La Rotonde- Édition du 25 novembre 2013

download La Rotonde- Édition du 25 novembre 2013

of 28

Transcript of La Rotonde- Édition du 25 novembre 2013

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    1/28

    dition du lundi 25 novembre 2013 | VOLUME LXXXII NO 11

    - L e j o u r n a l i n d p e n d a n t d e l U n i v e r s i t d O t t a w a -

    FACEBOOKwww.facebook.com/LaRotonde.ca

    TWITTER@LaRotonde

    WEBwww.laro

    Vers un renouveaudmocratique laFUO?

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    2/28

    L

    25 novembre 2013

    2 www.larotonde.ca

    Ghassen AthmniRdac teuf en chef

    Cest demain, mardi, que souvre le r-frendum qui a pour objet de dterminersi la Fdration tudiante de lUniversitdOttawa (FUO) doit se doter dune As-semble gnrale comme institution suprmede dcision. Notre date de publication tombedonc, pour ainsi dire, pic. La Rotondeavait dj explicitement laiss savoir quellesoutenait la ptition initie par lAssociation

    des tudiantes et tudiants marxistes delUniversit dOttawa (AMUO) en vue deforcer la tenue du scrutin rfrendaire. Enligne avec la position que nous avions adop-te dans ldition du 23 septembre, nousnexposerons pas uniquement les motifs quinous amnent apporter notre appui laCampagne du Oui, mais aussi ceux qui nouspoussent exhorter la population tudiante saisir loccasion dexprimer son choix, que c esoit en tant pour ou contre le changement,ou mme en sabstenant.

    Dans ldition du 4 novembre, nous avi-ons galement appel les acteurs des deuxbords uvrer garantir une participationquantitativement suprieure celle quontconnue les lections partielles de la fin oc-

    tobre. Nous ignorions lpoque que le seuilminimum de 5 % du corps lectoral taitncessaire la validation des rsultats, autre-ment nous aurions t plus explicites dansnotre appel participer.

    Linsens de lopposition auxAG

    Il est vrai que, comme lavancent cer-taines voix qui manent des cercles peuenthousiasms par le projet, cette volu-

    tion vers un nouveau mode dcisionnelpeut tre entrave par des questions dordretechnique, voire peut-tre par labsencedeffectifs suffisants. Sauf que cette visionimmobiliste des choses ne prend, comme laccoutume, aucunement les vecteurs po-tentiels de progrs en considration. Cestexcrer la masse tudiante que de la dpein-dre systmatiquement comme inconscienteet incapable. Cest abhorrer ses semblablesque de vouloir leur ter la possibilit dechoisir sils veulent participer la prise de

    dcision, car ce nest pas aux dmission-naires, ni ceux qui font lapologie dunfaux litisme, dobliger ceux qui tiennent leurs droits, aussi minoritaires soient-ils, dene pas en profiter.

    Quant au fameux argument de prise enotage de la volont tudiante par ceux quisont politiss, ceux qui en usent se contredis-ent eux-mmes, et plutt deux fois quune.Dabord en raison de largument prcdent,celui de lincapacit des tudiants, par lequelils justient la concentration des pouvoirs auxmains dune vingtaine de personnes. Ensuite cause du fait quavec la structure actuelle, celle laquelle ils tiennent, la volont des tudi-ants na, de facto, aucun intrt. Au contraire,lAssemble gnrale permettra dexprimer un

    orilge de volonts, mme les plus saugrenues,et ce, dans le but de susciter la constructiondune nouvelle faon daborder la politique ausein de la FUO, une faon qui tient comptedes faits et de la ralit des choses, au lieu dese limiter la poudre aux yeux de la politiquede salons. Cette vieille approche a dmontrson chec total, elle noffre pas les outils nces-saires pour se former prendre avantage de sesdroits, au contraire, elle rvulse les tudiants etles loigne de la politique, et cest peut- tre celaque veulent les adversaires des AG.

    Rcuprez vos pouvoirs

    Cette votation est loccasion dapporterun changement denvergure. Une de ces oc-casions qui narrivent pas souvent en poli-tique tudiante (ni dans les autres politiquesdailleurs) mais qui pourtant risque de pass-er inaperue. Cest dailleurs pour cela quenous avons donn la priorit cette ch-ance.

    Une Assemble gnrale permettra auxtudiants de reprendre leur pouvoir constitu-

    ant, qui est lessence mme de leur syndicali-sation au sein de la FUO, dans le sens oles dbats, les votes et les dcisions se fer-ont de la manire la plus directe et visagedcouvert, sans interface ni artifice. Le pou-

    voir const ituant renvo ie, tymo logie oblige , la conception, la rdaction, la rvision etlabrogation dune constitution. lheureactuelle, ce pouvoir est institutionnellementrquisitionn par le Conseil dadministration,il nexiste techniquement aucun moyendapporter des modifications aux rglementset aux politiques sans faire partie d u sommetde la hirarchie. Ainsi, il est minemmentncessaire de se prvaloir de ces pr rogativesafin de se dsaliner, dannihiler, ne serait-cequen partie, lemprise de la structure syn-dicale sur le membre, car cest le dpouille-ment de pouvoirs qui engendre dune part ladsaffection (de ltudiant) par rapport lacondition tudiante et ce quelle impliqueen termes dactivits politiques multiformes(dans le sens le plus tendu du mot poli-tique).

    Pour ce faire, pour se prvaloir de cesprrogatives, La Rotonde vous incite forte-ment aller exprimer une opinion, de pr-frence favorable, lors de ces trois pro-chains jours, aux diffrents bureaux de vote.

    Nous soutenons le Oui aux AG

    L

    TABLE DES MATIR

    ActualitsAG de lAPID Programme de parrainage Difficults financires en Droit tats gnraux de la Francophonie Semaine de sensibilisation aux incapacitConsquences des sables bitumineux Groupe dabandon du tabac Confrence sur la philosophie Dbats sur les AG Revue de presse Rfrendum sur les AG 1

    Arts et culture

    Soire de posie sur les incapactisFestival du th dOttawa Opra lU dO Le Projet LaramieCritique du film Grand CentralSpectacle de Xavier Cafne Entrevue avec Wolanyo Chronique Critiques

    SportsQuidditch : Coupe du monde Basket-ball Hockey

    Volleyball Tirs de barrage avec David FoucherChronique Classements

    Lettres doutremerChronique europenne Chronique hatienne

    Labyrinthes

    La nuit, ce nest pas pour dormir

    OpinionsLes FTX de Troubles

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    3/28

    25 novembre

    www.larotonde.ca

    Samuel Lafontaine etGhassen Athmni

    Le 12 novembre derni-er, lUniversit dOttawa(U dO) lanait son nou-veau site internet.

    Les principaux objectifs annon-cs de ce changement sont de faciliterlusage de uottawa.ca via les appareils detlphonie mobile, damliorer le moteurde recherche et de rendre le site visuelle-ment plus agrable, en plus de faciliter la

    vie des tudiants et des employs.Dans un communiqu de presse

    mis par lU dO pour le lancement deson nouveau site web, le recteur et vice-chancelier Allan Rock y est all de cettedclaration : Nous nous sommes enga-gs amliorer lexprience des tudiantset tudiantes de lUniversit dOttawasur le campus et en ligne. Le nouveausite web est un grand pas dans cette di-rection .

    De son ct, Drew Anderson, di-recteur gnral des communications, aafrm que [le] nouveau site, optimispour les tlphones intelligents et les

    tablettes, est conu prcisment pourpermettre aux tudiants et aux futurs tu-diants de trouver linformation dont ilsont besoin rapidement. Il est plus simple,plus clair et plus intuitif .

    Pourtant, en ouvrant la page daccueildu nouveau site, les premiers ongletsqui safchent sont ceux concernant lesfuturs tudiants, alors que des ongletscomme tudiants ou Employs sontcrits en caractres tout petit au bas dela page. Un choix qui semble favoriserles futurs tudiants aux tudiants djinscrits. Les quatre nouvelles optionsprsentes au milieu de la page de gardeconrment cette impression, permettanten effet de connaitre les dates impor-tantes pour les admissions, destimer lescots dun cursus en particulier, ou detrouver rapidement un programme.

    Ben Sparkes, tudiant de deuximeanne en science politique, a fait part deson opinion : Le nouveau site est bien.Il est davantage user friendly et il est plusbeau, mais cest dommage que la section tudiants ne soit pas plus visible.

    Pour Laurence Leduc-Thriault,tudiante de deuxime anne en psy-chologie et en linguistique, il faut untemps dacclimatation au nouveau site. Je ne l'ai pas encore beaucoup utilis,

    mais j'tais habitu l'ancien, alors pourle moment je ne l'aime pas tellement. Ilest beau visuellement par contre .

    Il faut remarquer que la nouvelleinterface regorge de liens qui ren-

    voient lancienne, en particulier ence qui concerne la prsentation desprogrammes aux futurs tudiants.Dautre part, plusieurs liens ne sontplus aussi faciles daccs, notamment

    celui du uoZone et ceux qui maux pages consacres au Burgouverneurs et au Snat. Enuottawa.ca avait reu 51,5 mde visites.

    NOUVEAU SITE WEB DE LU DO

    Un succs mitig

    Sinda Garziz

    Adjointe Actualits

    Suite une demande formule ladministration de lUniversitdOttawa (U dO) par lAssociationdes tudiants en tudes autoch-tones et canadiennes (AAC) etlAssociation des tudiant-e-s au-tochtones (AA), en janvier dernier,le btiment qui porte actuellement lenom Universit 52 et qui abritelInstitut des tudes canadiennes etautochtones, changera de nom.

    LAA et l'AAC ont propos de donner ce btiment le nom dun grand militant algonquindcd, connu autrefois pour avoir t un leader intel-lectuel, politique et spirituel dominant de la nation al-gonquine. Cette proposition de renommer le btimenta t initie par le bureau du doyen de la Facult desarts a ainsi reu laccord de ladministration universi-taire, en fvrier dernier. La famille du dfunt a aussiexprim son approbation et la proposition a nale-ment t approuve lunanimit par le comit chargdes ngociations, compos par les reprsentants desservices daccs, le Snat, le Bureau des gouverneurs,l'AA et l'AAC.

    William Leonard Felepchuk, tudiant lUniversit

    dOttawa et membre des deux associations susmen-

    tionnes, nonce que l'objectif de ce changement denom daprs une personnalit algonquine, selon ladernire runion de ngociations du comit qui a eulieu le 20 novembre dernier, sinscrit dans une luttepour une plus grande reconnaissance de la nation al-gonquine dans lentourage de lUniversit dOttawa.Une universit qui, selon la lgislation canadienne,est construite sur des terres non-cdes de la nationalgonquine. Le changement du nom dun btimentdu campus daprs un Algonquin est attendu depuislongtemps. Cest un petit pas vers la reconnaissancede la nation autochtone sur les terres o nous vivons, afrme-il.

    Le nom demeurera condentiel jusqu ce que leprocessus de lapprobation prenne n, avec lappui duBureau des gouverneurs prvu pour le mois prochain,tout en sachant que jusqu maintenant, il ny a paseu dopposition cette proposition, ni de la part desgroupes tudiants, ni de la part de ladministration.Une crmonie de changement de nom ofcielle aura

    lieu durant le semestre dhiver 2014.Cependant, nommer un btiment daprs unepersonne algonquine est considr comme unacte symbolique louable et important pour uneplus grande reconnaissance de la nation autoch-tone. Mais cela nest pas sufsant. Beaucoup dechangements rels et tangibles doivent encoretre raliss, selon M. Felepchuk. Il faudrait plusde nancements aux associations des tudiant-e-sautochtones, qui font face beaucoup dobstacles,comme la difcult daccder lducation univer-sitaire. Nos associations tudiantes veulent aussi

    voir la langue algonquine enseigne lUniversit,ainsi que des amliorations au programme destudes autochtones afrme-t-il.

    BTIMENTS DE LU DO

    Un comit pour renommer Universit 52

    Page de garde du nouveau site d

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    4/28

    www.larotonde.ca4

    25 novembre 2013 [email protected] ACTUALI

    Sara GhaliaAdjo inte a ctual its

    Mercredi dernier 19 h, aeu lieu lAssemble gnralede lAssociation tudiante destudes politiques, internatio-nales et de dveloppement

    (PID) durant laquelleplusieurs modications ontt faites la Constitution.Dautres changements sontgalement prvus ds le dbutde lanne prochaine.

    Un vice-prsident aux affairesphilanthropiques

    Lune des motions soumises par YanricBisaillon, directeur de la philanthropie lAPID, proposait de changer la positionde directeur de philanthropie celle de vice-prsident aux affaires philanthropiques. Il

    a expliqu que la motion permettrait au di-recteur davoir un droit de vote et que la per-sonne ne serait plus nomme par lexcutif,mais lue lors des lections de lAPID.M. Bisaillon a rappel que le directeuren philanthropie est en contact avec beau-coup dargent mais aussi que les autresdirecteurs ont des positions trs techniques.Le directeur aux communications soccupedes mdias sociaux [] alors que le directeurde la philanthropie doit amasser des fond s etcrer des vnements. Il a fait remarquer

    que durant la table ronde de la Fdrationtudiante de lUniversit dOttawa (FUO),le directeur de philanthropie de lAPIDtait lun des seuls ne pas avoir le droit de

    vote a u sein de son propre ex cutif . Ses pro-pos ont t appuys par Elizabeth Radtke,ancienne directrice de la philanthropie.

    La motion a t adopte et les change-ments seront effectifs ds les prochaineslections de 2014.

    Dautres changements en vue

    Plusieurs autres motions ont t accep-tes sans grand dbat. Dornavant, un ap-pel pour la position de directeur gnral deslections sera prsent deux semaines avantque la nomination ne commence durant leslections gnrales et les lections partielles.Le directeur sera choisi daprs une proc-dure de candidature et devra tre approuvpar une majorit des membres votants delexcutif. Si personne ne se prsente pourla position, le directeur sera nomm parlexcutif.

    Aussi, un point de la Const itution as-surait que ni lAPID, ni les membresde son excutif ne peuvent, dans le coursde leurs fonctions, soutenir ouvertement unparti politique ou encourager les tudiant(e)s se joindre un parti en particulier. Cecidit, plusieurs membres de lexcutif ont rap-pel que cette mention navait pas t re-specte par plusieurs membres et quil taitprfrable de la changer. Dsormais, il serapossible pour lAPID et les membres delexcutif de soutenir ouvertement un partipolitique, mais ils ne pourront pas utiliser lesressources de lAPID pour influencer les

    tudiants.Un autre point a t rajout, stipulant

    que lAPID nappuie aucune forme de manifestation assise (sit-in) durant un v-nement ou une runion de la FUO ou delUniversit dOttawa. Toutefois, cette mo-tion a rencontr une certaine incertitude lAssemble, avec plus de huit abstentionsnotes.

    Maintien des deux postesde v.-p. social

    Un des dbats les plus longs a port surla motion prsente par Michel Fournier-Si-

    mard, vice-prsident social (francophone).Ce dernier proposait de fusionner les posi-

    tions de v.-p. social francophone et v.-p. so-

    cial anglophone. Il a expliqu que d urant lestrois dernires annes, trop de problmes

    taient survenus et quil tait prfrable desimplifier les choses et de sassurer que la

    personne soit bilingue. Derry Hendarna,

    ancien v.-p. social (anglophone) a appuyles arguments de M. Fournier-Simard. Il a

    dplor lhistorique de problmes entre lesdeux vice-prsidents, lun ayant souvent

    plus de travail que lautre, et a admis quiltait difficile de partager les tches. Ques-tionne sur le sujet, Rachael Yaworski a

    affirm qu il sagit dun problme li auxpersonnes lues et non aux postes eux-

    mmes .

    Durant la priode de dbat, plusieurspersonnes ont avanc le problme du bi-

    linguisme, notamment sur la manire desassurer quun seul vice-prsident social

    serait capable de reprsenter les intrts des

    francophones. Un anglophone ne pas toucher au rle de v.-p. social fraa dclar Thomas Simpson, vice-praux affaires acadmiques pour les tuen science politique, et dont les propodevenus largument principal contre tion. M. Fournier-Simard a alors rque le mandat du v.-p. social franco soccuper des Jeux de la Politique, ce facto sassurerait que le v-.p. social so laise en franais quen anglais.

    Aprs un dbat de p lus de 30 minvote a eu li eu et la mot ion a t r efus

    Historiquement, les francophoprsentent moins aux autres postes [qlui de v.-p. social francophone]. Il y arecteur du bilinguisme, mais ils ne ppas voter. Il ne pourrait pas voter pousoriser les Jeux de la Politique, par e, explique Rachael Yaworski. Elle insist sur le fait que les francophontendance connatre plus de francoque les anglophones, et que le v.-p.franco permettait dencourager limpldes tudiants francophones.

    LAssemble gnrale sest termin22 h. Si certains sont sortis dus, ladente de lAPID sest dite satisfadbats et des motions acceptes. Bi

    vers la troisi me heure , lAss embltout juste le quorum (25 personnes)

    Yarows ki a apprc i la prse nce dun nlev dtudiants en premire anne coativement aux Assembles gnrales dentes. Elle a toutefois reconnu que dmoyens pour promouvoir lAssembnrale devraient tre mis en place, une table informative une semainelvnement pour informer les tudian

    LASSEMBLE GNRALE DE LAPID

    Des dbats rcurrents

    au sein de lAssemble

    Rachael Yaworski - Photo Ayoub

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    5/28

    www.larotonde.ca

    25 novembre ACTUALITES [email protected]

    Acha BariaBnvole

    Depuis quelques annes,lUniversit dOttawa (U dO)promeut les changes intercul-turels. Le lancement de la 20e

    dition du programme de par-rainage pour le semestre dhiver,par le bureau international, enest lexemple typique. Retour

    sur un dispositif peu connu destudiants canadiens et pourtantpopulaire auprs des tudiantsinternationaux.

    Sil y a une question qui trotte dans la ttedAshley Gunter depuis quelques semaines, cestbien : Qui parraineriez-vous cette anne? . Co-ordinatrice du programme de parrainage auprsdu bureau international de lUniversit dOttawa,elle ouvre la 20e dition du programme pour le

    semestre dhiver, dont la date limite dinscriptionest le 30 novembre. Le concept de ce dispositif estbas sur la mise en relation dun tudiant trangeravec un tudiant rsident et pour qui lchangeculturel permettrait de le rassurer et de lintgrer.Mais cela donne aussi lopportunit aux tudiantscanadiens de souvrir dautres cultures, de ne pasrester conns dans leur petite bulle du quotidien, explique Sophie Wauquier, conseillre aux tudi-ants trangers. Rien que la session dernire, ilstaient 300 locaux, cest--dire tudiants de lUdO, sinscrire au programme, pour 400 tudiantsinternationaux , ajoute Mme Gunter. En dix ans,les participants sont passs dune cinquantaine 700 tudiants. Une explosion qui sexplique grce lutilisation des nouveaux mdias. Notre groupe

    Facebook compte 4373 membres, cest direlimportance de cet outil pour la diffusion des v-nements du bureau international et du programmede parrainage , prcise Mme Wauquier.

    Le bureau doit faire face un enjeu impor-tant, soit celui de recruter un nombre consquentdtudiants locaux qui ne sont pas au courantdu programme par rapport aux tudiants interna-tionaux. Le bureau se base surtout sur une liste decourriels dtudiants canadiens qui ont eux-mmesfait un change international et qui comprennentdonc plus les difcults et les enjeux auxquelsfont face les tudiants trangers. Promouvoir la

    diversit culturelle auprs des tudiants qui sontdj sensibiliss la question, cest bien. Mais lapromouvoir auprs dun tudiant moyen qui najamais boug de sa ville, cest mieux.

    Lucie Sagot-Duvauroux explique les d-marches dun parrain : En gros, on complteun formulaire avec les centres dintrets et onse retrouve jumel quelquun selon ces pointscommuns. Mais le contact direct vient de nous-mmes par courriel avec la personne qui nous at aflie. Pour ma part, a a march. Je partagebeaucoup de valeurs avec ma buddy, et on sestinvestie chacune de notre ct pour renforcernotre amiti . Marie-Claude Savoie, sa marraine,enchane : Je pensais venir en aide quelquunet au nal, jai dcouvert une personnalit qui me

    stimule et qui moblige sortir de mon train-train.Elle me fait dcouvrir la ville dun regard neuf eton se voit pratiquement deux fois par semaineavec nos parties de badminton .

    Le cas dArthur Robert est moins rose, car sonbuddya pris du temps pour lui rpondre. Cela fai-sait dj un mois que jtais Ottawa, javais mesrepres et cela ma dmotiv garder contact .Nerlyn Marcellus explique que cette dmotivationpeut venir tout autant des tudiants trangers quedes tudiants de lU dO. Personnellement, jementends trs bien avec ma buddy, mais je connaisune amie dont le parrain sinvestissait peu. On ne

    peut pas prvoir lavance la motivation det lamnagement de lemploi du temps ; il fque le rythme dun tudiant tranger nesmme que celui dun Canadien. Les attentMais vraiment, je recommande ce program

    Les jadore, jadhre se substituent ritable question de lefcacit du programparrainage. Le bilan est mitig. Ce qui est able, cest lintention noble du dispositif dveloppemement de lchange culturel de lUniversit et le tremplin quil connaiMme Sagot-Duvauroux, ce qui serait biende forcer la rencontre en dbut de sessila mise en place dune fte daccueil. On paussi nous transmettre une feuille avec les agratuites quon pourrait faire par nous-mm

    son buddysur le campus . Cest ensemble quon russira c

    climat de plus en plus favorable lchanturel. Ce sont dailleurs deux Danois en qui ont eu lide du tournoi international cer de lUniversit. La rencontre des cultune richesse, et il ne tient qu nous de saiopportunit , conclut la conseillre des tinternationaux. Allez-vous aussi saisir cetsion?

    Pour sinscrire au programme : httpinternational.uottawa.ca/fr/sortant/echanges/pa

    html

    VIE TUDIANTE

    Parrain ou parrain, telle est la question

    Marie-Claude Savoie et Lucie Sagot-Duvauroux - Photo A

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    6/28

    www.larotonde.ca6

    25 novembre 2013 [email protected] ACTUALI

    Marc-Andr BonneauAdjoint actualits

    Aprs deux annes dtudes,Eric Girard a failli se retirer de

    la Facult de droit, en raison dedifcults nancires. Il a faitpart publiquement de sa situationdans une lettre ouverte. la suitede la publication de son texte, ladoyenne de la Facult, NathalieDes Rosiers, a anim une discus-sion sur lassistance nancire.

    Mme Des Rosiers a rpondu de nombreusesquestions des tudiants dans cette rencontre qui a eulieu le 21 novembre. Elle sest montre ouverte auxsuggestions des tudiants, qui ont critiqu le manquede soutien de la Facult concernant les difcults -nancires.

    Un rcit, plusieurs tudiants

    Cest son indignation devant un manque desoutien de sa Facult qui a pouss Eric Girard r-diger sa lettre. Tout ce que jai crit dans le Globeand Mail, je lavais dj crit dans une lettre que jaienvoye ladministration. Ils taient donc au cou-rant des circonstances de mon histoire, et ils montsimplement dit non. Cest aprs cela que jai critmon texte , aprs leur refus de trouver un arrange-ment qui lui permettrait de continuer ses tudes.

    Ltudiant a expliqu La Rotonde que trois

    ides taient centrales derrire son manifeste. Premirement, ctait au sujet de ma pro-pre histoire et de la faon dont jai t trait parlUniversit. Deuximement, ctait aussi parce queje savais quil y avait dautres gens [dans ma situa-tion], mais quils taient trop intimids pour en par-ler. Troisimement, cet enjeu rete un problme

    systmique . Ainsi, M. Girard a peru le besoin defaire quelque chose.

    Au sujet des dernires hausses des frais de sco-larit, Eric Girard a prcis que la conversationnavance plus depuis longtemps, au moins 10 ou 15ans. Ainsi, peut-tre quune solution plus radicalemettrait de la pression sur le problme avec plus de

    vigueur. [] Mais mme si lon applique ces pres-sions, le choix demeure entre les mains des individusqui ont le pouvoir.

    Cosignataire recherch

    Plusieurs tudiants qui sont aux prises avecdes difcults nancires sont confronts la dif-cult dobtenir un prt dune institution bancaire.Les individus dans cette situation ont souvent be-soin dun cosignataire, ce qui nest pas toujours

    leur porte. Mme Des Rosiers a indiqu que depossibles arrangements entre les institutions ban-caires et lUniversit facilitant les prts aux tudi-ants qui narrivent pas obtenir une marge de crditdevraient tre envisags dans le futur.

    Devant la possibilit de devoir renoncer sonducation cause dun manque dargent, Eric Gi-rard a avanc que lUniversit devrait annoncerclairement que les tudiants qui ne peuvent avoir ducrdit ne devraient pas venir tudier ici. Ils devraientdire directement, dans leur lettre dacceptation, quelUniversit ne va pas soutenir dans leur tentativedobtenir leur diplme [les tudiants] qui nont pasaccs un crdit ou un surplus de 30 000 $. Les

    tudiants sont ligibles une aide maximale de 12000 $ du rgime daide nancire aux tudiants delOntario, alors que les seuls frais de scolarit duneanne se rapprochent de 15 000 $.

    Le risque que les tudiants de droit ne rem-boursent pas leur dette est trs bas, selon Eric Gi-rard, puisque ceux qui dcrochent leur diplme ont

    un grand potentiel de gains nanciers. De plus, lesindividus qui dclarent faillite ne peuvent pratiquerle droit par la suite.

    Plusieurs propositions ont t faites parquelques tudiants, telles que la possibilit quelUniversit cosigne certains prts ou plus simple-ment que lUniversit prte des sommes qui per-mettraient aux tudiants datteindre la remise desdiplmes, et qui seraient rembourses par la suite.

    Toutefois, la discussion a montr que lUniversitpriorise dautres scnarios.

    La doyenne a aussi afrm que la Facult tentedaugmenter les opportunits de travail pour les tu-diants dans leur domaine dtudes. Cette approchepermettrait aux tudiants de payer leurs frais de sco-larit, tout en gagnant de lexprience de travail.

    Hausse des frais inbranlable

    Bien que les problmes nanciers des tudi-ants aient t lunique objet de cette rencontre,qui a dur plus dune heure, peu a t dit sur lidede rduire les frais de scolarit et dempcher unenouvelle hausse. Mme Des Rosiers a plutt parl dassistance nancire , puisque la hausse est entreles mains du Bureau des gouverneurs.

    La doyenne a soulign que les cots delducation sont en hausse puisque la comptition[entre institutions] augmente. Nous sommes main-tenant classs internationalement. Il demeure que cest la responsabilit de linstitution de dvelop-per un programme dassistance nancire. Mme

    Des Rosiers a rappel que lUniversit a d89 bourses dadmission lintrieur de la Fadroit lanne dernire. Concernant lassistanccire, Mme Des Rosiers a soulign que la Fdoit de donner une meilleure rponse ctions . Elle a aussi indiqu aux tudiants quepouvaient laider dans ses dmarches, en ra

    quils sont dots dune voix forte.

    Dons et privatisation

    Le manque de subventions venant du nement provincial a, selon Mme Des Rosieduit la privatisation, ce qui accroit limportadonateurs. LUniversit a eu se privatisertage. Ainsi, ils ont commenc faire plus lectes de fonds, comparativement ce qui avant. Dans le pass, les doyens ne soccupade collectes de fonds. Maintenant, je fais cejours par semaine, voire mme trois.

    Loratrice a indiqu, en comparant le universitaire canadien au systme amriclaide gouvernementale a toujours t notrde nancer les universits. Maintenant qunancement est rduit, lUniversit doit collec

    de dons. Mme Des Rosiers a dailleurs faitpel aux tudiants prsents, dans le but didde possibles donateurs. Elle a indiqu que avez des ides de gens que je devrais conrencontrer , cela serait possiblement bn

    Eric Girard a rappel que beaucoup sont forcs de quitter. Cest un peu diffrenprogramme de droit, parce que les tudianttissent tellement dargent, soit prs de 15 00anne. Ainsi, lorsque des tudiants doiveaprs deux annes perdues, cest une perte Mme Des Rosiers a indiqu quune rponlettre dEric avait t envoye au Globe aLhistoire demeure suivre.

    ENDETTEMENT DES TUDIANTS EN DROIT

    Une assistance financire insuffisant

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    7/28

    www.larotonde.ca

    25 novembre ACTUALITES [email protected]

    Samuel LafontaineAdjoint actualits

    Lancs le 23 mai2013, les tats gnraux surlducation postsecondaire enOntario franais, organiss par leRegroupement tudiant franco-on-tarien (RFO), la Fdration de lajeunesse franco-ontarienne (FESFO)et lAssemble de la francophoniede lOntario (AFO), arrivent la ndune priode cruciale. En effet, le30 novembre prochain se terminera Ottawa la tourne de consulta-tions rgionales entame le 19 octo-bre dernier. Avec cette tourne, lesorganisateurs ont tenu des sancesde consultations Timmins, Sud-bury, Toronto, Windsor, ThunderBay et Ottawa an dentendre cequavait dire la communaut fran-co-ontarienne sur laccessibilit des programmes de niveau collgialet universitaire dans la langue de la

    minorit. Si au niveau provincial 22% des programmes postsecondairessont offerts en franais, il existe ungrand cart entre les rgions. Parexemple, dans lEst et le Nord on-tarien, plus du tiers des programmessont disponibles en franais, alorsque seulement 3 % des programmessont disponibles dans cette languedans la rgion du centre-sud-ouestde la province. De plus, certains pro-grammes noffrent quune ou deuxannes de baccalaurat en franais, lereste du bac devant tre complt en

    anglais ou lextrieur de la rgion.Il sagit de la premire consulta-

    tion de grande envergure auprs de lacommunaut franco-ontarienne surlavenir du postsecondaire en Ontariofranais et sur la possibilit de crerune universit entirement franco-phone dans la province, depuis plusde vingt ans.

    Les participants cette dernireconsultation rgionale se runirontle samedi 30 novembre Ottawa surle campus de La Cit collgiale entre9 h et 17 h. Alors que 70 personnes

    staient dplaces pour la consultation Timmins, 85 pour celle Sudbury, et105 pour celle Toronto, la consulta-tion de la rgion de la capitale nationaleaurait atteint prs de 200 personnesdj inscrites , selon Diego Elizondo,membre du Conseil dadministrationdu RFO. Aucun frais dinscriptionnest exig pour participer cet vne-ment ouvert au public.

    Au cours des consultations prc-dentes, laccessibilit aux tudes post-secondaires en franais ainsi que lagouvernance ont t les thmatiques

    les plus abordes.Lide de crer une

    universit entirementfrancophone, avec plus-

    ieurs campus travers diffr-entes villes, une ide inspire du

    rseau des Universit du Qubec, at particulirement dbattue par lesparticipants des rgions du nord etdu centre-sud-ouest. Le prsident delAFO, Denis Vaillancourt, a afrm plusieurs reprises dans les mdiasque comme le Nouveau-Brunswick,lOntario mrite davoir son institu-tion universitaire [en franais] etquaprs avoir obtenu les Conseilsscolaires pour lducation lmen-taire et secondaire ainsi que pour lescollges en franais, la communautfranco-ontarienne devrait aller cher-cher le dernier maillon de son sys-tme ducatif.

    Pour sa part, Jol Boisvert, tudi-ant francophone originaire de Plan-tagenet et tudiant de lUniversit

    dOttawa (U dO), souhaite voir unemeilleure accessibilit lducationpostsecondaire francophone. Je suisfrancophone et jai une prfrencepour tudier en franais, mme si jesuis bilingue. Jaurais t prt d-mnager ailleurs en Ontario ou auQubec pour tudier dans ma languematernelle. Lorsquinterrog surle manque de programmes en fran-ais en Ontario, il rpond que cestplutt le peu de choix de section qui[le] drange. Les tudiants anglo-phones lU dO ont un plus grand

    choix pour faireleur horaire et pourchoisir leurs professeurs et il se montre intress lide dune universitfranco-ontarienne.

    De son ct, CarolleMcLean, tudiante en tra-

    vail social au Collge Boral Timmins, se montre enthou-siaste propos dune univer-sit de langue franaise. [Cest une]trs bonne ide! , lance-t-elle. Jem'exprime et je comprends beaucoupmieux en franais . Aprs ses deuxans au Collge Boral, Mme McLeansouhaite poursuivre au baccalau-rat en travail social lUniversitde Hearst, le seul tablissement of-frant seulement des programmesuniversitaires dans la langue deMolire en Ontario. Hearst est af-li lUniversit Laurentienne, untablissement bilingue.

    Les tats gnraux font suite au

    rapport dun comit dexperts in-dpendants qui avait recommand augouvernement de lOntario en janvier2013 dinvestir dans louverture duncollge et dune universit autonomede langue franaise dans le sud delOntario pour rsoudre le problmedu peu de programmes offerts enfranais dans la rgion. Ce rapport ducomit faisait lui-mme suite un rap-port du commissaire aux services enfranais, Franois Boileau, datant dejuin 2012.

    Aprs la tourne de consultations

    rgionatiendra u

    met provinToronto au d

    lanne 2014 ension de la remise d

    daction au gouverprovincial de lOntario

    nant lavenir de lducatiosecondaire pour la commfranco-ontarienne. Le plan

    vise dvelopper des politiqucrtes pour les annes 2015 2

    Loin dtre une ide rccration dune universit frantarienne avait notamment tse en 1990 par les no-dmde Bob Rae, lors de la camlectorale provinciale, mais ilpas ralis leur promesse lleur passage au gouvernemen1990 et 1995. Lactuelle prministre librale, Kathleen Wsest engage sintresser aulme sans pour autant prom

    construction dune universitpossibilit quelle semble exmoins quun consensus ne seoppe dans la communautce consensus que recherchgroupes derrire lorganisatitats gnraux.

    Les prvisions dmograpprdisent quen 2020, la moFranco-Ontariens vivront dsud de la province. Il sagirgion ontarienne dans laquportion dmographique de phones croit le plus rapidem

    TATS GNRAUX SUR LE POSTSECONDAIRE EN ONTARIO FRANAIS

    Vers une universit

    franco-ontarienne?

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    8/28

    www.larotonde.ca8

    25 novembre 2013 [email protected] ACTUALI

    Sara GhaliaAdjointe actualits

    Le jeudi 21 novembresest tenu un groupe dediscussion sur les accom-modations dans les sallesde classe, organis par leCentre des tudiants ayantun handicap. Plusieurs con-frenciers ont parl de leursexpriences et de la poli-tique d'accommodation del'Universit d'Ottawa (UdO).

    J'tais perdue , a expliqu Beth Schul-theis, l'une des confrencires. Diplmede l'Universit d'Ottawa, elle a t diagnos-tique dun trouble d'apprentissage durantsa deuxime anne en tant qutudiante.

    Alo rs qu' ell e pen sait qu' ell e ser ait pri seen charge, elle s'est retrouve face des

    personnes qui ne comprenaient pas sonhandicap. Elle a dplor que Oh, maistu sembles tellement intelligente tait unerponse qu'elle recevait souvent lorsqu'elledemandait certaines accommodations.

    Mme Schultheis a partag sa pire ex-prience : aprs avoir expliqu sa situation lun de ses professeurs le premie r jour decours, et demand davoir les notes Pow-erpoint avant le cours, le professeur lui arpondu qu'il ne croyait pas aux troublesd'apprentissage . Il a fallu trois mois

    Mme Schultheis pour faire reconnatreses besoins au professeur, et les examensfinaux taient dj passs.

    Le devoir dacommoder

    Ces problmes touchent plusieurs au-tres tudiants, eux aussi prsents au groupede discussion. Les uns aprs les autres, ilsont mentionn les problmes qu'ils onteus avec certains professeurs qui n'taientpas aussi bienveillants leur gard. Mme

    Schultheis a assur qu'elle avait aimexprience l'Universit d'Ottawaque le processus d'accommodation souvent donn l'impression d'avoideuxime emploi en plus d'tre tudi

    Francine Page, prsente pour la d

    fois titre de directrice du Centre den matire des droits de la personnesist sur le devoir d'accommodetudiants aux besoins spciaux et sursoin de l'Universit d'avoir un progd'ducation pour promouvoir les drla personne.

    Elle a ajout que personne ne comla signification d quit , et pire eque des gens en position de pouvo

    comprennent pas le sens. Elle a auplor que le fait que les tudiants dse battre pour leurs droits leur rbeaucoup de stress, parfois li au bisme de certains professeurs en concerne les politiques d'accommoMme Page a enfin rappel que la posur la prvention de la discriminatiolharclement, ratifie en 2012 (rg67A et mthodes 36-1 et 36-2) tavancement positif pour les tudianbesoins spciaux, pour assurer le rde leurs droits.

    Les dfis des tudiants aux besoins spciau

    Sinda GarzizAdjointe actualits

    Le Centre des tudiants ayant

    un handicap, la Fdration tu-diante de lUniversit dOttawa(FUO) et lAssociation des tu-diant-e-s diplm-e-s (GSAD)ont organis la semaine dernirela semaine de la sensibilisa-tion aux incapacits. Ayantlobjectif de mettre en videncelincapacit et linaccessibilit surle campus, la semaine de la sen-sibilisation proposait plusieursactivits pour encourager la dis-

    cussion des ds relever pouravoir une meilleure accessibilit.

    La semaine de la sensibilisation aux incapacitsa t remplie dvnements ducatifs et ludiquesayant trait aux diverses facettes de lincapacit. Lasemaine a commenc par un souper vgtariendans le noir, dont les participants ont dgust lesyeux bands. Des conteurs dhistoires les ont ac-compagns durant le repas, lors duquel le sens dugot a pris une autre dimension, permettant unemeilleure comprhension du quotidien des gensayant perdu la vue. Pour le deuxime jour, MiaMingus, auteure, ducatrice et activiste militant

    pour la justice de linvalidit a fait une prsentationintitule Au-del de laccs : Une introduction la justice de lincapacit . Cette prsentation aintroduit le cadre dune justice de lincapacit, ex-pliqu le lien entre les mouvements et les commu-nauts et dbouch vers lafrmation de la justicede lincapacit comme tant le pouvoir qui guideladaptation du travail des activistes et leurs strat-gies de lutte. Pour le reste de la semaine, le comitdorganisation a prpar des ateliers de discussionportant sur les tudes de lincapacit lUniversitdOttawa et les accommodations dans les salles de

    classe. Pour nir, une soire dart et de posie at consacre au thme de lincapacit, vendredidernier.

    Norah Dillon-Cheetham, coordinatrice auCentre des tudiants ayant un handicap, a expliquque lorganisation de la semaine de la sensibili-sation est venue suite aux observations des prob-lmes de capacitisme et dinaccessibilit auxquelsles tudiants font face tous les jours lUniversitdOttawa, ainsi que le manque daccommodationspour ces tudiants qui sont parfois mal accepts etsujets de commentaires offensifs. Il est important

    de der les jugements de valeurs, les opinles strotypes envers les personnes ayant dpacits, dans le but de faire voluer la socila tolrance et vers la non-discrimination.

    Cette semaine rpond aussi au becrer plus despaces pour les tudiants ayhandicaps, pour leur permettent de se trer, de partager leurs expriences et ddes rseaux damis, dans le but de sensibitudiants nayant pas dhandicap aux encapacitisme , explique Nicole Desnoyeprsidente aux affaires de lquit de la F

    SEMAINE DE LA SENSIBILISATION LINCAPACIT

    Une programmation varie

    Mia Mingus - C

    Photo Ayoub Ben Sassi

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    9/28

    25 novembre ACTUALITES [email protected]

    www.larotonde.ca

    Sinda GarzizAdjointe actualits

    Mardi dernier, La Rotondetait prsente au bar 1848du Centre universitaire delUniversit dOttawa (U dO)pour sinformer sur le droule-

    ment dun atelier du groupedabandon du tabac qui mal-heureusement a t annul.

    Kristine Houde, gestionnaire de la promotionde la sant au Service de sant de lU dO, et Ste-faan Dutil, chef dquipe de linitiative Chemin-er sans fumer, ont tout de mme pu fournirquelques explications au sujet de lannulation etdiscuter dun concours qui se droulera en jan-

    vier 2014, ayant pour but dencourager les gens rduire et arrter de fumer.

    Des ateliers sansgrand succs

    Cheminer sans fumer, une initiative de lu-tte contre le tabagisme, en collaboration avecle Service de sant de lU dO et sant publicOttawa, a mis en place un groupe dabandondu tabac qui, depuis la mi-octobre, organisedes ateliers hebdomadaires gratuits, ouverts tous les tudiants de lUniversit. Sous formede table ronde, les tudiants y sont invits

    pour partager les difcults auxquelles ils fontface dans leur processus darrter de fumer etreoivent des stratgies ainsi que des outilsleur donnant la possibilit darrter par eux-mmes.

    Mme Houde explique que les organisa-teurs ont pris la dcision dannuler les ate-liers en raison dun niveau de participationtrop minime. Les tudiants lUniversitdOttawa sont bombards par beaucoup demessages et dvnements qui se droulentsur le campus. On comprend quils nont pastoujours le temps de consacrer une heure lheure du djeuner pour assister cet atelier.

    Puis, il y a les examens de mi-session et de nde session qui expliquent le manque dintrtsport cette activit , afrme-t-elle.

    Cela ne veut toutefois pas dire que les ate-liers sont annuls de faon permanente. Lecomit dorganisation prvoit de les repren-dre au dbut du semestre dhiver. Pendantce temps, le Service de sant de lU dO etCheminer sans fumer assureront une assis-tance tout tudiant qui dsirera arrter defumer. Les tudiants peuvent se prsenter notre bureau durant nos heures douverturepour faire le O testing , le test de monoxydede carbone qui permet de dterminer le tauxde monoxyde dans le corps, et sinscrire la Thrapie de remplacement de la nicotine(TRN), offerte gratuitement la clinique delUniversit. Linscription peut aussi se faireen ligne , dclare M. Dutil.

    Arrter de fumer etgagner de largent

    En dcembre prochain, linscription auconcours Arrter, rduire, rester sans fumer

    pour courir une chance de gagner sverte pour tous le s tudian ts et jeunes de 18 29 ans. Cest un concours organis par linitiative Cheminer saner, avec lappui du ministre de la salOntario, qui permet de gagner jusqu$. La spcicit du concours cette anquil est ouvert tout le monde : fumeutidiens, fumeurs sociaux, ex-fumeurs fumeurs. Nous comprenons parfaitedifcult que les gens ont lorsquils prla dcision darrter de fumer. Noulons donc donner toutes ces personnchance de gagner dans le but de les eager sloigner de ce poison , expliDutil. Ceux qui arrteront de fumer comment pourront gagner la somme de 2ceux qui veulent rduire leur consommla somme de 1000 $ ; ceux qui ne veulefumer dans les ftes alcoolises, la de 750 $ ; et enn, les ex-fumeurs ofumeurs qui veulent rester sans fumer, me de 250 $. Linscription au concouse faire au bureau de Cheminer sans fuauprs du Service de sant de lUniver

    GROUPE DABANDON DU TABAC

    Arrter, rduire, rester sans fume

    David Beaudin Hyppia etMarc-Andr Bonneau

    Un rapport portant sur les consquenc-es conomiques des sables bitumineux,

    publi par quiterre et par lInstitut Pem-bina, remet en question les bnces delexploitation de ce ptrole, souvent recon-nu comme tant le plus sale au monde.

    Intitul Risques Bitumineux , ce rapport prsente lesconsquences conomiques de lexploitation du ptrole al-bertain. Demble, cette tude voque que la croissance delindustrie des sables bitumineux a pe rmis quelques rgionsdu Canada de senrichir considrablement. En 2011-2012, legouvernement albertain a tir 4,5 milliards $ en redevancesde la production des sables bitumineux, ce qui reprsente11,4 % des recettes totales du gouvernement .

    Toute fois, cette croiss ance non r enouve lable a auss i aug-ment les ingalits entre les provinces. Lexportation duptrole albertain linternational influence la valeur de la

    devise canadienne de faon importante. Le rapport indiqueque puisque le prix du b aril est la hausse, la valeur du huardmonte. Cette croissance a des consquences ngatives surdautres marchs.

    Lindustrie a pris une telle ampleur quen moins de dix ans,limpact conomique sur le secteur manufacturier sest fait grande-ment ressentir. Selon Serge Coulombe, enseignant en conomie lUniversit dOttawa, Le boom a amen une apprciation du dol-lar canadien, ce qui a amen une baisse de la comptitivit de nosexportateurs, particulirement des produits manufacturiers, quelon retrouve surtout en Ontario et au Qubec. Il y aura prs de 200000 pertes demploi.

    M. Coulombe a expliqu qu au Canada, on connait un boomdes ressources naturelles qui est [consquent de] lune des crationsde richesse les plus importantes que lon ait observes depuis lesdix dernires annes. Cela reprsente plus de 50 % de la hausse desrevenus. Le gros de la cration revient dans trois provinces, soitlAlberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve. Les gains directs nont

    pas t bien rpartis entre les provinces canadiennes. Selon le rapport, plus dun tiers du ralentissement observ dans

    le secteur manufacturier est d lexportation de ce ptrole. Lesdisparits qui sont cres entre les provinces sont importantes. Deplus, linvestissement fait dans les sables bitumineux pourrait con-tribuer dautres secteurs de lconomie canadienne. Il est lisiblesur le site dquiterre qu une tude antrieure montrait quun in-

    vestissement dun million $ dans les nergies propres suft crer15 emplois, tandis que la mme somme ne cre que deux emploisdans le secteur ptrolier et gazier.

    M. Coulombe a cosign une recherche qui indique qu entre

    2001 et 2011, les disparits entre les provinces ont augment%. Celui-ci voque que les revenus des ressources naturetendance augmenter et diminuer trs rapidement, ce qui cest un secteur trs instable, et cela rend lconomie canplus instable. [] Cest srement la faon la plus couteuproduire du ptrole, au niveau environnemental et conom

    Le rapport, qui est disponible sur le site dquiterre, que la population canadienne a droit un dbat clair etconcernant lvolution de son conomie . Comme cette rappelle, cette exploitation a des consquences qui vont au-dnances albertaines.

    EXPLOITATION DES SABLES BITUMINEUX

    Une croissance qui crerait des ingalit

    Vue arienne des sables bitumineux - C

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    10/28

    25 novembre 2013 [email protected] ACTUALI

    www.larotonde.ca10

    Florence BolducBnvo le

    Le Dpartement de philosophie delUniversit dOttawa a tenu, en collabo-ration avec celui de lUniversit Carleton,une confrence sur luniversalit de la phi-losophie occidentale. Lvnement, organisdans le cadre de la journe mondiale de laphilosophie, a eu lieu jeudi dernier au pavil-lon Desmarais. Quatre intervenants taientinvits dbattre de la question.

    Dabord, tous ont relev une mmedifficult inhrente la question mme.Quest-ce que luniversalit? De faon pou-

    voir discourir de la questi on au sens large,il fut convenu de manire gnrale queluniversalit serait associe ce qui stend tout.

    Le premier thme abord fut celui des as-

    pects positifs de la philosophie occidentale.Sans accorder entirement la pratique unstatut universel, le professeure Sikka a misde lavant quelle comporte tout de mme deslments essentiels et utilisables par tous lespeuples, peu importe leur culture. Cette car-actristique fut accepte de faon gn rale aucours de la confrence.

    La comparaison entre philosophie occi-dentale et orientale fut mise de lavant dsle dpart et utilise par la majorit des con-frenciers. Un premier lien qui peut tre tissest la prsence dune philosophie dans les

    deux rgions. Avant mme de discourir deluniversalit de sa porte, il fut donc tabli

    que la pratique comme telle tait universelle,en ce sens que chaque rgion et chaque peu-ple pratique lactivit de philosopher.

    Par la suite, un deuxime contraste f ut ap-port entre philosophie occidentale et orien-tale au niveau de la pratique. Selon la prof es-seure Annie Larive, la philosophie orientalereste plus traditionnelle et est accompagnede la vertu de patience et de travail corpo-rel et spirituel dans la recherche de la vrit.Elle implique galement que cette vrit futdcouverte par un matre et que le savoir setransmet de matre lves. Cela en fait doncune pratique sociale et commune, rendant laphilosophie accessible. Du ct occidental,avance toujours Mme Larive, lavancementphilosophique se fait davantage par critiquesdes enseignements du matre. Llve cher-

    che le dpasser et repousser les limitesde sa pense. Son caractre litiste et aca-dmique limite sa pratique. Docteur Lariveavance donc quen un mot, elle dfinirait de socratique la philosophie occidentale, une sagesse qui promeut moins de lauteur,moins de certitudes, plus de questions, plusdmerveillement, plus dexploration. Bref,selon Mme Larive, la philosophie occiden-tale est plus universitaire quuniverselle.

    ce la, l e profe sseur Go rdo n ajo ute quejusqu rcemment, la tradition bouddhistetait la tte de la tradition occidentale.

    Selon lui, non seulement elle comporte de slments traditionnellement forts, mais

    elle a galement su prvoir des conceptssuggrs plus tard par les philosophes oc-cidentaux. galement, une comparaisonimportante, selon lui, entre philosophieoccidentale et orientale est en ce qui a traitau travail dsavantag. Ce fut le cas deKant, qui produisait sa pense dans un cad-re restreint et limit. Selon Docteur Gor-don, les ralisations du bouddhisme sontpeut-tre plus grandes encore, ayant tproduites dans un cadre rigoureusementcirconscrit par des rgles, comme lcritureen prose de leurs textes.

    Finalement, le professeur Reid apportedes ides quelque peu diffrentes de celles deses collgues. Il accentue dabord le fait quela question rfre des philosophies autresquoccidentales. Le problme selon lui est

    que ce qui est dfini comme tant universelne laisse pas de place dautres pratiques. Sila philosophie occidentale est tudie commetant substantielle, elle devient lunique r-frent la substance de toute chose. Le pro-fesseur Reid met donc de l avant que pour nepas limiter la philosophie sa pratique oc-cidentale, il faut la percevoir comme un at-tribut de cette substance et non la substanceelle-mme. De cette faon, son universalitnempite pas sur celle des autres.

    Au niveau d e l acc essi bili t la philo so-phie occidentale, Docteur Reid soutient

    quelle se pratique dans un cadre untaire. la question de savoir comm

    rendre plus accessible, il rpond qureconnatre que la philosophie, pour lleur et pour le pire, se passe luniDonc une chose quon peut faire soutenir la philosophie au sein des usits. [] Une chose quon peut touest de sassurer dtre les porte-parolphilosophie. De cette faon, le mpest adress la pratique ainsi que lasion quelle subit par les autres discseront amoindris et elle en deviendrattrayante ltude.

    La philosophie occidentale posscaractristiques positives, utilisables ple monde. Son caractre acadmiquepar contre sa pratique en tant quedtude. La tradition orientale offre alternative par son accessibilit. Pou

    en sorte quelle soit plus accessible il en revient aux universitaires de se fporte-paroles de la philosophie. La qupremire, savoir si elle est universedifficile rsoudre de faon claire finie. Elle comporte des lments luniversalit ainsi que le dtermila , qui doivent tre compris avant d

    voir tre mis ensemble dans une rgnrale. Tout de mme, les confrsentendent pour lui accorder des universels, mais sans limiter la portphilosophie orientale.

    PHILOSOPHIE OCCIDENTALE ET UNIVERSALIT

    Une question qui suscite

    les dichotomies

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    11/28

    25 novembre ACTUALITES [email protected]

    www.larotonde.ca

    Pourquoi je vais voter NON

    au rfrendum de la FUONicolas Gauvin

    La proposition mise dans le cadre du rfrendum dela FUO se rvle selon moi comme ntant aucunementavantageuse pour les tudiants.

    L'ide est construite sur une prsupposition quelque peunave : dfinir les Assembles gnrales comme l'instancedcisionnelle suprme serait avantageux l'ensemble destudiants de l'Universit d'Ottawa. Ceux-ci pourraient gou-

    verne r dmocrat iquement le ur syndicat tudi ant.Comme on peut le lire sur leur page Facebook, les ten-

    ants des Assembles gnrales s'inspirent entre autres dumodle qubcois. Or, le modle qubcois d'assemble enest un trs mauvais. Par exemple : lors de la grve tudiantede 2012, la lgitimit du mandat de grve de certaines asso-ciations tudiantes reposait sur un vote au taux de participa-

    tion anmique. l'UQO par exemple, le 23 mars 2012, sur617 tudiants prsents lors de l'Assemble, 330 votrent enfaveur de la grve, dcidant ainsi du sort des tudes de 6400tudiants. La fameuse dmocratie tudiante est envelop-pe du mythe de la dmocratie directe.

    Elle est loin de donner le pouvoir un certain peupletudiant . Elle le lui retire pour le donner des activistesqui sans aucun doute croient au bien-fond de leurs dci-sions. Voil le problme. Les assembles gnrales laissentdes pouvoirs beaucoup trop importants entre les mainsd'une minorit militante. Les autres n'avaient qu' partici-per! scandaient les associations tudiantes lors de la grvede 2012. Je crois que beaucoup ne sont pas familiers avec lapolitique de couloir du campus, et je crois que beaucoup nedisposent pas du temps ncessaire pour participer pleine-ment cet exercice supposment dmocratique. Cest pour-quoi je vais voter NON au rfrendum de la FUO.

    REVUE DE

    PRESSE

    La police de Toronto fait face des critiquesconcernant le profilage racialThe Newspaper, Universit de Toronto

    Alors que le maire Rob Ford, qui fait face la temaprs les rvlations concernant sa consommation passdrogues, donne plusieurs entrevues des rseaux tlamricains comme CNN et NBC, la ville de Torontoface des critiques concernant le prolage racial prapar son service de police. Le Toronto Star a rcemdmontr que les personnes de race noire ont t ates par la police torontoise un nombre de fois qui dcelui de la population noire de la mtropole ontariennors quen deux ans il y a eu 1,2 millions dinteractionce genre entre la police et la population, le service de

    lice conrme que celles-ci ont t un facteur dtermdans la rsolution de 110 enqutes. Plusieurs associade dfense des droits et liberts ont condamn le proracial en traitant cette pratique dinconstitutionnelleCommission ontarienne des droits de la personne a ment fait une dclaration contre ce genre de pratiquesujet est devenu sensible auprs de la communaut nde la ville de Toronto, alors que plusieurs citoyens onentendre leur mcontentement, dont le conseiller munMichael Thompson. Le reprsentant de Scarborough Oau Conseil de ville a notamment afrm quil poavoir peur sil tait lui-mme un jeune homme noir.

    Printemps rable : des mineursreconnus coupables

    Quartier libre, Universit de Montral

    Alors que le printemps rable qui a secou la pince de Qubec il y a plus dun an se traduit dsordevant les tribunaux, huit adolescents ont t recocoupables dattroupements illgaux. Le 15 novemdernier, la Chambre de la jeunesse a accus les huineurs davoir nui laisance des lieux et davoir comdes actes de vandalisme causant des pertes allant ju5000 $ lors de la grve tudiante au Cgep du VMontral. LAssociation pour une solidarit syndtudiante (ASS), au travers de son porte-parole, Bmin Gingras, a ragi lannonce en la qualiant de plorable et en soulignant limpact dune telle connation sur lavenir des huit collgiens. Pour sa parttienne Poitras, qui reprsente les huit jeunes, nasouhait commenter laffaire. Les clients de Me Poconnaitront leur sentence le 11 dcembre procha29 autres accuss, gs de plus de 18 ans, retourne

    devant les tribunaux dans les prochaines semaines des motifs similaires, stant galement drouls dasoire fatidique du 17 fvrier 2012.

    Faire peau neuveImpact Campus, Universit Laval

    Grce au Laboratoire dOrganognse EXpritale (LOEX) de lUniversit Laval, Qubec, les grbruls pourraient bien retrouver une meilleure qude vie. En effet, le laboratoire dcouvert une noutechnique de mutation des cellules de la peau qui ola voie des recherches plus approfondies sur les stituts de peau. Avec cette dcouverte, il sera dsorpossible dutiliser les cellules des grands brls aproduire la nouvelle peau qui leur sera greffe, vainsi les risques dinfections ou de rejets quentrairecours un donneur.

    Pourquoi il faut voter OUI

    au rfrendum de la FUODavid Beaudin Hyppia et Nicholas DuBois

    Adressons la situation actuelle lUniversit dOttawa : linstancedcisionnelle suprme est prsentement un milieu ferm aux tudiantsqui encourage par son exclusivit lapathie face la chose politique tu-diante. Vous accusez les AG de retirer le pouvoir aux tudiants et auxtudiantes, nest-ce pas plutt tout le contraire? LAssemble gnraleinvite tous les tudiants et les tudiantes en prsupposant lgalit des in-telligences et des capacits. LAssemble gnrale est un rassemblemento chacun et chacune ont un droit de vote sur les motions prsentespar leurs pairs. Ceci nest pas un mythe, cest rellement la dmocratieen uvre, contrairement au mythe de la dmocratie reprsentative. lU dO, par exemple, lors des lections partielles du 29, 30 et 31 oc-tobre, sur lensemble des tudiants du premier cycle, 1330 ont vot,dcidant ainsi du sort politique de plus de 35 000 tudiants. Dites nousalors quel systme est plus dmocratique.

    Ici, cependant, il ne faut se faire dillusion. Les AG ne vont pas,du jour au lendemain, rsoudre les problmes et les maux du corpstudiant. Mais il sagit dnitivement dun pas vers lavant. Entre votrefameuse majorit silencieuse, apathique, dsenchante, celle qui ne dispose pas du temps , ni de la sagesse de couloir , et votre infmeminorit radicale qui manipulerait la population tudiante, il existe unepluralit dtudiants et dtudiantes qui pourront participer directementaux dbats et aux prises de dcisions sur des enjeux qui les concernent.Peut-tre quils nont pas le temps parce que le systme que lon a main-tenant aline compltement les tudiants? Ce que vous dcriez que les

    AG engendreraient est exactement ce qui se produit maintenant danslunivers politique de lUniversit dOttawa. Comme la dit J-P Ouellet(voir larticle aux pages 4 et 5), les AG permettront aux tudiants deretrouver leurs pouvoirs politiques, des pouvoirs qui leur sont subtilisspar la dmocratie reprsentative.

    Voter non contre les AG, cest un peu comme voter contre sontdroit de dire non.

    Dbat sur lesAssembles gnrales

    La semaine de lentrepreneuriat lUniversit dOttawa

    Du 18 au 22 novembre, lUniversit dOttawa a organisla semaine de lentrepreneuriat, en mme temps que lannuellesemaine internationale de lentrepreneuriat dOttawa (quiavait lieu du 18 au 24 novembre). Le but tait de permettreaux tudiants, diplms et professeurs de former un rseau-

    tage et dapprofondir leurs connaissances en entrepreneuriat.En moyenne, deux ou trois vnements ont eu lieu chaquejour de la semaine. Des vnements qui taient axs sur desthmes diffrents tels que les nouvelles entreprises, la cra-tion dune clientle, etc. Si la plupart de ces activits taientsous forme de confrences, des groupes de discussions ainsique des tables rondes et une comptition ont aussi eu lieu.Les activits, bien que probablement plus intressantes pourles tudiants ayant des projets dentreprise, taient ouvertesaux tudiants et diplms de toutes les facults. noter queles vnements se droulaient en anglais seulement.

    EN BREF

    Nouvelles couleurs pourLa Cit collgiale

    Pour clbrer son 25eanniversaire, qui aura lieu en 2015, LaCit collgiale dOttawa a entrepris quelques changements im-portants concernant son image et certains de ses programmes.

    Tout dabord, il ne sagira plus de La Cit collgiale maistout simplement de La Cit . Ceci dit, les changements

    prendront quelque temps tre complets, comme lillustrentcertaines pages du site internet qui parlent encore de Citcollgiale . La couleur bleue a aussi t abandonne et le verta t adopt an de reprsenter la francophonie ontarienne etlintrt port par La Cit envers lenvironnement et lcologie.Rappelons que La Cit arborait un logo vert ple jusquen2002. Nanmoins, il est difcile de ne pas remarquer les simi -larits avec le Collge anglophone Algonquin dOttawa, dontles couleurs ofcielles sont le vert et le blanc. Dautres change-ments sont prvoir. partir de 2014, plusieurs programmesseront suspendus et dautres seront crs.

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    12/28

    25 novembre 2013 [email protected] ACTUALI

    www.larotonde.ca12

    David Beaudin HyppiaChef de pupitre

    Du 26 au 28 novembre

    aura lieu le rfrendum pourles Assembles gnrales(AG) lUniversit dOttawa.Un changement importantdans la dmocratie tudiantepourrait sy produire, cr-ant alors une premire dansla culture politique tudi-ante ontarienne. Le syndicatde lUniversit dOttawa sedotera possiblement dun or-gane politique, lAssemblegnrale, qui permettra tous

    les tudiants de simpliquerdans le syndicat tudiant.

    Le rfrendum est un mode de scrutinqui permet de se prononcer sur une ou plu-sieurs questions en particulier. Bien quele Conseil dadministration de la Fdrationtudiante puisse par lui-mme mettre enplace les Assembles gnrales, le rfren-dum leur donne le mandat de mettre en placecette structure dcisionnelle , indique le sitede la campagne du OUI aux Assembles g-nrales.

    Contrairement au systme de dmocra-tie reprsentative prsentement en place lUniversit dOttawa, le systme des As-sembles gnrales se veut une dmocra-tie directe. Ce rfrendum va permettre

    premirement de crer les Assembles g-nrales et deuximement de donner le statutdinstance dcisionnelle suprme aux AG(prsentement, le Conseil dadministrationjoue ce rle). Par cela, il est entendu quechaque tudiant, peu importe sa convictionpolitique, aura le droit de participer aux d-bats politiques tudiants en y prsentant desmotions, pouvant soit prsenter un nouveaurglement, amender un rglement ou mmeen abolir. Nul besoin davoir une positiondans la structure hirarchique de la FUOpour accder aux AG.

    Ces motions seront alors soumises auxAssembles gnr ales, qui jugeront les mo-tions par lentremise de dbat. Il ne sera plusquestion de passer seulement par le Conseildadministration pour des enjeux concernanttous les tudiants de lUniversit.

    La majorit des membres de l excutif dela Fdration tudiante de lUniversit dOttawa(FUO), dont la prsidente Anne-Marie Roy, quiavait mis dans sa plateforme lectorale la crationdes AG, souhaitent que les AG, tant linstancedcisionnelle dans la majorit des universitsqubcoises, deviennent des espaces communau-taires afrmant la solidarit tudiante. Avec untaux de participation particuliremnt faible (lesdernires lections partielles prsentant un tauxde participation lectorale de seulement 3,8 %),la population tudiante pourra enn se sentir di-rectement concerne, mais surtout, elle pourra

    agir comme acteur politique titre gal que lesmilitants et les reprsentants lus.

    Les AG seront une occasion en or pourque les tudiants soient plus impliqus dansle processus dcisionnel de la FUO, pourunir les voix tudiantes, pour prendre posi-tion sur les enjeux auxquels nous faisons face

    et pour agir collectivement pour apporterdes changements positifs notre campus. Jesuis de l'avis que les AG seront favorables l'engagement tudiant et bnfiques notrecommunaut , a affirm Anne-Marie Roy.

    Il ne semble pas y avoir de regroupementofficiel qui saffiche contre les Assemblesgnrales. Malgr les incidents des affichesarraches et les multiples dbats Facebooksur le sujet, le parti favorable est seul faireune campagne officielle. La ptition pour lacration du rfrendum avait obtenu 1750signatures, ce qui dpasse le taux de partici-pation llection partielle de la FUO.

    Pour que les Assembles gnrales devi-ennent ralit, un minimum de participationde 5 % (de la population tudiante) doit treatteint au rfrendum. Il y aura des boites descrutin un peu partout sur le campus ; soit

    lentre principale des pavillons Marion,Lamoureux, Fauteux, Colonel-By, Desma-rais, des Arts et FSS. Certaines seront gale-ment places au premier tage du Centreuniversitaire (UCU) ainsi quau sous-sol prsdu bureau de la FUO, au deuxime tagedu pavillon Montpetit, dans le salon tudi-ant de Roger-Guidon et dans la caftriadITI. Un dbat sera organis par la FUO,au Centre Universitaire Jock-Turcot le lundi25 novembre 19 h pour se pencher sur laquestion et offrir aux tudiants la possibilitdchanger sur le sujet.

    RFRENDUM SUR LES ASSEMBLES GNRALES

    Une possibilit de changement radica

    Jean-Philippe Ouellet et Alexandra Lpine - Photo Ayoub

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    13/28

    www.larotonde.ca

    25 novembre ACTUALITES [email protected]

    David Beaudin Hyppia

    Chef de pupitre

    En vue du rfren-dum pour les AG quifrappe nos portes, LaRotonde sest entretenueavec le porte-parole dela campagne du Ouiaux AG, Jean-PhilippeOuellet. Le membre delAssociation des tudi-antes et tudiants marx-istes de lUniversitdOttawa (AMUO) aexpos les raisons qui ontamen cette initiative etles enjeux qui entourentle scrutin rfrendaire.

    La Rotonde : Que pensez-vousdu mouvement tudiant ontariendaujourdhui? Pourquoi faut-il

    voter oui selon vous?Jean-Philippe Ouellet : Je pense quecest tout simplement une questiondalination. Quand on a commenccette campagne-l, on se demandaitpourquoi le mouvement tudiantontarien est mort. Pourquoi quand

    tu traverses la rivire, a milite dsquils augmentent les frais? Mais enOntario, il ne se passe rien. La di-rection tudiante est diffrente desdeux cts de la rivire. Ici, les tu-diants sont totalement alins face leur syndicat tudiant. On ne saitpas cest quoi, on ne sait pas quilsont de largent, on ne comprend pasleurs politiques, on se fait achalerune fois par anne pendant les lec-tions et cest le seul temps quon les

    voit. Le syndicat tudiant nous ap-partient, je paye mes cotisations, lesyndicat est cens reprsenter les 35000 membres. Pourquoi je nai au-cun mot dire sur ce qui se produitl, et la seule faon dont lon peutavoir un mot dire, cest avec lesassembles gnrales? Cest de la

    vraie dmocratie. Moi jai un vote,la prsidente de la FUO a un vote,mme ceux qui ne sintressent pas a auront un vote. Moi je ne croispas lapathie, je crois que cest unmot invent pour justier le systmeprsent. Lapathie nexiste pas, cestde lalination.

    LR: Quel serait le rle du CA siles AG devennaient le corps d-cisionnel suprme de la FUO?

    JPO : Si le rfrendum passe, le CA

    va bien videmment continuer exister. Il y aura seulement une in-stance suprieure celui-ci. Le CAaura soccuper des petites choses,mais les AG soccuperont des grandssujets. Les AG vont prendre un an,deux ans, maturer, pour que toutle monde puisse comprendre sonfonctionnement et sa culture. Les

    AG, cest comme planter la grainede la dmocratie tudiante. Il fautcommencer la base. Moi je ne d-teste pas la FUO et le CA. Ces pro-blmes sont institutionnels et nonpas idologiques. Il faut sorganiser.Les mouvements spontans et im-pulsifs ne font qualiner encore plusles tudiants. a va prendre une d-cennie avant davoir un mouvement

    tudiant semblable au mouvementqubcois.

    LR : Certains critiques disaientque nalement, il ny aurait que

    des militants qui se prsenterontaux Assembles et ils vont blo-quer les dbats par des conits

    idologiques? Quen pensez-vous?JPO : Cet argument se contreditlui-mme. Cest exactement ce quise produit au CA, les 32 siges sontsoit kidnapps par des tendancesde gauche ou par des tendancesde droite. Chaque anne cest lamme chose, on a nos dmocrateset nos rpublicains. Ce que nousfaisons avec les AG, a peut seule-ment amliorer la situation dont cespersonnes-l parlent. Ce sont djdes militants qui nous gouvernent,puis il ny a personne qui simplique.Ce qui est important cest que lespersonnes normales pourront seprsenter, et si cela se produit, lesmilitants deviendront marginaux!On propose un quorum de 350. Onpropose un systme qui va littrale-ment empcher cette critique-l.Ceux qui critiquent le mouvementavec cet argument garantissent cetteinjustice-l. Selon moi, cela na au-cun sens, mais cest un argumentractionnaire, ce nest pas bas surun fait. Largument qui revient leplus souvent, cest que les tudiants

    nont pas le temps ou mme quilsne sont pas assez intelligents pour segouverner eux-mmes. Certains dis-ent mme de laisser les tudiants tredes tudiants. Mais les tudiants sontintelligents, ils ont des opinions, lestudiants ne sont pas seulement destudiants, cest un travailleur, cestun individu, cest plein de choses. Ilne faut pas avoir peur des masses. Situ es pour la dmocratie reprsen-tative, cest que tu penses que lesmasses sont assez comptentes pourchoisir leurs propres reprsentants,

    de l, elles devraient tre assez com-

    ptentes pour faire leurs propreschoix sur leurs politiques.

    LR: Pensez-vous que le rfren-dum sera favorable au mouve-ment du Oui? Avez-vous des op-

    posants?JPO : On a eu 1750 personnes quiont sign la ptition, ce qui est plusde monde qui a vot pour les lec-tions de la FUO. Je suis dopinionque les AG sont invitables. Cestintressant parce quon na pasdopposition. La FUO est favor-able au mouvement du Oui. Il nya pas de campagne du Non, maisil y a une campagne de boycottage.Ce qui est intressant, parce que achange totalement la dynamique de

    comment une lection fonctionne.Ce qui est intressant, cest quilssont les premiers se plaindre quepersonne ne participe aux lections.Il ny a pas de comptition. Cest cequi est triste, que le dbat devientun dbat gauche/droite. On veutjustement crer un systme dans le-quel cette dichotomie sera rduite.Si ctait une question de gaucheou de droite, on simpliquerait dansles lections de la FUO, etc. Cenest pas une question de gaucheou de droite, cest une question dedmocratie!

    LR : Avez-vous dj plani le

    fonctionnement des AG?JPO : Le droulement est encore enconstruction. On ne sait pas encorecomment tout sera fait, pour la tra-duction, les motions, etc. Cest srque cela est compliqu, mais cest cequi est ncessaire. On va en discuteret mettre en uvre cela tout ensem-ble. Ce ne sont que des problmestechniques, on peut les rgler.

    LR : Avez-vous un dernier mot dire pour convaincre les tudi-ants daller voter?

    JPO : Le mouvement tudiant na ja-mais t dans un aussi mauvais tat.Les syndicats tudiants sont incroy-ablement bureaucratiques, une pop-ulation tudiante qui est totalementaline de son syndicat tudiant et

    qui est force de payer chaque annedes frais de scolarit aberrants. Il nya pas dorgane de rsistance pour lapopulation tudiante. La seule faonde les mobiliser cest de les informeret de les impliquer. Les AG vont r-gler ces problmes-l. Il faut oubliercette ide quil faut tre gouvernspar une lite, parce que ce nest pas

    vrai. On est tous tudiants, on esttous gaux, et le mouvement tudi-ant est pour nous. Il faut montreraux gens quils ont un pouvoir sur la

    vie qui les entoure.

    LES PARTISANS DU OUI FONT CAMPAGNE SANS ADVERSAIRE

    Les AG sont invitables Jean-Philippe Ouellet

    Jean-Philippe Ouellet - Photo Ghasse

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    14/28

    www.larotonde.ca14

    25 novembre 2013

    Lysane CaouetteChef de pupitre

    Vendredi dernier, les amateurs de posie ont pu apprcier desallocutions parfois touchantes, assommantes, douces, et frlantmme la drlerie. Cest une dizaine de performeurs provenanten majorit dOttawa mais ayant eu des parcours trs diffrentsqui sont monts sur la petite scne de la Galerie Saw, an departager verbalement leurs crits. La Soire dart et de posie surlincapacit, organise par le Centre pour tudiants ayant un hand-

    icap (CH) de lUniversit dOttawa, clturait ainsi la semaine dela sensibilisation aux incapacits 2013.

    Tous les pomes ntaient pas teints de rose. Certainesuvres exploitaient littralement la souffrance de vivre avec uneincapacit, que ce soit dun problme mental, comportemental,ou de nature physique. Cest grce la sincrit de ces potes,notamment travers leurs prestations, mais aussi travers leurpuissance verbale et leur gestuelle, quils ont sensibilis la petitefoule la cause.

    Dans notre culture, les incapacits nont pas beaucoupdattention dans la socit. tant une personne avec une incapac-it, je trouve a admirable que les gens expriment leurs exprienc-es, leur souvenirs plus sombres. Elles nous en disent beaucoup

    sur nous-mmes. Cest bien que les gens soient plus familiers aveccela , afrme la coordinatrice du CH, Norah Dillon-Cheetham.

    Brandon Wint, pote actif au Canada ayant un handicap lajambe, a su radoucir latmosphre de la soire lors de son pas-sage sur la scne. Son loquence paisible a transport le publicdans ses histoires, notamment grce au pome Home, ou bienBreaking.

    Depuis son plus jeune ge, M. Wint compose avec les ques-tions des plus curieux concernant son handicap physique. Cestce qui, entre autres, lui a permis de devenir pote.

    Parce que tout le monde me regardait toujours lorsque jemarchais, je me suis mis observer le monde qui mentoure. Monincapacit ma permis, en quelque sorte, dtre plus attentif cequi mentourait. [] Je ne sais pas si, sans mon incapacit, je se-rais pote , explique t-il.

    Pour la pote Ccile Lachance, la posie a t, depuis toujours,un moyen pour exprimer ses motions durant des passages plusardus qui se sont poss sur son chemin. tant aussi peintre, MmeLachance a apport un tableau sur lequel taient reprsentes plu-sieurs illustrations des moments difciles de sa vie. Ce tableaufait partie de moi. Aujourdhui, je me sens bien , cont-elle.

    Je trouve que lcriture, cest toujours quelque chose quinous permet dapprendre comment vivre avec ses incapacits.

    [] a aide, dans un sens vivre avec soi-mme , expson tour le jeune pote, Chris Dagney. Lincapacit fait pquotidien de beaucoup de gens, mais reste pourtant un sbou dans la socit.

    Le terme change beaucoup selon les cultures. Cevraiment tabou davouer que lon a une incapacit. Cest mlaisser la personne se rendre compte par elle-mme si qua une incapacit. Comme pour moi, a dpend avec qui jParfois, je prfre dire la personne que jai une incapacitrive aussi que je dise que jai une incapacit invisible. Cest

    sens l que cest tabou , soutient Mme Dillon-CheethamEn plus dtre des canalisateurs dmotions, lcriturepermettent de dmontrer une ralit sans censure, croit ldonatrice.

    Je crois que cest important de se rappeler quil y coup de moyens pour comprendre diverses ralits. Je croiposie et lart sont un bon moyen pour comprendre lincCest important de donner lopportunit de reconnatre gens peuvent exprimer un message sous plusieurs manirea, le pouvoir de lart , ajoute-elle.

    La majorit des prestations taient formules dans lade Shakespeare, lexemption dune lecture de la potRichard, qui a prsent son pome en chiac.

    SOIRE DART ET DE POSIE SUR LINCAPACIT

    Posie trouble et loquente

    Ccile Lachance - Photo Ayoub

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    15/28

    Hlne LabelleBnvole

    Les 23 et 24 novembre derniers a t prsentThe Old Man and The Thief, un opra comique,disons le - de Gian Carlo Menotti, interprt parlcole de musique de lUniversit dOttawa (UdO). Quatre jeunes chanteurs se partageaient lascne au pavillon Prez, accompagns par la pianisteBarbara Jeffrey, le tout tant dirig par la renommeSandra Graham. La pice fut mise en scne par les

    tudiants Hyung Song et Kieran Foss.Lintrigue de cet opra se droule dans unepetite ville o les ragots sont monnaie courante.Une vieille lle, Miss Todd, interprte par ErikaChurchill, accueille chez elle un vagabond nommBob, jou par Philippe-tienne Blais, la demandede sa servante Laetita, interprte par Elise Heikkila,qui le trouve sduisant. Malheur! Une amie, MissPinkerton, joue par Katelyn Osmond-Devereaux,lui apprend quun voleur se cache en ville. Les jour-naux dcrivent physiquement, trait pour trait, Bob.Malgr tout, Miss Todd et sa domestique dcidentde garder leur hte une semaine de plus, sans luidvoiler quelles connaissent son identit. De l enaiguille, lhistoire devient de plus en plus rocambo-

    lesque, allant jusquau vol dun magasin dalcool paramour de la part de la trs conservatrice Miss Todd.On apprend nalement que Bob nest pas un voleur,mais il nit par le devenir la n lorsque la Laetitalui propose, en lui faisant du chantage, de se sauverde la ville avec elle, emportant toutes les richesses deMiss Todd au passage. La servante aura nalementtransform cet honnte homme en voleur de grandschemins. La directrice Sandra Graham prcise quebien que lopra soit une comdie, il y a aussi descts sombres.

    Les tudiants Hyung Song et Kieran Foss ontprfr conserver la mise en scne originale deMenotti, compositeur italien, en gardant laction delopra en 1940. notre poque, tout le mondesait tout avec internet! Le systme de scurit ntaitpas le mme que dans les annes 40 avec les vols, cone Mme Graham. Lactualiser aurait donc tplus dlicat.

    La pice de moins dune heure et demie passeen un clair ; des rires fusent du public devant lesblagues de lopra, mais aussi devant les talents desacteurs qui offrent de drles de mimiques. Notonsla puissance vocale impressionnante de la sopranoElise Heikkila et la justesse vocale de la jeune so-prano Katelyn Osmond-Devereaux, quon aurait

    aim entendre et voir davantage dans son interpr-tation de Miss Pinkerton; deux toiles montantes suivre. Un bmol reste cependant : les nombreuxchangements de dcor plutt longs qui interrom-pent laction comique, faisant retomber les rires, etimpatientent le public.

    Mentionnons pour terminer la pauvre qualit

    du franais dans le feuillet thtral bilingue, daux spectateurs. De nombreuses erreurs, grammaire que dorthographe, y ont t coLes notes biographiques, quant elles, ntatoutes traduites en franais. Un manque insoutenable de la part de lcole de mulUniversit dOttawa.

    www.larotonde.ca

    25 novembre ARTS et CULTURE [email protected]

    Ludivine MagandBnvole

    Connaitre ou ne pas con-naitre le th, l nest pas la ques-tion. Que vous soyez un simpleamateur ou un vrai novice en lamatire, la troisime dition duFestival du th dOttawa, quise tenait ce samedi 22 novem-bre au Centre des congrs dela ville dOttawa, tait une belleoccasion pour parfaire ses con-naissances en la matire.

    Pour une troisime anne conscutive, KimikoUriu, co-fondatrice du projet et experte certie, aeu lambition de faire connaitre au public, non passeulement des gots et des saveurs, mais galementune culture et un univers part entire.

    Le public tait au rendez-vous pour participer ces dcouvertes gustatives et de savoir.

    Il y a plus de participants cette anne. Landernier, nous tions disposs dans une seule petitesalle. Cette anne, cest impressionnant : il y a unegrande foule! , explique la coordonatrice du festivalDebra Rohac.

    Si la pice ntait pas remplie de parfums, cha-cune des tasses tait un voyage de sens. Les chawan,ces petits gobelets blancs dans lesquels sont servisles ths, les femmes en tenue traditionnelle et lesdmonstrations musicales de gamalen taient tousdes lments qui permettaient une immersion totaledans la culture du th. Un th-tre pour les yeux,et un apprentissage tant pour les papilles que pour laculture personnelle.

    Si les noms des diffrentes boissons ne sont pas

    trs explicites, retant souvent les lieux de produc-tion des ths, leurs parfums ainsi que leurs propri-ts aident choisir lequel dguster. De mme, lesexperts sont des passionns ; ils sont lcoute desgots et des proccupations en termes de sant,pour offrir les ths les plus adapts aux attentesdes buveurs. Il y est appris des conseils pratiques,de conservation (au rfrigrateur, notamment), deprparation du th en fonction de sa nature et deson origine, et de ses effets sur lorganisme. Les par-

    ticipants y voguent dun kiosque un autre avec unetasse la main, quelques chocolats achets sur placedans la poche, et un fond musical trs apaisant.

    Tous les intervenants prsents au Festival sontdes artisans ou des spcialistes de la capitale natio-nale. Cest dailleurs parce Mme Uriu sest renduecompte de lexistence dune communaut du th, quelle a pris linitiative de crer ce Festival. Toute-fois, le Festival sert aussi rappeler que cette denreest un produit de luxe. Or, il sagissait dune parfaite

    occasion pour les festivaliers de dguster gment des ths imports, de varits nouvelle

    Les petits producteurs de th vont dfrents pays pour trouver des "trsors", quensuite importer ici. , explique Mme Roha

    Lauthenticit est certainement le termesume le mieux lvnement. En dnitivetait russi puisquun public trs large et trrogne sest rendu au Festival du th, haut leurs et en saveurs.

    TROISIME DITION DU FESTIVAL DU TH DOTTAWA

    Parfums, gots et culture

    Photo Yulia Mikhailovna

    OPRA DE LCOLE DE MUSIQUE DE LU DO

    The Old Maid and the Thiefou comment une femme fait dun honnte homme un voleur

    Photo Ayoub

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    16/28

    www.larotonde.ca16

    25 novembre 2013 [email protected] ARTS et CULTU

    Solomiya OstapykBnvole

    Le film franais Grand Centralde RebeccaZlotowski a t projet lauditorium de laBibliothque et Archives Canada, dans lecadre du 28eFestival du film de lUnion eu-ropenne. Ds la premire scne, les specta-teurs taient captivs ltat dans lequel ilssont rests pour les prochaines 94 minutes.

    On rencontre Gary Manda en plein voy-age bord dun train. Avec ses deux amis,il se prpare travailler dans une centralenuclaire. Pour apprendre les rudiments dece mtier, Gary est dirig par ceux qui le pra-tiquent depuis longtemps. Malgr les dangersterrifiants qui se passent devant ses yeux, celanempche pas le jeune homme de risquer sasant et son bien-tre pour gagner un peudargent. Il apprend rapidement commentmanipuler son dosimtre pour cacher le faitquil absorbe plus quune dose de radiation,un secret qui pourrait lui coter son emploi.

    Dans le parc roulottes o habitent lesemploys de la centrale, Gary simpliquedans une relation aussi dangereuse que sontravail. Il ne peut pas prvenir ltincelle qui

    enflamme un amour intense avec Karole, lafiance de Toni, son collgue. Ils cachentainsi leur relation, mais cet amour contamineGary autant que la radiation. En employantles scnes ralistes avec une simplicit plai-sante, ce long mtrage illustre lhistoire duntriangle amoureux dune nouvelle faon : onexpose le danger des travailleurs dune cen-trale nuclaire.

    Grand Centrala t prsent au Festival deCannes 2013 dans la section Un Certain Re-gard. Tahar Rahim et La Seydoux jouent lespersonnages principaux, Gary et Karole, etleurs performances sont notablement capti-

    vantes . Quand Karo le embrasse Gary d evanttous leurs amis pour lui montrer les effe ts dela radiation la peur, linquitude, le vertige,les genoux faibles le ton du film stablit,exposant un malaise mystrieux mais intres-sant.

    Le contraste entre les scnes dans le parc roulottes et celles dans la centrale nucl-aire ajoute aussi du dynamisme au film ;lenvironnement relch et naturel du parcest trs diffrent que celui de la centrale. Lestravailleurs, portant plusieurs combinaisonsprotectrices, circulent dans des lieux propres

    dun blanc aveuglant et prilleux, puisquelerreur nest pas accepte.

    Ce qui se passe avec ceux qui font deserreurs dans la centrale est trs effrayant. Enparallle, la musique accentue les sentimentsdinquitude et de curiosit chez les spec-tateurs. Dans son deuxime film, RebeccaZlotowski dmontre quelle est une ralisa-

    trice talentueuse.

    Cependant, les conclusions ne soaussi satisfaisantes pour tous les aspefilm, entre autres dans la relation de GLa. Sans considrer la fin peu convaiGrand Central savre un film envopropos dun amour aussi dangereux radioactivit.

    Julie BeauneBnvole

    La Comdie des DeuxRives de lUniversit dOttawaprsentait mardi soir Le ProjetLaramie, pice de thtre critepar Moises Kaufman et le Tec-tonic Theatre Project.

    Cette reprsentation, mise en scne parGill Champagne, soulevait le dfi dtre laplus spontane et sobre possible. En effet,cette pice dcoule dun fait rel. En 1998,Matthew Shepard, jeune tudiant, a t abat-tu par deux jeunes hommes Laramie, dansltat du Wyoming, puisquil tait homosex-uel.

    Les acteurs de la pice devaient endos-ser plusieurs dfis, entre autres celui de faireplusieurs rles la fois, mais aussi celui de

    valori ser le texte pour expose r le drame , etcelui dviter de caricaturer les personnages,explique M. Champagne.

    Or, la reprsentation a brill par sonclatante spontanit. Le public a pu ressen-tir la dtresse de ces habitants qui auraienttant espr que la victime ne rside pas Laramie. De longues entrevues ont t en-treprises par une troupe de thtre spciale-

    ment venue Laramie pour comprendre lecontexte dans lequel un tel acte a pu trecommis et la manire dont la population agr les vnements survenus.

    Lintimidation que vivent les homosex-uels dans cette contre puritaine e st la ralit

    qui ressort de ces discussions, les habitantsde Laramie suivant de prs leurs valeursreligieuses. Ceux-ci nhsitaient pas jugerautrui laune de leur orientation sexuelle,signe dune intolrance flagrante. Or, cestjustement ce qui a intress le metteur en

    scne, soit de montrer comment longre lintimidation.

    Des drames comme celui prsentLe Projet Lamariese produisent toujoules socits de nos jours.

    limage de cette reprsentat iospectateurs doivent dnoncer lintimavant quil ne soit trop tard.

    M. Champagne expose de manipliste mais poignante ce drame humaiplexe. Il a choisi pour dcor un dsert reprsenter la scheresse du crime .

    Cette sobrit du dcor indiquemanire assez efficace aux spectateules mots sont nullement ncessairecomprendre lenjeu principal de la pi

    Au fil des conver sations, le pubsiste une relle volution de lopinihabitants, un point tel quils sont cade reconnatre que Matthew Sheparddtre homosexuel, tait avant tout u

    humain.Le comportement exemplaire vien

    la part des parents du jeune hommeant la peine capitale des meurtriers. S eChampagne, cette grce est plus hque le meurtre en lui-mme, car elleamne les coupables vivre avec ce jusqu la fin de leurs jours . Le Projmie, qui reconstitue ce drame irrverslustre finalement la manire dont unme de jugements strotyps ont colirrparable.

    CRITIQUE DU LONG MTRAGE FRANAIS GRAND CENTRAL

    Quand lamour ctoie le dange

    PICE THTRALE : LE PROJET LARAMIE

    Du thtre utile

    Matthew Shepard - Photo Guillaume Saindon

    Gary Manda - C

  • 7/22/2019 La Rotonde- dition du 25 novembre 2013

    17/28

    www.larotonde.ca

    25 novembre ARTS et CULTURE [email protected]

    Alexandra Vienneau etLa Papineau Robichaud

    Aprs avoir troqu son

    style punk-rock pour celui deDJ, Xavier Cafne tait deretour sur scne samedi soirpour brasser le cabaret LaBasoche avec Gros Men.

    Lartiste originaire dAylmer taitcontent dtre de retour la maison. Il nese cache pas daimer la rgion et avouerevenir souvent. Malgr ses longs sjours,ctait la premire fois quil donnait unspectacle dans sa ville natale. La Bas-oche, cest lancienne bibliothque mu-nicipale, jai pass toute mon enfanceici. De 6 12 ans, je venais ici tous les

    soirs aprs lcole. Jai pass beaucoup detemps ici et a fait drle de venir jouerdans cette salle-l , a-t-il avou.

    Panache, groupe mergeant qub-cois, a lanc le bal, mais na reu quun

    accueil mitig de la foule. vrai dire, ellesemblait plutt impatiente de voir la for-mation de Fred Fortin et dOlivier Lan-gevin monter sur scne.

    Gros Men a offert une solide per-formance qui a conquis le cur desspectateurs avec leur son lourd en basseet en distorsion. Ils ont dailleurs cassla baraque avec leur clbre chanson

    Venus. Ils ont enchain avec plusieurspices de leur plus rcent album, AgnusDei,mais ils ont aussi jou des classiquestels que Ski-doo. Malgr un dur lendemain

    de veille, Fred Fortin a assur sur scne. Je manque mvanouir chaque deuxsecondes durant une toune, mais jai biendufunavec vous soir. Merci de me don-ner de lnergie! , a lanc le chanteur dela formation.

    Lorsque ce fut le tour pour Cafne demonter sur scne, la salle stait quelquepeu vide, mais les plus grands fans fai-saient toujours acte de prsence. En ef-fet, la famille Cafne tait toujours surplace, ce qui mettait un peu de pressionsur lartiste. Cest toujours plusgnant quand il y a des gens deta famille qui te connaissentdepuis que tu es tout petitdans la salle , a expliqu

    lAylmerois.Il a jou presque la to-talit de son dernier opus

    New Love, un album quila mis presque quatre

    ans composer. Quand je nai rien dire ou quand je nai pas dinspiration, jene me force pas pour crire, parce quecest comme faire un album par force e

    il y a beaucoup trop de gens qui font aQuand tu fais de la musique, il faut quea veule dire quelque chose selon moi dit Cafne.

    La bte de scne est revenue pour interprter trois autres chansons en rappelLes fans ont pu apprcier les ch ansons leplus connues de son album G