journal gratuit du théâtre de cavaillon - scène nationale n°18 · faire bruyant, les mains...

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mars avril 2005 journal gratuit du théâtre de cavaillon - scène nationale n°18

Transcript of journal gratuit du théâtre de cavaillon - scène nationale n°18 · faire bruyant, les mains...

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Aurélien Djakouane est chercheur au Laboratoire de Sociologie,Histoire et Anthropologie des Dynamiques Culturelles de l’Ecole desHautes Etudes en Sciences Sociales à Marseille. Grâce à une bourse dela Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, il termine une thèse sur lespublics de la Scène nationale. Un très important questionnaire sociolo-gique a été réalisé en commun avec l’équipe du Théâtre, et vous avezpeut-être fait partie de ceux (près de 1000) qui ont accepté d’y répon-dre au cours de la saison dernière.

Les résultats de l’enquête confirment notamment que le public de laScène nationale est fidèle et assidu, ce qui ne nuit ni à son renouvelle-ment (notamment grâce aux Nomade(s)), ni à son rajeunissement. Il estégalement très majoritairement féminin. Contrairement à certaines idées reçues, le public est géographique-ment proche, 78% habitant à moins de 30 km du Théâtre.Sur le plan socioprofessionnel, on ne note rien de très surprenant, lescadres et les professions intellectuelles représentant une part impor-tante du public, dans des proportions assez comparables à celles duFestival d’Avignon et de l’ensemble des Français sortant au Théâtre. Nous savons désormais que le niveau de revenus ne joue que peu surla fréquentation. Nous l’espérions au vu de notre politique tarifaire, etde notre mode original d’abonnement : 88% des “Pécous” auront vuplus de 3 spectacles dans la saison. Quel tabac !Notons enfin que vous êtes à peu près autant à choisir un spectacleparce que vous connaissez l’auteur, le metteur en scène ou le choré-graphe, que parce que vous suivez les conseils d’un proche ou ce quevous en devinez à la lecture du Chut… ou des médias.

Dans sa conclusion, Aurélien Djakouane rappelle que même si cetteenquête apporte un certain nombre d’éclairages sur le public de laScène nationale de Cavaillon, les indicateurs statistiques ne pourrontjamais suffire à expliquer toutes les facettes d’une relation complexeet souvent passionnée qui unit un public à son Théâtre.

Un document de synthèse (une douzaine de tableaux commentés) esttéléchargeable sur notre site www.theatredecavaillon.com, ou à votredisposition à l’accueil du Théâtre.

Enquête sur les publics de laScène nationale

au sommairepage 2

L’enquête sur les publicspage 3

L’édito du Directeurpages 4 - 5

Blancs... sous le masquepages 6 - 7

Un Fou Noir au Pays des Blancspages 8 - 9

Territoires intimespages 10 - 11Fairy queen

pages 12 - 13Jour de fête

pages 14 - 15Bouge plus ! pages 16 - 17

Incendiespages 18 - 19

Le stage Arts plastiquesde Lisa Sartorio

pages 20 - 21Plume

pages 22 - 23La Belle et les Bêtes

pages 24 - 25Fenêtrespage 26

Café foliepage 27

Rendez-vous avec vouspage 28

Action culturellepage 29

Les élèves au Théâtrepage 30

Tarifs spectacle par spectaclepage 31

Points de Chut...et Les infos pratiques

page 32La Saison 2004- 2005

Magali Thiéry

prenez la main et …rendez-vous à la page indiquée

encore plus d’infos sur www.theatredecavaillon.com

Son nom ressemble à un prénom,mais la consonne n’est pasdoublée, comme l’immenseGérard Philipe. Magali vient derejoindre l’équipe de la Scènenationale comme administratrice.Depuis plus de dix ans, le posten’existait plus dansl’organigramme, c’est direcomme elle était attendue.Une lourde tâche l’attend,notamment celle de veiller auxbudgets, aux comptes, à lagestion du personnel. Elle faitaussi naître l’espoir que de sacompétence naîtront de nouveauxfinancements, pour un projetencore plus beau.Née en 1976, elle a travaillé auThéâtre d’Avignon, aux Chorégiesd’Orange comme attachée deproduction, puis à Troyes dansl’Aube, où elle étaitadministratrice des “Nuits deChampagne”. Certains ont déjàaffirmé qu’elle allait devoirs’habituer aux boissons anisées.Mais elle a du caractère, et je neserais pas surpris que noussoyons contraints de passer aux bulles.

édito3

Photo en couleur d’une résistance quotidienne

Toute vérité est bonne à dire. Non,ce n’est pas ainsi que l’on dit habi-tuellement. Est-ce la raison pourlaquelle nous pourrions tous êtrede fieffés menteurs ? Jean de laFontaine écrivait : L’homme est deglace aux vérités. Il est de feu pourles mensonges. Il faut donc vivreavec cette réalité. Et se contenterde la malice de Sacha Guitry, affir-mant que le plus beau des menson-ges est de faire croire à quelqu’unqui vous ment qu’on le croit. Uneleçon de savoir-vivre que je m’ap-proprie volontiers.

Le corbeau est noir. Doit-on pourautant en faire une victime duracisme ? Le noir n’est-il pas unecouleur ? Comme le blanc de cettepage qui se colore... Un blanc-beca-t-il droit aux idées noires ? Unregard noir n’est-il pas plus dange-reux qu’une arme blanche ? Laquinzaine du blanc connaît-elle lemarché noir ? Peut-on regarder unebête noire dans le blanc des yeux ?Mais ne broyons pas du noir, lais-sons des blancs. Et demandons-nous pourquoi on traite les marronsde noirs, les blancs de jaunes, etles roses de blancs !

Après les dures douceurs du “troptypé” Fellag, un autre kabyle, HeddyMaalem a chorégraphié les plusbeaux danseurs “de couleur”qu’onpouvait rêver. Il y avait eu entretemps les notes palestiniennes, desnoires et des blanches, des frèresJoubran. Eh bien, mesdames et messieurs,cela continue… Voici Pie Tshibanda,Un Fou Noir au Pays des Blancs, toutsimplement. Et puis une Michèle,blonde et belge, qui s’appelle pour-tant Noiret ! Ou encore ces person-nages de Bouge plus !, très occupésà demander sans cesse le noir. Voiciaussi un basano-libano-franco-qué-bécois nommé Wajdi Mouawad, auxsombres et flamboyants Incendies.

S’ils croisent le corbeau, ils lesalueront peut-être, et pourrontconstater, comme l’affirme la psy-chologue Claudine Biland (La psy-chologie du menteur, Éditions OdileJacob), que quelqu’un qui ment asouvent l’air plus honnête qued’habitude.

Au fait, vous connaissez “Matinbrun”, ce petit bouquin signéFranck Pavloff (Cheyne Éditeur).Imaginez, si un jour on apprenaitqu’il a été écrit par un nègre…

Résister, c’est créer.

Jean-Michel Gremillet

Dans mon pays, on ne questionne pas un homme émuRené Char

Dans mon pays, on remercieRené Char

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Blanc comme le silenceDe sorte que le récit est fort à pro-pos illustré par la gestuelle, lescostumes et l'ambiance même dechacune de ces époques. Au-delàde la rétrospective, l'intérêt de cescréations réside bien sûr dans larecherche artistique qui, en inven-tant elle aussi de nouveaux moyensd'expression ou en s'y adaptant,transcende la narration en specta-cle. On y retrouve donc ClaireHeggen et Yves Marc à la concep-tion, et Ivan Bacciocchi en scène,avec quelques complices.Par sa scénographie, son iconogra-phie et par le nombre des comé-diens qu'il rassemble, Blancs...sous le masque vient étoffer le pre-mier volet découvert naguère enbalades Nomade(s). La petite formeinitiale, comme une bande annoncejouée à domicile, a pris du coffrepour son retour en scène. Il s'agitcette fois de "s'enfoncer dans unemémoire fragmentée", de retrouverun rite intime du corps compositeenrichi des messages laissés pard'innombrables autres corps. Enjouant sur tous les sens du mot"blanc", propres et figurés, toutesles métaphores qu'il recèle.

Fond blanc, sol blanc, corps blancs,costumes blancs, voiles blancs,écran blanc (pour diapos et imagesvidéo interactives). Le blanc pourvoiler, dévoiler, masquer, camoufler,et pour faire éclater les couleurs.Le blanc d'”Arlequin” et de“Pierrot”, du “Bip” de Marceau, dela méditation, du cinéma muet, del'abstraction.

Le mime sait mieux que personnemuer l'absence des mots en pré-sence manifeste. Il sait l'éphémèrede la forme et l'éternité du fond. Ilmesure l'étendue de la page blan-che, récupère la pause de silenceentre deux paroles (qu'on appelleun blanc). La couleur de l'amnésie.Celle de la pureté, de la vie et par-fois de la mort.

Cinq personnages bouffons sonten scène. Provocateurs, dénoncia-teurs, moqueurs, à la fois médié-vaux et romantiques, drôles etcruels. Ils sont porteurs de tousles signes, de toutes les tracesantiques et contemporaines del'expression du corps. Ils en sontdéformés, difficilement identifia-bles. Avec eux, le silence peut sefaire bruyant, les mains disserteset le regard éloquent.

Blancs... sous le masque,un poème visuel pour parler d'héritageLes images et les repères histori-ques se fondent ici en une fantaisiemosaïque. Une multiple rétropro-jection qui propose des mises enperspectives inattendues pour desquestionnements sur la gestuelleuniverselle. Le spectacle s'articuleautour de scènes hachées d'inter-mèdes bouffons, spectacle à priorimuet mais cependant sonore,musical et chorégraphié en multizones. Buto, kabuki, pantomimeromaine, farce, arts plastiques,kathakali, théâtre balinais, comme-dia dell'arte, danse expressionnisteallemande, saltimbanques, hom-mages aux anciens de tous bords,ce coup de blanc passe du brut aumoelleux en multipliant clins d'oeilet références. Il brasse avecfinesse le total respect et l'irrévé-rence polissonne. Le Théâtre duMouvement explore des voies decréation où le geste dialogue avecl'objet, la musique, les mots. Unblanc-bougé qui nous agite lessens et nous remue l'imaginaire duhaut en bas.

Ce spectacle est proposé par lesATP d'Avignon, éminents partenai-res de la Scène nationale deCavaillon qui soutient tout particu-lièrement l'initiative. A ce propos, ilconvient de noter qu'il aura pourcadre de (double) représentation lasalle Benoît XII, dont le nom mêmelaisse fortement à penser qu'elleserait sise en la cité des papes.

mimaBlancs… sous le masque

mardi 1er marsmercredi 2 mars

20h30Salle Benoît XII

Avignon

Les Amis du Théâtre Populaired’Avignon

et le Théâtre du Mouvement,avec le soutien de la

Scène nationale de Cavaillonprésentent

Blancs... sous le masque

Grande et petites histoires du mime

conceptionClaire Heggen et Yves Marc

mise en scèneClaire Heggen

avecIvan Bacciocchi, Estelle Bordaçarre,

Silvia Cimino, Dany Kanashiro,Yves Marc

régie GénéraleDelphine Sénard

assistée de Virgine Watrinetlumières

Philippe Lacombecostumes

Catherine Oliveiramontage vidéoNils de Coster

bande sonFrançois Leymarie

fabricationArnaud Louski-Pane

masquesDen et Cécile Boivert

conseils artistiquesIvan Bacciocchi, Shiro Daïmon,

Alain Gautré, Jean-Pierre Lescot,Patrick Pezin

UNE COPRODUCTION THÉÂTRE DU MOUVEMENT, VILLE DE

COULOMMIERS, ODYSSÉE SCÈNE CONVENTIONNÉEDE PÉRIGUEUX, AVEC L'AIDE À LA CRÉATION DU

CONSEIL GÉNÉRAL DE SEINE ET MARNE

DURÉE 1H35

Après le savoureux Faut-il croire les mimes sur parole ?,le Théâtre du Mouvement propose le second volet de sondiptyque consacré à l'histoire du mime. De l'âge du feraux nouveaux savoir-faire. Cet aspect historique dupropos sert de trame à une volonté de renouer avec lesdivers moyens d'expression, les spécificités et lescontraintes de chaque période d'évolution de cet art.

Tarifs & Réservations

vous n’êtes pas “Pécou”Locations ouvertes 7 jours avant

la représentation• Librairie La Mémoire du monde,

36, rue Carnot à Avignon• Bureau du Festival, Espace Saint-Louis,

20, rue Portail Boquier à Avignon04 90 27 66 50

• Maison Jean Vilar,8, rue de Mons à AvignonTarifs “individuels” : 20 €

Tarifs “groupes” à partir de 10 personnes,

“collectivités associées” : 18 €Tarifs “jeunes de moins de 20 ans”

et “adhérents de moins de 26 ans”: 12 €

ATP - Secrétariat des A.T.P.,17 place du Palais des Papes à Avignon

avantage “Pécou”vous bénéficiez d’un tarif privilégié et vous réservez au Théâtre de Cavaillon

“Pécou” : 10 €

tarif “Pécou” - de 26 ans : 7 €

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agesFestival Cité Nez Clowndu mercredi 2 au samedi 5 mars à Avignon

La Scène nationale de Cavaillon et les CinémasUtopia s’associent au “Festival Cité Nez Clown”,organisé par l’Association Culture.com, le temps dela projection du film “Le cameraman” de BusterKeaton, le jeudi 3 mars à 18h, aux Cinémas Utopia.Cette projection sera suivie d’un débat.Yves Marc, du Théâtre du Mouvement, présentera cefilm de Buster Keaton, la vie de l’artiste, son œuvre ettout ce qu’elle représente pour le clown contempo-rain. Dans Blancs... sous le masque, on peut décou-vrir ou redécouvrir des extraits de "Steamboat BillJr.", "Le cameraman" ou "Le mecano de la générale".

Le “Festival Cité Nez Clown”, pendant une semaine,propose des spectacles, des exposition, desprojections vidéo, des débats... Objectif avoué : sensibiliser les publics àce personnage toujours en mouvement.Masque bas, mime de rien !

Pour le programme complet Festival Cité Nez Clownwww.association-culture.comtéléphone : 06 87 32 03 48

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Pie Tshibanda, marié et père de sixenfants, est originaire de Kolwezi,une ville située au sud du Congo,dans la région du Katanga. Sesancêtres, originaires du Kasaï,avaient émigré au Katanga, aprèsque l'on ait découvert l'existence,dans cette région, de richessesminières. Les autorités congolaisesavaient fait venir des travailleurs ducentre du pays et même des paysvoisins pour travailler dans lesmines. Petit à petit, les famillesimmigrées du Kasaï prirent leurplace au Katanga. On constatamême qu'en un demi-siècle à peine,la descendance kasaïenne avaitaccédé aux professions les plusprestigieuses et les plus prisées duKatanga. C'est un jeu de haine et dejalousie qui suscite alors, en 1995,une épuration ethnique dont furentvictimes les Zaïrois originaires duKasaï. Ils n'eurent d'autre choix quede quitter le territoire du Katanga,sous peine d'être exécutés.

"En ce moment, il y a une épura-tion ethnique au Katanga contreles Kasaïens. Il faut qu'ils par-tent tous ! Ils ont été renvoyés deleurs maisons... ils ont perduleur travail... Kolwezi et Likasiont mis dehors leurs Kasaïens...Ils sont dans des gares, parquéscomme du bétail. À la Gare deLikasi, la mortalité a été stabili-sée à dix-sept morts par jour."Pie Tshibanda, son épouse et sesenfants ont été de ceux qui durentsubitement quitter le Katanga.Psychologue, écrivain auteur d'unedizaine de livres, Pie Tshibandaestime alors devoir dénoncer lesmassacres dont il est le témoin. Ilréalise à cette fin un film vidéo,publie une bande dessinée et écritdes articles qu'il adresse à plu-sieurs maisons de presse dumonde entier. Il devient alors rapi-dement un " témoin gênant ", et n'afinalement d'autre choix que dequitter son pays et prendre le che-

min de l'exil, vers la Belgique.L’histoire qu’il raconte est donc lasienne. Dés son arrivée àZaventem, Pie Tshibanda prendconscience de la différence de cul-ture à laquelle il va être confronté :on le tutoie, on le fouille, on met endoute sa licence en psychologie. Ilcomprend à cet instant, qu'en fran-chissant la frontière belge, il n'estplus l'intellectuel estimé qu'il étaitauparavant. Il est désormais “unétranger", qui va devoir trouver saplace et faire ses preuves. "En Europe, tu n'as pas droit àl'erreur. Dans le métro, en train,n'égare jamais ton titre de trans-port. N'oublie jamais d'acheterton billet... Un noir n'oublie pas,il ne se trompe pas, il n'égarepas... Il triche !"Les premiers mois de PieTshibanda en Belgique vont leconfronter à la complexité de laprocédure d'asile, à la difficulté detrouver un logement lorsqu'on est

exilUn Fou Noir au Pays desmercredi 2 mars - 20h30salle des fêtes - Mérindol

jeudi 3 mars - 20h30salle des fêtes

L’Isle sur la Sorgue

vendredi 4 mars - 20h30Centre Culturel - Joucas

samedi 5 mars - 20h30bibliothèque - Oppède

mardi 8 mars - 20h30salle de l’Eden - Cucuron

mercredi 9 mars - 20h30hôtel des Ateliers de l’image

Saint-Rémy de Provence

jeudi 10 mars - 20h30salle des fêtes

Les Paluds de Noves

vendredi 11 mars - 20h30 Théâtre des Doms - Avignon

Théâtre, R.D. CongoCompagnie

La charge du Rhinocéros

Un Fou Noir auPays des Blancs

de et avec Pie Tshibanda

UNE PRODUCTION DE LA CHARGE DU RHINOCÉROS

UN FOU NOIR AU PAYS DES BLANCS EST ÉDITÉ CHEZLA RENAISSANCE DU LIVRE (PARIS-BRUXELLES).

DURÉE 1 HEURE 30

Tarif normal : 12 €tarif réduit : 10 €tarif “Pécou” : 8 €

tarif “Pécou” - de 26 ans : 5 €

C’est en 1999 que Pie Tshibanda présente, pour la première fois, Un FouNoir au Pays des Blancs. Avec humour et sensibilité, il parle de son exil, du Congo vers la Belgique. Non, il ne vous raconte pas d’histoires, il partageavec vous, avec vous seul, et en toute simplicité, une partie de sa vie qu’ildépose dans le creux de votre oreille. Quelques secondes suffisent et nousoublions que nous sommes au Théâtre, nous abandonnons l’acteur, pour leplaisir de ne rester qu’en compagnie de l’homme, de Pie. Ce Fou Noir auPays des Blancs agit comme un miroir. Oui, il nous “réfléchit” au cas oùnous ne prendrions plus le temps de le faire, nous renvoie notre propreimage, nos préjugés, nos défauts, nos angoisses et nos peurs. Et tout àcoup, nous pensons à nos regards, d’une douceur parfois méprisante, à nos rictus incontrôlables de dédain, à notre gentillesse bourrée deméfiance, que nous accordons bien volontiers, “charitablement”, à ceux que nous ne connaissons pas, mais que nous trouvons quand mêmebeaucoup trop différents, étranges, singuliers, bizarres, “étrangers” même,avec de drôles de manières et un genre qui n’est pas bon pour ne pas diremauvais... Pie Tshibanda réveille et fait sursauter notre humanité !

Vous pourrez croiser Pie Tshibanda,ce “Fou Noir” aux “Marchés des Blancs”

• le mercredi 2 mars à partir de 11hau marché de Mérindol• le jeudi 3 mars à partir de 11hau marché de L’Isle sur la Sorgue• le mardi 8 mars à partir de 11hau marché de Cucuron• le mercredi 9 mars à partir de 11hau marché de Saint-Rémy de Provence• le jeudi 10 mars à partir de 11hau marché de Noves

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étranger, à la suspicion que cer-tains réservent à un nouvel arri-vant. Mais ce que nous montre PieTshibanda à travers son spectacle,c'est la manière dont de tels préju-gés peuvent tomber, la manièredont il est lui-même finalementaccepté et reconnu, comme êtrehumain. Il prend lui-même l'initia-tive de se présenter aux gens duvillage où il s'est installé, il obtientla reconnaissance de son diplômede psychologue, et décroche unelicence en Sciences de la famille etsexualité. Sa formation l'amène àdonner des cours de rattrapage auxenfants. La commune de Court-Saint-Etienne lui attribuera, à tra-vers un projet d'école de devoirsitinérante une camionnette aména-gée en petite salle d'étude, qui leconduit dans six écoles différentes.

Blancs"Cher Pie Tshibanda, parmi les personnesqui nous ont parlé dans le cadre de lajournée contre le racisme, c'est vous quenous avons préféré parce que les autresparlaient trop dramatiquement, tropsimplement et que vous, vous avez ajoutéde l'humour, du cœur et de la joie, etgrâce à cela nous avons pu être attentifs,émus et admiratifs. Maintenant, quandnous croisons des Noirs dans la rue, nouspensons à vous". Benjamin, un enfant.

Y’a d’l’espoir, non ?

la parole de Pie Tshibanda

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temps_Territoires intimessamedi 12 mars

20h30Cavaillon

Compagnie Michèle Noiret

Territoires intimes

chorégraphieMichèle Noiret

créée et interprétée par Juan Benìtez, François Brice,Barthélémy Manias, Michèle

Noiret, Sarah Piccinelli, Ali Salmi

assistant artistique et vidéasteFred Vaillant

assistant répétiteurFernando Martin

musique originale et traitements en direct

Todor Todoroffassistante prise de son

Aline Huberscénographie

Wim Vermeylenlumières

Xavier Lauwerscostumes

Azniv Afsarexpression parlée

Paul Anrieucoordination technique

Philippe Warrandrégie lumières

Marc Lhommelpromotion

Alexandra de Laminneadministration et production

Cathy Zanté

DURÉE 1H20

UNE PRODUCTION DE LA CIE MICHÈLE NOIRET/ TANDEM ASBL

EN COPRODUCTION AVEC LE THÉÂTRE LES TANNEURS, LILLE 2004

CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CULTURE,LE MANÈGE DE MAUBEUGE-SCÈNE NATIONALE,

LE VIVAT-SCÈNE CONVENTIONNÉED’ARMENTIÈRES, LE FESTIVAL DANSE À AIX,

LA MAISON DES ARTS DE CRÉTEIL, LE THÉÂTRED'ANGOULÊME-SCÈNE NATIONALE

EN COMPAGNONNAGE AVEC LA FERME DU BUISSON

SCÈNE NATIONALE DE MARNE-LA-VALLÉEAVEC L’AIDE

DU MINISTÈRE DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISEDE BELGIQUE-SERVICE DE LA DANSE, DU MINISTRE-PRÉSIDENT HERVÉ HASQUIN

ET DE LA LOTERIE NATIONALE AVEC LE SOUTIEN

DE WALLONIE-BRUXELLE THÉÂTRE

Tarif normal : 18 €Tarif réduit : 14 €

Tarif “Pécou” : 10 €Tarif - 26 ans : 7 €

Où sommes-nous donc sinon ren-dus au rêve ? Rendus commequand on rend les armes. Renduscomme à un rendez-vous avecnous-mêmes. " Territoires intimesest une pièce au comble de l'in-time, de l'onirisme et de la sensua-lité. Une pièce lyrique qui suggèrede baisser la garde intellectuellepour céder au pouvoir de fascina-tion de sa fluide virtuosité " commey invite Gérard Mayen(*) Où sommesnous donc alors, sinon ainsi allé-gés, soulagés d'être sans armes ?Ainsi, démunis, nous pouvons pren-dre place devant Territoires inti-mes. Le temps n'y sera pluslinéaire, mais troublé, perturbé,fragmenté en somme ou plutôt,soustrait à la somme. L'espace(sonore, musical, scénographique)n'y sera plus stable, mais mouvant,immergé, sur impressionner.L'exploration proposée y est celled'une “espèce-temps” aussi mobileque volubile, d'un espace aussiévolutif qu'involutif où le rêve setient à portée d'œil, d'oreille, demain. Territoires intimes ou lesméandres et confins du rêve.Vertige et basculement provoquépar 6 danseurs explosifs, 4 hom-mes, 2 femmes. Espace scénique :panneaux mobiles servant de sup-ports d'écran aux images directes

ou différées des danseurs, de planslisses propices aux surgissementsdes ombres, de portes coulissantesoù se glissent les danseurs. Espacesonore mutant qui se meut et mueentre scène et salle, comme à l'in-térieur de nous-mêmes. Ces deuxespaces, continuellement compo-sés, décomposés, influencent ladanse elle-même tandis qu'ils sonteux-mêmes agis par les danseurs-acteurs, agitateurs d'un rêve qui nepeut avoir lieu qu'une fois, pour uneunique représentation. Ici et main-tenant, le temps est offert au rébusdu rêve, à ses jeux (humour,humeurs et désarrois), à ses méta-phores indomptées, à ses métony-mies sauvages : Temps-océanlibrement inspiré des vagues, “LesVagues” de Virginia Woolf dont sontquelquefois dispersées quelquesphrases.Comme le dit de Territoires intimes,Rosita Boisseau(**) "Michèle Noirettente de faire vibrer sur le plateauune matière qui serait celle de l'in-conscient". Mise maximum, risqueabsolu pour emporter cettegageure de femme aguerrie à la lit-térature et à la poésie, traqueusedes nouvelles technologies en cequ'elles font au rêve la part belle,en ouvrent la dimension manifeste.Avec Territoires intimes, l'incons-cient est non seulement structurécomme des langages, mais encoredéstructuré comme un rêve.Envahissant comme cette foulti-tude d'images sur grands écrans

de cinéma, troublant et troublécomme tremblent et tressautentnos consciences face au désir.Désir de face, de biais, aperçu aus-sitôt que disparu. Désir violent,volage, volant. D'un écran l'autre,d'un son l'autre, ces dernierscomme venus du dedans, les corpsexhibent, exaltent, explorent l'in-time de ce qui les anime, les meut :le désir, quoi d'autre ? Intensité,distractions, scansions et contra-dictions que le rêve reprend,brouille et répète. Une vague vient-elle recouvrir l'autre ou prendre laprécédente sous son aile ? Lesaura-t-on jamais ? Énigmatiqueset fragmentaires sont cesTerritoires dont nous ne connaî-trons jamais toute l'étendue.Territoires incommensurables, tousoccupés de corps et de leurs déme-sures. Les ombres sont-elles chi-noises sur l'écran géant de la nuitblanche ? Le battement des corpsprécipités l'un contre l'autre - est-ce l'un dans l'autre ? - (espace ettemps ici différé en direct) nouslaissera-t-il le temps de respirerencore avant la prochaine vague ?La réponse tient dans un bruisse-ment d'eau. Sans doute aussi semesure t-elle à l'accélération car-diaque du spectateur ? (*) Mouvement, oct-nov 04

(**) Le Monde, 29.07.04

"Les images du rêve nous libèrent… le rêve n'est pas une forme d'évasion de la réalité. Au contraire, il demande un grand effort pour l'approched'une réalité différente de la réalité vécue. De la lumièreseule, présence amicale, surgissent les fragments quisont les seules issues possibles. Ils sont comme desvoix mystérieuses surgissant d'un univers englouti, des voix fascinantes qui mettent en crise l'ordre dumonde car elles effacent les parcours déjà tracés etcréent une réalité faite de leurs échos." Ainsi, Michèle Noiret place-t-elle ces mots duréalisateur Memé Perlini en exergue de son spectacle.

"Et je vous ai embrassé, tandisque mon cœur tressautait sousma robe rose comme ces feuil-les qui bougent sans cesse,même quand rien ne les agite" Virginia Woolf, Les Vagues, 1931

Michèle Noiret Intime

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_océan"Il m'est impossible de vous faire partde mon opinion sur la vie. Je veuxm'enfoncer dans la foule bariolée deshommes. Je serai coudoyée, je seraisecouée par la foule des hommescomme un vaisseau sur la mer." Virginia Woolf, Les Vagues, 1931

Temps-océan : Timing époustouflant d'une danse quine laisse pas percer son mystère. Temps épousailleurdes corps projetés à l'image, à l'avance ou au momentmême de leurs propres épousailles. Espace, océanassourdissant, conque et oreille du rêve, le tenant aucollet, le prenant au piège du désir, se prenant à sonpropre piège ? Quant à nous, abandonnant enfin lavolonté de comprendre et percer l'énigme de cette ins-tallation magistrale interactive, intersensorielle, nousnous retrouverons "heureux qui comme Ulysse après unlong voyage…" jetés sur le rivage. Éberlués, envahis parla force de l'océan-danse, tout abasourdis par cettegrande claque sensorielle, donnée de mains de maîtres.Ils ont pour noms, outre ceux de la chorégraphe et desdanseurs, Todor Todoroff, compositeur électroacousti-cien, Wim Vermeylen, scénographe, Marc Lhommel,concepteur-régisseur-acteur lumières, Fred Vaillant,vidéaste et tous ceux de l'équipe technique. Chacun à samanière, fabricant des rêves dans une synergie si par-faite qu'on peut se croire entré ici dans un territoire quiannonce haut et fort celui de l'art vivant du XXIe siècle.

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Très très mal, ou "même pas mal" ?Parce que cette Fairy queen c'estfranchement de l'humour à l'em-porte-pièce et de la poésie enbarre, lingot et petite monnaie ! Dela verve à tire-larigot, du tac au tacde la réplique bien envoyée, rattra-pée au vol, et retour à l'envoyeurplus rapide qu'un boomerang :takatak. Au suivant ! Elles sonttrois, l'invitée du déjeuner, la jeuneFairy queen, la grande dame derenom et hôtesse du jour, GertrudeStein telle qu'en elle-même, c'est-à-dire systématiquement accom-pagnée d'Alice, "Alice B.Tolkias enpersonne, c'est elle, la secondemain, secrétaire, masseuse ?",bonne à tout faire, en tout état decause et qui a de sacrées frustra-tions à mettre sur la table ! Plutôt“speed” les “nanas”.Que ce soit la confection de lasauce béarnaise ou l'erreur d'ap-pellation sur "lapin" "blanquette"et "sauté de veau", toute fauted'appréciation, de l'une ou de l'au-tre, vire discriminatoire. Entre deuxcoups de fourchette, ça n'arrêtepas de s'envoyer des piques (plein

d'arêtes dans le bifteck) ! Ça fuse,ça mitraille, ça tonitrue, ça sebalance sans cesse la réplique quitue et le repas à la figure. Au début,c'est correctement assis autour dela table centrale, avec les petitsplats dans les grands, très vitec'est à quatre pattes dessous, et çafinit même par danser dessus.Performeuse, la fée ! Elle le dit, ellele fait et elle s'en fout pas mal dureste, parce qu'elle aussi elle a descomptes à régler, et pas qu'avec laGertrude mais avec le narrateur lui-même et ça c'est un morceau !"Une femme émancipée, la féenous dit Lagarde, "Une du XXIe siè-cle qui va chercher dans le XXe uneréponse à ses problèmes". Du coupon ne s'étonnera pas de voirl'Amérique par la fenêtre de la salleà manger parisienne du 67 rue deFleurus, et les rôles d'Alice etGertrude occupés par deux hom-mes. Le déjeuner est servi c'estune bonne petite pièce-maison !"comme le clame l'auteur sur sonsite web.Complices pas pour du beurre, lemetteur et l'auteur ! Ludovic

Lagarde fait sa mise : espace,rythme, scène, il mise sur la vitesserapide, enclenche la touche et faitmouche. "Le théâtre est une lec-ture, au sens du "play" d'un lecteurCD". Yeees ! Ça s'accélère toutseul ! La poésie est en pleineaction, débridée, débordée, surgis-sante ! Olivier Cadiot doit se réga-ler, lui qui au départ se défendd'être un auteur de théâtrepuisqu'il n'est pas foutu d'écrire undialogue. Et que "à la base Fairyqueen c'est un long monologueavec les ingrédients du poème oùla fée rêve d'un régime spécial dela parole, solide et gazeux, parlé etécrit, d'une installation de parole enrelief, ça n'a pas l'air facile ! "Etpourtant si c'est "facile" ! Du toutcuit, du gazeux, pétillant, malin,vorace, pas coriace, très juteuxoption verjus : les mots servis surun plateau, 100 % goût d'origine,acidifiés à souhait par la bouchedes acteurs. Véritable "féerie àdomicile".

(*) Une robinsonnette :

une robinsonnade version-fille.

goûtmardi 15 mars

20h30Cavaillon

Fairy queentexte

Olivier Cadiotmise en scène

Ludovic Lagarde

avecValérie Dashwood – La fée

Philippe Duquesne – Gertrude SteinLaurent Poitrenaux – Alice Toklas

scénographieLudovic Lagarde

et Antoine Vasseurlumières

Sébastien Michaud costumes

Virginie et Jean-Jacques Weilson

David Bichindaritzdramaturgie

Pierre Kuentzassistante à la mise en scène

Sophie Gueydonassistante costumes

Fanny Broustedirection technique

Sébastien Michaud et Pierre Martigne

ensemblierEric Delpla

chargé de production Jean-Michel Hossenlopp

COPRODUCTION THÉÂTRE NATIONAL DE LA COLLINE, FESTIVALD’AVIGNON, LE TRIDENT-SCÈNE NATIONALE DE

CHERBOURG-OCTEVILLE, LA CHARTREUSE -CENTRE NATIONAL DES ECRITURES DU SPECTACLE

VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON,COMPAGNIE LUDOVIC LAGARDE

AVEC L’AIDE À LA CRÉATION D’ARCADI (ACTIONRÉGIONALE POUR LA CRÉATION ARTISTIQUE ET LA

DIFFUSION EN ILE-DE-FRANCE) ET L’AIDE À LACRÉATION DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE

LA COMMUNICATION.AVEC LE SOUTIEN DE LA CCAS

FAIRY QUEEN A ÉTÉ ÉCRIT ET PUBLIÉ AUXEDITIONS P.O.L. EN 2002 ET ADAPTÉ POUR LA

SCÈNE EN 2004.

SPECTACLE CRÉÉ LE 10 JUILLET 2004 À LACHARTREUSE DE VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON DANS

LE CADRE DE DE LA 58ÈME ÉDITION DU FESTIVALD’AVIGNON.

DURÉE 1H30

Tarif normal : 18 €Tarif réduit : 14 €

Tarif “Pécou” : 10 €Tarif “Pécou - de 26 ans” : 7 €

"C'était au cours d'un débat, à l'occasion de la représentation de mon derniertexte en 2002, “Retour définitif et durable de l'être aimé”. Dans la salle, une femmem'interpelle : "Olivier Cadiot, vous nous avez blousés ! Il n'y pas de retour définitifet il n'y a pas d'être aimé non plus." J'étais un peu ennuyé, parce que c'était vrai.Alors j'ai eu envie de faire une petite robinsonnette (*) pour répondre à ça. Et ça adonné Fairy queen. Fairy queen, c'est une fée, elle a de la chance, elle peut alleroù elle veut. Elle se déplace dans les années 20 à Paris. Elle va voir Gertrude Steinqui est, à l'époque, la grande prêtresse de la modernité. Elle est même invitée àdéjeuner chez elle. Là, ça se passe très très mal !" Olivier Cadiot

Action Culturelle

Plus d’infos surles autres stages, ateliers,rencontres…

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Fairy queen

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tdes motsFairy queen :profilée vitesse, je suis à l'avant, comme un bouchon de radiateur en plein vent, corps huilé, épaules de nageuse au centre du lac glacé noir de tout ce qu'il y a à dire, lac zébré de milliers de pensées-éclairs, je glisse, je parle, j'avance. C'est excessif. Trop énervé, trop plein, trop ? Réfléchissons, il faut décompresser, si je leur disais Attention, il y a quelque chose en dessous, bonne idée, si je leur donnais la sensation qu'il y a quelque chose en dessous de merveilleux ?Le coup du sous-sol..."

Vous désirez entreprendre unvoyage vers l’écriture d’OlivierCadiot et.... peut-être monter surscène dans Fairy queen ?

Stage autour de l’écriture d’Olivier Cadiot animé par son complice Ludovic Lagarde

Olivier Cadiot est un auteur contemporain etvivant. Né à Paris en 1956, il écrit depuis 1983des poèmes et des romans, mais aussi deslivrets d'opéra et du théâtre. Il dirige la “Revuede littérature générale” avec un autre complicePierre Alféri. Collaborateur de compositeurs(Georges Aperghis, Pascal Dusapin, BenoîtDelbecq), traducteur, il est également auteur dechansons (Kat Onoma, Rodolphe Burger et AlainBashung...)Après ce travail sur l’écriture d’Olivier Cadiot,Ludovic Lagarde proposera à cinq stagiaires“d’être là et bien là” dans une scène de Fairyqueen, le mardi 15 mars... si vous le désirez,bien sûr !

samedi 26 et dimanche 27 février de 14h à 20h - Théâtre de Cavaillon

tarif normal : 58 €tarif réduit : 50 €

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Fini le temps des oreilles et desyeux guettant peinards dans l'obs-curité. Fini le temps du "chacunchez soi et les vaches seront biengardées". Révision des frontières.Chute des murs. Flou artistique surles lisières. Fondu-désenchaînéentre les séquences. Cette fois,chacun apporte sa pierre à laconstruction de l'acte théâtral.Molière se frotte les mains.Shakespeare en lâche sa “cup oftea”. Jacques Tati s'y retrouve.

Tournée de fête généraleC'est avant tout un jour de fête.Avec ripailles et libations à la clé.On y mange tous avec les doigts,nul recours au couteau. Les des-cendants d'Emilio Bianco sont tousconviés à un grand banquet deretrouvailles. Ils sont nombreux etne se connaissent pas forcément.Néanmoins, ils fraternisent, retra-cent les liens de parenté, mêlentleurs rires et leurs pleurs. Le repas

rythme les rencontres, les platsorchestrent les sujets de conversa-tion. L'éducation, le couple, lasexualité, la politique, le vieillisse-ment. Les souvenirs émergent,s'entrechoquent. Le public est prisà témoin. Les témoins sont pris àpartie. Tout le monde a partie liéeavec quelqu'un. Les secrets defamille sortent de l'ombre. Tiensdonc, les "petits secrets" neseraient-ils point, et précisément,une sorte de fil conducteur de lasaison de la Scène nationale deCavaillon ? Il y a de ces hasards.Enfin presque !Un spectacle bien sûr, mais icono-claste, audacieux, original. Sij'osais, j'ajouterais même nourris-sant. Une joyeuse équipée et enmême temps un questionnement,une introspection, une quête. Uneinvite à la réflexion mais avanttout une joviale cérémonie où separtagent les émotions... et lasalade de pâtes.

Qu'est-ce donc que le théâtre ? Ici, plus d'espace scénique délimitémais des espaces de jeu à géomé-trie variable. D'ailleurs, le spectacledébute en amont de ces espaces.Offre des opportunités de prises deparoles sensibles. Fout en l'air lesconventions théâtreuses. Une fêtede famille avec son lot de "révéla-tions, conflits, réconciliations… surfond de thème démocratique etd'élan de citoyenneté." Avec despersonnages si représentatifs denotre société qu'ils frôleraient lacaricature, s'ils n'étaient pas…euh… si nombreux… euh… enfin,vous verrez ça par vous-mêmes. Où l'on apprend ce qu'est un hap-pening, une illusion-dérision, une"bulle de texte" à remplir sur place,la différence entre frontal et inclu-sion, un "cabinetto", et peut-êtreaussi ce qu'est le véritable rôle duthéâtre.

secretsvendredi 18 mars

samedi 19 mars19h

Cavaillonle lieu vous sera précisé

à la dernière minute.Aussi lors de votre réservation,

laissez bien vos coordonnées postales à Anne Marie.Conservez votre billet

après le spectacle

une création du Théâtre du TrèfleRepas-Spectacle

Jour de Fête d'Yves Reynaud

mise en scène Marie-Claude Morland collaboration artistique

Anne Morel van Hyfte,François Peyrat

avecAgnès Adam, Frédérique Antelme,

Olivier Cherki, Christelle Derré,Bertrand Farge, Odile Frédeval,

Hervé Guérande-Imbert, PatrickHauthier, Frédérique Lucas, Yvon

Martin, Andrée-Michèle Tireau,Marc Wéry.

costumesBéatrice Ferron

création Lumière, scénographie Jean-Baptiste Herry, Allaoua

Chettab, Philippe Germaneaules autres membres

du Théâtre du TrèfleGaëlle Barrault, Véronique

Epistolin, François Guyonnet, JeanMineraud, Axel Morel van Hyfte...

UNE COPRODUCTION LE THÉÂTRE DU TRÈFLE, LE THÉÂTRE-SCÈNE

NATIONALE DE POITIERS, L'ABBAYE-AUX-DAMESDE SAINTES, RÉSIDENCE DE CRÉATION :

L'ARANTELLE DE LA VILLEDIEU-DU-CLAIN. CE SPECTACLE À BÉNÉFICIÉ DE L'AIDE À L'ÉCRI-

TURE (LIGNE COMMANDE À AUTEUR) DUMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA

COMMUNICATION.

LE THÉÂTRE DU TRÈFLE EST UNE COMPAGNIECONVENTIONNÉE PAR L'ETAT (DRAC POITOU-

CHARENTES), PAR LA RÉGION POITOU-CHARENTES,SUBVENTIONNÉE PAR LA VILLE DE POITIERS, LE

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA VIENNE...

DURÉE ENVIRON 4 HEURES(REPAS COMPRIS)

Tarif normal : 22 eurosTarif réduit : 18 euros

Pécou : 12 eurosPécou - 26 ans : 8 euros

Difficile de parler de ce spectacle sans gâcher l'effet de surprise. Le spectacleest lui-même une surprise. Une heureuse surprise. Il fallait déjà imaginer leconcept, car c'en est bien un, mais il fallait surtout le rendre concret, le porteren scène. Marie-Claude Morland et son équipe du Théâtre du Trèfle l'ontmalicieusement fait, après avoir pris conscience qu'il était devenu nécessairede rétablir le contact entre comédiens et public. Avec une adroite maîtrise dela fusion bipolaire. "Travailler intimement cette zone de passage mystérieuseentre le plateau et la salle, entre l'acteur et le spectateur. Créer un lieud'échange symbolique, un aller-retour incessant entre la communautéhumaine (acteur-spectateur) par l'intermédiaire du poète."

Jour de Fête

LENDEMAIN DE FÊTEdimanche 20 mars à 11h au ThéâtreNous partagerons un p’tit déj’ avecla compagnie et feuilletteronsl’album de famille (munissez vous de votre billet

d’entrée au spectacle)

Plus d’infos page 27

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de famille

allume_vendredi 25 mars

19hCavaillon

Compagnie l’heure du loup

Bouge plus !de Philippe Dorin

mise en scèneMichel Froehly

jeuChristine Joly

Florent NicoudDésiré Saorin

avec la participation de Michel Froehly

costumesSabine Siegwalt

lumièresJosé Guardiola

scénographieAlice Deloule

musiqueMichel Froehly

PRODUCTION COMPAGNIE L’HEURE DU LOUP, EN COLLABORA-

TION AVEC LUCETTE BLITER CIE.AVEC L’AIDE À LA CRÉATION D’ŒUVRES DRAMATI-

QUES DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LACOMMUNICATION (D.M.D.T.S.), DE LA RÉGION

LANGUEDOC ROUSSILLON, DU CONSEIL GÉNÉRALDU GARD ET DE LA VILLE DE NIMES

COPRODUCTION THÉÂTRE DE NÎMES, LA FERME DEBEL EBAT-CENTRE CULTUREL DE GUYANCOURT

EN CORÉALISATION AVEC LE THÉÂTRE DUPÉRISCOPE DE NÎMES

CRÉATION LES 4, 5 ET 6 FÉVRIER 2004 À L’ODÉON-THÉÂTRE DE NÎMES

BOUGE PLUS ! EST ÉDITÉ À L’ÉCOLE DES LOISIRS, 2002

DURÉE 1 H

Tarif unique : 5 €

Rendez-vous pour les scolaires (du CM1 à la 3ème)

jeudi 24 mars à 10h et à 14hvendredi 25 mars à 14h

TARIF POUR LES SCOLAIRES : 4 €

Et.... vous retrouverez Philippe Dorinpour la lecture de son texte Ils se marièrent et eurent beaucoup.(Tout public à partir de 7 ans)Le mardi 10 mai à 19h(le lieu sera communiqué ultérieurement)

Souriez, c’est la vie ! Il y a du noir, du silence, et soudainde la lumière : c’est du théâtre.Il y a papa, maman et l’enfant :c’est une famille.Bouge plus ! c’est le théâtre de lafamille, une succession d’histoireshyper courtes, aux répliques encoreplus courtes, comme un cataloguede l’essentiel de la famille, unalphabet des situations familiales.La famille, c’est là où tout com-mence, où tout se met en ordre, oùchacun cherche sa place et désirebien sûr celle de l’autre, à table, envoiture, en grandissant, en vieillis-sant… presque un jeu de chaisesmusicales.Jeu de rôle ? Drôle de jeu.Un petit rideau, une table, unechaise, un bouquet de fleurs et hop,c’est parti, les clowns bondissentsur la piste ! Papa est élégant et secroit irrésistible, maman est têtueet se prend pour un guéridon, etl’enfant ne sait plus trop sur quelpied danser…L’air de rien, avec une économie demots incroyable et une jubilationdes acteurs contagieuse, Bougeplus ! raconte en riant la viecomme "une tentative désespéréede tout faire tenir debout. Mais çane dure jamais longtemps. Çabouge tout le temps." La photogra-phie sera toujours floue et toujoursà recommencer !François Rancillac,

directeur du C.D.N. Comédie de Saint-Étienne.

Philippe Dorin, l’auteurDepuis 1980, Philippe Dorin écritdes pièces de théâtre et des livresdestinés aux enfants. Les contestraditionnels sont pour lui desmodèles, d’une part pour la variétéet la richesse de l’imaginaire qu’ilsportent, d’autre part pour la limpi-dité des situations qu’ils mettent enscène et la simplicité de la languedans laquelle ils sont écrits. Dansses histoires, le fantastique naîtsouvent de situations très concrè-tes, mais légèrement décalées dela réalité. C’est tout ce jeu entre lecaractère invraisemblable d’unehistoire et la logique implacable quidoit pourtant la sous-tendre quil’intéresse. Car il pense qu’écrireune histoire, ce n’est pas tanttransporter le lecteur ou le specta-teur dans un monde imaginaire querendre ce monde lointain tout pro-che de lui, si près qu’il puisse letoucher.

Il a créé en 1997 la compagnie“Pour ainsi dire” avec SylvianeFortuny (metteuse en scène) pourdonner une suite théâtrale à desrecherches menées en atelier avecdes enfants, autour de l’écriture etdes arts plastiques. Depuis octobre2003, la compagnie est implantée àFontenay-sous-Bois, où elle mèneégalement un travail autour de lalecture du théâtre contemporainauprès des enfants. Ses principalescréations avec la compagnie sontles suivantes : “Le monde point à laligne” (1997), “En attendant le petitpoucet” (1999), “Dans ma maisonde papier, j’ai des poèmes sur lefeu” (créé en 2001).Philippe Dorin est actuellement enrésidence au Théâtre de l’EstParisien.

Le père, la mère, l’enfant.Nous n’en finissons pas de nous nommer.Tout ne tient que par quelques mots.Nous n’en finissons de bouger.Les fleurs, la chaise, la table.Les choses, elles, ne disent rien.C’est pour ça qu’elles restent immobiles. Philippe Dorin

Bouge plus !

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Quelques repères bibliographiques :

Théâtre : “Villa Esseling Monde”(1990 - édition La Fontaine, Lille),“Sacré Silence” (1997 - L’école des loisirs),“En attendant le petit poucet”,“Un œil jeté par la fenêtre”(2001 - L’école des loisirs),“Dans ma maison de papier, j’ai des poèmessur le feu” (2002 - L’École des loisirs),Autre : “Visite à la villa Esseling Monde”(contes - 1985 - CCL éditions),“Le jour de la fabrication des yeux”(contes -1989 - CCL éditions),“Cœur de pierre” (1992 - éditions Syros - prix du polar jeunesse)

Écrire c’est fait pour provoquer le silence,faire bondir plus loin devant les pensées,aussi loin qu’on le faisait autrefois avec ladélimitation des propriétés dans certainesrégions immenses. La terre vous appartenaitaussi loin que votre voix pouvait porter.

J’ai très peu de mots. Je les agence de façondifférentes pour raconter des histoiresdifférentes. Ils sont pour moi comme desbalises, entre les mots ; chaque spectateur lareconstruit en fonction de sa propre histoire. Philippe Dorin

_éteins

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Le cruel lyrisme des terres brûléesSur cette terre mythique, embraséede guerres et de massacres, l'his-toire d'une femme, torturée et vio-lée, mère d'enfants jumeaux.Devenus grands, le frère et la sœurdoivent retrouver leur père. Lapièce tisonne une réalité hélas trèsactuelle mais s'enflamme d'envo-lées mythologiques. C'est aussil'histoire d'une résistance contre lamisère et la fatalité, celle de Nawal,cette mère courage qui veut obsti-nément apprendre à lire, à écrire, àparler et à penser afin de donner unsens à ce qui la dépasse. "Chaqueterre, chaque langue, chaque his-toire est responsable de son peu-ple, et chaque peuple est responsa-ble de ses traîtres et de ses héros.Responsable de ses bourreaux etde ses victimes. Responsable deses victoires et de ses défaites. Ence sens, je suis, moi, responsablede vous et vous, responsable demoi. Nous n'aimionspas la guerre ni laviolence, nous avonsfait la guerre etavons été violents.

A présent, il nous reste notre possi-ble dignité. Nous avons échoué entout, nous pourrions peut-être sau-ver cela : la dignité." Ainsi s'ex-prime Nawad devant ses juges. Sur la scène, des chaises, desescabeaux et des trombes d'eauqui voudraient, peut-être, éteindreces incendies à l'aide de seaux, decoulées de larmes, ou de pluie tor-rentielle. Les jumeaux écoutent lesenregistrements du silence de leurmère."Le texte est né du travail deréflexion et d'improvisation d'ungroupe réunissant comédiens ettechniciens… L'écriture s'est alorsmise en marche et le travail derépétition a suivi… sans cetteécoute, sans cette participation,sans cet engagement actif de lapart de chaque membre, je n'auraispas pu écrire… Son écriture estpassée à travers moi. Pas à pas,jusqu'au dernier mot."

Orient. Oriental. Orientations.Désorientations. "Incendies est le deuxième voletd'une tétralogie amorcée avecl'écriture et la mise en scène de“Littoral”… Il reprend la réflexionautour de la question de l'origine…La scène comme un lieu de conso-lation impitoyable."La pièce mêle légendes et métapho-res à la manière subtile des contesorientaux. Une œuvre magnétique,incandescente. L'interférence desépoques peut brouiller les pistesmais la profondeur de la paraboleattise les sens. Jeanne et Simon ontun terrible prix à payer pour apaiserl'âme tourmentée de Nawal, leurmère. Transmission d'une douleurde feu qui peut dévorer leurs des-tins. "Incendies est l'histoire detrois histoires qui se suivent enparallèle et cherchent leur début,de trois destins qui cherchent leurorigine pour tenter de résoudrel'équation de leur existence et ten-ter de trouver, derrière la dune laplus sombre, la source de beauté."

dIncendiesjeudi 31 mars 19h

vendredi 1er avril 20h30

Cavaillon

Incendiesauteur et metteur en scène

Wajdi Mouawad

assistance à la mise en scène et régie

Alain Roy

avecÉric Bernier

Gérald GagnonReda Guerinik

Andrée LachapelleMarie-Claude Langlois

Julie Mc ClemensMireille Naggar

Richard ThériaultIsabelle Roy

scénographie et CostumesIsabelle Larivière

éclairagesÉric Champoux

composition musicaleMichel F. Côté

maquillages et coiffuresAngelo Barsetti

COPRODUCTIONS : LE THÉÂTRE DE QUAT’SOUS EN COPRODUCTION AVEC

: LE FESTIVAL DE THÉÂTRE DES AMÉRIQUES, LETHÉÂTRE Ô PARLEUR, L’HEXAGONE SCÈNE

NATIONALE DE MEYLAN, LE DÔME THÉÂTRED’ALBERTVILLE-SCÈNE CONVENTIONNÉE, THÉÂTRE

JEAN LURÇAT-SCÈNE NATIONALE D’AUBUSSON, LEFESTIVAL INTERNATIONAL DES FRANCOPHONIES EN

LIMOUSIN, LE THÉÂTRE 71 SCÈNE NATIONALE DEMALAKOFF, GROUPE DES VINGT, THÉÂTRE DE VILLES

EN RHÔNE-ALPESAVEC LA PARTICIPATION DE LA RÉGION RHÔNE-ALPES ET AVEC LE SOUTIEN DE LA DÉLÉGATIONGÉNÉRALE DU QUÉBEC À PARIS ET DU CENTRE

CULTUREL CANADIEN.

LA PIÈCE INCENDIES A ÉTÉ PUBLIÉE EN 2003 AUX ÉDITIONS LÉMÉAC ET

AUX ÉDITIONS ACTE SUD-PAPIERS

PREMIÈRE PARTIE : 1H20ENTRACTE : 20 MN

DEUXIÈME PARTIE : 1H30DURÉE TOTALE : 3H10 AVEC ENTRACTE

Tarif normal : 22 €Tarif réduit : 18 €

Tarif “Pécou” : 12 €Tarif “Pécou” - de 26 ans : 8 €

Toute l’équipe de la Scène nationale deCavaillon souhaite un très bel

anniversaire au Théâtre de Quat’sousqui a 50 ans cette année...

Bravo à nos cousins qui le font exister !

"Moi la première, je prendrais les grenades, la dynamite, les bombes et tout ce quipeut faire le plus de mal, je les mettrais autour de moi et j'irais tout droit au milieudes hommes imbéciles et je me ferais sauter avec une joie que tu ne peux mêmepas soupçonner." Mais Nawal n'ira jamais se faire sauter. Elle a fait une promesse.Incendies, pièce brûlante qui se consume en torchères et pluies d'escarbilles. Du théâtre qui cherche à comprendre sans démontrer. Un cri aussi, et unenécessité pour son auteur, Wajdi Mouawad, né au Liban et émigré au Québec,d'évoquer le brasier passionnel du Moyen-Orient, de la Palestine et de l'Irak. Souvenez-vous, la saison dernière, Wajdi Mouawad nous avait lancé un "Obus dans le cœur !”...

En début de saison, le spectacle avait été annoncé le mercredi 30 mars.Si vous aviez pris votre place pour cette date,contacter Anne Marie au 04 90 78 64 64

Toujours grâce au partenariat établie entre lesATP d’Avignon et d’Aix en Provence et la Scènenationale les Amis du Théâtre Populairebénéficient du tarif “Pécou”, à savoir 12 €,pour découvir Incendies de Wajdi Mouawad

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destinsParoles de spectateurs…(...) Chapeau bas aux 9 comédiens et à l’au-teur-metteur en scène Wajdi Mouawad... cha-peau bas... chapeau bas à tous... très bas.Nous nous retrouvons dehors vacillants, fris-sonnants... submergés, éblouis, d’émotion etd’admiration mêlées. Nous ressortons tou-chés, heurtés, bouleversés... avec l’intimeconviction d’avoir vécu un moment de théâtreextraordinaire, exceptionnel, un moment dethéâtre rarissime, unique, proche de l’inégala-ble et de l’inégalé. Les mots nous manquent...les sensations nous dépassent... (...)

Paroles de spectateurs à propos d’Incendies lors de la pre-mière programmée à l’Hexagone-Scène nationale de Meylan

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Gustav Mahler disait que l’impor-tant, ce n’est pas les notes, mais cequ’il y aura “entre” les notes... Vousavez remarqué ? Oui, voilà qu’enune phrase, je suis hier, je poursuisau présent et s’ensuit cet espoirqu’est demain... Mais que s’est-ildonc passé “entre” ?... “Entre” hier,aujourd’hui et demain ? Commentétais-je ? Oui, peut-être m’avez-vous“entre” vu au passage ? étais-je “entre” autres, “entre” pris ou“entre” prenant, “entre” lacé,“entre” de bonnes mains ? Et où ?Dans un “entre” sol, juste après lefa ou dans l’eau de la ? à la dérive,“entre” deux eaux, “entre” deuxguerres, “entre” terre et ciel,“entre” côtes et marées, sur uneîle ? Celle de Ré ? Qui sait ? Vous

me direz que pour d’autres, l’im-portant c’est l’orange ou

le blé ou lapêche !

Je vous répondrais : à chacun sonantre et chacun chez soi ! Là, c’estune autre histoire ! Car, “entre”nous soit dit, il n’y a pas plus intimeque l’”entre” ! Je vous jure ! Pensezà “entre”prendre, “entre” jambes,“entre” cuisses, “entre” en moiavec plaisir et tout à coup rien n’estplus pareil “entre” toi et “entre”moi... vous voulez que je vous fasseun dessin ? ça me fait penser àDiégo ! Diégo le magnifique ! DiégoVelázquez ! Des pinceaux à la placedes doigts, ce Diégo ! Capable depeindre un arc-en-ciel en quelquesminutes à peine et si beau qu’oncroirait qu’il pleut toujours ou devous faire tomber d’émoi “entre”les jupons de cette femme peinte etimmobile tellement son regard deMadone ne veut plus vous quitter etne cesse de vous suivre là où vousallez ! Diégo Velázquez, à la fin deses jours et du fin fond de sonEspagne, avait du mal “à voir enpeinture” les personnages qu’il pei-gnait pourtant, à vrai dire, il ne lesappréciait que du bout du pinceau,à leurs juste couleurs, pâles sujets

flous et fluets figurants. Il préféraitfoutre le camp quelque part ail-leurs, s’abandonner, déambulerdans le vide, s’y perdre commedans un labyrinthe, s’échapper là-bas et plus loin encore mais tou-jours vers l’”Entre”... “entre” sespersonnages, devenus, comme parenchantement, beaux, imposants ettorturés comme les rivages debords de mer, de vrais quaisd’océans qui donnent à voir au loinpar temps clair ou obscur, “entre”leurs costumes, “entre” leurspeaux, “entre” leurs regards,“entre” leurs secrets, “entre” leursvices aussi, leurs colères, leursaveux à venir et leurs souvenirs àrevenir... et j’en oublie ! Moi, quipensais ne pouvoir écrire que quel-ques mots sur ce sujet, proposé parLisa, je découvre que c’est un puitssans fond ! Jetez-vous y aussi !Essayez ! Oui, essayez ! Continuezcette énumération, prolongez-laavec quelques mots, mettez-y vosmots, les vôtres, vos intimes rienqu’à vous et... imaginez ce qui peutse trouver “entre” ou s’y retrouver !

entrevou“Entre”, le stage d’arts plastiques de Lisa Sartorio

samedi 2 et dimanche 3 avril

et du lundi 18 au vendredi 22 avril

de 10h à 18hThéâtre de Cavaillon

Entreanimé par

Lisa Sartorio

Tarif normal : 110 €

Tarif - de 26 ans : 90 €

renseignements et inscriptions :David Chauvet04 90 78 64 60

Velázquez à la fin de sa vie, ne cherchait plus à représenter des choses ou des gens, il donnait à voir l’espace "entre". Cet espace entre deux choses ou entre toi "et" moi estun espace de rencontre. Espace réel, espace construit, espace du désir, du fantasme, de la transformation, il est l’interstice nécessaire pour que puisse apparaître l’imaginaire.C’est de lui que nous partirons, par une visite, la visite d’un vide celui existant entre deuxobjets ou deux visages. L’exploration de ce rien, de cette absence, nous amèneraprogressivement vers la construction. Une construction que nous aborderons au traversde différents médiums pour que chacun d’entre eux nous suscite autrement. Cet atelier, je le conçois avant tout comme une fouille archéologique, un lieud’expérimentation où chacun pénétrera, creusera, piochera dans ce vide pour en extraireses formes cachées, que nous manipulerons, déformerons pour qu’elles dialoguent etinterrogent le plus possible l’espace dont elles sont issues. Un travail de recherche où cet espace deviendra petit à petit un espace d’intimité, un antre... Lisa Sartorio

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“Entre” vous et lui, “entre” vous etelle, “entre” vous et vous, “entre”lui et elle même s’ils sont sensésne s’être jamais rencontrés. Gustavm’a fait penser à Diégo et voilà quemaintenant Diégo me fait penser àAnton. Anton Pavlovitch Tchekhov,qui de sa lointaine Russie, écrivaitpour ne rien avouer, je veux direqu’il faisait dire l’insignifiant à sespersonnages, pour que les silences“entre” les mots, les non-dits,soient essentiels et lourds d’aveux.Il ne suffit pas de parler pour exis-ter. Parfois un silence ne parle t-ilpas mieux que des paroles “entre”mélées ? Et n’est-ce pas là de lagénérosité à l’état pur ? Car lespectateur devient alors celui quipoursuit l’œuvre. L’auteur, le choré-graphe, le peintre, le musicien doit-il achever une œuvre sans risquerde l’enfermer “entre” parenthèseset de la voir ainsi s’éteindre toutdoucement, privée du sang de celuiqui la reçoit. Une œuvre d’art nedoit-elle pas être métissée poursurvivre ? Le metissage ? LisaSartorio, elle connait ça !

Plasticienne multimédia elle tra-vaille depuis quatre saisons avec laScène nationale. Elle vous emmè-nera à la découverte des “Entres”qui “hantent” sa création et nuldoute qu’en votre compagnie, elleen découvrira de nouveaux. Lisa,c’est un rire fort et éclatant. Unepromeneuse “entre” les arts, une“entre” metteuse d’arts... Je nevous en dis pas plus car je ne veuxpas m’immiscer “entre” vous etelle... C’est déjà votre histoire quicommence...

usèmoiAction Culturelle

Plus d’infos surles autres stages, ateliers,rencontres…

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a20

Plumesamedi 2 avril - 20h30salle La Grange - Lagnes

lundi 4 avril - 20h30salle de l'Espacier - Noves

mardi 5 avril - 20h30salle Polyvalente de L'Eden

Cucuron

mercredi 6 avril - 20h30Hôtel les Ateliers de l’image

Saint-Rémy de Provence

jeudi 7 avril - 20h30salle des Névons

L’Isle sur la Sorgue

vendredi 8 avril - 20h30Théâtre des Doms - Avignon

samedi 9 avril - 20h30salle Rémourase - Murs

Plumetexte de

Henri Michauxmise en scène

Sylvain Maurice

avec Alain Macé

et Dayan Korolic(basse électrique)

musique originale Dayan Korolic

lumière Benoît Desnos

avec la collaboration de Philippe Lacombe

costumes Marion Lacroix

LES TEXTES DE PLUMESONT PUBLIÉS AUX ÉDITIONS GALLIMARD

PRODUCTION L’ULTIME & CO / LE CARRÉ

SCÈNE NATIONALE DE CHÂTEAU-GONTIERPRODUCTION DÉLÉGUÉ

NOUVEAU THEATRE CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL DE BESANÇON ET DE FRANCHE-COMTÉ

Plume n’est pas un olibrius, non.Loin de là. Plume, c’est Plume etPlume ne voit jamais le mal en cebas monde qu’il est incapable decomprendre et où il ne veut ni nepeut trouver sa place... AlorsPlume, il vole, avec un pareil patro-nyme, n’est-ce pas ce qu’il a demieux à faire, il flotte au dessus desréalités, entre rêve et cauchemars,disparaît, revient, un peu commeles personnages de Folon.Et si Plume était Henri Michaux enpersonne qui, lui, avec un pareilpatronyme ne pouvait que restercollé au sol, pareil à l’albatros, necessant de se demander : Suis-jefou ou est-ce le monde qui estimcompréhensible ? Peut-êtreaussi que la seule façon de s’envo-ler pour cet auteur était de noircirdes feuilles blanches de sa plume ?On dit aussi que Plume est le cou-sin de Charlot. Si Plume est HenriMichaux, cela reviendrait à dire,que Charlie Chaplin est le cousin deHenri Michaux. Et vice versa. C’estlogique, non ! Quelle famille et sur-tout quel bonheur ! D’ailleurs HenriMichaux disait de son cousin : lepoète par excellence est bienCharlie Chaplin qui "a eu une actiontelle, a tant réconcilié de gens avecla vie qu'on pourrait l'appeler undes bienfaiteurs de notre époque".C’est beau une famille qui s’entendbien, non ?

Sur le plateau, Plume et Pon (per-sonnage d’un autre texte deMichaux), son acolyte musicien àla basse électrique, viennentdevant vous faire leur numéro, unnuméro un peu bancal pour uncabaret décati. Plume raconte sesétranges aventures, son quotidiensingulier, absurde. Pour lui, tout se dérègle, toujours. Mais s’il est constamment précipité dans un monde onirique, parfois cauchemardesque, il s’amuse toujours. Et le spectateur s’amuseavec lui. Le spectateur s’émeutaussi comme on s’émeut de voirson cousin trottiner en faisant vire-volter sa canne. Pon l’accompagne.Forcément, très vite, le naturelprend le dessus, la représentationse dérègle... mais Pon veille…

Plume est le genre d'homme...à se faire amputer d'un doigt pour un banal "bobo"par un médecin cupide...

Plume est le genre d'homme...

à se faire voler sa maison pendant son sommeil,

avant qu'un train ne traverse sa chambre à coucher

et ne découpe sa femme en huit morceaux...

Plume est le genre d'homme...à se faire détrousser par une mère de neuf enfantset ses voisines, au cours d’un voyage à Berlin...

Plume est le genre d'homme...

à se faire inviter dans la haute

société et à se faire provoquer en duel

par tous les hommes présents...

Plume est le genre d'homme...à prêter “main forte” à des culs-de-jattequi tiennent conseil en haut d’un arbre...

Plume est le genre d'homme...

a se faire initier la sensualité par une reine

quand le roi arrive...

Plume est le genre d'homme...à se retrouver arracheur de têtes et ne plus savoirqu’en faire tellement elles sont pleines de sang...

Mais qui est donc cet olibrius ????

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- L’exécution aura lieu demain. Accusé, avez-vous quelque chose à ajouter ?

- Excusez-moi, dit-il, je n’ai pas suivi l’affaire.Et il se rendormitHenri Michaux, Un homme paisible, dans Plume

Henri MichauxPoète et peintre français d’origine belge (Namur 1899-Paris1984). Poursuivant une expérience solitaire, il affirma, dèsson premier recueil, “Qui je fus” (1927), une révolte inspiréepar l’hostilité qu’il ressentait de la part du monde et l’opacitéqu’avait pour lui l’univers. Animé d’une défiance radicale àl’égard du langage, il le désarticule, dans ses textes, avecune exaltation qui n’exclut ni l’humour ni l’expression d’uneanxiété dont il tente de s’affranchir. Le langage devient alorspour Michaux pur exorcisme. Si un voyage autour du monde(1928), au cours duquel il séjourna en Amérique du Sud et enExtrême-Orient, le conduisit à la découverte de mœurs et depaysages étrangers (“Ecuador”, 1929 ; “Un barbare en Asie”,1933), l’aventure, pour lui, reste d’ordre intérieur. Ses œuvrespoétiques, riches en sarcasmes et en inventions lexicales,évoquent le monde intérieur (“La nuit remue” 1935), la diffi-culté de vivre (Plume, 1938) et leur projection fantastique endes mondes imaginaires d’une effrayante et magiquecruauté (“Ailleurs”, 1948). Explorateur de l’inconscient et durêve, il tenta, par l’usage des stupéfiants (mescaline, LSD),d’autres voyages en quête de cette rupture avec le temps etl’espace (“Misérable miracle”, 1956 ; “l’Infini turbulent”,1957), mais aussi d’une intime et exigeante connaissance del’esprit (“Connaissance par les gouffres”, 1961 ; “lesGrandes Epreuves de l’esprit”, 1966). Autres œuvres : “Epreuves, exorcismes”, 1945 ; “Face auxverrous”, 1954 ; “Façons d’endormi, façons d’éveillé”, 1969 ;“Coup d’arrêt”, 1975 ; “Face à ce qui se dérobe”, 1975 ;“Poteaux d’angle”, 1981 ; “Déplacements, dégagements(posthume”), 1985.

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Cette féerie, adaptée par René deCeccaty, auteur contemporain qui,marchant dans les pas de Madamede Villeneuve et de MadameLeprince de Beaumont, créatrice dela fable en 1740, fait intervenir Tigreblanc, Hyène, Paon, Coléoptère etCrapaud lesquels sont, comme laBête, d'anciens princes disgraciésmais non disgracieux, et composentla somptueuse ménagerie du châ-teau. Et c'est à la compréhension dudestin de ces princes-animauxensorcelés que la Belle comprendrale châtiment fait à la Bête, et par-viendra à le dissiper par simpleamour…"Mais dès que le rideau se lève, il ya bien d'autres choses que lesmots" comme le rappelle AlfredoArias. Et dans sa Cour somptueuseet féerique, apparaissent et sedéploient masques, costumes,danses, chants et musiquescomme des sortilèges jetés enpâture à l'amour et à la beauté.Inquiétude, effroi, étrangeté, fasci-nation : tous les ingrédients dudésir et des peurs sont ici réunis et

saupoudrés comme dans un rêveparfaitement éveillé dont il est l'ar-tisan suprême et les comédiens lesincandescentes et inoubliablesincarnations. Il y a 22 ans déjà, le plus étonnantet célèbre des metteurs en scèneargentins déclarait : "C'est l'actemême de la représentation qui mefascine et m'inspire. Je souhaitedans mon théâtre la plus grandepart d'enfance possible. Et j'essaied'assumer pleinement chaqueimage, en tant que partie intégrantede ce langage. Quand je ne vois quedes mots, je me lève et je fuis. J'entiens pour le théâtre comme artisa-nat. La mise en scène n'est riend'autre que l'exercice d'un actepoétique appliqué au théâtre. Il fautprendre le théâtre comme un tout.Ce sont de telles considérations quim'ont poussé à déclarer qu'unmaquillage exact vaut dix pages deShakespeare. Je n'en démordspas."(*) Il n'en a pas démordu et cepour notre plus grand envoûtementde spectateur.

Fidèle, ô combien, à l'esprit de cettedernière lettre de la Belle à la Bête,écrite par Mme de Villeneuve :"Notre histoire est longue, longuecomme vos nuits vers nos jours.N'a-t-on pas rapporté que jamais onn'avait vu tant vivre ? Mais appren-dre à se taire pour lever le tissu deschoses exige plus de constancequ'il n'en faut pour aller de mot enmot. Car, avant de devenir fable,vous étiez l'inénarrable même. (…)Allons la Bête, il se fait tard, les boissont pleins d'encre (…) Je suisavec vous là où vous retardent lescontes. (…) Que le soir nous soitbon, la Bête !"

(*) Source : Festival d'Automne à Paris 1972-

1982. édition Messidor, 1982

féeriquLa Belle et les Bêtes

mardi 26 avril 19h

Cavaillon

La Belle et les Bêtes

deAlfredo Arias et René de Ceccatty

mise en scène Alfredo Arias

avecÉmilie Gavois-KahnAntonio Interlandi

Romain Vigne

musiqueArturo Annecchino

décor et costumes Françoise Tournafond

masquesErhard Stiefel

lumièreLaurent Castaingt

assitante à la mise en scène Yoko Aikawa-Verley

assistante aux costumes Odile Delaeter

régie lumière Cyril Bussy

régie son Hervé Alhomme

habilleuseDaniela Ponte

réalisation décor et costumes lycée Jules-Verne de Sartrouville

remerciements à l’ARCAL et àSalomé Laloux Bard

PRODUCTION THÉÂTRE DE SARTROUVILLE–CDN,

EN COLLABORATION AVEC LE GROUPE TSE, AVECL’AIDE DE BEAUMARCHAIS, DE LA SPEDIDAM, ET

LA PARTICIPATION ARTISTIQUE DU JEUNETHÉÂTRE NATIONAL. SPECTACLE RÉALISÉ AVEC LE

SOUTIEN DU THÉÂTRE DE L’AQUARIUM.UN SPECTACLE ODYSSÉES 78, BIENNALE DE

CRÉATION THÉÂTRALE POUR LA JEUNESSE ENYVELINES, AVEC LE CONCOURS DU CONSEIL

GÉNÉRAL DES YVELINES ET L’AIDE DE LAFONDATION BEAUMARCHAIS, CRÉÉ EN JANVIER

2005 AU THÉÂTRE DE SARTROUVILLE–CDN.

DURÉE 1H 15

Tarif unique : 5 €

Rendez-vous pour les scolaires(du CP à la 6ème)

Lundi 25 avril à 10h et à 14hmardi 26 avril 14h

Tarif pour les scolaires : 4 €

Et si le théâtre était conçu, montré et entendu, pour être senti et compris comme le plusgrand des enchantements, il ressemblerait à cette fable fabuleuse revisitée par AlfredoArias, le plus étonnant et célèbre des metteurs en scène argentins. Nous avons tous enmémoire l'histoire de la Belle qui, prisonnière au château de la Bête, se retrouve à vivreaux côtés de ce monstre obscur, au cœur si tendre, qu'elle en est séduite. Là, le théâtred'Alfredo Arias et de la troupe TSE, multiplie les bêtes et leurs voix, les masques et lescostumes, les jeux de scène, les lumières et les sons les plus éblouissants qui soient…Ce théâtre éclaire et illumine de mille feux, grâces et émerveillements, la portéeinitiatique et enchanteresse de cette fable, aux allures d'éternité.

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ue

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trampFenêtresjeudi 28 avril

vendredi 29 avril20h30

Cavaillon

Compagnie les mains, les pieds et la tête aussi

Fenêtresun spectacle de

Mathurin Bolzecollaboration artistique

Jean Paul Deloredécor, scénographie

Gourycréation lumièreChristian Dubet

création son, régie généraleJérôme Fevre

régisseur plateauOllivier Philippo

administrationJulie Grange

COPRODUCTIONCOMPAGNIE LES MAINS, LES PIEDS ET LA TÊTE

AUSSI - CENTREDES ARTS DU CIRQUE DE BASSE-NORMANDIE -

ETABLISSEMENT PUBLIC DU PARC ET DELA GRANDE HALLE DE LA VILLETTE - CCDAS, SCÈNE

NATIONALE DE SÉNART - FURIES,FESTIVAL DE CIRQUE ET DE THÉÂTRE DE RUE DE

CHÂLONS EN CHAMPAGNE - LAVERRERIE D'ALÈS, PÔLE CIRQUE CÉVENNES

LANGUEDOC ROUSSILLON.

AVEC LE SOUTIEN DEMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA

COMMUNICATION -DMDTS - DRAC RHÔNE ALPES ET LE CONSEIL

RÉGIONAL RHÔNE ALPES.

DURÉE 0 H 55

Tarif normal : 18 eurosTarif réduit : 14 euros

Tarif “Pécou” : 10 eurosTarif - 26 ans : 7 euros

Il est question de nouveaux regards et d'un doux postulat : "j'en ai marre devivre à plat, dans ma cabane en bois, je vivrai en volume. Ma cabane abeaucoup de fenêtres." dixit Mathurin Bolze. Et quand Mathurin a un mouvementd'humeur, les fenêtres laissent aussitôt entrer l'air, la promesse d'apesanteur etles spectateurs. Dans sa maison-cube de 100m3, ce poète-cabrioleur surtrampoline, penche pour l'humour et l'altitude et s'envole, redescend en piqué,rebondit, s'élève, parcourt tous les murs de sa maison, les pieds devant, et dusol au plafond. Quelle mouche l'a piqué ? Ce véritable utopiste de la balade dansl'espace nous la fait à domicile …

Gravité du quotidien : y échapperpar tous les moyens, c'est le postu-lat. Alors s'ouvrent des échappées,s'élèvent, légères et audacieuses,les voltiges du corps et de l'esprit(magie, musique, lumière, son, voix)l'un ne s'élevant pas ici, sans lespieds de nez et facéties de l'autre,dirait-on. Mathurin Bolze préfère deloin les rêves d'envol à ceux de la“démo gymnique”. Avec lui, danseet acrobatie, humeurs poétiques etphilosophiques se prennent par lamain, et se comptent par deux aumoins, sur un trampoline invisiblequi tient lieu de sol. Deux pieds ?Être bien sûr ? Oui, comme le“Baron perché" d'Italo Calvino dontil s'inspire - avait-il même besoindu Baron pour grimper aux bran-ches et atteindre des sommets ? -Mathurin en la personne de Bachir(lui dont le nom arabe signifie "leprévoyant, celui qui prévoit un bon-heur") défie, distend et détend tou-tes les lois de la gravité. Gravité ducorps dans l'espace, gravité dessombres pensées qui, trop souvent,traînent des pieds, des mains et de

la tête aussi. Bachir en sa maison,c'est le temps d'un rêve, le corpstout entier rendu à la poésie, à sonélan, à ses ponctuations. Ce spectacle, aux envolées aussistupéfiantes qu'humoristiques, estd'une poésie folle, celle, très pré-cise, qui happe nos cœurs d'enfantet suspend notre respiration quandau cirque, montent les roulementsde tambour, avant "le saut de lamort". Quant à Mathurin Bolze,c'est le saut de la vie, des vies mul-tiples qu'il exalte, en ses mursblancs et sur les toits. Impossiblepour lui, dirait-on de toucher terreet quand le voilà obligé de parler, ilfeint de garder les pieds sur terre etparle technique alors qu'il est déjàsuspendu à son rêve d'utopie : " letrampoline, on peut l'habiter dansses moindres recoins. C'est à partirde cette évidence que j'ai com-mencé à chercher autrement, àconcevoir par exemple des passe-relles autour du trampoline où jepeux me suspendre au point mortdu rebond. C'est une autre manièred'appréhender la toile que de vou-

loir danser au-dessus". Parcequ'au-dessus, toujours plus haut,Mathurin Bolze n'a de cesse de tis-ser son fil d'araignée de l'air pourrejoindre -est-ce son ange, est-ceson ombre dans les étoiles ?Comme le dit ce petit Prince desairs : "C'est la logique du rêve quiprévaut, contre celle de la perfor-mance. Le trampoline n'est rien aufond, l'important n'est pas là ".

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poline"Voir

le trampolinenon plus comme

un agrès maiscomme un sol,

une donne, unpostulat de départ.

Chez moi, le sol estsouple et rebondit, je ne

vis pas à plat mais envolume, les murs deviennent

sols, il existe un cheminaérien pour relier deux points.

Les perspectives sont modifiées,la gravité est moins pesante,

moins présente. Bref, il s'agit d'unnouveau regard sur la perception.

L'histoire de ce spectacle se nourritd'autres histoires. Principalement, celle

du “Baron perché”, conte philosophique,où Côme va passer sa vie dans les arbres.

Ce nouveau point de vue implique uneréinvention des relations aux choses,

aux autres, au monde. Il s'agit aussi d'unecertaine solitude. Ici c'est la “morale” de la

gravité qui est bousculée." Mathurin Bolze

Dates d'envol

École de cirque du BeetchoucCircus, puis du C.N.A.C., CentreNational des Arts du Cirque. “Kaspar Konzert”, “Sur l'air demalbrough” de François Verret1996 Il rejoint la compagnie Anomalie“Le cri du caméléon” de JosephNadj, 1997-99“Et après on verra bien”, mise enscène, Guy Alloucherie 2000Travail chorégraphique sur l'apesanteur mené par KitsouDubois en collaboration avec larecherche scientifique spatiale.Depuis 2000, plusieurs vols paraboliques (Moscou, Bordeaux)“Chantier Musil”, mise en scène,François Verret. 2003 Mathurin Bolze a aujourd'hui 30ans et sa compagnie à lui toutseul se nomme “Compagnie lesmains, les pieds et la tête aussi”.

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La première édition du Café folie dela Scène nationale, le 12 janvier,dont le sujet était “le secret”, futune belle réussite tant par le nom-bre de participants que par la qua-lité du propos, pertinent et curieux.Parmi eux, de nombreux habituésde la Scène nationale, d’autresmoins, mais qui se sont très vitesentis “chez eux” tant la parole cir-culait en toute liberté... le tout avec,en musique de fond, les sons d’unebatterie... de cuisine... oui, de cui-sine… car en plus, après, nousnous sommes tous régalés, grâceau talent des cuisiniers présentsYan Lecouviour et Maxime Maurel..Merci également à MatthiasYouchenko, papa du projet, et à sesheures perdues, professeur de phi-losophie à Tarascon et à YanLebrun, comédien, qui ont suapporter à la soirée bonne humeuret folie...

Matthias Youchenko décrit le Caféfolie comme une joyeuse parodiedes "cafés philo" et " une fête de labouche à l'oreille ", entre le bruit defond, la musique d'ascenseur, lechant des cigales et le bruit signi-fiant que l'on appelle la "parole", lecafé folie n’a aucun but. Sinon celuide pas prendre la parole mais de selaisser prendre par elle, de délier lalangue et de la délirer...

Principe 1 : chaque intervenant(trois maximum) invite un (ou une)ami(e) en compagnie duquel (ou delaquelle) il est sûr de passer unebonne soirée. Ce faisant chaquepersonne invite deux personnes,son ami(e) et lui-même en tantqu’hôte joyeux de le recevoir.

Principe 2 : le but est de pouvoircréer, autour et loin de la table, unebelle cacophonie, c’est-à-dire unemultiplicité de voix et d’interventiondifférentes autour et loin d’unmême thème communiqué àl’avance.

Principe 3 : l’entrée sera aussilibre que la parole.

Le Café folie de la Scène nationale

Joyeuse parodie des "cafés philo" et "fête de la bouche à l'oreille"Le bébé se porte bien et vous remercie de vous être empressés de venir le voir. Il ne lui reste plus qu’à grandir et pour cela il a besoin de votre folie à ses côtés....

Les prochains thèmesjeudi 10 mars - 19h

les objets vont ils continuer encore

longtemps à nous tenir tête

mercredi 6 avril - 19hla marge

se situe t'elle nécessairement à côté

jeudi 12 mai - 19hles gestes

(ces salauds nous trahissent-ils)

jeudi 9 juin - 19hles vacances

sont elles le pluriel de la vacance

Pour connaître les lieux où sedérouleront ces Cafés folie

(ils n’auront pas tous lieu auThéâtre, car s’il est bon que la

parole circule, c’est encore mieux si elle voyage, non ?)

ou tout autre information,contactez nous04 90 78 64 60

[email protected]

ou www.theatredecavaillon.com

rendez-vous avec vous

LA CONNIVENCE AVEC UTOPIA

Elle ne cesse, au fil des mois des’enrichir et il semble que vous ysoyez de plus en plus sensibles.> à l’occasion du retour duThéâtre du Mouvement avecBlancs... sous le masque(cf pages 4 et 5), projection du film“Le cameraman” de BusterKeaton, en compagnie du FestivalCité Nez Clown et en présenced’Yves Marc.

jeudi 3 mars à 18hCinémas Utopia à Avignon

LECTURE DE “ILS SE MARIÈRENT ETEURENT BEAUCOUP”

par Philippe Dorin,l’auteur de Bouge plus !> Nous retrouverons PhilippeDorin, l’auteur de Bouge plus !(cf pages 15 et 18) pour la lecture desa dernière pièce “Ils se marièrentet eurent beaucoup.” Cette pièce,mise en scène par SylvianeFortuny, a été présentée du 14janvier au 12 février au Théâtrede l’Est Parisien où Philippe Dorinétait en résidence.L’histoire ? Celle d’un baiserenvoyé à l’autre bout du monde,l’histoire de l’amour... de quoifaire rosir de plaisir les joues desenfants !...

mardi 10 mai à 19h(le lieu sera communiqué ultérieurement)

entrée libre sur réservation

LA COMPAGNIE "MOITIÉRAISON-MOITIÉ FOLIE”FÊTE SES 10 ANS !

> Toute l’équipe de la Scènenationale souhaite un belanniversaire à la compagnie"Moitié Raison-Moitié folie” etnous espérons que noussoufflerons ensemble les bougiesde ses 20 ans, ses 30 ans... Letravail de cette compagnie vous aété présenté par la Scènenationale, avec “Soifs”, en 2001,et “Miracle au Chargan”, en 2002.Un vrai parcours de fidélité, non ?À l’occasion de cet anniversaire,la compagnie reprend, en mars,“Soifs” et “Aimer sa mère”...

Pour plus de renseignements,contacter la Compagnie “Moitié Raison-Moitié Folie”au 04 90 23 43 86

“LENDEMAIN DE FÊTE”

> Vous allez voir Jour de fête(cf pages 12 et 13)... alors vous êtesconviés à un petit déjeuner avecla Compagnie du Trèfle.Vous apportez le froid (pain,croissants...) et nous nouschargeons du chaud (café, thé,chocolat...)... et on partage lechaud et le froid ! C’est un peu çala famille, non ? Nous reviendronssur ce que nous aurons vécu etfeuilletterons ensemble cet albumde famille que sera l’expositiond’Emma, photographe de lafamille. Voilà la raison de ce “p’titdéj” ! Être ensemble... puissouhaiter bonne route à noscousins, germains ou pas, à nosoncles, d’Amérique ou d’ailleurs, ànos belles sœurs, pin-up ou pas...

dimanche 20 mars à 11hThéâtre de Cavaillon (merci de vous munir de votre billetd’entrée au spectacle du vendredi 18 ousamedi 19 mars)

PETITES NOUVELLES DE SCÈNE

> Le spectacle “Lubie” de lacompagnie les Rémouleurs,création Nomade(s) de la saisondernière, connaît actuellement debeaux moments et se promène unpeu partout en France. N’hésitezpas à vous rendre surwww.rémouleurs.com pour avoirdes nouvelles toutes fraîches...La musique de Luciano Bério etBela Bartok n’annonçait-elle pasdéjà Bleu d’Outremer pourstimuler l’esprit ?

> “Le début de l’A” (chanson) de Pascal Rambert, présenté enNomade(s), en avril 2003, estactuellement donné à Paris auStudio-Théâtre de la ComédieFrançaise dans une mise enscène de l’auteur.

RETOUR DE RÉSIDENCE...

> Une résidence de toutebeauté ! Nous aimons lesrésidences d’artistes ! Nous avonsété heureux d’accueillir le concertimpromptu et Bruno Belthoise,tant pour les qualités humainesde chacun des artistes que pourle travail accompli pour lacréation de Bleu d’Outremer pourstimuler l’esprit, sans oublier,celui sur la découverte de lamusique contemporaine réalisé encomplicité avec les jeunes desécoles de musique de la région.Un grand merci au passage à cesécoles de musiques (cf Chut...17

pages 10 et 11) qui ont accepté dese lancer dans l’aventure etprésenté de belles premièresparties... Et puisque nous ensommes aux coups de chapeau,merci également à la CMCAS(caisse mutuelle complémentaireet d’action sociale des industriesélectriques et gazières d’Avignon)qui a hébergé le concertimpromptu au Domaine desMayol.Coup de toque pour Jean-Sébastien Frank (SaveursEthniques) qui n’a cessé par sonimagination d’exciter les papillesdes artistes en résidence ! Uneétoilante montante de lagastronomie qui, au Théâtre,chaque soir de spectacle, nousrégale aussi.On nous a beaucoup demandé leprogramme détaillé de cespectacle : vous le trouvez surnotre site. Les prochaines dates etlieux de tournée de Bleud’outremer pour stimuler l’espritsurwww.le-concert-impromptu.com

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action culturelleNOUVEAU !AUTOUR DE L'ÉCRITURED'OLIVIER CADIOT En mars cela ne vous aura paséchappé, nous accueillions lespectacle Fairy queen d'OlivierCadiot, mise en scène de LudovicLagarde (cf pages 11 et 12).Dans cette pièce, une fée rendvisite à l'écrivain américainGertrude Stein dans sonappartement parisien de la rue deFleurus. Après le déjeuner servi parla compagne et secrétaire de Stein,Alice Toklas, la jeune fée vas'essayer à une performancepoétique devant les deux femmeset leurs invités...

Pour la représentation, cinqfigurants sont nécessaires pourrevêtir les costumes des invitésde Gertrude Stein et participer àla scène de la performance.

En préparation à cettereprésentation, un stage avecLudovic Lagarde est organisé auThéâtre. Ce stage sera consacré àl'écriture d'Olivier Cadiot et enparticulier à la pièce Fairy queen.

à l'issue de ce week-end, LudovicLagarde proposera à cinq stagiairesintéressés de participer à lareprésentation de Fairy queen, lemardi 15 mars au Théâtre deCavaillon.

Samedi 26 février de 14h à 20hdimanche 27 février prochain de 14h à 20hau Théâtre de Cavaillon

L’ATELIER DE PRATIQUETHEATRALE HEBDOMADAIRE : L’ÊTRE DEPLACE Avec la compagnie AlzharJeanne PoitevinL’atelier continu bien sûr,juste pour mémoire les dates :les lundis de 20h à 23h : 21, 28 février,7, 14, 21, 28 mars,4, 25 avril, 2, 9, 16, 23 mai2 ateliers sur 2 week-end

samedi 5 et dimanche 6 mars de 10h 12h et 14h -18hsamedi 28 dimanche 29 mai de 10h 12h et 14h -18h

L’ATELIER ARTS PLASTIQUES“ENTRE”Vous l'avez lu pages 18 et 19 alorsne passez pas à côté l'opportunitéde vous frotter à l'univers de LisaSartorio.Et oui c'est bien elle qui vousaccompagne depuis 4 saisonsmaintenant sur le mur du Théâtre etsur votre Chut... Donc logique quenous ayons envie de vous fairepartager sa démarche à travers unatelier arts-plastiques.

Lisa Sartorio vous proposed'explorer cet « espace entre » à travers le dessin, la sculpture,la photo.

samedi 2 et dimanche 3 avril etdu lundi 18 au vendredi 22 avril2005.de 10h à 18hThéâtre de Cavaillontarif normal : 110€

tarif moins de 26 ans : 90€

STAGE“CLOWN ?”animé par Catherine Germain

C’est simple, ça s’est su, c’estsidérant, c’est complet ! On vousavait prévenus (cf chut 16 et chut 17)

samedi 4 et dimanche 5 juin 2005Théâtre de Cavaillon

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Journée Pass’artsDans ce but d’échanges et d’ac-tions autour de la création contem-poraine, la Scène nationale deCavaillon, en partenariat avec leGRETE, organise une journéePass’arts. Le GRETE, Groupe deRecherche et d’ExpérimentationThéâtre Enseignement, est né en1985. Il regroupe les partenairesintéressés au développement del’éducation artistique : enseignants,professionnels du théâtre, repré-sentants d’institutions et de collec-tivités. Il propose des actions endirection des élèves dans le but depromouvoir le théâtre et de créerde bonnes conditions d’accès auspectacle vivant grâce en particu-lier à la carte Pass’arts Le GRETE : www.grete.orgtel./fax: 04 91 84 36 79

Cette journée Pass’arts au Théâtrede Cavaillon va se dérouler autourde Fairy queen le 15 mars 2005.Une vingtaine d’élèves pourronttravailler sur le processus de créa-tion lors de rencontres-ateliersavec Ludovic Lagarde, metteur enscène du spectacle. Les thèmesabordés seront l’initiation à l’écri-ture d’Olivier Cadiot et les choix demise en scène. La journée se termi-nant par la représentation de Fairyqueen.Pour plus de renseignements nouscontacter au 04 90 78 64 60.

L’école nationale de musique dedanse et d’art dramatiqued’Avignon :Un lien est aussi entrain de se créeravec l’école nationale de musiqueet de danse et d’art dramatiqued’Avignon. En effet, après une ren-contre et une présentation de sai-son effectuées par la Scène natio-nale de Cavaillon auprès des élèvesdu cours d’art dramatique duconservatoire, un stage réservé àces élèves aura lieu au théâtre deCavaillon les 2, 3, 4 mars. Ces jour-nées auront pour thème la relationentre le texte et le mouvement,elles seront dirigées par le choré-graphe Denis Plassard. Pour la section musique, le concertimpromptu et Bruno Belthoise sontvenus lors d’un concert conférenceprésenter leur travail à quelquesélèves et professeurs du conserva-toire de musique.Les liens entre notre structure et cehaut lieu de formation artistique dudépartement ne pouvaient que sedévelopper.

élèvesscolairesspectacle vivant et éducation

Appel pour la présence desarts et des artistes à l’écoleL’ANRAT est un mouvementassociatif indépendant présidé parl’auteur et metteur en scèneJacques Lassalle. Il regroupe desartistes et des enseignants engagésdans une réflexion et des actionsthéâtrales avec les jeunes. Cetorganisme lance un appel pour lamise en place d’un débat publicpour que l’éducation nationale sedote véritablement de moyenssuffisants pour la mise en œuvred’une éducation artistique etculturelle destinée à tous les élèves,maintenant que les vertuspédagogiques et formatrices decelle-ci sont reconnues par touscomme fondamentales.Vous pouvez lire cet appel sur le sitede l’ANRAT :www.anrat.asso.frrenseignements pour le Vaucluse :Bernard Proust : 04 90 82 32 64

La Scène nationale propose de :> mettre en contact enseignantset intervenants artistiques.> organiser des visites du Théâtre> élaborer avec les enseignantsdes «parcours du spectateur»> initier des rencontres avec lesartistes

Si vous désirez davantaged’informations sur les partenariatsavec la Scène nationale, sur le suivides projets artistiques, ou si toutsimplement vous souhaitezaccompagner vos élèves à desspectacles, vous pouvez contacterDavid Chauvet au 04 90 78 64 60ou [email protected]

Créer du lien entre théâtre et éducation fait partie intégrante du projet de la Scènenationale de Cavaillon. Nous oeuvrons, jour après jour, avec la collaboration desenseignants, des chefs d’établissements, du milieu associatif et avant tout des artistes,en multipliant et diversifiant les actions grâce à des partenariats qui se mettent enplace à tous les niveaux de l’âge de la crèche jusqu’à l’enseignement supérieur.

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Pécou ? Vous avez dit Pécou ?Oui, le système est simple. Il suffit desouscrire une adhésion de 8 euros, vala-ble toute la saison et d’ouvrir un compteavec une mise de départ de 32 eurospour les adultes et de 20 euros pour lesmoins de 26 ans (merci de fournir un justi-ficatif). Les places achetées sont débitéesde ce compte qui peut être réapprovisionnéquand le titulaire le souhaite, tout au longde la saison.

Les avantages : Outre une grande libertéet des prix de places très attractifs, le titu-laire du compte Pécou peut faire bénéfi-cier du “tarif pécou” une personne de sonchoix (soit la possibilité d’acheter 2 placesau tarif pécou par spectacle), reçoitChut...., le journal du Théâtre, est invité àdes rencontres, répétitions publiques,générales... (bien sûr, ces “moments privi-légiés sont exclusivement réservés au titu-laire du compte).

Joker !… il est possible d’annuler vos pla-ces et de les recréditer sur votre compte, sursimple appel téléphonique jusqu’à 48 heu-res avant la représentation. Ce délai écoulé,les places seront considérées comme défini-tivement acquises.

Attention ! les sommes restantes à l’issuede la dernière représentation de la saisonne pourront pas être reportées sur la sai-son suivante.

Il existe aussi un Pécou collectivités(associations, comités d’entreprises, établisse-ments scolaires,groupe de spectateurs…)L’adhésion est de 80 euros.La “collectivité” fournit à la Scène natio-nale la liste de ses membres. Chacun peutalors ouvrir un compte sans avoir à acquitterd’adhésion individuelle. Il devra simplementapprovisionner son compte (32 euros ou 20euros pour les moins de 26 ans sur présen-tation d’un justificatif)

Tarifs réduits : moins de 26 ans, deman-deurs d’emploi, adhérents Fnac, adhérentset / ou abonnés du Grenier à sons, de laGare de Coustellet, des Hivernalesd’Avignon, des A.T.P. d’Avignon et d’Aix-en-Provence, de Jazz en Luberon, duCentre Culturel Cucuron-Vaugines, desPassagers du zinc d’avignon, Carte Cezam,carte CMCAS-Odyssée

Bénéficiaire du R.M.I. : 2 euros

tarifnormal tarif réduit pécou pécou

- 26 ans

FAUT-IL CROIRE LES MIMES SUR PAROLE ? 8 € 5 € entrée libre entrée libre

AVOIR 20 ANS 8 € 5 € entrée libre entrée libre

BALIBAR 18 € 14 € 10 € 7 €

DISCOURS 18 € 14 € 10 € 7 €

LE MISANTHROPE 18 € 14 € 10 € 7 €

LE TRIO JOUBRAN 18 € 14 € 10 € 7 €

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tarifs

infos pratiquesles réservationsOn peut réserver ses placespar correspondance pour tous les spectaclesdans la limite des places disponibles.Par téléphone au 04 90 78 64 64,du lundi au vendredi de 11h à 18h,paiement par carte bancaire possible.Par [email protected] places ne seront validées que sur réceptiond’une confirmation de notre part.Et si vous préférez nous rendre visite au Théâtre (du lundi au vendredi de 11h à 18h),cela nous permettra de bavarder un peu !

Les places réservées sont à retirer au guichet ouà confirmer par l’envoi du règlement au plus tard3 jours après votre appel. Les réservations nonréglées dans les 3 jours sont annulées et lesbillets remis en vente.

et aussi (avec commission)FNAC, www.fnac.com, Carrefour,3615 billetel**, France-Billet (0892 68 36 22*),* (0,15€/min), * *(0,34€/min)

ATTENTION ! Les billets ne sont ni repris, niéchangés, sauf conditions particulièresréservées aux “Pécous ”

l’accueilLE BAR est ouvert 1h30 avant le début desspectacles et propose généralement une res-tauration légère.LE STATIONNEMENT Pendant les spectacles,un parking surveillé est à votre disposition gratuitement aux abords du Théâtre.LE CO-VOITURAGE La Scène nationale proposede mettre en relation les “avec ”et les “sans”voiture. Aussi, lorsque vous réservez une place,n’oubliez pas de préciser si vous souhaitezaccompagner ou vous faire accompagner.LA SALLE Les places ne sont pas numérotées.Les portes de la salle ouvrent en général 15mnavant le début du spectacle. Les photographieset enregistrements sont interdits.

l’équipeMarcel Abran directeur technique [email protected] Albernhe chargé des Nomade(s)[email protected] Chauvet chargé des relations avec le milieu [email protected] Domon chef comptable [email protected] Gonon secrétaire géné[email protected] Gremillet directeur [email protected] Herbette responsable de l’[email protected] Le Tiec assistante [email protected]ël Lemouton attaché aux relations publiqueset à l’[email protected] Marie chargée de l’accueil du public et des [email protected] Thiéry [email protected] Bourdon, Julien Cruz,Bruno Galatioto, Jean-Louis Laurent...techniciens intermittents du [email protected]

Chut… est édité par

Association Théâtre de CavaillonScène nationale,

B.P. 205, rue du Languedoc84306 Cavaillon cedex

[email protected]

Directeur de la publication :Jean-Michel Gremillet

Rédacteur en chef :Jean-Claude Herbette

ont participé à la rédaction de ce numéroDavid Chauvet, Esther Gonon, Jean-Michel

Gremillet, Jean-Claude Herbette,Frédérique Mérie, Patrick Woog.

Photo de couverture : Lisa SartorioCrédits photo :

Brice Albernhe, Philippe Lacombe, GérardFouilleul, Véronique Vercheval, Sergine

Laloux, Antoine Vasseur, Théâtre du Trèfle,Alice Deloule, Yanick Macdonald, Eric Derval,

Olivier Reynaud, S.Cohen, graphismeSurterre, Christophe Raynaud De Lage

le Théâtre de Cavaillon - Scène nationale est subventionné par

la Ville de Cavaillonle Ministère de la Culture et de la

Communication Direction Régionale des Affaires Culturelles

de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azurle Département de Vaucluse

la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Les villes Nomade(s) : La Communauté de communes de Coustellet

(Cabrières d’Avignon, Lagnes, Maubec,Oppède, Robion), Cucuron - Vaugines,

Joucas, l’Isle sur la Sorgue, Mérindol, Murs,Noves...

Les partenaires culturelsl'A.D.D.M. 84, Les Archives de Cavaillon, les

A.T.P. d'Avignon et d'Aix en Provence, leCentre Culturel Cucuron-Vaugines, le CentreSocial La Bastide à Cavaillon, la Chartreuse

(Centre National des écritures du spectacle) àVilleneuve-lez-Avignon, les Cinémas de

Cavaillon, le CMCAS, le Créahm à ChevalBlanc, le Festival d'Avignon, le Festival deJazz en Luberon, la Gare de Coustellet, leGrenier à sons à Cavaillon, les Hivernales

d'Avignon, l’association “Cavaillon-Kavayon”,l’association Inter-Production, la Maison JeanVilar à Avignon, la Médiathèque la Durance à

Cavaillon, les Musées de Cavaillon, l’Office detourisme de Cavaillon, les Passagers du zincà Avignon, l'association Poie'ô à l'Isle sur la

Sorgue, le Rectorat de l’Académie Aix-Marseille, la Régie Culturelle Régionale, l’as-

sociation la Strada, le Théâtre des Doms àAvignon, l’association Upol, les Cinémas

Utopia à Avignon, le Vélo-Théâtre à Apt, l’as-sociation le Village...

et les bistrots Nomade(s)

Imprimé par IMPRIMERIES IPS,B.P 50, Z.I. des Iscles

13834 - Chateaurenard Cédextiré à 11.000 exemplaires

design saluces.com

ISSN 1629-9450dépôt légal à parution

licences139555-139709-139556

Points de Chut…Les numéros de Chut..., sont envoyés aux “Pécous” exclusivement.mais sont également disponibles : AIX EN PROVENCE Office de Tourisme, LaDRAC, Faculté des Lettres Antoine-Vitez, Le Méjane, Théâtre du 3 Bis f, Librairie Vents dusud, ARCADE, Point Info jeune, Théâtre du Jeu de Paume APT Mairie, Office de Tourisme,Bibliothèque, MJC, Vélo Théâtre, Musée de l'aventure industrielle du pays d'Apt, Phox PhotoVidéo, Epicerie Verte, Casino, L'Héliotrope, Pâtisserie Rousset, Pâtissierie ConfiserieChocolatier « Au Pierrot Blanc », Tabac - Presse Le Havane AVIGNON Mairie, MédiathèqueCeccano, Office de Tourisme, Maison Jean Vilar, Conservatoire de Musique et de Danse,Ecole des Beaux Arts, IUFM, Les Hivernales, l'Ajmi, ISTS, Radio France Bleu Vaucluse,Maison de la Poésie, CDDP, Utopia, Université Sainte Marthe, Fnac, Librairie "Les Genêtsd'Or", Librairie jeunesse "L'Eau Vive", La Cave du Bouffart, Harmonia Mundi, Librairie "LaMémoire du Monde", Mon Bar, La Cave Breysse, Espace Dupont, Info Jeunes, Café “LaBibliothèque”, Bar "L'entracte", Artisans des Vents, Librairie "L'Ami Voyage", Les Laffargesplâtres BARBENTANE Office de Tourisme BONNIEUX Office de Tourisme, Maison du livre etde la culture, Relais des Mousquetaires, Pharmacie de Bonnieux, Presse, av. de la gare,Boulangerie Pâtisserie CABANNES Mairie, Boulangerie Pâtisserie, Presse CABRIERESD'AVIGNON Mairie, Bibliothèque, Office de Tourisme, Le Bistro à Michel, Epicerie Moine,Boulangerie Pâtisserie Henry CADENET Mairie, bibliothèque, Office de Tourisme, PèreBoulange, Maison de la Presse Tabac SNC Tournez la page CARPENTRAS Mairie, Office deTourisme, Bibliothèque Inguinbertine, Centre Culturel La Charité, MJC, Bar "Le Malaga", LaRonde des Pains, Pâtisserie Guy Martichon, Phox Studio, L'Epicurien, Librairie de l'Horloge,Pâtisserie Jouvaud, Presse du Palais CAUMONT Bibliothèque CAVAILLON Mairie, Office deTourisme, Médiathèque, CIO, Grenier à sons, MJC, Ecole de musique, le service desArchives de la ville, Centre des Impôts, CCAS, EDF, Inspection Académique, Le Polygone,Maison pour Tous La Clède, Médecine du travail, Hôpital, La Provence, Vaucluse Matin, LeKiosque, Mission locale, Provence Bureau, Leclerc Musique, Music Market, Café "Le Fin deSiècle", Petit Casino, Izo 368, La Régalade, Le Coquet Bar, Saveurs d'Asie, Cinéma Femina,Librairie Presse place Gambetta, La Grande Cave, Restaurant "Côté jardin", Cyber Porte,Studio Alain Jean, Traiteur "La Cicciona", Librairie Presse, rue du commerce, Restaurant"Le Pantagruel", Pizza Manue, Epicerie Fine "Le Clos Gourmand", Boulangerie "la Gerbed'Or", Boulangerie Pâtisserie Roger Auzet et fils, Photo Sphère, Maison de la Presse,Restaurant "Les Thés Au Soleil", Café "Le Paris", Bar tabac, Cordonnerie Farina, Le PubCHATEAUNEUF DE GADAGNE Bibliothèque, Presse, Boulangerie CHATEAURENARDMairie, Office de Tourisme, Médiathèque, Tabac-presse du centre, Boulangerie Chesneau,Pharmacie du centre CHEVAL BLANC Mairie, Bibliothèque, Boulangerie Garcia, Tabac-Presse Ruiz, Pharmacie Ségur, Fruits et Légumes L.Khezami, Boulangerie Gauducheau, LeCafé de France COUSTELLET Bar "Le Cheval Blanc", Boulangerie Gontier Patrice, La Garede Coustellet, Cave de Lumières, Pharmacie, Alimentation générale CUCURON Office deTourisme, Centre culturel Cucuron-Vaugines, Bibliothèque, Boulangerie Chapalu, Boucheriedu Luberon, Bar de l'Etang, Tabac Presse EYGALIERES Bar du centre EYRAGUES Mairie,Bibliothèque, Boulangerie Pâtisserie Roger Rabattu, Tabac-Souvenir "Le Marigny", TabacPresse, av. G. De Gaulle FONTAINE DE VAUCLUSE Office de Tourisme, Musée-Bibliothèque,Boulangerie Pâtisserie T.Perreaut, Boulangerie de la Source GORDES Mairie, Office deTourisme, Bibliothèque, L'Oustaou de Nadine, Tabac-Presse, Boulangerie Pâtisserie CayrolGOULT Bibliothèque, Centre socio-culturel Marie Mauron, Maison de Village, Styl's coiffure,Café de la Poste, Alimentation Joëlle Maurel ISLE SUR LA SORGUE Mairie, Mission localedu Luberon, Office de Tourisme, Bibliothèque, Ecole de Musique, Vie Culturelle, Hôtelrestaurant Lou Soloy du Luberon, Diffusion Presse Papeterie, Pharmacie de la Sorgue, LePasseur de l'Isle, Le Longchamp, Caveau de la Tour de l'Isle, Aux Délices d'Asie, Café deFrance, La Presqu'île, Archipel Galerie, Kenza, L'Isle verte-Alimentation Bio, INTCSLACOSTE Mairie, Centre Culturel, Foyer Rural LAGNES Mairie, Bibliothèque, BoulangerieLAURIS Mairie, Office de Tourisme, bibliothèque, Pharmacie C.Novelli Roux, Maison de laPresse, Petit Casino, Cave Vinicole de Lauris, Boulangerie Grégoire LES ANGLES Tabac -Presse LES TAILLADES Mairie, Bibliothèque, Bar Tabac "Le Moderne", Cocci Market LETHOR Mairie, Office de Tourisme, Auditorium, Maison de la Presse, Boulangerie Papeteriedes Arcades LOURMARIN Office de Tourisme, Bibliothèque, Centre Durance Luberon,Tabac-Presse place de l'Ormeau, Super Taf, Boulangerie Riquier MALLEMORT Mairie,Bibliothèque, Office de tourisme, Cabinet Bouchaca MAUBEC Mairie, Bibliothèque,Alimentation Bartheye MERINDOL Mairie, Office de Tourisme, Librairie - papeterie rue del'Eglise, Boulangerie Pâtisserie Charleroux, Vival MENERBES Bibliothèque, BarMONTFAVET Centre Hospitalier de Montfavet, Théâtre de l’autre scène MORIERES LEZAVIGNON Mairie, Point Info Jeunes, Bibliothèque, Service Culture et jeunesse, Foyer ruralMURS Épicerie NOVES Mairie, Office de Tourisme, Bibliothèque, Chocolats Maison,Boulangerie F. Beau, Boulangerie Chaubet, Librairie Presse OPPEDE Mairie, Bibliothèque,Boulangerie Pâtisserie Albrand ORGON Office de Tourisme, Bibliothèque, Coccinelle, Fruitset légumes Bio, Pâtisserie Pain PERNES LES FONTAINES Mairie, Office de Tourisme,Bibliothèque, Tabac-Presse du Portail Neuf, Vival, Les Marchés de Provence, Tabac-Presse"Le Longchamp" PERTUIS Mairie, bibliothèque, Office de Tourisme, MJC, Salon de ThéCoulomb, Librairie "Mot à Mot", Maison de la Presse, Le Fournil Colbert, Le Pause caféPLAN D'ORGON Mairie, Médiathèque, Tabac-Presse, Boulangerie La Jacquerie ROBIONMairie, Bibliothèque, Restaurant-Bar "Café de la Poste" ROUSSILLON Centre Social LouPasquié, Office de Tourisme, Musée des Ocres, Tabac-Presse «Chez Christian», Café desCouleurs, Boulangerie "Au temps passé" SAINT ANDIOL Mairie, Office de Tourisme, Tabac-Presse, Boulangerie Banette SAINT-REMY DE PROVENCE Mairie, Office de Tourisme,Bibliothèque, Espace Van Gogh, Musée Sade, Pâtisserie Bergès, Le Grand Magasin,Boulangerie "Au Moulin Doré", Hôtel des Ateliers de l’Image, Tabac de la Trinité, St RémyPresse, Librairie des Arts, Café des Arts, Bar des Alpilles, Boulangerie Pâtisserie 1,rueCarnot, L'Epicerie SAINT SATURNIN LES APT Mairie, Bar Tabac - S.N.C Le Platane, Tabac-Presse Lauretra, Boulangerie Pâtisserie LA ROQUE D’ANTHÉRON Association “Le noir jettel’encre” Les jardins de Forbins VILLENEUVE-LEZ-AVIGNON Mairie, Office de Tourisme,Office de la Culture, La Chartreuse, La Fromenterie, Maison de la Presse Joubert, Si voussouhaitez devenir un "Point de Chut...", contactez Gaël au 04 90 78 64 69.

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www.

theatr

edec

avail

lon.co

m

Théâtre de Cavaillon - Scène nationale

rue du Languedoc - B.P 205 84306 Cavaillon cedex

Renseignements et Réservations 04 90 78 64 [email protected]

télécopie 04 90 76 22 67

[email protected]

septembreFaut-il croire lesmimes sur parole ?MERCREDI 22 SAINT-RÉMY DE PROVENCEVENDREDI 24 L'ISLE SUR LA SORGUESAMEDI 25 AVIGNON DIMANCHE 26 COUSTELLETMARDI 28 CUCURONMERCREDI 29 JOUCAS

octobreFaut-il croire lesmimes sur parole ?JEUDI 30 NOVESSAMEDI 2 APTMARDI 5 PERNES LES FONTAINESMERCREDI 6 MÉRINDOLJEUDI 7 ROBIONVENDREDI 8 VILLENEUVE LEZ AVIGNON

Avoir 20 ans Lancement de la saisonSAMEDI 9CAVAILLON

Jeanne Balibar SAMEDI 16CAVAILLON

Denis PlassardMARDI 19CAVAILLON

novembreLe MisanthropeMARDI 9CAVAILLON

Le Trio JoubranSAMEDI 13 CAVAILLON

Psychiatrie /DéconniatrieMARDI 16CAVAILLON

Onze débardeursMARDI 23MERCREDI 24VENDREDI 26CAVAILLON

Rêve d’un papillonVENDREDI 26MAUBECLUNDI 29 ET MARDI 30L’ISLE SUR LA SORGUE

décembreRêve d’un papillonJEUDI 2MÉRINDOL

FellagMERCREDI 15JEUDI 16CAVAILLON

janvierMathilde MonnierSAMEDI 8CAVAILLON

Bleu d’Outremer pour stimuler l’espritJEUDI 20L’ISLE SUR LA SORGUEVENDREDI 21MORIÈRES LÈS AVIGNONSAMEDI 22VILLENEUVE LEZ AVIGNONDIMANCHE 23LOURMARIN

févrierCrise de nerfsParlez-moi d’amourJEUDI 3VENDREDI 4CAVAILLON

Autour de Rodolphe BurgerSAMEDI 5GARE DE COUSTELLET

Heddy MaalemLe sacre du printemps VENDREDI 18CAVAILLON

ExpositionBric à Brac à l’approche d’épauleDU MARDI 15 AU VENDREDI 25

2 pierres SAMEDI 19APTDIMANCHE 20L’ISLE SUR LA SORGUEMERCREDI 23MÉRINDOLJEUDI 24NOVESVENDREDI 25CADENETSAMEDI 26CABRIÈRES D'AVIGNONDIMANCHE 27 PERNES LES FONTAINES

L’épaule nordMARDI 22CAVAILLON

... Ce ventre-là ...VENDREDI 25CAVAILLON

marsBlancs… sous le masqueMARDI 1ER MERCREDI 2AVIGNON

Un Fou Noir au Pays des BlancsMERCREDI 2 MÉRINDOLJEUDI 3L’ISLE SUR LA SORGUEVENDREDI 4JOUCASSAMEDI 5OPPÈDEMARDI 8 CUCURONMERCREDI 9 SAINT-RÉMY DE PROVENCEJEUDI 10 LES PALUDS DE NOVESVENDREDI 11 AVIGNON

Michèle NoiretSAMEDI 12 CAVAILLON

Fairy queenMARDI 15 CAVAILLON

Jour de fêteVENDREDI 18 SAMEDI 19 CAVAILLON

Bouge plus ! VENDREDI 25CAVAILLON

IncendiesJEUDI 31 VENDREDI 1ERCAVAILLON

avrilIncendiesJEUDI 31 VENDREDI 1ERCAVAILLON

PlumeSAMEDI 2 LAGNESLUNDI 4 NOVESMARDI 5 CUCURONMERCREDI 6 SAINT-RÉMY DE PROVENCEJEUDI 7 L'ISLE SUR LA SORGUEVENDREDI 8 AVIGNONSAMEDI 9MURS

La Belle et les Bêtes MARDI 26CAVAILLON

Mathurin BolzeFenêtresJEUDI 28VENDREDI 29CAVAILLON

maiJazz en LuberonMARDI 3CAVAILLON

Rodolphe Burger VENDREDI 13CAVAILLON

La curiositédes angesMARDI 17JOUCASMERCREDI 18 MÉRINDOLJEUDI 19 L’ISLE SUR LA SORGUESAMEDI 21 ROBIONMARDI 24 CUCURONMERCREDI 25 AVIGNONJEUDI 26 NOVES

Le ConcertVENDREDI 27 CAVAILLON

Prémicespremiers pas sur scèneLUNDI 30 MARDI 31 CAVAILLON

juinPrémicespremiers pas sur scèneMERCREDI 1ER JEUDI 2 VENDREDI 3 CAVAILLON

Addio Mamma MARDI 7 CAVAILLON

Présentation de lasaison 2005-2006MARDI 14 CAVAILLON

n°18

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