La Rotonde_8sept2015

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- Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa - C é l é B r o n s 10 ans de hausse des frais de scolarité! FACEBOOK www.facebook.com/LaRotonde.ca TWITTER @LaRotonde WEB www.larotonde.ca Volume LXXXIII N 0 1

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Première édition 2015 de La Rotonde, le journal étudiant indépendant de l'Université d'Ottawa. Imprimée le 8 septembre 2015.

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- L e j o u r n a l i n d é p e n d a n t d e l ’ U n i v e r s i t é d ’ O t t a w a -

C é l é B r o n s

10 ans de haussedes frais de scolarité!

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V o l u m e L X X X I I I N 01

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Les mérites de l’éducation accessible ont été réitérés à maintes reprises. Toutefois, après le vote du Bureau des Gouverneurs (BdG) pour la 10e hausse des frais de scolarité en autant d’années, il est grand temps de comprendre ce qu’il se passe. Plus que de comprendre simplement où l’on en est, il faut faire un retour sur ces dix années de hausse afin d’en déceler les raisons et les coupables.

Valeur nutritive : où l’on en est en quelques statistiques

En 2012, la dette moyenne après un di-plôme, a atteint 37 000$. Les nouveaux étudiants payeront, lorsque tous les frais accessoires seront tabulés, environ 10 000 $ pour leur 4e année.

Cette année, l’étudiant moyen doit tra-vailler plus de 800 heures au salaire mi-nimum pour payer un an de scolarité. À 15 heures par semaine – ce maximum établi par plusieurs bourses sur le cam-pus – les étudiants devront travailler plus de 53 semaines par année ! Ça, c’est avant parler de logement, de nourriture et d’événements sociaux, etc. Comparons à 1993, alors que 400 heures était suffi-santes à 6,35 $ de l’heure. En plus, le taux de chômage étudiant a encore augmenté de 1,5 % cet été. La récession se fait res-sentir de tous bords, tous côtés.

Toute une recette : dix ans de hausse pour affaiblir l’opposition

L’histoire des dix dernières années de mobilisation étudiante en Ontario, c’est l’histoire d’un mouvement qui se fait écraser par une situation socioécono-mique. Le fardeau des frais et de la dette étudiante est si énorme qu’il affecte même l’habileté de s’y opposer.

L’année 2008 était sans doute la plus en-gagée à Ottawa. Octobre, les étudiants ont déposé une pétition de 15 000 signatures au gouvernement Mcguinty, demandant une baisse des frais. Novembre, jusqu’à 3000 étudiants manifestent dans les rues d’Ottawa, s’écriant « À bas les frais! ». Décembre, alors que l’U d’O a annoncé qu’une nouvelle hausse de 4 à 8 % amas-serait 7 millions de dollars, même Pierre De Blois, membre du BdG, demande

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ce que les étudiants doivent savoir

La FÉUO n’a toujours pas de président élu

Depuis, Roméo Ahima kin assure la prési dence par inté rim jusqu’aux prochaines élections. Ce dernier avait déjà été nommé au poste de v.-p. aux services et commu ni ca-tions par inté rim en avril dernier par un comité de cinq membres, dont trois anciens exécu tifs de la Fédé ra tion : Chris Hynes, Nicole Desnoyers et Dave Eaton. Il avait ainsi comblé un poste toujours va-cant, faute de candidat bilingue, à la suite des élections. Ahima kin était égale ment candidat au titre de v.-p. aux affaires sociales lors des dernières élec tions géné rales de la FÉUO, mais n’avait pas été élu.

Cette année, le comité exécutif de la FÉUO est constitué exclusivement de nouveaux visages : Taylor Da-vidson, comme vice-présidente aux finances, Hadi Wess, aux affaires sociales, Nicole Maylor, aux affaires de l’équité et Vanessa Dorimain aux affaires universitaires, qui était d’ailleurs la seule à se présenter pour ce poste. Roméo Ahimakin quant à lui est le premier étudiant international à occuper un poste au sein de l’exécutif de la FÉUO et à en devenir président.

Lors des élections en février der-nier, où seul 11,3 % de la population étudiante avait participé, l’ancien président David Gakwerere, affi-lié à l’Équipe Ici pour nous, avait gagné son poste avec une avance

Le 12 juillet dernier, le président élu de la FÉUO David Gawkerere démissionnait subitement, après seulement quelques mois en poste, lors d’une réunion du Conseil d’administration. Les raisons de ce départ n’ont à ce jour toujours pas été élucidées. Des élections auront lieu du 21 au 23 octobre pour trouver son remplaçant. La date limite pour déposer sa candidature est le 2 octobre.

DAVID BEAUDIN HYPPIA

ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

A C T U A L I T É Ss e c t i o n

Clémence [email protected]

les riches s’enrichirent, les étudiants s’appauvrissent

Qu’ils mangent de la briocheDIDIER PILON

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é d i t o r i a ls e c t i o n

Didier [email protected]

« si [la hausse] était refusé, les sept mil-lions affecterait quoi exactement? ». Très bonne question considérant que l’U d’O bénéficiait déjà de 103,4 M$ en excédents des revenus. Décision presque unanime : encore une hausse!

En 2009, les frais augmentaient, mais les manifestants diminuaient. Ce n’est pas une coïncidence que le mouvement s’est affaibli l’année-même que l’Ontario est devenu la province où l’éducation est le plus dispendieux – un titre que la pro-vince maintient jusqu’à ce jour. Moins de 1000 étudiants s’assemblent pour la manifestation ottavienne du 5 novembre.

Un autre 4 à 8 % en 2010. La moyenne des frais en Ontario dépasse de 1 200 $ la moyenne nationale pour atteindre 6307 $. Encore 4 à 8 % en 2011. Les manifestations rassemblent maintenant moins de 300 étu-diants. Toujours 4 % à 8 % en 2012.

Les étudiants payaient; l’Université en-caissait. « C’est vrai que durant les dix dernières années », avoue Allan Rock dans une entrevue avec La Rotonde en 2012, « nous [l’U d’O] avons eu des sur-plus. Au total, c’est presque 500 millions de dollars. »

Et alors que le Québec se révoltait, l’On-tario n’avait même plus le luxe de s’ar-rêter et de penser à la situation. Sans temps ni ressource à investir, le mou-vement se dissipe. Depuis, les frais ont augmenté du nouveau maximum légal (3 à 5 %) chaque année.

À qui la part du gâteau?

Est-ce au fédéral? Entre 1992 et 2012, les transferts fédéraux (calculé en fonction du PNB) ont baissé de 50 %. Avec les élections qui apptrochent, aucun chef de parti ne discute même de la problématique. Justin Trudeau, qui manifestait avec la FÉUO en 2012, semble avoir ravalé sa langue. Tom Mulcair, le soi-disant de gauche, s’exprime ouvertement contre la gratuité scolaire. Et Harper? Ne me fais pas rire.

Le gouvernent Harper a préféré inves-tir dans les poches des riches au dépens des étudiants. Selon StatCan, l’éducation postsecondaire coûte 4,2 milliards par année en frais de scolarité. Le fraction-nement du revenu, de son côté, en coûte 2,2 $ milliards. Il ne suffirait alors que de réinstaurer l’imposition des sociétés au taux de 2009 (14 % plutôt que 11,5

%) afin d’accumuler l’autre 2 milliards et voilà! Si une chose est claire, c’est que ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de valeurs. Le gouvernement a fait ses choix.

Est-ce au provincial? Depuis 1990, les frais de scolarité ont augmenté en Onta-rio une vitesse étourdissante. En 2009, l’Ontario est devenu le roi des frais : au-cune autre province ne coûte plus cher qu’ici. Comparons la hausse de 239 % en Ontario (de 1993 à 2015, ajusté à l’infla-tion) à une celle de 35 % à Terre-Neuve. La Nouvelle-Écosse a vu une réduction entre 2007 à 2010 !

Est-ce à l’université? Curieusement, le Canada demeure un des pays qui subven-tionne le plus l’éducation universitaire. Seule la Suisse investit plus d’argent par étudiant que la vingtaine de milliers de dollars que déversent les différents pa-liers de gouvernement aux universités comme l’U d’O. Mais si le Canada investit plus d’argent que l’Allemagne, la Suède, la Finlande et tous ces autres pays, pour-quoi l’éducation est-elle gratuite là-bas alors que nous déversons un montant monstrueux chaque année?

En bref, nos riches sont les plus riches. En pouvoir d’achat, les professeurs ca-nadiens sont les mieux payés au monde. Mais il ne faut pas oublier nos admi-nistrateurs. De 2000 à 2013, le salaire (ajusté pour l’inflation) du personnel non enseignant des universités de l’Ontario a augmenté de 78 %, soit d’un total de 934 $ millions à 1,7 $ milliards. L’an dernier, le salaire de Mona Nemer, vice-rectrice à la recherche à l’U d’O, a augmenté de 43 %, c’est-à-dire de 120 000 $ ! Quatre employées de l’U d’O gagnent plus que Stephen Harper ; Allan Rock encaisse deux fois le salaire du président français, François Hollande.

La cerise sur le gâteau

Alors que les étudiants vivent des condi-tions de crève-faim, l’élite politique et universitaire se goinfre à volonté. Rous-seau raconte l’histoire d’une princesse qui, après avoir entendu que les pay-sans n’avaient plus de pain, a répondu : « Qu’ils mangent de la brioche ». Après cette histoire de politiciens et bourgeois trop payés qui s’emparent de tout le gâ-teau, nous ne pouvons que réponde : « Q u ’ i l s m a n g e n t d e l a m a r d e » !

de 2036 voix contre les 1569 pour Nicole Desnoyers. C’est l’écart de voix le plus conséquent entre deux candidats, les autres élus n’ayant

eu qu’une mince différence avec leur adversaire. Vanessa Dorimain, unique candidate à se présenter pour son poste, l’a remporté avec 1911 voix pour et 1411 voix contre.

La dernière élection a vu entrer des candidats de trois différents partis au sein du comité exécutif, à l’inverse de l’élection de 2014 où l’équipe Action étudiante s’était ac-caparée tous les postes. L’équipe ABC, qui a pour représentant Hadi Wess, partage ainsi l’échiquier po-litique avec Impact (Taylor David-son, Vanessa Dorimain et Roméo Ahimakin) et l’équipe Ici pour nous (Nicole Mayor). L’équipe Impact se retrouve alors en majorité faible, si l’on prend en compte que Roméo Ahimakin comble deux postes.

Selon la constitution de la FÉUO,

les élections partielles doivent avoir lieu pendant le semestre d’au-tomne, et cela au plus tard le der-nier jour ouvrable d’automne. Elles se produisent habituellement au mois d’octobre. « Il doit y avoir un délai de préavis de deux semaines suivie d’une période de campagne d’au moins sept jours, suivie d’au moins 2 jours de vote », peut-on lire dans la constitution.

Les élections partielles d’octobre, qui se dérouleront du 21 au 23 oc-tobre, seront capitales car pour la seconde fois en un an, les étudiants auront à choisir leur président.

Lors des élections en février dernier, seul

11,3 % de la population avait participé...

ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

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Rideau : le luxe à la portée des bourses étudiantes?

La résidence Rideau, anciennement un hôtel Quality Inn, a été converti pour héberger environ 414 étudiants, de pre-mière année uniquement. La Résidence Rideau offre une dizaine de chambres doubles sur chaque étage ainsi que trois salles communes, dont une cuisine, un salon et un gymnase. L’ancien restau-rant Don Cherry’s a été transformé en salon-lounge, incluant une cuisine et une buanderie. Un commerce s’installe-ra probablement dans l’espace donnant sur la rue, les discussions étant encore ouvertes sur ce sujet.

L’U d’O n’est pas pour autant propriétaire du bâtiment, bien qu’elle doive assurer le bon fonctionnement de la résidence.

Le mobilier de l’ancien hôtel a d’ail-leurs été totalement donné à des œuvres de charité, des étudiants et des familles.

Cette résidence, qualifiée de Tradition-nelle Plus ! coûte aux étudiants 6 627 $ pour 8 mois, soit environ 828 $ par mois, et le forfait alimentaire n’est pas obligatoire. Michel Guilbeault, directeur du Service au logement de l’U d’O juge que « compte tenu des services qu’on offre aux étudiants de première année, c’est très abordable, comparé au privé ».

Henderson : un projet controversé

La résidence Henderson, quant à elle, comprendra environ 173 lits. Les

chambres n’y seront pas partagées mais jumelées, c’est-à-dire que les lits ne se-ront pas dans les mêmes pièces, mais que la salle de bain sera partagée par deux ré-sidents. On y retrouve 32 chambres par étage, ainsi qu’une cuisine commune et un salon. Il y aura aussi une salle com-mune plus grande au premier étage ainsi que des salles d’études. De plus, le toit sera un toit vert.

La construction de cette résidence n’aura cependant pas été de tout repos. Action Côte-de-sable, l’organisation des rési-dents du quartier dans laquelle repose l’U d’O, demandait à l’Université de ne pas trop empiéter sur la frontière du quartier résidentiel.

Action Côte-de-sable avait déposé une pétition, en novembre dernier, com-prenant plus de mille signatures pour stopper la prolifération des dortoirs étudiants dans le secteur, et plus parti-culièrement contre la construction de la résidence Henderson. Caroline Milliard, gestionnaire des relations avec les mé-dias, a affirmé cependant à La Presse : « Le terrain appartenait déjà à l’univer-sité, et cela avant le dépôt de la pétition. Le projet était en préparation depuis le printemps 2013. »

« L’entente de location à long terme que nous avons conclue avec le nouveau propriétaire de l’édifice nous permet d’atteindre notre objectif d’ajouter envi-ron 1 000 places en résidence pour nos étudiants », a déclaré le vice-recteur aux ressources, Marc Joyal à la Presse. L’U d’O n’aura eu aucun mal à combler les nouvelles chambres, malgré le fait que certaines d’entre elles, n’étaient selon des rumeurs pas encore prêtes quand leurs résidents y sont emménagés.

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Bienvenu.e.s à l’Université d’Ottawa

Trucs & astuces

FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

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Deux nouvelles tours résidentielles pour l’U d’O

La résidence Rideau et la résidence Henderson enfin ouvertesL’U d’O ouvre officiellement ses deux nouvelles résidences sur la rue Rideau au coin King Ed-ward et sur la rue Henderson. En deux ans, l’U d’O ajoute trois nouveaux bâtiments à son espace résidentiel et possède maintenant une capacité d’accueil de 4 000 places.

DAVID BEAUDIN HYPPIA

PHOTO : FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

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Un nouvel aménagement tout en ergonomie

La nouvelle cafétéria est organisée comme un « buffet » où il est possible de manger autant qu’on veut selon son forfait, mais où il est formellement interdit d’emporter la nourriture. On y retrouve des menus variés pour répondre aux besoins alimen-taires de tous, végétariens et végétaliens inclus, à en croire Valérie Chon, chef. Aus-si, un espace de divertissement est aména-gé avec Xbox et PlayStation.

La cafétéria dispose de plus de 680 places assises. Cet espace rénové de 20 000 pieds carrés est agrémenté de trois écrans publi-citaires, de prises électriques, et dispose également d’un kiosque d’information nu-tritionnelle. Le coût total des rénovations s’élève à plus 5,5 millions de dollars selon Patrick Genest, le directeur des Services alimentaires de l’Université.

Pourquoi toutes ces rénovations? « C’est un besoin pour l’Université d’avoir une nouvelle cafétéria », explique M. Genest. « Au plan alimentaire et culinaire, il fal-lait un énorme changement. Moins de produits achetés et précuits. Moins de sel, moins de gras. Plus de goût, plus de saveur. Plus de disponibilité et de variété. Et un prix qui satisfait les besoins des étu-diants. » Mais cela, rien n’est moins sûr.

De nouveaux forfaits alimentaires obligatoires, ou non

L’autre particularité de la nouvelle salle à manger se trouve dans les quatre grands forfaits qui l’accompagnent : le forfait alimentaire obligatoire de cinq jours, le forfait de sept jours, le forfait avec solde dégressif et le forfait à la porte.

Ainsi, cette année, les étudiants de première année habitant aux résidences Stanton, Thompson, Marchand et Leblanc et 90 U

devront prendre un forfait alimentaire cinq jours, au coût de 3500 $ l’année. Selon M. Genest, ce sont « de 1700 à 1800 étudiants de première année qui seront concernés ». Les forfaits donnent un accès nuit et jour à la salle à manger, du lundi au vendredi ou du dimanche au jeudi, avec six entrées gra-tuites pour des invités.

Le forfait illimité de sept jours coûte entre 4 100 $ et 4 300 $ pour l’année univer-sitaire et offre 10 entrées gratuites aux invités. Il est optionnel. Outre ceux-ci, il existe des forfaits plus personnalisés : l’achat en bloc d’accès par semestre. En-fin, on peut aussi choisir l’option « payer à la porte »; 6,95 $ pour le déjeuner, 9,95 $ pour le dîner, 11,95 $ pour le souper et 9,95 $ en soirée.

Des préoccupations : trop de contraintes?

Les représentants du Centre des droits étudiants de la FÉUO, Mireille Gervais et Julien de Bellefeuille émettent toutefois d’importantes réserves, notamment sur la disponibilité des places, le fait qu’il soit impossible d’emporter de la nourriture au risque de voir son forfait résilié et l’obliga-tion de payer pour avoir accès à la salle.

Mme Gervais s’inquiète : « Il y aura un système de réprimande orale et écrite. Des gardes de sécurité, pendant une semaine, surveilleront les différents points d’accès pour dissuader tout étudiant qui empor-terait de la nourriture. » Et M. Bellefeuille d’ajouter : « Si tout le monde doit être là physiquement dans l’enceinte sans la possi-bilité de sortir avec la nourriture, cela risque d’être très problématique pour ce qui est de la disponibilité des places assises. »

En réponse à ces préoccupations, M. Genest soutient que « l’offre alimentaire n’est pas limitée sur le campus. Il y a Bento sushi, Café écologique et d’autres points de vente alimentaire offerts sur le campus », pour ceux qui ne voudraient pas avoir à payer de forfait.

L’Université d’Ottawa se dote d’une nouvelle cafétéria

Pendant l’été, l’ancienne cafétéria de l’Université s’est revêtue de ses plus beaux atours. Du mardi au jeudi 3 septembre, l’U d’O inaugurait sa nouvelle cafétéria 24 /7. La Rotonde était sur place pour découvrir toutes les nouveautés et en apprendre davantage sur les forfaits alimentaires.

BONI GUY-ROLAND KADIO

PHOTO : AYOUB BEN SASSI

01Au lieu d’attendre des heures dans une file à l’Agora pour acheter vos manuels scolaires, faites un tour sur les divers groupes Face-book de l’U d’O qui proposent la revente de livres pour trou-ver des manuels à prix réduits : University of Ottawa Texbook Exchange ou Books And Course Materials. Allez, nous voulons tous économiser un peu d’argent !

02Alors que vous êtes en train d’es-sayer d’étudier pour vos examens de mi-session et que vous trouvez le temps long, la page Facebook Spotted at UOttawa saura vous di-vertir* et vous mettre au courant des derniers potins.

*Peut également causer un accès de procrastination.

03Vous voulez vous impliquer sur le campus? Durant la Semaine des clubs, du 15 au 19 septembre pro-chain, vous aurez la chance de vous familiariser avec les organisations du campus. Il y a littéralement un club pour tout, toutes et tous.

04Lorsque votre frigo est vide et votre ventre gargouille, faites un tour sur la page du groupe CAFÉ, la « Coalition des Affamés Fau-chÉs », sur laquelle sont affichés tous les événements sur le campus et les environs où il y aura de la nourriture gratuite.

05Vous voulez vous renseigner un peu plus sur votre Fédération étudiante? Ça tombe bien, ceux-ci viennent justement de publier une vidéo présentant chaque membre de l’exécutif, en collaboration avec Zoom Productions, ou encore consulter leur nouvelle page sur Buzzfeed, sur laquelle est pu-bliée une multitude d’articles portant sur les divers services qui sont offerts par celle-ci. Par contre, si vous n’êtes pas en accord avec les valeurs de la FÉUO, vous pouvez toujours vous exprimer libre-ment sur la page Facebook SFUO Does Not Represent Me.

06En parlant d’événements, profitez des événements « gratuits ». Du manière ou d’une autre, c’est vos frais de scolarité qui ont été utilisé pour les payer. Rien n’est gratuit à l’Université.

07Non seulement vos poches sont vides, mais les études vous montent à la tête? Décompres-sez en allant au bar étudiant de l’U d’O, le 1848. Les mardis sont reconnus pour leur spéciaux à 2$.

08Vous avez besoin de vous clarifier les idées? Une bonne marche au bord du Canal Rideau ou une vi-site aux chiens de compagnie du Service de santé de l’Université devrait faire l’affaire.

09Après avoir procrastiné pendant tout le semestre, vous vous rendez compte que la fin de session ap-proche à grands pas et vous serez probablement obligé de sacrifier quelques heures de sommeil pour mémoriser vos notes. Heureuse-ment, la bibliothèque Morisset est ouverte 24 heures sur 24 pendant la période des examens.

10 Finalement, si vous quelque chose vous chicotte ou vous révolte, n’hésitez pas à écrire à La Rotonde !

et tout ce que votre conseiller scolaire ne vous a pas dit...

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Frais de scolarité

Sans fracas, l’U d’O vote pour une 10e année de haussePour une dixième année consécutive, les étudiants de l’Université d’Ottawa (U d’O) verront leurs droits de scolarité augmenter. L’annonce de la hausse, de 3 % pour les étudiants de premier cycle et de 5 % pour les étudiants diplômés, a eu lieu lors d’une réunion du Bureau des gouverneurs (BdG) en mai dernier où était présenté le budget pour l’année 2015-2016. Seuls deux membres, les représentants étudiants du premier cycle ont voté contre la hausse.

FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

Vincent Mousseau et Shahad Khalla-di étaient exclus de la réunion du BdG lorsque le budget a été voté. Ils sont les seuls à s’être opposés à la hausse, en votant contre celle-ci. Le troisième re-présentant étudiant pour les étudiants diplômés, Robert Head, a quant à lui voté en faveur.

Le budget adopté lundi le 25 mai totalise environ 1 milliard de dollars, avec pro-jection d’un déficit de 1,9 M$, alors que les années précédentes l’université était en surplus budgétaire. 35 % des revenus de l’U d’O proviennent des frais amas-sés auprès des étudiants canadiens, et avec ceux des étudiants internationaux, ce pourcentage monte à 46 %.

La récente hausse n’affectera pas les étudiants de chaque faculté de la même façon, étant donné que le financement se fait par étudiant et par faculté. En effet, les étudiants canadiens au bacca-lauréat verront leurs frais augmenter d’environ 3 à 5 %, alors que les étu-diants internationaux non exemptés, qui payent déjà plus que les étudiants canadiens, verront leurs frais augmen-ter de 10%, avec l’exception de ceux ins-crits aux programmes de common law et de science informatique, qui subiront une hausse de 7 %.

Seuls les étudiants au doctorat, ca-nadiens comme internationaux, sont exemptés des hausses.

Les étudiants internationaux franco-phones, quant à eux, du fait d’une poli-tique de l’Université instaurée en 2013, paient les mêmes frais que les étudiants canadiens.

Les représentants étudiants en marge

C’est sans surprise, mais pas sans frus-tration, que les représentants étudiants ont découvert avoir été exclus de cette réunion déterminante, pour une se-conde année consécutive. Ceux-ci sont les seuls véritables opposants à la hausse au BdG.

« Je ne crois vraiment pas que c’est fai-sable d’augmenter les frais encore une fois pour les étudiants étant donné que ceux-ci ont déjà de la difficulté à les rembourser », explique Shahad Khal-ladi, ajoutant que cette hausse va créer une barrière difficile à soulever pour les

étudiants, surtout ceux venant de groupes marginalisés.

L’étudiante en science biomédicale a débuté son mandat au BdG en mai, et a reçu une formation d’une semaine avant le dépôt du budget, afin de vul-gariser son contenu. « J’en suis venu à comprendre d’où l’argent venait et où on en manquait », explique-t-elle.

De facto, elle insiste sur le fait que l’Uni-versité est une institution publique et que cela étant, 50% des revenus devrait provenir du gouvernement de l’Onta-rio. Si cette entente n’est pas respectée, l’Université doit aller chercher son finan-cement ailleurs, et donc dans les frais de scolarité, au détriment des étudiants.

La représentante étudiante croit cepen-dant qu’une entente peut être conclue entre les étudiants et l’administration, s’il y a des négociations.

Elle mentionne comme exemple le mouvement des étudiants au Québec, qui selon elle, exprime plus clairement ses demandes et passe à l’action.

« Nous avons l’avantage à l’Université d’Ottawa d’avoir un grand corps étu-diant, mais qui est malheureusement

majoritairement composé de gens pas forcement conscients des effets que peuvent avoir les hausses des frais », dé-plore-t-elle. Elle espère que la population étudiante se mobilisera pour sensibiliser l’administration de l’U d’O aux enjeux de la hausse sur leur vie de tous les jours.

« Ensuite, c’est vers le gouvernement provincial que nous devons nous tour-ner. L’administration de l’Université se doit de mettre de la pression pour obte-nir un meilleur financement. »

Que fait la Fédération étudiante?

La Rotonde s’est entretenue avec deux membres de comité exécutif de la FÉUO, Roméo Ahimakin, président et vice-président aux services et commu-nications par intérim et Vanessa Dori-main, vice-présidente aux affaires uni-versitaires. Ceux-ci se sont dits déçus, bien que peu surpris de la décision des membres du BdG.

« Les étudiants n’ont pas eu suffisam-ment de places autour de la table pour exprimer combien le fardeau écono-mique que représente cette décision est grave », explique Roméo. Pour lui il est dommage que les étudiants aient

de plus en plus de difficultés à trouver l’argent pour payer leurs frais, ce qui les oblige souvent à travailler ou à faire de demandes de prêts.

Vanessa Dorimain partage ce senti-ment de déception, mais espère que la FÉUO sera en mesure de travailler en collaboration avec l’administration pour trouver une meilleure solution pour équilibrer le budget sans avoir à pénaliser les étudiants.

« Notre plus gros travail cette année sera de s’assurer que les étudiants sont informés et au courant des effets de la hausse », explique Vanessa Dorimain.

Elle souligne que la participation des étudiants est primordiale et que selon elle, si les étudiants se mobilisaient, l’administration se verrait obligée d’agir en leur faveur.

« Lorsque nous assistons à des ren-contres de la Fédération canadienne des étudiants et des étudiantes, l’exemple de la mobilisation des étudiants au Qué-bec revient toujours », déclare Vanessa. « Je crois que c’est un très bon exemple d’étudiants unis et nous devrions en prendre exemple. »

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Rien sur un futur laissez-passer d’été 2016

Les étudiants de Gatineau ont finalement accès au U-Pass

Après avoir été cinq ans exclus du programme, les étudiants de l’Université d’Ottawa (U d’O) vivant à Gatineau pourront enfin utiliser le laissez-passer U-Pass pour prendre les autobus d’Ottawa et de Gatineau. Un accord a été passé juillet dernier, entre la Fédération des étudiants de l’Université d’Ottawa (FÉUO), la compagnie OC Transpo et la Société des Transports de l’Outaouais (STO).

BONI GUY-ROLAND KADIO

PHOTO : AYOUB BEN SASSI

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Avec la rentrée qui approche à grands pas, je ne peux qu’être nos-talgique et penser à ma première année. À peine 18 ans, fraîchement déménagée à Ottawa, j’étais prête à conquérir le monde. Ou presque.

Deux ans plus tard, je réalise que ma première année s’est passée sans la moindre trace de remise en question et sans révélations mar-quantes. Elle me semble lointaine et dans les brumes. J’étais ce qu’on pourrait appeler une étudiante standard, qui allait à ses cours, qui étudiait et qui fermait les yeux sur le monde qui l’entourait, par souci d’être déconcentrée.

Cependant, c’est en deuxième an-née, lorsque je me suis jointe à l’équipe de La Rotonde, que ma vision, ou plutôt mon manque de celle-ci, a changé. Presque du jour au lendemain, j’ai pris conscience des structures qui m’entouraient et des bâtons que celles-ci allaient mettre dans mes roues de journaliste. Tôt ou tard, mon verdict fut le présent : l’Université, ce n’est pas toujours rose liberté d’expression, mais par-fois noir manque d’information.

Bref, qu’est-ce que j’essaye de dire avec tout ça?

Qu’il est primordial de s’informer. De remettre en question. De de-mander des explications. De faire un peu de recherche sur qui sont vos professeurs, et non seulement se fier à ce que l’on peut trouver sur Rate-MyProfessor. De prendre en consi-dération que, depuis dix ans, on commence l’année avec une facture salée de frais de scolarité. De sérieu-sement se questionner sur les va-leurs de la FÉUO et si elle s’accorde avec les tiennes. D’aller au bout de l’histoire, malgré les obstacles, pour trouver la vérité, aussi choquante qu’elle peut être.

Bref, c’est de s’ouvrir les yeux, pour le meilleur et pour le pire.

C H R O N Q I U E

S’ouvrir les yeux, pour le meilleur et pour le pire

FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

Départements FRAIS EN 2005 (par année) FRAIS EN 2015 (par année)

Arts: 5 9 8 6 , 2 0 $ 6 1 9 0 , 5 8 $

Common Law: 1 2 5 8 2 , 0 6 $ 1 6 8 6 3 , 7 0 $

Droit civil: 1 2 5 8 2 , 0 6 $ 1 6 8 6 3 , 7 0 $

École de gestion Telfer: 6 1 6 2 , 2 6 $ 7 2 3 9 , 5 4 $

Éducation: 6 0 4 3 , 9 0 $ 6 1 9 0 , 5 8 $

Génie: 7 6 9 7 , 2 8 $ 9 0 4 2 , 9 0 $

Médecine: 2 0 7 2 3 , 4 2 $ 2 4 4 6 2 , 7 6 $

Sciences: 5 9 8 6 , 2 0 $ 6 1 9 0 , 6 0 $

Sciences de la santé: 5 9 8 6 , 2 0 $ 6 1 9 0 , 6 0 $

Sciences sociales: 5 9 6 8 , 2 0 $ 6 1 9 0 , 6 0 $

L’ancien U-Pass, une formule inégalitaire

Initialement, le U-Pass était seule-ment accessible aux étudiants rési-dents d’Ottawa. Certains Gatinois ont essayé de contourner les règle-ments, en changeant leur adresse par exemple, mais tout étudiant démas-qué était passible de sanctions acadé-mique ou même criminelle.

Jusqu’alors, la STO jugeait peu viable le projet étudiant, comme l’explique Chris Hynes ancien v.-p. aux affaires universitaires. « Ils ne pensaient pas faire un bon profit. Une des raisons qui les a encouragés à changer d’avis est qu’il y avait une grande quantité d’étudiants qui utilisaient le U-Pass à Gatineau, et un certain nombre d’étu-diants qui n’avaient pas d’adresse en Ontario. Je crois que maintenant, ils pensent pouvoir assurer leur profit en étant sur le U- Pass. »

Des négociations attendues

Voilà cinq ans déjà que les restric-tions agaçaient les étudiants vivant de l’autre côté de la rivière. « Cette situation apportait des coûts supplé-mentaires à mes dépenses, car je de-vais acheter le laissez-passer mensuel du Québec, contrairement à mes pairs vivant à Ottawa » témoigne Pierre E., étudiant de deuxième année en ser-vice social. « Pourtant, nous fréquen-tions tous la même université. Je me sentais assez lésé. »

« Nous avons reçu beaucoup de do-léances d’étudiants qui aimeraient bénéficier du programme. C’est la raison pour laquelle nous avons fait de grands efforts pour permettre aux étudiants qui empruntent la STO d’être inclus dans le programme U-Pass cette année », explique la vice-présidente aux affaires universi-taires Vanessa Dorimain.

« Les négociations sérieuses ont dé-buté en janvier pour aboutir à un ac-cord en juillet 2015 », raconte-t-elle. À la table de négociations, les étu-diants étaient représentés par le v.-p. aux affaires universitaires, le coor-

dinateur exécutif et le coordinateur du U-Pass. Autour de cette table, on retrouvait également OC Transpo, la STO et l’Université d’Ottawa.

Un nouvel accord

Ainsi, le nouveau U-Pass, en vigueur du 1er septembre 2015 au 30 avril 2016, donne accès à tous les étudiants aux transports en commun de la ré-gion de la capitale, avec pour seule condition que ceux-ci soient inscrits à temps plein à l’U d’O, pour 184,50 $ par semestre.

Selon l’accord signé entre le FÉUO et OC Transpo, les frais pour le U-Pass augmentent de 2,5 % chaque année.

Les étudiants au doctorat, les étudiants qui vivent en dehors d’Ottawa ou qui ne peuvent accéder au transit OC Transpo pour des raisons médicales peuvent de-mander une exemption au programme U-Pass et un remboursement.

Aucune promesse n’a cependant en-core été faite sur la possibilité d’un U-Pass pour l’été, l’an prochain. L’en-jeu devrait être le sujet de discussion des prochains mois.

Page 5: La Rotonde_8sept2015

« Le rapport a été fait par l’ancien exé-cutif, on a juste eu les résultats. Par la suite on a appris qu’il y avait des pro-blèmes méthodologiques, bien que je ne sois pas sûr exactement de quoi il s’agissait. » a expliqué le président par intérim Roméo Ahimakin. De fait, l’étude a été jugée fautive, et donc im-publiable.

Envoyée par courriel l’année der-nière par l’ancien conseil exécutif de la FÉUO aux 35 000 étudiants de

premier cycle, le sondage avait pour but de recueillir l’opinion de la po-pulation étudiante sur la présence du bilinguisme dans les cours et les évé-nements sur le campus, ainsi qu’au sein des services offerts par la FÉUO. Les résultats de ce sondage auraient permis à la FÉUO et aux organismes francophones de mieux faire pression auprès de l’Université sur les lacunes possibles.

Cependant, le nouvel exécutif de la FÉUO n’exclus pas de faire un nou-veau sondage. Le président par inté-rim précise : « L’équipe qui s’occupe du bilinguisme nous a déjà approché car ils sont en train de monter un projet similaire, et nous comptons

collaborer. C’est quelque chose qui va se faire. »

Pour le moment l’absence de données reste une mauvaise nouvelle pour la communauté francophone. Avec seulement 27% en 2010, l’Université d’Ottawa fracasse son record du plus bas taux d’étudiants francophones ja-

mais recensé. Aujourd’hui, le nombre d’étudiants francophones augmente timidement grâce aux étudiants inter-nationaux, mais il plafonne toujours juste en dessous du 30%.

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L’Université d’Ottawa se met à l’heure d’eduroam

Une avancée tardive pour l’université canadienne

À la rencontre du réseau sans fil eduroam

L’eduroam (EDUcation ROAMing, ou, en français, l’éducation itinérante) remplace cette année le système de connexion Internet uOttawa-WPA qui a longtemps servi à l’U d’O. Ce réseau sans fil permet aux étudiants, au personnel administratif et aux professeurs d’utili-ser leurs identifiants Internet habituels pour accéder à l’Internet sans fil dans les autres établissements adhérents, et ce sans avoir à créer de compte visiteur.

Eduroam apporte plusieurs nouveautés à la communauté universitaire comme en témoigne Danielle Levasseur, di-rigeante principale de l’information à l’Université : « C’est un accès sans fil gratuit, haute vitesse, simplifié et sécu-risé dans les établissements participants dans plus de 70 pays. »

Pour Mme Levasseur, l’Université d’Ot-tawa a décidé de se connecter au réseau

eduroam « afin de faire profiter à la po-pulation étudiante et aux employés des bénéfices reliés à la mobilité ».

Certains en sont déjà ravis, comme en témoigne Sakho Abdoulaye, étudiant de première année en finance : « J’ac-cueille cette nouvelle avec joie et en-thousiasme. Ce sera plus facile pour les recherches, et l’on pourra avoir accès à Internet et des bases de données de plu-sieurs autres universités. »

L’U d’O à la traine

Pour Mme Levasseur, le réseau edu-roam n’est pas quelque chose de récent à l’U d’O. Elle soutient que « l’Univer-sité d’Ottawa fait partie du réseau edu-roam depuis plusieurs années, et plu-sieurs étudiants, membres du personnel et visiteurs au campus ont déjà profité du réseau eduroam ». Pour autant, les étudiants de premier cycle en étaient jusque-là exclus.

Cette technologie itinérante est déjà uti-lisée à travers le Canada, dans près de 60 campus. Par exemple, les étudiants de l’Université de Montréal bénéficient

Dès la rentrée, les étudiants de l’Université d’Ottawa (U d’O) pourront se connecter à Internet sur le réseau sans fil eduroam. Cette technologie de pointe, déjà présente dans près de 60 campus au Canada, permettra aux étudiants d’avoir un accès plus rapide et sécuritaire à Internet non seulement au sein de l’université, mais aussi dans toutes les institutions universitaires utilisant le réseau.

BONI GUY-ROLAND KADIO

PHOTO : AYOUB BEN SASSI

de ce réseau sans fil depuis octobre 2012; ceux de l’Université du Québec à Montréal depuis août 2012. À l’Univer-sité de Queen’s, eduroam est présent depuis février 2009.

Pour une université qui revendique un statut international, la participation au réseau sans fil eduroam semble être un détour obligatoire. Cette avancée s’ins-crit dans le vaste projet de modernisa-

tion technologique lancé par l’U d’O, afin de « traiter les demandes de connexions plus rapidement et d’accroitre la capa-cité du nombre d’usagers qui peuvent utiliser le réseau sans fil efficacement », comme l’explique Mme Levasseur.

Quant à savoir pourquoi il aura fallu si longtemps à l’U d’O pour adopter edu-roam pour ses étudiants, le mystère reste entier.

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L’étude de bilinguisme oubliée de la FÉUO

Une erreur de méthodologie cause la perte du projet

Un rapport commandé par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa censé évaluer le bilinguisme à l’Université d’Ottawa ne sera finalement jamais divulgué, après de longs mois d’attente. La raison ? Cet été, #ONfr a appris qu’une erreur dans la méthodologie des résultats aurait miné la légitimité du projet.

CLÉMENCE LABASSE

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DAVID BEAUDIN HYPPIA

La Parenthèse française

CLÉMENCE LABASSE

Michael Jean au Gabon – La secré-taire générale de l’Organisation interna-tionale de la Francophonie était à Libre-ville le 30 août dernier. Elle en a profité pour rencontrer les opposants gabonais et la majorité au pouvoir afin de favori-ser le dialogue entre les partis, à un an de la prochaine élection présidentielle.

Candidat unilingue anglophone à Saint-Boniface – Le NPD sélectionne une candidate unilingue anglophone, Erin Selby, dans la circonscription ma-nitobaine à forte proportion franco-phone. Le parti est le seul à ne pas pré-senter de candidat franco-manitobain.

Postsecondaire francophone en Saskatchewan - La Cité universitaire francophone voit le jour à Régina, et remplace l’Institut français de l’Univer-sité de Regina. Celle-ci aura statut équi-valant aux autres facultés et pourra plus tard offrir des cours en vue de l’obten-tion d’un diplôme universitaire.

Championnat mondial de Scrabble francophone - Le cham-pion du monde, couronné le 20 juillet dernier en Belgique, ne parle pas fran-çais. Le Néo-Zélandais Nigel Richards a réussi cet exploit en apprenant par cœur L’Officiel du Scrabble.

#JaiÉtéMigrant – Le 2 septembre dernier, l’hebdomadaire français L’Obs lance sur twitter le #JaiÉtéMigrant, rapidement détourné par l’extrême droite avec #JeVeuxResterFrançaisEn-France. La controverse a enflammé la toile quelques jours avant que ne sur-gisse dans les médias la photo du corps d’Aylan Kurdi, jeune migrant noyé, qui a fait le tour du monde.

Foire du livre de Francfort 2017 – Le Canada décline l’offre d’être l’in-vité d’honneur de la plus grande foire de livres au monde, au dépit de Live Canada Books, organisme qui aide les éditeurs canadiens à exporter leurs publications. Les organisateurs se tournent vers la France pour être l’invite d’honneur.

et autres franco-actu d’à travers le monde

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Pour Jennifer Berdahl, c’est la surprise, quand un dimanche matin elle reçoit un coup de fil d’un membre du Bureau des gouverneurs de l’Université de la Colombie-Britannique, John Montalbano, qui lui avertit qu’elle entache la réputation de son université. Deux jours plus tôt sur son blog personnel, cette professeure de l’École de com-merce Sauder expliquait sa théo-rie sur la démission subite du recteur de l’Université, Arvind Gupta qui, selon elle, aurait été trop complexé par son manque de masculinité face aux hommes avec lesquels il travaillait. John Montalbano, approché par les médias, nie avoir formulé telle accusation, affirmant plutôt qu’il essayait de comprendre le résonnement derrière la théorie. Il réfute de plus l’idée selon la-quelle ce serait une atteinte à la liberté académique.

Débats sur la liberté acadé-mique suite à la publication

d’une professeure

Revue de presse

Suite à la publication d’un rap-port portant sur la prévention de la violence sexuelle et de la culture du viol, le président de l’Université Concordia, Alan Shepard, a affirmé vouloir mettre en pratique les recom-mandations avancées. Il a donc été décidé que les étudiants auront accès à plus d’informa-tions et de ressources en ma-tière d’éducation sexuelle. La création d’un centre pour les victimes d’agression sexuelle a également été annoncée en mai dernier.

Prévention de la violence sexuelle à l’Université

Concordia

Dès septembre, les étudiants du campus Burnaby de l’Uni-versité Simon Fraser auront ac-cès à un service de restauration offrant des mets traditionnels autochtones authentiques, bé-nis par les anciens, notamment lors des évènements organisés par l’Association des étudiants des Premières Nations. Comme l’explique Tsatia Adzich du mouvement Indigenous Cate-ring Initiative, « la nourriture est importante lors d’une cé-lébration [car elle] rapproche les gens ensemble ». En raison d’accords préalables avec deux compagnies de restauration déjà présentes sur le campus, il aura fallu presque deux ans à l’uni-versité pour parvenir à cette nouvelle entente.

Mets traditionnels autochtones au menu

The Ubyssey, Université de la Colombie-Britannique

Quartier Libre, Université de Montréal

The Peak, Université Simon Fraser

Ashley Madison sévit à l’U d’O

Selon des données révélées cet été par le site AshleyMadison.com, Ottawa serait la capitale mondiale de l’adul-tère, où un résident sur vingt serait inscrit sur le site. Et les institutions postsecondaires de la région ne sont pas étrangères au phénomène. Le site répertorie 207 usagers utilisant une adresse courriel de l’Université d’Ot-tawa, contre 106 à l’Université Carleton et 77 pour le Collège Algonquin. Si pour la majorité ces adresses appartiennent à des étudiants, on retrouve également des administrateurs, des anciens de l’U d’O, des membres du personnel et des professeurs.

L’École du Barreau déménage à l’Université du Québec en Outaouais

L’école de formation en droit civil s’en va donc à Gatineau d’ici l’été 2016. La nouvelle, loin de faire l’unanimi-té, a beaucoup surpris les étudiants et le corps professoral de l’Université d’Ottawa. Il faut savoir que la forma-tion fait suite au baccalauréat offert à l’U d’O alors qu’aucune formation en droit civil n’est présentement offerte à l’UQO. Le centre pourra accueillir 120 étudiants chaque année. D’ici là, l’école de l’Université d’Ottawa était le seul centre de formation du genre en dehors du Québec.

Allan Rock et le florissant business de la marijuana

En mai dernier, le journal Métro a dé-voilé des documents d’entreprise ré-vélant que le recteur de l’Université d’Ottawa était impliqué dans un com-merce de marijuana médicale dévelop-pé par sa famille. L’entreprise, nommée RockGarden Medicinals Inc., a encore besoin d’obtenir une licence de la part du gouvernement fédéral avant de pou-voir vendre. Si Rock nie toute impli-cation directe avec le commerce de sa femme et de ses deux enfants, les do-cuments publiés le listent comme pré-sident de la compagnie, et comme l’un de ses directeurs.

les brèves de la semaine

« Le rapport a été fait par l’ancien exécutif (...) on a appris qu’il y avait des problèmes aprèes »

Page 6: La Rotonde_8sept2015

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A r t s e t c u lt u r es e c t i o n

Sarah-Anne [email protected]

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L’ambiance était à la fête dès le début du spectacle alors que les participants à la semaine 101 avaient déjà passé une journée chargée en activités. Il n’en a pas fallu plus pour que Nadia Essadiqi, dite La Bronze, fasse vibrer la salle au rythme de sa musique pop-rock- électro. À sa descente de scène, la jeune femme s’est exclamée : « J’ai eu telle-ment de fun, le public était extraor-dinaire ». Pour elle, un événement comme le FedStock, qui invite des artistes de la région, est très impor-tant. « N’importe quelle tribune qu’on peut offrir à n’importe quel artiste qui n’est pas encore super connu est une excellente opportunité d’avoir de la visibilité », déclare-t-elle.

Montèrent ensuite sur la scène les membres de la formation Raffy, un groupe québécois, qui ont vite conquis le public en interprétant un pot-pourri des meilleurs tubes depuis le début des années 2000, en alternant chansons en français et en anglais. Un peu plus tard, c’est sous un tonnerre d’applau-dissements que le public a accueilli le rappeur ontarien Shad. Son pu-

blic, manifestement fan de hip-hop, était ravi de sa performance, comme l’artiste lui-même qui s’est élancé : « Quand je faisais mon bac en 2005, il n’y avait pas d’événement comme ça. C’était génial. »

À la toute fin de l’événement, alors que la foule commençait à se dissiper, les artistes à l’honneur, A Tribe Called Red, sont montés sur scène. Le style musical du groupe originaire d’Ottawa a semblé plaire aux étudiants qui dan-saient au rythme de leurs chansons al-liant électronique moderne et rythmes autochtones traditionnels. Pendant leur performance, des séquences de films et de dessins animés présentant des peuples autochtones sous certains stéréotypes hollywoodiens étaient dif-fusées sur un écran. De quoi conscien-tiser les étudiants à une forme de racisme, tout en les faisant danser au son de pow-wow. « J’ai adoré leur per-formance, ils étaient vraiment le clou du spectacle », s’est écriée une étudiante.

Si on en croit les étudiants ainsi que les artistes, cette édition du FedStock était réussie. Pas étonnant puisque la varié-té des styles mis de l’avant a produit un spectacle haut en couleur.

FedStock 2015

Artistes canadiens de tous genres à l’honneur

Le 6 septembre dernier, le centre EY a reçu la visite de plusieurs artistes canadiens dans le cadre du FedStock. Retour sur une soirée qui a lancé en beauté les festivités de la semaine 101.

YASMINE MEDHI

PHOTO : AYOUB BEN SASSI

Artivism explore l’intersection de l’activiste et l’art noir

D’une beauté outrageanteArtivism – l’événement artistique, politique et intellectuel du groupe BlakCollectiv – a plongé de plein gré, vendredi dernier, dans l’intersectionalité de l’art et de l’activisme, mais aussi des identités et des orientations sexuelles.

En partie performance artistique mul-tidisciplinaire, en partie table ronde, BlakCollectiv et les artistes invités ont navigué avec classe et intelligence les défis qui affligent la communauté et les artistes noirs.

De l’art honnête et humble

Alors que Kalkidan Assefa – un peintre de la région qui spécialise dans la repré-sentation colorée de personnages noirs en lieux publics – décorait un tableau de Maya Angelou, trois poètes ont pris la scène à tour de rôle. La voix douce et légère de Jenny Meya, avocate passion-née de journalisme politique, contraste l’intensité et le poids de ses propos, de son style et de ses dénonciations. Son poème sur les normes eurocentriques de beauté (« les filles noires ne furent ja-mais jolies ») et sur la caricature sexuali-sante et animalisante des femmes noires dites « exotique » s’est fait ressentir. Les poèmes d’Adae B, de leur côté, ont dévoilé l’expérience compartimenta-lisée d’une femme queer noire, qui vit dans l’intersection de tant de groupes, qu’aucun ne la représente réellement. Finalement, Brandon Wint, ce pilier de la communauté artistique ottavienne récemment expatrié à Edmonton, a pris scène. « Il est important de prendre le temps dans des milieux noirs et multira-ciaux, de ne pas juste parler des luttes », affirme-t-il avec inspiration. « Noir, c’est la beauté. Noir, c’est l’amour. »

Politique : intersection et repré-sentation

À l’occasion de la table ronde animée par Ellen de BlakCollectiv, la peintre Kosiso-chukwu Nnebe a rejoint les quatre ar-tistes sur scène. Cette dernière s’inspire de la théorie féministe noire pour faire place à la représentation des femmes noires par le biais de ses toiles. Pendant près d’une heure et demie, la conver-sation a exploré des opinions – parfois rassembleuses, parfois divergentes – au sujet de la responsabilité politique des artistes noirs, de la représentation uni-dimensionnelle, caricaturale ou simple-ment non existante des minorités dans les différents médias artistiques, et de l’intersection entre la beauté et la colère.

BlakCollectiv

BlakCollectiv, ce groupe de femmes noires qui a vu jours en septembre 2014, est plus qu’un organisme qui organise des évènements politiques et culturels. En plus des marches pour le mouvement Black Lives Matter, des veillées à la mé-moire des victimes noires de brutalité policière et des regroupements d’artistes comme Artivism, BlakCollectiv s’identifie comme une véritable communauté. « On se support, on s’éduque, on se dénonce lorsqu’on a intériorisé des visions néga-tives de la communauté, et nous nous rappelons, à nous-mêmes et aux autres, qu’être noir est multidimensionnel », s’exprime Rosy, membre du collectif.

DIDIER PILON

PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

Le Service de vie communautaire à la conquête de la semaine d’accueil

Même si le Service de vie communautaire a déjà organisé un concert pour la rentrée il y a deux ans, c’est la première fois qu’il met en place un événement de grande en-vergure pour la semaine d’accueil.

Cette année, le Service de vie commu-nautaire a multiplié la tenue de nou-veaux événements gratuits pour la semaine d’accueil comme le uO Picnik ou le Fluo Party. Pour justifier ce chan-gement d’approche, Alexandre Boileau, agent de marketing et des communica-tions à l’Université d’Ottawa, explique : « On voulait vraiment marquer les es-prits. C’est très important pour nous de faire vivre l’Université d’Ottawa au-delà de la salle de classe et le début d’année est le moment idéal pour le faire. »

Par ailleurs, et malgré cette soudaine vo-lonté de devenir un acteur majeur de la semaine d’accueil, il serait faux de pré-tendre que le Service de vie communau-taire et la FÉUO sont en compétition. En effet, toujours selon Alexandre Boileau,

« la semaine d’accueil est la semaine de l’Université et la semaine 101 est la se-maine de la Fédération étudiante. On n’est pas là pour compétitionner. » Le re-présentant du Service de vie communau-taire est formel : le FedStock de la FÉUO cible les étudiants de première année tandis que le uO Show est ouvert à tous les étudiants et employés de l’Université. Cette différence de public-cible pour les deux événements écarterait toute rivalité d’autant plus que la FÉUO aurait été in-formée des intentions du Service de vie communautaire d’organiser un spectacle au début de l’été.

Il nous est tout de même permis de nous interroger : lequel des concerts sera le plus populaire? D’un côté, le Service de vie communautaire offre un concert gra-tuit pour l’ensemble de la communauté universitaire et affiche des artistes plus connus. De l’autre, la FÉUO propose une nouvelle version d’un classique de la se-maine d’accueil. À en croire les réseaux sociaux, le uO Show serait déjà gagnant avec plus de 3000 participants inscrits à l’événement contre un peu plus de 800 pour le FedStock. Malgré tout, pour

Nouveauté de l’édition 2015 de la semaine 101 : alors que le concert le plus attendu de la rentrée était jusqu’à présent le FedStock de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), le Service de vie communautaire se met de la partie et organise également un concert gratuit pour les étudiants et employés de l’Université d’Ottawa. Ce dernier, nommé le uO Show, se tiendra le 10 septembre prochain sur la terrasse du Pavillon des Sciences Sociales et accueillera les groupes Half Moon Run et Misteur Valaire.

YASMINE MEDHI

Eleonora Poutilova, étudiante en pre-mière année, rien ne vaut le FedStock : « Même si je dois payer de l’argent, je préfère aller au FedStock parce que c’est événement le plus connu. »

Si le uO Show doit officiellement se tenir sur la « Terrasse FSS », la plus grande partie du terrain est occupé par la construction. « La scène sera positionnée

à côté de FSS, proche du CARTU, en face de Lamoureux », précise Monsieur Boi-leau. Quoi qu’il en soit, les organisateurs du spectacle espèrent pouvoir livrer une première édition mémorable, surtout étant donné que l’événement est appelé à grossir avec l’inauguration prochaine de la Place de l’Université, futur cœur des activités culturelles du campus.

Au cours des dernières années, le FedStock a cumulé bon nombre de changements d’emplacement. En 2010, l’événement se tenait au parc Jacques Cartier avant de déménager aux plaines Lebreton puis au Parc de la Confédération pour finalement atterrir au Centre EY. Selon Hadi Wess, vice- président aux affaires sociales de la FÉUO, ce nouveau déménagement de l’événement est dû à des travaux de construction dans de nombreux parcs de la capitale nationale. «Le Centre EY était le seul endroit qui pouvait accom-moder 4 500 personnes», explique-t-il.

Si les emplacements ont beaucoup changé au cours des éditions, un in-

grédient demeure, soit la mise à l’avant d’artistes canadiens jouissant d’une renommée nationale, voire interna-tionale. En effet, au fil des années, le concert a compté parmi ses dernières têtes d’affiche Lupe Fiasco, 30 Seconds to Mars, Down with Webster, Les Trois Accords et Karkwa. Or, cette année, il semblerait que les artistes de la région aient été mis à l’honneur.

Hadi Wess souligne que de soutenir des artistes de la région tout en mettant la lumière sur les droits des populations autochtones était très important pour les organisateurs, d’où le choix de A Tribe Called Red comme artiste vedette. « On se rend compte que le Canada est une terre autochtone non cédée et on a voulu mettre l’accent sur les droits des personnes des Premières Nations au

Canada », déclare l’élu de la FÉUO.

Alors que la FÉUO opte pour cette ex-plication, on ne peut fermer les yeux sur la réalité voulant que le budget du FedStock ait joué un rôle dans le changement de programmation. En effet, lors des deux dernières éditions de la Semaine 101, la FÉUO a dépassé son budget : de 32 357$ en 2013 et de 77 857$ en 2014. Sachant que le cachet d’artistes comme Lupe Fiasco, tête d’affiche de la dernière édition, peut atteindre jusqu’à 70 000$, il ne serait guère étonnant d’apprendre que les organisateurs, désireux de réaliser des économies, aient opté pour des artistes de la région. Cette analyse prend tout son sens si on considère que la location imprévue du Centre EY a représenté des coûts importants pour la FÉUO.

En effet, selon un directeur commer-cial du centre, la location d’une salle de concert pour une journée coûterait plus de 5 000$ contre environ 1000$ pour le Parc de la Confédération. « On a dû payer plus que l’année passée pour avoir le Centre EY. C’est un peu la raison pour laquelle on a décidé d’avoir des artistes locaux », avoue Hadi Wess tout en ré-itérant l’importance de soutenir les ar-tistes de la région et autochtones.

Seuls les nouveaux arrivants sauront dire si les organisateurs du FedStock ont vu juste dans leurs choix de pro-grammation. Quant aux questions budgétaires, il faudra attendre à la pro-chaine assemblée générale de la FÉUO, où elle divulguera le budget de la se-maine 101, pour voir si un troisième déficit sera au rendez-vous.

Le 6 septembre dernier, au Centre EY, avait lieu le traditionnel FedStock, spectacle d’ouverture officiel de la semaine 101 organisé par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). Décryptage de cette édition où plusieurs changements de taille étaient au rendez-vous.

YASMINE MEDHI

Shad sur scène au fedstock devant une foule en liesse

Un concert d’ouverture à rabais

FedStock : artistes plus proches, scène plus loin

ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

Page 7: La Rotonde_8sept2015

l a r o t o n d ea r t s e t c u lt u r e l e m a r d i 8 s e p t e m b r e 2 0 1 512 13

Top 5 des terrasses

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Le 28e Festival de montgolfières de Gatineau

Roulement de tambours ou roulement brisé ?Les musiciens Alex Nevsky, Les Trois Accords, Klô Pelgag, Karim Ouellet et Claude Bégin se sont partagés la scène jeudi soir dernier, le 3 septembre, dans le cadre du Festival de montgolfières de Gatineau.

Alors que l’automne cogne à nos portes, le temps est arrivé de siroter ces der-niers instants de soleil et d’air frais sur les terrasses. On compte plusieurs ter-rasses près du campus et dans la région d’Ottawa-Gatineau, mais quelques-unes d’entre elles se démarquent en termes d’aubaines sur la nourriture et sur la bière, ou alors en termes de programma-tion culturelle. Si vous nous le permettez, laissez-nous vous recommander un top 5 des terrasses à (re)découvrir avant la fin de la saison estivale.

À (re)découvrir avant l’arrivée de l’automne

Avec ses dîners peu dispendieux et sa bière à prix modique, le but ultime de la terrasse à la Maison acadienne est de proposer une ambiance conviviale pour tous ceux qui viennent y passer quelques heures. On se sent comme chez nous, sans fla-fla et sans feux d’artifice. Des aubaines sur la nourriture? Ils com-prennent ce que ça veut dire : pendant la semaine, entre 12 h et 15 h, ils offrent des dîners variant de 3,33 $ à 5,55 $. Cette même aubaine est aussi disponible la fin de semaine entre 16 h et 19 h. Acadiens et non-Acadiens se sentiront chez eux ici.

L a M a i s o n a c a d i e n n e — 1 9 1 , r u e S o m e r s e t E s t

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En plein cœur du campus et du haut de ses lumières ambiantes suspendues, la terrasse du Café Nostalgica est l’en-droit de prédilection pour une pause d’études tout en musique. Alimenté par sa programmation culturelle assidue comprenant des lundis Open Decks, des mercredis de Jazz live et des jeudis scène ouverte ainsi que d’autres événe-ments disparates, il est facile de s’ima-giner taper du pied tout en savourant un bon verre ou encore un bon plat à prix raisonnable. Au cas où il y aurait hésita-tions, sachez que les chats et les chiens sont également invités à se prélasser sur la terrasse du Café Nostalgica.

l e c a f é n o s ta l g i c a — 6 0 1 , r u e C u m b e r l a n d

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Pour ceux à la recherche d’un espace in-timiste, à l’écart du brouhaha de la ville, la terrasse arrière du pub The Brig sau-ra vous charmer avec son allure mysté-rieuse. Elle demeure idéale pour les ren-dez-vous en tête-à-tête. Alors que ce pub urbain sert des plats goûteux dans une fourchette de prix assez élevé, les voilà qui offrent des spéciaux sur la bière et l’eau-de-vie du dimanche au jeudi. Nota bene pour les bons vivants qui aiment veiller tard dans le marché : la cuisine est ouverte jusqu’à 2 heures du matin tous les jours de la semaine.

T h e b r i g p u b — 2 3 , r u e yo r k

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De l’autre côté de la rivière, le bistro de quartier Le CoqLicorne est un lieu char-mant qui privilégie les rencontres. Sa terrasse, habillée de lumières de Noël et de vignes grimpantes, propose une at-mosphère chaleureuse et décontractée. Le menu gourmand est modifié au fil des saisons, selon les inspirations des cui-siniers, et les plats sont principalement composés de produits locaux. Tout cela sans compter la grande variété de bières des différentes micro-brasseries de la région et les vins importés. Le rapport qualité-prix-quantité joint à l’ambiance sympathique de ce bistro en vaut la tra-versée du fleuve.

L e C o q l i c o r n e — 5 9 , r u e l ava l

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El furniture warehouse

Avec ses portes qui viennent d’ouvrir, le restaurant El Furniture Warehouse tente vraisemblablement de redéfinir le mar-ché de la restauration avec certaines des meilleures aubaines en ville pour ce qui a trait à la nourriture. Après avoir reçu le menu, qui propose une variété de plats offerts à 4,95 $ en tout temps, on oublie qu’on avait d’abord demandé d’être sur la terrasse. Avec son atmosphère plus ou moins hipster, ce resto comprend deux terrasses — une sur le toit de l’immeuble et l’autre située sur la rue Clarence — où il devient parfois difficile de s’entendre penser, tellement la rue est affluente. Un individu sur la terrasse s’est d’ailleurs exprimé : « J’suis ici pour avoir des bons prix et du bon temps ». Voilà qui est dit.

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77, rue clarence

SARAH-ANNE LACOMBE

Klô Pelgag, pseudonyme de Chloé Pelle-tier-Gagnon, a ébloui la scène musicale francophone au Canada et en Europe avec la liberté et l’aisance de création émanant de son premier opus. Certes, les nombreux prix et distinctions reçus après la sortie de cet album en 2013, notam-ment Révélation Radio-Canada 2014-2015 et Révélation de l’année à l’ADISQ en 2014, témoignent de la singularité et de la fraîcheur vivifiante de cette artiste québécoise excentrique.

L’album L’alchimie des monstres est tressé de pop orchestrale, d’une voix lé-gèrement voilée et scénique, ainsi que d’une plume poétique et allusive. À tra-vers les pistes, Klô Pelgag nous trans-porte dans les recoins pittoresques de son imaginaire, en exposant différents thèmes portant sur la maladie, la vio-lence et la douleur. « La plupart des

chansons de l’album ont été écrites dans des moments difficiles. L’idée c’est de transformer la laideur en quelque chose de créatif, en quelque chose de plus concret » confie-t-elle. Confectionnés entre autres avec l’aide de son frère, les arrangements musicaux de cet album sont remplis de piano enjoué ainsi que de cordes et de cuivres vibrants.

Musicienne autodidacte munie de bonnes oreilles musicales, Klô Pelgag n’a pas vou-lu étudier en musique de peur que cela n’empoisonne la magie de ses composi-tions. Elle s’exprime : « Moi, je ne voulais pas étudier en musique, pour ne pas tuer la spontanéité, pour ne pas programmer mon cerveau. » En discutant du mariage entre les études en musique et une car-rière en musique, elle poursuit : « Si tu veux être un musicien sur un house-band, c’est sûr que l’école est nécessaire pour être capable d’apprendre des pièces vite fait. Mais, pour la création, je pense qu’on est nous-mêmes capables d’apprendre des choses dans la vie. »

Sur scène, l’essence spontanée et assu-mée de Klô Pelgag sait surprendre et captiver l’attention des spectateurs : « Je fais pas mal d’improvisation sur scène. Le mot d’ordre c’est vraiment ‘‘de capo-ter’’, t’sais ? C’est important pour moi, dans la vie, de surprendre » confie-elle, le sourire au visage. À quoi peut-on s’at-tendre lors d’un spectacle de Klô Pelgag ? Manifestement, des situations inusi-tées et cocasses. Rien de remâché, en tout cas. Elle s’élance : « Moi, je serais pas capable de faire le même show 300 fois avec la même mise en scène. T’sais, y’a des gens qui se font faire une mise en scène et puis ils disent la même chose qui punch là. Bin, ils re-punch là. Mais, moi je ne fais pas ça. J’aime pas mal tout ce qui est ‘‘antispectacle’’. Souvent, j’aime ça me mettre en danger ou saboter moi-même mon propre truc... ‘‘m’autosabo-ter’’ (rires). »

Comme ambitions futures, Klô Pelgag ai-merait continuer à faire voyager sa mu-sique. Elle espère notamment se rendre

au Japon et en Islande pour y faire des spectacles. Elle poursuit, en riant : « Mon ambition, c’est d’évoluer vers l’au-delà! Non, mais sérieux c’est de faire quelque chose de le fun. Je veux juste que ça reste le fun. C’est ça mon ambi-tion première, le fun. » C’est confirmé, la très charmante Klô Pelgag sublime la réalité partout où elle met les pieds.

Sous un tapis de gazon, tout juste avant sa prestation au Festival de montgolfières de Gatineau, Klô Pelgag a accepté de nous ouvrir les portes de son univers surréaliste, le temps de discuter de son parcours dans la scène musicale et de son album intitulé L’alchimie des monstres.

Un entretien « le fun » avec Klô Pelgag

L’univers surréaliste de Klô Pelgag

SARAH-ANNE LACOMBE

Sous un ciel bleu, les gens se sont dé-placés en grand nombre pour assister à ce spectacle collaboratif offert par les artistes bien connus de la scène musi-cale francophone. Nouvellement pro-posé par le Festival de montgolfières, ce concept de collaboration d’artistes avait pour but de donner un spectacle original et diversifié aux spectateurs.

Les musiciens se sont bien prêtés au jeu et se sont joints, à tour de rôle, aux chansons des autres artistes invi-tés. Toutefois, le roulement de la soi-rée semblait parfois se rompe avec les nombreux et brusques changements entre les différents interprètes. Ceux-ci n’avaient pas toujours le temps de pro-poser leur univers musical et d’établir

un lien profond avec ses spectateurs, chose qui n’arrive pas lorsque les ar-tistes ont chacun leur vitrine. Mise à part ce bémol, la soirée a été bien reçue par la foule qui a chanté, du haut de ses cordes vocales, la chanson « Saska-tchewan » des Trois Accords avec tous les autres artistes invités.

Tout compte fait, le Festival de montgol-fières de Gatineau a bien réussi à combler ses spectateurs avec sa programmation. « Année après année, le festival arrive toujours avec une bonne programma-tion, il y a toujours de la nouveauté avec les artistes invités », soutient un élève de l’École secondaire Hormisdas-Gamelin qui fréquente le festival depuis plus de 5 ans. Nous attendrons avec impatience la prochaine envolée du Festival de mont-golfières de Gatineau.

SARAH-ANNE LACOMBE

PHOTO : AYOUB BEN SASSI

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l a r o t o n d ea r t s e t c u lt u r e l e m a r d i 8 s e p t e m b r e 2 0 1 514

Les Lundis Jazz au Petit Chicago

La taverne urbaine remplie d’une âme jazz

Projet lancé en 2006 par les frères Asselin, la soirée jazz a passé entre les mains de Zakari Frantz, membre du groupe Soul Jazz Orchestra qui a lui même passé le flambeau de la program-mation des Lundis Jazz à Alex Bilodeau, musicien accompli de la région, qui nous a accordé quelques minutes de son temps dans le cadre de cet article.

La soirée, divisé en deux temps, est de conception simple et mé-lodieuse. D’abord, dès 21 h, un groupe de jazzmans se livre en-tièrement et humblement sur scène pendant une heure, pour ensuite animer une session d’improvisation où tous musi-ciens et musiciennes sont invi-tés à se joindre à eux le temps d’une performance. Cette ses-sion de jam est à l’image de la musique jazz qui comporte une forte composante intrinsèque d’improvisation, ce qui rend les soirées d’autant plus excitantes : on ne sait jamais à quoi s’at-tendre. Cela dit, l’atmosphère de la taverne où sont présen-tés les Lundis Jazz est toujours très chaleureuse et accueillante. Les musiciens peuvent ainsi se sentir à l’aise d’expérimenter de nouveaux morceaux devant des spectateurs attentifs, explique Alex Bilodeau.

Lors d’une de ces soirées, on peut assister aux performances de cer-tains des meilleurs musiciens de jazz de la région d’Ottawa-Ga-tineau. «Le Petit Chicago a tou-jours été un lieu où les jazzmans apprécient jouer », explique Alex Bilodeau. D’autant plus que la va-riété des styles est à son comble puisque les groupes à l’œuvre

En œuvre et au service du bien-être des citoyens depuis près d’une décennie, les Lundis Jazz au Petit Chicago sont des soirées incontour-nables pour tous les mélomanes de la région d’Ottawa-Gatineau.

SARAH-ANNE LACOMBE

ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

changent chaque mois. « J’es-saie toujours de programmer des groupes de musique qui sont créa-tifs et qui ont quelque chose de nouveau à offrir », poursuit-il. Ce mois-ci, nous verrons le groupe de Richard Page sur scène : c’est-à-dire lui-même au saxo-phone, Michel Delage à la batterie et Alex Bilodeau à la contrebasse. D’autres musiciens se joindront à eux pendant le mois et seront dévoilés au fil des semaines à

venir. L’idée est de conserver la magie de la spontanéité afin que la curiosité et l’anticipation de-meurent au rendez-vous.

Chose surprenante pour ce genre d’activité, l’entrée est gratuite. Or, devant le talent remarquable de ces musiciens et musiciennes, vous vous retrouverez sans doute à vider les poches de vos panta-lons pour remplir de monnaie le chapeau qui circule à cet effet.

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Relance du programme de Hockey masculin

Grandmaître entame son chantier

Le programme avait été interrom-pu après la fin de la saison 2013-2014 à la suite d’accusations pour agression sexuelle portées contre des joueurs des Gee-Gees. L’af-faire avait fait les grands titres des médias canadiens et une enquête interne avait débouché sur la sus-pension puis le congédiement de l’entraineur-chef Réal Paiement. Après avoir décidé d’une saison 2014-2015 sans hockeyeurs le Service des sports a ajourné la re-lance à la session 2016-2017 dans le dessein de profiter de l’exercice courant pour recruter joueurs et équipe technique.

P r e m i è r e e x p é r i e n c e

Pour ce faire, le choix s’est porté sur Patrick Grandmaître. Après une carrière à la Ligue de hockey junior majeur du Québec au sein des Tigres de Victoriaville puis des Remparts de Québec à la fin des années 90, le natif de Hull a passé cinq sai-sons avec les X-Men de l’Université Saint Francis-Xavier dans le cadre du championnat du Sport universi-taire de l’Atlantique où il a été primé pour son leadership et son engage-ment communautaire. Cette expé-rience en Sport interuniversitaire canadien ainsi que son emploi d’en-seignant ont été parmi les facteurs qui ont joué en sa faveur, comme le confirme le directeur du Service des sports Marc Schryburt. « Nous avions un mandat précis concernant le choix de l’entraineur. Patrick Grandmaître a été choisi parce qu’il réunit deux critères importants, il a de l’expérience en tant que joueur au niveau universitaire et c’est éga-lement un éducateur. »

Novice à ce niveau, le nouveau coach ne se cache pas du fait qu’il part de zéro. « Honnêtement, c’est un dossier très large, je commence pratiquement avec rien, je n’ai pas de joueurs, pas de staff, je dois me familiariser avec l’Université et avec les personnes qui entourent le sport. » La première tâche sera de trouver des recruteurs afin d’enrô-ler des joueurs sous la supervision de Grandmaître. Au sujet des can-didats recherchés, il a déclaré vou-loir cibler des joueurs de « 20, 21 ans » qui évoluent dans les ligues juniors et dans les ligues collégiales et qui selon lui auraient la maturité nécessaire pour rejoindre l’orga-nisation. Les recruteurs des Gee-Gees feront face à ceux des équipes concurrentes du SIC, prédit Grand-maître, qui estime de 20 à 25 le nombre de joueurs à dénicher.

La nouvelle équipe aura par la suite à trouver du financement pour sub-venir à certains besoins telles que des bourses pour les joueurs ainsi que certaines dépenses reliées à l’équipement nécessaire « l’Univer-sité ne couvre pas tous les frais, nous devons donc trouver des fonds », explique Grandmaitre.

Avec les Sénateurs et les Penguins

Dans le cadre de sa préparation, Grandmaître participera au camp de recrues organisé par les Séna-teurs d’Ottawa et qui aura lieu du 11 au 13 septembre. « Premièrement, cela permettra d’ajouter de la vi-sibilité au programme de l’U d’O, cela montrera que nous sommes proactifs. Ensuite cela va m’être bénéfique, donc le programme en profitera également. »

Le programme de hockey masculin est officiellement relancé depuis le 3 juin dernier. L’Université d’Ottawa (U d’O) n’alignera pourtant pas d’équipe au sein du championnat du Sport universitaire de l’Ontario (SUO) pour cette saison 2015-2016. Le nouvel entraineur-chef Patrick Grandmaitre devra d’abord mettre en place une organisation compétitive.

GHASSEN ATHMNI

PHOTO COURTOISIE

s p o r t s e t b i e n - ê t r es e c t i o n

calendrier des activités

M a r d i , 8 s e p t e m b r e :

Le parkour (spectacle de rue) @ 11h30, 13h & 14h30 à la Terrasse Morisset Le cinéma en plein air avec la projection du film « Avengers: the Age of Ultron » @ 20h30 sur la pelouse du pavillon TabaretLe spectacle de Cardinals Pride & Prophets @ 19h au Café Dekcuf

M e r c r e d i , 9 s e p t e m b r e :

Le caracaturiste avec écran géant @ 10h à 15h à l’Agora du centre universitaire Le picnic francophone & le spectacle de Moonfruits @ 15h & 16h au parc Strathcona Les cours de salsa gratuit avec les portes ouvertes de SalsaOlé @ 16h à l’École de danse Chantal Cyr

Le festival House of Paint @ 100 rue Brewer Way, sous le pont Dunbar à Ottawa

J e u d i , 1 0 s e p t e m b r e :

Le picnic uO @ 11h30 à 15h sur la pelouse du pavillon TabaretLe OG 500 slam-poésie & Beat Battle #3 @ 19h & 22h au Babylon NightclubLe uO show @ 19h au pavillon FSS

V e n d r e d i , 1 1 s e p t e m b r e :

La session de dessin « Colour Yourself Calm » @ 14h au Centre MamidosewinLe party Fluo @ 19h à 22h au gym 1-2-3 du pavillon TabaretLe festival Outaouais émergent @ 211 Montcalm à Gatineau

S a m e d i , 1 2 s e p t e m b r e :

Le marché aux puces PunkOttawa @ 11h à 16h au centre BronsonLa peinture de mandalas @ 11h à 16h au centre de yoga Rama Lotus Le festival de clôture de la semaine 101 @ 17h à la plage de Mooney’s Bay à OttawaLe spectacle de PunkOttawa @ 20h au Ritual Nightclub

D i m a n c h e , 1 3 s e p t e m b r e :

La marche SlutWalk @ 11h30 au Monument des droits humains

Le spectacle de ONFILM & Onionface & The Wilderness @ 20h au bar LIVE!

Le nouveau chef d’orchestre du Gris et Grenat aura d’autre part le soutien de Jacques Martin, entrai-neur adjoint des Penguins de Pitts-burgh et ancien entraineur chef de plusieurs équipes de la Ligue natio-nale de hockey (LNH), dont les Sé-nateurs d’Ottawa et des Canadiens de Montréal.

« Jacques Martin agira à titre de consultant, de conseiller spécial. C’est quelqu’un qui va répondre à mes questions autant qu’il pourra. Vu que nous ne serons pas en com-pétition cette année, ce ne sera pas seulement des questions entourant la stratégie mais aussi au sujet du recrutement où [M. Martin] a de l’expertise », a commenté Grand-maître en rajoutant qu’il pourrait aussi se déplacer à Pittsburgh pour

suivre de près le travail des entrai-neurs des Penguins.

Conseils de développement

Un comité de relance composé d’an-ciens Gee-Gees et du président des Sénateurs d’Ottawa, Cyril Leeder, a par ailleurs été mis en place pour accompagner la reprise du pro-gramme. Une initiative qui a porté ses fruits et selon Marc Schryburt « Cela nous a servi de projet pilote. Les résultats ont été si positifs que nous avons décidé de créer des comités similaires pour toutes nos équipes. Ces conseils de développement se composeront d’anciens diplômés ayant joué pour les Gee-Gees et leur mandat sera d’aider à la promotion des programmes et à trouver de nouvelles manières de générer des revenus », a-t-il expliqué.

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Le Double G s’est donc d’abord mesuré au Lakers de l’Université Nipissing. Me-née par Pilar Khoury et Julia Francki, l’équipe hôte a réussi à acculer son ad-versaire en défense tout au long de la pre-mière période. Plus tranchantes en milieu

de terrain, les joueuses de Steve Johnson ont essayé de passer par les ailes mais ont souvent péché dans le dernier geste. La seule action dangereuse de la première demi-heure est survenue à la 12e minute, quand la recrue Brooklynn McAlear-Fa-nus a vu sa reprise de la tête d’un centre de Sabrina Wahab atterrir sur la barre transversale adverse. Après avoir accu-

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football

Ottawa donne le ton contre les Gaels

Le premier quart a vu les deux défenses cadenasser le jeu. Ottawa n’a pas su ex-ploiter les essais qu’elle a obtenus en dé-but de rencontre et Queen’s a pris les de-vants grâce à un botté de placement. Au changement de côté, les locaux ont très rapidement pris le dessus réalisant un quart impressionnant en offensive avec 34 points marqués.

Vieira et Wendel se démarquent

C’est le receveur Tristan Bailey qui a ou-vert le compteur des Gee-Gees cette sai-son à la suite d’une passe de Derek Wen-del. Le demi offensif, Bryce Vieira, et le quart-arrière, Wendel, se sont montrés à leur avantage.

Élu joueur offensif de la rencontre pour les Gee-Gees, Vieira a réussi 110 verges au sol et 93 par la passe et a eu une in-fluence prépondérante sur le jeu. Wendel a quant à lui pesé sur le score, adressant trois passes décisives et réussissant un touché. Mitchell Baines était à la récep-tion des deux autres passes de Wendel. Le demi inséré vétéran, Ian Stewart, a aussi réalisé une bonne performance ré-coltant 113 verges et sept attrapés. Avec deux bottés de placement exécutés et réussis par Lewis Ward, le Double G me-nait 34-3 à la mi-temps.

Réveil tardif des Gaels

Pendant le restant de la rencontre, les Gee-Gees ont essayé de gérer leur marge. Même si le réveil tardif des Gaels leur a

GHASSEN ATHMNI

l a r o t o n d es p o r t s e t b i e n - ê t r e n u m é r o 1

soccer

Un sans faute pour le Gris et GrenatLes joueuses de soccer de l’Université d’Ottawa ont engrangé deux victoires en fin de semaine dernière. Après un succès laborieux face à l’Université Nipissing, elles ont retrouvé des couleurs afin de défaire l’Université Laurentienne.

GHASSEN ATHMNI

PHOTO : AYOUB BEN SASSI

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Le programme de hockey masculin a été suspendu pendant deux saisons à la suite d’un crime dont deux élé-ments de l’équipe de l’époque ont été accusés. La suspension de l’équipe au complet et les répercussions que cela a eues sur les autres joueurs ont abouti à un procès intenté par quelques éléments qui estiment avoir été lésés et discriminés par le traite-ment que l’Université d’Ottawa et le Service des sports leur ont infligé.

L’U d’O, tout comme toute institution qui gère un programme sportif ayant une exposition médiatique, a pris des mesures dont le but déclaré était d’éli-miner ce qui a conduit à ce scandale et d’assainir les conditions dans les-quelles évoluent ses équipes.

L’U d’O a donc, en tant qu’institution, affirmé que le crime en question est essentiellement relié au cadre disci-plinaire de son programme de sport interuniversitaire. Ainsi, elle pose d’une part qu’il est possible que l’or-ganisation d’un programme de hoc-key universitaire empêche de contre-venir à la loi et plus précisément de commettre des actes légalement et socialement répressibles. D’autre part, elle présente le scandale comme une contravention à un ordre à réta-blir par le biais des mesures.

Ce qui m’intéresse dans cette situation n’est pas de m’opposer aux mesures disciplinaires. Il s’agit plutôt d’essayer de démontrer qu’en sa qualité de « coup de théâtre », le scandale, parti-culièrement mais pas seulement dans le sport et dans l’industrie du diver-tissement, est une amplification théâ-trale d’une exception qui n’en est pas une. Dès qu’un événement atteint ce stade ou en prends des mesures, mo-tivées par exemple par l’indignation de l’opinion publique, il devient une diversion qui participe de sa mons-truosité au spectacle et au divertisse-ment et avec laquelle on tente de faire admettre l’ordre établi en sa qualité de réalité contraire au scandale.

Que ce soit le dopage, la corruption, les infractions à la loi ou aux règle-ments, on pose que ce sont de simples disfonctionnements marginaux et qu’il suffit de punir les acteurs du scandale et prendre quelques déci-sions pour « rétablir l’ordre ».

N’est-ce pas, précisément, que les scandales et les infractions sont inhé-rents à cet ordre, dont ils ne seraient donc pas une exception, mais plutôt à la fois une part prépondérante de la réalité et une théâtralisation néces-saire à la perpétuation?

C H R O N Q I U E

Le poids et la mesure du scandale

GHASSEN ATHMNI

mulé approximations et mauvais choix, les Gee-Gees sont parvenues à ouvrir la marque à la 30e minute après un tra-vail de Théa Nour et une incursion dans la surface de réparation de Pilar Khoury qui a éliminé sa défenseure avant de se présenter devant la gardienne des Lakers et de servir parfaitement en retrait Julia Francki qui n’a eu qu’à pousser le bal-lon dans les filets vides. « J’ai décidé de prendre mon adversaire en un contre un, puis j’ai senti que Julia était démarquée. Je savais où elle allait se positionner » a commenté Khoury.

En deuxième mi-temps, le niveau du jeu ne s’est pas élevé. Les joueuses otta-viennes ne sont pas parvenues à hausser le rythme. Johnson s’est principalement appuyé sur de jeunes éléments au mi-lieu et en attaque, « un choix forcé par les blessures contractées par plusieurs joueuses » a expliqué l’entraineur-chef. Le bloc de Nipissing s’est replacé plus haut et les visiteuses ont obtenu quelques coups de pieds arrêtés qu’elles ont mal négociés. En contre-attaque, la jeune garde de l’U d’O s’est également montrée maladroite et les efforts de Delaney Ric-kert-Hall et Victoria Marchand n’ont pas été convertis en buts. En dépit de la vic-

toire 1–0, Steve Johnson ne s’est pas pri-vé de déplorer la maladresse offensive : « Aujourd’hui comme la semaine der-nière nous n’avons pas bien joué. Vu la physionomie du match, nous aurions dû marquer plus. »

Les Gee-Gees étrillent Laurentienne

Opposées aux Lady Vees de l’Université Laurentienne dimanche, une équipe qui n’affichait jusque-là un parcours de trois victoires contre aucune défaite, les Gee-Gees ont frappé fort en infligeant une lourde défaite à leurs adversaires, sur la marque de 5 buts à 1.

Avec un doublé de Pilar Khoury et le tout premier but de Delaney Rickert-Hall, Ot-tawa s’est retrouvé à mener 3-0 en l’espace de 28 minutes. Au second acte, la machine ottavienne a continué à étouffer les visi-teuses et Julia Francki puis Victoria Mar-chand ont porté le score à 5-0. En fin de rencontre Laurentienne a sauvé l’honneur par l’intermédiaire de Sara Fitzgerald.

En fin de semaine prochaine le Gris et Grenat accueillera l’Université Trent l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario.

Pendant les premières minutes, le Vert et Or a fait illusion en maintenant la possession dans la moitié de terrain ad-verse, mais c’était sans compter sur la forme étincelante de l’équipe hôte. Dès que cette dernière s’est mise en route, le match était à sens unique et s’est presque résumé à une longue séquence d’attaque-défense lors de laquelle tout a réussi aux ottaviennes.

Le score à la mi-temps était de 35-0, après 50 minutes de jeu, elles avaient déjà inscrit la bagatelle de huit essais transformés (56-0). En tout et pour tous les locales c’est 12 essais que Sherbrooke

a encaissé, soit une moyenne d’un essai toutes les dix minutes !

La pilier Simone Savary et l’arrière Irene Patrinos ont été précieuses pour donner l’avantage aux siennes en marquant deux essais chacune en première période. La première ligne composée de Savary, Danielle Erdelyi et de la talonneuse Jessica Lynn Fo-lan a été très impressionnante lors des mêlées. Dans tous les compartiments les Gee-Gees étaient un cran au-dessus de l’opposition.

Une transfuge du programme de hockey

Pendant toute la deuxième mi-temps et malgré l’énorme avance au score, les

joueuses n’ont pas connu de relâche-ment et ont continué d’aller à l’assaut de la zone sherbrookoise avec une envie et une intensité déconcertantes. « Tout ce qui nous regarde, c’est la victoire », a rétorqué Jen Boyd. « La marque n’est pas importante. Marquer 87 points c’est bien, mais ce n’est pas forcément révé-lateur. » Cette dernière a tout de même décidé de laisser reposer les joueuses titulaires et donné du temps de jeu aux remplaçantes. Parmi les joueuses à réus-sir un essai, le cas de Stéphanie Mercier est bien particulier. La troisième ligne a en effet fait partie de l’équipe de hockey féminin pendant quatre années avant de troquer les rondelles contre le cuir oval. « C’était une bonne séquence de jeu,

mes deux avant avaient fait une bonne lecture du jeu, l’essai leur revient à elle aussi » a commenté Mercier.

Avec ce score fleuve, le Gris et Grenat annonce la couleur et confirme déjà son excellent parcours de l’année dernière. Boyd n’a pas fait dans la demi-mesure en évoquant les ambitions « Nous avons fini quatrième au SIC, ce n’était pas assez. Les joueuses se doivent de viser plus haut cette saison, la première place doit être notre objectif. Nous avons deux mois pour y arriver. »

Les Gee-Gees se déplaceront Samedi à Québec pour tenter de revenir de l’Uni-versité Laval avec une victoire.

Pour l’ouverture de la saison à domicile, les joueurs de Jamie Barresi ont commencé leur saison de la meilleure des manières en dominant largement les Gaels de l’Université Queen’s. Fort d’une bonne organisation défensive les Gee-Gees ont pris une large et définitive avance au deuxième quart.

PHOTO : AYOUB BEN SASSI

PHOTO : AYOUB BEN SASSI

facilité la tâche, Barresi s’estime satis-fait du rendement de ses défenseurs : « Je pense que notre défense a bien joué. J’ai été impressionné par ce qu’ils ont accompli lors de ce match. Queen’s est une équipe rapide avec une très bonne attaque au sol. »

Ce n’est que vers la fin du troisième quart que les efforts des visiteurs ont fini par payer. Curtis Carmichael a réussi le pre-mier touché pour réduire l’écart à 35-10 après transformation. Au quatrième quart Hobbs a réussi un dernier essai pour et la rencontre s’est terminée par la nette victoire des Ottaviens 41-17.

Totalisant 553 verges et 5 sacs, l’uni-té offensive Gris et Grenat a assez bien entamé cet exercice 2015-2016, un sen-timent partagé par Bryce Vieira. « La ligne d’engagement a fait un excellent travail » a-t-il confié. L’entraineur-chef a pour sa part insisté sur les lacunes.

« Nous avons encore beaucoup de tra-vail à accomplir » a-t-il révélé. « Nous ne courons pas avec le ballon comme je le souhaite et nous devons imprimer un meilleur rythme. L’exécution dans la zone des buts n’a pas été optimale, je ne suis pas très heureux de notre approche dans ce compartiment du jeu. »

Au sujet des ambitions de l’équipe, Vieira a été catégorique sur le fait que la Coupe Vanier n’est pas hors de portée. « Le gain du match et le prix du meilleur joueur re-viennent à toute l’équipe, mais la véritable récompense, ce pourquoi nous sommes dans ce championnat, c’est bien entendu d’aller chercher la Coupe Vanier ».

En fin de semaine, les footballeurs ot-taviens se dirigeront vers Hamilton pour essayer de prendre leur revanche sur l’équipe qui les éliminés des séries l’an dernier, les Marauders de l’Uni-versité McMaster.

RUGBY

Le Double G balaye Sherbrooke 87-0!En guise d’ouverture de la saison 2015-2016 du Réseau du sport étudiant du Québec (RSÉQ), les Gee-Gees de rugby accueillaient lundi au terrain Matt Anthony le Vert et Or de l’Université Sherbrooke. Cette première rencontre a tourné à la démonstration de force puisque les protégées de Jen Boyd ont écrasé la concurrence pour l’emporter sur le score sans appel de 87-0.

GHASSEN ATHMNI

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Clubs compétitifs

L’aviron fait avec les moyens du bordLe club d’aviron de l’Université d’Ottawa, l’un des clubs compétitifs des Gee-Gees, entame une 25e saison avec les mêmes aspirations et les mêmes défis : être performant avec des moyens réduits par rapport aux équipes concurrentes. La Rotonde est allée à la rencontre des athlètes et des entraineures afin d’en savoir plus.

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Les débuts en compétition du club datent de la saison 1991-1992. C’est en 1994 que Stu Mackenzie, l’actuel entraineur-chef, a pris les rênes du programme, deux ans avant la création du conseil exécutif. Plusieurs athlètes ayant fait leurs classes au club d’aviron de l’U d’O concourent aujourd’hui au niveau international. « Nous sommes représentés au niveau de l’équipe du Canada », affirme l’entraineure Kate Gorsline. « Cristy Nurse qui étudie en droit et Kate Goodfellow qui vient d’être diplômée de l’U d’O sont en bonne voie pour participer aux prochains Jeux olympiques qui au-ront l’année prochaine à Rio de Janeiro. » En 2014, au championnat du Sport universitaire de l’Ontario, l’équipe masculine a terminé en 7e position alors que les féminines ont occupé la 4e place.

Autofinancement

Le statut de club compétitif garantit l’obtention de certains fonds de la part du Service des sports, mais ce financement est incomparable à celui que reçoivent les équipes officielles de l’U d’O. « Nous devons faire des levée de fonds ou payer de notre propre poche pour couvrir la majorité des frais », a expliqué l’entrai-neure Jamie Bell. « J’estime que nous recevons 5 % de l’argent qui nous est nécessaire de la part du Service des sports alors que les équipes officielles en reçoivent peut-être 90 à 100 %. » Pour participer aux champion-nats provinciaux ou nationaux, le club doit assurer le transport des compétiteurs et de l’équipement, ce qui constitue une charge importante. D’autre part, le club n’a pas accès aux services de physiothérapie ou de kinésithérapie dont bénéficient les équipes officielles. « La majorité des équipes concurrentes bénéficient d’un statut d’équipe officielle » rajoute Bell. « Ils ont

des entraineurs payés, des masseurs, des physiothéra-peutes et même des recruteurs. Dans ce contexte, nos résultats sont phénoménaux. »

Un problème de visibilité

Les entraineures et les athlètes se sont également ac-cordés sur le fait que leur programme manque de visi-bilité. Une situation dont la présidente et athlète Alan-na Fagorty et l’entraineure Kate Gorsline imputent la responsabilité aux caractéristiques de leur sport. « Ça vient entre autres du fait que l’aviron n’est pas un sport qu’on peut pratiquer très jeune », dit Gorsline. « C’est une discipline qui requiert d’avoir atteint un certain ni-

veau de croissance musculaire, ce qui fait qu’il est dif-ficile d’en faire la promotion auprès des plus jeunes. » « C’est aussi le fait que, contrairement à la plupart des autres équipes et clubs de l’U d’O, nous ne nous en-trainons presque jamais sur le campus » rajoute Fla-gorty. « Il est dès lors difficile pour les étudiants de sa-voir que notre équipe existe. »

Dans la continuité de ses efforts d’autofinancement, le club organisera le 19 septembre une régate au Canal Rideau contre le club d’aviron de l’Université Carleton. La régate portera le nom de Défi P.D. Ross et sera sui-vie d’un gala des diplômés du programme qui se tien-dra au Ottawa Rowing Club.

PHOTO : ROB LITTLE

GHASSEN ATHMNI

ÉDITION DU MARDI 8 SEPTEMBRE 2015VOLUME 1 NO 1

109, rue OsgoodeOttawa, Ontario

K1N 6S1TEL: 613-421-4686

RÉDACTIONRédacteur en chefDidier [email protected]

SECRÉTAIRE DE RÉ[email protected]

CORRECTEURSFrédéric [email protected]

ACTUALITÉSClémance [email protected]

Frédérique [email protected]

Yasmine [email protected] David Beaudin [email protected] Boni Guy-Rolland [email protected]

ARTS ET CULTURESarah-Anne [email protected]

SPORTSGhassen [email protected]

WEBÉlise [email protected]

DIRECTRICE DE PRODUCTIONGabrielle [email protected]

DIRECTEUR ARTISTIQUEFlorence Pinard [email protected]

[email protected]

ILLUSTRATEURAndrey [email protected]

VIDÉASTEAntoine Simard-LegaultÉlise [email protected]

DIRECTION GÉNÉRALEAyoub Ben [email protected]

PROCHAINE PARUTIONLundi, le 15 septembre 2015

La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Publications de La Rotonde Inc., et distribué à 2 000 copies dans la région d’Ottawa. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés.

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fins diffamatoires de ses articles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

L

Pilar Khoury - L’attaquante de cinquième an-née a pesé dans les deux premières victoires de son équipe cette saison. Elle a marqué un dou-blé contre Laurentienne et a réalisé une passe

décisive contre Nipissing.

Guide du lecteur

É d i t o r i a l : 2 Qu’ils mangent de la brioche!

a c t u a l i t é :

3 La FÉUO n’a pas de président élu

4 Bienvenu.e.s à l’Université d’Ottawa !

5 Nouvelle cafétéria et résidences

6 Hausse des frais de scolarité

7 Les étudiants de Gatineau ont finalement accès au U-Pass

10 Le Service de vie communautaire à la conquête de la semaine d’accueil

a r t s e t c u lt u r e :

11 FedStock 2015 : Artistes canadiens de tous genres à l’honneur

Artivism explore l’intersection de l’activiste et l’art noir

12 Le top 5 des terrasses

13 Le 28e Festival de montgolfières de Gatineau

L’univers surréaliste de Klô Pelgag

14 Les Lundis Jazz au Petit Chicago

Calendrier des événements

s p o r t s e t b i e n - ê t r e :

15 Relance du programme de Hockey masculin

16 Football : Ottawa donne le ton contre les Gaels

17 Soccer : Sans faute pour le Gris et Grenat

18 Clubs compétitifs : L’aviron fait avec les moyens du bord !

Derek Wendel - Le quart-arrière a été à l’insti-gation de trois et à la concrétisation d’un touché qui ont permis aux footballeurs de prendre le

large contre les Gaels dimanche.

Irene Patrinos - La meillure marqueuse des Gee-Gees la saison dernière a marqué trois essais et en a transformés sept lors de l’ouverture contre le Vert et Or

de Sherbrooke.

étoiles de la semaine

Page 11: La Rotonde_8sept2015

vous souhaite une belLe rentrée et une anNée pleine d’action!

Pour vos besoins de (ré)-orientation, nous vous avons préparé une Semaine ALT 101 haute en couleur!

Voici notre programMe:

9

Votre campus et ses jardins @ Terr. Morriset de 11 h à 13 h

9 Pique-nique francophone & show débranché avec @ Parc Sandy Hill

de 15 h à 18 h

16 Friperie GratuiTe

@ Agora UCU

de 12 h à 17 h

14 Ill Nana DiverseCity

Atelier de danse @ MNT 107

De 15 h à 17 h

16 Soirée Cinéma; Bande de filles

@ Petit Chicago, 18 h à 21 h

11 Intro aux Assemblées Générales @ Simard 425 de 16 h a 19 h

10 Salon du livre anti-capitaliste @ Terr. Morriset

De 10 h à 16 h

15 Déconstruire la cul-ture d’intoxication @ Le Lab,48 rue Frontenac (HulL) de 18 h à 21 h

17

L’art vers la révolution @ Nostaligca de 13 h à 17 h

Et pour une deuxième anNée consécutive, nous vous ofFrons un concert de hip hop an-

ti-capitaliste avec:

Où?: Ritual Night Club, 137 rue Besserer

Quand?: 17 Septembre, 20h