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avril-mai 2002 journal gratuit du théâtre de cavaillon - scène nationale n°5

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t’es où, là ?Qu’on en finisse de me bassiner avecdes : ”J’ai essayé chez vous... Pas faci-le de vous avoir...” (“M'avoir”!)... “Vousn’avez pas de portable, par hasard ?”

Non. Pas par hasard. Je meporte assez bien sans portable.Jusqu’ici, j’ai résisté. Mais, c’estavec de tels entêtements que, dit-on,les dinosaures ont disparu de la col-line Saint Jacques et, plus générale-ment, de la planète.

Alors soit. Il faut y venir. Non pasque l’on ait l’obsession d’être dans levent, laissons cela aux feuillesmortes. Mais quoi, tandis que 35 mil-lions de Français se sont mués enportabilisateurs affairés, me voicicarrément à la traîne de l’évolutionde l’espèce.

Eh bien, il va falloir que je m’en-traîne. Et d’abord, à cette maestriatactile qu’ils ont, tous, de serrerd’une main protectrice le petit boîtier,tandis que, furtif, un pouce déliépalpe, tapote, pianote. Quel art !…Ces innombrables virtuoses de lapalpation unidigitale, j’ai lu qu’auJapon on les appelle : “oyayubihime”. Dois-je traduire ? “Lesprinces du pouce”.

Toujours à Tokyo - bientôt ici -,on trouve des étuis en fourrure quitransforment le portable en animalde compagnie tout doux, toutdouillet. Faut voir, même ici, comme,à tout instant, tel un écureuil, il bon-dit sur l’oreille, s’y réchauffe, s’y câli-ne. Le chic, ce me semble, c’est lecroisement : on le serre dans la maindroite et, facétieux, il vient se plaquersur l’oreille gauche.

Où qu’il soit, le petit animal, lovécontre mon corps, dans la poche-poitrine, dans ma veste ou emmitou-flés dans le fourre-tout d’un sac, il vafalloir que j’apprenne à ne jamaisrelâcher le qui-vive. L’attention (lapassion ?) sans cesse aux aguetsd’un soudain signal sonore ou lumi-neux. Cette vibration de son petitcœur qui prouve que j’existe puisqueje tiens dans ma main toutes mesconnaissances.

Il va falloir que je m’entraîne àn’être jamais seul. Du moins, à jouirde cette illusion. A regarder autourde moi, j’ai idée qu’on doit pouvoirrenoncer assez vite à ces plaisirsd’une civilisation engloutie : flâner, seperdre dans les dédales de rues,rêver, solitaire, à la terrasse d’un bis-trot, hors d’atteinte de tout et detous. Livré à l’inconnu.

Non. Désormais, on pourra mesuivre à la trace sonore. Jamais seul,c’est à dire : jamais coupé des per-sonnes que je connais. Dans l’anti-quité de la téléphonie, on criait dansle cornet : Allo ! Ne quittez pas ! Vousm’entendez ? Non, je ne quitte pas !…Avec le portable, c’est moi que je nequitte pas. Moi et mon monde. Moi,au centre de ma principauté identi-taire.

Tandis que je converse avec unvis à vis, je dois savoir désormaiscomment lui cisailler la parole, net,“cut”, sitôt que le boîtier tintinnabu-le : “Ah, c’est toi ?… Vouii, je suis avecquelqu’un… Pas grave... ça va ?”

Et puis, à l’atterrissage, revenantà l’autre, là, le vis à vis, le visage àvisage, le “quelqu’un” que j’avaiseffacé du réel, relégué au profit del’impérieux souverain boîtier, je luidirai : “Excusez-moi : on m’appelait.”

Au restaurant, je devrai m’appli-quer à l’observance du nouveausavoir-vivre : avoir soin, sitôt assis,de disposer délicatement mon por-table sur la nappe, bien aligné contrela cuillère et le couteau. Même leconvive le plus obtus tiendra pour ditque je suis là pour ne parler, ne man-ger qu’entre parenthèses, entre deuxsonneries, deux appels.Impavidement mobilisé par le mobi-le. Toujours prêt.

Prêt à répondre. Répondre àquoi ? D’après les études croiséesdu Centre National de la RechercheScientifique et de l’ObservatoireCavaillonnais du Cours Carnot, laquestion serait, dans 89,3 % desappels : “T’es où, là ?”.

Bonne question : ici ? Là ? Pourde vrai ?… Héritier d’une autre civi-lisation, celle de l’Agora, du forum,de la place publique, de la conviviali-té de la rue, j’ai du mal (ça devrait mepasser) à tomber nez à nez avec desportabilisateurs extra-terrestres. Desamis même. On a beau déclencher lemeilleur sourire, leur donner le bon-jour. Rien entendu, rien vu. Questionnaïve, d’une civilité d’une autre civili-sation : ce boîtier qui rapproche desplus proches, est-ce qu’il n’éloignepas des autres, ici, là, que je croise,que je rencontre ? C’est un comble sic’est eux qui deviennent virtuels.

Voilà des choses que je me disquand, par exemple, on prie lesspectateurs d’éteindre leur portable(ou, comme ici, quand notre directeurpréfère recommander de ne pasoublier de le rallumer à la sortie).Eteindre le portable, oui, sous peinede gâcher le spectacle. Mais passeulement. ça va plus loin : éteindrele portable, c’est se délier, unmoment. Pour ne plus recevoir,enfouir profond en soi que ce qui sepasse ici. Pour élargir son espacevital. Eteindre le portable, pour allu-mer pleins feux sa curiosité.

Et - qui sait ? - sans cloisons,sans clôture, coude à coude, chair àchair, souffles, émotions mêlés, pourun moment se ressentir comme unintime public qu’une seule embarca-tion transporte au large.

Francis Mayor

au sommaireCCoonntteemmppoorreellllee (spectacle Créahm)

pages 4 - 533 ppeettiittss cchhaannttiieerrss

pages 6 - 7JJoohhnnnnyy…… ppeerrppèèttee

pages 8 - 9 JJeeaann--JJaaccqquueess VVaanniieerr l’Envol du Pingouin

pages 10 - 11PPfftt fffftt fffftt

pages 12-13PPrroopphhèètteess ssaannss ddiieeuu

pages 14 - 15CChhiinneessee BBaassttaarrdd

pages 16 - 17SSii cc’’eesstt uunn hhoommmmee

pages 18 - 19LLaa ggrraannddee iilllluussiioonn

pages 20 - 21CCaatthheerriinnee ZZaammbboonn

page 22SSttaaggeess,, ttaarriiffss && aabboonnnneemmeennttss

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Un récent sondage, commandé parBeaux Arts magazine et France Inter,met en lumière des constats trèsnégatifs : la démocratisation cultu-relle serait un échec.Certes, selon des chiffres publiés en1998 par le Ministère de la Culture,tous les français iront au moins unefois dans leur vie au cinéma, et unsur deux s'y est rendu au cours de12 mois écoulés. Concernant lethéâtre, ces chiffres doivent êtredivisés par deux.Quant à la musique et à la danse, lasituation est encore plus drama-tique, puisque seulement 1 françaissur 4 en moyenne s'y rendra aumoins une fois dans sa vie...

Ceci explique peut-être en partie queles programmes de la prochainecampagne présidentielle soient siternes concernant notre activité. Etpourtant, 77% des français pensentqu'une forte politique culturelle peutrendre les gens heureux, 76% dessondés disent que cela rend les gensplus libres, et 72% que cela peutaider à lutter contre les inégalitéssociales.

Toujours dans le même sondage,92% des français affirment que laculture n'est pas une marchandise,et qu'elle doit être protégée pourgarantir la liberté de création et dediffusion. On peut penser que 100%des quelques 20.000 spectateursqui auront goûté les propositions dela Scène nationale de Cavaillon cettesaison font partie de ceux-là !

Prenons un pari : après les années50 et surtout 60, prémices de l'idéede politique culturelle, les années 70qui assistent à l'éclatement duthéâtre populaire, les années 80 quiamènent enfin des moyens substan-tiels, les années 90 qui affirment,organisent, hiérarchisent lesdiverses institutions, pourquoi cettepremière décade du XXIème siècle neserait-elle pas précisément celle dela réussite de la démocratisationculturelle ?C'est notre programme. Et si un can-didat s'avisait de nous le voler...

Jean-Michel Gremillet

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C'est le nombre de spectateurs accueillis par la Boîte à frissons, notre premier festival d'accordéon.Nous ne rêvions pas tant, nous ne savions pas exactement quel potentiel cet instrument véhiculait.Nous ne pressentions pas à quel point vous seriez si nombreux à rendre populaire le mot populaire.

Merci.Merci aussi aux artistes pour tous ces beaux frissons.Merci aux nombreux partenaires.Merci aux équipes du théâtre, permanents et intermittents, d'avoir réussi l'exploit de rendre cela possible.Et à l'année prochaine, promis.

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contemporelle ou la camionette de la liberté

vendredi 12 et samedi 13 avril

20h30 Théâtre de Cavaillon

scène nationale

le Créahm Provence présente

ContemporelleThéâtre-Danse

à partir d’improvisations “détectées” par Michèle Duchesne et Dominique Wanlin

lors des ateliers de théâtre-danse

mise en scène Laurence Adam

assistantes à la mise en scène Michèle Duchesne et Dominique Wanlin

assistants artistiquesLouise Le Guennec, Olivier Sybillin,

Hélène Tisseyrescénographie, décors, costumes

Jean Marie Canac vidéo

Linda Lemaire, Maud FlahautLaurence Adam, Luc Boulangé

création musicale et interprèteAntoine Boulangé

conception Lumière-sonLaurence Adam

les Danseurs Alexandre Crozet, Jean Luc PaulvéOdile Barazzoni, Amaury Lebouvier

Amandine Huet, Hélène TisseyreGeorges Laalano

PRODUCTIONCRÉAHM PROVENCE INTERNATIONALE,

DIRECTION LUC BOULANGÉ, EN PARTENARIAT AVEC

LE THÉÂTRE DE CAVAILLON-SCÈNE NATIONALE

ET AVEC LE SOUTIEN DE JULIETTE BINOCHE,LE CONSEIL GÉNÉRAL DE VAUCLUSE, LE CONSEIL RÉGIONAL

PACA, LA DRAC, LA VILLE DE L’ISLE SUR LA SORGUE,L’ADDM 84, L’ASSOCIATION “UN AUTRE REGARD” ET AVEC LA

COLLABORATION DES ASSOCIATIONS APEI CAVAILLON,LE MOULIN DE L’AURO, LE CAT DE LA JOUVÈNE.

UN SPECTACLE PRÊT POUR UNE GRANDE TOURNÉE…CRÉAHM PROVENCE, 1 QUARTIER DES JONCQUIERS,

84800 ISLE SUR LA SORGUE

TÉLÉPHONE : 04 90 38 59 40 TÉLÉCOPIE : 04 90 38 63 88

C’est suite au travail effectuédans l’atelier danse du CréahmProvence qu’a germé l’idée deContemporelle. Le samedi, unatelier de danse est ouvert auxpersonnes handicapées men-tales ou non. Depuis octobre 99,une dizaine de participants fré-quentent cet atelier animé parMichèle Duchesne et DominiqueWanlin.

Le projet de Création Le travail en atelier a su mettre àjour, des talents dans le geste, del’émotion dans l’expression et duplaisir dans le jeu, c’est pourquoinous avons très vite eu envie de fairedécouvrir ces forces, ces talents. Deplus, il y a eu des rencontres avecdes danseurs, des musiciens, quiavaient entendu parler du Créahm,qui sont passés dans l’atelier, et quiont été séduits et ont eu envie derevenir. Ces rencontres, ces improvi-sations très complices ont donnénaissance à Contemporelle.

L’histoire D’une camionnette vont se vivre unehistoire commune et des histoiresparticulières que ces danseurs-comédiens, et un chauffeur musicienvont nous proposer. A la fois moyende transport, lieu de travail, lieu closd’enfermement, monde du quotidien,mais aussi tremplin vers un universéchappatoire fait de rêves, dedanses, de sons, de musiques, lacamionnette va s’ouvrir, éclater, bou-ger et donc proposer aux danseursde nouveaux espaces scéniques.Ces lieux faits de rencontres,deconnivences, d’énergies, de séduc-tion, d’humour, de dérision même, desituations hors cadres et poétiquesvont donner suite à des chocs d’émo-tion d’où découle un no man’s landduquel tout peut alors émerger...

Contemporelle, c’est comme un enfant à qui on donne uncorps, j’aimerais me mettre tout dedans, au moins aussitoute ma vie. C’est pour moi un film et l’histoire, c’est unpetit garçon qui est dans ma tête, d’ailleurs ce petit garçonest là et c’est moi... Alexandre Crozet

Contemporelle, ça représente contemporelle, destransporteurs de danseuses, c’est maintenant etaujourd’hui... Odile Barazzoni

Contemporelle, c’est la danse du mur, ladanse du mur, ça veut dire, construire unmur par exemple, puis casser le mur,mais quand même c’est dur, c’est trèsdur... après on va regarder de là-haut lalumière... Jean-Luc Paulvé

Contemporelle, pour moi, c’est dans mon coeuraussi, tu sais, la liberté... et dans mon coeur, ça nesera jamais le même et ça sera jamais le même etça sera toujours la vérité... Amaury Lebouvier

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le Créahmlieu de fabrique artistique pour artistes handicapés mentaux

Le Créahm Provence est un espaceouvert de 400 m2 composé d’ateliersartistiques (peinture, terre-modela-ge, danse, théâtre, musique). Lespersonnes handicapées mentalesayant des dispositions certainesdans une discipline artistique peu-vent ainsi éclore en tant qu’artiste àpart entière.

Le Créahm est née d’une initiativede Luc Boulangé, fondateur de l’as-sociation Créahm en Belgique, il y aune vingtaine d’années, et dont larenommée internationale est due àla consécration d’un de ses comé-diens : Pascal Duquenne, premier prixd’interprétation au Festival de Cannes1996 avec Daniel Auteuil pour le film“Le huitième jour” de Jaco VanDormael.

Le Créahm Provence propose :

• Des expositions permanentes et temporaires(d’une durée de 2 mois) d’artistes handicapés et nonhandicapés.• Des créations en arts du spectacle (théâtre,danse et musique) telle que Contemporelle, créationdanse crée au festival d’Avignon 2000.• Des événements forts toute l’année :Académies de l’Art différencié, cuisson de sculpturesmonumentales, semaine de Récup’Art...• Tous les vendredis des soirées TapasConcert, afin de créer un espace de rencontres etd’échanges entre le public et les artistes.• Des ateliers hebdomadaires : accueil depersonnes handicapées mentales de la région, enjournée, en soirée, le week-end et en séjoursprolongés.• Des stages de pratiques artistiques d’unedurée minimum de trois jours. Ces stages sontdestinés aux personnes handicapées mentales avecou sans accompagnement, pendant lequel lapersonne peut participer aux ateliers de son choixdurant la période de l’année qu’elle désire. Cesséjours peuvent inclure des circuits de découvertestouristiques de la région.• des formations d’animateurs d’ateliersartistiques qui s’adressent aux éducateursspécialisés, travailleurs sociaux, artistes, animateursd’ateliers.• Un service de documentation en relais avec leCréahm Liège et son Musée d’art Différencié.

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et si nous imaginions notre mémoire

mardi 16 avril 19h

Théâtre de Cavaillonscène nationale

Compagnie Agitez le Bestiaire

3 petits chantiers

mise en scène Bernard Sultan

avecSophie Hutin

Gwenaël Le BoulluecNicolas Vidal

conception graphique Sophie Hutin, Virginie Bonnot.B

DURÉE : 50 MN

SPECTACLE COPRODUIT PAR LA COMPAGNIE AGITEZ LE BESTIAIRE

ET L’YONNE EN SCÈNE.AVEC LE SOUTIEN DU THÉÂTRE DE LA MARIONNETTE À PARIS

séances scolaires :moyenne et grande section maternelle

lundi 15 avril à 14h30mardi 16 avril à 14h30

jeudi 18 avril à 10h et à 14h30vendredi 19 avril à 10h et à 14h30

RÉSERVATIONS OUVERTES

Assis en rond autour d’unebâche blanche, les pioupiouxattendent... Trois personnagesarrivent, deux femmes et unhomme, comme s’ils débar-quaient sur une terre déserte oùtout serait encore à découvrir età construire. Ils finissent par s’ins-taller autour de la fameuse bâcheblanche. Chacun des personnagess’affaire, tourné vers son propre uni-vers. Tout d’abord méfiants, ensuitecurieux, puis partageurs, les comé-diens créent, devant les yeux ébahisdes petits et des grands, desmondes successifs, en bidouillantingénieusement, avec trois fois rien :des cailloux, du papier, de la ficelle,des craies, de la peinture, du fil defer, des mouches colorées... Cescomédiens, on dirait des gaminslaissés libres dans la nature.Miracle ! En un rien de temps,les matériaux se transforment !Des petits bonshommes surgis-sent, s’animent… Un bateauprend la mer… Une cabane sepeuple dans la pénombre depetites silhouettes… Le public ales yeux rivés sur ce véritable trésorqui commence à scintiller, sur cesdifférents mondes qui se créent petità petit, aux rythmes des conni-vences et des chamailleries de cestrois-là.

On est à deux pas del’enfance, de sa sponta-néité, de toutes sesbouderies “pour rien”,de ses replis sur soipour mieux se faireaimer ensuite. Toutest fait et défait aurythme de comptinesfredonnées, de mots mar-monnés, assemblés eux-aussi, en boîte à trésor :Ah ! ciseaux bord dumonde… Ça, cadeau !Comme en semant...Bien sûr, chacun seretrouve dans ce spec-tacle. C’est inévitable !Les pioupioux s’imagi-nent dans leurs bacs àsable. Les grands, eux,retrouvent leur enfanceface à eux, commedans un miroir intime.C’est beau et c’estdrôle car c’est dansl’innocence de ladécouverte que cestrois oiseleurs inven-tent des mondes faitsd’espace et detemps, des sensa-tions premières,e m m a g a s i n é e scomme une mémoi-re qui se construit.

Gwenaël Le Boulluec, SophieHutin, Bernard Sultan etNicolas Vidal travaillentensemble depuis plusieursannées à l’animationd’ateliers de pratiqueartistique en milieu scolaire(écriture, marionnettes, jeuet arts plastiques). Cespectacle est pour eux lacontinuité d’un langagequ’ils ont exploré avec lesenfants et ils souhaitentmettre à leur dispositiondes moyens techniques etartistiques qu’ils puissentse rapproprier.Les éléments laissésaprès la représentationseront le témoignaged’un appel au voyagemais surtout uneinvitation pour lesenfants à entreprendrele leur.

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Un spectacle plein de métamorphosespour les plus petits,sur la poésie de l’objet,avec quelques paroleset beaucoup d’installations visuellespour parler du mouvement même de la vie

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Les gens l’appellent

Johnny…perpète

La véritable histoire de Jean-Philippe S.

de et par Marcel Le Guilloux

mardi 16 Avril - 14h00Maison d’Arrêt d’Avignon

(quartier hommes)

mercredi 17 Avril - 20h30Café de la Poste

Place Clément Gros - Robion

jeudi 18 Avril - 20h30Bar de la Fontaine

Place de la Fontaine Lourmarin

jeudi 18 Avril - 14hMaison d’Arrêt d’Avignon

(quartier des femmes)

vendredi 19 Avril - 20h30Café de France

La Canebière - Cheval-Blanc

samedi 20 Avril - 20h30Bar des Arénes

Avenue de la républiqueLes Paluds de Noves

lundi 22 Avril - 20h30Café de la poste

Rue de la République - Goult

mardi 23 Avril - 20h30Café Le Pub

Cours Gambetta - Cavaillon

jeudi 25 Avril - 20h30Café le César

Place de la liberté - Isle sur laSorgue

vendredi 26 avril - 19h30Restaurant le Bazou, 24 rue du

chapeau rouge - Avignon

samedi 27 Avril - 20h30Bar de L’Univers, Place Jean Jaurés

Villeneuve les Avignon

mardi 30 Avril - 20h30La Gare de Coustellet

C’est l’histoire d’un mec… celled’un certain Jean-Philippe S., plusconnu sous le pseudonyme deJohnny. Il a pas mal bourlingué danssa vie, croisé de drôle d’énergu-mènes : Jo, rencontré quelque partsur le bord d’une route del’Oklahoma, et puis des femmes,Sarah, Brigitte, Gabrielle, feu folletencore incandescent. Les gens l’ap-pellent l’idole des jeunes mais lui,c’est Marcel, drôle de gars quiarpente les comptoirs en zinc avecune vieille valise et un manteauélimé, jeté en vrac sur une grandecarcasse. Avec Johnny, Marcel leGuilloux en a pris pour perpète. Unehistoire à la vie à la mort, cousue desouvenirs, d’envies de rires et delarmes. Marcel Le Guilloux vientchercher le spectateur, captive l’at-tention, le regard, avec son texte etson talent. Pour le matériau, plutôtimpressionnant, Le Guilloux a piochédans le répertoire du chanteur, taillédans le vif du sujet pour en extrairela quintessence, échafauder unsynopsis surprenant qui fonctionne àla manière de ces “shorts cuts”chères à Raymond Carver. Les hérosde Johnny-Marcel sont un peu pau-més, picolent jusqu’à plus soif et selaissent aller à des confidences.Ici tout repose sur l’émotion. De cellequi naît de la vie, quand elle vous faitpas de cadeau, vous oblige à bourlin-ger. A écouter ce grand gaillard nousembarquer dans cette histoire, on estfrappé par la poésie qui se dégage de ce spectacle sans prétention.

Marcel Le Guilloux est un bel acteur,une gueule, mais pas seulement. Ondevine chez lui une sensibilité à fleurde peau, une belle rage aussi dedire, de gueuler. Les textes qu’il atressés patiemment n’en ont queplus de relief. On se surprend à lesentendre autrement mis en bouchede la sorte. On les retrouve avecdélectation. Marcel Le Guilloux com-met l’irréparable : jouer un actethéâtral qui le condamne à jouer…à perpète.Zoé Lin, l’Humanité

Ce spectacle est né de mon amour de la variété,cette poésie de proximitéqui habite le quotidien,qui scande les heures,parfois jusqu’à l’écœu-rement,mais qui, au fil du temps,se révèle être un redoutable calendrier…

SOIRÉES NOMADES

on a tous quelque chose en nous de …Marcel

Les spectateurs pourront s’acquitter du prix de la place (4 euros),s’ils le désirent, après la représentation.

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VViieennss,, oonn vvaa ffaaiirree uunn ttoouurr àà ppiieedd,,

oonn vvaa mmaarrcchheerr ddaannss llee cciieell,,

mmeettttrree ddeess ccoouuppss ddee ppiieedd

ddaannss lleess ppoouubbeelllleess,, eett oonn vvaa rriirree

àà eenn ccrreevveerr.. .. ..

A toutes celles et à tous ceux

qui m’ont fait croireque c’était facile

et qui m’ont menti,

merci !

Tu vois le grand sur la photo ? C’est moi, Marcel.Je vais te raconter l’histoire d’un gars qui meurt à la fin.- Ben, l’histoire de tout le monde, quoi !- Ouais, mais le héros, il ne parle qu’avecdes paroles de chansons de Johnny.- Mais, il meurt quand même ?- Ouais.- Alors, faut voir !

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le vilain petit pingouinsamedi 20 avril

20h30 Théâtre de Cavaillon

scène nationale

Jean-JacquesVanier

L’envol du pingouin

texte de François Rollin et Jean-Jacques Vanier

mise en scène François Rollin

mise en lumière Jean-Pierre Créance

SPECTACLE CRÉÉ À NIORT AU MOULIN DU ROC

LE 13 OCTOBRE 1998

Durée : 1h30

MEYER PRODUCTIONS

"Tu comprends Jean-Jacques,c'est à chacun de trouver saplace dans un groupe. Tu com-prends ?" Eh bien non, en vain etcontre tout, inapte à la norme, ilreste vilain, un vilain qui n'enfinit pas de nous transporterentre l'absurde et dérisoire,fabriquant ainsi, la vraie réjouis-sance du rire.

comique sur la banquiseQui est-donc ce drôle d'oiseau à ladérive ? un spécimen unique dugenre comique. En réalité, un bienétrange escogriffe qui met tout sontalent à se glisser entre le comiqued'un Bourvil et d'un Buster Keaton.C'est bien simple, ou plutôt c'estincessamment compliqué : chaquefois qu'il essaie de se coltiner avecla réalité, il se retrouve à côté de laplaque! Et malgré toute sa bonnevolonté, ça dérape toujours, ça glis-se ou ça coince… Un vrai phénomè-ne que cet oiseau hors-norme quidécidément n'arrive pas à trouver saplace, à rentrer dans la normalitécommune, celle des conventionsconvenues (depuis l'ère de la glacia-tion !) entre les humains dits civili-sés. Ce fameux pingouin ne cesse denous faire rire aux éclats : Est-ceparce qu'il porte un costume tropserré pour des idées trop grandes,ou un costume trop grand pour desidées trop serrées ? Toujours est-ilqu'il tangue obsessionnellement sursa plaque d'iceberg plutôt que de serésoudre à un choix définitif.

Décalé pour toujoursC'est vrai ça : comment faire quandon a un tel clown à l'intérieur de soi,avec un cœur gros comme ça, com-plètement décalé avec la réalité ?De dérapage en ratage, d'errance enradotage, difficile de s'en sortir, dese tirer des plumes, surtout avec cestoutes petites ailes qu'il a lui, le pin-gouin, et nous aussi, “quelque part”,chacun dans notre genre, pingouins,pigeons ou dindons de la farce…Qui nous dira ? Eh bien lui, ce pin-gouin-là, qui nous démontre, par lestours et détours les plus hilarants,que ce n'est par parce qu'on a toutela bonne volonté qu’il faut pour bienvouloir ressembler à tout le monde,qu'on y arrive ! Pour lui, il y a tou-jours cet indéfectible petit déca-lage qui l’empêche, ce petitgrain de folie très spécial, mix-ture d’introverti dépressif etd’extraverti poétique, qui enrayela machine ! De là vient tout lerire sur le monde, le sien, lenôtre, pas si différent…Et bien que l'oiseau élucubreavec grande obstination et forceobsession son petit mode d'em-ploi pour tenter de s'envoler,rien à faire ! Il reste I-NA-DA-PTEet se retrouve systématique-ment en rade sur sa banquise.Tout con, tout seul, le voilà toujoursà chercher comment se débrouillerpour "faire avec" : faire avec lesautres, comme les autres, des trucscomme savoir s'insérer dans legroupe, se fondre dans la masse,faire un peu le canard, mettre lemouchoir sur toutes ses inaptitudesà vivre, à supporter le quotidien.

Dans ce spectacle, il y a : un papillon buté, un souffleur de verre excédé,une équipe de FR3 Bretagnecaptivée, les élèves de la troi-sième A, ceux de la troisièmeB, une histoire d'amour surfond de Débarquement, le général Eisenhower. Il y a aussi des arbres (un tilleul, des oiseaux (environ trente), un naufrage(Amoco Cadiz) un chiffon… Il y a aussi la fameuse cuissonde l’œuf, moi je la trouve trèspalpitante. Mais évidemment, je suis le premier à m'attarderun instant sur la cuisson d'unœuf et on veut me censurer.

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Humoriste de métier, Jean-Jacques Vannier a été com-plice pendant plusieurs annéesde l'émission "Rien à cirer" surFrance Inter, et tour à tour comédien àla scène et au cinéma, mais là où ilprend vraiment son envol c'est quand ilse fait lui-même l'auteur et l'interprète deses propres spectacles. Depuis "Charmantmais Fou", son premier one-man show, ils'est trouvé un comparse en drôlerie en lapersonne de François Rollin, auteur et fon-dateur des Guignols sur Canal Plus.Ensemble ils se sont déjà embarqués surles ailes du rire avec " A part ça la vie estbelle", leur premier spectacle en tandemqui, par le succès rencontré , leur adonné l'envie de poursuivre l'envol :aujourd'hui, celui du pingouin, spec-tacle co-écrit par les deux oiseauxdont l'un, François Rollin est metteuren scène, et l'autre, Jean-JacquesVannier interprète.

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Théâtre Manarf ?Quel drôle de nom ?

Théâtre Manarf

Pft fft fftde et par

Jacques Templeraud et Pierre Lecompte

conseils à la mise en scèneEric Derouet

lumièresPascale PaillardNatalie Gallard

décorRichard Zénou

Durée : 1h

mercredi 24 Avril19h

Salle municipale de l’Eden, Cucuron

représentation ouverte au public

vendredi 26 Avril14h

Maison d’Arrêt d’Avignon(quartier des femmes)

samedi 27 Avril 21h

Cinéma l’Eden, Novesreprésentation ouverte au public

mardi 30 avril 14h

Maison d’Arrêt d’Avignon(quartier des hommes)

Hôpital de l’Isle sur la Sorgue

Représentation réservée aux enfants et aux personnes agées

pour les représentations ouvertes au

public tarif unique 5€

Un soir d’été, il y a vingt ansdéjà, un chien est entré dans lamaison. Personne ne savait d’oùil venait. Nous l’avons appelé“Manarf”.

Nous préparions notre premièrepièce de théâtre. Manarf assistait àtoutes les répétitions. Il devint notreplus fidèle spectateur. Nous avonscréé un langage fait de gestes, desons vocaux, d’objets colorés, de sif-flements et de mots éparpillés.Manarf nous a accompagné dans denombreux pays, à la rencontre despectateurs qui ne parlaient pasnotre langue. Puis, il est mort, de sabelle mort. Certains de nos spec-tacles ont vécu et sont morts eux-aussi de leur belle mort. D’autressont en pleine vie.

“Pft fft fft”...Encore un drôle de nom, non ? C’est l’histoire de deux inséparables:l’un se dit violoniste, l’autre joueurde sifflets. Deux artistes, au nœudpapillon un peu de travers, habituésà jouer leur spectacle de villes en vil-lages. Ils ont bien préparé quelquesnuméros exceptionnels mais,chaque soir, leur prend l’envie demettre en jeu toutes les histoirescachées dans les yeux des specta-trices et des spectateurs. Les his-toires deviennent vite affreuses. Enfait, les deux protagonistes n’ensont-ils pas tout simplement lesauteurs ?

Le chef et le sous-chef sont dépas-sés par les événements qu’ils ontprovoqués ! Les spectateurs sont-ilsresponsables eux aussi ? Les artistes trouveront-ils unehappy-end ? Qui sait ?! ... Manarf.

“Manarf”, en arabe, ça signifie :” je ne sais pas”

Chacun ne contient-il pas en lui l’univers qui le contient, la société toute entière... ? Sera-t-il possible de sauver l’humanité que chacun porte en soi ?

“Toute personne a le droit deprendre part librement à la vie

culturelle de la communauté,de jouir des arts et de participer

au progrès scientifique et auxbienfaits qui en résultent.”

article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’homme

Un p’tit qui joue au grand chef Un grand qui joue au p’tit chefC’est la p’tite guerreA petite guerre grands tourments

Nous avons élaboré ce spectaclePour le plaisir de jouer.Jouer entre nous.Jouer avec les grands.Jouer avec les petits.

SOIRÉES NOMADES

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“Chaque petit homme lance desregards et reçoit des pensées.

Chaque petit geste traverse le vaste monde. Par quel chemin ?”

Zumi. XIIème siècle.

des enfants et des personnes âgées réunis autour d’un spectacleLes comédiens nous confient : “Nous avons élabo-ré ce spectacle pour le plaisir de jouer. Jouer avecles grands. Jouer avec les petits.”L’équipe du Théâtre de Cavaillon, trouvant l’idéefort belle, les a pris au mot et réunira effectivementdes grands et des petits à l’occasion d’une repré-sentation. Des enfants d’une école primaire se ren-dront à l’Hôpital de l’Isle sur la Sorgue pour assis-ter au spectacle Pft fft fft auprès des personnesâgées résidentes. Après, une rencontre entre lesdeux générations aura lieu autour d’un goûter.

le théâtre au-delà des barreauxPermettre au plus grand nombre d’avoir accès auxoeuvres de la culture est une mission essentielled’une Scène Nationale. N’oublions jamais que touthomme, doit garder, en toute circonstance, la pos-sibilité d’apprendre, de rêver, de s’élever...Pft fft fft sera peut-être un petit courant d’air entredes portes fermées...

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rire là où ça fait mal !

mardi 23 avril 21h

Théâtre Municipal de Pertuis

Coréalisation Théâtre de Cavaillon-scène nationale

et le Théâtre Municipal de Pertuis

Prophètes sans dieu

texte de Slimane Benaïssa

avec Agoumi : Moïse

Slimane Benaïssa : l’auteurGérald Châtelain : Jésus

chantEmmanuelle Drouet

violonRachid Brahim-Djelloul

costumes et scénographie Emmanuelle Sachet

lumières Pierre Bergan

Musiques du répertoire arabo-andalou production / tournée

Elisabeth Tréhardadministration

Bernadette Marthelot

UNE COPRODUCTION DE L’ETÉ, DU THÉÂTRE INTERNATIONAL DE

LANGUE FRANÇAISE,DU GROUPE DES VINGT ET DE L’ADAMI..

Argument de la pièce : Moïseconvoque Jésus pour une réunion ausommet.Au sommet de la montagne évidem-ment, mais on pourrait dire au som-met tout court. Style sommet desNations Unies ou sommet mondialdes grandes puissances rassem-blées, car

Si nous en parlions plus tard, maisbien que Mahomet ait été convoquécomme les autres, il refuse de seprésenter, de se représenter, de sefaire représenter : sa religion le luiinterdit ! Ah, ce Mahomet, toujours àse faire remarquer alors qu'il n'est,somme toute, qu'un prophète deplus ! Enfin, comme dit Moïse :"Heureusement que c'est le dernier.Parce qu'un quatrième après lui,ç'aurait été la catastrophe. Moi, Dieum'a parlé peu, Il ne m'a dicté que dixlois et j'ai fait le reste. Jésus, lui, n'arien écrit, il a laissé la besogne àquatre apôtres qui ont fait ce qu'ilsont pu. Heureusement qu'il y al'Ancien Testament. Quant àMahomet, Dieu lui a tout dit parcequ'il n'avait pas confiance. J'ai l'im-pression que d'un prophète à l'autre,le niveau baisse."

Chaque prophète en prend pourson grade !C'est, d'entrée de jeu, avec unhumour absolu, que ces prophètesde dieu nous font rire aux éclats :chacun à vouloir tirer la couverture,celle de la foi, bien sûr, à soi ! Deprises de bec en débandades théolo-giques, plus ou moins retorses, dedisputes intestines sur qui est le plusgrand des prophètes (en termes detemps de vie ou en termes d'impactreligieux ? )Leurs querelles, crises de jalousie, etdisputes sur "les Ecritures " sonttoutes, peu ou prou, prises dans leregistre du débat de chiffonniers oude la négociation d'épicier. Toutdépend de sa religion ! Qu'on en aitou pas, le rire, lui, est au rendez-vous !

Pourquoi cette gaudriole ? De qui semoque-t-on ? Même si je ne suis pascroyant, je n'apprécie pas qu'on semoque de la religion ! Un Moïse, unJésus sur scène, je veux bien que lethéâtre ce soit pour s'amuser, mais ily a des limites tout de même !Attends, attends, ne t'arrête pas làsurtout, sinon tu vas perdre la dimen-sion de la pièce. Quelle dimensionencore ? Celle de l'auteur bien sûr. Jeveux dire que l'auteur est sur lascène et qu'il a un rôle ! Un sacré rôled'ailleurs, enfin sacré au sens deprofane, mais attention, la piècen'est pas une profanation, l'auteurest celui qui ouvre le débat avecMoïse, le propose et le relance entreJésus et Moïse et puis aussi, il n'ar-rête pas de leur poser des questions

sur le sens de leurs faits et gestes, etsurtout, c'est à lui qu’incombe ledevoir de se débrouiller avec le pro-blème de ce Mahomet qu'on attendet qui n'arrive pas...L'auteur, c'est quand même lui qui aécrit la pièce tout de même, alorsquoi ? Alors je ne te dévoilerai pas les finsmots de l'histoire, parce que ce quifait question dans cette gaudriolecomme tu dis, c'est bien la questionde la paix sur la terre, celle de ladémocratie, celle de ceux qui se fontla guerre au nom des religions. Cen'est pas rien tout de même ! Mêmesi Jésus ne veut pas parler de poli-tique, que ça lui a causé assez detort de le faire, etc…

Pour tout dire c'est le rire, letalent et la poésie qui l'empor-tent sur la thèse.Avec ce texte à mille et un rebondis-sements, le talent et l'espièglerie desacteurs s'en donnent à coeur joie. Labeauté de la musique et du chantarabo-andalou interprétés en directajoute tout le miel délicieux au sucré-salé de ce spectacle presque tropprophétique dans son actualité. Sousle rire, il y a toutes les larmes et laparole orpheline de celui qui a duquitter son pays, l'Algérie.

Rappelons que Slimane Benaïssa estun auteur algérien exilé, un qui n'atrouvé que la scène publique duthéâtre pour aller, quand il a perdu lesien, de pays, dans la guerre.

L'ordre du jour est le suivant :pourquoi, après que nous, pro-phètes, on se soit donné tant demal avec la bonne parole desreligions, les humains conti-nuent-ils de s'entre-tuer ?Comment arrêter ça et d'où vientle problème ? Y a-t-il un vice deforme des Ecritures, entre laTorah et les évangiles parexemple ? Sans parler du Coran !

Prophètes sans dieu est, sansdoute, la plus hilarante et la plustordue des leçons de catéchis-me jamais entendue. Tu y crois,toi ? Et comment ! D’abord parceque ce n'est pas une leçon de"catéchisme", bien sûr, puisquel'auteur est un "prophète sansdieu". Alors ?

Oui, l'exil me pèse sur les reinset la scène est le seul pays quime reste parce qu'elle m'a aidéeà renaître en dehors de monpays. Slimane Benaïssa

SOIRÉE NOMADE

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L'auteur : Je suis auteur de théâtre.

L'auteur : Un auteur, c'est un prophète sans dieu.

Moïse : Etre prophète d'un dieu, c'est déjà prendre des risques. Etre prophète sans dieu, ça donne quoi ?

L'auteur : ça donne qu'on a peu de fidèles et beaucoup d'emmerdes.

Slimane Benaïssa

Jésus : C'est quoi ça, auteur ?

Rappel de certaines des publications deSlimane Benaïssa, toutes éditées parLansman. (Les titres parlent d'eux-mêmes )Au-delà du voile, 1991. Le conseil de discipline, 1994. Les fils de l'amertume, 1996. Prophètes sans dieu, 1999.L'avenir oublié (avec la complicité d'AndréChouraqui), 1999.

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vendredi 26 avril20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

Compagnie Eolipile

ChineseBastard

chorégraphieLin Yuan Shang

cinéasteTsai Ming Liang

dispositif musique et vidéo Frédéric Blin

création lumièreHervé Gary assisté de Gérard Caldas

conception écran Catherine Teilhet

costumesFabienne Desflèches conseiller artistique

Christine Maillet

avecLin Yuan Shang

Yan Wei-Chen

EN CORÉALISATION AVEC LE CENTRE NATIONAL DE LA DANSE

PARTENAIRES : AFAA/MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,CENTRE CULTUREL DE TAIPEI À PARIS,

CENTRE NATIONAL DE LA DANSE, CONSEIL NATIONAL DES AFFAIRES

CULTURELLES DE TAIWAN, CONSEIL GÉNÉRAL DU VAL-DE-MARNE,DICREAM/MINISTÈRE DE LA CULTURE,

DRAC ILE-DE-FRANCE/MINISTÈRE DE LA CULTURE (AIDE À LA

CRÉATION), INSTITUT FRANÇAIS DE TAPEI, LA MERISE-TRAPPES,SALLE GÉRARD PHILIPE-BONNEUIL, THÉÂTRE DE CAVAILLON-

SCÈNE NATIONALE, THÉÂTRE DE LA CITÉ INTERNATIONALE, THÉÂTRE

DE VÉNISSIEUX, AVEC LE SOUTIEN DU SERVICE CULTUREL DE

VILLENEUVE-LE-ROI ET DE LA SCÈNE NATIONALE D’EVRY.

L'invitation au voyageA 22 ans, Lin Yuan Shang, acteur-danseur de l'Opéra de Pékin quittel'Opéra, Taïwan. Il part découvrir lethéâtre et la danse contemporaineen France. Aujourd'hui son "Bâtardchinois”, duo dansé, nous invite à unétrange et merveilleux voyage entreOrient et Occident, avec des allers etretours entre la tradition de la danseasiatique et la modernité de ladanse contemporaine. L'ensembledu voyage est ponctué par desescales visuelles et sonores quiconvoquent tous nos sens et agran-dissent notre perception de la danse.

Spectacle du XXIè siècle :l'image-vidéoCe duo, un homme-une femme,s'inscrit dans la droite ligne du ques-tionnement de Lin Yuan Shang, surl'identité et la différence entre soi etl'autre, entre les cultures, entre leprincipe masculin et le principeféminin. Vaste perspective de ques-tions auxquelles il répond ici par unescène coupée en deux. Scène sépa-rée par un écran de projection "fil-trant" où l'homme et la femme évo-luent chacun en solo, de chaquecôté de l'écran. Mais "solo" n'estpas ici synonyme de solitude, maisbien plutôt d'une rencontre au-delàdes mots. Rencontre entre soi etl'autre, entre les gestes, les imageset les sons.

La beauté de l'étrangeLoin de tout modèle, de toute école,cette chorégraphie nous ouvre unvéritable regard sur la danse et sonhistoire, sur l'étrangeté et la proximi-té, pour nous, de "l'être chinois ".Comme tient à le dire Lin YuanShang au nom de "sa" danse :

nous ne rejetons pas la tradition, elle se transforme en nous.

Sur le plan technique, les danseursasiatiques font porter le poids ducorps sur le talon et pas sur la poin-te du pied comme les danseurseuropéens. Le centre de gravité estdifférent, la danse s'ancre au sol.Pour moi cela change tout.Pour nous, la danse s'incarne icicomme si les corps "modernes" desdeux danseurs cherchaient à seconcilier, à se réconcilier avec leurscorps "traditionnels". Et, évoluantdans l'espace, avec tant de subtilitéet de précision, ils nous rendent

soudain, au détour d'un geste,d'un son ou d'une image,

cette tradition "chinoi-se" lisible, totalementenvoûtante et nouvelle.

Spectacle multi- sensoriel, multi-média,multi-sensuel où la musique de l'Opérade Pékin "répond" à la musique concrète,où les images-vidéo captent l'expressiondes danseurs et font gonfler le temps et leplaisir de la fugacité des gestes.

Pour nous spectateurs, le grand charme de cespectacle, c'est que tous nos sens y sontconvoqués et aiguisés tour à tour : par le pré-sent de la danse, par cet environnementambiant où les sons, les images et les gestesse répondent, nous assistons à un momentunique, un transport de toute beauté vers uneChine rêvée.

Pekin sans Opéra

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Le "Chinese Bastard" c'est moi,nourri de la tradition chinoise maistraversé de multiples influences.J'aurais aimé que l'Opéra de Pékinse laisse abâtardir. Le mélange estune richesse. Mais l'Opéra dePékin se replie sur lui-même,accroché à sa pureté et à sonpassé. J'avais envie de travaillersur l'être chinois qui reste chinoisoù qu'il soit, même lorsqu'il se fonddans d'autres cultures. Parcours de Lin Yuan Shang, chorégraphe-

danseur Né à Taipei (TaÏwan), il entre à 11ans à l'éco-le de l'Opéra de Pékin et se spécialise dans les rôlesacrobatiques et guerriers. Mais il se sent à l'étroitdans l’esthétique figée et conventionnelle qu'on luiimpose et décide de s'ouvrir à d'autres modes d'ex-pression scénique : danse contemporaine et théâtre.Acteur pendant quelques années au Théâtre duSoleil, il revient ensuite à la danse contemporaineavec Maguy Marin. En 1996, il crée sa première piècechorégraphique “Où m'emmenez-vous en voyagecette nuit ?” Un solo très remarqué et qui lui ouvreles porte d'une diffusion internationale. En 1998, unduo “D'une façon (ou) de l'autre”, puis, en 1999, unnouveau duo intitulé “l'autre et moi” en collaborationavec Anna Huber, danseuse-chorégraphe. ChineseBastard , sa dernière création est à l'image de sonparcours, questionnant à la fois Orient et Occident,tradition et modernité, identité et altérité.

Lin

Yuan

Shang

Atelier de Musique Assistéepar Ordinateur En matière devidéo ou de son, ce spectaclemobilise les technologies élec-troniques les plus récentes.Le Théâtre de Cavaillon scènenationale a donc demandé àFrédéric Blin, le créateur sonde Chinese Bastard, de propo-ser un temps de sensibilisation(3 heures) dans le cadre del’Atelier de MAO (MusiqueAssistée par Ordinateur) mis enplace par le Grenier à Sons àCavaillon depuis quelquessemaines. En l’occurrence,Frédéric présentera et feraexpérimenter son logiciel quipermet d’improviser de lamatière sonore en corrélationavec un mouvement perçu.RENSEIGNEMENTS AU

04.90.78.64.64

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samedi 4 mai 20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

Si c’est unhomme

Se questo è un uomo

texte de Primo Levi

texte traduit de l’italien par Martine Schruoffeneger

recherches dramaturgiques Emile Herlic

direction de jeu et espace scénique Michel Dubois

lumièresChristophe Dubois

avecJean-Claude Frissung

Si c’est un homme est publié aux éditions Robert Laffont

CRÉATION DU NOUVEAU THÉÂTRE DE BESANÇON,CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL

Le théâtre comme porte-paroleCe livre -dont ce spectacle estl’adaptation- est le témoignage bio-graphique du jeune Primo Levi,résistant italien de 22 ans, fait pri-sonnier comme juif, et envoyé aucamp de concentration et d'extermi-nation d'Auschwitz de 1944 à 1945.Il y vit 14 mois dans la certitude, par-tagée par tous, d'aller vers la mort.Rescapé par hasard, il fait partie dudemi un pour cent des survivantsd'Auschwitz. 1947 : deux ans plustard il publie Si c’est un homme.1987 : quarante ans plus tard, il sedonne la mort.

Lecture-Rencontrel’art d’hériter

autour du spectacle, lectures detextes témoignages (de GeorgeTabori, Geneviève Anthonioz DeGaulle et Anselme) sur les camps deconcentration par Maurice Taszmanet les membres de l’associationPoiéô, le jeudi 2 mai à 18h30 auCafé de France à l’Isle sur laSorgue, entrée Libre.

Comme le précise d'emblée MichelDubois, metteur en scène : "letémoignage de Levi est tout lespectacle. La mise en scène ici,n'est pas de mise. Il s'est plus agi,pour moi de guider, de créer lesconditions de l'écoute, et de laissertoute la place aux mots, à leursens. Ce n'est donc pas un spec-tacle, mais une présence d'acteurpour transmettre d'abord cethumble message : n'oublions pasque l'Holocauste, pour notre plusgrande honte, est l'événement leplus important que le vingtièmesiècle transmet à son successeur.L'admettre, c'est déjà chercher àempêcher son oubli, son classe-ment pur et simple dans la chrono-logie de notre Histoire. " le théâtre ne trouve ici de raisond'être que comme simple porte-parole, porte-voix du texte de PrimoLevi. Présence d’un acteur sanseffets de théâtralité, texte réduit àl’essentiel de son message, lethéâtre se fait simple narration,attestation des faits de notre histoirerécente : il nous fait entendre la viequotidienne à Auschwitz."un outil presque dérisoire que lethéâtre, mais nécessaire s'il sertd'abord et essentiellement la paro-le." Ainsi Michel Dubois fait-il placeà l'acteur comme porteur de la paro-le contre l'oubli.

les faits dans leur terrible simplicitéJean-Claude Frissung est seul enscène. Rien autour de lui que lapénombre grise, seul son visage estviolemment éclairé, la bouche toutparticulièrement, qui laisse passerles mots de l'horreur quotidienne ducamp. Il ne "joue" pas, il ne prendpas parti, il ne dramatise jamaissimple énonciateur, passeur de paro-le, il est volontairement en absenced'interprétation afin qu’ à travers lui,les mots,seuls, nous parlent.

Et, dans cette apparente neutralité oùse dit la vie quotidienne à Auschwitz,nous entendons le cri inarticulé dumalheur absolu, la voix portée dePrimo Levi .Saluons ici, outre l'immense talentde Jean-Claude Frissung, tout derigueur et de sobriété, celui d'EmileHelric, adaptateur du texte, qui a,volontairement, laissé en silence lespassages les plus évidemmentdémonstratifs de l'horreur ou lesplus directement choquants pours'attacher à la description minutieu-se et précise des faits et gestesconcrets de ceux qui, prisonniers ducamp, sont voués à y mourir, anony-mement. "Pas de grandiloquen-ce, pas de discours moralisa-teur, les faits dans leur terriblesimplicité, les situations, lescomportements du quotidiensuffisent, et c'est l'essentiel"Ce choix d’Emile Helric est aussicelui du spectacle tout entier : exi-geant, sobre, lucide.

Si le théâtre prend ici tout son sens,c'est comme la chambre d'écho etde répercussion d'une mémoire col-lective, toute aussi insoutenable quenécessaire. Une mémoire que cespectacle appelle aussi comme celled’un devoir politique très actuel : lalutte contre l'oubli, contre le néga-tionnisme, contre toutes les formesde révisionnisme. Force et impuis-sance du théâtre et de la littérature ?L’espoir d’une mémoire qui rendraitAuschwitz irreproductible à jamais.

Auschwitz : ce n'est donc pas un spectacle

"Nous avons voyagé jusqu'ici dans les wagonsplombés, nous avons vu nos femmes et nos enfantspartir pour le néant ; et nous, devenus esclaves,nous avons fait cent fois le parcours monotone dela bête au travail, morts à nous-mêmes avant demourir à la vie, anonymement. Nous ne reviendronspas. Personne ne sortira d'ici, qui pourrait porterau monde, avec le signe imprimé dans sa chair, lasinistre nouvelle de ce que l'homme, à Auschwitz,a pu faire d'un autre homme." Si c'est un homme, Primo Levi. 1947

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Préface de Primo Levi à Si c'est un homme. 1947

"J'ai eu la chance de n'être déporté à Auschwitz allemand, en raison de la pénurie croissanted'allonger la moyenne de vie des prisonniersles conditions de vie et suspendantarbitraires individuelles. Aussi, en faitn'ajoutera-t-il rien à ce que les déjà sur l'inquiétante question des pas écrit dans le but d'avancer demais plutôt de fournir des dépassionnée de certains des Beaucoup d'entre nous, individus de cette idée, consciente ouc'est l'ennemi". Le plus souvent, dans les esprits comme unene se manifeste que par des

qu'en 1944, lorsque le gouvernement de main-d’œuvre, avait déjà décidé

à éliminer, améliorant sensiblementprovisoirement les exécutions

de détails atroces, mon livre lecteurs du monde entier saventcamps d'extermination. Je ne l'ainouveaux chefs d'accusation, documents à une étudeaspects de l'âme humaine.ou peuples, sont à la merci inconsciente, que "l'étranger,cette conviction sommeilleinfection latente ; elleactes isolés, sans lien

entre eux, elle ne fonde pas un système. Mais lorsque cela se produit, (...)au bout de la chaîne logique, il y a le Lager ; c'est-à-dire le produitd'une conception du monde poussée à ses plus extrêmes conséquences avec une cohérence rigoureuse ; tant que laconception a cours, les conséquences nous menacent. Puisse l'histoire des camps d'extermination retentirpour tous comme un sinistre signal d'alarme."

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mardi 7 mai20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

coréalisation Théâtre de Cavaillon-scène nationale

et Festival de jazz en Luberon

l’ARFI présente

La grande illusion

esbrouffo ma non troppomise en espace

Jean-Paul Delore

voix Lucia Recio

12 musiciens de l’Arfisaxophones : Jean-Paul Autin,

Maurice Merle, Guy Villerd tuba : Jean-François Charbonnier

trompette : Jean Mereu trombone : Patrick Charbonnier

sampler : Xavier Garcia contrebasse : Jean Bolcato

batterie, percussions : Michel Boiton,Christian Rollet, Alfred Spirli

etAbdul Alafrez, magicien

création costumes Catherine Laval

costumes pour la fanfare à trois jambes

et hommage aux mages anciensGaby Du Rivaud

régisseur tournée / création lumières Jean-Cyrille Burdet

régie et création sonore Bernard Gousset

régie plateau Seymour Laval

COPRODUCTION :VILLE NOUVELLE CULTURE / ARFI. AVEC LE SOUTIEN DE LA

SACEM ET DE L'ADAMI, ET L'AIDE DU SÉMAPHORE D'IRIGNY

LORS DE LA CRÉATION.

LE SPECTACLE A ÉTÉ CRÉÉ EN CLÔTURE DE 3 ANNÉES DE RÉSIDEN-CE SUR L’AGGLOMÉRATION NOUVELLE DE L’ISLE D’ABEAU

Oui, c'est bel et bien un spec-tacle musical. Mais pas seule-ment. Il y a aussi de la magie.Evidemment, quand on prend unvrai magicien comme faux chefd'orchestre, faut s'attendre àdes surprises. Mais pas à descouacs. Sans doute parce que ladouzaine de musiciens en scènesont d'éminents membres del'Arfi (voir the story plus loin),c'est-à-dire doués, branchésfree-jazz et rompus à toutes lesexpériences. Voilà pourquoi "La Grande Illusion"est un spectacle mêlant musique etmagie, sans que l'un des deux nesoit sacrifié au profit de l'autre. Undétail cependant, ce ne sont pas destours de magie avec orchestrationen live. Non, vous n'y êtes pas. Cesont plutôt des musiciens et unechanteuse victimes de tours demagie. Ils deviennent les instru-ments même d'effets visuels scé-niques, qui peuvent virer franche-ment au délire. L'humour étant biensûr de la partie, tout comme lethéâtre et la poésie qui jaillissent iciet là comme des lapins sortis d'unchapeau.Le magicien, c'est Abdul Alafrez. Il aécumé les plus prestigieuses scènesde la planète. Avec le metteur enscène Jean-Paul Delore, ils ontrecours ici à de multiples illusionsvisuelles grâce à des dispositifs scé-niques et à des éclairages savants.Tout ça est réglé comme du papierà musique. A propos demusique, celle de ces musi-ciens-magiciens est jazzique peubasique, plutôt free-jazz spontané,tantôt joyeux, tantôt mélanco, dela bonne musique syncopée aubesoin, grave parfois, mali-cieusement acoquinée auxtours de passe-passe.

Rythmique-mac et fantaisieDans cette Grande illusion, Renoirn'a rien à voir, mais Méliès n'est pasloin et David Copperfield est toutprès. "Esbrouffo ma non troppo",précise la partition.C'est un concert avec concertations,lévitations, disparitions, musiciens àtrois jambes et instruments volants,jeux d'ombres et de lumières. Entrompe-l'œil pour réjouir les oreilles.Avec des effets grandioses succé-dant à des "close-up" miniaturisés.Ce spectacle a conquis tous azimutsdes spectateurs de tous âges, ycompris les enfants qui s'en régalenttout en découvrant des formes musi-cales contemporaines et insolites.Et hop, un coup j'te vois, un coup j'tevois plus, avec émerveillement à laclé… de sol.

La véridique histoire de l'ARFIL'Association à la Recherche d'unFolklore Imaginaire est née en 1977,mais sa gestation avait débuté dansle sillage soixante-huitard. C'estl'aventure d'un groupuscule demusiciens assoiffés de liberté, unnoyau de rebelles improvisateurs àtendance jazzy, et lyonnais de sur-croît. Nous avons les noms desmeneurs, ce sont Jean Bolcato, AlainGibert, Jean Mereu, Maurice Merle,Alain Rellay et Christian Rollet. En1971, ils créent le "Workshop deLyon", où Louis Sclavis (entre autres)fera ses débuts en 1973. L'Arfi est leprolongement des diverses expé-riences musicales de ces six musi-ciens, désireux d'unir leurs forces etd'ouvrir ce laboratoire derecherches. Un collectif dans lequelon entre et qu'on peut quitter pourtenter le solo, ou une autre aventurecollective.

la fanfare enchantée

"Je suis en effet assez satisfait de constater, qu’au travers d’individus, un collectif est durablement créatif et varié, et que c’est, en état de marche,une alternative à la mondialisation du marché. Non ?”Jean Mereu, à propos de l'Arfi

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1991 : 1ère édition du Festival deJazz en Pays d’Apt2002 : 12ème édition du Festivalde... Jazz en Luberon

11 années que le Festival de Jazzsecoue les sens et les gen(re)s dansun cadre naturel exceptionnel.Sillonnant le pays d’Apt depuis sacréation, ce festival itinérant élargitcette année son territoire auLuberon, de Manosque à Cavaillon.Une vingtaine de spectacles ainsique de nombreuses heures d’anima-tion sont programmées dans 9 com-munes du Luberon. Qualité et convi-vialité au programme : du quintet deLouis Sclavis au “Bal naturel etpopulaire” du samedi soir, en pas-sant par Omar Sosa ou “QuelquesFiers Mongols”, le festival participede la dynamique créative et protéi-forme du jazz et des musiquesactuelles. Concentré représentatif decette 12ème édition : “La GrandeIllusion”, spectacle renversant del’Arfi que Bernard Morel (directeurdu Festival) et Jean-Michel Gremillet(directeur du Théâtre de Cavaillon)ont eu spontanément envie decoproduire. Un spectacle magique...à l’image de ce 12ème Festival de Jazzen Luberon.

Accueil Point Jazz du festivalEspace Plak’Art, 47 place Carnot84000 Apt04 90 74 55 [email protected]

jazz en Luberon11 années que l’associationKiosque développe un travailde proximité de longue haleinepour sensibiliser les publics etpromouvoir différentes formesartistiques autour du jazz etdes musiques improvisées enmilieu rural.Programmation de concerts,engagement dans la créationrégionale et nationale,interventions en milieuscolaire, résidences d’artistessont autant d’actions menéesauprès des différentes maillesde la vie locale et quicontribuent au rayonnementculturel de la région.

histoire suite…Aujourd'hui 18 musiciens et unechanteuse forment le pool desarfistes. Une équipe qui permet decomposer plusieurs orchestres,autonomes et musicalement origi-naux, genre l'Effet vapeur, le trioApollo, Bomonstre, le Workshop deLyon, Baron Samedi, la Bête a bondos, et la Marmite infernale qui estle big band fédérateur de l'Arfi.Et puis, le champ d'action s'élargit.On associe le jazz à la danse, aucinéma, à la cuisine même, aumusic-hall ou encore au théâtre. Onconfronte la musique à d'autresformes artistiques, histoire de créerdes spectacles musicaux, certes,mais délicieusement non formatés.L'Arfi travaille actuellement sur unprojet de collaboration avec unetroupe de danse Buto, c'est vousdire…

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Catherine Zambon,une auteure que vous pourrezdécouvrir la saison prochaineavec les Balancelles, vous parled’un atelier d’écriture, organisépar la Scène nationale, queCatherine dirige depuisdécembre et qui s’achevera enavril…

Voilà un groupe d’aventureux, qui,pour la plus grande majoritén’avaient jamais écrit de théâtre. Ilss’engagent pour trois week-endsentiers et 6 jours plein à suivre uneauteure, inconnue d’eux, sur desterres d’écritures où l’on se prometde pister quoi ?Des Drôles et des Démons.Qu’est-ce que c’est ?Et bien...

Quelle idée m’a prise d’entreprendrece projet. Certes j’ai écrit lesBalancelles, certes la différencebougonne en mon interne et fleuriten ses externes, mais tout de même,tout de même, pourquoi vouloir pré-cipiter tout un groupe en ces che-mins d’obscures trouvailles etretrouvailles, où rien n’est sage, oùtout déborde, bredouille, vitupère,entortille la langue, et ce serait çal’écriture ? Certains ont fait de drôlesde rêves, je crois, ce week-end.D’autres ont roupillé, mon vieux,comme jamais. Moi, je crois avoir eudeux nuits d’antique fièvre. On aparlé de plissons, de grosse cétasse,évoquant Lola la gourmande, Bullexl’entravé, Nini la Glu, et j’en passe.Ça a funambulé, cherché la lumière,traversé des mers. Ça s’est foutu surla gueule, - en mots toujours, on estlà pour ça - bâtissant des chœursd’arrogants, braillards et cruels. On amême ligoté un guerrier de Dieu àun guerrier du Fric. Et on a regardé.Epuisant.

Voilà plus de neuf jours passésensemble. On remet ça à Pâques, aumoments des oeufs en chocolatdans les jardins en fleurs. Haro surles Démons. Les Drôles arrivent. Amoins que ça ne soit le contraire.Shakespeare, Gozzi, Brecht sontavec nous. Même à table, où, le styloposé, la ripaille nous assemble :pâté, poulet, salades, nutella, goudahollandais véritable, tarte auxpommes, fruiteries, navettes... Et vinrouge. Comme il se doit. L’encre desDrôles. Tentation de Démon.à suivre...

Catherine Zambon

drôles et démons

Il faut tout de même bien que jel’avoue publiquement : c’est unehistoire déraisonnable que celleque nous sommes en train de vivredans cet atelier d’écriture…

Lecture-RencontreLes Saônes

de et par Catherine ZambonMardi 2 avril à 19h sur le plateau du

Théatre de Cavaillon-scène nationale

Une rencontre avec Catherine Zambon qui nous emmè-ne dans le secret de fabrication de son dernier texte :Les Saônes, texte encore inachevé, qu'elle nous offre enlecture. Les Saônes, un univers inquiétant, fait de non-dits, de peurs, d'étouffement familial. Soir d'été, villa desBlaçons, entre coteaux de vignes et plaine de la Saône.Denna a disparu, laissant Georgie, sa nièce, en proie àses ombres. Bruit de rivière qui s'approche de la villa.Nuit sourde. L'ombre du Queyron, le grand-père, mortnoyé, dit-on, réapparaît. Aboiement de chien. Le cerisiera été abattu. Les crêpes sont froides, toutes mollasses.Silence. Silence. Silence. Qui vient ? entrée libre

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l’Abonnementde 4 à 9 spectacles

11€ la place, soit 72,16 fde 10 à 19 spectacles

9€ la place, soit 59,03 fà partir de 20 spectacles

7€ la place, soit 45,92 f

l’Abonnement -26 ans de 4 à 9 spectacles

6€ la place, soit 39,36 fà partir de 10 spectacles 5€ la place, soit 32,80 f

plein tarif 16€ la place, soit 104,95 f

-26 ans, demandeurs d'emploi 8€ la place, soit 52,48 f

groupes (10 personnes et + )et adhérents partenaires12€ la place, soit 78,71 f

allez-y en famille 5€ la place, soit 32,80 f

représentations scolaires 4€ la place, soit 26,24 f

On peut réserver ses placespar correspondance pour tous lesspectacles, en utilisant le bulletinimprimé dans la brochure de saison,ou en le photocopiant.C’est également aussi simple partéléphone au 04 90 78 64 64,du lundi au vendredi de 11h à 18h,surtout que le paiement par cartebancaire est possible.Les places réservées sont à retirer au guichet ou à confirmer parl’envoi du règlement au plus tard 3 jours après votre appel.Les réservations non réglées dans les 3 jours sont annulées et remisesen vente.L’internet est aussi un nouveaumoyen bien pratique :[email protected] novembre réservationsFNAC, Carrefour, France-Billet,0892 68 36 22 *, www.fnac.com3615 billetel**, * (0,99f/min) * *(2,23f/min)

Et si vous préférez nous rendre visiteau théâtre (du lundi au vendredi de11h à 18h), cela nous permettramême de bavarder un peu !

Les soirs de spectacle, le bar estouvert dès 19h (18h le mardi)et propose généralement une petiterestauration.

tarifs & abonnements

Etre acteur d’un spectacle ?Dans quelques jours un stage de théâtredébutera sous la direction d’Anne LaureLiégeois, Metteur en scène du spectacleEmbouteillage : 64 heures de formationseront dispensée à une vingtaine decomédiens amateurs en vue de leur per-mettre d’être acteur du spectacle.

Gare de Bonnieuxsamedi 13 avril - 14h - 22hdimanche 14 avril - 10h - 18hsamedi 11mai - 14h - 22hdimanche 12 mai - 10h - 18hdu mercredi 29 au vendredi 31 mai - 19h - 23hsamedi 1er juin - 14h - 22hdimanche 2 juin - 10h - 18hfilage le 7 juin - 19h - 23hreprésentations les samedi 8 et dimanche 9 juin

plein tarif : 122 €tarif réduit : 77 €

Un corps pour improviser la dansestage danse dirigé par Bénédicte RaffinCompagnie Geneviève SorinLa danse contemporaine ne se préoccupepas d’abord de la performance technique,du niveau de souplesse… mais chercheplutôt à explorer de façon ludique lesmultiples ressorts que le corps recèlenaturellement. Ce stage de danse incitechacun à jouer avec son corps pour fina-lement tenter de créer avec d’autres depetits moments de danse improvisés àpartir de phrases chorégraphiques.

Bénédicte Raffin, Après une formation enarts plastiques, se forme à l’école améri-caine (Cunningham, Limon), allemande(école d’Essen) et auprès de CarolineCarlson, Dominique Bagouet, BernardGlandier, Odile Duboc, Daniel Larrieu…Elle mène à la fois un travail d’enseignan-te, d’interprète et de chorégraphe.Elle collabore avec Geneviève Sorindepuis 1991.

samedi 20 et dimanche 21 avril de 10 h à 13h et de 14h à 17h15 stagiaires amateurs

plein tarif 46 €tarif réduit 31 €

stages,pour prolonger le plaisir d’être spectateur…

Chut… est édité par

Association Théâtre de CavaillonScène nationale,

B.P.205, rue du Languedoc84306 Cavaillon Cédex

[email protected]

Directeur de publication :Jean-Michel Gremillet

rédacteur en chef :Jean-Claude Herbette

ont participé à la rédaction de ce numéro : Frédérique Mérie,

Patrick Woog, Jean-Michel Gremillet,Bertrand Perret

Image de couverture :Lisa Sartorio

Crédits photo : Créahm, Sophie Hutin,Philippe Cibille, Brigitte Enguerand,

Jean-Philippe Rabouin, MarinetteDelanné, Philippe Cibille, Pascal Gély-

Ag. Bernand, David Anémian,Patrick Séguin

Le Théâtre de Cavaillon - Scène nationale

est subventionné par :La Ville de Cavaillon, Le Ministère de la

Culture et de la Communication - Direction Régionale des Affaires

Culturelles de la Région Provence Alpes- Côte d’Azur

Le Conseil général de VaucluseLe Conseil régional Provence Alpes-Côte

d’AzurIl reçoit l’aide de l’ONDA (Office National

de la Diffusion Artistique)

Imprimé par ROTOSUD,B.P 50, Z.I. des Iscles

13834 - Chateaurenard Cédextiré à 19.000 exemplaires

design saluces.com

ISSN 1629-9450dépôt légal à parution

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Théâtre de Cavaillon - Scène nationale

rue du Languedoc - B.P 205 84306 Cavaillon cedex

Renseignements Réservations 04 90 78 64 64télécopie 04 90 76 22 67

[email protected]

septembreOuverture de saison Emma la clown Quartet Michel MaciasSAMEDI 29

octobreLes règles du savoir-vivre dans la société moderneVENDREDI 12

ParoleVENDREDI 19

Expo photoIl signent RICHARD BRUSTONDU VENDREDI 19 OCTOBREAU SAMEDI 3 NOVEMBRE

A la gare du coucou suisseMARDI 23

Soifs !MERCREDI 24

Pierre, pour mémoireDU JEUDI 25 AU SAMEDI 27

novembrePour un oui ou pour un nonVENDREDI 2

Soifs !DU LUNDI 5 AU VENDREDI 30

Louis ChedidVENDREDI 9

“Drop it !”VENDREDI 16

MacbethVENDREDI 23

Yann TiersenVENDREDI 30

décembreSoifs !DU SAMEDI 1ER AU SAMEDI 8

IgnatusSAMEDI 1ER

Alain Chamfort & Marie-FranceVENDREDI 7

Shakespeare - PerraultMARDI 11

janvierOumMERCREDI 23 ET JEUDI 24

févrierJ’ai pas fermé l’œil de la nuitSAMEDI 2

Faits d’artificeMARDI 12

Métamorphosesdes MétamorphosesDU JEUDI 14 AU SAMEDI 16

Le Roi grenouilleMARDI 19

Le voyage de PénazarDU JEUDI 21 AU SAMEDI 23

SuerteJEUDI 28

marsSuerteVENDREDI 1ER ET SAMEDI 2

Du vent… des fantômesMARDI 5 ET MERCREDI 6

Au bord de l’eauSAMEDI 9

Les aventures de sœur SolangeVENDREDI 15

Expo AccordéonsJEANNOT PERRETDU VENDREDI 15 AU DIMANCHE 24

Laurence Vielle et Mathieu HaVENDREDI 15

Cirque LiliDU VENDREDI 15 AU DIMANCHE 17

Jasmine Bande+ Scott TaylorSAMEDI 16

Jean-Marc Marroni& Jean CortiLUNDI 18

Le chat de Schrödinger+ Bal clandestinMARDI 19

Charlotte etcMERCREDI 20

Boni’s Family + SuitesJEUDI 21

VoyagesVENDREDI 22

Daniel MilleVENDREDI 22

Boukovo invite Neno KoytchevVENDREDI 22

Grand bal SAMEDI 23

Bell œil + Claude DelrieuSAMEDI 23

Castafiore BazookaJean WienerDIMANCHE 24

L’éveil du PrintempsVENDREDI 29

avril3 petits chantiersMARDI 16

Johnny… perpèteDU MARDI 16 AU MARDI 30

L’envol du pingouinSAMEDI 20

Pft fft fftDU MARDI 23 AU MARDI 30

Prophètes sans dieuMARDI 23

Chinese BastardVENDREDI 26

maiSi c’est un hommeSAMEDI 4

La grande illusionMARDI 7

Expo photoHistoire de la petite fille Qui…QUENTIN BERTOUXDU MARDI 7 AU VENDREDI 17

Mito / MitoMARDI 14

Rwanda 1994SAMEDI 18

Zigmund follies JEUDI 30 ET VENDREDI 31

juinZigmund folliesSAMEDI 1ER

PrémicesDU LUNDI 3 AU VENDREDI 7

EMBOUTEILLAGESAMEDI 8 ET DIMANCHE 9

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