La borne Saison 4, 2012 / 2013

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365 jours d'art contemporain en région Centre Saison 2012 / 2013

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Thomas Tronel-Gauthier, Matt Coco, Frédéric Bouffandeau, Marion Bocquet-Appel, François Andes, LO-renzo, Cécile Meynier, Christian Garrier, Marion Franzini, Pauline Vachon

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365 jours d'art contemporainen région Centre

Saison 2012 / 2013

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365 jours d'art contemporainen région Centre

Saison 2012 / 2013

5La borne, parc de la Corbillière à Mer, mars 2013

Fidèle à son principe d'itinérance et d'exposition 1, cette quatrième saison de La borne a été l'occasion d'élargir les territoires : lieux et propositions artistiques.

Quatre communes s'ajoutent aux treize précédentes : Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret), Aubigny-sur-Nère (Cher), Mer (Loir-et-Cher) et Bonneval (Eure-et-Loir). À chaque saison, une ville déjà visitée est à nouveau programmée, ce fut le cas en 2013 avec la ville de Châteauroux (Indre). Cette itinérance associant petites et grandes villes (et dans la banlieue pour Saint-Jean-de-la-Ruelle) a permis d'apporter une offre culturelle nouvelle et originale et, dans le cas de Châteauroux, de s'inscrire en complément du travail existant mené par l'École municipale des Beaux-Arts (résidence d'artistes et galerie).

Pour ce qui est des propositions artistiques, cette saison s'est construite non pas sur la recherche d'un dialogue entre les deux artistes exposés dans une ville, mais sur la mise en place de savantes oppositions, une envie de jouer la contradiction. Toutefois, chacun pourra noter, dans la commune d'Aubigny-sur-Nère, une proximité forestière et métaphorique entre les œuvres de François Andes et de LO-renzo, ou encore, à Mer, l'utilisation de la lumière par Christian Garrier et Cécile Meynier avec des pièces éminemment faites pour la nuit dans un parc principalement visité le jour.

La borne - saison 4Pour le collectif : Laurent Mazuy et Sébastien Pons

1 – Les principes de fonctionnement de La borne sont détaillés dans la fiche programme La borne, 365 jours d’art contemporain en région Centre présentée en annexe p. 41-44.

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Pose de La borne à Aubigny-sur-Nère, janvier 2013

À Saint-Jean-de-la-Ruelle, Thomas Tronel-Gauthier nous propose plusieurs pièces agencées dans le déroulement fertile de la mise en boîte, affirmant ainsi l'utilisation de La borne à la manière d'une galerie ouverte, témoignage de son univers poétique. Matt Coco a choisi, quant à elle, la pièce unique et frontale. L'ersatz d'un orgue de barbarie dont le rouleau géant porte une partition (muette). Les perforations du papier sont une interprétation graphique d'une photographie de la centrale de Fukushima après l'accident atomique qui succéda au tsunami du 11 mars 2011.

À Châteauroux, les néons ondulés et colorés de Frédéric Bouffandeau fixés sur les cimaises de La borne préalablement apprêtées de papier aluminium décuplent la dimension décorative du propos et portent l'idée de signalétique. Le contenant et le contenu, La borne et l'œuvre, sont ramenés à la fonction d'une gigantesque enseigne urbaine aguicheuse et racoleuse. Elle s'inscrit en écho à ce moment particulier des fêtes de fin d'année où la ville se pare de lumières excentriques. Clé et gorille, respectivement en blanc et noir, en mousse polyuréthane et en terreau, Marion Bocquet-Appel remet en scène la boîte, l'élément clos travesti par les deux grandes vitres de La borne. Elle nous invite à s'approcher, à questionner les deux éléments constitutifs du dispositif : le buste de l'animal et la clé géante posés au sol. Elle conte une parodie de l'enfermement à nous qui, au dehors, regardons.

Sur les bords du canal de Bonneval, Marion Franzini propose une installation picturale faite de tissus peints et entremêlés comme des trophées jouant à la fois le relief et la couleur. Cette manière est soclée au cœur d'une histoire qui, de la travailleuse placée au centre de La borne, aux tracés de patrons à même les murs, ramène le dispositif dans un travail et une lecture précis et organisé de l'intime et du besogneux.

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La borne 2000/2003, parvis du Centre Socio-Culturel de la Tannerie à Château-Renault, septembre 2002

Pauline Vachon pose la question de la nature. En effet, dans son installation, elle dispose sur un fond photographique gris déroulé sur le sol le simulacre d'un rocher (ou d'une montagne), coque en plâtre recouverte d'herbe synthétique, auquel répond une photographie de sous-bois au centre de laquelle figure une forme sculpturale équivalente recouverte de lichen. L'effet miroir est contrebalancé par le placement d'une simple cale de bois soutenant l'artefact. Ce décalage n'est pas sans rappeler un leurre.

Il fallait du bruit, entrechoquer des matériaux et des attitudes et ainsi enquiller cette quatrième programmation au regard des précédentes : donner plus de consistance à ce qui définit le commissariat de La borne. Notre intention est simplement de montrer une richesse de formes et d'actualité par ailleurs inhérente à notre refus du genre unique et à l'œuvre de collection que l'exercice induit cependant. 2

L'ensemble des œuvres… …montre la diversité d'approches et de réponses aux conditions particulières de La borne. Une programmation n'a cependant pas pour but de faire collection si ce n'est par la façon dont les œuvres jouent et répondent avec l'idée de contraintes induites par leur présence dans l'espace public. 3

Ce catalogue est l'occasion d'un regard croisé, le lieu d'une interrogation scientifique à partir d'une première classification (définir des typologies d'attitudes et d'œuvres, ouvrir là aussi des contradictions). Pour cette tâche, qui mieux que Gunther LUDWIG, critique et commissaire d'exposition, enseignant à L'École Supérieure d'Art et de Design d'Orléans et surtout dans une vie antérieure Conseiller technique aux arts plastiques et musées au Conseil régional du Centre, celui avec qui fût mise au point et réalisée la première expérience de cette ingénierie de 2000 à 2003 4. Au pionnier le dernier mot et le premier texte d'une mise à distance de ce qu'est La borne : une présence de l'art contemporain dans l'espace public et une contrainte formelle donnée à la sagacité de l'artiste.

2 - Extrait du texte d'introduction La borne, catalogue La borne, saison 1, 2009 / 2010, p. 9 3 – Extrait du texte d'introduction La borne, catalogue La borne, saison 2, 2010 / 2011, p. 74 - Collectif - La borne, catalogue 2000 / 2003, Orléans : Le pays où le ciel est toujours bleu, 2005 : 64 p. Cette première ingénierie ne diffère de celle en cours que de par son contenant : bungalow de chantier dessiné pour la circonstance et loué.

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Parfois, celui qui regarde tombe dans son regard : c’est qu’il a trouvé l’ouverture. Ou plutôt il a cessé d’être le voyeur de ce qu’il voit : il vient de se mêler à la substance du visible. Par une contradiction fondamentale, cette substance est invisible ; elle est à la fois « l’espace » et « l’air ». Sa perception change le corps parce qu’elle en bouleverse les limites : il n’y a plus, d’une part, le monde du dedans et, de l’autre, le monde du dehors, mais un espace unifié - un élément infini, qui pénètre, qui est pénétré... 1

Lorsque les membres du collectif POCTB m’ont proposé d’écrire un texte sur des éléments de classification des propositions des artistes pour La borne, des catégories me sont d’abord apparues rapidement. Pourtant, une analyse plus fine a montré que ces catégories pouvaient être démultipliées et surtout qu’elles s’avéraient floues et instables. L’idée d’un classement demandait une certaine souplesse malgré les récurrences et les différences visibles.

Après réflexion, voici quelques conclusions, toutes temporaires. Si d’emblée, des critères objectifs dessinent un chemin vers des typologies opportunes, l’examen attentif apporte de nombreux glissements. Pas facile d’aligner les cases pour y faire entrer les projets des artistes ! Ils sont rétifs à toute forme de catégorisation trop étroite. Ils échappent et se meuvent d’un champ à l’autre, quand bien même le dispositif - la micro-architecture, son itinérance, la double programmation successive, - est un invariant. Par ailleurs, les mots classification, typologie, inventaire ont paru excessifs, les lignes qui suivent étant loin de la rigueur scientifique. L’objectif est moins de tenir une statistique que de pointer et comprendre des modes d’attitude, pris entre individualité et répétition face à La borne. On a donc préféré le terme de « modalités », correspondant à la réalité des réponses qui les échantillonnent. Enfin, il y a dans cette tentative de lecture transversale de l’arbitraire et de la subjectivité. Le lecteur pourra penser - à raison - que les modalités proposées sont insuffisantes, que telle proposition est à ranger plutôt ici que là. Toutes ont en tous cas été pensées à partir de ce qu’est La borne ; une astreinte de forme générant des attitudes dans le but d’appeler le regard, construire une relation presque intime, individuelle dans l’espace public et collectif...

Un constat essentiel : dans le corpus des trente-huit artistes et des quatre années de programmation, près des deux tiers des projets ou des œuvres ont été réalisés ou conçus spécifiquement pour La borne. Cela souligne la nature atypique du dispositif, qui requiert une réponse ad hoc. Le tiers restant des artisites ont, eux, conçu une proposition adpatée même si elle utilise des œuvres existantes. On le voit, le dispositif est un moteur de création autant qu’une occasion peu banale de monstration et de diffusion.

Quatre modalités principales de réponse ont donc été dégagées, au sein desquelles fluctuent les registres : jouer la vitrine, la relation à l’environnement / le déplacement, la galerie en réduction, le lien entre les deux et trois dimensions. Pour chacune, on tentera de souligner les variations qu’on y observe, en citant des artistes à titre d’exemple. Au fil des modalités, on s’arrêtera sur quelques projets qui marquent une

La borne ; des modalitéset des regardsGunther LUDWIG

1 - La pensée des yeux, Bernard Noël, Journal du regard, Éd. P.O.L, 1988

Saint-Avertin, Bernard Calet, ICI OU LÀ, 2011Néon, médium, peinture réfléchissante

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perception remarquable du dispositif. Le but n’est pas de retenir les meilleurs mais ceux qui ont une pertinence particulière au regard d’une ou de plusieurs attitudes. Ils permettront aussi d’observer combien les passerelles sont nombreuses entre des modalités largement perméables les unes aux autres.

Jouer la vitrine

C’est l’attitude la plus commune aux artistes de La borne, peut-être aussi la plus évidente. Par définition, tous ont pris en compte ce critère propre au dispositif. Puisque l’objet repose avant tout sur la vue, que les deux baies vitrées constituent le mode d’accès aux œuvres, près d’une vingtaine d’artistes décide d’en faire un ressort. Utiliser la vitrine, c’est faire l’analogie avec l’interface première du commerce en ville, permettre au passant de s’adonner au fameux lèche-vitrine revendiqué par l’association POCTB depuis les prémices du projet en 2000 2.

Quel qu'en soit le mode, c’est une adresse au spectateur qui se trouve de l’autre côté, dans le dehors de l’espace public. C’est à la fois jouer la surface qui fait séparation, écran ou reflet et la profondeur d’une devanture où le regard se promène, va et vient, glisse à l’intérieur. La borne est alternativement une boîte neutre et un fond de scène. C’est aussi travailler la notion de découpe visuelle, de cadrage qui rompt avec le mouvement et les actions de la rue, le suspend plastiquement et se distingue du module lui-même. On pense à cet égard à François Andes, Christian Garrier, Katerine Louineau, dont les œuvres offrent de forts contrastes, une présence étrange, une « image » en contre-pied à la rue.La frontalité de la vitrine, on la retrouve chez Janusz Stega et ses deux toiles à motif au dos des vitres, dans un face à face direct. C’est celle de Régis Sénèque, Olivier Nottellet, Julien Brunet, Christophe Dalecki, LO-renzo, Matt Coco, Cécile Meynier qui orientent

Châteauneuf-sur-Loire, Régis Sénèque, Mon intérieur, cet espace commun - Forme d’intérieur, 2009Photographie, linoléum, vêtements

2 - infra, p. 42

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l’espace pour organiser un sens prioritaire de lecture et/ou utiliser la profondeur et/ou adopter une vision globale, entière.

Dans son redoublement, la vitrine est l’occasion de créer des points de vue multiples, sortes de travellings d’une baie à l’autre, fuite du regard qui traverse, fait l’aller-retour entre l’intérieur, l’extérieur, l’autour de l’œuvre dans son espace clos. Pour Olivier Soulerin, Ségolène Garnier, Christian Bonnefoi, Brigitte Zieger par exemple, il s’agit de donner à sentir l’espace, le volume. Autoriser le visiteur à « faire le tour », « circuler » par la procuration du regard.

Enfin, cette surface vitrée appelle les notions de reflet, de miroir, d’illusion, au sens de phénomène physique et mental. La pièce de Michael Wittassek est une réflexion gigogne et parcellaire de la place où est installée La borne, devenue chambre photographique. Celle de Frédéric Bouffandeau réfléchit l’extérieur avec ses murs-miroirs à néons clignotants, créant la confusion entre ce qui « entre » et « sort ». Écart entre discernement de la réalité et perception d’un sentiment.

Bernard Calet, un angle entre deux vitrines

Avec IcI Où Là, Bernard Calet fait de La borne un territoire des possibles. Engagé dans une démarche plastique où cette notion est essentielle, il fonde son projet sur l’analyse de l’architecture en présence et constate que les parois vitrées forment un angle droit. « Ainsi le bornage n’est pas un point qui définit un entre-deux mais un espace ouvert, un angle entre-deux » 3. C’est à partir de là qu’il projette cette sorte de banc entre les deux baies, qui introduit dès lors la capacité à faire mouvement avec les yeux, l’esprit et le corps. À chaque extrémité, le banc devient chaises, délaissant la notion d’espace traversé pour privilégier celle de lieu ancré. Tournées vers le spectateur à travers les « vitres-écrans » 4, elles indiquent l’au-delà de celle ou celui qui regarde. Un plus loin, un avant ou un après. Comme souvent chez Calet, la tonalité des objets assemblés permet leur « conversation » avec les éléments du langage, strates accumulées de l’idée de déplacement, définie plus loin dans le texte. Les trois néons blancs aux murs forment les mots ici, où, là, adverbes de lieu mais aussi de temps. Cet arrangement nous installe comme les traits d’union potentiels entre l’œuvre, la micro-architecture et son environnement. Ils représentent cette dimension de l’entre-deux des vitres, la conscience d’une circulation permanente. IcI Où Là, titre symbolique de ce qu’est La borne...

3 - Extrait du texte accompagnant la proposition de Bernard Calet, reproduit dans le catalogue de La borne, saison 2, 2010 / 2011, p. 334 - Ibid.

Bernard Calet, projet

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Relation à l’environnement et déplacement

Si la vitrine est largement explorée, cette modalité - encore moins que les autres - ne se pratique pas seule. Elle se combine notamment à la relation à l’environnement et au déplacement, proches sans être identiques, notions sur lesquelles la moitié des artistes a mis l’accent.

L’environnement est pensé ici comme ce qui se passe au-delà du volume de monstration fermé : place, rue, activité de la ville, fleuve, usage d’un équipement public, etc. C’est aussi La borne elle-même, boîte qui contient, corps étranger au contexte, qui accueille les œuvres. Elle est leur premier médiateur, qui les relie aux publics.

La relation à l’environnement se traduit par un appel à participer, agir. Sègolène Garnier oriente son dispositif autour de cette circulation visuelle depuis l’extérieur, qui interroge au sens propre la position du spectateur. Elle permet au regard une « transgression » optique de baie en baie, pour déboucher sur une forme d’altérité de l’espace.

L’environnement immédiat est aussi facteur de prélèvements ou de réverbérations. Chez Janusz Stega la rue est sujet et motif, chez Letinturier les formes et matières renvoient à la proximité immédiate du pont à Saint-Avertin. Chez Karine Bonneval les moteurs en céramique et en skaï, les graines de colza font écho aux véhicules du parking situé à l’arrière.

Amboise, Ségolène Garnier, Nœud de réflexion, 2010Tubes et coudes PVC, gaines de ventilation, miroirs, feutre, film plastique imprimé

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Olivier Soulerin, exposer avec La borne

L’expérience construite par Olivier Soulerin pour sa participation est exemplaire de l’investissement de cette dimension. Dans son texte sur un retour d’expérience, il écrit : « Je suis persuadé qu’il s’agit plus d’exposer avec La borne que dans celle-ci » 5. Soulerin envisage son projet comme une discussion, un appariement entre le dedans, la micro-architecture et son environnement. Il décide donc de concevoir en fonction de La borne, plus précisément de sa structure, de son bardage de zinc qu’il vient poursuivre, démultiplier en quelque sorte au dedans. Intérieur et extérieur sont donc dans un rapport étroit. Pour arriver à ses fins, il intègre la donnée des deux baies vitrées et de leur orientation. Celles-ci lui permettent, comme nous l’avons vu plus haut, des visions multiples. Plastiquement, le choix de Soulerin est charnière, déjà dans le volume et encore avec les moyens de la peinture, quelque part entre les deux et trois dimensions. Autour comme à travers, titre explicite, recours aux outils de la peinture qui fabriquent des parois creuses, répétées, suspendues, aux arrêtes colorées. Ambiguïté de pleins et de vides, l’œuvre joue avec la lumière et les ombres changeantes, faisant de cette succession de cloisons légères une trame « solide » où s’insinue le regard. Ainsi, Soulerin, comme Calet, enrichit le répertoire de son point de départ et montre une interprétation très fine du dispositif.

Le déplacement fonctionne sur des registres un peu différents. Il s’entend comme une translation physique dans l’espace réel, souvent située, ou mentale dans une dimension fictive, plus abstraite, parfois générique.

Certains comme Michael Wittassek ou Thierry Géhin déplacent physiquement et symboliquement le lieu d’implantation dans La borne, modifient les rapports d’échelle, mettent en miroir et en tension ces éléments exogènes avec l’objet itinérant.

5 - Avec La borne, texte d’Olivier Soulerin, in Après coup, cinq artistes reviennent sur leurs expériences durant la Saison 2, catalogue de La borne, saison 3, 2011 / 2012, p. 8

Orléans, Olivier Soulerin, Autour comme au travers, 2010 - Châssis en bois, enduit teinté dans la masse, vérins de fixation métallique

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Autre variation, celle de La borne imaginée en laboratoire, transformée en lieu d’expérience : une fouille archéologique, une serre botanique, un atelier d’artiste ou une cage d’observation, autant d’essais fictifs, de mises en scène et à distance d’Ann Guillaume, Christophe Dalecki, Stéphane Lecomte, Marion Bocquet-Appel.Les ouvertures proposées par la géographie, ses représentations, du paysage à la carte, de la traversée à la mutation, nourrissent les projets. Cannelle Tanc, Marion Franzini, Olivier Nottellet ou Pauline Vachon ont pu voir dans La borne, cartographiée dans ses déplacements en région, une mise en abîme d’enjeux plastiques. Ils suggèrent une projection dans un territoire, un tableau, une maquette, un paysage...

Enfin, le déplacement peut être d’une autre nature et la métaphore tout aussi puissante. Il est de l’ordre de l’intimité - espace privé, relation au corps - exhibée en public pour Régis Sénèque, du temps cyclique et des rêves - le jeu de plage et de cartes dans un espace clos en hiver pour Diego Movilla, du temps long et de ses persistances - les éléments de l’archéologie pour Ann Guillaume, de l’interprétation du regard dans la sculpture chatoyante et frêle de Jean-François Courtilat.

Galerie en réduction

La borne, mobilier spécialisé pour lieux et publics qui ne le sont pas forcément, peut être lu comme une mini-galerie. Ainsi que le POCTB l’écrit 6, l’intérieur de La borne a été prévu pour être neutre, fonctionnel, autoriser la diversité des démarches, se plier à l’esthétique et aux besoins techniques des œuvres. Pour un peu, on lui collerait bien la fameuse expression du white cube. On se tromperait, assurément. Dans La borne, l’accrochage n’est « que » visuel, réalisé en pleine rue. Tout est à la vue de tous, sans fausse pudeur, degré premier de l’exhibition. Aussi, l’exploration de cette ligne de crête entre galerie en réduction et monstration dans la sphère publique a attiré beaucoup des artistes depuis 2009, dans des attitudes du reste disparates.

Thomas Tronel-Gauthier, Frédéric Vincent, Josué Rauscher, Cannelle Tanc, François Guibert, Karine Bonneval, et Cécile Meynier comptent parmi ceux qui

6 - La borne, texte du collectif POCTB pour le catalogue de La borne, saison 1, 2009 / 2010, p. 5

Vierzon, Stéphane Lecomte, Atelier, 2012Installation, acrylique sur polystyrène

Vierzon, Frédéric Vincent, Musique, 2012

Installation

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assument l’idée d’un accrochage de galerie en réduction où les médiums, les formats s'alternent, se répondent. Ils s’essaient à construire un itinéraire de visite intégrant les critères de visibilité et d’observation de La borne.

D’autres choisissent cette modalité sur un postulat inverse, condensé : unicité de ce qui est montré, grande dimension, interpellation visuelle presque incongrue pour Jean-François Courtilat, Mario D’Souza ou Thierry Géhin. L’œuvre semble alors « monumentale », à la limite des dimensions de La borne, qui prend presque le statut d’objet écrin.

Montoire-sur-le-Loir, Samuel Aligand, Élévation, 2011 - PVC sérigraphié et thermoformé

La Châtre, Mario d'Souza,Comfort from All Sides, 2011

Métal, mousse polyuréthane

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Une proposition met en question de manière radicale la notion de mini-galerie d’art dans la vie quotidienne. Les lettrages adhésifs en partie effacés d’Emmanuel Régent évoquent le cycle sans fin du lieu d’exposition, pris entre une manifestation et la suivante. Facinisi Odiam est presque une tautologie sur le langage qui reste en bonne partie mutique ; s’agit-il d’une interrogation sur le sens, la lecture des choses ? La borne n’est qu’une interpellation éphémère...

Samuel Aligand et la galerie dynamique

Face à la contrainte formelle, Samuel Aligand, comme d’autres, fait le choix de l’in situ et produit une seule grande pièce. Étymologiquement, l’expression latine signifie « sur place », « dans le lieu même ». Aligand conçoit à partir du lieu et pour sa destination, en profite pour révéler un certain nombre de traits. Ce sont les dimensions du sol qui déterminent la taille de cette « intervention picturale en volume » 7. Produite à partir d’une plaque de PVC, Élévation est une surface - et/ou un volume - peinte, découpée, déformée, relevée, qui affirme sa présence. Elle semble posée ou pendue selon qu’on la considère comme une peinture accrochée ou une sculpture aux formes irrégulières. Aligand brouille sciemment le pistes. L’économie de moyens accentue la nature duale de l’œuvre. La vision de cette forme échancrée, à l’avers et au revers en reliefs, d’une couleur vive avec des nuances pigmentaires, est quasi physiologique, troublante. Elle tranche nettement sur le blanc immaculé des cimaises, contraste avec l’habit sobre de La borne. Pour sa disposition, Aligand a bien étudié les opportunités que lui offraient la vitrine. Il oriente clairement la forme vers une baie et crée une impression de « colosse » mouvant à l’étroit. Il propose avec la seconde une discussion visuelle entre les courbes dentelées de l’œuvre, l’orthogonalité de la vitre et le rythme du bardage de zinc. Au total, Aligand pratique La borne comme une galerie d’art au sens extensif, englobe la surface des vitres, la peau de l’objet qu’il fait vibrer avec celle de son œuvre. Il concentre sa force plastique pour la faire rayonner au-delà du volume qu’elle occupe, accentuant son caractère public.

De deux à trois dimensions

La dernière des modalités récurrentes est le lien entre les deux dimensions d’une surface et les trois dimensions d’un volume. Elle rassemble moins d’une dizaine d’artistes, mais dans une recherche profondément enracinée. Ceux que l’on mentionne ici ont pour la plupart une pratique picturale, au sens large de ce terme. Pourtant, cette question plastique n’est pas l’apanage des peintres, pour preuve les sculptures de Brigitte Zieger ou le travail photographique de Pauline Vachon qui posent aussi ces questions. Pour La borne, certains estompent les limites, d’autres franchissent allègrement le pas.

Olivier Nottellet, délibérément au milieu du gué, met en exergue le passage du dessin au volume, de la chose représentée graphiquement à sa forme en trois dimensions. Julien Brunet, à partir d’une image convenue, place des volumes peints dans la profondeur, crée une sorte de décor hors contexte où les couleurs font vibrer les formes découpées.

Des artistes semblent poursuivre la peinture par d’autres moyens comme Égide Viloux ou Katerine Louineau qui croisent motifs, matières, objets et fabriquent une atmosphère propre à la fiction. Marion Franzini évoque une « mise en situation de la peinture » 8 à partir de tissus, fils de textile et mobilier de couture qui débordent le mur pour tutoyer l’espace.

7 - Extrait du texte accompagnant la proposition de Samuel Aligand, reproduit dans le catalogue de La borne, saison 3, 2011 / 2012, p. 258- Infra p. 36

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Christian Bonnefoi investit aussi le rapport au volume, mais différemment. Il insiste sur le « mode d’exposition [qui] est partie prenante de la forme et de sa conception » 9 avec une longue toile transparente, œuvre préexistante, présentée par plis successifs. Les volutes du dessin se découvrent uniquement par morceaux, superpositions, « épaisseurs » dans une consistance qui rappelle selon Bonnefoi une draperie. Réflexion sur le visible et ce qui est immédiatement derrière, non perceptible mais qui concourt à former un tout.

Élodie Boutry, d’une perturbation à l’autre

Pour Élodie Boutry, il s’agit d’observer le lien entre peinture et espace, au sens d’une interdépendance des termes et des réalités. Elle relève qu’il s’agit « d’installer un territoire, une surface de peinture » 10. Cette recherche plastique est centrale dans son travail, bien au-delà de sa réponse circonstanciée, in situ elle aussi. Cinq formes cubiques de différentes tailles, habilement réparties dans l’espace et en fonction des ouvertures, semblent sortir littéralement du mur, du sol ou du plafond et s’animer d’un mouvement potentiel. Certaines paraissent complètement extraites des parois, d’autres en pleine croissance. Les motifs en noir et blanc choisis par l’artiste sont géométriques, répétitifs, fondés sur la symétrie. Leur rigueur entre en collision avec l’irruption des cubes dans le volume, qui apparaît en partie irrationnelle. Ils organisent une sorte de partie de dés, de danse visuelle dont le rythme graphique est en équilibre précaire. L’ensemble ménage des effets de perspective qui étirent l’espace réel de La borne, lui donne un surcroît de profondeur. L’œuvre se propose

9- Extrait du texte accompagnant la proposition de Christian Bonnefoi, reproduit dans le catalogue de La borne, saison 2, 2010 / 2011, p. 2910- Extrait du texte accompagnant la proposition d’Élodie Boutry, reproduit dans le catalogue de La borne, saison 1, 2009 / 2010, p. 25

Chinon, Christian Bonnefoi, Saint-Nicolas des eaux, 2007Dessin sur toile (acrylique, graphite)

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comme la transition possible d’un état à un autre, métamorphose pas totalement déterminée, amenée peut-être à se modifier encore. Le spectateur ne possède pas les règles de cet univers abstrait qui fonctionne seul. Pourtant, il en perçoit la logique grâce à l’énergie « spontanée » de la réponse plastique. Sans titres se situe quelque part aux confins du mur, un aplat déformé par cette protubérance plastique, et du volume habité par l’objet sorti de la surface.

Ces modalités et leurs variations, subtiles ou franches, constituent la trame des suggestions faites au promeneur, projet après projet. Au-delà de leur proximité ou de leur distance, de leur caractère hybride empruntant ici et là, chacun teste sa capacité à emmener le spectateur, refaire derrière la vitre le geste d’une offre portée aux regards de qui veut bien la considérer. Chaque proposition, à l’échelle de La borne, tente la mise en tension ténue de ces deux pôles. Terminons donc ce texte ainsi qu’il a commencé :

Le lieu où nous sommes et le lieu où le monde se trouve est un seul et même lieu, et ce lieu, qui est l’extérieur même, est également le lieu où notre subjectivité se découvre au contact de l’Autre. Nous sommes nous-même aussi loin que va notre vue, et le monde se tient là, hors de nous en nous.

Autrement dit : il n’y a qu’un espace, et le monde dedans et nous-même dedans. La dimension de cet espace est égale à la dimension de notre regard. Lequel regard est à chaque instant plein de nous-même et du monde. comme au même instant le monde est plein de nous. Alors le monde est UN en nous et nous UN dans le monde.11

11- La pénétration, Bernard Noël, Journal du regard, Éd. P.O.L, Paris, 1988

Romorantin-Lanthenay, Élodie Boutry, Sans titres, 2010 Bois, peinture acrylique

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Saison 1, 2009 / 2010 Saison 2, 2010 / 2011

08/11/09 - 03/01/10CHÂTEAUNEUF-SUR-LOIRE / Loiret Régis Sénèque / Christophe Dalecki

15/01/10 - 28/02/10NOGENT-LE-ROTROU / Eure-et-Loir Jean-François Courtilat / Brigitte Zieger

05/03/10 - 02/04/10ROMORANTIN-LANTHENAY / Loir-et-Cher Julien Brunet / Élodie Boutry

03/05/10 - 27/06/10AMBOISE / Indre-et-Loire Josué Rauscher / Ségolène Garnier

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18/09/10 - 10/10/10ORLÉANS / Loiret Janusz Stega / Olivier Soulerin

12/11/10 - 02/01/11CHÂTEAUROUX / Indre Cannelle Tanc / Olivier Nottellet

07/01/11 - 27/02/11CHINON / Indre-et-Loire Christian Bonnefoi / Égide Viloux

04/03/11 - 24/04/11SAINT-AVERTIN / Indre-et-Loire Bernard Calet / Jérôme letinturier

03/05/11 - 26/06/11LA FERTÉ-SAINT-AUBIN / Loiret Emmanuel Régent / François Guibert

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10/09/11 - 02/11/11NOGENT-LE-ROTROU / Eure-et-Loir Thierry Géhin / Michael Wittassek

12/11/11 - 02/01/12MONTOIRE-SUR-LE-LOIR / Loir-et-Cher Ann Guillaume / Samuel Aligand

08/01/12 - 26/02/12AMILLY / Loiret Diego Movilla / Katerine Louineau

05/03/12 - 25/04/12VIERZON / Cher Stéphane Lecomte / Frédéric Vincent

05/05/12 - 24/06/12LA CHÂTRE / Indre Karine Bonneval / Mario d'Souza

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Saison 3, 2011 / 2012

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Saison 4, 2012 / 2013Retrouvez, suivez, commentez… le parcours de La borne sur www.poctb.fr

09/09/12 - 29/10/12SAINT-JEAN-DE-LA-RUELLE / LoiretLa borne, parvis de la Médiathèque Anna Marly

Thomas Tronel-GauthierMatt Coco

09/11/12 - 02/01/13CHÂTEAUROUX / IndreLa borne, rond-point du Bombardon

Frédéric BouffandeauMarion Bocquet-Appel

07/01/13 - 03/03/13AUBIGNY-SUR-NèRE / CherLa borne, place de la Résistance

François AndesLO-renzo

10/03/13 - 28/04/13MER / Loir-et-Cher La borne, Parc de la Corbillière

Cécile MeynierChristian Garrier

05/05/13 - 30/06/13BONNEVAL / Eure-et-Loir La borne, la capitainerie, rond-point Allendorf - place de la Grève

Marion FranziniPauline Vachon

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Les textes qui suivent (présentés dans La borne) ont été rédigés par les artistes. Ils constituent l’unique interface entre le regardant et l’œuvre.

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Au murStèle morphogénique blanche, 2012 - Staturoc Alguorescence, 2010 - Polystyrène extrudé Le cratère, 2011 - Impression numérique sur bâche, œillets, clous en acier

Au solThe Last Piece of Wasteland, 2011 - Plâtre polyester noir minéral

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SAINT-JEAN-DE-LA-RUELLE

Thomas Tronel-Gauthier Du 9 au 30 septembre 2012

La proposition de Thomas Tronel-Gauthier pour La borne consiste en un ensemble de pièces intimement liées à la notion d’empreinte qui viennent questionner l’origine des choses. Il poursuit ainsi ses recherches autour de la morphogénèse, ensemble des lois qui déterminent la forme, la structure des tissus, des organes et des organismes, et dont l’étude permet de comprendre l’origine et le façonnement des formes d’un relief. L’eau, élément clé de cette installation, marque le spec-tateur de son absence.

Au fond de La borne, Le cratère. Cette image étendard se présente comme une figure de l’ellipse, moment de narration interrompu entre deux étapes du processus créatif. Elle offre ainsi un vaste champ d’interprétations qui oscillent de la création à la destruction, entre impact, enfouissement et déterrement.

The Last Piece of Wasteland, au centre, apporte une autre pièce au puzzle. Elle assure une transition de l’image au volume tout en jouant sur la perception en négatif. Cette pièce est issue des pérégrinations de l’artiste en Mer du Nord où il est venu mouler à marée basse, les dessins laissés par l’eau à la surface du sable.

L’Alguorescence qui la domine, évoque cet environnement marin et vient défier de ses quelques grammes en suspend les lois de la gravité terrestre tout en opérant le passage du stabile au mobile.

La Stèle morphogénique, quant à elle, dans la pesanteur de sa masse moulée, relate en filigrane le fantôme d’une peinture dis-parue aux motifs arborescents tout aussi aléatoires que précis.

La borne recrée ainsi un espace semi naturel in vitro inaccessible à la déambulation, mais dont la circulation visuelle favorise un jeu de dupe entre l’image, le figuré, la matière et son volume.

Alguorescence, 2010 - Polystyrène extrudé

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Ce rouleau de papier d’abord dessiné puis découpé à la main, peut être envisagé comme une partition. Les vides ayant été construits à partir d’une image, ils sont uniques, de taille et de longueur différente. La partition est à inventer de manière totalement subjective et libre. À l’image d’un orgue de barbarie, les vides peuvent être la matière qui va définir la tonalité des notes, leur longueur et le type d’instruments.

fantômes (le rouleau de papier) a pour point de départ une image de la centrale nucléaire de Fukushima juste après le tsunami. Traitée d’abord par éclatement de nuances puis par le vide, elle prend sa source dans La clé de l’abîme de José Carlos Somoza : Kushiro, dans son texte d’interprétation du quatrième, raconte une fable. Un disciple apprit les bruits d’une forêt, puis les plantes, les animaux de la forêt, ensuite il voulut savoir ce qu’était une forêt, il réunit tout ce qu’il avait appris, et la forêt le dévora.

fantômes fabrique une autre réalité. Le danger serait de réunir la connaissance que l’on a de chaque chose, ainsi cette matrice offre une présentation éclatée de l’événement comme pour en supprimer la dramatique.

SAINT-JEAN-DE-LA-RUELLE

Matt CocoDu 5 au 29 octobre 2012

eidesis – partition subjective, fantômes, 2012Installation - Vingt mètres de papier, structure métal et PVC

Le 13 octobre 2012, libre interprétation de la partition de Matt Coco par les enseignants de l'école de musique de Saint-Jean-de-la-Ruelle

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CHÂTEAUROUX

Frédéric BouffandeauDu 9 au 29 novembre 2012

Sans titre, 2012Installation - Papier aluminium, néons

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L’espace de La borne offre, avec ses vitrines, la possibilité de faire dialoguer les espaces extérieur et intérieur du volume. Ce va-et-vient permet de mettre le spectateur au centre de l’expérience sensorielle. L’invitation à poser mon travail dans ce petit volume, volume curieux, non neutre, est très intéressant car elle vient questionner la position de la lumière et de l’espace dans mon travail. Je peux décaler la peinture lumière du support habituel, grâce à l’exiguïté de La borne. J’aborde donc cette rencontre avec l’intention d’inverser le rapport des murs et du volume. Renvoyer le volume vers l’extérieur et faire entrer l’espace public à l’intérieur, en donnant un aspect miroir aux parois de La borne. Le papier aluminium que je pose sur les murs a pour fonction de renvoyer l’image qu’il reçoit. Ces parois prennent vie et deviennent actrices du volume. Ainsi les perturbations que les couleurs et les lumières extérieures

viennent poser sur le papier aluminium troublent la lecture de l’espace. Ensuite, je viens annuler par intermittence cet effet avec des néons de couleurs qui ont pour fonction de mettre la peinture lumière au centre du dispositif. Les néons clignotants vont donner un rythme au volume. Ils vont donner une couleur électrique et immatérielle à cet espace. Je souhaite plusieurs lectures possibles, jour/nuit, intérieur/extérieur, léger/lourd, gris/couleurs. Mon intention est que La borne devienne un signe fort qui va interpeler les passants dans l’espace urbain.

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Gorilla, Gloria, 2012Terreau et mousse polyuréthane

CHÂTEAUROUX

Marion Bocquet-AppelDu 2 décembre 2012 au 2 janvier 2013

La borne comme un îlot, un microcosme, un réceptacle, une cage, un lieu d’observation de la nature, une réserve sous vide, une boite de Pandore. La borne comme un white cube aseptisé, désinfecté, comme une boite clinique suggérant l’analyse, jusqu’à créer une tension en ce qu’elle peut hypo-thétiquement libérer.

La borne comme un conte en trois dimensions, où se jouent des représentations d’objets ancrés dans la mémoire de chacun.

La borne comme une madeleine de Proust : mon travail artis-tique a débuté par une rencontre avec les orangs-outans de la ménagerie du Jardin des Plantes de Paris. J’ai arpenté les vitrines de cette énorme cage pendant plusieurs mois. J’y ai développé un travail d’observation sur le rapport triangulaire entre les singes, le public-spectateur et moi.

La borne me renvoie à cette expérience et m’interpelle par ses pertinences binaires de contenu/contenant, intérieur/extérieur, regardeur/regardé et par son aspect esthétique et physique, à être un espace saisissable, perceptible dans sa globalité.

La borne est le tremplin vers une situation insolite, une proposition fabuleuse d’une inquiétante étrangeté à laquelle je n’apporte aucune réponse, mais où reste suspendue l’énigmatique tragédie de notre perpétuel questionnement.

Un espace clos, une tête de gorille, une clé.

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« Mon esprit me porte à raconter la mutation des formes en des corps nouveaux » Ovide (1, 1).

La forêt était la bête porte une réflexion sur les zones limitro-phes entre espace sauvage et espace dit civilisé. Un travail réunissant une partie de mes recherches autour d’Artémis. La forêt comme espace du mythe, comme un labyrinthe fait de chemins tortueux, elle égare le chasseur et devient le lieu où les personnages sont confrontés à une vérité dépassant leur champ d’action. Lieu où la conscience d’être devenu la proie de la forêt, qui elle est devenue la chasseresse.

AUBIGNY-SUR-NèRE

François AndesDu 7 au 31 janvier 2013

La forêt était la bête, 2012Graphite sur papier (220 gr, format 493 x 225 cm), résine, tissus, latex, cuir, bois...

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La notion de transport : missiles, projectiles en tous genres, palettes, déguisements, véhicules, histoire de l’art comme véhicule, art comme véhicule pour les idées et pour la poésie ; javelots comme véhicules pour la mort.

La palette est dans ce travail la métaphore d’un véhicule capable de transporter des gens et des choses mais aussi des idées. c’est la métaphore de l’art. La palette-art est ce qui transporte les javelots, les soutient, mais c’est aussi ce qui nous protège, ce qui pointe les choses du doigt (rose) de l’artiste ; c’est ce qui les met en scène. La palette-art qui montre qu’on fabrique la paix par les armes, en somme, une industrie de la paix par la dissuasion ou par la guerre. La palette-art qui remet de l’incertitude, du questionnement et de la poésie là où on ne l’attend pas. La palette-art qui est à la fois un mur, un bouclier et un territoire.

Dans son travail, le dialogue qu’il crée entre deux couleurs opposées et inséparables, entre le motif camouflage et le « rose LO-renzo », est à penser en parallèle avec sa démarche dialectique vis-à-vis de l’histoire de l’art dans laquelle il oscille perpétuellement entre une intégration (camouflage, filiation inversée des parentés) et une confrontation (identité voyante, personnalisation, « rose LO-renzo », couleur-étendard).

AUBIGNY-SUR-NèRE

LO-renzoDu 3 février au 3 mars 2013

peace factory, work-in-progress, 1993-2013Palettes, javelots

Ses thèmes les plus fréquemment explorés sont ainsi liés à des surfaces terrestres précisément délimitées et à leur défense, à une sorte d’état de guerre permanent, à l’entretien d’un territoire privé et protecteur, à la construction d’abris à l’échelle d’un corps. Ils résonnent tous avec son désir ambiva-lent de protéger son identité...

Ici, peace factory met en œuvre les éléments essentiels de son vocabulaire plastique et de sa posture artistique. Cette pièce se déploie dans l’espace et reprend le motif du marquage (rose) d’un territoire, de la poésie et du travail purement plas-tique, de la symbolique du transport et du projectile. Enfin, un regard ambivalent sur une situation ambivalente : la paix obtenue et maintenue par la guerre...

Cédric Vilatte (critique d’art, commissaire d’expositions)

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Fluorite, 2013Installation

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MER

Cécile MeynierDu 10 au 30 mars 2013

« cécile Meynier fait partie de cette génération de sculpteurs qui assume pleinement la dimension austère, triviale et bon marché des matériaux qu’elle emploie. cette matière première peut ensuite être déployée dans l’espace d’exposition esquissant alors des architectures fantasmées ; ou ramassée dans une forme plus dense, renvoyant ainsi dos-à-dos, l’art à sa matérialité dans un agencement semblable à son état d’origine : la cour des matériaux… ».*

Pour son exposition dans La borne, Cécile Meynier propose l'installation Fluorite : une collection de sculptures, socles, micro-architectures, collages à la fois baroques et minimalis-tes inspirés de collections de minéraux où la vitrine prend tout son sens. Le jour, la lumière naturelle se suffit à elle-même et la nuit, l’éclairage néon de lumière noire prend le dessus et révèle la fluorescence des sculptures, offrant ainsi une nouvelle lecture de l’exposition.

Le titre Fluorite est inspiré du nom que portent des minéraux aux particularités potentiellement fluorescentes : certaines couleurs de la fluorite peuvent être sensibles à la chaleur, à la lumière, à certains rayonnements... Mais les propriétés optiques les plus remarquables de la fluorite ont trait à la luminescence.

* Extrait du texte d'Hugo Schüwer-Boss Un gant de velours dans un pied de biche rédigé en 2013 à l'occasion de l'exposition Duplicata de Cécile Meynier à Toshiba House (Besançon) en partenariat avec le FRAC Franche-Comté.

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MER

Christian GarrierDu 31 mars au 28 avril 2013

J’ai fait construire la pièce, en verre soufflé (d’un seul jet) et néon intitulé « absurde » (elle existe en cinq exemplaires), en référence à ce texte extrait du « Mythe de Sisyphe » d’Albert Camus.

À ce moment là (2009/2010), je travaillais sur une série de pièces intitulées Suite Salve Reginna (série de vanités sur papier réunissant 58 dessins) titre qui est une anagramme (un n est en trop, il est signalé par l’italique) des produits utilisés pour dessiner (urine, sang et salive) ; et sur des peintures à la cire d’abeille, le tout étudié d’après un scanner de mon propre crâne.

Ma proposition pour La borne est une installation du néon absurde dans le module ainsi que l’accrochage en vis-à-vis ou en parallèle d’un dessin (une vanité), et d’une peinture à l’encaustique (vanité aussi), posées, accrochées, un peu comme des icônes au sein de celle-ci.

La lumière (rose/orange) engendrée par ce néon est une couleur (naturelle du gaz), ce n’est pas un néon peint, il est totalement transparent lorsqu’il est éteint, et assez puissant pour diffuser une lumière égale dans toute la borne et en dehors, lorsqu’il est allumé, il est alors un halo lumineux résonnant dans la ville, une sorte d’interpellation sur notre propre condition d’être humain, un écho au cœur de la ville.

….Il arrive que les décors s’écroulent. Lever, tramway, quatre heures de bureau ou d’usine, repas, tramway, quatre heures de travail, repas, sommeil et lundi mardi mercredi jeudi vendredi et samedi sur le même rythme, cette route se suit aisément la plupart du temps. Un jour seulement, le « pourquoi » s’élève et tout commence dans cette lassitude teintée d’étonnement. « Commence », ceci est important. La lassitude est à la fin des actes d’une vie machinale, mais elle inaugure en même temps le mouvement de la conscience. Elle l’éveille et elle provoque la suite. La suite, c’est le retour inconscient dans la chaîne, ou c’est l’éveil définitif. Au bout de l’éveil vient, avec le temps, la conséquence : suicide ou rétablissement. En soi, la lassitude a quelque chose d’écœurant. Ici, je dois conclure qu’elle est bonne. Car tout commence par la conscience et rien ne vaut que par elle. Ces remarques n’ont rien d’original. Mais elles sont évidentes : cela suffit pour un temps, à l’occasion d’une reconnaissance sommaire dans les origines de l’absurde.Le simple « souci » est à l’origine de tout.De même et pour tous les jours d’une vie sans éclat, le temps nous porte. Mais un moment vient toujours où il faut le porter. Nous vivons sur l’avenir : « demain », « plus tard », « quand tu auras une situation », « avec l’âge tu comprendras ». Ces inconséquences sont admirables, car enfin il s’agit de mourir. Un jour vient pourtant et l’homme constate ou dit qu’il a trente ans. Il affirme ainsi sa jeunesse.Mais du même coup, il se situe par rapport au temps. Il y prend sa place. Il reconnaît qu’il est à un certain moment d’une courbe qu’il confesse devoir parcourir. Il appartient au temps et, à cette horreur qui le saisit, il y reconnaît son pire ennemi. Demain, il souhaitait demain, quand tout lui-même aurait dû s’y refuser. Cette révolte de la chair, c’est l’absurde….

Albert Camus Le Mythe de Sisyphe, 1942.

Absurde, 2010 - Néon dans tube de verre (1/5)Vanité, 2011- Encaustique sur toile marouflée sur bois 15 decembre 2009, 2009 - Dessin sur papier Arches pressé à chaud, extrait de 58 dessins intitulés Suite Salve Reginna

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BONNEVAL

Marion FranziniDu 5 au 31 mai 2013

L’étranger du dehors

Sorte d’objet lointain, La borne semble offrir la visibilité d’un travail en cours visant à faire, défaire et refaire le monde. La présence de la travailleuse et des éléments qui l’entourent sont là pour nous signifier la matière qui constitue, en autres, ma peinture : le tissu.

Chaque fragment de toiles évoque ainsi un territoire, un terri-toire fictif déterminé par un découpage aléatoire. Le tracé des lignes frontières évoque la possibilité de déplacer ces fragments afin de mieux les « repayser ». Marquant l’évidence du métissage de notre monde, le plus souvent ces territoires de peinture se chevauchent, voire se concentrent en un même point. Les deux ouvertures vitrées de l’espace créent des reflets qui permet-tent au regardeur de se lire avec les propositions picturales. Par conséquent il est invité à rentrer dans le « tableau ».

L’étranger du dehors questionne notre rapport à l’autre et met en évidence l’importance de la géographie dans notre vie. Savoir appréhender notre monde, être de plein pied dans son existence, trouver son centre de gravité : c’est de cela qu’il s’agit à travers cette mise en situation de la peinture.

L’étranger du dehors, 2013 - Installation peinture

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BONNEVAL

Pauline VachonDu 2 au 30 juin 2013

Ma proposition pour La borne s’inscrit dans la continuité de mes recherches sculpturales et photographiques, dans le sens où colline 82 et Mises en scène 07 ont été pensées en amont d’un projet photographique qui s’articulait autour de l’observation du paysage.

Au mur, Mises en scène 07 est une photographie couleur prise dans une carrière de granit abandonnée, où le végétal a recouvert toutes traces de cette industrie. Cet élément de lichen nous apparait, de part son cadrage et son changement d’échelle, dans une posture fantômatique.

Au sol, colline 82 a été pensée et construite en regard de cette photographie cherchant à établir un dialogue entre ces différents systèmes d’interprétation du végétal. Ce volume simule une montagne. Le fond dans lequel est installé colline 82 fait référence au dispositif de prise de vue en studio.

Mon travail s’articule au travers du filtre de la photographie, devenant à certains moments un système de notation, ouvrant le sujet photographié soit vers une réalisation sculpturale, soit vers une forme d’installation.

Colline 82, 2013 - SculptureMises en scène 07, 2013 - Photographie

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365 jours d'art contemporainen région Centre

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Le parcours des artistes

François Andes Né en 1969 - Vit et travaille à Lillewww.francoisandes.fr

Expositions, performances et collaborations artistiques2013 Chat-bite / BAR (Bureau d’Art et de Recherche) / Roubaix Le singe qui lèche / LabLabanque & La cité des électriciens /

Bruay-la-Bussiere Si l’Art de la parure m’était conté / Château du Rivau / Lemeré La forêt était la bête / La borne / Le POCTB / Aubigny-sur-Nère Horizons lointains / Môle1 / Fructose / Dunkerque ours Installation performative / festival international de la

marionnette / Charleville-Mézières 2012 La forêt était la bête / L’odyssée / Lomme / Fantastic / Lille 3000 Résidence n°20 / Usine Utopik / Centre de création contemporaine /

Tessy-sur-Vire La forêt était la bête / Maison Garenne / DRAC Auvergne /

ComComSancy Artense et CNCS de Moulins La chambre de Jeanne / Château du Rivau RMN2011 L’esprit du lieux / Lab-Labanque / Béthune Le festin / performance / Théâtre des trois chênes / Le Quesnoy

Lucha / conception des costumes / Spectacle du Groupe Anonyme Les larmes d’Éros / conception et réalisation des casques et masques

(MES P Marquilly) / Le Bateau feu à Dunkerque et festival Danse à Lille Parc Tudor / intervention paysagère / Faches-Thumesnil Curio-sites / scénographie / musée d’Ethnologie régionale / Béthune2009/2010 Des neuf sortes de territoire / Installation & performance / Lab-Labanque / Béthune La chartreuse des femmes / résidence de création / Gosnay Un documentaire / installation vidéo et costumes / Cité

Internationale de la Dentelle et de la Mode / Calais La digue, l’échange et le cerf (prêt à crever) / court-métrage / avant-première cinéma Le Varlin / Grande-Synthe Les reines / direction artistique / Carnaval de Nantes / Nantes Métamorphoses / Prieuré Saint-Nicolas / Les sables d’Olonne Côtes à côtes / Festival d’architectures / Maison de l’architecture des

Pays de la Loire Métamorphoses / Les Bains Connective / Bruxelles / Belgique2008 Callisto / performance sonore avec David Bausseron / Maison Folie

de Wazemmes / Lille Métamorphoses / musée La Piscine / Roubaix Ubu roi / scénographie de la pièce (MES par J Conchillo) / La Comédie / Béthune L’ours, la ruche et le château / Château des longues allées / Saint-Jean-de-Braye 2007 La merveilleuse histoire de Hador Ytlasch ou l’aventurier tué par son

Rêve / installation et performance / La condition publique / Roubaix / Culture Commune / Loos-en-Gohelle

Voici le miel / Bureau d’Art et de Recherche / Roubaix Du jardin invisible à la clairière en ville, architecture paysagère /

Centre d’art Le Bel Ordinaire / Pau / Billère La Joie / création des décors et des costumes du film de Tristan Senet / Communauté d’agglomération de l’Artois Mobile Module / Communauté d’agglomération de l’Artois 2006 M/M segment de L/L / résidence d’artiste / Communauté

d’agglomération de l’Artois 2005 Le banc, la ruche et l’extension / Chapelle Saint-Pry / Béthune 2003/2004 État de siège - Zone tampon / Centre Victor Hugo / Mussidan Commode / aménagement de l’entrée de l’usine Sollac Arcelor / Desvres État de Siège / Le Caveau et Friche du Théâtre / Mussidan 2002 Picnic, le jardin de cuisine / Écomusée / Fourmies-Trélon2000/2001 Commode / galerie Arc en Ciel / Liévin Géocommode / Maison de la Faïence / Desvres 1998 Paysage manifestement / installation dans l’espace public / Lille1997 Stomate Tomates / La plus petite galerie du monde / Roubaix François Andes, Dossier d’Arts Appliqués n°23 / musée d’Arts et

Industries / Roubaix Expositions parasitaires / La Malterie / Lille 1996 Batailles / La forge / Saint-Grégoire Séduction et maintien / La Malterie / Lille

1995 Stomate / Le gymnase / Roubaix 1994 Château Courmont / Lille Friche Paul & Jean Tiberghien / Tourcoing Chapelle de la Sorbonne / Paris Ferme Saint-Sauveur / Villeneuve-d’Ascq 1992/1993 Les ciels / Huy et Roubaix Le verger / galerie Art action / Roubaix 1989/1991 Création de cartons de tapisseries / Leclerq Leroux / Tourcoing 1988 Alice / costume et scénographie avec le Ballatum Théâtre Alice, dessins préparatoires / Grand Hornu / Mons / Belgique Tissus d’habillement / tissu peint à la mains pour la robe de mariée

(réalisation) / défilé Lanvin & Eliakim / Paris 1987 Les infortunes de la vertu / costumes et mise en scène /

ENSAIT & Salon Indigo / Lille

Résidences, concours et bourses 2013 La maison d’eau / finaliste section dessin Fondation

François Schneider / Wattwiller Le singe qui lèche / La cité des électriciens / Bruay-la-Bussiere 2012/2013 OURS / Charleville-Mézières / Région Ardennes AVT / Résidence Le boulon / Centre National des Arts de la Rue /

Vieux Condé & Groupe Anonyme 2012 Maison d’eau / finaliste du concours international de la tapisserie

d’Aubusson Usine Utopik / Centre d’art contemporain Basse-Normandie /

Maison Garenne / Sancy-Artense2011 Aide à la création / Région Nord-Pas-de-Calais Résidence / Parc naturel de l’Avesnois / Conseil Général Nord2009 Résidence / Lab-Labanque / Béthune 2007 Résidence / Culture commune & La Condition publique Résidence / Anciens abattoirs de Billère / Pau Lauréat de l’appel à projet création d’un jardin artistique et culturel 2006 Résidence / Artois Comm 2002 Résidence / ADDC & DRAC Aquitaine 1999 Aide à la création / Conseil Général du Pas-de-Calais 1998 Aide à la création / bourse FIACRE / DRAC Nord-Pas-de-Calais

Éditions 2012 Résidence n°20 / Usine Utopik / Centre de création contemporaine /

Tessy-sur-Vire La forêt était la bête / SAC éditions 2011 Des neuf sortes de territoire / Éditions THS Sérigraphies / Alain Buyse Le festin des trois chênes / Éditions THS 2010 Mobile/module / Éditions La pomme à tout faire 2008 Métamorphoses / Éditions BAR 2007 Dessins sans histoires / Édition Stomate & Le BAR 2005 État de siège / Édition ADDC / Ville de Béthune / La pomme à tout faire / Le BAR 2002 La clairière en ville / Édition d’une nappe (10 ex) / Édition THS Picnic / Éditions THS 2000/2001 Cinq cartes blanches du DDO 1999 Commode / Stomate XCIX/MM / Roubaix D’un autre point / Édition Influ(x) / Roubaix Recettes derechef / Édition Maison de la Faïence / Desvres et musée

de La Piscine Roubaix (éditions livre, céramiques et torchon)

Marion Bocquet-AppelNée en 1984 - Vit et travaille à Pariswww.marionbocquetappel.com

Expositions individuelles2013 Where have the mountains gone ? / Bazaar compatible Program /

Shanghai / Chine Mutations / Festival Croisement 2013 / Institut Francais / Centre d’art La Plantation / Pékin / Chine2012 Gorilla, Gloria / La borne / Le POCTB / Châteauroux

Expositions collectives 2014 Apparition du proche, si lointain soit-il... / École Nationale Supérieure

des Beaux-Arts / Nancy2013 Global Tour Outside / École d’Art du Beauvaisis / Beauvais

Centre d’art / Pontmain La Vigie / Nîmes Musée de l’Automobile / Châtellerault2008 Musée d’Art et d’Archéologie / Guéret Centre d’Art / Pontmain2007 L'art dans les chapelles (Morbihan)

Résidences2013 Domaine De Kerguéhennec, Morbihan2011 Centre Hospitalier Belfort Montbéliard2008 Centre d’Art de Pontmain, Mayenne2004 Résidence École Nationale Supérieure d’Art de Limoges Aubusson

Bourses et aides à la production2013 Aide à la production / Domaine de Kerguéhennec2011 Aide à la production / DRAC Pays de la Loire2010 Centre d’art de Pontmain2008 Aide aux projets / Région Pays de la Loire Centre d’art de Pontmain2007 L'art dans les chapelles2006 Musée des Sables D’Olonne Artothèques d’Angers, de Limoges2004 Aide à la production / DRAC Pays de la Loire

Collections privées et publiquesMusée de L’Abbaye Sainte-Croix, les Sables d’Olonne / musée des Beaux-Arts d’Angers / musée des Arts décoratifs, Paris / Artothèque de Nantes / Artothèque d’Angers / Artothèque du Limousin / Artothèque de la Roche-sur-Yon / Artothèque de Caen / Artothèque de Châtellerault / Collection Fondation Gaz de France / Collection Fondation Banque Populaire

Commande publique2011 Centre Hospitalier Universitaire / Angers

Bibliographie2013 3x1x3, publication de la commande publique CHU d’Angers2012 Céline Lubac, journal de l’exposition, Fresnes2011 Cédric Loire, catalogue d’expositions Centre d’Art Le 19

(Montbéliard) et Centre d’Art et de l’Imprimé (Châtellerault) Eva Prouteau, revue 303 Pays de la Loire2008 Eva Prouteau, catalogue d’exposition Centre d’Art de Pontmain2006 Pierre Wat, catalogue d’expositions musée des Sables d’Olonne, musée des Beaux-Arts d’Angers, Artothèques de Nantes, Angers et Limoges2006 Antoine Fonsagrive, Art absolument, n°192002 Didier Larnac, catalogue d’exposition, Artothèque d’Angers1999 Pierre Giquel, catalogue du Conseil Général du Maine-et-Loire

Matt CocoNée en 1974 - Vit et travaille à Lyon et Parishttp://mattcocohello.wordpress.com

Expositions individuelles (sélection)2013 Je me souviens / Langage Plus / Alma / Québec 2012 Eidesis - partition subjective / La borne / Le POCTB / Saint-Jean-de-la-Ruelle2011 La chambre vide, cabinet de dessins / galerie du Buisson / Paris 2010 Suggestion de présentation / Centre d’Art Plastique / Vénissieux 2008 Les morts ou presque / Centre d’art contemporain / Genas Tout – En – Cours, work-in-progress / commissariat Leslie Amine / Lyon

Expositions collectives (sélection) 2013 Bureaux d’études # 3 / en résonance à la Biennale d’art

contemporain de Lyon, / Atelier La Mire / Lyon Manigances / Le POCTB / Orléans Cabinet de dessins / galerie Artaé / Lyon 2012 Des accords parfaits / collection du Centre d’art de Vénissieux et de

l’Artothèque de Saint-Fons Silk me back, exposition en soutien au Japon / commissariat Isabelle

Moulin, galerie de Nesle (Paris) / musée des Tissus et Fondation Bullukian (Lyon)

Perspectives / galerie Artaé / Lyon

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Apparition du proche, si lointain soit-il... / Donghza Contemporary Art Center / Jiaxing / Chine

Global Tour / Cité de la Céramique Sèvres & Limoges / musée National de la Céramique Adrien Dubouché / Limoges

2012 Last Minut / Bazaar Compatible Program / Shanghai / Chine2011 Journée du Patrimoine 2011 / Manoir de Soisay / La Perrière2010 Performer-interprète pour l’artiste américain William Pope L / FIAC

2010, Paris / galerie Michell and Nash / New-York / U.S.A. Téléphone arabe / Les noubas d’ici / la Bellevilloise / Paris Rencontres internationales de la performance 2010 / Besançon Le Retour de L’École de la liberté / Collectif du 7 Janviier / galerie

Gauche / Ensba-Paris2008 Nuit Blanche 2008 / musée Zadkine / Paris Hospitalité 2008 / organisé par le réseau Tram / diffusion vidéo

L’Hôtel Moderne / Jeu de Paume / La Maison Rouge / FRAC Île-de-France, Le Plateau / Palais de Tokyo / Paris

Résidences 2013 Résidence de production / Département céramique / Université

d’art / Shanghai / Chine Programme de recherche Art et Mondialisation / Xiyitang-École

Offshore dirigé par Paul Devautour / Shanghai / Chine2012 Résidence de recherche en céramique contemporaine / programme

Kaolin / ENSA-Limoges2011 Résidence en céramique contemporaine / chargée de mission au

Jingdezhen Ceramic Institute / Jingdezhen / Chine Résidence au Manoir de Soisay / Soisay Résidence la Manufacture de porcelaine Royal-Limoges / Limoges2008 Les chevaliers du désespoir / invitée par l’artiste flamand Jan Fabre. Performance personnelle / Tear of Tears 2006 Projet Trans 305 / sous la direction de Stefan Shankland, directeur

du label HQAC (Haute Qualité Artistique et Culturelle) mandaté par la Mairie d’Ivry-sur-Seine

Bourses et prix 2013 Bourse de recherche, céramique et nouveaux média / Institut Français Bourse de recherche croisée en Chine / Région Limousin2012 Bourse d’aide à la création / DRAC Limousin2011 Bourse Kaolin / Recherche en céramique contemporaine.2009 Bourse internationale Colin-Lefranc / Ensba-Paris

Catalogues et presse 2014 Apparitions du proche, si lointain soit-il... / Catalogue d’exposition /

Édition ENSBA-Nancy2013 Global Tour / catalogue d’expostion2010 Diplomés 2010 / Édition ENSBA-Paris2008 Hospitalité 2008 / Édition TRAM.

Frédéric BouffandeauNé en 1966 - Vit et travaille à Angers et Vitry-sur-Seine http://fredericbouffandeau.webnode.fr

Expositions individuelles (sélection)2013 Artothèque du Limousin / Saint-Martin-de-Jussac galerie Éric Linard / La Garde Adhémar2012 La borne / Le POCTB / Châteauroux Centre d’art Maison Chailloux / Fresnes2010 Le 19, Centre régional d’art contemporain / Montbéliard2009 Centre d’art contemporain et de l’imprimé / Châtellerault2008 Centre culturel / Saint-Yrieix2007 Musée de l’Abbaye Sainte-Croix / les Sables d’Olonne2006 musée des Beaux-Arts / Angers Artothèque / Nantes2006 Artothèque / Angers

Expositions collectives (sélection)2013 De la peinture dans tous les sens, et à tous les étages… / Domaine de

Kerguéhennec / Bignan2012 Supervues / Vaison-La-Romaine2011 Galerie MGE / Paris Chapelle du Géneteil / Château Gontier2010 Nuit des musées / Nîmes

2011 Bureau d’étude # 1 – L’esquisse en suspens / en résonance à la Biennale d’art contemporain de Lyon / Lyon

Les petites urbanités / KTHA Compagnie / Paris Chic dessin, salon du dessin contemporain / galerie du Buisson / Paris 2010 Dessin / Act Art / Halle Nord / Genève / Suisse Multiples / Astérides / Friche de la Belle de Mai / Marseille Biennale de la jeune création / Houilles / Paris Traversée d’Art / Château de Saint-Ouen / Saint-Ouen 2009 Art-O-Rama, salon d’art contemporain / Astérides / Marseille Le printemps de l’art contemporain / Astérides / Marseille 2008 Exposition de Noël # 2 / Le Magasin / Grenoble Multiples / Astérides / La Friche de la Belle de Mai invitée à la

Générale en manufacture / Sèvres 2007 Exposition de Noël # 1 / Le Magasin / Grenoble Derby match retour / atelier Philippe Favier / Saint-Étienne

Programmations vidéos 2010 Suggestion de présentation / Centre d’Art / Vénissieux 2008 Visionaria Festival / Milan Festival du premier film / Le Gac / Annonay 2007 Salon de la Jeune création / la Bellevilloise / Paris Je te crois menteuse / pour l’exposition de Aurélie Haberey / Centre

d’Art Les Brasseurs, / Liège / Belgique2006 19e Instants vidéos / Alliance française / Mar del Plata / Argentine 2005 Festival Rencontres Parallèles / Centre d’Art Contemporain de Basse-

Normandie / Hérouville-Saint-Clair Bad Today, Better Tonight / Forum de l’image / Les Abattoirs / Toulouse

Résidences et voyages de recherche 2013 Opéra à l’école / Opéra de Lyon / Lyon Moly-Sabata Fondation Albert Gleizes / Sablons Langage Plus / Pépinières Européennes / Alma / Québec2012 Parking Progress / Pépinières Européennes / Pannonhalma / Hongrie2011 Round Stone / Connemara / Irelande Petites Urbanités / Ktha compagnie / Paris 2010 Collectif 6 bis / Vitry-sur-Seine 2009 Astérides / La Friche Belle de Mai / Marseille

Catalogues et publications 2014 Catalogue Biennale de la jeune création de Houilles 2010/2014 2013 Catalogue monographique d’exposition et de résidence, Langage

Plus, Québec 2012 Silk me back, catalogue de l’exposition, Lyon 2011 Revue 04 2010 Catalogue monographique, Centre d’Art de Vénissieux Catalogue Biennale de la Jeune Création de Houilles

Collection publiqueVille de Vénissieux

Marion Franzini Née en 1982 - Vit et travaille à Tourswww.marionfranzini.com

Expositions individuelles2014 Et si on allait se faire une toile / Centre d’art des Rives / Saint-Avertin2013 L’étranger du dehors / La borne / Le POCTB / Bonneval2012 Battre le rappel / CCI Touraine / Tours2011 Envers et contrées (tous) / Espace de création contemporaine /

La Roche-sur-Yon Taquiner la muse / espace 2.13 PM / La Celle-Saint-Cloud2009 Entre nous / galerie Pascale Guillon / Tavel Dialogue avec Max / Studio Célanie / Tours2008 Espace 2.13 PM / La Celle-Saint-Cloud2005 À l’ombre des potières / CCF/ Cotonou / Bénin

Expositions collectives2013 Dessein Paysagesque / galerie municipale de Saint-Pierre-des-Corps Around drawings / Espace 2.13 PM / Paris2012 Hop Pop Up / Château de Tours / Tours 50x50 / Espace 2.13 PM / Paris2010 Suite et Variations / galerie Pascale Guillon / Tavel U.P. Drawing Art Fair on internet / be.Art website 50x50 / Espace 2.13 PM / La Celle-Saint-Cloud

2009 Collection H.1 / galerie Pascale Guillon / Tavel Novembre à Vitry / galerie municipale / Vitry-sur-Seine Lumière et métamorphose / galerie Akie Arichi / Paris Peintures fraîches / galerie Artegalore / Paris 2008 50x50 / Espace 2.13 PM / La Celle-Saint-Cloud Face à face / La Source / domaine de Villarceaux / Val-d’Oise Salon de Montrouge / Montrouge Petits formats / Mode d’Emploi / Tours2007 Novembre à Vitry / galerie municipale / Vitry-sur-Seine Mulhouse 007 / Nous étions heureux... / sur une proposition de

Mathieu Gillot Salon de Montrouge / Montrouge2006 Caniveau / École Supérieure des Beaux-Arts de Tours / Tours2005 Don’t Worry Be Happy / RCP / Tours Partie d’échecs / La nuit des musées / commissariat Nathalie Talec /

musée des Beaux-Arts de Tours / Tours

Christian Garrier Né en 1958 - Vit et travaille à Saint-Étienne et Parishttp://christian-garrier.eu

Expositions (sélection)2013 Coop1, Art et Territoire / Bidart La borne / Le POCTB / Mer 2010 Centre d’art Dominique Lang Dudelange / Dudelange / Luxembourg 2009 Le Corbusier: The Art of Architecture / Martin-Gropius-Bau / Berlin /

Allemagne Royal Institute of British Architects / Barbican Art Gallery / Londres /

Royaume-Uni2008 Royal Institute of British Architects / The Crypt / Liverpool / Royaume-Uni Museu Berardo / Lisbonne / Portugal Catedra Bianca / Valence / Espagne2007 Space invasion / Vienne / Autriche Architecture Interruptus / Wexner Center for the Art / Colombus / U.S.A.2006 40 paysages / POLLEN / Monflanquin Île Noire / scénographie / comédie de Saint-Étienne / Saint-Étienne 2005 Maisouetdoncornicar / Xhuxouen / Chine 2004 Cross country / galerie 9 bis / Saint-Étienne 2002 Biennale de Design / ZOE comunication / Saint-Étienne Les Mars de l’art contemporain / Clermont-Ferrand2000 Biennale de design / Saint-Étienne 1999 Jutta Nitschke, Christian Garrier / Chez André Buffard / Saint-Étienne. 1998 Assan Smati, Christian Garrier / galerie 9 bis / Saint-Étienne. 1997 Foire internationale / Nitra / Slovaquie 1996 Artikulationnen / Mayence / Allemagne1995 Institut Français / Thessalonique / Grèce Bologne / Italie 1994 Exposition itinérante en Afrique : Abidjan (Côte d’Ivoire), Accra

(Ghana), Bamako (Mali), Bissau (Guinée-Bissau), Conakry (Guinée), Dakar (Sénégal), Lagos (Nigéria), Niamey (Niger) Nouakchott (Mauritanie), Ouagadougou (Burkina-Fasso), Praîa (Cap Vert)

Petits papiers d’artistes / galerie ESCA / Nîmes1992 Groupe d’art contemporain / Annonay Galerie Medium / Bratislava / Tchécoslovaquie Un inventaire / galerie ESCA / Nîmes1991 Espace Phillips art contemporain / Aubusson Visite d’ateliers / Espace d’art contemporain / Saint-Fons Plantive, Corbin, Garrier / galerie ESCA / Nîmes1990 Fondation Hebert d’Uckerman / musée Hébert / Grenoble1989 In Limine / galerie Ils arrivent / Saint-Étienne 1988 Galerie Didier Guichard et Robert Benamou / Paris Trois mois de travaux sur Macintosh / Semac / Saint-Étienne 1987 Galerie du musée de Bordeaux / Bordeaux1985 Image1 / École des Beaux-Arts de Saint-Étienne / Saint-Étienne 1984 Galerie Kalfas / Saint-Étienne

Commandes publiques2008 La 25 ème Heure, vidéo réalisée pour le CAUE du Lot et Garonne,

diffusée pour les Journées du patrimoine : - musée des Beaux-Arts et Tour Victor Hugo / Agen. - musée de Gajac / Villeneuve-sur-Lot. - Pollen / Monflanquin - Maison des Arts / Bordeaux

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2006 Carnet de Chantier film sur la construction de l’église Saint-Pierre de Le Corbusier à Firminy. Édition du livre Firminy, Le Corbusier en héritage

LO-renzoNé en 1965 - Vit et travaille à Saint-Médart-d’Excideuil www.lo-renzo.com

Expositions individuelles (sélection)2012 Peace factory II / La borne / Le POCTB / Aubigny-sur-Nère2009 Carte blanche à LO-renzo / Centre Culturel Jean-Pierre Fabrègues /

Saint-Yrieix-la-Perche1993 Bas le mur / Le jardin d’hélys / Vaulx-en-Velin1991 Suites / CCO / Villeurbanne

Expositions collectives (sélection)2014 Duo / Collégiale / Ribérac Reflect what you are / Tinbox gallery / Act’image / Bordeaux Collection 2009 / FDAC Dordogne2013 L’art en kit / collection FRAC Aquitaine / Le mètre cube / Montignac Nuit d’art de la pleine lune / musée Villèle / Saint-Gilles-les-Hauts

(Île de la Réunion) Collection 2009 / FDAC Dordogne2012 Looping star / Castel Coucou / Forbach2011 Les sentiers de la sculpture / Polo club / Saint-Tropez2010 Mises au jour / Espace culturel François Mitterrand / Périgueux2009 Polartshop / Fabrique Pola / Bordeaux2008 The Market Before Christmas / Le lait / Albi2007 Éditions-séditions / Alain Buyse / Centre de la gravure et de l’image

imprimé / La Louvière / Belgique2006 L’art tramé / Alain Buyse / musée du Dessin et de l’Estampe

originale / Gravelines2005 Les rencontres de Bussy / a89 / Sens2004 Bloody Mary / Aperto / Montpellier2003 Sportissimo / Centre d’Art Contemporain / Lacoux2002 CABANES : Construis ton aventure / Institut français d’architecture / Paris2001 Jeune création / Grande Halle de la Villette / Paris2000 Art en dépot / LAC’S / Nedde1999 L’art est ouvert / ADDC / Périgueux1998 Courant d’art / Saint-Sulpice-de-Roumagnac1997 galerie Pascale Lesnes / Paris1996 Les anonymes prennent la Bastide / Facpo / Eymet1995 Musiques en scène/ Grame / Lyon1994 Galerie Lara Vincy / Paris1993 Culture & entreprise / École d’art / Aix-en-Provence1992 Braderie de l’art / Art point m / Roubaix1991 Java n°9 / Elac / Lyon

Résidences2013 Lerka / Saint-Denis (Île de la Réunion)2002 Show bed room / Nantes1997 Biennale des jeunes créateurs d’Europe et de la Méditerranée / Giovani

Artisti Italiani / Turin / Italie

Bourses2013 Aide à la création / Agence culturelle Dordogne-Périgord Aide à la production / Ville de Terrasson2012 Aide à la production / Agence culturelle Dordogne-Périgord2010 Allocation d’installation d’atelier d’artiste / DRAC Aquitaine2008 Aide individuelle à la création / DRAC Aquitaine2001 Allocation exceptionnelle / CNAP1998 Aide départementale aux artistes / Conseil général de la Dordogne 1997 Allocation d’installation d’atelier d’artiste / DRAC Aquitaine1997 Allocation exceptionnelle / CNAP1993 Allocation d’installation d’atelier d’artiste / DRAC Rhône-Alpes1993 Aide à la création en région / DRAC Rhône-Alpes

Collections publiquesFDAC Dordogne, Périgueux / Alain Buyse, Lille / Centre des livres d’artistes, Saint-Yrieix-la-Perche / Centre de la gravure et de l’image imprimée, La Louvière, Belgique / musée du Dessin et de l’Estampe originale, Gravelines

Cécile MeynierNée en 1978 - Vit et travaille à Besançonwww.cecilemeynier.com

Expositions individuelles (sélection)2013 Fluorite / La borne / Le POCTB / Mer Duplicata / Toshiba House / Besançon2012 Quartz Isba / Besançon Californium / Les Bains Douches / Alençon Du bruit / Le pavé dans la mare / Besançon Pot pourri / Art Image / Chapelle du Carmel / Chalon-sur-Saône, 2010 À côté du cube blanc / galerie Arko / Nevers 2009 Baptême mariage ou enterrement / Résidences de l’art en Dordogne /

ACDDP / Périgueux Cécile pour Chez Robert / www.chez-robert.com Correcteur / Le Dojo / Nice 2008 Cohabitation / musée du Périgord / ACDDP / Centre Culturel de la

Visitation / Périgueux 2007 Village de toiles, village de peintres ? / Le pavé dans la mare / Comité

d’entreprise EDF / Village de toiles du CCAS / Uchizy2006 Tour 106 / D’ici et d’ailleurs / Besançon 2005 Sans titre / CRAC le 19 / Centre hospitalier / Montbéliard, Dérapage

n°10 / Néon- diffuseur d’art contemporain / Lyon- 2003 Vlan ! / Le Pavé dans La Mare / Château Pertusier / Morteau

Expositions collectives2013 Paint It Black / galerie Zéro l’infini, Jean Greset / Besançon She is a Rainbow / galerie Zéro l’infini, Jean Greset / Besançon Tableau historique / La GAD / Marseille Cultures générales / Collectif cp5 / Voiteur 2011 Dans les champs de l’observation le hasard ne favorise que les esprits

préparés / Pôle ACTM / Espace Culturel du Fort Griffon / Besançon Banalités curieuses / Immanence / Paris Ronchaux room #1 / Ronchaux Room / Arty évents / Besançon Souffles, Collection du Centre d’art Le pavé dans la mare / Verrerie de

la Rochère / Passavant-La-Rochère 2010 In vivo - In vitro / Agence Culturelle Départementale Dordogne-

Périgord / Périgueux The Zero Budget Biennial / Klemm’s Gallery / Berlin /Allemagne The Zero Budget Biennial / Pianissimo Gallery / Milano / Italie The Zero Budget Biennial / Rockeby Gallery / London / Royaume-Uni2009 The zero budget biennial / galerie Schleicher Lange / Paris Les anciens de / École des Beaux-Arts / Besançon 2008 Jeune création / Grande Halle de la Villette / Paris2007 Les 3 canons / Maison Chevolleau / Fontenay-Le-Comte Va & vient #2 / Nuit des musées / musée des Beaux-Arts / Lons-Le-Saunier Un samedi art rien faire / Art BFC / Montigny-sur-Vingeanne 2006 Va & vient #1 / Nuit des musées / musée de la Lunette / Morez 2005 Un samedi art rien faire / Art BFC / Montigny-sur-Vingeanne 2004 Critique du raisin pur / FRAC Loraine / Metz 2003 Fabrikason / Montagne Froide / Espace Gantner / Bourgogne2002 Hors-bords / galerie de l’Hôtel de Ville / Besançon 2001 Flash #1 / Le pavé dans la mare / Besançon

Bourses et résidences2012 FRAC Franche-Comté / MJC du quartier Palente / Besançon Institut Supérieur des Beaux-Arts / Besançon Les bains douches / Alençon 2009 ACDDP / Centre culturel de la Visitation / Périgueux Vitabri résidence en entreprise / Le Pavé Dans La Mare / Besançon 2008 La générale en manufacture / Sèvres2007 Maison Chevolleau / Fontenay-Le-Comte Aide à la création / DRAC Franche-Comté 2004 Critique du raisin pur / FRAC Champagne-Ardennes Aide à la création / DRAC Franche-Comté

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Thomas Tronel-GauthierNé en 1982 - Vit et travaille à Paris www.thomastronelgauthier.com

Expositions personnelles2013 Matière d’origines / galerie Saint-Séverin / Paris I SOLA / Espace Brochage Express / Paris2012 La borne / Le POCTB / Saint-Jean-de-la-Ruelle2011 OVERSEAS / Par-delà les mers / Espace Brochage Express / Paris 2010 [alimater] / galerie Sintitulo / Mougins Dédomestica / Le Radar, centre d’art actuel / Bayeux Low Velocity Zone / galerie Riff Art Projects / Paris

Expositions collectives (sélection)2013 Collection Gilles Balmet / VOG, Centre d’Art Contemporain / Fontaine Cinéma de la Nouvelle Lune / Cité Internationale des Arts / Paris Medusa Caravage Salon (partie 2) / Nouvelles vagues / Collection

Gilles Balmet / galerie Dominique Fiat / Paris N’habite plus à l’adresse indiquée / Centre d’Art Albert Chanot / Clamart

2012 Sculpture 2012 : nouvelle génération / Les gens déraisonnables (ne) sont (pas) en voie de disparition / KMPG / Paris la Défense

Festival Art Vidéo / Pourtant ça tourne / en partenariat avec le FRAC Corse / Île-Rousse Athématique / Espace Brochage Express / Paris Identités / Zamani Zaman’a bırak, Kimlikler / galerie Riff Art Projects / Istanbul / Turquie De larmes et d’eau fraîche / Cité de la mode & du design / Paris

2011 Noir ou blanc / galerie Riff Art Projects / Paris Comme elle vient / Label Hypothèse / Bruxelles / Belgique Le Bastion / Ateliers de la ville de Strasbourg / Strasbourg

La fabrique de l’ellipse / Espace Eugène Beaudouin / Antony2010 Salon de Montrouge / Montrouge

En mai, fais ce qu’il te plaît / Synesthésie / Saint-Denis Relatives / Villa Cameline / Nice Édition d’un multiple / Astérides / Marseille

2009 Remplir les _____ / Espace Brochage Express / Paris Pol/A / Label Hypothèse / galerie Nivet-Carzon / Paris En Appar’T / Rennes

2008 Wacken / galerie Riff Art Projects / St’Art / Strasbourg SHOW OFF, foire d’art contemporain / galerie Riff Art Projects /

Espace Pierre Cardin / PARIS Oh No John ! / exposition itinérante / Lyon / Saint-Étienne /

Amsterdam (Pays-Bas) / Barcelone (Espagne)... Le temps au temps, Vanités / galerie Riff Art Projects / Strasbourg

2007 Strasbourg capitale du Verre / Conseil Général du Bas-Rhin / ESGAA Rencontres Insolites / musée de l’Œuvre Notre-Dame / Nuit des musées / Strasbourg

2006 Finger’s Fashion Show / galerie Vice/Versa / Lausanne / Suisse Objectif Mars / École Supérieure des Arts Décoratifs / Strasbourg

2005 A Table ! / Ribeauvillé / Colmar2004 Objet de Vie / École Supérieure des Arts Décoratifs / Strasbourg2003 Objet Sonore / galerie ZOO / Strasbourg

Prix / Résidences2012 Résidence à Hiva Oa (îles Marquises) / Les Verrières, Résidences-

Ateliers / Pont-Aven2011 Soutien pour le développement d’une recherche artistique / Centre

National des Arts Plastiques2011 Finaliste pour le « Talent d’or » des Prix Internationaux d’art

contemporain de la Fondation François Schneider

Pauline VachonNée en 1970 - Vit et travaille à Pariswww.paulinevachon.fr

Expositions personnelles2013 Colline 82 & Mises en scène 07 / La borne / Le POCTB / Bonneval2012 Mises en scène / Artothèque de Saint-Cloud / Saint-Cloud2011 La Fabrique du réel / galerie Exit art contemporain / Boulogne-Billancourt

2008 Intramuros / galerie Exit art contemporain / Boulogne-Billancourt2007 PO07 / musée des Beaux-Arts / Pont-Aven Contemplation / Le beffroi d’Amiens Métropole / Chemins croisés /

Amiens

Expositions collectives (sélection)2013 Photo off (4 ème Edition) / La Bellevilloise / Paris La Boule à neige, Immersion dans l’art contemporain / Le Radar / Bayeux Regards croisés sur la ville au Carreau / Cergy-Pontoise2012 Angle mort / La Graineterie, Centre d’Art Municipal / Houilles La guerre des haies / Usine Utopik Centre de Création

Contemporaine Basse-Normandie / Tessy-sur-Vire2011 Prix ARTE L’Art et la Ville / musée d’Art Sacré / Évry2010 Zoo, Décor et Spécimens / Le mois de la photo / Cité Internationale des

Arts, en partenariat avec la Maison Européenne de la Photographie / Paris Chic Art Fair, à la Cité de la Mode et du Design / Paris

Tout doit disparaître / Artothèque de Saint-Cloud / Saint-Cloud2009 Slick au CENTQUATRE / Paris Double détente / Espace d’Art Contemporain Eugène Beaudouin /

Antony L’Art par Nature / Miele galerie / Paris AAF (Affordable Art Fair) / Bruxelles / Belgique2008 Intramuros / Exit art contemporain / Boulogne-Billancourt2006 L’observatoire photographique / Mairie du 18e / Paris Festival Photos & Légendes / Le Pavillon / Pantin2000 Corps obsession / Centre d’Art Contemporain Albert Chanot / Clamart1999 Palais des Congrès de Lyon / Lyon Jeune Création / Espace Eiffel-Branly / Paris1998 Galerie le Triangle / Rennes Galerie le Faubourg / Strasbourg 5 ème courant d’Art / Deauville École des Arts Décoratifs / Strasbourg1997 École des Beaux-Arts d’Aki / Enschede / Pays-Bas

Résidences 2012 L’Usine Utopik, Centre de Création Contemporaine Basse-Normandie / Tessy-sur-Vire2011/2010 Cité Internationale des Arts / Paris2007 Pont-Aven1997 École des Beaux-Arts d’AKI / Enschede / Pays-Bas1995 École des Beaux-Arts l’ARCO / Lisbonne / Portugal

Projections2007 Festival des Boutographies / BlackBox / Montpellier Hot Spot « projeter la photographie » / BlackBox / Confluences / Paris

Catalogues La Boule à neige, Le Radar, Bayeux, 2013 Regards croisés sur la ville au Carreau, Cergy-Pontoise, Avril 2013 Résidence #18, Usine Utopik Juin 2012

Collection publiqueL’ECLA / Artorhèque de Saint-Cloud / Saint-Cloud

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La borne, saison 4, 2012 / 2013 - Revue de presse

À Saint-Jean-de-la-Ruelle :

- La République du Centre - 13 août 2012 - à la rentrée, une surprise attend les amateurs d’art- Publi 45 - 31 août 2012 - Mettre l'art contemporain en vitrine au cœur de la ville- Stud Orléans - septembre 2012 - La borne à Saint-Jean- La République du Centre - 6 septembre 2012 - « La Borne » s’installe sur le parvis de la médiathèque

À Châteauroux :

- La Nouvelle République - 5 novembre 2012 - Un avis sur La borne ? - La Nouvelle République - 26 novembre 2012 - La Borne s'attire les foudres des passants (auteur Bruno Mascle)- La Nouvelle République - 2 décembre 2012 - Gare au gorille ! (auteur Raoul)

À Aubigny-sur-Nère :

- Le Berry Républicain - 8 janvier 2013 - Une drôle de galerie d’art place de la Résistance- La Voix du Sancerrois - 10 janvier 2013 - La Borne s'installe durant deux mois- Le Berry Républicain - 16 janvier 2013 - Allier le grand art et l’art contemporain- Le journal de Gien - 17 janvier 2013 - Exposition François Andes- Le Berry Républicain - 7 février 2013 - L’étrange œuvre de LO-Renzo

À Mer :

- Culture 41 - 5 mars 2013 - L'art contemporain s'installe à Mer !- Plus Fm - 13 mars 2013 - Mer : l'art contemporain en vitrine

À Bonneval :

- La Nouvelle République - 11 mai 2013 - La peinture curieuse et malléable de Marion Fanzini- L'Écho Républicain - 24 mai 2013 - L’art contemporain descend dans la rue (auteur Marc Guillemin)

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Le pays où le ciel est toujours bleu / POCTB est un label de création et de médiation en art contemporain installé dans les ateliers d’artistes orléanais Oulan Bator. Ce label s’envisage comme une force de propositions et de réflexions sur les territoires.Ce collectif d’artistes développe en France et à l’étranger depuis l’année 2000 des actions à partir d’outils à même de porter une dynamique globale et un dialogue permanent avec les artistes et les publics : La borne, micro-architecture de présentation et de création en art contemporain itinérante en région Centre, des expositions individuelles et collectives, des aides à la production et à la publication, des échanges avec des collectifs d’artistes et des lieux associatifs...Le collectif est composé de : Fabrice Bothereau, Michael Edward Buckley, Philippe Charlet, Jean Delaunay, Alexis Jahiel, Laurent Mazuy et Alexandre Turbant.

La borne : - conception : Le pays où le ciel est toujours bleu- architecte : Bertrand Penneron / Tours - fabrication : Stéphane Pouëssel / Monts

Saison 4, 2012 / 2013 : - direction artistique : Laurent Mazuy et Sébastien Pons- photographies : Le pays où le ciel est toujours bleu- conception graphique : Sébastien Pons- création du logotype et de la plaquette de présentation : Akroe- relecture des textes : Stéphanie Heendrickxen

La borne bénéficie du soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre et du Conseil régional du Centre.

Nous tenons à remercier les municipalités de Saint-Jean-de-la-Ruelle, Châteauroux, Aubigny-sur-Nère, Mer et Bonneval ainsi que les établissements culturels et les différents services techniques pour leur accueil et leurs précieux conseils. Nous souhaitons également adresser nos remerciements aux artistes et aux publics qui ont fait vivre cette quatrième saison de La borne en région Centre.

Le pays où le ciel est toujours bleu - 20, rue des Curés - 45000 Orléans - 02 38 53 11 52 - www.poctb.fr

Le pays où le ciel est toujours bleu

Direction Régionaledes Affaires Culturelles

Centre