La Recherche Opérationnelle dans une compagnie … · ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps...

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ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 1 Éditorial La Recherche Opérationnelle dans une compagnie aérienne par Jean-Christophe Culioli et Ariane Partouche-Zembra Recherche Opérationnelle Air-France Le contexte L’activité du transport aérien est un processus complexe qui fait interve- nir des investissements lourds (les avions et les infrastructures de maintenance), du personnel haute- ment qualifié (le personnel navi- gant, en particulier) et une informa- tique temps réel très coûteuse (les systèmes de réservation et de ges- tion). C’est aussi une activité d’un secteur où la concurrence est exa- cerbée, qu’elle soit mono ou multi- modale, et où les prix affichés ne reflètent pas toujours les coûts de production instantanés. La décision d’investir dans une compagnie aérienne se justifie donc souvent difficilement sur le plan économi- que ou financier. Pourtant, de nombreuses compa- gnies aériennes privées naissent et meurent continuellement dans le monde, et les compagnies les plus importantes (les « majors ») s’allient, se restructurent, absorbent de plus petites compagnies qui n’arrivent pas à être rentables seules et luttent âprement pour conserver leurs parts de marché ou en gagner d’autres. L’activité mondiale du transport aérien admet un taux de croissance relativement constant de l’ordre de 5% an. Mais cette crois- sance du nombre de « sièges – kilomètres offerts » va aussi de pair avec une baisse sensible et continue de la « recette unitaire », ce qui rend l’équilibre financier des compagnies de plus en plus difficile. Le passé récent d’Air France, la situation actuelle de British Airways, les difficultés d’Air Liberté, prouvent de plus qu’il n’y a pas de « gagnant permanent » dans cette course et que la stratégie d’une compagnie aérienne doit être très réactive en fonction de l’évolution du marché. Dans ces conditions, il est difficile d’imaginer une grande compagnie aérienne sans un département dont l’objectif est d’essayer de rendre la compagnie la plus performante possible dans l’utilisation de ses ressources. Au sein d’Air France, il s’agit du département de Recherche Opérationnelle. Comme l’illustre le numéro de Décembre 1999 de ORMS Today qui titre “AirWorthy OR”, les en- jeux de la Recherche Opérationnelle dans ce secteur sont tels, qu’ils ont suscité la création de nombreuses sociétés de conseils et services informatiques, émanant souvent de laboratoires universitaires ou parfois même de services de RO internes de compagnies aériennes. On pense bien entendu au groupe SABRE, issu d’American Airlines mais également à la société AdOpt, issue du GERAD et spécialisée dans la construction de rotations et de plan- nings ou encore à la société suédoise CARMEN, également spécialiste de la planification du personnel navigant, etc. Les missions de la RO d’Air France Les missions d’un service de RO interne à une compagnie aérienne se déclinent sur de multiples axes. Tout d’abord, notre intervention se situe aussi bien à un niveau local, lorsqu’il s’agit d’analyser et de résoudre un problème spécifique pour un utilisateur déterminé, qu’à un niveau transversal pour éviter qu’une optimisation globale ne se transforme en une agrégation d’optima locaux. Seule une étude approfondie des différents métiers de la compagnie nous permet d’intégrer dans un projet spécifique des contraintes de cohérence d’ensemble. vision locale expert RO présent expert info modéliser mettre en œuvre particulariser factoriser futur anticiper résoudre transversale

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ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 1

Éditorial

La Recherche Opérationnelledans une compagnie aérienne

par Jean-Christophe Culioli et Ariane Partouche-ZembraRecherche Opérationnelle Air-France

Le contexte

L’activité du transport aérien est unprocessus complexe qui fait interve-nir des investissements lourds (lesavions et les infrastructures demaintenance), du personnel haute-ment qualifié (le personnel navi-gant, en particulier) et une informa-tique temps réel très coûteuse (lessystèmes de réservation et de ges-tion). C’est aussi une activité d’unsecteur où la concurrence est exa-cerbée, qu’elle soit mono ou multi-modale, et où les prix affichés nereflètent pas toujours les coûts deproduction instantanés. La décisiond’investir dans une compagnieaérienne se justifie donc souventdifficilement sur le plan économi-que ou financier.Pourtant, de nombreuses compa-gnies aériennes privées naissent etmeurent continuellement dans lemonde, et les compagnies les plusimportantes (les « majors »)

s’allient, se restructurent, absorbentde plus petites compagnies quin’arrivent pas à être rentables seuleset luttent âprement pour conserverleurs parts de marché ou en gagnerd’autres. L’activité mondiale dutransport aérien admet un taux decroissance relativement constant del’ordre de 5% an. Mais cette crois-sance du nombre de « sièges –kilomètres offerts » va aussi de pairavec une baisse sensible et continuede la « recette unitaire », ce qui rendl’équilibre financier des compagniesde plus en plus difficile. Le passérécent d’Air France, la situationactuelle de British Airways, lesdifficultés d’Air Liberté, prouventde plus qu’il n’y a pas de « gagnantpermanent » dans cette course et quela stratégie d’une compagnieaérienne doit être très réactive enfonction de l’évolution du marché.Dans ces conditions, il est difficiled’imaginer une grande compagnieaérienne sans un département dont

l’objectif est d’essayer de rendre lacompagnie la plus performantepossible dans l’utilisation de sesressources. Au sein d’Air France, ils’agit du département de RechercheOpérationnelle.Comme l’illustre le numéro deDécembre 1999 de ORMS Todayqui titre “AirWorthy OR”, les en-jeux de la Recherche Opérationnelledans ce secteur sont tels, qu’ils ontsuscité la création de nombreusessociétés de conseils et servicesinformatiques, émanant souvent delaboratoires universitaires ou parfoismême de services de RO internes decompagnies aériennes. On pensebien entendu au groupe SABRE,issu d’American Airlines maiségalement à la société AdOpt, issuedu GERAD et spécialisée dans laconstruction de rotations et de plan-nings ou encore à la sociétésuédoise CARMEN, égalementspécialiste de la planification dupersonnel navigant, etc.

Les missions de la RO d’AirFrance

Les missions d’un service de ROinterne à une compagnie aérienne sedéclinent sur de multiples axes.Tout d’abord, notre intervention sesitue aussi bien à un niveau local,lorsqu’il s’agit d’analyser et derésoudre un problème spécifiquepour un utilisateur déterminé, qu’àun niveau transversal pour éviterqu’une optimisation globale ne setransforme en une agrégationd’optima locaux. Seule une étudeapprofondie des différents métiersde la compagnie nous permetd’intégrer dans un projet spécifiquedes contraintes de cohérenced’ensemble.

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résoudre

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Par ailleurs, nous agissons aussi bienen tant qu’experts en recherche opéra-tionnelle et aide à la décision, quandil s’agit de modéliser un problème oude préconiser une approche de résolu-tion (éventuellement même deconseiller l’achat d’un produit dumarché), qu’en tant qu’informaticiensquand il s’agit de concevoir et dedévelopper des applications informa-

tiques utilisant les techniques derecherche opérationnelle.

Enfin, notre travail se mesure surplusieurs horizons. S’il nous arrived’intervenir dans des missionsd’audit interne à court terme, noussommes également impliqués dansdes projets informatiques comptantplusieurs années-hommes de déve-

loppement. Parallèlement, notre rôleest aussi d’assurer la continuité dusavoir sur les applications-cléqu’utilise la compagnie et d’anticiperles besoins des utilisateurs, tout enassurant en interne une veille techno-logique en collaboration avec lesmilieux académiques.

Le périmètre d’application

La première richesse d’une compa-gnie aérienne est constituée par saflotte. C’est sa « machine de produc-tion ». Cette machine de productionest à la fois extrêmement coûteuse etparticulièrement complexe. Il s’agitdonc de l’utiliser au mieux.Le premier problème que l’on ren-contre consiste à planifier cette flotteen construisant un programme devol optimisé. Après avoir construitun réseau, liste de parcours à réaliseravec les horaires associés, en fonctionde prévisions de parts de marchés etde slots attribués à chaque compagniepar l’organisme IATA1, on déterminequel « type avion » (Airbus 340,Boeing 747 200, par exemple) sera leplus adapté pour effectuer chacun deces vols et permettra de maximiser larecette globale. Interviennent ici lescaractéristiques de chaque type avioncomme sa capacité ou ses performan-ces, ainsi que les flux prévisionnelsde passagers pour chaque classe decontribution (première, affaire, éco-nomique). Il s’agit ensuited’enchaîner les vols et les opérationsde maintenance de manière à satis-faire l’ensemble des contraintes op-érationnelles (successions autoriséesou non, règles de maintenance,...) enmaximisant la robustesse aux aléas.Ce problème est connu sous le nomde construction de rotations avions.La planification de la flotte ne seracomplète que lorsqu’il sera établi,pour chaque rotation avion définie,quel avion exactement lui sera af-fecté en fonction des butées de main-tenance de chaque appareil (nombred’heures de vol, nombre de cyclesd’atterrissages/ décollages avantvisite,...) : c’est la matriculationavion.

1 IATA : International Airline Transpor-tation Association

Une fois la flotte planifiée, tous leséléments sont connus pour élaborerles plannings de maintenance etpositionner dans le temps les petiteset grandes visites que chaque aviondoit impérativement effectuer selon leplan d’entretien fourni par le cons-tructeur. Un avion au sol ne rappor-tant aucune recette, il s’agit de mi-nimiser le temps d’immobilisationde chaque appareil en intégrant lescontraintes liées aux ressources de lamaintenance (horaires et qualifica-tions des agents, disponibilités deshangars).

C’est également à partir du pro-gramme de vol que sont abordées lesdifférentes problématiques liées auxescales. Le dimensionnement et laplanification du personnel au solconsistent à couvrir la charge detravail résultant du programme devol, en maximisant la qualité deservice et en respectant l’ensembledes contraintes relatives à la régle-mentation du personnel.En ce qui concerne le matériel, laplanification des ressources aéropor-tuaires a souvent pour principal enjeude gérer la pénurie. Ainsi,l’attribution des points de parkingpar exemple, consiste, tout en int-égrant la notion de « terminal natu-rel » relative à la provenance ou à ladestination, à maximiser le nombred’avions « au contact », c’est-à-direpour lesquels il suffit aux passagersd’emprunter une passerelle pourarriver dans l’aérogare.Lorsque l’escale est organisée enhub2, comme l’aéroport Charles DeGaulle, il s’agit par ailleurs d’assisterau maximum les passagers afin delimiter les risques de correspondances« ratées » et faciliter le ré-enregistrement le cas échéant.

2 plate-forme de correspondances

Une autre richesse reconnue de lacompagnie aérienne est représentéepar ses navigants. Commel’expliquait J.F. Puget dans l’éditodu précédent bulletin3, la planifica-tion des équipages se décompose en2 phases : la construction de rota-tions équipages et la construction deplannings.

Bien entendu, les rotations équipa-ges ne peuvent être indépendantes desrotations avions puisqu’un équipagequi se retrouve à Tokyo doit bienfinir par rentrer à sa base, même sison vol retour ne s’effectue pas sur lemême appareil que le vol aller !D’autres contraintes, comme leslimitations en heures de vol parexemple, régissent la construction derotations équipages. Quant auxplannings équipages, il sont cons-titués d’enchaînements de rotations etde périodes de repos qui respectentune multitude de règles issues dudroit du travail, de conventions col-lectives et de normes de sécurité.La plupart des activités de la ROdécrites ci-dessus appartiennent auregistre de la planification. La main-tenance des avions, par exemple, estplanifiée sur un horizon qui peutvarier entre 6 mois et 10 ans, avecdes pas de temps allant de la vacationà la semaine ; la planification dupersonnel navigant est réalisée un àdeux mois à l’avance ; l’élaborationdu programme de vol puis des rota-tions se fait entre deux ans et sixmois à l’avance, avec des révisionsmensuelles ; le dimensionnement deseffectifs se fait plusieurs années àl’avance, etc. Clairement, il fautaussi pouvoir disposer d’outils pourle « suivi » des décisions et la priseen compte des aléas, au fur et à me-sure qu’ils sont observés. Ce besoin

3 Le bulletin ROADEF, numéro 3 -Novembre 1999

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 3

est d’autant plus crucial au momentoù les opérations passent du stadevirtuel à leur réalisation. La veille dudépart de chaque vol, le Centre deContrôle des Opérations (CCO)« reprend la main » sur toutes lesactivités opérationnelles. Ce centrefonctionne nuit et jour. Il regroupedes décideurs de tous les métiers etdoit résoudre quasiment en temps

réel et au mieux pour la compagnie etses passagers tous les problèmespouvant se produire : avion retardé,équipage manquant, escale fermée,intempéries, saturation d’aéroport,etc.Pour aider le CCO à mieux fonction-ner, nous développons à son inten-tion des outils d’aide à la décisionpermettant par exemple de « croiser

des vols » (échanger des avions surdes vols donnés) pour améliorer laponctualité, revenir rapidement à unesituation normale (retour au pro-gramme) lors d’un événement trèspénalisant (comme une fermeture depiste), ré-ordonnancer la maintenancedes avions (re-matriculation), etc.

ProgrammeRotations

avionsRotationséquipages

Planningéquipages

MatriculationAvion

Yield

CCO ( 1/4 OPS )

MaintenanceAvion

Escales

Clientèle,Prévisions Flotte Règles Navigants

AFCARGO

ConseilDataminig

Ressourcesaéroportuaires

Personnelau sol

Flotte

Commercial

En conclusion, notre activité contri-bue à améliorer l’efficacité de lacompagnie « du sol au plafond »,en essayant de fournir à nos utilisa-teurs, spécialistes de métiers trèsdivers et souvent passionnants, desoutils leur permettant d’anticiper, dedécider mieux, plus vite et de façoncoordonnée.Nos effectifs sont relativementréduits (moins de 20 permanents)comparativement à ceux de grandescompagnies anglo-saxonnes et si

nous pouvons mener plus d’unedizaine de tels projets de front c’estgrâce à l’organisation du travail ausein de la Direction Informatiqued’Air France : pour chaque projet,nous intervenons au niveau de lamodélisation et de la solution algo-rithmique, et c’est une « ligne deproduit informatique » spécialiséesur le métier considéré qui réaliseles interfaces homme-machine etl’intégration de nos algorithmes ausein d’applications plus vastes dont

la part de gestion des données estsouvent très importante. Actuelle-ment nous travaillons en collabora-tion avec une dizaine d’équipes. Aufinal, plus d’une centained’informaticiens participent de prèsou de loin à la mise en œuvre deproduits « optimisants » au sein duparc applicatif d’Air France.

Communiqué par Ariane Partouche

Vie de l’association

Debriefing de Nantes

Le troisième congrès national del’association s’est tenu du mercredi26 au vendredi 28 janvier 2000 àl’École des Mines de Nantes. Avecplus de 150 participants et unecentaine de présentations dont troisconférences invitées (PhilippeVincke, Gérard Verfaillie et Michel

Minoux), ROADEF’2000 a été unréel succès. Dans une très bonneambiance, une centaine de personnesont participé au repas de gala qui aeu lieu le jeudi soir au Château dela Galissonnière, où furent plantésles premiers ceps de Muscadet en1730. Différents sponsors indus-

triels ont soutenu le congrès :EURO-DECISION, INTELMARK,AIR FRANCE, ILOG et EXPERTSOLUTION. On a ainsi pu noterune bonne alternance entre desprésentations à caractère académiqueet de recherche appliquée.

Point sur la trésorerie

En 1999, la ROADEF a compté110 membres, ce qui représente unelégère baisse par rapport à l’année1998 (117 membres). La répartitiondes 110 membres en 1999 était lasuivante : 11 membres institution-nels, 1 membre bienfaiteur indivi-duel, 25 membres étudiants et 72membres actifs.En termes des recettes, les adh-ésions ont rapporté 36 100 F. En1999, comme en 1998, les dépensessont restées limitées. Elles ontprincipalement consistées dans leremboursement des dépenses detrajets des membres du bureau pour

assister aux réunions, l’édition etl’expédition des Bulletins de laROADEF, l’impression du papieren-tête de la ROADEF, le règlementdes cotisations aux sociétés interna-tionales (EURO, IFORS) et le co-financement du deuxième prix duChallenge’99 en collaboration avecla librairie scientifique Le Monde enTique. En 1999, nous avonsdépensé 18 400 F. Avec le reliquatde 1998 de 34 000 F, cela laisse unsolde positif à la fin de l’année1999 de 51 700 F.Ce solde permettra de financer uncertain nombre d’activités au profit

des membres de la ROADEF. Audébut 2000, la ROADEF a contri-bué financièrement à l’organisationdu Prix Robert Faure (les prix remisaux lauréats étant toutefois financéspar les organisations parrainant leprix). Une autre source de dépensedurant l’année consistera dans lamise en place des Groupes de Tra-vail ROADEF (voir l’annonce plusbas). Enfin le projet de développe-ment d’une nouvelle revue (voirplus bas) bénéficiera de cet exc-édent.

Quoi de neuf depuis Nantes ?

Une nouvelle trésorière !

Pour des raisons personnelles, LauraWynter, trésorière de l’associationdepuis sa création en 98, a démis-sionné de son poste. Il est à noterque rien n’a été prévu dans les sta-tuts en cas de démission d’unmembre du bureau (élu sur une listebloquée). Pour la prochaine assem-blée générale ordinaire, nous nous

efforcerons de proposer un règle-ment intérieur à ce sujet.Sachant qu’une association ne peutse passer d’un(e) trésorier(ère), nousavons demandé à Ariane Partouchede prendre la relève pour la durée dubureau 2000/2001. Ce choix nous aparu justifie compte tenu del’urgence de la situation, du dyna-misme d’Ariane et de notre volonté

de renforcer la composante« industrielle » du bureau.Ariane est « ingénieur d’étudessenior » au service de RechercheOpérationnelle d’Air France. Elle aeffectué une thèse de doctorat auLAMSADE sur des problèmes deconstruction d’horaires de travail.Son adresse e-mail est :[email protected]

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 5

La ROADEF a un nom de domaine !

La ROADEF possède désormais lenom de domaine roadef.org (le coûtest modique !). Le site Web del’association a été déplacé àl’adresse : http://www.roadef.org

Les membres du bureau sont main-tenant joignables par mail à partirde leur fonction: ce qui donne pourles deux ans à venir les corres pon-dances suivantes:

[email protected] Denis Bouyssou

[email protected] Ariane Partouche

[email protected] Alix Munier

[email protected] Jean-Robert Leroy

[email protected] Stéphane Dauzère-Peres

[email protected] Xavier Gandibleux

Pour écrire à tous les membres dubureau, vous pouvez égalementutiliser l’adresse [email protected]

Nom de domaine de la ROADEF http://www.roadef.org

De nouveaux lauréats du Prix Robert Faure !

La remise officielle de la troisièmeédition du Prix Robert Faure a eulieu à l’Université de Technologiede Troyes le jeudi 27 avril 2000.

Le jury, présidé par Bernard Roy(LAMSADE, Université Paris-Dauphine) se composait de JeanAbadie (RAIRO-RO), Yves Caseau(Bouygues Challenger), Chengbin

Chu (Université de Technologie deTroyes), Jean-Christophe Culioli(AIR FRANCE), Mehmet Dincbas(COSYTEC), Didier Dubois (IRIT),Giorgio Gallo (Università di Pisa),Daniel Gauyacq (SNCF), BernardLemaire (CNAM), Jean-RobertLeroy (GDF), Abdel Lisser(CNET), Denis Montaut (EURO-DÉCISION), Denis Naddef

(ENSIMAG), Eric Parent(ENGREF), Marie-Claude Port-mann (École des Mines de Nancy),Jean-François Puget (ILOG),Frédéric Semet (Université de Va-lenciennes), Philippe Solot (AICOSTechnologies AG), Philippe Vincke(Université Libre de Bruxelles). Il aattribué les prix suivants :

1er prix : Philippe BAPTISTE 10 000 F2ème prix : Mustafa Çelebi PINAR 6 000 F3ème prix : Nathalie SAUER 4 000 F

L’édition 2000 du prix RobertFaure a été parrainée par : AÉROS-PATIALE-MATRA, AIR FRANCE,

CNET (Centre national d’études destélécommunications), COSYTEC,LAMSADE, RATP.

Nous adressons toutes nos félicita-tions aux nouveaux lauréats... ettous nos remerciements aux mem-bres du jury et aux organismesparrains.

Pour mémoire, rappelons que leprix Robert Faure a été créé par lecomité technique Aide à la Décisionet Recherche Opérationnelle (AD-RO) de l’AFCET en hommage auProfesseur Robert Faure, pionnierde la Recherche Opérationnelle en

France, disparu le 29 janvier 1992.Suite à la disparition de l’AFCET,la ROADEF a tenu à poursuivrel’organisation du prix Robert Faure.Ce prix vise à encourager unecontribution originale dans le do-maine de l’aide à la décision et de laRecherche Opérationnelle. Uneattention toute particulière est ac-cordée aux travaux qui allient ledéveloppement de modèles théori-ques aux applications, ceci dansl’esprit de l’œuvre de Robert Faure.Les candidats doivent être membresde la ROADEF et âgés de 35 ans auplus au début de l’annéed’attribution du prix. Ils doiventétablir un dossier constitué d’uncurriculum vitae, d’une note desynthèse présentant les thèmes

abordés et les résultats obtenus lesplus significatifs en particulier surdes problèmes industriels, ainsiqu’un échantillonnage de leursprincipales publications.

La première édition du Prix RobertFaure, en 1993, présidée par Ber-nard Lemaire avait récompensé :Éric Pinson et Philippe Solot (1erprix ex-æquo) et Mohamed Haouri(3ème prix). La deuxième éditiondu prix en 1996 présidée par Marie-Claude Portmann avait récom-pensé : Chengbin Chu (1er prix),Virginie Gabrel (2ème prix) etStéphane Dauzere-Pérès (3ème prix).

La prochaine édition du prix RobertFaure est prévue en 2002 ou 2003.

Une Journée Industrielle « Méthodes d’optimisation intégréede la production et de la maintenance » à l’Université de Technologie de Troyes !

Le programme de cette journée,organisée par Chengbin Chu avec lesoutien du Laboratoire d’Optimi-sation des Systèmes Industriels(LOSI) du Département Génie desSystèmes Industriels de l’Universitéde Technologie de Troyes et duLaboratoire de Génie Logistique del’Université de Reims, était le sui-vant :

M. Zerhouni (Univ. Besançon) :Méthodes d'optimisation de l'orga-nisation et de la planification de lamaintenance industrielle

G. Zwingelstein (EDF, Univ. ParisVIII) : Enjeux de l’intégration de lamaintenance et de la production

F. Réaux (SYSLOG) : : Intégrationmaintenance, soutien, production :de l’approche globale àl’application pragmatique

J.L. Pelletier (TECHNICATOME) :Définition d’objectifs de conceptionet de logistique d’un moyen d’essai

P. Le Bihan (Sofreten) : Démarched’allocation de ressources dans lessystèmes de production

E. Sessego & P. Dechambre(RATP, MRF) : Prise en comptedes exigences de maintenance dansla conception des systèmes detransport à la RATP

Y. Castellani (SNCF, Direction del’Infrastructure) : Gestion desstocks de rechange (problèmes etméthodologies)

T. Bur (Renault) : Méthodes deprévision de pièces de rechangeautomobiles

Un nouveau bureau qui travaille !

Le nouveau bureau de la ROADEFa pris ses fonctions au début del’année 2000. Parmi les projets encours, mentionnons :• la préparation d’une plaquette de

présentation de la ROADEF,• l’organisation de « Journées

d’étude », avec le but de créerun instrument de formationpermanente de nos membres(académiques et industriels),

• la relance des sections régiona-les,

• l’organisation de « Séminairesitinérants » parrainés par laROADEF,

• une relance des adhésions.

Nous vous tiendrons informé del’avancement de ces projets.Un très grand merci aux membres

sortants du bureau : Marie-ClaudePortmann (première présidente denotre association), Alexis Tsoukiàs(premier vice-président 2, actuelle-ment secrétaire de EURO) et LauraWynter (première trésorière de notreassociation). Leur contribution à larenaissance d’une société françaisede recherche Opérationnelle a étédéterminante.

Un projet de revue qui avance !

Le projet de revue commune avec lasociété belge (SOGESCI/BVWB) etitalienne (AIRO) avance. Nous en

sommes maintenant à contacter et ànégocier avec des éditeurs poten-tiels. Nous vous tiendrons informé

des nouveaux développements. Lepremier numéro devrait paraîtrecourant 2001 si tout va bien !

À surveiller

À surveiller : les élections au Comité National du CNRS

La RO a souvent pâti de son ab-sence de reconnaissance institution-nelle en tant que discipline scienti-fique à part entière. Les élections aucomité national du CNRS sont uneoccasion importante de marquer laprésence de notre discipline.Nous invitons ceux qui ont pris laprécaution de s’inscrire sur les listesélectorales à ne pas oublier de mesu-rer l’importance de la présence de

personnes de « sensibilité RO » ausein du Comité National.

Date importante : 19 juin 2000

date limite de réception des votesdes collèges A1 et A2, ainsi queB1, B2 et C, voir :

http://www.cnrs.fr/sgcn/election/ele ctioncalendrier.htm

Les diverses candidatures en section07 pour le collège A2 (professeurs)ainsi que les résultats du premiertour peuvent être consultés àl’adresse :

http://www.cnrs.fr/sgcn/election/res ultats/results07.htm

(il n’y a aucun élu à l’issue dupremier tour).

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 7

À surveiller : IFORS 2005L’IFORS (la fédération mondialedes sociétés de Recherche Opéra-tionnelle) est à la recherche

d’organisateurs possibles de saconférence en 2005. Les personnes

intéressées peuvent contacter lesmembres du bureau.

À surveiller : Avez-vous pensé à payer votre cotisation 2000 ?

Sinon il est grand temps de contac-ter Ariane Partouche !

Email : [email protected]

Cotisation 2000 [email protected]

Appels à candidatures

Appel à candidature : « Journées Industrielles 2000 »

LA ROADEF souhaite organiserune seconde « Journée Industrielle »dans le courant de l’année 2000.Nous lançons donc un appel auxorganisateurs potentiels. Pourstimuler votre créativité, voici une

liste (non limitative) de thèmespossibles :

1. l’évaluation de la qualité,2. les problèmes de tarification,3. RO et Santé,

4. RO et e-commerce,5. RO et télécoms,6. RO et alimentation pour le

bétail,7. gestion des catastrophes,8. planification des horaires.

Organiser une manifestation ROADEF [email protected]

Appel à candidature : « ROADEF 2002 »

Il n’y aura pas de conférenceROADEF en 2001, en raison de latenu de FRANCORO III (3èmeCongrès Francophone de RechercheOpérationnelle, Québec, 9–12 mai2001: http://www.fsa.ulaval.ca/franc oro/ Contact : jean-marc.martel

@osd.ulaval.ca ou Bernard.Lamond @fsa.ulaval.ca

À noter que la ROADEF sera di-gnement représentée lors de cetteconférence via l’organisation d’unenouvelle édition du challenge

ROADEF (voir :http://www. roadef.org ).

Il est temps de penser dès mainte-nant à la conférence 2002. Les per-sonnes intéressées peuvent prendrecontact avec les membres du bureau.

Communiqué par le Bureau de la ROADEF( [email protected] )

Manifestation ROADEF

Groupes de travail ROADEF :Définition, objectif et procédure

Par Stéphane Dauzère-Pérès

L’objectif de cette initiative de laROADEF est de favoriserl’organisation de journées sur desthèmes de recherche pointus tou-chant à la recherche opérationnelle etl’aide à la décision. Il n’est pasquestion de financer des domainescouvrant un spectre trop large, maisplutôt des sujets précis intéressantun nombre de personnes tel qu’il estdifficile de bénéficier d’autres finan-cements.

Le groupe doit organiser au mini-mum une réunion par an. De plus,le but recherché étant aussi de per-mettre à différents laboratoires enFrance de développer et/ou promou-voir leurs activités de recherche, le

laboratoire d’accueil devra changer àchaque réunion.

Le financement accordé est de 1000FF par réunion avec un maximumde 3000 FF par an. Il sert à suppor-ter les frais d’organisation desjournées (impression de recueils,envoi de documents, ...) par lelaboratoire d’accueil (et non pas desfrais de déplacement par exemple).Les organisateurs devront faireparvenir au secrétariat de laROADEF un recueil de papiers dechaque journée. Au plus 5 groupesseront financés, et le financementsera accordé pour 3 ans, sous réserveque les conditions d’attributionsoient respectées.

Les demandes sont à faire parvenirpar courrier électronique à StéphaneDauzère-Pérès ( Stephane.Dauzere- [email protected] ) et Xavier Gandi-bleux ( Xavier.Gandibleux@univ- valenciennes.fr ) en précisant : le(s)nom(s) du (des) coordonnateur(s)(au plus deux), l’intitulé et lesmotivations du groupe de travail, lenombre prévu de réunions par an etle premier lieu de réunion envisagé.Les coordonnateurs seront les seulsinterlocuteurs du groupe reconnuspour la ROADEF, ceci afind’optimiser et de sécuriser leséchanges entre le groupe etl’association.

Communiqué par St. Dauzère-Pérès

2ème Journée du Groupe de Travail surla Programmation Mathématique MultiObjectif (PM2O)

16 Novembre 2000École d’Ingénieurs en Informatique pour l’Industrie, TOURS

2e Journée Programmation Mathématique MultiObjectif www.li.univ-tours.fr/pm2o

La prise en compte de critèresconflictuels rend la résolution desproblèmes d’optimisation plusdifficile étant donné quel’amélioration d’un critère impliquela détérioration d’un ou plusieursautres. Cela conduit à s’intéresseraux optima de Pareto et à proposer àun Décideur et pour un problèmedonné, un ou plusieurs de ces opti-ma. La programmation mathémati-que multiobjectif a fait l’objet de

travaux depuis de nombreuses ann-ées notamment dans le cadre de laprogrammation linéaire simplemulticritère. Les problèmes multi-critères à variables mixtes sont pourla plupart plus difficiles à résoudre.L’objectif de la 2e journée dugroupe de travail PM2O est deprésenter une synthèse de travauxacadémiques ou appliqués dans ledomaine de la programmationmathématique multiobjectif.

Cette journée fait suite à la premièrejournée qui s’était déroulée en sep-tembre 1999 et qui avait permisd’aborder des thèmes comme lagénération exacte ou approchée del’ensemble des optima de Paretostricts pour un problèmed’affectation multicritère, la mise aupoint de méta-heuristiques multi-critères, la conception multicritèrede systèmes de production ou en-

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 9

core les problèmes d’ordon-nancement multicritères.

Cette 2e journée de travail se veutune tribune pour les chercheursconfirmés ou débutants dans cedomaine. Un recueil des transpa-rents des présentations seront àdisposition des participants. Cette2e journée se déroulera à l’Écoled’Ingénieurs en Informatique pour

l’Industrie, à TOURS, le 16 No-vembre 2000. Plus d’infor-mationspeuvent être trouvées à l’adressewww.li.univ-tours.fr/pm2o

Si vous désirez assister ou faire uneprésentation, merci de prendrecontact le plus rapidement possible.

Il est à noter que cette journée estcouplée avec une journée du groupe

de travail Bermudes qui aura lieu àTOURS le 17 Novembre.

Contact : Vincent T’KINDT ( [email protected] ).

Site web : www.li.univ-tours.fr/pm2o

Communiqué par Vincent T’KINDT

Compte-rendu du

18ème Euro Winter InstituteMétaheuristiques en optimisation combinatoire

par Marc Sevaux et Nathalie Grangeon

Nathalie Grangeon et Marc Sevaux ont été les deux représentants français au dernier EWI organisé par Alain Hertz et Mari-no Widmer sur le thème Métaheuristiques en optimisation combinatoire.

Marc Sevaux est maître de conférences à l'Université de Valenciennes et attaché au LAMIH, équipe Systèmes de production.Il nous rapporte son expérience de EWI.

Prendre part à une école organiséepar EURO est une chose extraordi-naire. Quand j’ai reçu l’appel àparticipation, comme la plupartd’entre vous, je me suis dit : je nesuis pas un spécialiste de ce do-maine (cette fois-ci métaheuristiquesen optimisation combinatoire), iln’y a aucune raison que je soisretenu. Pourtant je venais de fairemes premiers pas en algorithmesgénétiques sur un problèmed’ordonnancement à une machine.Après discussion avec plusieurspersonnes, je me suis lancé, j’airédigé l’article et soumis quelquetemps plus tard. J’ai ensuite étésélectionné par le bureau de ROA-DeF pour représenter la France auxcôtés de Nathalie Grangeon.Si vous avez lu l’appel à participa-tion vous avez vu que cela se pas-sait au Lac Noir en Suisse, perdu aumilieu de nulle part, ou plutôt si,au milieu de la neige, en pleinemontagne. Quinze jours dans unhôtel grand luxe tous frais payés

(sauf le trajet à la charge du labora-toire) avec un programme d’enfer :du travail, du travail encore dutravail et un peu de détente (3 après-midi de ski). Dix-sept personnes sesont trouvées réunies, venant detoute l’Europe. Chacun avait 1h30(questions comprises) pour présenterses travaux sur le thème« métaheuristiques ». En plus denos présentations, trois conféren-ciers venaient nous faire des ses-sions pleinières : MartinGRÖTSCHEL (université de Ber-lin, Allemagne), Jon LEE (univer-sité du Kentucky, USA) et ManuelLAGUNA (université du Colorado,USA). Nous avons eu la chanced’avoir, pendant les 15 jours, laprésence de Manuel Laguna quiassistait à toutes les présentationsaux côtés des organisateurs, AlainHertz et Marino Widmer. Ceux-cinous ont aidé dans le développe-ment de nos papiers et de nos pro-jets par des critiques constructives.Pour l’organisation Alain et Marino

ont tout fait pour que tout se passepour le mieux , et de l’avis de tousc’était très réussi.

EURO finance ces écoles d’été etd’hiver et une participation commecelle-ci ne peut arriver qu’une seulefois dans votre vie. Ces écoles sontréservées aux jeunes chercheurs etplus il y aura de participants à seprésenter, plus cela encourageraEURO à continuer dans cette voie.J’espère que ce petit mot vous inci-tera à présenter votre candidature àune école d’EURO pourvu que lethème n’en soit pas trop éloigné devos préoccupations. Même si je nesuis pas un spécialiste des métaheu-ristiques, j’ai appris beaucoup decette école et je crois que c’était lebut.

Un des autres objectifs annoncé étaitde favoriser l’émergence d’ungroupe sur un thème commun.L’ambiance était vraiment extraor-dinaire pendant 15 jours et des liens

se sont tissés entre nous tous. Unnouveau euro working group sur lethème « métaheuristiques » est entrain de voir le jour. Son nom« EU/ME » EUropean chapter onMEtaheuristics. Les deux coordina-teurs, Christelle Wynants (Univer-

sité libre de Bruxelles, Belgique) etmoi-même entreprenons en ce mo-ment auprès d’EURO les démarchesnécessaires à la création d’un telgroupe et nous vous tiendrons in-formé des évolutions futures par lebiais de la ROADeF.

Encore un grand merci à la ROA-DeF pour m’avoir permis de parti-ciper à cette école.

Communiqué par Marc Sevaux ( [email protected] )

Nathalie Grangeon est doctorante en 2e année au LIMOS à Clermont-Ferrand, équipe Modélisation et Aide à la Décisionsous la direction de Michel Gourgand et de Sylvie Norre. Le papier qu'elle a présenté dans le cadre de ce EWI a pour titre "A contribution to the stochastic flow shop scheduling problem" dont voici le résumé :

Le papier présenté traite de probl-èmes d’évaluation des performanceet d’ordonnancement dans un flowshop stochastique avec des stocksde capacité illimitée, limitée ounulle. Le temps de traitement dechaque job sur chaque machine estune variable aléatoire qui suit uneloi exponentielle de moyenneconnue. L’objectif est de trouver unordonnancement qui minimisel’espérance mathématique du ma-kespan. Nous proposons une classi-fication des travaux existants sur leflow shop stochastique avec destemps de traitement aléatoires.Pour résoudre le problèmed’évaluation des performances, nousproposons un algorithme récursifbasé sur l’analyse markovienne et

un modèle de simulation à événe-ments discrets. L’analyse marko-vienne permet de calculer de ma-nière exacte l’espérance mathémati-que du makespan alors que le mod-èle de simulation fournit une esti-mation de l’espérance mathématiquedu makespan. L’algorithme récursifest une généralisation d’un algo-rithme de la littérature pour le flowshop à deux machines au cas mmachines avec stocks de capacitéillimitée. Nous proposons égale-ment un algorithme pour calculerl’espérance mathématique du ma-kespan dans un flow shop à deuxmachines sans stock ou avec stockde capacité limitée.Pour le problèmed’ordonnancement, nous adaptons

des heuristiques développées pour leflow shop déterministe (CDS etRA) et nous proposons un couplageentre des métaheuristiques de typerecuit simulé et les modèlesd’évaluation des performances pro-posés.Les méthodes proposées ont ététestées sur des problèmes de labibliothèque de recherche opération-nelle (OR-library). Les résultatsobtenus pour le flow shop à deuxmachines correspondent à la solu-tion optimale. Ceux obtenus pour leflow shop à m machines avec lesdifférentes méthodes utilisées sonthomogènes.

Communiqué par Nathalie Gran-geon

AIRO : Italian Operations Research Society

AIRO news - Year V, n. 1- Spring 2000http://www.airo.org

CONTENTS

Editorial : Call Center Scheduling ____________________________________________________ 1AIRO activities ___________________________________________________________________ 4AIRO 2000 : Annual Conference of the Italian Operations Research Society ___________________ 5Launching Operations Research in Space _______________________________________________ 6Mobility Planning Support for Large Events (II part) _____________________________________ 10Paolo Toth, New President of IFORS _________________________________________________ 12The Four Dimensions of the Graduate School of Operations Research and Decision Strategies ____ 13Events __________________________________________________________________________ 15

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 11

Enquête de la ROADEF

Place de la RO/AD en France

Par J.ean-Charles. PomerolChargé de mission SPI

Alexis Tsoukias a présenté dansl’avant dernier numéro du bulletinun questionnaire sur la RO/AD dansles laboratoires français. En madouble qualité de pratiquant de laRO/AD et de chargé de missionCNRS (département SPI), il m’ademandé de bien vouloir commenterce sondage.La première observation que l’onpeut faire est que ce sondageconfirme le rattachement très majo-ritaire des chercheurs en RO/AD audépartement SPI. Il s’agit, semble-t-il, de la persistance d’un choixhistorique qui a amené les cher-cheurs en mathématiques discrètes,en particulier en théorie des graphesvers le département SPI dés sacréation en 1975. Il est difficile d’enanalyser les raisons 25 ans après,mais on peut avancer deux hypoth-èses. La première est que, vuel’importance déjà évidente à cetteépoque de l’informatique pour lamise en œuvre de la RO/AD, leschercheurs opérationnels ont accom-pagné les informaticiens vers SPI,la seconde est que la RO/AD n’étaitcertainement pas considérée commede la mathématique intéressante parles mathématiciens. Quoi qu’il ensoit, depuis 25 ans, la majorité deschercheurs en RO/AD partage le sortdes informaticiens (section 7) ausein de SPI avec quelques excep-tions en économie et gestion (SHS).Ce lien avec l’informatique estcertainement bénéfique puisque c’estle passage obligé vers les applica-tions. Autant que l’on puisse enjuger, une autre enquête seraitnécessaire, la RO/AD est présentedans les entreprises qui en ont unréel besoin et la comparaison avecles autres pays peut être soutenue.

De même, l’activité académique enRO/AD me paraît comparable àcelle des pays voisins de tailleproche de celle de la France. Dutemps où je pratiquais les revues dutype Mathematical Programming,JOTA ou autres, je n’avais pasl’impression que les français yétaient moins présents que les an-glais ou les allemands (mais celadevrait être confirmé par des mesu-res précises).Reste une grande différence avecl’Angleterre en particulier, et lespays anglo-saxons en général, c’estque le nombre de professionnels quise réclament de la RO/AD en Franceest microscopique. Tout se passecomme si toutes les personnes quifont activité de RO/AD dans lesentreprises ne le savaient pas ourécusaient l’appellation. En gros, onpeut avancer que tous ces gens seréclament du titre d’ingénieur sansautre précision. Il faut sans doute yvoir un reflet de notre systèmed’enseignement. D’ailleurs,l’enquête confirme la grande fai-blesse de l’enseignement de laRO/AD dans les universités.N’étant pas clairement identifiéeparmi les disciplines de l’ingénieur,il n’est dès lors pas étonnant quel’identité de l’AD/RO soit floue enFrance et guère revendiquée commele confirme l’enquête. J’ajouterai, enplus de l’enquête, que les équipesRO/AD au sein des laboratoires quiont répondu, sont très rares. Larègle générale est l’immersion deséquipes dans des thématiques plusvastes.Des motifs de satisfaction émergentde l’enquête. D’abord le fait que 17laboratoires sur les 60 environ quiappartiennent essentiellement à la

07, revendiquent leur activité enRO/AD, c’est quand même unnombre important. Ensuite, il y aun nombre important de thèsesmême si elles sont mal réparties. Enfin de compte notons, ce qui estencourageant pour les chargés demission et directeurs scientifiquesadjoints de SPI que la moitié deslaboratoires s’estiment plus oumoins confortés dans leur activité.

En conclusion, il me semble quel’enquête confirme l’absence deréflexe identitaire RO/AD enFrance, l’un se réclamera des gra-phes, l’autre de la combinatoire,l’autre de la décision et du risque,un dernier enfin de la productique.Je crois que l’on doit prendre sonparti de cette « exception française »et continuer à penser la RO/ADcomme un rattachement électif auxfrontières floues ; cela ne doit pasnous troubler outre mesure car, biencomprise, l’immersion pluridisci-plinaire est un atout. Il est d’ailleursréconfortant de voir que les ensei-gnants et/ou chercheurs productifsappartenant à la communautéRO/AD (même s’ils n’en sont pasconscients) trouvent leur place dansles laboratoires associés au CNRS,en particulier ceux rattachés à la 07.La RO/AD n’est pas une disciplinemineure des sciences pourl’ingénieur, et sinon sous cetteidentité, du moins dans leurs oeu-vres les enseignants et/ou chercheurset les équipes s’illustrant dans cedomaine continueront à bénéficierdu soutien du département SPI.

Communiqué par Jean-CharlesPomerol ( [email protected] )

Article invité

Programmation par contraintes,recherche opérationnelle et ordonnancement

Philippe Baptiste

UMR CNRS 6599 HEUDIASYCUniversité de technologie de Compiègne

http://www.hds.utc.fr/~baptiste

On peut formuler le problème desatisfaction de contraintes (CSP)comme suit : étant donné (1) unensemble de variables, (2) pourchaque variable, un domaine (i.e.,un ensemble de valeurs possibleséventuellement décrit comme unintervalle), et (3) un ensemble decontraintes entre ces variables,existe-t-il une affectation de valeurspour chaque variable qui satisfassetoutes les contraintes ? Les contrain-tes peuvent être représentées demanière implicite (i.e., il est alorsnécessaire d’effectuer un calcul pourvérifier que la contrainte est satis-faite pour une certaine instanciationdes variables) ou de manière expli-cite (i.e., les tuples de valeurs quisatisfont la contrainte sont enregis-trés dans une base de données). Untel formalisme est extrêmementsouple et il permet de représenter detrès nombreux problèmes industrielsdans des domaines aussi variés quela gestion de production, la logisti-que, le déploiement de réseaux, etc.D’une façon générale, la program-mation par contraintes s’attaque à larésolution du CSP. Nous renvoyonsle lecteur à [Prosser, 93] ou [Esqui-rol et al., 95] pour une descriptionplus poussée de la programmationpar contraintes et de ses applica-tions.L’un des intérêts majeurs de cettetechnique est que les contraintessont utilisées dans un processusdéductif, la propagation, qui peutpermettre de détecter rapidement uneinconsistance, i.e., une absence desolution, ou de réduire les domainesdes variables ; ce qui permetd’accélérer le traitement du probl-ème. Par exemple, si x et y sont desvariables entières sujettes aux

contraintes x < y et x > 8 , la propa-gation permet de déduire que lavaleur de y est au moins égale à 10.Si la contrainte y 9 est ajoutée ausystème, une inconsistance estimmédiatement détectée. Sans cettephase de propagation, l’absenced’affectation faisable ne pourrait êtreprouvée qu’après une énumérationplus ou moins longue. Des techni-ques génériques ont été proposéespour propager les contraintes et denombreuses recherches ont étéconsacrées à des algorithmes depropagation pour les CSP binairesoù les contraintes ne portent que surdeux variables ([Montanari, 1974],[Mohr et Henderson, 1986], [VanHentenryck et al., 92], [Bessière etal., 95]). Pour des raisons de complexité, lapropagation des contraintes estgénéralement incomplète, toutes lesconséquences des contraintes sur lesdomaines des variables n’étant pascalculables en un temps limité. Ilest donc nécessaire de développerune recherche arborescente pourdéterminer s’il existe ou non uneaffectation valide de valeurs auxvariables. Les deux caractéristiquesles plus importantes d’une tellerecherche arborescente sont :

• les heuristiques utilisées pourchoisir la variable à instancieret pour déterminer la valeur dudomaine de cette variable à es-sayer en premier (e.g., choisirla variable dont le domaine estle plus petit et essayer del’instancier à la valeur mini-mum de son domaine).

• la stratégie de retour arrière encas d’échec, i.e., lorsqu’il a étéprouvé qu’aucune affectation

faisable ne peut être dérivée del’état courant du système. Laplupart des outils de program-mation par contraintes reposentsur une recherche en profondeurd’abord : la dernière décisionest remise en cause etl’alternative à cette décision estimposée. D’autres stratégies deretour arrière ont été proposées,comme le « backtrack » intelli-gent.

Le comportement général d’unsystème de contraintes peut serésumer à la figure ci-dessous. No-tons que la définition du problème,la propagation des contraintes et laphase de prise de décision sontclairement séparées.

• En premier lieu, le problèmeest défini en termes de variableset de contraintes.

• Puis, les algorithmes de propa-gation de ces contraintes sontspécifiés. En pratique,l’utilisateur d’un système decontraintes peut soit utiliser descontraintes prédéfinies, parexemple des contraintes sur desentiers ou sur des ensembles,soit définir ses proprescontraintes, dont il pourra ex-pliciter les méthodes de propa-gation.

• Enfin on définit le mécanismede prise de décision, c’est-à-direla façon dont l’arbre de recher-che est construit. Il précise letype de décisions qui doiventêtre prises au fur et à mesure dela recherche (e.g., instancier unevariable à une valeur, ordonnerune paire d’activités).

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 13

Figure 1. Comportement d’un système de programmation par contraintes

Le fait que la propagation descontraintes soit un mécanisme ind-épendant des autres parties du syst-ème présente un grand intérêt enterme de réutilisation de code. Eneffet, les algorithmes de propagationde contraintes sont totalementgénériques, et peuvent donc êtreréutilisés dans toutes les applica-tions où la même contrainte est à

nouveau présente. Tel n’est pas lecas des algorithmes de recherche,qui sont difficilement réutilisablesd’un problème à l’autre. Ainsi, uncritère de dominance valide pour unproblème donné n’aura aucun sensdans un problème voisin. Cettepossibilité de réutiliser des algo-rithmes de propagation d’une appli-cation à l’autre est l’une des raisons

de l’engouement des industrielspour des outils de programmationpar contraintes. Parmi les systèmesde contraintes (commerciaux ou dedomaine public), citons ILOGSOLVER [Puget et Leconte, 95],CHIP [Aggoun et Beldiceanu, 93],ECLIPSE, et CLAIRE [Caseau etLaburthe, 96b] accompagnéd’ECLAIR [Laburthe et al., 98].

Recherche opérationnelle etprogrammation par contraintes

L’utilisation d’algorithmes «dédiés»de propagation de contraintes per-met d’accroître considérablementl’efficacité des systèmes de contrain-tes. De tels algorithmes sont capa-bles de prendre en compte d’unpoint de vue global un ensemble decontraintes. Considérons par exem-ple la contrainte dite« tous-différents » qui contraint unensemble de n variables à prendredes valeurs deux à deux distinctes.Un algorithme de propagation tri-vial consiste à décomposer cettecontrainte en n * (n – 1) / 2contraintes « locales » qui imposentpour toute paire de variables (x, y)que x y. Les contraintes localessont alors propagées en enlevant,dès qu’une variable est instanciée àune valeur v, cette même valeur v dudomaine de toutes les autres varia-

bles. [Régin, 94] décrit un algo-rithme bien plus puissant qui garan-tit une consistance globale de lacontrainte « tous-différents ». Lacontrainte est modélisée sous laforme d’un graphe biparti, où sontreprésentées d’un côté les variables,de l’autre l’union des domaines desvariables. Une arête entre une varia-ble et une valeur indique que cettevaleur fait partie du domaine de lavariable. La contrainte est consis-tante si et seulement si le couplagemaximum du graphe est de cardina-lité n. Régin utilise donc un algo-rithme de Recherche Opérationnellepour assurer la consistance globalede la contrainte. Mais il étend ausside façon originale ce mécanismepour propager la contrainte : pourchaque variable, les valeurs dudomaine qui rendraient la contrainteinsatisfiable sont retirées — et ceavec une complexité raisonnable !

Nous avons développé des techni-ques voisines pour plusieurs probl-èmes d’ordonnancement. Au sensstrict, un problème d’ordon-nancement consiste à déterminer lesdates d’exécutions d’activités quiutilisent une ou des quantitésconnues d’un ensemble donné deressources dont les capacités sontlimitées. Nous distinguons plu-sieurs cas :

• Ordonnancement disjonctif.Une ressource de capacité uni-taire joue un rôle prépondérant(les tâches sont alors en dis-jonction puisqu’elles ne peu-vent pas se chevaucher dans letemps). Les techniques de pro-pagation [Baptiste et Le Pape95] s’inspirent directement destravaux de Carlier et Pinson surle jobshop [Carlier et Pinson,89].

Définitiondu problème

Prise de décisionet retour en arrière

Propagationdes contraintes

Solution partielleContraintes initiales

Contraintes déduitesinconsistances détectées

Nouvelles contraintes(décision)

• Ordonnancement disjonctifpréemptif (ou mixte). Dans cesproblèmes, toutes les tâches (ouquelques tâches) sont interrup-tibles [Le Pape et Baptiste 98].

• Ordonnancement cumulatif.Ces problèmes se caractérisentpar la présence d’une ressourcede capacité finie sur laquelle unensemble de tâches, utilisantune certaine capacité de la res-

source, doivent s’exécuter [Bap-tiste et al., 99].

• Ordonnancement avec obj-ectifs complexes. Des commela somme des tâches en retardou la somme des dates de fin[Baptiste et al., 98].

Ces travaux, ainsi que de nombreu-ses autres contributions de cher-cheurs travaillant aux frontières de

la Recherche Opérationnelle et del’Intelligence Artificielle permettentde bénéficier de l’efficacité de tech-niques de recherche opérationnelledans le cadre très souple de la pro-grammation par contraintes. Ils sontmis à la disposition de nombreuxutilisateurs industriels et académi-ques à travers les outils maintenantclassiques du marché.

Communiqué par Philippe Baptiste

Bibliographie

[Aggoun et Beldiceanu, 93] Abderrahmane Aggoun et Nicolas Beldiceanu. Extending CHIP in Order to Solve Complex Sche-duling and Placement Problems. Mathematical and Computer Modelling , 17(7):57–73, 1993.

[Baptiste et Le Pape, 95] Philippe Baptiste et Claude Le Pape. A Theoretical and Experimental Comparison of ConstraintPropagation Techniques for Disjunctive Scheduling. Proceedings of the Fourteenth International Joint Conference on Artifi-cial Intelligence, Montréal, Québec, 1995.

[Baptiste et al., 98] Philippe Baptiste, Claude Le Pape et Laurent Peridy. Global Constraints for Partials CSPs: A Case-Studyof Resource and Due Date Constraints. Proceedings of the Fourth International Conference on Principles and Practice ofConstraint Programming, LNCS, Springer, Pisa, 1998.

[Baptiste et al., 99] Philippe Baptiste, Claude Le Pape et Wim Nuijten. Satisfiability Tests and Time-Bound Adjustments forCumulative Scheduling Problems. Annals of Operations Research 92(1999)305–333.

[Bessière et al., 95] Christian Bessière, Eugene Freuder et Jean-Charles Régin. Using Inference to Reduce Arc ConsistencyComputation. Proceedings of the Fourteenth International Joint Conference on Artificial Intelligence, Montréal, Québec,1995.

[Carlier et Pinson, 89] Jacques Carlier et Eric Pinson. An Algorithm for Solving the Job-Shop Problem. Management Science,35(2):164–176, 1989.

[Caseau et Laburthe, 96] Yves Caseau et François Laburthe. CLAIRE: A Parametric Tool to Generate C++ Code for ProblemSolving . Bouygues, Direction Scientifique, 1996.

[Esquirol et al., 95] Patrick Esquirol, Pierre Lopez, Hélène Fargier et Thomas Schiex, Constraint Programming. BelgianJournal of Operations Research, Special Issue Constraint Programming, 35(2):5–36, 1995.

[Laburthe et al., 98] François Laburthe, Pierre Savéant, Simon de Givry et Jean Jourdan. Eclair, a library of constraints overfinite domains. Technical Report ATS 98–2, Thomson CSF, Corporate Research Lab, 1998.

[Le Pape et Baptiste 98] Claude Le Pape et Philippe Baptiste. Resource Constraints for Preemptive Job-Shop Scheduling.Constraints, 3:263–287, 1998.

[Mohr et Henderson, 1986] Roger Mohr et Thomas C. Henderson. Arc and Path Consistency Revisited. Artificial Intelligence,28:225–233, 1986.

[Montanari, 1974] Ugo Montanari. Network of Constraints: Fundamental Properties and Applications to Picture Processing.Information Sciences, 7:95–132, 1974.

[Prosser, 93] Patrick Prosser. Hybrid Algorithms for the Constraint Satisfaction Problem, Computational intelligence9(3):268–299, 1993.

[Puget et Leconte, 95] Jean-François Puget et Michel Leconte. Beyond the Glass Box: Constraints as Objects. Proceedings ofthe Twelfth International Symposium on Logic Programming, Portland, Oregon, 1995.

[Régin, 94] Jean-Charles Régin. A Filtering Algorithm for Constraints of Difference in CSPs. Proceedings of the TwelfthNational Conference on Artificial Intelligence, Seattle, Washington, 1994.

[Van Hentenryck et al., 92] Pascal Van Hentenryck, Yves Deville et C. M. Teng. A General Arc-Consistency Algorithm andits Specializations. Artificial Intelligence, 57(3):291–321, 1992.

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 15

Challenge ROADEF’2001 :

Problème d’Affectation de Fréquenceavec Polarisation (FAPP)

Par Van-Dat Cung

Présentation du challenge

Suite au succès remporté par lepremier challenge en 1999,ROADEF a décidé de renouveler lechallenge. Mais cette fois, le chal-lenge sera présenté pour la phasefinale au congrès francophone de laRecherche OpérationnelleFRANCORO III qui se tiendra à laville de Québec (Canada) du 09 au11 mai 2001.Le but de ce challenge est double.D’une part, il permet aux industriels

d’avoir une meilleure perception desdéveloppements récents dans ledomaine de la Recherche Opération-nelle et d’Aide à la Décision et,d’autre part, il confronte les jeunesuniversitaires à une problématiquedécisionnelle, souvent complexe,rencontrée dans le milieu industriel.En ce sens, le challenge leur permetde vivre une expérience des exigen-ces et difficultés rencontrées dansl’industrie. D’autre part, ce chal-lenge initie un partenariat permanententre des industriels et des jeunes

universitaires sur des projetsd’ampleur industrielle nécessitant laconjonction de compétences scienti-fiques élevées avec une culture etune réalité de l’entreprise actuelle.Les sujets du challenge sont néces-sairement déposés par des indus-triels. Aussi, nous encourageons etinvitons dès à présent le tissu in-dustriel à soumettre des proposi-tions de thèmes pour les éditions àvenir.

Challenge ROADEF 2001 http://www.prism.uvsq.fr/~vdc/ROADEF/CHALLENGES/2001/challenge2001.html http://www.ensta.fr/~diam/roadef2001_fapp/index.html

Le sujet du challengeROADEF’2001

Les demandes en communicationsans cesse croissantes du fait del’augmentation du nombre desutilisateurs et de l’apparition denouveaux besoins, combinées aucaractère inextensible de la ressourcespectrale disponible rendent de plusen plus difficiles la tâched’allocation de fréquences. Aussi la

gestion optimale des fréquencesdevient un point essentiel pour ledéploiement et l’administration desréseaux tant civils que militaires.Le Celar en tant que centre techni-que de la Délégation Générale pourl’Armement (DGA) est chargé dansle cadre de programmes d’armementou d’études amonts de la réalisationet du suivi d’une partie des travauxvisant à optimiser l’utilisation duspectre au sein des forces armées

françaises. Dans ce contexte, le sujetproposé concerne l’allocation defréquences dans les réseaux detélécommunication par voies hert-ziennes. Ce problème est issu duprojet CALMA (CombinatorialAlgorithms for Military Applica-tions) dans les années 93–95 et a étéenrichi pour prendre en compte lesnotions de polarisation et de relâ-chement contrôlés des contraintes decompatibilité électromagnétique.

Sources d’informations

Les deux sites internet mis en placependant le déroulement du challengesont :

le site principal de ROADEF :

http://www.prism.uvsq.fr/~vdc/RO ADEF/CHALLENGES/2001/challe nge2001.html

le site secondaire à l’ENSTA :

http://www.ensta.fr/~diam/roadef200 1_fapp/index.html

Évaluation et classement

Les candidats seront répartis endeux catégories :

1- ensemble des projets retenuspar le jury,

2- ensemble des projets« étudiant » retenus par le jury

(sera considéré comme « étudiant »,un projet dont l’équipe est majori-tairement constituée d’étudiantséventuellement encadrés par leursprofesseurs).

Déroulement et évaluation

Le challenge 2001 se déroulera entrois phases consécutives.

Phase 1 : du 21/04/00 au 24/11/00Sur une durée de sept mois en-viron, sur la base A, les candi-dats développent et mettent aupoint leurs algorithmes de réso-lution. L’évaluation et le clas-sement des candidatures serontbasés sur dix problèmes : cinqproblèmes choisis par le jurydans la base A et les cinq pluspetits de la base B. Le temps

maximal imparti à chaqueproblème sera fixé à 1 heure(±10%). Au plus 10 candidatsseront retenus et admis à parti-ciper à la seconde phase.

Phase 2 : Pré-finale du 12/01/01 au13/03/01

D’une durée de deux mois, cettephase doit permettre aux candi-dats retenus d’affiner leurs algo-rithmes sur les bases A et B.L’évaluation et le classementdes candidatures seront basés surles résultats fournis par les can-didats sur les trente problèmes

(base A et B). Le temps maxi-mal imparti à chaque problèmesera fixé à 1 heure (±10%). Lestrois meilleurs de chaque catégo-rie seront retenus pour la troi-sième phase.

Phase 3 : FINALELors du congrès FRANCORO àQuébec en mai 2001, les finalis-tes seront départagés sur 5scénarios originaux (Base X). Legagnant dans chacune des caté-gories se verra attribuer un prixde 20 kF par l’intermédiaire deROADEF.

Planning prévisionnel

• 21/04/00 : mise en place dusite WEB, avec le sujet com-plet et les 15 scénarios de labase A ;

• 31/06/00 : fin du dépôt descandidatures ;

• 24/11/00 : fin de la premièrephase, date limite de dépôt desdossiers complets avec lesrésultats ;

• 12/01/01 : annonce des résul-tats à l’issue de la premièrephase, mise en place des 15scénarios de la base B ;

• 13/03/01 : fin de la secondephase, date limite pour la four-niture des résultats obtenus surles 30 scénarios ;

• 13/04/01 : annonce des résul-tats à l’issue de la secondephase, sélection des finalistes ;

• 9–11 Mai 2001 àFRANCORO : finale sur labase des scénarios X.

Parrainages financiers

Le comité d’organisation (par ordre alphabétique) :

Van-Dat CUNG, Laboratoire PRISM – Versailles Thierry DEFAIX, CELAR/TCOM – BruzMaurice DIAMANTINI, ENSTA/LMA/OC – Paris Benoît ROTTEMBOURG, BOUYGUES DTN – St-Quentin-en-Y.

Communiqué par Van-Dat Cung

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 17

Manifestation parrainée par la ROADEF

LFA’2000Rencontres francophones sur

la logique floue et ses applications

18 (après-midi) – 19 – 20 (matin) octobre 2000La Rochelle – France

Depuis 1991, ces rencontres ont pour objectif de réunir les universitaires et les industriels intéressés par l’utilisation des en-sembles flous et de la théorie des possibilités. Tous les domaines où ces théories sont utilisées sont concernés, tels que lacommande automatique, l’aide à la décision, la classification, la reconnaissance des formes et l’analyse de données, le traite-ment et l’interprétation des images, la fusion d’informations, l’intelligence artificielle, les systèmes d’information, etc. Lesrencontres sont aussi ouvertes sur d’autres théories de l’incertain, telles que la théorie des fonctions de croyance de Dempster-Shafer, ou les approches qualitatives qui souvent entretiennent des liens étroits avec les théories des possibilités et des ensem-bles flous.

LFA’2000 http://www-bia.inra.fr/T/decision/lfa2000/

Tous les travaux théoriques, méthodologiques, ainsi que les applications, peuvent être soumis. Il est envisagé cette annéed’avoir une demi-journée (probablement la matinée du 20) plus spécialement consacrée à des thèmes touchant spécifiquementle flou, les bases de données et les systèmes d’informations (tels que la fouille de données, les requêtes flexibles...) ; lescommunications émanant des diverses communautés sur ces thèmes sont également bienvenues.Comme chaque année, la priorité est donnée aux jeunes chercheurs afin qu’ils puissent présenter leurs travaux. Le comité deprogramme sera particulièrement attentif au caractère novateur et didactique des contributions des chercheurs universitaires. Desexposés traitant d’expériences concrètes et d’applications dans le domaine industriel seront accueillis avec un intérêt particulier.

Dates importantes :

3- Soumission des communications : 5 mai 20004- Notification d’acceptation : 26 juin 20005- Réception des versions définitives : 18 septembre 20006- Date limite d’inscription : ? octobre 2000

Pour plus d’information voir http://www-bia.inra.fr/T/decision/lfa2000/

Communiqué par Roger Martin-Clouaire

Manifestation parrainée par la ROADEF

ODIPOrdonnancement déterministe pour

l’informatique et la production

4 – 8 septembre 2000Aussois, France

L’objectif essentiel est de réunir pour une semaine des chercheurs français en Informatique et/ou Automatique et/ou RechercheOpérationnelle qui travaillent sur des problèmes d’ordonnancement déterministe afin de confronter les approches, les modèles,les problèmes et leur résolution. Les applications concernent essentiellement l’Informatique et la Production.Chaque journée sera consacrée à un thème en particulier et débutera par une conférence invitée d’une heure qui fera le point surles résultats connus du domaine. Les participants qui le souhaitent pourront exposer leurs travaux par la suite.

Planning des journées:

• Lundi 4 : ordonnancement en informatique. Invité: J. Blazewicz• Mardi 5 : ordonnancement cyclique. Invité: C. Hanen• Mercredi 6 : Job-shop. Invité: J. Carlier• Jeudi 7 : Flow-shop. Invité: C. Potts• Vendredi 8 : ordonnancement de projet et autres problèmes. Invité: W. Herroelen

ODIP http://www.emn.fr/EcoleOrdo2000

Dates importantes

• 17 décembre1999/ 15 février 2000: Pre-inscriptions. A cet effet, une avance de 500FF sur les frais d’inscriptions est de-mande par participant.

• 15 juillet 2000 : clôture des inscriptions. Pour qu’une inscription soit définitive, le solde de l’inscription devra être régléa cette date.

Si vous souhaitez faire un exposé, nous vous demanderons de nous envoyer un résumé lors de votre inscription définitive. Ala suite de cette manifestation, il y aura un appel a communication pour un numéro spécial dans une revue.Le nombre de participants est volontairement limité à 60 personnes. Si vous souhaitez participer, nous vous demandons devous enregistrer rapidement sur le site web de cette manifestation a l’adresse http://www.emn.fr/EcoleOrdo2000

Plus d’information voir

http://www.emn.fr/EcoleOrdo2000

Communiqué par Alix Munier

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 19

Manifestation parrainée par la ROADEF

MOSIM’01 :Conception, analyse et gestion

des systèmes industriels

25–26–27 avril 2001Troyes – France

L’Université de Technologie de Troyes (UTT) a le plaisir de vous informer de la tenue à Troyes de la 3e conférence franco-phone de modélisation et de simulation.

Principaux thèmes :Méthodologie de modélisation, Outils de modélisation mathématique, Outils et méthodes de simulation, Approche objets,acteurs, multi-agents, Recueil et traitement de l’information et des connaissances pour la simulation, Simulation des systèmesdiscrets, continus et hybrides, Simulation des systèmes stochastiques, Simulation parallèle et distribuée, Simulation et opti-misation, Simulation et aide multicritère à la décision, Simulation et intelligence artificielle, Simulation et travail coopératif

Principaux domaines :Conception et re-conception de systèmes de production, Choix et optimisation des chaînes logistiques, Localisationd’entrepôts et problèmes de transport, Planification de la production et ordonnancement, Évaluation des performances, Sûretéde fonctionnement des systèmes industriels, Planification et optimisation de la maintenance, Systèmes d’information del’entreprise, Systèmes d’aide à la décision en production manufacturière et en production de service, Systèmes d’aide au pilo-tage en temps réel, Contrôle de trafic (réseaux de télécommunications, trafic routier)

MOSIM’2001 http://www.univ-troyes.fr/mosim01

Calendrier prévisionnel :• Appel à communications : mai 2000• Soumission des papiers complets (8 pages) et proposition des sessions invitées: 30 septembre 2000• Notification aux auteurs : 20 décembre 2000• Remise des papiers définitifs et inscriptions : 31 janvier 2001• Conférence : 25–26–27 avril 2001

Comité d’organisation :Alexandre Dolgui (Président), Eric Châtelet (Vice-président), Philippe Lacomme (Vice-président), Kondo Adjallah, PatrickLallement, Christian Prins, Guy Alain Amoussou, Christian Thirion, Nasser Mebarki.

Adresse pour correspondance :Secrétariat de MOSIM’01, département Génie des Systèmes Industriels, Université de Technologie de Troyes, 12 rue MarieCurie, BP 2060, 10010 Troyes cedexfax : 03 25 71 56 49, http://www.univ-troyes.fr

Communiqué par Alexandre Dolgui

The seventh summer school onMultiple Criteria Decision Aid (MCSS2000)

26 June - 7 JulyCatania (Italy)

Short History

Multicriteria Decision Aid has beenamong the most rapidly growingareas of Operation Research for thelast thirty years, both from thepoint of view of theoretical deve-lopments and of practical applica-tions. This phenomenon is explai-ned by the fact that scientists andpractitioners have realised that mostreal world decision-making pro-blems inevitably require the pre-sence of multiple points of view(criteria), conflicting in nature, inorder to achieve a correct formula-tion and “resolution” of such pro-blems.

With the purpose of promoting thediffusion of the potentialities ofmulticriteria methods and models asvaluable supporting instruments indecision-making, a group of wellknown North American and Euro-pean scientists decided to promote,gradually, the International SummerSchool on Multicriteria DecisionAid: Methods, Applications andSoftware.

The first School took place in 1983,in Catania, Sicily (Italy) and wasorganised by B. Matarazzo, with thehelp of J. Spronk. It was attendedby almost 40 participants fromindustry, universities and researchinstitutions from different countries.

The teaching staff consisted of 25teachers and their lectures were latercollected in the book “MultipleCriteria Decision Methods andApplication” (Fandel and Spronk,eds.), Springer Verlag, 1985. Thesecond school took place in 1985,in Namur (Belgium). In 1986, a“permanent committee” was set upin order to contact potential organi-sers of Schools, help them to definethe program and to obtain somefunds and ensure the continuity ofthis activity.The next Schools were organised in1988 in Lisbon (Portugal), in 1991in Québec City (Canada), in 1994in Chaina (Crete) and in 1997 inTurku (Finland)

MCSS2000 http://www.unict.it/ssmc2000

MCDA

Any complex decisional problemrequires to explicitly consider seve-ral points of view. The classicalapproaches —utility theory, gametheory, benefit-cost analysis, ma-thematical programming, etc.—consider only one objective functionto be maximised or minimised,hence they do not ensure a faithfulmodelisation of real world decisionproblems.Many multidimensional approacheshave been proposed as extensions ofthe classical ones. The first was theso called Multicriteria DecisionMaking (MCDM), developed by theAmerican School.More recently, the European Schoolhas created a new type of approach

to these problems, called Multicrite-ria Decision Aid (MCDA). TheMCDA, even if not perfectly axio-matised yet, tries to cope with thecomplexity of decision problems byrelaxing the mathematical axiomati-sation imposed by the multicriteriamethodologies and by offering amore flexing way of modeling realworld cases. Furthermore, severalreal life applications have success-fully validated the feasibility of thisapproach.For these reasons, MCDA is todayone of the most important researchfields in Operation Research.Technically, MCDA deals withdifferent classes of decisional pro-blems (choice, classification, sor-ting, ranking), taking explicitly intoconsideration several points of view

(multiple attributes or criteria, i.e.attributes with ordered domain), inorder to support Decision Makers(DMs) to find a consistent solutionof the problem at hand. Moreover,modern tools in preference mode-ling (such as fuzzy sets and roughsets) have been successfully appliedin the framework of MCDA.The scientific aspects and the practi-cal applications have attracted a lotof researchers and practitionerstowards MCDA world, stimulatingboth theoretical and methodologicaldevelopments, as well as real lifeapplications and specific softwareimplementation.

Communiqué par Benedetto Mata-razzo

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 21

Informations générales

Trois ouvrages qui viennent de paraître

• Philippe Vallin, La logistique – Modèles et méthodes du pilotage des flux, Paris, Economica, Collection Techniques deGestion, 1999 ;

• Martin Rogers, Michael Bruen, Lucien-Yves Maystre, ELECTRE and decision support – Methods and applications inengineering and infrastructure investment, Boston, Kluwer Academic Publishers, 2000 ;

• Tomas Gal, Theodor J. Stewart, Thomas Hanne (eds.), Multicriteria decision making – Advances in MCDM models,algorithms, theory, and applications, Boston, Kluwer Academic Publishers, 1999.

Communiqué par Bernard Roy

Post-Doctoral Research Fellow onLogistics/Environmental Management

The Research Centre of the University of Piraeus has an immediate position opening for a POST-DOCTORAL RESEARCHFELLOW to participate in a TMR European network financed by the European Commission to work on Reverse Logistics.This work is concerned with analysing the key issues in Reverse Logistics, i.e. logistics with focus on environmental aspects(e.g. LCA), referring to the re-use of used products and materials, including the functions of collection, inspection, recycling,re-manufacturing, repair, distribution, production planning, inventory control, etc. Applicants should be Europeans and fluentin English and are expected to reside in Greece and conduct original research, report writing etc. Applicants should hold a PhDin Environmental Management, Operational Research, Operations Management or a related discipline. Applicants are asked tocommunicate via e-mail with Professor Costas Pappis ( [email protected] ), sending a resume, publication list and other suppor-ting material.

Communiqué par Costas Pappis

PPSN/SAB Workshop onMultiobjective Problem Solving from Nature (MPSN)

Saturday September 16th 2000The College de France, Paris

Workshop on Multiobjective Problem Solving from Nature http://www.rdg.ac.uk/~ssr97jdk/MPSN

This half-day workshop will be held on Saturday September 16th 2000 at the College de France, Paris, as one of the jointPPSN/SAB workshops. The intention is to informally bring together those delegates of either or both of the main conferenceswho are interested in, or working in, the area of naturally-inspired multiobjective problem solving. The workshopwill be informed by a number of short presentations, though the emphasis will be on informal discussion.Topics for presentation and discussion include but are not limited to the following: Multiobjective test problems, Real-worldmultiobjective applications, Constrained multiobjective problems, Novel algorithms for multiobjective problem solving,Comparison of multiobjective metaheuristics, Measurement and visualization of multiobjective algorithm performance, Inte-ractive methods for multiobjective problem solving, Theory of multiobjective problem solving

Communiqué par Joshua D. Knowles

Séminaires organisés par EuroDécision

« HORAIRES »Planifier et optimiser les horaires du personnel :

champs d’application et enjeux – démonstrations de réalisations

Le 28 juin au CNIT Paris La Défense

La planification et l’optimisation sous contraintes des horaires du personnel est un facteur clé de la performance des entrepri-ses, que ce soit pour :

étudier des réorganisations liées à l’annualisation ou au passage aux 35 heures ; améliorer la qualité de ser-vice (gestion des files d’attentes aux guichets, durée de réponse aux appels téléphoniques, augmentation des duréesd’ouverture d’établissements, respect des délais de livraison…) ; optimiser les tournées de véhicules (bus, camion,avion, train…) ; simuler et optimiser le dimensionnement des effectifs.

Pour vous aider à mieux comprendre les enjeux liés à la réalisation de projets d’optimisation des horaires, nous vous invitonsà participer à un séminaire au cours duquel nous présenterons plusieurs réalisations :

réalisation des plannings annuels optimisés sous contraintes ; couverture de charge et construction d’horaires ; cons-truction de grilles de travail ; affectation de tâches à des agents.

Séminaires EuroDécision Email : [email protected]

« LOGISTIQUE »Optimisation des flux de la chaîne logistique :

champs d’application et enjeux – présentation de réalisations

Le 29 juin 2000 au CNIT Paris La Défense

De nombreux facteurs rendent stratégique l’optimisation des flux logistiques :

l’accroissement de la demande de livraison et de production « juste à temps » ; la diversification des sourcesd’approvisionnement ; la spécialisation des sites de production pour mieux tenir compte des capacités, des coûts deproduction et de transport ; les opportunités offertes par la sous-traitance pour absorber les pics d’activité ; le déve-loppement du e-business qui réclame une distribution capillaire ; les économies d’échelle par la massification des flux

Voici un aperçu des problématiques d’optimisation rencontrées par les responsables logistiques :

localisation des entrepôts et des HUB ; optimisation des flux ( fournisseurs - usines - entrepôts – clients) ; spécialisa-tion ou au contraire polyvalence d’usines ou d’entrepôts ; choix des modes de transport ( terrestre, ferroviaire, aérien,fluvial, mer) ; détermination des tailles de flottes de camions, avions, wagons, navires… ; affectation des zones dechalandise aux entrepôts ; localisation des stocks ; gestion des flux « retour »

Inscrivez-vous dès aujourd’hui auprès de Ronan Bars ([email protected]) à l’un des séminaires gratuits offerts parEURODECISION, le nombre de places étant limité à 20 participants. Pour toute information complémentaire, vous pouvezcontacter Muriel RAFFARD, Assistante Commerciale au 01 39 07 12 40.

Communiqué par Ronan Bars

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 23

International Workshop

DISCRETE OPTIMIZATION METHODS IN SCHEDULING ANDCOMPUTER-AIDED DESIGN

Minsk (Bélarus), 5–6 septembre 2000

Discrete Optimization Methods in Scheduling and Computer-Aided Design

http://www.univ-troyes.fr/dom

Cette manifestation a comme objectif le rapprochement des communautés scientifiques travaillant sur des problèmesd’ordonnancement de la production et sur des problèmes d’optimisation combinatoire en CAO à travers une comparaison desapproches utilisées dans chacun de ces domaines. Elle a aussi comme rôle de renforcer l’échange entre les chercheurs occiden-taux et leurs collègues des pays de l’Est.

Communiqué par Alexandre Dolgui

2000 Advanced Summer Institute

ASI 2000The Annual Conference of ICIMS–NOE (E.P. 23447)

jointly withthe Workshop on Integration in Manufacturing & Beyond

IIMB 2000Life Cycle Approaches to Production Systems: Management, Control, Supervision

Bordeaux (France), September 18th – 20th, 2000

ASI2000 http://www.lar.ee.upatras.gr/icims/asi2000/

Developing Integrated Manufacturing Systems and raising the automation level in production and manufacturing have been themain goals in an effort made by many companies, academic institutions and research centres to reform manufacturing methodsfor all (small and large) industries in the 90s. The central theme of the 2000 Advanced Summer Institute – ASI 2000 is “LifeCycle Approaches to Production Systems: Management, Control, and Supervision”. Through its ESPRIT Long Term Re-search (LTR) Program the European Commission has funded a Network of Excellence (NOE) in Intelligent Control and Inte-grated Manufacturing Systems (ICIMS). ASI 2000 is a pivotal activity within the framework of many activities of theICIMS–NOE.The objective of ASI 2000 is to bring together experts from academia and industry to present their views on the present stateof the art in the technical areas involved. An effort will be made to have presentations covering the principal aspects of LifeCycle Approaches to Production Systems. A series of invited lectures, technical presentations, round table discussions, anddemonstrations/exhibitions will raise the awareness of the scientific and industrial community in Europe regarding the poten-tial impact of emerging solutions for world-class manufacturing in the future. Furthermore, ASI 2000 will raise the awarenessof the industrial engineering community about this important field and propose additional research efforts. During ASI 2000 anumber of Academic and Industrial nodes will present their R&D activities.

Communiqué par J.-C. Deschamps

Workshop

Méthodes numériques en optimisation

11–22 septembre 2000 DijonSMAI – Groupe MODE, Université de Bourgogne – INRIA

Méthodes numériques en optimisation http://www.u-bourgogne.fr/monge/a.barbara/Optimisation/workshop.html

Le laboratoire Analyse Appliquée et Optimisation (AAO) de l’Université de Bourgogne organise en collaboration avec l’INRIAet le centre de calcul (CRI), un workshop sur les méthodes numériques modernes de l’optimisation du 11 au 22 septembre2000.

Objet : De façon schématique un problème d’optimisation consiste à maximiser ou à minimiser une fonction sous un certainnombre de contraintes. On rencontre de tels problèmes non seulement dans les sciences de l’ingénieur, physique, chimie,mécanique, mais aussi en biologie, économie, finance et bien sûr dans l’industrie en général.Si les aspects théoriques de l’optimisation sont bien représentés en France, ses aspects pratiques le sont beaucoup moins. Lebut recherché est de développer ces derniers par une série de conférences et de travaux pratiques sur ordinateur, s’adressant aussibien à un public universitaire (étudiants en DEA et thèse ou enseignants-chercheurs) qu’industriel (ingénieurs et ingénieurs-chercheurs). Ce workshop, animé par une équipe composée d’enseignants-chercheurs expérimentés, est le quatrième du genre,après ceux de Toulouse (1995), Santiago du Chili (1997) et Limoges (1998).

Communiqué par Claude Lemarechal

Communications d’IFORSPar Stéphane Dauzères-Pérès

2nd Workshop on Interior Point Methods. IPM–2000, Budapest Hungary

The workshop will be a satellite event of the EURO XVII and will be held in Budapest, between 14 and 15 July, 2000, justbefore the EURO conference. Four invited presentations and 12 contributed talks will review the state of affairs in the emer-ging area of Cone-linear optimization. The four featured speakers are Masakazu Kojima(Tokyo Institute of Technology), Flo-rian Potra (University of Maryland), Henry Wolkowicz (Waterloo University), Yinyu Ye (The University of Iowa).A special issue of European Journal of Operational Research (Guest editors: T. Illes, T. Rapcsak and T. Terlaky) will be pu-blished after the conference containing the best papers presented at the workshop and in the Linear and Nonlinear Optimisationsubstream of EURO 2000. Further, during the workshop the Continuous Optimization Working Group (EURO–COWG) ofEURO will be established. If you intend to present a paper or participate in the conference, you can find all relevant informa-tion on the conference’s homepage at: http://www.cs.elte.hu/opres/IPM2000 We sincerely hope that you will participate this important event, you will be among the founding members of EURO–COWGand you will submit your paper to the special issue of EJOR.

Communiqué par Tamas Terlaky ([email protected])

A new journal

A new journal OPTIMIZATION AND ENGINEERING is established. The first issue is due to early 2000 ! Please look at thehome page: http://ssor.twi.tudelft.nl/~terlaky/OPTE/opte.html

http://www.cas.mcmaster.ca/~terlaky/OPTE/opte.html http://fmad-www.larc.nasa.gov/mdob/users/natalia/opte

ROADEF : Le bulletin — n°4 — Printemps - Eté 2000 25

Compte-rendu de la

Réunion exceptionnelle du groupe de travail européenAIDE MULTICRITÈRE À LA DÉCISION

25e ANNIVERSAIRE, 50e JOURNÉES

Cerisy-la-Salle, France, 28 septembre–2 octobre 1999

Buts et organisation de la mani-festationLa 50e réunion du groupe de travaileuropéen « Aide multicritère à ladécision » s’est déroulée au CentreCulturel International de Cerisy-la-Salle du 28 septembre au 2 octobre1999. Elle a réuni 114 participants

de 17 nationalités différentes. Cettemanifestation revêtait un caractèreexceptionnel puisqu’elle marquait le25e anniversaire d’un groupe detravail qui se réunit deux fois paran. Ce groupe européen rassembleles chercheurs académiques et lespraticiens intéressés par une démar-

che scientifique pour l’aide multi-critère à la décision. Les communi-cations présentées concernent aussibien des résultats théoriques que desoutils opérationnels ou des casd’application. Les langues de travaildu groupe sont le français etl’anglais.

Principaux thèmes scientifiquesdébattusDeux thèmes principaux ont étéprivilégiés lors de ces journées : (1)politique régionale, aménagement etdéveloppement durable ; (2) évalua-

tion sur échelles qualitatives etagrégation ordinale.Le choix de ces deux thèmes illustreparfaitement le souci de débattre à lafois de thèmes appliqués et théori-ques. En conformité avec l’esprit dugroupe de travail, une large place a

été accordée à la discussion. Lesdébats qui ont suivi la présentationdes communications furent riches etanimés. Les communications lesplus significatives ayant trait àchacun de ces deux thèmes sontrésumées ci-après.

Résultats originaux et axes derecherches dégagésEn relation avec les deux thèmesprécédents, plusieurs axes de recher-che ont été dégagés. Tout d’abord,il apparaît clairement que le recoursà une démarche multicritère estextrêmement bénéfique dans denombreux contextes décisionnels.Les problèmes de politique régio-nale et d’aménagement ont illustrécette nécessité. A coté de critèreséconomiques et techniques classi-ques, il est en effet important deconsidérer d’autres critères, souventplus qualitatifs, ayant trait parexemple à l’environnement. Cetteévolution n’est pas limitée à ces

domaines. Sans renier la pertinencede démarches d’optimisation fond-ées sur la prise en compte d’uncritère unique, la complexité denombreux contextes décisionnelsrequiert la prise en compte explicitede critères multiples et conflictuels.

Un axe de recherche théorique ex-trêmement important provient de lanécessité de prendre en compte desinformations purement qualitativesrésultant par exemple d’avis oujugements d’expert. Ces informa-tions n’ont bien souvent qu’unevaleur ordinale. L’utilisation demécanismes d’agrégation, telsqu’une somme pondérée, qui font

jouer un rôle cardinal àl’information est alors inadaptée. Ilexiste déjà des méthodes multicrit-ères intégrant parfaitement critèresquantitatifs et qualitatifs. Une voiede recherche qui semble prometteuseconsiste à recourir à des mécanismesd’agrégation fondés sur des règlesde type si...alors... Ce formalismeprésente l’avantage de pouvoir pren-dre en compte correctement descritères qualitatifs, mais égalementd’être très simple à comprendre pourles différents acteurs ou décideurs.Des propositions intéressantes,présentées notamment lors de cetteréunion, devraient favoriserl’émergence de ce type d’approche.

ConclusionsLe groupe de travail européen« Aide multicritère à la décision »constitue un lieu de rencontre pri-vilégié pour les chercheurs académi-ques et les praticiens intéressés par

une démarche scientifique pourl’aide multicritère à la décision.Cette manifestation anniversaire atémoigné de la richesse des échan-ges entre participants. La pérennitédu domaine ainsi que du groupe de

travail est assurée. La prochaineréunion du groupe est d’ores et déjàplanifiée : 52e réunion : Vilnius,Lituanie, 5–6 octobre 2000 (organi-sateur : L. Sakalauskas).

Communiqué par José Figueira

REJOINDRE LA ROADEF

Rôle de la ROADEF

Selon ses statuts la ROADEF a pour mission de favoriserl’essor de la RO et de l’AD en France. Pour cela, elles’emploie à favoriser l’enseignement en formation initialeet en formation continue de la RO-AD, favoriser la recher-che dans le domaine de la RO-AD, diffuser la connaissanceen matière de RO-AD notamment auprès des industriels,représenter les intérêts de la RO-AD auprès des organisa-tions nationales ou internationales ayant des buts similai-res.

Coût d’une inscription

Les cotisations pour l’année 2000 sont fixées suivant quele membre est :• actif ................. 300 FF• étudiant ............ 100 FF• retraité ............. 200 FF• institutionnel .... 1000 FF au moins• bienfaiteur ........ 1000 FF au moins

Demande d’inscription

1. Retirer le bulletin d’inscription sur le web de laROADEF (ou le demander à la trésorière)

2. Retourner le bulletin d’adhésion pour personnes phy-siques ou personnes morales et institutions par e-mailà Ariane Partouche (e-mail ci-dessous).

3. Envoyer votre règlement par chèque libellé à l’ordre dela ROADEF à Ariane PARTOUCHE (adresse ci-dessous).

Ariane PartoucheTrésorière de la ROADEF6, rue Sévero75014 Parise-mail: [email protected]

Vous pouvez contacter Ariane PARTOUCHE( [email protected] ) ou Alix MUNIER( [email protected] ) pour obtenir davantage d’infor-mation à ce sujet.

ROADEF : LE BULLETINBulletin de la

société française de Recherche Opérationnelle et d’Aide à la Décision (ROADEF)Association de loi 1901.

Procédure technique de soumission :Le texte soumis pour parution dans le bulletin doit être fournis au format RTF ou WORDà Xavier GANDIBLEUX — EMAIL : [email protected]

Éditeur responsable :Denis Bouyssou

Comité de rédaction :Denis Bouyssou, Alix Munier, Ariane Partouche, Jean-Robert Leroy, Stéphane Dauzère-Peres, Xavier Gandibleux

Composition du bulletin :Xavier Gandibleux

Ayant collaboré à ce numéro :Philippe Baptiste (HEUDIASYC), Jean-Christophe Culioli (AIR FRANCE), Van-Dat Cung (PRISM), Thierry Defaix(CELAR/TCOM), Maurice Diamantini (ENSTA/LMA/OC), José Figueira (Université de Coimbra), Nathalie

Grangeon (LIMOS), Ariance Partouche (AIR FRANCE), Benoît Rottembourg (BOUYGUES DTN), Bernard Roy (LAMSADE), Jean-Charles Pomerol (LIP6), Marc Sevaux (LAMIH), Vincent T’Kindt (E3I Tours), Laura Wynter (PRISM)

Ce numéro est tiré en 600 exemplaires. Sa version électronique est disponible sur le site de la ROADEF