La Gazette du Bon Sens - édition Wallonie

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LE JOURNAL DE LA CGSLB Beaucoup de gens confondent le terme ‹ libéral › dans notre déno- mination avec antisocial, capitaliste ou visant uniquement les indépendants. Rien n’est moins vrai. Notre libéralisme social est fondé sur des valeurs essen- tielles : liberté, responsabilité, tolérance et solidarité. L’individu et sa liberté sont au centre de nos préoccupations. Bien qu’un individu soit capable d’at- teindre bon nombre d’objectifs, il arrive que les circonstances jouent contre lui. La protection d’un groupe lui est donc nécessaire pour exister pleinement. Cette protection solidaire et la vision sociale de l’économie de marché font du Syndicat libéral une organisation de travailleurs et de consommateurs unique en son genre. Liberté de choix La liberté et l’épanouissement de l’individu sont primordiaux aux yeux de la CGSLB. Nous offrons une très large gamme de formations gratuites à nos affiliés. Et à un moment où les élec- tions sociales approchent, il est utile de savoir que le Syndicat libéral garantit une grande liberté à l’ensemble de ses délégués. En concertation avec leur se- crétaire permanent, ils peuvent prendre les décisions qui leur paraissent utiles au sein de leur entreprise. Pas de pression politique Choisir la CGSLB équivaut aussi à opter consciemment pour une action syndicale moderne et pro- fessionnelle. Pouvoir réfléchir libre- ment et en toute indépendance sur la protection sociale au travail et la sécurité sociale : voilà qui est essentiel pour chaque syndicaliste sociolibéral, quelles que soient ses convictions et sa couleur politique. Une consigne poli- tique de vote émanant de la direction syndicale ne serait certainement pas appréciée. Et on peut même dire que bon nombre de points de vue poli- tiques (des libéraux ou d’autres partis) ne correspondent pas à ceux du Syndi- cat libéral. De plus, la CGSLB ne fait pas partie de la direction d’un parti. La concertation avant tout Sécurité d’emploi, salaires équi- tables et bonnes conditions de travail, voici les priorités de la CGSLB. Nos affiliés préfèrent le dialogue, dans l’intérêt des travailleurs, mais aussi de l’entreprise. La CGSLB ne passe à l’action que lorsque tous les moyens de concertation sont épuisés. Ce qui témoigne de notre caractère libéral, puisque nous respectons la liberté individuelle. Les grèves sans préavis de grève sont à éviter autant que pos- sible. Du reste, un grand nombre de nos affiliés sont récalcitrants envers les actions qui ont des conséquences pour le grand public. La liberté responsable forme d’ailleurs une notion clé au sein de la CGSLB. Les affiliés au premier plan Le respect de l’individu implique aussi que la CGSLB veille à offrir un service personnalisé. L’étude effectuée par l’UGent et le CRISP, a démontré que les affiliés CGSLB sont particu- lièrement satisfaits à ce sujet. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant, puisque le service orienté vers le client est une priorité absolue de notre vision socio- libérale. Et grâce à notre organisation et à sa taille, nous sommes proches de nos affiliés et nous pouvons répondre plus facilement à leurs aspirations. La plupart d’entre eux ont choisi inten- tionnellement le Syndicat libéral et l’ont mené, au cours de ces 120 années, à sa situation actuelle. Dans ce journal, vous aurez l’occasion d’en apprendre davantage sur l’histoire du libéralisme social belge qui remonte à l’époque du Père Daens. Ceux qui connaissent la concertation sociale savent que le Syndi- cat libéral (CGSLB) est une organisation à la fois syndicale et libé- rale. Et cette combinaison hors du commun est particulièrement appréciée par nos affiliés. Une enquête indépendante réalisée par l’UGent (Université de Gand) et le CRISP (Centre de recherche et d’informations sociopolitiques) l’a démontré. Les valeurs et la qualité de la CGSLB : du très haut niveau. Actualité La CGSLB a 120 ans. Les points actuellement à l’agenda p.2-3 Continuer à apprendre Les délégués et les militants ont la parole Les formations d’excellente qualité font la différence p.12-13 p.5 Syndical et libéral ? Absolument ! Fonctionnement régional

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En vue des élections sociales 2012 la CGSLB a publiée une gazette, La Gazette du Bon Sens. Voici l'édition Wallonie

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le journal de la Cgslb

Beaucoup de gens confondent le terme ‹ libéral › dans notre déno-mination avec antisocial, capitaliste ou visant uniquement les indépendants. Rien n’est moins vrai. Notre libéralisme social est fondé sur des valeurs essen-tielles : liberté, responsabilité, tolérance et solidarité. L’individu et sa liberté sont au centre de nos préoccupations. Bien qu’un individu soit capable d’at-teindre bon nombre d’objectifs, il arrive que les circonstances jouent contre lui. La protection d’un groupe lui est donc nécessaire pour exister pleinement.

Cette protection solidaire et la vision sociale de l’économie de marché font du Syndicat libéral une organisation de travailleurs et de consommateurs unique en son genre.

Liberté de choix La liberté et l’épanouissement de

l’individu sont primordiaux aux yeux de la CGSLB. Nous off rons une très large gamme de formations gratuites à nos affi liés. Et à un moment où les élec-tions sociales approchent, il est utile de savoir que le Syndicat libéral garantit

une grande liberté à l’ensemble de ses délégués. En concertation avec leur se-crétaire permanent, ils peuvent prendre les décisions qui leur paraissent utiles au sein de leur entreprise.

Pas de pression politiqueChoisir la CGSLB équivaut

aussi à opter consciemment pour une action syndicale moderne et pro-fessionnelle. Pouvoir réfl échir libre-ment et en toute indépendance sur la protection sociale au travail et la sécurité sociale : voilà qui est essentiel

pour chaque syndicaliste sociolibéral, quelles que soient ses convictions et sa couleur politique. Une consigne poli-tique de vote émanant de la direction syndicale ne serait certainement pas appréciée. Et on peut même dire que bon nombre de points de vue poli-tiques (des libéraux ou d’autres partis) ne correspondent pas à ceux du Syndi-cat libéral. De plus, la CGSLB ne fait pas partie de la direction d’un parti.

La concertation avant toutSécurité d’emploi, salaires équi-

tables et bonnes conditions de travail, voici les priorités de la CGSLB. Nos affi liés préfèrent le dialogue, dans l’intérêt des travailleurs, mais aussi de l’entreprise. La CGSLB ne passe à l’action que lorsque tous les moyens de concertation sont épuisés. Ce qui témoigne de notre caractère libéral, puisque nous respectons la liberté individuelle. Les grèves sans préavis de grève sont à éviter autant que pos-sible. Du reste, un grand nombre de nos affi liés sont récalcitrants envers les

actions qui ont des conséquences pour le grand public. La liberté responsable forme d’ailleurs une notion clé au sein de la CGSLB.

Les affi liés au premier planLe respect de l’individu implique

aussi que la CGSLB veille à off rir un service personnalisé. L’étude eff ectuée par l’UGent et le CRISP, a démontré que les affi liés CGSLB sont particu-lièrement satisfaits à ce sujet. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant, puisque le service orienté vers le client est une priorité absolue de notre vision socio-libérale. Et grâce à notre organisation et à sa taille, nous sommes proches de nos affi liés et nous pouvons répondre plus facilement à leurs aspirations. La plupart d’entre eux ont choisi inten-tionnellement le Syndicat libéral et l’ont mené, au cours de ces 120 années, à sa situation actuelle. Dans ce journal, vous aurez l’occasion d’en apprendre davantage sur l’histoire du libéralisme social belge qui remonte à l’époque du Père Daens.

Ceux qui connaissent la concertation sociale savent que le Syndi-cat libéral (CGSLB) est une organisation à la fois syndicale et libé-rale. Et cette combinaison hors du commun est particulièrement appréciée par nos affi liés. Une enquête indépendante réalisée par l’UGent (Université de Gand) et le CRISP (Centre de recherche et d’informations sociopolitiques) l’a démontré.

Les valeurs et la qualité de la CGSLB : du très haut niveau.

Actualité

La CGSLB a 120 ans.

Les points actuellement à l’agenda p.2-3

Continuer à apprendre Les délégués et les

militants ont la paroleLes formations d’excellente qualité font la diff érence

p.12-13 p.5

Syndical et libéral ? Absolument !

Fonctionnement régional

Les délégués et les militants ont la parole

Fonctionnement régional

le journal de la Cgslb 2 3Elections sociales 2012

La CGSLB plaide pour la généralisation des plans de pension complémentaire sectoriels (le 2e pilier), mais pas au détriment de la pension légale, dite 1er pilier, qui doit absolument s’améliorer.

Il est anormal que la pension légale d’un travailleur salarié belge partant à la retraite représente, en moyenne, 40% de son dernier salaire. La Belgique est en queue de peloton européen avec environ 940 € brut par mois, montant proche du seuil de pauvreté (d’ailleurs plus de 20% des pensionnés sont dans le cas). Avec ce montant, il est impossible de couvrir les frais d’une maison de repos ! Se constituer une pension complémentaire via son employeur devient une nécessité pour le salarié qui souhaite garder un niveau de vie correct une fois à la retraite.

Les commissions paritaires ont la possibilité d’instaurer un régime de pension complémentaire sectorielle. Chaque entreprise qui ressortit à ce secteur d’activités est alors tenue d’instaurer ce régime de pension complé-mentaire pour tous ses salariés (ouvriers et/ou employés), sauf s’ils bénéfi cient déjà d’un régime de pension com-plémentaire au moins égal à la pension sectorielle.

En inscrivant les pensions complémentaires dans les cahiers de revendications sectoriels, les syndicats, et particulièrement la CGSLB, ont fait passer le taux de couverture de 33% en 2004 à environ 70% en 2010, ce qui représente 2 000 000 de travailleurs ! Avantage énorme pour les travailleurs des PME, même les plus petites d’entre elles, celles qui n’occupent ne fut-ce qu’un salarié, qui doivent cotiser pour le faire bénéfi cier de la pension sectorielle complémentaire ! La CGSLB se bat pour que les plans de pensions sectoriels complémentaires soient acceptés et adaptés pour tous les salariés, en plus d’une pension légale décente !

Être syndicaliste et libéral, c’est une idée originale. Nulle part ailleurs dans le monde, il n’existe de Syndicat libéral, à tel point que certains consi-dèrent que les deux mots sont incompatibles. Pourtant, cette idée convainc de plus en plus de travailleurs et d’allocataires sociaux en Belgique, comme en témoigne la croissance constante du nombre de nos affi liés (275 000 à ce jour). Lorsque les délégués se sont réunis en congrès, en 2008, pour redéfi nir leur conception du libéralisme social, ils ont pu constater qu’ils sont toujours fi dèles aux valeurs des pères fondateurs.

Date impréciseLes premières traces de la création d’un Syndicat libéral remontent à la

fi n du XIXe siècle lorsqu’une poignée de militants qui ne se retrouvent plei-nement ni dans le dogme catholique, ni dans l’idéologie socialiste décident de créer la ‹ Liberale Werkersverdediging › (Défense des Travailleurs libéraux) en 1891. Ces hommes refusent de se laisser dicter leur conduite syndicale en fonction de considérations philosophiques ou politiques.

Il est diffi cile de fi xer précisément la date de fondation d’un mouvement qui se profi lait déjà dans les années 1870. Le vrai envol du mouvement syn-dical libéral structuré date des années 1920 avec la fondation de la Centrale nationale des syndicats libéraux. Il sera amplifi é par la grande crise écono-mique de 1929. Plusieurs actions sont menées de front avec la création d’une caisse de chômage, d’une caisse de grève centralisée et d’un syndicat moderne.

Toujours moderneEn 1938, le nom se transforme en Centrale générale des Syndicats libé-

raux de Belgique (CGSLB). Pour s’adapter à l’évolution institutionnelle de la Belgique, la CGSLB connaît une autre modifi cation importante de ses sta-tuts en 1989 lorsque sont créées les Régionales fl amande et wallonne, et puis bruxelloise. Une partie du dialogue social se déroule au niveau des Régions. Aujourd’hui, nous parlons plutôt du ‹ Syndicat libéral › parce que c’est plus clair et plus aisé à prononcer que CGSLB.

120 ans et toujours d’actualité

ans de syndicalisme libéralLes élections sociales ne sont pas notre seul projet mobilisateur en 2012. La CGSLB fête aussi 120 ans de syndicalisme libéral.

Les petites atten-tions participent à

l’ambiance

Les attentions que le management ré-serve au personnel ont une valeur ajou-tée considérable et participent à une

bonne ambiance au travail. C’est ce qui a été constaté chez Isringhausen à Loke-

ren, où le bien-être sur le lieu de travail en avait pris un coup ces derniers temps.

« Le nombre de membres CGSLB continue d’augmenter »

La fi liale belge de l’entreprise allemande Isringhausen, une usine d’assemblage de sièges de camion pour Volvo et DAF, connaissait autrefois un agréable climat social. Chaque travailleur recevait une petite attention sympathique à l’occasion de la Saint-Nicolas, de Noël, de Pâques et d’autres fêtes. Et la radio ryth-mait les journées, dans tout l’espace de travail. Toutefois, la mentalité du management a changé petit à petit et les attentions se sont faites de plus en plus rares. Il n’y a pas longtemps, les radios ont été enlevées à certains endroits.

L’ambiance sur le lieu de tra-vail en a pris un coup considérable.

Se basant sur les résultats d’un son-dage, le CPPT a pu démontrer que l’absentéisme a augmenté.

Une CGSLB généreuseÀ la suite du décès du chef

d’entreprise, une nouvelle direction a repris la barre depuis peu. Les délé-gués CGSLB ont, à plusieurs reprises, incité la nouvelle direction à remettre « l’ancienne » politique sociale en vi-gueur. Pour l’instant, sans résultat. Voilà pourquoi les affi liés CGSLB au sein de l’entreprise ont eux-mêmes repris le rôle de Saint-Nicolas et ont distribué des cadeaux. Espérant ainsi motiver le management à adopter un comporte-ment plus social. Voyons si bientôt les radios pourront à nouveau jouer.

Pension : s’appuyer sur un deuxième pilier

Il faut sauver l’indexation automatique

Les syndicats ont, encore une fois, réussi à préserver le système d’adaptation auto-matique des salaires et des allocations sociales à l’indice des prix à la consomma-tion. Les employeurs le remettent en question avant chaque négociation, tout en étant parfaitement conscients des avantages du mécanisme.

L’indexation automatique soutient la consomma-tion des biens et services vendus par les entreprises. De plus, elle évite des négociations plus âpres et des confl its plus durs pour rattraper la perte de pouvoir d’achat due à l’infl ation.

Indice tronquéL’indice des prix à la consommation mesure l’évo-

lution du niveau général des prix dans notre pays. Le pa-nier retenu est un ensemble de 520 produits et services censés représenter la consommation du Belge moyen. Pourtant, l’indice ne préserve pas vraiment le pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires sociaux parce qu’il est tronqué.

L’indice dit ‹ santé › ne prend plus en compte les boissons alcoolisées achetées en magasin ou consom-mées dans un établissement, le tabac et les carburants. Nous pouvons admettre que l’État n’encourage pas la consommation de produits dangereux pour la santé.

En revanche, les citoyens ont souvent impérieusement besoin de leur véhicule pour se déplacer. De plus, l’indice est lissé, c’est-à-dire que l’on calcule la valeur moyenne de l’indice santé des quatre derniers mois avant de pro-céder à l’indexation des pensions, des allocations sociales et de certaines rémunérations, ce qui induit un retard dans le rattrapage des prix.

Infl ation hors contrôleL’observatoire des prix, un organisme public créé

en 2008, constate que l’infl ation est anormalement éle-vée en Belgique par rapport à nos voisins. Il pointe par-ticulièrement du doigt deux types de produits : l’énergie et les produits alimentaires transformés. Ceux qui se plaignent des eff ets de l’augmentation des salaires suite aux indexations feraient bien d’abord de s’interroger sur les causes de l’infl ation. L’indice des prix n’est qu’un thermomètre, le casser ne fera pas tomber la fi èvre. Ap-pauvrir la population ne relancera pas la machine éco-nomique.

La CGSLB demande une participation active

des travailleurs

Lorsque l’annonce de la restructuration ou du dépôt de bilan tombe en Conseil d’Entreprise, il est souvent déjà trop tard pour les représentants syndicaux de ré-agir effi cacement. C’est pourquoi la CGSLB demande depuis longtemps une participation active des travail-leurs à la gestion de leur entreprise.

« Un directeur c’est fait pour diriger, et un travailleur pour tra-vailler. » Ce raisonnement simpliste, le Syndicat libéral le réfute en par-tie depuis fort longtemps. Sans aller jusqu’à exiger la cogestion, nous pensons que les informations éco-nomiques que l’employeur est tenu de fournir au Conseil d’Entreprise permettent, dans le meilleur des cas, de constater que l’entreprise se porte mal, pas de proposer des mesures pour redresser la barre. Et puis, un jour, les délégués sont pris de court par une annonce offi cielle en Conseil d’Entreprise extraordinaire. Selon le cas, il s’agit de la fermeture, de la faillite, d’une restructuration.En cas de licenciement collec-tif, la première phase de la loi dite

‹ Renault ›, peut alors débuter. Les syndicats ont la possibilité d’émettre des contre-propositions qui sont souvent refusées par l’employeur, sous prétexte qu’elles n’apportent au-cune solution et que, de toute façon, les actionnaires ont pris une décision et qu’ils ne reviendront pas dessus.

Ce sont des considérations pu-rement pécuniaires qui conduisent la politique de l’entreprise, sans tenir compte de l’emploi ni du bien-être social. Il faut donc que les représen-tants des travailleurs aient plus leur mot à dire. Une entreprise n’appar-tient pas seulement à ceux qui en dé-tiennent le capital fi nancier, ce serait nier la valeur du capital humain.Les entreprises usent et abusent

des contrats d’intérim et des contrats à durée déterminée, particulièrement pour les jeunes travailleurs. Prévus pour permettre à l’entreprise de faire varier l’eff ectif du personnel suivant les besoins saisonniers et conjonctu-rels de l’entreprise, ces deux types de contrats de travail deviennent une méthode de gestion du personnel.

Quelles raisons économiques y a-t-il à faire travailler quelqu’un un an,

deux ans… cinq ans sous contrat inté-rimaire, compte tenu du surcoût pour rémunérer l’agence d’intérim ? En fait les employeurs misent sur le fait que les intérimaires et les travailleurs sous contrat à durée déterminée sont plus dociles, plus fl exibles, plus présents.

Comment ces jeunes peuvent-ils, dans ces conditions, fonder une famille, acheter un logement et tout ce qu’il faut pour leur rendre la vie agréable ? Les banques, après avoir

joué imprudemment avec l’argent des épargnants, se montrent très frileuses pour leur prêter de quoi acheter une voiture, une maison, une salle à man-ger…

La CGSLB demande la trans-formation des contrats précaires en contrat à durée indéterminée. C’est bon pour le moral des jeunes travail-leurs, c’est bon pour les entreprises qui pourront leur vendre plus de produits et de services.

La crise économique et les mesures d’austérité qui l’accom-pagnent laissent des traces sur le lieu de travail. Licenciements, malades de longue durée qui ne sont pas remplacés… Souvent, les collègues doivent reprendre des tâches supplé-mentaires, ce qui ne fait qu’augmen-ter la pression du travail et le niveau de stress dans l’entreprise. Plusieurs études récentes l’ont d’ailleurs dé-montré. À petites doses, le stress peut motiver, mais il y a des limites et elles sont diff érentes pour chacun. La limite de stress est dépassée ? Très souvent cela a un eff et négatif : inconvénients physiques, troubles psychiques, voire même burn-out. Cela ne profi te ni au travailleur, ni à l’employeur.

Le syndicat comme maillon important

Toutes les parties concernées au sein de l’entreprise doivent faire preuve de courage pour gérer le stress. Le plus important, c’est de reconnaître le problème et de défi nir une politique de stress effi cace. Cette tâche ne revient pas seulement au management, mais à tous les acteurs, parmi lesquels le syndicat, car il est le mieux placé pour savoir ce qui se passe sur le lieu de travail et pour

localiser l’origine d’un problème. Via le CPPT ou la délégation syndicale, le syndicat fait bien plus qu’apporter sa pierre à l’édifi ce. De plus, un rôle important a été attribué au conseil d’entreprise. Des horaires de travail stricts ou irréguliers sont souvent la cause d’un stress accru, alors que la plupart du temps, ils sont fi xés par le règlement de travail. Conclusion ?Il faut plus qu’un salaire attrayant pour motiver les travailleurs. Un bon environnement de travail et une pression de travail gérable sont tout aussi importants.

Si vous remarquez un problème sur le lieu de travail occasionnant un taux de stress élevé, contactez votre délégué syndical.

Pas facile de débuter dans la vie professionnelle. D’intérims en contrats à durée déter-minée, les jeunes sont maintenus dans la précarité, interdits de projets d’avenir.

Lutte contre le stress au travail

Une pression du travail accrue engendre davantage de stress au travail. Ce qui peut à son tour mener à des troubles physiques et psychiques. Voilà pourquoi une gestion du stress effi cace, à laquelle le syndicat parti-cipe activement, est indispensable.

Les jeunes : contrats avec le futur

Le secteur du non marchand est complexe, mais passionnant. Sur le plan fédéral, l’accent est mis avant tout sur le secteur des soins de santé. En Wallonie, le secteur est subsidié à la fois par la Communauté et par la Région. En Flandre, les plus importants piliers sont les soins de santé, l’économie sociale et le socio-culturel.

Dans le secteur non marchand, la concertation sociale se déroule d’une manière très spécifi que. Les accords sociaux se mettent en place dans les commissions paritaires, avec l’aide des pouvoirs publics fédéraux ou régionaux. Cela signifi e qu’il y a toujours trois par-tenaires autour de la table : la direction, les syndicats et les autorités fédérales ou les entités fédérées. Par conséquent, ce secteur dépend beaucoup de l’argent public. La CGSLB veille à ce que cet

argent soit bien utilisé et que le service off ert aux citoyens soit de haut niveau. Cette dimension sociale est très impor-tante, parce que - contrairement à ce qui se passe dans le privé - les béné-fi ces ne sont pas la priorité du secteur non marchand. Il est important que les conditions salariales et de travail, ainsi que la durabilité des emplois soient comparables à celles observées dans le secteur privé. Et le syndicat a un rôle important à jouer en la matière.

Recherche : candidatsBien que la CGSLB se dé-

fende très bien dans le secteur non marchand, les syndicats y sont en-core trop peu représentés d’une ma-nière générale. On y a donc vraiment besoin de délégués motivés. Les valeurs et les qualités de la CGSLB peuvent aussi vraiment faire la diff é-rence dans le secteur non marchand. Chaque voix compte.

Les élections sociales dans le

non marchand

le journal de la Cgslb 4 5Elections sociales 2012

Des valeurs qui se transmettent de

père en fi lsUne grande famille chez Renolit

Être délégué syndical, c’est contagieux. La famille Ronsse de Zingem peut le confi rmer. Au sein de l’entreprise chimique Renolit, deux paires de frères prennent fait et cause pour quelque deux cents ouvriers et employés au quotidien.

Cela va faire 25 ans que Mario Ronsse travaille chez Renolit à Aude-narde, d’abord comme ouvrier, puis comme employé depuis août 2011. « Je suis délégué CGSLB depuis 1993. J’ai fait entendre la voix des ouvriers dans tous les organes de concertation. À présent, je siège au CE et mon frère Nico a repris ma place de délé-gué pour les ouvriers : il n’existe pas de ligne de concertation plus courte. » Enthousiasmé par l’élan de son frère, Nico Ronsse a présenté sa candidature pour la première fois en 2004. Nico : « En 2008 j’ai obtenu un mandat de délégué et un siège au CPPT. Cela va faire vingt ans que je travaille ici et je voudrais représenter quelque chose aux yeux de mes collègues ouvriers. Il y a toujours quelque chose à améliorer. Et j’apprécie aussi les formations de la CGSLB. »

Un rôle libreLes frères ont la cause syndi-

cale dans le sang, car leurs parents étaient affi liés à la CGSLB avant eux. Mario est très content de ce choix : «

la CGSLB off re dans ses statuts bien plus de latitude que les autres syndi-cats. En tant que délégué, on a la pos-sibilité de faire valoir son propre avis, grâce aux statuts larges du syndicat. Mais ne vous y trompez pas : nous ne sommes pas nombrilistes. La concer-tation joue un rôle primordial. Nous préférons un bon compromis à un tumulte sans résultat. D’autres syndi-cats entrent (trop) souvent en confl it

quand ils veulent changer quelque chose. » Environ un quart du person-nel Renolit est affi lié à la CGSLB. La moitié d’entre eux posera sans doute sa candidature. « Nous avons déjà

obtenu de bons résultats », nous dit Mario. « Lorsque je suis entré en ser-vice ici, la CGSLB était le plus petit syndicat. Mais nous avons fort grandi et seule la CSC nous dépasse encore. Beaucoup de nos collègues sont de Zingem et nous connaissent. Nous nous sommes contaminés les uns les autres, pour ainsi dire. »

Jeunes gensLes frères Niels et Dieter

Vanmalderghem, cousins de Mario et Nico Ronsse, ont aussi été atteints par le microbe de la CGSLB. Niels : « Cette année, je pose ma candidature pour la première fois. Je suis impatient de mettre en pratique les idées de la CGSLB. Je prends du temps pour chacun, avec plaisir. Jamais je ne vous lancerai un regard réprobateur. » Selon le frère aîné, Dieter, leur âge est leur atout. « Nous parlons le langage des jeunes collègues et nous savons ce qui les préoccupe. En espérant qu’ils nous fassent confi ance. »

« Non, je n’ai pas inoculé le virus du syndicalisme à mon fi ls » insiste Franco Savastano, ancien délégué à la Banca Monte Paschi et aujourd’hui heureux retraité, « au contraire, je ne voulais pas l’infl uen-cer, je lui ai simplement transmis des valeurs : le sens de la justice, l’envie d’aider les autres… »

Ces qualités ont tout naturelle-ment conduit son fi ls Bruno à poser sa candidature aux élections sociales de 2004. « J’ai été approché par Dominique Calistri, l’un des délé-gués principaux CGSLB chez AXA, qui avait sympathisé avec mon père lors des formations syndicales » se souvient Bruno Savastano. Comme notre homme connaissait pas mal de monde dans l’entreprise et qu’il n’a pas sa langue en poche, il a obtenu un mandat en Délégation syndicale, un siège de suppléant au CE et un autre au CPPT. « Ça m’a fait plaisir » reconnaît Franco Savastano. « Je sais qu’il exerce son mandat sans agressi-vité tout en sachant faire preuve de fermeté. Le syndicat ne doit pas être un adversaire de l’employeur, il doit agir comme un partenaire. En cas de confl it, le délégué constitue un inter-médiaire entre la direction et le per-sonnel, il a la charge de défendre les droits de ses collègues en diffi culté. » Les dernières années de son mandat ont été diffi ciles, la Banca Monte Paschi a fi ni par réduire ses activités

en Belgique et licencier une bonne partie du personnel.

Chez AXA aussi les temps changent. « L’esprit Royale belge a disparu, les travailleurs ne peuvent plus trop contester les décisions qui sont imposées d’en haut, ils ont per-du leur liberté de parole. Nous sen-tons qu’ils comptent sur nous pour faire passer des messages à la direc-tion » explique Bruno Savastano. Ce qui me révolte le plus, ce sont les in-justices, pourquoi untel reçoit-il une promotion et son collègue qui fait

le même boulot pas ? Parce que l’un sait se faire bien voir de sa hiérarchie et l’autre pas ? »

En 2008, AXA était occupée à digérer la fusion avec Winterthur et en 2012, l’équipe CGSLB est impa-tiente de se rendre aux urnes pour recueillir les fruits de son travail.

Yvon Staquet peut se permettre de jouer au sage. Pas à cause de sa barbe, mais parce qu’il a mené une première vie de délégué principal aux Usines Gustave Boël avant de s’épa-nouir comme président du CPAS de Binche. Il fait profi ter son fi ls Serge de ses expériences au moment où celui-ci brigue un premier mandat chez Mactac, une entreprise spéciali-sée dans l’adhésif.

« J’étais déjà pleinement épanoui avant », rectifi e Yvon Staquet. Pour-tant cela n’a pas été facile tous les jours, les restructurations se sont succédées chez Boël dans les années 90. « Non, mais notre fi erté à nous, les délégués, était d’avoir réussi à éviter les licencie-ments. En 1994, il a fallu faire 74 jours de grève pour obtenir des primes de départ volontaire et des conditions de prépension à 50 ans correctes. » Yvon Staquet a quitté l’entreprise en 1998, lorsque Hoogovens, le nouveau pro-priétaire, a mis les hauts fourneaux à l’arrêt. Notre homme a négocié la res-tructuration jusqu’au bout et organisé la relève syndicale avant de se lancer

dans une nouvelle carrière. « Après une vie aussi prenante que celle de dé-légué principal, 51 ans c’était trop tôt pour arrêter. Je me suis présenté aux élections communales de 2000 avec

pour objectif de devenir conseiller CPAS, ce que je considérais comme la prolongation de mon travail social de délégué. » Son objectif a été largement dépassé puisqu’il est devenu président du CPAS de Binche. L’ancien délégué s’est-il transformé en patron ?

« Non, il possède l’avantage d’avoir deux points de vue sur les problèmes », explique Serge Staquet.

« A la maison, la notion de travail était essentielle. Je ne comprenais pas tout ce que j’entendais mon père raconter au téléphone sauf que, pour un ouvrier, perdre son boulot c’était un drame, c’était ne plus pouvoir nourrir sa famille. »

Serge est conducteur de ligne chez Mactac à Soignies. En 2012, il cherche à décrocher son premier mandat syndical. « Sans vouloir me mêler des aff aires des gens, quand je constate une injustice, il faut que j’intervienne, ce sera plus effi cace avec un mandat en bonne et due forme. » La CGSLB n’étant plus présente dans l’entreprise, Serge ne choisit pas la voie de la facilité.

« Je sais. Quand j’étais intérimaire, un délégué est venu me trouver pour m’affi lier à son organisation. Quand je lui ai dit que j’étais déjà à la CGSLB, il m’a répondu : on n’a pas besoin de gens comme toi ici. Eh bien, ça m’a conforté dans mon opinion libérale. Je pense que tout le monde doit conserver sa liberté de penser et d’agir. »

Une même liberté de penséeNos valeurs sont contagieusesPas besoin d’interroger longtemps les délégués des différentes régions pour découvrir des anecdotes savoureuses. Par exemple, à propos de militants qui ont passé le virus des valeurs CGSLB à leurs collègues et même à des mem-bres de leur famille sur plusieurs générations.

Les frères et les cousins ensemble : (de g.à.d.) Niels Vanmalderghem, Mario Ronsse, Nico Ronsse et Dieter Vanmalderghem.

« Nous partageons la volonté d’aider les autres »

« Dans la famille, on a le syndicat dans le sang »

« A la maison, la valeur travail était très importante »

Etre délégué(e), cela ne s’apprend pas. On le devient par l’action sur le ter-rain, et en suivant des formations. Pour beaucoup de délégués, la possibilité de suivre d’excellentes formations est une motivation pour rejoindre la CGSLB, en plus des valeurs partagées. « Quand j’ai ressenti l’urgence de me consacrer entièrement aux actions syndicales, je me suis demandé si j’arriverais à bien le faire », explique un délégué. « Mainte-

nant que j’ai suivi quelques formations, je ne me pose pas la question une seule seconde de savoir si je vais être à nou-veau candidat. » Grâce à ses connais-sances, un délégué CGSLB est capable de jouer un rôle actif et constructif pour améliorer la concertation sociale.

En plus de l’apprentissage, les formations apportent de nombreux éléments positifs. « Cela fait du bien

d’oublier l’usine pour un moment et de rencontrer des délégués et des mili-tants d’autres entreprises et secteurs », entend-on souvent dans les forma-tions. Le partage de l’information entre les participants et les formateurs fait aussi partie des principaux objec-tifs poursuivis par les formations de la CGSLB.

Chaque année, la CGSLB pro-pose une large off re de formations aux candidats, aux délégués et aux tra-vailleurs... A l’extérieur et à l’intérieur de l’organisation. La formation est gratuite pour les membres CGSLB et peut varier d’une région à l’autre. Voici un aperçu des thèmes abordés :formation technique aux compé-tences du CE, du CPPT et de la DS, concertation sociale, communication écrite et orale, informatique et nou-velles technologies, environnement et développement durable, législation et sécurité sociales. Et bien évidemment, les élections sociales.

Plus d’infos? Contactez le 02 558 51 70(Bruxelles et Wallonie) ou le 09 242 39 63 (Flandre).

Ecouter, prendre la parole en public, négocier, déchiffrer un bilan, maîtriser les fonda-mentaux de la législation sociale... Toutes ces choses s’apprennent grâce aux forma-tions syndicales de la CGSLB. Avec un sens social affi rmé et la motivation de défendre vos collègues, vous avez tout ce qu’il vous faut pour devenir un bon délégué. Les res-ponsables de la formation CGSLB font le reste.

Crédits d’heure pour formations ou congé syndicalLes délégués au CE, au CPPT et à la DS ont le droit de suivre

des formations pendant leurs heures de travail. Sans modifi cation de leur salaire. Le nombre d’heures est déterminé en fonction du secteur ou de l’entreprise, il est donc très variable. De plus, les heures sont parfois at-tribuées à l’ensemble de la délégation et doivent être réparties entre les membres de ces organes de concertation.

Congé-éducation payéUn travailleur à temps plein dans le secteur privé a le droit de prendre

un congé-éducation pour suivre des formations agréées. Il conserve le droit à son salaire normal.

Sous certaines conditions, les travailleurs à temps partiel peuvent bénéfi cier d’un congé-éducation payé :• travailleurs qui prestent au minimum 4/5 temps ;• travailleurs qui prestent 1/3 temps sur la base d’un horaire de travail

variable (stipulé dans le contrat de travail) ;• travailleurs à temps partiel avec un horaire fi xe qui représente au moins

la moitié et moins de 4/5 d’un horaire plein, mais seulement s’il s’agit d’une formation professionnelle qui est dispensée pendant les heures de travail.

Les collaborateurs qui font valoir leur droit à un congé-éducation payé sont protégés contre le licenciement. Le salaire brut est fi xé à maximum 2.653 € par mois (dernière indexation le 1er septembre 2011). Le nombre d’heures de formation auquel le collaborateur a droit est lui aussi limité.

Franco, le père, et son fi ls Bruno Savastano.

Yvon et Serge Staquet sont des convaincus du droit à la liberté de pensée.

Les délégués et les militants se penchent sur leur matière.

Des délégués et militants bien formés

Formation de haute qualité

Au tableau, le résultat d’un intense brainstorming.

le journal de la Cgslb 6 7Elections sociales 2012

« Notre directeur avait lu quelque chose à propos des subsides et a proposé son idée aux syndicats », nous confie Luana Soccio. Après avoir travaillé pendant 10 ans à la chaîne d’as-semblage, elle est déléguée CGSLB et s’engage à fond pour ses collègues. « Evidemment, nous étions intéressés dans un tel plan diversité. Je m’implique avec enthousiasme dans ce projet, avec le support d’Ayten Yildirim, la consultante diversité de la CGSLB. »

Intégrer les groupes à risqueChez Lear Corporation, tous les efforts

menés dans le cadre du plan de diversité ont résulté en un plan d’actions. Ce qui doit garan-tir que tous les travailleurs, et donc aussi les groupes à risque (50+, allochtones, personnes avec un handicap ...), trouveront une place équitable au sein de l’organisation. « De nom-breux collègues issus de tels groupes travaillent dans l’entreprise. Notre entreprise compte 281 travailleurs dont 60% sont des allochtones, 25% des femmes et 10% des 50+. Faire valoir leurs droits et lutter pour leur intégration sur le terrain est donc très important. Le plan d’ac-tions sera composé de cinquante points d’action concrets. Et les délégués syndicaux sont amenés

à remplir un rôle important dans ce domaine. « Nous avons l’habitude de prendre la parole et de revendiquer, ce qui nous permet de traduire des objectifs souvent vagues en actions spéci-fiques et mesurables. »

Quel est le vécu dans l’entreprise?Le premier point d’action du plan de di-

versité était une enquête de satisfaction auprès

de tous les travailleurs. Que pensez-vous du management, de l’environnement de travail, de l’ambiance,…? Existe-t-il assez d’opportunités d’évolution? Les tâches ne sont-elles pas trop lourdes? La direction et les syndicats avaient en-vie de connaître l’avis des travailleurs à propos de ces différents thèmes. « Cela nous permet d’ap-porter un éclairage critique sur la gestion de l’en-treprise, et d’engager des actions là où elles sont

nécessaires. L’objectif ? Optimaliser les processus RH et les conditions de travail en se basant sur le feedback récolté. En plus, les groupes à risque représentent plus de la moitié du personnel. Les intégrer de manière optimale est aussi un point d’action, et ce n’est possible qu’en tenant compte de leurs griefs, leurs besoins et leurs envies. »

Action après l’enquêteL’entreprise s’est tournée vers ses consul-

tants RH de SD Worx avec les résultats de l’en-quête. Et certains points d’action ont été dégagés lors des premières discussions. Les cinquante points d’action n’ont pas encore été complète-ment identifiés, mais la direction veut y parvenir pour le printemps. Un groupe de travail interne se réunit une fois par semaine pour analyser les évolutions. La diversité figure aussi à l’agenda du CPPT et du CE : « Quand des questions ou des points délicats coincent vers le haut, je prends contact avec Ayten. Même les collègues d’autres syndicats passent par moi pour obtenir son avis. L’étape suivante ? Activer tous les points d’action, un par un, pour que notre société devienne un exemple dans le domaine de la diversité. »

« Chez Partena, mon job est d’ ’affilier des tra-vailleurs à la caisse d’allocations familiales. Des entre-prises de tout le pays s’adressent à nous à ce sujet. De plus, je siège au CE pour la CGSLB depuis 2004. » Partena s’occupe sérieusement de sa politique de diversité depuis 2009. Parce qu’avant ça ne tournait pas rond ? « Pas du tout, mais dans une entreprise il y a toujours moyen d’apporter des améliorations. Nos tâches consistent entre autres à détecter ces points importants. Lorsque la direction m’a demandé si je voulais participer en tant que délégué de la CGSLB, je n’ai pas hésité une seconde. La diversité me fascine

et je veux participer aux change-ments, les vivre de près. »

Pas de discrimination au travailEntre-temps, la ‹ période

d’observation › a pris fin. Au fil de fréquentes réunions, la politique de diversité a pris progressivement forme. « Nous nous retrouvions tous les deux ou trois mois avec les délégués des différents syndi-cats et la direction. Au cours de

ces concertations, nous avons étudié les actions et nous avons déterminé l’approche adéquate. Une enquête anonyme et représentative parmi 180 collaborateurs de la caisse d’allocations fami-liales nous a procuré des informations utiles. Sur les salaires et les avantages, mais aussi sur les for-mations, le bien-être, l’égalité des chances, le tra-vail au quotidien… » Régis s’occupait surtout du règlement de travail. « Celui-ci mentionnait uni-quement qu’un langage et un comportement ra-cistes entre collaborateurs ne seraient pas tolérés. J’ai proposé de développer cette phrase et j’ai pu le faire. Aujourd’hui, le texte ne parle pas seulement des remarques à caractère raciste envers les collè-

gues ou les clients, mais aussi de la discrimination en général. Sur tous les plans : genre, âge, orien-tation sexuelle, politique, conviction religieuse ou affiliation à un syndicat, état civil, fortune, santé, handicap, … Le secrétariat social de Partena – un autre département – se sert à présent aussi de cette formulation. »

Beaucoup de jeunes femmes Une autre action visait les différences de

salaires entre travailleurs, en fonction du genre, de l’ancienneté et d’autres facteurs. « Un sondage démontre que nos travailleurs se faisaient du souci à ce sujet et qu’ils se doutaient que les dif-férences n’étaient pas justifiées. Nous avons bien entendu étudié le problème de près. Et qu’en est-il ressorti ? Les différences de salaires sont liées à des facteurs spécifiques. Ainsi, 70% de nos travailleurs affiliés à notre caisse d’allocations familiales sont des femmes. Qui plus est : ce sont surtout de jeunes femmes, la plupart travaillant à temps partiel. Leur salaire est par conséquent un peu moins élevé que celui des hommes (plus âgés). Le genre ne joue donc aucun rôle. Nous avons aussi constaté que les femmes obtiennent plus souvent une promotion que les hommes.

C’est logique, car elles sont plus nombreuses. Vous voyez que le travail préparatoire à notre politique de diversité nous a apporté bien des données utiles. »

Diversité orientée vers le clientLa politique de diversité est aussi à

l’avantage des clients de la caisse d’allocations familiales. Partena a pris quelques mesures qui devraient rendre l’expérience du client plus agréable. « Nous avons étudié le flux des clients aux guichets, pour pouvoir déterminer les mo-ments de moindre activité. Il s’agit d’une infor-mation utile pour les clients ayant peu de temps. Près des guichets, nous avons installé un coin pour bébés avec une table à langer et un chauffe-biberon. Tout pour augmenter le confort de la mère et de son enfant pendant l’attente. Au cours de l’élaboration de la politique de diversité, nous avons aussi observé que la communication d’informations aux clients pouvait être amélio-rée. À présent, nous informons mieux les clients sur les autres services administratifs au sein de notre organisation et sur la façon dont Partena traite leurs données personnelles. Nous remar-quons que les clients apprécient cette approche. »

Charte de la Diversité en Entreprise Une politique de diversité solide et efficace est indispensable pour toute entreprise et un syndi-cat peut jouer un rôle important sur ce plan. Depuis quelque temps, Régis Wilsens, délégué de la CGSLB, participe à la politique de diversité chez Partena à Bruxelles. Cette entreprise a signé la Charte de la Diversité en Entreprise en 2008.

Pas de gestion de la diversité sans la participation des travailleurs

Les entreprises qui contribuent à la diversité entrent en considération pour l’attribution de subsides. Lear Corporation Belgium, un sous-traitant qui produit des systèmes de siège pour Ford Genk, y a vu une opportunité unique et travaille en étroite collaboration avec les syndicats pour élaborer un plan diversité.

Luana Soccio (centre) sur la brèche pour la diversité.

Régis Wilsens, force motrice de la diversité.

Parlons d’avenir avec les jeunes délégués

Les jeunes lauréats sont fiers de leur iPod bleu : (de g.à.d.) Jonas Wauters, Kevin Van Cutsem et Maarten Dessomviele.

Le 17 novembre 2011, trois jeunes CGSLB ont été récompen-sés pour leur implication dans leur entreprise. Ils ont reçu un iPod nano à l’occasion du Comité Régional Flamand à Courtrai. De quelle couleur ? Bleu, comme vous pouviez vous en douter.

Jonas Wauters

« La qualité avant la quantité »« Même si je suis encore jeune,

j’ai déjà beaucoup participé aux réu-nions du CE et du CPPT. Alors que le délégué effectif était atteint d’une longue maladie, j’ai été son rempla-çant. Cette mission a pris le dessus sur mon rôle de délégué syndical. Chez Arcelor Mittal Gand, nous sommes environ trois cents jeunes pour 3500 ouvriers. On parle donc de plus ou moins 10%. Je suis un délégué jeune et, en raison de mon mandat sup-pléant, je dispose comme techni-cien d’entretien, depuis cinq ans, de quelques heures de libération syndi-cale pour participer aux organes de concertation. Je suis un interlocuteur pour tous les collègues, mais les jeunes se tournent plus naturellement vers moi quand ils ont besoin d’un conseil. A propos des congés s’ils viennent de débuter chez nous, par exemple. De

plus, en ces temps de crise, beaucoup de jeunes ont débuté dans l’entreprise avec un contrat d’intérimaire. Cette situation n’est pas toujours aussi claire, ce qui peut entraîner des problèmes. En tant que jeune, je n’ai pas toujours la réponse adéquate à toutes les ques-tions. Heureusement, les collègues et les services de la CGSLB sont là pour me venir en aide. Et cela m’aide à ap-prendre. Cette année, je vis mes der-nières réunions en tant que ‹ jeune ›. Pourquoi mes (jeunes) collègues doivent voter pour moi ? Parce que je connais leurs modes de vie et de pen-sée, et que je veux vraiment les aider, en étroite collaboration avec les autres membres de la délégation syndicale. »

Kevin Van Cutsem

« Un vent nouveau dans la société »

« Voilà presque cinq ans que je suis coordinateur formation et qualité chez Colibri, une société qui fait par-

tie du groupe Colruyt. Pourquoi ais-je reçu ce prix ? Je pense que c’est parce que, en tant que jeune, j’ai obtenu trois mandats dès mes premières élections en 2008 : délégué CGSLB, un siège au CE et un autre au CPPT. C’est suite aux conseils de deux connais-sances que j’ai choisi la CGSLB, et je n’ai jamais eu à le regretter. Avec quatre délégués, nous sommes le plus grand syndicat de l’entreprise. Je suis actif auprès des jeunes, mais tous les autres collègues peuvent évidemment s’adresser à moi. Je fais toujours le maximum pour leur trouver une ré-ponse ou une solution le plus rapide-ment possible. La dimension sociale du travail syndical me convient par-faitement. En tant que jeune, j’essaie d’insuffler un vent nouveau dans la société. J’appartiens à une génération énergique et revendicatrice, qui veut faire entendre son avis et n’a pas peur de mettre le doigt là où ça fait mal. Cette approche correspond à celle de la CGSLB, qui donne la priorité à la liberté de s’exprimer. J’espère que mon témoignage inspirera d’autres jeunes

et les motivera à s’engager pour le syn-dicat. Parce que dans beaucoup d’en-treprises, les travailleurs attendent un certain âge avant de se porter candi-dats. Les jeunes qui veulent reprendre le flambeau sont les bienvenus. Ces élections sociales sont d’ailleurs mes dernières en tant que jeune. Après 25 ans, on n’est plus ‹ jeune ›. »

Maarten Dessomviele

« Beaucoup de liberté »

« J’aime aider mes collègues, et j’apprécie beaucoup pouvoir apporter une solution à leurs problèmes. Voilà pourquoi, en 2008, j’ai décidé d’adhé-rer à la CGSLB, le plus grand syndicat dans la société. Je ne travaillais pas de-puis longtemps chez EOC en qualité de Laborantin QC (Quality Control). Nous sommes 320 collaborateurs et nous produisons toutes sortes de produits chimiques : latex, savons, colles… Ma candidature a tapé droit

dans le mille, j’ai tout de suite été élu représentant au CE et au CPPT. J’ai choisi la CGSLB parce que les délé-gués plus âgés me semblaient être des gens très capables. Et parce que leur vision correspondait à mon propre caractère. Le syndicat part du principe que nous sommes les mieux placés pour connaître la société : il nous laisse beaucoup de liberté. Et si nous ne sa-vons pas quelque chose, nous pouvons toujours nous tourner vers les secré-taires permanents. En tant que jeune, j’ai l’avantage de pouvoir mieux par-tager les problèmes des collègues les plus jeunes, en communiquant d’une manière qu’ils comprennent. Bien sûr, je me tiens aussi à la disposition des autres collègues. Nous avons besoin de jeunes, d’un point de vue légal, je ne peux d’ailleurs plus me considérer comme ‹ jeune ›. Et pourtant, j’espère que mes collègues me feront à nou-veau confiance. Je pense qu’ils savent maintenant à quel point je suis motivé et que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour les défendre. »

Candidat jeune travailleurChristophe Rulli est chauffeur de bus au TEC Liège et candidat jeune

aux prochaines élections sociales. « Mon grand-père était délégué, ma mère était déléguée, la petite flamme brillait en moi, donc je me suis naturellement aussi lancé dans le syndicalisme » explique-t-il. A la CGSLB ? « Non, pas tout de suite, j’ai changé de couleur parce que j’avais une vision plus démocratique du fonctionnement d’un syndicat. A la CGSLB, la structure est plus petite, il est plus facile d’obtenir un renseignement ou de mettre une action en œuvre et puis je m’entends mieux avec les délégués libéraux. » Le syndicat du patron ? « Ça, c’est bien une image fausse ! Sur le terrain, nous sommes des libéraux qui travaillons pour les ouvriers. »

La valeur n’attend pas le nombre des annéesChristophe n’a pas l’intention de se concentrer spécifiquement sur des

points « jeunes » s’il obtient un nouveau mandat. « Je vais défendre les travail-leurs en général. Mon cheval de bataille c’est l’état des véhicules. J’arrive tôt au dépôt pour faire le check up des bus, vérifier si toutes les ampoules fonctionnent, si les sièges sont en bon état, si l’intérieur est propre, si la radio est opération-nelle… C’est une question de confort et de sécurité, pour les chauffeurs comme pour les voyageurs, quel que soit leur âge. »

le journal de la Cgslb 8 9Elections sociales 2012

La CGSLB en Flandre

Le Syndicat libéral est représenté dans :• le SERV (conseil économique et social de la Flandre) ;• le VESOC (comité de concertation économique et sociale de la Flandre) ;• autres comités de conseil stratégique : MORA, MINA, ...

Spéci� quement pour la Flandre, il existe aussi un réseau régional supplémentaire :• les SERR (conseils économiques et sociaux des régions) ;• les RESOC (conseils régionaux de concertation économique et sociale ) ;

Le Syndicat libéral a des mandats dans :- VDAB (le service fl amand de l’emploi et de la formation) : Conseil

d’administration, groupe de travail gestion, groupe de travail technique, centres de compétences et groupe de travail intervention sociale ;

- Syntra Vlaanderen (l’agence fl amande pour la formation d’entrepreneurs) : le Conseil d’administration et la commission de pratique ;

- Accent op Talent (fondation Roi Baudouin) ;- VIA (la Flandre en action) ;

- GTB (l’accompagnement de parcours intégré) ;- VLAMT (étude de marché du travail du futur en Flandre) ;

- Comité consultatif VLAO (agence fl amande pour l’entreprise) ;

- Arbeid & Milieu vzw (Travail & Environnement ASBL) ;

- …

La CGSLB à Bruxelles

Le Syndicat libéral est représenté dans :• le CESRBC (Conseil économique et social de la Région de Bruxelles-

Capitale) ;• le CBCES (Comité bruxellois de concertation économique et sociale).

Le Syndicat libéral a des mandats dans :- le comité de gestion d’Actiris ; de Bruxelles Formation ;- le pacte territorial pour l’emploi ;- diff érentes missions locales (Ixelles, Anderlecht, Schaerbeek, …) ;- diff érents conseils consultatifs de la COCOF : cohésion sociale,

handicapés, … ;- centres de référence (construction, TIC, …).

La CGSLB en Wallonie

Le Syndicat libéral a un mandat au CESW (Conseil Economique et Social de Wallonie) et est représenté dans les neuf commissions de travail dont les trois suivantes sont les plus importantes ; EPI, EFE et FIS.

Le Syndicat libéral est également representé dans :• le Conseil syndical interrégional Charleroi-Namur-Neufchâteau ;• le Conseil syndical interrégional Champagne-Ardennes ;• le Conseil économique et social de l’Euregio Meuse-Rhin.

Organisations liées à la CGSLB :

L’APPEL regroupe le personnel de l’enseignement libre subventionné

L’Association professionnelle du personnel de l’Enseignement libre (APPEL) fait partie de la CGSLB où elle défend les intérêts des enseignants, des assistants d’éducation, des collaborateurs administratifs, des puéricultrices et des ouvriers du réseau francophone de l’enseignement libre subventionné, qu’il soit confessionnel ou non confessionnel. Ce secteur organisera aussi des élections sociales en 2012.

Le SLFP défend les intérêts des travailleurs du secteur public

Les idées et les valeurs de la CGSLB n’existent pas seulement dans le secteur privé. En tant que syndicat affi lié à la CGSLB, le Syndicat Libre de la Fonction Publique (SLFP) défend en eff et les intérêts collectifs et individuels de tous les segments du secteur public.

Le SLFP est subdivisé en diff érents groupes professionnels qui sont chacun responsables des activités syndicales au sein de leur secteur. La spécialisation de ces diff érents groupes leur permet d’intervenir rapidement et de manière adéquate lorsque des problèmes qui sont de leur ressort.

centres de compétences et groupe de travail intervention sociale ; - Syntra Vlaanderen (l’agence fl amande pour la formation d’entrepreneurs) :

le Conseil d’administration et la commission de pratique ;- Accent op Talent (fondation Roi Baudouin) ;

- VIA (la Flandre en action) ;- GTB (l’accompagnement de parcours intégré) ;

- VLAMT (étude de marché du travail du futur en Flandre) ;- Comité consultatif VLAO

(agence fl amande pour l’entreprise) ;- Arbeid & Milieu vzw (Travail &

Environnement ASBL) ; - …

Le Syndicat libéral a un mandat au CESW (Conseil Economique et Social de Wallonie) et est représenté dans les neuf commissions de travail dont les trois suivantes sont les plus importantes ; EPI, EFE et FIS.

Le Syndicat libéral est également representé dans :• le Conseil syndical interrégional Charleroi-Namur-Neufchâteau ;• le Conseil syndical interrégional Champagne-Ardennes ;• le Conseil économique et social de l’Euregio Meuse-Rhin.

Organisations liées à la CGSLB :

L’APPEL regroupe le personnel de l’enseignement libre subventionnéL’APPEL regroupe le personnel de l’enseignement libre subventionnéL’APPEL regroupe le personnel de l’enseignement libre

L’Association professionnelle du personnel de l’Enseignement libre (APPEL) fait partie de la CGSLB où elle défend les intérêts des enseignants, des assistants d’éducation, des collaborateurs administratifs, des puéricultrices et des ouvriers du réseau francophone de l’enseignement libre subventionné, qu’il soit confessionnel ou non confessionnel. Ce secteur organisera aussi des élections sociales en 2012.

Le SLFP défend les intérêts des travailleurs du secteur public

Les idées et les valeurs de la CGSLB n’existent pas seulement dans le secteur privé. En tant que syndicat affi lié à la CGSLB, le Syndicat Libre de la Fonction Publique (SLFP) défend en eff et les intérêts collectifs et individuels de tous les segments du secteur public.

Le SLFP est subdivisé en diff érents groupes professionnels qui sont chacun responsables des activités syndicales au sein de leur secteur. La spécialisation de ces diff érents groupes leur permet d’intervenir rapidement et de manière adéquate lorsque des problèmes qui sont de leur ressort.

La CGSLB a une infl uence incontournable dans la concertation sociale tant en Belgique que sur le plan internatio-nal. La CGSLB est plus grande que de nombreuses organisations représentatives dans certains de nos pays voisins. Suite aux réformes de l’Etat successives, les compétences ont été reparties entre l’Etat fédéral, les Communautés et les Régions. Par conséquent, ces différents niveaux de gestion avaient besoin de leur propre structure de concer-tation. Une telle structure n’avait pas seulement pour objet de chercher du soutien pour des décisions politiques. Les gouvernements ont aussi besoin d’expertise technique et d’une connaissance du terrain. La CGSLB fournit cette connaissance à différents niveaux.

Incontournable dans la concertation sociale

Présence de la CGSLB dans les entreprises et organisations en Belgique regroupée par code postal.

La CGSLB en Europe et dans le monde

• La CGSLB est membre de la Confédération européenne des syndicats (CES), de la Confédération syndicale inter-nationale (CSI) et de beaucoup de fédérations sectorielles (FETBB, UNI, ETF, FEM, EFFAT, EMCEF, EPSU et CSEE).

La CGSLB en Belgique

Le Syndicat libéral est représenté dans :• le Groupe des 10 ;• le Conseil national du Travail (CNT) ;• le Conseil Central de l’Economie (CCE) ;• le Conseil supérieur pour la Prévention et la Protection au

Travail (CSPPT) ;• Tous les Comités de gestion des institutions publiques de

la sécurité sociale : l’Offi ce national de l’Emploi (ONEM), l’Offi ce national de la Sécurité sociale (ONSS), l’ONSS Gestion globale et l’Offi ce national des Pensions (ONP),…

La CGSLB dans les secteurs

Le Syndicat libéral est représenté dans :• les (sous-)commissions paritaires ;• les Fonds de sécurité d’existence (FSE) ;• les Fonds de pension sectoriels.

La CGSLB dans les entreprises

Le Syndicat libéral est représenté par ses délégués dans :• les conseils d’entreprise (CE) ;• les comités pour la Prévention et la Protection au Travail

(CPPT) ;• les délégations syndicales (DS).

• En Flandre : 840 entreprises avec des délégués CE et/ou CPPT et/ou DS

• A Bruxelles : 222 entreprises avec des délégués CE et/ou CPPT et/ou DS

• En Wallonie : 250 entreprises avec des délégués CE et/ou CPPT et/ou DS

www.cgslb.be

le journal de la Cgslb 10 11Elections sociales 2012

Durabilité au travail

Les syndicats peuvent jouer un rôle important dans la politique environnementale d’une en-treprise. Le producteur d’aluminium E-Max à Dilsen-Stokkem en donne l’exemple.

Environnement et mobilité

De plus en plus d’entreprises font de l’environnement leur priorité. Et Jean-Louis Clette démontre que les syndicats ont aussi leur rôle à jouer. En tant que ‹ délégué mobilité ›, il est le moteur de plu-sieurs projets liés à l’environnement chez AXA Bruxelles.

Une équipe très énergique En 2010, Pfizer a fait placer une installation photovoltaïque sur le toit de sa filiale de Louvain-la-Neuve. Il s’agit d’une des plus importantes initiatives en matière d’énergie renouvelable en Wallonie. Et cela a été rendu possible grâce aux efforts de la CGSLB dans l’équipe énergie. Sandra Vercammen nous l’explique en détail et avec enthousiasme.

Au Burundi, environ 80% de l’économie est dite « informelle ». Les travailleurs vivent d’activités diverses, de la vente de cigarettes en rue à la fa-brication de meubles, en passant par le transport de biens et de personnes. Au guidon d’un taxi-vélo, d’un taxi-moto, pour les plus aisés, ou d’un touk-touk (tricycles), ils sillonnent le pays, s’ac-crochant aux camions pour gravir les côtes les plus abruptes de ce magni-fique pays de montagnes. Le Syndi-cat libéral soutient des actions de la Fédération nationale des Travailleurs

du Transport (FNTT). Être affilié à une organisation syndicale nationale permet aux conducteurs de taxi de contrer les décisions injustes des auto-rités (taxes, interdictions de circuler) ou d’organiser des formations au code de la route et à la sécurité.

À Pikine, dans la région de Dakar, la CGSLB a soutenu un pro-jet de la Confédération nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS) d’affilier les artisans des foyers ‹ Jambar ›. À partir de ferrailles récu-

pérées et d’argile, ils confectionnent un instrument de cuisson qui réduit considérablement la consommation d’énergie (bois, sciure, charbon) par rapport au foyer traditionnel. En structurant ces artisans, la CNTS leur ouvre les portes d’un circuit commercial, du financement aux fi-lières de distribution jusque dans les coins reculés du pays, et augmente leurs revenus. De plus, la CNTS aide à la préservation de la forêt sénégalaise qui disparaît au rythme de 45 000 hectares par an.

La CGSLB contribue aussi activement au renforcement des ca-pacités syndicales de ses partenaires en Europe centrale et orientale. Par-ticularité qui nous est propre : nous encourageons la participation de nos délégués syndicaux à ce type de rencontre. Cette année encore, nous avons organisé un séminaire à Sofia, en Bulgarie, auquel ont participé nos délégués du secteur de l’alimentation et des délégués syndicaux bulgares. Cela nous a permis d’approfondir les relations que nous maintenons depuis

des années avec notre partenaire bul-gare PODKREPA. Mais plus encore, cela a permis à nos délégués, perma-nents et responsables sectoriels, de rencontrer leurs homologues bul-gares, de visiter une filiale du groupe Nestlé et de procéder à un échange de bonnes pratiques et d’expériences sur le travail syndical. Tous ont pu constater que les conditions de travail et les pratiques de dialogue social et de négociations collectives diffèrent fortement entre les deux pays.

Frank Houben (ingénieur, délé-gué CGSLB pour les employés depuis 2008) : « L’aluminium est recyclé dans notre division aux Pays-Bas. Ici, dans le Limbourg, nous le transformons ensuite en profils pour la construction, l’industrie automobile et la construc-tion de machines. » Puisqu’il s’agit d’une activité grosse consommatrice de matières premières et d’énergie, la durabilité figure parmi les priorités du management. Les syndicats ont l’oc-casion d’exprimer leurs idées lors des réunions mensuelles sur la sécurité et l’environnement. « Tous les délégués ne s’impliquent pas de la même façon dans la politique de l’environnement. Tout dépend de leur rôle dans l’en-treprise. » Des suggestions durables émanant des travailleurs sont trans-mises au management via le coordi-nateur environnemental. La plupart du temps, elles sont suivies d’effets.

Efforts durablesUne production durable com-

mence par une politique de l’énergie et des matières premières mûrement réfléchie. Voilà pourquoi E-Max tra-vaille en grande partie avec de l’alu-minium recyclé. « Il s’agit aujourd’hui d’environ 80%, mais un taux de 90% est réalisable. Notre objectif est d’utiliser exclusivement l’aluminium recyclé à l’horizon 2015, mais ce sera difficile. » Cette approche est posi-tive pour le porte-monnaie, mais l’est davantage encore pour l’environne-ment, car pour recycler l’aluminium

il faut 95% d’énergie en moins que pour la production du métal primaire. L’émission de dioxyde de carbone est également 90% moins élevée. Tou-tefois, les efforts de durabilité n’en restent pas là. E-Max a placé des pan-neaux solaires (couvrant un quart des besoins en électricité) et est passé à un parc automobile plus écologique. Un nouvel entrepôt plus proche (moins de transport et donc plus optimal) et un fourneau plus économique com-plètent le tout.

Actuellement, les deux établis-sements de E-Max emploient envi-ron 200 personnes. D’après Frank, les investissements durables ont aussi un effet positif sur l’emploi. « Si nous continuons à investir les bénéfices de nos efforts écologiques dans la durabilité, nous pourrons à terme certainement embaucher davantage de personnes. Un stimulant en ces temps difficiles. »

Voilà déjà 21 ans que Jean-Louis travaille chez AXA Bruxelles, en tant que gestionnaire sinistres pour les accidents du travail. En 2000, il a été élu pour la première fois, et ces trois dernières années, il a aussi donné de sa personne en tant que permanent CGSLB. « Avant, je siégeais au CE, mais mon mandat actuel au CPPT me convient plus particulièrement. Je suis très motivé par le bien-être, et l’environnement en fait partie. » Auparavant, l’envi-ronnement n’était certainement pas une priorité pour les représentants syndicaux. Mais aujourd’hui, l’éco-logie figure au cœur des préoccupa-tions de notre société, et les syndicats prennent aussi leurs responsabilités. « Depuis 2000, de nombreux inci-tants et obligations écologiques ont fait leur apparition dans les entre-prises. Et cela joue aussi un rôle. »

Un plan mobilité respectueux de l’environnement

Vous employez un certain nombre de personnes dans la Région de Bruxelles-Capitale ? Dans ce cas, l’Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement (IBGE) vous

oblige à développer un plan pour des déplacements optimaux et res-pectueux de l’environnement entre le domicile et le lieu de travail, en y intégrant des alternatives à la voiture. AXA Bruxelles y a également contri-bué. « Tous les collègues peuvent choisir un crédit à tarif réduit ou sans intérêt pour l’achat d’une voiture qui émet peu de CO2. Mais il s’agit d’une mesure unique, qui ne concerne que la voiture. Voilà pourquoi j’ai pensé à des mesures plus innovantes, pour aller plus loin. »

« J’ai proposé d’accorder plus d’attention au vélo, - avec un rem-boursement de 0,15 euro au km, par exemple – à installer des douches et à adapter le parking. » Et Jean-Louis à donné aussi le bon exemple : il se rend au travail en vélo. « J’ai aussi proposé de combiner le vélo, le covoi-turage, le carpooling et les transports en commun. D’une certaine manière, je suis devenu le délégué mobilité de la CGSLB. » Ses efforts ont porté leurs fruits, puisqu’aujourd’hui une quarantaine de collègues font la na-vette en vélo. Au total, 10% des col-laborateurs ont adapté leur moyen de déplacement pour les navettes.

« Cette nouvelle approche en termes de mobilité n’allait pas de soi pour une entreprise qui commercia-lise des assurances voiture. Et pour-

tant, le management en a très vite perçu l’intérêt. Les efforts de l’entre-prise sont d’ailleurs aussi nécessaires pour obtenir un nouveau permis d’environnement. »

Le commerce équitable rapporte Jean-Louis peut s’enorgueillir

de la nouvelle politique de commerce équitable en vigueur chez AXA Bruxelles. « Depuis 2009, toutes les machines à café proposent unique-ment du café issu du commerce équitable. Nous avons pu l’obtenir lors des renégociations des contrats concernant les distributeurs automa-tiques. De plus, il y a aussi plusieurs snacks fair trade dans les distribu-teurs et on trouve des fruits fair trade à la cantine. Au début, il y avait une certaine réticence parce que ces pro-duits sont un peu plus chers. Mais nous y sommes arrivés parce que le commerce équitable est un principe défendable, qui rétribue valablement les producteurs. » Tous les efforts produisent des résultats : à la sur-prise générale, AXA Belgium (avec ses 6000 collaborateurs) a été dési-gnée par Max Havelaar comme le plus grand utilisateur de produits fair trade du Benelux. « Le management n’a pas eu d’hésitation à signaler que l’initiative provenait du syndicat. Voilà un beau geste qui démontre que le dialogue peut toujours pro-duire de jolies choses. »

Jean-Louis Clette ou ‹ monsieur mobilité ›.

Frank Houben sait qu’une approche du travail durable conduit à la création d’emplois.

« Les délégués se battent aussi pour la durabilité dans leur entreprise »

Sandra Vercammen travaille depuis treize ans chez Pfizer en qua-lité de technicienne de laboratoire. Après les élections sociales de 2008, elle occupe un mandat CGSLB au CE et au CPPT. Il s’agit d’une vo-lonté affichée de Pfizer de mettre sur pied une politique environnementale en accord avec le personnel. « Dans les vingt prochaines années, nous voulons ensemble réduire différents postes de 20% : notre consommation

de matières premières naturelles et de combustibles fossiles, mais aussi nos émissions de CO2. Pour atteindre ces objectifs, nous avons créé une équipe énergie en 2008, en collaboration avec le management. Un de mes collègues CGSLB en a pris la direction, et j’y suis également active. J’ai suivi des formations CGSLB sur l’environne-ment, et elles sont d’une grande aide. » L’équipe énergie compte une dizaine de collaborateurs issus de différents

départements. Pour déterminer les objectifs, nous avons élaboré la charte ‹ LLN going green ›. LLN étant évi-demment l’abréviation de Louvain-la-Neuve. L’équipe se réunit tous les mois et a déjà pris de nombreuses initiatives. « Nous avons distribué des énergimètres, pour que chaque travailleur puisse évaluer sa consom-mation d’énergie au travail et à la maison. Cela leur permet de prendre conscience que l’utilisation rationnelle de l’énergie est un enjeu fondamental. »

Des solutions pour aujourd’hui et demain

Le succès de l’équipe énergie repose sur la motivation et l’impli-cation de ses membres ainsi que du management. Et la présence des délé-gués syndicaux dans l’équipe contribue à ce que l’information et les actions soient communiquées jusque dans les organes de concertation. « Comme les membres de l’équipe travaillent dans différents départements, l’énergie est devenue un centre d’intérêt à tous les niveaux de l’entreprise. En plus, nos collègues constatent eux-mêmes ce que nous faisons et comment nous abordons la problématique de l’éner-gie. Armés de thermomètres, de

wattmètres, de caméras thermiques ou d’appareils photo, nous parcou-rons toute la société à la recherche des sources de gaspillage. Le dernier éteint-il bien les lumières ? Tout le monde pense-t-il bien à éteindre son pc à la fin de la journée ? Ne gaspille-t-on pas trop de papier et n’oublie-t-on pas d’imprimer recto/verso ? » Après la prise de conscience sur le terrain, on passe au brainstorming. Ils permettent souvent d’émettre des idées nouvelles. « Nos collègues apprécient que des so-lutions soient imaginées pour les pro-blèmes énergétiques. Aussi bien des solutions simples à court terme que des projets à plus long terme. Dans ce cas, cela suppose de sérieux investisse-ments. Par exemple, la société a installé un système de climatisation innovant, qui se retrouve actuellement aussi dans d’autres bâtiments de Pfizer. Et plus récemment, le toit de notre bâtiment s’est vu équipé de panneaux photovol-taïques. Depuis, nous produisons de l’électricité verte. »

Durable, ensembleL’utilisation rationnelle de

l’énergie n’est pas le seul objectif de l’équipe énergie. L’empreinte écolo-gique de l’entreprise, ou la santé et le

bien-être de tous les collaborateurs sont aussi à l’ordre du jour. « Nous sommes concernés par la durabi-lité dans tous les domaines. Cela ne concerne pas que le traitement des déchets dans la société. Nous voulons faire passer le message que l’environ-nement et le bien-être sont l’affaire de tous. Et nous demandons à chacun d’apporter sa touche personnelle. Via l’intranet, avec des affiches, sur des écrans près de l’accueil ou dans la ca-fétéria ... Tous les moyens sont bons. »

Au-delà de nos frontières, d’autres réalités syndicales

Le syndicalisme peut-il encore changer la face du monde ? Dans plusieurs pays où une majorité de la population lutte pour manger tous les jours, pour vivre en paix, la CGSLB soutient des actions de syndicalisation des travailleurs de l’économie informelle. En Europe de l’Est, nous organisons des rencontres entre nos délégués et leurs collègues sur place pour aider les uns et les autres à se comprendre.En Afrique, de nombreuses personnes travaillent dans l ’économie

‹ informelle ›. Ils gagneraient aussi à se rassembler.

Sandra Vercammen brille sur le toit solaire de Pfizer.

Le bâtiment AXA, au cœur de Bruxelles.

E-Max travaille en grande partie avec de l ’aluminium recyclé.

le journal de la Cgslb 12 13Elections sociales 2012

Les militants et les délégués CGSLB se mettent à la disposition de leurs collègues dans les entreprises et les organisations. Ecoutez ce qu’ils ont à vous dire : d’ici peu, vous pourrez aussi faire entendre votre voix !

le journal de la Cgslb

Les militants et les délégués CGSLB se mettent à la disposition de leurs collègues dans les entreprises et les organisations. Ecoutez ce qu’ils ont

Les délégués prennent la parole FRÉDÉRIC CLOOTS

« Je travaille comme opérateur au contrôle de qualité chez Nexans. Le site de production est soumis à une pression permanente pour rester compétitif. Dans une entreprise internationale, il est particulièrement important de défendre la sécurité d’emploi au sein du groupe. N’empêche que nous devons continuer à faire preuve de vigi-lance et d’esprit critique vis-à-vis des objectifs et de la pression du travail. Ainsi, il est inacceptable que certains investissements en matériel d’entre-tien neuf soient reportés, car il faut disposer des armes adéquates pour réussir à atteindre les objec-tifs imposés. »

DOMINIQUE HOEBEKE « C’est vrai, les élections sociales ap-

prochent, mais nous continuons à tra-vailler de façon imperturbable, c’est-à-dire :

d’arrache-pied pendant toute la période de notre mandat. Nous continuons à défendre nos collègues de manière intègre. Le plus grand défi pour la pé-riode à venir est certainement l’accompagnement de nos affi liés à travers le nouveau statut au sein du TEC Charleroi. Au cas par cas. Actuellement, c’est la direction qui nous impose ce statut. La concertation syndicale a pourtant eu des oppor-tunités et nous n’avons jamais quitté la table, si vous voyez ce que je veux dire. »

YVETTE PODYMA« Il ne faut pas toujours hurler en montant

sur les barricades pour se faire entendre. Cela ne veut pas dire que je me laisse faire. J’ai plutôt la langue bien pendue, il le faut bien, si je veux aider les gens. Ce qui me donne de l’énergie, à chaque fois, c’est l’approche du Syndicat libéral. Mon Se-crétaire permanent me laisse de la marge et la li-berté nécessaire. Je rencontre beaucoup de gens en dehors de l’entreprise, à l’occasion des formations auxquelles j’assiste. Mes collègues et moi-même, nous visons de nouveau à obtenir des mandats lors des prochaines élections sociales. »

CÉDRIC HENEN« J’ai choisi de faire partie de la CGSLB

chez Colruyt car il est important pour moi d’informer les travailleurs sur leurs droits et de les épauler chaque fois qu’ils le souhaitent. Il me semble important de contribuer à améliorer les conditions de travail et de résoudre les confl its par le dialogue et pas directement par des actions fermes, même si elles sont parfois nécessaires. »

CORINE NOKIN « Voilà bientôt 30 ans que je travaille dans

le secteur ‹ non marchand ›. Je me suis d’abord affi liée à une organisation syndicale pour me pro-téger. Puis, j’ai fait mes expériences et j’ai changé de syndicat pour la CGSLB dont je suis devenue militante en réaction à une forme de totalitarisme. Il faut à tout prix proposer plusieurs alternatives, permettre la négociation. J’ai pris goût à la parti-cipation, j’ai ancré mes convictions sur les droits, les devoirs et la liberté de chacun. J’ai aussi fait des rencontres, eu des échanges et participé à des formations. »

VÉRONIQUE CARETTE « Infi rmière à domicile, je voulais savoir comment ça se passait fi nancièrement, je voulais avoir mon mot à dire, pas parce que je me gênais pour faire remarquer ce qui n’allait pas auparavant, mais parce que quand on le dit dans un organe offi ciel et que c’est acté dans un PV, ça a un autre impact. Entre le CE, le CPPT et la DS, mon cœur balance. J’aime le travail dans les 3 mandats, que ce soit analyser les informations fi nancières, élaborer le plan annuel sur le risque infectieux ou aller frap-per à la porte de la direction pour revendiquer. »

ALAIN BALLAU« Je me suis rendu compte que je n’avais

aucune information sur ce qui se passait au sein de l’entreprise. Ajoutez à cela l’inertie des deux autres organisations syndicales, et nous nous sommes décidés, avec quelques collègues, à nous présenter sur les listes de la CGSLB. Rendre ser-vice aux collègues, tout en restant avant-gardiste et proactif ; être considéré comme un interlocu-teur valable par la direction ; être ouvert à tout discours en restant toujours dans les lignes de conduite du Syndicat libéral ; rencontrer des personnes de tous les horizons profession-nels sont les satisfactions prin-cipales que j’en retire. »

PHILIPPE SERVAIS « Je suis motivé pour pour-

suivre cette expérience syndicale chez AGC Flat Glass Europe, car

j’aime aider les autres et leur consacrer du temps. De plus, je me suis aperçu qu’autour

de nous beaucoup plus de gens qu’on ne le pense ont besoin d’aide, à tous les niveaux. Les relations humaines ont donc une importance majeure dans l’entreprise. Lorsqu’une personne est satisfaite de mes services, c’est aussi une grande satisfaction pour moi. La confi ance, la fi délité et le soutien des personnes qui m’ont élu précédemment sont donc capitaux pour continuer ce travail social. »

JACQUES HORNEBECQ « Jamais un employé chez Cosucra

Groupe ne s’était présenté aux élections sociales pour représenter sa catégorie. Pour-

quoi agir ? Parce que l’évolution à laquelle nous sommes confrontés chaque jour nous oblige à observer, à conseiller et à dialoguer constamment avec les responsables de notre société. Dès le dé-but de mandat, je suis parvenu à concrétiser de très belles avancées, notamment concernant notre pouvoir d’achat, essentiel à notre époque. »

ALPHONSE PARDAENS « Ma 1ère motivation, c’est ‹ faire du social ›.

Je ne peux accepter l’injustice, j’aime le contact avec les travailleurs. Etre délégué dans une entre-prise sidérurgique, c’est un combat permanent avec la direction pour le bien-être des collègues. Trop souvent, de nombreux accidents défrayaient la chronique interne. Depuis près de trois ans, je me bats au quotidien pour l’aménagement des postes de travail, la formation et conscientisation du personnel à la prévention des risques, la négo-ciation des conventions collectives au sein de l’en-treprise et la défense individuelle des travailleurs face à leur hiérarchie. »

Conseil permanentVous avez des questions, maintenant que vous avez décidé de présenter votre candidature aux élections sociales ? Pour tout conseil ou support, n’hésitez pas à contacter un Secrétaire Permanent (SP) ou un Responsable Soutien Syndical (RSS). Ils sont plusieurs dizaines répartis dans les différentes régions et zones de Belgique.

Si vous voulez vous porter candidat, il est important de bien comprendre en quoi consiste la mission de délégué syndi-cal. Et quelles sont les fonctions au sein des organes de concer-tation. D’autre part, il faut que vous sachiez comment fonc-tionne la CGSLB, quel soutien vous êtes en droit d’attendre et ce que vous pouvez attendre de nous. Parmi les questions posées par les candidats, on retrouve ‹ Combien de temps dois-je investir dans mon travail syndical ? › ou ‹ Dois-je craindre quelque chose de la part de l’employeur ? › Ou encore ‹ Com-ment dois-je me comporter avec mon employeur, en sachant que je vais sans doute lui chercher la petite bête ? ›

Un concentré d’expérienceCes questions, et bien d’autres encore, vous pouvez les

poser aux délégués dans votre entreprise, aux RSS ou aux SP. Les SP soutiennent l’action des militants et des membres

CGSLB. Ils connaissent parfaitement la chanson : le fonc-tionnement de la CGSLB n’a pas de secret pour eux. De plus, ils ont des contacts réguliers avec les délégués dans votre sec-teur. Et même avec la direction et les organes de concertation de nombreuses entreprises.

Informez-vous et passez à l’actionAdressez-vous aussi aux SP pour des questions com-

plexes. En matière de législation sociale, par exemple. Ce sont eux qui informent les délégués des textes les plus récents, avec ce qu’il faut d’explications. Une chose est vraie pour tous les délégués CGSLB : ce sont leurs avis et leurs approches personnels qui passent avant tout. Mais on gagne toujours à partager son avis avec d’autres. Même pour les préparatifs des élections sociales, on n’en sait jamais assez.

Le jargon de la CGSLB décodé :SP : secrétaire permanentRSS : responsable soutien syndical

DS : délégation syndicaleCE : conseil d’entrepriseCPPT : comité de prévention et de protection au travail

« En 2004, je me suis inscrite sur la liste pour épau-ler la déléguée CGSLB. À l’époque, elle n’était pas encore très connue chez See Telecom. Nous avons toutes les deux obtenu un mandat au CE et au CPPT. À présent, je suis la seule syndicaliste CGSLB dans ces organes de concerta-tion. Au début, ce n’était pas facile de m’y faire entendre en tant que femme. J’ai souvent dû taper sur la table pour ne pas devoir nager à contre-courant. Pas tellement à cause de la direction, mais à cause des délégués masculins d’autres syndicats. Ils ne voulaient pas céder d’un pouce, surtout quand je voulais approuver un compromis à partir de la vision CGSLB. »

Regard sur les ‘problèmes de femmes’« Les autres syndicats comptent assez de déléguées

féminines. Toutefois, la plupart des sujets ou des pro-blèmes traités sont liés aux hommes. Il y a parfois trop peu d’attention pour les sujets plus ‘féminins’, comme le travail à temps partiel pour mieux s’occuper des en-

fants. En tant que femme, je peux mieux ressentir ces situations sociales que mes collègues masculins. Je suis convaincue que les femmes sont plus te-naces et qu’elles atteignent plus vite leur objectif. Moi-même, j’ai déjà réalisé des changements qui, au début, se voyaient opposer un non catégorique. »

Personne de confi ance« Cela va faire trente ans que je travaille chez

See Telecom et j’y connais tout le monde. Les col-lègues savent qu’ils peuvent s’adresser à moi s’ils ont des problèmes, qu’ils soient de nature person-nelle ou professionnelle. Est-ce parce que je suis une femme ou parce que je suis déléguée ? Je crois que c’est ma longue carrière qui prévaut. Je trouve qu’il faudrait plus de femmes candidates. Les femmes doivent aussi être capables de dire ce qu’elles veulent ou ce dont elles ont besoin, et les organes de concertation sont l’endroit idéal pour le faire. »

En tant que femme, il faut parfois taper sur la table

Nadia Pieraert

fants. En tant que femme, je peux mieux ressentir ces situations sociales que mes collègues masculins. Je suis convaincue que les femmes sont plus te-naces et qu’elles atteignent plus vite leur objectif. Moi-même, j’ai déjà réalisé des changements qui, au début, se voyaient opposer un non catégorique. »

Cela va faire trente ans que je travaille chez See Telecom et j’y connais tout le monde. Les col-lègues savent qu’ils peuvent s’adresser à moi s’ils ont des problèmes, qu’ils soient de nature person-nelle ou professionnelle. Est-ce parce que je suis une femme ou parce que je suis déléguée ? Je crois que c’est ma longue carrière qui prévaut. Je trouve qu’il faudrait plus de femmes candidates. Les femmes doivent aussi être capables de dire ce qu’elles veulent ou ce dont elles ont besoin, et les organes de concertation sont l’endroit idéal pour le faire. »

parfois taper sur la table

Nadia Pieraert

Stéphane Mouriame (RSS Nivelles)

De g.à.d. : Etienne Habay (SP Charleroi), Eugénie Ledoux (SP Namur) et Christian Bougard (SP Liège).

le journal de la Cgslb 14 15Elections sociales 2012

Mots croisés

Horizontal

1. Responsable Soutien Syndical - De la famille des canidés 2. Adjectif possessif (2ième pers.) - Fleuve italien3. Association qui rassemble les travailleurs4. Partenaire qu’on a quitté - Note musicale5. Affiliés très actifs d’un syndicat, qui luttent pour une cause6. Adjectif possessif - Alphabet musical7. Où le soleil se couche - Boîtier de Surveillance Moteur8. A la mer 9. Le ‹ L › de la CGSLB10. Type de vin - Editeur Responsable11. Paysage pittoresque - L’Office Régulateur de la Navigation

Intérieure

Vertical

A. Moyen de paiementB. La … du bon sens - ArticleC. Pronom personnel féminin D. Moyen de traitement de secours - Proche E. Commune namuroise - Le gain d’une loterie F. Sensation auditive - Information Technologies -

Pronom personnel G. Impératif présent du verbe dire - Note musicale H. Pronom personnel désignant la troisième personne du

singulier (1re pers. sing.) - Carte à jouer - Pseudo de CarolineI. Récipient J. Interprète d’oeuvres d’arts K. Spécialité italienne - Footballeur argentin

La solution se trouve à la page 16.

A B C D E F G H I J K

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Une question ou un problème administratif? Avez-vous droit à une allocation? Les collaborateurs des quelque cent agences locales CGSLB en Belgique sont vos premiers inter-locuteurs professionnels. Felke De Baere, par exemple, à Audenarde (zone Ardennes flamandes).

« Je travaille au secrétariat de la CGSLB à Audenarde depuis mi 2005. Avec mes sept collègues, nous essayons d’assister au mieux nos membres. » Felke répond à de nom-breuses questions par téléphone ou par courriel. Toutefois, vous pouvez toujours pousser la porte du secréta-riat. « Les formalités ou les questions courantes peuvent généralement être résolues au guichet. Pour les dossiers plus complexes et plus personnels, nous invitons nos membres à un en-tretien dans un local distinct. Dans ce cas, le guichet demeure également ouvert après les heures ouvrables. »

Une expertise très large Les membres de la CGSLB

s’adressent au secrétariat pour les

motifs les plus divers. « La plupart des gens s’adressent à nous pour de-mander une allocation de chômage quand ils sont licenciés ou quand ils démissionnent. En ces temps de crise, ces demandes sont malheureu-sement plus fréquentes, tout comme celles relatives au chômage tempo-raire. » Un collaborateur au guichet est également la personne appro-priée pour les formalités relatives aux allocations complémentaires et pour les questions générales (allocations familiales, pécule de vacances, prime de fin d’année…).

« Toute personne confrontée à un problème avec son employeur peut également recevoir un conseil au guichet. Par exemple, il peut s’agir d’aspects juridiques et du droit du travail. Tous les guichetiers sont spé-cialisés dans différents domaines. Ils essaient de vous fournir une réponse immédiate ou de vous proposer une solution. Et s’ils n’y parviennent pas ? Ils interrogent alors les services cen-traux à Gand et vous informent per-sonnellement. »

Professionnel et personnaliséLes membres de la CGSLB

doivent pouvoir se reposer sur les gui-chetiers. Dès lors, tous les nouveaux collaborateurs aux guichets bénéficient d’une formation approfondie. « Ils re-çoivent une formation de plusieurs se-maines à Gand sur le fonctionnement du syndicat. Ils y apprennent égale-

ment à connaître les services centraux : le service juridique, logistique, d’aide à l’entreprise, le service des secteurs, le service international, le service d’études, de formation et d’apprentis-sage, les primes syndicales et le centre d’informations. Nos membres peuvent ainsi bénéficier d’une prestation de ser-vice professionnelle. » Cette approche

professionnelle ne signifie pas que les contacts personnalisés soient négligés. « Au sein de la CGSLB, vous n’êtes jamais renvoyé d’un service à un autre. Nos collaborateurs aux guichets sont à la pointe de l’information et traitent nos membres de manière humaine. Ils s’investissent personnellement dans votre dossier. »

Accueil professionnel

Audenarde

Liège

Kim Tronquo (gauche) et Felke De Baere en concertation.Le Secrétaire de zone Dirk Baeckelandt au travail.

Philippe Chaumont est secrétaire de zone de Liège depuis 1995. Dix ans plus tôt, il débutait sa vie professionnelle avec un premier emploi au guichet chô-mage. Philippe connaît l’organisation comme sa poche et sait sur quoi repose un service irréprochable. « Le travail d’équipe et une approche personnalisée sont la base de tout. »

« Quand j’ai postulé, j’ai été tout de suite conquis par les contacts directs et chaleureux de la CGSLB. Les valeurs du syndicat libéral cor-respondaient aussi à ma vision. Au fil de différentes fonctions, j’ai appris à connaître toutes les facettes de notre organisation, pour évoluer vers la po-sition de Secrétaire de zone. » La zone de Philippe correspond à la province de Liège. Au total, douze collabo-rateurs travaillent dans le secrétariat de Liège et dans les trois satellites de Verviers, Huy et Waremme. « En 1995, notre équipe était composée de cinq personnes. Nous avons connu une belle croissance constante. »

Tout le monde est le bienvenuDans les bureaux de la CGSLB,

on soigne particulièrement l’accueil professionnel des membres. Com-ment l’équipe de Liège aborde-t-elle le sujet? « Il est important que tous les membres de l’équipe se sentent bien et mettent leurs forces en commun. C’est ensemble que nous pouvons aider nos membres efficacement, ainsi que nouer

des relations intègres et durables avec eux. » Naturellement, la connaissance des thèmes et des procédures est éga-lement essentielle. Chaque membre de l’équipe sait comment aider les adhé-rents CGSLB à résoudre une question ou un problème. « Ouvriers, employés, cadres ... Tout le monde est le bienve-nu, quel que soit son secteur d’activité. La question est trop complexe? Un collègue spécialisé vient à la rescousse, ou nous appelons les services centraux à Bruxelles ou à Gand. »

Un service rapide« Nous voulons offrir une aide

correcte et rapide, de manière person-nalisée. Nous répondons, par téléphone ou par e-mail, à toutes les demandes d’information ou de soutien, au plus tard dans les 48 heures. Evidemment, les membres peuvent aussi passer nous voir. J’entends souvent dire que l’on ne trouve pas un service aussi rapide et précis dans toutes les organisations syndicales. Nous mettons un point d’honneur à bien connaître les dossiers de nos membres, pour pouvoir y appor-ter une réponse adéquate. Les logiciels les plus récents, les bases de données centrales et les outils dont dispose la CGSLB nous aident beaucoup. »

Diplômés en droitLa qualité est une priorité pour

la CGSLB, tant en ce qui concerne le service que les membres de l’équipe. « C’est ce qui nous permet de tenir

tête à la forte pression des autres organisations syndicales. Dans ces contrées, ils comptent énormément de membres. Pour garantir la qua-lité de notre service, nous engageons surtout des bacheliers en droit. Les connaissances juridiques et la maîtrise des textes légaux sont très importantes dans notre secteur. Le droit social y est central. Tous les nouveaux membres de l’équipe suivent une formation de base de la CGSLB. Ils acquièrent leur expérience et leur expertise sur le ter-rain et au cours des formations. »

Philippe Chaumont : « Nous répondons, par téléphone ou par e-mail, à toutes les demandes d’information ou de soutien, dans les 48 heures. »

L’esprit d’équipe aide à trouver des solutions plus rapidement : Marie Fouarge (gauche) et Vanessa Marquet.

L’aide juridique constitue l’une des raisons essentielles pour un travail-leur ou un chômeur de s’affilier à une organisation syndicale.

Pauline Kaisin est responsable du service juridique dans la zone Bruxelles. En clair, elle accueille, conseille et procure une assistance juridique aux membres. « Nous devons d’abord bien écouter pour comprendre la demande de la personne. Quelqu’un qui veut savoir comment procéder pour démissionner de son emploi exprime peut-être sim-plement son mal-être dans l’entreprise et il suffirait d’intervenir auprès de l’employeur pour changer ses horaires de travail. »

Tous les responsables du service juridique reçoivent une formation permanente pour les tenir au courant

des évolutions du droit du travail. « Et même de toute la législation sociale », précise Pauline « car un litige au travail peut avoir des implications sur les allo-cations de chômage et sur la pension. »

Accessible et disponible Les affiliés de la CGSLB

peuvent contacter leur responsable du service juridique par téléphone, par e-mail ou en venant aux permanences organisées dans les secrétariats. Cette aide de première ligne, les respon-sables du service juridique l’apportent souvent dans l’urgence, une personne vient d’être licenciée ou est menacée d’exclusion du chômage et elle veut savoir comment réagir.

« Mieux, en cas de litige de grande ampleur, comme lors de la faillite du garage Mabille ou de la liquidation du

Centre d’Animation Langues, nous formons une cellule spéciale pour constituer les dossiers de créance et les dossiers chômage de sorte à préserver les intérêts de nos affiliés. »

Une chose est sûre, les respon-sables du service juridique ne peuvent jamais donner une mauvaise informa-tion, inventer des réponses, car ils en-gagent l’avenir de l’affilié. C’est une grosse responsabilité. « Après cette réaction rapide, nous assurons le pre-mier suivi du dossier, par exemple lorsqu’un employé se plaint de n’avoir pas été payé, nous écrivons à l’em-ployeur pour le rappeler à l’ordre et s’il persiste, nous transmettons l’affaire au service juridique national qui poursui-vra la procédure. »

Bruxelles

Pauline Kaisin est toute oreille pendant qu’un membre raconte son histoire.Julie Puttaert (gauche) et Patricia Piscador, prêtes à recevoir les membres.

Au terme d’une formation au management de cinq ans à Bruxelles, Caroline trépignait d’impatience : elle voulait démarrer sa carrière. Mais elle a constaté un énorme fossé entre le monde sécurisant des études et la réalité du marché du travail. « Les entreprises sont heu-reuses de vous accueillir pour un stage non rémunéré. Mais quand il s’agit d’une fonction à durée indé-terminée, les dirigeants de société se montrent plus réticents et beaucoup plus exigeants. Au cours de mes études, j’avais déjà pris contact avec le monde professionnel. J’ai fait un stage dans une agence de commu-nication et un job d’étudiant auprès d’un centre pour entreprises débu-tantes. J’aimerais évoluer dans le secteur du marketing. De préférence l’e-marketing, avec les sites web, les médias sociaux ... »

Les femmes ont la paroleFin 2011, Caroline a parti-

cipé à un projet pilote de la CGSLB Bruxelles destiné à des jeunes de-mandeuses d’emploi. « Comment écrire un cv, une lettre de motivation et quelle est la meilleure préparation à un entretien d’embauche ? Nous nous sommes entraînées pendant quatre jours en petits groupes. J’en suis ressortie encore plus motivée, grâce aux contacts avec les autres

jeunes femmes qui partagent les mêmes objectifs et les mêmes pro-blèmes. Nous avons échangé des expériences, en apprenant beaucoup des autres et des accompagnants CGSLB. Cela rend chaque étape dans mes recherches beaucoup plus faciles. »

Retrouver la confiance en soiBlerta a aussi fait partie de

ce groupe de jeunes femmes. Elle a suivi une formation en stylisme et en comptabilité. Mais elle a dû arrêter cette dernière formation en raison d’une maladie. Une fois réta-blie, elle s’est inscrite au projet pilote. « Je voulais surtout apprendre à gérer mon stress et à retrouver la confiance en moi. J’avais aussi envie de savoir quel type de job me convient le mieux. Grâce aux conversations avec mes homologues, je me sens plus forte. J’ai apprécié de pouvoir travail-ler en petits groupes. Cela permet à chacun de prendre la parole et de surmonter ses angoisses. En plus, on apprend beaucoup des erreurs et des hésitations des autres. » L’approche personnelle de la CGSLB a rencon-tré un vif succès auprès des jeunes femmes. Au contact du service proposé par le service public, elles avaient l’impression d’être davantage un numéro qu’une personne. Et ce n’est pas du tout le cas à la CGSLB.

Avec un diplôme en psycholo-gie du travail, Julien Collins ne trouve pas facilement un emploi satisfaisant. Avec l’aide de la CGSLB, il donne un nouveau souffle à sa carrière. « Le ser-vice est d’excellente qualité. »

En 2004, Julien a obtenu son diplôme de psychologue du travail à l’université de Liège. Puis a vécu la difficulté de trouver un job qui lui convient. « J’ai pu travailler quelque temps en tant que psychologue du travail, mais par la suite, ma carrière a connu d’autres voies. Vendeur in-dépendant de fruits et légumes bio, coursier et employé administratif chez

TNT Airways ... Je n’ai pas eu peur d’accepter des jobs très différents. »

Une réponse rapideSuite à la crise économico-

financière, Julien est sans emploi de-puis 2009. De plus, il est maintenant papa d’un petit Hadrien. « Il était grand temps de passer à l’action. Je désirais me réorienter, éventuellement dans l’enseignement. » Comme il était insatisfait de son syndicat précédent, Julien a décidé de rejoindre la CGSLB en 2008. « J’avais entendu que leur service était super, et on ne m’avait pas menti. Le contact personnel, le trai-tement de dossier, le soutien pour les

questions administratives comme les allocations ... Tout fonctionne bien. »

« En plus, je dispose d’une infor-mation concrète à propos des em-ployeurs et des secteurs potentiels, et je ne dois pas attendre longtemps avant de recevoir une réponse. Alors que le syndicat précédent oubliait même mes mails. » Julien ne perd pas espoir et met toute son énergie à trouver un emploi, avec l’aide de la CGSLB. « De préfé-rence dans une société assez importante, au département des resources humaines. Je veux tout faire pour remettre ma car-rière sur les rails, parce que jusqu’ici, elle a été un peu trop chaotique. »

Coup de main pour trouver un emploi

Avec l ’aide de la CGSLB, Julien Collins trouvera l ’emploi qui lui convient.

Projet pilote Parole aux femmes

La CGSLB compte 17 zones et une centaine de secrétariats. Les ouvriers, employés et cadres de tous les secteurs, ainsi que les demandeurs d’emploi, peuvent y obtenir un conseil personnalisé auprès de spécialistes locaux. Ceux-ci s’appuient sur le soutien des services centraux du Syndicat Libéral à Bruxelles et à Gand. Faites la connaissance d’un collaborateur guichet à Audenarde, un conseiller juridique à Bruxelles et un secrétaire de zone à Liège.

le journal de la Cgslb 16

ABCDEFGHIJK1VRSSLOUP

2TONPOUA

3ISYNDICAT

4EXOIRE

5MILITANTS

6SANOTESI

7OUESTSBSM

8ULJCOTE

9SLIBERALES

10SECERS

11SITEORNI

Pas de syndicat effi cace sans élus (h/f)

Pour être en mesure de remplir un rôle clé dans les entreprises ou les organisations, un syndicat a besoin d’élus : des personnes élues à la délégation syndicale et aux organes de concertation, tels que le CE ou le CPPT. C’est à cette condition que les syndicats peuvent agir sur les conditions de travail et le bien-être des travailleurs, qu’ils soient ouvriers, employés, cadres ou jeunes. Pour permettre à la CGSLB de faire entendre sa voix dans les organes de concertation, il est extrêmement important que le plus de membres possible se portent candidats.

Editeur responsable : Jan Vercamst Président National

CGSLBBoulevard Poincaré 72/1, 1070 Bruxelles

Ne pas jeter sur la voie publique

Qui peut se porter candidat ?Un Comité pour la Prévention

et la Protection au Travail (CPPT) doit être mis en place lorsque 50 tra-vailleurs ont été occupés en moyenne dans l’entreprise en 2011. En ce qui concerne le Conseil d’Entreprise (CE)ce seuil est fi xé à 100 travailleurs.

En tant que candidat, vous de-vez disposer d’un contrat de travail et répondre à certaines conditions le jour des élections :- Etre âgé de plus de 18 ans et de

moins de 65 ans (pour les jeunes, l’âge se situe entre 16 et 25 ans).

- Etre au travail dans l’entreprise depuis au moins 6 mois sans inter-

ruption (entité juridique ou unité technique d’exploitation). Ou avoir travaillé pendant 9 mois en 2011.

- Appartenir à une des catégories (ou-vrier, employé, cadre ou jeune) dans l’unité technique d’exploitation où votre candidature est proposée.

Comment se porter candidat?Vous voulez aider vos collè-

gues en tant que délégué CGLSB ?Voilà venu le moment idéal pour pro-poser votre candidature.

Les listes de candidats doivent être introduites 55 jours calendrier avant la date annoncée des élections dans l’entreprise.

1. Prenez contact avec le Responsable Soutien Syndical (RSS) de la zone à laquelle vous appartenez (voir ci-dessous).

2. Le RSS vous enverra une fi che de candidature à remplir et à nous ren-voyer le plus vite possible.

3. Le Secrétaire Permanent (SP) dont vous dépendez, prendra contact avec vous par la suite pour les dé-tails pratiques.

www.devenezcandidat.be

Auprès de qui pouvez-vous vous porter candidat ?

Flandre Contact (RSS) Téléphone e-mail

Aalst-Ninove Wen Baeyens 053 60 53 75 [email protected]

Antwerpen-Metropool Michel Van Hove 03 205 60 01 [email protected]

Regio Gent Bieke De Pauw 09 240 11 10 [email protected]

Halle - Vilvoorde Elke Fernandez EsquinasKevin Lefever 02 252 09 82 [email protected]

[email protected]

Limburg Miek Versavel 011 85 96 52 [email protected]

Mechelen - Rupel - Kempen Brenda De Backer 015 28 89 89 [email protected]

Vlaamse Ardennen Kim Troncquo 055 33 47 01 [email protected]

Vlaams-Brabant Kim Luyten 016 80 45 30 [email protected]

Waas en Dender Carine Van Damme 03 760 17 58 [email protected]

West-Vlaanderen Els DepoorterKim Roelands

056 51 12 40050 33 25 97

[email protected]@aclvb.be

Bruxelles Contact (RSS) Téléphone e-mail

Bruxelles Edwine Tita Veronique Welkenhuysen

02 206 67 4202 206 67 44

[email protected]@aclvb.be

Wallonie Contact (RSS) Téléphone e-mail

Brabant Wallon Stéphane Mouriame 067 88 83 92 [email protected]

Charleroi Florence Quintens 071 20 80 37 fl [email protected]

Hainaut central Fabienne Mention 065 31 42 08 [email protected]

Hainaut occidental Isabelle Boulanger 069 64 62 67 [email protected]

Liège Fabrice Jardon 04 232 46 97 [email protected]

Namur Bertrand Jonckers 081 24 04 63 [email protected]

Votez pour la CGSLB : votez 1 !

La protection des candidatsEn tant que candidat, vous êtes protégé(e) contre le licenciement

pendant une période déterminée. La protection légale contre le licen-ciement est applicable pour les représentants des travailleurs au Conseil d’Entreprise (CE), au Comité pour la Prévention et la Protection au Tra-vail (CPPT), ainsi que pour leurs suppléants. De plus, tous les candidats qui fi gurent sur les listes sont également protégés, même s’ils n’obtiennent pas de mandat au terme de l’élection.

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