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    L'Union Dmocratique Bretonne Jeunes(UDBy) revendique l'autonomie politiquepour la Bretagne. Plus largement, elledfend le droit pour chaque territoire de

    dterminer librement son degrd'autonomie par rapport aux vieux tatsNations. En ce sens, l'UDBy travaille l'mancipation tant des territoires quedes citoyens et s'oppose la situationde dpendance envers un tat considrdepuis trop longtemps commeomnipotent et susceptible de pourvoir tous les besoins. Nous considrons quepour faire face aux enjeux cologiques

    et mettre fin aux ingalits sociales,l'ambition premire est deresponsabiliser chacun. La classepolitique, quelque soit sa bonne volont,ne peut assurer seule lestransformations socitales ncessairespour rpondre aux crises que noustraversons. Cette inversion du rapport l'tat ne correspond en aucun cas auprojet libral de privatisation de lasphre publique, mais son

    appropriation par tous. Le phnomnedes logiciels libres illustre parfaitementcette distinction.

    L'informatique prend une placegrandissante dans nos socits. De nos

    jours, c'est par les ordinateurs et parinternet que passent une

    majeure partie des informations, descommunications, et des actes essentielsau fonctionnement de l'tat et de laprotection sociale tels que lesdclarations d'impts, les dpts dedossiers, les inscriptions aux coles etuniversits, les recherches et demandesd'emplois... La question du contrle desoutils informatiques est donc cruciale.On sait que l'tat tend essayer desurveiller et de contrler l'internet, eninvoquant la lutte contre la criminalit.Mais si l'tat se donne les moyens desurveiller et de punir sur internet, on adu mal croire que des dirigeantsinquiets ou des fonctionnaires trop zlsne cderont pas la tentation d'user deson pouvoir contre des opposants ou desindividus jugs dviants.

    Le problme se pose aussi pour laproduction des logiciels que nousutilisons au quotidien. Pour crire untexte, composer des images, visionnerun film, naviguer sur Internet... nousfaisons appel des systmes conus et

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    commercialiss par des firmes dont lebut premier n'est pas notre bien-tre ounotre libert, mais leur profit, et quicherchent donc garder le contrleexclusif de ces systmes. Elles nousvendent donc des logiciels que nousn'avons pas le droit de transmettre autrui et dont on ne peut pas tudier lefonctionnement ni mme vrifier s'ils

    font bien ce qu'ils sont censs faire etpas autre chose, comme de la collectede donnes, notre insu. Nous n'enavons que l'usage, et un usageprdtermin : dans le droit fil ducapitalisme, les logiciels privateurs fontdes usagers de purs consommateurs.

    Ce principe de fonctionnement, appliqu

    d'ailleurs dans de nombreux autressecteurs de l'conomie, est la foisdresponsabilisant (si on ne fait queconsommer, on ne se soucie pas desconditions de production, del'exploitation des travailleurs aux dgtsenvironnementaux) et gnrateur dedpendance. Comme expliqu plus haut,si nous refusons que nos vies soientplanifies par quelque technocratesvaguement contrls par le suffrage

    universel, ce n'est pas pour qu'elles lesoient par les actionnaires d'unepoigne de grandes entreprises !

    Ces ides tant largement partages, unnombre grandissant d'utilisateurs des

    technologies informatiques utilise unprincipe diffrent : celui des logicielslibres. Contrairement aux logicielsprivateurs, les logiciels libres peuventtre modifis et diffuss volont. Leurfonctionnement peut-tre tudi. Unlogiciel libre est donc bien un outil entreles mains de l'utilisateur, qui en fait cequ'il veut. Et, souvent, ces logiciels sont

    diffuss gratuitement.

    Le principe des logiciels libres est doncradicalement diffrent de celui deslogiciels privateurs : au lieu d'un produitpayant sur lequel le consommateur n'aaucun autre droit qu'un usage tel queprvu par le vendeur, les utilisateurs delogiciels libres peuvent utiliser leursavoir-faire et cooprer entre eux pourmettre au point des outils adapts leurs besoins et les mettre dispositiond'un large public, de faon payante ougratuite. videmment, tout le monden'est pas capable de concevoir ou demodifier un logiciel, mais les bonnesvolonts ne manquent pas pour appuyerceux qui en ont besoin.

    Les logiciels libres correspondent dans ledomaine de l'informatique aufdralisme diffrenci dans le domainepolitique : choix des comptencesexerces soi-mme ou dlgues auniveau suprieur, droit l'exprimentation, coopration entre desacteurs diffrents et autonomes maissolidaires. Pour nous autonomistes,utiliser, promouvoir et dfendre leslogiciels libres est donc une question de

    cohrence : peut-on imaginer uneBretagne rellement autonome dont unegrande partie des moyens decommunication et de gestion seraientaux mains de grandes entreprisespoursuivant leur intrt propre ?

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