LA CAHPP VERS DES ACHATS HOSPITALIERS RESPONSABLES

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LA CAHPP VERS DES ACHATS HOSPITALIERS RESPONSABLES DOSSIER DE PRESSE | JUIN 2013

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LA CAHPPVERS DES ACHATS HOSPITALIERS RESPONSABLES

DOSSIER DE PRESSE | JUIN 2013

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En France, les établissements hospitaliers achètent chaque année des produits et des services pour un montant de 18 milliards d’euros. L’optimisation des achats est un levier économique majeur mais c’est surtout la clé indispensable, d’une part pour limiter l’impact sanitaire des produits (Mediator, etc.) et d’autre part, pour permettre à un établissement de diminuer ses déchets (gestion des emballages, etc.), sa production de gaz à effet de serre (gestion des transports, etc.), sa consommation énergétique, la présence de produits toxiques (en favorisant des produits de substitution), etc.Les achats sont donc le fi l rouge d’une démarche globale !

TRAIT D’UNION ENTRE INDUSTRIELS ET PROFESSIONNELS DE LA SANTÉLa Centrale d’achats de l’hospitalisation

privée et publique (CAHPP), sélectionne et

référence des produits et des fournisseurs

et négocie les prix pour ses adhérents,

mais également, elle conseille, forme et

accompagne les acteurs de la santé dans leurs

achats, notamment des achats responsables.

Aujourd’hui leader dans le secteur sanitaire,

la CAHPP propose à ses adhérents un

catalogue annuel référençant 580 fournisseurs

et plus de 87 000 produits. Elle négocie un

volume d’achats de 4 milliards d’euros par

an pour 3 300 établissements adhérents

qui représentent 180 �000 lits, répartis à

70 % dans le secteur hospitalier privé, 5 %

dans le secteur public et 25 % d’ESPIC

(établissements de santé privés d’intérêt

collectif).

Son expérience et son expertise dans le

secteur depuis 40 ans d’une part, ses valeurs

et sa forte culture d’entreprise d’autre

part, en font un élément structurant et

professionnalisant incontournable du système

de santé. La CAHPP offre à ses adhérents

la possibilité d’acheter soit sur catalogue

(en version papier et dématérialisée), soit

sur mesure. L’établissement exprime ses

besoins en biomédical (table d’opération,

scanner, ingénierie en général), en prestations

(nettoyage de linge, maintenance des

ascenseurs, gestion des déchets d’activité

de soin à risques infectieux ou DASRI, etc.)

mais aussi en économat et en restauration.

A chaque situation, les experts de la CAHPP

trouvent des solutions.

La CAHPP apporte son savoir-faire aux

établissements de santé pour les aider à

optimiser et professionnaliser leurs achats

en y intégrant la notion de développement

durable. Pour un établissement hospitalier,

réduire ses déchets ou sa consommation

énergétique, éliminer la présence de

substances toxiques ou diminuer sa

production de gaz à effet de serre commence

par des achats éco-responsables. La CAHPP

participe à une approche en coût global :

achats, maintenance, consommables,

énergies, eau, détergents, désinfectants, usage

unique…

La CAHPP s’est inscrite dès 2009 dans ce

projet stratégique avec un service dédié

créé en 2010. Elle adhère dès le départ au

Comité pour le Développement Durable en

Santé, C2DS, dont le pôle d’expertise intégré,

l’agence Primum Non Nocere, accompagne

la CAHPP depuis 2010 en termes de stratégie

développement durable et de déploiement

des actions mises en œuvre.

UN BATAILLON DE SPÉCIALISTESUne expertise multidisciplinaire est

mise à disposition des 3�300 adhérents :

pharmaciens, spécialistes du bloc opératoire,

ingénieurs biomédicaux, spécialistes des

prestations liées aux bâtiments et à l’activité,

des statisticiens… Trois principaux axes sont

ainsi couverts par les spécialistes : achats

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médicaux (dialyse, pharmacie, hygiène,

dispositifs médicaux, etc.) et biomédicaux ;

prestations de services (stérilisation, mobilier

médicalisé, équipement de blocs opératoires,

bureautique, etc.) ainsi qu’économat et

restauration (prestataires régionaux, besoins

périphériques, etc.)

DES ADHÉRENTS PARTIE PRENANTEEn fonctionnant telle une coopérative

d’action, la CAHPP permet non seulement à

ses adhérents actionnaires de bénéfi cier de

tarifs négociés mais aussi d’être véritablement

partie prenante et forces de proposition. « Les

établissements sont en fait nos décideurs parce

qu’ils ont le pouvoir de trancher, de voter, de

nous contester, d’exiger et que notre devoir est

de les satisfaire » déclare Yvon Bertel Venezia,

PDG de la CAHPP. En tant que trait d’union

entre industriels et établissements de santé, la

CAHPP fait véritablement évoluer un secteur

tout entier.

ACHETEUR, UN MÉTIER SOUMIS À DE NOUVELLES CONTRAINTESLes établissements hospitaliers français

achètent chaque année pour environ

18 milliards d’euros. Le poids des achats est

donc majeur, tout d’abord pour l’économie

du pays, et puis pour l’établissement pour

lequel ils peuvent peser jusqu’à 40 % du

budget. C’est le deuxième poste de dépenses

après les ressources humaines. Un levier

économique essentiel à l’heure de contraintes

budgétaires sévères.

Dans un établissement, la mission des achats

est prise en charge par une personne (pour

une petite maison de retraite, par exemple),

jusqu’à une vingtaine pour un CHU, et peut

s’avérer complexe. Le métier d’acheteur

dédié peine encore à émerger et repose au

sein de l’établissement sur des professionnels

de santé (principalement le pharmacien), des

professionnels administratifs, logistiques et

hôteliers. Pourtant, acheter est un métier à

part entière et davantage aujourd’hui face à

un marché mondialisé.

On estime qu’environ 70 % des

établissements exerçant une activité en

médecine, chirurgie et obstétrique (MCO)

achètent via des centrales et 30 % en direct

auprès des fournisseurs. Mais de nombreux

établissements mixent les protocoles d’achat,

par exemple : les dispositifs médicaux via

la CAHPP et le biomédical (un scanner) en

direct.

La CAHPP établit pour chaque adhérent

un contrat cadre qui fi xe les obligations de

la centrale et du fournisseur sur la période

du marché : les conditions de livraison, de

paiement, les tarifs consentis, les prestations

de la centrale, la participation du fournisseur,

les conditions spécifi ques. S’ajoutent

naturellement les conditions générales de

vente du fournisseur.

QUI DÉCIDE DES RÉFÉRENCEMENTS ? Concernant les molécules, ce sont par

exemple plus de 20 pharmaciens du

service des marchés de la CAHPP, des

pharmaciens référents et/ou négociateurs

qui décident de façon collégiale au sein de

commissions techniques par domaine de

spécialité : psychiatrie, cancérologie, dialyse,

cardiologie...

VEILLE, ANALYSE, EXPERTISELa CAHPP intervient sur toute la chaîne

d’achat : la valeur technique des produits,

le prix, des éléments de logistique (rupture

de stock, facturation, couverture nationale,

conditionnement, étiquetage, contenant/

contenu), la force commerciale nationale

(accompagnement, formation) mais

également la performance qualité et la

justesse du produit.

L’expertise de la CAHPP agit comme un

gage de sécurité et de choix éclairés entre les

industriels et les établissements. C’est ainsi

que la CAHPP a déréférencé le Médiator de

son catalogue dès 2007 !

LA CAHPP EN QUELQUES DATES

m 1972, un groupe de directeurs décide de négocier auprès

des industriels de façon groupée, l’idée de la CAHPP était lancée

m 1977, la CAHPP existe juridiquement et compte une cinquantaine

d’établissements adhérents

m 2000, elle réunit 1200 établissements

m à partir de 2003, professionnalisation accrue de l’activité

de la CAHPP : renforcement des équipes, des expertises,

lancement de négociations

m 2010, création d’un service dédié au développement durable

m 2011, la CAHPP gagne 1000 nouveaux adhérents

m 2012, 1000 établissements supplémentaires la rejoignent 

m 2013, création de l’indice vert

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UNE PIONNIÈRE DANS LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN MILIEU HOSPITALIERLe développement durable est inscrit dans le

projet stratégique de la CAHPP depuis 2009.

Il s’agit d’une vision politique, stratégique,

servant à amener le marché vers des achats

« intelligents » et éthiques avec une valeur

ajoutée citoyenne. L’engagement progressif

de la profession dans des achats durables a

des conséquences vertueuses sur l’approche

des établissements de leur activité, de même

pour les industriels. Cela favorise ou crée les

conditions pour les établissements, d’entrer

dans une démarche d’achat responsable

d’un point de vue social, environnemental et

économique. La CAHPP a pris résolument le

virage « vert » en 2010 avec la création d’un

service entièrement dédié au développement

durable.

L’INDICE VERT : UN GAGE DE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALEAfi n d’encourager les entreprises vertueuses

et de guider ses adhérents à effectuer des

achats responsables, la CAHPP a mis en place

dès 2010 un premier système d’évaluation

générale grâce à un questionnaire déclaratif.

La forte participation des fournisseurs avait

permis de dresser un premier état des lieux.

En 2012, un outil d’évaluation en ligne de

la CAHPP était développé afi n d’évaluer

les industriels et fournisseurs référencés.

L’évaluation repose sur 33 questions

regroupées en 6 thématiques auxquelles

les fournisseurs peuvent répondre sur une

période défi nie. Une cellule de contrôle de

la CAHPP vérifi e ensuite chaque réponse et

les justifi catifs obligatoires. L’outil en ligne

restitue une note à chaque fournisseur et

prestataire de services, ainsi que les axes

d’améliorations pour l’année suivante.

L’INDICE VERT EST NÉ !Le logo « indice vert » permet d’identifi er

d’un coup d’œil en feuilletant le catalogue le

niveau d’évaluation de chaque fournisseur

selon sa performance développement

durable : A++, A+ ou A. Si un fournisseur ou

un prestataire n’a pas cet « indice vert », cela

signifi e qu’il est sous le seuil d’attribution.

Cet indice vert permet de guider l’acheteur

responsable vers des achats intelligents

et éthiques en lui indiquant le degré

d’engagement des entreprises d’un point de

vue social, environnemental et économique.

Les établissements peuvent opérer

leurs achats en toute liberté et en toute

connaissance de cause en effectuant un choix

éclairé.

Grâce à sa position de leader, la CAHPP

dispose ainsi d’un pouvoir sur ses partenaires

fournisseurs et prestataires de services et

peut inciter fournisseurs et établissements

de santé à s’engager dans une stratégie plus

responsable vis-à-vis de l’environnement.

Voir en annexe le questionnaire d’évaluation

envoyé aux fournisseurs.

Une cellule de contrôle de la CAHPP vérifie ensuite chaque réponse et les justificatifs fournis obligatoires

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CHARTE D’ENGAGEMENT DÉVELOPPEMENT DURABLEDE LA CAHPPLES PRINCIPES D’ACHAT RESPONSABLE

TRANSPARENCE Ce principe est important pour une centrale

d’achat qui est l’interface entre producteur

et acheteur. Elle marque la volonté à l’égard

de ses clients et de ses fournisseurs d’agir

en conscience et en responsabilité par

l’échange d’informations pour l’amélioration

des produits et services proposés.

ÉCO-EFFICACITÉ Ce principe oblige à intégrer dans les

choix les impacts sur l’environnement

des produits et services achetés. En effet

l’effi cacité d’un produit ou service ne se juge

pas uniquement à sa valeur d’échange ou

d’usage, mais également à un nombre plus

important de critères tels que le transport,

l’emballage, l’élimination et les coûts

sociaux, environnementaux, voire sociétaux

qu’ils peuvent générer.

GLOBALITÉCe principe oblige à connaître le cycle de

vie du produit ou du service acheté tant

dans sa conception, sa fabrication, son

utilisation et sa fi n de vie. Les acheteurs

doivent tendre vers cette vision globale des

produits et services.

LES ENGAGEMENTS

EN EXTERNE m veiller au respect d’une éthique au service

des clients fi naux qui sont les patients

des établissements de santé

m être à l’écoute permanente

de la société face aux défi s que pose

le développement durable

m mettre en œuvre une veille technologique

et réglementaire pour acheter en toute

responsabilité

m évaluer auprès des utilisateurs le coût

global de l’achat par la recherche et le

développement de nouveaux indicateurs

liés au développement durable

m initier chez les fournisseurs

de la CAHPP une prise de conscience

sur le développement durable

EN INTERNE m s’assurer du bien-être de ses

collaborateurs

m entreprendre des actions pour

la réduction de ces impacts

environnementaux et notamment sur la

réduction des gaz à effet de serre produits

et le tri sélectif des déchets

m mettre en œuvre une politique de

transport visant à une meilleure effi cacité

énergétique et un moindre impact

environnemental

m communiquer sur la responsabilité sociale

et sociétale de la CAHPP auprès des

parties intéressées

La CAHPP a commencé par elle-même.

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QUELLE EST L’EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE DE L’ACTIVITÉ DE DIALYSE ?Pour aller plus loin et en cohérence avec la

volonté d’accompagner ses établissements

adhérents, la CAHPP s’est engagée auprès

du centre de dialyse Diaverum d’Arles

pour la réalisation d’une empreinte

environnementale d’actes de dialyse pilotée

par l’agence Primum Non Nocere. Les modes

de traitement de l’insuffi sance rénale sont

multiples et génèrent d’importants volumes

d’achats : hémodialyse conventionnelle,

hémodiafi ltration, hémodiafi ltration

« on line », hémodialyse quotidienne,

hémofi ltration pour un traitement aigu de

l’insuffi sance rénale, dialyse péritonéale

qu’elle soit automatisée ou dans un mode

continu ambulatoire.

POURQUOI LA DIALYSE ? m 6 millions de traitements de dialyse

sont effectués et 36000 patients sont

hémodialysés aujourd’hui en France.

m Le nombre de patients atteints

d’insuffi sance rénale chronique terminale

est en augmentation régulière d’environ

3 % par an.

m La simulation en termes de santé et

d’économie de cette activité dans les

années à venir est possible.

L’objectif était de réaliser une étude sur

un site pilote afi n de quantifi er les impacts

environnementaux de son activité selon les

modes hémodialyse et dialyse péritonéale.

Les résultats de cette étude ne constituent

toutefois en rien des vérités générales, mais

sont représentatifs du centre Diaverum

d’Arles et ne sont aucunement extrapolables

à l’ensemble du secteur. Ils permettent

toutefois de défi nir des tendances.

Ce travail vise à intégrer progressivement

l’empreinte environnementale d’un soin

dans les choix sanitaires de demain. Aux

côtés d’indicateurs médicaux et médico-

VERS UNE ÉCO-CONCEPTION DES SOINS : UNE PREMIÈRE !

économiques, un indicateur environnemental

permettra de prendre des décisions

stratégiques éclairées pour tendre vers un

secteur de la santé durable.

CENTRE DE DIALYSE DIAVERUM D’ARLES : QUELLE EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE ?Par exemple, on a mesuré qu’une séance

d’hémodialyse générait près de 3,6 kg,

soit un peu plus de 17 tonnes de déchets

ménagers par an1. Le traitement de ces

déchets (transports, incinération…) génère,

quant à lui, des émissions de gaz à effet de

serre : 3,4 kg équivalent CO2 par séance

d’hémodialyse, qui viennent peser un peu

plus sur l’empreinte environnementale de

l’établissement.

De plus, la dialyse est une activité très

consommatrice en eau, notamment avec un

rejet important d’eau osmosée. Au centre

Diaverum d’Arles, la consommation totale

d’eau est de 6 �000 m3 par an. L’osmoseur

consomme, en production et rejet, 100 m3

d’eau par semaine soit 5��200 m3 par an. Une

séance d’hémodialyse consomme donc

442 litres d’eau dont 383 d’eau osmosée. Il

paraît donc important d’avoir une réfl exion

sur l’économie d’eau ou sur des solutions de

récupération de cette eau de dialyse, en vue

de sa réutilisation.

1. Sources : agence Primum Non Nocere.

Ce travail vise à intégrer progressivement l’empreinte environnementale d’un soin dans les choix sanitaires de demain

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CAHPPFrançois Gautier01 55 33 61 [email protected]

BVM communicationVéronique Molières06 82 38 91 [email protected]

Sébastien Gravier07 87 45 57 [email protected]