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INFO 506 DUQUESNE « Non au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention : 1/ La commune de DUQUESNE devenue KAOUS à l’indépendance Dans l’Est algérien, en petite Kabylie, la commune de DUQUESNE est située à 8 km Sud-est de DJIDJELLI. Les localités de TAHER, STRASBOURG et CHEDDIA sont à sa périphérie. Climat méditerranéen avec été chaud. Bien que l’origine de la région semble remonter à l’aube de l’histoire, celle-ci attribue la fondation d’IGILGILI aux phéniciens. La ville devint successivement un comptoir carthaginois puis une colonie romaine. Avant d’être occupée par les arabes, elle connut les incursions des vandales et des byzantins. Le règne des Fatimides et celui des Hamadites au début du 10 ème siècle lui valurent de résister aux invasions normandes pisanes et génoises. Présence Française 1830 - 1962 Quant les Français arrivèrent en Algérie, ils trouvèrent les massifs montagneux occupés principalement par les anciennes populations du Maghreb, les Berbères, refoulés jadis par la conquête Arabe et réfugiés derrière le rempart resté inexpugnable de leurs montagnes ; la Kabylie et l’Aurès avaient conservé la race Berbère à peu près pure. Les plaines du Tell et les Hauts Plateaux étaient en revanche occupés par une population sédentaire ou nomade dans laquelle le sang arabe se montrait fortement représenté. Enfin l’élément Juif et l’élément Turc se trouvaient à peu près confinés dans les villes. De 1830 à 1857 la conquête française occupa successivement les villes, les plaines et les montagnes, domptant tour à tour les Turcs, les Arabes et les Berbères : - Jusqu’en 1834, les Français s’installèrent seulement dans quelques villes de la région littorale : ALGER ORAN MOSTAGANEM BOUGIE, etc. De 1834 à 1844 les plaines furent conquises, à l’Est sur les beys turcs de CONSTANTINE, à l’Ouest sur les Hachems de MASCARA, commandés par l’Arabe ABD-EL-KADER et secondés par le Maroc musulman : - De 1844 à 1857, les colonnes françaises montèrent à l’assaut des montagnes occupées par une population surtout Berbère : l’AURES fut soumis une première fois en 1846, le DAHRA résista jusqu’en 1847, la KABYLIE jusqu’en 1857. - Depuis 1857, la France, maîtresse d’un pays où Rome seule avait pu complètement s’implanter, n’a plus eu qu’à réprimer des insurrections régionales et à poursuivre la pénétration militaire du Sud saharien. La structure géographique de l’Algérie a donc exercé une influence très grande sur la marche des conquêtes successives qu’a subies le Maghreb.

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INFO 506 DUQUESNE

« Non au 19 mars »

VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention :

1/ La commune de DUQUESNE devenue KAOUS à l’indépendance

Dans l’Est algérien, en petite Kabylie, la commune de DUQUESNE est située à 8 km Sud-est de DJIDJELLI. Les localités de

TAHER, STRASBOURG et CHEDDIA sont à sa périphérie.

Climat méditerranéen avec été chaud.

Bien que l’origine de la région semble remonter à l’aube de l’histoire, celle-ci attribue la fondation d’IGILGILI aux phéniciens. La ville devint

successivement un comptoir carthaginois puis une colonie romaine. Avant d’être occupée par les arabes, elle connut les incursions des

vandales et des byzantins. Le règne des Fatimides et celui des Hamadites au début du 10ème

siècle lui valurent de résister aux invasions

normandes pisanes et génoises.

Présence Française 1830 - 1962

Quant les Français arrivèrent en Algérie, ils trouvèrent les massifs montagneux occupés principalement par les anciennes

populations du Maghreb, les Berbères, refoulés jadis par la conquête Arabe et réfugiés derrière le rempart resté inexpugnable

de leurs montagnes ; la Kabylie et l’Aurès avaient conservé la race Berbère à peu près pure.

Les plaines du Tell et les Hauts Plateaux étaient en revanche occupés par une population sédentaire ou nomade dans

laquelle le sang arabe se montrait fortement représenté. Enfin l’élément Juif et l’élément Turc se trouvaient à peu près

confinés dans les villes.

De 1830 à 1857 la conquête française occupa successivement les villes, les plaines et les montagnes, domptant tour à tour

les Turcs, les Arabes et les Berbères :

- Jusqu’en 1834, les Français s’installèrent seulement dans quelques villes de la région littorale : ALGER – ORAN –

MOSTAGANEM – BOUGIE, etc.

– De 1834 à 1844 les plaines furent conquises, à l’Est sur les beys turcs de CONSTANTINE, à l’Ouest sur les Hachems de

MASCARA, commandés par l’Arabe ABD-EL-KADER et secondés par le Maroc musulman :

- De 1844 à 1857, les colonnes françaises montèrent à l’assaut des montagnes occupées par une population surtout Berbère :

l’AURES fut soumis une première fois en 1846, le DAHRA résista jusqu’en 1847, la KABYLIE jusqu’en 1857.

- Depuis 1857, la France, maîtresse d’un pays où Rome seule avait pu complètement s’implanter, n’a plus eu qu’à réprimer

des insurrections régionales et à poursuivre la pénétration militaire du Sud saharien.

La structure géographique de l’Algérie a donc exercé une influence très grande sur la marche des conquêtes successives

qu’a subies le Maghreb.

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Pour la colonisation comme pour la conquête, la présence des massifs côtiers intercalés entre les plaines littorales a imposé

trois marches parallèles, indépendantes et simultanées, de la mer vers le désert, à travers les plaines littorales, les hautes

plaines et les hauts plateaux de chacune des trois provinces d’ALGER, d’ORAN et de CONSTANTINE.

ALGER capitula le 5 juillet 1830, et la colonisation s’implanta…

La région de CONSTANTINE se développa progressivement depuis l’année 1854.

Après la guerre Franco-allemande, beaucoup d’Alsaciens – Lorrains vinrent s’établir dans les villages nouvellement créés. La

Petite Kabylie fut pénétrée à peu près à la même époque que la Grande Kabylie, dans les années qui suivirent la répression

de l’insurrection. Avant 1871, DJIDJELLI seule, sur la côte de la Petite Kabylie, avait reçu des colons agricoles ; après 1871,

les montagnes furent percées de routes colonisatrices.

BARBEROUSSE (1478/1546)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Khayr_ad-Din_Barberousse

DJIDJELLI : Petit port de pêche au pied des monts de la petite Kabylie, ancien comptoir carthaginois et colonie militaire romaine d’IGILGILI,

entouré de montagnes, elle devient la première capitale de KHAIR- AL-DIN mieux connu sous le nom de Barberousse.

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On peut distinguer dans l’Histoire de la colonisation plusieurs périodes ; il y en eut cinq et c’est la cinquième qui est

présentée eu égard au centre de DUQUESNE :

TAHER - Rue Astier

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ème Période : Retour au régime de la concession (depuis 1871) :

Le désir de fixer en Algérie les Alsaciens – Lorrains émigrés et la mise sous séquestre des biens des insurgés Kabyles (1871)

provoquent le retour au régime de la concession. La loi du 21 juin 1871, le titre ll du décret du 16 octobre 1871, les décrets du

16 octobre 1872, 15 juillet 1874 et 30 septembre 1878 s’inspirent de la loi américaine du « HOMESTEAD » ; ils établissent le

principe de l’attribution gratuite et la vente annuelle aux enchères d’un certain nombre de lots du domaine public ont

considérablement augmenté le nombre de colons : le 1er

janvier 1888, la population rurale comptait 207.615 cultivateurs

européens. Un léger recul, il est vrai, s’est produit dans les dernières années ; les colons agricoles n’étaient plus, le 31

décembre 1895, que 199.870 ; à cette même date on dénombrait en Algérie 3.254.724 cultivateurs indigènes.

OUED TLETIN a accueilli en 1872 les premiers Alsaciens-lorrains et en 1875, la ville est alors nommée DUQUESNE en

souvenir de l'amiral Michel-Ange DUQUESNE de MENNERVILLE. DUQUESNE, avec son hameau de CHEDDIA, est érigé en

Commune Mixte, a tout d'abord administré STRASBOURG qui n'en était qu'une annexe.

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Ancienne ferme à CHADDIA

STRASBOURG – Entrée du village Mosquée de DUQUESNE

TAHER, créé en 1878, fut aussi administré par la Commune Mixte (CM) de DUQUESNE jusqu'en octobre 1880. A cette date,

DUQUESNE redevint Commune de plein exercice et TAHER, CM, aura en charge l'administration, entre autres du jeune

village de CHEFKA.

Intersection, entrée Ouest, DUQUESNE Mairie

Amiral Michel-Ange DUQUESNE de MENNEVILLE

Michel-Ange (ou Ange) DUQUESNE, Marquis de MENNEVILLE est né à Toulon en 1700 et mort le 17 septembre 1778. C’est un

officier de marine et administrateur colonial français du 18e siècle. Il est Gouverneur de la Nouvelle-France de juillet 1752 au

10 juillet 1755. Rentré en France, il est promu chef d'escadre et sert pendant la Guerre de Sept Ans. Il est battu par l'amiral OSBORNE à la bataille de Carthagène en 1758.

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Biographie :

Michel-Ange DUQUESNE de MENNEVILLE, est le fils d'Abraham Duquesne-Monnier, chef d'escadre, neveu du grand Abraham Duquesne.

Comme son père et son oncle avant lui, le jeune DUQUESNE est attiré par une carrière dans les armées navales. Il entre dans la Marine royale et est capitaine de vaisseau en 1749.

DUQUESNE sert comme gouverneur général de la Nouvelle-France de 1752 jusqu'à 1755. Il est connu pour son rôle important au début de la guerre de Guerre de Sept Ans. En 1754, le Fort DUQUESNE fut établi au confluent de la rivière Ohio, ce qui deviendra Pittsburgh. En 1758, le fort tombera aux Anglais.

Il avait un plan agressif pour la défense du Canada et de la Nouvelle-France. Il fait construire une série de forts pour protéger le territoire, tels que le Fort Le BOEUF, le Fort MACHAULT, et le Fort DUQUESNE. Après, il partit pour la France. Il fut remplacé par Pierre de Rigaud de Vaudreuil.

Rappelé en France, il est nommé chef d'escadre en 1755, puis commandant la marine à Toulon par intérim en 1757 et chef de l'escadre de la Méditerranée la même année.

En 1758, DUQUESNE mena une expédition de navires de TOULON, pour pouvoir relever l'escadron française qui prit le chemin pour LOUISBOURG, mais à du refouler vers le port de Carthagène, port neutre de l'Espagne. Cependant, DUQUESNE est attaqué par les navires Anglais de Henry OSBORNE, et deux de ses navires sont capturés, dont son vaisseau amiral Le Foudroyant, qui n'était pas sans signification pour les Anglais puisque c'était le vaisseau sur lequel La Galissonière avait battu Byng à PORT-MAHON. Le but pour les Anglais était d'empêcher le ravitaillement de Louisbourg, qui dû se rendre la même année.

Il prend sa retraite avec lettres de provision de lieutenant général des armées navales et 6 000 livres de pension en 1772. Il meurt en 1778 à ANTONY, dans la Hauts-de-Seine en France à l'âge de 78 ans.

Hommage et postérité

« Il était d'une taille au-dessus de la moyenne, bien fait, et il avait de l'esprit ; il était fier et hautain et ne souffrait pas qu'on manquât impunément à ses ordres ... comme il avait peu de biens, il chercha à s'en procurer, mais ce ne fut jamais par des voies criantes ; son mérite ne fut pas connu... » [Extrait : Mémoire sur les affaires du Canada, 1760]

La ville de DUQUESNE en Algérie a porté son nom jusqu’à l'indépendance en 1962.

Viticulture

La vigne sauvage (lambrusque) a prospéré dans les collines du littoral où elle poussait en hautain le long des arbres. Elle

produisait des petits grains qui furent consommés frais ou séchés par les Berbères. Cette vitis vinifera silvestris se maria

aux plants de vitis vinifera sativa importés par les Carthaginois au Cap Bon et dans leurs comptoirs côtiers. Ces nouvelles

variétés furent à la base d'un encépagement indigène qui a perduré dans les raisins de table, dit kabyles. La colonisation

romaine fit de la future Algérie, le grenier à blé de l'Empire. Mais la culture de la vigne ne fut pas absente des cités comme

Césarée de Maurétanie (CHERCHELL), Hippone (BÔNE) ou Cuicul (DJEMILA). Nombre de mosaïques en attestent.

Au 7e siècle, l'invasion arabe mis à mal la viticulture de cuve qui céda officiellement la place à celle des raisins de table. Mais

dans certaines tribus berbères où l'Islam eut du mal à s'implanter, des vignobles continuèrent à fournir des vendanges à la

vinification.

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Bacchus jeune et Mosaïque romaine de la série des travaux des champs exposée au musée archéologique de Cherchell.

Paul BIREBENT explique : « De nombreux voyageurs racontent avoir trouvé dans les fondouks des vins de dattes, de miel et de raisins secs et un vin très doux obtenu à partir de raisins bouillis et fermentés ». De leur côté, les juifs continuaient à vinifier le vin casher. Les Espagnols, s'installant en Oranie, y relancèrent la culture de la vigne. De plus, une clientèle existait sur place pour ces vins locaux. Elle allait des janissaires turcs aux esclaves chrétiens, des Espagnols des presidios aux membres des consulats, des négociants européens aux équipages des navires marchands.

À l'époque de la colonisation française, le vignoble algérien a atteint 396 000 hectares pour une production annuelle de vin allant jusqu'à 18 millions d'hectolitres. A noter les raisins kabyles à gros grains fermes et de couleur ambrée ou rosée TIZOURINE BOU AFRARA

Depuis l'indépendance du pays en 1962, la plus grande partie de ce vignoble a été arrachée.

Cliquez SVP sur ce lien si plus : http://alger-roi.fr/Alger/documents_algeriens/synthese_1945_1946/pages/economique/textes/14_vigne_en_algerie.htm

Pour DUQUESNE j’ai pu relever sur le site de Madame GRANGER [ http://suzanne.granger.free.fr/duqec.html ] les noms des

viticulteurs ci-après :

ALOIR Pierre –

BACHELOT Hérit – BACHELOT René –

CAZALDA Jean – CHABRIAT Laurent – CAMOIN –

Domaine des Colons Lyonnais –

GROUSSET Camille -

ISEL -

MORINAUD –

NOGARET Jean –

TOCHON Frères –

VEL Charles

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Et également des commentaires bien précieux pour connaître la sociologie locale :

"Le Colon Lyonnais était une société, au siège basé à LYON, et qui exploitait un domaine situé à la hauteur de la Terre Rouge

(en allant vers TAHER, on avait la plage à gauche et la ferme à droite). "

Charles GLORO confirme en précisant... "Ils vivaient en autarcie ... faisant tout sur leur ferme". Le dernier gérant était, je

crois, M. VIANDE (de SETIF).

07/03/2008 : Jean Yves SERRE nous envoie son témoignage : En visitant votre site sur DJIDJELLI je suis tombé sur la

question posée par un des membres de votre association sur les Colons Lyonnais situé à 4 kms (PK.4) de DJIDJELLI sur la

route de TAHER. Ce domaine a appartenu de 1912 à 1942 à mon grand-père Charles GERMAIN (en copropriété avec son

beau-frère Henri Lépine, industriel de Lyon). Charles GERMAIN et sa famille vivait en ville rue Vivonne tandis que la maison

de la ferme était habitée par le gérant, Monsieur MOMÉGE [MONTMÈGE] et sa famille. Je tiens tous ces renseignements de

ma mère, Marie-Antoinette SERRE (née GERMAIN) qui y a passé toute sa jeunesse jusqu'à son mariage avec un métropolitain

et qui a toujours la nostalgie du pays malgré son grand âge, 100 ans cette année et toujours bon pied bon oeil !)…

Paul précise encore : "La cave coopérative de DUQUESNE-STRASBOURG était située à TASSOUST (aujourd'hui Université).

A STRASBOURG, le société d'El AZIBA, située à SAGERMA (francisé en St Germain) appartenait à la famille CRUZ (je ne sais

s'il s'agissait du Porto Cruz); elle était exploitée par Emile MORA.

M. GROUSSET, qui figure sur la liste de DUQUESNE, était je pense de CAVALLO (MONTAIGNE) et il y avait des vignes. "

* Pour la petite histoire, il s'agissait en 1872 d'une concession de mon aïeul Charles SALVA, défrichée, plantée, et sans doute

vendue à son décès.

Suzanne GRANGER »

L’ECOLE

Monsieur DOUARIN Jean, directeur d’école,

Madame STEPHAN Héloïse a été institutrice à DUQUESNE de septembre 1949 à juillet 1952 et Ajointe au directeur.

L’Ecole en 1956 a été réquisitionnée par l’Armée.

Source : http://suzanne.granger.free.fr/duqec56.html

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Ecole de DUQUESNE construire avant 1960- source : http://suzanne.granger.free.fr/duqec.html

MAIRIE

Rang de devant de g à d : X - Marcel ANGE - Louis LEGRIS( Maire ) - Jules ISEL - X - Mahmoud BOUADJA -

Rang du Milieu de g à d : Émile GROUSSET - Georges SOUILLAUD - André JOBEZ - X - X - X -

Rang du fond de g à d : Léonce dit Albert VIANDE - Jean BLANC - Henri THIRIET – X - X - Emile TOCHON

(Source : http://suzanne.granger.free.fr/duqec.html )

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DEPARTEMENT

Le département de CONSTANTINE fut un département français d'Algérie qui a existé entre 1848 et 1962.

Considérée comme une province française, l'Algérie fut départementalisée le 9 décembre 1848. Les départements créés à cette date étaient la zone civile des trois provinces correspondant aux trois beyliks de l'État d'Alger récemment conquis. Par conséquent, la ville de Constantine fut faite préfecture du département portant son nom, couvrant alors tout l'Est de l'Algérie. Les autres départements étaient le département d'ALGER au centre du pays et le département d'ORAN à l'Ouest. Les provinces d'Algérie furent totalement départementalisées au début de la III

e république, et le département de

CONSTANTINE couvrait alors environ 192 000 km2. Il fut divisé en plusieurs arrondissements, avec six sous-préfectures :

BATNA, BÔNE, BOUGIE, GUELMA, PHILIPPEVILLE, SETIF.

Le département comportait encore à la fin du 19e siècle un important territoire de commandement sous administration

militaire, notamment dans sa partie saharienne. Lors de l'organisation des Territoires du Sud en 1905, le département fut réduit à leur profit à 87 578 km

2, ce qui explique que le département de Constantine se limitait à ce qui est aujourd'hui le

Nord-est de l'Algérie.

Le 7 août 1955, le département de CONSTANTINE fut amputé de sa partie orientale, avec la création du département de BÔNE.

Le 28 janvier 1956, une réforme administrative visant à tenir compte de la forte croissance démographique qu'avait connue le pays amputa le 20 mai 1957, le département de ses régions occidentales et méridionales par la création de deux départements supplémentaires : le département de SETIF et le département de BATNA.

Réduit à la région de CONSTANTINE et à sa côte, le nouveau département de Constantine couvrait alors 19 899 km2, était

peuplé de 1 208 355 habitants, et possédait sept sous-préfectures : AÏN BEIDA, AÏN M'LILA, COLLO, DJIDJELLI, EL-MILIA, MILA et PHILIPPEVILLE. Une dernière modification lui fit perdre temporairement au Nord, l'arrondissement de DJIDJELLI vers un éphémère département de BOUGIE, du 17 mars 1958 au 7 novembre 1959.

L’arrondissement de DJIDJELLI comprenait 9 localités : CAVALLO – CHEFKA – DJIDJELLI – DUQUESNE – ERRAGUENE –

STRASBOURG – TAHER – TEXENNA – ZIAMA MANSOURIAH –

Eglise de DUQUESNE – source : http://suzanne.granger.free.fr/duqec56.html

Démographie

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5154 habitants (dont 256 Européens)

MONUMENT aux MORTS

Le relevé n° 57226 mentionne les noms de 19 soldats ‘’Mort pour la France’’ au titre de la guerre 1914/1918, à savoir :

AIGUIER Sauveur (Mort en 1916) – BAKIR Ahmed (1918) – BANAÏDA Belkacem (1918) – BENMERIZEL Mohamed (1915) –

BOUDJERDA Ahmed (1916) - BOUDJERDA Ben Amar (1915) – BOULOUCHET Saad (1918) – DJEMAME Mohamed (1917) –

FREY Louis (1915) – HAFSAOUI Messaoud (1918) – HAFSI Ahmed (1916) – HAROUD Messaoud (1916) – KADDOUR Salah

(1919) – MEBAREK Ben Ali (1918) – MEBAREK Mohamed (1916) – MEBIROUK Saci (1918) – PERRACHON Antoine (1915) –

VULLIET Jean (1916) – ZEMOUN Messaoud (1919)

SYNTHESE réalisée grâce aux sites ci-dessous :

Avec une mention toute particulière au site de Madame Suzanne GRANGER.

ET si vous souhaitez en savoir plus sur DUQUESNE, cliquez SVP, au choix sur l’un de ces liens :

http://encyclopedie-afn.org/Djidjelli_-_Ville

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1898_num_7_31_18092

http://suzanne.granger.free.fr/duqec.html http://www.miages-djebels.org/spip.php?article251

http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultetat.php?dpt=9352&lettre=D

http://suzanne.granger.free.fr/Ecduq2007/index.html

http://sgranger.pagesperso-orange.fr/index.html

2/ Semaine des BARRICADES d’ALGER – IN MEMORIAM

Ce fut l’un des épisodes tragiques de la guerre d’Algérie. Le 24 janvier 1960, au coeur d’Alger, un combat opposa

pour la première fois des Français à d’autres Français : des civils aux gendarmes. Il y eut des morts et de très nombreux

blessés de part et d’autre dont le chiffre varie selon le camp d’appartenance. Cela ouvrit une fracture douloureuse entre une

partie de l’armée et les pieds-noirs qui, jusqu’alors, avaient fait front commun contre les rebelles du FLN. Et une rancoeur

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accrue à l’égard du général de Gaulle, président de la République, tenu pour responsable de la tragédie.

Moins de deux ans plus tôt, rappelé au pouvoir par les voeux conjugués de l’armée, des Européens et des musulmans confondus, de GAULLE apparaissait comme l’homme capable de ramener la paix et de conserver l’Algérie à la France. Certes, il y avait ceux qui avaient voulu changer de régime et pas seulement de République. On les entendait peu. Ils furent progressivement mieux écoutés à mesure que les artisans du 13 mai, civils ou militaires, à commencer par le général SALAN, commandant en chef de l’armée, se voyaient écartés de toute responsabilité en Algérie. Restait cependant en place le très populaire général de parachutistes Jacques MASSU. Deux événements rendirent tout leur crédit à ceux qui affirmaient que le 13 mai leur avait été volé. Le 16 septembre 1959, de GAULLE offrait aux Algériens le choix entre trois options : « la francisation, l’association avec la France ou la sécession ». L’autodétermination apparut comme la porte ouverte à l’indépendance. Puis survint l’affaire Massu-Kempski. Un piège.

Général Jacques MASSU (1908/2002)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Massu

Le 10 janvier 1960, le général MASSU recevait un journaliste allemand du nom de Hans Ulrich KEMPSKI. Poussé par sa hiérarchie, il s’y était résigné sur la promesse qu’il s’agirait d’un entretien informel et non d’une interview. MASSU se débonda contre de GAULLE « devenu l’homme de la gauche ». Mais KEMPSKI avait discrètement tout enregistré. Le 18 janvier, l’interview parut dans Süddeutsche Zeitung de Munich et fut reprise par l’agence américaine United Press. MASSU, sommé de démentir par le premier ministre Michel DEBRE, s’exécuta. Ce qui ne l’empêcha pas d’être rappelé à Paris et démis de ses fonctions par le Général, avec interdiction de retourner à Alger. Ce fut le détonateur pour les “ultras” algérois. À leur tête : Joseph ORTIZ, propriétaire d’une brasserie, fondateur du Front national français et du comité regroupant les principales organisations militantes. À ses côtés : Jean-Jacques SUSINI, un étudiant en médecine de 26 ans, volontiers idéologue. Et aussi, quoique en marge, l’avocat Pierre LAGAILLARDE…

Si vous souhaitez en savoir plus sur ces tristes événements cliquez SVP:

http://alger-roi.fr/Alger/rue_peguy/textes/barricades1_pn108.htm

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« Le très important déséquilibre entre le nombre de victimes du côté des manifestants et du côté des forces de l’ordre : -14 morts, 123 blessés parmi les forces de l’ordre, -8 morts et 24 blessés dans la foule, selon le documentaire d’Yves COURRIERE, semble confirmer l’idée selon laquelle les gendarmes sont tombés dans un guet-apens. Cependant la lecture des Archives militaires conduit à nuancer ce déséquilibre : -14 gendarmes et 8 manifestants tués, -59 gendarmes et 34 manifestants hospitalisés.

Ces chiffres ont été transformés des deux côtés, deux mythes parallèles se sont construits, contribuant un fossé qui sépare la mémoire dominante de la Nation de celle de bon nombre de ‘’ rapatriés ‘’ » - Avant propos de l’auteur Marc Olivier GAVOIS

Cliquez SVP sur ce lien : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/outre_0300-9513_2000_num_87_328_3817

NDLR : En ce qui me concerne je n’ai pu que recenser nominativement les 8 décès du côté des civils à savoir :

BALLESTER Raphaël – BEVILACQUA Eugène – EYCHENNE André – HERNANDEZ Roger – MOLINIER Marcel – ROSCH

Jean – RYBICKY (ou RICICKRY) Sygmunt – SALAMI Jean

Hommage dédié à TOUTES les victimes de ces tristes journées .

3/ La Corniche KABYLE

Source : http://algerieterredafrique.blogspot.fr/2012/06/jijel-et-la-corniche-kabyle.html

Après s’être appelée IGILGILI du temps des romains puis DJIDJELLI lors de la présence française, cette ville s’appelle

aujourd’hui JIJEL. Elle se situe à 360 km de la capitale Alger vers l'Est sur le littoral entre Bougie à l’Ouest et PHILIPPEVILLE

à l’Est. Elle se caractérise par son littoral de 120 km, sa corniche, ses belles montagnes ainsi que sa richesse culturelle et

touristique. On y trouve vers l’Est, une longue plage de près de 60 km, jusqu’au cap BOUGAROUN et à l’Ouest de

nombreuses petites plages bordées de rochers, puis la corniche qui rejoint BOUGIE, tant de sites remarquables qui en font

une région très belle et très pittoresque.

La Corniche Kabyle à l'Ouest "Corniche d'or", "côte de Saphir", ses surnoms attestent la splendeur de cette portion du littoral

algérien considérée comme une des plus belles. La route, toutes en boucles et en tunnels, suit la mer et offre de très beaux

panoramas sur cette côte rocheuse coupée çà et là de criques de sable. Très sauvage et généralement élevée, cette partie de

la côte est adossée au massif de l'EDOUGH dont les vastes forêts de chêne-liège descendent jusqu'au rivage.

On accède à certaines plages isolées par des sentiers forestiers très pittoresques. De BOUGIE à DJIDJELLI, la chaîne des

BABORS donne un extraordinaire fond de tableau à cette côte d'une rare beauté, aux corniches suspendues à flanc de

montagne et plongeant directement dans la mer. Une suite de panoramas impressionnants. Des vestiges archéologiques

nombreux.

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Témoignage de Georges FRELASTRE (Conférencier international) extrait « Dans mes souvenirs d’Algérie, une image est

restée imprégnée, qui m’a laissé quelques traînées nostalgiques. J’avais eu à parcourir la route entre BOUGIE et

DJIDJELLI. La beauté du paysage tenait, certes, aux échancrures et aux découpes multiples de la côte, mais le choc des

couleurs était intense. Je n’ai jamais plus rencontré une pureté aussi profonde dans les contrastes violents qui subjuguaient.

Bien des pays ont voulu affirmer leur personnalité en se réfugiant dans la richesse des teintes offertes aux visiteurs. Simon

Vassilevitch Petlioura, plaidant pour l’indépendance de l’Ukraine au début du 20e siècle, disait : «C’est très simple, chez nous,

le ciel est plus bleu et plus profond qu’ailleurs, et nos moissons sont plus dorées».

Le Liban, où j’avais fait une mission pour étudier « le plan vert » était fier de son « heure mauve ». L’Algérie pourrait affirmer :

jamais il ne s’offre au promeneur une telle juxtaposition de couleurs aussi vives, aussi prenantes pour le regard qu’en

certains coins de rivages, entre Alger et Bône (Annaba). Le ciel est d’un azur tendre et pourtant très soutenu. Le rouge de la

terre et des roches atteint le surnaturel. Et le vert des pins est plus vif que partout ailleurs. L’intensité du contraste de

couleurs aussi affirmées pourrait friser l’artificiel. Mais l’enchantement de la vaste frange du bleu très profond de la

Méditerranée offre une définitive harmonie à ce paysage de rêve ».

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4/ Différenciation entre le FLN et le courant Messaliste - 17ème

Episode

-1er Episode = Présentation (INFO 489),

-2ème

Episode = Au marge d’un récit déterministe (INFO 490) -3

ème Episode = La progressive réappropriation historienne (INFO 491 - 492)

-4ème

Episode= La Crise du MTLD 2ère

partie (INFO 493) -5

ème Episode= Les préparatifs des Messalistes et des Activistes (INFO 494),

-6ème

Episode= Suite…(INFO 495), -7

ème Episode= Suite...(INFO 496),

-8ème

Episode= La confusion des lendemains du premier novembre (INFO 497) -9

ème Episode= Suite de la ‘’ Confusion des lendemains du 1

er Novembre…’’ (INFO 498)

-10ème

Episode= Suite de la Confusion des lendemains du 1er novembre (INFO 499)

-11ème

Episode= Au CAIRE et dans les maquis, contacts et tentatives de conciliation (INFO 500)

-12ème

Episode= Au CAIRE et dans les maquis, contacts et tentatives de conciliation…… Suite (INFO 501)

-13ème

Episode= Premières ruptures – Premiers affrontements (INFO 502)

-14ème

Episode = Premières ruptures – Premiers affrontements, suite (INFO 503)

-15ème

Episode = Premières ruptures – Premiers affrontements, suite(INFO 504)

-16ème

Episode = La différenciation des choix politiques (INFO 505)

17ème

Episode : La différenciation des choix politiques (Suite…)

Les précisions et les additions apportées entre temps pendant sept années de guerre n’en constitueront en rien une

modification ; elles ne seront que le développement des objectifs de base. En les affirmant en permanence, les organisations

nationalistes entendaient disposer d’un atout contre une France que l’agression mettait en situation défensive et qui, à

l’inverse, ne se résoudra pas à définir une fois pour toutes ses propres objectifs de guerre.

Sur la crise que traverse la puissance coloniale française et par voie de conséquence sur l’attitude à adopter quant à la forme

du combat, les analyses divergent entre le FLN et le MNA. Militairement, par suite essentiellement de son isolement relatif par

rapport à la classe ouvrière française, le peuple algérien pouvait-il remporter la victoire ?

Carte DIEN BIEN PHU détachement de M24 en action

Le FLN s’orienta résolument sur une solution de type ‘’DIEN BIEN PHU’’. Il expliqua, au chapitre des moyens, qu’il fallait

rechercher la décision sur le plan militaire : grippage de l’économie algérienne, sabotage économique en France, grèves

d’étudiants, insurrections générales maintes fois décrétées…Force est de constater que toutes ces intentions, à l’épreuve

des faits, devront être abandonnées. Le FLN réussira nettement mieux, en revanche, avec d’autres moyens énumérés par lui :

‘’Internationalisation du problème algérien’’ (1/11/1954) et toutes mesures tendant à ‘’rendre l’insurrection conforme au droit

international’’ (20/08/1956) ; ‘’l’isolement politique de la France en Algérie et dans le monde’’ (20/8/1956) ; le développement

de ‘’l’aide diplomatique en gagnant à la cause algérienne les gouvernements des pays neutralisés par la France ou

insuffisamment informés sir le caractère national de la guerre d’Algérie’’ (20/8/1956).

Paradoxalement, dans sa réussite, le FLN rejoignait les intentions premières du MNA. Pour ce dernier le plan militaire devait

être subordonné aux impératifs politiques. Démarche que le FLN ne cessera de condamner violemment. Le MNA entreprit de

définir sa position de la sorte : « Face à l’odieuse domination colonialiste, le peuple algérien n’ayant d’autres moyens pour

faire entendre raison à ses oppresseurs, prend aujourd’hui les armes pour défendre sa dignité et reconquérir ses libertés. La

gravité de cette situation prouve à elle seule que le problème algérien est essentiellement politique ». Le MNA demande donc

« le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, conformément à la Chartre des Nations Unies.

Dans cette optique, le 1er novembre 1954, les actions militaires qui se développèrent à sa suite n’étaient qu’un ‘’simple

épisode de la lutte du peuple algérien’’. Le MNA définissait son orientation dans une continuité : « L’internationalisation du

problème algérien, premier objectif fixé par le Congrès du Parti, qui avait tenu ses assises du 15 au 18 juillet à HORNU, était

atteint et entrait dans sa phase finale pour l’inscription de la question algérienne à la session de l’organisation des Nations

Unies, le 30 septembre 1955 ».

La primauté du politique sur le militaire eut d’autres conséquences sur le plan des formes de lutte à adopter. Le MNA

désavouait les actes de terrorisme sur le territoire métropolitain et contre les populations civiles d’Algérie. L’enrôlement dans

les rangs de l’ALN devait être, selon lui, un acte librement effectué ; la conquête des masses algériennes, paysannes ou

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urbaines, ne pouvait se faire avec des pressions ou intimidations ; il fallait tenir à l’écart les populations lorsqu’un

engagement militaire était en cours.

Les documents internes du MNA soulignent cette argumentation : « Depuis le 1er

novembre 1954, le MNA s’est efforcé de

plaider la cause algérienne et de rendre sympathique la révolution algérienne. Il est indéniable que le peuple français

comprend aujourd’hui que l’Algérie a été amenée à l’insurrection qu’après avoir désespéré du colonialisme français. C’est

pourquoi il est indispensable de continuer à lutter dans cette voie sans aller au terrorisme et à l’aventure sur le territoire

métropolitain ». Dans un tract daté du 23 janvier 1957, le MNA demanda aux Algériens « un examen de conscience sérieux et

une position ». Il exprimait son désaccord avec la façon dont le FLN menait la ‘’ bataille d’Alger ’’ : « Aujourd’hui à l’heure

grave où nous sommes, notre Parti vous demande, à la lumière des événements vécus depuis deux ans et sur la portée

desquels il a insisté par des tracts successifs, de reconsidérer la situation générale sous ses différents aspects : politique,

militaire, psychologique, moral, économique et de réagir patriotiquement, comme il se doit, en faisant le sacrifice nécessaire

dans l’intérêt réel de la nation algérienne. Car, sachez bien que ce ne sont pas les massacres de la vallée de la SOUMMAM,

les attaques de centres de repos de vieillards, les attentats du MILK-BAR, autobus, etc…qui vaincront l’ennemi mais bien les

batailles de GUENTIS, M’CHOUNECHE, FOUM TOUD, HAIZER, TAGUINE, TOLGA, Le SOUF, DJELFA, NEDROMA, AFLOU et

tout récemment dans les monts des BOUKHIL-NAIL pour ne citer que celles-là et les attentats contre les véritables piliers de

colonialisme et les traîtres confirmés qui traceront le chemin de la victoire ».

Le Milk-bar était un glacier où beaucoup d’enfants, en famille venaient y déguster les glaces….C’est là qu’eut lieu le

lâche attentat du 30 septembre 1956, bilan : 4 morts et 55 blessés, perpétré par la poseuse des bombes Zohra DRIF du

réseau bombes de Yacef SAADI.

Ces principes à vrai dire ne durent pas toujours respectés, en particulier par BELLOUNIS dans la zone qu’il contrôlait. Le

système de combat préconisé par le MNA signifiait-il, de sa part, une réticence à aborder publiquement les problèmes

militaires ? Non, si l’on se réfère à une proclamation du 1er

novembre 1955 : « Le 1er

novembre 1954, pour couper court à

toutes les tergiversations et les manœuvres diaboliques de l’impérialisme, le peuple algérien a décidé de parler le seul

langage que comprennent les colonialistes : celui des armes (….) une année de révolution vaut mieux que dix ans de lutte

politique et de réformisme déviationniste ».

L’analyse que faisait le MNA sur la forme du conflit comportait une bonne part d’appréhension sur les possibilités de la

puissance coloniale française. Le spectre des massacres de mai 1945 continuait à hanter les esprits. Alors que sur le plan

politique, après DIEN BIEN PHU, les luttes armées en Tunisie et au Maroc, la grève générale d’Août 1955, la France ne pouvait

procéder comme en 1945. Relatant en mars 1956, dans le journal France Soir, ses impressions de novembre 1954, Pierre

LAZAREFF note que « dans cette première de l’insurrection, l’administrateur de KHENCHELA songe davantage à réintégrer

les populations dissidentes qu’à les châtier militairement ».

A suivre…

5/ STRUCTURE DE L’AGRICULTURE MUSULMANE -2ème

Episode - (Auteur Hildebert ISNARD)

1er Episode : Les structures agricoles régionales (INFO 505)

2ème Episode : PACAGE et parcours recensés en dehors des exploitations individuelles

ORAN ALGER CONSTANTINE TOTAL

En hectares 2 259 583 1 328 164 159 691 3 747 438

Le Sud des départements d’ORAN et d’ALGER s’étalent largement dans les Hauts Plateaux steppiques ; à l’Est, le TELL

constantinois entre presque en contact direct avec le désert.

Ainsi, l’élevage extensif dispose dans la zone centrale d’immenses parcours : c’est le domaine par excellence du nomadisme

pastoral.

A mesure qu’on pénètre plus avant dans le Sud de plus en plus aride, la propriété foncière individuelle occupe de moins en

moins de place.

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Dans la zone intérieure (Territoires du Sud), les exploitations agricoles sont perdues en oasis au milieu des solitudes

désertiques. On en compte seulement 87 422 couvrant 217 964 hectares, soit, respectivement 13,9 % du nombre et 3 % de la

superficie, attribués aux Musulmans.

L’agriculture se localise nécessairement sur les terres inondées par les crues ou irriguées par des puits et des sources : elle

donne ici aussi la prépondérance au système céréales-élevage qui occupe 81,6 % des exploitations (respectivement 61 et

20,6 %). Mais une autre richesse agricole est constituée par les palmeraies. La zone intérieure, aride sur toute sa surface, est

traditionnellement terre de nomadisme pastoral ; mais elle détient une part relativement peu importante du troupeau

algérien : peu de bœufs (2,1 % du total), surtout des caprins (9,4 %) et des ovins (12,5 %). Ceux-ci paissent dans leurs

déplacements des parcours recensés en dehors des exploitations, d’une étendue dépassant 155 millions d’hectares.

Ainsi en dépit des conditions géographies diversifiées dont l’agriculture coloniale a pu tirer le meilleur parti, des montagnes

kabyles aux oasis, en passant par les plaines sèches de l’Oranie, le système vivrier associant la culture des céréales sur

jachères et l’élevage extensif, reste le fond même de l’agriculture musulmane.

Les structures régionales foncières

Nous connaissons déjà la structure foncière de l’ensemble de l’agriculture musulmane ; il s’agit d’établir ici si elle présente

des variations régionales notables.

De l’Est en Ouest :

Petites exploitations

En % Constantine Alger Oran

Moins nombre 5,4 14 ,8 4,4

de surface 0,1 0,7 0,1

1 ha

De 1 ha

à moins nombre 56,5 58,8 52,7

de 10 ha surface 16,5 22,2 14,1

Moyennes exploitations

De 10 ha

à moins nombre 32,7 23,4 37

50 ha surface 44,1 43 43,1

De 50 ha

à moins nombre 3,7 1,9 3,8

de 100 ha surface 16,9 12,1 15,7

Grandes exploitations

100 ha nombre 1,7 1,1 2,1

et + surface 22,4 22 27

De l’Est en Ouest, on observe cette caractéristique fondamentale de la structure foncière de l’agriculture musulmane, à

savoir, la large prépondérance en nombre (entre 82,2 et 89,7 %) et en surface (entre 57,2 et 65,2 %) des exploitations

comprises entre 1 hectare et moins de 50 ha.

C’est de la part et d’autre de cette masse, qu’apparaissent les différences : le département d’Alger compte une proportion de

très petites exploitations inférieures à 1 hectare, beaucoup plus considérable que les départements d’Oran et de Constantine.

Ceux-ci, par contre, ont un pourcentage plus élevé d’exploitations d’au moins 50 hectares.

En % Constantine Alger Oran Exploitation de moins nombre 5,4 14,8 4,4

d’1 hectare surface 0,1 0,7 0,1

Exploitation de nombre 5,4 3 5,9

50 ha et plus surface 39,3 34,1 42,7

C’est pourquoi, la superficie moyenne de l’exploitation musulmane atteint à peine 10 hectares au centre de l’Algérie tandis

qu’elle s’élève à 14,5 ha à l’Est et à 16,1 ha à l’Ouest où , paradoxalement, la colonisation s’est montrée la moins vigoureuse

dans son expansion, la plus avide des terres.

La variation de la densité kilométrique de la population musulmane s’effectue dans l’ordre inverse : 26 au Km2

dans le

département d’Oran ; 36 dans celui de Constantine et 48 dans celui d’Alger.

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Oran Constantine Alger

Superficie moyenne de l’exploitation

musulmane en hectare. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16,1 14,5 10

Densité de la population musulmane

au kilomètre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 36 48

Tout se passe comme si la superficie moyenne de l’exploitation variait en raison inverse de la densité de la population.

L’émiettement de l’exploitation agricole dans le département d’Alger traduirait ainsi un degré de pression démographique,

voire de surpeuplement rural plus accusé que dans les départements voisins.

Mais, ce n’est là qu’une approche grossière des faits. Le recensement opéré dans le cadre de l’arrondissement permet de

serrer d’un peu plus près la réalité régionale des structures foncières. Il rend possible l’établissement d’une carte

suffisamment précise pour qu’on puisse entrevoir les rapports de la structure foncière avec les grandes divisions

géographiques de l’Algérie.

A suivre : Du Nord au Sud

6/ Nouveau plan anti-terroriste: parler clair et dire qui a fauté

Auteur Xavier RAUFER

17 morts ! Des Juifs encore frappés en France - alors que, depuis 2012, on leur avait cent fois répété "plus jamais de MERAH". Or devant un pareil désastre, il faut parler clair et dire qui a fauté.

En matière de terrorisme, rappelons que la DCRI/DGSI a d'abord raté l'affaire de TARNAC, puis MERAH. Elle a ensuite présenté le rocker néo-nazi Kristian VIKERNES comme un fanatique " susceptible de préparer un acte terroriste d'envergure " ; celui-ci écopant finalement d'une bête amende de presse. Puis il y a eu NEMMOUCHE, interpellé par chance dans un autocar de Marseille. Récemment, le fameux "Bilal" de Joué-les Tours passait "sous le radar", puis les frères KOUACHI; enfin, Ahmedi COULIBALY.

Il y a eu en outre erreur de diagnostic sur la localisation du péril crucial - maintenant, on en a la preuve. Lors de la prise d'otages de l'hyper-casher de Vincennes, le terroriste Coulibaly a déclaré à un média "n'être pas parti en Syrie pour ne pas attirer l'attention". Or des mois durant, ensemble, des médias, des ministres et autres officiels ont seriné que le vrai et seul danger émanait des jihadis rentrant d'Irak ou de Syrie : ils se sont fait "promener" par les Kouachi, Coulibaly & co.

Depuis le massacre de Charlie Hebdo, des sources internes décrivaient un gouvernement assommé, incapable de réagir autrement que dans le médiatique et la communication... Cérémonies et défilés... Symboles et grands gestes... Communion et émotion. Pourquoi pas ? - mais vient forcément le moment où des décisions fortes doivent être imposées à l'appareil d'Etat.

Nous y sommes aujourd'hui. Voici donc la contre-offensive antiterroriste. Espérons, espérons fort qu'elle comporte un volet secret, lui, pertinent et efficace, car ce que l'on apprend d'elle est tout sauf enthousiasmant.

Que dire de ce déluge quantitatif ?....

Cliquez SVP sur ce lien pour l’intégralité de l’article : http://www.huffingtonpost.fr/xavier-raufer/mesures-anti-

terroristes_b_6516304.html?utm_hp_ref=france

7/ TESSON : la redoutable tentation de l'amalgame

Chroniqueur au Point.fr, Philippe TESSON revient sur les propos qu'il a tenus la semaine dernière sur

Europe 1. Il en précise le sens exact.

Entraîné par la vigueur d'un débat radiophonique - dans l'émission de Jean-Marc MORANDINI sur Europe 1, j'ai livré la semaine dernière sans ménagement ma réaction aux événements qui secouent actuellement le pays, au risque de blesser une partie des auditeurs. Devant les proportions données par les réseaux sociaux à cet épisode dérisoire du débat national, et à partir d'une interprétation détournée de mes propos, je dois aux lecteurs du site du Point de préciser ceux-ci.

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On m'a accusé, souvent avec une violence inouïe, d'avoir assimilé les musulmans aux fanatiques. Cette imputation est totalement fausse. J'ai simplement observé que les fanatiques coupables de la tuerie de Charlie Hebdo étaient musulmans. Qui peut contester qu'ils revendiquaient leur appartenance à la religion islamique et qu'ils déclaraient commettre leur crime au nom de leur dieu ? Cette ambiguïté renvoie au problème de l'amalgame. L'amalgame entre "modérés" et "fanatiques" est de fait une redoutable tentation à laquelle nous n'avons jamais cédé. Mais cette confusion ne sera totalement dissipée que du jour où la grande majorité "modérée" de la population musulmane qui vit en France, hostile à la fraction radicale de l'islamisme, aura manifesté cette hostilité par une adhésion résolue aux principes qui gouvernent notre communauté nationale, aux premiers rangs desquels la laïcité, ce qui n'implique pas l'abjuration par chacun de sa propre foi.

Les dirigeants français ont failli à leur devoir

On sait que, faute de représentants officiels, il est difficile pour les musulmans dans le monde de faire entendre leur voix. Il ne manque toutefois pas de dignitaires et d'intellectuels capables de les entraîner. Ils sont tout autant concernés que les autres religions par la menace que fait peser sur le monde le fanatisme. On sait également que les dirigeants français, gauche et droite confondues, en livrant à leur propre sort la plupart des immigrants musulmans qu'ils s'étaient donné pour mission d'intégrer, ont failli à leur devoir en dépit de leurs proclamations et de leurs intentions déclarées. On sait enfin que l'islam ne reconnaît pas le principe de séparation entre la société religieuse et la société civile. Tout autant de raisons qui nous ont permis d'affirmer que les musulmans ont un problème avec la laïcité. Qui peut le contester, et est-ce un crime que de le constater ? Nous n'avons rien dit d'autre. En quoi cela relève-t-il de l'islamophobie, si la phobie est de la haine et même si la phobie n'est que de la peur ?

Ni la haine ni la peur ne nous habitent. Seulement l'inquiétude, une inquiétude nourrie par des signes alarmants qui annoncent une contagion du désordre et une contagion de la terreur. La contagion du désordre, la crise de l'école en est l'exemple le plus frappant. La violence du rejet croissant de l'autorité par les jeunes élèves des quartiers dits difficiles mesure la portée d'une menace dramatique. Elle est le fruit à la fois d'une manipulation organisée et de la faiblesse de nos gouvernants qui, cédant à leurs calculs politiques et à des pressions idéologiques, ont trop longtemps failli à leur responsabilité. La contagion de la terreur est d'une autre envergure. Elle s'élargit désormais aux dimensions du monde, l'embrasement actuel de l'Afrique en témoigne.

Une guerre idéologique qui nous est familière….

Cliquez SVP sur ce lien pur lire la suite : http://www.lepoint.fr/societe/tesson-la-redoutable-tentation-de-l-amalgame-22-01-2015-1898684_23.php

EPILOGUE KAOUS

Année 2008 = 26 137 habitants

Relief La région de JIJEL (ex DJIDJELLI) est caractérisée par un relief montagneux très accidenté.

Les montagnes occupent 82% de la superficie totale. Elles s'élèvent jusqu'à 1 800m. On distingue principalement deux

régions physiques:

1. Les zones des plaines: Situées au nord, le long de la bande littorale allant des petites plaines de Jijel, les plaines d'EL-AOUANA, le bassin de Jijel,

les vallées de Oued KEBIR, Oued BOUSSIABA et les petites plaines de Oued Z'HOUR.

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FORT DUQUESNE

2. Les zones de montagnes : - Les zones moyennes montagnes situées à la limite de la Wilaya, caractérisées par une couverture végétale très abondante

et réseau hydrographique important.

- Les zones de montagnes difficiles situées à la limite Sud de la Wilaya. Elles comportent les plus hauts sommets de la

Wilaya dont les principaux sont : TAMEZGHIDA, TABABOUR, BOUAZZA et SEDDAT.

Climat La région de JIJEL est considérée parmi les régions les plus pluvieuses en Algérie. Elle est caractérisée par un climat

méditerranéen pluvieux et froid en hiver, chaud et sec en été. Les températures varient entre 20°C et 35°C en été, 5°C à 15°C

en hiver. La saison de pluie dure environ 6 mois et la précipitation moyenne annuelle enregistrée dans la Wilaya est de 1 200

mm/an.

BONNE JOURNEE A TOUS

Jean-Claude ROSSO