Journal n°3 - juin 2016
Transcript of Journal n°3 - juin 2016
LE CLAUD’AILES
N U M E R O S P É C I A L C O U P E D E L ’ E U R O
J OURNAL DU C OLLÈGE CAMILLE CLAUDEL , VILLEPINTE JUIN 2016 , N°3
Source : http://www.classncourses.fr/vtc-euro-2016.
CINEMA Alice, de l’autre côté du
miroir, p. 13
Focus sur l’Association Sportive : résultats football et basket , p. 7-9
LIVRES Les 3èmes oxygène
nous donnent leurs
avis, p. 12-13
La France accueille la coupe de l’Euro qui a lieu du 10 juin au 10 juillet.
Un mois de football va être célébré dans notre pays. Un mois pour sup-
porter notre équipe de France qui , nous l’espérons remportera la vic-
toire.
Pour marquer cet évènement, les élèves du collège ont participé à plu-
sieurs activités au CDI et ont animé une radio.
Cette fin d’année est aussi l’occasion de connaître les résultats de l’AS
du collège et de réunir les activités réalisées par les élèves.
Bonne lecture !
2
Coupe de l’euro
Source: direct matin
La sélection française pour l’euro
Les changements: R.Varan L. Diarra remplacés par A. Rami, M. Schneiderlin.
Le sélectionneur et l’entraineur de l’équipe de France est Didier Deschamps.
La coupe de l’euro
Les élèves ont voté pour leur joueur de
foot préféré . Une boîte de vote a été
mise à leur disposition au CDI. Malheu-
reusement, nous avons eu très peu de
votes.
Sur 11 votes élèves , 8 votes ont désigné
le joueur Cristiano Ronaldo.
3
L’Euro a lieu tous les quatre ans, à chaque fois dans un pays différent. Cette fois, c’est
en France. La compétition dure un mois, du 10 juin au 10 juillet et les matchs se disputeront
dans 10 stades situés dans plusieurs villes . Pour la première fois, 24 équipes participent à la
compétition au lieu de seize auparavant. Certains pays généralement présents à l’Euro et ha-
bitués aux bons résultats, comme les Pays-Bas ou le Danemark, ne se sont pas qualifiés cette
année parce qu’ils n’ont pas été assez forts. A l’inverse, l'Islande, l'Albanie, l'Irlande du
Nord et la Slovaquie participent pour la première fois. Les 24 équipes sont réparties en
six groupes (appelés aussi « poules ») de quatre. Les deux meilleures de chaque groupe se-
ront qualifiées pour les huitièmes de finale, ainsi que les quatre meilleures troisièmes. Pour
jouer en équipe de France, il faut être choisi par les sélectionneurs (c’est l’équivalent de
l’entraîneur d’un club). Il fait une liste de 23 joueurs pour l’Euro : 11 sur le terrain, qu’on ap-
pelle les titulaires et 12 remplaçants. Les Bleus ont remporté l’Euro deux fois, en 1984 et
en 2000. Aujourd’hui, il n’y a plus aucun champion du monde de 1998 ou champion d’Europe
de 2000 parmi les joueurs de l’équipe de France : ils ont tous pris leur retraite. En revanche,
de nombreux Bleus qui disputent l’Euro 2016 ont atteint les quarts de finale du Mon-
dial 2014, il y a deux ans. Ils essaieront de faire mieux cette fois.
Source : Le p’tit libé, dossier sur la coupe de l’euro.
Mini quiz
1. La France organise l’euro pour la : 1ère fois / 2ème fois / 3ème fois
2. Comment appelle-t-on l’entraîneur de l’équipe : Le sélectionneur/ Le bleu / Le capitaine
3. A quel poste joue un footballeur dont le rôle est de marquer des buts ? Défenseur /
Attaquant / Marquant
Coupe de l’euro
Le CDI présente une exposition sur la coupe de l’euro.
Des élèves ont réalisé des panneaux sur les stades qui accueillent l’euro,
les joueurs de la sélection française, la présentation d’un joueur par pays.
4
Il est né le 21 mars 1991 à Macon ( dans le nord de Lyon). Il a maintenant 25 ans. Il a une carrière internationale et évolue en tant qu’attaquant à l’Atlantico de Madrid. Depuis 2009, il joue à l’étranger avec le Real sociedad et Atlantico de Madrid, toujours avec le même pays, l’Espagne. Il a été élu joueur de l’an-née par les supporters de l’Atlantico de Madrid. L’attaquant français a marqué 32 buts toutes compétitions confondues contre 25, l’année dernière.
Rizlaine Jouhari
Vie du col lège
Antoine Griezman
PO RTR AITS DE F O O T B A L L E U R S
Anthony Martial
Anthony Martial commence le football au CO Ulis en 2001, il est originaire de la Guade-loupe 1. Agé de seulement 14 ans en 2009, il est repéré par la cellule du recrutement du centre de formation de l'Olympique lyonnais, qu'il rejoint la même année. Lors de sa deu-xième saison en catégorie U17, il se distingue en inscrivant 32 buts en 21 matchs, gagnant ainsi sa sélection en équipe de France des moins de 17 ans pour l'Euro 2012, organisé enSlovénie. Il s'y distingue en marquant un but contre l'Allemagne. La saison 2012-2013, il est surclassé et évolue déjà en CFA avec notamment Nabil Fe-kir et Clinton Njie à ses cotés.
Ousmane Fofana
Nos journalistes ont dressé le portrait de leur joueur favori,
sélectionné en équipe de France pour la coupe de l’euro.
5
Blaise Matuidi
Blaise Matuidi, né le 9 avril 1987 à Toulouse, est un footballeur international français jouant au Paris Saint-Germain, club français de Ligue 1.
Milieu défensif et milieu relayeur, il commence sa carrière professionnelle à l'ES Troyes AC où il découvre la Ligue 2 et la Ligue 1 sous les ordres de Jean-Marc Furlan. Il évolue ensuite pendant quatre saisons à l'AS Saint-Étienne dont il devient le capitaine, il y dé-couvre la coupe d'Europe et obtient ses pre-mières sélections en équipe de France alors qu'il y joue.
Vie du col lège
En 2011, il rejoint le Paris Saint-Germainavec qui il remporte le championnat de France à quatre reprises, le Trophée des champions et laCoupe de la Ligue, il atteint également par quatre fois les quarts-de-finale de la Ligue des cham-pionsavec le club parisien. Il est considéré de l'un des meilleurs milieux fran-çais.
Avec l'équipe nationale, il participe à l'Euro 2012 et à la Coupe du monde 2014.
Theresia Mabanda
6
PORTRAIT DE MEHDI AS S I STAN T D ’E DUC ATI ON
Le claud’ailes : Pourquoi aimes-tu le foot ? Mehdi: Mon père a été joueur professionnel en Algérie. Il m’a transmis sa passion. Le claud’ailes : En parallèle à ton métier d’assistant d’éducation, tu es aussi éducateur sportif. En quoi consiste ce métier ? Mehdi : Je suis chargé d’enseigner aux jeunes les règles du football. Je les aide à pro-gresser dans leur pratique en fonction de leur âge. Le claud’ailes : Que veux-tu faire comme métier plus tard ? Mehdi : Je veux être agent sportif. Pour y arriver, je fais des études de droit. Le claud’ailes : En quoi consiste ton futur métier ? Mehdi : L’agent sportif conseille le joueur quand à sa carrière sportive et aux con-trats qu’il signe avec son employeur. Le claud’ailes : Pourquoi veux-tu faire ce métier ? Mehdi: Même si je n’ai pas été joueur de football professionnel, je reste passionné par ce sport. C’est pourquoi, je veux travailler pour le football.
Ecouter l’intégralité de l’interview réalisé par Shérine Ouinou
sur Radio CLAUDEL. sur http://lewebpedagogique.com/cdiclaudel/ ou
http://www.3c-villepinte.fr/
Vie du col lège
Le joueur du Real Madrid Cristiano Ronaldo et son agent Jorge Mendes lors d’une cérémonie au stade Santiago Berna-
beu de Madrid, le 15 septembre 2013. REUTERS/Sergio Perez.
7
Bravo à nos championnes !
Berriah Ilham, Djalti Sana, El Alaoui Sara, Hamidi Sophia, Kadri Imen, Kadri Leila, Mombruno Ayana.
Vie du col lège
L’association sportive du collège possède cette année une section football.
Elle réunit 7 jeunes filles de troisième.
L’équipe a participé aux championnats de France à Angoulême du 17 au 20 mai.
En phase de poule, l’équipe a eu 2 victoires et 1 match nul.
Elles ont été victorieuses en quart de finale. Elles ont reçu la coupe du fair-play des championnes de futsal.
En demi-finale, l’équipe a perdu contre les championnes de France 2016.
Les filles ont été déçues mais on ne peut que les féliciter pour leur parcours et pour leur combativité face à un adversaire redoutable.
CHAMPIONNATS DE FRANCE FOOTBALL
8
Vie du collège
Dans l’attente
du match...
La
remise
des
récompenses
Début du match
contre les
championnes de
France en titre.
Photographies: Myriam
9
Vie du collège
CHAMPIONNAT DE France DE BASKET
Les championnats de France de Basket
minimes ont eu lieu à Marseille du 17 au 20
mai. L’équipe a terminé en 5ème position.
Elles sont championnes départementales et
académiques.
Quant aux benjamines, elles sont vice cham-
pionnes de l’académie et championnes du dis-
trict et du département. Les benjamins sont
champions du district.
Félicitations à tous !!!
Photographies: Mr Suaire
10
RADI O C LAU DE L
Nous sommes heureux de vous annoncer que la radio du collège vient d’être lancée.
L’équipe se compose des professeurs documentalistes, d’assistants de la vie scolaire
et d’élèves volontaires ( Ousmane Fofana, Chrispo Modi II, Shérine Ouinou, Rizlaine
Jouhari).
Nous avons sélectionné le générique de l’émission, les jingles, préparer les interviews
et les articles pour les présenter à l’oral. Le montage de l’émission radio a été réalisé
grâce au logiciel gratuit Audacity.
Intitulée « Radio Claudel »
le slogan retenu par les élèves est
« Radio Claudel, la radio qui vous éveille ».
Vie du collège
Au programme de cette première émission :
Une spéciale coupe de l’euro avec des portraits de footballeurs sélectionnés, l’interview
de Mehdi (en page 4 du journal), un débat entre Fatima, assistante d’éducation et un
élève sur le rapport des élèves au football, une chronique sur l’argent et le foot, etc...
A écouter en podcast sur le site internet et le blog du collège :
http://www.3c-villepinte.fr/ - http://lewebpedagogique.com/cdiclaudel/
Source image : https://www.linkedin.com/pulse/30-second-radio-ad-takes-lot-more-effort-than-you-ng-mba-rph
11
Vie du collège
PRIX MEDIATIKS
Pour la troisième année, le CLEMI (Centre de liaison pour l’éduca-tion aux médias et à information) a organisé le concours acadé-mique Médiatiks, qui récompense les journaux "papier" ainsi que les médias numériques (les sites et les blogs réalisés par des élèves, mais aussi des radios, webradios, webtv et autres productions en ligne).
Nous sommes heureux de vous annoncer que le collège
Camille Claudel a remporté le 3ème prix 2016 - catégorie col-lège version papier.
Le club journal du collège a reçu un diplôme affiché dans le hall du collège mais aussi un dictaphone MP3 qui va permettre au journal de réaliser des interviews.
12
CR IT I QU E L I T T ER AIRE PAR L ES 3E OX YG EN E
Culture
A comme aujourd’hui
« Ce roman est une fiction réaliste qui m’a beaucoup
plu parce qu’elle était à la fois drôle, surprenante,
mouvementée, captivante, mais aussi tragique et
bouleversante. Pour moi, c’est un livre à ne pas rater
parce qu’il est vraiment intéressant. De plus, l’auteur
a utilisé des fait réels ce qui m’a fait réfléchir. Il
m’a permis de m’évader, de pouvoir voir un autre cô-
té de la vie. Je le recommande à tous ceux qui ai-
ment les histoires fantastiques mais avec du réalisme
et pour aussi les histoires d’amour passionnelles
tristes. »
Note : 5 /5
Hélinn Maloungila
Le prince de la brume
« J’ai beaucoup apprécié ce livre où j’ai di-
rectement plongé dans cet univers mystérieux
que nous offrait l’auteur.
A chaque lecture et au fil de de chaque cha-
pitre, le suspens s’intensifiait. Je pense qu’il
pourrait plaire à un large public si celui-ci
est attiré par un monde fantastique et
sombre. On s’attache rapidement aux per-
sonnages.
Ce roman permet de s’évader.
Il nous indique aussi des aspects scientifiques
et nous fait découvrir des personnages tels
que Copernic. »
Note : 5/5
Y.L
13
Culture
SORT I E C IN ÉM A
« L’auteur nous raconte sous forme
d’un journal intime la vie de ce jeune
homme et ses sentiments. Ce roman
est à la fois drôle et très émouvant
compte tenu de son parcours de vie
difficile. L’auteur veut nous trans-
mette un message : tout le monde
peut réussir dans la vie. Ce roman
fait réfléchir et procure des émo-
tions. Je le recommande pour ceux qui
aiment les histoires vraies. »
A.B
« Alice, de l’autre côté du miroir »
Il fait suite au film « Alice
au pays des mer-
veilles » réalisé par Tim
Burton en 2010.
Il est tiré du roman de Le-
wis Caroll.
Les élèves ont beaucoup
aimé le film parce qu’il est
drôle.
Il y a beaucoup d’actions
et l’univers fantastique est bien travaillé ( les
décors et les personnages sont originaux et-
très beaux).
A voir absolument !
LIVRE présent AU CDI
Cote : C CAR
Aimez-moi maintenant
14
CONC ERT MAH L ER / FE S T I VAL SAI N T DEN I S
Les 4èmes Ampère et Du-
mas ont assisté au con-
cert de la 3ème sympho-
nie de Gustav Mahler à la
basilique de saint Denis
dans le cadre du festival
de St Denis qui a lieu
chaque année au mois de
juin.
Gustav Mahler (Autrichien,
1860-1911) est
un compositeur, chef d'or-
chestre et pianiste qui a
été très moderne et origi-
nal pour son époque. Il a
composé 10 symphonies.
Source: Wikipédia.
Photographies: Mme Joulia.
Culture
15
Culture
La basilique Saint-Denis
Chef-d’œuvre de l'art
gothique et dernière
demeure des rois de
France.
Construite sur la tombe de
saint Denis, évêque mis-
sionnaire mort vers 250,
l’abbaye royale de Saint-
Denis accueille dès la mort
du roi Dagobert en 639 et
jusqu’au XIXe siècle, les sé-
pultures de 43 rois, 32
reines et 10 serviteurs de la
monarchie.
A visiter !
Source:
site internet de la basilique Saint-Denis.
16
G A G N A N T D U C O N C O U R S W A T T P A D / U N É L È V E E T S O N H I S T O I R E
Culture
Laissez-moi vous conter ce soir funèbre où ma vie a basculé, ce soir où j'ai bien cru que j'allais mourir, ce soir où j'ai perdu la raison : c'était un soir de printemps,
j'avais alors 14 ans.
A cette époque, ma grand-mère maternelle n'allait pas bien du tout. Elle était à l'hôpital depuis déjà deux ou trois semaines. J'étais allé la voir quelques fois avec mes parents mais elle ne me paraissait pas vrai-ment bien aller. Je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'elle ne rentrerait plus chez elle. Et puis aussi ce jour-là il avait fait beau, et je me sentais bien, ainsi, lorsque mes parents m'ont proposé d'aller la voir, avec eux, en cette fin d'après-midi, j'ai refusé. Mon père a alors suggéré d'aller au restaurant pour se dé-tendre après la visite à l'hôpital, l'idée tentait ma mère, mais moi je voulais rester à la maison. Alors sans attendre je leur ai dit que je pouvais bien passer la soirée tout seul. Ils m'ont alors proposé d'inviter des copains si je le voulais, et je ne me suis pas fait prier pour accepter ! C'est ainsi que je me suis retrouvé ce soir-là avec Arnaud et David : deux amis avec qui je passais la majeure partie de mon temps depuis le début du collège. Nous nous trouvions dans ma chambre à écouter de la musique. Sans explications, Arnaud baissa le vo-lume. David et moi le regardions, intrigués, puis finalement d'un air amusé il nous demanda : - Dites, ça ne vous dirait pas qu'on se raconte quelques histoires qui font peur, hein ? Ça pourrait être sympa, non ? J'hésitais quelques peu, surpris par cette proposition. Finalement David accepta, et je le suivis. Alors Ar-naud tout en coupant la musique, nous demanda : - Alors ! qui commence ? Tout d'abord, aucun de nous ne répondit. Moi j'avais bien une idée d'histoire, mais je n'osais pas trop la raconter... Et mon dieu ! J'aurais vraiment bien fait de me taire ce soir-là, mais je ne l'ai pas fait : En effet, timidement je finis par répondre : - Heu... moi... à la limite... j'en ai bien une. - Ah ? - Ouais mais heu... je sais pas si elle va bien rendre... je... - Bah allez, te fait pas prier, vas-y ! Et je l'ai fait, malheureusement, je l'ai fait : Je me suis assis en tailleur sur le lit, et pendant que d'un air grave je fixais alternativement Arnaud et David, ils se sont assis autour de moi, au bord du matelas. J'ai laissé passer quelques secondes afin de rendre l'atmosphère encore un peu plus lourde, puis j'ai entamé mon récit : « C'est une histoire assez terrible dont j'ai entendu parler une fois. Cela se passait il y a quelques années : Un père de famille rentrait chez lui après le travail, il trouva sa maison en train de brûler. Il habitait à la campagne, et il n'y avait pas de voisins pour alerter les pompiers. Il pensa tout de suite à son fils de sept ans qui était peut-être dans la maison, il se précipita alors à l'intérieur, cria pour l'appeler, et... il eut une réponse ! Son fils était bloqué dans sa chambre, le père couru jusqu'à la porte, essaya de l'ouvrir, mais elle restait bloquée : Dans la chambre, une poutre tombée du plafond l'empêchait de s'ouvrir. Il cogna, et cogna encore de toutes ses forces contre la porte, il se ruait contre elle, son fils hurlait, il appelait à l'aide, et lui, il paniquait : la porte ne s'ouvrait pas. Il se rua encore contre elle, il hurlait de rage, pleurait de dé-sespoir, il ne réfléchissait plus, il n'y avait plus que cette porte, et son fils qui hurlait de l'autre côté. Il a
Wattpad est un site social d’accès libre créé en 2006 où les usagers inscrits peuvent écrire et partager gratuitement récits, poèmes, fanfictions et articles en tout genre, en les rendant accessibles en ligne ou sur une application mobile avec la possibilité de lec-ture hors connexion. La plupart des contributions adoptent la forme du roman-feuilleton, avec de courts chapitres d’environ deux mille mots. Il s’y trouve des textes d’auteurs déjà publiés ou complètement inconnus. Les lecteurs sont invités à poster leurs commentaires, tant sur un auteur, un livre ou un paragraphe.
17
Culture
Arnaud me regarda l'air dégoûté, et me dit : - Ben dit donc, c'est glauque ! - C'est pas joyeux en effet, répondit David avant que je ne réagisse. Il avait aussi l'air assez choqué par l'histoire. C'est alors que, emporté par ce succès, j'ai raconté la suite. J'ai été stupide, elle me faisait aussi peur qu'à eux cette histoire, surtout la suite... et j'ai vraiment été idiot d'avoir continué, je n'aurais jamais dû, jamais. « Oui, mais vous ne connaissez pas la suite... Parce que depuis lors, le fantôme du père cherche toujours à ouvrir la porte et à sauver son fils. Et si tu dis... heu... je ne préfère pas le dire vraiment... Mais en gros si tu appelles à l'aide en criant « papa », que tu dis que tout brûle, et que tu lui demandes de venir te chercher, cela attire le fantôme, et il arrive derrière ta porte pour te prendre ». David, pensif, me regarda l'air intrigué, et calmement me dit :
Purée ça fout les boules, c'est sûr... Mais bon toi, tu as déjà essayé de l'appeler ? - Non... ça me fait assez peur comme ça ! Je n'ai pas envie d'aller vérifier. » Arnaud, une lueur d'excitation dans le regard, observa David, puis moi, et finalement nous demanda : - Hé ! ça vous dirait d'essayer ? Je me crispai, comprenant que je n'avais pas du tout envie d'essayer une chose pareille, je regrettai déjà d'en avoir parlé. Mais David, lui, semblait y réfléchir, et au bout de quelques secondes il finit par lever la tête et dire « ouais ! Pourquoi pas ! ». J'allais leur dire que je ne souhaitais pas du tout faire une telle chose, mais Arnaud n'attendit pas que je manifeste mon opinion : Sans me porter le moindre regard, il commença à parler d'une voix aiguë et chevrotante, cherchant à imiter celle d'un petit garçon : - Papa ! ppaaappppaa, à l'aaaaiiiiiide, tooouuut brrrûûûûle autour de moi, j'ai peeeeeuuurrr ! Il souriait, mais moi pas du tout : j'étais vraiment terrifié. Mais lui il souriait, et David le regardait avec amusement, sans rien dire. Et il reprit encore de plus belle, sa voix était maintenant plus forte, il criait presque : - JJEEEEEE BRRRRRUUUUUUULLLE, PPPPAAAAPPPPPAAAAAA, JEEEE BRRRUUUULLLLEEE, AAAAAAAAHHHHHHHH ! - ARRETE MAINTENANT ARNAUD ! C'EST PAS DROLE. C'était sorti comme ça, je le fusillais du regard, je me sentais énervé, mais j'étais surtout terrorisé, j'avais vraiment peur, et je ne voulais pas en entendre plus. - Ben... quoi ? T'as peur ? Oh, allez c'est pas grand-chose, non ? C'est une histoire ! c'est tout ! Allez... Et toujours ce stupide sourire aux lèvres il reprit : - PAAAAAPPAAAAAA JEEEE T'EEEEENNN SSSUUUUPPPPLLLLLIIEEE, PAPAAAAAA, IL Y A LE FFEEEUU PAAARRRRTTT... - TU ! ... ARRETES ! ... MAINTENANT ! ... COMPRIS ? » Là il s'était tu, il n'y avait plus un bruit dans la chambre, Arnaud me regardait, l'air étonné, sûrement qu'il avait été surpris par l'agressivité et la colère que je venais de déployer pour lui crier de s'arrêter : J'en étais d'ailleurs essoufflé, et je le fixais du regard le plus réprobateur et colérique que je pouvais. On ne parlait plus, Arnaud et moi restions là, immobiles, à se fixer mutuellement. Finalement, David, tout timide-ment, finit par dire : - Bon, allez les gars, on ne va pas se disputer pour ça, hein les... « BOUM ! ... BOUM ! ... BOUM ! ... ». Nous avons sursauté tous les trois, une décharge d'adrénaline m'a envahi. Je me suis braqué ainsi que mes deux amis vers la source du bruit : vers la porte de ma chambre. Le bruit continuait, impassible et terrifiant : « ... BOUM ! ... BOUM ! ... BOUM ! ... » - C'est quoi ce boucan ! s'écria Arnaud dont la voix couvrait à peine le bruit de coups de plus en plus fort qui provenait de la porte.
- Si c'est une blague, c'est vraiment pas drôle, rétorqua David qui se tenait maintenant debout, plaqué contre le mur opposé à la porte. Il semblait mort de peur, il fallait dire que moi aussi je l'étais. Et puis là, en prime des coups contre la porte, ont commencé les cris, ces horribles cris qui malheureusement reste-ront je crois bien à jamais gravés dans ma mémoire.
18
Culture
Je peux les entendre encore aujourd'hui alors que je vous parle : Cela ressemblait à un monstrueux mélange entre
le brame d'un cerf et le cri d'un éléphant, même si cette description ne me semble pas si proche de la réalité, je ne
trouve pas trop de comparatifs pour l'exprimer. Ce cri était en tout cas inhumain, aigu et profond, d'une tristesse infi-
nie et d'une agressivité sans nom... Et les coups contre la porte, et ce cri horrible, continuaient, sans relâche... sans
la moindre trêve. J'étais terrorisé, je m'étais rabattu vers les oreillers du lit, et je les serrais d'ailleurs très fort. Arnaud
lui, plus valeureux, même s'il n'avait pas l'air très fier, avait saisi ma chaise de bureau, et la brandissait, prêt à frap-
per ce qui pourrait entrer dans la chambre.
Mais ce fut David qui paniqua le plus, les cris immondes avaient dû finir de ronger les dernières subsistances du
courage qui l'empêchait de s'écrouler : Il était maintenant assis contre le mur, recroquevillé sur lui-même, son visage
était tout rouge, il pleurait, il gémissait, mais entre ses larmes il finit par parler un peu :
- ooohhhhh noooonnn, c'est quoi ce truc, j'ai peeeuuur, à l'aide, à l'aaaiiiide.
Immédiatement, comme pour répondre aux geignements de David, le cri se fit encore plus fort, encore plus déchi-
rant, encore plus terrifiant. Cette fois-ci les coups redoublèrent contre la porte, elle était parcourue de soubresaut,
mais bizarrement ou plutôt monstrueusement, elle restait fermée, et ne se brisait pas.
Puis la panique finit d'envahir David, il se leva, ouvrit la fenêtre, et tout en pleurant nous dit :
- J'veux pas rester là moi, j'préfère tenter ma chance par dehors.
- Non, fais pas...
Mais j'eus à peine le temps de réagir, qu'il était déjà en train de se laisser glisser par l'encadrement de la fenêtre. Et
le temps de me lever du lit pour aller le retenir, je l'entendais déjà glisser sur les ardoises du toit... puis, je ne l'enten-
dis plus. Son silence m'a semblé durer très longtemps, et ce fut son cri, déchirant, qui me renvoya à la réalité :
« AAAAAHHHH, J'AI MMAAAAALLL ! JE SUIS TTTTOOOOMMMBBEEEEE ! MMMOOONNNN DDD-
DOOOOSSSS, AAAAAHHHH J'AI MMAAAAAALLL ! »
Et là l'horreur fut totale : A travers l'encadrement de la fenêtre, je regardais David, qui hurlait, gisant sur la terrasse
du jardin, en bas. Et les cris émis par ce qui était derrière la porte devinrent complètement fous et assourdissants.
Les coups portés devenaient plus fréquents, à un rythme monstrueux, insoutenable : Je devenais fou, tout cela était
un cauchemar implacable, terrifiant, et les cris de David qui agonisait en bas ne faisaient qu'ajouter à l'horreur de la
situation. Surtout que ni Arnaud ni moi ne pouvions sortir de la chambre pour lui venir en aide.Et l'odeur ! Je ne m'en
étais pas rendu compte au début, mais maintenant l'air de la chambre en devenait suffocant tellement la puanteur
était atroce. Une odeur de viande pourrie, mêlée à celle de cochon brûlé : et mon dieu c'était insoutenable, abomi-
nable. Je me suis détourné de la fenêtre : je vis Arnaud qui restait immobile, debout, sa chaise dans les mains, les
yeux écarquillés, il avait l'air ailleurs. Je me demandais comment il faisait pour rester en plein milieu de la pièce,
alors qu'elle baignait dans cette puanteur. C'est alors que sans bouger plus que la main, il finit par lâcher sa chaise,
puis un soubresaut le parcouru, il se courba en deux, et vomis abondement sur la moquette. La vision que j'avais
devant moi d'Arnaud vomissant, le son que cela produisit, ainsi que l'odeur qui se mêlait à celle immonde de viande
pourrie et brûlée, en était trop pour moi aussi, et je vomis à mon tour. Je me sentais fatigué, je m'appuyai dos au
mur, David continuait d'hurler au dehors, et les coups sur la porte n'arrêtaient plus, ils avaient encore redoublé.
J'eus alors l'idée que les cris de David au dehors pouvaient stimuler la source de tout cela, et sans réfléchir d'avan-
tage, je me retournai vers la fenêtre et la refermai avec empressement. J'eus du mal à expliquer à Arnaud pourquoi
j'avais fermé la fenêtre, pourquoi on allait pas aider David. Mais il fallait arrêter de faire du bruit, des geignements,
des plaintes qui pouvaient attirer ce qu'il y avait derrière la porte. Il fallait attendre qu'il s'en aille, avant de descendre
au rez-de-chaussée appeler quelqu'un au téléphone pour venir en aide à David.
19
Culture
Arnaud finit par comprendre, et nous nous sommes calmement assis, terrifiés malgré tout par cette ambiance cata-
clysmique de coups ininterrompus contre la porte, par ce cri immonde qui nous perçait les tympans, et par cette
odeur insoutenable qui se mélangeait maintenant à l'odeur de nos vomissures. Et nous avons attendu que tout cela
s'arrête, nous étions assis en tailleur, à même le sol, sans bouger, pales et terrifiés. Progressivement les cris se
sont calmés, l'odeur s'est atténuée, et les coups contre la porte ont baissé en fréquence et en intensité... jusqu'à ce
que le silence revienne enfin, et que nous pouvions de nouveau entendre, étouffés à travers la fenêtre fermée, les
cris de douleur de David qui gisait toujours au dehors. Arnaud me regarda alors, et à voix basse me demanda :
- A ton avis maintenant, qu'est ce qu'on fait ?
Je réfléchis un peu avant de répondre, puis dit :
- Il faudrait téléphoner aux pompiers, ou je sais pas... à une ambulance ! Pour venir en aide à David.
- Il est où le téleph...
- Le téléphone est en bas.
- Tu penses que c'est parti ?
- Ben... on ne l'entend plus...
- C'est vrai...
- Va falloir descendre... en bas... Heu... j'ai pas trop envie... de... de... sortir. Je...
- Bon, je vais y aller... De toute façon, il est plus là, hein ?
- Heu... t'es sûr ?
- Mais oui.
Arnaud se leva alors lentement. D'un pas hésitant, il s'avança jusqu'à la porte. Saisis doucement la poignée, et
poussa légèrement la porte qui s'entrebâilla sur le couloir. L'air amusé il se retourna vers moi, et dit à haute voix:
- C'est dingue, la porte était ouverte, il est con ce fan...
Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase que comme un éclair, une main surgit de l'encadrement de la porte en-
trebâillée, se rallongea d'une manière monstrueuse et vint agripper Arnaud à la taille : Celui-ci restait pétrifié, sans
même crier, les yeux écarquillés. A première vue, la main, et le bras m'avaient semblé de couleur noire, mais à
cause des petites brillances, de ces sortes d'écailles que je discernais dessus, j'eus l'horreur de deviner que toute la
peau de ce « bras » qui s'enroulait maintenant autour de la taille d'Arnaud était entièrement brûlée. D'ailleurs l'odeur
de porc brûlé et de viande pourrie revint m'assaillir les narines. Je n'eus que le temps de me lever avant de voir Ar-
naud disparaître sous mes yeux, emporté dans le couloir à une vitesse impossible, puis la porte se referma dans un
claquement assourdissant. Je courus jusqu'à la porte, mais je ne voulus pas y toucher, je ne voulais pas l'ouvrir. Je
criai alors le nom d'Arnaud, j'ai bien dû rester là pendant une éternité à crier son nom, mais rien, aucune réponse.
Et je n'avais pas osé ouvrir la porte : j'avais peur que cela soit encore derrière. Toujours comme aujourd'hui d'ail-
leurs : En effet, même maintenant j'ai encore la peur d'ouvrir une porte, mes parents m'ont amené chez le psy-
chiatre après ce soir-là, mais je ne lui ai jamais rien dit, ni à personne d'ailleurs, pas même à mes parents. De toute
façon, ils ne me croiraient pas. Personne ne revit jamais Arnaud, on m'a demandé si je l'avais vu ce soir-là, mais j'ai
dit que non, et David en fit de même... : Lui, il passa un mois à l'hôpital, il s'était cassé le coccyx en tombant du
toit... Et aussi bien lui que moi sommes maintenant toujours terrifiés quand nous nous retrouvons face à une porte
fermée : Nous avons toujours peur qu'un jour cela vienne nous chercher à notre tour, nous n'osons plus ouvrir la
moindre porte de peur qu'il soit de l'autre côté. Oui, nous avons et aurons maintenant toujours peur de ce qu'il peut
y avoir... y avoir derrière la porte. A.S
20
Retrouvez la version numérique du journal sur :
Le site du collège : http://www.3c-villepinte.fr/
Le portail du CDI : https://0932263e.esidoc.fr
L’équipe de rédaction
Directrice de publication : Mme BESSE
Directrice de rédaction: Mme PONDARD
Journalistes : Ousmane Fofana, Shérine Ouinou, Rizlaine Jou-
hari, Thérésia Mabanda, Aliya Sidhoum, Les 3èmes Oxygène.
Remerciements : Mme Joulia, Mr Suaire et Myriam pour les photos
ainsi qu’à Mehdi pour nous avoir accordé du temps pour l’interview.
L’ANNEE EN IMAGES