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Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)

@fo.net ([email protected]) - 1 - Spécial Madagascar

Dans la vie de l’homme, il

y a des moments inattendus et

des situations inespérées. Nous

avons vécu un de ces moments

avec la retraite spirituelle à Ma-

dagascar aux côtés du Recteur

Majeur. Il était là au milieu des

confrères comme un Père at-

tentif, souriant et amusant

avec tous.

Depuis son arrivé le 02

mai jusqu’à son départ le 08

mai, il s’est rendu disponible.

Infatigable, il passait des cause-

ries aux célébrations et des cé-

lébrations aux colloques à qui

le lui demande.

Nous vous présentons

dans ce numéro spécial de

Afonet, quelques moments

importants de ce temps passé

avec le père de la famille.

10 B.P. 1323 Abidjan 10 (R.C.I.) - < [email protected] >

P. Ferdinand ZIGUI

Salutations

Retraite des directeurs, conseillers

provinciaux et provinciaux de l’A-

frique et Madagascar Francophone

et Lusophone avec le

Recteur Majeur Pascual CHAVEZ.

02 au 07 mai 2010

Moramanga, Madagascar



Tongasoa Antananarivo,

-Misaotra

-Manahoana

-Manahoana

-Veloma

-Soava dia

N’ayez pas peur, nous ne per-

dons pas la tête. Tout cela veut dire

simplement « bon arrivé à Antananari-

vo, merci. Bonjour, Bonjour. Au re-

voir, bon voyage ». On vous fait grâce

du reste. C’est bien sûr l’un des fruits

de ce temps important de renouvelle-

ment spirituel de la Région Afrique

francophone et lusophone : la retraite

avec le Recteur Majeur à Madagascar.

Madagascar, une grande Île de

18.040.341 d’habitants avec une su-

perficie de 592 000 km2. Cette terre

magnifique avec des milliers de colli-

nes a accueilli du 1er au 8 mai une par-

tie importante de la congrégation en

Afrique : Le Recteur Majeur, Pascual

CHAVEZ, le Conseiller pour l’Afrique

et Madagascar, Guillermo BASANEZ,

Les provinciaux Faustino GARCIA de

l’AFO, Manolo JIMENEZ de l’ATE,

Joachin TSHIBANGU de l’AFC, Ga-

briel NGENDAKURIYO de l’AGL, Fili-

berto RODRIGUEZ de l’Angola, De

Santis ERMINIO de MDG, Mgr Saro

VELLA, un salésien évêque d’un diocè-

se du nord de Madagascar et des di-

zaines de conseillers et directeurs : il y

avait au total 93 confrères participant

à cette retraite.



La Vice Province AFO représente la plus

forte délégation avec 24 confrères dont 20 direc-

teurs. Seul le P. José Manuel NOGUEROLES de

la paroisse Maria Auxiliadora de Gbényédji Lo-

mé, actuellement en Italie était absent à ce ren-

dez-vous. Tout a commencé pour cette imposan-

te délégation véritablement le vendredi 30 avril

avec la convergence des deux groupes de la délé-

l’ISPSH

Ce fut un temps de famille, une grande famille qui ne peut pas ne pas nous faire penser à la paro-

le de Jésus : Nul ne peut quitter son père, sa mère… Cf. Mt 19, 29. Un temps qui nous rappelle que

nous avons plus de 17 000 frères et un père.



gation vers l’aéroport d’Accra à partir de Abidjan

pour les uns et Lomé pour les autres. La déléga-

tion de Lomé était plus nombreuse (15 confrères).

Partit avec enthousiasme autour de 13h 00, l’an-

goisse gagna rapidement le groupe quand, à la

frontière, les choses semblent traîner. Puis ce sont

les cars qui sont bloqués par la douane puisque

n’ayant pas correctement rempli les formalités. Le

temps passait irrésistiblement cependant. Enfin, le

départ, un grand détour pour éviter la partie de

la route en réfection et nous voilà presque à l’en-

trée de Accra pris dans un embouteillage. La ten-

sion monte…mais on espère toujours. Le groupe

arrive à l’aéroport à 18h 30 au lieu de 18h 00.

Plus de peur que de mal. Même le départ n’est

pas à 20 h 00 mais 20h 50. Tout est bien qui fini

bien. Le moment de stress a été rapidement ou-

blié pour faire place à la joie des retrouvailles.

Retrouvaille avec le groupe d’Abidjan. Les rires,

les accolades, les gestes démesurés suscitent la

curiosité des autres voyageurs qui voient blancs et

noirs se saluer, rire sans protocole et qui, plus est,

dans une langue qui n’est pas du pays, le français,

alors que nous étions dans un pays anglophone.

En tout cas, déjà depuis l’aéroport de Accra, l’am-

biance a explosé jusque dans l’avion où il est im-

possible de contrôler tous ces gaillards.

Avec un décalage de trois heures, la Kenya

airways se posa autour de 7h local de Nairobi. Le

cercle s’élargi, des rencontres se font : une partie

de la délégation de l’ATE, la délégation de l’AGL

les connus et les non connus. Quelques minutes

de pause puis embarquement pour la grande Île.

Sans problème. A l’aéroport attendait le P. ERMI-

NIO, provincial de MDG qui a facilité tous les

papiers administratifs. Au sortir de l’aéroport, les

découvertes commencent : la voiture 2CV dispa-

rut depuis belle lurette de la circulation dans pres-

que tous les pays abonde encore à Antananarivo

comme taxi.

A pied, la délégation s’est rendue dans la

communauté de Ivato qui n’est qu’à 500 m plus

ou moins de l’aéroport. Autre moment d’explosion

avec la rencontre des confrères arrivés plus tôt.

Rapidement, la salle à manger s’est transformée en

école maternelle ou coranique, en tout cas quelque

chose de ce genre. Même le repas copieux préparé

pour accueillir tous ces confrères n’a pas réussi à

leur fermer la bouche. Comme quoi, la bouche qui

mange peut aussi parler parfois.

A peine le repas terminé qu’il faut s’apprêter

pour se rendre sur les lieux de la retraite à 85 km :

Moramanga. Dans ce laps de temps, le provincial

de l’AFO, son vicaire, son délégué à la communica-

tion et un confrère ont sollicité et obtenu du direc-

teur la visite de radio Don Bosco Madagascar. une

œuvre merveilleuse et un investissement colossal

pour une installation pareil qui couvre tout le pays.

15 mn, temps insuffisant pour faire toute la décou-

verte de cette œuvre.

Cependant, il faut partir. Les cars atten-

daient. Une petite pluie nous versa la fraîcheur de

bienvenu. Direction Moramanga. Après une heure

de route on a l’impression de se trouver toujours

au même endroit : tout est différemment sembla-

ble. Et la vitesse ? Il ne faut pas trop l’essayer puis-

que les lignes droites n’existaient pas ou mieux

n’atteignent pas deux cent mètres avant de ren-

contrer un tournant dangereux : colline d’un côté,

trou de l’autre. Route serpentée, il faut aller à Ma-

dagascar pour la découvrir. En tout cas, partie au-

tour de 15h, les retraitants arrivent à Moramanga

autour de 18h 30, une fois encore sous la pluie.



3 heures pour parcourir 85 km, il fallait le

faire. Installation, repas et quelques informations

et la nuit a été belle et profonde avec une fraî-

cheur sibérienne pour ceux qui viennent de l’Afri-

que de l’Ouest avec les 40°. Heureusement que

des couvertures assez lourdes étaient prévues. Plus

profond encore a été le sommeil de chacun après

deux ou trois jours de voyage ininterrompu.

Dimanche 2 mai, journée libre mais parfaitement

organisée. Les confrères qui voulaient vivre l’ambiance pa-

roissiale ont concélébré à la paroisse autour de Mgr Saro

VELLA, et les autres dans l’intimité de la chapelle de la mai-

son d’accueil.

Puis, petit déjeuner et à 8h 30, cap sur le parc naturel de Varône, une réserve de lémuriens

(singes) et de crocodiles. Visite détente qui a permis aux amis et anciens compagnons d’étude d’échan-

ger. Tous les expéditionnaires se sont transformés en casquette bleue pour ne par dire « casque bleu »

puisqu’avant de prendre le départ, chacun a reçu sa casquette bleu.



Débarquement sur les lieux avec deux cars.

Le groupe se scinde en deux : l’un en direction

du parc des crocodiles, l’autre en direction des

singes. Un petit ruisseau traversé et voilà le pre-

mier accueil : un lémurien gentil qui n’a pas peur

de s’amuser avec les personnes. Un peu plus loin

une autre espèce, qui salua les visiteurs depuis

son logis sur un arbre. Au fur et à mesure qu’on

s’avançait dans la forêt, ils se faisaient de plus en

plus abondants au point que certains confrères

ont improvisé un « oratorio » pour eux. Mais pas

pour longtemps les crocodiles aussi sont impa-

tients de recevoir la deuxième partie du groupe.

Les crocodiles, eux, n’ont pas la chaleur des lé-

muriens. Ils sont tellement froids qu’ils sont sortis

eux-mêmes de leur domaine naturel pour se ré-

chauffer sous le soleil. L’amitié et la salutation

avec eux ont été faites à distance au point que

aller d’une rive à l’autre de leur domaine, il faut

faire des équilibres.



C’était un moment magnifique une décou-

verte formidable qui a permis aux visiteurs de

découvrir les richesses naturelles en faune et en

flore de ce pays dont on entend parler de très

loin. Et pour faire un bon résumé de tout, sous la

conduite du P. ERMINIO, provincial de MDG,

les expéditionnaires se sont retrouvés au restau-

rant de l’hôtel Vakâna, un coin exotique pour

une synthèse inoubliable. Jugez-en vous-mêmes.

Dans certaines têtes, il ne serait pas du tout

mal de déplacer la retraite dans ce lieu, mais… ce

n’était pas prévu ainsi. Il faut bien revenir au

point de départ. C’est mieux. Ce retour a été

noyé immédiatement dans le repas pour se cal-

mer dans le repos. L’après-midi était libre pour

une préparation psychologique en vue de bien

rentrer dans ce moment important de rencontre

avec Dieu. Temps que le conseil provincial a pro-

fité pour faire sa première rencontre avec le P.

Rafael COSMES, directeur de Thiès pour échan-

ger sur la situation de l’œuvre de Thiès.



Autour de 20h la cloche sonna pour an-

noncer l’arrivée du père de la famille, le Rec-

teur Majeur, Pascual CHAVEZ, accompagné de

Gillermo BASANEZ, conseiller pour l’Afrique et

Madagascar et du P. Manolo JIMENEZ, provin-

cial de l’ATE . L’accueil a été familial, fraternel et

enthousiaste. Attention, papa est là, les choses

sérieuses commencent. Vêpres, repas, complies

et premier mot du soir, introduction à la retrai-

te. Le programme est bien fixé d’avance. Ordi-

naire ! Lever, laudes, petit déjeuner, causerie,

méditation, messe, repas, repos, causerie, médi-

tation, vêpres, repas, complies, mot du soir,

repos. Chose exceptionnelle, après la lecture de

la Parole de Dieu pendant les laudes, le Rec-

teur Majeur développe tout un enseignement

sur la mariologie. Au mot du soir, en plus de ces

interventions personnelles, il répondait aux

questions de l’heure posées par les confrères.

La richesse des thèmes des causeries

et l’enseignement du Recteur Majeur sur

Marie pendant les Laudes ne sont plus à

démontrer. Ces causeries feront certaine-

ment objet d’étude dans la province.



Il a partagé avec les retraitants le dîner du mardi 04 mai.

Content de voir ce bataillon de salésien, dans une brève interven-

tion et de manière très subtile, il a glissé au Recteur Majeur le sou-

hait de recevoir dans son diocèse les salésiens.

Le repas ! Oui le repas a été

moment de convivialité excep-

tionnelle et extraordinaire. Temps

de partage d’expérience, d’échan-

ge et de connaissance d’autres

réalités, le repas a aussi été l’occa-

sion pour célébrer certains événe-

ments comme les anniversaires

des confrères ou pour accueillir

certaines autorités comme l’évê-

que du lieu, Mgr Gaetano, Orion-

niste, évêque de Moramanga.

Par ailleurs, chaque jour, l’animation litur-

gique fut confiée à une province. Ce qui impri-

ma une grande richesse culturelle aux célébra-

tions. Des célébrations, il y en avait eu de tout

ordre : Laudes, Vêpres, Complies, Eucharistie,

Célébration Pénitentielle et Adoration. Bref,

l’ambiance de prière a été vraiment garantie.



Le mercredi 5 mai, ce fut l’anniversaire du

P. Antonio HERRERA de Sikasso ; le jeudi 6 mai,

solennité de Dominique SAVIO, ce fut l’anniver-

saire de Emiliano MARTINEZ de Tambacounda.

A cette fête du 6 mai, les retraitants com-

mencaient déjà par sentir la fin de cette magnifique

rencontre. Le vendredi tout se termine. La nostal-

gie commençait par gagner les cœurs. Pour les uns,

on pourrait faire à Moramanga 3 tentes. Mais hé-

las !... il faut retourner chacun dans son œuvre. Le

programme du vendredi, dernier jour de la retrai-

te, fut particulier et chargé. Alors les récalcitrants

qui ont horreur de la clôture font quand même un

petit tour en ville après le déjeuner.

La messe a lieu à 18h 30 au lieu de 11h 00

comme d’habitude. La messe de clôture prési-

dée par le Recteur Majeur dans la grande église

fut l’occasion pour tous les confrères de renou-

veler la profession religieuse.

Suite à l’Eucharistie de clôture, la fête finale.

Un dernier repas qui n’a rien à envier au repas

d’un restaurant cinq étoiles. On s’était vraiment

régalé.



Tout cela dans une ambiance de

sketch comme sait le faire tout bon

salésien et de surcroît des salésiens de

rang de provincial et de directeur .

Après les remerciements, les encouragements, ce fut le mot du

soir du Recteur Majeur



Le spectacle magnifique et extraordinaire qu’offrait le paysage tout au long du trajet à

rendu mois fatiguant le voyage.

… une fois enco-

re on a de la peine à se

séparer. Mais la nuit va

être courte puisque le

lendemain les activités

commencent à 5h 15

avec la messe en vue du

départ des retraitants

de Moramanga à 6h 00

pour l’aéroport d’Anta-

nanarivo

Mais l’embouteillage monstre à

l’entrée de la capitale a poussé tous les

voyageurs dans une nervosité irrésistible.

Finalement, le temps d’arriver à la com-

munauté de Ivato, prendre quelque cho-

se, refaire les forces avant de partir était

l’heure d’être à l’aéroport. Les cars n’ont

eu le temps que de faire un demi-tour

dans la communauté puis direction aéro-

port.



Les derniers souvenirs, les derniers

adieux, les derniers échanges et embarque-

ment. Les plus habiles, malgré l’enregistrement

de leurs bagages ont trouvé le temps et les

moyens de retourner dans la communauté de

Ivato pour remplir le ventre avant d’entamer

le périple retour, car, pensions-nous tout était

fini. Avec un peu de retard, le retour au pays a

été entamé avec Kenya airways. Madagascar

est déjà derrière ; ce n’est plus qu’un souvenir,

merveilleux certainement. La route est encore

longue, même par avion.

Kenya : Escale à Nairobi du 8 au 9 mai,

avant le cap sur Accra. L’escale à Nairobi était

une belle opportunité pour connaître l’œuvre et

les confrères de Nairobi. Ce projet était sans

compter avec l’unique directeur Malien qui était

dans la délégation : le P. Grégoire Kéita. Arrivé

à Nairobi autour de 16 h 00, les voyageurs après

avoir fait leur visa d’entrée dans le pays ont pas-

sé tout le temps à attendre le P. Grégoire qui

s’est vu refuser le visa pour la seule raison qu’il

est malien. Jusqu’à 19 h le groupe, solidaire at-

tendait encore le chef de la police pour récupé-

rer leur confrère malien. C’était sans compter

avec la ténacité de la police kényane. Tout projet

de visite tomba à l’eau. Déception, regret, déso-

lation tourmentaient les cœurs dans les bus qui

amenaient les voyageurs vers leur hôtel de tran-

sit. Le groupe est moins un ; Grégoire est obligé

de dormir dans l’aéroport.

Eblouissant, extraordinaire l’hôtel Laico

qui accueilli ces brouillant voyageurs, perdus

dans le luxe d’un lieu inhabituel pour eux.

Tout brillait, même le sol sur lequel on

pose le pied. Les réactions des uns et des autres

devant un tel luxe peuvent évoquer dans la

tête de certains spectateurs l’image d’un villa-

geois qui découvre pour la première fois la

splendeur de la ville.

Enfin, on en a profité : Chambre climati-

sée, dîner gratuit, petit déjeuner garni… Les 23

pauvres religieux ont gouté, pour une nuit, le

plaisir des opulents de la société. Heureuse-

ment que ce n’était que pour une nuit. Le len-

demain matin à 6h 30, après le petit déjeuner

plus grand que nos déjeuners de grande solen-

nité, le voyage reprend. Hôtel, aéroport où le

pauvre malien attendait patiemment.



Emiliano MARTINEZ

‘’Après un long et fatigant

voyage mes premières im-

pressions en arrivant à l’aé-

roport de Madagascar por-

te sur le peuple malgache,

qui a des traits indonésiens,

de tailles courtes et des

habitudes asiatiques.

Ensuite, j’ai été aussi

marqué par l’accueil cha-

leureux que nous ont fait

les salésiens de la province de Madagascar. Ils

ont tout apprêté pour nous faire plaisir, un bon

repas, une excursion au parc naturel de Varône

et surtout un sourire sympathique de tous.

Cette retraite a été une grande occasion

pour moi de pouvoir connaître les autres salé-

siens des pays d’Afrique, d’échanger nos expé-

riences apostoliques dans les différents œuvres.

Je me suis senti vraiment fortifié

dans ma vocation salésienne en voyant les

confrères de toute langue, race et pays avec un

même « esprit » le charisme missionnaire. Je re-

mercie Dieu de m’avoir donné cette grâce de

pouvoir assister à cette retraite et de voir que

malgré les langues et les cultures, c’est Don Bos-

co qui est à l’œuvre dans notre travail mission-

naire.

Pour finir je ne voudrai pas laisser passer

l’impact des mots du bonsoir du Recteur Majeur

sur moi. Ils ont été des moments de proximité et

d’actualité des différents soucis, joies de notre

congrégation et d’un encouragement à conti-

nuer notre mission, d’annoncer Jésus Christ et le

rencontrer dans la profondeur de notre cœur.’’

Accra : Et le voyage continua normale-

ment son cours jusqu’à Accra où attendait le

provincial de l’AFW, Jorge, pour accueillir la

troupe de l’AFO. Là heureusement, le malien n’a

pas eu de problème pour sortir de l’aéroport.

Ce fut la fin des 10 jours d’expérience de famille

comme province et comme congrégation. Elle

fut splendide. Comme à l’allée, le groupe se di-

sloqua une fois encore en deux : une partie vers

Lomé, l’autre vers Abidjan. Ceux du Sénégal,

comme à l’allée, se sont séparé du reste depuis

Nairobi où ils ont prit un autre vole pour re-

joindre directement Dakar.

Certains confrères marqués jusqu’aux en-

trailles par une telle expérience ne pouvaient

retenir leur émotion. Ils nous les livrent à chaud.

Pour le P. José ELEGBEDE, maître des

novices, évidemment la lecture de cette retraite

est formative :

‘’Je voudrais avant tout rendre grâce à

Dieu de m’avoir donné la possibilité de revenir

à travers cette retraite aux sources de notre

CHARISME. C’est d’autant plus vrai que les mé-

ditations ont été conduites par le successeur de

Don Bosco lui-même le PERE P. CHAVEZ.

En reprenant un peu les différents pôles

du CG 26, c’est celui de la pauvreté Evangélique

qui a particulièrement retenu mon attention. En

reprenant les événements essentiels du chapitre,

il nous révèle sous une nouvelle forme l’interdé-

pendance qui existe entre tous les Hommes,

expression réelle de leurs limites et de leurs in-

terdépendances mutuelles. D’où la pauvreté

devient solidarité incontournable.

Un autre événement de renouvellement

pour moi était sans doute les méditations sur la

personne de la VIERGE MARIE au milieu des

Laudes. Comme biblis-

tes, nous avons gouté

et découvert sous un

autre jour les richesses

de notre mère à tous.

Enfin les homé-

lies des différents Pro-

vinciaux étaient une

vraie source de spiri-

tualité pour moi. Le

seul regret pour moi

fut le manque de silence et de recueillement

quasi généralisé parmi les retraitants qui pour-

tant sont tous des Conseillers Provinciaux et des

Directeurs.’’



Le P. Antonio HERRERA direc-

teur de Sikasso, pense quant à

lui que

‘’Cette rencontre m’a aidé à me

sentir Père de beaucoup de per-

sonnes de cultures différentes.

L’inter-culturalité a été vraiment vécue.

D’autre part la présence du Recteur Ma-

jeur m’a aidé à me sentir Congrégation. Les thè-

mes de réflexion et de prière magnifiquement

présentés par Don Pascual m’ont conduits à une

révision salésienne de ma vie.’’

Le P. Francisco VENEGAS G. directeur de

Kandi au Bénin, au milieu de tous ces événe-

ments, ne voyait

que la manifesta-

tion de l’Esprit

Saint le jour de la

Pentécôte

‘’La rencontre à

MORAMANGA

(Madagascar) de

93 Salésiens venus

de 7 provinces de

l’Afrique Franco-

phone et Lusophone est une vraie « Pentecôte

Salésienne ».

La présence du 9ème Successeur de Don Bosco,

Don Pascual CHAVEZ est un appel à « renforcer no-

tre Identité Charismatique » en retournant au

CHRIST comme l’a fait Don Bosco dans sa mission

de sauver les Jeunes les plus pauvres.

C’est une vraie rencontre au « cénacle »

comme disciples du Christ avec Don Bosco et Ma-

rie. Il enlève nos peurs, nous montre notre mission

dans 132 pays, nous fait retourner à la source et

nous donne la confiance en Jésus Ressuscité qui est

présent avec nous jusqu’à la fin des temps…

Personnellement, revoir ainsi mes frères

comme je l’ai fait il y a de cela 24 ans dans l’ex

Zaïre, actuel République Démocratique du

Congo, écouter le témoignage de la réalité que

vivent les jeunes dans une trentaine de pays d’A-

frique… tout cela renforce ma foi et mes convic-

tions que nous sommes bien dans la mission au

Seigneur qui nous dit « allez dans le monde en-

tier, faites des disciples… (Mt 28, 16-20).

Merci à tous ceux qui ont rendu possible

cette rencontre de 2010. ‘’

Le P. Dénis SORO, directeur de la commu-

nauté d’Abidjan, récapitule tout en ces termes :

‘’Véritable moment de

grâce, cette retraite se révèle être

une profonde expérience de

communion non seulement fra-

ternelle mais surtout spirituelle et

missionnaire à la source du cha-

risme. Elle ne se limite pas à la

seule rencontre entre l’autorité

suprême (le Recteur Majeur) et

le pouvoir à la base (les Direc-

teurs de communautés) mais c’est une sincère

communication charismatique. Les interventions,

surtout les conférences du Recteur Majeur, sont

de véritables formations de relecture et de redé-

couverte de la splendeur, mieux, de la richesse et

de la pertinence actuelles de la vie salésienne. Il

nous partage des paroles si fortes sur Don Bosco,

sur l’Evangélisation, la Pastorale des jeunes, l’i-

dentité charismatique… qu’il y a vraiment de

quoi pour nous engager, avec lui, à « repenser »

notre pastorale : engouement pour recevoir et

lire déjà sa prochaine Circulaire. Par ailleurs, sont

vraiment extraordinaires, les analyses et synthè-

ses, fruits de ses réflexions embellies d’images

iconographiques et paradigmatiques, de témoi-

gnages et expériences personnelles sans oublier la

profondeur de ses enseignements sur Marie dont

il nous gratifie tous les matins aux Laudes. La

simplicité et la richesse de la personnalité du Rec-

teur Majeur vient s’égayer dans ses rapports de

convivialité non seulement lors des rencontres

dans les couloirs et dans la cours mais aussi à table,

aux « mots du soir » (mini-conférences où il se prête

volontiers à toutes nos questions…). Vraiment de

quoi nous entraîner de plus bel dans un nouveau

dynamisme de passion pastorale parmi les Jeunes.

Je lui suis pleinement reconnaissant pour

son être « salésien » autant que je le suis pour

chacun des provinciaux qui nous ont enrichi des

méditations de l’évangile dans leurs homélies

ainsi qu’à tous les confrères surtout ceux de Ma-

dagascar pour leur plein engagement et leur dis-

ponibilité attentive à nous offrir un séjour très

agréable dans tous les détails.’’



Quant au P. Emilio HERNANDO, direc-

teur de la communauté de

Bamako,

‘’ Je remercie d’abord le

Seigneur pour cette grâce

qu’il m’a accordée de

pouvoir participer à cette

retraite de Madagascar

animée par le Successeur de

Don Bosco, Don Pascual

CHAVEZ. Faire la retraite

avec le Recteur Majeur a

été pour moi comme la faire avec Don Bosco lui

-même. A travers les courtes méditations sur la

Vierge Marie dans la prière des laudes, à travers

les thèmes du matin et du soir sur le Chapitre

Général 26 et à travers les mots du soir, cette

rencontre m’a fait plonger dans une atmosphère

spirituelle salésienne difficile à trouver dans le

quotidien de ma vie. J’ai redécouvert Don Bos-

co, Don Rua, mon identité personnelle et notre

mission salésienne dans le monde d’aujourd’hui.

A travers les réponses aux questions po-

sées, le Recteur Majeur m’a ouvert les horizons de

notre mission salésienne dans le monde. Combien

de biens faisons-nous ici et là ! Combien de salé-

siens « saints » portent en avant la mission selon

Don Bosco ! Combien de jeunes attendent encore

notre approche dans les différents contextes ! Ma

prière ces jours-ci a été « donne moi Seigneur un

cœur comme celui de Don Bosco pour aimer les

jeunes comme il les a aimés »’’.

Le P. Grégoire KEITA de

Touba, malgré les mésa-

ventures avec la police

Kenyane, garde son souri-

re et parle d’une expérien-

ce très positive :

‘’Je n’étais jamais

convaincu que je serai à ce

rendez-vous « RETRAITES

des directeurs salésiens

de l’Afrique et Madagas-

car à Madagascar même

avec notre Supérieur

Majeur jusqu’au jour où j’ai quitté Touba. Aussi

mon âme ne peut qu’exulter en Dieu mon Sau-

veur !! Oui, même si le chemin qui nous

conduisit à Moramanga dans la maison de re-

traite des carmélites, fut très long, dur et éprou-

vant, je suis particulièrement heureux d’avoir eu

la joie de vivre cette retraite avec notre Père

Don Bosco en la personne de notre Recteur Ma-

jeur Pascal Chavez. C’est une grâce !!!

Ensuite la joie des retrouvailles avec mes

promos du Théologicum de Lubumbashi en

RDC après 14 ans de ministère comme salésien

Prêtre. Nous nous étions séparés en juin 1996

étant tous diacres (du Brésil, de la RDC, du Ma-

li, du Mozambique, du Paraguay, de l’Uruguay)

– c’est beau de revoir ces visages, prêtres heu-

reux au service des jeunes les plus pauvres - et

aussi de découvrir de nouveaux visages salésiens,

tous dans le même champ des jeunes en Afrique

et Madagascar.

J’ai eu la joie particulière d’offrir un sou-

venir au Recteur Majeur le soir du 5 Mai au

cours du souper en souvenir de notre regretté

Valentino de Pablo ; A table nous avons blagué

en bon enfant ; cela m’a particulièrement tou-

ché : la simplicité de notre Supérieur Général

pendant la détente et sa profondeur durant sa

prêche hautement christologique, missiologique,

ecclésiologique, Mariologique et évidement salé-

sienne.

Je rentre en salésien, heureux de rendre

compte à ma communauté et aux jeunes de ce

que j’ai vécu avec mes frères directeurs de com-

munauté, mes promos, mes supérieurs et mon

Supérieur général ; Heureux surtout de ce que

j’ai vécu avec Don Bosco, Don Rua, avec Marie

Auxiliatrice ; enfin heureux de ma rencontre

avec le Christ qui vraiment s’est manifesté à moi

et à mes 93 autres confrères par cette rencontre-

retraite à Madagascar.

Je ne peux que remercier infiniment les

initiateurs de cette merveilleuse retraite : le Rec-

teur Majeur, le régional et nos provinciaux et

conseils ; nos hôtes (les salésiens de Madagascar

( à Antananarivo, Moramaga). Ils nous ont ame-

né sur le mont de la transfiguration – au septiè-

me jour nous étions dans la nuée – on aurait pu

dresser vraiment nos tentes. Mais dès le 8è jour

il fallait redescendre dans la plaine où nous som-

mes impatiemment attendus. Aussi, Je ne peux que

rendre grâce au Seigneur pour tant de Merveilles à

mon endroit et pour nos communautés. Que Marie

Auxiliatrice qui a été à nos côtés tout au long de ces

jours nous soutienne encore dans notre mission au-

près de nos communautés et de nos jeunes.’’



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Montage: Mr Paulin AKLADJE

Équipe de Rédaction :

Emmanuel THERA

Christophe AMOUSSOUVI

Vicente FERRI

Enrique FRANCO

Le P. Jean-Aurélien LE-

MONDO de Cotonou trou-

ve que cette retraite lui a

permis de redécouvrir ‘’mon

identité salésienne à travers

les méditations qui ont pour

thème : « REVENIR A DON

BOSCO, POUR REPARTIR

DE LUI ».

Je l’ai mis sous le signe de

la grâce, et de l’Amour que

Don Bosco ne cesse de me

manifester, car je pouvais passer ce temps dans la

dispersion et le vide. Mais malgré les retrouvailles,

qui constituent aussi pour moi, une grande richesse,

les moyens mis à notre disposition, que je félicite au

passage, à savoir : l’ambiance, le cadre, les différen-

tes méditations de grandes et profondes portées

spirituelles, morales, m’aident chaque jour à redé-

couvrir Don Bosco et l’héritage qu’il nous a lé-

gué.

Le mot du matin m’aide à vivre à revalori-

ser ma dévotion à Marie Auxiliatrice. Le partage

du mot du soir n’est pas seulement pour moi une

simple information, mais aussi une formation de vie

salésienne. Le dialogue personnel, la proximité au

cours du repas et autres évènements avec le Recteur

Majeur m’ont permis de me sentir, comme ces jeu-

nes garçons du temps de Don Bosco, à l’oratoire de

Valdocco. Bref tout était bon, beau et agréable.

Revenant au contenu de la retraite, j’ai

obtenu une grande richesse, souvenir. Une ri-

chesse à partager avec mes confrères et mes des-

tinataires. Un monument à vivre et à célébrer

régulièrement afin de revenir vraiment à Don

Bosco pour pouvoir repartir de lui, aujourd’hui,

dans ma mission pastorales et apostoliques. Que la

Vierge Marie m’aide à y parvenir.’’

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