La Berlinale à Paris - Goethe-Institut film sur le travail en cours des relations amoureuses. [P]...

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FiLMS La BerLinaLe À PariS FOruM inTernaTiOnaL du nOuVeau CinÉMa 12 - 19 aVriL 2012 La Berlinale à Paris a lieu dans le cadre du Tandem Paris-Berlin Goethe-institut Paris 17 avenue d’léna, 75116 Paris Tél. 01 44 43 92 30 www.goethe.de/paris Tarifs : 4 € ; Tr 3 € Programmation : G. Rueb, traductions : M. Bloch, M-L. Wilwerth. Graphisme Bettina Pell. RCS B 122 053 189. Le Goethe-institut reprend au rythme bisannuel le cycle « La Berlinale à Paris » et présente une sélection des films de la section « Forum international du nouveau Cinéma ». un programme spécial sera consacré à l’artiste et réalisateur Heinz emigholz. Depuis sa création en 1971, la section de la Berlinale « Forum international du Nouveau Cinéma » offre une place de choix au film d’avant-garde, expérimental, d’essai ou politique – c’est-à-dire à tout ce qui est cinématographiquement nouveau et non conventionnel. En témoigne à nouveau la sélection 2011-2012. Au programme, trois travaux documentaires très particuliers, chacun à sa manière : un long métrage, mélange d’éléments documentaires et d’improvisation, sur des couples en crise ; une découverte du monde hermétique de l’industrie et de l’énergie nucléaires en Allemagne ; et un essai documentaire autobiographique. Reflets du cinéma mondial actuel, un film bouleversant sur une famille déchirée entre la Corée du Nord et le Japon, le récit extrêmement précis du quotidien d’une Uruguayenne surmenée, un film américain indépendant oscillant entre l’hyperréalisme et le conte, et une parabole iranienne cruelle et absurde. Une variété de thèmes, d’esthétiques et de formes narratives – et, au cœur de chaque film, l’expression d’une démarche cinématographique singulière. Birgit Kohler, membre du comité de sélection du Forum, codirectrice de l’Arsenal-Institut für Film und Videokunst GrOS PLan Sur Heinz eMiGHOLz des films de l’artiste et réalisateur Heinz emigholz sont présentés pour la première fois à Paris. Pour sa série « Photographie und jenseits / Photographie et au-dela », il utilise la caméra de manière exceptionnelle pour capter des maisons et des constructions d’architectes de renom. en des images bidimensionnelles expressives, il fixe l’effet spatial de l’architecture et traite des différentes conceptions permettant de la transmettre au cinéma, dans l’espace et le temps. SaMedi 14 aVriL, 18 h GOFF in der WÜSTe allemagne 2003, couleurs, sans paroles, 110 min. réalisation : Heinz emigholz en présence du réalisateur et de Birgit Kohler Le film montre soixante-deux édifices de l’architecte américain Bruce Goff – allant de la station service au musée, et constitue ainsi la première documentation cinématographique exhaustive de presque tous ses créations encore existantes. Les controverses que l’œuvre de Goff a déclenchées de son vivant, sont légendaires. Toutes ses constructions ou presque, choquaient dans le paysage, avec des nouveautés insoupçonnées en architecture. Lundi 16 aVriL, 21 h SCHindLerS HÄuSer allemagne 2006, couleurs, sans paroles, 99 min. réalisation : Heinz emigholz « Schindlers Häuser » montre quarante maisons conçues, entre 1921 et 1952, par l’architecte austro-américain Rudolph Schindler dont le travail de pionnier en Californie du Sud a donné naissance à une branche nouvelle de l’architecture moderne. Le film fait le portrait actuel de l’habitat urbain à Los Angeles, qui n’a encore jamais été documenté de cette façon. « Le charme visuel des images statiques est renforcé par le cadre légèrement incliné de la verticale et la per- ception ainsi décalée des images rompt avec l’illusion- nisme de l’authentique ». (Petra Schroeck, film-dienst) Vendredi 13 aVriL, 15 h À l’École nationale des Beaux-arts de Paris (T. 01 47 03 50 45), un programme spécial avec Heinz emigholz SCHeneC TadY iii, all. 1972/75, 20 min. / deMOn, all. 1976/77, 30 min, primé à Hyères en 1978. en présence du réalisateur La Berlinale à Paris Depl Berlinale 2012_3 volets 21/03/12 15:03 Page1

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FiLMSLa BerLinaLe À PariSFOruM inTernaTiOnaL du nOuVeau CinÉMa

12 - 19 aVriL 2012

La Berlinale à Paris a lieu dans le cadre

du Tandem Paris-Berlin

Goethe-institut Paris

17 avenue d’léna,

75116 Paris

Tél. 01 44 43 92 30

www.goethe.de/paris

Tarifs : 4 € ; Tr 3 € Programmation: G. R

ueb, traductions

: M. B

loch, M

-L. W

ilwerth. G

raphism

e Be

ttina Pell. RC

S B 122 053 189.

Le Goethe-institut reprend au rythme bisannuel le

cycle « La Berlinale à Paris » et présente une sélection

des films de la section « Forum international du

nouveau Cinéma ». un programme spécial sera

consacré à l’artiste et réalisateur Heinz emigholz.

Depuis sa création en 1971, la section de la Berlinale

« Forum international du Nouveau Cinéma » offre une

place de choix au film d’avant-garde, expérimental,

d’essai ou politique – c’est-à-dire à tout ce qui est

cinématographiquement nouveau et non conventionnel.

En témoigne à nouveau la sélection 2011-2012.

Au programme, trois travaux documentaires très

particuliers, chacun à sa manière : un long métrage,

mélange d’éléments documentaires et d’improvisation,

sur des couples en crise ; une découverte du monde

hermétique de l’industrie et de l’énergie nucléaires en

Allemagne ; et un essai documentaire autobiographique.

Reflets du cinéma mondial actuel, un film bouleversant

sur une famille déchirée entre la Corée du Nord et le

Japon, le récit extrêmement précis du quotidien d’une

Uruguayenne surmenée, un film américain indépendant

oscillant entre l’hyperréalisme et le conte, et une

parabole iranienne cruelle et absurde. Une variété de

thèmes, d’esthétiques et de formes narratives – et,

au cœur de chaque film, l’expression d’une démarche

cinématographique singulière.

Birgit Kohler, membre du comité de sélection

du Forum, codirectrice de l’Arsenal-Institut für Film

und Videokunst

GrOS PLan Sur Heinz eMiGHOLzdes films de l’artiste et réalisateur Heinz emigholz sont

présentés pour la première fois à Paris. Pour sa série

« Photographie und jenseits / Photographie et au-dela »,

il utilise la caméra de manière exceptionnelle pour

capter des maisons et des constructions d’architectes

de renom. en des images bidimensionnelles expressives,

il fixe l’effet spatial de l’architecture et traite des

différentes conceptions permettant de la transmettre

au cinéma, dans l’espace et le temps.

SaMedi 14 aVriL, 18 hGOFF in der WÜSTeallemagne 2003, couleurs, sans paroles, 110 min.

réalisation : Heinz emigholz

en présence du réalisateur et de Birgit Kohler

Le film montre soixante-deux édifices de l’architecte

américain Bruce Goff – allant de la station service au

musée, et constitue ainsi la première documentation

cinématographique exhaustive de presque tous ses

créations encore existantes. Les controverses que

l’œuvre de Goff a déclenchées de son vivant, sont

légendaires. Toutes ses constructions ou presque,

choquaient dans le paysage, avec des nouveautés

insoupçonnées en architecture.

Lundi 16 aVriL, 21 hSCHindLerS HÄuSerallemagne 2006, couleurs, sans paroles, 99 min.

réalisation : Heinz emigholz

« Schindlers Häuser » montre quarante maisons conçues,

entre 1921 et 1952, par l’architecte austro-américain

Rudolph Schindler dont le travail de pionnier en

Californie du Sud a donné naissance à une branche

nouvelle de l’architecture moderne. Le film fait le

portrait actuel de l’habitat urbain à Los Angeles, qui

n’a encore jamais été documenté de cette façon.

« Le charme visuel des images statiques est renforcé

par le cadre légèrement incliné de la verticale et la per-

ception ainsi décalée des images rompt avec l’illusion-

nisme de l’authentique ». (Petra Schroeck, film-dienst)

Vendredi 13 aVriL, 15 h

À l’École nationale des Beaux-arts de Paris

(T. 01 47 03 50 45), un programme spécial avec

Heinz emigholz

SCHeneC TadY iii, all. 1972/75, 20 min. / deMOn, all.

1976/77, 30 min, primé à Hyères en 1978.

en présence du réalisateur

La Berlinale à Paris

Depl Berlinale 2012_3 volets 21/03/12 15:03 Page1

Les films

Jeudi 12 aVriL, 19 h 30 FiLM d’OuVerTure

BezieHunGSWeiSenallemagne 2012, v.o.s.t.fr., couleurs, 85 min.

réalisation : Calle Overweg

avec Leopold altenburg, abak Safaei-rad, axel

Hartwig, anja Haverland

en présence du réalisateur et de Birgit Kohler

Trois couples en crise cherchent de l’aide dans une

thérapie. Ils mettent des mots sur leurs reproches,

leurs peurs et leurs blessures. L’option séparation

n’est pas exclue. Leurs histoires font paraître au grand

jour des foyers de conflits dépassant leur propre cas,

des structures et des schémas de rapports.

Un film sur le travail en cours des relations amoureuses.

[…] Un mélange inhabituel d’éléments documentaires

et d’improvisation qui débouche sur une variante du

documentaire alliant abstraction et fiction, et se

jouant de l’authenticité. La situation décortiquée à la

loupe, et son artificialité font naître des moments

d’émotion intenses. (Birgit Kohler)

Vendredi 13 aVriL, 19 h 30unTer KOnTrOLLeallemagne 2011, v.o.s.t.fr., couleurs, 98 min.

réalisation : Volker Sattel

en présence du réalisateur et de Birgit Kohler

Une visite de différents sites nucléaires en Allemagne et

en Autriche : des centrales fermées, d’autres en activité,

l’Agence internationale de l’énergie nucléaire, un centre

de recherche sur les risques, un lieu de stockage des

déchets radioactifs… Des images à couper le souffle :

une barre de combustible nucléaire que la caméra suit

lentement. […] Des images qui témoignent de la même

manière de la fascination et de la menace, du tragique

et du risque ; qui montrent la monstruosité de la tech-

nique et l’utopie du projet ; des images entre science-

fiction et film industriel. Et pour finir, un film sur

l’esthétique de la technique du XXe siècle et de ses

constructions. (Birgit Kohler)

Lundi 16 aVriL, 19 hdaY iS dOneSuisse 2011, v.o.s.t.fr., couleurs, 111 min.

réalisation : Thomas imbach

La topographie d’une ville : trains, avions, hangars.

Et toujours la cheminée géante qui surplombe Zurich.

L’homme derrière la caméra filme de la fenêtre de

son atelier, et oppose le ciel variable au gré du temps

aux transformations minimales de la ville. On entend

des voix sur son répondeur. Elles parlent du soleil des

vacances, souhaitent un bon anniversaire. Le père

meurt, un enfant vient au monde, une jeune famille se

disloque. « Au début, on trouve cela bizarre, les appels

d’amies contentes ou déçues, les bonjours de vacances

et les souhaits d’anniversaire. […] Soudain on réalise

qu’on est au cœur d’une vie, bien plus dramatique que

n’importe quelle fiction. » (Christophe Terhechte)

Une étude poétique à l’humour grinçant de l’artiste

narcissique, qui joue au Dieu-Créateur indifférent, et

se révèle pourtant comme bien trop humain. Imbach

qualifie son film d’« autobiographie fictive ».

Mardi 17 aVriL, 19 h 30KazOKu nO Kuni (Our HOMeLand)Japon 2012, v.o.s.t.fr., couleurs, 100 min.

réalisation : Yang Yonghi

avec ando Sakura, iura arata, Yang ik-June, Kyono

Kotomi

De la fin des années 1950 et jusque dans les années

1970, plus de 90 000 Coréens vivant au Japon ont

émigré en Corée du Nord, le pays qui leur promettait

le bien-être, la justice et la fin de la discrimination.

« Kazoku no kuni » raconte l’histoire de l’un d’eux,

Sonho, qui a été autorisé à revenir au Japon le temps

d’une opération. Vingt-cinq ans ont passé lorsqu’il

retrouve sa famille à Tokyo. Au centre du film, Rie, sa

jeune sœur, que l’on reconnaît facilement comme

l’alter ego de la réalisatrice. Dans ses documentaires

précédents, Yang Yonghi raconte sa propre histoire :

à 6 ans, elle a vécu le départ de ses trois frères aînés

qui ont quitté la famille pour toujours, direction

Pyongyang. (Christoph Terhechte)

MerCredi 18 aVriL, 19 hKid-THinGuSa 2012, vo.s.t.fr., couleurs, 83 min.

réalisation : david zellner

avec Sydney aguirre, Susan Tyrrell, nathan zellner,

david zellner

Annie, 10 ans, vit chez son père, un éleveur de chèvres

passionné de crashcar. La journée, elle parcourt la

contrée désolée, laissant derrière elle un sillage de des-

truction. De temps à autre, munie d’un pistolet à peintu-

re, elle tire sur tout ce qui bouge. Un jour, dans la forêt,

elle entend, surgie d’un trou, la voix d’une femme appe-

lant à l’aide. Elle s’enfuit tout d’abord, avant de revenir,

comme attirée malgré elle vers l’endroit mystérieux.

« Des films tel “Kid-Thing” symbolisent un nouveau

réalisme social dans le cinéma indépendant américain.

Loin des métropoles, l’Amérique, dont le mitage du

paysage s’exprime dans des centres commerciaux et

des lotissements préfabriqués, retient désormais au

cinéma l’attention qu’elle demande démographique-

ment depuis longtemps, comme en témoignent les

résultats des primaires américaines. » (Andreas Busche,

FAZ)

MerCredi 18 aVriL, 21 hLa deMOrauruguay/Mexique/France 2012, v.o.s.t.fr., couleurs,

84 min.

réalisation : rodrigo Plá

avec roxana Blanco, Carlos Vallarino.

Présenté par Pierre eisenreich, rédacteur à la revue

Positif.

Une histoire banale qui ne ferait même pas l’objet des

faits divers dans le journal local. Pour subvenir aux

besoins de ses trois enfants, une mère débordée, sous-

payée, est contrainte à abandonner son père sénile.

Rodrigo Plá réussit à transcender le scénario et à le

nuancer pour en gommer toute trivialité. […]

La première scène nous place d’emblée dans l’approche

du réalisateur. Lorsque la femme aide son père à pren-

dre sa douche et à s’habiller, moment émouvant où se

mêlent la tendresse et la mauvaise humeur, le thème

central du film est souligné : l’ambivalence douloureuse

que suscite la responsabilité familiale. (James Lattimer)

Jeudi 19 aVriL, 20 hMOdeST reCePTiOn iran 2012, v.o.s.t.fr., couleurs, 100 min.

réalisation : Mani Haghighi

avec Taraneh alidoosti, Mani Haghighi, Saeed

Changizian, esmail Khalaj

Un homme qui, avec son bras dans le plâtre rappelle

Napoléon, et une femme bien vêtue parcourent en

voiture une région montagneuse marquée par la

guerre. Dans le coffre, des sacs en plastique remplis

d’argent qu’ils distribuent aux pauvres gens qui

croisent leur route. Sont-ils vraiment en mission

de bienfaisance, ou s’agit-il d’un jeu perfide de

séduction et de morale ? […] Les « bienfaiteurs »

associent toujours leurs dons à des exigences

presque inhumaines. Ils demandent par exemple

à un pauvre type de jurer sur le Coran qu’il ne

partagera pas l’argent avec sa famille aussi miséreuse

que lui. Ils empêchent un homme d’enterrer le

cadavre de son bébé. Ils humilient les gens et les

incitent à se livrer à des jeux pervers.

Mais la réalité s’avère un adversaire d’égale valeur

et ils rient jaune. (Anke Leweke)

© Z

ellnerB

ros

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