Pauline-Florentine et Louise-Joseph !HISTOIRE DE CLOCHES...

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PAGE 3 MONSIEUR MOUVAUX

Au marché de Noël

PAGE 2 - UN SERVICE D’EGLISE

PAGE 3- RÉFLEXIONS...

APRÈS LES VIOLENCES

PAGES 4 ET 5 - RÉINSERTION

PAGE 7 - PÈRE PHILIPPE CRÉMER

PAGE 8 - MONSIEUR MOUVAUX

- LE COIN DES ENFANTS

SOYEZ MISÉRICORDIEUX COMME VOTRE PÈRE EST MISÉRICORDIEUX Par le père Nicolas Tiberghien, curé

L e mot miséricorde n’a pas bonne presse de nos jours. Il n’est presque plus utilisé alors que c’est un très beau mot de la langue française qui exprime une sensibilité au

malheur d’autrui, une capacité à pardonner. Aussi, lorsque le pape François annonça au début de l’année 2015 l’ouver-ture d’une année de jubilé basée sur la miséricorde, beau-coup furent surpris. Il le reconnaît lui-même : «La mentalité contemporaine semble s’opposer au Dieu de miséricorde, et elle tend à éliminer de la vie et du cœur humain la notion même de miséricorde*.» Dans un monde où règnent la compétition et l’exclu-sion de ceux qui ne sont pas assez performants, elle nous prend à contrepied. Or l’humanité se meurt si elle ne vit plus de la miséricorde, si elle ne s’ouvre pas à Dieu qui, dans la Bible comme dans le Coran, se présente comme le Miséricordieux, le Dieu lent à la colère et plein d’amour. «Nous avons besoin de contempler le mystère de la miséricorde, écrit le pape. Elle est source de joie, de sérénité et de paix*.» Il nous faut retrouver la valeur du silence et de la prière pour recevoir la miséricorde de Dieu.

Mais la miséricorde doit aussi devenir un style de vie, dit le pape, et il reprend les paroles de Jésus : «Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux». Parmi les démarches bien concrètes qu’il propose pour vivre

cette année sainte, comme la redécouverte du sacrement de Réconciliation, il nous demande aussi de réfléchir à ce que les anciens appelaient les œuvres de miséricorde, pour les mettre en pratique. «Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté et de pénétrer toujours davantage le cœur de l’Évangile*.» En voici quelques-unes : donner à manger aux affamés, vêtir

ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts… et aussi, conseiller ceux qui sont dans le doute, avertir les pécheurs, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts… Je vous souhaite une très belle et sainte année 2016, avec la miséricorde de Dieu.

*Extraits de «Le Visage de la Miséricorde», rédigé par le pape pour présenter l’année de la miséricorde.

La miséricorde est source de joie, de sérénité et de paix.

NUMÉRO 30 - FÉVRIER 2016

JOURNAL PAROISSIAL DE MOUVAUX

SOMMAIRE

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Histoire de cloches !Celles de Saint-Germain ne sont pas allées qu’à Rome !

Comme s’il veillait sur la ville et sur son nouveau centre, le clocher de Saint-Germain se dresse fièrement tout à

proximité de celui-ci. Ses cloches ponctuent de leurs sonneries l’écou-lement du temps et les événements heureux ou malheureux de la vie des Mouvallois. De ses cloches, parlons-en ! Un Mouvallois, passionné d’his-toire a eu la bonne idée de nous confier des photos insolites et quelques docu-ments, récupérés aux archives diocé-saines.Lors de l’installation d’une cloche, il est d’usage de célébrer une cérémonie religieuse : son «baptême». La tradi-tion veut que la cloche soit considérée comme une personne, qu’on lui donne un nom et qu’on lui affecte un parrain et une marraine.En 1821, trois cloches furent instal-lées et baptisées Désirée-Caroline (400 kilos), Rosalie-Eugénie-Clotilde (300 kilos) et Marie-Thérèse (la plus petite).Le 23 août 1917, comme l’avaient im-posé les Allemands, le maire déclara l’existence de ces cloches. Le 27 no-vembre 1917, les Allemands confis-quèrent et descendirent les deux plus

grosses cloches. Ils remirent un bon de réquisition et les emportèrent le 1er décembre, sans doute pour être fon-dues en canons.En 1922, la municipalité, ayant reçu des services de la reconstruction les sommes réclamées pour les cloches enlevées en 1917, en fit fondre deux nouvelles de même poids. L’adjudi-cation fut enlevée par les fonderies de Blanc Misseron. Comme les cloches enlevées avaient été débaptisées, mon-seigneur l’évêque donna délégation au curé de Mouvaux pour baptiser les nouvelles, ce qui eut lieu le dimanche 6 août 1922. Dans le chœur, placés de chaque côté des cloches, se tenaient les parrains et marraines.

Sur la 1re cloche est inscrit : «Je me nomme Pauline-Florentine. J’ai pour parrain M. Florentin Eloy-Requillart et pour marraine Mme Pauline Pollet-Cuvelier. J’ai été baptisée par mon-sieur l’abbé Julien Motte, vice doyen curé de Saint-Germain assisté de ses vicaires MM. Edmond Derville et Alexander Fauverghe, monseigneur Hector Raphaël Quilliet étant évêque de Lille et M. Désiré Duhem, maire de Mouvaux. Mes sons font appel à Dieu pour qu’il bénisse joies et peines.»Sur la deuxième cloche : «Je me nomme Louise-Joseph» suivi des mêmes mentions que sur la première, puis : «Comme ma sœur Pauline, je remplace une sœur prise par les Alle-mands et je demande à Dieu la paix pour le pays.» Les premiers chrétiens firent de la cloche un symbole d’appel et de ral-liement. La sonnerie des cloches peut prendre de multiples formes, les plus connues sont «le glas tinté» et le «glas romain» en accord avec l’événement célébré. Le silence des cloches pen-dant les trois derniers jours de la se-maine sainte honore la sépulture du Sauveur et le silence du tombeau dans l’attente de la résurrection.

Jean DescheemaekerLes cloches prêtes pour le baptême.

L’intérieur du clocher, actuellement.

L’accompagnement des familles en deuil est un service d’Église imprévisible qui demande dis-

ponibilité, écoute et bienveillance. Chaque cas est particulier, souvent douloureux, où le silence et la compas-sion l’emportent sur les paroles.Chaque célébration est unique, c’est un moment privilégié de partage avec l’Église, un message d’espérance, où le Christ par sa miséricorde accueille tout être.● Que de richesses, de diversités dans des parcours de vies difficiles !Seigneur tu es présent dans notre hu-manité.● Que de richesses, de diversités dans les dialogues de réconfort, d’encoura-gement au sein des familles !Seigneur tu es présent dans notre hu-manité.● Que de richesses, de diversités dans les expériences multiples de travail.Seigneur tu es présent dans notre hu-manité !

● Que de richesses, de diversités dans l’entraide, la générosité, le don de soi.Seigneur tu es présent dans notre hu-manité !● Que de richesses, de diversités dans les gestes simples et quotidiens de nos existences, d’écoute et de tendresse.Seigneur tu es présent dans notre hu-manité !Toutes ces expériences de vie nous in-terpellent et viennent rafraîchir notre

foi et fortifier notre vie. Elles nous font entrer dans la vie même de Dieu.Pour tout être humain, la mort reste une réalité qui marque notre existence. Mais pour un chrétien cette évidence ne peut détruire tout ce qui nous est cher. Une force s’est installée à côté d’elle, la force du Christ qui est lui-même la Résurrection et la vie.Cette conviction nous conduira à notre tour à la vie éternelle.

«NOUS LE CROYONS, LA VIE NE S’ARRÊTE PAS À LA MORT.AVEC LE CHRIST NOUS RESSUSCITERONS.»

Un service d’Église : l’accompagnement des familles en deuilMarie-Odile Thollon, lors d’une intervention de l’équipe à la messe dominicale, a présenté à l’assemblée les fondamentaux qui animent le groupe.

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Le coin des

enfants

FILLES ET GARÇONS : QUI SOMMES-NOUS ?

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On entend souvent dire que si Dieu existait, il n’y aurait pas de guerre, pas de malheur.

Dieu prendrait-il plaisir à faire souffrir les hommes ?

La paix au nom de Dieu

avec le magazine

La faute à qui ?Parfois, nous rêvons d’un Dieu qui déciderait de tout à notre place. Il éviterait les disputes et punirait les « méchants » : ce serait bien pratique ! Mais le Dieu de la Bible n’est pas ce Dieu-là. C’est un Dieu qui a créé les hommes libres et responsables de leurs choix : à eux de bien utiliser leur liberté !

On est tous frères… Pour Jésus et pour les chrétiens, la paix se construit avec la justice. Si quelqu’un est rejeté, humilié, s’il est pauvre, prisonnier, seul ou malade et qu’on ne l’aide pas, il souffre. Et celui qui souffre peut devenir méchant et violent. Pour un chrétien, rechercher la paix, c’est combattre toutes les injustices et les violences de ce monde, en aidant les gens autour de lui et en priant.

L’amour toujoursDans la Bible, Dieu donne à Moïse dix commandements. L’un d’eux dit : « Tu ne tueras pas. » Si tout le monde vivait selon cette parole, il y aurait sans doute moins de personnes prêtes à faire la guerre. Si tu es croyant, cette Parole de Dieu t’invite à respecter la vie, toujours.

Trop forts, les mots ! Pour les chrétiens, Jésus va encore plus loin. Il dit : « Aime ton prochain et aime aussi tes ennemis. » Il dit même : « Si on te gi e sur la joue, tends aussi l’autre. » Pas facile ! Mais attention ! Jésus ne nous dit pas de tout accepter, même les coups ! Il nous demande de ne pas réagir à la violence par la violence et d’être plus intelligent qu’elle. Ses paroles et ses actions ont souvent stoppé net la haine des hommes : ses paroles sont plus fortes que des coups de poings.

Le coin des

enfants

NON À LA GUERRE ! avec le magazine

● Prier pour la paixPrier pour la paix, c’est demander à Dieu de prendre soin de ceux qui souffrent, et aussi de nous donner la force d’être nous-mêmes un artisan de paix dans notre vie.

Mon Dieu, Prends soin de ceux qui vivent Dans une zone de confl it :Ils ont peur du bruit,Ils ont peur du silence,

Ils ont peur d’eux-mêmes,Ils ont peur des autres,Peur de rester, peur de partir,Peur de vivre, peur de mourir.Apporte-leur un peu de paix. »

Loïs Rock, traduit par Sophie Galle

Religion-enfants - 2015.indd 9 26/05/2015 10:26:42

Publié sur Facebook le 18 novembre 2015

«Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’excep-tion, l’amour de ma vie, la mère de mon fils, mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous

êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur. Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant, mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’ai peur, que je regarde mes concitoyens avec un œil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.

Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de douze ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès.

Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus forts que toutes les armées du monde. Je n’ai d’ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine non plus.»

Antoine Leiris

Réflexions... après les violences

MATHIEU VADEPIED

« Comment conquérir une liberté de choix quand on est jeune ? »En septembre 2015, sortait le film « La vie en grand », une comédie sur deux adolescents pleins d’énergie, espiègles, tiraillés entre la réussite scolaire et la tentation de vivre comme des grands. Son réalisateur et co-scénariste, Mathieu Vadepied, a voulu rendre hommage à la jeunesse et à sa conquête de liberté.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le monde de l’adolescence ?Mathieu Vadepied. La théma-tique de l’adolescence m’in-téresse. C’est une période à laquelle je suis très attaché. J’avais déjà fait des courts-métrages et documentaires sur les jeunes. C’est une tranche de vie riche, foisonnante, durant laquelle beaucoup de choses se passent.

Dans ce film, vous suivez les aventures de deux ados de ban-lieue, Adama et Mamadou, pourquoi ce choix ?Je porte beaucoup d’intérêt aux populations issues de l’Afrique subsaharienne qui parfois semblent se retrouver dans des si-tuations sans issue. On voit bien que, pour nos deux héros, avoir des parents qui parlent mal le français, qui font des bou-lots peu valorisants… ce n’est pas simple d’aller à l’école. L’exclusion, la discrimination créent de la violence et, parfois, un sentiment de ne pas être à sa place dans la société. Cette absence de perspective peut générer des trajectoires person-nelles qui basculent dans la délinquance, l’extrémisme reli-gieux. C’est important de comprendre ce qui se passe dans la tête de ces jeunes.

Quel message sur la jeunesse souhaitez-vous transmettre ?Malgré leurs bêtises, nos deux héros seront protégés par l’école. Il y a une bienveillance de certains professeurs qui se battent, avec une foi dans la mixité, dans la possibilité pour chaque jeune de trouver sa valeur. C’est un hommage à la jeu-nesse, à son énergie, à sa capacité à repousser les limites. Dans ce film, il y a un message multiple qui s’adresse aux jeunes et aux adultes, mais aussi à ceux qui se laissent enfermer dans la violence. Ils peuvent s’en sortir. J’estime que la France, au-delà des histoires coloniales qui sont avant tout des histoires économiques, doit donner le signe aux jeunes qu’elle porte une responsabilité.

Après avoir travaillé sur le film Intouchables, que vous a apporté la réalisation de ce film ?C’est une épreuve de vie car on essaye de retranscrire un sen-timent, on cherche une interprétation du monde et on s’expose beaucoup. Ce n’est pas facile d’être juste.

Quels retours des jeunes avez-vous eus du film ?

Après l’avoir présenté à Cannes, nous avons fait des projec-tions en milieu scolaire. Les enseignants ont été très touchés par le film, qui souligne la complexité de l’autorité, mais aussi de la transmission du savoir. Les jeunes, eux, ont beaucoup

réagi sur les réseaux sociaux car le film raconte le chemine-ment intérieur de ces deux héros qui se révèlent à eux-mêmes : comment conquérir une liberté de choix quand on est jeune ? Comment se projeter avec des rêves, au-delà de sa naissance, de son milieu social ? Comment chacun trouve-t-il en soi une liberté ? J’espère que le film pourra aider certains jeunes à cheminer de leur côté.

Propos recueillis par Anne Henry-Castelbou

“Vous n’aurez pas ma haine”Antoine Leiris

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Réinsertion : une volonté partagée

À Lille, la débrouille solidaire des anciens de la rueDepuis trois ans, le Collectif des SDF de Lille aide avec succès des sans-abri à retrouver un toit. Aujourd’hui, l’association cherche des financements pour pérenniser son action.

L’escalier est un peu raide, mais Chris-tophe, 44 ans, bondit d’une marche à l’autre. Fier de conduire les visi-

teurs jusqu’à son studio, au deuxième étage d’un immeuble de Lambersart, ville tran-quille de la périphérie lilloise. 10 m2 sous les toits, avec lit, télé et kitchenette : une «renaissance» pour Christophe. Il balaie son histoire personnelle en quelques mots : une jeunesse dorée, un diplôme, un emploi dans le commerce, un mariage heureux… avant un divorce brutal en 2008. S’ensuivent la dépression, l’alcool, la dégringolade so-ciale. L’histoire de Gilbert Pinteau, 55 ans, n’est pas très différente même si lui a eu «la chance de ne pas tomber dans les addic-tions». Ces deux-là ont en commun d’avoir connu la rue, les nuits dehors, dans des cartons à même le sol, le froid, la peur, la honte.

Gilbert «s’en est sorti» en 2011 lorsqu’une propriétaire privée a accepté de lui louer un studio. Il décide aussitôt avec quelques com-pagnons d’infortune de créer le Collectif des SDF de Lille. «Ça a marché pour moi, alors je me suis dit que ça pouvait marcher pour les autres, raconte-t-il. On sait qu’il n’y a pas assez de logements sociaux, il faut se tourner vers le parc privé.» Problème : com-ment convaincre les propriétaires de louer leur bien à une personne de la rue ? Les pré-jugés ont la dent dure, mais Gilbert Pinteau ne manque pas d’arguments. Il décline inlas-sablement les dispositifs existants : le fonds de solidarité pour le logement, qui finance le dépôt de garantie, le premier loyer et l’assu-rance, mais aussi l’aide au logement de la Caisse d’allocation familiale. À cet arsenal, s’ajoute la présence constante du Collectif : «Nous nous engageons à nous assurer tous

les mois que le locataire a bien payé son loyer, explique-t-il. S’il y a le moindre pro-blème, nous essayons de le régler sans lais-ser s’accumuler les impayés.» Les premiers temps, Gilbert, qui répond aux annonces im-mobilières du boncoin.fr, essuie «90 % de refus». Trois ans plus tard, les réponses néga-tives sont tombées à 25 %. «Il y a même des propriétaires qui m’appellent directement», se réjouit-il. Depuis fin 2011, plus de cent cinquante personnes ont trouvé un toit grâce au Collectif.Christophe, qui vit du Revenu de solidarité active (RSA), est entré dans son logement le 4 février 2014 et s’est «refait une santé». En attendant de trouver un emploi, il est bé-névole au sein du Collectif où le travail ne manque pas, entre la recherche d’apparte-ments et l’accompagnement des personnes relogées. L’association propose aussi aux

sans-abri deux permanences administratives par semaine à l’accueil de jour Frédéric-Oza-nam à Lille et tous les mercredis dans le parc Jean-Baptiste-Lebas, à proximité du centre-ville. «La plupart des gens ne connaissent pas leurs droits, déplore Gilbert. Nous les aidons à trouver des solutions.» Pour la pre-mière fois, cette année, le Collectif est hé-bergé dans un local de l’Armée du salut et reçoit pour la période hivernale un soutien financier du département du Nord ainsi que de la Fondation abbé Pierre. «Au 31 mars, on n’aura plus rien, redoute Gilbert Pinteau. Mais on espère obtenir de nouveaux finan-cements.» Pour pérenniser une action qui a fait ses preuves.

Marie-Valentine Chaudon Pour suivre le Collectif : www.facebook.com/collectifdessdflille.

Source : Pèlerin

Réinsertion par l’efficacité économiquePorte-voix rencontre Patrick Vandamme, ex-directeur des ressources humaines de Triselec Lille.

Après quelques emplois diversi-fiés, Patrick Vandamme se lance à Dunkerque dans l’aventure Tri-selec en 1989, avec André Gabet

le fondateur.Implantée ensuite à Halluin, Triselec est une entreprise qui trie des ordures collec-tées dans nos poubelles pour produire de l’électricité tout en recyclant papier, carton, métaux, verres, plastiques. En parallèle, Tri-selec a une usine partenaire de production de bouteilles plastiques qui recycle les bou-teilles usagées, triées, broyées et renvoyées par un convoyeur spécial.Ce tri répond aux exigences de qualité des clients avec les certifications ISO.Ainsi, 82 % des matières sont recyclées contre 62 % en moyenne nationale. Déga-geant un résultat économique de 14 % du chiffre d’affaires, cette entreprise à capitaux publics et privés ne demande aucune sub-vention.Mais Triselec ne se contente pas du traite-ment de nos déchets. Dès 1997, cette société réinsère des chômeurs de «longue durée», seul critère de sélection. Grâce à des outils de formation utilisant la visioconférence, des personnes analphabètes peuvent en bénéfi-cier. L’exigence économique rejoint ainsi l’exi-gence éthique, l’homme est au cœur des processus. De 1994 à 2012, 3200 chômeurs

de longue durée ont bénéficié de ces forma-tions, avec un taux de réussite de 60 % alors qu’il n’y a aucune sélection et que 25 % sont illettrés. À l’époque de la prison de Loos, les détenus bénéficiaient d’une formation à l’intérieur de la prison avec l’installation d’un atelier interne de tri. Le taux de récidive était ainsi passé de 50 % à 10 % !Pionnier dans l’âme, Pa-trick Vandamme crée en 1994 «Réactif», asso-ciation de groupement d’employeurs qui met des compétences à disposi-tion d’entreprises. «L’idée est de dévelop-per le travail à temps partagé, d’apporter de la flexibilité aux organisations de travail, d’additionner des temps partiels pour re-constituer de l’emploi à temps plein en par-tageant le temps de travail entre plusieurs entreprises», nous explique-t-il.Il n’y a pas que les chômeurs à faible qua-

lification qui bénéficient des avantages de cette association, mais également des cadres qui ne peuvent espérer retrouver un CDI du fait de leur âge. Ceux-ci ont un poten-tiel d’efficacité et de compétence parfois bien supérieur à des plus jeunes grâce à leur expérience. Ces cadres de haut niveau, au chômage, viennent trouver chez Réactif des solutions de salariat en échange de leur ex-

périence qu’ils mettent à la disposition de «Réactif consultants». Cette asso-ciation est une structure qui leur est dédiée : elle assure l’hébergement pour

ces cadres qui sont ainsi consultants sala-riés en cotisant 2,6 % de leurs honoraires. Ils reçoivent un salaire avec tous les avan-tages tels que assurance, mutuelle, etc. Ce taux de 2,6 % est faible pour le consultant par rapport à d’autres organismes et permet à la structure d’être raisonnablement béné-ficiaire.

Ce groupe «Réactif» est animé par Patrick Vandamme, président bénévole, et quelques salariés.

Propos recueillis par André Genel

www.triselec.comwww.reactifconsultants.com

À gauche, Sébastien Voet, développeur de l’espace de coworking Réactif & Co. À droite, Patrick

Vandamme, fondateur et président bénévole du groupe Réactif.

L’homme est au cœur des processus.

UNE RÉINSERTION RÉUSSIE : UN HOMME DEBOUTArrivé en 2003 en France, réfugié du Zaïre, RN galère à la recherche de travail. Il se heurte à son état de «sans papiers», allant de logement en foyers, ou chez des connaissances plus ou moins accueillantes.Il se marie en 2004 et vit très mal d’être à la charge de son épouse d’autant qu’un premier enfant arrive.Via l’ANPE qui l’aiguille vers l’association Intermed, il est formé comme trieur de déchets chez Triselec à Halluin où il se fait remarquer par sa volonté de trouver un emploi fixe, mais cela ne suffit pas. Il accepte un contrat d’intérim de trois mois, suivi d’un CDD de six mois renouvelé une fois. Remarqué par son insistance à vouloir travailler, on lui propose l’entretien d’es-paces verts pendant quatre mois.Triselec l’embauche ensuite en CDI comme homme d’entretien. Il peut alors bénéficier d’une formation de cariste. Cela lui permet de remplacer un conducteur de tractopelle alimentant l’incinérateur. Il est toujours à ce poste et s’en déclare très satisfait.RN a une très belle phrase : «Moi, le papa de trois enfants, je me dois de travailler pour mes enfants et heureusement,  mon papa m’a envoyé à l’école, et maintenant je peux envoyer mes enfants à l’école.»

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Réinsertion : une volonté partagéeChez Main Forte, on entre chômeur...on sort chauffeur de poids lourd

José Duprez, Mouvallois, un des créateurs de l’entreprise Main Forte qui fête ses vingt ans cette année, nous raconte avec passion la belle histoire de cette entreprise d’insertion.

Tout a commencé à Lens en 1980, région particulièrement touchée par le chô-mage. Deux chômeurs accompagnés

par l’Association droit au travail (ADT) ont décrété : «Puisqu’on ne nous procure pas de travail nous allons créer notre propre emploi.» Pour éviter l’échec une équipe incroyable c’est alors constituée réunissant les syndica-listes responsables d’ADT, et quelques diri-geants d’entreprise. Cette équipe a créé Ré-cup’Tri, une association qui récupère et trie des bouteilles de verre afin de revendre celles qui avaient à cette époque de la valeur. Puis avec le même objectif d’insertion, Récup’Tri créa une entreprise spécialisée dans le trans-port de marchandises. On l’appela Main Forte, car sa volonté est de «prêter main forte» aux chômeurs, pour leur permettre de trouver un emploi. Ce fut une expérience incroyable pour tous. Le dialogue entre les partenaires était souvent très rude, mais le respect mutuel et l’esprit militant nous réunissait. Nous en sommes sortis profondé-ment changés. Récup’tri existe toujours. Son acti-vité s’est beaucoup diversi-fiée et elle emploi actuelle-ment cinquante salariés en insertion.Main Forte embauche des chômeurs titulaires du per-mis B, désireux de devenir des chauffeurs de poids lourds. À chaque nouvel embauché est proposé un CDD de trois mois pendant le-quel il s’initie au transport sur des camion-nettes. C’est une période de test, tant pour Main Forte que pour le nouvel embauché. Un problème important était posé à l’entreprise à l’issue de cette première phase : comment fi-nancer le permis C (permis poids lourds) pour le salarié qui a montré sa volonté de pour-suivre ? Un accord a été trouvé avec l’ANPE qui prend en charge la formation. Main Forte s’engage à le réembaucher après l’obtention du permis C. Tout le monde est gagnant. La personne a obtenu le permis que Main Forte n’était pas en mesure de financer, et l’ANPE a financé une formation qui débouche sur un emploi. Le salarié au cours d’un second CDD abandonne la conduite des camionnettes pour s’habituer progressivement à celle des poids lourds. Même démarche ensuite pour le per-mis CE (permis «super lourd» avec semi-re-

morque). L’ensemble du parcours dure au maximum deux ans. À la fin du parcours, le chauffeur ayant obtenu les permis et l’expé-rience de la conduite est capable de trouver lui-même du travail dans une entreprise clas-sique.

Depuis sa création ce sont environ huit cents chauffeurs qui ont été for-més et remis sur le marché du travail.José Duprez avoue bien volontiers toutes les conditions étaient favorables pour une acti-vité d’insertion. Aucune difficulté pour mo-tiver des chômeurs pour ce métier, car s’ils ont des réticences à intégrer le cadre rigide de l’entreprise, le transport au contraire leur donne un sentiment d’indépendance, de li-berté. Ils sont dehors et maîtres de leur véhi-cule. De plus à la fin des deux ans le chauf-feur trouve très facilement du travail. En effet, autrefois, c’était au cours du service militaire que le jeune passait son permis de conduire poids lourd et faisait sa formation. Se lan-cer seul aujourd’hui nécessite de trouver la somme importante que coûte la formation aux deux permis (C et CE) et quand bien même il y arriverait, n’ayant pas l’expérience de la conduite, aucune entreprise de transport ne voudra lui confier un camion qui vaut une fortune. La pénurie permanente de chauffeurs facilite le retour à l’emploi des personnes qui, grâce à Main Forte, possèdent à la fois permis et expérience de la conduite.José Duprez insiste sur l’importance que Main Forte met dans l’élaboration de son planning de travail en faisant coïncider les exigences des clients avec les capacités en évolution constante des chauffeurs, afin d’op-timiser la formation. Pendant cette période, qui allie conduite et formation, ils ne sont

pas rémunérés au Smig, comme on serait tenté de le penser, mais au tarif de la convention collective du transport. Pour trouver du travail pour les camion-nettes nécessaires aux dé-butants, l’entreprise a créé Triboulot qui ramassait, au

début, les vêtements déposés dans les box de la Croix-Rouge. Celle-ci ayant cessé cette activité, la collecte des vêtements a mainte-nant été organisée dans des entreprises où le sens social de la démarche est positivement ressentie.Si pour Main Forte la réinsertion est primor-diale, c’est aussi une entreprise confrontée à la concurrence et elle se doit à l’excellence et à la rentabilité. Cette rentabilité est une néces-sité, mais la finalité est l’insertion. Les aides de l’état ne représentent qu’environ 15 % du chiffre d’affaires. Elles sont en fait la rému-nération du service rendu par Main Forte à la collectivité. Elles permettent de couvrir la sous-productivité et l’accompagnement as-suré par les formateurs.

Au service de l’insertionMain Forte est une société anonyme (SA) dé-tenue par une association à laquelle les appor-teurs de fonds ont remis leur participation.

Ceci garantit l’indépendance de Main Forte et le caractère désintéressé des fonds versés. Elle est a la tête d’un parc d’une trentaine de véhicules (camionnettes, camions, semi- re-morques), tous neufs, car Main Forte les loue. Ceci présente l’avantage d’avoir une flotte au top de la technique, car le prix de revient au kilomètre est inférieur à celui de véhicules plus anciens. Quant aux autres transporteurs, ils ne regardent pas Main Forte comme un concurrent, mais comme une école de for-mation qui peut leur fournir des chauffeurs compétents.

L’entreprise a actuellement un établissement à Harnes, et un au port fluvial de Lille. Un troisième est en ouverture dans l’Essonne. La vision n’est pas de faire grandir chaque unité, mais plutôt d’essaimer un modèle qui marche vers d’autres régions, les bénéfices étant réin-vestis pour le développement au service de l’insertion. Joyeux anniversaire à Main Forte et bonne route !www.main-forte.fr

La rentabilité est une nécessité, mais la finalité est l’insertion.

INTERVIEW DE JOHAN VANMARCKE, UN MOUVALLOIS CHEZ MAIN FORTEAvec un large sourire, il nous a raconté son parcours pour devenir le formateur qu’il est maintenant.J.V. «Après un licenciement j’ai voulu devenir auto entrepre-neur : beaucoup de travail, de tracas, de devis, mais à la fin très peu de commandes, trop peu ! Au bout d’un an, j’ai été contraint d’arrêter cette expérience, mais je n’ai pas regretté de l’avoir tentée.Je recherche alors un financement pour payer mon permis C. Celui-ci en poche, je cherche sans succès un emploi de chauffeur. J’ai envoyé plus de 100 CV ! De 2012 à 2013 : rien, pas de revenu en tant qu’auto entrepreneur.Je me rapproche alors de la mairie de Mouvaux qui me conseille de contacter le Plie (Plan local d’insertion pour l’emploi) qui a envoyé mon CV à Main Forte. Deux semaines plus tard, j’étais embauché en CDD comme chauffeur-porteur (camion). Après un an d’acquisition d’expérience, je passe le permis CE (semi-remorque) financé par le Plie avec une petite participation de ma part. En août 2014, permis en poche, je suis repris par Main Forte pour un nouveau parcours d’expérience sur semi-remorque.Main Forte ouvrant alors une antenne dans l’Essonne, j’y suis envoyé pour six mois, pour former les chauffeurs. Depuis septembre 2015, je suis en CDI sur Lille, en tant que formateur.Chez Main Forte j’apprécie tout : ce n’est pas un travail, c’est un plaisir. On est là pour aider les personnes, c’est cela qui est intéressant. Quelque part ce n’est pas une entreprise normale !Cette entreprise est unique. Il en faudrait beaucoup plus comme celle-là à travers la France !»

6 ❚ FÉVRIER 2016www.lille.catholique.fr

À NOTER Conférences

École et famille Jeudi 3 mars, 20h-22h. «L’évaluation :comment allier exigence et bienveillance pour faire grandir la personne.» Animée par Christiane Durand, organisée par l’Association des parents d’élèves du diocèse (Apel).Au collège Charles Péguy 15, pl. du Théâtre à Tourcoing. Infos : apel.lille@ddec.org

IslamMercredi 9 mars, 20h30. Par le frère Emmanuel Pisani, dominicain, docteur en islamologie.Couvent des Dominicains 7, av. Salomon à Lille. 03 20 14 96 96. couvent.lille@dominicains.fr

Office chrétien des personnes handicapées (OCH)

Jeudi 10 mars. Journée des mamans ayant un enfant malade ou handicapé : «Croire son bonheur possible». Salle Saint-Germain 8, pl. de Gaulle. 06 60 74 23 98, maman-lille@och.fr

SociétéEntrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC)

Du 11 au 13 mars. Assises nationales des EDC. «Dirigeant et dérangeant : l’audace d’entreprendre en chrétien». Palais des congrès 1, bd des Cités Unies, à Lille Euralille. 03 20 14 15 16.Infos et inscriptions, fiches de lecture, réflexion, vidéos, bibliographie, etc. sur www.lesedc.org

Jeunes17-30 ans : Journées mondiales de la jeunesse en Pologne

Du 26 au 31 juillet. Des jeunes du monde entier se rassemblent pour partager, méditer, prier et faire la fête ensemble.– 26-31 juillet : route express vers Cracovie– 17-31 juillet : grand circuit (Lodz puis Cracovie)Préinscriptions sur christonlille.com

PèlerinagesPartageons l'amour infini de Dieu

Tout au long de l'année. Pèlerinages à Rome et Lourdes, en passant par Tours, la Pologne ou encore la Hongrie.Renseignements : service des pèlerinages 39, rue de La Monnaie à Lille. 03 20 55 00 15, pelerinages@lille.catholique.fr

ANNÉE DE LA MISÉRICORDEALLER PLUS LOIN• Sur lille.catholique.fr : dates des rassemblements, des célébrations, retraites, pèlerinages, témoignages, vidéos…• Prendre le temps de la réflexion personnelle : quel pardon ai-je à donner et à recevoir ?• Lire l’évangile de Luc, appelé «l’évangile de la miséricorde». On y trouve trois paraboles qui montrent que Dieu trouve sa joie à pardonner : la brebis perdue, la pièce d’argent, les fils perdus et retrouvés. • Vendredi 4 et samedi 5 mars. «24h pour le Seigneur». Les catholiques du monde entier sont invités à prier et à vivre le sacrement de la réconciliation.

F. R

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14 février : dimanche de la santé

Qui entendra nos cris ?Tel est le thème choisi pour célébrer le dimanche de la santé le 14 février, date la plus proche du 11 février, Journée mondiale des malades voulue par le pape saint Jean-Paul II en 1992. Il nous invite à accueillir la misère de tous nos frères.

8 décembre 2015 – 20 novembre 2016

Année de la miséricorde, une année pleine d’amourLe pape François, qui a ouvert une année sainte de la miséricorde le 8 décembre 2015, nous invite à plonger dans l’infinie bonté de Dieu.

D ieu nous ouvre largement ses bras aimants. ll nous envoie vers les pauvres, les malades,

les estropiés, les personnes margina-lisées, pour leur faire découvrir com-bien ils sont aimés de lui.

Juste après son élection, le pape François parlait déjà de miséricorde : «Dieu ne se fatigue jamais de nous pardonner, jamais ! Le problème est que nous, nous nous fatiguons de lui demander pardon ! Nous ne voulons

pas ! Dieu est le Père plein d’amour qui toujours pardonne, qui a ce cœur de miséricorde pour nous tous. Et nous aussi apprenons à être miséri-cordieux avec tous.»

Un «cri» dans le désert ? Le thème retenu cette année revêt une brûlante actualité. Notre monde

retentit des cris de ceux qui sont meurtris, malmenés, agressés par les guerres, la faim, l’oppres-sion. Il retentit des cris de ceux que des actes barbares atteignent. Mais ils retentissent parfois dans le vide sidéral de notre indiffé-rence. Rien n’est pire que de crier dans le désert, rien n’est pire que de n’avoir personne à qui dire sa souffrance. Mais c’est vrai, trop de cris, trop de malheurs, trop de violence nous agressent. Parfois, nous nous bouchons les oreilles.Pourtant, celui qui souffre a un be-soin absolu d’être entendu ; et nous le savons bien, être vraiment écouté apporte apaisement et réconfort. Ce dimanche doit donc permettre à tous les cris de ceux qui souffrent d’être recueillis et portés dans la prière de

la communauté chrétienne. Elle les fera monter vers Dieu, qui entend la misère de son peuple : «J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances» (livre de l’Exode, chapitre 3).

Pas seulement pour les malades

Ce dimanche fera spontanément pen-ser aux malades, à ceux qui souffrent dans leur corps ou leur esprit. Mais la santé n’est pas la maladie ; la santé nous concerne tous ! On pourra donc élargir la réflexion et la prière pour rejoindre des personnes isolées, por-teuses d’un handicap, âgées. Et on élargira encore le regard pour solli-citer la participation de ceux qui tra-vaillent dans la santé ou dans les labo-ratoires. On associera les nombreux accompagnateurs familiaux ou d’as-

sociations. Tous ont des cris à parta-ger, à faire entendre. Le dimanche de la santé s’inscrira alors tout naturellement dans le temps du carême puisqu’il nous mettra en marche les uns vers les autres dans une attitude d’écoute fraternelle et bienveillante, à la rencontre du Père qui entend tous nos cris et se laisse toucher par eux.

Chantal Lavoillotte, responsable diocésaine

des aumôneries hospitalières

Parole de jeunes : «La miséricorde est

la manifestation de l‘amour de Dieu. Une invitation pour nous les hommes,

à savoir faire miséricorde à nos semblables.»

À LIRE

Bruno Cazin, Dieu m'a donné rendez-vous à l'hôpital (203 pages, éd. Bayard).€

FÉVRIER 2016 ❚ 7

DÉCÈS DU PÈRE PHILIPPE CREMERNous avons appris avec peine le décès du père Philippe Cremer, à l’âge de 89 ans, dans la 63e année de son sacerdoce. Ses funérailles ont été célébrées le 2 novembre 2015, en l’église Saint-Paul de la paroisse Saint-Jean XXIII de Marcq-en-Barœul, dont il était originaire.Licencié ès sciences mathéma-

tiques, il débuta sa carrière d’enseignant comme pro-fesseur de mathématiques à l’école Jeanne d’Arc à Lille. Il fut ensuite successivement supérieur de l’institution Notre-Dame des Victoires à Roubaix, devenue depuis l’institution Jean XXIII, directeur de l’école des profes-seurs à la Catho de Lille, puis à l’institut de recherche et d’animation pédagogique.En 1985, à sa retraite d’enseignant, il fut heureux d’être nommé curé de l’église Saint-Paul à Marcq-en-Barœul à laquelle il était très attaché.Après seize années, en octobre 2001, il fut envoyé au ser-vice de la paroisse de Mouvaux en tant que prêtre aîné pour aider notre curé de l’époque. Nous avons le souve-nir d’une personnalité à fort caractère, ayant le sens de l’écoute et du dialogue. Ses homélies ou ses commen-taires des textes bibliques étaient empreints d’une com-pétence pédagogique, acquise tout au long de sa longue carrière d’enseignant. En 2008, il quitta Mouvaux pour se retirer d’abord à la résidence de la Treille puis plus récemment à la Maison Saint-Jean à Lille.L’abbé Cremer était chanoine titulaire, membre du chapitre cathédral de Lille et médaillé des Palmes acadé-miques.

RD

❚ TÉMOIGNAGE

De 2001 à 2006, il a accompagné notre équipe de jeunes ménages au sein des équipes Notre-Dame avant que notre groupe se disperse pour des raisons profession-nelles. Durant ces années, son esprit critique et sa péda-gogie ont permis au groupe et à chaque couple d’avancer à grands pas sur les différentes thématiques abordées. Sa sagesse et sa patience ont été des engrais précieux qui nous ont fait grandir.

LD ET GD

LE CENTRE SPIRITUEL DU HAUTMONT, VOUS EN SORTIREZ GRANDI !

FÉVRIER 2016

Mardi 2 : «Matinée Oasis»Mardi 2 : «Souriez, vous êtes parents d’ados !»Dimanche 7 - Samedi 13 : «Atteindre ses objectifs de révision, c’est possible !» Dimanche 7 - Samedi 13 : «Vittoz et prière»Dimanche 28 : «Femme séparée, femme divorcée, retrouvez un souffle nouveau»

MARS

Samedi 5 : «Petit-déjeuner en couple : tissons nos valeurs en cadeau pour nos enfants»Dimanche 6 : «Les dimanches de la gratitude»Jeudi 17 : «Reg’Art - Dialogue avec une œuvre»Jeudi 24 : «Les petites conférences de la grande semaine»

AVRIL

Lundi 4 - Vendredi 8 : «Stage Vittoz et peinture : oser l’aventure !»Samedi 23 - Dimanche 24 : «Se redire oui… A2»Samedi 23 - Dimanche 24 : «Stop ! Comment je t’aime ?»Samedi 23 - Dimanche 24 : «Offrons-nous un temps fort en famille»

Pensez votre été dès à présent : www.hautmont.org - Inscriptions en ligne.Contact : Chloé René-de Lalande - chloe.rene-delalande@hautmont.orgtél. 03 20 26 09 61 - 31 rue Mirabeau - 59420 MouvauxPage FB : facebook.com/LeHautmont

CARNET PAROISSIAL

Baptêmes

OCTOBRE

Camille Roches, Manon Versteghen, Alice Clec-Bouchy, Elliot Tiberghien, Noah Bouthillier, Manoé Dufour, Thibault Sandret, Edouard Figeac.

NOVEMBRE

Léon Chaveron-Duhem, Gabriel Angelo Debonne, Ellie Losfeld, Baptiste Dewavrin, Léonie Gondallier de Tugny, Albert Dupont, Victorine Tharin, Octave Sartorius.

Mariages

OCTOBRE

Anne Sophie Blanquart et Charles Édouard Dekimpe, Marie Roos et Benjamin Friedrich, Aude Watine et Antoine Morel.

Funérailles

OCTOBRE

Mme Antoinette Gillot, 89 ans. M. Michel Vallart, 79 ans. M. Bertrand Dhellemmes, 84 ans. M. François Xavier Lefebvre, 46 ans. M. Edouard Welcomme, 90 ans. M. Gérard Delplanque, 61 ans. Mme Jeanne Delaval, née Desmet, 93 ans. M. Étienne Duquennoy, 88 ans.

NOVEMBRE

M. Pierre Dumortier, 87 ans. M. André Lepers, 92 ans. Mme Jacqueline Heuduin, née Mullié, 88 ans. Mme Gisèle Capelle, née Gauthé, 81 ans. Mme Jacqueline Millescamps, née Muylle, 83 ans. M. Marcel Fanien, 91 ans.

ALLER PLUS LOIN

Toutes les informations que vous cherchez sont sur :

P A R O I S S E D E M O U V A U X . F R E E . F R

PROCHAINE PARUTION :

9 Mars - 25 Mai

INFOS PRATIQUESPermanencesLundi, mercredi et vendredi de 14 h à 18 h.Permanence d’accueil uniquementSamedi de 9 h 30 à 11 h 30.10 place de Gaulle - Mouvaux tél. 03 20 26 05 87Secrétaire paroissiale : Perrine Catellaparoissedemouvaux@gmail.com

DOYENNE DES HAUTS DE LYS

Bondues - Bousbecque - Comines - Halluin - Linselles - Mouvaux - Roncq - Wervicq-Sud

CONFÉRENCES DE CARÊMEÀ l’occasion de l’année de la Miséricorde, les

paroisses de notre doyenné vous invitent

À revisiter «le sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation»

Le jeudi 4 février 2016 - 20h : église Notre-Dame de la Nativité à Linsellesavec le père Michel Castro - théologien.

Le jeudi 3 mars 2016 - 20h : église Saint-Alphonse à Halluin (Mont)avec le frère Hervé Ponsot - bibliste.

Le jeudi 10 mars 2016 - 20h : église Saint-Piat à Roncqavec le père Thomas Vercoutre du service diocésain de pastorale liturgique et sacramentelle.

À redécouvrir «le Jour du Seigneur» à partir de la lettre apostolique de saint Jean-Paul II (1998) «Dies Domini» - sur la sanctification du dimanche.

Le jeudi 25 février 2016 À 14h30 à Wervicq-Sud : salle paroissiale - place du Général de Gaulle (à côté de l’église).

À 20h à Mouvaux : salle paroissiale - 10 place du Général de Gaulle (derrière l’église Saint-Germain)avec le père Jean-Yves Baziou - théologien.

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le journal paroissial

arrive chez vous !

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Maison paroissiale

10 Place de Gaulle

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par plus de 150 bénévoles, vos voisins…

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Les chèques sont à libeller à l’ordre de la « Paroisse de Mouvaux ».

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8 ❚ FÉVRIER 2016

Rédigé par votre équipe locale avec la participation de l’OTPP – Président : père Xavier Bris - Rédacteur en chef : père Gérard Serien – Textes et photos : droits réservésRédaction : 10 place de Gaulle – 59420 Mouvaux - Tél. 03 20 26 05 87 - Edité par Bayard Service Edition - Parc d’activité du Moulin - Allée Hélène Boucher BP 60090 - 59874 Wambrechies Cedex tél. 03 20 13 36 60 – fax 03 20 13 36 89 Directeur de la publication : Georges Sanerot - Secrétaire de rédaction : Franck Leloir - Maquette : Florence Dupond Régie publicitaire : Bayard Service Régie – tél. 03 20 13 36 70 – Imprimerie : DB Print Halluin - Commission paritaire 68309 - Dépôt légal : 1e trimestre 2016

Monsieur Mouvaux

«RECYCLONS !»Le jeu des erreurs Observe bien les deux dessins.En recopiant le second, le dessinateur a fait 12 erreurs. À toi de les trouver !

Monsieur Mouvaux rend hommage aux victimes du 13 novembre.

Le 24 novembre, monsieur Mouvaux s’est rendu à la mairie pour l’hom-mage aux victimes des attentats de Paris.De nombreux Mouvallois laissaient percevoir leur émotion.Ensuite monsieur Mouvaux a mar-ché dans sa ville : il espérait voir plus de drapeaux sur les maisons, même si l’imagination suppléait à l’ab-sence d’emblème national : ballons bleus blancs rouges, écharpes, toutes choses rappelant nos couleurs. Il s’est promis d’acheter un drapeau dès que possible.

Monsieur Mouvaux se promène au marché de NoëlLe premier week-end de décembre, un petit village de chalets s’est ins-tallé autour de la mairie pour le tradi-tionnel marché de Noël. Les Restos du cœur, Kiwanis International (qui organise aussi la braderie de sep-tembre), le Téléthon, qui avait lieu le même week-end, étaient bien sûr présents…Mais au-delà des stands habituels de créations artisanales ou de nourritures plus terrestres, foie gras ou huîtres, on remarquait un stand original : God save the king. Œuvres d’inspiration religieuse d’une jeune artiste venue

de Croix, les belles compositions en papiers découpés inspirées par la crèche, les cartes de vœux, petits photophores, cadres, etc., rappelaient bien à propos la proximité de la fête de la Nativité… D’autres chalets, animés par des bé-névoles, abritaient des associations locales ou de communes limitrophes. Simia enfants d’Ukraine, association tourquennoise créée en 2006, ac-cueille des enfants ukrainiens, sou-vent orphelins, durant les vacances d’été pour les aider à se refaire une santé et à éliminer le Césium 135 qui les contamine à travers une eau et un sol pollué, et à pallier au manque de nourriture saine dû à la mauvaise qualité des sols. Les inscriptions pour accueillir un enfant se font jusque fin février.www.simia-enfants-dukraine.org

Mouvaux Solidarité présente chaque année un stand de fleurs «Spécial Noël». Les superbes compositions à base de jacinthes et autres végétaux de

saison sont réalisées par trois fleuristes de Mouvaux. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, et le pour-centage des ventes accordé à Mouvaux Solidarité participe au soutien de l’as-sociation «Les projets d’Adrien». L’as-sociation organise d’autres actions au cours de l’année : soirée dégustation de vin en mars, soirée culturelle en avril, conférence en mai, etc.mouvauxsolidarité@yahoo.fr

Le Rotary Mouvaux Darwin invitait à déguster - puis à acheter, bien sûr - du fromage de Comté de grande qua-lité. Les fonds récoltés sont destinés à l’achat d’une canne électronique pour une personne aveugle. D’autres ma-nifestations au cours de l’année, en lien avec cette action : démonstration de chiens-guides d’aveugle, anima-tion le 1er mai à «La belle époque», où ils offrent aux résidents de la mai-son de retraite un brin de muguet, des gâteaux et un temps privilégié d’échange et de partage.Contact : www.rotary.org

ECOLES MATERNELLES et PRIMAIRES CATHOLIQUES de MOUVAUX

• SAINT-FRANÇOIS5, rue Pierre Prévost - 03 20 26 38 30

stfrancois.mvx@gmail.com - www.ecolesaintfrancoismvx.fr

• SAINTE-JEANNE-D’ARC25, rue de Londres - 03 20 26 07 12

http://ecolejeannedarc-mouvaux.fr

• SACRÉ-CŒUR – SAINT-PAUL46, rue Vauban - 03 20 26 01 67

secretariat@sacrecoeursaintpaul.fr - www.sacrecoeursaintpaul.fr

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Tél. 03 20 25 32 20Fax 03 20 25 03 09

83, rue de Lille - 59420 MOUVAUX - Tél. 03 20 03 96 64

Nicolas HumezAudioprothésiste diplômé d'Etat

www.audition-mouvaux.com

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