or) I'on constate que Ie phénomène OVNI

remonte au moins à un demi-siècle, si ce n'est davantage'

Cn doit alors mettre l'accent Sur ce point troublant :

t,t,éq..encedesobservationss,estaccruededeuxoutrois fois en lg4t, pour des raisons que llous ne com-

pr"rrors pas. I1 se peut que cette ignorance ne soit pas

facile à surmoni"t, *'iu à moins qr.le nous ne connais-

sions I'étude scie'ntiflque sérieuse du problème des OVNI'

nous persisterons dans une complète ignorance de ce

;;i "rt petrt_être pour I'humanité entière un sujet d'ex-

ceptionnelle PréoccuPation',« En résumé, je dirai tout Ie prix que j'attache à l'oc-

casion qui m,a eia aor."ée de vous rencontrer pour parier

avec vous rle ce problème' J'insiste pour que I'Organisa-

tion des Nations unies entreprenne immédiaternen't I',exa-

men du problème rJes OVXI : peut-être-par I'intermé-

diaire au grnupe cles Affaires spatiales' Et j'espère que

toutes les natiàns membres seront encouragées à _ créer

des bureartx de recherches et <les commissions d,études

envuedel,examendel'observationtl,oVNldansleur, propre Paÿs, et a{in d'bbtenir un rapide accroissement de

l'attention scientilique mondiale à l'égard de ce pro-

b1ème. Si, sur la bàse de rnes recherches scientifiques

récentes au suiet de ce problème fascina,t, ie p,is vous

aider de quelqie manièie que ce soit' j'espère que votre

groupe fera àppet à moi' Beaucoup d'autres que je

connais.",*iu.,tégalementprêtsàoffrirleurassistancedans ce rlomaine,

-avec l'espoir que ce problème' long-

temps négligà, bénéficie'n à'rr"u harrtc priorité scie,ti-

Page 208: La Science Face Aux Extra-terrestres

206 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

flque. Je ne connais aucun autre problème scientiflquedont le caractère soit plus intrinsèquement international_q-ue

cette question des ovNI. En conséquence, il sem-ble indispensable d'obtenir que les Natiôns unies s,en-gagent dans l'étude de ce problème, dont l,importancemondiale peut être vraiment énorme. »

Hélas! Ie professeur James MacDonald mourra sansavoir obtenu satisfaction et l'oNU répondra par lesilence au cri pathétique de ce scientifique. Il n,est jamaisbon d'avoir raison trop tôt. peut-être qu,en 1977, JamesMacDonald aurait eu une meilreure chànce. II aurait eneffet mis dans la balance tout le poids du témoignagedu président des Etats-unis. Le L". Juin 1926, te canaiaatà la présidence des Etats-unis, Jimmy carter, répondaitaux questions des journalistes américains :

- Monsieur le candidat, croyez-vous aux OVNI?

- Non seulement j'y crois, a répondu re candidatJimmy Carter, mais j,en ai vu!

Et M. carter a expliqué comment un soir de lg?s, àTlromaston en Georgie, vers 22 h 80, Iui et une dizained'autres témoins ont vu un ovNI presque aussi grandque Ia pleine lune, très lumineux et avec des coùeurschangeantes qui passaient du rouge au vert. or, le témoi-gnage de Jimmy carter a été confirmé par une ensei-gnante, M-" charlotte stembridge. Habitant Macon à60 km de Thomaston, elle a précisé que ce soir-Ià, à ramême heure, elle avait vu un ovNI âont Ia descriptioneorrespond à celle faite par Jimmy carter et les "rtr",témoins de son groupe.

I1 a fallu attendre le sommet de Londres de mai 1977,poyr que les Français aient connaissance du témoignagéprésidentiel. un groupement d'enquêtes américain a eneffet publié la lettre manuscrite reçue en lgz3 du gou-verneur de californie Jimmy carter. « Europe No-1 »a « ouvert ce soir-là » son grand journal de Ia soirée parcette information. Pourtant elle n,avait rien de confidèn_

OYNI : UN NO\IVEAU DOSSIER 207

tielle et était disponible dès Ie 1"' juin 19?6. Mais, mélan-ger les OVNI aüx élections présidentielles américaines

i.,étrit pas considéré comme sérieux. C'est sans doute

pour "ôtt"

rai.son que les Français ont été tenus dans

i'igrrorrrr." de ce témoignage d'autant plus importantq.r"" "firr*y Carter a affiimé : « Si je suis éIu président

des USA, je m'engage à publier les rapports confiden-

tiels que farmée de I'Air aurait en sa possession. >>

Jimmy carter est maintenant président des Etats-unisdepuis àeU.rt janvier 1977. Et i1 semble que les affaires

de l,Etat soient sufflsamment lourdes pour qu'il ait oublié

sa promesse. Pour cette raison, les groupes italiens de

recherche des ovNI ont demandé dans un télégramme

au président Jimmy carter de publier ces documents

seciets assemblér "ü* USA, télégramme qui a été adressé

à Ia Maison-Blanche depuis Florence le 2L mai 1977.

Mais, même si Jimmy carter est un président ouvert

aux dossiers puisqu'i} a été témoin, même s'il s',est engagé

Iors de sa ."rrrpâgr" électorale à publier les dossiers

secrets, on peut admettre et comprenure un oubli de sa

part. charges trop prenantes ou raison d'Etat, l',histoire

tranchera...

Page 209: La Science Face Aux Extra-terrestres

206 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

flque. Je ne connais aucun autre problème scientiflquedont le caractère soit plus intrinsèquement international_q-ue

cette question des ovNI. En conséquence, il sem-ble indispensable d'obtenir que les Natiôns unies s,en-gagent dans l'étude de ce problème, dont l,importancemondiale peut être vraiment énorme. »

Hélas! Ie professeur James MacDonald mourra sansavoir obtenu satisfaction et l'oNU répondra par lesilence au cri pathétique de ce scientifique. Il n,est jamaisbon d'avoir raison trop tôt. peut-être qu,en 1977, JamesMacDonald aurait eu une meilreure chànce. II aurait eneffet mis dans la balance tout le poids du témoignagedu président des Etats-unis. Le L". Juin 1926, te canaiaatà la présidence des Etats-unis, Jimmy carter, répondaitaux questions des journalistes américains :

- Monsieur le candidat, croyez-vous aux OVNI?

- Non seulement j'y crois, a répondu re candidatJimmy Carter, mais j,en ai vu!

Et M. carter a expliqué comment un soir de lg?s, àTlromaston en Georgie, vers 22 h 80, Iui et une dizained'autres témoins ont vu un ovNI presque aussi grandque Ia pleine lune, très lumineux et avec des coùeurschangeantes qui passaient du rouge au vert. or, le témoi-gnage de Jimmy carter a été confirmé par une ensei-gnante, M-" charlotte stembridge. Habitant Macon à60 km de Thomaston, elle a précisé que ce soir-Ià, à ramême heure, elle avait vu un ovNI âont Ia descriptioneorrespond à celle faite par Jimmy carter et les "rtr",témoins de son groupe.

I1 a fallu attendre le sommet de Londres de mai 1977,poyr que les Français aient connaissance du témoignagéprésidentiel. un groupement d'enquêtes américain a eneffet publié la lettre manuscrite reçue en lgz3 du gou-verneur de californie Jimmy carter. « Europe No-1 »a « ouvert ce soir-là » son grand journal de Ia soirée parcette information. Pourtant elle n,avait rien de confidèn_

OYNI : UN NO\IVEAU DOSSIER 207

tielle et était disponible dès Ie 1"' juin 19?6. Mais, mélan-ger les OVNI aüx élections présidentielles américaines

i.,étrit pas considéré comme sérieux. C'est sans doute

pour "ôtt"

rai.son que les Français ont été tenus dans

i'igrrorrrr." de ce témoignage d'autant plus importantq.r"" "firr*y Carter a affiimé : « Si je suis éIu président

des USA, je m'engage à publier les rapports confiden-

tiels que farmée de I'Air aurait en sa possession. >>

Jimmy carter est maintenant président des Etats-unisdepuis àeU.rt janvier 1977. Et i1 semble que les affaires

de l,Etat soient sufflsamment lourdes pour qu'il ait oublié

sa promesse. Pour cette raison, les groupes italiens de

recherche des ovNI ont demandé dans un télégramme

au président Jimmy carter de publier ces documents

seciets assemblér "ü* USA, télégramme qui a été adressé

à Ia Maison-Blanche depuis Florence le 2L mai 1977.

Mais, même si Jimmy carter est un président ouvert

aux dossiers puisqu'i} a été témoin, même s'il s',est engagé

Iors de sa ."rrrpâgr" électorale à publier les dossiers

secrets, on peut admettre et comprenure un oubli de sa

part. charges trop prenantes ou raison d'Etat, l',histoire

tranchera...

Page 210: La Science Face Aux Extra-terrestres

ANALYSES DE DEBRTS D'OVNI EN FRANCE

Dans certains livres sur les ovNI, on peut lire sousla plume d'auteurs peu scrupuleux, qu,un OVNI s,estecrasé dans le désert du Nouveau-ùexique, que sesoccupants, les petits hommes verts ont été tués sur Ieeoup, que l'armée des Etats-Unis les conserve quelquepart dans un congéIateur! c'est égalernent dans àutouvrages de la même veine que l'on apprerrd la ren-eontre sur une base secrète - tiens donc! - entre lesoccupants d'un ovNI et le président Eisenhower. Dansle fond pourquoi pas? Mais que l'on cite ses sources, etque I'on donne des référehces vérifiables.

c'est précisément ce que je vais faire en vous racon-tant l'étrange et très exceptionnelle affaire qui s,estdéroulée dans le nord de la France en 1971. Lbnquêtea été menée par Ie très sérieux Groupement nordisted'étude des ovNr, route de Béthune, 6i186 Lestrem. Jetiens à féliciter et à remercier son secrétaire général,M. Jean-Pierre d'Hondt, et son président d,honneur,M. sorel, pour la qualité du travail réalisé. La parole aété donnée aux témoins, ce qui est normal. Mais aussiet surtout aux scientifiques. seuls comptent les faits, etce qui est vérifiable. or, à travers cette enquête du

OÿNI : UN NOUVEAU DOSSTER ZOg

Groupement nordiste d'étude des OVNI, c,est un dos-sier solide et incontestable d'analyse d'un alliage réalisénon industriellement sur terre qui nous est proposé.

Enquête sur le phénomène insolite survenu à Ronchin,Ie 19 septembre 1971.

Lieu : un champ situé sur le territoire de la com-mune de Ronchin (près de Lille) à proximité de 1a routeNationale 17.

Heure: entre 20 heures et 20 h 80.

Conditions météorologiques, transmises par la stationrégionale de Lesquin, pour le dimanche 1g septembre1971 à 20 heures : température : 13o 6. Visibilité: B km.Vents faibles de nord-est. CieI clair, nuages à partir de7 500 mètres. Humidité : 65 à 70 %.

Eléments de I'affaire:

Dimanche 19 septembre Lg7l vers 20 h lb, M. pierreR... (témoin n" 1) demeurant à Ronchin, se déplace àbicyclette sur le pont << Geslot >>, lorsqu,il aperçoit dansle ciel à une altitude indéterminée, mais au-dessus destoits environnants, deux « boules de feu » aÿant un dia-mètre apparent mais difficilement déterminable de Iapart du témoin, présentant une coloration violette trèslumineuse. ces deux boules descendent assez lentementvers le sol, elles descendent verticalement en restantparallèles, distantes l'une de l'autre d'environ b à I"0 cmà bras tendu. Les deux boules disparaissent demière lestoits. Durée de l'observation : environ B secondes. M. R...rentre chez lui pensant qu'il s'agit de fusées lancéesd'un avion, mais se rend compte que son observations'est déroulée sans Ie moindre bruit.

Page 211: La Science Face Aux Extra-terrestres

ANALYSES DE DEBRTS D'OVNI EN FRANCE

Dans certains livres sur les ovNI, on peut lire sousla plume d'auteurs peu scrupuleux, qu,un OVNI s,estecrasé dans le désert du Nouveau-ùexique, que sesoccupants, les petits hommes verts ont été tués sur Ieeoup, que l'armée des Etats-Unis les conserve quelquepart dans un congéIateur! c'est égalernent dans àutouvrages de la même veine que l'on apprerrd la ren-eontre sur une base secrète - tiens donc! - entre lesoccupants d'un ovNI et le président Eisenhower. Dansle fond pourquoi pas? Mais que l'on cite ses sources, etque I'on donne des référehces vérifiables.

c'est précisément ce que je vais faire en vous racon-tant l'étrange et très exceptionnelle affaire qui s,estdéroulée dans le nord de la France en 1971. Lbnquêtea été menée par Ie très sérieux Groupement nordisted'étude des ovNr, route de Béthune, 6i186 Lestrem. Jetiens à féliciter et à remercier son secrétaire général,M. Jean-Pierre d'Hondt, et son président d,honneur,M. sorel, pour la qualité du travail réalisé. La parole aété donnée aux témoins, ce qui est normal. Mais aussiet surtout aux scientifiques. seuls comptent les faits, etce qui est vérifiable. or, à travers cette enquête du

OÿNI : UN NOUVEAU DOSSTER ZOg

Groupement nordiste d'étude des OVNI, c,est un dos-sier solide et incontestable d'analyse d'un alliage réalisénon industriellement sur terre qui nous est proposé.

Enquête sur le phénomène insolite survenu à Ronchin,Ie 19 septembre 1971.

Lieu : un champ situé sur le territoire de la com-mune de Ronchin (près de Lille) à proximité de 1a routeNationale 17.

Heure: entre 20 heures et 20 h 80.

Conditions météorologiques, transmises par la stationrégionale de Lesquin, pour le dimanche 1g septembre1971 à 20 heures : température : 13o 6. Visibilité: B km.Vents faibles de nord-est. CieI clair, nuages à partir de7 500 mètres. Humidité : 65 à 70 %.

Eléments de I'affaire:

Dimanche 19 septembre Lg7l vers 20 h lb, M. pierreR... (témoin n" 1) demeurant à Ronchin, se déplace àbicyclette sur le pont << Geslot >>, lorsqu,il aperçoit dansle ciel à une altitude indéterminée, mais au-dessus destoits environnants, deux « boules de feu » aÿant un dia-mètre apparent mais difficilement déterminable de Iapart du témoin, présentant une coloration violette trèslumineuse. ces deux boules descendent assez lentementvers le sol, elles descendent verticalement en restantparallèles, distantes l'une de l'autre d'environ b à I"0 cmà bras tendu. Les deux boules disparaissent demière lestoits. Durée de l'observation : environ B secondes. M. R...rentre chez lui pensant qu'il s'agit de fusées lancéesd'un avion, mais se rend compte que son observations'est déroulée sans Ie moindre bruit.

Page 212: La Science Face Aux Extra-terrestres

2IO LA SCIENCE FAC E AT]X EXTRA-TERRESTRES

D'autres témoins observent égaler§"t P, descente de

ces deux Uorfàr.- ff s'agit de "M"" D"' Bérangère' 16'

rue ... à Lille iià*oi" "; 2) .qui observe vers 20 h 15

Ie phénomène Ë;;is i; te"citu de son immeuble' et

donne une directio" utt-sud', avec une trajectoire des-

cendante vers le sol suivant un plan incliné. coloration

rougeviolacé.Duréedcl,observation:quelquessecondes

Il s,agit aussi de M. C... Pascal (témoin- no 3), 4, rue"'

à Faches_rrr"*r"ii qui déclare avoir vu les deux boules

rouge foncé descendre « comme un feu d'artifice »'

Et de M,," Saint L.,. (témoin n" 4), B, rue... à Faches-

Thumesnilquidéclareavoirvudescend'redeuxboules<( grosses .o*-" âes petits ballons >> de couleur violette'

(Témoin n' 5) M' Van"' Alain' 314' rue"' à Ronchin'

déclare qu'en sârtant dans son jardin vers 20 h 15 avec

son chien (qui ne manifesta "rrôr.u réaction), iI enten-

ditunsifflement<<moyen>>,iIIevalatêteetvitpasserau-dessusd'eluiàl,horizontaleunelueurinformetrèslumineur", qrrï éoIata soudain << silencieusement » et se

répartit en élincelles qui retombèrent en s'éteignant.

Duréedel,observation:environtroissecondes(témoi.gnage enregistré) '

(Témoin n' 6) M*" L"', y'"" 8"" et sa fiIle eurent leur

attention attiree vers z0 h 15 par les aboiements d'un

chien, c'est alors qu'elles 'putç""nt par.Ia fenêtre deux

objets un fo.me dË fusée qui dËscendaient vers 1e sol très

rapidemunt ".r"" des éclati lumineux sur les côtés et une

queue rouge corail' Ces objets se trouvaient à environ

1b mètre, d,uiiit,rde et avaient une longueur apparente

de B0 cm à b;;i de bras. ces objets disparurent derrière

un rideau aluUt"t' Les témoins n'entendirent aucun

bruit.

OVNI : UN NOUVEAU DO§SIER

(Témoin n' 1) M-" 8... demeurant 173, rue... en facedu champ où furent relevées les traces, se trouvait chezelle regardant Ia télévision quand son attention fut atti-rée par le fait que la pièce où elle se trouvait fut sou-dain baignée d'une étrange lumière violette sombre.M'-" 8.... s'écria à l'intention de son fils : « Il y a lefeu », M. 8... ne voyant rien à la fenêtre monta sur Ietoit de son garage, c'est alors qu'il vit dans le champen face de chez lui, des flammes hautes d'un mètre envi-ron qui paraissaient faire un véritable rideau. Les flam-mes s'éteignaient et se rallumaient, mais à présent ellesétaient orange et non violette.

(Témoin no 6), M-' L... ayant precédemment aperçules objets en forme de fusée en compagnie de M*' El...et de sa fille, ne s'en inquiéta pas outre mesure, etc'est seulement environ cinq à dix minutes plus tard,que sortant de chez elle, elle aperçut les flammes dedeux foyers distincts mais côte à côte dans le champ.C'est alors qu'e1le courut au « café » le plus proche poursignaler le sinistre qui, selon elle, pouvait résulter dela collision de deux avions.

Le patron du café .< Au Tourlourou )), M. H... (témoinn" B) aperçut à son tour les flammes « hautes comme soncomptoir » et téIéphona immédiatement au commissa-riat de Faches-Thumesnil. Aussitôt le commissariatappela les pompiers de Lille.

Il était 20 h 25 quand les pompiers reçurent l'appelsignalant une collision d'avions. Cinq voitures de pom-piers et deux ambulances furent envoyées. A 20 h 40les pompiers envoyaient un message à leur casernesignalant qu'il ne s'agissait pas d'une collision d'avions,mais d'un feu de chaume qui avait été éteint à l'aidede « pattes à feu » (donc en frappant sur les flammeset sans répandre ni eau ni produit chimique).

21.1

Page 213: La Science Face Aux Extra-terrestres

2IO LA SCIENCE FAC E AT]X EXTRA-TERRESTRES

D'autres témoins observent égaler§"t P, descente de

ces deux Uorfàr.- ff s'agit de "M"" D"' Bérangère' 16'

rue ... à Lille iià*oi" "; 2) .qui observe vers 20 h 15

Ie phénomène Ë;;is i; te"citu de son immeuble' et

donne une directio" utt-sud', avec une trajectoire des-

cendante vers le sol suivant un plan incliné. coloration

rougeviolacé.Duréedcl,observation:quelquessecondes

Il s,agit aussi de M. C... Pascal (témoin- no 3), 4, rue"'

à Faches_rrr"*r"ii qui déclare avoir vu les deux boules

rouge foncé descendre « comme un feu d'artifice »'

Et de M,," Saint L.,. (témoin n" 4), B, rue... à Faches-

Thumesnilquidéclareavoirvudescend'redeuxboules<( grosses .o*-" âes petits ballons >> de couleur violette'

(Témoin n' 5) M' Van"' Alain' 314' rue"' à Ronchin'

déclare qu'en sârtant dans son jardin vers 20 h 15 avec

son chien (qui ne manifesta "rrôr.u réaction), iI enten-

ditunsifflement<<moyen>>,iIIevalatêteetvitpasserau-dessusd'eluiàl,horizontaleunelueurinformetrèslumineur", qrrï éoIata soudain << silencieusement » et se

répartit en élincelles qui retombèrent en s'éteignant.

Duréedel,observation:environtroissecondes(témoi.gnage enregistré) '

(Témoin n' 6) M*" L"', y'"" 8"" et sa fiIle eurent leur

attention attiree vers z0 h 15 par les aboiements d'un

chien, c'est alors qu'elles 'putç""nt par.Ia fenêtre deux

objets un fo.me dË fusée qui dËscendaient vers 1e sol très

rapidemunt ".r"" des éclati lumineux sur les côtés et une

queue rouge corail' Ces objets se trouvaient à environ

1b mètre, d,uiiit,rde et avaient une longueur apparente

de B0 cm à b;;i de bras. ces objets disparurent derrière

un rideau aluUt"t' Les témoins n'entendirent aucun

bruit.

OVNI : UN NOUVEAU DO§SIER

(Témoin n' 1) M-" 8... demeurant 173, rue... en facedu champ où furent relevées les traces, se trouvait chezelle regardant Ia télévision quand son attention fut atti-rée par le fait que la pièce où elle se trouvait fut sou-dain baignée d'une étrange lumière violette sombre.M'-" 8.... s'écria à l'intention de son fils : « Il y a lefeu », M. 8... ne voyant rien à la fenêtre monta sur Ietoit de son garage, c'est alors qu'il vit dans le champen face de chez lui, des flammes hautes d'un mètre envi-ron qui paraissaient faire un véritable rideau. Les flam-mes s'éteignaient et se rallumaient, mais à présent ellesétaient orange et non violette.

(Témoin no 6), M-' L... ayant precédemment aperçules objets en forme de fusée en compagnie de M*' El...et de sa fille, ne s'en inquiéta pas outre mesure, etc'est seulement environ cinq à dix minutes plus tard,que sortant de chez elle, elle aperçut les flammes dedeux foyers distincts mais côte à côte dans le champ.C'est alors qu'e1le courut au « café » le plus proche poursignaler le sinistre qui, selon elle, pouvait résulter dela collision de deux avions.

Le patron du café .< Au Tourlourou )), M. H... (témoinn" B) aperçut à son tour les flammes « hautes comme soncomptoir » et téIéphona immédiatement au commissa-riat de Faches-Thumesnil. Aussitôt le commissariatappela les pompiers de Lille.

Il était 20 h 25 quand les pompiers reçurent l'appelsignalant une collision d'avions. Cinq voitures de pom-piers et deux ambulances furent envoyées. A 20 h 40les pompiers envoyaient un message à leur casernesignalant qu'il ne s'agissait pas d'une collision d'avions,mais d'un feu de chaume qui avait été éteint à l'aidede « pattes à feu » (donc en frappant sur les flammeset sans répandre ni eau ni produit chimique).

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212 LA SCIENCE TACE ATJX EXTRA'TEII'RESTRES

11 faut revenir vers 20 h 15 possées (selon les témoins)

pour examiner la déposition du témoignage no 9'

MM. R... Alai.r, R..' Nlichel (son frère) ' Ml/I' P"' Claude

et T... Raynald, âescendaient de voiture en face de leur

domicile 366, rue... à Ronchin, lorsque leur attention fut

attiréeparlaluminositéducielsuccédantsoudainàl'obscurité cle Ia nuit' Se tournant dans la direction de

cette luminosité, c'est-à-dire vers le champ où les traces

d,incendie furent relevées, les quatre jeunes gens apel-

çoivent d.eux boules très lumineuses, rouges, ayant le

diamètreapparentdelapleineluneàbrastendu,s'él"e-cant dans 1e ciel verticÀlement, rapiclenient, et à une

certaine altitude indéterminable de la part des témoins'

mais pas très haut. Les deux boules qui' jusqu'ici' t'11"-

""i".rî parallèlement, s'éloig,ent 1'une de 1'autre en s'in-

clinantVerSl,horizontaleetdisparaissentàlavtredestémoins sans ralentissement de làur vitesse et sans dimi-

nution de leur intensité lumineuse, comme si souclaine-

ment les cleux boules s'éteignaient' Durée totale de I'ob-

servation : environ trois secondes (témoignage enregis-

tré).

11 ressort de l,examerr de ces différents témoignages

que des « boules de feu » (témoins rf' 1' 2' 3' 4) ou une

ùminosité informe (témoin no 5) ou d'eux obiets en

forme de fusée (témoin n' 6), ont eté aperçus ciescen-

dant vers Ie so1 aux environs de 20 h 15' et que' pa:sg

20 h 15, d.eux boules lumineuses (témoin no 9) ' ont été

vues s,élevan[ ensemble, pour ensuite se séparer et dis-

paraître aussitôt.^- A, point cle chute apparent (personng l'u vu 1es boules

sur Ie sol) un incendià de chaume se déclara. I-,a surface

brûléefutexaminéetrèsattentivernent.Decetexamenil ressort q";-i;; traces s'étendent sur une sttrface d'en-

viron 20 mètres sur 20 mètres, leurs délimitations irré-

gulièrespermettentcepetrdantdedjscernerdeurfoyers

OYNI : UrY NOUVE. tU DOSSIER

qui se sont rejoints. Bizarrement la surface n'esi pasentièrement calcinée nrais présente des bandes relative-ment parallèles d'herbes non brûiées, mais un peu dessé-chées. (Il s'agit en réalité d'un jeune seigle d'une dizainede centimètres repoussant sur une récolte antérieuren'ayant pas été coupé, mais littéralement broyé et dechi-queté par une violente chute de grêIe durant le rrroisd'août.) La terre sous I'Ïrerbe brûlée, semblait durcie parrapport à la terre de I'extérieur de la périphérie, maisn'était pas noircie par Ie feu. Aucun impact ou traces encreux sur le sol ne furent constatés. De très petits frag-ments de métal fondu furent retrouvés sur Ia surfacebrûlée. Ces fragrnents de métal ainsi que des prélève-ments de terre, d'herbes calcinées, d'herbes desséchées,ainsi que des éléments comparatifs pré1evés hors destraces furent remis à fln d'analyse aux laboratoires dela Chambre de Commerce de Roubaix.

Les enquêteurs de la SOBEPS (groupement belge),ayant testé les traces au compteur Geiger, ont déclaréavoir enregistré une légère radio-activité.

Le commissariat de Faches-Thumesnil, ainsi que lagendarmerie de Lesquin ont procédé à une enquête,mais n'ont pu déterminer les causes du sinistre. Diffé-rentes possibilités furent envisagées par les policiersdont, eelle d'un feu cl'artifice, il y en eut un effective-ment ce dimanche soir, mais dans une commune éloi-gnée de Ronchin et les poiiciers ont vérifié qu'i1 étaitmatériellerrent impossible qu'une fusée de feu d'artificeait franchi cette distance.

Les journaux ainsi que certains témoins ayant parléd'une coloration violette des flamrnes, ainsi que de l'ab-sence << d'odeur de brûIé » durant f incendie, nous avonsvoulu vérifier cela auprès des pompiers étant interve-nus. Mais après de muitiples et pressantes demandes deces sirnples renseignements, il nous fut répondu que lesrapports de sinistres étaient « choses confidentielles ))

2L3

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11 faut revenir vers 20 h 15 possées (selon les témoins)

pour examiner la déposition du témoignage no 9'

MM. R... Alai.r, R..' Nlichel (son frère) ' Ml/I' P"' Claude

et T... Raynald, âescendaient de voiture en face de leur

domicile 366, rue... à Ronchin, lorsque leur attention fut

attiréeparlaluminositéducielsuccédantsoudainàl'obscurité cle Ia nuit' Se tournant dans la direction de

cette luminosité, c'est-à-dire vers le champ où les traces

d,incendie furent relevées, les quatre jeunes gens apel-

çoivent d.eux boules très lumineuses, rouges, ayant le

diamètreapparentdelapleineluneàbrastendu,s'él"e-cant dans 1e ciel verticÀlement, rapiclenient, et à une

certaine altitude indéterminable de la part des témoins'

mais pas très haut. Les deux boules qui' jusqu'ici' t'11"-

""i".rî parallèlement, s'éloig,ent 1'une de 1'autre en s'in-

clinantVerSl,horizontaleetdisparaissentàlavtredestémoins sans ralentissement de làur vitesse et sans dimi-

nution de leur intensité lumineuse, comme si souclaine-

ment les cleux boules s'éteignaient' Durée totale de I'ob-

servation : environ trois secondes (témoignage enregis-

tré).

11 ressort de l,examerr de ces différents témoignages

que des « boules de feu » (témoins rf' 1' 2' 3' 4) ou une

ùminosité informe (témoin no 5) ou d'eux obiets en

forme de fusée (témoin n' 6), ont eté aperçus ciescen-

dant vers Ie so1 aux environs de 20 h 15' et que' pa:sg

20 h 15, d.eux boules lumineuses (témoin no 9) ' ont été

vues s,élevan[ ensemble, pour ensuite se séparer et dis-

paraître aussitôt.^- A, point cle chute apparent (personng l'u vu 1es boules

sur Ie sol) un incendià de chaume se déclara. I-,a surface

brûléefutexaminéetrèsattentivernent.Decetexamenil ressort q";-i;; traces s'étendent sur une sttrface d'en-

viron 20 mètres sur 20 mètres, leurs délimitations irré-

gulièrespermettentcepetrdantdedjscernerdeurfoyers

OYNI : UrY NOUVE. tU DOSSIER

qui se sont rejoints. Bizarrement la surface n'esi pasentièrement calcinée nrais présente des bandes relative-ment parallèles d'herbes non brûiées, mais un peu dessé-chées. (Il s'agit en réalité d'un jeune seigle d'une dizainede centimètres repoussant sur une récolte antérieuren'ayant pas été coupé, mais littéralement broyé et dechi-queté par une violente chute de grêIe durant le rrroisd'août.) La terre sous I'Ïrerbe brûlée, semblait durcie parrapport à la terre de I'extérieur de la périphérie, maisn'était pas noircie par Ie feu. Aucun impact ou traces encreux sur le sol ne furent constatés. De très petits frag-ments de métal fondu furent retrouvés sur Ia surfacebrûlée. Ces fragrnents de métal ainsi que des prélève-ments de terre, d'herbes calcinées, d'herbes desséchées,ainsi que des éléments comparatifs pré1evés hors destraces furent remis à fln d'analyse aux laboratoires dela Chambre de Commerce de Roubaix.

Les enquêteurs de la SOBEPS (groupement belge),ayant testé les traces au compteur Geiger, ont déclaréavoir enregistré une légère radio-activité.

Le commissariat de Faches-Thumesnil, ainsi que lagendarmerie de Lesquin ont procédé à une enquête,mais n'ont pu déterminer les causes du sinistre. Diffé-rentes possibilités furent envisagées par les policiersdont, eelle d'un feu cl'artifice, il y en eut un effective-ment ce dimanche soir, mais dans une commune éloi-gnée de Ronchin et les poiiciers ont vérifié qu'i1 étaitmatériellerrent impossible qu'une fusée de feu d'artificeait franchi cette distance.

Les journaux ainsi que certains témoins ayant parléd'une coloration violette des flamrnes, ainsi que de l'ab-sence << d'odeur de brûIé » durant f incendie, nous avonsvoulu vérifier cela auprès des pompiers étant interve-nus. Mais après de muitiples et pressantes demandes deces sirnples renseignements, il nous fut répondu que lesrapports de sinistres étaient « choses confidentielles ))

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Page 216: La Science Face Aux Extra-terrestres

2L4 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

et que, pour pouvoir y accéder, il fallait en demanderl'autorisation à l'autorité Ia plus éIevée de la commu-nauté urbaine.

Conclusions :

Nous ne pouvons pas a pm,ort, parler d'« engin » : per-sonne, à part le témoignage no 6, ne semble avoir vuun objet « structuré »...

Des causes naturelles peuvent être envisagées, maislesquelles? La foudre en boule semble peu probable.

La possibilité d'un canular a bien sûr été examinée,mais absolument aucun indice n'a permis de nous orien-ter dans cette voie.

Les témoins semblent sincères et font preuve de bonnevolonté pour nous apporter leurs témoignages, mais lesobservations se déroulèrent trop rapidement pour qu'ilsoit possible de recueillir de plus grandes précisionsquant aux évaluations de diamètre, de distance et d'al-titude.

Le fait nous a semblé néanmoins suffisamment inso-lite pour que le GNEOVNI procède à une enquête, cequi fut fait par MM. Jacques Francesini, Serge Vasseur,Jean-Pierre d'Hondt.

Fait à Lestrem, Ie 30-9-1971

Le Secrétaire général. du CFRUJean-Pierre D'HONDT

Immédiatement, le Groupe nordiste d'études sur lesOVNI faisait effectuer une première analyse des échan-tillons recueillis sur le terrain. Mais faute de moyens,cette première analyse était sommaire :

OVNI : UN NOUVEAU DOSSTER ztlcentre Textile de contrôle et de Recherche scienti-

fique.

Roubaix, le 4 novembre 1g?1 :

Echantillon: résidu d,un objet non identifié.

ANALYSE

Le résidu présente un aspect métallique, prus ou moinsoxydé et entaché de débris de carborrl.

I''analyse qualitative d'une partie dissoute dans l,acidechtorhydrique, montre qu'il est formé d,aluminium, demagnésium et de traces de zinc. Un dégagement d;hy_drogène, lors de l'attaque acid.e, montË

"qr" ces éré-

ments sont en majeure partie sous forme de métat.Nous avons en outre recherché les éléments suivants :

manganèse, chrome, mercure, bismuth, cuivre, cobalt,molybdène, tungstène, vanadium, titane, nickel, anti-moine, cadmium, zirconium, arsenic, sélénium, tellure,thorium, béryllium, strontium, calcium, sodium, potas_sium: ces recherches ont été négatives.

. sur un premier prélèvement, nous avons obtenu les

résultats suivants :

- cendres : B4,g %,

- dont alumine : 42,8 /o; magnésie : Bg,B /o; oxydezinc: L,Z %.

Ce qui montre que ce préIèvement aurait la compo-sition suivante :

- matières organiques (débris de carbone et débrisvégétaux): b},g %;

- aluminium : 22,6 /o;

- magnésium : 28,6 /o;

- zinc :0,9 /o.

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2L4 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

et que, pour pouvoir y accéder, il fallait en demanderl'autorisation à l'autorité Ia plus éIevée de la commu-nauté urbaine.

Conclusions :

Nous ne pouvons pas a pm,ort, parler d'« engin » : per-sonne, à part le témoignage no 6, ne semble avoir vuun objet « structuré »...

Des causes naturelles peuvent être envisagées, maislesquelles? La foudre en boule semble peu probable.

La possibilité d'un canular a bien sûr été examinée,mais absolument aucun indice n'a permis de nous orien-ter dans cette voie.

Les témoins semblent sincères et font preuve de bonnevolonté pour nous apporter leurs témoignages, mais lesobservations se déroulèrent trop rapidement pour qu'ilsoit possible de recueillir de plus grandes précisionsquant aux évaluations de diamètre, de distance et d'al-titude.

Le fait nous a semblé néanmoins suffisamment inso-lite pour que le GNEOVNI procède à une enquête, cequi fut fait par MM. Jacques Francesini, Serge Vasseur,Jean-Pierre d'Hondt.

Fait à Lestrem, Ie 30-9-1971

Le Secrétaire général. du CFRUJean-Pierre D'HONDT

Immédiatement, le Groupe nordiste d'études sur lesOVNI faisait effectuer une première analyse des échan-tillons recueillis sur le terrain. Mais faute de moyens,cette première analyse était sommaire :

OVNI : UN NOUVEAU DOSSTER ztlcentre Textile de contrôle et de Recherche scienti-

fique.

Roubaix, le 4 novembre 1g?1 :

Echantillon: résidu d,un objet non identifié.

ANALYSE

Le résidu présente un aspect métallique, prus ou moinsoxydé et entaché de débris de carborrl.

I''analyse qualitative d'une partie dissoute dans l,acidechtorhydrique, montre qu'il est formé d,aluminium, demagnésium et de traces de zinc. Un dégagement d;hy_drogène, lors de l'attaque acid.e, montË

"qr" ces éré-

ments sont en majeure partie sous forme de métat.Nous avons en outre recherché les éléments suivants :

manganèse, chrome, mercure, bismuth, cuivre, cobalt,molybdène, tungstène, vanadium, titane, nickel, anti-moine, cadmium, zirconium, arsenic, sélénium, tellure,thorium, béryllium, strontium, calcium, sodium, potas_sium: ces recherches ont été négatives.

. sur un premier prélèvement, nous avons obtenu les

résultats suivants :

- cendres : B4,g %,

- dont alumine : 42,8 /o; magnésie : Bg,B /o; oxydezinc: L,Z %.

Ce qui montre que ce préIèvement aurait la compo-sition suivante :

- matières organiques (débris de carbone et débrisvégétaux): b},g %;

- aluminium : 22,6 /o;

- magnésium : 28,6 /o;

- zinc :0,9 /o.

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2L6 LA SCIENCE FACE AT]X EXTRA.TERRES?RES

La partie métallique ayant la composition suivante:

- aluminium : 48 %;

- magnésium : 5A /a;

- zinc: 2 %.

Par contre, l'analyse sur un second préIèvement nousa donné les résultats suivants sur la partie métallique :

- aluminium : 95 %;

-magnésiumiS%.Ces résultats montrent que le résidu est formé de ma-

tières organiques (débris de carbone, de végétaux roulés)et d'une partie métallique présentant une très grandehétérogénéité et formé de morceaux d'aluminium et demagnésium fondus, plus ou moins méIangés. Le rapportdes teneurs de ces deux métaux n'étant pas constant,iI ne peut pas s'agir non plus d'un alliage.

Nous tenons à votre disposition les échantillonssoumis.

Veuiltez agréer, Monsieur, l'expression de nos senti-ments distingués.

Pour le Dtrecteur du Centre,

L. Lernsvns

Quatre ans plus tard, les flnanees de ce groupementmodeste (une cinquantaine d'adhérents) ont enfin per-mis de faire réaliser I',analyse chimique approfondie etdétaillee dont les conclusions sont significatives :

Ecole Nationale supérieure de Ia Métallurgie et de

I'Institut des Mines de NancY.

Institut National Polytechnique de Nancy.

Laboratoire de Physique du Solide.

Nancy, le 16 mai 1975:

objet: examen de résidus d'objet volant non identifié.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 217

1. lntroductr,on.

Nous avons procédé, au cours du premier trimestre1975, à l'examen d'échantillons qui nous avaient étéremis par M. E. Sorez.

Le but de cet examen était de déterminer de façonaussi précise que possible Ia nature physique et chi-mique des échantillons. Nous relaterons dans ce rap-port les résultats de cette étude en essayant de tirer desconclusions aussi objectives que possible sur I'originedes fragments étudiés.

2. Résultats d'etamens nncroscopiques.

Les échantillons observés sont au nombre de trois.Chacun de ces échantillons a fait l'objet d'une observa-tion détaillée au microscope binoculaire. Des photogra-phies ont été prises de chacun d'eux.

L'échantillon no 1 a une forme irrégulière. Ses dimen-sions latérales (environ 7 mm et 5 mm), sont plus impor-tantes que son épaisseur (de l'ordre de 1 mm), luidonnant ainsi l'aspect d'une plaquette. La surface esttrès crevassée et on note dans la partie inférieuredroite un trou qui traverse toute l'épaisseur. L'aspectextérieur de cet échantillon est celui d'un résidu decombustion ou d'oxydation et présente des faciès diversd'un point à un autre. Nous avons dénombré trois facièsdifférents :

- certaines zones de l'échantillon sont noirâtres àgrises, très crevassées, d'aspect mat, de consistance dureet fragile. Cet aspect rappelle celui de cendres. De tellesparties se rompent et peuvent être réduites en poudresous l'effet d'un écrasement. Nous désignerons ce pre-mier faciès par le symbole « C » (cendreux);

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2L6 LA SCIENCE FACE AT]X EXTRA.TERRES?RES

La partie métallique ayant la composition suivante:

- aluminium : 48 %;

- magnésium : 5A /a;

- zinc: 2 %.

Par contre, l'analyse sur un second préIèvement nousa donné les résultats suivants sur la partie métallique :

- aluminium : 95 %;

-magnésiumiS%.Ces résultats montrent que le résidu est formé de ma-

tières organiques (débris de carbone, de végétaux roulés)et d'une partie métallique présentant une très grandehétérogénéité et formé de morceaux d'aluminium et demagnésium fondus, plus ou moins méIangés. Le rapportdes teneurs de ces deux métaux n'étant pas constant,iI ne peut pas s'agir non plus d'un alliage.

Nous tenons à votre disposition les échantillonssoumis.

Veuiltez agréer, Monsieur, l'expression de nos senti-ments distingués.

Pour le Dtrecteur du Centre,

L. Lernsvns

Quatre ans plus tard, les flnanees de ce groupementmodeste (une cinquantaine d'adhérents) ont enfin per-mis de faire réaliser I',analyse chimique approfondie etdétaillee dont les conclusions sont significatives :

Ecole Nationale supérieure de Ia Métallurgie et de

I'Institut des Mines de NancY.

Institut National Polytechnique de Nancy.

Laboratoire de Physique du Solide.

Nancy, le 16 mai 1975:

objet: examen de résidus d'objet volant non identifié.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 217

1. lntroductr,on.

Nous avons procédé, au cours du premier trimestre1975, à l'examen d'échantillons qui nous avaient étéremis par M. E. Sorez.

Le but de cet examen était de déterminer de façonaussi précise que possible Ia nature physique et chi-mique des échantillons. Nous relaterons dans ce rap-port les résultats de cette étude en essayant de tirer desconclusions aussi objectives que possible sur I'originedes fragments étudiés.

2. Résultats d'etamens nncroscopiques.

Les échantillons observés sont au nombre de trois.Chacun de ces échantillons a fait l'objet d'une observa-tion détaillée au microscope binoculaire. Des photogra-phies ont été prises de chacun d'eux.

L'échantillon no 1 a une forme irrégulière. Ses dimen-sions latérales (environ 7 mm et 5 mm), sont plus impor-tantes que son épaisseur (de l'ordre de 1 mm), luidonnant ainsi l'aspect d'une plaquette. La surface esttrès crevassée et on note dans la partie inférieuredroite un trou qui traverse toute l'épaisseur. L'aspectextérieur de cet échantillon est celui d'un résidu decombustion ou d'oxydation et présente des faciès diversd'un point à un autre. Nous avons dénombré trois facièsdifférents :

- certaines zones de l'échantillon sont noirâtres àgrises, très crevassées, d'aspect mat, de consistance dureet fragile. Cet aspect rappelle celui de cendres. De tellesparties se rompent et peuvent être réduites en poudresous l'effet d'un écrasement. Nous désignerons ce pre-mier faciès par le symbole « C » (cendreux);

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2I8 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

- un deuxième type de faciès rencontré dans cetéchantillon est celui de zones claires, voire très blanches,dont Ia surface est lisse et brillante comme de petitesperles.

Ce type de faciès est bien visible sur la vue agrandiede Ia photo n" 2. La consistance de ce matériau est trèsdure. Cet aspect rappelle celui de substances minéralesvitriflées. Nous le désignerons par le symbole « V »

(vitrifié). (A noter que eette dénomination ne laisse pasprésager de Ia véritable nature vitreuse ou cristalline dece matériau mais désigne seulement un aspect extérieur);

- le troisième faciès est celui de zones présentantl'éc1at métallique. Leur couleur varie du blanc au jauneclair. La surface est accidentée de rides peu profondes.La consistance de ces zones est étonnamment molle etductile. Une pointe y produit facilement une empreinte.Nous désignerons ce dernier faciès par Ie symbole « M »

(métallique).

Ces trois types de faciès (C, V, M) sont distribués dansl'échantillon de manière irrégulière. On peut dire toute-fois que les faciès C et V y sont prépondérants et cou-vrent toute Ia surface de l'échantillon. Les parties métal-liques M apparaissent comme sous-jacentes et ne sontvisibles qu'aux endroits où la couche de faciès C et Vest diseontinue.

On retrouve dans le deuxième échantillon les troisfaciès décrits ci-dessus mais leur distribution étant dif-férente, l'aspect généra1 de I'échantillon est tout autre.L'échantillon se présente sous une forme plus ramassée.Sa plus grande dimension est égale à 4,2 ffih, sa pluspetite de l'ordre de 2 mm. Sa surface est également irré-gulière et ne comporte pas de crevasses très profondes.La face visible sur la photo no 3 comporte deux zonesdifférentes. Toute la partie droite et la partie inférieureont un faciès C très prononcé. L'aspect est grisâtre, la

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 219

consistance est dure et friable. Une large plage situéedans Ia partie supérieure gauche présente un faciès M.Il s'agit d'une surface assez lisse, avec quelques rides,d'éclat métallique jaune clair. Sa consistance est trèsmolle. La face arrière de l'échantillon est constituée aucontraire d'un faciès M blanc assez irrégulier et recou-vert par endroits par des billes vitrifiées V dont l'aspectopalisé rappelle celui de Ia nacre.

Le troisième echantillon a une forme allongée. Sa plusgrande dimension mesure environ 5 mm. Son aspect esttrès similaire à celui de I'échantillon l:r" 2 avec des zonesM étendues recouvertes par endroits de zones C ou V.Le tableau ci-dessous récapitule les observations faitessur les trois echantillons.

Au cours des manipulations de I'échantillon fro 2, celui-ci s'est brisé en fragments. Cette rupture a affecté lacouche de faciès C ou V, mettant ainsi à nu une surfaceimportante de faciès M à éclat métallique. Cette obser-

Echant.l Faciès M

Couche superficielleperles brillantes

Couche superficiellepar endroits sur facearrièreperles nacrées

Couche superfici

3 lLarges plages Recouvre faciès MlRecouvre faciès Mt métal. blanc lpar endroits

gris clair lperles nacrées

rès étendu sur favant. Très peuface arrièregris foncé à noir

Larges plageséclat métal. jaune

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2I8 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

- un deuxième type de faciès rencontré dans cetéchantillon est celui de zones claires, voire très blanches,dont Ia surface est lisse et brillante comme de petitesperles.

Ce type de faciès est bien visible sur la vue agrandiede Ia photo n" 2. La consistance de ce matériau est trèsdure. Cet aspect rappelle celui de substances minéralesvitriflées. Nous le désignerons par le symbole « V »

(vitrifié). (A noter que eette dénomination ne laisse pasprésager de Ia véritable nature vitreuse ou cristalline dece matériau mais désigne seulement un aspect extérieur);

- le troisième faciès est celui de zones présentantl'éc1at métallique. Leur couleur varie du blanc au jauneclair. La surface est accidentée de rides peu profondes.La consistance de ces zones est étonnamment molle etductile. Une pointe y produit facilement une empreinte.Nous désignerons ce dernier faciès par Ie symbole « M »

(métallique).

Ces trois types de faciès (C, V, M) sont distribués dansl'échantillon de manière irrégulière. On peut dire toute-fois que les faciès C et V y sont prépondérants et cou-vrent toute Ia surface de l'échantillon. Les parties métal-liques M apparaissent comme sous-jacentes et ne sontvisibles qu'aux endroits où la couche de faciès C et Vest diseontinue.

On retrouve dans le deuxième échantillon les troisfaciès décrits ci-dessus mais leur distribution étant dif-férente, l'aspect généra1 de I'échantillon est tout autre.L'échantillon se présente sous une forme plus ramassée.Sa plus grande dimension est égale à 4,2 ffih, sa pluspetite de l'ordre de 2 mm. Sa surface est également irré-gulière et ne comporte pas de crevasses très profondes.La face visible sur la photo no 3 comporte deux zonesdifférentes. Toute la partie droite et la partie inférieureont un faciès C très prononcé. L'aspect est grisâtre, la

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consistance est dure et friable. Une large plage situéedans Ia partie supérieure gauche présente un faciès M.Il s'agit d'une surface assez lisse, avec quelques rides,d'éclat métallique jaune clair. Sa consistance est trèsmolle. La face arrière de l'échantillon est constituée aucontraire d'un faciès M blanc assez irrégulier et recou-vert par endroits par des billes vitrifiées V dont l'aspectopalisé rappelle celui de Ia nacre.

Le troisième echantillon a une forme allongée. Sa plusgrande dimension mesure environ 5 mm. Son aspect esttrès similaire à celui de I'échantillon l:r" 2 avec des zonesM étendues recouvertes par endroits de zones C ou V.Le tableau ci-dessous récapitule les observations faitessur les trois echantillons.

Au cours des manipulations de I'échantillon fro 2, celui-ci s'est brisé en fragments. Cette rupture a affecté lacouche de faciès C ou V, mettant ainsi à nu une surfaceimportante de faciès M à éclat métallique. Cette obser-

Echant.l Faciès M

Couche superficielleperles brillantes

Couche superficiellepar endroits sur facearrièreperles nacrées

Couche superfici

3 lLarges plages Recouvre faciès MlRecouvre faciès Mt métal. blanc lpar endroits

gris clair lperles nacrées

rès étendu sur favant. Très peuface arrièregris foncé à noir

Larges plageséclat métal. jaune

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LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESI'RES

vation fortuite permet donc de conclure que les échan-tillons observés sont constitués d'un noyau métalliquepeu dense et présentant souvent une structure hétéro-gène avec de nombreuses cavités qui lui confère unedureté apparente très faible (aspect mou). Le noyauest recouvert de débris cendreux et de particules trèsdures à I'aspect vitreux.

La figure no 5 illustre schématiquement cette struc-ture.

3. Résul.tat d'eæarnen. au microanalgseur r,onique.

Les trois échantillons ont éfé étudiés à l'aide d'unmicroanalyseur ionique afin de compléter l'analyse chi-mique réalisée préeédemment.

Cette analyse chimique réalisée par le Centre deeontrôle et de recherche scientifique de Ia Chambre deCommerce de Roubaix avait donné les résultats sui-vants :

- sur un premier prélèvement:o aluminium : 48 %,. m.agnésium : 60 /o,o zinc;2 %.

- sur un second préIèvement :

o aluminium : 95 %,. magnésium: 5%.

Dans la présente étude, le spectromètre de masse dumicroanalyseur ionique a été programmé pour balayertoutes les masses atomiques de la classification pério-dique.

Le tableau suivant donne, pour I'échantillon no 2, I'am-plitude des pics les plus importants révélés par Ie spec-tromètre de masse.

23

OVNI ; UN NOUVEAU DO§SIER

Masse

Amplit.du pic

28

44

29

5

30

I

--l -'

,rl n

Elémentionique

A noter que :

- l'amplitude des pics est donnée en unités arbi-traires;

- les différents pics correspondant à un même ioncorrespondent aux différents isotopes de cet élé-ment.

Exemple: le magnésium possède trois isotopes natu-rels dont les masses et l'abondance relatives sont égalesà:

Mg

On voit que la hauteur relative des trois pics donnéspar le spectromètre de masse pour cet élément est bienproportionnelle à I'abondance des isotopes correspon-dants.

24 78,6 7o25 10,1 %26 L1,3 %

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LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESI'RES

vation fortuite permet donc de conclure que les échan-tillons observés sont constitués d'un noyau métalliquepeu dense et présentant souvent une structure hétéro-gène avec de nombreuses cavités qui lui confère unedureté apparente très faible (aspect mou). Le noyauest recouvert de débris cendreux et de particules trèsdures à I'aspect vitreux.

La figure no 5 illustre schématiquement cette struc-ture.

3. Résul.tat d'eæarnen. au microanalgseur r,onique.

Les trois échantillons ont éfé étudiés à l'aide d'unmicroanalyseur ionique afin de compléter l'analyse chi-mique réalisée préeédemment.

Cette analyse chimique réalisée par le Centre deeontrôle et de recherche scientifique de Ia Chambre deCommerce de Roubaix avait donné les résultats sui-vants :

- sur un premier prélèvement:o aluminium : 48 %,. m.agnésium : 60 /o,o zinc;2 %.

- sur un second préIèvement :

o aluminium : 95 %,. magnésium: 5%.

Dans la présente étude, le spectromètre de masse dumicroanalyseur ionique a été programmé pour balayertoutes les masses atomiques de la classification pério-dique.

Le tableau suivant donne, pour I'échantillon no 2, I'am-plitude des pics les plus importants révélés par Ie spec-tromètre de masse.

23

OVNI ; UN NOUVEAU DO§SIER

Masse

Amplit.du pic

28

44

29

5

30

I

--l -'

,rl n

Elémentionique

A noter que :

- l'amplitude des pics est donnée en unités arbi-traires;

- les différents pics correspondant à un même ioncorrespondent aux différents isotopes de cet élé-ment.

Exemple: le magnésium possède trois isotopes natu-rels dont les masses et l'abondance relatives sont égalesà:

Mg

On voit que la hauteur relative des trois pics donnéspar le spectromètre de masse pour cet élément est bienproportionnelle à I'abondance des isotopes correspon-dants.

24 78,6 7o25 10,1 %26 L1,3 %

Page 224: La Science Face Aux Extra-terrestres

222 LA SCIENCE FACE AUX

De même:

".iI

100 % (1

EXTRA-TERRESTRES

seul isotope)

7,97r7

73,45,55,3

4,383,7

9,5

2r4

67,826,2

7,2

3r7

Lr2

%%%

%%%%%

% (Le spectromètre ne donne% ici qu'un seul pic pour la% masse 52)

%

%%%%%

0,56 %9,9 %7,0 %

82,6 %

92,3

4r7

3

27

282930

46

47

484950

50525354

586061

6264

8486B7

BB

107

109

Ni

,t. !I

As. I

5\,3 7o48,6 %

On peut done en déduire qu'à de petites ineertitudesprès, les éléments contenus dans l'échantillon donnentbien les pics attendus.

- La présence de sodium (Na.) est due à Ia pollu-tion atmosphérique superficielle et ne doit pas être consi-dérée eomme significative.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 223

- La présence de pics inexpliqués (?) peut corres-pondre à des ions complexes (exemple : TiO. pour masse64).

- L'amplitude des pics ne peut pas permettre undosage exact des étéments car elle est déterminée parde nombreux facteurs indépendants de la concentra-tion. une détermination de la composition pondérarenécessiterait un étalonnage de l'appareil avec des allia-ges étalons.

On peut tirer deux conclusions de cette microanalyse :

- les éléments trouvés par l'analyse ehimique quan-titative (aluminium et magnésium) sont égalementdétectés en concentration importante par re microana-lyseur ionique. Cependant Ia présence de zinc n,est pasprouvée dans I'échantillon étudié.

- nous avons détecté d'autre part la présence de sili-cium, titane, chrome, nickel et strontium, peut-être àl'état de traces infinitésimales.

4. Quelqlles rernarques concernant le sgstème At-Mg.

Comme l'ont montré notre étude et l'analyse chimique,les échantillons considérés sont constitués essentielle-ment d'aluminium et de magnésium. On trouve ces deuxéléments à l'état métallique au eæur des particures. Ilssont également présents sous forme d,oxyde dans lacouche superficielle.

Il semble raisonnable de penser que les echantilonsont acquis leur forme et leur structure à partir de lafusion du métal à une température éIevée. La solidifica-tion des gouttes de métal fondu s'est vraisemblablementproduite au contact du sol où les débris ont été recueillis.

Une question importante se pose évidemment : d,oùviennent les échantillons et quelle était la nature exacte

Page 225: La Science Face Aux Extra-terrestres

222 LA SCIENCE FACE AUX

De même:

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100 % (1

EXTRA-TERRESTRES

seul isotope)

7,97r7

73,45,55,3

4,383,7

9,5

2r4

67,826,2

7,2

3r7

Lr2

%%%

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% (Le spectromètre ne donne% ici qu'un seul pic pour la% masse 52)

%

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0,56 %9,9 %7,0 %

82,6 %

92,3

4r7

3

27

282930

46

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484950

50525354

586061

6264

8486B7

BB

107

109

Ni

,t. !I

As. I

5\,3 7o48,6 %

On peut done en déduire qu'à de petites ineertitudesprès, les éléments contenus dans l'échantillon donnentbien les pics attendus.

- La présence de sodium (Na.) est due à Ia pollu-tion atmosphérique superficielle et ne doit pas être consi-dérée eomme significative.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 223

- La présence de pics inexpliqués (?) peut corres-pondre à des ions complexes (exemple : TiO. pour masse64).

- L'amplitude des pics ne peut pas permettre undosage exact des étéments car elle est déterminée parde nombreux facteurs indépendants de la concentra-tion. une détermination de la composition pondérarenécessiterait un étalonnage de l'appareil avec des allia-ges étalons.

On peut tirer deux conclusions de cette microanalyse :

- les éléments trouvés par l'analyse ehimique quan-titative (aluminium et magnésium) sont égalementdétectés en concentration importante par re microana-lyseur ionique. Cependant Ia présence de zinc n,est pasprouvée dans I'échantillon étudié.

- nous avons détecté d'autre part la présence de sili-cium, titane, chrome, nickel et strontium, peut-être àl'état de traces infinitésimales.

4. Quelqlles rernarques concernant le sgstème At-Mg.

Comme l'ont montré notre étude et l'analyse chimique,les échantillons considérés sont constitués essentielle-ment d'aluminium et de magnésium. On trouve ces deuxéléments à l'état métallique au eæur des particures. Ilssont également présents sous forme d,oxyde dans lacouche superficielle.

Il semble raisonnable de penser que les echantilonsont acquis leur forme et leur structure à partir de lafusion du métal à une température éIevée. La solidifica-tion des gouttes de métal fondu s'est vraisemblablementproduite au contact du sol où les débris ont été recueillis.

Une question importante se pose évidemment : d,oùviennent les échantillons et quelle était la nature exacte

Page 226: La Science Face Aux Extra-terrestres

224 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

du métal avant la fusion? Le scientifique se refusera dedonner une réponse à Ia première question, faute d'élé-ments objectifs suffisants. La deuxième question peuttrouver des éléments de réponse en considérant le dia-gramme d'alliage aluminium-magnésium. Ce diagrammeindique les phases d'équilibre de l'alliage en fonction de

la concentration et de Ia température.L'alliage AI-Mg à 5 % de magnésium se solidifie vers

630". La phase liquide coexiste jusqu'à 570' environ avecune phase solide qui est constituée par une solutionsolide de Mg d.ans I'aluminium de structure cubique à

faces centrées. A 575 oC, Ie métal est complètement soli-difié et se refroidit sans changer de structure jusqu'à260". A cette température apparaissent dans }a matriced'aluminium des precipités de Ia phase B (AhMg2) quipossède une structure complexe cubique à faces cen-trées. Un tel alliage diphasé est du même type que ceuxutilisés assez couramment dans l'industrie (A-G5) avecsouvent des additions de Mn pour éviter la corrosionsous contrainte, de Ti pour affiner le grain, de Fe ou

Si pour diminuer le risque de formation de fissures. L'aI-liage à 5 % de Mg présente cependant une résistanceplus faible que les alliages AI-Cu ou Al-Zn (27 kg/mmzpour un allongement à la rupture de 17 %). il est sur-tout utilisé pour sa très bonne résistance à Ia corrosionmarine.

L'alliage Al-Mg à 50 % de magnésium présente dans}e diagramme une particularité, celle de se solidifier à

une température constante (462 'C) comme un corps pur.Le diagramme présente en effet pour cette valeur dela concentration en Mg un point de congruence qui faitpasser directement de la phase liquide à une phase inter-médiaire y de structure Mg17A112. Nous ne connaissonsaucun eremple où un tel alliage att f aitl'obiet d'une utt-lisation industnelle.

Il semble donc en conclusion, que le premier alliage

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Page 227: La Science Face Aux Extra-terrestres

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OVNI i UN NOUVEAU DOSSIER 225

à faible concentration en Mg puisse correspondre à lafusion d'une pièce d'alliage fabriqué industriellement demain d'homme. Pour Ie deuxième alliage, il faudraitinvoquer une combinaison accidentelle d'éléments sim-ples Al et Mg au moment de Ia fusion ou tout autre ori-gine dont nous laisserons f interprétation aux spécialistesOVNI... Un point non élucidé reste cependant la consis-tance anormalement molle de certaines parties d'éclatmétallique observées dans les échantillons.

5. Conclusion.

Nous avons étudié des échantillons recueillis sur lelieu présumé d'atterrissage d'un OVNI. L,examen mi-croscopique indique qu'ils sont formés d'un noyau méta1-lique entouré d'une carapace cendreuse ou vitrifiée(oxyde). Il permet de penser que les échantillons ontsubi une fusion suivie d'une solidification en milieuorganique très oxydant.

La microanalyse ionique confirme les analyses chi-miques précédentes en détectant la présence prépon-dérante d'aluminium et de magnésium, sans toutefoisconfirmer la présence de zinc.

L'étude du diagramme AI-Mg dans les domaines deconcentration correspondant aux résultats des analyses,montre que l'une de ces compositions (b % Mù corres-pond à un alliage biphasé de nature et d'utilisation cou-rante sur terre. La deuxième composition (- 50 /o Mg)correspond ù un point stngulter du dtagranLrne de pha-ses et ne fait I'objet d'au,cune appl.ication tndustnell,ecourante.

Nancy, le 15 mai 1975.

Page 228: La Science Face Aux Extra-terrestres

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FI

226 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TEERESTRES

Le 29 mai 1977, Jean-Pierre d'Hondt, secrétaire géné-ral du Groupement nordiste d'études des OVNI, meprécisait : << Dans le but d'éviter tout quiproquo, je tiensà souligner qu'il s'agit bien du cas de I'atterrissage allé-gué du L9 septembre 1971 à Ronchin (commune de labanlieue lilloise).

.. Au cours de l'enquête, des particules métalliquesont étê decouvertes parmi les traces calcinées subsis-tant à l'endroit précis de cet atterrissage, et ce sont cesparticules qui ont fait l'objet d'une analyse chimique ennovembre 1971. Ces analyses effectuées par le labora-toire de la Chambre de Commerce de Roubaix révèlentque nous sommes en présence d'aluminium et de magné-sium. CeIa ne soulèverait aucune question particulière.Mais outre le fait que les proportions de ces deux consti-tuants ne correspondent à Ia composition d'aucun alliageindustriel, ces deux composants métalliques se sont révé-lés être exempts de la moindre impureté, à la stupéfac-tion des ehimistes. Malgré l'extrême sensibilité des mé-thodes d'analyses utilisées, et les soins très exception-nels apportés à cette recherche, aucune des vingt-deuximpuretés, qui polluent Ia totalité des métaux fournispar f industrie, n'a pu être décelée, même à l'état detraces indosables.

« Ensuite, en mai 1975, le laboratoire national de métal-lurgie de Nancy (relevant du CNRS) procéda à I'analyseultra-fine de ces particules au spectrographe de masse.Cela a permis de révéler que la composition isotopiquedu magnésium eontenu dans ces particules n'est pas lamême que la composition isotopique du magnésium ter-restre. De plus, il a été eonstaté la présence d'un ioninconnu sur terre (masse atomique 44). »

S'il fallait une preuve physique de l'existence desOVNI, et s'il fallait une preuve du travail seientifiquesérieux réalisé par plusieurs groupements privés fran-

OvNt ; U/V NOUVEAU DOS§IER zZ7

çais, les voici. cela prouve à quel point la recherche trfo-logique a besoin de toute. le. Ëonnes volontés et detoutes les compétences. cette fois, les rationalistes dog-matiques auront bien du mal à affirmer que les témoinsde ce cas d'atteruissage ont confondu air"" ,rn vor decigognes...

Page 229: La Science Face Aux Extra-terrestres

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226 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TEERESTRES

Le 29 mai 1977, Jean-Pierre d'Hondt, secrétaire géné-ral du Groupement nordiste d'études des OVNI, meprécisait : << Dans le but d'éviter tout quiproquo, je tiensà souligner qu'il s'agit bien du cas de I'atterrissage allé-gué du L9 septembre 1971 à Ronchin (commune de labanlieue lilloise).

.. Au cours de l'enquête, des particules métalliquesont étê decouvertes parmi les traces calcinées subsis-tant à l'endroit précis de cet atterrissage, et ce sont cesparticules qui ont fait l'objet d'une analyse chimique ennovembre 1971. Ces analyses effectuées par le labora-toire de la Chambre de Commerce de Roubaix révèlentque nous sommes en présence d'aluminium et de magné-sium. CeIa ne soulèverait aucune question particulière.Mais outre le fait que les proportions de ces deux consti-tuants ne correspondent à Ia composition d'aucun alliageindustriel, ces deux composants métalliques se sont révé-lés être exempts de la moindre impureté, à la stupéfac-tion des ehimistes. Malgré l'extrême sensibilité des mé-thodes d'analyses utilisées, et les soins très exception-nels apportés à cette recherche, aucune des vingt-deuximpuretés, qui polluent Ia totalité des métaux fournispar f industrie, n'a pu être décelée, même à l'état detraces indosables.

« Ensuite, en mai 1975, le laboratoire national de métal-lurgie de Nancy (relevant du CNRS) procéda à I'analyseultra-fine de ces particules au spectrographe de masse.Cela a permis de révéler que la composition isotopiquedu magnésium eontenu dans ces particules n'est pas lamême que la composition isotopique du magnésium ter-restre. De plus, il a été eonstaté la présence d'un ioninconnu sur terre (masse atomique 44). »

S'il fallait une preuve physique de l'existence desOVNI, et s'il fallait une preuve du travail seientifiquesérieux réalisé par plusieurs groupements privés fran-

OvNt ; U/V NOUVEAU DOS§IER zZ7

çais, les voici. cela prouve à quel point la recherche trfo-logique a besoin de toute. le. Ëonnes volontés et detoutes les compétences. cette fois, les rationalistes dog-matiques auront bien du mal à affirmer que les témoinsde ce cas d'atteruissage ont confondu air"" ,rn vor decigognes...

Page 230: La Science Face Aux Extra-terrestres

UN CAPORAL CHILIENENLEVE PAR UN OVNI!

Le 1? mai 19?7, Ia très sérieuse agence de presse inter-nationale « AFP » (Agence France Presse) publiait unedépêche de Zflignes, qui racontait I'une des plus incroya-bles affaires d'OVNI. 24 lignes, c'est beaucoup troppour un canular, ou une mauvaise interprétation d'unphénomène connu. En revanche, vingt-quatre lignes, c'esttragiquement insufflsant pour une affaire hors du com-mun. Aussi, avant de publier cette information, l'unedes plus affolantes de ces dernières années, me suis-jeentouré d'un certain nombre de précautions. Ceux d'en-tre vous qui sont de fidèles lecteurs, savent que c'esten vérifiant précisément une information donnée parl'Agence France Presse te 30 novembre 1973 que j'aidécouvert le véritable et solide dossier des OVNI 1.

Comme d'habitude, I'AFP avait bien fait son travail enenvoyant sur tous les télescripteurs des grands journauxdu monde une information objective et précise. J'avaisdonc un préjugé très favorable face à cette nouvelleinformation extraordinaire donnée par I'AFP. Mais unpréjugé est précisément l'attitude anti-rationnelle par

1. Voir La noutselle uague des soucoupes volantes. Ed. France-Empire, 1974.

OVNL ; UN NOUVEAU DOSSIER z2g

excellence. Ce n'est qu'après vérification de cette infor-mation que j'estime être face à un cas aussi fantastiqueque solide. D'abord les faits et la première dépêche deI'AFP datée : 17 mai 1977 à 2 h 57.

AFP 049.

an caporal chilien a été « séquestré >>

pendant qur,nze nwnutes par un OVNI.

Arica (Chili) , 17 mai 7977.

<< IJn caporal de I'armée chilienne a été « séquestré >>

pendant quinze minutes (terrestres), le 25 auril dernier,par un objet volant non identifié (OVNI), près de lalocalité de Putre, à 2 200 kilomètres au nord-est de san-tiago sur la frontière bolivienne, ont rapporté lundi desjournaux locaux.

<< La patrouille, composée de six soldats et d,un capo-ral était en train de se livrer à des travaux de routinelorsque, à moins de 500 mètres de distance, une lumièreintense apparut et attira l'attention d'une sentinelle. Lecaporal Armando Valdès s'éloigna alors de ses hommesen direction de la lumière et disparut subitement quel-ques minutes avant que I'OVNI ne disparaisse aussi.

., IJn quart d'heure après, il réapparut brutalementaux côtés de ses hommes et s'exclama u muchachos »avant de s'écrouler sans connaissance. La barbe du capo-ral avait poussé comme si plusieurs jours s'étaient écou-lés et I'expression de son visage restait marquée parune surprise indicible devant quelque chose d,incroya-ble et d'incompréhensible. En sortant de I'inconsciencequelques heures après, Ie caporal Valdès ne put serappeler ce qui s'était passé, mais il s'aperçut que samontre avançait de quinze minutes et qu'elle indiquaitau calendrier le 30 avril.

Page 231: La Science Face Aux Extra-terrestres

UN CAPORAL CHILIENENLEVE PAR UN OVNI!

Le 1? mai 19?7, Ia très sérieuse agence de presse inter-nationale « AFP » (Agence France Presse) publiait unedépêche de Zflignes, qui racontait I'une des plus incroya-bles affaires d'OVNI. 24 lignes, c'est beaucoup troppour un canular, ou une mauvaise interprétation d'unphénomène connu. En revanche, vingt-quatre lignes, c'esttragiquement insufflsant pour une affaire hors du com-mun. Aussi, avant de publier cette information, l'unedes plus affolantes de ces dernières années, me suis-jeentouré d'un certain nombre de précautions. Ceux d'en-tre vous qui sont de fidèles lecteurs, savent que c'esten vérifiant précisément une information donnée parl'Agence France Presse te 30 novembre 1973 que j'aidécouvert le véritable et solide dossier des OVNI 1.

Comme d'habitude, I'AFP avait bien fait son travail enenvoyant sur tous les télescripteurs des grands journauxdu monde une information objective et précise. J'avaisdonc un préjugé très favorable face à cette nouvelleinformation extraordinaire donnée par I'AFP. Mais unpréjugé est précisément l'attitude anti-rationnelle par

1. Voir La noutselle uague des soucoupes volantes. Ed. France-Empire, 1974.

OVNL ; UN NOUVEAU DOSSIER z2g

excellence. Ce n'est qu'après vérification de cette infor-mation que j'estime être face à un cas aussi fantastiqueque solide. D'abord les faits et la première dépêche deI'AFP datée : 17 mai 1977 à 2 h 57.

AFP 049.

an caporal chilien a été « séquestré >>

pendant qur,nze nwnutes par un OVNI.

Arica (Chili) , 17 mai 7977.

<< IJn caporal de I'armée chilienne a été « séquestré >>

pendant quinze minutes (terrestres), le 25 auril dernier,par un objet volant non identifié (OVNI), près de lalocalité de Putre, à 2 200 kilomètres au nord-est de san-tiago sur la frontière bolivienne, ont rapporté lundi desjournaux locaux.

<< La patrouille, composée de six soldats et d,un capo-ral était en train de se livrer à des travaux de routinelorsque, à moins de 500 mètres de distance, une lumièreintense apparut et attira l'attention d'une sentinelle. Lecaporal Armando Valdès s'éloigna alors de ses hommesen direction de la lumière et disparut subitement quel-ques minutes avant que I'OVNI ne disparaisse aussi.

., IJn quart d'heure après, il réapparut brutalementaux côtés de ses hommes et s'exclama u muchachos »avant de s'écrouler sans connaissance. La barbe du capo-ral avait poussé comme si plusieurs jours s'étaient écou-lés et I'expression de son visage restait marquée parune surprise indicible devant quelque chose d,incroya-ble et d'incompréhensible. En sortant de I'inconsciencequelques heures après, Ie caporal Valdès ne put serappeler ce qui s'était passé, mais il s'aperçut que samontre avançait de quinze minutes et qu'elle indiquaitau calendrier le 30 avril.

Page 232: La Science Face Aux Extra-terrestres

230 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

« Les autorités militaires de Ia ville d'Arica, près dela frontière péruvienne, où avait été immédiatementtransféré Valdès, n'ont ni démenti ni confirmé l'incident.Mais la presse locale l'a reconstitué en interrogeant surles lieux de l'énigme des sources dignes de foi. »

AFP ADS 2 h 57.

Le lendemain 18 mai, à 0 h 58, I'AFP publiait unenouvelle information eoncernant une série d'observa-tions d'OVNI au Chili. Vous noterez qu'il n'y a aucuneinformation nouvelle sur l'affaire du caporal enlevé parun OVNI. En revanche, la détection de radio-activitéaprès le passage d'un OVNI dans une autre portion dutemitoire chilien est fort importante. ElIe conforte leprochain dossier d'enquête que vous allez découvrir :

AFP 0161

Nouaeauæ témoignages sur le « passoÿ€ »

d'un « OVNI » u'tl Chili

Santiago du Chili, 18 mai L977.

« Un objet volant non identifié (OVNI) a été aperçurécemment près de la localité de Vilcun, à 720 kilo-mètres au sud-est de Santiago, indique un rapport dela filiale chilienne du Centre de recherches spatialesTransandines publié mardi dans la capitale chilienne.

« Selon ce rapport, une enquête a été effectuée danscette région à la suite du témoignage de la directriced'une école de Vilcun selon lequel un « O\âU » ressem-blant à << une boule de feu » aurait été aperçu une nuitentre le 23 et le 30 avril dernier à proximité du village.La directrice de I'école a affirmé, en outre, que de rrorrl-breux paysans ont confirmé le passage de 1'« OVNI » endéclarant avoir vu l'objet se déplacer à grande vitesseen direction du massif andin.

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSTER zgl

<< Le rapport du Centre de recherches spatiales Tran-sandines précise que l'enquête effectuée dans Ia régiona révéIé la présence de nombreux indices de radio-àcti-vité sur des arbustes des environs, ce qui confirmeraitle passage d'un OVNI.

<< Selon les observateurs locaux, ce nouveau témoi-gnage vient confirmer les affirmations selon lesquellesun ovNI aurait été aperçu le 2b avril dernier par unepatrouille de l'armée chilienne dans Ia région de putre,à 2 200 kilomètres au nord-est de santiago. Les soldatscomposant la patrouille avaient en effet vu apparaîtreune intense lumière. s'approchant de celle-ci, Ie caporarde la troupe avait alors été " happé » et devait disparaî-tre pendant quinze minutes. Err sortant de lrncons-cience quelques heures après sa « séquestration ,r, lecaporal n'avait pu se rappeler ce qui s,était passé. >>

AFP, ADS.

Le 19 mai 19?? à 6 h 51, I'AFP publiait enfin la troi-sième et dernière dépêche sur l'affaire chilienne :

AFP 099.

OVNTLa ,< séquestratr,on » du caporal Vatdès proüoque d,es

discussioæs possionnées dans la presse chitr.enne

Santiago du Chili, 19 mai L977.

« La « séquestration » par un ovNI dont le caporalchilien valdès prétend avoir été victime, provoque desdiscussions passionnées dans la presse chilienne. Elle afait également l'objet d'une mise au point de l,armrâechilienne qui, avec une grande prudence et sans se pro-noncer officiellement, se borne à preciser que les faits

Page 233: La Science Face Aux Extra-terrestres

230 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

« Les autorités militaires de Ia ville d'Arica, près dela frontière péruvienne, où avait été immédiatementtransféré Valdès, n'ont ni démenti ni confirmé l'incident.Mais la presse locale l'a reconstitué en interrogeant surles lieux de l'énigme des sources dignes de foi. »

AFP ADS 2 h 57.

Le lendemain 18 mai, à 0 h 58, I'AFP publiait unenouvelle information eoncernant une série d'observa-tions d'OVNI au Chili. Vous noterez qu'il n'y a aucuneinformation nouvelle sur l'affaire du caporal enlevé parun OVNI. En revanche, la détection de radio-activitéaprès le passage d'un OVNI dans une autre portion dutemitoire chilien est fort importante. ElIe conforte leprochain dossier d'enquête que vous allez découvrir :

AFP 0161

Nouaeauæ témoignages sur le « passoÿ€ »

d'un « OVNI » u'tl Chili

Santiago du Chili, 18 mai L977.

« Un objet volant non identifié (OVNI) a été aperçurécemment près de la localité de Vilcun, à 720 kilo-mètres au sud-est de Santiago, indique un rapport dela filiale chilienne du Centre de recherches spatialesTransandines publié mardi dans la capitale chilienne.

« Selon ce rapport, une enquête a été effectuée danscette région à la suite du témoignage de la directriced'une école de Vilcun selon lequel un « O\âU » ressem-blant à << une boule de feu » aurait été aperçu une nuitentre le 23 et le 30 avril dernier à proximité du village.La directrice de I'école a affirmé, en outre, que de rrorrl-breux paysans ont confirmé le passage de 1'« OVNI » endéclarant avoir vu l'objet se déplacer à grande vitesseen direction du massif andin.

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSTER zgl

<< Le rapport du Centre de recherches spatiales Tran-sandines précise que l'enquête effectuée dans Ia régiona révéIé la présence de nombreux indices de radio-àcti-vité sur des arbustes des environs, ce qui confirmeraitle passage d'un OVNI.

<< Selon les observateurs locaux, ce nouveau témoi-gnage vient confirmer les affirmations selon lesquellesun ovNI aurait été aperçu le 2b avril dernier par unepatrouille de l'armée chilienne dans Ia région de putre,à 2 200 kilomètres au nord-est de santiago. Les soldatscomposant la patrouille avaient en effet vu apparaîtreune intense lumière. s'approchant de celle-ci, Ie caporarde la troupe avait alors été " happé » et devait disparaî-tre pendant quinze minutes. Err sortant de lrncons-cience quelques heures après sa « séquestration ,r, lecaporal n'avait pu se rappeler ce qui s,était passé. >>

AFP, ADS.

Le 19 mai 19?? à 6 h 51, I'AFP publiait enfin la troi-sième et dernière dépêche sur l'affaire chilienne :

AFP 099.

OVNTLa ,< séquestratr,on » du caporal Vatdès proüoque d,es

discussioæs possionnées dans la presse chitr.enne

Santiago du Chili, 19 mai L977.

« La « séquestration » par un ovNI dont le caporalchilien valdès prétend avoir été victime, provoque desdiscussions passionnées dans la presse chilienne. Elle afait également l'objet d'une mise au point de l,armrâechilienne qui, avec une grande prudence et sans se pro-noncer officiellement, se borne à preciser que les faits

Page 234: La Science Face Aux Extra-terrestres

232 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

rapportés sur cette histoire par la presse, « coincidentgénéralement avec les témoignages des soldats de lapatrouille ».

« Le caporal Valdès avait raconté qu'étant en pa-trouille de routine avec sept soldats la nuit du 25 avrilau nord du Chili, près de la Bolivie, ses hommes et luiavaient aperçu à moins de 500 mètres une lumière vio-lente très intense. Valdès s'était alors dirigé seul versI'OVNI et lui avait demandé « avec énergie » de s'iden-tifier. Sans réponse. Puis il s'était brutalement retrouvéinconscient près de ses hommes avec une barbe vieillede plusieurs jours tandis que sa montre avait avancéde quinze minutes et de cinq jours. Aux questions deses soldats, il n'avait pu que répéter difficilement cesmots étranges : << Vous ne savez pas qui nous sommes,ni d'où nous venons... Nous reviendrons bientôt. » L'his-toire avait été rapportée par Ia presse locale et n'avaitété sur le moment ni démentie ni conflrmée par lesautorités militaires de la ville d'Arica, dans le nord duChili. Valdès a décidé depuis de se soumettre à un trai-tement hypnotique pour essayer de découvrir ce qui apu se passer pendant cette « séquestration » d'un quartd'heure. »

« Ce « cas Valdès » provoeue à présent des contro-verses passionnées dans la presse ehilienne, où des spé-cialistes, sceptiques, accusent certains journaux de vou-loir créer une psychose collective dans Ie pays en ten-tant de faire croire à la présence de ces engins extra-terrestres. Car le témoignage de Valdès, s'il est le plusspectaculaire, est loin d'être Ie seul rapporté par lapresse sur l'existence de ces OVNI. Récemment dans Iarégion de Vilcun au sud-est de Santiago, un objet volantaurait survolé le village avec un bruit assourdissant,semant la panique parmi les villageois, et samedi der-nier, à Puntas Arenas dans l'extrême-sud chilien, uneescadrille de dix OVNI aurait surgi dans le ciel à une

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 233

vitesse considérable, faisant des virevoltes irréalisablespour un avion, et ceci devant des centaines de témoins.

<< Des scientifiques favorables à ta thèse de l,existencedes ovNI se sont rendus à vilcun et y auraient décelédes traces insolites de magnétisme et auraient constaté,comme les habitants, des coupures inexplicables du cou-rant électrique dans Ia ville. »

on notera l'imprécision des dernières lignes. Il étaithors de question de prendre au pied de la lettre cestrois dépêches pubtiées en trois jours. J'ai donc demandéà la rédaction en chef de I'AFp, personnellement, uncomplément d'enquête pour ce livre. par télex n. ?iz30,René oviédo, un excellent journaliste de santiago duChili, correspondant de l,AFp, m,envoyait une enquêteapprofondie sur l'enlèvement du caporal valdès, rrr l"tréactions provoquées par cette affaire et sur les autresobservations.

La présence au chili de cinq objets volants non iden-tiflés a conforté ici ta thèse sur Iexistence d.,une vieextra-terrestre qui nous est supérieure. Au cours desdernières semaines, Ia presse chilienne a révélé abon-damment, parmi des cas plus étranges les uns que lesautres, l'expérience tout à fait insolite d'un caporal deI'armée qui a rencontré un objet volant non identifiédans Ie nord du pays. La presse chilienne a égalementrévélé qu'il y avait eu d.es traces de radio-activité surdes arbres survolés par un objet vorant non id.entifié.

Les trois cas qui ont retenu l'attention de l,opinionpublique et des journalistes concernent tous des affaires,d'ovNl qui se sont promenés dans le ciel chilien avecdes trajectoires et des vitesses tout à fait étonnantes.

Des scientifiques de l'université du chili, afin de pré-y9-"ir une psychose collective, ont déclaré que le pro_blème des ovNI echappait à la démonstration sciànti-fique. De leur eôté, les enquêteurs privés chiliens et

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rapportés sur cette histoire par la presse, « coincidentgénéralement avec les témoignages des soldats de lapatrouille ».

« Le caporal Valdès avait raconté qu'étant en pa-trouille de routine avec sept soldats la nuit du 25 avrilau nord du Chili, près de la Bolivie, ses hommes et luiavaient aperçu à moins de 500 mètres une lumière vio-lente très intense. Valdès s'était alors dirigé seul versI'OVNI et lui avait demandé « avec énergie » de s'iden-tifier. Sans réponse. Puis il s'était brutalement retrouvéinconscient près de ses hommes avec une barbe vieillede plusieurs jours tandis que sa montre avait avancéde quinze minutes et de cinq jours. Aux questions deses soldats, il n'avait pu que répéter difficilement cesmots étranges : << Vous ne savez pas qui nous sommes,ni d'où nous venons... Nous reviendrons bientôt. » L'his-toire avait été rapportée par Ia presse locale et n'avaitété sur le moment ni démentie ni conflrmée par lesautorités militaires de la ville d'Arica, dans le nord duChili. Valdès a décidé depuis de se soumettre à un trai-tement hypnotique pour essayer de découvrir ce qui apu se passer pendant cette « séquestration » d'un quartd'heure. »

« Ce « cas Valdès » provoeue à présent des contro-verses passionnées dans la presse ehilienne, où des spé-cialistes, sceptiques, accusent certains journaux de vou-loir créer une psychose collective dans Ie pays en ten-tant de faire croire à la présence de ces engins extra-terrestres. Car le témoignage de Valdès, s'il est le plusspectaculaire, est loin d'être Ie seul rapporté par lapresse sur l'existence de ces OVNI. Récemment dans Iarégion de Vilcun au sud-est de Santiago, un objet volantaurait survolé le village avec un bruit assourdissant,semant la panique parmi les villageois, et samedi der-nier, à Puntas Arenas dans l'extrême-sud chilien, uneescadrille de dix OVNI aurait surgi dans le ciel à une

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vitesse considérable, faisant des virevoltes irréalisablespour un avion, et ceci devant des centaines de témoins.

<< Des scientifiques favorables à ta thèse de l,existencedes ovNI se sont rendus à vilcun et y auraient décelédes traces insolites de magnétisme et auraient constaté,comme les habitants, des coupures inexplicables du cou-rant électrique dans Ia ville. »

on notera l'imprécision des dernières lignes. Il étaithors de question de prendre au pied de la lettre cestrois dépêches pubtiées en trois jours. J'ai donc demandéà la rédaction en chef de I'AFp, personnellement, uncomplément d'enquête pour ce livre. par télex n. ?iz30,René oviédo, un excellent journaliste de santiago duChili, correspondant de l,AFp, m,envoyait une enquêteapprofondie sur l'enlèvement du caporal valdès, rrr l"tréactions provoquées par cette affaire et sur les autresobservations.

La présence au chili de cinq objets volants non iden-tiflés a conforté ici ta thèse sur Iexistence d.,une vieextra-terrestre qui nous est supérieure. Au cours desdernières semaines, Ia presse chilienne a révélé abon-damment, parmi des cas plus étranges les uns que lesautres, l'expérience tout à fait insolite d'un caporal deI'armée qui a rencontré un objet volant non identifiédans Ie nord du pays. La presse chilienne a égalementrévélé qu'il y avait eu d.es traces de radio-activité surdes arbres survolés par un objet vorant non id.entifié.

Les trois cas qui ont retenu l'attention de l,opinionpublique et des journalistes concernent tous des affaires,d'ovNl qui se sont promenés dans le ciel chilien avecdes trajectoires et des vitesses tout à fait étonnantes.

Des scientifiques de l'université du chili, afin de pré-y9-"ir une psychose collective, ont déclaré que le pro_blème des ovNI echappait à la démonstration sciànti-fique. De leur eôté, les enquêteurs privés chiliens et

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argentins, considèrent que les véhicules spatiaux dutype OVNI peuvent pénétrer dans I'atmosphère terrestrepar un tunnel cosmique situé au Pôle Sud et commen-

çant au-dessus du territoire chilien.De son côté aussi, des voix de I'Eglise catholique chi-

lienne, ont déclaré que la démonstration de ces viesextra-terrestres était une nouvelle raison pour consta-ter la grandeur merveilleuse de Dieu. Cependant, toutesIes explications scientifiques n'ont pas empêché l'opi-nion publique de croire en l'existence de visiteurs extra-terrestres.

Le plus étonnant est incontestablement I'expériencevécue par le eaporal Armando Valdès qui, dans la nuitdu 25 au 26 avril, près de la localité de Putre, à 2200kilomètres au nord-est de Santiago, a été confronté avecun OVNI. Valdès, qui avait avec lui sept soldats, ad'abord observé une lumière sphérique de couleur vio-lette qui s'était brusquement allumée à une vingtainede mètres de distance du campement militaire. Les sol-dats qui accompagnaient Ie caporal Valdès ont con-flrmé cette version, précisant que Ia lumière s'étaitdirigée jusqu'au petit feu de camp que les sol-dats maintenaient allumé toute la nuit. Le caporal s'estalors avancé à 4 mètres devant ses hommes en directionde Ia lumière pour demander f identification de cenavire intersidéral étrange. « N'obtenant pas deréponse, j'ai recommandé mon âme à Dieu », a déclaréle caporat Valdès. Le plus surprenant, fut que les septsoldats remarquèrent qu'à mesure que les minutes pas-saient, le caporal disparaissait, s'effaçait, alors qu'il étaità quelques mètres devant eux. Au bout de quinze minu-tes, le caporal réapparut comme il avait disparu, exac-tement comme une image de télévision qui s'allumeprogressivement. Les sept soldats ont déclaré aux enquê-teurs qu'ils avaient observé dans cette affaire que lechien << Mascotte » de Ia patrouille était resté immobile,

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 235

ne semblant pas remarquer la présence d'êtres extraor-dinaires à proximité. Le caporal Valdès, lorsqu'il réap-parut à nouveau, se contenta de murmurer à ses hommesavant de tomber évanoui : << Les gars, les gars, vous nesavez pas qui nous soflunes, ni d'où nous venons. Nousreviendrons... »

Ses compagnons ont déc1aré que le caporal semblaiten état de transe et que quelques minutes plus tard, ilperdait à nouveau connaissance. Valdès se mit à dormirjusqu'à 7 heures du soir, alors qu'il avait réapparu àses hommes à 4 h 15 du matin (S h 15 GMT). Cepen-dant, l'apparence était étonnante. Son visage montraitune barbe de cinq jours, alors qu'il s'était rasé la veilleau soir peu avant de s'endormir. Un autre fait très dé-concertant fut que sa montre de poignet retardait dequinze minutes mais que son calendrier digital étaitpassé du 25 au 30 avril, alors que sa montre fonction-nait tout à fait normalement. Le caporal Valdès déclaraensuite ne pas se souvenir de ce qui s'était passé pen-dant ces quinze minutes où il avait disparu et mêmependant ces cinq jours. Sa version fut enregistrée unpeu plus tard par un instituteur de Putre, une localitéandine au nord du Chili. C'est là que surgit soudain Iapatrouille, elle était dans un état de nervosité très accen-tuée. C'est ce qu'ont déclaré les premiers témoins. Leprofesseur Pedro Araneda, eui dirige I'unique écoleexistant dans cette petite localité, a les témoignages detous les soldats de la patrouille, et ils concordent. Cetteversion fut conflrmée plus tard lorsque les militaires ontinformé leurs autorités supérieures du régiment Ran-cagua de Ariea, auquel ils appartienent. Ces détailsfurent connus grâce aux déclarations des huit militaires,et les enquêteurs n'ont enregistré aucune contradictionde quelque sorte que ce soit. L'aventure fantastiquevécue par le caporal Valdès n'a été connue qu'aux envi-rons du 16 mai par la presse du nord du Chili. Trois

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argentins, considèrent que les véhicules spatiaux dutype OVNI peuvent pénétrer dans I'atmosphère terrestrepar un tunnel cosmique situé au Pôle Sud et commen-

çant au-dessus du territoire chilien.De son côté aussi, des voix de I'Eglise catholique chi-

lienne, ont déclaré que la démonstration de ces viesextra-terrestres était une nouvelle raison pour consta-ter la grandeur merveilleuse de Dieu. Cependant, toutesIes explications scientifiques n'ont pas empêché l'opi-nion publique de croire en l'existence de visiteurs extra-terrestres.

Le plus étonnant est incontestablement I'expériencevécue par le eaporal Armando Valdès qui, dans la nuitdu 25 au 26 avril, près de la localité de Putre, à 2200kilomètres au nord-est de Santiago, a été confronté avecun OVNI. Valdès, qui avait avec lui sept soldats, ad'abord observé une lumière sphérique de couleur vio-lette qui s'était brusquement allumée à une vingtainede mètres de distance du campement militaire. Les sol-dats qui accompagnaient Ie caporal Valdès ont con-flrmé cette version, précisant que Ia lumière s'étaitdirigée jusqu'au petit feu de camp que les sol-dats maintenaient allumé toute la nuit. Le caporal s'estalors avancé à 4 mètres devant ses hommes en directionde Ia lumière pour demander f identification de cenavire intersidéral étrange. « N'obtenant pas deréponse, j'ai recommandé mon âme à Dieu », a déclaréle caporat Valdès. Le plus surprenant, fut que les septsoldats remarquèrent qu'à mesure que les minutes pas-saient, le caporal disparaissait, s'effaçait, alors qu'il étaità quelques mètres devant eux. Au bout de quinze minu-tes, le caporal réapparut comme il avait disparu, exac-tement comme une image de télévision qui s'allumeprogressivement. Les sept soldats ont déclaré aux enquê-teurs qu'ils avaient observé dans cette affaire que lechien << Mascotte » de Ia patrouille était resté immobile,

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ne semblant pas remarquer la présence d'êtres extraor-dinaires à proximité. Le caporal Valdès, lorsqu'il réap-parut à nouveau, se contenta de murmurer à ses hommesavant de tomber évanoui : << Les gars, les gars, vous nesavez pas qui nous soflunes, ni d'où nous venons. Nousreviendrons... »

Ses compagnons ont déc1aré que le caporal semblaiten état de transe et que quelques minutes plus tard, ilperdait à nouveau connaissance. Valdès se mit à dormirjusqu'à 7 heures du soir, alors qu'il avait réapparu àses hommes à 4 h 15 du matin (S h 15 GMT). Cepen-dant, l'apparence était étonnante. Son visage montraitune barbe de cinq jours, alors qu'il s'était rasé la veilleau soir peu avant de s'endormir. Un autre fait très dé-concertant fut que sa montre de poignet retardait dequinze minutes mais que son calendrier digital étaitpassé du 25 au 30 avril, alors que sa montre fonction-nait tout à fait normalement. Le caporal Valdès déclaraensuite ne pas se souvenir de ce qui s'était passé pen-dant ces quinze minutes où il avait disparu et mêmependant ces cinq jours. Sa version fut enregistrée unpeu plus tard par un instituteur de Putre, une localitéandine au nord du Chili. C'est là que surgit soudain Iapatrouille, elle était dans un état de nervosité très accen-tuée. C'est ce qu'ont déclaré les premiers témoins. Leprofesseur Pedro Araneda, eui dirige I'unique écoleexistant dans cette petite localité, a les témoignages detous les soldats de la patrouille, et ils concordent. Cetteversion fut conflrmée plus tard lorsque les militaires ontinformé leurs autorités supérieures du régiment Ran-cagua de Ariea, auquel ils appartienent. Ces détailsfurent connus grâce aux déclarations des huit militaires,et les enquêteurs n'ont enregistré aucune contradictionde quelque sorte que ce soit. L'aventure fantastiquevécue par le caporal Valdès n'a été connue qu'aux envi-rons du 16 mai par la presse du nord du Chili. Trois

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observations d'OVNI dans la zone australe et centraledu pays. En eonclusion, je dirai que sur Ia totalité descinq observations spectaculaires réalisées au Chili cesdernières semaines, la version donnée par le caporalValdès et les sept militaires dans I'extrême-nord duChili a troublé l'opinion publique. En effet, au Chili, ona une grande estime pour les militaires et, considérantqu'ils sont membres de l'armée chilienne, l'opinion pu-blique et les journalistes eoncluent que cette qualifica-tion professionnelle exclue les hallucinations ou lesefreufs. »

Le Chili vit sous une dictature militaire de droite etil est sans doute plus facile d'y parler d'OVITII que deLiberté. Nous avons là un cas où I'on peut imaginer uneexploitation politique du phénomène. Mais dans ce casprécis, et jusqu'à preuve du contraire, i'ai le sentimentque l'affaire du caporal Valdès est authentique. On voitmal un commando de huit soldats faire de l'action psy-chologique. Car n'oublions pas qu'il y a huit témoins.D'autre part, les autorités militaires chiliennes, loin demonter I'affaire en épingle, ont eu une attitude trèsneutre et embarrassée, se contentant de publier un com-muniqué selon lequel les faits portés à la connaissancedu pubtic par la presse correspondent en gros au résul-tat de l'enquête militaire menée auprès des huit hommes.Il n'y aura pas d'autres communiqués officiels sur cetteaffaire.

Le caporal Valdès a donc vieilli de cinq jours en unquart d'heure. L'avance de sa montre n'aurait aueunesignification particulière on peut effectivementadmettre qu'il l'a avancée sans s'en rendre compte -mais comment expliquer cette barbe de cinq jours alorsqu'il s'était rasé quelques heures auparavant! Le caporala prononcé devant ses hommes une phrase qui, mani-festement, lui a été suggérée par une autre intelligence :

OÿNI ; UN NOUVEAU DOSSIER ZBg

<< Vous ne savez pas qui nous sommes, ni d,où nousvenons... Nous reviendrons bientôt! »

Ce soldat chilien a vécu une histoire fantastique qu,ona peut-être en partie effacée dans sa mémoire. Cetteimmense fatigue soudaine correspond tout à fait à d,au-tres témoignages rapprochés. Comme celui de M. M...qui s'est mis à dormir douze heures par nuit pendant sixmois, après avoir été paralysé par un extra-terrestre 1.

Mais surtout, I'affaire Valdès suggère à l,évidenceune manipulation de l'espace-temps par ces entités Cetterelativité à l'envers, ces cinq jours qui comptent unquart d'heure de temps terrestre, nous ne les compre-nons pas. Mais est-ce parce que nous ne comprenons pasquelque chose que cela n'existe pas? D'autant que l,af-faire Valdès n'est pas unique. Je citerai simplement lecas de Betty et Barney Hilt, parce que leur dossier arésisté à de multiples analyses :

Dans la nuit du 19 au 20 septembre 1961, une voitureconduite par un Noir, Barney Hill, franchit Ia frontièrecanadienne et se dirige vers Portsmouth, dans Ie NewHampshire. Soudain, vers 22 heures, au sud de Lan-caster, ils aperçoivent une étoile très brillante. Maiscette étoile perd de la hauteur et s'approche de la voi-ture. Barney et sa femme Betty s'amêtent, descendentde leur véhicule, et observent une forme ovoïde lumi-neuse. A la jumelle, Barney remârque des lumières quis'allument alternativement. A l'intérieur de l'engin mys-térieux, il voit par un « hublot » plusieurs êtres qui leregardent intensément. Les Hill sont soudain pris depanique, remontent dans leur voiture et démarrent entrombe. Ils perçoivent alors une sorte de grésillementélectrique provenant de leur coffre. Puis ils perdent cons-cience et se retrouvent à 50 km d'Indian Head. Betty et

7. La nouuel,le uagueFrance-Empire, 1974.

des soucoqes uolantes. Editions

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238 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

observations d'OVNI dans la zone australe et centraledu pays. En eonclusion, je dirai que sur Ia totalité descinq observations spectaculaires réalisées au Chili cesdernières semaines, la version donnée par le caporalValdès et les sept militaires dans I'extrême-nord duChili a troublé l'opinion publique. En effet, au Chili, ona une grande estime pour les militaires et, considérantqu'ils sont membres de l'armée chilienne, l'opinion pu-blique et les journalistes eoncluent que cette qualifica-tion professionnelle exclue les hallucinations ou lesefreufs. »

Le Chili vit sous une dictature militaire de droite etil est sans doute plus facile d'y parler d'OVITII que deLiberté. Nous avons là un cas où I'on peut imaginer uneexploitation politique du phénomène. Mais dans ce casprécis, et jusqu'à preuve du contraire, i'ai le sentimentque l'affaire du caporal Valdès est authentique. On voitmal un commando de huit soldats faire de l'action psy-chologique. Car n'oublions pas qu'il y a huit témoins.D'autre part, les autorités militaires chiliennes, loin demonter I'affaire en épingle, ont eu une attitude trèsneutre et embarrassée, se contentant de publier un com-muniqué selon lequel les faits portés à la connaissancedu pubtic par la presse correspondent en gros au résul-tat de l'enquête militaire menée auprès des huit hommes.Il n'y aura pas d'autres communiqués officiels sur cetteaffaire.

Le caporal Valdès a donc vieilli de cinq jours en unquart d'heure. L'avance de sa montre n'aurait aueunesignification particulière on peut effectivementadmettre qu'il l'a avancée sans s'en rendre compte -mais comment expliquer cette barbe de cinq jours alorsqu'il s'était rasé quelques heures auparavant! Le caporala prononcé devant ses hommes une phrase qui, mani-festement, lui a été suggérée par une autre intelligence :

OÿNI ; UN NOUVEAU DOSSIER ZBg

<< Vous ne savez pas qui nous sommes, ni d,où nousvenons... Nous reviendrons bientôt! »

Ce soldat chilien a vécu une histoire fantastique qu,ona peut-être en partie effacée dans sa mémoire. Cetteimmense fatigue soudaine correspond tout à fait à d,au-tres témoignages rapprochés. Comme celui de M. M...qui s'est mis à dormir douze heures par nuit pendant sixmois, après avoir été paralysé par un extra-terrestre 1.

Mais surtout, I'affaire Valdès suggère à l,évidenceune manipulation de l'espace-temps par ces entités Cetterelativité à l'envers, ces cinq jours qui comptent unquart d'heure de temps terrestre, nous ne les compre-nons pas. Mais est-ce parce que nous ne comprenons pasquelque chose que cela n'existe pas? D'autant que l,af-faire Valdès n'est pas unique. Je citerai simplement lecas de Betty et Barney Hilt, parce que leur dossier arésisté à de multiples analyses :

Dans la nuit du 19 au 20 septembre 1961, une voitureconduite par un Noir, Barney Hill, franchit Ia frontièrecanadienne et se dirige vers Portsmouth, dans Ie NewHampshire. Soudain, vers 22 heures, au sud de Lan-caster, ils aperçoivent une étoile très brillante. Maiscette étoile perd de la hauteur et s'approche de la voi-ture. Barney et sa femme Betty s'amêtent, descendentde leur véhicule, et observent une forme ovoïde lumi-neuse. A la jumelle, Barney remârque des lumières quis'allument alternativement. A l'intérieur de l'engin mys-térieux, il voit par un « hublot » plusieurs êtres qui leregardent intensément. Les Hill sont soudain pris depanique, remontent dans leur voiture et démarrent entrombe. Ils perçoivent alors une sorte de grésillementélectrique provenant de leur coffre. Puis ils perdent cons-cience et se retrouvent à 50 km d'Indian Head. Betty et

7. La nouuel,le uagueFrance-Empire, 1974.

des soucoqes uolantes. Editions

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240 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRES?RES

Barney Hill sont stupéfaits. Ils ont f impression des'éveiller et ne se souviennent absolument plus duvoyage entre Indian Head et Ashland! Leurs montressont arrêtées. Lorsqu'ils arrivent chez eux, iI fait pres-que jour et I'horloge de Ia cuisine, qui a toujours bienfonctionné, indique 5 heures du matin. Ils étaient pour-tant persuadés d'arrivers vers 3 heures au plus tard.Deux heures de leur vie semblent avoir disparu!

Le trou inexplicable dans leur emploi du temps vaperturber psychologiquement les Hill. Ils sentent, sansvraiment comprendre, que quelque chose de fantas-tique leur est arrivé. Sur la voiture, une série de cer-cles apparaît comme si elle avait été soumise à de mys-térieuses radiations.

En janvier 1962, Barney Hill constata l'éclosion deverrues disposées en cercle parfait dans Ia région del'aine. Finalement, Ies Hill décidèrent de se confier àun psychiatre Ie 14 décembre 1963. Le docteur BenjaminSimon, psychiatre renommé, résidant à Boston, les exa-minera sous hypnose. Les HilI révèleront alors ce quis'est passé pendant leurs deux heures de temps perdu.De petits êtres humanoides se sont approchés de la voi-ture, et ont conduit les Terriens à bord de l'appareil. Ilsont subi ce qu'ils ont décrit comme un examen médicalapprofondi. Ces êtres avaient une grande tête, des yeuxbridés se prolongeant sur le côté et permettant unevision latérale, une fine bouche et une peau grisâtreavec un reflet métallique.

Après sept mois de traitement, le docteur Simon fitle commentaire suivant : << Rien n'a pu être définitive-ment établi. Mais aucun des deux patients n'est psycho-tique. Et tous deux ont fait sous hypnose, en état deconscience, des révéIations identiques sur ce qu'ilscroient sincèrement être la vérité 1. »

f . S.O^e-E.p.S. Lucien Clérebaut. Historique des OVNI,page 58, 1975.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIEE 241

Or, deux faits ont été révélés depuis 1963, qui accré-ditent singulièrement le fantastique récit des HilI. Lepremier a été révélé aux deuxièmes journées internatio-nales sur les OVNI de Poitiers en juin 1976. Le cher-cheur américain Jacques Valtee (docteur en informa-tique et chercheur à l'Institut pour le futur de Stan-ford) a révélé que le 19 décembre 1961 à 22 h 30, unebase militaire aérienne proche du lieu des événementsavait détecté un OVNI.

La deuxième information est beaucoup plus specta'culaire. Betty Hill, sous hypnose, a en effet révélé quel'un des humanoides lui avait montré une earte du cielen lui demandant :

- Où est ta planète?Betty avait regardé Ia carte où I'on voyait des étoiles

symbolisées sous forme de cercles et des traits plus oumoins nombreux reliant ces étoiles.

- Je ne sais pas où est Ia terre, avait répondu BettyHill en riant.

- Si vous ne savez pas où vous êtes, iI n'est pas ques-tion alors que je puisse vous expliquer d'où je viens,avait répondu I'humanoTde qui avait repoussé la cartedans une paroi où elle s'était enroulée.

Or, sous état d'hypnose, Betty Hill a dessiné ceibccarte. On y voit douze étoiles, reliées par des traits plusou moins fournis, selon qu'il existe une « circulationcosmique » plus ou moins grande entre elles. J'avoueavoir souri à Ia lecture du récit de Betty et Barney Hill,mais l'affaire de la carte m'a énormément surpris. Carune institutrice de l'Ohio, M"" Marjorie Fish, a eu f idéede pousser plus loin Ia vérification du récit des Hill.Dans un premier temps, Ia carte du ciel dessinée par lesHill ne correspondait à rien. Marjorie Fish eut I'idéesuivante : cette carte du ciel n'avait certainement pasété dessinée par les extra-terrestres depuis notre p1a-nète, mais depuis la leur. La jeune institutrice entreprit

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240 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRES?RES

Barney Hill sont stupéfaits. Ils ont f impression des'éveiller et ne se souviennent absolument plus duvoyage entre Indian Head et Ashland! Leurs montressont arrêtées. Lorsqu'ils arrivent chez eux, iI fait pres-que jour et I'horloge de Ia cuisine, qui a toujours bienfonctionné, indique 5 heures du matin. Ils étaient pour-tant persuadés d'arrivers vers 3 heures au plus tard.Deux heures de leur vie semblent avoir disparu!

Le trou inexplicable dans leur emploi du temps vaperturber psychologiquement les Hill. Ils sentent, sansvraiment comprendre, que quelque chose de fantas-tique leur est arrivé. Sur la voiture, une série de cer-cles apparaît comme si elle avait été soumise à de mys-térieuses radiations.

En janvier 1962, Barney Hill constata l'éclosion deverrues disposées en cercle parfait dans Ia région del'aine. Finalement, Ies Hill décidèrent de se confier àun psychiatre Ie 14 décembre 1963. Le docteur BenjaminSimon, psychiatre renommé, résidant à Boston, les exa-minera sous hypnose. Les HilI révèleront alors ce quis'est passé pendant leurs deux heures de temps perdu.De petits êtres humanoides se sont approchés de la voi-ture, et ont conduit les Terriens à bord de l'appareil. Ilsont subi ce qu'ils ont décrit comme un examen médicalapprofondi. Ces êtres avaient une grande tête, des yeuxbridés se prolongeant sur le côté et permettant unevision latérale, une fine bouche et une peau grisâtreavec un reflet métallique.

Après sept mois de traitement, le docteur Simon fitle commentaire suivant : << Rien n'a pu être définitive-ment établi. Mais aucun des deux patients n'est psycho-tique. Et tous deux ont fait sous hypnose, en état deconscience, des révéIations identiques sur ce qu'ilscroient sincèrement être la vérité 1. »

f . S.O^e-E.p.S. Lucien Clérebaut. Historique des OVNI,page 58, 1975.

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Or, deux faits ont été révélés depuis 1963, qui accré-ditent singulièrement le fantastique récit des HilI. Lepremier a été révélé aux deuxièmes journées internatio-nales sur les OVNI de Poitiers en juin 1976. Le cher-cheur américain Jacques Valtee (docteur en informa-tique et chercheur à l'Institut pour le futur de Stan-ford) a révélé que le 19 décembre 1961 à 22 h 30, unebase militaire aérienne proche du lieu des événementsavait détecté un OVNI.

La deuxième information est beaucoup plus specta'culaire. Betty Hill, sous hypnose, a en effet révélé quel'un des humanoides lui avait montré une earte du cielen lui demandant :

- Où est ta planète?Betty avait regardé Ia carte où I'on voyait des étoiles

symbolisées sous forme de cercles et des traits plus oumoins nombreux reliant ces étoiles.

- Je ne sais pas où est Ia terre, avait répondu BettyHill en riant.

- Si vous ne savez pas où vous êtes, iI n'est pas ques-tion alors que je puisse vous expliquer d'où je viens,avait répondu I'humanoTde qui avait repoussé la cartedans une paroi où elle s'était enroulée.

Or, sous état d'hypnose, Betty Hill a dessiné ceibccarte. On y voit douze étoiles, reliées par des traits plusou moins fournis, selon qu'il existe une « circulationcosmique » plus ou moins grande entre elles. J'avoueavoir souri à Ia lecture du récit de Betty et Barney Hill,mais l'affaire de la carte m'a énormément surpris. Carune institutrice de l'Ohio, M"" Marjorie Fish, a eu f idéede pousser plus loin Ia vérification du récit des Hill.Dans un premier temps, Ia carte du ciel dessinée par lesHill ne correspondait à rien. Marjorie Fish eut I'idéesuivante : cette carte du ciel n'avait certainement pasété dessinée par les extra-terrestres depuis notre p1a-nète, mais depuis la leur. La jeune institutrice entreprit

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242 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

alors de construire un ciel à trois dimensions dans undiamètre de 50 années-lumière autour de la terre. ElIeavait environ deux cent cinquante étoiles à placer. Avecl'aide d'astronomes professionnels, elle élimina 1es étoi-les non susceptibles d'abriter la vie (rotation trop rapidede ces étoiles, luminosité trop faible ou trop intense,éc1at variable, étoile double). Après cette sévère sélec-tion, purement astronomique, et qu'aucun astrophysicienne pourrait récuser, puisque ce travail a précisément étéréalisé à partir des travaux de l'astrophysique moderne,Marjorie Fish conserva... douze étoites! Et surprise fan-tastique, regardées depuis l'une d'entre elles (à BZ années-lumière de la terre) et depuis eelle-là seulement, ellesforment très exactement la carte de Betty Hilt 1.

En 1969, un nouveau catalogue des étoites parut : IeGl,iese, après les travaux de Marjorie Fish. II apportad'importantes corrections aux données connues des étoi-les proches de Ia terre. Or, toutes les modiflcations depositions concordèrent à rapprocher le modèle de la carteoriginale! Toute possibilité de fraude est exclue puisqueBetty Hill dessina sa carte sous hypnose en 1gG4 et iIétait impossible, même à un astrophysicien, de dresserune carte précise du ciel aussi précise dans un rayonde 50 années-lumière autour de la terre...

Reste Ie hasard. Jacques Scornaux, docteur en sciences,ne I'exclut pas. On a déjà vu sortir deux fois de suiteIe même numéro de la Loterie Nationale. Mais un hasardsingulièrement faible. Avec l'affaire Barney et BettyHilI nous avons peut-être la preuve absolue de l,exis-tence des extra-terrestres.

Le recit du caporal chilien, Armando Valdès, celui deBetty et Barney Hill, prouvent en tout cas que ces huma-noides venus d'ailleurs, voyagent dans le temps, commenous voyageons dans l'espace.

l. lnforespace, page 39, Jacques Scornaux. nouveau défi des OVNI. Ed. France-Empire,

UN RAPPORT DES GENDARMES REVELEDE LA RADIO.ACTIVITE SUR UNE ZONE

D'ATTERRTSSAGE D'O\TNI

Des traces de radio-activité ont été constatées au Chilien avril 1977 au sommet d'arbustes survolés à basse alti-tude par un OVIII. Malheureusement, nous n'avons pasde détails sur f importance de cette radio-activité, ni surla qualifrcation des enquêteurs qui affirment l'avoirdécouverte. Or, parmi 1es dossiers de la Gendarmerie queson directeur, M. Cochard, m'a autorisé à compulser età publier 1, il en est un qui révèle un atterrissaged'OVNI avec traces indiscutables de radio-activité. Cetteenquête réalisée conjointement avec la Protection civile,présente des gages de sérieux qu'il est inutile de sou-ligner:

<< Ce jour, 2 août 1968, nous soussignés : M..., capitaine,commandant Ia compagnie de gendarmerie de Saint-Pierre, 8..., Mdl chef, P..., gendarme, M.,., gendarme,8..., gendarme à la brigade de la P1aine-des-Cafres (Réu-nion), 8..., gendarme à la brigade de gendarmerie de

1. Voir Le1976.

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242 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

alors de construire un ciel à trois dimensions dans undiamètre de 50 années-lumière autour de la terre. ElIeavait environ deux cent cinquante étoiles à placer. Avecl'aide d'astronomes professionnels, elle élimina 1es étoi-les non susceptibles d'abriter la vie (rotation trop rapidede ces étoiles, luminosité trop faible ou trop intense,éc1at variable, étoile double). Après cette sévère sélec-tion, purement astronomique, et qu'aucun astrophysicienne pourrait récuser, puisque ce travail a précisément étéréalisé à partir des travaux de l'astrophysique moderne,Marjorie Fish conserva... douze étoites! Et surprise fan-tastique, regardées depuis l'une d'entre elles (à BZ années-lumière de la terre) et depuis eelle-là seulement, ellesforment très exactement la carte de Betty Hilt 1.

En 1969, un nouveau catalogue des étoites parut : IeGl,iese, après les travaux de Marjorie Fish. II apportad'importantes corrections aux données connues des étoi-les proches de Ia terre. Or, toutes les modiflcations depositions concordèrent à rapprocher le modèle de la carteoriginale! Toute possibilité de fraude est exclue puisqueBetty Hill dessina sa carte sous hypnose en 1gG4 et iIétait impossible, même à un astrophysicien, de dresserune carte précise du ciel aussi précise dans un rayonde 50 années-lumière autour de la terre...

Reste Ie hasard. Jacques Scornaux, docteur en sciences,ne I'exclut pas. On a déjà vu sortir deux fois de suiteIe même numéro de la Loterie Nationale. Mais un hasardsingulièrement faible. Avec l'affaire Barney et BettyHilI nous avons peut-être la preuve absolue de l,exis-tence des extra-terrestres.

Le recit du caporal chilien, Armando Valdès, celui deBetty et Barney Hill, prouvent en tout cas que ces huma-noides venus d'ailleurs, voyagent dans le temps, commenous voyageons dans l'espace.

l. lnforespace, page 39, Jacques Scornaux. nouveau défi des OVNI. Ed. France-Empire,

UN RAPPORT DES GENDARMES REVELEDE LA RADIO.ACTIVITE SUR UNE ZONE

D'ATTERRTSSAGE D'O\TNI

Des traces de radio-activité ont été constatées au Chilien avril 1977 au sommet d'arbustes survolés à basse alti-tude par un OVIII. Malheureusement, nous n'avons pasde détails sur f importance de cette radio-activité, ni surla qualifrcation des enquêteurs qui affirment l'avoirdécouverte. Or, parmi 1es dossiers de la Gendarmerie queson directeur, M. Cochard, m'a autorisé à compulser età publier 1, il en est un qui révèle un atterrissaged'OVNI avec traces indiscutables de radio-activité. Cetteenquête réalisée conjointement avec la Protection civile,présente des gages de sérieux qu'il est inutile de sou-ligner:

<< Ce jour, 2 août 1968, nous soussignés : M..., capitaine,commandant Ia compagnie de gendarmerie de Saint-Pierre, 8..., Mdl chef, P..., gendarme, M.,., gendarme,8..., gendarme à la brigade de la P1aine-des-Cafres (Réu-nion), 8..., gendarme à la brigade de gendarmerie de

1. Voir Le1976.

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LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

Saint-Pierre (Réunion), M..., gendarme à la brigade desrecherches de Saint-Pierre (Réunion),

Rapportons les opérations suivantes que nous avonseffectuées, agissant en uniforme et conformément auxordres de nos chefs.

Le 31 juillet 1968, à I h 45, au bureau de la brigade,se présente M. F..., âgé de 31 ans, demeurant à la Plaine-des-Cafres (22" km).

11 nous informe que ce jour vers t heures, alors qu'itrramassait de l'herbe pour ses animaux dans un boissitué à 250 mètres environ de son habitation, iI a observépendant dix à quinze secondes un objet étrange ressem-blant à une soucoupe volante.

Cet engin qui n'émettait aucun bruit et qui s'étaitimmobilisé à 5 ou 6 mètres au-dessus d'une clairière,était occupé par deux personnages vêtus d'un scaphan-dre et coiffés d'un casque.

Ceux-ci se seraient retournés dans la direction de I'ob-servateur et au même moment l'objet aurait dégagé uneforte lueur semblable à un arc électrique, laquelle étaitaccompagnée d'un léger souffle de vent et de chaleur.

Le témoin aveuglé a tenté en vain, et cela à troisreprises, de continuer son observation. Quand iI eutretrouvé une vision normale, l'appareil avait disparu.

Nous demandons à M. F... s'il est en mesure de nousreprésenter approximativement l'objet par un dessin. IInous répond par }'affirmative.

Après I'exécution du schéma, nous constatons quel'objet ressemble sensiblement à ce qu'il est maintenantconvenu d'appeler soucoupe volante.

L'épouse de M. F... est institutrice à Ia Plaine-des-Cafres. Ce dernier exerce 1a profession de cultivateur.Il sait à peine lire et écrire.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 245

En raison des excellents renseignements que nouspossédons sur la personnalité de l'observateur, nous f in-vitons à nous accompagner sur les lieux de l'apparition.

CONSTAT ATIONS ET MESURES CON SE,RV ATOIRES

l. Etat des lieuæ.

L'endroit où I'objet a été observé est situé sur le ter-ritoire de Ia commune du Tampon Section de laPlaine-des-Cafres, au 22" kilomètre, dans un bois d'aca-cias qui se trouve à 150 mètres en amont et au sud-estde Ia Route Nationale no 3.

Les lieux sont isolés, l'habitation la plus proche estce1le du témoin. L'appareil se serait immobilisé au-des-sus d'une clairière sensiblement circulaire (diamètre20 mètres environ), couverte de divers végétaux (herbes,fougères, etc.)

A cette heure de Ia journée, compte tenu de la posi'tion de l'observateur, celui-ci ne pouvait être gêné parle soleil qui était légèrement voilé par des nuages bas.

2. Constatations.

Sur les lieux nous ne découvrons aucune trace niindice. La végétation de la clairière ainsi que celle avoi-sinante ne semble pas avoir été touchée.

Il est à noter qu'actuellement, en saison fraîche, lesvégétaux présentent l'aspect suivant :

- fougères desséchées,

- acacias verts,

- herbe sèche à son extrémité suite aux récentes gelées.

3. Mesures conseruator,res.

Par messages 289 et 290/2 du 31 juillet 1968, nous ren-dons compte des faits à notre commandant de compagnieà Saint-Pierre.

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LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

Saint-Pierre (Réunion), M..., gendarme à la brigade desrecherches de Saint-Pierre (Réunion),

Rapportons les opérations suivantes que nous avonseffectuées, agissant en uniforme et conformément auxordres de nos chefs.

Le 31 juillet 1968, à I h 45, au bureau de la brigade,se présente M. F..., âgé de 31 ans, demeurant à la Plaine-des-Cafres (22" km).

11 nous informe que ce jour vers t heures, alors qu'itrramassait de l'herbe pour ses animaux dans un boissitué à 250 mètres environ de son habitation, iI a observépendant dix à quinze secondes un objet étrange ressem-blant à une soucoupe volante.

Cet engin qui n'émettait aucun bruit et qui s'étaitimmobilisé à 5 ou 6 mètres au-dessus d'une clairière,était occupé par deux personnages vêtus d'un scaphan-dre et coiffés d'un casque.

Ceux-ci se seraient retournés dans la direction de I'ob-servateur et au même moment l'objet aurait dégagé uneforte lueur semblable à un arc électrique, laquelle étaitaccompagnée d'un léger souffle de vent et de chaleur.

Le témoin aveuglé a tenté en vain, et cela à troisreprises, de continuer son observation. Quand iI eutretrouvé une vision normale, l'appareil avait disparu.

Nous demandons à M. F... s'il est en mesure de nousreprésenter approximativement l'objet par un dessin. IInous répond par }'affirmative.

Après I'exécution du schéma, nous constatons quel'objet ressemble sensiblement à ce qu'il est maintenantconvenu d'appeler soucoupe volante.

L'épouse de M. F... est institutrice à Ia Plaine-des-Cafres. Ce dernier exerce 1a profession de cultivateur.Il sait à peine lire et écrire.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 245

En raison des excellents renseignements que nouspossédons sur la personnalité de l'observateur, nous f in-vitons à nous accompagner sur les lieux de l'apparition.

CONSTAT ATIONS ET MESURES CON SE,RV ATOIRES

l. Etat des lieuæ.

L'endroit où I'objet a été observé est situé sur le ter-ritoire de Ia commune du Tampon Section de laPlaine-des-Cafres, au 22" kilomètre, dans un bois d'aca-cias qui se trouve à 150 mètres en amont et au sud-estde Ia Route Nationale no 3.

Les lieux sont isolés, l'habitation la plus proche estce1le du témoin. L'appareil se serait immobilisé au-des-sus d'une clairière sensiblement circulaire (diamètre20 mètres environ), couverte de divers végétaux (herbes,fougères, etc.)

A cette heure de Ia journée, compte tenu de la posi'tion de l'observateur, celui-ci ne pouvait être gêné parle soleil qui était légèrement voilé par des nuages bas.

2. Constatations.

Sur les lieux nous ne découvrons aucune trace niindice. La végétation de la clairière ainsi que celle avoi-sinante ne semble pas avoir été touchée.

Il est à noter qu'actuellement, en saison fraîche, lesvégétaux présentent l'aspect suivant :

- fougères desséchées,

- acacias verts,

- herbe sèche à son extrémité suite aux récentes gelées.

3. Mesures conseruator,res.

Par messages 289 et 290/2 du 31 juillet 1968, nous ren-dons compte des faits à notre commandant de compagnieà Saint-Pierre.

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246 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

Le 1"' août 1968, â I h 45, cette autorité se rend surles lieux avec le témoin. Nous les accompagnons.

Sur place, le commandant de compagnie décide unereconstitution des faits à l'aide de moyens de fortune,suivant les indications de l'observateur.

Des photographies de cette opération sont prises. Ellessont jointes en annexe de notre procès-verbal.

Dans les mêmes conditions, un croquis-robot de l,ob-jet volant est étab1i. Il est joint au présent procès-verbal.

ENaAETE

Le 31 juillet 1968, à 12 heures, nous gendarme p...entendons :

Obseraateur :

F..., né 1e... 1937 au Tampon, fils de cultivateur,demeurant à la P1aine-des-Cafres, marié, un enfant, quidéclare :

Aujourd'hui vers B h 45, je me suis rendu sur Ia pro-priété... située à 200 mètres environ de mon habitationpour y ramasser de I'herbe pour mes animaux.

Alors que je me trouvais au milieu d'un bois d'acaciaset à 25 mètres environ d'une clairière, j'ai vu un objetde forme ovale et de couleur bleue transparente sem-blable à celle qu'émet un pare-soleil d'un véhicule auto-mobile. Les deux extrémités étaient de la même couleurmais non transparentes. Cet engin comportait aux par-ties supérieure et inférieure un pied de couleur blanche(argenté), d'une forme d'un pied de verre.

A l'intérieur de cet appareil qui était immobilisé àenviron 5 mètres du sol de la clairière, il y avait deuxpersonnages ressemblant à des bonshommes Michelin.

IIs étaient coiffés d'un casque. Leur taille était de90 cm à un mètre. Ils avaient les bras ballants.

OVNL : UN NOUVEAU DOSSIER 247

Les deux occupants étaient placés de la façon sui-vante; celui du côté gauche avait une jambe relevéelégèrement. Il s'est retourné dans ma direction. celuide droite a tourné son buste vers moi. Au même moment,l'engin a dégagé une lueur intense semblable à l'arcélectrique. La végétation environnante est devenue blan-châtre, j'ai été aveuglé, et à cet instant j'ai ressenti unléger souffle de vent et de chaleur. Je me suis baissé,

et à trois reprises j'ai tenté en vain de fixer Ia lumière.

SI 1 : J'ai observé I'objet pendant 10 à 15 secondes.

SI: Les dimensions de I'appareil paraissaient être de

5 mètres de largeur sur 2,50 mètres de hauteur approxi-mativement.

sI : sa forme était semblable à deux soucoupes se fai-sant face. La hauteur des pieds était de un mètre environ.

SI : L'engin n'a fait aucun bruit ni pendant son

immobilisation ni au moment de son départ-

SI : Je ne consomme pas d'alcool. Je n'ai jamais été

malade. Actuellement je suis en bonne santé.

SI: J'affirme que je n'ai pas été victime d'une hallu-cination.

SI : J'avais entendu dire que de telles apparitionss'étaient déjà produites mais je n'y croyais pas du tout'A présent il n'en est Pas de même.

SI: A ma connaissance j'étais seul sur les lieux au

moment de l'apparition.SI : Les personnages paraissaient aussi larges que

hauts.

SI : Ils se trouvaient à environ 2 mètres l'un de l'autre.un intervalle de 1,50 mètre séparait leur tête de la par-tie supérieure de l'aPPareil.

SI: A l'intérieur de l'engin, je n'ai distingué aucun

1. SI : sur interrogation.

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246 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRESTRES

Le 1"' août 1968, â I h 45, cette autorité se rend surles lieux avec le témoin. Nous les accompagnons.

Sur place, le commandant de compagnie décide unereconstitution des faits à l'aide de moyens de fortune,suivant les indications de l'observateur.

Des photographies de cette opération sont prises. Ellessont jointes en annexe de notre procès-verbal.

Dans les mêmes conditions, un croquis-robot de l,ob-jet volant est étab1i. Il est joint au présent procès-verbal.

ENaAETE

Le 31 juillet 1968, à 12 heures, nous gendarme p...entendons :

Obseraateur :

F..., né 1e... 1937 au Tampon, fils de cultivateur,demeurant à la P1aine-des-Cafres, marié, un enfant, quidéclare :

Aujourd'hui vers B h 45, je me suis rendu sur Ia pro-priété... située à 200 mètres environ de mon habitationpour y ramasser de I'herbe pour mes animaux.

Alors que je me trouvais au milieu d'un bois d'acaciaset à 25 mètres environ d'une clairière, j'ai vu un objetde forme ovale et de couleur bleue transparente sem-blable à celle qu'émet un pare-soleil d'un véhicule auto-mobile. Les deux extrémités étaient de la même couleurmais non transparentes. Cet engin comportait aux par-ties supérieure et inférieure un pied de couleur blanche(argenté), d'une forme d'un pied de verre.

A l'intérieur de cet appareil qui était immobilisé àenviron 5 mètres du sol de la clairière, il y avait deuxpersonnages ressemblant à des bonshommes Michelin.

IIs étaient coiffés d'un casque. Leur taille était de90 cm à un mètre. Ils avaient les bras ballants.

OVNL : UN NOUVEAU DOSSIER 247

Les deux occupants étaient placés de la façon sui-vante; celui du côté gauche avait une jambe relevéelégèrement. Il s'est retourné dans ma direction. celuide droite a tourné son buste vers moi. Au même moment,l'engin a dégagé une lueur intense semblable à l'arcélectrique. La végétation environnante est devenue blan-châtre, j'ai été aveuglé, et à cet instant j'ai ressenti unléger souffle de vent et de chaleur. Je me suis baissé,

et à trois reprises j'ai tenté en vain de fixer Ia lumière.

SI 1 : J'ai observé I'objet pendant 10 à 15 secondes.

SI: Les dimensions de I'appareil paraissaient être de

5 mètres de largeur sur 2,50 mètres de hauteur approxi-mativement.

sI : sa forme était semblable à deux soucoupes se fai-sant face. La hauteur des pieds était de un mètre environ.

SI : L'engin n'a fait aucun bruit ni pendant son

immobilisation ni au moment de son départ-

SI : Je ne consomme pas d'alcool. Je n'ai jamais été

malade. Actuellement je suis en bonne santé.

SI: J'affirme que je n'ai pas été victime d'une hallu-cination.

SI : J'avais entendu dire que de telles apparitionss'étaient déjà produites mais je n'y croyais pas du tout'A présent il n'en est Pas de même.

SI: A ma connaissance j'étais seul sur les lieux au

moment de l'apparition.SI : Les personnages paraissaient aussi larges que

hauts.

SI : Ils se trouvaient à environ 2 mètres l'un de l'autre.un intervalle de 1,50 mètre séparait leur tête de la par-tie supérieure de l'aPPareil.

SI: A l'intérieur de l'engin, je n'ai distingué aucun

1. SI : sur interrogation.

Page 248: La Science Face Aux Extra-terrestres

248 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

objet pouvant représenter un tableau de bord ou autre.Je le répète, il n'y avait que les deux occupants.

Bien que l'appareil fût en partie transparent, je nevoyais pas la végétation qui se trouvait derrière.

SI : Lorsque j'ai vu l'objet volant, au début, les deuxpersonnages me tournaient le dos. A ce moment, je metrouvais comme je vous l'ai déjà dit, à environ 25 mètres.J'étais baissé et j'observais attentivement |ensemble.

SI : J'ai eu assez de temps pour tout distinguer et c,estpourquoi je suis en mesure de donner tous ces détails.

SI : A un moment donné, I,occupant de gauche parrapport à ma position, m,a regardé. pour cela, il siestretourné complètement par la gauche. Je ne puis vousdire quelle a été la position de Ia jambe qu'il aïait légè-rement relevée auparavant. A-t-il conservé cette poii-tion ou a-t-il redressé Ia jambe? Je ne puis Ie préciser.

L'occupant en a fait autant mais sans se retournercomplètement. I1 a simplement tourné Ie buste sur lecôté droit.

Je précise que leur costume était de deux couleurssur des bandes horizontales, un bleu léger et un bleuplus foncé.

SI: Actuellement il me semble que je ressens unesorte de lourdeur dans les yeux. Je n,ai pas d,autremalaise.

SI : Avant l'émission de Ia forte lumière, aucun despersonnages n'a fait de geste permettant de penserqu'une commande ait été actionnée.

Le 31 juillet 1968, à 18 h 15.

Lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j,ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet de déctarations.)

OVNL ; UN NOUVEAU DOSSIER 249

Le 1"" août 1968, à 10 heures, nous capitaine M...,entendons :

Epouse de I' obseruateur.

F..., née 1e... 1945 au Tampon, institutrice, demeurantà... qui déclare:

<< Hier, vers B h 45, mon époux s'est rendu sur uneplantation d'acacias située à 200 mètres environ de cheznous pour y ramasser de I'herbe. Un quart d'heure après,iI est revenu en courant. 11 était affolé et son visageétait pâIe.

Il m'a alors dit qu'il venait de voir un engin étrange.It a dessiné celui-ci sur une feuille de papier et j'airemarqué que cela ressemblait à une soucoupe volante.

SI : J'ai été très étonnée de l'attitude de mon mari.En effet celui-ci est plutôt d'une nature très calme. Enoutre, iI ne consomme pour ainsi dire pas d'alcool et ilest normalement équilibré.

Le voyant angoissé, essoufflé par la course qu'il venaitde faire, j'ai tout de même pensé que ce qu'il disait pou-vait être vrai.

Je lui ai alors demandé d'aller prévenir la Gendar-merie. >>

SI : Mon époux est presque illettré, il est donc impos-sible que son imagination ait été frappée par des livresou revues de science-fiction.

SI: Notre enfant est âgé d'un an et nous n'avons pasde revues pour enfants à Ia maison, tels que Spirou,Pr,lote, etc.

SI : J'ai longuement parlé avec mon mari de cetteapparition et je pense à présent, qu'il y a de forteschances pour que cela soit vrai.

Le 1"' août 1968, à 10 h 20.

Page 249: La Science Face Aux Extra-terrestres

248 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

objet pouvant représenter un tableau de bord ou autre.Je le répète, il n'y avait que les deux occupants.

Bien que l'appareil fût en partie transparent, je nevoyais pas la végétation qui se trouvait derrière.

SI : Lorsque j'ai vu l'objet volant, au début, les deuxpersonnages me tournaient le dos. A ce moment, je metrouvais comme je vous l'ai déjà dit, à environ 25 mètres.J'étais baissé et j'observais attentivement |ensemble.

SI : J'ai eu assez de temps pour tout distinguer et c,estpourquoi je suis en mesure de donner tous ces détails.

SI : A un moment donné, I,occupant de gauche parrapport à ma position, m,a regardé. pour cela, il siestretourné complètement par la gauche. Je ne puis vousdire quelle a été la position de Ia jambe qu'il aïait légè-rement relevée auparavant. A-t-il conservé cette poii-tion ou a-t-il redressé Ia jambe? Je ne puis Ie préciser.

L'occupant en a fait autant mais sans se retournercomplètement. I1 a simplement tourné Ie buste sur lecôté droit.

Je précise que leur costume était de deux couleurssur des bandes horizontales, un bleu léger et un bleuplus foncé.

SI: Actuellement il me semble que je ressens unesorte de lourdeur dans les yeux. Je n,ai pas d,autremalaise.

SI : Avant l'émission de Ia forte lumière, aucun despersonnages n'a fait de geste permettant de penserqu'une commande ait été actionnée.

Le 31 juillet 1968, à 18 h 15.

Lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j,ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet de déctarations.)

OVNL ; UN NOUVEAU DOSSIER 249

Le 1"" août 1968, à 10 heures, nous capitaine M...,entendons :

Epouse de I' obseruateur.

F..., née 1e... 1945 au Tampon, institutrice, demeurantà... qui déclare:

<< Hier, vers B h 45, mon époux s'est rendu sur uneplantation d'acacias située à 200 mètres environ de cheznous pour y ramasser de I'herbe. Un quart d'heure après,iI est revenu en courant. 11 était affolé et son visageétait pâIe.

Il m'a alors dit qu'il venait de voir un engin étrange.It a dessiné celui-ci sur une feuille de papier et j'airemarqué que cela ressemblait à une soucoupe volante.

SI : J'ai été très étonnée de l'attitude de mon mari.En effet celui-ci est plutôt d'une nature très calme. Enoutre, iI ne consomme pour ainsi dire pas d'alcool et ilest normalement équilibré.

Le voyant angoissé, essoufflé par la course qu'il venaitde faire, j'ai tout de même pensé que ce qu'il disait pou-vait être vrai.

Je lui ai alors demandé d'aller prévenir la Gendar-merie. >>

SI : Mon époux est presque illettré, il est donc impos-sible que son imagination ait été frappée par des livresou revues de science-fiction.

SI: Notre enfant est âgé d'un an et nous n'avons pasde revues pour enfants à Ia maison, tels que Spirou,Pr,lote, etc.

SI : J'ai longuement parlé avec mon mari de cetteapparition et je pense à présent, qu'il y a de forteschances pour que cela soit vrai.

Le 1"' août 1968, à 10 h 20.

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250 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

Lecture faite par moi de ra déclaration ci-dessus, j,ypersiste et je n,ai rien à y changer, à y ajouter, ni à yretrancher. (A signé au carnet de Aeclaraiions.)

Le 3 août 1968, à 1? heures, nous gendarme p... enten_dons:

^*:,_:gé de trente ans, commerçant, demeurant à... quioeclare :

SI : Je connais très bien M. F...ron 200 mètres de chez moi. Il estpeu près cinq ans.

qui demeure à envi-mon client depuis à

cet homme est sobre, travaileur, équilibré. II est hono-rablement connu dans la région.

^ -Il y a quelques jours, un matin, il est venu me voir.A-lors qu'il me paraissait inquiet, il m'a demandé s,irn'y avait pas de nouveaux avions à Ia Réunion car irvenait de voir quelque chose d,étrange.

sur ma demande, il a dessiné sur une feuile de papierce qu'il avait vu. J'ai arors constaté que l,objet ressem-blait à une soucoupe volante.

SI: M. F... es! presque illettré et à mon avis, il fautexclure la possibilité que son imagination ait été tou-chée par des livres or-rurrr"s scien-tifiques.sI : En raison de I'affolement dans lequel iI se trou-vait et le connaissant, il y a beaucoup au .rr"nce pourque ce soit vrai.Le 3 août 1968, à 1Z h 15.Lecture faite par moi de la déclaration ci_dessus, j,ypersiste et je n,ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet d; àe.ta""tions.)

Le 4 août 1968, à 12 h 45, le commandant de la Com-pagnie de gendarmerie de saint-pierre, demande à M. Iedirecteur du cabinet du préfet ,"*piirr;;';" outre res

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 25L

fonctions de sous-préfet de I'arrondissement de Saint-Pierre en l'absence du titulaire en eongé, s'il lui seraitpossible de faire envoyer sur le lieu prétendu de l'appa-rition, un spécialiste muni d'un appareil Geiger aux finsde détection éventuelle de radio-activité.

Le 6 août 1968 à 11 heures, par communication radio,la venue d'une équipe de la Protection civile à la Réu-nion, munie d'un appareil détecteur de radio-activité,nous est annoncée pour le 9 août 1968 à 10 heures.

Aux date et heure indiquées, soit dix jours aprèsl'apparition supposée de l'engin, le capitaine L..., direc-teur de la Protection civile, son équipe, ainsi que lepersonnel de la brigade, se rendent sur les lieux. M. F...se joint à nous.

A 10 h 10, il est procédé au contrôle de la radio-acti-vité résiduelle susceptible de se trouver sur les vête-ments portés par M. F... lors de l'observation (un cha-peau et un pantalon).

Le résultat s'auère positr,f . lL est de far.ble lntenstté(15 milltrades enar,ron) .

A 10 h 25, une vérification est faite sur une zone deforme carrée et d'une superficie d'un are environ, situéeau centre de Ia clairière.

Sur le périmètre, Ie capitaine L... relève sur huit points,une radio-activité variant entre 15 et 50 millirades.

n est intéressant de noter que la ligne reliant cesdjfférents points donne une figure géométrique.

Précisons que la détection s'est faite particulièrementsous l'herbe, au ras du sol, dans des endroits non expo-sés directement à la pluie.

Le capitaine L... nous remet un croquis faisant appa-raître le résultat de ses mesures.

En raison du résultat positif des mesures de détectionde la radio-activité, le g août 1968 à 17 h 10, Ie com-mandant de compagnie, par message n' 403/TO adressé

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250 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

Lecture faite par moi de ra déclaration ci-dessus, j,ypersiste et je n,ai rien à y changer, à y ajouter, ni à yretrancher. (A signé au carnet de Aeclaraiions.)

Le 3 août 1968, à 1? heures, nous gendarme p... enten_dons:

^*:,_:gé de trente ans, commerçant, demeurant à... quioeclare :

SI : Je connais très bien M. F...ron 200 mètres de chez moi. Il estpeu près cinq ans.

qui demeure à envi-mon client depuis à

cet homme est sobre, travaileur, équilibré. II est hono-rablement connu dans la région.

^ -Il y a quelques jours, un matin, il est venu me voir.A-lors qu'il me paraissait inquiet, il m'a demandé s,irn'y avait pas de nouveaux avions à Ia Réunion car irvenait de voir quelque chose d,étrange.

sur ma demande, il a dessiné sur une feuile de papierce qu'il avait vu. J'ai arors constaté que l,objet ressem-blait à une soucoupe volante.

SI: M. F... es! presque illettré et à mon avis, il fautexclure la possibilité que son imagination ait été tou-chée par des livres or-rurrr"s scien-tifiques.sI : En raison de I'affolement dans lequel iI se trou-vait et le connaissant, il y a beaucoup au .rr"nce pourque ce soit vrai.Le 3 août 1968, à 1Z h 15.Lecture faite par moi de la déclaration ci_dessus, j,ypersiste et je n,ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet d; àe.ta""tions.)

Le 4 août 1968, à 12 h 45, le commandant de la Com-pagnie de gendarmerie de saint-pierre, demande à M. Iedirecteur du cabinet du préfet ,"*piirr;;';" outre res

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 25L

fonctions de sous-préfet de I'arrondissement de Saint-Pierre en l'absence du titulaire en eongé, s'il lui seraitpossible de faire envoyer sur le lieu prétendu de l'appa-rition, un spécialiste muni d'un appareil Geiger aux finsde détection éventuelle de radio-activité.

Le 6 août 1968 à 11 heures, par communication radio,la venue d'une équipe de la Protection civile à la Réu-nion, munie d'un appareil détecteur de radio-activité,nous est annoncée pour le 9 août 1968 à 10 heures.

Aux date et heure indiquées, soit dix jours aprèsl'apparition supposée de l'engin, le capitaine L..., direc-teur de la Protection civile, son équipe, ainsi que lepersonnel de la brigade, se rendent sur les lieux. M. F...se joint à nous.

A 10 h 10, il est procédé au contrôle de la radio-acti-vité résiduelle susceptible de se trouver sur les vête-ments portés par M. F... lors de l'observation (un cha-peau et un pantalon).

Le résultat s'auère positr,f . lL est de far.ble lntenstté(15 milltrades enar,ron) .

A 10 h 25, une vérification est faite sur une zone deforme carrée et d'une superficie d'un are environ, situéeau centre de Ia clairière.

Sur le périmètre, Ie capitaine L... relève sur huit points,une radio-activité variant entre 15 et 50 millirades.

n est intéressant de noter que la ligne reliant cesdjfférents points donne une figure géométrique.

Précisons que la détection s'est faite particulièrementsous l'herbe, au ras du sol, dans des endroits non expo-sés directement à la pluie.

Le capitaine L... nous remet un croquis faisant appa-raître le résultat de ses mesures.

En raison du résultat positif des mesures de détectionde la radio-activité, le g août 1968 à 17 h 10, Ie com-mandant de compagnie, par message n' 403/TO adressé

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252 LA SCIENCE FACE AI.JX EXTRA-TEI?R.ESTRES

au lieutenant-colonel, commandant ia Iégion de gendar-merie de l'oeéan Indien, suggère qu,il soit procédé àtoutes fins utiles, à des prélèvements sanguins pour ana-lyses sur la personne de M. F..., ainsi que sur Iè person-nel de Ia gendarmerie s'étant rendu sur les 1ieuxle jourmême et le lendemain de 1,apparition.

_ Par message n" tB22/2 du 10 août 1968, de Ia légion,

il est prescrit au personnel de se présenter à 3eun, lelundi 12 août 1968 à g heures, à la pharmacie H... àsaint-Pierre, en vue de subir un préIèvement sanguinhémogramme.

Aux dates, heures et lieux ci-dessous, iI est procédépq M. H..., pharmacien-biologiste à Saint-pierre, à unprélèvement pour examen du sang :

- Le 12 août 7968, à g hewes, à la pharm,acie H....,sur les personnes du :

- Capitaine M..., commandant la compagnie de gen_darmerie de Saint-Pieme.

- Gendarme K..., chauffeur du commandant de com_pagnie.

- Mdl chef 8...

- Gendarme P...

- Gendarme M...

- Gendarme 8...

- de M. F..., observateur.

- Le 13 août 1968 à B heures; ù ta clrntque d,u Sud, àSaint-Pterre, sur Ia personne du :

- Gendarme M... de la brigade des Recherches deSaint-Pierre, photographe.

- Le 13 aoû,t 196S à g lteures, ù ta p,harmacte H...,sur la personne du :

- Gendarme 8... de la brigade de gendarmerie deSaint-Pierre, dessinateur.

Les résultats sont considérés comme normaux par lespécialiste qui précise cependant, que des conclusions

OYNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 253

valables ne peuvent être tirées que par comparaison avecd'autres analyses étalées dans le temps.

Notons que le 12 août 1968, à I h 30, au bureau ducommandant de compagnie à Saint-Pierre, M. F..., à lasuite de questions posées par l'officier en présence duMdI chef 8..., â déclaré avoir, depuis le 4 août 1968, troisou quatre saignements de nez par vingt-quatre heures.Ces derniers ne s'arrêtent que lorsque f intéressé prendla position allongée, tête en arrière.

Le L2 août 1968, nous apprenons que, le 31 juillet 1968,à la Plaine-des-Cafres, aux environs du 22 kilomètre,le docteur E... du groupe médical de Saint-Louis, auraitvu une lueur étrange alors qu'il circulait sur la RouteNationale no 3.

Le même jour, à 15 heures, nous gendarmes P... et8..., nous rendons à Saint-Louis où nous entendons:

8..., né 1e... 1906 à Durban (Union Sud-Africaine), doc-teur en médecine, demeurant à Saint-Louis, qui déclare :

<< Les renseignements qu'on vous a donnés ne sont pastout à fait exacts. I1 ne s'agit pas de la Plaine-des-Cafres.

Le dimanche 4 août 1968, vers 18 h 10, rentrant à

Etang-Sale-des-Bains, dans ma voiture, accompagné dema femme et de ma jeune fille, et me trouvant au niveaudes Salines-Saint-Leu, I'attention de mon épouse et demoi-même fut brusquement attirée par la vision de Iachute d'un corps excessivement lumineux, d'une formeparaissant ronde, de la grosseur d'un ballon de football,laissant une traînée d'une luminosité légèrement infé-rieure au corps propre, traînée estimée à une fois etdemie I'objet lui-même.

Cet ensemble lumineux dont l'apparition a duré deuxsecondes environ, se situait à notre gauche à une dis-

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252 LA SCIENCE FACE AI.JX EXTRA-TEI?R.ESTRES

au lieutenant-colonel, commandant ia Iégion de gendar-merie de l'oeéan Indien, suggère qu,il soit procédé àtoutes fins utiles, à des prélèvements sanguins pour ana-lyses sur la personne de M. F..., ainsi que sur Iè person-nel de Ia gendarmerie s'étant rendu sur les 1ieuxle jourmême et le lendemain de 1,apparition.

_ Par message n" tB22/2 du 10 août 1968, de Ia légion,

il est prescrit au personnel de se présenter à 3eun, lelundi 12 août 1968 à g heures, à la pharmacie H... àsaint-Pierre, en vue de subir un préIèvement sanguinhémogramme.

Aux dates, heures et lieux ci-dessous, iI est procédépq M. H..., pharmacien-biologiste à Saint-pierre, à unprélèvement pour examen du sang :

- Le 12 août 7968, à g hewes, à la pharm,acie H....,sur les personnes du :

- Capitaine M..., commandant la compagnie de gen_darmerie de Saint-Pieme.

- Gendarme K..., chauffeur du commandant de com_pagnie.

- Mdl chef 8...

- Gendarme P...

- Gendarme M...

- Gendarme 8...

- de M. F..., observateur.

- Le 13 août 1968 à B heures; ù ta clrntque d,u Sud, àSaint-Pterre, sur Ia personne du :

- Gendarme M... de la brigade des Recherches deSaint-Pierre, photographe.

- Le 13 aoû,t 196S à g lteures, ù ta p,harmacte H...,sur la personne du :

- Gendarme 8... de la brigade de gendarmerie deSaint-Pierre, dessinateur.

Les résultats sont considérés comme normaux par lespécialiste qui précise cependant, que des conclusions

OYNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 253

valables ne peuvent être tirées que par comparaison avecd'autres analyses étalées dans le temps.

Notons que le 12 août 1968, à I h 30, au bureau ducommandant de compagnie à Saint-Pierre, M. F..., à lasuite de questions posées par l'officier en présence duMdI chef 8..., â déclaré avoir, depuis le 4 août 1968, troisou quatre saignements de nez par vingt-quatre heures.Ces derniers ne s'arrêtent que lorsque f intéressé prendla position allongée, tête en arrière.

Le L2 août 1968, nous apprenons que, le 31 juillet 1968,à la Plaine-des-Cafres, aux environs du 22 kilomètre,le docteur E... du groupe médical de Saint-Louis, auraitvu une lueur étrange alors qu'il circulait sur la RouteNationale no 3.

Le même jour, à 15 heures, nous gendarmes P... et8..., nous rendons à Saint-Louis où nous entendons:

8..., né 1e... 1906 à Durban (Union Sud-Africaine), doc-teur en médecine, demeurant à Saint-Louis, qui déclare :

<< Les renseignements qu'on vous a donnés ne sont pastout à fait exacts. I1 ne s'agit pas de la Plaine-des-Cafres.

Le dimanche 4 août 1968, vers 18 h 10, rentrant à

Etang-Sale-des-Bains, dans ma voiture, accompagné dema femme et de ma jeune fille, et me trouvant au niveaudes Salines-Saint-Leu, I'attention de mon épouse et demoi-même fut brusquement attirée par la vision de Iachute d'un corps excessivement lumineux, d'une formeparaissant ronde, de la grosseur d'un ballon de football,laissant une traînée d'une luminosité légèrement infé-rieure au corps propre, traînée estimée à une fois etdemie I'objet lui-même.

Cet ensemble lumineux dont l'apparition a duré deuxsecondes environ, se situait à notre gauche à une dis-

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254 LA SCIENCE FACE Aï]X EXTRA.TERRESTRES

tance difficilement appréciable mais certainement trèséloignée.

Sa direction se situait de gauche vers la droite endirection de l'horizon.

Ma femme et moi avons vu en même temps ce phé-nomène. Sur le moment nous avons pensé qu,il s,agis-sait d'un très volumineux météorite ou,d'un satelliterentrant dans l'atmosphère.

Ce phénomène présentait une luminosité semblable àdu magnésium en combustion.

Cette luminosité n'avait rien de comparable, de parson intensité, avec celles émises habituellement par desmétéorites pénétrant dans l'atmosphère. »

SI: J'avais l'intention, vu les différents phénomènesconstatés ces jours-ci d'en toucher un mot à M. L... dela Protection civile et à I'ORTF lors de mon passagedemain le 13 août à Saint-Denis.

Le 12 août 1968 à 16 h 4b.

Leeture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j,ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet de déclarations.)

Aux dates et heures indiquées ci-après, il est procédéà l'apposition de timbres dosimètre type 2 Koàak :

- Le 73 aoîtt 7968, ù 18 heures, sur les personnes

- Capitaine M..., commandant la compagnie dedu:gen-

darmerie de Saint-Pierre.

- Gendarme P...

- Le 74 aoû,t 7968, à 7 heures, sur la personne

- M. F... l'observateur.de:

Il nous est conseillé par le radiologue, le docteur L...à saint-Denis, de les garder jusqu'au lundi 1g août 196g.

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 255

Le 13 août 1968, nous continuons notre enquête sur Iapersonnalité de M. F...

A cet effet, nous gendarmê P..., entendons :

4..., né Ie... 1918 auà Ia Plaine-des-Cafresnicipal, qui déclare à

SI : Je connais très

Tampon, propriétaire, demeurant(Piton Hyacinthe), conseiller mu-I heures:

bien M. F..., qui réside 4u...

pendant trois ans environJ'ai employé cet hommecomme journalier agricole.

Dans l'ensemble, je ne peux vous donner que d'ex-cellents renseignements sur sa pelsonnalité. n est tra-vailleur, calme et it ne s'adonne pas à la boisson.

I1 y a une semaine, j'ai appris qu'il avait observé unengin volant non identiflé. A mon avis, on peut prendreses dires au sérieux.

Il est presque illettré et iI n'est donc pas possible qu'ilait été influencé par des lectures scientiflques.

SI: Il a travaillé pendant assez longtemps chez moi.Son état de santé a toujours été bon et son équilibre estnormal.

Le 13 août 1968 à I h 15.

Lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j'ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretraneher. (A signé au carnet de déelarations.)

A 10 heures, nous gendarmê M..., entendons :

D..., né Ie... 1902 à Saint-Paul, retraité, demeurant à...

qui déclare :

<< Je connais parfaitement le nommé F... qui demeure4u...

Ce garçon est très équitibré et il est en bonne santé.Il ne consomme pas d'alcool.

Page 255: La Science Face Aux Extra-terrestres

254 LA SCIENCE FACE Aï]X EXTRA.TERRESTRES

tance difficilement appréciable mais certainement trèséloignée.

Sa direction se situait de gauche vers la droite endirection de l'horizon.

Ma femme et moi avons vu en même temps ce phé-nomène. Sur le moment nous avons pensé qu,il s,agis-sait d'un très volumineux météorite ou,d'un satelliterentrant dans l'atmosphère.

Ce phénomène présentait une luminosité semblable àdu magnésium en combustion.

Cette luminosité n'avait rien de comparable, de parson intensité, avec celles émises habituellement par desmétéorites pénétrant dans l'atmosphère. »

SI: J'avais l'intention, vu les différents phénomènesconstatés ces jours-ci d'en toucher un mot à M. L... dela Protection civile et à I'ORTF lors de mon passagedemain le 13 août à Saint-Denis.

Le 12 août 1968 à 16 h 4b.

Leeture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j,ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet de déclarations.)

Aux dates et heures indiquées ci-après, il est procédéà l'apposition de timbres dosimètre type 2 Koàak :

- Le 73 aoîtt 7968, ù 18 heures, sur les personnes

- Capitaine M..., commandant la compagnie dedu:gen-

darmerie de Saint-Pierre.

- Gendarme P...

- Le 74 aoû,t 7968, à 7 heures, sur la personne

- M. F... l'observateur.de:

Il nous est conseillé par le radiologue, le docteur L...à saint-Denis, de les garder jusqu'au lundi 1g août 196g.

OVNI ; UN NOUVEAU DOSSIER 255

Le 13 août 1968, nous continuons notre enquête sur Iapersonnalité de M. F...

A cet effet, nous gendarmê P..., entendons :

4..., né Ie... 1918 auà Ia Plaine-des-Cafresnicipal, qui déclare à

SI : Je connais très

Tampon, propriétaire, demeurant(Piton Hyacinthe), conseiller mu-I heures:

bien M. F..., qui réside 4u...

pendant trois ans environJ'ai employé cet hommecomme journalier agricole.

Dans l'ensemble, je ne peux vous donner que d'ex-cellents renseignements sur sa pelsonnalité. n est tra-vailleur, calme et it ne s'adonne pas à la boisson.

I1 y a une semaine, j'ai appris qu'il avait observé unengin volant non identiflé. A mon avis, on peut prendreses dires au sérieux.

Il est presque illettré et iI n'est donc pas possible qu'ilait été influencé par des lectures scientiflques.

SI: Il a travaillé pendant assez longtemps chez moi.Son état de santé a toujours été bon et son équilibre estnormal.

Le 13 août 1968 à I h 15.

Lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j'ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretraneher. (A signé au carnet de déelarations.)

A 10 heures, nous gendarmê M..., entendons :

D..., né Ie... 1902 à Saint-Paul, retraité, demeurant à...

qui déclare :

<< Je connais parfaitement le nommé F... qui demeure4u...

Ce garçon est très équitibré et il est en bonne santé.Il ne consomme pas d'alcool.

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256 LA SCIENCE FACE ATJX EXTRA.TERRESTRES

Il est presque illettré et il ne peut être influencé pardes lectures scientiflques.

Ce garçon, tout en étant très simple, est d,une droi-ture exemplaire.

son épouse est institutrice et le milieu familiar estexcellent.

Le 1"' août j'ai appris qu'il avait observé un enginvolant étrange semblable à une soucoupe vorante. Jen'ai jamais mis en doute la véracité de ses dires. >>

Le 13 août 1968, à 10 h 10.

Lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j,ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet de déclarations.)

A 11 h 30, nous gendarme P... entendons:L..., né 1e... 1923 au Tampon, cultivateur, demeurant à...

adjoint spécial à la section de Ia Plaine-des-cafres, com-mune du Tampon, qui déclare :

<< Je connais très bien M. F... qui demeure..., puisqueses parents ont demeuré jadis près de chez moi, et qu,àcette époque iI était enfant.

M. F... est honorablement connu dans la région. Il estsobre, travailleur, il .r 'a iamais été malade et il est équi-libré normalement.

Dans I'ensemble, je vous donne des renseignementsfavorables sur cette personne.

J'ai appris qu'il avait vu un engin volant nor^ ide^ -tiflé ressemblant à une soucoupe volante. A mon avis,on peut prendre au sérieux ses dires et cela en raisonde sa personnalité qui est très bonne. »

Le 13 août 1968, à 11 h 40.

Lecture faite par moi de Ia déclaration ci-dessus, j,ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet de déclarations.)

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER

A 16 heures, nous gendarme P... entendons :

257

D..., né 1e... 1912 à Valdeblore (4.M.), curé de la pa-roisse de la Plaine-des-Cafres, y demeurant au lieu dit23' kilomètre, qui déc1are :

« Je connais assez bien M. F... qui appartient à unefamille honorablement connue dans la région.

Il fait partie du conseil pastoral paroissial, il s'occupeégalement de la kermesse et de ce fait j'ai souvent I'occa-sion de parler avec lui.

Je ne peux vous donner que de très bons renseigne-ments sur sa personnalité. ,

Le 13 août 1968, à 16 h 10.

Lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j'ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter, ni à yretrancher. (A signé au carnet de déclarations.)

Mentionnons que le 20 août 1968, le docteur L..., radio-logue à Saint-Denis et président du conseil général, afait part au capitaine commandant la compagnie de gen-darmerie de Saint-Pierre, qu'il pouvait avancer, aprèsexploitation des timbres dosimètre, que les personnessur lesquelles ils avaient été appliqués, ne présentaientpas de trace de radio-activité au moment de l'applica-tion de ces tests, mais que ce résultat négatif ne per-mettait pas pour autant d'affirmer que les personnesintéressées n'avaient pas été irradiées.

Le 25 août 1968, à t heures, nous Mdl chef B..., enten-dons:

F... (observateur), eui déclare :

SI : Lorsque j'ai regagné ma demeure après avoir vul'objet volant, j'ai ressenti une certaine lourdeur auxyeux et, durant cette journée, une fatigue générale inha-bituelle.

Page 257: La Science Face Aux Extra-terrestres

256 LA SCIENCE FACE ATJX EXTRA.TERRESTRES

Il est presque illettré et il ne peut être influencé pardes lectures scientiflques.

Ce garçon, tout en étant très simple, est d,une droi-ture exemplaire.

son épouse est institutrice et le milieu familiar estexcellent.

Le 1"' août j'ai appris qu'il avait observé un enginvolant étrange semblable à une soucoupe vorante. Jen'ai jamais mis en doute la véracité de ses dires. >>

Le 13 août 1968, à 10 h 10.

Lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j,ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet de déclarations.)

A 11 h 30, nous gendarme P... entendons:L..., né 1e... 1923 au Tampon, cultivateur, demeurant à...

adjoint spécial à la section de Ia Plaine-des-cafres, com-mune du Tampon, qui déclare :

<< Je connais très bien M. F... qui demeure..., puisqueses parents ont demeuré jadis près de chez moi, et qu,àcette époque iI était enfant.

M. F... est honorablement connu dans la région. Il estsobre, travailleur, il .r 'a iamais été malade et il est équi-libré normalement.

Dans I'ensemble, je vous donne des renseignementsfavorables sur cette personne.

J'ai appris qu'il avait vu un engin volant nor^ ide^ -tiflé ressemblant à une soucoupe volante. A mon avis,on peut prendre au sérieux ses dires et cela en raisonde sa personnalité qui est très bonne. »

Le 13 août 1968, à 11 h 40.

Lecture faite par moi de Ia déclaration ci-dessus, j,ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet de déclarations.)

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER

A 16 heures, nous gendarme P... entendons :

257

D..., né 1e... 1912 à Valdeblore (4.M.), curé de la pa-roisse de la Plaine-des-Cafres, y demeurant au lieu dit23' kilomètre, qui déc1are :

« Je connais assez bien M. F... qui appartient à unefamille honorablement connue dans la région.

Il fait partie du conseil pastoral paroissial, il s'occupeégalement de la kermesse et de ce fait j'ai souvent I'occa-sion de parler avec lui.

Je ne peux vous donner que de très bons renseigne-ments sur sa personnalité. ,

Le 13 août 1968, à 16 h 10.

Lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j'ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter, ni à yretrancher. (A signé au carnet de déclarations.)

Mentionnons que le 20 août 1968, le docteur L..., radio-logue à Saint-Denis et président du conseil général, afait part au capitaine commandant la compagnie de gen-darmerie de Saint-Pierre, qu'il pouvait avancer, aprèsexploitation des timbres dosimètre, que les personnessur lesquelles ils avaient été appliqués, ne présentaientpas de trace de radio-activité au moment de l'applica-tion de ces tests, mais que ce résultat négatif ne per-mettait pas pour autant d'affirmer que les personnesintéressées n'avaient pas été irradiées.

Le 25 août 1968, à t heures, nous Mdl chef B..., enten-dons:

F... (observateur), eui déclare :

SI : Lorsque j'ai regagné ma demeure après avoir vul'objet volant, j'ai ressenti une certaine lourdeur auxyeux et, durant cette journée, une fatigue générale inha-bituelle.

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258 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

Je n'ai rien ressenti d'anormal les jours suivants jus-qu'au 4 août.

A partir de cette date, j'ai eu quotidiennement plu-sieurs saignements de nez (trois ou quatre par vingt-quatre heures). Ils se produisaient le jour et la nuit. IIsont duré jusqu'au samedi 10 août, c'est-à-dire sept jours.

Le samedi 10 août, je n'ai eu qu'un seul saignement denez et iI a été le dernier.

Actuellement je suis en bonne santé. Je ne ressensaucun malaise, j'ai bon appétit et dors bien.

Le 25 août 1968 à I h 15.

Lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j'ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet de déclarations.)

Excepté S..., toutes ces personnes ont toujours vécuà la Ptaine-des".Cafres. Elles sont par conséquent bienconnues dans la localité.

B. - Etat de santé.' aucun membre de cette famillen'est connu pour être simple d'esprit ou avoir présentédes signes de déséquilibre mental.

C. - Conduite et moraltté : de bons renseignementsont été recueillis à ce sujet.

D. - Trauail : 1l s'agit de cultivaieurs appliqués etstables.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER

3. Conditions météorologiques.

Pluies, températures minimales et vents sur le versantsud de la Plaine-des-Cafres, du 31 juillet au 10 août1968.

Pluiesquotidiennes

m/m et t/10"

Ventvit. moyen.

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258 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

Je n'ai rien ressenti d'anormal les jours suivants jus-qu'au 4 août.

A partir de cette date, j'ai eu quotidiennement plu-sieurs saignements de nez (trois ou quatre par vingt-quatre heures). Ils se produisaient le jour et la nuit. IIsont duré jusqu'au samedi 10 août, c'est-à-dire sept jours.

Le samedi 10 août, je n'ai eu qu'un seul saignement denez et iI a été le dernier.

Actuellement je suis en bonne santé. Je ne ressensaucun malaise, j'ai bon appétit et dors bien.

Le 25 août 1968 à I h 15.

Lecture faite par moi de la déclaration ci-dessus, j'ypersiste et je n'ai rien à y changer, à y ajouter ni à yretrancher. (A signé au carnet de déclarations.)

Excepté S..., toutes ces personnes ont toujours vécuà la Ptaine-des".Cafres. Elles sont par conséquent bienconnues dans la localité.

B. - Etat de santé.' aucun membre de cette famillen'est connu pour être simple d'esprit ou avoir présentédes signes de déséquilibre mental.

C. - Conduite et moraltté : de bons renseignementsont été recueillis à ce sujet.

D. - Trauail : 1l s'agit de cultivaieurs appliqués etstables.

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER

3. Conditions météorologiques.

Pluies, températures minimales et vents sur le versantsud de la Plaine-des-Cafres, du 31 juillet au 10 août1968.

Pluiesquotidiennes

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Ventvit. moyen.

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Page 260: La Science Face Aux Extra-terrestres

260 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

4. Temps de présence des enquêteurs et de l,'obseruateurszr les lieu,r.

Grade et nom

Monsieur F...(Observateur)

Dates et heures Durée totale

le 3l-7-1968 pendant une minuteenviron entre 8 h 45 et t heures,et de 11 heures à 11 h 30le ler-8-1968 de 8 h 45 à t h 45le 2-8-1968 de I h 30 à t heuresle 9-8-1968 de l0 h 30 à l1 h 2h3l

Gendarme P... le 31-7-1968 de 1l heures à 11 h 30et de 15 heures à 15 h 30

le 1er-8-1968 de I h 45 à t h 45le 9-8-1968 de 10 h 30 à ll heures 2h30

Gendarme M... le 3l-7-1968 de 11 heures à 11 h 301 0 h 30

Gendarme 8... ! le 3l-7-1968 de 15 heures à 15 h 30le ler-8-1968 de 8 h 45 à t h 451le 2-8-1968 de 8 h 30 à t heures! 2 h 00

Capitaine M... Ile ler-8-1968 de 8h45 àth451 t h00

Mdl Chef 8... I le ler-8-1968 de 8 h 45 à t h 45 lh00Gendarme K... I le ler-8-1968 de 8 h 45 à t h 45 lh00Gendarme M...

C""d"r-" B-le ler-8-1968 de 8 h 45 à t h 45 lh00le 2-8-1968 de 8 h 30 à t heuresl 0 h 30

Il est difficile d'admettre que le témoin a imaginé cettehistoire. Et il faudrait une singulière coincidence pourque des traces de radio-activité soient détectées à la foissur les vêtements de l'observateur et sur les lieux del'atterrissage allégué. II faudrait une coïncidence plusétonnante encore pour que les « pics » de radio-activitéforment une figure géométrique. Nous avons avec cetteenquête de la Gendarmerie nationale et de la Protec-tion civile une preuve physique venant conforter letémoignage d'un homme simple et digne de foi. Mais il

OÿNI : UN NOUVEAU DOSSIER 261

est à noter que ces traces de radio-aetivité sur des lieuxd'atterrissage sont rares.

Depuis que j'ai commencé ma longue enquête sur lesOVNI à la fin de 1973, depuis la publication de mes deuxlivres sur la question, je reçois un volumineux courrier. Des réflexions, des encouragements, mais aussi desphotos d'OrtrNI et des témoignages. J'ai donc eu l,idéede vous demander votre aide pour faire un sondage etpour recueillir des témoignages qui seraient restés cachésdans le fond de votre mémoire ou de celle d,un ami.Vous trouverez à la fin de cet ouvrage un questionnaireque vous pourrez me retourner et auquel j,attache leplus vif intérêt.

Page 261: La Science Face Aux Extra-terrestres

260 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

4. Temps de présence des enquêteurs et de l,'obseruateurszr les lieu,r.

Grade et nom

Monsieur F...(Observateur)

Dates et heures Durée totale

le 3l-7-1968 pendant une minuteenviron entre 8 h 45 et t heures,et de 11 heures à 11 h 30le ler-8-1968 de 8 h 45 à t h 45le 2-8-1968 de I h 30 à t heuresle 9-8-1968 de l0 h 30 à l1 h 2h3l

Gendarme P... le 31-7-1968 de 1l heures à 11 h 30et de 15 heures à 15 h 30

le 1er-8-1968 de I h 45 à t h 45le 9-8-1968 de 10 h 30 à ll heures 2h30

Gendarme M... le 3l-7-1968 de 11 heures à 11 h 301 0 h 30

Gendarme 8... ! le 3l-7-1968 de 15 heures à 15 h 30le ler-8-1968 de 8 h 45 à t h 451le 2-8-1968 de 8 h 30 à t heures! 2 h 00

Capitaine M... Ile ler-8-1968 de 8h45 àth451 t h00

Mdl Chef 8... I le ler-8-1968 de 8 h 45 à t h 45 lh00Gendarme K... I le ler-8-1968 de 8 h 45 à t h 45 lh00Gendarme M...

C""d"r-" B-le ler-8-1968 de 8 h 45 à t h 45 lh00le 2-8-1968 de 8 h 30 à t heuresl 0 h 30

Il est difficile d'admettre que le témoin a imaginé cettehistoire. Et il faudrait une singulière coincidence pourque des traces de radio-activité soient détectées à la foissur les vêtements de l'observateur et sur les lieux del'atterrissage allégué. II faudrait une coïncidence plusétonnante encore pour que les « pics » de radio-activitéforment une figure géométrique. Nous avons avec cetteenquête de la Gendarmerie nationale et de la Protec-tion civile une preuve physique venant conforter letémoignage d'un homme simple et digne de foi. Mais il

OÿNI : UN NOUVEAU DOSSIER 261

est à noter que ces traces de radio-aetivité sur des lieuxd'atterrissage sont rares.

Depuis que j'ai commencé ma longue enquête sur lesOVNI à la fin de 1973, depuis la publication de mes deuxlivres sur la question, je reçois un volumineux courrier. Des réflexions, des encouragements, mais aussi desphotos d'OrtrNI et des témoignages. J'ai donc eu l,idéede vous demander votre aide pour faire un sondage etpour recueillir des témoignages qui seraient restés cachésdans le fond de votre mémoire ou de celle d,un ami.Vous trouverez à la fin de cet ouvrage un questionnaireque vous pourrez me retourner et auquel j,attache leplus vif intérêt.

Page 262: La Science Face Aux Extra-terrestres

J'AI TUE UN EXTRA-TERRESTRE...

Imaginez qu'un OVNI se pose dans votre jardin, qu'unextra-terrestre en descende, güê vous l'abattiez d'uncoup de fusil. Vous ne seriez pas un crimineMotredroit ne prévoit pas le cas. Vous ne seriez donc, auxyeux de la loi, ni plus ni moins coupable qu'un chas-seur de singes. Imaginez parallèlement qu'un Or\rNIheurte un avion en vol (cela s'est produit le 7 janvier1948 où le capitaine Thomas Mantell et son avion F 51

furent désintégrés en poursuivant un OVNI dans le cieldu Kentucky), nos lois ne permettent pas de poursuivre(dans Ie sens juridique!) le pilote de I'OVNI. A traversces deux exemples, je veux simplement montrer com-bien un contact entre une civilisation extra-terrestre etnous peut avoir de conséquences, en nous laissantdésarmés.

Le lancement en octobre 1957 de Spoutnik I et Spout-nik II altait brusquement ouvrir la voie au droit de l'es-pace. Le Congrès des Etats-Unis s'en pr&rccupa immé-diatement, de même que plusieurs colloques de juristes.Et dès 1958, l'Assemblée générale des Nàtions unies créaitle premier comité pour l'utilisation pacifique de l'espacecosmique. Mais il faudra attendre le 13 décembre 1963

pour que I'ONU publie une « déclaration solennelle rela-

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 263

tive aux principes qui devront régir les activités desEtats en matière d'exploration et d'utilisation de I'es-pace cosmique ».

Ces principes sont très généreux. Ils tracent la voieà une exploration fraternelle du cosmos. L'explorationet l'utilisation de I'espace devant être réalisées pour lebénéfice et dans l'intérêt de I'humanité tout entière.<< Les activités cosmiques de tous les Etats doivent viserau maintien de la paix et de la séeurité internationale. »

Depuis, le droit de l'espace a abordé des problèmesplus précis :

- délimitation de l'espace extra-atmosphérique

- détection des ressources terrestres par des satellites

- problème de la radiodiffusion et télévision directespar satellite

- problème de la propriété d'une planète découvertepar un Etat.

Sur ce dernier point, la question n'est pas encore régléede savoir à qui appartiendront les éventuelles richessesdécouvertes sur d'autres planètes.

Les juristes ont encore bien du travail devant euxpour faire face aux progrès de Ia technique spatiale.Mais même si un code pénal et civil du cosmos étaientrédigés et acceptés par tous les Etats de la terre, iI man-querait tout de même une pièce essentielle au bas dudocument : la signature du représentant des extra-terrestres!

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Page 263: La Science Face Aux Extra-terrestres

J'AI TUE UN EXTRA-TERRESTRE...

Imaginez qu'un OVNI se pose dans votre jardin, qu'unextra-terrestre en descende, güê vous l'abattiez d'uncoup de fusil. Vous ne seriez pas un crimineMotredroit ne prévoit pas le cas. Vous ne seriez donc, auxyeux de la loi, ni plus ni moins coupable qu'un chas-seur de singes. Imaginez parallèlement qu'un Or\rNIheurte un avion en vol (cela s'est produit le 7 janvier1948 où le capitaine Thomas Mantell et son avion F 51

furent désintégrés en poursuivant un OVNI dans le cieldu Kentucky), nos lois ne permettent pas de poursuivre(dans Ie sens juridique!) le pilote de I'OVNI. A traversces deux exemples, je veux simplement montrer com-bien un contact entre une civilisation extra-terrestre etnous peut avoir de conséquences, en nous laissantdésarmés.

Le lancement en octobre 1957 de Spoutnik I et Spout-nik II altait brusquement ouvrir la voie au droit de l'es-pace. Le Congrès des Etats-Unis s'en pr&rccupa immé-diatement, de même que plusieurs colloques de juristes.Et dès 1958, l'Assemblée générale des Nàtions unies créaitle premier comité pour l'utilisation pacifique de l'espacecosmique. Mais il faudra attendre le 13 décembre 1963

pour que I'ONU publie une « déclaration solennelle rela-

OVNI : UN NOUVEAU DOSSIER 263

tive aux principes qui devront régir les activités desEtats en matière d'exploration et d'utilisation de I'es-pace cosmique ».

Ces principes sont très généreux. Ils tracent la voieà une exploration fraternelle du cosmos. L'explorationet l'utilisation de I'espace devant être réalisées pour lebénéfice et dans l'intérêt de I'humanité tout entière.<< Les activités cosmiques de tous les Etats doivent viserau maintien de la paix et de la séeurité internationale. »

Depuis, le droit de l'espace a abordé des problèmesplus précis :

- délimitation de l'espace extra-atmosphérique

- détection des ressources terrestres par des satellites

- problème de la radiodiffusion et télévision directespar satellite

- problème de la propriété d'une planète découvertepar un Etat.

Sur ce dernier point, la question n'est pas encore régléede savoir à qui appartiendront les éventuelles richessesdécouvertes sur d'autres planètes.

Les juristes ont encore bien du travail devant euxpour faire face aux progrès de Ia technique spatiale.Mais même si un code pénal et civil du cosmos étaientrédigés et acceptés par tous les Etats de la terre, iI man-querait tout de même une pièce essentielle au bas dudocument : la signature du représentant des extra-terrestres!

{

Page 264: La Science Face Aux Extra-terrestres

PARTICTPEZ A UN SONDAGE NATIONAL...

Bien que le simple fait d'avoir lu ce livre indique devotre part un intérêt pour la vie dans l'univers et lesOVNI, iI me semble néanmoins intéressant de vous poserun certain nombre de questions. Si vous souhaitez yrépondre, vous contribuerez ainsi à mieux faire connaî-tre le phénomène OVNI et l'opinion des Français face à

la vie dans l'Univers. Vous pouvez photocopier cettepage ou la recopier pour participer au sondage (répondezpar oui ou par non).

- Croyez-vous à l'existence d'autres vies intelligentesdans l'univers?

- Si oui, pensez-vous que plusieurs de ces civilisationssont très en avance par rapport à nous?

- Croyez-vous aux OVNI en tant que phénomène intel-ligent non humain?

- Pensez-vous que les OVNI soient la manifestationd'une intelligence extra-terrestre?

- Croyez-vous qu'un jour il y aura contact entre euxet nous?

Page 265: La Science Face Aux Extra-terrestres

PARTICTPEZ A UN SONDAGE NATIONAL...

Bien que le simple fait d'avoir lu ce livre indique devotre part un intérêt pour la vie dans l'univers et lesOVNI, iI me semble néanmoins intéressant de vous poserun certain nombre de questions. Si vous souhaitez yrépondre, vous contribuerez ainsi à mieux faire connaî-tre le phénomène OVNI et l'opinion des Français face à

la vie dans l'Univers. Vous pouvez photocopier cettepage ou la recopier pour participer au sondage (répondezpar oui ou par non).

- Croyez-vous à l'existence d'autres vies intelligentesdans l'univers?

- Si oui, pensez-vous que plusieurs de ces civilisationssont très en avance par rapport à nous?

- Croyez-vous aux OVNI en tant que phénomène intel-ligent non humain?

- Pensez-vous que les OVNI soient la manifestationd'une intelligence extra-terrestre?

- Croyez-vous qu'un jour il y aura contact entre euxet nous?

Page 266: La Science Face Aux Extra-terrestres

266 LA SCIENCE îACE AUX E](TRA-TERRES?RES

- Si une civilisation extra-terrestre se manifestait à

I'ensemble de la terre auriez-vous peur?

- Si non, pensez-vous que d'autres auraient peur?

- Cet éventuel contact heurterait-il vos convictionsreligieuses?

- Pensez-vous que le gouvernement français devraitdébloquer des crédits pour étudier officiellement lesOVNI?

- itrstimez-vous utiles les tentatives des astrophysicienspour tenter de capter un signal radio intelligent enprovenance d'une autre civilisation?

- Si nous captons un message radio, pensez-vous quenous réussirons à le déchiffrer?

- Croyez-vous que la vie sur une autre planète ait puprendre des formes très différentes de celles quenous trouvons sur terre?

- Quel àge avez-vous?

- Quel est votre métier?

- Et si vous le souhaitez, vos nom et adresse :

SI YOUS AVEZ OBSERVÉ UN OYNI...

Et si uous souhaitez faire connaître uotre obseruation,uoulez-uous m'adresser une lettre com,portant dans l'or-dre les renseignements suiuants

Nom et prénoms .

Adresse

TéléphoneDate de votre observationHeureLieuEtiez-vous le seul témoin?Eventuellement nom et adresse desautrestémoins....

Quel temps faisait-il (pluie, neige, couvert, variable,

Combien de temps avez-vous observé le phénomène?

Quelle était sa nature (bouIe lumineuse, disque métal-lique, cigare, etc.)

Nombre d'objets observés

Quelle était la forme précise?

La couleur? .

A quelle distance de vous était l'objet?A quelle hauteur?Si I'objet était lumineux, précisez son intensité (peu Iu-mineux, comme un néon, éblouissant, etc.)

Vitesse de I'objet (lent, comme un avion, rapide, etc.)

QueIIe trajectoire a-t-il suivie? (rectiligne, courbe aléa-toire, en zigzaÊ, immobile, etc.)

Page 267: La Science Face Aux Extra-terrestres

266 LA SCIENCE îACE AUX E](TRA-TERRES?RES

- Si une civilisation extra-terrestre se manifestait à

I'ensemble de la terre auriez-vous peur?

- Si non, pensez-vous que d'autres auraient peur?

- Cet éventuel contact heurterait-il vos convictionsreligieuses?

- Pensez-vous que le gouvernement français devraitdébloquer des crédits pour étudier officiellement lesOVNI?

- itrstimez-vous utiles les tentatives des astrophysicienspour tenter de capter un signal radio intelligent enprovenance d'une autre civilisation?

- Si nous captons un message radio, pensez-vous quenous réussirons à le déchiffrer?

- Croyez-vous que la vie sur une autre planète ait puprendre des formes très différentes de celles quenous trouvons sur terre?

- Quel àge avez-vous?

- Quel est votre métier?

- Et si vous le souhaitez, vos nom et adresse :

SI YOUS AVEZ OBSERVÉ UN OYNI...

Et si uous souhaitez faire connaître uotre obseruation,uoulez-uous m'adresser une lettre com,portant dans l'or-dre les renseignements suiuants

Nom et prénoms .

Adresse

TéléphoneDate de votre observationHeureLieuEtiez-vous le seul témoin?Eventuellement nom et adresse desautrestémoins....

Quel temps faisait-il (pluie, neige, couvert, variable,

Combien de temps avez-vous observé le phénomène?

Quelle était sa nature (bouIe lumineuse, disque métal-lique, cigare, etc.)

Nombre d'objets observés

Quelle était la forme précise?

La couleur? .

A quelle distance de vous était l'objet?A quelle hauteur?Si I'objet était lumineux, précisez son intensité (peu Iu-mineux, comme un néon, éblouissant, etc.)

Vitesse de I'objet (lent, comme un avion, rapide, etc.)

QueIIe trajectoire a-t-il suivie? (rectiligne, courbe aléa-toire, en zigzaÊ, immobile, etc.)

Page 268: La Science Face Aux Extra-terrestres

268 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

Si l'objet était au sol, a-t-il laissé des traces? . .

Avez-vous alerté la gendarmerie?

Si oui, laquelle?A quelle date?Avez-vous eu connaissance des conclusions de l'enquête?

Si oui, lesquelles?

Avez-vous observé des humanoïdes près de I'OVNI?Si oui, description

Y a-t-il eu des conséquences physiques à votre observa-tion (sommeil, saignements, traces sur le corps, etc.) ? . .

Ont-elles été constatées par un médecin? (si oui, joindrephotocopie des certificats)Observations supplémentaires

Souhaitez-vous conserver I'anonymat?

Accepteriez-vous, sous cette réserve, de recevoir unenquêteur privé?

Voulez-vous adresser ce questionnaire (en le recopiantsi nécessaire), à:

Jean-Claude BOURRET

Editions France-Empire68, rue Jean-Jacques-Rousseau, 75001 Paris.

SI LES OVNI VOUS TNTERESSENT :

Ceci n'est pas un livre sur les OVNI. Mais il m'a sem-blé impossible de ne pas y faire référence. Les OVNIétant considérés par leurs partisans comme des sondesextra-terrestres (ce qui est à mon avis une hypothèserecevable). Si vous abordez ce dossier pour la premièrefois à travers les enquêtes extraordinaires que vousvenez de lire, sans doute vous est-il difficile de vousforger une opinion. Permettez-moi de vous suggérerI'approche complète de ce dossier troublant à traversl'enquête menée par les journalistes de I'ORTF dans lemonde entier en 1974 (La nouuelle uague des soucoupesuolantes, France-Empire, 1974). Cette approche peut êtrecomplétée et confortée par un second dossier difficile-ment contestable : les rapports secrets des gendarmes etl'opinion de scientifiques de haut niveau ayant étudiéIe problème. (Le nouueou défi des OVNl,France-Empire,1976.) Enfin, si vous souhaitez être tenu très régulière-ment au courant des observations d'OVNI et de l'évo-lution de la recherche en ce délicat domaine, vous pou-vez vous abonner à une revue sérieuse:

- Pour la Franee: Lumières dans Io Nuit,43400 LeChambon-sur-Lignon. Pour 50 F par an, vous rece-vrez dix numéros de 36 pages.

Page 269: La Science Face Aux Extra-terrestres

268 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

Si l'objet était au sol, a-t-il laissé des traces? . .

Avez-vous alerté la gendarmerie?

Si oui, laquelle?A quelle date?Avez-vous eu connaissance des conclusions de l'enquête?

Si oui, lesquelles?

Avez-vous observé des humanoïdes près de I'OVNI?Si oui, description

Y a-t-il eu des conséquences physiques à votre observa-tion (sommeil, saignements, traces sur le corps, etc.) ? . .

Ont-elles été constatées par un médecin? (si oui, joindrephotocopie des certificats)Observations supplémentaires

Souhaitez-vous conserver I'anonymat?

Accepteriez-vous, sous cette réserve, de recevoir unenquêteur privé?

Voulez-vous adresser ce questionnaire (en le recopiantsi nécessaire), à:

Jean-Claude BOURRET

Editions France-Empire68, rue Jean-Jacques-Rousseau, 75001 Paris.

SI LES OVNI VOUS TNTERESSENT :

Ceci n'est pas un livre sur les OVNI. Mais il m'a sem-blé impossible de ne pas y faire référence. Les OVNIétant considérés par leurs partisans comme des sondesextra-terrestres (ce qui est à mon avis une hypothèserecevable). Si vous abordez ce dossier pour la premièrefois à travers les enquêtes extraordinaires que vousvenez de lire, sans doute vous est-il difficile de vousforger une opinion. Permettez-moi de vous suggérerI'approche complète de ce dossier troublant à traversl'enquête menée par les journalistes de I'ORTF dans lemonde entier en 1974 (La nouuelle uague des soucoupesuolantes, France-Empire, 1974). Cette approche peut êtrecomplétée et confortée par un second dossier difficile-ment contestable : les rapports secrets des gendarmes etl'opinion de scientifiques de haut niveau ayant étudiéIe problème. (Le nouueou défi des OVNl,France-Empire,1976.) Enfin, si vous souhaitez être tenu très régulière-ment au courant des observations d'OVNI et de l'évo-lution de la recherche en ce délicat domaine, vous pou-vez vous abonner à une revue sérieuse:

- Pour la Franee: Lumières dans Io Nuit,43400 LeChambon-sur-Lignon. Pour 50 F par an, vous rece-vrez dix numéros de 36 pages.

Page 270: La Science Face Aux Extra-terrestres

270 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TEERES?RES

Pour la Belgique : SOBEPS (Société belge d'étudedes phénomènes spatiaux), 74, avenue Paul-Jan-son, 1070 Bruxelles, Belgique. Cette revue estbimestrielle et coûte 52 francs par an. Il existe à

ma connaissance en France plus de cinquante grou-pements privés qui se sont fixés pour objectifl'étude des OVNMertains ne comportent que troisou quatre membres, d'autres quelques dizaines. Cesgroupements vivent et meurent au rythme de leurspassions. Lumr,ères dans la Nuit existe depuis vingtans grâce à I'aetion de son fondateur M. Veillith.Il faut beaucoup de courage et de passion pour fairevivre ces groupements, pour publier réguIièrementune revue, pour recueillir des enquêtes sur Ie ter-rain sans être remboursé du moindre centime. Cesassociations sans but lucratif ont toujours des finan-ces fragiles et il m'est arrivé quelquefois de lesaider par une conférence que je prononçais aubénéfice de leur trésorerie. Je ne connais pas toutesles associations de France qui enquêtent sur lesO\rNI, mais un certain nombre d'entre elles. Peut-être souhaitez-vous encourager leur action en vousabonnant à leur bulletin local (un abonnement trèsmodeste qui oscille entre 15 et 40 francs par an).

Voici la liste des associations régionales que jeconnais et qui, au mois de juin L977, réalisaient untravail sérieux :

AAMT (Association des amis de Marc Thirouin), 29,rue Berthelot. 26000 Valence.

CSERU (Comité savoyard d'études et de recherchesufologiques), 16, quai Charles-Ravet. 73000 Cham-béry.

OÿNI: UN NOUVEAU DOSSIER 27L

GIVEOVNI (Groupement nordiste d'études desOVNI), route de Béthune. 62136 Lestrem.

SVEPS (Société varoise d'études des phénomènesspatiaux), 6, rue Pau1in-Guérin. 83100 Toulon.

VERONICA (Vériflcation et étude des rapports surles OVNI pour Nîmes et la contrée avoisinante) 3,rue Folco-de,Baroncelli. 30000 Nîmes.

Page 271: La Science Face Aux Extra-terrestres

270 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TEERES?RES

Pour la Belgique : SOBEPS (Société belge d'étudedes phénomènes spatiaux), 74, avenue Paul-Jan-son, 1070 Bruxelles, Belgique. Cette revue estbimestrielle et coûte 52 francs par an. Il existe à

ma connaissance en France plus de cinquante grou-pements privés qui se sont fixés pour objectifl'étude des OVNMertains ne comportent que troisou quatre membres, d'autres quelques dizaines. Cesgroupements vivent et meurent au rythme de leurspassions. Lumr,ères dans la Nuit existe depuis vingtans grâce à I'aetion de son fondateur M. Veillith.Il faut beaucoup de courage et de passion pour fairevivre ces groupements, pour publier réguIièrementune revue, pour recueillir des enquêtes sur Ie ter-rain sans être remboursé du moindre centime. Cesassociations sans but lucratif ont toujours des finan-ces fragiles et il m'est arrivé quelquefois de lesaider par une conférence que je prononçais aubénéfice de leur trésorerie. Je ne connais pas toutesles associations de France qui enquêtent sur lesO\rNI, mais un certain nombre d'entre elles. Peut-être souhaitez-vous encourager leur action en vousabonnant à leur bulletin local (un abonnement trèsmodeste qui oscille entre 15 et 40 francs par an).

Voici la liste des associations régionales que jeconnais et qui, au mois de juin L977, réalisaient untravail sérieux :

AAMT (Association des amis de Marc Thirouin), 29,rue Berthelot. 26000 Valence.

CSERU (Comité savoyard d'études et de recherchesufologiques), 16, quai Charles-Ravet. 73000 Cham-béry.

OÿNI: UN NOUVEAU DOSSIER 27L

GIVEOVNI (Groupement nordiste d'études desOVNI), route de Béthune. 62136 Lestrem.

SVEPS (Société varoise d'études des phénomènesspatiaux), 6, rue Pau1in-Guérin. 83100 Toulon.

VERONICA (Vériflcation et étude des rapports surles OVNI pour Nîmes et la contrée avoisinante) 3,rue Folco-de,Baroncelli. 30000 Nîmes.

Page 272: La Science Face Aux Extra-terrestres

Quatrième partie

ANNEXE SCIENTIFIQUE

INTRODUCTION

Je suis heureux de constater que des scientiflques deplus en plus nombreux s'intéressent aux OVNI et auxproblèmes soulevés par ces derniers. C'est le cas deJacques Scornaux, c'est également Ie cas de René Hardy.Fondateur de la SVEPS 1, René Hardy était égalementdocteur en sciences. Pour rendre hommage à sa mé-moire, et pour vous prouver, si vous êtes un scientifique,que d.'autres avant vous ont mis leilrs connaissurr"e, ruservice de ce dossier OVNI, nous #iËrrr décidé de publierla dernière étude que le docteur Hardy a réalisée avantsa mort.

Jean-Claude Bourret

L'exposé du dossier que nous étudions aujourd'huiest une des pièces de l'héritage scientifique que son fon-dateur, le docteur ès sciences René Hardy a légué à taSVEPS. Le dit exposé fut écrit en 1970. La premièrepartie comporte un bilan des connaissances physiquesactuelles et une étude complète sur les OVNI.

1. Société Varoise d'Etude des Phénomènes Spatiaux, 6, ruePaulin-Guérin, Toulon.

Page 273: La Science Face Aux Extra-terrestres

Quatrième partie

ANNEXE SCIENTIFIQUE

INTRODUCTION

Je suis heureux de constater que des scientiflques deplus en plus nombreux s'intéressent aux OVNI et auxproblèmes soulevés par ces derniers. C'est le cas deJacques Scornaux, c'est également Ie cas de René Hardy.Fondateur de la SVEPS 1, René Hardy était égalementdocteur en sciences. Pour rendre hommage à sa mé-moire, et pour vous prouver, si vous êtes un scientifique,que d.'autres avant vous ont mis leilrs connaissurr"e, ruservice de ce dossier OVNI, nous #iËrrr décidé de publierla dernière étude que le docteur Hardy a réalisée avantsa mort.

Jean-Claude Bourret

L'exposé du dossier que nous étudions aujourd'huiest une des pièces de l'héritage scientifique que son fon-dateur, le docteur ès sciences René Hardy a légué à taSVEPS. Le dit exposé fut écrit en 1970. La premièrepartie comporte un bilan des connaissances physiquesactuelles et une étude complète sur les OVNI.

1. Société Varoise d'Etude des Phénomènes Spatiaux, 6, ruePaulin-Guérin, Toulon.

Page 274: La Science Face Aux Extra-terrestres

274 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

La d.euxième partie est consacrée à la théorie deschamps mésoniques du physicien Burkard HeinrichHeim...

Heim est certainement l'homme qui, semble-t-il, voitle plus clair dans cette nuit opaque de Ia gravitation surIe plan de l'atome. La gravité, postule Heinrich Heim,ce phénomène étrange qui donne du poids à des masses,serait le fait de particules mystérieuses : les mésons.Eh 1937, fut découverte une particule de masse inter-médiaire entre celle de l'éIectron et celle du proton, par-ticule appelée aujourd'hui Ie méson et dont Ia massevaut deux cent sept fois celle de I'électron. On a crupendant quelque temps que ce méson était la particuledont l'exiitence avait été prévue par M. Yukawa, dansun mémoire célèbre paru peu auparavant. Mais unedizaine d'années plus tard, on a découvert une autresorte de mésons, les mésons de masse voisine de deuxcent soixante-quatorze fois celle de I'électron, et c'est Ieméson qui nous apparaît aujourd'hui comme le véritableméson de Yukawa. Depuis dix ans, on a reconnu l'exis-tence d'une autre sorte de mésons, Ies mésons K de masseneuf cent soixante-cinq fois celle de l'éIectron.

Ainsi que Einstein l'avait supposé, Ia relation entrela radiation électromagnétique et la force mécaniqued'inertie, est identique à un effet de gravité travailiantdans une certaine direction, gravitation et électromagné-tisme ne seraient que les formes différentes de I'énergieinterne du noyau. Que l'on renforce le champ mésoniqueet l'on augmente l'accéIération de la masse et 1a forcegravitatioÀnelle de celle-ci : c'est le phénomè-ne qYeHeim appelle << contrabarique ». Que l'on renforce lechamp électromagnétique, I'on diminue la gravité,. etl'on c-rée une gravitation négative! C'est le phénomènedynabarique et c'est I'antigravitation proprement dite.La pomme de Newton au lieu de tomber au sol fileraitvers le ciel.

Enfin, la troisième partie est consacrée au problèmedu contact ou non-contact et la conclusion de RenéHardy.

ANNEXE SCIENTITIQUE 275

René Hardy a voulu une prise de conscience du mondede la recherche. A cette date, Ies premiers hommes ve-naient de mettre le pied sur Ia lune, et pour lui l'èrede la fusée était terminée, et il s'en explique :

<. Nous souhaitons, et c'est notre væu, que vous pre-niez connaissance de cet ouvrage technique, que vousl'étudiiez, car on ne peut préciser << vie » dans Ie cosmossi on refuse, a priori, d'aller au-delà de Ia connaissancevulgaire sous prétexte qu'elle est à Ia portée de chacun;il faut savoir se dépasser et parfaire son propre savoir,avant de vouloir aborder des problèmes qui sont par leurcomplexité, I'apanage que de quelques-uns. ))

L'information honnête ne consiste-t-elle pas à éviterIes formules magiques pour ne publier que celles mathé-matiques, dussent-elles n'être assimilées que par unpetit nombre?

Jean-Pierre CouperN-Berrssoulngénteur

V lce-prést dent s cr,entif iquede la SYEPS

Première partie

LE PROBLEME OVNI

Docteur ès scr,ences René Hardg,Fondateur de Io SVEPS

l. L'eæistence dat phénomène.

Tandis que l'homme met le pied sur Ia Lune et s'évadevers l'espace interplanétaire, les rapports d'observationde phénomènes ou d'engins inexplicables s'accumulentde plus en plus.

Avec le développement des techniques aéronautiques

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274 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

La d.euxième partie est consacrée à la théorie deschamps mésoniques du physicien Burkard HeinrichHeim...

Heim est certainement l'homme qui, semble-t-il, voitle plus clair dans cette nuit opaque de Ia gravitation surIe plan de l'atome. La gravité, postule Heinrich Heim,ce phénomène étrange qui donne du poids à des masses,serait le fait de particules mystérieuses : les mésons.Eh 1937, fut découverte une particule de masse inter-médiaire entre celle de l'éIectron et celle du proton, par-ticule appelée aujourd'hui Ie méson et dont Ia massevaut deux cent sept fois celle de I'électron. On a crupendant quelque temps que ce méson était la particuledont l'exiitence avait été prévue par M. Yukawa, dansun mémoire célèbre paru peu auparavant. Mais unedizaine d'années plus tard, on a découvert une autresorte de mésons, les mésons de masse voisine de deuxcent soixante-quatorze fois celle de I'électron, et c'est Ieméson qui nous apparaît aujourd'hui comme le véritableméson de Yukawa. Depuis dix ans, on a reconnu l'exis-tence d'une autre sorte de mésons, Ies mésons K de masseneuf cent soixante-cinq fois celle de l'éIectron.

Ainsi que Einstein l'avait supposé, Ia relation entrela radiation électromagnétique et la force mécaniqued'inertie, est identique à un effet de gravité travailiantdans une certaine direction, gravitation et électromagné-tisme ne seraient que les formes différentes de I'énergieinterne du noyau. Que l'on renforce le champ mésoniqueet l'on augmente l'accéIération de la masse et 1a forcegravitatioÀnelle de celle-ci : c'est le phénomè-ne qYeHeim appelle << contrabarique ». Que l'on renforce lechamp électromagnétique, I'on diminue la gravité,. etl'on c-rée une gravitation négative! C'est le phénomènedynabarique et c'est I'antigravitation proprement dite.La pomme de Newton au lieu de tomber au sol fileraitvers le ciel.

Enfin, la troisième partie est consacrée au problèmedu contact ou non-contact et la conclusion de RenéHardy.

ANNEXE SCIENTITIQUE 275

René Hardy a voulu une prise de conscience du mondede la recherche. A cette date, Ies premiers hommes ve-naient de mettre le pied sur Ia lune, et pour lui l'èrede la fusée était terminée, et il s'en explique :

<. Nous souhaitons, et c'est notre væu, que vous pre-niez connaissance de cet ouvrage technique, que vousl'étudiiez, car on ne peut préciser << vie » dans Ie cosmossi on refuse, a priori, d'aller au-delà de Ia connaissancevulgaire sous prétexte qu'elle est à Ia portée de chacun;il faut savoir se dépasser et parfaire son propre savoir,avant de vouloir aborder des problèmes qui sont par leurcomplexité, I'apanage que de quelques-uns. ))

L'information honnête ne consiste-t-elle pas à éviterIes formules magiques pour ne publier que celles mathé-matiques, dussent-elles n'être assimilées que par unpetit nombre?

Jean-Pierre CouperN-Berrssoulngénteur

V lce-prést dent s cr,entif iquede la SYEPS

Première partie

LE PROBLEME OVNI

Docteur ès scr,ences René Hardg,Fondateur de Io SVEPS

l. L'eæistence dat phénomène.

Tandis que l'homme met le pied sur Ia Lune et s'évadevers l'espace interplanétaire, les rapports d'observationde phénomènes ou d'engins inexplicables s'accumulentde plus en plus.

Avec le développement des techniques aéronautiques

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276 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

et spatiales et l'habitude de mieux observer Ie ciel, l'ob-jectivité des nombreuses descriptions corroborées parplusieurs témoins compétents et par la détection desradars, il n'est plus possible de rejeter en bloc cet ensem-ble de témoignages eui, au contraire, conflrme I'exis-tence réelle du phénomène.

Les alternances d'o priorr,, de méfiance, de négationou d'intérêt pour Ie phénomène OVNI doivent faire placeà une étude sérieuse, généralisée et systématique.

I1 s'agit bien d'un problème scientifique dont l'impor-tance est considérable. Un certain nombre de spécialistes,de savants, de plus en plus nombreux, pensent aujour-d'hui que l'origine du phénomène OVNI est extra-ter-restre, qu'il correspond à un comportement intentionnelet que certaines observations pourraient se rapporter àdes sondes spatiales venant d'<< ailleurs ».

Le phénomène OVNI devrait être étudié sur un planinternational; il serait souhaitable que dans chaque paysle problème soit considéré offlciellement et comme unequestion scientifique de premier plan.

Si Ie phénomène en soi ne peut plus être contesté, ilfaut bien préciser que sa nature et son origine restenttotalement inconnues.

Le premier travail scientifique ne peut reposer quesur des spéculations découlant de l'analyse des observa-tions. I1 est nécessaire que le plus grand nombre possiblede spécialistes et d'hommes de science prennent cons-cience d'abord de la réa1ité de l'existence du phénomène,acquièrent leur propre conviction de son existence ense penchant sérieusement sur l'élément de base consti-tué par l'ensemble des descriptions et des détails desfaits observés, passés, actuels et à venir.

Des milliers et des milliers de cas doivent être classéspour analyse statistique corrélative et les moyens lesplus divers d'observation, de détection adaptés, déve-Ioppés et utilisés systématiquement pour disposer dumaximum de données. Toutes les disciplines scientifi-ques sont ici concernées : autant importe I'aspect psy-chologique et psycho-physiologique au travers des

ANNEXE SCTENTTTLQUE 277

témoins, que celui du fait observé lui-même, ou que l'as-pect technologique et scientifique concernant le compor-tement OVNI, sa nature, ses moyens de propulsion etque la recherche de son origine ou de ses buts.

2. Unité de I'urnuers et uie aill,eurs.

La conviction que l'on peut acquérir de l'existence duphénomène OVNI et de son origine extra-terrestre,appelle des hypothèses quant à cette origine possible;celle-ci implique en effet l'existence << ailleurs >> d'unevie intelligente bien plus évoluee et plus avancée quela nôtre.

n semble hélas que dans notre système solaire, IaTerre présente seule les conditions voulues pour l'épa-nouissement d'une vie organisée pouvant aboutir à desêtres doués d'intelligence (l'homme).

Les hypothétiques lichens martiens, l'étuve vénu-sienne, Ie froid intense au-delà laissent peu de chancehormis la Terre : en toute logique et sauf surprises jupi-térienne ou saturnienne bien fragiles, il faut supposerque Ie phénomène OVNI puisse provenir de notre galaxieet non du système solaire. Ceci conduit tout de suite àdeux questions : Ia vie intelligente évoluée y existe-t-eIle et si c'est le cas, quid de la distance nous en sépa-rant si I'étoile, Ie système solaire en question avec pla-nète à vie évoluée, se trouve à au moins dix années-lumière?

On a aujourd'hui une notion probabiliste de plus enplus confirmée, une quasi-certitude, des possibilités deI'existence des conditions de vie sur des millions deplanètes des autres systèmes solaires de notre galaxie.L'unité de l'univers se confirme de plus en plus et Iapreuve de cette unité découle de l'observation spectro-scopique, astronomique, optique et radioastronomique,ainsi que de l'étude du rayonnement cosmique notam-ment.

Les mesures spectrales montrent que les étoiles,innombrables soleils, présentent toutes des raies carac-téristiques de tous les éléments de la classification de

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et spatiales et l'habitude de mieux observer Ie ciel, l'ob-jectivité des nombreuses descriptions corroborées parplusieurs témoins compétents et par la détection desradars, il n'est plus possible de rejeter en bloc cet ensem-ble de témoignages eui, au contraire, conflrme I'exis-tence réelle du phénomène.

Les alternances d'o priorr,, de méfiance, de négationou d'intérêt pour Ie phénomène OVNI doivent faire placeà une étude sérieuse, généralisée et systématique.

I1 s'agit bien d'un problème scientifique dont l'impor-tance est considérable. Un certain nombre de spécialistes,de savants, de plus en plus nombreux, pensent aujour-d'hui que l'origine du phénomène OVNI est extra-ter-restre, qu'il correspond à un comportement intentionnelet que certaines observations pourraient se rapporter àdes sondes spatiales venant d'<< ailleurs ».

Le phénomène OVNI devrait être étudié sur un planinternational; il serait souhaitable que dans chaque paysle problème soit considéré offlciellement et comme unequestion scientifique de premier plan.

Si Ie phénomène en soi ne peut plus être contesté, ilfaut bien préciser que sa nature et son origine restenttotalement inconnues.

Le premier travail scientifique ne peut reposer quesur des spéculations découlant de l'analyse des observa-tions. I1 est nécessaire que le plus grand nombre possiblede spécialistes et d'hommes de science prennent cons-cience d'abord de la réa1ité de l'existence du phénomène,acquièrent leur propre conviction de son existence ense penchant sérieusement sur l'élément de base consti-tué par l'ensemble des descriptions et des détails desfaits observés, passés, actuels et à venir.

Des milliers et des milliers de cas doivent être classéspour analyse statistique corrélative et les moyens lesplus divers d'observation, de détection adaptés, déve-Ioppés et utilisés systématiquement pour disposer dumaximum de données. Toutes les disciplines scientifi-ques sont ici concernées : autant importe I'aspect psy-chologique et psycho-physiologique au travers des

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témoins, que celui du fait observé lui-même, ou que l'as-pect technologique et scientifique concernant le compor-tement OVNI, sa nature, ses moyens de propulsion etque la recherche de son origine ou de ses buts.

2. Unité de I'urnuers et uie aill,eurs.

La conviction que l'on peut acquérir de l'existence duphénomène OVNI et de son origine extra-terrestre,appelle des hypothèses quant à cette origine possible;celle-ci implique en effet l'existence << ailleurs >> d'unevie intelligente bien plus évoluee et plus avancée quela nôtre.

n semble hélas que dans notre système solaire, IaTerre présente seule les conditions voulues pour l'épa-nouissement d'une vie organisée pouvant aboutir à desêtres doués d'intelligence (l'homme).

Les hypothétiques lichens martiens, l'étuve vénu-sienne, Ie froid intense au-delà laissent peu de chancehormis la Terre : en toute logique et sauf surprises jupi-térienne ou saturnienne bien fragiles, il faut supposerque Ie phénomène OVNI puisse provenir de notre galaxieet non du système solaire. Ceci conduit tout de suite àdeux questions : Ia vie intelligente évoluée y existe-t-eIle et si c'est le cas, quid de la distance nous en sépa-rant si I'étoile, Ie système solaire en question avec pla-nète à vie évoluée, se trouve à au moins dix années-lumière?

On a aujourd'hui une notion probabiliste de plus enplus confirmée, une quasi-certitude, des possibilités deI'existence des conditions de vie sur des millions deplanètes des autres systèmes solaires de notre galaxie.L'unité de l'univers se confirme de plus en plus et Iapreuve de cette unité découle de l'observation spectro-scopique, astronomique, optique et radioastronomique,ainsi que de l'étude du rayonnement cosmique notam-ment.

Les mesures spectrales montrent que les étoiles,innombrables soleils, présentent toutes des raies carac-téristiques de tous les éléments de la classification de

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278 LA SCTENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTEES

Mendeleïev, la radioastronomie confirme la présence deraies ou bandes étroites de rayonnement hertzien, cârac-téristiques, provenant des espaces interstellaires, desétoiles en formation ou en transformation, milieu inter-stellaire (quasars, pulsars, superrLovae à naines blanchesou à neutrons).

Les rayons cosmiques, ces atomes dépouillés d'élec-trons, de provenance galactique ou extra-galactique,voyageant en tous sens à la vitesse de la lumière et trans-poitant une énergie fantastique, prennent naissance lorsàes explosions de supernovae (environ _une par siècledans nôtre galaxie). Ces explosions expulsent une frac-tion des atomes formés, qui partent en tous sens, spira-lant autour des champs magnétiques créés et sont ainsilancés en des trajectoires erratiques pour f inflni destemps (en dehors de I'atmosphère terrestre,20 000 ray_ons

cosmiques traversent un mètre carré chaque seconde).Le raÿonnement cosmique primaire représente toute laclassification atomique (véritable réplique de l'universmatériel). On a dénombré à son arrivée dans la hauteatmosphère terrestre des protons (hydrogène), _d9! pal-ticulei alpha (deux neutrons, deux protons : hélium),des noyaux dbs éléments légers (lithium, bryllium,bore), àes éléments lourds (fer, etc.) et l'étude s-ysté-

matique par satellites et sondes spatiales a montré -quetous les éléments étaient présents. I1 se confirme doncun point fondamental : l'unité matériel]e de }'univers, etcecf ,reut dire que les planètes d'autres systèmes ontune grandè ressemblance avec celles du système solaire.

En ce qui concerne les possibilités de vie dans l'uni-vers, les acquisitions les plus récentes confirment l'omni-présence, dàns I'espace sidéral, de cette possibilité.quiôxiste partout avanl et pendant la formation et le déve-loppement d'un système solaire avec ses planètes, sibièn que dès qu'une planète présente l"f conditionsfavoraLles (température adéquate, atmosphère à vapeurd'eau...) Ia vie tlouve les éIéments de son début.

La radioastronomie détecte systématiquement le spec-tre de l'hydrogène sur 1-8 cm de longueur d'onde, mais

ANNEXE SCIENTTTIQUE 279

on a repéré aussi, en de plus grand nombre d'endroitsdu ciel, des concentrations de gaz et de poussières, for-més d'atomes et aussi de molécu1es complexes, ce quel'on croyait impossible du fait des radiations ultra-vio-lettes pénétrantes. On a détecté les radicaux hydroxydessur 18 cm, puis des concentrations de molécules OH(spectre très polarisé dans la bande des 18 cm et à raiessplctrales très tassées), des molécules CH (carbone-h.ydrogène) et CN (carbone-azote).

Mais plus récemment, on découvrit Ia présence d'am-moniac et de vapeur d'eau dans le pseudo vide inter-sidéral (1, 1,35 cm pour HzO et spectre de 1,2 à 1,3 cmpour NHs), puis de Ia formaldéhyde de HCHO (À 6,2 cm)et cela sur de nombreuses sources assez puissantes pourêtre analysées au radiotélescope.

La présence de HCHO indique obligatoirement celledu méthane CH+, bien que celui-ci ne soit pas facilementdétectable sur les longueurs d'onde utilisables. Or leméthane est l'un des produits essentiels de tout milieuprimitif, devant donner naissance aux molécules de base,nécessaires à la vie. Tous les essais d'atmosphère primi-tive (I'atmosphère terrestre primitive aussi), renfer-ment du méthane, de I'ammoniac, de l'hydrogène et del'eau. Le milieu propice à l'apparition de la vie doit doncexister d.ans tous les systèmes solaires et cette unitébiophysique ainsi que I'unité matérielle de I'univers,renïent vatable I'hypothèse que des millions de planètesparmi les milliards de soleils de notre galaxie lupPo-r-ient une vie ressemblant, à des paramètres près, à lavie terrienne et pouvant conduire à des « êtres » pen-sants, morphologiquement assez près de nous (stationverticale du fait de la pesanteur, préhension, moyenssensoriels développés dans le cadre de lois impérativessemblables) et dont Ie niveau intellectuel peut tout aussibien en être à son début, en retard sur nous, 9üê cle

loin, ou de très loin, en avance sur le nôtre qui, d'ail-leurs, avec I'allure exponentielle du progrès, ne paraîten être qu'à son éclosion.

L'intérêt donc du développement de la recherche

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278 LA SCTENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTEES

Mendeleïev, la radioastronomie confirme la présence deraies ou bandes étroites de rayonnement hertzien, cârac-téristiques, provenant des espaces interstellaires, desétoiles en formation ou en transformation, milieu inter-stellaire (quasars, pulsars, superrLovae à naines blanchesou à neutrons).

Les rayons cosmiques, ces atomes dépouillés d'élec-trons, de provenance galactique ou extra-galactique,voyageant en tous sens à la vitesse de la lumière et trans-poitant une énergie fantastique, prennent naissance lorsàes explosions de supernovae (environ _une par siècledans nôtre galaxie). Ces explosions expulsent une frac-tion des atomes formés, qui partent en tous sens, spira-lant autour des champs magnétiques créés et sont ainsilancés en des trajectoires erratiques pour f inflni destemps (en dehors de I'atmosphère terrestre,20 000 ray_ons

cosmiques traversent un mètre carré chaque seconde).Le raÿonnement cosmique primaire représente toute laclassification atomique (véritable réplique de l'universmatériel). On a dénombré à son arrivée dans la hauteatmosphère terrestre des protons (hydrogène), _d9! pal-ticulei alpha (deux neutrons, deux protons : hélium),des noyaux dbs éléments légers (lithium, bryllium,bore), àes éléments lourds (fer, etc.) et l'étude s-ysté-

matique par satellites et sondes spatiales a montré -quetous les éléments étaient présents. I1 se confirme doncun point fondamental : l'unité matériel]e de }'univers, etcecf ,reut dire que les planètes d'autres systèmes ontune grandè ressemblance avec celles du système solaire.

En ce qui concerne les possibilités de vie dans l'uni-vers, les acquisitions les plus récentes confirment l'omni-présence, dàns I'espace sidéral, de cette possibilité.quiôxiste partout avanl et pendant la formation et le déve-loppement d'un système solaire avec ses planètes, sibièn que dès qu'une planète présente l"f conditionsfavoraLles (température adéquate, atmosphère à vapeurd'eau...) Ia vie tlouve les éIéments de son début.

La radioastronomie détecte systématiquement le spec-tre de l'hydrogène sur 1-8 cm de longueur d'onde, mais

ANNEXE SCIENTTTIQUE 279

on a repéré aussi, en de plus grand nombre d'endroitsdu ciel, des concentrations de gaz et de poussières, for-més d'atomes et aussi de molécu1es complexes, ce quel'on croyait impossible du fait des radiations ultra-vio-lettes pénétrantes. On a détecté les radicaux hydroxydessur 18 cm, puis des concentrations de molécules OH(spectre très polarisé dans la bande des 18 cm et à raiessplctrales très tassées), des molécules CH (carbone-h.ydrogène) et CN (carbone-azote).

Mais plus récemment, on découvrit Ia présence d'am-moniac et de vapeur d'eau dans le pseudo vide inter-sidéral (1, 1,35 cm pour HzO et spectre de 1,2 à 1,3 cmpour NHs), puis de Ia formaldéhyde de HCHO (À 6,2 cm)et cela sur de nombreuses sources assez puissantes pourêtre analysées au radiotélescope.

La présence de HCHO indique obligatoirement celledu méthane CH+, bien que celui-ci ne soit pas facilementdétectable sur les longueurs d'onde utilisables. Or leméthane est l'un des produits essentiels de tout milieuprimitif, devant donner naissance aux molécules de base,nécessaires à la vie. Tous les essais d'atmosphère primi-tive (I'atmosphère terrestre primitive aussi), renfer-ment du méthane, de I'ammoniac, de l'hydrogène et del'eau. Le milieu propice à l'apparition de la vie doit doncexister d.ans tous les systèmes solaires et cette unitébiophysique ainsi que I'unité matérielle de I'univers,renïent vatable I'hypothèse que des millions de planètesparmi les milliards de soleils de notre galaxie lupPo-r-ient une vie ressemblant, à des paramètres près, à lavie terrienne et pouvant conduire à des « êtres » pen-sants, morphologiquement assez près de nous (stationverticale du fait de la pesanteur, préhension, moyenssensoriels développés dans le cadre de lois impérativessemblables) et dont Ie niveau intellectuel peut tout aussibien en être à son début, en retard sur nous, 9üê cle

loin, ou de très loin, en avance sur le nôtre qui, d'ail-leurs, avec I'allure exponentielle du progrès, ne paraîten être qu'à son éclosion.

L'intérêt donc du développement de la recherche

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280 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TERRESTRES

autour du phénomène OVNI apparaît être considérable.L'image du futur que nous avons devant nous est Iapremière chance qui nous est donnée dans l'histoire del'humanité, d'une sorte de préfiguration de l'avenir sousla forme de témoignages de civilisations bien plus évo-Iuées que Ia nôtre.

Nous n'avons jamais encore pu prendre de « contact ))

avec Ia vie d'ailleurs. Les controverses autour.de quel'ques germes cultivés à partir de météorites ne sont quede vagues approches. Si Ie contact avec des êtres d'ail-Ieurs s'avérait un problème longtemps insoluble, celuiqui peut être pris grâce au phénomène OVNI, émana-tion de cette vie d'ailleurs avec les déchets, traces, déjec-tions laissés à la suite d'atterrissages, peut nous appor-ter de très importantes informations.

L'analyse poussée, avec tous les moyens de la sciencemoderne (biochimie, histochimie, microscope électroni-euê, analyses micro-physico-chimiques...) des résidusaccompagnant un atterrissage doit être envisagée et laconfrontation des biologistes avec ces traces serait pas-sionnante car iI y a un problème fondamental lié à lavie dont Ia solution est toujours en suspens : tous lessystèmes connus vivants sur la Teme sont faits de molé-cules spiralées en hélice gauche, alors que les lois dela thermodynamique prévoient que tout processus chi-mique libre doit engendrer en nombre éga1 des stéréo-isomères en hélice droite ou gauche. Il serait passion-nant de savoir si dans l'univers, << ailleurs », il y a desmolécules spiralées « droite ), si ce fait provient decauses initiales à la Terre, ou bien si la vie supposeobligatoirement le sens giratoire par la gauche?

La dissymétrie moléculaire est une particularité de Iamatière vivante et l'expérience en laboratoire montreque certaines formes élémentaires (par exemple Asper'gr,llus Niger) choisissent pour se nourrir seulement lesmolécules présentant l'isomérie optique adéquate et rienn'empêche de penser à I'existence d'une autre matièrevivante, aussi assymétrique que celle de la Terre mais

ANNEXE SCrENTrrlSUE 281

opposée et incompatible, microbes ou bactéries très nui-sibles pour nous?

Tous les êtres vivants que nous connaissons (végétaux,animaux...) sont composés avec des dérivés du carbone.I1 paraît probable qu'il puisse en être autant ailleurs,cependant que I'on pourrait imaginer une autre matièrevivante bâtie avec des polymères autres que le carbone :

par exemple du silicium. CeIa conduirait alors à uneôrientatioÀ différente de 1a morphologie et même quiveut rêver d'une conception « différente >> de f intelli-gence. L'intérêt de procéder à l'analyse minutieuse destraces OVNI est considérable.

3. Le DoAage.

Si le phénomène OVNI a bien souvent d'étrangesaspects : àuages, boules de feu, formes imprécises ou delumière concentrée, vus de près ou de loin, et quipeuvent ne pas obligatoirement comporter derrière cetàspect extérieur d'objets matérie1s d'engins constituésde matière solide, de métal ou d'alliage de matériauxmêmes spéciaux, une grande proportion des observationsdécrivenl ce qui caractérise bien un engin matériel, unobjet solide, briIlant, reflétant le rayonnement solaire,détecté au radar, engin dont les formes sont précises :

discoïda1e, ovoïde, cigare, avec ou sans dôme, fenêtres,hublots et parfois appendices, pieds, etc.

Dans certains cas I'OVNI, aux formes précises, appa-raît envelopper de rayonnements lumineux et on peutpenser que souvent I'engin existerait, masqué par I'in-tense rayonnement qui l'environne.

Même donc, s'il est difficile de faire pour tous les casOVNI l'hypothèse que l'on est en présence de sondesspatiales, d'engins solides matériels, il y a suffisammentde cas observél où cela est possible, et où cela amène àpenser qu'il s'agit d'engins partis, avec ou sans êtres à-bord, d'ùne autie planète, pour se retrouver dans l'at-mosphère terrestre.

Là nature semblable, à des rapports près, des matièresde base d'une technologie avancée et d'une biologie de vie

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280 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TERRESTRES

autour du phénomène OVNI apparaît être considérable.L'image du futur que nous avons devant nous est Iapremière chance qui nous est donnée dans l'histoire del'humanité, d'une sorte de préfiguration de l'avenir sousla forme de témoignages de civilisations bien plus évo-Iuées que Ia nôtre.

Nous n'avons jamais encore pu prendre de « contact ))

avec Ia vie d'ailleurs. Les controverses autour.de quel'ques germes cultivés à partir de météorites ne sont quede vagues approches. Si Ie contact avec des êtres d'ail-Ieurs s'avérait un problème longtemps insoluble, celuiqui peut être pris grâce au phénomène OVNI, émana-tion de cette vie d'ailleurs avec les déchets, traces, déjec-tions laissés à la suite d'atterrissages, peut nous appor-ter de très importantes informations.

L'analyse poussée, avec tous les moyens de la sciencemoderne (biochimie, histochimie, microscope électroni-euê, analyses micro-physico-chimiques...) des résidusaccompagnant un atterrissage doit être envisagée et laconfrontation des biologistes avec ces traces serait pas-sionnante car iI y a un problème fondamental lié à lavie dont Ia solution est toujours en suspens : tous lessystèmes connus vivants sur la Teme sont faits de molé-cules spiralées en hélice gauche, alors que les lois dela thermodynamique prévoient que tout processus chi-mique libre doit engendrer en nombre éga1 des stéréo-isomères en hélice droite ou gauche. Il serait passion-nant de savoir si dans l'univers, << ailleurs », il y a desmolécules spiralées « droite ), si ce fait provient decauses initiales à la Terre, ou bien si la vie supposeobligatoirement le sens giratoire par la gauche?

La dissymétrie moléculaire est une particularité de Iamatière vivante et l'expérience en laboratoire montreque certaines formes élémentaires (par exemple Asper'gr,llus Niger) choisissent pour se nourrir seulement lesmolécules présentant l'isomérie optique adéquate et rienn'empêche de penser à I'existence d'une autre matièrevivante, aussi assymétrique que celle de la Terre mais

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opposée et incompatible, microbes ou bactéries très nui-sibles pour nous?

Tous les êtres vivants que nous connaissons (végétaux,animaux...) sont composés avec des dérivés du carbone.I1 paraît probable qu'il puisse en être autant ailleurs,cependant que I'on pourrait imaginer une autre matièrevivante bâtie avec des polymères autres que le carbone :

par exemple du silicium. CeIa conduirait alors à uneôrientatioÀ différente de 1a morphologie et même quiveut rêver d'une conception « différente >> de f intelli-gence. L'intérêt de procéder à l'analyse minutieuse destraces OVNI est considérable.

3. Le DoAage.

Si le phénomène OVNI a bien souvent d'étrangesaspects : àuages, boules de feu, formes imprécises ou delumière concentrée, vus de près ou de loin, et quipeuvent ne pas obligatoirement comporter derrière cetàspect extérieur d'objets matérie1s d'engins constituésde matière solide, de métal ou d'alliage de matériauxmêmes spéciaux, une grande proportion des observationsdécrivenl ce qui caractérise bien un engin matériel, unobjet solide, briIlant, reflétant le rayonnement solaire,détecté au radar, engin dont les formes sont précises :

discoïda1e, ovoïde, cigare, avec ou sans dôme, fenêtres,hublots et parfois appendices, pieds, etc.

Dans certains cas I'OVNI, aux formes précises, appa-raît envelopper de rayonnements lumineux et on peutpenser que souvent I'engin existerait, masqué par I'in-tense rayonnement qui l'environne.

Même donc, s'il est difficile de faire pour tous les casOVNI l'hypothèse que l'on est en présence de sondesspatiales, d'engins solides matériels, il y a suffisammentde cas observél où cela est possible, et où cela amène àpenser qu'il s'agit d'engins partis, avec ou sans êtres à-bord, d'ùne autie planète, pour se retrouver dans l'at-mosphère terrestre.

Là nature semblable, à des rapports près, des matièresde base d'une technologie avancée et d'une biologie de vie

Page 282: La Science Face Aux Extra-terrestres

282 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA.TERRESTRES

intelligente, conduisent à penser que ces engins et lesêtres éventuellement dedans, qui partent d'une autreplanète, sont astreints aux lois universelles de la matière,aux lois de la physique quant à leur constitution, carmême s'il y a bien des lacunes dans les lois de base denotre connaissance, il y a des impératifs relativistes quinous sont bien acquis.

La machine comme les êtres pensants ne peuventatteindre et de loin, la vitesse de la lumière pour, quit-tant leur environnement, se retrouver dans le nôtre. Ala vitesse V - 300 000 km/seconde, ce voyage (pourvenir faire ainsi une courte escale sur Ia Terre), mettraitdeux cents ans... pour venir nous visiter à partir d'unedes plus proches étoiles de notre galaxie!

Aucun corps matériel ne peut se déplacer à la vitessede la lumière. La masse qui est Ia résistance au mou-vement croît très vite en s'approchant de la vitesse dela lumière pour atteindre une valeur infinie et offrirune résistance inflnie au mouvement.

Même avant la vitesse de Ia lumière, les effets relati-vistes les plus divers se feraient sentir. La contractionde Lorentz est de 50 % pour une vitesse de 90 % decelle de la lumière et pour une vitesse égale à celle dela lumière, le rétrécissement irait jusqu'à 100 %.

Dans l'équation d'Einstein qui donne l'accroissementde la masse par rapport à Ia vitesse In : Ino

/- \PV'-e(m représentant Ia masse d'un corps se déplaçant à lavitesse V, Do Ia masse d'un corps au repos et C repré-sentant la vitesse de Ia lumière), tant que V est petit,la différence entrê ho et m est pratiquement nulle (mêmeaux vitesses les plus grandes des engins terriens). L'ac-croissement de masse devient très grand pour des vites-ses très élevées, que d'ailleurs jamais nos véhicules spa-tiaux les plus rapides aient pu envisager d'atteindre.

Pour voyager vite donc, iI serait d'abord nécessairede coqlrôler l'inertie : cela revient à contrôler la gra-

ANNEXE SCIEN?rrrQUE 283

vitation (iI y a équivalence entre }a gravitation et f iner-tie et Ia grâvitafion fait même partie de l'inertie).

Dans l'univers, continuum relativiste à quatre dimen-sions, pour obtenir un déplacement à la vitesse de latumière il faut que Ia matière se dépouille de sa masse

c'est ce qui -se passe lorsqu'elle se transforme enradiations.

La matière est de l'énergie et l'équation E - mc2, tra-duit le fait que I',énergie contenue dans une particulede matière esi égale à la masse-poids de ce corps multi-pliee par le carré de Ia vitesse de Ia lumière. Par exemplei t g àe charbon entièrement converti en énergie f.our-nira-it 25 tritlions de kw/h. Mais avec nos conceptions,si d.'aventure nous savions faire proprement cette conver-sion, iI ne serait guère envisageable de pouvoir reconsti-tuer Ie morceau de charbon à I'arrivée.

on se satisfait des expressions mathématiques quiexpriment comment se comportent les choses dont onn'a- d'ailleurs pas, pour connaître ce comportement,besoin de savoii ce qu'e11es sont. Il n'y a pas d'explica-tion à ce que sont félectricité, 1'électromagnétisme, Iagravitation.

Pour déplacer un mobile à des vitesses luminiques, i.Iest donc probable que même Ie contrôle de la valeur de

I,inertie rie suffirait pas et à ces vitesses, Ie voyage dure-rait encore vingt ans...

Nous devons faire appel à des hypoihèses plus auda-cieuses, Iiées au milieu énergétique subquantique queconstitüe Ie vide interstellaire apparent; ce milieu sub-quantique est un immense réservoir d'énergie -

sous-jàcente (10rt joules par centimètre cube) et dans lequeli,énergie prend Ia forme matière que nous connaissonset quf r"üIu nous est perceptible. Cette forme matièreest iégie par les lois âe notre physique,et I'hypothèseaudacËurê à errrrisager est celle d'un .< régime de trans-fert >> eui, entre lei environnements des planètes de

dépari èt'd,arrivée, ne relèverait pas des.seules lois derroir" physique mais emprunterait au milieu subquan-

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282 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA.TERRESTRES

intelligente, conduisent à penser que ces engins et lesêtres éventuellement dedans, qui partent d'une autreplanète, sont astreints aux lois universelles de la matière,aux lois de la physique quant à leur constitution, carmême s'il y a bien des lacunes dans les lois de base denotre connaissance, il y a des impératifs relativistes quinous sont bien acquis.

La machine comme les êtres pensants ne peuventatteindre et de loin, la vitesse de la lumière pour, quit-tant leur environnement, se retrouver dans le nôtre. Ala vitesse V - 300 000 km/seconde, ce voyage (pourvenir faire ainsi une courte escale sur Ia Terre), mettraitdeux cents ans... pour venir nous visiter à partir d'unedes plus proches étoiles de notre galaxie!

Aucun corps matériel ne peut se déplacer à la vitessede la lumière. La masse qui est Ia résistance au mou-vement croît très vite en s'approchant de la vitesse dela lumière pour atteindre une valeur infinie et offrirune résistance inflnie au mouvement.

Même avant la vitesse de Ia lumière, les effets relati-vistes les plus divers se feraient sentir. La contractionde Lorentz est de 50 % pour une vitesse de 90 % decelle de la lumière et pour une vitesse égale à celle dela lumière, le rétrécissement irait jusqu'à 100 %.

Dans l'équation d'Einstein qui donne l'accroissementde la masse par rapport à Ia vitesse In : Ino

/- \PV'-e(m représentant Ia masse d'un corps se déplaçant à lavitesse V, Do Ia masse d'un corps au repos et C repré-sentant la vitesse de Ia lumière), tant que V est petit,la différence entrê ho et m est pratiquement nulle (mêmeaux vitesses les plus grandes des engins terriens). L'ac-croissement de masse devient très grand pour des vites-ses très élevées, que d'ailleurs jamais nos véhicules spa-tiaux les plus rapides aient pu envisager d'atteindre.

Pour voyager vite donc, iI serait d'abord nécessairede coqlrôler l'inertie : cela revient à contrôler la gra-

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vitation (iI y a équivalence entre }a gravitation et f iner-tie et Ia grâvitafion fait même partie de l'inertie).

Dans l'univers, continuum relativiste à quatre dimen-sions, pour obtenir un déplacement à la vitesse de latumière il faut que Ia matière se dépouille de sa masse

c'est ce qui -se passe lorsqu'elle se transforme enradiations.

La matière est de l'énergie et l'équation E - mc2, tra-duit le fait que I',énergie contenue dans une particulede matière esi égale à la masse-poids de ce corps multi-pliee par le carré de Ia vitesse de Ia lumière. Par exemplei t g àe charbon entièrement converti en énergie f.our-nira-it 25 tritlions de kw/h. Mais avec nos conceptions,si d.'aventure nous savions faire proprement cette conver-sion, iI ne serait guère envisageable de pouvoir reconsti-tuer Ie morceau de charbon à I'arrivée.

on se satisfait des expressions mathématiques quiexpriment comment se comportent les choses dont onn'a- d'ailleurs pas, pour connaître ce comportement,besoin de savoii ce qu'e11es sont. Il n'y a pas d'explica-tion à ce que sont félectricité, 1'électromagnétisme, Iagravitation.

Pour déplacer un mobile à des vitesses luminiques, i.Iest donc probable que même Ie contrôle de la valeur de

I,inertie rie suffirait pas et à ces vitesses, Ie voyage dure-rait encore vingt ans...

Nous devons faire appel à des hypoihèses plus auda-cieuses, Iiées au milieu énergétique subquantique queconstitüe Ie vide interstellaire apparent; ce milieu sub-quantique est un immense réservoir d'énergie -

sous-jàcente (10rt joules par centimètre cube) et dans lequeli,énergie prend Ia forme matière que nous connaissonset quf r"üIu nous est perceptible. Cette forme matièreest iégie par les lois âe notre physique,et I'hypothèseaudacËurê à errrrisager est celle d'un .< régime de trans-fert >> eui, entre lei environnements des planètes de

dépari èt'd,arrivée, ne relèverait pas des.seules lois derroir" physique mais emprunterait au milieu subquan-

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284 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

tique des propriétés de nous encore totalement incon-nues.

Cette question posée du « voyage » intersidéral estune des plus passionnantes de Ia philosophie mathéma-tique: comment franchir dix années-lumière sans lescontraintes relativistes?

Il est curieux de remarquer que de très nombreusesdescriptions d'observations OVNI font état de départsfulgurants où l'engin semble prendre une vitesse fantas-tique et réduit de dimensions rapidement en s'éloignant.I1 y a bon nombre de cas où les témoins déclarent quel'engin a « disparu » d'un coup, subitement à la vue,instantanément, comme si on fermait un interrupteurélectrique.

L'intérêt de l'étude systématique du problème OVNIavec des radars adaptés au problème, à défaut de radarsconçus exprès, permettrait de suivre le départ de I'OVNIet de vérifier si ce départ donne lieu simultanément ouaprès la perte de vue par un observateur visuel, à unedisparition de la trace de I'écran radar, plus rapidementqu'elle ne Ie devrait, eu égard à la vitesse et à f inten-sité de l'écho.

On doit noter aussi, que parfois I'OVNI observé visuel-lement, ne donne rien au radar et qu'inversement, destraces radar sont perçues concernant des phénomènesnon perceptibles à la vue.

4. L'éuolutr,on OVNI dans I'enutronnement terrestre.Le trajet d'un système solaire à un autre, implique-

rait des hypothèses dans lesquelles on contrôleraitf inertie et ferait appel aux relations de la matière avecle milieu subquantique pour s'affranchir, aux vitessesluminiques, des contraintes relativistes. Dans I'environ-nement terrestre, ou celui d'une autre planète, pouri'évolution aux vitesses observées jusqu'à 50 000 kmrzh,le contrôIe de I'inertie reste au moins indispensable,pour justifier des performances des OVNI qui ont étéjusqu'ici relevées.

La forme, l'aspect des phénomènes, donnant f impres-sion qu'il s'agit bien, dans Ia majorité des cas, d'engins

ANNEXE SCTENTTTIQUE 285

matérie1s aux contours définis, reflétant le rayonnementsolaire et détectables au radar, conduisent à I'hypothèsede contraintes à supporter en évolution (mécaniques,dynamiques...), de même nature que celles imposées àtoute autre machine ou engin qui aurait été fabriqué demain d'homme.

Les accéIérations, les virages à 90o ou f inversionsubite de 180" du sens de marche à plus de 1000 km/h,sont des performances impossibles à supporter par desmécanismes, assemblages de pièces mécaniques, néces-saires dans Ia réalisation d'un engin, si robuste, compli-qué ou fiable que soit sa technicité.

Le problème est encore plus sérieux si l'on veut ima-giner la présence d'êtres biologiques : la matière vivante,dès qu'elle est organisée, structurée, en un ensemblecomme un individu ou même un simple animal inférieur,ne peut supporter de telles accélérations ou décélérations.I1 faut donc reconsidérer nos conceptions de Ia physiquepour concevoir un contrôIe de f inertie, c'est-à-dire fina-lement de Ia masse pondérale: pouvoir l'annuler ou larendre négative. CeIa revient à annuler et inverser l'ef-fet de Ia pesanteur.

Avec Ia physique quantique einsteinienne convention-nelle, on ne connaît qu'une polarité à la gravitation etI'on n'a aucun moyen d'action sur son intensité.

Avec Planck on a renoncé à I'idée que les échangesd'énergie entre matière et rayonnement peuvent se fairepar fractions aussi petites qu'on le désire. Le quantumd'énergie défini par Planck, limitant à une valeur finieI'énergie minimum de fréquence v, susceptible de pas-ser du rayonnement à la matière ou de la matière aurayonnement, a pour valeur E : h . v, avec h - 6,55.1027

cgs (constante universelle appelée constante de Planckou encore quantum d'action).

Cette conception conduit à admettre que l'énergie aune structure particulaire, de même que Ia matière aune structure corpusculaire et tout un enchaînementde théories a pu s'établir sur ces concepts, nous aidantà comprendre les choses.

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tique des propriétés de nous encore totalement incon-nues.

Cette question posée du « voyage » intersidéral estune des plus passionnantes de Ia philosophie mathéma-tique: comment franchir dix années-lumière sans lescontraintes relativistes?

Il est curieux de remarquer que de très nombreusesdescriptions d'observations OVNI font état de départsfulgurants où l'engin semble prendre une vitesse fantas-tique et réduit de dimensions rapidement en s'éloignant.I1 y a bon nombre de cas où les témoins déclarent quel'engin a « disparu » d'un coup, subitement à la vue,instantanément, comme si on fermait un interrupteurélectrique.

L'intérêt de l'étude systématique du problème OVNIavec des radars adaptés au problème, à défaut de radarsconçus exprès, permettrait de suivre le départ de I'OVNIet de vérifier si ce départ donne lieu simultanément ouaprès la perte de vue par un observateur visuel, à unedisparition de la trace de I'écran radar, plus rapidementqu'elle ne Ie devrait, eu égard à la vitesse et à f inten-sité de l'écho.

On doit noter aussi, que parfois I'OVNI observé visuel-lement, ne donne rien au radar et qu'inversement, destraces radar sont perçues concernant des phénomènesnon perceptibles à la vue.

4. L'éuolutr,on OVNI dans I'enutronnement terrestre.Le trajet d'un système solaire à un autre, implique-

rait des hypothèses dans lesquelles on contrôleraitf inertie et ferait appel aux relations de la matière avecle milieu subquantique pour s'affranchir, aux vitessesluminiques, des contraintes relativistes. Dans I'environ-nement terrestre, ou celui d'une autre planète, pouri'évolution aux vitesses observées jusqu'à 50 000 kmrzh,le contrôIe de I'inertie reste au moins indispensable,pour justifier des performances des OVNI qui ont étéjusqu'ici relevées.

La forme, l'aspect des phénomènes, donnant f impres-sion qu'il s'agit bien, dans Ia majorité des cas, d'engins

ANNEXE SCTENTTTIQUE 285

matérie1s aux contours définis, reflétant le rayonnementsolaire et détectables au radar, conduisent à I'hypothèsede contraintes à supporter en évolution (mécaniques,dynamiques...), de même nature que celles imposées àtoute autre machine ou engin qui aurait été fabriqué demain d'homme.

Les accéIérations, les virages à 90o ou f inversionsubite de 180" du sens de marche à plus de 1000 km/h,sont des performances impossibles à supporter par desmécanismes, assemblages de pièces mécaniques, néces-saires dans Ia réalisation d'un engin, si robuste, compli-qué ou fiable que soit sa technicité.

Le problème est encore plus sérieux si l'on veut ima-giner la présence d'êtres biologiques : la matière vivante,dès qu'elle est organisée, structurée, en un ensemblecomme un individu ou même un simple animal inférieur,ne peut supporter de telles accélérations ou décélérations.I1 faut donc reconsidérer nos conceptions de Ia physiquepour concevoir un contrôIe de f inertie, c'est-à-dire fina-lement de Ia masse pondérale: pouvoir l'annuler ou larendre négative. CeIa revient à annuler et inverser l'ef-fet de Ia pesanteur.

Avec Ia physique quantique einsteinienne convention-nelle, on ne connaît qu'une polarité à la gravitation etI'on n'a aucun moyen d'action sur son intensité.

Avec Planck on a renoncé à I'idée que les échangesd'énergie entre matière et rayonnement peuvent se fairepar fractions aussi petites qu'on le désire. Le quantumd'énergie défini par Planck, limitant à une valeur finieI'énergie minimum de fréquence v, susceptible de pas-ser du rayonnement à la matière ou de la matière aurayonnement, a pour valeur E : h . v, avec h - 6,55.1027

cgs (constante universelle appelée constante de Planckou encore quantum d'action).

Cette conception conduit à admettre que l'énergie aune structure particulaire, de même que Ia matière aune structure corpusculaire et tout un enchaînementde théories a pu s'établir sur ces concepts, nous aidantà comprendre les choses.

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286 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRE§"EES

. Cult9 quantité.d'énergie minimum h, ou quantum d,ac-tion (d'action.puisqu'il èst bien le proâuit à,une é;";À;par un temps), a une valeur varia-ble avec la fréqu"rï."du ra-yonnement. Quand v devient très petit, c,est-ï-diràqorl les grandes longueurs d'onde, ra partic"tu a,e"""g.i"devient extrêmepenl petite et la'strücture particulaîede l'érre_rgie^ tend vers le continu-; elle ne se distingueplus de f infiniggnt petit de ra mécanique classiqu;. b;ne peut donc déflnir une nature à cettê structurê parti-culaire, puisqu'elle n'est qu'imagée et n'a plus de Âtruc-ture pour À - oo.

,..Avec_FohI, l'atome possède une série d,états d,équi-libres dits états stationnaires quantifiés pour lesqüeIsl'atome ne rayonne pas, et Bohr a donné rà relatio, du,orbites circulaires stationnaires avec chacun « n )) quantatotaux, ch_aque orbite correspondant à un niveau d',érru"-gie bien déterminé, 'Wn.

Tout ceci a entraîné _des postulats tels que celui del'électron qui, passant dans un atome d,un 'atut "t"tio"-naire de niveau d'énergie 'w1, à un état stationnaire de

nivea.u d'énergie.pz, ce passage est accompagné a" i,rË-sorption ou de l'émission d'une radiation ^m6nochroma-tique de fréquence v1.2, te1le que 'W2 _ W1 _- hvr.s.

_. ce phénomène se produit lorsqu'un électron sauted'une orbite stationnaiie à une autre orbite stationnaire :à ce moment, I'atome absorbe ou rayonne de l,é;rÀi".

Mais, si nous trouvons, avec ces images, des enchaî_nements de théorie qui en découlent et Joicément doncse re_coupent et nous satisfont (?), cet echafaudage estfragile, car c'est une représentatio, commode de .ôrrr""-ver f image d'électrons mobiles décrivant des orbites.

D'ailleurs les phénomènes de déplacement des raiesspectrales des métaux par exemplè, dans des .ü;p;p3gn§tiques, nous obli§ent à modiÉer Ies conceptioisinitiales et considérer 1Lxistence (représentative) d,or-Pituj non plus-circulaires aujgurd'hui'mais elliptii"àr-àtf influence de la variation de la masse de l,éIectron avecsa vitesse, I'orientation spatiare des orbites et te mo-erride pivotement ou spin dè l'électron...

ANNEXE SCrEN?rF(QUE 287

Aucune expérience ne permet d'atteindre directementles orbites électroniques et de prouver leur réalité, bienque cependant, l'expérience permet de prouver I'exis-tence des niveaux d'énergie et de les mesurer par spec-troscopie fine. 11 faut donc s'attendre un jour à une nou-velle représentation des choses : Ia notion d'orbite élec-tronique a été jusqu'ici commode à l'image d'un sys-tème familier, Ie système solaire, mais elle n'est à consi-dérer que comme une image dont on ne peut dire qu'ellene correspond certainement pas à la réalité.

On peut parler de trajectoires d'électrons ou de pho-tos dans les rayonnements, aussi bien électromagnéti-ques que corpusculaires, mais iI s'agit là justement demanifestations d'activité, eui n'ont rien de commun avecIa structure de l'atome dans son état stationnaire dontle concept ne peut plus reposer sur des trajectoires orbi-tales d'attente, tout en pouvant conserver la notionfondée de .. niveaux » d'énergie.

La théorie de quanta et celle de la relativité généra-lisée représentées par les images que nous nous faisonsde l'atome sont incompatibles. Au niveau quantique del'électromagnétisme se présente comme une particularitéd'une théorie générale encore à établir des champs quan-tiflés d'où sortira l'expression synthétique de la gravi-tation et le contrôle de son intensité comme de sa pola-rité : iI faut aboutir à une théorie générale du champforce participant du milieu subquantique et d'où sorti-rait I'harmonisation des lois quantique et relativiste avecIa connaissance de celle régissant f inertie et donc Ia gra-vitation. C'est-à-dire en somme Ia maîtrise de la trans-formation masse-énergie, dans laquelle la totalité deI'énergie du rayonnement électromagnétique rayonnéserait transformée presque complètement en énergiecinétique.

L'obtention d'une force paragravitationnelle dépendde la maîtrise du comportement des éléments consti-tuant l'atome.

Dans le cadre de la théorie ondulatoire, le rayon desparticules subit des pulsations avec lesquelles la masse

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286 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRE§"EES

. Cult9 quantité.d'énergie minimum h, ou quantum d,ac-tion (d'action.puisqu'il èst bien le proâuit à,une é;";À;par un temps), a une valeur varia-ble avec la fréqu"rï."du ra-yonnement. Quand v devient très petit, c,est-ï-diràqorl les grandes longueurs d'onde, ra partic"tu a,e"""g.i"devient extrêmepenl petite et la'strücture particulaîede l'érre_rgie^ tend vers le continu-; elle ne se distingueplus de f infiniggnt petit de ra mécanique classiqu;. b;ne peut donc déflnir une nature à cettê structurê parti-culaire, puisqu'elle n'est qu'imagée et n'a plus de Âtruc-ture pour À - oo.

,..Avec_FohI, l'atome possède une série d,états d,équi-libres dits états stationnaires quantifiés pour lesqüeIsl'atome ne rayonne pas, et Bohr a donné rà relatio, du,orbites circulaires stationnaires avec chacun « n )) quantatotaux, ch_aque orbite correspondant à un niveau d',érru"-gie bien déterminé, 'Wn.

Tout ceci a entraîné _des postulats tels que celui del'électron qui, passant dans un atome d,un 'atut "t"tio"-naire de niveau d'énergie 'w1, à un état stationnaire de

nivea.u d'énergie.pz, ce passage est accompagné a" i,rË-sorption ou de l'émission d'une radiation ^m6nochroma-tique de fréquence v1.2, te1le que 'W2 _ W1 _- hvr.s.

_. ce phénomène se produit lorsqu'un électron sauted'une orbite stationnaiie à une autre orbite stationnaire :à ce moment, I'atome absorbe ou rayonne de l,é;rÀi".

Mais, si nous trouvons, avec ces images, des enchaî_nements de théorie qui en découlent et Joicément doncse re_coupent et nous satisfont (?), cet echafaudage estfragile, car c'est une représentatio, commode de .ôrrr""-ver f image d'électrons mobiles décrivant des orbites.

D'ailleurs les phénomènes de déplacement des raiesspectrales des métaux par exemplè, dans des .ü;p;p3gn§tiques, nous obli§ent à modiÉer Ies conceptioisinitiales et considérer 1Lxistence (représentative) d,or-Pituj non plus-circulaires aujgurd'hui'mais elliptii"àr-àtf influence de la variation de la masse de l,éIectron avecsa vitesse, I'orientation spatiare des orbites et te mo-erride pivotement ou spin dè l'électron...

ANNEXE SCrEN?rF(QUE 287

Aucune expérience ne permet d'atteindre directementles orbites électroniques et de prouver leur réalité, bienque cependant, l'expérience permet de prouver I'exis-tence des niveaux d'énergie et de les mesurer par spec-troscopie fine. 11 faut donc s'attendre un jour à une nou-velle représentation des choses : Ia notion d'orbite élec-tronique a été jusqu'ici commode à l'image d'un sys-tème familier, Ie système solaire, mais elle n'est à consi-dérer que comme une image dont on ne peut dire qu'ellene correspond certainement pas à la réalité.

On peut parler de trajectoires d'électrons ou de pho-tos dans les rayonnements, aussi bien électromagnéti-ques que corpusculaires, mais iI s'agit là justement demanifestations d'activité, eui n'ont rien de commun avecIa structure de l'atome dans son état stationnaire dontle concept ne peut plus reposer sur des trajectoires orbi-tales d'attente, tout en pouvant conserver la notionfondée de .. niveaux » d'énergie.

La théorie de quanta et celle de la relativité généra-lisée représentées par les images que nous nous faisonsde l'atome sont incompatibles. Au niveau quantique del'électromagnétisme se présente comme une particularitéd'une théorie générale encore à établir des champs quan-tiflés d'où sortira l'expression synthétique de la gravi-tation et le contrôle de son intensité comme de sa pola-rité : iI faut aboutir à une théorie générale du champforce participant du milieu subquantique et d'où sorti-rait I'harmonisation des lois quantique et relativiste avecIa connaissance de celle régissant f inertie et donc Ia gra-vitation. C'est-à-dire en somme Ia maîtrise de la trans-formation masse-énergie, dans laquelle la totalité deI'énergie du rayonnement électromagnétique rayonnéserait transformée presque complètement en énergiecinétique.

L'obtention d'une force paragravitationnelle dépendde la maîtrise du comportement des éléments consti-tuant l'atome.

Dans le cadre de la théorie ondulatoire, le rayon desparticules subit des pulsations avec lesquelles la masse

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288 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TEERE§?RES

décroît quand le rayon augmente et augmente quand lerayon décroît; il y a libération d.,éner[ie torsqu'il y aexcès de croissance- de r et pour en tirer une aôtion quisoit positive ou négative à volonté sur la valeur àel'inertie, il faudrait introduire un moyen de contrôle desperturbations cohérentes des éIéments de I'atome.

_ Les quatre dimensions de notre physique sont insuf-flsantes pour analyser I'étroite relation existant entrele milieu

- subquantique, la torsion de I'espace-temps et

la densité de spin. Le contrôle de l'inertié imphqüe Ianotion de contrôle de spin et moment de rotàtion desparticules sous des variantes de mode d'introductiond'un tenseur-masse non symétrique.

C'est dans la relation entre la nature et Ia iiaisonavec le milieu subquantique des énormes forces de cohé-sion protonique du noyau et__les mésons, ou le champmésonique, avec les champs elliptiques oscillants, à spin,d.es niveaux d'énergie de I'atome que pourrait, arreô lecontrôle de l'action de ce champ mésônique ou méso-champ, s'effectuer celui de f inertie.

Une transformation de l'énergie prélevée dans unmatériau dense, en énergie éleètromagnétique x, uv,visible ou hertzienne élevée, fournirait iélément de sup-pof pour la transformation avec f intervention du champmésolique du rayonnement électromagnétique intensèaccéléré sous vide poussé, en un champ d'âccélérationmécaniq_ue pondéromoteur et dont Ia puissance d.e pous-sée pondéromotrice dépendrait de la densité du râyon-nement transformé, ce dernier dépendant, lui, de ladensité ionique du générateur; le contrôle de l,effet d,ac-céIération attendu, ou de la quantité de matière désinté-grée par unité de temps permettrait celui de l,annu1a-tion ou du dépassement de g.

Bien sûr, iI ne semble pas qu'il nous soit donné depouvoir examiner aisément l'intérieur d'un OVNI, rnaisne serions-nous pas fort surpris d'y trouver quelquesorte de convertisseur perfectionné s'apparentant auklystron, dans une enceinte centrale à vidè poussé avecles moyens associés de conversion d'un ràyonnement

ANNEXE SCrEN?rFtgUE 289

électromagnétique en champ de force, avec des effetschangeants de couleur spectrale de l'énergie de baseconvertie en rayonnement et d'intensité comespondantaux variations ou au contrôIe de l'action pondéromo-trice opposée à Ia pesanteur.

Les OVNf, aux dimensions réduites et formes simples,nous laissent rêveurs lorsque nous voulons estimer, avecle mauvais rendement de nos moyens de dégradationde l'énergie, la quantité de « combustible » et la com-plexité des mécanismes pour obtenir les évolutions obser-vées. Mais dans le cas de I'OVNI, il s'agit d'une conver-sion à rendement de près de 100 % et donc où une faiblequantité de matière représente une provision considé-rable d'énergie.

Le contrôle de f inertie permettrait donc de concevoirles vitesses très éIevées et les comportements constatés.Un << gradient » d'énergie s'établirait autour, évitant lesfrictions directes sur l'atmosphère, l'air avoisinant directse déplaçant avec I'OVNI. I1 y a néanmoins une limite devitesse pour I'OVNI, en fonction de la densité atmosphé-rique, de l'altitude, qui est due à l'inertie des moléculesextérieures au champ de I'OVNI et aux problèmes ther-miques : en fait on contrôIe sur un grand nombre demesures radar, qu'il en est bien ainsi et que Ia limitedes vitesses est de 10 kmls de 30 à 60 km d'altitude etde 1 à 2 km,/s en dessous de 10 000 mètres d'altitude(atmosphère terrestre).

L'introduction du contrôle de f inertie dans le prin-cipe de sustension et de propulsion par orientation duchamp composition vectorielle avec celui de la pesan-teur, soustrait I'OVNI aux contraintes de Ia mécanique :

elle soustrait aussi les éventuels occupants aux mêmesdifflcultés. Ici, la lucidité s'impose : l'espoir de dépasserun jour la limite fatidique de la vitesse de la lumièredoit être tempéré par une remarque d'ordre général.Chaque fois qu'une théorie est remplacée par une autre,c'est que des domaines entièrement nouveaux s'ouvrentà Ia science. Si Ia mécanique classique n'est qu'une

Page 289: La Science Face Aux Extra-terrestres

288 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TEERE§?RES

décroît quand le rayon augmente et augmente quand lerayon décroît; il y a libération d.,éner[ie torsqu'il y aexcès de croissance- de r et pour en tirer une aôtion quisoit positive ou négative à volonté sur la valeur àel'inertie, il faudrait introduire un moyen de contrôle desperturbations cohérentes des éIéments de I'atome.

_ Les quatre dimensions de notre physique sont insuf-flsantes pour analyser I'étroite relation existant entrele milieu

- subquantique, la torsion de I'espace-temps et

la densité de spin. Le contrôle de l'inertié imphqüe Ianotion de contrôle de spin et moment de rotàtion desparticules sous des variantes de mode d'introductiond'un tenseur-masse non symétrique.

C'est dans la relation entre la nature et Ia iiaisonavec le milieu subquantique des énormes forces de cohé-sion protonique du noyau et__les mésons, ou le champmésonique, avec les champs elliptiques oscillants, à spin,d.es niveaux d'énergie de I'atome que pourrait, arreô lecontrôle de l'action de ce champ mésônique ou méso-champ, s'effectuer celui de f inertie.

Une transformation de l'énergie prélevée dans unmatériau dense, en énergie éleètromagnétique x, uv,visible ou hertzienne élevée, fournirait iélément de sup-pof pour la transformation avec f intervention du champmésolique du rayonnement électromagnétique intensèaccéléré sous vide poussé, en un champ d'âccélérationmécaniq_ue pondéromoteur et dont Ia puissance d.e pous-sée pondéromotrice dépendrait de la densité du râyon-nement transformé, ce dernier dépendant, lui, de ladensité ionique du générateur; le contrôle de l,effet d,ac-céIération attendu, ou de la quantité de matière désinté-grée par unité de temps permettrait celui de l,annu1a-tion ou du dépassement de g.

Bien sûr, iI ne semble pas qu'il nous soit donné depouvoir examiner aisément l'intérieur d'un OVNI, rnaisne serions-nous pas fort surpris d'y trouver quelquesorte de convertisseur perfectionné s'apparentant auklystron, dans une enceinte centrale à vidè poussé avecles moyens associés de conversion d'un ràyonnement

ANNEXE SCrEN?rFtgUE 289

électromagnétique en champ de force, avec des effetschangeants de couleur spectrale de l'énergie de baseconvertie en rayonnement et d'intensité comespondantaux variations ou au contrôIe de l'action pondéromo-trice opposée à Ia pesanteur.

Les OVNf, aux dimensions réduites et formes simples,nous laissent rêveurs lorsque nous voulons estimer, avecle mauvais rendement de nos moyens de dégradationde l'énergie, la quantité de « combustible » et la com-plexité des mécanismes pour obtenir les évolutions obser-vées. Mais dans le cas de I'OVNI, il s'agit d'une conver-sion à rendement de près de 100 % et donc où une faiblequantité de matière représente une provision considé-rable d'énergie.

Le contrôle de f inertie permettrait donc de concevoirles vitesses très éIevées et les comportements constatés.Un << gradient » d'énergie s'établirait autour, évitant lesfrictions directes sur l'atmosphère, l'air avoisinant directse déplaçant avec I'OVNI. I1 y a néanmoins une limite devitesse pour I'OVNI, en fonction de la densité atmosphé-rique, de l'altitude, qui est due à l'inertie des moléculesextérieures au champ de I'OVNI et aux problèmes ther-miques : en fait on contrôIe sur un grand nombre demesures radar, qu'il en est bien ainsi et que Ia limitedes vitesses est de 10 kmls de 30 à 60 km d'altitude etde 1 à 2 km,/s en dessous de 10 000 mètres d'altitude(atmosphère terrestre).

L'introduction du contrôle de f inertie dans le prin-cipe de sustension et de propulsion par orientation duchamp composition vectorielle avec celui de la pesan-teur, soustrait I'OVNI aux contraintes de Ia mécanique :

elle soustrait aussi les éventuels occupants aux mêmesdifflcultés. Ici, la lucidité s'impose : l'espoir de dépasserun jour la limite fatidique de la vitesse de la lumièredoit être tempéré par une remarque d'ordre général.Chaque fois qu'une théorie est remplacée par une autre,c'est que des domaines entièrement nouveaux s'ouvrentà Ia science. Si Ia mécanique classique n'est qu'une

Page 290: La Science Face Aux Extra-terrestres

290 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

approximation des lois réelles qui régissent l'univers,eIle n'en reste pas moins parfaitement valable dans lesdomaines où eIIe était appliquée.

Au cas où la théorie des champs mésoniques s'impo-serait un jour, dont la relativité ne serait à son tourqu'une approximation, les équations relativistes reste-raient valables dans le domaine où nous les appliquonsactuellement, c'est-à-dire, mathématiquement parlant,les équations de mécanique classique sont un dévelop-pement au premier ordre des équations relativistes quifont intervenir un terme en V2/C2, V étant la vitesse ducorps considéré et C la vitesse de la lumière.

Rien en effet, ne permet de penser que les lois réellesde la mécanique aient la forme analytique simple queleur donne la relativité.

En ce qui concerne la théorie des champs mésoniques,le physicien Heim, au moyen de nouvelles méthodesmathématiques, a créé une nouvelle théorie démonstra-tive sous forme d'une théorie générale du champ deforce d'où la théorie de la relativité généra1isée et Iathéorie des quanta peuvent être tirées comme des casparticuliers. Ces cas particuliers émergent lorsqu'on éli-mine certaines quantités de la théorie du champ généralde force; la théorie possède donc un caractère exhaustif,comble les lacunes présentes que la physique laissaitsubsister dans notre conception de l'univers et permetune extraordinaire comparaison avec les OVNI.

Deuæième partie

THEORLE, DES CHAMPS MESONIQUES

IN?RODUCTION.

L'étude minutieuse de tous les domaines des sciencesphysiques connues de notre temps, conduit à discernerqu'il existe des lacunes profondes dans I'ensemble de

ANNEXE SCIEN?IFIQUE 2gI

nos connaissances scientifiques physiques car notreconnaissance phy'sique actuelle cutmine e' der" sü;:des. théories, à savôir Ia théorie de la-,àtàti,rita sa"a_ralisée et la théorie des quanta.

ces deux constructions de I'esprit décrivent très bienla réalité matérielle dans le cadie de leur domaine dev.alidité, et pourtant elles paraissent, dans leur principe,s'exclure réciproquement. A côté .i"r p.o."rrrs maté-riels, mathémàtiqïement et physiquà"i;"t accessibles,existent également les phénomè.r"s ,rit",rx liés ,rrri ,r*manifestations matérielles,_ phénomènes dont lu proàur-sus élémentaire, bien qu'il soit lié aux manifesiationsmatérie1les, ne peut êtrè saisi en termes prrysiques oumathématiques.

- La dialectique bioiogique nous barre

encore la route.lorsqu'on essàie de coirprendre r". pÀZ-nomènes psychiques- riés aux phénomènls ,rit"r*.

Ainsi, par exemple, toute une série de phénomènespsycho-pathologiques, comme certaines formes caracté-risées de maladiei nerveuses, ou maintes structures psy-chiques, etc., ne peuvent être saisis sous leur aspect orga-nique primaire. Si l'existence, de tels pfrenomJ"es p-"i;_p.sychologiq.ues devait se révéIer réerô, alors sa descrip-tion serait également un corps étrangei dans }a psychà-logie et serait à _peine inteliigible ei termes purementpsychologitu-es. 9"9i qu'ii enloit, dans chaqu-e cas, detelles méthodes de description qui doivent coiduire à lacompréhension totale derreiatiôns entre les phénomènesréels, soulèvent des antinomies, des antagonismes, q"is'excluent plus ou moins fortement, bien"qrr" tous lesphénomènes que l'on discute ressortissent à une seuleet unique réalité.

Déjà i'évolution de Ia connaissance physique, de mêmeque l'élargissement de l,empiris-" ,.rtËropomorphe enthéories générales, ont moniré que ia réatité matérielleest une abstraction, c'est-à-dire que le substrat de cetteréalité matérielle ne peut être saisi par I'esprit humain.En présence des antinomies évoquéei plus Ëaut, sur les-quelies reposent les lacunes dù tabieau des sciencesphysiques, j'en arrivai à ra conviction que la méthode

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290 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

approximation des lois réelles qui régissent l'univers,eIle n'en reste pas moins parfaitement valable dans lesdomaines où eIIe était appliquée.

Au cas où la théorie des champs mésoniques s'impo-serait un jour, dont la relativité ne serait à son tourqu'une approximation, les équations relativistes reste-raient valables dans le domaine où nous les appliquonsactuellement, c'est-à-dire, mathématiquement parlant,les équations de mécanique classique sont un dévelop-pement au premier ordre des équations relativistes quifont intervenir un terme en V2/C2, V étant la vitesse ducorps considéré et C la vitesse de la lumière.

Rien en effet, ne permet de penser que les lois réellesde la mécanique aient la forme analytique simple queleur donne la relativité.

En ce qui concerne la théorie des champs mésoniques,le physicien Heim, au moyen de nouvelles méthodesmathématiques, a créé une nouvelle théorie démonstra-tive sous forme d'une théorie générale du champ deforce d'où la théorie de la relativité généra1isée et Iathéorie des quanta peuvent être tirées comme des casparticuliers. Ces cas particuliers émergent lorsqu'on éli-mine certaines quantités de la théorie du champ généralde force; la théorie possède donc un caractère exhaustif,comble les lacunes présentes que la physique laissaitsubsister dans notre conception de l'univers et permetune extraordinaire comparaison avec les OVNI.

Deuæième partie

THEORLE, DES CHAMPS MESONIQUES

IN?RODUCTION.

L'étude minutieuse de tous les domaines des sciencesphysiques connues de notre temps, conduit à discernerqu'il existe des lacunes profondes dans I'ensemble de

ANNEXE SCIEN?IFIQUE 2gI

nos connaissances scientifiques physiques car notreconnaissance phy'sique actuelle cutmine e' der" sü;:des. théories, à savôir Ia théorie de la-,àtàti,rita sa"a_ralisée et la théorie des quanta.

ces deux constructions de I'esprit décrivent très bienla réalité matérielle dans le cadie de leur domaine dev.alidité, et pourtant elles paraissent, dans leur principe,s'exclure réciproquement. A côté .i"r p.o."rrrs maté-riels, mathémàtiqïement et physiquà"i;"t accessibles,existent également les phénomè.r"s ,rit",rx liés ,rrri ,r*manifestations matérielles,_ phénomènes dont lu proàur-sus élémentaire, bien qu'il soit lié aux manifesiationsmatérie1les, ne peut êtrè saisi en termes prrysiques oumathématiques.

- La dialectique bioiogique nous barre

encore la route.lorsqu'on essàie de coirprendre r". pÀZ-nomènes psychiques- riés aux phénomènls ,rit"r*.

Ainsi, par exemple, toute une série de phénomènespsycho-pathologiques, comme certaines formes caracté-risées de maladiei nerveuses, ou maintes structures psy-chiques, etc., ne peuvent être saisis sous leur aspect orga-nique primaire. Si l'existence, de tels pfrenomJ"es p-"i;_p.sychologiq.ues devait se révéIer réerô, alors sa descrip-tion serait également un corps étrangei dans }a psychà-logie et serait à _peine inteliigible ei termes purementpsychologitu-es. 9"9i qu'ii enloit, dans chaqu-e cas, detelles méthodes de description qui doivent coiduire à lacompréhension totale derreiatiôns entre les phénomènesréels, soulèvent des antinomies, des antagonismes, q"is'excluent plus ou moins fortement, bien"qrr" tous lesphénomènes que l'on discute ressortissent à une seuleet unique réalité.

Déjà i'évolution de Ia connaissance physique, de mêmeque l'élargissement de l,empiris-" ,.rtËropomorphe enthéories générales, ont moniré que ia réatité matérielleest une abstraction, c'est-à-dire que le substrat de cetteréalité matérielle ne peut être saisi par I'esprit humain.En présence des antinomies évoquéei plus Ëaut, sur les-quelies reposent les lacunes dù tabieau des sciencesphysiques, j'en arrivai à ra conviction que la méthode

Page 292: La Science Face Aux Extra-terrestres

292 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRES?RES

de pensée de l'esprit humain ne peut suffire à une des-cription systématisée de la réalité. Les antagonismesdécoulent moins, à mon avis, d'absence de vastesconnaissances empiriques, qu'ils ne constituent de diffi-cultés de principe. Ces insufflsances pourraient avoirleur racine dans les caractéristiques de la méthode depensée de l'homme. La structure de cette méthode depensée repose sur une logique contradictoire et anthro-pomorphe dont L'analyse mathématique ne révèle qu'unaspect. Ainsi, iI m'apparut raisonnable de développerune méthode analytique complètement nouvelle.

On prévoit d'appliquer cette méthode à la descriptionde la nature physique; cependant, il est nécessaire, pourcela, que les lois naturelles de la physique, formuléesmathématiquement, soient généralisées de sorte qu'elless'érigent en système homogène, vierge de contradictions.

II faut encore exiger de cette forme de descriptionmathématique de la nature, que la base de son déve-loppement soit tenue exempte de toute hypothèse quine soit pas empiriquement établie, et que l'antagonismeentre Ia théorie et Ia relativité généralisée et Ia théoriedes quanta n'apparaisse p1us. II faut aussi créer une basede départ, sous forme d'une induction phénoménolo-gique, composée d'un système d'axiomes, mathématique-ment formulés et bien fondés empiriquement.

D'après les recherches inductives et déductives desphysiques théorique et expérimentale, seuls quelquesprincipes peuvent être utilisés comme base empirique.Ils doivent satisfaire aux conditions suivantes :

a) Ils doivent être immédiatement accessibles à uneconfirmation empirique la plus universelle possible.

b) Apparaître pour Ia déduction, comme des pointsde départ de déduction ayant une valeur axiomatiquemaximale, c'est-à-dire qu'au minimum, les axiomesconnus de la physique actuelle, s'en puissent déduire.Et enfin,

c) Le nombre de ces principes doit être un minimum.

ANNEXE SCrEN?rFtguE 293

En outre, il faudra examiner indirectement s'il existeencore_ des principes universels, comment on peut lesformuler et comment peut s'ensuivre une deùriptionsystématisee de la réa1ité.

Pour f induction phénoménologique, les règles sui-vantes peuvent être appliquées à un empirisme phy-sique :

1. .Si un système matériel se compose de 1 < h { nsystèmes énergétiques partiels, dont chacun a un contenud'énergie Wh, et qui sont dans des rapports physiquesréciproques-tels qu'ils constituent un iÿstèmè êneigé-tique fermé (conservatif), alors la constance de soncontenu énergétique, en fonction du temps t, s,exprimepar :

!v - ÿ *n - const. (0.o?,

2. Si ce système subit une perturbation temporelleet s'il n'est exposé à aucune action extérieure,.alôrs sone.ntropie S ne peut diminuer conformément à S > O etq > O, lorsqu'i} s'agit d'un système macroscopique.Aussi, Ies seuls processus temporels qui puissent exi§tersont tels que leur action soit un minimum, c,est-à-direque pour Ie potentiel cinétique invariant L soit valablele principe d'extremum

ô fh Ldt-o.Jtl

3. Entre les systèmes matériels macroscopiques exis-tent, dans chaque cas, des actions réciproquei véritabres,qui. se propagent à travers Ie vide physique. L,actionréciproque magnétique est décrite à I'écheile macrosco-pique par Ia loi d'induction électromagnétique qui, d.ansla formule : .rotH: EoE + ç.ÿ, rotE-

-noH,Eo . div E: Ç,divH-O

relie Es vesteurs des champs électrique et magné-tique E et H avec la densité de charge spatiale E et

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292 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRES?RES

de pensée de l'esprit humain ne peut suffire à une des-cription systématisée de la réalité. Les antagonismesdécoulent moins, à mon avis, d'absence de vastesconnaissances empiriques, qu'ils ne constituent de diffi-cultés de principe. Ces insufflsances pourraient avoirleur racine dans les caractéristiques de la méthode depensée de l'homme. La structure de cette méthode depensée repose sur une logique contradictoire et anthro-pomorphe dont L'analyse mathématique ne révèle qu'unaspect. Ainsi, iI m'apparut raisonnable de développerune méthode analytique complètement nouvelle.

On prévoit d'appliquer cette méthode à la descriptionde la nature physique; cependant, il est nécessaire, pourcela, que les lois naturelles de la physique, formuléesmathématiquement, soient généralisées de sorte qu'elless'érigent en système homogène, vierge de contradictions.

II faut encore exiger de cette forme de descriptionmathématique de la nature, que la base de son déve-loppement soit tenue exempte de toute hypothèse quine soit pas empiriquement établie, et que l'antagonismeentre Ia théorie et Ia relativité généralisée et Ia théoriedes quanta n'apparaisse p1us. II faut aussi créer une basede départ, sous forme d'une induction phénoménolo-gique, composée d'un système d'axiomes, mathématique-ment formulés et bien fondés empiriquement.

D'après les recherches inductives et déductives desphysiques théorique et expérimentale, seuls quelquesprincipes peuvent être utilisés comme base empirique.Ils doivent satisfaire aux conditions suivantes :

a) Ils doivent être immédiatement accessibles à uneconfirmation empirique la plus universelle possible.

b) Apparaître pour Ia déduction, comme des pointsde départ de déduction ayant une valeur axiomatiquemaximale, c'est-à-dire qu'au minimum, les axiomesconnus de la physique actuelle, s'en puissent déduire.Et enfin,

c) Le nombre de ces principes doit être un minimum.

ANNEXE SCrEN?rFtguE 293

En outre, il faudra examiner indirectement s'il existeencore_ des principes universels, comment on peut lesformuler et comment peut s'ensuivre une deùriptionsystématisee de la réa1ité.

Pour f induction phénoménologique, les règles sui-vantes peuvent être appliquées à un empirisme phy-sique :

1. .Si un système matériel se compose de 1 < h { nsystèmes énergétiques partiels, dont chacun a un contenud'énergie Wh, et qui sont dans des rapports physiquesréciproques-tels qu'ils constituent un iÿstèmè êneigé-tique fermé (conservatif), alors la constance de soncontenu énergétique, en fonction du temps t, s,exprimepar :

!v - ÿ *n - const. (0.o?,

2. Si ce système subit une perturbation temporelleet s'il n'est exposé à aucune action extérieure,.alôrs sone.ntropie S ne peut diminuer conformément à S > O etq > O, lorsqu'i} s'agit d'un système macroscopique.Aussi, Ies seuls processus temporels qui puissent exi§tersont tels que leur action soit un minimum, c,est-à-direque pour Ie potentiel cinétique invariant L soit valablele principe d'extremum

ô fh Ldt-o.Jtl

3. Entre les systèmes matériels macroscopiques exis-tent, dans chaque cas, des actions réciproquei véritabres,qui. se propagent à travers Ie vide physique. L,actionréciproque magnétique est décrite à I'écheile macrosco-pique par Ia loi d'induction électromagnétique qui, d.ansla formule : .rotH: EoE + ç.ÿ, rotE-

-noH,Eo . div E: Ç,divH-O

relie Es vesteurs des champs électrique et magné-tique E et H avec la densité de charge spatiale E et

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294 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

avec la vitesse relativiste V de cette densité de charge.Les recherches sur Ie phénomène de convection mon-trent aussi que pour les actions électromagnétiques réci-proques, le vide ne se compose pas d'un éther cosmiqued'une immobilité absolue. L'interaction gravitationnelleentre deux lTrâssês, trl1 et rn2, distantes de r, doit parcontre, être décrite au moyen du niveau d'énergie

p - V IL, I! a" champ de gradient de gravitation

grd. q.

4. I1 n'y a pas de continuum matériel, c'est-à-dire quetoute répartition de matière est construite atomique-ment et que chaque masse, définie par son poids, estcomposée de quanta élémentaires de champs de matière,qui composent chaque champ de matière. Quantiqueaussi est l'énergie; chaque quantité d'énergie apparaîtcomme un multiple entier d'un quantum d'énergie holoù ro est une donnée de fréquence.

Pour Ia recherche déductive, iI faut tenir compte decette induction, que Ie principe d'action et réaction envertu de 3) ne comporte que des faits macroscopiquesaccessibles empiriquement, et partant, n'a pas besoind'être complet.

2. La dgnamique mésobarique et ses approæimations.

Une théorie unitaire de 1a matière et de ses interac-tions ne peut qu'aboutir à une théorie des particulesélémentaires, c'est-à-dire des quanta élémentaires dechamp de matière (Mq) où les quanta de rayonnementélectromagnétiques sont également désignés par Mq. Lespectre des Mq connus est multiple, mais pourtant ilspossèdent tous une propriété caractéristique, leur inertie.A partir de 1à, on a cherché alors à développer pour lecas statique, une description du champ de gravitationd'un Mq; pour le niveau du champ q, et si r est la dis-

tance spatiale du centre de symétrie et À -hla

2mcdemi-longueur d'onde 1, r,

mc'existe une équation diffé' *t/, + v,*r"-l- oc2 I

ANNEXE SCTENTTTTQUE 295

rencielle qui ne peut toutefois pas être traitée commeun problème de valeurs propres.

La somme P1 exp. (P, * P, . z * Po d - cofrst.contient implicitement q dans les Pk(r, À, q), mais cepen-dant ces Pk n'auront pas à être discutés dans ce qui suit.

d'ailleurs aucune singularité. Par contre, les fonctionsz et q fournissent d'autres énoncés, car pour el}es, sontvalables les relations :

z2:1- + ('+ /;l=etq2_ #(/,

Dans ces deux expressions, v est la vitesse d'une actionde gravité (par exemple une Mq), F est une surface défi-nie par un champ, ou un éIément de cette surface (sur-face du niveau) tandis que n > O, en tant que nombrequantique doit être un nombre entier positif du corpsréel aIgébrique. En outre, k est une constante naturellequi peut être estimée à :

k : 5,2 . 10_40 (m5 sec_s),

en employant 1e système métrique international. to doitaussi être une constante naturelle puisqu'il s'agit 1àd'une vitesse de propagation des perturbations du champde gravitation, vitesse complètem.ent inconnue à l'heureactuelle. Comme l'expression

P1 exp.(Pr*P3.z*Pn d -const.doit toujours rester réel1e, on doit satisfaire aux condi-tions z2 2 O et q2 > O; z'- O et q' - O sont les valeursextrêmes évidentes, car 22 - O signifie

3 l' ,,,q"" ;

(, V

1 + ôr-) est un niveau que l'on ne peut

dépasser, ce qui entraîne v - v max.de

1_+(' d'où v max. _ L".3

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294 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

avec la vitesse relativiste V de cette densité de charge.Les recherches sur Ie phénomène de convection mon-trent aussi que pour les actions électromagnétiques réci-proques, le vide ne se compose pas d'un éther cosmiqued'une immobilité absolue. L'interaction gravitationnelleentre deux lTrâssês, trl1 et rn2, distantes de r, doit parcontre, être décrite au moyen du niveau d'énergie

p - V IL, I! a" champ de gradient de gravitation

grd. q.

4. I1 n'y a pas de continuum matériel, c'est-à-dire quetoute répartition de matière est construite atomique-ment et que chaque masse, définie par son poids, estcomposée de quanta élémentaires de champs de matière,qui composent chaque champ de matière. Quantiqueaussi est l'énergie; chaque quantité d'énergie apparaîtcomme un multiple entier d'un quantum d'énergie holoù ro est une donnée de fréquence.

Pour Ia recherche déductive, iI faut tenir compte decette induction, que Ie principe d'action et réaction envertu de 3) ne comporte que des faits macroscopiquesaccessibles empiriquement, et partant, n'a pas besoind'être complet.

2. La dgnamique mésobarique et ses approæimations.

Une théorie unitaire de 1a matière et de ses interac-tions ne peut qu'aboutir à une théorie des particulesélémentaires, c'est-à-dire des quanta élémentaires dechamp de matière (Mq) où les quanta de rayonnementélectromagnétiques sont également désignés par Mq. Lespectre des Mq connus est multiple, mais pourtant ilspossèdent tous une propriété caractéristique, leur inertie.A partir de 1à, on a cherché alors à développer pour lecas statique, une description du champ de gravitationd'un Mq; pour le niveau du champ q, et si r est la dis-

tance spatiale du centre de symétrie et À -hla

2mcdemi-longueur d'onde 1, r,

mc'existe une équation diffé' *t/, + v,*r"-l- oc2 I

ANNEXE SCTENTTTTQUE 295

rencielle qui ne peut toutefois pas être traitée commeun problème de valeurs propres.

La somme P1 exp. (P, * P, . z * Po d - cofrst.contient implicitement q dans les Pk(r, À, q), mais cepen-dant ces Pk n'auront pas à être discutés dans ce qui suit.

d'ailleurs aucune singularité. Par contre, les fonctionsz et q fournissent d'autres énoncés, car pour el}es, sontvalables les relations :

z2:1- + ('+ /;l=etq2_ #(/,

Dans ces deux expressions, v est la vitesse d'une actionde gravité (par exemple une Mq), F est une surface défi-nie par un champ, ou un éIément de cette surface (sur-face du niveau) tandis que n > O, en tant que nombrequantique doit être un nombre entier positif du corpsréel aIgébrique. En outre, k est une constante naturellequi peut être estimée à :

k : 5,2 . 10_40 (m5 sec_s),

en employant 1e système métrique international. to doitaussi être une constante naturelle puisqu'il s'agit 1àd'une vitesse de propagation des perturbations du champde gravitation, vitesse complètem.ent inconnue à l'heureactuelle. Comme l'expression

P1 exp.(Pr*P3.z*Pn d -const.doit toujours rester réel1e, on doit satisfaire aux condi-tions z2 2 O et q2 > O; z'- O et q' - O sont les valeursextrêmes évidentes, car 22 - O signifie

3 l' ,,,q"" ;

(, V

1 + ôr-) est un niveau que l'on ne peut

dépasser, ce qui entraîne v - v max.de

1_+(' d'où v max. _ L".3

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296 LA SCIENCE FACE .AUX EXTRA-TERRESTRES

comme d'après Ie principe de Ia relativité érectromagné-tique, J les vitesses v de tous les Mq ne peuvent se

v max. ) c, v max. ne peut être autre que v max. - o)ou encore Ia vitesse inconnue de propagation des per-turbations du ehamp de gravitation est r» - ]", si c,estla vitesse de la lumière dans le vide. L'autre relatione' : O fournit aussitôt pour v la valeur extrémale et iIs'ensuit :

#(/r-'+trÆ-3n*u) -1-oou d'une façon générale, pour n'importe quelle surfacede niveau.

F - ïJ (/,*.Le contenu de la surface apparaît ainsi comme une fonc-tion théorique d'un index nuroérique entier n > O. pourla surface ayant le contenu r - F min. le prus petit pos-sible, la valeur mini de n serait cel]e èorre]sponâantàn-1.

aveck = b,2 . l0-a6et or = + c - 4 108

ce serait alors(puisque

ÿi2,25- 8,b) r:5,2 # . 10-20 [mr] : t6-zo [mr].ce résultat quelq.ue peu pa_rticulier dit crairement quetoute surface de l'espace définie par un champ de forèesne doit pas être considérée comme un continuirm mathé-matique ponctuel,,mais au contraire comme la superpo-sition en nombre fini de surfaces éIémentaires posséaàntchacune la superflcie r dont la valeur est 10-?dm2 envi-ron. La construction du vecteur de champ de r.p montreencore définitivement que ce vecteur réiurte 'de

deuxcomposantes orthogonales, dont l'une représente le vec-

63,25 - 3 n * t)

ANNEXE §CrEN?IrLQUE 297

teur du champ de gravitation authentique, mais dontl'autre représente un vecteur d'un champ complémen-taire que j'ai désigné champ intermédiaire, ou méso-champ.

Un examen analytique des trois résultats que l'onvient d'acquérir, o - +c, r ) O et I'existence du méso-

champ ont fourni une base pour la déduction d'unedynamique mésobarique, d'une interaction dynamiqueconditionnée par le mésochamp entre I'effet d'un champde gravitation et celui d'un champ de matière.

I1 s'ensuit l'existence d'un autre principe de relati-vité J' qui est aussi justifié que J, puisque 1es groupesde transformations des deux principes sont des sous-groupes d'une transformation d'un ordre plus élevé. Ilfallait également effectuer la révision de l'analyse infini-

Limes (qui conduisent aux quotients intégral et diffé-rentiel) ne sont valables que pour r - O; de même cen'est que dans ce cas que 1es fonctions sont continues.Pour r ) O au contraire, les fonctions deviennent descoefficients entiers à dépendance théoriques numériques.Le principe de la reiativité J' fut alors élaboré et la révi-sion de l'analyse infinitésimale fut effectuée. En consi-dérant ces analyses, se révéla finalement la possibilitéde développer un formalisme pour les interactions dum,ésochamp, si dans le cas des coordonnées quelconquesIa fonction de champ mésonique peut être considéréecomme une variante mixte d'un champ de tenseurs défi-nie dans un domaine affin à six dimensions. Les quatredimensions de l'espace temps R+ devaient donc être com-plétées en Rri par deux dimensions supplémentaires oùpour tous les sous-espaces R,, sont valables les surfacesélémentairesr->O.

Ce R6 est aussi réparti en cellules élémentaires r:r. Sia et a sont deux systèmes qui sont en interaction méso-barique, au moyen de leurs champs mésoniques, et sicp et g sont des fonctions des mésochamps, à considérer

Page 297: La Science Face Aux Extra-terrestres

296 LA SCIENCE FACE .AUX EXTRA-TERRESTRES

comme d'après Ie principe de Ia relativité érectromagné-tique, J les vitesses v de tous les Mq ne peuvent se

v max. ) c, v max. ne peut être autre que v max. - o)ou encore Ia vitesse inconnue de propagation des per-turbations du ehamp de gravitation est r» - ]", si c,estla vitesse de la lumière dans le vide. L'autre relatione' : O fournit aussitôt pour v la valeur extrémale et iIs'ensuit :

#(/r-'+trÆ-3n*u) -1-oou d'une façon générale, pour n'importe quelle surfacede niveau.

F - ïJ (/,*.Le contenu de la surface apparaît ainsi comme une fonc-tion théorique d'un index nuroérique entier n > O. pourla surface ayant le contenu r - F min. le prus petit pos-sible, la valeur mini de n serait cel]e èorre]sponâantàn-1.

aveck = b,2 . l0-a6et or = + c - 4 108

ce serait alors(puisque

ÿi2,25- 8,b) r:5,2 # . 10-20 [mr] : t6-zo [mr].ce résultat quelq.ue peu pa_rticulier dit crairement quetoute surface de l'espace définie par un champ de forèesne doit pas être considérée comme un continuirm mathé-matique ponctuel,,mais au contraire comme la superpo-sition en nombre fini de surfaces éIémentaires posséaàntchacune la superflcie r dont la valeur est 10-?dm2 envi-ron. La construction du vecteur de champ de r.p montreencore définitivement que ce vecteur réiurte 'de

deuxcomposantes orthogonales, dont l'une représente le vec-

63,25 - 3 n * t)

ANNEXE §CrEN?IrLQUE 297

teur du champ de gravitation authentique, mais dontl'autre représente un vecteur d'un champ complémen-taire que j'ai désigné champ intermédiaire, ou méso-champ.

Un examen analytique des trois résultats que l'onvient d'acquérir, o - +c, r ) O et I'existence du méso-

champ ont fourni une base pour la déduction d'unedynamique mésobarique, d'une interaction dynamiqueconditionnée par le mésochamp entre I'effet d'un champde gravitation et celui d'un champ de matière.

I1 s'ensuit l'existence d'un autre principe de relati-vité J' qui est aussi justifié que J, puisque 1es groupesde transformations des deux principes sont des sous-groupes d'une transformation d'un ordre plus élevé. Ilfallait également effectuer la révision de l'analyse infini-

Limes (qui conduisent aux quotients intégral et diffé-rentiel) ne sont valables que pour r - O; de même cen'est que dans ce cas que 1es fonctions sont continues.Pour r ) O au contraire, les fonctions deviennent descoefficients entiers à dépendance théoriques numériques.Le principe de la reiativité J' fut alors élaboré et la révi-sion de l'analyse infinitésimale fut effectuée. En consi-dérant ces analyses, se révéla finalement la possibilitéde développer un formalisme pour les interactions dum,ésochamp, si dans le cas des coordonnées quelconquesIa fonction de champ mésonique peut être considéréecomme une variante mixte d'un champ de tenseurs défi-nie dans un domaine affin à six dimensions. Les quatredimensions de l'espace temps R+ devaient donc être com-plétées en Rri par deux dimensions supplémentaires oùpour tous les sous-espaces R,, sont valables les surfacesélémentairesr->O.

Ce R6 est aussi réparti en cellules élémentaires r:r. Sia et a sont deux systèmes qui sont en interaction méso-barique, au moyen de leurs champs mésoniques, et sicp et g sont des fonctions des mésochamps, à considérer

Page 298: La Science Face Aux Extra-terrestres

298 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRES"RES

comme champs de tenseurs, alors est valable pour f in-teraction généralg dans l'espace cellulaire Ra qéfiniipar r; le système R; (q * q) - O, où I'opérateur R està veleuqamultiples. I1 viqlt alors :

R - M r+r; (8, Q) et M,+) : (I.tt', f(2)); (Iti'kr)"ainsi que :

M(-) - (r«t,, f('))' (I-(i'k))".Ces opérations, outre r et les six coefficients entiers nj

priétés métriques des R*, et des composants des q.Alors que Q est un opérateur rnétrique, les opérateurs

f dépendent en tant qu'opérateurs fonctionnels et enfonction de f importance de leur indice des nj et compo-sants de q (gu de q pour I-). c'est Ia raison pour iaquellele système R; (q * q) : O n'est pas linéaire; sur cettebase, on n'a donc, jîsqu'ici recherché la solution quepour quelques cas particuliers. II est possible que cesystème d'équations à opérateurs décrive les relationsréciproques générales entre les Mq. En tous cas, iisdonnent finalement, par des approximations, l'énoncé dela physique théorique.

La dynamique mésobarique décrite par R; (q * e) - Odans l'espace discontinu R,i convient pour q - O; et enI'absence des composantes de f interaction, et aprèsapplications d'une équation intégrale (à cause de t ) O<< intégrale >> ne désigne qu'une anaiogie avec le calculinfinitésima1) a une ioi d'opérateurs ç (présentablecomme un problème de valeur propre) C; q - À X g,d'où l'opérateur C dépend des opérateurs I- caractéri-sés par g.

A partir de cette loi, les spectres matriciels peuventêtre construits, ce qui, les valeurs propres étant prisesvectoriellement, conduit à un problème de valeurs pro-

Malheureusement ce problème de valeurs propres nepeut être résolu en généraI, du fait surtout que le carac-tère de non-linéarité impose encore de considérer la révi-sion de l'analyse des R,, imposée par r > O.

Toutefois, il faut s'attendre à ce que SpC; q : i. ç avec

ANNEXE SC/ENTTFISUE 299

Spq - O décrive cette masse du spectre des Mq commevaleur propre.

SpC; g - À q peut être l'objet d'une série d'approxi-mations. De pIus, existe la possibilité de tendre vers lecontinuum Ro avec r -+ O et de projeter Ro sur l'espacetemps affi Rn, à l'aide du tenseur d'un champ her-mitien (co-variant): si de plus on rend la convergence

"f q q X dV < oo alors on peut passer du domaine del'état quantique microcosmique au champ continu macro-cosmique et considérer ce champ, dont q est la diver-gence du tenseur, comme un potentiel de gravitation.Après des calculs nombreux et complexes et des appro-ximations supplémentaires, on aboutit aux équations duchamp de la théorie de la relativité généralisée. Mais sices approximations sont poussées dans une autre direc-tion, et si le tenseur du mésochamp q est interprété àprésent comme fonction de champ de matière, alors se

dégagent des formes analogues à la dynamique quan-tique et qui 1ui paraissent naturellement adaptées.

La mécanique quantique et Ia théorie de la relativitégénéralisée embrassent la connaissance physique géné-rale actuelle, sous forme de cas particulier. Mais avantces approximations, il existe cependant d'autres étapesdes équations du champ mésonique SpC; q - tr g de Iastatique mésobarique, équation projetée dans Ie conti-nuum R+. Après passage des étapes quantiques au champcontinu, les approximations sont valables si F et f sontdes effets matérie1s dont les lignes de I'Universrapportées à J sont des lignes nulles géodésiquesK; F-G+I-etD; Gf-f.

Dans ces expressions, G désigne un champ de gravi-tation orienté, dans lequel une masse pondérab1e peutse déplacer sur une ligne géodésique universelle quel-conque (à i'exclusion des lignes nulles, G + désigne lechamp gravitationnel symétrique d'une masse pondé-rable qui n'a pas besoin de dépendre de G, et f uneperturbation gravitationnelle, dont la ligne de l'universtracée sur J' est une ligne géodésique nulle (onde degravitation).

Page 299: La Science Face Aux Extra-terrestres

298 LA SCIENCE TACE AUX EXTRA-TERRES"RES

comme champs de tenseurs, alors est valable pour f in-teraction généralg dans l'espace cellulaire Ra qéfiniipar r; le système R; (q * q) - O, où I'opérateur R està veleuqamultiples. I1 viqlt alors :

R - M r+r; (8, Q) et M,+) : (I.tt', f(2)); (Iti'kr)"ainsi que :

M(-) - (r«t,, f('))' (I-(i'k))".Ces opérations, outre r et les six coefficients entiers nj

priétés métriques des R*, et des composants des q.Alors que Q est un opérateur rnétrique, les opérateurs

f dépendent en tant qu'opérateurs fonctionnels et enfonction de f importance de leur indice des nj et compo-sants de q (gu de q pour I-). c'est Ia raison pour iaquellele système R; (q * q) : O n'est pas linéaire; sur cettebase, on n'a donc, jîsqu'ici recherché la solution quepour quelques cas particuliers. II est possible que cesystème d'équations à opérateurs décrive les relationsréciproques générales entre les Mq. En tous cas, iisdonnent finalement, par des approximations, l'énoncé dela physique théorique.

La dynamique mésobarique décrite par R; (q * e) - Odans l'espace discontinu R,i convient pour q - O; et enI'absence des composantes de f interaction, et aprèsapplications d'une équation intégrale (à cause de t ) O<< intégrale >> ne désigne qu'une anaiogie avec le calculinfinitésima1) a une ioi d'opérateurs ç (présentablecomme un problème de valeur propre) C; q - À X g,d'où l'opérateur C dépend des opérateurs I- caractéri-sés par g.

A partir de cette loi, les spectres matriciels peuventêtre construits, ce qui, les valeurs propres étant prisesvectoriellement, conduit à un problème de valeurs pro-

Malheureusement ce problème de valeurs propres nepeut être résolu en généraI, du fait surtout que le carac-tère de non-linéarité impose encore de considérer la révi-sion de l'analyse des R,, imposée par r > O.

Toutefois, il faut s'attendre à ce que SpC; q : i. ç avec

ANNEXE SC/ENTTFISUE 299

Spq - O décrive cette masse du spectre des Mq commevaleur propre.

SpC; g - À q peut être l'objet d'une série d'approxi-mations. De pIus, existe la possibilité de tendre vers lecontinuum Ro avec r -+ O et de projeter Ro sur l'espacetemps affi Rn, à l'aide du tenseur d'un champ her-mitien (co-variant): si de plus on rend la convergence

"f q q X dV < oo alors on peut passer du domaine del'état quantique microcosmique au champ continu macro-cosmique et considérer ce champ, dont q est la diver-gence du tenseur, comme un potentiel de gravitation.Après des calculs nombreux et complexes et des appro-ximations supplémentaires, on aboutit aux équations duchamp de la théorie de la relativité généralisée. Mais sices approximations sont poussées dans une autre direc-tion, et si le tenseur du mésochamp q est interprété àprésent comme fonction de champ de matière, alors se

dégagent des formes analogues à la dynamique quan-tique et qui 1ui paraissent naturellement adaptées.

La mécanique quantique et Ia théorie de la relativitégénéralisée embrassent la connaissance physique géné-rale actuelle, sous forme de cas particulier. Mais avantces approximations, il existe cependant d'autres étapesdes équations du champ mésonique SpC; q - tr g de Iastatique mésobarique, équation projetée dans Ie conti-nuum R+. Après passage des étapes quantiques au champcontinu, les approximations sont valables si F et f sontdes effets matérie1s dont les lignes de I'Universrapportées à J sont des lignes nulles géodésiquesK; F-G+I-etD; Gf-f.

Dans ces expressions, G désigne un champ de gravi-tation orienté, dans lequel une masse pondérab1e peutse déplacer sur une ligne géodésique universelle quel-conque (à i'exclusion des lignes nulles, G + désigne lechamp gravitationnel symétrique d'une masse pondé-rable qui n'a pas besoin de dépendre de G, et f uneperturbation gravitationnelle, dont la ligne de l'universtracée sur J' est une ligne géodésique nulle (onde degravitation).

Page 300: La Science Face Aux Extra-terrestres

3OO LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

Les états de mésochamps décrits par K et D (Ie méso-champ hypothétique doit également, s'il existe, apparaî-tre double) ont été qualifiés par moi de contrabariqueet dynabarique, et les équations correspondances

G+f'-K; Fetf-D; G*respectivement contrabarique et dynabarique. Dans cesdeux relations, iI s'agit de deux équations opérationnel-1es, et, en fait, le premier opérateur (état contrabarique)concerne des structures matérieiles telles leurs lignesuniverselles rapportées à J doivent être des lignes géo-désiques nulles, c'est-à-dire des ondes électromagn&tiques : cet effet a pour résultat un champ d'accéIéra-tion gravitationnel relatif au milieu ambiant par émis-sion d'ondes gravifiques contraires. La seconde équationopérationnelle décrit pratiquement Ie processus inverse.Dans cette équation, le deuxième opérateur (état dyna-barique) agit sur un champ de gravitation, dont le cen-tre de symétrie - considéré dans 1e cas non perturbé -doit se trou'oer à f intérieur du champ de I'opérateur. Cechamp statique est alors transformé à nouveau, sousl'influence de l'action de I'opérateur, en onde électro-magnétique (ce sont aussi des actions dont les lignes uni-verselles sont des lignes géodésiques nulles). L'état dyna-barique ne peut être qu'endothermique.

Si l'on pousse plus loin une approximation pseudo-euclidienne et qu'on se pose les coordonnées de tempsde l'espace physique euclidien, de façon à faire jouer autemps un rôle de paramètre, alors I'équation contraba-rique prend une forme d'où découle que cette équationpeut être vérifiée expérimentalement avec les moyenstechniques actuels tandis que l'équation dynabarique nepourra être expérimentale abordée que lorsque l'effetcontrabarique aura été mis en évidence empiriquement etqu'on aura réussi à construire un transformateur contra-barique utilisable sur le plan technique. Sur la base deces remarques, le chapitre suivant va être consacré à laseule recherche de l'approximation signalée plus haut,au sujet de I'équation contrabarique.

ANNEXE

3. L' eff et contr obartq'ae.

Appelonr! == S r,

SC/ENTIFTQUE 3pl

densité d'une force K gravita-

tionnelle et pondéromotrice (V est un volume à troisdimensions- M I'approximation correspondante du vec-teur K, et E et H respectivement les vecteurs de champséIectrique et magnétique du champ d'action F-électri-que spatialement approché sous la forme E X H, alorson a l'équation contrabarQue sous sa force empirique-ment vériflable : E - M; E X H ou l'opérateur contra-barique du champ mésonique M -

(M; fl, peut toujoursêtre séparé en deux opérateurs dont Ie commutateur(M X d - - O est i*rntique à I'gpérateur nul de sorteque l'on puisse écrire E - 1; (M; E X H). Si dF est unélément de surface du dispositif expérimental travail-lant comme modèle de transformateur contrabarique(il s'agit ià des mêmes surfaces spatiales analytiques surlesquèlles se produit Ie processus de transformation)et si dô est I'élément linéaire d'une courbe fermée situéesur cette surface, et qui entoure le point central de Iasurface, alors joue pour X une propriété d'une forme ana-logue au rotor

[x; «l dF - - q Q; do,J

où a est un nouvel opérateur tiré q" X _Aui agit surM; E X H de telle sorte que /Q; (M; E X H) / : {t oùrir est la densité réelle de charges électromagnétiqueparticipant à la transformation. Si ds est un éIément deparcours normal à dF, alors dY : dF ds et f intégrationen volume des 1; (M; E X H) sera possible grâce à:K - Jx; (M; u LH) dv -.[§'Ix; (U; E x H) dF -

"[ds q A; (M; E X H) do.

Si on pose de plus que b est une accélération et mo lamasse au repos du dispositif, on a alors :

K - m,b et <)G, ar) - o,et aussi K - -.fdt q Q; (M; E X n d"

Page 301: La Science Face Aux Extra-terrestres

3OO LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

Les états de mésochamps décrits par K et D (Ie méso-champ hypothétique doit également, s'il existe, apparaî-tre double) ont été qualifiés par moi de contrabariqueet dynabarique, et les équations correspondances

G+f'-K; Fetf-D; G*respectivement contrabarique et dynabarique. Dans cesdeux relations, iI s'agit de deux équations opérationnel-1es, et, en fait, le premier opérateur (état contrabarique)concerne des structures matérieiles telles leurs lignesuniverselles rapportées à J doivent être des lignes géo-désiques nulles, c'est-à-dire des ondes électromagn&tiques : cet effet a pour résultat un champ d'accéIéra-tion gravitationnel relatif au milieu ambiant par émis-sion d'ondes gravifiques contraires. La seconde équationopérationnelle décrit pratiquement Ie processus inverse.Dans cette équation, le deuxième opérateur (état dyna-barique) agit sur un champ de gravitation, dont le cen-tre de symétrie - considéré dans 1e cas non perturbé -doit se trou'oer à f intérieur du champ de I'opérateur. Cechamp statique est alors transformé à nouveau, sousl'influence de l'action de I'opérateur, en onde électro-magnétique (ce sont aussi des actions dont les lignes uni-verselles sont des lignes géodésiques nulles). L'état dyna-barique ne peut être qu'endothermique.

Si l'on pousse plus loin une approximation pseudo-euclidienne et qu'on se pose les coordonnées de tempsde l'espace physique euclidien, de façon à faire jouer autemps un rôle de paramètre, alors I'équation contraba-rique prend une forme d'où découle que cette équationpeut être vérifiée expérimentalement avec les moyenstechniques actuels tandis que l'équation dynabarique nepourra être expérimentale abordée que lorsque l'effetcontrabarique aura été mis en évidence empiriquement etqu'on aura réussi à construire un transformateur contra-barique utilisable sur le plan technique. Sur la base deces remarques, le chapitre suivant va être consacré à laseule recherche de l'approximation signalée plus haut,au sujet de I'équation contrabarique.

ANNEXE

3. L' eff et contr obartq'ae.

Appelonr! == S r,

SC/ENTIFTQUE 3pl

densité d'une force K gravita-

tionnelle et pondéromotrice (V est un volume à troisdimensions- M I'approximation correspondante du vec-teur K, et E et H respectivement les vecteurs de champséIectrique et magnétique du champ d'action F-électri-que spatialement approché sous la forme E X H, alorson a l'équation contrabarQue sous sa force empirique-ment vériflable : E - M; E X H ou l'opérateur contra-barique du champ mésonique M -

(M; fl, peut toujoursêtre séparé en deux opérateurs dont Ie commutateur(M X d - - O est i*rntique à I'gpérateur nul de sorteque l'on puisse écrire E - 1; (M; E X H). Si dF est unélément de surface du dispositif expérimental travail-lant comme modèle de transformateur contrabarique(il s'agit ià des mêmes surfaces spatiales analytiques surlesquèlles se produit Ie processus de transformation)et si dô est I'élément linéaire d'une courbe fermée situéesur cette surface, et qui entoure le point central de Iasurface, alors joue pour X une propriété d'une forme ana-logue au rotor

[x; «l dF - - q Q; do,J

où a est un nouvel opérateur tiré q" X _Aui agit surM; E X H de telle sorte que /Q; (M; E X H) / : {t oùrir est la densité réelle de charges électromagnétiqueparticipant à la transformation. Si ds est un éIément deparcours normal à dF, alors dY : dF ds et f intégrationen volume des 1; (M; E X H) sera possible grâce à:K - Jx; (M; u LH) dv -.[§'Ix; (U; E x H) dF -

"[ds q A; (M; E X H) do.

Si on pose de plus que b est une accélération et mo lamasse au repos du dispositif, on a alors :

K - m,b et <)G, ar) - o,et aussi K - -.fdt q Q; (M; E X n d"

Page 302: La Science Face Aux Extra-terrestres

302 LA SCIENCE PACE AUX E,XTRA-TEERES?RES

Supposons que le dispositif de recherche destiné à êtreun modèIe de transformateur contrabarique soit tel quele rayonnement E X H destiné à être transformé êstamené de l'extérieur, alors mu reste constant. Supposonsencore que par construction :

<) (sl; (U; n x D dol - oâo est I'élément d'une section conique de la surface planedu transformateur qui, dans le cas de construction leplus simple, peut êtfe pUS comme un cercle de rayon r,et qu'enfin /Q; (M; E X H) - r1t et o sont indépendantsl'un de I'autre. Si la construction du dispositif expéri-mental remplit ces conditions, alors:

Ë- _ 2n t ,,r,fu,moJComme r peut être tenu constant par construction, ladifférentielle totale par rapport au temps fournit la

rerationï - -z n * ,'Idt, puisq"" :i -{aat.Le volume V' des éléments du transformateur, dans les-quels la charge Lr vient à être transformée, peut êtreégalement maintenu constant par construction, et inva-riable pendant Ie fonctionnement du dispositif, on peutécrire V' - const., indépendamment du temps. De même

on peut toujoursr

b _ _ 2,îc--moV' '

dl,r LtoDtenrr nr -/- dv, v'It I nat.

J

et aussi

Si L est la charge rayonnée disponible, alors on a tou-jours Lr ( L à cause des pertes inévitables. Par suite,seule une fraction Lk de L sera réellement récupérée

L- est

donc comprise entre O < ek ( 1. I1 s'ensuit Lk (1 - r.k)

L pour Lk seul, une fraction Lw de Lk est, elle-même,théoriquement transformée car, préalablement, à latransformation, Lk subit dans Ie transformateur d'iné-vitables pertes par absorption.

ANNEXE SCrEN?rrtSuE 303

Cette charge absorbée est Lk - Lw > O si bien queLw

eA - I - # peut être défini comme taux d'atténua-

tion. Ce taux d'atténuation est situé dans le même inter-valle que celui de l'efficacité, au cours de Ia récupération,et on â l- _ (1 _ ÊA) Lk. Enfin, iI faut tenir compteà,i.ré,ritublur défauts de construction des éléments du

transformateur : rr : 1 - * réduisent Lw à la valeur

disponible pour la transformation Lt, on a, par- suite.:i;: (1 - ât) (1 - sA) (1 - ek) L - tlrsi-e - (1 -!I)(1 - eÀ) (1 - iX) OAti'rie l'efficacité globale du modèIede transformateur.

La valorisation dans Ie temps de L dépend des condi-tions de la recherche et sera caractérisée par la varia-tion dans le temps de f intensité du rayonnement qui est

fourni au dispoiitif. Cette intensité pourra égalementêtre tenue constante.

Au contraire e - s(t) sera en général une fonction du

temps : mais cette dépôndance du temps ne pourr" -"1t9

r"*àtqrée que pendânt une durée maximum de 10-6

secondàr prirqrè c'est pendant une te1le période que

r,etrUfit tô régime statiônnaire qui ren_d e constant. On

a ainsi, en général, avec i.' (t) - z ,rfrr e (t), l'expres-

sion b + À (t)Jb dt - o. cependant c'est seulement pel-àant i"'périoa" initiale O < t ( r qyg t est fonction dutémpr dànt Ia variation sera caractérisée par e et aussi

par les caractéristiques de construction et les défautsà. réalisation du dispositif. Autant que possible cetteVariation e (t) pendani O < t ( t et 1e temps de démar-rage , teront

-cléfinis empiriqueme.nt. P?t tout tempst 2 ,, À : collst. nonobsfant t, puisque. le régime sta-

iii"rr"itu est établi; de plus, l'expiession b +.i1bdt * O

prend, pour t ) ,.9.t ap1ès une nouvelle différenciation'i, tor*t intégia1e'ti +À b : O d'une équation différen-ti"ii" ho*og§.r" linéaire du troisième ordre. Les solu-

tions de cette expression stationnaire prennent, quand

K - {zr ; o est Ia racine troisième réelle positive, et

Page 303: La Science Face Aux Extra-terrestres

302 LA SCIENCE PACE AUX E,XTRA-TEERES?RES

Supposons que le dispositif de recherche destiné à êtreun modèIe de transformateur contrabarique soit tel quele rayonnement E X H destiné à être transformé êstamené de l'extérieur, alors mu reste constant. Supposonsencore que par construction :

<) (sl; (U; n x D dol - oâo est I'élément d'une section conique de la surface planedu transformateur qui, dans le cas de construction leplus simple, peut êtfe pUS comme un cercle de rayon r,et qu'enfin /Q; (M; E X H) - r1t et o sont indépendantsl'un de I'autre. Si la construction du dispositif expéri-mental remplit ces conditions, alors:

Ë- _ 2n t ,,r,fu,moJComme r peut être tenu constant par construction, ladifférentielle totale par rapport au temps fournit la

rerationï - -z n * ,'Idt, puisq"" :i -{aat.Le volume V' des éléments du transformateur, dans les-quels la charge Lr vient à être transformée, peut êtreégalement maintenu constant par construction, et inva-riable pendant Ie fonctionnement du dispositif, on peutécrire V' - const., indépendamment du temps. De même

on peut toujoursr

b _ _ 2,îc--moV' '

dl,r LtoDtenrr nr -/- dv, v'It I nat.

J

et aussi

Si L est la charge rayonnée disponible, alors on a tou-jours Lr ( L à cause des pertes inévitables. Par suite,seule une fraction Lk de L sera réellement récupérée

L- est

donc comprise entre O < ek ( 1. I1 s'ensuit Lk (1 - r.k)

L pour Lk seul, une fraction Lw de Lk est, elle-même,théoriquement transformée car, préalablement, à latransformation, Lk subit dans Ie transformateur d'iné-vitables pertes par absorption.

ANNEXE SCrEN?rrtSuE 303

Cette charge absorbée est Lk - Lw > O si bien queLw

eA - I - # peut être défini comme taux d'atténua-

tion. Ce taux d'atténuation est situé dans le même inter-valle que celui de l'efficacité, au cours de Ia récupération,et on â l- _ (1 _ ÊA) Lk. Enfin, iI faut tenir compteà,i.ré,ritublur défauts de construction des éléments du

transformateur : rr : 1 - * réduisent Lw à la valeur

disponible pour la transformation Lt, on a, par- suite.:i;: (1 - ât) (1 - sA) (1 - ek) L - tlrsi-e - (1 -!I)(1 - eÀ) (1 - iX) OAti'rie l'efficacité globale du modèIede transformateur.

La valorisation dans Ie temps de L dépend des condi-tions de la recherche et sera caractérisée par la varia-tion dans le temps de f intensité du rayonnement qui est

fourni au dispoiitif. Cette intensité pourra égalementêtre tenue constante.

Au contraire e - s(t) sera en général une fonction du

temps : mais cette dépôndance du temps ne pourr" -"1t9

r"*àtqrée que pendânt une durée maximum de 10-6

secondàr prirqrè c'est pendant une te1le période que

r,etrUfit tô régime statiônnaire qui ren_d e constant. On

a ainsi, en général, avec i.' (t) - z ,rfrr e (t), l'expres-

sion b + À (t)Jb dt - o. cependant c'est seulement pel-àant i"'périoa" initiale O < t ( r qyg t est fonction dutémpr dànt Ia variation sera caractérisée par e et aussi

par les caractéristiques de construction et les défautsà. réalisation du dispositif. Autant que possible cetteVariation e (t) pendani O < t ( t et 1e temps de démar-rage , teront

-cléfinis empiriqueme.nt. P?t tout tempst 2 ,, À : collst. nonobsfant t, puisque. le régime sta-

iii"rr"itu est établi; de plus, l'expiession b +.i1bdt * O

prend, pour t ) ,.9.t ap1ès une nouvelle différenciation'i, tor*t intégia1e'ti +À b : O d'une équation différen-ti"ii" ho*og§.r" linéaire du troisième ordre. Les solu-

tions de cette expression stationnaire prennent, quand

K - {zr ; o est Ia racine troisième réelle positive, et

Page 304: La Science Face Aux Extra-terrestres

304 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

el/zkt cos. kt lÆet be : e1/2kt sin. kt ÿ3de sorte que la

solution générale est b(k,t) *rlrct bi pour t2 \ou les Ci désignent les constantes d'intégration dont lesvaleurs peuvent être estimées d'après les eonditionspour le temps | : 'ç,', après la mise en route. Mais cettesolution n'est valable que si dans I'équation contraba-rique, on ne tient compte de I. Si tel n'est pas Ie cas, ilfaut, dans la solution, compléter kt par un facteur

D - 1, mais est nul (D : O) pour t - T; on peut don-ner de cette condition l'interprétation suivante : lors-qu'on émet une onde de gravitation, cette émission défi-nit une nouvelle origine du temps. Car T est la périoded'une telle onde de gravitation. Cette nouvelle originedu temps D : O correspond à l'état initial l:1, puis-

D(T - t) Ies bi de l'expression b(D -,:rct bi deviennent:

br : ê-', bz : e"/2 cos. XÿT et bs : sr/2 sin. 1 1ilLes trois constantes d.'intégration Ci peuvent rêtre éva-luées à partir des conditions limites. Si, en général, onne récupère aucune charge, c'est-à-dire, si L + O, oue : O, alors de même K - O; dans ce eas, l'effet d'accé-lération contrabarique doit être nul b - O; pour k > Ocet effet doit disparaître dans I'intervalle de tempsO < t < r et pour t - r la variation temporelle del'effet qui apparaît doit prendre la valeur constante o.

Les conditions aux limites s'écrivent alors b(O, t) - O,b(k, r) - O et b(k, r) - o.

La première condition Cr * Cs : O, tandis -qu'à l'aidede cette relation, Ia seeonde condition donne O : Cr(e-t' - s1,/2 kr cos. kt 1Æ) soit + C3, s1l2 tr sin.kt ÿ3 au moyen de r < T. II s'ensuit Cg - Cr (er- -e1l2kt cos. kr ÿil é't' k' sec. k"ÿ3 æÇrt/z carrnepeutavoir qu'une valeur de l'ordre de 10-G secondes au maxi-mum. Enfin, on tire de la troisième condition Cr - C

ANNEXE, SCIENTITTQUE 305

(c, r); et la solution approchée de l'équation contraba-rique fournit, pour l'évolution temporelle de l,effetcontrabarique :

b(D -c(s-. - sr/2 (cos. 1 \F - L/Z \Æ sin. 26 ÿB-))?(-ktD,K-ÿX, 1-ktD.

Cette loi temporelle se compose d'une partie apério-dique et d'une partie oscillatoire harmonique d,ampli-tude modulée.

Pour essayer d'interpréter physiquement les condi-tions données par l'opérateur M. Sur la base de cetteinterprétation il faut- élaborer le projet, ensuite cons-truire. un dispositif expérimental qui correspond auxconditions données pour M. Lorsquè, dans un ter dis-positif, une- onde éleètromagnétiqtie, âéflrri" par E X He-st enfermée, l'énergie de cette onde doit, én vertu del'équation contrabarique, disparaître sous forme électro-magnétique-et réapparaître sous forme mécanique ciné-tique. Dans l'enceinte du dispositif de recherche-en fonc-tionnement doit aussi apparaître un champ d'accéréra-tion b(X) dont l'évolution temporelle se Juperpose auqh"*p de ]a_ gravitation terrestre; cette sulerlositiondevrait modifler, en fonction du temps b(D, le poids d,uncorps d'essai.

En ce qui concerne la construction et le calcur deséléments, or doit considérer que cela dépend, d.,unefaç_on.imp_ortante de la grandeui de la longïeur d,ondeutilisée. Deux dispositifs de recherche peuvent êtreconstruits pour des ondes de 3 cm, et on én effectue rey-rontage. Il faut prévoir aussi une connexion pour unklystron susceptible d'être branché sur le réseâu géné-ral et capable de fournir une tension anodique ae é tVconst.

Même en cas de fluctuation du réseau de + B0 V.ce klystron doit émettre 200 watts en fonctionnement

continu dans la bande de fréquence des 10a MHz.Afin de mettre en évidence l'effet, que l,on prévoit ini-

tialement très faibie, il faut mettre âu poin[ un gravi-

tii!'t

t1

Page 305: La Science Face Aux Extra-terrestres

304 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

el/zkt cos. kt lÆet be : e1/2kt sin. kt ÿ3de sorte que la

solution générale est b(k,t) *rlrct bi pour t2 \ou les Ci désignent les constantes d'intégration dont lesvaleurs peuvent être estimées d'après les eonditionspour le temps | : 'ç,', après la mise en route. Mais cettesolution n'est valable que si dans I'équation contraba-rique, on ne tient compte de I. Si tel n'est pas Ie cas, ilfaut, dans la solution, compléter kt par un facteur

D - 1, mais est nul (D : O) pour t - T; on peut don-ner de cette condition l'interprétation suivante : lors-qu'on émet une onde de gravitation, cette émission défi-nit une nouvelle origine du temps. Car T est la périoded'une telle onde de gravitation. Cette nouvelle originedu temps D : O correspond à l'état initial l:1, puis-

D(T - t) Ies bi de l'expression b(D -,:rct bi deviennent:

br : ê-', bz : e"/2 cos. XÿT et bs : sr/2 sin. 1 1ilLes trois constantes d.'intégration Ci peuvent rêtre éva-luées à partir des conditions limites. Si, en général, onne récupère aucune charge, c'est-à-dire, si L + O, oue : O, alors de même K - O; dans ce eas, l'effet d'accé-lération contrabarique doit être nul b - O; pour k > Ocet effet doit disparaître dans I'intervalle de tempsO < t < r et pour t - r la variation temporelle del'effet qui apparaît doit prendre la valeur constante o.

Les conditions aux limites s'écrivent alors b(O, t) - O,b(k, r) - O et b(k, r) - o.

La première condition Cr * Cs : O, tandis -qu'à l'aidede cette relation, Ia seeonde condition donne O : Cr(e-t' - s1,/2 kr cos. kt 1Æ) soit + C3, s1l2 tr sin.kt ÿ3 au moyen de r < T. II s'ensuit Cg - Cr (er- -e1l2kt cos. kr ÿil é't' k' sec. k"ÿ3 æÇrt/z carrnepeutavoir qu'une valeur de l'ordre de 10-G secondes au maxi-mum. Enfin, on tire de la troisième condition Cr - C

ANNEXE, SCIENTITTQUE 305

(c, r); et la solution approchée de l'équation contraba-rique fournit, pour l'évolution temporelle de l,effetcontrabarique :

b(D -c(s-. - sr/2 (cos. 1 \F - L/Z \Æ sin. 26 ÿB-))?(-ktD,K-ÿX, 1-ktD.

Cette loi temporelle se compose d'une partie apério-dique et d'une partie oscillatoire harmonique d,ampli-tude modulée.

Pour essayer d'interpréter physiquement les condi-tions données par l'opérateur M. Sur la base de cetteinterprétation il faut- élaborer le projet, ensuite cons-truire. un dispositif expérimental qui correspond auxconditions données pour M. Lorsquè, dans un ter dis-positif, une- onde éleètromagnétiqtie, âéflrri" par E X He-st enfermée, l'énergie de cette onde doit, én vertu del'équation contrabarique, disparaître sous forme électro-magnétique-et réapparaître sous forme mécanique ciné-tique. Dans l'enceinte du dispositif de recherche-en fonc-tionnement doit aussi apparaître un champ d'accéréra-tion b(X) dont l'évolution temporelle se Juperpose auqh"*p de ]a_ gravitation terrestre; cette sulerlositiondevrait modifler, en fonction du temps b(D, le poids d,uncorps d'essai.

En ce qui concerne la construction et le calcur deséléments, or doit considérer que cela dépend, d.,unefaç_on.imp_ortante de la grandeui de la longïeur d,ondeutilisée. Deux dispositifs de recherche peuvent êtreconstruits pour des ondes de 3 cm, et on én effectue rey-rontage. Il faut prévoir aussi une connexion pour unklystron susceptible d'être branché sur le réseâu géné-ral et capable de fournir une tension anodique ae é tVconst.

Même en cas de fluctuation du réseau de + B0 V.ce klystron doit émettre 200 watts en fonctionnement

continu dans la bande de fréquence des 10a MHz.Afin de mettre en évidence l'effet, que l,on prévoit ini-

tialement très faibie, il faut mettre âu poin[ un gravi-

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Page 306: La Science Face Aux Extra-terrestres

)I

ANNEXE SCTENTTFISUE 307

S'il se révèle ia possibilité d'une plus large amélio-ration, de façon à soumettre à la transformation contra-barique les rayonnements hyper-fréqtrences du domainespectral visuel et ultra-violet, ainsi que les rayonsgamma ou Roentgen, alors s'ouvrent de larges perspec-tives techniques, un transformateur contrabarique cons-tituant surtout Ia condition préalable à une rechercheexpérimentale portant sur I'équation dynabarique.

4. Le principe de la contrabo,rie dynamique et ses pers-pectiues techniques pour La Locomotion et L'électro-technique.

Les possibilités techniques qui découlent de la réalisa-tion des états de mésochamps contrabariques et dyna-bariques, sont basées sur les conclusions suivantes,lorsqu'il s'agit des perspectives spéciales qui s'ouvrentà la locomotion et à la technique électrique. Une ondeélectromagnétique qui transporte une certaine quan-tité d'énergie serait transformée en un champ d'accélé-ration mécanique, au moyen d'un mésochamp contra-barique. Ce champ, à l'instar de l'effet de Nichols, peutlorsque Ia source de l'effet contrabarique est incorporéeà un métal approprié, accélérer les éIectrons du môtal,et agir comme transporteur de charge, cortme un géné-rateur de courant éiectrique. Ainsi, un rayon électro-magnétique pourrait être directement transformé encourant électrique. Ainsi, un rayon électromagné-tique pourrait être directement transformé en cou-rant électrique. Un tel transformateur contrabariquepourrait, si on le fixe, accélérer n'importe quelle matière,en particulier des liquides ou des gaz (fonctionnantcomme une pompe), tandis que laissé libre, le trans-formateur devrait s'accélérer lui-même entraînant lescorps qui lui seraient solidaires.

Au contraire, l'état dynabarique ne peut être créé quede façon endothermique. Si l'on dispose dans son champun ion métal approprié de texture et structure nucléairesclonnées, ainsi que douées des degrés d'agitation nu-cléaire appropriés, alors le potentiel des champs de gra-

306 LA SCIENCE îACE ATJX EXTRA.TERRESTRES

tomètre nouveau, avec lequel on peut envisager la pos-sibilité de détecter des modifrcations de l'accélération del'ordre de 10-e %. L'évolution de b détecté de la sorte,en fonction du temps, doit être transformée en un cou-rant électrique également variable, lequel est amplififdans un ampliflciteur spécialement conçu, gt visualisésur un osciliographe. L'ôscillogramme-est photographiéet comparé avéc la courbe b(X) calculée theoriq-uement.Lorsquè ce prograrnme expérimental est mené à fin, onpeut,le basant iur ce résultat de mesure, rechercher uneiynclrrot isation de- la partie frarryonjque. de b avec T.Darrs b, on peut négliger Ia période de démarra§e,-tan-dis que la pârtie haimônique, avec sa modulation d'am-plitude, môdifie périodiquement ia direction de b, desorte que Ia valeür moyenne en fonction du temps, de

b, 6 - O) disparaît, c'est-à-dire qu'en- fonction dutémps n'apparaît pas d'accélération contrabarique effec-tive. Les nôuds de 1a partie harmonique s'écrivent :

cos ko ç -îV, sin ko V3- - o.

Pour 2 0 < T-b reste touiours nul et c'est seulementpour 0 > T que la direction de b reste constante enionction-du temps; dans ce cas b > O devient une acce-lération pondéromotrice moyenne, 9ui provoque unepoussée. Si g est l'accélération de la-gravité, et que'b

lui soit opposé, alors le rapport k - $ *rrrifeste l'effet

contrabarique synchronisé par T. Pour k :,O, il n'ya pas d'acctlération, tandis que dans I'intervalle ouvert

de recherche. Pour k : 1, on atteint un état d'équilibre

tions Contrabariques, par la vertu desquelles peuvent se

produire des accéléralions réelles de direction_op-pogeeà t" g""vité. S'il est possible de synchroniser T, 1'effetcontràbarique, b étant alors > O, on peut- envisager Iaconstruction d'un transformateur contrabarique 9ui,sans intermédiaire, transforme l'énergie d'un rayonne-ment électromagnétique en une poussée pondéromotrice.

Page 307: La Science Face Aux Extra-terrestres

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ANNEXE SCTENTTFISUE 307

S'il se révèle ia possibilité d'une plus large amélio-ration, de façon à soumettre à la transformation contra-barique les rayonnements hyper-fréqtrences du domainespectral visuel et ultra-violet, ainsi que les rayonsgamma ou Roentgen, alors s'ouvrent de larges perspec-tives techniques, un transformateur contrabarique cons-tituant surtout Ia condition préalable à une rechercheexpérimentale portant sur I'équation dynabarique.

4. Le principe de la contrabo,rie dynamique et ses pers-pectiues techniques pour La Locomotion et L'électro-technique.

Les possibilités techniques qui découlent de la réalisa-tion des états de mésochamps contrabariques et dyna-bariques, sont basées sur les conclusions suivantes,lorsqu'il s'agit des perspectives spéciales qui s'ouvrentà la locomotion et à la technique électrique. Une ondeélectromagnétique qui transporte une certaine quan-tité d'énergie serait transformée en un champ d'accélé-ration mécanique, au moyen d'un mésochamp contra-barique. Ce champ, à l'instar de l'effet de Nichols, peutlorsque Ia source de l'effet contrabarique est incorporéeà un métal approprié, accélérer les éIectrons du môtal,et agir comme transporteur de charge, cortme un géné-rateur de courant éiectrique. Ainsi, un rayon électro-magnétique pourrait être directement transformé encourant électrique. Ainsi, un rayon électromagné-tique pourrait être directement transformé en cou-rant électrique. Un tel transformateur contrabariquepourrait, si on le fixe, accélérer n'importe quelle matière,en particulier des liquides ou des gaz (fonctionnantcomme une pompe), tandis que laissé libre, le trans-formateur devrait s'accélérer lui-même entraînant lescorps qui lui seraient solidaires.

Au contraire, l'état dynabarique ne peut être créé quede façon endothermique. Si l'on dispose dans son champun ion métal approprié de texture et structure nucléairesclonnées, ainsi que douées des degrés d'agitation nu-cléaire appropriés, alors le potentiel des champs de gra-

306 LA SCIENCE îACE ATJX EXTRA.TERRESTRES

tomètre nouveau, avec lequel on peut envisager la pos-sibilité de détecter des modifrcations de l'accélération del'ordre de 10-e %. L'évolution de b détecté de la sorte,en fonction du temps, doit être transformée en un cou-rant électrique également variable, lequel est amplififdans un ampliflciteur spécialement conçu, gt visualisésur un osciliographe. L'ôscillogramme-est photographiéet comparé avéc la courbe b(X) calculée theoriq-uement.Lorsquè ce prograrnme expérimental est mené à fin, onpeut,le basant iur ce résultat de mesure, rechercher uneiynclrrot isation de- la partie frarryonjque. de b avec T.Darrs b, on peut négliger Ia période de démarra§e,-tan-dis que la pârtie haimônique, avec sa modulation d'am-plitude, môdifie périodiquement ia direction de b, desorte que Ia valeür moyenne en fonction du temps, de

b, 6 - O) disparaît, c'est-à-dire qu'en- fonction dutémps n'apparaît pas d'accélération contrabarique effec-tive. Les nôuds de 1a partie harmonique s'écrivent :

cos ko ç -îV, sin ko V3- - o.

Pour 2 0 < T-b reste touiours nul et c'est seulementpour 0 > T que la direction de b reste constante enionction-du temps; dans ce cas b > O devient une acce-lération pondéromotrice moyenne, 9ui provoque unepoussée. Si g est l'accélération de la-gravité, et que'b

lui soit opposé, alors le rapport k - $ *rrrifeste l'effet

contrabarique synchronisé par T. Pour k :,O, il n'ya pas d'acctlération, tandis que dans I'intervalle ouvert

de recherche. Pour k : 1, on atteint un état d'équilibre

tions Contrabariques, par la vertu desquelles peuvent se

produire des accéléralions réelles de direction_op-pogeeà t" g""vité. S'il est possible de synchroniser T, 1'effetcontràbarique, b étant alors > O, on peut- envisager Iaconstruction d'un transformateur contrabarique 9ui,sans intermédiaire, transforme l'énergie d'un rayonne-ment électromagnétique en une poussée pondéromotrice.

Page 308: La Science Face Aux Extra-terrestres

3OB LA SCIENCE T'ACE AUX EXTRA.TERRESTRES

vitation atomiques liés aux ions, serait rayonné sousformes d'ondes électromagnétiques. De même, l'inertiedes ions tendrait à simuler ce champ; le flot de gravi-tation qui en découlerait, s'établirait aux dépens de leurc_ontenu énergétique. Je ne tiens pas pour exclu quedans Ie cas d'une structure appropriée du noyau, Ieniveau énergétique ne soit tellement éIoigné de son étatfondamental, que le noyau ne soit plus défini dans sastructure initiale, et qu'une puissante explosion exo-thermique établisse des structures partielles à un niveauencore plus bas. Les différences de niveau des étatsfondamentaux seraient libérées sous forme d'énergieélectromagnétique. Si l'on a disposé le métal en qués-tion (probablement du plomb) dans un ionisateur appro-prié, cela. signifierait que les cations émis (après lagi-tation préalable du noyau) situés dans un champ dyna-barique, seraient soumis à une fission nucléaire exo-thermique électroniquement contrôlable. Car la chargedu rayonnement de l'énergie nucléaire libérée sousforme électromagnétique dépend du nombre de noyauxfissionnés par unité de temps, et de la densité catio-nique abandonnée dans l'ionisateur, qui soàt bien contrô-labies. Mais I'énergie électromagnétique libérée par lafission répond aux conditions de la transformation dyna-barique et pourrait être transformée soit directementen force électromotrice, soit en mouvement mécanique.

On pourrait par exemple, à l'aide d'un générateur dedémarrage (éventuellement contrabariquel, produire uncourant électrique initial qui initierait le champ dyna-barique, lequei produit des ions et ehauffe les élémentsdu système cybernétique électronique. Aussitôt que seproduiraient les fissions des premiers ions, uD courantélectrique naîtrait dans le générateur, ce courant cou-pant le démarreur et prenant en charge la fonction assu-mée jusque-là par Ie courant de démarrage. De la sorte,se trouve fermé un cycle qui se poursuit dynamique-ment aussi longtemps que sont disponibles des ionsmétalliques, si ies pertes par rayonnement sont exac-tement compensées par l'énergie produite, mais qui s,ar-

ANNEXE SCrENrrrtQUE 309

rêterait lorsque la production d'énergie descendrait au-dessous de l'énergie perdue. Appelons le principe d'untel cycle : Principe de la contrabane dynanuque.

Si la produetion d'énergie est un peu surabondante,on peut, sur ce premier cycle, en brancher un second,celui-Ià non fermé, dont la production d'énergie seracontrôlée d'une façon quelconque et pourra être utiliséeà l'extérieur sous forme de force électromotrice. Soit e

un facteur de perte dépendant du rendement thermo-dynamique et du bilan énergétique de la réactionnucléaire mise en jeu, e ) 1 (Ie cas e - O ne peut êtreen principe atteint en vertu du second principe de lathermodynamique) et soit po la masse de matière fis-sionnrâe en eours de fonctionnement, l'énergie fournieà l'extérieur sera E - WoCz/e ou C - 3 108 mTsecondela vitesse de la lumière. Dans Ie cas de la fission de I'ura-nium e ^= 1200 lorsqu'on ne tient pas compte des pertesthermiques. Si l'on adopte la valeur e - b 000, pour nousplacer dans un cas très défavorable, un poids de unkilogramme, soit environ 10-1 kg/masse (valeur de p")produit une énergie électrique de E ^, 18 1011 watts/seconde - 5 . 105 kilowatts/heure. Comme il est vrai-s_emblable que de nombreuses espèces atomiques dedivers éléments peuvent être fissionnrâes d'après ce prin-cipe, avee un bon bilan énergétique et qu'il sera certai-nement possible, à l'aide de perfectionnement, de rame-ner r à une valeur de quelques centaines, il est évidentqu'un générateur électrique fonctionnant d'après ceprincipe de contrabarie dynamique sera nrâcessairementtrès économique.

Une autre perspective technique qui se fait jour grâceau principe de la contrabarie dynamique, concerne leprogrè! de la locomotion. Si l'énergie précisémentcontrôlable, fournie par Ie cycle fermé, n'est pas trans-formée en courant électrique, mais si l'énergiè électro-magnétique est fournie à des transformateurs contra-bariques qui agissent sur le dispositif lui-même, alorsdoit se créer, relativement à l'extérieur, un champ degravitation orienté, dans lequel l'ensemble du dispôsitif

Page 309: La Science Face Aux Extra-terrestres

3OB LA SCIENCE T'ACE AUX EXTRA.TERRESTRES

vitation atomiques liés aux ions, serait rayonné sousformes d'ondes électromagnétiques. De même, l'inertiedes ions tendrait à simuler ce champ; le flot de gravi-tation qui en découlerait, s'établirait aux dépens de leurc_ontenu énergétique. Je ne tiens pas pour exclu quedans Ie cas d'une structure appropriée du noyau, Ieniveau énergétique ne soit tellement éIoigné de son étatfondamental, que le noyau ne soit plus défini dans sastructure initiale, et qu'une puissante explosion exo-thermique établisse des structures partielles à un niveauencore plus bas. Les différences de niveau des étatsfondamentaux seraient libérées sous forme d'énergieélectromagnétique. Si l'on a disposé le métal en qués-tion (probablement du plomb) dans un ionisateur appro-prié, cela. signifierait que les cations émis (après lagi-tation préalable du noyau) situés dans un champ dyna-barique, seraient soumis à une fission nucléaire exo-thermique électroniquement contrôlable. Car la chargedu rayonnement de l'énergie nucléaire libérée sousforme électromagnétique dépend du nombre de noyauxfissionnés par unité de temps, et de la densité catio-nique abandonnée dans l'ionisateur, qui soàt bien contrô-labies. Mais I'énergie électromagnétique libérée par lafission répond aux conditions de la transformation dyna-barique et pourrait être transformée soit directementen force électromotrice, soit en mouvement mécanique.

On pourrait par exemple, à l'aide d'un générateur dedémarrage (éventuellement contrabariquel, produire uncourant électrique initial qui initierait le champ dyna-barique, lequei produit des ions et ehauffe les élémentsdu système cybernétique électronique. Aussitôt que seproduiraient les fissions des premiers ions, uD courantélectrique naîtrait dans le générateur, ce courant cou-pant le démarreur et prenant en charge la fonction assu-mée jusque-là par Ie courant de démarrage. De la sorte,se trouve fermé un cycle qui se poursuit dynamique-ment aussi longtemps que sont disponibles des ionsmétalliques, si ies pertes par rayonnement sont exac-tement compensées par l'énergie produite, mais qui s,ar-

ANNEXE SCrENrrrtQUE 309

rêterait lorsque la production d'énergie descendrait au-dessous de l'énergie perdue. Appelons le principe d'untel cycle : Principe de la contrabane dynanuque.

Si la produetion d'énergie est un peu surabondante,on peut, sur ce premier cycle, en brancher un second,celui-Ià non fermé, dont la production d'énergie seracontrôlée d'une façon quelconque et pourra être utiliséeà l'extérieur sous forme de force électromotrice. Soit e

un facteur de perte dépendant du rendement thermo-dynamique et du bilan énergétique de la réactionnucléaire mise en jeu, e ) 1 (Ie cas e - O ne peut êtreen principe atteint en vertu du second principe de lathermodynamique) et soit po la masse de matière fis-sionnrâe en eours de fonctionnement, l'énergie fournieà l'extérieur sera E - WoCz/e ou C - 3 108 mTsecondela vitesse de la lumière. Dans Ie cas de la fission de I'ura-nium e ^= 1200 lorsqu'on ne tient pas compte des pertesthermiques. Si l'on adopte la valeur e - b 000, pour nousplacer dans un cas très défavorable, un poids de unkilogramme, soit environ 10-1 kg/masse (valeur de p")produit une énergie électrique de E ^, 18 1011 watts/seconde - 5 . 105 kilowatts/heure. Comme il est vrai-s_emblable que de nombreuses espèces atomiques dedivers éléments peuvent être fissionnrâes d'après ce prin-cipe, avee un bon bilan énergétique et qu'il sera certai-nement possible, à l'aide de perfectionnement, de rame-ner r à une valeur de quelques centaines, il est évidentqu'un générateur électrique fonctionnant d'après ceprincipe de contrabarie dynamique sera nrâcessairementtrès économique.

Une autre perspective technique qui se fait jour grâceau principe de la contrabarie dynamique, concerne leprogrè! de la locomotion. Si l'énergie précisémentcontrôlable, fournie par Ie cycle fermé, n'est pas trans-formée en courant électrique, mais si l'énergiè électro-magnétique est fournie à des transformateurs contra-bariques qui agissent sur le dispositif lui-même, alorsdoit se créer, relativement à l'extérieur, un champ degravitation orienté, dans lequel l'ensemble du dispôsitif

Page 310: La Science Face Aux Extra-terrestres

310 LA SCIEIVCE TACE AUX EXTRA.TERRESTRES

subit une accélération relative. Ce champ d'accéléra-tion pondéromoteur, qui soumet à un mouvement accé-1éré l'ensemble du dispositif, le long d'une ligne géodé-sique universelle, est produit ainsi dynamiquement parle dispositif, si bien que le principe ainsi élargi de lacontrabarie dynamique constitue un nouveau principede poussée pondéromotrice.

Ainsi par exemple, par une disposition appropriée destransformateurs contrabariques, le champ d'accélérationpeut agir en sens inverse de la gravité terrestre. Lapuissance du champ dépend de Ia densité du rayontransformé, ce dernier à son tour de la densité ioniquedu générateur. Jusqu'à ce que le champ de gravité deIa Terre soit compensé, le dispositif n'éprouve aucuneaccéIération effective. Celle-ci ne se manifeste que lors-que la surcompensation se trouve dépassée. Comme lestransforrrrateurs contrabariques peuvent être disposésdans toutes les direetions de l'espace, qu'en outre, lechamp d'accéIération produit n'est pas solidaire dumilieu extérieur, et qu'enfin les effets contrôlés, et uti-Iisables pour le pilotage, se propagent avec la vitesse deIa lumière puisque ce sont des processus électromagné-tiques, il est clair que le principe de Ia contrabarie dyna-mique permet une locomotion universelle pour des usa-ges cosmonautiques, aéronautiques et pélagiques, auxpossibilités de manæuvrabilité et de charge utile queles nefs actuelles que l'on connaît ne peuvent atteindreni approcher. Pour rendre sensible ce point, on peutcomparer ce nouveau mode de propulsion au fonction-nement des véhicules présents. Le véhicule qui atteint,pour le moment, les plus hautes vitesses, est la fusée. Onva done procéder à une comparaison avec Ie principedes fusées.

5. Compwaison de la contrabarte dynamique auec leprincipe de la fusée.

Afin de procéder à la comparaison, iI faut rechercherla loi de fonctionnement d'un véhicule agissant selon leprincipe de la contrabarie dynamique, véhicule que par

ANNEXE SCTENTITrSUE 311

la suite nous appellerons D. Pour ce faire, les équationsdu mésochamp, sous formes opératrices sont présentéessous l'aspect de principe extrémal et décrites en termesde problème de variation de façon à pouvoir mettre enæuvre un formalisme canonique. Ce formalisme conduitpour t + O à une liberté de divergence à 6 dimensions :

63

§^e=_§ t-tr- Qavec1<i<6,/) ax\ .L) 4

(v) j -K=1 v=l

où les indices inférieurs désignent les composantes cova-riantes et où les indices supérieurs, soulignés pour évi-ter la confusion avec des exposants, désignent les com-posantes contravariantes. Les variables mixtes Tot,): sontfonction des composantes de champ, et se comportentcomme le tenseur général de densité d'énergie de lafonction de Lagrange du formalisme canonique. Cepen-dant, vis-à-vis des seules afflnités régulières ayant lesmatrices d'affinité orthogonales ou unitaires (à déter-minant, ne tendent pas vers O), elles se présententcorune des composantes tensorielles à variables mixtes.Comme par la suite, nous n'aurons à traiter que de tellesaffinités, la liberté de divergence devient après inté-gration l'équation tensorielle :

3_

olrt', T1u; : tzl C - const.

d'une loi générale de conservation où v se rapporte auxseuls effets de champ tmJ A signifie que A est un tenseurde degré m). D'après approximation pseudo euclidienne,on obtient une expression complexe à invariant deLorentz, laquelle, après transformation tensorielle sousforme diagonale peut être séparée en partie reelle etimaginaire (les deux parties ayant des schémas diago-naux). De cette façon :

peut se partager en deux équations, à présent tri-dimen-sionnelles; et alors, la partie réelle fournit pour chaque

3-i tet T,,, : t2r C

v:1

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310 LA SCIEIVCE TACE AUX EXTRA.TERRESTRES

subit une accélération relative. Ce champ d'accéléra-tion pondéromoteur, qui soumet à un mouvement accé-1éré l'ensemble du dispositif, le long d'une ligne géodé-sique universelle, est produit ainsi dynamiquement parle dispositif, si bien que le principe ainsi élargi de lacontrabarie dynamique constitue un nouveau principede poussée pondéromotrice.

Ainsi par exemple, par une disposition appropriée destransformateurs contrabariques, le champ d'accélérationpeut agir en sens inverse de la gravité terrestre. Lapuissance du champ dépend de Ia densité du rayontransformé, ce dernier à son tour de la densité ioniquedu générateur. Jusqu'à ce que le champ de gravité deIa Terre soit compensé, le dispositif n'éprouve aucuneaccéIération effective. Celle-ci ne se manifeste que lors-que la surcompensation se trouve dépassée. Comme lestransforrrrateurs contrabariques peuvent être disposésdans toutes les direetions de l'espace, qu'en outre, lechamp d'accéIération produit n'est pas solidaire dumilieu extérieur, et qu'enfin les effets contrôlés, et uti-Iisables pour le pilotage, se propagent avec la vitesse deIa lumière puisque ce sont des processus électromagné-tiques, il est clair que le principe de Ia contrabarie dyna-mique permet une locomotion universelle pour des usa-ges cosmonautiques, aéronautiques et pélagiques, auxpossibilités de manæuvrabilité et de charge utile queles nefs actuelles que l'on connaît ne peuvent atteindreni approcher. Pour rendre sensible ce point, on peutcomparer ce nouveau mode de propulsion au fonction-nement des véhicules présents. Le véhicule qui atteint,pour le moment, les plus hautes vitesses, est la fusée. Onva done procéder à une comparaison avec Ie principedes fusées.

5. Compwaison de la contrabarte dynamique auec leprincipe de la fusée.

Afin de procéder à la comparaison, iI faut rechercherla loi de fonctionnement d'un véhicule agissant selon leprincipe de la contrabarie dynamique, véhicule que par

ANNEXE SCTENTITrSUE 311

la suite nous appellerons D. Pour ce faire, les équationsdu mésochamp, sous formes opératrices sont présentéessous l'aspect de principe extrémal et décrites en termesde problème de variation de façon à pouvoir mettre enæuvre un formalisme canonique. Ce formalisme conduitpour t + O à une liberté de divergence à 6 dimensions :

63

§^e=_§ t-tr- Qavec1<i<6,/) ax\ .L) 4

(v) j -K=1 v=l

où les indices inférieurs désignent les composantes cova-riantes et où les indices supérieurs, soulignés pour évi-ter la confusion avec des exposants, désignent les com-posantes contravariantes. Les variables mixtes Tot,): sontfonction des composantes de champ, et se comportentcomme le tenseur général de densité d'énergie de lafonction de Lagrange du formalisme canonique. Cepen-dant, vis-à-vis des seules afflnités régulières ayant lesmatrices d'affinité orthogonales ou unitaires (à déter-minant, ne tendent pas vers O), elles se présententcorune des composantes tensorielles à variables mixtes.Comme par la suite, nous n'aurons à traiter que de tellesaffinités, la liberté de divergence devient après inté-gration l'équation tensorielle :

3_

olrt', T1u; : tzl C - const.

d'une loi générale de conservation où v se rapporte auxseuls effets de champ tmJ A signifie que A est un tenseurde degré m). D'après approximation pseudo euclidienne,on obtient une expression complexe à invariant deLorentz, laquelle, après transformation tensorielle sousforme diagonale peut être séparée en partie reelle etimaginaire (les deux parties ayant des schémas diago-naux). De cette façon :

peut se partager en deux équations, à présent tri-dimen-sionnelles; et alors, la partie réelle fournit pour chaque

3-i tet T,,, : t2r C

v:1

Page 312: La Science Face Aux Extra-terrestres

3I2 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

gomposante I (I et à présent contenu entre 1 et B), uneloi de l'impulsion ) P1,yr-: Ar - corst. et de façon'ana-logüe, la partie imaginaire fournit une loi d,énergie.

3 e,,,, : Br - corst.v=1

Les lois d'impulsion, comme d'énergie, conduisent àla _loi de propulsion de D. Mais par la suite, c,est la loid'énergie qui va être nüse à proflt.

L'approximation pseudo euclidienne est identique à lacondition suffisante de faibles densités de champ, c,est-à-dire .que I'accélération pondéromotrice induite de façoncontra.barique doit être produite de telle façon que lavariation,de vitesse Av/< c par unité de temps, of accé-lération reste quasi stationnâire. Cette condition devraittoujours être remplie, car l'accélération dépend de Iacharge de rayonnement transformée, et celle-ci à sontour, de la quantité de matière désintégree par unité detemps. Une augmentation signifie aussi, d,après le secondprineipe de la thermodynamique, une élévation du refroi-dissement, ce qui établit une limite technique. L,accé-Iération la plus élevée permise par cette limitè techniquede refroidissement devrait être située autour de 10s m7sr,cela satisfait encore très bien à la condition quasi station-n-aire (puisque 1 << 3 . 105) d'où il décou1e que le sys-tème stationnaire du véhicule D appartient au groupe-deLorentz, avec une bonne approximation. C'est bien aussile cas s'il s'agit, grâce à une haute perfection technique,d'un véhicule interstellaire, satisfaisant à la condifionde forme et doué d'une grande accéIérgtion; car dansce cas aussi, une accéIération de 103 m/seconde 2 condui-rait vite aux vitesses relativistes, et à la concentrationdu temps qu'elles impliquent. Le respect de la conditionde forme signifie que la machine satisfait à cette condi-tion, le mouvement, même fortement accéléré, se com-porte de façon analogue à Ia chute libre et finit parêtre libéré de Ia pesanteur, ce qui nous ramène à taparticularité que possède l'effet contrabarique, d'émet-tre des ondes antigravitationnelles.

A I'aide du temps lumière imaginaire I' - I . c t, on

ANNEXE SCIEIVTII'ISUE 313

peut calculer dans f intervalle une vitesse sans dimen-

vr - Ir est Ia composante de la vitesse dans la directionspatiare I A';::

i iiïîiï - v2K=1

les Q«,lr peuvent être mis sous la forme Qtrr, - "f0,

(-,H + E" #)ou, e,,,,- ,.*Ë: e,,,,- q,ffi+ IE, #,u * 0,,)d{3,

l'énergie instantanée stationnaire E"(13r, l3r, l3r) du véhi-cule D.

Les expressions pour v * L et v - 2 peuvent, sansaller plus loin, être considérées comme l'énergie ciné-très instantanée et l'énergie potentielle (l'énergié poten-tielle se réfère à la réserve encore disponiblé dàns lacharge propulsive de D") tandis que dans Ie cas v : B,le premier terme décrit l'énergie émise sous forme d'on-des de gravitation et l'autre terme vraisemblablementune action énergétiqtre contraire sur le transformateurcontrabarique, o cette émission d'ondes de gravitation.

3Posant X Qr,rr : 13, -à - const. et, différenciant totale-

v=1ment par rapport à l3r, on obtient :

v,ffi + G #* Frqr) {ff + (ffi * Ê, ffi +-l «u * Ê,,)Eo : o

ou, si m((3r, Êr, 0g) désigne la masse momentanérnent sta-tionnaire, 9t après substitution par l'âluivalent énergie-matière, Eo - .hC, finalement :

d2m

ffi+?h ap, *Â,'m:o

Page 313: La Science Face Aux Extra-terrestres

3I2 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

gomposante I (I et à présent contenu entre 1 et B), uneloi de l'impulsion ) P1,yr-: Ar - corst. et de façon'ana-logüe, la partie imaginaire fournit une loi d,énergie.

3 e,,,, : Br - corst.v=1

Les lois d'impulsion, comme d'énergie, conduisent àla _loi de propulsion de D. Mais par la suite, c,est la loid'énergie qui va être nüse à proflt.

L'approximation pseudo euclidienne est identique à lacondition suffisante de faibles densités de champ, c,est-à-dire .que I'accélération pondéromotrice induite de façoncontra.barique doit être produite de telle façon que lavariation,de vitesse Av/< c par unité de temps, of accé-lération reste quasi stationnâire. Cette condition devraittoujours être remplie, car l'accélération dépend de Iacharge de rayonnement transformée, et celle-ci à sontour, de la quantité de matière désintégree par unité detemps. Une augmentation signifie aussi, d,après le secondprineipe de la thermodynamique, une élévation du refroi-dissement, ce qui établit une limite technique. L,accé-Iération la plus élevée permise par cette limitè techniquede refroidissement devrait être située autour de 10s m7sr,cela satisfait encore très bien à la condition quasi station-n-aire (puisque 1 << 3 . 105) d'où il décou1e que le sys-tème stationnaire du véhicule D appartient au groupe-deLorentz, avec une bonne approximation. C'est bien aussile cas s'il s'agit, grâce à une haute perfection technique,d'un véhicule interstellaire, satisfaisant à la condifionde forme et doué d'une grande accéIérgtion; car dansce cas aussi, une accéIération de 103 m/seconde 2 condui-rait vite aux vitesses relativistes, et à la concentrationdu temps qu'elles impliquent. Le respect de la conditionde forme signifie que la machine satisfait à cette condi-tion, le mouvement, même fortement accéléré, se com-porte de façon analogue à Ia chute libre et finit parêtre libéré de Ia pesanteur, ce qui nous ramène à taparticularité que possède l'effet contrabarique, d'émet-tre des ondes antigravitationnelles.

A I'aide du temps lumière imaginaire I' - I . c t, on

ANNEXE SCIEIVTII'ISUE 313

peut calculer dans f intervalle une vitesse sans dimen-

vr - Ir est Ia composante de la vitesse dans la directionspatiare I A';::

i iiïîiï - v2K=1

les Q«,lr peuvent être mis sous la forme Qtrr, - "f0,

(-,H + E" #)ou, e,,,,- ,.*Ë: e,,,,- q,ffi+ IE, #,u * 0,,)d{3,

l'énergie instantanée stationnaire E"(13r, l3r, l3r) du véhi-cule D.

Les expressions pour v * L et v - 2 peuvent, sansaller plus loin, être considérées comme l'énergie ciné-très instantanée et l'énergie potentielle (l'énergié poten-tielle se réfère à la réserve encore disponiblé dàns lacharge propulsive de D") tandis que dans Ie cas v : B,le premier terme décrit l'énergie émise sous forme d'on-des de gravitation et l'autre terme vraisemblablementune action énergétiqtre contraire sur le transformateurcontrabarique, o cette émission d'ondes de gravitation.

3Posant X Qr,rr : 13, -à - const. et, différenciant totale-

v=1ment par rapport à l3r, on obtient :

v,ffi + G #* Frqr) {ff + (ffi * Ê, ffi +-l «u * Ê,,)Eo : o

ou, si m((3r, Êr, 0g) désigne la masse momentanérnent sta-tionnaire, 9t après substitution par l'âluivalent énergie-matière, Eo - .hC, finalement :

d2m

ffi+?h ap, *Â,'m:o

Page 314: La Science Face Aux Extra-terrestres

SI4LAS1IENCEîAcEAUxErTRA-TEREESTRES

avec la simplification Xr :, + Iqqt * l3r et

Àr:uffi*0,*tr*,+ |o',+si l'on considèr" # * xr fr + Àr - Dr

comme opérateur différentiel et si ces trois opéra-

i"r., ,o.rf traités ensemble dans un schéma diagonalû I ô;ô'i;;Ë, Jtort réserve de 1a conditio:r Pté?-i"1t" à,à..etér"ti; quasi stationnaire,,la loi. générale de

p""*é" d'un véhicüte animé ielon le^PrinciPe de Iaèontrabarie dynamique s'écrit M; m - o'

Lorsqu,oir effectue des recherches concernant les

<< combustiblesl lechniques, il faut tenir compte de ce

;; û; ; - ô ,te cortidèrent que la perte de masse'

;;i";i'd;i".1".rt" ll'énergie émlise sous forme d'ondes

gravitationnellesi E(rcl : PCz'

Si \M est l'énergie effectivement produitq, "! Qf >.9t, ferte trrut*iqià,. "Iorr,

comptd tenu de l'efficacité

thermique Ir : 1 S ( 1 toujours E1o : Ïlt\M,

Ici, si u 7 t est un coeffrcient de bilan de la réaction

nucléaire u*otfrl*ique misé en æuvre (rappôrt de

i;à"érài" stationnaire^ du noÿ.at--avanj la réaction à

i'é"àrËi" exoür-ermique libéreô) w - Et,a/ Peut. s'ex-

nrimeî à partir a" ia""rgie au repos 81,1 de la charge

;;*"i$"iî'L""tgiô réeilË estimée-.Ettr- .oE"r est prise

5;;AË;"à n r,.l-p.. Ie moyen d,,un .facteur

de sécu-

ritê a ) 1. On a donc avec Etq : * ',t, ou avec

E r, : [roC2 et e - *# (t".teur de perte) , Ia relationIr

Fo : ep entre p de M.i * - O et la charge-'ppopulsive

iË.rr"i{"ê po. ü'"rt"*ble de ces relations donne' pour

la loi de poussée

Dr-ffi+,hah*Âr,xrÂr : # $# * Ê, #r,qq, *

ANNEXE SCIEN?ITIQUE 315

-2;LIïq'*13'

1=-o',+ +3

TPr : 13, fI (1 - P2)'r/2, Pt - ]

C

Ce système ,est soluble de manière éIémentaire, si laligne universellê'du mouvement général du véhicule Dreste continue (sauf en un nombre défini 1 < À < N ( oo

d'événements discontinus), le départ coriespond àÀ - 1 - O), si chaque grandeur x dépendant de la formede la ligne d'univers reste continue entre deux discon-tinuites successives xÀ-1-, -rÀ et si Ie long d'unetelle branche continue el - const. (gÀ désigne Ie g localau point À espace, maiJ g! désigne-g sur-une bianchecontinue entre À - 1 êt À). Les conditions aux limitespour {n (Êr, l3r, 0r) sont m (O) - const. (valeur initiale)

O'< p < 1 . p -+ 1Si H (131, l3r, 0u) est une fonctisnauxillieiie réelle, alors posant m : es à cause de IùI;

est pris comme transformation, M; m O devient

ffi#), : Ê, puisque Ifu **Xi- A1 -- - 1.

Tenant compte des lois du calcrll matriciel et des condi-tions aux limites, iI vient pour H, après intégr4tion leilong d'une branche continue et formation de la trace dela matrice, Ia solution :

3-

- HIÀ - (In II (1 - F;Lz) -L/2 ÿ-iSrevr-Gc1 F;)l.-l I=1

rfl - M; eu et D1f es :

e,.- * ((# \'+ x, *Ë * Â, . #),i#- #rn rrr -| r,

IÀÀ-1

Page 315: La Science Face Aux Extra-terrestres

SI4LAS1IENCEîAcEAUxErTRA-TEREESTRES

avec la simplification Xr :, + Iqqt * l3r et

Àr:uffi*0,*tr*,+ |o',+si l'on considèr" # * xr fr + Àr - Dr

comme opérateur différentiel et si ces trois opéra-

i"r., ,o.rf traités ensemble dans un schéma diagonalû I ô;ô'i;;Ë, Jtort réserve de 1a conditio:r Pté?-i"1t" à,à..etér"ti; quasi stationnaire,,la loi. générale de

p""*é" d'un véhicüte animé ielon le^PrinciPe de Iaèontrabarie dynamique s'écrit M; m - o'

Lorsqu,oir effectue des recherches concernant les

<< combustiblesl lechniques, il faut tenir compte de ce

;; û; ; - ô ,te cortidèrent que la perte de masse'

;;i";i'd;i".1".rt" ll'énergie émlise sous forme d'ondes

gravitationnellesi E(rcl : PCz'

Si \M est l'énergie effectivement produitq, "! Qf >.9t, ferte trrut*iqià,. "Iorr,

comptd tenu de l'efficacité

thermique Ir : 1 S ( 1 toujours E1o : Ïlt\M,

Ici, si u 7 t est un coeffrcient de bilan de la réaction

nucléaire u*otfrl*ique misé en æuvre (rappôrt de

i;à"érài" stationnaire^ du noÿ.at--avanj la réaction à

i'é"àrËi" exoür-ermique libéreô) w - Et,a/ Peut. s'ex-

nrimeî à partir a" ia""rgie au repos 81,1 de la charge

;;*"i$"iî'L""tgiô réeilË estimée-.Ettr- .oE"r est prise

5;;AË;"à n r,.l-p.. Ie moyen d,,un .facteur

de sécu-

ritê a ) 1. On a donc avec Etq : * ',t, ou avec

E r, : [roC2 et e - *# (t".teur de perte) , Ia relationIr

Fo : ep entre p de M.i * - O et la charge-'ppopulsive

iË.rr"i{"ê po. ü'"rt"*ble de ces relations donne' pour

la loi de poussée

Dr-ffi+,hah*Âr,xrÂr : # $# * Ê, #r,qq, *

ANNEXE SCIEN?ITIQUE 315

-2;LIïq'*13'

1=-o',+ +3

TPr : 13, fI (1 - P2)'r/2, Pt - ]

C

Ce système ,est soluble de manière éIémentaire, si laligne universellê'du mouvement général du véhicule Dreste continue (sauf en un nombre défini 1 < À < N ( oo

d'événements discontinus), le départ coriespond àÀ - 1 - O), si chaque grandeur x dépendant de la formede la ligne d'univers reste continue entre deux discon-tinuites successives xÀ-1-, -rÀ et si Ie long d'unetelle branche continue el - const. (gÀ désigne Ie g localau point À espace, maiJ g! désigne-g sur-une bianchecontinue entre À - 1 êt À). Les conditions aux limitespour {n (Êr, l3r, 0r) sont m (O) - const. (valeur initiale)

O'< p < 1 . p -+ 1Si H (131, l3r, 0u) est une fonctisnauxillieiie réelle, alors posant m : es à cause de IùI;

est pris comme transformation, M; m O devient

ffi#), : Ê, puisque Ifu **Xi- A1 -- - 1.

Tenant compte des lois du calcrll matriciel et des condi-tions aux limites, iI vient pour H, après intégr4tion leilong d'une branche continue et formation de la trace dela matrice, Ia solution :

3-

- HIÀ - (In II (1 - F;Lz) -L/2 ÿ-iSrevr-Gc1 F;)l.-l I=1

rfl - M; eu et D1f es :

e,.- * ((# \'+ x, *Ë * Â, . #),i#- #rn rrr -| r,

IÀÀ-1

Page 316: La Science Face Aux Extra-terrestres

316 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

Si mÀ est Ia nième valeur dans I et si le rapport demasse est :

^À-=*I_1_I1 vient alors - en tenant compte qu'un ralentissementdei-'1 à À est équivalent à une âccélération de À aupointprécédentÀ-1:

''= Inal'+1

ou constamment f indice supérieur se réfère aux accéIé-rations et les indices inférieurs à des ralentissementsd'un point antérieur à un point ultérieur, relativementaux coordonnées liées au point de départ. Dans un telsystème la disconiinuité du départ représente l'originedes coordonnées.

La comparaisonsance donnent:

AÀ-

avec la solution et Ia mise en Puis-

l3rl . etl+ 02rÀ sec. 0rÀ0rÀ - L et/4 13"À - 1 sec. 0rÀ - 1

nertie de I'énergie utilisée entre

m -!rÀ*mÀavecmÀ-m"+>À=1 K-À+lt!K'si m. ) mo estla masse finale et mo la masse au départ de la machinenon chargée; m" désigne de même le système propre {uvéhicule D. *" - mo devient possible si les produits dela réaction sont immédiatement éjeetés, ce qui n'est paspossible au moyen d'un tube ouvert, quand la machinedoit travailler dans un milieu quelbonque, aérien ouliquide - par là se rendrait utile le projet d'une stationspatiale -- et dans le générateur devra régner un videpoussé. Après expériences, une émission de cations (Iesproduits de la réaction apparaissent sous forme de ca-tions) par un tube rendu étanche au moyen de certainscristaux, est possible dans n'importe quel milieu de

sable. pI - (AÀ - 1) mÀ - (AÀ - 1) (rr," +*ï^*r,o)ou, avec !rÀ : Wat/el et après sommation sur toutes tra-jectoires ôntinues, et en employant un procédé arith-métique de récurrence:

^i#:^i(o^ - 1)(*" *^i,+r=): *"(È,^L - 1)

la solution de la loi de propulsion, vue en fonction de lacharge propulsive s'exprime enfin par:

i!C-m.tÈu-11À_1 q4_ rl_r t

ti$ : E, et si l'on emploie toujours Ie même « combus-

dans cette solution :Àr - JÀ+ 3 1 1 - B2'r \+1/2'L(#l

,./ou Jl' - IrV Êr, r - L . er/El3'r, r- 1 . sec. B1À - 1

est baptisé facteur interstellaire, -c4r ce n'est que.pourles vitesses très élevées, envisagées pour les voyagesinterstellaires que JÀ commence à être sensiblement infé-rieur à 1.

Cette solution peut être comparée au principe desfusées.

Une fusée R et un véhicule D - chacun comportantun seul étage - partent du plan x2 X3 d'un systèmede coordonnées cartésiennes (Êr,o - 0 pour toutes lesdirections spatiales 1") et accélèrent en droite ligne lelong des parallèles à l'axe x1 pour atteindre Êr,r - P'pendant gue ps,r : Êa,r - 0. Si x - 1to/rfi, alors :

ANNEXE SCIETVTTFIQUE 317

,1, (l : Ël* - ,)*"'Vr

est fi)"À

1

-1etÀsi pÀlors :

PoDrnoD

xD-

Page 317: La Science Face Aux Extra-terrestres

316 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

Si mÀ est Ia nième valeur dans I et si le rapport demasse est :

^À-=*I_1_I1 vient alors - en tenant compte qu'un ralentissementdei-'1 à À est équivalent à une âccélération de À aupointprécédentÀ-1:

''= Inal'+1

ou constamment f indice supérieur se réfère aux accéIé-rations et les indices inférieurs à des ralentissementsd'un point antérieur à un point ultérieur, relativementaux coordonnées liées au point de départ. Dans un telsystème la disconiinuité du départ représente l'originedes coordonnées.

La comparaisonsance donnent:

AÀ-

avec la solution et Ia mise en Puis-

l3rl . etl+ 02rÀ sec. 0rÀ0rÀ - L et/4 13"À - 1 sec. 0rÀ - 1

nertie de I'énergie utilisée entre

m -!rÀ*mÀavecmÀ-m"+>À=1 K-À+lt!K'si m. ) mo estla masse finale et mo la masse au départ de la machinenon chargée; m" désigne de même le système propre {uvéhicule D. *" - mo devient possible si les produits dela réaction sont immédiatement éjeetés, ce qui n'est paspossible au moyen d'un tube ouvert, quand la machinedoit travailler dans un milieu quelbonque, aérien ouliquide - par là se rendrait utile le projet d'une stationspatiale -- et dans le générateur devra régner un videpoussé. Après expériences, une émission de cations (Iesproduits de la réaction apparaissent sous forme de ca-tions) par un tube rendu étanche au moyen de certainscristaux, est possible dans n'importe quel milieu de

sable. pI - (AÀ - 1) mÀ - (AÀ - 1) (rr," +*ï^*r,o)ou, avec !rÀ : Wat/el et après sommation sur toutes tra-jectoires ôntinues, et en employant un procédé arith-métique de récurrence:

^i#:^i(o^ - 1)(*" *^i,+r=): *"(È,^L - 1)

la solution de la loi de propulsion, vue en fonction de lacharge propulsive s'exprime enfin par:

i!C-m.tÈu-11À_1 q4_ rl_r t

ti$ : E, et si l'on emploie toujours Ie même « combus-

dans cette solution :Àr - JÀ+ 3 1 1 - B2'r \+1/2'L(#l

,./ou Jl' - IrV Êr, r - L . er/El3'r, r- 1 . sec. B1À - 1

est baptisé facteur interstellaire, -c4r ce n'est que.pourles vitesses très élevées, envisagées pour les voyagesinterstellaires que JÀ commence à être sensiblement infé-rieur à 1.

Cette solution peut être comparée au principe desfusées.

Une fusée R et un véhicule D - chacun comportantun seul étage - partent du plan x2 X3 d'un systèmede coordonnées cartésiennes (Êr,o - 0 pour toutes lesdirections spatiales 1") et accélèrent en droite ligne lelong des parallèles à l'axe x1 pour atteindre Êr,r - P'pendant gue ps,r : Êa,r - 0. Si x - 1to/rfi, alors :

ANNEXE SCIETVTTFIQUE 317

,1, (l : Ël* - ,)*"'Vr

est fi)"À

1

-1etÀsi pÀlors :

PoDrnoD

xD-

Page 318: La Science Face Aux Extra-terrestres

318 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

puisque pour 13 : 0 sont valables les relations

er/a$2o- 1- Fro:l et lim (3o sec. l3o : ffi.or"c l3o - 1

Il s'ensuit, pour la fusée - si dans 13, : Y^/c, on appellev, la vitesse d'éjection des gaz dans la tuyère - xR -s3l8a- 1

Comme une fus&: ne peut jamais atteindre les vites-ses relativistes, ce qui permet après un développementen série, l'approximation :

ffi^--et(l -p2)t/2:LaBztzcela donne xD : , $(il est remarquable que p"D/ e - C2

mov2 ,,,: ':? l'énergie cinétique de Ia mécanique classique

pour 13 < 1) si I'on admet poD - p"R et des accélérationségales : bD - bR - b pour les deux machines, v repré-

sente Ie rapport v - # - *Ë- - # de leurs pous-

sées. Dans le cas de I'approximation non relativiste, cerapport devient:

Si pour un exernple numérique on pose que Ie véhi-cule D a une valeur e - 5 000 très favorable et que levéhicule R est idéalement extrapolé (fusée nucléairehypothétique) avec I vu -_ § 104 m/sec., (3, : 1/5 000et que les deux machines doivent atteindre :

v - 3 . 105 m/sec. et {3 1/1 000alors v - 5? 200, c'est-à-dire que Ie véhicule D, dans detrès mauvaises conditions de travail, atteindra toujours5? 200 fois f impulsion d'une super-fusée optimisée aumaximum.

Il ressort de ce ealcul rapide que le principe de lacontrabarie dynamique pourrait servir de base à unesolution idéale immédiate des problèmes astronautiques,étant donné surtout que I'efficacité du véhicule D n'est

ANNEXE SCrENTrrtgUE 319

liée à aucun milieu atmosphérique et n'est même pas,en principe, influencée par de tels milieux, si bien qu'unetelle cosmonef pourrait être universellement utilisable,tant dans les atmosphères que dans les hydrosphères.Sur ces bases, il paraît indique de présenter quelquesréflexions sur la solution du problème astronautique aumoyen du véhicule D.

6. L' astronautique dynamocontrabarique.

La solution simplifiée po - r

être emptoyée pour l'e développement de quelques for-mules simples. D'abord, excluons le cas d'accélérationsaccélérées, c'est-à-dire que sur les trajets continus, lesaccéIérations b1À cont constantes et que les mouvementssont des hyperboles dans l'espace temps. Prenons b -10 m/seconde 2 pour I'accélération maximale réelle, desorte que D n'a pas à satisfaire à la condition de forme.B reste alors si petit que l'on peut négliger ses puissan-ces supérieures à la seconde, et un développement en

série montre que: I 3 : +=ËSi I'on ne dépasse pas cette accélération maximale,

alors, toutes les vitesses que l'on peut atteindre dansnotre système planétaire, restent dans le domaineO < P < 13 max. l/30 et on peut donc prendre I - 1

avec une très bonne approximation.C'est ici qu'apparaît la signification du facteur inter-

stellaire; car ce facteur ne devient sensiblement infé-rieur à 1 que pour les grandes ütesses, qui ne sont pasutilisées dans le cas d'incursions interplanétaires. Maisbien que les valeurs de Ê mises en jeu par ces voyagesinterplanétaires soient si faibles que IÀ n'entre pas enjeu, les vitesses atteintes sont cependant incomparable-ment plus éIevées que celles que l'on peut attendre dela technique des fusés. Or, si la probabilité de présencede matière cosmique que l'on rencontre; aux vitessesrelativement faibles des fusées, est extraordinairementfaible, cette probabilité devient pratiquement une certi-

Nmo (II AÀ - 1) peut

y æ *(enze,-

r) nour t3 « 1.

V ne dépend ainsi que de B et de deux paramètres [3qet e, lesquels décrivent les modes de fonctionnement dedeux machines.

Page 319: La Science Face Aux Extra-terrestres

318 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

puisque pour 13 : 0 sont valables les relations

er/a$2o- 1- Fro:l et lim (3o sec. l3o : ffi.or"c l3o - 1

Il s'ensuit, pour la fusée - si dans 13, : Y^/c, on appellev, la vitesse d'éjection des gaz dans la tuyère - xR -s3l8a- 1

Comme une fus&: ne peut jamais atteindre les vites-ses relativistes, ce qui permet après un développementen série, l'approximation :

ffi^--et(l -p2)t/2:LaBztzcela donne xD : , $(il est remarquable que p"D/ e - C2

mov2 ,,,: ':? l'énergie cinétique de Ia mécanique classique

pour 13 < 1) si I'on admet poD - p"R et des accélérationségales : bD - bR - b pour les deux machines, v repré-

sente Ie rapport v - # - *Ë- - # de leurs pous-

sées. Dans le cas de I'approximation non relativiste, cerapport devient:

Si pour un exernple numérique on pose que Ie véhi-cule D a une valeur e - 5 000 très favorable et que levéhicule R est idéalement extrapolé (fusée nucléairehypothétique) avec I vu -_ § 104 m/sec., (3, : 1/5 000et que les deux machines doivent atteindre :

v - 3 . 105 m/sec. et {3 1/1 000alors v - 5? 200, c'est-à-dire que Ie véhicule D, dans detrès mauvaises conditions de travail, atteindra toujours5? 200 fois f impulsion d'une super-fusée optimisée aumaximum.

Il ressort de ce ealcul rapide que le principe de lacontrabarie dynamique pourrait servir de base à unesolution idéale immédiate des problèmes astronautiques,étant donné surtout que I'efficacité du véhicule D n'est

ANNEXE SCrENTrrtgUE 319

liée à aucun milieu atmosphérique et n'est même pas,en principe, influencée par de tels milieux, si bien qu'unetelle cosmonef pourrait être universellement utilisable,tant dans les atmosphères que dans les hydrosphères.Sur ces bases, il paraît indique de présenter quelquesréflexions sur la solution du problème astronautique aumoyen du véhicule D.

6. L' astronautique dynamocontrabarique.

La solution simplifiée po - r

être emptoyée pour l'e développement de quelques for-mules simples. D'abord, excluons le cas d'accélérationsaccélérées, c'est-à-dire que sur les trajets continus, lesaccéIérations b1À cont constantes et que les mouvementssont des hyperboles dans l'espace temps. Prenons b -10 m/seconde 2 pour I'accélération maximale réelle, desorte que D n'a pas à satisfaire à la condition de forme.B reste alors si petit que l'on peut négliger ses puissan-ces supérieures à la seconde, et un développement en

série montre que: I 3 : +=ËSi I'on ne dépasse pas cette accélération maximale,

alors, toutes les vitesses que l'on peut atteindre dansnotre système planétaire, restent dans le domaineO < P < 13 max. l/30 et on peut donc prendre I - 1

avec une très bonne approximation.C'est ici qu'apparaît la signification du facteur inter-

stellaire; car ce facteur ne devient sensiblement infé-rieur à 1 que pour les grandes ütesses, qui ne sont pasutilisées dans le cas d'incursions interplanétaires. Maisbien que les valeurs de Ê mises en jeu par ces voyagesinterplanétaires soient si faibles que IÀ n'entre pas enjeu, les vitesses atteintes sont cependant incomparable-ment plus éIevées que celles que l'on peut attendre dela technique des fusés. Or, si la probabilité de présencede matière cosmique que l'on rencontre; aux vitessesrelativement faibles des fusées, est extraordinairementfaible, cette probabilité devient pratiquement une certi-

Nmo (II AÀ - 1) peut

y æ *(enze,-

r) nour t3 « 1.

V ne dépend ainsi que de B et de deux paramètres [3qet e, lesquels décrivent les modes de fonctionnement dedeux machines.

Page 320: La Science Face Aux Extra-terrestres

320 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

tude à des vitesses de quelques 103 km/seconde.D'autre patr, cette poussière cosmique se meut en

grande partie sur des trajectoires régulières sur l'éclip-tique des planètes, si bien que c'est dans ces plans quel'on est susceptible de rencontrer Ia plus forte densitéde matière cosmique, alors qu'en dehors des écliptiques,cette densité chute très vite avec l'éloignement. Ondevrait alors, afin de pouvoir mettre pleinement à profitles possibilités d'un véhicule D, disposer le plan de latrajectoire du véhicule cosmique dans un plan normalà l'écliptique, de sorte que l'on s'en éloigne alors que lavitesse croît, et que cet éloignement ait sa plus grandevaleur pour la vitesse maximale.

Lors du ralentissement, Ia machine devrait de nou-veau se diriger vers l'écliptique des planètes, pour attein-dre enfin le plan d'écliptique des planètes, pour attein-dre enfin le plan d'écliptique de la planète visée avecune vitesse nulle.

Cette manæuvre que nous appellerons le bond inter-stellaire, n'est naturellement pas praticable avec lesfusées et s,'ppôse une technique de navigation entière-ment nouvelle. L'avantage du procédé réside en ce qu'àmesure que er^ît la vitesse du vaisseau, on atteint desespaces où la densité de matière cosmique s'atténue dansla même mesure. La hauteur du bond interstellaire (som-met au-dessus de l'écliptique), serait à préciser à partirde Ia vitesse de pointe, de Ia répartition de la matière,et de la sécurité du voyage.

Considérons un voyage de la planète de départ S àla planète visitée Z, voyage effectué par action dynamo-contrabarique; appelons S Ia distance rectiligne entre lepoint de départ S et le point d'arrivée Z (emplacementde la planète visitée au moment de l'arrivée), le voyageétant uniformément accéIéré sur la moitié du parcours,puis uniformément retardé (avec la même valeur abso-lue b de l'accélération), la durée du voyage sera :

m zlsrF - VT-Le calcul ne néeessitant pas de considération relativiste.

ANNEXE SCTENTTFIQUE 32t

Pour effectuer le bond interstellaire - dont Ia hauteur

au-dessus U" i est h on commencerait aussi par

s'éloigner de s avec une accélération « horizontale » bdirigée le long du grand axe S. Simultanément serait éta-blie une accélération << verticale >> (à calculer) de lamachine, dirigée suivant la direction h, écartant la ma-

chine de I'écliptique. Après le temps r1i - +, cette

dernière accélération serait changée de sens et dirigéeen sens inverse. Ainsi, au bout du temps 2 tr on atteintle milieu h du parcours' et la vitesse maximale estatteinte parallèIement à s. Ensuite, I'accélération longi-tudinale elle-même est orientée .< à freiner », pendantque continue l'accélération transversale et que Ia ma-chine se rapproche de h vers Ie plan de I'écliptique. Autemps 3 rr,, ce mouvement transversal serait à son tourralenti par une décéIération normale au plan de l'éc1ip-tique et dirigée en sens inverse. Finalement, au temps4 rr - TF, les deux accéIérations seraient aussitôt sup-primées. Pendant tout Ie voyage, il faudrait encore faireaglr une accélération normale, à estimer d'après lesconstellations planétaires, pour compenser la vitesserelative des deux planètes, accéIérations supprimées éga-lement au temps 4 pri de façon qu'à cet instant Ie vais-seau se trouve pratiquement immobile par rapport à Iaplanète Z dans le voisinage de laquelle il se trouve; alorson peut enfiri procéder à l'atterrissage. Les points dis-crets de changement d'accélération ne sont autres queles discontinuités des lignes universelles, qui brisentl'évolution, par ailleurs continue, de ces lignes (dont ledéroulement espace-temps du mouvement du navireconstitue la projection spatiale).

Pour calculer la charge propulsive nécessaire à un telbond interstellaire dynamocontrabarique, on choisit unsystème cartésien d'axes xyz orienté positivement, l'ori-gine étant au point de départ s, et de sorte que l'axedes x se confonde avec la direction S Z, que l'ecliptiquesoit le plan xy et que le mouvement des planètes, vu

Page 321: La Science Face Aux Extra-terrestres

320 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA.TERRES?RES

tude à des vitesses de quelques 103 km/seconde.D'autre patr, cette poussière cosmique se meut en

grande partie sur des trajectoires régulières sur l'éclip-tique des planètes, si bien que c'est dans ces plans quel'on est susceptible de rencontrer Ia plus forte densitéde matière cosmique, alors qu'en dehors des écliptiques,cette densité chute très vite avec l'éloignement. Ondevrait alors, afin de pouvoir mettre pleinement à profitles possibilités d'un véhicule D, disposer le plan de latrajectoire du véhicule cosmique dans un plan normalà l'écliptique, de sorte que l'on s'en éloigne alors que lavitesse croît, et que cet éloignement ait sa plus grandevaleur pour la vitesse maximale.

Lors du ralentissement, Ia machine devrait de nou-veau se diriger vers l'écliptique des planètes, pour attein-dre enfin le plan d'écliptique des planètes, pour attein-dre enfin le plan d'écliptique de la planète visée avecune vitesse nulle.

Cette manæuvre que nous appellerons le bond inter-stellaire, n'est naturellement pas praticable avec lesfusées et s,'ppôse une technique de navigation entière-ment nouvelle. L'avantage du procédé réside en ce qu'àmesure que er^ît la vitesse du vaisseau, on atteint desespaces où la densité de matière cosmique s'atténue dansla même mesure. La hauteur du bond interstellaire (som-met au-dessus de l'écliptique), serait à préciser à partirde Ia vitesse de pointe, de Ia répartition de la matière,et de la sécurité du voyage.

Considérons un voyage de la planète de départ S àla planète visitée Z, voyage effectué par action dynamo-contrabarique; appelons S Ia distance rectiligne entre lepoint de départ S et le point d'arrivée Z (emplacementde la planète visitée au moment de l'arrivée), le voyageétant uniformément accéIéré sur la moitié du parcours,puis uniformément retardé (avec la même valeur abso-lue b de l'accélération), la durée du voyage sera :

m zlsrF - VT-Le calcul ne néeessitant pas de considération relativiste.

ANNEXE SCTENTTFIQUE 32t

Pour effectuer le bond interstellaire - dont Ia hauteur

au-dessus U" i est h on commencerait aussi par

s'éloigner de s avec une accélération « horizontale » bdirigée le long du grand axe S. Simultanément serait éta-blie une accélération << verticale >> (à calculer) de lamachine, dirigée suivant la direction h, écartant la ma-

chine de I'écliptique. Après le temps r1i - +, cette

dernière accélération serait changée de sens et dirigéeen sens inverse. Ainsi, au bout du temps 2 tr on atteintle milieu h du parcours' et la vitesse maximale estatteinte parallèIement à s. Ensuite, I'accélération longi-tudinale elle-même est orientée .< à freiner », pendantque continue l'accélération transversale et que Ia ma-chine se rapproche de h vers Ie plan de I'écliptique. Autemps 3 rr,, ce mouvement transversal serait à son tourralenti par une décéIération normale au plan de l'éc1ip-tique et dirigée en sens inverse. Finalement, au temps4 rr - TF, les deux accéIérations seraient aussitôt sup-primées. Pendant tout Ie voyage, il faudrait encore faireaglr une accélération normale, à estimer d'après lesconstellations planétaires, pour compenser la vitesserelative des deux planètes, accéIérations supprimées éga-lement au temps 4 pri de façon qu'à cet instant Ie vais-seau se trouve pratiquement immobile par rapport à Iaplanète Z dans le voisinage de laquelle il se trouve; alorson peut enfiri procéder à l'atterrissage. Les points dis-crets de changement d'accélération ne sont autres queles discontinuités des lignes universelles, qui brisentl'évolution, par ailleurs continue, de ces lignes (dont ledéroulement espace-temps du mouvement du navireconstitue la projection spatiale).

Pour calculer la charge propulsive nécessaire à un telbond interstellaire dynamocontrabarique, on choisit unsystème cartésien d'axes xyz orienté positivement, l'ori-gine étant au point de départ s, et de sorte que l'axedes x se confonde avec la direction S Z, que l'ecliptiquesoit le plan xy et que le mouvement des planètes, vu

Page 322: La Science Face Aux Extra-terrestres

322 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

de l'axe positif Z, soit direct (en sens contraire desaiguilles d'une montre).

Affectant les indices H au voyage aller, R au voyageretour, les composantes de Ia vitesse aux moments desdiscontinuités où l'on inverse le sens des aecélérations(seules ces composantes sont nécessaires à la solution dusystème de la propulsion) dans Ie cas d'une simple incur-sion planétaire comprenant aller, séjour et retour, sontgroupées dans les deux matrices suivantes :

( Ê., o 0r, o F,, o )orn - À(*, ,, ,) - 0

\ 13., 1 0r, r 0,, r /rts : lot - 1

13:H{ 8,,, Fr,z 9,,2 lzrs_ À«*r -2I P,,, l3r, s F,,s \azs - lt,t - 3\ P., * 0", + F,, t )+rn - Ts - Àt*, v,,t: 4

Pour le retour, S et Z échangent leur signiflcation etI'origine des coordonnées passe de S à Z. il vient alors,après ces modifications, une nouvelle matrice:

{ P., u Êr, s F,, s \ors - À1*, v, ,) - 5

\ 0., u 0,, u F,, a lfig: Tot - 60:R (0,,r 13r,, F,,z lzru- Àr*r -7/ 0., t 0r, t 0,, e lstu - \12) - I

( 0.,, Fr, n Ê,, s lE'cru - Tn : À,*, r,,r -9Pour un voyage planétaire simple, iI y a N - I bran-ches continues de parcours. Avec la condition _slL - r -const., on a :

IFo : t.ffio(rr AÀ-1)

Si la durée de l'expâlition "ritrrr", courte pour que S et

Z ne soient pas sensiblement déplacés l'un par rapport àl'autre. Les conditions pour cela pourraient être déter-I'autre. Les conditions pour cela pourraient être détermi-nées à partir de la distance moyene au soleil, du temps derévolution, et de la conjonction des planètes S êt Z.Le retour peut avoir sensiblement le même déroulementque l'aller, c'est-à-dire que (!H ^,^TR)^- TF et du faitde la congruence des trajets p; - 0* - 13, cergui entraîne

Ar : Au, A, -Az, As :Ar, An - Ae el fI AÀ - Ag4

fI A2]1.À=1

ANNEXE SCrENîrPrQUE 323

La condition, pour obetnir cela est assurément que Iadurée de l'expédition TE - TH + TR + T + To estmesurée de telle sorte que I'on doit poser effectivement :

Ês : 0n.To * T est la durée du séjour sur la planète visitée etTo le temps où la machine ne travaille pas, T : le tempsde fonctionnement pendant lequel la gravité go régnantsur la planète z est compensée (D est utilisé commevéhicule universel). Pendant ce temps T, on utilise unçertai4 .. combustible », dont Ia quantité^est la-conditionÊn - Sp entraînent encore que l'oh pose 6, - §, tes com-posantes Y de la vitesse sont visiblement très faibles,puisqu'elles se réfèrent aux vitesses relativistes entre Set Z. Le maximum se produirait dans le cas d'une liai-son de Mercure vers Vénus pendant une conjonction -en désignant voyage de « conjonction » par rapport à

voyage d'opposition - et l3y max. serait alors - BfoO-Comme l'approximation pour Fo avec rL : 1 ne faitintervenir les valeurs de p que sous la fo^rme 1 - B2 etque tous tes By (< p max.' ori peut, dans $'négliger tousles (3y. Mais cela n'est permis qu'en ce qui concerne lesestimations de charge propulsive, et non pas pour leqrecherches portant sur Ia navigation. En outre, dans BIes f3*, o : 0r, o : 9,, + : {3*, + : 0 et lorsque la tra-jectoire est symétrique par rapport à la hauteur nor-male h/b/ - const. Sur toutes les branches des courbesuniverselles permettent de faire F,, z : {3, (vitesse maxi-male en direction de s) et fl,, r : 13,, , : py, tuitesse ma-male normale au plan de l'écliptique).

De même, au sommet h du bond i4terstellaire 13,, z doitêtre nul. Assorti de ces conditions, ft devient :

i: o ? )ut Ar : Ar : A(1 - P2x)-r/2 (1 - F2b)-1/2_: 'TP,. o Pnf À _ Rz0: (0. o o )et A€ - Aa : p _ ÿ=Ë/q,. : q'\ I\o o o )

ce qui entraîne : I E, oo - (AB) 4 -t'(1

- l3r") -r(l - l3rn).

Page 323: La Science Face Aux Extra-terrestres

322 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRESTRES

de l'axe positif Z, soit direct (en sens contraire desaiguilles d'une montre).

Affectant les indices H au voyage aller, R au voyageretour, les composantes de Ia vitesse aux moments desdiscontinuités où l'on inverse le sens des aecélérations(seules ces composantes sont nécessaires à la solution dusystème de la propulsion) dans Ie cas d'une simple incur-sion planétaire comprenant aller, séjour et retour, sontgroupées dans les deux matrices suivantes :

( Ê., o 0r, o F,, o )orn - À(*, ,, ,) - 0

\ 13., 1 0r, r 0,, r /rts : lot - 1

13:H{ 8,,, Fr,z 9,,2 lzrs_ À«*r -2I P,,, l3r, s F,,s \azs - lt,t - 3\ P., * 0", + F,, t )+rn - Ts - Àt*, v,,t: 4

Pour le retour, S et Z échangent leur signiflcation etI'origine des coordonnées passe de S à Z. il vient alors,après ces modifications, une nouvelle matrice:

{ P., u Êr, s F,, s \ors - À1*, v, ,) - 5

\ 0., u 0,, u F,, a lfig: Tot - 60:R (0,,r 13r,, F,,z lzru- Àr*r -7/ 0., t 0r, t 0,, e lstu - \12) - I

( 0.,, Fr, n Ê,, s lE'cru - Tn : À,*, r,,r -9Pour un voyage planétaire simple, iI y a N - I bran-ches continues de parcours. Avec la condition _slL - r -const., on a :

IFo : t.ffio(rr AÀ-1)

Si la durée de l'expâlition "ritrrr", courte pour que S et

Z ne soient pas sensiblement déplacés l'un par rapport àl'autre. Les conditions pour cela pourraient être déter-I'autre. Les conditions pour cela pourraient être détermi-nées à partir de la distance moyene au soleil, du temps derévolution, et de la conjonction des planètes S êt Z.Le retour peut avoir sensiblement le même déroulementque l'aller, c'est-à-dire que (!H ^,^TR)^- TF et du faitde la congruence des trajets p; - 0* - 13, cergui entraîne

Ar : Au, A, -Az, As :Ar, An - Ae el fI AÀ - Ag4

fI A2]1.À=1

ANNEXE SCrENîrPrQUE 323

La condition, pour obetnir cela est assurément que Iadurée de l'expédition TE - TH + TR + T + To estmesurée de telle sorte que I'on doit poser effectivement :

Ês : 0n.To * T est la durée du séjour sur la planète visitée etTo le temps où la machine ne travaille pas, T : le tempsde fonctionnement pendant lequel la gravité go régnantsur la planète z est compensée (D est utilisé commevéhicule universel). Pendant ce temps T, on utilise unçertai4 .. combustible », dont Ia quantité^est la-conditionÊn - Sp entraînent encore que l'oh pose 6, - §, tes com-posantes Y de la vitesse sont visiblement très faibles,puisqu'elles se réfèrent aux vitesses relativistes entre Set Z. Le maximum se produirait dans le cas d'une liai-son de Mercure vers Vénus pendant une conjonction -en désignant voyage de « conjonction » par rapport à

voyage d'opposition - et l3y max. serait alors - BfoO-Comme l'approximation pour Fo avec rL : 1 ne faitintervenir les valeurs de p que sous la fo^rme 1 - B2 etque tous tes By (< p max.' ori peut, dans $'négliger tousles (3y. Mais cela n'est permis qu'en ce qui concerne lesestimations de charge propulsive, et non pas pour leqrecherches portant sur Ia navigation. En outre, dans BIes f3*, o : 0r, o : 9,, + : {3*, + : 0 et lorsque la tra-jectoire est symétrique par rapport à la hauteur nor-male h/b/ - const. Sur toutes les branches des courbesuniverselles permettent de faire F,, z : {3, (vitesse maxi-male en direction de s) et fl,, r : 13,, , : py, tuitesse ma-male normale au plan de l'écliptique).

De même, au sommet h du bond i4terstellaire 13,, z doitêtre nul. Assorti de ces conditions, ft devient :

i: o ? )ut Ar : Ar : A(1 - P2x)-r/2 (1 - F2b)-1/2_: 'TP,. o Pnf À _ Rz0: (0. o o )et A€ - Aa : p _ ÿ=Ë/q,. : q'\ I\o o o )

ce qui entraîne : I E, oo - (AB) 4 -t'(1

- l3r") -r(l - l3rn).

Page 324: La Science Face Aux Extra-terrestres

324 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA.TERRES"RES

L'approximation 0 < P -( B max. < 1 permet de négli-ger les puissances des valeurs B supérieures à la secondepuissance. Si bien eue 0z - l3rn * 0r"permet: (1

-0'n) +2(1

-(3'.) *2: L-2 (13'o * 9')-L-2

de tout ceci on tire que : Fo = rAr * 20, -,mo --L=TF-

æ E m" (45 -f 2!r-r),puisque pour B max. : L/30,Ie dénominateur peut êtrepris avec une bonne approximation : 1 2P' :

11-7fu--r.Il ne reste plus qu'à évaluer Ar. Sur la planète Z, go estcompensé pendant le temps t. On pose, en vertu de

avec O < t < T et m - m(t).

En appelant, pour abéger o t- gj' - const. on obtient2e

l'expression - # - #h - $1,, (1 + Gt2).

Cette équation différentielle est intégrée en fonctiondu temps entre les événements L - 4 et l, - 5, L -- 4désignant l'atterrissage sur Ia planète visitée Z, etl, - 5 le départ en vue du retour. Cette intégration estétendue au temps T de fonctionnement passé sur Z.

Après avoir intégré, on obtient:- IrIn fdI"* -J dtlr(1 +at2)dt-In(l +ôT')

,m4et avec - - Ar €n mettant sous forme exponentiellerr}5

Ar: 1 f oT2, laquelle expression donne, pour la chargepropulsive, dâns le cas d'une incursion planétaire simple,I'estimation :

Fo : r mo Qp, + oT2), " - #net 13, : 0ro * 0r"

en supposant que Tp - Tn f T" * T + To est unedurée assez brève pour que l'on guisseedmettre :

(T, : Tu,) : Tr et l3o : 0*

ANNI,'XE SCrEN?rrlQUE 325

avec lro ofr peut encore calculer la quantité maximale del'agent de refroidissement qui devra être utilisé dans Iecas du voyage considéré.

En se basant sur Ia dissipation due au facteur deperte e, l'énergie réellement produite peut être reliée au

w - Fot'. E,e'Ir considérant e comme constant, et après

maximal réel-différenciation, on tire de po. Le travaillement produit :

'W rnax. : t' IrPoc2 - l#{(Êopo+B"o,rt'Jffi

carp,, -ao ",,;,ffif ,Ïii;:**"nt petit poura Tz < 1 puisse être négtigé. Comme pour Ia différencia-tion, on n'a pas besoin de la charge propulsive restanteà un instant donné, mais au contraire de Ia partie dis-ponible au début du mouvement du véhicule (qui cons-titue ainsi Ia charge maximale) W est donc relatif audébut du voyage. Cette valeur initiale est donc, en mêmetemps, la valeur maximale; car, comme on a fait l'hy-pothèse d'accéIération constante, le maximum de laôharge utilisabte 'W est réalisé au moment où la masseinstantanée est également maximum, c'est-à-dire audébut du voyage. . .

C'est aussi au moment où \M - W max. que I'énergiethermique gaspillée maximale traverse les parois dugénératèur. En appelant pour abréger: .

y : Êu B, + B- B" et r1x- 1 - #ffil'efficacité du refroidissement maximum nécessaire augénérateur, on a l'énergie thermique gaspillée maximale

ô *"*. - (1 - r|o), 1ï -"*. ou aussi ô max. ^' 4 mo -9îr(1 - qx)yi cette énergie de refroidissement. Et si I'onremplit des conditions posées concernant l'accéIération,l'énérgie de réfrigération dont on pourra avoir besoin

Page 325: La Science Face Aux Extra-terrestres

324 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA.TERRES"RES

L'approximation 0 < P -( B max. < 1 permet de négli-ger les puissances des valeurs B supérieures à la secondepuissance. Si bien eue 0z - l3rn * 0r"permet: (1

-0'n) +2(1

-(3'.) *2: L-2 (13'o * 9')-L-2

de tout ceci on tire que : Fo = rAr * 20, -,mo --L=TF-

æ E m" (45 -f 2!r-r),puisque pour B max. : L/30,Ie dénominateur peut êtrepris avec une bonne approximation : 1 2P' :

11-7fu--r.Il ne reste plus qu'à évaluer Ar. Sur la planète Z, go estcompensé pendant le temps t. On pose, en vertu de

avec O < t < T et m - m(t).

En appelant, pour abéger o t- gj' - const. on obtient2e

l'expression - # - #h - $1,, (1 + Gt2).

Cette équation différentielle est intégrée en fonctiondu temps entre les événements L - 4 et l, - 5, L -- 4désignant l'atterrissage sur Ia planète visitée Z, etl, - 5 le départ en vue du retour. Cette intégration estétendue au temps T de fonctionnement passé sur Z.

Après avoir intégré, on obtient:- IrIn fdI"* -J dtlr(1 +at2)dt-In(l +ôT')

,m4et avec - - Ar €n mettant sous forme exponentiellerr}5

Ar: 1 f oT2, laquelle expression donne, pour la chargepropulsive, dâns le cas d'une incursion planétaire simple,I'estimation :

Fo : r mo Qp, + oT2), " - #net 13, : 0ro * 0r"

en supposant que Tp - Tn f T" * T + To est unedurée assez brève pour que l'on guisseedmettre :

(T, : Tu,) : Tr et l3o : 0*

ANNI,'XE SCrEN?rrlQUE 325

avec lro ofr peut encore calculer la quantité maximale del'agent de refroidissement qui devra être utilisé dans Iecas du voyage considéré.

En se basant sur Ia dissipation due au facteur deperte e, l'énergie réellement produite peut être reliée au

w - Fot'. E,e'Ir considérant e comme constant, et après

maximal réel-différenciation, on tire de po. Le travaillement produit :

'W rnax. : t' IrPoc2 - l#{(Êopo+B"o,rt'Jffi

carp,, -ao ",,;,ffif ,Ïii;:**"nt petit poura Tz < 1 puisse être négtigé. Comme pour Ia différencia-tion, on n'a pas besoin de la charge propulsive restanteà un instant donné, mais au contraire de Ia partie dis-ponible au début du mouvement du véhicule (qui cons-titue ainsi Ia charge maximale) W est donc relatif audébut du voyage. Cette valeur initiale est donc, en mêmetemps, la valeur maximale; car, comme on a fait l'hy-pothèse d'accéIération constante, le maximum de laôharge utilisabte 'W est réalisé au moment où la masseinstantanée est également maximum, c'est-à-dire audébut du voyage. . .

C'est aussi au moment où \M - W max. que I'énergiethermique gaspillée maximale traverse les parois dugénératèur. En appelant pour abréger: .

y : Êu B, + B- B" et r1x- 1 - #ffil'efficacité du refroidissement maximum nécessaire augénérateur, on a l'énergie thermique gaspillée maximale

ô *"*. - (1 - r|o), 1ï -"*. ou aussi ô max. ^' 4 mo -9îr(1 - qx)yi cette énergie de refroidissement. Et si I'onremplit des conditions posées concernant l'accéIération,l'énérgie de réfrigération dont on pourra avoir besoin

Page 326: La Science Face Aux Extra-terrestres

326 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

au cours de tout le reste du voyage sera à chaque instantinférieure à ce maxi{num. o; üeut, -À

pr"rË"t, essayerd'expé-rimenter Fo et Q *"*. "u

moÿe, àus vareurs esti-yéf: d_u,trajet choisi de ra distaneeïectiiigne entre s etr', o'e ta hauteur du bond h et de laccéléràtion b, p"rai-lèle à s. Le ealcul peut être etrecilâ;;I"r *oy"ns dela cinématioue_craisique, dans Ie domaine de variditéservant du système des axei xyz définis plus ïà"t,

k - b const. eti -h/p* - 4 bln,rirUue rx, _ +1 /srp - zV;--.

1I t . . tIl s'ensuit x max. _ f,FE et Z max. :

/+. on en tire, en fonction de c: 13, :1b?, (s, * hz) et y - 13. (3" * 0n 13, _

-.Lorsqu'on a r.ornufti*rurl''r.hémad'évaluation, on a les iormules:

po:rt#(4.b(srf 4hr) f sgo2r)

ô *o*. :ft- ,d+"'(s, * B h,),0 __li ,: !" 3t

?g. nqoven desqu-eues peuvent être effe.t.Jal r*"gr.Jl*d'évaluation de la chaige propulri"", -ài-àà-ret"oidisse_

ment.A titre d'illustration, on va traiter seron ce schénral'exemple numé-rique d'une simpre u"paàiiior, .r"., Mars.on considérera re ôas de const"ir"tion'déi;;;bre, c,est-à-dire la conionction Terre-Mars, à" i* àirtu.r." ests : 3,8 ' 108 km. La hautelr du bon interste[aire esth:2.108km..

zrr-Zh

13'," * 020 :L ( b \3/2c\'/

fr, t*r données

ANNEXE SCTENTTTIQUE 327

La trajectoire de ce voyage de conjonction n'est pasprise trop rasante (à l'écliptique), car le soleil se trouvedans ce plan. L'accéIération longitudinale est prise égaleà 10 m/seconde 2. On s'arrête 114 heures sur Mars, surlesquelles on admet qu'un éventuel arrêt de 14 heuressera consaeré à l'entretien de la machine. Le cas favo-rable de fonctionnement de la machine correspond àe - 30 et le poids à vide est de 50 tonnes sur terre. Soitrlr. : 0,9999, ce qui sera sûrement réalisé, puisque dansle générateur l'énergie n'est pratiquement libérée quesous forme d'ondes électromagnétiques qui seront réflâchies par les parois; au moyen de couches cristallinesgénératrices d'interférences, on pourra éventuellementramener à un niveau minimum l'échange entre le rayon-nement et la paroi spéculaire du générateur. On peutdone poser ïn : 1, ce qui rendra négligeable I'énergiethermique émise à travers la paroi du vaisseau (Q trèsinférieur à \M). De plus 1r disparaît de Ia formule(1 -qr ). Portant ees données :

(s hb o) (3.8 10rt 2.1011 10 0 )

It rogo o[ -la o.lob50 4.1osB,B o t(e morr qu) leo 5 104 1 0,9999)

dans les formules données plus haut, on obtient un tempsde voyage de Tn - 4 . 105 secondes ^, 1"11 heures etT + To - 114 heures. Visible4qent, les conditions decongïuence sont remplies Ê* - 0*, ti bien que les for-mules données sont valables. On trouve :

Tn : 336 h - 14 jours et Fo : 285 kg, etQ max. :29 . 104 kgcal./s.

Ainsi, dans le cadre des hypothèses qui ont été faites,pour une expédition d'une durée totale de quatorzejours entre la Terre et Mars, les planètes étant enconjonction, et la trajectoire constituant un bond inter-stellaire d'une hauteur de 2 . 108 km. L'aller ne dureraitque 111 heures, et la charge propulsive nécessaire à l'al-ler, au retour, et à un fonctionnement de 100 heures surla planète visitée, s'élèverait à 285 kg; au début de I'ex-pédition, il faudrait pourvoir à l'évacuation thermiqued'environ 29 10a kilocal./seconde.

Page 327: La Science Face Aux Extra-terrestres

326 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES"RES

au cours de tout le reste du voyage sera à chaque instantinférieure à ce maxi{num. o; üeut, -À

pr"rË"t, essayerd'expé-rimenter Fo et Q *"*. "u

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1I t . . tIl s'ensuit x max. _ f,FE et Z max. :

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ment.A titre d'illustration, on va traiter seron ce schénral'exemple numé-rique d'une simpre u"paàiiior, .r"., Mars.on considérera re ôas de const"ir"tion'déi;;;bre, c,est-à-dire la conionction Terre-Mars, à" i* àirtu.r." ests : 3,8 ' 108 km. La hautelr du bon interste[aire esth:2.108km..

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13'," * 020 :L ( b \3/2c\'/

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ANNEXE SCTENTTTIQUE 327

La trajectoire de ce voyage de conjonction n'est pasprise trop rasante (à l'écliptique), car le soleil se trouvedans ce plan. L'accéIération longitudinale est prise égaleà 10 m/seconde 2. On s'arrête 114 heures sur Mars, surlesquelles on admet qu'un éventuel arrêt de 14 heuressera consaeré à l'entretien de la machine. Le cas favo-rable de fonctionnement de la machine correspond àe - 30 et le poids à vide est de 50 tonnes sur terre. Soitrlr. : 0,9999, ce qui sera sûrement réalisé, puisque dansle générateur l'énergie n'est pratiquement libérée quesous forme d'ondes électromagnétiques qui seront réflâchies par les parois; au moyen de couches cristallinesgénératrices d'interférences, on pourra éventuellementramener à un niveau minimum l'échange entre le rayon-nement et la paroi spéculaire du générateur. On peutdone poser ïn : 1, ce qui rendra négligeable I'énergiethermique émise à travers la paroi du vaisseau (Q trèsinférieur à \M). De plus 1r disparaît de Ia formule(1 -qr ). Portant ees données :

(s hb o) (3.8 10rt 2.1011 10 0 )

It rogo o[ -la o.lob50 4.1osB,B o t(e morr qu) leo 5 104 1 0,9999)

dans les formules données plus haut, on obtient un tempsde voyage de Tn - 4 . 105 secondes ^, 1"11 heures etT + To - 114 heures. Visible4qent, les conditions decongïuence sont remplies Ê* - 0*, ti bien que les for-mules données sont valables. On trouve :

Tn : 336 h - 14 jours et Fo : 285 kg, etQ max. :29 . 104 kgcal./s.

Ainsi, dans le cadre des hypothèses qui ont été faites,pour une expédition d'une durée totale de quatorzejours entre la Terre et Mars, les planètes étant enconjonction, et la trajectoire constituant un bond inter-stellaire d'une hauteur de 2 . 108 km. L'aller ne dureraitque 111 heures, et la charge propulsive nécessaire à l'al-ler, au retour, et à un fonctionnement de 100 heures surla planète visitée, s'élèverait à 285 kg; au début de I'ex-pédition, il faudrait pourvoir à l'évacuation thermiqued'environ 29 10a kilocal./seconde.

Page 328: La Science Face Aux Extra-terrestres

328 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TERRESTRES

Comparant ces estimations avec les études basées surl'emploi des fusées, on voit apparaître, de façon extra-ordinairement drastique, la supériorité du principe dela fusée.

TROISIEME PARTIE1,. Contact ou non-contact?

I1 nous semble étonnant depuis que l'on observe desOVNI, qu'avec le nombre très important de cas relatés,dont une certaine quantité à proximité du so1 et destémoins, aucun contact n'ait pu-être pris.

Dans des observations dont Ie caractère de crédibilitéest sérieux, des jeux de lumière (phares...) ou des ges-tes de la part des témoins semblent déclencher en éihodes effets du même genre, ou bien des mouvements d,en-gin, etc. qui donnent bien l'impression d'une réponse,est-ce tout?_ Le comportement, apparemment bien intentionnel,d'un OVNI qui suit à basse altitude une automobile, untryin, qui joue au chat et à la souris en poursuite, quidévie de sa route pour escorter un avion quelque tempsou qui attend à un tournant une auto qui, prise dansune sorte de champ d'action dirigé, se voit tomber enpanne de phares et de moteur, tout cela peut être I'as-pect d'un contact, autant que celui d'une étude systéma-tique de notre ciÿilisation.

Si le phénomène OVNI provenait de notre systèmesolaire, je suis convaincu que nous devrions pouvoir enavoil la preuve. Les distances des planètes ne sont pasà l'échelle des étoiles et le « voÿage » pour venir-deJupiter à la Terre, à des vitesses de 30 000 km/secondemettrait six heures environ. A cette vitesse, qui reste àla limite des effets relativistes importants, la nécessitédu contrôle de l'inertie pour prendre les accélérations ettenir compte des évolutions observées dans notre envi-ronnement, subsiste.

Comme toute civilisation évoluée, aboutissant à lacréation d'engins interplanétaires doit connaître sans

ANNEXE SCTENTTTIQUE 329

discontinuité la nature du rayonnement électromagné-tique, au moins corrune nous Ie connaissons déjà, iI estprobable que l'usage de faisceaux hertziens serait géné-ralisé aussi pour de multiples usages (communications,etc.) et nous détecterions autre chose que le modeste<< bruit » jupitérien des radiotéléscopes.

Les quelques watts des sondes spatiales envoyées surVénus, sont aisément décodés en signaux cohérents etnous détecterions de la même façon des signaux seule-ment 200 fois plus puissants provenant de Jupiter. Le« trafic » hertzien d'une civilisation avancée sur une pla-nète du système solaire ne passerait pas inaperçu..Il

serait intéressant que la philosophie scientifique sepenche sur ces considérations, infirme ou confirme cesconclusions qu'il est probable que Ie rayonnement hert-zien doit flgurer dans les moyens d'activité d'une civi-lisation évolutée.

L'importance du nombre d'observations, Ia diversitédes formes des OVNI, tout cela correspond-il à unediversité de provenBnce? Pourquoi la Terre serait-elleainsi visitée? Si à cette question iI n'est pas possible derépondre, on peut constater une grande uniformité danscette diversité, c'est celle du principe de propulsion etdu comportement. Y a-t-il un danger duquel nous nesavons, ou ne pouvons pas nous protéger, pour l'appro-che immédiate de ces engins ou d'éventuels « êtres »?

Ce danger n'empêcherait pas Ia eommunication àquelque distance si f intention y était. Or, il semble bienque si de notre côté nous souhaitons ce contact, iI n'enapparaisse pas de même, de l'autre. Remarquons quetout reste à faire pour imaginer Ie moyen de manifesternotre désir d'une façon dont on soit certain qu'il puisseêtre compris...

Nous sommes observés et nous ne pouvons voir. Ceque nous observons du phénomène OYNI, nous ne pou-vons peut-être en percevoir qu'un aspect marginal :

celui où te phénomène prend l'aspect nratière.A notre niveau d'intelligence, la finalité ne peut être

ni vue, ni observée directement, nous pouvons seule-

Page 329: La Science Face Aux Extra-terrestres

328 LA SCIENCE îACE AUX EXTRA-TERRESTRES

Comparant ces estimations avec les études basées surl'emploi des fusées, on voit apparaître, de façon extra-ordinairement drastique, la supériorité du principe dela fusée.

TROISIEME PARTIE1,. Contact ou non-contact?

I1 nous semble étonnant depuis que l'on observe desOVNI, qu'avec le nombre très important de cas relatés,dont une certaine quantité à proximité du so1 et destémoins, aucun contact n'ait pu-être pris.

Dans des observations dont Ie caractère de crédibilitéest sérieux, des jeux de lumière (phares...) ou des ges-tes de la part des témoins semblent déclencher en éihodes effets du même genre, ou bien des mouvements d,en-gin, etc. qui donnent bien l'impression d'une réponse,est-ce tout?_ Le comportement, apparemment bien intentionnel,d'un OVNI qui suit à basse altitude une automobile, untryin, qui joue au chat et à la souris en poursuite, quidévie de sa route pour escorter un avion quelque tempsou qui attend à un tournant une auto qui, prise dansune sorte de champ d'action dirigé, se voit tomber enpanne de phares et de moteur, tout cela peut être I'as-pect d'un contact, autant que celui d'une étude systéma-tique de notre ciÿilisation.

Si le phénomène OVNI provenait de notre systèmesolaire, je suis convaincu que nous devrions pouvoir enavoil la preuve. Les distances des planètes ne sont pasà l'échelle des étoiles et le « voÿage » pour venir-deJupiter à la Terre, à des vitesses de 30 000 km/secondemettrait six heures environ. A cette vitesse, qui reste àla limite des effets relativistes importants, la nécessitédu contrôle de l'inertie pour prendre les accélérations ettenir compte des évolutions observées dans notre envi-ronnement, subsiste.

Comme toute civilisation évoluée, aboutissant à lacréation d'engins interplanétaires doit connaître sans

ANNEXE SCTENTTTIQUE 329

discontinuité la nature du rayonnement électromagné-tique, au moins corrune nous Ie connaissons déjà, iI estprobable que l'usage de faisceaux hertziens serait géné-ralisé aussi pour de multiples usages (communications,etc.) et nous détecterions autre chose que le modeste<< bruit » jupitérien des radiotéléscopes.

Les quelques watts des sondes spatiales envoyées surVénus, sont aisément décodés en signaux cohérents etnous détecterions de la même façon des signaux seule-ment 200 fois plus puissants provenant de Jupiter. Le« trafic » hertzien d'une civilisation avancée sur une pla-nète du système solaire ne passerait pas inaperçu..Il

serait intéressant que la philosophie scientifique sepenche sur ces considérations, infirme ou confirme cesconclusions qu'il est probable que Ie rayonnement hert-zien doit flgurer dans les moyens d'activité d'une civi-lisation évolutée.

L'importance du nombre d'observations, Ia diversitédes formes des OVNI, tout cela correspond-il à unediversité de provenBnce? Pourquoi la Terre serait-elleainsi visitée? Si à cette question iI n'est pas possible derépondre, on peut constater une grande uniformité danscette diversité, c'est celle du principe de propulsion etdu comportement. Y a-t-il un danger duquel nous nesavons, ou ne pouvons pas nous protéger, pour l'appro-che immédiate de ces engins ou d'éventuels « êtres »?

Ce danger n'empêcherait pas Ia eommunication àquelque distance si f intention y était. Or, il semble bienque si de notre côté nous souhaitons ce contact, iI n'enapparaisse pas de même, de l'autre. Remarquons quetout reste à faire pour imaginer Ie moyen de manifesternotre désir d'une façon dont on soit certain qu'il puisseêtre compris...

Nous sommes observés et nous ne pouvons voir. Ceque nous observons du phénomène OYNI, nous ne pou-vons peut-être en percevoir qu'un aspect marginal :

celui où te phénomène prend l'aspect nratière.A notre niveau d'intelligence, la finalité ne peut être

ni vue, ni observée directement, nous pouvons seule-

Page 330: La Science Face Aux Extra-terrestres

330 LA SCIENCE îACE, AUX EXTRA-TERRESTRES

ment en tirer des conséquences. Ne pouvoir être vu dansl'observation, c'est là un des aspects d'une intelligenced'un palier intellectuel au-dessus d'un autre niveau decompréhension et de conscience des choses : tout commenous-mêmes, qui pouvons observer des fourmis sansêtre vus. Le comportement de la fourmi apparaît commerésultant d'une mémoire de caractère héréditaire, propreà l'espèce, et non à l'individu, échappant dans la pluslarge mesure au contrôle de I'individu (instinct).L'homme acquiert sa mémoire par expérience person-nelle avec son intelligence qui lui donne Ia possibilitéde rapprocher tous les faits dont il prend conscience àdes «< schémas » du patrimoine de la connaissance hu-maine, il peut donc prendre conscience de ce qui luiest inférieur ou à son niveau, mais au-delà?

On peut supposer que le degré de connaissance d'êtresévolués au point de franchir les espaces stellaires estpeut-être plus avancé encore que celui de ceux quiauraient eu à franchir simplement des espaces plané-taires et que l'abîme est encore plus grand entre nouset nos visiteurs s'ils ne viennent pas du système solaire.

Ces problèmes du contact possible ou non avec descivilisations avancées, Iié au phénomène O\INI, quinous apporte ces éléments de réflexion, sont d'une extra-ordinaire importance sur le plan philosophique et scien-tifique.

2. Conclusion.

Le phénomène OVNI apporte à l'homme une voie nou-velle de science et de pensée sur l'origine de la vie etvers son développement dans l'espace où la probabilitélaisse supposer qu'elle existe déjà.

La détection systématique par les radars, I'observa-tion par de très nombreux témoins dignes de foi, conflr-ment l'existence du phénomène OVNf, aux performan-ces surprenantes, iméalisables par notre technologie,dont nous ne comprenons ni la nature ni l'origine.

L'étude systématique des évolutions et du comporte-ment des OVNI et des phénomènes secondaires associés

ANNEXE SCIENTTTIQUE

(lumineux, effets 8.M...) ainsi que la détection et lesmesures physiques mises en æuvre (Âg, infra-sons,nature spectrale des rayonnements émis, pulsation, cor-rélation des variations avec Ie comportement...) peuventconstituer une riche contribution à Ia recherche desvoies nouvelles de la physique vers une théorie quanti-fiée des champs d'où peut sortir la maîtrise de l'inertie.

L'étude du phénomène OVNI représente une questionscientifique de la plus grande importance parce qu'elleest une préfiguration de notre avenir et qu'elle peut nousapporter les témoignages d'un extraordinaire avance-ment intellectuel et social.

Il importe donc que Ie plus grand nombre possibled'hommes de science se penche sur ce problème. Acquêrir la conviction de l'existence du phénomène par l'étudesystématique des observations rassemblées, des circons-tances et des détails des faits et mettre en æuvre tousles moyens possibles de repérage, de mesure et d'obser-vation, représente le premier objectif pour pouvoir sepencher sur les mystères que posent sa nature et sonorigine.

331

Page 331: La Science Face Aux Extra-terrestres

330 LA SCIENCE îACE, AUX EXTRA-TERRESTRES

ment en tirer des conséquences. Ne pouvoir être vu dansl'observation, c'est là un des aspects d'une intelligenced'un palier intellectuel au-dessus d'un autre niveau decompréhension et de conscience des choses : tout commenous-mêmes, qui pouvons observer des fourmis sansêtre vus. Le comportement de la fourmi apparaît commerésultant d'une mémoire de caractère héréditaire, propreà l'espèce, et non à l'individu, échappant dans la pluslarge mesure au contrôle de I'individu (instinct).L'homme acquiert sa mémoire par expérience person-nelle avec son intelligence qui lui donne Ia possibilitéde rapprocher tous les faits dont il prend conscience àdes «< schémas » du patrimoine de la connaissance hu-maine, il peut donc prendre conscience de ce qui luiest inférieur ou à son niveau, mais au-delà?

On peut supposer que le degré de connaissance d'êtresévolués au point de franchir les espaces stellaires estpeut-être plus avancé encore que celui de ceux quiauraient eu à franchir simplement des espaces plané-taires et que l'abîme est encore plus grand entre nouset nos visiteurs s'ils ne viennent pas du système solaire.

Ces problèmes du contact possible ou non avec descivilisations avancées, Iié au phénomène O\INI, quinous apporte ces éléments de réflexion, sont d'une extra-ordinaire importance sur le plan philosophique et scien-tifique.

2. Conclusion.

Le phénomène OVNI apporte à l'homme une voie nou-velle de science et de pensée sur l'origine de la vie etvers son développement dans l'espace où la probabilitélaisse supposer qu'elle existe déjà.

La détection systématique par les radars, I'observa-tion par de très nombreux témoins dignes de foi, conflr-ment l'existence du phénomène OVNf, aux performan-ces surprenantes, iméalisables par notre technologie,dont nous ne comprenons ni la nature ni l'origine.

L'étude systématique des évolutions et du comporte-ment des OVNI et des phénomènes secondaires associés

ANNEXE SCIENTTTIQUE

(lumineux, effets 8.M...) ainsi que la détection et lesmesures physiques mises en æuvre (Âg, infra-sons,nature spectrale des rayonnements émis, pulsation, cor-rélation des variations avec Ie comportement...) peuventconstituer une riche contribution à Ia recherche desvoies nouvelles de la physique vers une théorie quanti-fiée des champs d'où peut sortir la maîtrise de l'inertie.

L'étude du phénomène OVNI représente une questionscientifique de la plus grande importance parce qu'elleest une préfiguration de notre avenir et qu'elle peut nousapporter les témoignages d'un extraordinaire avance-ment intellectuel et social.

Il importe donc que Ie plus grand nombre possibled'hommes de science se penche sur ce problème. Acquêrir la conviction de l'existence du phénomène par l'étudesystématique des observations rassemblées, des circons-tances et des détails des faits et mettre en æuvre tousles moyens possibles de repérage, de mesure et d'obser-vation, représente le premier objectif pour pouvoir sepencher sur les mystères que posent sa nature et sonorigine.

331

Page 332: La Science Face Aux Extra-terrestres

332 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

,,8U1 ETIEZ-VOUS MONSIEUR LE DOCTEURES-SCIENCES RENE HARDY? »

Né à Bordeaux Ie lL juillet 1908.

Etudes. Premier cycle, études au lycée de Bor-deaux à l'école des Roches en Normandie.

Deuxième cycle, université de la Sorbonne à Paris,études supérieures au Coltège de France à Paris.

Troisième cycle, doctorat à Ia faculté des sciences deParis, diplômé de docteur ès-sciences avec mention trèshonorable.

Dtsttnctton. Grand officier de l'Ordre du Méritepour la recherche et f invention (1961), médaillé de laSociété des Sciences et Lettres de Paris (1969), membrede l'Académie des Sciences de Rorrie (1970), membre deI'Académie des Sciences de New York (1972), docteurès-sciences.

Carrière. - Direction du département des recherchesde l'électronique à L.M.T. Paris (France) et du groupeI.T.T: (U.S.A.) de 1938 à 1941.

Direction du Laboratoire Spécial Electronique etApplications au S.F.R.-E.S. et du groupe R.C.A. (U.S.A.)de 1941 à 1946.

Direction du laboratoire de la Matra de 1950 à 1966.

Consultant de la Matra, il travailla au premier satellitefrançais pour le C.N.E.S. (Centre national français pour1'étuâe de l'espace). Consultant pour la Marine natio-nale française jusqu'en 1971.

Actiuités. - Auteur de 250 brevets d'invention dansl'électronique, Ies ultra-sons, téIévision, communication,infra-rougé, optique, etc. Ecrivain dans de nombreusespublicatiàrrs sôientiflques et dans les communiqués offi-èiels des Académies des Sciences dont iI fit partie.

Acttuités anneres. - Membre depuis 1948 de l'Insti-tut métapsychique international de Paris, travaillantavec la Îrohdation para-psychologique de New York.

I4,NMXE SCIENTITISUE

Membre du N.I.C.A.P. Membre de Ia Société d'encoura-gement de la recherche et des inventions de Paris.

Les OVNI. - S'intéressant depuis une quinzaine d'an-nées aux problèmes des OVNI, fondateur de plusieurssociétés pour la recherche scientifique de ce phénomènebasée sur l'astrophysique, I'espace, les sciences avancées,etc. Fondateur en 1970 de Ia Société Varoise d'Etudedes Phénomènes Spatiaux.

Décédé le 12 juin 1972 d'une longue maladie.

Cette étude n'a pas résolu les problèmes de la rela-tivité. C'est donc plus un document destiné à être étu-dié sous l'angle de l'histoire des sciences qu'une contri-bution capitale aux voyages interstellaires. Néanmoins,j'ai pensé qu'il était injuste de ne pas rendre hommageà I'attitude purement scientifique du docteur Hardy qui,s'étant persuadé après enquête de l'existence du phéno-mène O\rNI, a tenté de rnettre ses connaissances scien-tiflques au service de la vérité. Merci au président dela S.V.E.P.S., M. Forest, qui a ainsi permis la publica-tion de cette longue théorie scientifique.

Jean-Claude BouRREr.

Page 333: La Science Face Aux Extra-terrestres

332 LA SCIENCE FACE AUX EXTRA-TERRES?RES

,,8U1 ETIEZ-VOUS MONSIEUR LE DOCTEURES-SCIENCES RENE HARDY? »

Né à Bordeaux Ie lL juillet 1908.

Etudes. Premier cycle, études au lycée de Bor-deaux à l'école des Roches en Normandie.

Deuxième cycle, université de la Sorbonne à Paris,études supérieures au Coltège de France à Paris.

Troisième cycle, doctorat à Ia faculté des sciences deParis, diplômé de docteur ès-sciences avec mention trèshonorable.

Dtsttnctton. Grand officier de l'Ordre du Méritepour la recherche et f invention (1961), médaillé de laSociété des Sciences et Lettres de Paris (1969), membrede l'Académie des Sciences de Rorrie (1970), membre deI'Académie des Sciences de New York (1972), docteurès-sciences.

Carrière. - Direction du département des recherchesde l'électronique à L.M.T. Paris (France) et du groupeI.T.T: (U.S.A.) de 1938 à 1941.

Direction du Laboratoire Spécial Electronique etApplications au S.F.R.-E.S. et du groupe R.C.A. (U.S.A.)de 1941 à 1946.

Direction du laboratoire de la Matra de 1950 à 1966.

Consultant de la Matra, il travailla au premier satellitefrançais pour le C.N.E.S. (Centre national français pour1'étuâe de l'espace). Consultant pour la Marine natio-nale française jusqu'en 1971.

Actiuités. - Auteur de 250 brevets d'invention dansl'électronique, Ies ultra-sons, téIévision, communication,infra-rougé, optique, etc. Ecrivain dans de nombreusespublicatiàrrs sôientiflques et dans les communiqués offi-èiels des Académies des Sciences dont iI fit partie.

Acttuités anneres. - Membre depuis 1948 de l'Insti-tut métapsychique international de Paris, travaillantavec la Îrohdation para-psychologique de New York.

I4,NMXE SCIENTITISUE

Membre du N.I.C.A.P. Membre de Ia Société d'encoura-gement de la recherche et des inventions de Paris.

Les OVNI. - S'intéressant depuis une quinzaine d'an-nées aux problèmes des OVNI, fondateur de plusieurssociétés pour la recherche scientifique de ce phénomènebasée sur l'astrophysique, I'espace, les sciences avancées,etc. Fondateur en 1970 de Ia Société Varoise d'Etudedes Phénomènes Spatiaux.

Décédé le 12 juin 1972 d'une longue maladie.

Cette étude n'a pas résolu les problèmes de la rela-tivité. C'est donc plus un document destiné à être étu-dié sous l'angle de l'histoire des sciences qu'une contri-bution capitale aux voyages interstellaires. Néanmoins,j'ai pensé qu'il était injuste de ne pas rendre hommageà I'attitude purement scientifique du docteur Hardy qui,s'étant persuadé après enquête de l'existence du phéno-mène O\rNI, a tenté de rnettre ses connaissances scien-tiflques au service de la vérité. Merci au président dela S.V.E.P.S., M. Forest, qui a ainsi permis la publica-tion de cette longue théorie scientifique.

Jean-Claude BouRREr.

Page 334: La Science Face Aux Extra-terrestres

BIBLIOGRAPHIE

La grande atsenture de L'espace. Editions Rombaldi, 196?.La nouuelle astronomie. Jean-claude peeker. Hachette.Planètes et satelliües. pierre Guérin. Larousse.Histoire mondiale de I'astronautique. Von Braun.L'escalade du cosmos. patrick Maurel. Bordas.A la recherche d'u,ne uie su,r Mars. Albert Ducrocq.rion, 1977.L'etploration souiétique de I'espace.'William

Chastel.A la recherche des eætra-terrestres. AlfredLe dossier des eusilisations eætra-temestres.et Jean-Claude Ribes. Fayard.Galaæies noaauæ et quasars. Fred Hoyle. Buchet-chastel.Viking earlg results. NASA Sp 408.Etoiles et planètes. Gunther Roth. Elsevier.Ettraterrestrial ciuilisations. Academy of sciences of ssR.Le monde animal et ses ggmpoyte_ments compreres. Rémy etBernadette Chauvin. plorl 1977.En direct aaec I'ansenir, Jean Nocher. Del Duca, 1962.Les racines du Hasard. Arthur Kæstler. calmann-Léua.scientific american Numéros de juiltet 1gT0, septembre lg?0,octobre 1979, septembre lg7b.science et auenir. Numéros de luillet 1g?0, novembre 1969,septembre 1968, iuillet 1974, mars lg7'2, mars 1977.La recherche. Numéro de mai lg7?.science et vie. Numéro d'avril rg?? et numéro spécial Astro-nornie, 1926.The cosmie connection. carl sagan. Ancho press, Doubleday.La sainte Bible. version J.N. Darby. La Bonne semence, lg?0.

Larousse.

Flamma-

Shelton. Buchet-

Roulet. Julliard.François Biraud

TABLE DES MATIERES

Première partie : L'HYPOTHÈSEIntroductionLe contact ...

partie : A L'ÉcouTE DES EXTRA-T'ERRESTRES

Troisième partie : OVNI : UN NOIIVEAU DOSSIEROVNI : nouvelles preuves fantastiques

132l

858892

Les OVNI : depuis quand?Le phénomène OVNI et les scientifiquesLe président des U.S.A. révèle : J'ai vu unAnalyse de débris d'OVNI en France

97101108113 -"119124tzer"'133

140168

175178192196208228Un caporal chilien enlevé par un OrflYI!

Un rapport des gendarmes révèle de la radio-activité surune zone d'attemissage d'OVNI

J'ai tué un extra-terrestreParticipez à un sondage national 264Si vous avez observé un OVNI 267Si les OrfNI vous intéressent . .. 269

Quatrième partie : ANNEXE SCfENTIFIQUEIntroduction par J.-P. Compain-Batissou, ingénieur 273Le problème des O\rNI, par le docteur ès-sciences René

Hardy .?... 275Qui était le docteur ès-sciences René Hardy? 332Bibliographie 334

243262

Page 335: La Science Face Aux Extra-terrestres

BIBLIOGRAPHIE

La grande atsenture de L'espace. Editions Rombaldi, 196?.La nouuelle astronomie. Jean-claude peeker. Hachette.Planètes et satelliües. pierre Guérin. Larousse.Histoire mondiale de I'astronautique. Von Braun.L'escalade du cosmos. patrick Maurel. Bordas.A la recherche d'u,ne uie su,r Mars. Albert Ducrocq.rion, 1977.L'etploration souiétique de I'espace.'William

Chastel.A la recherche des eætra-terrestres. AlfredLe dossier des eusilisations eætra-temestres.et Jean-Claude Ribes. Fayard.Galaæies noaauæ et quasars. Fred Hoyle. Buchet-chastel.Viking earlg results. NASA Sp 408.Etoiles et planètes. Gunther Roth. Elsevier.Ettraterrestrial ciuilisations. Academy of sciences of ssR.Le monde animal et ses ggmpoyte_ments compreres. Rémy etBernadette Chauvin. plorl 1977.En direct aaec I'ansenir, Jean Nocher. Del Duca, 1962.Les racines du Hasard. Arthur Kæstler. calmann-Léua.scientific american Numéros de juiltet 1gT0, septembre lg?0,octobre 1979, septembre lg7b.science et auenir. Numéros de luillet 1g?0, novembre 1969,septembre 1968, iuillet 1974, mars lg7'2, mars 1977.La recherche. Numéro de mai lg7?.science et vie. Numéro d'avril rg?? et numéro spécial Astro-nornie, 1926.The cosmie connection. carl sagan. Ancho press, Doubleday.La sainte Bible. version J.N. Darby. La Bonne semence, lg?0.

Larousse.

Flamma-

Shelton. Buchet-

Roulet. Julliard.François Biraud

TABLE DES MATIERES

Première partie : L'HYPOTHÈSEIntroductionLe contact ...

partie : A L'ÉcouTE DES EXTRA-T'ERRESTRES

Troisième partie : OVNI : UN NOIIVEAU DOSSIEROVNI : nouvelles preuves fantastiques

132l

858892

Les OVNI : depuis quand?Le phénomène OVNI et les scientifiquesLe président des U.S.A. révèle : J'ai vu unAnalyse de débris d'OVNI en France

97101108113 -"119124tzer"'133

140168

175178192196208228Un caporal chilien enlevé par un OrflYI!

Un rapport des gendarmes révèle de la radio-activité surune zone d'attemissage d'OVNI

J'ai tué un extra-terrestreParticipez à un sondage national 264Si vous avez observé un OVNI 267Si les OrfNI vous intéressent . .. 269

Quatrième partie : ANNEXE SCfENTIFIQUEIntroduction par J.-P. Compain-Batissou, ingénieur 273Le problème des O\rNI, par le docteur ès-sciences René

Hardy .?... 275Qui était le docteur ès-sciences René Hardy? 332Bibliographie 334

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