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avril - mai - juin 2003 journal gratuit du théâtre de cavaillon - scène nationale n°11

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n°1

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Parlez-nousd’amour

au sommairepage 2

Lettre d’amourpage 3 L’édito

pages 4-5La Boîte à frissons

pages 6 - 7Les dix ans

de Show de Vents+Le Trio claviers

Badault-Bex-Emlerpages 8-9

Théâtre de l’Unitépages 10-11

Terezinpages 12-13

Djazaïr, une année de l’Algérie en France

pages 14-15Souad Massipages 16-17

Mémoires à la dérivepages 18-19

Mekench Mouchkelpages 20-21

Orchestre National de Jazzpages 22-23Silvain Vanot

page 24-25Encore plus de gens d’ici

page 26Prémices

page 27Action culturelle

page 28La Scène nationale accueille

le Festival d’Avignonpage 29

XXXe rencontres d’été à la Chartreuse

page 30Le trio Chémirani

et Danlécoinpage 31

Les brèves et infos pratiquespage 32

La programmation 2002/ 2003

prenez la main et …rendez-vous à la page indiquée

Larme salée, cœur sucré

Oh mon cœur, ma larme saléeJe sais que vous êtes un monstre sacréPuisque vous m'empêchez de travaillerAvec vous je vois mille chandellesEt des bijoux fort incrustésAu cœur de mes plus belles dentelles

De votre champ d'amour je ne peux me lasserJe veux même le parcourir en long et en largeJusque sous vos poils que je tiens hérissésJe veux votre peau caresser et vos yeux embrasserAvant de partir pour le grand largeLà au creux d'un nuage

Pour l'heure, remets toi à la plomberie, nom de dieu !T'as vu le temps qu'il fait !Si demain il pleut, on se fait un ciné ?Ou on passe l'après-midi à s'aimerLà tous les deux à se regarder dans les yeux

Tu me dis que la seule envie que tu asEst d'être en mes bras blotti et en mon sexe sertiTu veux t'enfouir en moi qui suis ta blanche hermineEt que je te réveille si tu ronfles de mon humeur chafouineComptes sur moi tu le sais, je te baise comme ça toi

Mona Lisa

Cette saison, nous vous avonsdemandé d’écrire et de nousadresser des lettres d’Amour si le cœur vous en disait… Nous en avons reçues denombreuses toutes plus belles les unes que les autres…Chut… N°11 est le dernier de lasaison, mais il nous est impossiblede vous quitter comme ça, et de neplus recevoir tous ces motsd’amour, d’hommes et de femmes ! Alors, nous vous proposons depoursuivre cette aventure (toujourssi le cœur vous en dit !) et de nousles adresser à :

Théâtre de Cavaillon scène nationale rue du Languedoc - BP 20584306 Cavaillon Cedex ou [email protected]

Nous continuerons de les faire lirepar les artistes de passage à laScène nationale. L’enregistrementde ces lectures sera mis àdisposition du public qui pourra lesécouter grâce à une borneindividuelle, prochainementdisposée dans le hall du Théâtre.Elles seront également présentessur notre site :www.theatredecavaillon.com

à vous d’aimer… encore !

SoiréeLettres d’Amour

Vendredi 27 juin - 19hCafé de France à l’Isle sur la Sorgueorganisée par l’associationPoei’ô en connivence avec laScène nationale

Attention !à la lecture des différents Chut…, vousavez pu constater que les spectacles étaient placés par ordre chronologique.Nous nous permettons d’attirer votreattention sur le fait que dans ce numéro,deux spectacles Trio Chemirani etDanlécoin sont simplement “rappelés”(page 30) puisqu’ils étaient déjàprésents dans la première partie de lasaison. Pour plus d’information, nousvous conseillons de feuilleter denouveau les Chut… N° 8 et 9

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+Les comédiens au chômage pourraient se recon-vertir en animaux de compagnie. Ils sontpropres, mangent peu, boivent de l’eau, font destours à mourir de rire et sont affectueux. Maisdemandent des heures de dressage intensif pourdésapprendre à parler. Roland Topor

Encore de tout ceci !Clin d’œil aux images proposées cette saison par LisaSartorio ? Réflexion prémonitoire ? Les décisions surl’avenir du régime particulier des intermittents du spec-tacle doivent être prises avant fin juin. Après les interven-tions publiques de nombreux artistes sur la scène de notrethéâtre, soulignons ici qu’il s’agit bien plus que d’unesimple lutte corporatiste. C’est l’avenir de la création artis-tique dans notre pays qui est posé. Comme le rappelaitclairement Christophe Grégoire, dans les habits encorechauds d’un Platonov ayant fait chavirer les spectateurs detous âges et de tous horizons sociaux, les 13 comédiens dela troupe de ce soir-là ne seraient plus que 2,75 cet été. Etcette création, comme beaucoup d’autres, ne figureraitplus dans nos programmes.Souvent les spectateurs nous demandent : « que pouvonsnous faire ? ». Un collectif (www.ifrance.com/collectifdu25février) a été créé à Cavaillon, au soir de l’annulationdu spectacle de la compagnie de Maguy Marin. Ce groupede réflexion et d’actions rassemble des intermittents, despermanents, et des spectateurs. Tous sont concernés parl’avenir de la création artistique. Tous savent qu’il en va denos avenirs de citoyens, de notre vie quotidienne.

Le pronostic selon lequel la bêtise produira enco-re de terribles tragédies n’est pas une consola-tion pour les victimes, mais nous ne pouvonsfaire que notre travail, lequel a peu de consé-quences, et pour les morts aucune.Heiner Müller

Plus jamais ça !Heiner Müller fut un très grand homme de théâtre. Pas unmilitaire, pas un politique, simplement un homme de pen-sée. Les hommes de théâtre peuvent-ils écrire cela, doi-vent-ils parler de la guerre ? Bref, sont-ils autorisés à pen-ser ? Le théâtre est au cœur de nos vies, de nos exis-tences de citoyens.L’an passé, des créateurs nous ont permis d’entendre laparole de Primo Levi (Si c’est un homme) ou encore celledes témoins du génocide rwandais (Rwanda 94). Débutmai, le Théâtre de l’Unité traversera l’histoire incroyable deTerezin. Un peu plus tard, Djazaïr (Une année de l’Algérie enFrance) nous permettra d’explorer des souvenirs troublesd’une histoire encore très proche. Et pourtant, les 21 avrils’enchaînent aux 11 septembre, et les guerres s’ajoutentles unes aux autres…

Nous posions récemment la question du sens de notreaction. A notre manière, avec nos « outils de parole »,nous ne désarmons pas.

Jean-Michel Gremillet

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Pour la seconde éditionde la Boîte à frissons,l’accordéon a rassem-blé autour de lui 2889spectateurs, principa-lement sous le chapi-teau “Magic Mirror”,dont le décor sembleavoir été apprécié parle public, mais aussi,dans les rues deCavaillon, au Théâtre, àla Médiathèque LaDurance, au café le Finde Siècle, au Grenier àsons, au cinéma laCigale…

En début de festival, c’est vrai, nousavons eu quelques craintes, car lafréquentation s’est montrée “timi-de”. Mais plusieurs explicationspeuvent être avancées : YvetteHorner qui devait, par sa présence,son talent et l’originalité de sa pro-position artistique (en duo avecPascal Contet) participer au lance-ment de la manifestation, n’a pu êtreprésente pour des raisons de santé.La météo a été capricieuse et lapluie inattendue quant à l’ambianceinternationale, elle était particulière-ment tendue puisque l’on ne savaittoujours pas… Toutefois, la tendan-ce s’est nettement inversée enmilieu et fin de semaine, et nousavons du même refuser du mondesur certains spectacles.

Ce festival, de par sa pro-grammation diversifiée, aurapermis, une fois de plus, derendre un hommage à l’ac-cordéon, cet instrument siproche, si compagnon del’homme. Chacun, quelles quesoient sa génération, sesaspirations artistiques, aura pu leretrouver là où il l’attendait, fidèle aurendez-vous. Et si l’on acceptait dese laisser titiller par la curiosité, l’onpouvait aussi le retrouver dans desunivers qu’on lui croyait étrangers,toujours fidèle au rendez-vous.L’accordéon, de par son histoire etsa générosité, se révèlechaque jour un peu pluscomme un instrumentfédérateur…

Merci aux bénévoles, auxstagiaires, aux équipesintermittentes et perma-nentes et aux partenairesd’avoir œuvré pour l’or-ganisation de ce festival,à son bon déroulement, etce afin que spectateurs etartistes se sententensemble les artisansd’une manifestationpopulaire.

À l’année prochaine, avecde nouvelles idées…mais Chut…

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Vous voulez retrouver la voix de Charlotte Etc…et vous laisser de nouveau entraîner,entre rêves et révoltes, chemins detraverses et traversées du désir, sondeuxième album est disponibleBouquet d’épines (distribution Poplane) site internet: www.charlotte-etc.com

au les beaux jours arriventNous nous sommes trompés ! Nous avons commandé trop de T-Shirt La Boîte à frissons.Si vous n’avez pas encore le vôtre, il estencore temps de l’acquérir au prixpréférentiel de 7 € !

tél. : 04 90 78 64 [email protected]

Les Femmouzes T. sous le Magic Mirror

Les Marsistes dans les rues de Cavaillon

Le public devant le Magic Mirror Chalotte Etc. au Café

le Fin de Siècle à Cavaillon

5Java sous le Magic Mirror

Balagan sous le Magic Mirror

Fabrice Coussoux, professeur d'accordéonà l'Ecole de musique de Cavaillon, donnant un cours sous la verrière de la Mairie, à l'occasion de la Boîte à frissons.

Le Trio du Kinkin au Café le Fin de Siècle à Cavaillon

Charlotte Etc en compagnie de Yann Féry à la guitare,lors de l’inauguration…

Marc Perrone au Cinéma "La Cigale" à Cavaillon

Pascal Contet et DJ Rom sous le chapiteau Magic Mirror

10 ans déjà. Comme le temps passe.Ben oui, les rencontres départemen-tales Show de Vents fêtent leurdixième édition. Rappelons qu'ils'agit d'un stage d'orchestred'harmonie regroupant sur unesemaine, lors des vacances dePâques, de jeunes vauclusiensissus des orchestres d'harmonieet des écoles de musique dudépartement. Ces stagiaires tra-vaillent sur des répertoires diversi-fiés et sous la direction de chefsd'orchestre donnant une large placeà la création. Un concert clôture cestage, voire une série de concerts.Le jeu de mots n'aura - nous l'espé-rons - échappé à personne, puisque"chaud devant" est une expressionutilisée par les serveurs de restau-rants pour réclamer l'attention et lepassage. Genre "attention, c'estnous que v'là !"L'ADDM 84 soutient et coordonnecette opération depuis son origine.Chaque année, des commandesd'œuvres originales sont passées àdes compositeurs dans le cadre deces rencontres.La connivence établie de longuedate entre l'ADDM 84 et la Scènenationale a permis cette program-mation à Cavaillon, entre l’école demusique et le théâtre. Une jolie façonde célébrer cet anniversaire.

Bertrand Furic, directeur de l'ADDM84 précise que "l'objectif de cesrencontres est aussi de dépoussié-rer les répertoires en privilégiant lacréation contemporaine. Formation,création et diffusion sont à consi-dérer de façon conjointe. Lamusique contemporaine n'est nul-lement synonyme de prise de tête etnous voulons montrer qu'elle peutêtre ludique et festive. Le Théâtrede Cavaillon est le lieu embléma-tique en Vaucluse de la créationactuelle et le courant est doncpassé, entre son directeur Jean-Michel Gremillet et moi, sur l'à-propos de ce concert que nousavons voulu un peu exceptionnel. Jepense qu'il y aura d'ailleursquelques heureuses surprises lorsde cette soirée."Le chef d'orchestre Jean-LouisVicart dirigera le concert. Il a travailléavec de prestigieuses formationscomme l'orchestre philharmoniqueEnesco de Bucarest, l'ensemble ArsNova, l'orchestre du grand théâtrede Reims, etc. Une solide équipepédagogique encadre les pupitresdes sept formations musicales vau-clusiennes d'où sont issus lesquelques 80 stagiaires.Et pour que la fête soit complète, leTrio de claviers composé d'AndyEmler, Emmanuel Bex et DenisBadault assurera la seconde partiedu concert. D'ailleurs, c'est Andy quicompose l’une des musiques origi-nales du Show de Vents 2003.

Assurément, cette bande de copainspartageant une même passion pourle clavier élargit de façon magistralela palette d'émotions d'instrumentsà la fois proches et différents. Àsavoir qu'Andy joue du FenderRhodes et du synthé, Emmanuel pré-fère l'étonnant orgue Hammond et levocodeur, alors que Denis opte pourle piano et divers petits jouets musi-caux. Trois personnalités, trois tona-lités, trois sensibilités qui dialoguent,s'interpellent, se complètent. Unchallenge que nos trois surdoués dela musique transforment en partie deplaisir communicative.

"On est si heureux d'êtreensemble et de partager notreplaisir" Denis Badault

À noter qu'un double CD sera éditéaprès ce concert, avec l'enregistre-ment du concert Show de Vents2003 (effectué grâce au concours del'ISTS) mais aussi quelques enregis-trements de concerts des annéesprécédentes et une pièce originaledu jeune et très prometteur compo-siteur Bruno Montovani.

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vendredi 25 avril 20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

en partenariat avec l’ADDM 84 (Association Départementale

pour le Développement de la Musique,de la Danse et des Arts du Cirque)

Les 10 ans deShow de Vents

Concert de fin de stage d’un ensemble de

90 musiciens ayant travaillé :Marius Constant, Philippe Miller,Astor Piazzola, Bruno Montovani,

Andy Emlerchef d’orchestreJean Louis Vicart

compositeur à l’honneur,Andy Emler a écrit cette année une

pièce pour orchestre d’harmonie intitu-lée "Les sons pour un temps".

conteurFrédéric Flahaut

chefs de pupitresMarie-France Carrot, FlûtesHenri Escoffier, Clarinettes

Francis Grand, SaxophonesLéandre Grau, Trombones

Patrick Maurin, TubasMichel Rey, Percussions

Michel Testenière, Trompettes

AVEC LE SOUTIEN DE LA CMF (CONFÉDÉRATION MUSICALE DE FRANCE),

LA VILLE ET LE CONSERVATOIRE DE MUSIQUE DE CAVAILLON

EN COLLABORATION AVEC L’ISTS D’AVIGNON

(INSTITUT SUPÉRIEUR DES TECHNIQUES DU SPECTACLE)

Trio claviersBadault-Bex-Emler

piano, divers petits jouets dont une flûte rose en plastique

Denis Badault

orgue hammond b3,synthétiseur, vocodeur

Emmanuel Bex

fender rhodes, synthétiseur,délires vocaux

Andy Emler

OPUS 31 PRODUCTIONSCATHERINE CROUZAT

PHILIPPE THÉVENET

Vents et claviers

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��{A l’occasion de ce dixième anniversaire,l’ADDM 84 permettra aussi à des orchestres d’harmoniedu département d’enregistrer des œuvres qui ont jalonnéces différents Show de Vents. Ces enregistrements seferont notamment au Théâtre de Cavaillon-scènenationale, avec l’aide précieuse de Jean-LouisLarcebeau, en partenariat avec l’ISTS (Institut Supérieurdes techniques du Spectacle) d’Avignon :"Courant d’Air" d’Antoine Hervé,"A tu Memoria" de Léonardo Sanchez,"Le Bal du Millénaire" de Vincent Mignot,"Dessin Animé" de Michel Musseau,"Ramon et Pepa" de Georges Aperghisseront enregistrés par les orchestres et ensembles àvents de Sorgues, Carpentras, Pertuis, Avignon et desPays de Vaucluse. En complément, l’orchestre Show deVents enregistrera la pièce de Bruno Montovani "Le jeu du chat sur le tapis" et bien sûr la création d’Andy Emler "Les sons pour un temps".

�ADDM 84

Non, ce n'est pas le code d'un cibiste. Ce sigle est en fait celui

de l’Association Départementale pour le Développement de la

Musique, de la Danse et des Arts du Cirque. Cette association

travaille depuis 1993 à l'essor des pratiques amateurs et plus

spécialement des musiques d'ensemble.

L'ADDM84 est donc une partenaire privilégiée des acteurs de

la vie culturelle du département et se place en relais du

Conseil général de Vaucluse et du Ministère de la Culture via la

DRAC - PACA. Ses missions comprennent l'information, la

documentation, la coordination et le développement de ces

trois disciplines artistiques. Ses axes de travail sont les sui-

vants : formation et création, soutien aux pratiques amateurs,

accompagnement des cultures émergentes (comme la danse

hip hop), éveil musical en milieu scolaire, information et

conseil.

ADDM 84

51 rue des Fourbisseurs.

Tél : 04 90 86 11 62

e-mail: addm

[email protected]

Stage : du mardi 22 au vendredi 25 avril.

Concert : le 25 avril.

Enregistrement : le sam

edi 26 avril.

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à propos de…

Terezin

Le théâtre a deux secrets :

a) il danse sur le malheur des hommes

b) il ne fait aucun progrès.

Malgré ce déclaré d'intentionaussi officiel qu'ironique duThéâtre de l'Unité, ses deuxgrands secrets sont en réalité :

a) ne danser que rire au poingsur le malheur des hommes.

b) inventer toujours des formesthéâtrales qui “allument” notreactualité.

Comme le nom l'indique, le Théâtrede l'Unité c'est d'abord une équipe,dont le noyau dur est formé depuis1968, par Jacques Livchine, fonda-teur et comédien, Hervée de Lafond,comédienne et Claude Acquart, scé-nographe-décorateur. Équipe plussoudée dans le risque que dans lesavoir-faire, plus prompte à l'élankamikaze qu'à l'autosatisfaction.Comme son nom ne l'indique pas, leThéâtre de l'Unité pratique unthéâtre de la plus extrême diversité,car si l’on veut les résumer dans uneformule on ne peut guère parler qued'un théâtre qui ne tient pas enplace. Et il ne tient effectivement enplace, ni géographiquement, ni dansses conventions, ni dans son réper-toire : “inventer” est son maître-motpour créer une autre relation au public,à l'époque, aux lieux, à l'humour... oui,à l'humour pour “toucher” le public.

Leurs pièces pour la plupart crééesde leurs propres mains, toujours enlien avec des gens rencontrés, mais“dont les textes sont trop bizarrespour être publiés”, se jouent aussibien dans une 2CV que dans unecour d'école, d'usine ou dans undépôt de locomotives.

Dialogue social et théâtre à l'emporte-pièceDepuis 35 ans, le Théâtre de l'Unitéchange de camp de base régulière-ment. Le plus connu, ayant été de1991 à 2000, la Scène nationale deMontbéliard, rebaptisée par l'équipe“Centre d'art et de plaisanterie”,qui, dans le haut lieu des usinesPeugeot, a su réinventer la fêtepopulaire. Du “Réveillon des bou-lons” à la “Surprise champêtre”, enpassant par “La plus mauvaise piècede l'année”, leur humour commeleur insolence les confirment locale-ment et mondialement, comme desempêcheurs de tourner en rond.“Nés sous Vilar, enfants du servicepublic, abreuvés de grandes valeurs”comme ils aiment à se présenter, lestrois fondateurs du Théâtre de l'Unitéont été et restent les grands pionniersdu théâtre de rue. Ayant, avec lesannées et les émules, grossi leursrangs avec la “Brigade d'InterventionThéâtrale”, ils nomadisent dans lemonde entier. “Comme les pompiers” !Et bien que le Théâtre de l'Unité soitdevenu l'une des plus anciennescompagnies françaises, force et rai-son leur sont de clamer que décidé-ment, oui, “le Théâtre de l'Unité n'apas besoin de viagra”...

Le Théâtre de l'Unité : 35 ans d’âge !

“Dans les CV, on ne devrait pas deman-der aux comédiens ce qu'ils ont fait,mais plutôt ce qu'ils n'ont pas fait."

40 mises en scène dont 13 de rue et6 classiques. 23 pièces de nous-mêmes.

En 30 ans : plus de 200 personnesont joué au Théâtre de l'Unité.Des milliers de représentations, desmilliers d'heures d'atelier, des cen-taines de perturbations urbaines,une vingtaine de spectacles d'inter-vention, une quinzaine de paysconcernés.

"Nous ne sommes jamais arrivés à nepas être drôles"

Prix du meilleur spectacle européende rue. Bruxelles 1978.Prix de l'Hygiène mentale. 1982Prix de l'humour noir. 1998 Prix de la fraternité. Togo 2000

“”

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D’un seul coup, tout remonte,

1943,rafles, guerre, famille morte au loin, insensibilité,

le trop appelle le vide. Votre bonheur, il n’est pas là-bas, il est tout de suite ;

je ne veux pas écrire, je ne suis pas un auteur, ni un peintre,

je veux de la secousse, rattraper des images de mort, qui vont rejoindre la mort.

on voit tout, on dresse des murs d’insensibilité.

Des réfugiés, des camps, des Sangattiens électrocutés, clandestins,

et ceux qui coulent, on ne le sait pas.

Rwanda. On n’y peut rien. C’est pas chez nous que ça arriverait ?

Et si ça nous arrive ? Et alors ?

Mais non, ça n’arrive qu’aux autres.

Théâtre, dors dans ton cocon,

raconte nous des vraies histoires de cocufiage, d’adultères,

distrais nous, divertis nous...

on veut rire, oublier l’ordure, l’imperfectionnel,

on veut dormir, s’endormir devant ces nouveaux feux de bois que sont les écrans bleus.

Seule l’indifférence est joyeuse. (...)Les auteurs vivants ne sont pas vivants,

les comédiens pointent les droits de l’homme,

enveloppe vide, ronron, horreurs, barbarie, abominations, charniers,

miam, restos, commémorations creuses, images images...

Faut bien que l’on viveréalité = fiction4000 morts riches = 40 millions de morts pauvres.

L’humanitaire est une langue de bois mort,

ça part en morceaux. Formatage cœrcition,

camps de la mort, non, camps de la vie avant la mort.

Le devoir de théâtre par Jacques Livchine

La première fois que j’ai rencontré Hélène,

rescapée d’Auschwitz, je lui ai demandé très honteux :

- Est ce qu’on riait à Auschwitz ? Sans hésiter une seconde

elle m’a répondu :- Mais Jacques, tant qu’on vit, on rit

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Terezin est présenté par les naziscomme un camp de “privilégiés”.Avec la présence de plus de 1 000artistes, principalement tchèques etallemands, les nazis laissent s'ydévelopper une vie artistique inten-se. Concerts, cabarets, théâtre, pein-ture, dessin, poésie et lecture s'yproduisent avec une effervescencetelle - malgré les déportations suc-cessives - que les nazis y trouventl'alibi idéal pour masquer l'existencede “la solution finale”. Événementculminant de la propagande nazie, le23 juin 1944, la Commission inter-nationale de la Croix-Rouge est invi-tée à visiter le camp avec un grandspectacle : l'art masque la réalité ducamp, la Croix-Rouge est trompée. Àcette occasion, Goebbels fait réaliserun film intitulé “Le Führer faitcadeau d'une ville aux juifs”, réaliséavec de l'argent juif, par une équipejuive totalement exterminée après letournage, à l'exception du composi-teur qui n'avait pas encore terminéla musique du film au moment de lalibération du camp.Des extraits de ce film seront pro-jetés dans le hall du Théâtre etdes dessins d'enfants de Terezinexposés.

Parole de Jacques Livchine,metteur en scèneJ'ai envie de pleurer au théâtre, derire aussi, en fait j'ai envie des deuxà la fois. C'est ça l'objectif deTerezin. Pourquoi l'art devient-il siévident au fond du désespoir ? “Tant qu'on crée, on vit”, c'est ce qu'ilsdisaient. “Tant qu'on rit, on est encoreun homme”, c'est ce qu'ils disaient.Jusqu'à la dernière minute, ils choi-sissaient le bon côté de la mort. Pourmoi, Terezin parle de l'indicible, dece que je ne suis pas capable devous dire, mais qui m'importe pro-fondément. Terezin dit des chosesque seul le théâtre peut dire, car lemonde part en vrille, les sujets sontsi brûlants qu’on n’ose même plus ytoucher, c’est la force du théâtre dedire l’indicible.

Paroles de spectateurs,à la sortie du spectacleLui (16 ans environ) : J'ai adoré...Elle (même âge) : Ouais, mais je com-prends pas pourquoi ils bougent pasà la fin.Lui (après un silence) : Ben, c'est nor-mal, les souvenirs, ça ne bouge pas !

Parole d'acteurEn jouant Terezin, j'ai eu envie dedédicacer le spectacle à toute cettehumanité de l’ombre, ces silhouettesde Sangattiens, ces réfugiés que l’oncroise à Paris, que l’on n’ose mêmeplus regarder, ces grands Africainssans papiers, tous les rejetés,demandeurs d’asile, tout ce qui nousdonne la honte de ne jamais assezbouger… Et toujours résonnent cesmots : “rendu possible grâce auconsentement silencieux”. Alors ànotre manière nous poussons ce petitcri. Mais c’est si dur de ne pas êtreridicule et grandiloquent. Les bonssentiments sont le pire ennemi duthéâtre, l’humanitaire est piégeant.Alors voilà, pas de pathos ni de com-passion, soyons méchants !”

mardi 6 mai 20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

Théâtre de l’Unité

Terezinmise en scène

Hervée de Lafond et Jacques Livchine

comédiens, chanteurs, musiciensEric Bougnon, Nathalie Conio,

Marie Iracane, Valérie Moureaux,Antoine Rosset ou Gabriel Levasseur,Hervée de Lafond, Jacques Livchine,

Catherine Fornal, Isabelle Quinette,Clotilde Fiter-Lecomte, François Perrin

scénographieClaude Acquart

musiqueAntoine Rosset

lumièresRichard Psourtseff

direction technique David Mossé et Gouby

avec l’aide deJuliette O’Brien Régie plateau

Frédéric Patois ou Hervé Dubois

L’AFFICHE DU SPECTACLE EST RÉALISÉE À PARTIRD’UNE PEINTURE D’ALAIN KLEINMANN AMÉNAGÉE

PAR THIERRY SCHLEY - ATELIER MANDRAGORE.UN INFINI MERCI AU CENTRE CULTUREL BORIS VIAN

DES ULIS ET AU THÉÂTRE DES SOURCES DEFONTENAY-AUX-ROSES QUI NOUS ONT CÉDÉ

LEURS THÉÂTRE POUR LES RÉPÉTITIONS ET DESREPRÉSENTATIONS.

ET BIEN SÛR UN DERNIER MERCI À LA CONFIANCEEXTRÊME DE LA DRAC FRANCHE-COMTÉ

ET À LA VILLE D’AUDINCOURT À QUI NOUS DEVONSDE CONTINUER D’EXISTER.

Histoire du camp de Terezin,camp de concentration qui se situait à 80 kms de Prague : Terezin a reçu, entre novembre 1941 et mai 1945, plus de 140 000 personnes.80 000 ont été déportées à Auschwitz. 30 000 sont mortes sur place. 3 000 ont survécu…

… Pour moi, tous les arabessont juifs, et attirent la mêmehaine invisible et tenace.Voilà, ce que je voulais direc’est que notre pièce Terezinparlent autant des juifs quedes arabes... Jacques Livchine

Le Théâtre de l’Unitédevait également présenter Chambres d’Amour, le mardi 29 avril,et Les Petits Métiers, le jeudi 1er mai.Ces spectacles ne pourront pas avoir lieu.Si vous aviez déjà réservé des placespour ces représentations, nous vousdemandons de bien vouloir nouscontacter au plus vite afin d’envisager lasolution qui vous convienne le mieux.

Terezin…dire l'indicible

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Parole d'un musicien de TerezinPour un artiste, cela a représentéune formidable opportunité de tra-vailler pendant la guerre dans ledomaine qu'il s'était choisi, avecd'excellents partenaires et, dansun certain sens, dans un milieuidéal. Nous n'avions rien d'autre àfaire que de jouer. Cependant, nousne jouions pas réellement devantun public, puisque celui-ci dispa-raissait continuellement. (...) Nousavions à chaque fois un public dif-férent. Un convoi de mille per-sonnes arrivait, un autre convoi demille personnes partait (...) Vous nesaviez jamais si vous seriez à lamême place le lendemain en trainde faire de la musique, ou si vousalliez monter dans l'un de cestrains. C'est ce côté idéal et anor-mal tout à la fois qui était insensé.”Viktor Ullmann, La musique à Terezin.Ed. Gallimard.

bibliographie du spectacle“La musique de Terezin” de Joza Karas (Gallimard)“Treblinka” de Jean-françois Steiner (Gallimard)“L’espèce humaine” de Robert Antelme (Gallimard)“Shoah” de Claude Lansman (Fayard)

musiques du spectacle“Premier concert clandestin” - F. Schubert“Jumping night in the garden of eden” - par le Klezmer Conservatory band“L’Evangile selon Saint Jean’ - J. S. Bach“Lyric Waltz” - D.Chostakovitch“N.Y. Psycho Freylekhs” - The Lezmatics“Refrain russe” - composition d’A. Rosset“Le décalogue’ - Z. Preisner

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Quand on parle de l’Algérie, on pense à guerre, douleurs, tortures, déchirures,d’hier et d’aujourd’hui“Avoir vingt ans dans les Aurès”Et si au beau milieu de ces mots de cette fange,on y semait le mot Culturepeut-être que tout recommencerait à fleurir oui, tout doucementet la mer ne serait plus alors qu’un trait d’union entre nos deux peuples.

Oui, partir en voyage,à la découverte de ce patrimoine algérien,riche de l’apport de plusieurs civilisations,qui a forgé une identité si originale.Musique, littérature, peinture, chant,les différentes facettes de l’art algérienmontrent comment ses représentants,en s’inspirant de ce patrimoine,ont su intégrer des langages créatifs universelset exprimer au cours des âgesles valeurs, les douleurs et les espoirs des algériensainsi que la beauté d’un vaste pays étonnant.

Djazaïr sera une fête dans tout le sensque lui confère la tradition en Algérie :joie, reconnaissance, dignité, spontanéitégénérosité et chaleur humaine.

Nos deux cultures ont décidémenttant besoin l’une de l’autre…

DJAZAÏR, UNE ANNÉE DE L’ALGÉRIE EN FRANCE EST ORGANISÉE ET MISE EN ŒUVRE :POUR L’ALGÉRIE : PAR LE COMMISSARIAT GÉNÉRAL ALGÉRIEN DE L’ANNÉE DE L’ALGÉRIE EN FRANCE,POUR LA FRANCE : PAR LE COMMISSARIAT GÉNÉRAL FRANÇAIS ET L’ASSOCIATION FRANÇAISE D’ACTION ARTISTIQUE,MINISTÈRE DES AFFAIRES ETRANGÈRES, MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION.

Soiréepoésie algérienne

Dimanche 18 mai - 19hCafé de France à l’Isle sur la Sorgueorganisée par l’association Poei’ôen connivence avec la Scènenationale

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vendredi 16 mai20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

Après son passage à l’Olympia

manifestation organisée avec le soutien de

Djazaïr, une année de l’Algérie en France

Souad Massiconcert

guitare - chantSouad Massi

guitareJean-François Kellner

basseJean-René Zapha

batterieChris Henry

managerAbdellatif Zamzem

sonorisateur façadeJean-Luc Sitruk

sonorisateur retourHervé Clery

régisseur / BacklineMichaël Renaud

MAISON DE DISQUES ET SERVICE PRESSE : ISLAND

“Je suis trop métissée dans ma tête” ditSouad Massi, avec son françaisheurté d’Algérienne, élevée àl’époque de l’arabisation à outrance.Au début, à Alger, dans le quartierSaint-Eugène, son père ne cessed’écouter de la musique traditionnel-le algéroise quand sa mère savoureles chansons de Jacques Brel et deJames Brown. L’enfant qu’est enco-re Souad raffole, elle, des chants deGuérouabi, maître du Chaâbi, qu’elledécouvre l’oreille collée à la radio.

Puis ses cousins commencent à luiparler du rock qu’ils découvrentensemble à la télévision algéroise.Alors qu’elle fait sagement sesétudes de technicienne hydraulique,elle commence à gratter la guitare età écrire des chansons vers seizeans, comme des milliers de jeunesfilles qui écoutent Aretha Franklin.Un soir de réveillon, Souad Massiaccompagne des amis dans les stu-dios d’une radio. On la pousse àchanter et dès le lendemain on luipropose d’enregistrer. Malgré lesréticences de sa famille, elle com-mence une carrière, qui passe entreautres par le premier groupe de rockalgérien, tout en continuant à étudierla guitare classique et le flamenco.

Venue à Paris en 1999 pour le festi-val “Femmes d’Algérie” au CabaretSauvage de la Vilette - à l'initiatived'Allalou (un ex-journaliste de laradio et de la télévision algérienne)et de l'association "Bled-connec-tion" - elle est remarquée par unemaison de disque. Et après deux ansde maturation, elle enregistre sonpremier disque, Raoui, tout en dou-ceurs et inquiétudes, objet musicalenraciné dans l’Algérie, tout autantque dans les plaisirs mélodiques del’Occident. Car c’est toujours du folkqu’elle est la plus proche, mais il luiarrive de prendre des chemins detraverse, avec un peu de raggamuf-fin, de reagge, parfois même un par-fum capverdien.

On voudrait danser et comme sou-vent dans les cultures arabes ouantillaises, une musique entraînanteraconte la douleur. Elle chante, éga-lement en Français, de véritablesballades à la Emmylou Harris. Raouiest un très bon disque, sans aucun

doute, celui d’une révélation. Mais ily a plus encore, son livret : SouadMassi montre la première carte pos-tale que lui a envoyée sa sœur lors-qu’elle s’est installée en France, unephoto de sa mère dans sa jeunessequi voulait être actrice, et l’article 3de la Déclaration des Droits del’homme “Tout individu à le droit à lavie, à la liberté et à la sûreté de sa per-sonne”.Cela nous rappelle combien, parfois,la musique peut avoir de sens. Non ?d’après l’article du Figarodu jeudi 8 mars 2001

À Cavaillon, Souad Massiinterprétera également des chansons de son nouvel album : Deb

L’Algérie en plein cœur

En France, elle fut vite comparée à la “Tracy Chapmandu Maghreb” ou à une “Joan Baez de Kabylie”. D’une beauté salutaire, ses chansons mêlent la grâce dufolk et l’âpreté de la langue arabe, la douceur de laguitare et la franchise d’une voix qui n’a peur de rien.

Le “chaâbi” est un genre musical, né dans la kasbah d'Alger, en opposition à la musique savante arabo-andalouse.

Il y a cette liberté qu’elle n’a pas trouvée dans son pays, l’Algérie. Son exil forcé. Il y a ces enfants, ces femmesque l’on égorge. Il y a la peur, la censure.Souad Massi en parle sans aucuneviolence, sans larmes non plus.

Naviguant entre rock ettraditions, ses atmosphèresmusicales, soutenues par destextes sensibles et humanistes,mêlent guitares électriques etflamenco, luth arabe, batterie,gumbri (sorte de basseacoustique jouée dans leSahara), karkabous(castagnettes métalliquesvenues du désert)…Savamment dosé, ce métissaged’instruments construit unvéritable écrin oùs'épanouissent des mélodiesfortes et surtout cette voix pureet bouleversante.

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mardi 20 mai 20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

manifestation organisée avec le soutien de

Djazaïr, une année de l’Algérie en France

Mémoiresà la dérive

texte et mise en scène Slimane Benaïssa

interprétationSlimane Benaïssa, Gérald Chatelain et

Louis Basile Samier

création lumière Richard Psoursteff

régisseurMarc Martinez

production / tournées Elisabeth Tréhard

administrationBernadette Marthelot

PRODUCTIONL’HIPPODROME - SCÈNE NATIONALE DE DOUAI,

ASSOCIATION L’ÉTÉ

LA PIÈCE MÉMOIRES À LA DÉRIVE EST ÉDITÉE AUXÉDITIONS LANSMAN

Durée : 1h20

Mémoires à la dérive de SlimaneBenaïssa s'inscrit comme la suitedirecte de Prophètes sans Dieu,pièce présentée la saison dernièrepar le Théâtre de Cavaillon dans lecadre des soirées nomades, àPertuis. Sinon que cette fois, lescomédiens sont redescendus surterre : ils ont perdu le privilège d'être“prophètes”, celui de ne pas douter,et sont simplement des hommes,parties prenantes dans l'Histoire dela guerre d'Algérie. Une guerre quine sera jamais la même dans laconscience des Algériens et desFrançais, dans la conscience dechacun, que le crime politique aitété commis au nom de la défensede la patrie ou de la terre, de larépublique ou de Dieu. Ainsi estsoulevée la question de la tortureaussi bien physique du tortionnairesur sa victime, que la torture moralede la conscience, de l'histoire occul-tée, de l'incompréhension mutuelleentre les langues, les religions, lescroyances. L'essentiel, pour SlimaneBenaÏssa, auteur algérien exilé enFrance, c'est devant la torture intimeque laisse la guerre dans sessilences, de “mettre des mots surdes actes de guerre sans nom”, pourque cesse le non-dit qui pèse enco-re sur des générations en Algériecomme en France. Questionner nosmémoires enfouies pour tenter decomprendre l'Algérie actuelle et saguerre “de religion”, c'est tout l'es-poir que porte ce spectacle, son opti-misme de fond. Comme le dit son

auteur en guise de jugement der-nier :

Dans cette œuvre aussi agnostiquequ'émouvante, les trois personnagesont l'air de sortir d'une pièce deJean-Paul Sartre, revue et corrigéepar Woody Allen. Tout démarre enforme de comédie, comme un joyeuxpied de nez fait à la psychanalyse.L'auteur (joué par l'auteur lui-même)est attaché à une malle tandis quel'acteur 1, dressant le décor, luiexplique comment d'analysé, il estdevenu psychanalyste : “La vraie rai-son est que je ne pouvais pas diretout ce que j'avais vu à la guerre àun seul psychanalyste… On m'au-rait accusé de divulgation de secretsmilitaires. Alors, en ayant trois psys,je disais un peu à chacun. Ainsi j'aipu guérir sans trahir…” - “Et tu esdevenu psychanalyste ?” - “Puisquej'ai guéri… logique non ? Je suispsy le jour et acteur la nuit. C'est-à-dire que je me soigne en faisant duthéâtre la nuit pour être en formedans mon cabinet le lendemain.”Partant de cette logique des pluschaotiques et qui nous réserve plusd'une surprise, voilà un auteuramnésique consultant son psycha-nalyste pour retrouver la mémoire etse libérer du poids de l'histoire.Objectif que visent aussi les deuxacteurs comparses, menacés de

perdre leur travail si l'auteur, neretrouvant pas la mémoire, menace

de ne plus écrire ! Ils pren-dront donc en main laconsultation pour l'assisterdans sa remémoration quitteà lui apparaître sous les traits

de son propre père (acteur 2) ouceux de l'officier breton devenu tor-tionnaire du père, pendant la guerred'Algérie (acteur 1 - psychanalystede jour). Et cette consultation de“comédie”, revisitant l'histoire,prend d'elle-même un ton de plus enplus grinçant et caustique. Car si lepsychanalyste s'avère être aussi letortionnaire, de quelle torture s'agit-il et de quel avenir ? Le règlement de comptes est-il pen-sable entre un fils (l'auteur) et sonpère (l'acteur 2), entre un maquisard(acteur 2) et son tortionnaire (acteur1) ou les comptes sont-ils à jamaisinsolubles d'une génération àl'autre, d'une guerre à l'autre ?

Dans son humour désespéré,Slimane Benaïssa met toute sonintelligence de l'histoire au servi-ce de nos mémoires, pour que nosconsciences actuelles ne partentpas à la dérive.“Le pessimisme - nous dit-il -n'est qu'un optimisme qui a del'expérience. On est en pleine guer-re. Mon pessimisme est une lucidité,mais je ne suis pas un torturé.”Slimane Benaïssa, prophète de lapaix, est un prophète qui doute.

Consciences à la dérive“Moi, la dernière nuit de ma vie, imbécileque je suis, je penserai fort à une pièce dethéâtre pour voir si ça fait reculer la mort”.

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“Y'a pas de problème !”

jeudi 22 mai 20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

manifestation organisée avec le soutien de

Djazaïr, une année de l’Algérie en France

MekenchMouchkel

(Y’a pas de problème)Mourad Merzouki & Kader Attou

compagnie Käfig & compagnie Accrorap

projet chorégraphique franco-algérien conçu par la compagnie

Accrorap et la compagnie Käfig

danseurs :Kader Attou, Mabrouk Gouicem

Mourad Merzouki (ou J. Sé Godfroy Martin)

Brahim Bouchelaghem (ou danseur en cours de distribution)

Billel Boualouane, Abdellah HirecheRabah Imessaoudène, Habib Aïchouche

Mohamed Osmani, Amine AliouatFouaz Bounechada, Hamza Benrahmani

compagnie Accrorapchorégraphie : Kader Attou

musique : Manuel Wandjiscénographie : Gilles Rondot

costumes : Nadia Genezlumière : Fabrice Crouzet

compagnie Käfigchorégraphie : Mourad Merzouki

musique : Ahcen merzoukiscénographie : Martin Lecomtecostumes : Carima Amarouche

lumière : Yoann Tivoli

PRODUCTIONCOMPAGNIE ACCRORAP ET COMPAGNIE KÄFIG

COPRODUCTIONLA COURSIVE – SCÈNE NATIONALE DE LA ROCHELLE

CENTRE CULTUREL FRANÇAIS D’ALGERTHÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN

LE PALAIS DES ARTS DE VANNESFESTIVAL MONTPELLIER DANSE 2003

CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE BELFORTLE PRISME – SAINT QUENTIN EN YVELINES

AVEC LE SOUTIEN DU MÉCÉNAT DE LA CAISSE DES DÉPÔTS EN

FAVEUR DE LA DANSEDE LA RÉGION RHÔNE-ALPES ET LA DRAC RHÔNE-

ALPES, LA RÉGION FRANCHE-COMTÉ ET LA DRACFRANCHE-COMTÉ, DANS LE CADRE DE LEURS

CONVENTIONS AVEC L’AFAA.

C'est le mot qui court tous les joursdans les rues d'Alger parmi lesjeunes danseurs de hip hop. Un motde passe pour se rassurer et “s'ensortir”, question survie, misère etennui ambiants. Un mot de la rueque Kader Attou et MouradMerzouki, chorégraphes et danseursde hip hop, ont choisi comme titre etemblème de leur spectacle com-mun. Mais quant à l'expressiond'origine du mot de passe, chacunsa rue : pour Kader ça se dit MekechMouchkin et pour Mourad MekenchMouchkel ! Tant mieux pour nous onest déjà en plein hip hop, questionidentité et différences. Car s'il y abien une caractéristique de cettedanse, c'est d'être issue du langagede la rue. Langage et danse quichangent et évoluent tant et si bienqu'on ne sait jamais à quoi s'at-tendre sinon, avec ces deux grandschorégraphes, à une longueurd'avance sur nos vieux mots.Alors pour la traduction Y'a pas deproblème, ils sont carrément d'ac-cord : ce spectacle créé dans lecadre de l'année de l'Algérie est lafête de leurs retrouvailles à Alger,celui de leur envie d'échanger et detransmettre à des danseurs algé-riens pour qu'une véritable coopéra-

tion culturelle s'engage d'un bord àl'autre de la Méditerranée. Là oùles rues, si elles n'ont pas lesmêmes noms, ont les mêmes figuresdans un langage décidément aussiritualisé que “mondialisé” : moonwalks, freezing, coupoles, électricboogie... toutes acrobaties et perfor-mances qui selon Kader Attou enga-gent “le dialogue entre les cul-tures comme une alternative à laguerre”. Un dialogue ici résolu-ment tenu, tendu et magnifié parles six danseurs algériens et lesquatre Français engagés dans cetart de l'échange, de la passation.

Passer les frontièresC'est le jeu et l'enjeu de ce spec-tacle, ou plutôt de cet événementscénique qui n'est que le termed'une longue complicité de pra-tiques, d'ateliers de formation etd'écriture chorégraphiques menésdepuis deux ans par Kader etMourad à Alger et en France. Partantdu sentiment que la jeunesse, qu’el-le soit “beur” en France ou arabe àAlger, se projette et rêve toujours “del'autre côté de la mer”, les deux cho-régraphes font de ce sentiment unecommunauté artistique.

La premièrepièce de KaderAttou met en

espace lesnotions d'ennui et

d'enfermement, ici à Alger, ici enFrance, face à celles de rêve et deliberté, toujours imaginées de l'autrecôté de la mer. La seconde pièce deMourad Merzouki présente en “stylelibre”, dans l'esprit du free style, lesfigures formelles du hip hop dansleur espace de liberté : chacun yapportant sa gestuelle personnelle.La troisième pièce, commune, signela tradition du hip hop : le spectaclese termine par un free style ouvertaux danseurs présents dans la salle.“Free”, oui, mais “style” chorégra-phié de façon originale pour quecette rencontre soit la plus joyeusepossible.

Recherche danseurs hip hop motivés et chevronnés

Rencontre auditionsamedi 24 et dimanche 25 maiau Théâtre de Cavaillon-scène nationale

inscription obligatoire 04 90 78 64 60 [email protected]

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“Le hip hop, c'est lafaculté de chaquedanseur de se fondredans un groupe, d'en respecter les lois et les fondements tout en s'exprimantindividuellement”

Petites balises sur parcours des deux grands du hip hop français La trentaine, Kader, d'origine algérienne et Mourad, d'origine kabyleont grandi dans la banlieue de Lyon et rencontré le hip hop dans larue.Amour1989 : Kader Attou, fonde le groupe “Accrorap” avec MouradMerzouki, Eric Mezino et Chaouki Saïd. La compagnie devient pro-fessionnelle en 1994 et rencontre un immense succès public dès sapremière création, présentée à la Biennale de la Danse de Lyon.Rupture1996 - Mourad Merzouki quitte “Accrorap” pour fonder “Käfig” quidevient très vite une des compagnies les plus prisées du hip hopfrançais sur les scènes internationales. Aujourd'hui : trois créa-tions à son actif, dont deux ont déjà été accueillies au théâtre deCavaillon, Récital et Dix versions…

Retrouvailles2001 - Kader et Mourad se retrouvent à Alger d'où naît l'envied'un projet commun avec les jeunes hip hopeurs algériens.2002 - Ils mènent des résidences de création à Alger et enFrance.Mai 2002 : “Accrorap” présente au Théâtre National d'Alger sasixième création : “Prière pour un fou” avec en première partie letravail mené avec les jeunes danseurs algériens.Décembre 2002 : dans le cadre de la manifestation “Drôle de hiphop”, création de “De l’autre côté de la mer” par Kader Attou, inter-prétée par des danseurs algériens et de Vaucluse (en compagnie desHivernales d’Avignon, de l’ADDM 84…)Mai 2003 : création en France de Mekench Mouchkel - MekechMouchkin.2003-2004 : tournée en France puis en Algérie.

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mardi 27 mai20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

En compagnie du Festival de Jazz en Luberon

Orchestre Nationalde Jazz

composition, directionguitare, oud, bouzouki

Claude Barthélemy

batterieJean-Luc Landsweerdt

contrebasseNicolas Mahieux

basse électrique Olivier Lété

percussions, vibraphone,marimbas, balafon, gamelan...

Vincent Limouzin guitare

Alexis Thérain accordéon

Didier Ithursarry trombone

Jean-Louis Pommier, Sébastien Llado trombone basse

Pascal Benech trompette, bugleGeoffroy Tamisier

cornet de poche, bugleMédéric Collignon

saxophonesVincent Mascart, Philippe Lemoine

Chargée de la communication et des relations presse

Julie Gayral

ORCHESTRE NATIONAL DE [email protected]

PARC DE LA VILLETTE / CITÉ ADMINISTRATIVE11 RUE EDGAR VARÈSE - 75019 PARIS

Durée du spectacle : 1h30 sans entracte

Réservations pour les autres spectaclesdu festival de Jazz en Luberon :

Tél: 04 90 74 55 98 Mail : [email protected]

À force de gigoter dans tous lessens depuis sa naissance en1991, le Festival de Jazz enLuberon a fini par pousser la portedu Théâtre de Cavaillon. Whynotes ? comme disent les musi-ciens facétieux.D'abord nommé Festival de Jazzen Pays d'Apt, il ajouta "et duLuberon", histoire d'élargir sazone d'influence, à moins d'avoireu une vision prémonitoire. Puis,les choses étant ce qu’elles sont,il a été contraint de divorcer avecle pays aptésien qui… Euh…Non, non, pas de polémique !Mais le jazz et ce festival ont de laressource et le Luberon est hospi-talier. Bernard Morel, directeurdu festival, rappelle que cettemanifestation musicale se veut“de pays”, c'est-à-dire qu'elleprend les chemins de traversepour faire découvrir le jazzd'aujourd'hui en zone rurale, ettant pis si le dit Luberon perdsa ruralité d'années en années.De plus, ce festival innovant etcréatif fait l'impasse sur la pério-de estivale, déjà surchargée enmanifestations, pour s'étaler surl'année et s'adresser aux autoch-tones en priorité.

“J'ai rencontré Jean-MichelGremillet à Nevers, à l'occasiond'un spectacle de l'Arfi (La GrandeIllusion) qu'il a ensuite program-mé dans son Théâtre. Nous avonsétabli le contact et une conniven-ce s'est installée de façon toutenaturelle. Cela se traduit par l'ac-cueil d'un élément du Festival2003, à savoir l'OrchestreNational de Jazz. De Manosque àCavaillon, nous voulons touchertout le Luberon. La Médiathèquede Cavaillon, avec laquelle nousavons également établi une com-plicité depuis cinq ans déjà,accueillera le jour même du spec-tacle une rencontre autour dujazz : le bleu des ipoës, à 18 h.”L'Orchestre National de Jazz estune formation façon Big band quise démarque depuis une bonnequinzaine d'années du panoramamusical français par sa quête demodernité fermement ancrée surles exigences rigoureuses de lamusique. “Innover - créer -jouer” pourrait être son slogan.On pourrait y ajouter “décoif-fer”, mais en s'empressant depréciser que ce serait dans lemeilleur sens du terme. Tous lesdeux ans, ou plutôt les deux sai-

sons, le directeur de l'ONJ chan-ge, influençant bien sûr le réper-toire et surtout le style, la colora-tion et la configuration de la for-mation.Déjà directeur pour les saisons1989-1990 et 1990-1991, ClaudeBarthélemy a fait son come-backà ce poste en 2001. Ses composi-tions révèlent d'innombrablesinfluences : du blues viscéral aujazz très swing, en passant par lesrythmiques africaines, les accentsorientaux, la soul music, le séria-lisme, et même le rock jusqu'auxlimites du hard. ClaudeBarthélemy est d'ailleurs passépar le rock, puis s'est frotté à l'hy-bride jazz-rock propagé par MilesDavis, Chicago Transit Autority ouencore John McLaughlin, avant derencontrer Michel Portal puisBernard Lubat. Ses arrange-ments, ses combinaisons cares-sent le mélodieux ou explosentdans le délire, mais tout est souscontrôle, tout est dosé, mesuré,savamment étudié pour quel'étincelle du génie vire à l'embra-sement du plaisir partagé.

Les flibustiers virtuoses

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“J'ai voulu l'orientation générale de cet orchestreacoustique. En ce sens, tout synthétiseur, sampler ouboîtes à rythmes en sont exclus car ces appareils, qu'ilm'arrive d'utiliser par ailleurs, ont tendance à aplatirles subtilités des instruments, guitare électriquecomprise… Les musiciens qui me donnent la joie debien vouloir travailler avec moi disposent à la fois del'enthousiasme et des compétences nécessaires à labonne fin de mes projets… Si je me suis entouré dejeunes talents confirmés et en devenir, c'est parce quej'aime rencontrer des êtres "en chemin", et que jegarde en permanence un œil sur les générationsémergentes dans les musiques qui m'interpellent,c'est-à-dire presque toutes !… Mon propos est deproduire véritablement une musique du monded'aujourd'hui. Je suis persuadé que le jazz est le lieuidéal d'où contempler un état synthétique despossibles.”Claude Barthélemy

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Après son concert à la gare deCoustellet, en début de saison,Silvain Vanot remet le couvert eninvitant à sa table des stagiairesadultes et des mômes gouailleurs.Autour du chef de cuisine, cesapprentis se retrouvent au moinsune (longue) soirée par mois pourconcocter un menu de fête. Il s'agiten fait d'un menu musical et chantéqui sera servi pour l'ensemble de lasalle… du Théâtre bien sûr.Ces stagiaires sont musiciens - ou nele sont pas - ont des notions musi-cales - ou pas la moindre. Mais ilsont tous envie d'apprendre, ils onttous un petit talent à mettre en valeuret ont tous envie de s'atteler à lacréation d'un spectacle musical quisoit de haute tenue gastronomique.Sans viser non plus une “Victoire dela Musique”, ou “trois étoiles” auMichelin, si vous préférez.

Le chef Silvain explique :Le principe est de seretrouver autour d'une

table comme à l'occasion d'unbanquet, avec des instrumentsposés sur cette table et que cha-cun peut utiliser à sa guise et àtour de rôle, à condition de le lais-ser sur cette table ! Le but est dedécloisonner, d'offrir une mêmeplace à chacun pour qu'aucunne soit relégué à faire tapis-serie. Pour les débutants, ilsuffit de décomposer lesaccords et de simplifierles règles harmo-niques. On peut éga-lement utiliser lesustensiles de cuisi-ne, les verres, lescarafes pour éta-blir la rythmique.Il est parfoisnécessaire dedésacraliser lesinstruments demusique touten conservantle souci dequalité et lerespect d'untravail sérieuxde création. Ce quim'intéressait avanttout, c'était l'ap-proche originale de lamusique et la notionde partage du plaisirentre les stagiairesd'abord, puis avec lepublic.

La bande à Silvain se met à table

“dimanche 8 juin

19 hThéâtre de Cavaillon

scène nationale

En compagnie de musiciens du stage que Silvain a animé

tout au long de la saison,stage mis en place par

la Scène nationale de Cavaillon,dans le cadre de la résidence

de création de l’artiste

Silvain vanotconcert

chant, guitare

stagiaires - musiciensVirginie Baysse

Raphaëlle ChaumontMathieu Cornu

Jean Pierre DucretEsther Gonon

Stéphane GrisoniPascale Jouval

Eric LeblondDavid Milesi

Sophie MoreauMarianne Nieuwenhuis

Stéphane Soler… et les enfants de la classe de CE1

de Catherine Ingoglia de l’école de Cheval Blanc

Tarif unique 8 eurosles adhérents “pécous” sont invités surréservation (obligatoire et dans la limite

des places disponibles)

Musiques et dépendancesÀ la quinzaine de stagiaires qui seretrouvent à la Gare de Coustellet ouau Théâtre, s'ajoutent les petitsélèves d'une classe de CE1 deCheval-Blanc pour lesquels le travailest plutôt basé sur le chant.Le répertoire de ces stagiaires et deces enfants est axé sur les chansonspopulaires d'hier et d'aujourd'huiayant un thème commun : la table, lerepas, la nourriture. Chansons àboire et à manger donc, en versioninstrumentale (pour les adultes),depuis “Fais-moi du couscous ché-rie” à “Banana split”. Des chansonslégères, reconnaît Silvain, qui ont legoût de l'amusement mais qui n'ex-cluent nullement le travail derecherche, car il était à la fois inté-ressant et nécessaire de créer denouveaux arrangements pour cesairs qui sont assez familiers à toutesles oreilles. N'est-ce pas dans lesvieilles marmites qu'on fait lesmeilleurs plats ?

“Je ferais partie de ces musicienset je jouerai aussi de tel ou tel ins-trument, tout en intercalant deséléments de mon propre spec-tacle” précise Silvain. Rappelonsqu'il s'agit de chansons ciseléesmaison par cet auteur composi-teur et interprète. Sa musiques'inspire du rock sans délaisser lamélodie, ses textes se parentd'une poésie actualisée et sesarrangements coulent avec unerare limpidité.Pour revenir à ce spectacle autourd'une table et pour lequel Silvainapprécie l’aspect artisanal, nousdirons qu'il est marqué par l'origina-lité, la fantaisie et la sensibilité. Lesmusiciens “pros” y redeviennent desdébutants et les amateurs y pren-nent de l'audace. Les enfants évo-queront les desserts, ils chanteront acapella ou bien accompagnés parquelques musiciens. La scénogra-phie sera un ingrédient important dece banquet qui se mijote à petit feu,afin que le résultat soit aussi visuelque musical.

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Quelle histoire ! Christian Mazzuchini et AlainCesco-Résia ont fait tchatcher“les Gens d’ici”…Puis, “les Gens d’ici” sont montéssur les planches aux côtés desdeux mêmes compères… Aujourd’hui “les Gens d’ici” tcha-chent de cette aventure.Étonnant !

Évelyne Julian(Encore plus de Gens d’ici àBonnieux)“Au départ, on a tchatché et tchat-ché, c'est le cas de le dire ! Et pourmoi, c'est là que la relation a été laplus conviviale, la plus chaleureuse,presque plus que la soirée de théâtreen elle-même, à cause du stress !Mon vrai grand plaisir, ça a été departager avec les autres, de mettreles choses en commun. Passer surscène, en soi-même ce n'est pas çaqui m'impressionne puisque je suisconteuse. La vraie aventure, ça a étéde rencontrer les autres. Et pourmoi, particulièrement, de rencontrerMonsieur Devaux qui vit à Bonnieuxaussi : on se connaissait “de vue”,comme souvent dans les villages.J’ai découvert un homme formi-dable, plein d'humour et riche de tasd'anecdotes qui se sont passéesdans le village et qu'il s'amusait àraconter. Comme actuellement jesuis en train de monter un projetpour collecter des histoires sur lamémoire des villages afin d'en faireun livre et un C.D., j'espère bien,prochainement retrouver MonsieurDevaux pour qu'il continue à meraconter des histoires…”

André Devaux (Encore plus de Gens d’ici àBonnieux)“On s'est beaucoup amusé mais surscène j'ai franchement eu un grandsentiment de malaise : le stress ! Jecomprends mieux maintenant ceque c'est les professionnels duspectacle, le trac, et tout ça ! C'est lapremière fois que je passais surscène et sûrement j'ai mal préparémon truc. Les idées se délient quand

c'est déjà trop tard, on avait chacun3 minutes alors qu'une discussionça peut durer trois jours. Moi, ce quej'ai raconté - je suis paysan - c'estma méthode pratique pour la tailledes cerisiers. Avec ça j'ai voulu fairel'éloge de la simplicité et dire quec'est plus compliqué que ça en al'air. Je crois bien que personne n’arien compris, mais enfin, pas si sûr...Ça a intéressé un jeune qui s'estpromis de venir voir ma méthode. Siça lui fait plaisir tant mieux ! "

Alain Hoffmann(Encore plus de Gens d’ici à Lagnes)“Christian Mazzuchini et son équipesont vraiment des gens sympa-thiques et qui ont su mettre tout lemonde à l'aise. C'était vraimentconvivial, et je crois très réussicomme spectacle car cela corres-pond bien à ce que les gens veulentaujourd'hui : plus d'authenticité.Personnellement, en tant que Baillydu Comtat Venaissin pour l'OrdreInternational des Anisetiers, ça a étéfacile pour moi, de jouer une introni-sation en “raccourci”, ce que j'ai faitavec l'auteur Serge Valletti lui-même. Mais j'espère bien l'introni-ser pour de bon en novembre pro-chain, quand notre bailliage dépen-dra, non plus de Marseille, mais dela Commanderie di Valis Clausa,c'est-à-dire du Vaucluse.”

L'aventure d'Encore plus de Gensd’ici se poursuit en juin à Cavaillonet clôture la saison le vendredi 13juin.

Le spectacle Encore plus de Gens d’ici àété présenté le vendredi 6 décembre2002 à Bonnieux et le mardi 28 janvier2003 à Lagnes

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vendredi 13 juin20h30

Théâtre de Cavaillonsène nationale

Encore plus degens d’ici

le Troisième volettexte

Serge Valletticonception, mise en scène

Christian Mazzuchini

interprétationChristian Mazzuchini,

les Gens d’ici et Pil-Poil envolées poétiques

Alain Cesco-Resiaunivers musical

Pascal Vincent, David Burszteincostumes, accessoires

Maryline Le Minouxlumières, régie générale

Jean-Pierre Chupin

PRODUCTIONL'AIRE LIBRE - SAINT-JACQUES DE LA LANDE, LA

CHARTREUSE - VILLENEUVE-LEZ-AVIGNON, THÉÂTREDES SALINS - SCÈNE NATIONALE DE MARTIGUES,

CENTRE D'ART ET D'ESSAI - MONT SAINT-AIGNAN.

LE TEXTE DE SERGE VALLETTI : ENCORE PLUS DEGENS D'ICI, ENSEMBLE DE CINQUANTE-DEUX

NEURONES EST PUBLIÉ PAR LE CENTRE NATIONALDES ECRITURES DU SPECTACLE - LA CHARTREUSE

& JEAN DICY ÉDITEUR, 2002.

Durée : 1h30

D'ici, encore plus de gens...

Atelier d’écrituredirigé par Serge Valletti, auteurde Encore plus de gens d’ici

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Rencontre au CinémaFureur Le dernier film de Karim Dridiavec Samuel le Bihan et ChristianMazzuchini sera présenté le mardi 22avril à 21h au Cinéma Le Fémina àCavaillon en présence du réalisateur etde Christian Mazzuchini

Les TchatchadesHabitants de Cavaillon !C’est à vous de jouer, de chanter, dedanser... Enfin, d’oser comme il vous plaira ! Que vous soyez fada, fana de..., obsédé par ...,collectionneur de..., spécialiste de..., expert en...,ou que, simplement vous ayez des marottes, deschoses qui vous turlupinent dans la tête et quevous ayez envie de danser, chanter, oser... mani-fester quoi ! Il vous attend, Christian Mazzuchini, au bout ducomptoir par exemple, histoire de discuter uncoup, un brin, autour d'un verre ! Conditions souhaitées :1. Ne pas se prendre au sérieux.2. Avoir envie de faire partager un momentunique.3. Aimer l'accent d'ici.4. Avoir la tchatche.Les tchatchades auront lieu du lundi 2 au 11 juin à Cavaillonsi vous désirez y participer contacter Brice Albernhe04 90 78 64 60

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Partenariat avec les établissements scolaires

du 2 au 6 juin20h

Théâtre de Cavaillonsène nationale

Prémicespremiers pas sur scène

Pour connaître le programme détaillé decette semaine ou pour réserver vos

places, vous pouvez nous contacter au04 90 78 64 64

Nous espérons que vous serez nombreux à venir vous

étonner de l’inventivité de ces élèvesengagés dans un processus de création.

Nombre d’enseignants de Vaucluseet des Bouches du Rhône suiventattentivement la saison du Théâtrede Cavaillon.Cette année, grâce à eux, grâce àleur curiosité, 6200 élèves répartisdans 70 établissements (maternelle,primaire, collège et lycée) sontvenus assister à 1 ou plusieursreprésentations.Au-delà de ces chiffres, c’est la fidé-lité qu’il faut souligner : voir plu-sieurs spectacles permet aux élèvesd’acquérir des points de comparai-son, d’aiguiser leur sens critique,d’affiner leur vocabulaire, de déve-lopper leur imaginaire ou simple-ment de rêver autrement le mondequi nous entoure.

Certains enseignants nous demanded’accompagner plus intensémentleur projet… de devenir partenairede leur action en créant un atelier depratique artistique (théâtre, danse,clown, marionnette, hip hop etc.). Sivous avez également cette ambition,nous vous invitons à une réuniond’information.

Réunion d’informationLundi 19 mai à18hThéâtre de Cavaillon-ScènenationaleInscription indispensable au04.90.78.64.64À cette occasion, nous rappelleronsles démarches qui permettent d’ob-tenir un financement et nousdétaillerons les différents aspects dupartenariat :• ateliers hebdomadaire dirigés parun artiste au sein de l’établissement• visite du théâtre• découverte de spectacles• rencontres avec des comédiens,danseurs, metteurs en scène…• participation à Prémices• etc…

Au cours de la saison 2002 - 2003,nous avons accompagné 14 équipespédagogiques désireuses de faireexpérimenter, de faire pratiquer lespectacle vivant à leurs élèves. Nousvous invitons à découvrir le résultatde leur travail en venant assister auxprésentations publiques.

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lecturesMAIOn vous l'avait déjà annoncé, SergeValletti propose deux lectures avecles élèves des conservatoires d'Aixet d'Avignon. Libre balade dans sonœuvre, textes publiés ou inédits,nous vous invitons à poursuivre levoyage dans l'imaginaire de cetauteur.

LECTURE AUTOUR DE L'ŒUVRE DESERGE VALLETTIen présence de l'auteur et avecla participation du conservatoired'art dramatique d’Avignon.Samedi 24 mai à 17hMaison Jean Vilar - Avignonen connivence avec La Maison Jean Vilar.

SOIRÉE CURIEUSE AVEC SERGEVALLETTIpar les élèves du conservatoire d'artdramatique de Marseille en présen-ce de l'auteur.Mercredi 28 mai - 20h30Bibliothèque - Villelaureorganisée par le Centre culturel deCucuron-Vaugines en connivence avec laScène nationale

SOIRÉE POÉSIE ALGÉRIENNEpar les lecteurs de Poei'ôDans le cadre de Djazaïr, une annéede l'Algérie en FranceChoix de textes extraits de la foison-nante poésie du Maghreb.Dimanche 18 mai -19hCafé de France - L'Isle sur la Sorgue.organisée par l'association Poei'ô enconnivence avec la Scène nationale

JUIN

SOIRÉE LETTRES D'AMOUROn vous a demandé tout au long decette saison de nous écrire deslettres d'amour… Merci à tous ceuxet toutes celles qui se sont prêtés aujeu. Nous leur consacrons une soiréependant laquelle quelques unes devos lettres et les plus beaux fleuronsdu genre seront portés par les lec-teurs de Poei'ô.Vendredi 27 juin -19hCafé de France - L'Isle sur la Sorgue.Organisée par l‚association Poei'ô enconnivence avec la Scène nationale

A chaque fois l'‚entrée est libre,mais une réservation auprès d'Anne Marie 04 90 76 64 64 est conseillée (pour les soiréescurieuses, lectures en connivenceavec le centre culturel de Cucuron-Vaugines, nous vous invitons àcontacter directement SabineTamisier au 04 90 77 28 31)

ATELIER DE PRATIQUE THÉÂTRALE HEBDOMADAIREanimé par Nathalie Chemelny etJulien Bouffiertoujours les lundis7- 14 & 28 avril5 -19 & 26 maide 20h à 23het week end théâtresamedi 10 et dimanche 11 mailieu : Cavaillon

ATELIER D'ÉCRITURE Animé par Serge Vallettigroupes 1 et 2du jeudi 29 mai au dimanche 1 juinlieu : Cheval Blanc (Creahm)

RECHERCHE DANSEURS HIP HOP MOTIVÉSRecherche danseurs hip hop motivésDans le cadre de «Drôles d'Hip Hop»le Théâtre de Cavaillon a demandé àMourad Merzouki, chorégraphe de lacompagnie Käfig, de mener à bienun projet de création avec un groupede danseurs de hip hop chevronnés.Le travail aura lieu fin 2003 pouraboutir à une création et à la pré-sentation dans les villages«nomades» en janvier 2004.Rencontre audition : samedi 24 et dimanche 25 mailieu : Théâtre de Cavailloninscription obligatoire au 04 90 78 64 60 ou [email protected]

stages audition

avignon

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Un sorte de campagnonnage…Le Festival d’Avignon est régulière-ment désigné comme l’une des plusgrandes manifestations théâtralesau monde. Le Théâtre de Cavaillonest la seule scène nationale deVaucluse. L’idée que les deux projetsse croisent un jour était inéluctable.Il ne manquait plus qu’une volontécommune pour faire d’un mariagede raison une histoire d’amour…Cela permettra évidemment auxhabitants de Cavaillon et de la régionproche de s’approcher d’un événe-ment incontournable, de le vivre del’intérieur, d’en être les témoins pri-vilégiés.Après avoir accueilli en mars lePlatonov mis en scène par ÉricLacascade, c’est comme si un autremorceau de la Cour d’honneur s’ins-tallait dans nos murs. C’est un vraibonheur pour nous de partager celaavec nos publics. On pense àAntoine Vitez, à son théâtre “élitairepour tous”. On pense à Jean Vilar, lefondateur du Festival, à son obses-sion de théâtre populaire, qui nousguide chaque jour dans nos choix.

Spécial pécousUn bonheur comme celui-là s’ac-compagne toujours de cadeaux,non ? Pour sceller l’union, lespécous bénéficieront du tarif réduitaccordé aux collectivités.Cher abonné, munissez-vous devotre précieuse carte, et rendez-vous au Théâtre de Cavaillon lelundi 12 mai à 18h. Nous vous yaccueillerons avec l’équipe du festi-val : le programme complet vous yattendra, ainsi qu’un dossier deréservation. Vous aurez alors jus-qu’au 20 mai pour nous remettre vosoptions de réservations prioritaires,obligatoirement accompagnées durèglement.

Le programme complet du festivalest sur internet :www.festival-avignon.com

Crise de Nerfs -Parlez-moi d’amour-un spectacle de Jean Lambert-wildet Jean-Luc Therminarias

Quelques mètres carrés, unechambre d’hôpital cernée par desrangées de spectateurs, un lit nour-ricier, une actrice-scaphandrierchante le doux découragement etl’heureuse aspiration d’être aumonde. Écrivain, scénographe etdirecteur d’acteurs, Jean Lambert-wild signe une élégie souriante auxvictimes plus ou moins innocentesd’un sinistre partagé. Relié à son litpar un tuyau vital, cordon ombilicaloù circulent sons, air et fluides, cescaphandrier raconte le monde qu’ila perdu et celui qu’il ne peut aujour-d’hui appréhender.

“Je cultive l’humour du désespoir” dit Lambert-wild. “Traverser en sca-phandre cette vallée de larmes, c’estdéjà un bon moyen de s’en sortir…”

Du jeudi 10 au vendredi 18 juillet,à 17h30 (relâche le dimanche 13)

Small hands(out of the lie of no)chorégraphie Anne Teresa DeKeersmaeker, musique Henry Purcell

Deux femmes, silhouettes élancées,apparaissent dans une lumièrebleue. Presque nues, voilées, ellesincarnent une complicité tendre,aimante, chaleureuse. Anne TeresaDe Keersmaeker a retenu de sonmaître Maurice Béjart la perfectiondu geste dansé. Dans un dispositifscénique très original où le publiccerne l’espace de jeu, elle crée iciavec Cynthia Loemij un duo où s’al-lient la ferveur et la légèreté.

“Danser, explique la chorégraphe,c’est toujours pour moi une manière deparler. Small hands aborde essentielle-ment la notion du miroir, les notions dumême et du différent. Il est aussi ques-tion d’amour…”

Du mardi 22 au vendredi 25 juillet,à 17h30

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Les Ouvertures sontde Jacques Rebotier

« Citez ce qui jouit de la plus librecirculation : les marchandises, lesidées, l’argent, le sable, les gens.Classez-les dans l’ordre. »

Auteur de spectacles dérangeants etjoyeux qui allient une écriture exi-geante au sens de l’insolite, ou plu-tôt de « l’incongru », JacquesRebotier se définit comme un « hété-rodidacte » qui aime briser lescadres entre poésie, musique etthéâtre.

Les Ouvertures sont, une sorte deconférence, ou de confidence. Justele va-et-vient fascinant d’une pen-sée qui arrive par vagues calmes et

irrégulières, qui entraîne dans lemouvement d’une logique pousséejusqu’à son point limite : l’absurde.Qu’est-ce qui se passe quand onouvre la calotte crânienne et qu’onregarde ce qu’il y a dedans ? Unthéâtre intime où l’humour, toujours,joue sur la transgression de toutesles frontières (politiques, écono-miques, artistiques…).

Gibiers du tempsde Didier-Georges Gabily

« Pas envie de parole intelligente,pas envie de parole poétique,envie de boire à la coupe du réelqui m’échappe (…) Créer le désir,dérober l’assouvissement dudésir. Avec ça, on peut toujourscroire à la révolution. »

Chef de troupe, metteur en scène,dramaturge et écrivain, reconnu parBernard Dort comme l’un des arti-sans les plus aigus et les plus exi-geants de notre temps, Didier-Georges Gabily était l’homme detous les excès. Une esthétique fon-dée sur la recherche d’une « huma-nité insaisissable », obsédée parl’oubli des laissés-pour-compte.

Gibiers du temps, une pièce traver-sée par les mythes revisités par latélévision, le sitcom, ou le chœur oùles morts se mêlent aux vivantspour dire le monde et sa pornogra-phie actuelle : « C’est le jour anni-versaire de la mort d’Hippolyte.C’est le jour, où, comme chaqueannée, Démophon et Acamas, fils deThésée et de Phèdre, doivent offrir àleur mère un nouvel homme àconsommer en souvenir del’Hippolyte perdu par elle dessiècles auparavant… »

Dans le cadre de l’année del’Algérie, la Chartreuse accueilledeux événements majeurs présentés à la Comédie-Française.

Nedjmade Kateb Yacine

Entre poème et épopée, mêlant lalégende millénaire aux réalités histo-riques de l’Algérie coloniale,Nedjma, premier roman de KatebYacine, est une œuvre immense quia souvent fait évoquer les noms deJoyce, Dos Pasos ou Faulkner.Nedjma, dit son auteur, est la tenta-tive d’atteindre une sorte d’accou-chement de l’Algérie par un livre.

Présences de Kateb Yacine

Ce parcours littéraire et biogra-phique restitue l’itinéraire de l’hom-me, du romancier, du dramaturge etdu poète. Homme rebelle, imprégnéde culture berbère, arabe et françai-se, chercheur absolu de beauté,Kateb Yacine a vécu la prison etl’exil. Il est reconnu aujourd’huicomme un des plus grands écrivainsdu siècle.

du 9 au 26 juilletLa Chartreuse

Centre nationaldes écritures du spectacle

Villeneuve lez Avignon

Les Ouvertures sonttexte et mise en scène

Jacques Rebotierdu 11 au 26 juillet (sauf 14 & 21) à 19h,

Cave du Pape

Gibiers du tempsde Didier-Georges Gabily

mise en scène Nadia Vonderheydenavec les comédiens de l’École régionale

d’acteurs de Cannes11, 12, 13, 17, 18, 19 juillet à 15h, Tinel

(durée 9h entractes compris)

Nedjmade Kateb Yacine

adaptation Mohamed Kacimimise en scène Ziani-Chérif Ayad

Théâtre National d’Alger23 & 24 juillet à 22h, Tinel

Présences de Kateb Yacine

conception Mohamed Kacimiréalisation scénique Marcel Bozonnet

avec Marcel Bozonnet et Mathieu Genetde la Comédie-Française et

la chanteuse Houria Aïchi26 juillet à 17h, Tinel

lectures (entrée libre)

Chaque jour un auteurdu 9 au 21 juillet à 17h

Lecture marathonde l’œuvre de Didier-Georges Gabily

sur une idée de Bruno Tackels 14 et 15 juillet

33 minutes de lectures et d’invités surprise

avec Jacques Rebotierdu 16 au 26 juillet (sauf 21) à 16h

Des auteurs algériensdu 22 au 25 juillet à 17h

RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS :04 90 15 24 45

www.chartreuse.org

LOCATION À LA CHARTREUSE ET AU FESTIVALD’AVIGNON : OUVERTURE LE 16 JUIN

TARIF : 13 € (TARIF RÉDUIT : 10 € ET 7 €)

les rencontres d’été de la Chartreuse

Gibiers du temps

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mardi 29 avril19h

la Salle des fêtesGoult

Compagnie Propos

DanlécoinThéâtre d’ombres

scénographie Denis Plassard, Jean Tartaroli

avecAlbane Moreau, Jacques Pabst

et Eric Dartel, au piano

dessinsElena Borghese

création Lumières Jean Tartaroli

Denis PlassardBruno Izard

COPRODUCTIONSALLE GÉRARD PHILIPE, VILLEURBANNE -

THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX - CIE PROPOS

durée : 35 minutes et 25 minutes de jeu d'ombres

séance scolairemardi 29 avril à 10h

petite moyenne et grandes sections

maternelle,CP, CE1, CE2,

CM1, CM2

Le jeudi 9 janvier, il neigeait surGoult et nous avions du annuler.Nous avons demander à la compa-gnie de revenir - elle a tout de suiteaccepté et nous la remercions - afinque personne ne soit privé de ce“petit bijou ciselé” pour enfant maistrès accessible aux adultes, n’ayezcrainte !

Histoire sans parolesC'est comme si on ouvrait un livred'images. Elles s'animent toutesseules, comme par enchantement.C'est ce plaisir-là que j'ai cherché àretrouver en m'adressant aux tout-petits enfants, pour les amener, àpartir d'une histoire très simple, às'approcher de la musique et de ladanse. Découvrir, en même tempset en direct, le dialogue à la foissecret et discret entre mouvementset musique, et se laisser porter, ber-cer, emporter. Ça se passe un peucomme au cinéma muet : saufqu'ici les danseurs sont derrièrel'écran comme des ombres chi-noises. Devant l'écran, il y a un pia-niste qui joue et sa musique nousraconte l'histoire… Il y a Monsieuret Madame, couple heureux dansleur petit appartement mais voilàqu'ils sont dérangés, agacés, apeu-rés par une bestiole (“leDanlécoin”) qui s'est introduitechez eux. Ils la cherchent, la chas-sent, tentent de l’attraper...Denis Plassard chorégraphe-metteur en scène

mercredi 28 mai20h30

Centre culturel Joucas

Trio Chemiranizarb et percussions

orientales ( daf, udu, riqq )

musiciensDjamchid Chemirani

et ses deux fils Keyvan et Bijan

DERNIER ALLBUMQALAM KAR

IRIS MUSIC 3001 - 854DISTRIBUTEUR : HARMONIA MUNDI

Durée : 1h15

Sous leurs doigts agiles, lezarb a un son velouté. Tantôt àl’unisson, tantôt entrecroisantleurs discours, les Chemiranichevauchent dans des steppesaux horizons illimités. Et lespaysages défilent, sans cesserenouvelés. Ou alors, c’est ledoux bruit de la pluie quitombe, nostalgique et apaisan-te, délicieusement rafraîchis-sante. Quelle intense poésie !(D. Wohlschlag, Journal de Genève)

Le zarb, appelé également “tom-bak”, est un tambour taillé dans untronc de noyer, en forme de calice,recouvert d’une peau de chèvre oud’agneau. Il accompagne ordinaire-ment les compositions rythmées dela musique savante iranienne. Mais,depuis quelques années, de grandspercussionnistes ont développé sespossibilités techniques au pointd’en faire un instrument concertantà part entière. Djamchid Chemiranien est un et a révélé à l’occident labeauté de la musique traditionnellede l’Iran. Lui-même ne se priverapas de se nourrir de la culturemusicale occidentale, en mettant lezarb à sa disposition, dans des par-ticipations allant de la musiquecontemporaine à la musiquemédiévale. Il se produit dans lemonde entier auprès des plusgrands chanteurs et maîtres orien-taux et a travaillé aussi pour ladanse (Ballets de Maurice Béjart etde Caroline Carlson…), le cinémaet le théâtre (le “Mahabharata” dePeter Brook…).

soiréenomade

allez-

yen

famille à partirde

3ans

festival Offd’Avignon

Le début de l'A. (chanson)de Pascal Rambert

mise en scène de Julien BouffierCompagnie Adesso e Sempre

avecVanessa Liautey,

Alex Selmane, Dimoné

Durée : 1h05diffusion Cécile Mangin 01 46 06 04 99

[email protected] plus de renseignements

sur le lieu et l’horaire se reporter auprogramme du Off

Vif et urgent à croquer comme uneglace qui fond trop vite, le début del'A. (chanson) est un road moviemusical à la “Melody Nelson”, unfantasme en technicolor, une ode audésir, au bonheur, au début del'Amour. Entre Paris et New York,deux amants séparés se sont atten-dus mille ans. A bord de la SpeedFire rouge décapotable qui file àtoute vitesse, “le début de l'A.(chanson) est un moment étrangequi nous fait nous noyer…”

Spectacle accueilli par la Scène nationalede Cavaillon en mars et avril pour unetournée dans les villages nomades.

soiréenomade

Trio Chemirani

Danlécoinrevient à Goult !

à noter sur vos agendas !

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On peut réserver ses places parcorrespondance pour tous lesspectacles.Par téléphone au 04 90 78 64 64,du lundi au vendredi de 11h à 18h,surtout que le paiement par cartebancaire est possible.Les places réservées sont à retirer au guichet ou à confirmer par l’envoidu règlement au plus tard 3 jours après votre appel.Les réservations non réglées dans les 3 jours sont annulées et remisesen vente.L’internet est aussi un moyen bienpratique :[email protected] aussi FNAC, www.fnac.com,Carrefour, 3615 billetel**,France-Billet (0892 68 36 22 *),* (0,15€/min), * *(0,34€/min)

Et si vous préférez nous rendre visiteau Théâtre (du lundi au vendredi de11h à 18h), cela nous permettra debavarder un peu !

Les soirs de spectacle, le bar estouvert 1h30 avant la représentationet propose une restauration légère.

infospratiques

Chut…est édité par

Association Théâtre de CavaillonScène nationale,

B.P. 205, rue du Languedoc84306 Cavaillon cedex

[email protected]

Directeur de la publication :Jean-Michel Gremillet

Rédacteur en chef :Jean-Claude Herbette

ont participé à la rédaction de ce numéro : Frédérique Mérie,

Patrick Woog, Esther Gonon,Bertrand Perret, Jean-Claude Herbette,

Jean-Michel Gremillet

Photo de couverture : Lisa SartorioCrédits photo : Lisa Sartorio, Brice

Albernhe, Juliette Ajoux, Théâtre del’Unité, Marinette Delanné, Khalil, D.R.,

Le Théâtre de Cavaillon - Scène nationale

est subventionné par :La Ville de Cavaillon, Le Ministère de la

Culture et de la Communication - Direction Régionale des Affaires

Culturelles de la Région Provence Alpes - Côte d’Azur

Le Conseil général de VaucluseLe Conseil régional

Provence Alpes-Côte d’AzurLes villes “nomades” :

Cadenet, la Communauté de Communesde Coustellet (Cabrières d’Avignon,

Lagnes, Maubec, Oppède, Robion), laCommunauté de communes de Pied

Rousset en Luberon (Bonnieux, Goult,Roussillon), Joucas, Lauris, l’Isle sur la

Sorgue, Mérindol, Murs, Noves.

Les partenaires culturels : laMédiathèque la Durance, les musées, leGrenier à sons, les cinémas (Cavaillon),

le Théâtre des Doms, la Maison JeanVilar, les Hivernales, les Passagers duzinc, les ATP (Avignon), le Festival de

Jazz en luberon, le Centre CulturelCucuron-Vaugines (avec la ville de

Cabrières d’Aigues), l’association Poie’ô(l’Isle sur la Sorgue), la Gare de

Coustellet, les cafés nomades

Il reçoit l’aide de l’ONDA (Office National de la DiffusionArtistique)

Imprimé par IMPRIMERIES IPS,B.P 50, Z.I. des Iscles

13834 - Chateaurenard Cédextiré à 19.000 exemplaires

design saluces.com

ISSN 1629-9450dépôt légal à parution

plein tarif tarif tarif pécouSpectacles tarif partenaire** réduit* pécou réduit*

Show de vents + Trio Claviers 8 € tarif uniqueDanlécoin 5 € allez-y en familleTerezin 16 € 13 € 10 € 8 € 5 €

Souad Massi 16 € 13 € 10 € 8 € 5 €

Mémoire à la dérive 16 € 13 € 10 € 8 € 5 €

Mekench Mouchkel 16 € 13 € 10 € 8 € 5 €

Orchestre National de Jazz 16 € 13 € 10 € 8 € 5 €

Trio Chemirani 16 € 13 € 10 € 8 € 5 €

Silvain Vanot 8 € tarif uniqueEncore plus de gens d’ici 16 € 13 € 10 € 8 € 5 €

Bénéficiaires du RMI : 2 €

* Tarif réduit : Moins de 26 ans, demandeurs d’emploi, professionnels** Tarif partenaire : reservé aux adhérents et/ou abonnés du Grenier à sons, de La Gare de Coustellet, des Hivernales, des ATP d’Avignon, de Jazz en Luberon, du centre culturel de Cucuron-Vaugines, du Vélo Théâtre, Les Passagers du Zinc, Comité-Club Cézam.

Si vous êtes unmenteur professionnel,un apprenti menteur,un menteur en herbe,un menteur silencieux,un menteur en exil,un menteur à tiroirs,un menteur passionnel,un menteur du dimanche,un menteur en attente,Dévoilez-vous.Je vous attends pour réaliser le mur de la saison 2003 -2004.Quels que soient votre âge, votre taille, vos pudeurs, vos qualités en lamatière, je suis prête à écouter, à susciter et à donner formes à voscréations mensongères qui deviendront aussi un peu les miennesmais… je ne vous en dirai pas plus…

Rencontrons-nous !Le mensonge est aussi un acte de communication, profitons-en !Si vous êtes tenté par cette aventure, laissez vos coordonnées auThéâtre qui me les transmettra.

Lisa Sartorio

Le début de l’A : (chanson) donc CD

Le scud du pestacle est dispo, avec la chaude voix de Dimoné. Un futurcollector… Il suffit d’envoyer un chèque de 10 € (port inclus) à l’ordreet à l’adresse de Adesso e Sempre, 104 rue Charles Perrault 34070Montpellier. N’oubliez pas de leur préciser vos nom, prénom et adres-se. Si vous y ajoutez votre numéro de téléphone et votre E-mail, ilspourront vous tenir informé de leurs activités, et tout et tout. Et voilà !

Brève

www.

theatr

edec

avail

lon.co

m

Théâtre de Cavaillon - Scène nationale

rue du Languedoc - B.P 205 84306 Cavaillon cedex

Renseignements Réservations 04 90 78 64 64télécopie 04 90 76 22 67

[email protected]

SeptembreOuverture de saison SAMEDI 21 SEPTEMBRE

OctobreSilvain VanotVENDREDI 4 OCTOBRE

Benabar+Brigitte FontaineSAMEDI 5 OCTOBRE

Emma la ClownVENDREDI 11 OCTOBRE

Doudou N’Diaye RoseVENDREDI 18 OCTOBRE

Le Sacre du Printemps + Un Trait d’UnionMARDI 22 OCTOBRE

Fables de ma FontaineClaude NougaroJEUDI 31 OCTOBRE

NovembreLe Banquet de la Sainte CécileDU JEUDI 7 AU SAMEDI 16 NOVEMBRE

Ondes de ChocVENDREDI 22 NOVEMBRE

Ginette Guirolle DU MARDI 26 NOVEMBRE AU VENDREDI 6 DÉCEMBRE

Trio ChemiraniJEUDI 28 ET VENDREDI 29 NOVEMBRE

La farce enfantine de la Tête du DragonVENDREDI 29 NOVEMBRE

DécembreGinette Guirolle DU MARDI 26 NOVEMBRE AU VENDREDI 6 DÉCEMBRE

Encore plus de gens d’iciVENDREDI 6 DÉCEMBRE BONNIEUX

A moi le monde !VENDREDI 13 DÉCEMBRE

Les Balancellesmecredi 18 DÉCEMBRE

JanvierDanlécoinMARDI 7 JANVIER CUCURONJEUDI 9 JANVIER GOULTSAMEDI 11 JANVIER NOVESLUNDI 13 JANVIER LAURIS

Miracle au CharganMARDI 14 ET MERCREDI 15 JANVIER

Encore plus de gens d’iciMARDI 28 JANVIER LAGNES

FévrierLes Fables à la FontaineVENDREDI 7 FÉVRIER

L’EchangeMARDI 11 ET MERCREDI 12 FÉVRIER

DanlécoinMARDI 11 FÉVRIER MÉRINDOLMERCREDI 12 FÉVRIER L’ISLE SUR LA SORGUEVENDREDI 14 FÉVRIER MAUBEC

Comédie sur un quai de gareSAMEDI 15 FÉVRIER

Points de FuiteMARDI 25 FÉVRER

MarsSonnetsMARDI 4 MARS

PlatonovVENDREDI 7 MARS

La Boîte à frissonsDU VENDREDI 14 AU DIMANCHE 23 MARS

Le Début de l’A.(chanson)MARDI 25 MARS CABRIÈRES D’AIGUESJEUDI 27 MARS L’ISLE SUR LA SORGUESAMEDI 29 MARS MÉRINDOL

AvrilLe début de l’A (chanson)MARDI 1ER AVRILROUSSILLONJEUDI 3 AVRIL OPPÈDESAMEDI 5 AVRIL LAURIS

Marguerite, Reine des PrésMARDI 8 AVRIL

Les Ciné-ConcertsJEUDI 10 AVRILCAVAILLONVENDREDI 11 AVRIL NOVESSAMEDI 12 AVRIL CABRIÈRE D’AVIGNON

Les 10 ans de Show de Vents +Trio Badault-Bex-EmlerVENDREDI 25 AVRIL

DanlécoinMARDI 29 AVRIL GOULT

MaiTerezinMARDI 6 MAI

Souad MassiVENDREDI 16 MAI

Mémoires à la dériveMARDI 20 MAI

Mekench MouchkelJEUDI 22 MAI

Orchestre National de JazzMARDI 27 MAI

Trio ChemiraniMERCREDI 28 MAIJOUCAS

JuinPrémicesDU LUNDI 2 AU VENDREDI 6 JUIN

Silvain VanotDIMANCHE 8 JUIN

Encore plus de gens d’iciVENDREDI 13 JUIN

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