La responsabilité en pratique : le cas de CITRON.

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La responsabilité en pratique : le cas de CITRON

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La responsabilité en pratique :le cas de CITRON

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Quelques dates

• 1997 : AP pour exploiter une usine de recyclage de déchets

• 2001 : AP extension 130 000 tonnes de déchets

• 2007 : AP extension 490 000 tonnes de déchets

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Les activités

• L’incinération de déchets dangereux soumise à l’AM du 20 septembre 2002

• Traitement des déchets par pyrolyse

• Recyclage des Résidus de Broyages Automobiles, des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques, des piles et sources lumineuses.

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Les objectifs de la société CITRON

Récupérer la matière valorisable des déchets dangereux

Valoriser le mâchefer « capping ».

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Un fonctionnement défectueux

• Une dizaine d’incidents (incendies et explosions) en 10 ans et une kyrielle d’incidents en 2010

• Près d’une vingtaine de mises en demeure

• trois arrêtés de consignation

• Des procès-verbaux, des condamnations pénales et civiles

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Les capacités techniques et financières

art. L. 512-1 C. env.

« L’autorisation (…) prend en compte les capacités techniques et financières dont dispose le demandeur, à même de lui permettre de conduire son projet dans le respect des intérêts visés à l'article L. 511-1 et d'être en mesure de satisfaire aux obligations de l'article L. 512-6-1 lors de la cessation d'activité ».

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CAA Douai 29/12/2010 FNE

« Considérant qu'il résulte de ces dernières constatations qui révèlent des manquements aux prescriptions de l'arrêté préfectoral attaqué du 26 avril 2007, que de la réitération des graves manquements sus-rappelés, sur plusieurs années, aux prescriptions des arrêtés des 26 juin 1997, 27 juillet 2001 et 13 décembre 2005 susmentionnés, qui ont donné lieu aux condamnations pénales sus-analysées de ses dirigeants, que la société Citron qui n'a pas déployé tous les efforts attendus pour y remédier, ne peut être regardée comme disposant des capacités techniques suffisantes à même de lui permettre de conduire l'exploitation de l'extension en litige dans le respect des intérêts visés à l'article L. 511-1 précité du code de l'environnement ; (…) »

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La fermeture de CITRON

Octobre 2010 :Grave incendie à la société CITRON

Décembre 2010Annulation de l’arrêté préfectoral 26/4/2007Liquidation de la société CITRON par le

tribunal de commerce du HavreNouvel incendie

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Nouvel incendie en décembre 2010

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Fermeture de l’usine :140000 tonnes de déchets

110 salariés licenciés

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Les leçons de cette affaire

Des responsabilités diversifiées

les dirigeants les élus l’administration

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La RSE

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Le soutien des élus aux sociétés défaillantes

Les subventionsLes limites au soutien à l’industriel

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Les extensions successives

• L’accompagnement d’une situation défaillante

• L’inapplication de la loi

• Le droit communautaire mis à écart

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Le personnel de l’industriel

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Le référencement de l’industriel

• Les aides de l’agence de l’eau Seine Normandie

• Le traitement des déchets collectés par des éco-organismes

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Le devenir des 140 000 tonnes de déchets

• La responsabilité du producteur du déchet jusqu’à leur élimination ou valorisation (art. L. 541-2 C. env.)

• La traçabilité des déchets• Le contrôle des déchets importés par les

autorités des Etats importateurs et exportateurs• Le financement de la mise en sécurité par

l’ADEME• L’extension nécessaire des garanties financières