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ALLIZÉ-PLASTURGIE RHÔNE-ALPES DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS COLLECTE & VALORISATION POST-CONSOMMATION • GUIDE COVALPLAST Juillet 2010

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ALLIZÉ-PLASTURGIERHÔNE-ALPES

DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS COLLECTE & VALORISATION POST-CONSOMMATION

• GUIDE COVALPLAST Juillet 2010

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

REMERCIEMENTS

ALLIZE-PLASTURGIE Rhône-Alpes tient à remercier tous les partenaires fi nanciers et opérationnels qui ont permis la réalisation de ce programme novateur :

Le Groupe Santé d’ALLIZE Plasturgie Rhône Alpes composé d’industriels de la plasturgie et de représentants du secteur médical.

Alain SCHOUFT, Chargé de mission technologie médicales au sein du département santé ARDI Rhône-Alpes

Mais aussi nos partenaires fi nanciers :

M. SAVOIE de l’ADEME

M. SAINT MAURICE de l’unité territoriale de l’Ain de la DIRECCTE

M. BIASOTTO Chargé de mission «management de l’environnement» Direction de l’environnement et de l’énergie au sein du Conseil régional Rhône-Alpes

Et bien sur nos partenaires opérationnels :

Olivier PASQUIER du Cabinet Conseil Inddigo

Thierry BOURGET Directeur Adjoint et Yannick MALLEN du service économique du Centre Hospitalier de Bourgouin-Jallieu

M. Sébastien OGIER du Centre Hospitalier de la Région d’Annecy

Mme Evelyne THOMAS et Monsieur Anthony MAURO, Responsable Hygiène Environnement des Hospices Civils de Lyon

M. Fréderic ROUX et Mme Emmanuelle CHARLIN de MEDISITA

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

SOMMAIRE

POURQUOI CE GUIDE ? .....................................................................................................................................2

LES OBJECTIFS DU PROJET COVALPLAST ....................................................................................................2

OBJECTIF DU GUIDE ..........................................................................................................................................3

SYNTHÈSE DE LA MÉTHODOLOGIE DE LA DÉMARCHE COVALPLAST ........................................................4

BENCHMARKING RÉALISÉ : VALORISATION DES ACTIONS ÉQUIVALENTES EXISTANTES ......................5

ÉCHANTILLOTHÈQUE : QU’Y A-T-IL DANS LES POUBELLES DE NOS HÔPITAUX ? ....................................6

DÉFINITION DES ÉLÉMENTS RECYCLABLES DE L’ÉCHANTILLOTHÈQUE ..................................................7

EXPÉRIMENTATION ...........................................................................................................................................8

Présentation des sites hospitaliers ...................................................................................................................8

Organisation des fl ux .......................................................................................................................................8

Formation-sensibilisation du personnel ............................................................................................................9

Illustration de l’organisation logistique .............................................................................................................9

Etat du fl ux collecté ........................................................................................................................................12

QUELS RÉSULTATS ? .......................................................................................................................................13

Défi nition d’une organisation « idéale » : ......................................................................................................13

Est-ce rentable ? ............................................................................................................................................13

PISTES DE RÉFLEXION POUR L’AMÉLIORATION DU GISEMENT ................................................................15

CONCLUSION ....................................................................................................................................................17

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

POURQUOI CE GUIDE ?

Les plastiques n’ont cessé de montrer au fi l du temps les avantages qu’ils apportent aux professionnels de la santé. Le projet de loi sur les emballages biodégradables, bien que fi nalement modifi é par un amendement sur les sacs de sortie de caisse, ouvre une voie peu favorable à la plasturgie si des évolutions réglementaires similaires ne sont pas anticipées.

En effet, les déchets issus des activités de soins ne sont aujourd’hui que très peu valorisés. La réglementation française impose aux hôpitaux l’incinération ou l’enfouissement des déchets plastiques qu’ils produisent. Parmi ces déchets, des gisements de recyclabilité et de biodégradabilité existent mais ne peuvent être valorisés en raison de la réglementation. De plus le manque de moyens d’incinération implique que des actions soient menées pour maîtriser la fi n de vie des produits plastiques.

C’est pourquoi, la réfl exion sur une fi lière de récupération est un enjeu considérable pour l’ensemble des acteurs de la fi lière médicale.

Au-delà de la compatibilité contenant/contenu et de la biocompatibilité (compatibilité des produits avec l’organisme) que les produits du secteur médical doivent intégrer, notre volonté est d’introduire la dimension de l’éco compatibilité.

Les industriels du secteur de la santé et de la plasturgie doivent se concerter et s’organiser pour maîtriser le cycle de vie des dispositifs médicaux en matières plastiques. Les acteurs de la fi lière doivent se mettre en synergie pour être force de propositions.

LES OBJECTIFS DU PROJET COVALPLAST

L’objectif de cette action est d’indiquer les voies menant à une éco compatibilité dans le secteur médical autour d’une réfl exion concertée avec les acteurs de la fi lière : Quelles sont les possibilités de recyclage ? Quelles sont les possibilités de biodégradabilité ? Quels sont les efforts à réaliser en termes d’éco conception pour arriver à une éco gestion des produits ?

L’atteinte de ces objectifs passe par :- Sensibiliser l’ensemble de la fi lière médicale à la bonne gestion des déchets plastiques - Mettre en place la valorisation des plastiques utilisés dans la fi lière médicale - Valoriser l’image du plastique en maîtrisant le cycle de vie des produits dans la fi lière médicale : démarche d’éco-compatibilité.

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

> Les données d’entrée en conception

Les données d’entrée en conception :

Produit

Produit médical

Produit médical écologique

Données techniques, fonctionnelles, économiques

Compatibilité contenant/contenu et biocompatibilité

Compatibilité écologique ou éco compatibilité

Produit

Produit médical

Produit médical écologique

Données techniques, fonctionnelles, économiques

Compatibilité contenant/contenu et biocompatibilité

Compatibilité écologique ou éco compatibilité

> Structurer les liens entre les maillons clients/fournisseurs

hospitaliers Filière de collecte et traitement

Sous-traitantss Privés

(HAD)

Laboratoires pharmaceutiques

Fournisseurs de Dispositifs

Médicaux

régénérateur

Structuration des liens entre les maillons clients/fournisseurs Réflexion concertée sur la maîtrise de fin de vie des produits

Besoins : BiocompatibilitéCompatibilité

contenant/Contenu

Cahier des charges

Cahier des charges

Cahier des charges

Cahier des charges

SoinsFabricant matières

premières

Gestion de fin de vie des produits

Ecogestion : Recyclage ? Biodégradabilité ?

Ecoconception

OBJECTIF DU GUIDE

Sensibiliser les services hospitaliers, donneurs d’ordres et fi nanceurs sur les besoins et possibilités dans le domaine du tri sélectif post-consommation.

Servir de retour d’expérience pour orienter et guider de nouvelles initiatives éventuelles dans des centres hospitaliers

Sensibiliser et illustrer la nécessité d’éco-concevoir les dispositifs médicaux.

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

SYNTHÈSE DE LA MÉTHODOLOGIE DE LA DÉMARCHE COVALPLAST

PISTES DE RÉFLEXION POUR L’AMÉLIORATION DU GISEMENT

5 – Évaluation des résultats

Benchmarking - Connaissance de la gestion des déchets :Hôpital suisseHôpitaux français

1 – Connaître l’environnement du projetDéfi nir les gisements de progrès par rapport à l’existant

Expérimentation in situ sur 3 sites hospitaliers durant 3 mois

4 – Evaluer les couts de mise en œuvre, faisabilité in Situ, bénéfi ces de la démarche

3 – Défi nir les éléments pouvant faire l’objet d’un recyclage

Échantillothèque des produits médicaux en matière plastique

2 – Défi nir le champ d’étude

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

BENCHMARKING RÉALISÉ : VALORISATION DES ACTIONS ÉQUIVALENTES EXISTANTES

INSELPITAL à Berne (SUISSE)L’établissement 1000 lits

6700 employés45000 personnes hospitallisées par an

Réglementation DASRI moins stricte :Ne sont pas considérés comme DASRI les compresses peu souillées par exemple4% seulement de DASRI en SuisseNotion de déchets Piquant/coupant : Boite à seringues et non à aiguilles. Donc pas de possibilité de recycler le corps de seringue qui part dans la boîte.Produits alimentaires contenus dans des bouteilles en PET : Obligation pour ces producteurs de faire en sorte que 85% des bouteilles soient recyclées qui mettent donc en œuvre de nombreuses fi lières de collecte pour atteindre cet objectif.

Collecte déchets plastique

Bouteille PET, Flaconnage divers, poche de soluté.Facilitation du tri par la possibilite de mélange PP et PE dans la fi lière

Organisation du personnel

Service de nettoyage général compte de nombreux employés (400).

Organisation des locaux

Pas de pré-collecte sur le chariot de soin : uniquement la boite à seringue sur le chariotLocal déchet pour chaque service du centre hospitalier

Spécifi cité Système KEIS : éco-organisme collectant les contributions fi -nancières de producteurs de consommables en matières plas-tiques dans le but de subventionner des fi lières de recyclage.Cotisation volontaire des industriels et contributions collec-tées proportionnelles au volume de consommables produits par l’industriel. KEIS signe des partenariats avec des hôpitaux qui mettent en place une collecte des déchets plastique. Les hôpitaux doivent s’associer à un éliminateur qui effectue-ra le transport des déchets plastique. L’éliminateur s’associe avec un recycleur. L’éliminateur et le recycleur doivent être partenaires de KEIS.Les recettes dégagées par le recyclage et les subventions ap-portées par KEIS aux éliminateurs permettent de diminuer le cout de la collecte des déchets pour les hôpitaux. La facture que leur émet l’éliminateur est ainsi fortement minimisée, voire nulle (selon le prix du marché des plastiques recyclés).

Potentiel de progrès

Souhait d’étudier la possibilité de diminuer la part de matériel à usage unique.Vidange des liquides qui seuls resteraient classés en DASRI.

* DASRI : Déchet d’Activité de Soins à Risque Infectieux – DAOM : Déchet Assimilé aux Ordures ménagères

DASRI : Tous element ayant été en contact avec le patient :

compresses peu ou très souillées sont des DASRI15-20% de DASRI en France

Notion de déchets Piquant/coupant : Boite à aiguille pour récupérer uniquement l’aiguille et non le corps de seringue

Précollecte sur le chariot : boite à aiguille, sac DAOM et sac DASRIPoubelle DASRI et poubelle DAOM en salle de soin et chambre des patients

Pratiques courantes en FRANCE

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ÉCHANTILLOTHÈQUE : QU’Y A-T-IL DANS LES POUBELLES DE NOS HÔPITAUX ?

On trouve principalement comme produits plastiques consommés dans la fi lière médicale :• Ampoules, fl acons versables, fourreau de cathéter• Corps de seringues (contexte : seringues de sérum)• Flacons de désinfectant• Poches de solutés, aérosols, masques à oxygène, tubulures, Kit de suture• Films Polyuréthane

Tableau de correspondance synthétique entre application et matériaux :

Polyéthylène (PE)

Alèses, champs opératoires, vêtements de protection, tubulures, (tubes, sondes, cathéters), flacons de désinfectant

Polypropylène (PP)Seringues jetables, tubes de cathéters, flacons de soluté, fils de suture, masque à oxygène

Polychlorure de vinyle (PVC)

Poches à sang, à urines, sondes, tubages, gants d'examen, champs opératoires, masque à oxygène, aérosol, flaconnage, membranes plasmatiques

Polystyrène (PS) Boîtes de pétri

Matériau

Thermosplastiques

Alèses, champs opératoires, vêtements de protection,tubulures, (tubes, sondes, cathéters), flacons dedésinfeff ctantSeringues jetables, tubes de cathéters, flacons de soluté,fils de suture, masque à oxygènePoches à sang, à urines, sondes, tubages, gantsd'examen, champs opératoires, masque à oxygène,aérosol, flaconnage, membranes plasmatiquesBoîtes de pétri

Alè h é t iDomaines d'application

Polyamide (PA) Cathéters, sondes, fils de suture

Polycarbonate (PC)Eléments de dialyse (Hémodialyseurs), optique médicale, oxygénateur, membrane plasmatique

Polyéthylène téréphtalate (PET)

Prothèses vaculaires, valves cardiaques, support d'analyse, prothèses pour l’oesophage, le larynx et la vessie, Shunts, sutures non résorbables

Polysulfone (PSU)Eléments de cœur artificiel, Vaporisateurs, brumisateurs, Plateaux chirurgicaux, Humidificateurs

Polytétrafluo-éthylène (PTFE)Cathéters, prothèse vasculaire, siège de valves cardiaques, chirurgie faciale

Thermoplastiques techniques

P l idMatériau

Cathéters, sondes, fils de sutureEléments de dialyse (Hémodialyseurs), optique médicale,oxygénateur, membrane plasmatiqueProthèses vaculaires, valves cardiaques, supportd'analyse, prothèses pour l’oesophage, le larynx et lavessie, Shunts, sutures non résorbablesEléments de cœur artificiel, Vaporisateurs, brumisateurs,Plateaux chirurgicaux, HumidificateursCathéters, prothèse vasculaire, siège de valvesccaarrddiiaaqquueess, cchhiirruurrggiiee ffaafff cciiaallee

C hé d fil dDomaines d'application

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Celulosiques Membrane de dialysePolyméthacrylate de Méthyle (PMMA)

Lentilles de contact rigides, cristallins artificiels, prothèses dentaires

Polyuréthane (PUR) Orthèses, matelas, pacemaker (isolant)

SiliconeCathéters, sondes, drains, lentilles de contact souples, prothèse de chirurgie esthétique, pansements pour plaie profonde

Thermoducissables

Autres thermoplastiques

CelulosiqMatériau

Membrane de dialyseLentilles de contact rigides, cristallins artificiels, prothèsesdentairesOrthèses, matelas, pacemaker (isolant)Cathéters, sondes, drains, lentilles de contact souples,prothèse de chirurgie esthétique, pansements pour plaieprofoff nde

M b d di lDomaines d'application

DÉFINITION DES ÉLÉMENTS RECYCLABLES DE L’ÉCHANTILLOTHÈQUE

Ces données ont permis de défi nir quel était le fl ux à conserver pour l’expérimentation.

Les matériaux à priori « recyclables » (thermoplastiques) de l’échantillothèque sont les suivants :

PE Alèses, champs opératoires, vêtements de protection, tubulures, (tubes, sondes, cathéters), fl acons de désinfectant

PVC Dispositifs souples : Poches à sang, à urines, sondes, tubages, gants d’examen, champs opératoires, masque à oxygène, aérosol, fl aconnage, membranes plasmatiques

PP Seringues jetables, tubes de cathéters, fl acons de soluté, fi ls de suture, masque à oxygène

Cependant, tous les objets en plastiques ne sont pas recyclables• Car présentant un risque infectieux : les DASRI• Car présentant un caractère dangereux comme les produits d’entretien avec marquage de danger, ex:

ou (pictogramme de la réglementation CLP)• Car non compatibles avec le protocole comme le mélange de plastiques différents, la présence de PVC*

notamment• Il n’est pas possible de prendre les bouteilles PET* car le fl ux doit être PE*-PP*

Dans le cadre de l’expérimentation il n’a donc été retenu qu’une typologie spécifi que de déchets plastiques à collecter :

• Flaconnages plastiques vides : produits désinfectants, sérum physiologique…• Corps de seringues (sans les pistons présentant un embout en silicone, ni les aiguilles) ne présentant

pas de risques infectieux

Exemple d’objets usuels :

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La gestion de la collecte des corps de seringues doit être bien préparée afi n de prendre en compte le risque psycho-émotionnel lié aux seringues.Le fl ux recyclable retenu est donc composé de PP* et PE*. Les matériaux PET* et PVC* étant exclu du fait d’une non miscibilité des matériaux.

Ce sont des fl acons qui vont classiquement en fi lière DAOM.

Sur la base de cette échantillothèque de 8T, le gisement recyclable a été évalué à environ 3 T soit près de 40% du total consommé, ce qui constitue un gisement théorique intéressant.

*PP : Polypropylène PE : Polyéthylène PET : polyéthylène téréphtalates PVC : polychlorure de vinyle

EXPÉRIMENTATION

Présentation des sites hospitaliers

• HCL (15 établissements soit près de 5200 lits) : L’expérimentation a été menée au sein de l’Unité 01 des urgences chirurgicales de 20 lits

• Centre Hospitalier Pierre OUDOT à Bourgoin-Jallieu (400 lits) : L’expérimentation a été menée au sein du Service de médecine orientation cardiologique de 30 lits

• Centre Hospitalier de la Région d’Annecy (1025 lits): L’expérimentation a été menée au sein du service Service Hépato – Gastro – entérologie de 20 lits

Organisation des fl ux

Durant l’expérimentation, les unités test sont donc passées de 2 fl ux de déchets à 4 fl ux :

AVANT

APRÈS

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Point conseil Attention au choix des couleurs : le rouge par exemple peut avoir un impact négatif auprès du personnel du centre de tri des déchets. L’assimilation de la couleur rouge sang et de sa provenance du milieu hospitalier peut freiner la prise en charge de ces sacs au moment du tri. Il est ainsi très important que les centres de tri soient intégrés à la démarche dès ce niveau de mise en place de l’organisation.

Formation-sensibilisation du personnel

C’est bien sûr un élément clef de la réussite.

La participation à ce projet par le personnel soignant à été très bien accueilli et le geste de tri a été fi nalement perçue comme une prolongation du tri déjà effectué au domicile. L’opération a été perçue comme simple puisqu’elle ne concernait que quelques produits plastiques. Le personnel a été force de proposition ce qui a permis d’adapter l’organisation des points de collecte.L’expérience a montré que le personnel est prêt à participer à un nouveau geste de tri.La formation a bien sûr été accompagnée par des consignes simples et les plus exhaustives possibles sur les lieux de collecte.

Point conseil Attention à la volonté de «trop-bien faire» qui peut amener le personnel à ajouter des éléments plastique n’entrant pas dans le champ du protocole de tri.Il est important d’intégrer le personnel pour l’organisation matérielle de la collecte afi n qu’elle corresponde le mieux à leur mode de fonctionnement au quotidien ainsi que les cadres et hygiénistes afi n de bien valider la démarche.La notion de DASRI est également à bien redéfi nir car elle est appréhendée de façon différente en fonction du site hospitalier et même du personnel soignant au sein d’un même site.

Illustration de l’organisation logistique

Le système de gestion des déchets mis en place au sein des unités de soins a été transposé au cas du tri des plastiques :

• Chariot équipé de porte-sacs petite contenance 20 L• Point fi xe : corbeille + sacs ou porte-sacs grande contenance 50L• Utilisation des locaux poubelles des unités de soins et des plateformes logistiques

Les systèmes mis en place ont fait l’objet d’une attention particulière :• Organisation du tri dans les services validée avec les cadres de santé• En amont du démarrage de l’expérience, l’avis des comités d’hygiène a été sollicité.• Organisation du transport des déchets validée avec les responsables logistique

Plateforme logistique déchets

Point fi xeChariot de soins Local déchet des unités de soins

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A noter : Suite aux retours d’expériences, les corps de seringues ne sont pas triés sur le site d’Annecy. De ce fait, la collecte des fl acons se fait dans des sacs vert (et non rouge).

Pré-collecte au niveau du chariot de soins

Au vue de l’ergonomie du chariot déjà relativement encombré par les éléments nécessaires aux soins des patients et par les réceptacles déchets initiaux : DASRI et DAOM, ajouter les 2 fl ux supplémentaires n’a pas toujours été très facile. Cependant des solutions ont été trouvées au fi l des expérimentations.

4 fl ux sur le chariot : DASRI (jaune)DAOM (noir)Flaconnage (rouge)Corps de seringues (vert)

3 fl ux sur le chariot : DASRI (jaune)DAOM (noir)Flaconnage (rouge) Corps de seringue produit uniquement en salle de soins

3 fl ux sur le chariot : DASRI (jaune)DAOM (noir)Flaconnage (vert et bac beige pour les fl acon devant être vidés*)Choix de ne pas trier les corps de seringue

*A noter que le CHRA vidait déjà ses fl acons.

Point conseil Attention à prendre en compte l’encombrement du chariot pour :• Le passage des portes• La circulation dans la chambre des patients

Pré-collecte au niveau des points fi xes

Elle se fait en salle de préparation de soins ou dans des lieux de passage afi n de regrouper les sacs des chariots de soins.

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

Ces sacs de 50 L sont ensuite regroupés dans les locaux à déchet des unités de soins.

Collecte au niveau des locaux déchets des unités de soins et stockage avant enlèvement par le prestataire déchet :

Cas d’un local très réduit : 2 m².Pas de bac : le prestataire regroupe les sacs dans un bac qui est ensuite évacué dans le local déchet en pied de bâtiment

Bac dans le local déchet de l’unité de soins, les déchets sont évacués en bac ; un bac supplémentaire a trouvé place pour les plastiques

En fonction de la taille des locaux à déchets des unités de soins, soit les sacs ont été entreposés dans un bac supplémentaire, soit les sacs ont été entreposés directement dans le local sans bac.

Dans toutes les organisations, les sacs sont au fi nal regroupés sur les plateformes logistiques déchets des sites hospitaliers en attendant l’enlèvement par le prestataire.L’évacuation est faite en fonction du taux de remplissage du bac mis à disposition par le prestataire.

Point conseil • Lorsque les locaux sont restreints, il est intéressant de matérialiser le fl ux le plus tard possible afi n

d’éviter un bac supplémentaire d’entreposage. Mais cela nécessite donc un tri en aval.• Plus la logistique d’acheminement s’intègre dans les pratiques de chaque hôpital, plus la mise en route

sera fl uide.• L’information des parties prenantes est fondamentale notamment celle des prestataires par les

responsables logistiques afi n d’expliquer les particularités liées à l’expérience.• Il faut également prendre en compte toute la chaine de traitement et notamment chez le prestataire

déchet. Par exemple : la multiplication de sacs crée des opérations supplémentaires (ouverture de sac) chez le prestataire et donc un cout. Il vaut donc mieux éviter le stockage en sac.

• Il est conseillé de mettre en place des bons d’enlèvement avec votre prestataire.• Engager une réfl exion avec des prestataires locaux peut permettre de trouver des solutions adaptées

sur des gisements faibles.

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Etat du fl ux collecté

Comme dans tout tri sélectif, le fl ux collecté présente quelques caractéristiques importantes à prendre en compte pour pouvoir valoriser ce gisement.

Grande quantité de liquides ce qui entraine :• Une masse supplémentaire à stocker et transporter• Un frein émotionnel lié à la présence de liquide de soins• Une nécessité d’aménagements pour évacuer les liquides dans de bonnes conditions

Il faudrait donc pouvoir vider les fl aconnages avant de les trier. Le Site d’Annecy effectue déjà cette opération.

Présence d’indésirables :• Dans le fl ux de fl aconnages : PVC, kits complets de perfusion, quelques DASRI,…• Dans le fl ux de corps de seringue : pistons avec embout silicone, vacuettes…

Cela entraine donc :• un sur-tri, donc un coût supplémentaire et un frein émotionnel au niveau des opérateurs de tri chez le

prestataire,• un risque de lots non conformes en cas de présence de PVC.

Afi n de pallier à la présence de ces indésirables, il faut donc veiller à ce que les consignes soit bien comprises afi n d’éviter :

• L’assimilation d’une consigne comme visant à trier tous les objets plastiques à usage médical (capuchon de stylo pour diabétique, vacuettes, embout plastiques des aiguilles…)

• L’assimilation d’un objet à un autre en fonction de leur utilité (fl aconnage et poche souple en PVC tout deux utilisés en perfusion)

• L’extension du geste de tri d’un objet à un ensemble d’objets : ° Kits de perfusions généralement considérés comme un seul objet et jetés dans les DASRI (du fl aconnage en Polypropylène jusqu’au cathéter en Polyamide)

° Pistons et corps de seringues

Point conseil Il peut être pertinent dans certains cas de commencer avec le tri d’un seul fl ux supplémentaire (fl aconnage par exemple) afi n d’améliorer la qualité du gisement et d’avoir une communication simple.

Autres aspects

• Collecte en sac nécessitant une opération manuelle ou automatisée d’ouverture de sacs ° Coût à intégrer ° Mise en contact des opérateurs de tri avec les déchets.

• Question de confi dentialité sur certains sites hospitaliers où le nom du patient fi gure sur les fl aconnages

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

QUELS RÉSULTATS ?

Défi nition d’une organisation « idéale » :

La solution permettant de maîtriser au mieux les coûts se traduirait par :• Une organisation de collecte en bacs, sans sacs• La location d’une benne de grande capacité

° La location d’un compacteur monobloc ne serait pas rentable compte tenu des gisements mobilisables

° Une collecte de bacs par une Benne à Ordures Ménagères mobiliserait une trop grande surface de stockage au sein des CH.

• Enlèvement et transport chez un conditionneur ° Contrôle visuel et conditionnement du gisement en balles d’une tonne ° Stockage avant mise en fi lière

Est-ce rentable ?

Une étude de rentabilité a été effectuée sur la base des hypothèses suivantes :

Gisement pris en compte• CH d’une quarantaine d’unités de soins, soit environ 900 lits• Uniquement les fl aconnages : simulation de 5 à 15 t/site• Suivi des recommandations du présent guide

Modalités d’entreposage interne• Collecte en caissettes plastiques, pas de de sacs• Vidage des fl aconnages• Collecte en bacs spécifi ques (ou selon l’organisation propre au CH) • Hypothèse 2 bacs par service• Benne 30 m3 avec basculeur de bacs• Entreposage de la benne sous auvent ou benne à capot (éviter l’eau)

Logistique interne : inchangée

Collecte• camion ampliroll• Hypothèse : transport dans un rayon de 80 km

Traitement• Conditionnement, stockage et mise en fi lière

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

Evaluation du gisement de rentabil i té

0 €

50 €

100 €

150 €

200 €

250 €

300 €

350 €

4 6 8 10 12 14 16tonnages mobilisés

coût €/t

coût f ilière coût traitement actuel

L’étude a été faite sur une hypothèse de collecte de 5 à 15T/an.

Le seuil de rentabilité se situe autour de 7 tonnes de plastiques. À partir de 7 tonnes, les économies sur le poste traitement couvrent les surcoûts, soit environ 8 kg de fl aconnages/an/lit qui correspond à la fourchette haute du gisement caractérisé par l’échantillothèque.

L’intégration d’autres objets plastiques peut permettre d’atteindre le ratio : extension à d’autres fl aconnages, mise en place du tri des corps de seringue.

Les paramètres, permettant d’améliorer la balance économique, sont donc :_ En amont, lors de la conception, la mise en oeuvre de solutions permettant de faciliter le geste de tri et

d’augmenter le gisement_ Limiter le mélange de résine au sein d’un même objet_ Faciliter les opérations conduisant à préparer le gisement ciblé_ En interne une implication de l’ensemble des personnels et une validation par les comités d’hygiène_ En aval, une qualité de tri limitant les surcoûts de tri_ Une place suffi sante pour accueillir les récipients de stockage (bacs, benne…)

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

PISTES DE RÉFLEXION POUR L’AMÉLIORATION DU GISEMENT

La croissance de la consommation de plastiques est imputable aux caractéristiques avantageuses de ces matériaux.

• Robustesse • Résistance aux produits chimiques, à l’eau et aux chocs • Sécurité et hygiène adaptées au conditionnement de substances médicales• Coûts de production relativement faibles • Consommation énergétique et émissions de CO2 réduites durant la production • Légèreté réduisant la consommation de carburant durant le transport • Possibilité technique de recyclage

Ainsi dans de nombreuses activités et notamment dans le monde hospitalier où l’utilisation de matériel à usage unique est fréquente, le gisement de matière plastique post consommation est intéressant.

De plus, la réglementation environnementale peut évoluer soudainement et imposer des exigences réglementaires environnementales nouvelles et lourdes touchant la fabrication ou l’utilisation des dispositifs médicaux comme par exemple :

− Obligation d’emploi de biomatériaux− Obligation de valorisation − Obligation d’éco-conception etc.

Au vue des résultats de cette expérimentation, le milieu hospitalier montre qu’il est prêt à se lancer dans des démarches de tri sélectif. Il est donc fondamental de trouver, en amont, des solutions d’éco-conception pour faciliter le tri de ces fl acons et autres dispositifs médicaux. Cela permettra de mobiliser le « gisement d’éco-conception », aujourd’hui non mobilisable sur les sites du fait d’une impossibilité de recyclage (produits multi matériaux inséparable par exemple). L’objectif est de limiter l’envoi de ces matériaux en centre d’enfouissement technique ou en incinération en améliorant la quantité et la qualité du gisement recyclable mobilisable au sein des sites hospitaliers.

Exemples de pistes d’éco-conception des dispositifs médicaux

Et les matières biodégradables ?Cahier des charges imposé par le secteur médical pour ces applications médicales

− La tenue thermique− La perméabilité− La biocompatibilité − Les propriétés mécaniques − La durabilité − CDC spécifi que à certains produits de soins (notamment chirurgie) : fonctionnalité de biodégradabilité

ou de résorbabilité. Fonction recherché pour limiter le nombre d’intervention.Aujourd’hui :

− le recyclage est le plus appropriée à la problématique de l’hôpital.− l’introduction de la biodégradabilité s’inscrirait comme une nouvelle contrainte (coûts, réponses

techniques).

La démarche de biodégradabilité est cependant une voie importante à explorer dans le domaine des emballages pharmaceutiques par exemple.« Toutefois, il serait une erreur de considérer qu’un plastique biodégradable ou compostable est par défi nition plus écologique. Le matériau sélectionné pour un produit repose sur une analyse de son cycle de vie. » Source : PlasticsEurope & EUPC

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

Choix de la matière première du dispositif médical− Réponse aux cahiers des charges du secteur médical− Biodégradable ou non ? (cf encart)− Intégration pour certaines application de matériaux recyclés

Fabrication− Utilisation de composant éco-conçu− Limiter le nombre de composants− Limiter le nombre de matières plastiques différentes− Prendre en compte la compatibilité des matériaux pour le recyclage

Utilisation− Modularité du produit− Possibilité d’enlever le nom du patient sur le fl acon avant mise au rebut

Fin de vie− Indication de la matière sur le produit − Favoriser et faciliter la séparabilité des composants (bouchon, opercule aluminium, mousse polyuréthane,

étiquette, embout silicone des pistons…)− Faciliter le vidage des fl aconnages (créer un point faible assurant une étanchéité mais permettant de

rompre le fl acon, outils permettant de vider le fl acon sans risque de coupure…)

Transport− Réduire l’encombrement du produit (permettre une compaction ou fl acon restant sous vide après

usage,…)

Le Plastic Ecodesign Center permet aux industriels d’intégrer le cycle de vie de leurs produits dès la conception.

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

CONCLUSION

Au travers de ce dispositif expérimental à l’échelle de 3 services hospitaliers, cette expérimentation a mis en exergue un certain nombre de points essentiels :

Le personnel hospitalier est prêt et volontaire pour effectuer ce geste de tri sélectif. Cet acte ne génère pas de travail supplémentaire ou de perte de temps qui se ferait au détriment des patients. L’expérimentation a été bien acceptée et a même suscité la curiosité et l’intérêt d’autres services des sites hospitaliers.

Il est en revanche fondamental de faire participer, d’accompagner, de former, de sensibiliser au mieux le personnel afi n que les consignes soient bien comprises et bien acceptées dans le quotidien.

Les locaux sont également un facteur déterminant mais pas bloquant. L’expérimentation l’a montré, les hôpitaux ayant des locaux parfois anciens présentant moins d’espace au niveau des unités de soins, ont malgré tout trouvé des solutions et ont su s’adapter à un nouveau mode de fonctionnement.

Le choix des dispositifs médicaux à trier est également un facteur important à déterminer et peut dépendre des habitudes de gestion des déchets déjà en place sur le site hospitalier ou du site de traitement des déchets.

Au vue de ces principaux éléments, l’expérimentation pourrait être déployée à l’ensemble des hôpitaux. Les structures pourraient ainsi s’appuyer sur le retour d’expérience et les outils de ce projet expérimental mené par ALLIZÉ-PLASTURGIE Rhône-Alpes.

En réponse à ces points essentiels, le retour d’expérience peut permettre de transférer ces conditions aux acteurs concernés.

L’intégration et/ou le renforcement de ces aspects au sein de la formation initiale du personnel soignant permettrait par exemple de les sensibiliser dès leurs études à ces possibilités de fi n de vie des déchets médicaux.

La prise en compte par les architectes des besoins relatifs aux locaux à déchets des unités de soins ou aux locaux principaux des bâtiments est également à intégrer dans le cahier des charges des nouveaux sites hospitaliers. Cela permet dès la conception du bâtiment de réfl échir à la gestion des déchets en prévoyant les évolutions à venir.

De même, la prise en compte des besoins concernant les chariots de soins pour ajouter éventuellement des fl ux de déchets doit être étudiée par des fabricants. Il est nécessaire d’intégrer cette dimension environnementale dans le quotidien du personnel hospitalier afi n de concilier environnement et ergonomie de leur poste de travail.

Le choix des dispositifs médicaux est étroitement lié aux technologies existantes au niveau des prestataires déchets et de leur capacité d’adaptation et d’innovation. Ce retour d’expérience doit donc les inciter à innover afi n d’être en mesure de pouvoir accepter ce nouveau gisement dans les meilleures conditions.

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

Les produits actuels choisis en vu du tri sélectif présentent bien entendu des caractéristiques techniques spécifi ques (fonctionnelle et de compatibilité contenant/contenu) permettant l’essentiel : le soin du patient. A cette dimension de base il faut ajouter une dimension environnementale de compatibilité écologique ou éco-compatibilité qui permettrait de valoriser ces produits. En effet l’extraction de ce gisement valorisable sera facilité par une démarche globale de réfl exion d’éco-conception et d’organisation à tous les niveaux, depuis les donneurs d’ordre jusqu’à l’éliminateur fi nal en passant par les utilisateurs et l’ensemble des acteurs.

Notre volonté est donc que les leçons de ce projet puissent être prises en compte à tous les niveaux de décision afi n de promouvoir et de généraliser la méthode. En effet, il est important que les institutions comme le ministère de la santé par exemple mais également les industriels et les sites hospitaliers intègrent ces éléments aux nouvelles réfl exions et projets à venir.

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DÉCHETS PLASTIQUES HOSPITALIERS: COLLECTE ET VALORISATION POST CONSOMMATION

ALLIZÉ-PLASTURGIERHÔNE-ALPES

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