JOURNAL n'AJVNONCES JUDICIAIRES,

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IF*ar-ait t o u s les M e i ox-odUs. IV 0 1O. 9 Mars -A" •isr JOURNAL n'AJVNONCES JUDICIAIRES, UTTÉA4TUAË MOUVEEJLES. : Un an, pour fssoire, . . id. pour le Déparlement, id. hors du Département, Un Numéro 1O c. r> fr. 6 fr. Y fr. Oii s'abonne à. Issoire, à. l'impriinerie .' ,"••. B O U N O U B E «Se OLtLIER HUE Dlï CH4TFAUDUN ET BOUI.EVA.RI» DE L\ MANUKttlï Annonces Judiciaires, 2 O c. la ligue Réclames el Avis divers, 2 5 c. la ligne Les Articles d'Agriculture et de Littérature sont insérés gratuitement. CAISSE La Caisse d'Epargne d'Issoirc, a reçu samedi dernier de \\i déposants dont 32-nouveaux, la somme de 54,842 fr. Le lendemain dimanche,, elle a remboursé 34,752 fr. 44. ISSOIRE, LE. 9 MA.RS 1887. LE PHYLLOXÉRA 1 (SUITE.) Si nous devions nous en rapporter à l'avis de ceux qui prétendent que « lu sable, substance essentiellement fixe et insoluble, ne peut pas agir sur l'organisme, » nous n'aurions plus qu'à uous incliner. Mais, de ce que le sable ne possède que des propriétés négatives, il ne s'en suit pas que ses dérivés soient nécessairement dans les mêmes conditions. C'est là ce qu'on appelle une fin de non recevoir un peu aventurée, c'est rayer d'un trait de plume des phénomènes organiques qui se pro^ duisent tous les jours. Pour n'en citer qu'un seul, élémentaire, classique, nous demanderons comment on peut expliquer la présence de la silice dans la paille, si on n'admel pas que cette substance soit susceptible de se dissoudre pour être absorbée par les racines? Est-ce que la terre aurait cessé d'être ce vaste laboratoire tous les corps sont mis en présence les uns des autres, et où, sous l'influence des agents extérieurs, ( air, eau, calorique, électricité, etc. ), s'opèrent et se renou- vellent sans cesse des combinaisons chimiques de toutes sortes? La nature semble nous dire au contraire que dans ce cas l'eau emprunte au sable le principe actif qui nous occupe; elle nous apprend que, quel qu'il soit, acide silicique ou l'un de ses com- posés, le sable en renferme toujours une certaine quantité disponible, et qu'il la cède peu à peu, par voie de suspension ou de solution. L'état des vignes nouvellement plantées sur ie littoral nous indique môme que cette quantité dis- ponible est suffisante pour empoisonner le phyllo- xéra, sans offrir le moindre danger pour la plante. En dehors de cette particularité essentiellemment avantageuse de n'être' pas nuisible à la végétation, nous trouvons encore que, prenant sa source dans le terrain lui-même, le toxique agit sûrement parce qu'il agit continuellement, tandis que les autres insecticides, par leur action passagère, subor- donnée à diverses conditions, et par conséquent aléatoire, laissent toujours échapper un certain nombre d'insectes el épargnent la tolalilé des oeufs. Ici l'asphyxie est remplacée par l'empoisonnement et la destruction, à tel point que, au bout de huit jours, M. Vannuccini a vu les insectes morts ou engourdis, les oeufs non éclos, bruns et ternes et que, au bout d'un mois, M. Marion a toujours constaté la disparition totale du phylloxéra. Il est'du reste très facile ,de .s'çn.jconvaincre par 1'ex.périence, et le moyen est aussi simple que concluant, le voici: introduire des plants phyllo- xérés, d'un coté, dans l'eau ordinaire, comme témoin, de l'antre coté, dans l'eau qui a servi préalablement au lavage ou à la digestion d'un certain volume de sable ayant déjà fait ses preuves, et suivre, pas à pas, jour par jour, les effets qui se produiront Inévitablement, toutes choses égales d'ailleurs, le parasite ne pourra pas vivre dans l'eau de digestion, pendant qu'il résistera dans l'eau ordinaire. Il va sans dire .qu'on ne peut expérimenter que durant la période de la vie active du phylloxéra. Lorsqu'on aura acquis ainsi la certitude que le toxique fait partie intégrante de l'eau de digestion, on arrivera facilement à en déterminer la nature. De celte découverte à la découverte d'un mode d'emploi efficace, comme moyen curatif, il n'y a qu'un pas pourries savants. La science, ea habile magicienne, nous l'ait assister journellement au spec- tacle de tant de nouveaux prodiges que nous devons avoir en elle une confiance absolue et croire qu'elle n'a pas dit son dernier mot. Laissons aux pessimistes le soin de faire naître le découragement" en. publiant que rien ne peut enrayer le mal, et rappelons qu'avec le sulfure de carbone et le badigeonnage bien employés on doit prétendre au maintien du statu quo, en attendant l'heure, prochaine où les savants pourront formuler un traitement d'une incontestable efficacité. Certes, il y aura bien a vaincre quelques difficultés, mais, si la science ne pouvait résoudre que les problè- mes qui sont à la portée de tout le monde, elle ne serait plus la science, c'est-à-dire cetle puissance qui oblige grands et petits à s'incliner devant sa légitime autorité. FIN. . 5.-L. R. Le comité s'est réuni, lundi soir, à la mairie de notre ville. Celle réunion avait pour but'de tracer dans ses ligues générales le programme de la future cavalcade ; on a examjné des projets de chars, de groupes, mais les décisions prises ne deviendront définitives que lorsque l'on se sera renseigné d'une façon précise sur les dé- penses à faire pour chaque chose. C'est ce qui explique pourquoi nous n'entrons pour aujourd'hui dans aucune exposition détaillée des projets divers. A cetle réunion a élé annoncée la formation de deux nouveaux chars dûs à l'initiative de M. Couriol-Tour- nade et de M. Boyer-Terrisse. Chacun de ces honora- bles commerçants fera un char à ses frais. Nous leur adressons nos plus sincères félicitations en même temps que des remerciements pour le désintéressement et la bonne volonté dont ils l'ont preuve. Cela porte à sept le nombre de chars dûs complètement à l'initiative privée. Il a été définitivement décidé que la Kermesse aurait lieu le lundi ; après la Kermesse aura lieu un concert de la Lyrique, puis, après le concert, un bal d'enfants. De plus il a été inscrit au programme de la soirée du dimanche un feu d'artiliue qui sera tiré sur la place de la République. La ville sera illuminée aussi toute la soirée. Enfin une idée nouvelle et dont la conception est fort heureuse! Un grand baisera organisé sous la Halle par les négociants du quartier. Nous les félicitons, car étant donné la grandeur el la disposition du local, on peut faire quelque chose de magnifique. Donc, on le voit, tout .marche à souhait et les prévisions pessimistes de la première heure sont bien loin. Jamais Issoire n'aura vu une fête si brillante et les étrangers qui viendront ce jour chez nous se souviendront longtemps de ce qu'ils auront vu. Nous ne disons rien des quêtes; la lettre de M. le Président que nous publions ci-dessous annonce le résultat obtenu; nous-n'avons qu'à joindre nos reinercinienls à ceux, qu'il adresse à la population et aux personnes qui l'ont si généreusement secondé. Monsieur le Directeur du Moniteur d'Issoire, Je vous serai très-obligé de donner à ces quelques lignes une bienveillante hospitalité dans le prochain numéro du Moniteur. Les souscriptions reçues actuelltmenl pour l'organisation de la prochaine cavalcade, atteignent le chiffre de 4,000 fr. y compris les 400 fr. qu'a bien voulu voter le conseil -municipal _ Ce brillant résultat assure, dès aujourd'hui, le succès de l'oeuvre de charité que nous avons entreprise. Merci au Conseil municipal de son bienveillant concours ; je remercie aussi la population issoirienue au nom des pauvres et au nom du bureau, à qui elle vient de donner un témoignage éclatant de sympathie et de confiance. Ce témoignage, tout eu nous^ honorant, nous impose le devoir de donner aux. fêles de la cavalcade tout le déve- loppement et'tout l'éclat désirable. Nous réunirons nos efforts pour remplir dignement cetle tache et nous espé- rons réussir. En tout cas nous apporterons à notre uàu- vre tout le zèle et tout le dévouement nécessaire. Je remercie encore bien sincèrement tous les quêteurs, dont l'activité, l'ardeur et le tact sont pour beaucoup dans le succès de la souscription. J'exprime eu même temps, toute ma reconnaissance à MM. Chaput, Egal, Trilloii, Radinier, Lieb, Fargier, Felut, Couriol-Tournade et fîoyer-Terrisse, qui oui bien voulu se charger d'orga- niser un char à leurs frais. Agréez, etc. Le Président, Pxvu VEYRIÈRES. SOCIÉTÉ LYRIQUE Notre vaillante Société Lyrique prépare activement son prochain concert payant qui, ainsi que nous l'avons déjà dit, aura lieu le 21 mars. Nous aurions quasi mauvaise grâce à" faire ici l'éloge de M. Violol, comme organisateur, car l'habileté, le goût qui ont présidé aux précédentes soirées de ce genre ont depuis longtemps établi sa réputation. Toutefois nous croyons que le prochain concert réunira bien des élé- ments qui lui donneront un attrait vraiment exceptionnel. D'abord, M. Merglet a promis son concours; il chan- tera deux morceaux et en exécutera deux autres sur le violon. M. Merglet a obtenu nn triomphe de si bon aloi dernièrement auprès du public issoirien. il a été si goûté, si applaudi que son nom seul est devenu un gage de succès. Ensuite le programme comprendra une opérette en ii actes: Coquelicot. La musique a été composée par M. Violot, c'est tout dire; elle sera accompagnée par l'orchestre qu'on a tant applaudi au dernier concert et qui établira encore bien mieux sa réputation dans l'épreuve plus longue et plus dillieile que cjllc nouvelle pièce lui impose. Pour l'interprétation de celte opérette le comité s'est assure le concours dj M 1110 et de M. Viguier,' de la troupe d'opérette de Clermont, dont la présence ne peut que contribuer à l'éclat et au succès de la soirée. Commue on le voit, rien n'a été négligé pour rendre le futur concert attrayant et digne de la réputation de la Société Lyrique. Le public, nous en sommes certain, voudra lut en témoigner sa reconnaissance, et de la meilleure façon, c'est-à-dire, en se rendant en foule ce jour-là au théâtre. THEATRE w Ainsi que nous l'avions déjà annoncé, une troupe de passage jouera, samedi prochain, au Théâtre de notre ville, draine de d'Enncry et le plus grand succè de l'année. La troupe est des mieux, composées; nous y relevons les noms de Mlle Vernel, de la-Porte Saint-Martin; Mlle A llans-Williams, de l'Odéon; M. Martial, de l'Ambigu, M. Thierry, de,l'Ambigu; Mlle Weber, et M" ie Lussini, de la gaieté etc, été: C'est le gage certain d'une interpré- tation excellente. Quant à la pièce, voyons l'opinion du critique du Temps. « L'Ambigu-Comique, dit Sarcey, vient de donner Mar- tyre ! Le succès a été prodigieux et tel que je n'en avais pas vu de pareil dans ce genre depuis les Deux Orphelines. On ;i pleuré, ou- a ri, ou a battu des mains, et en voilà pour cent cinquante ou deux cents représentations. Quand le rideau est tombé sur la lin de ce troisième acte si poignant, si douloureux, de longues acclamations se sont élevées de toutes parts ; on a rappelé trois fois les artistes. Tout le monde dans les couloirs avouait y être allé de sa petite larme. Et je crois bien, en effet, qu'il n'y avait personne dans la salle qui eût gardé les yeux secs.» M. Fouquier dit de son côté dans la France: Le succès a été éclatant ut il sera durable. Tout le monde ira voir Martyre! par la raison qu'il y a dans l'ouvrage des qualités de tout ordre et même "de premier ordre, des ressorts dramatiques infiniment variés, des scènes pathétiques el poignantes, d'admirables mots de théâtre dignes des mailres. et aussi nue part d'inven- tion et de rhétorique que le grand public ne discerne pas très nettement ou ne cherche pas à découvrir: pour faire court, tout le monde ira voir Martyre! par ce que la pièce esl un des chefs-d'oeuvre —le mot n'est que juste, certaines réserves admises sur le genre lui-même, et sur- tout sur certains procédés,—de M. d'Ennory, le fabriea- teur souverain de tant de pièces destinées à faire verser encore bien des larmes... Le second acte est admirable. Le troisième s'ouvre par une scène d'un pathétique exquis... L'effet est saisissant, et quel admirable mot qae celui de Paulelte, disant à sou père, quand il lui explique qu'il a (Ju se séparer dosa mère:«D) quoi vous accusait-elle donc?» Cela touche de fort près au sublime. L''eil'et a été immense. A Issoire, aussi, Martyre obtiendra sûrement un grand succès et nous comptons bien que le public se rendra eu foule à cette représentation extraordinaire. ...... . . A V I S , . -, Le Comité -do l'Association des anciens élèves du Lycée a l'honneur de provenir les sociétaires que le banquet annuel aura lieu ie samedi 12 mars prochain, à sept heures du soir dans les salons du restaurant Hugon. Il les engage à l'aire parvenir le plus tôt possible leurs adhésions à M. Viallolond, commissaire du Banquet, rue des Gras, Clermont-Ferrand. Jt i

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IF*ar-ait tous l e s Me i ox-odUs. — IV0 1O. 9 Mars

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JOURNAL n'AJVNONCES JUDICIAIRES,U T T É A 4 T U A Ë MOUVEEJLES. :

Un an, pour fssoire, . .id. pour le Déparlement,id. hors du Département,

Un Numéro 1 O c.

r> fr.6 fr.Y fr.

Oii s'abonne à. Issoire, à. l ' impriinerie

.' ,"••. B O U N O U B E «Se OLtLIER

HUE Dlï CH4TFAUDUN ET BOUI.EVA.RI» DE L\ MANUKttlï

Annonces Judiciaires, 2 O c. la ligueRéclames el Avis divers, 2 5 c. la ligneLes Articles d'Agriculture et de Littérature

sont insérés gratuitement.

CAISSE

La Caisse d'Epargne d'Issoirc, a reçu samedidernier de \\i déposants dont 32-nouveaux, lasomme de 54,842 fr.

Le lendemain dimanche,, elle a remboursé34,752 fr. 44.

ISSOIRE, LE. 9 MA.RS 1887.

LE PHYLLOXÉRA1 (SUITE.)

Si nous devions nous en rapporter à l'avis deceux qui prétendent que « lu sable, substanceessentiellement fixe et insoluble, ne peut pas agirsur l'organisme, » nous n'aurions plus qu'à uousincliner. Mais, de ce que le sable ne possède quedes propriétés négatives, il ne s'en suit pas queses dérivés soient nécessairement dans les mêmesconditions. C'est là ce qu'on appelle une fin de nonrecevoir un peu aventurée, c'est rayer d'un traitde plume des phénomènes organiques qui se pro^duisent tous les jours. Pour n'en citer qu'un seul,élémentaire, classique, nous demanderons commenton peut expliquer la présence de la silice dans lapaille, si on n'admel pas que cette substance soitsusceptible de se dissoudre pour être absorbéepar les racines? Est-ce que la terre aurait cesséd'être ce vaste laboratoire où tous les corpssont mis en présence les uns des autres, et où,sous l'influence des agents extérieurs, ( air, eau,calorique, électricité, etc. ), s'opèrent et se renou-vellent sans cesse des combinaisons chimiques detoutes sortes?

La nature semble nous dire au contraire quedans ce cas l'eau emprunte au sable le principeactif qui nous occupe; elle nous apprend que,quel qu'il soit, acide silicique ou l'un de ses com-posés, le sable en renferme toujours une certainequantité disponible, et qu'il la cède peu à peu,par voie de suspension ou de solution.

L'état des vignes nouvellement plantées sur ielittoral nous indique môme que cette quantité dis-ponible est suffisante pour empoisonner le phyllo-xéra, sans offrir le moindre danger pour la plante.En dehors de cette particularité essentiellemmentavantageuse de n'être' pas nuisible à la végétation,nous trouvons encore que, prenant sa sourcedans le terrain lui-même, le toxique agit sûrementparce qu'il agit continuellement, tandis que lesautres insecticides, par leur action passagère, subor-donnée à diverses conditions, et par conséquentaléatoire, laissent toujours échapper un certainnombre d'insectes el épargnent la tolalilé des œufs.Ici l'asphyxie est remplacée par l'empoisonnementet la destruction, à tel point que, au bout dehuit jours, M. Vannuccini a vu les insectes morts ouengourdis, les œufs non éclos, bruns et ternes etque, au bout d'un mois, M. Marion a toujoursconstaté la disparition totale du phylloxéra.

Il est'du reste très facile ,de .s'çn.jconvaincrepar 1'ex.périence, et le moyen est aussi simple queconcluant, le voici: introduire des plants phyllo-xérés, d'un coté, dans l'eau ordinaire, commetémoin, de l'antre coté, dans l'eau qui a servipréalablement au lavage ou à la digestion d'uncertain volume de sable ayant déjà fait ses preuves,et suivre, pas à pas, jour par jour, les effets quise produiront Inévitablement, toutes choses égalesd'ailleurs, le parasite ne pourra pas vivre dansl'eau de digestion, pendant qu'il résistera dansl'eau ordinaire. Il va sans dire .qu'on ne peutexpérimenter que durant la période de la vie activedu phylloxéra.

Lorsqu'on aura acquis ainsi la certitude que letoxique fait partie intégrante de l'eau de digestion,on arrivera facilement à en déterminer la nature.De celte découverte à la découverte d'un moded'emploi efficace, comme moyen curatif, il n'y a

qu'un pas pourries savants. La science, ea habilemagicienne, nous l'ait assister journellement au spec-tacle de tant de nouveaux prodiges que nous devonsavoir en elle une confiance absolue et croire qu'ellen'a pas dit son dernier mot.

Laissons aux pessimistes le soin de faire naîtrele découragement" en. publiant que rien ne peutenrayer le mal, et rappelons qu'avec le sulfure decarbone et le badigeonnage bien employés on doitprétendre au maintien du statu quo, en attendantl'heure, prochaine où les savants pourront formulerun traitement d'une incontestable efficacité. Certes,il y aura bien a vaincre quelques difficultés, mais,si la science ne pouvait résoudre que les problè-mes qui sont à la portée de tout le monde, ellene serait plus la science, c'est-à-dire cetle puissancequi oblige grands et petits à s'incliner devant salégitime autorité.

FIN. . 5.-L. R.

Le comité s'est réuni, lundi soir, à la mairie de notreville. Celle réunion avait pour but 'de tracer dans sesligues générales le programme de la future cavalcade ;on a examjné des projets de chars, de groupes, maisles décisions prises ne deviendront définitives que lorsquel'on se sera renseigné d'une façon précise sur les dé-penses à faire pour chaque chose. C'est ce qui expliquepourquoi nous n'entrons pour aujourd'hui dans aucuneexposition détaillée des projets divers.

A cetle réunion a élé annoncée la formation de deuxnouveaux chars dûs à l'initiative de M. Couriol-Tour-nade et de M. Boyer-Terrisse. Chacun de ces honora-bles commerçants fera un char à ses frais. Nous leuradressons nos plus sincères félicitations en même tempsque des remerciements pour le désintéressement et labonne volonté dont ils l'ont preuve. Cela porte à septle nombre de chars dûs complètement à l'initiative privée.

Il a été définitivement décidé que la Kermesse auraitlieu le lundi ; après la Kermesse aura lieu un concertde la Lyrique, puis, après le concert, un bal d'enfants.De plus il a été inscrit au programme de la soirée dudimanche un feu d'artiliue qui sera tiré sur la place dela République. La ville sera illuminée aussi toute lasoirée.

Enfin une idée nouvelle et dont la conception est fortheureuse! Un grand baisera organisé sous la Halle parles négociants du quartier. Nous les félicitons, car étantdonné la grandeur el la disposition du local, on peut fairequelque chose de magnifique.

Donc, on le voit, tout .marche à souhait et les prévisionspessimistes de la première heure sont bien loin. JamaisIssoire n'aura vu une fête si brillante et les étrangers quiviendront ce jour là chez nous se souviendront longtempsde ce qu'ils auront vu.

Nous ne disons rien des quêtes; la lettre de M. lePrésident que nous publions ci-dessous annonce le résultatobtenu; nous-n'avons qu'à joindre nos reinercinienls àceux, qu'il adresse à la population et aux personnes quil'ont si généreusement secondé.

Monsieur le Directeur du Moniteur d'Issoire,

Je vous serai très-obligé de donner à ces quelqueslignes une bienveillante hospitalité dans le prochainnuméro du Moniteur.

Les souscriptions reçues actuelltmenl pour l'organisationde la prochaine cavalcade, atteignent le chiffre de 4,000fr. y compris les 400 fr. qu'a bien voulu voter le conseil-municipal _

Ce brillant résultat assure, dès aujourd'hui, le succèsde l'œuvre de charité que nous avons entreprise.Merci au Conseil municipal de son bienveillant concours ;je remercie aussi la population issoirienue au nom despauvres et au nom du bureau, à qui elle vient de donnerun témoignage éclatant de sympathie et de confiance.

Ce témoignage, tout eu nous^ honorant, nous impose ledevoir de donner aux. fêles de la cavalcade tout le déve-loppement et'tout l'éclat désirable. Nous réunirons nosefforts pour remplir dignement cetle tache et nous espé-rons réussir. En tout cas nous apporterons à notre uàu-vre tout le zèle et tout le dévouement nécessaire.

Je remercie encore bien sincèrement tous les quêteurs,dont l'activité, l'ardeur et le tact sont pour beaucoup dansle succès de la souscription. J'exprime eu même temps,toute ma reconnaissance à MM. Chaput, Egal, Trilloii,Radinier, Lieb, Fargier, Felut, Couriol-Tournade etfîoyer-Terrisse, qui oui bien voulu se charger d'orga-niser un char à leurs frais.

Agréez, etc. Le Président,Pxvu VEYRIÈRES.

SOCIÉTÉ LYRIQUE

Notre vaillante Société Lyrique prépare activement sonprochain concert payant qui, ainsi que nous l'avons déjàdit, aura lieu le 21 mars.

Nous aurions quasi mauvaise grâce à" faire ici l'élogede M. Violol, comme organisateur, car l'habileté, le goûtqui ont présidé aux précédentes soirées de ce genre ontdepuis longtemps établi sa réputation. Toutefois nouscroyons que le prochain concert réunira bien des élé-ments qui lui donneront un attrait vraiment exceptionnel.

D'abord, M. Merglet a promis son concours; il chan-tera deux morceaux et en exécutera deux autres surle violon. M. Merglet a obtenu nn triomphe de si bonaloi dernièrement auprès du public issoirien. il a été sigoûté, si applaudi que son nom seul est devenu un gagede succès.

Ensuite le programme comprendra une opérette enii actes: Coquelicot. La musique a été composée parM. Violot, c'est tout dire; elle sera accompagnée parl'orchestre qu'on a tant applaudi au dernier concert etqui établira encore bien mieux sa réputation dans l'épreuveplus longue et plus dillieile que cjllc nouvelle pièce luiimpose. Pour l'interprétation de celte opérette le comités'est assure le concours dj M1110 et de M. Viguier,' de latroupe d'opérette de Clermont, dont la présence ne peutque contribuer à l'éclat et au succès de la soirée.

Commue on le voit, rien n'a été négligé pour rendrele futur concert attrayant et digne de la réputation dela Société Lyrique. Le public, nous en sommes certain,voudra lut en témoigner sa reconnaissance, et de lameilleure façon, c'est-à-dire, en se rendant en foule cejour-là au théâtre.

THEATREw

Ainsi que nous l'avions déjà annoncé, une troupe depassage jouera, samedi prochain, au Théâtre de notreville,

draine de d'Enncry et le plus grand succè de l'année.La troupe est des mieux, composées; nous y relevons

les noms de Mlle Vernel, de la-Porte Saint-Martin; MlleA llans-Williams, de l'Odéon; M. Martial, de l'Ambigu,M. Thierry, de,l'Ambigu; Mlle Weber, et M"ie Lussini,de la gaieté etc, été: C'est le gage certain d'une interpré-tation excellente.

Quant à la pièce, voyons l'opinion du critique du Temps.« L'Ambigu-Comique, dit Sarcey, vient de donner Mar-

tyre ! Le succès a été prodigieux et tel que je n'en avaispas vu de pareil dans ce genre depuis les Deux Orphelines.On ;i pleuré, ou- a ri, ou a battu des mains, et en voilàpour cent cinquante ou deux cents représentations.

Quand le rideau est tombé sur la lin de ce troisièmeacte si poignant, si douloureux, de longues acclamationsse sont élevées de toutes parts ; on a rappelé trois fois lesartistes. Tout le monde dans les couloirs avouait y êtreallé de sa petite larme. Et je crois bien, en effet, qu'il n'yavait personne dans la salle qui eût gardé les yeux secs.»

M. Fouquier dit de son côté dans la France:Le succès a été éclatant ut il sera durable. Tout

le monde ira voir Martyre! par la raison qu'il y adans l'ouvrage des qualités de tout ordre et même "depremier ordre, des ressorts dramatiques infiniment variés,des scènes pathétiques el poignantes, d'admirables motsde théâtre dignes des mailres. et aussi nue part d'inven-tion et de rhétorique que le grand public ne discerne pastrès nettement ou ne cherche pas à découvrir: pour fairecourt, tout le monde ira voir Martyre! par ce que lapièce esl un des chefs-d'œuvre —le mot n'est que juste,certaines réserves admises sur le genre lui-même, et sur-tout sur certains procédés,—de M. d'Ennory, le fabriea-teur souverain de tant de pièces destinées à faire verserencore bien des larmes...

Le second acte est admirable. Le troisième s'ouvre parune scène d'un pathétique exquis...

L'effet est saisissant, et quel admirable mot qae celui dePaulelte, disant à sou père, quand il lui explique qu'il a(Ju se séparer dosa m è r e : « D ) quoi vous accusait-elledonc?» Cela touche de fort près au sublime. L''eil'et a étéimmense.

A Issoire, aussi, Martyre obtiendra sûrement un grandsuccès et nous comptons bien que le public se rendra eufoule à cette représentation extraordinaire.

. . . . . . . . A V I S , . -,

Le Comité -do l'Association des anciens élèves duLycée a l'honneur de provenir les sociétaires que lebanquet annuel aura lieu ie samedi 12 mars prochain, àsept heures du soir dans les salons du restaurant Hugon.Il les engage à l'aire parvenir le plus tôt possible leursadhésions à M. Viallolond, commissaire du Banquet, ruedes Gras, Clermont-Ferrand.

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